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« Etre informé c’est être transformé.

Etre sous informé c’est être déformé. »

Dr.David O. Oyedepo

Pour les classes de G1 Gestion Pétrolière, G1 Forage et Production et G1 de Raffinage et Pétrochimie


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PLAN DU COURS
Avant-propos
0. INTRODUCTION
1. OBJECTIFS DU COURS
2. METHODOLOGIE
3.
PREMIERE PARTIE

CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES CONCEPTS DE BASE : EDUCATION ET


CITOYENNETE
A. Définition
1. Concept d’éducation
2. La citoyenneté
B. Rapport entre éducation et citoyenneté

CHAPITRE II : LA CITOYENNTE CONGOLAISE

A. Conditions d’acquisition
B. Exigences comportementales (devoirs du citoyen)
C. Citoyenneté congolaise et mondialité

CHAPITRE III. L’ETAT


3.1. Définition de l’Etat
3.2. Conditions d’existence de l’Etat
3.3. La souveraineté et l’indépendance de l’Etat
3.4. Formes d’organisation et de gestion de l’Etat
3.5. Les fonctions de l’Etat

CHAPITRE IV : LES REGIMES POLITQUES


4.1. Notion
4.2. Passage des régimes apolitiques aux régimes politiques
4.3. Missions de l’Etat

CHAPITRE V : LA CONSTITUTION
5.1. Notion
5.2. Suprématie de la constitution
5.3. Modèles de constitution
5.4. Regards sur les constitutions en RDC

DEUXIEME PARTIE

CHAPITRE VI : CHANGEMENT DES MENTALITES


CHAPITRE VII EMERGENCE DE LA SOCIETE DEMOCRATIQUE
CHAPITRE VIII : L’ETAT DE DROIT

CONCLUSION

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0. INTRODUCTION
La crise multiforme que traverse la RDC touche toutes les dimensions de la vie
publique et privée. Les causes à cette crise sont à la fois institutionnelles, structurelles et
mentales. La recherche des solutions à cette crise nécessite un changement profond de la
mentalité de l’homme congolais qui doit de ce fait adopter une nouvelle façon de voir les
choses ou de concevoir un environnement propice à la reconstruction ou au développement
harmonieux du pays.
Cet objectif ne peut être atteint que lorsque le congolais connaît bien ses droits et
devoirs de citoyen et les pratique de manière rationnelle en adoptant un comportement digne
et responsable devant conduire à l’émergence d’un Etat de droit.
Ainsi, le cours d’éducation à la citoyenneté trouve sa raison d’être dans ce sens qu’il
permet aux futurs cadres congolais de développer la vertu du citoyen par l’acquisition d’une
nouvelle façon de réfléchir, de se comporter et surtout d’agir en tant que responsable et à
donner le meilleur d’eux-mêmes dans la réalisation du bien commun c’est à dire le
développement de la nation.

1. OBJECTIFS DU COURS
Le cours d’éducation à la citoyenneté a comme objectifs :

- Sensibiliser l’étudiant aux problèmes de développement pour déclencher les


mécanismes qui créent en lui les attitudes et les habitudes (civisme) et qui lui
permettent d’atteindre certains objectifs (développement) ;
- Créer chez l’étudiant le sens patriotique et l’engagement au développement de
la nation congolaise.

2. METHODOLOGIE

Le cours d’éducation à la citoyenneté comprend deux parties :


- la partie théorique faite des exposés du professeur et des personnes ressources ;
- la partie pratique constituée de discussions et débats autour des thèmes choisis
et des recherches des étudiants sous forme des T.P.

PREMIERE PARTIE

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CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES CONCEPTS DE


BASE : EDUCATION ET CITOYENNETE
A. Concept d’éducation

Dans son sens étymologique, le mot éducation vient du latin « educatio » qui signifie
action ou manière d’éduquer, d’être éduqué ; ensemble des aptitudes intellectuelles et
physiques et des acquisitions morales de quelqu’un. 1
De ce fait, l’éducation devient un processus et une finalité dans l’existence de
l’homme. Comme processus, l’éducation permet de façonner l’homme dans toutes ses
dimensions physiques, morale, intellectuelle, spirituelle,…
Par ailleurs, dans un sens sociologique l’éducation peut se confondre aux attitudes et
comportements que peut afficher un homme dans la société. Ainsi, on n’hésite pas de qualifier
un homme de bien ou mal éduqué. C’est pourquoi le terme éducation peut prendre plusieurs
formes selon les orientations et les objectifs qu’on poursuit. On parlera aisément sans
confusion de l’éducation autodidacte, scolaire, académique ou universitaire, religieuse ou
spirituelle, permanente, professionnelle, spécialisée, etc.
Enfin, l’éducation à la citoyenneté est cette branche de la formation qui permet à l’étudiant
futur cadre d’appliquer sa science dans une conscience droite. Car dit-on : « une science sans
conscience n’est que ruine de l’âme ».

B. La citoyenneté

B.1. Définition :
Le terme de citoyenneté n’est rien d’autre que la qualité de citoyen ou la qualité de
celui (celle) qui pose des bons actes au profit de sa patrie, de son pays.
La notion de citoyenneté peut se définir par rapport à ses caractéristiques à savoir :
a. les droits et devoirs du citoyen
b. la participation à la prise de décision
c. le sentiment commun d’appartenance à un même ensemble

Par citoyen il faut entendre un membre d’un Etat, considéré du point de vue de ses
devoirs et de ses droits politiques.2 De tout ceci va naître un autre terme français le civisme
pour désigner l’ensemble des valeurs patriotiques. Comme tout vocabulaire, le terme citoyen
a connu une évolution dans le temps et dans l’espace dont il convient de dégager les grandes
lignes.

B.2. Evolution

1
Dictionnaire illustré Larousse,
2
Idem

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B.2.1 Chez les grecs3


La Grèce antique était un ensemble des cités-Etats dont Athènes et sparte furent les
plus célèbres. Chaque cité-Etat était une entité politique indépendante et comptait trois
catégories d’habitants : les citoyens, les métèques et les esclaves.
a) Les citoyens : jouissant de tous les droits tant humains que ceux d’ordre civique.
b) Les métèques : étaient des étrangers, ils avaient tous les droits humains mais pas un droit
civique.
c) Les esclaves : n’avaient aucun droit et étaient traités simplement comme des choses au
service des maîtres.
De l’expérience des grecs, la citoyenneté englobait droits et devoirs et ces derniers
précédaient toujours les droits entendus comme jouissance civique et humaine.

B.2.2 Chez les romains


Dans la Rome ancienne, la structure sociale comprenait 4 catégories des personnes :
les praticiens, les plébéiens, les clients et les esclaves.
a) Les patriciens : furent des descendants des premières familles romaines issues de
la légende des jumeaux ROMULUS et REMUS considérés comme premiers
romains par naissance. Ils constituaient la noblesse, jouissaient de beaucoup des
privilèges et bénéficiaient de tous les droits civiques et humains.
b) Les plébéiens : furent des citoyens libres mais appartenant à la classe inférieure. Il
s’agit des marchands, des artisans,…ils étaient sans terre, n’avaient pas d’ancêtres
connus, et étaient victimes de discriminations sociales de la part des praticiens.
c) Les clients : ils furent des étrangers à l’instar des métèques. Protégés des patrons
patriciens,
B.2.3 Chez les français
Avant la révolution française, il a existé 3 classes en France à savoir : la
noblesse, le clergé et les tiers Etats. Ces derniers étaient dépourvus des droits
fondamentaux. Avec la révolution les français ont aboli la séparation des
classes pour ne faire parti que d’une seule classe dans laquelle ils règnent la
liberté, l’égalité et la fraternité. La révolution du 14 Juillet 1789 a dégagé des
acquis positifs pour la France.
Il s’agit de :
1. la première constitution écrite,
2. la séparation des 3 pouvoirs classiques : législatif, exécutif et
judiciaire.
3. l’introduction de la devise à savoir « liberté-égalité-fraternité ».
4. le terme de citoyen remplace celui de monsieur qui jadis était
réservé exclusivement aux individus des classes privilégiées.
5. la liberté et l’égalité de tous devant la loi et jouissant des mêmes
droits civiques.

3
Prof. NDONDOBONI LOBALI ESSMBELA et le chef des travaux SEKE MABIALA, notes de cours de
civisme et développement de premier graduat/ Sciences commerciales et financières à l’ISC, années
académique 2002-2003, inédit

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B.2.4 Chez nous en République Démocratique du Congo

L’évolution de la citoyenneté ou la nationalité au Congo a connu 5 étapes :


1. De 1885 à 1908 c’est la période de l’Etat indépendant du Congo. Tout était
considéré comme propriété privée du roi Léopold II. Les congolais (la population
indigène) étaient considérés comme des objets parlant, des ignorés.

2. De 1908 à 1960 c’est la période coloniale « le Congo Belge ».


Pendant cette période les congolais étaient considérés comme des sujets des rois des
belges et non des citoyens.
3. Du 30 juin 1960 au 24 Novembre 1965(la 1er République). Avec l’accession du
Congo belge à la souveraineté nationale, les congolais devinrent des citoyens à part
entière bénéficiant des droits humains et civiques, mais soumis aux devoirs envers la
patrie.
4. Du 24 Novembre 1965 au 17 Mai 1997(la 2ème République). Les citoyens zaïrois
n’avaient pas jouit pleinement de ses droits civiques et humains. Le Zaïre était indexé
par les Nations unies comme un pays où les droits de l’homme et du citoyen n’étaient
pas respectés.
5. Du 17 Mai à nos jours. Les citoyens congolais commencent à retrouver leurs droits
civiques par le referendum qui a permis au pays d se doter d’une constitution la tenue
des élections à tous les niveaux. Ces derniers ont permis aux congolais de se choisir
librement les dirigeants de la 3ème république.

B.3. Quels rôles un citoyen peut-il jouer dans la société ?

La citoyenneté est un contrat social établi entre une personne et l’État qui la rend apte
à exercer l’ensemble des droits politiques attachés à cette qualité sous réserve qu’elle ne se
trouve pas privée de tout ou partie de cet exercice par une condamnation pénale (privation de
droits civiques). Juridiquement, un citoyen est personne jouit de droits civils et politiques et
s’acquitte d’obligations envers la société.

La citoyenneté ne se définit pas uniquement d’un point de vue juridique par la


possession de la nationalité et de ses droits civils et politiques. Elle se définit aussi
aujourd’hui comme une participation à la vie de la cité. Cependant, les citoyens n’ont
aucun rôle obligatoire à jouer. En ce sens, le statut juridique de citoyen est un statut de liberté.
Un citoyen peut choisir de participer (citoyen actif) ou non (citoyen passif) à la vie publique.

Toutefois, un citoyen actif a un rôle essentiel à jouer, qui prend tout son sens avec
l’exercice du droit de vote. C’est à ce moment que le citoyen apporte sa contribution
majeure à la société. En votant, mais aussi en se faisant élire, il fait valoir son point de vue,
change ou confirme les gouvernants, ou encore (dans le cadre du référendum (Procédure de
vote permettant de consulter directement les électeurs sur une question ou un texte, qui ne
sera adopté qu’en cas de réponse positive.) décide des grandes orientations de la politique
nationale.

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Mais, en dehors des élections, les citoyens peuvent également, de façon


quotidienne, jouer un rôle important dans la société. Par exemple, ils peuvent adhérer à
une association, un syndicat (Association de personnes dont le but est de défendre les droits et
les intérêts sociaux, économiques et professionnels de ses adhérents) ou un parti politique
(Association organisée qui rassemble des citoyens unis par une philosophie ou une idéologie
commune, dont elle recherche la réalisation, avec comme objectif la conquête et l’exercice du
pouvoir) et, ainsi, tenter de faire évoluer la société dans laquelle ils vivent, de venir en aide
aux autres ou d’influencer la politique nationale.

De même, l’attitude individuelle des citoyens est importante. Les comportements


de civisme (politesse, respect des biens publics...) sont pour beaucoup dans le caractère apaisé
d’une société.

B.4. Quel est le statut juridique d’un citoyen ?

Juridiquement, un citoyen jouit de droits civils et politiques et s’acquitte d’obligations


envers la société.

Le citoyen détient donc une qualité particulière qui lui permet de prendre part à la vie
publique.

Le citoyen possède différents types de droits :

1. des droits civils et des libertés essentielles : se marier, être propriétaire, droit à la
sûreté, à l’égalité devant la loi (notamment fiscale), devant la justice et dans l’accès
aux emplois publics, liberté de pensée, d’opinion et d’expression, liberté de religion,
liberté de circulation, liberté de réunion, d’association ou de manifestation ;
2. des droits politiques : droit de voter, d’être élu, droit de concourir à la formation de la
loi par la voie des représentants qu’il élit.
3. des droits sociaux : le droit au travail, droit de grève, droit à l’éducation, droit à la
Sécurité sociale…

Le citoyen doit aussi remplir des obligations : respecter les lois, participer à la
dépense publique en payant ses impôts, s’informer, participer à la défense du pays.

Seuls les droits politiques sont spécifiquement liés à la citoyenneté congolaise.


Juridiquement, un citoyen congolais jouit de droits civils et politiques et s’acquitte
d’obligations envers l’Etat.

De même, un étranger bénéficie des autres droits et libertés fondamentaux, comme les
droits sociaux, et doit s’acquitter aussi d’obligations.

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B.5. Quelles sont les valeurs attachées à la citoyenneté ?

Outre un statut juridique et des rôles sociaux, la citoyenneté se définit aussi par des
valeurs. On peut en évoquer au moins trois, traditionnellement attachées à la citoyenneté :

a) La civilité : il s’agit d’une attitude de respect, à la fois à l’égard des autres citoyens (ex :
politesse), mais aussi à l’égard des bâtiments et lieux de l’espace public (ex : transports
publics). C’est une reconnaissance mutuelle et tolérante des individus entre eux, au nom du
respect de la dignité de la personne humaine, qui permet une plus grande harmonie dans la
société ;

b) Le civisme : il consiste, à titre individuel, à respecter et à faire respecter les lois et les
règles en vigueur, mais aussi à avoir conscience de ses devoirs envers la société. De façon
plus générale, le civisme est lié à un comportement actif du citoyen dans la vie quotidienne et
publique. C’est agir pour que l’intérêt général l’emporte sur les intérêts particuliers.

c) La solidarité : elle est importante. En effet, dès lors que les citoyens, dans une conception
classique, ne sont pas de simples individus juxtaposés, mais un ensemble d’hommes et de
femmes attachés à un projet commun. Elle correspond à une attitude d’ouverture aux autres
qui illustre le principe républicain de fraternité. Dans ces conditions, la solidarité, qui consiste
à venir en aide aux plus démunis, directement ou par le biais des politiques publiques (ex :
impôt redistributif) est très directement liée à la notion de citoyenneté.

Ces trois valeurs donnent à la citoyenneté tout son sens en ne la limitant pas à
l’exercice du droit de vote.

B.6. En quoi la citoyenneté est-elle la manifestation d’une identité commune ?

La citoyenneté est la manifestation d’une identité commune pour plusieurs raisons.

D’abord, parce que les citoyens ont tous la même nationalité (Lien juridique
donnant à un individu la qualité de citoyen d’un Etat). Ce lien juridique, qui lie une
personne à un pays, est commun à l’ensemble des citoyens, quelle que soit la façon dont ils
ont acquis la nationalité (droit du sang, droit du sol, naturalisation (Procédé par lequel un
individu acquiert une nationalité autre que sa nationalité d’origine), ou autre …Il est le signe
que l’on fait partie d’un groupe particulier, non seulement sur le plan strictement juridique,
mais également de manière très pratique. Ainsi, à l’occasion de voyages à l’étranger, on peut
être plus sensible à ce caractère d’appartenance.

La citoyenneté manifeste aussi le rattachement à une même communauté


politique, la nation. Elle permet de voter et d’être élu. Il faut toutefois mettre à part le cas des
ressortissants d’États membres de l’Union européenne qui peuvent voter aux élections
municipales et européennes, bien que ne possédant pas la nationalité et donc la citoyenneté du
pays dans lequel ils séjournent.

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Enfin, la citoyenneté est la manifestation d’une identité culturelle et d’une


histoire commune. Chaque citoyen n’a pas à assumer, à titre personnel, les fautes ou les
crimes commis par l’État dont il a la nationalité. La citoyenneté va de pair avec la
construction de la mémoire d’épisodes marquants d’une histoire nationale.

Il n’en reste pas moins qu’aujourd’hui, il ne paraît pas suffisant que les citoyens
disposent de droits, il semble nécessaire qu’ils les exercent. C’est là toute la question de la
participation active des citoyens. Or, à l’heure actuelle, nos sociétés semblent atteintes d’une
certaine apathie citoyenne. L’abstention massive lors des dernières élections est un signe
inquiétant du retrait des citoyens de la vie publique.

Par ailleurs, il se pose également la question d’une attitude citoyenne dans la vie
quotidienne. La multiplication d’actes d’incivilités, qui semblent en décalage avec une
société où existe un respect réciproque entre citoyens, met à rude épreuve l’idée de
citoyenneté. Les dégradations de biens publics, la recrudescence de petits incidents
révélateurs (tels qu’insultes ou manque de politesse, « le kuluna ») éloignent les individus
d’une société de citoyens, liés entre eux par un projet et partageant l’espace public.

La citoyenneté semble aujourd’hui davantage se définir par un mode de


comportement civique et une participation active et quotidienne à la vie de la société que
par un statut juridique lié à la nationalité.

Dans ce sens, l’Éducation nationale doit éduquer tous les élèves à la citoyenneté même
s’ils ne sont pas nationaux c’est-à-dire citoyens congolais au sens juridique.

B.7. Pourquoi la citoyenneté est-elle toujours en construction ?

Si le statut juridique de la citoyenneté est relativement stable, en revanche la


signification à donner à la citoyenneté est en construction perpétuelle.

D’abord, selon la conception du philosophe Ernest Renan, à la fin du XIXe siècle,


une nation est un "plébiscite de tous les jours", c’est-à-dire que la volonté de vivre ensemble
doit être sans cesse renouvelée. De ce point de vue, la citoyenneté, qui lie les nationaux d’un
même pays, n’est jamais acquise et se construit tous les jours.

La citoyenneté est aussi une construction permanente car elle est un élément
important d’intégration.

Intégration d’abord pour des étrangers résidant sur le sol national depuis un certain
nombre d’années. Par l’acquisition de la nationalité et des droits politiques qui y sont attachés,
ils vont pouvoir s’intégrer davantage à la communauté nationale.

. Intégration aussi pour des personnes exclues par leur faible niveau de revenus, ou par
des problèmes médicaux ou familiaux. Une attitude citoyenne de solidarité à leur égard peut

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être de nature à les aider ; comme la réaffirmation de leurs droits de citoyens peut faciliter leur
sortie de cette spirale.

Ces processus d’intégration et les réalités auxquelles ils se confrontent peuvent


conduire aujourd’hui à une redéfinition de la notion de citoyenneté et de sa portée.

Par ailleurs, l’émergence de nouvelles citoyennetés, locale, régionale, voire


mondiale, nourrit cette réflexion et participe à la remise en cause de la définition de la
citoyenneté notamment liée à la nationalité.

B.8. Rapport entre éducation et citoyenneté

La puissance d’un Etat réside plus dans la qualité des citoyens que dans son économie.
En effet, une nation des hommes intègres, bien formés ayant une conscience droite se
développe facilement qu’une autre. Etre citoyen d’un Etat implique des droits et des devoirs
qu’il faut connaître. C’est par l’éducation que la transmission des connaissances se font. Le
diplôme seul ne suffit pas pour qu’un homme soit utile dans la société mais il faut en qu’il
reflète une bonne vie et mœurs. Cela s’apprend.

B.9. Les caractéristiques de la citoyenneté

Au regard de l’expérience des grecques et des romains dans l’histoire ancienne et celle
des français après la révolution du 1789, la notion de la citoyenneté peut être comprise à
travers les éléments suivants :
a. Les droits et devoirs du citoyen,
b. La participation du citoyen à la prise de décision,
c. Le sentiment commun d’appartenance à un même ensemble.
Cependant, si la citoyenneté ou la nationalité est pour la plus part de cas définie
comme un rapport entre un citoyen et son Etat, elle est aujourd’hui une question d’intégration
régionale avec des nouvelles formes de structures supranationales et même de la création des
communautés internationales.
Ainsi, l’histoire ne nous apprend pas assez sur la citoyenneté régionale ou
interétatique. Cependant, quelques cas récents peuvent être pris en compte et mérite une
attention particulière des chercheurs avertis.

B.10. Extension de la notion de la citoyenneté au-delà des frontières étatiques

Cas de l’Union européenne


La création d’une citoyenneté européenne fait partie des objectifs énoncés dans le
traité de Maastricht, entré en vigueur en 1993. Cependant, celle-ci demeure à de nombreux
égards à l’état embryonnaire ; elle est en tout point moins avancée que la citoyenneté au sein
des Etats membres.
1. Concernant les droits et devoirs du citoyen
Le Traité sur l’Union européenne reconnaît aux citoyens européens un certains
nombre de droits. Certains sont nouveaux, d’autres ne font que réaffirmer des droits déjà

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consacrés. Au nombre des premiers, on compte par exemple : la liberté de circulation des
personnes, leurs liberté de résidence ainsi que leur liberté de travail, dans l’Union
européenne ; le droit de pétition auprès du Parlement européen ; le droit de plainte contre les
institutions de l’Union européenne auprès du Médiateur européen. De plus la protection
diplomatique d’un Etat membre. Ceci constitue une avancée symbolique majeure puisque la
protection diplomatique est une prérogative liée à la souveraineté de l’Etat sur le plan
international.

En outre, certains textes communautaires tels que : « la directive sur l’hygiène et la


sécurité… » reconnaissent de manière éparse aux citoyens européens des droits sociaux et
économiques.
Par ailleurs, lors du sommet de Nice, en décembre 2000 il a été approuvé une charte
des droits fondamentaux de l’Union européenne, qui confirme les droits et liberté
traditionnellement reconnus en Europe (notamment par la Convention européenne des droits
de l’Homme de 1950) tout en les modernisant (par exemple : protection de la vie privée face
au développement de nouveaux moyens technique, reconnaissance de droits liés à la
bioéthique,…)

2. Concernant la participation à la prise de décision


Les droits de participation politique ont connu une évolution importante. Depuis
1979, les citoyens européens élisent, au suffrage universel, leurs représentants au Parlement
européen (alors qu’avant y siégeaient des représentants des Parlements nationaux.
De même, le Traité de Maastricht a mis en place le droit pour les ressortissants d’un
Etat membre de l’Union résidant dans un autre Etat membre de participer aux élections
municipales et européennes ou même de se faire élire à ces mêmes élections sous certaines
conditions. Par exemple le droit français est le seul à reconnaître aux ressortissants
communautaires donc les étrangers à jouir de droit de vote et d’éligibilité aux élections
locales.

3. Concernant le sentiment commun d’appartenance à un même ensemble


européen
Cette disposition est encore plus longue à se concrétiser. Cependant, quelques
éléments symboliques ont été acquis tels que : l’adoption en 1985 du drapeau européen et du
passeport européen, le choix en 1988 d’un hymne européen (l’hymne de Beethoven). Mais
cette citoyenneté européenne n’a aucune autonomie. Ainsi, la citoyenneté de l’Union vient
simplement se superposer à la citoyenneté nationale, et l’Union européenne ne dispose
d’ailleurs d’aucune compétence pour attribuer la citoyenneté européenne. De même, le
citoyen européen n’a pas de devoirs civiques clairement identifiés à l’égard de l’Union
européenne. Par exemple il n’existe aucun impôt direct européen à acquitter, pas de service
militaire européen…

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L’essentiel à retenir

Citoyenneté
Une identité Toujours en
commune construction

Citoyen

Valeurs Civilité
Solidarité

Civisme

Questions de synthèse :
1. Comment peut-on alors définir la citoyenneté ?
Test 2. Quelle différence fait-on entre droit et devoir du citoyen ?
3. Que doit faire un bon citoyen pour développer son pays ?

A approfondir

2. En quoi le phénomène « KULUNA » constitue un frein au développement


de la nation ?
3. Rechercher les notions de citoyenneté dans nos sociétés traditionnelles ?

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CHAPITRE II : LA CITOYENNTE CONGOLAISE

La RDC est composée des plusieurs peuples ayant des coutumes différentes et qui
vivent cote à cote depuis la nuit de temps. L’existence de l’Etat avec ses frontières artificielles
a séparé des peuples qui ont en commun une même histoire, une même langue et une même
autorité coutumière. De ce fait la question de la citoyenneté ou de la nationalité congolaise a
longtemps été difficile à analyser du fait même du manque de consensus national autour de ce
qui doit être le contenu de ce concept. Ainsi, la constitution adoptée lors du referendum
organisé du 18 au 19 décembre 2005 et promulguée par le président de la république définit et
détermine les conditions d’acquisition à l’article 10.

D’emblée, la constitution de la République Démocratique du Congo affirme que la


nationalité congolaise est une et exclusive.
Elle ne peut être détenue concurremment avec une autre nationalité.
La nationalité congolaise est reconnue, s’acquiert ou se perd selon les dispositions fixées par
la loi, sous réserve de l’application des conventions internationales et des principes de droit
reconnus en matière de nationalité.
Au sens de cette même loi, on entend par :
1. « mineur » : l’individu n’ayant pas encore atteint l’âge de la majorité civile
tel que fixé par la loi ;
2. « enfant né en République Démocratique du Congo » : l’enfant dont la
naissance est survenue sur le territoire de la République Démocratique du
Congo ou à bord d’un aéronef ou d’un navire congolais ;
3. « enfant nouveau-né trouvé en République Démocratique du Congo » : tout
enfant nouveau-né issu de parents inconnus et trouvé sur le territoire de la
République Démocratique du Congo ou à bord d’un aéronef ou d’un navire
congolais ;
4. « apatride » : toute personne qu’aucun Etat ne considère comme son
ressortissant par l’application de sa législation ;
5. « citoyens » : personne dont la jouissance de tous les droits civils et
politiques, notamment le droit d’élire et d’être élu la différencie d’un
étranger ou un membre d’un Etat, considéré du point de vue de ses devoirs
envers la patrie et de ses droits politiques.

2.1 CONDITIONS D’ACQUISITION4

Il y a deux manières d’acquérir la citoyenneté congolaise, notamment : naturellement ou par


origine et légalement ou par acquisition individuelle.

2.1.1. DE LA NATIONALITE CONGOLAISE D’ORIGINE


La nationalité congolaise d’origine peut s’acquérir de 3 manières :

4
Loi N°04/024 du 12 novembre 2004 relative à la nationalité

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 Par l’appartenance :
Est congolais d’origine, toute personne appartenant aux groupes ethniques et
nationalités dont les personnes et le territoire constituaient ce qui devenu le Congo
(présentement la République Démocratique du Congo) à l’indépendance.

 Par la filiation :
Est congolais de naissance :
1. l’enfant dont le père est congolais ;
2. l’enfant dont la mère est congolaise
IL est donc naturel que l’enfant né de l’union de deux parents congolais soit
automatiquement congolais.
La filiation de l’enfant n’a d’effet sur la nationalité de celui-ci que si elle est établie
durant sa minorité conformément à la législation congolaise.

 Par présomption de la loi


Peut être congolais l’enfant nouveau-né trouvé en république Démocratique du Congo
dont les parents sont inconnus.
Toutefois, cet enfant perd sa nationalité congolaise si au cours de sa minorité sa
filiation est établie à l’égard d’un étranger et s’il a conformément à la loi nationale de son
parent, la nationalité de celui-ci.
Est également Congolais par présomption de la loi :
1. L’enfant né en République Démocratique du Congo de parents ayant le statut
5
d’apatride
2. L’enfant né en République Démocratique du Congo de parents étrangers dont
la nationalité ne se transmet pas à l’enfant du fait de la législation de l’Etat d’origine qui
ne reconnaît que le jus soli ou ne reconnaît pas d’effet sur la nationalité à la filiation
naturelle.

2.1.2. DE LA NATIONALITE CONGOLAISE D’ACQUISITION


En se référant au Code congolais de la famille, la nationalité congolaise s’acquiert par
l’effet de (du) :
a. naturalisation,
b. l’option,
c. l’adoption,
d. mariage
e. la naissance ou la résidence en la résidence en République Démocratique du Congo

 De l’acquisition de la nationalité congolaise par l’effet de la naturalisation


La nationalité Congolaise peut être conférée par naturalisation, après avis conforme de
l’Assemblée Nationale, à tout étranger qui a rendu d’éminents services à la République

5
Apatride : toute personne qu’aucun Etat ne considère comme son ressortissant par l’application de
sa législation.

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Démocratique du Congo, ou à celui dont la naturalisation présente pour la République


Démocratique du Congo un intérêt réel à impact visible.
Le décret accordant la naturalisation est délibéré en Conseil des Ministres sur
proposition du Ministre de la Justice et Garde des Sceaux.
Le Président de la République signe ce décret après avis conforme de l’Assemblée
Nationale.
Le requérant qui aura obtenu la naturalisation par décret, sera admis à jouir de la
qualité de citoyen congolais, mais seulement à partir du moment où il aura prêté serment
devant la Cour d’appel de sa résidence, d’être fidèle à la République Démocratique du Congo,
de respecter ses lois, de n’invoquer dans ce territoire la protection d’un autre Etat, de ne
jamais porter des armes contre lui et ses citoyens en faveur d’une autre puissance et de ne
jamais contrecarrer ses intérêts.

 De l’acquisition de la nationalité congolaise par l’effet de par l’effet de l’option


Peut acquérir la nationalité congolaise par l’option :
2. L’enfant né au Congo ou à l’étranger de parents dont l’un a eu la
nationalité congolaise,
3. L’enfant adopté légalement par un congolais,
4. L’enfant dont l’un des parents adoptifs a acquis ou recouvré
volontairement la nationalité congolaise.
L’enfant mineur non émancipé dont le père ou la mère a obtenu la nationalité
congolaise par l’effet de l’option acquiert de plein droit la nationalité congolaise en même
temps que son parent.
Toutefois, l’option n’est recevable que si l’impétrant :
1. Réside en RDC depuis au moins 5 ans,
2. Est à même de parler une des langues congolaises ;
3. renonce au préalable à toute autre nationalité.
La déclaration d’option doit être faite dans les six mois qui suivent la majorité civile
conformément aux dispositions du code de la famille.
Cette déclaration prend effet au jour de son enregistrement. Sans préjudice des
dispositions de l’article 22 de la loi sur la nationalité, le Gouvernement peut s’opposer à
l’acquisition par un étranger de la nationalité par voie d’option pour indignité de l’impétrant.

Enfin, l’étranger devenu congolais par option est soumis aux incapacités suivantes :
1. Il ne peut être investi de fonctions politiques,
2. Il ne peut faire partie des forces armées congolaises ou de la gendarmerie et de
la police nationales.

 De l’acquisition de la nationalité congolaise par l’effet de par l’effet de l’adoption


Peut acquérir la nationalité congolaise par l’effet de l’adoption :
1. L’enfant mineur légalement adopté par un congolais ;
2. L’enfant mineur dont le parent adoptif est devenu congolais ;
3. L’enfant mineur dont le parent adoptif a recouvré volontairement la
nationalité congolaise.

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17

Toutefois, cet enfant peut renoncer à sa qualité de congolais pendant les six mois qui
suivent sa majorité.
La déclaration de la renonciation prend effet au jour de son enregistrement.

 De l’acquisition de la nationalité congolaise par l’effet de par l’effet du mariage


Le mariage n’exerce de plein droit aucun effet sur le mariage. Cependant, l’étranger
ou l’apatride qui contracte le mariage avec un conjoint de nationalité congolaise peut,
après un délai de 7 ans à compter du mariage, acquérir la nationalité congolaise par
décret délibéré en Conseil des Ministres sur proposition du Ministre de la Justice et
Garde des sceaux, à condition qu’à la date du dépôt de la demande, la communauté de
vie n’ait pas cessé entre les époux et que le conjoint congolais ait conservé sa
nationalité.
Le décret ne peut être signé qu’après avis conforme de l’Assemblée Nationale.
Ce décret va mentionner, le cas échéant, les noms des enfants mineurs concerné par
l’effet collectif de la nationalité et prend effet à la date sa signature. Il est publié au
Journal Officiel et notifié à l’intéressé.
L’annulation du mariage n’a point d’effet sur la nationalité des enfants qui en sont
issus.
 De l’acquisition de la nationalité congolaise par l’effet de la naissance en
République Démocratique du Congo.
Tout enfant né en République démocratique du Congo de parents étrangers peut, à
partir de l’âge de 18 ans accomplis, acquérir la nationalité congolaise à condition qu’il
en manifeste par écrit à la volonté et qu’à cette date il justifie d’une résidence
permanente en République Démocratique du Congo.

2.2. DISPOSITIONS COMMUNES RELATIVES A LA NATIONALITE


CONGOLAISE D’ACQUISITION

La nationalité congolaise par acquisition est soumise aux conditions suivantes :


1. Etre majeur ;
2. Introduire expressément une déclaration individuelle ;
3. Déposer une déclaration d’engagement par écrit de renonciation à toute autre
nationalité ;
4. Savoir parler une des langues congolaises ;
5. Etre de bonne vie et mœurs ;
6. Avoir à la date de la demande une résidence permanente en République
Démocratique du Congo depuis 7 ans ;
7. Ne s’être jamais livré au profit d’un Etat étranger, à des actes incompatibles
avec la qualité de congolais, ou préjudiciables aux intérêts de la République
Démocratique du Congo ;
8. N’avoir pas fait l’objet d’une condamnation définitive par les juridictions
nationales ou étrangères pour l’une des infractions ci-après :
a. Haute trahison ;
b. Atteinte à la sureté de l’Etat ;

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18

c. Crimes de guerre, crimes de génocide, crimes contre l’humanité crimes


d’agression ;
d. Crimes de terrorisme, assassinat, meurtre, viol, viol des mineurs et
pédophilie ;
e. Crimes économiques, blanchiment de capitaux, contrefaçon ;
f. Fraude fiscale, fraude douanière, corruption, trafic d’armes, trafic de
drogue

2.3. DES DEVOIRS DU CITOYEN CONGOLAIS

Art. 62 :
Nul n’est sensé ignorer la loi.
Toute personne est tenue de respecter la constitution et se conformer aux lois de la
République.

Art. 63 :
Tout congolais a le droit et le devoir sacré de défendre le pays et son intégrité
territoriale face à une agression extérieure.
Un service militaire obligatoire peut être instauré dans les conditions fixées par la loi.
Toute autorité nationale, provinciale, locale et coutumière a le devoir de sauvegarder
l’unité de la République et l’intégrité de son territoire, sous peine de haute trahison.

Art. 64
Tout congolais a le devoir de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui
prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation des dispositions de la
présente Constitution.
Toute tentative de renversement du régime constitutionnel cons titue une infraction
imprescriptible contre la nation et l’Etat. Elle est punie conformément à la loi.

Art. 65
Tout congolais est tenu de remplir loyalement ses obligations vis - à- vis de l’Etat.
Il a en outre le devoir de s’acquitter de ses impôts et taxes.

Art.66
Tout congolais a le devoir de respecter et de traiter ses concitoyens sans discrimination
aucune et d’entretenir avec eux des relations qui permettent de sauvegarder, de
promouvoir la solidarité nationale, le respect et la tolérance réciproques.
Il a en outre le devoir de préserver et de renforcer

L’application des dispositions susmentionnées nécessite une réelle prise de


conscience du citoyen en tant que membre d’une communauté. Cette attitude de conscience
redressée doit amener le citoyen congolais à opérer un changement réel et profond de
mentalité c’est-à-dire le changement de la manière de penser, d’être et d’agir. Il s’agit en outre
de bannir toutes les anti-valeurs pour intérioriser les nouvelles valeurs constructives du pays.
Ceci constitue la première condition de développement de la nation.

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19

L’essentiel à retenir Par filiation

Naturellement ou par
origine
Par présomption
de la loi
Citoyenneté
congolaise
Par appartenance

Légalement ou par acquisition


individuelle
Par naturalisation

Par option
.

Par adoption

Par mariage

Par naissance en RDC

Test Questions de synthèse :


1. Pourquoi un congolais ne peut pas avoir une double
nationalité ?
2. Quels sont les devoirs du citoyen congolais ?

A approfondir

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20

1. Quels sont les avantages et désavantages d’une double nationalité ?


2. Peut-on parler de la citoyenneté africaine ?
3. Comment peut-on recouvrer la nationalité congolaise ?
4. Comment perd-t-on la nationalité congolaise ?

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21

CHAPITRE III. L’ETAT

3.1. Définition :

1° La notion classique de l’Etat est celle qui le définit de ses éléments constitutifs qui
sont : un territoire, une population, un gouvernement souverain et reconnu par la
communauté internationale.

2° selon Jean Pierre Magnat : l’Etat est l’une des formes de dénominations d’un groupe
social sur les autres groupes qui constituent avec lui une société. Cette forme se distingue
des autres par l’existence d’un appareil constitué d’individus retirés de la production et qui
vivent du surproduit social prélevé chez les producteurs sous forme d’impôt. Cet appareil
d’Etat, chargé de la gestion de la société, du maintien de son ordre interne et de la garantie
de sa sécurité extérieure, est dirigé par un gouvernement.

3° Pour Max Weber, l’Etat consiste en un rapport de domination de l’homme sur l’homme
fondé sur le moyen de la violence légitime.

4° Selon Georges Burdeau, « l’Etat, c’est le pouvoir institutionnalisé ». Il est donc formé
lorsque le pouvoir a son siège non plus dans un homme, mais dans une institution, ce qui
implique un pouvoir pleinement institutionnalisé.

3.2 Les origines de l’Etat

Il existe diverses écoles sur la genèse de l’Etat. Nous pouvons les regrouper en trois
groupes principaux :
- celles qui mettent l’accent sur le « contrat social » ;
- celles qui tournent autour de la contrainte,
- celles qui sont liées aux récents développements des sociétés.

a) les théories de « contrat social »

Il s’agit des premières théories qui ont été développées sur la naissance de l’Etat.
Certains auteurs :
- Thomas Hobbes (« Léviathan ») : les hommes auraient tous renoncé à
leurs droits au profit d’un seul sujet qui détiendrait alors tous les pouvoirs en se
constituant en Etat.
- John Locke : estime que les hommes se seraient mis d’accord, à travers
des organisations sociales, pour renoncer à leurs droits individuels et confier la
direction de leurs intérêts collectifs à l’Etat.
- Jean- Jacques Rousseau : prétend que l’égalité originelle des hommes
aurait été perturbée par l’apparition de la propriété privée avec comme
conséquence entre autre les conflits et les tensions entre les individus. Dans ce
dernier cas l’Etat serait mis en place pour arbitrer les conflits.

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22

b) Les théories de la contrainte : thèse des marxistes

Engels a traité le problème de l’origine de l’Etat en estimant que l’Etat est le fruit de
l’histoire puisqu’il n’a toujours pas existé.
Partant de cette hypothèse, il schématise comme suit les phrases de son évolution :
1. Dans les sociétés primitives où les gens vivaient une sorte de communisme, ils
ne connaissent pas une organisation chargée de concilier leurs intérêts comme
nous en connaissons actuellement sous forme de l’Etat.
2. l’existence de l’Etat serait directement imputable à la division progressive du
travail et à l’appropriation privative des moyens de production qui déterminent
la formation des classes antagonistes.
3. L’Etat serait en fait créé pour arbitrer les conflits et surtout pour garantir
l’hégémonie des groupes dominants sur l’ensemble de la société.

c) L’Etat né de récents développements des sociétés.

- l’Etat qui se met en place à l’occasion de l’indépendance d’une ancienne colonie.


- l’Etat qui naît de la fusion de deux ou plusieurs Etat ou toutes autres formes
d’organisations souveraines. Ex. la Suisse.
- l’Etat peut également provenir de la division d’un Etat en deux ou plusieurs autres
Etats. Ex. : Yougoslavie : Ex. URSS, Erythrée.

3.3. Formes de l’Etat

On distingue deux grandes formes de l’Etat : l’Etat unitaire et l’Etat fédéral.

a) L’Etat unitaire

Un Etat sera considéré comme étant unitaire lorsque l’ensemble du pouvoir de l’Etat
s’exerçant en son sein est détenu par une seule autorité, généralement qualifiée d’autorité
centrale.
Cette forme d’Etat s’articule autour d’un modèle idéal qui dans la réalité se rencontre
rarement. C'est un Etat qui est un, dans ses trois éléments constitutifs, comme le rappelle
l’article 1er de la Constitution de la République Démocratique du Congo : « La République
Démocratique du Congo est, dans ses frontières du 30 Juin 1960, un Etat de droit,
indépendant, souverain, uni et indivisible, social, démocratique et laïc ».
Un Etat unitaire peut revêtir deux formes principales : la centralisation et la
décentralisation.

a.1. L’Etat unitaire centralisé

L’Etat unitaire sera centralisé lorsque tous les échelons politico-administratifs sont
dépourvus de pouvoirs réels et exécutent simplement les ordres venant de l’autorité centrale.

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23

Dans ce cas, il y a également deux situations possibles : Etat unitaire centralisé avec
concentration et Etat unitaire centralisé avec décentralisation.
 Nous sommes en présence de la centralisation avec concentration, lorsque les
autorités subalternes n’ont pas la l’attitude d’adapter les décisions de l’autorité
centrale à leur contexte local. Les autorités hiérarchiquement subalternes ont
simplement pour tâche de préparer le terrain pour une meilleure application des
décisions prises par les autorités hiérarchiques.

 Nous serons par contre en face de la centralisation avec déconcentration, lorsque les
autorités sont habilitées de prendre certaines décisions ne serait-ce que par délégation
des pouvoirs dans des matières bien déterminées. Ici les autorités subalternes restent
soumises aux injonctions de la hiérarchie mais disposent néanmoins d’une relative
marche de manœuvre dans leur façon de travailler.

La déconcentration est un système d’organisation administrative dans lequel sont créés à la


périphérie des relais du pouvoir central. Comme le disait Odilon Barrot : « dans le cadre de la
déconcentration c’est toujours le même marteau qui frappe mais on en a raccourci le manche
». C’est donc toujours l’Etat qui agit mais pour être plus efficace, il rapproche certaines de ses
autorités de ses administrés. En termes plus juridiques, les organes centraux de
l’administration d’Etat installent des agents, les services déconcentrés, afin d’agir dans des
aires géographiques délimitées c'est-à-dire les circonscriptions administratives. Dans ce cas
les autorités subalternes n’ont pas la l’attitude d’adapter les décisions de l’autorité centrale à
leur contexte local. Les autorités hiérarchiquement subalternes ont simplement pour tâche de
préparer le terrain pour une meilleure application des décisions prises par les autorités
hiérarchiques.

La déconcentration s’applique dans deux cas :

1) Les services déconcentrés

Les services déconcentrés dépendent des services centraux par le biais du pouvoir
hiérarchique. Il est détenu de plein droit par l'autorité supérieure qui peut intervenir, pour des
raisons tant d'opportunité que de légalité. Il s’exerce aussi bien sur les personnes que sur les
actes. Le pouvoir hiérarchique sur les actes se traduit par le pouvoir d'instruction, le pouvoir
de réformation et le pouvoir d'annulation. Sur les personnes, il se traduit par le pouvoir de
nomination, de notation et le pouvoir disciplinaire.

2) Les circonscriptions administratives

Une circonscription administrative est une division du territoire national à l’intérieur de


laquelle une autorité administrative est compétente pour agir. Elle n’a pas de personnalité
juridique.

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24

a.2. L’Etat unitaire décentralisé

Dans l’Etat unitaire décentralisé, une loi spéciale attribue certaines compétences aux
autorités exerçant le pouvoir étatique. On distingue : la décentralisation territoriale et la
décentralisation technique ou des services.

Conditions de la décentralisation :

- l’existence des affaires locales (matières directement liées aux intérêts locaux)
- l’indépendance des autorités décentralisées vis-à-vis du pouvoir central
- l’autonomie de gestion (personnalité juridique).

S’agissant de l’autonomie des entités décentralisées il faut préciser :


1. le contenu de l’autonomie
2. l’étendue de l’autonomie

a) Le contenu de l’autonomie

1° L’autonomie juridique

Ce sont des personnes juridiques distinctes de l’Etat qui sont créées : les collectivités
territoriales. Personnes morales de droit public, les collectivités territoriales disposent en tant
que telles d’un patrimoine, de la capacité d’accomplir des actes juridiques et de la possibilité
d’ester en justice.
Soit c’est la Constitution qui les met en place : les communes, les départements, les
régions, les collectivités à statut particulier et les collectivités d'outre-mer. Soit c’est la loi qui
les institue.

2° L’autonomie organique

Les collectivités territoriales s’administrent « librement par des conseils élus ». Alors
que les autorités administratives déconcentrées sont nommées par l’Etat, les organes
délibérants des collectivités locales (Conseil communal, Assemblée provinciale) sont élus par
les administrés.

3° L’autonomie fonctionnelle

Les organes des collectivités territoriales gèrent par leurs délibérations leurs affaires
propres (affaires communales, provinciales), bref elles sont compétentes pour prendre en
charge les intérêts des populations concernées. C’est la « clause générale de compétence » qui
traditionnellement est liée à l’élément territorial de la collectivité même si aujourd’hui cette
clause est complétée par des transferts de compétence énoncés par des lois.

b) L’étendue de l’autonomie

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25

Elle varie en fonction de la nature des compétences transférées et de l’existence d’un


contrôle de l’Etat.

1° La nature des compétences transférées


On distingue :
• La décentralisation administrative et la décentralisation politique

Dans une décentralisation administrative transfert des compétences ne peuvent être


que purement administratives. C’est le cas de la France.
Par contre dans certains Etats unitaires décentralisés, les entités décentralisées peuvent
se voir transférer des compétences législatives, on passe alors à la décentralisation politique
ou à l’Etat Régional. C’est le cas de l’Italie, de l’Espagne, et plus récemment du Royaume
uni.

• La décentralisation territoriale et décentralisation fonctionnelle.


Les collectivités territoriales, en raison de leur assise territoriale, disposent on l’a vu
d’une clause de compétence générale. Par contre les établissements publics ne se voient
transférer que des compétences liées à un objet beaucoup plus précis, beaucoup plus
spécialisé. Aussi la décentralisation fonctionnelle va-t-elle moins loin que la décentralisation
territoriale.

2° L’existence d’un contrôle de l’Etat

Les collectivités territoriales peuvent s’administrent librement sous le contrôle de l’Etat


exercé par « le délégué du gouvernement ». Ce contrôle ne peut être supprimé, mais il peut
être réduit à sa plus simple expression.

b. Etat fédéral

L’Etat fédéral se distingue de l’Etat unitaire par le fait que le pouvoir de l’Etat n’est
pas monopolisé par la seule autorité centrale, mais bien partagé entre l’autorité centrale
(nationale) ou fédérale et l’autorité locale ou fédérée.
Dans un Etat fédéral, la répartition des compétences trouve son origine dans la charte
fondamentale du pays concerné et non dans une simple loi, facilement susceptible de
modification.
La fédération est une union d’Etats (Etats fédérés) qui débouche sur la création d’un
nouvel Etat (l’Etat fédéral). Les Etats fédérés ne disparaissent pas pour autant : ils disposent
d’une relative autonomie, mais l’Etat fédéral qui se superpose à eux n’est que le produit de la
participation des Etats fédérés.

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26

A -L'autonomie des Etats fédérés

Les Etats fédérés sont autonomes sur le plan non seulement administratif, mais aussi
législatif et surtout constitutionnel.

1) L’autonomie constitutionnelle

Chaque Etat fédéré a une Constitution propre. Cette Constitution est le fruit d’un
pouvoir constituant propre : la Constitution n’est donc pas accordée voire élaborée par l’Etat
fédéral. C’est l’autonomie constitutionnelle organique.
La Constitution de l’Etat fédéré peut réglementer tout ce qui n’est pas prévu par la
Constitution fédérale, c’est l’autonomie constitutionnelle matérielle. Cette autonomie est le
critère qui permet de distinguer l’Etat fédéral de l’Etat «régional » c’est à dire qui a connu une
décentralisation politique.

2) L’autonomie législative

Chaque Etat fédéré peut adopter ses propres lois. Dans chaque Etat fédéré il existe un
Parlement local qui adopte des lois locales c'est à dire applicables sur le territoire de l’Etat
fédéré. C’est l’autonomie législative matérielle.
Les Etats fédérés sont compétents dans un domaine qui est délimité par la Constitution
fédérale. Le partage de compétence pouvant se faire selon des procédés variés. C’est
l’autonomie législative matérielle.

3) L’autonomie administrative

Chaque Etat fédéré dispose bien sur d’administrations propres.

B -La participation des Etats fédérés

Les Etats fédérés ont la possibilité de participer à l’expression de la volonté de l’Etat


fédéral, tant sur le plan législatif que constitutionnel.

1) La participation de l’Etat fédéré au pouvoir législatif fédéral

Elle intervient par le biais de la deuxième chambre fédérale. Cette chambre est
composée de représentants des Etats fédérés comme le Sénat aux Etats-Unis. Elle dispose de
plus de pouvoirs non négligeables dans la procédure législative.

2) La participation de l’Etat fédéré au pouvoir constituant fédéral

Elle se fait là encore le plus souvent par la seconde chambre

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27

C -La superposition de l’Etat fédéral

Le droit fédéral l’emporte sur le droit fédéré (primauté du droit fédéral) et directement
c'est à dire sans intervention des autorités locales (applicabilité directe du droit fédéral).

Confédérations et fédérations
Une confédération est une association d'États indépendants qui ont, par simple
traité, délégué l'exercice de certaines compétences à des organes communs destinés à
coordonner leur politique dans un certain nombre de domaines, sans constituer cependant un
nouvel État superposé aux États membres. Elle s'oppose ainsi à une fédération, où est
constitué (par le biais d'une constitution fédérale), un État fédéral.
En effet, les termes confédération et fédération ne sont pas interchangeables. Dans
une confédération, la souveraineté appartient exclusivement (ou principalement) aux entités
qui composent l'ensemble. Tandis que dans une fédération, la souveraineté est partagée entre
l'État fédéral et les États fédérés ; le pouvoir est alors principalement détenu par le
gouvernement fédéral.
Notons cependant que les choses ne doivent pas s'exprimer en termes d'exclusivité (ni
non plus quantitativement : en Belgique, État fédéral, la majorité des compétences sont
exercées par les entités fédérées si l'on se réfère aux ressources publiques dont disposent ces
entités).
L'Union européenne est une organisation politique dont les États demeurent souverains
bien qu'il y ait une préséance du droit communautaire sur les droits nationaux. A contrario, les
entités fédérées belges, qui ne sont pas à considérer comme des sujets de droit international,
votent cependant des lois qui ont la même force que les lois de l'État fédéral belge et ont de
plus (dans les domaines de leurs compétences), une liberté entière d'agir sur le plan
international. En même temps, par le biais de la Belgique, les entités fédérées belges font
évidemment partie de l'Union européenne…
Dans la majorité des cas, la confédération n'est qu'une étape vers la fédération. Ainsi,
la Suisse qui a commencé comme une confédération a conservé le terme dans son nom
officiel après être devenue une fédération. Les États-Unis se sont d'abord organisés en
confédération et sont devenus plus tard une fédération avec la ratification de la constitution en
1789. Par la suite, la guerre de Sécession opposa les Sudistes, qui voulaient une
confédération, aux Nordistes, qui voulaient une fédération. Aujourd'hui, l'Union européenne,
qui a débuté comme une confédération d'États, s'achemine petit à petit vers une fédération.
A contrario, la Communauté des États indépendants a été formée après l'éclatement de
la fédération de l'ex-URSS, ou la Belgique qui est d'abord passée du régime unitaire au régime
fédéral mais avec des traits de confédéralisme.
La confédération est une association d'États qui respecte en principe la souveraineté
internationale de ses membres, au regard du droit international, son statut résulte d'un traité
qui ne peut être modifié que par l'accord unanime de tous ses signataires.

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28

La nature des relations entre les membres d'une confédération varie considérablement.
De même, les relations entre les États membres et les institutions communes et la distribution
des pouvoirs entre eux, est hautement variable. Quelques vagues confédérations ressemblent à
des organisations internationales, alors que d'autres plus étroitement intégrées peuvent
ressembler à des fédérations.
Dans un autre contexte, ce mot est utilisé pour décrire un type d'organisations qui
consolident l'autorité de membres semi-autonomes, par exemple des confédérations sportives
ou syndicales.

3.4. Les missions de l’Etat.

Au nombre des missions dévolues à l’Etat nous distinguons les missions classiques et
celles dites modernes.

a. Les missions classiques

1. Maintenir l’ordre public sur l’ensemble de son territoire,


2. Assurer la sécurité des personnes et de leurs biens,
3. Assurer l’intégrité du territoire national.

b. Les autres missions modernes

1. Assurer le développement total de la population ;


2. Assurer le respect des libertés et droits fondamentaux des citoyens ;
3. Assurer une écologie saine aux citoyens (lutte contre toutes les formes
de pollutions).

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29

L’essentiel à retenir

L’ETAT
ORIGINES

1. Ecole du « contrat social » ;

FORMES
1. Ecole de la contrainte

Etat unitaire Etat fédéral


2. Ecole des progressistes liée au
développements des sociétés.

Etat unitaire centralisé

MISSIONS DE L’ETAT
1. Avec 2. Avec
concentration du déconcentration du
pouvoir pouvoir
Les
missions
classiques
Les services
Les
circonscriptions Maintenir l’ordre public sur
administratives l’ensemble de son territoire

Assurer la sécurité des


Etat unitaire décentralisé personnes et de leurs biens
Les
autres
la décentralisation la décentralisation
technique ou des services.
missions
territoriale Assurer l’intégrité du
moderne territoire national
s

Questions de synthèse:
Test
1. Quelle différence fait-on entre Etat unitaire et Etat fédéral ?
2. Etabli un parallélisme entre Etat Unitaire décentralisé et Etat
fédéral.

A approfondir

1. Quelles sont les conditions préalables au fédéralisme de la RDC ?


2. Donnez des exemples montrant que l’unitarisme est à la base de sous-développement
de la RDC.

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30

CHAPITRE IV : LES REGIMES POLITIQUES

4.1. Notion
Un régime politique est un « ensemble des institutions et des pratiques concrètes d’un
gouvernement ».
David Easton définit un régime politique comme étant un type de règle de jeu, un
ensemble des procédures et des pratiques gouvernementales, par opposition : d’une part, aux
« autorités » (l’équipe du gouvernant proprement dite) et, d’autre part, à la « communauté
politique » (la Nation, la communauté nationale).
En pratique, le concept de régime est généralement utilisé indistinctement avec le
mode d’exercice du pouvoir. On parle dans ce cas du régime parlementaire ou du régime
présidentiel.

4.2. Passage des régimes apolitiques aux régimes politiques

La réalité historique nous montre qu’il y avait des régimes « acceptés par les individus
qui y étaient soumis comme des réalités naturelles, aussi inébranlables, aussi transcendantes à
leur volonté que le sont les inondations ou les tremblements.
Par exemple, les sujets de l’empereur Romain, de l’empereur de Chine, ou du roi de
France savaient qu’existait, généralement très loin d’eux, un personnage très puissant dont la
volonté faisait loi.
Dans un tel contexte il n’arriverait pas à l’esprit de penser au remplacement de titulaire
du pouvoir, exactement comme l’enfant ne peut envisager de changer de père.
Toutefois l’histoire nous renseigne que l’activité politique dans ces sociétés était
exercée uniquement par le souverain et son entourage direct (famille et classe de notable).
La politisation des régimes est arrivée avec l’affirmation de l’opinion publique. Dès
l’instant où la population a commencé à penser politique, à parler politique, il y a eu une
certaine révolution dans la mentalité des sujets. Ceci ne signifie pas que toute la société
s’intéresse désormais à la politique mais une couche, beaucoup plus large que le cercle
restreint de collaborateurs de prince, suit régulièrement les événements politiques.
C’est ainsi qu’à la fin du 18è siècle, les sociétés occidentales expérimentaient leur
politisation de régimes. On assistera par exemple à une révolution que le pays connaîtra en
1789 (la révolution française).

4.3. Les régimes dictatoriaux

Dans les régimes dictatoriaux, le pouvoir est monopolisé complètement par le


gouvernement en place. Les dictatures excluent toute remise en cause de l’ordre établi, c’est-
à-dire de la domination.
Les mécanismes de l’alternance pacifique à l’instar des élections sont inexistants. On y
recourt fréquemment à la censure des moyens d’expression alors que les opposants politiques
sont généralement intimidés, terrorisés, violentés et même abattus s’ils menacent gravement le
régime en place.

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31

Dans les dictatures, tous les secteurs de la vie sont étroitement contrôlés et surveillés
dans la mesure où la menace ou le risque de renversement de régime est susceptible de
provenir de n’importe quel secteur. Tel est notamment le cas d’une grève des travailleurs
appartenant à une entreprise donnée, d’un affrontement opposant des supporteurs de deux
équipes sportives, d’une marche des étudiants, etc.
Il faut distinguer les dictatures personnelles des dictatures fondées sur un projet.

1. Les dictatures personnelles

Ce sont celles qui se définissent par l’absence totale de justification au règne d’un
individu ou d’un clan. Ce sont des pouvoirs de fait. Les dictatures personnelles trouvent
habituellement leur origine dans un coup d’Etat civil ou militaire et parfois dans l’usure du
pouvoir.

2. Les dictatures fondées sur un projet

Dans ces dictatures, le pouvoir se présente comme étant au service d’une cause qui le
dépasse, le légitime et sert particulièrement l’intérêt supérieur de la collectivité nationale.
C’est dans cet esprit que les moyens colossaux seront affectés à ladite cause alors que les
méthodes fortes sont mises à contribution afin d’annihiler toute résistance interne et ainsi
engager l’ensemble de la société à la réussite du régime.
Ex. : le fascisme italien, le franquisme instauré par Franco en Espagne. Etc.

4.4. Les régimes totalitaires

Ces régimes appartiennent à la catégorie de régimes révolutionnaires. L’Histoire


retient ce type de régime uniquement pour deux cas :
Le nazisme (ou Allemagne de Hitler) et le communisme (sous Staline).
Le totalitarisme est un régime qu vient apporter du neuf dans la société. Il mobilise les
hommes et les femmes à travailler à la construction d’un ordre nouveau où la vie est agréable
à tous.
En général, le totalitarisme essaie de mettre en valeur la jeunesse, l’innovation, le
progrès technique, etc. De ce fait, le régime exploitera des facteurs tels que le sport, jouant à
la fois comme moyen d’éduquer la jeunesse et comme symbole de mobilisation.
Cette mobilisation que le régime sollicite de la part de la population sera tantôt
manipulée pour hisser haut la patrie, tantôt déchaînée contre un ennemi supposé du régime.
La victime est parfois quelqu’un qui ne s’oppose pas comme tel au régime en place mais dans
la mesure où l’idéologie en place désigne son groupe ou sa race comme ennemie alors il n’y a
plus besoin d’apprécier les particularités. Dans le régime nazi ce sont les Juifs qui sont
pourchassés tandis que dans le régime communiste stalinien les prolétaires sont invités à
s’unir pour lutter contre les détenteurs des moyens de production, les bourgeois capitalistes.

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32

Caractéristiques de régimes totalitaires

1. le totalitarisme est un régime qui se fonde sur une idéologie « scientifique »,


2. la volonté de domination absolue (le totalitarisme est en fait un régime qui se propose
d’exalter le groupe humain désigné comme étant élu au même temps qu’il fait
disparaître les groupes considérés comme ennemis.

4.5. Les régimes démocratiques

La démocratie, dans son sens primitif tiré de son origine grecque, signifie
« Gouvernement du peuple ». Une formule couramment utilisée est celle définissant la
démocratie comme étant « le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple ».
L’accent doit être mis sur « gouvernement par le peuple » car de la sorte les intérêts du peuple
seront certainement pris en compte si c’est le peuple lui-même qui exerce le pouvoir. Il faut
remarquer que « gouvernement pour le peuple » peut conduire au despotisme éclairé où
quelqu’un prétendrait mieux que toute autre personne servir les intérêts du peuple en
opprimant ce même peuple (un tel régime serait favori des technocrates et de nombreux
intellectuels).
De manière globale, on distingue la démocratie directe et la démocratie semi directe
procède par délégation du pouvoir).

Typologie classique des régimes démocratiques

Actuellement, les régimes démocratiques peuvent être groupés suivant les types
suivants : le régime parlementaire, le régime présidentiel et le régime mixte ou semi-
présidentiel.

a) Le régime parlementaire

Le régime parlementaire se singularise par le fait que le gouvernement est responsable


devant une assemblée élue. Dans les régimes parlementaires, à l’exception de la Norvège, les
membres du gouvernement sont des élus ou membres du Parlement. Le Gouvernement émane
du Parlement.

N.B. : dans ce régime, il y a indépendance mutuelle des pouvoirs entre l’exécutif et le


Législatif.

b) Le régime présidentiel

Dans le régime présidentiel, il y a une forte concentration du pouvoir exécutif. Le


président est le seul responsable du pouvoir exécutif. C’est lui qui choisit souverainement les
membres du gouvernement. Les ministres du Gouvernement ne jouent qu’un rôle secondaire,
comparé au rôle attribué aux conseillers personnels du Chef de l’Etat

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33

Ce régime a été conçu aux USA par le constituant de 1787 qui confère au congrès des
pouvoirs cruciaux de la fiscalité, de la régulation du commerce, du recrutement des armées et
de la déclaration de guerre. Par contre, les pouvoirs attribués au Président sont définis de
manière limitative.

N.B. : Il y a une catégorie des régimes qui constituent en fait la déformation du régime
présidentiel : le présidentialisme. Ce système ne retient du régime présidentiel que les
attributions considérables du chef de l’Etat sans tenir compte de limitations que le constituant
américain a dressées contre le Président de la part du Congrès.

Le chef de l’Etat dans le présidentialisme peut notamment dissoudre le Parlement,


passer outre l’opposition du Parlement en matière budgétaire, limiter les matières rentrant
dans la compétence du Parlement, etc.. Le Président est vraiment tout-puissant dans le
présidentialisme et s’attribue de manière illimitée les compétences. Ce modèle est souvent
adopté en Amérique latine et en Afrique, bref dans le Tiers monde.

c) Le régime mixte ou semi-présidentiel.

Le régime mixte ou semi-présidentiel est un régime qui combine la logique


parlementaire et la logique présidentielle. Ce système fut instauré par la Constitution française
de 1958. Cette Constitution met en place trois autorités politiques :
Le Parlement (Assemblée nationale et Sénat) et deux pouvoirs exécutifs : le Président de la
République et le Gouvernement.

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34

L’essentiel à retenir

REGIMES
POLITIQUES La politisation d’un régime se
fait avec l’affirmation de
l’opinion publique

SORTES DES REGIMES

Régimes Régimes totalitaires Régimes


dictatoriaux démocratiques

Les dictatures personnelles 1. Régime parlementaire


2. Régime présidentiel
3. Régime mixte
Les dictatures fondées sur un
projet

1. Un régime fondé sur une idéologie


scientifique
2. Il y a volonté de domination
absolue

Questions de synthèse:
Test 1. Quel rapport faites-vous entre type de régime et développement de la nation ?
2. Entre la forme de l’Etat et le type de régime qu’est ce qui influence l’autre.

A approfondir

1. Qui sont les détenteurs du pouvoir exécutif en RDC ?


2. Comment le président de la République, l’Assemblée nationale et le Sénat s ont-ils élus ? Pour quelle
durée ?
3. Quel est le type de régime politique qui s’adapte le mieux à la mentalité congolaise ?
4. Quelle est la structure du pouvoir politique de la RDC ?
5. Donner les noms des premiers ministres de la RDC.
6. Que signifie l’expression : « 3ème République » ? Recherchez les circonstances de l’instauration de la
3ème république.

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35

CHAPITRE V : LA CONSTITUTION

5.1. Notion
La stabilité d’une société est souvent le produit d’une action concertée entre ses
dirigeants.
De manière générale, la société est faite des hommes qui ont des aspirations très
souvent contradictoires. De ce fait, la vie sociale tend naturellement à l’anarchie.
Ainsi, pour remettre de l’ordre, il faut qu’un poigné de personnes se retire de la masse
et soit investie d’une autorité reconnue par tous.
Les questions que l’on peut se poser sont de savoir sur quoi est basé l’autorité de ces
personnes et comment sont-elles remplacées.
La nature humaine est telle qu’un pouvoir non limité conduit souvent les dirigeants au
seuil d’incompétence ou à des abus.
Voilà pourquoi la constitution se veut un outil très important pour préciser les limites
des pouvoirs confiés aux dirigeants. « Toute société dans laquelle la garantie des droits n’est
pas assurée, ni la séparation des pouvoirs déterminée n’a point de constitution ». Art 16
DDHC
Par définition, une constitution est un ensemble des règles qui fondent l’autorité de
l’Etat organisent ses institutions, lui donnent ses pouvoirs et souvent lui imposent des
limitations, en partie en grandissant des libertés aux citoyens.

5.2. Suprématie de la constitution

Les dispositions constitutionnelles constituent le sommet de la pyramide juridique.


La constitution est la norme suprême de toute la construction juridique et
administrative. Cela signifie que toutes les lois, ordonnances, décrets, arrêtés et décisions
administratives quelconques lui sont soumises.
La constitution est au-dessus des gouvernants. Il doit donc exister un contrôle des
décisions des gouvernants. Ce contrôle doit être exercé par un organe politique à savoir le
pouvoir judiciaire qui est l’instance suprême de la constitutionnalité de toute l’autorité
politique.

La constitution

Les codes
Les lois

Les Règlements

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36

5.3. Modèles de constitution


Toute constitution est le reflet d’un contexte politico philosophique et cela est
particulièrement vrai pour ce qui est des modèles que nous allons étudier.
Parmi les modèles existant on distingue :
A. Le modèle de séparation souple des pouvoirs
1. Le modèle parlementaire classique
Le régime parlementaire classique est donc né en Grande-Bretagne, en 1782, lorsque pour
échapper à la mise œuvre de la procédure d’Impeachment, le gouvernement de Lord North a
préféré démissionner.

Du modèle constitutionnel dualiste au modèle moniste


Dans le modèle parlementaire classique tel qu’il existe en Angleterre et en France sous
la restauration, le chef de l’Etat, conserve des pouvoirs propres non négligeables qui tendent à
se réduire à mesure que l’on passe de la "doctrine Guizot", « le trône n’est pas un fauteuil
vide, ni une machine inerte », à la "doctrine Thiers", « le roi règne, mais ne gouverne pas ».

Du même coup on passe d’un régime dualiste, qui signifie que le cabinet (le
gouvernement) est à la fois responsable devant le chef de l’Etat et devant la chambre (le
parlement), à un régime moniste, dans lequel le cabinet n’est plus responsable que devant la
seule chambre.

De la responsabilité et représentation
La nouveauté ici réside donc dans le pouvoir de dissolution de la Chambre des députés
par le chef du gouvernement, entendu comme la contrepartie normale du gouvernement
consécutivement à la mise en cause de sa responsabilité par la chambre. La représentation est
liée à la responsabilité.

2. le parlementarisme rationalisé
Il faut ici retenir que le régime parlementaire n’est plus le fait de la pratique
institutionnelle, comme cela avait été le cas en Angleterre et en France.
Le parlementarisme se trouve codifié, ses règles systématisées, ses dispositions
interprétées. Les procédures législatives sont détaillées, le fonctionnement des institutions et
les rapports entre les différents pouvoirs sont clairement établis.
Exemple : la loi fondamentale allemande de 1949.

B. Le modèle de stricte séparation des pouvoirs


1. le modèle américain : entre « Congressional goverment » et régime présidentiel.
La constitution américaine du 17 septembre 1887 consacre deux principes de la
séparation des pouvoirs : séparation horizontale et séparation verticale
La séparation horizontale consiste en une séparation des trois pouvoirs bien connus
entre différents organes.
La séparation verticale des pouvoirs quant à elle, est due à la structure fédérale de
l’Etat américain. Ce qui signifie un partage des compétences entre le pouvoir
fédéral et les pouvoirs fédérés.

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En plus de ces deux principes, il y a lieu de préciser que les modèles de stricte
séparation des pouvoirs préconisent aussi les notions de spécialisation des
pouvoirs et d’interpénétration des fonctions.

2. le modèle constitutionnel intermédiaire : le modèle semi-présidentiel, c’est un modèle


à mi-chemin entre le régime parlementaire et le régime présidentiel. Les
constitutionnalistes hésitent eux-mêmes entre deux appellations : régime semi-
présidentiel, qui tire le modèle vers le modèle américain ou « régime parlementaire à
dominance présidentielles ».

C. Les modèles de « confusion des pouvoirs »


Les modèles constitutionnels de confusion des pouvoirs voient un organe unique
détenir en droit ou en fait la totalité des pouvoirs ou des compétences étatiques.
.
5.4. Regards sur les constitutions en RDC 6
La RDC a connu plusieurs constitutions. Ces dernières se présentent
chronologiquement de la manière suivante :

5.4.1. ETAT INDEPENDANT DU CONGO (E.I.C) : 1885-1908


L’Etat Indépendant du Congo (E.I.C) n’avait pas de constitution. C’était la propriété
du Roi-souverain qui disposait de tout par voie de Décrets. Etant donné qu’à cette époque la
hiérarchie n’était pas bien définie, le Roi-souverain exerçait le pouvoir constituant et le
pouvoir législatif. Cette situation n’a pas tardé pour provoquer des graves crises dues aux abus
de pouvoir contre lesquels la population s’est révoltée au oint d’entraîner la réprobation de la
communauté internationale. Face à cette situation le Roi Léopold II était obligé d’abandonner
le système arbitraire qu’il avait lui-même mis en place et l’Etat Indépendant du Congo
devint la colonie Belge en 1908.

5.4.2. LA CHARTE COLONIALE 1908-1960


La loi belge du 18 Octobre 1908 (la Charte coloniale) régissait le Congo Belge. Cette
loi était coloniale dans ce sens qu’elle reconnaissait plus de droit aux étrangers qu’aux
nationaux. En plus les autorités supérieures étaient étrangères. L’exercice du pouvoir était
détenu et assuré par plusieurs organes qui se partageaient le pouvoir classique, à savoir : le
législatif, l’exécutif et le judiciaire.

5.4.3. LA LOI FONDAMENTALE DE 1960


Issue des résolutions de la Table Ronde de Bruxelles à laquelle avaient participé les
représentants du peuple congolais, la loi belge du 19 Mai 1960 a servi de base juridique pour
la mise en place des institutions de souveraineté au moment de la proclamation de
l’Indépendance.

6
Prof. NDONDOBONI LOBALI ESSMBELA et le chef des travaux SEKE MABIALA, notes de cours de
civisme et développement de premier graduat/ Sciences commerciales et financières à l’ISC, années
académique 2002-2003, inédit

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38

Cette loi était d’orientation fédérale. Les provinces avaient chacune une Assemblée de
60 à 90 membres élus selon les chiffres de sa population (art.108) et un Gouvernement élu par
cette Assemblée.

5.4.4. LA CONSTITUTION DE 1964, DITE DE LULUABURG


L’histoire mouvementée de la première République fit que jusqu’en 1963 le Parlement
ne s’était pas réuni en constituante pour la rédaction d’une Constitution définitive. Pour
résoudre ce problème, le Président de la République décida en Août 1963 de mettre en congé
le Parlement et de confier la rédaction de la Constitution à une commission qu’il convoqua à
Luluabourg (Kananga) du 10 Janvier au 11 Avril 1964.
Cette commission constitutionnelle était présidée par le Président du Sénat, Joseph
ILEO et assistée de Marcel LIHAU. Elle comprenait 127 membres dont 4 délégués de
chacune des 21 provinces, 12 des syndicats, 9 des collectivités rurales et 6 des Eglises.
L’Etat garde sa structure fédérale, mais le terme « fédéral » est prévu seulement pour 8
ans plus tard. (art.178)
Les institutions centrales sont caractérisées par le renforcement du pouvoir du Chef de
l’Etat qui devient Chef du gouvernement.
Les institutions provinciales demeurent pratiquement les mêmes que dans la loi
fondamentale. Le nombre des provinces est passé de 6 à 21.

5.4. 5. LA CONSTITUTION DE LA 2ème REPUBLIQUE DE 1967


La constitution du 24 Juin 1967 ou Constitution de la 2ème République a subi beaucoup
de modifications. Voici quelques-unes :

a. Les modifications mineures

1. L’ordonnance-loi n°70-025 du 17 Avril 1970 a trait à la première élection


résidentielle ;
2. La loi n°71-006 du 29 Octobre 1971 a introduit dans la constitution les nouvelles
appellations : république du Zaïre, Zaïrois, Bas-Zaïre et Haut-Zaïre
3. La loi n° 71-008 du 31 décembre 1971 parle de la reprise par la République du
Zaïre de ses droits fonciers « Le sol et le sous-sol zaïrois ainsi que leurs produits
naturels appartiennent à l’Etat »
4. La loi n°72-007 du 03 janvier 1972 introduit dans la Constitution la nouvelle
appelle de Shaba au lieu de KATANGA.
5. La loi n°72-008 du 03 Juillet 1972 institua au sein de la cour Suprême de justice
une section législation.
6. La loi n°73-014 du 05 janvier 1973 introduit dans la Constitution les nouvelles
appellations de Conseil législatif, Commissaire du peuple, Conseil exécutif,
Département, Commissaire d’Etat, Région, Commissaire de régional, Commissaire
Urbain, Sous- Région, Commissaire sous- régional, Zone, Commissaire de Zone,
Collectivité et Chef de Collectivité.

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39

B. Les modifications majeures


1. L’INSTITUTIONNALISATION DU M.P.R EN 1970
La loi n°70-001 du 23 Décembre 1970 consacra le M.P.R (mouvement populaire de
la Révolution) comme une institution suprême de la République.

2. LE MPR SEULE INSTITUTION DE LA REPUBLIQUE 1974


La loi n°74-020 du 15 Août 1974 fit une modification particulièrement radicale de la
Constitution. Le préambule fut modifié pour en faire du MPR et du Mobutisme les
références fondamentales de la vie nationale.

3. UN PAS VERS LA DEMOCRATIE 1978


La loi n°78-010 du 15 février 1978 intégra dans la Constitution une série importante
de réformes qu’inspiraient à la fois le souci de renforcer l’autorité du Président fondateur
et le vent de démocratisation qui souffla sur la République après la première guerre du
Shaba.

4. QUELQUES RESTRICTIONS DU 19 FEVRIER 1980


La loi n°80-007 du 19 Février 1980 apporta deux restrictions aux mesures de
démocratisation de 1978 ; la première fut la suppression de la désignation par élection
d’une partie des membres du Bureau politique. La seconde déclara que seuls les
Commissaires d’Etat pourraient être interpellés par le Conseil législatif après une
information préalable du Chef de l’Etat.

5. LA CREATION DU COMITE CENTRAL ET DU COMITE EXECUTIF 1980


La loi n°80-012 du 15 Novembre 1980 introduisit une modification de taille dans la
Constitution ; la création du Comité Central qui recevait les prérogatives anciennement
dévolues au Bureau politique. Simultanément, un éphémère Comité Exécutif du MPR était
chargé de coordonner les branches spécialisées du parti (article 93).

6. LA SUPPRESION DU COMITE EXECUTIF 1982


La loi n°82-004 du 31 Décembre 1982 supprima le Comité Exécutif du MPR et
remplaça l’appellation de Commissaire politique par celle de membre du bureau politique.

7. LE MPR=PARTI-ETAT 1983
L’expression « Parti-Etat » n’ jamais été inscrite dans la Constitution. Elle a été
introduite dans la vie politique par la décision d’Etat n°32/C.C/83 du Comité Central,
prise le 01 Avril 1983 et publiée au journal officiel n°14 du 15 Juillet 1983 à la page 19.

8. LE PROBLEME DES CONTESTATIONS ELECTORALES (JANVIER 1988)


La loi n°88-004 du 20 janvier 1988 enleva à la cours Suprême la compétence qui lui
était reconnue en matière de contestations électorales (article 10) et la transféra au Comité
Central (article 60).

9. LA MULTIPLICATION DES REGIONS (27 Juin 1988)

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40

La loi n°88-009 du 27 juin 1988 retira de la Constitution la désignation des Régions


et la remplaça par la disposition générale suivante : « La République du Zaïre comprend la
ville de Kinshasa et les Régions (art.1) ». Il suffit depuis lors d’une simple loi pour créer
une nouvelle région ou modifier la dénomination ou les limites.

10. LE RETOUR AU MULTIPARTISME (5 JUILLET 1990)


La loi n°90-002 du 5 juillet 1990 a inscrit dans la Constitution une série de nouvelles
orientations annoncées par le discours du 24 Avril 1990 du président de la République.
Elles (orientations) constituent la réponse aux aspirations exprimées dans la consultation
populaire organisée de janvier à Avril 1990 sur le fonctionnement des Institutions
politiques.
Dans son exposé des motifs, cette loi se présente comme un document temporaire
destiné à régir seulement le Pays durant la période de transition allant jusqu’au 30 Avril
1991. La mise sur pied d’une commission Constituante chargée d’élaborer la Constitution
de la 3ème République est annoncée sans précision ni sur sa composition ni sur la date et le
lieu de sa réunion.

5.4.6 LA CONSTITUTION DE LA CONFERENCE NATIONALE 1991


Cette Constitution élaborée par la Conférence Nationale Souveraine était de type
fédéral. Malheureusement, cette constitution n’a été ni officiellement diffusée ni soumise au
référendum.
Ouverte le 07 Août 1991 par le 1 er Ministre Crispin MULUMBA LUKOJI, la
conférence Nationale a été présidée d’abord par le doyen d’âge KALONJI MUTAMBAYI
puis par Mgr MOSENGO PASINYA. La conférence a élu un 1 er Ministre en la personne
d’Etienne TSHISEKEDI WA MULUMBA.
Les objectifs confiés à cette Conférence étaient :
1. La rédaction d’une nouvelle Constitution basée sur les principes démocratiques et
les droits de l’homme,
2. La préparation du calendrier électoral pour la mise en place des institutions de la
3ème République,
3. La réconciliation nationale.

Malheureusement, ces objectifs n’ont pas étaient atteints à cause des crises et conflits
entre la mouvance présidentielle et l’opposition (USORAS) conduisant ainsi à la
convocation de Conclave de Kinshasa (en 1993) : les conflits et mésententes entre les deux
camps (mouvance présidentielle et opposition) amenèrent le camp présidentiel à sortir de la
conférence nationale pour tenir le conclave de Kinshasa d’où sortira le 1 er Ministre Faustin
BIRINDWA. Les forces politiques du conclave (FPC) furent proclamées.
Concertation du Palais du peuple (1994) : Après l’échec de la Conférence Nationale
Souveraine et du Conclave de Kinshasa, les deux camps politiques se sont retrouvés pour
signer ensemble l’Acte de Transition différent de la Constitution élaborée par la CNS et
choisirent un 1er Ministre en la personne de Léon KENGO WA DONDO.

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41

5.4.7. LA CONSTITUTION PROVISION DE 1997


Quelques dates et événements :
 17 Mai 1997 : Prise de Kinshasa par les forces armées de l’AFDL, Proclamation de la
République Démocratique Congo et Prise de pouvoir par S.E Laurent Désiré KABILA
en qualité de Président de la RDC ;
 29 Mai 1997 : investiture de S.E Laurent Désiré KABILA en qualité de Président de la
RDC par la cour Suprême, Suspension de la Constitution de la 2 ème République. Le
président de la République légifère par décrets.

5.4.8. LA CONSTITUTION DE LA TRANSITION DE 2003


Quelques dates et événements :
 16 Janvier 2001 : Assassinat du Président Laurent Désiré KABILA
 21 Janvier 2001 : Prestation de serment de S.E joseph KABILA en qualité de Président de
la RDC. Investiture du Président par la Cour Suprême.
 04 Avril 2003 : Promulgation de la Constitution de la transition issue de l’Accord Global
et Inclusif de Pretoria.

5.4.9. LA CONSTITUTION DA LA 3ème REPUBLIQUE (18 Février 2006)


Longue de 229 articles, cette Constitution fut adoptée au référendum du 18 et 19
Décembre 2005 et promulguée le 18 Février 2006. En plus de l’exposé de motif, cette
constitution s’articule autour des idées suivantes :
 de l’Etat et de la souveraineté ;
 des droits humains, des libertés fondamentales et des devoirs du citoyen et de
l’Etat ;
 de l’organisation et de l’exercice du pouvoir ;
 de la révision constitutionnelle.

DEFINIR
1. Qu’est-ce que la constitution ?
Test ANALYSER
2. Pourquoi dit-on que la constitution est la loi
fondamentale d’un pays ?
ILLUSTRER
3. Donnez les grandes phases de la modification de la
constitution congolaise.
APPROFONDIR
4. Comment peut-on expliquer les crises constitutionnelles
vécues pendant la deuxième République.

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42

DEUXIEME PARTIE

CHAPITRE VI : CHANGEMENT DES MENTALITES

Dans le chapitre précédent, nous avons tenté de circonscrire le cadre juridique dans
lequel doit évoluer le citoyen dans un Etat. Dans tous les cas nous avons compris que le
changement tant souhaité ne peut se faire sur une baguette magique. C’est plutôt un
processus long qui implique la conjugaison des efforts de tout un chacun.
Ainsi, le changement des mentalités doit s’inscrire dans un schéma de transformation
de toute la société.

6.1. Notion de changement social

Pour mieux définir le changement social, il nous faudra recourir à la notion de


modernisation. Une société qui se modernise introduit en son sein des éléments appartenant à
une autre société (par contact culturel). D’autre part, tous les éléments nouveaux qu’on
retrouve dans une société ne viennent pas toujours de l’emprunt. La société peut les avoir
inventés, c’est-à-dire réalisés ou créés à partir de la combinaison de ses éléments internes.
Dans son sens banal, le changement social veut dire toute modification qui touche à
une structure sociale.
Pour les anglo-saxon, le changement social signifie changement culturel c’est-à-dire le
changement qui touche aux conduites collectives et aux faits de mentalité.
La conséquence que subit la société qui invente les faits culturels ou qui se modernise
grâce à l’emprunt des traits culturels, porte le nom de changement social.
Donc le changement social évoque l’idée d’une révolution profonde au niveau des
comportements et des mentalités.
Par ailleurs, le terme changement et évolution peuvent se confondre. Un changement
est un passage d’une chose, d’un état à un autre. Tandis qu’une évolution est une
transformation graduelle ou progressive.
Enfin, parler d’une évolution des mentalités au lieu de parler d’un changement des
mentalités est discutable. Après tout, on pourrait facilement soutenir que le monde change,
mais que l’homme reste le même et qu’il n’a guère évolué socialement. Cependant, nous
avons intérêt à croire que les mentalités évoluent.
Ainsi, le changement ne peut être une simple répétition qui n’apporte rien ou une
détérioration ou encore une dégradation irréversible.

6.2. Caractéristiques du changement

- le changement doit être localisable et isolable. On peut facilement retrouver les


éléments, les attitudes qui changent de façon à permettre l’étude du phénomène qui
change.
- Le changement peut être analysé sur une période, c’est-à-dire qu’il est facile de
retrouver un élément qui n’existait pas d’une période à une autre.

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43

- Le changement social se réalise au niveau de système social qui implique une totalité
supérieure à l’ensemble des parties et sous-entend l’idée d’interaction entre les
éléments constitutifs.

6.3. Conditions de changement

Le changement vient de deux éléments l’adaptation au milieu et de l’expression d’une


valeur et les contacts avec l’extérieur.

6.3.1. L’adaptation au milieu et de l’expression d’une valeur

Chaque culture devient finalement le lieu où s’effectuent de façon permanente et


perpétuelle les échanges et les emprunts. Mais la culture ne joue pas que ce rôle. Elle
renferme certains noyaux et certains centres qui font éclore certaines techniques, certaines
inventions. Or l’invention et l’emprunt ne s’enracinent et ne prennent naissance dans une
culture que lorsque ceux-ci correspondent aux besoins, aux aspirations et aux attentes.

6.3.2. La seconde condition de changement vient surtout des contacts avec l’extérieur, avec
une autre mentalité laquelle n’a pas de souci de contraindre les habitants à maintenir
l’équilibre avec le nouveau milieu.

Par exemple, la sécurité matérielle, la notion de propriété privée, la soif de gagner de


l’argent ont été des puissantes occasions de changement social en Afrique.

6.4. Les facteurs de changement

Si « ce qu’on a toujours fait » assure la sécurité et la prévoyance. Si le manque de


contact avec l’extérieur renforce le conservatisme, par contre, « ce qui arrive rompt la
continuité et la stabilité, ce qui arrive impose le changement, c’est-à-dire la déstabilisation.
Les accidents et les événements, les rencontres, les conflits et les idéologies modifient
les habitudes.
 Les besoins et les techniques importés sont des puissants facteurs de
changement parce que le système qui les reçoit doit répondre à ce besoin
nouveau en utilisant la nouvelle technique. Or, le premier « mode d’emploi »
doit être le plus souvent emprunté au système qui a communiqué le besoin.
Ex. : les objets importés (voiture, appareils photo, ordinateur, etc.) renferment la
vision du monde telle qu’elle est perçue par les fabricants.

 La révolution et l’explosion démographique


La population qui augmente ou diminue modifie aussi le rythme de la consommation partant,
celui de la reproduction.
Ex. : l’augmentation de la population estudiantine dans les campus doit pousser
les autorités à s’organiser en ce qui concerne la gestion de l’espace (locaux,
chambre d’étudiant…)

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44

 Le système de pensée et d’explication couramment appelé idéologie.


Toute idéologie contient un « corpus » doctrinal qui peut se transmettre en tant que tel, d’un
milieu à un autre. Cette transmission provoque des effets directs au niveau des valeurs. Les
croyances, les religions et les systèmes politiques véhiculent et proposent parfois les éthiques
qui valorisent une option plutôt qu’une autre.

6.5. L’attitude d’une société envers le changement

Le changement vu comme une transformation moins provisoire touchant aux


structures et au fonctionnement global d’une société crée dans celle-ci une double attitude :la
tendance au refus et celle à l’acceptation du changement.

1. La tendance au refus du changement


Toute société tient à son système de valeur et à ses représentations élaborées sur base
du passé. En face de toute situation étrange ou nouvelle, la société se renferme sur elle-même.
Elle cherche dans son bagage culturel les éléments qui lui donnent l’impression de vivre
mieux : ce sont les éléments de stabilité. Par exemple, l’attachement aux habitudes
alimentaires, à certains instruments de travail, au système de production, etc. bref à la
coutume.

2. La tendance à l’acceptation du changement


Même si tout changement crée une sorte de frustration envers tout ce qui était ou
semblait normal. Toute société ressent la nécessité et le désir de changer. Ceci arrive souvent
lorsqu’elle ressent le besoin et le souci d’adaptation permanente ou de ré équilibration de ses
nouvelles structures. Par exemple, après une crise chaque société utilise certains éléments de
variation pour s’adapter à la nouvelle situation sociale.

6.6. Rôle de l’intervention dans le processus de changement

Toute intervention dans le changement social aide l’intervenant à amorcer le processus


dynamique du changement dans la communauté où se situe son intervention. On assiste à
l’effort d’une minorité qui veut faire entrer toute la population dans un processus de
changement parce qu’elle souhaite la transformation de toute la société. Bref, l’intervention
consiste soit à supprimer l’hostilité au progrès, soit à organiser et à orienter les habitudes de la
société afin que celle-ci accepte le changement.
Cette démarche constitue une véritable acculturation, une politique de
modernisation mais qu’en termes plus techniques on nomme « pédagogie du
développement ». C’est le rôle des leaders.

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45

6.7. Changement des mentalités

6.7.1 Notions des mentalités


La mentalité est la façon de penser ou un ensemble des croyances d’une collectivité ou
7
du lieu.
Le mental, c’est la faculté de penser, pris au sens psychologique. Le mental, c’est la
pensée, pour autant qu’elle gouverne notre vie ordinaire, c’est le tourbillon des pensées que
nous agitons. Le mental, c’est aussi l’intellect raisonneur, pour autant qu’il se sert des
concepts. Les théories sont les produits du mental pour les conséquences que l’on en tire.
Par « mentalités », au pluriel, nous entendons une pensée qui est collective.
On parlera aussi dans une certaine mesure de la conscience collective.
Par conscience collective, il faut entendre un concept majeur de la sociologie d’Émile
Durkheim désignant « l’ensemble des croyances et des sentiments communs à la moyenne
des membres d’une même société ».8

6.7.2. Traits caractéristiques de la pensée collective


1. La différence des mentalités est sensible dans le temps et elle s’accroît avec la
durée.
2. La culture influence sensiblement les mentalités.
3. Les chocs survenus dans la société sont des opportunités de changement de
grande envergure
Toute mentalité est un produit de l’histoire, ainsi pour changer nous avons besoin de
connaître ses origines idéologiques, sociales, économiques et politiques. La description ainsi
faite doit permettre de ressortir les causes du phénomène et éventuellement les conséquences
dans la société avant de décider une quelconque action à mener.
Le schéma suivant nous permet de circonscrire les étapes de formation de la mentalité.
De la même façon une mentalité (antivaleur) est née et c’est de la même manière que
doit naitre son alternative à savoir le changement de la mentalité. (La valeur ou la vertu).

7
Microsoft® Encarta® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.
8
ibidem

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46

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47

6.7.3. Problème de mentalité en RDC9


Pour beaucoup de jeunes congolais et plus particulièrement ceux de Kinshasa, les
bonnes manières n’existent plus. Par exemple, il se peut qu’un jeune bouscule ou pose
involontairement une action maladroite, les mots du genre : Excuse, pardon…, sont
difficilement prononçables par les congolais aujourd’hui. Il en va de même dans le domaine
du transport, rare sont les jeunes qui cèdent les sièges aux vieillards dans un bus.
Force est de constater que le civisme n’existe pas dans le quotidien des congolais, car
tout le monde jette tout n’importe où, c’est ce qui contribue aussi à l’insalubrité dans la
capitale et plusieurs jeunes se permettent de démolir sans raison de biens publics ou de
dérober les infrastructures mises pour subvenir aux besoins communautaires.
Pire encore, demander à un jeune kinois de relater entièrement l’histoire de son pays le
Congo, c’est figurément parlant, lui demander de trouver la réponse à une équation
mathématique remarquable. La preuve tangible, l’hymne national de la RD Congo n’est
vraiment pas connu chez les congolais, les autres par contre confondent jusqu’à présent « La
zaïroise » au « Débout congolais », l’actuel hymne national.

6.7.4. Lutte contre les antivaleurs


Il s’agit ici de rechercher les antivaleurs qui rongent la société congolaise et de
proposer quelques pistes de solution.
Nous pouvons pour ce faire utiliser la méthode d’action-réaction au point 6..7.5.
Les maux à traiter sont :
1. Le banditisme (CULUNA), 8. La tricherie
2. La corruption 9. Les tracasseries
3. La violence sexuelle 10. L’impunité
4. Le détournement 11. La prostitution des mineurs
5. Le pillage 12. La dépravation des mœurs
6. Le tribalisme (homosexualité)
7. Le clientélisme 13. La criminalité.

6.7.5. Outil d’analyse sociale


Une société en crise est une société qui souffre et doit être soignée. Ainsi, plusieurs
thérapies peuvent être utilisées. De toutes ces sociothérapies, il s’agit de guérir l’homme qui
est le centre de toute action sociale et le bénéficiaire finale.
La Méthode d’action réaction est une des méthodes efficaces de par sa simplicité pour
résoudre un problème dans la communauté.
Elle permet de mettre au point des actions réfléchies partant de l’observation du
phénomène à la création de la situation idéale tant souhaitée par la majorité de membres d’un
groupe (société).

9
Shilo MM , Culture, Découverte, Développement, Education, Mœurs, Société

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48

ALTERNATIVES/ IDEAL
Que faire

VICTIM ES

ACTIONS
 À CT
 À MT
 À LT

PROGRAM M ATION
CONSEQUENCES

Comment faire
(quand, où, avec
quels moyens)

CAUSES EVALUATION

 Institutionnelles Les objectifs ont-


 Structurelles ils été atteints ? si
 mentales non, une nouvelle
OBSERVATION observation

REFLEX ION ACTION

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49

CHAPITRE VII : EMERGENCE DE LA SOCIETE


DEMOCRATIQUE

7.1. Définition d'une société démocratique

Une DÉMOCRATIE EST une société dans laquelle tous les adultes ont facilement
des manières accessibles, significatives, et efficaces pour participer aux processus
décisionnels de chaque organisation qui prend des décisions ou agit.

De ce fait, il est malhonnête, non conformiste, voire injuste de tenir d'autres individus
entièrement responsables si dans ces organismes ceux qui sont responsables de prendre des
décisions et d'agir violent des droits de l'homme fondamentaux. De même si leurs décisions et
actions s’avérèrent inefficaces, peu représentatives, insensibles ou irresponsables tous les
individus et organismes ne peuvent pas être jugés responsables du méfait.

La nécessité de mesurer la participation et la responsabilité des citoyens dans


n'importe quelle société qui se veut démocratique doit pousser les gouvernements et les
sociétés à mettre en application les mesures suivantes :

1. une constitution qui consacre les règles d'exploitation essentielles pour l'organisation
(le pays, la province, et les municipalités), y compris la protection forte des droits de
l'homme fondamentaux ;
2. un système d'élection pour les représentants de choix qui est juste et a comme
conséquence un corps régissant qui représente des voix de citoyen exactement ;
3. un processus décisionnel direct (initiative et référendum, par exemple) qui permet à
des citoyens de lancer des décisions et des actions sur les questions que leurs
représentants refusent d'adresser ;
4. conditions fortes sans les échappatoires qui s'appliquent à chaque organisation
(gouvernement, groupes de corporation et sans but lucratif de citoyen, et agences
charitables de service social) dans les secteurs de la représentativité (les élections,
consultation publique), de la franchise (des conditions de révélation et des lois de
l'accès-à-information), de l'honnêteté, de l'éthique (limites y compris sur des
donations, des cadeaux et d'autres manières argent-connexes d'influencer des
décideurs), de dépense, de la réponse et de la responsabilité en général des opérations,
et qui s'appliquent à chaque individu dans les secteurs des rapports avec d'autres
individus et responsabilité individuelle ;
5. pour souligner, les conditions doivent être assez fortes et assez complètes pour
s'assurer que des citoyens non seulement possèdent des gouvernements (comme
électeurs et contribuables), des sociétés (comme actionnaires) et des ressources
publiques (terre, eau, air, ondes hertziennes de TV/radio, recherche et infrastructure
publiquement produites), mais également que les citoyens commandent efficacement
des gouvernements, des sociétés et des ressources publiques ;
6. chien de garde agence (police y compris) qui sont entièrement indépendantes
(d'influence politique ou autre décentrée), entièrement autorisée (pour étudier et

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50

pénaliser), et entièrement ressourcé (pour assurer une chance élevée que des violateurs
seront attrapés).
7. des cours et tribunaux qui sont entièrement indépendants (d'influence politique ou
autre décentrée), entièrement autorisés (pour étudier et pénaliser), entièrement
ressourcés pour gérer des conflits au sujet des droits et des responsabilités dans
d’autres secteurs de vie de la société.
8. un juste espace libre pour que n'importe qui "souffle sifflent" sur n'importe quelle
violation de n'importe quelle condition soit protégé contre la revanche et d'être
récompensé si la violation de condition est vraie prouvée ;
9. un juste d'espace libre pour que les citoyens portent plainte aux agences de chien de
garde, et au cours et tribunaux, si n'importe quelle condition est violée, y compris le
droit de poursuivre en tant que groupe (connu sous le nom d'actions de classe) ;
10. les moyens facilement accessibles (TV, radio, publications d'impression, sites Internet)
pour que les citoyens partagent l'information principale.
11. une économie assez grande pour financer de manière équitable les opérations de toutes
les organisations citoyennes de sorte que chaque citoyen (des adultes et des enfants)
jouissent de ses droits de participation et de responsabilité, et ;
12. qu’il ait assez de personnes possédant des qualifications nécessaires, la connaissance
et l’intégrité pour assurer l'opération des organismes et des agences des citoyens afin
que leurs droits de participation et de responsabilité, fonctionnent réellement.

7.2. Définitions internationales des éléments principaux d'une société démocratique

 Déclaration de juin 2000 Varsovie de la Communauté des démocraties

(la Communauté des démocraties est une coalition de plus de 100 pays lancés en 1999
avec le but commun de renforcer les établissements et les valeurs démocratiques aux
niveaux nationaux, régionaux, et globaux -- la déclaration de Varsovie a résulté de la
première réunion des représentants gouvernementaux des pays à Varsovie Pologne en juin
2000, un plan d'action a été développée et approuvé par 95 pays lors de la 2ème réunion
des gouvernements à Séoul, la Corée Du sud en novembre 2002, et la 3ème réunion des
gouvernements était tenue à Santiago, au Chili en avril 2005)

 Rapport de fondation du mouvement du monde pour la démocratie

(Le mouvement du monde pour la démocratie est un réseau des organisations non
gouvernementales, des politiciens, des universitaires et d'autres soutenant le
développement de la démocratie dans le monde entier)

7.3. Les deux principes des sociétés démocratiques : liberté et égalité

a. La garantie par les droits politiques.


S'il existe une pluralité de systèmes politiques démocratiques, ils doivent tous
concourir au respect des libertés publiques (liberté d'expression, du commerce, d'opinion...) et

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51

à l'égalité de droit entre les citoyens (les individus naissent avec des droits égaux). Ainsi, la
conciliation entre égalité et liberté est au cœur de ces sociétés. Ces droits politiques sont liés à
un Etat dans lequel le pouvoir est soumis à des règles juridiques organisant le contrôle de ses
activités (Etat de droit). C'est, notamment, le principe de séparation des pouvoirs
(Montesquieu 1689-1755), qui détermine la structuration politique des sociétés
démocratiques.
b. La garantie par les droits économiques et sociaux : la lutte contre les inégalités

Les droits politiques ne peuvent suffire face aux exigences d'une lutte contre les
inégalités existantes. Les mêmes droits n'aboutissent pas toujours aux mêmes conditions de
vie (pauvreté). C'est pourquoi les Etats ont progressivement mis en place des protections
permettant d'accroître le bien-être général d'une société. Les lois portant sur la protection
sociale ...

7.4. Les principes d’une mobilité sociale idéale

a. Justice et égalité
Pour Tocqueville (De la démocratie en Amérique, 1835), la démocratie permet
l'égalité des conditions. Cela désigne deux phénomènes. L'aspiration à des rapports sociaux
égalitaires de la part de la population (la « passion pour l'égalité ») se traduit ainsi par la
possibilité pour chacun d'accéder à n'importe quel statut social, quelle que soit son origine.
Cela suppose alors une égalité de droit et de fait, permettant qu'un nombre croissant de
personnes se rassemble dans une classe moyenne aux conditions d'existence comparables. Cet
idéal de justice sociale se traduit plutôt aujourd'hui par le concept d'équité sociale : les
personnes ayant le même talent doivent pouvoir accéder à des positions sociales identiques ;
et pour cela, certains membres moins avantagés de la société peuvent être traités
différemment et aidés, pourvu que cela soit à leur bénéfice, et au bénéfice de la collectivité
toute entière.

b. Les idéaux de la mobilité sociale

Les principes d'égalité et d'équité dans les démocraties supposent une mobilité
sociale parfaite : chaque individu doit avoir la possibilité d'exercer une activité correspondant
à ses capacités, sans subir le poids de son origine sociale. Pour parvenir à cet état idéal, trois
hypothèses doivent être remplies. Tout d'abord, la société doit limiter les différences de statut,
en contrecarrant les ...

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52

CHAPITRE VIII : L’ETAT DE DROIT

Qu’est-ce-que l’Etat de droit ?

L’Etat de droit peut se définir comme un système institutionnel dans lequel la


puissance publique est soumise au droit. Cette notion, d’origine allemande (Rechtsstaat), a
été redéfinie au début du vingtième siècle par le juriste autrichien Hans Kelsen, comme un
Etat dans lequel les normes juridiques sont hiérarchisées de telle sorte que sa puissance
s’en trouve limitée. Dans ce modèle, chaque règle tire sa validité de sa conformité aux règles
supérieures. Un tel système suppose, par ailleurs, l’égalité des sujets de droit devant les
normes juridiques et l’existence de juridictions indépendantes.

1. Le respect de la hiérarchie des normes

L’existence d’une hiérarchie des normes constitue l’une des plus importantes garanties
de l’Etat de droit. Dans ce cadre, les compétences des différents organes de l’Etat sont
précisément définies et les normes qu’ils édictent ne sont valables qu’à condition de respecter
l’ensemble des normes de droit supérieures. Au sommet de cet ensemble pyramidal figure
la Constitution, suivie des engagements internationaux, de la loi, puis des règlements . A
la base de la pyramide figurent les décisions administratives ou les conventions entre
personnes de droit privé.

Cet ordonnancement juridique s’impose à l’ensemble des personnes juridiques.


L’Etat, pas plus qu’un particulier, ne peut ainsi méconnaître le principe de légalité
(Soumission de l’administration au droit) : toute norme, toute décision qui ne
respecteraient pas un principe supérieur seraient en effet susceptible d’encourir une sanction
juridique. L’Etat, qui a compétence pour édicter le droit, se trouve ainsi lui-même soumis aux
règles juridiques, dont la fonction de régulation est ainsi affirmée et légitimée. Un tel modèle
suppose donc la reconnaissance d’une égalité des différents sujets de droit soumis aux normes
en vigueur.

2. L’égalité des sujets de droit

L’égalité des sujets de droit constitue la deuxième condition de l’existence d’un Etat
de droit. Celui-ci implique en effet que tout individu, toute organisation, puissent contester
l’application d’une norme juridique, dès lors que celle-ci n’est pas conforme à une norme
supérieure. Les individus et les organisations reçoivent en conséquence la qualité de personne
juridique : on parle de personne physique dans le premier cas, de personne morale, dans le
second.

L’Etat est lui-même considéré comme une personne morale : ses décisions sont ainsi
soumises au respect du principe de légalité, à l’instar des autres personnes juridiques. Ce
principe permet d’encadrer l’action de la puissance publique en la soumettant au principe de
légalité, qui suppose au premier chef le respect des principes constitutionnels. Dans ce cadre,
les contraintes qui pèsent sur l’Etat sont fortes : les règlements qu’il édicte et les décisions

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53

qu’il prend doivent respecter l’ensemble des normes juridiques supérieures en vigueur (lois,
conventions internationales et règles constitutionnelles), sans pouvoir bénéficier d’un
quelconque privilège de juridiction, ni d’un régime dérogatoire au droit commun. Les
personnes physiques et morales de droit privé peuvent ainsi contester les décisions de la
puissance publique en lui opposant les normes qu’elle a elle-même édictées. Dans ce cadre, le
rôle des juridictions est primordial et leur indépendance est une nécessité incontournable.

3. L’indépendance de la Justice

Pour avoir une portée pratique, le principe de l’Etat de droit suppose l’existence de
juridictions indépendantes, compétentes pour trancher les conflits entre les différentes
personnes juridiques en appliquant à la fois le principe de légalité, qui découle de
l’existence de la hiérarchie des normes, et le principe d’égalité, qui s’oppose à tout
traitement différencié des personnes juridiques. Un tel modèle implique l’existence d’une
séparation des pouvoirs et d’une justice indépendante. En effet, la Justice faisant partie de
l’Etat, seule son indépendance à l’égard des pouvoirs législatif et exécutif est en mesure de
garantir son impartialité dans l’application des normes de droit.

Par ailleurs, les juridictions doivent être en mesure de confronter les différentes
normes, afin de juger de leur légalité, y compris s’il s’agit de règles ayant un rang élevé dans
la hiérarchie. Une loi ou une convention internationale contraire à la Constitution doit ainsi
être écartée par le juge et considérée comme non valide. L’Etat de droit suppose donc
l’existence d’un contrôle de constitutionnalité. Compte tenu du caractère complexe d’un tel
contentieux, Hans Kelsen a proposé de le confier à une juridiction unique et spécialisée, ayant
la qualité de Cour constitutionnelle.

L’Etat de droit est avant tout un modèle théorique. Mais il est également devenu un
thème politique puisqu’il est aujourd’hui considéré comme la principale caractéristique des
régimes démocratiques. En faisant du droit un instrument privilégié de régulation de
l’organisation politique et sociale, il subordonne le principe de légitimité au respect de la
légalité. Il justifie ainsi le rôle croissant des juridictions dans les pays qui se réclament de ce
modèle.

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54

CONCLUSION

Le développement de République Démocratique du Congo doit tenir compte un


certain nombre des facteurs en l’occurrence le facteur humain. Il ne s’agit pas d’avoir des
hommes en nombre élevé pour prétendre détenir un avantage par rapport aux nations moins
peuplées, mais il faut en tout s’assurer de la qualité des hommes dont on dispose. C’est par le
processus éducatif que la RDC pourra jeter les bases de son développement en vue de réaliser
le vari changement des mentalités.
Ainsi, l’investissement humain doit être la priorité des priorités, dans ce sens qu’il
permet au congolais non pas seulement de bien remplir ses devoirs de citoyen mais aussi et
surtout de contribuer efficacement au développement de la nation.

Cours

A compléter par l’étudiant lui-même…

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BIBLIOGRAPHIE INDICATIVE
1. Constitution de la république Démocratique du Congo
2. Dictionnaire illustré Larousse
3. Loi N°04/024 du 12 novembre 2004 relative à la nationalité
4. Microsoft® Encarta® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.
5. Prof. MUKABA MBUTU, notes de cours de civisme et développement, UNIKIN 4è éd, Kinshasa
6. Prof. NDONDOBONI LOBALI ESSMBELA et le chef des travaux SEKE MABIALA, notes
de cours de civisme et développement de premier graduat/ Sciences commerciales et
financières à l’ISC, années académique 2002-2003, inédit
7. Shilo MM , Culture, Découverte, Développement, Education, Mœurs, Société

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TABLE DE LA MATIERE

Contenu
PLAN DU COURS ....................................................................................................................... 3
0. INTRODUCTION..................................................................................................................... 4
1. OBJECTIFS DU COURS....................................................................................................... 4
2. METHODOLOGIE ................................................................................................................... 4
PREMIERE PARTIE ................................................................................................................ 4
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES CONCEPTS DE BASE : EDUCATION ET
CITOYENNETE........................................................................................................................... 5
A. Concept d’éducation........................................................................................................... 5
B. La citoyenneté ................................................................................................................... 5
B.1. Définition : ..................................................................................................................... 5
B.2. Evolution ....................................................................................................................... 5
B.2.1 Chez les grecs............................................................................................................... 6
B.2.2 Chez les romains........................................................................................................... 6
B.2.3 Chez les français ........................................................................................................... 6
B.2.4 Chez nous en République Démocratique du Congo ......................................................... 7
B.3. Quels rôles un citoyen peut-il jouer dans la société ? ......................................................... 7
B.4. Quel est le statut juridique d’un citoyen ? ......................................................................... 8
B.5. Quelles sont les valeurs attachées à la citoyenneté ? .......................................................... 9
B.6. En quoi la citoyenneté est-elle la manifestation d’une identité commune ? .......................... 9
B.7. Pourquoi la citoyenneté est-elle toujours en construction ?................................................10
B.8. Rapport entre éducation et citoyenneté ............................................................................11
B.9. Les caractéristiques de la citoyenneté ..............................................................................11
B.10. Extension de la notion de la citoyenneté au-delà des frontières étatiques .........................11
CHAPITRE II : LA CITOYENNTE CONGOLAISE......................................................................14
2.1 CONDITIONS D’ACQUISITION....................................................................................14
2.1.1. DE LA NATIONALITE CONGOLAISE D’ORIGINE ..................................................14
2.1.2. DE LA NATIONALITE CONGOLAISE D’ACQUISITION..........................................15
2.2. DISPOSITIONS COMMUNES RELATIVES A LA NATIONALITE CONGOLAISE
D’ACQUISITION....................................................................................................................17
2.3. DES DEVOIRS DU CITOYEN CONGOLAIS ...............................................................18
CHAPITRE III. L’ETAT..............................................................................................................21
3.1. Définition : ........................................................................................................................21

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57

3.2 Les origines de l’Etat ..........................................................................................................21


a) les théories de « contrat social » ........................................................................................21
b) Les théories de la contrainte : thèse des marxistes............................................................22
c) L’Etat né de récents développements des sociétés. ...........................................................22
3.3. Formes de l’Etat.................................................................................................................22
a) L’Etat unitaire...................................................................................................................22
a.1. L’Etat unitaire centralisé .................................................................................................22
a.2. L’Etat unitaire décentralisé ..............................................................................................24
b. Etat fédéral...........................................................................................................................25
A -L'autonomie des Etats fédérés ...........................................................................................26
B -La participation des Etats fédérés ......................................................................................26
C -La superposition de l’Etat fédéral..........................................................................................27
Confédérations et fédérations .................................................................................................27
3.4. Les missions de l’Etat.........................................................................................................28
a. Les missions classiques......................................................................................................28
b. Les autres missions modernes ............................................................................................28
CHAPITRE IV : LES REGIMES POLITIQUES............................................................................30
4.1. Notion ...............................................................................................................................30
4.2. Passage des régimes apolitiques aux régimes politiques ........................................................30
4.3. Les régimes dictatoriaux.....................................................................................................30
4.4. Les régimes totalitaires.......................................................................................................31
Caractéristiques de régimes totalitaires ..................................................................................32
4.5. Les régimes démocratiques .................................................................................................32
Typologie classique des régimes démocratiques ......................................................................32
CHAPITRE V : LA CONSTITUTION ..........................................................................................35
5.1. Notion ...............................................................................................................................35
5.2. Suprématie de la constitution ..............................................................................................35
5.3. Modèles de constitution......................................................................................................36
5.4. Regards sur les constitutions en RDC...............................................................................37
DEUXIEME PARTIE ..................................................................................................................42
CHAPITRE VI : CHANGEMENT DES MENTALITES ................................................................42
6.1. Notion de changement social ..............................................................................................42
6.2. Caractéristiques du changement ..........................................................................................42
6.3. Conditions de changement ..................................................................................................43

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6.3.1. L’adaptation au milieu et de l’expression d’une valeur ...................................................43


6.3.2. La seconde condition de changement vient surtout des contacts avec l’extérieur, avec une
autre mentalité laquelle n’a pas de souci de contraindre les habitants à maintenir l’équilibre avec
le nouveau milieu..................................................................................................................43
6.4. Les facteurs de changement ................................................................................................43
6.5. L’attitude d’une société envers le changement .....................................................................44
6.6. Rôle de l’intervention dans le processus de changement .......................................................44
6.7. Changement des mentalités ............................................................................................45
6.7.1 Notions des mentalités ..................................................................................................45
6.7.2. Traits caractéristiques de la pensée collective ................................................................45
6.7.3. Problème de mentalité en RDC.....................................................................................47
6.7.4. Lutte contre les antivaleurs ...........................................................................................47
6.7.5. Outil d’analyse sociale .................................................................................................47
CHAPITRE VII : EMERGENCE DE LA SOCIETE DEMOCRATIQUE ........................................49
7.1. Définition d'une société démocratique .................................................................................49
7.2. Définitions internationales des éléments principaux d'une société démocratique .....................50
7.3. Les deux principes des sociétés démocratiques : liberté et égalité ..........................................50
7.4. Les principes d’une mobilité sociale idéale ..........................................................................51
CHAPITRE VIII : L’ETAT DE DROIT ........................................................................................52
Qu’est-ce-que l’Etat de droit ?...................................................................................................52
1. Le respect de la hiérarchie des normes ...................................................................................52
2. L’égalité des sujets de droit ...................................................................................................52
3. L’indépendance de la Justice .................................................................................................53
CONCLUSION ...........................................................................................................................54
BIBLIOGRAPHIE INDICATIVE ..........................................................................................................55
TABLE DE LA MATIERE ..................................................................................................................56

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