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Le rayonnement électromagnétique est en fait l’ensemble des rayons émis par le soleil
notamment sous formes d’ondes (vibration avec une composante électrique : E et une
composante magnétique : M) qui se déplace à la vitesse lumière. Le sens de la variation des
champs (des composantes E et M) est perpendiculaire à la direction de la propagation.
Une onde électromagnétique transporte l’énergie non pas de façon continue, mais de façon
discrète (au sens mathématique du terme), par entités élémentaires appelées quanta (au
singulier quantum). Ces quanta d’énergie peuvent être assimilés { des particules, et sont
parfois appelés des photons1. Le quantum ou quantité d’énergie associée { un photon est
proportionnelle { la fréquence de l’onde qui lui est associée:
E = h. ν
où E est la quantité d’énergie (ou photon), ν la fréquence et h la constante de Planck : h =
6,63.10-34 J.s.
Les rayonnements de fréquence élevée ou de courte longueur d’onde (ultraviolet, lumière
M = σ x T4
Où M – est l’exitance { la surface d’un corps
σ est la constante de Stefan Boltzmann, qui vaut 5.6698 x 10-8 W/m2/K4
T la température absolue du corps.
L’exitance énergétique, en termes simples, est le pouvoir émissif d’un corps ou objet. La
surface se réchauffe en absorbant du rayonnement solaire mais se refroidit en émettant de
l’infrarouge proportionnellement { la quatrième puissance de sa température. L’air, les
nuages et les obstacles situés au dessus du sol émettent aussi en vertu de la même loi.
A cette loi de Boltzmann, on peut ajouter celle de Wien suggère qu’{ une température
donnée, l’exitance d’un corps noir varie avec la longueur d’onde. En claire, la loi de Wien dit
que la longueur d’onde (λmax) correspondant { la valeur maximale de l’exitance spectrale
est inversement proportionnelle à la température du corps (T).
(λmax) = c/T
Où c, est la vitesse de la lumière.
Il ressort de ces deux lois, par exemple, que l’exitance monochromatique maximale du
Soleil (T = 5900 K) se produit { 0.5 μm, c'est-à-dire dans le jaune et celle de la surface de la
Terre supposée { 17˚C (T = 290 K), { 10 μm c.{.d. dans l’infrarouge thermique. Le domaine
spectral correspondant au Soleil est donc compris entre 0.25 et 4 μm alors que celui de la
surface terrestre est compris entre 5 et 80 μm. On comprend donc pourquoi la Terre ne
rayonne pas dans les courtes longueurs d’onde ou ne rayonne que dans l’infrarouge.
Il est important de noter que les relations définies dans les équations précédentes
caractérisent un corps noir. Les corps réels (objets ou matériaux) présentent chacun des
εcλ = McT/σ.T4
Où McT est l’exitance d’un corps réel et σ.T4 ou M est l’exitance d’un corps noir { une
température T.
La valeur limite de l’émittance d’un matériau (d’un corps) est appélé emissivité spectrale.
Lorsque l’émissivité d’un corps est indépendante { la longueur d’onde, on appelle ce corps
gris. L’émissivité spectrale est donnée par :
ελ = αλ = 1 - ρλ
2. La radiation solaire2
2 Vocabulaires
1) irradiation solaire est l'exposition d'un corps à un flux de rayonnements en provenance du soleil
2) l'insolation ou ensoleillement désigne la quantité d'énergie reçue du soleil en un lieu.
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Aphélie (Aphelion en anglais): point de l'orbite d'un
corps céleste (planète, comète) le plus éloigné du Soleil.
Antonyme : Périhélie
L’ultraviolet
Les rayons UV constitue la partie du spectre électromagnétique située entre la lumière
visible et les rayons X. Leur longueur d’onde varie entre 100 nm (0.1 um) et 400 nm (0.4
um). Ces rayons sont subdivisés en 3 trois petites bandes en tenant compte de leurs effets
biologiques : A (UVA), B (UVB) et C (UVC). Les yeux humains ne sont pas sensibles à ces
rayons, par contre les yeux des animaux, oiseaux, abeilles, mouches et autres insectes sont
sensibles.
Intensité du rayonnement
L’intensité maximale du rayonnement solaire se situe dans la partie du spectre constituée
par la lumière visible, le pic est atteint à 0.48 um. Par contre dont les températures sont
basses, émet dans les longueurs d’ondes plus grandes, surtout vers 10 um, c.{.d. dans
l’infrarouge (0.78 um et 50 um). La figure 2 suivante indique les régions spectrales dont
l’intensité des rayonnements solaire et terrestre est maximale.
L’atmosphère est constituée par gaz en proportions variables. On sait que l’oxygène et
l’azote constituent les deux constituants essentiels de l’atmosphère. L’atmosphère y égard {
- l’absorption par les molécules des constituants gazeux de l’atmosphère. Tous les
constituants gazeux de l’atmosphère absorbent le rayonnement { des longueurs d’onde
précises, en rapport avec la fréquence de vibration de leurs molécules. Il reste cependant
des gammes de longueurs d’onde qui passe presque sans modification au travers de
l’atmosphère ; les deux principales fenêtres sont : 0,3 à 2 um pour la lumière du soleil et 8 à
11 pour l’infrarouge terrestre. L’absorption du rayonnement solaire s’effectue
principalement à deux niveaux. Le niveau supérieur est situé entre 30 et 60 km.
L’absorption { ce niveau est due essentiellement { la couche d’ozone qui absorbe les rayons
ultraviolets. L’ozone, grâce { cette absorption, joue le rôle de protection de la vie sur la
Terre. Le deuxième étage se situe dans la troposphère inférieure. Elle est faite par la vapeur
d’eau, le CO2, nuages.
La fraction du rayonnement solaire qui atteint le sol sans subir des modifications par
l’atmosphère est appelée rayonnement solaire direct. Sa proportion varie entre 1/4 et
1/3 du rayonnement solaire global. Ce dernier est englobe le rayonnement diffus (ou
indirect) et le rayonnement direct.
Le rayonnement reçu à la surface peut être soit réfléchi ou absorbé par les différents objets
à la surface. La quantité du rayonnement réfléchi ou absorbé dépend des propriétés
physiques et chimiques de ces objets ou de la surface, de la longueur d’onde sur laquelle ce
rayonnement est émis ainsi que de la rugosité de la surface. Au niveau des propriétés
physiques des surfaces, c’est surtout la teneur en eau des surfaces qui joue un rôle
significatif sur la quantité du rayonnement émis ou absorbé par la surface. Quant aux
propriétés chimiques on retiendra surtout la teneur en minéraux qui influencent
significativement l’absorption et la réflexion des différentes surfaces.
Le bilan radiatif est nul à l'échelle du globe et pour un an. En revanche il change selon le
lieu et la saison. Le flux solaire incident varie en fonction de la latitude, de la saison et de
l'heure. L'albédo varie en fonction de la latitude et de la saison. Le bilan annuel est positif à
l'équateur mais négatif aux pôles.
5.1. Variations saisonnières
Si l'axe de rotation était perpendiculaire au plan de l'écliptique, le soleil serait toujours au
zénith au dessus de l'équateur et le bilan radiatif serait constant localement tout le long de
l'année avec une orbite circulaire.
b) obliquité
L’obliquité correspond { l’inclinaison de l'angle de l'axe de rotation (axe de la Terre)
par rapport au plan de l'écliptique. Elle est la conséquence de l'attraction de la lune dont
l'orbite n'est pas strictement dans le plan de l'écliptique. Cet angle détermine la position
des tropiques. Il oscille entre 22˚ et 25˚ avec une périodicité de 41.000 ans. L'angle actuel
est égal { 23° 27’30’’. Cet angle détermine la quantité d’ensoleillement reçue aux
différentes latitudes suivant les saisons. Sa valeur est { l’origine des phénomènes tels que la
nuit polaire en hiver et le Soleil de minuit en été.
c) excentricité
Elle concerne la variation de l’orbite terrestre d’un
cercle parfait à une ellipse. Sa valeur varie de 0 à 1.
Quand l’excentricité est nulle, donc égale { 0, cela veut
dire que l’orbite de la Terre prend la forme d’un cercle
parfait. Plus la valeur de l’excentricité augmente, plus
la forme du cercle " s’écrase " et prend la forme d’une
ellipse. L'excentricité de l'orbite elliptique varie de 0
environ (cercle) à 6 %. La cause est l'attraction
d’autres planètes notamment Jupiter. La périodicité de
ce phénomène varie de 100 000 ans à 400 000 ans
environ. Cette variation de l'orbite agit sur la distance
Terre-Soleil, donc sur la quantité d'énergie solaire
Fig. 7: Précession des équinoxes
reçue.
Remarques
Les variations du nombre de tâches solaires ou celles des paramètres orbitaux ont pour
effet la diminution du flux d’énergie que la Terre reçoit. Ils constituent de ce fait, les causes
naturelles de la variabilité voire des changements climatiques.
L'énergie solaire est répartie de façon très inégale à la surface du globe. La géographie du
bilan radiatif nous révèle que le rayonnement solaire reçu ou le rayonnement terrestre
émis ainsi que le rayonnement se distribue de manière zonale.
1˚. Dans les régions polaires (70 - 90˚ de latitude), le rayonnement solaire annuel absorbé
au sol est faible (les pertes par albédo sont importantes) et le bilan total est négatif, voisin
de zéro. Les différences saisonnières sont fortes.
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2˚. Dans les régions de latitudes élevées (50 - 70˚ de latitude), l’absorption double même si
la quantité reçue n’augmente que peu. Le bilan total est positif (un peu plus sur les océans),
mais les différences
saisonnières restent élevées.
3˚ Dans les régions de latitudes
moyennes, l’absorption double
par rapport à la zone
précédente surtout avec une
hausse du rayonnement reçu
parce que l’effet des nuages
diminue fortement et que
l’albédo est faible. Le bilan
total est proche de sa valeur
moyenne pour le globe et
l’écart entre les océans et les
continents s’accentue.
Fig. 8 : Répartition zonale du bilan radiatif
4˚ Dans les régions tropicales (10 - 30˚) le rayonnement solaire est élevé toute l’année ; en
dehors des zones de mousson ou d’alizés, il y a relativement peu de nuages. Les déserts et
les steppes ont davantage de pertes avec leur albédo élevé ; de plus, à cause de la
sécheresse atmosphérique, ils reçoivent relativement peu d’IR descendant, mais en perdent
beaucoup à cause des sols surchauffés. Le bilan annuel est positif, mais avec forte
variabilité spatiale. Les régions de la mer d’Arabie (250 W), des alizés (150 à 180 W) et de
mousson (100 W) reçoivent plus, le Sahara en reçoit moins.
Les couleurs indiquent le rayonnement solaire, en moyenne pour la période 1991 à 1993 (24
heures/jour). Les valeurs sont déduites des données des satellites météorologiques. Les régions du
monde marquées par les points foncés sont celles dont la puissance énergétique générée par
rayonnement solaire peut couvrir toute la consommation d'énergie au monde entier. Si ces régions
étaient couvertes de panneaux solaires d'une efficacité de conversion de seulement 8 %, elles
produiraient l’énergie électrique d’une puissance moyenne de 18 TW.
Source : http://www.ez2c.de/ml/solar_land_area/; voir Atlas solaire mondial.
Le bilan radiatif du système Terre-atmosphère est nul pour l’ensemble du globe mais il y a
déséquilibre radiatif méridien. L’équilibre se rétabli grâce { des transferts horizontaux de
chaleur entre l’équateur et les pôles ; la chaleur excédentaire de l'équateur est distribuée
aux latitudes élevées par la circulation atmosphérique et par les courants océaniques. C’est
l{ l’origine des mouvements atmosphériques d’advection. Parallèlement, le bilan du
rayonnement total de la surface reste très positif, par contre celui de l’atmosphère est
négatif. Le rétablissement de l’équilibre est fait par le transfert vertical de la chaleur entre
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le sol et l’atmosphère (mouvement de convection). Le transfert vertical par évaporation
fait perdre de l’énergie.
1. Composition
Au niveau de la mer, l'air sec est principalement composé de 78,1 % de diazote, 20,9 % de
dioxygène, 0,93 % d'argon et de 0,034 % de dioxyde de carbone pour les gaz majeurs.
Toutefois, il comporte aussi des traces d'autres éléments chimiques, les gaz mineurs, dont
la proportion varie avec l'altitude.
D'autres éléments d'origine naturelle sont présents en plus faible quantité, dont la
poussière, le pollen et les spores ainsi que des virus, bactéries. Ces particules
microcospiques en suspension dans l’atmosphère sont appelées des aérosols
De très nombreux polluants et aérosols d'origine industrielle, urbaine et agricole sont aussi
présents dans l'air. Ce sont notamment du CO, du CO2, des oxydes d'azote, du chlore
(élémentaire ou surtout composés), du fluor (composés), du mercure et du soufre (en
composé tel que le SO2). Les régions agricoles sont aussi sources de méthane (fermentation
des lisiers, rizières), de pesticides (plus ou moins soluble dans l'air ou dans l'humidité de
l'air selon leur tension de vapeur, d'azote (issu des engrais). Fusées et avions polluent aussi
l'atmosphère par leurs trainées. Les aérosols jouent un triple rôle notamment dans la
diffusion et la condensation: le trouble atmosphérique, la diffusion du rayonnement solaire
ainsi que les noyaux de condensation.
L'atmosphère est divisée en plusieurs couches d'importance variable : leurs limites ont été
fixées selon les discontinuités dans les variations de la température, en fonction de
l'altitude. De bas en haut :
Température de l’atmosphère (en ˚C) en fonction de l’altitude (en km)
2.1. Troposphère
b. Structure de la troposphère
- les basses couches de la troposphère
La partie inférieure de la troposphère est soumise aux effets du rayonnement terrestre et
aux effets mécaniques (frottement) et thermiques (mouvement vertical d’air chaud) de
turbulence. Elle est dans ce sens fortement influencée par la surface terrestre. La couche
troposphérique affectée par cette turbulence est appelée couche géographique ou couche
limite planétaire. Son épaisseur est très variable en fonction de l’altitude, des conditions
météorologiques, de la nature du terrain et du bilan énergétique. Elle varie généralement
entre 0,5 km et 1,5 km, mais elle peut atteindre 2-3 km. La plus grande partie des échanges
de chaleur et d’humidité se font { l’intérieur de cette couche géographique.
En dessous de la couche géographique, près de la surface du sol se situe la couche limite de
surface. Son épaisseur varie de quelques mètres la journée jusqu’{ 50 ou 100 m la nuit.
C’est le domaine de la climatologie locale. Cette couche est très importante car c’est dans
cette couche que se déroule la vie des plantes, c’est l’interface air-sol dont dépend
l’évolution des sols et des formes de relief.
La couche géographique se termine souvent entre 2-3 km par une inversion au niveau de
laquelle sont bloquées les impuretés, les poussières en provenance du sol. La zone de
discontinuité entre couche géographique et les couches supérieure est appelée la
péplopause.
- L’atmosphère libre
Au dessus de la péplopause et jusqu’aux limites de la troposphère se situe l’atmosphère
libre. Elle est plus limpide et plus homogène. Le gradient thermique moyen y est de l’ordre
de 6.5 C/km.
À noter que la partie la plus basse de la Troposphère est aussi appelée Peplos. Cette couche
qui trouve sa limite vers 3 km est aussi qualifiée de couche sale en raison de son taux
d'impureté très important (aérosol ou nucléus) qui sont des noyaux auxquels viennent se
former les gouttes d'eau dans le cas d'un air ayant atteint 100 % d'humidité relative. Cette
couche se termine par la péplopause. La présence de cette couche sale explique la quasi
absence d'air sur-saturé dans la couche supérieur de la troposphère.
2.2 Tropopause
La tropopause est la frontière entre la troposphère et la stratosphère. C’est la couche dans
laquelle les températures cessent de décroître. C’est une couche d’isothermie.
Couche d'ozone
Bien que faisant partie de la stratosphère, la couche d'ozone est considérée comme une
couche en soi parce que sa composition chimique et physique est différente de celle de la
stratosphère. L'ozone (O3) de la stratosphère terrestre est créé par les ultraviolets frappant
les molécules de dioxygène (O2), les séparant en deux atomes distincts (de l'oxygène) ; ce
dernier se combine ensuite avec une molécule de dioxygène (O2) pour former l'ozone (O3).
L'O3 est instable (bien que, dans la stratosphère, sa durée de vie est plus longue) et quand
les ultraviolets le frappent, ils le séparent en O2 et en O. Ce processus continu s'appelle le
cycle ozone-oxygène. Il se produit dans la couche d'ozone, une région comprise entre 10 et
50 km au-dessus de la surface. Près de 90 % de l'ozone de l'atmosphère se trouve dans la
stratosphère. Les concentrations d'ozone sont plus élevées entre 20 et 40 km d'altitude, où
elle est de 2 à 8 ppm.
L’ozone stratosphérique a pour propriété d’absorber les rayons ultraviolet (nuisible à la
vie) et de former un écran ou un filtre régulateur permettant la vie sur Terre. L’ozone existe
aussi dans la troposphère. Elle provient souvent des émissions de monoxyde de carbone
surtout par les automobiles. L’ozone troposphérique et est un polluant ayant des
propriétés irritantes pour les voies respiratoires.
2.4 Stratopause
La stratopause est la limite entre la stratosphère et la mésosphère. Elle se situe vers 50-
55 km d'altitude. La pression représente environ 1/1000 de la pression atmosphérique au
niveau de la mer.
2.5 Mésosphère
La mésosphère, du mot grec μέσος signifiant « milieu », s'étend de 50 km à environ 80–
85 km. La température décroît { nouveau avec l'altitude jusqu’{ -50 (en hiver) et −90 °C en
été dans la haute mésosphère. Cette diminution de la température est due aux émissions
d’infrarouge par le CO2 (Garcia et al. 2014).
Lorsqu’on considère les processus physico-chimiques qui ont lieu dans l’atmosphère, la
mésosphère et la stratosphère se caractérise par des réactions photochimiques intenses
(notamment la forte absorption des ultra-violets) qui aboutissent { la formation de l’ozone
et des particules électriquement chargées. Ces deux couches se caractérisent par des
interactions complexes entre la dynamique (vents, turbulence, diffusion moléculaire), la
C’est dans la mésosphère que se forment les nuages les plus hauts appelés aussi
noctiluques (ou noctulescents) qui s'apparentant aux cirrus et ne sont visibles qu'au coucher du
soleil ou la nuit. Une des plus récentes études (Russel III, J.M. et al. 2014) indique que la
concentration de ces nuages augmente depuis 2002 ce qui fait penser aux récents
changements climatiques ainsi qu’aux cycles d’activité solaires comme causes les plus
probables. C’est aussi dans la mésosphère que la plupart des météorites s’écrasent ou
brulent en atmosphère avant d’atteindre le sol. Bien que l'air soit très rare dans cette
couche, le frottement avec les molécules d'oxygène crée une chaleur intense qui active la
combustion des étoiles filantes.
2.6 Mésopause
C’est la limite supérieure de la mésosphère et la frontière entre la mésosphère et la
thermosphère. C'est le lieu le plus froid de la Terre, avec une température de −100 °C
(173,1 K).
2.7 Thermosphère
2.8 Thermopause
La thermopause est la limite supérieure de la thermosphère. Elle varie entre 500 et
1 000 km d'altitude.
2.9 Ionosphère
2˚ La région E s'étend de 90 à 140 km d'altitude. Elle est la couche la plus basse utilisée par
les ondes radio pour s'y réfléchir. C'est une sorte de miroir très particulier utilisable sous
ses deux faces, réfléchissant vers le haut et vers le bas. Elle apparaît dès l'aube et disparaît
au coucher. Cette couche présente, lors d'activité solaire minimum, des phénomènes
connus sous le nom de sporadique E que l'on va observer sur des fréquences supérieures à
21 Mhz.
3˚ La région F1 qui s'étend de 140 à 200 km d'altitude n'est pas un moyen de propagation
important et dont sa formation est directement dépendante du lever et du coucher du
soleil. Après le coucher, la couche F1 diminue fortement pour laisser la place à la couche F2.
2.10 Exosphère
L'exosphère commence avec l'exobase, qui est aussi connu comme le « niveau critique »,
vers 500–1 000 km et s'étire jusqu'à 10 000 km d'altitude. Elle contient des particules
circulant librement et qui migrent ou proviennent de la magnétosphère ou du vent solaire.
Si la densité de l'atmosphère restait constante avec l'altitude, l'atmosphère se terminerait
brusquement vers 7,81 km d'altitude. La densité décroît avec l'altitude, ayant déjà diminué
de 50 % dès 5,6 km. En comparaison, la plus haute montagne, l'Everest, atteint les 8,8 km
d'altitude, donc l'air est moins de 50 % moins dense à son sommet qu'au niveau de la mer.
La densité de l'air au niveau de la mer est d'environ 1,2 kg/m3 (1,2 g/L). Les variations
naturelles de la pression atmosphérique se produisent à chaque altitude et à chaque
changement de temps. Ces variations sont relativement faibles dans les altitudes habitées,
mais elles deviennent plus prononcées dans l'atmosphère supérieure puis dans l'espace à
cause des variations des radiations solaires. La densité atmosphérique décroît avec
l'altitude. Cette variation peut être modélisée par la formule du nivellement barométrique.
Des modèles plus sophistiqués sont utilisés par les météorologues et les agences spatiales
pour prédire le temps et l'abaissement progressif de l'orbite des satellites. La masse de
l'atmosphère est de 5×1015 tonnes soit 1/1 200 000 la masse de la Terre. D'après the
National Center for Atmospheric Research, la « masse totale de l'atmosphère est de
5,1480×1018 kg avec une variation annuelle due à la vapeur d'eau de 1,2 à 1,5×1015 kg en
fonction de l'utilisation des données sur la pression de surface et la vapeur d'eau. La masse
moyenne de la vapeur d'eau est estimée à 1,27×1016 kg et la masse de l'air sec est de
5,1352 ±0,0003×1018 kg. »
4. Atmosphère standard
Cet apport de chaleur provenant du rayonnement solaire est utilisé sous 4 formes : (1)
pour élever la température (énergie thermique - Et), (2) pour élever les parcelles d’air ou
d’eau (un air/eau plus chaud est moins dense et tend { s’élever par rapport { l’air/eau plus
froid = énergie potentielle - Ep), (3) pour évaporer l’eau ou faire fondre la glace (= énergie
latente - El), et pour déplacer l’air et l’eau (= énergie cinétique - Ec).
L’énergie totale (Etot) d’une parcelle d’air est donc la somme des ces 4 formes d’énergie ;
Etot = Et + Ep + El + Ec
La quantité d’Et est proportionnelle à sa température ; celle d’Ep à son potentiel (~ altitude) ;
celle d’El à la quantité de vapeur d’eau; celle d’Ec à sa vitesse.
3 Propagation d’ondes électromagnétiques { la vitesse de la lumière dans le vide (entre le soleil et le système
climatique et au sein de l’atmosphère principalement, par exemple effet de serre) : n'importe quel objet > 0K
émet du rayonnement électromagnétique
4 Transfert de chaleur du + chaud vers le – chaud par contact moléculaire (peu efficace dans le système
climatique)
5 l’eau existe sous 3 états (solide, liquide, gaz) et le changement de l’un { l’autre absorbe ou libère de la
chaleur (les changements du solide vers le gazeux absorbe de la chaleur et les changements du gazeux vers le
solide en libère)
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2. Mesure
2.2 Capteurs
Il existe trois grands types de capteurs de températures :
- Les capteurs de dilatation
- Les capteurs thermoélectriques
- Les capteurs à infrarouges
a) Les capteurs de dilatation se basent sur les principes de dilatation des liquides (mercure,
alcool, huile de colza) et des solides (métaux) : lorsqu’un corps s’échauffe il se dilate alors
que lorsqu’il se refroidi, il se contracte.
En fait, lorsqu'un solide est soumis à une élévation de température DT il se dilate. Sa
longueur (DL), sa surface (DS) et son volume (DV) subissent aussi des modifications. On
peut donc, en se basant sur la dilatation du solide, faire l’approximation de ces trois
dimensions :
3˚) On peut enfin faire une approximation du volume, en se basant sur la formule
(Dilatation volumique) :
DV = b.V0 .DT
avec b = 3a pour les matériaux isotropes.
c) Les capteurs à infrarouge ou radiomètres qui sont souvent transportés par des vecteurs
de télédétection (avions, satellites) mesurent la quantité du rayonnement infrarouge
thermique (la luminance énergétique) qui est lui-même fonction (c.à.d. qui exprime) la
température de la surface d’un corps. Ces capteurs mesurent donc la température
radiométrique des objets sans contact avec ce dernier, simplement en pointant le capteur
de l’appareil vers cet objet. Ces sont donc des capteurs de télédétection (=capteurs de
mesure sans contact) à la différence avec les deux précédents types qui, eux, sont des
capteurs avec contact. Les stations portables peuvent également utiliser ces capteurs.
Dans une station météorologique classique, les mesures de température s’effectuent sous
un abri placé à 2 m au dessus du sol. Cela afin de protéger le thermomètre au rayonnement
solaire et à celui du sol. Le choix de ce niveau d'altitude (1.5 ou 2m) revient au fait que l'air
s'échauffe en contact direct avec le sol. Ainsi, la température de l'air est maximale près du
sol; elle s'affaiblie en altitude avec un gradient fort près du sol. Ce gradient devient nul près
de 2m. Le choix de mesurer la température de l’air dans un abri se justifie quant { lui par le
fait que les thermomètres classiques expriment très souvent leurs propres températures et
non celle de l’air ambiant. Cette température du thermomètre ne peut être considérée
comme celle du milieu ambiant que s'il y a équilibre thermique entre le thermomètre et le
milieu ambiant. Cela signifie par exemple, que si un thermomètre est exposé au soleil, il sera
plus chaud que l'air, et que cet écart de température dépendra entièrement de sa couleur et
de sa ventilation, et donc qu'une température mesurée dans ces conditions est totalement
fantaisiste par rapport à la température de l'air. C'est pour cela que les météorologues
mesurent la température sous abri ventilé et placé à deux mètres au dessus du sol. Deux
thermomètres (thermomètre à mercure et thermomètre à alcool) sont placés dans l’abri
pour mesurer respectivement les températures maximum et minimum.
Cette échelle (notée T) a été adoptée en 1954. Elle est définie à partir de l'échelle
centigrade du gaz parfait par la relation :
T = t + 1/a = t + 273,15
Donc, T(°C) = T(k) − 273.15
b) La zone chaude
Elle est située entre 30° de latitude sud à 35° de latitude nord. La température y est
toujours élevée: températures moyennes annuelles supérieures à 20°C.
c) La zone tempérée
Située entre les deux zones précédentes. Températures moyennes annuelles comprises
entre 0°C et 20°C et se caractérise aussi par l’existence de quatre saisons bien marquées
(printemps, été, automne, hiver).
Température globale
L’humidité de l’air réfère donc { la quantité d’eau contenue dans l’atmosphère. Cette eau
est présente dans l’atmosphère sous trois états (gaz, liquide et solide) et provient
essentiellement de l’évaporation des surfaces actives qui contiennent de l'eau.
Pratiquement toute la vapeur d'eau (99%) est contenue dans la couche inférieure de
l’atmosphère (la troposphère). Les deux premiers kms (jusqu'à 1,5 km) au-dessus de la
surface contiennent environ 50% de la quantité totale de vapeur d’eau atmosphérique.
Dans l’atmosphère, il existe une quantité maximale de vapeur d’eau que l’air sec peut
absorber (limite de saturation) à une pression et une température données. Au-delà de
cette valeur, la vapeur d’eau se condense. Il se forme soit les brouillards ou les nuages. En
termes simples, la quantité de vapeur d’eau que peut contenir l’air sous forme de vapeur
invisible est limitée. Au-del{ de cette limite (l’excès de vapeur d’eau { une température et
une pression données), cette vapeur d’eau dans l’air (invisible { l’état gazeux) change d’état
et devient visible. On voit apparaître les brouillards et de la condensation (c.à.d. des
microgouttelettes en suspension). L’état d’équilibre entre l’air sec et la vapeur d’eau dans
l’atmosphère peut être analysé { travers les grandeurs hygrométriques c.à.d. les grandeurs
qui permettent de quantifier la teneur en eau de l'air. Il s’agit notamment de: l’humidité
absolue, la pression de vapeur, l’humidité relative, l’humidité spécifique, la température du
point de rosée, etc.
L’humidité absolue, souvent exprimée en g.m-3 (g/m3), est la masse de vapeur d’eau
contenue dans un volume d’air. Fondamentalement, il s'agit de la densité de la vapeur
d'eau. Comme symbole, on utilise plusieurs lettres pour la noter notamment « a ». Si l’air
est saturé on parle de l’humidité absolue maximale et on la note par « A ». Elle s’exprime
par cette relation :
L’humidité spécifique, exprimée en g/kg, est le rapport entre la masse de vapeur d’eau
contenu dans un volume d’air (en g) et la masse de ce volume d’air (en kg). En d’autres
termes c’est le rapport de la masse d'eau dans l'air sur la masse d'air humide. On le confond
souvent avec le rapport de mélange qui lui désigne la masse de vapeur d’eau contenu dans
Rappelons que l'air humide est un mélange de deux gaz assimilés à des gaz "parfaits": l'air
sec (c'est la plus grande part) et la vapeur d'eau. Cette dernière (la vapeur d'eau) peut être
moins humide, saturante ou sursaturée. Chacun de ces gaz est caractérisé par sa pression
partielle. On a dans ce contexte :
- la pression partielle de l'air sec (P)
- la pression partielle de la vapeur d'eau (pv) et
- la pression atmosphérique (Pa)
On peut signaler enfin que ces pressions sont liées à la teneur en eau de l'air considéré
d'une part et à la température de cet air d'autre part.
Remarque : dans un air humide, la pression atmosphérique (Pa) est, suivant la loi de Dalton,
la somme des pressions partielles de l’air sec (P) et de la vapeur d’eau (Pv). On peut écrire :
P a = P + pv
Par ailleurs dans les abris météorologiques on utilise très couramment le psychomètre. Ce
dernier est constitué de deux thermomètres identiques. On laisse mouiller réservoir de l’un
des thermomètres pendant celui du second reste exposé { l’air ambiant (relativement sec).
Le principe est que l’air sec active l’évaporation, tandis que l’air humide la réduit. La
résultante est qu’on observe les températures inférieures (minimales) dans le premier
thermomètre que dans le second. Cela étant dû au fait que le premier thermomètre est
refroidi par l’évaporation de l’eau (refroidissement dû { la perte d’énergie). La différence
des températures entre les deux thermomètres est convertie en humidité relative { l’aide
des tables psychométriques6. La différence est nulle pendant un temps brumeux ; elle est
maximale pendant un temps sec. Un psychomètre qui est placé dans un abri
météorologique ventilé naturellement par l’air sert aussi { étalonner les hygromètres.
6Une table psychométrique est une matrice qui met en rapport la température de l’air sec (ou humide) et une
valeur « Delta - D » qui vaut la différence des températures (Tsec – Thumide) qu’on corrige en la multipliant
par (pression/1000). Donc D = (Tsec – Thumide) x (pression/1000). Quelquefois on ne corrige pas delta.
L’humidité relative de l’air ambiant (exprimée en %) est lue { l’intersection des deux variables.
Notes du cours de Notions de climatologie – IIIème graduat PG
Jacques C. Moliba Bankanza, PhD. Page 39
T.P. : Utilisation des abaques
L’abaque est un diagramme psychométrique qui sert { déterminer le degré d’humidité dans
l’air. Il met en relation l’humidité (absolue et relative) et la température.
Les deux notions que nous allons voir dans les lignes qui suivent évoquent la stabilité et
instabilité de la stratification du profil vertical de l’atmosphère dans la troposphère. La
stabilité est une caractéristique d’un système ou une caractéristique de l’atmosphère qui
tend { atténuer toute perturbation introduite, pendant que l’instabilité est la propriété de
l’air { pouvoir amplifier toute perturbation. Les deux notions décrivent donc les
mouvements verticaux de l’air. Ces mouvements sont étroitement liés au gradient
thermique vertical et au gradient adiabatique.
Dans les chapitres précédents on avait déjà évoqué la notion de gradient thermique.
Rappelons toutefois que dans la troposphère, la température diminue avec l’altitude. C’est
ce qui explique le fait que les sommets des montagnes sont plus froids que les piémonts ou
les vallées. L'air se refroidit à mesure que l'on monte. Cette diminution de températures
avec l’altitude est en moyenne estimée { 0.6˚C/100 m ou { 6˚C/1 km. Ce taux de variation
de température avec l’altitude, exprimé en degré Celsius par unité de distance, est appelé
« gradient thermique vertical ». Il varie en fonction du temps et du lieu.
Une particule d’air qui subit un mouvement vertical peut soit s’élever ou descendre. Elle
subit également une augmentation ou une diminution de sa température avec l’altitude.
Une particule d’air qui subit un mouvement vertical se trouve généralement dans un
environnement ou la masse spécifique est différente de la sienne. Si le mouvement de la
particule se fait sans échange avec l’extérieur (avec son environnement) et que cette
variation de température dépend simplement des caractéristiques hygrométriques de l’air,
on parle de changements adiabatiques de températures. Il en résulte que l’air ambiant a
son gradient vertical de température, la particule de l’air en a aussi le sien. Le gradient
vertical de température propre { la particule de l’air s’appelle gradient adiabatique. Un
gradient adiabatique désigne par définition la variation de température de la particule de
l’air par unité de distance une particule (masse) d’air sans échange de chaleur avec l’air
ambiant. Le terme adiabatique signifie que la particule d’air en mouvement vertical ne
subit aucun échange thermique avec l'air ambiant extérieur à cette particule d'air. Ceci
indique bien que la masse d'air chaud se refroidit par détente et non par échange
thermique avec l'air extérieur. Ce gradient adiabatique de température vaut 1˚C/100 m
dans l’air sec (gradient adiabatique sec) et 0.5˚C/100 m pour l’air saturé (gradient
adiabatique saturé ou le gradient pseudo-adiabatique).
Dans les lignes précédentes on a décrit le mouvement vertical d’une particule d’air sans
échange avec l’environnement. Rappelons que lorsqu’une particule d’air humide s’échauffe
au contact du sol, elle subit une agitation moléculaire, sa densité et sa masse volumique
diminuent. Elle subit alors une détente adiabatique (elle s’élève) et se refroidit. Ce
refroidissement est appelé refroidissement adiabatique. (1) si sa température devient égale a
celle de l’air ambiant, sa masse volumique également et elle stoppe sa montée. (2) si sa
température devient inferieure { celle de l’air ambiant, sa masse volumique devient
supérieure a celle de l’air ambiant et elle redescend. En fait, la différence de masse
spécifique entre la particule d’air en mouvement et son environnement se traduit par une
résultante non nulle de la poussée hydrostatique sur la particule. Ainsi son mouvement
pourra être soit accéléré ou soit ralenti selon que la résultante des forces hydrostatiques
est dirigée dans le sens du mouvement ou dans le sens opposé.
4. La condensation et la nébulosité
a) la saturation de l’air : il faudrait que l'air soit saturé en vapeur d'eau. Divers processus
thermodynamiques sont susceptibles de réaliser cette saturation des particules
atmosphériques initialement non saturées et provoquer leur condensation :
saturation et condensation par refroidissement isobare (à pression constante),
saturation et condensation par détente adiabatique,
saturation et condensation par apport de vapeur d'eau,
saturation par mélange et par turbulence.
NB/ Les hydrométéores qui se produisent au contact du sol présentent des risques
majeures pour la circulation qu’elle soit aérienne ou routière. Une bonne réglementation de
la circulation prend toujours en compte les conditions météorologiques dans lesquelles
prévalent ces phénomènes. La prévision météorologique est dans ce contexte un outil
essentiel pour la réduction des risques d’accidents de circulation.
[http://www.cnes.fr/automne_modules_files/standard/public/p9184_6a8fc728ca125abb
491bf4e7d4450b9aatmo_ds_cloudsobs_fr.pdf]
7Aérosols ou impuretés en suspension dans l'atmosphère d'origines variées (cendres volcaniques, cristaux de
sable, cristaux de sel marin, combustions industrielles, polluants) autour desquels les gouttes ou les cristaux
se forment.
Notes du cours de Notions de climatologie – IIIème graduat PG
Jacques C. Moliba Bankanza, PhD. Page 43
STRATUS ou nuages en couches
NIMBUS ou nuages générateurs de précipitations
Il existe plusieurs formes de nuages qu’on peut regrouper { des catégories bien précises. La
catégorisation ou la classification des nuages se base sur plusieurs critères – ou
caractéristiques prises en compte. Parmi les caractéristiques pris en compte pour classifier
les nuages on peut notamment citer : la composition (particule d’eau, particule solide –
cristaux de glace, les deux à la fois), la hauteur ou altitude (nuages de basse, moyenne ou
haute altitude ou encore nuage à fort développement vertical), la forme, etc.
b. Cirrocumulus (Cc)
Ces nuages se présentent sous forme de minces couches blanches leur donnant l’aspect de
champs de coton ou de rides sans ombres. Ils contiennent principalement des cristaux de
glace et même des gouttelettes d’eau très froide. La structure verticale qui caractérise les
cirrocumulus traduit l’instabilité { l’altitude dont ils se sont formés et est précurseur de
l’arrivée d’un front froid.
Cirrostratus (Cs)
Ces nuages se présentent sous forme de mince couche blanchâtre presque transparente
d’aspect fibreux. Ils sont composés de cristaux de glace. Ils peuvent couvrir le ciel
partiellement ou totalement et créer une sorte de halo autour du soleil. Ils traduisent une
grande stabilité de l’air en altitude et annoncent souvent l’arrivée d’un front chaud.
b. Altostratus (As)
Ces nuages forment un voile bleuté ou grisâtre couvrant le ciel partiellement ou totalement.
On peut voir le Soleil à travers ces nuages, mais sans effet de halo. Ils sont plus gris et plus
denses que les précédents. Ces nuages sont typiques du corps des perturbations et sont
associés aux mauvais temps. Ils génèrent des faibles précipitations, mais de longue durée.
Stratocumulus (Sc)
Ces nuages sont de couleur grisâtre ou blanchâtre. Leur base tend à être plus arrondie que
plate. Ils peuvent se former { partir d’anciens stratus ou de cumulus en train de s’étaler.
Leur sommet tend également à être plutôt plat.
Nimbostratus (Ns)
Ces nuages constituent une couche très sombre et grise qui bloque la lumière du soleil. Ces
nuages sont massifs et produisent des précipitations continues
Cumulus (Cu)
Ces nuages ont une base plate et un sommet dense et arrondi qui les fait ressembler à un
énorme chou-fleur. Lorsque le soleil frappe ces nuages, ils sont d’un blanc lumineux. La
base tend à être gris sombre. Ils ne produisent en général pas de précipitations.
Lorsqu’on considère leur développement vertical, les cumulus peuvent être subdivisés en
cumulus :
- humilis
- mediocris
- congestus
Cumulonimbus (Cb)
Ces nuages sont énormes, lourds et denses. Ils ont en général une base plate et sombre et
des sommets de grande largeur et hauteur semblables aux sommets de grosses montagnes
ou à des enclumes. Nuage à fort développement vertical de taille ~ 10 km et une durée de
vie de quelques heures Cb = réalisation de la convection tropicale. Les mouvements de
convection au sein et aux abords des cumulonimbus (y compris au stade de formation) sont
d’une très grande violence. Les frottements entre les particules au sein du nuage entraînent
une séparation des charges électriques. Le bas du nuage se charge négativement tandis que
L’ORAGE
Les orages se forment au sein des cumulonimbus.
Ces nuages à très grand développement vertical résultent de mouvements de
convection très puissants. Ils peuvent se développer sous le fait d’un très grand
échauffement du sol les journées d’été. Ils sont alors isolés et éclatent en fin d’après-
midi la plupart du temps. Ils peuvent également se former dans les fronts froids des
perturbations lorsque l’air chaud et humide est fortement soulevé par l’air froid qui le
pousse. Ils forment dans ce cas une barrière de cumulonimbus noyée dans la masse. Les
orages sont très violents et très fréquents { l’équateur. Leur force et leur fréquence
diminuent lorsque l’on se déplace vers les pôles. Ils y sont d’ailleurs inexistants car il n’y
a ni la chaleur ni l’humidité nécessaire au développement des cumulonimbus aux pôles.
1. Le processus de pluviogenèse
Les précipitations sont les apports d’eau parvenant au sol sous forme solide, liquide comme
conséquence de la condensation de la vapeur d’eau. Elles se présentent sous formes solide
(neige, grésil8, grêle), liquide (bruine, pluie, averse) ou occulte (rosée, gelée blanche, givre,
...)
8 Précipitation de petits globules de cristaux de neige ou de glace étroitement agglomérés, friables, blancs et
d’un diamètre de 1 { 5 mm.
9 La surfusion est l’état dans lequel l’eau reste { l’état liquide malgré les températures inférieures { celles du
gel (-10˚C).
Notes du cours de Notions de climatologie – IIIème graduat PG
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épaisse (souvent à partir de 300 m dans les nuages stables) et si la durée de chute le
permet, il fond et donne lieu à de la pluie. Le même processus de grossissement a
lieu entre deux gouttelettes à des températures différentes (la plus froide grossit au
détriment de la plus chaude).
b) Gelée blanche
La gelée blanche (ou simplement gelée) se forme comme la rosée avec la seule différence
que le point de rosée pour la gelée se situe en dessous du point de congélation. La gelée
blanche (ou simplement gelée) est un dépôt de glace qui provient de la vapeur d'eau
contenue dans l'air par passage direct de la phase gazeuse à la phase solide, le plus souvent
par rayonnement nocturne, au point de givrage
[http://fr.wikipedia.org/wiki/Gel%C3%A9e_blanche].
c) Le givre
Le givre est un dépôt assez lent de micro-gouttelettes d'eau en surfusion (à une
température inférieure au point de congélation de 0 °C) sur une surface froide (T˚ < 0˚C).
En effet, l'eau peut rester sous forme liquide jusqu'à -39 °C à la pression atmosphérique au
niveau de la mer, si elle ne rencontre pas de noyau de congélation. Mais lors d'un tel
contact, elle passera directement à l'état solide et forme des cristaux de glace, comme se
forme la neige [http://fr.wikipedia.org/wiki/Givre]. Ce dépôt de glace se forme sur la
Les précipitations, qu’elles soient solides ou liquides, sont mesurées la quantité d'eau
tombée durant un temps donné. Elles sont exprimées généralement par ces grandeurs
suivantes : la hauteur d’eau précipitée (exprimée en mm) ou lame d'eau précipitée par
unité de surface horizontale (mm) et l’intensité comme la hauteur d'eau précipitée par
unité de temps (exprimée en mm/h). La précision de la mesure est au mieux de l'ordre de
0,1 mm. L'enregistrement des précipitations se fait au moyen de divers appareils de
mesure. Les instruments les plus classiques sont les pluviomètres et les pluviographes, à
enregistrement mécano-graphique ou digital. En dehors de ces approches ponctuelles, il
existe aussi des méthodes de mesures globales basées sur les méthodes radar et les
radiomètres de télédétection.
Les précipitations sont un des processus les plus variables. D'une part, elles sont
caractérisées par une grande variabilité dans l'espace et ceci quelle que soit l'échelle
spatiale prise en compte (régionale, locale, etc.). D'autre part, elles sont caractérisées par
une grande variabilité dans le temps, aussi bien à l'échelle annuelle qu'à celle d'un
événement pluvieux.
Nom Caractéristiques
Régime équatorial humide - plus de 200 cm de précipitations annuelles moyennes
- à l'intérieur des continents et sur les côtes
- région typique de ce régime : bassin de l'Amazone
Régime subtropical humide en - entre 100 et 150 cm de précipitation annuelle moyenne
Amérique - à l'intérieur des continents et sur les côtes
- région typique de ce régime : pointe sud-est de l'Amérique du Nord
Régime subtropical sec - moins de 25 cm de précipitation annuelle moyenne
- à l'intérieur des continents et sur les côtes ouest
- région typique de ce régime : le sud du Maghreb
Régime intertropical sous - plus de 150 cm de précipitation annuelle moyenne
l'influence des alizés - sur des zones côtières étroites ; humidité
- région typique de ce régime : côtes est de l'Amérique centrale
Régime continental tempéré - entre 10 et 50 cm de précipitation annuelle moyenne
- à l'intérieur des continents ; il en résulte des déserts ou des steppes
- région typique de ce régime : plaines de l'ouest du continent nord-américain
Régime océanique tempéré - plus de 100 cm de précipitation annuelle moyenne
- sur les côtes ouest des continents
- région typique de ce régime : la Colombie britannique, l'Europe
Régime polaire et arctique - moins de 30 cm de précipitation annuelle moyenne
- se situe au nord du 60e parallèle ; formation de grands déserts froids
région typique de ce régime : le Grand Nord canadien
1. Mesure
Historiquement, les premières mesures de la pression atmosphérique ont
été effectuées par Torricelli dans les canaux de Venise. De là il mit au
point en 1643 un instrument pour la mesurer, le baromètre qui est
analogue au baromètre à mercure qu’on utilise actuellement. Celui-ci
est formé d’un récipient (une cuvette) rempli de mercure (Hg) dans
lequel on plonge un tube ou un verre gradué dont la base est ouverte et le
sommet est fermé. La base ouverte est plongée dans le mercure. Le tube
est gradué pour permettre de lire la pression. Comment fonctionne – t –
il ? Le baromètre fonctionne sur base du principe physique de l'équilibre
des forces. La colonne de mercure contenue dans le tube cherche à
descendre sous l'effet de son poids. Cependant, l'air environnant pousse
sur le mercure dans le bassin. La colonne de mercure cesse de bouger
lorsque ces deux forces de poussée sont égales. Lorsque la pression de l'air environnant
augmente, elle pousse sur le mercure dans le bassin et fait remonter une certaine quantité
de mercure dans le tube de verre. De façon contraire, une baisse du mercure dans le tube
sera causée par une diminution de la pression atmosphérique. En observant la hauteur de
la colonne de mercure dans le tube, nous disposons donc d'une mesure de la pression de
l'air
Afin d'utiliser la pression pour suivre les systèmes météorologiques et estimer la force du vent, il est
nécessaire de faire concorder des mesures de pression qui ont été prises à différentes altitudes : en mer,
dans les vallées, en montagne. Pour ce faire, on soumet les mesures brutes de pression à un ajustement
standardisé. La valeur résultant de cet ajustement est appelée pression au niveau de la mer, ou PNM. Si
l'on prend par exemple le cas d'une station située à 100 mètres au-dessus du niveau de la mer,
l'ajustement sera effectué en estimant la pression au fond d'un trou fictif, de 100 mètres de profondeur,
qu'on aurait creusé à la station. Plus précisément, la valeur de la PNM est fonction de la pression
mesurée à la station et de la température assignée à la colonne d'air fictive. Pour cette dernière on utilise
la moyenne de la température actuelle à la station et de celle mesurée douze heures auparavant. La PNM
est une approximation d'une grande utilité, mais il faut se garder de lui donner toute la valeur d'une
mesure physique exacte, particulièrement en terrain montagneux. La pression atmosphérique mesurée
au niveau de la mer varie autour d'une valeur moyenne de 1 013 hPa.
La pression mesurée au sol est utilisée pour l'étalonnage et la validation des données en provenance
d'instruments météorologiques de mesure à distance. Des mesures précises de pression sont ainsi un
fondement nécessaire pour l'observation de la Terre et du climat.
La différence de pression entre deux points de même altitude définie le gradient horizontal
de pression. Ce gradient constitue la plus importante force motrice du vent. Plus ile est
élevé, plus les vents sont violents. Dans des cyclones les plus violents par exemple il peut
atteindre 5 hPa par km.
10Le terme synoptique se rapporte à ce qui offre une vue générale, à ce qui permet de voir tout un ensemble
d’un seul coup d’œil. Ce terme est utilisé en météorologie pour désigner les phénomènes qui se produisent au
même instant à grande échelle.
Notes du cours de Notions de climatologie – IIIème graduat PG
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Correction de la pression
Pour cartographier les variations de pression, il est nécessaire de corriger les données dont
on dispose. La correction consiste { réduire ces valeurs des effets de l’altitude et donc { les
ramener au niveau de la mer.
2.2.1.a Anticyclone
Un anticyclone est une aire délimitée par des isobares concentriques et dans laquelle la
pression augmente vers le centre. La pression est supérieure à 1013 hPa. Sur les cartes
synoptiques, il est représenté différemment suivant le
système, soit par H (anglo-saxon, allemand : High), A
(français : Anticyclone). Un anticyclone couvre des
régions relativement denses et se déplace lentement.
Les mouvements de l’air sont descendants, l’air se
réchauffe et s’assèche de manière adiabatique.
22.1.b. Cyclones
Un cyclone est une aire délimitée par des isobares
concentriques et dans laquelle la pression diminue de
l’extérieur vers l’intérieur. La pression est inférieure
à la valeur normale c.à.d. 1013 hPa. Sur les cartes
synoptiques, il est représente différemment suivant le
système soit par L (Low - système anglo-saxon), D
(Dépression - système français). Le centre d’une
dépression peut être statique ou en mouvement. Les
mouvements de l’air sont ascendants. L’air se
refroidit par évaporation. La très faible pression du
centre du cyclone oriente ou détermine une
circulation du vent de la périphérie vers le centre.
Les vents soufflent de tout côté en direction du centre
Une cellule de circulation est en fait une circulation caractérisée par l’existence d’une zone
d’ascendance convective (ou source chaude) connectée { une zone de subsidence par des
mouvements horizontaux en altitude et au sol. A l’échelle planétaire la circulation
atmosphérique s’organise autour des grands anneaux (ou cellules) qui combinent les
mouvements verticaux et horizontaux des masses d’air. Suivant le modèle proposé par
Rossby (la coupe méridienne de la circulation atmosphérique), la circulation atmosphérique
globale peut être schématisée par trois cellules de circulation des vents dans chaque hémisphère
qui sont : les cellules de Hadley, les cellules de Ferrel et les cellules polaires.
Fig. 27 : coupe méridienne de circulation atmosphérique (trois zones de circulation des vents entre l'équateur
et les pôles) : Cellule de Hadley (CH), cellule de Ferrel (CF) et cellule polaire (CP) : la CH se situe entre
l'équateur et 30 degrés N et S où l'on retrouve des vents réguliers soufflant du nord-est dans l'hémisphère
nord et du sud-est dans celui du sud ; la CF se situe aux latitudes moyennes et est caractérisée par des
systèmes dépressionnaires transitoires sous une circulation d'altitude généralement d'ouest; CP se
retrouvent respectivement au nord et au sud des 60-ièmes parallèles nord et sud avec une circulation de
surface généralement d'est.
Suivant ce modèle on distingue donc deux cellules équatoriales ou cellules de Hadley, deux
cellules à circulation inverse aux précédentes ou cellules de Ferrel et deux cellules polaires
{ circulation { nouveau inversée. L’effet de serre dû au courant descendant des deux
communs aux cellules de Hadley et de Ferrel permet d’expliquer l’existence des deux
ceintures des déserts subtropicaux ainsi que la saison sèche dans les régions
méditerranéennes (Guyot, 1997). L'ensemble de ces cellules de convection transportent de
l'énergie depuis les régions excédentaires vers les régions déficitaires des 2 hémisphères.
11La ZCIT est une zone géographique située dans les calmes équatoriaux dans laquelle se produit une intense
convergence horizontale. Elle caractérise aussi par une intense ascendance. Sa latitude varie en fonction de la
déclinaison du Soleil. Elle détermine ce que l’on appelle l’équateur météorologique qui divise la planète en
deux saisons opposées.
Notes du cours de Notions de climatologie – IIIème graduat PG
Jacques C. Moliba Bankanza, PhD. Page 62
- Ascendance des masses d’air équatorial
- Advection en altitude d’un contre courant – contre-alizé
- Refroidissement des contre-alizés par contact
- Descendance – subsidence à 30° Latitude
- Circulation à la surface des vents du nord-est (Alizés)
Ascendance des masses d’air surchauffées dans les basses latitudes (équateur) –
l’ascendance s’arrête Entre 12 et 15 km, les masses d’air sont repoussées en altitude vers le
Nord ou le Sud ; elles génèrent un mouvement d’advection en altitude qu’on appelle
« contre-alizés ». Ces contre alizés se refroidissent par contact avec l’environnement qui
est froide. Entre 30 et 35 degré de latitude, l’air froid et dense subit une descente en
suivant le gradient adiabatique sec (subsidence subtropicale). De cette ceinture de
hautes pressions subtropicales l’air s’échappent vers les basses pressions équatoriales : ces
sont des alizés qui sont déviés par la rotation de la Terre vers l’ouest de chaque
hémisphère. Ceci ferme la boucle ou complète la cellule. Les cellules de Hadley ont deux
limites : au niveau de l’équateur leur limite corresponde avec la ZCIT, par contre dans les
deux ceintures subtropicales (à 30 Latitude) elles sont limitées par le courant jet Stream. Il
faut noter que les deux cellules de Hadley sont dissymétriques. La cellule qui est de loin la
plus forte se déploie à partir des ascendances de l’équateur météorologique (ZCIT), du coté
de l’hémisphère d’hiver. Cette situation est cohérente avec le fait que les cellules de Hadley
servent { transférer l’énergie vers les régions qui en manquent (Guyot, 1997). Disons que
dans la branche ascendante de la cellule de Hadley d’importantes quantité d’énergie (sous
forme de chaleur latente subissent une advection (par les vents : alizés, mousson) dans les
basses couches avant d’être transférée dans la haute troposphère équatoriale (source
froide). En altitude cette énergie potentielle est transférée vers les moyennes latitudes par
le jet subtropical.
2. La circulation intertropicale
La circulation dans les régions tropicales est, bien schématisée par les cellules de Hadley. A
cette circulation méridienne moyenne (qui correspond aux cellules de Hadley) il faut
ajouter la circulation zonale qui correspond aux cellules de Walker. Cette circulation est
une particularité des océans Pacifique et Indien. Tel qu’on peut le voir dans ces cellules, la
circulation dans la zone intertropicale comporte trois composantes essentielles :
- Les hautes pressions subtropicales ou calmes subtropicaux
- La zone de convergence intertropicale ou zone des calmes équatoriaux
- La zone de circulation d’Alizé
13Les calmes équatoriaux ou « doldrums » sont en fait une bande ou un espace d’une largeur de 500 km le
long de l’équateur météorologique dans laquelle les vents sont faibles ou nuls.
Notes du cours de Notions de climatologie – IIIème graduat PG
Jacques C. Moliba Bankanza, PhD. Page 66
2.4. Les phénomènes particuliers à la circulation intertropicale
2.4.2. La mousson
14La
mousson est un vent thermique qui
domine la circulation saisonnière entre les
continents et les mers dans les régions
tropicales. Elle est causée par une répartition
inégale de l’énergie thermique (un
réchauffement inégal) entre le continent et les
océans. Ceci conditionne aussi la distribution
spatiale de la pression atmosphérique. Sa
direction est déterminée par la position des
centres d’action. En été elle se dirige des océans
vers les continents et en hiver des continents
vers les océans. Car en hiver les hautes
pressions se situent dans les continents plus froids et les basses pressions sont situées dans
les océans. En été, le phénomène inverse se produit. La mousson d’été apporte plus
d’humidité car soufflant des océans, elle se charge de l’humidité océanique et arrose les
continents par des pluies diluviennes. Le maximum absolu de pluie a été enregistré dans le
secteur de mousson de l’Asie du sud-est. C’est la région qui détient le record de la pluviosité
au monde. La mousson est une particularité des régions tropicales c.{.d. qu’elle ne produit
que dans les régions tropicales, particulièrement en Asie de l’Est et du sud-est, en
Amérique tropicale et dans le golfe de Guinée, comme le montre la carte des secteurs de
mousson. La mousson est également considérée comme une modification saisonnière des
cellules de Hadley.
Les lignes de grains constituent un phénomène particulier qui se développe au sein du FIT
(en Afrique de l’ouest) par les deux fluxes d’air de caractéristiques différentes qui confluent
dans ce FIT. Il s’agit de l’air humide provenant du secteur du sud-ouest et de l’air chaud et
sec du nord-est (Harmattan). Dans le FIT le flux d’air humide existe en surface (au sol) et il
est surmonté en altitude par l’air chaud et sec des alizés. Entre les deux, il se crée une
inversion thermique (donc l’inversion thermique se crée et sépare les deux flux). La ligne
de grain se développe lorsque l’inversion thermique est franchie. Cela a lieu lorsque l’air
humide est suffisamment chauffé par la surface continentale surchauffée. Ce qui entraine
une modification de la stratification thermique verticale et provoque une ascendance
conditionnelle. Celle-ci abouti à la formation des cumulonimbus dans le flux du nord-est.
Pour un observateur au sol la ligne de grains a la caractéristique d’un gros nuage d’orage
sombre (cumulonimbus) venant de l’est. Les lignes des grains du FIT s’accompagnent de :
une variation brusque de l’intensité et de la direction du vent, une augmentation de la
pression, une baisse de température (1-10˚C) et une intense pluie d’une durée de 10 { 30
minutes qui est suivie par des pluies moins fortes qui cessent après deux ou trois heures.
15 Perturbation météorologique tourbillonnaire veut aussi dire: dépression isolé de forme circulaire
Notes du cours de Notions de climatologie – IIIème graduat PG
Jacques C. Moliba Bankanza, PhD. Page 68
Les cyclones tropicaux ont des différentes appellations suivant les régions géographiques :
- Dans le Pacifique nord-ouest (Asie de l’est) on l’appelle Typhon (du chinois tai-fung
= grand vent; ou du portugais tufao, arabe tufan = tourbillon) ;
- Dans l’océan Indien (Golfe de Bengal et mer d’Arabie) on l’appelle Cyclone (du grec
kuklos : qui s’enroule comme un serpent);
- Dans le Pacifique oriental, au Golfe de Mexique et en Californie on l’appelle Hurican
(en français, ouragan) d’après le dieu maya du vent - Hurraken;
- En Australie et dans les îles du Pacifique on l’appelle Willy Willy.
Un cyclone est une dépression isolée ayant la forme d’un cercle dont le diamètre varie
entre 100 et 1000 km. Au centre du cyclone se situe son œil avec une pression très basse
(les plus basses pressions enregistrées : 918 hPa pour Hugo le 15/09/1989) et une
advection très faible, mais les mouvements verticaux sont puissants, le ciel est claire sans
nuages. Autour de l’œil vers la périphérie se forment des nuages d’orages avec des
puissants orages (qui s’accompagnent des vents)
Trajectoire et disparition
Les cyclones tropicaux se déplacent d’est vers l’ouest sur la face équatoriale des hautes
pressions avec une vitesse relativement faible (20 km/h) notamment le premier jour.
Ensuite ils accélèrent leurs vitesses et infléchissent leurs trajectoires vers les latitudes
tempérées ou ils s’affaiblissent et disparaissent car ils ne sont plus suffisamment alimentés
en énergie. En fait, lorsque la chaleur latente devient inférieure { l’énergie cinétique que le
cyclone dissipe alors ce dernier s’évanouit. Les cyclones tropicaux sont subdivisés en
fonction d’intensité de la circulation, de la vitesse des vents en :
o Perturbation tropicale
o Dépression tropicale
o Tempête tropicale
o Au stade avancé, on l’appelle cyclone, hurricane, etc.
3. Facteurs de la circulation
Parmi les plus importants on peut citer :
- le rayonnement solaire, notamment l’inégale distribution de la chaleur entre les
basses et les hautes latitudes ;
- la rotation de la Terre - la force de Coriolis
- le frottement avec la surface de la Terre
1.1. Définition
Le vent peut être défini comme un déplacement de l'air provoqué par une différence de
pression d’un lieu { un autre. Le vent est considéré comme un déplacement de l’air
pratiquement horizontal sauf dans les régions montagneuses où l’air ne se déplace pas
horizontalement à cause de la topographie. Ce mouvement de l’air varie de la brise à la
tempête.
1.3.1 Intensité
L’intensité du vent est la résultante du gradient de pression. Plus le gradient est élevé, plus
le vent est fort. Un gradient de élevé se traduit par des isobares serrés.
L’intensité s’exprime dans une échelle qui va de la brise à la tempête. Échelle de Beaufort.
Échelle de Beaufort
2.2. Unités
- Vitesse
L'unité internationale de la vitesse du vent est le m/s. En
aéronautique, on utilise le nœud qu’on abrège par kt c.à.d. knot.
Sa valeur vaut la moitié de l’unité internationale, donc
1 m/s = 2kt ou 1 kt = 0,5 m/s; du reste: 1 m/s = 3,6 km/h ; 0,27
m/s = 1 km/h ;
- Direction
On exprime la direction du vent en se référant sur sa
provenance et on le visualise à travers une rose en plusieurs
directions en degré qu’on appelle rose de vent. En d’autres
termes on détermine la direction d’un vent en considérant sa provenance qui est exprimé
en degré dans une rose de vent. Par exemple une direction de l’ordre de 90˚ désigne un
vent d’est, 180˚un vent du sud, 270˚un vent d’ouest et 360˚un vent du nord.
Le vent du gradient est un vent qui souffle parallèlement aux isobares, mais suit
l’orientation concentrique des isobares. Il est le résultat de l’équilibre qui s’établit entre la
force de Coriolis, la force du gradient et la force centripète. La troisième force est due à la
courbure de l’air car en réalité les isobares sont courbes. Ce vent est perpendiculaire aux
vecteurs gradients et donc parallèles aux isobares. Il est aussi proportionnel au gradient et
donc en pratique d’autant plus fort que le gradient est fort.
La différence entre le vent du gradient et le vent géostrophique est que le premier n’est
défini que pour les isobares concentriques alors que le second implique que les isobares
soient rectilignes, parallèles et équidistantes. Les deux vents ne sont en réalité que des
vents théoriques, une approximation de la réalité qui est plus complexe c.{.d. qu’en réalité
il est difficile que les isobares soient équidistante, rectilignes.
17 La déflexion de la force de Coriolis au voisinage de l’équateur fait que la force du gradient et la force
centripète ne sont contrariées. Le déplacement de l’air ne dépend donc que de ces deux. C’est pour cette
raison qu’un système anticyclonique stable ne peut subsister.
Notes du cours de Notions de climatologie – IIIème graduat PG
Jacques C. Moliba Bankanza, PhD. Page 74
4. Effet de frottement
L’effet de frottement est l’action due au frottement de l’air en contact avec tout objet { la
surface du sol qui génère une « force de frottement ». La force de frottement s’oppose au
déplacement de l’air et diminue sa vitesse. C’est généralement dans la couche géographique
que l’air ou le vent est soumis au frottement. Donc le frottement n’agit pas au dessus de
2000 m d’altitude (la valeur moyenne est de 1500 m). A une altitude supérieure { 2000 m
le vent qui souffle n’est soumis qu’aux forces de Coriolis, de gradient et centripète. Par
contre plus près de la surface (en dessous 2000) le vent est soumis non seulement aux
forces de Coriolis et du gradient mais également à la force de frottement. Celle-ci a pour
effet de provoquer la diminution de l’angle entre la vitesse et le gradient de pression, ce qui
rend la vitesse de ce vent inférieure { celle du vent géostrophique. En d’autres termes
l’angle formé par le vecteur vent avec les isobares est d’autant plus faible que l’on est plus
près du sol et que la rugosité de la surface du sol est plus grande. Cet angle est plus grand
sur les surfaces continentales (25-35 degré) que sur la mer (10 à 20 degré). Cela permet de
comprendre pourquoi un cyclone tropical s’atténue rapidement lorsqu’il pénètre {
l’intérieur des continents (Guyot, 1997).
5.1. Brise
Une brise est un vent thermique qui est causé par un réchauffement inégal entre deux
milieux géographiques proche ou contigus comme par exemple la terre et la mer, les
collines et les vallées, etc. C’est un phénomène d’une portée spatiale réduite :
horizontalement 20-30 km et en altitude 600-800 m.
1. Classification du climat
La classification qu’on appelle aussi régionalisation est en fait le regroupement des climats
locaux en un petit nombre de classes ayant des caractéristiques communes.
C’est une tâche complexe. Il existe plusieurs classifications qui sont différentes en termes
d’application, de critères retenus et d’approches. Aucune d’elle cependant n’est universelle.
Parmi les plus connues on peut citer les classifications de : Koppen et Geiger (1928), Berg
(1938), Thornwait (1948), Gorczynsky (1948), Alisov (1950).
Ces sont des climats marqués par l’absence d’une période de refroidissement marquée et
prolongée (c.{.d. absence d’un hiver marqué). Les hivers sont secs et les étés sont pluvieux.
Au moins 7 mois humides (tropical humide) ou 3 mois humide (tropical sec). Il est
influencé par les alizés et le flux de mousson. Parmi les principales carctéristiques on
retiendra
- un rayonnement intense et bien réparti
- la TMA (température moyenne annuelle) est > 24˚C
- l’AT est > 6˚C
- L’amplitude thermique diurne est encore plus élevée et peut atteindre 24˚C ({
Linguere par exemple).
- La hauteur annuelle des précipitations est < 1500 mm, mais supérieure à 800 mm
(tropical humide) et supérieure à 300 mm (climat sahélien)
- Les précipitations sont irrégulièrement réparties pendant l’année : les hivers sont
secs (saison sèche) et été sont pluvieux ; il existe donc deux saisons qui alternent
(saison des pluies et saison sèche)
- La circulation atmosphérique est dominée par les alizés (qu’on appelle Harmattan
en Afrique du nord) et la mousson
Notion d’aridité
Un désert se caractérise par une aridité qui réduit à néant la vie végétale et animale
Aridité => état hygrométrique marqué par une insuffisance en eau
o les pluies sont rares et irrégulières
o bilan hydrique (précipitation-évaporation) déficitaire
o absence de tout écoulement (aréisme) ou absence d’écoulement vers la mer (endoréisme)
L’aridité s’exprime par des indices, notamment l’indice de De Martonne :
o
o :
I < 5 => Hyperaridité
I = 5 – 10 => aride (désert)
I = 10 – 20 => semi-aride
Cause : courants marins froid et remontée d’eaux océaniques profondes en bordures des côtes.
o Masses d’air de basses altitudes influencées par les courants marins ; Elles sont surmontées
par un air chaud => inversion thermique => stabilité atmosphérique => sécheresse
Côtes Péruviennes, le nord du Chili, Californie, etc.
Caractéristiques :
o plus frais que les déserts continentaux
o l’air saturé d’humidité
o brouillard fréquent
Climats semi-arides
Les climats désertiques d’abris
Les climats désertiques continentaux à hiver froid
Localisation : Entre 35 – 50˚ Lat. dans les régions continentales d’Amérique du Nord, Europe de l’est,
la Siberie et la Pampa
Caractéristiques :
o Eté très chaud comparable aux climats tropical et subtropical – parfois très sec à la
périphérie méditerranéenne
o Hiver très rudes – rigueur de l’hiver de la radiation solaire
o AT très élevée (8 - 27˚C)
o Inversion thermique hivernal est une des caractéristiques principales – l’atmosphère est
stable
o Les hivers sont secs ou moins pluvieux
o Très forte continentalité – effets de l’air maritime limités
o La neige est la forme dominante de précipitation – tempêtes de neige fréquentes
o Eté très chauds, mais pluvieux
o Printemps courts
o Forte instabilité pendant l’été
o Tendance des dépressions { s’installer sur le continent
o Vents moins violents
On distingue
o Climat continental de steppe – hiver court et modéré, été long et chaud
o Un climat continental froid – boréal (domaine de la taïga)
Caractéristiques thermiques
L’Afrique est un continent chaud sans hiver. La température moyenne du mois le plus froid
des climats africains ne descend pas en dessous de 18°C dans l’ensemble du continent en
dehors des régions montagneuses et des bandes marginales situées au nord et au sud). La
distribution spatiale des températures est inégale et varie suivant les saisons. Les régions
les plus chaudes sont autour de l’équateur thermique. Sa position se décale de l’équateur
géographique et varie suivant les saisons. Les régions les moins chaudes sont constituées
par les côtes occidentales de l’Afrique australe influencées par le courant marin froid, les
régions montagneuses de l’est, les bandes marginales du nord et sud. La position de
l’équateur thermique (reporte les températures les plus élevées) et donc des régions les
plus chaudes varie suivant les saisons. En janvier l’équateur thermique demeure aux
latitudes équatoriales sur les océans et en Afrique australe sur le continent. En juillet, il se
situe à 20° latitude nord. Les climats africains sont également caractérisés par des faibles
contrastes thermiques annuels. Par contre les variations diurnes des températures sont
plus prononcées que les variations annuelles. Celles-ci sont partout inférieures aux
précédentes. Les contrastes thermiques sont plus faibles dans les régions équatoriales,
notamment dans la cuvette congolaise et augmentent avec l’éloignement de l’équateur
géographique. Dans les régions équatoriales, les températures sont donc peu contrastées
que dans les régions tropicales. Les régions équatoriales doivent cette égalité thermique à
la faible variation de l’énergie solaire reçue et à la saturation presque constante de
l’atmosphère (à la forte nébulosité), ce qui amortit les valeurs journalières extrêmes. Dans
les régions tropicales
Pluviosité
Elle est caractérisée par l’existence d’une ceinture des hautes pressions subtropicales et
des basses pressions équatoriales déterminant donc une circulation méridienne.
La ceinture de hautes pressions subtropicales : elle est continue en hiver, mais en été elle
disparait du continent et se décalent vers les hautes latitudes. Une énorme dépression afro-
asiatique couvre le nord du continent. Sur le flanc équatoriale de ces cellules soufflent les
alizés, appelés Harmattan au nord de l’Afrique. Ces Alizes convergent dans une ceinture de
basse pression dite aussi équateur météorologique située dans les basses latitudes.
La circulation des alizés varie énormément selon que la surface est marine ou continentale,
et dans ce dernier, selon les saisons. Sur l’océan le fait essentiel { retenir sur la circulation
des alizés est l’inversion d’alize, grâce { laquelle s’effectue un important transfert d’eau
entre l’océan et le continent. Ainsi la forte humidité des côtes sud est continent est justifié
par cette inversion. Sur le continent en hiver, les alizés sont secs et les anticyclones sont
plus fractionnes, les cols sont nombreux, { travers lesquels s’engouffre l’air des régions
proches des pôles. En été, d’énormes dépressions apparaissent en remplacement des
anticyclones et autour d’elles, des masses d’air nettement contrastées. Il se produit donc
une dérive équatoriale. Autour de la dépression saharienne par ex. circulent l’air australe
humide (vers ses bord méridionales) et l’air atlantico-méditerranéen. L’air saharien peut
ainsi facilement se distinguer de l’air non saharien circulant tout autour. C’est de cette
manière qu’en été la zone de convergence des océans se ramifie sur le continent et deux
lignes de discontinuité apparaissent.
Contrairement { l’image traditionnelle qu’on lui attribuait, la zone de basse pression est le
siège des phénomènes complexes. On peut notamment évoquer ces faits :
- Guinéen
- Soudanien
- Anamnien
- Mexicain
- Sénégalien (sahélien)
- Saharien
- Méditerranéen
Au cours des temps géologiques le carbone peut séjourner dans différents compartiments –
réservoirs terrestre soit comme gaz, comme roche ou comme biomasse (nécromasse), ou
encore comme matière organique fossile. Son cycle « le cycle du carbone » représente
l’ensemble des échanges de carbone entre les différents réservoirs dans lesquels il se
trouve et constitue un élément essentiel des changements climatiques en cours.
BIOMASSE
500 - 800 Gtes.
MATIERE ORGANIQUE
FOSSILE
13.000 Gtes. SOL 1.500 Gtes
CARBONATES OCEANS
50.000.000 Gtes. 36.000 Gtes.
Au cours des temps le carbone peut être successivement réduit sous la forme du carbone,
puis reconstitué par oxydation du carbone suivant la nature du réservoir dans lequel il se
trouve. Le carbone se présente sous une forme simple : le graphite et sous une forme
exceptionnelle : le diamant (qui cristallise aux hautes températures et pressions qui
règnent sous le manteau terrestre à 200 km de profondeur).
A LES RESERVOIRS
Le carbone est présent dans 4 grands « réservoirs naturels » de notre planète : atmosphère,
hydrosphère (mers, océans, lacs et rivières), lithosphère (sol et sous sol) et biosphère
(végétation et autres organismes vivant).
Les squelettes et coquilles calcaires ainsi que le « carbone organique » (présent dans le
nécromasse, et excréments) de ces organismes tombent dans les fonds marins où ils
sédimentent pour lentement former des roches sédimentaires. Le carbone des cellules du
plancton doit être immergé entre 2 et 4 km de profondeur pour être emprisonné pendant
plusieurs milliers à millions ou milliards d'années sous forme de roche. Les sédiments
superficiels sont quant eux en partie brassés, remis en suspension et réutilisés comme
nutriments par la biosphère. On estime près de 27 000 Gt de carbone dans la matière
organique fossile.
3. Carbone atmosphérique
Le réservoir atmosphérique est un petit, mais très ouvert. Il est donc très actif dans les
échanges du carbone avec d’autres réservoirs. Dans l’atmosphère le carbone existe sous
forme de gaz notamment dans le monoxyde de carbone, le dioxyde de carbone et dans le
méthane. Dans l’atmosphère la teneur CO2 très faible estimée à 770 Gt, ce qui ne représente
que 0.035% de la masse totale. Comparativement, Mars et Vénus ont une atmosphère
composée de plus de 90% de CO2.
NB – le carbone qui entre dans les échanges entre différents réservoirs et intervient dans le
cycle du carbone ne représente qu’un millionième de la masse totale stockée dans certains
réservoir, notamment dans les carbonates et dans la matière organique fossile.
Les océans sont les principaux puits naturels de carbone, assimilé via le plancton, les
coraux et les poissons, puis transformé en roche sédimentaire ou biogénique. Ils
NB-
L’augmentation du CO2 au-del{ d’un seuil critique dans l’atmosphère entraine {
l’augmentation de l’acidité des eaux marines qui élimine les planctons qui piègent mieux le
carbone.
On évalue que le temps de résidence d'un atome de carbone est de 4 ans dans l'atmosphère,
de 11 ans dans la biosphère, de 385 ans dans l'hydrosphère superficielle (océan de 0 à 100
m), de plus de 100 Ka (milliers d'années) dans l'océan profond et de quelques 200 Ma
(millions d'années) dans la lithosphère. Il est important de se rappeler de ces valeurs
relatives dans toute discussion sur l’impact des gaz { effet de serre, en particulier le CO 2,
sur les changements climatiques et les échelles de temps impliquées.
Le cycle du carbone est un exemple idéal pour comprendre la relation entre les différentes
enveloppes terrestres.
Il existe deux types d’échanges entre les réservoirs. Les échanges biologiques et les
échanges physico-chimiques. La dynamique globale d’échange de carbone entre les
réservoirs démontre l’existence d’un cycle du carbone entre les 4 enveloppes terrestres.
a) Les échanges biologiques réalisés au niveau de la biosphère sont de deux ordres. Les
végétaux chlorophylliens et certaines bactéries peuvent transformer le carbone minéral en
matière organique grâce { des mécanismes de photosynthèse en utilisant l’énergie solaire.
La biosphère peut également transformer le carbone organique en carbone minéral : la
respiration et la fermentation produisent du CO2.
Différents cycles
Sur ces échelles de temps, le cycle du carbone est bouclé par des émissions de CO2
dues aux éruptions volcaniques et aux émissions des surfaces océaniques. Ce cycle «
lent » du carbone a vu la formation progressive des réserves d’hydrocarbures après
enfouissement de quantités colossales de matières organiques durant plus de 300
millions d’années. Ce sont ces réserves de combustibles fossiles que nous brûlons
activement depuis 200 ans et qui émettent du CO2 dans l’atmosphère. Ce CO2
additionnel est le principal facteur de réchauffement du climat depuis 60 ans (effet
de serre).
La matière organique est représentée ici par CH2O, la forme la plus simple d'hydrate de
carbone. En réalité, il s'agit de molécules beaucoup plus grosses et plus complexes dont la
base demeure les éléments C, H et O, mais auxquels viennent se joindre d'autres éléments
en faibles quantités comme l'azote (N), le phosphore (P) et/ou le soufre (S). Cette partie de
la matière organique correspond à la productivité primaire, et les organismes impliqués
(bactéries, algues et plantes) sont les producteurs primaires. Ceux-ci captent l'énergie
solaire et la transforment en énergie chimique qu'ils stockent dans leurs tissus. Cette
Notes du cours de Notions de climatologie – IIIème graduat PG
Jacques C. Moliba Bankanza, PhD. Page 101
dernière est transférée aux organismes consommateurs, incluant les animaux. Il est
intéressant de noter que dans la nature la biomasse des consommateurs est bien inférieure
(ne comptant que pour environ 1% de la masse totale) à celle des producteurs primaires.
Les consommateurs tirent leur énergie de celle qui est contenue dans les producteurs
primaires en ingérant leurs tissus et en respirant. La respiration est l'inverse de la
photosynthèse: à partir de l'oxygène libre O2, elle transforme toute matière organique en
CO2:
Il s'agit d'une réaction qui nécessite la disponibilité d'oxygène libre O2. Dans la nature, une
partie de la matière organique est respirée (oxydée) par les animaux ou les plantes elles-
mêmes; une autre partie se retrouve dans les sols terrestres ou les sédiments marins. La
décomposition se fait sous l'action de micro-organismes, bactéries et champignons. Ces
micro-organismes forment deux groupes: ceux qui utilisent l'oxygène libre O2 pour leur
métabolisme, ce sont les aérobies, et ceux qui utilisent l'oxygène des molécules de la
matière organique même en absence d'oxygène libre, ce sont les anaérobies. La
décomposition aérobie produit du CO2 (équation 2). Dans les milieux anoxiques (sans
oxygène libre), les anaérobies décomposent la matière organique par le processus de la
fermentation.
La fermentation produit du dioxyde de carbone et du méthane (l'hydrocarbure le plus
simple, avec une seule molécule de carbone).
Ces deux gaz peuvent s'échapper dans l'atmosphère oxygénée. Le méthane, qui est un gaz à
effet de serre 20 fois plus efficace que le CO2, est alors oxydé et se transforme rapidement
en dioxyde de carbone. En fait, son temps de résidence dans l'atmosphère n'est que de 10
ans, mais il ne faut pas oublier qu'il se transforme en CO2, … ce qui n'est guère mieux pour
notre planète. Une partie du méthane demeure cependant dans le sédiment où il forme des
réservoirs de gaz naturel (voir section 3.3.2 - Les combustibles fossiles). On vient de
découvrir (Science, v. 293, juillet 2001) qu'un important volume de méthane est "bouffé"
par des bactéries sur les fonds océaniques mêmes. On est tenté d'ajouter: fort
heureusement!
C CARBONE ET CLIMAT
Comme on vient de le voir, la quantité globale du carbone dans notre planète est stable.
Cependant, sa répartition entre ces quatre réservoirs varie continuellement au fil
d’échanges et de réactions biologiques, chimiques ou géologiques. Ces échanges se font
selon un cycle d’émission et de stockage du carbone dont les variations ont un effet
déterminant sur l’évolution globale du climat [1].
Compte tenu du rôle majeur du CO2 comme gaz { effet de serre, il est utile d’examiner
comment sa teneur dans l’atmosphère est contrôlée par le cycle du carbone.
Enjeux climatiques
Notes du cours de Notions de climatologie – IIIème graduat PG
Jacques C. Moliba Bankanza, PhD. Page 103
Depuis les années 1850 et la révolution industrielle, la quantité de carbone dans
l'atmosphère augmente (CO2 et CH4) à cause des activités humaines : consommation
d’énergies fossiles (charbon, gaz, pétrole) et développement de l’agriculture (déforestation,
changement de l’usage des sols…). Ces émissions sont devenues tellement importantes ces
dernières décennies qu’elles modifient le rythme naturel du cycle du carbone. L’ampleur
des conséquences des activités humaines a alerté la communauté internationale. Elle
s’appuie aujourd’hui sur les travaux des chercheurs pour étudier précisément l’impact de
l’Homme sur le cycle du carbone et les rétroactions possibles sur le climat.
Le cycle du carbone est donc complexe. Au total, les puits biosphériques et océaniques
absorbent en moyenne l’équivalent de 55 % des émissions anthropiques, avec des
variations selon les années. Le reste, soit l’équivalent de 45 % des émissions anthropiques,
s’accumule donc dans l’atmosphère. Cela représente actuellement une augmentation
annuelle de 0.6 % par an de la teneur atmosphérique en CO2.
Bilan atmosphérique : depuis le début de l'ère industrielle la concentration moyenne de
CO2 a augmenté de 42 % ; les interactions de l’Homme avec l’environnement rajoutent
chaque année 26 milliards de tonnes de CO2 dans l’atmosphère.
Les réseaux d’observation du CO2 puis du CH4, mis en place depuis plus de 50 ans
permettent maintenant un suivi précis et continu des différentes composantes du
cycle du carbone : mesure de la pression partielle de CO2 dans les océans, suivi des
gaz { effet de serre dans l’atmosphère, mesure des échanges de carbone { l’échelle
des écosystèmes (forêt, arbre, sols par exemple). Ces recherches sont menées dans
le cadre de programmes nationaux ou internationaux (comme par exemple
l’infrastructure de recherche européenne Icos, pour Integrated Carbon Observation
System).