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TS2 (2h40min)
14/10/2016
Document 1 : Laniakea
En hydrologie (étude des fleuves et rivières), un bassin versant est défini comme une région où toutes
les eaux de pluie convergent vers une seule voie de sortie. Ce concept a été repris par des astronomes
pour définir les superamas.
C’est ainsi qu’après 10 ans de recherches, observations et calculs complexes, une équipe internationale
d’astronomes (R. B. Tully, H. Courtois, Y. Hoffman et D. Pomarède) a mis à jour en septembre 2014
(publication dans la prestigieuse revue internationale ‘Nature’) un superamas, qu’ils ont nommé
Laniakea, contenant l’amas de la Vierge (Virgo en latin), où nous vivons !!
Comme un fleuve, nous fonçons tout droit vers le "Grand Attracteur", une région où la matière est
très dense et qui nous attire irrémédiablement, à une vitesse moyenne de 630 km/s.
Laniakea
Grand
Attracteur
Document 1 (suite) :
La vision ci-avant, inédite, obtenue grâce à la cartographie dynamique, permet de distinguer les
trajets de millions de galaxies qui sont attirées vers deux vallées gravitationnelles différentes (rouge
et noir), formant deux superamas mitoyens : Laniakea et Perseus-Pisces.
En langue hawaïenne, lani signifie ciel, et akea signifie immense ou incommensurable (qu’on ne peut
mesurer), d’où le nom Laniakea.
Edwin Hubble découvrit et observa un grand nombre de galaxies. Avec son équipe, il
établit en 1929, grâce à la spectroscopie, que plus une galaxie était lointaine, plus elle
s’éloignait vite de la nôtre. Il formula une relation mathématique entre la distance d
des galaxies et leur vitesse d’éloignement v, connue sous le nom de loi de Hubble, et
permettant de mettre en évidence l’expansion de l’Univers.
Document 5 (suite) :
Pour établir sa loi, Hubble mesura notamment le décalage spectral z de la raie du Calcium dans le spectre
du rayonnement en provenance des galaxies ci-dessous. Il choisit ces galaxies car il avait pu déterminer
leur distance d à la Terre par mesure de leur luminosité apparente. Par application de la relation
Doppler, il en déduisit la vitesse v d’éloignement des galaxies.
Décalage spectral
de la raie du Calcium
L’échelle des temps choisie dans Latispro est de 0,20 ms/div. Les enregistrements (voir
document 2) sont ceux des tensions électriques produites par les deux récepteurs après
réception d’une salve ultrasonore émise par l’émetteur.
1.1. Associer 3 adjectifs à une onde sonore en général (on exclura le terme « périodique »).
1.2. Quel est le retard du récepteur 2 par rapport au récepteur 1 ? Mesure !
1.3. Calculer la célérité v, en m/s, des ultrasons dans l’air.
1.4. À l’aide des enregistrements, déterminer la période T puis la fréquence f des ondes
ultrasonores émises. Méthode soigneusement décrite !!!
0,2 ms/div
Allure de la corde
à t1 = 12 s
[m]
Allure de la corde
à t2 = 16 s
[m]
2.5. En raisonnant sur un brin de corde, expliquez pourquoi les physiciens disent d’une onde
qu’elle transporte de l’énergie mais pas de la matière.
Exercice 3 : (6 points)
Les couleurs des animaux sont pour la plupart dues à des pigments. Mais, chez certains insectes et
certains oiseaux, la production de couleurs provient d'interférences lumineuses. C'est le cas du plumage des
colibris. Leurs plumes sont constituées d'un empilement de petites lames transparentes qui réfléchissent la
lumière.
Pour comprendre le
phénomène des couleurs
interférentielles, une lame de
plume sera modélisée par un i’
(1)
i’ = i
parallélépipède transparent i
(2)
d'épaisseur e, d'indice de
réfraction n, placé dans l'air.
Le schéma ci-contre
représente cette lame en
sin i = n sin r e = 0,150 m
coupe.
Les deux rayons réfléchis par la lame à faces parallèles se superposent sur la rétine de
l'observateur et y interfèrent. Pour un angle de réfraction r donné, la différence de
marche d2 – d1 des rayons lumineux dépend de l'épaisseur e de la lame transparente et
de son indice de réfraction n.
𝛌
Elle est donnée par : d2 – d1 = 2.n.e.cos (r) +
𝟐
L’indice de réfraction n de la plume du colibri dépend à son tour de la longueur d'onde de
la radiation incidente. On s'intéresse aux radiations rouges et violettes contenues dans la
lumière solaire : R = 750 nm et V = 380 nm
1) Rappeler les conditions pour lesquelles le phénomène d'interférence peut être
observé.
2) Quelle condition doit vérifier d2 – d1 pour que les interférences soient
constructives ? destructives ?
3) Pour un angle de réfraction r = 20,0°, vérifier par le calcul que les interférences
des deux rayons sont constructives pour le rouge (nR = 1,33) et destructives pour le
violet (nV = 1,34). Rappel : 1 m = 1000 nm
4) La couleur observée sur la plume du colibri correspond à une longueur d'onde pour
laquelle les interférences lumineuses sont constructives. Montrer que la coloration
violette s’observe sur la plume du colibri lorsque r = 62°.
5) Justifier alors clairement la propriété mentionnée sous l’image du colibri. En quoi
essentiellement, une couleur interférentielle diffère-t-elle d’une couleur pigmentaire ?
Bande de protection
en couleurs
interférentielles
Couleurs pigmentaires
NOM :
Annexe 1 de l’exercice 1
Vitesse d’éloignement v [km/s] d’une galaxie en fonction de sa distance d [Mpc] à la Terre.
Annexe 2 de l’exercice 1
Spectre réel d’émission du rayonnement électromagnétique en provenance de la galaxie NGC 4775.
Longueurs d’ondes exprimées en angström