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Travaux dirigés

Université Denis SASSOU-N’GUESSO Année Académique 2023-2024


Faculté des Sciences Appliquées

UE : Physique Moderne I
ECUE : RELATIVITE RESTREINTE

Parcours : Physique
Niveau : S3
TD n°2 : : Contraction des longueurs - Dilatation des temps

I. Dilatation des temps


Une fusée quitte la terre (événement E1 ) va jusqu’à Jupiter (événement E2 ) et renvoie un signal
lumineux qui atteint la terre (événement E3 ).
1. Quelles horloges mesurent le temps propre entre E1 et E2 ? Entre E1 et E3 ? Entre E2 et E3 ?
2. A quelle vitesse l’éclair lumineux voyage-t-il par rapport à la fusée ?
3. A quelle vitesse l’éclair lumineux voyage-t-il par rapport à la terre ?
4. Quel est le temps propre entre les événements E2 et E3 ?

II. Dilatation des temps. Contraction des longueurs


On imagine une fusée se déplaçant de la terre à la lune à la vitesse de 0.8c. La distance à parcourir
dans le référentiel terrestre est 384000 km.
1. Quelle est la durée du trajet pour les observateurs terrestres ?
2. Quelle est la distance terre-lune pour le passager de la fusée ?
3. Quelle est la durée du voyage pour le passager de la fusée ?

III. Contraction des longueurs


Soient deux référentiels galiléens R et R′ dans les conditions de la transformation spéciale de
Lorentz. Un tige est immobile dans R′ , sa longueur est L0 , elle fait un angle θ0 avec l’axe des x ′ de
R′ .
1. Calculer la longueur L de cette tige dans R.
2. Calculer l’angle θ que cette tige fait, dans R, avec Ox.

IV. Le paradoxe des jumeaux : Solution en termes de battement de coeur


Deux jumeaux ont 26 ans ; l’un d’eux (par exemple A) quitte la terre à bord d’une fusée pour un
voyage interplanétaire à grande vitesse v = 0.6c et revient sur terre où l’attend l’autre jumeau resté
sur terre (par exemple B). On négligera les durées des phases accélérées et décélérées (départ,
demi-tour et retour sur terre). Le jour où A retourne sur terre, son frère B a 36 ans.
1.a. Montrer que la durée T ′ du voyage mesurée par A est inférieure à la durée T de ce voyage
mesurée par B. En déduire l’âge de A à son retour sur terre. Conclusion ?.
1.b. Le problème est-il symétrique pour les jumeaux A et B ?.
2. On imagine qu’à chaque battement de cœur de l’astronaute A un éclair lumineux est émis vers B ;
soit N la fréquence des battements du cœur de A et du coeur de B (dans leurs référentiels propres).
Comparer le nombre de battements des cœurs de A et B mesurés par le jumeau terrestre B pendant
toute la durée du voyage de A. Conclusions ?

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V. Effet Doppler : le physicien suicidaire


1. Considérons deux référentiels galiléens R et R′ , l’un lié à la source d’un signal luminieux O et
l’autre lié au récepteur O′ . La source émet une onde électromagnétique plane, de fréquence ν, se
dirigeant dans un direction qui fait, avec le plan Oxy, un angle θ avec l’axe Ox comme le montre
la figure ci-dessous. Le référentiel R′ est en translation par rapport à R à la vitesse ve (vitesse
d’éloignement du récepteur par rapport à la source).

a. Rappeler la formule de l’effet Doppler issue de la transformation spéciale de Lorentz au


passage de R dans R′ , en fonction de β = ve /c et l’angle θ.
π
b. En déduire les expressions correspondantes dans les cas particuliers où θ = 0 et θ = .
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2. Un conducteur arrive à un carrefour et le feu tricolore est au rouge. Celui-ci pris d’un excès de
folie suite à la lecture d’un livre de physique, décide, au lieu de s’arrêter, d’augmenter au contraire
sa vitesse pour que par effet Doppler la lumière du feu lui apparaisse verte. Quelle vitesse doit
atteindre son véhicule ? On donne : λrouge = 7 × 10−11 m ; λvert = 5 × 10−11 m.

VI. Paradoxe des jumeaux : ... mais que s’est-il passé ici ?
En 1971, des horloges atomiques au césium ont été embarqué à bord d’avions. Après un tour du monde, à la même
latitude, une compariason a été faite entre leurs indications et celles données par des horloges témoins laissées
sur Terre. Une fois prise en compte l’influence du champs de pésanteur sur leur période, on a décelé un retard des
horloges en mouvement en accord avec le retard prédit par la relativité restreinte.
1. Soient deux référentiels galiléens R et R′ , dans les conditions de la transformation spéciale de
Lorentz. Considérons deux événements qui se produisent, en un même point fixe (d’abscisse x ′ ) dans
le référentiel galiléen R′ , entre les instants t1′ et t2′ . Ces événements ont lieu dans R respectivement
aux instants t1 et t2 .
a. Définir les expressions intervalle de temps propre et intervalle de temps impropre
b. Etablir la relation reliant le temps propre et le temps impropre. Comment appelle-t-on l’effet que
traduit cette relation ?
2. Deux jumeaux terriens, Albert (A) et Gaspard (G), fêtent leurs 35 ans. Le jour même de leur
anniversaire, A quitte la Terre à bord d’une fusée pour un voyage interplanétaire à grande vitesse V
= 0.99995c et revient sur terre après un voyage de 5 ans selon les horloges de la fusée. On négligera
les durées des phases accélérées et décélérées (départ, demi-tour et retour sur terre).
a. Quelle est la valeur du facteur relativiste γ
b. Calculer la durée du voyage de A pour les horloges de la Terre.
c. En vous basant sur le résultat précédent, votre exprérience de la vie et l’évolution des sociétés
à travers le temps, décrire ce que trouvera le jumeau A à son retour sur la Terre.

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VII. Paradoxe de la règle et du trou


On étudie la situation schématisée sur la figure ci-dessous. On se place dans un référentiel galiléen
R doté des axes x et z et d’une horloge donnant t. Une règle de longueur propre L se déplace selon
l’axe Ox à une vitesse ⃗u (on prendra γ = 2). Un plan percé d’un trou de largeur propre L se déplace
lui selon l’axe Oz à une vitesse constante ⃗v telle que v ≪ c de telle sorte que le mouvement du trou
selon z sera considéré comme galiléen. Le mouvement est tel que le milieu de la règle atteint le
milieu du trou à t = 0 et coïncide avec l’origine O. En raison de la contraction de la longueur de la

règle dans R, on s’attend à ce qu’elle passe largement dans le trou. Il apparaît un paradoxe si l’on se
place dans le référentiel R′ attaché à la règle et qu’on voit alors la largeur du trou rétrécir : la règle
ne pourrait alors plus passer. En étudiant les coordonnées des extrémités R1,2 et T1,2 de la règle et
du trou dans chacun des référentiels R et R′ , lever le paradoxe.

VIII. Paradoxe du tunnel et du train


Cet exercice présente un paradoxe célèbre, que l’on rencontre sous plusieurs formes comme la barre dans la boîte,
la perche dans la grange, ou le train dans le tunnel.
. Soit donc un train de longueur au repos L0 = 100 m qui avance à la vitesse constante ve sur une
voie rectiligne. Le long de cette voie se trouve un tunnel de longueur au repos l0 = 90 m. La sortie
S du tunnel est munie d’un volet qui est fermé lorsque le train entre dans le tunnel et qui s’ouvre
à l’instant précis où l’arrière O′ du train passe au niveau de l’entrée O du tunnel. On prendra le
passage de O′ en O comme événement origine des référentiels R du tunnel et R′ du train.

1. Que se passerait-t-il si la relativité Galiléenne était valide ?

2. Heureusement pour les passagers du train, la relativité restreinte leur procure une échappa-
toire. Calculer la vitesse minimale ve,min que doit avoir le train pour éviter la catastrophe. On
l’exprimera en fonction de L0 et l0 .

3. Le train a une vitesse ve = 0.5c. Vérifier qu’il traverse bien sans encombre le tunnel. Calculer
la longueur l du tunnel vue par un passager du train. Comparer l et la longueur au repos L0
du train. Comment se fait-il dans ces conditions que le train puisse traverser le tunnel ?

4. Pour r´esoudre ce paradoxe, calculer les coordonnées xS′ et t′S relatives à l’ouverture du volet
à la sortie du tunnel du point de vue d’un passager du train. On commencera par calculer ces
coordonn´ees dans R puis on effectuera une transformation spéciale de Lorentz. On exprimera
xS′ et t′S en fonction de γe , ve , l0 et c. Commenter vos résultats.

5. Pour quelles valeurs de la vitesse ve l’abscisse xS′ est-elle plus grande que L0 ? Comparer avec
ve,min .

6. Restons dans le référentiel R′ du train. Où se situe la sortie du tunnel lorsque l’arrière du train
passe au niveau de l’entrée O ? Comparer avec le résultat obtenu à la question 3 et commenter.

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