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Transformateur Monophasé

Transformateurs monophasé

Programme d’enseignement et des options didactiques.

A. HADDOUN

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Transformateur Monophasé

A. TRANSFORMATEUR MONOPHASE

I. Généralités :
Les problèmes de la production, du transport et de l’emploi de l’énergie électrique dans les
meilleures conditions économiques ont montré la nécessité d’utiliser des tensions différentes pour ces
diverses fonctions. Le plus souvent le transformateur sert à transformer une énergie électrique en une
autre énergie électrique dont la tension est différente. Il est donc impossible (tout comme pour un
moteur par exemple) de considérer le transformateur comme un récepteur électrique. Le récepteur sera
l'appareil raccordé au secondaire du transformateur. La puissance et donc le courant absorbé par le
primaire du transformateur est donc indépendant de ce transformateur (tout comme le courant absorbé
par un moteur ne dépend pas de la valeur notée sur la plaquette signalétique mais de la charge du
moteur). Le but du transformateur est de relier des circuits à des tensions différentes, il est dit statique
parce qu’il ne comporte aucun organe tournant.

Plus proche encore des considérations pratiques, la dernière partie traite des procédés
expérimentaux de détermination des éléments du schéma équivalent : un essai à vide sous tension
primaire nominale et un essai en court-circuit en régime de courant secondaire nominal. De ces deux
expériences, le document s’achève sur la détermination pratique des éléments d’exploitation du
transformateur.

II. Principe de fonctionnement du transformateur statique :


a) Organisation :
Un transformateur monophasé comporte (fig .01) :
- Un circuit magnétique fermé constitué par un empilage de tôles afin de réduire les pertes par
courants de Foucault,
- Deux enroulements disposés sur les noyaux et isolés l’un de l’autre et du circuit magnétique.
Un des enroulements est alimenté par le réseau d’énergie, il est récepteur : c’est l’enroulement
primaire. L’autre enroulement fournit une tension au circuit d’utilisation, il est générateur : c’est
l’enroulement secondaire.

i1 i2
1 2

B1 U2 Z
G U1 n1 B2 n2

Figure .01 : Eléments constitutifs du transformateur monophasé.

b) Représentation symbolique du transformateur :

Il existe deux types de symboles pour la


représentation du transformateur monophasé ; ces
symboles sont présentés sur la figure (02).

Figure .02 : Symboles pour transformateur monophasé.

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Transformateur Monophasé

Comme son nom l'indique ce type de transformateur comprend une alimentation alternative
monophasée (tension primaire, figure (.01) notée U1) qui alimente une bobine appelée bobine
primaire. Cette bobine est fixée sur un conducteur de champ magnétique à très faible réluctance dont
les pertes magnétiques sont les plus petites possibles. Le flux magnétique sert de liaison entre le
primaire et le secondaire (seulement si le flux n'est pas constant). Le secondaire est constitué d'une
autre bobine comprenant un nombre de spires différents que celui du primaire. Au borne de cette
bobine, on y mesure une tension (tension secondaire, notée U2). Lorsqu'on raccorde une impédance au
secondaire un courant secondaire (noté i2) circule. Le secondaire peut être considéré comme une
source de tension commandée par une tension.
 Fonctionnement à vide
 Principe :

Quand une tension alternative sinusoïdale U  U 1 . sin t est appliquée aux bornes de
l'enroulement primaire suivant le montage de la figure .03, elle produit un courant alternatif dans cet
enroulement. Le courant primaire engendre un flux variable dans le circuit magnétique. Selon la loi de

Lenz, ce flux induit dans chaque spire une f.e.m de valeur : E  . L'ensemble des spires étant
t
soumis à cette variation de flux, il en résulte la création (fig. 04) :
- dans l'enroulement primaire d'une force contre électromotrice E1 = N1 E sensiblement égale
mais opposée à U1 ;
- dans l'enroulement secondaire, ouvert, d'une force électromotrice E2 = N2 E.
I1O
I1O

Z1 Z2
U1 E2 U1 U2 = E2
E1 E2

T
Figure .03 : Transformateur à vide. Figure .04 : Modèle équivalent du transformateur
à vide.
 Rapport de transformation
Si l'on observe les formules liées aux transformateurs, on remarque que plus le nombre de spire
du primaire (N1) est grand par rapport à celui du secondaire (N2), plus U2 sera petit. (transformateur
directement combiné avec une prise réseau pour obtenir des tensions équivalente à celle de piles (6V,
9V, etc..). Le transformateur est une machine réversible : si on alimente le secondaire, on obtient une
tension au primaire. Donc il peut également fonctionner pour élever la tension. On désigne par rapport
U2
de transformation "m ou ü ", le rapport de la tension primaire à la tension secondaire : m  .
U1
A vide existent les égalités ci-dessous :
U 1  N 1 .E  E1
U 2  N 2 .E  E2
N2
Aussi le rapport de transformation à vide, mv , s'exprime par : mv 
N1
Si m  1 : la tension secondaire est plus faible que la tension primaire implique le
transformateur est dit abaisseur.
Si m  1 : la tension secondaire est égale à la tension primaire implique le transformateur est
dit transformateur d'isolement.

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Transformateur Monophasé

Si m  1 : la tension secondaire est plus grande que la tension primaire implique le


transformateur est dit élévateur.
----------------------------------
Le circuit équivalent du transformateur idéal est donné dans la figure ci-dessous :

Selon le circuit précédent, on a : N1I1  N 2 I 2  φ  0

Le fonctionnement à vide du transformateur est obtenu lorsqu'on ne branche aucune charge au


secondaire. Ceci nous donne le circuit suivant :


Dans ce cas, on obtient la relation suivante : v1  N1
dt
1
N1 
Qu’on peut réarranger pour obtenir : φ  v1dt

Le flux magnétique total couplé au secondaire est proportionnel au nombre de tours N2 :

1 
Α 2  N 2 φ  N 2   v1dt 
 N1 
La force électromotrice induite dans la bobine secondaire est donnée par la loi de Faraday :

dΑ 2 N 2 d
e2 
dt

N1 dt  N
v1dt  2 v1
N1
(e2 représente la tension aux bornes du noyau, entre les deux bornes de l'enroulement. Si la
résistance du fil de cuivre est nulle, e2 = v2). La force électromotrice induite dans le primaire
est :

dΑ1 d d 1 
e1   n1φ   N1  v1dt   v1
dt dt dt  N1 

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Transformateur Monophasé

On obtient donc :
v1 e1 N1
 
v2 e2 N 2
On définit le rapport de transformation m comme étant le rapport du nombre de tours du
transformateur. Donc :

N1
m
N2
----------------------------------

 Puissance absorbée à vide


La puissance P0 absorbée par le transformateur à vide comprend :
- les pertes par effet Joule PJ1 dans l'enroulement primaire : PJ 1  r1 .I 12o , avec r1 : résistance
de l'enroulement primaire, I1o : courant primaire à vide.
- les pertes dans le circuit magnétiques ou pertes fer Pf (hystérésis et courant de Foucault).
Les pertes joule primaire sont généralement négligeables (r1 et I1o étant très faibles) devant les
pertes magnétiques). Il en résulte que la puissance absorbée à vide par le transformateur, Po ,est
sensiblement égale aux pertes fer Pf : Po = Pf
.
 Facteur de Puissance
Le déphasage de la tension primaire sur le courant à vide voisin de 90°, le primaire du
transformateur se comportant comme une inductance pratiquement pure. A vide le facteur de
puissance est faible et égal à :
Po
cos o 
U 1 .I1o
 Fonctionnement en charge
 Principe
Soit un récepteur Z de facteur de puissance cos 2 branché aux bornes du secondaire d'un
transformateur parfait selon le montage de la figure 01. Dans un transformateur parfait (voir
paragraphe .IV), la puissance absorbée au primaire est égale à celle fournie au secondaire

 Rapport de transformation
Les chutes de tension au primaire et au secondaire étant nulles, le rapport de transformation en
U N
charge est égal au rapport de transformation à vide, soit : m  2  2
U 1 N1
 Puissance et facteur de puissance
Comme les pertes dans le transformateur parfait sont nulles :
- les puissances actives primaires et secondaire sont égales ;
- les puissances réactives primaire et secondaire le sont aussi ;
- cette double égalité implique celle des puissances apparentes primaires et secondaires :

P1 = P2 ; Q1 = Q2 ; S 1 = S2 .
P
Par définition, le facteur de puissance ou cos  a pour expression : cos   et comme P1 = P2
S
et; S1 = S2 ; les déphasages primaire et secondaire sont identiques : cos 1 = cos 2 .

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Transformateur Monophasé

 Rendement
Il est égal au rapport de la puissance active utile P2 à la puissance active absorbée P1. Ces deux
puissances étant égales, le rendement du transformateur est égal à l'unité :  = 1.

 Courant primaire et courant secondaire


De l'égalité des puissances apparentes primaire et secondaire :
S1 = S2 , avec : S1 = U1 I1 et S2 = U2 I2

I1 U 2 U2 N2 I1 I1 1
On tire :  et comme  m alors m et 
I 2 U1 U1 N1 I2 I1 m

Le rapport des courants est égal à l'inverse du rapport de transformation.

III. Equations du transformateur monophasé (sans fuites magnétiques)


Le courant alternatif circulant dans l’enroulement primaire crée un champ magnétique alternatif qui est
embrassé par les spires de l’enroulement secondaire et qui engendre dans ces spires une F.E.M. Comme le flux
magnétique est alternatif, la F.E.M, induite dans l’enroulement secondaire du transformateur est aussi alternative
et sa fréquence est égale à la fréquence du courant circulant dans l’enroulement primaire.

Se fermant dans le noyau, le flux magnétique alternatif est embrassé non seulement par
l’enroulement secondaire, mais aussi par l’enroulement primaire du transformateur. C’est pourquoi
une F.E.M, sera également induite dans l’enroulement primaire. Les valeurs des F.E.M, induites dans
les enroulements du transformateurs dépendent de la fréquence du courant alternatif, du nombre de
spires de chaque enroulement et de la valeur du flux magnétique dans le noyau. Examinant le circuit
magnétique du transformateur suivant :

A i1 i2 C

U1 (t) U2 (t)

B D

Figure .05 : Circuit magnétique du transformateur.
 : réluctance du circuit magnétique
R1 et R2 :résistances des enroulements primaire et secondaire (respectivement)
 : flux commun aux 2 enroulements ( = 1 = 2)

 La valeur instantanée de la F.m.m résultante :

- d’après Ampère : n1i1  n2i2     n1 I 1m  n2 I 2m  m ;


- vectoriellement : n1 I1m  n2 I 2m   (I1et I2 : Valeurs efficaces);
- en complexe : n1 I1m  n2 I 2m   .

 Equations des tensions :


- par convention le primaire est un récepteur :
d d
VA  VB  u( t )  R1i1  e1( t )  R1i1  n1 (e1  n1 )
dt dt

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Transformateur Monophasé

donc : U 1   E1  R1 I1 U1 : Valeur efficace de u1(t)

- par convention le circuit secondaire est un générateur :


d d
VC  VD  u2 ( t )   R2i2  e2 ( t )   R2i2  n2 (e2  n2 )
dt dt
e2 ( t )  u2 ( t )  R2i2 ( t )

VD  VC  u2 ( t )  0 (Générateur)

implique : U 2  E2  R2 I 2

U1 et U2 : Valeurs efficaces des tensions primaire et secondaire.

 Equations de Kapp : (fuites magnétiques supposées nulles)

   m sin t
d 
e  n  n m cos t  n m sin(  t  ) ( en avance de /2 sur E)
dt 2
n  m
Em  n   m  E 2  n   m  E 
2
2 n f
avec :   2 f  E   m  4.44 n f  m
2

Au primaire : E1  4.44 n1 f  m (volts)


 Valables uniquement si les fuites sont
négligeables.
Au secondaire : E1  4.44 n1 f  m (volts)

IV. Transformateurs parfait (théorie élémentaire)


Un transformateur parfait est un transformateur idéal dans lequel on néglige d'une part, les
éléments qui consomment de l'énergie active (résistance primaire et secondaire, hystérésis et courant
de Foucault du circuit magnétique), d'autre part les éléments qui consomment de l'énergie réactive
(inductances de fuites des enroulements, réluctance du circuit magnétique). Notons qu'un circuit
magnétique de réluctance nulle serait réalisé avec tôles de perméabilité infinie.

Le transformateur est parfait si :


l
a)   0 (   0   )
s
b) R1 = R2 = 0 (pas de chute de tension)
c) Les pertes dans le fer sont nulles
d) Les fuites magnétiques sont nulles (1=2=)

d 
u2 ( t )  n2  e2 ( t )
dt  u2 n d
De b) et d)  U 1  E1 , U 2  E2    2 si 0
d  u1 n1 dt
u1( t )  n1  e1( t )
dt 

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Transformateur Monophasé

Pour qu’il y’ ait « transformation » il faut que le flux soit variable en fonction du temps.
u2 E n
En valeurs efficaces   2  m  2 : rapport de transformation.
u1 E1 n1
  
De a)   0  n1 I 1  n2 I 2  0

i2 n1 I2 n   
     1  m  I1  mI 2  0
i1 n2 I1 n2

I2 1 I1 U
en valeur efficaces :   m 2
I1 m I2 U1

V. Transformateur réel :
 Rapport de transformation

Le rapport de transformation en charge du transformateur réel est inférieur à son rapport à vide ;
cette diminution, de faible valeur, est due :
- d'une part, aux fuites magnétiques qui entraînent des pertes de flux entre le primaire et le
secondaire : E2 < mv .E1 ;
- d'autre part, à la chute de tension ohmique se produisant dans les enroulements primaire et
secondaire et ainsi : U1 > E1 et U2 < E2.

On a donc bien :
U 2 E2
 soit m  mv
U 1 E1

 Puissances et facteur de puissance

- La puissance apparente s'exprime par le produit de la tension par le courant, soit :


 pour le circuit primaire : S1 = U1 . I1
 pour le circuit secondaire : S2 = U2 . I2
On peut donc écrire :
S2 U 2 .I 2 U2 I 1 S
 avec  mv et 2  , Il s'ensuit que : 2  1
S1 U 1 .I1 U1 I1 mv S1
La puissance absorbée au primaire est légèrement supérieure à celle fournie au secondaire.
- La puissance active absorbée au primaire doit assurer, outre la consommation de la charge,
les pertes par effet joule dans les enroulements et les pertes fer dans le circuit magnétique. Il s'ensuit
que : P1 > P2 .
- La puissance réactive au secondaire ne dépend que de la nature de la charge. Au primaire il
faut rajouter à la compensation de la puissance secondaire la puissance réactive nécessaire à la
magnétisation du circuit magnétique. Là encore, on a : Q1 > Q2.

- Les facteurs de puissance primaire et secondaire sont respectivement égaux à :

P2 P2
cos1  cos 2 
S1 S2
 Rendement
Il reste toujours égal au rapport de la puissance active utile à la puissance active absorbée. La
puissance active utile a pour expression :

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Transformateur Monophasé

P2  U 2 I 2 cos  2
et la puissance absorbée est égale à la puissance utile plus les pertes, soit :
P2  PJ  Pf
- avec :
 PJ, pertes par effet joule au primaire et au secondaire :
PJ  r1 I 12  r2 I 22 ;

 Pf, pertes fer, sensiblement égales aux pertes à vide : PJ  PO.

P2
Le rendement a pour expression :  
P2  pertes

Pour étudier le transformateur réel on a 3 méthodes principales :


 Méthode graphique (diagramme vectoriel) ;
 Méthode de séparation de puissances (théorème de Boucherot) ;
 Méthode symbolique.

1) Méthode graphique
U1 = - E1
a- Diagramme d'un transformateur
n1 I1
       1
U 1   E1 , U 2  E2 , n1 I1  n2 I 2  0 I1 1 = 2

 
 2  ( I 2 ,U 2 ) I2 
  2
n1 I1   n2 I 2 E2 = U2
n2 I2
 Si la réluctance n'est pas négligeable :
 E1
 
 # 0  n1I1  n2 I 2  
 : Valeur efficace du flux. ( est le même dans tous les régimes de fonctionnement), à vide
(I2=0) la seul F.m.m créant le flux est la F.m.m n1I10 due au courant primaire à vide.
     U1 = - E1
n1 I10    n1 I1  n2 I  n1 I10
n1 I1
1
I10 est en phase avec le flux  -n2 I2

n1 I1O
  
n1I1  n1I10  n2 I 2 2
n2 I2 E2 = U2
E1
R1 I1
 Si la résistance des enroulements n'est pas négligeable
U1
- E1
R1 # 0 R2 # 0
     
U1  E1  R1I1 , U 2  E2  R2 I 2
1
Les données de la construction du diagramme -n2 I2
U2, I2, 2, n1, n2 ,I1 ,R2 
n1I10 en phase avec  I2
n1 I1O

   2
n1I1  n2 I  n1I10 n2 I2 U2

R2 I2
E2

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Transformateur Monophasé

On trace successivement:
U2, I2, R2I2, E2,, - E1, n2I2, n1I10, R1I1,U1 .
U1 = - E1
 Les pertes dans le fer ne sont pas nulles
  
A vide: I10 très faible  R1I10 très faible  ( U 1 , I 10 )   0
2 n1 I1O 
Et la puissance absorbée à vide par le transformateur:

P0  U1 I10 cos 0
2 U1 = - E1
Les pertes dans le fer sont fonction de Bm et f n1 I1O
Pfer (à vide) = Pfer (charge) 

Puisque Bm et f sont les mêmes dans tous les régimes de fonctionnement industriel
 
 P0  Pertes fer   0  ( U1 , I10 ) doit être <  /2 R1 I1
U1
- E1
I0 en avance du flux ;
n1 I1
 est surtout dû à l'hystérésis, on appelle parfois angle hystérétique; 1
0 est déterminé à partir de : 0 -n2 I2

I2 n1 I1O
Pfer  U 1 I 10 cos 0  0  
2
n2 I2 U2

R2 I2
E2
 Les fuites magnétiques ne sont pas négligeables

Au niveau du: A i1 i2 C
2
Primaire: 1= +f1;
U2 (t)
Secondaire: 2= +f2; U1 (t)
1
f1 etf2 : flux de fuites (de dispersion); B D
 : flux commun (flux utile). 
d f 1 d f 2
e f 1  n1 , e f 2  n2
dt dt
L1I1
f1 f 2 U1
 f 1  L1  n1 , et  f 2  L2  n2 R1 I1
i1 i2 - E1
donc : Et 1  E1  E f 1 , Et 2  E2  E f 2 n1 I1
1
di1 -n2 I2
E f 1   L1 0
dt 
di2 n1 I10
E f 2   L2 n2 I2 2
dt U2
U 1  R1 I 1  Et 1  R1 I 1  E1  jL1 I 1
R2 I2

U 2   R2 I 2  Et 2   R2 I 2  E2  jL2 I 2 L2I2 E2
E1
b- Diagramme général du transformateur

U2, I2, 2, R2 I2, L2  I2, E2

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Transformateur Monophasé

2) Méthode de séparation des puissances


Appliquons le théorème de Boucherot

Pertes joule
Pertes fer
Pertes joule
Primaire

P1 R1 I12 U1 I10 cos 0 P2 Puissance active :


R2 I22 P1  U 1 I 1 cos(  1 )
Puissance réactive :
Bornes du Bobine Noyau Bobine Bornes du Q1  U 1 I 1 sin(  1 )
primaire primaire Fer secondaire secondaire
Secondaire

U1 I10 sin 0 L2  I22 Puissance active :


Q1 L1  I12 Q2 P2  U 2 I 2 cos(  2 )
Puissance réactive :
 f2 Q2  U 2 I 2 sin(  2 )
 f1 Production 

Figure .06 : Bilan énergétique du transformateur.

L1 I21 : Puissance absorbée pour produire le flux de fuite primaire ;


U1 I10 sin0 : Puissance absorbé pour produire le flux commun ;
L2 I22 : Puissance absorbée pour produire le flux de fuite secondaire.
Le bilan de puissance active et réactive du transformateur se traduit par les équations :

a) U 1 I 1 cos( 1 )  ( R1 I 12  R2 I 22 )  U 1 I 0 cos 0  U 2 I 2 cos 2


b) U 2 I 2 sin(  2 )  ( L1 I 12  L2 I 22 )  U 1 I 0 sin 0  U 2 I 2 sin  2

Schéma équivalent
 f1  f2
i1 i2

R1 R2
L1 L2 U 1   E 1  R1 I 1  jL1 I 1
U1 Ef1 -E1 E2 Ef2 U2
U 2   E 2  R2 I 2  jL2 I 2

Figure .07 : Schéma équivalent du transformateur.

VI. Mesures et essais sur le transformateur


1. Essai à vide
 But de l'essai
Pour des valeurs de la tension primaire U1 variant de zéro à sa valeur nominale :
a) Mesurer U1, U2 et le courant primaire I1;
b) Déterminer le rapport de transformation à vide;
c) Représenter graphiquement U2 en fonction de I1.

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Transformateur Monophasé

 Schéma du montage (fig 08)


Le primaire du transformateur est alimenté par un autotransformateur variable permettant de faire
varier U1 . I10
A

V U1 V U20
Secteur

Figure .08 : Schéma de montage pour l'essai à vide.

i10 sert à produire  et f1

I10  (0.03 0.06) Inom (faible)

à vide I2=0  U1  R1I10  jL1 I10  E1

E1  U1 (R1I10 très faible de plus l1 I10)

P0  R1 I10
2
  Pfer ,  Pj 0  R1 I10
2

Les pertes joules à vide sont négligeables puisque I10 est faible

 P0 U 1 I 10 cos 0   Pfer ,

 Exemple de résultats
U2 (V)
Le transformateur utilisé a pour caractéristiques : 200

U1n = 220 V, U2n = 24 V , Sn = 300 VA.


150
U
Le rapport 2 Est constant et environ égal à 0,115.
U1 100
La courbe U2 = f(I1), représentée à la figure .09
correspond à la magnétisation du circuit magnétique du
50
transformateur.
I1 (mA)
0 50 100 150
Figure .09 : Courbe de magnétisation.

2. Essai en charge
 But de l'essai
a) Mesurer la tension secondaire U2 pour un courant secondaire I2 variant de zéro à sa valeur
nominale;
b) Calculer le rapport de transformation pour la charge nominale.
 Schéma du montage (fig .10)
I1 I2
W A A
K
Secteur V U1 V U2
Charge
T

Figure .10 : Schéma de montage pour l'essai en charge.

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Transformateur Monophasé

a- Charge inductive

Z ch  Rch  jX ch
  X
 2  ( I 2 ,U 2 )  arctg ch ;  2 0
Rch
n1 I 1  n2 I 2  n1 I 10 U 2  Z ch I 2
  X  X2
 2  (( I 2 , E2 )  arctg ch ;  2 0
Rch  R2

b- Charge capacitive

Z ch  Rch  jX ch
 X ch
 2  arctg 0
Rch
X 2  X ch
 2  arctg 0 si X 2  X ch
R2  Rch

 Exemple de résultats
U2 (V)
Le transformateur utilisé étant identique à celui de 25
l'essai précédent, son courant nominal est :
S 300
I 2n  n   12,5 A 24
U2 24
Soit : La courbe de la figure 11 Représente U2 en 23
fonction de I2.
A la charge nominale : U2 = 23,5 V, le rapport de 22 In
transformation est alors égal à :
I2 (A)
U 23,5 0 2 4 6 8 10 12
m 2   m  0 ,106. .
U 1 220 Figure .11 : Courbe de chute de tension en charge.

3. Mesure de rendement
 But de la mesure
P2
Déterminer le rapport   des puissances actives au primaire et au secondaire.
P1
 Méthodes de mesure
La méthode directe des mesures de P1 et P2 est illustrée par la figure .12

W W

Secteur V U1 U2 Charge

Figure .12 : Mesure du rendement par la méthode directe.

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Transformateur Monophasé

Le rendement d'un transformateur étant voisin de l'unité, tous les résultats de masures obtenus
avec une erreur de l'ordre de 1 à 2 % due à l'imprécision des appareils de mesures n'ont aucun sens. La
méthode directe ne permet pas la mesure du rendement d'un transformateur industriel.
La méthode de mesure de rendement la plus couramment utilisée est la méthode des pertes
séparées.
Elle consiste à mesurer :
- par un essai à vide, les pertes fer Pf;
- par un essai en court-circuit, les pertes joule PJ.
Le rendement est alors égal au rapport :

P2 Puissance fourni U 2 I 2 cos 2


  
P1 Puissanceabsorbé P2   Pj   Pfer

P2  U 2 I 2 cos 2
P1  P2   Pj   Pfer

I 12 R
 Pj  R1 I 12  R2 I 22  I 22 ( R2  R1 2
)  I 22 ( R2  12 )
I2 m
 Pfer  P0  U 2 I 20 cos  0 ( U 1  U nom )
I2 R1
si    I 2   I 2 nom   Pj   2 I 22nom ( R2  2
)   2 P1cc
I 2 nom m

U 2 I 2 cos  2  U 2 I 2 nom cos  2


 
U 2 I 2 cos  2   P1cc  P0  U 2 I 2 nom cos  2   2 P1cc  P0
2

 S 2 cos  2

 S 2 cos  2   2 P1cc  P0

S2= U2I2nom (Puissance apparente)


Le rendement est maximale si :
d
0
d
P0 I
 2 Pcc  P0  2  2 Pcc  0     2
Pcc I 2 nom

 Essai à vide
Le primaire du transformateur est alimenté sous sa tension nominale (fig. 13). La puissance
absorbée, mesurée au wattmètre, est égale aux pertes dans le circuit magnétique, les pertes joule dans
l'enroulement primaire étant, à vide, négligeables.

A W

Secteur V U1

Figure .13 : Mesure du rendement par la méthode directe


des pertes séparées, essai à vide.

14
Transformateur Monophasé

 Essai en court-circuit
Le secondaire du transformateur est court-circuité sur un ampèremètre (fig .14). Le primaire est
alimenté sous une tension réduite, réglable à l'aide d'un autotransformateur. Un wattmètre mesure la
puissance absorbée par le primaire : P1CC.

A W

Secteur V U1 A U2 = 0

T
Figure .14 : Mesure du rendement par la méthode directe
des pertes séparées, essai en court-circuit.

 La tension U1 étant très faible par rapport à la tension nominale, les pertes fer sont
maintenant négligeables.
 La puissance P2 débitée au secondaire en court-circuit est nulle.
 La puissance mesurée, P1CC représente uniquement les pertes joule, PJ du transformateur.
P1CC = PJ
U2 =0
U1cc= (0.04  0.08) U1nom

Pcc = P1cc= Pj + Pmag

Pm: pertes magnétiques


U 1cc
U 1cc  4.44 n1 fm  m 
4.44 n1 f
U1cc faible   faible  Pm sont négligeables lors d'un essai en court-circuit

R1 I12cc
D'où : P1cc   Pj  R1 I 12cc  R2 I 22cc  I 22cc ( R2  )
I 22cc
1 I 2 cc I 2 nom
  ,
m I 1cc I 1nom

P1cc  I 22cc ( R2  m 2 R1 )  I 22nom ( R2  m 2 R1 )


 Exemple de résultats
Le transformateur utilisé a pour caractéristiques : U1n = 220 V, U2n = 24 V , Sn = 300 VA.
L'essai à vide donne pour résultats de mesure : P1V = Pf = 15 W.
L'essai en court-circuit, pour un courant secondaire égal au courant nominal I2N = 12,5 A,
donne : P1CC = PJ = 32 W
Le rendement sur charge résistive est alors égal à :
P2 300
 
P2  Pf  PJ 300  15  32
Soit :  = 0,86 ou 86 %

15
Transformateur Monophasé

VII. Schéma équivalent d'un transformateur


1. Equations des tensions à l'aide des inductances propres et mutuelles :

 di1 di2
U 1  R1 i1  l1 dt  M dt I1 M I2
 R1 R2

 di di U1 L1 L2 U2
U 2   R2 i2  l2 2  M 1
 dt dt

 di1 d ( i2  i2 )
U 1  R1 i1  ( l1  M ) dt  M dt

 
 di d ( i1  i 2 )
 U 2  R2 i2  ( l2  M ) 2  M
 dt dt
2. Transformation : Schéma équivalent ramené au primaire (méthode symbolique)

n2  n'2 =n1 R2  R'2


I2  I'2 =I1 X2  X'2
E2  E'2 =E1 U2  U'2 = U2/m

Pour cela on conserve :

1) La F.m.m : n2I2 = n'2I'2 = n1I'2


n2
 I 2' 
I2  m I2
n1
2) l'énergie électromagnétique : E2I2 = E'2 I'2
I2 E
 E2'  '
E2  2  E1
I2 m
3) les pertes joule identique : R2 I22 = R'2 I'22

I2 R
R2' 
2'
R2  22
I2 m
X
de même X2I22 = X'2I'22  X 2'  22
m

U 1  R1 I1  j L1  I1  E1 L1   X 1
on a : U E  R I  j X I
'
2
'
2
'
2
'
2
'
2
'
2 E2'   E1
n1 I 1  n2 I 2  n1 I10  I1  m I 2  I10  I1  I10  m I 2  I10  I 2' , I 2'  m I 2

avec: E2'   E1

U 1  R1 I 1  j X 1 I 1  E2'  ( R1  jX 1 ) I 1  U 2'  R2' I 2'  j X 2' I 2'


U 1  U 2'  ( R1  jX 1 ) I 1  ( R2'  j X 2' )I 2' , I 1  I 10  I 2'

16
Transformateur Monophasé

Schéma équivalent à cette équation :


X1 I1 I’2 X’2
R1 I10 R’2
Xm
U1 E U ’2
E1  2
m Rm

La branche de magnétisation Xm, Rm


RF Xm

Schéma équivalent ramené au primaire


X1 I1 I’2 X’2
R1 I10 R’2

U1 RF Xm U ’2

 La puissance active dissipée dans RF représente les pertes fer


 La réactance Xm : pour la production du flux (absorbe une puissance réactive)
3. Schéma équivalent ramené au secondaire

n1  n'1 =n2 R1  R'1 = m2R1


I1  I'1 =I2 =I1/m X1  X'1 = m2X1
E1  E'1 =E2 =mE1 U1  U'1

U 1'   E1'  R1' I 1'  j X 1 I 1'  E1  E2


U 2  E2  R2 I 2  j X 2 I 2
n1 n I1 I
n1 I 1  n2 I 2  n1 I 10  I 1  I 2  1 I 10   I 2  10
n2 n2 m m
I 10 I I 10 I
  I 2   1  I 1'  I 1'  I 10
'
 I 2 où '
I 10  , I 1'  1
m m m m
On trouve le schéma suivant :
X’1 I’1 I2 X2
R1 ’ I’10 R2

U ’1 RF X’m U2

VIII. Diagramme de Kapp : Schéma équivalent simplifié


C'est une représentation Fresnel avec l'hypothèse que le courant à vide est nul puisque le
diagramme général du transformateur se prête mal à la détermination de sa chute de tension parce qu'il
est difficile de déterminer séparément les coefficients de fuites L1 et L2.
Kapp a montré que l'on pouvait simplifier le diagramme général sans commettre d'erreur
sensible sur la chute de tension en supposant : I10  0

17
Transformateur Monophasé

 I 10 sin 0  0    0 ( Reluc tan ce nulle )


R
( I 10 sin 0  )
n1
 I 10 cos0  0   Pfer  0

Dans ces conditions, le schéma équivalent simplifié ramené au secondaire devient :

I2 X’1 X2 RS XS
R’1 R2
mU1 = U’1 U2 U ’1 U2

U 1'  U 2  ( R1'  R2 ) I 2  j ( X 1'  j X 2 )I 2


Rs  R2  R1'  R2  m 2 R1 
  U 1  U 2  ( Rs  jX s ) I 2  U 2  Z s I 2
'

X s  X 2  X 1  X 2  m X 1 
' 2

Zs = Rs + j Xs : impédance du transformateur ramenée au secondaire


Rs et Xs : Résistance et réactance ramenées au secondaire
ZS I2
 Diagramme de Kapp:
U’1 = m U1 = U20
Charge inductive: 2 = (I2 ,U2) >0 C

B
0 2  U2 A 2 C’
 Détermination de la chute de tension I2 B D
RS I2
 U 2  U 20  U 2  mU 1  U 2
 U 2  OC'  OA  AC '  A B'  B' C'  Rs I 2 cos  2  X s I 2 sin  2

AB' AB' B' C' B' C'


Puisque : cos 2   , sin  2  
AB Rs I 2 X s I 2 BC

 U 2  ( Rs cos  2  X s sin  2 ) I 2
 U 2 U 20  U 2
Chute de tension relative :  (%)
U 20 U 20

Expression réelle : C

 U 2  OC ' '  OA  AC ' '  A C '  C' C' ' C’’


C’
C' C' '  OC ' '  OC '  OC  OC cos  OC ( 1  cos )
cos  1  sin 2 
1 1 CC '
 est faible  cos  1  sin 2  , 1  cos  sin 2  , sin  
2 2 OC
X I cos  2  Rs I 2 sin  2 1
sin   s 2 , C' C''  OC sin 2 
OC 2
1
 U 2  ( Rs cos 2  X s sin  2 ) I 2  ( X s I 2 cos 2  Rs I 2 sin  2 )2
2

18
Transformateur Monophasé

Pour le schéma équivalent simplifié ramené au primaire


R2 X
U 1  U 2'  ( R p  j X p ) I 1 avec : R p  R1 
2
, X p  X 1  22
m m
(Résistance et réactance ramenées au primaire)
I1 = I' 2 = m I2
RP XP
I1  U  U 1  U 2'  R p I 1 cos 2  X p I 1 sin  2
U2
U1 U ’2 U1 
U m

U1 U1

relation entre Rs et Rp
R2
Rs  R2  m 2 R1 , R p  R1 
m2
Rs R2 Rs Xs
  R1  R p  Rp  de même X p 
m2 m2 m2 m2

IX. Détermination des paramètres à partir des essais


U 20
1. Essai à vide I2=0 , U20 , m 
U1
P0   Pj 0   Pfer  R1 I10
2
  Pfer   Pfer

R1I210 très faible puisque I10 faible

P0
P0  U 10 I 10 cos  0  cos  0 
U 10 I 10
P0  RF I a2 , I a  I 10 cos  0
P0 U 10 I 10 cos  0 U 10 2
U 10
RF      RF
I a2 2
I 10 cos 2  0 I 10 cos  0 P0
Q0  U 10 I 10 sin  0  X m I r2 , I r  I 10 sin  0
Q0 U 10 I 10 sin  0 U 10
Xm   2 
2
Ir I 10 sin  0
2
I 10 sin  0

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Transformateur Monophasé

2. Essai en court circuit:


P1cc I2CC RS XS
P1cc U 1cc I 1cc cos  cc  cos  cc 
U 1cc I 1cc
U’1CC U2 = 0
R
P1cc   Pj  R I 2
1 1cc  R2 I 2
2 cc I 2
2 cc ( R2  21 I 12cc )
I 2 cc
I 1cc
m
I 2 cc
P1cc
P1cc  I 22cc ( R2  m 2 R1 )  I 22cc Rs  Rs 
I 22cc
U ' I sin  cc U 1' cc sin  cc B
X s  1cc 2 cc2  mU1CC = ZS I2CC
I 2 cc I 2 cc
XS I2CC
U' mU 1cc
Z s  1cc 
I 2 cc I 2 cc 0 RS I2CC A

X s  Z s2  Rs2 Triangle de Kapp

Remarque :
Conditions de validité du diagramme de Kapp:
 Il n'est valable que pour la détermination de la chute de tension. Il ne permet pas de
calculer I1 et cos 1, grandeurs dont la détermination ne peut se faire avec précision que par
le diagramme général et la méthode de Boucherot (Connaissance de L1 et L2)
 Il est trop imprécis disque le courant à vide I0 est relativement important : Petits
transformateurs, transformateurs saturés ou ayant de mauvais joints.

En définitive le diagramme de Kapp s'applique bien à la détermination de la chute de tension de


transformateurs normaux de moyenne et grande puissance

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