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MP2I – Lycée Henri Poincaré Mathématique David Blottière

U N CORRIGÉ DU D EVOIR S URVEILLÉ N°5


141 points

§ 1 Q UESTIONS DE COURS
Q1 4 point(s) Soient I un intervalle de R, f : I −−−→ R une fonction et F 1 : I −−−→ R, F 2 : I −−−→ R deux primitives de f sur
I . Démontrer que F 1 et F 2 diffèrent d’une constante additive sur I .

Cf. C9.26.

Q2 4 point(s) Énoncer le théorème fondamental de l’analyse.

Cf. C9.27.

Q3 4 point(s) Énoncer la formule d’intégration par parties.

Cf. C9.41.

Q4 12 point(s) Énoncer la description de l’ensemble solution d’une équation différentielle linéaire homogène d’ordre 1,
puis démontrer ce résultat.

Cf. C10.14.

§ 2 T ROIS CALCULS DE PRIMITIVES


Q5 6 point(s) Calculer une primitive de la fonction f : x 7−→ sh6 (x) sur R.

Soit x ∈ R. D’après la formule du binôme de Newton :


à ! à !
e − e −x 6
µ x ¶ 6 6
6 1 X 6 6−k kx (k−6)x 1 X 6
sh (x) = = (−1) e e = (−1)6−k e (2k−6)x
2 64 k=0 k 64 k=0 k

d’où :
1 ¡ −6x ¢ 1
sh6 (x) = e − 6e −4x + 15e −2x − 20 + 15e 2x − 6e 4x + e 6x = (ch(6x) − 6 ch(4x) + 15 ch(2x) − 20) .
64 32
sh(6x) 3 sh(4x) 15 sh(x) 5 x
La fonction x 7−→ − + − est donc une primitive de f sur R.
192 64 64 16

Q6 6 point(s) Calculer une primitive de la fonction f : x 7−→ sin(2x) e −2 cos(x) sur R.

La fonction f est continue sur R. D’après le théorème fondamental de l’analyse, la fonction :


Z x Z x Z x
F : x 7−→ sin(2t ) e −2 cos(t ) dt = 2 sin(t ) cos(t ) e −2 cos(t ) dt = (−2) cos(t ) e −2 cos(t ) (− sin(t )) dt
0 0 0

est une primitive de f sur R.


Soit x ∈ R. À l’aide du changement de variable u = cos(t ) :
Z cos(x)
u −2e −2u du .
¡ ¢
F (x) =
1

Les fonctions :
a : u 7−→ u etb : u 7−→ e −2u

1
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sont de classe C 1 sur R. Par intégration par parties :

cos(x) e −2 cos(x)
Z
¤cos(x)
F (x) = u e −2u 1 e −2u du = cos(x) e −2 cos(x) +
£
− + constante .
1 2
µ ¶
1
La fonction x 7−→ + cos(x) e −2 cos(x) est donc une primitive de f sur R.
2

Q7 12 point(s) Déterminer un polynôme unitaire P 1 de degré 1 à coefficients réels et un polynôme unitaire P 2 de degré 2
à coefficients réels tels que X 3 + 1 = P 1 P 2 , puis déterminer un triplet (a, b, c) de nombres réels tel que :

1 a bx + c
∀ x ∈ ] − 1, +∞[ = +
1 + x 3 P 1 (x) P 2 (x)

1
et enfin calculer une primitive de la fonction f : x 7−→ sur ] − 1, +∞[.
1 + x3

• Comme −1 est racine de X 3 + 1, il existe des nombres réels a 1 et a 2 tels que :

X 3 + 1 = (X + 1)(X 2 + a X + b) = X 3 + (a + 1)X 2 + (a + b)X + b .

Pour que l’identité précédente ait lieu, il suffit de choisir a et b tels que a + 1 = 0, a + b = 0 et b = 1. Nous observons que a = −1
et b = 1 conviennent, de sorte que X 3 + 1 = (X + 1)(X 2 − X + 1) .

• Soit x > −1. Soient (a, b, c) ∈ R3 . Comme :

a x 2 − x + 1 + (bx + c)(x + 1) (a + b)x 2 + (−a + b + c)x + (a + c)


¡ ¢
a bx + c
+ = =
x + 1 x2 − x + 1 1 + x3 1 + x3
a bx + c 1
pour que + = il suffit que a + b = 0, −a + b + c = 0, a + c = 1. Nous résolvons alors un système par la
x + 1 x2 − x + 1 1 + x3
méthode du pivot de Gauß.
 
 a + b = 0  a + b = 0
−a + b + c = 0 ⇐⇒ 2b + c = 0 L2 ← L2 + L1
a c 1 c = 1 L3 ← L3 − L1

+ =

−b +

 a + b = 0
⇐⇒ 2b + c = 0
3c = 2 L 3 ← 2L 3 + L 2

µ ¶
1 1 1 −x + 2
Nous en déduisons que = + .
1 + x3 3 x + 1 x2 − x + 1

• Soit x > −1. D’après le point précédent :


µ ¶ µ µ ¶¶
1 1 1 2x − 4 1 1 1 2x − 1 3 1 1 1 2x − 1 1 1
f (x) = − 2
= − 2
− 2
= − 2
+ 2
3 x +1 2 x −x +1 3 x +1 2 x −x +1 x −x +1 3 x +1 6 x −x +1 2 x −x +1
µ ¶
2x − 1
arctan p
ln(x + 1) ln(x 2 − x + 1) 3
et donc la fonction x 7−→ − + p est une primitive de f sur R.
3 6 3

§ 3 U N PROBLÈME DE RACCORDEMENT POUR UNE EDL1 (CCINP)


On considère les deux équations différentielles linéaires suivantes :
p
(E ) 2x y 0 − 3y = x et (E H ) 2x y 0 − 3y = 0 .

Q8 4 point(s) Résoudre l’équation (E H ) sur l’intervalle ]0, +∞[.

2
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Comme x ne s’annule pas sur ]0, +∞[ :


3
(E H ) ⇐⇒ y0 − y =0.
2x
Il s’agit donc de résoudre une équation différentielle linéaire d’ordre 1 homogène sur un intervalle.
3
La fonction a : x 7−→ − est continue sur l’intervalle ]0, +∞[. Comme la fonction :
2x
3
ln(x) = − ln x 3/2
¡ ¢
A : x 7−→ −
2

R
µ ¯ ¶
¯ ]0, +∞[ −→
l’ensemble solution de (E H ) sur ]0, +∞[ est Vect y H ¯ .
¯ x 7−→ e −A(x) = x 3/2

Q9 6 point(s) Résoudre l’équation (E ) sur l’intervalle ]0, +∞[.

Comme x ne s’annule pas sur ]0, +∞[ :


3 1
(E ) ⇐⇒ y0 − y= p .
2x 2 x
Il s’agit donc de résoudre une équation différentielle linéaire d’ordre 1 sur un intervalle.
Grâce à la question précédente, nous connaissons une fonction base (y H ) de la droite vectorielle solution de l’équation diffé-
rentielle linéaire homogène d’ordre 1 associée à (E ).
Nous déterminons une solution particulière de (E ) sur ]0, +∞[ en appliquant la méthode de variation de la constante. Soit
donc k ∈ C 1 (]0, +∞[, R) et y := k y H . La fonction y est de classe C 1 sur ]0, +∞[ et pour tout x ∈]0, +∞[ :

3 1 3 1
y 0 (x) − y(x) = p ⇐⇒ k 0 (x)y H (x) + k(x)y H
0
(x) − k(x)y H (x) = p
2x 2 x 2x 2 x
µ ¶
0 3 1
k 0 (x)y H (x) + k(x) y H
£ ¤
= (x) − y H (x) = p y H est solution de (E H )
2x 2 x
| {z }
=0

1
⇐⇒ x 3/2 k 0 (x) = p
2 x

1
⇐⇒ k 0 (x) =
2 x2

Nous en déduisons que la fonction : p


1 3/2 x
y p : x 7−→ − ×x =−
2x 2
est solution de (E ) sur ]0, +∞[. L’ensemble solution de (E ) sur ]0, +∞[ est donc :

R
 ¯ 
 ¯¯ ]0, +∞[ −→ p 
¯ x : k ∈ R .
 ¯¯ x 7−→ k x 3/2 − 
2

Q10 6 point(s) L’équation (E ) admet-elle des solutions sur l’intervalle [0, +∞[ ?

Supposons que l’équation (E ) possède une solution y sur [0, +∞[. Alors y est de classe C 1 sur [0, +∞[ (en particulier dérivable
p
en 0 à droite) et, pour tout x > 0, 2x y 0 (x) − 3y(x) = x.
En spécialisant à x ← 0, il vient y(0) = 0.
Puisque y | ]0,+∞[ est solution de (E ) sur ]0, +∞[, nous déduisons de la question précédente l’existence d’une constante réelle
p
3/2 x
k telle que, pour tout x > 0, y(x) = k x − .
2

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Ainsi :
R
¯
¯ [0, +∞[ −→
¯ 
¯ 0 si x = 0 ;
y p
¯ 
¯ x 7−→ 3/2 x
¯  kx − si x > 0.
2
¯

Comme : p
x
y(x) − y(0) k x 3/2 − −0 p 1
= 2 = k x − p −−−−→ −∞
x −0 x 2 x x→0+
la fonction y n’est pas dérivable en 0 à droite. Contradiction.

Nous déduisons de cette étude que l’équation (E ) ne possède pas de solution y sur [0, +∞[.

§ 4 I NTÉGRALES DE WALLIS ET APPLICATIONS


Z π/2
Soit n ∈ N. On appelle intégrale de Wallis de rang n le nombre réel w n := cosn (t ) dt .
0

Q11 3 point(s) Justifier que, pour tout n ∈ N, w n > 0.

Soit n ∈ N. La fonction : ¯ h πi
¯ 0, −→ R
fn 2
¯
¯
¯ t 7−→ cosn (t )
h πi
est continue et vérifie, pour tout t ∈ 0, , f n (t ) > 0. Par positivité de l’intégrale, w n > 0.
2
h πi
Si w n était nulle, alors la propriété de séparation de l’intégrale entraînerait que, pour tout t ∈ 0, , f n (t ) = 0, ce qui n’est pas
2
puisque f n (0) = 1. Ainsi w n 6= 0.
Puisque w n > 0 et w n 6= 0, w n > 0.

Z π/2
Q12 4 point(s) Démontrer que, pour tout n ∈ N, w n = sinn (t ) dt .
0

π
Soit n ∈ N. En effectuant le changement de variable u = − t , il vient :
2
Z π/2 Z 0 ³π ´ Z π/2 ³π ´
w n := cosn (t ) dt = (−1) cosn − u du = cosn − u du .
0 π/2 2 0 2

πi h³π ´ Z π/2
Puisque, pour tout u ∈ 0, , cos − u = sin(u), il vient w n = sinn (u) du.
2 2 0

Q13 8 point(s) Exprimer, pour tout n ∈ N, w n+2 en fonction de w n .

Soit n ∈ N. Les fonctions :


u : t ←− sin(t ) et v : t ←− cosn+1 (t )
h πi
sont de classe C 1 sur 0, . Par intégration par parties :
2
Z π/2 ¤π/2
Z π/2
cos(t ) cosn+1 (t ) dt = sin(t ) cosn+1 (t ) 0 + (n + 1) sin2 (t ) cosn (t ) dt .
£
w n+2 :=
0 | {z } 0
=0

D’après la relation de Pythagore :


Z π/2 ¡
1 − cos2 (t ) cosn (t ) dt = (n + 1) (w n − w n+2 ) .
¢
w n+2 = (n + 1)
0

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n +1
Nous en déduisons w n+2 = wn .
n +2

Q14 8 point(s) Pour tout n ∈ N, déduire de Q13 une expression de w n sous forme de produit, en discutant suivant la parité
de n.

p
2k − 1
Pour tout p ∈ N∗ , notons P (p) l’assertion w 2p = w 0 . Nous raisonnons par récurrence pour démontrer que P (p)
Y

k=1 2k
est vraie, pour tout p ∈ N∗ .
— Initialisation D’après la question précédente :

1 Y1 2k − 1
w 2 = w 0+2 = w0 = w0
2 k=1 2k

et donc P (1) est vraie.


— Hérédité Soit p ∈ N∗ tel que P (p) est vraie.

w 2(p+1) = w 2p+2

2p + 1 £ ¤
= w 2p Question précédente
2p + 2

p
2p + 1 Y 2k − 1 £ ¤
= w0 Hypothèse de récurrence
2p + 2 k=1 2k

p+1
Y 2k − 1
= w0 .
k=1 2k

Ainsi pour tout p ∈ N∗ :


à !à !
p
Y p
Y
Qp 2k − 1 2k
p 2k − 1
Y 2k − 1 k=1 k=1 k=1 (2p)!
w 2p = w 0 = w0 Qp = w0 !2 = w0 ¡ ¢2
k=1 2k
Ã
k=1
2k p
Y 2p p!
2k
k=1

Z π/2 π
Comme w 0 = 1 dt = , il vient :
0 2

π (2p)!
∀ p ∈ N∗ w 2p = ¡ ¢ .
2 22p p! 2

Notons que cette identité vaut également pour p = 0.


• De manière analogue, nous établissons :
¡ ¢2
22p p!
∀ p ∈ N w 2p+1 = .
(2p + 1)!

Q15 4 point(s) Démontrer que, pour tout n ∈ N∗ , n w n w n−1 est constante, en précisant la valeur.

• Soit n ∈ N∗ . D’après Q13 :


(n + 1) w n+1 w n (n + 1) w n+1 (n + 1) n
= = =1.
n w n w n−1 n w n−1 n n +1
π
La suite (n w n w n−1 )n∈N∗ est donc constante. Comme w 0 = et w 1 = 1, il vient :
2
π
∀ n ∈ N∗ n w n w n−1 = .
2

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wn
Q16 6 point(s) Démontrer que la suite (w n )n∈N est décroissante, puis que −−−−−→ 1.
w n−1 n→+∞
h πi
• Soient n ∈ N et t ∈ 0, . Comme :
2
0 6 cos(t ) 6 1 et cosn (t ) > 0
il vient :
0 6 cosn+1 (t ) 6 cosn (t ) .
Par croissance de l’intégrale, il vient :
Z π/2 Z π/2
w n+1 = cosn+1 (t ) dt 6 cosn (t ) dt = w n .
0 0

Donc la suite (w n )n∈N est décroissante.


• Comme la suite (w n )n∈N est décroissante, à valeurs strictement positives, il vient, pour tout n ∈ N∗ :

w n−1 w n−1 w n−1 n + 1


1= 6 6 = [cf. Q13] .
w n−1 wn w n+1 n

wn
Par théorème d’encadrement, −−−−−→ 1.
w n−1 n→+∞

r
2n
Q17 4 point(s) Déduire de Q15 et Q16 que w n −−−−−→ 1.
π n→+∞

Soit n ∈ N∗ . D’après Q15 :


2n 2 wn wn
w n2 = (n w n w n−1 ) = .
π π w n−1 w n−1
2n
Grâce à Q16, nous en déduisons w n2 −−−−−→ 1. Comme, pour tout n ∈ N, w n > 0 et comme la fonction racine carrée est
π n→+∞
r
2n
continue en 1, il vient w n −−−−−→ 1.
π n→+∞

n
Y
µ
1

2
Q18 8 point(s) Démontrer que 1− −−−−−→ .
k=1 4k 2 n→+∞ π

Soit n ∈ N∗ . Nous calculons :

n 2k − 1 2
à !à ! à !
n
Y
µ
1

Yn 4k 2 − 1 Yn (2k − 1)(2k + 1) Yn 2k − 1 n 2k + 1
Y Y
1− = = = = (2n + 1) .
k=1 4 k2 k=1 (2k)
2
k=1 (2k)2 k=1 2k k=1 2k k=1 2k

D’après Q14 :
n w 2n 2
µ ¶ µ ¶ µ ¶ µ ¶ µ ¶
Y 1 2 4 2 4n 1 2n + 1 2 4n 1 1
1− = (2n + 1) = w 2n 2 (2n + 1) = w 2n = w 2n 2 + .
k=1 4 k2 w0 π π π n π π n

µ n
Y 1

2
Avec la question précédente, il vient 1− −−−−−→ .
2 n→+∞ π
k=1 4 k

Z 1¡ ¢n
Q19 4 point(s) Exprimer, pour tout n ∈ N, I n := 1 − u2 du en fonction des intégrales de Wallis.
0

Soit n ∈ N. Avec le changement de variable u = sin(t ) il vient :


Z 1¡ ¢n
Z π/2 ¡ ¢n
I n := 1 − u2 du = 1 − sin2 (t ) cos(t ) dt .
0 0

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Grâce à la relation de Pythagore, nous en déduisons I n = w 2n+1 .

Z A 1
Z arctan(A)
Q20 4 point(s) Démontrer que, pour tout (n, A) ∈ N × R+ , ∗
¡ ¢n du = cos2n−2 (t ) dt .
0 1 + u2 0

Soit (n, A) ∈ N∗ × R+ . Avec le changement de variable u = tan(t ) il vient :


Z A 1
Z Arctan(A) 1
Z Arctan(A) 1
¢n 1 + tan2 (t ) dt =
¡ ¢
¡ ¢n du = ¡ ¢n−1 dt
1 + u2 2
¡
0 0 1 + tan(t ) 0 1 + tan(t )2
h πh 1
Comme, pour tout t ∈ 0, , cos2 (t ) = , nous en déduisons :
2 1 + tan2 (t )
Z A 1
Z arctan(A)
¡ ¢n du = cos2n−2 (t ) dt .
0 1 + u2 0

Z A 1
Q21 3 point(s) Démontrer que, pour tout n ∈ N∗ , ¡ ¢n dt −−−−−→ w 2n−2 .
0 1+ t2 A→+∞

Soit n ∈ N∗ et A ∈ R+ .
• La fonction :
t 7−→ cos2n−2 (t ) dt
h πi
est continue sur 0, . D’après le théorème fondamental de l’analyse, la fonction :
2
Z X
X 7−→ cos2n−2 (t ) dt
0
h πi ³ π ´−
est dérivable sur 0, et donc continue en . Nous en déduisons que :
2 2
Z X Z π/2
cos2n−2 (t ) dt −−−−µ−−−→ cos2n−2 (t ) dt = w 2n−2 .
0 π − 0

X→
2

• D’après le cours : ³ π ´−
Arctan(A) −−−−−→ .
A→+∞ 2

• Par composition de limites, il vient :


Z Arctan(A)
cos2n−2 (t ) dt −−−−−→ w 2n−2 .
0 A→+∞

Z A 1
• Avec la question précédente, nous obtenons finalement ¡ ¢n dt −−−−−→ w 2n−2 .
0 1+ t2 A→+∞

Q22 8 point(s) Démontrer que la fonction :


¯ R+ R
¯
¯ −→
erf ¯ Z A 2
¯ A
¯ 7−→ e −t dt
0

est croissante et majorée sur R+ .

• La fonction :
2
t 7−→ e −t
est continue sur R+ . D’après le théorème fondamental de l’analyse, la fonction erf est son unique primitive nulle en 0. Ainsi, erf
2
est-elle dérivable sur R+ et, pour tout A ∈ R+ , erf 0 (A) = e −A > 0. Nous en déduisons que la fonction erf est croissante sur R+ .

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• Soit A > 1. Comme, pour tout t > 1, t 2 > t et comme exp est croissante sur R :
2
∀t > 1 e −t 6 e −t .

Par croissance de l’intégrale :


Z A Z A 1
−t 2
e dt 6 e −t dt = e −1 − e −A 6 .
1 1 e
Ainsi, grâce à la relation de Chasles :
Z A 2
Z 1 2
Z A 2
Z 1 2 1
erf(A) = e −t dt = e −t dt + e −t dt 6 e −t dt + .
0 0 1 0 e

• Soit A ∈ [0, 1] Par croissance de la fonction erf :


Z 1 2
Z 1 2 1
erf(A) 6 erf(1) = e −t dt 6 e −t dt + .
0 0 e

• Des deux points précédents, nous déduisons que :


Z 1 2 1
∀ A ∈ R+ erf(A) 6 e −t dt + .
0 e
Z 1 2 1
La fonction erf est donc majorée par e −t dt + sur R+ .
0 e

Z A Z +∞
−t 2 2
D’après le théorème de la limite monotone, lim e dt existe et est finie. On note e −t dt la valeur de cette limite.
A→+∞ 0 0

2 2 1
Q23 3 point(s) Justifier que, pour tout t ∈ [0, 1], e −t > 1 − t 2 et que, pour tout t ∈ [0, +∞[, e −t 6 .
1+ t2

• D’après le cours :
(?) ∀x ∈ R ex > x + 1 .
2
• Soit t ∈ [0, 1]. En spécialisant (?) à x ← −t 2 , il vient e −t > 1 − t 2 .
2
• Soit t ∈ [0, +∞[. En spécialisant (?) à x ← t 2 , il vient e t > 1 + t 2 > 0. Par décroissance de la fonction inverse sur R>0 , nous
2 1
en déduisons e −t 6 .
1+ t2

p
p p
Z n 2
Z A 2
Q24 4 point(s) Démontrer que, pour tout n ∈ N , pour tout A > n, n w 2n+1 6 ∗
e −t dt 6 e −t dt .
0 0

p
Soient n ∈ N∗ , et A > n. D’après Q19 :
Z 1¡ ¢n
I n := 1 − u2 du = w 2n+1 .
0
2
D’après Q23, pour tout u ∈ [0, 1], 0 6 1 − u 2 6 e −u . Par croissance de la fonction x 7−→ x n sur R+ , il vient :
¢n 2
1 − u 2 6 e −n u .
¡
∀ u ∈ [0, 1]

Par croissance de l’intégrale, nous en déduisons :


p
Z 1¡ Z 1 1
Z n
2 n −n u 2 2
e −t dt
¢
w 2n+1 = 1−u du 6 e du =
p p
0 0 t= n u n 0
p
p
Z n 2
Nous en déduisons que n w 2n+1 6 e −t dt puis que :
0
p
p
Z n 2
Z A 2
n w 2n+1 6 e −t dt 6 e −t dt
0 0

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grâce à la croissance de la fonction erf sur R+ .

p
Z nA p
Z A 1
−t 2
Q25 4 point(s) Démontrer que, pour tout (n, A) ∈ N × R+ , ∗
e dt 6 n ¡ ¢n dt .
0 0 1+ t2

Soit (n, A) ∈ N∗ × R+ . D’après Q23 :


2 1
∀ u ∈ R+ 0 6 e −t 6 .
1+ t2
Par croissance de la fonction x 7−→ x n sur R+ , il vient :

2 1
∀ u ∈ R+ 0 6 e −nt 6 ¡ ¢n .
1+ t2

Par croissance de l’intégrale :


p
Z A 1
Z A 1
Z nA
−nt 2 2
¡ ¢n dt > e dt =
p p e −u du .
0 1+ t2 0 u= n t n 0

p
Z nA 2 p
Z A 1
Nous en déduisons e −t dt 6 n ¡ ¢n dt .
0 0 1+ t2

Q26 4 point(s) Soit n ∈ N∗ . En faisant tendre A vers +∞, dans les inégalités établies en Q24 et Q25, on obtient grâce à Q21 :

p
Z +∞ 2 p
n w 2n+1 6 e −t dt 6 n w 2n−2 .
0
Z +∞ 2
En déduire la valeur de e −t dt .
0

• Pour tout n ∈ N∗ :
às !r às !v
p 2(2n + 1) n p 2(2n + 1) u
u
1 p
n w 2n+1 = w 2n+1 π = w 2n+1 π.
π π 2
u
2(2n + 1) t
4+
n

1
De Q17 et de la continuité de la fonction racine carrée en nous déduisons :
4
p
p π
(?) n w 2n+1 −−−−−→ .
n→+∞ 2

• De manière analogue, on établit : p


p π
(??) n w 2n−2 −−−−−→ .
n→+∞ 2
p
+∞ π
Z
−t 2
• En faisant tendre n vers +∞ dans l’encadrement énoncé dans la question, les résultats (?) et (??) livrent e dt = .
0 2

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