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Université Chouaib Doukkali Année Universitaire 2019/20

Faculté des Sciences - EL JADIDA Niveau : SMA3


Département de Mathématiques Algèbre 4

Série 2
Exercice 1. Soit f ∈ End(E) et soit λ ∈ sp(f ). Montrer que
(i) fE(λ) = λIdE(λ)
(ii) χfE(λ) = (−1)dim(E(λ)) (X − λ)dim(E(λ)) .
(iii) mg (λ) ≤ ma (λ) : la multiplicité géométrique est inférieur à la multiplicité
algébrique.

Exercice 2. On considère la matrice de M3 (C) suivante

⎛0 1 1⎞
A = ⎜1 0 1⎟
⎝1 1 0⎠

1. Diagonaliser A.
2. Trouver une solution X dans M3 (C) à l’équation X 2 = A. Indication :
trouver d’abord une solution Y dans M3 (C) à l’équation Y 2 = D où D est la
réduite diagonale de A.

Exercice 3. On considère la matrice de M3 (R) suivante

⎛ 5 2 −2⎞
A = ⎜ 2 5 −2⎟
⎝−2 −2 5 ⎠

1. Calculer le polynôme caractéristique de A.


2. Trouver une matrice inversible P tel que P −1 AP = diag(3, 3, 9).

Exercice 4. Soit
⎛5 0 0⎞
A = ⎜1 5 0⎟
⎝0 1 5⎠
Déterminer la réduite de Jordan de A.

Exercice 5. Soit A ∈ M7 (C) ayant pour polynôme caractéristique χA (X) =


(2 − X)4 (3 − X)3 et pour polynôme minimal mA (X) = (2 − X)2 (3 − X)2 .
Déterminer la réduite de Jordan de A.

1
Exercice 6. Diagonaliser la matrice suivante

⎛0 0 0 a1 ⎞
⎜0 0 0 a2 ⎟
A=⎜ ⎟
⎜0 0 0 a3 ⎟
⎝a1 a2 a3 a4 ⎠

dans R et C.

Exercice 7. Soit
⎛1 2 3 14⎞
⎜0 1 5 7⎟
A=⎜ ⎟
⎜0 0 2 7⎟
⎝0 0 0 2⎠
1. A est-t-elle diagonalisable sur R, sur C ?
2. Déterminer la réduite de Jordan J de A.
3. Trouver une matrice inversible P tel que P −1 AP = J.

Exercice 8. Soit f un endomorphisme d’un K-espace vectoriel E de dimen-


sion fini. Montrer que
1. les éléments d’une chaîne sont linéairement indépendants.
2. Soit f p (u), . . . , f (u), u une chaîne, alors f p (u) est un vecteur propre de f
associé à 0.
3. f p (u), . . . , f (u), u est une chaîne si et seulement si dim(Eu ) = p + 1.
4. Les éléments d’un ensemble de chaînes sont linéairement indépendants si
et seulement si les queues de ces chaînes sont linéairement indépendantes.

Exercice 9. Soit E un K-espace vectoriel de dimension finie p où K est un


corps quelconque. Soit f un endomorphisme quelconque de E.
1. Pour tout n ∈ N, on note Cn = ker(f n ) et Hn = Im(f n ). Comparer Cn et
Cn+1 pour l’inclusion.
2. Montrer qu’il existe un entier m tel que Cm = Cm+1 .
3. Soit N le plus petit entier tel que CN = CN +1 . Montrer que si n est un
entier tel que n < N, alors Cn ≠ Cn+1 .
4. Montrer que ∀n ≥ N, on a Cn = CN .
5. Comparer Hn et Hn+1 pour l’inclusion.
6. Montrer que Cn = Cn+1 ⇐⇒ Hn = Hn+1 .
7. En déduire que
(a) si n est un entier tel que n < N, alors Hn ≠ Hn+1 .
(b) si n est un entier tel que n ≥ N, alors Hn = Hn+1 .
(c) N est le plus petit entier tel que HN = HN +1 .
8. Montrer que CN ⊕ HN = E.

2
9. Montrer que CN est stable par f et que l’induit g = fCN est un endomor-
phisme nilpotent.
10. Montrer que HN est stable par f et que l’induit h = fHN est un endomor-
phisme bijectif.

Exercice 10. Exponentielle d’une matrice :

Soit A ∈ Mn (C) et posont In = I. On appelle exponentielle de A, noté eA , la


matrice +∞ k
A
eA = ∑
k=0 k!

1. Montrer que e0 = I.
2. Soit λ ∈ C. Calculer eλI .
3. Soit P ∈ Mn (C) une matrice inversible. Montrer que eP AP = P −1 eA P .
−1

4. Montrer que eA = (eA )T et eA = eA .


T

5. Montrer que det(eA ) = etr(A) .


6. On supposse que AB = BA. Montrer que eA+B = eA eB . En déduire que
eA eB = eB eA .
7. En déduire que eA est toujours inversible et sont inverse est e−A .
8. On suppose que A est diagonalisable, c’est-à-dire, P AP −1 = D une matrice
diagonale. Calculer eA en fonction de P et les valeurs propres de A.
9. On suppose que A = A1 ⊕ ⋯Am . Montrer que eA = eA1 ⊕ ⋯ ⊕ eAm .
10. On suppose que BC = CB et que C est une matrice nilpotente d’indice
p. Montrer que eB+C = eB (I + C + C2! + ⋯ + (p−1)!
C p−1
)
2

A
11. En déduire une méthode de calcul de e par la réduction de Jordan.
12. Calculer eA où A est la matrice de l’exercice 7.

Exercice 11. Soit E un K-espace vectoriel de dimension finie n où K est un


corps quelconque. On considère le K-espace vectoriel L(E) formé des endo-
morphismes de E. On fixe un endomorphisme de E et on définit l’application

Df ∶ L(E) Ð→ L(E)

g Ð→ f ○ g
1. Montrer que Df est un endomorphisme de L(E).
2. Montrer que, pour tout entier p et tout endomorphisme g ∈ L(E), on a

(Df )p (g) = f p ○ g = Df p

3. En déduire que, pour tout polynôme P de K[X], on a P (Df ) = DP (f ) .


4. Montrer que f est diagonalisable si et seulement si Df est diagonalisable.

3
5. Soit B = (ei )1≤i≤n une base de E. On note A = MB (f ) la matrice de f dans
la base B. Soit

C = (e1,1 , . . . , en,1 , e1,2 , . . . , en,2 , . . . , e1,n , . . . , en,n ), contient n2 veteurs,

la base de L(E) définie par ei,j (ek ) = ei si k = j et ei,j (em ) = 0 si m ≠ j,


c’est-à-dire, ei,j (em ) = δj,m ei où δj,m est le symbole de Kronecker : δj,m = 1 si
j = m ; δj,m = 0 si j ≠ m .
Montrer que
MC (Df ) = A ⊕ A ⊕ ⋯ ⊕ A
´¹¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¸¹¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¶
n fois

Exercice 12. Résolution d’un système différentiels


linéaires à coefficients constants :

On veut résoudre le système différentiel



⎪ dx1
= a11 x1 + ⋯ + a1n xn


⎪ dt




(S) ⎨ ⋮ ⋮









dxn
dt = an1 x1 + ⋯ + ann xn

avec aij ∈ C, 1 ≤ i, j ≤ n et xk ∶ C Ð→ C une fonction dérivable 1 ≤ k ≤ n. On


pose A = (aij )1≤i,j≤n et X = (x1 , ⋯, xn )T .
1. Montrer que le système (S) s’écrit sous forme matricielle

dX
= AX
dt

2. On admet que dedt = AetA . Montrer que etA X0 est la solution du système
tA

(S) qui pour t = 0 prend la valeur X0 .


3. Résoudre les systèmes différentiels suivants


dx1
= 2x1 + −3x2 + x3

⎪ dt
(S1) ⎨ dx2
= x1 + 4x2 + 2x3


dt


dx3
dt = −x1 + −4x2 + −2x3

⎪ dx1
= x1 + 2x2 + 3x3 + 14x4

⎪ dt


⎪ dx2
= x2 + 5x3 + 7x4
(S2) ⎨ dt


dx3
= 2x3 + 7x4

⎪ dt



dx4
dt = 2x4

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