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Tle IH COURS Tle ESF

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PARTIE PHYSIQUE. …………………………………………………………………….2
Leçon 1 : Distribution de l’électricité ……………………..................................................3
Leçon 2 : Transformateur monophasé ……………………………………………………..7
Leçon 3 : Niveau d’énergie dans un atome ….……………………………………………9
Leçon 4 : Optique géométrique…………………………………….…………………….. 11
Leçon 5 : Applications des lentilles ………………………………………………………..15
Leçon 6 : Rayonnement …………………………………………………………………….20
Leçon 7 : Propagation et réception du son ………………………..……………………… 23
PARTIE CHIMIE. ……………………………………………………………………….48

Leçon 1 : Les hydrocarbures saturés, Insaturés et aromatiques.…………………….26


Leçon 2 : Les composés oxygénés. ……………………………………………………… 31
Leçon 3 : Les pétroles et les gaz naturels. ………………………………………………..34
Leçon 4 : Etude chimique des sols. ………………………………………………………37
Leçon 5 : Métallurgie …………………………………………………………………….. 40
Leçon 6 : Élaboration des métaux. …………….………………………………………… 43
Leçon 7 : Les amines et les acides aminés ………………………………………………… 45

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Leçon 1 : Distribution de l’électricité
1. Définitions

Un système triphasé est un réseau à trois grandeurs (tensions ou courants) sinusoïdales de même
fréquence et déphasées, les unes par rapport aux autres, d’un angle de 120° (voir Fig.2).
Le système est équilibré si les grandeurs sinusoïdales sont de même valeur efficace. Il est direct
si les phases sont ordonnées dans le sens trigonométrique et inverse dans l'autre cas.
Une ligne triphasée comporte 3 conducteurs appelés "phases" (1,2,3 ou A,B,C ou R,S,T) et
éventuellement un conducteur de référence appelé "neutre« (N). On distingue deux types de
tensions:
- Les tensions simples ou tensions étoilées (tensions entre phase et neutre). Nous les noterons :
v1(t), v2(t) et v3(t).
- Les tensions composées (ou tensions entre phases). Nous les noterons : u12(t),u23(t) et u31(t).

On appelle :
Générateur triphasé équilibré : l’ensemble de trois
générateurs monophasés.
fils de ligne : les conducteurs reliant ces générateurs aux
récepteurs.
ligne triphasé : l’ensemble des fils de ligne
Phase : G1, G2 et G3 sont appelés respectivement phase 1,
phase 2, phase 3 du Générateur triphasé
NB : Un générateur triphasé est encore appelé générateur
sans précision.
1.1. Tensions simples
On définit la tension simple par la différence de potentiel entre une phase et le neutre (réel
ou fictif). Les trois tensions simples ont la même valeur efficace V et la même pulsation
ω=2πf.

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N.B : Le système est équilibré direct
Equilibré car la construction de Fresnel montre que !
Direct car un observateur immobile verrait les vecteurs défiler devant lui dans l’ordre 1, 2, 3.
1.2. Tensions composées
La tension composée est la différence de potentiel entre deux phases. Les tensions composées
ont la même valeur efficace U et la même pulsation ω=2πf que les tensions simples.

1-3 Relation entre U et V

2-Intérêt du triphasé
 En triphasé, le volume de fer utilisé dans les transformateurs est la moitié du volume de fer
dans les transformateurs, de même puissance utilisés en monophasé.
 En distribution d’énergie, le triphasé présente un intérêt économique de 30% par rapport au
système monophasé.
3- Récepteurs triphasés équilibrés
Ce sont des récepteurs constitués de 3 éléments identiques, d’impédance Z = (IZI, φ)
On appelle courant par phase les courants qui traversent les récepteurs, on les note j.
On appelle courant en ligne les courants qui circulent dans les fils de ligne, notés i

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Le réseau et le récepteur peuvent se relier de deux façons différentes : en étoile ou en triangle.

4- Couplage étoile :
4.1. Montages

4.2. Puissances

5. Couplage triangle : ∆
5.1. Montages

Comme il s’agit des mêmes impédances : i1 + i2 + i3 = 0 et j12 + j23 + j31 = 0. Le fil neutre n’est pas
nécessaire dans le montage triangle.
5.2. Relations entre les courants

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Pour le couplage triangle, la relation entre I et J est la même que la relation entre V et U :
5.3. Puissances

6. Résumé

Exercice 1 Sur le réseau (230/400V ; 50Hz) sans neutre, on branche en étoile trois récepteurs
identiques de résistance R = 10Ω en série avec une inductance L= 0,1H.
1/ Faire le schéma du montage en fléchant les tensions et les courants
2/ Déterminer la valeur efficace des courants en ligne, ainsi que leur déphasage par rapport aux
tensions correspondantes
3/ Les trois récepteurs sont maintenant couplés en triangle. Calculer la valeur efficace des
courants en ligne
4/ Effectuer la construction de FRESNEL dans chacun des cas précédents.
Exercice 2 : Sur le réseau (230/400V ; 50Hz), on branche en triangle trois récepteurs capacitifs
de résistance R = 25Ω en série avec une capacité C = 47µF.
1/ Faire le schéma du montage en fléchant les tensions et les courants
2/ Déterminer la valeur efficace des courants en ligne, ainsi que leur déphasage par rapport aux
tensions correspondantes.
Exercice 3 : Trois récepteurs identiques constitués d’une résistance R = 25Ω en série avec une
inductance de réactance 25Ω sont couplés en étoile sur le réseau (230/400V ; 50Hz), avec neutre.
1/ Déterminer la valeur efficace des courants enligne
2/A la suite d’un incident, la résistance de l’un des récepteurs est court-circuitée.
a/ Dessiner le schéma du circuit dans ces conditions
b/ Calculer le courant efficace dans chaque phase et dans le neutre.

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Connaître le principe de fonctionnement d’un transformateur monophasé et son
Objectifs symbole normalisé.
Calculer un rapport de transformation, une puissance apparente.
1-Définition
Un transformateur monophasé est une machine électrique qui permet de modifier la valeur
efficace d’une tension alternative.
2-Principe de fonctionnement-symbole normalisé
2.1-Principe de fonctionnement
Le transformateur reçoit une tension efficace au primaire qu’il abaisse dans le cas dans le cas
d’un transformateur abaisseur ou qu’il élève dans le cas d’un transformateur élévateur.
Exemple : transformateur 220V/24V (transformateur abaisseur) ou transformateur 220V/330V
(élévateur).
2.2-composants et symboles
a) constituants Il est constitué de trois parties :
Un circuit magnétique constitué d’un grand nombre de tôles.
Un enroulement primaire alimenté par une source de tension alternative
Un enroulement secondaire relié à un circuit ou à un dipôle récepteur

Les transformateurs sont toujours accompagnés d’une plaque signalétique qui indique les
caractéristiques de l’appareil.
Exemple: 50 P/s ou 50Hz (fréquence)
220/110V (U1=220 et U2=110V) tensions
100KVA Puissance apparente du transformateur
1 ∼ courant alternatif monophasé.
NB: Le transformateur ne fonctionne pas en courant continu

3-Fonctionnement à vide
On dit qu’un transformateur fonctionne à vide lorsque le secondaire ne débite aucun courant
(i2=0).
3.1-Schéma :

3.2-Rapport de transformation noté m


Le rapport de transformation noté m est défini par :
𝑁2 = 𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑠𝑝𝑖𝑟𝑒𝑠 𝑑𝑢 𝑠𝑒𝑐𝑜𝑛𝑑𝑎𝑖𝑟𝑒
𝑁1 = 𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑠𝑝𝑖𝑟𝑒𝑠 𝑑𝑢 𝑝𝑟𝑖𝑚𝑎𝑖𝑟𝑒
𝑁2 𝑈 2 𝐼 1 𝑈2 = 𝑡𝑒𝑛𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑒𝑓𝑓 𝑑𝑢 𝑠𝑒𝑐𝑜𝑛𝑑𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑒𝑛 𝑉
m= = = 𝑈1 = 𝑡𝑒𝑛𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑒𝑓𝑓 𝑑𝑢 𝑝𝑟𝑖𝑚𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑒𝑛 𝑉
𝑁1 𝑈 1 𝐼 2
𝐼1 = 𝑐𝑜𝑢𝑟𝑎𝑛𝑡 𝑑𝑢 𝑝𝑟𝑖𝑚𝑎𝑖𝑟𝑒
{ 𝐼2 = 𝑐𝑜𝑢𝑟𝑎𝑛𝑡 𝑑𝑢 𝑠𝑒𝑐𝑜𝑛𝑑𝑎𝑖𝑟𝑒.

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4-Fonctionnement en charge
Le transformateur est dit en charge lorsque le secondaire débite un courant i2≠0
4.1-Schéma

4.2-Puissances apparentes du primaire et du secondaire


Le produit des valeurs efficaces de tension et de l’intensité du courant est le même au primaire et
au secondaire d’un transformateur. Ce produit est appelé puissance apparente notée P.
P=U1I1=U2I2 en (V.A).
5-Application industrielle
Le transport d’énergie électrique ne peut s’effectuer qu’en haute tension, il faudrait donc élever
la tension fournie par le générateur et de la transporter à des longues distances ceci évitant les
pertes d’énergie. La haute tension est dangereuse, elle nécessite une isolation exceptionnelle.

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Leçon 3 : Niveau d’énergie dans un atome
1-Spectre atomique
1.1-Définition
C’est un ensemble des rayons colorés résultant de la
décomposition d’une lumière complexe. Les longueurs
d’onde sont déterminées à l’aide d’un spectromètre.
1.2-Spectre continu
C’est celui obtenu lors de la décomposition de la lumière
blanche par un prisme (arc-en-ciel), du violet au rouge.
1.3-Spectre d’émission
A l’état excité, un atome peut émettre de l’énergie cette
émission des radiations a tendance à stabiliser l’atome et
l’électron passe d’un niveau supérieur à un niveau
inférieur.
1.4-Spectre d’absorption
A l’inverse, le passage de l’état d’énergie inférieure à
l’état d’énergie supérieure correspond à une raie
d’absorption. Cette absorption déstabilise l’atome.

1.5-Postulat de Bohr
L’atome peut prendre une série discontinue d’états stationnaires, et possède dans un état donné,
une énergie bien déterminée. Les états d’énergie de l’atome sont quantifiés (∆E = hν).
 1er postulat de Bohr.
L’énergie d’un atome ne peut prendre que certaines valeurs bien déterminées. A chaque valeur
correspond un état appelé niveau d’énergie. Un atome est dans son état fondamental lorsqu’ils
possèdent l’énergie la plus faible, tous les autres états étant des états excités.
 2ème postulat de Bohr.
Une transition est le passage d’un niveau d’énergie à un autre. Les variations d’énergies ne peuvent
prendre que des valeurs bien déterminées, on dit qu’elles sont quantifiées.

Sachant qu’une radiation monochromatique de fréquence υ et de longueur d’onde λ transporte une


énergie sous forme de photon (E = hυ = hC/λ), lorsqu’un atome absorbe un photon son énergie
augmente d’une valeur hυ. Ce photon ne pourra être absorbé que si la variation d’énergie
correspond à une transition.
L’atome dans son état excité est très instable, il a donc tendance à passer à un état d’énergie inférieur
en émettant un photon d’énergie hυ.
2-Niveaux d’énergie de l’atome d’hydrogène
2.1-Energie potentielle et énergie cinétique
L’énergie Ep est l’énergie nécessaire pour amener l’électron de l’infini à une distance r du noyau.
L’Ec est l’énergie que possède un corps à cause de sa vitesse. L’expérience a montré que la
somme de l’Ec et de l’Ep conduit à une énergie donnée par la relation :

En = -E0/n2. En (eV), n est un entier positif représentant le nombre quantique principal.


E0= 13,6eV représente l’énergie d’ionisation. En= Ec+Ep ; 1eV=1,6x10-19J

Remarque :
Si n = 1, E1 = -13,6 eV, l’atome d’hydrogène est dans son état fondamental.
Si n= 2, E2= -13,6/4= -3,4Ev
Si n = l’infini, E = 0 eV, l’électron de l’atome d’hydrogène est infiniment éloigné du noyau. Il n’y
a plus d’interaction avec ce noyau, on dit que l’atome est ionisé.

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2.2-Energie de l’atome d’hydrogène
L’atome d’hydrogène est constitué d’un électron et d’un proton. Le spectre d’émission révèle
une série de raies dans le domaine du visible appelé série de Balmer. D’après le postulat de Bohr,
la variation d’énergie correspondant à ces transition est quantifiée et donner par la relation :
C= Célérité ou vitesse de la lumière=3.108m/s,
λ =longueur d’onde, h constante de Planck=6,636x10-34J.s

2.3-Spectre d’émission de l’atome d’hydrogène


Lorsque l’électron passe d’une orbite n à une orbite P, la variation d’énergie correspond à une
variation de fréquence ν tel que :
∆E =En - Ep = hυ = hC/λ↔ -13,6/n2 + 13,6/p2 = hC/λ ↔13,6(1/p2 – 1/n2)= hC/λ soit en eV :
13,6x1,6x10-19(1/p2 – 1/n2) = hC/λ↔ 1/λ = 13,6x1,6x10-19/hC(1/p2 – 1/n2), la quantité
13,6x1,6x10-19/hC est la constante de Rydberg d’où : 1/λ = Rh(1/p2 – 1/n2). λ(m).
Pour l’atome d’hydrogène, Rh = 1,09x10-7m-1.
2.4-Energie d’ionisation
C’est l’énergie minimale qu’il faut fournir à un atome se trouvant à son état fondamental pour lui
arracher un électron et l’envoyer à l’infini. Dans le cas de l’atome d’hydrogène Ei = 13,6eV. Cette
énergie correspond à la variation d’énergie du niveau fondamental à ∞. Ei= E∞-E1
3-Série des raies d’émission
Selon le niveau d’énergie inférieur atteint, on distingue :

la série de Lyman : obtenue lorsque l’état de transition final correspond à n = 1.


La série de Balmer : obtenue lorsque l’état de transition final correspond à n= 2.
La série de Paschen : obtenue lorsque l’état de transition final correspond à n =3.
La série de Brackett : obtenue lorsque l’état de transition final correspond à n= 4.
La série de Pfund : obtenue lorsque l’état de transition final correspond à n= 5.

4- Application des niveaux d’énergie


Les niveaux d’énergie sont appliqués
dans les domaines suivants :
-Spectroscopie X et moléculaire :
permet de déterminer la
composition élémentaire de la
matière via les rayons X.
RMN : Résonnance Magnétique
Nucléaire, utilisé pour la
détermination des éléments
carbone (RMN carbone), et
hydrogène (RMN proton) dans un
composé.
RPE : Résonnance Paramagnétique
Electronique, qui permet de
déterminer la nature des espèces
magnétiques ainsi que leurs
concentrations et les interactions
magnétiques entre ces espèces.

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Leçon 4 : Optique géométrique

Objectifs :
-définir les éléments cardinaux d’une lentille,
-connaître les relations de conjugaison et de grandissement d’une lentille mince,
1- Définition et classification des lentilles.
1-1- Définition.
Une lentille sphérique est un milieu transparent limité par deux calottes sphériques
(surfaces), ou par une calotte sphérique et un plan.

La droite passant par les centres des sphères est appelée axe principal de la lentille (fig.1 et fig.2)
e est l’épaisseur de la lentille.
R : le rayon de courbure de la lentille.
D : le diamètre d’ouverture.
O le centre optique de la lentille. C’est le point de l’axe principal tel que tout rayon lumineux
passant par ce point sort de la lentille sans être dévié.
Une lentille est dite mince si son épaisseur est faible par rapport au rayon de courbure de
ses surfaces.

1-2- Classification des lentilles minces.  Les lentilles à bords minces : Elles
On distingue parmi les lentilles minces : transforment un faisceau incident
parallèle en faisceau convergent : ce
sont des lentilles convergentes.
 Les lentilles à bord épais : Elles
transforment un faisceau incident
parallèle en faisceau divergent, ce sont
des lentilles divergentes.
1-3- Point objet et point image

Le point point objet. C’est le point d’intersection des rayons incidents.


- Le point objet est réel s’il se forme avant le centre optique
- Le point objet est virtuel s’il se forme après le centre optique

Remarque :
 Une image est réelle lorsqu’elle se forme après le système optique, on peut recueillir une telle
image sur un écran.
 Une image est virtuelle lorsqu’elle se forme en avant du système optique, on ne peut donc pas
la recueillir sur un écran.

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Pour qu’une image soit nette, les lentilles doivent être utilisées dans certaines conditions dites
conditions de Gauss.
 Les rayons lumineux doivent entre peu inclinés par rapport à l’axe principal.
 2-
LesLes conditions
rayons d’obtention
lumineux doivent d’une imagela
rencontrer nette.
lentille au voisinage de son centre optique.
En pratique, ses images sont obtenues par utilisation d’un diaphragme.

1-4 Les foyers, les plans focaux.


a) les foyers principaux.
Foyer principal image : Noté F’ le foyer principal image est un point de l’axe principal tel que
tout faisceau incident parallèle à cet axe émerge de la lentille soit en passant par ce point (cas d’une
lentille convergente) soit en semblant provenir de ce point (cas d’une lentille divergente).

Foyer principal objet : Noté F, le foyer principal objet est le point de l’axe principale tel que tout
faisceau incident passant par ce point émerge parallèlement à l’axe principal (cas d’une lentille
convergente) ou se dirigeant vers ce point émerge parallèlement à l’axe (cas d’une lentille
divergente).

Lentille convergente Lentille divergente


Remarque : F et F’ sont symétriques par rapport au centre optique.

a) La distance focale.
Par convention on oriente l’axe principal de la lentille dans le sens de propagation de la lumière
(de la gauche vers la droite). Le centre optique étant pris comme origine, on appelle distance
focale d’une lentille la grandeur algébrique notée f’ = OF’, avec O le entre optique et F’ le
foyer principal image.
Remarque : -Si OF’>0, la lentille est dite convergente.
-Si OF’ <0, la lentille est dite divergente.
2- Marche d’un rayon lumineux à travers une lentille et formation d’images.

Pour construire l’image d’un objet donné par une lentille, on utilise les trois règles d’or suivantes :
un rayon incident passant par le centre optique traverse la lentille sans être dévié.
Un rayon incident parallèle à l’axe principal émerge de la lentille en passant par le foyer
image F’.
Un rayon incident qui passe par le foyer principale objet donne un rayon émergeant parallèle
à l’axe principal.

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L’objet AB est matérialisé par une flèche, le point A étant situé sur l’axe optique, son image A’
s’y trouve aussi. L’image B’ de B se situe à l’intersection de deux de ces trois rayons.
2-1- Cas d’une lentille convergente.
a) L’objet se trouve avant le foyer principale objet
Caractéristiques de l’image :
Nature : réelle.
Sens : renversée.
Grandeur : plus grande que l’objet

b) L’objet se trouve entre le foyer principal objet et le centre optique.

Caractéristique :
Nature : virtuelle.
Sens : droite.
Grandeur : plus grande que l’objet

c) L’objet est virtuel et placé après le foyer principal image.

Caractéristiques :
Nature : réelle.
Sens : droit.
Grandeur : plus grande que l’objet.

2-2- Cas d’une lentille divergente.


a) L’objet est placé avant le foyer principal image.

Caractéristiques :
Nature : virtuelle.
Sens : droite.
Grandeur : plus petite que l’objet.

b) L’objet se trouve entre le foyer principal image et le centre optique.


Caractéristiques :
Nature : virtuelle
Sens : droite.
Grandeur : plus petite.

3- Les formules des lentilles minces.


a) Formule de position ou relation de conjugaison de Descartes.
1 1 1
La formule des lentilles est donnée par : =- +
𝑂𝐹′ 𝑂𝐴 𝑂𝐴′
NB :
o Toutes ses grandeurs sont les valeurs algébriques.
o La relation de conjugaison est applicable quel que soit le type de lentille.
Remarque :
- Si OA<0, l’objet est réel. - OA>0, l’objet est virtuel.
- OA’>0, l’image réelle. - OA’<0, l’image virtuelle

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b) La formule du grandissement.
Le grandissement est la grandeur algébrique noté γ, donnée par le rapport :
γ = A’B’/AB = OA’/OA - si γ>0, l’image à le même sens que l’objet : on dit qu’elle est droite.
- si γ<0, l’image et l’objet sont de sens contraire, on dit qu’elle est renversée.
Exercice d’application :
Une lentille convergente à pour distance focale 0,50m. A 1,50m du centre optique, en avant de la
lentille, on place un objet AB de 2 cm de hauteur. Déterminer la nature, la position et la grandeur
de l’image A’B’. La construire et tracer la marche d’un faisceau lumineux issu du point B.
4- La vergence des lentilles minces.
La vergence notée C d’une lentille mince est l’inverse de sa distance focale.
C = 1/OF’. OF’(m), C(δ) dioptrie. - C>0, pour une lentille convergente.
- C<0, pour une lentille divergente.

a) Expression de la vergence d’une lentille mince.


On montre que la vergence d’une lentille mince est donnée par :
C = (n-1)(1/R1 + 1/R2). n, indice de la lentille, R1 et R2 les rayons de courbures de la lentille.
Ces rayons sont comptés positivement pour une face convexe et négativement pour une face
concave. Le rayon est infini pour une face plane (R = ∞).
Remarque :
Dans le cas d’un ménisque convergent, c’est la face convexe qui à le plus petit rayon en valeur
absolu alors que s’il est divergent, c’est la face concave qui à le plus petit rayon.
c)Vergence d’un système de lentilles accolées.
 Théorème des vergences :
Plusieurs lentilles accolées sont équivalentes à une lentille unique de vergence égale à la somme des
vergences de chaque lentille C =C1+C2+Cn……

Exercice d’application :
Une lentille convergente de distance focale 20cm donne d’un objet réel AB une image droite,
virtuelle et quatre fois plus grande que l’objet.
1- rappeler la formule de conjugaison. on donnera la signification de chacun des termes
figurant dans cette expression.
2- Déterminer la position de l’objet ayant permis d’obtenir cette image.
3- On accole à la lentille précédente, une autre lentille de vergence C2=-15diopties.
3.1 énoncer le théorème des vergences.
3.2 calculer la vergence de la lentille résultante ainsi obtenue.
On place à 15cm devant cette lentille résultante un objet AB de taille 2cm.
Déterminer la position et la nature de l’image A’B’ de AB à travers cette lentille.
Sur un schéma clair, construire cette image.

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Leçon 5 : Applications des lentilles
Objectifs :
- Décrire et schématiser l’œil réduit.
- Décrire une loupe, un microscope et donner leur principe de fonctionnement
- Expliquer le phénomène d’accommodation,
- Citer les défauts de l’œil et proposer des solutions de correction.
- Déterminer l’image d’un objet donnée par une loupe ou par un microscope
1) L’œil réduit
1.1) Description anatomique de l’œil. L’œil est un organe physiologique sphérique limité
par une membrane blanche dont la partie intérieur est
la cornée. L’iris donne sa couleur à l’œil, en limitant
la pupille. Le cristallin sépare l’humeur aqueuse de
l’humeur vitrée. La partie antérieure et intérieure est
pâtissée d’une membrane sensible à la lumière
appelé rétine. La cornée, le cristallin, la pupille,
l’humeur aqueuse et vitrée sont de milieux
transparents.
L’œil peut être schématisé par une lentille et un écran, on obtient l’œil réduit.
1.2) L’œil réduit.

OA’≈15mm=cte.
OA : position de l’objet (variable)
OF’ : distance focale du cristallin (variable).
-1/OA + 1/OA’ = 1/OF’

Du point de vue optique, l’œil est constitué d’un diaphragme, d’une lentille convergente et
d’un écran.
 L’iris joue le rôle de diaphragme.
 Le cristallin joue le rôle de lentille.
 La rétine joue le rôle d’écran.

1.3) le phénomène d’accommodation.


L’accommodation est la modification de la distance focale du cristallin dans le but de pouvoir
ramener l’image sur la rétine à fin de bien percevoir l’objet.
Elle permet à l’œil de voir nettement les objets placés entre son punctum remontum (PR) et son
punctum proximum (PP).
On appelle PP, le point le plus rapproché que l’œil peut voir nettement en accommodant au
maximum. Pour un œil normal, le PP est situé à environ 25cm.
On appelle PR le point le plus éloigné que l’œil peut voir nettement sans accommoder. Pour un œil
normal le PR est très éloigné, on dit qu’il est à l’infini.

dm : distance minimale de vision distincte (située


au PP) pour un œil adulte normale, dm≈25m
Dm : distance maximale de vision distincte (située
au PR)

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1.4) l’acuité visuelle ou pouvoir séparateur de l’œil : On appelle acuité visuelle de l’œil, le
plus petit angle de deux points A et B vu séparément.

α= AB/Dm.
α : pouvoir séparateur en rad, Dm distance maximale
de l’œil à l’objet. Pour un œil normale, α≈1’≈3x10-
4
rad

1.5) les défauts d’accommodation des yeux.


a) La myopie.

Un œil est myope lorsque l’image donné par cet œil d’un objet situé à l’infini se forme en avant
de la rétine : Il est donc plus convergent qu’un œil normal. Les objets éloignés vu par cet œil
sont flous car son PP est plus proche de l’œil. Pour corriger le défaut, on place en avant de cet
œil une lentille divergente.
b) L’hypermétropie.
Un œil est hypermétrope lorsque l’image d’un objet situé à l’infini, donnée par cet œil, se forme
en arrière de la rétine : Il est donc moins convergent qu’un œil normal. Il voit flou des objets
rapprochés car son PP est plus éloigné. Pour corriger ce défaut, on place en avant de cet œil une
lentille convergente.

c) La presbytie.

La presbytie est la diminution de la faculté d’accommodation due à la vieillesse. La presbytie peut


s’ajouter à la myopie ou à l’hypermétropie. Pour un œil normal devenu presbyte, la vision des
objets éloignés est nette, mais celle des objets rapprochés est floue. Pour corriger ce défaut, on
utilise des lentilles convergentes.

2) Les instruments Optiques


2.1) La loupe et le microscope

2.1.1) Introduction : Le pouvoir séparateur limité de l’œil ne permet pas d’observer un objet dont
le diamètre apparent est trop petit. Pour ce faire on utilise des instruments d’optiques
permettant à l’œil d’observer non plus l’objet, mais l’image virtuelle plus grande que
l’objet.

2.1.2) la mise au point : Elle consiste à emmener l’image entre le PR et le PP de l’observateur


(entre les limites de vision distinctes).
On appelle latitude mise au point ou profondeur de champ, la distance des positions extrêmes
entre lesquelles doit se trouver l’objet pour que l’image soit vue de façon nette par
l’observateur.

2.1.3) la puissance d’un instrument d’optique : La puissance P d’un instrument d’optique est
le quotient du diamètre apparent α’de l’image par la hauteur AB de l’objet.
P = α’/AB. Avec P(δ), α’(rad), AB
(m).
NB : On parle de puissance intrinsèque lorsque l’image est observée à l’infini.

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2.1.4) le grossissement d’un instrument d’optique : C’est le rapport G du diamètre apparent
α’ de l’image au diamètre apparent α de l’objet, vu par un œil u situé au PP.
G = α’/α. G, est une grandeur sans
dimension.
2.2) la loupe.
2.2.1) principe : C’est une lentille convergente dont la distance focale est de l’ordre de quelques
centimètres. Elle donne d’un objet réel, une image virtuelle, droite et agrandie à
condition que cet objet soit situé entre le plan focal objet et la lentille.
2.2.2) La mise au point

Elle se fait par modification de la distance


de l’objet à la loupe. La latitude de mise
au point est de l’ordre de quelque
millimètre.

2.2.3) la puissance P = α’/AB. Avec P(δ), α’(rad), AB


La puissance de la loupe est donnée par : (m).
Elle dépend en générale de la position de l’œil sur l’axe principal.
 Cas particuliers importants.
a) L’image est à l’infini (œil normal n’accommodant pas)

P = α’/AB, or tanα’ = AB/OA =


AB/OF’≈ α’
, α’/AB≈1/OF’. P = 1/OF’.

Lorsque l’image est à l’infini, la puissance P = 1/OF’ est dite intrinsèque, elle est égale à la
vergence de la loupe.
b) Œil au foyer principal image.

Tanα’ = OI/OF’ = AB/OF’≈ α’.


Α’/AB = 1/OF’ d’ou P = 1/OF’. On
retrouve l’expression de la puissance
intrinsèque P=1/OF’. La puissance
intrinsèque correspond à la vergence
de la loupe.

2.2.4) le grossissement
a) Relation entre grossissement et puissance.

PAR COLINCE NDE (PLEG) P a g e 17 | 50


α : diamètre apparent de l’objet vu à la distance minimale de
vision distincte.
G = α’/α = α’/ABxAB/α, or α =AB/d↔d=AB/α et α’/AB =
P donc,
G = P.d. Avec d(m), P(δ).

b) Le grossissement commercial : Par définition, Gc = P.d = Pix0,25= Gc=Pi/4.d distance


conventionnelle (25cm).
2.3) Le microscope.
2.3.1) fonction : C’est un appareil qui permet d’observer les objets très petits, invisible à
l’œil nu.
2.3.2) Description : Les principales parties d’un microscope sont : L’oculaire, l’objectif, les
tubes, la vis micrométrique, le statif, la platine, le condensateur, et le miroir.
2.3.3) Principe du microscope.

Un microscope est composé de deux systèmes optiques convergents assimilables à des


lentilles convergentes.
a) L’objectif.
C’est une lentille convergente de distance focale faible (ordre du millimètre). Il donne d’un
objet, une image réelle et renversée et agrandie.
b) L’oculaire.
C’est une lentille convergente de distance focale de l’ordre du centimètre. Il donne d’un objet
réel une image virtuelle plus grande et droite. (Pour cela l’objet doit être placé entre le foyer
principal objet et le centre optique de la lentille).
Les centres optiques des deux lentilles sont distants d’environ 15 à 20cm.

B
A2 A1
A F1 O1 F’1 O
F2 2
F
’1

B1

B2

2.3.4) La mise au point du microscope : Elle se fait en déplaçant l’ensemble objectif oculaire
par rapport à l’objet. La latitude de mise au point est très faible.
2.3.5) La puissance du microscope.

P = α’/AB ou P = α’/A1B1xA1B1/AB. Α’/AB représente la puissance P2 de l’oculaire.


A1B1/AB la valeur absolue du grandissement γ1 de l’objectif. La puissance s’écrit donc : P
= P2x|γ1|. P (puissance du microscope), P2 (celle de l’oculaire), γ1(grandissement de
l’objectif).
PAR COLINCE NDE (PLEG) P a g e 18 | 50
 Cas particulier de la vision à l’infini (puissance intrinsèque).

B Δ
A1 O2
A F O1 F’1 F2 α α’ F’2
1

B1
α’=A1B1/O2F2

A2B2 à l’infini

L’image A1B1 donnée par l’objectif doit se former sur le plan focal objet de l’oculaire, alors la
puissance de l’oculaire devient sa puissance intrinsèque.
La puissance intrinsèque est donnée par la relation :
Pi = Δ/O1F’1xO2F’2. Avec Δ = F’1F2, appelé intervalle optique du microscope.
On peut écrire Pi = Δ/O1F’1xP2i avec P2i = 1/O2’F’2 (la puissance intrinsèque de l’oculaire.

2.3.6) Le grossissement du microscope.


G = α’/α = Pxdm.
Justification : G = α’/ABxAB/α = PxAB/α, pour un objet situé à la distance minimale de vision
distincte, dm, le diamètre apparent α est tel que α = AB/dm alors, G = Pxdm.
 Grossissement commercial.
Si dm=0,25m, Remarque :
le grossissement est dit commercial, G = P/4.
Le grossissement commercial du microscope est aussi égal au grossissement de l’oculaire
par la valeur absolue du grandissement de l’objectif.
Gc = G2cx|γ1|, γ1 = A1B1/AB

PAR COLINCE NDE (PLEG) P a g e 19 | 50


Leçon 6 : Rayonnement

Objectifs :
-Connaître les propriétés des rayonnements X, UV, IR, γ et leurs applications.
-Définir période radioactive, et calculer l’énergie nucléaire.
-Connaître les applications et les dangers de la radioactivité

1-Radiation UV (ultraviolet) et IR (infrarouge)


1.1-Radiation UV : La radiation UV ou rayonnement ultraviolet est produite par le soleil, les
lampes à arc et les tubes à vapeur de mercure.
1.1-1-Propriétés : Le rayonnement UV s’étend sur une bande de fréquence comprise entre 750
et 3000 Téra hertz (THz), (1téra=1012) pour une longueur d’onde comprise entre 10 et 400nm.
1.1-2-Application : Les UV sont utilisés dans l’industrie pour stériliser l’eau et le linge
chirurgical. Dans les tubes fluorescents d’éclairage, les UV émis par le gaz contenu à l’intérieur
sont convertis en rayonnement visibles inoffensif.
1-2- Radiation IR : Le rayonnement Infra-rouge (IR) est un rayonnement non ionisant
électromagnétique similaire à celui de la lumière visible mais de longueur d’onde supérieure à
celle du visible.
1-2-1 Propriétés : Sa gamme de longueur d’onde varie entre 700nm à 0,1 ou 1mm se divise en
infrarouge proche (proche du visible), en infrarouge moyen et en infrarouge lointain.
1-2-2- Applications :

La spectroscopie Infrarouge est l’une des méthodes utilisées pour l’identification molécules
organiques et inorganiques à partir de leurs propriétés vibrationnelles. Elle permet de
déterminer les principales fonctions chimiques présentes dans un échantillon. Le proche
infrarouge peut être utilisé pour déterminer la teneur en lipides d’aliments.

2-Rayons X
2.1-Production : Les rayons X sont émis par un métal soumis à un bombardement intense
d’électrons animés d’une grande vitesse. Les rayons X sont des radiations de même nature que la
lumière. Leurs longueurs d’ondes sont comprises entre 10-10 et 10-8m.
2.2- Absorption : Les rayons X ont les propriétés de traverser un grand nombre de matériaux,
mais d’autant plus difficilement que le numéro atomique de la substance est plus élevé : C’est le
phénomène d’absorption.
2.3-Protection : Pour diminuer le danger des rayons X, le manipulateur se protège à l’aide de
vêtements en plomb.
2.4-Applications : Les rayons X sont utilisés pour la détermination des structures cristallines, la
destruction des cellules cancéreuses (radiothérapie) et pour localiser des fractures ou des
tumeurs.
3- Radioactivité
3.1-Définition de la radioactivité :
La radioactivité est la transformation spontanée de certains éléments en d’autres éléments par
désintégration avec émission des particules, accompagnées d’un rayonnement
électromagnétique.
3.2-Lois de conservation radioactive.
Au cours d’une réaction mettant en jeu des noyaux et des nucléons appelée réaction nucléaire,
il y’a :
- Conservation de la quantité de mouvement. -Conservation de l’énergie totale.
- Conservation du nombre de masse. -Conservation du nombre de charge.
PAR COLINCE NDE (PLEG) P a g e 20 | 50
3.2-Différents types de radioactivité
On distingue trois types :
a) La radioactivité α : Les noyaux radioactifs α émettent les particules α (noyau d’hélium 42𝐻𝑒).
L’équation traduisant cette radioactivité est 𝐴
𝑍𝑋
4 𝐴−4
2𝐻𝑒 + 𝑍−2𝑌
(X noyau père et Y noyau fils)
Ex : Le radium 22688Ra est radioactif α et le noyau fils est AZRn, Ecrire l’équation de
désintégration du radium et trouver les valeurs de A et Z.
b)-la radioactivité β− : C’est l’émission d’électrons 0-1e par certain noyaux. Son équation est :
A
ZX
0
-1 e + A(Z+1)Y
Ex : le carbone 14 est radioactif β− . Le noyau fils est l’azote 14 : 146C 0
-1 e + 147N
c)- La radioactivité β+ : La radioactivité β+ est l’émission de positrons 0+1e par certain noyaux.
A
ZX
0
+1 e + A(Z-1)Y ;
Ex : 3015P 0
+1e + 14Si
30

d)-Le rayonnement γ : La formation de noyaux fils est généralement accompagnée de


l’émission d’un rayonnement
électromagnétique appelé rayonnement γ. AZY* A
ZY + γ
3-Réactions nucléaire provoquées

3.1-la fusion nucléaire : C’est la fusion de deux noyaux légers conduisant à un noyau plus lourd
Exemple: 11H + 21H 3
2He ;
2 3
1 H + 1H
4 1
2He + 0n (bombe à H).

3.2-la fission nucléaire : C’est la division d’un noyau lourd en d’autres noyaux plus légers.
Ex : 115𝐵 + 10𝑛 4 7
2𝐻𝑒 + 3𝐿𝑖 + 0𝑛
1
4-Activité et période radioactives
4 .1-Activité : C’est le nombre de désintégration par unité de temps. Elle s’exprime en becquerel
(Bq) qui correspond à une désintégration par seconde.
A = λN = Où N est le nombre de noyau et λ est la constante radioactive.
4.2-Demi-vie : La période ou demi-vie, est la durée T au bout de laquelle la moitié de
l’échantillon de nucléide s’est désintégrée.
𝑙𝑛2 0,693 𝑁0 𝑁
T= = Si à t=0, on a N0 , alors à t= T, on N= et à t=nT, on N= 2𝑛0
λ λ 2

4.3-Energie nucléaire ou énergie de liaison


C’est l’énergie libérée ou énergie de liaison c’est l’énergie libérée par la formation d’un
noyau à partir de ses nucléons. C’est aussi l’énergie qu’il faudrait fournir pour séparer,
les séparer les nucléons les uns des autres. Elle est définie par la relation : ∆E= ∆m.C2
C=vitesse de la lumière (m/s), ∆m=défaut de masse (kg)
∆m = mx-(Z.mp+N.mn) mp=masse proton, mn= masse neutron

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5-Dangers du rayonnement radioactif et radioprotection
5.1-Dangers de la radioactivité : Les particules produites par les désintégrations radioactives et
le rayonnement γ pénètrent les tissus en provoquant de graves anomalies : irradiation,
contamination (cancers de la peau).
5.2- Radioprotection : On peut se protéger de particules radioactives en portant des vêtements
ayant une teneur élevée en plomb. La radioprotection est utilisée pour :
-la datation au carbone 14 ;
- la radiothérapie ;
- la modification des gènes de certaines plantes pour une meilleure adaptation.
Exercice d’application 1.
a) Le symbole d’un noyau de thorium est 23090Th. Calcule son défaut de masse puis en déduire
son énergie de liaison. On donne : Mp ≈MN = 1,672x10-27kg, MTh=230,0331u = 3,81x1025kg.
b) Trouver les valeurs de A et Z dans les réactions suivantes et préciser le type de radioactivité :
238
92𝑈 + 202
80𝐻𝑔
1 𝐴
0𝑛 + 𝑍𝑌 ;
235
92𝑈 + 10n 𝐴
57𝐿𝑎 + 85
𝑍𝐵𝑟 + 3 0n.
1

Exercice d’application 2 :
1- l'une des réactions de fission les plus courantes dans les réactions nucléaires est la
suivante:

94 140
235 1 .....Sr + 54Xe + ......10n
92U + 0n

1.1 Qu’est-ce qu’une fission nucléaire ?


1.2 Compléter cette réaction de fission.
2-Le noyau d’un isotope de cobalt 60 se désintègre en donnant un nucléide stable et une particule
β-.
2.1 Écrire l’équation – bilan de la réaction en utilisant le symbole du nucléide formé.
2.2 La période radioactive du cobalt 60 est T=5,3ans. On considère un échantillon de masse
m=10g de minerai. Calculer la masse de l’isotope dans ce minerai à l’instant t=15,9ans

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Leçon 7 : Propagation et réception du son

Objectifs : -Définir longueur d’onde, intensité acoustique et niveau d’intensité sonore et les
calculer
1-Production et nature du son simple
1.1-Production : Générer un son consiste à ébranler le milieu de sa propagation, à le mettre
localement en mouvement et à lui transmettre de l’énergie qu’il se chargera ensuite de véhiculer.
1.2-Nature : Le son ou onde sonore est une onde d’oscillation mécanique de pression qui :
 Se propage longitudinalement à l’oscillation dans un milieu élastique continu.
 Transfère de l’énergie par déplacement alternatif localisé de matière sans transport délocalisé
de l’ensemble du milieu.

Il existe plusieurs types de source :


 Source impulsionnelle : elle génère une émission de courte durée. Exemple : Une peau
de tambour, une détonation d’une arme à feu, la déflagration d’un explosif.
 Source harmonique entretenue : elle génère une émission continue de longue durée.
Exemple : Son produit par des instruments de musique (guitare, flûte, orgues, violons,
haut-parleurs….)
 Source aléatoire : elle est à l’origine d’une émission désordonnée de durée. Le son
produit est appelé bruit. Exemple : bruissement du vent dans le feuillage, bruissement
de l’eau de torrent.

2-Propagation et célérité du son dans l’air : La vitesse de propagation ou célérité du son dans
un milieu dépend :
 De la nature du milieu (corps purs, mélange, solution).
 De son état physique (gazeux, liquide, solide).
 De sa température
2.1-Longueur d’onde sonore : C’est la distance mesurée dans la direction de propagation, entre
deux points d’un milieu où la pression acoustique repasse par les mêmes valeurs.

1
T= 𝑓 ; T= période du son en (s)
2.2-Exercice d’application : La fréquence d’une onde sonore est f=2000Hz
1) Calculer la période de cette onde
2) Déterminer sa longueur d’onde si elle se propage dans l’air où la célérité du son est V=340m/s
3-Caractéristiques physiologique des sons acoustiques : Un son est caractérisé par :
Sa fréquence encore appelé hauteur
Son intensité
Son niveau d’intensité sonore
Son timbre ou taux d’harmoniques
1
3.1-Hauteur des sons : C’est la fréquence du son notée f. f= . plus la fréquence est élevée,
𝑇
plus le son est aigu. L’octave correspond au doublement de la fréquence d’une note.
3.2-Intensité d’un son : L’intensité du son est la grandeur physique caractérisant l’amplitude
d’une onde sonore. Elle est définie par l’expression :

PAR COLINCE NDE (PLEG) P a g e 23 | 50


3.3-Niveau d’intensité sonore
Le niveau d’intensité sonore noté N est définit par l’expression :

NB : log (logarithmes décimal), log 10x =x


Le niveau d’intensité sonore se mesure avec un sonomètre : Il est égal à

∆P : Variation de pression acoustique à une distance donnée de la source (Pa)


∆P0 : Variation de pression acoustique de référence de seuil d’audition.
4-Ultrasons-application à l’échographie : L’échographie médical permet, par l’utilisation des
ultrasons, des investigations du corps humain, sans produits chimiques, ni rayonnements
électromagnétiques nocifs pour l’organisme.

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CHIMIE

PAR COLINCE NDE (PLEG) P a g e 25 | 50


Leçon 1 : les hydrocarbures saturés, insaturés
et aromatiques

Objectifs :
- S’initier à la nomenclature en chimie organique.
- Montrer l’importance des hydrocarbures.

1-Définition
On appelle hydrocarbure, tout composé constitué uniquement de carbone (C) et d’hydrogène (H).
Les hydrocarbures sont regroupés en quatre grandes classes : les alcanes caractérisés par les liaisons
de covalence simples (C−C ), les alcènes (C=C), les alcynes (C≡C ) et composés aromatique
(possède un noyau benzénique).

2-Formule générale
2.1-alcanes : Les alcanes sont des hydrocarbures saturés de formule générale CnH2n+2 (n ∈ N*).
2.2-alcènes : Les alcènes sont des hydrocarbures ayant au moins une double liaison (C=C) dans
leur chaîne carbonée. Leur formule générale est CnH2n avec n ≥ 2.
2.3-alcynes : Les alcynes sont des hydrocarbures ayant au moins une triple liaison (C≡C ) dans
leur chaîne carbonée. Leur formule générale est CnH2n-2 avec n ≥ 2.
2.4-composés aromatiques : Ils ont des propriétés particulières en raison de leur structure. Le
plus simple est le benzène (C6H6)
3-Nomenclature
3.1-Cas des alcanes : Le nom d’un alcane s’obtient en associant le suffixe –ane au préfixe
désignant sa chaîne carbonée la plus longue.

Exemple :
H H2 H2 H H2 H2 H H2 H2 H
H3C C C C CH3 H3C C C C CH3 H3C C C C C C2H5

CH3 C3H7
CH3 CH3
2-méthylbutane 2-méthylpentane 5-éthyl-2-méthyloctane
3.2- Cas des alcènes et des alcynes
Comme pour les alcanes, on utilise le suffixe « ène » pour les alcènes et « yne » pour les alcynes.
Le préfixe est fonction du nombre d’atomes de carbone. La démarche à suivre est la suivante :
Déterminer la chaîne carbonée la plus longue contenant la liaison multiple.
Repérer la position de la liaison multiple et des ramifications.
On considèrera le sens de numérotation qui donne la plus petite position à la chaîne multiple.

H2C C CH2CH3 but-1-ène


H3C C C CH3 but-2-yne
H

CH3
H2
H3C C C C C CH3
H2C CH2
ou cyclobutane
CH3
2,2-diméthylhex-3-yne H2C CH2

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Remarque: Le nom usuel de l’éthène est l’éthylène et celui des alcynes est l’acétylène
3.3-Le groupe alkyle

C’est un alcane qui a perdu un atome d’hydrogène. Le nom de l’alkyle correspondant à un


alcane s’obtient en remplaçant le suffixe « ane » par « yle ». Ex : C2H5 (éthyl).
Lorsque plusieurs groupes alkyles de même nature sont fixés sur la chaîne carbonée la plus
longue d’un hydrocarbure, le nom de cet hydrocarbure sera précédé du préfixe correspondant
au nombre de fois que ce même groupe alkyle apparaît suivi directement du nom de cet alkyle.
2-(di), 3-(tri), 4-(tétra) ……

3.4-Isomérie : On appelle isomères, les molécules ayant la même formule bute mais des formules
semi-développées différentes
Exemples :
Isomérie de chaine :
CH3

H2 H2 H2 H2 H H2
H2C C C C CH2 H2C C C C CH

CH3 CH3 CH3 CH3


CH3

Isomérie de position :

Isomérie Z/E : cas du but-2-ène

H3C CH3
H3C
H
C C
C C
H H CH3
H
(Z)-but-2-ène (E)-but-2-ène
3-5- Les composés aromatiques : C2H5
CH3 CH3

C 2 H5
Toluène ou méthylbenzène C2H5
1,4-diéthylbenzène 1-éthyl-3-méthylbenzène
Ou para diéthybenzène
3-Propriétés chimiques
3.1-Réaction de combustion
a) cas des alcanes : La combustion complète des alcanes dans du dioxygène conduit au dioxyde de
carbone et de l’eau.

PAR COLINCE NDE (PLEG) P a g e 27 | 50


a) cas des alcènes et des alcynes : Les alcènes et les alcynes brûlent dans le dioxygène pour
donner le dioxyde de carbone et de l’eau lorsque la combustion est complète. Les équations
traduisant cette réaction sont :

3.2-Réaction de substitution
Une réaction de substitution est une réaction au cours de laquelle un atome d’hydrogène est
remplacé par un autre atome ou groupe d’atome monovalent.
Exemple de la chloration du méthane.
La chloration du méthane est la réaction de substitution du chlore sur le méthane en présence de
la lumière. C’est une réaction photochimique qui conduit à 4 principaux produits selon les
équations.

lumière
CH4 + Cl2 CH3Cl +HCl CH3Cl : monochlorométhane, solvant

hv CH2Cl2 : dichlorométhane, solvant


CH3Cl + Cl2 CH2Cl2 + HCl
hv CHCl3 : trichlorométhane, agent
CH2Cl2 +Cl2 CHCl3 + HCl
anesthésique
hv
CHCl3 +Cl2 CCl4 + HCl
CCl4 : tétrachlorométhane, composition
des fréons
La lumière dans cette réaction est un catalyseur. Un catalyseur est une entité chimique apportée à
une réaction pour l’accélérer sans toutefois y participer.

3.3-Réaction d’addition : Une réaction d’addition est une réaction au cours de laquelle de
nouveaux atomes se fixent sur une molécule insaturée après la rupture de ses liaisons faibles.
a) Hydrogénation : L’hydrogénation est l’addition du dihydrogène.
 En présence du nickel, l’hydrogénation d’un alcène conduit à un alcane :
NiouPt
Ni/pt/pd C2H6
CnH2n + H2 C
CnH2n+2 2 4H + H2 ou Pd/200°C
 En présence du nickel comme catalyseur, l’acétylène donne directement l’éthane tel que :
Ni
C2H2 + 2H2 C2H6
ou H H
Ni
H C C H +2 H2 H C C H

H H
 En présence du palladium comme catalyseur, l’acétylène donne l’éthylène tel que :
Pd
C2H2 + H2 C2H4
ou H
H
Pd
H C C H + H2 C C

H H
b) Addition du chlorure d’hydrogène

PAR COLINCE NDE (PLEG) P a g e 28 | 50


 l’addition du chlorure d’hydrogène sur l’éthène conduit au chlorométhane
Cl

H2C CH2 + HCl


H2C CH3
Lorsque l’alcène est dissymétrique, on obtient deux isomères :
Cl

H2
2H3C H3C C CH2Cl + H3C C CH3
C CH2 + 2HCl H
H 1-chloropropane 2-chloropropane

Expérimentalement, on montre que le 2-chloropropane est le produit majoritaire car il respecte la règle de
markovnikov qui stipule que : Au cours de l’adition d’un composé hydrogéné sur une molécule
dissymétrique et insaturée, l’atome d’hydrogène du composé hydrogéné se fixe préférentiellement
sur le carbone le plus hydrogéné de la double liaison.

 Le chlorure d’hydrogène réagit avec l’acétylène pour donner le chlorure de vinyle tel que :
+ HCl H2C CH
H C C H

Cl
chlorure d vinyle
c) Hydratation (addition de l’eau)
 L’addition de l’eau sur un alcène conduit aux alcools
H2SO4
CH +
H O H H3C CH2OH
2HC 2 éthanol
Si l’alcène est dissymétrique, on obtient deux produits dont le plus prépondérant est celui respectant la règle
de Markovnikov.
Exemple :
H2
H2SO4 H
2 H3C C CH2 + 2H2O H3C C CH3 + H3C C CH2OH
H
propan-1-ol
OH
propan-2-ol
 L’addition de l’eau sur un alcyne conduit aux aldéhydes ou aux cétones
H2SO4 O
HC CH + H2O H3C C
HgSO4 H
éthanal
1- La polymérisation.

On appelle polymérisation, l’addition les unes aux autres des molécules identiques et
insaturées. Le résultat de cette addition est appelé polymère.
Le monomère est un composé insaturé dont la molécule possède une double liaison.
Si un polymère contient n monomères alors, on dit que n est le degré ou l’indice de
polymérisation. L’équation bilan générale d’une réaction de polymérisation est :

nM Mn
Si Mpo est ma masse molaire moléculaire du polymère, Mmo, celle du monomère, on a la relation :

Mpo = nxMmo, n étant le degré de polymérisation

 polymérisation de l’éthylène : L’équation de la réaction s’écrit :


PAR COLINCE NDE (PLEG) P a g e 29 | 50
polymère
polyéthylène

n(CH2 CH2) (CH2 CH2 )n


degré de polymèrisation
motif du polymère
monomère

 polymérisation de l’acétylène : L’équation de la réaction est :

n(CH CH) (CH2 CH2 )n


Lorsque n vaut 3 (trimère), on obtient du benzène tel que :
3C2H2 C6H6
 polymérisation du chlorure de vinyle : Le chlorure de vinyle est obtenu par action du chlorure
d’hydrogène sur l’acétylène tel que :

+ HCl H2C CH
H C C H

Cl
chlorure d vinyle
La polymérisation du chlorure de vinyle conduit au polychlorure de vinyle (PVC) te que :
H2 H
nH2C CH ( C C )
n
Cl Cl

2- Préparation de l’acétylène au laboratoire : Au laboratoire, on obtient l’acétylène par action de l’eau


sur le carbure de calcium suivant la réaction :
+ 2H2O C2H2 + Ca(OH)2
CaC2
Le schéma du montage est :

Exercice d’application 1 :
Dans un eudiomètre, on combustion complète de 10cm3 de cet hydrure et qu’il se forme 20cm3
de dioxyde de carbone et de l’eau tous les volumes sont mesurés dans les CNTP.
En déduire la formule moléculaire de l’hydrure de carbone.
brûle un hydrure de carbone. On trouve que, 25cm3 de dioxygène sont nécessaires pour assurer
la.
Exercice d’application 2 :
A- Le 1,2-dichloroéthylène peut être polymérisé.
1. Écrire la formule développée de ce composé.
2. Écrire l’équation bilan de sa polymérisation, nommer le polymère obtenu et donner le motif
de ce polymère.
3. Déterminer son degré de polymérisation sachant que la masse molaire du polymère est de
24500g/mol. On donne en g/mol : Cl = 35,5, H = 1, C = 12

PAR COLINCE NDE (PLEG) P a g e 30 | 50


Leçon 2 : Les composés
Oxygénés.
Objectifs :
-Donner les formules générales des différents composés oxygénés; les nommer et les identifier
par des tests précis
- Donner leurs propriétés chimiques.
1-Formules générales
Les principaux composés oxygénés sont : les alcools, les aldéhydes, les cétones, et les acides
carboxyliques.

R et R’ sont des groupes Alkyles (CnH2n+1)


2-Nomenclature
2.1-Les alcools

Un alcool se nomme en prenant pour chaîne principale la chaîne comportant le groupe


hydroxyle –OH. On remplace le « e » final de l’alcane correspondant par le suffixe « –ol »
en indiquant si possible sa position (la plus petite). L’atome de carbone lié au groupe –OH
est le carbone fonctionnel.
On distingue trois classes d’alcool : les alcools primaires, secondaires et tertiaires. Un alcool
est dit primaire, secondaire ou tertiaire selon que le carbone fonctionnel porte
respectivement 1, 2 ou 3 groupes alkyles. Leurs formules générales respectives sont :

2.2-Les aldéhydes

PAR COLINCE NDE (PLEG) P a g e 31 | 50


2.3-Les cétones

2.4-Les acides carboxyliques

3-Propriétés chimiques
3.1-Les alcools
a) Combustion : CnH2n+2O + 3n/2O2 nCO2 + (n+1)H2O
Exemple : CH3-CH2OH + 3O2 2CO2 + 3H2O
b) Oxydation du métal sodium (Na) :
R-OH + Na R-O- + Na+ + 1/2H2
Exemple : C2H5-OH + Na C2H5O- + Na+ + 1/2H2
Tous les alcools peuvent réagir avec le sodium, dans ce cas l’alcool est réduit en ion alcoolate et en dihydrogène.
L’ion RO- obtenu est l’ion alcoolate.
b) Déshydratation
-Intramoléculaire

Intermoléculaire

d) Oxydation ménagée des alcools


Le produit de l’oxydation ménagée est fonction de la classe d’alcool :
 Alcool primaire : l’oxydation de l’alcool primaire conduit à l’aldéhyde (dioxygène en
défaut) ou à l’acide carboxylique ( dioxygène en excès)

 Alcool secondaire : L’oxydation d’un alcool secondaire donne une cétone.

PAR COLINCE NDE (PLEG) P a g e 32 | 50


 Les alcools tertiaires ne s’oxydent pas.
3.2-Aldéhydes et cétones
a) Oxydation ménagée
 L’oxydation ménagée des aldéhydes conduit aux acides carboxyliques.

 L’oxydation ménagée des cétones est impossible.


4-Préparation
4.1-Aldéhyde
Un aldéhyde peut être obtenu par oxydation ménagée d’un alcool primaire.
4.2-Cétone
Une cétone s’obtient par oxydation ménagée d’un alcool secondaire.
4.3-Propriétés commune :
Les aldéhydes et les cétones donnent un précipité jaune en présence de la 2,4
dinitrophénylhydrazine(2,4-DNPH).
4.4-Tests d’identification des cétones et des aldéhydes
a) Test au réactif de shift : L’aldéhyde rosit en présence du réactif de shift.
b) Test à la liqueur de Fehling: Avec la liqueur de Fehling, les aldéhydes donnent une coloration
rouge vive
5- La réaction d’estérification.
Une réaction d’estérification est une réaction entre un alcool et un acide carboxylique.
Elle produit un ester et une molécule d’eau.
caractéristiques. C’est une réaction lente, réversible, athermique et limité. L’équation
bilan d’une telle réaction dans le cas général s’écrit :
O H2SO4
R C + R' OH R C O R' H2O
+
OH
O
exemple CH3
H2SO4 O CH3
OH H2 + H2O
H3C C
+ HOH2C C C CH3 H3C C
O H O CH2CH2 C CH3
H

éthanoate de 3-méthylbuthyle

Exercice d’application 1 : L’hydratation d’un hydrocarbure A de masse molaire


42g.mol conduit à la formation de deux alcool B et C. l’oxydation de B conduit à un
aldéhyde D et celle de C à une cétone E. Déterminer A, B, C, D et E.
Exercice d’application 2 :
Écrire l’équation bilan de l’oxydation ménagée :
- du butan-1-ol par le (réactif en défaut)
- du 2-méthylpropan-1-ol (réactif en excès).

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Leçon 3 : Les pétroles et les gaz naturels
Objectif :
Définir craquage, le reformage, la distillation, la polymérisation et la polycondensation.
Connaître : les problèmes écologiques liés à l’industrie du pétrole, les tests
d’identification des polymères.

1-Origine et extraction des pétroles et gaz naturels.


1.1-Origine
Les pétroles et gaz naturels proviennent de la décomposition des matières organiques
enfouies dans le sol. -Entre 1000 et 4000m de profondeur, ces matières organiques se
transforment en pétrole. -Entre 4000 et 5000m, les conditions géothermiques transforment
ces matières organiques en gaz naturel.

1.2-Technique d’extraction
Le pétrole est extrait des profondeurs du sol par des forages. Le pétrole extrait par forage est
traité par divers techniques pour donner de multiples dérivés.
1.3-Dérivés du pétrole
Les dérivés ou coupes du pétrole sont : l’essence, le fuel, le kérosène, le pétrole lampant, le
gasoil, le bitume. Une coupe de pétrole est l’ensemble des constituants du pétrole ayant la
température d’évolution voisine.
2-Constituants du pétrole et des gaz
2.1-Pétrole
Les pétroles sont des liquides visqueux de couleur brune ou noire. Ce sont des mélanges
d’alcanes, de cyclanes et d’hydrocarbures aromatiques.
2.2-Gaz naturel
Les gaz naturels contiennent toujours de l’eau, les alcanes et d’autres constituants comme le
sulfure d’hydrogène. Les opérations de traitement des gaz naturels comportent au moins
trois étapes : Le séchage, la désulfuration et la distillation fractionnée.

3-Raffinage
3.1-Définition
Le raffinage est l’ensemble des opérations de traitement du pétrole brut. Il comporte deux étapes
: la distillation, les opérations de craquage et de reformage.
3.2-Distillation
C’est le procédé de séparation des différents constituants d’un mélange homogène liquide-
liquide. Elle consiste à chauffer le mélange jusqu’à vaporisation et les premières vapeurs
recueillies sont condensées à l’aide d’un réfrigérant. Il existe deux types de distillation : la
distillation simple et la distillation fractionnée (distillation du distillat).
3.3-Craquage
C’est une opération chimique qui transforme les hydrocarbures lourds en hydrocarbures légers.

Exemple :
3.4-Le reformage

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C’est une opération qui consiste à modifier la structure d’un hydrocarbure sans modifier son
nombre d’atomes de carbone afin d’améliorer son indice d’octane.

On appelle indice d’octane, le degré de résistance d’un carburant à l’auto inflammation.


3.5-Vapocraquage
C’est un craquage qui se fait en présence des vapeurs d’eau sans catalyseur vers 800°C. Son
intérêt est d’obtenir majoritairement des alcènes qui sont utilisés dans la synthèse des matières
plastiques.

4-Transformation des produits pétroliers.


4.1-Consommation
Les produits pétroliers sont utilisés comme source d’énergie et engrais -production d’électricité
: centrales à fuel -les transports : voitures, train, avion, route bitumée -cuisson des aliments :
four à gaz, réchaud à pétrole -Engrais chimique.
4.2-Problème de pollutions liées au traitement et à l’industrie
L’utilisation du pétrole est responsable de plusieurs types de pollution :
-La pollution atmosphérique : combustion, effet de serre dû à l’augmentation du taux de dioxyde
de carbone dans l’atmosphère, pollution acide due aux oxydes de carbones, de soufre et d’azote.
-La pollution des eaux : les marées noires dû aux accidents des pétroliers dans les océans.
5-Les matières plastiques
5.1-Synthèse : Les matières plastiques s’obtiennent par association des adjuvants à certains
polymères. On les classe en trois catégories : les matières thermoplastiques, les matières
thermodurcissables, les élastomères. Les plus courants sont :

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le polyéthylène (PE), de motif (-CH2-CH2-), est utilisé pour les emballages. Il peut être de
basse densité (PEBD) ou de haute densité (PEHD).
le polyéthylène téréphtalate (PET). Il est utilisé pour les bouteilles de boissons gazeuses.
le polychlorure de vinyle (PVC), de motif (-CH2-CHCl-) est utilisé en tuyauterie. Il peut être
simple ou rigide.
le polystyrène (PS), de motif (-CH2-CHC6H5-) est utilisé pour les objets comme la règle
transparente, boîtes rigide. Sous sa forme expansée (PSE) est utilisée pour les emballages des
appareils électroniques.

5.2-Tests d’identification
Pour distinguer les matières plastiques, on peut utiliser les tests suivants :
 Test de densité : Seul le polyéthylène flotte sur l’eau.
 Test au chauffage : PE, PVC, PS, et PET se ramollissent à chaud. Seul le PVC donne une
flamme verte.
 Test de solubilité : le PS et le PVC sont solubles dans l’acétone alors que PE et PET ne le
sont pas.

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Leçon 4 : COMPOSITION CHIMIQUE DES SOLS, LES ENGRAIS.
Objectifs :
Montrer l’importance des engrais et leurs utilisations dans l’agriculture.
Montrer les risques de pollution de sols et des eaux qui en découlent.
Introduction :
L’homme se nourrit principalement des produits de culture or ces cultures appauvrissent le sol
en éléments nutritifs. L’homme a donc toujours cherché à enrichir le sol par divers moyens entre
autre, l’utilisation des fumiers, de cendres etc. L’augmentation de la population mondiale
actuelle a pour conséquence l’augmentation du rendement des cultures. Pour pallier à ce
problème, l’homme utilise de nos jours les engrais pour fertiliser les sols.

1. la composition des sols.


On appelle sol la partie supérieure de l’écorce terrestre. En culture, on s’intéresse à la seule
partie arable du sol (celle cultivable), celle-ci est constituée de l’air, d’eau, de matière minérale
et organique.
1-1. Les matières minérales : Elles sont constituées essentiellement :
 De sable (SiO2 silice).
 d’argiles constituées d’ions tels que (SiO44-, Al3+ K+, Fe3+, Ca2+ Mg2+).
 De calcaire (CaCO3)
Selon leur prédominance, on parle de sol sableux, argileux ou calcaire.
1-2. Les matières organiques : Elles constituent l’humus qui provient de la décomposition des
déchets animaux et végétaux. L’humus s’associe en général à des particules d’argiles pour
constituer le complexe argilo-humique (CAH).
1-3. le complexe argilo-humique(C.A.H) : L’association des ions calcium avec l’argile dont l’ion
SiO44- et l’humus (RCOO-) donne le CAH représenté par :

RCOO Ca2+
- RCOO-

Ca2+
Ca2+

SiO44
- -
Ca2+
Ca2+
RCOO

RCOO
- RCOO-

Son rôle est :


De retenir les cations tels que H3O+, Ca2+, Mg2+, NH4+, K+.
D’échanger les ions avec la solution du sol ce qui permet la nutrition des plantes.
Remarque :
Les anions ne sont pas retenus par le CAH sauf PO43- qui est retenu par l’ion Ca2+ pour former un
pont calcique.

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2. Le pH des sols.
Certaines plantes ont besoins des sols acides d’autres des sols basiques mais le rendement est
meilleur pour un sol dont le pH varie entre 6 et 8. La connaissance du pH permet d’adapter la
culture à un sol.
3. les besoins des plantes
Avant de répondre aux besoins des plantes, il faut connaître leurs compositions.
3.1 Composition chimique des plantes.

En masse, l’eau est le constituant le plus abondant des plants (90%), puis la matière sèche formée
à 99% de carbone, O, N, H, P, K, Ca, Mg. Les autres éléments sont en traces on les appelle les
oligo éléments. Ils sont indispensables en faible quantité et sont prélevés dans le sol sous forme
d’ions Fe2+, Cu2+, Zn2+, Mn2+, Cl- etc.
Les éléments C, O, H sont assimilés par les plantes lors de la synthèse chlorophyllienne
(photosynthèse).
l’élément azote (N) est assimilé à l’état d’ion NO3- contenu dans la solution du sol ou à l’état
d’ion NH4+ qu’on trouve dans le CAH. L’azote est indispensable à la croissance des plantes.
L’élément phosphore (P) est assimilé sous forme d’ion PO43-, d’hydrogénophosphate (HPO42-
) et de dihydrogénophosphate (H2PO4-). Le phosphore et essentiel à la reproduction d’une
plante et la fructification des fruits.
L’élément potassium est assimilé sous la forme d’ion K+. Il est indispensable à la synthèse
chlorophyllienne, favorise la croissance des plantes et augmente la résistance de celles-ci.
Les éléments calcium (Ca) et magnésium (constituant de la chlorophylle) sont prélevés du sol
sous forme d’ions Ca2+ et Mg2+.

3.2 Nécessité de fertilisé un sol.


Certains sols sont de nature pauvre, d’autres ne conviennent pas à une culture donné. En général,
les sols s’épuisent à cause des cultures, il faut donc les fertiliser par apports d’éléments fertilisants
dont les principaux sont N, P, et K. Ces éléments sont apportés sous forme d’ions par les engrais.
4. les types d’engrais.
4.1 Définition : Un engrais est un composé naturel ou chimique apporté dans un sol pour sa
fructification. Il existe des engrais organiques et des engrais minéraux.
4.2 Les engrais organiques.
Les engrais organiques sont obtenus à partir des produits animaux ou végétaux, ce sont :
Le compost : produit de biodégradation d’herbes de déchets ménagers triés et de cendres. Il
a l’avantage d’être de faible cout et de fabrication facile. Il enrichie le sol de l’élément N.
Le fumier : Il provient de la fermentation d’un mélange de paille, d’urine et d’excrément
d’animaux, il contient (N, P2O5, K2O).

4.3 Les engrais minéraux : Ils se caractérisent par les éléments fertilisants qu’ils contiennent :
L’azote (N), le phosphore (P) et le potassium (K)

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4.3.1 Les engrais simples.

a) les engrais azotés.


Ces engrais contiennent l’élément fertilisant azote (N) Exemple : le nitrate de sodium :
(NaNO3), le nitrate de calcium Ca(NO3)2, l’urée CO(NH2)2, le nitrate d’ammonium
(NH4NO3). La teneur en N est la masse en kg de l’élément azote contenu dans 100kg
d’engrais.
b) les engrais phosphatés. Ces engrais apportent du phosphore sous forme d’ion phosphate
Exemple : Ca3(PO4)2. La richesse d’un engrais en phosphore est évaluée par sa teneur en
oxyde de phosphore P2O5 (masse en kg de P2O5 dans 100kg d’engrais)
c) les engrais potassiques. Ces engrais apportent l’élément K sous la forme d’ion K+. Exemple :
K2SO4. la richesse en K d’un engrais est évaluée par sa teneur en K2O (masse de K2O dans
100kg d’engrais).
4.3.2 Les engrais composés : Ils contiennent au moins deux éléments fertilisants, on distingue :
b) les engrais binaires qui contiennent deux éléments fertilisant ce sont : NP, NK, PK.
c) L engrais tertiaires ou ternaires qui contiennent les trois éléments fertilisants NPK.
Ex : NH4NO3, Ca(H2PO4)2, KCl.
Remarque : Un engrais est caractérisé par sa formule de 3 nombres X-Y-Z indiquant
respectivement et en kg, la masse d’N (X) de P2O5(Y) et de K2O(Z), qui sont contenu dan 100kg
d’engrais.
Exercice d’application : Sur un sac d’engrais on peut lire 5-12-15.Qu’indique ces
nombres ?déterminer la masse de chaque élément fertilisant dans 100kg de cet engrais.

5. la pollution par les engrais.

Le mauvais emploi des engrais les rends dangereux pour l’environnement les ions PO43- sont
moins entrainés parce que retenus par le CAH.
Mais, sur les pentes, ils sont entrainés vers les lacs et les cours d’eaux ou ils fertilisent les
plantes aquatique qui absorbent le dioxygène dissout dans l’eau ce qui entraine la disparition
de la faune (ensemble de animaux aquatique) : c’est l’eutrophisation.
Les ions NO3- constituent la plus grande source de pollution car ne sont pas retenus par le
CAH. Ils sont facilement entrainés vers les lacs et les cours d’eaux. La consommation d’eau
riche en nitrate provoque l’anémie. Ces ions sont cancérigènes en grande dose.

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Leçon 6 : La métallurgie,

Objectifs:

 Interpréter un diagramme de solidification d’un alliage binaire pour décrire la solidification


de cet alliage.
 Interpréter un diagramme fer-carbone afin d’en déduire la constitution qualitative d’un acier
ou d’une fonte.

1-Structure des métaux


1.1-Métaux purs et alliages : En métallurgie, les métaux purs ont peu d’utilisation, car leurs
caractéristiques mécaniques (élasticité, dureté) sont médiocres. C’est pour améliorer celles-ci que
l’on constitue des alliages par addition d’éléments étrangers en faible quantité.

1.2-Structure atomique de métaux purs : L’étude aux rayons X montre que les métaux ont une
structure cristalline. Les métaux purs sont constitués d’ions positifs identiques. Les métaux
cristallisent dans les systèmes suivants :

Systèmes Description Représentation


Cubique simple (CS) Les ions métalliques occupent les
sommets du cube

cubique centrée (CC) Les ions métalliques occupent les


sommets du cube et le centre du
cube

cubique à face centrée Les ions métalliques occupent les


(CFC) sommets et le centre des faces du
cube.

2-Analyse thermique des alliages


2.1-Définition

L’analyse thermique consiste à relever, en fonction du temps, l’évolution de la


température 𝜃 d’un produit. L’alliage chauffé jusqu’ à l’état liquide se refroidit lentement sous
la pression atmosphérique. Cette analyse permet l’étude des phénomènes qui accompagnent la
solidification des alliages.

2.2- Courbes de refroidissement des alliages binaires


Pour des alliages de deux éléments chimiques M1 et M2, de compositions différentes, on
peut relever trois types de courbes de solidification :

PAR COLINCE NDE (PLEG) P a g e 40 | 50


Courbe a : solidification à température constante.

Pendant la solidification la température reste égale à 𝜃𝑠 et l’analyse chimique montre que le


solide qui se dépose et le liquide conservent la même composition.
S’il s’agit d’un métal pur (100% de M1), ce palier est normal car un corps pur fond et se solidifie
à température constante.
Il n’en est pas de même dans le cas d’un alliage et l’on complète alors l’analyse thermique par
un examen micrographique :

 S’il montre un produit homogène, l’alliage est une combinaison chimique définie
(C.C.D).
 S’il montre un produit hétérogène, l’alliage est un Eutectique.

Courbe b : Solidification à température variable.


Le premier cristal apparait à 𝜃𝑖 et la dernière goutte de liquide disparait à 𝜃𝑓 . L’analyse
chimique montre que l’alliage est un mélange ayant une structure homogène : il s’agit d’une
solution solide.
Courbe c : solidification en deux parties
De 𝜃1 à 𝜃2 , il se dépose un solide homogène (métal pur, C.C.D, ou solution solide). A la
température 𝜃2 le solide devient hétérogène par formation d’un Eutectique.
3-Diagramme de solidification des alliages binaires
3.1-Construction du diagramme

Deux éléments chimiques M1 et M2 forment des alliages de composition variable. L’analyse


thermique de ces alliages permet de reporter, en fonction de leur composition centésimale en masse,
les températures de début et de fin de solidification. On relie ensuite ensemble :
 Les températures de début de solidification pour obtenir une courbe appelée liquidus.
 Les températures de fin de solidification pour obtenir une courbe appelé solidus.
L’ensemble constitue le diagramme de solidification des alliages (figure 6) constitués des
éléments chimiques M1 et M2.

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3.2-Zones du diagramme de solidification

Les deux courbes (liquidus et solidus) divisent le diagramme en zones. Considérons l’alliage
constitué par x% de M2.
 A la température 𝜃1 , son point représentatif de coordonnées (x, 𝜃1 ) se trouve en P1, au-
dessus du liquidus : l’alliage est sous forme liquide (phase liquide).
 A la température 𝜃2 , en P2, l’alliage est en cours de solidification (liquide + solide).
 A la température 𝜃3 , en P3, l’alliage est solide (phase solide).

NB : Au-dessus du liquidus : nous avons le domaine des alliages liquides.


En dessous du solidus : nous avons le domaine des alliages solides.
3.3-Diagramme de solidification fer-carbone.
Selon la vitesse de refroidissement et la présence d’éléments chimiques étrangers. On distingue
deux diagrammes :
 Le diagramme Fer-graphite ou diagramme d’équilibre stable, caractérisé par la présence
de carbone C libre, correspond aux fontes grises.
 Le diagramme Fer-Cémentite ou diagramme d’équilibre métastable, caractérisé par la
présence de cémentite Fe3C, correspond aux aciers et aux fontes blanches.

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Leçon 7 : Élaboration des métaux
Objectifs :
-Connaître les principes de la sidérurgie et de l’électrométallurgie de l’aluminium
1-Méthodes générales d’élaboration d’un métal
1.1-Définition
Un minerai est une roche à partir e laquelle on peut extraire économiquement un métal.
La sidérurgie est l’ensemble des techniques de fabrication du fer et ses alliages (fontes et
aciers)
1.2-Préparation du minerai

Les métaux se trouvent dans le sol sous forme de minerais (mélange métaux et impuretés ou
gangues). Les minerais sont d’abord soumis à des traitements mécaniques qui ont pour but
d’éliminer le plus de gangue possible : ils sont triés, broyés, lavés ou flottés, ou triés
magnétiquement.

Les minerais subissent ensuite un traitement chimique afin d’en extraire le métal.

2-Application à la sidérurgie et à l’électrométallurgie de l’aluminium


2.1-Cas de l’aluminium
a) Source : L’aluminium est abondant dans la nature a l’état combiné. La forme la plus
rencontrée est la bauxite (Al2O3). Al2O3.3H2O est l’oxyde d’aluminium hydraté.
b) Extraction de l’aluminium : On extrait d’abord la bauxite par la solution de soude( NaOH)
pour éliminer les impuretés, ensuite on la déshydrate. Al2O3.3H2O Al2O3 + 3H2O
L’alumine doit être soumise à l’électrolyse (décomposition d’un corps par le courant électrique).
Sa température de fusion étant très élevée 2000°C, on y ajoute un fondant appelé cryolithe qui
fait baisser la température de fusion vers 900°C.
(Équation de la fusion de l’alumine)
Les réactions aux électrodes sont les suivantes :

c) Loi de Faraday : La quantité de matière déposée à la cathode est proportionnelle à la quantité


𝑚 𝐼𝑡 𝑉
d’électricité reçue : 𝑀 = 𝑥𝐹 = 𝑉
𝑚 𝑀𝐼𝑡 𝐼𝑡𝑉𝑚
m= ou V=
𝑥𝐹 𝑥𝐹

𝑚 𝑒𝑛 (𝑔), 𝑀 𝑒𝑛 (𝑔/𝑚𝑜𝑙), 𝐼 𝑒𝑛 (𝐴), 𝑡 𝑒𝑛 (𝑠), 𝑉 𝑒𝑛 (𝐿) 𝑒𝑡 𝑉𝑚 𝑒𝑛 (𝐿/𝑚𝑜𝑙)


{ 𝐹 = 𝑁𝑒 = 96500𝐶 𝑙𝑒 𝐹𝑎𝑟𝑎𝑑𝑎𝑦
𝑋 𝑙𝑒 𝑑𝑒𝑔𝑟é 𝑑’𝑜𝑥𝑦𝑑𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑢 𝑚é𝑡𝑎𝑙 (𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑’é𝑙𝑒𝑐𝑡𝑟𝑜𝑛 é𝑐ℎ𝑎𝑛𝑔é𝑠)

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A la température de l’expérience, l’aluminium formé de liquide descend au fond de la cuve pour
être recueillit.
d) Importance : L’aluminium sert à la fabrication des tôles, des casseroles, cuillères, fourchette,

2.2-Sidérurgie
Tous les minerais de fer sont en majorité des oxydes de fer en particulier la magnétite Fe2O3.
Pour obtenir le fer, il suffit donc de les réduire par l’oxyde de carbone.

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Leçon 8 : Les amines et les acides aminés
Objectifs :
Nommer les amines selon leurs classes
Définir et nommer un acide α-aminé.
Donner les propriétés particulières liées aux acides α-aminés.
1. Définition. : Les amines sont considérés comme des composés dérivant de l’ammoniac (NH3) par
substitution d’un atome ou plusieurs d’hydrogène par un groupe alkyle ou aryle.
1.1 Structure de la molécule d’ammoniac. : L’ammoniac est une molécule de formule brute NH3. Sa
formule de Lewis est :
H N H
H
2. Les classes d’amines.
On distingue trois classes d’amines :
 L’amine primaire :
Dans cette classe, l’atome d’azote est lié à un groupe carboné et à deux atomes d’hydrogène, sa
formule générale est
R-NH2, Ar-NH2 avec R est un groupement alkyle et Ar un groupement aryle.
Exemple :
NH2
H3C NH2

 L’amine secondaire :
Dans cette classe l’atome d’azote est fixé à deux groupes carbonés et à un atome d’hydrogène, leurs
formules générales sont :
R-NH-R’ ; R-NH-R ; Ar-NH-R. ; Ar-NH-Ar.
Exemple :
H
N CH3
H
H3C N CH3

 L’amine tertiaire :
Dans cette classe d’amine, l’atome d’azote est fixé à trois groupes carbonés. Ses formules générales peuvent
être :
Ar R

N R

Ar N Ar R

Exemple :

Ph

N N C2H5

CH3
3. Nomenclature des amines.
Pour nommer les amines, deux nomenclatures peuvent être utilisées :
Le nom de l’amine s’obtient en remplaçant le « e » final de l’hydrocarbure correspondant à la
chaine carbonée principale par le suffixe « amine ».
On peut aussi ajouter le suffixe amine au nom du groupe alkyle correspondant à la chaine carboné
principale.

PAR COLINCE NDE (PLEG) P a g e 45 | 50


Exemple :
NH2
CH3
NH2 H2C C NH2
H2 H H
H3C C C NH2
H3C C CH3
H
CH3 benzenamine
H3C NH2
1-méthylpropanamine aniline 1-méthyléthanamine 2-amino-1-phénylpropane
méthanamine; méthylamine 2-butanamine phénylamine 2-propanamine (amphétamine)
Dans le cas des amines secondaires et tertiaires, deux cas sont à distinguer :

Les amines symétriques :


Lorsque les groupes carbonés sont identiques on les nomme en ajoutant le suffixe « amine » au nom du
groupe carboné tout en précisant le préfixe di, ou tri.
Exemple :

N H2 H
H3C C N CH2CH3

triphénylamine diéthylamine
Les amines dissymétriques :
Le nom principale d’une amine dissymétrique est celui qui dérive de la chaine carboné principale précédé
du préfixe (N-) dans le cas d’une amine secondaire ou (N,N-) dans le cas d’une amine tertiaire.
Exemple :
H2 H2 H C2H5
H
N C CH3 H3C C C N
H2 H CH3
H3C C N CH2CH2CH3
CH3
N-éthylpropanamine N-ethylbenzenamine N-éthyl,N-méthyl-1-méthylpropanamine

NH2

7-phenylheptan-1-amine

2-Les acides α-aminés

Un acide α-aminé est un composé organique possédant à la fois un groupe amino (-NH2) et un groupe
carboxyle (-COOH) porté par le même atome de carbone. La formule semi-développée générale des
acides α-aminés est alors :
O
H
R C C
OH
NH2 Le groupe R peut être un atome d’hydrogène, un groupe alkyle, un groupe aryle ou
encore un groupe possédant des fonctions alcools, amines, amides etc.

2.1 Nomenclature.
Les acides α-aminés sont généralement désignés par leur nom courant utilisé en biologie.
Dans la nomenclature systématique, un acide α-aminé dérive formellement d’un acide carboxylique par
remplacement d’un atome d’hydrogène de la chaine carbonée de l’acide par un groupe amino.
La carbone du groupe carboxyle est compté et porte le numéro (1) et le groupe amino est porté par le
carbone (2) encore appelé carbone en α.

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Exemple :
O NH2
H O
H3C C C H H2 H
H3C C C C COOH H C C
OH H OH
NH2 NH2
C2H5 acide 2-aminoéthanoique
acide 2-aminopropanoique
(alanine) acide 2-amino-4-méthylhexanoique (glycine)

2-2 Propriétés acido-basiques.


Les acides α-aminés possèdent à la fois la fonction acide (donneur de proton) et la fonction amine (accepteur
de proton). La proximité entre ses deux fonctions entraine qu’il peut avoir transfert d’un proton du groupe
carboxyle au groupe amino. Il existe alors un équilibre chimique entre la molécule neutre d’acide α-aminé
et un ion dipolaire en solution dans l’eau.
H O H
R C C R C COO-
OH
NH2
NH3+
Cet ion dipolaire est appelé Amphion ou zwitterion.

Remarque :
 A l’état pur les acides α-aminés se présentent généralement sous la forme d’un Amphion.
 Le zwitterion possédant le groupe ammonium (NH3+) est susceptible de libérer un proton (H+), on
peut donc conclure qu’il est un acide. Il s’établit alors l’équilibre suivant :
H H
R C COO- R C COO- + H+
NH3+ NH2
Étant en milieu aqueux,
H H
R C COO- R C COO- + H3O+
+ H2O

NH3+ NH2
 L’Amphion possédant le groupement carboxyle (-COO-) est susceptible de capter un proton, on
peut donc conclure qu’il s’agit d’une base, il s’établit l’équilibre :

H H
COO- R C COOH
R C
+ H+

NH3+ NH3+
Étant en milieu aqueux,
H H
C COO- + R C COOH + H2O
R + H3O

NH3+ NH3+

- En solution aqueuse, les trois espèces suivantes existent :


H H H
R C COO- R C COO- R C COOH

NH3+ NH2 NH3+


Mais leur prédominance est fonction de la valeur du pH de la solution.

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2-3 La liaison peptidique.
a) Définition.
La liaison peptidique résulte de l’élimination d’une molécule d’eau entre le groupe amino d’un acide α-
aminé et le groupe carboxyle d’un autre acide. La molécule formé à partir de ses deux acides α-aminés est
un dipeptide.
Exemple :
O H O
H H
H2N C C + N C COOH H H H
H2N C C N C COOH H2O
OH H +
R1 R2
R1 R2

groupement amide

Il est possible à partir de plusieurs acides α-aminés d’obtenir des polypeptides caractérisés par la présence
de plusieurs liaisons peptidiques.

2-4 La synthèse des dipeptides.

Pour synthétiser un dipeptide, la condensation s’effectue soit avec deux acides α-aminés identiques, soit
avec deux acides α-aminés différents. Dans ce second cas, il apparaît généralement deux isomères.
Pour nommer un polypeptide, on nomme successivement par leur abréviation tous les acides
α-aminés dont il dérive en commençant toujours par l’extrémité de la chaine portant le groupe amino
libre et l’on terminera par celui portant le groupe carboxyle.

Exemple d’application :
A partir des acides α-aminés ci-dessous, quels sont les dipeptides susceptibles d’être obtenu ?

H O
H O H3C C C
H C C
OH
OH
NH2 NH2
acide 2-aminoéthanoique acide 2-aminopropanoique
(glycine) (alanine) .
Solution :
Possibilités de dipeptides : gly-gly ; Ala-Ala ; Ala-gly ; gly-Ala.

a)
H2 O H O
H2 H2 H H2
H2N C C + N C COOH H2N C C N C COOH + H2O
OH H
gly gly gly-gly
b)
O H O
H H H H H
H2N C C + N C COOH H2N C C N C COOH + H2O
OH H
CH3 CH3 CH3 CH3
ala ala
ala-ala
c)

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O H O
H H2 H H H2
H2N C C + N C COOH H2N C C N C COOH + H2O
OH H
CH3 gly
CH3
ala ala-gly
d)
O H O
H2 H O H2 H H
H2N C C N C C H2N C C N C COOH + H2O
OH
gly OH H CH3
CH3
ala gly-ala

Exercice d’application :
Écrire la formule semi-développée du tripeptide : Ala-Val-gly.
On donne :
CH3

H
H3C C C COOH
H

NH2
valine
Remarque : Pour synthétiser préférentiellement un isomère et nom pas l’autre, il suffit :
De bloquer ou de désactiver les groupes fonctionnels ne devant pas réagir d’une part, et d’activer les groupes
devant réagir d’autre part et en fin nous pouvons régénérer les fonctions bloquées après formation de la
liaison peptidique. La fonction acide est bloquée en la transformant en ester et elle sera activée en la
transformant en chlorure d’acyles ou en anhydride d’acide. La fonction amine est bloquée en la transformant
en amide.

Exercice d’application : On désire synthétiser préférentiellement le dipeptide Val-gly.


Méthode à suivre :
1. Activer la fonction acide de la valine car devant réagir tel que :
CH3
CH3 O
H SOCl2 H +
H3C C C COOH + H3C C C C SO2 + HCl
H H
Cl
NH2
NH2
2. Bloquer la fonction amino de la valine car ne devant pas réagir tel que :
CH3 CH3
O
H H2+
H + Cl CH
H3C C C N CH + Cl-
H3C C C C H
H Cl O C O
NH2 O
Cl
CH3 CH3
H H2+ + NH4+
H3C C C N CH H H
H + NH3 H3C C C N CH
H
C O
O C O
Cl
O
Cl
3. Bloquer la fonction acide de la glycine car ne devant pas réagir tel que :

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O
O
H2 H2
H2N C C + HO R H2N C C O R + H2 O

OH
4. Faire réagir le deux composés obtenus tel que :
CH3 CH3 O
H H O
CH + H2 H
H3C C C N H3C C C C NH
H H2N C C O R H
C O
O NH CH2
Cl
O CH C O

R
+

HCl

5. Activer les fonctions bloquer en faisant réagir le produit obtenu avec de l’eau tel que :

val-gly
CH3 O CH3 O
H
H3C C C C NH H
H H2O H3C C C C NH
+ H
NH CH2
NH2 H2C COOH
O CH C O
+ HO R + Cl CH
O
O
R

Exercice d’application :
La leucine est un acide alpha aminé de masse molaire M=131x10-3Kg/mol, et dont le groupe R est un radical
alkyle saturé à une seule ramification.
1- Déterminer la formule brute de la leucine.
2- La molécule de Leucine ne comporte qu’un seul atome de carbone asymétrique. En déduire la
formule semi – développée de la leucine. Préciser son nom en nomenclature systématique.
3- Représenter les deux énantiomères de la Leucine en utilisant la projection de Fischer. Préciser leur
nomenclature.
4- Des deux énantiomères précédents, quel est celui que l’on trouve dans la matière vivante ?

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