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Ondes électromagnétiques
BLAISE PASCAL
PT 2019-2020
Exercices
Exercice 1 : Onde sphérique [ 1| 1]
#”
1 Le vecteur d’onde de l’onde sphérique est donné par k = k #”
er .
#”
#” #” E E0 (r)
B = er ∧ = cos(ωt − kr) #”
eϕ .
c c
3 Par définition,
#” #”
#” E ∧ B E0 (r)2
Π= = cos2 (ωt − kr) #”
er .
µ0 µ0 c
Sachant que cos2 (ωt − kr) = 1/2, on en déduit
#” E0 (r)2 #”
h Πi = er .
µ0 c
#”
Comme h Πi est uniforme sur la sphère, on en déduit directement
Comme l’onde se propage dans le vide, elle n’est ni absorbée ni amplifiée, elle ne fait que s’étaler dans
l’espace : la puissance P est donc indépendante du rayon de la sphère. On en déduit
r
2 µ0 c 1 µ0 c
E0 (r) = P d’où E0 (r) = P.
2πr2 r 2π
ce qui donne
K #” 2K #” 2K #” K
kx x + ky y + kz z = (2x + 2y − z) d’où k = ex + e y − #”
ez .
3 3 3 3
On déduit
#”
r
q 4 4 1 2π
|| k || = kx2 + ky2 + kz2 = K + + =K d’où K= = 1,0 · 107 rad · m−1 .
9 9 9 λ
3 Par définition, un plan d’onde est une surface sur laquelle le champ électrique est uniforme à tout instant,
soit
K
exp i (2x + 2y − z) − ωt = cte .
3
Ainsi, les plans d’onde sont tous les plans parallèles d’équation
2x + 2y − z = cte .
On en déduit alors
#” K Ex #”
B=− ( e x + #”
e y + 4 #”
ez ) .
3ω
ε0 E 2 B2
wem = +
2 2µ0
#”
Compte tenu des expressions précédentes, E = Ex ( #”
e x − #”
e y ) donc
#” #” 2
E · E ∗ = |Ex | (1 + 1) = 2E02
#” Ex #”
et B = − ( e x + #”
e y + 4 #”
ez )
3c
2
#” #” |Ex | 2E02
B · B∗ = (1 + 1 + 16) =
9c2 c2
Ainsi,
2
#” 1 |Ex | #” E02
h Πi = − (−4 #”
e x − 4 #”
e y + 2 #”
ez ) soit h Πi = (2 #”
e x + 2 #”
e y − #”
ez ) .
2 3cµ0 3cµ0
Le vecteur de Poynting est colinéaire au vecteur d’onde, comme attendu pour une OPPM.
#”
u⊥
(P) (A) #”
v⊥ #”
photodétecteur v
source
#” θ #”
lumineuse #” v u
u
z
#”
ez
2 Par définition, en sortie du polariseur, l’onde est polarisée rectilignement selon son axe passant. Ainsi,
2π
#” k =
E P (z, t) = E0 cos(ωt − kz) #”
u avec λ ,
ω = kc = 2πc
λ
d’où on déduit
#”
2π
E P (z, t) = E0 cos (ct − z) #”
u.
λ
Comme l’onde est progressive dans le sens des z croissants, il n’y a pas de surprise à voir apparaître
la variable ct − z.
#”
2π
E P (z, t) = E0 cos (ct − z) (cos θ #”
v − sin θ #”
v⊥) .
λ
En sortie du polariseur, la composante sur son axe passante est transmise et la composante orthogonale est coupée,
d’où
#”
2π
E PA (z, t) = E0 cos θ cos (ct − z) #”
v.
λ
Le champ magnétique s’obtient par la relation de structure,
#”
#”
E PA E0 2π
B PA = #”
ez ∧ = cos θ cos (ct − z) ( #”
e z ∧ #”
v),
c c λ
#”
E0 2π
B PA (z, t) = cos θ cos (ct − z) #”
v⊥ .
c λ
Enfin,
#” #”
#” E2
E PA ∧ E PA 2π
Π PA = = 0 cos2 θ cos2 (ct − z) ( #”
v ∧ #”
v⊥)
µ0 µ0 c λ
et ainsi
#” E02
2 2π
Π PA = 2
cos θ cos (ct − z) #”
ez .
µ0 c λ
Annales de concours
Exercice 4 : Blocage d’appel [oral banque PT | 1| 2| ]
1 Les téléphones mobiles émettent à des fréquences f de l’ordre de 2 GHz, ce qui correspond à des longueurs
d’onde λ = c/f de l’ordre de 15 cm.
2 On se place dans l’ARQS : le conducteur est neutre en volume et le courant de déplacement est négligeable.
# ” # ” #”
On exprime rot(rot E) de deux façons différentes : d’une part
#” #”
# ” # ” #” ∂ # ” #” ∂j ∂E
= −
rot(rot E) |{z} = −µ0
rot B |{z} = −µ0 γ ,
∂t ∂t |{z} ∂t
MF MA Ohm
et d’autre part
# ” # ” #” # ” #” #” #”
rot(rot E) = grad(div E) − ∆E |{z}
= −∆E ,
MG
et en simplifiant
−k 2 − iµ0 γω = 0 soit k 2 = −iµ0 γω .
1 − i√
k=± √ µ0 γω .
2
Ces solutions ne sont pas des OPPH car leur amplitude diminue au cours de la propagation : on parle plutôt de
pseudo-OPPH.
Les deux signes ± apparaissant dans les exponentielles réelle et complexe ne sont pas indépendants !
C’est d’ailleurs physiquement rassurant : si les signes étaient choisis opposés, cela pourrait impliquer
qu’une onde se propageant dans le sens des z croissants (signe dans l’exponentielle complexe) est
amplifiée ( ! !) au cours de sa propagation dans le métal (signe ⊕ dans l’exponentielle réelle).
4 La longueur caractéristique sur laquelle le champ électrique s’atténue est bien sûr δ. Pour un métal, γ ∼
107 S · m−1 (p.ex. 3,7 · 107 S · m−1 pour Al ou 6 · 107 S · m−1 pour Cu), d’où
δ ∼ 2 · 10−6 m .
Ainsi, au delà de quelques microns, l’onde électromagnétique est complètement absorbée par le métal. Cela
justifie l’hypothèse de plaque infinie : que sa longueur soit quelques millimètres, centimètres ou kilomètres il n’y
a aucune onde transmise au travers de la plaque. Le second téléphone ne reçoit donc plus l’appel.
n 1→2 = #”
2 Appelons À le vide (z < 0) et Á le conducteur (z > 0), soit #” e z . En ne tenant compte que de l’onde
incidente, d’après la relation de passage en z = 0,
σ #”
−E0 ejωt #”
ex = ez .
ε0
J’ai traité le cas général en cours, mais dans un exercice qui ne précise pas la forme de l’onde réfléchie,
je pense que vous pouvez sans peine admettre qu’il y a conservation de la polarisation à la réflexion,
ce qui allège les calculs.
#” #” #”
Comme l’onde totale est E = E i + E r , la relation de passage donne cette fois
Ainsi, l’onde réfléchie est en opposition de phase avec l’onde incidente, et l’onde totale s’écrit
#” #” #”
E = E i + E r = E0 ejωt e−jkz − ejkz #”
ex
soit
#”
E = −2jE0 sin(kz) ejωt #”
e x = 2E0 sin(kz) ej(ωt− 2 ) #”
π
ex .
Il s’agit d’une onde stationnaire : les variables de temps et d’espace sont découplées.
#” #” 2E0
−jω B = −2jE0 k cos(kz) ejωt d’où B= cos(kz) ejωt #”
ey ,
c
L L L Attention ! La relation de structure ne s’applique qu’à des OPPH. L’appliquer à une onde
stationnaire est faux : le vecteur d’onde n’est même pas défini ...
#” #” 2E0 jωt #” #”
2E0 jωt #”
µ0 j s = #”
ez ∧ 0 − e ey soit µ0 j s = e ex .
c c
Ainsi, il existe un courant surfacique à la surface du conducteur parfait valant
#” 2E0 jωt #”
js = e ex .
µ0 c
Interprétons qualitativement cette expression. Le champ électrique incident met en mouvement les électrons en
surface du conducteur, d’où la direction #”e x du courant de surface. En retour, ce courant de surface créé également
un champ électrique : le champ réfléchi. Ce champ existe non seulement dans le vide, mais aussi dans le conducteur,
à ceci près qu’il se déplace selon + #”
e z . Comme il est de même amplitude mais en opposition de phase avec le
champ incident, cela permet d’interpréter la nullité du champ total dans le conducteur.
#”
5 Comme précédemment, la relation de passage en z = −L impose que le champ total E soit nul en z = −L à
tout instant, d’où on déduit
nπ
sin(kL) = 0 d’où kL = nπ, n entier, soit k=
L
Ces ondes sont les modes propres de la cavité formée des deux conducteurs. La relation précédente peut s’écrire
en termes de longueurs d’onde ou de fréquence,
2π 2L kc nc
λ= = et f= = .
k n 2π 2L
On retrouve une claire analogie avec les modes propres d’une corde de Melde.
6 La puissance surfacique est reliée au vecteur de Poynting, qu’il faut calculer à partir des champs réels
#” #” 2E0
E = 2E0 sin(kz) sin(ωt) #”
ex et B= cos(kz) cos(ωt) #”
ey
c
d’où #” #”
#” E ∧ B 4E02
Π= = cos(kz) sin(kz) cos(ωt) sin(ωt) #”
ez
µ0 µ0 c
Or
sin(2ωt)
cos(ωt) sin(ωt) = et hsin(2ωt)i = 0
2
ce qui donne
#” #”
h Πi = 0 .
En moyenne, l’énergie ne se propage pas dans la cavité, ce qui est cohérent avec le fait que les ondes y soient
stationnaires.
Méthode alternative : En moyenne,
#” #” !
#” 1 E ∧ B? 1 2E0
cos(kz) × Re ej(ωt− 2 ) e−jωt (− #”
π
h Πi = Re = × 2E0 sin(kz) × ey )
2 µ0 2µ0 c
ce qui donne
#” #”
h Πi = 0
π
car ej(ωt− 2 ) e−jωt = e−jπ/2 = −j, c’est-à-dire un imaginaire pur.
Er0 = 0
et en projection sur #”
e x on trouve
E0 + Er = 0 d’où Er = −E0 .
2 D’après la relation de structure, les champs magnétiques des ondes incidente et réfléchie s’écrivent respecti-
vement #”
#”
#” Ei E0 i(ωt−kz) #”
B i = ez ∧ = e ey
c c
#”
#” #” Er E0 i(ωt+kz) #”
r = (− e z ) ∧
B
= e ey
c c
Le champ magnétique total en z = 0− vaut donc
#” #” #” 2E0 iωt #”
B(z = 0− , t) = B i (z = 0− , t) + B r (z = 0− , t) = e ey .
c
#”
h f surf i = 2ε0 E02 #”
ez .
2 Les champs sont nuls dans un conducteur parfait. Considérons le plan y = 0. Ce plan est de normale #”
e y et
le champ polarisé selon #”
e z : il est donc continu à l’interface. Ainsi, pour tout x et tout t,
#” #”
E(y = 0) = 0 soit (A + B) ei(ωt−k1 x) = 0
d’où la relation
A + B = 0.
De même, la condition limite en y = a s’écrit
#” #”
E(y = 0) = 0 soit A eik2 a + B e−ik2 a = 0
et comme A = −B alors
eik2 a − e−ik2 a = 2i sin(k2 a) = 0 .
En introduisant un entier n positif, on en déduit
nπ
k2 a = nπ soit k2 = .
a
a
#”
k+ #”
θ+ k2
#”
k1
0
x
Figure 2 – Vecteur d’onde dans un guide d’onde. Le vecteur d’onde d’une seule des deux OPPH est représenté.
#”
3 Raisonnons sur la figure 2. L’inclinaison de l’onde est donnée par celle de son vecteur d’onde k ± . Géométri-
quement, on constate
k2
sin θ+ =
k+
On peut alors remplacer k2 par son expression, et utiliser la relation de dispersion k+ = ω/c car il s’agit du
vecteur d’onde d’une OPPH. Ainsi,
nπ/a nπc 2πc n
sin θ+ = = =
ω/c aω ω 2a
et finalement
nλ
sin θ+ = .
2a
L’expression est la même pour l’onde en changeant simplement le signe.
nλ 2a
sin θ+ = <1 soit λ< .
2a n
La plus petite valeur de n étant 1, on en déduit que seules les ondes de longueur d’onde
λ < λmax = 2a
#” #”
E = A eik2 y − e−ik2 y ei(ωt−k1 x) #” E = 2iA sin(k2 y) ei(ωt−k1 x) #”
ez soit ez .
L’onde est donc de type progressive dans la direction x le long du guide, et stationnaire dans la direction y
perpendiculaire.
#” #” #” #”
−j k ∧ E = −jω B soit (1 − j)α #”
uz ∧ E0 e−αz ej(ωt−αz) #”
ux = ω B
d’où
#” (1 − j)αE0 −αz j(ωt−αz) #”
B= e e uy .
ω
L L L Attention ! Les champs complexes ne donnent accès qu’à la moyenne temporelle. Trouver le
vecteur de Poynting instantané exige de revenir aux champ réels.
#”
(et bien sûr on peut aussi passer par les champs réels pour trouver h Πi)
5 La puissance volumique dissipée par effet Joule vaut PJ,vol = γE 2 donc en moyenne et sur la tranche de
volume S dz, #” #”
1
hPJ i = Re γ E · E ∗ S dz
2
soit
γE02 −2αz
hPJ i = e S dz .
2
6 Par identification,
α2 E02 −2αz γE02 −2αz
Se dz = e S dz ,
µ0 ω 2
soit en simplifiant
α2
r
γ µ0 γω
= d’où α= .
µ0 ω 2 2
La longueur de peau δ = 1/α s’écrit finalement
r
2
δ= .
µ0 γω
#” #” #” #” #” #”
F L = q E + #”
v ∧B et F 0L = q E 0 + #”
v 0 ∧ B0 .
Comme
#”
ux ∧ ( #”
ux ∧ #”
uy ) = #”
ux ∧ #”
uz = − #”
uy
on en déduit
#” #” #” V #”
V
E 0i = E i − Ei,y #”
uy soit E 0i = 1− Ei .
c c
#” #”
V
E 0r = 1+ Er .
c
3.a La densité volumique de puissance Joule cédée par le champ au conducteur vaut
#” #”
pJ = #”
· E = γE2 .
Pour un conducteur parfait, γ → ∞. Comme une puissance ne peut pas diverger, cela impose d’avoir E = 0
au sein du conducteur.
#”0
V xcible o #”
n
E (x
i cible
, t) = 1 − E 0 cos 2πfi t − uy
c c
#”
V n xcible o #”
E 0r (xcible , t) = 1 +
rE0 cos 2πfr t + uy
c c
Comme xcible = V t,
#”0
V V
t #”
E (x
i cible
, t) = 1 − E0 cos 2πfi 1 − uy
c c
#”
V V
E 0r (xcible , t) = 1 + t #”
rE0 cos 2πfr 1 + uy
c c
ce qui impose d’une part l’égalité des arguments des cosinus, c’est-à-dire
V V 1 − V /c
2πfr 1 + = 2πfi 1 − soit fr = fi ,
c c 1 + V /c
4 Numériquement,
2 × 10
fi − fr = × 30 · 109 soit fi − fr = 2 kHz .
3 · 108
Problème ouvert
Exercice 10 : Champs d’un laser [ 3| 1]
On assimile l’air au vide. D’après la relation de structure,
#” #” #”
#” k ∧E #” E #” E0
B= = uz ∧ soit B= cos(ωt − kz) #”
uy .
ω c c
Le vecteur de Poynting s’écrit
#” #”
#” E ∧ B E2
Π= = 0 cos2 (ωt − kz) #”
uz .
µ0 µ0 c
En modélisant le faisceau laser par un faisceau cylindrique de rayon a = 2 mm (diffraction négligeable), la puissance
moyenne portée par le faisceau vaut donc
D #” E E 2 πa2
P = || Π|| × πa2 = 0 .
µ0 c
Pour une puissance typique P = 1 mW, on en déduit
r
P µ0 c E0
E0 = = 1,7 · 102 V · m−1 et B0 = = 5,8 · 10−7 T .
πa2 c