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TRAVAUX DIRIGES

Série N°2 (Interférences Lumineuses)


EXERCICE 1 : les trous d’Young

On considère une onde plane monochromatique de longueur d’onde λ=656,3 nm, se propageant
le long de l’axe Oz. On intercale sur le trajet de cette onde un écran percé de deux trous de
dimension négligeables, écartés d’une distance a, comme représenté sur la figure ci-dessous.

Chaque trou peut être considéré comme une source ponctuelle émettant un champ électrique
d’amplitude E0. On place un écran à une distance D. On observe la figure d’interférence au point
P situé sur l’écran, à la côte x. La distance D est beaucoup plus grande que l’écart a et que la côte
x.
1. Ecrire l’expression de la différence de marche, ainsi que la différence du trajet (2) par
rapport au trajet (1) en fonction de D, a, x, λ.
2. Calculer l’interfrange.
3. Faire les applications numériques pour D=2m, a=2mm et x=10cm.

CORRECTION

1. Soit H le projeté orthogonal de S1 sur S2H. D’après le théorème de Malus, la différence de


marche δ 21 = S2 H = a sin θ . Or tan θ = x / D et a  D. On en déduit que θ  1 et donc
que tan θ  θ  sin θ . Ce qui nous donne que δ 21 = S2 H = ax / D .
2π 2π ax
Le déphasage nous est donné par : ϕ21 = δ 21 = .
λ λD
ai λD
2. On obtient l’interfrange lorsque = λ soit i = .
D a
3. L’interfrange est donc de 0,632 mm.

1
EXERCICE 2 : Interfrange

On réalise une expérience d’interférences avec des fentes d’Young dans l’air. On obtient un
interfrange i0= 2 mm. Le dispositif est ensuite immergé totalement dans de l’eau d’indice n = 4/3.
Quelle est la nouvelle valeur de l’interfrange ?

CORRECTION

La différence de marche dans doit être multipliée par l’indice optique de l’eau donc le déphasage
2π nax λ D i0
s’écrit δ 21 = et donc l’interfrange est i = = .
λ na n

EXERCICE 3 : Interférences à 3 ondes

On considère une onde monochromatique plane de longueur d’onde λ = 656,3 nm se propageant


le long de l’axe Oz avec une polarisation rectiligne.
On place un écran percé de trois trous de dimensions négligeables disposés symétriquement,
comme montré sur la figure ci-dessous.
Chaque trou peut être considéré comme une source ponctuelle d’amplitude E0 du champ
électrique. On place un écran à la distance D, que l’on prendra beaucoup plus grande que
l’écartement a des trous. D = 2 m et a = 1 mm .
1. Ecrire l’expression de la différence de marche entre le rayon passant par le trou en +a/2 et
le rayon passant par le centre. De même, calculer la différence de marche entre le rayon
passant par le trou en –a/2 et le rayon passant par le centre. En déduire les différences de
phase des trajets (1) et (2) par rapport à celui issu du trou central O.
2. Calculer l’expression du champ électrique E observé au point P.

2
3. Déduire l’expression de l’éclairement lumineux E au point P. Tracer l’éclairement E en
fonction de la position Y.
4. Décrire la figure d’interférences obtenue. Définir l’interfrange i et donner son expression
pour le cas étudié ici. Valeur numérique de i.

CORRECTION

1. Calculons les différences de marche. D’après le théorème de Malus :


a a Y
δ1 = −OH = − sin θ et δ 2 = S 2 K = sin θ . Or tan θ = et Y  D d’où
2 2 D
aY aY
tan θ  sin θ  θ et donc δ1 = −OH = − et δ 2 = S2 K =
2D 2D

3
π aY π aY
On en déduit les différences de phase ϕ1 = − et ϕ2 = .
λD λD

2. Les sources S1 O et S2 sont des sources secondaires cohérentes (c’est un dispositif de


division du front d’onde) qui sont déphasées l’une par rapport à l’autre. Pour avoir accès
au champ en P, on applique le théorème de superposition si bien que
E ( P ) = E0 exp ( i (ωt − kr ) ) ⎡⎣1 + exp ( iϕ1 ) + exp ( iϕ2 ) ⎤⎦ où ϕ1 et ϕ2 sont les déphasages des
rayons (1) et (2) par rapport au rayon qui passe par O.
⎡ ⎛ π aY ⎞ ⎛ π aY ⎞ ⎤
E ( P ) = E0 exp ( i (ωt − kr ) ) ⎢1 + exp ⎜ −i ⎟ + exp ⎜ i ⎟⎥
⎣ ⎝ λD ⎠ ⎝ λ D ⎠⎦
⎡ ⎛ π aY ⎞ ⎤
E ( P ) = E0 exp ( i (ωt − kr ) ) ⎢1 + 2 cos ⎜ ⎟⎥
⎣ ⎝ λ D ⎠⎦
3. On en déduit l’éclairement E(P).
⎡ ⎛ πaY ⎟⎞⎤ ⎡ ⎞⎤
2
⎛ πaY ⎞⎟ 2⎛
E ( P ) = E ( P ) E ( P ) = E ⎢1 + 2 cos ⎜⎜
* 2
⎟ ⎥ = E02 ⎢1 + 4 cos ⎜⎜ ⎟ + 4 cos ⎜⎜ πaY ⎟⎟⎥
⎢⎣
0 ⎜⎝ λ D ⎟⎠⎥ ⎢⎣ ⎜⎝ λ D ⎠⎟ ⎝⎜ λ D ⎠⎟⎥⎦

⎡ ⎛ ⎛ 2πaY ⎞ ⎞⎟⎤
⎢ ⎜ cos ⎜⎜ ⎟ + 1⎟⎥
⎢ ⎛ πaY ⎞⎟ ⎜⎜ ⎜⎝ λ D ⎠⎟⎟ ⎟⎟⎥
⎜ ⎡ ⎛ ⎞ ⎛ ⎞⎤
E ( P ) = E0 ⎢1 + 4 cos ⎜⎜
2
⎟ + 4 ⎜ ⎟⎟⎥ = E02 ⎢3 + 4 cos ⎜⎜ πaY ⎟⎟ + 2 cos ⎜⎜ 2πaY ⎟⎟⎥
⎢ ⎝⎜ λ D ⎠⎟ ⎜⎜⎜ 2 ⎟⎟⎟⎥⎥ ⎢⎣ ⎝⎜ λ D ⎠⎟ ⎝⎜ λ D ⎠⎟⎥⎦

⎢⎣ ⎜⎝ ⎠⎟⎟⎥⎦
πaY
En posant ϕ = , E ( P ) = E02 ⎡⎣3 + 4 cos ϕ + 2 cos (2ϕ )⎤⎦ .
λD

4
4. On a deux séries de franges : une série de franges très brillantes et une série de franges
sombres. Entre deux franges très brillantes, on trouve une frange d’éclairement plus
faible, entourée par deux franges noires. Toutes ses franges sont perpendiculaires au plan
de la figure.
On définit l’interfrange par la longueur que l’on trouve entre deux franges très brillantes.
2λ D
On a alors i = = 2, 623 mm .
a

EXERCICE 4 : Miroir de Lloyd

Le miroir de Lloyd est constitué d’une lame de verre plane opaque utilisée comme un miroir plan.
La surface de ce miroir est un rectangle de côtés 15 cm et 5 cm environ ; la planéité de ce miroir
est parfaite. Ce miroir épais (pour éviter les déformations), donc lourd, est placé sur un support
rigide, installé sur un banc optique indéformable. Il est possible à l’aide de la vis V de régler
l’inclinaison de ce miroir par rapport aux rayons incidents.

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La source S ponctuelle éclaire sous incidence rasante un miroir de Lloyd AB. Cette source est
placée à distance a/2 du miroir et la distance source-bord droit du miroir est noté l. L’écran est
placé à une distance d au bout du miroir, et permet d’observer les interférences entre le faisceau
d’éclairage direct et le faisceau réfléchi par le miroir.

1. Est-ce un dispositif à division du front d’onde ou à division d’amplitude ?


2. Quelles sont les sources secondaires S1 et S2 associées à ce dispositif ? Représenter le
champ d’interférences.
3. Déterminer la différence de marche géométrique et la différence de phase. Les sources
secondaires sont-elles cohérentes ? synchrones ? en phase ?
4. En déduire l’expression de l’éclairement sur l’écran. Quelle est la forme des franges
obtenues ? Peut-on remplacer la source ponctuelle par une fente fine ?
5. On élargit maintenant la fente source. Sa largueur est b répartie également de part et
d’autre de la position a/2. En prenant un modèle de fente source qui émet uniformément,
exprimer le nouvel éclairement.

CORRECTION :

1. Comme il n’existe pas de lame semi-réfléchissante, le dispositif du miroir de Lloyd est un


dispositif à division de front d’onde.
2. Pour l’éclairage direct, la source secondaire S1 est identique à la source primaire S.
La lumière réfléchie semble provenir de S2, image de S par le miroir plan, symétrique de S
par rapport au plan du miroir.
Le champ d’interférences est la zone où les faisceaux provenant de S1 et S2 peuvent se
superposer.
3. Le chemin optique de S à M par la voie (1) est simplement ( SM )1 = SM = S1M .
Pour la voie (2), le trajet géométrique s’identifie immédiatement à S2M, auquel il faut
ajouter λ0/2 pour tenir compte du déphasage de π introduit à la réflexion sous incidence
rasante : ( SM )2 = S 2 M + λ0 / 2 .
La différence de marche est donc : δ ( S , M ) = S 2 M − S1M + λ0 / 2 .
Les sources secondaires S1 et S2 sont évidemment cohérentes, mais pas synchrones : il y a
un déphasage de π. Elles sont en opposition de phase.

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4. Avant de déterminer l’éclairement, calculons le champ en M en utilisant le théorème de
superposition.
⎡ ⎛ 2πδ ( S , M ) ⎞ ⎤
E ( M ) = ES exp ( i (ωt − kSM ) ) ⎢1 + exp ⎜ i ⎟⎥ .
⎣⎢ ⎝ λ0 ⎠ ⎦⎥
On en déduit l’éclairement :
⎡ ⎛ 2πδ ( S , M )⎞⎟⎤ ⎡ ⎛ 2πax ⎞⎟⎤
E ( M ) = E ( M ) E * ( M ) = 2E0 ⎢⎢1 + cos ⎜⎜⎜ ⎟⎟⎥ = 2E0 ⎢1− cos ⎜⎜ ⎟⎥ .
⎢⎣ ⎜⎝ λ0 ⎠⎟⎥⎦⎥ ⎢
⎢⎣ ⎜⎝ λ0 D ⎠⎟⎟⎥⎥

Les franges sont rectilignes et parallèles à (Oy). Comme pour l’expérience des trous
d’Young, il est possible d’utiliser une fente source (fine) parallèle à (Oy) pour éclairer le
dispositif. L’expérience est alors plus lumineuse à l’écran.
5. A une largeur dxs élémentaire de la fente source, on associe l’éclairement infinitésimal
dx
d ES = E0 s , et on superpose les éclairements en M donnés par les éléments incohérents
b
de la source :
a / 2 +b / 2 ⎛
⎛ 2π (2 xs ) x ⎟⎞⎞⎟ dx
E ( M ) = 2E0 ∫ ⎜⎜⎜1− cos ⎜⎜⎜ ⎟⎟⎟ s .

⎝⎜ ⎜
⎝ λ0 D ⎠⎠⎟ b ⎟
xs = a / 2−b / 2

sin x
Après le calcul de l’intégral et en notant sinc ( x ) = , on a :
x
⎡ ⎛ 2πbx ⎞⎟ ⎛ 2πax ⎞⎟⎤
E ( M ) = 2E0 ⎢⎢1− sinc ⎜⎜ ⎟⎟ cos ⎜⎜ ⎟⎟⎥ .
⎢⎣ ⎝ λ0 D ⎠ ⎝⎜ λ0 D ⎠⎟⎥⎥⎦
⎜ ⎟
On retrouve l’aspect habituel des franges mais le contraste est modulé à l’écran par le
sinus cardinal. Le contraste reste bon au voisinage de 0 mais décroît rapidement.

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Série N°3

EXERCICE 1 : Miroirs de Fresnel

Une source lumineuse ponctuelle S, monochromatique de longueur d'onde λ0 éclaire deux miroirs
plans (M1) et (M2) faisant un petit angle α. Le rayon incident SO fait l'angle θ avec la normale au
miroir (M2). On pose SO = L et on appelle l la largeur de chaque miroir (on suppose l << L ). On
observe les interférences sur un écran normal à la médiatrice de S1S2 (ou S1 et S2 sont les images
de S par les deux miroirs) et situé à la distance D >> S1S2 du point O.

1. Construire les faisceaux réfléchis. Justifier qualitativement quand positionnant


correctement l'écran d'observation on observe un phénomène d'interférence dont la largeur
est proportionnelle à D.
2. Calculer l'interfrange io pour la radiation λo.

AN: α = 12,5 mrad ; D = 2,5 m; L = 0,5 m; λo = 0,5 µm.

CORRECTION :

1. Soient S1 et S2 les images de S par rapport à M1 et M2. On observe qu’il y a une zone où
les faisceaux se recouvrent. S1 et S2 sont par construction des sources secondaires
cohérentes avec S.

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On peut placer l’écran dans la zone d’interférences parallèlement à S1 et S2. En pratique
l’angle α est très petit et donc l’écran est placé perpendiculairement au miroir M2.

2. On est dans la situation où le plan d’observation des interférences est parallèle à l’axe
(S1S2) avec la distance S1S2 petite devant la distance d’observation D.
S1S 2 = 2α L ..
SS x SSi
La différence de marche est δ = 1 2 . On a donc pour l’interfrange 1 2 0 = λ0 . Soit
D ( D + L)
( D + L)λ0 ( D + L)λ0
i0 = = = 0,12 mm .
S1S2 2α L

EXERCICE 2 : Système interférentiel de Mach Zenhder

3d

d
d
écran

3d

On considère le système interférentiel de Mach Zenhder représenté sur le schéma ci-desssus. Les
deux séparatrices et les deux miroirs sont parallèles entre eux et une onde plane
monochromatique incidente d’amplitude E0 et de longueur d’onde λ = 0,5 µm arrive sur la
première séparatrice avec un angle de 45°. Les lames séparatrices SP1 et SP2 sont identiques et
d’épaisseur négligeable. Elles sont semi-transparentes : le facteur de réflexion ou de transmission
pour l’intensité est égal à ½. Les miroirs M1 et M2 sont identiques et leur facteur de réflexion est
égal à 1 pour l’intensité. Les longueurs des deux bras de l’interféromètre sont rappelés dans la
figure ci-dessus. On observe l’intensité sur un écran en sortie de l’interféromètre.
1. Le système interférentiel est-il à division du front d’onde ou à division d’amplitude ?
2. Dans quelles zones peut-on observer des interférences ?
3. Calculer la différence de marche puis le déphasage entre les deux ondes à la sortie de
l’interféromètre en direction de l’écran
4. Donner l’expression du champ électrique à la sortie de l’interféromètre, en écriture
complexe. En déduire l’expression du champ conjugué.
5. Donner l’expression de l’éclairement observé à l’écran. Qu’observe-t-on ?
6. On place entre le miroir M2 et la lame SP2 une cellule d’épaisseur e remplie de gaz
d’indice n=1,0001. Quels sont la différence de marche et le déphasage introduits par la
cellule de gaz.

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7. Donner la nouvelle expression du champ électrique à la sortie de l’interféromètre, celle du
champ conjugué ainsi que l’éclairement observé à l’écran.
8. Quelle doit être l’expression de l’épaisseur minimale de la cellule remplie de gaz pour
avoir une extinction totale sur l’écran ?

CORRECTION :

1. C’est un dispositif à division d’amplitude. Une lame séparatrice est utilisée.


2. On peut observer des interférences en deux endroits, à droite et au-dessus de la deuxième
lame séparatrice.
3. Le chemin 1 part de la source, traverse la lame séparatrice SP1, est réfléchie par le miroir
M2 et est finalement réfléchie par la lame séparatrice SP2 (4d).
Le chemin 2 part de la source, est réfléchie par la lame séparatrice SP1, puis par le miroir
M1 et finalement traverse la lame séparatrice SP2 (4d).
La différence de marche est donc nulle ainsi que la différence de phase.
4. Le facteur de transmission d’une lame séparatrice est 1/ 2 .
Le facteur de réflexion d’une lame séparatrice est 1/ 2 .
Pour le chemin 1, le faisceau est transmis une fois et est réfléchie une fois, on en déduite
que l’amplitude subit un facteur ½.
La situation est identique pour le chemin 2. L’amplitude doit être multipliée par le facteur
½.
Pour déterminer le champ sur l’écran, on utilise le théorème de superposition
E E
E ( M ) = E1 ( M ) + E2 ( M ) = 0 exp i (ωt − 4kd ) + 0 exp i (ωt − 4kd ) = E0 exp i (ωt − 4kd )
2 2
On en déduit l’expression du champ conjugué :
E * ( M ) = E0 exp− i (ωt − 4kd ) .
5. On en déduit que l’éclairement est E ( M ) = E ( M ) E * ( M ) = E02 = E0 .
L’éclairement est indépendant de la position de l’écran, on observe donc un éclairement
uniforme.
6. Le chemin 2 doit maintenant traverser une cellule d’épaisseur e et d’indice n=1,0001. La
différence de marche introduite est donc : δ = e×(n − nair ) , ce qui introduit une différence
2πe×(n − nair )
de phase ϕ =
λ
7. On en déduit qu’à la sortie de la lame séparatrice, la nouvelle expression du champ à sa
sortie est :
E0 E0 E0
E (M ) = exp i (ωt − 4kd ) + exp i (ωt − 4kd − ϕ ) = exp i (ωt − 4kd )(1 + exp (−iϕ ))
2 2 2
L’expression du champ conjugué est alors :
E
E * ( M ) = 0 exp− i (ωt − 4kd )(1 + exp (+iϕ )) .
2
L’éclairement est alors :
E2 E2 E
E ( M ) = E ( M ) E * ( M ) = 0 (1 + exp (−iϕ ))(1 + exp (iϕ )) = 0 (1 + cos ϕ ) = 0 (1 + cos ϕ )
4 2 2

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8. Pour avoir une extinction totale sur l’écran, il faut que le déphasage ϕ = π [ 2π ] ou
ϕ = (2k + 1) π avec k entier .
2πe×(n − nair ) (2k +1)λ
C'est-à-dire que = (2k +1) π ou encore e = . Pour avoir
λ 2 (n − nair )
λ
l’épaisseur minimale il suffit de prendre k = 0. On a alors e = = 250 µm .
2 (n − nair )

EXERCICE 3 : interféromètre de Michelson (franges d’égale inclinaison)

Un interféromètre de Michelson est constitué par une lame semi-réfléchissante, non absorbante,
appelée séparatrice (Sp), dont les facteurs de transmission et de réflexion valent ½, et deux
miroirs plans (M1) et (M2) perpendiculaires l’un à l’autre. La lame (Sp) est inclinée à 45° par
rapport aux normales à (M1) et (M2). L’interféromètre est plongé dans l’air dont on prendra
l’indice de réfraction égal à 1.

La source S est ponctuelle et monochromatique, de longueur d’onde λ = 0,4227 µm. Par


construction, IA2 = IA1 + l avec l = 1 cm. On observe le phénomène d’interférence dans le plan
focal P d’une lentille mince convergente L de distance focale f’ = 1 m.

1. Montrer que les franges d’interférences obtenues dans (P) sont des anneaux.
2. En supposant l’ordre d’interférence p0 entier au centre (i=0), calculer le rayons des cinq
premiers anneaux brillants.
3. Calculer la demi-largeur des anneaux ; on la définit en disant que si, dans la direction du
maximum de lumière l’éclairement est EM, on trouve à demi-largeur l’éclairement EM/2.
(On ne calculera pas la demi-largeur du disque central).

CORRECTION :

1. Le plan P étant le plan focal image de la lentille L, les rayons qui arrivent en un point de P
appartenaient avant la lentille à un faisceau parallèle. La direction de ce faisceau s’obtient
en considérant le rayon particulier qui passe par le centre de la lentille. Ce rayon n’est pas
dévié. Cette direction correspond donc à l’angle i indiqué sur la figure accompagnant
l’énoncé.
Les rayons qui interfèrent en Q présentent une différence de marche donnée par
l’expression classique : δ21 = 2 l cos i .

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Cette différence de marche ne dépend que de l’angle i. Le système a la symétrie de
révolution autour de IO. On obtiendra donc des anneaux (anneaux d’égale inclinaison).
2. L’ordre d’interférence p est défini en Q par p = δ21 / λ . On note que l’ordre d’interférence
est entier au centre donc p0 = 2l / λ .
Les anneaux brillants correspondent à un ordre d’interférence entier, donc à
p = p0 − m où m est le numéro de l’anneau. Le signe – vient du fait que l’ordre
d’interférence est maximale pour i = 0. Les valeurs correspondantes im de i sont données
par : (2l / λ ) cos im = p0 − m .
On se place implicitement dans les conditions de Gauss puisque l’on utilise les propriétés
usuelles d’une lentille mince convergente. L’angle im est supposé petit ce qui permet
d’utiliser l’approximation cos im  1− im2 / 2 :

2l / λ − (2l / λ ) im2 / 2 = p0 − m et compte tenu que p0 = 2l / λ on a im = . On en
l

déduit le rayon de l’anneau m, ρm = f ' .
l
L’application numérique nous donne :
M= n° de l’anneau 1 2 3 4 5
ρm (cm) 0,650 0,919 1,126 1,300 1,454
On note que les anneaux sont assez petits : les angles sont donc très faibles, ce qui justifie
bien a posteriori, les approximations réalisées sur les angles.
3. Un interféromètre de Michelson est, rappelons le, un interféromètre à deux ondes. Pour ce
type d’interféromètre l’expression est du l’éclairement est du type : E ( M ) = E0 (1 + cos ϕ )
2πδ
ave c ϕ = . Un graphe en fonction de ϕ permet de clarifier la discussion. On note que
λ
l’éclairement E a sa valeur maximale EM pour ϕ = q 2π avec q entier .

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On voit sur cette courbe qu’autour d’une valeur entière q de l’ordre d’interférence
p = ϕ / 2π , la demi-largeur de l’anneau (passage de EM à EM/2) correspond à une
variation ∆p = ±1/ 4 . Or ici, l’ordre d’interférences p est lié à i par :
2l cos i = pλ soit 2l (1− i 2 / 2) = pλ.
La passage à EM/2 de part et d’autre de EM correspond à une variation ∆p = 1/ 2 de
l’ordre d’interférence. Soit ∆i la variation correspondante de i :
1 1 λ
2li∆i = ∆pλ. soit i = im = mλ / l et ∆p = 1/ 2 . On a donc : ∆im = . On en
4 m l
f' 1 λ
déduit la largeur à mi-hauteur de l’anneau numéro m sur l’écran ∆ρm = et
4 m l
1
∆ρm / ρm = .
4m
L’expression de ρm montre que les anneaux sont d’autant plus large que l’épaisseur l est
petite. Ceci est un indice sérieux pour régler un interféromètre de Michelson : on se
rapproche du contact optique en augmentant – grâce au déplacement du chariot portant
M2 – le rayon des anneaux.

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Interféromètre de Michelson.

EXERCICE 1 : interféromètre de Michelson (franges d’égale épaisseur)

Un interféromètre de Michelson est réglé pour donner des franges de coin d’air ; la différence
de marche au centre du champ des miroirs est nulle. On opère sous incidence quasi normale,
en lumière monochromatique de longueur d’onde dans le vide λ0 = 0,5893 µm et on dispose
de deux lentilles convergentes L1 et L2 de même distance focale f’ = 0,20 m. On observe les
franges du coin d’air par projection sur un écran E.

1. Faire un schéma.
2. L’écran E est placé à D = 1 m de la lentille L2. L’interfrange mesuré sur l’écran est : i
= 5 mm. Calculer l’angle α du coin d’air.
On règle maintenant l’interféromètre de Michelson en lumière blanche.
3. Qu’observe-t-on sur l’écran ?
On interpose sur un des trajets du faisceau lumineux (entre la séparatrice et un des miroirs)
une lame d'indice n (le rayon lumineux est perpendiculaire aux faces de la lame) et d'épaisseur
e.
4. Montrer qu'en déplaçant un des miroirs, on peut retrouver le phénomène initial.
Pourquoi opère-t-on en lumière blanche ?
5. Montrer qu'ainsi on peut mesurer l'indice de la lame connaissant son épaisseur.

CORRECTION :

1. La lentille L1 permet d’obtenir un faisceau quasi parallèle en plaçant la source au


voisinage du foyer objet. Les franges sont alors localisées sur le coin d’air dont on
forme l’image, grâce à L2, sur l’écran (E).

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Sur cette figure, seuls les rayons ou les portions de rayon nécessaires pour la
compréhension du schéma ont été représentés. L’axe O1O’ a été orienté de façon à
pouvoir utiliser la relation de conjugaison pour la lentille L2.

2. L’interfrange i est mesuré sur l’écran. Il est lié à l’interfrange i0 sur le coin par :
O2O '
i / i0 = γ =
O2O1
Correspondant au grandissement transversal induit par (L2).
Or on lit sur le schéma : O2O ' = D . Par ailleurs O2O ' et O2O1 sont liés par la relation
1 1 1 Df '
de conjugaison (L2) : − = d’où l’on tire sans peine : O2O1 = .
O2O ' O2O1 f' D− f '
Puis : i0 = i / γ = if '/ ( D − f ') = 1, 25 mm.
Or pour le coin d’air, l’interfrange est donné par la formule classique i0 = λ0 / 2α . On
en déduit que α = λ0 ( D − f ') / (2if ') = 2,36×10−4 rad = 0,81 minute d'angle.

3. On peut s’assurer que la différence de marche est nulle au centre de l’écran en


éclairant le dispositif en lumière blanche : on doit voir apparaître au centre de l’écran
la frange d’ordre zéro, achromatique, entouré de quelques franges de plus en plus
irisées et de moins en moins contrastées.

Remarque : l’interfrange du coin d’air est inversement proportionnel à α. Quand on


observe ce type de franges, on peut agir sur les vis d’orientation des miroirs pour
augmenter l’interfrange (écarter les franges). On se rapproche alors du parallélisme entre
M1 et M2’.

4. L’introduction de la lame d’épaisseur e introduit une différence de marche


supplémentaire que l’on peut compenser en modifiant la position du miroir M2. Si la
lame a été ajoutée entre la lame séparatrice et le miroir M2, il va falloir rapprocher le
miroir M2 de la séparatrice. Si au contraire, il a été placé entre le miroir M1 et la
séparatrice, il va falloir éloigner le miroir M2.
On observe le phénomène en lumière blanche car on ne peut donc observer que
quelques franges sur l’écran, ce qui permet une mesure précise.
La différence de marche supplémentaire introduite est δs = 2e (n −1) . On doit mettre
le facteur 2 en raison de l’aller-retour. Et on a implicitement approximer l’indice de
l’air à 1. En modifiant la position du miroir M2 de cette distance, on retrouve les
franges d’interférences précédentes.

5. En repérant les positions du miroir M2 avant introduction de la lame et après


introduction de la lame une fois que l’on a retrouvé la figure d’interférences, on
détermine la différence de marche supplémentaire introduit par la lame. Attention un
déplacement x du miroir introduit une différence de marche supplémentaire de 2x en
raison de l’aller retour. Soit ∆, le déplacement du miroir M2, on a alors n = ∆ / e + 1 .

EXERCICE 2 : Observation d’un doublet.

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Un interféromètre de Michelson est éclairé par une source monochromatique λ0 (pulsation
ω0) collimatée par la lentille L1 qui donne un faisceau parallèle. Ce faisceau, considéré
comme étant une onde plane dont l’amplitude du champ électrique E0eiω0t est divisé en
deux faisceaux identiques par une lame séparatrice d’épaisseur négligeable (appelé
pellicule séparatrice).

La première partie du faisceau réfléchie par un miroir fixe M1 et après une nouvelle traversée
de la pellicule se dirige vers la lentille L2 et le détecteur.
La deuxième partie du faisceau est réfléchie par un miroir mobile M2 et après réflexion sur la
pellicule vient interférer avec la première partie du faisceau. En x = 0, la différence de marche
δ entre les deux faisceaux qui interfèrent est nulle.
1. Ecrire l’amplitude du champ électrique des deux faisceaux au niveau du détecteur.
2. Ecrire l’éclairement Ed vu par le détecteur en fonction du déplacement d du miroir
mobile M2.
3. Représenter graphiquement la variation de l’éclairement Ed en fonction de λ0. Sur
quelle distance doit-on déplacer le miroir mobile M2 pour que l’éclairement Ed passe
d’un minimum à un autre ?
4. On remplace la source monochromatique par une source émettant deux longueurs
d’onde proches λ1 et λ2 (∆λ = λ1−λ2, λ1≈λ2≈λ0 et ∆λ<< λ0) et de même amplitude.
Donner la nouvelle expression de l’éclairement Ed en fonction de λ0, ∆λ et de d.
Représenter schématiquement cette variation et déterminer ∆λ ou ∆υ.
5. Cette source est un laser He-Ne émettant sur deux modes séparés de ∆υ au voisinage
de λ0 = 632,8 nm. Déterminer la valeur numérique de ∆υ en MHz sachant que l’on est
obligé de déplacer le miroir de 24,5 cm pour faire décrire à Ed(d) un motif complet.

CORRECTION :

1. Au niveau de la séparatrice, le champ est divisé en deux parties égales. L’éclairement


est divisé par deux. L’amplitude du champ doit donc être multiplié par 1/ 2 . On
passe une nouvelle fois par la séparatrice. Le champ électrique doit donc être multiplié
par ½. Au niveau du détecteur, on utilise le théorème de superposition pour déterminer
le champ électrique.

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⎛ ⎛ −i 2πδ ⎞⎟⎞⎟
exp i (ωt ) et E2 d = 0 exp i (ωt ) d’où Ed = 0 exp i (ω0t )⎜⎜⎜1 + exp ⎜⎜⎜
E0 E E
E1d = ⎟⎟⎟⎟
2 2 2 ⎜⎝ ⎝ λ0 ⎠⎟⎠⎟
où δ = 2d est la différence de marche entre les deux faisceaux.
2. On en déduit que :
E2 E2 E
Ed = Ed Ed* = 0 (1 + exp (−iϕ ))(1 + exp (iϕ )) = 0 (1 + cos ϕ ) = 0 (1 + cos ϕ )
4 2 2
E ⎛ ⎞
⎛ 4πd ⎟⎞⎟
Ed = 0 ⎜⎜1 + cos ⎜⎜
⎜⎝ λ ⎠⎟⎟⎠⎟⎟
.
2⎝⎜
3.

Pour passer d’un minimum à l’autre, le miroir M2 doit se déplacer de λ/2.


4. Les sources de longueur d’onde différente ne sont pas cohérentes. On en déduit que :
E ⎛ ⎛ 4πd ⎞⎟ ⎛ 4πd ⎞⎟⎞⎟ ⎛ ⎛ 2πd 2πd ⎞⎟ ⎛ 2πd 2πd ⎞⎟⎞⎟
Ed = Ed ,λ1 + Ed ,λ2 = 0 ⎜⎜⎜2 + cos ⎜⎜ ⎟⎟ + cos ⎜⎜ ⎟⎟⎟⎟ = E0 ⎜⎜⎜1 + cos ⎜⎜ + ⎟⎟ cos ⎜⎜ − ⎟⎟⎟
2⎝ ⎜ ⎜
⎝ λ1 ⎠ ⎟ ⎜
⎝ λ2 ⎠⎠ ⎟ ⎟ ⎝⎜ ⎜
⎝ λ1 λ2 ⎠⎟ ⎝⎜ λ1 λ2 ⎠⎟⎟⎠⎟
⎛ ⎛ 4πd ⎟⎞ ⎛ 2πd ∆λ ⎞⎟⎞⎟
Ed = E0 ⎜⎜⎜1 + cos ⎜⎜⎜ ⎜
⎟⎟⎟ cos ⎜⎜ λ 2 ⎟⎟⎟⎟⎟⎟
⎜⎝ λ
⎝ 0 ⎠ ⎝ 0 ⎠⎠
⎛ 2πd ∆λ ⎞⎟
La variation précédente est modulée par le terme cos ⎜⎜⎜ ⎟⎟ . On a une période spatiale
⎝ λ0 ⎠⎟
2

λ2 ⎛ 4πd ⎞⎟
d spatiale = 0 . Le terme cos ⎜⎜ ⎟ varie entre -1 et 1 et beaucoup plus vite que la
∆λ ⎜⎝ λ ⎠⎟⎟ 0

λ02
modulation. On en déduit que la période spatiale est d spatiale =
2∆λ

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5. On est obligé de déplacer le miroir de 24,5 cm pour retrouver la même figure. On en
λ02 ∆ν ∆λ
déduit que ∆λ = = 0, 00817 nm . Par ailleurs = et donc
2d spatiale ν λ
c∆λ
∆ν = = 6,12 GHz .
λ02

EXERCICE 3 : Interférences en lumière blanche ; spectre cannelé

On reprend l’interféromètre décrit dans l’exercice précédent auquel on se reportera. La source


(S) émet maintenant de manière uniforme dans un intervalle de fréquence (ν1,ν2).
L’éclairement émis dans la bande élémentaire de largeur dν appartenant à cet intervalle
s’écrit : d E = Adν .
1. Montrer que l’éclairement total peut se mettre sous la forme :
E = E0 (1 + f (δ ))
Expliciter f (δ ) .
2. Cette source est en fait une source de lumière blanche ; les longueurs d’onde qui
limitent le spectre sont : λ2 = 0, 400 nm et λ1 = 0, 650 nm. En vous aidant d’une
calculatrice, tracer E / E0 en fonction de δ, δ variant de -0,2 µm à 0,2 µm.
En déduire une méthode de réglage de l’interféromètre en épaisseur nulle.
3. On place en écran à la place du détecteur et on appelle F’ le foyer image de la lentille
L2. On fixe la différence de marche δ à une valeur supérieure à 2 µm. Qu’observe-t-on
en F’ ?

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On place derrière F’ un spectroscope dont F’ constitue la fente d’entrée. Montrer que
l’on obtient un spectre traversé de bandes sombres (ou spectre cannelé).
Evaluer le nombre N de bandes sombres dans le domaine visible en fonction de δ. En
déduire une méthode de réglage de l’épaisseur nulle du Michelson.

CORRECTION :

1. Au niveau du détecteur, la différence de marche entre deux rayons qui interfèrent est
δ = 2d . C’est une grandeur purement géométrique, qui ne dépend pas de la longueur
d’onde ou de la fréquence.
Rappelons la formule générale donnant l’éclairement des interférences à deux ondes
en lumière monochromatique :
⎛ ⎛ 2πδ ⎟⎞⎞⎟
E = 2E0 ⎜⎜1 + cos ⎜⎜
⎜⎝ ⎜⎝ λ ⎠⎟⎟⎟⎠⎟

Soit compte tenu de λ = c / ν :

⎛ ⎛ 2πδν ⎞⎟⎞⎟
E = 2E0 ⎜⎜1 + cos ⎜⎜ ⎟⎟
⎝⎜ ⎝⎜ c ⎠⎟⎠⎟
Cette formule s’adapte à la contribution d E au niveau du détecteur de largeur spectrale
dν en écrivant :
⎛ ⎛ 2πδν ⎞⎟⎞⎟
d E = 2 A⎜⎜1 + cos ⎜⎜ ⎟⎟ d ν
⎜⎝ ⎝⎜ c ⎠⎟⎠⎟
Dans ce résultat, on aurait pu omettre le facteur 2 sans dommage pour le résultat final
puisque nous normaliserons à E0 le préfacteur de E , afin d’obtenir une expression
conforme à celle fournie par l’énoncé.
Les contributions à E des différentes bandes du spectre s’ajoutent (incohérence des
vibrations de fréquences différentes).
ν2
⎛ ⎛ 2πδν ⎞⎟⎞⎟
E = 2 A∫ ⎜⎜1 + cos ⎜⎜ ⎟⎟d ν .
⎝⎜ ν1
⎝⎜ c ⎠⎟⎠⎟
⎡ c ⎛⎜ ⎛⎜ 2πδν 2 ⎟⎞ ⎛ 2πδν1 ⎞⎟⎞⎟⎤
E = 2 A ⎢(ν 2 − ν1 ) + sin ⎜ ⎟ − sin ⎜⎜ ⎟⎥
⎢ 2 πδ

⎜ ⎝⎜ c ⎠⎟
⎝ ⎝⎜ c ⎠⎟⎟⎠⎟⎥
⎣ ⎦
Or sin p − sin q = 2sin (( p − q ) / 2) cos (( p + q ) / 2) .
⎡ ⎛ ⎛ πδ (ν − ν )⎞ ⎛ πδ (ν + ν )⎞⎞⎟⎤
E = 2 A(ν 2 − ν1 ) ⎢⎢1 +
c ⎜⎜sin ⎜⎜ 2 1 ⎟
⎟⎟ cos ⎜⎜ 2 1 ⎟ ⎥
⎟⎟⎟⎟⎥
πδ (ν − ν ) ⎜
⎜ ⎜

⎝ ⎠⎟ ⎝⎜
⎜ ⎠⎟⎠⎟⎥
⎣⎢ 2 1 ⎝ c c

Cette expression est de la forme donnée par l’énoncé avec E0 = 2A(ν 2 − ν1 ) et :
c ⎛ πδ (ν 2 − ν1 )⎞⎟ ⎛ πδ (ν 2 + ν1 )⎞⎟
f (δ ) = sin ⎜⎜⎜ ⎟⎟ cos ⎜⎜ ⎟⎟ .
πδ (ν 2 − ν1 ) ⎝⎜ c ⎠⎟ ⎝⎜⎜ c ⎠⎟
Il est commode d’introduire les longueurs d’ondes λ2 et λ1.
λ1λ2 ⎛ πδ (λ1 − λ2 )⎞⎟ ⎛ πδ (λ1 + λ2 )⎞⎟
f (δ ) = sin ⎜⎜⎜ ⎟⎟ cos ⎜⎜ ⎟⎟
πδ (λ1 − λ2 ) ⎝⎜ λ1λ2 ⎠⎟ ⎝⎜⎜ λ1λ2 ⎠⎟

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2. Donnons à cette formule un aspect numérique en exprimant la différence de marche
δ en µm. On obtient :
sin (aδ )
f (δ ) = cos (bδ )

Avec a = 3, 02 µm ; b = 12, 69 µm -1 ; δ en µm.

Le tracé de cette courbe montre que l’on peut observer au mieux que quelques franges
bien contrastées. Pour régler l’interféromètre en différence de marche nulle, on amène
la frange brillante d’ordre 0 au centre de l’écran.

3. Pour une différence de marche supérieure à 2 µm, on n’observe pratiquement plus


d’interférences. Par contre un spectroscope fera apparaître sous forme de bandes
sombres des longueurs d’onde telles que δ = (2 p +1)λ / 2 avec p entier.
Désignons par λ1' et λ2' les longueurs d’onde des bandes sombres qui sont aux deux
extrémités du spectre :
δ = (2 p2 + 1)λ2' / 2 ; δ = (2 p1 + 1)λ1' / 2 .
Si N est le nombre de bandes sombres (extrémités comprises) :
p2 = p1 + ( N −1)
On tire facilement des relations précédentes : p1 = δλ1' −1/ 2 ; p2 = δλ2' −1/ 2 , ce qui
permet d’obtenir N = 1 + δ (λ1' − λ2' ) (λ1'λ2' ) . Pour évaluer N, nous remplaçons
λ1' et λ2' par λ1 et λ2 . Comme il s’agit uniquement d’un ordre de grandeur, la

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présence du 1 dans cette formule n’est pas significative. Il est intéressant de relier
numériquement N à δ.
δ = N (λ1 λ2 ) (λ1 − λ2 ) ou δ ≈ N .
En réalisant le montage et en déplaçant le chariot dans un sens qui diminue le nombre
de cannelures, on se rapproche du contact optique.

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