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Groupe : Jean-luc Lenouvel

Gema Casado-Martin
Spécialités :
D.U. Energies renouvelables et bâtiment
Ingénieur du bâtiment

RAPPORT DE PROJET DE FIN D'ETUDES


Rénovation Thermique de Bâtiment Anciens
Promotion 2010

Partenaire : ARIM Lorraine


Adresse postale : 160, rue Saint Didier - B.P. 70 254
54 005 NANCY Cedex

Contact Partenaire : Anthony KOENIG

Tuteur Polytech Annecy-Chambéry : Bernard SOUYRI

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Nous tenons à remercier notre responsable universitaire, Monsieur SOUYRI, professeur à
POLYTECH Annecy-Chambéry pour nous avoir encadré et conseillé tout au long de ce projet de
fin d’études ainsi que Monsieur Olivier FERRY pour ses conseils judicieux.

Nous remercions également Monsieur KOENIG, représentant de l’ARIM , pour tous ses
renseignements , qui nous ont permis d’avancer.

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Sommaire
RAPPORT DE PROJET DE FIN D'ETUDES ________________________________________ 1
Introduction____________________________________________________________________ 4
Objectifs du PFE________________________________________________________________ 5
Présentation de l’ARIM __________________________________________________________ 5
Les bâtiments anciens de la Ville de Nancy ___________________________________________ 6
1.1 Historique _______________________________________________________________________ 6
1.2 Descriptif Architectural de l’immeuble exemple _______________________________________ 6
1.3 Approche bioclimatique ___________________________________________________________ 8
Approche qualitative de l’immeuble. Etat des lieux actuel . _____________________________ 13
2.1 Questionnaire ___________________________________________________________________ 13
2 .2 Usage _________________________________________________________________________ 13
2.3 Consommation __________________________________________________________________ 14
2.4 L’humidité dans l’escalier ________________________________________________________ 16
Rénovation Thermique & Energétique de l’immeuble : ________________________________ 17
3.1 Modélisation de deux appartements _________________________________________________ 17
3.2 Méthodologie____________________________________________________________________ 17
3.2.1 Actions sur l'immeuble :________________________________________________________________ 17
3.2.2 Approche énergie primaire ______________________________________________________________ 23
3.2.3 Confort été & hiver ___________________________________________________________________ 24
3.2.4 Résultats au premier & second étages _____________________________________________________ 24
3.2.5 Mise en œuvre des solutions : isolation, E.C.S. solaire et V.M.C.double flux ______________________ 26
Généralisation & Conclusion _____________________________________________________ 30
1. Réutilsation de la démarche ________________________________________________________ 30
2. Problème restant à résoudre : _______________________________________________________ 33
3. Points faibles humidité_____________________________________________________________ 33
4. Réseaux de chaleur________________________________________________________________ 34

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Introduction
Ce projet s’inscrit dans la démarche globale «Nancy Renaissance 2012 » du grand Nancy.
Il a pour objet d’affirmer le cœur d'agglomération, secteur sauvegardé, un des plus riches de France
avec ses 3 villes historiques : la ville vieille, la ville neuve et la ville du 18ème .

Il s'agit d'un diagnostic avant étude pré-opérationnelle d'OPAH. Des immeubles ont été détectés par
l'ARIM Lorraine qui ont été jugés comme pertinent à analyser.. Un immeuble représentatif parmi ce
panel a fait l'objet d'une analyse plus précise, il est du XVIème siècle .

Le thème central du PFE est la réhabilitation de bâtiments dans un quartier du XVIème siècle.
La dimension urbaine n’est pas à négliger. Concrètement pour des raisons de temps nous avons
focalisé sur un immeuble au 93 grande rue, que nous allons analyser et synthétiser, l'une des
dimensions primordiale du sujet est prendre sérieusement en considération la dimension spécifique
de ce type d'habitat. Dès l'amont un petit dossier de synthèse du comportement bioclimatique
théorique du bâtiment dans l’îlot est prévu. Un curetage a fait disparaître le cœur d'îlot, ce qui nous
amènera à considérer la réponse adaptée due au déséquilibre que cela a dû engendrer. Enfin, il faut
prendre en compte à hauteur égale le confort d’été avec celui d’hiver.

Plan de travail

1. Récapitulatif des informations nécessaires


2. Organisation d'une visite sur place la dernier semaine de janvier.
3. Caractéristiques du site et de l'implantation caractéristiques bioclimatique du bâtiment à
l'intérieur de l'îlot.
4. Réunion chaque semaine avec le responsable PFE.
5. Simulation sur Pléiades 1er étage et 2ème étage avec l’état actuel.
(consommation actuelle) + WUFI (pour l'humidité) + logiciel pont thermique
6. Analyse des résultats.
7. Simulation sur Pléïades 1er étage, 2ème étage avec les modifications (isolations, vitrages,
double flux individuel ou collective, ponts thermiques, portes, fenêtres, isolation de
15cm...)+ WUFI (pour l'humidité) + logiciel pont thermique. Facteur en bas et en haut.
8. Comparer la consommation global par rapport l’état actuel parmi les mieux.
9. Stratégie de rénovation : prendre des décisions techniques pour le bâti.
10. Généralisation pour la réutilisation de la démarche.

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Objectifs du PFE
1. Evaluer l’état énergétique actuel de l’immeuble
2. Proposer des solutions d’amélioration, par ordre de priorité.
3. Evaluer l’impact des améliorations sur le comportement thermique et hydrique.
4. Stratégie de rénovation
5. Réutilisation de la démarche.

Présentation de l’ARIM
L’ARIM Lorraine : Association de Restauration Immobilière de la Région Lorraine
C'est un partenaire des collectivités locales, territoriales et de l’état pour toutes les problématiques
qui relèvent de l’habitat, de l’aménagement, de l’urbanisme et du développement durable du
territoire.

Elle met en œuvre des OPAH (Opérations Programmées d’Amélioration de l’Habitat) et participe à
la réflexion sur l’avenir des quartiers HLM (Habitat à Loyer Modéré).C'est un partenaire qui
anticipe les problématiques de gestion de l’espace et de l’habitat.

Habitat, enjeux économiques et sociaux, patrimoine historique, développement durable ou encore


revitalisation de secteurs en crise, toutes les problématiques urbaines et rurales sont étudiées et
opérées au sein de l’ARIM Lorraine.

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Les bâtiments anciens de la Ville de Nancy
1.1 Historique
A Nancy, on ne dit pas la « vieille-ville » mais la « ville-vieille ».
Elle s’étend du nord des places Stanislas et Carrière jusqu'à la Porte de la Craffe qui ouvre sur le
quartier des III Maisons.
Premier site bâti de la ville, on peut encore y contempler quelques vestiges des anciennes
fortifications qui entouraient la ville médiévale, dont la porte de la Craffe datant du XIVe siècle. Le
palais Ducal est un bâtiment du XVIe siècle. Avec sa porterie, typique du style gothique
flamboyant, il abrite aujourd'hui le musée historique lorrain.
Jouxtant le palais, l'église des Cordeliers renferme les tombeaux des ducs de Lorraine.
La ville-vieille conserve également de nombreux édifices renaissance (hôtel de Lillebonne, hôtel
d'Haussonville) ainsi que quelques hôtels classiques (Hôtel Ferraris, Hôtel des Loups).
On peut citer la place Saint-Epvre, au centre du quartier que la basilique du même nom domine.

1.2 Descriptif Architectural de l’immeuble exemple


L’immeuble est situé en plein cœur de la ville ancienne du 16éme siècle surnommée « Nancy cœur
de ville » en face du palais Ducal.

Plan de situation Façade principale

Il s’agit d’un immeuble de type courant construit au XVIème siècle, modifié au XVIIIème siècle il
a été complètement restructuré à l'intérieur au XIXème siècle (cage d'escalier, cheminées...). Le
cœur d'îlot a été cureté dans les années 1980.

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Au rez-de-chaussée il y a le commerce, au premier étage un appartement, idem au second et un
appartement au troisième étage qui se poursuit dans les combles qui sont habitées.
Par contre les murs de façade sont plus proches de 40 cm que de 50 cm.
La hauteur du plafond au premier niveau est de 2,60 m.
La cave voûtée à un seul niveau mesure seulement 1,60 de hauteur, on s'y tient courbé.
La charpente sous toiture est isolée et habitée.

Le plafond n'est en général plus apparent, pour des besoins d'isolation phonique ont les poutres ont
été depuis longtemps recouvertes.

Les fenêtres sont de dimensions variables. Au premier étage côté rue c'est 2 m de haut .
Il y a deux cheminées dans l'appartement visitable mais elle sert de ventilation pour le chauffage,
une chaudière au gaz alimentant des radiateurs anciens.

La façade arrière Plan de l’appartement du premier étage

La cour intérieure a été couverte, c'est une extension du commerce (toit en verre épais de 5 cm)
Le second bâtiment en arrière cour a disparu mais il subsiste l'aile qui relié l'ensemble ajouté au
XIXème siècle.

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1.3 Approche bioclimatique
L’architecture bioclimatique rétablit l’architecture dans son rapport à l’occupant et aux climats
extérieurs et intérieurs (les ambiances).Le climat influe principalement sur la forme et l’orientation
du bâti.
Isolation performante et bonne inertie sont préconisées pour que la maison soit réellement économe.
Pensée dès le début d’un projet cette approche ne doit pas constituer une contrainte mais un plus
pour se protéger du climat et profiter des ressources naturelles pour le réchauffement et l’éclairage
des pièces.

Grands principes de l’architecture bioclimatique :



Orientation optimisée en fonction des vents dominants, et du soleil.
Volume compact pour limiter les déperditions.


Socle massif pour l’inertie.
Ouvertures orientées au sud.


Pièces de vie au sud.
Protections adéquates.

De la forme :

La forme de l’enveloppe doit être relativement compacte et s’adapter aux conditions extérieures
comme le vent ou l’ensoleillement. On voit que ces bâtiments :
- en ne considérant que les étages, leur forme est un parallélépipède approchant le cube (excepté
deux bâtiments) :
( 3 étages de 3 mètres sur 9 mètres de profondeur avec un toit pratiquement plat donnent :
Soit Hauteur = 9 m, Profondeur = 8+1 m Largeur = 7 à 8m.
Comme en milieu urbain ils sont collés les uns aux autres afin de diminuer les déperditions
thermiques collectives.
De 0,29/m Le coefficient de forme de l’îlot est ici un coefficient excellent. Il indique le degré
d’exposition du bâtiment aux conditions climatiques ambiantes.

Utilisation de la lumière solaire:

Une maison bioclimatique est conçue pour profiter de l’éclairage et de la chaleur naturels.
L’enveloppe du bâtiment et son orientation sont prépondérants et transforment le climat extérieur
instable et inconfortable en un climat intérieur agréable avec astuces et bon sens. La Lorraine
bénéficie d’une insolation importante, et d’étés chauds. L’ensoleillement se décompose en deux
caractéristiques principales : la trajectoire du soleil et la durée d’exposition.

L’architecture solaire passive se distingue par la performance de l’enveloppe et des gains solaires
directs utiles pour . raccourcir la saison de chauffage. Tout en ne grevant pas le confort d’été.
Actuellement la saison de chauffage dure de fin Septembre à début Mai, l’objectif est de la réduire
de 40% soit de début novembre à mi- mars.

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Du rôle de l’inertie conjuguée avec les caprices du soleil:
L’inertie d’un bâtiment mesure sa capacité à stocker la chaleur à en différer la restitution et atténuer
l’effet des surchauffes dues aux apports solaires d’été. Avec des murs de 50 cm en façades et des
refends et mitoyen du même ordre l’inertie est assurée.

A - Confort d'hiver dans la partie habitée (logique du chaud)


CAPTER STOCKER DISTRIBUER CONSERVER

Ouvertures, orientations, Inertie par absorption Répartition possible dans les Isolation, compacité,
inclinaisons, masques gênants différentes pièces et niveaux présence d'espaces tampons

 CAPTER : l’objectif est de capter annuellement de l’ordre d’un Mégawatt heure utile pour
un appartement d’une cinquantaine de m². Avec les ouvertures de fenêtres à disposition et
les masques existants.
 DISTRIBUER : l’objectif est de distribuer le rayonnement, par amélioration des qualités
rayonnantes et transférantes des surfaces captrices et des cloisons réceptrices ; De
distribuer la chaleur par portes ouvertes et ventilation forcée lorsque ce n’est pas suffisant
afin d’optimiser l’usage de l’air chaud.
 STOCKER : l’objectif est de ne pas isoler les parois qui sont directement ‘accessibles’ aux
rayons solaires, et optimiser le captage par recouvrement des surfaces adaptées des murs et
plafonds.

 CONSERVER : avec le coefficient de forme préexistant, la faible disponibilité en espace


tampon, l’isolation se fera – avec le respect du fonctionnement existant des murs, par
l’intérieur sur des surfaces non immédiatement accessibles par les rayons solaires.

B - Confort d'été dans la partie habitée (logique du froid)

CONTROLER ÉVITER VENTILER (Refroidir


naturellement)

(Orientations, inclinaisons et les apports de chaleur : échauffement (Possibilité de ventilation


protections des ouvertures, ouest et des murs et de la toiture directement en "traversante" la nuit, évacuation
sud principalement, dispositifs rapport avec l'habitat, conductance, verticale, inertie utile, dispositif
d'ombrage, etc. surface/volume, espaces tampons de rafraîchissement particulier,
inertie…

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Le Contexte climatique
Situation géographique et climat
Le climat est océanique avec nuance continentale,
alterne des hivers rigoureux avec des étés parfois
chauds .
Ceci implique des températures très contrastées entre
les saisons (gelées - canicules). Les précipitations
sont cependant modérées et rarement violentes et les
vents généralement faibles sans direction dominante.
Les saisons « hiver-été » sont bien marquées, et les
A la limite d’un climat océanique et d’un climat saisons intermédiaires « automne-printemps » sont
semi-continental, avec des pluies d’été souvent brèves. Parmi les zones du département, le
orageuses et des hivers relativement rudes et secs, VERNOIS, s’étendant entre les vallées de la Moselle
la Meurthe et Moselle subit des influences et de la Meurthe présente des amplitudes thermiques
océaniques et continentales annuelles fortes signe d ‘une influence continentale
sensible.
Dans ce contexte un soin aussi important doit être apporté au confort d’été qu’au confort d’hiver.
Site Nancy est à une altitude de 290 m ; Latitude : 46° 20' 56'' Nord Longitude : 4° 41' 60'' Est
Les Vents sont surtout du nord est (l’hiver) et du sud ouest.

Températures :

TEMPERATURE MAXIMALES ABSOLUES TEMPERATURES MINIMALES ABSOLUES


De grands écarts d’une année sur l’autre sont possibles en hiver comme en été

Gisement solaire

un caractère très diffus en automne et hiver. Ensoleillement/mois Une amplitude été-hiver marquée
DUREES CUMULEES D’ENSOLEILLEMENT = 1652 heures
La dimension lumière diffuse n’est pas à négliger, et les protections d’été sont indispensables.
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De la pluie à la gelée

Hauteurs mensuelles moyennes, 1MM= 1L/ M² Un hiver rigoureux : Presque 3 mois de gelée/an
Le risque de fortes gelées succédant à une saison de pluie, n’est pas négligeable.
La quantité de pluie moyenne en Meurthe et Moselle: 800 à 900 litres. en France: Env. 900 litres/m2.an.

la période contractuelle de chauffage part de début septembre à fin mai.

DJU18 Sept. Oct. Nov. Déc. Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin
Nancy 106 246 393 493 518 436 384 284 174 72
3106 DJU18 Degrés Jours Unifiés (calculés sur 30 ans, à partir de températures minimales et
maximales quotidiennes)

Cumul des degrés jours inférieurs à 18°C pour les départements de la région Lorraine
(en degrés) Meurthe et Moselle
1999 2 741,5
2005 2 849,6
Moyenne sur 30 ans 3 047,9
Source : Météo France

DJU : Dégrés Jours Unifiés. Les degrés jours unifiés permettent de connaître la sévérité du climat. Ils
sont obtenus à partir des températures moyennes quotidiennes. Les degrés-jours sont calculés
généralement sur une base de 18°C (d'où l'appellation DJU-base 18). Lorsque la température moyenne
du jour est supérieure ou égale à 18°C, l'écart est compté nul.

Eclairage à l’intérieur des logements


Début février, par une journée fortement enneigée, les mesures effectuée à midi dans
l’appartement du 1er étage donnaient les valeurs suivantes :
Pièce Valeur en Lux Veleurs en Watt/m² **
Salon 3325 33 - 46
Cuisine 3325 33 - 46
Couloir 1 100 1 – 1,4
Chambre 1 1032 10 - 14
Chambre 2 2017 20 - 28
Salle de bain 1223 12 - 17
Couloir 2 1032 10 - 14
** en considérant 1 W/m² = 100 à 140 lumens.

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L’éclairement intérieur est correct à midi , même par une journée de début février peu lumineuse à
l’extérieur. La moitié de l’éclairement extérieur est perçue à l’intérieur des pièces ‘principales’ :

Déperditions:

De 7500 kWh/an pour les façades Nord Est et Sud Ouest, les déperditions sont équilibrées entre
paroi nord et paroi sud .
Cette paroi sud bénéficie d’un apport solaire accru depuis un curetage du centre d’îlot effectué au
début des années 80. Les parois en pierre calcaire de 50 cm ont une quasi absence de résistance
thermique.

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Approche qualitative de l’immeuble. Etat des lieux actuel .

2.1 Questionnaire
Notre visite a eu lieu le 1er Février . La récapitulatif des informations nécessaires , ont été trouvés à
travers une enquête de voisinage.
Voici les points les plus importants qu’on leur a demandé d’évaluer :



Confort général
Etat général du bâtiment


Confort thermique et acoustique
Ventilation de logement


Climatisation
Consommation annuelle


Type de fenêtres
Humidité


Système de chauffage et énergie utilisées
Problèmes d’isolation

2 .2 Usage
 Au rez-de-chaussée il y a un restaurant pouvant accueillir 20 personnes.

 Au premier étage vit un couple qui venait d’emménager qui ne pouvait pas répondre à
toutes les questions. Si la plupart des travaux sont déjà en cours dans l'appartement visitable,
les parties communes sont prévues pour la rénovation complète plus tard.

 Au deuxième étage de 52 m² habite une femme qui a répondu à toute l’enquête, ce qui nous
a permis d’effectuer une simulation fiable.

 Les occupants du troisième étage étaient absents.

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2.3 Consommation
La location du 2nd étage , une personne, y résidant depuis plusieurs mois , une douche et chauffage
particulier au gaz, les charges étant tous les 2 mois de 20 € TTC/électricité et de 66 € TTC de
chauffage au gaz naturel fait apparaître une consommation globale approximative de 104 kWh
/m².an en PCI ou 116 kWh /m².an en PCS pour le gaz.
Ne sachant pas si c’était une chaudière à condensation, nous garderons la fourchette :

Postes Chaudière normale Chaudière à condensation


Consommation estimée kWh/m².an 104 116
Moins les pertes de chaudière 88,4 98,6
rendement estimé à 85%
Sans l’E.C.S. 15,7 kWh/m².an 72,7 82,9
Apport appareils 9,5 kWh /m²an 82,2 92,4
apport métabolique 10,8 kWh /m²an 93 103,2

Consommation d’E.C.S. estimée à 15,7 kWh/m².an à raison de 35 litres d’E.C.S. à 60°C par jour,
avec les températures du sol de Nancy



Si l’on considère un rendement chaudière global de 85% à 90% ,
L’apport interne dû aux usages de l’électricité , que l’on considérera ici totalement
transformé en gains utiles est de 9,5 kWh /m² an (d’après facture).
L’apport métabolique d’une personne travaillant à l’extérieur est 561 kWh annuels que l’on


considérera encore totalement transformé en gains utiles , donne 10,8 kWh /m² an.


Ce qui fait un équivalent besoins chauffage à vide de 93 à 103 kWh /m² an.
L’occupant déclare chauffer à plus de 20°C , sans avoir de thermomètre, il ajuste en
manœuvrant le bouton de consigne de la chaudière.

Le calcul avec modélisation de l’appartement vide et sans appareils, donne 85 kWh/m².an avec les

 Fenêtre Double vitrage 4 /12/ 4 mm huisserie bois d’un Uw de 2,76 W/m².K et d’un facteur
caractéristiques :

solaire de 0,53.

 Le plancher (et le plafond) présentent une résistance globale de 0,42 W .m²/K


Les murs extérieurs présentent une résistance globale de 0,55 à 0,62 W .m²/K

 Les cloisons fines intérieures sont des panneaux de plâtre de 5 cm.


 Aucune ventilation externe (simple ou double flux) excepté la ‘ventilation naturelle’
 Aucun occupant
 Aucune puissance dissipée
 Consigne de température 22°C de 7h à 21 h, 20°C autrement,
 Il n’y a aucun masque proche ou d’horizon créé.
 La paroi traversante du séjour n’est pas mitoyen identique et donne sur l’extérieur.

- En rapprochant les deux résultats :


Equivalent besoins chauffage à vide de 93 à 103 kWh /m² an.
et besoins en chauffage par modélisation de l’appartement vide à 85 kWh/m².an.
On considérera que la chaudière n’est pas une chaudière à condensation.
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Etiquette Energie
Avec un consommation de 116kWh/m².an à pour une surface habitable de 52 m², en évaluant la
SHON à 58 m², cela donne 104 kWh/m² SHON.an d’énergie finale et primaire (aux standards
actuels) pour la consommation de chauffage et d’E.C.S..

L'étiquette « énergie » présente le classement de la quantité d'énergie primaire ou consommation


énergétique pour le chauffage, la production d'eau chaude sanitaire et le refroidissement de la
maison évaluée selon une échelle de référence de A à G. Le classement sur cette échelle de sept
classes, sera fonction de la valeur du rapport de cette quantité d'énergie primaire sur la surface de
plancher hors œuvre net de la maison évalué(e) exprimée en kWh ep / m² SHON / an. Au niveau
classe ENERGIE vous êtes en classe C, correspondante à 104 kWh ep / m² SHON/ an soit dans la
consommation conventionnelle.

<=VOUS ETES ICI

DEPERDITIONS DE LA MAISON
Les déperditions de la maison en tenant compte des apports* = (Besoins en chauffage + apports
solaires (& internes ici non pris en compte) de la période de chauffage en kWh/m².an sont estimées
d’après Pleïades à 6550 kWh/an soit = 126 kWh/m²SHAB.an
*apports solaires : apportés par le rayonnement solaire pendant la période de chauffage.

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2.4 L’humidité dans l’escalier
Il y a des problème d'infiltrations d'eau dans la cage d'escalier. Ils sont produit par la gouttière
du toit. L’enduit du mur est en ciment sur toute sa surface et le mur ne peut pas « respirer » en
conséquence l’humidité reste dans le parois. Et le mur dégage des odeurs de moisi.

La cage d’escalier et les traces d’humidité Vue extérieure de l’escalier

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Rénovation Thermique & Energétique de l’immeuble :
3.1 Modélisation de deux appartements
Rapport surface déperditive sur volume :

Objet géométrique 1er étage 2nd étage


Ratio Surface /volume 0,36 0,31
Coefficient de forme

Cette petite différence indique un léger handicap de départ (15%) qui à priori ne semble pas
insurmontable. Il est amplifié par le fait que l’extension du 19ème siècle a ses parois de petite
épaisseur, et un toit en zinc qui frôle la partie supérieure de la fenêtre.

3.2 Méthodologie
3.2.1 Actions sur l'immeuble :
3.2.1.1 Enveloppe
Une première action est de créer une enveloppe isolante et de manière homogène :
- qui respecte le fonctionnement perspirant du mur et ne créent pas ou peu de pont thermique.
- qui permette aux fenêtre de ne plus être des ‘trous thermiques dans les murs’ .
- Dans l’approche il faut tenir compte des ‘fausses mitoyenneté’ c’est à dire des murs mitoyens de
locaux non chauffés. Ces murs seront isolés en conséquence.
- Les fenêtres, leur fonction essentielle est d’être un capteur solaire. La fraction solaire doit
dépasser 0,5.

Afin d’atteindre un niveau de consommation de type RT2012, il est essentiel d’améliorer les
performances thermiques de l’enveloppe, et conserver une homogénéité de déperdition sur tous ses
composants :
*

Au niveau des murs :

 Murs extérieurs* : Avec au départ une résistance thermique des murs extérieurs de 0.53 à
0.62 (m².K)/W on ira à des valeurs de 3,6 à 3,8 (m².K)/W ( U de 0.27 à 0.25 W/(m².K))
tout en respectant les principes d’homogénéité thermique des murs . L’utilisation de
panneaux de Laine de bois, d’épaisseur de 10 cm permet une isolation correcte, qui permet
la perspiration répartie, et sert de tampon thermique et hydrique.
Pour éviter l’existence de ponts thermiques trop importants au niveau des murs mitoyens
(principe d’homogénéité) la couche de laine de bois remontera sur une longueur de 2,2 m
*
Un chapitre ANNEXE ‘Contrats avec les murs’ traite des solutions à la perte du flux thermique dans les parois.

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le long de ces murs. (Ce qui fera chuter le Psy de 1 à 0,4 W/m.K) Afin de garantir une
chute ‘douce’ et progressive de la température dans ce mur, et le même gradient de
température que le reste du mur. Il ne sera pas plus ‘condensogène’ que le reste du mur.

 Confort d'été (logique du froid) :


En CONTROLANT les apports solaires externes :
. On diminue la conductance de plus par utilisation d’isolants ayant des propriétés inertielles,
Cet aspect étant déjà favorisé par un bon coefficient de forme de l’immeuble et une bonne
inertie des parois de refend non isolées.

 Confort l’hiver :
CAPTER : des fenêtres possédant un bon facteur solaire ( > 0,50) sont disposées sur les
deux orientations :
- Au Nord Est elles améliorent l’éclairement, améliorant le confort visuel et diminuant la
consommation de l’éclairage.
Au Sud Ouest elles optimisent le rendement solaire, en devenant des capteurs efficaces.

Au niveau des menuiseries :

Détail sur le vitrage Tri-plus3CE :

Composition 4 mm / 12 mm / float 4 mm / 12 mm / 4 mm remplis au gaz rare


Performances:

 Coefficient de transmission thermique: Ug 0,5 W/m2K Selon EN 673 _T 15K




Luminosité : Transmission lumineuse: TL 72% selon EN 410
Facteur solaire: g 52% selon EN 410
 Respect des couleurs : Rendu des couleurs naturelles en transmission: Ra,D 96%

Son bon rendu de couleurs permet de conserver un haut niveau de confort visuel pour les fenêtres
Nord à fonction d’éclairement.

 La Porte devient une Porte bois isolante performante et sa résistance passe de 0,2 (m².K)/W
(U=5,00 W/(m².K)) à 1,25 (U= 0,80 W/(m².K)).
 les fenêtres d’une résistance initiale Rw de 0,36 (m².K)/W ( Uw de 2,76 W/(m².K)) passent
en adoptant des fenêtres à triple vitrage dites ‘passives’, à une résistance de 1,37 (m².K)/W (
Uw de 0,73 W/(m².K))
Dotées d’un bon facteur solaire (0,55) elles sont devenues de bonnes surfaces captrices.
 Pour ces deux composantes de menuiserie, Une importance primordiale devra être apportée lors
de la pose à l’absence de fuite d’air sur le pourtour de la menuiserie.

Au niveau du toit:

- Quoique hors de propos de l’étude, le dernier étage devra avoir une résistance thermique du toit
au moins égale à 5 (m².K)/W. (soit 40 à 50 cm d’isolant sous toiture.)

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Traitement des Ponts Thermiques :

Ce traitement est nécessaire en contexte :


1) D’abord pour éviter une migration incontrôlée de la vapeur d’eau dans le mur à cet endroit.
2) Pour éviter des fuites thermiques pénalisantes :

Il consiste au niveau du mur de refend de remonter de 2,2 m le complexe isolant, et de renforcer la


résistance dans l’angle. Et permettre ainsi de laisser “doucement” chuter la température à travers le
mur, tout en réduisant de 2/3 la valeur du pont thermique initial.

Le doublage du mur de refend La chute ‘maîtrisée’ de la température.

Les ponts thermiques dus à l’interface plancher-murs extérieurs sont relativement faibles, lorsqu’on
prend comme hypothèse

Actions sur les parois intérieures & parois d’ajustement:


La répartition :
Dans les pièces à fonction de captation solaire, la stratégie d’optimisation du stockage du flux
lumineux consiste à répartir ce flux rapidement sur toutes les parois, via la réflexion lumineuse et
infrarouge de réémission.
Et de le transmettre assez rapidement sur les autres pièces par des parois intérieures minces et très
diffusives.

Distribuer à l’intérieur :
Les cloisons légères intermédiaires ( murs intérieurs de la cuisine et des toilettes) participent à la
diffusion rapide du rayonnement ainsi capté sur les autres murs et dans les autres pièces:

Surfaces et substrats
Plus une surface est émissive ET moins elle absorbe de rayonnement visible (absorptivité faible)
plus le volume de la pièce sera ‘enrichi en rayonnement infra rouge’ et diffusé sur toutes ses
parois, ce qui participe à l’amélioration de la température ressentie, et améliore le rendement du
capteur.
De plus, si le substrat juste sous-jacent des parois a peu d’effusivité (plus vite le matériau se
réchauffe.), il participe à la réémission infrarouge, mais moins il stocke de chaleur.
Lenouvel / Casado-Martin Page 19 / 35 09/04/10
Donc la composition de :
- surfaces composés de matériaux très émissifs et peu absorptifs avec
- substrats de sous couche peu effusifs
- matériaux de cloisons fines, très diffusifs composés sur l’autre face des même types de surfaces.
Cela aura pour effet d’améliorer la fonction de diffusion à travers les parois pour aboutir à un
stockage réparti global de l’énergie captée.

Faible absorptivité et forte émissivité :Quelques matériaux de surface répondant à cette option
On retrouve les matériaux habituels d’aménagement intérieur récents et plus anciens:
Plâtre blanc, Chaux, Peinture blanche, peinture à base d’oxyde métallique, Papier, Laine.
En savoir plus : Voir l’ANNEXE La luminance et les propriétés optiques des matériaux.

STOCKER : En mettant en valeur par cette distribution améliorée la forte inertie des murs de refend
intérieurs NON ISOLES , non directement accessibles à la lumière du Sud Ouest, la redistribution
décalée est améliorée

Surfaces et éclairement :

Les pièces au nord Est quoique éclairées par de grandes fenêtres sont profondes et peu éclairées au
fond, surtout en fin de journée, il est envisageable de laisser des ouvertures sur le haut des parois
entre cuisine et salle de séjour ainsi qu’entre les toilettes jusqu’à la ‘Pièce N°1’ afin d’améliorer le
confort visuel dans ces pièces et ainsi favoriser la diminution de consommation électrique pour
l’éclairage.

Lenouvel / Casado-Martin Page 20 / 35 09/04/10


3.2.1.2 Equipements :
Afin d’atteindre un niveau de consommation de type RT2012, il est essentiel d’améliorer les
performances thermiques des systèmes :

- De production d’énergie de chauffage :


Actuellement les chaudières à gaz individuelles que nous avons observées semblent être
récentes, le quartier étant alimenté par cette forme d’énergie.

- De régulation du chauffage :
Même dans le contexte de logements fortement inertiels, le passage d’une consigne de 20°C
lors des présences éveillées à 18°C la nuit et en l’absence d’occupants permet d’éviter le
chauffage sans utilité de l’air, pour le limiter au matin, et dans ce contexte pouvoir faire appel à
un système …

- De renouvellement d’air :
En passant d’une ventilation naturelle (non évaluable) à une ventilation Double flux, en
considérant que :

Habituellement c’est entre un quart et un tiers de l’air neuf qui provient de fuites de l’enveloppe des
bâtiments. Les flux d’air n’étant pas maîtrisés, ces infiltrations parasites peuvent dégrader la qualité
de l’air, et causer une augmentation des besoins de chauffage de l’ordre de 10% pour des systèmes
de ventilation simple flux à 25% pour des systèmes de ventilation double flux.

Comme indiqué dans le document ‘PERMEABILITE A L’AIR DE L’ENVELOPPE DES


BATIMENTS: GENERALITES ET SENSIBILISATION du CETE DE LYON’ pour les défaut
d’étanchéité à l’air, un courant de fuite correspondant à 0,5 m3/h/m² à 4 Pa est un niveau de
performance nécessitant une mise en œuvre minutieuse, essentiellement dans notre cas au niveau
des menuiseries, des conduits de cheminées et des murs extérieurs.

Des solutions relativement simples peuvent être mises en œuvre pour corriger les défauts
d’étanchéité à l’air sur l’existant :

 Remplacement des joints de pourtour des menuiseries (portes d’entrée, fenêtres, ) ;


 Colmatage au niveau des prises et du tableau électriques.
 Colmatage des orifices apparents et soupçonnés sur l’enveloppe extérieure. Cet aspect
converge avec celui de maîtriser (non pas interdire) les flux hydriques à travers la paroi des
murs extérieurs pour cause de refroidissement de cette dernière après son isolation.

Avant d'entreprendre les travaux, il convient cependant :


 D'évaluer leurs enjeux et les conséquences de chaque amélioration :
comment intervenir ? avec quels produits ? pour quels résultats ? à quels prix ?
 De bien définir le processus d'intervention, notamment en logements occupés ; et lorsque
le nombre de logements est important, de mettre au point la procédure sur un logement
prototype .
Lenouvel / Casado-Martin Page 21 / 35 09/04/10
 D'en mesurer les résultats avant de généraliser les travaux.
 La Rédaction d’un cahier d’alerte à destination des intervenants est indispensable.

Ce qui dans notre cas représente 0,18 volume/heure d’infiltration parasite et à raison d’un
renouvellement de 0,3 volume/heure a été simulé sur nos tests par Pléïades.

Figure 19 : Échelle d'appréciation du CETE de Lyon. Base : I4 pour les immeubles collectifs.

- De ventilation intérieure.

On observe dans les périodes de chauffage intermédiaire, qu’une partie non négligeable des
besoins de chauffage est exprimée pour des pièces, juste avant de bénéficier des apports solaire
alors que la pièce voisine est d’une température au dessus de son seuil de consigne, malgré la
présence de portes ouvertes.

L’utilisation d’une ventilation forcée est alors facteur d’économie .De petites pièces ‘Sud’ vers
les grandes pièces ‘Nord’ , d’un débit avoisinant le volume/heure de la petite pièce lorsque ces
petites pièces sont plus chaudes que les grandes qui elles ne sont pas à plus de 22°C.
Du Hall vers la salle de Séjour. Des Toilettes vers la ‘Pièce au Nord’ jouxtant la Salle de Séjour

3.2.1.3 Comportements en lieu et place :


En complément fort de la section précédente Il est essentiel d’améliorer les performances des
habitudes des usagers :

Confort d'été (logique du froid) :

- En CONTROLANT les apports par utilisation pertinente des volets : rôle des scénarios
d’occultation déclinés mois par mois De gestion des volets l’été :

Apports solaires : En gérant l’ouverture et la fermeture des volets l’été la surchauffe due aux
apports solaires est maîtrisée. Avec cette variable d’ajustement il peut même ‘faire froid’ dans
ces appartements en plein été.
L’hiver, avec le triple vitrage il devient essentiel de ne pas oublier d’ouvrir les volets le matin
pour bénéficier des capteurs solaires que sont devenues les fenêtres.

Lenouvel / Casado-Martin Page 22 / 35 09/04/10


- En VENTILANT (Refroidir naturellement) .Utiliser la Possibilité de ventilation "traversante"
la nuit, ou par évacuation verticale via la VMC lors de rafraîchissement léger, afin de recharger
en fraîcheur l’inertie utile des murs.
- Par la gestion optimisée des fenêtres l’été
Un des principaux moyen d’assurer une surventilation efficace l’été, serait d’utiliser l’ouverture
des fenêtres dans ces logements traversants. Cet aspect est cependant limité dans un quartier qui
est très touristique l’été.
La ventilation contrôlée peut compléter cet aspect d’autant qu’elle a ces fonctions
télécommandables. L’hiver ce peut être aussi une variable d’ajustement lorsque les apports
internes sont forts.

- Apports Interne : Très lié au choix des usagers : Par utilisation d’équipements électriques
efficaces, et optimisation de l’éclairage naturel (qui diminue la production de chaleur liée à
l’éclairage artificiel)

- Par l’usage raisonné des appareils électroménagers (été comme hiver).


L’une des principales sources de chaleur interne vient les appareils électroménagers :
Reste à débrancher les veilles lorsqu’on n’utilise plus pendant plusieurs heures les blocs
audiovisuels, informatiques .

Confort d'hiver (logique du chaud)

- Par la gestion des portes .


Si la ventilation interne y subvient, un moyen plus économique pour répartir la chaleur à travers les
pièces reste de laisser les portes ouvertes.

- Par la gestion des volets.


Quoique la mise en place de triple vitrage rende cet aspect moins crucial, il reste intéressant de
fermer les volets l’hiver sur la façade Nord Est.

3.2.2 Approche énergie primaire


1 kWh de gaz est 2,58 fois moins consommateur en énergie primaire qu’un électrique, l’usage de
l’électricité lorsqu’il peut être substitué par une autre forme d’énergie pour un usage est à éviter.

Pour le label BBC l’énergie primaire considérée correspond à celle utilisée pour le chauffage , l’eau
chaude sanitaire et l’éclairage, auxiliaires compris : pour le renouvellement d’air, et surventilation,
circulateur de chaudière et du système solaire thermique, source d’énergie renouvelable pour
l’E.C.S ;

Lenouvel / Casado-Martin Page 23 / 35 09/04/10


3.2.3 Confort été & hiver
Trop isoler entraînera certes une efficacité pour l’hiver, mais aussi des besoins en rafraîchissement
ou en climatisation forts pendant l’été (l’effet bouteille Thermos), c’est pourquoi il est essentiel de
conserver des surfaces d’inertie directement ‘échangeuses’ afin d’améliorer l’efficacité de la
surventilation, - et peut être un effet fraîcheur dû à l’évaporation partielle d’eau résidant à l’intérieur
des murs perspirants - les logements en sont bien pourvus.

Il y a plusieurs manières d’aborder ce que nous appelons ‘L’efficacité de ma grand-mère’ :


Ma grand-mère, suivant la saison et le temps qui s’annonçait gérait l’ouverture des fenêtres et des
volets au mieux vis à vis des événements prévus. Si bien que lorsqu’un invité venait en plein midi
d’Août, on pouvait le recevoir dans une maison fraîche avec les volets grands ouverts, le soleil
donnant en plein au moment de la réception. C’était le luxe d’antan.

 L’approche ‘passive’ consiste à trouver des appareils ‘simples’ permettant de gérer tout cela.
 L’approche ‘computive’ cherchera à optimiser la complexité par des moyens électroniques ou
informatiques plus ou moins sophistiqués.

Cette dernière est la voie sur laquelle s’engage Schneider qui prendra peut être en compte la
capacité d’estimation du temps qui vient, ce que savait infailliblement faire ma Grand-Mère.

Un petit test surnommé ‘Scénario catastrophe en famille ‘ montre que la canicule 2003 rejouée dans
l’appartement de 52 m² avec 4 personnes n’est pas assumable, à moins d’avoir une soufflerie qui
ventile à 8-9 volumes / heure.
Le goulot d’étranglement dans ce cas n’est pas la capacité inertielle des murs, c’est la surface
d’échange.
De toutes façons Pléiades travaille à sec, et l’on n’a pas étudié ici l’apport de fraîcheur que rend
l’évaporation de l’eau présente dans la pierre vacuolée. Alors cette estimation est à regarder de loin.

3.2.4 Résultats au premier & second étages


La première cible de performance énergétique du bâtiment que nous avions visé était le label
Effinergie B.B.C. Rénovation, afin de satisfaire à l’horizon 2012 aux normes qui seront alors en
vigueur en france.

Afin de correspondre à une norme reconnue au niveau européen et ayant plus d’expérience un
second niveau était envisageable, le label Minergie standard pour rénovation. Il reste aussi
intéressant de ne pas dépasser les 120 kWh d’énergie primaire pour toute forme d’énergie par
m².an de logement (issu de la Norme Passiv’Haus). Cependant la trop grande exigence sur
l’isolation des murs ne peut être suivie pour le bâti ancien. C’est pourquoi de cette norme nous ne
retiendrons que la valeur limitative globale.

Mais au vu des résultats obtenus, il est devenu envisageable de chercher à atteindre la cible BBC
pour le neuf : 50 kWh/m².an pour les consommations de chauffage/eau
chaude/auxiliaires/éclairage. En énergie primaire bien entendu.

Lenouvel / Casado-Martin Page 24 / 35 09/04/10


Leur présentation sommaire :
 Le label Effinergie Rénovation - BBC 2005
‘Le coefficient Cep doit être inférieur de 80 kWhep/m².an, avec une pondération selon la zone
géographique.’ Pondération géographique et altimétrique : Cep projet = 50 x( a + b ) , ici a =
1,3 et b =0 : ce qui donne le Cep réel = 104 kWh/m².an pour les consommations de
chauffage/eau chaude/auxiliaires/éclairage.

 Le label Minergie - Rénovation


‘Le coefficient Cep doit être inférieur de 60 kWhep/m².an, SANS pondération selon la zone
géographique.’ qui donne le Cep = 60 kWh/m².an pour les consommations de chauffage/eau
chaude/auxiliaires.
En prenant comme critères un rendement chaudière à gaz de 0,85 , un taux de couverture solaire
de l’eau chaude sanitaire de 0,54 il est possible d’atteindre ce label BBC, en prenant comme
hypothèse un besoin moyen en éclairage de 6 W par m², variable suivant les saisons.

A Nancy la température de l’eau potable distribuée varie de température suivant le mois :

Mois J F M A M J J A S O N D
Température °C 5,3 5,8 7,7 9,5 11 13 14 14 12 9,8 7,5 5,8

Cela donne le tableau Récapitulatif des cibles:


Consos. au m².an en énergie 1P 2P 3P Consos au m².an en E.P. 1P 2P 3P 4P
primaire au 1er étage au 2nd étage (52m² shab)
Eclairage ** 20,0 20,0 20,0 Eclairage ** 19,5 19,5 19,5 19,5
E.C.S. 15,7 31,5 47,1 E.C.S. 15,7 31,5 47,2 63,0
E.C.S. avec part Solaire 8,5 17,0 25,4 E.C.S. avec part Solaire 7,2 14,5 21,7 29,0
Chfg 48,2 42,4 36,5 Chfg 18,9 11,2 7,1 7,1
Access. Renouvlmt d’Air 2,5 2,5 2,5 Access. Renouvlmnt Air 2,5 2,5 2,5 2,5
circulation chfg 1,5 1,5 1,5 circulation chfg 1,5 1,5 1,5 1,5
Total E.P. au m² Shab. 87,8 97,8 107,5 Total E.P. au m² 58,2 66,2 77,8 93,6
Total E.P. au m² Shab. avec 80,6 83,3 85,9 Total E.P. au m² Shab 49,7 49,2 52,3 59,6
E.C.S. solaire taux 0,54 et avec E.C.S. solaire taux
Chd. à rndmnt global 0,85 0,54 et Chd. rdt 0,85
Total E.P. au m² Shon * 78,8 87,7 96,4 Total E.P. au m² shon * 52,1 59,3 69,8 83,9
Total E.P. au m² Shon. avec 72,3 74,7 77,0 Total E.P. au m² Shon 44,5 44,1 46,9 53,4
E.C.S. solaire taux 0,54 et E.C.S. solaire taux 0,54
Chd. à rndmnt global 0,85 et Chd. à rndmnt 0,85
* Remarque, on prend en Shon 58 m² au 2nd et 92,6 m² au 1er.
** La surface utile éclairée en considérée sans le hall d’entrée (3,17m²) qui n’est pas un lieu de séjour

Ce qui donne l’accessibilité au Label BBC ‘Neuf’ pour le logement du second étage lorsqu’il n’est
pas occupé par plus de 3 personnes et pour le premier, au Label BBC Rénovation .

Analyse des résultats au premier & second étages


Les informations de résultats au premier & second étages sont en ANNEXE.

Lenouvel / Casado-Martin Page 25 / 35 09/04/10


3.2.5 Mise en œuvre des solutions :
isolation, E.C.S. solaire et V.M.C.double flux
1. Isolation
Les informations de mise en œuvre sont en ANNEXE.

2. Solaire E.C.S
L’utilisation de l’énergie solaire thermique devient dans ce contexte un enjeu majeur .
Avec un taux ‘cible‘ de couverture de production de l’eau chaude sanitaire de l’ordre de 50%,

Hypothèses :
A Nancy, pour un toit d’une inclinaison de 24° orienté au Sud à 44° ouest, avec une installation
discrète possible d’une surface totale d'entrée de 12 m² correspondante à 6 capteurs plans classiques
et génériques, en prenant les données climatiques RT2005 de Nancy :

Type d'installation :
 Echangeur primaire externe, appoint centralisé séparé et instantané.
 Avec fluide caloporteur composé d’une solution à 30% d’antigel
 Le ballon est de type ACCUSOL 500 litres
 Les chaudières sont des chaudières à gaz basse température (sans veilleuse) de type
« Logano G334 simple 71kW (gaz, basse température) » de 30.0 kW.

Résultats des calculs


900
Le résultat de calculs donne un taux de
800
couverture de 54% pour un débit d’E.C.S. de
b es o ins
350 litres par jour, soit 10 personnes à raison
P ro d s o laire
700 d’une moyenne de 35 litres par jour et par
tx c o u v b es o in
personne.
600
Ce qui donne un ratio de 1,2 m² de capteur par
personne.
500
Les besoins sont couverts à plus de 70%
400
d’Avril à Septembre.
Le relais ultérieur envisageable avec le réseau
300 de chaleur urbain alimenté par la centrale
biomasse offrira une bonne complémentarité
200 de préchauffage E.C.S. pour l’hiver.
Malgré l’isolation renforcée des conduites les
100
pertes par les circuits de distribution restent
0
élevées. C’est le point à améliorer.
Son taux va de 10 à 14% de la production.
e
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re

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Ja

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pt

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Se

Lenouvel / Casado-Martin Page 26 / 35 09/04/10


Janv Fév Mar Avr Mai Juin Juill Aoû Sept Oct Nov Déc Total
Besoins en E.C.S. à 55° (kWh) 769 738 662 607 551 422 257 308 475 579 665 843 6876
Production solaire (kWh) 149 248 342 446 477 425 319 350 359 278 173 134 3700
Couverture solaire/besoins
19 34 52 73 87 100 100 100 76 48 26 16 54
E.C.S.(%)
Pertes circuit de distribution (kWh) 19 24 36 46 55 58 64 62 50 37 24 18 493
Taux des pertes/ production (%) 13 10 10 10 12 14 13 14 14 14
Taux de couverture des pertes (%) 0 0 0 0 0 5 97 68 0 0 0 0 14
Energie appoint hydraulique.(kWh) 527 434 308 192 117 60 17 30 139 275 428 602 3129

En savoir plus, sur les caractéristiques et les accessoires en ANNEXE.

Installation :

Le ballon solaire sera installé dans le local de débarras du 2nd étage, d’une hauteur de 2,50 m et
d’une profondeur et largeur d’approximativement 1 mètre.
Le circuit solaire empruntera un circuit entrant par la paroi sous le haut du toit de l’escalier,
les circuits de distribution [vers les entrées eau froide d’eau chaude sanitaire des chaudières, ] sont
doublés systématiquement de circuits de bouclage et emprunteront :

 Pour le premier étage: La voie du local de débarras de niveau inférieur puis en haut de
palier pour entrer au dessus de la porte palière.

 Pour le troisième étage: La voie de cage d’escalier pour accéder au niveau supérieur puis en
haut de palier pour entrer au dessus de la porte palière.

 Pour le second étage: La voie du haut de palier pour entrer au dessus de la porte palière.

ATTENTION :
Les ballons solaires ACCUSOL doit être installé dans un local à une température supérieure à 5°C.
Pour ce local sera correctement isolé et étanchéifié, afin qu’avec l’énergie de dissipation calculable
à partir du coefficient de pertes thermiques, ce niveau de température soit maintenable dans une
période de 3 semaines avec une température moyenne de –11°C.
(température moyenne de Janvier = 1,2°C ; Février = 2,1°C)
Une solution ultime de sécurité consisterait à utiliser le thermoplongeur électrique lorsque la
température du local serait inférieure.

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3. VMC Double flux
L’usage de la ventilation mécanique contrôlée est un impératif au vu des niveaux de
consommation à atteindre , actuellement existe une ventilation simple flux dans la cuisine et une
ventilation naturelle pour les autres pièces.

Le système double flux nécessite la mise en place de deux réseaux d’air, l’un pour l’insufflation
d’air, l’autre pour la reprise d’air, avec un ventilateur pour chaque réseau. Un échangeur statique est
installé sur les flux d’air afin de récupérer de la chaleur (ou du froid) sur l’air extrait. Ainsi, outre le
gain énergétique, le confort est amélioré au niveau de la diffusion d’air (en l’absence de tout autre
dispositif de préchauffage notamment).

Le schéma ci-contre rassemble les


principaux éléments d’un système de
ventilation double flux avec échangeur
statique de récupération de chaleur sur
l’air extrait (souvent un échangeur à
courants croisés). Il existe aussi des
systèmes avec récupération par pompe à
chaleur sur l’air extrait.

Suivant le positionnement des réseaux et de l’échangeur de chaleur, il sera nécessaire d’isoler


certaines parties : les parties de réseaux (insufflation et extraction) situées entre l’échangeur et les
bouches, ainsi que l’échangeur, lorsqu’ils sont situés en dehors du volume chauffé du bâtiment.
Une isolation minimale équivalente à 50 mm de laine minérale devra alors être mise en œuvre.

La caractéristique de consommation électrique des ventilateurs ne devra pas dépasser 0,25


W/(m3/h) de débit .

Les solutions de modulation de débit précédentes sont bien sûr applicables sur les systèmes de
ventilation double flux, pour rechercher une adaptation aussi fine que possible des débits d’air aux
besoins des occupants (et limiter la consommation électrique des ventilateurs).

Après prise de mesure de l’espace disponible dans les cheminées et croisement avec les côtes des
récupérateurs de chaleur existants (un peu trop gros), la solution consistera à installer dans la
cuisine une VMC intégrée « cocoon2 » Modèle 300 de France Air.

Le Modèle 300 permet d’effectuer la sur ventilation de nuit à raison de 1 à 1,6 volumes/heure
(suivant le type T2 ou T3) dans les logements ce qui est suffisant dans un contexte ‘normal’.
Sachant qu’il n’existe pas de modèles ‘individuels’ permettant d’assurer les 9 volumes/heure du
scénario catastrophe, dans ce cas seule la ventilation ‘traversante’ reste une solution. *

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Caractéristiques & Encombrement de « cocoon2 » Modèle 300 de France Air :
Position ventilateur HorsGel Petite Grande
Vitesse Vitesse
Débit (m3/h) (réglages usine) 100 150 225
Résistance admissible du réseau de conduites (Pa) 10 - 37 19 - 75 40 - 160
Puissance absorbée (W) 24 - 31 38 - 52 74 - 112
Poids = 34 kg
Encombrement largeur l, profondeur p , hauteur h (m) 0,675 0,530 0,602

Débits de ventilation
L’air sera extrait dans les salles de bains, cuisines et WC suivant les débits imposés par la
réglementation.
Tableau1 : débit d’extraction réglementaires (m3/h)

Type Débits (m3/h)


T2 120
T3 150

L’air neuf est insufflé dans les pièces à vivre sachant que les la somme des débits insufflés doit être
égale aux débits extrait.
Tableau 2 : débits maximum d’insufflation (m3/h)
Logement Séjour Cuisine Ch 1 Ch 2 Sdb WC Total
(T2) Débits 90 0 30 0 0 120
Bouches 2 x Aérys Aérys + rad** 30 m3/h

(T3) Débits 90 0 30 30 0 0 150


Aérys + rad 30
Bouches 2 x Aérys Aérys + rad 30 m3/h
m3/h

Tableau 3 : débits maximum d’extraction (m3/h)


Logement Séjour Cuisine Ch 1 Ch 2 Sdb WC Total
(T2) 0 90 0 15 15 120
Bouches 1 x Aérys 1 x alizé 15 m3/h 1 x alizé 15 m3/h
(T3) 0 105 0 0 30 15 150
Bouches 1 x alizé 30 m3/h 1 x alizé 15 m3/h

En savoir plus, sur les caractéristiques et les accessoires en ANNEXE

Lenouvel / Casado-Martin Page 29 / 35 09/04/10


Conclusion

1. Réutilisation de la démarche
‘Cette petite différence indique un léger handicap de départ (15%) qui à priori ne semble pas
insurmontable. Il est amplifié par le fait que l’extension du 19ème siècle a ses parois de petite
épaisseur, et un toit en zinc qui frôle la partie supérieure de la fenêtre.’

Et finalement aboutit à un différentiel énergétique de 20 à 30 %.


Consommation 2ou3 Personnes 2nd / Consommation 2 ou 3 Personnes 1er = 0,64 à 0,79

Au départ la différence de 15% du coefficient « de forme » entre les deux logements va se


transformer en cumulant les ‘malfaçons’ en 30% d’écart de sobriété énergétique. Analysons cela :

l’extension du 19ème siècle assez étroite et longeant le mur de refend du 16ème siècle a une paroi
extérieure mince, le toit en zinc est ‘juste ‘ au dessus des fenêtres, les fenêtres orientées à l’Est avec
un grand masque en face, et l’on utilise les pièces pour en faire une chambre et une salle de bain.

1) Le toit, sans réfection de toiture (rehaussement) ne sera pas bien isolé, il faut viser le demi mètre
de laine.
2) Les parois minces si elles ne sont pas isolées de l’extérieur seront mal isolées de l’intérieur vu
l’usage de destination et l’étroitesse des locaux. Il faudrait 20 cm de laine et pas de ponts
thermiques.
3) Les fenêtres apporteront de l’éclairement c’est tout.
4) L’usage des pièces demandera une température soutenue.

Cette dérive difficilement quantifiable au départ, il devient possible d’imaginer un outil


baptisé le ‘Pifo-Savonnières’, un genre de petit moteur simple un PICO-RT2000 , une petite
fonction intégrable dans une calculette, qui permettrait, pour un périmètre restreint d’évaluer
grossièrement à partir d’un modèle de référence la dérive , le résultat de consommation au m² d’un
appartement à évaluer, pour choisir ou non d’en faire une étude poussée.
Le principe :
En fixant les grandeurs d’un certain nombre de variables définissant ainsi le périmètre :

Périmètre restreint cet outil n’est utile que :


 Dans le cadre de la Communauté urbaine de Nancy,
 Pour des appartements d’immeubles anciens d’au moins 3 étages et comportant
 Au moins 50% de murs en calcaire tendre N°2 d’une épaisseur minimale de 35 cm,
 Une orientation globale Nord Est-Sud Ouest
 Avec des fenêtres triple vitrage
 Et une VMC Double Flux
 Pour évaluer un niveau cible BBC.
Remarque , l’analyse des courbes, dont celles avec/sans Ponts thermiques permet d’ordonnancer
plus facilement (et dans notre contexte) les critères, dont ceux attachés aux ponts thermiques.

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Les critères d’évaluation que prendrait l’outil :
Critère Pondé Cible Coefficient Valeur adaptative Limite du delta
ration (valeur top) complément ‘garde fou’
A Coeff. S/V 5 0,30 m-1 0,45
B Importance du masque 4 % d’occlusion 

B Isolation Toit 4 R = 4 m².K/Wou Ratio surfaces R/Ratio < X


paroi mitoyenne toit/S.déprdt
C Isolation des murs 3 R = 3 m².K/W ou Ratio surfaces R/Ratio < Y
‘extérieurs’ par paroi mitoyenne mur/S.déprdt
l’intérieur + nb de décrochages
D Orientation moyenne 3 Sud = 2 Rapport R1 = R1 < V1
des vitrages Ouest = 1 (surface du vitrage /
R2 > V2
Est = 1 coeff.d’orientation)
Nord = 0,3
Rapport R2 =
(coeff.d’orientation
/surface du vitrage )
E Performance effective 3 70% Courant de fuite <
de la VMC DF 0,2 vol/heure
F Isolation des Murs 3 R = 2,5 m².K/W ou T°C du Ratio surfaces R*Rat*Tlnc <
‘faux mitoyen’ paroi mitoyenne LNC mur/S.déprdt Z
G Isolation murs par 3 R= 3 m².K/W Ratio surfaces R*Rat < Y’
l’extérieur mur/S.déprdt
H Pertinence d’usage des 2? 5?
pièces en fonction de
l’orientation

Les valeurs introduites ne sont qu’un ordre de grandeur, ce tableau n’est qu’une ébauche.
Les facteurs par ordre de priorité dans notre contexte :

A. Le ratio S/V indique la sensibilité aux variations de conditions extérieures : primordial

B. Le ratio surfaces totale du toit/Surface déperditives indique l’importance relative du toit ,


objet premier des attentions isolantes , et R sa résistance indique son niveau de déperdition ;
En dessous d’un seuil R/Ratio < X (garde fou) le projet sera impossible.
Sinon ‘(R/Ratio) x Pondération’ indique le niveau d’attention à porter à l’opération
d’isolation.

C. C le ratio surfaces totale du mur isolé extérieur/Surface déperditives, indique l’importance


relative de ce mur , objet d’ attentions isolantes , et R sa résistance indique son niveau de
déperdition ; En dessous d’un seuil R/Ratio < Y (garde fou) le projet sera impossible.
Sinon ‘(R/Ratio) x Pondération’ indique le niveau d’attention à porter à l’opération
d’isolation.
Le mur isolé extérieur se différencie du mur isolé intérieur par l’implicite de la gestion des
ponts thermiques ; Entre les deux se place les performances des vitrages et de la VMC ,
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comme nous l’avons vu, avec ou sans ponts thermiques le gain relatif de ces deux points
reste saillant en mode proportionnel comme en mode logarithmique.

D. Les vitrages ont ici une double (parfois triple) fonction : Isolante et captrice ;
les principales différences entre des fenêtres avec les mêmes dimensions dans le même climat sont dues à la
nature du vitrage et à leur leur orientation .
pour la première on considère qu’avec des triples vitrages obligatoires (périmètre restreint )
la variation n’existe pas.
Mais la seconde, primordiale dans cette approche dépende de son orientation et de la surface
de captage. En considérant que des volets existent pour moduler l’entrée du soleil, le
confort d’hiver est celui qui est concerné par ces fenêtres :
Un tableau mettant en lumière cet aspect :
Besoin annuel de chauffage en kWh pour 19°C constan t
Orientation Ug Uw FS Nord- Ouest Sud- Sud Sud- Est Nord Nord 8
Ouest Ouest Est -Est orientations
DV 4-16-4 krypton PE bois 1.00 1.34 59% 29 82 137 149 102 44 11 9 563
+ volet isolant
Triple vitrage bois sans volet 0.80 0.8 50% 40 82 125 134 103 61 32 24 601
triple vitrage - bois + volet 0.80 0.8 50% 45 86 128 135 99 56 31 29 609
le tableau ci-dessus, compare 3 composition de fenêtres pour 8 orientations différentes.
La valeur est la différence entre les besoins de chauffage d’une pièce de 5mx5m avec et sans vitrages.
si la valeur est positive, le fait de mettre une fenêtre est énergétiquement plus intéressant
que de laisser cette parois opaque isolée.
Remarques : - plus le vitrage est performant et moins les volets classiques sont nécessaire l’hiver.
- ces valeur sont valable pour une efficacité de mur de U = 0.36 W/m².K,
si le mur est plus performant les valeurs diminuent.
Fenêtres : 1.40m x 1.20m, allège de 1m, dans une pièce de 5m x 5m en béton plein de 16cm avec 10cm
d'isolant extérieur. les volets sont fermés tous les jours de 20h à 8h.
Volets = volet bois épaisseur 25mm + lame d'air 10cm (R=0,25 m².K/W)
Volet isolant = volet sandwich : bois + 4cm isolant + bois (R= 1 m².K/W)
Ug = valeur déperditive de la partie vitrage
Uw = valeur déperditive de toute la fenêtre (huisserie + vitre)
FS = Facteur solaire : taux d'énergie solaire traversant la partie vitrée pour une insidence de 0°

deux ratios inverses l’un de l’autre :


R1 < V1 celui qui favorise de grandes ouvertures dans la direction sud, et défavorise le nord
R2 > V2 celui qui limite cependant la surface de vitrage, une triple vitrage reste plus
déperditive qu’un mur.
V1 et V2 étant des Valeurs de référence à trouver.
Mais un correctif, lié à l’aspect de diffusion lumineuse moyenne d’hiver serait à prendre en
considération.

F et G. Sont des redites.


H est une variable importante même si mise en fin.

La pertinence d’usage, la destination des pièces est alors un élément final dans l’appréciation.
Il y a une bonne différence de chauffage ente un cellier et une salle d’eau.

Pour l’ étalonnage corrrect de cet outil la création d’un plan d’expériences, et le traitement des
optimas par approche statistique est nécessaire.

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2. Problème restant à résoudre
- La sensibilisation des artisans intervenant sur la rénovation par un cahier du ‘bons gestes pour
éviter les infiltrations d’air’
- La sensibilisation des habitants par un cahier des ‘bons gestes pour conserver une habitation
performante’.
- La mise en œuvre de l’installation des capteurs sur le toit
- L’étalonnage du Pifo-Savonnières. Une solution « expérimentique » reste à dévelloper
- Les tests en réel du filtre hydrique ‘double paroi bois’.
- Le contrôle pour obtenir la certitude de ne pas engendrer de moisissures.
- L’évaluation correcte du fonctionnement hydrique des murs l’été afin d’évaluer la réponse du
bâtiment dans un contexte « Metz été 2003 ».

3. Points faibles humidité


La connaissance du fonctionnnement de l’humidité dans les murs en pierre est très fragmentaire.
On ne peut vouloir faire des bâtiments historiques en pierre à bonne efficacité énergétique si on ne
prend pas fondamentalement en considération cette dimension, l’isolation intérieure génère une
baisse de température du mur et une désorganisation de l’ancien système si elle n’est pas maîtrisée
et amène à fixer des bornes au fonctionnement hydrique qui ne soient pas trop éloignées du
fonctionnement précédent.

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4. Réseaux de chaleur
Au niveau source d’énergie renouvelable le réseau de chaleur urbain de Nancy approvisionné à
partir d’une centrale au bois fonctionnant l’hiver, peut être une source. Mais le pavage des rues
vient d’être refait, il faut cependant l’envisager comme solution à moyen terme d’autant plus :
- qu’il y a complémentarité temporelle entre la couverture solaire de préchauffage E.C.S. et
l’activité de la centrale bois, ce qui permettrait d’atteindre une quasi autonomie énergétique
régionale au niveau du chauffage pour l’habitat de la ville vieille.

Avec une alimentation par Réseau Urbain : la centrale biomasse BOIS l’hiver pour le chauffage des
logements, en conservant le ‘rendements de passage « énergie utile/énergie finale » de 0,85 , mais
en appliquant un taux de 0,6 sur le coefficient de conversion en énergie primaire on aurait :

consos au m².an en énergie 1P 2P 3P consos au m².an en E.P. 1P 2P 3P 4P


primaire au 1er étage au 2nd étage (52m² shab)
Eclairage ** 20,0 20,0 20,0 Eclairage ** 19,5 19,5 19,5 19,5
E.C.S. 15,7 31,5 47,1 E.C.S. 15,7 31,5 47,2 63,0
E.C.S. Solaire 8,5 17,0 25,4 E.C.S. Solaire 8,5 17,0 25,4 33,9
Chfg Bois 28,9 25,4 21,9 Chfg Bois 11,4 6,7 4,3 4,3
Auxiliaire Renouv. Air 2,5 2,5 2,5 Auxiliaire Renouv. Air 2,5 2,5 2,5 2,5
Appareils circul chfg 1,5 1,5 1,5 Appareils circulat . chfg 1,5 1,5 1,5 1,5
Total E.P. au m² Shab. 68,6 80,9 92,9 Total E.P. au m² 50,5 61,7 74,8 90,5
Total E.P. au m² Shab. avec 58,1 66,4 71,3 Total E.P. au m² Shab 43,3 47,2 53,2 61,7
E.C.S. solaire taux 0,54 et avec E.C.S. solaire taux
Chd. à rndmnt global 0,85 0,54 et Chd. rdt 0,85
Total E.P. au m² Shon * 61,5 72,5 83,3 Total E.P. au m² shon * 45,3 55,3 67,1 81,2
Total E.P. au m² Shab. avec 52,1 59,5 63,9 Total E.P. au m² Shon 38,8 42,3 47,7 55,3
E.C.S. solaire taux 0,54 et E.C.S. solaire taux 0,54
Chfg à rndmnt global 0,85 et Chfg à rndmnt 0,85
* Remarque, on prend en Shon 58 m² au 2nd et 92,6 m² au 1er.
** La surface utile éclairée en considérée sans le hall d’entrée (3,17m²) qui n’est pas un lieu de séjour
On n’atteint toujours pas le lable BBC ‘Neuf’ pour le T2 à 4 personnes.

Avec une alimentation par la centrale biomasse l’hiver pour le chauffage et l’E.C.S. l’hiver :
consos au m².an en énergie 1P 2P 3P consos au m².an en E.P. 1P 2P 3P 4P
primaire au 1er étage au 2nd étage (52m² shab)
Eclairage ** 20,0 20,0 20,0 Eclairage ** 19,5 19,5 19,5 19,5
E.C.S. bois + solaire 4,5 9,0 13,5 E.C.S. bois + solaire 4,5 9,0 13,5 18,0
Chfg Bois 28,9 25,4 21,9 Chfg Bois 11,4 6,7 4,3 4,3
renouvlmtAir 2,5 2,5 2,5 Renouvellement Air 2,5 2,5 2,5 2,5
Appareils circul chfg 1,5 1,5 1,5 Appareils circulat . chfg 1,5 1,5 1,5 1,5
Total E.P. au m² Shab.sans sol 64,4 72,5 80,5 Total E.P. au m² sans sol 44,3 49,1 56,0 65,4
Total E.P. au m² Shab. avec 57,4 58,4 59,3 Total E.P. au m² Shab 40,1 40,8 43,5 48,8
E.C.S. solaire taux 0,54 et avec E.C.S. solaire taux
Chd. à rndmnt global 0,85 0,54 et Chd. rdt 0,85
Total E.P. au m² Shon * 57,8 65,0 72,2 Total E.P. au m² shon * 39,7 44,0 50,2 58,7
Total E.P. au m² Shon. avec 51,4 52,4 53,2 Total E.P. au m² Shon 35,9 36,5 39,0 43,7
E.C.S. solaire taux 0,54 et E.C.S. solaire taux 0,54
Chfg à rndmnt global 0,85 et Chfg Bois rnt 0,85
On est dans le cas du T2 dans la ligne B.B.C ‘Neuf’ & pour le T3 on en est proche.

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Contenu des Annexes :

1 . Approche qualitative de l’immeuble. Etat des lieux actuel 2


1. 1 Consommation globale 2
1. 2 Les Labels 3
2. Rénovation Thermique & Energétique 4
2.1 Modélisation des deux appartements 4
2 . 2 Méthodologie 5
2. 2. 1 Analyse des résultats au premier & second étages 5
2.2.2 Mise en oeuvre des solutions : isolation, V.M.C. DF et E.C.S 15
3 . Contrats avec les murs 26
3.1 Ancien et nouveau mode d’habitation dans des pierres historiques. 26

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