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Adaptation d’impédance et réalisation de filtre par l’emploi

du schéma équivalent d’un transformateur.

1. Matières d’oeuvres :
Energétique et informationnel.

a. Dans le domaine énergétique


Le schéma équivalent permet d’avoir une valeur approchée des réactions d’un
transformateur lorsque celui-ci est chargé.
On dit « approchée », car ne sont pas prise en compte, les pertes dans le fer
dues au champ coercitif.
Pour avoir des valeurs plus précises, la méthode de « KAPP » par l’usage de
court-circuit est préférable.

b. Dans le domaine informationnel


Ce domaine est réservé à l’électronique analogique et à faible énergie. Il y a deux
possibilités :

 Dans le domaine de la basse fréquence,

Il sera possible de réaliser une adaptation d’impédance, en imposant à


une partie de schéma globalement génératrice, une impédance de charge
dont la grandeur sera modifiée par la présence d’un transformateur. Cette
impédance sera vue augmenté ou atténuée en fonction du coefficient de
transformation du transformateur. Ce qui permet de créer des valeurs
artificielles de composants, permettant ainsi de conserver des
caractéristiques technologiques intéressantes de composants sans avoir
des dimensions trop importantes.

 Dans le domaine de réalisation de filtres ou en haute fréquence,

Il sera possible de réaliser tous types de filtre du deuxième ordre au


minimum. Le principe sera d’utiliser les caractéristiques ohmiques et
selfiques du primaire et secondaire du transformateur en y ajoutant un ou
plusieurs condensateurs.
Les caractéristiques ohmiques et selfiques du primaire et secondaire du
transformateur peuvent se mesurer expérimentalement, enroulement par
enroulement. (un testé, l’autre déconnecté)

Le cours va donner les règles et lois directement


calculées et par la suite, les démonstrations
mathématiques.
2. Règles de bases
a. Schéma équivalent
I1 I2
m = rapport de transformation (à vide)
U1 U2
m=

Primaire Secondaire Z charge

Compte tenu de sa constitution, un transformateur peut-


être représenté par le schéma équivalent suivant :

m= (à vide), donné

R1 = Résistance de
l’enroulement primaire

R1 L1 L2 R2 L1 = inductance du primaire
I1 I2

U1 U’1 U’2 U2 R2 = Résistance de l


’enroulement secondaire

L2 = inductance du
Transformateur secondaire
parfait
b. Calcul de la tension secondaire par le schéma
équivalent simplifié, ramené au secondaire.
L’impédance placé en amont du primaire (Z1) peut-être :

 Celle de la ligne de liaison avec la source.


 Une impédance rajoutée dans le but de créer un effet de filtre.

Z1 R1 L1 L2 R2
I1 I2

U1 U’1 U’2 U2

Z2
Transformateur
parfait Charge du
secondaire

L’ensemble, une fois simplifié va se ramener au montage ci-dessous :

(m² . L1 ) + L2 (m² . R1) + R2 m² . Z1


I1 I2

U1 U2
m . U1

Transformateur Z2
parfait
Charge du
secondaire

U2 =

L’usage des nombres complexes est nécessaire.

Le résultat sera une approximation, réservée aux transformateurs de petites


puissances, car l’on ne tient pas compte des pertes dans le fer.
(Celles-ci se traduisent par la présence d’un élément équivalent résistif, en série
avec le primaire et le secondaire. Les chutes de tensions sont donc augmentées
dans la réalité.)
c. Adaptation d’impédance
Ce montage permet d’augmenter ou de minorer artificiellement la valeur de
composants
(Cela fait « comme si »)

Ce montage s’utilise en alternatif, basse fréquence. Pour adapter


l’impédance d’une source ou d’une charge aux caractéristiques d’un
amplificateur.

Tous les composants résistifs et selfiques internes au


transformateur, sont considérés négligeables.

I1 I1
ZC
ZC
U1 Charge du
secondaire
 U1
m2

Transformateur

m = rapport de transformation  1

En fonction de m :

Si m < 1, la valeur de ZC est augmentée


Si m > 1, la valeur de ZC est diminuée.
d. Création d’un filtre, par l’utilisation de
l’impédance d’un transformateur ramené au
primaire.

Il convient d’utiliser pour les calculs de transmitances, de l’impédance


ramenée au primaire, du montage équivalent cité dans le paragraphe b)

La sortie sera choisie en fonction des résultats escomptés, filtre passe- bas,
haut, bande, etc.

La seule limite est l’imagination du concepteur.

Si l’on utilise que les seules résistances des enroulements, il est possible
de réaliser des filtres très sélectifs ;

Z1 R1 L1 L2 R2
I1 I2

U1 U’1 U’2 U2

Z2
Transformateur
parfait Charge du
secondaire

I1

( R2  L2   j  Z2)
 U1 R1  L1   j  Z1 
m2
3. Démonstrations mathématiques démontrant les
principes ci-dessus.

a. Détermination du modèle équivalent.

En utilisant principalement le théorème de Thévenin.

Si l’on part du modèle complet du transformateur cité au paragraphe 2-b) et en


n’oubliant pas l’impédance quelconque en série avec le primaire.

Cette impédance peut-être celle du générateur alimentant le transformateur ou


bien un rajout si l’on veut réaliser un montage particulier.

Il sera possible d’isoler les blocs A et B de façon à retrouver le générateur


équivalent de Thévenin du montage auquel on veut connecter une charge (Z2).

Z1 R1 L1 L2 R2 I2
I1

U1 U’1 U’2 U2

A B

Z1 Z2
Transformateur
parfait
Charge Charge du
ajoutée au secondaire
primaire

En déconnectant les blocs A, B et Z2 il sera possible d’obtenir le


schéma équivalent ci-dessous

ZTH1 I2 = 0 L2 R2 B I2 = 0
A

Z2
ETH1
En isolant le Bloc A

ZTH1 I2 = 0
A
Z1 R1 L1 I2 = 0
I1

U1 U’10 U’20  ETH1

Z1 Transformateur
parfait
Charge
ajoutée au
primaire

ETH1 correspond à la tension présente à la sortie du bloc A, lorsque celui-ci est


déconnecté.

Donc I2 = 0

Sachant que m = rapport de transformation (à vide), avec :

m=

Si I2 = 0, I1 = 0, donc U’10 = U1 (le courant absorbé à vide par le primaire est négligé.)

Dans ce cas, ETH1 = U’20 = Tension à vide du secondaire = m . U1


ZTH1 correspond à l’impédance théorique qui se présenterait si l’on connectait un
générateur quelconque sur la sortie, tout en court-circuitant la source de tension
initialle U’1

I’1  0 Z1 R1 L1
I’2  0

U’1 U’2

Transformateur
parfait

Sachant que m = rapport de transformation (à vide), avec :

m=

I’1 peut se calculer par les nombres complexes telle que :

, avec U ’1 = U ’2 / m et I’2 = I ’1 / m

ZTH1 = = = =

Si l’on rajoute le bloc B et la charge, l’ensemble devient :

ZTH1 I2  0 L2 R2 B I2  0
A

Z2
ETH1
Par la suite connaissant les caractéristiques de A et B, en les additionnant, il sera
possible d’obtenir le modèle équivalent.

ZTh
I2

ZTh =

ETH = m . U1
Z2
ETH U2
U2 =

Utilisations possibles calculs pour U2 = f ( I2 ,  ) , pour un transformateur chargé.

b. Impédances vue de l’entrée.


Du paragraphe précédent, il sera possible de déterminer I2.

I2 = et I1 = m . I2

Dans ce cas I1 = m .

D’où Z vue du primaire = =

Il sera donc possible de créer des filtre d’ordre 2 au minimum.

Si l’on néglige R1, R2, L1 et L2, on retrouve la relation sur l’adaptation d’impédance :

=
4. Complément sur la relation entre L1 et L2.
L1 et L2 participent chacune à l’induction du flux d’induction dans le circuit magnétique du
transformateur.

Une relation lie les deux inductances :

m = L 2 / L1

I1
I2

U1 U2

= =

u1 = et u2 =

donc m =

et
u1 = et u2 =

correspond à la dérivée seconde !

 est sinusoïdal de la forme  (t) =  max . sin(  . t)

Donc la dérivée sera de la forme


’’ (t) = K .  max . ². sin(  . t)

Si l’on travaille en valeur efficace, on obtiendra : ’’ = K .  max . ². 0,707, ou :


’’ = K’ .  max

En posant :
or m = d’où m = m X

Ce qui amène à m = L2 / L1

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