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2022-2023 LAVOISIER
RAPPORT
ÉTUDE DE CAS
MAËLINE GIGOU
EVAN PRAIZELIN
PAULINE NHOMMASITH
NELLY CAVALLI
JEAN-PHILIPE MASSON
Rapport
Étude De Cas
Étudiants :
● Evan Praizelin
● Maëline Gigou
● Pauline Nhommasith
Remerciements
Nous tenons tout d’abord à remercier toutes les personnes qui ont permis et qui ont contribué à
l’aboutissement de ce projet.
Nous remercions également l’entreprise PIANNAZA, pour nous avoir donné l’accord de réaliser
notre projet sur le chantier LAVOISIER. Un grand merci au conducteur de travaux, Mickaël Palluet, pour
le partage des plans et documents du projet pour mener à bien notre étude.
Enfin, nous remercions nos professeurs tuteurs Mme Nelly Cavalli et M. Jean-Philippe Masson pour
leur implication dans ce suivi de projet tout au long de la période ainsi que toute l’équipe pédagogique de
l’IUT pour sa disponibilité.
Avant-Propos
À l'issue de la fin du semestre 4 de notre deuxième année de BUT, nous sommes mis en situation
de travail en bureau dans le cadre d’une étude de cas sur une période de trois semaines. Cette étude, réalisée
par groupe de trois étudiants, tient compte de notre parcours, Réhabilitation et Amélioration des
Performances Environnementales des Bâtiments.
Afin de répondre à plusieurs compétences et apprentissages critiques liés à notre parcours et au
projet choisi, nous avons choisi de traiter les trois thèmes suivants en guise de ligne de conduite de notre
étude :
● UE1 Technologie des Bâtiments : élaborer un plan d’exécution dans le domaine des
bâtiments,
● UE3 Dimensionnement : dimensionner un système simple avec et sans logiciel,
● UE5 Suivi technique d’un ouvrage : établir un suivi des coûts d’exploitation de la
performance environnementale d’un ouvrage.
Introduction
Après deux années effectuées dans ce BUT Génie Civil, nous avons acquis un nombre suffisant de
connaissances et de compétences pour répondre de manière cohérente à un travail demandé par un
professionnel. En effet, l’étude de cas a pour but de simuler une situation professionnelle où il nous est
demandé de choisir un chantier ou projet, pour ensuite exploiter notre esprit critique et répondre à une sorte
de problématique que soulève le projet. Faute d’avoir l’expérience d’un professionnel, nous pourrons nous
appuyer sur les différents projets et SAE réalisés dans le cadre de notre cursus.
Le projet que nous avons choisi d’étudier est la Cité de la Nature et des Sciences, Projet Lavoisier,
situé dans le quartier de Villeneuve-les-Salines à La Rochelle. Ce projet est intéressant à étudier d’une part,
pour sa modernité architecturale, et d'autre part pour sa conception environnementale où nous retrouvons
des modes constructifs réfléchis pour limiter les émissions de gaz à effet de serre et avec un effort pour
l’utilisation de matériaux biosourcés. Cette volonté d’être considéré comme un bâtiment vert soulève
plusieurs questionnements, est-ce un bâtiment basse consommation ? Les matériaux mis en œuvre sont-ils
vraiment efficaces ? L’isolation est-elle la seule variable pour un bâtiment performant ? Les bénéfices sont-
ils vraiment importants comparé à un bâtiment classique ?
L’objectif de cette étude est d’aboutir à une conclusion sur la réelle performance du bâtiment, pour
cela nous réaliserons une étude thermique déperditive. Notre problématique générale sera de savoir si le
bâtiment répond aux exigences de la nouvelle réglementation RE2020 en vigueur depuis le 1er janvier 2022.
Le permis de construire étant déposé avant cette date, le bâtiment a seulement été soumis à la RT2012, nous
pouvons alors nous demander s’il peut devenir un exemple de bâtiment réglementaire. C’est une question
d’actualité puisque les réglementations se renforcent, par conséquent les solutions deviennent limitées et de
plus en plus coûteuses.
Les enjeux de cette étude sont donc nombreux, mais ils le sont également en termes de démarche
car il s’agit d’un bâtiment complexe. Dans un premier temps, il est donc nécessaire de commencer à
identifier les différentes subtilités du projet pour être le plus réaliste possible dans notre étude. Pour cela,
nous avons accès au dossier fourni par le conducteur de travaux, par ailleurs il est tout aussi intéressant de
prendre conscience de l’envergure du travail mise en œuvre pour un tel projet. Cette première étape
d’identification débouchera sur la modélisation de la maquette numérique du projet. Celle-ci nous servira à
la fois pour une meilleure visualisation de notre projet, mais également comme base principale pour
l’élaboration de notre étude thermique avec logiciel. Dans cette étude de cas, nous réaliserons en fait deux
études thermiques, une par calculs sans logiciel et une autre avec simulation numérique sur le logiciel
Pléiades. Nous pourrons ainsi comparer plusieurs résultats et analyser de manière différente la performance
générale du bâtiment. Enfin, nous terminerons par déterminer les bénéfices environnementaux et
économiques du bâtiment en le comparant avec une variante plus classique et courante.
I- Présentation du Projet
Néanmoins, nous pouvons distinguer les ailes en termes d’utilisation des locaux, ce qui implique
des divergences au niveau des systèmes de ventilation et de chauffage installés dans les différentes ailes. De
plus, le projet propose une grande diversité de matériaux employés et de nombreuses compositions
différentes, c’est là toute la complexité de ce projet.
Afin de se recentrer sur une étude raisonnable tout en gardant des éléments de comparaison
intéressants, nous étudierons seulement les ailes B et D. Dans ces deux ailes, nous retrouvons malgré tout
de nombreuses parois opaques différentes, distinguant 5 murs, 2 planchers bas, 3 planchers intermédiaires
donnant sur l’extérieur et 2 types de toiture. De plus, 3 systèmes de ventilation et 2 types d’émetteur sont
présents dans chacune de ces deux ailes.
Chiffre clés
● Surface de chantier : 11 215 m²
● Surface avant travaux : 4 549 m²
● Surface démolie : 1 700 m²
● Surface à construire : 1 858 m²
Objectifs du projet
● Éducatif : apporter des conditions de travail optimales
● Écologique : perspective en vue du changement climatique, en utilisant des nouvelles techniques
innovatrices et qualitatives sur le plan énergétique
● Réemploi de matériaux et utilisation de matériaux biosourcés
Liste des intervenants
● Gros œuvre : PIANAZZA
● Charpente bois : LCA
● Couverture / bardage métallique : Smac
● Menuiseries intérieurs et mobilier : CSI
● Serrurerie : TREFOUS
● Cloison / doublage plafond : AMPI
● Revêtement de sols et murs divers : Ouest Bâtiment
● Peinture / revêtement muraux : BRUNEREAU
● Faux plafonds : PLAFONDECOR
● Chauffage, ventilation, plomberie, sanitaire : SPIE
● Ascenseur : OTIS
● Aménagements paysagers : CAJEV
● VRD : RE TRAVAUX PUBLICS
1. Introduction
La réalisation de la maquette numérique du projet s’inscrit dans l'UE1 Bâtiment. Cette dernière est
réalisée sur le logiciel REVIT pour faciliter l’importation sur le logiciel Pléiades, de plus c’est un logiciel
que nous avons eu l’occasion de manipuler, il est donc intéressant pour développer nos compétences dessus
via un projet complexe. Il ne s’agit pas ici de réaliser une maquette architecturale esthétique mais de créer
une base de travail adaptée à l’exploitation thermique du logiciel. Cette réalisation nous a tout de même
permis d’obtenir un visuel simplifié de notre projet, mais elle est le fruit d’une grande phase d’identification
: des parois opaques, des parois vitrées et des locaux intérieurs.
2. Modélisation
La maquette REVIT dans le dossier, n’étant pas utilisable, nous a seulement permis de comprendre
les subtilités du projet. Pour réaliser la maquette aux bonnes dimensions, nous avons inséré les fonds de
plan PDF. Ainsi, nous n'avons pas à nous préoccuper des longueurs de murs et du placement des menuiseries
extérieures.
La modélisation concerne le RDC et le R+1 des ailes B et D, ce qui représente la moitié de l’entièreté
du projet.
Pour des soucis d’exploitation de la maquette et de désignation, nous avons souhaité renseigner
chaque compositions de parois et le nom de chaque salle. Pour les menuiseries, nous avons respecté les
dimensions prévues par le CCTP, soit en partant de modèles existants dans REVIT, soit par la création de
modèles notamment pour les murs rideaux spécifiques.
En plus de pouvoir être importée sur PLEIADES, cette maquette représente un gain de temps pour
la collecte d’informations. Nous connaissons l’importance des apports solaires dans les besoins thermiques,
nous avons donc souhaité recréer la terrasse intermédiaire le long de l’aile D. L’importation nous révélera
si elle est réellement prise en compte. De plus, nous n’avons pas représenté les panneaux photovoltaïques
étant donné qu’il s’agit d’un système et qu’ils pourront être ajoutés dans le logiciel PLEIADES.
3. Difficultés rencontrées
La première difficulté rencontrée pour la réalisation de cette maquette numérique est la
diversification de types de composition de parois pour les planchers et les murs ainsi que le nombre
important de types de menuiserie à créer. Ensuite, un autre élément majeur de cette maquette, est la forme
complexe que possède l’aile D, à savoir une forme arrondie sur la façade est. L’objectif principal étant de
réaliser l’étude thermique sur PLEIADES, logiciel demandant de la rigueur dans la réalisation de la
maquette numérique, il est important que la maquette ne comporte aucune anomalie.
4. Coupes
Une fois la maquette créée, nous avons réalisé des coupes. Elles permettent la visualisation de
différents éléments tels que l’épaisseur des parois et notamment les différentes couches, comme nous
pouvons le voir sur la figure 14 . Elles permettent aussi le visuel des façades.
a. Parois verticales
Au niveau des parois verticales des deux ailes étudiées, nous distinguons 5 types de murs extérieurs.
L’aile D est principalement composée de murs ossature bois avec des caissons de paille intercalés et d’un
doublage d'isolation phonique. L’aile B est sensiblement conçue sous le même principe puisqu’il s’agit de
murs ossature bois avec des caissons de laine de chanvre intercalés et d’un doublage d’isolation phonique.
Nous retrouvons tout de même des différences d’épaisseur et la présence d’un vide plus ou moins important
dans les murs de l’aile B qu’il n’y a pas dans les murs de l’aile D.
En effet, malgré une homogénéité apparente des murs, nous avons également remarqué sur la
maquette REVIT que des murs en béton étaient présents dans chacune des ailes, et nous avons fait le choix
de ne pas les négliger malgré leur petite présence. Au niveau du revêtement extérieur, il y a deux types de
bardage, un en aluminium et un en bois. Pour des raisons esthétiques leur répartition sur les façades n’est
pas uniforme, de plus ils n’assurent visiblement pas une entière étanchéité étant donné qu’ils sont écartés
du mur d’environ 5 cm, c’est pourquoi nous les négligeons pour la suite.
Nous n’avons pas voulu reprendre les résistances thermiques données dans le dossier mais les
recalculer de nous-même grâce aux épaisseurs et aux marques d’isolant données dans le catalogue des
parois. Nous remarquons parfois une grande différence, dans l’exemple ci-dessus (figure 16) nous
retrouvons une certaine cohérence avec un coefficient de transmission thermique (Up) de 0,12 contre 0,14
donné. En termes de performance, les murs de l’aide D sont très isolants avec une résistance d’environ 8
[m².K/W]. La résistance thermique minimale est aujourd’hui d’environ 3,7 [m².K/W] pour les murs
extérieurs. Cela s’explique en partie par les 36 cm de paille. Les murs de l’aile B sont un peu moins
performants avec une résistance d’environ 5,6 [m².K/W], cela n’est pas dû aux propriétés de l’isolant
puisque la laine de chanvre a une plus grande capacité à retenir la chaleur, cela est dû à l’épaisseur de 12,5
cm. Toutes les résistances calculées à la main ne sont certes pas toutes en corrélation avec celles données
mais elles sont cohérentes avec les compositions décrites, et nous constatons qu’elles sont toutes au-dessus
de 3,7 [m².K/W].
Afin de mieux visualiser les parois présentes dans le projet, nous avons réalisé des coupes sur
AUTOCAD. Les bardages, les pare-vapeur et pare pluie n’y sont pas représentés.
Voir ANNEXES pour les plans de repérage permettant le visuel des différentes parois.
Figure 21: Composition de la toiture Aile D Figure 22: Composition de la toiture Aile B
Les planchers intermédiaires donnant sur l’extérieur concernent essentiellement l’aile D, avec un
type de plancher haut RDC (nommé D dans la figure 24) et un type de plancher bas R+1 (nommé E dans la
figure 23). Malgré que le plancher bas R+1 de l’aile B ne mesure que 17 m², nous avons tout de même
souhaité respecter l’architecture du bâtiment. Vous pouvez retrouver leur composition sur les schémas de
parois ci-dessous (figure 24 à 25).
Figure 24: Plancher bas dalle portée : Aile Bet Figure 25: Plancher bas CLT : Aile B
D
1. Introduction
Nous sommes à présent en mesure d’élaborer, l’étude thermique avec et sans logiciel. Chacune de
ces deux méthodes vont nous permettre d’établir plusieurs conclusions grâce à l’analyse des résultats. Pour
cela, nous nous servirons de notre esprit critique que nous avons pu développer lors des projets réalisés en
cours d’année. Cette étude est aussi réalisée pour remplir une compétence de l’UE3 “dimensionnement”.
La démarche de cette étude thermique sera d’exploiter la maquette REVIT et le repérage effectué
dans la précédente partie de manière à être cohérent. C’est pourquoi nous prendrons le métré de la maquette
REVIT pour les surfaces déperditives mais également pour les ponts thermiques. En ce qui concerne les
systèmes de ventilation et de chauffage, ils ne nous étaient pas utiles pour la modélisation, c’est pourquoi
nous allons devoir également procéder à un repérage pour les systèmes.
L’objectif de cette étude thermique était à l’origine de comparer les résultats RT2012 de notre
PLEIADES avec ceux du dossier mais nous nous sommes rendu compte que les démarches ne sont pas les
mêmes que pour la RE2020. De plus, les résultats donnés dans le dossier ne sont pas donnés par bâtiment.
Cela n’avait pour seul but de vérifier si les éléments pris en compte sont cohérents avec ceux du bureau
d’études. Nous nous sommes alors concentrés sur le fait de savoir si le bâtiment était éligible à la RE2020.
Nous aurions également aimé comparer les besoins de chauffage calculés sans logiciel avec ceux de la STD
(simulation thermique dynamique) mais la présentation des résultats ne nous paraît pas assez cohérente pour
pouvoir en tirer des conclusions.
2. Présentation de l’étude
Dans un premier temps, pour réaliser l’étude, il est important de déterminer un certain nombre de
données générales propres au projet. Pour cela, nous avons étudié les CCTP, ainsi que l’étude thermique
fournie.
Tout d’abord, nous avons pu déterminer la zone climatique du projet, qui nous permet de déterminer
les températures de base extérieures relatives à la région d’origine. Cette température peut être corrigée
suivant l’altitude.
Zone climatique : H2b
3. Déperditions
Une fois, les compositions de parois déterminées précédemment dans la partie 1, nous calculons
ensuite les déperditions des parois opaques, des parois vitrées, par renouvellement d’air et des ponts
thermiques.
a. Déperditions de l’enveloppe
⮊ Parois opaques
Les parois opaques prennent en compte les lots suivants : les murs extérieurs, les planchers bas et
les planchers hauts. Nous avons réalisé l’étude sur l’ensemble des ailes B et D, du rez-de-chaussée au R+1.
La toiture terrasse correspondra à la toiture.
La démarche consiste à identifier les différents types de parois pour chacune des ailes B et D, et cela en
fonction de la composition de celles-ci et donc de leur coefficient de transmission thermique. C’est ce
dernier qui va nous permettre de connaître la perte de chaleur de la paroi en question.
Pour réaliser ce calcul, il faut réutiliser les métrés exportés de la maquette REVIT réalisés en amont. Pour
les coefficients de transmission thermique Up, nous les avons calculés comme vu précédemment.
Les murs possèdent une hauteur sous plafond au rez-de-chaussée de 3.20m et de 3.40m au R+1.
Les déperditions thermiques correspondent aux pertes de chaleur subies par une paroi, tandis que le flux
thermique correspond à la quantité de chaleur dégagée pour 1m² de surface.
⮊ Parois vitrée
Tout d’abord, nous commençons par préciser que les parois vitrées prennent en compte les fenêtres
ainsi que les portes menant vers l'extérieur. Les menuiseries extérieures représentent une faible surface par
rapport à la surface de parois opaques, mais représente une forte proportion de déperdition thermique.
Concernant notre démarche, nous avons tout d’abord commencé par réaliser un repérage des
différents types de menuiseries se trouvant sur ces 2 ailes grâce aux plans fournis. Ce repérage nous a permis
de déterminer les dimensions, permettant d’avoir les surfaces des menuiseries, ainsi que les coefficients de
transmission thermique (Uw) fournis dans les documents techniques du bureau d’études. Il est important de
préciser que toutes les menuiseries extérieures sont en double vitrage et en aluminium. Les parois pleines
sans vitrage figurent également dans les déperditions par les parois vitrées pour des raisons de simplicité.
Dans nos calculs, nous n’avions pas à prendre en compte le coefficient de transmission thermique
jour/nuit (UJN). Pour rappel, ce coefficient prend en compte un usage moyen des volets roulants. Or, le
bâtiment n’est pas équipé de volets roulants, mais seulement de stores intérieurs.
Pour l’aile B , à la différence de l’aile D, nous avons pris en compte 4 lanterneaux, autrement appelé
skydome.
À l’instar du calcul de déperditions thermiques des parois opaques, nous calculons le flux et les
déperditions avec cette fois-ci un coefficient de transmission thermique Uw, indiquant la performance
d’isolation d’une fenêtre dans sa globalité.
⮊ Ponts thermiques
Le dernier point important des déperditions de l’enveloppe à prendre en compte est les ponts
thermiques. Ils représentent une zone de liaison ponctuelle ou linéaire, qui comporte une variation de la
résistance thermique, à savoir que l’isolation n’est pas continue. Ils représentent donc un point de la
construction où la barrière isolante est rompue. Nous avons donc commencé par les repérer sur plan, puis
analyser leur type grâce à un catalogue fourni. Nous les avons localisés au niveau des angles entrants et
sortants, dans les liaisons murs extérieurs et les planchers bas et haut, ainsi que les appuis de fenêtres.
Figure 35: Répartition des surfaces déperditives -Aile B- Figure 36: Répartition des surfaces déperditives -Aile D-
pour cela qu’un renouvellement d’air est important, d’où l’importance de posséder dans les bâtiments une
Ventilation Mécanique Contrôlée (VMC) ainsi qu’une Ventilation Naturelle Assistée (VNA). Nous avons
donc étudié les différents systèmes de ventilation présents dans le bâtiment.
⮊ Système de ventilation
Nous retrouvons une certaine complexité en termes de systèmes de ventilation dans ce bâtiment.
Dans les locaux d’enseignement du R+1, le renouvellement d’air sera assuré par des tourelles de Ventilation
Naturelle Assistée mécaniquement. Ces systèmes captent l’air directement de l’extérieur et utilisent
l’énergie convective pour la rejeter en toiture.
Figure 40: Zoning du système de ventilation – RDC ( plan à retrouver Figure 41:Zoning du système de ventilation – R+1 ( plan à
en annexe ) retrouver en annexe )
Ainsi, pour nos 2 bâtiments B et D, nous distinguons différents types de VMC. Pour le rez-de-chaussée
et le R+1 de l’aile D, nous avons :
● Une VMC double flux restauration (RDC)
● Une VMC double flux décentralisée (RDC)
● Une ventilation simple flux (RDC)
● Une VNA et VMC simple flux (R+1)
infiltrations peuvent être causées par les menuiseries extérieures, les passages de réseaux de fluides
(électricités, gaz, eau) ou aux trappes de visite. Ces infiltrations sont quantifiées par l’indicateur Q4.
L’objectif de ce test est de mettre en dépression un bâtiment à
50 Pa pour visualiser les fuites et l’obturation de toutes les bouches en
Q4 = 1.7 [m3/h.m²] sous 4 Pa ventilation. Nous rapportons ensuite la valeur à la surface de parois
froides définie dans la réglementation, et à un coefficient pour ramener
le résultat à 4 Pa
Nous pouvons commencer par conclure que l’aile qui possède le plus de déperditions par renouvellement
d’air est l’aile B. En effet, elle possède la plus grande surface à ventiler.
d. Déperditions totales
Afin de comparer au mieux les déperditions des 2 ailes, nous avons calculé les déperditions pour
une surface de 1m². Ensuite, nous avons comparé chaque lot par rapport à chaque bâtiment. Les valeurs en
rouge permettent de repérer les éléments les moins performants. Effectivement, nous retrouvons les mêmes
déperditions de plancher bas pour les deux ailes. Ensuite pour le plancher intermédiaire, la composition de
l’aile D est légèrement moins performante que pour l’aile B. En ce qui concerne la toiture, malgré la
différence de composition, la différence de déperdition reste néanmoins négligeable, tout comme les parois
vitrées.
Figure 47: Flux thermiques totales -Aile B- Figure 48: Flux thermiques totales -Aile D-
Premièrement, pour les déperditions par renouvellement d’air, l’aile B reste supérieure à l’aile D.
Les systèmes les plus déperditifs sont la Ventilation Naturelle Assistée ainsi que la VMC Simple flux, pour
l’aile B. À l’inverse, si nous comparons avec les systèmes les plus déperditifs de l’aile D, nous constatons
que c'est la double flux la moins performante. Elle est d'ailleurs identique pour les 2 bâtiments. Les
infiltrations sont également équivalentes pour les 2 bâtiments.
Aussi, nous observons que le bâtiment B possède un plus grand nombre de déperditions par rapport
au bâtiment D. Ensuite, nous pouvons voir que pour les 2 bâtiments, ce sont les déperditions par
renouvellement d’air qui engendrent la plus grande proportion de déperditions avec environ 40 %
d’infiltration et 40 % de ventilation pour l’aile B ainsi que 50 % et 31 % pour l’aile D. En revanche, les
déperditions dues à l’enveloppe du bâtiment représentent une petite partie des déperditions totales, environ
15 % pour les 2 bâtiments.
4. Besoin en chauffage
a. Système de chauffage
La production d'eau chaude est assurée par une sous-station située au rez-de-chaussée du bâtiment,
raccordée sur le réseau de chaleur de Villeneuve-Les-Salines. L’échangeur délivre une puissance calorifique
de 330 kW.
Le chauffage des locaux d’enseignement et d’animation, des salles à manger, de la salle
plurivalente, de la salle de motricité et des halls d’entrée et assuré par des panneaux rayonnants à eau chaude,
de type ALUMINE et de marque ZEHNDER et suspendu en îlots. D'autres locaux seront chauffés par des
radiateurs en acier alimentés par un réseau d’eau chaude dont le régime d’alimentation nominal sera de
60/45°C.
En conclusion plusieurs types d'émetteur à chauffage peuvent être comptabilisé sur l’ensemble des
2 bâtiment :
- Panneaux rayonnants
- Radiateurs à eau chaude
Les locaux chauffés par transfert de chaleur se définissent par des locaux ne comportant aucun
émetteur de chaleur, mais récupèrent la chaleur des pièces voisines chauffées.
Figure 50: Répartition des systèmes de chauffage -Aile B- Figure 51: Répartition des systèmes de chauffage -Aile B-
Les graphiques ci-dessus permettent d’illustrer la répartition des systèmes de chauffage des deux
bâtiments. Nous observons tout d’abord, que la proportion de panneaux rayonnants et de radiateurs est plus
importante dans l’aile D. En revanche, la proportion de locaux non-chauffés et de locaux à base de transfert
de chaleur n’est pas la même proportion pour les 2 bâtiments. Les sanitaires n’ayant pas besoin d’autant de
chauffage, il est plus intéressant de fonctionner par transfert de chaleur.
Pour comprendre ces résultats, il faut analyser le zoning de repérage du système de chauffage. Nous
pouvons voir que la proportion de panneaux rayonnants est plus importante dans l'aile D, car les surfaces de
salles de classe, atelier, hall, et salle à manger sont plus importantes. Ensuite, pour les radiateurs, nous
observons une plus grosse proportion dans l’aile B, en effet le bâtiment est composé de plus de circulation
et d’espace de travail. Au niveau des transferts de chaleur, l’aile B possède plus de sanitaires. Enfin, pour
les locaux non chauffés, la différence est due à la surface de locaux électriques présente dans l’aile D.
Zonage à retrouver en annexes
b. Besoins en chauffage
Pour déterminer les besoins en chauffage utiles aux bâtiments, on réutilise les déperditions totales
calculées précédemment. Pour le bâtiment B, nous obtenons un besoin de 292 534 [kWh], et pour le
bâtiment D, le besoin utile en chauffage est de 157 241[kWh].
● Besoins en chauffage: Qch = H*DJU(19°C-2)*24
○ Avec DJU (Degré jour-unifié) : 19-2=17°C donc 1821 [°/j
Les degrés jours-unifiés correspondent à la différence entre la température extérieure et une température
de référence. Il est important de prendre un DJU inférieur de 2°C, pour considérer les apports gratuits.
5. Simulation thermique
Le projet LAVOISIER a été conçu en étant conforme à la RT2012, mais qu’en est-il de la nouvelle
réglementation environnementale 2020 (RE2020) ? Afin de vérifier la conformité réglementaire des
exigences de moyens et de résultats de nos ailes B et D, nous avons simulé un calcul sur le logiciel
PLÉIADES en important la maquette REVIT que nous avons réalisée. Le défi ici étant de réussir à lancer
la simulation pour un bâtiment tertiaire de cette ampleur encore jamais réalisé auparavant. Nous avons
jusqu’ici, réalisé des simulations avec ce logiciel pour des maisons individuelles et une partie du projet
CALYPSO seulement.
L’importation de la maquette REVIT sur le logiciel PLÉIADES a apporté plusieurs modifications
au projet comme la suppression de certaines cloisons intérieures, ainsi que la terrasse ou encore des
anomalies de conception de murs et planchers comme nous pouvons observer sur l’aile B sur la figure 52.
constituent chaque parois, avec les bons matériaux ou équivalents et avec des résistances égales ou quasi
identiques.
Figure 53: Vue en plan PLÉIADES du RDC ailes B et D Figure 54: Vue en plan PLÉIADES du R+1 ailes B et D
Remarque : la maquette REVIT ayant simplifié le projet Lavoisier en représentant uniquement les ailes B
et D et en négligeant les ailes A et C, il ne faut pas oublier que certaines parois donnent sur l'intérieur et
non pas sur l’extérieur. Nous avons donc aucune déperdition sur certaines parois, notamment sur les parois
ouest de l’aile B au R+1. Afin de faire comprendre au logiciel que nous n'avons aucune déperdition sur ces
parois, nous leur avons affecté une composition de parois avec une résistance thermique très élevée.
Nous pouvons observer sur les plans que certaines cloisons sont manquantes, mais cela n’aura
aucune ampleur sur les déperditions tant que les pièces sont séparées.
N’ayant aucune information sur l’isolant biosourcé utilisé, nous faisons l’hypothèse que l’isolant
biosourcé utilisé est de la laine de roche, avec une résistance se rapprochant le plus de celle donnée dans le
CCTP de l’isolant biosourcé choisi. Une fois les compositions créées, nous les avons affectées dans l’onglet
plan. De même pour les menuiseries, nous avons grâce au CCTP et aux plans fournis, toutes les informations
sur leur localisation ainsi que leurs dimensions et leurs caractéristiques thermiques. Elles seront toutes en
double vitrage peu émissif argon.
Une fois les parois opaques et vitrées affectées, il faut ajouter les systèmes de ventilation et de
chauffage. Concernant la génération de chauffage, c’est le réseau urbain de Villeneuve les Salines qui
alimente l’ensemble des bâtiments en chauffage et ECS. Nous n’aurons donc pas d’autre générateur de
combustion ou thermodynamique. La puissance d’échange nous est fournie dans le CCTP
chauffage/ventilation. Nous avons par la suite affecté cette génération aux bâtiments B et D dans l’onglet
RE2020.
Figure 55: Insertion des données dans le réseau urbain Villeneuve les Salines sur le logiciel PLEIADES.
Comme précisé précédemment, nous retrouvons deux types d’émetteurs de chaleur : des panneaux
rayonnants de plafond à eau chaude de type ALUMLINE de marque ZEHNDER, et des radiateurs à eau
chaude sans indication du type et de marque. Pour des raisons de simplicité, nous faisons l’hypothèse que
les radiateurs à eau chaude sont de type FINIMETAL REGGANE 3000. Néanmoins, nous n’avions pas le
débit nominal des radiateurs. Ce débit dépend de la puissance des radiateurs. Nous les avons donc calculées
en m3/h avec la formule suivante en récupérant dans les fiches techniques du fabricant les puissances d’un
radiateur ou un panneau rayonnant que nous avons multiplié au nombre présent dans chaque zone :
Q= P/(ΔT*ρ*Ce)
Avec ρ la masse volumique de l’eau, Ce la chaleur spécifique de l’eau et ΔT la différence entre la
température de départ et de retour. Ce débit nominal varie entre 0.2 et 0.4 m3/h selon le nombre d’émetteurs
présents dans chaque pièce, notamment pour la salle à manger où nous retrouvons plus d’une trentaine de
panneaux rayonnants, par exemple. Une fois les débits rentrés, nous avons affecté les émetteurs aux zones
correspondantes. La difficulté trouvée ici, est le fait que certaines pièces, telles que les locaux de rangement
ou les sanitaires, sont considérées comme des pièces de transfert et non pas des locaux non chauffés. Cela
signifie qu’elles ne comportent pas d’émetteur de chaleur, mais récupèrent la chaleur des pièces chauffées
d’à côté. Nous ne pouvions donc pas les considérer comme des locaux non chauffés. Nous les avons donc
placées comme des pièces à occupation passagère.
L’affectation des systèmes de ventilation est complexe. D’une part avec la diversification des
systèmes d’une pièce à l’autre, et d’autre part avec la méconnaissance des marques des systèmes. Ainsi,
nous prendrons des systèmes de ventilation de marque ATLANTIC.
Remarque : Dans l'arborescence du projet, nous retrouvons une décomposition de celui-ci en différents
niveaux :
Niveau Bâtiment : regroupant des éléments communs à tout le bâtiment
Niveau Zone : regroupant des parties du bâtiment ayant le même usage
Niveau Groupe : défini par son nom, ses caractéristiques de ventilation, ses
caractéristiques de chauffage/refroidissement et d'inertie.
En vue de la complexité de la ventilation des ailes B et D, nous faisons le zonage des pièces en
fonction des systèmes de ventilation associés à celles-ci.
Par exemple, pour la ventilation simple flux 1(VMC SF-1), nous affectons chaque pièce ayant ce
système grâce aux plans de ventilation fournis (sanitaires, local de rangement…), puis nous rentrons le débit
repris et extrait. Pour le rentrer, nous avons additionné les débits de toutes les pièces le comportant. Une
fois le débit rentré, nous n’avons plus qu’à choisir une ventilation que le logiciel nous propose. Dans
l’exemple de la VMC SF-1, nous avons pris une ATLANTIC COMÈTE 3000.
Une fois les parois et les systèmes de ventilation et de chauffage affectés, nous pouvons lancer le
calcul RE 2020.
Remarque : Le symbole est fait pour attirer notre attention sur le groupe en question qui ne donne
pas un résultat conforme.
Nous observons que malgré une validation RT2012, le bâtiment B ne répond pas au Cep et à l’IC
énergie de la RE2020.
Concernant la décomposition du Cep et de l’IC énergie, nous constatons que le chauffage représente
une part trop importante comparée aux valeurs maximales de la RE2020 avec une différence d’environ 4
points pour le Cep. De même pour la sous-station, elle dépasse d’une quinzaine de points l’indicateur
maximal de l’IC énergie. Si nous analysons nos résultats, nous pouvons être surpris de la part importante de
la sous-station dans l’IC énergie, sachant que ce réseau de chaleur est alimenté en biomasse. Après
renseignements, il faut savoir que 54 % de la production de chaleur de la chaufferie centrale de Villeneuve-
les-Salines est produite en bois et moins d’1 % en gaz/fioul. La combustion libère du carbone compris dans
la biomasse sous forme de CO2. Néanmoins, le CO2 venant d’une énergie renouvelable, peut être recapté,
et donc représente une faible part de CO2 rejeté dans l’atmosphère. Nous pouvons expliquer ce dépassement
de quelques points par l’addition des faibles utilisations de gaz pour la production ainsi que la libération de
CO2 par la biomasse. Il sera difficile de trouver une alternative pour réduire la part de chauffage et du réseau
dans le Cep et l’IC énergie car la sous-station est reliée à la chaufferie centrale de Villeneuve les Salines.
Nous pouvons proposer un changement de production de chaleur dans la centrale en supprimant totalement
l’utilisation de gaz et fioul et en la mettant entièrement en biomasse.
Au sujet de l’aile D, aucune des exigences de résultats est respectée hormis le DH. Nous pouvons
constater une absence de valeurs maximales à respecter et donc aucune comparaison possible à effectuer.
Ce manque d’exigence de résultat maximal s’explique par le manque d’information de la base de données
PLÉIADES sur les bâtiments d’enseignement. En effet, la RE2020 s’appliquera aux bâtiments
d’enseignement primaire à partir du 1er juillet 2023 et s’applique pour les bâtiments ayant déposé le permis
de construire à partir du 1er juillet 2022, ce qui n’est pas le cas de notre projet .
Si nous analysons ces résultats aux valeurs maximales du bâtiments B, nous avons une valeur de
Bbio et de Cep nr validés. La non-validité du Cep et de l’IC énergie s’explique par le même principe que
pour l’aile B.
Pour finir, la simulation sur logiciel d’un bâtiment tel que le projet Lavoisier reste complexe,
d’autant plus que nous avons fait le choix d’étudier deux ailes du bâtiment sur quatre, apportant ainsi des
modifications ou des incompréhensions du logiciel tels que la suppression de la terrasse lors de l’exportation
de la maquette REVIT, ou encore des surfaces de murs extérieurs qui en principe donnent sur l'intérieur et
qui devraient normalement être non déperditives. Pour pallier cela, nous avons trouvé des alternatives
comme créer une composition de parois avec une résistance très importante afin d’avoir des déperditions
infimes voire inexistantes sur les parois donnant initialement sur l’intérieur. Avec un manque d’information
sur les valeurs maximales des exigences de résultats, nous sommes contraints de conclure que le bâtiment
ne répond pas à la RE2020.
1. Introduction
Cette partie 3 traite une compétence du bloc 5, à savoir “établir un suivi des coûts d’exploitation et
de la performance environnementale d’un ouvrage”. Pour cette partie, nous allons nous inspirer de la SAE
4.06 « Exploitation et maintenance ». La problématique sera différente puisque nous ne pouvons pas
réellement parler de retour sur investissement dans le cas d’une déconstruction quasi-totale suivi d’une
construction. En revanche, étant donné que le projet propose des solutions environnementales, il peut être
intéressant de comparer ce projet avec une variante de ce projet plus classique, c’est-à-dire avec des valeurs
moyennes et des modes de constructions courants.
L’objet de cette comparaison portera sur les bénéfices économiques et environnementaux du
bâtiment B du projet. Nous cherchons ainsi à savoir quelles différences nous pouvons obtenir en termes de
coût et en termes d’émissions. A l’origine, nous pensions prendre le bâtiment Génie-Civil en guise de
comparaison mais ne pouvant quantifier seulement les déperditions par les parois verticales, nous avons
privilégié une variante du projet étudié. Néanmoins, nous sommes contraints d’émettre plusieurs
hypothèses. En termes d’outils, nous utiliserons l’étude thermique réalisée dans la partie 2 et la base INIES
pour les valeurs de changement climatique. En ce qui concerne les prix des matériaux et autres, ils seront
pris sur Internet.
2. Présentation de la variante
La variante de l’aile B est créée à partir de grandes hypothèses. Dans un premier temps, nous
gardons le bâtiment tel qu’il est en termes d’architecture, de métré et de surface de vitrage. Nous supposons
une isolation intérieure avec des résistances thermiques des parois proches de celles minimales requises, et
des valeurs de pont thermiques correspondantes. Les isolants biosourcés sont remplacés par des isolants en
laine de verre et les autres sont gardés mais avec une épaisseur plus faible. Au niveau de la ventilation, nous
voulons simuler une ventilation naturelle, pour cela nous prenons la méthode de calcul de la VMC simple
flux et ce pour la totalité des débits identifiés dans la partie 2 puis nous appliquerons une majoration
arbitraire. Enfin, le débit d’infiltration de 1,7 m3/h sera le même pour la variante.
Les coefficients des ponts thermiques linéiques changent avec l’isolation par l’intérieur, la moyenne
des psi double quasiment entre la base et la variante. En ce qui concerne la ventilation, nous avons un débit
total supérieur à la base car nous ne considérons pas le débit réduit lié à la VMC simple flux autoréglable
dans le but de simuler une ventilation naturelle. De plus, nous majorons le débit obtenu pour simuler
l’ouverture des fenêtres, car un bâtiment sans systèmes de ventilation est plus susceptible d’être ventilé par
les menuiseries.
En termes de déperditions totales, la variante est deux fois moins performante. Nous nous
apercevons que la différence de déperditions par l’enveloppe du bâtiment est faible comparé à celle de la
ventilation qui représente 70% des pertes. Le renouvellement d’air est ainsi responsable de 90% des
déperditions.
Nous voulons étudier les émissions de gaz à effet de serre et la consommation d’énergie dans chacun
des cas, pour cela nous devons prendre en compte la différence des coûts initiaux aussi bien financier
qu’environnemental. Étant donné que les matériaux biosourcés ont été remplacés, nous obtenons un bilan
environnemental plus important mais cette valeur est compensée par le fait que les épaisseurs mises en
œuvre sont moins importantes dans la variante. Ainsi la base émet environ 15 tonnes équivalent CO2 de
moins que la variante avec la mise en place de leurs matériaux respectifs. En termes de coût financier, les
isolants biosourcés coûtent plus cher à l’achat, encore une fois cela est compensé par la diminution de
l’épaisseur. À ces 69 000 € de différence, il faut ajouter 22 400 € pour les systèmes de ventilation. Les prix
des VMC double flux et simple flux sont des prix moyens étant donné que nous ne connaissons pas les
modèles, tandis que le prix de la ventilation naturelle assistée n’est qu’une supposition (aucun prix n’est
accessible en ligne). La variante est ventilée naturellement, nous partons de l’hypothèse que cela n’implique
aucun coût supplémentaire.
Figure 68: Détermination des coûts initiaux Figure 70: Détermination des coûts de ventilation
Comme nous l’avons dit dans la présentation de cette partie, nous ne pouvons pas conclure sur un
quelconque retour sur investissement car il s’agit d’une reconstruction quasi-totale, il est donc difficile de
parler d’investissement. De plus, nous avons changé que très peu d’éléments et les choix d’architecture avec
le type de parois que nous avons proposé n’aurait surement pas été les mêmes. Par exemple, les bardages
n’ont probablement pas les mêmes rôles selon une isolation par l’intérieur ou par l’extérieur, et peuvent être
négligés avec la mise en œuvre d’un mur béton. Par conséquent, les coûts environnementaux et financiers
peuvent se voir à la baisse. Le chantier a été réalisé selon une charte verte, nous pouvons également imaginer
qu’un chantier classique réalisé il y a quelques années émet plus de gaz à effet de serre dans la phase
exécution, dans ce cas le coût environnemental peut se voir à la hausse. Plusieurs hypothèses peuvent être
prises en compte mais nous nous sommes concentrés sur les bénéfices d’une isolation et d’une ventilation
atypique comme celles-ci pour mettre davantage en relief ce facteur.
Après lecture des résultats et observation des graphiques, nous constatons une grande différence
entre la base et la variante avec une faible influence de la différence des coûts initiaux lorsque nous nous
mettons sur échelle de 20 ans. Il est important de rappeler qu’il s’agit de la différence et non des coûts
initiaux totaux du bâtiment. Il serait également important de comparer ces valeurs avec les réels coûts du
bâtiment mais nous ne possédons ni l’étude budgétaire ni l’étude environnementale. Enfin, si nous voulons
vraiment faire apparaître la notion de temps de retour, nous pouvons dire que les isolants biosourcés et la
mise en place de systèmes de ventilation adaptés seront toujours bénéfiques du point de vue
environnemental. Et d’un point de vue financier, la “base” semble rentable en moins de 2 ans.
Cette étude peut être critiquée en termes de fiabilité des sources, il est important de remettre en
question chacune des hypothèses. De plus, nous n’avons pas réussi à quantifier les émissions dues à la
production des systèmes de ventilation, la main d'œuvre n’a également pas été prise en compte dans la
comparaison financière. Le manque d’élément ne permet pas de réaliser une étude exacte, cette dernière a
seulement un but représentatif.
Conclusion
Dans cette conclusion, nous répondrons un maximum aux problématiques soulevées dans
l’introduction. Malgré les modes constructifs et les systèmes intégrés au bâtiment, le calcul RE2020 s’est
révélé négatif en raison de la production de chauffage mais le projet dépasse de très peu. Nous ne pouvons
donc pas réellement conclure que c’est un bâtiment basse consommation. En revanche, l’isolation est très
efficace en plus d’être en adéquation avec les efforts environnementaux requis de nos jours. Mais comme
nous avons pu le voir, les déperditions par l’enveloppe du bâtiment sont faibles en comparaison de celles
dues au renouvellement d’air. En effet, la partie 3 a révélé que la ventilation joue un rôle important, et
qu’elle doit être adaptée au bâtiment et aux locaux. En comparant avec un bâtiment classique, nous nous
rendons compte de l’importance des nouvelles réglementations que ce soit au niveau financier ou du point
de vue environnemental. Nous rappelons que le secteur du bâtiment est le premier consommateur d’énergie
à hauteur de 43%.
Pour conclure d’une manière plus générale, nous avons pu grâce à cette étude, nous plonger
entièrement dans l’immersion d’un bureau d’études, afin de réaliser une étude thermique complète avec des
calculs sans logiciel et avec simulation numérique. Nous avons dû extraire toutes les informations qui nous
étaient nécessaires pour notre étude dans le dossier fourni par le conducteur de travaux.
L’autonomie que nous avons eu a contribué à améliorer notre réflexion et notre analyse critique
face à des erreurs ou incohérences.
Ce projet, nous à permis de concrétiser nos connaissances sur différents logiciels, comme Revit
pour la modélisation des bâtiments ainsi que le logiciel Pléiades pour la simulation numérique de l’étude
thermique.
Nous terminerons par retenir l’importance de la répartition des tâches et de l’organisation du travail
de groupe sur le long terme, qui nous semble être un atout majeur pour le bon déroulement du projet. Nous
avons donc pu développer notre gestion de travail en équipe ainsi que notre confiance entre camarades.
Le projet que nous avons choisi est très enrichissant et intéressant à étudier malgré sa complexité,
c’est là tout l’intérêt que nous avons porté à celui-ci. Il est frustrant de ne pas avoir traité plusieurs études
autre qu’une étude thermique. Le bâtiment proposait en effet d’autres problématiques du fait de sa
réhabilitation. Par exemple, il était possible de réaliser une étude structurelle avec le dimensionnement de
poutres continues, un diagnostic fonctionnel aurait également pu être intéressant ainsi qu’une étude des sols
puisque des micropieux ont été nécessaires à la construction du bâtiment. En ce qui concerne l’étude que
nous avons choisi de faire, il peut être intéressant d’aller plus loin dans l’approche architecturale du bâtiment
et dans l’importance des énergies utilisées, comme les panneaux photovoltaïques.
Nous résumons ces trois semaines comme une expérience enrichissante à tout niveau et notamment
professionnel.
Sitographie :
Annexes :
RDC
R+1
RDC
* Transferts de chaleur
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