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Emma DAUSQUE

TP1

VISITE DE CHANTIER « Le Meissonnier »

Générales

• Intervenants : maître d’ouvrage, Maître d’œuvre, entreprises ?

Le maître d’ouvrage est l’OPH, l’Office Public de l’Habitat de l’Agglomération de La Rochelle.


Le maître d’œuvre est le cabinet d’architecture Cointet & Associés.
Les entreprises qui interviennent sur le chantier sont les suivantes : Bouygues, David Davitec SA
(façadier), Véolia (gestion des eaux), SNEE (électricité) et ER peinture.

• Bâtiment, ampleur, durée et nature des travaux.

L’immeuble Meissonnier est HLM composé de 184 logements sur 16 étages, situé à Mireuil. Sa
rénovation était primordiale : façades dégradées, mauvaise isolation, canalisations détériorées… Un
travail onéreux qui coûte 16 millions d’euros soit environ 60 milles euros de rénovation par logement.
Les travaux sont prévus sur 2 ans et se termineront d’ici juin à octobre 2024. L’objectif est de remettre
à neuf les logements, transformé des T2 en T1 pour augmenter leur nombre à 202. Le principal est de
satisfaire la consommation des habitants et améliorer le confort dans leur lieu de vie.

Organisation de chantier

• Spécificités d’un chantier de réhabilitation en site occupé ?

L’enjeu étant de réhabiliter ce bâtiment avec les locataires encore sur place, cela peut mener à des
situations conflictuelles. Certains habitants ne souhaitent pas que l’on intervienne chez eux, les bruits
du chantier suscitent des plaintes, d’autres n’ont pas confiance pour laisser leur clef… Ceci apporte un
réel enjeu social qui peut parfois mettre des embûches au bon déroulement du projet.

• Accompagnement des locataires pendant la durée des travaux ?

Afin de ne pas complètement fermer l’accès aux logements, un point d’eau est fonctionnel sur place
(lavabo). En revanche les locataires n’auront pas de douches pendant 3 jours, et la rénovation dure
environ 8 jours. De ce fait, un logement de courtoisie a été mis en place pour ceux qui souhaitent
s’isoler du bruit, se laver ou se faire à manger. De plus, étant donné que les ascenseurs ont été
inutilisables durant 3 mois, il était possible de faire appel à un coursier pour aider les habitants.
Des fêtes de quartier ou des évènements sont organisés pour aider les habitants à relativiser de cette
situation encombrante, tant pour les ouvriers que pour ceux qui y vivent.

• Sécurité des locataires pendant les travaux ?

Certains travaillaient dans des friperies au RDC du bâtiment. Le chantier devait comporter un
tunnel d’accès pour qu’il puisse s’occuper de leur commerce en sécurité, car il peut y avoir des chutes
d’éléments lors de la rénovation des façades. Des affiches sont placées dans le bâtiment lors
d’interventions dangereuses, par exemple : le découpage des murs pour accéder à la cage d’ascenseur.
Emma DAUSQUE
TP1

• Présence d’amiante ? Organisation de l’opération de désamiantage éventuelle ?

Selon l’hygiène de vie des habitants, le désamiantage était plus ou moins nécessaire. On ajoutait
une nouvelle faïence sur les parois concernées pour éviter le contact avec l’homme car c’est dangereux
pour lui. En ce qui concerne les façades extérieures, ce fût un travail fastidieux car l’utilisation du bimât
pour être en hauteur, nécessite des points d’ancrages. De ce fait, lorsque qu’une partie de la façade
était désamianté il fallait aussi le faire sur le point d’ancrage.

• Tri des déchets ?

Il existe plusieurs bennes sur le chantier pour trier les déchets. Une benne à bois, à gravats et
à métaux. Mais il en existe aussi une pour les locataires qui souhaitent trier des affaires et jeter des
biens. De plus certains éléments souhaitent être réutilisés, comme le brise soleil ou les bacs à douche.
Des vêtements sont donnés aux friperies en bas du bâtiment ou des jouets et objets à Emmaeüs.

Enveloppe

• Désordres apparents dans les logements, les parties commune et l’extérieur ?

La mauvaise isolation augment la consommation d’énergie. C’est pourquoi les entreprises


étaient chargées de changer l’isolation dans les logements, à l’extérieur et dans les parties communes.
De plus il fallait refaire les peintures et changer les menuiseries. Ceci était nécessaire afin de rendre le
bâtiment conforme aux normes en vigueur.

• Interventions sur l’enveloppe extérieure ? Quels matériaux ? Pourquoi ces choix ?

L’enveloppe extérieur doit être totalement refaite, car il y a un manque d’isolation et elle était très
abimée par le temps et le manque d’entretien. Il fallait d’abord changer toutes les menuiseries. Puis ils
doivent procéder à la mise en place d’isolation en extérieur en plus d’isoler l’intérieur, qui est en laine
de roche. On ajoute une étanchéité et un bardage en composite bois, rock panel ou inox. Ce dernier
étant utiliser sur le haut du bâtiment pour faire un effet miroir (choix d’esthétisme) car c’est le bâtiment
le plus haut de la ville. Des pergolas seront ajoutées sur chaque entrée de bâtiment.

• Intervention dans les parties communes

Il fallait refaire l’isolation ainsi que les peintures car comme le reste du bâtiment, les performances
thermiques ne sont pas maximisées et les revêtements sont dégradés.

• Interventions dans les logements.

Avec l’intervention des plombier et électriciens, certaines cloisons sont à refaire ou à créer. Les
gaines techniques sont camouflées par des cloisons en placoplâtre.

• Interaction enveloppe/équipements techniques (passage des canalisations d’eau sanitaire, de


chauffages, d’électricité, de VMC)

Les réseaux de chauffages et d’ECS sont placés dans le cellier. Ils effectuent donc les carottages
nécessaires dans certaines parois ou sol pour relier ces derniers à la sous-station situé dans le R-1.
Emma DAUSQUE
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Équipements techniques (plomberie/électricité/chauffage/VMC)

• Système de chauffage/production ECS et VMC ? Pourquoi ces choix.

Le système de chauffage était individuel, ce qui n’était pas pratique pour un bâtiment de cette
ampleur et plus coûteux énergétiquement parlant. Maintenant, le projet consistait à créer un réseau
de chauffage d’ECS et de VMC collectif. La VMC était naturelle car le cellier était ouvert sur l’extérieur,
donc il a fallu ajouter un système de VMC simple flux.

• Intervention dans les logements ?

Rénovation des pièces humides comme la cuisine, la salle de bain et les WC mais aussi de
l’électricité. Les entreprises sont chargées d’installer de nouveaux réseaux relier au nouveau système
d’apport en ECS et en chauffage. Concernant les WC, les canalisations étaient en piteuse état donc il a
fallu procéder à un chemisage dans les conduites, qui consiste à faire durcir de la résine contre ses
parois. Il existe 12 de ses conduites qui accèdes directement au toit. L’objectif était d’en faire une par
jour ce qui a demandé un travail conséquent.

• Interventions dans les locaux techniques ?

Le projet consiste à créer une sous-station avec des ballons de stockages raccorder au réseau de la
ville. L’apport thermique est réalisé par la chaufferie de Mireuil qui fonctionne avec le brûlage des
déchets. C’est une solution pratique ainsi qu’économique.

• Accessibilité PMR ?

Les seuils et ouverture de portes n’étaient pas aux normes PMR, il a fallu en refaire pour une grande
partie. De plus, les ascenseurs n’accédaient qu’à un étage sur deux, alors il a fallu créer des ouvertures
pour chaque étage non accessible en cassant les murs.

Quels sont les deux points qui vous ont particulièrement marqué sur ce chantier ?

L’enjeu social de ce chantier m’a beaucoup impressionnée, je ne pensais pas cela possible. Ce
projet demande deux fois plus d’organisation et de temps. Les conditions de travail sont fastidieuses et
la vie des habitants l’est aussi.
Le procédé de chemisage pour refaire les canalisations m’a aussi marqué. C’est un procédé que je ne
connaissais pas mais qui est très rentable, économique et pratique.

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