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UNIVERSITE CADI AYYAD Année universitaire 2019/2020

FACULTE DES SCIENCES SEMLALIA (14 Octobre 2020)


DEPARTEMENT DE PHYSIQUE Durée: 1h30
MARRAKECH SMC/S4

MÉCANIQUE QUANTIQUE
Examen de rattrapage
============== 

Cours (5 points)
1) a) Rappeler les hypothèses de Bohr utilisées pour expliquer le spectre de l’atome
d’hydrogène.
b) Dans le modèle de Bohr, l’énergie obtenue pour un hydrogénoïde de numéro atomique Z
Z2 . E I
a pour expression : E  avec EI = 13,6 eV et n=1,2,3,….
n2
i) Faire application pour l’électron de l’ion lithium Li+2 dans son état fondamental et son
er
1 état excité.
ii) Calculer la longueur d’onde (en Å) mise en jeu entre ces états.

Rappel : E(eV) . (Å) = 12400 (=hc)

2) Démontrer le théorème suivant :


Deux vecteurs propres 1  et  2  d’un opérateur hermitique A associés respectivement à deux
valeurs propres 1 et 2 différentes sont orthogonaux.

Exercice 1 : Equation de Schrödinger (9 points)


On considère une particule de masse m soumise à une marche de potentiel U(x) définie par :
U(x) = 0 pour x< 0 (Région 1) et U(x) = U0 pour x>0 (Région 2) avec U0 > 0
Et on considère le cas où l’énergie de la particule E est inferieure à U0. On suppose que la
particule se déplace de la gauche vers la droite.
1) Ecrire l’équation de Schrödinger, indépendante du temps, dans les deux régions. On notera
par et les fonctions d’onde.

2) On pose : et
a) Donner les solutions physiques des équations précédentes.
b) Préciser la nature et le comportement de chaque terme.

3) a) Définir le coefficient de réflexion R.


b) Utiliser les conditions de continuité pour exprimer R en fonction de k et .
c) Déterminer la valeur de R puis en déduire celle du coefficient de transmission T.
Commenter.

4) Soit  la densité de probabilité de présencede la particule dans la région x>0.


a) Ecrire en fonction des données du problème.
b) Calculer la valeur de pour x = 1/2lorsque U0=2E et l’onde incidente a une amplitude
unité.
1/2 
 
5) Applications numériques : 10 et 20 .
a) Calculer la longueur d’onde  dans la région x<0.
b) Calculer la valeur numérique de . N’oublier pas l’unité de .
c) A quelle profondeur a, la densité de probabilité est inférieur à 1%.

On donne 12400 . et 0,5

Exercice 2. Opérateur projecteur (8 points)


Soit { u1  , u 2  } une base orthonormée de l’espace des états à deux dimensions et on
considère les kets définis par :

1 ei
  1 u1   1 u 2  et   u1   u 2  avec 0    2
2 2 2 2
1) a) Les kets  et  sont-ils normés à l’unité? Justifier.
b) Pour quelle valeur de , les kets  et  sont orthogonaux ?

2) a) Sachant que l’opérateur projecteur P est défini par  , déterminer la matrice
représentant le projecteur P dans la base { u i  }.
b) Même question pour l’opérateur P=  
c)P et P sont ils hermitiques ? Justifier.

3) Déterminer les valeurs propres et les vecteurs propres de P.

4) L’état du système est décrit par le ket  .


a) Quels résultats peut-on trouver et avec quelles probabilités lors de la mesure d’une
grandeur G représentée par P.
b) Quelle est la valeur moyenne de G dans l’état  ?

N.B. : L’exercice 2 du cours est facultatif et est noté sur 2 points

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MÉCANIQUE QUANTIQUE - Section SMC/S4 - par  A. Kaddouri
Corrigé de l’examen Rattrapage du 14 Octobre 2020
============== 
Cours (3 points + 2points Bonus)
a) Hypothèses de Bohr :
0,5  i) Les seules orbites permises pour l’électron sont celles pour lesquelles le moment cinétique
 
(ou moment angulaire) σ satisfait à la relation : σ  n où n est un entier ≥1 et ħ=h/2 (h étant la
constante de Planck). Donc quantification du moment cinétique.
0,5 
ii) L’électron rayonne de l’énergie seulement lorsqu’il saute d’une orbite caractérisée par une
énergie En à une autre orbite d’énergie Ep plus petite. La fréquence n→p d’émission est telle que :
hν n p  En  E p
Z2 . E I
b) i) Hydrogénoïde  E  = E n ( Z) avec EI = 13,6 eV et n=1,2,3,….
0,5  n2
Li+2  Z=3
0,5  32. 13, 6
Pour l’état fondamental, soit n=1  Ef   =  122, 4 eV
12
32. 13, 6
0,5  Pour 1er état excité, soit n=2  E ex   =  30, 6 eV
22
hc
0,5  ii) On a hν21  Eex  Ef = E   21  soit : 21  135 Å
E

2) on a : A I1> = 1 I1> (1)


2 points 
et A I2> = 2 I2> (2)   ?? 1  2  0
Bonus 
avec 1 ≠ 2

(2)  <1IA I2> = 2 <1I2> (3)


(1)  <1IA+ = (1)* <1I   <1IA = 1 <1I car A est hermitique
  <1IA I2> = 1 <1I2> (4)
(3) (4)   0 = (2  1) <1I2> soit : <1I2> = 0

Exercice 1 (9 points)
1) Equation de Schrödinger indépendante du temps
ou 0

Région 1 : 0 on a : 0     0
0,5 
Région 2 : 0 on a :     0

2) a) En posant et , on aura comme solutions ;


0,5  0,5
Région 1 :
Région 2 : = car D = 0 pour que la fonction reste bornée.
0,5 
b)
♦ se compose de deux termes :
= onde ayant un comportement sinusoïdal et qui se propage vers les x croissants.
0,5 
= onde ayant un comportement sinusoïdal et qui se propage vers les x décroissants.
La particule se déplace de gauche vers la droite, par conséquent :
0,5 
est l’onde incidente = et est l’onde réfléchie = é

 
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♦ est ″l’onde″ transmise, elle a un comportement exponentiel et
0,5  décroit très rapidement avec x, elle dite ″onde évanescente″.
é é
3) a) Le coefficient de réflexion est défini par : | |

0,5  | |
Sachant que : é / 
| |
b) Le potentiel étant fini, la fonction d’onde et sa dérivée première sont donc continues.
0 0 ⟹ (1) et 0 0 ⟹ (2)
1  1 2 ⟹ et 1 2 ⟹
| | | |
Par conséquent :
| |
(= | |
)

c) ont même module donc 1 et par suite 0:



L’onde incidente se retrouve alors totalement réfléchie.
4)
∗ | | | |
a) Sachant que ⟹


De plus en utilisant les expressions de k et de  on aura : | |2

0,5  b) 1/2 , 2 1 (amplitude unité) ⟹ 0,73

5) E=10 eV et =20eV
h 2 ,
0,5  a) λ = 2  soit 3,9
p √2 2 2 . , . √
. , . ∙ √
0,5  b) soit 1,6
,

0,5  c) | | avec  2 

avec 2  et pour  200 soit 1,65

Un bonus de 0,5 à 1 point peut être 
Commentaires :

rajouté pour ces commentaires  
A une profondeur de 1,65 Å dans la région 2, la probabilité de présence de la particule n’est que
de 0,01. Cette probabilité chute davantage quand la profondeur augmente.
Il faut aussi noter que cette probabilité dans la région 2 décroit exponentiellement avec  donc
avec la différence ; elle décroit d’autant plus rapidement que est plus grande que E.
Par ailleurs, remarquons que l’amplitude B de l’onde réfléchie est complexe, ceci signifie que
cette onde s’effectue avec un déphasage. Ce dernier est du au retard mis par la particule en
rentrant dans la région 2.

Exercice 2 (8 points)
{Iu1>, Iu2>} est base orthonormée
1 1 e i
1)    a i u i avec a1  a 2  et    bi u i  avec b1  et b 2 
2 2 2
1 1
a) ♦     a i =
2
+  1   est donc normé à l'unité
2 2 Remarque : on peut aussi
0,5x2 
2 1 1 procéder par un calcul matriciel
♦    bi = +  1   est donc normé à l'unité
2 2
 
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 1 
 2
b)    ( 1 , 1 )  i   1 (1  ei )
1  2 2 e  2
 
 2
Donc Les kets I> et I> sont orthogonaux si ce bra-ket   est nul càd si  = 

2) a) b) P=  et P= 


0,5
0,5   1   1 
    i 
2 1 1 i
1 1 1 et P      2  ( 1 , e )  1 1 e

P      ( , )
 1  2 2 2 1 1 
 ei  2 2 2  ei 1 
    
 2  2
0,5 
c) ♦ Pest représenté par une matrice réelle et symétrique donc Pest hermitique.
♦ Pest représenté par une matrice dont la diagonale est réelle et dont les éléments non
diagonaux sont conjugués l’un de l’autre donc P est hermitique.
0,5

3) Les valeurs propres  de Psont tel que : dét (PI) = 0  soit et

0,5x2   est associée au ket propre I1> = 1 (Iu1>  Iu2>)


2 ( I1> et I2> sont déterminés à un
est associée au ket propre I2> = 1 (Iu1>  Iu2>) facteur de phase global près).
2
1 ei
4) L’état du système est décrit par   u1   u2 
2 2
a) ♦ La mesure de la grandeur représentée par P donnerait l’une des valeurs propres de P
(Postulat 3) à savoir : 0 ou 1
2 0,5 
♦ P(n) = n  avec n = 1,2 (Postulat 4)
Par conséquent on a :
i 2
1  P(0)  1 
2
 1e
2 2 4 
 1 1 e
i

1 e
 i
2 
 1 (1  cos  )

i 2
1  P(1)   2 
2
 1e
2 2 4 
 1 1 e
i
1  e   12 (1  cos )
 i

On vérifie bien que : P(0) + P(1) = 1

0,5  <G> = ∑ n P(n) = 1 (1  cos  )


b)
2
Remarque : On peut aussi procéder par un calcul matriciel : <G> =  P 

Barème indicatif :
Cours (5 points) : 1) 3pts ; 2) 2pts Bonus
Exercice 1 (9 points) : 1) 0,5pt ; 2) 3pts ; 3) 2,5pts ; 4) 1,5pts : 5) 1,5pts.
Exercice 2 (8 points) : 1) 2pts ; 2) 1,5pts ; 3) 1,5pts; 4) 3pt.

 
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