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§ 1 Q UESTIONS DE COURS
Q1 4 point(s) Soient I un intervalle de R, f : I −−−→ R une fonction et F 1 : I −−−→ R, F 2 : I −−−→ R deux primitives de f sur
I . Démontrer que F 1 et F 2 diffèrent d’une constante additive sur I .
Cf. C9.26.
Cf. C9.27.
Cf. C9.41.
Q4 12 point(s) Énoncer la description de l’ensemble solution d’une équation différentielle linéaire homogène d’ordre 1,
puis démontrer ce résultat.
Cf. C10.14.
d’où :
1 ¡ −6x ¢ 1
sh6 (x) = e − 6e −4x + 15e −2x − 20 + 15e 2x − 6e 4x + e 6x = (ch(6x) − 6 ch(4x) + 15 ch(2x) − 20) .
64 32
sh(6x) 3 sh(4x) 15 sh(x) 5 x
La fonction x 7−→ − + − est donc une primitive de f sur R.
192 64 64 16
Les fonctions :
a : u 7−→ u etb : u 7−→ e −2u
1
MP2I – Lycée Henri Poincaré Mathématique David Blottière
cos(x) e −2 cos(x)
Z
¤cos(x)
F (x) = u e −2u 1 e −2u du = cos(x) e −2 cos(x) +
£
− + constante .
1 2
µ ¶
1
La fonction x 7−→ + cos(x) e −2 cos(x) est donc une primitive de f sur R.
2
Q7 12 point(s) Déterminer un polynôme unitaire P 1 de degré 1 à coefficients réels et un polynôme unitaire P 2 de degré 2
à coefficients réels tels que X 3 + 1 = P 1 P 2 , puis déterminer un triplet (a, b, c) de nombres réels tel que :
1 a bx + c
∀ x ∈ ] − 1, +∞[ = +
1 + x 3 P 1 (x) P 2 (x)
1
et enfin calculer une primitive de la fonction f : x 7−→ sur ] − 1, +∞[.
1 + x3
Pour que l’identité précédente ait lieu, il suffit de choisir a et b tels que a + 1 = 0, a + b = 0 et b = 1. Nous observons que a = −1
et b = 1 conviennent, de sorte que X 3 + 1 = (X + 1)(X 2 − X + 1) .
µ ¶
1 1 1 −x + 2
Nous en déduisons que = + .
1 + x3 3 x + 1 x2 − x + 1
2
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R
µ ¯ ¶
¯ ]0, +∞[ −→
l’ensemble solution de (E H ) sur ]0, +∞[ est Vect y H ¯ .
¯ x 7−→ e −A(x) = x 3/2
3 1 3 1
y 0 (x) − y(x) = p ⇐⇒ k 0 (x)y H (x) + k(x)y H
0
(x) − k(x)y H (x) = p
2x 2 x 2x 2 x
µ ¶
0 3 1
k 0 (x)y H (x) + k(x) y H
£ ¤
= (x) − y H (x) = p y H est solution de (E H )
2x 2 x
| {z }
=0
1
⇐⇒ x 3/2 k 0 (x) = p
2 x
1
⇐⇒ k 0 (x) =
2 x2
R
¯
¯¯ ]0, +∞[ −→ p
¯ x : k ∈ R .
¯¯ x 7−→ k x 3/2 −
2
Q10 6 point(s) L’équation (E ) admet-elle des solutions sur l’intervalle [0, +∞[ ?
Supposons que l’équation (E ) possède une solution y sur [0, +∞[. Alors y est de classe C 1 sur [0, +∞[ (en particulier dérivable
p
en 0 à droite) et, pour tout x > 0, 2x y 0 (x) − 3y(x) = x.
En spécialisant à x ← 0, il vient y(0) = 0.
Puisque y | ]0,+∞[ est solution de (E ) sur ]0, +∞[, nous déduisons de la question précédente l’existence d’une constante réelle
p
3/2 x
k telle que, pour tout x > 0, y(x) = k x − .
2
3
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Ainsi :
R
¯
¯ [0, +∞[ −→
¯
¯ 0 si x = 0 ;
y p
¯
¯ x 7−→ 3/2 x
¯ kx − si x > 0.
2
¯
Comme : p
x
y(x) − y(0) k x 3/2 − −0 p 1
= 2 = k x − p −−−−→ −∞
x −0 x 2 x x→0+
la fonction y n’est pas dérivable en 0 à droite. Contradiction.
Nous déduisons de cette étude que l’équation (E ) ne possède pas de solution y sur [0, +∞[.
Soit n ∈ N. La fonction : ¯ h πi
¯ 0, −→ R
fn 2
¯
¯
¯ t 7−→ cosn (t )
h πi
est continue et vérifie, pour tout t ∈ 0, , f n (t ) > 0. Par positivité de l’intégrale, w n > 0.
2
h πi
Si w n était nulle, alors la propriété de séparation de l’intégrale entraînerait que, pour tout t ∈ 0, , f n (t ) = 0, ce qui n’est pas
2
puisque f n (0) = 1. Ainsi w n 6= 0.
Puisque w n > 0 et w n 6= 0, w n > 0.
Z π/2
Q12 4 point(s) Démontrer que, pour tout n ∈ N, w n = sinn (t ) dt .
0
π
Soit n ∈ N. En effectuant le changement de variable u = − t , il vient :
2
Z π/2 Z 0 ³π ´ Z π/2 ³π ´
w n := cosn (t ) dt = (−1) cosn − u du = cosn − u du .
0 π/2 2 0 2
πi h³π ´ Z π/2
Puisque, pour tout u ∈ 0, , cos − u = sin(u), il vient w n = sinn (u) du.
2 2 0
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n +1
Nous en déduisons w n+2 = wn .
n +2
Q14 8 point(s) Pour tout n ∈ N, déduire de Q13 une expression de w n sous forme de produit, en discutant suivant la parité
de n.
p
2k − 1
Pour tout p ∈ N∗ , notons P (p) l’assertion w 2p = w 0 . Nous raisonnons par récurrence pour démontrer que P (p)
Y
•
k=1 2k
est vraie, pour tout p ∈ N∗ .
— Initialisation D’après la question précédente :
1 Y1 2k − 1
w 2 = w 0+2 = w0 = w0
2 k=1 2k
w 2(p+1) = w 2p+2
2p + 1 £ ¤
= w 2p Question précédente
2p + 2
p
2p + 1 Y 2k − 1 £ ¤
= w0 Hypothèse de récurrence
2p + 2 k=1 2k
p+1
Y 2k − 1
= w0 .
k=1 2k
Z π/2 π
Comme w 0 = 1 dt = , il vient :
0 2
π (2p)!
∀ p ∈ N∗ w 2p = ¡ ¢ .
2 22p p! 2
Q15 4 point(s) Démontrer que, pour tout n ∈ N∗ , n w n w n−1 est constante, en précisant la valeur.
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wn
Q16 6 point(s) Démontrer que la suite (w n )n∈N est décroissante, puis que −−−−−→ 1.
w n−1 n→+∞
h πi
• Soient n ∈ N et t ∈ 0, . Comme :
2
0 6 cos(t ) 6 1 et cosn (t ) > 0
il vient :
0 6 cosn+1 (t ) 6 cosn (t ) .
Par croissance de l’intégrale, il vient :
Z π/2 Z π/2
w n+1 = cosn+1 (t ) dt 6 cosn (t ) dt = w n .
0 0
wn
Par théorème d’encadrement, −−−−−→ 1.
w n−1 n→+∞
r
2n
Q17 4 point(s) Déduire de Q15 et Q16 que w n −−−−−→ 1.
π n→+∞
n
Y
µ
1
¶
2
Q18 8 point(s) Démontrer que 1− −−−−−→ .
k=1 4k 2 n→+∞ π
n 2k − 1 2
à !à ! à !
n
Y
µ
1
¶
Yn 4k 2 − 1 Yn (2k − 1)(2k + 1) Yn 2k − 1 n 2k + 1
Y Y
1− = = = = (2n + 1) .
k=1 4 k2 k=1 (2k)
2
k=1 (2k)2 k=1 2k k=1 2k k=1 2k
D’après Q14 :
n w 2n 2
µ ¶ µ ¶ µ ¶ µ ¶ µ ¶
Y 1 2 4 2 4n 1 2n + 1 2 4n 1 1
1− = (2n + 1) = w 2n 2 (2n + 1) = w 2n = w 2n 2 + .
k=1 4 k2 w0 π π π n π π n
µ n
Y 1
¶
2
Avec la question précédente, il vient 1− −−−−−→ .
2 n→+∞ π
k=1 4 k
Z 1¡ ¢n
Q19 4 point(s) Exprimer, pour tout n ∈ N, I n := 1 − u2 du en fonction des intégrales de Wallis.
0
6
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Z A 1
Z arctan(A)
Q20 4 point(s) Démontrer que, pour tout (n, A) ∈ N × R+ , ∗
¡ ¢n du = cos2n−2 (t ) dt .
0 1 + u2 0
Z A 1
Q21 3 point(s) Démontrer que, pour tout n ∈ N∗ , ¡ ¢n dt −−−−−→ w 2n−2 .
0 1+ t2 A→+∞
Soit n ∈ N∗ et A ∈ R+ .
• La fonction :
t 7−→ cos2n−2 (t ) dt
h πi
est continue sur 0, . D’après le théorème fondamental de l’analyse, la fonction :
2
Z X
X 7−→ cos2n−2 (t ) dt
0
h πi ³ π ´−
est dérivable sur 0, et donc continue en . Nous en déduisons que :
2 2
Z X Z π/2
cos2n−2 (t ) dt −−−−µ−−−→ cos2n−2 (t ) dt = w 2n−2 .
0 π − 0
¶
X→
2
• D’après le cours : ³ π ´−
Arctan(A) −−−−−→ .
A→+∞ 2
Z A 1
• Avec la question précédente, nous obtenons finalement ¡ ¢n dt −−−−−→ w 2n−2 .
0 1+ t2 A→+∞
• La fonction :
2
t 7−→ e −t
est continue sur R+ . D’après le théorème fondamental de l’analyse, la fonction erf est son unique primitive nulle en 0. Ainsi, erf
2
est-elle dérivable sur R+ et, pour tout A ∈ R+ , erf 0 (A) = e −A > 0. Nous en déduisons que la fonction erf est croissante sur R+ .
7
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• Soit A > 1. Comme, pour tout t > 1, t 2 > t et comme exp est croissante sur R :
2
∀t > 1 e −t 6 e −t .
Z A Z +∞
−t 2 2
D’après le théorème de la limite monotone, lim e dt existe et est finie. On note e −t dt la valeur de cette limite.
A→+∞ 0 0
2 2 1
Q23 3 point(s) Justifier que, pour tout t ∈ [0, 1], e −t > 1 − t 2 et que, pour tout t ∈ [0, +∞[, e −t 6 .
1+ t2
• D’après le cours :
(?) ∀x ∈ R ex > x + 1 .
2
• Soit t ∈ [0, 1]. En spécialisant (?) à x ← −t 2 , il vient e −t > 1 − t 2 .
2
• Soit t ∈ [0, +∞[. En spécialisant (?) à x ← t 2 , il vient e t > 1 + t 2 > 0. Par décroissance de la fonction inverse sur R>0 , nous
2 1
en déduisons e −t 6 .
1+ t2
p
p p
Z n 2
Z A 2
Q24 4 point(s) Démontrer que, pour tout n ∈ N , pour tout A > n, n w 2n+1 6 ∗
e −t dt 6 e −t dt .
0 0
p
Soient n ∈ N∗ , et A > n. D’après Q19 :
Z 1¡ ¢n
I n := 1 − u2 du = w 2n+1 .
0
2
D’après Q23, pour tout u ∈ [0, 1], 0 6 1 − u 2 6 e −u . Par croissance de la fonction x 7−→ x n sur R+ , il vient :
¢n 2
1 − u 2 6 e −n u .
¡
∀ u ∈ [0, 1]
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p
Z nA p
Z A 1
−t 2
Q25 4 point(s) Démontrer que, pour tout (n, A) ∈ N × R+ , ∗
e dt 6 n ¡ ¢n dt .
0 0 1+ t2
2 1
∀ u ∈ R+ 0 6 e −nt 6 ¡ ¢n .
1+ t2
p
Z nA 2 p
Z A 1
Nous en déduisons e −t dt 6 n ¡ ¢n dt .
0 0 1+ t2
Q26 4 point(s) Soit n ∈ N∗ . En faisant tendre A vers +∞, dans les inégalités établies en Q24 et Q25, on obtient grâce à Q21 :
p
Z +∞ 2 p
n w 2n+1 6 e −t dt 6 n w 2n−2 .
0
Z +∞ 2
En déduire la valeur de e −t dt .
0
• Pour tout n ∈ N∗ :
às !r às !v
p 2(2n + 1) n p 2(2n + 1) u
u
1 p
n w 2n+1 = w 2n+1 π = w 2n+1 π.
π π 2
u
2(2n + 1) t
4+
n
1
De Q17 et de la continuité de la fonction racine carrée en nous déduisons :
4
p
p π
(?) n w 2n+1 −−−−−→ .
n→+∞ 2