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Relativité restreinte

17ème et 18ème siècle : Galilée et Newton


Galilée observe que, dans un navire, une expérience mécanique (chute d'un corps, mouvement d'un pendule, etc.)
donnera des résultats identiques que le navire soit immobile ou en mouvement uniforme. Les lois physiques s'expriment
de manière identique dans tous les référentiels inertiels (Un référentiel inertiel ou galiléen est un référentiel soit
immobile, soit en mouvement rectiligne uniforme)
La vitesse n'existe pas dans l'absolu, elle est relative et dépend du référentiel. En revanche, les distances et les durées
sont des invariants. La simultanée est absolue et pas relative.
Les vitesses s'additionnent lors d'un changement de référentiel : si, d'une fusée s'éloignant de la Terre à 7 km/s, on tire
un boulet de canon vers l'avant à la vitesse de 1 km/, la vitesse du projectile vu de la Terre sera de 8 km/s
La loi de la gravitation de Newton (attraction universelle) : décrit la gravitation comme une force qui agit entre deux
corps massifs. Deux corps s’attirent mutuellement, en fonction de leur masse et de leur distance. La lune ne tombe pas
sur la terre comme la pomme, car elle a une vitesse propre et sa trajectoire est le résultat de la force centrifuge liée à
cette vitesse et de la gravité. Newton décrit mais n’explique pas la gravité.
Selon Newton : modèle corpusculaire de la lumière, couleurs = corpuscules se déplaçant à une vitesse différente.

19ème siècle
Interférences lumineuses de Young  nature ondulatoire de la lumière.
Expérience qui consiste à faire interférer deux faisceaux de lumière issus d'une même
source, en les faisant passer par deux petits trous percés dans un plan opaque. Sur un
écran disposé en face des fentes de Young, on observe un motif de diffraction qui est
une zone où s'alternent des franges sombres et illuminées.
Il s’agit ici de l’expérience originelle. Elle a été réalisée + tard avec des électrons et même avec
un seul électron. On observe aussi des interférences  dualité onde-particule (cf. physique
quantique)
Pour Maxwell , La lumière est une onde électromagnétique et en possède les
propriétés comme la constance de la vitesse. Le champ électromagnétique de
Maxwell était supposé être supporté par un milieu matériel, l’éther (qui joue le même
rôle que l’air pour les ondes sonores)

L'expérience d’optique de Michelson et Morley


L’objectif était de mettre en évidence le mouvement de la Terre par
rapport à l’éther (vent d'éther = ressenti par la terre qui se déplace
dans un éther immobile).
L’expérience se déroule en 2 parties ; la 2nde est identique à la 1ère,
mais en ayant tourné de 90° le plateau sur lequel se elle se déroule.
Normalement, les franges d’interférences observées par le détecteur
devaient être différentes, ce qui n’a pas été le cas.
L’expérience a échoué à démontrer l'existence de l'éther. Elle a permis
de montrer que la vitesse de la lumière était la même dans toutes les
directions, l’interprétation de Einstein fut que la vitesse de la lumière
est la même dans tous les référentiels galiléens.
Début 20ème siècle – Einstein - Relativité restreinte
Postulat 1 = postulat de Galilée/Newton : Les lois de la physique sont les mêmes dans tous les référentiels galiléens.
Postulat 2 : La vitesse de la lumière dans le vide est une constante - appelée c - dans tous les référentiels galiléens.
Rien ne peut se déplacer plus vite que la lumière.
 On ne peut plus passer d’un référentiel galiléen à un autre simplement en additionnant les vitesses.
Exemple d’un flash émis sur une fusée : vue depuis la terre, la lumière émise par le flash ne se déplace pas à vitesse de la
lumière + vitesse de la fusée.
L’addition est remplacée par la transformation de Lorenz dans laquelle figure c. V1+V2 devient V 1+V 2 /ɣ , avec
ɣ = 1/ √ 1−v 2 /c2 = Facteur de Lorentz. ɣ ~ 1 pour faible vitesse, ɣ tend vers l’infini pour une vitesse v ~ c
La vitesse de lumière ne varie pas, donc les longueurs doivent se contracter et le temps se dilater pour l’observateur en
mouvement. Les distances et les durées ne sont plus des invariants dans tous les référentiels, mais deviennent relatifs
comme la vitesse. La notion de simultanéité disparait.

Démonstration dilation du temps


une horloge envoie un flash vers un miroir situé à une distance L, et enregistre le temps pour que le flash revienne. Cette
horloge est placée dans une fusée qui se déplace à la vitesse v.

Pour l’observateur dans la fusée


(référentiel R), le temps mesuré
est T = 2L/c
Pour un observatoire sur terre
(référentiel R’),, la lumière
parcours le trajet indiqué par les
flèches vertes, soit une distance
2L’. Le temps mesuré est T’ =
2L’/c car la vitesse de la lumière
est un invariant.

L’ > L, donc T’ > T, ce qui prouve la dilatation du temps. La personne dans la fusée verra le temps s’écouler plus lentement
que celle qui est dans le référentiel de l’horloge.
On peut calculer le rapport entre T et T’. AC = vT’ car la fusée s’est déplacée à la vitesse vT’ pendant le temps T’
Pythagore sur le triangle AOB  L2 + (vΔT’/2)2 = (CΔT’/2)2 Après calcul, on obtient ΔT’ = ɣΔT en retrouvant le facteur
de Lorentz
La contraction des longueurs ne signifie bien sûr pas que la vitesse raccourcit physiquement les objets ! Mais qu’entre 2
référentiels ayant des vitesses très différentes, la longueur relative vue de l’autre référentiel change. On ne peut plus
parler de « la » distance ou « la » durée, ni même de simultanéité
Exemple : le muon, créé quand des rayons cosmiques pénètrent l’atmosphère. Un muon a une durée de vie (avant
désintégration) de 2 micro secondes, et va à 99.9% de la vitesse de la lumière. Il devrait parcourir 600 mètres avant de
disparaitre. Mais pour un observateur terrestre (ɣ =10) il parcourt plusieurs kms et dure 20 micro secondes
Relativité générale
Equivalence masse et énergie. E=mc2
En mécanique newtonienne, l'énergie d'une particule isolée provient de sa vitesse = énergie cinétique.
E = mc2 exprime qu'une particule possède intrinsèquement une énergie E, même si elle est au repos. L’énergie totale
d’un corps devient donc la somme de son énergie cinétique et de son énergie de masse.
 il est possible que de la masse apparaisse lors d’une réaction (par exemple sous forme de particules) au détriment de
son énergie ou que, au contraire, de l'énergie soit libérée par « consommation » de masse.
Cette énergie de masse est considérable. Ceci explique comment le Soleil peut émettre de l’énergie pendant des
milliards d'années. La maîtrise de la fusion nucléaire permettrait ainsi de résoudre les problèmes d'énergie sur Terre
Equivalence masse inertielle et masse pesante
Pour un observateur en chute libre (par ex. dans un ascenseur dont le câble s’est rompu), sous l’influence de la
gravitation, tout se passe comme s’il était au repos dans une région où la gravité serait localement nulle. Il y a
équivalence entre accélération et gravitation
On distingue habituellement 2 situations dans l’étude des mouvements accélérés, reposant sur des notions différentes.
a) On communique un mouvement en appliquant une force. La masse inerte oppose une résistance lorsqu’on tente de
faire bouger / d’accélérer un objet. Force = Masse inertielle x accélération
b) Le corps tombe dans un champ de gravitation. La masse pesante attire vers le sol dans un champ de gravitation. Poids
= Masse pesante x g (g étant accélération due à la pesanteur, = 9.8 m/s2 sur terre)
Le principe d’équivalence affirme que ces deux masses (inertielle et pesante) sont identiques
Ce principe, malgré son énoncé assez simple, est extrêmement riche de conséquences. L’espace-temps peut se déformer
et acquérir une courbure en présence de corps massifs.
Gravitation
La gravitation n’était pas une attraction de deux masses comme on le croyait depuis Newton. Ce n'est pas une force, mais
la manifestation de la courbure de l'espace-temps, courbure elle-même produite par la distribution de l'énergie, sous
forme de masse ou d'énergie cinétique.
Toute présence d’un objet pesant déforme l’espace-temps, un peu
comme une bille déforme un tissu tendu à l’horizontale. C’est cette
déformation provoquée par un objet qui attire les autres objets vers lui.
La terre courbe l’espace-temps, en raison de sa masse. La lune qui
orbite autour de la terre suit en fait une trajectoire dans l’espace-
temps courbé.
La lumière, qui ne possède pas de masse, mais de l’énergie (équivalence
masse et énergie) peut également courber l'espace-temps et
inversement les rayons lumineux se courbent lorsqu'ils passent à
proximité d'une masse importante. C’est un des moyens qui a été utilisé
pour vérifier la théorie d’Einstein. La lumière dévie sa trajectoire à
proximité d’une planète.
Cette théorie relativiste de la gravitation prédit des effets absents de la théorie newtonienne mais vérifiés, comme
l'expansion de l'Univers, les ondes gravitationnelles et les trous noirs.

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