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Étude de cas 2022-2023

Étude de cas 2022-2023

Remerciements

Nous tenons à remercier les personnes nous ayant permis de mener à bien ce projet :

o Tout d’abord, M. GAGNERE Directeur travaux chez Colas qui, par la suite de la réussite de notre
projet tuteuré, nous a mis en contact avec le conducteur travaux du chantier de la passerelle.

o M. PORTAL, conducteur travaux chez SOL TP, de nous avoir fournis les documents nécessaires
afin de mener au mieux notre étude de cas, de nous avoir donné l’autorisation de visiter ce
chantier ainsi que d’avoir su répondre à l’ensemble de nos interrogations.

o Le chef de chantier du projet, Manuel qui a orienté notre visite et a apporté des réponses
précises à nos questions.

o Les différentes entreprises et fournisseurs qui ont su répondre à nos questions.

o Notre professeur référent M.MAILLEUX pour le temps, les orientations et les conseils qu’il
nous a accordés.

o Et pour finir l’ensemble des enseignants qui ont su être à l’écoute et disponible pour
l’ensemble de nos questions.

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Étude de cas 2022-2023

Table des matières

I. Introduction .................................................................................................................................... 4
II. Présentation du chantier................................................................................................................. 5
III. Etude du terrassement................................................................................................................ 7
IV. Vérification du dimensionnement des fondations (AC 22.03) ........................................................ 8
a. Sondages pénétrométriques ....................................................................................................... 8
b. Sondage pressiométrique ......................................................................................................... 13
V. Chiffrage (AC 24.06) ...................................................................................................................... 18
a. Métré des éléments .................................................................................................................. 18
b. Réalisation du mode opératoire................................................................................................ 19
c. Déboursé horaire moyen de la main d’œuvre .......................................................................... 22
d. Réalisation du chiffrage ............................................................................................................. 23
VI. Planning..................................................................................................................................... 24
VII. Dégradation possible au fil du temps (AC 25.02) ...................................................................... 26
a. Piles et culée ............................................................................................................................. 26
b. Passerelle .................................................................................................................................. 28
Conclusion ............................................................................................................................................. 30
ANNEXES ............................................................................................................................................... 31

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Étude de cas 2022-2023

I. Introduction
Cette analyse de chantier va nous permettre de réutiliser les compétences acquises au cours
de ces deux années de BUT génie civil. En effet nous avons dû trouver un chantier en lien avec notre
parcours qui est celui des travaux publics (que nous avons choisi au début de cette année), afin de
pouvoir mener une étude bénéfique pour notre futur.

Lors de cette étude de cas, nous commencerons par étudier le terrassement nécessaire à la
mise en place des fondations de la passerelle. Pour cela, nous allons devoir déterminer les volumes de
remblais et de déblais qu’il y aura ainsi que de choisir avec parcimonie les différents engins.

Ensuite, nous étudierons le rapport géotechnique fourni par l’entreprise afin de vérifier si les
fondations mise en place peuvent supporter les charges transmises par la passerelle. Nous devrons
étudier la résistance du matériau puis les charges reprise par la pointe et par les frottements latéraux
du pieux. Enfin nous calculerons les charges de fluage afin de vérifier que nos pieux ne s’enfonceront
pas dans le sol et ajouterons des coefficients de sécurité a toutes les valeurs que nous avons trouvé
afin de nous assurer que l’ouvrage sera sécurisé.

Nous déterminerons ultérieurement un métré de l’ensemble des composants de celle-ci. Nous


partirons des données des différents plans afin de pourvoir calculer le volume de chaque élément.
Grace a ce dernier nous pourrons réaliser une partie sur l’organisation du chantier en émettant
plusieurs hypothèses afin d’estimer les engins et les moyens humains dont nous aurons besoin afin
d’achever au mieux les travaux sur l’ensemble des éléments de la passerelle. Nous devrons donc
étudier le mode opératoire de chaque partie de la passerelle, dimensionner les engins nécessaires
pour chaque tâche et étudier les différents découpages possibles pour la construction de la culée et
de piles (pour faciliter la réalisation d’un futur planning).

Pour continuer, nous établirons un chiffrage du chantier ainsi qu’un planning afin de pouvoir
les comparer avec les résultats obtenus par l’entreprise qui a réalisé le chantier. Pour ce faire nous
conjecturerons des temps unitaires pour la réalisation de chaque tache et nous chercherons les prix
unitaires de chaque matériel et matériaux nécessaire. Nous devrons également calculer le DHMO de
l’équipe qui serra mobiliser.

Enfin nous réaliserons une étude des possible pathologies qui pourraient être rencontrer sur
notre ouvrage afin de savoir comment elles ont été traitées. Pour cela nous étudierons les matériaux
qui la compose ainsi que les risques liés à l’environnement dans lequel elle se situe et nous verrons
aussi comment elles ont été anticipées lors de la conception.

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II. Présentation du chantier

Le chantier étudié est l’aménagement d’une passerelle pour les cyclistes sur le viaduc de
Martrou. Situé entre les communes d’Echillais et de Rochefort, ce pont permet de relier Royan à
Rochefort tout en enjambant la Charente via la route départementale 733.

Figure 1 : viaduc de Martrou Figure 2 : localisation du chantier

L’ouvrage existant a été réalisé en 1991 et mesure 1138 m de long. Ce viaduc accueille un fort
trafic routier ce qui le rend dangereux pour les cyclistes. En effet, deux pistes cyclables y étaient
présentes de chaque côté de la voirie, mais elles étaient de moins en moins utilisées car pas assez
sécurisées (les véhicules, roulants à plus de 70 km/h, frôlent les vélos, quant aux camions et bus, eux
étaient obligé de rouler en partie sur les pistes cyclables car ils sont plus larges que les voitures).

Figure 3 : vue des pistes cyclables sur le pont

La passerelle aura donc comme premier objectif de permettre un passage plus sûr pour les
cyclistes en les isolants de la circulation routière. Mais également de conserver la circulation en double
voix (pour un trafic optimal). La future piste cyclable mesurera 2,85 m de large et comportera, afin de
garantir la sécurité de ses utilisateurs, un séparateur béton de 1 m de haut entre la voirie et la piste
cyclable ainsi qu’un garde-corps (coté pont transbordeur) de 1,40 m pour prévenir tout éventuelle
chute dans la Charente. De plus, le passage pour les usagers sera légèrement plus large (3m) sur la
passerelle afin de respecter les normes.

La partie voirie a été réalisée par l’entreprise Colas Sud 17 (entre octobre 2022 et janvier 2023)
qui réunissait sur ce chantier les effectifs de Sainte et Dolus d’Oléron. Antérieurement, nous avions
étudié lors d’un projet tuteuré, la phase de démolition (DBA trottoir etc..) et de réfection de la voirie
afin d’accueillir plus tard la piste cyclable. La partie qui nous intéresse est la mise en place de la
passerelle cyclable de janvier jusqu’au mois d’avril, réalisé par l’entreprise Bordelaise SOL TP.

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Étude de cas 2022-2023

La plupart des photos inscrite dans ce rapport sont tirées des nombreux documents fournis
par l’entreprises (plans, modèles 3d, photos prise par drone). La qualité de ces images nous a
grandement aidée à la compréhension globale du projet.

Figure 4 : coupe du pont (projet final)

Figure 5 : modèle 3d de la passerelle cyclable

Tableau des répartitions des tâches pour cette étude de cas

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III. Etude du terrassement

L’ajout de la passerelle piétonne nécessite un terrassement en contre-bas du pont sous


l’emprise de celle-ci. Dans un premier temps, une piste en GNT 0/40 a été réalisé préalablement afin
de permettre l’exécution de l’étude géotechnique (sondage pressiométrique et pénétrométrique) dans
les meilleures conditions possibles. Cependant nous ne traiterons pas la réalisation de cette partie.

Une seconde couche de grave non traitée a été déposé sous l’emprise de la passerelle. Afin
d’étudier cela, le chef de chantier nous a communiqué la quantité de GNT 0/80 apporté sur le chantier.
Il nous a communiqués que 4 semi-remorques ont déposé de la GNT pour un total d’environ 100 m3.

Grâce à cette quantité nous avons pu établir l’organisation du


terrassement. Dans un premier temps, la GNT est achetée livrer, c’est-à-
dire que la carrière livre une quantité de matériau à l’aide de semi-
remorques de 26 m3. Ensuite la GNT est étalée à l’aide du mini pelle de 2,5
tonnes. Cet engin n’est pas le plus adapté pour réaliser cette tâche mais en
vue de la faible quantité à mettre en place, l’entreprise a choisi de ne pas
déployer plus de moyen matériel.

En parallèle, un compacteur tasse le remblai étalé. Pour cela, nos


recherches nous ont orientées vers un compacteur VM1 de 4,5 tonnes. En
effet en vue de la quantité et du type de matériaux (GNT 0/80), ce
compacteur vibrant-mixte est l’idéal.

À la suite de la mise en place de l’ensemble de la GNT, une seconde partie en déblai cette fois,
est nécessaire. Il s’agit de l’emprise des semelles de fondation de chacune des piles et de la culée. Donc
ici seulement, ce volume représente seulement 24 m3. Pour cette partie, la pelle sera conservée afin
de charger un engin de transport.

Pour celui-ci, les ouvriers ont utilisé une mini dumpers afin de
transporter les déblais de la fouille jusqu’à un espace de stockage
provisoire. Ensuite les déblais seront chargés par la mini pelle dans un
camion semi-remorque afin d’être évacué en carrière.

Figure 6, 7 et 8 : terrassement en remblai

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IV. Vérification du dimensionnement des fondations (AC 22.03)

Nous avons décidé de mener une étude sur la fondation de l’ouvrage car nous avons remarqué
que les fondations conseillées par l’étude géotechnique et celle qui ont été réalisées sont différentes.
En effet, l’étude de sols à préconisée des fondations profonde type pieux en béton de 0,52m de
diamètre et réalisé avec un forage à la tarière creuse. La solution retenue pour le projet et identifiée
sur les plans EXE est 4 micropieux de 250 mm de diamètre en béton, présent sous chaque semelle de
pile et culée, soit un total de 20 micropieux. Nous allons d’abord que le matériau (béton) peut résister
aux charges transmises de la passerelle jusqu’aux fondations. Il faudra ensuite vérifier que les
micropieux mis en place pourront bien supporter ces charges qui leur seront appliquées (vérification
à l’ELS et à l’ELU). Pour ce faire nous allons donc partir des données de descente de charges fournies
par l’étude géotechnique.

Figure 9 : tableau des descentes de charge en kN par pile

Avant de commencer la vérification du matériau, il faudra diviser les charges par deux, car
nous avons 4 micropieux de 25 cm de diamètre, et non 2 pieux de 52 cm de diamètre comme énoncé
dans l’étude (répartition des charges). Ensuite pour la vérification de la résistance des pieux, il y a eu 5
essais réalisés, cependant nous en étudierons seulement 4 car le « SC1 – Carottage » a été réalisé en
laboratoire et nous n’avons pas assez de compétence et d’information pour l’étudier. Nous allons alors
nous concentrer sur l’analyse des fondations de la pile P4, P3, P1 et culée C0. Toutes les formules
utilisées dans cette partie sont tirées du DTU 13.2 vu lors des cours de géotechnique sur les fondations
profondes.

a. Sondages pénétrométriques

Figure 10 : schéma des sondages pénétrométrique


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Nous allons commencer par vérifier les micropieux de la


pile P1 et P4 avec la méthode pénétrométrique (car les sondages
ont été réalisés avec un pénétromètre dynamique lourd, jusqu’à
21,3 m de profondeur). Le tableau ci-contre présente les
différentes combinaisons de charges qui leur seront appliquées.
Comme expliqué auparavant, nous diviserons les charges à l’ELS
et à l’ELU (en kN) afin d’obtenir la charge réelle que reprendra un
seul micropieu.
Afin de garantir que le béton des micropieux résiste aux
descentes de charge, il faut que le rapport des charges sur l’air du
pieu soit inférieur à la résistance minimum du béton (Qimin = 5
Mpa ), soit : Q/A ≤ Qimin.
Figure 11 : charges appliquées
Les calculs pour vérifier sont les suivant : aux éléments P1 et P4

• Charge maximum que peut supporter le matériau :

Q
≤ Qimin
A

Q ≤ A × Qimin

0,25 2
Q ≤ (( ) × 𝜋) × 5 ≃ 0,0491m2 × 5 = 0,25MPa, soit 250kN
2

𝐐 ≤ 𝟐𝟓𝟎 𝐤𝐍

• Charges maximum reprise par les micropieux :

Q charge (kN)
QP =
2

444
QP1 = = 222 kN
2

361
QP4 = = 180,5 kN
2

On peut constater que le béton des pieux peut être sollicité afin de reprendre les charger qui
lui seront appliquées. En effet toutes les charges données sont bien inférieures à 250 kN, cette
passerelle pourra alors reposait sur des fondations profondes en béton.

Subséquemment, nous avons dû étudier la composition des sols présents sous chacune des
deux piles afin de pouvoir, par la suite, déterminer si notre pieu restera en place (c’est-à-dire, s’il y aura
un flambement/déversement du pieu ou un tassement du sol, ce qui engendrerait un déplacement
des fondations et donc un mouvement de la passerelle). L’étude géotechnique étant assez complète,
nous avons pu analyser ces sols comme nous l’avons fait lors des TD de Technologique Avancée des
Bâtiments (TAB).

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Etude de la pile P1

Afin de déterminer le type de sol présent sous la pile nous avons relevé les valeurs des
résistances apparente à la pénétration au cône (qc) pour chaque côté altimétrique puis nous avons
regardé dans le tableau de classement des sols à quel type de sols ces valeurs correspondaient. Dans
cette situation, nous avons de l’argile limoneuse A de 0 à 21 m, puis de 21 m à 21,3 m de l’argile raide
de type C (on suppose que cette couche de matériau est bien plus épaisse mais comme énoncé
auparavant, le forage s’est arrêté à 21,3 m par apport au niveau haut de la fondation P1).

Figure 12 : tableau du classement des sols

Nous avons donc un sol présentant de l’argile dans deux état (molle et très raide). Vous trouverez
les résultats des analyses pénétrométrique réalisées pour la pile P1 et P4 dans les annexes 1 et 2.

Par la suite, nous vérifions si la pointe du pieu ne rompra sous l’effet de la descente de charge.
Pour cela, nous calculerons la contrainte de rupture en pointe.

• Contrainte de rupture de pointe = Kc * qcm

1 𝐷+3𝑎
• Résistance de pointe équivalant : 𝑞𝑐𝑚 =   𝑏+3𝑎 ∫𝐷−𝑑 𝑞𝑐  (𝑧) 𝑑𝑧

Les données des valeurs a, b, D et qc sont les suivantes :

De plus, nous avons relevé les valeurs de


frottement latéral unitaire limite (qs) sur les courbes ci-
contre. Ici, nous prendrons les valeurs associées à la
courbe Q1 car nous avons un pieu foré à la tarière
creuse. Ensuite nous avons calculé l’intégrale de chaque
valeur en fonction de l’épaisseur qu’elle représente afin
d’obtenir la résistance en fonction de la profondeur
(qc(z) dz). Ces résultats sont regroupés dans le tableau
ci-dessous. Le graphique a été dessiné sur AutoCAD.
Figure 13 : Courbe de frottement
unitaire le long du pieu

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Figure 15 : schéma des valeurs de qs


Figure 14 : valeurs qc, qs et qc(z) déduite
en fonction des courbes et graphique

0,5+0,7
• qc (z) dz à 3m = ( )× (3 − 2,6) = 0,138 𝑀𝑝𝑎, nous avons procédé de la même manière
2
pour calculer les autres valeurs.

La résistance en pointe équivalente vaut ici 50 MPa, car l’intégrale est de 23 m à 25 m, comme
déduit sur l’analyse pénétrométrique, à partir de 21,3 m profondeur nous avons de la roche dure. Nous
supposons alors que l’épaisseur de cette roche va jusqu’à 25 m, d’où le 50 MPa sur les 2 m. De plus
qcm deviens qce car nous n’avons pas d’écrêtage sur le graphique.

Ultérieurement, nous avons déterminé la contrainte de rupture qu, pour la calculer il faut
multiplier le facteur de portance Kc par qce. Ici, le facteur Kc vaut 0,4 car nous somme en classe argiles-
limons et que les pieux sont mis en place sans refoulement du sol (car forés).

Figure 16 : facteur de portance Kc


Nous obtenons alors :
𝑞𝑢 = 𝐾𝑐 × 𝑞𝑐𝑒

𝑞𝑢 = 0,4 × 50 𝑀𝑃𝑎 = 20 𝑀𝑃𝑎

Enfin, pour calculer la charge


ultime QU, il faut additionner Qpu
et Qsu. Quant à la charge de fluage
Qc elle vaut : 0,5 x Qpu + 0,7 x Qsu

Figure 17 : tableau récapitulatif des résultats de la pile P1

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Finalement, nous avons dû déterminer


chaque charge nominale Q afin de savoir si cette
dernière était inférieure à la charge admissible de
chacune des combinaisons ci-contre. On constate
que dans chacune des situations, la charge nominale
est très largement inférieure à la charge de fluage
(divisé selon différents coefficients, voir le fascicule
13.2 Titre V).

Figure 18 : vérification de la pile P1

Fig : Vérification de la charge nominale


Etude de la pile P4

Pour l’étude de cette pile, nous avons procédé de manière semblable que précédemment,
c’est-à-dire que nous avons d’abord déterminé les sols présents, déterminé l’ensemble des qc, qs et
qc(z)dz, calculer les différentes charges (Qpu, Qsu et QU) et pour finir d’établir la vérification de cet
élément à l’ELS et à l’ELU. Voici les résultats obtenus.

On constate aussi que les fondations profondes de P4 ont bien étaient dimensionnées par le
bureau d’étude car elles sont toutes inférieures à la charge admissible, donc peut supporter les
segments de la passerelle métallique.

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b. Sondage pressiométrique

Figure 19 : schéma des sondages pressiométrique

Pour cette partie nous allons étudier le dimensionnement des fondations de la pile P3 et de la
culée C0 avec cette fois-ci, la méthode pressiométrique car les sondages ont été réalisés à l’aide d’un
tricône de 63 mm de diamètre et jusqu’à 31,5 m de profondeur.

Figure 20 : Culée C0 Figure 21 : Pile 3

Figure 8: Culée C0

Comme pour la méthode précédente il nous faut d’abord


vérifier que le matériau qui compose les pieux peut résister aux
charges qui lui seront appliqué. Cependant pour cette méthode le
calcul n’est pas le même, il faut cette fois diviser la charge par l’aire
de notre pieu le résultat de ce calcule devra être inférieure à 5 MPa
(résistance minimum du béton soit : Qimin).

Nous allons la aussi devoir diviser les charges proposées


dans le tableau ci-contre par 2 afin d’obtenir les charges reposant sur
un seul micropieu (4 micropieux par semelles).

Figure 22 : charges appliquées


𝑄 (𝑘𝑁) aux éléments C0 et P3
• Calcul à réaliser : 𝑄𝑚𝑖𝑛 =
𝜋⋅𝑟 2

On obtient donc pour chacune des combinaisons de charges, les valeurs suivantes :

Figure 23 : tableau de charges reprisent par le matériau

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Étude de cas 2022-2023

On constate que les charges sont plus importantes sur la pile P3 que sur la culée, en effet la
culée reprend une seule partie d’un segment de passerelle, alors que la pile P3 reprendre 2 parties
(une moitié de chaque segment), soit 4 appuies. De plus, il faut que ces valeurs soient inférieures à 5
MPa et en effet, elles sont toutes moindres que le Qimin du béton. Le béton des fondations profondes
peut là aussi supporter la descente de charge.

Etude de la pile P3
Pour cette pile, on peut voir sur l’annexe 3 que du calcaire blanc est présent à partir de 22 m
de profondeur. En effet, les couches supérieures sont composées de vase grise et de remblais sur
lesquelles on ne peut pas prendre appuis car leur portance est bien trop faible. C’est pourquoi le sol
porteur se trouve seulement à 22 m du niveau de la fondation. Les deux couches non-porteuses donc
négligées dans la suite de nos calculs.

Nous allons commencer par établir l’effort limite acceptable (Qpu) en pointe de nos pieux. Cet
effort permettra de savoir si la pointe du pieu cassera ou non sous l’effet de compression due aux
charges qui lui seront appliquées.

𝑄𝑝𝑢 = 𝐴 ∗ 𝑞𝑢
𝑞𝑢 = 𝐾𝑝 ∗ 𝑃𝑙𝑒
Pour commencer, nous avons utilisé l’étude menée sur le site pour un schéma pressiométrique
(de la manière que les schéma pénétrométrique) de la limite Pl* en fonction de la profondeur. À l’aide
de ces données nous avons pu calculer le ple* qui est ici égale à 4,88 MPa.
1 𝐷+3𝑎
Formule du ple*: 𝑝𝑙𝑒 ⋅= 𝑏+3𝑎 ∫𝐷−𝑏 𝑝𝑙 ⋅ (𝑧)𝑑𝑧

Le tableau de résultats ci-contre résume les valeurs prisent en


compte ainsi que le résultat obtenu pour ple*.

On constate sur le sondage SP1 (de


l’analyse géotechnique) qu’il y a une
couche de quasiment 20 mètres de vase
grisâtre. On peut donc en déduire que
sous la passerelle il y a un mauvais sol,
car le sol porteur pour les pieux se situe
à environ 22 m de profondeur.

Ce mauvais sol s’explique en raison de


la présence de plusieurs marais aux
alentours du pont mais surtout, la
Charente si situe à une centaine de
mètres des fondations.
Figure 24 : courbe Pl* en fonction de la profondeur de forage

Alors, qui dit mauvais sol, dit fondations profondes, d’où les micropieux de 23,5 mètres de long
afin de chercher le meilleur sol possible.

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Étude de cas 2022-2023

Afin de pouvoir calculer l’effort limite acceptable, nous avons dû déterminer le coefficient Kp
qui dépend de notre matériau. Ici les pieux sont mis en place sans refoulement et reposent sur une
roche dure type calcaire. Nous avons alors plusieurs coefficients de portance Kp, compris dans une
fourchette entre 1,1 et 1,8.

Nous avons donc décidé de faire le calcule de Qpu pour toutes leurs valeurs de coefficient car
nous n’avions pas d’information supplémentaire sur notre sol, mais surtout nous voulions être le plus
précis possible. Une fois ce coefficient déterminé, nous avions alors toutes les valeurs pour calculer la
charge maximum acceptable par la pointe du pieu.

Figure 25 : tableau récapitulatif Qpu

Figure que
On constate, grâce à ce tableau, 23 : tableau
le chargerécapitulatif
de pointe diffèrent selon le coefficient de
portance Kp (dépendant du sol). Pour la suite de nos calculs, nous prendrons le plus petit coefficient
de portance (1,1) car ce dernier est le plus dimensionnant en effet qui peut le plus, peut le moins. Si
notre micropieu est vérifié avec ce Kp, alors il sera vérifié pour tous les autres coefficients.

Nous allons maintenant établir les charges reprises par les frottements latéraux (Qsu) dus
aux différents frottements entre les sols et le micropieu. Voici la formule :

𝑄𝑠𝑢 = 𝑃é𝑟𝑖𝑚è𝑡𝑟𝑒 𝑝𝑖𝑒𝑢 ∗ 𝑞𝑠


Comme vu précédemment pour les pl*, nous avons établi une liste de valeur, or, au lieu de
déterminer qs en fonction de la profondeur nous l’avons caractérisé en fonction de la nature des sols
et du pl* qui lui est associé. Par la suite nous avons alors pu calculer le qs globale (aire représentée par
les différents qs en fonction de l’intégrale, soit de 22 m à 23,5 m car le calcul se fait de 0 m à hauteur
du pieu or de 0 m à 22 m il y a de la vase grisâtre donc négligée) ainsi que les charges reprise par les
frottements latéraux sur le micropieu.
0,290+0,295 0,295+0,296
Calcul de qs (22m à 23,5m, voir figure ci-dessous) : = ( 2
)+( 2
) = 0,59 𝑚²

Figure 27 : données de la pile P3

Figure 25 :

15
Figure 26 : courbe de qs

Figure 24 :
Étude de cas 2022-2023

En cumulant les valeurs obtenues (Qpu + Qsu), nous obtenons la charge ultime (QU) qui
représente la charge total reprise par un pieu. La charge ultime vaut alors = 0,73 Mpa. De plus, nous
avons aussi calculer la charge de fluage Qc, sachant que notre pieu est mis en place sans refoulement
du sol, cette charge vaut : 0,5 x Qpu + 0,7 x Qsu = 0,5 x 0,26 + 0,7 x 0,46 = 0,46 Mpa soit 460 kN. La
charge de fluage correspond à la charge à partir de laquelle notre pieu a un risque de s’enfoncer dans
le sol. Il faut donc que Q soit inférieur à Qc ce qui est ici validé.

Pour finir l’étude de cette pile, il nous a fallu vérifier que les charges nominales à l’ELS et a l’ELU
étaient bien supérieure à la charge Q de la passerelle transmises sur chaque appui.

Figure 28 : vérification de la pile P3

On constate ici que les charges nominales, dans toutes les situations de chargement, sont bien
supérieures aux charges appliquées sur les pieux, nos pieux sont alors vérifiés, ils peuvent donc
reprendre les descentes de charges.

En conclusion, les pieux sous la pile P3 n’ont pas de risque de casser, de flamber ou de
s’enfoncer davantage dans le sol. Des micropieux de 25 cm de diamètre (présent sur les plans EXE)
sont donc suffisants pour pouvoir supporter l’ouvrage.

Etude de la culée C0
Pour la culée, nous avons procédé de la même façon et nous avons également trouvé une
charge admissible par le pieu de 0,25 Mpa il n’y a donc pas de risque non plus au niveau de la culée.
Vous retrouverez les détails des calculs et résultats pour la culée en annexe 5.

Après avoir exécuté tous nos calculs, nous constatons là aussi que les micropieux ont bien était
dimensionné pour la culée. Pour notre part, nous pensons qu’ils ont étaient subtilement
surdimensionnées en raison de la zone marécageuse potentiellement inondable (catégorisé en zone
d’importance II, d’après le CD17) et caractérisé en zone de sismicité 3.

Figure 29 : vérification de la culée C0

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Étude de cas 2022-2023

Ferraillage des fondations


Afin de reprendre les efforts horizontaux qui s’appliqueront sur nos micropieux, des tubes en
aciers ont été placé sur toute la longueur des pieux. Ils permettent de reprendre les efforts tranchants
et préviennent ainsi les risques de cisaillement (grâce à eux, il n’y aura pas de flambement). Comme
vous pouvez le voir sur la coupe ci-dessous, il y’a deux tubes au sein du pieu. Un dit tube « principale »
et l’autre de « renforts »

Figure 30 : coupe type d’un micropieu Figure 31 : schéma EXE d’un micropieu

Nous avons donc trouvé une documentation technique (sur internet) des tubes où l’on peut
apercevoir l’ensemble des charges admissibles selon le diamètre des tubes.

Figure 32 : documents technique des tubes en aciers (par Sotomet)

L’entreprise « Sotomet » que nous avons contactée (afin d’obtenir les prix pour les différents
diamètres des tubes) nous a conseillé de choisirmicro
pour notre chantier, des tubes filetés mal-femelles
pour la liaison entre chaque tube. Suite à ces informations, nous avons pu chiffrer les tubes en
Figde
fonctions de la profondeur de forage et du nombre : pieux.

Alors, pour la réalisation de nos 20 micropieux de 23,5 m de profondeur nous aurons besoins
de 160 tubes de 88,9/6,5 mm coutant 80 € par unité ainsi que de 160 tubes de 127/9 mm coutant 160
€ (tout hors taxe) par tubes. Il faudra également compter 1000 € de frais de transport afin de pouvoir
amener tous les tubes sur le chantier. La variation du coût entre les deux catégories de tubes s’explique
par la différence de taille et d’épaisseur de ces derniers.

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Étude de cas 2022-2023

V. Chiffrage (AC 24.06)


a. Métré des éléments

Afin de pouvoir chiffrer ce projet, nous avons besoin de quantifier l’ensemble des éléments
qui compose les fondations et supports de la passerelle, pour cela nous étudions les différents plans
afin de déterminer les quantités de béton.

Dans un premier temps, nous allons nous intéresser au métré des fondations et des piles de la
passerelle. Pour cela, nous devons déterminer les différents composants à partir des plans EXE
communiqués par M. PORTAL. On a donc des fondations profondes (micropieux en coulis de ciment),
sur lesquelles reposent des radiers, des piles puis des chevêtres, tous réalisés en béton armé. Quant à
la passerelle, elle est réalisée en structure métallique dans une usine.

Pour commencer nous calculons le volume de béton de chacune des piles. Pour cela, nous
découpons la forme complexe de la pile en volume simple pour ensuite pouvoir ajouter les différents
volumes (V1, V2 et V3) puis dans un second temps, nous avons aussi besoin de connaître le poids des
armatures utilisées pour la réalisation de l’ensemble des éléments. Pour cette étape il nous a suffi de
relever le poids d’acier par piles indiqué sur les plans de détailles de ferraillage de chaque pile.

Figure 33 : cubature du béton par éléments

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Étude de cas 2022-2023

Nous pouvons donc centraliser l’ensemble de ces cubatures ainsi que le poids des armatures
dans le tableau ci-dessous. Nous obtenons un total de plus de 40 m3 de béton armé ainsi que plus de
7 tonnes d’acier, on peut alors imaginer un ratio de m3 de béton par tonne d’acier soit :
42,74
≈ 6 m3 de béton par tonne d′ acier posé.
7,071

Figure 34 : récapitulatif des quantités

b. Réalisation du mode opératoire

Le mode opératoire établie ci-dessous, et la version que nous avons retenue, suite aux
nombreux échanges avec l’entreprise, pour réaliser le chiffrage modifié.
Nous avons réalisé une notice pour la réalisation des travaux afin de pouvoir chiffrer par la
suite le coût total de la passerelle. Nous avons donc étudié chaque élément qui compose les
fondations, la structure de la passerelle ainsi que leurs moyens de mise en œuvre. Nous avons dû alors
trouver les différents matériels et moyens humains nécessaires sur internet ou encore en demandant
à certains professeurs. La totalité de notre mode opératoire est en annexe ci-dessous.

Voici le mode opératoire :

• Fondations
Pour la réalisation des 20 micropieux, nous avons tout d’abord dû choisir une foreuse afin de
pouvoir réaliser les fouilles. D’après les plans EXE, les micropieux sont des type III IGU ce qui impose
un mode opératoire particulier. En effet, la foreuse va creuser l’emplacement du pieux puis de la boue
sera injectée dans la fouille au fur et à mesure que l’on fore le sol afin qu’il reste en place.

Ensuite les tubes en aciers seront placés à l’aide de la foreuse qui les enfoncera dans la boue
en place. Une fois les aciers placés, un coulis de ciment sera injecté à une pression minimale de 1 Mpa
(à l’aide d’une centrale à injection) à travers les manchettes présentes dans les tubes principaux et les
tubes de renforts. Cette méthode permet de faire remonter la boue grâce à la pression du coulis
injecté. Enfin les aciers de liaisons (1 barre GEWI 20 par pieu) seront posés à la main par les ouvriers.

Choix de la foreuse : pour le choix de la foreuse,


nous avons appelé une entreprise de matériel
de forage nommé « Pariquip » afin de savoir
quel type de foreuse serait le plus adapté à
notre chantier. Le contact nous a informé que la
foreuse MDT 80B était la plus adéquate à notre
chantier. En effet elle est assez légère (4 tonnes)
ce qui plus adapté au remblai GNT 0/80 mis en
place, également elle est plus efficace pour
réaliser des micropieux qu’une foreuse
classique et enfin, elle est moins onéreuse.
Figure 35 : foreuse MDT 80B

: 19
: Foreuse
Étude de cas 2022-2023

• Piles et culée

Pour les piles et la culée nous allons séparer leurs fabrications en trois étapes : la semelle, la
partie centrale (pile) et la partie haute (chevêtre). Pour toutes ses étapes, il y a aussi trois
décompositions : la mise en place du ferraillage, le coffrage et le coulage du béton. Dans un premier
temps, un charriot télescopique viendra mettre en place les cages d’armatures à leur future
implantation. Les ouvriers utiliseront par la suite une nacelle télescopique pour ferrailler le chevêtre
(souder ce ferraillage avec celui de la pile au niveau des reprises de bétonnage). Plus tard, le coffrage
sera réalisé autour des cages d’armature, cependant le protocole diffère selon les piles. En effet pour
les piles 1 et 2 il s’agit d’un coffrage DoKa framax tandis que pour les piles 3 et 4, les parties cylindriques
sont réalisées grâce à un coffrage préfabriqué en polystyrène. Le chevêtre sera lui quant à lui coffrer
traditionnellement en bois. Les engins utilisés ont subtilement choisi car l’espace disponible ne
permettant pas d’utiliser une grue mobile, ces derniers sont les plus adéquats. De plus, cela permettra
de réduire le coût (de location) ainsi que le temps de réalisation.

Enfin pour la partie bétonnage, le gros béton sera coulé directement grâce à la goulotte du
camion toupie, tout comme les semelles. Ensuite les piles 1 et 2 et la culée seront coulé avec le tapis
convoyeur intégré à la toupie du camion (car faible hauteur allant au max à 2 m). Cependant le coulage
des piles 3 et 4 nécessite l’utilisation d’un camion malaxeur pompe (appelé communément PUMI). Ce
camion se positionnera sur la route et dépliera son bras de coulage jusqu’aux piles.

Figure 36 : Camion toupie équipé d’un Figure 37 : Camion PUMI


tapis convoyeur et d’une goulotte

: Camion toupie équipé d’un tapis


• Mise en place de la passerelle
convoyeur

L'étape finale est la mise en place des 4 segments de la passerelle. Cette dernière a été
fabriquée à Saint-Nazaire, deux éléments on était livrés par camions quelques jours en amont à
Rochefort et stocké sur un parking à 1 km du chantier. Les deux autres éléments sont arrivés le jour de
la pose directement sur le chantier en effet, ces portions arrivent sur le chantier par camions sur les
voies fermé à la circulation. Ensuite ils sont accrochés avec des élingues et déplacés avec une grue
mobile 90 tonnes afin d’être placé sur les appareils d'appuis prévus à cet effet (guidée grâce à des
ouvriers au sol). Les tronçons sont ensuite assemblés aux piles avec des platines. Ces derniers sont
nécessaires afin de pouvoir laisser l’aluminium de la structure se dilater. La passerelle repose alors sur
un appui fixe (coté supérieur) et sur un appui glissant (coté inférieur), enfin la passerelle (à proprement
parler) est fixée aux piles seulement du coté supérieur grâce à des vis et boulons.

Une fois la passerelle installée, il y aura une phase finition qui consistera à régler les portions
de passerelle entre eux (au niveau des appuis) ainsi que de raccorder l’électricité au futur système
d’éclairage présent sur les rambardes de sécurité.

20
Étude de cas 2022-2023

Figure 38 : éléments de fixation Figure 39 : appareils d’appuis


entre la passerelle et les piles
Fig :
Figure :
Choix de la grue : pour choisir la grue, nous nous sommes basés sur les photos fournies. Au
départ nous sommes parties
Fig : de l’idée qu’il s’agissait d’une grue mobile de 70 tonnes. Après avoir eu
des échanges avec l’entreprise, on nous a informés que cette grue n’avait pas la capacité portante
suffisante au bout de sa flèche. Finalement, nous avons alors choisi de prendre une grue de 90 tonnes
afin qu’elle puisse porter les éléments de la passerelle.

Figure 40 et 41 : pose de la passerelle par la grue

Figure 42 : livraison des éléments par convoi exceptionnel


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Étude de cas 2022-2023

c. Déboursé horaire moyen de la main d’œuvre

Afin de réaliser le chiffrage, nous avions besoin de déterminer le coût de revient des équipes
que nous utilisons. Pour cela nous avons réalisé le DHMO. Ici, l’équipe sera composée de 2 ouvriers et
d’un chef de chantier sur toute la durée du chantier.

Figure 43 : premier DHMO (hypothèse)

Nous avons pris en compte, pour le calcul du DHMO, les salaires mensuels par rapport aux
qualifications des collaborateurs. Nous avons aussi choisi de prendre en compte seulement les primes
de panier repas car nous n’avions aucune donnée sur l’ancienneté des ouvriers présents (cependant
nous savons qu’ils sont très bien qualifiés). Les ouvriers étant en grand déplacement, la gratification
accordée sera prise en compte dans une case spéciale du chiffrage car ils bénéficient de 95€
supplémentaire par jour travaillé, soit tous les jours de la semaine à l’exception du vendredi.

Cependant après avoir échangé avec l’entreprise, il s’est avéré que nous avions sous-estimé le
salaire des compagnons présent sur le chantier. Les ouvriers présents sur ce chantier pour ce type de
travaux sont tous qualifiés et formé au moins au niveau N3 et N4 (pour le chef de chantier). Nous avons
donc recalculé le DHMO en tenant compte cette fois-ci d’une grille de salaires, TP de Nouvelle-
Aquitaine, indiqué par l’entreprise. On obtient donc un nouveau DHMO ci-dessous.

Figure 44 : DHMO recalculé (final)

On constate une nette augmentation du DHMO qui est 7 € par heure et par homme soit une hausse
d’environ 25% (ce qui est assez conséquent).

Dans le chiffrage final, nous utiliserons le DHMO recalculé afin de trouver le résultat le plus juste.

22
Étude de cas 2022-2023

d. Réalisation du chiffrage

Après l’élaboration du métré et du DHMO ainsi que le détail des modes constructif, nous
pouvons réaliser le chiffrage de l’ensemble des travaux.

Le premier chiffrage que nous avons réalisé n’est qu’une estimation approximative dans le but
de pouvoir comparer notre première approche avec celle réalisé par l’entreprise. Les différents temps
unitaires, les engins, etc… pourrait varier à la suite des échanges avec le responsable, sur notre
chiffrage estimatif, avec le charger d’affaire du projet.

Nous avons donc déterminé la durée de chacune des tâches en fonction des temps unitaires
que nous avons déterminer grâce à des recherches (polyvert, etc…). À la suite de cela nous avons
calculé l’ensemble des déboursé sec, DS matériaux, DS Main d’Ouvre et DS matériels, afin d’obtenir le
coût de chacune des tâches pour ainsi sommer l’ensemble pour but d’ obtenir le coût du projet.

Le premier chiffrage que nous avons obtenu avec nos approximations est celui-ci (voir annexe 6).

La partie terrassement n’a pas été prise en compte


lors du premier chiffrage car nous n’avions pas encore
visité le chantier et donc certaines données
manquaient.

Figure 45 : résumé du premier chiffrage


Le retour que nous avons eu par l’entreprise est le suivant : le coût total est trop faible par
rapport au prix réel. Nous avons alors cherché des pistes d’erreur grâce à l’aide de l’entreprise afin de
diminuer les erreurs dans le coût total mais aussi dans la répartition des dépenses.

Suite aux échanges que nous avons pu avoir lors de la visite de chantier ainsi qu’aux rendez-
vous téléphonique avec le directeur de l’entreprise, nous avons pu ajuster certains éléments du
chiffrage afin de se rapprocher au mieux de la réalité du terrain.
Dans un premier temps, nous avons changé le type d’engin de levage de notre chiffrage
estimatif. En effet, la difficulté d’accès et de positionnement d’une grue mobile étant trop importante.
Nous optons plutôt pour l’utilisation du charriot télescopique et d’une nacelle élévatrice pour assurer
le levage, la pose des éléments de ferraillage (plus soudages) et de coffrage des piles et de la culée.
Nous avons également ajouté une seconde grue mobile durant la phase de pose de la passerelle. Celle-
ci n’est pas présente sur le chantier. Cependant, elle charge les éléments de passerelle stockés à 1 km
du chantier sur des camions afin d’être acheminé jusqu’à celui-ci.
Par la suite nous avons modifié le matériel de forage, en effet lors de notre première estimation nous
avions pris un engin de forage pour des pieux classique. Or sur ce chantier il y a des micropieux de type
III IGU. Ceux-ci nécessitent un matériel plus adapté (foreuse MDT 80B vu précédemment). En outre
nous avons obtenu les prix pour les tubes principaux et de renforts en métal grâce à l’entreprise
Sotomet (que nous avons contacté durant une après-midi).
Aussi nous avons pensé a ajusté le nombre d’étais en fonction du type de coffrage, coffrage DOCA pour
la culé et les piles 1 et 2, et coffrage traditionnelle pour les piles 3 et 4. Également nous avons repris
l’ensemble des temps unitaire suite au retour de l’entreprise. Les temps unitaires pris en compte lors
du premier chiffrage étant trop faibles, nous avons essayé d’ajuster au mieux ces différents temps tout
en ayant prenant un recul sur la durée réel de certaines tâches.
Dans le deuxième chiffrage nous tenons compte en plus du terrassement (négligé
précédemment) car cette fois ci, toutes les données étaient fournies.

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Étude de cas 2022-2023

Enfin, il faudra tenir en compte des frais de chantier, estimé à environ 50 000 €.

Grace à toutes ces modifications on obtiens le chiffrage si dessous (voir annexe 6 ) :

Figure 46 : résumé du chiffrage final

Suite à un nouvel échange avec l’entreprise, le prix de vente réel communiqué par celle-ci est
d’environ 800 000€. Avec le travail que nous avons effectué sur les différentes sources d’erreur, nous
obtenons un chiffrage très proche de la réalité sur le prix du projet, mais pas seulement, la répartition
des coûts est cohérente avec celle de l’entreprise (il y aura juste une marge d’erreur sur le coût des
fondations qui est réellement d’environ 80 000€ soit 40 000€ de différence).

En parallèle du chiffrage, nous avons pu comptabiliser un bordereau de prix (voir annexe 7).
C’est le prix qui sera communiqué au client afin qu’il puisse avoir une vision claire du coût de chaque
opération. Nous sommes donc parties de l’hypothèse que le coefficient de prix de vente est ici de 15%
car nous n’avions pas d’information sur les coefficients appliqués par l’entreprise sol TP (prenant alors
les coefficients vus en cours de MGM)

Figure 47 : résumé du bordereau de prix

Figure 48 : vision globale de la répartition des coûts

VI. Planning

À la suite du chiffrage nous avons pu réaliser un planning. Nous sommes parties sur des
journée de 7h ou nous avons essayé de regrouper un maximum de tache. Nous commençons donc par
le terrassement qui durera 5 jours. Puis nous réaliserons le forage, le ferraillage, le coffrage et le
bétonnage de toutes les fondations. Afin que les bétons de propreté des piles et de la culée est le
temps de sécher avant que nous réalisions celles-ci nous avons choisi de tous les couler le 14 février.
Pour les piles nous avons été contraints dans notre cadence par le séchage du béton car nous coulons
celles-ci en 3 parties nous devons donc attendre que la partie précédente sois durcit. Pour chaque pile
et culée nous allons respecter les étapes suivantes : ferraillage, coffrage, étaiement, bétonnage

Selon notre planning, le chantier commencera le 24 janvier et se terminera le 4 avril avec la


pose de la passerelle. Cependant il y aura 3 semaines de pause (entre le 7 mars et le 3 avril). Cette
pause a pour objectif d’attendre la date de blocage de la circulation prévu pour le remplacement des
joints de dilatation du pont, afin que la grue mobile puisse se positionner se la route.

24
Étude de cas 2022-2023

Voici le planning que nous avons établie.

Figure 49 : planning final établi


25
Étude de cas 2022-2023

VII. Dégradation possible au fil du temps (AC 25.02)

Nous allons dès à présent réaliser l’analyse des dégradations qui pourraient se produire sur la
passerelle dans quelques années. En effet à la suite des cours de diagnostique d’ouvrage que nous
avons eu le semestre dernier, nous avons décidé, afin de prévenir les dommages trop importants qui
pourraient s’établir sur l’ouvrage, de composer une notice avec les différents risques probables qu’il
pourrait y avoir ainsi que les moyens d’y palier.

a. Piles et culée

Les piles et la culée étant en béton armé pourraient être sujettes à de nombreuses dégradations
dues à plusieurs facteurs. Les voici :

• Altération chimique :

Le béton peut être agressé par les réactions chimiques entraînées par son contact avec
l’environnement. La principale altération chimique est due à la corrosion du béton. Cette corrosion
peut être aussi expliquée par différents facteurs :

➢ L’oxydation : due à une armature en acier à nu ou à un béton acide, cette réaction semble
peu probable sur notre ouvrage car nous avons pu constater sur le chantier qu’aucune
armature n’était à nu. Cependant si cela devait se produire il suffirait d’appliquer un
traitement anti-corrosion sur l’armature afin d’éviter tout problème.

➢ La présence d’ions chlorures dans le béton est également un facteur de dégradation


courant lorsque le béton est proche de l’eau. Ce risque est donc très important sur notre
chantier qui se situe dans une zone marécageuse et proche de la Charente. Le béton choisi
par le bureau d’étude pour la construction des fondations est de classe XC4 qui est un
béton qui résiste à la présence d’eau salée.

➢ La carbonatation : C’est une réaction chimique naturelle qui est problématique seulement
si elle est excessive. Cela entraîne la réduction de la porosité du béton, en cas d’excès, le
CO2 passe dans la zone poreuse du béton et va l’acidifier, conduisant donc à des fissures
voir en cas extrême, à des éclatements du béton. Cette carbonatation est principalement
liée à une alternance régulière entre l’humidité et la sècheresse. Là encore notre ouvrage
est concerné par cette possible dégradation car nous sommes dans un environnement
humide. Le seul moyen de prévenir ce risque est de construire l’ouvrage en prenant un
béton résistant à l’eau tel que celui choisi.

Figure 50 et 51 : étapes de la carbonatation du béton


26
Étude de cas 2022-2023

Bien que la corrosion soit la principale réaction chimique responsable de l’altération du


béton, il en existe pleins d’autres, voici les suivants.

➢ L’alcali-réaction : qui est courante lorsque les granulats contiennent beaucoup de silice et
se trouve en milieu humide. Ce qui encore est un risque sur notre chantier au vu de sa
localisation.

➢ Les réactions sulfatique internes : résultant d’un chauffage intense du béton après sa
fabrication. Notre béton ne sera pas sujet à ce problème car il a été réalisé durant l’hiver.

• Altération physique

Il faudra aussi prendre en compte les altérations physiques du béton qui sont très souvent
d’ordre accidentel, ce qui dans notre cas peut être causé par plusieurs facteurs.

➢ L’érosion : dû à un écoulement d’eau régulier qui ronge peu à peu le béton et fini par le
fragiliser. Sur un ouvrage d’art la principale raison est un mauvais entretien du système
d’évacuation de l’eau de pluie. Il faudra sur le nôtre évacuer régulièrement les végétaux
qui pourraient s’accumuler dans les gouttières. Pour la passerelle, il n’y aura pas de risque
lié à l’écoulement d’hydrocarbure car il y a uniquement des cyclistes qui l’empreinte.

Figure 52 : système d’écoulement Figure 53 : grille d’évacuation des


des eaux pluviales eaux pluviales

➢ La cryoclastie : dû à un phénomène de
gel-dégel répété. Rochefort n’étant pas
une zone où il y as beaucoup de gel
(comme indiqué par la carte GEL
française), les éléments en béton ne
devraient pas être sensible à cela.

Figure 54 : carte de gel-dégel


Figure 53 : carte de gel-dégel
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Étude de cas 2022-2023

➢ L’abrasion : causer par le dû passages répété d’un corps solide (usure par frottement).
Cela ne devrait pas de poser de problème car les éléments en béton ne sont pas
directement en relation avec les cyclistes/piétons.

La plupart de ces dégradations physiques peuvent être évitées si l’on trouve la source du
problème à temps et que l’on le traite. Les dégradations mécaniques quant à elles sont du a un
phénomène naturel du béton aussi appelé « fatigue ». Dans certains cas, la dégradation mécanique
peut aussi être accidentelle. Alors, pour prévenir les risques de dégradation mécanique il est important
de mettre un béton ayant une bonne résistance mécanique comme celui choisi dans le projet qui est
de classe C35/45 catégorisé en classe d’exposition XC4. Il est donc important de bien choisir la
formulation du béton que l’on utilisera pour la construction des différents éléments. Dans ce projet,
nous avons pu constater qu’ils avaient veillés à bien choisir le béton qu’ils utiliseraient afin que
l’ouvrage puisse durer le plus longtemps possible (comme vue en cours, le dimensionnement pour la
durée de vie d’un ouvrage d’art est d’environ un siècle).

b. Passerelle

La passerelle a été réalisé en bois et en aluminium, cet alliage de matériaux est l’un des plus
utilisés actuellement pour réaliser des passages pour les piétons et vélos. Nous allons donc voir si
cela est une solution durable dans le temps ou si on peut s’attendre à des apparitions de certaines
pathologies au cours du temps.

Figure 56 : coupe du revêtement Figure 58 : revêtement sol en


aluminium de la passerelle bois, traité et antidérapant
Figure 57 : bardage en bois Figure 56 : revêtement sol en
Figure 55 : bardage en bois bois, traité et antidérapant
Voici la liste des matériaux utilisés pour l’aménagement de la passerelle ainsi que leurs
potentiels risques pathologiques.

• L’Aluminium

➢ La structure de la passerelle a été construite en aluminium car c’est un matériau


recyclable très en vogue aujourd’hui, en effet il apporte un rendu moderne et léger à la
structure. De plus, il a des caractéristiques de dilatation importantes ce qui permettra à
la passerelle d’avoir des mouvements sans se rompre.

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Étude de cas 2022-2023

Figure 59 : vue du dessous de la Figure 60 : vue du dessus de la passerelle


structure métallique de la
passerelleFigure 57 : vue du dessous
Mais
de la est-ilmétallique
structure vraimentdeadapté
la à un usage extérieur pour ce genre d’ouvrage ?
passerelle
La corrosion est un des risques principaux de dégradations avec les métaux. Cependant
l’aluminium a une bonne résistance à la corrosion car il a la capacité de réagir rapidement avec
l’oxygène de l’environnement ce qui permet de créer une fine couche amorphe d’oxyde formée par
l’air, qui protégera alors la structure. On peut donc en déduire que ce matériau est idéal pour la
construction de la passerelle.

• Le bois

Le bois est un matériau utilisé depuis des centaines d’années pour les constructions diverses
cependant il sujet a certaines pathologies. Il y a par exemple les attaques externes dues à certains
Eumycètes ou encore causées par des organismes vivants.

Voici ci-dessous les principaux facteurs de dégradations.

➢ Champignons : le mérule est un type de champignon qui s’attaque au bois, cependant il


n’est présent qu’à l’intérieur des maisons. Alors aucun traitement anti-mérule ne sera
appliqué sur le bardage et plancher en bois.

➢ Parasites : il existe plusieurs types d’insectes qui s’attaquent au bois. Il y a tout d’abord le
« lyctus », ses larves vivent dans l’aubier de certaines essences d’arbres. Cela crée des
zones de passage et de sortie circulaires de 1 à 2 mm ainsi que des galeries de section
circulaire parallèle au fils du bois. Ensuite les termites, elles mangent le bois en laissant
de fines lamelles. Elles sont présentes dans les forêts de la moitié Sud du continent
européen (il est possible qu’un traitement anti-termites a été réalisé). Et enfin les fourmis
charpentière, appelé ainsi car elles s’attaquent au bois humide en y creusant des galeries
afin de créer des nids ce qui modifie grandement les caractéristiques de bois.

Pour prévenir tout risque d’attaque du bois, un traitement autoclave a été appliqué sur les
éléments concernés. Cette méthode consiste à tremper le bois pendant quelques minutes dans un
produit de préservation.

Pour conclure cette partie, on peut donc constater que la passerelle est adaptée au milieu
humide marécageux. Elle aura donc une grande durée de vie sans se dégrader (si entretiens réalisés).

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Étude de cas 2022-2023

Conclusion

Au cours de cette étude, notre groupe a pu vérifier les dimensions des fondations profondes,
en effet ces dernières sont toutes correctement dimensionnée. De plus, les chiffrages réalisés ont pu
être comparer entre eux ainsi qu’avec le chiffrage réel du projet. Nous avons alors pu déterminer les
différentes erreurs afin de les corriger dans le but d’obtenir prix cohérent. Le planning que nous avons
conçu a également été comparer au planning existant, ces derniers sont quasiment similaires ce qui
peut confirmer la justesse de nos hypothèses ainsi la proximité de nos résultats. Dans sa globalité,
notre étude coïncide avec les résultats communiqués par l’entreprise.

Ce projet nous a permis d’aborder un sujet d’étude dans sa globalité. En effet, nous avons été
amenés à travailler sur un ensemble de point techniques afin de mener à bien notre réflexion. La
réalisation du chiffrage nous a demandé un travail préalable sur le métré, le déboursé moyen d’équipe,
la recherche des prix des matériaux et du matériel ainsi que les temps unitaires. Pour cela nous avons
été amenés à communiquer et débattre sur nos approches et idées avec l’entreprise en charge du
projet. Ces échanges nous ont permis d’affiner au fur et à mesure notre travail et de corriger notre
vision de la réalisation du projet, mais également à nous poser des questions techniques les différents
modes opératoires envisageable. De plus afin d’ajuster au maximum les temps et les prix unitaires,
nous avons communiquer avec certains fournisseurs dans l’objectif d’obtenir les coûts les plus juste
possible pour se rapprocher au mieux de la réalité. Cette démarche nous a offert une vision plus
complète du quotidien d’un charger d’affaire et d’un conducteur de travaux, une vision enrichissante
pour notre avenir professionnel.

Cette étude, à développer chez nous une communication importante au sein de notre groupe
ainsi qu’un partage du travail optimal dans l’intention de maximiser l’ampleur des et la qualité du
travail en fonction du temps qui nous a été accordé.

Plus tard, nous serons potentiellement amenés à travailler sur ce genre de chantier lors de
notre vie professionnelle, c’est pourquoi ce dessein a été très intéressant et enrichissant.

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ANNEXES

Annexe 1

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Étude de cas 2022-2023

Annexe 2

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Étude de cas 2022-2023

Annexe 3

Sondage sol pour pile P3

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Annexe 4

Sondage sol pour culée C0

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Annexe 5

Premier chiffrage (hypothèse)

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Annexe 6

Chiffrage final

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Annexe 7

Bordereau de prix

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