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MECANIQUE QUANTIQUE

Chapitre 2: Rappels et compléments de


mathématiques

Abderrahim EL ALLATI

abdou.allati@gmail.com

17 mars 2020

MECANIQUE QUANTIQUE
I- Série de Fourier

1/ Définitions
Soit une fonction f (x) périodique de période L : f (L + x) = f (x).
On définit le développement de Fourier ou série de Fourier (SF)
par :
+∞ h
2πnx 2πnx i
f (x) = a0 + ∑ an cos + bn sin , avec n ∈ N
n=1
L L
a0 étant la valeur moyenne de f (x) et x0 est un réel quelconque. an
et bn sont appelés coefficients de Fourier :
1 x0 +L
Z
a0 = f (x)dx
L x0
2 x0 +L 2πnx
Z
an = f (x) cos dx
L x0 L
2 x0 +L 2πnx
Z
bn = f (x) sin dx
L x0 L
MECANIQUE QUANTIQUE
Sous forme complexe, le développement de Fourier s’écrit :
+∞

2πnx
f (x) = Cn ei L (1)
n=−∞

avec Z x0 +L
1 2πnx
Cn = f (x )e−i L dx (2)
L x0

Relation de Parseval-Bessel
+∞
1 x0 +L 2
Z
f (x) dx = ∑ |Cn |2 (3)

L x0 n=−∞

2/ Remarques
Une série de Fourier en sinus est une SF où an = 0.
Une série de Fourier en cosinus est une SF où bn = 0.

MECANIQUE QUANTIQUE
II- Transformée de Fourier

1/ Définitions
Une fonction non périodique peut-être considérée comme
périodique avec une période infinie.
+∞

2πnx
f (x) = C n ei L

n=−∞
+∞ h Z x0 +L
1 2πny
i 2πnx
= ∑ L x0
f (y )e−i L dy ei L (4)
n=−∞

Posons
2πn
= kn (5)
L
On peur écrire
1 1
= (kn+1 − kn ) (6)
L 2π

MECANIQUE QUANTIQUE
L→∞: 1
L → 0 et kn+1 − kn = ∆K → dk
1 dk
Z
∑→ ,
L


(7)

f (x) s’écrit alors :


Z +∞ h 1 Z +∞ i
f (x) = dk f (y)e−iky dy eikx . (8)
−∞ 2π −∞
R +∞
1
2π −∞ f (y)e−iky dy : c’est la transformée de Fourier de la fonction
f (y) notée T.F.(f (y)).
D’où Z +∞
1
T.F.(f (x)) = f (x)e−ikx dx = F(k) (9)
2π −∞
C’est la transformée de Fourier de la fonction f (x) notée
T.F.(f (x))
Z +∞
f (x) = F(k)eikx dk = T.F.−1 (F(k)) (10)
−∞
T.F.−1 est la T.F. inverse.
MECANIQUE QUANTIQUE
2/ Remarques
Les constantes figurant devant les intégrales (T.F. directe et
T.F. inverse) n’ont aucune importance dans la mesure où leur
produit est égal à 1/2π.
Pour cette raison, nous allons choisir deux constantes égales
(qui répondent à la condition citée ci-dessus) et afin d’avoir
des expressions de T.F. directe et T.F. inverse symétriques. En
conséquence :
Z +∞
1
T.F.(f (x)) = F(k) = √ f (x)e−ikx dx (11)
2π −∞
Z +∞
1
f (x) = TF−1 (F(k)) = √ F(k)eikx dk (12)
2π −∞

La transformation de Fourier est une opération qui fait passer


une fonction de l’espace de configuration à l’espace des
impulsions et inversement.
MECANIQUE QUANTIQUE
En mécanique quantique, on utilise le plus souvent des conventions
légèrement différentes. Ainsi on utilise ψ(x) au lieu de f (x), ψ̄(p)
au lieu de F(k) avec p = h̄k :

1
ψ̄(p) = √ F(k) = TF(ψ(x))

Z +∞
1 p
= √ ψ(x)e−i h̄ x dx (13)
2πh̄ −∞
et

ψ(x) = TF(ψ̄(p))
Z +∞
1 p
= √ ψ̄(p)ei h̄ x dp (14)
2πh̄ −∞

MECANIQUE QUANTIQUE
3/ Propriétés de la T.F.

TF(af (x) + bg(x)) = aTF(f (x)) + bTF(g(x)) (15)

1 k
TF(f (ax)) = F( ) (16)
|a| a

TF(f (x − b)) = e−ikb F(k) (17)


Formule de Parseval-Bessel :
La transformation
Z +∞ de Fourier conserve
Z +∞ la norme
dx|ψ(x)|2 = dp|ψ̄(p)|2 (18)
−∞ −∞

MECANIQUE QUANTIQUE
Remarques :
|ψ(x)|2 dx est la probabilité de trouver le système dans un
intervalle entre x et x + dx.
|ψ̄(p)|2 dp est la probabilité pour que le système ait une
impulsion entre p et p + dp.
|ψ(x)|2 et |ψ̄(p)|2 expriment la densité de probabilité
respectivement de l’espace des positions et de l’espace des
impulsions.
R +∞ 2
−∞ dx| ψ (x)| dx représente la probabilité totale de présence
dans l’espace des positions.
R +∞ 2
−∞ dx| ψ̄ (p)| dp est la probabilité totale pour que le système
ait une impulsion dans l’espace des impulsions.
L’égalité (18) permet de mettre en évidence :
La conservation de la probabilité.
L’équivalence entre l’espace des positions et l’espace des
impulsions.
MECANIQUE QUANTIQUE
3/ Exemples de transformées de Fourier
a/ Fonction créneau

− 2a ≤ x ≤ a
 1
ψ (x) = a, 2 (19)
0, |x| > 2a
pa
1 sin( 2h̄ )
V ψ̄(p) = √ pa (20)
2πh̄ 2h̄
b/ Fonction gaussiènne
2
− x2
ψ (x) = e a (21)

a − p2 a2
V ψ̄(p) = √ e 4h̄2 (22)
2h̄

MECANIQUE QUANTIQUE
III- La ”fonction” δ de Dirac

Paul Adrien Maurice Dirac 1902-1984


Prix Nobel de physique en 1933
Soit δe (x − x0 ) une fonction définie autour de x0
dans un domaine de largeur e où elle a une valeur
appréciable. Si e tend vers zéro, δ aura une seule
valeur appréciable au point x = x0 . En plus :
Z +∞
δe (x − x0 )dx = 1 (23)
−∞

On appelle la fonction de Dirac la distribution

δ(x − x0 ) = lim δe (x − x0 ) (24)


e →0

MECANIQUE QUANTIQUE
1/ Défintion
Considérons la fonction δe (x) donnée par :
 1
e, si − 2e ≤ x ≤ e
2
δ e (x) = (25)
0, si |x| > 2e

où e est un nombre positif.

x x

δe (x) est une fonction créneau de largeur e, de hauteur 1/e,


centré en x = 0.
MECANIQUE QUANTIQUE
Soit f (x) une fonction quelconque bien définie pour x = 0. Si e est
suffisamment petit, la variation de f (x) sur l’intervalle effectif
d’intégration [−e/2, e/2] est néglégeable, et reste pratiquement
égale à f (0), de sort que :
Z +∞ Z +∞
δ(x)f (x)dx ≈ f (0) δ(x)dx = f (0) (26)
−∞ −∞

L’approximation est d’autant meilleure que e est plus petit. Nous


passons donc à la limite e = 0 définissons la fonction δ par la
relation : Z +∞
δ(x)f (x)dx = f (0) (27)
−∞
valable pour toute fonction f (x) définie à l’origine.
De façon plus générale, on définit δ(x − x0 ) par la relation :
Z +∞
δ(x − x0 )f (x)dx = f (x0 ) (28)
−∞

MECANIQUE QUANTIQUE
2/ Propriétés de la fonction δ
Les propriétés que nous allons maintenant énoncer se démontrent à
partir de la définition (28), on multiplie les deux membres des
égalités ci-dessous par une fonction f (x), on intègre et on montre
que les résultats obtenus sont bien égaux.
δ† (x) = δ(x) c-à-d la fonction delta est réelle.
δ(−x) = δ(x) c-à-d δ est fonction paire.
δ(ax) = 1a δ(x) si a > 0
xδ(x) = 0
f (x) δ (x − a) = f (a) δ (x − a)
R
dxδ(x − a)δ(x − b) = δ(a − b)

MECANIQUE QUANTIQUE

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