Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Le réseau d’évacuation des eaux pluviales comporte les mêmes éléments que le
réseau des eaux usées à ajouter les regards à grilles. Les composants du réseau
d’évacuation des eaux pluviales sont :
canalisations et collecteurs
boîtes de branchement
regards de visite
regards à grille : Ce sont des regards de petites dimensions couverts par une
grille en fonte. Ces regards sont alignés dans le fil d’eau (caniveaux ou
conduites). A titre d’exemple, une grille de 40x40 draine 400 m² de surface
imperméabilisée et 2000 m² de surface perméable.
FIGURE 2.2 : REGARD A GRILLE
Comparaison
Débits de pointe
Débit de projet
FIGURE 2.3 : ORGANIGRAMME D’UNE ÉTUDE HYDROLOGIQUE
Le bassin versant étant l'aire de réception des précipitations et d'alimentation des cours
d'eau, les débits vont être en partie reliés à sa surface.
b) Le relief
A partir de la courbe hypsométrique de la page suivante, les altitudes suivantes ont été
déterminées :
Hmoy
A H i i
A (Hmoy = 54 m. ) avec
o Ai, aire comprise entre deux courbes de niveau (km²)
o Hi, altitude moyenne entre deux courbes de niveau (m)
o A, superficie totale du bassin versant (km²)
La pente équivalente
L
k
avec L : longueur totale de l’écoulement en m (Longueur du plus long chemin hydraulique) (
K g A
2
1,12
L 1 1
1,12 K G
En combinant ces trois relations, on obtient :
B2
B2 et B3 sont en parallèle et forment le bassin équivalent Beq
B1
B1 et Beq sont en série
B3
ruissellement A k A k
2
Pente Ieq
Lk
I Q k k
Lk
Q k
Ik
Surface Seq A k A k
L Qk max
Coefficient
Meq
Lk
A k
d’allongement
A k LQkmax est la longueur du bassin
ayant le plus grand débit
1 an
5 ans
10 ans
20 ans
50 ans
(mn)
Avec :
t : intervalle de temps en mn
a(T), b(T) : coefficients fonction de la région et de la période de retour
i : intensité de la pluie en mm/h
1.1.2.1.5. PLUIE DE PROJET
Les courbes IDF sont également employées pour construire des « pluies de projet ».
Une « pluie de projet » est une pluie fictive définie par un hyétogramme synthétique et
statistiquement représentatif des pluies réelles, bien que jamais observée.
Le modèle de pluie de projet couramment utilisé a été mis au point par M.DESBORDES
(Laboratoire d'Hydrologie Mathématique de Montpellier) suite à une analyse des deux
longues séries d'observations disponibles en France (Montpellier Bel-Air et Paris
Montsouris).
A. Définition
Le temps de concentration tc des eaux sur un bassin versant se définit comme le
maximum de durée nécessaire à une goutte d'eau pour parcourir le chemin hydrologique
entre un point du bassin et l'exutoire de ce dernier.
Le temps de concentration représente donc le temps au bout duquel le débit spécifique
(débit rapporté à la surface) va atteindre son maximum. En effet, le débit à l’exutoire
augmente du fait de la précipitation des zones les plus éloignées. Quand l’ensemble du
bassin aura contribué à l’écoulement, le débit connaitra un pallier.
Le temps de concentration est composé de trois termes différents :
th : Temps d'humectation. Temps nécessaire à l'imbibition du sol par l'eau qui
tombe avant qu'elle ne ruisselle.
tr : Temps de ruissellement ou d'écoulement. Temps qui correspond à la durée
d'écoulement de l'eau à la surface ou dans les premiers horizons de sol jusqu'à
un système de collecte (cours d'eau naturel, collecteur).
ta : Temps d'acheminement. Temps mis par l'eau pour se déplacer dans le
système de collecte jusqu'à l'exutoire.
Le temps de concentration tc est donc égal au maximum de la somme de ces trois
termes.
Théoriquement on estime que tc est la durée comprise entre la fin de la pluie nette et la fin
du ruissellement. Pratiquement le temps de concentration peut être déduit de mesures
sur le terrain ou s'estimer à l'aide de formules le plus souvent empiriques.
On le calculera pratiquement en tenant compte du :
temps tc1 : temps de ruissellement superficiel jusqu’à une entré dans le réseau ;
temps tc2 : temps mis par l’eau pour s’écouler dans le réseau.
B. Calcul du temps de concentration
a) Calcul de tc1
Plusieurs formules permettent de calculer le temps de concentration. Ces formules sont
empiriques et elles sont bien entendu à prendre avec précaution.
S
tc 7,6
Formule de Ventura : I en minutes
U C Rh I
Avec vitesse moyenne en m/s
Rh : rayon hydraulique
C : coefficient de Chezy
1
Talweg : Ligne de fond d’une vallée. Dans une vallée drainée, le talweg est le lit du cours d’eau.
Talweg signifie littéralement « chemin de la vallée » en allemand. Il est équivalent des expressions «
ligne de plus grande pente » ou de « ligne de collecte des eaux ».
1.1.2.1.7. CALCUL DES DÉBITS
A. Méthode Rationnelle
Cette méthode donne de bons résultats. Elle est généralement employée pour des
bassins versants de superficie inférieure à 250 Km². L’organigramme de la méthode
rationnelle est le suivant :
Caractéristiques du bassin
Superficie A (Km2), Ka
Nature du terrain
Coefficient de
ruissellement C Q= 0.278.Ka.C.i.A
Nature de la végétation
I Temps de Intensité
Pente
concentratration maximale
Longueur L i (mm/h)
Climatologie
Superficie A (Ha)
Nature du terrain
Coefficient de 1/u 1/u v/u w/u
ruissellement C Q= m . K . C . I . A
Nature de la végétation
Pente I (m/m)
Longueur L (m)
Climatologie K, u, v, w
U C Rh I
Avec U : vitesse moyenne
C : coefficient de Chezy
I : pente longitudinale du radier
Rh : rayon hydraulique.
Sm
Rh
Le rayon hydraulique
Pm
Sm (la section mouillée) est la portion de la section transversale mouillée par le liquide.
Pm (le périmètre mouillé) est la longueur de la ligne de contact entre la surface mouillée et le
lit.
Sm
Le débit Q = U×Sm
1.1.2.2.2.
P
FORMULE DU COEFFICIENT
m DE CHEZY
si le niveau amont est tel que H1> 1,25 D, l'écoulement de l'eau dans l'ouvrage
peut se faire à surface libre ou à pleine section suivant la longueur de l'ouvrage,
après une forte contraction à l'entrée amont semblable au passage d'une vanne
de fond.
Ceci permet donc d’établir des courbes expérimentales représentant la relation entre les
Q
H1
2 g D5
deux quantités et D
Les mêmes courbes sont valables dans les deux cas de l’écoulement. Celles du cas (H1
> 1,25 D) prolongent les courbes du cas (H1 ≤ 1,25 D)
Remarques importantes
Comme nous le voyons, dans le cas de la sortie libre, l'écoulement dans l'ouvrage
se fait très souvent à surface libre. Pour assurer une bonne évacuation des débits
admis à l'entrée de l'ouvrage il faut que le régime soit torrentiel, c'est-à-dire que la
pente longitudinale de l'ouvrage soit égale ou supérieure à la pente critique.
La limitation de la vitesse maximale à 3 m/s reste imposée. L'écoulement ne se
faisant pas à section pleine, la vitesse ne peut plus se calculer par la formule V =
Q/.S. nous présentons plus loin la méthode de calcul de la vitesse de l'eau dans
le cas de la sortie libre. Le calcul de cette vitesse est obligatoire pour s'assurer
qu'elle reste bien inférieure à 3 m/s. Si elle est supérieure à cette valeur, on devra
alors prendre un ouvrage d'ouverture plus grande.
d) Cas des buses circulaires en béton
Connaissant le débit Q à évacuer, et se fixant une première valeur du diamètre D, on
Q
H1
2 g D5
calcule alors d'où l'on tire D de la courbe correspondante. On obtient ainsi
H1
une première valeur de D dont on jugera de la compatibilité avec le projet.
On calculera alors la pente critique correspondante puis la vitesse de l'eau dans la buse
pour vérifier si elle est inférieure à 2 m/s. Si V est supérieure à 2 m/s, soit on prend une
valeur du diamètre supérieure à la première valeur D essayée, soit on augmente le
nombre de buses.
H1/D
Q/√2gD5
FIGURE 2.13 : ABAQUE POUR CALCUL DE DIAMÈTRE DE BUSE CIRCULAIRE EN BÉTON – SORTIE LIBRE
C B A
H1/D
Q/BD√2gD
Cas A: avec murs en aile, faisant Cas B : avec mur de tête mais Cas C : tête saillante ou coupée
30° à 75° avec l'axe de l'ouvrage, sans mur en aile, en sifilet suivant le talus.
FIGURE 2.14 : ABAQUE POUR CALCUL DE DIMENSIONS DE DALOTS EN BÉTON – SORTIE LIBRE
f) Calcul de la vitesse
La pente de l'ouvrage étant fixée en fonction de la pente critique Ic précédemment
calculée, de la topographie au point de franchissement et de la géométrie du projet en ce
point, il convient de calculer la vitesse moyenne d'écoulement de l'eau dans l'ouvrage
pour vérifier :
d'une part si elle reste en dessous d'une valeur maximale admissible (= 3 m/s),
d’autre part si elle reste suffisante pour éviter les dépôts des particules solides
dans l'ouvrage.
Les vitesses minimales à respecter suivant le diamètre des matériaux solides
susceptibles de se déposer dans l'ouvrage sont les suivantes :
sable fin (< 0,05 mm) 0,40 à 0,50 m/s
graviers fins (< à 5 mm) 0,50 à 0,70 m/s
gros graviers (5 mm à 15 mm) 0,7 à 0,90 m/s
cailloux (15 mm à 30 mm) 1 à 1,20 m/s
gros cailloux (30 à 100 mm) 1,50 à 1,80 m/s
Pour le cas des ouvrages fonctionnant en charge (sortie aval noyée), la vitesse V = Q/A
est simple à calculer, A étant la section de l'ouvrage.
Pour le cas des ouvrages à sortie aval libre la vitesse dans l'ouvrage est plus complexe à
calculer puisqu'elle dépend de la hauteur d'eau y dans l'ouvrage dans les cas où
l'écoulement ne se fait pas à section pleine.
Vitesse dans une buse circulaire
En utilisant le même paramètre présenté plus haut pour le calcul de la pente critique, on
V Q
1 2 1 8
3
représente KI 2 R en fonction de KI 2 R 3
Q/KIc1/2R8/3
Q/KIc1/2B8/3