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𝑉 = 𝐾𝐼……………………………………………………………… (1.1.1)
𝑉
= 𝐾………………………………………………………………… (1.1.2.)
𝐼
Où K est un coefficient qui dépend tant de dimensions des pores du milieu aquifère que de la
viscosité du liquide en écoulement. C’est la conductivité hydraulique.
1
Henry Philibert Gaspard Darcy (10 juin 1803 - 2 janvier 1858) est un hydraulicien français de la ville de Dijon.
1
Figure 1.1.1. : Dispositif de l’expérience de Darcy.
Darcy avait constaté que l’eau (en bleu) qui traverse le sol (en
gris) perd la charge H en parcourant une distance L. Connaissant le débit, Q, d’écoulement et
la section transversale, S, du tube contenant l’échantillon de sol, il avait calculé la vitesse V
𝑄
d’écoulement de l’eau (𝑉 = 𝑆 ) et découvert quelle était égale au produit de la perte de
charge par unité de distance parcourue dans l’échantillon et un coefficient K propre au sol et
à l’eau, qu’il a appelé coefficient de perméabilité. La perte de charge par unité de distance
parcourue en milieu poreux à écoulement laminaire est appelé gradient hydraulique, I. La loi
de Darcy expérimentale s’écrit donc :
𝑉 = 𝐾𝐼
1
(𝑑𝑦𝑑𝑧𝑉𝑥 + 𝑑𝑥𝑑𝑧𝑉𝑦 + 𝑑𝑥𝑑𝑦𝑉𝑧 ) = 𝑑𝑆𝑉𝑛
2
𝑑𝑦𝑑𝑧 𝑑𝑥𝑑𝑧 𝑑𝑥𝑑𝑦
𝑉𝑥 + 𝑉𝑦 + 𝑉 = 𝑉𝑛
2𝑑𝑆 2𝑑𝑆 2𝑑𝑆 𝑧
𝛼𝑉𝑥 + 𝛽𝑉𝑦 + 𝛾𝑉𝑧 = 𝑉𝑛
Avec
D’autre part, on sait que si dQ est le débit qui sort par la face ABC, on aura :
𝑑𝑄
𝑉𝑛 =
𝑑𝑆
Ainsi donc
3
𝑉𝑥 𝛼 + 𝑉𝑦 𝛽 + 𝑉𝑧 𝛾 = 𝑉𝑛 …………………………………………………….(1.2.1)
̅
Vx, Vy et Vz sont des composantes du vecteur 𝑉.
𝑽𝒏 = 𝑉̅ . 𝑛̅ = 𝑉 ∗ 𝑛 ∗ 𝑐𝑜𝑠𝜃……………………………………………………(1.2.2)
4
écoulement est appelée fonction de courant. La fonction de courant est très souvent
symbolisée par la lettre 𝜓 (minuscule) lorsque ses valeurs sont exprimées en longueur ou par
la lettre Ψ (majuscule) lorsqu’elles sont exprimées en longueur au carré par unité de temps.
𝐹 = 𝑚 ∗ 𝑎…………………………………………………………………………..(1.2.3)
5
Les forces qui agissent sur une particule élémentaire (de masse
unitaire) d’un liquide sont :
Les forces de volume comme la pesanteur 𝜌𝑔
Les forces d’inertie 𝜌𝑑𝑉𝑑𝑡
Les forces de pressions.
𝑑𝑉 1
𝜌 (𝑭 + ) = 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑝 − 𝜇∇2 𝑉 − 3 𝜇𝑔𝑟𝑎𝑑 𝜃………………………………(1.2.4)
𝑑𝑡
𝑝 1 𝑑𝑉 𝜇
𝑔𝑟𝑎𝑑 (𝑧 + 𝜔̅) = − 𝑔 𝑑𝑡 + 𝜔̅ ∇2 𝑉…………………………………………(1.2.5)
6
𝜇
̅
∇2 𝑉, comme nous l’avons dit, exprime les forces de frottement qui sont à la base de perte
𝜔
de charge tel que nous le verrons au sous-chapitre ci-après.
𝑀 + 𝐹 = 0………………………………………………………..(1.2.7)
D’où
M : la somme des forces motrices (force de pesanteur et force de pression)
F : force de frottement causé par la viscosité de l’eau et qui est à la base des pertes
de charge.
Une énergie potentielle mgz due à la hauteur z où elle se trouve par rapport à un
plan horizontal quelconque de référence (le niveau de la mer, le substratum
imperméable horizontal de l’aquifère, par exemple).
𝑝𝑚
Une énergie potentielle de pression, , due à la colonne d’eau au dessus de la
𝜌
particule
𝑚𝑉 2
Une énergie cinétique, , due à la vitesse V, dont est animée la particule.
2
𝑝𝑚 𝑝 𝑝
Pour l’énergie potentielle de pression : = 𝑔𝜌 = 𝜛 (𝜛 est le poids spécifique de
𝜌𝑚𝑔
l’eau)
7
𝑚𝑉 2 𝑉2
Pour l’énergie cinétique : 2𝑚𝑔 = 2𝑔
𝑉2
En hydrogéologie, la hauteur cinétique, 2𝑔, est négligeable car les vitesses d’écoulement des
eaux souterraines sont trop faible pour prendre en compte la hauteur qu’elle génèrent. En
effet les vitesses de 1 m par jour sont très fréquentes ; cependant la hauteur qu’elles
génèrent est seulement de 5,787*10-7 m ou 5,787*10-4 mm ou encore 0,5787 micromètres.
Pour l’écoulement souterrain, on utilise, comme il a été dit ci-haut, la lettre 𝜑 pour
symbiliser la charge hydraulique, E.
𝑝
𝜑 = 𝜛…………………………………………………………………….(1.2.11)
Lorsque le potentiel hydraulique varie seulement le long d’un axe d’un système
cartésien mais reste constant dans les deux autres axes, l’écoulement est
unidimensionnel ou monodimensionnel.
8
𝜕𝜑 𝜕𝜑 𝜕𝜑
≠ 0; = 0; = 0…………………………………………………………………(1.2.12)
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧
Les surfaces équipotentielles sont alors des plans perpendiculaires à l’axe ou leur
dérivé n’est pas nulle, ici, l’axe des x.
Lorsque le potentiel hydraulique varie dans deux direction est reste constant dans la
troisième direction, l’écoulement est bidimensionnel
𝜕𝜑 𝜕𝜑 𝜕𝜑
≠ 0; ≠ 0; = 0…………………………………………………….(1.2.13)
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧
Les surfaces équipotentielles peuvent être des cylindres concentriques dont l’axe
longitudinal est parallèle à l’axe dont la dérivée du potentiel hydraulique est nulle, ici,
l’axe z.
Quand l’écoulement varie dans toutes les trois direction de l’espace cartésien,
l’écoulement est tridimensionnel
𝜕𝜑 𝜕𝜑 𝜕𝜑
≠ 0; ≠ 0; ≠ 0…………………………………………………………..(1.2.14)
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧
9
De façon vectorielle, nous pouvons écrire le gradient hydraulique, I,
comme suit :
𝑃
𝐼 = 𝑔𝑟𝑎𝑑(𝑧 + 𝜛)…………………………………………….(1.2.15)
La dérivée d’une énergie par rapport à une distance est une force. Le
gradient hydraulique est donc une force. Donc un vecteur. A ce titre, il a son point
d’application, sa direction et son sens. Son point d’application est le point où il est
déterminé, le point où on a calculé la dérivée ci-dessus ; sa direction dans un milieu isotrope,
tout, comme dans un milieu anisotrope, est toujours perpendiculaire aux lignes et surfaces
équipotentielles ; dans un aquifère isotrope, le gradient et la vitesse ont la même direction
maisde sens contraire (le gradient est dirigé vers l’amont tandis que la vitesse est dirigée
vers l’aval).
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Chaque point considéré dans une masse de fluide en écoulement
possède un potentiel hydraulique, 𝜑. Une ligne qui relie les points de même potentiel
hydraulique est une ligne de charge, ou une ligne équipotentielle. Une surface qui relie les
points de même charge hydraulique est appelée surface équipotentielle.
𝜑* = 𝑔𝜑………………………………………………(1.2.16)
Pour Hubert, le potentiel de vitesse, 𝐾𝜑, n’est utilisé que dans le cas
simplifié où on considère que la conductivité hydraulique est constants partout dans la roche
aquifère. Comme dans la majorité de cas, les roches sont hétérogène, ce qui conduit à la
variation spatiale de K, l’usage de potentiel de vitesse ne se justifie plus dans le cas des
roches non homogènes ; il conseille alors, pour les milieux hétérogènes, d’utiliser le
potentiel de force.
11
1.2.3.9. La loi de Darcy généralisée dans le cas d’un milieu isotrope
𝜕𝜑
𝑉𝑥 = −𝐾 𝜕𝑥 ………………………………………………………(1.2.17)
𝜕𝜑
𝑉𝑦 = −𝐾 𝜕𝑦 ………………………………………………………(1.2.18)
𝜕𝜑
𝑉𝑧 = −𝐾 𝜕𝑧 ………………………………………………………(1.2.19)
Gradφ est le gradient du potentiel hydraulique, φ. Il est dirigé dans le sens contraire du
vecteur vitesse, c’est ce que signifie le signe négative dans les seconds membres de ces
𝜕𝜑 𝜕𝜑 𝜕𝜑
équations. , et sont des composantes du vecteur gradient, 𝐼 ̅ respectivement selon
𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝜕𝑥
l’axe des x, des y et des z.
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Une des caractéristiques de l’anisotropie est que le vecteur vitesse
et le vecteur gradient ne sont plus colinéaires comme dans le milieu isotrope. Ici, leurs
directions respectives font un angle dont la valeur dépend de l’anisotropie de chaque terrain
aquifère. Pour un aquifère isotrope il suffit de tracer des perpendiculaires aux courbes
isopièzes pour trouver la direction d’écoulement souterrain un en point de chaque courbe,
les sens d’écoulement étant dirigé vers les courbes isopièzes de faibles valeurs. La
détermination de la direction et du sens d’écoulement, donc la direction et le sens du
vecteur vitesse, est plus laborieux dans un terrain aquifère anisotrope. Nous allons indiquer
la procédure pour déterminer en un point d’un aquifère anisotrope la direction et le sens du
vecteur vitesse, partant, de l’écoulement de l’eau.
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Si a est l’angle que fait la direction du vecteur gradient avec celle de la plus grande
conductivité hydraulique, KI, et u et v les composantes du vecteur vitesse respectivement
dans la direction de la plus grande conductivité hydraulique et celle de la plus petite
conductivité hydraulique, aura.
u = K I Icos(a) ………………………………………………………(1.2.20)
v = K II Isin(a) ………………………………………………………(1.2.21)
𝑉 = √𝑢2 + 𝑣 2 ………………………………………………………(1.2.22)
Soit
𝐾𝐼 − 𝐾𝐼𝐼 𝐾𝐼 + 𝐾𝐼𝐼
𝐶𝑃 = 𝐼=𝑟; 𝑂𝐶 = 𝐼; 𝑂𝑄 = 𝑉𝐼 ; 𝑂𝑃 = 𝑉; 𝑃𝑄 = 𝑟𝑠𝑖𝑛(2𝛼)
2 2
𝐶𝑄 = 𝑟𝑐𝑜𝑠(2𝛼) ………………………………………………………(1.2.26)
L’angle, 𝛽, que fait le vecteur vitesse avec la direction du gradient hydraulique est
(𝐾𝐼 −𝐾𝐼𝐼 )𝐼
𝑃𝑄 sin(2𝛼)
2
𝛽 = 𝑎𝑟𝑐𝑡𝑔 (𝑂𝑄) = 𝑎𝑟𝑐𝑡𝑔 { 𝐾𝐼 +𝐾2 𝐾𝐼 −𝐾𝐼𝐼 }………………………………………………………(1.2.27)
𝐼[ + cos(2𝛼)]
2 2
14
1.3. LE CONCEPT DE POTENTIEL COMPLEXE
𝑧 = 𝑥 + 𝑖𝑦……………………………………………………………………………………(1.3.1)
𝜔 = 𝜑 + 𝑖𝜓……………………………………………………………………………………(1.3.2)
|𝑥 + 𝑖𝑦| = √𝑥 2 + 𝑦 2 …………………………………………………………………………..(1.3.3)
15
1.3.3. Représentation graphique des nombres complexes
Les potentiels complexes aux points de ce graphique peuvent être écrits comme suit :
au point Q : 𝑧 = 𝑥 + 𝑖𝑦 = −3 + 𝑖3
au point p : 𝑧 = 𝑥 + 𝑖𝑦 = 3 + 𝑖4
au point R : 𝑧 = 𝑥 + 𝑖𝑦 = −2,5 − 𝑖1,5
au point S : 𝑧 = 𝑥 + 𝑖𝑦 = 2 − 𝑖2
Nous pouvons écrire, sous forme polaire, le nombre complexe, 𝑧 = 𝑥 + 𝑖𝑦, situé au point, P,
du plan complexe dans lequel sont tracés les axes des coordonnées cartésiennes x, et y
comme suit :
𝑧 = 𝑟[𝑐𝑜𝑠(𝜃) + 𝑖𝑠𝑖𝑛(𝜃)]…………………………………………………………………………………………..(1.3.4)
16
Avec
Ainsi donc 𝑟 𝑒𝑡 𝜃 sont des coordonnées polaires. On écrit très souvent cis à la place de
𝑐𝑜𝑠(𝜃) + 𝑖𝑠𝑖𝑛(𝜃).
Pour tout nombre complexe, z, non nul, il correspond un et un seul arg(z) dans
l’intervalle0 ≤ 𝜃 < 2𝜋. Toutefois on peut utiliser n’importe quel autre intervalle de longueur
2𝜋 tel −𝜋 < 𝜃 ≤ 𝜋, par exemple.
𝑧1 𝑟
= 𝑟1 [cos(𝜃1 − 𝜃2 ) + 𝑖𝑠𝑖𝑛(𝜃1 − 𝜃2 )]………………………..…………………………..(1.3.6)
𝑧2 2
Un nombre, w, est appelé racine nme d’un nombre complexe, z, si 𝑤 𝑛 = 𝑧. Nous écrivons
1
alors : 𝑤 = 𝑧 𝑛 . D’après la formule de Moivre, on peut montrer que si n est un nombre entier
positif, alors
1 1 1
𝜃+2𝑘𝜋 𝜃+2𝑘𝜋
𝑧 𝑛 = {𝑟[cos(𝜃) + 𝑖𝑠𝑖𝑛(𝜃)]}𝑛 = 𝑟 𝑛 [cos ( ) + 𝑖𝑠𝑖𝑛 ( )]………………………….(1.3.9)
𝑛 𝑛
Avec k = 0, 1, 2,…, n-1
1
Ceci montre que si 𝑧 ≠ 0, il y a donc n valeurs différentes pour 𝑧 𝑛 , c’est-à-dire, nme racines
différentes de z.
17
1.3.7. La formule d’Euler
𝑥2 𝑥3
En admettant que le développement en série entière suivant : 𝑒 𝑥 = 1 + 𝑥 + + + ⋯de
2! 3!
l’analyse élémentaire conserve un sens quand 𝑥 = 𝑖𝜃, on parvient au résultat suivant :
𝑒 𝑖𝜃 = cos(𝜃) + 𝑖𝑠𝑖𝑛(𝜃)………………………………………………………..(1.3.10)
Avec
e = 2,71828… (base de logarithme népérien)
𝑛
(𝑒 𝑖𝜃 ) = 𝑒 𝑖𝑛𝜃 …………………………………………………………………………(1.3.12)
Les solutions de l’équation 𝑧 𝑛 = 1 où n est un entier positif sont appelées les racines n ème de
l’unité et sont données par l’équation :
𝑖2𝑘𝜋
2𝑘𝜋 2𝑘𝜋
𝑧 = cos ( ) + 𝑖𝑠𝑖𝑛 ( )=𝑒 𝑛 ……………………………………(1.3.12)
𝑛 𝑛
Avec
k = 0, 1, 2,…, n-1
𝑖2𝜋
2𝜋 2𝜋
Si l’on pose 𝑤 = cos ( 𝑛 ) + 𝑖𝑠𝑖𝑛 ( 𝑛 ) = 𝑒 𝑛 , les racines sont 1, 𝑤, 𝑤 2 , … , 𝑤 𝑛−1 . Elles
représentent géométriquement les n sommets d’un polygone régulier de n côtés, inscrit
dans le cercle de rayon 1 centré à l’origine. Ce cercle a pour équation |𝑧| = 1 et est souvent
appelé cercle unité.
18
Un nombre complexe 𝑧 = 𝑥 + 𝑖𝑦 peut être considéré comme un vecteur OP dont l’origine
est à l’origine 0 du plan complexe et dont l’extrémité P est le point (x,y) ainsi que le
représente la figure (1.3.3). Deux vecteurs ayant même longueur ou module et même
direction et sens mais avec des origines distinctes, tels que OP et AB dans le figure (1.3.3), ci-
dessous, sont considérés comme étant égaux. On écrit alors :
𝑂𝑃 = 𝐴𝐵 = 𝑥 + 𝑖𝑦…………………………………………………………………(1.3.13)
Soit P (Figure 1.3.5) le plan complexe et considérons une sphère unité S de rayon 1 tangente
à S en z = 0.
Figure 1.3.5. Représentations sphériques des nombres complexes, z 1 et z2. La projection stéréographique.
19
Le diamètre NS est perpendiculaire à P et nous pouvons appeler les points N et S
respectivement le pôle Nord et le pôle Sud de S. A chaque point A de P on peut associer la
droite NA qui coupe S en A'. Ainsi, à chaque point du plan complexe P, il correspond un point
et un seul de la sphère S et nous pouvons représenter tout nombre complexe par un point
de la sphère. Pour compléter nous dirons que le point N correspond au "point à l'infini" du
plan. L'ensemble de tous les points du plan complexe comprenant le point à l'infini est
appelé le plan complexe entier ou le plan complexe complété. Cette méthode de
représentation du plan sur la sphère est appelée projection stéréographique. La sphère est
quelquefois appelée sphère de Riemann.
Avec
(i) une condition nécessaire et suffisante pour que 𝑧1 et 𝑧2 soient orthogonaux est
que 𝑧1 °𝑧2 = 0 ;
(ii) une condition nécessaire et suffisante pour que 𝑧1 et 𝑧2 soient parallèles est que
𝑧1 𝑥𝑧2 = 0 ;
|𝑧1 °𝑧2 |
(iii) la longueur de la projection de 𝑧1 sur 𝑧2 est |𝑧2 |
(iv) l’aire du parallélogramme ayant 𝑧1 et 𝑧2 pour côtés est |𝑧1 𝑥 𝑧2 |
Un point du plan complexe peut être repéré par ses coordonnées rectangulaires (x, y) ou
polaires(r,𝜃). On peut opérer de beaucoup d'autres manières. L'une d'entre elles utilise le
1 1
fait que 𝑥 = 2 (𝑧 + 𝑧̅), 𝑦 = 2𝑖 (𝑧 − 𝑧̅) où 𝑧 = 𝑥 + 𝑖𝑦. Les coordonnées (z ,𝑧̅) qui déterminent
un point sont appelées coordonnées complexes conjuguées, ou plus brièvement
coordonnées conjuguées.
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1.3.13. Variables et fonctions
Un symbole tel que z qui peut remplacer n'importe quel élément d'un ensemble de nombres
complexes est appelé une variable complexe.
Si à chaque valeur que peut prendre une variable complexe z, il correspond une ou plusieurs
valeurs d'une variable complexe w, nous dirons que w est une fonction de z et écrirons 𝑤 =
𝑓(𝑧) ou 𝑤 = 𝐺(𝑧). La variable z est quelquefois appelée la variable indépendante cependant
que w est appelée la variable dépendante. La valeur de la fonction en z = a est souvent écrite
f (a). Ainsi, si 𝑧 = 2𝑖, pour 𝑓(𝑧) = 𝑧 2 , on a 𝑓(2𝑖) = (2𝑖)2 = −4.
Si une seule valeur de w correspond à chaque valeur de z nous dirons que w est une fonction
uniforme de z ou que f (z) est uniforme. Si plusieurs valeurs de w correspondent à chaque
valeur de z, nous dirons que w est une fonction multiforme de z. Une fonction multiforme
peut être considérée comme un ensemble de fonctions uniformes, chaque élément de cet
ensemble étant appelé une branche de la fonction. On choisit habituellement un des
éléments de cet ensemble comme branche principale de la fonction multiforme considérée,
la fonction ainsi définie est appelée la détermination principale.
Toutes les fois que nous utiliserons le mot fonction ce sera, sauf spécification contraire, avec
le sens de fonction uniforme.
Si w = f (z), nous pouvons aussi considérer z comme fonction de w, ce qui peut s'écrire sous
la forme 𝑧 = 𝑔(𝑤) = 𝑓 −1 (𝑤). La fonction f-1 est souvent appelée la fonction inverse de f.
Ainsi w = f (z) et w = f-1(z) sont des fonctions inverses l'une de l'autre.
1.3.16. Transformations
Ainsi étant donné un point (x , y) dans le plan de la variable z, tel que P dans la figure (1.3.6 à
gauche) ci-après, il lui correspond un point (u, v) noté P', du plan de la variable w (Fig. 1.3.6 à
droite).
21
Figure 1.3.6. Transformation.
L'ensemble des équations (1.3.17) [ou ce qui est équivalent, w = f (z)] est appelé une
transformation. Nous dirons que les points P et Q sont transformés respectivement en P' et
en Q’ par cette transformation et appellerons P' et Q’ respectivement l'image de P et de Q.
En général un ensemble de points tel que l'arc de la courbe PQ de la figure (1.3.6, à gauche)
est transformé en un ensemble de points, appelé l'image, tel que l'arc P'Q' de la figure (1.3.6,
à droite). Les particularités de l'image dépendent naturellement du type de fonction f(z)
utilisée. Si f(z) est multiforme, un point (ou une courbe) du plan de la variable z est appliqué
en général sur plus d'un point (ou d'une courbe) du plan de la variable w.
Si l'on se donne la transformation w = f (z) ou ce qui est équivalent, u = u (x, y), v = v(x, y),
nous appellerons (x, y) les coordonnées rectangulaires correspondant au point P du plan de
la variable z et (u , v) les coordonnées curvilignes de P.
Les courbes f(x, y) = c1 et g(x, y) = c2, où c1 et c2, sont des constantes sont appelées
coordonnées [voir Figure (1.3.7, à gauche], une courbe d'une famille rencontre toujours une
courbe de l'autre famille en un point. Dans le plan de la variable w ces courbes sont
transformées en une famille de droites, 𝑢 = 𝑢(𝑥, 𝑦) et 𝑣 = 𝑣(𝑥, 𝑦), formant un réseau
orthogonal [voir Figure (1.3.7, à droite].
22
Les fonctions polynomiales sont définies par
𝑃(𝑧)
𝑤 = 𝑄(𝑧)……….……………………………………………………………..…………….(1.3.19)
Où P(z) et Q ( z ) sont des polynômes. Nous appellerons quelquefois l’équation (1.3.19) : une
𝑎𝑧+𝑏
transformation rationnelle. Le cas particulier 𝑤 = 𝑐𝑧+𝑑 où 𝑎𝑑 − 𝑏𝑐 ≠ 0 est appelé
transformation homographique.
𝑎 𝑧 = 𝑒 𝑧𝑙𝑛(𝑎) ……………………………………………………………………………………(1.3.21)
Les fonctions exponentielles complexes ont des propriétés analogues à celles des fonctions
exponentielles réelles. Ainsi par exemple :
𝑒 𝑧1 ∗ 𝑒 𝑧2 = 𝑒 𝑧1 +𝑧2 ………………………………………………………………………..(1.3.22)
et
𝑒 𝑧1
= 𝑒 𝑧1 −𝑧2 …………………………………………….………………………………..(1.3.23)
𝑒 𝑧2
Nous définirons les fonctions trigonométriques ou circulaires, sin z, cos z, etc., à l'aide des
fonctions exponentielles de la manière suivante :
𝑒 𝑖𝑧 −𝑒 −𝑖𝑧
sin(𝑧) = …………………………………………….………………………………..(1.3.24)
2𝑖
𝑒 𝑖𝑧 +𝑒 −𝑖𝑧
cos(𝑧) = …………………………………………….………………………………..(1.3.25)
2
23
1 2
sec(𝑧) = cos(𝑧) = 𝑒 𝑖𝑧 +𝑒 −𝑖𝑧 …………………………………………….…………………..(1.3.26)
1 2𝑖
cosec(𝑧) = sin(𝑧) = 𝑒 𝑖𝑧 −𝑒 −𝑖𝑧………………………………………….…………………..(1.3.27)
sin(𝑧) 𝑒 𝑖𝑧 −𝑒 −𝑖𝑧
tg(𝑧) = cos(𝑧) = 𝑖(𝑒 𝑖𝑧 +𝑒 −𝑖𝑧 )…………………………………………….…………………..(1.3.28)
cos(𝑧) 𝑖(𝑒 𝑖𝑧 +𝑒 −𝑖𝑧 )
cotg(𝑧) = = (𝑒 𝑖𝑧 −𝑒 −𝑖𝑧 )
…………………………………………….…………………..(1.3.29)
sin(𝑧)
La plupart des propriétés des fonctions trigonométriques réelles sont encore valables dans le
cas complexe. Ainsi par exemple
1 𝑡𝑔(𝑧 )±𝑡𝑔(𝑧2 )
𝑡𝑔(𝑧1 ± 𝑧2 ) = 1∓𝑡𝑔(𝑧 …………………………… ………………………………..(1.3.38)
1 )𝑡𝑔(𝑧2 )
𝑒 𝑧 −𝑒 −𝑖𝑧
sh(𝑧) = …………………………………………….………………………………..(1.3.39)
2𝑖
𝑒 𝑧 +𝑒 −𝑧
cos(𝑧) = …………………………………………….………………………………..(1.3.40)
2
1 2
sech(𝑧) = ch(𝑧) = 𝑒 𝑧 +𝑒 −𝑧 …………………………………………….…………………..(1.3.41)
1 2
csch(𝑧) = sh(𝑧) = 𝑒 𝑧 −𝑒 −𝑧 ………………………………………….…………………..(1.3.42)
sh(𝑧) 𝑒 𝑧 −𝑒 −𝑧
th(𝑧) = ch(𝑧) = (𝑒 𝑧 +𝑒 −𝑧 )…………………………………………….…………………..(1.3.43)
ch(𝑧) (𝑒 𝑧 +𝑒 −𝑧 )
coth(𝑧) = sh(𝑧) = (𝑒 𝑧 −𝑒 −𝑧 )…………………………………………….…………………..(1.3.44)
24
1 − [𝑡ℎ(𝑧)]2 = [sech(𝑧)]2 ………………………………………….…………………..(1.3.46)
[coth(𝑧)]2 − 1 = [csch(𝑧)]2 ……………………………………………….…………..(1.3.47)
sh(−𝑧) = −sh(𝑧) …………………………………………….…………………………..(1.3.48)
ch(−𝑧) = 𝑐ℎ(𝑧) …………………………………………….……..……………………..(1.3.49)
th(−𝑧) = −th(𝑧) …………………………………………….………………………… …..(1.3.50)
Les fonctions trigonométriques et les fonctions hyperboliques sont liées par les relations
suivantes :
Si = 𝑒 𝑤 , nous écrirons w = ln(z) appelé le logarithme népérien de z. La fonction ln(z) est donc
l'inverse de la fonction exponentielle et peut être définie par :
La fonction logarithme peut être définie pour d'autres bases réelles que e. Ainsi pour 𝑧 = 𝑎𝑤
ln(𝑧)
on a 𝑤 = 𝐿𝑜𝑔𝑎 (𝑧), avec 𝑎 > 0 et 𝑎 ≠ 0, 1. Dans ce cas 𝑧 = 𝑒 𝑤𝑙𝑛(𝑎) et donc 𝑤 = ln(𝑎).
Si 𝑧 = 𝑠𝑖𝑛 (𝑤) alors 𝑤 = 𝑎𝑟𝑐𝑠𝑖𝑛 (𝑧) est appelée la fonction inverse de sin z ou arcsinus de
z. De la même façon on peut définir d'autres fonctions trigonométriques inverses 𝑎𝑟𝑐𝑜𝑠(𝑧),
𝑎𝑟𝑐𝑡𝑔(𝑧), etc. Ces fonctions qui sont multiformes peuvent être exprimées au moyen de la
25
fonction logarithme. Dans les formules qui suivent nous avons omis la constante 2𝑘𝜋𝑖 avec
= 0, ±1, ± 2 , . . . , du logarithme.
1
arcsin(𝑧) = 𝑖 ln(𝑖𝑧 + √1 − 𝑧 2 )…………………………………………………………..………(1.3.61)
1
arcos(𝑧) = 𝑖 ln(𝑖𝑧 + √𝑧 2 − 1)…………………………………………………………..………(1.3.62)
1 1+𝑖𝑧
arctg(𝑧) = 2𝑖 ln (1−𝑖𝑧)…………………………………………………………………………..………(1.3.63)
1 𝑧+𝑖
arcotg(𝑧) = 2𝑖 ln (𝑧−𝑖)…………………………………………………………………………..………(1.3.64)
Si 𝑧 = 𝑠ℎ (𝑤) alors 𝑤 = 𝑎𝑟𝑔𝑠ℎ (𝑧) est appelée la fonction inverse de sh(z) ou argsh(z). De
la même façon on peut définir d'autres fonctions inverses des foncions hyperboliques
inverses 𝑎𝑟𝑐ℎ(𝑧), 𝑎𝑟𝑔𝑡ℎ(𝑧), etc. Ces fonctions qui sont multiformes peuvent être exprimées
au moyen de la fonction logarithme. Dans les formules qui suivent nous avons omis la
constante 2𝑘𝜋𝑖 avec = 0, ±1, ± 2 , . . . , du logarithme.
1 1+𝑧
argth(𝑧) = 2 ln (1−𝑧)…………………………………………………………………………..………(1.3.67)
1 𝑧+𝑖
argcoth(𝑧) = 2 ln (𝑧−𝑖)…………………………………………………………………………..………(1.3.68)
1.3.18.9. La fonction 𝒛𝜶
La fonction 𝑧 𝛼 , où 𝛼 peut être complexe, est définie par 𝑧 𝛼 = 𝑒 𝛼ln(𝑧) . De même si f (z) et g(z)
sont deux fonctions données, de z, nous pouvons définir 𝑓(𝑧) 𝑔(𝑧) = 𝑒 𝑔(𝑧) ln[𝑓(𝑧)] . En général
de telles fonctions sont multiformes.
Où 𝑃0 ≠ 0, 𝑃1 (𝑧) … 𝑃𝑛 (𝑧) sont des polynômes en z et n un entier positif, alors w = f (z) est
appelée une fonction algébrique de z.
1
Exemple : 𝑤 = 𝑧 2 est solution de l'équation 𝑤 2 − 𝑧 = 0 et est donc une fonction algébrique
de z.
Toute fonction qui ne peut être considérée comme solution de (1.3.69) est appelée fonction
transcendante. Les fonctions trigonométriques et hyperboliques ainsi que leurs inverses, la
26
fonction logarithme, la fonction exponentielle, sont des exemples de fonctions
transcendantes.
Les fonctions considérées dans les paragraphes 1.3.18.1 à 1.3.18.9 ci-dessus ainsi que les
fonctions qui en dérivent par un nombre fini d'opérations telles que addition, soustraction,
multiplication, division et extraction de racines, sont appelées fonctions élémentaires.
𝜔 = 𝜑 + 𝑖𝜓………………………………………………………(1.2.28)
Et
Ω = Φ + 𝑖Ψ………………………………………………………(1.2.29)
27
b) L’écoulement est permanent
𝜕𝑉 𝜕𝑉
c) Le fluide en écoulement est incompressible. Cela veut dire que + 𝜕𝑦 = 0
𝜕𝑥
d) Le fluide étudié est non visqueux (fluide parfait). Cependant on use de ces méthodes
dans l’étude de l’écoulement de l’eau qui est pourtant visqueuse en négligeant l’effet
de sa viscosité intrinsèque.
e) Le vecteur vitesse de l’écoulement dérive d’un potentiel. Cela veut dire que 𝑉𝑥 =
𝜕Φ ∂Φ
et𝑉𝑦 =
𝜕𝑥 𝜕𝑦
𝜕2 Φ 𝜕2 Φ
+ 𝜕𝑦 2 = 0………………………………………………………(1.2.30)
𝜕𝑥 2
Donc Φ est une fonction qui vérifie l’équation de Laplace. On dit que
Φ est une fonction harmonique dans l’espace z = x+iy. On peut donc la déterminer à chaque
point de cet espace si on y connait des conditions aux limites. Les conditions aux limites
peuvent être celles de Dirichlet si c’est le potentiel de vitesse qui est connu sur ces limites ou
celles de Neumann si c’est sont les dérivées du potentiel de vitesse qui sont connues.
∂Φ ∂Ψ
= − 𝜕𝑥 ………………………………………………………(1.2.32)
𝜕𝑦
𝜕2 Φ 𝜕2 Ψ
= ………………………………………………………(1.2.33)
𝜕𝑥𝜕𝑦 𝜕𝑦 2
𝜕2 Φ 𝜕2 Ψ
= − 𝜕𝑥 2 ………………………………………………………(1.2.34)
𝜕𝑥𝜕𝑦
Donc
𝜕2 Ψ 𝜕2 Ψ
= − 𝜕𝑥 2 ………………………………………………………(1.2.35)
𝜕𝑦 2
D’où
28
𝜕2 Ψ 𝜕2 Ψ
+ = 0………………………………………………………(1.2.36)
𝜕𝑦 2 𝜕𝑥 2
Donc Ψ est aussi une fonction harmonique. Ses valeurs peuvent donc être déterminées sur
chaque point d’un domaine où elle est dérivable si on connait sur les limites de ce domaine
soit les conditions de Dirichlet soit celles de Neumann.
Donc
𝜕Φ 𝜕Φ
Ω′ = − 𝑖 𝜕𝑦 = 𝑉𝑥 − 𝑖𝑉𝑦 ………………………………………………………(1.2.38)
𝜕𝑥
̅̅̅′ , on aura
Prenons le conjuguée de Ω′ , soit Ω
̅̅̅
Ω′ = 𝑉𝑥 + 𝑖𝑉𝑦 =V………………………………………………………(1.2.39)
1.3.19.1.2. Relation géométriques entre les lignes de courant et les lignes équipotentielles
Φ(x,y) = α et Ψ (x,y) = β
29
Le potentiel complexe d’une source située à z = a dans un plan z est
Les notions de l’hydraulique des sources et des puits seront examinées avec un peu plus de
détails au le chapitre 6 qui traite de l’hydraulique des puits.
Ω = 𝑉𝑒 −𝑖𝜃 𝑧………………………………………………………(1.2.43)
30
Ω = 𝑉𝑒 −𝑖𝜃 (𝑥 + 𝑖𝑦)
En effet, 𝑧 = 𝑥 + 𝑖𝑦
𝑒 𝑖𝜃 = cos(𝜃) + 𝑖𝑠𝑖𝑛(𝜃)………………………………………………………(1.2.45)
Et, en général
Donc
D’où
Car Ω = Φ + 𝑖Ψ
31
Lorsque l’écoulement permanent uniforme de vite V de la figure A ci-
dessus rencontre un obstacle cylindrique dont hauteur infinie (la hauteur est dite infinie afin
d’éviter de tenir compte dans les calculs des effets des extrémités du cylindre sur
l’écoulement) est perpendiculaire à la direction de l’écoulement et de rayon a, le potentiel
complexe autour de l’obstacle sera :
𝑎2
Ω = 𝑉(𝑧 + ) ………………………………………………………………………..(1.2.50)
𝑧
1.3.1. Introduction
32
1.3.2. Mise en équation des écoulements permanents
Comme l’eau et le terrain sont incompressibles, le débit entrant dans le cube est égal au
débit qui en sort. Les cotés dx, dy et dz du cube sont suffisamment petits pour que l’on
puisse négliger l’erreur de troncature de la série de Taylor après le premier terme de la
dérivée de la vitesse. Ainsi, on peut écrire :
La somme des débits entrant :𝑉𝑥 𝑑𝑦𝑑𝑧+ 𝑉𝑦 𝑑𝑥𝑑𝑧 + 𝑉𝑧 𝑑𝑥𝑑𝑦
𝜕𝑉𝑥
La somme des débits sortant:(𝑉𝑥 + 𝑑𝑥) 𝑑𝑦𝑑𝑧+
𝜕𝑥
𝜕𝑉𝑦 𝜕𝑉𝑧
(𝑉𝑦 + 𝑑𝑦) 𝑑𝑥𝑑𝑧 + (𝑉𝑧 + 𝑑𝑧) 𝑑𝑥𝑑𝑦
𝜕𝑦 𝜕𝑧
Donc
Ou
𝝏𝑽𝒙 𝝏𝑽𝒚 𝝏𝑽𝒛
+ + = 𝟎………………………………………………………………..(1.3.1)
𝝏𝒙 𝝏𝒚 𝝏𝒛
𝑑𝑖𝑣 𝑉 = 0………………………………………………………………………………………..(1.3.2)
33
On arriverait à la même équation pour un liquide incompressible si on faisait le bilan sur la
masse liquide qui entre et qui sort dans le cube en multipliant le volume entrant et sortant
par la masse spécifique constante, 𝜌, du liquide.
Remplaçons les composantes du vecteur vitesse dans l’équation de continuité (1.3.1) par
leurs expressions respectives des équations (1.2.17), (1.2.18) et (1.2.19) qui expriment la
généralisation de l’équation de Darcy en milieu isotrope. Nous aurons :
𝜕 𝜕𝜑 𝜕 𝜕𝜑 𝜕 𝜕𝜑
(−𝐾 ) + (−𝐾 ) + (−𝐾 ) = 0
𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑦 𝜕𝑧 𝜕𝑧
𝜕2 𝜑 𝜑2 𝜑 𝜑2 𝜑
+ + = ∆𝜑 = 0……………………………………………………………(1.3.3)
𝜕𝑥 2 𝜕𝑦 2 𝜕𝑧 2
𝜕𝜑
= 0 (Condition de Neumann)
𝜕𝑛
b) Sur une surface filtrante, c’est-à-dire, surface de contact de la nappe aquifère avec
une étendue d’eau libre (un lac, un cours d’eau, l’eau dans un puits etc.)
34
𝜑 = 𝐶 𝑡𝑒 (condition de Dirichlet),
En effet, la surface piézométrique étant une surface de courant, il est donc imperméable
𝜕𝜑
𝑉𝑥 = 𝐾𝑥 𝜕𝑥 …………………………………………………………….1.3.4
𝜕𝜑
𝑉𝑦 = 𝐾𝑦 𝜕𝑦 …………………………………………………………….1.3.5
𝜕𝜑
𝑉𝑧 = 𝐾𝑧 …………………………………………………………….1.3.6
𝜕𝑧
35
𝜕2 𝜑 𝜕2 𝜑 𝜕2 𝜑
𝐾𝑥 𝜕𝑥 2 + 𝐾𝑦 𝜕𝑦 2 + 𝐾𝑧 𝜕𝑧 2 = 0…………………………………………………………….1.3.7
𝐾
𝑥 ′ = 𝑥√𝐾 …………………………………………………………….1.3.8
𝑥
𝐾
𝑦 ′ = 𝑦√𝐾 …………………………………………………………….1.3.9
𝑦
𝐾
𝑧 ′ = 𝑧√𝐾 …………………………………………………………….1.3.10
𝑧
𝜕2 𝜑 𝜕2 𝜑 𝜕2 𝜑
+ 𝜕𝑦′2 + 𝜕𝑧′2 = Δ𝜑 = 0…………………………………………………………….1.3.11
𝜕𝑥′2
Une fois le champ du potentiel hydraulique déterminé dans le milieu isotrope fictif à l’aide
de la solution mathématique de l’équation de Laplace en milieu isotrope fictif, on le replace
en milieu anisotrope réelle des coordonnées x, y et z, en faisant les transformations inverses.
Ainsi on
𝐾
𝑥 = 𝑥′√ 𝐾𝑥 …………………………………………………………….1.3.12
𝐾𝑦
𝑦 = 𝑦′√ 𝐾 …………………………………………………………….1.3.13
36
𝐾
𝑧 = 𝑧′√ 𝐾𝑧 …………………………………………………………….1.3.14
En ces qui concerne les caractéristiques de l’écoulement obtenues dans le milieu isotrope
fictif on les convertit en caractéristiques hydrauliques de l’aquifère réel anisotrope de la
façon suivante :
𝐾
𝑢 = 𝑢′√ 𝐾𝑥 …………………………………………………………….1.3.15
𝐾𝑦
𝑣 = 𝑣′√ 𝐾 …………………………………………………………….1.3.16
𝐾
𝑤 = 𝑤′√ 𝑧 …………………………………………………………….1.3.17
𝐾
𝐾𝑥 𝐾𝑦 𝐾𝑧
𝑄 = 𝑄′√ …………………………………………………………….1.3.18
𝐾3
̅̅̅̅̅̅̅̅̅
𝑉̅ = −𝐾𝑔𝑟𝑎𝑑𝜑
La loi de Darcy sera donc considérée comme valable à chaque instant
dans un écoulement en régime de non équilibre (régime transitoire).
37
L’écoulement transitoire à surface libre se fait par exemple dans une
digue en terre dont l’eau endiguée remplit ou s’évide su réservoir ou dans une nappe
aquifère à surface libre soumis à un pompage ou à une injection.
𝜕2 𝜑 𝜕2 𝜑 𝜕2 𝜑
+ 𝜕𝑦 2 + 𝜕𝑧 2 = Δ𝜑 = 0……………………………………………………………..(1.3.3)
𝜕𝑥 2
La seule différence est que cette équation permet de déterminer le champ du potentiel
hydraulique à un instant donné grâce aux conditions aux limites qui existent au bord de
l’aquifère à cet instant là. Si les conditions aux limites de l’aquifère arrivent à changer à
l’instant d’après, le champ du potentiel hydraulique est recalculé à l’aide des nouvelles
conditions aux limites. Ainsi, dans écoulement transitoire, le champ du potentiel hydraulique
change à chaque instant du fait de changement continu des conditions aux limites de
l’aquifère dans le temps.
Les conditions aux limites dont il est question sont les mêmes que
celle que nous avons vues au point1.3.2.2. Sauf qu’ici la position de la surface piézométrique
n’est connue qu’à l’instant initial. Pour connaitre la position de cette surface à l’instant
d’après, il faudrait déterminer la vitesse de monter ou de descente de cette surface en
chacun de ses points en un instant donnée.
38
La croissance dh de h pendant le temps de dt de la remontée de la
surface piézométrique est
𝜕ℎ
𝑑ℎ = 𝑑𝑡
𝜕𝑡
𝜕ℎ
Avec 𝜕𝑡 la vitesse instantanée de la remontée de la surface libre de la
nappe aquifère au point considérée de cette surface.
Du fait du principe de continuité, le volume d’eau qui est entré dans la nappe par la surface
élémentaire dS pour relever la surface libre est égal au volume qui a rempli les vides
efficaces :
𝑉𝑛 𝑑𝑆𝑑𝑡 = 𝜀𝑑𝑆𝑑𝑛
Donc
𝑉𝑛 𝑑𝑡 = 𝜀𝑑𝑛
Or
𝜕ℎ
𝑑𝑛 = 𝑑𝑡𝑐𝑜𝑠(𝛼)
𝜕𝑡
Α étant l’angle que fait la dn avec la verticale.
Par ailleurs
𝑉𝑛 = 𝑢𝑠𝑖𝑛(𝛼) + 𝑤𝑐𝑜𝑠(𝛼)
Donc
39
𝜕ℎ
𝑢𝑠𝑖𝑛(𝛼) + 𝑤𝑐𝑜𝑠(𝛼) = 𝜀 𝑐𝑜𝑠(𝛼)
𝜕𝑡
Ou
𝜕ℎ
𝑢𝑡𝑔(𝛼) + 𝑤 = 𝜀
𝜕𝑡
Or
𝜕ℎ 𝜕𝜑 𝜕𝜑
𝑡𝑔(𝛼) = − ; 𝑢 = −𝐾 ; 𝑤=
𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝜕𝑧
L’équation de la vitesse instantanée de remontée de la surface libre
en chacun de ses point est finalement :
𝜕ℎ 𝐾 𝜕𝜑 𝜕ℎ 𝜕ℎ 𝜕𝜑 𝜕𝜑
= ( + − )
𝜕𝑡 𝜀 𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑦 𝜕𝑧
Où
a) On temps initial to, on détermine la position et la forme de la surface libre à l’aide des
conditions aux limites régnant au bord de l’aquifère à cet instant.
b) On calcule en chaque point de la surface libre la vitesse instantanée de son
mouvement.
c) On découpe et petits temps, dt, le temps compris entre l’instant initial et la date à
laquelle on voudrait connaître la position et la forme de la surface libre.
40
d) On multiplie la vitesse instantanée de chaque point par dt, ce qui permet de trouver
la position et la forme de la surface libre au temps to +dt.
e) On détermine les conditions aux limites de l’aquifère en cet instant to +dt pour
connaitre le potentiel hydraulique, 𝜑, en chaque point de la surface libre.
f) A l’aide du champ du potentiel hydraulique, on calcul la nouvelle vitesse instantanée
en chaque point de la surface libre à cet instant to +dt.
g) On procède ensuite comme en d) pour trouver la position et la forme de la surface
libre à l’instant to + 2dt.
h) On procède ainsi de d) à f) jusqu’à ce qu’on arrive à la date choisie pour déterminer
la position et la forme de la surface libre.
1.3.3.3. Equation générale des écoulements dans une nappe phréatique peu épaisse
𝜕𝜑 𝜕ℎ 𝜕𝜑 𝜕ℎ
= 𝜕𝑥 𝑒𝑡 = 𝜕𝑦.
𝜕𝑥 𝜕𝑦
Et
Or
ℎ 2 ℎ
𝜕𝜑 𝜕 𝜑 𝜕 2𝜑 𝜕 2𝜑 𝜕 2ℎ 𝜕 2ℎ
=∫ 2
𝑑𝑧 = − ∫ [ 2
+ ] 𝑑𝑧 = −ℎ[ + ]
𝜕𝑧 0 𝜕𝑧 0 𝜕𝑥 𝜕𝑦 2 𝜕𝑥 2 𝜕𝑦 2
𝜕ℎ 𝐾 𝜕 𝜕ℎ 𝜕 𝜕ℎ
= (ℎ ) + (ℎ )
𝜕𝑡 𝜀 𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕ℎ
Comme l’épaisseur de la nappe aquifère et très faible par rapport à l’étendue de celle-ci,
nous pouvons considérer h comme l’épaisseur constante, H, de la nappe et récrire l’équation
ci-dessus :
𝜕ℎ 𝐾𝐻 𝜕 2 ℎ 𝜕 2 ℎ
= ( + )
𝜕𝑡 𝜀 𝜕𝑥 2 𝜕𝑦 2
Ou
𝜕ℎ 𝑇 𝜕 2 ℎ 𝜕 2 ℎ
= ( + )
𝜕𝑡 𝜀 𝜕𝑥 2 𝜕𝑦 2
41
Ou
𝜕ℎ 𝑇
= ∆ℎ
𝜕𝑡 𝜀
1.3.3.4. Equation générale des écoulements transitoires dans une nappe profonde sous
pression (nappe captive)
2.1. INTRODUCTION
42
mouvement, nous considérons le frottement qu’exerce le milieu sur l’eau qui provoque aisni
les pertes de charge.
Dans ce chapitre, nous allons étudier cette fois l’action de l’eau sur le
milieu poreux qui la contient.
2
Karl von Terzaghi, né le 2 octobre 1883 à Prague et mort le 25 octobre 1963 à Winchester, est un ingénieur civil et
géologue autrichien, considéré comme le « père » de la géotechnique et de la mécanique des sols. On lui doit les principales
méthodes d'essai qui ont fait de la mécanique des sols une science reconnue en tant que telle, et plus particulièrement :
43
d’où le tassement du sable sur une hauteur dh. Comme la pression excercer par les
grenailles de plomb provoque le tassement, Terzaghi l’a appelée, contrainte effective (𝝈′ ).
Figure (2.2.1.). Expérience de Terzaghi pour la mise en évidence de la contrainte effective et la pression neutre
𝜎 = 𝜎 ′ + 𝑝……………………………………………………………..…………………..(2.2.1)
𝜎 ′ = 𝜎 − 𝑝…………………………………………………………………………………..(2.2.2)
A la profondeur z,
𝑝 = 𝑧𝜛𝑤 ………………………………………………………………………………………(2.2.3)
L’équation (2.2.1), ci-dessus, est l’équation de base de ce chapitre. Dans le cas plus général,
σ et σ′ sont des tenseurs comportant chacun, trois contraintes normales et trois contraintes
tangentielles.
44
poids spécifique de 𝜛𝑔 et le poids spécifique du sol sec (grains plus les vides intergranulaires)
est 𝜛.
Donc
𝜛 = 𝜛𝑔 (1 − 𝑛)…………………………..……………………………………………………(2.3.2)
𝜎𝑧 = 𝜛𝑔 (1 − 𝑛)𝑧 + 𝜛𝑤 𝑛𝑧 = 𝜛𝑠 𝑧…………………………………….…………..(2.3.3)
Avec
Donc
𝜛𝑠 = [𝜛𝑔 (1 − 𝑛) + 𝜛𝑤 𝑛]…………………………………………………………..(2.3.4)
Ou encore
45
D’après l’équation (2.3.1), ci-dessus, la contrainte effective du terrain sec était 𝜛𝑔 (1 − 𝑛)𝑧.
Cependant l’équation (2.3.7) indique que la contrainte effective du terrain saturé est
Tout se passe comme si le poids spécifique des grains qui était de 𝜛𝑔 quand le sol était sec
est devenu (𝜛𝑔 − 𝜛𝑤 ) dans le sol saturé. Il a donc été réduit de 𝜛𝑤 en devenant 𝜛𝑎 . Cette
réduction du poids spécifique des grains est appelée le soulèvement hydrostatique.
La diminution du poids spécifique du terrain est due à la poussée d’Archimède qui s’exerce
sur les grains du sol baigant dans l’eau du terrain saturé.
Le terme (1 − 𝑛) est le volume spécifique des grains (volume des grains dans un volume
unitaire du terrain). Il équivaut au volume d’eau de placée par les grains dans un volume
unitaire du terrain saturé en eau.
Comme les forces agissant le long de l’axe de x sont dans le sens opposé, nous pouvons dire
𝜕𝑝
que leur résultante est − 𝜕𝑥 𝑑𝑥𝑑𝑧
Tout comme les forces agissant le long de l’axe de z sont dans le sens opposé, nous pouvons
𝜕𝑝
dire que leur résultante est − 𝜕𝑧 𝑑𝑥𝑑𝑧
Donc la résultante générale des forces agissant sur le volume de la figure (2.4.1) est donc
̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅𝑑𝑥𝑑𝑧
−𝑔𝑟𝑎𝑑(𝑝)
Or ce que nous avons vu au point 2.3, ci-dessus, nous permet de dire qu’un volume unitaire
de ce massif est aussi soumis à une résultante des forces de pesanteur de −𝜛𝑠 ̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅
𝑔𝑟𝑎𝑑(𝑧).
Donc le volume unitaire du massif est soumis à la somme, FV, de forces de volume :
D’où
−𝑝 = 𝜛𝑧 − 𝜛𝜑
Le gradient d’une somme étant égal à la somme des gradients, nous écrivons :
̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅ = 𝜛𝑔𝑟𝑎𝑑(𝑧)
−𝑔𝑟𝑎𝑑(𝑝) ̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅ − 𝜛𝑔𝑟𝑎𝑑(𝜑)
̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅……………………………………………..(2.4.2)
̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅ − 𝜛𝑔𝑟𝑎𝑑(𝜑)
𝐹𝑣 = 𝜛𝑔𝑟𝑎𝑑(𝑧) ̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅ + (−𝜛𝑠 𝑔𝑟𝑎𝑑(𝑧)
̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅)……………………………………………….(2.4.3)
L’équation (2.4.3) révèle que le volume unitaire d’un massif poreux saturé d’eau en
écoulement est soumis à trois forces de volume qui sont :
(i) ̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅,
la force de pesanteur : −𝜛𝑠 𝑔𝑟𝑎𝑑(𝑧)
(ii) ̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅
la poussée d’Archimède : 𝜛𝑔𝑟𝑎𝑑(𝑧)
(iii) ̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅
la force variable dépendant du gradient hydraulique : −𝜛𝑔𝑟𝑎𝑑(𝜑)
47
̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅, est appelée la pression de courant. Elle porte le signe moins
La dernière force, −𝜛𝑔𝑟𝑎𝑑(𝜑)
qui montre qu’elle est dirigée dans le sens contraire du gradient hydraulique. Elle est dirigée
donc dans le même sens que le vecteur vitesse de l’écoulement. C’est ce sens qui explique le
fait que les grains de terre sur lesquels elle s’applique sont poussés vers l’aval, donc dans la
direction de l’écoulement.
Les forces qui agissent sur un volume unitaire de la phase solide sont :
la force de pesanteur : 𝜛𝑠
la poussée hydrostatique : 𝜛𝑤
la pression de courant : 𝜛𝑤 ̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅
𝑔𝑟𝑎𝑑(𝜑)
(𝜛𝑠 − 𝜛𝑤 )
(𝜛𝑠 − 𝜛𝑤 ) = 𝜛𝑎
48
𝜛𝑎
Nous avons, au point 2.3, montré qu’un volume unitaire d’un massif
poreux saturé d’eau est soumis à trois forces :
Sur ces trois forces, deux proviennent de l’eau interstitielle, à sa voir, la poussée
hydrostatique et la pression de courant. Or ces deux forces sont des forces de volume (c’est-
à-dire) des forces qui agissent sur tout le corps du massif. Donc l’eau interstitielle n’agit sur
un massif poreux qu’elle pénètre uniquement par des forces de volume.
L’importance pratique de cette conclusion en Génie civil peut être montrée par l’exemple de
l’étude de stabilité d’une digue en terre poreuse dans laquelle l’eau retenue pénètre. En
pénétrant dans le corps de la digue, elle devient l’eau interstitielle et, à ce titre, elle n’agit
que par les forces de volume et non par les forces de surface. N’agissant pas par les forces
de surface, elle ne pousse pas la digue vers l’aval comme elle le ferait sur un barrage
imperméable qu’elle ne pénètre pas. Ainsi l’étude de stabilité d’une digue en terre poreuse
vis-à-vis de l’eau qui y agit par les forces de volume diffère de cette de la stabilité d’un
barrage imperméable sur lequel l’eau agit par les forces de surface. Nous étudierons la
stabilité des digues et des barrages dans les chapitres suivants.
49
Nous allons évaluer les contraintes régnant dans ces trois zones.
𝜎𝑧 = 𝜛𝐸 + 𝜛𝑠 (𝐶 + ℎ)………………………………………………………………………(2.6.1)
𝜎𝑧′ = 𝜎𝑧 − 𝑝…………………………………………………………………………………..(2.2.2)
𝜎𝑧′ = 𝜛𝐸 + 𝜛𝑠 (𝐶 + ℎ) − 𝜛𝑤 ℎ………………………………………………………(2.6.2)
𝜎𝑧′ = 𝜛𝐸 + 𝜛𝑠 𝐶 + 𝜛𝑠 ℎ − 𝜛𝑤 ℎ………………………………………………………(2.6.3)
𝜎𝑧′ = 𝜛𝐸 + 𝜛𝑠 𝐶 + 𝜛𝑎 ℎ……………………………..……………………………………(2.6.5)
𝜎𝑧′ = 𝜛𝐸 + 𝜛𝑎 𝐶 + 𝜛𝑤 𝐶 + 𝜛𝑎 ℎ……………………………..……………………………………(2.6.6)
𝜎𝑧′ = 𝜛𝐸 + 𝜛𝑤 𝐶 + 𝜛𝑎 (𝐶 + ℎ)……………………………..……………………………………(2.6.7)
𝜎𝑧 = 𝜛𝑒 + 𝜛𝑠 (𝐶 − ℎ′)………………………………………………………………………(2.6.8)
50
𝜎𝑧′ = 𝜛𝑒 + 𝜛𝑠 (𝐶 + ℎ′) − (−𝜛𝑤 ℎ′ )………………………………………………………(2.6.9)
𝜎𝑧′ = 𝜛𝑒 + 𝜛𝑠 𝐶 + 𝜛𝑠 ℎ′ + 𝜛𝑤 ℎ′………………………………………………………(2.6.11)
𝜎𝑧′ = 𝜛𝑒 + 𝜛𝑠 𝐶 − 𝜛𝑎 ℎ′……………………………..……………………………………(2.6.13)
𝜎𝑧′ = 𝜛𝑒 + 𝜛𝑎 𝐶 + 𝜛𝑤 𝐶 − 𝜛𝑎 ℎ′…………………………………………………………(2.6.14)
𝜎𝑧′ = 𝜛𝑒 + 𝜛𝑤 𝐶 + 𝜛𝑎 (𝐶 − ℎ′)…………………..……………………………………(2.6.15)
𝜎𝑧′ = 𝜛𝑒 + 𝜛𝑤 𝐶…………………..……………………………………(2.6.16)
𝜎𝑧′ = 𝜛𝑒………………………………………………………………………..(2.6.17)
2.6.5. Evolution des contraintes dans les trois zones (zone non saturée, frange capillaire,
zone saturée en eau libre)
Les dérivées par rapport à z de la contraintre effective (𝜎𝑧′ ) et de la contrainte totale sont
égales :
𝜕𝜎𝑧 𝜕𝜎𝑧′
= = 𝜛……………………………………………………..……………(2.6.18)
𝜕𝑧 𝜕𝑧
51
2.6.5.2. Zone saturée en eau capillaire (𝑯 < 𝒛 < 𝑯 + 𝑪)
𝜕𝜎𝑧′
= 𝜛𝑎 ……………………..…………………………………..……………(2.6.20)
𝜕𝑧
L’équation (2.6.20) indique que les grains de sable sont déjaugés même dans la
frange capillaire ; la poussée d’Archimède (poussée hydrostatique) y existe donc.
𝜕𝜎𝑧′
= 𝜛𝑎 ……………………..…………………………………..……………(2.6.22)
𝜕𝑧
52
niveau de la surface de séparation entre la zone non saturée et la zone saturée en
eau capillaire. Elle est nulle à la surface piézométrique. Sa dérivée par rapport à la
profondeur z, est
𝜕𝑝
= −𝜛𝑤 ………………………………………………………………………(2.6.23)
𝜕𝑧
La pression neutre est nulle à la surface piézométrique et devient négative au dessus
de cette surface.
𝜏𝑚𝑎𝑥 = 𝑐 + 𝜎 ′ 𝑡𝑎𝑔(𝜙)……………………………………………………………………….(2.7.1)
Avec
3
Charles-Augustin Coulomb , né le 14 juin 1736 à Angoulême et mort le 23 août 1806 à Paris, est un officier, ingénieur et
physicien français. Il est passé à la postérité pour la formulation précise des loi)s du frottement solide, et pour l'invention
du pendule de torsion, dynamomètre de précision qui lui permit de formuler la loi d'attraction entre solides électrisés.
53
Si le sol est sans cohésion, tel le sable sec, on l’appelle « sol pulvérulent ». L’équation (2.7.1)
s’écrit pour le sol sec :
𝜏𝑚𝑎𝑥 = 𝜎 ′ 𝑡𝑎𝑔(𝜙)……………………………………………………………………….(2.7.2)
𝜏𝑚𝑎𝑥 = (𝜎 − 𝑝)𝑡𝑎𝑔(𝜙)……………………………………………………………………….(2.7.3)
Ou
Si le sol est saturé en eau capillaire, la pression neutre, p, est remplacé par la pression
capillaire pc, négative. Alors l’équation (2.7.4) devient :
Tout se passe comme le sol pulvérulent avait une cohésion, 𝑝𝑐 𝑡𝑎𝑔(𝜙). Ce ce qui explique
que les enfant batissent des maisons en sable légèrement mouillé et non en sable sec
(équation 2.7.4) ou en sable saturé en eau libre (équation 2.7.4).
54
Ces hypothèses en sont pas toutes vraies mais forment tout de même un socle sur lequel
Terzaghi a basé sa théorie de consolidation.
Comme le changement de volume se fait seulement sur la porosité (n) du sol, alors nous
pouvons écrire :
𝑑𝑉 = 𝑉𝑑𝑛 ………………………………………………………………………………….(2.8.2)
Au début de la surcharge, la contraite totale est suporté quasi uniquement par l’eau et la
contrainte totale est ainsi égale à la pression neutre. Mais au fur et à mesure que l’eau est
chassée, le squelette rocheux commence aussi à supporter une partie de la surcharge. Le
tassement s’achève que toute la surcharge est supportée uniquement par les grains du sol
quand l’eau interstitielle est complètement chassée ; à ce moment là, la contrainte totale est
égale à la contrainte effective.
𝜕𝑝 𝐾
= ∆𝑝…………………………………………………………………….(2.8.4)
𝜕𝑡 𝑚𝑣 𝜛
𝜕𝑝
= 𝑐𝑣 ∆𝑝…………………………………………………………………….(2.8.4)
𝜕𝑡
Avec
𝐾
𝑐𝑣 =
𝑚𝑣 𝜛
55
3.1. LES DIGUES
3.1.1. Digue est terre homogène sur fondation imperméable avec un tapis filtrant
56
Si e est la valeur de la surface de courant que forme la surface
piézométrique dans la digue, l’écoulement à travers une telle digue est régi par l’équation
suivante :
𝜔 = 𝜑 + 𝑖𝜓 = √2𝑒𝑧
Comme 𝑧 = 𝑥 + 𝑖𝑦, on a
𝜑 2 − 𝜓2 = 2𝑒𝑥
𝜑𝜓 = 𝑒𝑦
En effet, comme à la surface libre 𝜑 = y, alors la ligne de courant dont 𝜓 = 𝑒 est une ligne
de la surface libre de l’eau de la digue.
2
𝜓2 𝜓2
𝑦 =2 (𝑥 + )
𝑒 2𝑒
2
𝜑2 𝜑2
𝑦 = 2 ( − 𝑥)
𝑒 2𝑒
Les lignes de courant, 𝜓=Cte, et les lignes équipotentielles, 𝜑 = 𝐶 𝑡𝑒 , sont des paraboles
homofocales de foyer, F, à l’origine des axes x et y. Les paraboles des lignes de courant
𝜓2 𝜓2
coupe l’axe des ordonnées à 𝑦 = et l’axe des abscisses à 𝑥 = − 2𝑒 . Les lignes
𝑒
57
𝜑2
équipotentielles auront comme l’ordonnée à l’origine, 𝑦 = et couperont l’axe des
𝑒
𝜑2
abscisses à 𝑥 = .
2𝑒
𝐻𝜓 = 𝑒𝐻
3.1.2. Digue en terre homogène sur fondation imperméable sans tapis filtrant
58
𝐻2
𝑞=𝐾
𝐿+𝑙
3.2.1. Barrage imperméable sur terrain aquifère sans écran d’étanchéité vertical
59
(Images tirées de Google pour mieux visualiser les lignes de courant et les courbes équipotentielle)
𝑑𝜁
𝜔 = 𝜑 + 𝑖𝜓 = 𝑐1 ∫ + 𝑐2
√(𝜁 2 − 1)(𝜁 2 − 𝑚2 )
Avec
1
𝑚= 𝜋𝑎
𝑇ℎ( )
4𝑏
60
𝜋𝑧
𝑇ℎ( )
𝜁= 2𝑏
𝜋𝑎
𝑇ℎ( )
4𝑏
Face a la complexité de cette équation, G. Schineebeli propose une expression plus
simple mais donnant une solution approchée acceptable dans la majorité de cas, surtout
dans les cas où b est très grand par rapport à a.
2𝑧
𝜔 = 𝜑 + 𝑖𝜓 = 𝑎𝑟𝑐 cos ( )
𝑎
2𝑧 2𝑥 2𝑦
cos(φ + iψ) = = +𝑖
𝑎 𝑎 𝑎
Or
Ou
Donc
2𝑥
= cos(𝜑) 𝐶ℎ(𝜓)
𝑎
2𝑦
= − sin(𝜑) 𝑆ℎ(𝜓)
𝑎
Ou
𝑎
𝑥= cos(𝜑) 𝐶ℎ(𝜓)
2
𝑎
𝑦 = − sin(𝜑) 𝑆ℎ(𝜓)
2
Les lignes équipotentielles (𝜑 constant) sont donc exprimées par l’expression suivante :
𝑥2 𝑦2
2 − 2 =1
𝑎 𝑎
[2 cos(𝜑)] [2 sin(𝜑)]
𝑎
Les lignes équipotentielles sont donc des hyperboles de foyers 𝑥 = ± 2
61
𝑥2 𝑎 2
𝑦 = √[ 2 − 1] [ sin(𝜑)]
𝑎 2
[2 cos(𝜑)]
Les lignes de courant (𝜓 constant) sont donc exprimées à l’aide l’expression suivante :
𝑥2 𝑦2
𝑎 2+ 𝑎 2 =1
[2 Ch(𝜓)] [2 Sh(𝜓) ]
𝑎
Elles sont donc des ellipses de foyers 𝑥 = ± 2
𝑥2 𝑎 2
𝑦 = √[1 − 𝑎 ] [ 𝑆ℎ(𝜓)]
[2 𝐶ℎ(𝜓)]2 2
2𝑥
cos(𝜑) =
𝑎
Ou
2𝑥
𝜑 = 𝑎𝑟𝑐 𝑐𝑜𝑠 ( )
𝑎
Donc,
𝑎
𝜑 = 𝜋 au point, 𝑥 = − 2, c’est-à-dire, à l’extrémité amont du barrage
𝜋
𝜑 = 2 au point, 𝑥 = 0, c’est-à-dire, au milieu du barrage
𝑎
𝜑 = 0 au point, 𝑥 = 2, c’est-à-dire, à l’extrémité aval du barrage
𝑑𝐻 𝑑𝐻 2𝑥
ℎ= 𝜑 + ℎ𝑜 = 𝑎𝑟𝑐𝑜𝑠 ( ) + ℎ𝑜
𝜋 𝜋 𝑎
62
𝑝
Par définition en écoulement souterraine suivant la loi de Darcy, 𝜑 = 𝑧 + 𝛾, lorsque 𝜑
est exprimé en longueur ; or sur l’axe de x, z est nul, donc la charge hydraulique, h vaut
𝑝
; d’où la pression sous la semelle du barrage est h𝛾. Donc les sous-pressions sur la
𝛾
semelle du barrage sont calculée par
𝑑𝐻 𝑑𝐻 2𝑥
ℎ𝛾 = 𝜑𝛾 + ℎ𝑜 𝛾 = 𝑎𝑟𝑐𝑜𝑠 ( ) 𝛾 + ℎ𝑜 𝛾
𝜋 𝜋 𝑎
La force de pression de l’eau qui agit en dessous du barrageest verticale et est dirigée vers le
haut ; elle tend à soulever le barrage. Comme x est maximum sur l’extrémité amont de la
semelle du barrage et minimum sur l’extrémité aval de celle-ci, cette poussée diminue de
l’amont à l’aval. Ceci explique pourquoi les barrages sont moins épais en aval qu’en amont.
Le débit, q’, qui passe entre la surface de contact de la fondation du barrage avec le terrain
perméable sur lequel l’ouvrage repose et une surface de courant 𝜓′ est déterminé par :
𝐾Δ𝐻
𝑞′ = 𝜓′
𝜋
Or le ligne de courant 𝜓′ est une ellipse de petit demi-axe, d, de définie par l’expression :
𝑎
𝑑= 𝑆ℎ(𝜓′ )
2
Ou
2𝑑
𝜓′ = 𝑎𝑟𝑆ℎ( )
𝑎
Donc
𝐾Δ𝐻 2𝑑 𝐻Δ𝐻 2𝑑 2𝑑
𝑞′ = 𝑎𝑟𝑆ℎ ( ) = ln[ + √( )2 + 1]
𝜋 𝑎 𝜋 𝑎 𝑎
Donc le débit, q, qui passe entre la semelle du barrage et la ligne de courant 𝜓 tangente au
terrain imperméable, c’est-à-dire, le débit total qui passe sous le barrage sur une longueur
unitaire du barrage est
𝐾Δ𝐻 2𝑏 𝐻Δ𝐻 2𝑏 2𝑏
𝑞= 𝑎𝑟𝑆ℎ ( ) = ln [ + √( )2 + 1]
𝜋 𝑎 𝜋 𝑎 𝑎
𝑏 𝑏
Cette formule donne des résultats exacts pour > 1. Lorsque < 1 la formule qui convient
𝑎 𝑎
est
𝐾∆𝐻𝑏
𝑞=
𝑏+𝑎
63
3.2.2. Barrage imperdable sur terrain aquifère avec écran d’étanchéité vertical
(Image tirée de Google pour mieux visualiser les lignes de courant et les courbes équipotentielle)
Pour réduire la poussée verticale, Fv, sous le barrage, on augmente la longueur du trajet de
l’eau en posant un écran imperméable verticale sous la semelle du barrage ; ce qui
augmente ainsi la perte de charge entre l’amont et l’aval du barrage.
64
3.2.2.1. Equations des équipotentielles et des lignes de courant
Comme pour le cas du barrage sans écran, il existe une formule plus exacte mais aussi plus
complexe à appliquer. Schneebeli propose une formule approchée mais plus simple
d’application. En effet, il procède par deux transformations de Schwarz-Christoffel4 de la
formule ci-dessous pour passer du barrage avec écran au barrage sans écran :
𝜁
𝑧 = 𝐴∫ 𝑑𝜁 + 𝐵
√𝜁 2 − 1
Plan z = x + iy
Pour revenir à l’étude d’un barrage sans écran, le plan z ci-dessus est transformé, par la
méthode de Schwarzt-Christoffel, en 𝑃 = 𝑚 + 𝑖𝑛, ci-dessous.
Plan P = m + in
4
La transformation de Schwarz-Christoffel transforme tout polygone (un polygone non fermé est considéré
comme un polygone fermé à l’infini.) en un demi-plan (voir les transformations conformes dans les variables
complexes).Ici l’axe des abscisses et l’écran forment un polygone non fermé
65
mc = 0
mB = -1
mD = +1
Ils ont été choisis de telle sorte que le point C occupe l’origine des coordonnées dans le plan
P et les point B et D en occupent respectivement les abscisses - 1 et +1.
𝑧 = 𝐴√𝑃 2 − 1 + 𝐵
𝑧 = −𝑐√𝑃2 − 1
Pour trouver la position des points du plan z dans le plan P, on utilise donc la formule
suivante
𝑧
𝑃 = ±√( )2 + 1
𝑐
𝑎
𝑖 = +√( )2 + 1
𝑐
𝑒
𝑘 = +√( )2 + 1
𝑐
Pour trouver l’écoulement qui donne la solution que nous recherchons, transformons le plan
P = m + in, en plan H = J +iK tel que
2𝑃 + 𝑚 − 𝑛
𝐻=
𝑚+𝑛
66
Par cette transformation, les abscisses + m et - m des points extrêmes (E et A) de la ligne du
barrage se trouve respectivement en abscisses +1 et -1 dans le plan H.
𝜔 = 𝜑 + 𝑖𝜓 = 𝑎𝑟𝑐𝑜𝑠(𝐻)
Pour procéder établir le réseau d’écoulement dans le plan z, il faut donc procéder par les
transformations inverses de cette expression.
2𝑃 + 𝑚 − 𝑛
𝜔 = 𝜑 + 𝑖𝜓 = 𝑎𝑟𝑐𝑜𝑠 ( )
𝑚+𝑛
𝑧
2√(𝑐 )2 + 1 + 𝑉
𝜔 = 𝜑 + 𝑖𝜓 = 𝑎𝑟𝑐𝑜𝑠
𝑊
( )
Avec
𝑎 𝑒
𝑉 = √( )2 + 1 − √( )2 + 1
𝑐 𝑐
𝑎 𝑒
𝑊 = √( )2 + 1 + √( )2 + 1
𝑐 𝑐
En observant les deux équations ci-dessus on voit que V diminue plus rapidement que W
quand a diminue ; en effet, e s’accroît de la même valeurque décroît a. On verra d’après les
équations qui donnent la charge le long de l’axe des abscisses, donc le long de la semelle du
barrage, que comme V diminue plus vite que W lorsque a décroît, donc le numérateur de la
fraction qui donne 𝜑, diminue plus vite que son dénominateur, alors la charge sous le
barrage diminue donc quand a diminue. C’est pour cela que la meilleure position pour placer
l’écran est l’extrémité amont du barrage.
67
𝑥
2 ∗ √( 𝑐 )2 + 1 + 𝑉
𝜑 = 𝑎𝑟𝑐𝑜𝑠( )
𝑊
Pour −𝑒 ≤ 𝑥 ≤ 0, on aura
𝑥
2 ∗ √( 𝑐 )2 + 1 + 𝑉
𝜑 = 𝑎𝑟𝑐𝑜𝑠[ ]
𝑊
Pour 0 ≤ 𝑥 ≤ 𝑎, on aura
𝑥
−2 ∗ √( 𝑐 )2 + 1 + 𝑉
𝜑 = 𝑎𝑟𝑐𝑜𝑠[ ]
𝑊
On aura aux points D, B, E et A :
2+𝑉
𝜑𝐷 = 𝑎𝑟𝑐 𝑐𝑜𝑠( )
𝑊
𝑉−2
𝜑𝐵 = 𝑎𝑟𝑐 𝑐𝑜𝑠( )
𝑊
𝜑𝐸 = 𝑎𝑟𝑐 cos(+1) = 0
𝜑𝐴 = 𝑎𝑟𝑐 cos(−1) = 𝜋
∆𝐻
ℎ= 𝜑 + ℎ2
𝜋
Et la pression, p, exprimée en N/m2, qui tend à soulever le barrage et qui s’exerce sous
chaque unité de surface de la semelle
∆𝐻
ℎ𝛾 = 𝑝 = 𝛾 𝜑 + 𝛾ℎ2
𝜋
La charge, et partant, la pression sous le barrage, décroît lorsque l’écran approche de la
partie amont du barrage, donc quand a diminue. C’est pour cela que l’on place très souvent
cet écran à l’extrémité amont du barrage.
68
𝑦
2√1 − ( 𝑐 )2 + 𝑉
𝜑 = 𝑎𝑟𝑐𝑜𝑠[ ]
𝑊
Et au point C
𝑉
𝜑𝑐 = 𝑎𝑟𝑐 cos( )
𝑊
Et pour une même position de l’écran, la pression sous l’ouvrage décroît avec
l’augmentation de la longueur c, de l’écran.
𝑚 𝑖 𝑦
𝜔 = 𝜑 + 𝑖𝜓 = 𝑎𝑟𝑐 cos[ + 2 √( )2 − 1]
𝑛 𝑛 𝑐
En éliminant 𝜑, on obtient
𝑚 2 𝑦
−sin(𝑎𝑟𝑐 cos ( ) 𝑆ℎ𝜓 = ± √( )2 − 1
𝑛𝐶ℎ𝜓 𝑛 𝑐
Si l’écran est au milieu de l’ouvrage, on obtient une expression assez simple car m = 0. On a
alors
𝑦
2√( 𝑐 )2 − 1
𝑆ℎ𝜓 =
𝑛
D’où
𝑦2 − 𝑐2
𝜓 = 𝐴𝑟 𝑆ℎ(√ 2 )
𝑎 + 𝑐2
𝑎 𝑒
Car, a = la moitié de la largeur du barrage, 𝑛 = 2√( 𝑐 )2 + 1 = 2√(𝑐 )2 + 1
69
Alors le débit q passant entre la ligne de courant 𝜓′ et l’écran sur une longueur unitaire du
barrage (débit unitaire) est
𝐾𝐻
𝑞= 𝜓′
𝜋
Ainsi le débit unitaire passant entre l’écran et le substratum imperméable sur lequel repose
la couche aquifère supportant le barrage est
𝐾Δ𝐻 𝑏2 − 𝑐 2 𝐻Δ𝐻 𝑏2 − 𝑐 2 𝑏 2 + 𝑎2
𝑞= 𝑎𝑟 𝑆ℎ (√ 2 ) = ln ( √ + √ )
𝜋 𝑎 − 𝑐2 𝜋 𝑎2 + 𝑐 2 𝑎2 + 𝑐 2
On voit que pour c = 0, on retrouve la formule du débit unitaire sous un barrage sans écran
(ici a est la moitié de la largeur du barrage alors que dans la formule du débit pour un
barrage sans écran, a signifie toute la largeur de l’ouvrage.
Toutes ces formules tant du potentiel que des lignes de courant n’approchent de la solution
exacte que si b est très grand par rapport à la largeur du barrage.
Dans le cas où l’écran approche beaucoup du substratum imperméable (b/c approche 1), on
peut utiliser la formule suivante pour le calcul du débit :
𝑧
𝜔 = 𝜑 + 𝑖𝜓 = 𝐴𝑟 𝑆ℎ( )
𝑏−𝑐
Ceci génère des courbes équipotentielles et des lignes de courant respectivement des
hyperboles et des ellipses homofocales des foyers
𝑦 = ±(𝑏 − 𝑐)
Pour 𝑥 = 0 et 𝑦 ≥ 𝑏 − 𝑐
𝑦 𝑦
𝐶ℎ𝜑 = soi𝑡 𝜑 = ±𝐴𝑟𝐶ℎ( )
𝑏−𝑐 𝑏−𝑐
Si on considère que les pertes de charge totales sont celles qui ont lieu le long de l’écran et
on néglige celles qui ont lieu entre A et B et entre D et E, on pour écrire que la charge sous le
barrage est
ℎ = 𝛼𝜑 + 𝛽
On pourra écrire
𝑏
ℎ1 = ℎ𝐵 = +𝛼 𝐴𝑟 𝐶ℎ ( )+𝛽
𝑏−𝑐
𝑏
ℎ𝑜 = ℎ𝐷 = −𝛼 𝐴𝑟 𝐶ℎ ( )+𝛽
𝑏−𝑐
70
D’où
ℎ1 − ℎ𝑜 ℎ1 + ℎ𝑜
𝛼= 𝑒𝑡 𝛽 =
𝑏 2
2 𝑎𝑟 𝐶ℎ( )
𝑏−𝑐
Donc
ℎ1 − ℎ𝑜 ℎ1 + ℎ𝑜
ℎ= 𝜑+
𝑏 2
2 𝑎𝑟 𝐶ℎ( )
𝑏−𝑐
Le débit unitaire, q, est
𝑞 = 𝐾𝛼(𝜓1 − 𝜓2 )
𝜋𝐾∆𝐻 𝜋𝐾∆𝐻
𝑞= =
𝑏 2𝑏
4 𝐴𝑟 𝐶ℎ( ) 4ln( )
𝑏−𝑐 𝑏−𝑐
Cette formule de débit ne prend pas en compte la largeur du barrage et pourtant, elle donne
2𝑎 𝑐
de bons résultats pour ≤ 1 𝑒𝑡 > 0,8
𝑏 𝑏
Le débit ne varie que faiblement en fonction de la position de l’écran, il est maximum pour
l’écran situé au milieu de la largeur de l’ouvrage.
3.2.3. Poussée horizontale sur la face amont du barrage par l’eau de la retenue
Sur le barrage agit aussi une autre force de surface qu’exerce l’eau sur la face amont de
l’ouvrage, le poussant vers l’aval. Sa direction est horizontale.
Cette poussée horizontale, Ph, agissant sur la face amont verticale du barrage et qui pousse
celui-ci vers l’aval est déterminée par :
𝑃ℎ = 𝑆𝛾𝑧
Avec
71
𝑅𝑔2
𝑦=𝑧+
𝑧
Avec
𝐼
𝑅𝑔 = √
𝐴
Attentions ! Toutes ces deux forces sont directement proportionnelles à la hauteur de l’eau dans la
retenue en face de la paroi amont du barrage. Or cette hauteur est une variable aléatoire. La stabilité
du barrage doit donc prendre en compte les valeurs extrêmes de cette hauteur. Les probabilités de
ces valeurs extrémis ainsi que leurs récurrences sont déterminées par des lois statistiques telles que
celle de Gumbel ou celle de Log Pearson III.
72
(Image tirée de Google pour mieux visualiser les lignes de courant et les courbes équipotentielle)
Le potentiel complexe, 𝜔, de l’écoulement au tour de l’écran, obtenu
par le procédé de transformations conformes, sera :
𝑖𝑧
𝜔 = 𝜑 + 𝑖𝜓 = 𝑎𝑟𝑐 sin( )
𝑐
𝑖𝑧 𝑖𝑥 − 𝑦
sin(𝜑 + 𝑖𝜓) = =
𝑐 𝑐
Ou
𝑖𝑥 − 𝑦
sin(𝜑) cos(𝑖𝜓) + sin(𝑖𝜓) cos(𝜑) =
𝑐
Or d’après Euler,
𝑒 −𝜓 + 𝑒 𝜓
cos(𝑖𝜓) = = 𝐶ℎ(𝜓)
2
𝑒 −𝜓 − 𝑒 𝜓
sin(𝑖𝜓) = = 𝑖𝑆ℎ(𝜓)
2𝑖
Donc
73
𝑦 𝑥
sin(𝜑) Ch(𝜓) + i Sh(𝜓) cos(𝜑) = − + 𝑖
𝑐 𝑐
Et en séparant les parties réelles de parties imaginaires, on aura
−y = c sin(𝜑) 𝐶ℎ(𝜓)
𝑥 = c cos(𝜑) 𝑆ℎ(𝜓)
𝑦2 𝑥2
− =1
[𝑐 sin(𝜑)]2 [𝑐 cos(𝜑)]2
et
𝑦2 𝑥2
+ =1
[𝑐 𝐶ℎ(𝜓)]2 [𝑐 𝑆ℎ(𝜓)]2
74
également déterminer sa vitesse linaire, son gradient hydraulique et son potentiel
hydraulique par rapport à cette perte de charge.
Le gradient hydraulique étant une force, cette force s’exerce sur les
grains du terrain aquifère qu’elle pousse dans le sens de l’écoulement. Sur la demi-droite
𝑥 > 0 où les lignes de courant sont verticales, le gradient hydraulique n’a plus que la
composante verticale, donc la poussée sur les grains du terrain vers le haut y prend sa valeur
maximum.
𝜕𝜑 𝜕𝜓
𝐼′𝑥 = = (Equations de Cauchy-Riemann)
𝜕𝑥 𝜕𝑦
𝜕𝜑 𝜕𝜓
𝐼′𝑦 = = − 𝜕𝑥 (Equations de Cauchy-Riemann)
𝜕𝑦
75
Les composantes horizontale et verticale, 𝐼𝑥 et𝐼𝑦 , du vecteur gradient hydraulique linaire5, I,
sont exprimées par
∆𝐻 𝜕𝜑 ∆𝐻 𝜕𝜓
𝐼𝑥 = = (Equations de Cauchy-Riemann)
𝜋 𝜕𝑥 𝜋 𝜕𝑦
∆𝐻 𝜕𝜑 ∆𝐻 𝜕𝜓
𝐼𝑦 = =− (Equations de Cauchy-Riemann)
𝜋 𝜕𝑦 𝜋 𝜕𝑥
Soient 𝐼𝑦1 le gradient hydraulique à la sortie d’eau dans le terrain aquifère sur le coté aval
(𝑥 > 0)𝑒𝑡 𝐼𝑦2 le gradient hydrauliques le long de l’écran du côté aval.
∆𝐻 𝜕𝜑 ∆𝐻 𝜕𝜓
𝐼𝑦1 = =− quand 𝑦 = 0 𝑒𝑡 𝜑 = 0
𝜋 𝜕𝑦 𝜋 𝜕𝑥
𝜕𝜓
1 = c cos(𝜑) 𝑆ℎ(𝜓)
𝜕𝑥
Comme 𝜑 = 0, on a cos(𝜑) = 1
Donc
𝜕𝜓 1
=
𝜕𝑥 𝑐𝑆ℎ(𝜓)
Donc
𝑥
𝑆ℎ(𝜓) =
𝑐
Et
𝜕𝜓 1
=
𝜕𝑥 𝑥
D’où
5
Le mot linéaire ici ne signifie pas en ligne droite mais seulement l’opposition entre la vitesse angulaire et la
vitesse linéaire dont les deux gradients dérivent.
76
∆𝐻 𝜕𝜑 ∆𝐻 𝜕𝜓 Δ𝐻 1
𝐼𝑦1 = =− = quand 𝑦 = 0 𝑒𝑡 𝜑 = 0
𝜋 𝜕𝑦 𝜋 𝜕𝑥 𝜋 𝑥
On voit que le gradient hydraulique tend vers infini quand x tend vers zéro, donc quand on
s’approche de l’écran. C’est la démonstration mathématique de la vision physique du
gradient hydraulique qui augmente près de l’écran, où d’ailleurs se produit toujours le
phénomène de renard. En réalité, le gradient hydraulique ne devient pas infini quand x est
nul car nous avions négligé dans nos équations l’effet de l’inertie de la vitesse de l’eau.
𝜕𝜑
Le long de l’écran, l’étude du gradient se fait par l’évolution de 𝜕𝑦 quand x = 0
Or le long de l’écran, 𝜓 est constant et est égal à zéro
On a donc
−y = c sin(𝜑)
Et
𝑦
𝜑 = 𝑎𝑟𝑐 sin(− )
𝑐
Donc
𝜕𝜑 1
=
𝜕𝑦 𝑦
√1 − ( )2
𝑐
Nous venons de démontrer mathématiquement les deux faits physiques dont nous avons
parlé ci-haut, à savoir, l’augmentation de l’action du gradient hydraulique sur la partie
positive de l’axe des abscisses et près de l’écran et la croissance du gradient hydraulique à
l’extrémité inférieur de l’écran.
L’étude de la charge hydraulique le long de l’écran est utile car le phénomène de renard à
éviter se produit souvent le long de l’écran.
Si ∆𝐻 est la perte de charge entre les deux côtés opposés de l’écran (∆𝐻 = 𝐻1 − 𝐻2 ), la
charge hydraulique, h, le long de l’écran est
77
∆𝐻 ∆𝐻 𝑦
ℎ= 𝜑 + 𝐻2 = 𝑎𝑟𝑐 sin ( ) + 𝐻2
𝜋 𝜋 𝑐
Donc la dérivée de h par rapport à y est
𝜕ℎ ∆𝐻 1
=
𝜕𝑦 𝜋 𝑦
√1 − ( )2
𝑐
Cette dérivée croît quand y croît et atteint sa valeur maximum, ici, ∞ quand y = c comme
nous venons de le montrer ci-dessus.
∆𝐻 𝑦
𝛾ℎ = 𝛾 𝑎𝑟𝑐 sin ( ) + 𝛾𝐻2
𝜋 𝑐
Avec, 𝛾, le poids spécifique de l’eau.
Cette pression s’exerce sur les grains du sol. Du côté aval de l’écran où la nappe est rabattue,
la pression tend à soulever les grains car elle est dirigée vers le haut. Les grains y opposent
leur poids déjaugé respectifs, leur frottement contre les autres grains et la cohésion entre
eux. A l’absence de frottement et de cohésion, seul leurs poids déjaugé s’opposera à la
poussé de soulèvement.
Pour éviter le phénomène de renard en aval de l’écran dans un terrain sans cohésion ni
frottement interne, il faudrait qu’en chaque point de profondeur y, la somme de poids de
l’eau au-dessus de la surface du sol (𝛾𝐻2 ) et de poids déjaugé des grains qui surmontent ce
point (𝑦𝛾𝑎 ), soit plus grande à la composante verticale de la poussée de l’eau vers le haut en
ce point (𝛾ℎ). La composante verticale du gradient de la charge 𝛾ℎ n’est maximum que sur
la demi droite 𝑥 > 0où le gradient n’a pas d’autre composante que la composante verticale
dirigée vers le haut et tendant à soulever les grains du sol ; en effet, sur la demi-droite 𝑥 <
0où n’existe aussi que la composante verticale du gradient, celle-ci est dirigée vers le bas et
pousse ainsi les grains du sol vers le bas, aucun risque de renard.
Pour éviter le renard, il faut qu’à chaque point, l’équation suivante se vérifie
∆𝐻 𝑦
𝑦𝛾𝑎 > 𝛾 𝑎𝑟𝑐 sin( ) + 𝛾𝐻2
𝜋 𝑐
Ou vous avez le renard quand
∆𝐻 𝑦
𝛾 𝑎𝑟𝑐 sin( ) + 𝛾𝐻2 ≥ 𝛾𝑎 𝑦
𝜋 𝑐
𝛾𝑎 = 𝛾𝑠 − 𝛾 = (1 − 𝑚)(𝛾𝑔 − 𝛾)
78
Où,
m est la porosité totale du terrain aquifère,
𝛾𝑠 le poids spécifique du terrain saturé
𝛾𝑔 le poids spécifique de grain du terrain aquifère
(1 − 𝑚), le volume de grains dans un volume unitaire de terrain
(𝛾𝑔 − 𝛾), poussé d’Archimède sur un volume de grains contenus dans un volume
unitaire de terrain saturé.
∆𝐻
𝛾 + 𝛾𝐻2 ≥ 𝛾𝑎 𝑐
2
Ou
∆𝐻
𝛾 2 + 𝛾𝐻2
𝑐≤
𝛾𝑎
Donc pour éviter le phénomène de renard pour une perte de charge donnée, ∆𝐻 , il faut que
∆𝐻
𝛾 2 + 𝛾𝐻2
𝑐>
𝛾𝑎
Cette formule permet de déterminer,pour un rabattement,∆H, donné, la profondeur c à
laquelle l’écran doit descendre afin d’éviter le phénomène de renard.
Ce calcul, du fait qu’il ne prend pas en compte la résistance mécanique du terrain (cohésion
et frottement interne), il est l’option la plus pessimiste de l’étude du phénomène de renard.
C’est elle que l’on prend généralement pour se prémunir du renard quelle que soit la
faiblesse de la résistance mécanique du terrain.
79
4.1.3. Equations des débits
Le débit, q, passant entre l’écran et la ligne de courant, 𝜓, est, par unité de longueur de
l’écran
𝐾Δ𝐻
𝑞= 𝜓
𝜋
Comme la ligne de courant 𝜓 est une ellipse de demi-petit axe 𝑏 = 𝑐 𝑆ℎ(𝜓) et de demi-
grand axe 𝑎 = 𝑐 𝐶ℎ(𝜓), on peut exprimer le débit en fonction soit de a soit de b et écrire :
𝐾Δ𝐻 𝑏 1 𝑎
𝑞= 𝑎𝑟 𝑆ℎ ( ) = 𝐴𝑟 𝐶ℎ( )
𝐾 𝑐 𝜋 𝑐
𝐾Δ𝐻 𝑏 𝑏 2 𝐾Δ𝐻 𝑎 𝑎
𝑞= √
ln[ + ( ) + 1] = ln[ + √( )2 − 1]
𝜋 𝑐 𝑐 𝜋 𝑐 𝑐
L’équation exacte est très complexe, alors on a recours à des solutions approchées qui
fournissent des résultats largement suffisant dans la plupart des cas réels. Une de ces
solutions est de considérer le substratum imperméable sur lequel repose le terrain aquifère
comme une surface courbe dont la courbure coïncide parfaitement avec une surface de
courant dont la coupe longitudinale a la forme elliptique dont nous avons vu l’équation à la
sous-section 9.2.1. ci-dessus.
La répartition de la charge hydraulique sera la même que dans le cas ci-dessus d’un écran
posé dans un terrain aquifère d’épaisseur infinie.
𝐾∆𝐻 𝑎 𝐾∆𝐻 𝑎 𝑎
𝑞= 𝑎𝑟 𝐶ℎ ( ) = ln[ + √( )2 − 1
𝜋 𝑐 𝜋 𝑐 𝑐
Avec
c : la longueur de l’écran.
Cette formule donne le débit légèrement inférieur au débit déterminé par une formule
mathématique exacte.
80
4.1.5. Ecran vertical placé au bord d’une fouille dans un terrain aquifère d’épaisseur
infinie
Il s’agit d’un écran placé pour soutenir une paroi verticale d’une fouille de profondeur d
creusée dans un terrain inondée. La surface horizontale du sol coïncide avec l’équipotentiel
amont et le fond de la fouille coïncide avec l’équipotentiel aval.
Les paramètres de la transformation ont été choisis de sorte que 𝜉(𝐵 ′ ) = −1, 𝜉(𝐷′ ) = +1
et 𝜉(𝐶 ′ ) = −𝛿 tendis que 𝜉(A’) et 𝜉(E’) sont respectivement rejetés à −∞ 𝑒𝑡 + ∞
Après intégration, on a :
𝑑 𝜋
𝑧=𝑖 = 𝑖𝐻𝛿 + 𝐽
2 2
Donc 2J = 0 et J = 0
Donc
𝑑
𝐻=
𝜋𝛿
𝑑
𝑧=𝑖 [−√1 − 𝜁 2 + 𝛿 𝑎𝑟𝑐 sin(𝜁)]
2𝜋
Nous avons vu lors de l’étude d’une ligne des puits que la formule
𝜋𝑧
𝜁 = sin( )
𝑎
𝑎
transforme le plan 𝜁 en une bande du plan z limitée par ± 2
De même, la formule suivante
𝜁 = sin(𝜔)
𝜋
transforme un le plan, 𝜁, en une bande de plan 𝜔 limitée par 𝜑 = ± 2 dans le plan 𝜔(𝜑, 𝜓)
du potentiel complexe 𝜔 = 𝜑 + 𝑖𝜓 de la figure ci-dessous.
𝜋
Les paramètres de la transformation ont été choisis de sorte que 𝜑(𝐵 ′′ ) = − 2 , 𝜑(𝐷′′ ) =
𝜋
+ 2 ; comme -1 et +1, les abscisses respectivement des points B’ et D’ dans le plan 𝜁 sont
𝜋 𝜋
respectivement les sinus de − 2 et de 2 , alors nus allons choisir – 𝛿, l’abscisse du point C,
comme le sinus de 𝜑𝑐 ; tendis que A’’ et E’’ sont respectivement rejetés à +∞ 𝑒𝑡 + ∞. A’’B’’
𝜋 𝜋
et E’’D’’ sont des équipotentiel de valeurs respectives − 2 et 2 ; tendis que le segment B’’D’’
est une ligne de courant de valeur zéro car elle longe l’écran.
82
Comme dans le plan z
𝜋
sur DE, 𝜑 = + 2
𝜋
sur AB, 𝜑 = − 2
sur le point C
– 𝛿 = sin(𝜑𝑐 ) ;
d’où
𝜑𝑐 = 𝑎𝑟𝑐 sin(−𝛿)
𝑑
Donc l’équation 𝑧 = 𝑖 2𝜋 [−√1 − 𝜁 2 + 𝛿 𝑎𝑟𝑐 sin(𝜁)] devient
𝑑 cos(𝜔)
𝑧=𝑖 [ + 𝜔]
𝜋 sin(𝜑𝑐 )
𝑦 1 cos(𝜑)
=+ [ + 𝜑]
𝑑 𝜋 sin(𝜑𝑐 )
Au point C, on a
𝑐 1
= − [𝑐𝑡𝑔(𝜑𝑐 ) + 𝜑𝑐 ]
𝑑 𝜋
∆𝐻
ℎ= 𝜑 + 𝐻𝐵
𝜋
∆𝐻
𝑝 = ℎ𝛾 = 𝛾 𝜑 + 𝛾𝐻𝐵
𝜋
Pour éviter le renard au pied aval de l’écran (nous avons démontré que c’est là que le
phénomène a lieu de préférence), il faut, pour un sol sans cohésion ni frottement interne,
que le poids du terrain au dessus de l’extrémité inférieur de l’écran, au point C, soit plus
83
grand que la poussée verticale de l’eau due à la différence de potentiel hydraulique entre
l’extrémité de l’écran, point, C, (𝛾𝑤 𝐻𝑐 ) et le pied aval de l’écran, point B, (𝛾𝜔 𝐻𝐵 ). Donc il faut
que
𝑑 𝛾𝜔
𝑐− > (𝐻 − 𝐻𝐻 )
2 𝛾𝑎 𝑐
Avec, 𝛾𝜔 , le poids spécifique de l’eau.
𝑑 cos(𝜔) 𝑑 𝑑
𝑥 + 𝑖𝑦 = 𝑖 +𝑖 𝜑+𝑖 𝜓
𝜋 sin(𝜑𝑐 ) 𝜋 𝜋
Ou
𝑥 𝑦 1 cos(𝜑 + 𝑖𝜓) 1 1
+𝑖 = 𝑖 +𝑖 𝜑+ 𝜓
𝑑 𝑑 𝜋 sin(𝜑𝑐 ) 𝜋 𝜋
Ou
𝑥 𝑦 1 cos(𝜑) cos(𝑖𝜓) − sin(𝜑) sin(𝑖𝜓) 1 1
+𝑖 = 𝑖 +𝑖 𝜑+ 𝜓
𝑑 𝑑 𝜋 sin(𝜑𝑐 ) 𝜋 𝜋
Ou
𝑥 𝑦 1 cos(𝜑) 𝐶ℎ(𝜓) sin(𝜑) 𝑆ℎ(𝜓)
+ 𝑖 = {𝑖 − + 𝑖𝜑 − 𝜓}
𝑑 𝑑 𝜋 sin(𝜑𝑐 ) sin(𝜑𝑐 )
Donc
𝑥 1 sin(𝜑)
= [ 𝑆ℎ(𝜓) − 𝜓]
𝑑 𝜋 sin(𝜑𝑐 )
𝑦 1 cos(𝜑)
= [ 𝐶ℎ(𝜓) + 𝜑]
𝑑 𝜋 sin(𝜑𝑐 )
Si sur un système des coordonnées on porte en abscisse les valeurs de𝑠 𝜑 exprimées en
degrés et partant de – 90° à +90° et en ordonnée, les valeurs des 𝜓 exprimées en degrés et
partant de 0° à 180°, on peut tracer, à l’aide de deux équations ci-dessus, des courbes d’iso
𝑥 𝑦
valeur de 𝑑 et des courbes iso valeurs de 𝑑 et obtenir ainsi deux familles de ces courbes. Les
points d’intersection des courbes de deux familles sont aux cordonnées où 𝜑 et 𝜓 sont
facilement indentifiables ; ce qui permettra de tracer les courbes d’iso valeurs de 𝜑 et de 𝜓
dans le plan z portant l’écran et la fouille.
84
4.1.5.2. Le calcul du débit
Le débit unitaire, q, passant sur une longueur unitaire de l’écran entre l’écran (𝜓 = 0) et la
ligne de courant, 𝜓 est déterminé par
𝐾Δ𝐻
𝑞= 𝜓
𝜋
4.1.6. Ecran vertical au bord d’une fouille dans un terrain aquifère d’épaisseur finie
Une fois encore nous n’allons donner que la solution approchée qui fournit des résultats
généralement admis. Pour cela reprenons l’équation que nous avons vue ci-dessus pour la
partie imaginaire :
𝑦 1 cos(𝜑)
= [ 𝐶ℎ(𝜓) + 𝜑]
𝑑 𝜋 sin(𝜑𝑐 )
Nous sommes intéressés par l’équation de la ligne de courant passant par le toit du
substratum imperméable sur lequel repose la couche aquifère dans lequel est creusé la
fouille sous l’abri de l’écran. L’équation de cette ligne peut être assimilée à la tangente au
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point – a, de la ligne de courant du plan passant par ce point. Cherchons donc le maxima de
cette courbe. Pour cela il faudra annuler la dérivée de l’expression ci-dessus de la courbe
𝑦 𝑎
= − 𝑑 = 𝐶 𝑡𝑒 dans le plan 𝜔 = 𝜑 + 𝑖𝜓 de la section précédente par rapport à 𝜑 et à 𝜓.
𝑑
Cela donne
1 sin(𝜑) cos(𝜑)
[− 𝐶ℎ(𝜓)𝑑𝜑 + 𝑆ℎ(𝜓)𝑑𝜓 + 𝑑𝜑] = 0
𝜋 sin(𝜑𝑐 ) sin(𝜑𝑐 )
Ou
sin(𝜑) cos(𝜑) 𝑑𝜓
1− 𝐶ℎ(𝜓) + 𝑆ℎ(𝜓) =0
sin(𝜑𝑐 ) cos(𝜑𝑐 ) 𝑑𝜑
𝑑𝜓
Cette courbe a une tangente horizontale (𝑑𝜑 = 0) au point 𝜔𝑎 du plan 𝜔 = 𝜑 + 𝑖𝜓 qui
correspond au point 𝑧𝑎 du plan 𝑧 = 𝑥 + 𝑖𝑦 où la ligne de courant est tangente à
𝑦 𝑎
l’horizontale = − 𝑑 = 𝐶 𝑡𝑒 .
𝑑
La valeur 𝜓𝑎 correspondant à cette ligne de courant sera
sin(𝜑𝑐 )
𝜓𝑎 = 𝐴𝑟𝑔𝐶ℎ[ ]
sin(𝜑𝑎 )
𝑎 1 cos(𝜑𝑎 ) sin(𝜑𝑐 )
− = [ + 𝜑𝑎 ]
𝑑 𝜋 sin(𝜑𝑐 ) sin(𝜑𝑎 )
Ou
𝑎 1
= − [𝑐𝑡𝑔(𝜑𝑎 ) + 𝜑𝑎 ]
𝑑 𝜋
𝑎
C’est une équation qui permet de déterminer 𝜑𝑎 en fonction de 𝑑.
𝐾𝐻 𝐾𝐻
𝑞= (𝜓𝑎 − 𝜓𝑐 ) = 𝑞 𝜓
𝜋 𝜋 𝑎
Car
𝜓𝑐 = 0
𝑐 𝑎
Pour 𝑑 𝑒𝑡 𝑑 ≥ 1, le débit est donné par
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Kh a KH a a
q= ArCh ( ) = ln[ + √( )2 − 1]
π c π c c
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88