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0. INTRODUCTION
0.1. Définition
C’est la science qui traite des applications de l’électricité, qu’il s’agisse
des applications du courant fort ou du courant faible.
Principales nuisance
L’énergie électrique est une forme secondaire d’énergie, qui représente une
forme intermédiaire d’énergie très intéressante par sa facilité de transport et
rendement généralement élevé de sa conversion. La production d’énergie
électrique est due pour plus de 99% à une conversion mécanique-électrique.
CHAPITRE 1. LE TRANSFORMATEUR
1.1. Le transformateur monophasé
i1 I2
Source Récepteur
alternative
u1 u2
Figure 1 : transformateur
Remarque
U1 et U2 étant des valeurs efficaces de u1 et u2 :
A) description et symboles
Le transformateur monophasé est constitué d’un circuit magnétique
fermé sur lequel on a bobiné deux enroulements électriquement indépendants.
5
ou
Figure 3
Figure 4
6
A) Définition
Un transformateur est parfait lorsqu’il ne provoque aucune perte
d‘énergie. Cette définition implique la réalisation simultanée des trois conditions
suivantes :
𝑒2 𝑁2
=
𝑒1 𝑁1
7
Figure 5.
u2 e2 N2
= =−
u1 −e1 N1
N2
On pose m = : rapport de transformation ; d’où :
N1
𝑢2
= −𝑚
𝑢1
Remarque
Cette relation entre les valeurs instantanées des tensions n’est valable
que lorsque le circuit magnétique est traversé par un flux alternatif. Elle ne fait
pas intervenir les intensités des courants. Donc elle ne dépend pas de la charge
branchée au secondaire du transformateur parfait.
𝐢𝟏 u2
𝐏𝟐 = 𝐏𝟏 ⟹ 𝐮𝟐 . 𝐢𝟐 = 𝐮𝟏 . 𝐢𝟏 ⟹ = = −m
𝐢𝟐 u1
8
4. Résumé
Figure 6
u2 = −mu1
i1 = −mi2
Remarques
̅ 2 = −mU
u2 = −mu1 ⟺ U ̅1
Remarque
Les valeurs efficaces des f.é.m. se calculent par :
9
̂fS
E1 = 4,44 N1 B
} Formule de Boucherot
̂fS
E2 = 4,44 N2 B
1. Puissance apparentes
𝐔𝟐
𝐒 𝟏 = 𝐔𝟏 . 𝐈 𝟏 = . 𝐦𝐈𝟐 = 𝐔𝟐 . 𝐈𝟏 = 𝐒𝟐
𝐦
2. Puissance active
Comme il n’y a pas des pertes,
3. Puissances réactives
Comme φ1 = φ2 Q1 = S1 sin φ1 = S2 sin φ2 = Q 2
Conclusion
Il y a transfert de toutes les puissances du primaire au secondaire, car
le transformateur parfait ne provoque aucune perte d’énergie.
Exercice d’application
Le primaire d’un transformateur parfait, de rapport de transformation
m= 0,4, est alimenté par une tension sinusoïdale de valeur efficace220V et de
fréquence 50Hz. Le secondaire alimente une bobine de résistance 10 Ω et
d’inductance 0,03 H.
10
SOLUTION
U2 = mU1 = 0,4X220 = 88V
U2 88
Z2 = √R2 + (LW)2 = √(10)2 + (2πX50X0,03)2 = 13,7Ω; I2 = =
Z2 13,7
= 6,4 A
2πfL 2π X 50 X0,03
Tanφ2 = = = 0,942 ⟹ φ2 = +43O
R 10
S2 = U2 I2 = 88X6,4 = 563 VA
U2V 24
- Du rapport de transformation défini par m = = = 0,11 ;
U1 220
- Des intensités efficaces des courants nominaux :
Sn 600 Sn 600
I1n = = = 2,7 A; I2n = = 25 A
U1 220 U 2V 24
C = R1 I1 2 + R 2 I2 2
Remarques
Les résistances produisent de chutes des tensions R1 I1 au secondaire
Figure 7
Remarque
Il n’y a pas proportionnalité entre B et H : le circuit magnétique n’est
pas linéaire.
Les pertes pH sont proportionnelles à l’aire du cycle d’hystérésis ; on le
limite en utilisant des matériaux dits à cycle étroit au silicium, par
exemple.
𝐅 = 𝐩𝐇 + 𝐩𝐅
Exemple
Dans des tôles d’acier au silicium à grains orientés, les pertes F valent
0,5 W par Kg pour un champ de 1 Tesla et une fréquence de 50 hertz.
4. Conséquence
A vide, le primaire du transformateur réel absorbe de la puissance
active dissipée :
- Par effet joule dans l’enroulement primaire traversé par le courant i1v ;
- Par hystérésis et courant de Foucault dans le circuit magnétique.
Figure 8
14
N1 i1v
h=
l
(l : longueur de la ligne de champ magnétique)
Figure 9
Remarque
Les valeurs numériques des fuites magnétiques dépendent du point de
fonctionnement du transformateur.
15
P1 = P2 + F + C
P2
Le rendement η = du transformateur réel est inférieur à 1, mais en est
P1
proche.
Remarques
Les valeurs de P1 et P2 sont en général trop voisines pour permettre la
détermination du rendement par deux mesures directes au wattmètre ;
Dans le cas des fortes puissances, les mesures directes de P1 et P2 sont
difficiles.
Pour ces deux raisons, on déterminera le rendement par une méthode
indirecte.
E) Essai à vide
1. Schéma
Figure 10
Remarque
i1v n’étant pas sinusoïdal, il convient d’utiliser un ampèremètre
ferromagnétique (ou numérique RMS) pour mesurer sa valeur efficace.
16
3. Bilan de puissance
La puissance active P1v absorbée par le primaire est dissipée :
𝑃1𝑣 ≈ 𝐹
Figure 11
F) Essai en court-circuit
On alimente le circuit sous une tension très réduite, I1cc ≪ U1n , le
secondaire étant court- cir-cuité.
17
G) Rendement du transformateur
Méthode des pertes séparées
Exercices
1. le rapport de transformation d’un transformateur parfait est égal 0,127.
Calculer la valeur efficace de la tension secondaire lorsque le primaire est
alimenté sous 220V V, 5O Hz.
a) calculer :
Le rapport de transformation ;
Le nombre de spires du secondaire si le primaire en comporte 1030.
Réponse :
m ≈ 0,109; N2 ≈ 112; I1 ≈ 0,27 A; S = 60 VA; P = 48 W; Q = 36 var
a) calculer :
Le rapport de transformation;
Les valeurs efficaces des tensions primaires et secondaires.
20
2.2. Constitution
dφ
e=−
dt
Nous avons utilisé cette propriété dans la machine à courant continu, pour
obtenir ne f.é.m. alternative aux bornes d’une spire du rotor. Le dispositif
redresseur balais-collecteur n’existe pas dans l’alternateur. L’induit pourra donc
22
être fixe (stator). Ce qui supprime les inconvénients dus aux contacts glissant des
balais sur le collecteur et permet d’obtenir davantage de puissance.
B) L’inducteur ou rotor
Il est constitué d’électroaimants alimentés en courant continu (ou
d’aliments permanents) créant 2 p pôles inducteurs, successivement nord et
sud.
Figure 2 : Schéma de principe d’un alternateur à deux paires de pôles lisses. Dans l’enroulement
A. par exemple, l’un des pôles nord de l’inducteur, en se rapprochant, crée une variation.
Les groupes électrogènes, souvent plus petits, sont construits de cette façon.
C) L’induit ou stator
Nous verrons que les alternateurs industriels fournissant des tensions
triphasées. Les conducteurs de l’induit, placés dans des encoches autour de la
carcasse de la machine, sont groupés en bobines.
Figure 4
Alternateur Alternateur
monophasé. triphasé.
24
Figure 5
D’amplitude : 𝐸̂ 1̂ = ΩΦ
̂;
̂1
E ̂
ΩΦ ̂
2ΠnΦ
De valeur efficace : E1 = = = ̂;
≈ 4,44nΦ
√2 √2 √2
De pulsation : 𝓌1 = Ω = 2Πn ;
𝓌1
De fréquence f1 = = n (d’où le nom de génératrice synchrone) ;
2Π
1 1
De période T1 = = ;
f1 n
̂ avec f1 = n
E1 ≈ 4,44nΦ
25
̂ 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑓 = 𝑝𝑛.
𝐸 = 𝐾𝑁𝑓Φ
C) Remarques
1. le coefficient de Kapp d’un alternateur triphasé est supérieur à celui d’un
alternateur monophasé.
26
2. la presque totalité des alternateurs sont triphasés, car ceci permet d’obtenir
davantage de puissance, comme nous allons le voir dans l’exercice suivant.
Exercice d’application
Comparons les puissances apparentes d’un alternateur monophasé et d’un
alternateur triphasé, stator en étoile, ayant des caractéristiques analogiques :
1. En monophasé : K1 =1,75 ;
E1 = K1 Nf Φ ̂ = 1,75 X 240 X 50 X 0,08 ≈ 1680 V;
S1 = E1 I = 1680 X 50 ≈ 84 kVA
2. En triphasé : K3 =2,22.
Remarque
Avec un couplage triangle :
A) Excitation de l’alternateur
Lorsque l’inducteur n’est pas constitué d’aimants permanents, on doit
l’alimenter en courant continu.
27
B) Etude à vide
Considérons un alternateur triphasé, ayant son stator couplé en étoile.
La caractéristique à vide EPN=f (i) est analogique à celle relevée pour une machine
à courant continu.
Figure 6
28
En effet :
̂ = 𝐾𝑁𝑝𝑛Φ
𝐸𝑃𝑁 = 𝐾𝑁𝑓Φ ̂ (𝑖)
Parfois, le neutre de l’induit n’est pas sorti, on mesure alors U0= EPP entre deux
𝐸𝑃𝑃
phases et on en déduit la valeur de EPN (avec un couplage étoile, 𝐸𝑃𝑁 = ).
√3
C) Etude en charge
1. Caractéristique en charge
On maintient constant le courant d’excitation i et la fréquence de
rotation n de l’alternateur du paragraphe précèdent. Le stator, couplé en étoile,
29
Figure 7
Figure 8
Dans ce schéma :
EPN : est la f.é.m. à vide (dite synchrone) qui ne dépend que de la valeur
du courant d’excitation i, lorsque n= Cte ;
X = Lw, la réactance synchrone, tient compte du flux total embrassé
par l’enroulement ;
R’ : résistance de l’enroulement ;
I : intensité efficace du courant en ligne ;
V : tension simple aux bornes d’un enroulement.
Figure 9
𝑅′ 𝐼 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐴𝐵, 𝑒𝑛 𝑝ℎ𝑎𝑠𝑒 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝐼⃗;
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑒𝑛 𝑞𝑢𝑎𝑑𝑟𝑎𝑡𝑢𝑟𝑒 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝐼⃗;
⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝐵𝐶
𝑋𝐼
⃗⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉 𝐶𝐷 𝑓𝑎𝑖𝑡 𝑎𝑣𝑐 𝐼⃗ 𝑢𝑛 𝑎𝑛𝑔𝑙𝑒 𝜑 𝑖𝑚𝑝𝑜𝑠é 𝑝𝑎𝑟 𝑙𝑎 𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒;
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐷 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐵𝐶 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐶𝐷 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐸𝑃𝑁 .
Remarque
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Comme R’≪X, le triangle ABC se confond souvent avec le vecteur 𝐵𝐶
perpendiculaire à⃗𝐼⃗ .
⃗⃗ et ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Les vecteurs 𝑉 𝐸𝑃𝑁 font entre eux un angle 𝜃, dit de décalage interne
Exercice d’application
On donne 𝐸𝑃𝑁 = 240𝑉, 𝑅′ = 0,5Ω, X= 25𝛀. Déterminer la tension
entre deux bornes de phases de l’alternateur (Stator couplé en étoile), lorsqu’il
débite 5A dans une chargée triphasée équilibrée inductive de facteur de
puissance égale à 0,85.
32
SOLUTION
Le point D, extrémité de AD= EPN = 240 V se trouve sur un arc de cercle de centre
A et de rayon 12 Cm.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐶𝐷 = 𝑉 ⃗⃗ fait avec 𝐼⃗ un angle 𝜑 tel que cos 𝜑 = 0,85 : 𝜑 = 32° ;
F) Remarque
Le fonctionnement que nous venons d’étudier correspond à celui d’un
alternateur autonome, un groupe électrogène par exemple.
33
A) Puissance absorbée
Sur l’arbre, le moteur d’entrainement du rotor fournit un couple utile
de moment TM, à la vitesse de synchronisme Ω = 2Π𝑛, soit une puissance
mécanique 𝑃𝑚𝑒𝑐 = Ω. 𝑇𝑀 = 2Π𝑛𝑇𝑀 que l’on peut mesurer.
𝑃𝑎 = 2𝜋𝑛𝑇𝑀 + 𝑢𝑖.
𝑃𝑢 𝑈𝐼 √3 cos 𝜑
𝜂= = .
𝑃𝑎 2𝜋𝑛𝑇𝑀 + 𝑢𝑖
4. Bilan
3
La somme des pertes s’écrivant (𝑢𝑖 + 𝑅𝑎𝐼 2 + 𝑝𝑐 ), on en déduit
2
l’expression de la puissance absorbée dans le cas où la puissance mécanique
n’est pas mesurée directement :
3
𝑃𝑎 = 𝑃𝑢 + 𝑢𝑖 + 𝑅𝑎 𝐼 2 + 𝑝𝑐 .
2
A) Principe
L’alternateur étudié, couplé sur le réseau de distribution, fonctionne à
vide. Si l’on désaccouple le moteur d’entrainement du rotor, celui-ci continue à
tourner, au synchronisme, sous l’action du champ magnétique tournant créé par
le stator triphasé. La machine fonctionne maintenant réversiblement en moteur
synchrone, et transformera l’énergie électrique fournie par le réseau en énergie
mécanique, lorsqu’elle entrainera une charge.
35
1. Fréquence de rotation
Elle est imposée par la fréquence du réseau, car f=pn, donc
indépendante de la charge du moteur. Pour faire varier la vitesse de rotation du
groupe moteur-charge, on alimente le moteur par l’intermédiaire d’un onduleur.
2. Couple électromagnétique
Quel que soit son mode de fonctionnement, la machine synchrone
possède la même constitution. Le modelé équivalent d’une phase, établi pour
l’alternateur, reste donc valable. Chaque phase absorbe ainsi une puissance
égale à 𝑉𝐼 cos 𝜑, avec I : intensité efficace du courant dans un enroulement (les
enroulements restant couplés en étoile) et 𝜑 = (𝐼⃗, 𝑉 ⃗⃗ ).
Remarque
Exercices
1. le stator d’un alternateur triphasé, couplé en étoile, fournit des tensions de
fréquences f= 50 Hz, lorsque le rotor tourne à la fréquence de synchronisme n=
1000 tr.min-1.
2. on donne :
Réponses :
6poles ; EPN= 264 V ; 𝑋 ≈ 13,2Ω;
Un rotor traversé par les seuls courants de Foucault tourne alors à la fréquence
n < ns.
53,7 / 31 A, 15,9 kW ;
3.3. Description
A) Stator ou inducteur
1. Constitution
Comme dans la machine synchrone, les conducteurs placés dans des
encoches autour de la carcasse, sont reliés pour former un enroulement triphasé
équilibré.
Figure 2
Figure 1
Remarque
Si la plaque n’indique qu’une seul tension, le moteur ne peut être
alimenté que par le réseau correspondant, car le couplage est composé/
exemple : un moteur 380 V ne peut être branché que sur un réseau 380 V.
B) Rotor ou induit
Des barres métalliques parallèles sont reliées par deux couronnes de
faible résistance ; ce rotor facile à construire présente un faible cout.
39
Figure 3
2. Rotor bobiné
Les conducteurs logés dans les encoches du rotor forment un
enroulement triphasé, dont le nombre de pôles est le même que celui du stator.
Les extrémités de ces enroulements sont soudées à trois bagues solidaires de
l’arbre de rotation. Des balais frottant sur ces bagues permettent d’accéder au
rotor (et d’en modifier la résistance à l’aide d’un rhéostat).
3. Remarques
Quel que soit son type, en marche normale, le rotor court-circuité n’est
traversé que par les courants de Foucault induits par la rotation du champ
magnétique.
Seul le stator étant alimenté, le moteur asynchrone constitue donc un
récepteur triphasé équilibré.
40
4. Symbole
Moteur à rotor
Moteur à rotor
en cage
bobiné
d’écureuil
3.4. Glissement
A) Définition
Le champ tournant à la fréquence de synchronisme 𝑛𝑠 (ou à la
vitesse Ω𝑠 = 2𝜋𝑛𝑠 ) et le rotor à la fréquence n (ou à la vitesse Ω = 2𝜋𝑛 ), on
définit le glissement g par la relation :
𝑛𝑠 − 𝑛 Ω𝑠 − Ω
𝑔= =
𝑛𝑠 Ω𝑠
Cette dernière valeur de 1 000 tr.min-1 correspond au moteur que nous étudions
et dont la plaque signalétique indique une fréquence de rotation nominale de
950 tr.min-1.
41
1 000−950
On calcul 𝑔𝑁 = = 5%
1000
Remarque
Au point de fonctionnement nominal, le glissement de ce moteur asynchrone est
faible.
3.7. Caractéristique
Le moteur est alimenté par le réseau U= 380 V, f= 50 Hz (sous des
tensions de valeur efficace et de fréquence constantes).
St important au démarrage ;
Présente un maximum 𝑇 ̂𝑢 ;
Varie de façon presque linéaire au voisinage de la fréquence de rotation
nominale. Cette zone correspondant au fonctionnement normal du
moteur, nous y établissons l’équation de la caractéristique, de la forme
Tu= an +b.
Remarque
Si l’on prolonge la courbe vers n= 0, on obtient au démarrage un courant
d’intensité très importante.
C) Conclusion
Le moteur asynchrone triphasé étant alimenté par un réseau
fournissant des tensions de valeur efficace U et de fréquence f constantes, doit
normalement fonctionner en charge au voisinage de son point nominal (pour
lequel il a été conçu) :
A) Puissance absorbée
B) Puissance utile
Sur l’arbre qui tourne à la vitesse Ω: 𝑃𝑢 = Ω. 𝑇𝑢 .
Cette puissance lui est fournie par le champ magnétique tournant à la vitesse de
synchronisme Ω𝑠 . Il lui correspond un couple, dit électromagnétique, de
moment T tel que 𝑃𝑡𝑟 = 𝑇. Ω.
Remarque
Le moment T dépend du champ magnétique, donc du flux.
E) Pertes rotoriques
2. Pertes mécaniques
Elles ne sont pas mesurables car le rotor est court-circuité. On calcule :
F) Pertes mécaniques
La vitesse de rotation variant peu en marche normale, ces pertes 𝑃𝑚𝑒𝑐 sont
pratiquement constantes.
𝑃𝑢 𝑃𝑢
𝑃𝑢 = 𝑃𝑟 − 𝑃𝑚𝑒𝑐 , 𝑇𝑢 = 𝑒𝑡 𝜂 =
Ω 𝑃𝑎
Exercice d’application
Considérons le fonctionnement nominal du moteur étudié ; il absorbe
une puissance :
3 3
𝑃𝑗𝑠 = 𝑅𝐼 2 = 𝑋 0,2 𝑋 (31)2 ≈ 290 𝑊.
2 2
Nous avons obtenu à vide U= 380 V, f= 50 Hz, Iv =6A, Pv= 450 W ; on en déduit :
3 3
𝑃𝑗𝑠𝑣 = 𝑅𝐼 2 𝑣 = 𝑋 0,2 𝑋 (6)2 ≈ 11 𝑊;
2 2
𝑃𝑣 − 𝑃𝑗𝑠𝑣 450 − 11
𝑃𝑓𝑠 ≈ 𝑃𝑚𝑒𝑐 ≈ = ≈ 220 𝑊;
2 2
3 3
𝑃𝑗𝑠 = 𝑅𝐼 2 = 𝑋 0,2 𝑋 (31)2 = 290 𝑊
2 2
Nous avons obtenu à vide U=380 V , f= 50 Hz, 𝐼𝑣 = 6 𝐴, Pv=450 W ; on en déduit :
3 3
𝑃𝑗𝑠𝑣 = 𝑅𝐼𝑣2 = 𝑋 0,2 𝑋 (6)2 ≈ 11𝑊;
2 2
𝑃𝑣 − 𝑃𝑗𝑠𝑣 450 − 11
𝑃𝑓𝑠 ≈ 𝑃𝑚𝑒𝑐 ≈ = ≈ 220𝑊;
2 2
47
𝑃𝑡𝑟
𝑃𝑡𝑟 = 𝑃𝐴 − 𝑃𝑗𝑠 − 𝑃𝑓𝑠 = 17500 − 290 − 220 ≈ 17𝑘𝑊 𝑒𝑡 𝑇 =
Ω𝑆
17000 𝑋 60
= ≈ 162𝑁. 𝑚.
2Π 𝑋 1000
A la fréquence de rotation de 950 tr.min-1 correspond un glissement g= 5 % et
Pjr= Ptr (1-g)= 17(1-g)= 17 (1-0,05)≈16 150 W et Pjr= gPtr= 0,05X 17 000= 850 W.
on calcule finalement.
Pu= Pr-Pmec = 16150 – 220 ≈15,9 kW (valeur indiquée sur la plaque signalétique) ;
𝑃𝑢 15900𝑋 60 𝑃𝑢 15,9
𝑇𝑢 = = ≈ 160𝑁. 𝑚 𝑒𝑡 𝜂 = = = 91%.
Ω 2Π𝑋950 𝑃𝑎 17,5
Remarque
On calcul parfois le rendement 𝜂, du rotor en ne tenant compte que des pertes
par effet Joule de ce rotor : on a alors :
Pa= Ptr ;
Exercices
1. un moteur asynchrone triphasé hexapolaire (6poles) fonctionne sous une
tension entre phases de valeur efficace 220V, (50Hz).
On donne :
Calculer :
A) Caractéristique mécanique
On constate sur la courbe de la figure XX que le moment du couple
diminue lorsque le stator est alimenté sous tension réduite.
𝑇̂ 68
= ≈ 0,25;
𝑇̂𝑢 270
Le moment du couple maximum est divisé par 4, donc varie comme V2.
T= KV2
50
Remarque
En diminuant la tension d’alimentation, on diminue en même temps le champ et
le flux magnétique créé ; le moment du couple varie dans le même sens que le
flux.
B) Démarrage du moteur
1. Intensité du courant
Le moteur accouplé à sa charge et alimenté sous sa tension nominale,
absorbe pendant la mise en vitesse un courant important (de 5 à 10 fois
l’intensité nominale), pendant une durée qui dépend de la charge entrainée.
Pour éviter la détérioration des enroulements due à un échauffement excessif,
il convient de limiter la surintensité pendant le démarrage, tout en conservant
un couple de moment suffisant pour que la charge puisse être entrainée. Parmi
les nombreux procédés existants nous en examinons deux.
2. Démarrage étoile-triangle
Lorsque le moteur et le réseau le permettent, le stator est couplé en
étoile pendant le démarrage, puis en triangle pour le fonctionnement normal. La
tension d’alimentation étant divisée par √3 . L’intensité du courant en ligne et
le moment du couple sont divisés par 3 pendant la phase de démarrage.
Remarque
Ce procédé ne permet pas toujours au moteur de démarrer en charge.
3. Rhéostat rotorique
Chaque phase du rotor ayant une résistance R2 , on branche entre les
bagues un rhéostat triphasé dont chaque phase présente une résistance Rh. La
résistance totale d’une phase rotorique devient ainsi R1= R2+Rh.
Nous avons relevé les caractéristiques mécaniques du moteur pour trois valeurs
de R1 :
Remarques
go= A. R1
52
C) Réglage de la vitesse
Le rendement du moteur, inférieur à (1-g), ne présente une valeur
acceptable que lorsque le rotor tourne à une vitesse proche du synchronisme,
donc pratiquement constante : n= ns. La vitesse de rotation de la charge doit
souvent pouvoir être réglée.
en P : g= AR2 ;
en P’ : g= A.R1= A. R2+Rh> g entraine : n’<n.
A) Conditions expérimentales
Le stator et le rotor bobiné sont couplés en étoile. Chaque phase du
stator, alimenté par une tension de valeur efficace V et de fréquence f, contribue
à créer le champ magnétique tournant à la fréquence de synchronisme ns=f/p,
à répartition sinusoïdale. Chaque phase du rotor est alors le siège des courants
induits. Donc d’une f.é.m. induite, par la rotation du champ.
̂1 𝑉 𝑉 1
Φ= . = 𝑎. (𝑎 = 4,44 N’ = 𝑐𝑡𝑒).
4,44 N’ 𝑓 𝑓
Pour que le flux conserve la même valeur lorsque la fréquence f varie, il faudra
𝑉
que le rapport reste constant.
𝑓
𝑉
= 𝐶𝑡𝑒 ⟹ 𝑓𝑙𝑢𝑥 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡
𝑓
B) Caractéristiques mécaniques
Le stator du moteur est alimenté par l’intermédiaire d’un onduleur
autonome. On élève les caractéristiques pour différentes valeurs de la fréquence
𝑉
f, en maintenant le rapport constant. Seules les parties utiles, linéaires, de ces
𝑓
caractéristiques ont été tracées (figure XXX).
Exemple :
Pour T2 =160N.m, ∆𝑛 = 𝑛𝑠 − 𝑛 = 50 𝑡𝑟. 𝑚𝑖𝑛−1 , quelle que soit la valeur de la
fréquence f.
C) Démarrage du moteur
Pour obtenir un couple de démarrage de 160 N.m, il faut une
fréquence de synchronisme de 50tr.min-1 (courbe en pointillés), soit une
alimentation de fréquence :
3.50 220.2,5
f = pns = + 2.5 Hz et de valeur efficace 𝑉 = = 11 𝑉.
60 50
D) Réglage de la vitesse
Supposons que la charge entrainée par le moteur présente un couple
résistant de moment constant Tr=160 N.m. On démarre le groupe avec V= 11 V,
f= 2,5Hz. Pour régler la vitesse, il suffit d’augmenter proportionnellement V et f :
E) Conclusion
Alimenté par l’intermédiaire d’un ondulaire autonome qui maintient
𝑉
le rapport constant, le moteur asynchrone fonctionne comme un moteur à
𝑓
courant continu sous tension réglable, sans présenter les inconvénients dus aux
balais et au collecteur.
Tu= kg
55
Exercices
Un moteur asynchrone à cage est alimenté par u réseau triphasé de fréquence
Hz, des tensions composées égales à 380V. il a été soumis aux essais suivants.
A vide :
Puissance absorbée : Pv= 360 W ; intensité du courant en ligne Iv=3,6 A ;
En charge :
Puissance absorbée : P= 4 560 W ; intensité en ligne : I= 8,1 A ;
Dans sa partie utile, la caractéristique Tu= f(n) du moteur peut elle-même être
assimilée à une droite. Déterminer le point de fonctionnement du groupe.
Réponse :
Pmec ≈200 W ; Pjs≈ 148𝑊; Pjr 171 W; Tu≈N.m ; 𝜂 ≈ 86% ; n≈ 2840 tr.min-1,
Tu=Tr≈17 N.m.
56
0. INTRODUCTION .............................................................................................. 1
0.1. Définition .................................................................................................... 1
0.2. Energie électrique, unités et équivalences utilisées dans n bilan
énergétique........................................................................................................ 2
CHAPITRE 1. LE TRANSFORMATEUR .................................................................. 4
1.1. Le transformateur monophasé .................................................................... 4
1.1.1. Fonctionnement du transformateur ......................................................... 4
1.1.2. Présentation du transformateur ............................................................... 4
A) description et symboles ................................................................................. 4
B) Les circuits électriques ................................................................................... 5
1.1.3. Modelé équivalent du transformateur parfait .......................................... 6
A) Définition ....................................................................................................... 6
B) Propriétés du transformateur parfait ............................................................. 6
1.1.4. Le transformateur parfait en régime sinusoïdal........................................ 8
A) Relation entre les tensions............................................................................. 8
B) Relation entre les courants ............................................................................ 9
C) Relation entre les puissances ......................................................................... 9
1.1.5. Intérêt du transformateur parfait ........................................................... 10
1.1.6. La plaque signalétique d’un transformateur ........................................... 10
1.1.7. Analyse des pertes du transformateur et rendement ............................. 11
A) Les pertes par effet joule ............................................................................. 11
B) Les pertes magnétiques ............................................................................... 11
C) Les fuites magnétiques ................................................................................ 14
D) Rendement du transformateur réel ............................................................. 15
E) Essai à vide ................................................................................................... 15
57