Vous êtes sur la page 1sur 3

DM n2 électrochimie

Belmekki Rania GPE


Les accumulateurs électriques
Histoire :
En 1859, le physicien français Gaston Planté inventa la première batterie
rechargeable au plomb en constatant la réversibilité de cette réaction sur des
électrodes de plomb et a compris le parti à en tirer au point de vue de
l’accumulation :
Une différence de potentiel peut naitre entre deux corps plongés dans un
électrolyte conducteur approprié.
Le couple électrochimique ainsi formé constitue ce qu’on appelle
communément une « pile électrique ».
Si le couple est irréversible, cas des piles proprement dites, les phénomènes
n’ont lieu que dans un sens, qui est généralement celui de la décharge.
S’il est réversible, cas des accumulateurs, les phénomènes ont lieu dans les
deux sens. La charge correspond à la formation chimique forcée du couple et la
décharge utilise l’énergie électrique libérée.

En 1868, le français Georges Leclanché (1839-1882) créa la première pile dite


‘’sèche’’, ne nécessitant aucun entretien : l’électrolyte y était gélifié, ce qui la
rendait plus maniable.

En 1899, Le Suédois Waldmar Jungner, inventa la batterie ou accumulateur au


nickel-cadmium.
Presque 50 ans après, Neumann réussit à étanchéifier complètement
l’accumulateur, ce qui conduisit à la batterie moderne étanche au nickel-
cadmium.
1939
Durant la seconde guerre mondiale, Samuel Ruben et Philip Rogers
Mallory réussissent à créer la pile alcaline qui possède une plus grande capacité
et occupe moins d’espace, ce qui lui permet d’être utilisée dans du matériel
transportable consommateur d’énergie tel que les torches électriques,
détecteurs de mines et talkies- walkies.
En 1959, l’américain Lewis Urry conçut la première pile alcaline grand public
possédant des performances nettement supérieures à celles de piles salines.
En 1970, les premières piles au lithium apparaissent qui permettant de
remplacer le zinc par un métal plus réducteur. Puis, de 1890 à 1990, la
technologie au lithium se développe fortement avec l’invention des batteries
lithium-ion et d’une multitude de dérivés.

Batteries au plomb :
L'accumulateur au plomb a été inventé en 1854 par Wilhelm Josef Sinsteden,
Une batterie au plomb est un ensemble d'accumulateurs au plomb-acide
sulfurique raccordés en série, afin d'obtenir la tension désirée, et réunis dans
un même boîtier. Les plaques et grilles de plomb sont en réalité constituées de
plomb durci (tel que l’étain), ce système de stockage a été fortement
industrialisé, servant à alimenter les composants électriques des véhicules à
moteur à combustion interne, particulièrement le démarreur électrique.
Lorsque le moteur fonctionne, elle est rechargée par une dynamo ou
un alternateur.
Elles constituent aussi de très bonnes batteries de démarrage, et ont une durée
de vie allant de 7 à 12 ans (12V), voir 20 ans (2V).
La charge est une dismutation (réaction chimique dans laquelle
une espèce joue à la fois le rôle d'oxydant et de réducteur) forcée, les
réactions électrochimiques aux électrodes étant les suivantes :
Anode (oxydation) : PbSO4 sol + 2 H2O liq ⟶ PbO2 sol + HSO4−aq + 3 H+aq + 2 e− ;

Cathode (réduction) : PbSO4 sol + H+aq + 2 e− ⟶ Pb sol + HSO4−aq ;

La réaction globale : 2 PbSO4 sol + 2 H2O liq ⟶ Pb sol + PbO2 sol + 2 HSO4−aq + 2 H+aq

avec E° = + 1,685 V

Composition moyenne (en masse) d'une batterie :


 Sulfate de Pb : 24,5 % 
 Oxyde de Pb : 16 % 
 Alliage de Pb : 21 % 
 H2SO4 : 24 % 
 Polypropylène : 7,7 % 
 PVC : 3,8 %

Actualités : Marché mondial annuel : 250 millions de batteries. En 10


ans, la durée de vie des batteries a été multipliée par 2 et la quantité de
Pb utilisé a diminué de 12 à 8 kg. Trois types de batteries en % du marché
mondial :
 SLI (starting, lighting and ignition) (80 %) utilisées pour les véhicules
automobiles à traction non électrique.
 de traction (15 %) utilisées pour les véhicules électriques.
 stationnaires (5 %) utilisées en appoint du réseau électrique.

Les batteries au plomb sont recyclables. Néanmoins, un démantèlement réalisé


dans de mauvaises conditions peut engendrer des décès et une pollution
durable. Une bonne maitrise des risques que représente la batterie au plomb
est donc primordial, car si ingéré ou inhalé le plomb peut être la cause
d’intoxications  aigües ou chroniques (d’où l’interdiction de jeter les batteries au
plomb directement dans les poubelles). Ainsi, le plomb est à l’origine d’environ
1 million de morts annuelles  ; Il est donc vital que les entreprises responsables
de leurs productions/recyclages garantissent un niveau élevé de protection de
leurs salariés. Protection qui passe par la formation aux risques liés au plomb et
par l’utilisation systématique d’équipements de  protection
collective  et  individuelle.

Vous aimerez peut-être aussi