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Mécanique du point – Partie 2 TAMANI Mohammed

Mouvement à Champ de Forces Centrales Conservatives

Définition
On dit qu’un mobile M est soumis à une force centrale, lorsque sa direction passe
constamment par un point fixe O de l’espace appelé centre de force ou pôle.

Figure 1 : Force centrale

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀
𝐹⃗ = 𝐹. 𝑒⃗𝑟 = 𝐹. 𝑒⃗𝑟 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗‖
𝑟 = ‖𝑂𝑀
𝑟 𝑟

Exemples de forces centrales


𝐺𝑚1 𝑚2
Interaction gravitationnelle : 𝐹⃗ = − 𝑒⃗𝑟 𝐾 = 𝐺𝑚1 𝑚2
𝑟2

𝑞 𝑞2 𝑞 𝑞
Interaction électrostatique : 𝐹⃗ = 4𝜋𝜀1 2
𝑒⃗𝑟 1 2
𝐾 = − 4𝜋𝜀
0𝑟 0

Force de rappel d’un ressort : 𝐹⃗ = −𝑘. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗


𝑂𝑀 = −𝑘. 𝑟𝑒⃗𝑟

k : constante positive qui représente la raideur du ressort

Ici l’interaction gravitationnelle est toujours attractive, alors que l’interaction coulombienne
dépend du signe des charges q1 et q2.

Force Newtonienne

Une force Newtonienne est une force centrale en 1/r2 qu’on peut écrire sous la forme :

𝐾
𝐹⃗ = − 𝑒⃗
𝑟2 𝑟
Si K > 0 la force est dite attractive

Si K < 0 la force est dite répulsive

Lois générales de conservation


Conservation du moment cinétique

Mouvement plan
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Le théorème du moment cinétique appliqué en O fixe dans R Galiléen, à un point M de masse


m soumis à une force centrale 𝐹⃗ est :

𝑑𝜎⃗𝑂 (𝑀/𝑅)
⃗⃗⃗⃗𝑂 (𝐹⃗ ) = 𝑂𝑀
| =ℳ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ∧ 𝐹⃗ = 𝑟𝑒⃗𝑟 ∧ 𝐹𝑒⃗𝑟 = ⃗0⃗
𝑑𝑡 𝑅

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ∧ 𝑚𝑉
𝜎⃗𝑂 (𝑀/𝑅) = 𝑂𝑀 ⃗⃗ = 𝑐𝑠𝑡𝑒 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗0 ∧ 𝑚𝑉
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑂𝑀 ⃗⃗0

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ est perpendiculaire à 𝜎⃗𝑂 (𝑀/𝑅) qui est un vecteur constant, donc le mobile M décrit une
𝑂𝑀
trajectoire plane orthogonale à 𝜎⃗𝑂 (𝑀/𝑅) et contenant le centre de force O.

Du fait que la trajectoire est plane, l’étude du problème à forces centrales sera ramenée aux
coordonnées polaires.

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 = 𝑟𝑒⃗𝑟 ⟹ ⃗⃗ (𝑀/𝑅) = 𝑟̇ 𝑒⃗𝑟 + 𝑟𝜃̇𝑒⃗𝜃
𝑉

Calculons le moment cinétique de M en O par rapport au repère 𝑅(𝑒⃗𝑟 , 𝑒⃗𝜃, 𝑒⃗𝑧 )

𝜎⃗𝑂 (𝑀/𝑅) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗


𝑂𝑀 ∧ 𝑚𝑉 ⃗⃗ = 𝑟𝑒⃗𝑟 ∧ 𝑚(𝑟̇ 𝑒⃗𝑟 + 𝑟𝜃̇𝑒⃗𝜃 )

𝜎⃗𝑂 (𝑀/𝑅) = 𝑚𝑟 2 𝜃̇𝑒⃗𝑧 = 𝑚𝐶𝑒⃗𝑧

𝐶 = 𝑟 2 𝜃̇ est appelé constante des aires

Loi des aires

𝑂𝑀 qui au cours de son déplacement élémentaire ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗


Considérons le rayon vecteur position ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑀𝑀′
balaie la surface hachurée dS pendant le temps dt ( Figure 2)

Figure 2 : Loi des aires

La surface dS représente la moitié de celle du parallélogramme et qui peut être déterminée par
𝑂𝑀 ∧ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
le module du vecteur ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑀𝑀′

Pour un dt tendant vers zéro, 𝑀′ est voisin de M, et on a :

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⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀′ (𝑡 + 𝑑𝑡) − ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀(𝑡) ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑂𝑀
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝑀′ = lim 𝑑𝑡 = ⃗⃗ (𝑀/𝑅)𝑑𝑡
𝑑𝑡 = 𝑉
𝑑𝑡→0 𝑑𝑡 𝑑𝑡
1 1
𝑑𝑆 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ∧ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
‖𝑂𝑀 𝑀𝑀′‖ = ‖𝑂𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ∧ 𝑉
⃗⃗ (𝑀/𝑅)‖𝑑𝑡
2 2
𝐶
𝑑𝑆 = 𝑑𝑡
2
𝐶
: est la vitesse aréolaire.
2

Le mouvement à force centrale est un mouvement à vitesse aréolaire constante.

Par intégration, et en considérant que la surface balayée par le vecteur ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗


𝑂𝑀 à t = 0 est nulle,
on a :

𝐶
𝑆= 𝑡
2

Figure 3 : surfaces balayées par le rayon vecteur en même intervalle de temps

Le rayon vecteur balaie des surfaces égales en des intervalles de temps égaux.

Conservation de l’énergie mécanique

L’énergie mécanique d’un mobile soumis à une force centrale dont l’énergie potentielle est
Ep(r) s’écrit :

𝐸𝑚 = 𝐸𝑐 + 𝐸𝑝

1
𝐸𝑚 = 𝑚𝑉 2 (𝑀/𝑅) + 𝐸𝑝 (𝑟)
2
1
𝐸𝑚 = 𝑚(𝑟̇ 2 + 𝑟 2 𝜃̇ 2 ) + 𝐸𝑝 (𝑟)
2
𝐶
𝐶 = 𝑟 2 𝜃̇ ⇒ 𝜃̇ = 𝑟 2

1 1 𝐶2
𝐸𝑚 = 𝑚𝑟̇ 2 + 𝑚 2 + 𝐸𝑝 (𝑟)
2 2 𝑟

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1
𝐸𝑚 = 𝑚𝑟̇ 2 + 𝐸𝑝𝑒𝑓𝑓 (𝑟)
2
1 𝐶2
Avec 𝐸𝑝𝑒𝑓𝑓 (𝑟) = 2 𝑚 𝑟 2 + 𝐸𝑝 (𝑟) appelé énergie potentielle effective ne dépendant que de r.

Ainsi on a ramené l’étude d’un mobile d’un cas plan à un cas unidimensionnel radial dont
l’énergie potentielle effective est composée de l’énergie potentielle du mobile et d’une partie
de son énergie cinétique.

Énergie potentielle associé à une force Newtonienne

Une force 𝐹⃗ est dite conservative si elle dérive d’une fonction scalaire appelée énergie
potentielle Ep telle que

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝐸𝑝 = −𝛿𝑊 = −𝐹⃗ . 𝑑𝑂𝑀
𝐾
Dans le cas d’une force Newtonienne, on a : 𝐹⃗ = − 𝑟 2 𝑒⃗𝑟

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 = 𝑟𝑒⃗𝑟 ⇒ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑑𝑟𝑒⃗𝑟 + 𝑟𝑑𝑒⃗𝑟
𝑑𝑂𝑀

𝑒⃗𝑟 est un vecteur unitaire donc : 𝑒⃗𝑟2 = 1 ⇒ 2𝑒⃗𝑟 𝑑𝑒⃗𝑟 = 0

𝐾 𝐾 𝐾
𝑑𝐸𝑝 = 𝑒
⃗𝑟 . (𝑑𝑟𝑒
⃗𝑟 + 𝑟𝑑𝑒
⃗𝑟 ) = 𝑑𝑟 + 𝑒⏟
⃗ 𝑑𝑒⃗
𝑟2 𝑟2 𝑟 𝑟 𝑟
=0

𝐾 𝐾
𝐸𝑝 (𝑟) = ∫ 2
𝑑𝑟 = − + 𝑐𝑠𝑡𝑒
𝑟 𝑟

L’interaction Newtonienne existant entre deux masses infiniment éloignées est nulle, et
l’énergie potentielle correspondante est prise égale à zéro.

𝐸𝑝 (∞) = 0 ⇒ 𝑐𝑠𝑡𝑒 = 0

𝐾
𝐸𝑝 (𝑟) = −
𝑟

Qui est l’énergie potentielle associée à la force Newtonienne conservative 𝐹⃗ .

L’énergie potentielle effective correspondante est :

1 𝐶2 𝐾
𝐸𝑝𝑒𝑓𝑓 (𝑟) = 𝑚 −
2 𝑟2 𝑟
La notion d’énergie potentielle effective permet une étude qualitative des trajectoires
possibles décrites par le mobile.

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Lois de Binet
Les formules de Binet permettent de déterminer l’équation de la trajectoire 𝑟(𝜃), soit en
utilisant la conservation de l’énergie mécanique par introduction de la première formule de
Binet, soit en utilisant le principe fondamental de la dynamique en introduisant sa deuxième
formule.

La variable radiale r dépend du temps à travers la fonction composée 𝑟[𝜃(𝑡)]

1ère formule de Binet

La vitesse du point M en coordonnées polaires est :

⃗⃗ (𝑀/𝑅) = 𝑟̇ 𝑒⃗𝑟 + 𝑟𝜃̇𝑒⃗𝜃


𝑉
1
En considérant le changement de variable 𝑟=𝑢

𝑑𝑟 𝑑𝑟 𝑑𝑢 𝑑𝜃
𝑟̇ = =
𝑑𝑡 𝑑𝑢 𝑑𝜃 𝑑𝑡
1 𝑑𝑢
𝑟̇ = − ( ) 𝜃̇
𝑢2 𝑑𝜃
𝐶
𝜃̇ = = 𝐶𝑢2
𝑟2
𝑑𝑢
𝑟̇ = −𝐶
𝑑𝜃
𝑑𝑢
⃗⃗ (𝑀/𝑅) = 𝐶 (−
𝑉 𝑒⃗ + 𝑢𝑒⃗𝜃 )
𝑑𝜃 𝑟

𝑑𝑢 2
𝑉 = 𝐶 (( ) + 𝑢2 )
2 2
𝑑𝜃

C’est la première formule de Binet.

L’énergie mécanique est :

1 𝐾
𝐸𝑚 = 𝑚𝑉 2 −
2 𝑟

1 𝑑𝑢 2
𝐸𝑚 = 𝑚𝐶 (( ) + 𝑢2 ) − 𝐾𝑢
2
2 𝑑𝜃

𝑑𝑢 2 2(𝐸𝑚 + 𝐾𝑢)
( ) + 𝑢2 =
𝑑𝜃 𝑚𝐶 2
Par dérivation de cette équation on trouve l’équation différentielle du mouvement du mobile

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2ème formule de Binet

La deuxième formule de Binet permet de déterminer à travers l’accélération du mobile,


l’équation de la trajectoire à partir de l’expression de la force centrale appliquée, ou
inversement l’expression de la force à partir de l’équation de la trajectoire.

L’accélération est définie en cordonnées polaires par:

⃗⃗ (𝑀/𝑅)
𝑑𝑉
𝑎⃗(𝑀/𝑅) = | = (𝑟̈ − 𝑟𝜃̇ 2 )𝑒⃗𝑟 + (𝑟𝜃̈ + 2𝑟̇ 𝜃̇)𝑒⃗𝜃
𝑑𝑡 𝑅

D’après la loi fondamentale de la dynamique et considérant que la force appliquée est


purement radiale, nous pouvons conclure que l’accélération tangentielle est nulle.

On retrouve aisément la loi des aires par intégration de l’expression de la composante


tangentielle de l’accélération.

En multipliant par r les deux membres de l’égalité

𝑟 2 𝜃̈ + 2𝑟𝑟̇ 𝜃̇ = 0

𝑑𝜃̇ 𝑑(𝑟 2 )
𝑟2
+ 𝜃̇ = 0
𝑑𝑡 𝑑𝑡
𝑑 2
(𝑟 𝜃̇) = 0 ⇒ 𝑟 2 𝜃̇ = 𝐶
𝑑𝑡
L’accélération devient donc :

𝑎⃗(𝑀/𝑅) = (𝑟̈ − 𝑟𝜃̇ 2 )𝑒⃗𝑟

𝑑𝑟̇ 𝑑 𝑑𝑢 𝑑 𝑑𝑢 𝑑𝜃
𝑟̈ = = (−𝐶 ) = −𝐶 ( )
𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑑𝜃 𝑑𝜃 𝑑𝜃 𝑑𝑡

𝑑2 𝑢 𝑑2𝑢
𝑟̈ = −𝐶𝜃̇ = −𝐶 2 2
𝑢 ( )
𝑑𝜃 2 𝑑𝜃 2

𝑑2 𝑢 1 2 4
𝑎⃗(𝑀/𝑅) = [−𝐶 2 𝑢2 ( ) − 𝐶 𝑢 ] 𝑒⃗𝑟
𝑑𝜃 2 𝑢

𝑑2𝑢2 2
𝑎⃗(𝑀/𝑅) = −𝐶 𝑢 [( 2 ) + 𝑢] 𝑒⃗𝑟
𝑑𝜃

C’est la deuxième formule de Binet.

D’après la loi fondamentale de la dynamique on a :

2
𝑑2𝑢 2 2
−𝐾𝑢 𝑒⃗𝑟 = −𝑚𝐶 𝑢 [( 2 ) + 𝑢] 𝑒⃗𝑟
𝑑𝜃

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𝑑2 𝑢 𝐾
( 2
)+𝑢 =
𝑑𝜃 𝑚𝐶 2

C’est l’équation différentielle d’une particule soumise à une force centrale.

Étude qualitative du mouvement (Digramme d’énergie potentielle effective)


La relation qui relie l’énergie mécanique à l’énergie potentielle effective est :

1
𝑚𝑟̇ 2 = 𝐸𝑚 − 𝐸𝑝𝑒𝑓𝑓 (𝑟) ≥ 0
2
Les mouvements possibles du mobile dans le cadre de la mécanique classique sont ceux qui
répondent à la condition 𝐸𝑝𝑒𝑓𝑓 (𝑟) ≤ 𝐸𝑚

L’énergie potentielle effective associée à la force Newtonienne est :

1 𝐶2 𝐾
𝐸𝑝𝑒𝑓𝑓 (𝑟) = 𝑚 2 −
2 𝑟 𝑟
 𝐾 < 0 (interaction répulsive)

1 𝐶2 𝐾
𝐸𝑝𝑒𝑓𝑓 (𝑟) = 𝑚 − >0
2 𝑟2 𝑟

Figure 4 : Énergie potentielle effective en fonction de r (cas répulsif)

Dans ce cas 𝐸𝑚 > 0

Le mobile est astreint à se déplacer entre une valeur rd appelée distance minimale d’approche
et pas de distance maximale, c.-à-d. que la particule s’approche du centre de force jusqu’à la
distance rd puis s’éloigne indéfiniment.

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 𝐾 > 0 (interaction attractive)

La courbe représentative de l’énergie potentielle effective en fonction de r est :

Figure 5 : Énergie potentielle effective en fonction de r (cas attractif)

Dans cette étude l’énergie mécanique peut prendre les valeurs E0, E1, E2.
𝑚𝐶 2
 𝐸𝑚 = 𝐸0 = 𝐸𝑒𝑓𝑓 (𝑟) on a une solution unique 𝑟(𝑡) = 𝑟0 = (minimum de Epeff (r))
𝐾

𝐶
D’autre part : 𝑟 2 𝜃̇ = 𝐶 ⇒ 𝜃̇ = 𝑟 2 = 𝜃̇0 = 𝑐𝑠𝑡𝑒
0

La trajectoire est un cercle de rayon 𝑟0 et le mouvement est circulaire uniforme

 𝐸𝑚 = 𝐸1 ∈ ]𝐸0 , 0[ on a deux solutions 𝑟𝑚𝑖𝑛 = 𝑟1 et 𝑟𝑚𝑎𝑥 = 𝑟1′ et le mouvement ne


serait possible qu’entre ces deux valeurs.

Le mobile reste confiné dans le domaine compris entre les rayons 𝑟1 et 𝑟1′ attiré par le centre
de force en décrivant de manière périodique une trajectoire fermée (ellipse).

On parle d’un état lié.

 𝐸𝑚 = 𝐸2 ≥ 0 toutes les valeurs de r telles que 𝑟 > 𝑟2 sont possibles, on n’a pas une
limite supérieure de r. la particule peut s’éloigner jusqu’à l’infini.

On parle d’un état libre ou état de diffusion.

Équation de la trajectoire dans le cas d’une force Newtonienne


Dans cette partie on va exposer trois méthodes conduisant à l’obtention de l’équation de la
trajectoire. On ne s’intéressera pas au cas trivial où la trajectoire est rectiligne c – à – d. C = 0

Principe fondamental de la dynamique (2ème formule de Binet)

D’après la loi fondamentale de la dynamique on a :


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𝑑2𝑢
−𝐾𝑢2 𝑒⃗𝑟 = −𝑚𝐶 2 𝑢2 [( 2 ) + 𝑢] 𝑒⃗𝑟
𝑑𝜃

𝑑2 𝑢 𝐾
( 2 )+𝑢 =
𝑑𝜃 𝑚𝐶 2

C’est l’équation différentielle d’une particule soumise à une force centrale qui est une
équation différentielle du second ordre avec second membre.
𝐾
On pose le changement de variable 𝑢̃ = 𝑢 − 𝑚𝐶 2

L’équation différentielle devient :

𝑑 2 𝑢̃
( 2 ) + 𝑢̃ = 0
𝑑𝜃

La solution générale de cette équation différentielle est :

𝐾
𝑢̃(𝜃) = 𝐴 cos(𝜃 − 𝜃0 ) ⇒ 𝑢(𝜃) = 𝐴 cos(𝜃 − 𝜃0 ) +
𝑚𝐶 2
A et 𝜃0 sont des constantes qui peuvent être déterminées à partir des conditions initiales. On
peut choisir l’axe focal confondu avec l’axe polaire de sorte à avoir 𝜃0 = 0.

𝐾 1
𝑢(𝜃) = 𝐴 cos 𝜃 + ⇒ 𝑟(𝜃) =
𝑚𝐶 2 𝐾
+ 𝐴 cos 𝜃
𝑚𝐶 2
𝑚𝐶 2
𝑟(𝜃) = 𝐾
𝐴𝑚𝐶 2
1 + 𝐾 cos 𝜃

𝑃
Qui est l’équation polaire d’une conique de la forme 𝑟(𝜃) = 1+𝑒 cos 𝜃 dont le paramètre
𝑚𝐶 2 𝐴𝑚𝐶 2
𝑃= et l’excentricité 𝑒 = = 𝐴𝑃 où O est l’un des foyers.
𝐾 𝐾

Cette conique peut être selon la valeur de l’excentricité e, une parabole, une hyperbole, une
ellipse ou en particulier un cercle.

Conservation de l’énergie mécanique (1ère formule de Binet)

La première formule de Binet appliquée à l’expression de l’énergie mécanique donne :

𝑑𝑢 2 2(𝐸𝑚 + 𝐾𝑢)
( ) + 𝑢2 =
𝑑𝜃 𝑚𝐶 2
𝑑𝐸𝑚
La conservation de l’énergie mécanique permet d’écrire =0
𝑑𝑡

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𝑑𝐸𝑚 𝑑𝐸𝑚 𝑑𝜃
=
𝑑𝑡 𝑑𝜃 𝑑𝑡
𝑑𝐸
Si 𝜃̇ = 0 le mouvement est rectiligne, sinon on a : 𝑑𝜃𝑚 = 0

On dérive l’équation différentielle trouvée précédemment, on trouve

𝑑𝑢 𝑑 2 𝑢 𝑑𝑢 2 𝑑𝐸𝑚 𝑑𝑢
2 ( ) 2 + 2𝑢 ( ) = 2
( +𝐾 )
𝑑𝜃 𝑑𝜃 𝑑𝜃 𝑚𝐶 𝑑𝜃 𝑑𝜃
𝑑𝐸𝑚
Tenant compte de = 0, on a :
𝑑𝜃

𝑑𝑢 𝑑 2 𝑢 𝑑𝑢 2𝐾 𝑑𝑢
2( ) 2 + 2𝑢 ( ) =
𝑑𝜃 𝑑𝜃 𝑑𝜃 𝑚𝐶 2 𝑑𝜃
On trouve finalement :

𝑑2 𝑢 𝐾
2
+𝑢 =
𝑑𝜃 𝑚𝐶 2
On retrouve bien l’équation différentielle établie dans le cas de l’application du principe
fondamentale de la dynamique

La solution est donc une conique de la forme :

𝑃
𝑟(𝜃) =
1 + 𝑒 𝑐𝑜𝑠 𝜃
Dont P est le paramètre et e l’excentricité

Vecteur excentricité

L’application du PFD dans le référentiel galiléen R donne :

⃗⃗ (𝑀/𝑅)
𝑑𝑉 𝐾
𝑚 = − 2 𝑒⃗𝑟
𝑑𝑡 𝑟
𝑑𝑒⃗𝜃 1 𝑑𝑒⃗𝜃
= −𝜃̇𝑒⃗𝑟 ⟹ 𝑒⃗𝑟 = −
𝑑𝑡 𝜃̇ 𝑑𝑡
⃗⃗ (𝑀/𝑅)
𝑑𝑉 𝐾 𝑑𝑒⃗𝜃 𝐾 𝑑𝑒⃗𝜃
𝑚 = 2 =
𝑑𝑡 𝑟 𝜃̇ 𝑑𝑡 𝐶 𝑑𝑡

Donc on a :

𝑑 𝑚𝐶
(−𝑒⃗𝜃 + ⃗⃗ (𝑀/𝑅)) = 0
𝑉
𝑑𝑡 𝐾

𝑚𝐶
𝑒⃗ = −𝑒⃗𝜃 + ⃗⃗ (𝑀/𝑅)
𝑉
𝐾

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Le vecteur 𝑒⃗ est donc un vecteur constant au cours du mouvement, appelé vecteur excentricité

Considérons le produit scalaire 𝑒⃗. 𝑒⃗𝜃

𝑚𝐶
𝑒⃗. 𝑒⃗𝜃 = −1 + 𝑟𝜃̇
𝐾
𝑚𝐶 2
𝑒⃗. 𝑒⃗𝜃 = −1 +
𝐾𝑟
Soit encore :

𝑚𝐶 2 /𝐾
𝑟=
1 + 𝑒⃗𝑒⃗𝜃

Établissement de la trajectoire

𝑚𝐶 2 /𝐾
𝑟=
1 + 𝑒 cos(𝜃 − 𝜃0 )

𝜃0

Figure 6 : Vecteur excentricité


𝑚𝐶 2
On reconnait l’équation polaire d’une conique de paramètre 𝑃 = et d’excentricité e dont
𝐾
l’origine O est l’un des foyers et l’axe focal, la droite de direction 𝜃 = 𝜃0

Généralités sur les coniques


Soit une droite (D) ne passe pas par le point O pris comme origine d’un repère.

⃗⃗⃗⃗⃗⃗‖ = ℎ).
La droite (∆) orthogonale à (𝐷) et passant par O coupe celle-ci en L. (𝑑(𝑂, 𝐷) = ‖𝑂𝐿

On désire déterminer l’ensemble 𝒞 de points M du plan tel que :

𝒞 = {𝑀 ∈ 𝒫 ∕ 𝑂𝑀 = 𝑒𝑀𝐻}

H est la projection orthogonale de M sur (𝐷).

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Un tel ensemble constitue une famille de courbes planes appelées coniques de directrice (𝐷),
de foyer 𝑂 et d’excentricité e.

𝐼 𝐽
𝑀 𝐻
𝑟 𝑃
𝑒𝑟
⃗⃗⃗⃗
𝜃
𝑂 𝑖⃗ 𝑁 𝐿 (∆)

(𝐷)

Figure 7 : Caractéristiques d’une conique

Soit

⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐿 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 ̂
𝑖⃗ = 𝑒⃗𝑟 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗‖
𝑟 = ‖𝑂𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝜃 = (𝑂𝐿 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗)
, 𝑂𝑀
⃗⃗⃗⃗⃗⃗‖
‖𝑂𝐿 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗‖
‖𝑂𝑀

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑁𝐿
𝑀𝐻 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ − 𝑂𝑁
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑂𝐿 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗. 𝑖⃗). 𝑖⃗
= ℎ𝑖⃗ − (𝑂𝑀

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗. 𝑖⃗)) . 𝑖⃗
= (ℎ − (𝑂𝑀

= (ℎ − 𝑟 cos 𝜃). 𝑖⃗

Cherchons l’équation polaire relative à cet ensemble 𝒞.


2 2
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗‖ = 𝑒 2 ‖𝑀𝐻
‖𝑂𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ‖

𝑟 2 = 𝑒 2 (ℎ − 𝑟 cos 𝜃)2

𝑟 = ±𝑒(ℎ − 𝑟 cos 𝜃) ou encore 𝑟 = 𝜀𝑒(ℎ − 𝑟 cos 𝜃) 𝜀 = ±1

𝑟(1 + 𝜀𝑒 cos 𝜃) = 𝜀𝑒ℎ

𝜀𝑒ℎ
𝑟=
1 + 𝜀𝑒 cos 𝜃
Si 𝜀 = 1
𝑒ℎ
𝑟1 (𝜃) =
1 + 𝑒 cos 𝜃
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Si 𝜀 = −1
−𝑒ℎ
𝑟2 (𝜃) =
1 − 𝑒 cos 𝜃
On trouve a priori deux courbes d’équations polaires 𝑟1 (𝜃) et 𝑟2 (𝜃)

On remarque que 𝑟1 (𝜃 + 𝜋) = −𝑟2 (𝜃)

Il suffit donc de choisir entre ces deux solutions une seule équation polaire, soit en posant
𝑃 = 𝑒ℎ appelé paramètre de la conique.

𝑃
𝑟(𝜃) =
1 + 𝑒 cos 𝜃
1
Dans le cas où 𝑒 ≥ 1, les valeurs de 𝜃 telles que cos 𝜃𝑚 = ± 𝑒 correspondent aux directions
asymptotiques des courbes correspondantes.

Classification de la trajectoire selon son excentricité

Selon la valeur de l’excentricité e on peut obtenir plusieurs familles de trajectoires.

Trajectoire circulaire
𝑚𝐶 2
M
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗‖ = 𝑃 =
𝑒 = 0 La conique est un cercle de rayon 𝑟 = ‖𝑂𝑀 ⃗𝑭⃗
𝐾

Figure 8 : trajectoire circulaire


Trajectoire elliptique

0 < 𝑒 < 1 La trajectoire est une ellipse de centre 𝜔 et dont le centre de force 𝑂 occupe l’un
des foyers. Ce type de trajectoires correspond à un état lié.

L’équation d’une ellipse en coordonnées polaires est : B


M
𝑃 b
𝑟(𝜃) = ⃗𝑭⃗
1 + 𝑒 cos 𝜃 𝐴′ 𝜃 A
𝑂 ′ 𝜔 c 𝑂
𝑟𝑎 𝑟𝑝

Figure 9 : trajectoire elliptique


On appelle péricentre (périastre), le point de la trajectoire le plus proche du foyer O.

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𝑃
Il est obtenu pour 𝜃 = 0 et est situé à une distance 𝑟𝑝 =
1+𝑒

De même on définit l’apocentre (apoastre), le point de la

trajectoire le plus loin du foyer O.


𝑃
Il est obtenu pour 𝜃 = 𝜋 et est situé à une distance 𝑟𝑎 = 1−𝑒

 Lorsque le foyer de l’ellipse est occupé par le soleil, le péricentre est appelé périhélie
et l’apocentre c’est l’aphélie.
 Lorsque le foyer de l’ellipse est occupé par la terre, le péricentre est appelé périgée et
l’apocentre c’est l’apogée.

Quelques propriétés de l’ellipse

En coordonnées cartésiennes, l’équation de l’ellipse avec origine au centre est :

𝑋 𝑋2 𝑌2
𝒞 = {𝑀 ( ) ∈ 𝒫 ∕ 2 + 2 = 1}
𝑌 𝑎 𝑏

Une ellipse de centre 𝜔 de foyers 𝑂 et 𝑂′ et dont le demi grand axe est a et le demi petit axe
est b, est définie par l’ensemble de points 𝒞 vérifiant l’équation bifocale :

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗‖ + ‖𝑂
𝒞 = {𝑀 ∈ 𝒫 ∕ ‖𝑂𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
′ 𝑀‖ = 2𝑎}

⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ‖ = 𝑎
En particulier lorsque M est en B on a : ‖𝑂𝐵 ⟹ 𝑎2 = 𝑏 2 + 𝑐 2

Donc 𝑐 = √𝑎2 − 𝑏 2

D’après la figure 5 :
𝑟𝑝 = 𝑎 − 𝑐
{𝑟 = 𝑎 + 𝑐
𝑎

𝑝 𝑝 2𝑝
2𝑎 = 𝑟𝑝 + 𝑟𝑎 = + =
1 + 𝑒 1 − 𝑒 1 − 𝑒2
𝑝
𝑎= ⟹ 𝑝 = 𝑎(1 − 𝑒 2 )
1 − 𝑒2
𝑝 𝑝 2𝑝𝑒
2𝑐 = 𝑟𝑎 − 𝑟𝑝 = − =
1 − 𝑒 1 + 𝑒 1 − 𝑒2
𝑝
𝑐= 𝑒 = 𝑎𝑒
1 − 𝑒2
𝑐
𝑒=
𝑎
De ceci on déduit

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𝑐2 𝑎2 − 𝑐 2 𝑏 2
𝑝 = 𝑎 (1 − ) ⟹ 𝑝 = =
𝑎2 𝑎 𝑎

D’où les relations :

Paramètres polaires :
𝑏2 𝑐 √𝑎2 − 𝑏 2
𝑝= 𝑒= =
𝑎 𝑎 𝑎
Paramètres cartésiens
𝑝 𝑝 𝑝
𝑎= 𝑏= 𝑐= 𝑒
1 − 𝑒2 √1 − 𝑒 2 1 − 𝑒2

Trajectoire parabolique 𝑌

𝑒 = 1, la trajectoire est une parabole dont l’équation polaire est


𝐵
𝑝
𝑟(𝜃) =
1 + cos 𝜃 M
P ⃗𝑭⃗
Le péricentre A est obtenu pour 𝜃 = 0,
𝑝 𝑃 𝜃
et est situé à une distance 𝑟𝑝 = 2 de O (𝑂𝐴 = 2 )
O 𝐴 𝑋
𝜋
Pour 𝜃 = ± 2 on a : 𝑟 = 𝑝 P
Le point B est situé à une distance p de O (𝑂𝐵 = 𝑝)

L’équation cartésienne de la parabole est : Figure 10 : trajectoire parabolique


𝑋
𝒞 = {𝑀 ( ) ∈ 𝒫 ∕ 𝑌 2 = 𝑎𝑋}
𝑌
Si on considère l’origine du repère au sommet A de la parabole, le point B a pour
𝑝
composantes (−𝑝2 ) donc vérifie l’équation

𝑝
𝑃2 = 𝑎 (− ) ⟹ 𝑎 = −2𝑝
2
L’équation devient donc :

𝑌 2 = −2𝑝𝑋

Trajectoire hyperbolique

𝑒 > 1 la trajectoire est une hyperbole composée de deux branches dont l’une correspond au
mouvement à interaction attractive (branche à concavité vers le centre de force O), et l’autre
au mouvement à interaction répulsive. L’une des deux branches représente l’ensemble de

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points M vérifiant la définition bifocale 𝑂𝑀 − 𝑂′ 𝑀 = 2𝑎 et l’autre décrit l’ensemble de


points M tels que 𝑂′ 𝑀 − 𝑂𝑀 = 2𝑎

L’équation polaire correspondant à la première branche est :

𝑃
𝑟1 (𝜃) =
1 + 𝑒 cos 𝜃
Pour la seconde branche, l’équation polaire est :

−𝑃
𝑟2 (𝜃) =
1 − 𝑒 cos 𝜃
L’hyperbole est l’ensemble des points vérifiant |𝑂𝑀 − 𝑂′ 𝑀| = 2𝑎 et qui représente la
réunion des deux branches.

Les directions asymptotiques correspondent au rayon vecteur infini

Pour la première branche :

1
1 + ecos 𝜃 = 0 ⟹ cos 𝜃 = − (𝑒 > 1)
𝑒
𝜋 3𝜋 1
∃𝜃𝑚 ∈ ] , [ / cos 𝜃𝑚 = −
2 2 𝑒
𝜃 = 𝜃𝑚 + 2𝑘𝜋
⟹ { 𝑜𝑢 (𝑘 ∈ ℤ)
𝜃 = −𝜃𝑚 + 2𝑘𝜋

L’ensemble des angles possibles dans ce domaine est : −𝜃𝑚 < 𝜃 < 𝜃𝑚

Pour la deuxième branche :

1 1
1 − ecos 𝜃 = 0 ⟹ cos 𝜃 = ⟹ −cos 𝜃 = cos(𝜋 − 𝜃) = − = cos 𝜃𝑚
𝑒 𝑒
𝜋 − 𝜃 = 𝜃𝑚 + 2𝑘𝜋
⟹ {𝑜𝑢
𝜋 − 𝜃 = −𝜃𝑚 + 2𝑘𝜋

𝜃 = 𝜋−𝜃𝑚 + 2𝑘𝜋
⟹ {𝑜𝑢 (𝑘 ∈ ℤ)
𝜃 = 𝜋+𝜃𝑚 + 2𝑘𝜋

L’ensemble des angles possibles dans ce domaine est : 𝜋 − 𝜃𝑚 < 𝜃 < 𝜋 + 𝜃𝑚

L’équation cartésienne de l’hyperbole avec origine au centre est :

𝑋 𝑋2 𝑌2
𝒞 = {𝑀 ( ) ∈ 𝒫 ∕ 2 − 2 = 1}
𝑌 𝑎 𝑏

16
Mécanique du point – Partie 2 TAMANI Mohammed

Les directions asymptotiques sont obtenues lorsque X et Y tendent vers l’infini, c.-à-d.

𝑋2 𝑌2 𝑏
− =0 ⟹𝑌=± 𝑋
𝑎2 𝑏 2 𝑎
La tangente verticale en A, coupe les deux asymptotes en deux points dont l’abscisse est (−𝑎)
et d’ordonnées (±𝑏)

B
Interaction attractive M Interaction répulsive
𝑐
⃗𝑭⃗
𝑏

𝜃
𝑂 𝐴𝑎 𝜔 𝐴′ 𝑂′

𝑐 = 𝑒𝑎

Figure 11 : trajectoire hyperbolique

On a d’après la figure 7 :

𝑃
𝑂𝐴 = 𝑟1 (0) = =𝑐−𝑎
1+𝑒
−𝑃
𝑂𝐴′ = 𝑂′ 𝐴 = 𝑟2 (0) = =𝑐+𝑎
1−𝑒
𝑃 𝑃 𝑃(𝑒 + 1 − 𝑒 + 1) 2𝑃
2𝑎 = − = 2
= 2
𝑒−1 𝑒+1 𝑒 −1 𝑒 −1
𝑃
𝑎=
𝑒2 −1
𝑃 𝑃 𝑃(𝑒 + 1 + 𝑒 − 1) 2𝑒𝑃
2𝑐 = + = 2
= 2
𝑒−1 𝑒+1 𝑒 −1 𝑒 −1
𝑒𝑃
𝑐=
𝑒2 − 1
𝑐 = 𝑒𝑎

17
Mécanique du point – Partie 2 TAMANI Mohammed

1 𝑎
|cos 𝜃𝑚 | = = ⟹ 𝜔𝐵 = 𝑒𝑎 = 𝑐
𝑒 𝜔𝐵
Donc : 𝑐 2 = 𝑎2 + 𝑏 2

𝑐2 𝑐 2 − 𝑎2 𝑏2
𝑝= (𝑒 2 − 1)𝑎 = ( 2 − 1) 𝑎 = =
𝑎 𝑎 𝑎

D’où les relations :

Paramètres polaires :
𝑏2 𝑐 √𝑎2 + 𝑏 2
𝑝= 𝑒= =
𝑎 𝑎 𝑎
Paramètres cartésiens
𝑝 𝑝 𝑝𝑒
𝑎= 𝑏= 𝑐=
𝑒2 − 1 √𝑒 2 − 1 𝑒2 − 1

Dans le cas d’une trajectoire parabolique ou hyperbolique, (𝑒 ≥ 1), on parle d’un état libre ou
de diffusion.

Classification de la trajectoire selon son énergie mécanique (interaction attractive)

L’énergie mécanique d’une particule soumise à une force Newtonienne dans le cas d’un état
lié est :

𝐸𝑚 = 𝐸𝑐 + 𝐸𝑝
1 𝐾 𝑃 1
𝐸𝑚 = 2 𝑚𝑉 2 (𝑀/𝑅) − 𝑟 𝑟 = 1+ecos 𝜃 = 𝑢

𝐾
𝐸𝑝 = − (1 + 𝑒 cos 𝜃)
𝑃
𝑑𝑢 2
𝑉 2 = 𝐶 2 ((𝑑𝜃 ) + 𝑢2 ) (1ère formule de Binet)

1 𝐶2
𝐸𝑐 = 𝑚 2 (𝑒 2 sin2 𝜃 + 𝑒 2 cos 2 𝜃 +2𝑒 cos 𝜃 + 1)
2 𝑃
1 𝐶2 𝑚𝐶 2
𝐸𝐶 = 2 𝑚 𝑃2 (𝑒 2 + 2𝑒 cos 𝜃 + 1) 𝑃= 𝐾

𝐾 2
𝐸𝐶 = (𝑒 + 2𝑒 cos 𝜃 + 1)
2𝑃
𝐾 2
𝐸𝑚 = (𝑒 + 2𝑒 cos 𝜃 + 1 − 2 − 2𝑒 cos 𝜃)
2𝑃
𝐾 2
𝐸𝑚 = (𝑒 − 1)
2𝑃

18
Mécanique du point – Partie 2 TAMANI Mohammed

𝐾 𝐾
𝑒 = 0, la trajectoire est un cercle de centre O et de rayon 𝑟0 = 𝑃. 𝐸𝑚 = − =− <0
2𝑃 2𝑟0

𝐾
0 < 𝑒 < 1, la trajectoire est une ellipse dont l’un des foyers est O. − 2𝑃 < 𝐸𝑚 < 0

𝐾 𝐾
𝐸𝑚 = − (1 − 𝑒 2 ) = −
2𝑃 2𝑎
𝑒 = 1, la trajectoire est une parabole de foyer le point O. 𝐸𝑚 = 𝑂.

𝑒 > 1, la trajectoire est une hyperbole dont l’un des foyers est O. 𝐸𝑚 > 0

Conclusion

 Dans un état lié on a : 𝐸𝑚 < 0 la trajectoire est une ellipse ou un cercle.


 Dans un état libre ou de diffusion 𝐸𝑚 ≥ 0
 la trajectoire est une parabole 𝐸𝑚 = 0
 la trajectoire est une hyperbole 𝐸𝑚 > 0

Lois de Kepler
Les trois lois de Kepler décrivent le mouvement des planètes autour du soleil à partir des
observations expérimentales. Ces lois sont découvertes par Johannes Kepler.

 Première loi de Kepler

Les trajectoires des centres des planètes sont des ellipses dont le soleil occupe l’un des foyers

 deuxième loi de Kepler

Les rayons vecteurs balaient des aires égales pendant des intervalles de temps égaux. C’est la
loi des aires.

 troisième loi de Kepler

La surface balayée par le rayon vecteur joignant la ligne soleil-planète pendant une période de
révolution T est une ellipse de surface S.

D’après la deuxième loi de Kepler on a :

𝐶
𝑆= 𝑇
2
𝐶
𝜋𝑎𝑏 = 𝑇
2

19
Mécanique du point – Partie 2 TAMANI Mohammed

B
m
b ⃗𝑭⃗
A 𝜃 P
𝑂 ′ 𝜔 𝑂(𝑀)
𝑟𝑝

Figure 12 : trajectoire elliptique

2 2 2
𝐶2 2
𝜋 𝑎 𝑏 = 𝑇 (𝑏 2 = 𝑝𝑎)
4

2 3
𝐶2 2 𝑚𝐶 2
𝜋 𝑎 𝑝= 𝑇 (𝑝 = )
4 𝐾

𝑚 𝑇2 𝐾
𝜋 2 𝑎3 = ( = 𝐺𝑀)
𝐾 4 𝑚
𝐺𝑀 2
𝑎3 = 𝑇
4𝜋 2
Le cube du demi grand axe de l’ellipse est proportionnel au carré de la période de révolution.

Le facteur de proportionnalité est indépendant de la masse de la planète gravitante.

Étude des satellites terrestres


On considère le mouvement d’un satellite de masse m qui tourne autour de la terre de masse
𝑀𝑇 et de rayon 𝑅𝑇

𝐺𝑚𝑀𝑇
𝐹⃗ = − 𝑒⃗𝑟 𝑟 = 𝑅𝑇 + ℎ
𝑟2
h : altitude du satellite.

Vitesse de satellisation (1ère vitesse cosmique)

La trajectoire du satellite autour de la terre est supposée circulaire uniforme de rayon r = r0 =


p (e = 0).

L’application de la loi fondamentale de la dynamique au satellite S donne :

𝐹⃗ = 𝑚𝑎⃗(𝑆/𝑅)

Le mouvement est circulaire uniforme, l’accélération est radiale et réduite à sa composante


normale.

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Mécanique du point – Partie 2 TAMANI Mohammed

2
𝐺𝑚𝑀𝑇 𝑚𝑉𝑐1
− = −
𝑟02 𝑟0

𝐺𝑀𝑇 2
= 𝑉𝑐1
𝑟0

𝐺𝑀𝑇
𝑉𝑐1 = √
𝑟0

L’énergie de satellisation est :

1 2
𝐺𝑚𝑀𝑇
𝐸𝑚 = 𝑚𝑉𝑐1 −
2 𝑟0

𝐺𝑚𝑀𝑇
𝐸𝑚 = −
2𝑟0

Dans le cas où le rayon de l’orbite est voisin du rayon de la terre, la vitesse de satellisation
correspond à la première vitesse cosmique.

𝐺𝑀𝑇
𝑉𝑐1 = √ 𝑟0 = 𝑅𝑇 + ℎ et ℎ ≪ 𝑅𝑇
𝑅𝑇

𝑉𝑐1 = 7,9. 103 𝑚/𝑠 = 28,47. 103 𝑘𝑚/ℎ

Vitesse de libération (2ème vitesse cosmique)

La vitesse de libération ou vitesse d’évasion est la vitesse minimale 𝑉𝑐2 pour laquelle l’état de
la planète est libre, l’orbite dans ces conditions est parabolique. Le satellite s’échappe
définitivement de l’attraction gravitationnelle terrestre. L’énergie mécanique correspondante
est nulle. Pour une orbite voisine de la terre on a :

1 2
𝐺𝑚𝑀𝑇
𝐸𝑚 = 𝑚𝑉𝑐2 −
2 𝑅𝑇

2
2𝐺𝑀𝑇
𝑉𝑐2 =
𝑅𝑇

2𝐺𝑀𝑇
𝑉𝑐2 = √ = √2𝑉𝑐1
𝑅𝑇

𝑉𝑐2 = 11,18. 103 𝑚/𝑠 = 40,26. 103 𝑘𝑚/ℎ

Pour ne pas perdre un satellite, il est recommandé de l’envoyer depuis la terre et de préférence
de l’équateur avec une vitesse 𝑉0 telle que 𝑉𝑐1 ≤ 𝑉0 < 𝑉𝑐2.

Satellite géostationnaire

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Mécanique du point – Partie 2 TAMANI Mohammed

On appelle satellite géostationnaire un satellite qui reste fixe pour un observateur lié à la terre.

C’est un satellite qui a la même vitesse de rotation que celle de la terre donc la même période
de révolution que fait la terre autour d’elle-même, soit T = 24 h = 86400 s.

La trajectoire d’un satellite géostationnaire est circulaire contenue dans le plan équatorial à
une altitude h de la terre.

D’après la 3ème loi de Kepler

𝐺𝑀𝑇 2
(𝑅𝑇 + ℎ)3 = 𝑇
4𝜋 2

3 𝐺𝑀
𝑇
ℎ = √ 2 𝑇 2 − 𝑅𝑇
4𝜋

ℎ ≃ 36000 𝑘𝑚

Satellite géosynchrone

On appelle satellite géosynchrone un satellite qui a la même période de rotation que celle de
la terre, mais n’apparait qu’une seule fois par jour pour un observateur lié à la terre.

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