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MAHMOUD.

I 2EEA

CHAPITRE I - LES TRANSFORMATEURS MONOPHASES


I. GENERALITES :
I.1. Qu’est ce qu’un transformateur ?
Le transformateur est une machine électrique statique permettant de transférer l’énergie électrique entre deux circuits ou
deux réseaux. Pour cela, il adapte les niveaux des tensions (de nature alternative sinusoïdale) et des courants entre les
deux circuits tout en conservant la même fréquence.

i1 i2

U1 U2

Remarque :
 Si U2 > U1, le transformateur est élévateur de tension.
 Si U2 < U1, le transformateur est abaisseur de tension.
 Si U2 = U1, le transformateur assure l’isolement électrique (isolation galvanique) entre la source et la charge.

I.2. Constitution et fonctionnement du transformateur ?


Le transformateur est constitué de deux parties électriques isolées, l’enroulement primaire et le secondaire, liés
magnétiquement par un circuit magnétique
Circuit magnétique
canalisant le flux
Enroulement secondaire
Enroulement primaire
créant la tension induite
créant le flux

Source de tension Charge


sinusoïdale

Réseau 1 Réseau 2

Analysons le principe de fonctionnement du transformateur :


1. Le circuit primaire comprend une bobine constituée de N1 spires, traversée par le courant i1 sous une tension
alternative u1.
2. La force électromotrice dans l’enroulement du primaire crée une variation de flux magnétique conformément à la loi
de faraday : A la tension sinusoïdale u1 correspond donc un flux magnétique sinusoïdal (flux forcé) qui circule dans le
matériau ferromagnétique.
3. L’enroulement secondaire constitué de N2 spires est alors traversé par ce flux variable et une force électromotrice y
est induite.

I.3. Comment schématiser un transformateur ?


Primaire :  toutes les grandeurs sont affectées de l’indice 1
 le primaire se comporte comme un récepteur vis-à-vis de la source
Secondaire :  il n’est pas relié électriquement à une source de tension
 toutes les grandeurs au secondaire sont accompagnées de l’indice 2
 le secondaire se comporte comme un générateur vis-à-vis de la charge

le secondaire se comporte comme un générateur vis à


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vis de la charge (tension et courant de même sens).
le primaire se comporte comme un récepteur vis à vis
de la source (tension et courant de sens contraires).

La représentation symbolique d’un transformateur ainsi que les directions des courants et des tensions que nous adoptons
dans la suite de ce cours est la suivante :
i1 i2

u1 u2

Les directions des courants et des tensions sont établies en suivants les étapes suivantes :
1. on choisit arbitrairement un sens positif pour les lignes d’induction et par conséquent le flux
2. le sens positif des courants est déterminé selon la règle du « tire bouchon »
3. le sens des tensions est déterminé en adoptant la convention d’un récepteur pour le primaire et celle d’un générateur
pour le secondaire
4. les bornes par lesquelles entre au même instant i1 et i2 et produisant des flux de même signe sont dits des bornes
homologues (des bornes qui possèdent la même polarité). Cette paire de bornes est conventionnellement marquée par
des points au niveau des bornes

Les différentes symbolisations possibles d’un transformateur sont les suivantes :

II. TRANSFORMATEUR PARFAIT :

II.1. Qu’est ce qu’un transformateur parfait :


Un transformateur est dit parfait s’il ne provoque (ne produit) aucune perte d’énergie :
 Les résistances des enroulements primaire et secondaire sont nulles
 Les pertes fer (dues au courant de Foucault et par hystérésis) sont nulles
 Il n y a pas de fuites magnétiques.

L’inexistence de pertes magnétiques peut se traduire de différentes manières comme suit :


 toutes les lignes d’induction magnétique sont canalisées dans le circuit magnétique
 la perméabilité magnétique du matériau ferromagnétique est infinie ( r   )
 le flux magnétique à travers une section de l’enroulement primaire est égal au flux à travers une section de
l’enroulement secondaire (conservation du flux).

II.2. Relations entre les grandeurs au primaire et au secondaire :


II.2.1. Relation entre les tensions :
Pour un transformateur parfait, les flux magnétiques instantanées 1 et 2 respectivement dans les bobines du primaire et
du secondaire sont égaux ( 1  2   ). Les forces électromotrices instantanées induites correspondantes s’expriment
alors par :
d d
e1   N1  et e2   N 2 
dt dt

e2 N 2
Par conséquent  m
e1 N1

Où « m » désigne le rapport de transformation du transformateur.

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D’après nos conventions pour l’orientation des tensions et des courants, nous avons : u1 = e1 et u2 = e2.
i1 i2

u1 e2 e2 u2

On peut exprimer ce rapport de transformation en fonction des valeurs efficaces de la tension par :

E2 U 2 N 2
m  
E1 U 1 N 1

Selon la valeur de ce rapport « m » on classe également le type du transformateur, en effet :


 Si m > 1, le transformateur est élévateur de tension.
 Si m < 1, le transformateur est abaisseur de tension.
 Si m = 1, le transformateur d’isolement (de sécurité).

II.2.2. Relation entre les courants :


Considérons maintenant le cas où le transformateur est fermé sur une charge passive et débite un courant i 2 ;
Le schéma équivalent du circuit magnétique est présenté sur la figure
ci-contre. L’application du théorème d’Ampère sur la ligne moyenne
donne :
 NI  H .   Rfer

N 1  i 1  N 2  i 2   
N1,i1 N2,i2
or pour un transformateur parfait, la perméabilité magnétique est
considérer infini ( r   ). Il s’en suit que la reluctance  est nulle
L L
(    0 ). Par conséquent : N 1  i 1  N 2  i 2  0
S  0  r S
Dans un transformateur idéal, les ampères-tours du secondaire compensent exactement ceux du primaire, d’où finalement
on peut écrire :
i2 N1 1
 
i1 N 2 m
Ou encore, le rapport des valeurs efficaces des courants donne :
I2 1 I1 U 2 N 2
 d’où m  
I1 m I 2 U1 N 1

II.2.3. Relation entre les puissances :


U2
Puissances apparentes (totales) : S1  U1  I1   m.I 2  U 2  I 2  S2
m
Puissances actives (réelles) : d’après la définition du transformateur parfait (sans pertes) ;
P1  P2  P1  U1  I1  cos 1  U 2  I 2  cos 2  P2
Puissances réactives (magnétisante) : d’après la définition du transformateur parfait ;
Q1  Q2  Q1  U1  I1  sin 1  U 2  I 2  sin 2  Q2

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Exercice : Le primaire d’un transformateur parfait, de rapport de transformation m=0,4 est alimenté par une tension
sinusoïdale de valeur efficace 220V et de fréquence 50Hz. Le secondaire alimente une bobine de résistance 10 et
d’inductance 0,03H
Calculer les différentes puissances fournies par le secondaire

U 2  mU1  0, 4 x220  88V


Z 2  R 2  ( L )2  13,7
I 2  U 2 / Z  6, 4 A
tan 2  L / R  0,94 d’où 2  43
Donc :
S2  U 2 I 2  563VA
P2  S2 cos 2  410W ; Q2  S2 sin 2  386VAR .

II.2.4. Expression de l’induction magnétique (formule de Boucherot) :


On considère un transformateur alimenté par une tension sinusoïdale u 1 avec

u1 (t )  U 1Mx .sin (t )  U 1 2 sin (t )

d d  u1 (t )
Or u1 (t )  e1 (t )  N1 Par conséquent 
dt dt N1

2 U1
D’où  (t )  cos(t )
N 1

Comme  (t )  B(t )S et   2F (pulsation électrique), l’induction maximale est donnée par la formule de Boucherot :

2 1 U1 1 U1
BM  
2 N1S F 4,44 N1S F

Pour un transformateur donné, la valeur maximale du champ magnétique dans le fer est imposée par la tension U1 et la
fréquence F .

III. TRANSFORMATEUR REEL :


III.1. Plaque signalétique :
Elle indique : U1n : Tension nominale d’alimentation du primaire en (V)
U2n : Tension nominale en charge du secondaire en (V)
Sn : Puissance apparente nominale en charge en (VA)
F: Fréquence d’utilisation en (Hz)
On peut alors calculer : les intensités nominales des courants :

I1n = Sn / U1 et I2n = Sn / U2n

III.2. Les pertes :


Le transformateur réel est un transformateur parfait avec des pertes :
- Les pertes par effet Joule (pertes cuivre), dans les enroulements primaire et secondaire
- Les pertes fer dans le circuit magnétique (Foucault, hystérésis)
- Les fuites magnétiques : toutes les lignes de champ ne sont pas canalisées par le circuit magnétique.

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III.2.a ) Influence de la réluctance du circuit magnétique :
En réalité, la perméabilité du circuit magnétique n’est pas infinie, par conséquent la réluctance  ne peut plus
être considérée comme nulle.
A cet effet la relation entre les ampères-tours primaires et secondaires s’écrit maintenant :

N 1  i 1  N 2  i 2   

Que l’on peut mettre sous la forme :

N2  
i1  i2    m  i 2    I 1'  I 10
N1 N1 N1

Ceci traduit que le courant primaire se compose maintenant de deux composantes :


 Une composante I 1'  m  i 2 qui est l’image du courant au secondaire,
 Une composante I 10  (  / N 1 ) , due à la réluctance du noyau, et qui sert à la magnétiser. Ce
courant porte le nom du « courant magnétisant ».
A vide ( i 2  0 ), le primaire du transformateur absorbe le courant I 10 : nous trouvons évidemment que le
primaire utilisé seul se comporte comme une inductance de N 1 spires, placées sur un circuit magnétique de
réluctance  .
En faisant intervenir le flux total 1  N 1. à travers les N 1 spires du primaire, on obtient :

N 12
1  I 10

Le terme N 12 /  qui traduit une relation de proportionnalité entre le flux  et le courant I 10 est homogène à
une inductance dite « inductance magnétisante » que l’on note L m .

Il est commode alors de traduire ceci par un schéma équivalent au transformateur réel qui comprend :
 un transformateur parfait de mêmes nombres de spires N 1 et N 2 que le transformateur réel ;
 une inductance L m en parallèle et dans laquelle passe le courant magnétisant I 1m  I 10 .
i1 I 1'  mI 2 i2

I 10  I 1m

u1 Lm u2

Transfo parfait

III.2.b ) Influence des pertes fer :


En réalité le circuit magnétique est le siège de deux types de pertes magnétiques :
- Pertes par courants de Foucault ; « courants induits dans un conducteur soumis à un champ variable
(notamment le cas du circuit magnétique) » ; (Pfoc  K 1 V  B M2  F 2 ) : Ces pertes par courants de
Foucault produisent l’échauffement du circuit magnétique, pour cela ce dernier doit être feuilleté afin de
limiter ces pertes.
- Pertes par hystérésis (Phys  K 2 V  B M2  F ) : Ces pertes son limitées par l’utilisation des aciers doux
(ayant un cycle d’hystérésis plus étroits).

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Les pertes magnétiques dépendent de la tension U1 et la fréquence F, elles se produisent dans le circuit
magnétique, dès que le primaire est alimenté. Elles interviendront en permanence dans le rendement mais
seront particulièrement mises en évidence lors du fonctionnement à vide.
Ces pertes se traduisent par une consommation supplémentaire de puissance active approximativement
proportionnelle au carré du champ magnétique B et à la fréquence.
Un transformateur sans pertes fer (parfait), n’absorberait à vide, aucune puissance active (l’inductance L m
n’absorbe que de la puissance réactive) ; alors que le transformateur réel à vide absorbe en fait une puissance
qui correspond à ces pertes fer.
Cela signifie qu’à vide, le transformateur réel absorbe un courant I 1V qui comporte, outre le courant
magnétisant I 1 m , un courant I 1 F , en phase avec la tension, correspondant aux pertes fer :

PV  Pfer V 1  I 1F V 1  I 1V cos 1V , 1V étant le déphasage entre V 1 et I 1V

I 1V  I 1F  I 1m en module I 1V  I 12F  I 12m

A fréquence constante, I 1F est proportionnel à V 1 .


Il est commode de compléter le schéma équivalent du transformateur en représentant ces pertes fer par une
résistance fictive notée R F montée en parallèle avec l’inductance magnétisante L m . Cette résistance R F
absorbe, sous la tension V 1 , le courant I 1F :
V 12
Pfer V 1  I 1F 
RF
V1
D’autre part : Lm  
I 1m

i1 I 1'  mI 2 i2
I 1V
I1 F I1 m
u1 u2
RF Lm

Transfo parfait

III.2.c ) fuites magnétiques :


Toutes les lignes de champ ne sont pas canalisées par le circuit magnétique, certaines se referment dans l’air
comme le montre la figure suivante :
Φc
I1 I2
Φf1

U1 N1 N2 U2 Z

Φf2

Mise en équation des flux :


1  N1 (c   f 1 )  N1c  L f 1I1
2  N2 (c   f 2 )  N2c  L f 2 I 2

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Mise en équation des tensions :
d1 d d di d
u1  R1i1  N1  R1i1  N1 c  N1 f 1  R1i1  L f 1 1  N1 c
dt dt dt dt dt
d d d  di d
u2   R2i2  N 2 2   R2i2  N 2 c  N 2 f 2   R2i2  L f 2 2  N 2 c
dt dt dt dt dt

Mise en équation en grandeurs complexes :


U 1  R1 I 1  jLf 1 I 1  jN 1 c  jN 1 c  (R1  jLf 1 )I 1  E1  (R1  jLf 1 )I 1

U 2  R 2 I 2  jLf 2 I 2  jN 2c  jN 2c  (R 2  jLf 2 )I 2  E 2  (R 2  jLf 2 )I 2

En posant respectivement : E 1  jN 1 c et E 2  jN 2 c  U 20

Donc on ajoute L f 1 et L f 2 sur le schéma précédent, et on obtient le modèle équivalent définitif suivant :

I1 Lf 1 I1 I 1'  mI 2 I2 Lf 2

I 1V
Lm
RF
E2
u1
E1

u2

Transfo parfait

III.2.d ) Pertes par effet Joule :


Lorsque les courants sont importants (notamment pendant le fonctionnement en charge), on doit tenir compte
des chutes de tension dans les résistances ohmiques des enroulements primaires et secondaires R1 et R2 , donc
des pertes par effet joule. Ces pertes sont calculées par :

PJoule  R1.I12  R2 .I 22

Ces résistances R1 et R2 sont également rajoutées sur le schéma équivalent du transformateur parfait, et nous
obtenons :
I1 R1 Lf 1 I1 I 1'  mI 2 I2 Lf 2 R2
I 1V

u1 RF Lm u2

Transfo parfait

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III.3. Modèle du transformateur ramené au secondaire :
III.3.a ) Schéma simplifié dans l’hypothèse de Kapp :
Dans de nombreuses situations, la chute de tension aux bornes de R 1 et L f 1 est négligeable devant u 1 , d’où le
schéma peut être transformé comme le suivant :
I1 R1 Lf 1 Lf 2
I 1'  mI 2 I2 R2
I 1V

u1 RF Lm

E2
E1
u2

Transfo parfait

Les éléments R F et L m sont soumis alors à la tension u 1 au lieu de E 1 .


L’approximation de Kapp consiste à négliger le courant I 1V devant I 1 lorsque le transformateur fonctionne en
charge (au fonctionnement nominal).

Conséquence : les éléments R F et L m sont remplacés par un circuit ouvert. Il est alors possible de modifier le
modèle équivalent comme suit et obtenir alors un schéma plus simple et suffisamment précis :
I1 R1 Lf 1 I 1'  mI 2 I2 Lf 2 R2

u1
E2
E1

u2

Transfo parfait

III.3.b ) Schéma ramené au secondaire :


Rappelons les équations en tension vues plus haut :
U 1  E1  (R1  jLf 1 )I 1 (1)

U 2  E 2  (R 2  jLf 2 )I 2 (2)

Multiplions l’équation (1) par « m » nous obtenons :

m U 1  m E1  m (R1  jLf 1 )I 1 (3)

Or, m U 1  U 20 , m E 1  E 2 et I 1  m I 2

En faisant les remplacements dans l’équation (3) nous obtenons :

U 20  E 2  m 2 (R1  jLf 1 )I 2 Ou encore E 2  U 20  m 2 (R1  jLf 1 )I 2 (4)

En remplaçant E 2 par cette dernière expression dans l’équation (2) on obtient :

U 2  U 20  m 2 (R1  jLf 1 )I 2  (R 2  jLf 2 )I 2

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En faisant un arrangement, on trouve :

U 2  U 20  (R 2  m 2 R1 )I 2  j  (Lf 2  m 2 Lf 1 )I 2  U 20  Z S I 2

Le secondaire se comporte alors comme :


 une source de tension de fem U 20 ;
 d’impédance Z S  (R 2  m 2 R1 )  j (Lf 2  m 2 Lf 1 ) ,

On peut écrire l’équation du transformateur ramenée au secondaire :

U 2  U 20  Z S I 2  U 20  R S I 2  j LS I 2  U 20  R S I 2  jX S I 2
Avec :
 R S  R 2  m 2 R1 : la résistance totale ramenée au secondaire,
 LS  Lf 2  m 2 Lf 1 : l’inductance totale ramenée au secondaire et X S  LS  .

Ce développement se traduit par le schéma équivalent de la figure suivante :

I 1  mI 2 I2 LS RS

u1
E2
E1

u2

Transfo parfait

III.3.c ) Modèle de Thévenin :


Vu du secondaire, le transformateur est alors équivalent à une f.e.m. ( E S ) en série avec une impédance ( Z S ),
Le modèle électrique du transformateur ramené au secondaire est le suivant :
I2 jX S RS



ZS
Charge
ES

u2

Avec : Z s  R s  jX s où Rs  R2  m2 R1 et X s  X 2  m2 X 1

Rs : Résistance du transformateur ramenée au secondaire (rend compte des résistances des enroulements)
X s : Réactance du transfo ramenée au secondaire (rend compte des fuites magnétiques)

U 2  Es  Z s I 2

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III.4. Détermination expérimentale des pertes et des paramètres du modèle :
III.4.a ) Essai à vide :
L’essai à vide permet de mesurer : • Le rapport de transformation (m)
• Les pertes fer

U 20
Le rapport de transformation : m
U1

A vide le secondaire est ouvert : I 2  0 donc P2  0 et Pj 2  0 .

P10  Pj10  Pfer


Toute l’énergie absorbée au primaire est utilisée pour compenser les pertes fer et les pertes joules au primaire.
A vide I10  0 est très faible. Par conséquent Pj10  P10 .d’où P10  Pfer
Les pertes fer dépendent essentiellement de la tension U1 et de la fréquence F. Comme ces deux grandeurs
restent les mêmes à vide et en charge, les pertes fer mesurées à vide sont les mêmes que celles en charge.
Il faut donc naturellement faire cet essai à la tension nominale (ex. U1n  220V ).
On détermine alors :

U 102 U 102 U 102 P10


RF  X m  Lm    avec cos 10 
P10 Q10 P10 tan 10 U10 I10

III.4.b ) Essai en court-circuit :


L’essai en court-circuit permet de mesurer les pertes Joule.

Le secondaire est en court-circuit : U 2  0V et  P2  0W

P1cc  Pj1cc  Pfer  Pj 2cc


.
Toute l’énergie absorbée au primaire est utilisée pour compenser les pertes fer et les pertes joules.
En court-circuit, pour obtenir I 2cc  I 2 n , il faut travailler à très faible tension U1cc  U1n , ( U1cc  5%U1n ).

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Par conséquent les perte fer sont très faibles Pfer  0 , d’où P1cc  Pjtot  Rs I 2cc
2

On détermine alors :
U1cc P1cc
Z s  m2 , Rs  et X s  Z s2  Rs2
I1cc I 22cc

III.4.c ) Essai en charge :


Il faut choisir une charge appropriée pour travailler dans les conditions nominales de tension et du courant.

 Rendement :
Putile P U I cos 2
  2  2 2
Pabsorbée P1 U1I1 cos 1

P2 P2 P  Pfer  PJ
   1 (Méthode des pertes séparées)
P1 P2  Pfer  PJ P1

 Diagramme vectoriel :

La loi des mailles donne : U 20  U 2  Z s I 2  U 2  Rs I 2  X s I 2


Diagramme de Fresnel : U 20  U 2  Rs I 2  X s I 2

 Chute de tension :
En projetant sur l’axe x : U 20 cos   U 2  Rs I 2 cos 2  X s I 2 sin 2
U 20 et U 2 sont déphasées d’un angle  proche de zéro. Donc on fait l’approximation   0 la chute de tension en
charge peut être écrite par :
U 2  U 20  U 2  R2 I 2 cos  2  X 2 I 2 sin  2
La chute de tension :
• est proportionnelle au courant débité
• dépend de la nature de la charge (facteur de puissance)

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