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0. INTRODUCTION
0.1. Définition
C’est la science qui traite des applications de l’électricité, qu’il s’agisse
des applications du courant fort ou du courant faible.

Commentaire sur ce terme :

La distinction entre le courant forts et les courants faibles est de suette


(dépassée) bon exige autant à l’électricien en général, de connaissances en
courants forts et en courants faibles.

 Approche classique d’opposition courante faible et courante forts


révolue
 Exigence quasi-pluridisciplinaire à l’électricien.
 2 objectifs fondamentaux :
 Traitement de l’énergie (production, transport, distribution,
répartition et utilisation, consommation)
 Traitement de l’information (signaux) :
 Acquisition
 Transmission
 Traitement : ordinateur

Production : concerne tous les moyens de production

Transport : de sites de la production à la ville.

Finalement, toutes les applications de l’électricité concernent l’électrotechnique


et elles sont les plus diverses (transport, loisirs, santé, travail, conservation des
aliments etc…).

Principales nuisance

 Atteinte à la vie privée


 Pouvoir contraignant sur les individus
 Centralisation excessive (autant d’appareils dépendent de l’électricité)
2

 Nouvelle possibilité au contrôle sur des individus (la SNEL a le contrôle


sur vous, on peut entrer dans votre ordinateur)
 Danger d’électrocution
 Problème de santé (certaines maladies – le cancer)

0.2. Energie électrique, unités et équivalences utilisées dans n bilan


énergétique
L’énergie se définie en général comme étant toute cause capable du
travail. Elle se manifeste précisément par la production d’un travail ou bien par
sa transformation en une autre forme d’énergie. D’ailleurs, selon le principe de
la nature, il s’établit que l’énergie ne se rée ni ne se détruit, seulement elle se
transforme en une autre énergie. C’est le principe de conservation de l’énergie.
C’est pourquoi il existe plusieurs formes d’énergie.

Ici, la forme d’énergie qui nous intéresse est l’énergie électrique

L’énergie électrique est une forme secondaire d’énergie, qui représente une
forme intermédiaire d’énergie très intéressante par sa facilité de transport et
rendement généralement élevé de sa conversion. La production d’énergie
électrique est due pour plus de 99% à une conversion mécanique-électrique.

Inversement, l’énergie électrique est convertie en des formes diversifiées


d’énergie de consommation dont :

 L’énergie lumineuse : lampes à filaments, lampes à gaz, lampes à décharge


gazeuse, etc.
 L’énergie mécanique : moteurs, relais, etc.
 L’énergie thermique : fours, radiateur, chauffe-eau, etc.
 L’énergie chimique : électrolyse
3

NB : la figure 1.1. Ci-dessous illustre l’interdépendance des principales formes d’énergie


4

CHAPITRE 1. LE TRANSFORMATEUR
1.1. Le transformateur monophasé

1.1.1. Fonctionnement du transformateur


Le transformateur est un convertisseur d’énergie électrique réversible.
Il transfere, en alternatif, une puissance électrique d’une source à une charge,
sans changé la fréquence, mais en adaptant les valeurs de la tension (ou du
courant) au récepteur.

i1 I2
Source Récepteur
alternative
u1 u2

Figure 1 : transformateur

Remarque
U1 et U2 étant des valeurs efficaces de u1 et u2 :

 Si U2  U1, le transformateur est élévateur de tension ;


 Si U2  U1, il est abaisseur de tension ;
 Si U2 = U1, il assure l’isolement électrique entre la source et la charge.

1.1.2. Présentation du transformateur

A) description et symboles
Le transformateur monophasé est constitué d’un circuit magnétique
fermé sur lequel on a bobiné deux enroulements électriquement indépendants.
5

Figure 2 : transformateur expérimental. La carcasse métallique canalise les lignes de champ

On branche l’enroulement primaire (indice 1) comportant N1 sire sur


la source. Le récepteur est branché ax bornes de l’enroulement secondaire
(indice 2) comportant N2 spires.

On utilise deux symboles pour représenter le transformateur :

ou

Figure 3

B) Les circuits électriques


Nous adoptons la conversion récepteur pour le circuit primaire, qui
reçoit de la puissance provenant de la source, et la convention générateur pour
le circuit secondaire, qui fournit de la puissance à la charge.

Figure 4
6

1.1.3. Modelé équivalent du transformateur parfait

A) Définition
Un transformateur est parfait lorsqu’il ne provoque aucune perte
d‘énergie. Cette définition implique la réalisation simultanée des trois conditions
suivantes :

1. Il n’y a pas de pertes par effet joule, donc la résistance R1 et R 2 de


deux enroulements sont nulles.
2. Il n’y a de pertes dans les circuit magnétique, donc ni hystérésis, n
courent de Foucault. Le circuit magnétique dont la caractéristique
b=f (h) est représenté par une droite passant par l’origine, est
linéaire.
3. Il n’y a pas de fuites magnétiques donc toutes les lignes de champ
sont canalisées par le circuit magnétique fermé. Celui-ci étant
parfait, à un instant donné, le flux à travers chaque section droite a
la même valeur.

B) Propriétés du transformateur parfait

1. Existence de la f.é.m. induite


Appelons φ le flux instantané alternatif à travers chacune des spires
des deux enroulements. Ce flux, variant au cours du temps, induit des f.é.m. aux
bornes des bobines :
dφ dφ
Au primaire : e1 = −N1 ; au secondaire : e2 = −N2
dt dt

On en déduit la relation entre les valeurs instantanées des f.é.m. :

𝑒2 𝑁2
=
𝑒1 𝑁1
7

2. Relation entre les tensions

Figure 5.

En application de la loi de Lenz, les f.é.m. induites e1 et e2 sont


orientées dans le sens des courants i1 et i2 . Avec les conventions choisies :

 Récepteur au primaire, e1 est une f.é.m. qui s’oppose à la tension


d’alimentation u1 comme R1 = 0, u1 = −e1 ;
 Générateur au secondaire, e2 est une f.é.m.et comme R 2 = 0, u2 = −e2 .
Sur le modelé équivalent de la figure 5, on considère que :

u2 e2 N2
= =−
u1 −e1 N1
N2
On pose m = : rapport de transformation ; d’où :
N1

𝑢2
= −𝑚
𝑢1

Remarque
Cette relation entre les valeurs instantanées des tensions n’est valable
que lorsque le circuit magnétique est traversé par un flux alternatif. Elle ne fait
pas intervenir les intensités des courants. Donc elle ne dépend pas de la charge
branchée au secondaire du transformateur parfait.

3. relation entre les puissances instantanée


La puissance instantanée reçue par le primaire est totalement
transférée à la charge par le secondaire, car il n’y a pas des pertes dans le
transformateur parfait:

𝐢𝟏 u2
𝐏𝟐 = 𝐏𝟏 ⟹ 𝐮𝟐 . 𝐢𝟐 = 𝐮𝟏 . 𝐢𝟏 ⟹ = = −m
𝐢𝟐 u1
8

4. Résumé

Figure 6

Avec un flux alternatif, deux relations décrivent le fonctionnement du


transformateur parfait :

u2 = −mu1

i1 = −mi2

Remarques

 Ce fonctionnement ne dépend que du transport de transformation m,


constant pour un transformateur donné ;
 Ces relations, qi ne sont que des égalités entre rapports, implique un
fonctionnement réversible du transformateur parfait.

1.1.4. Le transformateur parfait en régime sinusoïdal

A) Relation entre les tensions


u1 étant une tension sinusoïdale, u2 = −mu1 est aussi une tension sinusoïdale
de même fréquence et en opposition de phase, avec les conventions adoptées.

On peut alors représenter u1 et u2 par des vecteurs de Fresnel.

̅ 2 = −mU
u2 = −mu1 ⟺ U ̅1

Comme on a aussi u2 = e2 et u1 = −e1 , on obtient les relations suivantes


efficaces : 𝑈2 𝐸
= 2 = 𝑚, 𝑈 = 𝑚𝑈
𝑈1 𝐸1 2 1

Remarque
Les valeurs efficaces des f.é.m. se calculent par :
9

̂fS
E1 = 4,44 N1 B
} Formule de Boucherot
̂fS
E2 = 4,44 N2 B

B) Relation entre les courants


Si la charge est linéaire, on écrit, comme pour les tensions :

i1 = −mi2 ⟺ ⃗I1 = −mI⃗2

Et entre les valeurs efficaces :


𝐼1 = 𝑚𝐼2

C) Relation entre les puissances

1. Puissance apparentes
𝐔𝟐
𝐒 𝟏 = 𝐔𝟏 . 𝐈 𝟏 = . 𝐦𝐈𝟐 = 𝐔𝟐 . 𝐈𝟏 = 𝐒𝟐
𝐦

2. Puissance active
Comme il n’y a pas des pertes,

P1 = S1 cos φ1 = S2 cos φ2 = P2 ⟹ cos φ1 = cos φ2 ⇒ φ1 = φ2

3. Puissances réactives
Comme φ1 = φ2 Q1 = S1 sin φ1 = S2 sin φ2 = Q 2

Conclusion
Il y a transfert de toutes les puissances du primaire au secondaire, car
le transformateur parfait ne provoque aucune perte d’énergie.

Exercice d’application
Le primaire d’un transformateur parfait, de rapport de transformation
m= 0,4, est alimenté par une tension sinusoïdale de valeur efficace220V et de
fréquence 50Hz. Le secondaire alimente une bobine de résistance 10 Ω et
d’inductance 0,03 H.
10

Calculer les différentes puissances fournies par le secondaire.

SOLUTION
U2 = mU1 = 0,4X220 = 88V
U2 88
Z2 = √R2 + (LW)2 = √(10)2 + (2πX50X0,03)2 = 13,7Ω; I2 = =
Z2 13,7
= 6,4 A
2πfL 2π X 50 X0,03
Tanφ2 = = = 0,942 ⟹ φ2 = +43O
R 10

S2 = U2 I2 = 88X6,4 = 563 VA

P2 = S2 cos φ2 = 563X0,73 = 410 W

Q 2 = P2 tan φ2 = 410X0,942 = 386 var

1.1.5. Intérêt du transformateur parfait


C’est un modelé théorique très portant et, dans la plupart des
applications, le comportement du transformateur réel sera très proche de celui
d’un transformateur parfait. On pourra donc, avec une bonne approximation,
simplifier les calculs en remplaçant le transformateur réel par un transformateur
parfait.

1.1.6. La plaque signalétique d’un transformateur


Selon la norme NFC 15.100, elle indique :

- La valeur de la puissance apparente qui sert de base à la construction du


transformateur :Sn = S1 = S2 ;
- La tension d’alimentation U1 du primaire ;
- La tension d’utilisation à vide U2V du secondaire ;
- La fréquence d’utilisation f (en France, f= 50 Hz).

Exemple : 600VA ; 220 V; 24V ; 50Hz.

Ces indications permettent les calculs théoriques :


11

U2V 24
- Du rapport de transformation défini par m = = = 0,11 ;
U1 220
- Des intensités efficaces des courants nominaux :
Sn 600 Sn 600
I1n = = = 2,7 A; I2n = = 25 A
U1 220 U 2V 24

A l’aide de ces informations, on pourra choisir le transformateur qui


convient pour alimenter une charge, compte tenu du réseau dont on dispose.

1.1.7. Analyse des pertes du transformateur et rendement

A) Les pertes par effet joule


Elles se produisent dans les résistances R1 et R 2 des enroulements
traversés par le courant i1 et i2 . On les appelle pertes dans le cuivre C :

C = R1 I1 2 + R 2 I2 2

On pourrait les calculer à partir des mesures des résistances et des


intensités efficaces. Dans le cas des transformateurs de forte puissance, on
diminue ces pertes en limitant la température de fonctionnement. Pour cela, on
immerge le transformateur dans une huile minérale qui permet de le refroidir et
d’éviter l’augmentation des résistances.

Remarques
Les résistances produisent de chutes des tensions R1 I1 au secondaire

B) Les pertes magnétiques


Dans ce paragraphe nous considérons un transformateur réel dont le
secondaire n’alimente pas de charge : le transformateur fonctionne à vide. I2v =
0.

1. Les pertes par hystérésis 𝐩𝐇


On aimante une substance ferromagnétique en la plaçant par exemple
à l’intérieur d’un solénoïde parcouru par un courant. L’aimantation absorbe de
l’énergie et la figure 7 rappelle que ce phénomène n’est pas réversible : au cours
12

de la désaimantation le matériau ne restitue as toute l’énergie reçue pendant


l’aimantation.

Une partie de l’énergie électrique fournie est dissipée en chaleur dans


le circuit magnétique

Figure 7

Ces pertes par hystérésis pH dépendent de la nature du matériau et de son


volume, du champ magnétique B et de la fréquence f. pour un circuit magnétique
donné, ces pertes ne sont donc fonction que de B et de f, c’est-à-dire de la
tension d’alimentation u1 (U1 , f).

Remarque
Il n’y a pas proportionnalité entre B et H : le circuit magnétique n’est
pas linéaire.
Les pertes pH sont proportionnelles à l’aire du cycle d’hystérésis ; on le
limite en utilisant des matériaux dits à cycle étroit au silicium, par
exemple.

2. Les pertes par courant de Foucault 𝐩𝐅


Le flux alternatif φ à travers le circuit magnétique crée dans celui-ci,
comme dans toute masse métallique, des courants induits appelés courant de
Foucault qui entrainent l’échauffement du circuit magnétique. Ces pertes
d’énergie pF dépendent comme pH de la nature du matériau et de son volume,
du champ magnétique et de la fréquence. Pour un circuit magnétique donné,
elles ne sont donc fonction que de u1 (U1 , f).
13

Pour limiter ces pertes, on feuillette le circuit magnétique.

3. Les pertes dans le fer F


On appelle ainsi l’ensemble des pertes magnétiques par hystérésis et
courant de Foucault :

𝐅 = 𝐩𝐇 + 𝐩𝐅

Ces pertes ne dépendent que de la tension d’alimentation u1 .


Indépendante des courants, elles ne varient donc pas avec la charge branchée
au secondaire du transformateur.

Elles sont indissociables et le constructeur de matériaux indique leur


valeur totale.

Exemple
Dans des tôles d’acier au silicium à grains orientés, les pertes F valent
0,5 W par Kg pour un champ de 1 Tesla et une fréquence de 50 hertz.

4. Conséquence
A vide, le primaire du transformateur réel absorbe de la puissance
active dissipée :

- Par effet joule dans l’enroulement primaire traversé par le courant i1v ;
- Par hystérésis et courant de Foucault dans le circuit magnétique.

Figure 8
14

La tension d’alimentation u1 étant sinusoïdale : la f.é.m. induite e1 =



−u1 (en négligeant R1 i1v devant u1 ), le flux φ (tel que e1 = −N1 ) et le
dt
champ magnétique b = φ/S sont sinusoïdaux.

En raison de la non linéarité du circuit magnétique, l’excitation h n’est pas


sinusoïdale et le courant i1v non plus :

N1 i1v
h=
l
(l : longueur de la ligne de champ magnétique)

C) Les fuites magnétiques


Malgré, le soin apporté au bobinage des spires autour des noyaux,
toutes les lignes de champ ne sont pas canalisées par le circuit magnétique : des
lignes de champ se referment dans l’air.

Figure 9

Les fuites magnétiques :

 Augmente la valeur du flux total à créer ;


 Entraine des chutes de tension.

Remarque
Les valeurs numériques des fuites magnétiques dépendent du point de
fonctionnement du transformateur.
15

D) Rendement du transformateur réel


À la puissance utile P2 = U2 I2 cos φ2 , fournie à la charge, il faut
ajouter les pertes dans les circuits C et les pertes dans le fer F pour obtenir la
puissance P1 absorbée par le primaire.

P1 = P2 + F + C
P2
Le rendement η = du transformateur réel est inférieur à 1, mais en est
P1
proche.

Remarques
Les valeurs de P1 et P2 sont en général trop voisines pour permettre la
détermination du rendement par deux mesures directes au wattmètre ;
Dans le cas des fortes puissances, les mesures directes de P1 et P2 sont
difficiles.
Pour ces deux raisons, on déterminera le rendement par une méthode
indirecte.

E) Essai à vide

1. Schéma

Figure 10

Remarque
i1v n’étant pas sinusoïdal, il convient d’utiliser un ampèremètre
ferromagnétique (ou numérique RMS) pour mesurer sa valeur efficace.
16

2. Détermination du rapport de transformation


Au secondaire, un voltmètre de grande impédence interne mesure
pratiquement la valeur efficace U2v .
U2v
On calcule m =
U1

3. Bilan de puissance
La puissance active P1v absorbée par le primaire est dissipée :

 Dans le circuit magnétique (pertes dans le fer F) ;


 Dans l’enroulement primaire (pertes par effet joule R1 I 2 1v. comme I1v est
faible devant I1n on peut écrire :

𝑃1𝑣 ≈ 𝐹

Figure 11

4. Variations des pertes magnétiques


Les pertes dans le fer ne dépendent, à fréquence constante, que de la
valeur efficace U1 de la tension d’alimentation. Si celle-ci est maintenue
constante, les pertes magnétiques, indépendantes de la charge du
transformateur, sont déterminées par l’essai à vide.

F) Essai en court-circuit
On alimente le circuit sous une tension très réduite, I1cc ≪ U1n , le
secondaire étant court- cir-cuité.
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La tension d’alimentation U1cc étant faible, le champ magnétique et les


pertes dans le fer sont également faibles. La puissance active consommée P1cc est
dissipée par effet joule dans les enroulements :

P1cc ≈ R1 I 2 1cc+ R 2 I 2 2cc= C

G) Rendement du transformateur
Méthode des pertes séparées

le primaire, alimenté par une source de tension de valeur efficace U1 et


de fréquence f, impose la tension secondaire à vide U2v = 𝑚𝑈1 . On réalise un
essai à vide sous la tension U1, qui permet de connaitre U2v, m et les pertes dans
le fer.

La charge branchée au secondaire impose I2 , donc aussi I1 = mI2 et le


déphasage φ2 = (I⃗2 , ⃗U⃗2 ). Un essai en court-circuit sous une tension U1cc ≪
U1 telle que le primaire absorbe un courant Icc = I1 = mI2 permet de connaitre
la valeur des pertes dans le cuivre C ≈ P1cc .

Connaissant la chute de tension secondaire ∆U2 , puis U2 = U2v −


P2
∆U2 , on en déduit le rendement η = .
P1

1.1.8. Rôle des transformateurs dans la distribution de l’énergie


électrique
Dans les centrales, on produit l’énergie électrique en moyenne tension
(de 15 à 20Kv). Pour limiter les pertes dans les fils de ligne, le transport s’effectue
en haute tension (jusqu’à 400 KV). Les industries utilisent la moyenne tension et
les particuliers la base tension (220, 380V).

Les transformateurs permettent d’effectuer les adaptations de


tensions nécessaires à la distribution de l’énergie électrique avec un très bon
rendement, supérieur à 99 %. Il s’agit alors comme sur la photographie ci-
dessous, des transformateurs triphasés que l’on peut assimiler, avec une bonne
approximation à rois transformateurs monophasés identiques dont les
enroulements sont bobinés sur un circuit magnétique unique.
18

Figure 12. Transformateur au départ d’une ligne de 400 kV.


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Exercices
1. le rapport de transformation d’un transformateur parfait est égal 0,127.
Calculer la valeur efficace de la tension secondaire lorsque le primaire est
alimenté sous 220V V, 5O Hz.

L’enroulement secondaire comportant 30 spires, quel est le nombre de spires du


primaire ?

En charge, le primaire absorbe une intensité efficace de 0,5 A. Calculer la valeur


efficace du courant secondaire.

Réponse : U2 = 25V; N1 ≈ 236. I2 ≈ 3,9 A

2. la mesure des valeurs efficaces des tensions primaire et secondaire d’un


transformateur parfait a donné : U1 = 220 V, U2 = 24 V.

a) calculer :

 Le rapport de transformation ;
 Le nombre de spires du secondaire si le primaire en comporte 1030.

b) le secondaire débite 2,5 A dans une charge inductive de facteur de puissance


égal à 0,8. Calculer l’intensité efficace du courant primaire et les différentes
puissances du primaire et du secondaire.

Réponse :
m ≈ 0,109; N2 ≈ 112; I1 ≈ 0,27 A; S = 60 VA; P = 48 W; Q = 36 var

3. dans le circuit magnétique d’un transformateur parfait, dont l’air de la section


droite vaut 39,6 cm2, règne un champ maximum de 1 Tesla, à la fréquence de
50Hz. Les enroulements comportent 250 spires au primaire et 28 au secondaire.

a) calculer :

 Le rapport de transformation;
 Les valeurs efficaces des tensions primaires et secondaires.
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b) le secondaire débite dans un récepteur de résistance 12Ω. Calculer les


intensités efficaces des courants secondaires et primaires et la puissance
apparente du transformateur.

Réponse : m= 112 ; U1⋍220 V ; U2⋍ 24,6 V ;

I2 ⋍2A ; I1 ⋍0,22 A ; S ⋍49 VA.


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CHAPITRE II. LA MACHINE SYNCHRONE


2.1. Présentation
Dans son utilisation la plus rependue (centrale électrique, groupe
électrogène, voitures, bicyclette), la machine synchrone s’appelle alternateur.
Elle transforme de l’énergie mécanique en énergie électrique, sous forme de
tensions alternatives. Notons dès à présent que, lorsque la transformation
d’énergie s’effectue en sens inverse, la machine porte le nom de moteur
synchrone.

Figure 1. L’un des alternateurs de 1 000 MW de la centrale de Saint- Laurent-des-eaux. On


distingue à l’arrière-plan le groupe des turbines qui entrainent le rotor à la vitesse de 1500
tr.min-1. La tension de sortie est de 240 kV

2.2. Constitution

A) Principe du fonctionnement en alternateur


Nous avons vu que tout circuit électrique soumis à une variation de
flux était le siège d’une f.é.m. induite qui, selon la loi de Lenz, s’écrit :


e=−
dt
Nous avons utilisé cette propriété dans la machine à courant continu, pour
obtenir ne f.é.m. alternative aux bornes d’une spire du rotor. Le dispositif
redresseur balais-collecteur n’existe pas dans l’alternateur. L’induit pourra donc
22

être fixe (stator). Ce qui supprime les inconvénients dus aux contacts glissant des
balais sur le collecteur et permet d’obtenir davantage de puissance.

B) L’inducteur ou rotor
Il est constitué d’électroaimants alimentés en courant continu (ou
d’aliments permanents) créant 2 p pôles inducteurs, successivement nord et
sud.

Figure 2 : Schéma de principe d’un alternateur à deux paires de pôles lisses. Dans l’enroulement
A. par exemple, l’un des pôles nord de l’inducteur, en se rapprochant, crée une variation.

L’inducteur, mobile autour d’un axe, tourne à la fréquence de rotation


n (ou à la vitesse de rotation Ω = 2Πn) et crée un champ magnétique tournant
à la fréquence de synchronisme.

Dans les alternateurs industriels, il existe deux types de rotors.

 Les rotors à pôles lisses des alternateurs des centrales thermiques et


nucléaires, entrainés par des turbines à vapeur, tournent à grande
vitesse, jusqu’à 3 000 tr.min-1.

Diamètre du rotor : environ 1m

Longueur du rotor : supérieur à 10m.

 Les rotors à pôles saillants (ou roue polaires) des centrales


hydrauliques sont entrainés par des chutes d’eau. Ce type
d’alternateurs, plus simples à construire que le précèdent, fournissent
23

moins de puissance. Ils comportent davantage des pôles inducteurs et


tournent plus lentement.

Diamètre du rotor : plusieurs mètres,

Longueur du rotor : environs 1m

Les groupes électrogènes, souvent plus petits, sont construits de cette façon.

Figure 3. Rotor d’un alternateur à pôles lisses de 1000 MW en cours de bobinage

C) L’induit ou stator
Nous verrons que les alternateurs industriels fournissant des tensions
triphasées. Les conducteurs de l’induit, placés dans des encoches autour de la
carcasse de la machine, sont groupés en bobines.

Dans un alternateur bipolaire (p=1), le stator comporte 3 bobines


360 120°
identiques régulièrement décalées de = .
3p p

D) Symbole de l’alternateur ou génératrice synchrone (GS)

Figure 4
Alternateur Alternateur
monophasé. triphasé.
24

2.3. Expression des f.é.m. induites

A) Cas d’un alternateur monophasé

1. F.é.m. induite aux bornes d’une spire


Considérons deux conducteurs diamétralement opposés, reliés entre
eux pour former une spire plane, d’aire S. par rapport à l’axe de celle-ci tourne,
à la vitesse angulaire Ω = 2Πn, constante, un aimant droit qui crée un champ
magnétique B ⃗⃗ faisant un angle θ avec la normale ⃗N
⃗⃗.

Figure 5

Choisissons pour origine des temps l’instant où l’angle θ = 0 : le flux à


̂ =B
travers la spire est alors maximal, Φ ⃗⃗. ⃗S⃗ = BS.

Pendant la durée Δt = t − 0 = t, le vecteur B ⃗⃗ d’un angle θ = Ωt. le


flux à l’instant t s’écrit φ1 = BScos Ωt. Durant la rotation du champ, ce flux varie
et une f.é.m. induite e1 apparait aux bornes de la spire :
dφ1
e= ̂ sinΩt.
= ΩΦ
dt

Cette force électromotrice est sinusoïdale :

 D’amplitude : 𝐸̂ 1̂ = ΩΦ
̂;
̂1
E ̂
ΩΦ ̂
2ΠnΦ
 De valeur efficace : E1 = = = ̂;
≈ 4,44nΦ
√2 √2 √2
 De pulsation : 𝓌1 = Ω = 2Πn ;
𝓌1
 De fréquence f1 = = n (d’où le nom de génératrice synchrone) ;

1 1
 De période T1 = = ;
f1 n

̂ avec f1 = n
E1 ≈ 4,44nΦ
25

Remarquons qu’une période T1 de la f.é.m. correspond à la durée d’un tour de


l’aiment, soit à un passage devant la spire du pôle nord et du pôle sud.

2. F.é.m. de l’alternateur monophasé


Les spires étant logées dans des encoches différentes du stator, les
f.é.m. induites dans chacune des spires, de même fréquence f s’ajoutent
vectoriellement, car elles ne sont pas en phase.

Le champ magnétique créé par l’inducteur, analogue à celui d’une machine à


courant continu, n’a pas une répartition sinusoïdale.

Pour ces deux raisons, la f.é.m. réelle s’écrit :

̂ 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑓 = 𝑝𝑛.
𝐸 = 𝐾𝑁𝑓Φ

E (en V) : valeur efficace de la f.é.m. de l’induit ;

K : est une constante déterminée expérimentalement pour l’alternateur étudié,


appelée coefficient de Kapp ;

F= pn (en Hertz) : fréquence de la f.é.m. ;

p : nombre de paires de pôles du rotor ;

n (tr. S-1) : fréquence de rotation du rotor ;

̂ (en Wb) : flux maximum à travers une spire de l’induit.


Φ

B) Cas d’un alternateur triphasé


Chaque phase du stator est équivalente à un alternateur monophasé :
l’expression de sa f.é.m. détermine de la même façon. Aux bornes d’un
enroulement comportant N conducteur actifs (dont 3N conducteurs au total),
nous écrirons donc :
̂ 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑓 = 𝑝𝑛.
𝐸 = 𝐾𝑁𝑓Φ

C) Remarques
1. le coefficient de Kapp d’un alternateur triphasé est supérieur à celui d’un
alternateur monophasé.
26

2. la presque totalité des alternateurs sont triphasés, car ceci permet d’obtenir
davantage de puissance, comme nous allons le voir dans l’exercice suivant.

Exercice d’application
Comparons les puissances apparentes d’un alternateur monophasé et d’un
alternateur triphasé, stator en étoile, ayant des caractéristiques analogiques :

̂ = 0,08 Wb; f = 50 Hz; J = 50 A (dans un enroulement).


N = 240, Φ

1. En monophasé : K1 =1,75 ;
E1 = K1 Nf Φ ̂ = 1,75 X 240 X 50 X 0,08 ≈ 1680 V;
S1 = E1 I = 1680 X 50 ≈ 84 kVA
2. En triphasé : K3 =2,22.

Aux bornes d’un enroulement:


N 240
̂ = 2,22 X
EPN = K 3 fΦ X 50X 0,08 ≈ 710 V entre phase et neutre;
3 3

Entre deux bornes de phases :

EPP = √3EPN ≈ 1230 V;

S = EPP I√3 = 1230 X 50 X √3 ≈ 106,5 kVA.

La puissance active est nettement plus grande en triphasé.

Remarque
Avec un couplage triangle :

EPP ≈ 710 V; S ≈ 106,5 kVA, également, car le courant en ligne nominale


vaut 50√3 = 86,6 A.

2.4. Fonctionnement de l’alternateur

A) Excitation de l’alternateur
Lorsque l’inducteur n’est pas constitué d’aimants permanents, on doit
l’alimenter en courant continu.
27

Première solution : alternateur à bague et balais.

Une source continue extérieure à la machine fournit l’énergie au rotor


par l’intermédiaire de balais frottant sur des bagues isolées.

Seconde solution : alternateur auto-excité :

Un petit alternateur à induit tournant, solidaire du rotor fournit des


courants alternatifs qui, après redressement par un pont des diodes, alimentent
le rotor de l’alternateur principal.

Dans les deux cas, il faut prévoir un rhéostat pour le réglage de


l’intensité du courant d’excitation i.

B) Etude à vide
Considérons un alternateur triphasé, ayant son stator couplé en étoile.

A vide, l’induit ne débite aucun courant : I= 0

Le rotor est entrainé à la fréquence de rotation n constante.

On releve, en fonction du courant d’excitation i, les variations de la tension aux


bornes d’un enroulement ; à vide, V0 =EPN.

La caractéristique à vide EPN=f (i) est analogique à celle relevée pour une machine
à courant continu.

Figure 6
28

En effet :

̂ = 𝐾𝑁𝑝𝑛Φ
𝐸𝑃𝑁 = 𝐾𝑁𝑓Φ ̂ (𝑖)

(avec K’= KNpn= constante) est identique à la courbe d’aimantation du circuit


magnétique de la machine. On peut donc faire les mêmes remarques pour les
machines à courant continu réelles :

 La zone utile de fonctionnement se situe au voisinage du coude de


saturation A ;
 Le phénomène d’hystérésis dédouble la caractéristique ;
 Pour une valeur donnée i0 du courant d’excitation i, si la fréquence de
rotation n varie, la valeur efficace 𝐸𝑃𝑁 = 𝐾𝑁𝑝𝑛Φ ̂ = 𝐾 ′′ 𝑛 et la
fréquence f= pn de la f.é.m. varient.

Parfois, le neutre de l’induit n’est pas sorti, on mesure alors U0= EPP entre deux
𝐸𝑃𝑃
phases et on en déduit la valeur de EPN (avec un couplage étoile, 𝐸𝑃𝑁 = ).
√3

C) Etude en charge

1. Caractéristique en charge
On maintient constant le courant d’excitation i et la fréquence de
rotation n de l’alternateur du paragraphe précèdent. Le stator, couplé en étoile,
29

débite maintenant dans une charge triphasée équilibrée, d’impédance et de


facteur de puissance réglables.

On releve les variations de la tension simple V en fonction de celles de


l’intensité du courant en ligne, pour des valeurs constantes du facteur de
puissance cos 𝜑.

Figure 7

La caractéristique en charge V= f (I) (figure 07) pour une charge


résistive (cos 𝜑 = 1) est analogue à celle que nous avons relevée au chapitre 1
pour une machine à courant continu.

2. Réaction magnétique d’induit


Le stator, dont les enroulements sont maintenant traversés par des
courants triphasés, crée un champ magnétique tournant à la fréquence de
synchronisme n. si le circuit magnétique n’est pas saturé, ce champ s’ajoute
vectoriellement, à chaque instant, à celui du rotor qui tourne à la même vitesse.
Il en résulte une modification de la valeur du champ total et donc de celle du
flux.

Comme dans la machine à courant continu, la variation du flux en


charge entraine celle de la f.é.m. Si le circuit magnétique n’est pas saturé, on
30

compense la variation de la tension en charge, en réglant l’intensité du courant


d’excitation i, lorsque l’intensité du courant en ligne I change.

D) Modèle équivalent d’une phase de l’alternateur


Dans les conditions de fonctionnement défini, les tensions et les
courants en ligne sont des grandeurs sinusoïdales de fréquence f=pn.

On représente une phase de l’alternateur par le modèle équivalent (figure 8)

Figure 8

Dans ce schéma :

 EPN : est la f.é.m. à vide (dite synchrone) qui ne dépend que de la valeur
du courant d’excitation i, lorsque n= Cte ;
 X = Lw, la réactance synchrone, tient compte du flux total embrassé
par l’enroulement ;
 R’ : résistance de l’enroulement ;
 I : intensité efficace du courant en ligne ;
 V : tension simple aux bornes d’un enroulement.

E) Diagramme synchrone d’une phase


Les grandeurs considérées étant sinusoïdales et de même fréquence f,
la relation entre les éléments du modelé équivalent d’une phase peut s’écrire
vectoriellement 𝐸⃗⃗𝑃𝑁 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝑉
𝑅′𝐼 + 𝑋𝐼 ⃗⃗ . On lui fait correspondre un diagramme, dit
synchrone, dans lequel le courant 𝐼⃗ est choisi pour origine des phases (figure 9).
31

Figure 9

𝑅′ 𝐼 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐴𝐵, 𝑒𝑛 𝑝ℎ𝑎𝑠𝑒 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝐼⃗;
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑒𝑛 𝑞𝑢𝑎𝑑𝑟𝑎𝑡𝑢𝑟𝑒 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝐼⃗;
⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝐵𝐶
 𝑋𝐼
⃗⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
 𝑉 𝐶𝐷 𝑓𝑎𝑖𝑡 𝑎𝑣𝑐 𝐼⃗ 𝑢𝑛 𝑎𝑛𝑔𝑙𝑒 𝜑 𝑖𝑚𝑝𝑜𝑠é 𝑝𝑎𝑟 𝑙𝑎 𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒;

⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐷 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐵𝐶 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐶𝐷 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐸𝑃𝑁 .

Remarque
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
 Comme R’≪X, le triangle ABC se confond souvent avec le vecteur 𝐵𝐶
perpendiculaire à⃗𝐼⃗ .
⃗⃗ et ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
 Les vecteurs 𝑉 𝐸𝑃𝑁 font entre eux un angle 𝜃, dit de décalage interne

Exercice d’application
On donne 𝐸𝑃𝑁 = 240𝑉, 𝑅′ = 0,5Ω, X= 25𝛀. Déterminer la tension
entre deux bornes de phases de l’alternateur (Stator couplé en étoile), lorsqu’il
débite 5A dans une chargée triphasée équilibrée inductive de facteur de
puissance égale à 0,85.
32

SOLUTION

Echelle : 1cm représente 20 V.

Origine des phases : celle du courant en ligne 𝐼⃗.

R’I = 0,5 X 5= 2,5 V : représenté par un vecteur ⃗⃗⃗⃗⃗⃗


𝐴𝐵 de longueur 0,12 Cm.

XI= 25,5= 125 V : représenté par un vecteur ⃗⃗⃗⃗⃗⃗


𝐵𝐶 de longueur 6,2 Cm.

Le point D, extrémité de AD= EPN = 240 V se trouve sur un arc de cercle de centre
A et de rayon 12 Cm.

⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐶𝐷 = 𝑉 ⃗⃗ fait avec 𝐼⃗ un angle 𝜑 tel que cos 𝜑 = 0,85 : 𝜑 = 32° ;

Le point D se situe à l’intersection de la demi droite Cx et de l’arc de cercle


précédent.

On mesure CD= 7,5 cm, donc V= 150 V et U= 260 V.

F) Remarque
Le fonctionnement que nous venons d’étudier correspond à celui d’un
alternateur autonome, un groupe électrogène par exemple.
33

Si l’alternateur doit être couplé sur un réseau de distribution d’énergie


électrique, des contraintes supplémentaires apparaissent. En effet, le reseau
impose la tension, la fréquence et l’ordre des phases : des reglages doivent
impérativement précéder le couplage.

2.5. Bilan énergétique

A) Puissance absorbée
Sur l’arbre, le moteur d’entrainement du rotor fournit un couple utile
de moment TM, à la vitesse de synchronisme Ω = 2Π𝑛, soit une puissance
mécanique 𝑃𝑚𝑒𝑐 = Ω. 𝑇𝑀 = 2Π𝑛𝑇𝑀 que l’on peut mesurer.

Lorsque l’alternateur n’est pas auto-excité, ou lorsque l’inducteur


n’est pas constitué d’aimants permanents, il faut l’alimenter en courant continu,
donc lui fournir une puissance électrique p= u.i (u étant la tension aux bornes de
l’inducteur).

La puissance absorbée s’écrit alors :

𝑃𝑎 = 2𝜋𝑛𝑇𝑀 + 𝑢𝑖.

B) Puissance utile et rendement


La charge triphasée équilibrée, de facteur de puissance cos 𝜑, reçoit
de l’induit une puissance électrique 𝑃𝑎 = 𝑈𝐼 √3 cos 𝜑 (U : tension composée
entre deux bornes des phases, intensité du courant en ligne).

Le rendement de l’alternateur se calcul par :

𝑃𝑢 𝑈𝐼 √3 cos 𝜑
𝜂= = .
𝑃𝑎 2𝜋𝑛𝑇𝑀 + 𝑢𝑖

Notons que les alternateurs de centrales électriques ont des


rendements voisins de 99%, nettement supérieurs à ceux que pourraient
présenter les génératrices à courant continu. C’est une des raisons pour
lesquelles la plus grande partie de l’énergie électrique est disponible sous forme
des tensions triphasées.
34

C) Analyse des pertes : méthodes des pertes séparées

1. Pertes par effet joule dans l’inducteur


Elles sont égales à la puissance électrique reçue par celui-ci : p= ui.

2. Pertes par effet joule dans l’induit


Ra étant la résistance mesurée entre deux bornes du stator couplé, ces deux
3
pertes égales à 𝑅𝑎𝐼 2 dépendent du point de fonctionnement de l’alternateur.
2

3. Pertes dites ’’ constantes’’ pc


On appelle ainsi la somme des pertes mécaniques et magnétiques qui
ne dépendent pas de la charge. L’alternateur fournit une tension de valeur
efficace U et de fréquence f= pn, constantes. Les pertes dues aux divers
frottements, à l’hystérésis et aux courants de Foucault sont donc constantes et
peuvent être déterminées lors d’un essai à vide.

4. Bilan
3
La somme des pertes s’écrivant (𝑢𝑖 + 𝑅𝑎𝐼 2 + 𝑝𝑐 ), on en déduit
2
l’expression de la puissance absorbée dans le cas où la puissance mécanique
n’est pas mesurée directement :

3
𝑃𝑎 = 𝑃𝑢 + 𝑢𝑖 + 𝑅𝑎 𝐼 2 + 𝑝𝑐 .
2

2.6. Réversibilité de l’alternateur couplé sur un réseau

A) Principe
L’alternateur étudié, couplé sur le réseau de distribution, fonctionne à
vide. Si l’on désaccouple le moteur d’entrainement du rotor, celui-ci continue à
tourner, au synchronisme, sous l’action du champ magnétique tournant créé par
le stator triphasé. La machine fonctionne maintenant réversiblement en moteur
synchrone, et transformera l’énergie électrique fournie par le réseau en énergie
mécanique, lorsqu’elle entrainera une charge.
35

B) Caractéristique du fonctionnement en moteur

1. Fréquence de rotation
Elle est imposée par la fréquence du réseau, car f=pn, donc
indépendante de la charge du moteur. Pour faire varier la vitesse de rotation du
groupe moteur-charge, on alimente le moteur par l’intermédiaire d’un onduleur.

2. Couple électromagnétique
Quel que soit son mode de fonctionnement, la machine synchrone
possède la même constitution. Le modelé équivalent d’une phase, établi pour
l’alternateur, reste donc valable. Chaque phase absorbe ainsi une puissance
égale à 𝑉𝐼 cos 𝜑, avec I : intensité efficace du courant dans un enroulement (les
enroulements restant couplés en étoile) et 𝜑 = (𝐼⃗, 𝑉 ⃗⃗ ).

Avec la convention récepteur, le stator reçoit au total une puissance


𝑃 = 3𝑉𝐼 cos 𝜑.

En négligeant comme précédemment la résistance R’ de


l’enroulement, donc les pertes par effet joule, cette puissance P est celle que
développe le couple électromagnétique du moteur, donc le moment s’écrit :
𝑃 3𝑉𝐼 cos 𝜑
𝑇= = .
Ω 2𝜋𝑛

Remarque

 Lors du fonctionnement n alternateur, T


représente le moment du couple résistant
que doit vaincre le moteur d’entrainement
du rotor.
 Au démarrage, le moment du couple étant nul, le moteur synchrone ne
peut démarrer seul en charge.
 Le moment du couple présente un maximum appelé couple de
décrochage : si le couple résistant atteint cette valeur, le moteur
synchrone, ne pouvant plus entrainer la charge, s’arrête.
36

Exercices
1. le stator d’un alternateur triphasé, couplé en étoile, fournit des tensions de
fréquences f= 50 Hz, lorsque le rotor tourne à la fréquence de synchronisme n=
1000 tr.min-1.

1. calculer le nombre de pôles de l’inducteur.

2. on donne :

Coefficient de Kapp : K= 2,2 ; nombre total de conducteurs de l’induit : 900 ; flux


maximum utile sous un pôle inducteur : 𝜑̂ = 8 𝑚𝑊𝑏.

Calculer la f.é.m. EPN d’une phase de l’alternateur.

3. pour un courant d’excitation d’intensité i égale à 1,2 A, on mesure :

F.é.m. d’une phase EPN 264V;

intensité du courant de court-circuit dans un fil de ligne Icc= 20 A .

la résistance d’une phase valant R’= 0,5Ω.

Calculer la réactance synchrone et donner le modelé équivalent d’une phase de


l’alternateur en fonctionnement.

4. on suppose que l’alternateur n’est pas saturé. En charge, avec un courant


d’excitation i= 1,2 A, l’induit débite I= 10 A dans une charge triphasée équilibrée
de facteur de puissance cos 𝜑 = 0,86 déterminer graphiquement la tension aux
bornes d’une phase. En déduire la puissance apparente de l’alternateur et la
puissance active fournie à la charge.

Réponses :
6poles ; EPN= 264 V ; 𝑋 ≈ 13,2Ω;

V ≈ 168 V; S = 5kVA; P ≈ 4,3kW;


37

CHAPITRE III. LE MOTEUR ASYNCHRONE TRIPHASE


3.1. Principe de la rotation asynchrone
Un stator formé de trois bobines dont les axes font entre eux des
angles de 120°, alimentées par un réseau triphasé équilibré, crée dans l’entrefer
un champ magnétique radial, tournant à la fréquence de synchronisme ns.

Un rotor traversé par les seuls courants de Foucault tourne alors à la fréquence
n < ns.

3.2. Machine étudiée


Sa plaque signalétique indique :

Moteur asynchrone à rotor bobiné : 220/380 V, 50 Hz ;

53,7 / 31 A, 15,9 kW ;

950 tr.min-1; cos 𝜑 = 0,86.

3.3. Description

A) Stator ou inducteur

1. Constitution
Comme dans la machine synchrone, les conducteurs placés dans des
encoches autour de la carcasse, sont reliés pour former un enroulement triphasé
équilibré.

Alimenté par un réseau triphasé de fréquence f, le stator crée 2 p pôles


inducteurs et le champ magnétique tournant à la fréquence de synchronisme ns
telle que :
𝑓
𝑛𝑠 = ;
𝑝

ns en tr. s −1 , f en Hz, p ∶ nombre de paires de pôles.


38

2. Couplage sur le réseau


Le moteur que nous considérons peut être alimenté par deux réseaux
triphasés différents sa plaque comporte six bornes. La tension nominale étant
220 V (la première indiquée sur la plaque signalétique), on le couplera pour un
fonctionnement normal :

a) en triangle sur le réseau 127/220V ; b) en étoile sur le réseau 220/380 V ;


intensité nominale en ligne : 53,7 A intensité nominale en ligne : 31 A.

Figure 2

Figure 1

Remarque
Si la plaque n’indique qu’une seul tension, le moteur ne peut être
alimenté que par le réseau correspondant, car le couplage est composé/
exemple : un moteur 380 V ne peut être branché que sur un réseau 380 V.

B) Rotor ou induit
Des barres métalliques parallèles sont reliées par deux couronnes de
faible résistance ; ce rotor facile à construire présente un faible cout.
39

Figure 3

2. Rotor bobiné
Les conducteurs logés dans les encoches du rotor forment un
enroulement triphasé, dont le nombre de pôles est le même que celui du stator.
Les extrémités de ces enroulements sont soudées à trois bagues solidaires de
l’arbre de rotation. Des balais frottant sur ces bagues permettent d’accéder au
rotor (et d’en modifier la résistance à l’aide d’un rhéostat).

3. Remarques

 Quel que soit son type, en marche normale, le rotor court-circuité n’est
traversé que par les courants de Foucault induits par la rotation du champ
magnétique.
 Seul le stator étant alimenté, le moteur asynchrone constitue donc un
récepteur triphasé équilibré.
40

4. Symbole

Moteur à rotor
Moteur à rotor
en cage
bobiné
d’écureuil

3.4. Glissement

A) Définition
Le champ tournant à la fréquence de synchronisme 𝑛𝑠 (ou à la
vitesse Ω𝑠 = 2𝜋𝑛𝑠 ) et le rotor à la fréquence n (ou à la vitesse Ω = 2𝜋𝑛 ), on
définit le glissement g par la relation :

𝑛𝑠 − 𝑛 Ω𝑠 − Ω
𝑔= =
𝑛𝑠 Ω𝑠

On exprime généralement g en pourcentage.

B) Calcul de la fréquence de synchronisme


Si l’on peut mesurer la fréquence de rotation n ( à l’aide d’un
tachymètre par exemple) il n’est pas de même pour ns (>n), que l’on doit calculer.
𝑓
La valeur de 𝑛𝑠 = est imposée pour le moteur par la fréquence f du réseau
𝑝
d’alimentation.

 Si p= 1, ns= 50/1 tr.s-1= 3 000 tr.min-1 ;


 Si p= 2, ns= 50/2 tr.s-1= 1 500 tr.min-1 ;
 Si p= 3, ns= 50/3 tr.s-1= 1 000 tr.min-1 ; etc.

Cette dernière valeur de 1 000 tr.min-1 correspond au moteur que nous étudions
et dont la plaque signalétique indique une fréquence de rotation nominale de
950 tr.min-1.
41

1 000−950
On calcul 𝑔𝑁 = = 5%
1000

Remarque
Au point de fonctionnement nominal, le glissement de ce moteur asynchrone est
faible.

3.5. Étude à vide


Alimenté par le réseau 380 V, 50Hz, le moteur n’entraine pas de
charge. Mesurons :

 L’intensité en ligne : Iv= 6 A :


 La puissance absorbée : PV= 450 W ;
 La fréquence de rotation nv≈1 000 tr.min-1.
𝑃𝑣 450
Calculons le facteur de puissance : cos 𝜑𝑉 = = = 0,114.
𝑈𝐼𝑣 √3 380𝑋6𝑋 √3

Dans ce fonctionnement, le rotor tourne pratiquement au synchronisme gv≈ 0.

L’intensité du courant en ligne est importante (20% du courant


nominal) et le facteur de puissance faible : il s’agit essentiellement d’un courant
réactif, ou magnétisant, qui crée le champ magnétique.

3.6. Étude en charge


Le stator étant toujours alimenté par le réseau 380 V, 50 Hz,
augmentons progressivement la charge entrainée par le moteur, jusqu’au
fonctionnement nominal.

Nous constatons que :

 L’intensité du courant absorbé croit et atteint finalement 31 A ;


 Le facteur de puissance augmente de 0,114 à 0,860 ;
 La fréquence de rotation diminue de 1 000 à 950 tr.min-1.
42

3.7. Caractéristique
Le moteur est alimenté par le réseau U= 380 V, f= 50 Hz (sous des
tensions de valeur efficace et de fréquence constantes).

A). Caractéristique mécanique 𝑻𝒖 = 𝒇(𝒏)

La courbe relevée figure 6 montre que le moment du couple utile :

 St important au démarrage ;
 Présente un maximum 𝑇 ̂𝑢 ;
 Varie de façon presque linéaire au voisinage de la fréquence de rotation
nominale. Cette zone correspondant au fonctionnement normal du
moteur, nous y établissons l’équation de la caractéristique, de la forme
Tu= an +b.

A vide, nv= ns= 1 000 tr.min-1 et Tu = 0 ;

Au point nominal : n= 950 tr.min-1 et TuN= 160 N.m.

Nous obtenons deux relations (avec n en tr.min-1) 0= 1 000a + b et 160


=950a+b, d’où nous tirons :

a= -3,2 et b= 3 200, soit Tu= -3,2n+ 3 200.


𝑛𝑠 −𝑛
Introduisons dans cette équation le glissement 𝑔 = sous la forme n= ns(1-
𝑛𝑠
g), soit n= 1 000 (1-g) : Tu =3,2|1 000 (1-g) |+3 200= 3 200g= kg.
43

Nous admettons que ce résultat est général : au voisinage du point de


fonctionnement nominal, le moment du couple utile est proportionnel au
glissement : k étant une constant positive :

B) Caractéristique I= f(n) figure𝑇𝑢7= 𝑘𝑔

Pour nv= ns 1 000 tr.min-1, Iv= 6A ; pour n= 950 tr.min-1, I= 31 A.

L’intensité du courant, non négligeable à vide, augmente avec le glissement et


donc avec le moment du couple résistant.

Remarque
Si l’on prolonge la courbe vers n= 0, on obtient au démarrage un courant
d’intensité très importante.

C) Conclusion
Le moteur asynchrone triphasé étant alimenté par un réseau
fournissant des tensions de valeur efficace U et de fréquence f constantes, doit
normalement fonctionner en charge au voisinage de son point nominal (pour
lequel il a été conçu) :

 sa fréquence de rotation varie peu : n≈nN ;


 le moment de son couple utile est proportionnel au glissement : 𝑇𝑢 = 𝑘𝑔;
 l’intensité du courant absorbé par le stator est fonction du glissement : I
augmente avec g.
44

3.8. Bilan des puissances

A) Puissance absorbée

Avec U et f constantes, 𝑃𝑎 = 𝑈𝐼 √3 cos 𝜑 est mesurée, au stator seul alimenté,


avec un wattmètre.

B) Puissance utile
Sur l’arbre qui tourne à la vitesse Ω: 𝑃𝑢 = Ω. 𝑇𝑢 .

C) Puissance transmise au rotor


Il existe deux types de pertes au stator :
3
1. les pertes par effet Joule, qui s’écrivent 𝑃𝑗𝑠 𝑅𝐼 2 , avec R : résistance mesurée
2
entre deux bornes de phases du stator couplé ;

2. les pertes magnétiques ou fer 𝑃𝑓𝑠 qui, ne dependent que de U et de f, sont


ici constantes. Le rotor ne reçoit donc que 𝑃𝑡𝑟 = 𝑃𝑎 − 𝑃𝑗𝑠 − 𝑃𝑓𝑠 .

Cette puissance lui est fournie par le champ magnétique tournant à la vitesse de
synchronisme Ω𝑠 . Il lui correspond un couple, dit électromagnétique, de
moment T tel que 𝑃𝑡𝑟 = 𝑇. Ω.

Remarque
Le moment T dépend du champ magnétique, donc du flux.

D) Puissance totale du rotor


Le rotor reçoit le couple électromagnétique de moment T et tourne à la vitesse
Ω < Ω𝑠 . Sa puissance totale est 𝑃𝑟 = 𝑇 Ω.
𝑃𝑡𝑟 𝑃𝑡𝑟 𝑃𝑡𝑟 𝑃𝑡𝑟 .𝑛𝑠 (1−𝑔)
Comme 𝑇 = , 𝑃𝑟 = .Ω = .𝑛 = = 𝑃𝑡𝑟 (1 − 𝑔) = 𝑃𝑟 ;
Ω𝑠 Ω𝑠 𝑛𝑠 𝑛𝑠

Donc 𝑃𝑟 < 𝑃𝑡𝑟 , à cause des pertes rotoriques.


45

E) Pertes rotoriques

1. Pertes magnétiques ou fer


Le champ magnétique tourne à la vitesse Ω𝑠 = 2𝜋𝑛𝑠 et le rotor à la
vites Ω = 2πn < Ω𝑠 .

Pour un référentiel lié au rotor, le champ magnétique tourne donc à la vitesse


Ω𝑠 − Ω = Ω𝑠 = 2𝜋 (𝑛𝑠 − 𝑛).

Les courants de Foucault induits au rotor ont pour fréquence :


𝑝(𝑛𝑠 −𝑛)𝑛𝑠
𝑓𝑟 = 𝑝(𝑛𝑠 − 𝑛) = = 𝑔𝑝𝑛𝑠 = 𝑔𝑓 (𝑐𝑎𝑟 𝑓 = 𝑝𝑛𝑠 ).
𝑛𝑠

On pourra négliger les pertes magnétiques du rotor, car en marche normale g,


donc ft, étant faibles, 𝑃𝑡𝑟 ≈ 0.

2. Pertes mécaniques
Elles ne sont pas mesurables car le rotor est court-circuité. On calcule :

𝑃𝑗𝑟 = 𝑃𝑡𝑟 − 𝑃𝑟 = 𝑃𝑡𝑟 − 𝑃𝑡𝑟 (1 − 𝑔) = 𝑔𝑃𝑡𝑟 ⟹ 𝑃𝑗𝑟 = 𝑔𝑃𝑡𝑟 .

F) Pertes mécaniques
La vitesse de rotation variant peu en marche normale, ces pertes 𝑃𝑚𝑒𝑐 sont
pratiquement constantes.

G) Moment du couple utile et rendement


On obtient finalement :

𝑃𝑢 𝑃𝑢
𝑃𝑢 = 𝑃𝑟 − 𝑃𝑚𝑒𝑐 , 𝑇𝑢 = 𝑒𝑡 𝜂 =
Ω 𝑃𝑎

H) Détermination des pertes constantes


on appelle ainsi la somme des pertes magnétiques du stator et des pertes
mécaniques pratiquement constantes dans le mode de fonctionnement
envisagé 𝑃𝑐 = 𝑃𝑓𝑠 + 𝑃𝑚𝑒𝑐 .
46

On détermine cette somme Pc par un essai à vide au cours duquel on mesure,


sous la tension (U,f), la puissance Pv etv le courant Iv absorbés.

On calcule, les pertes par effet joule du stator :


3
𝑃𝑗𝑠𝑣 = 𝑅𝐼𝑣 2 ; comme 𝑔𝑣 ≈ 0 et 𝑃𝑗𝑠𝑣 ≈ 0, 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑃𝑣 = 𝑃𝑗𝑠𝑣 + 𝑃𝑓𝑠 + 𝑃𝑚𝑒𝑐 =
2
𝑃𝑗𝑠𝑣 + 𝑃𝑐 .
𝑃𝑣 −𝑃𝑗𝑠𝑣
On pose souvent : 𝑃𝑓𝑠 ≈ 𝑃𝑚𝑒𝑐≈ =
2

Exercice d’application
Considérons le fonctionnement nominal du moteur étudié ; il absorbe
une puissance :

𝑃𝑎 = 𝑈𝐼√3 cos 𝜑 = 380 𝑋 31 𝑋 √3 𝑋 𝑂, 86 = 17,5 𝑘𝑊

On mesure entre deux bornes du stator R= 0,2Ω et l’on calcul :

3 3
𝑃𝑗𝑠 = 𝑅𝐼 2 = 𝑋 0,2 𝑋 (31)2 ≈ 290 𝑊.
2 2
Nous avons obtenu à vide U= 380 V, f= 50 Hz, Iv =6A, Pv= 450 W ; on en déduit :

3 3
𝑃𝑗𝑠𝑣 = 𝑅𝐼 2 𝑣 = 𝑋 0,2 𝑋 (6)2 ≈ 11 𝑊;
2 2
𝑃𝑣 − 𝑃𝑗𝑠𝑣 450 − 11
𝑃𝑓𝑠 ≈ 𝑃𝑚𝑒𝑐 ≈ = ≈ 220 𝑊;
2 2
3 3
𝑃𝑗𝑠 = 𝑅𝐼 2 = 𝑋 0,2 𝑋 (31)2 = 290 𝑊
2 2
Nous avons obtenu à vide U=380 V , f= 50 Hz, 𝐼𝑣 = 6 𝐴, Pv=450 W ; on en déduit :

3 3
𝑃𝑗𝑠𝑣 = 𝑅𝐼𝑣2 = 𝑋 0,2 𝑋 (6)2 ≈ 11𝑊;
2 2

𝑃𝑣 − 𝑃𝑗𝑠𝑣 450 − 11
𝑃𝑓𝑠 ≈ 𝑃𝑚𝑒𝑐 ≈ = ≈ 220𝑊;
2 2
47

𝑃𝑡𝑟
𝑃𝑡𝑟 = 𝑃𝐴 − 𝑃𝑗𝑠 − 𝑃𝑓𝑠 = 17500 − 290 − 220 ≈ 17𝑘𝑊 𝑒𝑡 𝑇 =
Ω𝑆
17000 𝑋 60
= ≈ 162𝑁. 𝑚.
2Π 𝑋 1000
A la fréquence de rotation de 950 tr.min-1 correspond un glissement g= 5 % et
Pjr= Ptr (1-g)= 17(1-g)= 17 (1-0,05)≈16 150 W et Pjr= gPtr= 0,05X 17 000= 850 W.
on calcule finalement.

Pu= Pr-Pmec = 16150 – 220 ≈15,9 kW (valeur indiquée sur la plaque signalétique) ;
𝑃𝑢 15900𝑋 60 𝑃𝑢 15,9
𝑇𝑢 = = ≈ 160𝑁. 𝑚 𝑒𝑡 𝜂 = = = 91%.
Ω 2Π𝑋950 𝑃𝑎 17,5

Remarque
On calcul parfois le rendement 𝜂, du rotor en ne tenant compte que des pertes
par effet Joule de ce rotor : on a alors :

Pa= Ptr ;

Pu= Pa- Ptr= Ptr- g Ptr= Ptr (1-g) :


𝑃𝑡𝑟 (1−𝑔)
𝜂= = 1 − 𝑔.
𝑃𝑡𝑟

On obtient ici 𝜂 = 1 − 0,05 = 95%.

Bien entendu, le rendement 𝜂 du moteur est inférieur à celui du rotor 𝜂.,


48

Exercices
1. un moteur asynchrone triphasé hexapolaire (6poles) fonctionne sous une
tension entre phases de valeur efficace 220V, (50Hz).

En charge, il tourne à une fréquence de rotation de 970 tr/min. la valeur de


l’intensité efficace du courant en ligne est alors de 30 A.

On donne :

- le facteur de puissance : 0,85 ;


- les pertes par effet joule au stator :378W ;
- les pertes dans le fer de stator : 246 W ;
- les pertes mécaniques : 230 W.

Calculer :

1. la fréquence de synchronisme et le glissement ;


2. la puissance active absorbée : Pa ;
3. la puissance transmise au rotor : Ptr ;
4. les pertes par effet Joule dans le rotor, sachant que leur expression est :
gPtr ;
5. la puissance utile sur l’arbre du moteur : Pu ;
6. le moment du couple utile du moteur : Tu.

Réponses : 1000tr/min ; 3% ; 9,7 kW ; 272 W ; 8,6 kW ; 84 N.m.


49

3.9. Réglages des moteurs asynchrones triphasés

3.9.1. Condition de l’étude


On alimente chaque phase par une tension simple de valeur efficace V
et de fréquence f. en fonctionnement normal, le rotor bobiné est court-circuité.

Pour simplifier l’étude, les calculs effectués au paragraphe 3.8 ayant


conduit à des résultats numériques très voisin, on admettra ‘égalité des
moments des couples utile et électromagnétique : Tu = T.

3.9.2. Alimentation du moteur à fréquence constante et tension


variable

A) Caractéristique mécanique
On constate sur la courbe de la figure XX que le moment du couple
diminue lorsque le stator est alimenté sous tension réduite.

Par rapport à la caractéristique relevée au paragraphe 3.7, la valeur efficace de


la tension simple étant divisée par 2 :

𝑇̂ 68
= ≈ 0,25;
𝑇̂𝑢 270

Le moment du couple maximum est divisé par 4, donc varie comme V2.

A fréquence f constante, le momet du couple est proportionnel à V2 :

T= KV2
50

Remarque
En diminuant la tension d’alimentation, on diminue en même temps le champ et
le flux magnétique créé ; le moment du couple varie dans le même sens que le
flux.

B) Démarrage du moteur

1. Intensité du courant
Le moteur accouplé à sa charge et alimenté sous sa tension nominale,
absorbe pendant la mise en vitesse un courant important (de 5 à 10 fois
l’intensité nominale), pendant une durée qui dépend de la charge entrainée.
Pour éviter la détérioration des enroulements due à un échauffement excessif,
il convient de limiter la surintensité pendant le démarrage, tout en conservant
un couple de moment suffisant pour que la charge puisse être entrainée. Parmi
les nombreux procédés existants nous en examinons deux.

2. Démarrage étoile-triangle
Lorsque le moteur et le réseau le permettent, le stator est couplé en
étoile pendant le démarrage, puis en triangle pour le fonctionnement normal. La
tension d’alimentation étant divisée par √3 . L’intensité du courant en ligne et
le moment du couple sont divisés par 3 pendant la phase de démarrage.

Remarque
Ce procédé ne permet pas toujours au moteur de démarrer en charge.

3. Rhéostat rotorique
Chaque phase du rotor ayant une résistance R2 , on branche entre les
bagues un rhéostat triphasé dont chaque phase présente une résistance Rh. La
résistance totale d’une phase rotorique devient ainsi R1= R2+Rh.

Nous avons relevé les caractéristiques mécaniques du moteur pour trois valeurs
de R1 :

 course 1 : R1= R2 (rotor court-circuité);


51

 course 2: R1=2R2 (Rh= R2) ;


 courbe 3 : R1= 4 R2 (Rh= 3R2).

On constate que le moment 𝑇̂ du couple maximum reste le même,


mais qu’ilest atteint pour une vitesse d’autant plus faible que la résistance R1 est
elle-même plus grande.

On prendra donc au démarrage R1 maximum et on diminuera la valeur


de la résistance du rhéostat au cours de la mise en vitesse. On passe ainsi de la
courbe 3 à la courbe 2 en A, puis à la courbe 1 en B : le moment du couple reste
voisin de son maximum.

Remarques

 ce procédé qui ne s’applique qu’aux moteurs à rotors bobinés, est


nettement supérieur au précèdent. On l’utilise pour les moteurs de forte
puissance qui doivent démarrer en charge.
 L’intensité maximale du courant de démarrage diminue lorsque la
résistance R1 augmente.
 On démontre et nous admettons que le glissement go correspondant au
couple maximum de moment 𝑇̂ est proportionnel à R1 : avec A= Cte,

go= A. R1
52

C) Réglage de la vitesse
Le rendement du moteur, inférieur à (1-g), ne présente une valeur
acceptable que lorsque le rotor tourne à une vitesse proche du synchronisme,
donc pratiquement constante : n= ns. La vitesse de rotation de la charge doit
souvent pouvoir être réglée.

Pour diminuer la fréquence de rotation on peut utiliser :

 des engrenages : mais ceux-ci provoquent des fortes pertes mécaniques ;


 un rhéostat rotorique (ou de glissement).

Pour la même valeur T du moment du couple, il permet d’avoir un glissement g


proportionnel à la résistance R1. Sur les caractéristiques précédentes
(paragraphe B, figure 2) :

 en P : g= AR2 ;
 en P’ : g= A.R1= A. R2+Rh> g entraine : n’<n.

Remarquons que l’augmentation du glissement conduit à une élévation des


pertes par effet Joule dans l rotor (Pjr= gPtr) et le rhéostat, donc a une diminution
importante du rendement. Par ailleurs, le rhéostat doit pouvoir dissiper en
permanence cette énergie : il s’agit d’un rhéostat de glissement et non d’un
rhéostat de démarrage rotorique.

3.9.3. Alimentation du moteur sous fréquence variable

A) Conditions expérimentales
Le stator et le rotor bobiné sont couplés en étoile. Chaque phase du
stator, alimenté par une tension de valeur efficace V et de fréquence f, contribue
à créer le champ magnétique tournant à la fréquence de synchronisme ns=f/p,
à répartition sinusoïdale. Chaque phase du rotor est alors le siège des courants
induits. Donc d’une f.é.m. induite, par la rotation du champ.

On peut ainsi assimiler une phase du stator et la phase correspondante du rotor


à un transformateur monophasé parfait dont le secondaire est court-circuité.
53

Au stator (ou primaire), comportant N’ spires par phase, écrivons la formule de


Boucherot :

̂ ; nous en déduirons l’expression du flux maximum :


V= 4,44 N’fΦ

̂1 𝑉 𝑉 1
Φ= . = 𝑎. (𝑎 = 4,44 N’ = 𝑐𝑡𝑒).
4,44 N’ 𝑓 𝑓

Pour que le flux conserve la même valeur lorsque la fréquence f varie, il faudra
𝑉
que le rapport reste constant.
𝑓

𝑉
= 𝐶𝑡𝑒 ⟹ 𝑓𝑙𝑢𝑥 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡
𝑓

B) Caractéristiques mécaniques
Le stator du moteur est alimenté par l’intermédiaire d’un onduleur
autonome. On élève les caractéristiques pour différentes valeurs de la fréquence
𝑉
f, en maintenant le rapport constant. Seules les parties utiles, linéaires, de ces
𝑓
caractéristiques ont été tracées (figure XXX).

Nous constatons que, lorsque la fréquence f diminue, les caractéristiques se


déplacent parallèlement à elles-mêmes (ns=f/p diminuant proportionnellement
54

à f) et donc, pour une valeur constante du moment du couple, la différence ∆𝑛 =


𝑛𝑠 − 𝑛, reste la même.

Exemple :
Pour T2 =160N.m, ∆𝑛 = 𝑛𝑠 − 𝑛 = 50 𝑡𝑟. 𝑚𝑖𝑛−1 , quelle que soit la valeur de la
fréquence f.

C) Démarrage du moteur
Pour obtenir un couple de démarrage de 160 N.m, il faut une
fréquence de synchronisme de 50tr.min-1 (courbe en pointillés), soit une
alimentation de fréquence :
3.50 220.2,5
f = pns = + 2.5 Hz et de valeur efficace 𝑉 = = 11 𝑉.
60 50

D) Réglage de la vitesse
Supposons que la charge entrainée par le moteur présente un couple
résistant de moment constant Tr=160 N.m. On démarre le groupe avec V= 11 V,
f= 2,5Hz. Pour régler la vitesse, il suffit d’augmenter proportionnellement V et f :

 si V1= 132 V, f1= 30Hz, n1= 550 tr.min-1 et T= 160 N.m ;


 si V2= 220 V, f2= 50 Hz, n2=950 tr.min-1 et T= 160 N.m ;

E) Conclusion
Alimenté par l’intermédiaire d’un ondulaire autonome qui maintient
𝑉
le rapport constant, le moteur asynchrone fonctionne comme un moteur à
𝑓
courant continu sous tension réglable, sans présenter les inconvénients dus aux
balais et au collecteur.

9.3.4. Point de fonctionnement


Ses coordonnées sont les solutions de l’équation Tu(n)= Tr (n) , comme
dans le cas de la machine à courant continu, la résolution est effectuée soit
graphiquement soit par le calcul. On se souviendra que, dans la zone de

Tu= kg
55

fonctionnement normal, le moment du couple utile du moteur asynchrone est


proportionnel au glissement :

Exercices
Un moteur asynchrone à cage est alimenté par u réseau triphasé de fréquence
Hz, des tensions composées égales à 380V. il a été soumis aux essais suivants.

A vide :
Puissance absorbée : Pv= 360 W ; intensité du courant en ligne Iv=3,6 A ;

Fréquence de rotation : nv= 2 995tr.min-1.

En charge :
Puissance absorbée : P= 4 560 W ; intensité en ligne : I= 8,1 A ;

Fréquence de rotation n= 2880 tr.min-1. Les enroulements du stator sont couplés


en étoile ; la résistance de chacun d’eux vaut 0,75 Ω. Les pertes fer sont évaluées
à 130 W.

1. calculer pour le fonctionnement en charge :

a. les pertes mécaniques ;


b. les pertes par effet Joule au stator et au rotor ;
c. le moment du couple utile ;
d. le rendement du moteur.

2. le moteur entraine maintenant une charge dont le moment du couple


résistant Tr est proportionnel à la fréquence de rotation et vat 18 Nm à 3 000
tr.min-1.

Dans sa partie utile, la caractéristique Tu= f(n) du moteur peut elle-même être
assimilée à une droite. Déterminer le point de fonctionnement du groupe.

Réponse :

Pmec ≈200 W ; Pjs≈ 148𝑊; Pjr 171 W; Tu≈N.m ; 𝜂 ≈ 86% ; n≈ 2840 tr.min-1,
Tu=Tr≈17 N.m.
56

TABLE DES MATIERES

0. INTRODUCTION .............................................................................................. 1
0.1. Définition .................................................................................................... 1
0.2. Energie électrique, unités et équivalences utilisées dans n bilan
énergétique........................................................................................................ 2
CHAPITRE 1. LE TRANSFORMATEUR .................................................................. 4
1.1. Le transformateur monophasé .................................................................... 4
1.1.1. Fonctionnement du transformateur ......................................................... 4
1.1.2. Présentation du transformateur ............................................................... 4
A) description et symboles ................................................................................. 4
B) Les circuits électriques ................................................................................... 5
1.1.3. Modelé équivalent du transformateur parfait .......................................... 6
A) Définition ....................................................................................................... 6
B) Propriétés du transformateur parfait ............................................................. 6
1.1.4. Le transformateur parfait en régime sinusoïdal........................................ 8
A) Relation entre les tensions............................................................................. 8
B) Relation entre les courants ............................................................................ 9
C) Relation entre les puissances ......................................................................... 9
1.1.5. Intérêt du transformateur parfait ........................................................... 10
1.1.6. La plaque signalétique d’un transformateur ........................................... 10
1.1.7. Analyse des pertes du transformateur et rendement ............................. 11
A) Les pertes par effet joule ............................................................................. 11
B) Les pertes magnétiques ............................................................................... 11
C) Les fuites magnétiques ................................................................................ 14
D) Rendement du transformateur réel ............................................................. 15
E) Essai à vide ................................................................................................... 15
57

F) Essai en court-circuit .................................................................................... 16


G) Rendement du transformateur .................................................................... 17
1.1.8. Rôle des transformateurs dans la distribution de l’énergie électrique ... 17
CHAPITRE II ; LA MACHINE SYNCHRONE ........................................................... 21
2.1. Présentation .............................................................................................. 21
2.2. Constitution............................................................................................... 21
A) Principe du fonctionnement en alternateur ................................................. 21
B) L’inducteur ou rotor ..................................................................................... 22
C) L’induit ou stator .......................................................................................... 23
D) Symbole de l’alternateur ou génératrice synchrone (GS) ............................. 23
2.3. Expression des f.é.m. induites ................................................................... 24
A) Cas d’un alternateur monophasé ................................................................. 24
B) Cas d’un alternateur triphasé ....................................................................... 25
C) Remarques ................................................................................................... 25
2.4. Fonctionnement de l’alternateur .............................................................. 26
A) Excitation de l’alternateur ........................................................................... 26
B) Etude à vide ................................................................................................. 27
C) Etude en charge ........................................................................................... 28
D) Modèle équivalent d’une phase de l’alternateur ......................................... 30
E) Diagramme synchrone d’une phase ............................................................. 30
F) Remarque..................................................................................................... 32
2.5. Bilan énergétique ...................................................................................... 33
A) Puissance absorbée ..................................................................................... 33
B) Puissance utile et rendement....................................................................... 33
C) Analyse des pertes : méthodes des pertes séparées .................................... 34
2.6. Réversibilité de l’alternateur couplé sur un réseau ................................... 34
A) Principe ........................................................................................................ 34
58

B) Caractéristique du fonctionnement en moteur ............................................ 35


CHAPITRE III. LE MOTEUR ASYNCHRONE TRIPHASE .......................................... 37
3.1. Principe de la rotation asynchrone ............................................................ 37
3.2. Machine étudiée ....................................................................................... 37
3.3. Description ................................................................................................ 37
A) Stator ou inducteur ...................................................................................... 37
B) Rotor ou induit ............................................................................................. 38
3.4. Glissement ................................................................................................ 40
A) Définition ..................................................................................................... 40
B) Calcul de la fréquence de synchronisme ...................................................... 40
3.5. Étude à vide............................................................................................... 41
3.6. Étude en charge ........................................................................................ 41
3.7. Caractéristique .......................................................................................... 42
A). Caractéristique mécanique 𝑻𝒖 = 𝒇(𝒏) ...................................................... 42
B) Caractéristique I= f(n) figure 7 ..................................................................... 43
C) Conclusion ................................................................................................... 43
3.8. Bilan des puissances .................................................................................. 44
B) Puissance utile ............................................................................................. 44
C) Puissance transmise au rotor ....................................................................... 44
D) Puissance totale du rotor ............................................................................. 44
E) Pertes rotoriques ......................................................................................... 45
F) Pertes mécaniques ....................................................................................... 45
G) Moment du couple utile et rendement ....................................................... 45
H) Détermination des pertes constantes .......................................................... 45
3.9. Réglages des moteurs asynchrones triphasés............................................ 49
3.9.1. Condition de l’étude ............................................................................... 49
3.9.2. Alimentation du moteur à fréquence constante et tension variable ...... 49
59

A) Caractéristique mécanique .......................................................................... 49


B) Démarrage du moteur ................................................................................. 50
C) Réglage de la vitesse .................................................................................... 52
3.9.3. Alimentation du moteur sous fréquence variable .................................. 52
A) Conditions expérimentales .......................................................................... 52
B) Caractéristiques mécaniques ....................................................................... 53
C) Démarrage du moteur ................................................................................. 54
D) Réglage de la vitesse .................................................................................... 54
E) Conclusion .................................................................................................... 54
9.3.4. Point de fonctionnement ....................................................................... 54
TABLE DES MATIERES ....................................................................................... 56

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