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ECOQUARTIERS ET COMPORTEMENTS
DURABLE
Bauwens Marvin
L’aménagement du territoire, de la ville et des espaces sont des sujets importants dans l’organisation
de la vie humaine. C’est un processus sur le long terme souvent irréversible qui perturbe le
fonctionnement de l’écosystème de son environnement.
En France la priorité est au renouvellement de la ville afin de lutter contre l’étalement urbain. Les
quartiers existants des villes sont donc la priorité du renouvellement urbain de la ville.
De plus, depuis plusieurs années les sujets du réchauffement climatique et de la fonte des glaces sont
au cœur des débats politiques mondiaux. Pour pallier cette problématique, il a été mis en place une
démarche dite « de développement durable » qui constitue un enjeu majeur dans la préservation de
la vie et de la biodiversité sur terre.
Les écoquartiers sont un nouveau moyen de concilier vie urbaine et développement durable, ils sont
en pleine émergence depuis une quinzaine d’années ainsi qu’en évolution constante face à
l’innovation et à des réglementations toujours plus exigeantes. Au travers de ce mémoire nous
tenterons donc de répondre à cette problématique : Les écoquartiers sont-ils une réponse aux enjeux
du développement durable ?
Ensuite nous expliciterons les enjeux sociaux, économique, culturel, environnementaux et mondiaux
de la démarche d’écoquartier.
Enfin nous présenterons le fonctionnement d’un chantier vert et son impact sur le développement
durable, les usages et pratique de l’écoquartier ainsi que la maintenance et le cycle de vie des
ouvrages.
Définition : C’est un quartier d’une ville conçu et organisé de manière à minimiser son impact sur
l’environnement, dans une démarche de développement durable*.
*Développement durable
Définition : C’est se développer dans l’optique de répondre à nos besoins actuels sans impacter la
capacité de nos générations futures à se développer et à répondre à leurs besoins.
Un écoquartier est une vision à long terme, qui conditionne la vie des générations futures, ce qu’on y
construit constitue le patrimoine de demain. Il contribue donc à la durabilité de la ville et à la vie
collective de la ville. Le but étant de concevoir en prenant en compte le plan local, les enjeux
économiques, sociaux et environnementaux en habitant demain dans des villes et des quartiers
durables.
Il n’existe pas de modèle type d’un écoquartier, celui-ci doit avant tout prendre en compte tous les
facteurs qui l’entourent afin de répondre au mieux à la démarche de développement durable.
22 octobre 2008 :
o Mise en œuvre du plan « Ville durable » par Jean-Louis Borloo, qui consiste à
démocratiser et à partager pour tous une vision globale d’une ville durable.
2009 :
o Premier appel à projet, celui-ci a pour but de repérer les bonnes pratiques au travers
de 7 thématiques :
L’eau
Les déchets
La biodiversité
La mobilité
La sobriété énergétique et énergies renouvelables
La densité et la forme urbaine
L’écoconstruction
Les travaux érigés précédemment ont permis en se développant de créer une « Grille Ecoquartier »
qui prend en compte de manière globale les 3 enjeux du développement durable, à savoir :
Economique
Ecologique
Et social
Cependant la grille est dotée un enjeu supplémentaire :
L’enjeux gouvernementale
2011 :
o Second appel à projet Ecoquartier a pour but de créer un « Label* partagé ».
2012 :
o Lancement d’un label National Ecoquartier
À la suite d’une phase de test sur 15 collectivités, la ministre en charge du logement « Cécile Duflot »
lance officiellement le label Ecoquartier le 14 décembre 2012.
Celui-ci est composé de 3 étapes qui se déroule tout au long du projet :
o Conception
o Mise en chantier
o Livraison
2-ème étape
o Le projet est reconnu « engagé dans la labellisation »
Lors de la phase chantier du projet, celui-ci est évalué par une triple expertise mise en place par le
ministère du logement.
3 -ème étape
o Le projet reçoit le label national Ecoquartier
Ce label n’est décerné que lorsque le projet aura été évalué par une triple expertise sur les 20
engagements de la Charte Ecoquartier.
Cette expertise permet d’établir le niveau d’ambition, la pérennité du projet et l’engagement de la
collectivité dans la démarche. Le but étant d’estimer si le potentielle du projet est à la hauteur des
enjeux.
Signature de la
charte
2013 :
o 52 projets d’Ecoquartier ont vu le jour, parmi eux :
o 13 Ecoquartiers Labellisés
o 32 projets « Engagés dans la Labellisation »
o 7 projets avaient signé la charte
1992 : La Convention -cadre des Nations Unies sur le changement climatique au XX -ème siècle
qui a eu lieu à Rio de Janeiro. Lors de cette convention les états membres ont rédigé l’Agenda
21 qui aborde les problèmes urgents d’aujourd’hui.
1997 : Tous les états membre de la convention de Rio se sont réuni d’urgence au japon pour
signer Le Protocole de Kyoto, pour lutter contre le réchauffement climatique et réduire les
émissions de gaz à effet de serre.
2010 : Protocole de Nagoya adopté lors de la convention sur la diversité biologique pour
améliorer l’accès aux ressources génétiques, aux connaissances traditionnelles et au partage
plus juste et équitable des avantages.
2012 : Conférence de Rio+20 qui à pour but de renouveler les engagements politiques en
termes de développement durable, et d’élaborer un ensemble d’objectifs.
2015 : L’accord de Paris sur le climat des Etats membre sur l’élaboration d’un ensemble de 17
objectifs pour le développement durable (ODD) à atteindre à l’horizon de 2030, en vue
d’« éradiquer la pauvreté, protéger la planète et garantir la prospérité pour tous. »
2016 : Conférence des nations Unies sur le logement et le développement durable (Habitat 3)
1994 : La charte d’Aalborg rédigé et adopté à Danoise d’Aalborg par les participants de la
convention européenne sur les villes durables. Celle-ci tend à favoriser une densité et une
mixité des fonctions urbaines au service du développement durable.
2005 : L’accord de Bristol signé dans l’objectif de définir « le quartier durable comme étant
« une zone de mixité fonctionnelle développant un esprit de quartier ».
2007 : Traité de Lisbonne pour l’Union Européenne qui œuvre pour le développement durable
de l’Europe fondée sur « une croissance économique équilibrée et sur la stabilité des prix, une
économie sociale de marché hautement compétitive, qui tend au plein emploi et au progrès
social, et un niveau élevé de protection et d’amélioration de la qualité de l’environnement »
2015 : L’agenda urbain pour L’Union européenne, établi par la commission européenne, les
états membres et les villes qui s’appuient sur le Pacte d’Amsterdam. Celui-ci œuvre pour faire
face aux enjeux du développement urbain.
2007 : Loi Grenelle I est la Loi de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle de
l’environnement à l’initiative du Président de la République Nicolas Sarkozy. (Grenelle de
l’environnement : Ensemble de rencontres politiques ayant pour but de prendre des initiatives
à long terme) pour :
Favoriser la biodiversité par la mise en place d’une trame verte trame bleue
Mise en place du SRCE (schéma régional de cohérence écologique)
Réduction des émissions de gaz à effet de serre
2009 : Loi Grenelle II est ajouté en complément de la Loi Grenelle I, elle applique et
territorialise la Loi votée « Loi Grenelle I ».
2014 : La loi ALUR a été adoptée dans le but de favoriser l’accès de tous à un logement digne
et abordable (Exemple : plafonnement des loyers)
2015 : La loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte, est un texte qui a pour
but d’inverser la tendance en favorisant les modes d’énergies renouvelables à l’insu des
énergies fossiles et nucléaires.
La réglementation thermique 2012 est la plus exigeante, elle comporte 3 exigences de résultats :
La Marque NF environnement :
C’est un ECO-LABEL Français créer en 1991, il est délivré par AFNOR certification.
Celle-ci à pour objet d’attester la conformité des produits ou services qui portent sur la qualité d’usage
et la qualité environnementale des produits
Eco-Label Européen :
Ce Label est le seul Label écologique européen officiel utilisable dans tous les pays Européens, il est
délivré par AFNOR
Celui-ci a pour but une approche dite « Global » sur le cycle des vies des produits allant de l’extraction
des matières premières, en passant par la fabrication, la distribution ainsi que l’utilisation du produit
jusqu’à son recyclage. Celui-ci prend également en compte la qualité d’usage du produit.
L’ensemble de ces Labels et certifications ont pour but de témoigner de l’engagement des
constructeurs envers l’environnement afin de participer à la transition écologique, mais également
pour respecter la réglementation en vigueur.
Pour cela j’ai choisi de m’appuyer sur la démarche HQE2R (Haute qualité environnementale et
renouvèlement des quartiers et la réhabilitation des bâtiments), la charte Ecoquartier 2021, les
objectifs pour le développement durable (ODD) de l’accord des Etats membre (2015) qui reprennent
et englobe l’essentiel d’une démarche durable à intégrer localement.
La mixité de la population dans un quartier est un enjeu crucial car elle favorise la mixité sociale mais
également la mixité intergénérationnelle. La mixité sociale n’apparait pas dans tous les projets,
effectivement cela dépendants de l’offre de logements exemple lors d’un projet de logement en
accession. La mixité sociale ne se résume pas uniquement en une variété d’offre de logements mais
également à des critères tels que le revenu, la profession, les origines, etc.
La mixité intergénérationnelle demande quant à elle de proposer différentes offres de logements tels
que des béguinages, des résidences étudiantes, des foyers travailleurs, des foyers pour personne
handicaper, mais aussi toutes les catégories de logement allant du logement social au logement à prix
élevé, etc.
Ces aménagements nécessitent la réflexion et l’adaptation au contexte urbain dans lequel il s’inscrit.
L’écoquartier doit être un lieu ouvert sur son environnement social, pauvreté, exclusion sociale,
insalubrité, etc. Il doit également respecter son engagement et ses valeurs sur la solidarité.
L’écoquartier doit donc prendre en compte les besoins et les attentes de ses usagers (en termes de
mixité fonctionnelle mais également en termes de solidarité.
Il doit également apporter une touche en termes de qualité visuelle, architecturale et de qualité
d’agencement urbain. Les usagers doivent se sentir incluent dans leur quartier mais également dans la
ville (il ne doit pas exister de frontière réel du quartier dans sa ville).
L’une des principales qualités de l’écoquartier c’est qu’il est accessible à une grande partie de la
population, néanmoins il ressort une idée générale chez les Français qui accentuent le phénomène qui
est que l’écoquartier est accessible uniquement qu’a la classe la plus aisée et favorisée qui serait plus
sensibilisée aux problématiques environnementales.
L’économie solidaire est une économie qui favorise les partenariats en associant les projets du
marché :
Les projets d’entre aide citoyenne : le bénévolat et les aides institutionnelles
Les projets de gestion de proximité et de service à la personne : les restaurants, le soutien scolaire, les
centres d’animation pour jeunes, l’entretien des espaces vert et la gestion des déchets locaux, etc.
Pour répondre à l’insertion sociale les quartiers peuvent mettre en place et favoriser des
infrastructures des aménagements ou des démarches tels que des jardins partagés, l’autoproduction,
l’entretien des espaces verts, l’autoréparation, etc.
La mixité fonctionnelle n’est pas uniquement un atout pour réduire les déplacements et les émissions
de gaz à effet de serre, mais il contribue également au bien-être et à la qualité de vie du quartier. De
plus la mixité fonctionnelle est un atout majeur dans l’attractivité du marché immobilier du quartier.
Effectivement le citoyen moyen souhaite avant tout de disposer de tous les aménagements et
infrastructure à portée de main, que ce soient les commerces, les banques, les écoles, les transports
en commun, les espaces de loisirs ou d’échange, etc. Il favorise également la proximité avec les
emplois.
Pour faire simple, prenons comme exemple deux logements identiques ayant une localisation
différente, le prix du m² du bien variera en fonction de sa proximité avec les infrastructures de services.
La mixité fonctionnelle est donc enjeu qui contribue à améliorer l’attractivité du quartier, il améliore
la qualité de vie dans le quartier, il favorise son économie circulaire et lutte contre les émissions de gaz
à effet de serre.
La démographie est un paramètre difficile à anticiper et à gérer, c’est pour cela que la ville durable
nécessite de répondre à des besoins diversifier (taille du logement, la localisation, accessibilité aux
handicapés et personnes âgées, etc.) tout en conciliant de bonnes conditions de vie et en favorisant le
bien-être social. Il faut prendre en compte l’ensemble du panel de situations sociales des ménages en
France, notamment pour faciliter l’accès des foyers les plus modestes, en plafonnant les loyers en
fonction des revenus et de la composition des ménages. Le but étant d’aider les personnes en
difficultés financières ou sociale. La ville durable est avant tout un lieu d’innovation et d’évolution
urbaine mais également un lieu de lutte contre l’exclusion, l’exploitation et la pauvreté. Pour cela il est
nécessaire de garantir une équité sociale : les plus aisés et les plus modestes se côtoient dans un cadre
de vie identique, avec les mêmes accès à la culture et aux loisirs.
Éducation et formation
L’éducation et la formation forment un enjeu important de l’écoquartier car il contribue à former les
acteurs de demain et favorise la participation dans la création et l’appropriation de leur cadre de vie.
Il est important que l’ensemble des acteurs de la ville prennent conscience des enjeux de la ville de
demain, qu’ils soient planétaires ou locaux. L’objectif de l’écoquartier est de fournir un cadre de vie de
qualité, agréable et accessible pour l’ensemble de la population.
L’insertion sociale par l’économie et l’emploi permet aux personnes ayant des difficultés sociales et
professionnelles de bénéficier d’une aide et d’un accompagnement visant à faciliter leur insertion
sociale et professionnelle au travers des contrats de travail spécifiques.
Exemple : Les marchés publics peuvent prévoir une clause d’insertion professionnelle dans le dossier
de consultation, il s’agit simplement de permettre à des personnes, en situation professionnelle
précaire, de bénéficier de contrat de travail, en vue de faciliter leur insertion sociale.
Un des objectifs de la ville durable est de réduire la durée et l’intensité des déplacements. Cela
nécessite de rapprocher les actifs de leur foyer, et les habitants des équipements et services collectifs
dont ils souhaitent disposer.
Les différents équipements et services qui peuvent induire une perte ou un gain de temps du fait de
sa proximité ou non :
Pour pallier l’éloignement des quartiers par rapport aux emplois, le quartier peut créer des centres de
travail et des quartiers d’affaires disposant de services mutualisés. Les concepteurs doivent donc en
amont du projet réaliser une étude sur les besoins du quartier et de ses usagers concernant :
Les déplacements représentent un enjeu crucial pour la gestion des énergies et des émissions de gaz
à effet de serre au travers de la consommation de carburant.
Ils représentent également un enjeu local par sa consommation d’énergie : infrastructure routière,
parcs de stationnement, réduction de la qualité de l’air, les dépenses liées aux déplacements, le temps
gagné ou perdu dans les transports. Le quartier durable nécessite la mise en place d’une politique
visant à réduire la dépendance automobile.
Pour optimiser la consommation d’énergie il est également nécessaire de faire des choix constructifs
sur l’énergie comme : l’orientation, la compacité des bâtiments et la contiguïté des constructions.
Le but étant de concevoir un quartier qui vise à réduire les besoins énergétiques dans l’ensemble des
bâtiments : Moyen de chauffe, ventilation, production d’eau chaude, électricité (éclairage etc..).
La réduction des besoins énergétique comporte plusieurs avantages notamment : lutter contre le
réchauffement climatique, contre la hausse des prix de l’énergie, des pénuries ou problème
d’approvisionnement.
La production d’électricité en France quant à elle provient à 75% du nucléaire qui est en effet peu
émissif en gaz à effet de serre, cependant il représente aujourd’hui un problème de sécurité d’ordre
général ainsi qu’un problème de gestion des déchets.
Comme nous l’avons vu dans les paragraphes précédents l’écoquartier nécessite de développer les
énergies locales et renouvelables afin de répondre au mieux à la démarche de développement durable.
Le photovoltaïque
L’éolien
C’est une source d’énergie peu rentable dans l’habitation et ne représente aucun intérêt pour notre
secteur. Cette énergie renouvelable ne pourrait pallier la dépense énergétique d’une habitation à
moins de disposer des moyens financiers et fonciers pour de l’éolien moyen.
La biomasse
On retrouve la biomasse sous deux états, solide (déchets agricoles, bois) ou liquide (huiles végétales).
Ceux-ci sont utilisés pour produire de la chaleur destinée au chauffage et à la production d’eau chaude
sanitaire. Cette énergie renouvelable est avantageuse car elle possède un bon potentiel calorifique
ainsi qu’une forte disponibilité ; chaque région serait en mesure de produire son propre combustible
en quantités importantes permettant de limiter les transports et offrant un combustible à faible
énergie grise. Cependant cette énergie nécessite un aménagement de centrale bio masse encore trop
couteux aujourd’hui dû à un marché trop peu développer ainsi que de la maintenance qui nécessite
un certain budget.
Il en existe deux types ; par captage en surface qui s’avère peu efficace et limité (pompe à chaleur,
puits canadien), ou par captage profond à l’aide d’un système de pieux géothermiques qui engendre
un budget et nécessite des dépenses énergétiques électriques pour le comptage.
La cogénération
Cette énergie consiste à produire de l’électricité en même temps que de la chaleur, en simple elle
favorise la production simultanée de deux énergies.
Les énergies renouvelables peuvent être mixées et sont une forme efficace de gestion et de production
d’énergie grâce à leur mutualisation (géothermie et photovoltaïque).
Une gestion durable de l’eau nécessite d’assurer la bonne qualité de l’eau pour ses usagers, de limiter
sa consommation afin de préserver au mieux cette ressource mais aussi de minimiser l’impact de
l’urbanisation sur les réseaux d’eau.
Nous sommes en capacité aujourd’hui de réduire notre consommation d’eau potable grâce à des
équipements économes (réducteur de pression, chasse d’eau à double débit). Cependant il nous est
impossible de prédire la quantité d’eau nécessaire pour les logements car celle-ci dépend du
comportement et des habitudes des usagers. (En moyen une personne Française consomme 150 L
d’eau/ jour). Il existe néanmoins des techniques économes comme les compteurs d’eau individuels
pour suivre sa consommation d’eau et favorise l’économie, les doubles compteurs d’eau pour
récupération des eaux de pluie, les contrats d’entretien des réseaux qui favorisent l’entretien et le
contrôle des réseaux. Favoriser des appareils économiseurs d’eau potable tels que : réducteurs de
pression ; robinets mitigeurs ou mitigeurs thermostatiques pour la douche et le bain ; économiseurs
En moyenne l’espace routier représente 70% de l’espace public en détriments d’autres usages tels que
ceux pour : la marche à pied, le vélo, les loisirs, les espaces verts etc. Le but étant de concilier une
certaine densité de vie et un confort de vie dans un espace où l’on favorise la réhabilitation et la lutte
contre l’étalement urbain afin d’éliminer les espaces urbanisés superflus. Il est donc indispensable de
réduire au possible la surface dédiée à la voirie et au stationnement par exemple en réalisant
davantage de parking tous-terrains. Il ne faut pas oublier la réglementation en vigueur qui est de
1parking/logement pouvant fluctuer de 0.8 à 2 places par logements et pour les bâtiments d’activité
de 1place/pour 100m2 de surface hors œuvre. L’ensemble des villes tendent à relâcher les contraintes
vis-à-vis des nouvelles constructions. De plus le stationnement est souvent un critère clef pour la
localisation d’implantation des entreprises. Mais, si les habitants n’utilisent plus leur voiture pour aller
travailler, il faut aussi qu’elle soit garée dans des endroits sécurisés et peu consommateurs d’espace,
il s’agit donc là de trouver un bon équilibre de l’espace dont nous avons réellement besoin sans
surconsommer d’espaces superflus.
Favoriser les matériaux recyclables et/ou locaux demeurent un point important du développement
durable. Le choix des matériaux constitue un questionnement multiple pour lequel il n’y a jamais de
réponse globale et totalement satisfaisante. Néanmoins nous pouvons influer sur notre façon de
consommer en choisissant les matériaux selon leurs impacts environnementaux (mode de production,
transport) sans oublier de l’inclure dans une démarche de cout global en partant de la construction
jusqu’à la démolition voire jusqu’à la revalorisation des déchets.
Le choix des matériaux est également important dans l’amélioration de la performance des ouvrages
par l’usage de matériaux efficaces, il contribue à l’amélioration de la qualité de vie (santé, sécurité,
hygiène), il permet de réduire le cout global des matériaux en intégrant l’entretien, la maintenance, et
la revalorisation.
Le dioxyde de Carbonne (CO2) qui provient en grande partie des combustions d’énergie fossile
(pétrole, charbon, etc.)
Le méthane (CH4) issu de l’agriculture, des décharges d’ordures ménagères.
Le protoxyde d’azote (N2O) du aux engrais de l’agriculture ainsi qu’a des gaz fluorés
nécessaires à l’industrie du froid.
Depuis la révolution industrielle la température dans le monde a augmenté de 1,5 degrés Celsius, cette
hausse de la température a pour conséquence : la fonte des glaces et donc l'augmentation des niveaux
d'eau et des catastrophes naturelles. Augmentation des précipitations. Augmentation de l'acidité de
l'eau de mer qui pourrait mener à l'extinction de certaines espèces marines et dérégler la chaîne
alimentaire.
L'Union européenne et la France se sont engagées à réduire par 4 leurs émissions de gaz à effet de
serre d'ici 2050. Ce qui nécessite l'application d'un mode durable dans les secteurs de l'énergie, en
termes de production et de consommation. La France a adopté l'engagement européen qui nécessite
la réduction de 20% de la consommation d'énergie primaire d'ici 2020 par rapport à 1990 et de réduire
de 20 % les émissions de gaz à effet de serre d'ici 2020 et d'augmenter la part de production des
énergies renouvelables à 20 % remplaçants la consommation d'énergie primaire.
Pour faire simple, la politique de mixité se traduit par une diversité de l’offre de logements : logements
sociaux, logements locatifs, logements adaptés pour les personnes âgées et à mobilité réduite,
logements étudiants, foyers de jeunes travailleurs, etc. Mais également par sa répartition et son
nombre de logements sociaux. Il peut également être un lieu de vie pour les personnes souhaitant
s’évader d’une société de consommation pour rejoindre un cadre de vie plus propice à la
consom’action.
Un chantier vert doit limiter ses impacts sur l’environnement et son impact sur les nuisances riveraines
tout en garantissant la sécurité de ses travailleurs :
Pour prendre en compte au mieux ces enjeux environnementaux et optimiser le chantier, il est
nécessaire de réaliser une étude préalable au chantier. Celle-ci a pour but d’anticiper et de faciliter la
gestion du chantier, son organisation, son environnement etc. De plus la communication et la
concertation de l’ensemble des acteurs du chantier favorise son optimisation et vise à faciliter la
gestion d’un chantier vert
Les acteurs :
En amont du chantier
La réalisation d’un chantier vert nécessite des études et des analyses préalables, dans l’objectif de
limiter ses impacts environnementaux, ses interactions ainsi que la réglementation de son
environnement.
Avant chantier
Chantier
A la fin du chantier, il faut établir un bilan environnemental du projet pour établir ses résultats, le
niveau d’optimisation du chantier et les points d’améliorations.
Avant les OPR la maitrise d’exécution doit réaliser les documents relatifs aux exécutions ultérieures
telles que :
Lister tous les matériaux, matériels, ou encore produits d’innovation, afin de faciliter l’accès aux
informations de l’ensemble des procédés d’exécution du chantier, liée à la gestion et à l’entretien futur
des ouvrages.
Le terme écoquartier est un terme désignant un mode de vie durable qui prend compte des enjeux
climatiques, sociaux et économiques dans le monde et dans sa localité. En pleine émergence, ces
quartiers sont des terrains de jeu d’innovations, par manque de recul sur ces nouvelles pratiques
l’écoquartier nécessite le développement de nouvelles formes de gouvernance urbaine.
Pour cela le projet d’écoquartier doit appartenir à ses habitants.
Afin de mieux comprendre comment la participation des habitants ou futurs habitants a été prise en
compte dans la conception du projet mais également dans l’usage quotidien de celui-ci.
Présentation :
Exemple : Des animateurs organisent des ateliers « Eco Geste » ou ils font mesurer aux participants la
consommation d’énergie de leurs appareils électroménagers.
« Si chaque foyer débrancher ses appareils en veille nous aurions la capacité de fermer l’équivalent de
2 centrales nucléaires. »
Présentation :
Labélisé étape 4
3400 logements
140 000 m2 de bureaux
31 000 m2 de commerce
S’étend sur 50 ha
38 000 m2 d’équipement
Parc de 10ha
Afin de réunir les futurs voisins et concepteurs du projet à chaque étape du chantier ont lieu :
Des débats
Des ateliers dans les écoles
Des journées portes ouvertes
Des promenades urbaines
Exemples : Les jeunes du quartier ont été sollicités pour imaginer un centre d’animation.
Pour cela les habitants ont participé à l’élaboration des plans en demandant aux architectes à plusieurs
reprises de redimensionner les plans pour mieux l’intégrer au quartier existant. Les concertations ont
eu une incidence concrète sur la végétation, les terrains de sport ou encore les jardins partagés.
Présentation :
Labélisé étape 3
1350 logements
30 bâtiments
3000 habitants
La moitié des terrains sont construits en auto-promotion par 7 coopératives engagées. La démarche
participative a impliqué les coopératives, la commune et les promoteurs privés.
S’acquittant chacun d’un tiers du montant de la concertation.
Pour cela il fut réalisé 12 groupes répartis sur plusieurs thèmes tels que :
L’agriculture urbaine
L’art et la culture
L’énergie
Ou encore l’installation d’un poulailler
mobile
Ils ont également choisi de confier les rez-de-chaussée de leurs immeubles aux profits de commerces
de l’économie sociale et solidaire.
On peut en conclure que la concertation prépare au mieux les habitants mais elle ne garantit la réussite
du quartier. C’est donc aux habitants et à eux seuls qu’il reviendra de se l’approprier.
La maintenance et le cycle de vie des ouvrages est un paramètre non négligeable qui est
malheureusement souvent délaissé. En effet celle-ci répond à des problématiques environnementales,
sanitaires et sociales du développement durable.
L’image ci-dessous nous renseigne sur l’évolution des couts dans le temps selon la classe d’achat :
Prendre en compte la maintenance et le cycle de vie des ouvrages permet d’établir le « rapport
qualité prix » des produits utilisés dans la réalisation d’un projet de construction. Du simple objet
comme une prise électrique, jusqu’à des produits plus complexes comme le choix des matériaux dans
la conception et la réalisation d’un ouvrage.
La prise en compte de la maintenance et du cycle de vie des ouvrages est un paramètre important pour
répondre à une démarche de développement durable, notamment lorsque les études préalables sont
correctement réalisées. Ce paramètre permet d’anticiper, d’optimiser et de faciliter la gestion de la
maintenance et des couts qu’elle engendre mais également d’anticiper les problématiques liées au
développement durable notamment en : choisissant des matériaux à faire impacts environnementaux
(matériaux propres, réduction des transports par la proximité, etc.), la gestion du cycle de vie des
matériaux (démolition, décharge, revalorisation, etc.)
La prise en compte de la maintenance et du cycle de vie des bâtiments permet également de répondre
à des enjeux sanitaires et sociaux. Concrètement la méthode permet d’anticiper l’usage futur des
matériaux et de leurs mises en œuvre, ce qui permet d’améliorer la qualité de vie de ses futurs usagers,
céder des ouvrages et des installations propres pour nos générations futures, optimiser la
consommation de matériaux et anticiper la revalorisation des déchets de construction.
En effet cela permet d’anticiper et de prévoir les opérations de maintenance pour améliorer le confort
des usagers (nuisances, etc.), anticiper le choix de matériaux (matériaux et produits à faible impact
environnemental et sanitaire), installation de moyens de production d’énergie renouvelable
(panneaux solaires, etc.). Cependant il reste nécessaire d’informer, sensibiliser ou même former ses
usagers.
Pour conclure, un écoquartier est un mode de vie nouveaux qui favorise l’innovation et
l’amélioration continue, tout en visant à répondre à des enjeux sociaux, économiques et
environnementaux. Notamment des enjeux mondiaux tels que la pauvreté, l’exclusion et
l’exploitation mais également la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre qui contribue
en grande partie au réchauffement climatique perturbant les écosystèmes de notre planète
(extinction d’espèces, augmentation des catastrophes naturelles, augmentation du niveau
d’eau des océans, etc.).
L’augmentation des émissions de Co2 est en grande partie causé par la main de l’homme,
consommation de carburant (avion, voitures, bateaux, etc.), mode de production d’énergies,
industries, agriculture, etc.
L’écoquartier favorise également des enjeux locaux tels que, la préservation des ressources,
la création d’espaces verts contribuant à améliorer le cadre de vie de ses usagers, la lutte
contre l’étalement urbain, la mixité fonctionnelle, l’insertion par l’économie, l’amélioration de
la qualité de l’aire, une gestion durable de l’eau, utilisation de matériaux locaux à faibles
impacts environnementaux, etc.
L’écoquartier est donc une nouvelle forme d’urbanisation prenant compte, de son impact sur
l’environnement, améliorant la qualité sociale, sanitaire et économique, et de la durabilité des
infrastructures, sans compromettre la capacité de nos futures générations à répondre à leurs
besoins.
Cependant l’écoquartier doit continuer à évoluer, notamment sur de nouvelles formes de
gourances afin d’impliquer aux plus ses usagers dans la vie des quartiers et y favoriser la
qualité de vie, qui conduits ses usagers à développer un sentiment d’appropriation de son
cadre de vie, et permet de favoriser les comportements « écocitoyens » de chacun pour
optimiser son développement et sa réussite.
Je tiens également à remercier Monsieur Boulekbach mon tuteur universitaire pour l’attention
et le suivi d’entreprise qu’il m’accorde durant cette année universitaire, pour avoir dirigé mes travaux
et de m’avoir permis de mener à bien ce projet.
Je voudrais aussi remercier Mr Donatien Ciekawy , ainsi que l’ensemble de l’équipe d’OPTI-BAT
pour l’accueil et leurs conseils durant cette formation universitaire.
D’autres personnes m’ont aidé durant cette année, notamment mon entourage, mes
camarades de classe et ma famille pour leur présence et leur suivi dans mes études.
http://www.ecoquartiers.logement.gouv.fr/
Conférence des Nations Unies sur le développement durable, Rio 2012 | Nations Unies
Conférence des Nations Unies sur le logement et le développement urbain durable Habitat III
– Développement durable
Agenda urbain pour l’UE – consultation sur le plan d’action sur l’Usage Durable des Sols et les
solutions fondées sur la Nature | AFCCRE
Https://www.manutan.com/savinside/fr/les-couts-caches
Https://coutglobal-risque.fr/cout-global/
Émissions de CO2 hors UTCATF dans le monde | Chiffres clés du climat (developpement-
durable.gouv.fr)
https://www.ecologie.gouv.fr/reglementation-environnementale-re2020
https://www.youscribe.com/catalogue/livres/art-musique-et-cinema/architecture-et-
design/ecoquartier-mode-d-emploi-2023015
https://alsbom.fr/normes-environnementales-dans-limmobilier-tertiaire/
https://eur-lex.europa.eu/resource.html?uri=cellar:2bf140bf-a3f8-4ab2-b506-
fd71826e6da6.0002.02/DOC_1&format=PDF
LA DÉMARCHE ÉCOQUARTIER
Le label ÉcoQuartier est l’un des piliers de la démarche ÉcoQuartier, qui est proposé par les Ministères
de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales et de la Transition
écologique et solidaire. Faire entrer son projet d’aménagement dans la démarche ÉcoQuartier, c’est :
http://www.ecoquartiers.logement.gouv.fr/
Le label étape 1 est accordé pour une durée de 2 ans, reconductible sur simple demande auprès
du correspondant ville durable du département, afin de confirmer l’engagement du porteur de
projet dans la démarche ÉcoQuartier. En annexe de la présente charte ÉcoQuartier, le
correspondant ville durable et le porteur de projet pourront préciser les actions de partenariat qui
sont envisagées pour répondre aux besoins spécifiques du projet : visites de sites, échanges de
pair à pair, mobilisation d’expertise, formation, …
2
CHARTE ÉCOQUARTIER 2021
3
CHARTE ÉCOQUARTIER 2021
LA CHARTE ÉCOQUARTIER :
UNE PREMIÈRE ÉTAPE VERS DES VILLES ET DES
TERRITOIRES DURABLES
ÉCOQUARTIER : FAIRE DU PROJET AUTREMENT
L’ÉcoQuartier est un laboratoire opérationnel des villes et des territoires durables, un lieu de créativité
et d’audace pour faire émerger des projets exemplaires, que ce soit dans les formes urbaines et
l’architecture, les usages proposés, ou dans les modalités de conduite de projet. La mobilisation
citoyenne sera un élément majeur de la conduite du projet.
Cette charte nous engage dans un processus imaginatif, adaptable et vivant pour favoriser une
amélioration continue des pratiques d’aménagement.
Par la signature de la présente charte ÉcoQuartier, nous nous engageons dans une politique
d’aménagement durable, qui favorise la mobilisation des citoyens et contribue à une transition vers
des territoires sobres, résilients et inclusifs.
4
CHARTE ÉCOQUARTIER 2021
Les 20 engagements
du Référentiel ÉcoQuartier
Dimension 1
« Démarche et Processus »
ENGAGEMENT 1 : Réaliser les projets répondant aux besoins de tous en s’appuyant sur les
ressources et contraintes du territoire
ENGAGEMENT 3 : Intégrer la dimension financière tout au long du projet dans une approche en
coût global
ENGAGEMENT 4 : Prendre en compte les pratiques des usagers et les contraintes des
gestionnaires dans les choix de conception tout au long du projet
Dimension 2
« Cadre de Vie et Usages »
ENGAGEMENT 6 : Travailler en priorité sur la ville existante et proposer une densité adaptée pour
lutter contre l’artificialisation des sols
ENGAGEMENT 7 : Mettre en œuvre les conditions du vivre-ensemble et de la solidarité
ENGAGEMENT 8 : Mettre en œuvre un urbanisme favorable à la santé pour assurer un cadre vie
sûr et sain
ENGAGEMENT 9 : Mettre en œuvre une qualité de cadre de vie, qui concilie intensité, bien vivre
ensemble et qualité de l’environnement
5
CHARTE ÉCOQUARTIER 2021
Dimension 3
« Développement territorial »
ENGAGEMENT 13 : Optimiser l’utilisation des ressources et développer les filières locales et les
circuits courts
ENGAGEMENT 14 : Favoriser les modes actifs, les transports collectifs et les offres
alternatives de déplacement pour décarboner les mobilités
Dimension 4
« Environnement et Climat »
ENGAGEMENT 20 : Préserver, restaurer et valoriser la biodiversité, les sols et les milieux naturels
6
CHARTE ÉCOQUARTIER 2021
En 1992, le Sommet de la Terre à Rio a adopté la Convention-cadre des Nations unies sur le
changement climatique, ainsi que la Convention sur la diversité biologique, qui marquent le
lancement de processus de négociations internationales auxquelles la France contribue activement. La
charte Action 21 énonce par ailleurs les éléments fondateurs de la méthode Agenda 21, qui inspire
directement les engagements de la présente charte ÉcoQuartier.
Après le protocole de Kyoto adopté en 2005, élément déclencheur du renforcement de la
réglementation thermique des bâtiments en France, et le « Plan stratégique 2010-2020 de la
biodiversité » issu du protocole de Nagoya visant à réduire les pressions sur la biodiversité, la signature
de l’Accord de Paris sur le Climat en décembre 2015 constitue un tournant majeur de la mobilisation
des acteurs et des territoires français dans la mise en œuvre d’actions concrètes.
En 2012, l'un des principaux résultats de la Conférence de Rio+20 a été l'accord des États membres
sur l’élaboration d’un ensemble d'objectifs pour le développement durable (ODD), qui visent à
poursuivre dans tous les pays une action ciblée et cohérente en la matière. C’est ainsi que, le
1er janvier 2016, les 17 ODD du Programme de développement durable à l’horizon 2030 sont entrés
en vigueur. Pour la première fois, un objectif concerne particulièrement les villes et les territoires :
c’est l’objectif n° 11 « Faire en sorte que les villes et les établissements humains soient ouverts à
tous, sûrs, résilients et durables ».
Enfin, la 3e conférence des Nations unies sur le logement et le développement urbain durable
(Habitat III), qui s’est tenue à Quito, en Équateur, en octobre 2016, a eu comme effet immédiat de
redynamiser l’engagement mondial en faveur du développement urbain durable, en se centrant
particulièrement sur la mise en œuvre d’un « Nouvel Agenda Urbain ».
De nombreux caps ont été franchis par les institutions et collectivités locales européennes depuis Rio :
La charte d’Aalborg, adoptée le 27 mai 1994, prône la ville comme l’échelle pertinente
d’action en faveur du développement durable : « La Ville durable est l’autorité locale proche
des problèmes environnementaux des citoyens, qui partage les responsabilités avec les
autorités compétentes à tous les niveaux, pour le bien-être de l’homme et de la nature » ;
L’Accord de Bristol, adopté le 7 décembre 2005, instaure l’échange européen de bonnes
pratiques et d’exemples, notamment en termes de quartiers durables;
La charte de Leipzig, signée le 24 mai 2007, affirme l’importance d’une ville durable et solidaire
et de l’approche intégrée du développement durable ;
L’Agenda urbain pour l’Union européenne, adopté le 30 mai 2016, vise à associer les villes à
l’élaboration des politiques européennes afin de mieux les adapter aux réalités et enjeux
auxquels elles sont confrontées.
Ces accords illustrent l’engagement des États et des collectivités locales en matière de développement
urbain durable et intégré.
7
CHARTE ÉCOQUARTIER 2021
8
CHARTE ÉCOQUARTIER 2021
SIGNATURE DE LA CHARTE
ÉCOQUARTIER
du projet
………………………..…………………………………………………………………………..
(Renseigner le nom du projet concerné)
(aménageurs, collectifs ou associations de citoyens, bureaux d’études, promoteurs,…) sont invités à signer la charte à la
* Le porteur de projet, s’il n’est pas le maire ou le président d’EPCI, ainsi que tous les partenaires du porteur de projet
RECONNAISSANT ET APPROUVANT CE QUI PRÉCÈDE, PAR NOTRE SIGNATURE,
NOUS :
Adhérons à la charte ÉcoQuartier ;
Rejoignons les membres du Club ÉcoQuartier ;
Nous engageons à utiliser le logo « Label ÉcoQuartier – étape 1 » sur tout support de communication
relatif à l’ÉcoQuartier.
AUTRE SIGNATAIRE*
Nom, prénom :
Fonction du signataire :
Administration ou organisme local :
Lieu et date de signature :
Signature :
suite des élus du territoire.
AUTRE SIGNATAIRE*
Nom, prénom :
Fonction du signataire :
Administration ou organisme local :
Lieu et date de signature :
Signature :
9
CHARTE ÉCOQUARTIER 2021
AUTRE SIGNATAIRE*
Nom, prénom :
Fonction du signataire :
Administration ou organisme local :
Lieu et date de signature :
Signature :
AUTRE SIGNATAIRE*
Nom, prénom :
Fonction du signataire :
Administration ou organisme local :
Lieu et date de signature :
Signature :
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CHARTE ÉCOQUARTIER 2021
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La démarche HQE2R de conduite de projet urbain intégrant le développement durable - Synthèse
La démarche HQE²R®
La démarche HQE²R( Assohqe2r@wanadoo.fr )
de conduite de projet urbain
Volume 5 :
intégrant
le développement durable
Comment évaluer les projets d’aménagement ou de renouvellement urbain dans une
perspective de développement durable ?
Catherine CHARLOT–VALDIEU
Philippe OUTREQUIN
La démarche intégrée HQE2R et l’Association européenne pour un développement urbain durable « SUDEN »
sont les résultats du projet européen HQE2R (Juillet 2001 à Mars 2004). Ce projet de recherche et démonstration
HQE2R (http://hqe2r.cstb.fr) a été en partie financé par la Commission Européenne, Programme Energie,
ème
Environnement et Développement durable de l’Action 1 clé 4 “Ville de demain et héritage culturel” du 5
Programme Cadre de Recherche Développement. Contrat n° EVK4 – CT – 2000 – 00025
Catherine Charlot – Valdieu, Association SUDEN, et Philippe Outrequin, La Calade
La démarche HQE2R de conduite de projet urbain intégrant le développement durable - Synthèse
Sommaire
Le contexte et l’origine de la démarche HQE2R page 3
4 – Le modèle ASCOT pour l’évaluation en coût global d’un bâtiment par rapport à
un bâtiment de référence
1 – Le bâti
CONTACTS :
• Catherine Charlot-Valdieu, Association SUDEN, C/o La Calade, 363 avenue de
Pierrefeu, F- 06 560 VALBONNE, Tel : 33 (0)4 93 40 29 30 – ccv@wanadoo.fr
• Philippe Outrequin, La Calade, 363 avenue de Pierrefeu, F- 06 560 VALBONNE
Tel : 33 (0)4 93 40 29 30 – outrequin.philippe@wanadoo.fr
• Association européenne pour un développement urbain durable « SUDEN »
welcome@suden.org et http://www.suden.org
2
Catherine Charlot – Valdieu, Association SUDEN, et Philippe Outrequin, La Calade
La démarche HQE2R de conduite de projet urbain intégrant le développement durable - Synthèse
Cette démarche intégrée de développement durable HQE2R a été élaborée par un groupe de
10 centres de recherche et de 13 villes dans 7 pays européens afin de répondre à la
question
¾ Comment assurer la prise en compte du développement durable à l’échelle des
villes et plus particulièrement à l’échelle du quartier, dans les opérations de
renouvellement urbain et d’aménagement comme dans la gestion du quartier afin
d’assurer la meilleure qualité de vie possible pour tous?
ainsi qu’aux questions subsidiaires suivantes
¾ Qu’est ce que le développement durable à l’échelle du quartier ?
¾ Une démarche de développement durable est-elle pertinente à cette échelle du
quartier?
¾ Comment évaluer le développement durable d’un quartier ?
¾ Comment évaluer les projets d’aménagement ou de renouvellement urbain sous
l’angle du développement durable ?
¾ Quelles sont les pratiques de développement durable à mettre en œuvre : les
technologies, les comportements, les procédures opérationnelles ?
¾ Comment évaluer l’évolution d’un quartier ?
¾ Quelles sont les complémentarités d’une démarche de développement durable avec les
approches ou procédures traditionnelles du management urbain?
¾ Comment intégrer le développement durable dans l’ensemble des actions liées au
management urbain : urbanisme, planification, Agenda 21 Local, … ?
¾ Comment passer de la démarche HQE® française en construction neuve à une
démarche de développement durable applicable aux bâtiments existants ? Comment
construire et réhabiliter dans une démarche de développement durable ?
¾ …
- L’acronyme HQE2R
Le projet HQE²R a été rédigé au cours de l’été 1999 par Philippe Outrequin et Catherine
Charlot-Valdieu avec Ernesto Antonini (Quasco, Italie), Yolanda de Jager (Ambit, NL) et
Jens-Ole Hansen (Cenergia, DK)1. Pour l’acronyme nous sommes partis de ce qui était déjà
connu, à savoir la démarche HQE® (Haute Qualité Environnementale) française. Mais le
projet abordait la Réhabilitation des bâtiments, d’où le premier R, et le Renouvellement des
quartiers, d’où le deuxième R. Nous avons mis le E au carré parce que nous voulions mettre
fortement l’accent sur l’Economie. Nous aurions aimé rajouter le S du social mais cela
devenait carrément imprononçable quelle que soit la langue utilisée. Par ailleurs les projets
liés à la Politique de la Ville intègrent déjà cette problématique. Nous avons donc opté pour
HQE²R mais la démarche HQE²R traite du quartier et est radicalement différente de la
démarche HQE® qui ne porte que sur les bâtiments et la construction.
1
Ernesto Antonini, Yolanda de Jager et Jens-Ole Hansen ont tous 3 quitté leur société.
3
Catherine Charlot-Valdieu, association SUDEN et Philippe Outrequin, La Calade – Octobre 2004
La démarche HQE2R de conduite de projet urbain intégrant le développement durable - Synthèse
2
cf description de la démarche dans le Volume 1 de la démarche HQE2R ainsi que dans le Cahier HQE2R n°1 et
la Brochure HQE2R n°1 (en anglais) édités par le CSTB. Les Brochures HQE2R (en anglais) et les versions
italiennes Quaderno HQE2R sont disponibles sur les sites web du projet : http://hqe2r.cstb.fr et de l’Association
européenne pour un développement durable urbain SUDEN : http://www.suden.org . Les Volumes HQE2R ont
été rédigés en français par La Calade et l’Association européenne SUDEN (cf liste des publications en annexe).
3
Baptisée à l’origine « HQE2R » comme le projet, l’association a changé de nom à la demande de l’association
HQE qui redoutait un risque de confusion entre ces deux démarches. L’acronyme et donc les statuts de
l’association ont donc été modifiés à l’issue de la première assemblée générale et le choix des adhérents s’est
porté sur SUDEN (Sustainable Urban Development European Network) afin de mettre en avant la vocation de
réseau de l’association.
4
Catherine Charlot-Valdieu, association SUDEN et Philippe Outrequin, La Calade – Octobre 2004
La démarche HQE2R de conduite de projet urbain intégrant le développement durable - Synthèse
L e p ro je t d e d é m o n s tra tio n H Q E 2 R : 1 4
q u a rtie rs d a n s 1 3 v ille s e n E u ro p e
V lis s in g e n F re d e rik s b e rg
R o ya l S che ld e G ro u p L in d e van g
A n z in
B ris to l C ity-ce n tre V a lm o n t
C o m m u nity a t H e a rt
D re s d e n
A n g e rs L o e b ta u
L a R o se ra ie
E c h iro lle s M a n to v a
L a V isco se S a n L e o n a rd o – P o rta M u lin a
M a n re s a M e le g n a n o
A n tic – E sco d in e s – V ic R em ei C ip e s
C annes
M im o n t – P ra d o - R é p u b liqu e
C in is e llo B a ls a m o
B a rc e lo n a B a rc e lo n a C ro ce tta C o rn a g g ia
B o n P a sto r
R a va l - C iu ta t V e lla
4
cf. Volume 4 de la démarche HQE2R sur les expérimentations menées dans chacun de ces 14 quartiers : CD
ROM intégré dans la brochure HQE²R n°2 et également disponible auprès des différents partenaires de recherche
du projet et à l’Association européenne SUDEN dans les différentes langues des partenaires du projet.
5
Catherine Charlot-Valdieu, association SUDEN et Philippe Outrequin, La Calade – Octobre 2004
La démarche HQE2R de conduite de projet urbain intégrant le développement durable - Synthèse
4. Diagnostic
partagé de DD du
quartier (points forts,
dysfonctionnements,
cohésion)
Ce schéma est le même que celui présentant les phases d’un projet urbain (page précédente)
mais nous y avons fait figurer les apports de la démarche HQE²R. Ceux-ci sont détaillés ci
après ainsi que dans les différents « deliverables » (en anglais) ou Volumes (en français) de la
démarche HQE2R (cf www.suden.org).
Nous présentons successivement dans cette synthèse le corpus méthodologique, les méthodes,
les outils d’évaluation ou d’aide à la décision et les procédures opérationnelles qui, ensemble,
constituent la démarche HQE2R6.
5
Cf. Volume 1 de la démarche HQE2R à paraître aux éditions La Calade fin 2004
6
La démarche HQE²R a souvent été réduite à l’un de ses outils et notamment à la méthode de diagnostic partagé
de développement durable, voire à un logiciel de diagnostic de patrimoine de logements sociaux comme dans le
« Guide méthodologique pour la prise en compte du développement durable dans les opérations de réhabilitation
et de renouvellement urbain de l’habitat social » réalisé par Hubert Pénicaud, Olivier Nguyen-Huu et Serge
Sidoroff pour l’Arene Ile de France (ce guide distingue par ailleurs la méthode de diagnostic HQDIL de la
méthode HQE²R alors qu’HQDIL n’est rien d’autre que la version initiale d’HQE²R lors de sa première
utilisation sur un quartier d’Angers, cette dénomination n’ayant pas été retenue par les partenaires HQE²R).
7
Catherine Charlot-Valdieu, association SUDEN et Philippe Outrequin, La Calade – Octobre 2004
La démarche HQE2R de conduite de projet urbain intégrant le développement durable - Synthèse
8
Catherine Charlot-Valdieu, association SUDEN et Philippe Outrequin, La Calade – Octobre 2004
La démarche HQE2R de conduite de projet urbain intégrant le développement durable - Synthèse
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Catherine Charlot-Valdieu, association SUDEN et Philippe Outrequin, La Calade – Octobre 2004
La démarche HQE2R de conduite de projet urbain intégrant le développement durable - Synthèse
AMELIORER LA DIVERSITE
AMELIORER L'INTEGRATION
Ces objectifs et ces cibles sont représentés par un ensemble de cercles imaginé par un
habitant de nos quartiers HQE²R: David Mowat de Bristol. A Bristol, nous avons beaucoup
discuté avec les habitants sur les indicateurs, le choix des indicateurs, à quoi servent les
indicateurs, comment ils peuvent être utilisés et comment on peut mesurer les évolutions du
quartier avec ces indicateurs de développement durable (DD) ? Et c’est en discutant et pour
discuter dans la rue avec les habitants de Bristol que David Mowat a imaginé ce schéma (cf
aussi photo ci après dans le chapitre sur la participation des habitants).
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Catherine Charlot-Valdieu, association SUDEN et Philippe Outrequin, La Calade – Octobre 2004
La démarche HQE2R de conduite de projet urbain intégrant le développement durable - Synthèse
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Catherine Charlot-Valdieu, association SUDEN et Philippe Outrequin, La Calade – Octobre 2004
La démarche HQE2R de conduite de projet urbain intégrant le développement durable - Synthèse
Le système ISDIS permet d’associer les habitants très en amont du projet pour l’élaboration du
diagnostic partagé qui va conduire à la définition des enjeux et des priorités pour le quartier. Et
ceci est une étape fondamentale qui permet de les associer à la responsabilité des choix et peut-
être aussi de passer de la participation habitante à la participation citoyenne.
8
Cf. volume 3 de la démarche HQE2R « Analyse de projets de quartiers durables en Europe », P. Outrequin et C.
Charlot-Valdieu, Edition La Calade (cf http://www.suden.org )
14
Catherine Charlot-Valdieu, association SUDEN et Philippe Outrequin, La Calade – Octobre 2004
La démarche HQE2R de conduite de projet urbain intégrant le développement durable - Synthèse
La conception du projet, sa définition, son contenu, son phasage vont être élaborés à travers
différentes études (par exemple dans le cadre d’un marché de définition), évaluations,
recherches de partenaires, phases de concertation,… qui aboutiront à un Plan ou un
Programme d’actions pour le quartier.
Pour un projet urbain, le Plan d’actions pourra contenir les éléments suivants :
• Les choix de construction (nombre et type de logements), de démolition, de
changement d’usage (réemploi) ou de réhabilitation.
• Les choix en matière d’utilisation et de gestion de l’espace.
• Les choix de procédures (par exemple norme ISO, certification HQE®, …) et les
modalités des partenariats et de la participation.
• Les mesures d’accompagnement : action sociale, formation des professionnels
concernés, révision des documents d’urbanisme, mode de communication, …
• Les modalités financières.
Le Plan d’actions doit préciser la façon dont les 21 cibles de développement durable
sont prises en compte dans le projet de renouvellement urbain. Ceci implique :
• la quantification des objectifs (de construction, de réhabilitation, de démolition),
• la cartographie des aménagements (espaces publics ou verts, circulation, réseaux, …),
• le phasage du projet d’aménagement dans le temps.
La traduction des priorités en plan d’actions est sans doute l’exercice le plus difficile dans la
mise en œuvre d’un projet d’aménagement ou de renouvellement urbain, plus
particulièrement d’un point de vue conceptuel. Juger les propositions des architectes,
urbanistes ou sociologues requiert la définition de critères d’évaluation, lesquels sont trop
souvent subjectifs et généraux. Des critères objectifs permettent de s’affranchir des impacts de
la personnalité ou de la renommée des porteurs de projet. Le « développement désirable »,
comme disent certains, n’est-il pas une façon de réconcilier les visions personnelles et
créatrices d’architectes - urbanistes ou d’élus avec les principes et les critères de
développement durable ?
L’exigence de développement durable s’exprime notamment par l’obligation de transversalité
si difficile à mettre en œuvre dans les collectivités et les administrations françaises. La
démarche-projet, systémique, que certaines grandes entreprises ont adopté dans leur mode
de management interne (flexibilité, adaptabilité, transversalité) doit être le fil conducteur des
projets d’aménagement ou de renouvellement urbain.
9
Cf. volume 1 de la démarche HQE2R à paraître fin 2004
15
Catherine Charlot-Valdieu, association SUDEN et Philippe Outrequin, La Calade – Octobre 2004
La démarche HQE2R de conduite de projet urbain intégrant le développement durable - Synthèse
Une large analyse des outils d’évaluation des projets urbains a souligné l’importance de la
carence en la matière. C’est pourquoi, le projet HQE2R a créé plusieurs outils d’évaluation.
3 modèles d’évaluation des projets d’aménagement ou de renouvellement urbain à
l’échelle des quartiers ont été élaborés dans le cadre du projet HQE2R :
- Le modèle INDI d’indicateurs de DD pour l’évaluation et le choix des projets ;
- Le modèle ENVI sur l’impact environnemental de projets ou de scénarios ;
- Le modèle ASCOT permettant de comparer le coût global d’un bâtiment
durable (neuf ou réhabilité) avec un bâtiment de référence.
Ces 3 modèles sont complétés par des grilles d’analyse (élaborées par Philippe Outrequin)
pour l’évaluation des projets en complément d’INDI, pour l’analyse des impacts croisés des
projets et pour répondre à la question spécifique : faut-il démolir ou réhabiliter ?
Par ailleurs, le jeu des acteurs est essentiel dans la définition du Plan d’actions. Dans une
perspective de développement durable, la participation des habitants et usagers est essentielle
et peut aussi être un élément important dans l’évaluation des projets.
Le modèle INDI (INDicators Impact) est un modèle d’évaluation des projets ou scénarios,
élaboré à partir du système ISDIS d’indicateurs de développement durable.
Il s’agit d’un modèle d’aide à la décision pour les collectivités locales ou pour leurs
partenaires afin de les aider à intégrer le développement durable dans leur processus de
décision.
Ce modèle est une méthodologie visant à inciter les collectivités locales à se poser toutes les
questions nécessaires pour une approche développement durable dans leur programmation de
projet de quartier, que ce soit un aménagement ou un renouvellement.
Différents partenaires peuvent coopérer afin de répondre aux nombreuses questions qui
permettront de mettre en place le processus de développement durable.
Le modèle INDI est un outil permettant au maître d’ouvrage (collectivité locale, bailleur
social) de s’assurer que les questions essentielles concernant le développement durable
seront posées afin de bien évaluer le projet. Le modèle donne des indications sur la
situation du quartier et de ses éléments bâtis afin d’en envisager les évolutions possibles. Il est
donc élaboré en deux temps :
- la situation initiale du quartier est étudiée sous l’angle des différentes cibles de
développement durable,
- les scénarios ou projets sont évalués pour leur contribution au développement durable
du quartier.
Le modèle INDI comprend 61 indicateurs qu’il est nécessaire de renseigner de façon
quantitative ou qualitative, l’important étant de positionner le quartier au regard des
actions potentielles.
Les réponses à donner concernant chaque indicateur sont différentes selon que l’on réalise le
profil du quartier (évaluation de la situation) ou que l’on analyse les impacts d’un scénario sur
le quartier.
16
Catherine Charlot-Valdieu, association SUDEN et Philippe Outrequin, La Calade – Octobre 2004
La démarche HQE2R de conduite de projet urbain intégrant le développement durable - Synthèse
Dans le premier cas, le système d’indicateurs peut demander des réponses quantitatives (47
des 61 indicateurs du système peuvent être évalués de façon quantitative). Toutefois, l’outil
peut être simplifié en se reportant uniquement à une approche qualitative.
Pour l’évaluation des scénarios, l’impact sur chaque indicateur est évalué de façon qualitative.
Le travail d’évaluation peut être fait par un consultant mais l’idéal est de partager aussi bien le
diagnostic que l’évaluation des projets : les différents partenaires peuvent participer à cette
évaluation, le modèle INDI servant de guide plus que de censeur. L’objectif poursuivi est bien
de permettre le dialogue entre les différents acteurs et les divers services du maître
d’ouvrage afin de mettre en relation tous les éléments du développement durable.
Le modèle INDI prend également en compte les six principes de développement durable
afin d’inciter le décideur à les inclure dans les processus de prise de décision et plus
particulièrement à prendre en considération les impacts à long terme et les impacts sociaux
et environnementaux.
L’objectif est plutôt de permettre le dialogue entre les différents acteurs et les divers
services du maître d’ouvrage afin de mettre en relation tous les éléments du développement
durable.
Le modèle INDI prend également en compte les six principes de développement durable
afin d’inciter le décideur à les inclure dans les processus de prise de décision et plus
particulièrement à prendre en considération les impacts à long terme et les impacts sociaux
et environnementaux.
A - Le profil de développement durable d’un quartier avec le modèle INDI
1 - Energie
21 - S olidarité 3 2 - Eau
20 - Gouvernance locale 2 3 - Espace
19 - Mobilité 1 4 - Materiaux
0
18 - Attractivité -1 5 - héritage bâti et naturel
-2
17 - Accessibilité 6 - Paysage
-3
Le profil de développement durable d’un quartier se présente comme une analyse des 21
cibles pour le quartier. Les objectifs de développement durable sont d’autant mieux respectés
que le cadran des 21 cibles est rempli. Ce profil complète le diagnostic du quartier.
17
Catherine Charlot-Valdieu, association SUDEN et Philippe Outrequin, La Calade – Octobre 2004
La démarche HQE2R de conduite de projet urbain intégrant le développement durable - Synthèse
Source : Marcus Grant, Martin Symes, Celia Robbins, University of the West England
A partir d’une couverture initiale des cibles de développement durable dans le quartier de
Barton Hill exprimée par une ligne bleue (« current profile »), la surface verte montre les
progrès réalisés à la fin d’une première période (« CAH/NDC objectives ») et la surface rose
exprime les objectifs qu’il est possible d’atteindre en tenant compte des potentialités et des
programmes du gouvernement britannique (« ‘joined-up’ government »).
INDI est ainsi un modèle d’aide à la décision pour le choix des projets de quartier :
C – Le respect des objectifs et des principes de développement durable
Les projets ou scénarios peuvent être comparés au regard des objectifs de développement
durable, ceux-ci étant une agrégation des cibles.
Evolution d’un quartier au regard des objectifs de développement durable
Ressources et héritage
3
2
1
0
Scénario 1
Intégration Diversité
On peut aussi s’interroger sur la façon dont les projets ou scénarios répondent aux exigences
des principes de développement durable. Par un jeu de pondération des différents indicateurs
aux différents principes, le modèle peut mettre en avant les principes fédérateurs du projet et
ceux plus en retrait.
Evaluation de quartiers au regard des principes de développement durable
Modèle INDI
Scénario Fil de l'eau Scénario 1
Long Terme Long Terme
2 2
1 1
Gouvernance 0 Global Gouvernance 0 Global
-1 -1
-2 -2
Economie Economie
Le modèle peut analyser des scénarii ou des actions et fournir ensuite une évaluation des
impacts environnementaux pour chaque action ou scénario. Les scénarii suggérés sont
multiples et variés. On peut analyser l’impact de deux types d’actions :
Actions structurelles Actions ponctuelles (sur quelques
bâtiments par exemple)
Constructions neuves Changement d’énergie de chauffage et d’eau
Réhabilitations lourdes chaude sanitaire
Démolition Equipements économisant l’eau
Changement d’usage du bâtiment Installations de systèmes utilisant des énergies
renouvelables
Installation de transports en commun
Equipements économisant l’électricité
Installation de réseaux (gaz, chauffage urbain,…)
…
Travaux d’isolation
Production locale d’énergie
Gestion des eaux pluviales à la parcelle
Réalisation de pistes cyclables
Mise en place de collecte sélective
Création d’une déchetterie
…
Source : Catherine Charlot-Valdieu et Philippe Outrequin
L’utilisateur peut élaborer des scénarii en mixant les différentes actions proposées qui
aboutiront à modifier le fonctionnement du quartier : évolution du nombre d’habitants, de
logements ; d’emplois, des modes de déplacements…
120
100
80
60
40
20
0
re
ée
d'é gie
va le
e
2
t v r és
ie
de 2
é
isé
CO
le ta b
CO
tu
m
rg
r is
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ne
or
lo
po
uv
gé
al
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so n d
d
co
pl au
n
co
tio tion
t io
le
et
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Catherine Charlot-Valdieu, association SUDEN et Philippe Outrequin, La Calade – Octobre 2004
La démarche HQE2R de conduite de projet urbain intégrant le développement durable - Synthèse
Ces outils d’évaluation opérationnels sont utilisables par ou pour l’ensemble des acteurs
d’un projet de quartiers, qu’ils soient acteurs (villes, bailleurs sociaux, aménageurs, …) ou
financeurs (Etat, collectivités territoriales et locales, Caisse des Dépôts et Consignation,
banques…).
Ils permettent à la fois une évaluation ex ante des projets eux-mêmes (outils d’aide à la
décision) mais également de leurs impacts (impacts environnementaux notamment, comme
l’exige désormais la Directive Européenne 2001/42/CE) ainsi qu’un suivi des projets ou
actions qui seront mis en œuvre.
De même, ces outils permettent de répondre, de justifier de l’utilisation des fonds publics,
notamment quand on est dans le cadre de la Politique de la Ville par exemple. Ils permettent
une évaluation ex ante (avant le démarrage) mais aussi une évaluation ex post.
10
L’objectif du modèle de coût global (ou de richesse partagée) développé actuellement par La Calade, à la fois
pour un bâtiment (comme dans HQE²R) mais également pour un projet d’aménagement, est de déterminer la
valeur du projet, c'est-à-dire de mettre en avant les richesses que le projet d’aménagement contribue à créer ou
préserver : richesses humaines et environnement matériel
21
Catherine Charlot-Valdieu, association SUDEN et Philippe Outrequin, La Calade – Octobre 2004
La démarche HQE2R de conduite de projet urbain intégrant le développement durable - Synthèse
Les auteurs de la démarche HQE2R souhaitent évidemment voir des maîtres d’ouvrage
adopter cette démarche intégrée et globale et par conséquent la recommandent comme point
de départ d’un projet urbain. Au delà de cette recommandation première, le projet HQE2R
s’est attaché à présenter des recommandations concernant la mise en œuvre concrète des
projets. Ces recommandations concernent aussi bien le bâti que les espaces non bâtis. Elles
varient d’un pays à l’autre en fonction des contextes et des politiques.
23
Catherine Charlot-Valdieu, association SUDEN et Philippe Outrequin, La Calade – Octobre 2004
La démarche HQE2R de conduite de projet urbain intégrant le développement durable - Synthèse
AMÉNAGEMENT DES
3
ESPACES VERTS
Expertise technique et dialogue :
AMÉNAGEMENT DES
. les deux volets du DD
QUELS PROJETS?
PARCS ET SQUARES
ESPACES PUBLICS
JARDINS
BOIS QUELS PROJETS?
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Catherine Charlot-Valdieu, association SUDEN et Philippe Outrequin, La Calade – Octobre 2004
La démarche HQE2R de conduite de projet urbain intégrant le développement durable - Synthèse
La démarche de développement durable dans un quartier doit s’appuyer sur deux volets
complémentaires : l’expertise technique et le dialogue, rapprochement de l’expert et de
l’habitant, reconnaissance de chacun dans son rôle). Cette réflexion nous a conduit à nous
interroger sur les démarches participatives en Europe et notamment dans les domaines relatifs
à l’urbanisme.
Mise en oeuvre
Du court terme
Décision
Au Global
Diagnostic et propositions
Du Local
Analyse des
problèmes
Sensibilisation
Coopération
Coercition
Consultation
Concertation
Information
ECHELLE DE
PARTICIPATION
Coproduction
Coopération
12
cf Volume HQE²R n°1 edition La Calade fin 2004
25
Catherine Charlot-Valdieu, association SUDEN et Philippe Outrequin, La Calade – Octobre 2004
La démarche HQE2R de conduite de projet urbain intégrant le développement durable - Synthèse
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Catherine Charlot-Valdieu, association SUDEN et Philippe Outrequin, La Calade – Octobre 2004
La démarche HQE2R de conduite de projet urbain intégrant le développement durable - Synthèse
- La codécision ou cogestion : Les élus délèguent une partie de leur pouvoir aux
citoyens et acceptent d’être liés à des décisions prises en dehors d’eux. C’est l’exemple des
budgets participatifs dont le cas le plus connu est celui de Porto Alègre au Brésil.
- L’autogestion : les projets sont décidés par les habitants et usagers, voire
réalisés par eux-mêmes en cas d’autoconstruction.
Gravir ces différents échelons est aussi un processus continu, que ce soit dans l’expression
de la démocratie citoyenne ou dans la mise en place d’un projet. Cette continuité demande un
apprentissage et une volonté politique permanente. Elle a aussi un coût à court terme pour
les collectivités locales alors que les bénéfices (démocratie, partage de valeurs) sont à plus
long terme et pour l’ensemble de la collectivité.
13
cf Volume HQE²R n°1 et site de SUDEN : www.suden.org
28
Catherine Charlot-Valdieu, association SUDEN et Philippe Outrequin, La Calade – Octobre 2004
La démarche HQE2R de conduite de projet urbain intégrant le développement durable - Synthèse
14
Article L 121-1 du Code de l’Urbanisme, Edition 2001; pages 41-42.
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Catherine Charlot-Valdieu, association SUDEN et Philippe Outrequin, La Calade – Octobre 2004
La démarche HQE2R de conduite de projet urbain intégrant le développement durable - Synthèse
La Loi SRU prévoyait aussi que les documents d’urbanisme (PLU et SCoT) incluent un
document prospectif faisant apparaître le projet de territoire, le projet politique intitulé
« Projet d’Aménagement et de développement Durable » (PADD).
La réforme de la Loi SRU supprime le caractère d’opposabilité au tiers du PADD qui a
considéré comme une source importante de contentieux et qui risquait, du coup, d’inciter les
collectivités à donner un contenu minimum et réversible au « projet de territoire ». Mais en
rendant ce document non opposable, il perd son enjeu et reste comme un document
d’orientation intentionnelle15 (il est seulement exigé une compatibilité entre les orientations
particulières inscrites dans le PADD et les futures opérations urbanistiques de la commune).
Le problème du PADD est aussi celui de tout document pouvant avoir un caractère prospectif
obligeant les partenaires du projet à trouver un équilibre entre les problèmes du court terme et
les projets à long terme.
De façon générale, les PADD réalisés jusqu’à présent sont des exercices mettant en avant les
orientations actuelles de la ville et distinguant les orientations générales (à plus long terme) et
particulières (à plus court terme). L’exercice donne un poids déterminant au présent, ce qui
fait que les projets de territoire sont l’image vertueuse des politiques d’aujourd’hui.
Pourtant le développement des villes n’est – il pas le résultat de conflits d’intérêts particuliers
ou de groupes économiques ou sociaux et il est rarement linéaire…
Les modes de concertation, de partenariat, le peu de temps passé par les experts, les calculs
politiques à court terme ne permettent pas d’exprimer des points de vue très opposés et de
pousser à fond les raisonnements.
Ainsi, le PADD dans son expression récente ne sera guère l’expression d’une réelle démarche
de développement durable. Faut – il élaborer ce projet de territoire ailleurs, comme base de
l’Agenda 21 local ou comme justification de demande de subvention régionale ou
départementale ?
En fait, le droit n’oblige pas les communes ou les territoires à présenter leur projet de
territoire répondant aux objectifs de la Loi SRU et du développement durable. Seul un intérêt
partagé des différents acteurs ou bien l’émergence d’une nouvelle façon de faire la politique
permettra de réaliser des projets de territoire qui se traduiront ensuite en règlement et en
opérations d’urbanisme.
Un élément clé de cette « révolution » sera la participation des acteurs : la Loi SRU parle de
concertation sans en définir le contenu : s’agit – il réellement d’une négociation ou plus
simplement d’une consultation ? La Loi prévoit que chaque commune définisse ses règles de
participation avec un niveau minimal proche de l’information…
La aussi, les éléments pour une démarche de développement durable sont seulement esquissés
mais laissés à la libre initiative des élus : respect de la démocratie certes mais d’une
démocratie molle dans laquelle le but n’est pas d’élever la conscience collective des
individus. En conclusion, les lois d’urbanisme ne répondent pas au souci des Pouvoirs Publics
d’accroître le sentiment de chaque français d’appartenance à un territoire et ne garantissent
pas, faute de moyens, que les objectifs de développement durable seront respectés.
Ceci dit, plusieurs communes se sont engagées dans des PADD qui visent à améliorer le cadre
de vie, la préservation des espaces et des ressources, l’équilibre des territoires et à lutter
contre l’étalement urbain et à maîtriser la circulation automobile. Nous pouvons constater que
15
Richard Trapitzine, La non opposabilité du PADD : comment devancer les risques ? Etudes Foncières, n° 102,
mars – avril 2003
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Catherine Charlot-Valdieu, association SUDEN et Philippe Outrequin, La Calade – Octobre 2004
La démarche HQE2R de conduite de projet urbain intégrant le développement durable - Synthèse
ces objectifs sont très difficiles à respecter pour les petites communes à l’intérieur
d’agglomérations si la commune - centre de l’agglomération poursuit d’autres objectifs. Y – t
–il encore un sens à donner à un « projet de territoire » d’une commune au cœur d’une
agglomération. Nous le pensons même si beaucoup d’éléments échappent à la compétence
communale : les élus communaux sont les plus proches des habitants et usagers de la ville, du
terrain, de la complexité des relations sociales dans les quartiers et l’esprit du projet HQE2R
est bien d’exprimer la nécessité de favoriser des démarches de développement durable au
niveau de la commune et de ses quartiers.
Toutefois, la France doit se doter d’outils permettant de travailler de façon cohérente aux
différents niveaux de décision : quartier, commune, agglomération, région, nation.
Plusieurs outils existent aujourd’hui : Comités de quartier, PLU, SCoT mais aussi Plan de
Déplacements urbains (PDU) et micro-PDU, Plan Local de l’habitat (PLH) au niveau de
l’agglomération, qui demandent encore à être mis en cohérence et en synergie et en particulier
dans les modes opératoires et participatifs.
Enfin, nous rappellerons que le Règlement d’un Plan Local d’Urbanisme (celui-ci fixe les
règles générales et les servitudes d’utilisation des sols, délimite les zones urbaines ou à
urbaniser et les zones naturelles ou agricoles et forestières à protéger et définit les règles
concernant l’implantation des constructions) permet, dans sa forme actuelle, d’intégrer des
dimensions importantes du développement durable. Nous avons défini une série de
recommandations pratiques permettant de prendre en compte de nombreuses cibles de
développement durable : énergie (cible 1), eau (cible 2), espace (cibles 3 et 17), matériaux
(cible 4), patrimoine architectural et naturel (cible 5), paysage (cible 6), qualité de l’habitat
(cible 7), sécurité et risques (cible 9), qualité de l’air (cible 10), nuisances sonores (cible 11),
déchets (cible 12), diversité des fonctions (cible 14) offre de logements (cible 15), gestion des
déplacements (cibles 16 et 18)16.
16
cf. « deliverable » 13 sur le site web ; voir aussi Catherine Charlot-Valdieu et Philippe Outrequin, Plan Local
d’Urbanisme, Intégration de préoccupations environnementales et de développement durable dans les Plans
Locaux d’Urbanisme, éditions du CSTB, 2001
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Catherine Charlot-Valdieu, association SUDEN et Philippe Outrequin, La Calade – Octobre 2004
La démarche HQE2R de conduite de projet urbain intégrant le développement durable - Synthèse
En même temps, des acteurs d’envergure nationale, européenne, voire mondiale s’engagent
dans le développement durable à travers des Agendas 21, des engagements volontaires,…
Ces entreprises ont aussi des responsabilités dans les quartiers. Certes il n’y plus de maîtres
des forges ou de compagnies charbonnières avec leur cohorte de corons mais les grandes
institutions, de même que les entreprises de production (de masse) et de distribution, ont un
rôle à jouer dans l’éducation, l’économie de ressources et de dépenses (consommer moins
mais mieux) et dans la régulation des flux économiques (en évitant notamment que la
régulation économique se fasse par l’expansion des emplois précaires et par voie de
conséquence de la précarité dans les quartiers). Le partenariat entre les collectivités locales,
les entreprises, les institutions publiques et la population (citoyen et consommateur) doit
favoriser l’émergence « d’une économie de la finalité humaine » pour reprendre une
expression de René Passet et de Jacques Robin17.
La question est de savoir comment les différentes organisations – Etat, collectivité territoriale,
entreprise,… - qui aujourd’hui affichent un engagement dans la voie d’un développement
durable vont traduire cet engagement au niveau du quartier.
C’est aussi sur ces questions que doit déboucher la démarche HQE2R
17
Philippe Merlant, René Passet et Jacques Robin, Sortir de l’économisme, Les éditions de l’atelier, 2003
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Catherine Charlot-Valdieu, association SUDEN et Philippe Outrequin, La Calade – Octobre 2004
La démarche HQE2R de conduite de projet urbain intégrant le développement durable - Synthèse
L’Association européenne
pour un développement durable urbain « SUDEN »
Catherine CHARLOT-VALDIEU, Présidente18
363 Avenue de Pierrefeu
F- 06560 VALBONNE
http://www.suden.org et welcome@suden.org
L’origine de l’Association
L’idée de créer cette association a émergé lors de la dernière réunion de travail des partenaires
de recherche du projet HQE²R, le dimanche 1er février 2004 juste avant la fin administrative
du projet. Cette association est donc un résultat du projet européen HQE2R et elle se situe
dans la continuité de ses actions, lesquelles ont été soutenues financièrement par la
Commission Européenne (Programme Energie, Environnement et Développement Durable de
l’Action clé 4 « Ville de demain et héritage culturel » du 5ème Programme Cadre de Recherche
Développement).
Les objectifs de l’association SUDEN
- RASSEMBLER LES ACTEURS du management urbain et du développement urbain:
l’association européenne pour un développement urbain durable se veut le lien entre tous les acteurs
du développement durable urbain en vue d’une meilleure qualité de vie pour tous.
- CAPITALISER les savoirs (démarches et outils), les compétences et les expériences
- PROPOSER des démarches, outils, thèmes de réflexion, recherches, etc. : L’association a pour
vocation de devenir une force de proposition aux différentes échelles (territoriales, thématiques,
sectorielles ou professionnelles) des projets urbains. Il s’agit de monter des groupes de travail ou des
projets européens de recherche et de démonstration.
- DIFFUSER les démarches, outils et résultats des expériences et projets, INFORMER et
SENSIBILISER l’ensemble des acteurs.
- FORMER les professionnels et les experts de demain.
18
Contact également possible à ccv@wanadoo.fr
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Catherine Charlot-Valdieu, association SUDEN et Philippe Outrequin, La Calade – Octobre 2004
La démarche HQE2R de conduite de projet urbain intégrant le développement durable - Synthèse
Parmi les coordinateurs de réseaux identifiés à ce jour, nous pouvons citer différents types
de réseaux locaux, nationaux ou européens:
• Des réseaux thématiques :
- Amiens – Aménagement - F (dont le Président est Gilles de Robien) pour le réseau
Aménagement
- Le National Renewal Unit -UK (organisme à peu près équivalent à l’Agence
Nationale pour la Rénovation Urbaine en France) pour le réseau Renouvellement
urbain ;
- CRF-B - RO (Centre Régional de formation des professionnels de Bucarest) pour le
réseau Formation Professionnelle des agents publics au sein du réseau Formation,
- Cosmos 2001 pour le réseau Formation dans les universités
- La Calade sur le réseau européen des quartiers durables
- Stella KYVELOU pour le réseau Bâtiments durables
- EDF R&D pour le réseau européen Energie.
• Des réseaux professionnels
- Philippe NICOLLE – DEFONTAINE, DGS de la ville de Pézenas (F) pour le
réseau des villes de moins de 10 000 habitants,
- Bruno LESAFFRE de la DRE Picardie pour le réseau du Ministère de l’Equipement
français
• Des réseaux territoriaux :
- Raphaël SOUCHIER pour le réseau local de la Région Languedoc-Roussillon,
- Stella KYVELOU (Athènes, GR) de l’Association pour la coopération en
développement et en construction durables dans la Méditerranée « SD-MED » pour la
Région Méditerranée,
- Pere ALAVEDRA de l’Université Polytechnique de Catalogne pour le réseau
Espagne
D’autres coordinateurs de réseaux sont en attente d’une décision officielle d’un Conseil
municipal ou Conseil d’Administration.
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Catherine Charlot-Valdieu, association SUDEN et Philippe Outrequin, La Calade – Octobre 2004
La démarche HQE2R de conduite de projet urbain intégrant le développement durable - Synthèse
• Volume HQE2R n°2 : « Les outils HQE²R pour intégrer le développement durable dans
les projets d’aménagement et/ou de renouvellement urbain » Catherine Charlot-Valdieu,
Celia Robbins et Philippe Outrequin
Ce Volume 2 (disponible sur le site web de SUDEN) présente une brève synthèse (objectif, contenu,
conditions d’utilisation, publications et documents disponibles pour de plus amples informations) de
chacun des outils de la démarche HQE2R et a pour objectif de faciliter l’utilisation de ces outils dans
chacune des phases d’un projet d’aménagement ou de renouvellement urbain et en fonction des
objectifs de chacun. Ce document est une traduction en français de la Brochure HQE²R n°2 éditée par
Quasco et disponible sur les sites web.
• Volume HQE2R n°3 : « Une analyse des projets de quartier durable en Europe »
Catherine Charlot-Valdieu et Philippe Outrequin, Juillet 2004
Ce Volume, réalisé avec le soutien financier d’EDF R&D, présente l’analyse de 6 projets de quartiers
durables en Europe : le nouveau quartier Kronsberg à Hanovre, la friche militaire et le quartier Vauban
à Freibourg, le projet Leidsche Rijn à Utrecht, le quartier Viikki à Helsinki, la revitalisation du
quartier Augustenborg à Malmö et la réhabilitation de l’îlot Hedebygade à Copenhague.
Cette analyse a été réalisée uniquement par les partenaires français (Philippe Outrequin avec l’aide de
Catherine Charlot-Valdieu) et n’existe qu’en français. Aucune synthèse n’est disponible sur les sites
web.
L’objectif de ce document est de montrer comment peuvent s’articuler le développement de bâtiments
« verts » ou « durables » (Green Buildings, Eco-Buildings, démarche HQE®, …) en neuf ou en
réhabilitation, d’une part et le développement durable des quartiers (ou zones) dans lesquels ces
bâtiments sont situés d’autre part.
Cette analyse a par ailleurs permis d’asseoir les réflexions et l’élaboration de la démarche HQE2R
comme de ses différents outils sur des expériences concrètes menées récemment en Europe. Enfin,
cette analyse a permis de rédiger une courte synthèse de recommandations disponible sur le site de
l’association SUDEN: « Le développement durable dans les projets d’aménagement et de
renouvellement de quartiers », Philippe Outrequin, Novembre 2003.
• Volume HQE²R n°4 : « Expérimentation des outils de la démarche HQE2R par les
partenaires européens dans les 14 quartiers » Catherine Charlot-Valdieu et Nicoletta
Ancona avec l’ensemble des partenaires du projet HQE²R, Mars 2004
Ce CD Rom (disponible auprès des partenaires de recherche dans les différentes langues
nationales des partenaires du projet) présente les expérimentations et résultas obtenus dans les
14 quartiers des villes partenaires du projet européen HQE2R :
- France : La Roseraie à Angers, la ZAC Valmont à Anzin (Valenciennes Métropole),
Mimont – Prado - République à Cannes et La Viscose à Echirolles ;
- Espagne : Raval Ciutat Vella à Barcelone, Bon Pastor à Barcelone et Antic – Escodines –
Vic Remei à Manresa ;
- Italie : San Leonardo – Porta Mulina à Mantova, Crocetta Cornaggia à Cinisello Balsamo
et Cipes à Melegnano (ces deux dernières communes étant dans l’agglomération de
Milan) ;
- Royaune Uni: Barton Hill – Community at Heart à Bristol ;
- Allemagne: Loebtau à Dresde;
- Danemark : Lindevang à Frederiksberg dans l’agglomération de Copenhague ;
- Pays Bas : Royal Schelde Group area à Vlissingen.
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Catherine Charlot-Valdieu, association SUDEN et Philippe Outrequin, La Calade – Octobre 2004