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Avertissement : L'objet de ce chapitre n'est pas de

démontrer rigoureusement tous les résultats


supposés connus de l'électrocinétique. Il s'agit plutôt
d'un aide-mémoire rappelant les principales lois
utilisées pour la mise en équation des circuits
électriques.

Mesures Physiques 1 Année Universitaire : 2022 – 2023


Université d'Oum El Bouaghi Institut de Technologie (IT)

Chapitre 1 : Loi d’hom et les lois de Kirchhoff

1. Loi d’ohm

La loi d'ohm est une loi physique très importante dans le domaine électrique.
Cette loi met en relation 3 éléments : la valeur d'une résistance (en ohms), le
courant qui la traverse (en Ampère) et la tension entre ses bornes (en Volt).
Les trois éléments sont représentés par les lettres U, R et I :

- U : tension aux bornes de la résistance, exprimée en volt (symbole : V).


- R : valeur de la résistance, exprimée en ohm (symbole : ).
- I : courant qui traverse la résistance, exprimé en Ampère (symbole : A).

U  RI (1.1)

La caractéristique d’un conducteur ohmique est une droite. C’est un dipôle passif.
La conductance G est l’inverse de la résistance ; elle s’exprime en siemens
(symbole S).

2. Puissance électrique

En plus du courant, de la tension et de la résistance, un quatrième paramètre est


très important en électricité : la puissance électrique.

La puissance est la mesure de la quantité de travail pouvant être fournie dans un


temps déterminé. La puissance est symbolisée par la lettre P et son unité de
mesure est le watt (W).

Lorsqu'un courant électrique circule dans une résistance, le déplacement des


électrons d'un atome à l'autre provoque un dégagement de chaleur. Sachant
que la résistance ne peut elle-même produire de l'énergie, il s'ensuit que cette
énergie provient de la source.

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De fait, lorsqu'on fait abstraction des pertes, on peut considérer que la puissance
dissipée par la résistance, sous forme de chaleur, est égale à la puissance fournie
par la source.

Ainsi, plus le courant circulant dans une résistance est élevé, plus la puissance
dissipée par cette résistance est grande. Comme vous l'avez vu précédemment,
toute augmentation de tension aux bornes d'une résistance se traduit par une
augmentation proportionnelle du courant circulant dans cette même résistance.

On peut donc conclure que la puissance électrique est directement


proportionnelle à la tension et au courant : puissance = tension x courant.
D'où : P  U  I (1.2)

Exemple de calcul de la puissance d'un circuit à l'aide de cette formule :

Problème : calculez la puissance fournie par une source de tension de 100 V


provoquant un courant de 2 A dans un circuit.

• Identification des données


L'énoncé du problème permet d'établir que :
U = 100 V, I = 2 A et P = ?

• Calcul de la puissance fournie par la source


Appliquons la formule de calcul de la puissance : P  U  I  100 V  2 A  200 W
La puissance fournie par la source de tension est donc égale à 200 W.

3. Lois de Kirchhoff

Les lois de Kirchhoff sont des propriétés physiques qui s'appliquent sur les circuits
électriques. Ces lois portent le nom du physicien allemand Gustav Kirchhoff qui les
a établies en 1845.
Les deux lois de Kirchhoff sont :

 La loi des nœuds


 La loi des mailles

L'objectif de ces lois consiste à exprimer mathématiquement la conservation de


l'énergie dans un circuit électrique. La loi des nœuds et la loi des mailles sont
simple à comprendre et font parties des notions fondamentales à connaitre en
électronique, au même titre que la loi d'Ohm.

Un circuit ou réseau électrique est constitué par un ensemble de composants


(dipôles, diodes, transistors, AOP, CI, μP…) reliés entre eux par des fils de jonction,
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et qui agissent sur les courants et tensions électriques. On trouve dans circuit
électrique les éléments suivants :

• Un dipôle est un composant électrique limité par deux bornes.


• Un noeud est un point commun à plus de deux dipôles (point de jonction entre
au moins 3 fils de connexion).
• Une branche est une suite de dipôles entre deux nœuds consécutifs, (ensemble
de dipôles montés en série entre 2 nœuds consécutifs) Un seul et même
courant circule dans les composants d’une branche.
• Une maille est une partie d’un circuit électrique formant un contour fermé.

Fig. 1 Le circuit est constitué des dipôles D1, D2, D3, D4, D5 et D6 reliés
par des fils de jonction.

Par exemple dans la figure. 1 :

• B et E sont des nœuds du circuit.


• La maille ABEFA est constituée des dipôles D2, D6, D5, et D1. Les contours fermés
ABCDEFA et BCDEB sont les deux autres mailles du circuit.
• BCDE, EFAB et EB sont les branches du circuit.

3.1. Loi des nœuds


En régime stationnaire, il n’y a ni accumulation ni disparition de charge ; il y a
conservation de la charge. La loi des nœuds traduit la loi de conservation de la
charge. Pour un nœud donné, la somme des courants ij qui y aboutissent est
égale à la somme des courants ik qui en repartent

 I
k k  0.

- k = +1, si l’intensité est orientée vers le nœud ;


- k = -1, si l’intensité est orientée à partir du nœud ;

Fig. 2 Loi des nœuds.

La figure. 2, présenté dans ce paragraphe illustre la loi des nœuds, c’est-à-dire :


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i1+i3+i4=i2+i5 ou i1-i2+i3+i4-i5=0

Conséquence : l’intensité est la même en tout point d’une branche car elle ne
contient pas de nœud.

3.2. Lois des mailles

Cette loi est une conséquence de l’additivité des tensions. Considérons l’exemple
représenté dans la figure.4.a. Les tensions explicitées en termes de différences de
potentiels nous permettent d’écrire pour la maille considérée :

 VA  VB    VB  VC    VC  VD    VD  VA   0

Soit encore :

UAB  UBC  UCD  UDA  0

Cette dernière relation ne préjuge en rien de la nature des dipôles constituant


la maille. D’où, plus généralement (figure.4.b) :

On choisit arbitrairement un sens de parcours (sens horaire ou anti-horaire). La


somme des tensions aux bornes des dipôles d’une maille est nulle :
 kUk  0
Le long d’une maille

- k = +1, si la flèche tension Uk est dans le sens du parcours ;


- k = -1, si la flèche tension Uk est dans le sens opposé à celui du parcours.

Fig.4.a - Distribution des tensions le long Fig.4.b – Illustration de la loi des mailles :
d’une maille. -u1-u2+u3-u4=0
ou encore u1+u2+u4=u3

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4. Tension entre deux points d’un circuit

Seuls sont mesurables les échanges d’énergie, et non la valeur de l’énergie. Il en


est de même pour le potentiel électrique. Seule la différence de potentiel (ddp)
entre deux points est mesurable. La tension UAB est égale à la différence de
potentiel entre les points A et B :

UAB  VA  VB (1.3)

De par sa définition, la tension est une grandeur qui change de signe si on


échange A et B : UAB est une grandeur algébrique, c’est-à-dire : UAB = −UBA. Elle se
mesure au moyen d’un voltmètre ou d’un oscilloscope (branché en parallèle).

Dans un schéma, le signe de la tension est indiqué par une flèche. Si la pointe de
la flèche indique le point A, alors : U  UAB  VA  VB

Un voltmètre indique la valeur de la tension orientée de la borne (-) (souvent


repérée par COM) à la borne (+). Si on inverse les bornes du voltmètre, celui-ci
indique une valeur opposée, bien que la tension physique soit inchangée.

4.1. Potentiel en un point

Nous pouvons décréter arbitrairement que le potentiel en un point est nul. Ce


point détermine la masse du circuit. Sur la figure ci-dessous, il s’agit du point M. Le
potentiel en un point A est alors défini sans ambiguïté :

VA  VM  UAM ; soit : VA  UAM (1.4)

4.2. Additivité des tensions

Les tensions dans un circuit suivent une loi d’additivité. Reprenons le circuit
UCD
représenté sur la figure ci-dessous :

UAB  VA  VB   VA  VC    VC  VD    VD  VB  ; d’où : UAC UDC


UAB  UAC  UCD  UDB UAB

Remarque :

Il existe une similitude entre l’addition des tensions et


celles des vecteurs :

AB  AC  CD  DB Fig.4 UBA=-UAB
UAB=UAC+UCD+UDB

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- La tension à la borne d’un court-circuit (ou fil) est nulle.
- Conséquence, une source de tension branchée entre 2 points au même
potentiel ne fonctionne pas.

- On parle de la tension aux bornes d’un dipôle, et de l’intensité traversant ce


dipôle.

5. Convention récepteur / Générateur


Dans un circuit, nous souhaitons souvent déterminer la tension entre deux points
appelés dipôle électrique. Nous pouvons choisir d’avance soit la convention
récepteur, soit la convention générateur :

 convention récepteur : les flèches du courant et de la tension sont en sens


inverse ;
 convention générateur : les flèches du courant et de la tension sont dans le
même sens.

a) b)
A I B A I B

UAB UAB

Fig.5. Convention générateur (a) et convention récepteur (b).

Il est commode d’utiliser l’une ou l’autre des conventions selon la nature connue
ou présumée du dipôle. Mais il arrive souvent qu’après avoir fini le calcul, l’une ou
l’autre des quantités déterminées soit négative. Nous pouvons alors nous référer
au tableau suivant :

La puissance P= U.I est alors appelée puissance reçue par le dipôle. Si cette
puissance est positive cela signifie que le dipôle est un dipôle récepteur
d’énergie électrique (Lampe, résistor, fer à repasser etc…..). Si la puissance
est négative le dipôle est un générateur d’énergie électrique (générateur de
courant, générateur de tension, dynamo etc…….).

Tableau (1.1) récapitulatif des conventions.


I + - + -
U + + - -
Convention Le dipôle réel est Le dipôle réel est Le dipôle réel est Le dipôle réel est
récepteur un récepteur un générateur un générateur un récepteur
v>0 v<0 v<0 v>0
Convention Le dipôle réel est Le dipôle réel est Le dipôle réel est Le dipôle réel est
générateur un générateur un récepteur un récepteur un générateur
v>0 v<0 v<0 v>0

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6. Sources idéales & réels d’énergie
6.1. Source ou générateur idéal de tension

Un générateur (source) de tension continue supposé idéal est un générateur qui


fournit, entre ses bornes, une différence de potentiel constante, quelle que soit
l’intensité du courant qui le traverse, ou en d’autres termes quelle que soit la
charge à ses bornes, à condition que cette charge ne soit pas nulle.

Nous appelons aussi la source de tension idéale, une force électromotrice U


désignée par l’abréviation "f.é.m". Nous trouvons souvent dans les documents
produits en français trois types de notations indiquées à la figure ci-dessous :

A A A

+
_

B B B
a) b) c)

Fig.6. Différents symboles pour une source de tension.

Pour l’étude des circuits électriques, nous sommes souvent amenés à déterminer
la tension entre deux points A et B, autrement dit aux bornes d’un dipôle AB. Dans
ce cas, nous pouvons choisir la convention récepteur pour laquelle la flèche du
courant et la flèche de la tension sont en sens inverse. Nous pouvons aussi choisir
la convention d’un générateur (émetteur) pour laquelle la flèche du courant et la
flèche de la tension, sont dans le même sens.

I I A

E U E U

B B
a) b) c)
Fig.7. Source de tension avec la convention récepteur (a), la convention
générateur (b) et courbe U = f(I) en (c).

Supposons maintenant un générateur idéal de tension qui fournit à une charge


quelconque un courant I. Nous pouvons tracer l’évolution de la tension en

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fonction du courant : U = f (I) aux bornes de la charge. Cette caractéristique
présentée à la figure ci-dessus (c) se réduit à une droite parallèle à l’axe des
courants et d’abscisse à l’origine égale à E, ce qui représente la valeur de la
tension fournie par la source.

La puissance Pf fournie par le générateur est égale à la puissance dissipée par la


charge. Cette puissance varie proportionnellement avec l’intensité du courant qui
circule dans le circuit.

U = UA − UB = constante et Pf = Pdissipée = U.I = E.I

6.2. Source ou générateur idéal de courant

Un générateur (source) de courant continu supposé idéal est un générateur fixant


l’intensité du courant électrique Ig qui le traverse quelle que soit la différence de
potentiel U à ses bornes, autrement dit quelle que soit la charge à ses bornes, à
condition que cette charge ne soit pas infinie. Le courant ainsi débité est aussi
appelé courant de court-circuit.

A A A

Ig Ig Ig

B B B
a) b) c)

Fig.8. Nouveaux symboles (a) et (b) et ancien symbole (c) d’une source de
courant.

Comme pour le générateur de tension, en utilisant la convention récepteur, si le


produit U.I est négatif, le générateur fournit de l’énergie ; si le produit U.I est positif,
le générateur reçoit de l’énergie.

6.3. Source ou générateur réel de tension

Un générateur réel de tension possède souvent une résistance interne Rg placée


en série avec le générateur idéal de tension Eg. La tension qui apparaît entre les
deux bornes du dipôle est égale à la somme algébrique de la tension fournie par
le générateur Eg et de la chute de tension produite par le passage du courant I
circulant dans la résistance interne. Selon le choix arbitraire du sens du courant, le
dipôle ainsi constitué a pour équation l’une des deux relations suivantes :

U  Eg  Rg  I ; Cas de la figure.9 (a)


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U  Eg  Rg  I ; Cas de la figure.9 (b)

Rg Rg
I I

Eg R U Eg R U

(a) (b)
Fig.9. Générateur réel de tension chargé par une résistance R.

La caractéristique courant-tension du générateur réel s’obtient facilement en


ajoutant algébriquement la caractéristique courant-tension du générateur idéal
(U = Eg) et celle de la résistance interne (Rg.I) à intensité I fixée. Si nous choisissons
la convention générateur de la figure.9 (b), la caractéristique est représentée sur
la figure. 10 par la droite d’équation :

U  Eg  Rg  I .

Cette droite passe par les deux points dont les coordonnées sont :

 Eg 
 U  0 et I  ICC  
R g 
et U  E
g et I  0 

ICC est appelé le courant de court-circuit de la source.

Si nous utilisons, comme nous l’avons représenté à la figure.9(b), la convention


générateur pour la source et la convention récepteur pour la résistance,
lorsqu’une source réelle de tension est chargée par une résistance R, la tension U
et le courant I doivent vérifier :

U  Eg  Rg  I et U  R I

Fig.10. Caractéristique tension-courant d’une source réelle de tension.

Sur la figure.10, le point M de coordonnée (U,I) est représentatif de l’état du circuit.


Il se trouve à l’intersection des deux droites d’équation :
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U  E g  Rg  I et U  R  I

Ce point est appelé point de repos ou point de fonctionnement du circuit. Parfois,


pour des circuits complexes, si nous superposons une tension continue et une
tension alternative, afin d’éviter des confusions, nous pouvons mettre des indices
zéro (U0,I0) à la place de (U,I).

6.4. Source ou générateur réel de courant

Un générateur réel de courant présente toujours une résistance interne de fuite de


courant. Cette résistance Rg est montée en parallèle avec le générateur idéal. Le
courant total I qui traverse le dipôle est égal à la somme algébrique du courant
dans la résistance interne Rg et du courant Ig fourni par le générateur.

Rg R U U
Ig I  Ig 
R

Fig.11. Source réelle de courant chargée par une résistance R.

La caractéristique courant-tension s’établit (comme pour le générateur réel de


tension) en ajoutant l’intensité Ig à celle traversant la résistance R pour une
différence de potentiel fixée. Nous prenons la convention générateur pour la
source de courant et la convention récepteur pour la résistance R. Lorsque la
source est utilisée pour alimenter une résistance R, le point M représentatif de l’état
du circuit de coordonnées (U,I) se trouve à l’intersection :

U
• de la caractéristique de la source dont l’équation est : I  Ig 
R
U
• et de la caractéristique de charge d’équation: I 
R

Fig.12. Variation du courant en fonction de la tension d’une source réelle


de courant.

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7. Modélisation linéaire de Thévenin et de Norton d’un dipôle actif
Dans de nombreuses applications l’expérience montre qu’on peut modéliser un
générateur réel par l’association :

• d’un générateur idéal de tension et d’un conducteur ohmique en série dont


la résistance est appelée résistance interne du générateur ; c’est le modèle
linéaire de Thévenin.

• ou d’un générateur idéal de courant et d’un conducteur ohmique en


parallèle dont la conductance est appelée conductance interne du
générateur ; c’est le modèle linéaire de Norton.

Représentation de Représentation de Norton


Thévenin

 Caractéristique (a)  Caractéristique (b)

U I

E I0

I 0 r'I0 U
0 ICC

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8. Résistance électrique
La résistance électrique est le paramètre caractérisant l’opposition du milieu
conducteur (cuivre, aluminium,…..) au mouvement des charges. Les frottements
développés lors du mouvement des charges libres (électrons dans les
conducteurs), se traduisent par une perte d’énergie appelée "effet JOULE" dont la
puissance est calculée d’après la relation : P  R  I2 et une augmentation de la
température qui influe sur la valeur de la résistance. La résistance dépend de la
température suivant la loi de Mathiessen :

 
Rà T  R20 1   T   20 

Où R20° - représente la résistance du corps à la température ambiante de 20° et 


le coefficient de température de l’élément considéré qui est de l’ordre du
millième (voir tableau). La résistance des métaux et des alliages a tendance à
augmenter avec la température tandis que celle des métalloïdes et des solutions
salines, elle diminue quand la température augmente. En général, on prend la
valeur du coefficient de température égal à 0,004 pour évaluer la résistance des
métaux à des températures différentes.

Tableau (1.2) des coefficients de température.

CORPS 
Aluminium 4,35 10-3
Argent 4,00 10-3
Acier 5,20 10-3
Bronze (88% cuivre et 12% étain) 5,00 10-3
Cuivre 4,28 10-3
Etain 4,80 10-3
Fer 5,50 10-3
Mercure 0,87 10-3
Nickel 6,22 10-3
Or 3,77 10-3
Platine 2,50 10-3
Plomb 4,11 10-3
Tungstène 4,50 10-3
Zinc 4,06 10-3

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9. Code de couleurs des résistances

Le plus souvent, la résistance se présente avec des bagues de couleurs (anneaux)


autour de celle-ci. Chaque couleur correspond à un chiffre. La correspondance
entre les chiffres et les couleurs des anneaux constitue ce qu'on appelle le code
des couleurs et permet de déterminer la valeur d'une résistance ainsi que sa
tolérance.

Il faut tout d'abord placer la résistance dans le bon sens. En général, la résistance
possède un anneau doré ou argenté, qu'il faut placer à droite. Dans d'autres cas,
c'est l'anneau le plus large qu'il faut placer à droite.

Il existe trois types de résistances : les résistances à 4, 5 et 6 anneaux.

1. Résistances à 4 anneaux

- Les deux premiers anneaux donnent les chiffres significatifs (le premier
donne la dizaine et le second l'unité).
- Le troisième donne le multiplicateur (la puissance de 10 qu'il faut multiplier
avec les chiffres significatifs).
- Le quatrième la tolérance (les incertitudes sur la valeur réelle de la
résistance donnée par le constructeur).

2. Résistances à 5 anneaux

- Les trois premiers anneaux donnent les chiffres significatifs.


- Le quatrième donne le multiplicateur (la puissance de 10 qu'il faut multiplier
avec les chiffres significatifs).
- Le cinquième la tolérance (les incertitudes sur la valeur réelle de la
résistance donnée par le constructeur).

3. Résistances à 6 anneaux

- Les quatre premiers anneaux ont la même signification que les résistances à
5 anneaux (voir ci-dessus).
- Le sixième est un coefficient de température (variation de la conductivité
électrique avec la température).

Exemple 1

Premier chiffre significatif : jaune : 4 Deuxième chiffre significatif : violet : 7


Multiplicateur : rouge : 2 Tolérance : dorée : 5 % Donc la valeur de cette résistance
est : 47 x 102 à 5 % soit 4,7 k à 5 %.

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Exemple 2

Premier chiffre significatif : rouge : 2 Deuxièmes chiffres significatifs : violet : 7


Multiplicateur : marron : 1 Tolérance : dorée : 5 % Donc la valeur de cette
résistance est : 27 x 101 à 5 % soit 270 à 5 %.

Le tableau ci-dessus, que vous pouvez imprimer, vous permettra d'avoir à portée
de main le code des couleurs des résistances, en complément avec Calcul de
Résistances.

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