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Thème 3 : Ondes et Signaux

Chapitre 16 : Signaux et Capteurs électriques


Les objectifs de connaissance :
- Exploiter la loi des mailles et la loi des nœuds dans un circuit électrique comportant au plus deux mailles ;
- Exploiter la caractéristique d’un dipôle électrique : point de fonctionnement, modélisation par une relation U = f(I) ou I =
g(U) ;
- Utiliser la loi d’Ohm ;
- Citer des exemples de capteurs présents dans les objets de la vie quotidienne.
Les objectifs de savoir-faire :
- Mesurer une tension et une intensité ;
- Représenter et exploiter la caractéristique d’un dipôle ;
- Mesurer une grandeur physique à l’aide d’un capteur électrique résistif ;
- Produire et utiliser une courbe d’étalonnage reliant la résistance d’un système avec une grandeur d’intérêt (température,
pression, intensité lumineuse,…)
- Utiliser un dispositif avec microcontrôleur et capteur.
Je dois savoir Oui Non
- Définition des mots : nœuds, mailles, circuit électrique, loi des nœuds, loi des mailles, loi d’Ohm,
résistance, dipôle, capteur électrique résistif
- Utiliser la loi d’Ohm
- Exploiter la loi des mailles et la loi des nœuds dans un circuit électrique comportant au plus deux mailles
- Mesurer une tension et une intensité
- Représenter et exploiter la caractéristique d’un dipôle
- Mesurer une grandeur physique à l’aide d’un capteur électrique résistif
- Produire et utiliser une courbe d’étalonnage reliant la résistance d’un système avec une grandeur d’intérêt
(température, pression, intensité lumineuse,…)

I. Description du circuit électrique


1) Deux types de circuits électriques
a) Vocabulaire en électricité : A CONNAITRE !

Un circuit électrique est une association de dipôles dont un générateur électrique qui délivre le courant
électrique. Un circuit électrique est composé d’au moins un générateur, un récepteur (résistance,
moteur, DEL, etc.) et des fils de connexion.

Un dipôle est un élément d’un circuit électrique possédant deux bornes.


Ils sont classés en deux catégories :
 Les générateurs (piles, panneaux solaires, dynamos) qui fournissent
l’énergie du circuit ;
 Les récepteurs (lampes, moteurs) qui ont besoin d’énergie pour
fonctionner.
Chaque dipôle est représenté schématiquement par des symboles normalisés
(cf fiche présente sur ENT).

Un nœud est une connexion (point) qui relie au moins trois dipôles entre eux.
Sur le circuit modèle, C et F sont des nœuds électriques.

Une maille est un chemin fermé, ne comportant pas forcément de générateur.


Le circuit modèle possède trois mailles : (ABCFA), (ABCDEFA) et (CDEFC).

Il existe deux types d’association des dipôles entre eux, l’association en série
et l’association en dérivation :
 Deux dipôles sont en série s'ils sont situés dans la même maille et ne
sont pas séparés par un nœud ;
 Un circuit en série ne comporte qu’une seule maille.

 Deux dipôles sont en dérivation si leurs bornes sont connectées aux mêmes nœuds.
 Un circuit en dérivation comporte au moins deux mailles.

Sur le circuit modèle ci-dessus, l'ampèremètre A et la résistance R1 sont associés en série (ils sont
donc traversés par un courant de même intensité). Les résistances R2 et R3 sont associées en
dérivation.

1
Seuls les points C et F sont des nœuds électriques. Les autres points A, B, D et E ont été ajoutés pour
faciliter la lecture du schéma de montage et l’écriture des tensions.

Vidéo : (présente sur ENT)

2) L’intensité du courant électrique

Le courant électrique I circule à l’extérieur du générateur


de la borne positive à la borne négative : c’est le sens
conventionnel du courant électrique représenté par une
flèche.

L’intensité du courant électrique s’exprime en ampères (A). Elle se mesure à l’aide d’un ampèremètre
branché en série. (cf 1er schéma).

A RETENIR :
L’intensité du courant électrique qui traverse des dipôles associés en série est la même.

3) La tension électrique

La tension U aux bornes d’un dipôle est représentée par une flèche. La tension s’exprime en volts (V).
Elle se mesure avec un voltmètre branché en dérivation aux bornes du dipôle.

A RETENIR :
La tension aux bornes de dipôles associés en dérivation est la même.

On a choisi de la représenter par une flèche. Ainsi, dans le circuit


modèle (1er schéma), la tension U2 est égale à la tension UCF (la flèche
pointe vers C). La tension UAB (la flèche pointe vers A) est égale à
−UBA (la flèche d’UBA pointe vers B).

Faire exos 15 et 16 p 320.

Vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=ZJrHzNtrARE (Mesurer I et U à l'aide d'un multimètre –


profRoques)

4) Convention d’écriture

Vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=QBqzr4a2-6Y (Noter et flécher l’intensité et la tension


électriques – profRoques)

La tension et l’intensité sont des grandeurs physiques algébriques, ie elles peuvent prendre des valeurs
positives ou négatives.

2
L’orientation des tensions et des intensités est fixée arbitrairement par convention.
Pour un générateur : le courant et la tension sont orientés dans le même sens ;
Pour un récepteur : le courant et la tension sont orientés dans des sens opposés.

Les signes des tensions et des intensités sont alors fixés :


Si l’intensité I est orientée de la borne + à la borne – du générateur, alors I est positive.
En convention générateur, U et I ont le même signe s’ils ont la même orientation.
En convention récepteur, U et I ont le même signe s’ils ont des orientations opposées.

Convention récepteur et convention générateur

II. Lois des circuits électriques


1) Loi des nœuds

La quantité d’électrons qui circulent dans le circuit se conserve. La loi des nœuds traduit cette
conservation : en C et en G, le courant se divise en deux parties, qui peuvent être égales ou non.

Définition : Loi des nœuds


Dans un circuit en dérivation, la somme des intensités des courants électriques qui arrivent à un
nœud est égale à la somme des intensités des courants électriques qui en repartent.
Σ Ientrant = Σ Isortant

Pour le nœud ci contre, on sait


donc que : Σ I entrant = Σ I
sortant
ainsi on obtient : I1+I2=I3+I4.

S’il n’y a pas de nœuds, comme


pour deux dipôles associés en
série, alors l’intensité reste la
même.

3
Faire exos 13 et 17 p 320.

2) Loi des mailles

Définition : Loi des mailles


Dans une maille orientée, la somme des tensions fléchées dans le sens de parcours de la maille est
égale à la somme des tensions dans l’autre sens.
La somme des tensions le long d’une maille orientée est nulle.
ΣU = 0 V
Pour additionner les tensions de la maille orientée (dont on a fixé le sens de parcours), on affecte
 Un signe « + » à une tension si sa flèche est dans le même sens que celui du parcours
 Un signe « - » dans le cas contraire.

Loi des mailles : la somme des tensions des dipôles le long d’une maille est égale à 0 V.

Ainsi, en parcourant la maille (AGFEDCBA) du schéma ci contre dans


le sens des pointillés verts, on peut écrire UAA=0 V soit:
UAG+UGF+UFE+UED+UDC+UCB+UBA= 0 V,
et en s’appuyant sur le schéma:
0+0−UEF−UDE+0+0+UBA= 0 V donc :

UBA=UDE+UEF
On retrouve la loi d’additivité des tensions pour des dipôles en série.

Par ailleurs, en parcourant la maille (ABCGA) du schéma dans le


sens des pointillés bleus,
on peut écrire UAA= 0 V soit :
UAB+UBC+UCG+UGA= 0 V et en s’appuyant sur le schéma :
UAB+0+UCG+0= 0 V d’où :

UBA=UCG
On retrouve ici la loi d’unicité des tensions sur deux branches en
dérivation.

Remarque : On considère que la tension est nulle aux bornes d’un fil électrique.
UBC=UCD=UAG=UGF= 0 V.

Faire exos 12, 14, 18 à 21 p 320.

3) Lois d’unicité et d’additivité


Dans les circuits électriques, la tension et l’intensité vérifient des relations mathématiques appelées
lois de l’électricité.

Pour un ensemble de dipôles associés en série :


Loi d’unicité de l’intensité : l’intensité du courant est la même en tout point.
Loi d’additivité des tensions (loi des mailles) : la tension aux bornes de l’ensemble est égale à la
somme des tensions aux bornes de chaque dipôle.

Pour un ensemble de dipôles associés en dérivation :


Loi d’unicité des tensions : la tension est la même aux bornes de chaque dipôle.
Loi d’additivité des intensités (loi des nœuds) : la somme des intensités des courants arrivant à un
nœud est égale à la somme des intensités des courants qui en repartent.

4
Faire Activité 1 : Loi des nœuds, loi des
mailles et loi d’Ohm (pdf)

III. Caractéristique d’un dipôle


1) Généralités des dipôles

Un dipôle est caractérisé par la relation entre la tension à ses bornes et l’intensité du courant qui le
traverse. Cette relation peut être représentée par une courbe du type U=f(I) ou I=g(U).
C’est la caractéristique du dipôle.

La caractéristique tension-courant d’un dipôle est la


représentation graphique de l’évolution de la tension U en
fonction de l’intensité I du courant électrique. C’est la
courbe d’équation U = f(I).

La caractéristique courant- tension d’un dipôle est la


représentation graphique de l’évolution de l’intensité I du
courant électrique en fonction de la tension U. c’est la
courbe d’équation I = g(U).

 La caractéristique d’un dipôle est l’ensemble des


couples de valeurs (U ; I) possibles pour ce dipôle.
 La caractéristique d’un dipôle permet de connaître les conditions de fonctionnement d’un
dipôle : à une valeur de la tension U correspond une unique valeur de l’intensité I du
courant et réciproquement.

Vidéo : (présente sur ENT) _ressources_0002016262689_C16_VID_caracteristique-point-fonctionnement.mp4

2) Limites de fonctionnement d’un dipôle

Les caractéristiques des dipôles sont des courbes limitées. Les valeurs minimales et maximales
définissent le domaine de fonctionnement du dipôle. Il est impératif de ne pas dépasser ces limites
pour éviter d’endommager le dipôle.

3) Caractéristique du dipôle ohmique

Un conducteur ohmique (= dipôle ohmique est caractérisé par sa résistance R qui


s’exprime en ohm (Ω) et se mesure avec un ohmmètre (multimètre par exemple
en position ohm).

La caractéristique tension-courant U = f(I) d’un conducteur ohmique est une


droite qui passe par l’origine d’équation U = R x I. La résistance est alors égale
au coefficient directeur de la droite.
La tension U et l’intensité I du courant électrique sont donc liées par une
relation de proportionnalité régie par la loi d’Ohm.

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a) La loi d’Ohm

Définition : Loi d’Ohm – Greg Ohm - 1827


Si la tension U aux bornes d’un dipôle est proportionnelle à l’intensité I du courant qui le traverse, alors ce dipôle,
appelé résistance ou dipôle ohmique, est caractérisé par sa résistance électrique R et suit la loi d’Ohm

U :tension
m masseaux
de bornes
la substance
du dipôle(en g) (V)
en volt
m I : intensité du courant qui traverse le conducteur en
m U
n = Rx
M  M I  quantité
nampère (A) de matière de la substance (en mol)
n R : résistance en ohm (Ω)
M  masse molaire de la substance (en g.mol1 )

Faire exo 23 à 26 p 321.

b) Point de fonctionnement

Lorsque l’on mesure la


tension aux bornes d’un
dipôle et l’intensité du
courant qui le traverse, on obtient le couple
(Ip ; Up) qui correspond au point de fonctionnement du dipôle.

Les coordonnées du point de fonctionnement P, intersection des


deux caractéristiques, indiquent la tension aux bornes de chacun des
dipôles et l’intensité du courant qui les traverse quand le circuit
fonctionne.

Donc : lorsqu’un dipôle recevant un courant électrique est branché aux bornes d’un générateur, un
courant de même intensité Ip traverse les deux dipôles. La tension Up à leurs bornes est également la
même. Ces deux conditions sont réalisées simultanément à l’intersection des caractéristiques des deux
dipôles.

Définition : Point de fonctionnement


Le point de fonctionnement d’un circuit, noté (Ip ; Up) ou (If ; Uf) est le point d’intersection des
caractéristiques du générateur et du dipôle récepteur branché en série.

Faire exos 27 à 29, 31/32/33/41+42/47/48


p 321 à 325.

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IV. Les capteurs électriques
Un capteur électrique permet de convertir une grandeur physique (température, luminosité,…) en
signal électrique.
Certains dipôles présentent la particularité d’avoir une résistance qui dépend d’une grandeur physique
liée à leur environnement : température, intensité lumineuse, pression…). Ces dipôles sont largement
utilisés comme capteurs dans des applications technologiques courantes.
Ces capteurs sont basés sur la modification de la résistance des matériaux en fonction de paramètres
extérieurs.
Un dipôle résistif est un dipôle possédant une résistance électrique.
Afin d’utiliser un dipôle résistif comme capteur, il est nécessaire :
 De connaître la variation de sa résistance en fonction du paramètre mesuré
en réalisant un étalonnage.
 De déterminer une grandeur inconnue à partir d’une grandeur mesurée par
lecture graphique.
 De réaliser un circuit permettant d’obtenir une tension qui dépendra de cette
résistance.

Paramètre
Variation de la Exemple de Application
Exemple de dipôle d’influence
résistance capteur technologique
extérieur
Allumage automatique
de l’éclairage,
Augmente avec la Capteur de ouverture automatique
Photorésistance Eclairement
luminosité lumière des portes, mise en
route d’un système
d’alarme
Thermomètre,
Diminue quand la Capteur de
Thermistance température thermostat d’ambiance,
température augmente température
détecteur d’incendie
Balance électronique,
Augmente avec la Capteur de capteur de
Jauge de contrainte pression
pression subie pression déformation, mesure
de pression

Exercice d’application : on souhaite installer une photorésistance dans la résistance varie en fonction
de l’éclairement E. un microcontrôleur relié à la photorésistance commande un système d’éclairage dès
que l’éclairement ambiant E atteint 4000 lux (unité d’éclairement qui mesure la quantité d’énergie
lumineuse par unité de surface).

E (en lux) 2 030 2 450 3 500 5 000 7 500 11 500


R (en Ω) 200 160 135 118 95 70
Résistance R d’une photorésistance pour différentes valeurs de l’éclairement E.

1/ Tracer la courbe d’étalonnage de la photorésistance

R (en Ω)

200

150

100

50

E (en lux)
0
8 000 10 000 12 000
2 000 4 000 6 000

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2/ Déterminer la résistance seuil déclenchant le système d’éclairage

On sait que l’éclairement ambiant E atteint 4000 lux donc pour x = 4000 lux,
nous avons y = R = 130 Ω.

3/ Montrer que ce dispositif constitue une chaine de mesure

Eclairement  photorésistance  résistance  microcontrôleur  commande de l’éclairage.

Faire exos 34 à 39 p322 + 43 et 44 p 324.


Fin du Chapitre

Synthèse du chapitre :
Polycopié de cours
Rappels collège exo d’Application QCM
Synthèse en image p 318
L’essentiel (ENT)
Exo les bons réflexes (ENT)
Activité 1 : Loi des nœuds, loi des mailles et loi d’Ohm (pdf)
Carnet de Labo 2nde Fiche 16 p 24 : Lois d’électricité
Carnet de Labo 2nde Fiche 17 p 26 : Loi d’Ohm
Carnet de Labo 2nde Fiche 27 p 40 : Mesurer des grandeurs électriques
Carnet de Labo 2nde Fiche 56 p 91 : Résistance et capteur résistif
Fiche Méthode 7 p 339 : Utiliser un multimètre
Fiche méthode : schématiser un circuit électrique
Exercices du manuel – correction que de certains

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