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Électromagnétisme

Poynting(1852-1914) Maxwell (1831-1879) Laplace(1749-1827)

19 mars 2020
TABLE DES MATIÈRES

1 PROPAGATION NON DESPERSIVE : L’ÉQUATION DE D’ALEMBERT UNIDI-


MENSIONNELLE 2
1.1 Qu’est-ce qu’une onde ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.2 Équation d’Alembert unidimentionnelle et ses solutions : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.2.1 Équation d’Alembert : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.2.2 Solutions de l’équation d’Alembert : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.3 Étude d’une corde vibrante : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.3.1 Équation d’Alembert pour la corde : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.3.2 Cas d’une corde fixée à ses deux extrémitées : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.3.3 Corde de Melde :Cas d’une corde fixée à une de ses extrémitées(Voir TD) . . . . . . . 9
1.4 Onde dans un solide : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.4.1 Milieu discret : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.4.2 Approximation des milieux continus : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.4.3 Module d’Young : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.4.4 Célérité de l’onde dans le solide : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.5 Superposition de deux signaux sinusoı̈daux de même fréquence :(phénomène d’interférence) . 11
1.5.1 Interférences à deux ondes : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.5.2 Figure d’interférence : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
1.6 Superposition de deux signaux sinusoı̈daux de fréquence différentes :(phénomène battement) . 14
1.6.1 Définition : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
1.6.2 Avec le calcul : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
1.6.3 Représentation de Fresnels : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16

1
CHAPITRE 1
PROPAGATION NON DESPERSIVE : L’ÉQUATION DE D’ALEMBERT
UNIDIMENSIONNELLE

1.1 Qu’est-ce qu’une onde ?


I On appelle signal, toute grandeur physique dont la détermination permet d’accéder à une information.
I Les ondes permettent de véhiculer un signal physique :
— onde sur une corde : la nature du signal est l’élongation de la corde
— ondes à la surface de l’eau : la nature du signal est l’écart de hauteur par rapport à la posi-
tion de repos
— ondes acoustiques : se propagent dans les fluides (gaz, liquide) et dans les solides (métal, béton).
nature du signal :
• Dans un fluide, l’onde acoustique se traduit par écart en pression par rapport à la valeur
de repos P0 .
• Dans un solide l’onde acoustique se traduit par des oscillations des atomes du réseau
cristallin.
Fréquences audibles : entre 20 Hz et 20 000 Hz.
Vitesse de propagation : environ 340 m.s−1 dans l’air à la température ambiante, 1500 m.s−1
dans l’eau, entre 5600 m.s−1 et 5900 m.s−1 dans l’acier.

− → −
— ondes électromagnétiques : la nature du signal est le champ électromagnétique ( E ; B ).
I Une onde correspond à la propagation d’une perturbation (signal) à travers un milieu. Cette pertur-
bation est générée par une source, qui apporte de l’énergie au milieu.
I La propagation d’une onde dans un milieu n’entraı̂ne jamais de transport macroscopique de matière.
I Pour qu’il y ait propagation, il faut qu’il existe un couplage entre deux champs, appelés grandeurs
couplées. Le couplage se traduit par des échanges d’énergie entre les grandeurs couplées.
I L’équation de propagation est la même pour les deux grandeurs couplées.
I Onde transversale :

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I Onde longitudinale :

1.2 Équation d’Alembert unidimentionnelle et ses solutions :


On considère une propagation selon la direction OX et on note s(x,t)la caractéristique de l’onde. s peut
correspondre à la déformation transversale d’une corde, à la valeur du champ électrique associé à une Onde
Electro Magnétique (OEM) etc...

1.2.1 Équation d’Alembert :

1.2.2 Solutions de l’équation d’Alembert :


i - Onde plane progressive harmonique (OPPH) :
a) Définition :

b) Formes des solutions :


x
On considère une solution du type s(x,t)= f(u) avec u = t + ε , ε = Cte . On peut alors remarquer que :
c
∂ 2 s(x, t) ∂ 2 s(x, t) 1
= f ”(u) = ε2 2 f ”(u)
∂t2 ∂x 2 c
f(u) sera alors solution de l’équation d’Alembert si :
1
f ”(u) − c2 ε2 f ”(u) = 0 ⇒ ε2 = 1 ε = ±1
c2
On a donc trouvé deux solutions à cette équation d’Alembert.
Nous admettrons qu’une combinaison linéaire de ces deux solution constitue la solution générale de l’équa-
tion.
x x
s(x, t) = f (t − ) + g(t + )
c c
x
c) Interprétation physique :Montrons que l’onde f (t − ) correspond à une onde progressive.
c

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dx
Soit s(x,t) une déformation qui se déplace suivant x avec une vitesse c = .
dt
On peut considérer deux état s(x,t)ets(x+dx,t+dt). Imaginons le maximum de déformation d’une corde que
l’on suit entre deux instants t et t+dt. La déformation visible à l’instant t à l’abscisse x se retrouvera à
l’instant t+dt à l’abscisse x+dx . Par conséquent on peut écrire que :

x + dx x dx
f (t + dt − ) = f (t − + dt − )
c c c
x + dx x
⇒ s(x + dx, t + dt) = f (t + dt − ) = f (t − ) = s(x, t)
c c

x
La solution f (t − ) correspond à une onde progressive( c’est-à-dire elle garde la même amplitude ) dans
c
le sens croissant.
 Remarque :

• On remarque donc que si dt > 0, dx l’est également. La déformation se déplace donc selon les
valeurs croissantes de x, l’onde est progressive
• Dans le reste de chapitre on s’interesse plus à la solution :

x
s(x, t) = f+ (t − )
c

Conclusion : Forme générale de la solution


L’équation d’Alembert unidimentionnelle a pour solution :
x x
s(x, t) = f+ (t − ) + g− (t + )
c c
correspondant à la superposition de propagations progressive à la même vitesse ,dans des sens opposés
d) Cas d’une onde progressive harmonique (OPPH) :
Pour une onde se propageant dans le sens des x croissants à la vitesse c on aura :
x
s(x; t) = A cos(ω(t − ) + ϕ) = A cos(ωt − kx + ϕ)
c
On utilisant l’équation d’Alembert, on peut alors obtenir une relation, dite de dispersion :

ω2
ω 2 s(x, t) − c2 (−k 2 s(x, t) = 0 ⇒ k 2 =
c2
ω
Avec ω la pulsation temporelle et k la pulsation spatiale vérifiant la relation de dispersion k =
c

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Vecteur d’onde : Le vecteur d’onde k qui indique la direction de propagation est défini par :

− 2π →

k = u
λ


u : detemine la direction de propagation.
d) Caractère non-physique et intérêt de l’OPPH :
Une OPPH ne peut pas décrire une onde physique réaliste, car elle est d’extension spatiale et
temporelle infinie, et possède donc une énergie infinie. C’est néanmoins un outil mathématique essentiel
grâce à l’analyse de Fourier, car les OPPH constituent la base de Fourier, sur laquelle on peut décomposer
une onde quelconque.Les OPPH forment une base des solutions de l’équation de d’Alembert.
Autrement dit, il est toujours pertinent de rechercher des solutions sous forme d’OPPH, puisque ces solutions,
a priori particulières, donnent accès à l’ensemble des solutions par combinaison linéaire.

ii- Onde Stationnaire :


a) Superposition de deux ondes progressives sinusoı̈dales :
Considérons le cas le plus général de la superposition de deux ondes planes progressives sinusoı̈dales de
même amplitude et de même pulsation, se propageant dans des directions opposées :
s(x, t) = s1 (x, t)+s2 (x, t) = A cos(ωt−kx+ϕ1 )+A cos(ωt+kx+ϕ2 ) = A[cos(ωt−kx+ϕ1 )+cos(ωt+kx+ϕ2 )]
p−q
en utilisant la relation trigonométrique : cos p + cos q = 2 cos p+q
2 cos on obtient
2
ϕ2 + ϕ1 ϕ2 − ϕ1
s(x, t) = 2A cos(ωt + ). cos(kx + )
2 2
ϕ1 + ϕ2 ϕ2 − ϕ1
si on pose =φ, = ψet 2A = A0 on obtient :
2 2
ω
s(x, t) = A0 cos(ωt + φ) cos(kx + ψ) avec k =
c
Lorsqu’on observe le résultat, on constate que la fonction s(x,t) obtenue s’exprime comme un produit d’une
fonction de x par une fonction de t (en l’occurrence ici des fonctions sinusoı̈dales). De manière générale
quand une fonction s’exprime sous la forme s(x, t) = f (x) × g(t), on dit que c’est une fonction à variables
séparées. Ce n’est plus une expression de la forme y(x, t) = f (x ± ct).
On n’observe plus de propagation. Cela correspond bien à une onde stationnaire.

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Conclusion : L’expression générale de la superposition de deux ondes progressives sinusoı̈dales de même


amplitude et de même pulsation se propageant dans des directions opposées s’écrit :
ω
s(x, t) = A0 cos(ωt + φ) cos(kx + ψ) avec k =
c
Remarques : Ainsi, une OPPH s’écrit comme la somme de deux OS. Et comme les OPPH forment une
base des solutions de l’équation de d’Alembert, on en déduit le résultat suivant :
• La pulsation ω et le nombre d’onde k intervenant dans l’OS sont aussi ceux qui interviennent
dans l’OPPH. Il est donc logique qu’ils vérifient la relation de dispersion.
• k est un nombre d’onde , mais on ne peut pas en faire un vecteur d’onde car une onde
stationnaire n’a pas de direction de propagation
• Les ondes stationnaires forment une base des solutions de l’équation de d’Alembert, i.e. toute
solution de l’équation de d’Alembert peut s’écrire comme une combinaison linéaire d’OS.
b) Description de l’onde stationnaire :
Considérons l’onde stationnaire
ω
s(x, t) = A0 cos(ωt + φ) cos(kx + ψ) avec k =
c
On peut écrire s(x, t) = A(x) cos(ωt + φ) avec A(x) = A0 cos(kx + ψ)
L’amplitude des oscillations dépend du point où on se place : elle est maximale au niveau des ventres de
vibration et nulle au niveau des noeuds de vibration. En un point d’abscisse x donnée, l’amplitude
des oscillations vaudra :
• noeuds de vibration : A(x) = 0 pour cos(kx + ψ) = 0 soit pour x = xn tel que :
1
kxn + ψ = (n + )π
2
λ
La distance entre deux noeuds consécutifs est égale à une demi-longueur d’onde (xn+1 − xn = ).
2
• ventres de vibration : A(x) = Amax = |A0 | pour cos(kx + ψ) = ±1 soit pour x = xm tel que :
kxm + ψ = mπ
λ
La distance entre deux ventres consécutifs est égale à une demi-longueur d’onde ((xm+1 − xm = ).
2
La distance entre un noeud et un ventre consécutifs est égale à un quart de longueur d’onde (xm −xn =
λ
).
4
Enfin, les points situés entre deux noeuds successifs vibrent en phase alors que les points situés de part
et d’autres d’un même noeud vibrent en opposition de phase.

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Tout solution de l’équation de D’Alembert peut s’écrire comme une superposition de OPPH où d’onde
stationnaire. la détermination de s(x,t) nécéssite la connaissance des conditions initiales et aux limites :
C’est la nature des conditions qui détermine le choix d’une solution ou d’une autre .

1.3 Étude d’une corde vibrante :


1.3.1 Équation d’Alembert pour la corde :

On tend une cordre avec une tension T0 selon un axe ho-


rizontal. La corde tendue au repos étant confondue avec
l’axe, on peut en déduire que l’effet de la pesanteur sera
négligeable devant les autres actions.

On étudie une un élément d’une corde entre les abscisses xet x+dx. Cette cordre est tendue et subie des
déformations dans le plan XOY caractérisées par le déplacement y(x,t) de l’élément par rapport à sa position
d’équilibre.
a) Système étudié : :
La cordre a une masse linéı̈que µ. On considère l’élément de corde de masse de longueur élémentaire dl et
de masse élémentaire dm = µdl.
Ce système, étudié dans le référentiel terrestre supposé galiléen, est soumis à :

− →

— La tension des portions du fil à gauche − T (x, t) et à droite T (x + dx, t)
— Le poids que l’on négligera devant les autres actions
b) Faibles déformation :
On considèrera qu’a chaque instant les déformations de la
cordes sont très faibles devant sa longueur, de sorte que la
tangente à la corde en tout point fait un angle α(x, t) avec
l’horizontale très petit.

∂y(x, t)
|α(x, t)|  1 ⇒ 1
∂x
On peut notemment en déduire les expressions approchées,
∂y
au premier ordre en
∂x
cos α w 1 ∀α(x, t)


∂y

sin α w α w tan α =
 p ∂x
dx2 + dy 2 w dx

dl =
c) Bilan dynamique :
∂ 2 y(x, t) →
− →
− →

dm 2
e y = − T (x, t) + T (x + dx, t)
∂t
On peut alors projeter cette relation selon les deux axes

 0 = −T (x, t) cos(x, t) + T (x + dx, t) cos α(x + dx, t)
∂ 2 y(x, t)
 dm = −T (x, t) sin α(x, t) + T (x + dx, t) sin α(x + dx, t)
∂t2
Vu l’hypothèse des faibles perturbations, on peut donc en déduire que

 T0 = T (x, t) = T (x + dx, t) ∀(x, t)
2
∂ y(x, t)
 dm = T0 [α(x + dx, t) − α(x, t)]
∂t2

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∂α(x, t) ∂y
Comme [α(x + dx, t) − α(x, t)] = et que α(x, t) = , on en déduite l’équation vérifiée par y(x,t) :
∂x ∂x
∂ 2 y(x, t) ∂ 2 y(x, t)
µdx = T0 dx
∂t2 ∂x2

∂ 2 y(x, t) µ ∂ 2 y(x, t)
− =0
∂x2 T0 ∂t2
r
T0
La célérité de l’onde se propageant le long d’une corde de masse linéı̈que µ avec une tension T0 est c =
µ

1.3.2 Cas d’une corde fixée à ses deux extrémitées :


a) Problématique :
Nous considérons une corde de longueur L fixée à ses extrimités d’abssice x = 0 et x = L tel que :

y(0, t) = 0
y(L, t) = 0

Cette corde est abondonnée à t = 0 tel que :



 y(x, 0) = α(x)
∂y(x, 0)
 = β(x)
∂t
Et aucune action n’est appliquée sur la corde (il s’agit des pscillations libres). Ces conditions sont incom-
patible avec OPPH mais parfaitement adaptées à une onde stationnaire pour lesquelles x = 0 et x= L
présentent des noeuds.
b) Modes propres :
ω
On chervhe donc à résoudre s(x, t) = A0 cos(ωt + φ) cos(kx + ψ) avec k =
c
Les conditions aux limites imposent :

y(0, t) = 0 = A0 cos(ωt + φ) cos ψ
y(L, t) = 0 = A0 cos(ωt + φ) cos(kL + ψ)

cos ψ = 0
cos(kL + ψ) = 0
π π
On peut choisir la valeur de ψ = ± , choisissons par exempleψ = . On peut alors en déduire des valeurs
2 2
quantifiées du nombre d’onde :


cos(kL + ψ) = 0 ⇒ sin kL = 0 ⇒ k= n∈N
L

L doit donc vérifier la condition, pour un mode donné :


nπ nπ nλ
L= = =
k 2π 2
( )
λ

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On ne peut avoir onde stationnaire sur cette corde sauf si la


λ
longueur L est un multiple de . on peut alors en déduire
2
c
les fréquences possibles, puisque λn = cTn = :
fn
c
L=n
2fn
On aura donc vibration pour les fréquences f vérifiant :
c
fn = n = nf1 avec n∈N
2L
c
avec f1 = fréquence du mode fondamental. On constate
2L
que la corde n’entre en vibration que pour certaines fré-
quences dites fréquences propres ou fréquences de ré-
sonance. On constate que ces fréquences sont des multiples
de f1 dite fréquence du fondamental. Les différentes confi-
gurations associées sont appelées modes propres de vi-
bration de la corde.
Pour la fréquence la plus basse, notée f1 , on observe :

b) Forme générale de la solution :


πc π
On aura donc, pour le mode n donné : yn (x, t) = A0n cos(n t + ϕn ) sin(n x) n∈N
L L
qui correspond à la forme mathématique du mode n.
Remarque : La limitation spatiale de l’onde entraı̂ne une quantification des fréquences : seul un nombre
discret de fréquences peuvent exister.
Les valeurs des fréquences propres dépendent directement de la nature des conditions aux limites
imposées à la cordes.
La solution générale dans l’équation de D’Alembert dans le cas d’une corde fixée à ses extrimités est la
superposition des modes propres (série de Fourier) :


X πc π
y(x, t) = A0n cos(n t + ϕn ) sin(n x)
L L
n=1

1.3.3 Corde de Melde :Cas d’une corde fixée à une de ses extrémitées(Voir TD)

1.4 Onde dans un solide :


1.4.1 Milieu discret :
Le modèle que nous allons étudier peut décrire la propagation d’une onde sonore dans un solide. Le solide
est constitué d’une chaı̂ne comportant une infinité d’atomes, assimilés à des points matériels de même masse
m, reliés par des ressorts identiques de longueur à vide a et de raideur K, et susceptibles de se déplacer sans
frottement le long de l’axe Ox.
Ces ressorts fictifs modélisent, dans l’approximation linéaire, les actions subies par les atomes lorsqu’ils se
déplacent au voisinage de leurs position d’équilibre d’abscisses xeq
n = na.
C’est ce couplage entre les différents oscillateurs qui permet la propagation d’un signal (en l’occurrence ici
une onde sonore).

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Il s’agit donc d’un modèle discret du milieu : chaque atome est repéré par une poition xn . Pour plus de
simplicité, on va définir le déplacement de l’atome par rapport à sa position d’équilibre : ζn = xn (t) − xeq
n
On peut alors effectuer l’étude mécanique pour le nime atome :
mζ̈ = −k(ζn − ζn−1 ) + k(ζn+1 − ζn )
k
ζ̈ = ω02 (ζn−1 + ζn+1 − 2ζn ) ω02 =
m

1.4.2 Approximation des milieux continus :


Dans un réseau cristallin, la distance a entre deux atomes est typiquement de l’ordre de 10−10 m, distance
très inférieure aux dimensions caractéristiques des phénomènes de propagation à étudier (qui sont plutôt de
l’ordre de grandeur du mm à quelques mètres).
Ceci suggère de considérer la chaı̂ne d’atomes comme un milieu continu, décrit par une fonction ζ(x, t)
prenant les valeurs ζn (t) aux points d’abscisses x = xn = n.a :
ζ(x = na, t) = ζn (t)
Alors, on peut écrire : 
ζn+1 (t) = ζ(x = na + a, t) = ζ(x + a, t)
ζn−1 (t) = ζ(x = na − a, t) = ζ(x − a, t)
Un développement de Taylor à l’ordre 2 de la fonction ζ par rapport à la variable x donne :
2 2

 ζn+1 (t) = ζ(x + a, t) w ζ(x, t) + a ∂ζ + a ∂ ζ

∂x 22 ∂x 2
2
 ζn−1 (t) = ζ(x − a, t) w ζ(x, t) − a ∂ζ + a ∂ ζ

∂x 2 ∂x2
L’équation démontrée dans la partie précédente donne alors
∂ 2 ζn
ζ̈n (t) = ω02 a2
∂x2
Cette relation, vérifiée pour toute valeur de xn , est extrapolée pour toute valeur de x. Il s’agit là de l’ap-
proximation des milieux continus.
∂ 2 ζ(x, t)
ζ̈(x, t) = ω02 a2
∂x2

∂ 2 ζ(x, t) 1 ∂ 2 ζ(x, t)
− c2 = ω02 a2
∂x2 c2 ∂t2

1.4.3 Module d’Young :


La propagation de l’onde dans un solide correspond à la propagation d’un allongement sous l’effet d’une
force exercée sur une section du solide.
La modélisation du milieu permet d’écrire, pour la zone de déformation élastique du milieu :
∆L 1 F
= .
L
|{z} E
|{z} S
|{z}
Allongement relatif coef f icient pression

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Module d’Young : On nomme module d’Young E, exprimé en Pascal (Pa) la caractéristique du solide
telle que, dans sa zone de déformation élastique :

∆L 1 F
= .
L E S

Exemple : Cas d’un réseau cubique simple


Considérons ce réseau soumis à une pression constante. On considère une section S sur laquelle on
exerce une force F.
S
Pour le réseau cubique de paramètre de maille a, la surface S contient n = 2 atomes. On exerce donc
a
F 2 F
sur chaque atome une force : f= =a
n S
D’autre part, l’allongement total ∆L de la chaine de ressort peut être reliée à l’allongement∆l de
L ∆L f
chaque ressort : ∆L = .∆l avec f = k.∆l, ce qui donne =
a L k.a
∆L 1 F f 1 f
La définition du module d’Young donne alors = . , soit = . 2 Pour ce solide,
L E S k.a E a
k
E=
a

1.4.4 Célérité de l’onde dans le solide :


k 2 k a3
on déjà montrer que c2 = ω02 a2 = a = Or pour la maille cubique simple, on a un atome
m a m
par maille, donc pour une maille, 
mmaille = m
Vmaille = a3
Célérité dans un solide
s
E
La célérité de l’onde dans le solide de masse volumique µ et de module d’Young E est c=
µ

1.5 Superposition de deux signaux sinusoı̈daux de même fréquence :(phé-


nomène d’interférence)
Le phénomène d’interférences est caractérisé par la superposition de deux ou plusieurs ondes cohérentes
de même fréquence. Il se rencontre dans de très nombreux domaines : ondes sonores, ondes radio, ondes à
la surface de l’eau, ondes lumineuses.
Pour interpréter l’existence de franges, on applique en chaque point du champ d’interférence le principe
d’interférence :
• Les points situés à l’intersection d’une crête et d’un creux sont le siège d’interférences destructives
et sont au repos.
• Les points situés à l’intersection de deux crête ou de deux creux sont le siège d’interférences
constructives et vibrent avec une amplitude maximale.

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1.5.1 Interférences à deux ondes :

On assimile les émetteurs à des sources ponctuelles E1 et E2


qui émettent des signaux sinusoı̈daux de même pulsation
et de déphasage constant : on dit que les sources sont
syncrones et cohérentes.
On note s1 (t) et s2 (t) les signaux émis respectivement en
E1 et en E2 . Ils peuvent s’écrire sous la forme : s1 (t) =
a1 cos(ωt + ϕ1 ) et s2 (t) = a2 cos(ωt + ϕ2 )

a) Méthode analytique :
L’amplitude de l’onde résultante s’écrit : s(t) = s1 (t) + s2 (t) = a1 cos(ωt + ϕ1 ) + a2 cos(ωt + ϕ2 ).

s(t) = a1 (cos ωt cos ϕ1 − sin ωt sin ϕ1 ) + a2 (cos ωt cos ϕ2 − sin ωt sin ϕ2 )


s(t) = (a1 cos ϕ1 + a2 cos ϕ2 ) cos ωt − (a1 sin ϕ1 + a2 sin ϕ2 ) sin ωt
En notation complexe,
s(t) = [(a1 cos ϕ1 + a2 cos ϕ2 ) + i(a1 sin ϕ1 + a2 sin ϕ2 )] exp(iωt)
D’où l’amplitude du signal résultant :

a2 = a21 + a22 + 2a1 a2 cos(ϕ2 − ϕ1 )


| {z }
terme d0 interf erence

a2 6= a21 + a22 : On parle d’un phénomène d’interférence de deux sigaux synchrones et cohérents.
b) Méthode géométrique :(Représentation de Fresnel)
α) Définition :

À toute fonction sinusoı̈dale s(t) = a0 cos(ωt+ϕ) on associe




le vecteur S du plan (x0y) tel que :

− →

• | S | = a0 la norme de S correspond à l’amplitude
du signal

− →

• (→−
ex ; S ) = ωt + ϕ S est donc un vecteur tournant à
la vitesse angulaire constante ω. ’ϕest l’angle entre →−
ex


et S à t = 0.


s(t) se déduit de S par projection sur l’axe →

ex : s(t) =

− →

e . S = a cos(ωt + ϕ)
x 0

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Remarque : pour représenter la fonction a0 sin(ωt + ϕ), on utiliserait le même vecteur S , mais on le
projetterait sur →

ex .
β) Calcul de l’amplitude résultante :

Appliquons cette méthode à l’addition de nos deux signaux


sinusoı̈daux s1 (t) et s2 (t), de même pulsation, tels que :

s1 (t) = a1 cos(ωt + ϕ1 )
s2 (t) = a2 cos(ωt + ϕ2 )


s1 (t) = a1 cos(ωt + ϕ1 ) est représenté par S1


s2 (t) = a2 cos(ωt + ϕ2 ) est représenté par S2

− −→ − →
s(t) = s1 (t) + s2 (t) est représenté par S = S1 + S2


− −
→ − →
En utilisant le schéma , on peut calculer la norme a du vecteur S = S1 + S2 , correspondant à l’amplitude
du signal résultant.

− −
→ − → −
→ − → −
→ −
→ →−
− → −
→ −
→ −
→ − →
| S |2 = |S1 + S2 |2 = (S1 + S2 )2 = S1 2 + S2 2 + 2S1 .S2 = |S1 |2 + |S2 |2 + 2|S1 |.|S2 | cos ϕ

a2 = a21 + a22 + 2a1 a2 cos ϕ avec ϕ = ϕ2 − ϕ1

1.5.2 Figure d’interférence :


a) Interférences constructives - Interférences destructives :
Reprenons l’étude des interférences produites par deux sources émettant respectivement des signaux :

s1 (t) = a1 cos(ωt + ϕ1 )
s2 (t) = a2 cos(ωt + ϕ2 )

On a établi les expressions des deux signaux en M :



s1 (t) = a1 cos(ωt − kr1 + ϕs1 )
s2 (t) = a2 cos(ωt − kr2 + ϕs2 )

avec ϕ1 = kr1 + ϕs1 et ϕ2 = kr2 + ϕs2 . On en déduit le déphasage ϕ entre les deux signaux :

ϕ = ϕ2 − ϕ1 = k(r2 − r1 ) + ϕs2 − ϕs1 = (r2 − r1 ) + ∆ϕs
λ
Pour simplifier, on va supposer les deux sources synchrones : elles vibrent en phase c’est-à-dire ∆ϕs =
ϕs2 − ϕs1 = 0.
Le déphasage ϕ dépend de r1 et r2 et donc de la position du point M considéré par rapport aux sources.
L’amplitude du signal résultant dépend donc :
2πδ(M )
• Différence de marche : δ(M ) = r2 − r1 ⇒ ϕ = ϕ2 − ϕ1 =
λ
δ(M ) 2πδ(M )
• Ordre d’interférence : p= ⇒ ϕ = ϕ2 − ϕ1 = = 2πp
λ λ

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α) Condition d’amplitude maximale : interfé-


rence constructives :
Pour obtenir une amplitude maximale Imax = a2max , les
deux vibrations doivent être en phase. On dit que les ondes
interfèrent constructivement. On a alors

ϕ = ϕ2 − ϕ1 = n2π avec n ∈ Z

avec Imax = I1 + I2

⇒ δ(M ) = r2 − r1 = nλ

β) Condition d’amplitude minimale : interfé-


rence destructives :
Pour obtenir une amplitude minimale Imin = a2min , les deux
vibrations doivent être en opposition de phase. On dit que
les ondes interfèrent destructivement. On a alors :

ϕ = ϕ2 − ϕ1 = (2n + 1)π avec n ∈ Z

avec Imin = |I2 − I1 |

1
⇒ δ(M ) = r2 − r1 = (n + )λ
2
Si les ondes émises sont de plus de même amplitude, les minima correspondront à une amplitude nulle.

• l’écart entre deux franges d’amplitude maximale vaut, appelée interfrange.


• Le contraste est une propriété intrinsèque d’une image qui quantifie la différence de luminosité entre
les parties claires et sombres d’une image.
Imax − Imin
Γ=
Imax + Imin

1.6 Superposition de deux signaux sinusoı̈daux de fréquence différentes :(phé-


nomène battement)
1.6.1 Définition :
Le phénomène de battements apparait lorsque deux signaux de fréquences proches se superposent : il y
a alors une lente modulation de l’amplitude du signal résultant. La fréquence de cette modulation
est directement lié à la différence de fréquence entre les deux signaux.

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1.6.2 Avec le calcul :


Considérons deux signaux de pulsations différentes ω1 et ω2 (avec ω2 > ω1 ), mais proches, c’est-à-dire
que l’on va poser
ω1 + ω2
ωm = et ∆ω = ω2 − ω1
2
Supposons pour simplifier les calculs que les signaux ont même amplitude et même phase à l’origine.
a+b a−b
Remarque : cos a + cos b = 2 cos( ). cos( )
2 2
s(t) = s1 (t) + s2 (t) = a0 (cos(ω1 t) + cos(ω2 t))
ω1 + ω2 ω2 − ω1
s(t) = 2a0 cos( t). cos( t)
2 2
avec, lorsque les fréquences sont proches, ∆ω  ωm , ( et donc ωm w ω1 w ω2 ).

variation lente
z }| {
∆ω
s(t) = 2a0 cos( t) . cos(ωm t)
2 | {z }
variation rapide

∆ω
la fonction cos(ωm t) est modulée en amplitude par la fonction 2a0 cos( t).
2

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∆ω
La période des battements correspond à une demi-période de la fonction enveloppe 2a0 cos( t).
2
1 2π 2π
Tb = =
2 ∆ω ω2 − ω1
2
d’où la fréquence des battements :
1 ω2 − ω1
fb = = = f2 − f1
Tb 2π
on trouve la relation :
1
fb = = |f2 − f1 |
Tb

1.6.3 Représentation de Fresnels :


→ −→
On note S1 et S2 les vecteurs de Fresnel associés respecti-
vement à chacun des deux signaux. Le vecteur de Fresnel

− −
→ − →
associé au signal résultant est S = S2 + S1 . Il tourne à une
vitesse angulaire comprise entre ω2 et ω1 mais son ampli-


tude varie au coursdu temps : elle est maximale lorsqueS1


et S2 sont colinéaires de de même sens.


Supposons f2 > f1 Le vecteur S2 tourne plus vite que le


vecteur S1 . Sa vitesse angulaire par rapport à la direction


de S1 est ω = ω2 − ω1 .

On peut choisir l’origine des temps t = 0 lorsque les deux vecteurs sont colinéaires (dans ce cas ϕ1 = ϕ2 ).
On peut choisir une origine des angles telle que ϕ1 = ϕ2 = 0. À t = 0, les deux vecteurs sont colinéaires,

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l’amplitude est maximale amax = a1 + a2 . S2 ayant une vitesse de rotation légèrement supérieure à celle

→ −

de S1 , il va progressivement se décaler jusqu’à atteindre une direction opposée à celle de S1 (l’amplitude est
−→
alors minimale amin = |a2 − a1 |) puis redevenir colinéaire et de même sens que S1 , ceci au bout d’un temps

→ −

Tb correspondant à la période de rotation de S2 par rapport à la direction de S1 .soit :
2π 2π
Tb = =
ω ω2 − ω1
d’où la fréquence des battements :
1 ω2 − ω1
fb = = = f2 − f1
Tb 2π
on retrouve la relation :
1
fb = = |f2 − f1 |
Tb
Conséquence : plus les fréquences f1 et f2 sont proches, plus la fréquence des battements est faible et
donc plus leur période est grande.

− −
→ − →
Quand les deux signaux ont même amplitude, S est suivant la bissectrice de l’angle (S1 ; S2 ) et donc

− ω2 − ω1 ω2 + ω1
l’angle (→

u x ; S ) = ω1 t + ( )t = ( )t .
2 2

− ω2 + ω1
S tourne uniformément à la vitesse angulaire et on peut l’associer à un signal sinusoı̈dal de pulsation
2
ω2 + ω1 f1 + f2
ωm = et donc de fréquence fm = . Dans ce cas les minima sont nuls.
2 2 −
→ − →
Quand les deux signaux sont d’amplitudes différentes, l’angle (S1 ; S2 ) ne varie pas linéairement au

− ω2 + ω1
cours du temps. Cependant, la rotation de S est quasi-uniforme de vitesse angulaire ωm = . Le
2
signal associé est donc quasi-sinusoı̈dal de pulsation ωm et les minima ne sont plus nuls.

Bilan :
La superposition de deux signaux sinusoı̈daux de fréquences f1 et f2 voisines donne un signal quasi-sinusoı̈sal
f1 + f2
dont la fréquence est la moyenne fm = des deux fréquences et dont l’amplitude est modulée dans le
2
temps à la fréquence fb = |f2 − f1 |
fb est appelée fréquence des battements.

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