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V =KI ………………………………………………………………(1.1.1)
V
=K …………………………………………………………………(1.1.2.)
I
Où K est un coefficient qui dépend tant de dimensions des pores du milieu aquifère que de la
viscosité du liquide en écoulement. C’est la conductivité hydraulique.
1Henry Philibert Gaspard Darcy (10 juin 1803 - 2 janvier 1858) est un hydraulicien français de la ville de Dijon.
1
Figure 1.1.1. : Dispositif de l’expérience de Darcy.
Darcy avait constaté que l’eau (en bleu) qui traverse le sol (en
gris) perd la charge H en parcourant une distance L. Connaissant le débit, Q, d’écoulement et
la section transversale, S, du tube contenant l’échantillon de sol, il avait calculé la vitesse V
Q
d’écoulement de l’eau (V = ) et découvert quelle était égale au produit de la perte de
S
charge par unité de distance parcourue dans l’échantillon et un coefficient K propre au sol et
à l’eau, qu’il a appelé coefficient de perméabilité. La perte de charge par unité de distance
parcourue en milieu poreux à écoulement laminaire est appelé gradient hydraulique, I. La loi
de Darcy expérimentale s’écrit donc :
V =KI
2
Cependant, en écoulement souterrain les vitesses sont si faibles qu’il n’est pas utile de
considérer les accélérations. Nous allons parler seulement de la vitesse et montrer qu’il
s’agit d’un vecteur.
1
( dydz V x + dxdz V y + dxdy V z)=dS V n
2
α V x + β V y + γ V z =V n
Avec
D’autre part, on sait que si dQ est le débit qui sort par la face ABC, on aura :
dQ
V n=
dS
Ainsi donc
3
dydz dxdz dxdy
=α ; =β et =γ
2dS 2 dS 2 dS
On aura
V x α +V y β +V z γ =V n…………………………………………………….(1.2.1)
4
Si nous plaçons un système des coordonnées pour localiser différents
points du fleuve, nous pouvons dire qu’à un point des coordonnées données de notre
système, correspond un débit donné compté à partir de la berge origine. Une relation qui
donne un tel débit en fonction des coordonnées des points de la masse d’un fluide en
écoulement est appelée fonction de courant. La fonction de courant est très souvent
symbolisée par la lettre ψ (minuscule) lorsque ses valeurs sont exprimées en longueur ou par
la lettre Ψ (majuscule) lorsqu’elles sont exprimées en longueur au carré par unité de temps.
5
F=m∗a…………………………………………………………………………..(1.2.3)
Les forces qui agissent sur une particule élémentaire (de masse
unitaire) d’un liquide sont :
● Les forces de volume comme la pesanteur ρg
(
ρ F+
dV
dt ) 2 1
=grad p−μ ∇ V − μgrad θ ………………………………(1.2.4)
3
6
Pour l’écoulement souterrain où les vitesses d’écoulement sont déjà
dV
très faibles, leurs accélérations sont négligeables ; donc est nulle.
dt
( )p μ
grad z + = ∇2 V …………………………………………………(1.2.6)
ω ω
M + F=0………………………………………………………..(1.2.7)
D’où
● M : la somme des forces motrices (force de pesanteur et force de pression)
● F : force de frottement causé par la viscosité de l’eau et qui est à la base des pertes
de charge.
● Une énergie potentielle mgz due à la hauteur z où elle se trouve par rapport à un
plan horizontal quelconque de référence (le niveau de la mer, le substratum
imperméable horizontal de l’aquifère, par exemple).
pm
● Une énergie potentielle de pression, ρ , due à la colonne d’eau au dessus de la
particule
7
2
mV
● Une énergie cinétique, , due à la vitesse V, dont est animée la particule.
2
mgz
● Pour l’énergie potentielle de position : mg =z
pm p p
● Pour l’énergie potentielle de pression : ρmg = gρ = ϖ (ϖ est le poids spécifique de
l’eau)
2 2
mV V
● Pour l’énergie cinétique : =
2 mg 2 g
V2
En hydrogéologie, la hauteur cinétique, , est négligeable car les vitesses d’écoulement
2g
des eaux souterraines sont trop faible pour prendre en compte la hauteur qu’elle génèrent.
En effet les vitesses de 1 m par jour sont très fréquentes ; cependant la hauteur qu’elles
génèrent est seulement de 5,787*10 -7 m ou 5,787*10-4 mm ou encore 0,5787 micromètres.
Pour l’écoulement souterrain, on utilise, comme il a été dit ci-haut, la lettre φ pour
symbiliser la charge hydraulique, E.
8
● A la surface libre de la nappe aquifère (surface piézométrique) où p est nulle, on a :
φ=z …………………………………………………………(1.2.10)
p
φ= …………………………………………………………………….(1.2.11)
ϖ
● Lorsque le potentiel hydraulique varie seulement le long d’un axe d’un système
cartésien mais reste constant dans les deux autres axes, l’écoulement est
unidimensionnel ou monodimensionnel.
∂φ ∂φ ∂φ
≠0; =0; =0…………………………………………………………………(1.2.12)
∂x ∂y ∂z
Les surfaces équipotentielles sont alors des plans perpendiculaires à l’axe ou leur
dérivé n’est pas nulle, ici, l’axe des x.
● Lorsque le potentiel hydraulique varie dans deux direction est reste constant dans la
troisième direction, l’écoulement est bidimensionnel
∂φ ∂φ ∂φ
≠0; ≠0 ; =0 …………………………………………………….(1.2.13)
∂x ∂y ∂z
Les surfaces équipotentielles peuvent être des cylindres concentriques dont l’axe
longitudinal est parallèle à l’axe dont la dérivée du potentiel hydraulique est nulle, ici,
l’axe z.
● Quand l’écoulement varie dans toutes les trois direction de l’espace cartésien,
l’écoulement est tridimensionnel
∂φ ∂φ ∂φ
≠0; ≠0 ; ≠0 …………………………………………………………..(1.2.14)
∂x ∂y ∂z
9
Les surfaces équipotentielles peuvent être imaginées comme des sphères
concentriques avec l’origine des axes de cordonnées comme leur centre.
UD
Re =
ν
D’où
● U est la vitesse moyenne dans la section transversale
10
● Le diamètre de la conduite
● ν la viscosité relative. L’eau à 20°C a une viscosité relative, ν , égale à 1,1*10-6 m/s
Lorsque Re < 2000 l’écoulement est laminaire. Si 2000 < R e < 3000,
l’écoulement est intermédiaire. L’écoulement turbulent a R e > 3000.
La dérivée d’une énergie par rapport à une distance est une force. Le
gradient hydraulique est donc une force. Donc un vecteur. A ce titre, il a son point
d’application, sa direction et son sens. Son point d’application est le point où il est
11
déterminé, le point où on a calculé la dérivée ci-dessus ; sa direction dans un milieu isotrope,
tout, comme dans un milieu anisotrope, est toujours perpendiculaire aux lignes et surfaces
équipotentielles ; dans un aquifère isotrope, le gradient et la vitesse ont la même direction
mais de sens contraire (le gradient est dirigé vers l’amont tandis que la vitesse est dirigée
vers l’aval).
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Si nous plaçons un système des coordonnées au sein de la masse de
fluide en écoulement, nous pouvons définir une relation qui donne la charge hydraulique en
fonction des coordonnées de chaque point. Une telle fonction est appelée le potentiel
hydraulique et est symbolisée très souvent par la lettre φ (en minuscule) quand le potentiel
hydraulique est exprimé en longueur ou par lettre Φ (en majuscule) quand le potentiel
hydraulique est exprimée en longueur au carré par unité de temps ; on l’appelle alors,
potentiel de vitesse.
φ *¿ gφ………………………………………………(1.2.16)
∂φ
V x =−K ………………………………………………………(1.2.17)
∂x
∂φ
V y =−K ………………………………………………………(1.2.18)
∂y
∂φ
V z=−K ………………………………………………………(1.2.19)
∂z
13
Avec, Vx, Vy et Vz des composantes du vecteur vitesse de filtration, V ,
respectivement dans les directions, x, y et z.
Gradφ est le gradient du potentiel hydraulique, φ . Il est dirigé dans le sens contraire de la
vecteur vitesse, c’est ce que signifie le signe négative dans les seconds membres de ces
∂φ ∂φ ∂φ
équations. , et sont des composantes du vecteur gradient, I respectivement
∂x ∂x ∂x
selon l’axe des x, des y et des z.
14
b) On détermine la valeur, la direction et le sens du vecteur gradient hydraulique sur la
carte en courbes isopièzes ; sachant que sa direction est perpendiculaire, en tout point, à ces
courbes et son sens dirigé vers les isopièzes de plus grandes valeurs.
c) On détermine l’angle, a , que fait la direction de KI avec celle du gradient I.
d) On trace un système d’axes des coordonnés dont le point où l’on veut déterminer la
direction et le sens du vecteur vitesse est l’origine de ces axes.
e) On prend l’axe des x comme étant celui du vecteur gradient hydraulique.
f) On détermine sur cet axe, le point A tel que OA= K II I
g) A l’aide de l’angle, a , on trace la direction de KI passant par le point A.
h) On détermine sur l’axe des x, donc sur la direction de I, le point B, tel que OB=K I I
i) On trace une circonférence de diamètre AB et de centre C, milieu de AB.
j) La circonférence intercepte la direction de KI en un point P.
k) OP est la direction du vecteur vitesse, partant la direction de l’écoulement,
recherchée. L’écoulement se fait dans le sens de P vers O.
Si a est l’angle que fait la direction du vecteur gradient avec celle de la plus grande
conductivité hydraulique, KI, et u et v les composantes du vecteur vitesse respectivement
dans la direction de la plus grande conductivité hydraulique et celle de la plus petite
conductivité hydraulique, aura.
V = √u 2+ v 2………………………………………………………(1.2.22)
Soit
√ 2 2
V = ( K I Icos(a) ) + ( K II Isin (a) ) ………………………………………………………(1.2.23)
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Soit V I , La composante du vecteur vitesse dans la direction du vecteur gradient hydraulique,
I ; on aura :
V I =ucos ( a ) +vsin ( a ) = [ K I + K II K I −K II
2
+
2 ]
cos ( 2 a ) I ……………………………………(1.2.24)
V IP=−usin ( a ) + vcos ( a )= [ K I −K II
2 ]
sin sin ( 2 a ) I ………………………………………………………(1.2.25)
K I −K II K I + K II
CP= I =r ; OC= I ; OQ=V I ; OP=V ; PQ=rsin(2 α)
2 2
CQ=rcos( 2 α ) ………………………………………………………(1.2.26)
L’angle, β ,que fait le vecteur vitesse avec la direction du gradient hydraulique est
β=arctg ( OQ
PQ
)=arctg ¿………………………………………………………(1.2.27)
1.2.4. Aspect de quantité de mouvement.
M =ρQV
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Si la section est celle d’un canal ou d’une conduite, il faudra, du fait de la
variation de la vitesse à l’intérieur de cette section, prendre la vitesse moyenne U en lieu et place de
la vitesse ponctuelle, V. Alors le flux, M, de la quantité de mouvement va s’écrire :
M =βρQU
Avec
Navier et Stokes et Stokes ont dit (voir sous-chapitre 1.2.2.) que sur une masse d’eau en écoulement
agit cinq force que sont :
● La force de volume agissant sur la masse d’eau, lorsque la masse du fluide n’est soumise
qu’au champ de la pesanteur2, cette force de masse est mg ou G
● La force de pression, P
● La force d’inertie, I
● La force de frottement, F, qui comprend tant le frottement du fluide contre les parois de la
conduite que le frottement des particules du fluide les unes contre les autres
● La force de compression qui est comme la réaction des parois de la conduite sur le fluide qui
y coule, R
De toutes ces forces, nous ne devons donc considérer que celles qui sont d’origine extérieure à la
masse d’eau. Ce sont :
● La pesanteur, G
● La force de pression, P
2 On ne prend pas en compte d’autres champs qui ne sont qu’exceptionnels tels le champ électrique, le champ
magnétique à l’action desquelles la masse d’eau seraient soumises dans des conditions exceptionnelles.
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● Les forces d’inertie, I
● Les forces de compression, que la conduite exerce sur le fluide pour le comprimer, R.
En effet, les forces de frottement des particules du fluide les unes contre les autres sont des forces
d’origine interne au fluide ; ce ne sont donc pas des forces extérieures du théorème d’Euler.
Conventionnellement, lorsque la force de pression est dirigée vers l’intérieur de la masse du fluide en
mouvement, on la compte positivement ; on la compte négativement quand elle est orientée vers
l’extérieure de cette masse. On écrit donc :
∆ M =G+ I + R+ F + P
Disons très vite que le théorème d’Euler néglige les forces de frottement du liquide contre les parois
de la conduite. Son expression devient alors :
∆ M =G+ I + R+ P
Et si l’écoulement est permanent, les forces d’inertie, I, sont nulles. Alors, le théorème se réduit à
∆ M =G+ R+ P
∆ M =M 2 −M 1 =G+ R + P1−P2
● En 1 le débit vaut :V 1 dS1 et la masse d’eau entre 1 et 1’ est V 1 dS1 ρdt ou dqρdt
18
● En 2 le débit vaut : V 2 dS2 et la masse d’eau entre 2 et 2’ est V 2 dS2 ρdt ou dqρdt
Si ce raisonnement était appliqué à un écoulement en plaine section dans une conduite, il faudrait
remplacer la vitesse ponctuelle V, par la vitesse moyenne U multipliée par le coefficient, β , de
Boussinesq, et le débit dq par Q (débit dans la conduite) :
Qρ β 2 U 2−Qρ β 1 U 1
D’après le théorème d’Euler, cette variation du flux de la quantité de mouvement est égale à la
somme des forces extérieures qui agissent sur la masse de l’eau en mouvement. Ici, ces forces sont :
● La force de pesanteur G
● La force R que les parois intérieures de la conduite exercent sur la masse de l’eau
Comme il s’agit d’additionner et de soustraire des forces, donc des vecteurs, il faudrait tenir compte
de leurs directions et leurs sens respectifs. Pour cela, il faudra les projeter sur un seul axe que l’on se
choisit librement.
● Le non prise en compte de ce qui se passe entre la section 1 et la section 2 (perte de charge
éventuelle quelle que soit sa cause entre les deux sections)
● Le libre choix de l’axe sur lequel on projette les forces extérieures pour les additionner et/ou
les soustraire permet de choisir cet axe tel que les projections des forces difficiles à
déterminer y soient nulles.
Pour concrétiser l’aspect théorique du théorème d’Euler, appliquons le pour détermine la poussée, F,
qu’exerce un jet d’eau horizontal sur une plaque verticale.
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Qρ β 2 U 2−Qρ β 1 U 1=G+ R+ p 1 S1− p2 S 2
Considérons d’abord une plaque plane dont le plan forme, avec l’axe du jet d’eau, un angle α.
Les forces extérieures qui agissent sur le jet d’eau sont la poussée R de la plaque sur le jet d’eau à
l’endroit de l’impact, la pesanteur, la pression de l’air sur la surface latérale du jet ainsi que la force
de frottement de cette surface contre l’air. Les deux dernières forces sont négligeables, donc les
seules forces extérieures qui restent sont la force R que la plaque exerce sur le jet à l’endroit de
l’impact et la force G de pesanteur. La poussée, F, de l’eau sur la plaque sera égale, en intensité, à la
poussée, R, de la plaque sur le jet d’eau à l’endroit de l’impact et aura la même direction mais son
sens sera contraire à celui de R. Donc F = - R
S1 et S2 sont respectivement des sections droites du jet d’eau respectivement avant et après l’impact
(ces deux sections doivent être suffisamment éloignées de l’endroit de l’impact afin d’éviter que la
pression qu’exerce la plaque sur le jet à cet endroit ne se ressente sur elles) et U 1 et U2 des vitesses
de l’eau respectivement à travers S 1 et S2. Si on prend le coefficient de Boussinesq partout égal à un,
on a
Comme ces deux flux de la quantité de mouvement ne sont pas dans la même direction, il faudra,
pour pouvoir opérer, sur elles, les projeter d’abord sur un même axe. Leur projection sur l’axe de la
normale à la plaque est la plus avantageuse car la projection de Qρ U 2 sur cette normale est nulle. En
effet, si on avait choisi un autre axe où cette projection ne serait pas nulle, il faudrait connaître U 2
dont la détermination est très difficile ; même la détermination de la section S 2 est difficile. En outre,
la projection sur l’axe de la normale au plan de la plaque a l’avantage que c’est l’axe qui porte la
poussée, F, de l’eau sur la plaque que nous cherchons à déterminer. En outre, la projection de G sur
cet axe de la normale à la plaque est également nulle car G est perpendiculaire à cette normale.
La variation des flux de la quantité de mouvement entre S1 et S2 est donc, en projection sur la
normale à la plaque est donc
20
Donc
F=Qρ U 1 sin(α )
Si le jet d’eau frappe perpendiculairement la plaque, l’angle que forme son axe avec le plan de la
π
plaque est ; donc( α )=1. Alors
2
F=Qρ U 1
Si la plaque reste verticale et se déplace à la vitesse constante v tout en gardant son plan
perpendiculaire à l’axe du jet d’eau, on a :
a) F=Qρ (U 1−v) (si la plaque se déplace dans le même sens que le jet d’eau)
b) F=Qρ (U 1+ v ) (si la plaque se déplace dans le sens contraire de celui du jet d’eau)
P = Fv=Qρ ( U 1 −v ) v
U
On constate que P a sa valeur maximale, Pm, à v= et s’annule à v = 0 et à v = U.
2
Considérons maintenant une plaque courbe. Prenons-la comme la moitié d’un cylindre verticale et le
jet la percute à son arête.
Après percussion, le jet se divise en deux jets qui sont renvoyés dans les directions parallèles au jet
incident. Comme la vitesse des jets renvoyés et sensiblement la même que celle du jet incident. Les
jets renvoyés ont les débits égaux et chacun égal à la moitié du débit du jet incident.
Q
Soit Q le débit du jet incident et , le débit de chacun de deux jets renvoyés. Le flux M 1 du jet
2
incident est
M 1=ρQU
M 2=ρQU
21
Les forces extérieures qui créent la variation du flux, ∆ M =M 2 −M 1 , sont la pesanteur, G ; la
réaction, R de la plaque sur le jet ; le frottement, F, des jets renvoyés sur les parois de la plaque et sur
l’air ambiant et la force de pression P. Ces deux dernières forces sont négligeables ; donc
∆ M =M 2 −M 1 =G+ R
Pour les additionner et les soustraire, nous devons d’abord les projeter sur un même axe. Prenons
l’axe du jet incident. Ce choix présente deux avantage : (i) c’est l’axe de la poussé, F, recherchée et
(ii) le fait que la projection de G sur cet axe est nulle.
−M 2−M 1=R
En effet, M2 a le sens contraire à celui du jet incident ; R est positif car c’est une force de compression
qu’exerce la plaque sur le jet d’eau. Or F=-R ; donc
M 2+ M 1 =−R=F
On constate que dans le cas d’une plaque courbe, l’impact du jet d’eau a, toutes choses restant
égales par ailleurs, une poussée F double de celle du jet sur une plaque plane.
a) F=2 Qρ(U 1 −v ) (si la plaque se déplace dans le même sens que le jet d’eau)
b) F=2 Qρ(U 1 + v) (si la plaque se déplace dans le même sens contraire de celui du jet d’eau)
P = Fv=2 Qρ ( U 1−v ) v
U
On constate que P a sa valeur maximale, Pm, à v= et s’annule à v = 0 et à v = U.
2
22
La puissance, P1, du jet avant l’impact est égale à la puissance moyenne, Pm et se détermine par :
U2
P1 = ρQ
2
La turbine Pelton, inventée en 1879 par le Californien Lester Allan Pelton, est un type de turbine
hydraulique utilisée dans les centrales hydroélectriques. L’énergie potentielle de l’eau s'écoulant
dans une conduite forcée est transformée en énergie cinétique par l'intermédiaire d’un jet d’eau qui
agit directement sur les augets de la roue pour la faire tourner et produire de l’électricité par une
dynamo.
1.2.5. lm
23
1.3. LE CONCEPT DE POTENTIEL COMPLEXE
ω=φ+ iψ ……………………………………………………………………………………(1.3.2)
|x +iy|=√ x2 + y 2…………………………………………………………………………..(1.3.3)
24
1.3.3. Représentation graphique des nombres complexes
Les potentiels complexes aux points de ce graphique peuvent être écrits comme suit :
25
Nous pouvons écrire, sous forme polaire, le nombre complexe, z=x +iy , situé au point, P, du
plan complexe dans lequel sont tracés les axes des coordonnées cartésiennes x, et y comme
suit :
Avec
mod(z) ou |z|;
● θ est l’amplitude ou l’argument de z=x +iy , noté arg(z). C’est l’angle que fait le
vecteur OP avec le demi-axe positif OX.
Ainsi donc r et θ sont des coordonnées polaires. On écrit très souvent cis à la place de
cos ( θ )+ isin (θ ).
Pour tout nombre complexe, z, non nul, il correspond un et un seul arg(z) dans l’intervalle
0 ≤ θ<2 π . Toutefois on peut utiliser n’importe quel autre intervalle de longueur 2 π tel
−π <θ ≤ π , par exemple.
z1 r 1
= [ cos cos ( θ1−θ 2 ) +isin(θ1 −θ2) ]………………………..…………………………..(1.3.6)
z2 r 2
26
Un nombre, w, est appelé racine n me d’un nombre complexe, z, si w n=z . Nous écrivons
1
alors : w=z n . D’après la formule de Moivre, on peut montrer que si n est un nombre entier
positif, alors
x2 x3
En admettant que le développement en série entière suivant : e x =1+ x + + +…de
2! 3 !
l’analyse élémentaire conserve un sens quand x=iθ , on parvient au résultat suivant :
iθ
e =cos cos (θ ) +isin(θ)………………………………………………………..(1.3.10)
Avec
e = 2,71828… (base de logarithme népérien)
n
( e iθ ) =einθ…………………………………………………………………………(1.3.12)
Les solutions de l’équation z n=1 où n est un entier positif sont appelées les racines n ème de
l’unité et sont données par l’équation :
27
( ) ( )
i 2 kπ
2 kπ 2 kπ n
z=cos cos +isin =e ……………………………………(1.3.12)
n n
Avec
k = 0, 1, 2,…, n-1
( ) ( )
i2 π
2π 2π n
Si l’on pose w=cos cos + isin =e , les racines sont 1 , w , w2 , … , wn−1. Elles
n n
représentent géométriquement les n sommets d’un polygone régulier de n côtés, inscrit
dans le cercle de rayon 1 centré à l’origine. Ce cercle a pour équation |z|=1 et est souvent
appelé cercle unité.
Un nombre complexe z=x +iy peut être considéré comme un vecteur OP dont l’origine est à
l’origine 0 du plan complexe et dont l’extrémité P est le point (x,y) ainsi que le représente la
figure (1.3.3). Deux vecteurs ayant même longueur ou module et même direction et sens
mais avec des origines distinctes, tels que OP et AB dans le figure (1.3.3), ci-dessous, sont
considérés comme étant égaux. On écrit alors :
OP= AB=x +iy …………………………………………………………………(1.3.13)
28
Soit P¿Figure 1.3.5) le plan complexe et considérons une sphère unité Sp de rayon 1
tangente à P au point S où z = 0.
Figure 1.3.5. Représentations sphériques des nombres complexes, z 1 et z2. La projection stéréographique.
1
z 1 ° z 2=|z 1|| z 2|cos cos ( θ )=x 1 x2 + y 1 y 2=ℜ ( z 1 z 2 )= {z z + z z } ……………(1.3.14)
2 1 2 1 2
1
z 1 x z2 =|z 1||z 2|sin sin ( θ )=x 1 y 2+ y 1 x 2=ℑ { z 1 z 2} = { z z − z z }……………(1.3.15)
2i 1 2 1 2
Avec
(i) une condition nécessaire et suffisante pour que z 1 et z 2 soient orthogonaux est
que z 1 ° z 2=0;
29
(ii) une condition nécessaire et suffisante pour que z 1 et z 2 soient parallèles est que
z 1 x z2 =0;
|z 1 ° z 2|
(iii) la longueur de la projection de z 1 sur z 2 est
|z2|
(iv) l’aire du parallélogramme ayant z 1 et z 2 pour côtés est |z 1 x z 2|
Un point du plan complexe peut être repéré par ses coordonnées rectangulaires (x, y) ou
polaires(r,θ ). On peut opérer de beaucoup d'autres manières. L'une d'entre elles utilise le
1 1
fait que x= ( z + z ) , y= ( z−z ) où z=x +iy . Les coordonnées (z , z ) qui déterminent un
2 2i
point sont appelées coordonnées complexes conjuguées, ou plus brièvement coordonnées
conjuguées.
Un symbole tel que z qui peut remplacer n'importe quel élément d'un ensemble de nombres
complexes est appelé une variable complexe.
Si à chaque valeur que peut prendre une variable complexe z, il correspond une ou plusieurs
valeurs d'une variable complexe w, nous dirons que w est une fonction de z et écrirons
w=f ( z) ou w=G ( z ) . La variable z est quelquefois appelée la variable indépendante
cependant que w est appelée la variable dépendante. La valeur de la fonction en z = a est
souvent écrite f (a). Ainsi, si z=2 i, pour f ( z )=z 2 , on a f ( 2 i )=( 2 i )2=−4 .
Si une seule valeur de w correspond à chaque valeur de z nous dirons que w est une fonction
uniforme de z ou que f (z) est uniforme. Si plusieurs valeurs de w correspondent à chaque
valeur de z, nous dirons que w est une fonction multiforme de z. Une fonction multiforme
peut être considérée comme un ensemble de fonctions uniformes, chaque élément de cet
ensemble étant appelé une branche de la fonction. On choisit habituellement un des
éléments de cet ensemble comme branche principale de la fonction multiforme considérée,
la fonction ainsi définie est appelée la détermination principale.
Toutes les fois que nous utiliserons le mot fonction ce sera, sauf spécification contraire, avec
le sens de fonction uniforme.
30
1.3.15. Fonctions inverses
Si w = f (z), nous pouvons aussi considérer z comme fonction de w, ce qui peut s'écrire sous
la forme z=g ( w )=f −1 (w). La fonction f-1 est souvent appelée la fonction inverse de f. Ainsi w
= f (z) et w = f-1(z) sont des fonctions inverses l'une de l'autre.
1.3.16. Transformations
Si w = u + iv (où u et u sont réels) est une fonction uniforme de z = x + iy (où x et y sont réels),
nous pouvons écrire u + iv = f (x + iy). En égalant les parties imaginaires et les parties réelles
ceci est équivalent à
Ainsi étant donné un point (x , y) dans le plan de la variable z, tel que P dans la figure (1.3.6 à
gauche) ci-après, il lui correspond un point (u, v) noté P', du plan de la variable w (Fig. 1.3.6 à
droite).
L'ensemble des équations (1.3.17) [ou ce qui est équivalent, w = f (z)] est appelé une
transformation. Nous dirons que les points P et Q sont transformés respectivement en P' et
en Q’ par cette transformation et appellerons P' et Q’ respectivement l'image de P et de Q.
En général un ensemble de points tel que l'arc de la courbe PQ de la figure (1.3.6, à gauche)
est transformé en un ensemble de points, appelé l'image, tel que l'arc P'Q' de la figure (1.3.6,
à droite). Les particularités de l'image dépendent naturellement du type de fonction f(z)
utilisée. Si f(z) est multiforme, un point (ou une courbe) du plan de la variable z est appliqué
en général sur plus d'un point (ou d'une courbe) du plan de la variable w.
Si l'on se donne la transformation w = f (z) ou ce qui est équivalent, u = u (x, y), v = v(x, y),
nous appellerons (x, y) les coordonnées rectangulaires correspondant au point P du plan de
la variable z et (u , v) les coordonnées curvilignes de P.
31
Figure 1.3.7. Transformation des coordonnées curvilignes et coordonnées rectangulaires.
Les courbes f(x, y) = c1 et g(x, y) = c2, où c1 et c2, sont des constantes sont appelées
coordonnées [voir Figure (1.3.7, à gauche], une courbe d'une famille rencontre toujours une
courbe de l'autre famille en un point. Dans le plan de la variable w ces courbes sont
transformées en une famille de droites, u=u( x , y ) et v=v (x , y), formant un réseau
orthogonal [voir Figure (1.3.7, à droite].
n n−1
w=a o z + a1 z +…+a n−1 z +an =P( z) ……………………….…………………….(1.3.18)
Où a o ≠ 0 , a 1 , a2 … an sont des constantes complexes et n un entier positif appelé le degré du
polynôme P(z).
La transformation w = az + b est appelé une transformation linéaire.
1.3.18.2. Les fonctions rationnelles
P(z )
w= ……….……………………………………………………………..…………….(1.3.19)
Q( z)
Où P(z) et Q ( z ) sont des polynômes. Nous appellerons quelquefois l’équation (1.3.19) : une
az +b
transformation rationnelle. Le cas particulier w= où ad−bc ≠ 0 est appelé
cz +d
transformation homographique.
Les fonctions exponentielles complexes ont des propriétés analogues à celles des fonctions
exponentielles réelles. Ainsi par exemple :
z z z +z
e ∗e =e ………………………………………………………………………..(1.3.22)
1 2 1 2
et
ez1
z
=e z −z …………………………………………….………………………………..(1.3.23)
1 2
e 2
Nous définirons les fonctions trigonométriques ou circulaires, sin z, cos z, etc., à l'aide des
fonctions exponentielles de la manière suivante :
iz −iz
e −e
sin sin ( z )= …………………………………………….………………………………..(1.3.24)
2i
iz −iz
e +e
cos cos ( z )= …………………………………………….………………………………..(1.3.25)
2
1 2
sec sec ( z ) = = iz −iz …………………………………………….…………………..(1.3.26)
cos ( z ) e +e
1 2i
( z )= = iz −iz ………………………………………….…………………..(1.3.27)
sin ( z ) e −e
sin (z) e iz −e−iz
( z )= = …………………………………………….…………………..(1.3.28)
cos ( z) i ( eiz +e−iz )
cos (z ) i ( e + e )
iz −iz
( z )= = …………………………………………….…………………..(1.3.29)
sin ( z ) ( eiz −e−iz )
La plupart des propriétés des fonctions trigonométriques réelles sont encore valables dans le
cas complexe. Ainsi par exemple
2 2
[ sin (z) ] + [ cos (z)] =1…………………………………………….…………………..(1.3.30)
2 2
1+ [ tg (z) ] = [ sec ( z ) ] …………………………………………….…………………..(1.3.31)
2 2
1+ [ cotg( z ) ] =[ cosec ( z ) ] …………………………………………….…………..(1.3.32)
sin sin (−z )=−sin (z ) …………………………………………….…………………………..(1.3.33)
cos cos (−z )=cos ( z) …………………………………………….……..……………………..(1.3.34)
(−z )=−tg (z) …………………………………………….………………………… …..(1.3.35)
sin sin ( z 1 ± z 2 )=sin sin ( z 1 ) cos cos ( z 2 ) ± cos cos ( z 1 ) sin sin ( z2 ) ……………………………(1.3.36)
33
cos cos ( z 1 ± z2 ) =cos cos ( z1 ) cos cos ( z 2) ∓ sin sin ( z 1 ) sin sin ( z2 )……………………………(1.3.37)
tg(z 1)±tg ( z 2 )
tg ( z1 ± z 2 ) = …………………………… ………………………………..(1.3.38)
1 ∓tg ( z 1 ) tg ( z 2 )
z −iz
( z )= e −e …………………………………………….………………………………..(1.3.39)
2i
e z +e− z
(
cos cos z = ) …………………………………………….………………………………..(1.3.40)
2
1 2
( z )= = z − z …………………………………………….…………………..(1.3.41)
ch ( z) e +e
1 2
( z )= = z − z ………………………………………….…………………..(1.3.42)
sh (z ) e −e
sh (z ) e z−e−z
( z )= = …………………………………………….…………………..(1.3.43)
ch ( z) ( e z + e−z )
ch( z) ( e + e )
z −z
coth coth ( z )= = …………………………………………….…………………..(1.3.44)
sh ( z) ( e z −e−z )
2 2
[ ch ( z) ] − [ sh( z ) ] =1…………………………………………….…………………..(1.3.45)
2 2
1− [ th (z ) ] =[ sech ( z) ] ………………………………………….…………………..(1.3.46)
2 2
[ coth ( z)] −1= [ csch ( z) ] ……………………………………………….…………..(1.3.47)
(−z )=−sh (z) …………………………………………….…………………………..(1.3.48)
(−z )=ch ( z ) …………………………………………….……..……………………..(1.3.49)
(−z )=−th ( z ) …………………………………………….………………………… …..(1.3.50)
( z 1 ± z 2 )=( z 1 ) ( z 2 ) ± ( z 1 ) ( z 2 )……………………………(1.3.51)
( z 1 ± z 2 )=( z 1 ) ( z 2 ) ± ( z 1 ) ( z 2 )……………………………(1.3.52)
th(z 1 )± th ( z 2 )
th ( z 1 ± z 2 )= …………………………… ………………………………..(1.3.53)
1 ±th ( z 1) th ( z2 )
Les fonctions trigonométriques et les fonctions hyperboliques sont liées par les relations
suivantes :
34
sin sin ( iz )=ish(z ) ………………………………………………………………………………..………(1.3.54)
cos cos ( iz )=ch(z) …………………………………………………………….…………………..………(1.3.55)
( iz ) =ith(z) …………………………………………………..……………………………..………(1.3.56)
( iz ) =isin(z) ………………………………………………………………………………..………(1.3.57)
( iz ) =cos(z ) …………………………………………………………….…………………..………(1.3.58)
( iz ) =itg( z) …………………………………………………..……………………………..………(1.3.59)
Si ¿ e w , nous écrirons w = ln(z) appelé le logarithme népérien de z. La fonction ln(z) est donc
l'inverse de la fonction exponentielle et peut être définie par :
Où z=r e iθ =r e i(θ+2 kπ ) . On remarque que ln(z) est une fonction multiforme (cette fonction
possède une infinité de déterminations). La détermination principale ou valeur principale de
ln(z) est souvent définie par ln ln ( r )+iθ où 0 ≤ θ<2 π . Cependant tout autre intervalle
d'amplitude 2 π peut être utilisé, par exemple −π ≤θ<+ π , etc.
La fonction logarithme peut être définie pour d'autres bases réelles que e. Ainsi pour z=aw
ln (z)
on aw=log a (z), avec a> 0 et a ≠ 0 , 1. Dans ce cas z=ewln (a) et donc w= .
ln ( a)
Si z=sin (w) alors w=arcsin (z ) est appelée la fonction inverse de sin z ou arcsinus de z. De
la même façon on peut définir d'autres fonctions trigonométriques inverses arcos (z),
arctg ( z) , etc. Ces fonctions qui sont multiformes peuvent être exprimées au moyen de la
fonction logarithme. Dans les formules qui suivent nous avons omis la constante 2 kπi avec
¿ 0 , ±1 , ± 2 , . . . , du logarithme.
1
arcsin arcsin ( z )= ln ln ( iz+ √ 1−z 2) …………………………………………………………..………(1.3.61)
i
1
( z )= ln ln ( iz+ √ z 2−1 )…………………………………………………………..………(1.3.62)
i
( z )=
1
2i
ln ln ( 1−iz
1+iz
)…………………………………………………………………………..………(1.3.63)
1
( z )= ln ln
2i ( z−i
z +i
)…………………………………………………………………………..………(1.3.64)
1.3.18.8. Les fonctions hyperboliques inverses
35
Si z=sh(w) alors w=argsh( z) est appelée la fonction inverse de sh(z) ou argsh(z). De la
même façon on peut définir d'autres fonctions inverses des foncions hyperboliques inverses
arch(z ), argth ( z), etc. Ces fonctions qui sont multiformes peuvent être exprimées au moyen
de la fonction logarithme. Dans les formules qui suivent nous avons omis la constante 2 kπi
avec ¿ 0 , ±1 , ± 2 , . . . , du logarithme.
( z )=ln ln ( z+ √ z 2 +1 )…………………………………………………….………..………(1.3.65)
( z )=ln ln ( z+ √ z 2−1 )…………………………………………………..…………..………(1.3.66)
1
( z )= ln ln
2 ( 1−z
1+ z
)…………………………………………………………………………..………(1.3.67)
1
( z )= ln ln
2 ( zz+i−i )…………………………………………………………………………..………(1.3.68)
1.3.18.9. La fonction z α
La fonction z α , où α peut être complexe, est définie par z α =e αln ( z ). De même si f (z) et g(z)
sont deux fonctions données, de z, nous pouvons définir f ( z ) g (z )=e g (z ) ln ln [ f ( z) ]. En général de
telles fonctions sont multiformes.
1
Exemple : w=z 2 est solution de l'équation w 2−z=0 et est donc une fonction algébrique de
z.
Toute fonction qui ne peut être considérée comme solution de (1.3.69) est appelée fonction
transcendante. Les fonctions trigonométriques et hyperboliques ainsi que leurs inverses, la
fonction logarithme, la fonction exponentielle, sont des exemples de fonctions
transcendantes.
Les fonctions considérées dans les paragraphes 1.3.18.1 à 1.3.18.9 ci-dessus ainsi que les
fonctions qui en dérivent par un nombre fini d'opérations telles que addition, soustraction,
multiplication, division et extraction de racines, sont appelées fonctions élémentaires.
36
Le potentiel complexe est très souvent symbolisé par la lettre ω (en
minuscule quand le potentiel hydraulique,φ et la fonction de courant,ψ , sont exprimés en
longueur ) ou la lettre Ω (en majuscule quandle potentiel hydraulique,Φ et la fonction de
courant,Ψ , sont exprimés en longueur au carrée par temps ). On a donc
ω=φ+ iψ ………………………………………………………(1.2.28)
Et
Ω=Φ+iΨ ………………………………………………………(1.2.29)
37
1.3.19.1.1. La vitesse complexe
∂2 Φ ∂2 Φ
2
+ 2 =0 ………………………………………………………(1.2.30)
∂x ∂y
Donc Φ est une fonction qui vérifie l’équation de Laplace. On dit que
Φ est une fonction harmonique dans l’espace z = x+iy. On peut donc la déterminer à chaque
point de cet espace si on y connait des conditions aux limites. Les conditions aux limites
peuvent être celles de Dirichlet si c’est le potentiel de vitesse qui est connu sur ces limites ou
celles de Neumann si c’est sont les dérivées du potentiel de vitesse qui sont connues.
∂Φ ∂Ψ
= ………………………………………………………(1.2.31)
∂x ∂ y
∂Φ −∂ Ψ
= ………………………………………………………(1.2.32)
∂y ∂x
∂2 Φ −∂2 Ψ
= ………………………………………………………(1.2.34)
∂x ∂ y ∂ x2
Donc
2 2
∂ Ψ −∂ Ψ
2
= 2 ………………………………………………………(1.2.35)
∂y ∂x
D’où
2 2
∂Ψ ∂Ψ
2
+ 2 =0………………………………………………………(1.2.36)
∂ y ∂x
Donc Ψ est aussi une fonction harmonique. Ses valeurs peuvent donc être déterminées sur
chaque point d’un domaine où elle est dérivable si on connait sur les limites de ce domaine
soit les conditions de Dirichlet soit celles de Neumann.
38
Dérivons Ω ( x , y )=Φ ( x , y ) +iΨ (x , y ) par rapport à x, nous aurons :
' ∂Φ ∂Ψ
Ω= +i ………………………………………………………(1.2.37)
∂x ∂x
∂Φ −∂ Ψ
= ………………………………………………………(1.2.32)
∂y ∂x
Donc
' ∂ Φ ∂Φ
Ω= −i =V x −i V y ………………………………………………………(1.2.38)
∂x ∂y
Ω' =V x + iV y =¿V………………………………………………………(1.2.39)
V¿ √ V 2x +V 2y ………………………………………………………(1.2.40)
1.3.19.1.2. Relation géométriques entre les lignes de courant et les lignes équipotentielles
Φ (x,y) = α et Ψ (x,y) = β
39
Le potentiel complexe d’une source située à z = a dans un plan z est
Les notions de l’hydraulique des sources et des puits seront examinées avec un peu plus de
détails au le chapitre 6 qui traite de l’hydraulique des puits.
40
−iθ
Ω=V e (x +iy)
Et, en général
Donc
D’où
Car Ω=Φ+iΨ
41
Lorsque l’écoulement permanent uniforme de vite V de la figure A ci-
dessus rencontre un obstacle cylindrique dont hauteur infinie (la hauteur est dite infinie afin
d’éviter de tenir compte dans les calculs des effets des extrémités du cylindre sur
l’écoulement) est perpendiculaire à la direction de l’écoulement et de rayon a, le potentiel
complexe autour de l’obstacle sera :
2
a
Ω=V (z+ ) ………………………………………………………………………..(1.2.50)
z
1.3.1. Introduction
42
1.3.2. Mise en équation des écoulements permanents
Comme l’eau et le terrain sont incompressibles, le débit entrant dans le cube est égal au
débit qui en sort. Les côtés dx, dy et dz du cube sont suffisamment petits pour que l’on
puisse négliger l’erreur de troncature de la série de Taylor après le premier terme de la
dérivée de la vitesse. Ainsi, on peut écrire :
● La somme des débits entrant :V x dydz + V y dxdz + V z dxdy
( V y+
∂V y
∂y ) (
dy dxdz + V z +
∂V z
∂z )
dz dxdy
∂V x ∂V y ∂V z
V x dydz +V x dydz +V z dxdy=V x dydz +V x dydz +V z dxdy + dxdydz + dxdydz + dxdydz
∂x ∂y ∂z
Donc
∂V x ∂V y ∂Vz
dxdydz + dxdydz + dxdydz=0
∂x ∂y ∂z
Ou
∂V x ∂ V y ∂ V z
+ + =0………………………………………………………………..(1.3.1)
∂ x ∂ y ∂z
43
¿ V =0………………………………………………………………………………………..(1.3.2)
∂φ
V x =−K ………………………………………………………(1.2.17)
∂x
∂φ
V y =−K ………………………………………………………(1.2.18)
∂y
∂φ
V z=−K ………………………………………………………(1.2.19)
∂z
Remplaçons les composantes du vecteur vitesse dans l’équation de continuité (1.3.1) par
leurs expressions respectives des équations (1.2.17), (1.2.18) et (1.2.19) qui expriment la
généralisation de l’équation de Darcy en milieu isotrope. Nous aurons :
∂
∂x (
−K
∂φ
+
∂
∂x ∂ y) (
−K
∂φ
+
∂y ∂z
∂
−K
∂φ
∂z) (
=0 )
Après multiplication par -1 et division par K, nous obtenons :
∂2 φ φ 2 φ φ 2 φ
+ + =∆ φ=0……………………………………………………………(1.3.3)
∂ x2 ∂ y2 ∂ z2
44
∂φ
=0 (Condition de Neumann)
∂n
b) Sur une surface filtrante, c’est-à-dire, surface de contact de la nappe aquifère avec
une étendue d’eau libre (un lac, un cours d’eau, l’eau dans un puits etc.)
En effet, la surface piézométrique étant une surface de courant, il est donc imperméable
∂φ
V x =K x …………………………………………………………….1.3.4
∂x
∂φ
V y =K y …………………………………………………………….1.3.5
∂y
∂φ
V z=K z …………………………………………………………….1.3.6
∂z
45
∂V x ∂ V y ∂ V z
+ + =0…………………………………………………………….1.3.1
∂ x ∂ y ∂z
2 2 2
∂ φ ∂ φ ∂ φ
Kx 2
+ K y 2 + K z 2 =0…………………………………………………………….1.3.7
∂x ∂y ∂z
x ' =x
√ K
Kx
…………………………………………………………….1.3.8
y'= y
√ K
Ky
…………………………………………………………….1.3.9
'
z =z
√K
Kz
…………………………………………………………….1.3.10
2 2 2
∂ φ ∂ φ ∂φ
+ + =Δφ=0 …………………………………………………………….1.3.11
∂ x '2 ∂ y '2 ∂ z '2
46
Une fois le champ du potentiel hydraulique déterminé dans le milieu isotrope fictif à l’aide
de la solution mathématique de l’équation de Laplace en milieu isotrope fictif, on le replace
en milieu anisotrope réelle des coordonnées x, y et z, en faisant les transformations inverses.
Ainsi on
x=x '
√ Kx
K
…………………………………………………………….1.3.12
y= y '
√ Ky
K
…………………………………………………………….1.3.13
z=z '
√Kz
K
…………………………………………………………….1.3.14
En ces qui concerne les caractéristiques de l’écoulement obtenues dans le milieu isotrope
fictif on les convertit en caractéristiques hydrauliques de l’aquifère réel anisotrope de la
façon suivante :
u=u'
√ Kx
K
…………………………………………………………….1.3.15
v=v '
√ Ky
K
…………………………………………………………….1.3.16
w=w'
√ Kz
K
…………………………………………………………….1.3.17
Q=Q '
√ KxK yKz
K
3
…………………………………………………………….1.3.18
47
Comme les vitesses des écoulements souterrains sont très faibles, à
∂V
fortiori leurs accélérations, , en négligeant cette accélération, on retrouve l’équation de
∂t
Darcy généralisée en régime permanent :
V =−K gradφ
∂ 2 φ ∂ 2 φ ∂2 φ
+ + = Δφ=0……………………………………………………………..(1.3.3)
∂ x2 ∂ y2 ∂ z2
La seule différence est que cette équation permet de déterminer le champ du potentiel
hydraulique à un instant donné grâce aux conditions aux limites qui existent au bord de
l’aquifère à cet instant-là. Si les conditions aux limites de l’aquifère arrivent à changer à
l’instant d’après, le champ du potentiel hydraulique est recalculé à l’aide des nouvelles
conditions aux limites. Ainsi, dans écoulement transitoire, le champ du potentiel hydraulique
change à chaque instant du fait de changement continu des conditions aux limites de
l’aquifère dans le temps.
Les conditions aux limites dont il est question sont les mêmes que
celle que nous avons vues au point1.3.2.2. Sauf qu’ici la position de la surface piézométrique
n’est connue qu’à l’instant initial. Pour connaitre la position de cette surface à l’instant
d’après, il faudrait déterminer la vitesse de monter ou de descente de cette surface en
chacun de ses points en un instant donnée.
48
Pour simplifier les écritures dans la procédure, considérons que le
potentiel hydraulique ne varie que dans les directions x et z et reste constant dans celle des
y.
∂h
dh= dt
∂t
∂h
Avec la vitesse instantanée de la remontée de la surface libre de
∂t
la nappe aquifère au point considérée de cette surface.
Du fait du principe de continuité, le volume d’eau qui est entré dans la nappe par la surface
élémentaire dS pour relever la surface libre est égal au volume qui a rempli les vides
efficaces :
V n dSdt=εdSdn
Donc
49
V n dt=εdn
Or
∂h
dn= dtcos( α)
∂t
Par ailleurs
V n=usin ( α )+ wcos(α )
Donc
∂h
usin ( α ) + wcos ( α ) =ε cos (α )
∂t
Ou
∂h
utg ( α ) + w=ε
∂t
Or
−∂ h ∂φ ∂φ
tg ( α ) = ;u=−K ;w=
∂x ∂x ∂z
∂ h K ∂ φ ∂h ∂ h ∂ φ ∂ φ
= ( + − )
∂t ε ∂x ∂ x ∂ y ∂ y ∂ z
Où
∂φ
Etant donné qu’à la surface piézométrique φ = h, cependant qui est le gradient
∂x
∂h
hydraulique à la surface libre n’est plus égal à qui est la pente de la surface libre. Les
∂x
50
deux ne sont les mêmes que si l’écoulement est horizontal, c’est-à-dire, si les surfaces
équipotentielles sont verticales.
a) Au temps initial to, on détermine la position et la forme de la surface libre à l’aide des
conditions aux limites régnant au bord de l’aquifère à cet instant.
b) On calcule en chaque point de la surface libre la vitesse instantanée de son
mouvement.
c) On découpe en petits temps, dt, le temps compris entre l’instant initial et la date à
laquelle on voudrait connaître la position et la forme de la surface libre.
d) On multiplie la vitesse instantanée de chaque point par dt, ce qui permet de trouver
la position et la forme de la surface libre au temps t o +dt.
e) On détermine les conditions aux limites de l’aquifère en cet instant t o +dt pour
connaitre le potentiel hydraulique, φ , en chaque point de la surface libre en ce temps
to + dt.
f) A l’aide du champ du potentiel hydraulique, on calcul la nouvelle vitesse instantanée
en chaque point de la surface libre à cet instant to +dt.
g) On calcule la vitesse moyenne par la moyenne arithmétique entre celle trouvée à la
litera b et celle trouvée à la f.
h) On multiplie la vitesse moyenne trouvée à la litera g par dt pour trouver la nouvelle
position de la surface libre au temps t + dt.
i) On détermine les nouvelles conditions aux limites de l’aquifère en cet instant t o +dt
pour connaitre le potentiel hydraulique, φ , en chaque point de la surface libre en ce
temps to + dt
j) A l’aide de ce nouveau champ du potentiel hydraulique, on calcul la nouvelle vitesse
instantanée en chaque point de la surface libre à cet instant to +dt.
k) On calcule la nouvelle vitesse moyenne par la moyenne arithmétique entre celle
trouvée à la litera b et celle trouvée à la j.
l) On compare cette nouvelle moyenne trouvée à la litera k avec celle trouvée à la litera
g. Si les deux moyennes ne diffèrent pas beaucoup, on retient la vitesse moyenne
calculé à la litera k comme la vitesse de la variation de h.
m) On calcule la nouvelle position de la surface piézométrique et on détermine les
conditions aux limites de l’aquifère régnant à cette position de la surface
piézométrique et on recommence le calcul comme si on était à la litera a
n) Si la comparaison faite à la litera l montre que les deux vitesses diffèrent trop, on
recommence le calcul à partir de la litera j.
51
o) On procède ainsi jusqu’à ce qu’on arrive à la date choisie pour déterminer la position
et la forme de la surface libre.
1.3.3.3. Equation générale des écoulements dans une nappe phréatique peu épaisse
∂φ ∂h ∂φ ∂h
= et = .
∂ x ∂x ∂ y ∂ y
Et
Or
[ ]
h h
∂φ ∂2 φ ∂ 2 φ ∂2 φ ∂ 2 h ∂2 h
=∫❑ 2 dz=−∫ ❑ + dz=−h[ + ]
∂z 0 ∂ z 0 ∂ x2 ∂ y2 ∂ x2 ∂ y2
∂h K ∂
= h
∂h
+( )
∂ ∂h
(h )
∂t ε ∂x ∂x ∂ y ∂h
Comme l’épaisseur de la nappe aquifère et très faible par rapport à l’étendue de celle-ci,
nous pouvons considérer h comme l’épaisseur constante, H, de la nappe et récrire l’équation
ci-dessus :
2 2
∂ h KH ∂ h ∂ h
= ( + )
∂t ε ∂ x2 ∂ y2
Ou
2 2
∂h T ∂ h ∂ h
= ( + )
∂ t ε ∂ x2 ∂ y2
Ou
∂h T
= ∆h
∂t ε
52
C’est l’équation de la chaleur très connue en physique.
1.3.3.4. Equation générale des écoulements transitoires dans une nappe profonde sous
pression (nappe captive)
Avec
2.1. INTRODUCTION
53
L’étude de cette action repose sur la théorie de Terazghi 3 de la
contrainte effective et la pression neutre.
3 Karl von Terzaghi, né le 2 octobre 1883 à Prague et mort le 25 octobre 1963 à Winchester, est un ingénieur civil et
géologue autrichien, considéré comme le « père » de la géotechnique et de la mécanique des sols. On lui doit les principales
méthodes d'essai qui ont fait de la mécanique des sols une science reconnue en tant que telle, et plus particulièrement :
54
Figure (2.2.1.). Expérience de Terzaghi pour la mise en évidence de la contrainte effective et la pression neutre
A la profondeur z,
p=z ϖ w………………………………………………………………………………………(2.2.3)
L’équation (2.2.1), ci-dessus, est l’équation de base de ce chapitre. Dans le cas plus général,
'
σ et σ sont des tenseurs comportant chacun, trois contraintes normales et trois contraintes
tangentielles.
55
Comme le sol est sec, la pression neutre est nulle. La contrainte
totale est, d’après l’équation (2.2.1), égale à la contrainte effective partout. A la profondeur
z, la contrainte effective se détermine comme suit :
'
σ z =ϖ g ( 1−n ) z =ϖz ………………………………………………………………………….(2.3.1)
Donc
ϖ =ϖ g (1−n)…………………………..……………………………………………………(2.3.2)
σ z =ϖ g ( 1−n ) z + ϖ w nz =ϖ s z …………………………………….…………..(2.3.3)
Avec
Donc
σ z =( ϖ s−ϖ w ) z=[ ϖ g ( 1−n )+ ϖ w (n−1) ] z=( ϖ s−ϖ w ) z=[ ϖ g (1−n )−ϖ w (1−n) ] z
'
Ou encore
D’après l’équation (2.3.1), ci-dessus, la contrainte effective du terrain sec était ϖ g (1−n ) z.
Cependant l’équation (2.3.7) indique que la contrainte effective du terrain saturé est
(ϖ g−ϖ w ) ( 1−n ) z .
56
Tout se passe comme si le poids spécifique des grains qui était de ϖ g quand le sol était sec
est devenu (ϖ g−ϖ w ) dans le sol saturé. Il a donc été réduit de ϖ w en devenant ϖ a. Cette
réduction du poids spécifique des grains est appelée le soulèvement hydrostatique.
La diminution du poids spécifique du terrain est due à la poussée d’Archimède qui s’exerce
sur les grains du sol baigant dans l’eau du terrain saturé.
Le terme ( 1−n ) est le volume spécifique des grains (volume des grains dans un volume
unitaire du terrain). Il équivaut au volume d’eau de placée par les grains dans un volume
unitaire du terrain saturé en eau.
(
∂p
) ∂p
● Sur la face BD agit la farce, (Fx)’, valant p+ ∂ x dx dz=pdz + ∂ x dxdz
57
● Sur la face CD agit la force, Fz, valant pdx
( ∂p
) ∂p
● Sur la face AB agit la force, (Fz)’, valant p+ ∂ x dz dx=pdx + ∂ z dxdz
Comme les forces agissant le long de l’axe de x sont dans le sens opposé, nous pouvons dire
−∂ p
que leur résultante est dxdz
∂x
Tout comme les forces agissant le long de l’axe de z sont dans le sens opposé, nous pouvons
−∂ p
dire que leur résultante est dxdz
∂z
Donc la résultante générale des forces agissant sur le volume de la figure (2.4.1) est donc
−grad ( p)dxdz
En divisant la résultante, −grad ( p)dxdz , par dxdz, nous trouvons la résultante par unité de
volume du massif : −grad ( p)
Or ce que nous avons vu au point 2.3, ci-dessus, nous permet de dire qu’un volume unitaire
de ce massif est aussi soumis à une résultante des forces de pesanteur de −ϖ s grad ( z ).
Donc le volume unitaire du massif est soumis à la somme, FV, de forces de volume :
p
φ=z + …………………………………………………………………(1.2.9)
ϖ
D’où
− p=ϖz−ϖφ
Le gradient d’une somme étant égal à la somme des gradients, nous écrivons :
L’équation (2.4.3) révèle que le volume unitaire d’un massif poreux saturé d’eau en
écoulement est soumis à trois forces de volume qui sont :
58
La dernière force, −ϖ grad (φ), est appelée la pression de courant. Elle porte le signe moins
qui montre qu’elle est dirigée dans le sens contraire du gradient hydraulique. Elle est dirigée
donc dans le même sens que le vecteur vitesse de l’écoulement. C’est ce sens qui explique le
fait que les grains de terre sur lesquels elle s’applique sont poussés vers l’aval, donc dans la
direction de l’écoulement.
H
grad ( φ )= ……………………………………….……………………………………(2.4.3)
L
Les forces qui agissent sur un volume unitaire de la phase solide sont :
● la force de pesanteur : ϖ s
● la poussée hydrostatique : ϖ w
(ϖ s−ϖ w )
( ϖ s−ϖ w )=ϖ a
59
Donc la résultante descendante de la combinaison de la force de pesanteur et de la poussée
d’Archimède est :
ϖa
ϖa
(i) ϖ a> ϖ w grad ( φ)⇒ > grad (φ) : il y a stabilité du sol
ϖw
ϖa
(ii) ϖ a=ϖ w grad (φ) ⇒ =grad ( φ) : il y a boulance du sol, la phase solide devient non
ϖw
pesante. On est au gradient critique.
ϖa
(iii) ϖ a< ϖ w grad ( φ) ⇒ < grad (φ) : il y a phénomène de renard
ϖw
Nous avons, au point 2.3, montré qu’un volume unitaire d’un massif
poreux saturé d’eau est soumis à trois forces :
Sur ces trois forces, deux proviennent de l’eau interstitielle, à sa voir, la poussée
hydrostatique et la pression de courant. Or ces deux forces sont des forces de volume (c’est-
à-dire) des forces qui agissent sur tout le corps du massif. Donc l’eau interstitielle n’agit sur
un massif poreux qu’elle pénètre uniquement par des forces de volume.
L’importance pratique de cette conclusion en Génie civil peut être montrée par l’exemple de
l’étude de stabilité d’une digue en terre poreuse dans laquelle l’eau retenue pénètre. En
pénétrant dans le corps de la digue, elle devient l’eau interstitielle et, à ce titre, elle n’agit
que par les forces de volume et non par les forces de surface. N’agissant pas par les forces
de surface, elle ne pousse pas la digue vers l’aval comme elle le ferait sur un barrage
imperméable qu’elle ne pénètre pas. Ainsi l’étude de stabilité d’une digue en terre poreuse
vis-à-vis de l’eau qui y agit par les forces de volume diffère de cette de la stabilité d’un
barrage imperméable sur lequel l’eau agit par les forces de surface. Nous étudierons la
stabilité des digues et des barrages dans les chapitres suivants.
60
surface plane figurée par le segment de droite FG. La zone en dessous de FG est la zone
saturée en eau libre, son épaisseur est H, et la zone au dessus, d’épaisseur C, est saturée en
eau capillaire. Donc le segment de troite FG figure la surface piézométrique ou règne la
pression atmosphérique où la pression de l’eau est nulle. La zone (frange) capillaire est
surmontée d’une zone non saturée en eau d’épaisseur E.
Nous allons évaluer les contraintes régnant dans ces trois zones.
σ z =ϖE+ ϖ s ( C+ h )………………………………………………………………………(2.6.1)
σ 'z =σ z− p…………………………………………………………………………………..(2.2.2)
61
La contrainte totale agissant sur un élément de surface horizontale
passant par le point A’ dans la zone saturée en eau capillaire est évaluée comme suit :
2.6.5. Evolution des contraintes dans les trois zones (zone non saturée, frange capillaire,
zone saturée en eau libre)
62
2.6.5.1. Zone non saturée ( z > H +C )
'
Les dérivées par rapport à z de la contraintre effective (σ z ) et de la contrainte totale sont
égales :
∂ σ z ∂σ 'z
= =ϖ ……………………………………………………..……………(2.6.18)
∂ z ∂z
'
● A la surface piézométrique où z = H, la contrainte effective (σ z ) est égale à la
contrainte totale (σ z ) car p est nulle (σ z =σ 'z).
'
● Au dessus de la surface piézométrique où p devient négative, nous avons σ z > σ z . En
effet, d’après l’équation (2.2.1),
' '
σ z =σ z + (− p )=σ z − p
'
● Les dérivées par rapport à z de la contraintre effective (σ z ) et de la contrainte totale
ne sont plus égales :
∂σz
=−ϖ s……………………………………………………..……………(2.6.19)
∂z
'
∂σz
=ϖ a ……………………..…………………………………..……………(2.6.20)
∂z
L’équation (2.6.20) indique que les grains de sable sont déjaugés même dans la
frange capillaire ; la poussée d’Archimède (poussée hydrostatique) y existe donc.
'
● En essous de la surface piézométrique où p devient positive, nous avons σ z < σ z . En
effet, d’après l’équation (2.2.1),
' '
σ z =σ z + ( + p )=σ z + p
63
'
● Les dérivées par rapport à z de la contraintre effective (σ z ) et de la contrainte totale
ne sont pas égales et sont les mêmes que celles de la frange capillaire :
∂σz
=−ϖ s……………………………………………………..……………(2.6.21)
∂z
'
∂σz
=ϖ a ……………………..…………………………………..……………(2.6.22)
∂z
'
● La contrainte effective (σ z ), toujours positive, elle croît de manière linéaire en
dessous de la surface de séparation entre la zone non saturée et la zone saturée et
est égale à la contrainte totale au niveau de la surface piézométrique parce que p est
nulle à cette surface.
● La contrainte totale (σ z ), toujours positive, elle croît de manière linéaire en dessous
de la surface de séparation entre la zone non saturée et la zone saturée et est égale à
la contrainte totale au niveau de la surface piézométrique parce que p est nulle à
cette surface.
4 Charles-Augustin Coulomb , né le 14 juin 1736 à Angoulême et mort le 23 août 1806 à Paris, est un officier, ingénieur et
physicien français. Il est passé à la postérité pour la formulation précise des loi)s du frottement solide, et pour l'invention du
pendule de torsion, dynamomètre de précision qui lui permit de formuler la loi d'attraction entre solides électrisés.
64
Figure 2.7.1. Illustration des composantes de la loi de Coulom en mécanique
Avec
Si le sol est sans cohésion, tel le sable sec, on l’appelle « sol pulvérulent ». L’équation (2.7.1)
s’écrit pour le sol sec :
'
τ max=σ tag ( ϕ )……………………………………………………………………….(2.7.2)
Ou
Si le sol est saturé en eau capillaire, la pression neutre, p, est remplacé par la pression
capillaire pc, négative. Alors l’équation (2.7.4) devient :
65
Tout se passe comme si le sol pulvérulent avait une cohésion, pc tag( ϕ). Ce ce qui explique
que les enfant batissent des maisons en sable légèrement mouillé et non en sable sec
(équation 2.7.4) ou en sable saturé en eau libre (équation 2.7.4).
Ces hypothèses en sont pas toutes vraies mais forment tout de même un socle sur lequel
Terzaghi a basé sa théorie de consolidation.
−dV '
=m v d σ ……………………………………………………………………….(2.8.1)
V
Comme le changement de volume se fait seulement sur la porosité (n) du sol, alors nous
pouvons écrire :
dV =Vdn………………………………………………………………………………….(2.8.2)
Au début de la surcharge, la contraite totale est suporté quasi uniquement par l’eau et la
contrainte totale est ainsi égale à la pression neutre. Mais au fur et à mesure que l’eau est
chassée, le squelette rocheux commence aussi à supporter une partie de la surcharge. Le
tassement s’achève que toute la surcharge est supportée uniquement par les grains du sol
quand l’eau interstitielle est complètement chassée ; à ce moment là, la contrainte totale est
égale à la contrainte effective.
66
mv ϖ ∂ p
=∆ p …………………………………………………………………….(2.8.3)
K ∂t
∂p K
= ∆ p …………………………………………………………………….(2.8.4)
∂ t mv ϖ
∂p
=c v ∆ p …………………………………………………………………….(2.8.4)
∂t
Avec
K
cv=
mv ϖ
3.1. DIGUES
67
d’écoulement diminue de l’amont à l’aval ; ce qui entraine l’augmentation de la vitesse
d’écoulement de l’amont à l’aval, le débit entrant étant égal au débit sortant. La conductivité
hydraulique étant constante dans toute la digue, la si la vitesse croît de l’amont à l’aval, c’est
alors, d’après la loi de Darcy, le gradient qui croit avec la vitesse. Le gradient hydraulique
étant une force, elle pousse chaque grain de la digue vers l’aval.
3.1.1. Digue est terre homogène sur fondation imperméable avec un tapis filtrant
68
En séparant la partie réelle et la partie imaginaire, on aura
2 2
φ −ψ =2 ex
φψ=ey
En effet, comme à la surface libre φ = y, alors la ligne de courant dont ψ=e est une ligne de
la surface libre de l’eau de la digue.
φ2 φ 2
y 2=2 ( −x)
e 2e
Les lignes de courant, ψ =Cte, et les lignes équipotentielles, φ=C te, sont des paraboles
homofocales de foyer, F, à l’origine des axes x et y. Les paraboles des lignes de courant
2 2
ψ −ψ
coupe l’axe des ordonnées à y= et l’axe des abscisses à x= . Les lignes
e 2e
φ2
équipotentielles auront comme l’ordonnée à l’origine, y= et couperont l’axe des
e
φ2
abscisses à x= .
2e
Hψ =eH
Comme à la surface libre, ψ=e et comme sur substratum imperméable ψ=0 alors
69
3.1.2. Digue en terre homogène sur fondation imperméable sans tapis filtrant
3.2.1. Barrage imperméable sur terrain aquifère sans écran d’étanchéité vertical
70
Nous considérons un barrage imperméable de largeur a reposant sur
une couche aquifère d’épaisseur b, homogène et isotrope de conductivité hydraulique K.
L’eau qui passe en dessous du barrage à travers la couche perméable de base perd une
charge égale à dH =H am−H av .
(Images tirées de Google pour mieux visualiser les lignes de courant et les courbes équipotentielle)
71
D’après G. Schneebeli, l’expression précise du potentiel complexe est
❑
dζ
ω=φ+ iψ=c1∫ ❑ + c2
❑ √ (ζ 2
−1 ) (ζ 2−m2)
Avec
1
m=
πa
Th( )
4b
πz
Th( )
2b
ζ=
πa
Th( )
4b
72
2x 2 y
cos cos (φ+ iψ )= +i
a a
Or
2x 2 y
cos ( φ+iψ ) =cos cos ( φ ) cos cos ( iψ ) −sin sin ( φ ) sin sin ( iψ )= +i
a a
Ou
2x 2 y
cos ( φ+iψ ) =cos cos ( φ )( ψ ) −sin sin ( φ ) iSh ( ψ )= +i
a a
Donc
2x
=cos cos ( φ ) Ch(ψ)
a
2y
=−sinsin ( φ ) Sh(ψ )
a
Ou
a
x= cos cos ( φ ) Ch(ψ )
2
−a
y= sin sin ( φ ) Sh(ψ)
2
[ ]
2
a 2
x = cos cos ( φ ) [ Ch(ψ )]
2
2
x2 2
¿ [ Ch(ψ ) ]
[ ]
2
a
cos cos ( φ )
2
[ ]
2
a 2
y 2= sin sin ( φ ) [ Sh (ψ) ]
2
2
y 2
¿ [ Sh (ψ) ]
[ ]
2
a
sin ( φ )
2
Les lignes équipotentielles (φ constant) sont donc exprimées par l’expression suivante :
2 2
x y 2
¿ [ Ch (ψ ) ] −[ Sh(ψ ) ]
2
−
[ ] [ ]
2 2
a a
cos cos ( φ ) sin sin ( φ )
2 2
73
Or
2 2
[ Ch ( ψ ) ] − [ Sh(ψ )] =1
Donc
2 2
x y
− =1
[ ] [ ]
2 2
a a
cos cos ( φ ) sin sin ( φ )
2 2
a
Les lignes équipotentielles sont donc des hyperboles de foyers x=±
2
√[ [ ] [ ]
2 2
x a
y= −1 sin sin ( φ )
]
a
2
2
cos cos ( φ )
2
Les lignes de courant (ψ constant ) sont donc exprimées à l’aide l’expression suivante :
x2 y2
+ =1
[ ] [ ]
2 2
a a
(ψ ) Sh (ψ )
2 2
a
Elles sont donc des ellipses de foyers x=±
2
√[ ] [ ]
2
x2 a
y= 1− Sh(ψ )
a
2
2
[ Ch ( ψ ) ]
2
2x
cos cos ( φ )=
a
Ou
−a
● φ=π au point, x= 2 , c’est-à-dire, à l’extrémité amont du barrage
π
● φ= 2 au point, x=0 , c’est-à-dire, au milieu du barrage
a
● φ=0 au point, x= 2 , c’est-à-dire, à l’extrémité aval du barrage
dh
Lorsque l’angle ¿ 1, on perd
π
dh
Lorsque l’angle ¿ φ , on perd φ
π
h=
dH
π
φ+ ho=
dH
π
arcos
2x
a ( )
+ ho
p
Par définition en écoulement souterraine suivant la loi de Darcy, φ=z + , lorsque φ est
γ
p
exprimé en longueur ; or sur l’axe de x, z est nul, donc la charge hydraulique, h vaut ;
γ
d’où la pression sous la semelle du barrage est h γ . Donc les sous-pressions sur la semelle
du barrage sont calculée par
hϖ =
dH
π
φϖ +ho ϖ =
dH
π
arcos ( )
2x
a
ϖ +ho ϖ
La force de pression de l’eau qui agit en dessous du barrageest verticale et est dirigée vers le
haut ; elle tend à soulever le barrage. Comme x est maximum sur l’extrémité amont de la
semelle du barrage et minimum sur l’extrémité aval de celle-ci, cette poussée diminue de
l’amont à l’aval. Ceci explique pourquoi les barrages sont moins épais en aval qu’en amont.
Le débit, q’, qui passe entre la surface de contact de la fondation du barrage avec le terrain
perméable sur lequel l’ouvrage repose et une surface de courant ψ ' est déterminé par :
KΔH
q'= ψ'
π
Or le ligne de courant ψ ' est une ellipse de petit demi-axe, d, de définie par l’expression :
75
a '
d= Sh (ψ )
2
Ou
' 2d
ψ =arSh ( )
a
Donc
( ) √
2
KΔH 2d HΔH 2d 2d
q'= arSh = ln [ + ( ) +1]
π a π a a
Donc le débit, q, qui passe entre la semelle du barrage et la ligne de courant ψ tangente au
terrain imperméable, c’est-à-dire, le débit total qui passe sous le barrage sur une longueur
unitaire du barrage est
q=
KΔH
π
arSh ( )
2b
a
=
HΔH
π
ln ln
2b
a [ √
2b 2
+ ( ) +1
a ]
b b
Cette formule donne des résultats exacts pour >1. Lorsque <1 la formule qui convient
a a
est
K ∆ Hb
q=
b+a
3.2.2. Barrage imperdable sur terrain aquifère avec écran d’étanchéité vertical
76
(Image tirée de Google pour mieux visualiser les lignes de courant et les courbes équipotentielle)
Pour réduire la poussée verticale, Fv, sous le barrage, on augmente la longueur du trajet de
l’eau en posant un écran imperméable verticale sous la semelle du barrage ; ce qui
augmente ainsi la perte de charge entre l’amont et l’aval du barrage.
Comme pour le cas du barrage sans écran, il existe une formule plus exacte mais aussi plus
complexe à appliquer. Schneebeli propose une formule approchée mais plus simple
d’application. En effet, il procède par deux transformations de Schwarz-Christoffel 5 de la
formule ci-dessous pour passer du barrage avec écran au barrage sans écran :
❑
ζ
z= A ∫ ❑ dζ + B
❑ √ζ 2−1
Soit le plan z = x + iy de départ de la figure ci-dessous indiquant une ligne de la fondation du
barrage tracée de l’amont à l’aval et perpendiculaire à l’axe du barrage transerversal au
cours d’eau. Le point A est l’extrémité amont de cette ligne tandis que le point A est sont
extrémité aval. L’écran est figuré par le segment de droite DC et sa longueur est c ; a est la
5 La transformation de Schwarz-Christoffel transforme tout polygone (un polygone non fermé est considéré
comme un polygone fermé à l’infini.) en un demi-plan (voir les transformations conformes dans les variables
complexes).Ici l’axe des abscisses et l’écran forment un polygone non fermé
77
distance entre l’écran et l’extrémité amont du barrage et e la distance entre l’écran et
l’extrémité aval du barrage.
Plan z = x + iy
Pour revenir à l’étude d’un barrage sans écran, le plan z ci-dessus est transformé, par la
méthode de Schwarzt-Christoffel, en P=m+¿ , ci-dessous.
Plan P = m + in
● mc = 0
● mB = -1
● mD = +1
Ils ont été choisis de telle sorte que le point C occupe l’origine des coordonnées dans le plan
P et les point B et D en occupent respectivement les abscisses - 1 et +1.
z= A √ P2−1+ B
78
La transformation s’écrit donc
z=−c √ P2−1
Pour trouver la position des points du plan z dans le plan P, on utilise donc la formule
suivante
√
z 2
P=± ( ) +1
c
√
2
a
i=+ ( ) + 1
c
√
2
e
k =+ ( ) +1
c
Pour trouver l’écoulement qui donne la solution que nous recherchons, transformons le plan
P = m + in, en plan H = J +iK tel que
2 P+ m−n
H=
m+n
ω=φ+ iψ=arcos(H )
Pour procéder établir le réseau d’écoulement dans le plan z, il faut donc procéder par les
transformations inverses de cette expression.
79
Et dans le plan z, nous aurons
(√ )
2
z
2 ( ) +1+V
c
ω=φ+ iψ=arcos
W
Avec
√ √
2 2
a e
V = ( ) +1− ( ) +1
c c
√ √
2 2
a e
W = ( ) +1+ ( ) +1
c c
En observant les deux équations ci-dessus on voit que V diminue plus rapidement que W
quand a diminue ; en effet, e s’accroît de la même valeurque décroît a. On verra d’après les
équations qui donnent la charge le long de l’axe des abscisses, donc le long de la semelle du
barrage, que comme V diminue plus vite que W lorsque a décroît, donc le numérateur de la
fraction qui donne φ , diminue plus vite que son dénominateur, alors la charge sous le
barrage diminue donc quand a diminue. C’est pour cela que la meilleure position pour placer
l’écran est l’extrémité amont du barrage.
φ=arcos (
√
x 2
2∗ ( ) +1+V
c
W
)
Pour −e ≤ x ≤0 , on aura
φ=arcos [
√
x 2
2∗ ( ) +1+V
c
W
]
Pour0 ≤ x ≤ a, on aura
φ=arcos [
√x 2
−2∗ ( ) +1+V
c
W
]
2+V
φ D =arc cos ( )
W
80
V −2
φ B=arc cos( )
W
∆H
h= φ+ h2
π
Et la pression, p, exprimée en N/m 2, qui tend à soulever le barrage et qui s’exerce sous
chaque unité de surface de la semelle
∆H
hγ = p=γ φ+γ h2
π
√
2
y
2 1−( ) +V
c
φ=arcos [ ]
W
Et au point C
V
φ c =arc cos cos ( )
W
Et pour une même position de l’écran, la pression sous l’ouvrage décroît avec
l’augmentation de la longueur c, de l’écran.
81
m
cosφChψ=
n
√
2
2 y
−sinφShψ=± ( ) −1
n c
En éliminantφ , on obtient
−sin ¿
Si l’écran est au milieu de l’ouvrage, on obtient une expression assez simple car m = 0. On a
alors
√
2
y
2 ( ) −1
c
Shψ=
n
D’où
√
2 2
y −c
ψ= Ar Sh( )
a2 +c 2
√ √
2 2
Car, a = la moitié de la largeur du barrage, n=2 ( a ) +1=2 ( e ) + 1
c c
Alors le débit q passant entre la ligne de courant ψ ' et l’écran sur une longueur unitaire du
barrage (débit unitaire) est
KH
q= ψ'
π
Ainsi le débit unitaire passant entre l’écran et le substratum imperméable sur lequel repose
la couche aquifère supportant le barrage est
q=
KΔH
π
ar Sh (√ )
b 2−c 2 HΔH
2
a −c
2
=
π
ln (
b2−c 2
2
a +c
2
+ 2
a +c√
b2 +a 2
2
)
√
On voit que pour c = 0, on retrouve la formule du débit unitaire sous un barrage sans écran
(ici a est la moitié de la largeur du barrage alors que dans la formule du débit pour un
barrage sans écran, a signifie toute la largeur de l’ouvrage.
Toutes ces formules tant du potentiel que des lignes de courant n’approchent de la solution
exacte que si b est très grand par rapport à la largeur du barrage.
Dans le cas où l’écran approche beaucoup du substratum imperméable (b/c approche 1), on
peut utiliser la formule suivante pour le calcul du débit :
82
z
ω=φ+ iψ= Ar Sh( )
b−c
Ceci génère des courbes équipotentielles et des lignes de courant respectivement des
hyperboles et des ellipses homofocales des foyers
y=±(b−c)
y y
Chφ= soit φ=± ArCh( )
b−c b−c
Si on considère que les pertes de charge totales sont celles qui ont lieu le long de l’écran et
on néglige celles qui ont lieu entre A et B et entre D et E, on pour écrire que la charge sous le
barrage est
h=αφ+ β
On pourra écrire
h1−ho h1 + h o
α= et β=
b 2
2 ar Ch( )
b−c
Donc
h1−ho h1 +ho
h= φ+
b 2
2 ar Ch( )
b−c
q=Kα (ψ 1−ψ 2 )
πK ∆ H πK ∆ H
q= =
b 2b
4 Ar Ch( ) 4 ln ( )
b−c b−c
83
Cette formule de débit ne prend pas en compte la largeur du barrage et pourtant, elle donne
2a c
de bons résultats pour ≤ 1et > 0,8
b b
Le débit ne varie que faiblement en fonction de la position de l’écran, il est maximum pour
l’écran situé au milieu de la largeur de l’ouvrage.
3.2.3. Poussée horizontale sur la face amont du barrage par l’eau de la retenue
Sur le barrage agit aussi une autre force de surface qu’exerce l’eau sur la face amont de
l’ouvrage, le poussant vers l’aval. Sa direction est horizontale.
Cette poussée horizontale, Ph, agissant sur la face amont verticale du barrage et qui pousse
celui-ci vers l’aval est déterminée par :
Ph=Sγz
Avec
R2g
y=z +
z
Avec
R g=
√ I
A
84
La stabilité de l’ouvrage est calculée pour contrebalancer la résultante de la
poussée verticale agissant sous la semelle du barrage et la poussée horizontale agissant sur la face
amont de celui-ci.
Attentions ! Toutes ces deux forces sont directement proportionnelles à la hauteur de l’eau dans la
retenue en face de la paroi amont du barrage. Or cette hauteur est une variable aléatoire. La stabilité
du barrage doit donc prendre en compte les valeurs extrêmes de cette hauteur. Les probabilités de
ces valeurs extrémis ainsi que leurs récurrences sont déterminées par des lois statistiques telles que
celle de Gumbel ou celle de Log Pearson III.
85
(Image tirée de Google pour mieux visualiser les lignes de courant et les courbes équipotentielle)
Le potentiel complexe, ω , de l’écoulement au tour de l’écran, obtenu
par le procédé de transformations conformes, sera :
iz
ω=φ+ iψ=arc sin sin( )
c
iz ix− y
sin sin ( φ+iψ )= =
c c
Ou
ix− y
sin sin ( φ ) cos cos ( iψ ) +sin sin ( iψ ) cos cos ( φ )=
c
Or d’après Euler,
−ψ ψ
( ) e +e
cos cos iψ = =Ch (ψ )
2
e−ψ −eψ
sin sin ( iψ ) = =iSh(ψ )
2i
Donc
−y x
sin sin ( φ )( ψ ) + ( ψ ) cos cos ( φ )= +i
c c
( φ ) Ch ( ψ )
x=( φ ) Sh(ψ )
86
2 2
y x
2
− 2
=1
[c sinsin ( φ ) ] [c cos cos ( φ )]
et
2 2
y x
2
+ 2
=1
[ c Ch ( ψ ) ] [c Sh ( ψ ) ]
L’équation ( φ ) Ch ( ψ ) montre que quand y est zéro (on est sur l’axes
des abscisses), sin sin ( φ ), est aussi zéro (carCh (ψ ) ne peut pas être nul), donc φ est soit égal à
0, soit à π . En effet, φ = 0 quand x >0 et φ=π quand x <0 ; car le potentiel, φ est plus grand en
amont et plus faible en aval ; ici, il est exprimé en radian. La surface de contact avec l’eau
libre et l’aquifère est d’ailleurs toujours une surface équipotentielle (une surface filtrante).
L’équation x=( φ ) Sh(ψ ) montre que quand x est nul, on est sur l’axe
π
des y, donc sur l’écran. Cette équation est nulle soit quand ¿ , qui montre encore que l’on
2
est sur l’axe des y donc sur l’écran ou quand ψ=0 ou dans les deux cas. La ligne de courant,
ψ=0 correspond au contour de l’écran, c’est-à-dire, x=0 et | y|≤C . En effet, la surface de
contact entre l’aquifère et une surface imperméable (la surface de l’écran) est toujours une
surface de courant.
87
sa valeur maximum à l’extrémité de celui-ci où les pertes de charge augmentent du fait du
changement brusque de la direction et du sens de l’écoulement qui y amorce son ascension.
Le gradient hydraulique étant une force, cette force s’exerce sur les
grains du terrain aquifère qu’elle pousse dans le sens de l’écoulement. Sur la demi-droite
x >0 où les lignes de courant sont verticales, le gradient hydraulique n’a plus que la
composante verticale, donc la poussée sur les grains du terrain vers le haut y prend sa valeur
maximum.
D’où
∆ HI '
I=
π
'
Les composantes, I ' x et I ' y du gradient angulaire I sont exprimées par
∂φ ∂ψ
I ' x= = (Equations de Cauchy-Riemann)
∂x ∂ y
∂ φ −∂ψ
I ' y= = (Equations de Cauchy-Riemann)
∂y ∂x
6 Le mot linéaire ici ne signifie pas en ligne droite mais seulement l’opposition entre la vitesse angulaire et la
vitesse linéaire dont les deux gradients dérivent.
88
∆ H ∂φ ∆ H ∂ψ
I x= = (Equations de Cauchy-Riemann)
π ∂x π ∂y
∆ H ∂ φ −∆ H ∂ψ
I y= = (Equations de Cauchy-Riemann)
π ∂y π ∂x
Soient I y 1 le gradient hydraulique à la sortie d’eau dans le terrain aquifère sur le coté aval (
x >0 ¿ et I y 2 le gradient hydrauliques le long de l’écran du côté aval.
∆ H ∂ φ −∆ H ∂ ψ
I y 1= = quand y=0 et φ=0
π ∂y π ∂x
∂ψ
1= ( φ ) Sh(ψ )
∂x
Donc
∂ψ 1
=
∂ x cSh (ψ)
Donc
x
Sh ( ψ ) =
c
Et
∂ψ 1
=
∂x x
D’où
∆ H ∂ φ −∆ H ∂ ψ ΔH 1
I y 1= = = quand y=0 et φ=0
π ∂y π ∂x π x
On voit que le gradient hydraulique tend vers infini quand x tend vers zéro, donc quand on
s’approche de l’écran. C’est la démonstration mathématique de la vision physique du
89
gradient hydraulique qui augmente près de l’écran, où d’ailleurs se produit toujours le
phénomène de renard. En réalité, le gradient hydraulique ne devient pas infini quand x est
nul car nous avions négligé dans nos équations l’effet de l’inertie de la vitesse de l’eau.
∂φ
Le long de l’écran, l’étude du gradient se fait par l’évolution de quand x = 0
∂y
Or le long de l’écran, ψ est constant et est égal à zéro
Comme ( φ ) Ch ( ψ ) et Ch (ψ ) =1
On a donc
(φ )
Et
−y
φ=arc sin ( )
c
Donc
∂φ 1
=
√
∂y y 2
1−( )
c
Nous venons de démontrer mathématiquement les deux faits physiques dont nous avons
parlé ci-haut, à savoir, l’augmentation de l’action du gradient hydraulique sur la partie
positive de l’axe des abscisses et près de l’écran et la croissance du gradient hydraulique à
l’extrémité inférieur de l’écran.
L’étude de la charge hydraulique le long de l’écran est utile car le phénomène de renard à
éviter se produit souvent le long de l’écran.
Si ∆ H est la perte de charge entre les deux côtés opposés de l’écran ( ∆ H =H 1−H 2), la
charge hydraulique, h, le long de l’écran est
h=
∆H
π
φ+ H 2 =
∆H
π
arc sin sin
y
c
+H2()
90
Donc la dérivée de h par rapport à y est
∂h ∆H 1
=
√
∂y π y
2
1−( )
c
Cette dérivée croît quand y croît et atteint sa valeur maximum, ici, ∞ quand y = c comme
nous venons de le montrer ci-dessus.
γh=γ
∆H
π
arc sin sin
y
c()
+ γH 2
Cette pression s’exerce sur les grains du sol. Du côté aval de l’écran où la nappe est rabattue,
la pression tend à soulever les grains car elle est dirigée vers le haut. Les grains y opposent
leur poids déjaugé respectifs, leur frottement contre les autres grains et la cohésion entre
eux. A l’absence de frottement et de cohésion, seul leurs poids déjaugé s’opposera à la
poussé de soulèvement.
Pour éviter le phénomène de renard en aval de l’écran dans un terrain sans cohésion ni
frottement interne, il faudrait qu’en chaque point de profondeur y, la somme de poids de
l’eau au-dessus de la surface du sol ( γ H 2 ¿ et de poids déjaugé des grains qui surmontent ce
point ( y γ a), soit plus grande à la composante verticale de la poussée de l’eau vers le haut en
ce point ( γh ¿. La composante verticale du gradient de la charge γh n’est maximum que sur
la demi droite x >0où le gradient n’a pas d’autre composante que la composante verticale
dirigée vers le haut et tendant à soulever les grains du sol ; en effet, sur la demi-droite x <0
où n’existe aussi que la composante verticale du gradient, celle-ci est dirigée vers le bas et
pousse ainsi les grains du sol vers le bas, aucun risque de renard.
Pour éviter le renard, il faut qu’à chaque point, l’équation suivante se vérifie
∆H y
y γ a >γ arc sin ( )+ γH 2
π c
91
Où,
● m est la porosité totale du terrain aquifère,
∆H
γ + γH 2 ≥ γ a c
2
Ou
∆H
γ+γ H 2
2
c≤
γa
Donc pour éviter le phénomène de renard pour une perte de charge donnée, ∆ H , il faut
que
∆H
γ+γ H 2
2
c>
γa
Ce calcul, du fait qu’il ne prend pas en compte la résistance mécanique du terrain (cohésion
et frottement interne), il est l’option la plus pessimiste de l’étude du phénomène de renard.
C’est elle que l’on prend généralement pour se prémunir du renard quelle que soit la
faiblesse de la résistance mécanique du terrain.
92
La formule ci-dessus donne la profondeur minimale, c, en dessous de laquelle il y aura le
phénomène de renard dans un terrain sans cohésion quel que soit son angle de frottement
interne.
Le débit, q, passant entre l’écran et la ligne de courant, ψ , est, par unité de longueur de
l’écran
KΔH
q= ψ
π
Comme la ligne de courant ψ est une ellipse de demi-petit axe b=c Sh(ψ ) et de demi-grand
axe a=c Ch(ψ ), on peut exprimer le débit en fonction soit de a soit de b et écrire :
q=
KΔH
K
ar Sh
c ()
b 1 a
= Ar Ch( )
π c
√( ) √
2 2
KΔH b b KΔH a a
q= ln [ + +1]= ln [ + ( ) −1]
π c c π c c
L’équation exacte est très complexe, alors on a recours à des solutions approchées qui
fournissent des résultats largement suffisant dans la plupart des cas réels. Une de ces
solutions est de considérer le substratum imperméable sur lequel repose le terrain aquifère
comme une surface courbe dont la courbure coïncide parfaitement avec une surface de
courant dont la coupe longitudinale a la forme elliptique dont nous avons vu l’équation à la
sous-section 9.2.1. ci-dessus.
La répartition de la charge hydraulique sera la même que dans le cas ci-dessus d’un écran
posé dans un terrain aquifère d’épaisseur infinie.
q=
K∆H
π
ar Ch
c
=()
a K∆H
π
ln ¿
93
Avec
c : la longueur de l’écran.
Cette formule donne le débit légèrement inférieur au débit déterminé par une formule
mathématique exacte.
3.3.3. Ecran vertical placé au bord d’une fouille dans un terrain aquifère d’épaisseur
infinie
Il s’agit d’un écran placé pour soutenir une paroi verticale d’une fouille de profondeur d
creusée dans un terrain inondée. La surface horizontale du sol coïncide avec l’équipotentiel
amont et le fond de la fouille coïncide avec l’équipotentiel aval.
Les paramètres de la transformation ont été choisis de sorte que ξ ( B ' ) =−1 , ξ ( D' )=+1 et
ξ ( C ) =−δ tendis que ξ ¿A’) et ξ ¿E’) sont respectivement rejetés à −∞ et +∞
'
94
Après intégration, on a :
d π
z=i =iHδ + J
2 2
Donc 2J = 0 et J = 0
Donc
d
H=
πδ
d
[−√ 1−ζ + δ arc sin sin ( ζ ) ]
2
z=i
2π
Nous avons vu lors de l’étude d’une ligne des puits que la formule
πz
ζ =sin ( )
a
a
transforme le planζ en une bande du plan z limitée par ±
2
De même, la formule suivante
ζ =sin ( ω)
95
π
transforme un le plan,ζ , en une bande de plan ω limitée par φ=± dans le plan ω ¿ ) du
2
potentiel complexe ω=φ+ iψ de la figure ci-dessous.
−π +π
Les paramètres de la transformation ont été choisis de sorte que φ ( B )= , φ ( D' ' ) = ;
''
2 2
comme -1 et +1, les abscisses respectivement des points B’ et D’ dans le plan ζ sont
−π π
respectivement les sinus de et de , alors nus allons choisir – δ , l’abscisse du point C,
2 2
comme le sinus de φ c ; tendis que A’’ et E’’ sont respectivement rejetés à + ∞et +∞ . A’’B’’ et
−π π
E’’D’’ sont des équipotentiel de valeurs respectives et ; tendis que le segment B’’D’’
2 2
est une ligne de courant de valeur zéro car elle longe l’écran.
● sur le point C
– δ =sin ( φc );
d’où
d
[−√ 1−ζ + δ arc sin sin ( ζ ) ] devient
2
Donc l’équation z=i
2π
d cos ( ω)
z=i [ +ω ]
π sin (φc )
Sur la verticale contenant l’écran, z=iy (sur l’axe des ordonnées), on a alors
96
y +1 cos (φ)
= [ + φ]
d π sin (φ c )
Au point C, on a
c −1
= [ctg ( φc ) +φ c ]
d π
∆H
h= φ+ H B
π
∆H
p=hγ=γ φ+γ H B
π
Pour éviter le renard au pied aval de l’écran (nous avons démontré que c’est là que le
phénomène a lieu de préférence), il faut, pour un sol sans cohésion ni frottement interne,
que le poids du terrain au dessus de l’extrémité inférieur de l’écran, au point C, soit plus
grand que la poussée verticale de l’eau due à la différence de potentiel hydraulique entre
l’extrémité de l’écran, point, C, ( γ w H c ¿ et le pied aval de l’écran, point B, ( γ ω H B ¿. Donc il
faut que
d γω
c− > ( H c −H H )
2 γa
d cos (ω) d d
x +iy=i +i φ+i ψ
π sin (φ c ) π π
97
Ou
x y 1 cos (φ+iψ ) 1 1
+i =i +i φ+ ψ
d d π sin ( φc ) π π
Ou
x y 1 cos cos ( φ ) cos cos ( iψ )−sin sin ( φ ) sin (iψ ) 1 1
+i =i +i φ+ ψ
d d π sin ( φc ) π π
Ou
x y 1 cos cos ( φ ) Ch (ψ ) sin sin ( φ ) Sh(ψ)
+i = {i − +iφ−ψ }
d d π sin sin ( φc ) sin ( φc )
Donc
x 1 sin sin ( φ )
= [ Sh(ψ)−ψ ]
d π sin sin ( φc )
y 1 cos cos ( φ )
= [ Ch(ψ)+ φ]
d π sin sin ( φ c )
Le débit unitaire, q, passant sur une longueur unitaire de l’écran entre l’écran ( ψ=0) et la
ligne de courant, ψ est déterminé par
KΔH
q= ψ
π
3.3.4. Ecran vertical au bord d’une fouille dans un terrain aquifère d’épaisseur finie
98
3.3.4.1. La détermination du réseau d’écoulement
Une fois encore nous n’allons donner que la solution approchée qui fournit des résultats
généralement admis. Pour cela reprenons l’équation que nous avons vue ci-dessus pour la
partie imaginaire :
y 1 cos cos ( φ )
= [ Ch(ψ)+ φ]
d π sin sin ( φ c )
Nous sommes intéressés par l’équation de la ligne de courant passant par le toit du
substratum imperméable sur lequel repose la couche aquifère dans lequel est creusé la
fouille sous l’abri de l’écran. L’équation de cette ligne peut être assimilée à la tangente au
point – a, de la ligne de courant du plan passant par ce point. Cherchons donc le maxima de
cette courbe. Pour cela il faudra annuler la dérivée de l’expression ci-dessus de la courbe
y −a
= =Cte dans le plan ω=φ+ iψ de la section précédente par rapport à φ et à ψ .
d d
Cela donne
[
1 −sin sin ( φ )
π sin sin ( φ c )
Ch ( ψ ) dφ+
cos cos ( φ )
sin sin ( φc ) ]
Sh ( ψ ) dψ +dφ =0
99
Ou
sin (φ) cos (φ) dψ
1− Ch ( ψ ) + Sh ( ψ ) =0
sin (φc ) cos (φc ) dφ
dψ
Cette courbe a une tangente horizontale ( =0) au point ω a du plan ω=φ+ iψ qui
dφ
correspond au point z a du plan z=x +iy où la ligne de courant est tangente à l’horizontale
y −a te
= =C .
d d
La valeur ψ a correspondant à cette ligne de courant sera
sin sin ( φc )
ψ a= ArgCh[ ]
sin sin ( φa )
Ou
a −1
= [ctg ( φa ) + φa ]
d π
a
C’est une équation qui permet de déterminer φ a en fonction de .
d
KH KH
q=
π
( ψ a−ψ c )=q π ψ a
Car
ψ c =0
c a
Pour et ≥ 1, le débit est donné par
d d
100
3.4. INTRODUCTION.
101
Avant de commencer tout d’analyse fréquentielle, il est primordial de
formuler clairement les buts de l'analyse et d'adapter la démarche en conséquence. On doit
ensuite disposer d’une suite chronologique ou spatiale ou autre de valeurs x 1, x2,……xN d’une
variable aléatoire, X. X peut être la pluie, le débit d’un cours d’eau ou le niveau de l’eau dans
un canal, enregistré en un lieu, pendant un an, un mois ou un jour et x1, x2,……xN, des valeurs
particulières prises par la variable aléatoire, X, au cours de l’année, du mois ou du jour. X
peut aussi être une variable aléatoire quelconque, par exemple, la taille des plantes ou leur
diamètre à une hauteur donnée sur une parcelle ; X peut aussi être une suite de résultats
d’analyse chimique d’une même substance obtenus après plusieurs analyses répétitives dans
une même solution.
102
N représente la taille de l’échantillon que l’on a choisi comme
représentant la population entière à étudier. En statistique, plus N est grand mieux les
valeurs qu’il renferme représentent dans leur ensemble la population infinie que N est censé
représenter. Par ailleurs, il est indispensable, avant d'utiliser des suites de données, de se
préoccuper de leur qualité et de leur représentativité. Le contrôle des données ne fera pas
partie de ce cours, faute de temps.
103
En théorie des probabilités et en statistique, la loi normale est l'une
des lois de probabilité les plus adaptées pour modéliser des phénomènes naturels issus de
plusieurs événements aléatoires. Elle est également appelée loi gaussienne, loi de Gauss ou
loi de Laplace-Gauss des noms de Laplace (1749-1827) et Gauss (1777-1855), deux
mathématiciens, astronomes et physiciens qui l'ont étudiée.
104
On définit une variable dite réduite et centrée de Gauss, u comme :
x−x
u=
s
X N (μ , σ 2 )
U N (0,1)
3.5.2. Calcul des probabilités et des récurrences sur une loi normale
105
3.5.2.1. Calcul des probabilités
variable aléatoire xi qui est aussi celle de sa variable réduite centrée de Gauss, u i. La
probabilité au non dépassement des xi, donc de ui, n’est déterminée uniquement que par la
méthode numérique. Comme il est établi que la surface la surface sous la courbe F(x) ou
sous la courbe de f(x) entre −∞ et +∞ est vaut la probabilité de 100 %, alors la mesure de la
surface sous la dite courbe entre −∞ et x i vaut la probabilité au non dépassement de x i. Des
tables donnent ces probabilités en fonction de u i et certains logiciels comme Excel donnent
aussi cette probabilité.
● La probabilité pour qu’une valeur, xi, soit dans l’intervalle [ x−s ; x+ s ] est de 68 %
● La probabilité pour qu’une valeur, xi, soit dans l’intervalle [ x−2 s ; x +2 s ] est de 95 %
● La probabilité pour qu’une valeur, xi, soit dans l’intervalle [ x−3 s ; x+3 s ] est de 99,7 %
Si ces valeurs, x i et x 'i, sont annuelles et leur récurrence est de dix ans,
on dit que la valeur basse, x i, est le module décennal bas ou faible, et la valeur haute, x i, le
'
106
module décennal haut ou fort. S’il s’agit des pluies annuelles, on dira que xi est le module
'
décennal sec et x i, le module décennal humide.
3.5.2.3. Propriétés
a) Si la variable aléatoire X suit une loi normale centrée réduite N (0,1), alors la variable
aléatoire σx + μ suit une loi normale N ( μ , σ 2 ) de moyenne μ et de variance σ 2.
x−μ
Réciproquement, si X suit une loi normale N ( μ , σ 2 ) , alors suit une loi normale
2
centrée réduite. Dit autrement, toute loi normale peut s'obtenir par translation (shifting en
anglais) et par dilatation (scaling en anglais) d'une loi centrée réduite.
Cette première propriété permet d'obtenir la formule très utile :
P ( X ≤ x )=P ¿
Il est alors possible de déduire les propriétés de la loi normale à partir de celles de la loi
X−μ
normale centrée réduite, et vice versa. La variable est parfois appelée la
σ
« standardisation » de X ou variable X centrée réduite.
107
l) Il y a 5 % de chance pour que X < μ−1,96 σ ou X > μ+ 1,96 σ ou X < μ−2 ou X > μ+2 σ ou
pour que xi soit à l’extérieur de l’intervalle fermé [ μ−1,96 σ ; μ+ 1,96 σ ¿
m) Il y a 1 % de chance pour que X < μ−2,58 σ ou X > μ+ 2,58 σ ou pour que xi soit à l’extérieur
de l’intervalle fermé [ μ−2,58 σ ; μ+ 2,58 σ ¿
n) Il y a une chance pour mille pour que X < μ−3,3 σ ou X > μ+ 3,3 σ ou pour que xi soit à
l’extérieur de l’intervalle fermé [ μ−3,3 σ ; μ+ 3,3 σ ¿
Il peut arriver que l’on examine si une variable remplit toutes ces
propriétés pour se prononcer sur son adéquation à la loi de Gauss.
La statistique, Q qui mesure les écarts entre les n th et les nob est
déterminée comme suit :
2
❑
( nth −nob )
Q=∑ ❑
❑ nth
108
En fait, on procède comme suit :
Pour se servir de la droite de Henri comme test d’adéquation, on procède comme suit
a) On classe les valeurs xi en ordre de grandeur croissante. La plus petite valeur x i porte
le rang 1 ; la plus grande valeur, le rang N, qui est la taille de l’échantillon ; et les
autres valeurs, xi, portent, selon leur grandeur respective, le rang 2 jusqu’au rang n-1.
x −x
b) On calcule ui de chaque valeur xi à l’aide de la formule, ui= i
s
c) On calcule la fréquence expérimentale de chaque valeur x i par la formule de Hazen :
i−0,5
f i= , i étant le rang de la valeur xi.
N
d) A l’aide de la table de Gauss ou à l’aide de la loi normale inverse d’Excel, on
'
détermine, pour chaque valeur, xi, la variable réduite de Gauss, ui , pour chaque fi. Ces
u'i , sont des variables réduites de Gauss théoriques de x i que l’on devrait avoir si la
variable aléatoire étudiée suivait la loi de Laplace-Gauss ; tendis que les ui calculées à
la litera b), ci-dessus, sont des variables réduites de Gauss expérimentales.
109
e) On porte les valeurs xi sur l’axe des abscisses du système des coordonnées
cartésiennes et en ordonnées, les valeurs de variables réduites de Gauss théoriques
obtenues à la litera d ci-dessus. Si on obtient une droite, il y a adéquation de la
variable aléatoire, X, étudiée à la loi de Gauss ; si non, il n’y a pas d’adéquation avec
la loi de Gauss.
f) En pratique, on n’a jamais une droite parfaite, c’est à l’opérateur de juger
subjectivement (ce qui est une faiblesse de ce test) que les points s’alignent plus ou
moins sur une droite ou qu’ils ne s’y alignent pas.
L'usage le plus simple des intervalles de confiance concerne les populations à distribution
normale (en forme de cloche) dont on cherche à estimer la moyenne, μ. Si on connaît l'écart
type σ (X ) (ou si on en connaît une estimation assez fiable) de cette distribution, et si on
mesure la moyenne x sur un échantillon de taille n pris au hasard, alors
σ (X ) σ ( X)
● l'intervalle [ x− ; x+ ] est un intervalle de confiance de μ à environ 68 %
√n √n
110
σ( X) σ (X )
● l'intervalle [ x−1,96 ; x +1,96 ] est un intervalle de confiance de μà
√n √n
environ 95 %
σ ( X) σ (X )
● l'intervalle [ x−3 ; x+ 3 ] est un intervalle de confiance de μ à environ
√n √n
99,7 %
Ces formules sont valables pour des échantillons supposés infinis (n>100). Dans le cas
d'échantillon plus petit, la consultation d'une table de distribution de la loi de Student est
nécessaire.
Encore faut-il connaître ou avoir une estimation de l'écart type σ (X ). En pratique, on prend
comme estimation de σ ( X ) la valeur s où s est l'écart-type de la série de mesures issues de
l'échantillon.
Ainsi l'on voit que pour augmenter la confiance, il faut élargir l'intervalle et pour obtenir un
intervalle plus fin avec même degré de confiance, il faut augmenter la taille de l'échantillon.
Pour les petits échantillons, l’intervalle de confiance de la moyenne est déterminé par la
formule suivante :
s s
[ x−t α ; x+ t α ]
√n √n
Avec
i=n
1
● x= ∑ ❑ x i
n i=1
√∑
i=n
1 2
● s= ❑( x−x )
n−1 i=1
● n : taille de l’échantillon
α
● t : le quantile d’ordre 2 de la loi de Student à k degrés de liberté (ici, k = n – 1). Des tables,
comme celui de Student-Fisher, ci-dessous, donnent t en fonction de α et de k.
● α : la probabilité de commettre un faux-positif
σ (X ) σ ( X)
● l'intervalle [ x− ; x+ ] est un intervalle de confiance de μ à environ 68 %
√ 2n √2 n
σ( X) σ (X )
● l'intervalle [ x−1,96 ; x +1,96 ] est un intervalle de confiance de μà
√2n √2 n
environ 95 %
111
σ ( X) σ (X )
● l'intervalle [ x−3 ; x+ 3 ] est un intervalle de confiance de μ à environ
√2 n √2 n
99,7 %
s s
[s−t α ; s +t α ]
√ 2n √2 n
Avec
● s : écart-type calculé sur l’échantillon
On a choisi dans une forêt dont le nombre total d’arbres est inconnu
un échantillon de 100 arbres pour y déterminer le nombre d’arbres dont le diamètre à une
hauteur de 1,5 m est inférieur à 30 cm. Les mesures sur cet échantillon ont donné 15 arbres
15
de diamètre inférieur à 30 cm, soit une proportion de =0,15. On cherche à déterminer
100
dans toute la forêt la vraie proportion d’arbres de diamètre inférieur à 30 cm à cette
hauteur. Comme on n’a pas mesuré le diamètre de tous les arbres, on a très probablement
mal estimé, à partir de l’échantillon, la proportion d’arbres de diamètre inférieur à 30 cm à la
hauteur de 1,5 m dans la forêt.
112
E−Np
Comme N est assez grand, , tend vers une loi normale de moyenne 0 et de
√ Np(1−p)
variance 1. Pour une loi normale de moyenne 0 et de variance 1 on a :
E
−p
N
Avec Z =
√ p ( 1− p )
N
La valeur 1,96 est le quantile d'ordre 2,5 % de la loi normale. Ces valeurs peuvent se trouver
dans des tables de quantiles ou être calculées à partir de la fonction d'erreur réciproque :
q=√ 2 . erf ( p ), par exemple, q=√ 2 . erf ( 0,95 )=1,9599 (voir par exemple les quantiles de
−1 −1
E
−p
N
P(−1,96< <1,96) ≅ 0,95
√ p ( 1− p )
N
Soit encore
P¿
√ √
E E E E
(1− ) (1− )
E N N E N N
P( −1,96 < p< + 1,96 ) ≅ 0,95
N N N N
3.5.2.6. Tables
113
a) Table de répartition de la loi de Laplace-Gauss
Dans cette table, la première colonne à gauche contient les valeurs de u et la première ligne en haut,
celles de décimaux suivant de u. La valeur de F(u) se situe à l’intersection de la ligne et de la colonne
x−x
dont les chiffes d’entrée pour somme u. Par exemple, en calculant u par la formule, ¿ , on
s
trouve u = 1,23 à l'intersection de la ligne et de la colonne dont les chiffres d'entrée ont pour somme u.
C'est ainsi pour u = 1.72 = 1.7 + 0.02, on trouve F(u) = 0.9573
U 0.00 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 0.06 0.07 0.08 0.09
0.0 0.5000 0.5040 0.5080 0.5120 0.5160 0.5199 0.5239 0.5279 0.5319 0.5359
0.1 0.5398 0.5438 0.5478 0.5517 0.5557 0.5596 0.5636 0.5675 0.5714 0.5753
0.2 0.5793 0.5832 0.5871 0.5910 0.5948 0.5987 0.6026 0.6064 0.6103 0.6141
0.3 0.6179 0.6217 0.6255 0.6293 0.6331 0.6368 0.6406 0.6443 0.6480 0.6517
0.4 0.6554 0.6591 0.6628 0.6664 0.6700 0.6736 0.6772 0.6808 0.6844 0.6879
0.5 0.6915 0.6950 0.6985 0.7019 0.7054 0.7088 0.7123 0.7157 0.7190 0.7224
0.6 0.7257 0.7290 0.7324 0.7357 0.7389 0.7422 0.7454 0.7486 0.7517 0.7549
0.7 0.7580 0.7611 0.7642 0.7673 0.7704 0.7734 0.7764 0.7794 0.7823 0.7852
0.8 0.7881 0.7910 0.7939 0.7967 0.7995 0.8023 0.8051 0.8078 0.8106 0.8133
0.9 0.8159 0.8186 0.8212 0.8238 0.8264 0.8289 0.8315 0.8340 0.8365 0.8389
1.0 0.8413 0.8438 0.8461 0.8485 0.8508 0.8531 0.8554 0.8577 0.8599 0.8621
1.1 0.8643 0.8665 0.8686 0.8708 0.8729 0.8749 0.8770 0.8790 0.8810 0.8830
1.2 0.8849 0.8869 0.8888 0.8907 0.8925 0.8944 0.8962 0.8980 0.8997 0.9015
1.3 0.9032 0.9049 0.9066 0.9082 0.9099 0.9115 0.9131 0.9147 0.9162 0.9177
1.4 0.9192 0.9207 0.9222 0.9236 0.9251 0.9265 0.9279 0.9292 0.9306 0.9319
1.5 0.9332 0.9345 0.9357 0.9370 0.9382 0.9394 0.9406 0.9418 0.9429 0.9441
1.6 0.9452 0.9463 0.9474 0.9484 0.9495 0.9505 0.9515 0.9525 0.9535 0.9545
1.7 0.9554 0.9564 0.9573 0.9582 0.9591 0.9599 0.9608 0.9616 0.9625 0.9633
1.8 0.9641 0.9649 0.9656 0.9664 0.9671 0.9678 0.9686 0.9693 0.9699 0.9706
1.9 0.9713 0.9719 0.9726 0.9732 0.9738 0.9744 0.9750 0.9756 0.9761 0.9767
2.0 0.9772 0.9779 0.9783 0.9788 0.9793 0.9798 0.9803 0.9808 0.9812 0.9817
2.1 0.9821 0.9826 0.9830 0.9834 0.9838 0.9842 0.9846 0.9850 0.9854 0.9857
2.2 0.9861 0.9864 0.9868 0.9871 0.9875 0.9878 0.9881 0.98884 0.9887 0.9890
2.3 0.9893 0.9896 0.9898 0.9901 0.9904 0.9906 0.9909 0.9911 0.9913 0.9916
2.4 0.9918 0.9920 0.9922 0.9925 0.9927 0.9929 0.9931 0.9932 0.9934 0.9936
2.5 0.9938 0.9940 0.9941 0.9943 0.9945 0.9946 0.9948 0.9949 0.9951 0.9952
2.6 0.9953 0.9955 0.9956 0.9957 0.9959 0.9960 0.9961 0.9962 0.9963 0.9964
2.7 0.9965 0.9966 0.9967 0.9968 0.9969 0.9970 0.9971 0.9972 0.9973 0.9974
114
2.8 0.9974 0.9975 0.9976 0.9977 0.9977 0.9978 0.9979 0.9979 0.9980 0.9981
0.9981 0.9982 0.9982 0.9983 0.9984 0.9984 0.9985 0.9985 0.9986 0.9986
u 3.0 3.1 3.2 3.3 3.4 3.5 3.6 3.8 4.0 4.5
F(u) 0.99865 0.99904 0.99931 0.99952 0.99966 0.99976 0.999841 0.999928 0.999968 0.999997
α= α= α=
ν
0.05 0.01 0.001
1 3.84 6.64 10.83
2 5.99 9.21 13.82
3 7.82 11.35 16.27
4 9.49 13.28 18.47
5 11.07 15.09 20.52
6 12.59 16.81 22.46
7 14.07 18.48 24.32
8 15.51 20.09 26.13
9 16.92 21.67 27.88
1
18.31 23.21 29.59
0
1
19.68 24.73 31.26
1
1
21.03 26.22 32.91
2
1
22.36 27.69 34.53
3
1
23.69 29.14 36.12
4
1
25.00 30.58 37.70
5
1
26.30 32.00 39.25
6
1
27.59 33.41 40.79
7
1
28.87 34.81 42.31
8
1
30.14 36.19 43.82
9
2 31.41 37.57 45.32
115
0
2
32.67 38.93 46.80
1
2
33.92 40.29 48.27
2
2
35.17 41.64 49.73
3
2
36.42 42.98 51.18
4
2
37.65 44.31 52.62
5
116
2 5 1 4 7
0,69 1,34 1,75 2,60 2,94
15 1 0,866 1,074 1 3 2,131 2 7 3,286 3,733 4,073
1,33 1,74 2,58 2,92
16 0,69 0,865 1,071 7 6 2,12 3 1 3,252 3,686 4,015
0,68 1,33 2,56 2,89
17 9 0,863 1,069 3 1,74 2,11 7 8 3,222 3,646 3,965
0,68 1,73 2,55 2,87
18 8 0,862 1,067 1,33 4 2,101 2 8 3,197 3,61 3,922
0,68 1,32 1,72 2,53 2,86
19 8 0,861 1,066 8 9 2,093 9 1 3,174 3,579 3,883
0,68 1,32 1,72 2,52 2,84
20 7 0,86 1,064 5 5 2,086 8 5 3,153 3,552 3,85
0,68 1,32 1,72 2,51 2,83
21 6 0,859 1,063 3 1 2,08 8 1 3,135 3,527 3,819
0,68 1,32 1,71 2,50 2,81
22 6 0,858 1,061 1 7 2,074 8 9 3,119 3,505 3,792
0,68 1,31 1,71 2,80
23 5 0,858 1,06 9 4 2,069 2,5 7 3,104 3,485 3,767
0,68 1,31 1,71 2,49 2,79
24 5 0,857 1,059 8 1 2,064 2 7 3,091 3,467 3,745
0,68 1,31 1,70 2,48 2,78
25 4 0,856 1,058 6 8 2,06 5 7 3,078 3,45 3,725
0,68 1,31 1,70 2,47 2,77
26 4 0,856 1,058 5 6 2,056 9 9 3,067 3,435 3,707
0,68 1,31 1,70 2,47 2,77
27 4 0,855 1,057 4 3 2,052 3 1 3,057 3,421 3,69
0,68 1,31 1,70 2,46 2,76
28 3 0,855 1,056 3 1 2,048 7 3 3,047 3,408 3,674
0,68 1,31 1,69 2,46 2,75
29 3 0,854 1,055 1 9 2,045 2 6 3,038 3,396 3,659
0,68 1,69 2,45
30 3 0,854 1,055 1,31 7 2,042 7 2,75 3,03 3,385 3,646
0,68 1,30 1,68 2,42 2,70
40 1 0,851 1,05 3 4 2,021 3 4 2,971 3,307 3,551
0,67 1,29 1,67 2,40 2,67
50 9 0,849 1,047 9 6 2,009 3 8 2,937 3,261 3,496
0,67 1,29 1,67
60 9 0,848 1,045 6 1 2 2,39 2,66 2,915 3,232 3,46
0,67 1,29 1,66 2,37 2,63
80 8 0,846 1,043 2 4 1,99 4 9 2,887 3,195 3,416
10 0,67 2,36 2,62
0 7 0,845 1,042 1,29 1,66 1,984 4 6 2,871 3,174 3,39
12 0,67 1,28 1,65 2,35 2,61
0 7 0,845 1,041 9 8 1,98 8 7 2,86 3,16 3,373
0,67 0,842 1,036 1,28 1,64 1,96 2,32 2,57 2,807 3,09 3,291
117
4 2 5 6 6
Remarque : la dernière ligne du tableau ci-dessus correspond aux grandes valeurs de k. Il
s’agit d’un cas limite pour lequel la loi de Student est équivalente à la loi normale centrée et
réduite.
F ( x )=exp¿ ]
118
type nom borne inférieure borne supérieure
III Weibull
I Gumbel +
II Fréchet
x i−a
La variable réduite de Gumbel, u, est déterminée par u= . La distribution s'écrit alors
b
comme suit :
−u
F ( X )=e−e
Et
u=−ln ln [−ln ln ( F ( X ) ) ]
x q=a+b uq
A. Méthode graphique
119
la relation inverse de la fonction de répartition qui donne u en fonction de la
distribution F(X). Il s'agit donc essentiellement d'estimer la probabilité de non-
dépassement F(xi) qu'il convient d'attribuer à chaque valeur xi.
' r −a
F ( xr )=
n+ 1−2 a
Nom Formule
Weibull
Cunnane
Gringorten
Hazen
Des simulations ont montré que pour la loi de Gumbel, il est judicieux
utiliser la distribution empirique de Hazen
120
l'ajustement. Celle-ci constitue un aspect essentiel du jugement porté sur l'adéquation entre
la loi choisie et les données traitées, quelle que soit la méthode d'ajustement utilisée.
Et
i=n
1
2
σ ' =s =
2
∑
n−1 i=1
❑( x i−x )
2
On obtient donc les formules suivantes pour l'estimation par la méthode des moments :
121
3.8. LA LOI LOG PEARSON III
La loi log Pearson III fonction avec trois paramètres qui sont :
❑
∑ ❑ log ( x i)
...............................................................................................
log (x)= ❑
N
(4.5.1)
√
❑
2
∑
❑
❑ [ log log ( xi ) −log (x) ] ...........................................................................
slog ( x)=
N −1
(4.5.2)
❑
N ∑ ❑ [ log log ( xi ) −log (x) ]
3
Avec KTr est le facteur d’excentricité, K, pour une période de retour (Tr) donnée obtenu à
partir du tableau en annexe utilisant les valeurs de glog ( x).
4.1. ORIFICES
122
Il arrive très souvent que l’on laisse une ouverture dans le corps du
barrage pour permettre aux animaux vivant dans le cours d’eau barré de traverser le barrage
par cette ouverture. Le barrage de Zongo 2 en contient une.
4.1.1. Définition
● Un orifice est à mince paroi ou arête vive lorsque la veine de liquide n’est en contact
qu’avec le bord intérieur de l’orifice.
● Orifice à veine moulé
● Le courant liquide qui sort de l’orifice s’appelle le jet.
● La hauteur de liquide qui cause la sortie du liquide est la charge
● L’orifice est dit noyé quand tout son contour aval est sous le liquide
● L’orifice partiellement noyé a une partie de son contour aval hors du liquide
● L’orifice est dit non noyé tout son contour aval est hors de l’eau
H
● L’orifice est appelé petit si >5
d
H
● L’orifice est appelé grand si <5
d
123
a) Observations
● Si on verse dans le récipient des particules colorées de même poids spécifique que le
liquide, on observera que seules les particules à l’intérieur du contour autour de
l’orifice sont animées de mouvement vers celui-ci ; les autres particules semblant
stationnaires.
● La veine se contracte à la sortie de l’orifice et atteint la contraction maximum à une
distance de la paroi égale plus ou moins au rayon de l’orifice, en cas d’orifice
circulaire.
p1 V 21 p2 V 22
z 1+ + =z 2+ + ..............................................................(5.1.1)
γ 2g γ 2g
D’où
V = √ 2 gH ..............................................................(5.1.3)
Cette vitesse de Torricelli est, dans ce cas supérieure à la vitesse réelle car elle ne prend pas
en charge la perte de charge à la sortie de l’orifice.
Si l’orifice est aménagé dans le fond du récipient, H sera la charge au-dessus de la section
contractée de la veine. Elle sera la somme de h qui est la charge au-dessus de la paroi et δ
qui est la distance entre la paroi et la section la plus contractée. H=h+δ . Nous avons dit que
pour un orifice circulaire, δ , vaut presque le rayon de l’orifice.
U =C v √ 2 gH ..............................................................(5.1.4)
124
Avec C v , le coefficient de la vitesse variant entre 0,95 et 0,99. Pour les orifices à paroi mince,
on prend généralement 0,98.
Sc
C c= et C d=C v C c
S
Q=C d S √ 2 gH ..............................................................(5.1.5)
Quel que soit le liquide, la forme et la position de l’orifice, C d, varie de 0,59 à 0,63. On prend
généralement la valeur de 0,6 ; sauf pour les charges très faibles où on pourrait prendre 0,7.
[ ]
3 3
2
Q= C d b √ 2 g H i2 −H s2 ..............................................................(5.1.6)
3
Une vanne est un orifice, souvent de forme rectangulaire dont le bord inférieur est à même
le radier du canal. Soit e, la hauteur de la vanne.
125
√
2 g h1
Q=C d S
Cd e ..............................................................(5.1.7)
1+
h1
Q=0,74 S √ 2 gH ..............................................................(5.1.8)
Q=0,8 S √ 2 gH ..............................................................(5.1.9)
3 3
2
Q=C d b ( H 2 −H 1 ) √2 gH + C d b √ 2 g [H 2 −H 12 ] ...................................................(5.1.11)
3
126
4.1.6. Vanne noyée
√
2
U1
Q=C d S 2 g( H 2+ −ha )..............................................................(5.1.12)
2g
4.1.7. Ajutages
Un ajutage est petit conduit de section transversale circulaire dont on munit un orifice par
lequel le liquide va s’écouler.
La formule de débit déduite du théorème d’Euler (voir sous-chapitre 1.6.) est donnée par
Q=0,5 S √ 2 gH ..............................................................(5.1.13)
4.2. DEVERSOIRS
4.2.1. Définition
Un déversoir est un orifice entaillé sur le sommet supérieur d’un barrage, le bord inférieur
de l’orifice devenant ainsi le sommet du barrage à l’endroit du déversoir. Il est surtout utilisé
pour la mesure de débit sur les canaux à ciel ouvert ; il sert aussi de trop plein à nos
barrages.
● Déversoir rectangulaire
● Déversoir triangulaire
● Déversoir trapézoïdal
127
● Déversoir étagé
● Le déversoir à mince seuil quand la largeur du seuil est plus petite que la moitié de la
charge hydraulique, H ; donc s<0,5 H
● Le déversoir à largeur seuil, avec s>0,5 H
3
2
Q= C d L H 2 √ 2 g ..............................................................(5.2.1)
3
Ou
Q=μLH √ 2 gH ..............................................................(5.2.2)
(
μ= 0,405+
0,003
H )
¿ ..............................................................(5.2.3)
U =√ 2 g(H −h)..............................................................(5.2.4)
D’où
Q=Lh √ 2 g ( H−h)..............................................................(5.2.5)
Comme, il n’est pas commode d’aller mesurer h, le théorème du débit maximum donne
2
h= H ..............................................................(5.2.6)
3
Ce qui donne
2
Q= LH
3
2
3 √
gH ≅ 0,385 LH √ 2 gH ..............................................................(5.2.7)
La prise d’eau qui va aux turbines est toujours couverte d’une grille
afin d’empêcher des flottants de grandes dimensions d’entrer dans la prise et ainsi couler
vers les turbines.
129
Il se fait que grille vibre du fait de l’eau qui la traverse. Il faut donc
empêcher que la fréquence de sa vibration soit la même que celle des tourbillons de l’eau
qui y passe ; si non, il y aura résonnance avec amplification de la fréquence de vibration
provoquant un risque de l’arracher.
U2
∆ H =K ..............................................................(5.3.1)
2g
Où, U est la vitesse moyenne dans la section de la prise sans la grille. Les valeurs de K sont
tabulées.
130
La fréquence des tourbillons provoqués par le passage de l’eau à
travers la grille ne doit pas entrer en résonnance avec les vibrations des barreaux dues à ce
passage de l’eau. Les deux fréquences doivent donc être très différentes.
La fréquence, ft, des tourbillons de l’eau au passage de la grille se détermine comme suit :
U
f t=S t ..............................................................(5.3.2)
e
Avec
La fréquence, fb, des barreaux noyés dans l’eau est donnée par :
√
K g Eb
f b=M
L ϖ + a ϖ ..............................................................(5.3.3)
2
b
e
Avec
k
● Si les extrémités de la grille sont encastrées, M = 2 π pour l’harmonique
fondamentale, k = 22,4
πk '
● Si les extrémités sont articulées, M = 2 ; k’ = 1 pour l’harmonique fondamentale
131
Cette formule est valable seulement pour a ≤ 0,7 b; pour a> 0,7 b, il
faut rendre a = 0,7b.
132
Ces mouvements peuvent être rapides, spectaculaires et
destructeurs comme celui qui a eu lieu dans le Territoire de Kalehe, province du Sud Kivu, en
septembre 2014, dont une ONG m’a présenté le rapport reproduit en annexe.
133
Figure 3.1. : Couche géologique de faible résistance sur un talus artificiel sur le site de la centrale hydroélectrique de Zongo 2
134
● Ecroulements,
● Glissements,
- Glissements plans
● Fluage et solifluxions
● Coulées boueuses
b) Les talus artificiels sont généralement affectés par des glissements et parfois par les
phénomènes de fluage. On distingue selon les ouvrages :
La chute des pierres concernent la chute sur les grandes pentes des
blocs des pierres de taille moyenne (0,5 à 1 m) de diamètre moyen ; on les observe assez
135
souvent sur le site des centrales hydroélectriques de Zongo. Les éboulements concernent
les blocs de roches indurées de plus grande taille ; leur étude relève de la mécanique des
roches.
5.3.2. Effondrement
5.3.3. Glissements
136
Figure 3.2. : Talus en aval et en amont pendage des surfaces de rupture possible
Ainsi la surface de glissement résultante est une ligne présentant plusieurs courbures,
chaque courbure étant la surface de glissement élémentaire. Le premier glissement en bas
de la pente se produit d’abord et le terrain en amont pente immédiatement au dessus perd
sa butée et glisse aussi, provoquant, par le même phénomène le glissement du terrain en
son amont et ainsi de suite.
137
5.3.4. Fluages et solifluxion
5.3.4.1. Fluage
5.3.4.2. Solifluxion
138
L'observation de grands mouvements de solifluxion se fait aisément
en constatant des nappes de charriage superficielles à la surface des sols, un peu comme les
marques que laissent les troupeaux de vaches sur des versants pentus.
Les ruptures dans les sols meubles se font souvent par glissement
rotationnel dont on distingue :
(i) Les cercles de talus (en rouge sur la figure 3.4.) ; il coupe le talus dans sa partie aval.
Ce genre de rupture se fait généralement sur les sols hétérogènes ; le cercle est
tangent à une couche plus résistante.
(ii) Les cercles de pied de talus (en noir sur la figure 3.4.) ; son extrémité aval se situe au
pied du talus. Ce genre de rupture est le plus fréquent sur les talus en remblai.
(iii) Les cercles profonds (en brun sur la figure 3.4.) ; il se termine au delà du pied de
talus. Cette rupture ne se produit que lorsque le sol situé sous le pied du talus est de
mauvaise qualité.
139
5.3.7. Talus en remblai sur sol compressible
140
Figure 3.6. : Tranches de Fellenius
● Les actions des tranches adjacentes sur les faces AC et BD que nous allons décomposer en
composantes horizontales Hn et Hn+1 et en composantes verticales Vn et Vn+1. Ces forces étant
des forces internes au massif sujet au glissement, Fellenius conseille de ne pas les
prendre en compte dans l’étude de la stabilité de la tranche.
141
Pour simplifier, étudions la stabilité de la tranche le long de la corde
AB au lieu de l’arc AB.
Avec
'
● σ i: la contrainte effective (comme le terrain est sec, elle vaut la contrainte totale)
normale à la corde AB
La contrainte effective, σ 'i, est égale à la contrainte effective normale à la corde AB exercée
par composante normale à cette corde du poids de la tranche ABCD et des surcharges
éventuelles.
Momentsrésistants
F s=
Momentsmoteurs
Donc
R[c i ( AB ) + N i tg ( ϕ ) ] [c i ( AB ) + N i tg ( ϕ ) ]
F s= =
RTi Ti
142
En géotechnique on considère qu’il y a stabilité si F s ≥ 1. En pratique on est vraiment assurer
de la stabilité si F s ≥ 1,5 .
Le coefficient de sécurité de tout le massif est, comme il a été dit plus faut, la somme de
coefficients de sécurité des tranches composants le massif.
i=n
F s=∑ ❑¿ ¿
i=1
i=n
c . L+ tan (ϕ) ∑ ❑ N i
i=1
F s= i=n
∑ ❑ Ti
i=1
● Lorsque la ligne de rupture dépasse l’aplomb vertical du centre du cercle vers le côté
aval, les tranches de terre en aval de cette ligne d’aplomb (dans la figure 3.6.,
tranches 1 et 2) ont effet stabilisateur. En effet, leurs moments est dirigé dans le sens
contraire du glissement rotationnel. Dans les deux formules ci-dessus de calcul de F s,
i=n
leurs Ti devront être affectées de signe négatif dans le terme ∑ ❑Ti .
i=1
● Si Fsa est le coefficient de sécurité minimale recherchée, en divisant par F as les deux
membres des équations du fs ci-dessus, nous écrirons :
i=n
∑ ❑T i
i=1
Avec
143
¿ ci
⮚ ci =
F sa
¿ ϕi
⮚ ϕi =
F sa
● Lorsqu’on introduit la largeur réelle, b, de chaque tranche ainsi que l’angle que
l’angle α que fait le rayon du cercle passant par le milieu de la corde AB de la tranche
avec la verticale passant par le centre du cercle, la formule de F s s’écrit :
i=n
b
∑ ❑[c i cos (α
i
)
+Wcos ( α ) tan tan ( ϕ i ) ]
i=1
F s= i=n
∑ ❑Wsin(α )
i=1
144
La présence de l’eau en mouvement change la détermination de la
pression de l’eau qui se calculera sur les courbes équipotentielles. On va distinguer le cas où
l’eau de la nappe phréatique est en dessous-du pied du talus et le cas où elle est au dessus.
a) Dans le cas où l’eau de la nappe phréatique est en dessous du pied du talus pour les
tranches situées en aval du pied du talus, la pression de l’eau, p, sera le produit de la
hauteur verticale du terrain compris entre le milieu de la base AB de la tranche et le point
d’intersection de la courbe équipotentielle passant par le milieu de AB avec la surface
piézométrique (figure 3.7.)
b) Dans le cas où la nappe phréatique noie le pied du talus, la pression, p, de l’eau est
déterminé est multipliant le poids spécifique de l’eau par la différence en hauteur entre la
hauteur de l’eau en aval du pied du talus et la hauteur du point où l’équipotentiel passant
par le milieu de AB intercepte la surface piézométrique (figure 3.8.)
F s= i=n
1
i=n
.∑ ❑
[ w+ ( V i−V i−1 )−u i . b ] tan tan ( ϕi ) + c i . b
' '
145
détermination des forces d’actions des tranches adjacentes complexe, la formule détaillée
de Bishop n’apporte pas une meilleure précision dans le calcul du coefficient de sécurité.
Pour cette raison est rarement utilisée.
i=n
1
∑ ❑[W − pi .b . tan(ϕ'i )+ c 'i . b]
i=1
F s= i=n . '
tan (ϕi )
∑ ❑ W sin (α ) cos cos ( α )+ sin sin ( α ) . Fs
i=1
Il faut dire que les coefficients de sécurité trouvés sont des valeurs
probabilistes. On retiendra donc que, sauf erreurs de calcul, les talus restent toujours
stables quand Fs > 1,5 et que le glissement arrive toujours quand F s < 1. Entre ces deux
valeurs, on a toujours un risque de rupture. C’est pour ceci que l’on conseille que l’on ait
toujours 1,4 ≤ F s ≤ 1,5.
146
5.5. STABILITE EN RUPTURE CIRCULAIRE AUX ETATS LIMITES
(iii) la justification des caractéristiques de l’ouvrage pour qu’il résiste, avec une
probabilité très élevée, aux sollicitations identifiées.
147
Une action est un sollicitation élémentaire clairement définie qui
s’applique sur l’ouvrage. On ainsi la catégorisation suivante d’actions :
● les états limites ultimes (E.L.U.). Ils correspondant à un évènement qui n’a qu’une
très faible probabilité de se produire. La justification de l’ouvrage est d’assurer la non
ruine de celui-ci et d’éviter des pertes en vie humaine cas d’apparition de cet
évènement. Il est toléré cependant des désordres mineurs (petites fissures, etc.) en
cas de son apparition.
● les états limites de services (E.L.S.). Ils correspondent à un évènement qui a une
probabilité d’apparaitre une seule fois dans la vie de l’ouvrage. Ici, aucun désordre,
même mineur, n’est acceptable lors de l’apparition de cet évènement.
a) E.L.U.
● Combinaison fondamentale :
❑
S=(1,35 Gmax +G min +γ Q1 . Q1 + ∑ ❑1,3 Ψ o .Qi )
❑
148
● Combinaison accidentelle
❑
S=(Gmax + Gmin + F A +Ψ 1 .Q1 + ∑ ❑Ψ 2 .Q i)
❑
b) E.L.S.
● Combinaison fréquente :
S=¿)
❑
S=(Gmax + Gmin + ∑ ❑Ψ 2 .Qi )
❑
● Combinaison rare :
S=¿)
Avec
- S : sollicitation globale
149
- G min: action permanente favorable (la composante de cisaillement du poids d’une
tranche en aval de l’aplomb verticale dans un glissement rotationnel, méthode de
Fellenius)
❖ charge d’exploitation : Q
❖ vent : V
❖ neige : Sn
❖ effet de la température : Q θ
Les actions de type Q sont considérée à chaque sollicitation comme des actions de base ; les
autres devenant des actions d’accompagnements
Type de charge γQ 1 Ψo Ψ1 Ψ2
150
5.5.1.3. Les justifications des ouvrages
' '
1 N . tan (ϕ ) c . A ' 1
F sr = [ + ]
γ sd γ mϕ ' γ mc' T
Avec
151
'
● ϕ : angle de frottement effectif du terrain à l’endroit de la surface cisaillée
'
● c : cohésion effective du terrain à l’endroit de la surface cisaillée
Pour des ouvrages courants et des combinaisons fondamentales, on a γ mϕ ' = 1,2 et γ mc ' = 1,5.
moments résistants
≥1
momentsmoteurs
c 'i . b '
( )
i=n
p . b tan (ϕ i)
∑ ❑[ γ + γsl .Wcos ( α )− cos (α ) γ ]
1 i=1 mc' mϕ '
. ≥1
γ sd i=n
γ sl . ∑ ❑ Wsin(α )
i=1
Les valeurs et les définitions de tous ces coeffcients sont données dans les tableaux ci-
dessous extraits l’ouvrage7 G. Philipponat et B ; Hubert.
Combinaison
Symbole Fondamentale Accidentelle
γ sd
Coefficient de la méthode 1,125 1
152
Coefficients pondérateurs des
actions
Nature des actions Symboles Fondamentale Accidentelle
1. Actions permanentes type G
a) Poids propre du sol
γs 1
● Effet stabilisateur, Gmin 0,95 1
'
γ s1
● Effet déstabilisateur, Gmax 1,05 1
b) Autres actions permanentes
γ F1
● Effet stabilisateur (*) 0,9 1
'
γ F1
● Effet déstabilisateur (**) 1,2 1
γ gw
c) Action de l’eau, Gw (***) 1 1
γ FA
3. Actions accidentelles - 1
(*) : Le principe de cohérence impose que les coefficients γ s 1 ou γ s 1et le poids volumique du sol
'
soient toujours identiques pour une même couche de sol, quel que soit son caractère stabilisateur ou
déstabilisateur par rapport à la surface de rupture potentielle. Pour chaque application, il faut
considérer le cas le plus défavorable.
(**) : Par exemple, le poids des constructions fondés au-dessus de la surface de glissement selon
qu’elles se situent dans la zone active ou dans la zone passive
3
(***) : ici γ w =10 kN /m
(****) : En l’absence d’indications précises, les surcharges roulantes sont assimilées à une surcharge
uniformément réparties de 10 kN/m2 lorsqu’elles ont un effet défavorables et sont négligées si elles
sont stabilisateurs.
153
γ mc '
Cohésion effective c’ 1,5 1,65 1,4 1,5
γ mcu
Cohésion non drainée Cp (ϕ u=0 ¿ 1,3 1,4 1,2 1,3
'
● Cohésion effective le long du plan de glissement, c i
'
● Angle de frottement interne effectif le long du plan de glissement, ϕ i
154
La nappe phréatique qui coule dans le sens de la pente a une surface libre parallèle à la
pente et s’élève au dessus de la surface de glissement d’une hauteur h w. Les lignes de
courant (en bleu sur la figure) sont évidemment parallèles à la pente et les lignes
équipotentielles (en rouge sur la figure) sont donc perpendiculaires à celle-ci.
● Pour raison de symétrie, nous disons que les forces qui agissent sur les faces AC et BD
sont égale est opposées, donc leurs effets sur la stabilité de la tranche
n’interviennent pas
j=m
W =b ∑ ❑ γ j e j
j=1
Avec
j=m
T =Wsin ( β )=bsin (β ) ∑ ❑γ j e j
j=1
p=γ w h w cos 2 ( β)
155
● La résistance maximum au cisaillement est, d’après Coulomb,
j=m
b
R=c ' +[ ∑ ❑(γ j e j )−γ w hw ]bcos( β) tan ( ϕ ' )
cos ( β) j=1
[∑ ]
j=m
'
R=c + ❑( γ j e j)−γ w hw cos2 ( β ) tan ( ϕ ' )
j=1
[∑ ]
j=m
' 2
c+ ❑(γ j e j )−γ w hw cos ( β)tan ( ϕ ')
j=1
F s= j=m
sin sin ( β ) cos (β) ∑ ❑(γ j e j )
j =1
Remarques
a) La formule révèle que Fs décroît quand hw augmente. C’est ce qui explique pourquoi
les glissements plans ou rotationnels ou autre surviennent lors de fortes pluie qui
augmente hw. Le glissement qui est survenu le 26 octobre 2013 sur le flanc droit du
site du barrage de la centrale hydroélectrique de Zongo II a eu lieu le jour d’une forte
pluie. Les mesures préventives contre le glissement sont, notamment, le drainage du
terrain susceptible de glissement et ou son imperméabilisation et ou le drainage de
des eaux de surface. Ce sont ces mesures qui ont été prises à Zongo II.
156
Cette formule indique que F s diminue quand z s’accroît. Ce qui veut dire qua la surface de
glissement sera la plus profonde possible. C’est pour cela que le manteau d’altération glisse
quasi toujours sur le substratum de la roche saine ou le long d’une surface de faible
résistance (cassure, lit des micas blancs etc.).
tan (ϕ)
F s=
tan (β)
Donc quand la pente augmente, avec ou sans cohésion, le talus accroît la probabilité de
glissement. Cependant la réduction de la pente des talus aménagés est couteux. C’est pour
réduire ce coût que la Gécamines avait adopté, à partir des années 1982, les carrières avec
fortes pentes ; ce qui a amené au glissement des talus et contribué fortement à la faillite de
l’entreprise.
[ ]
j=m '
c' tan (ϕ )
+ γ s 1 . ∑ ❑ γh−γ w .h w cos2 ( β ) .
1 γ mc j=1 γ mϕ '
. ≥1
γ sd j =m
γ s 1 . sin sin ( β ) cos (β ) ∑ ❑ γh
j=1
157
Figure 3.8. : Glissement plan p pente de hauteur finie
La figure 3.8. ci-dessus présente un talus susceptible de glisser le long de la couche savon (en
mauve sur la figure) faisant un angle β avec le plan horizontal. Il est question d’étudier
l’équilibre de la masse de terre compris entre les plans verticaux AD et BC.
158
c’ etϕ ' sont des caractéristiques géomécaniques de la couche.
Le coefficient de sécurité global, Fs, est calculé comme d’habitude par la division de la
somme des forces résistances par celle des forces motrices :
'
R+ Pb
F s= '
Pa +T
159
Il n’est pas possible de fournir ces abaques dans ce cours. On peut les
rechercher à l’Internet. A titre d’exemple, la référence : Pilot G.- « Catalogues d’abaques de
calcul de stabilité », Bulletin de liaison des L.P.C. n° 52, Mai 1971 et la référence : Pilot G. et
Moreau M. – « La stabilité des remblais sur sols mous », Editions Eyrolles. 1973, en donnent.
On peut aussi rechercher dans Google.com, « les abaques de Taylor et Biarez ».
tan (ϕ)
F s=
tan (β)
160
a) Ecoulement parallèle à la pente (Figure 3.8. a) : Cet écoulement a lieu quand l’eau
infiltrée rencontre une couche imperméable dont le pendage est le même que la pente.
On a
tan¿
b) Ecoulement horizontal (Figure 3.8.b). Il existe dans le cas où un talus artificiel est taillé
dans une nappe phréatique en écoulement. On a :
β 1
lim ¿= ϕ '¿
2
c) Ecoulement vertical (Figure 3.8.c). Il apparaît quand l’eau d’infiltration est drainé par le
bas ; cas de remblai muni de drain.
On voit que dans les deux premiers cas, du fait de l’écoulement qui
accentue l’action des forces motrices, pour avoir la stabilité, la pente du talus doit être
divisée par deux ; c’est-à-dire, ne devra être, au maximum que la moitié de l’angle de
frottement interne du terrain.
161
Prenons le cas simple suivant (Figure 3.9) :
H
● Un talus de hauteur H et de largeur horizontale B avec tan tan ( β )= B
⮚ Poids spécifique : γ
⮚ Cohésion : c ≠ 0
c. L
F s= ❑
∑
❑
❑T
F s=f
( Hc . H. γ )=f ( Hc. γ )
2
162
c
L’expression est sans dimension, certains auteurs l’utilisent dans le calcul de stabilité
H.γ
des talus à l’aide des tableaux et des abaques de Taylor et de Biarez. Mais Taylor lui-même
γH γH
avait préféré utiliser son inverse, qu’il a appelé : coefficient de stabilité, Ns ( N s = ).
c c
γH
F s=f ( )
c
Les talus définitifs faits par l’homme sont très rarement laissés
verticaux ; il est par contre courant de laisser provisoirement verticales les parois de fouilles.
Ce sont ces cas qui sont intéressés par la présente section.
9 Cet ouvrage est téléchargeable sur Internet. Attention, il est publié en 1983 ; il faudrait donc lire
aussi des publications plus récentes sur la même matière.
163
Si Hc est la hauteur critique, le coefficient de stabilité, N s, de Taylor
pour un coefficient de sécurité, Fs = 1, va alors s’écrire :
γ Hc
Ns=
c
π ϕ
N s =3,85 tan ( + )
4 2
Donc
c π ϕ
H c =3,85 . tan ( + )
γ 4 2
164
et fines du terrain afin de mettre en évidence des hétérogénéités locales ainsi que d’autres
facteurs (anisotropie, cassures, failles, foliation, lits des micas blancs, présence d’eau et leur
sens de circulation etc.) qui échappent au modèles mathématiques souvent élaborés pour
des terrain homogènes et isotropes.
Figure 3.1. : Couche géologique de faible résistance sur une talus artificiel sur le site
de la centrale hydroélectrique de Zongo 2
165
Avant leurs études détaillées, nous pouvons établir ici la typologie de
principaux mouvements de terrain.
● Ecroulements,
● Glissements,
- Glissements plans
● Fluage et solifluxions
● Coulées boueuses
d) Sur les talus artificiels sont généralement affectés par des glissements et parfois par
les phénomènes de fluage. On distingue selon les ouvrages :
166
6.2. DESCRIPTION DES PRINCIPAUX TYPES DE MOUVEMENT
La chute des pierres concernent la chute sur les grandes pentes des
blocs des pierres de taille moyenne (0,5 à 1 m) de diamètre moyen ; on les observent assez
souvent sur le site des centrales hydroélectriques de Zongo. Les éboulements et concernent
les blocs de roches indurées de plus grande taille ; leur étude relève de la mécanique des
roches.
6.2.2. Effondrement
6.2.3. Glissements
167
Le glissement plan affecte plus généralement des roches indurées. La
surface plane de glissement se situe le long d’une discontinuité (cassures, plan de
stratification, etc.) ou au droit d’une couche très souvent de faible épaisseur formée de
roches de faible résistance au cisaillement (surface de foliation, surface formée de micas
blancs, marne altérée et déconsolidée, etc.) des telles couches sont appelées, couches
savons. Les ruptures on souvient lieu lorsque la discontinuité est imbibée d’eau. Un tel
glissement a eu lieu le 26 octobre 2013 sur la pente de la rive droite du site du barrage de
Zongo II le jour d’une grande averse.
Figure 3.2. : Talus en aval et en amont pendage des surfaces de rupture possible
168
Il s’agit de plusieurs glissements emboités les uns dans les autres.
Ainsi la surface de glissement résultante est une ligne présentant plusieurs courbures,
chaque courbure étant la surface de glissement élémentaire. Le premier glissement en bas
de la pente se produit d’abord et le terrain en amont pente immédiatement au dessus perd
sa butée et glisse aussi, provoquant, par le même phénomène le glissement du terrain en
son amont et ainsi de suite.
6.2.4.1. Fluage
6.2.4.2. Solifluxion
Les ruptures dans les sols meubles se font souvent par glissement
rotationnel dont on distingue :
(iv) Les cercles de talus (en rouge sur la figure 3.4.) ; il coupe le talus dans sa partie aval.
Ce genre de rupture se fait généralement sur les sols hétérogènes ; le cercle est
tangent à une couche plus résistante.
(v) Les cercles de pied de talus (en noir sur la figure 3.4.) ; son extrémité aval se situe au
pied du talus. Ce genre de rupture est le plus fréquent sur les talus en remblai.
170
(vi) Les cercles profonds (en brun sur la figure 3.4.) ; il se termine au delà du pied de
talus. Cette rupture ne se produit que lorsque le sol situé sous le pied du talus est de
mauvaise qualité.
171
Figure 3.5. : Glissement rotationnel sous le soutènement
172
Il est tout à fait compréhensible que la somme des forces motrices
(forces qui tendent à créer le glissement) de toutes les tranches et la force motrice de tout le
massif ; de la même façon, la somme des forces de résistance (forces qui s’opposent au
glissement) de toutes les tranches et la force de résistance de tout le massif. Dès lors, nous
allons étudier ces forces pour chaque tranche.
● Les actions des tranches adjacentes sur les faces AC et BD que nous allons
décomposer en composantes horizontales H n et Hn+1 et en composantes verticales V n
et Vn+1. Ces forces étant des forces internes au massif sujet au glissement, Fellenius
conseille de ne pas les prendre en compte dans l’étude de la stabilité de la tranche.
Avec
'
● σ i: la contrainte effective (comme le terrain est sec, elle vaut la contrainte totale)
normale à la corde AB
La contrainte effective, σ 'i, est égale à la contrainte effective normale à la corde AB exercée
par composante normale à cette corde du poids de la tranche ABCD et des surcharges
éventuelles.
173
La stabilité de tranche sera étudiée en considérant les moments
moteurs et les moments résistants. Il n’y a qu’un moment moteur lié à la force motrice
qu’est la composante tangentielle à la corde AB du poids de la tranche et un moment
résistant lié à la force résistante déterminée par la formule de Coulomb.
Momentsrésistants
F s=
Momentsmoteurs
Donc
R[c i ( AB ) + N i tg ( ϕ ) ] [c i ( AB ) + N i tg ( ϕ ) ]
F s= =
RTi Ti
Le coefficient de sécurité de tout le massif est, comme il a été dit plus faut, la somme de
coefficients de sécurité des tranches composants le massif.
i=n
F s=∑ ❑¿ ¿
i=1
i=n
c . L+ tan (ϕ) ∑ ❑ N i
i=1
F s= i=n
∑ ❑ Ti
i=1
174
● Lorsque la ligne de rupture dépasse l’aplomb vertical du centre du cercle vers le côté
aval, les tranches de terre en aval de cette ligne d’aplomb (dans la figure 3.6.,
tranches 1 et 2) ont effet stabilisateur. En effet, leurs moments est dirigé dans le sens
contraire du glissement rotationnel. Dans les deux formules ci-dessus de calcul de F s,
i=n
leurs Ti devront être affectées de signe négatif dans le terme ∑ ❑Ti .
i=1
● Si Fsa est le coefficient de sécurité minimale recherchée, en divisant par Fas les deux
membres des équations du fs ci-dessus, nous écrirons :
i=n
∑ ❑T i
i=1
Avec
¿ ci
⮚ ci =
F sa
¿ ϕi
⮚ ϕi =
F sa
● Lorsqu’on introduit la largeur réelle, b, de chaque tranche ainsi que l’angle que
l’angle α que fait le rayon du cercle passant par le milieu de la corde AB de la tranche
avec la verticale passant par le centre du cercle, la formule de F s s’écrit :
i=n
b
∑ ❑[c i cos (α
i
)
+Wcos ( α ) tan tan ( ϕ i ) ]
F s= i=1 i=n
∑ ❑Wsin(α )
i=1
175
La rupture ne pourra avoir lieu que le long de la circonférence qui
présente le coefficient de sécurité global le plus petit possible. Ce coefficient est noté, F sa. De
façon générale, il n’est pas possible de le déterminer d’avance ; on procède pour ce faire, par
tâtonnement ; on choisit au hasard un cercle, et on calcul son F s et puits on choisit un autre
et on calcul son Fs, on fait ainsi beaucoup de fois et on choisit le cercle qui présentera le F s
minimum. Le faire manuellement est fastidieux, on y procède par calcul automatique à
l’ordinateur.
c) Dans le cas où l’eau de la nappe phréatique est en dessous du pied du talus pour les
tranches situées en aval du pied du talus, la pression de l’eau, p, sera le produit de la
hauteur verticale du terrain compris entre le milieu de la base AB de la tranche et le point
d’intersection de la courbe équipotentielle passant par le milieu de AB avec la surface
piézométrique (figure 3.7.)
d) Dans le cas où la nappe phréatique noie le pied du talus, la pression, p, de l’eau est
déterminé est multipliant le poids spécifique de l’eau par la différence en hauteur entre la
hauteur de l’eau en aval du pied du talus et la hauteur du point où l’équipotentiel passant
par le milieu de AB intercepte la surface piézométrique (figure 3.8.)
176
6.3.2. Méthodes des tranches de Bishop
F s= i=n
1
i=n
.∑ ❑
[ w+ ( V i−V i−1 )−u i . b ] tan tan ( ϕ'i ) + c 'i . b
tan (ϕ 'i )
∑ ❑ Wsin(α ) i=1
cos cos ( α ) +sin sin ( α ) .
Fs
i=1
i=n
1
∑ ❑[W − pi .b . tan(ϕ'i )+ c 'i . b]
F s= i=n . i=1
tan (ϕ'i )
∑ ❑ W sin (α ) cos cos ( α )+ sin sin ( α ) . F
i=1 s
177
La méthode de Fellenius donne des coefficients de sécurité
généralement plus faibles que la méthode de Bishop. Il faut aussi indiquer la position du
cercle de sécurité minimale est différente selon qu’elle est déterminée par l’une ou l’autre
de deux méthodes.
Il faut dire que les coefficients de sécurité trouvés sont des valeurs
probabilistes. On retiendra donc que, sauf erreurs de calcul, les talus restent toujours
stables quand Fs > 1,5 et que le glissement arrive toujours quand F s < 1. Entre ces deux
valeurs, on a toujours un risque de rupture. C’est pour ceci que l’on conseille que l’on ait
toujours 1,4 ≤ F s ≤ 1,5.
178
Le calcul aux états limites comprend trois étapes principales :
(vi) la justification des caractéristiques de l’ouvrage pour qu’il résiste, avec une
probabilité très élevée, aux sollicitations identifiées.
● les états limites ultimes (E.L.U.). Ils correspondant à un évènement qui n’a qu’une
très faible probabilité de se produire. La justification de l’ouvrage est d’assurer la non
ruine de celui-ci et d’éviter des pertes en vie humaine cas d’apparition de cet
179
évènement. Il est toléré cependant des désordres mineurs (petites fissures, etc.) en
cas de son apparition.
● les états limites de services (E.L.S.). Ils correspondent à un évènement qui a une
probabilité d’apparaitre une seule fois dans la vie de l’ouvrage. Ici, aucun désordre,
même mineur, n’est acceptable lors de l’apparition de cet évènement.
c) E.L.U.
● Combinaison fondamentale :
❑
S=(1,35 Gmax +G min +γ Q1 . Q1 + ∑ ❑1,3 Ψ o .Qi )
❑
● Combinaison accidentelle
❑
S=(Gmax + Gmin + F A +Ψ 1 .Q1 + ∑ ❑Ψ 2 .Q i)
❑
d) E.L.S.
● Combinaison fréquente :
S=¿)
180
● Combinaison quasi permanente :
❑
S=(Gmax + Gmin + ∑ ❑Ψ 2 .Qi )
❑
● Combinaison rare :
S=¿)
Avec
- S : sollicitation globale
❖ charge d’exploitation : Q
❖ vent : V
❖ neige : Sn
❖ effet de la température : Q θ
181
Les actions de type Q sont considérée à chaque sollicitation comme des actions de base ; les
autres devenant des actions d’accompagnements
Type de charge γQ 1 Ψo Ψ1 Ψ2
182
résistance du sol à larupture
F s=
sollicitation majorirée ou non
' '
1 N . tan (ϕ ) c . A ' 1
F sr = [ + ]
γ sd γ mϕ ' γ mc' T
Avec
'
● ϕ : angle de frottement effectif du terrain à l’endroit de la surface cisaillée
'
● c : cohésion effective du terrain à l’endroit de la surface cisaillée
Pour des ouvrages courants et des combinaisons fondamentales, on a γ mϕ ' = 1,2 et γ mc ' = 1,5.
183
Par la théorie des états-limite le coefficient de sécurité global, F s,
calculé au sous-chapitre 3.3. est remplacé par des coefficients pondérateurs des actions des
coefficients de sécurités partiels. La condition requise est
moments résistants
≥1
momentsmoteurs
( )
i=n
ci . b p . b tan (ϕ i)
∑ ❑[ γ mc'
+ γ sl .Wcos ( α )−
cos (α ) γ mϕ '
]
1 i=1
. i=n
≥1
γ sd
γ sl . ∑ ❑ Wsin(α )
i=1
Les valeurs et les définitions de tous ces coeffcients sont données dans les tableaux ci-
dessous extraits l’ouvrage10 G. Philipponat et B ; Hubert.
Combinaison
Symbole Fondamentale Accidentelle
γ sd
Coefficient de la méthode 1,125 1
γ FA
6. Actions accidentelles - 1
184
(*) : Le principe de cohérence impose que les coefficients γ s 1 ou γ 's 1et le poids volumique du sol
soient toujours identiques pour une même couche de sol, quel que soit son caractère stabilisateur ou
déstabilisateur par rapport à la surface de rupture potentielle. Pour chaque application, il faut
considérer le cas le plus défavorable.
(**) : Par exemple, le poids des constructions fondés au-dessus de la surface de glissement selon
qu’elles se situent dans la zone active ou dans la zone passive
3
(***) : ici γ w =10 kN /m
(****) : En l’absence d’indications précises, les surcharges roulantes sont assimilées à une surcharge
uniformément réparties de 10 kN/m2 lorsqu’elles ont un effet défavorables et sont négligées si elles
sont stabilisateurs.
185
Le glissement plan se fait le long de la droite passant par AB.
'
● Cohésion effective le long du plan de glissement, c i
'
● Angle de frottement interne effectif le long du plan de glissement, ϕ i
La nappe phréatique qui coule dans le sens de la pente a une surface libre parallèle à la
pente et s’élève au dessus de la surface de glissement d’une hauteur h w. Les lignes de
courant (en bleu sur la figure) sont évidemment parallèles à la pente et les lignes
équipotentielles (en rouge sur la figure) sont donc perpendiculaires à celle-ci.
● Pour raison de symétrie, nous disons que les forces qui agissent sur les faces AC et BD
sont égale est opposées, donc leurs effets sur la stabilité de la tranche
n’interviennent pas
j=m
W =b ∑ ❑ γ j e j
j=1
Avec
186
j=m
N=Wcos ( β )=bcos ( β ) ∑ ❑ γ j e j
j=1
j=m
T =Wsin ( β )=bsin (β ) ∑ ❑γ j e j
j=1
p=γ w h w cos 2 ( β)
j=m
b
R=c '
+[ ∑ ❑(γ j e j )−γ w hw ]bcos( β) tan ( ϕ ' )
cos ( β) j=1
[∑ ]
j=m
'
R=c + ❑( γ j e j)−γ w hw cos2 ( β ) tan ( ϕ' )
j=1
187
[∑ ]
j=m
'
c+ ❑(γ j e j )−γ w hw cos 2( β)tan ( ϕ ')
j=1
F s= j=m
sin sin ( β ) cos (β) ∑ ❑(γ j e j )
j =1
Remarques
d) La formule révèle que Fs décroît quand hw augmente. C’est ce qui explique pourquoi
les glissements plans ou rotationnels ou autre surviennent lors de fortes pluie qui
augmente hw. Le glissement qui est survenu le 26 octobre 2013 sur le flanc droit du
site du barrage de la centrale hydroélectrique de Zongo II a eu lieu le jour d’une forte
pluie. Les mesures préventives contre le glissement sont, notamment, le drainage du
terrain susceptible de glissement et ou son imperméabilisation et ou le drainage de
des eaux de surface. Ce sont ces mesures qui ont été prises à Zongo II.
2
c +γz cos (β) tan (ϕ )
F s=
γzsin ( β ) cos ( β)
Cette formule indique que F s diminue quand z s’accroît. Ce qui veut dire qua la surface de
glissement sera la plus profonde possible. C’est pour cela que le manteau d’altération glisse
quasi toujours sur le substratum de la roche saine ou le long d’une surface de faible
résistance (cassure, lit des micas blancs etc.).
tan (ϕ)
F s=
tan (β)
Donc quand la pente augmente, avec ou sans cohésion, le talus accroît la probabilité de
glissement. Cependant la réduction de la pente des talus aménagés est couteux. C’est pour
réduire ce coût que la Gécamines avait adopté, à partir des années 1982, les carrières avec
fortes pentes ; ce qui a amené au glissement des talus et contribué fortement à la faillite de
l’entreprise.
188
Les coefficients pondérateurs des actions et les coefficients de
sécurité partiels sont ceux définis au sous-chapitre 3.4. Ainsi la formule générale vue à la
section 3.4.2. devient :
[ ]
j=m '
c' tan (ϕ )
+ γ s 1 . ∑ ❑ γh−γ w .h w cos2 ( β ) .
1 γ mc j=1 γ mϕ '
. ≥1
γ sd j =m
γ s 1 . sin sin ( β ) cos (β ) ∑ ❑ γh
j=1
La figure 3.8. ci-dessus présente un talus susceptible de glisser le long de la couche savon (en
mauve sur la figure) faisant un angle β avec le plan horizontal. Il est question d’étudier
l’équilibre de la masse de terre compris entre les plans verticaux AD et BC.
189
Les forces de résistances sont
Le coefficient de sécurité global, Fs, est calculé comme d’habitude par la division de la
somme des forces résistances par celle des forces motrices :
'
R+ Pb
F s= '
Pa +T
190
des drainages des eaux de surface (eau de pluie, par exemple) et par l’imperméabilisation de
la surface du talus afin d’éviter leur infiltration dans la masse terreuse à protéger ; il peut
aussi, tant que faire se peut réduire le poids de cette masse de terre par un déblai. Ce sont
ces mesures urgentes qui ont été prise sur le site du barrage de la centrale hydroélectrique
de Zongo II au niveau du flanc du talus de la rive droite.
Il n’est pas possible de fournir ces abaques dans ce cours. On peut les
rechercher à l’Internet. A titre d’exemple, la référence : Pilot G.- « Catalogues d’abaques de
calcul de stabilité », Bulletin de liaison des L.P.C. n° 52, Mai 1971 et la référence : Pilot G. et
Moreau M. – « La stabilité des remblais sur sols mous », Editions Eyrolles. 1973, en donnent.
On peut aussi rechercher dans Google.com, « les abaques de Taylor et Biarez ».
tan (ϕ)
F s=
tan (β)
191
stabilité n’est basée que sur la cohésion capillaire sont brusque et causent très souvent des
dégâts importants.
d) Ecoulement parallèle à la pente (Figure 3.8. a) : Cet écoulement a lieu quand l’eau
infiltrée rencontre une couche imperméable dont le pendage est le même que la pente.
On a
tan¿
e) Ecoulement horizontal (Figure 3.8.b). Il existe dans le cas où un talus artificiel est taillé
dans une nappe phréatique en écoulement. On a :
β 1
lim ¿= ϕ '¿
2
f) Ecoulement vertical (Figure 3.8.c). Il apparaît quand l’eau d’infiltration est drainé par le
bas ; cas de remblai muni de drain.
192
Figure 3.8. : Différents cas d’écoulement dans sol pulvérulent taluté
On voit que dans les deux premiers cas, du fait de l’écoulement qui
accentue l’action des forces motrices, pour avoir la stabilité, la pente du talus doit être
divisée par deux ; c’est-à-dire, ne devra être, au maximum que la moitié de l’angle de
frottement interne du terrain.
H
● Un talus de hauteur H et de largeur horizontale B avec tan tan ( β )= B
⮚ Poids spécifique : γ
⮚ Cohésion : c ≠ 0
193
● Le sol du talus repose sur un substratum rocheux rigide à la profondeur ndH
c. L
F s= ❑
∑
❑
❑T
F s=f
( c .H
2
H .γ )
=f (
c
H .γ
)
c
L’expression est sans dimension, certains auteurs l’utilisent dans le calcul de stabilité
H.γ
des talus à l’aide des tableaux et des abaques de Taylor et de Biarez. Mais Taylor lui-même
γH γH
avait préféré utiliser son inverse, qu’il a appelé : coefficient de stabilité, Ns ( N s = ).
c c
γH
F s=f ( )
c
12 Cet ouvrage est téléchargeable sur Internet. Attention, il est publié en 1983 ; il faudrait donc lire
aussi des publications plus récentes sur la même matière.
194
Si l’angle de frottement interne est plus grand que 3°, le cercle
critique est toujours un cercle de pied. Le coefficient de sécurité dépendra de N s, de β et
ainsi de ϕ . Un abaque de Taylor sur lequel les valeurs de N s sont portées en ordonnée et
celles de β , en abscisses présente des courbes de même, ϕ . Il permet de déterminer H avec
Fs = 1 pour chaque cas. Une autre version d’abaque faite par Biarez présente une série de
1 c
courbes de même valeur de β sur un diagramme ayant en abscisse les valeurs de = et
N s γH
en ordonnée, les valeurs de ϕ , permet aussi de déterminer H pour Fs =1.
Les talus définitifs faits par l’homme sont très rarement laissés
verticaux ; il est par contre courant de laisser provisoirement verticales les parois de fouilles.
Ce sont ces cas qui sont intéressés par la présente section.
γ Hc
Ns=
c
π ϕ
N s =3,85 tan ( + )
4 2
Donc
c π ϕ
H c =3,85 . tan ( + )
γ 4 2
195
7. ETUDES SEISMOLOGIQUES DES BARRAGES
8. ETUDES DES MATERIAUX DE CONSTRUCTION ET DES BARRAGES
ANNEXES
Schéma
Remarques
On a puisque (Théorème de Pythagore).
Il découle de ces définitions que plus les éléments de la section sont situés loin de
l'axe, plus le moment quadratique sera important.
Application de la définition
196
Section carrée
Section rectangulaire
197
Section rectangulaire
Section circulaire
Section circulaire
Section annulaire
198
Section annulaire
199
200