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Gema Casado-Martin
Spécialités :
D.U. Energies renouvelables et bâtiment
Ingénieur du bâtiment
Nous remercions également Monsieur KOENIG, représentant de l’ARIM , pour tous ses
renseignements , qui nous ont permis d’avancer.
Il s'agit d'un diagnostic avant étude pré-opérationnelle d'OPAH. Des immeubles ont été détectés par
l'ARIM Lorraine qui ont été jugés comme pertinent à analyser.. Un immeuble représentatif parmi ce
panel a fait l'objet d'une analyse plus précise, il est du XVIème siècle .
Le thème central du PFE est la réhabilitation de bâtiments dans un quartier du XVIème siècle.
La dimension urbaine n’est pas à négliger. Concrètement pour des raisons de temps nous avons
focalisé sur un immeuble au 93 grande rue, que nous allons analyser et synthétiser, l'une des
dimensions primordiale du sujet est prendre sérieusement en considération la dimension spécifique
de ce type d'habitat. Dès l'amont un petit dossier de synthèse du comportement bioclimatique
théorique du bâtiment dans l’îlot est prévu. Un curetage a fait disparaître le cœur d'îlot, ce qui nous
amènera à considérer la réponse adaptée due au déséquilibre que cela a dû engendrer. Enfin, il faut
prendre en compte à hauteur égale le confort d’été avec celui d’hiver.
Plan de travail
Présentation de l’ARIM
L’ARIM Lorraine : Association de Restauration Immobilière de la Région Lorraine
C'est un partenaire des collectivités locales, territoriales et de l’état pour toutes les problématiques
qui relèvent de l’habitat, de l’aménagement, de l’urbanisme et du développement durable du
territoire.
Elle met en œuvre des OPAH (Opérations Programmées d’Amélioration de l’Habitat) et participe à
la réflexion sur l’avenir des quartiers HLM (Habitat à Loyer Modéré).C'est un partenaire qui
anticipe les problématiques de gestion de l’espace et de l’habitat.
Il s’agit d’un immeuble de type courant construit au XVIème siècle, modifié au XVIIIème siècle il
a été complètement restructuré à l'intérieur au XIXème siècle (cage d'escalier, cheminées...). Le
cœur d'îlot a été cureté dans les années 1980.
Le plafond n'est en général plus apparent, pour des besoins d'isolation phonique ont les poutres ont
été depuis longtemps recouvertes.
Les fenêtres sont de dimensions variables. Au premier étage côté rue c'est 2 m de haut .
Il y a deux cheminées dans l'appartement visitable mais elle sert de ventilation pour le chauffage,
une chaudière au gaz alimentant des radiateurs anciens.
La cour intérieure a été couverte, c'est une extension du commerce (toit en verre épais de 5 cm)
Le second bâtiment en arrière cour a disparu mais il subsiste l'aile qui relié l'ensemble ajouté au
XIXème siècle.
Orientation optimisée en fonction des vents dominants, et du soleil.
Volume compact pour limiter les déperditions.
Socle massif pour l’inertie.
Ouvertures orientées au sud.
Pièces de vie au sud.
Protections adéquates.
De la forme :
La forme de l’enveloppe doit être relativement compacte et s’adapter aux conditions extérieures
comme le vent ou l’ensoleillement. On voit que ces bâtiments :
- en ne considérant que les étages, leur forme est un parallélépipède approchant le cube (excepté
deux bâtiments) :
( 3 étages de 3 mètres sur 9 mètres de profondeur avec un toit pratiquement plat donnent :
Soit Hauteur = 9 m, Profondeur = 8+1 m Largeur = 7 à 8m.
Comme en milieu urbain ils sont collés les uns aux autres afin de diminuer les déperditions
thermiques collectives.
De 0,29/m Le coefficient de forme de l’îlot est ici un coefficient excellent. Il indique le degré
d’exposition du bâtiment aux conditions climatiques ambiantes.
Une maison bioclimatique est conçue pour profiter de l’éclairage et de la chaleur naturels.
L’enveloppe du bâtiment et son orientation sont prépondérants et transforment le climat extérieur
instable et inconfortable en un climat intérieur agréable avec astuces et bon sens. La Lorraine
bénéficie d’une insolation importante, et d’étés chauds. L’ensoleillement se décompose en deux
caractéristiques principales : la trajectoire du soleil et la durée d’exposition.
L’architecture solaire passive se distingue par la performance de l’enveloppe et des gains solaires
directs utiles pour . raccourcir la saison de chauffage. Tout en ne grevant pas le confort d’été.
Actuellement la saison de chauffage dure de fin Septembre à début Mai, l’objectif est de la réduire
de 40% soit de début novembre à mi- mars.
Ouvertures, orientations, Inertie par absorption Répartition possible dans les Isolation, compacité,
inclinaisons, masques gênants différentes pièces et niveaux présence d'espaces tampons
CAPTER : l’objectif est de capter annuellement de l’ordre d’un Mégawatt heure utile pour
un appartement d’une cinquantaine de m². Avec les ouvertures de fenêtres à disposition et
les masques existants.
DISTRIBUER : l’objectif est de distribuer le rayonnement, par amélioration des qualités
rayonnantes et transférantes des surfaces captrices et des cloisons réceptrices ; De
distribuer la chaleur par portes ouvertes et ventilation forcée lorsque ce n’est pas suffisant
afin d’optimiser l’usage de l’air chaud.
STOCKER : l’objectif est de ne pas isoler les parois qui sont directement ‘accessibles’ aux
rayons solaires, et optimiser le captage par recouvrement des surfaces adaptées des murs et
plafonds.
Températures :
Gisement solaire
un caractère très diffus en automne et hiver. Ensoleillement/mois Une amplitude été-hiver marquée
DUREES CUMULEES D’ENSOLEILLEMENT = 1652 heures
La dimension lumière diffuse n’est pas à négliger, et les protections d’été sont indispensables.
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De la pluie à la gelée
Hauteurs mensuelles moyennes, 1MM= 1L/ M² Un hiver rigoureux : Presque 3 mois de gelée/an
Le risque de fortes gelées succédant à une saison de pluie, n’est pas négligeable.
La quantité de pluie moyenne en Meurthe et Moselle: 800 à 900 litres. en France: Env. 900 litres/m2.an.
DJU18 Sept. Oct. Nov. Déc. Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin
Nancy 106 246 393 493 518 436 384 284 174 72
3106 DJU18 Degrés Jours Unifiés (calculés sur 30 ans, à partir de températures minimales et
maximales quotidiennes)
Cumul des degrés jours inférieurs à 18°C pour les départements de la région Lorraine
(en degrés) Meurthe et Moselle
1999 2 741,5
2005 2 849,6
Moyenne sur 30 ans 3 047,9
Source : Météo France
DJU : Dégrés Jours Unifiés. Les degrés jours unifiés permettent de connaître la sévérité du climat. Ils
sont obtenus à partir des températures moyennes quotidiennes. Les degrés-jours sont calculés
généralement sur une base de 18°C (d'où l'appellation DJU-base 18). Lorsque la température moyenne
du jour est supérieure ou égale à 18°C, l'écart est compté nul.
Déperditions:
De 7500 kWh/an pour les façades Nord Est et Sud Ouest, les déperditions sont équilibrées entre
paroi nord et paroi sud .
Cette paroi sud bénéficie d’un apport solaire accru depuis un curetage du centre d’îlot effectué au
début des années 80. Les parois en pierre calcaire de 50 cm ont une quasi absence de résistance
thermique.
2.1 Questionnaire
Notre visite a eu lieu le 1er Février . La récapitulatif des informations nécessaires , ont été trouvés à
travers une enquête de voisinage.
Voici les points les plus importants qu’on leur a demandé d’évaluer :
Confort général
Etat général du bâtiment
Confort thermique et acoustique
Ventilation de logement
Climatisation
Consommation annuelle
Type de fenêtres
Humidité
Système de chauffage et énergie utilisées
Problèmes d’isolation
2 .2 Usage
Au rez-de-chaussée il y a un restaurant pouvant accueillir 20 personnes.
Au premier étage vit un couple qui venait d’emménager qui ne pouvait pas répondre à
toutes les questions. Si la plupart des travaux sont déjà en cours dans l'appartement visitable,
les parties communes sont prévues pour la rénovation complète plus tard.
Au deuxième étage de 52 m² habite une femme qui a répondu à toute l’enquête, ce qui nous
a permis d’effectuer une simulation fiable.
Consommation d’E.C.S. estimée à 15,7 kWh/m².an à raison de 35 litres d’E.C.S. à 60°C par jour,
avec les températures du sol de Nancy
Si l’on considère un rendement chaudière global de 85% à 90% ,
L’apport interne dû aux usages de l’électricité , que l’on considérera ici totalement
transformé en gains utiles est de 9,5 kWh /m² an (d’après facture).
L’apport métabolique d’une personne travaillant à l’extérieur est 561 kWh annuels que l’on
considérera encore totalement transformé en gains utiles , donne 10,8 kWh /m² an.
Ce qui fait un équivalent besoins chauffage à vide de 93 à 103 kWh /m² an.
L’occupant déclare chauffer à plus de 20°C , sans avoir de thermomètre, il ajuste en
manœuvrant le bouton de consigne de la chaudière.
Le calcul avec modélisation de l’appartement vide et sans appareils, donne 85 kWh/m².an avec les
Fenêtre Double vitrage 4 /12/ 4 mm huisserie bois d’un Uw de 2,76 W/m².K et d’un facteur
caractéristiques :
solaire de 0,53.
DEPERDITIONS DE LA MAISON
Les déperditions de la maison en tenant compte des apports* = (Besoins en chauffage + apports
solaires (& internes ici non pris en compte) de la période de chauffage en kWh/m².an sont estimées
d’après Pleïades à 6550 kWh/an soit = 126 kWh/m²SHAB.an
*apports solaires : apportés par le rayonnement solaire pendant la période de chauffage.
Cette petite différence indique un léger handicap de départ (15%) qui à priori ne semble pas
insurmontable. Il est amplifié par le fait que l’extension du 19ème siècle a ses parois de petite
épaisseur, et un toit en zinc qui frôle la partie supérieure de la fenêtre.
3.2 Méthodologie
3.2.1 Actions sur l'immeuble :
3.2.1.1 Enveloppe
Une première action est de créer une enveloppe isolante et de manière homogène :
- qui respecte le fonctionnement perspirant du mur et ne créent pas ou peu de pont thermique.
- qui permette aux fenêtre de ne plus être des ‘trous thermiques dans les murs’ .
- Dans l’approche il faut tenir compte des ‘fausses mitoyenneté’ c’est à dire des murs mitoyens de
locaux non chauffés. Ces murs seront isolés en conséquence.
- Les fenêtres, leur fonction essentielle est d’être un capteur solaire. La fraction solaire doit
dépasser 0,5.
Afin d’atteindre un niveau de consommation de type RT2012, il est essentiel d’améliorer les
performances thermiques de l’enveloppe, et conserver une homogénéité de déperdition sur tous ses
composants :
*
Murs extérieurs* : Avec au départ une résistance thermique des murs extérieurs de 0.53 à
0.62 (m².K)/W on ira à des valeurs de 3,6 à 3,8 (m².K)/W ( U de 0.27 à 0.25 W/(m².K))
tout en respectant les principes d’homogénéité thermique des murs . L’utilisation de
panneaux de Laine de bois, d’épaisseur de 10 cm permet une isolation correcte, qui permet
la perspiration répartie, et sert de tampon thermique et hydrique.
Pour éviter l’existence de ponts thermiques trop importants au niveau des murs mitoyens
(principe d’homogénéité) la couche de laine de bois remontera sur une longueur de 2,2 m
*
Un chapitre ANNEXE ‘Contrats avec les murs’ traite des solutions à la perte du flux thermique dans les parois.
Confort l’hiver :
CAPTER : des fenêtres possédant un bon facteur solaire ( > 0,50) sont disposées sur les
deux orientations :
- Au Nord Est elles améliorent l’éclairement, améliorant le confort visuel et diminuant la
consommation de l’éclairage.
Au Sud Ouest elles optimisent le rendement solaire, en devenant des capteurs efficaces.
Son bon rendu de couleurs permet de conserver un haut niveau de confort visuel pour les fenêtres
Nord à fonction d’éclairement.
La Porte devient une Porte bois isolante performante et sa résistance passe de 0,2 (m².K)/W
(U=5,00 W/(m².K)) à 1,25 (U= 0,80 W/(m².K)).
les fenêtres d’une résistance initiale Rw de 0,36 (m².K)/W ( Uw de 2,76 W/(m².K)) passent
en adoptant des fenêtres à triple vitrage dites ‘passives’, à une résistance de 1,37 (m².K)/W (
Uw de 0,73 W/(m².K))
Dotées d’un bon facteur solaire (0,55) elles sont devenues de bonnes surfaces captrices.
Pour ces deux composantes de menuiserie, Une importance primordiale devra être apportée lors
de la pose à l’absence de fuite d’air sur le pourtour de la menuiserie.
Au niveau du toit:
- Quoique hors de propos de l’étude, le dernier étage devra avoir une résistance thermique du toit
au moins égale à 5 (m².K)/W. (soit 40 à 50 cm d’isolant sous toiture.)
Les ponts thermiques dus à l’interface plancher-murs extérieurs sont relativement faibles, lorsqu’on
prend comme hypothèse
Distribuer à l’intérieur :
Les cloisons légères intermédiaires ( murs intérieurs de la cuisine et des toilettes) participent à la
diffusion rapide du rayonnement ainsi capté sur les autres murs et dans les autres pièces:
Surfaces et substrats
Plus une surface est émissive ET moins elle absorbe de rayonnement visible (absorptivité faible)
plus le volume de la pièce sera ‘enrichi en rayonnement infra rouge’ et diffusé sur toutes ses
parois, ce qui participe à l’amélioration de la température ressentie, et améliore le rendement du
capteur.
De plus, si le substrat juste sous-jacent des parois a peu d’effusivité (plus vite le matériau se
réchauffe.), il participe à la réémission infrarouge, mais moins il stocke de chaleur.
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Donc la composition de :
- surfaces composés de matériaux très émissifs et peu absorptifs avec
- substrats de sous couche peu effusifs
- matériaux de cloisons fines, très diffusifs composés sur l’autre face des même types de surfaces.
Cela aura pour effet d’améliorer la fonction de diffusion à travers les parois pour aboutir à un
stockage réparti global de l’énergie captée.
Faible absorptivité et forte émissivité :Quelques matériaux de surface répondant à cette option
On retrouve les matériaux habituels d’aménagement intérieur récents et plus anciens:
Plâtre blanc, Chaux, Peinture blanche, peinture à base d’oxyde métallique, Papier, Laine.
En savoir plus : Voir l’ANNEXE La luminance et les propriétés optiques des matériaux.
STOCKER : En mettant en valeur par cette distribution améliorée la forte inertie des murs de refend
intérieurs NON ISOLES , non directement accessibles à la lumière du Sud Ouest, la redistribution
décalée est améliorée
Surfaces et éclairement :
Les pièces au nord Est quoique éclairées par de grandes fenêtres sont profondes et peu éclairées au
fond, surtout en fin de journée, il est envisageable de laisser des ouvertures sur le haut des parois
entre cuisine et salle de séjour ainsi qu’entre les toilettes jusqu’à la ‘Pièce N°1’ afin d’améliorer le
confort visuel dans ces pièces et ainsi favoriser la diminution de consommation électrique pour
l’éclairage.
- De régulation du chauffage :
Même dans le contexte de logements fortement inertiels, le passage d’une consigne de 20°C
lors des présences éveillées à 18°C la nuit et en l’absence d’occupants permet d’éviter le
chauffage sans utilité de l’air, pour le limiter au matin, et dans ce contexte pouvoir faire appel à
un système …
- De renouvellement d’air :
En passant d’une ventilation naturelle (non évaluable) à une ventilation Double flux, en
considérant que :
Habituellement c’est entre un quart et un tiers de l’air neuf qui provient de fuites de l’enveloppe des
bâtiments. Les flux d’air n’étant pas maîtrisés, ces infiltrations parasites peuvent dégrader la qualité
de l’air, et causer une augmentation des besoins de chauffage de l’ordre de 10% pour des systèmes
de ventilation simple flux à 25% pour des systèmes de ventilation double flux.
Des solutions relativement simples peuvent être mises en œuvre pour corriger les défauts
d’étanchéité à l’air sur l’existant :
Ce qui dans notre cas représente 0,18 volume/heure d’infiltration parasite et à raison d’un
renouvellement de 0,3 volume/heure a été simulé sur nos tests par Pléïades.
Figure 19 : Échelle d'appréciation du CETE de Lyon. Base : I4 pour les immeubles collectifs.
- De ventilation intérieure.
On observe dans les périodes de chauffage intermédiaire, qu’une partie non négligeable des
besoins de chauffage est exprimée pour des pièces, juste avant de bénéficier des apports solaire
alors que la pièce voisine est d’une température au dessus de son seuil de consigne, malgré la
présence de portes ouvertes.
L’utilisation d’une ventilation forcée est alors facteur d’économie .De petites pièces ‘Sud’ vers
les grandes pièces ‘Nord’ , d’un débit avoisinant le volume/heure de la petite pièce lorsque ces
petites pièces sont plus chaudes que les grandes qui elles ne sont pas à plus de 22°C.
Du Hall vers la salle de Séjour. Des Toilettes vers la ‘Pièce au Nord’ jouxtant la Salle de Séjour
- En CONTROLANT les apports par utilisation pertinente des volets : rôle des scénarios
d’occultation déclinés mois par mois De gestion des volets l’été :
Apports solaires : En gérant l’ouverture et la fermeture des volets l’été la surchauffe due aux
apports solaires est maîtrisée. Avec cette variable d’ajustement il peut même ‘faire froid’ dans
ces appartements en plein été.
L’hiver, avec le triple vitrage il devient essentiel de ne pas oublier d’ouvrir les volets le matin
pour bénéficier des capteurs solaires que sont devenues les fenêtres.
- Apports Interne : Très lié au choix des usagers : Par utilisation d’équipements électriques
efficaces, et optimisation de l’éclairage naturel (qui diminue la production de chaleur liée à
l’éclairage artificiel)
Pour le label BBC l’énergie primaire considérée correspond à celle utilisée pour le chauffage , l’eau
chaude sanitaire et l’éclairage, auxiliaires compris : pour le renouvellement d’air, et surventilation,
circulateur de chaudière et du système solaire thermique, source d’énergie renouvelable pour
l’E.C.S ;
L’approche ‘passive’ consiste à trouver des appareils ‘simples’ permettant de gérer tout cela.
L’approche ‘computive’ cherchera à optimiser la complexité par des moyens électroniques ou
informatiques plus ou moins sophistiqués.
Cette dernière est la voie sur laquelle s’engage Schneider qui prendra peut être en compte la
capacité d’estimation du temps qui vient, ce que savait infailliblement faire ma Grand-Mère.
Un petit test surnommé ‘Scénario catastrophe en famille ‘ montre que la canicule 2003 rejouée dans
l’appartement de 52 m² avec 4 personnes n’est pas assumable, à moins d’avoir une soufflerie qui
ventile à 8-9 volumes / heure.
Le goulot d’étranglement dans ce cas n’est pas la capacité inertielle des murs, c’est la surface
d’échange.
De toutes façons Pléiades travaille à sec, et l’on n’a pas étudié ici l’apport de fraîcheur que rend
l’évaporation de l’eau présente dans la pierre vacuolée. Alors cette estimation est à regarder de loin.
Afin de correspondre à une norme reconnue au niveau européen et ayant plus d’expérience un
second niveau était envisageable, le label Minergie standard pour rénovation. Il reste aussi
intéressant de ne pas dépasser les 120 kWh d’énergie primaire pour toute forme d’énergie par
m².an de logement (issu de la Norme Passiv’Haus). Cependant la trop grande exigence sur
l’isolation des murs ne peut être suivie pour le bâti ancien. C’est pourquoi de cette norme nous ne
retiendrons que la valeur limitative globale.
Mais au vu des résultats obtenus, il est devenu envisageable de chercher à atteindre la cible BBC
pour le neuf : 50 kWh/m².an pour les consommations de chauffage/eau
chaude/auxiliaires/éclairage. En énergie primaire bien entendu.
Mois J F M A M J J A S O N D
Température °C 5,3 5,8 7,7 9,5 11 13 14 14 12 9,8 7,5 5,8
Ce qui donne l’accessibilité au Label BBC ‘Neuf’ pour le logement du second étage lorsqu’il n’est
pas occupé par plus de 3 personnes et pour le premier, au Label BBC Rénovation .
2. Solaire E.C.S
L’utilisation de l’énergie solaire thermique devient dans ce contexte un enjeu majeur .
Avec un taux ‘cible‘ de couverture de production de l’eau chaude sanitaire de l’ordre de 50%,
Hypothèses :
A Nancy, pour un toit d’une inclinaison de 24° orienté au Sud à 44° ouest, avec une installation
discrète possible d’une surface totale d'entrée de 12 m² correspondante à 6 capteurs plans classiques
et génériques, en prenant les données climatiques RT2005 de Nancy :
Type d'installation :
Echangeur primaire externe, appoint centralisé séparé et instantané.
Avec fluide caloporteur composé d’une solution à 30% d’antigel
Le ballon est de type ACCUSOL 500 litres
Les chaudières sont des chaudières à gaz basse température (sans veilleuse) de type
« Logano G334 simple 71kW (gaz, basse température) » de 30.0 kW.
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Installation :
Le ballon solaire sera installé dans le local de débarras du 2nd étage, d’une hauteur de 2,50 m et
d’une profondeur et largeur d’approximativement 1 mètre.
Le circuit solaire empruntera un circuit entrant par la paroi sous le haut du toit de l’escalier,
les circuits de distribution [vers les entrées eau froide d’eau chaude sanitaire des chaudières, ] sont
doublés systématiquement de circuits de bouclage et emprunteront :
Pour le premier étage: La voie du local de débarras de niveau inférieur puis en haut de
palier pour entrer au dessus de la porte palière.
Pour le troisième étage: La voie de cage d’escalier pour accéder au niveau supérieur puis en
haut de palier pour entrer au dessus de la porte palière.
Pour le second étage: La voie du haut de palier pour entrer au dessus de la porte palière.
ATTENTION :
Les ballons solaires ACCUSOL doit être installé dans un local à une température supérieure à 5°C.
Pour ce local sera correctement isolé et étanchéifié, afin qu’avec l’énergie de dissipation calculable
à partir du coefficient de pertes thermiques, ce niveau de température soit maintenable dans une
période de 3 semaines avec une température moyenne de –11°C.
(température moyenne de Janvier = 1,2°C ; Février = 2,1°C)
Une solution ultime de sécurité consisterait à utiliser le thermoplongeur électrique lorsque la
température du local serait inférieure.
Le système double flux nécessite la mise en place de deux réseaux d’air, l’un pour l’insufflation
d’air, l’autre pour la reprise d’air, avec un ventilateur pour chaque réseau. Un échangeur statique est
installé sur les flux d’air afin de récupérer de la chaleur (ou du froid) sur l’air extrait. Ainsi, outre le
gain énergétique, le confort est amélioré au niveau de la diffusion d’air (en l’absence de tout autre
dispositif de préchauffage notamment).
Les solutions de modulation de débit précédentes sont bien sûr applicables sur les systèmes de
ventilation double flux, pour rechercher une adaptation aussi fine que possible des débits d’air aux
besoins des occupants (et limiter la consommation électrique des ventilateurs).
Après prise de mesure de l’espace disponible dans les cheminées et croisement avec les côtes des
récupérateurs de chaleur existants (un peu trop gros), la solution consistera à installer dans la
cuisine une VMC intégrée « cocoon2 » Modèle 300 de France Air.
Le Modèle 300 permet d’effectuer la sur ventilation de nuit à raison de 1 à 1,6 volumes/heure
(suivant le type T2 ou T3) dans les logements ce qui est suffisant dans un contexte ‘normal’.
Sachant qu’il n’existe pas de modèles ‘individuels’ permettant d’assurer les 9 volumes/heure du
scénario catastrophe, dans ce cas seule la ventilation ‘traversante’ reste une solution. *
Débits de ventilation
L’air sera extrait dans les salles de bains, cuisines et WC suivant les débits imposés par la
réglementation.
Tableau1 : débit d’extraction réglementaires (m3/h)
L’air neuf est insufflé dans les pièces à vivre sachant que les la somme des débits insufflés doit être
égale aux débits extrait.
Tableau 2 : débits maximum d’insufflation (m3/h)
Logement Séjour Cuisine Ch 1 Ch 2 Sdb WC Total
(T2) Débits 90 0 30 0 0 120
Bouches 2 x Aérys Aérys + rad** 30 m3/h
1. Réutilisation de la démarche
‘Cette petite différence indique un léger handicap de départ (15%) qui à priori ne semble pas
insurmontable. Il est amplifié par le fait que l’extension du 19ème siècle a ses parois de petite
épaisseur, et un toit en zinc qui frôle la partie supérieure de la fenêtre.’
l’extension du 19ème siècle assez étroite et longeant le mur de refend du 16ème siècle a une paroi
extérieure mince, le toit en zinc est ‘juste ‘ au dessus des fenêtres, les fenêtres orientées à l’Est avec
un grand masque en face, et l’on utilise les pièces pour en faire une chambre et une salle de bain.
1) Le toit, sans réfection de toiture (rehaussement) ne sera pas bien isolé, il faut viser le demi mètre
de laine.
2) Les parois minces si elles ne sont pas isolées de l’extérieur seront mal isolées de l’intérieur vu
l’usage de destination et l’étroitesse des locaux. Il faudrait 20 cm de laine et pas de ponts
thermiques.
3) Les fenêtres apporteront de l’éclairement c’est tout.
4) L’usage des pièces demandera une température soutenue.
Les valeurs introduites ne sont qu’un ordre de grandeur, ce tableau n’est qu’une ébauche.
Les facteurs par ordre de priorité dans notre contexte :
D. Les vitrages ont ici une double (parfois triple) fonction : Isolante et captrice ;
les principales différences entre des fenêtres avec les mêmes dimensions dans le même climat sont dues à la
nature du vitrage et à leur leur orientation .
pour la première on considère qu’avec des triples vitrages obligatoires (périmètre restreint )
la variation n’existe pas.
Mais la seconde, primordiale dans cette approche dépende de son orientation et de la surface
de captage. En considérant que des volets existent pour moduler l’entrée du soleil, le
confort d’hiver est celui qui est concerné par ces fenêtres :
Un tableau mettant en lumière cet aspect :
Besoin annuel de chauffage en kWh pour 19°C constan t
Orientation Ug Uw FS Nord- Ouest Sud- Sud Sud- Est Nord Nord 8
Ouest Ouest Est -Est orientations
DV 4-16-4 krypton PE bois 1.00 1.34 59% 29 82 137 149 102 44 11 9 563
+ volet isolant
Triple vitrage bois sans volet 0.80 0.8 50% 40 82 125 134 103 61 32 24 601
triple vitrage - bois + volet 0.80 0.8 50% 45 86 128 135 99 56 31 29 609
le tableau ci-dessus, compare 3 composition de fenêtres pour 8 orientations différentes.
La valeur est la différence entre les besoins de chauffage d’une pièce de 5mx5m avec et sans vitrages.
si la valeur est positive, le fait de mettre une fenêtre est énergétiquement plus intéressant
que de laisser cette parois opaque isolée.
Remarques : - plus le vitrage est performant et moins les volets classiques sont nécessaire l’hiver.
- ces valeur sont valable pour une efficacité de mur de U = 0.36 W/m².K,
si le mur est plus performant les valeurs diminuent.
Fenêtres : 1.40m x 1.20m, allège de 1m, dans une pièce de 5m x 5m en béton plein de 16cm avec 10cm
d'isolant extérieur. les volets sont fermés tous les jours de 20h à 8h.
Volets = volet bois épaisseur 25mm + lame d'air 10cm (R=0,25 m².K/W)
Volet isolant = volet sandwich : bois + 4cm isolant + bois (R= 1 m².K/W)
Ug = valeur déperditive de la partie vitrage
Uw = valeur déperditive de toute la fenêtre (huisserie + vitre)
FS = Facteur solaire : taux d'énergie solaire traversant la partie vitrée pour une insidence de 0°
La pertinence d’usage, la destination des pièces est alors un élément final dans l’appréciation.
Il y a une bonne différence de chauffage ente un cellier et une salle d’eau.
Pour l’ étalonnage corrrect de cet outil la création d’un plan d’expériences, et le traitement des
optimas par approche statistique est nécessaire.
Avec une alimentation par Réseau Urbain : la centrale biomasse BOIS l’hiver pour le chauffage des
logements, en conservant le ‘rendements de passage « énergie utile/énergie finale » de 0,85 , mais
en appliquant un taux de 0,6 sur le coefficient de conversion en énergie primaire on aurait :
Avec une alimentation par la centrale biomasse l’hiver pour le chauffage et l’E.C.S. l’hiver :
consos au m².an en énergie 1P 2P 3P consos au m².an en E.P. 1P 2P 3P 4P
primaire au 1er étage au 2nd étage (52m² shab)
Eclairage ** 20,0 20,0 20,0 Eclairage ** 19,5 19,5 19,5 19,5
E.C.S. bois + solaire 4,5 9,0 13,5 E.C.S. bois + solaire 4,5 9,0 13,5 18,0
Chfg Bois 28,9 25,4 21,9 Chfg Bois 11,4 6,7 4,3 4,3
renouvlmtAir 2,5 2,5 2,5 Renouvellement Air 2,5 2,5 2,5 2,5
Appareils circul chfg 1,5 1,5 1,5 Appareils circulat . chfg 1,5 1,5 1,5 1,5
Total E.P. au m² Shab.sans sol 64,4 72,5 80,5 Total E.P. au m² sans sol 44,3 49,1 56,0 65,4
Total E.P. au m² Shab. avec 57,4 58,4 59,3 Total E.P. au m² Shab 40,1 40,8 43,5 48,8
E.C.S. solaire taux 0,54 et avec E.C.S. solaire taux
Chd. à rndmnt global 0,85 0,54 et Chd. rdt 0,85
Total E.P. au m² Shon * 57,8 65,0 72,2 Total E.P. au m² shon * 39,7 44,0 50,2 58,7
Total E.P. au m² Shon. avec 51,4 52,4 53,2 Total E.P. au m² Shon 35,9 36,5 39,0 43,7
E.C.S. solaire taux 0,54 et E.C.S. solaire taux 0,54
Chfg à rndmnt global 0,85 et Chfg Bois rnt 0,85
On est dans le cas du T2 dans la ligne B.B.C ‘Neuf’ & pour le T3 on en est proche.