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19 mars 2020
TABLE DES MATIÈRES
1
CHAPITRE 1
PROPAGATION NON DESPERSIVE : L’ÉQUATION DE D’ALEMBERT
UNIDIMENSIONNELLE
2
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I Onde longitudinale :
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dx
Soit s(x,t) une déformation qui se déplace suivant x avec une vitesse c = .
dt
On peut considérer deux état s(x,t)ets(x+dx,t+dt). Imaginons le maximum de déformation d’une corde que
l’on suit entre deux instants t et t+dt. La déformation visible à l’instant t à l’abscisse x se retrouvera à
l’instant t+dt à l’abscisse x+dx . Par conséquent on peut écrire que :
x + dx x dx
f (t + dt − ) = f (t − + dt − )
c c c
x + dx x
⇒ s(x + dx, t + dt) = f (t + dt − ) = f (t − ) = s(x, t)
c c
x
La solution f (t − ) correspond à une onde progressive( c’est-à-dire elle garde la même amplitude ) dans
c
le sens croissant.
Remarque :
• On remarque donc que si dt > 0, dx l’est également. La déformation se déplace donc selon les
valeurs croissantes de x, l’onde est progressive
• Dans le reste de chapitre on s’interesse plus à la solution :
x
s(x, t) = f+ (t − )
c
ω2
ω 2 s(x, t) − c2 (−k 2 s(x, t) = 0 ⇒ k 2 =
c2
ω
Avec ω la pulsation temporelle et k la pulsation spatiale vérifiant la relation de dispersion k =
c
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→
−
Vecteur d’onde : Le vecteur d’onde k qui indique la direction de propagation est défini par :
→
− 2π →
−
k = u
λ
→
−
u : detemine la direction de propagation.
d) Caractère non-physique et intérêt de l’OPPH :
Une OPPH ne peut pas décrire une onde physique réaliste, car elle est d’extension spatiale et
temporelle infinie, et possède donc une énergie infinie. C’est néanmoins un outil mathématique essentiel
grâce à l’analyse de Fourier, car les OPPH constituent la base de Fourier, sur laquelle on peut décomposer
une onde quelconque.Les OPPH forment une base des solutions de l’équation de d’Alembert.
Autrement dit, il est toujours pertinent de rechercher des solutions sous forme d’OPPH, puisque ces solutions,
a priori particulières, donnent accès à l’ensemble des solutions par combinaison linéaire.
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Tout solution de l’équation de D’Alembert peut s’écrire comme une superposition de OPPH où d’onde
stationnaire. la détermination de s(x,t) nécéssite la connaissance des conditions initiales et aux limites :
C’est la nature des conditions qui détermine le choix d’une solution ou d’une autre .
On étudie une un élément d’une corde entre les abscisses xet x+dx. Cette cordre est tendue et subie des
déformations dans le plan XOY caractérisées par le déplacement y(x,t) de l’élément par rapport à sa position
d’équilibre.
a) Système étudié : :
La cordre a une masse linéı̈que µ. On considère l’élément de corde de masse de longueur élémentaire dl et
de masse élémentaire dm = µdl.
Ce système, étudié dans le référentiel terrestre supposé galiléen, est soumis à :
→
− →
−
— La tension des portions du fil à gauche − T (x, t) et à droite T (x + dx, t)
— Le poids que l’on négligera devant les autres actions
b) Faibles déformation :
On considèrera qu’a chaque instant les déformations de la
cordes sont très faibles devant sa longueur, de sorte que la
tangente à la corde en tout point fait un angle α(x, t) avec
l’horizontale très petit.
∂y(x, t)
|α(x, t)| 1 ⇒ 1
∂x
On peut notemment en déduire les expressions approchées,
∂y
au premier ordre en
∂x
cos α w 1 ∀α(x, t)
∂y
sin α w α w tan α =
p ∂x
dx2 + dy 2 w dx
dl =
c) Bilan dynamique :
∂ 2 y(x, t) →
− →
− →
−
dm 2
e y = − T (x, t) + T (x + dx, t)
∂t
On peut alors projeter cette relation selon les deux axes
0 = −T (x, t) cos(x, t) + T (x + dx, t) cos α(x + dx, t)
∂ 2 y(x, t)
dm = −T (x, t) sin α(x, t) + T (x + dx, t) sin α(x + dx, t)
∂t2
Vu l’hypothèse des faibles perturbations, on peut donc en déduire que
T0 = T (x, t) = T (x + dx, t) ∀(x, t)
2
∂ y(x, t)
dm = T0 [α(x + dx, t) − α(x, t)]
∂t2
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∂α(x, t) ∂y
Comme [α(x + dx, t) − α(x, t)] = et que α(x, t) = , on en déduite l’équation vérifiée par y(x,t) :
∂x ∂x
∂ 2 y(x, t) ∂ 2 y(x, t)
µdx = T0 dx
∂t2 ∂x2
∂ 2 y(x, t) µ ∂ 2 y(x, t)
− =0
∂x2 T0 ∂t2
r
T0
La célérité de l’onde se propageant le long d’une corde de masse linéı̈que µ avec une tension T0 est c =
µ
nπ
cos(kL + ψ) = 0 ⇒ sin kL = 0 ⇒ k= n∈N
L
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∞
X πc π
y(x, t) = A0n cos(n t + ϕn ) sin(n x)
L L
n=1
1.3.3 Corde de Melde :Cas d’une corde fixée à une de ses extrémitées(Voir TD)
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Il s’agit donc d’un modèle discret du milieu : chaque atome est repéré par une poition xn . Pour plus de
simplicité, on va définir le déplacement de l’atome par rapport à sa position d’équilibre : ζn = xn (t) − xeq
n
On peut alors effectuer l’étude mécanique pour le nime atome :
mζ̈ = −k(ζn − ζn−1 ) + k(ζn+1 − ζn )
k
ζ̈ = ω02 (ζn−1 + ζn+1 − 2ζn ) ω02 =
m
∂ 2 ζ(x, t) 1 ∂ 2 ζ(x, t)
− c2 = ω02 a2
∂x2 c2 ∂t2
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Module d’Young : On nomme module d’Young E, exprimé en Pascal (Pa) la caractéristique du solide
telle que, dans sa zone de déformation élastique :
∆L 1 F
= .
L E S
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a) Méthode analytique :
L’amplitude de l’onde résultante s’écrit : s(t) = s1 (t) + s2 (t) = a1 cos(ωt + ϕ1 ) + a2 cos(ωt + ϕ2 ).
a2 6= a21 + a22 : On parle d’un phénomène d’interférence de deux sigaux synchrones et cohérents.
b) Méthode géométrique :(Représentation de Fresnel)
α) Définition :
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→
−
Remarque : pour représenter la fonction a0 sin(ωt + ϕ), on utiliserait le même vecteur S , mais on le
projetterait sur →
−
ex .
β) Calcul de l’amplitude résultante :
→
− −
→ − →
En utilisant le schéma , on peut calculer la norme a du vecteur S = S1 + S2 , correspondant à l’amplitude
du signal résultant.
→
− −
→ − → −
→ − → −
→ −
→ →−
− → −
→ −
→ −
→ − →
| S |2 = |S1 + S2 |2 = (S1 + S2 )2 = S1 2 + S2 2 + 2S1 .S2 = |S1 |2 + |S2 |2 + 2|S1 |.|S2 | cos ϕ
avec ϕ1 = kr1 + ϕs1 et ϕ2 = kr2 + ϕs2 . On en déduit le déphasage ϕ entre les deux signaux :
2π
ϕ = ϕ2 − ϕ1 = k(r2 − r1 ) + ϕs2 − ϕs1 = (r2 − r1 ) + ∆ϕs
λ
Pour simplifier, on va supposer les deux sources synchrones : elles vibrent en phase c’est-à-dire ∆ϕs =
ϕs2 − ϕs1 = 0.
Le déphasage ϕ dépend de r1 et r2 et donc de la position du point M considéré par rapport aux sources.
L’amplitude du signal résultant dépend donc :
2πδ(M )
• Différence de marche : δ(M ) = r2 − r1 ⇒ ϕ = ϕ2 − ϕ1 =
λ
δ(M ) 2πδ(M )
• Ordre d’interférence : p= ⇒ ϕ = ϕ2 − ϕ1 = = 2πp
λ λ
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ϕ = ϕ2 − ϕ1 = n2π avec n ∈ Z
avec Imax = I1 + I2
⇒ δ(M ) = r2 − r1 = nλ
1
⇒ δ(M ) = r2 − r1 = (n + )λ
2
Si les ondes émises sont de plus de même amplitude, les minima correspondront à une amplitude nulle.
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variation lente
z }| {
∆ω
s(t) = 2a0 cos( t) . cos(ωm t)
2 | {z }
variation rapide
∆ω
la fonction cos(ωm t) est modulée en amplitude par la fonction 2a0 cos( t).
2
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∆ω
La période des battements correspond à une demi-période de la fonction enveloppe 2a0 cos( t).
2
1 2π 2π
Tb = =
2 ∆ω ω2 − ω1
2
d’où la fréquence des battements :
1 ω2 − ω1
fb = = = f2 − f1
Tb 2π
on trouve la relation :
1
fb = = |f2 − f1 |
Tb
−
→ −→
On note S1 et S2 les vecteurs de Fresnel associés respecti-
vement à chacun des deux signaux. Le vecteur de Fresnel
→
− −
→ − →
associé au signal résultant est S = S2 + S1 . Il tourne à une
vitesse angulaire comprise entre ω2 et ω1 mais son ampli-
−
→
tude varie au coursdu temps : elle est maximale lorsqueS1
−
→
et S2 sont colinéaires de de même sens.
−
→
Supposons f2 > f1 Le vecteur S2 tourne plus vite que le
−
→
vecteur S1 . Sa vitesse angulaire par rapport à la direction
−
→
de S1 est ω = ω2 − ω1 .
On peut choisir l’origine des temps t = 0 lorsque les deux vecteurs sont colinéaires (dans ce cas ϕ1 = ϕ2 ).
On peut choisir une origine des angles telle que ϕ1 = ϕ2 = 0. À t = 0, les deux vecteurs sont colinéaires,
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−
→
l’amplitude est maximale amax = a1 + a2 . S2 ayant une vitesse de rotation légèrement supérieure à celle
−
→ −
→
de S1 , il va progressivement se décaler jusqu’à atteindre une direction opposée à celle de S1 (l’amplitude est
−→
alors minimale amin = |a2 − a1 |) puis redevenir colinéaire et de même sens que S1 , ceci au bout d’un temps
−
→ −
→
Tb correspondant à la période de rotation de S2 par rapport à la direction de S1 .soit :
2π 2π
Tb = =
ω ω2 − ω1
d’où la fréquence des battements :
1 ω2 − ω1
fb = = = f2 − f1
Tb 2π
on retrouve la relation :
1
fb = = |f2 − f1 |
Tb
Conséquence : plus les fréquences f1 et f2 sont proches, plus la fréquence des battements est faible et
donc plus leur période est grande.
→
− −
→ − →
Quand les deux signaux ont même amplitude, S est suivant la bissectrice de l’angle (S1 ; S2 ) et donc
→
− ω2 − ω1 ω2 + ω1
l’angle (→
−
u x ; S ) = ω1 t + ( )t = ( )t .
2 2
→
− ω2 + ω1
S tourne uniformément à la vitesse angulaire et on peut l’associer à un signal sinusoı̈dal de pulsation
2
ω2 + ω1 f1 + f2
ωm = et donc de fréquence fm = . Dans ce cas les minima sont nuls.
2 2 −
→ − →
Quand les deux signaux sont d’amplitudes différentes, l’angle (S1 ; S2 ) ne varie pas linéairement au
→
− ω2 + ω1
cours du temps. Cependant, la rotation de S est quasi-uniforme de vitesse angulaire ωm = . Le
2
signal associé est donc quasi-sinusoı̈dal de pulsation ωm et les minima ne sont plus nuls.
Bilan :
La superposition de deux signaux sinusoı̈daux de fréquences f1 et f2 voisines donne un signal quasi-sinusoı̈sal
f1 + f2
dont la fréquence est la moyenne fm = des deux fréquences et dont l’amplitude est modulée dans le
2
temps à la fréquence fb = |f2 − f1 |
fb est appelée fréquence des battements.
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