Vous êtes sur la page 1sur 28

Département : Génie Electrique

Filière : EESA (Electronique, Electrotechnique & Systèmes Automatisés)


Classe : EESA/Première Année
Module M6 : EESA/Electrotechnique
Elément de Module : EESA/M6/Systèmes Monophasés Triphasés & Transformateurs
Polycopié : Transformateurs/Transformateurs monophasés

Polycopié de Cours
Machines Electriques Statiques à Courant Alternatif (MESCA)

TRANSFORMATEURS MONOPHASES

Chapitre 1
TRANSFORMATEUR EN CHARGE / ETUDE THEORIQUE

Pr Mohammed CHRAYGANE

Année universitaire : 22-23/23-24/24-25/25-26

1
Mohammed CHRAYGANE
Royaume du Maroc Filière : EESA
Université IBNOU ZOHR Module : EESA/M6/Electrotechnique
Ecole Supérieure de Technologie Cours : Transformateurs
D’Agadir Classe : EESA / 1ére année
Année universitaire : 2022/2023

MESCA=Machines Electriques Statiques à Courant Alternatif/cours :TRANSFORMATEURS

Chapitre 1
Transformateur monophasé en charge / ETUDE THEORIQUE

I.1) Conventions adoptées

Figure I.1.A Figure I.1.B


Orientation de la convention Orientation de la convention
RECEPTEUR GENERATEUR

Figure I.2.A Figure I.2.B


Orientation des courants Orientation des tensions

Il existe deux possibilités d’orientations en électricité : Orientation de la convention


RECEPTEUR (figure I.1.A) et l’orientation de la convention GENERATEUR (Figure I.1.B).

2
Comme le transformateur est constitué de deux (2) enroulements électriquement séparés,
chaque élément peut se présenter par un dipôle avec ses propres conventions.

Orientations des courants ou des conducteurs ou des spires (Figure I.2.A)

-au hasard, on choisit un sens positif pour le flux 


-on oriente ou on bobine les spires du primaire et du secondaire de telle sorte qu’un courant positif
engendre un flux positif (règle du tire-bouchon).
-l’état magnétique du circuit magnétique est déterminé par la somme N1i1  N 2 i2 des forces
magnétomotrices (FMM) primaire et secondaire.

Orientations des tensions (Figure I.2.B)

On choisit pour chaque partie du transformateur la convention qui correspond à son


fonctionnement naturel :

-Convention RECEPTEUR pour le primaire car celui-ci reçoit de la puissance d’une source extérieure.
-Convention GENERATEUR pour le secondaire car ce dernier fournit de la puissance à une charge du
transformateur.

I.2) Transformateur Parfait Pour les Tensions (TPPT)

I.2.A) Hypothèses :

Figure I.3
Transformateur Parfait Pour les Tensions (TPPT)

Dans la Figure I.3, On néglige les fuites magnétiques (supposées nulles) et les résistances des
enroulements, l’absence de fuites entraîne que le même flux (par spire) traverse chaque spire des
deux (2) enroulements dont les flux totaux sont N1  pour le primaire et N 2  pour le secondaire.
Les fem sont par conséquent :

d d
e1   ( N1  )   N1
dt dt
d d
e2   ( N 2  )   N 2
dt dt

Dans un transformateur parfait pour les tensions (TPPT) de la figure I.3, les deux (2) causes de
chutes de tensions dans les enroulements sont nulles. En effet,
3
-Les chutes de tension dûes aux résistances sont nulles car les résistances sont nulles pour un TPPT.

-Les chutes de tension dûes aux fuites sont nulles car les fuites sont considérées nulles quelque soit la
charge pour un TPPT.

I.2.B) Equations du TPPT (Figure I.4)

au primaire : u1  e1  R1i1 si R1  0  u1  e1


au secondaire : e2  R2 i2  u 2 si R2  0  u 2  e2

Figure I.4
Schéma électrique
d’un transformateur parfait
pour les tensions (TPPT)

I.2.C) Quelques propriétés (du TPPT) indépendantes de la charge:

I.2.C.1) Rapport des tensions

d
 N2
e2 (t ) dt  N 2  m

e1 (t ) d N1 V
 N1
dt
m0 étant le rapport de transformation à vide.

Si R1 et R2 sont négligeables ( R1  et R2  )

u 2 (t ) N u 2 (t ) N
 2  m0   2  mV
 u1 (t ) N1 u1 (t ) N1

A chaque instant avec les orientations choisies, u 2 (t )   mV .u1 (t ) , les tensions u1(t) et u2(t) sont en
opposition de phase et proportionnelles aux nombres des spires.

U2 N2
En valeur absolue, pour les valeurs efficaces  mV
U 1 N1
Pour un TPPT, le rapport de transformation est indépendant de la charge et égal au rapport des
nombres des spires.

I.2.C.2) Flux magnétique d’un TPPT

4
A chaque instant, u1 (t )  e1 (t )

U 1  E1 , égalité vraie en valeurs efficaces pour toute charge

Théorème de BOUCHEROT
U 1  E1  4,44.Bmax .N 1 . f .S

En général, pour un fonctionnement avec une tension primaire u1 (t )  U 1 2 cos(t ) , les grandeurs
U1 , N1 , S et f sont fixes, ce qui implique que Bmax donc  max est constant pour ce TPPT et celà
quelque soit la charge càd quelque soit le courant I2.

Le maximum de flux  max à travers le circuit magnétique (ou de l’induction Bmax) d’un TPPT est
indépendant de la charge.

III.2.C.3) Fonctionnement à vide d’un TPPT (Figure I.5)

Figure I.5
Diagramme vectoriel à vide
d’un transformateur parfait pour les tensions
(TPPT)

-le secondaire ouvert ne joue aucun rôle, le primaire se comporte donc comme une bobine à noyau
ferromagnétique,
-le courant I10 consommé à vide se compose de deux (2) courants :
*Le courant I 1aV  I1V cos 1V en phase avec U 1V  U 1N correspondant aux pertes dans le fer.
*Le courant I 1rV  I 1V sin 1V en quadrature retard avec U 1V  U 1N correspondant à la magnétisation
 
du circuit magnétique, 1V étant l’angle entre le courant I1V et la tension U 1
-le déphasage 1V est  90° , 1V  90° , cos 1V est faible voisin de 0 ,
-comme le circuit magnétique est peu saturé, on peut admettre que I1V est sinusoïdal pour pouvoir
tracer le diagramme de FRESNEL de la figure I.5 pour U 1  U 1V  U 1N .

I.2.C.4) Fonctionnement en charge d’un TPPT

I.2.C.4.a) Forces MagnétoMotrices FMM (ou ampères-tours)

5
Fonctionnement à vide
 FMM N 1i1V magnétise toute seule le circuit magnétique à vide (i2V=0)

Fonctionnement en charge
 FMM N1i1  N 2 i2 , somme de la FMM N1i1 et de la FMM N 2 i2 qui magnétisent le circuit
magnétique en charge

Figure IV.6
Fonctionnement à vide
et fonctionnement en charge d’un TPPT
(transformateur parfait pour les tensions)

N 1i1V  V V
𝑵𝟏 𝒊𝟏 + 𝑵𝟐 𝒊𝟐 = 𝕽𝑪𝑯 𝜳𝑪𝑯

A tout instant, le circuit magnétique du TPPT est traversé par le même flux V à vide qu’en charge
CH . Pourque 𝜳𝑽 ≈ 𝜳𝑪𝑯 et 𝕽𝑽 ≈ 𝕽𝑪𝑯 , il faut que les FMM soient presque égales :

𝑵𝟏 𝒊𝟏 + 𝑵𝟐 𝒊𝟐 ≈ 𝑵𝟏 𝒊𝟏𝑽

*dans un transformateur idéal :

N2
i1V  0  N 1i1V  0  N 1i1  N 2 i2  0  i2   i1  mV i1
N1

donc, les courants i1(t) et i2(t) sont en opposition de phase. En valeur efficaces, nous avons :

N1i1   N 2 i2

1 1

T T
( N1i1 ) 2 dt   ( N 2 i2 ) 2 dt
T T

N12 ( I 1eff ) 2  N 22 ( I 2eff ) 2

N 1 I 1eff  N 2 I 2eff  N 1 I 1effV  0  I 1effV  0

6
Figure I.7
Allure temporelle
des FMM N1i1 et N 2 i2

*Dans un transformateur réel :

Il y a une différence légère entre les deux (2) FMM N1i1 et N 2 i2

N 1 I 1eff  N 2 I 2eff avec : N 1 I 1eff  20 N 1 I 1effV et N 2 I 2eff  20 N 1 I 1effV

La solution est que les FMM N1i1 et N 2 i2 soient presque de signe contraire. La Figure I.7 montre
l’évolution temporelle (valeurs instantanées) de ces deux FMM où la FMM secondaire est en
opposition de phase avec la FMM primaire et cela conformément à la loi de LENZ.

D’autre part, avec les orientations choisies, les courants i1(t) et i2(t) sont de signes contraires pendant
une période (Figure I.7), les orientations étant de même sens pour les deux (2) enroulements.

Figure I.8 Figure I.9


 
N I  N I Diagramme vectoriel des trois (3) courants
Somme vectorielle 1 1 2 2 petite
  
 I 1 , I 2 et I1V vérifiant la relation
N1 I1V
et égale à
  
I 1  mV I 2  I 1V

7
  
La Figure I.8 indique le diagramme vectoriel des trois (3) FMM N 1 I 1 , N 2 I 2 et N1 I 10 qui vérifie la
  
relation : N1 I 1  N 2 I 2  N1 I 1V . De même, la Figure I.9 montre le diagramme vectoriel des trois (3)
       
courants I 1 , I 2 et I1V vérifiant la relation : I 1  mV I 2  I 1V avec
I 2'  mV I 2

Exemple :
           
N1 I 1  N 2 I 2  N1 I 1V  I 1  mV I 2  I 1V  I 1  I 1V  mV I 2  I 1  I 1V  I 2'

Courant I2=5A déphasé de 45° sur U2 (charge inductive), (Figure I.9)

1V  90
mV  2
I 1V  2 A

Résultats :

I 2'  mV I 2  2 x5 A  10 A

I 1  11,5 A
1  52

I.3) Le transformateur dans l’approximation de KAPP

I.3.A) Hypothèses de l’approximation de KAPP

Hypothèse de l’Approximation de KAPP / fonctionnement à vide : i1V(t)=0

pas de courant réactif pour la magnétisation du circuit magnétique i1rV  0 ,


pas de courant actif I1aV correspondant aux pertes dans le fer i1aV  0

Hypothèse de l’Approximation de KAPP / fonctionnement en charge : N1i1 (t )  N 2 i2 (t )  0

i1 (t ) N
  2  mV
i2 (t ) N1

avec nos conventions, les courbes i1(t) et i2(t) sont en opposition de phase, leur rapport est
indépendant de la charge (Transformateur Parfait Pour les Courants / TPPC).

Graphique de FRESNEL dans l’hypothèse de l’Approximation de KAPP

N1i1 (t )  N 2 i2 (t )  0 i1 (t )   mV i2 (t )
       
N1 I1  N 2 I 2  0  N1 I1   N 2 I 2  I 1  mV I 2  I 2'

eff
En valeur efficace : I 1  mV I 2  I 2
eff eff '

8
Chutes de tension dans l’hypothèse de l’Approximation de KAPP

*résistance
R1  0 de l’enroulement primaire  chute de tension  0 due à R1

*résistance
R2  0 de l’enroulement secondaire  chute de tension  0 due à R2

*fuites
 0 dans l’enroulement primaire  chute de tension  0 due aux fuites primaires

*fuites
 0 dans l’enroulement secondaire  chute de tension  0 due aux fuites secondaires

I.3.B) Modèle électrique équivalent d’un transformateur réel

I.3.B.1) Flux magnétiques mis en jeu

Figure I.10
Représentation du flux utile et des flux
de fuites d’un transformateur réel

La Figure I.10 permet de distinguer les cinq (5) flux suivants (par spire) :

1P  C  1 f
-flux propre du primaire :
2 P  C  2 f
-flux propre du secondaire :
-flux commun : C
1 f
-flux de fuites au primaire
2 f
-flux de fuites au secondaire

*flux commun par spire  :

-suit le parcours total ferromagnétique,


dC
-produit dans l’enroulement primaire la fem totale e1   N 1 dt ,
dC
-produit dans l’enroulement secondaire la fem totale e2   N 2 dt

9
-dépend de la saturation,

1 f 2 f
*flux de fuites par spire au primaire et au secondaire :

-50% du parcours s’effectue dans l’air,

-rapport des perméabilités  entre air et fer est de l’ordre de 1000,

-trajet mille fois plus grand dans l’air que dans le fer, donc ne dépend pas de la saturation.

*flux propre total du primaire N11P :

flux propre total de l’enroulement du primaire N 1 1 P  N 1 ( C  1 f ) ,

*flux propre total du secondaire N 2 2 P :

N 2 2 P  N 2 (C  2 f )
flux propre total de l’enroulement du secondaire ,

I.3.B.2) Fem globales développées

Fem engendrée au primaire : comme chaque spire du primaire est parcourue par le flux propre
1 P  C  1 f , l’enroulement du primaire formé de N spires est donc parcouru par un flux total
1
N 1 1 P  N 1 ( C  1 f )  N 1 C  N 1 1 f .

Nous pouvons associer au flux de fuites du primaire, une inductance de fuites constante 𝓵𝟏𝒇 telle que
𝑵𝟏 𝜱𝟏𝒇
𝓵𝟏𝒇 = 𝒊𝟏 soit : 𝑵𝟏 𝜱𝟏𝒇 = 𝓵𝟏𝒇 . 𝒊𝟏

La fem globale engendrée au primaire est

𝒅𝜱𝟏𝑷 𝒅(𝜱𝑪 + 𝜱𝟏𝒇 ) 𝒅𝜱𝑪 𝒅𝜱𝟏𝒇 𝒅𝒊𝟏


𝒆𝟏𝑷 = −𝑵𝟏 = −𝑵𝟏 = −𝑵𝟏 − 𝑵𝟏 = 𝒆𝟏 − 𝓵𝟏𝒇
𝒅𝒕 𝒅𝒕 𝒅𝒕 𝒅𝒕 𝒅𝒕
Fem engendrée au secondaire : comme chaque spire du secondaire est parcourue par le flux propre
 2P  C   2 f
, l’enroulement du secondaire formé de N2 spires est donc parcouru par un flux
N   N 2 ( C   2 f )  N 2  C  N 2  2 f
total 2 2 P .

𝓵𝟐𝒇
Nous pouvons associer au flux de fuites du secondaire, une inductance de fuites constante telle que
𝑵 𝜱
𝓵𝟐𝒇 = 𝟐𝒊 𝟐𝒇 𝑵 𝜱 = 𝓵𝟐𝒇 . 𝒊𝟐
𝟐 soit : 𝟐 𝟐𝒇

La fem globale engendrée au secondaire est

𝒅𝜱𝟐𝑷 𝒅(𝜱𝑪 + 𝜱𝟐𝒇 ) 𝒅𝜱𝑪 𝒅𝜱𝟐𝒇 𝒅𝒊𝟐


𝒆𝟐𝑷 = −𝑵𝟐 = −𝑵𝟐 = −𝑵𝟐 − 𝑵𝟐 = 𝒆𝟐 − 𝓵𝟐𝒇
𝒅𝒕 𝒅𝒕 𝒅𝒕 𝒅𝒕 𝒅𝒕

10
Figure I.11
Schéma électrique équivalent d’un transformateur réel (non utile)

 
I 1V  0
fem en phase
courants en opposition de phase

Figure I.12
Diagramme vectoriel de FRESNEL d’un
transformateur réel

I.3.B.3) Schéma électrique équivalent d’un transformateur réel


(Figures I.11 et I.12)

Equation électrique au primaire

u1  e1P  R1i1

𝒅𝒊𝟏
𝒖𝟏 + (𝒆𝟏 − 𝓵𝟏𝒇 ) = 𝑹𝟏 𝒊 𝟏
𝒅𝒕

di1
u1  e1  R1i1   1 f
dt

11
𝒅𝒊𝟏
𝒖𝟏 = −𝒆𝟏 + 𝑹𝟏 𝒊𝟏 + 𝓵𝟏𝒇
𝒅𝒕
Nous remarquons que la tension du réseau d’alimentation alimente :
-la résistance R1,
-l’inductance de fuites au primaire ℓ1f,
-la source de tension e1.

Equation électrique au secondaire

e2 P  u 2  R2 i2

di2
(e 2   2 f )  u 2  R2 i 2
dt

di2
e2  R2 i 2   2 f  u2
dt

Nous constatons que la source E2 alimente :


-la résistance R2,
-l’inductance de fuites au secondaire ℓ2f,
-la charge ayant entre ses bornes la tension u2

Equation électrique au primaire en notation complexe

di1
u1  e1  R1i1   1 f
L’équation au primaire dt devient en notation complexe

U 1   E1  R1 I 1  j 1 f I 1
𝑼𝟏 = −𝑬𝟏 + 𝑹𝟏 𝑰𝟏 + 𝒋𝑿𝟏 𝑰𝟏 (Eq 1) avec : 𝑿𝟏 = 𝓵𝟏𝒇 𝝎

Equation électrique au secondaire en notation complexe


𝒅𝒊𝟐
L’équation au secondaire 𝒆𝟐 = 𝑹𝟐 𝒊𝟐 + 𝓵𝟐𝒇 𝒅𝒕
+ 𝒖𝟐 devient en notation complexe

U 2  E 2  R2 I 2  j 2 f I 2
𝑼𝟐 = 𝑬𝟐 − 𝑹𝟐 𝑰𝟐 − 𝒋𝑿𝟐 𝑰𝟐 (Eq 2) avec : 𝑿𝟐 = 𝓵𝟐𝒇 𝝎

A partir des deux équations au primaire (Eq1) et au secondaire (Eq2), nous pouvons dessiner le
schéma électrique équivalent du transformateur de la figure I.11 et tracer son diagramme de
FRESNEL indiqué sur la figure I.12.

IV.4) Modèle électrique équivalent du transformateur ramené au primaire (ou vu du primaire)

Pour le réseau d’alimentation, le transformateur possède deux bornes, c’est un dipôle qui
consomme le courant I 1 sous la tension U 1 .

12
Prenons l’équation (Eq 2) et divisons membre à membre par mV, cela donne

U 2  E 2  R2 I 2  j 2 f I 2
(Eq 2)

U2 E R I j 2 f  I 2
 2  2 2 
mV mV mV mV


I1
remplaçons I2 par son expression (  ) de l’approximation de KAPP, cela donne :
mV

U2 E R 2f
 2  22 I 1  j 2 I1
mV mV mV mV

prenons l’équation (Eq 1) et écrivons la à côté de la dernière équation, cela donne :

U2 E R 2f
 2  22 I 1  j 2 I1
mV mV mV mV

U 1   E1  R1 I 1  j 1 f I 1
(Eq 1)

additionnons membre à membre les deux (2) dernières équations, cela donne :

U2 E R 2f
U1   ( E1  2 )  R1 I1  22 I1  j 1 f I1  j 2 I1
mV mV mV mV

E2 E2 e
( E1  )0  mV  2
la quantité mV car E1 e1 , il reste

U2 R 2f
U1   R1 I1  22 I1  j 1 f I1  j 2 I1
mV mV mV

en posant :

R1 : résistance R du primaire,
1

1 f
: inductance de fuites ℓ1f du primaire,

13
X1  1 f 
: réactance de fuites ℓ1fω du primaire,

R2
R2' 
mV2 : image vue au primaire de la résistance R2 du secondaire,

2f
 '2 f 
mV2 : image vue au primaire de l’inductance de fuites ℓ2f du secondaire,

2f
X 2'   '2 f  
mV2 : image vue du primaire de la réactance de fuites ℓ2fω du secondaire,

R2
RP  R1 
mV2 : image vue au primaire de la somme de la résistance R1 du primaire et de la
résistance R2 du secondaire,

2f
LP   1 f    1 f   '2 f
m 2 : image vue au primaire de la somme de l’inductance ℓ1f du primaire et de
V
l’inductance ℓ2f du secondaire,

2f
X P  L P   ( 1 f  2
)  ( 1 f   '2 f )
m V

impédance interne du transformateur ramenée au primaire

𝑹𝟐 𝓵𝟐𝒇
𝒁𝑷 = 𝑹𝑷 + 𝒋𝑿𝑷 = 𝑹𝑷 + 𝒋𝑳𝑷 𝝎 = (𝑹𝟏 + 𝑹𝟐 ) + 𝒋(𝓵𝟏𝒇 + 𝓵𝟐𝒇 )𝝎 = (𝑹𝟏 + 𝟐
) + 𝒋(𝓵𝟏𝒇 + 𝟐 )𝝎
𝒎𝑽 𝒎𝑽

nous pouvons écrire :

U2 R 2f
U1   ( R1  22 ) I1  j ( 1 f  2 )I1
mV mV mV

U2
U1   ( R1  R2' ) I1  j ( 1 f   '2 f )I1
mV

U2
U1    RP I1  jLP I1
mV

U2
U1    ( RP  jX P ) I 1
mV

𝑼
𝑼𝟏 = − 𝒎𝟐 + 𝒁𝑷 𝑰𝟏
𝑽 (Eq 3)

14
U 1  U 2'  Z P I 1 (Eq 4)

U2
avec I 1   mV I 2 et U 2'  
mV
Figure I.13
Diagramme vectoriel de FRESNEL correspondant
au schéma électrique équivalent d’un transformateur ramené au primaire
(cas d’une charge inductive)

avec :

U2
U 2'   U 2 vue au primaire
mV : image de la tension secondaire

U 1 : tension primaire,

Z P : impédance interne du transformateur vue au primaire

Z P I 1 : chute de tension interne du transformateur vue au primaire,

L’équation (Eq 3) correspond bien au diagramme vectoriel de FRESNEL relatif au schéma électrique
équivalent d’un transformateur ramené au primaire de la figure I.13.

U2
U 2'  
Que représente mV ?

Comme la charge Z du secondaire consomme un courant I 2 sous la tension U 2 , nous pouvons


écrire

U2 Z .I 2 Z
U 2'     ( 2 )(m.V I 2 )  Z ' I1
mV mV mV

15
avec :

I 1   mV I 2  I 2'

Z
Z' 
mV2 : image vue au primaire de l’impédance de la charge Z du secondaire.

D’après l’équation (Eq4) U 1  U 2  Z P I 1 , nous pouvons dire que :


'

- Z P I 1 est la chute de tension interne du transformateur vue au primaire,

- U 2 est la tension qu’il faut appliquer au primaire s’il n’y a pas de chutes de tension càd si Z P I 1  0
'

alors U 1  U 2 .
'

- U 1 est la tension utile de la charge vue au primaire U 2  U 1  Z P I 1 .


' '

Figure I.14

a)Que voit le réseau d’alimentation


b)Que voit la charge ramenée au primaire Z '

Z
Z Z'  2 Z':
Pour le réseau d’alimentation, P est en série avec mV ( impédance de la charge Z du
secondaire vue du primaire (Figure I.14.a).

Pour la charge Z du secondaire ramenée au primaire Z ' , le transformateur est un générateur de fem
U 1 et d’impédance interne Z P (Figure I.14.b).

IV.5) Modèle électrique équivalent du transformateur ramené au secondaire (ou vu du secondaire)

16
Pour le réseau la charge Z , le transformateur n’a que deux (2) bornes, c’est un dipôle qui
fournit à la charge le courant I 2 sous la tension U 2 .

Prenons l’équation (Eq 1) et multiplions membre à membre par mV, cela donne

(Eq 1) 𝑼𝟏 = −𝑬𝟏 + 𝑹𝟏 𝑰𝟏 + 𝒋𝓵𝟏𝒇 𝝎𝑰𝟏

𝒎𝑽 𝑼𝟏 = −𝒎𝑽 𝑬𝟏 + 𝒎𝑽 𝑹𝟏 𝑰𝟏 + 𝒋𝒎𝑽 𝓵𝟏𝒇 𝝎𝑰𝟏

En remplaçant I 1   mV I 2 dans l’équation ci-dessus, cela donne :

𝒎𝑽 𝑼𝟏 = −𝒎𝑽 𝑬𝟏 − 𝒎𝟐𝑽 𝑹𝟏 𝑰𝟐 − 𝒋𝒎𝟐𝑽 𝓵𝟏𝒇 𝝎𝑰𝟐

En prenant l’équation (Eq2) et l’ajouter membre à membre à l’équation ci-dessus, cela donne :

(Eq2) 𝑼𝟐 = 𝑬𝟐 − 𝑹𝟐 𝑰𝟐 − 𝒋𝓵𝟐𝒇 𝝎𝑰𝟐

𝑼𝟐 + 𝒎𝑽 𝑼𝟏 = 𝑬𝟐 − 𝒎𝑽 𝑬𝟏 − 𝑹𝟐 𝑰𝟐 − 𝒎𝟐𝑽 𝑹𝟏 𝑰𝟐 − 𝒋𝓵𝟐𝒇 𝝎𝑰𝟐 − 𝒋𝒎𝟐𝑽 𝓵𝟏𝒇 𝝎𝑰𝟐

𝑼𝟐 = −𝒎𝑽 𝑼𝟏 + (𝑬𝟐 − 𝒎𝑽 𝑬𝟏 ) − (𝑹𝟐 + 𝒎𝟐𝑽 𝑹𝟏 )𝑰𝟐 − 𝒋(𝓵𝟐𝒇 + 𝒎𝟐𝑽 𝓵𝟏𝒇 )𝝎𝑰𝟐


(Eq 5)

avec :

R2 : résistance R du secondaire,
2

𝓵𝟐𝒇 : inductance de fuites ℓ du secondaire,


2f

𝑿𝟐 = 𝓵𝟐𝒇 𝝎 : réactance de fuites ℓ ω du secondaire,


2f

R1'  mV2 R1 : image vue au secondaire de la résistance R du primaire,


1

𝓵𝟏𝒇 = 𝒎𝟐𝑽 𝓵𝟏𝒇 : image vue au secondaire de l’inductance de fuites ℓ du primaire,


1f

𝑿𝟏 = 𝓵𝟏𝒇 𝝎 = 𝒎𝟐𝑽 𝓵𝟏𝒇 𝝎 : image vue au secondaire de la réactance de fuites ℓ ω du primaire,


1f

RS  R2  mV2 R1 : image vue au secondaire de la résistance R du secondaire et de la résistance R du


2 1
primaire,

𝑳𝑺 = 𝓵𝟐𝒇 + 𝒎𝟐𝑽 𝓵𝟏𝒇 = 𝓵𝟐𝒇 + 𝓵𝟏𝒇 : image vue au secondaire de l’inductance de fuites ℓ du
2f
secondaire et de l’inductance de fuites ℓ1f du primaire,

𝑿𝑺 = 𝑳𝑺 𝝎 = (𝓵𝟐𝒇 + 𝒎𝟐𝑽 𝓵𝟏𝒇 )𝝎 = (𝓵𝟐𝒇 + 𝓵𝟏𝒇 )𝝎

Z S  RS  jX S 

17
𝒁𝑺 = 𝑹𝑺 + 𝒋𝑳𝑺 𝝎 = (𝑹𝟐 + 𝒎𝟐𝑽 𝑹𝟏 ) + 𝒋(𝓵𝟐𝒇 + 𝒎𝟐𝑽 𝓵𝟏𝒇 )𝝎 = (𝑹𝟐 + 𝑹𝟏 ) + 𝒋(𝓵𝟐𝒇 + 𝓵𝟏𝒇 )𝝎 : impédance
interne du transformateur ramenée au secondaire

E2 e
 mV  2
or E 2  mV E1  0 car E e1
1

donc, l’équation (Eq 5) devient :

U 2   mV U 1  ( R 2  mV2 R1 ) I 2  j (  2  mV2  1 ) I 2

U 2   mV U 1  R S I 2  jL S  I 2 (Eq 6)

U 2   mV U 1  ( R S  jL S  ) I 2

U 2   mV U 1  ( R S  jX S ) I 2

𝑈 = −𝑚 𝑈 − 𝑍 . 𝐼

𝑈 =𝑈 − 𝑍 .𝐼 (Eq 7-A)

𝑈 = −𝑚 𝑈 et I 1   mV I 2 Figure I.15.B

Figure I.15.A (charge inductive)

avec :

U 2V  U 1'   mV U 1 : image de la tension primaire U 1 vue au secondaire

U 1'   mV U 1 : c’est la tension qui existe aux bornes du secondaire sans chutes de tension : c est la

tension à vide U 2V

18
Pour la charge Z du secondaire, le transformateur est un générateur de fem U 2V et d’impédance
interne Z S (figures I.15.A et I.15.B).

𝑈 = 𝑈 + 𝑍 .𝐼 (Eq 7-B)

U 2V : tension à vide au secondaire


U2 :
tension aux bornes de la charge
𝑍 = 𝑹𝑺 + 𝒋𝑳𝑺 𝝎: impédance interne du transformateur ramenée au secondaire
𝑍 . 𝑰𝟐 = (𝑹𝑺 + 𝒋𝑳𝑺 𝝎). 𝑰𝟐 : chute de tension interne du transformateur ramenée au secondaire

I.6) Méthode de KAPP

I.6.A) But de la méthode de KAPP

Obtenir un modèle équivalent, qui aux yeux de la charge, remplace le transformateur et


conduit à des calculs et à des graphiques simples

I.6.B) Approximations de KAPP (Rappel)

*Le circuit magnétique du transformateur est supposé parfait  pas de pertes dans le Fer
 pas de pertes par hystérésis
 pas de pertes par courants de Foucault

* I 1V  0  Le Transformateur est considéré comme Parfait Pour les Courants (TPPC)

* R1  0  résistance R1 du primaire non nulle  chute de tension active R1 I 1  0

* R2  0  résistance R2 du secondaire non nulle  chute de tension active R2 I 2  0

1 f  0  1 f  0   I  0
* inductance de fuites du primaire chute de tension réactive 1 f 1

2f  0  2f  0   2 f I 2  0
* inductance de fuites du secondaire chute de tension réactive

R , R ,  et 2 f sont supposés invariables donc constantes dans les conditions de


Les paramètres 1 2 1 f
fonctionnement à la fréquence d’utilisation.

I.6.C) Triangle de KAPP

Pour un état de fonctionnement donné d’un transformateur monophasé, son modèle


électrique équivalent ramené au primaire de la Figure I.16.A permet de rappeler les équations (Eq 3)
et (Eq 4) suivantes :

U2 U U
U 1  U 2'  Z P I 1    Z P I1   2  ( RP  jX P ) I 1   2  ( RP  jLP ) I 1
mV mV mV

19
I1
I1 I2

Zp
Zp
Charge Z
Z’=Z /(mv)² du secondaire Charge Z
vue au primaire du secondaire
vue au secondaire

U1 U1

Figure I.16.A Figure I.16.B


modèle électrique équivalent ramené au primaire
pour un fonctionnement donné d’un transformateur

Pour un état de fonctionnement en court-circuit du même transformateur, son modèle


électrique équivalent ramené au primaire de la Figure I.17.A permet d’écrire les équations (Eq 3) et
(Eq 4) comme suit :

𝑈 𝑈 𝑈
𝑈 = 𝑈′ +𝑍 𝐼 =− +𝑍 𝐼 =− + (𝑅 + 𝑗𝑋 )𝐼 =− + (𝑅 + 𝑗𝐿 𝜔)𝐼
𝑚 𝑚 𝑚

𝑈 =𝑍 𝐼 =𝑍 𝐼 = (𝑅 + 𝑗𝑋 )𝐼 = (𝑅 + 𝑗𝐿 𝜔)𝐼 car : U2CC=0 V


I1cc I1cc I2cc

Zp
Zp
Charge Z=0
du secondaire Charge Z=0
Z’=0=(Z =0)/(mv)² COURT-CIRCUIT du secondaire
vue au primaire [=COURT-CIRCUIT]
vue au secondaire

U1cc
U1cc

mv = I1cc / I2cc

Figure I.17.A Figure I.17.B

modèle électrique équivalent ramené au primaire d’un transformateur


lors d’un essai en court-circuit avec réglage de la tension U1 à la valeur U1CC donnant I2CC=I2N

U1CC : tension primaire de court-circuit mesurée pour avoir I2CC=I2N

20
I1CC : courant primaire mesuré pendant l’essai en court-circuit
P1CC : puissance mesurée au primaire pendant l’essai en court-circuit
   
P1CC  U 1CC .I 1CC  U 1CC I 1CC cos(U 1CC , I 1CC )  U 1CC I 1CC cos 1CC

P1CC
cos 1CC 
U1CC I1CC

P1CC
cos 1CC   donne le déphasage 1CC de l’impédance Z p
U1CC .I1CC
  P
1CC  (U1CC , I1CC )  arccos( 1CC ) (Eq 8-A)
U1CC .I1CC
U2 U 2CC
En court-circuit, l’équation U 1   m  Z P I1 devient U 1CC   m  Z P I1CC
V V

U 2CC
or U2CC=0   0  U 1CC  Z P .I 1CC
mV
U1CC U1CC U1CC U1CC
 ZP  ZP  Z p   
I1CC I1CC I1CC I1CC
U1CC
ce qui donne : Z P  I (Eq 8-B)
1CC

d’autre part :

Z p  ( Z P ,1CC )  Z P e j1CC  Z P (cos1CC  j sin 1CC )  Z P cos1CC  jZ P sin 1CC


Z p  R P  jX P  RP  jLP

U1CC
jXpI1CC = jLpω I1CC

U1CC / I1CC jXp = jLpω

φ 1CC φ 1CC
RPI1CC I1CC RP
Figure I.18.A Figure I.18.B

21
ce qui donne :

RP  Z P cos1CC (Eq 8-C)


X P  LP  Z P sin 1CC (Eq 8-D)
U 1CC  Z P .I 1CC
U 1CC  ( R P  jX P ).I 1CC  R P I 1CC  jX P I 1CC  R P I 1CC  jL P  I 1CC (Figure I.18.A)
U 1CC
 R P  jX P  R P  jL P  (Figure I.18.B)
I 1CC
avec :
R P I 1CC : chute ohmique ou active en phase avec I 1CC
X P I 1CC : chute réactive en quadrature avec I 1CC

mvU1CC =Zs I2CC


jXs I2CC = jLsω I2CC
U1CC
jXpI1CC = jLpω I1CC

x mv

φ2CC =φ1CC =φCC φ2CC =φ1CC =φCC

RPI1CC I1CC Rs I2CC I2CC


Figure I.19.A Figure I.19.B

mV .R P I 1CC  mV .R P .mV I 2 CC  ( mV2 .R P ).I 2 CC  R S .I 2 CC (Figures I.19.A et I.19.B)


mV . X P I 1CC  mV . X P .mV I 2 CC  ( mV2 . X P ).I 2 CC  X S .I 2 CC (Figures I.19.A et I.19.B)
mV .L P  .I 1CC  mV .L P  .mV .I 2 CC  ( mV2 .L P  ).I 2 CC  L S  .I 2 CC (Figures I.19.A et I.19.B)

Si on multiplie par mV le triangle des tensions de la Figure I.18.A (ou la Figure I.19.A), on obtient :

U 1CC  ( R P  jX P ). I 1CC

mV U 1CC  mV ( R P  jX P ).I 1CC  mV R P I 1CC  jm V X P I 1CC  mV R P mV I 2 CC  jm V L P  .mV I 2 CC

𝑚 𝑈 = 𝑚 𝑅 .𝐼 + 𝑗𝑚 𝐿 𝜔. 𝐼 = 𝑚 (𝑅 + 𝑗𝐿 𝜔). 𝐼 = 𝑚 𝑍 .𝐼

𝑚 𝑈 = 𝑅 .𝐼 + 𝑗𝐿 𝜔. 𝐼 = (𝑅 + 𝑗𝐿 𝜔). 𝐼 = 𝑍 .𝐼

22
avec les relations suivantes des impédances :
𝑍 = 𝑅 + 𝑗𝑋 = 𝑚 𝑅 + 𝑗𝑚 𝑋 = 𝑚 (𝑅 + 𝑗𝑋 ) = 𝑚 𝑍 (Eq 9-A)
R S  mV2 .R P (Eq 9-B)
X S  mV2 . X P (Eq 9-C)
L S   m .L P  ( L S  m .L P )
2
V
2
V (Eq 9-D)

Le Triangle de KAPP = c’est le Triangle des tensions de Court-Circuit ramené au secondaire


(Figure I.19.B)

Pour la charge Z placée au secondaire, le transformateur se réduit à un dipôle de deux (2)


bornes de fem la tension secondaire à vide U2V et d’impédance interne ZS=RS+jXS= RS+jLPω selon
l’équation (Eq 7-B) suivante :
U 2V  U 2  Z S I 2  U 2  ( R S  jX S ) I 2  U 2  ( R S  jL S  ) I 2

I2

Zs.I2 jXsI2
Zs I2 Zs
U2v
Charge Z
U2 du secondaire RsI2
vue au secondaire U2

U2v
φ2 φ1
I2
Figure I.20.A Figure I.20.B
modèle électrique équivalent Diagramme de FRESNEL
ramené secondaire du modèle électrique équivalent
d’un transformateur monophasé ramené secondaire
d’un transformateur monophasé

I.7) Chute de tension d’un transformateur monophasé

L’agrandissement de la Figure I.20.B au niveau du triangle, qui donne la Figure I.21, montre
que l’hypothénuse AC du triangle de KAPP ABC correspond bien à la chute de tension :
𝑨𝑪 = 𝑼⃗𝟐𝑽 − 𝑼⃗𝟐 = 𝒁𝑺 𝑰𝟐
AC=tension de Court-Circuit pour I2 considéré
AC  mV U 1CC  Z S I 2CC

23
Figure I.21 : Agrandissement de la Figure I.20.B
En particulier pour le test en CC du transformateur monophasé lorsque I2CC=I2N ; on a mV U 1CC  Z S I 2 N
Z S I 2 N mV U 1CC U 1CC
 
Le rapport U mV U 1N U 1N exprime en pourcentage la tension de court-circuit vis-à-vis de
2V

U 1CC U 1CC
la tension nominale (exemple1 : U =5 % , exemple2 : U =10 %)
1N 1N

I.7.A) Définition de la chute de tension au secondaire


C’est la différence entre le module de la tension à vide U2V au secondaire et le module de la
tension en charge U2 au secondaire
U 2  U 2V  U 2
U 2  U 2V  U 2 est < au module Z I de la chute vectorielle AC
S2

I.7.B) Formule pratique de calcul de la chute de tension au secondaire



D’après la figure I.21, U
U2V=OL dans la direction de 2
 
En général, l’angle
  (U 2V ,U 2 )
est très faible pour un transformateur de bonne qualité.

U2
On peut confondre les deux (2) points L et K issu de la perpendiculaire CK à la direction de

U 2  U 2V  U 2  AL  AK  AH  HK  RS I 2 cos 2  2  X S I 2 cos 2 (  2 )
2
d’où la formule pratique de calcul de la chute de tension au secondaire :

 U 2  U 1'  U 2  U 2V  U 2  mV U 1  U 2  R S I 2 cos  2  X S I 2 sin  2 (Eq 10-A)

 U 2  U 1'  U 2  U 2V  U 2  mV U 1  U 2  R S I 2 cos  2  L S  .I 2 sin  2 (Eq 10-B)


I.7.C) Remarques importantes
Remarque 1

24
On peut facilement montrer formule pratique de calcul de la chute de tension au primaire :

U2
U 1  U 1  U 2'  U 1   RP I 1 cos 1  X P I 1 sin 1 (Eq 11-A)
mV

U2
U 1  U 1  U 2'  U 1   RP I 1 cos 1  X P I 1 sin 1 (Eq 11-B)
mV
Remarque 2
Il existe quatre (4) méthodes pour trouver la chute de tension d’un transformateur :

méthode graphique : peu précise car les dimensions du triangle de KAPP sont très petites.

méthode de Boucherot : nécessite des calculs longs et fastidieux.

méthode des nombres complexes : méthode précise mais longue.

méthode des formules approchées : calculs faciles et résultats précis

I.8) Diagrammes de KAPP

Le diagramme de KAPP est un graphique dans lequel quatre (4) grandeurs U2V, U2, I2 et ρ2 qui
fixent l’état de fonctionnement du transformateur sont susceptibles de varier.
Les caractéristiques et les diagrammes correspondant se tracent une des deux (2) constantes.
Sur chaque digramme tracé ultérieurement, est effectué deux (2) constructions pour deux (2)
valeurs différentes de la grandeur retenue pour variable.

I.8.A) Premier diagramme U2=Cste (Figure I.22)

Figure I.22
Ce premier diagramme donne la tension qu’il faut appliquer au primaire pour obtenir une
même tension secondaire constante avec un facteur de puissance constant.
paramètres constants : tension U2 en charge et déphasage ρ2
paramètres variables : tension à vide U2V (donc U1) et courant I2.

25
U 2V  mV U 1 ( pour .I 2 ) I 2  I 2' ) U 2' V  mV U 1' ( pourI 2' )
 
*
U 2  O A
 
*
 2  ( I 2 , U 2 ) invariable

*On constate par construction que lorsque I2 double par exemple, les côtés AB, BC, CA du triangle de
KAPP ABC doublent aussi. Donc, l’ensemble des points C (respectivement C’) extrémités des vecteurs
 ' 

qui fait avec la direction du vecteur 2 l’angle  CC
U 2V
(respectivement
U 2V
) est la droite
I
passant par le point A.
' U 2' V
U 2V U 1' 
*connaissant le module de , on peur calculer mV

I.8.B) Deuxième diagramme U2=Cste (Figure I.23)

Figure I.23
Ce deuxième diagramme donne la tension qu’il faut appliquer au primaire pour obtenir une
tension secondaire constante avec un courant secondaire constant et un déphasage ρ2 variable.
 
 2 ≠  2' mais I 2  I 2'

paramètres constants : tension U2 en charge et courant I2


paramètres variables : tension à vide U2V (donc U1) et déphasage ρ2.
 
*
U 2  O A invariable
  '   
*
 2  ( I 2 , U 2 ) ≠
 '
2  ( I 2 , U 2 ) mais
I 2  I 2'

*On constate par construction que le triangle de KAPP ABC est invariable (constant) et pivote autour
du point A quand le déphasage ρ2 varie.. Donc, l’ensemble des points C (respectivement C’)
 '
U 2V U 2V
extrémités des vecteurs (respectivement ) est un arc de cercle de centre A et de rayon AC
avec U2V=OC.

26
I.8.C) Troisième diagramme U1=Cste (Figure I.24)
Ce troisième diagramme donne la tension aux bornes de la charge qu’il faut obtenir au
secondaire quand on applique une tension primaire constante avec un facteur de puissance constant
(déphasage ρ2 constant).

paramètres constants : tension U2V (donc U1) et déphasage  2


paramètres variables : tension en charge U2 et courant I2.

Figure I.24
   
U 2V  Cons tan te et  2  Cons tan t avec U 2  U 2' et I 2  I 2'

*prendre I2 comme origine des phases,


*porter les chutes de tension internes du transformateur RSI2 et XSI2= LSωI2,
*U2v=OC (module constant, phase inconnue)
*On constate par construction que l’ensemble des points C, C’ est un arc de cercle de centre O et de
rayon U2V.

*Les triangles OBD, OB’D’ restent semblables et les points O,D,D’,…… sont alignés sur une droite 
    '  ' '
qui fait avec la direction du vecteur
I 2 un angle  CC . Les différents vecteurs
U 2  DC , U 2  DC

sont parallèles entre eux et forment le même angle  2 avec la direction Dx parallèle à 2
I

I.8.D) Quatrième diagramme U1=Cste (Figure I.25)


Ce quatrième diagramme donne la tension aux bornes de la charge qu’il faut obtenir au
secondaire quand on applique une tension primaire constante avec un courant secondaire constant
et un facteur de puissance variable (déphasage ρ2 variable).
paramètres constants : tension U2V (donc U1) et courant I2

paramètres variables : tension en charge U2 et déphasage  2 .

27
Figure I.25
  
U 2  U 2'  2 ≠  2' mais I 2  Cons tan t U 2V  Cons tan te

*prendre I2 comme origine des phases,


*U2v=OC (module constant, phase inconnue)
*porter les chutes de tension internes du transformateur RSI2 et XSI2= LSωI2,
*On constate par construction que l’ensemble des points C, C’ est le même arc de cercle de centre O
et de rayon U2V que celui de figure I.V.24
*Le triangle OBD est invariable, D est fixe

*U2=DC pivote autour de D quand le déphase  2 varie.

28

Vous aimerez peut-être aussi