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Jury :
J’exprime mes plus sincères remerciements à Monsieur Cheikhou KANE, mon encadreur
interne. Sans lui, ce travail n’aurait jamais vu le jour. Ses capacités scientifiques, sa rigueur, sa
disponibilité, sa simplicité, son enthousiasme ont toujours été une source de motivation pour
moi.
Ce travail m’a par ailleurs conduit à collaborer avec les agents de ladite entreprise (SAR), je
remercie leurs membres de la Direction Technique pour leurs aides qui ont été primordiales
pour l’aboutissement de ce mémoire. Je pense à : M. Samba SECK, M. Bocar DEME, M.
Saer SENE, M. Youssou MBAYE, M. Cheikh Omar LY, M. Ibrahima FALL, M. Fodé
Kaba NDIAYE, M. Mbaye TIANE, M. Samba DIALLO, M. Habiboulaye DIALLO, M.
Modou SENE, M. Mouhamadou Moustapha THIAM, ainsi que tous les chefs
d’opérateurs(CO), les opérateurs de tableaux(OT), les opérateurs de terrains, etc. Je vous
remercie pour votre estimable participation dans l’élaboration de ce travail. Veuillez trouver ici
l’expression de mon estime et ma considération.
A ces personnes, nous joignons tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué d'une façon ou
d'une autre à la réussite de ce travail.
Pour améliorer le rendement de la récupération de chaleur sur les fumées, il est nécessaire
d'entretenir l'état de propreté des surfaces d'échange. La mise en place de surfaces étendues
(ailettes ou picots) rend possible l'accumulation de suies lors du brûlage de combustibles
liquides. La méthode classique utilisée pour éliminer ces dépôts repose sur le soufflage des
suies par un jet de vapeur. Cela peut être réalisé par des lances équipées de nombreux orifices,
placées à demeure dans la zone de convection et par lesquelles est injectée périodiquement de
la vapeur moyenne pression : c’est le système de ramonage mécanique. Pour vue que cette
méthode n’est plus fonctionnelle, la Société Africaine de Raffinage (SAR) expérimente pour la
première fois la méthode de nettoyage chimique des fours.
C’est dans cette perspective que s’inscrit cette présente étude comparative portant sur l’étude
de l’impact thermique et hydraulique du nettoyage chimique des fours de la distillation
atmosphérique F101 et sous-vide F141 de la SAR. Cette technique est assez classique, car
maintenant, de plus en plus d'installations fonctionnant avec des combustibles liquide ou gaz,
eux leurs performances diminuent en fonction du temps. C'est le cas par exemple des fours, des
chaudières, des turbines à gaz, etc.
A travers les chapitres que porte ce projet de fin d’étude, nous avons fait une étude complète du
raffinage du pétrole brut dans la première partie de ce document. Ce qui nous a permis de bien
comprendre le procédé de raffinage du pétrole brut à la SAR. Ensuite dans le deuxième
chapitre, qui porte sur l’étude proprement dite de la technologie des fours cylindriques
verticaux, nous a permis de décrire le principe de fonctionnement ainsi que les différentes
parties composant ces types de fours. La troisième partie de notre travail, a permis de faire le
diagnostic des fours notamment le F101 et le F141. Cette étude de diagnostic révèle la nécessité
de nettoyer les fours. La quatrième et dernière partie présente l’étude de bilan énergétique
permettant ainsi, de mesurer les gains obtenus après nettoyage des fours de la distillation
atmosphérique F101 et de sous-vide F141 de la SAR.
DEDICACES ....................................................................................................................................... 1
REMERCIEMENTS ....................................................................................................................... 3
RESUME............................................................................................................................................... 4
LISTE DES FIGURES ................................................................................................................... 8
LISTE DES TABLEAUX .............................................................................................................. 9
INDEX DES ABREVIATIONS ET NOTATIONS ......................................................... 10
I. INTRODUCTION GENERALE ................................................................................................. 13
II. PRESENTATION GENERALE DE LA SAR ........................................................................ 15
II.1 Localisation ................................................................................................................................. 15
II.2 Historique de la SAR ................................................................................................................. 15
II.3 Organisation et fonctionnement de la SAR ............................................................................ 16
II.4 Mission de la SAR ..................................................................................................................... 17
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LE RAFFINAGE DU PETROLE BRUT A LA SAR ....... 21
I.1 RAFFINAGE DU PETROLE BRUT ....................................................................................... 21
I.1.1 Introduction ............................................................................................................................... 21
I.2. PRETRAITEMENT DU PETROLE BRUT........................................................................... 21
I.2.1. Le premier train d’échange .................................................................................................... 21
I.2.2. Le Dessaleur ............................................................................................................................ 22
I.2.2.1 Procédé électrique ................................................................................................................. 23
I.2.2.2 Mécanisme du dessalage électrostatique ........................................................................... 23
I.2.3. Le deuxième train d’échange ................................................................................................. 25
I.3. LA DISTILLATION ATMOSPHERIQUE ............................................................................ 26
I.4 TRAITEMENT DES FRACTIONS INTERMEDIAIRE ...................................................... 27
I.5 TRAITEMENT DE L’ESSENCE TOTALE ........................................................................... 27
I.6 TRAITEMENT DE LA COUPE KEROSENE(MEROX) .................................................... 27
I.6.1 Hydrotraitement ........................................................................................................................ 27
I.6.2 Traitement d’adoucissement ................................................................................................... 28
I.6.3 Principe du MEROX................................................................................................................ 28
I.6.4 Utilisation du kérosène ............................................................................................................ 29
I.7 LA DISTILLATION SOUS VIDE ........................................................................................... 29
I.7.1 Le gasoil de tête ........................................................................................................................ 30
COLONNES
C101 : Colonne distillation atmosphérique
C141 : Colonne distillation sous vide
C105 et C106 : Colonnes de stabilisation de l’essence totale et de butanisation
C202 : Colonne de stabilisation du reformat
DESIGNATIONS
D : Ballon
E : Changeur, condenseur, réfrigérant
F : Four
G : Pompe
GO : Gasoil atmosphérique
GoL: Gasoil lourd
GOsv : Gasoil sous vide
GoT: Gasoil total
Rat : Résidu atmosphérique
NOMENCLATURES
les fours, qui produisent, sous forme de chaleur à température élevée, la majorité de
l’énergie requise par les diverses opérations de raffinage.
les échangeurs de chaleur, qui permettent de récupérer au maximum l’énergie thermique
contenue dans les divers flux de la raffinerie et ainsi d’adapter les niveaux de
température en tous points des schémas de raffinage ;
Ainsi, notre sujet portera essentiellement sur : étude de l’impact thermique et hydraulique
du nettoyage des fours de la distillation atmosphérique F101 et sous vide F141 par
l’entreprise GLOBAL ATS.
L’étude présentée dans ce mémoire s’articule autour de quatre chapitres :
- Dans le premier chapitre, nous présenterons les généralités sur le raffinage du pétrole
brut à la SAR ;
- Le second chapitre sera consacré aux généralités sur les fours de raffinerie ;
Les installations couvrent une superficie de 32 hectares pour une superficie totale de 60 ha. Les
travaux de construction ont débuté en juin 1962 pour se terminer en 1963. Le démarrage du
premier traitement a eu lieu le 31 octobre de cette même année avec une distillation
atmosphérique, un reformeur catalytique pour une capacité totale de 600.000 tonnes.
Le 27 janvier 1964, elle fut inaugurée par son excellence Léopold Sédar SENGHOR. La
capacité passe en 1975 à 750.000 tonnes suivie d’un remodelage de la distillation
atmosphérique et la capacité augmentait à 900.000 tonnes.
La SAR a, dès le début de ses activités, compris que son développement et sa stabilité devaient
passer par des installations fiables, de bonnes conditions de travail et une gestion rationnelle de
ses ressources humaines qui se traduisent par des stages de perfectionnement, séminaires,
subventions d’étude, etc. C’est ainsi qu’elle a continué ses investissements avec l’implantation
d’un bassin moderne de traitement des eaux d’effluent pour la protection de l’environnement en
2003 qui vient compléter le travail de l’écrémeur au niveau du bassin API ; la construction en
2005 d’une salle de contrôle anti-explosion « blast-proof » conforme aux normes
internationales de sécurité avec une modernisation de la conduite des installations qui passe du
pneumatique au numérique. Toutes ces initiatives ont contribué à la reconnaissance
internationale de la S.A.R qui a reçu le 21 septembre 2004 la certification de l’ensemble de ses
activités à la norme ISO 9001 version 2000. Elle a aussi atteint le niveau 6 dans l’application
du Système Internationale d’Evaluation de la Sécurité (S.I.E.S) pour le renforcement de la
sécurité des personnes et des biens depuis le 18 avril 2005.
Il faut noter la signature d’un contrat avec la société Matforce, en 2002, pour une autonomie en
électricité avec un apport de quatre groupes électrogènes d’un mégawatt chacun.
Affaires Juridiques
Humaines et des
Humaines
Service Ordonnancement et
Départ. Programme Optimisation
et Valorisation
Ser. Administration des ventes
Département
Secrétaire de
Ser. Comptabilité
Direction
Finances
Ser. Méca et Chaudronnerie
Service Sécurité
Directeur Technique
Départ. Sécurité et
Service Inspection
Contrôle
Service Exploitation
Départ. Exploitation
Service Procédés
Service Laboratoire
Service Contrôle de Gestion
Attachée du PCA
Attachée du DG
Informatique
Service Informatique
Départ. Achat/
Approvisionnement Service Achats et Approv.
GENERALITES SUR LE RAFFINAGE
DU PETROLE BRUT A LA SAR
A partir de la station d’amarrage localisé près de Gorée, le pétrole brut est acheminé jusqu’aux
lieux de stockage à la SAR par l’intermédiaire d’une conduite de 5,6 à 6 Km de long passant
sous la mer appelée « sea-line » [2].
La distillation atmosphérique est réalisée à l’aide de plusieurs opérations de transfert de chaleur
et de lavage du brut avant son entrée dans la colonne de distillation. Ainsi nous avons un
premier train d’échange de chaleur, un dessaleur et un deuxième train d’échange.
L’objectif dans le premier train est de préchauffer le brut en récupérant les calories cédées
respectivement par les produits de stockage qui doivent rester à basses températures selon le
principe le naphta fourni de la chaleur au E101, le kérosène au E102, le résidu sous vide au
E104A, le gasoil sous vide au E104B et enfin le reflux circulant au E103C.
TANKER 104°C
27°C
32°
C
GO-V
BRUT
120°C
27°C
Re-SV
Injection H2O
I.2.2. Le Dessaleur
Le premier traitement subi par le pétrole brut à son entrée dans la raffinerie est un traitement de
dessalage, qui permet d’éliminer l’eau et les sels qu’il contient.
La présence des sels de magnésium et de sodium dans le pétrole brut est due aux opérations de
production et de transport. La présence de l'eau salée provoque la corrosion des équipements de
la raffinerie.
En effet, la première étape du raffinage consiste à éliminer ces contaminants par le dessalage
(déshydratation) pour réduire la corrosion, le colmatage et l’encrassement des installations
Le dessalage (Figure 3) du pétrole est une opération essentielle, car elle conditionne la bonne
marche des traitements en aval [5]. Il consiste à éliminer au maximum la phase aqueuse par un
traitement convenable, et à dissoudre les cristaux de sels dans une eau d’apport puis à séparer
cette eau [5].
Avec :
r : Rayon de la gouttelette (m) ;
d : Distance entre les centres des gouttelettes (m) ;
E : Gradient de tension ;
K : Constante.
Noter que r et r/d sont des variables indépendantes.
Décantation
{ }
Avec :
Il est intéressant de dresser maintenant l’inventaire des degrés de liberté laissés au choix du
raffineur pour obtenir le meilleur rendement du dessaleur.
Les paramètres fondamentaux utilisés pour mieux appréhender le rendement du dessaleur sont :
180°C
Dessaleur
120°C
Brut traité
120°C
GOSV RSV
Cheminée Cheminée
235°C
Zone convective Zone convective 200°C
A la sortie des fours F101 et F141, le pétrole brut est introduit dans la colonne de distillation
continue à pression atmosphérique (C101) sur la zone d’alimentation (entre le 4éme et le 5éme
plateau). Le brut arrive sous une pression élevée. La colonne étant sous pression
atmosphérique, il se passe une détente brutale appelée flash des produits.
Cette détente brutale fait évaporer sous forme de vapeur la fraction légère du brut qui contient
des composants légers vers la partie haute de la colonne, appelée « section de rectification ».
Une deuxième fraction plus lourde se condense sous forme de liquide et s’écoule vers le bas,
dans la portion inférieure de la colonne, dite « section d'épuisement » au fond de la colonne.
Ce processus se fait en deux étapes. La première étape consiste à mettre la coupe de naphta
légère en contact avec une solution de soude caustique contenant un catalyseur. La solution de
soude caustique réagit ensuite avec les mercaptans et permet leur extraction. Cette réaction est :
(E I.1)
Dans cette équation, RSH est un mercaptan, R représente une chaîne carbonée telle qu’un
méthyle, un éthyle, etc. Ci-dessous sont repris le nom de quelques mercaptans et leur formule
chimique.
Tableau 2: Nom de quelques mercaptans et leur formule chimique
La seconde étape du procédé MEROX est une « régénération » qui implique une oxydation de
la soude qui quitte l’extracteur. Pour cela il est nécessaire de convertir les mercaptans extraits
en disulfures (RSSR) liquides qui sont insolubles dans l’eau et qui seront séparés et décantés
dans une solution aqueuse de soude. La réaction qui intervient ici est :
Après décantation du disulfure, la soude caustique obtenue dans les produits est réutilisée pour
l’extraction des mercaptans et est donc renvoyée dans l’extracteur.
(E I.3)
Il est néanmoins absolument indispensable que la charge qui entre dans l’extracteur ne
contienne pas de disulfures puisque s’il en était ainsi, celui-ci réagirait alors avec la solution de
soude caustique. C’est pourquoi il faut que la charge soit préalablement lavée dans un bain
contenant de la soude caustique pour pouvoir ensuite l’envoyer dans l’extracteur. La réaction
que l’on réalise dans ce bain est :
(E I.4)
Le JET A-1 a des spécifications techniques très sévères surtout en ce qui concerne la
température de solidification (congélation) puisqu’il ne peut pas geler à plus de -47°C. Cette
température minimum est assez logique puisqu’à 11.000 mètres d’altitudes, la température
extérieure atteint aisément les -65°C. On imagine dès lors les conséquences pour un avion si le
carburant venait à geler dans les réservoirs.
La réaction se déroule sous haut pression et à des températures avoisinant les 550°C et produit
du dihydrogène provenant des molécules naphténiques. Cette réaction est de type
endothermique puisque les liaisons des molécules naphténiques s’ouvrent et libèrent du
dihydrogène pour donner naissance ensuite à des molécules aromatiques telles que le benzène
par exemple. Cette molécule de benzène est une molécule de forme hexagonale ayant trois
doubles liaisons. Sa formule chimique est C6H6.
La réaction ayant lieu dans le réacteur peut être schématisée comme suit :
Cette réaction est en fait une réaction de déshydrogénation, c’est-à-dire que l’on obtient du
benzène en déshydrogénisant partiellement du cyclohexane. La charge de l’unité peut venir de
différentes unités de la raffinerie comme par exemple le naphta lourd provenant de la
distillation atmosphérique et qui a préalablement été lavé dans l’unité d’hydrotraitement. On
obtient, à la sortie du fractionnateur, divers produits que sont l’hydrogène, le fuel gazeux, la
coupe propane-butane, la coupe pentane et le reformat qui entre dans la composition des
essences. En ce qui concerne l’hydrogène, il est utilisé pour l’hydrotraitement et
I.8 CONCLUSION
A travers ce premier chapitre porté sur les généralités sur le raffinage du pétrole brut de la
Société Africaine de Raffinage, nous avons pu dégager les techniques et les conditions
opératoires optimales nécessaires pour obtenir des produits pétroliers qui répondent aux
spécifications fixées par la législation sénégalaise. Ce chapitre nous a également permis de faire
l’étude globale du circuit du pétrole brut via des différents appareils particulièrement sur les
fours de la distillation atmosphérique et sous vide qui font d’ailleurs l’objet de ce mémoire.
La figure (Figure 5) suivante résume le procédé mis à œuvre à la SAR en vue d’approvisionner
le marché national en produits pétrolier.
Essence
super ou
Naphta
REFORMING REFORMAT ordinaire
305°C
Kérosène
MEROX
Carburéacteur
Pétrole lampant
Gasoil lourd
Diesel oïl
Résidu atmosphérique
Fuel oïl
Figure 5: Récapitulatif des produits finis et semi-finis fabriqués à la SAR
II.5.3 Ramoneurs
Pour conserver le rendement de la récupération de chaleur sur les fumées, il est nécessaire
d'entretenir l'état de propreté des surfaces d'échange. La mise en place de surfaces étendues
(ailettes ou picots) rend possible l'accumulation de suies lors de brûlage de combustibles
liquides. La méthode classique utilisée pour éliminer ces dépôts repose sur le soufflage des
suies par un jet de vapeur. Cela peut être réalisé par des lances équipées de nombreux orifices,
placées dans la zone de convection et par lesquelles est injectée périodiquement de la vapeur
moyenne pression.
I.5.5 Registre
La circulation des fumées des brûleurs à la cheminée, au travers des différentes surfaces
d'échange de chaleur avec les produits à chauffer dans le four, peut être naturelle c'est-à-dire
sans aucun dispositif mécanique.
Tirage naturel : La circulation naturelle des fumées, ou le tirage naturel (Figure 8), est
obtenue par la simple présence de la cheminée du four qui crée à sa base une dépression
permettant l'aspiration des fumées de la chambre de combustion au travers de la zone de
convection [9].
Le pouvoir calorifique inférieur (PCI) pour lequel l’eau formée est supposée à l’état
vapeur ;
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Le pouvoir calorifique supérieur (PCS) pour lequel l’eau formée est supposée à l’état
liquide.
Le PCS est donc supérieur au PCI de la chaleur de condensation à 0°C de l’eau formée par la
combustion de l’hydrogène du combustible [6].
Les combustibles gazeux : gaz naturel, gaz de pétrole liquéfiés, et gaz combustible de
raffinerie ;
Les combustibles liquides sont essentiellement constitués des fuels : fuel domestique,
fuels lourds et fuels internes de raffinerie.
La composition du fuel gaz est donc extrêmement variable en fonction des productions
respectives des différentes unités dont les gaz peuvent être de nature très différentes et pour
certains d’entre eux contenir de l’hydrogène. En dehors de l’hydrogène qui est donc souvent
présent, le fuel gaz est constitué essentiellement par des hydrocarbures légers de C1 à C6 dont
les proportions et la nature chimique (paraffinique ou oléfinique) dépendent également des
unités de production. On y trouve aussi des impuretés comme de l’hydrogène sulfuré (H2S), de
l’azote, de l’oxyde de carbone et du gaz carbonique comme le montrent les exemples de
composition du fuel gaz du tableau ci-dessous [6].
FUEL-GAZ
Avec hydrogène Sans hydrogène
Constituants % vol % vol
H2 6,2 -
CH4 24,2 32,0
C2H4 4,3 7,0
C2H6 14,5 27,0
C3H6 12,0 8,5
C3H8 14,1 20,0
C4H8 12,2 0,5
C4H10 7,6 0,5
C5H10 0,9 -
C5H12 0,9 -
C6H12 0,5 -
CO 0,5 -
N2 0,5 -
H2S 1,9 -
C/H 4,6 4,5
Constituants % en Masse
Carbone 84 à 87
Hydrogène 10,5 à 14
Soufre 0,2 à 5
Oxygène
Azote
Cendres Complément à 100%
Eau
C/H 8,1
Elle se mesure à l’aide d’un hygromètre et l’on peut établir facilement la relation liant la teneur
en vapeur d’eau de l’air au degré hygrométrique.
Avec :
: Degré hygrométrique
: Pression atmosphérique
La composition de l’air sec qui est invariable est donnée dans les annexes.
II.7 CONCLUSION
Dans la pluspart des utilisations du processus de raffinage du pétrole brut de la Société
Africaine de Raffinage l’apport de chaleur nécessaire au procédés mis en œuvre se fait par
l’intermédiaire d’un four à chauffage direct dans lequel les calories produites par la combustion
sont transmises par les mécanismes de la radiation, de la conduction et de la convection au
fluide à réchauffer qui circule dans un serpentin tubulaire ou un faisceau de tubes, d’où le nom
(four vertical circulaire) que l’on donne à ce type d’appareil.
Les usages de ces fours (F101 et F141) sont multiples mais chaque cas nécessite une étude
particulière dans le but de concevoir le four le plus économique et le mieux adapté aux
conditions imposées.
Les paramètres de marche du four F101 avec comme produit le brut EHRA à chauffer tournent
au tour de :
Débit de charge : 155 ton/h, soit 91,2% du débit de charge max de 170 t/h ;
Température de fumées design : 300°C ;
Température d’entrée de la charge environ : 240°C ;
Température de sortie de la charge environ: 300°C.
Cet outil se présente sous la forme d’arêtes de poisson classant les catégories de causes
inventoriées selon la loi des 5 M (matière, méthodes, matériel, main d’œuvre, milieu)
Milieu: tout ce qui est lié à l’environnement physique et humain (température, bruit,
conditions de travail, ergonomie, etc.).
refroidi
Excès d’air
Four
Nettoyage
des suies
Défaut d’air
Four sous
pression BAISSE DE LA
PERFORMANCE
DES FOURS F101 ET
F141 DE DA ET DSV
Manque de
Fumage des fours formation
Absence
Consommation Personnel d’oxygénomètre
excessive de fuel non qualifié
TEMPERATURES DE FUMEES
TEMP FUMEES
340
330
320
310
300
290
280
270
260
250 DATES
07/03/2016
14/03/2016
21/03/2016
28/03/2016
04/04/2016
11/04/2016
18/04/2016
25/04/2016
490
390
290 DATES
07/03/2016
14/03/2016
21/03/2016
28/03/2016
04/04/2016
11/04/2016
18/04/2016
25/04/2016
Figure 12: Evolution de la température avant nettoyage de F141
Nous constatons d’après l’analyse des courbes que les températures de fumées oscillent autour
d’une valeur moyenne de 328,95 et 538,42 °C respectivement pour le F101 et F141.
Ces températures de fumées informent sur le fait qu’il y a une énergie thermique importante
dissipée dans l’air. C’est ce qui justifie cette opération de nettoyage chimique, qui permettra
éventuellement l’amélioration du rendement du four en récupérant le maximum de chaleur
contenue dans les fumées.
Les réactions de combustion du fuel-gaz avec l’air en excès s’écrivent de la manière suivante :
(E III.1)
(E III.3)
(E III.4)
(E III.5)
(E III.6)
(E III.7)
(E III.8)
(E III.9)
Constituants % en Masse
Carbone 87
Hydrogène 10
Soufre 2,41
Azote 0,13
Oxygène
Cendres Complément à 100%
Eau
Les réactions de combustion du fuel oïl avec l’air en excès s’écrivent alors de la manière
suivante :
(E III.10)
(E III.11)
(E III.10)
(E III.11)
La quantité d’oxygène nécessaire à la combustion
D’après les spécifications du four, le pourcentage d’excès d’air est égal à 25%.
Avec :
: Quantité d'oxygène réelle nécessaire pour la combustion complète du FO et du FG;
Où :
Pour le F141
En utilisant le bilan thermique du four, le débit de chaleur absorbée peut encore s'exprimer :
Autrement dit :
Ou bien :
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Calcul de la puissance du four
L’évaluation des performances d’un four nécessite la connaissance et la maîtrise des flux
entrants et sortants (matières, chaleurs et hydraulique). C’est dans ce contexte que nous allons
procéder à un bilan thermique des fours F101 et F141 en marche avant et après nettoyage de
ces derniers : Le flux de chaleur entrant est la somme du flux suivant :
Quantité de chaleur cédée par les combustibles FO et FG
Q cédée = Q fuel-oil +Q fuel gaz
Avec :
Q fuel-oil : Chaleur apportée par la combustion du fuel Oïl ;
Pour calculer avec une justesse acceptable le PCI fuel oïl exprimé en mégajoules par
kilogramme, le service laboratoire de la SAR utilise cette formule:
Où :
est la masse volumique à 15°C, exprimée en kilogramme par mètre cube ;
est la teneur en eau, exprimée en pourcentage en masse ;
Le pouvoir calorifique inférieur du fuel gaz est déterminé directement par chromatographique
en phase gazeuse au laboratoire ; sa valeur est estimée environ à 13824 kcal/kg.
Cp(T1) = Cp(T2) =
√ √
Cp moy = ; on note √ =√
Lv = Hv – Hl
Les enthalpies correspondantes aux phases liquide et vapeur sont déterminées graphiquement
en fonction de la température et de la densité du pétrole brut par le biais du diagramme
enthalpique des produits pétroliers.
On a:
La vapeur humide du réseau 6 bars entre dans la zone de convection du four F101. Celle-ci sort
suffisamment surchauffée pour devenir de la vapeur sec. La quantité de chaleur absorbée dans
cette zone est estimée par cette formule:
La notion du rendement d’un four apparait par le fait que le débit de chaleur libérée aux
brûleurs par la combustion n’est pas intégralement transmis au fluide procédé. On constate en
effet des pertes thermiques qui sont essentiellement de deux origines :
Les pertes par parois du four sont dues aux imperfections de l’isolation thermique par
les matériaux réfractaires. Dans le cas des fours récents de grande puissance thermique
elles représentent 1 à 2% de chaleur libérée aux brûleurs. Elles peuvent être beaucoup
plus importantes dans le cas de fours anciens dont le réfractaire est défectueux.
Les pertes par les fumées qui évacuent à l’atmosphère un débit de chaleur relativement
important représentant en général entre 5 et 20% de celui qui est libérée aux brûleurs.
La quantité de chaleur perdue dans les fumées peut être estimée donc :
Où :
Dans notre étude nous considérons théoriquement que les gaz qui composent les fumées
dégagées dans l’atmosphère sont entre autres : le CO2, le H2O, le SO2, l’air en excès, etc.
Avec :
Gaz
CO2 2,401 8,375 -6,607 2,002 0
SO2 3,267 5,324 0,684 -5,281 2,559
H2 O 4,070 -1,108 4,152 -2,964 0,807
Air en excès 3,653 -1,337 3,294 -1,913 0,2763
F101 F141
NETTOYAGE AVANT APRES AVANT APRES
Jours T° fumées (°C) T° fumées (°C) T° fumées (°C) T° fumées (°C)
1 327,7 311,4 609,2 501,2
2 337,9 336,4 602,7 602,7
3 337,4 312,6 592,6 474
4 311,4 309,1 509,2 474,6
5 324,5 310,1 545,3 477,4
6 332,4 307,7 535,2 477,6
7 337,2 307,9 552,1 483,3
8 321 316,3 459,3 459,3
9 319,5 322,8 472,7 484,7
10 340,3 316,9 505,9 505,9
MOYENNE 328,93 315,12 538,42 494,07
Les données obtenues par ce relevé ont été représentées en histogramme pour une meilleure
vue de l’impact du nettoyage sur ces deux fours.
340
330
320
310 T° FUMEES AVANT NETTOYAGE
300 T° FUMEES APRES NETTOYAGE
290
280
270 DATES
260
250
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Figure 16: Suivi des températures de sortie des fumées pour F101
650
TEMP FUMEES
TEMPERATURES DE FUMEES
600
500
450 DATES
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Figure 17: Suivi des températures de sortie des fumées pour F141
Cette étude comparative sur le suivi des températures de sortie des fumées, montre une
réduction des températures de fumées de 328,93 à 315,12°C et de 538,42 à 494,07°C
respectivement à l’égard des F101 et F141. En d’autres termes, ceci dénote un abaissement de
la déperdition de chaleur vers atmosphère après nettoyage chimique.
AVANT APRES
10 TI 964 714 714,0 625
10 TI 968 454,1 460,7 625
10 TI 969 469,6 469,6 625
10 TI 965 440,1 423,3 625
10 TI 966 475,2 473,0 625
10 TI 963 735,5 1020,0 625
10 TI 961 470,4 462,8 625
10 TI 967 398,8 400,3 625
10 TI 962 680,4 695,2 625
10 TI 960 585,1 573,7 625
D’après les données du tableau, nous pouvons avancer, globalement la température sur la peau
des tubes extérieurs a légèrement diminué. En effet, nous notons également une marge de
tolérance entre les températures lues sur les capteurs de température (TI) et la température
design. Ce qui justifie d’ailleurs, l’impact de cette opération de nettoyage chimique au profit
du four F101.
Les estimations faites ont permis d’évaluer une quantité moyenne de chaleur cédée par les deux
fuels à hauteur de 10876150,31 kcal/h.
Dates qm vap T°e vap T°s vap He vap Hs vap ∆H vap Qabs vap
Ce tableau met en relief une quantité moyenne de chaleur absorbée de 8982230,897 kcal/h.
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Calcul de la chaleur apportée par la vapeur d’atomisation
La chaleur apportée par la vapeur d’atomisation est estimée en moyenne de 53329,2612 kcal/h.
Calcul de la chaleur apportée par l’air de combustion
La chaleur apportée via l’air de combustion est évaluée en moyenne de 3351,51818 kcal/h.
Après avoir fait le calcul du bilan thermique complet avant nettoyage chimique du four F101,
nous avons le tableau ci-dessus qui récapitule le rendement moyen du four qui est à peu près
estimé à 82,22%.
L’étude thermique en aval du nettoyage permet d’évaluer le gain obtenu pour cette opération de
nettoyage.
La chaleur moyenne absorbée par le pétrole brut dans ce cadre-là est de 10160411,18 kcal/h.
On remarque après cette opération de nettoyage une augmentation de la différence de
température de transfert comme le montre la figure suivante.
310
T° de transfert en °C
305
300
290
Après avoir fait le calcul du bilan thermique complet après nettoyage chimique du four F101,
nous avons le tableau ci-dessus qui récapitule le rendement du four environ 84,80%.
88
Rendement en %
86
84
82
Avant nettoyage
Après nettoyage
80
78
76 DATES en jour
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
On peut conclure que cette opération de nettoyage chimique expérimentée pour la première fois
à la Société Africaine de Raffinage (SAR) a été rentable du point de vue physique pour le four
de la distillation atmosphérique F101.
La chaleur moyenne absorbée par le pétrole brut à la sortie du four de la distillation sous vide
est de 4344309,33 kcal/h.
Calcul de la chaleur absorbée par le résidu atmosphérique
Tableau 23: Chaleur absorbée par le résidu atmosphérique à la sortie du four
La chaleur apportée par la vapeur d’atomisation est estimée de 260097,17 kcal/h en moyenne.
Après avoir fait également le calcul du bilan thermique complet avant nettoyage chimique du
four de la distillation sous vide F141, nous avons le tableau ci-dessus qui récapitule le
rendement du four F141 évalué à 61,65 % en moyenne.
L’étude thermique en aval du nettoyage permet d’évaluer le gain obtenu pour cette opération
365
T° de transfert
360
355
Avant nettoyage
350
Après nettoyage
345
340 DATES
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Après avoir fait le calcul du bilan thermique complet après nettoyage chimique du four F141,
nous avons le tableau ci-dessus qui récapitule le rendement du four environ 62,91% en
moyenne.
65
64
63
62
61 Avant nettoyage
60 Après nettoyage
59
58 DATES
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
On peut conclure que cette opération de nettoyage chimique expérimentée pour la première fois
à la Société Africaine de Raffinage (SAR) a été rentable du point de vue physique pour le four
de la distillation sous vide F141.
Q = N Cpmoyen T.
Avec :
T : Gain de température en °C
Cp moyen = ∑
F101 F141
Nettoyage AVANT APRES AVANT APRES
Température T° fumées (°C) T° fumées (°C) T° fumées (°C) T° fumées (°C)
Moyenne 328,93 315,12 538,42 494,07
Les économies réalisées pour une exploitation continue avec 24 jours d’arrêt annuelle sont
calculés suivant la relation suivante :
MFO = 144,7065064*24*(365-24) =1184278,048 kg/h
MFO = 1184,27 tonnes/h
Pendant une année on peut économiser 1184,27 tonnes/h de fuel oïl, et sachant que le fuel oïl
B380 coute pour la SAR 144179FCFA/tonne, on peut réaliser un gain annuel de :
Gain sur une année = 144179*1184,27 = 170748024,7 FCFA/an.
G= 170.748.024,7 FCFA/an
Le Sénégal est un pays où on ne se préoccupe pas trop de l’environnement que ce soit dans le
domaine des transports que dans les domaines industriels. Il n’existe pas encore d’industrie qui
fait le traitement des fumées, donc le meilleur moyen de réduire la pollution est d’en rejeter
moins. La plupart ne respectent pas le code de l’environnement ni les lois et les protocoles
mises en place pour réduire la pollution de l’air et de l’atmosphère. Mais étant un pays pauvre
et peut pas lui en vouloir puisqu’il y’a des problèmes plus urgents à régler tels que la famine,
l’éducation des jeunes, etc.
Mais pour certains pays développés la question de l’environnement est primordiale. C’est vrai
que, ils détiennent les plus grandes industries donc polluent plus mais subissent moins les
conséquences. Cette urgence de se soucier de l’environnement a été illustrée il n’ y’a pas
longtemps à la conférence de Paris (COP21) au mois de janvier 2016 et a réuni un nombre
record de chef d’Etats pour une question sur l’environnement. Cette conférence sur le climat
s’est aboutie par la mise en place de plusieurs directives. Nous pouvons citer entre autres la
limitation de l’augmentation de la température à 1,5°C et la levée des fonds pour aider les pays
en voie de développement à réduire leurs émissions.
Ceux-ci dans les fours, se produisent une combustion de fuel gaz et fuel oïl. Cette combustion
produit des fumées contenues certains gaz néfastes pour l’environnement. Parmi ces gaz on
retrouve principalement le CO2, H2O sous forme de vapeur, SO2, NOx, etc.
Notre étude environnementale se basera sur les quantités de gaz rejetés vers l’atmosphère avant
et après le nettoyage chimique des fours. A partir des débits de fuel brulés avant et après, nous
pouvons savoir les quantités de polluants produits par la combustion. Par ailleurs, le nettoyage
chimique des fours n’a pas beaucoup impacté sur la consommation en matière de combustible,
autrement dit les fumées rejetées vers l’atmosphère sont juste refroidies.
Dans cette partie, nous allons calculer les émissions de gaz. Pour le fuel et le gaz, ce sont
surtout le gaz carbonique (CO2) et le dioxyde de soufre (SO2) qui sont les plus grands
polluants. En outre, nous nous limiterons seulement à estimer la quantité de CO2 et celle du
SO2 émises vers l’atmosphère.
Le tableau ci-dessous résume les calculs de bilan matière, pour une consommation horaire de
combustible la quantité de CO2 ainsi que de SO2 générées.
Ce tableau ci-dessus montre que le fuel gaz est nettement moins polluant que le fuel oïl. Bien
que le facteur pollution ne soit pas d'une importance capitale pour la plupart des entreprises
sénégalaises, on peut tout de même lister un certain nombre de méthodes de lutte:
le choix des combustibles, en général les combustibles gazeux ne sont pas polluant; leur
usage est donc à encourager;
le réglage des combustions ;
la désulfuration des combustibles liquides (comme le fuel oïl) ;
l'emploi de cheminées de grande hauteur.
Cette étude bien que superficielle, est très édificatrice car ces différents éléments cités ci-
dessus pourrait être élaboré comme projet de Mécanisme pour un Développement Propre
(MDP).
Les résultats obtenus évidement basés sur une étude comparative ont été représentés en courbe
pour une meilleure vue.
Débit de brut en t/h
300000
250000
200000
50000
0 Points en jours
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Figure 22: Etude comparative par rapport aux débits de pétrole brut
D’après l’étude comparative des débits de pétrole brut calculés théoriquement, nous
remarquons un léger gain en termes de débit d’alimentation de l’unité topping. Cela dit le
nettoyage des fours permet d’augmenter le débit en vue de mieux s’approcher du débit design.
POINTS Qabs avant Qabs après T°e T°s Cp moy qm avant qm après
De la même manière, les résultats obtenus évidement basés aussi sur une étude comparative
seront représentés en courbe pour une meilleure visualisation.
140000
120000
100000
80000
Avant nettoyage
60000
Après nettoyage
40000
20000
0 Points
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Figure 23: Etude comparative par rapport aux débits de pétrole brut
L’analyse faite sur cette courbe montre que il y’a pas véritablement une différence significative
sur les débits d’alimentation du résidu atmosphérique dans la mesure où les paramètres
notamment les débits de fluide ne sont pas assez métrisés au niveau du four F141.
L’unité de topping a été conçue pour traiter le brut avec une capacité de170 tonnes/h. Le four
F101 est considéré le cœur de l’unité de la distillation atmosphérique. Ce four est incorporé au
train d’échange de chaleur afin d’apporter les calories complémentaires pour réchauffer le brut.
Mais, Actuellement le four n’arrive pas à faire augmenter la température de brut jusqu'à 315°C
(design) car ce four a subit un nombre important d’interventions dues principalement à un
défaut de conception ainsi de la qualité de la charge qui a changé par rapport celle du design.
Mais actuellement la charge qui alimente ce four est devenue très légère car la densité de brut
est d’ordre de 0.83 valeur inférieure à celle de design. Cette faible densité est due à la teneur
élevée de léger. Ce problème peut être résolu par l’installation d’un ballon de flash qui permet
la séparation des gaz et par conséquent augmenter les performances du four F101.
L'emplacement proposé est entre l'échangeur E120B et le four F141 s'avère la meilleure
position, du fait que la température du brut est de 200 °C à la sortie de E120B, donc c’est la
température convenable pour éliminer l’essence totale constituée d’essence légère et de gaz de
pétrole liquéfiés (G.P.L) de 27% de débit massique totale.
Enfin, la proposition nécessite une étude détaillée et surtout approfondie des différents
paramètres qui influent dans la mise en place de ce ballon de flash.
Il est ressorti de l'étude que le projet est assez rentable en considérant seulement les
rendements théoriques ainsi que les températures de transfert obtenues après cette opération
de nettoyage chimique par le biais de l’urée perlée.
Par ailleurs, le recensement des températures sur les parois des tubes extérieurs a révélé que les
TI (capteurs de température) ne fonctionnent pas correctement et nécessitent une correction afin
de retrouver leur performance pour bien maitriser les paramètres des fours, notamment ces TI
suivants : 10 TI 964,10 TI 963, 10 TI 962, 10 TI 013, 10 TI 014, 10 TI 011.
En somme, l’étude a été intéressante. Elle a convergé dans la mesure où elle a permis de
constater certains problèmes liés aux process et à l’instrumentation. Toutefois, nous suggérons
une prise en compte de ces problèmes afin d’apporter les corrections techniques nécessaires
pour une amélioration du processus de raffinage du pétrole brut.
En ce qui concerne l’étude, le côté économique du projet pour des raisons de confidentialité
nous ne sommes pas autorisés en savoir plus. Donc on ne peut pas faire une étude économique
approfondie ni un calcul de retour sur investissement. Maintenant une question se pose à savoir
est-ce que le projet est rentable économiquement? Les performances obtenues par rapport à la
somme dépensée sont telles chères payées ?
Cela dit en guise de rappel, pendant notre période de stage nous étions amenés à faire la
méthode de calcul théorique du rendement des deux fours, plutôt la méthode expérimentale
qu’utilise la Société Africaine de Raffinage (SAR). Cette approche de calcul thermique basée
sur la théorie, est proposée au service procédé, reste à valider par la direction technique de la
SAR pour d’avantage apporté notre soutien par rapport à l’amélioration du raffinage du pétrole
brut.
[1] Salah KHEBRI, modélisation et optimisation des capacités et des structures du raffinage
européen aux horizons 1995,2000 et 2010, Thèse de Doctorat, Ecole Nationale Supérieure du
Pétrole et des Moteurs/ Centre économie et gestion.
[2] Assane SENE 2014, Prévision de la fin de cycle du catalyseur R682A de la section
réactionnelle du reforming de la SAR, mémoire ingénieur, UCAD/ESP Département Génie
Chimique et Biologie Appliquée, 143 p.
[3] Le Pétrole, Raffinage et Génie chimique Tome 1, publié par l’Institut Français de Pétrole,
Collection « science et technique du pétrole », 1972, Editions TECHNIP 27 RUE GINOUX
75737 PARIS CEDEX 15.
[8] Ousmane BITEYE, 2011, Optimisation des paramètres des essences produites à la SAR et
vérification de la fiabilité des débitmètres des unités, mémoire ingénieur, UCAD/ESP
Département Génie Chimique et Biologie Appliquée, 102 p.