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2090345 Phy Opt PCSI-MPSI-PTSI:2090345 Phy Opt PCSI-MPSI-PTSI 2/02/10 14:30 Page 1
BRÉAL
Titres disponibles en première année... LES NOUVEAUX
Précis
Précis
En Mathématiques pour En Physique pour les filières
les filières MPSI et PCSI MPSI, PCSI et PTSI
Analyse Optique
Algèbre et géométrie Mécanique
Exercices Électrocinétique
Électromagnétisme
LES NOUVEAUX
En Chimie pour les filières Thermodynamique
MPSI, PCSI et PTSI Exercices
Chimie
B R É A L
MPSI-PCSI-PTSI
LES NOUVEAUX
Physique
Précis B R É A L
MPSI-PCSI-PTSI
Optique
pour comprendre et assimiler.
➜ Des pages de méthode, facilement mémorisables, pour acquérir
les savoir-faire et les réflexes nécessaires.
➜ De nombreux exercices corrigés, variés et progressifs, pour Cours
s'entraîner régulièrement.
Réf. : 209.0345
ISBN : 978 2 7495 0228 1
9:HSMHOJ=ZUWW]V: Nouveau programme
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LES NOUVEAUX
Précis B R É A L
Optique
MPSI – PCSI – PTSI
P. B R E N D E R S
Agrégé de Sciences Physiques
Professeur en classes préparatoires PCSI, Lycée des Chartreux, Lyon
M . S AU Z E I X
Agrégé de Sciences Physiques, ingénieur ESEO
Professeur en BTS électrotechnique, Lycée Édouard Branly, Lyon
LES NOUVEAUX
Précis
B R É A L
■ Analyse MPSI
■ Analyse PCSI
■ Optique MPSI-PCSI-PTSI
■ Chimie MPSI
■ Chimie PTSI
© Bréal 2003
Toute reproduction même partielle interdite.
Dépôt légal : août 2003
ISBN 2 7495 0228 4
réf : 2090345 - e-sbn : 978-2-7495-2031-5
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es Nouveaux Précis Bréal sont conçus pour apporter aux étudiants des
L
Avant-propos
classes préparatoires une aide efficace dans leur travail. Tout en conser-
vant la rigueur des éditions précédentes, nous nous sommes efforcés d’aplanir
au mieux toutes les difficultés inhérentes au discours scientifique. Nous savons
par expérience que le rythme de la prépa n’autorise aucune perte de temps, et
nous pensons qu’une explication claire et précise permet d’éviter au lecteur tout
« blocage » inutile.
Il nous est apparu nécessaire d’accorder aux Méthodes et aux Exercices une
place équivalente à celle du Cours. En effet, l’apprentissage ne peut pas être
efficace sans combiner étroitement ces trois dimensions : comprendre, savoir
faire et s’entraîner. En revanche, s’il organise intelligemment son travail, l’étu-
diant pourra s’améliorer dans toutes les disciplines en gérant au mieux son
temps et ses efforts, principale condition de la réussite.
Nous espérons que ce nouveau Précis aidera les étudiants à accéder avec
confiance en deuxième année, puis d’intégrer une école et nous répondrons
volontiers à toute suggestion, remarque ou critique par e-mail à l’adresse
infos@editions-breal.fr.
3
Avant-propos
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Sommaire
A. Notion d’image . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
B. Notion de point objet et de point image en référence à un système optique . . . . 70
C. Stigmatisme rigoureux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73
D. Les systèmes centrés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77
E. Aplanétisme rigoureux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77
F. Stigmatisme approché . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77
G. Les conditions de Gauss . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79
H. Application au dioptre plan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82
I. Aberrations des systèmes optiques. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84
Méthodes : l’essentiel ; mise en œuvre. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88
Exercices : énoncés, indications, solutions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91
4
Sommaire
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A. Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 102
B. Stigmatisme et aplanétisme d’un miroir sphérique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103
C. Construction géométrique d’une image dans les conditions de Gauss . . . . . . . . 109
D. Relations de conjugaison du miroir sphérique dans l’approximation de Gauss . 116
E. Cas particulier du miroir plan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 119
F. Champ d’un miroir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 120
Méthodes : l’essentiel ; mise en œuvre. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 121
Exercices : énoncés, indications, solutions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 126
Index . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 191
5
Sommaire
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CHAPITRE
1 Généralités sur la
lumière
Introduction
En classe de terminale la propagation des ondes a été abordée et le caractère ondulatoire
de la lumière mis en évidence par des expériences de diffraction. La propagation de la
lumière dans un milieu transparent a permis de préciser la notion d’indice optique dont
la variation avec la fréquence de l’onde lumineuse, ou si l’on préfère, la couleur, confère
au milieu transparent un caractère dispersif.
Dans ce chapitre d’introduction, nous situerons dans notre société l’importance de l’op-
tique en tant que science, et nous mettrons en place les bases permettant d’aborder par
la suite l’optique géométrique.
Plan du chapitre 1
A. Qu’est ce que l’optique aujourd’hui ?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 08
B. Généralités sur la lumière
1. Approche physique de la lumière et de ses interactions avec
notre environnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 08
2. Approche historique : les modèles physiques de la lumière . . . . . . . . . . . . . . . . 09
C. Notion d’onde progressive sinusoïdale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1. Onde progressive . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2. Onde progressive périodique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
3. Onde progressive sinusoïdale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
4. Dispersion d’une onde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
5. Autre représentation de la propagation d’une onde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
D. Propagation des ondes électromagnétiques : cas de la lumière . . . . . . . . . . . . . . . 15
1. Propagation de la lumière dans le vide . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2. Mesure de la vitesse de la lumière . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
3. Propagation de la lumière dans les milieux matériels transparents . . . . . . . . . . 18
Méthodes
L’essentiel ; mise en œuvre. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
Énoncés des exercices. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
Solutions des exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
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Chapitre 1 : Généralités sur la lumière
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– opaque si l’on ne peut voir l’objet au travers : c’est le cas du bois, du métal.
Un corps opaque peut être :
– opaque absorbant si l’énergie lumineuse reçue est totalement transformée en
une autre énergie (thermique par exemple) : c’est le cas des matériaux de
couleur noire.
– opaque diffusant s’il réémet la lumière dans toutes les directions. Il peut
éventuellement absorber une partie de la lumière. C’est le cas le plus géné-
ral.
– opaque réfléchissant si la lumière est renvoyée dans une direction particu-
lière : c’est le cas des miroirs.
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Cours
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Chapitre 1 : Généralités sur la lumière
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miroir
M1
lumière
lumière
R excitateur
vertical
gouttes d'eau
feutre eau
S plaque
feutre
de verre
lumière
écran miroir
dépoli verre M2
rayon de dépoli
ride circulaire
la ride
qui progresse
Fig. 2 – Cuve à ondes, Fig. 3 – Cuve à ondes, vue de droite.
vue de face du verre dépoli. Nous considérons aussi que l’onde est
Ce dispositif permet d’observer la amortie par les feutres aux bords de la
propagation des signaux à la surface de cuve, de sorte qu’il n’y a pas d’onde
l’eau, son principe fait appel aux lois de la réfléchie.
réflexion et de la réfraction de la lumière qui
nous permet d’observer ici la propagation
d’une onde mécanique.
11
Cours
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Dès que la perturbation est créée, nous observons à la surface de l’eau la pro-
S R
pagation d’une onde dans toutes les directions qui lui sont offertes sous la
forme d’une ride circulaire (fig. 2 et 4) dont le rayon grandit avec le temps ;
cette onde progresse de la source vers le récepteur. Nous remarquons que le
Fig. 4 – À une date t donnée, flotteur ne fait que monter et descendre, ce qui indique que l’onde ne trans-
coupe de la surface de l’eau
porte pas de matière de S vers R.
montrant une ride qui se propage
depuis S. Ce phénomène de propagation d’une perturbation dans un milieu, sans
transport de matière, est appelé onde progressive.
Dans le cas présent, nous observons une onde mécanique car ce qui est mis
en mouvement verticalement est de la matière, ici l’eau, le flotteur.
Comme l’eau du milieu de propagation est mise en mouvement dans une
direction verticale, et que cette direction est perpendiculaire à la direction de
propagation (ici horizontale de S vers R) nous disons que c’est une onde
transversale.
• Propriétés de l’onde
L’onde transporte de l’énergie puisque le flotteur monte et descend, et de
l’information, en faisant l’économie du transport de matière de S vers R.
1. À une date t donnée, Nous observons de plus que l’élongation1 de l’onde décroît lorsque l’onde
l’élongation d’un point M de la s’éloigne de la source. En effet, il y a bien transport d’énergie par l’onde
surface de l’eau est le
puisque le flotteur monte et descend. Cependant, l’énergie totale, donnée au
déplacement de ce point par
rapport à sa position d’équilibre. milieu à l’instant origine par l’excitateur, doit se répartir sur une ride de
rayon de plus en plus grand, donc une ride de plus en plus longue : en consé-
quence l’élongation décroît lorsque le rayon de la ride augmente.
2. Il est d’usage d’appeler Nous pouvons aussi mesurer la célérité2 de l’onde en divisant la distance
célérité c la vitesse de qu’elle parcourt pendant une durée donnée par la durée de ce parcours, à
déplacement de l’onde, condition de considérer un déplacement le long d’un rayon.
information immatérielle, et
d’attribuer le terme de vitesse v
au déplacement matériel d’un Si l’élongation imposée au milieu est petite, la célérité v de l’onde ne
corps, comme ici le flotteur. Dans dépend pas de la valeur de l’élongation ou de la forme du signal ; le milieu
ce chapitre, comme nous ne nous est alors dit linéaire.
intéresserons qu’à l’onde, nous
utiliserons ces deux notations
pour indiquer des célérités.
Par contre, la célérité de l’onde dépend de la nature du milieu3 (eau,
3. Pour une profondeur d’eau de
mercure, profondeur…) et de son état physique (température, rigidité…).
l’ordre du centimètre, la célérité
vaut environ 30 cm/s alors qu’elle Si la célérité ne dépend pas du rayon considéré, le milieu est dit isotrope4 et
est de l’ordre de 1m/s pour le à un instant t donné la ride est circulaire.
mercure.
Si la profondeur d’eau est de 3 m, Dans ce cas, pour une étude de la surface de l’eau à un instant donné, ou une
la vitesse est de l’ordre de 5 m/s. étude temporelle à une distance donnée de la source supposée ponctuelle,
4. Un milieu est dit isotrope si ses nous pouvons nous contenter d’étudier le phénomène de propagation le long
propriétés, autour d’un point du
d’un rayon, ce qui est plus simple. L’état de toute la surface de la cuve s’en
milieu, sont les mêmes dans
toutes les directions. déduit alors par rotation du rayon autour de la source.
Dans la suite, nous considérons que sont maintenues les conditions expéri-
mentales précédentes concernant le milieu de propagation et la cuve à
ondes.
12
Chapitre 1 : Généralités sur la lumière
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La période spatiale est la plus petite distance qui sépare deux points du
milieu de propagation qui ont même état vibratoire.
13
Cours
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Remarques :
– Tout ce que nous avons dit pour la propagation dans un milieu à deux dimen-
sions, la surface de l’eau, peut être étendu à un milieu à trois dimensions.
– Pourquoi choisir l’onde sinusoïdale au cours du temps ?
Ceci tient à ce que ces ondes forment une base de décomposition des autres
ondes. Selon l’analyse de Fourier, sous des conditions mathématiques (peu
2 contraignantes pour les signaux que nous rencontrons), toute fonction pério-
Fig. 8a – Observations d’ondes dique de fréquence f peut être décrite comme la somme de fonctions sinu-
rectilignes à la surface de l’eau soïdales de fréquences 0, f, 2f, 3f, etc.
dans deux expériences pour
lesquelles la hauteur d’eau est de
5 cm.
C.4. Dispersion d’une onde
En haut, la source vibre à la Nous n’avons pas examiné l’influence de la fréquence de l’onde sur sa pro-
fréquence 1 = 5 Hz ; la longueur pagation à la surface de l’eau. Les résultats de l’expérience décrite à la figure
d’onde mesurée expérimentalement
est 1 = 9,5 cm.
8.a. permettent de mettre en évidence que la célérité de l’onde à la surface
En bas, la source vibre à la de l’eau dépend de sa fréquence.
fréquence de 2 = 10 Hz ; la Définition 3
longueur d’onde mesurée est
2 = 3 cm. Lorsque la célérité de l’onde dépend de sa fréquence, le milieu est dit dis-
Si la célérité ne dépendait pas de la persif.
fréquence, on aurait :
Si le milieu est dispersif, un paquet d’ondes1, c’est à dire un groupe d’ondes
2 = = , donc 2 = 1
2 21 2
de fréquences voisines, décomposable au sens de Fourier en composantes
Ce qui n’est pas vérifié
expérimentalement. L’hypothèse est
sinusoïdales de fréquences différentes, verra chacune de ses composantes
donc fausse. progresser à des vitesses différentes. Le paquet d’ondes va donc perdre sa
forme initiale lors de la propagation puisque chaque composante sinusoïdale
va progresser à sa propre vitesse.
1. Il est rare qu’une onde soit
purement sinusoïdale : la notion
de paquet d’ondes revêt donc C.5. Autre représentation de la propagation
toute son importance. d’une onde
Il est possible de représenter, en différents points du milieu de propagation,
la direction et le sens de propagation de l’onde par des lignes continues, per-
pendiculaires aux surfaces d’onde successives et orientées dans le sens de
propagation.
14
Chapitre 1 : Généralités sur la lumière
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Dans le cas d’une onde sphérique (voire circulaire), ces rayons sont des
demi-droites issues du point source et perpendiculaires aux surfaces d’onde.
L’ensemble de ces droites forme un faisceau divergent (fig. 8.b).
Dans le cas d’une onde plane (voire rectiligne), ces rayons sont des droites
parallèles entre elles et perpendiculaires aux surfaces d’onde. L’ensemble de
ces droites forme un faisceau parallèle (fig. 8.c).
La représentation d’une onde par un faisceau de rayons est un moyen pra-
1. Voir à ce sujet le paragraphe tique que nous utiliserons avec intérêt dans le cas des ondes lumineuses1.
B. 3 du chapitre 3.
Surfaces d’onde Rayons d’onde ou Surfaces d’onde Rayons d’onde ou
sphériques rayons, planes (propagation rayons,
(propagation dans perpendiculaires dans l’espace) ou perpendiculaires
l’espace) ou aux surfaces rectilignes aux surfaces
circulaires d’onde et orientés (propagation sur d’onde et orientés
(propagation sur dans le sens de une surface). Dans dans le sens de
une surface). Dans propagation. les deux cas la propagation.
les deux cas la trace de chaque
trace de chaque surface est une
surface est un droite dans le plan
cercle dans le plan de figure.
de figure.
Fig. 8b Fig. 8c
15
Cours
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1. Nous verrons en deuxième Nous devons donc nous interroger sur la nature de la perturbation, c’est à
année que les champs dire trouver ce qui, dans le cas de la lumière, correspond à l’élongation dans
magnétique et électrique sont en
fait couplés par les équations de
le cas des ondes mécaniques.
Maxwell. La théorie de Maxwell indique que le cheminement de toute onde électro-
magnétique, et donc de la lumière, correspond à la propagation d’un champ
électrique et d’un champ magnétique qui oscillent chacun avec une très
grande fréquence, de l’ordre de 100 térahertz (1014 Hz).
2. Michelson et Morley montrent,
à l’aide d’un interféromètre, que La perturbation d’un point du milieu de propagation atteint par l’onde
la vitesse de la lumière est une lumineuse, de fréquence élevée, est de nature électrique et magnétique.
constante dans tous les
référentiels animés de Cette propriété électrique et magnétique1 de l’onde lumineuse a été créée par
mouvements rectilignes la source.
uniformes.
• Propriétés de l’onde lumineuse
Dans le cas du vide, nous pouvons déduire de la théorie de Maxwell que ces
1
champs électrique et magnétique se déplacent avec la célérité c = ,
3. Becquerel découvre 8εO O
expérimentalement que seul le
champ électrique a un effet où c est la célérité l’onde électromagnétique dans le vide, εO et O des
« optique » en 1850. Cette constantes fondamentales de valeur εO = 8,854187817 · 10–12 F/m (valeur
propriété est à la base du exacte) et O = 4 · 10–7 H/m (valeur exacte).
procédé Lippmann de
photographie en couleur (1891).
Ainsi c = 2,99792458 · 108 m/s (valeur exacte).
Propriété 1
z
un plan la portion de surface EM(z, t) = Em cos 2 t –
sphérique locale. En chaque point v
de ce plan, la perturbation due à
écriture que nous rapprocherons de :
l’onde est la même.
L’onde plane correspond à un cas z
uM(z, t) = um cos 2 t –
particulier de propagation dans v
l’espace pour lequel une
direction de propagation est obtenue pour une onde progressive sinusoïdale à la surface de l’eau.
privilégiée, ici Oz. Même si des différences de comportement physique apparaîtront, liées aux
natures extrêmement différentes de ces ondes, la lumière n’en demeure pas
La constante Em , est l’amplitude
moins une onde : les notions et définitions d’onde progressive, de surface
de la vibration lumineuse : elle a d’onde, de période spatiale et de période temporelle T obtenues pour l’onde
pour unité le volt par mètre (V/m). mécanique transversale sont transposables au cas de l’onde lumineuse.
16
Chapitre 1 : Généralités sur la lumière
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c
= c · T =
10–14 10–13 10–12 10–11 10–10 10–9 10–8 10–7 10–6 10–5 10–4 10–3 10–2 10–1 1 101 102 103 104 (m)
nature du rayons rayons X ultraviolet infrarouge ondes hertziennes
rayonnement
micro-ondes
domaines réactions radiographie stérilisation, télévision
lasers, détection liaisons radar,
nucléaires bronzage radiodiffusion
satellites
radiation
représentative 410 nm 470 nm 520 nm 580 600 nm 650 nm
17
Cours
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Chapitre 1 : Généralités sur la lumière
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Définition 4
1. On dit indifféremment : indice On appelle indice de réfraction1 n d’un milieu le rapport de la célérité c
du milieu de propagation, ou d’une onde lumineuse monochromatique dans le vide à sa célérité dans
indice de réfraction ou encore le milieu considéré. On a donc :
indice optique de la substance. c
Généralement on a : n 1. n=
v
c vide
La longueur d’onde dans un milieu est : milieu = T= T=
n n
puisque vide = c T.
Comme n
1, dans un milieu matériel on a toujours milieu vide.
Un milieu matériel comprime donc les longueurs d’onde. Pour éviter la pro-
fusion des longueurs d’onde, on choisit la longueur d’onde dans le vide
comme caractéristique d’une onde.
Pour différents milieux transparents on obtient les indices de réfraction sui-
vants :
Indices de différentes substances
pour la radiation jaune du sodium
Milieu Indice
2. Flint (pour flint-glass) ; ce sont Solides Verre, de type flint2 (moyen), constituant
des silicates de potassium et de certains prismes utilisés au laboratoire 1,620
plomb.
Verre, de type crown3, constituant certains
3. Crown (pour crown-glass) ; ce
sont silicates de potassium et de
prismes utilisés au laboratoire 1,516
calcium. Quartz fondu 1,4584
Diamant 2,4173
Chlorure de sodium 1,5442
Glace 1,309
Verre à lunette de 1,5 à 1,9
Polyméthacrylate de méthyle : plexiglass 1,492
4. Les « verre » dits organiques Polycarbonate : verre organique4 de 1,5 à 1,7
en plexiglas ou en polycarbonate
remplacent de plus en plus les Liquides Eau à 20°C 1,3330
verres dits minéraux. Pour Ethanol 1,359
fabriquer des verres de vue à
fortes corrections de myopie, et Disulfure de carbone 1,6277
pour que ces verres ne soient
pas trop épais, il faut utiliser une Gaz Air sec 1,000293
substance transparente d’indice
Dioxyde de carbone 1,000448
optique élevé. Seul le verre
répond encore à ce cahier des Eau 1,000249
charges.
Plus l’indice n est grand, plus la vitesse de la lumière dans le milieu est faible.
L’indice de l’air vaut pratiquement 1, ce qui montre que la vitesse de la
lumière dans le vide est très proche de celle mesurée dans l’air.
19
Cours
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Chapitre 1 : Généralités sur la lumière
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• Loi de Cauchy
Pour les verres d’optique, dans le visible, Cauchy a établi la relation n() sui-
vante :
B
n() = A + 2 , ou A et B sont des constantes positives.
Propriété 2
L’indice d’un verre optique est d’autant plus faible que la longueur d’onde
est grande.
• Nombre d’Abbe
Cette question de la dispersion est particulièrement importante pour les
verres de vue et les verres utilisés dans les laboratoires. Aussi, un critère
numérique est associé à une matière transparente afin de savoir si elle est for-
1. Les qualités d’un verre tement dispersive ou pas ; c’est le nombre d’Abbe1
défini comme suit :
d’optique ne se limitent pas à son nD – 1
indice et à son nombre d’Abbe. Il
= où nD, nF et nC sont les notations conventionnelles des indices
faut aussi prendre en compte la nF – nC
densité du verre et son de la substance pour les longueurs d’onde D = J = 589,3 nm pour la radia-
coefficient de dilatation. tion jaune, F = B = 486,1 nm pour la radiation bleue, C = R = 656,3 nm
pour la radiation rouge.
Définition 6
2. En ophtalmologie, si le nombre Le nombre d’Abbe2 caractérise le pouvoir dispersif d’une substance : plus
d’Abbe est supérieur à 45, la ce nombre est élevé, moins le milieu est dispersif.
dispersion est considérée comme
faible, s’il est inférieur à 39, la
dispersion est forte, entre les • Milieux peu dispersifs
deux, elle est considérée comme
moyenne. On remarque que l’air et l’eau sont des milieux peu dispersifs : nous pouvons
donc négliger la dispersion dans ces milieux lorsque la lumière les traverse.
21
Cours
3348_Chapitre_01 4/08/2003 17:20 Page 22
Méthodes L’essentiel
✓ La nature de la lumière
• La diffraction de la lumière est une preuve du caractère ondulatoire de la
lumière.
• Les ondes lumineuses appartiennent au domaine infiniment plus vaste des
ondes électromagnétiques.
• Les ondes électromagnétiques sont formées d’un champ électrique uE et d’un
champ magnétique uB se propageant simultanément au cours du temps.
• Le champ électrique est la cause de la plupart des effets de la lumière.
• Une lumière monochromatique correspond à une radiation lumineuse d’une
seule fréquence.
• La lumière transporte de l’énergie.
• Dans le modèle corpusculaire, les seules énergies possibles d’une onde élec-
tromagnétique de fréquence sont des multiples entiers du quantum d’éner-
gie = h avec h = 6,62 · 10–34 J · s.
22
Chapitre 1 : Généralités sur la lumière
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Exercices
Niveau 1 Ex. 2 Loi de Cauchy
a) Pour un verre de type crown, calculer les coeffi-
Ex. 1 Diffraction par une ouverture circulaire cients A et B de la loi de Cauchy en utilisant les résul-
Soit la figure de diffraction obtenue à la figure 1. tats du tableau 11 pour les radiations de couleurs
L’onde incidente est plane et l’écran d’observation est bleue et rouge.
placé très loin de l’objet diffractant. Ces conditions b) En déduire l’indice de ce verre pour la radiation de
expérimentales sont dites de Fraunhofer. La lumière couleur jaune et le comparer à la valeur du tableau.
est celle d’un laser de laboratoire d’enseignement dont c) Ce verre est traversé par un faisceau laser de lon-
le faisceau est perpendiculaire à l’écran. L’ouverture gueur d’onde = 632,8 nm. Calculer la vitesse de
circulaire, de diamètre 1 mm, est placée à une distance cette lumière dans le verre crown.
D = 6 m de l’écran, mesurée à 1 cm près. On prendra
n = 1,000 pour l’indice de l’air et une valeur approchée
pour la vitesse de la lumière dans le vide.
Ex. 3 Nombre d’Abbe
Dans le cours, il est écrit : « Plus ce nombre (d’Abbe)
a) Quelles prévisions peut-on faire concernant la est élevé, moins le milieu est dispersif. »
dimension de la tache sur l’écran en utilisant le Justifier cette conclusion.
modèle du rayon lumineux d’Euclide ?
23
Exercices
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Exercices de niveau 1
Exercice 1
a) Dimension de la tache sur l’écran dans le modèle d’Euclide.
Dans ce modèle, la lumière se propage en ligne droite le long de rayons lumineux. L’ouverture étant
éclairée en lumière parallèle (onde plane), les rayons sont parallèles entre eux. La tache aurait donc
le diamètre de l’ouverture circulaire, c’est-à-dire 1 mm.
b) • Longueur d’onde de la lumière émise par le laser :
r r
On a tan () = avec r << D donc tan () = ≈ et sin () = 1,22 ≈ ce qui permet
D D 2R
r 2rR
d’écrire : = 1,22 ⇔ λ = (1)
D 2R 1,22D
2 4,5·10–3 0,5·10–3
A.N. = = 6,14·10–7 m. = 614 nm.
1,22 6
r
H
R D
Figure de diffraction donnée par une ouverture
O écran circulaire. Les deux premiers anneaux sombres
ouverture circulaire sont représentés. Les échelles ne sont pas res-
pectées.
Comme la fréquence de cette radiation est la même dans le vide et dans l’air, on a aussi :
c v c c
= = ⇔ 1 = = n , puisque n = . Or ici n = 1, donc 1 = .
1 v v
• Couleur associée à cette lumière : dans le spectre électromagnétique, cette longueur d’onde cor-
respond à celle associée à la couleur orange.
• Fréquence de la radiation associée à cette lumière : la fréquence de la radiation est :
c 3 · 108
= = = 4,88 · 1014 Hz.
1 6,14 · 10–7
c) Calcul du diamètre de la tache de diffraction
La relation (l) donne :
2 1,22 2 D2 1,22 589 · 10–9 0,2
d2 = 2 r2 = = ≈ 7 · 10–6 m = 7m.
2R2 2 · 10–2
On constate que la tache de diffraction a une petite dimension en regard de la dimension des images que l’on
obtient habituellement dans les instruments d’optique (par exemple, un négatif photographique a la dimension
24 mm 36 mm). Dans ces cas, l’influence de la diffraction pourra donc être négligée.
24
Chapitre 1 : Généralités sur la lumière
3348_Chapitre_01 4/08/2003 17:20 Page 25
d) Critère de Rayleigh.
Sur l’écran, les centres H1 et H2 des deux taches de diffraction représentées ci-contre sont au moins
distants du rayon angulaire S du premier anneau qui est donné par :
S = 1,22 H1
2R H2
On peut colorer en bleu (bleu de méthylène) les préparations de microscopie car la longueur d’onde est
alors l’une des plus courtes du spectre électromagnétique. S correspondant à la radiation bleue est ainsi
l’angle le plus petit que l’on puisse obtenir. Les points images étant moins espacés, le pouvoir séparateur
de l’instrument est augmenté en lumière bleue. On utilise aussi aujourd’hui la lumière bleue d’un laser
( = 473 nm).
Exercice 2
a) Calcul des coefficients A et B :
B
La loi de Cauchy nous indique que : n() = A + 2 .
n2 – n1 B
Ce qui donne : B = et A = n1 – 2
1 1
2 – 2 1
2 1
soit avec les valeurs du tableau : B = 4,188 · 10–15 m2 et A = 1,503.
b) Indice du verre pour la radiation de couleur jaune :
4,188 · 10–15
La loi de Cauchy pour ce verre crown s’écrit : n = 1,503 + .
2
4,188 · 10–15
Pour la radiation jaune, son indice sera : nJ = 1,503 + = 1,515, ce qui correspond
à la valeur du tableau. (589,3 · 10–9)2
La vitesse de la lumière calculée dans le verre crown représente 66 % de la vitesse de la lumière dans le vide,
v 1 1 2
ce que l’on retrouve par : = ≈ = ≈ 0,66 = 66 %.
c n 1,5 3
Exercice 3
nD – 1
Avec les notations du cours, le nombre d’Abbe est défini par
= .
nF – nC
L’indice des substances envisagées croît lorsque la longueur d’onde décroît, et ce d’autant plus vite
que le milieu est dispersif. Moins le milieu sera dispersif, plus l’écart entre nF et nC, soit nF – nC,
sera petit et donc plus le nombre d’Abbe sera grand.
25
Exercices
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Exercice 4
c c 3 · 108
a) Réponse 3 car = c T = ⇒ N = = = 5 · 1014 Hz.
N 6 · 10–7
b) Réponse 3 car la longueur d’onde = 600 nm appartient au domaine du visible (380 nm ; 780 nm)
c) Réponse 1 car la phase doit être constante quelque soit t ;
k
donc (2x + 2y + z) = cte1 ⇒ 2x + 2y + z = cte2.
3
26
Chapitre 1 : Généralités sur la lumière
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CHAPITRE
2 Lois et principes
de l’optique
géométrique
Introduction
Après avoir abordé la lumière comme une onde, et mis en évidence les propriétés de l’onde
lumineuse en montrant l’importance de la notion de surface d’onde et de rayon d’onde,
nous nous proposons dans ce chapitre d’aborder l’optique géométrique comme approxi-
mation du modèle électromagnétique de la lumière. Nous préciserons le cadre du modèle
géométrique et la notion de rayon lumineux nous permettra d’énoncer les lois de l’optique
géométrique, notamment les lois de la réflexion et de la réfraction de Snell-Descartes dont
les applications sont nombreuses.
Plan du chapitre 2
A. Le rayon lumineux de l’optique géométrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
C. Applications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
1. Formation des images . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
2. Guidage de la lumière. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
3. Propagation dans un milieu stratifié. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
Méthodes
L’essentiel ; mise en œuvre. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
27
3348_Chapitre_02 4/08/2003 17:15 Page 28
Ceci donne au rayon lumineux une réalité physique que nous utiliserons
maintenant systématiquement, par exemple pour comprendre la formation
des images dans l’appareil photographique (fig. 1). Les rayons tracés, bien
qu’étant des rayons physiques, sont des droites mathématiques en raison des
rapports d’échelle entre le diamètre D du diaphragme et la longueur d’onde
D
de la lumière >> 1 .
Dans l’appareil photographique réflexe, dont une vue
schématique en coupe est donnée ci-contre, l’objectif Prisme de visée
à cinq faces
modélisé ici par une lentille convergente donne une
Diaphragme
image nette d’un objet à l’infini sur le plan de la Lentille Viseur
Mise au point
de la lentille objectif
pellicule. Un diaphragme réglable placé derrière la
lentille limite la quantité de lumière qui entre dans Axe
l’appareil. Le miroir incliné dévie le faisceau vers un Pellicule
(négatif)
pentaprisme puis vers un viseur et enfin vers l’œil.
L’obturateur ne laisse arriver la lumière à la pellicule
que pendant une faible durée quand l’utilisateur
appuie sur le déclencheur. A cet instant, le miroir Obturateur
Miroir
mobile tourne autour de l’axe perpendiculaire au Rayons lumineux basculant à rideau
plan de figure pour que la lumière se dirige vers la autour de
pellicule.
28
Chapitre 2 : Lois et principes de l’optique géométrique
3348_Chapitre_02 4/08/2003 17:15 Page 29
Nous comprenons fort bien maintenant que le modèle du rayon lumineux ait
été découvert et utilisé par Euclide il y a… 2300 ans. Ceci est dû à ce qu’il
vivait, sans qu’il le sache, dans un monde où la lumière à une longueur
d’onde très supérieure à la dimension des objets qu’elle rencontre. C’est tou-
jours vrai ! Il fallait la curiosité de Grimaldi pour regarder l’ombre d’un che-
veu éclairé par un mince filet lumineux issu du soleil…et découvrir la dif-
fraction, qui nous montre que la lumière est une onde, dont l’approximation
est l’optique géométrique.
Zone où
Cône d'ombre l’éclipse de Pleine Ombre propre
de la lune soleil est totale lumière de la Terre
29
Cours
3348_Chapitre_02 4/08/2003 17:15 Page 30
Propriété 3
30
Chapitre 2 : Lois et principes de l’optique géométrique
3348_Chapitre_02 4/08/2003 17:15 Page 31
On appelle :
– point d’incidence I, le point de contact du rayon incident avec le dioptre.
Fig. 5
Un bâton droit trempé dans l’eau
– Normale au dioptre, la perpendiculaire menée à une petite surface dS
semble brisé. Ceci est dû à la appartenant au dioptre au voisinage du point d’incidence.
réfraction (mot qui vient du latin – Plan d’incidence i, le plan contenant le rayon incident et la normale au
« refringere » signifiant « briser ». dioptre au point d’incidence.
– Angle d’incidence i, l’angle entre le rayon incident et la normale au
dioptre.
i
Fig. 6
Détermination du plan d’incidence i correspondant à un rayon incident
sur le dioptre air-eau de la cuve à ondes.
31
Cours
3348_Chapitre_02 4/08/2003 17:15 Page 32
Deuxième loi
1. Nous choisissons ici de ne pas L’angle de réflexion est égal à l’angle d’incidence i1 = i11.
orienter les angles dans le plan.
Si tel est le cas, la deuxième loi
de la réflexion devient : i 1 = – i1. iN rayon
rayon
incident réfléchi
i
K M
A N i1 air
i1
C B
I t
O
N LI
eau
Fig. 7
Figure extraite du traité de
Fig. 8 – Réflexion sur un dioptre air-eau.
Descartes illustrant la réfraction de
la lumière dans l’eau (trajet ABL).
En raisonnant comme si la lumière
était composée de « balles », B.2.3 – Lois de la réfraction
Descartes obtient la loi de la
réfraction mais conclut que la Première loi
lumière va plus vite dans l’eau que
dans l’air. Fresnel montrera expéri- Le rayon réfracté est dans le plan d’incidence.
mentalement en 1850 que cette
proposition est fausse. Aujourd’hui,
nous pouvons écrire : Deuxième loi
sin i n v c L’angle d’incidence et l’angle de réfraction vérifient la relation :
1 = 2 = 1 , puisque n = .
sin i2 n1 v2 v n1 sin i1 = n2 sin i2 où n1 et n2 sont les indices optiques des milieux 1 et 2.
rayon
incident
iN
i
i1 air
t
I
n1
Attention : les angles sont toujours n2
mesurés à partir de la normale au i2 eau
dioptre en I.
rayon
réfracté
32
Chapitre 2 : Lois et principes de l’optique géométrique
3348_Chapitre_02 4/08/2003 17:15 Page 33
i
i1
i1 air
t
I
n1
eau n2
i2
rayon
réfracté
Application 1
Dans la situation précédente (fig. 10), l’angle d’incidence vaut 47°. Quel est l’angle de réfraction ?
Solution
n n
La relation n1 sin i1 = n2 sin i2 nous donne sin i2 = 1 sin i1 soit i2 = Arc sin 1 sin i1 .
n2 n2
1
A.N : i2 = Arc sin sin 47° ≈ 33°.
1,33
L’angle de réfraction vaut donc 33°.
Définition 4
Les relations n2 n1 et Un milieu d’indice n1 est dit plus réfrigent qu’un milieu d’incide n2 si n1 n2.
n1 sin i1 = n2 sin i2 (avec i1 et i2
Propriété 4
toujours compris entre 0° et
90°) entraînent i2 i1. Lorsque la lumière passe d’un milieu moins réfringent à un milieu plus
réfringent, le rayon se rapproche de la normale dans le second milieu.
Propriété 5
Exemple :
Lumière incidente
Dioptre air-eau Dioptre air-eau
concave air convexe
33
Cours
3348_Chapitre_02 4/08/2003 17:15 Page 34
Pour les dioptres en forme de crête et pour ceux en forme de creux, les
rayons se rapprochent de la normale au passage dans l’eau. Cependant, les
Nous retrouverons ces normales dans le milieu « eau » convergent dans le cas d’un dioptre convexe
propriétés de convergence ou et divergent dans le cas d’un dioptre concave. Ceci fait que la lumière se
de divergence de la lumière concentre au dessous d’une crête et se « dilue » au dessous d’un creux
pour les dioptres dans le (fig. 11). C’est ce qui explique que les crêtes de l’onde se verront en clair sur
chapitre 5 concernant les
le dépoli de la face avant de la cuve à onde, après projection par le miroir
lentilles minces.
(fig. 2, chap. 1).
Remarquons que si l’angle d’incidence est nul, le rayon n’est pas dévié (ainsi
i1 = 0 entraîne i2 = 0).
1
2. Dans l’écriture 41,8°, il faut lire i2lim = Arc sin ≈ 41,8°2 soit environ 42°.
41 degrés et 0,8 degré décimaux, 1,50
ce qui se traduit par 41° et Il existe donc une zone de l’espace située dans le verre qui ne peut jamais être
0,8 60 = 48 minutes d’angle.
On a donc : 41,8° = 41° 48’
atteinte par la lumière arrivant en I. La région du verre qui peut être atteinte
est constituée d’un cône d’angle au sommet en I égal à :
n
i2lim = Arc sin 1 (fig. 13).
n2
34
Chapitre 2 : Lois et principes de l’optique géométrique
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35
Cours
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C. Applications
C.1. Formation des images
La notion de rayon lumineux et les lois de Snell-Descartes permettent de
comprendre et de prévoir la formation des images, ce qui permet la mise au
point d’optiques de plus en plus sophistiquées. La formation des images fera
l’objet du chapitre 3.
36
Chapitre 2 : Lois et principes de l’optique géométrique
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6. Le théorème de Malus énonce La direction de propagation perpendiculaire à la surface d’onde6 est donc
que si la longueur d’onde est un rayon d’onde que l’on appelle rayon lumineux.
petite devant les autres
dimensions, alors le rayon
lumineux est perpendiculaire à la Du fait du caractère supposé inhomogène du milieu, un rayon d’onde, ou
surface d’onde locale. rayon lumineux, va suivre une trajectoire qui ne sera pas rectiligne mais
courbe (fig. 17) et dont la forme, donnée par les équations déduites des
considérations précédentes, est :
– indépendante de l’orientation du champ électrique de l’onde plane locale ;
– indépendante de la fréquence, si le milieu n’est pas dispersif.
37
Cours
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Cuve de verre
contenant
eau quasi pure : indice n = 1.33
l’eau sucrée
Y(m)
0,05
C
0
5° Eau sucrée
rayon d’indice
A n(y) dû à la
incident
– 0,05 diffusion du
sucre
– 0,10 B
Fig. 17 – Simulation : la lumière venue de l’air entre dans une cuve contenant de l’eau sucrée.
Dans l’air, milieu homogène, la trajectoire est une droite. Dans l’eau sucrée elle est courbe,
ou plus exactement formée de petites portions de droite successives.
Remarque : dans le cas où le milieu est homogène, une onde plane unique peut
Fig. 18 s’y propager et la lumière se propage en ligne droite (fig.17).
Réflexion spéculaire sur un miroir
plan.
38
Chapitre 2 : Lois et principes de l’optique géométrique
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iN2
iN1 A
D
I I i
i r
r
39
Cours
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1
Si r ilim = Arc sin , il y a réflexion totale et le rayon émergent n’existe
n
pas. Ainsi, r doit vérifier r ilim.
Les lois de Snell-Descartes donnent :
en I : sin i = n sin r
en I : sin i = n sin r
Comme l’angle d’incidence i est connu, le système de deux équations précé-
dent comporte trois inconnues. Pour que le parcours du rayon soit complè-
tement déterminé, nous devons ajouter une équation à ce système.
Dans le triangle IJI, on a r + r +
= donc r + r = –
.
Dans le quadrilatère SIJI on a : A + +
+ = 2 donc : A = –
.
2 2
Les deux relations précédentes nous permettent de conclure que : A = r + r .
Les relations pour un prisme d’indice n et d’angle au sommet A sont donc :
sin i = n sin r (1)
sin i = n sin r (2)
A = r + r (3)
Exemple : la figure 22 a été tracée avec les paramètres suivants : prisme en
flint d’indice n = 1,62, d’angle au sommet A = 44°, angle d’incidence i = 30°.
On obtient : r = 18° ; r = 26° ; i = 45°.
1
ilim = Arc sin = 38° lorsque i = 90°.
n
– La courbe r (i) décroît avec i puisque r = A – r. La valeur minimale de r
correspond à la plus grande valeur de r qui est ilim :
r min = 44° – 38° = 6°.
– La courbe i (i) n’existe que si l’angle i existe c’est-à-dire si r ilim.
Comme r = A – r, on en déduit que r A – ilim et donc :
sin i n sin(A – ilim) (5) puisque sin i = n sin r.
40
Chapitre 2 : Lois et principes de l’optique géométrique
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90
i (i ) première bissectrice
80
70
60
50
D(i )
40
r (i )
30
20 r (i )
10
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90
i (en degrés)
Fig. 23 – Variation de la déviation en fonction de l’angle d’incidence i.
1
i Arc sin n sin A – Arc sin .
n
Dans notre exemple on trouve :
1
i Arc sin 1,62 sin 44 – Arc sin = 9,5°, valeur inférieure que l’on
1,62
peut vérifier sur le graphe de i (i ).
La courbe i (i ) est symétrique par rapport à la première bissectrice. Ceci est
une conséquence directe de la loi du retour inverse de la lumière appliquée
au dispositif.
• Étude de la déviation
La déviation a lieu vers la base du prisme.
L’angle de déviation D est d’abord une fonction décroissante de l’angle d’in-
cidence i. Cette déviation passe par un minimum Dm avant de croître de nou-
veau avec i.
Comme i, D n’est définie que si :
1
i Arc sin 1,62 sin 44 – Arc sin = 9,5°.
1,62
D’un point de vue mathématique, les angles i et i = D + A – i donnent la
même déviation. À une valeur de D correspondent donc deux valeurs de
l’angle d’incidence, sauf dans le cas où i = i .
Nous sommes donc en présence d’un extremum de la fonction D(i)
lorsque i = i . La courbe nous montre que c’est un minimum.
41
Cours
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A
im = Arc sin (n sin r) = Arc sin n sin .
2
A.N. im = 30,7° avec les données précédentes
42
Chapitre 2 : Lois et principes de l’optique géométrique
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39
38
37
bleu (486,6 nm)
36
jaune (589,3 nm)
35
34
33
rouge (656,3 nm)
32
31
30
10 20 30 40 50 60 70
i (en degrés)
Fig. 24 – Variations de la déviation D en fonction de i, pour différentes longeurs d’ondes.
Nous voyons que le prisme dévie plus la lumière bleue que la jaune et plus la
jaune que la rouge. Au minimum de déviation nous avons les valeurs respec-
tives : 31,2° ; 30,7° ; 30,5°.
43
Cours
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Méthodes L’essentiel
✓ Rayons lumineux
• Le cadre de l’optique géométrique est celui où la longueur d’onde de la
lumière est petite devant les dimensions caractéristiques du système où la
lumière se propage.
• L’optique géométrique repose sur la notion de rayon lumineux.
• Ces rayons lumineux sont indépendants, se propagent en ligne droite dans
un milieu homogène, et suivent au retour le même chemin qu’à l’aller.
• Dans le cadre de l’optique géométrique, la trajectoire d’un rayon lumineux
est entièrement déterminée par la géométrie du milieu.
✓ Dioptre et miroir
• Un dioptre est une surface de séparation entre deux milieux transparents
d’indices optiques différents.
• Un miroir est une surface qui réfléchit pratiquement toute la lumière qu’elle
reçoit.
✓ Lois de Snell-Descartes
• Lorsqu’un rayon lumineux aborde la surface d’un dioptre ou d’un miroir, il
donne généralement naissance à :
– un rayon réfléchi,
– un rayon transmis dans le cas d’un dioptre,
– un rayon réfléchi dans le cas d’un miroir.
Pour un miroir :
• Le rayon réfléchi est dans le plan d’incidence.
• L’angle de réflexion est égal à l’angle d’incidence.
Pour un dioptre :
• Le rayon réfracté est dans le plan d’incidence.
• L’angle d’incidence et l’angle de réfraction vérifient la relation :
n1 sin i1 = n2 sin i2
• Les lois de Képler sont une forme approchée des lois de Snell-Descartes
lorsque les angles sont petits.
✓ Relations du prisme
• Pour un prisme d’angle au sommet A, s’il existe un rayon réfracté par la
deuxième face, la déviation D, entre le rayon incident sous l’angle i et le rayon
transmis sous l’angle i, se met sous la forme : D = i + i – A, avec A = + .
A+D
A
• Au minimum de déviation Dm on a : sin m = n sin .
2 2
• Pour des petits angles : D = (n –1) A.
44
Chapitre 2 : Lois et principes de l’optique géométrique
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Mise en œuvre
Méthode n°1
➜ Problème à résoudre
On souhaite déterminer le plan d’incidence correspondant à un rayon et à un dioptre donnés.
➜ Savoir faire
➜ Application
Trouver le plan d’incidence correspondant à une rayon incident sur une bille en verre.
Solution
➊ On place le point I.
I
t
t
I
45
Méthodes
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Méthode n°2
➜ Problème à résoudre
Le dioptre et le rayon incident étant connus, on souhaite déterminer le trajet suivi par un rayon
arrivant sur la surface d’un dioptre séparant les milieux 1 et 2.
➜ Savoir faire
➊ Repérer le plan d’incidence qui contient le rayon incident et la normale oN au point d’inci-
dence en utilisant la méthode 1
➋ Dans tous les cas et particulièrement dans le cas où la question porte sur un tracé, faire un
dessin dans le plan d’incidence qui est aussi le plan de la feuille : reporter ou mesurer l’angle
d’incidence i1 entre le rayon incident et la normale sur le dessin.
➌ Comparer les indices n1 et n2 et des milieux :
Si n1 n2, il y a toujours un rayon transmis, passer à l’étape ➍.
n
Si n1 n2, il peut y avoir réflexion totale ; calculer ilim = Arc sin 2 .
n1
Si i1 ilim, il y a un rayon transmis, passer à l’étape ➍.
Si i1 ilim, il y a réflexion totale sans transmission. Le rayon se réfléchit avec un angle de réflexion
égal à l’angle d’incidence i1. Passer à l’étape ➎.
➍ Appliquer la loi de Snell-Descartes pour calculer l’angle de réfraction i2.
➎ Si la question porte sur une construction, tracer le ou les rayons en reportant les angles par
rapport à la normale.
➜ Application
Un faisceau cylindrique arrive sur un dioptre plan séparant de l’eau d’indice 1,33 et du verre d’in-
dice 1,50. Déterminer le trajet du rayon si l’angle d’incidence est de 65° et que le rayon progresse
de l’eau dans le verre dans un premier temps, puis du verre dans l’eau dans un second temps.
Solution
➊ Le plan d’incidence est le plan contenant le rayon incident et la normale au dioptre plan au point
d’incidence I.
➋ Le plan de la feuille est choisi comme plan d’incidence. On y reporte le rayon incident et la nor-
male qui se coupent en I. On trace le plan tangent au dioptre qui est ici perpendiculaire au plan
de figure et se confond avec le dioptre plan.
i1
eau n1 eau n2
I n2 n1
I
verre verre i1
Premier cas Deuxième cas
46
Chapitre 2 : Lois et principes de l’optique géométrique
3348_Chapitre_02 4/08/2003 17:15 Page 47
Premier cas :
➌ n1 n2, il y a donc toujours un rayon transmis.
n
➍ L’angle de réfraction est i2 = Arc sin 1 sin (i1) ≈ 53°.
n2
➎ Voir tracé ci-dessous.
Second cas :
n
➌ n1 n2, il peut y avoir réflexion totale. Il faut calculer ilim = Arc sin 2 ≈ 62°.
n1
Comme i1 = 65° ilim, le rayon est totalement réfléchi. Il n’y a donc pas de rayon transmis.
➌
i1 i1
eau n1 eau n1
I
I n2 n2
verre i2 verre i1 i1
Premier cas Deuxième cas
Méthode n°3
➜ Savoir faire
➊ Lorsqu’une déviation résulte de plusieurs déviations successives non orientées dans le même
sens, il faut considérer la déviation D comme algébrique en orientant les angles, si possible dans
le sens trigonométrique. La déviation D a donc un signe.
Indiquer le sens des angles par rapport à la normale au point d’incidence.
➋ À chaque dioptre ou miroir k, exprimer la déviation Dk correspondante en gardant toujours
le même sens d’orientation des angles.
➌ Pour obtenir la déviation totale, faire la somme des déviations individuelles : D = Dk.
k
➜ Application
Exprimer la déviation du rayon lumineux dans l’exemple ci-dessous , les angles étant connus.
i7
i6
i1
i2 i5
i3
i4
47
Méthodes
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Solution
➊ On choisit une orientation dans le sens positif trigonométrique. On repère les angles par rapport
à la normale.
➋ On repère géométriquement la déviation totale et les déviations à chaque changement de direc-
tion.
On obtient :
D1 = – – 2i1 ; D2 = – i2 + i3 ; D3 = – 2i4 ; D4 = i6 – i5 ;
D5 = – 2i7 ; d’où : D = – 2i1 – i2 + i3 – 2i4 + i6 – i5 – 2i7.
D
+
D5
D1
i7 D3
i1 i6
i2 D4 i5
i3
D2
i4
48
Chapitre 2 : Lois et principes de l’optique géométrique
3348_Chapitre_02 4/08/2003 17:15 Page 49
Exercices
a) Représenter sur un schéma le faisceau émergeant
Niveau 1 du prisme, dans un plan de section principale.
b) Exprimer l’angle de déviation D en fonction des
Ex. 1 La grenouille paramètres A et N du prisme en tenant compte de la
Une grenouille est cachée dans l’eau sous le centre faible valeur de l’angle A.
d’un nénuphar de rayon r = 5 cm. c) Calculer l’angle de déviation D.
Quelle est la hauteur h de la grenouille si on ne peut Écrit, Écrin 96.
la voir depuis l’air ?
49
Exercices
3348_Chapitre_02 4/08/2003 17:15 Page 50
dente, montrer que la déviation latérale peut se a) Exprimer la profondeur apparente HA2 en fonc-
mettre sous la forme : tion de n1, n2 et HA1.
n1 cos (i1)
d = e sin (i1) 1 –
n2 cos(t1)
. b) Application : un observateur estime le fond de la
rivière, situé à l’aplomb d’un pont, à 2 m sous la sur-
À quelle condition la déviation d sera-t-elle propor- face. Quelle est la profondeur réelle de la rivière ?
tionnelle à e et i1 ? c) À partir des questions précédentes, expliquer l’ob-
Quelle utilisation peut-on faire de cette propriété ? servation faite à la figure 5 du cours.
g) Exprimer la déviation d en fonction de e, i1, n1 et d) Dans l’air, la couleur rouge de la tache correspond
n2. à une lumière de longueur d’onde = 633 nm.
1. Quelle est la longueur d’onde 0 de cette lumière
dans l’eau ?
Ex. 8 Éclipse de soleil 2. À quelle couleur correspondrait dans l’air la lon-
soleil lune Terre gueur d’onde précédemment calculée ?
N 3. Quelle serait la couleur de la tache si on la regar-
dait dans l’eau en supposant que la lumière n’est pas
E absorbée par l’eau ?
M
Ex. 10 Mesure de l’indice d’un liquide
Une cuve en verre a la forme d’un prisme de section
Dans le dessin ci-dessus, la Terre, la lune et le soleil droite rectangle isocèle. Elle est posée horizontale-
sont alignés lors d’une éclipse de soleil. ment sur une des arêtes de longueur du triangle iso-
Dans l’ombre portée de la lune, il y a éclipse totale. cèle, et le sommet opposé à ce côté est ouvert pour
permettre de remplir la cuve d’un liquide transparent
a) Pour l’éclipse du 21/1/2000, calculer la longueur
d’indice n. Un pinceau de lumière est envoyé hori-
du cône d’ombre de la lune et vérifier que son som-
zontalement sur la face verticale de la cuve, dans un
met C se trouve au-delà du point E.
b) Calculer le rayon r du disque MN contenu dans le plan de section droite, à la hauteur . Ce rayon
2
plan perpendiculaire au plan de la représentation, émerge au-delà de l’hypoténuse et rencontre en un
à l’intérieur duquel il y a éclipse totale. point P un écran E placé verticalement à la distance
Données : de la face d’entrée du dispositif. On néglige l’effet
rayon du soleil : Rs = 6,96 · 108 m ; rayon de la Terre : dû aux parois en verre sur la propagation du pinceau
RT = 6,37 · 106 m ; rayon de la Lune : RL = 1,76 · 106 m. de lumière.
Distance Terre-soleil : D = 150 · 106 km. Distance Terre- En P on observe sur l’écran une trace du pinceau à la
Lune pour l’éclipse du 21/1/2000 : d = 3,57 · 108 m. hauteur z, repérée par rapport au plan horizontal
formé par le bas de la cuve.
Ex. 9 Profondeur apparente a) Faire un dessin du dispositif.
On trempe un crayon dans l’eau, orthogonalement à b) Quelle limite supérieure peut-on donner à la
la surface de l’eau supposée plane. valeur de l’indice ?
L’extrémité A1 du crayon immergé est repérable par c) Quel est l’indice n du liquide contenu dans la cuve ?
une petite tache de couleur. Ce point envoie de la
d) A.N. = 30 cm ; z = 6,7 cm.
lumière vers un observateur qui la reçoit dans la
direction IO proche de la verticale. Calculer l’indice n de la substance et en donner la
nature possible (cf. Tableau du chapitre 1).
O
crayon
i2
Niveau 3
n2 H I Ex. 11 Observation d’un thermomètre à mercure
Un thermomètre à mercure est constitué d’un
cylindre de verre creux contenant du mercure.
i1
Re et Ri sont les rayons extérieur et intérieur de ce
cylindre. Un observateur O placé à la distance d de
A1 l’axe du cylindre regarde ce thermomètre. On raison-
n1 nera dans le plan qui contient O et perpendiculaire à
l’axe du cylindre.
50
Chapitre 2 : Lois et principes de l’optique géométrique
3348_Chapitre_02 4/08/2003 17:16 Page 51
a) Sous quel angle M l’observateur voit-il le thermo- Ex. 13 Étude simplifiée de l’arc-en-ciel
mètre à mercure ? Soit la figure 1 qui donne la coupe d’une goutte
b) Sous quel angle l’observateur voit-il la colonne d’eau dans un plan méridien où arrive un rayon inci-
de mercure ? dent monochromatique sur la goutte d’eau d’indice
c) Le mercure peut-il sembler occuper tout le dia- n = 1,33.
mètre du tube ?
d) A.N. Calculer M et lorsque n = 1,5 ; air
i1
Ri = 0,4 mm ; Re = 3 mm et d = 25 cm.
e) Quelle doit être la valeur du rayon extérieur pour eau M
que le mercure semble occuper tout le tube ?
a) Étude géométrique
A i) Tracer le parcours du rayon incident dans la goutte
D d’eau en admettant que ce rayon ne subit qu’une
i i
r r seule réflexion interne.
ii) Pour le rayon sorti de la goutte, déterminer la
déviation D en fonction de i1 et n.
iii) Montrer que la déviation D passe par extremum
Dm pour une valeur i1m de i1 que l’on calculera. On
Fig. 1
rappelle que la dérivée de la fonction :
a) En respectant les notations de la figure ci-dessus et 1
le choix du sens positif pour les angles, justifier rapi- f (x) = Arc sin (x) est : f (x) = 2 .
91 – x
dement les relations du prisme : iv) Montrer que cet extremum est un minimum.
sin i = n sin r ; sin i = n sin r ; A = r – r . Le modèle de l’arc-en-ciel est maintenant introduit à
b) Calculer la déviation D, du rayon émergent par partir du concept de la goutte d’eau sphérique de
rapport au rayon incident, en fonction de i , i et A. rayon R, d’indice n, recevant des rayons lumineux
c) On considère le train de trois prismes disposés provenant du soleil supposé ponctuel et à l’infini. Le
comme indiqué sur la figure 2. Les deux prismes rayon lumineux pénètre dans la goutte, y subit une
extrêmes sont identiques d’angle A = 90° et d’indice réflexion et en ressort.
n. Le prisme intermédiaire a un angle A0 et un indice
v) Pourquoi observe-t-on un arc de cercle ? On s’ai-
n0. L’ensemble présente une symétrie par rapport au
dera d’un schéma de la situation pour se rendre
plan bissecteur du dièdre A0.
compte de la symétrie du phénomène.
Les indices n et n0 sont fonctions de la longueur
d’onde et l’on donne : vi) Pourquoi l’observation du phénomène est-elle
(nm) = 589,3 ; n = 1,51105 ; n0 = 1,63620 impossible à midi ?
vii) Deux observateurs distants de quelques mètres
voient-ils la même image du phénomène ?
+ b) Étude de la dispersion
D Dans cette partie on travaille en lumière blanche.
A
i) Quelle est l’étendue du spectre visible dans le
i A
z i z domaine des longueurs d’onde ?
A0
ii) Pourquoi observe-t-on des couleurs dans l’arc-en-
ciel ?
Fig. 2 iii) On donne les indices de l’eau pour les radiations
Calculer la déviation D en fonction de i , i et A0. bleue et rouge du spectre de la lumière blanche :
d) On veut que cette déviation soit nulle, pour la lon- nB = 1,3371 ; nR = 1,3311. Calculer les angles d’inci-
gueur d’onde 0 = 589,3 nm, pour les rayons inci- dence correspondant à la déviation minimale pour
dents parallèles à l’axe zz orthogonal au plan . chacune de ces radiations, puis les déviations mini-
i) Tracer la marche d’un tel rayon. males correspondantes.
ii)Exprimer A0 en fonction de n et n0, pour qu’il en iv) Quel est l’ordre des couleurs vues par l’observa-
soit ainsi. Calculer A0 numériquement. teur ?
Écrit, ENS Cachan 97 D’après écrit CAPES 93
51
Exercices
3348_Chapitre_02 4/08/2003 17:16 Page 52
Indications
Ex. 9 Ex. 13
Chercher où est géométriquement situé le point A2 Il y a intérêt à considérer comme algébrique une
et utiliser le fait que l’observateur est proche de la déviation lorsqu’elle est composée de plusieurs
verticale. déviations successives.
Ex. 11 Ex. 14
L’observateur ne peut voir du tube que les points Les dioptres simples (sphériques ou plans) ne per-
qui émettent des rayons lui parvenant. mettent pas de remarquer que la normale au point
d’incidence est perpendiculaire au plan tangent au
Ex. 12 dioptre au point d’incidence (cf. cours).
Se servir des relations à démontrer au départ, dont
le résultat est donné, sans oublier que les angles
sont orientés.
52
Chapitre 2 : Lois et principes de l’optique géométrique
3348_Chapitre_02 4/08/2003 17:16 Page 53
Exercices de niveau 1
Exercice 1
r
air C A D D
eau i
B
Fig. 1
Pour que la grenouille ne soit pas vue depuis l’air, il faut que le rayon BD soit toujours réfléchi totalement.
Tout autre rayon BD le sera alors obligatoirement puisque jADB kADB (méthode 2).
On a donc i ilim donc < – ilim et tan tan – ilim
2 2
AB h
Or, tan = = tan – ilim
AD r 2
La hauteur de la grenouille doit donc être
nair
h r tan – ilim
2 avec ilim = arc sin
neau
A.N. h 4,4 cm, ce qui est tout à fait plausible.
Exercice 2
On ne précise pas la direction du rayon. Il faut donc, dans ce cas d’exercice « ouvert » poser le cadre
de l’étude, faire des hypothèses.
53
Exercices
3348_Chapitre_02 4/08/2003 17:16 Page 54
Un même point objet A donnant deux images différentes, très éloignées, ce dispositif, lorsque les
incidences sont quelconques, ne peut donner une image de A.
i2 I2
r2 D K
i1 I1
r1 B
A C L
S
Exercice 3
a) Par application du principe du retour inverse de la lumière, l’œil du poisson voit la zone de l’es-
pace d’où il peut être vu.
Le poisson voit donc tout l’espace situé dans l’air au travers d’un cône de demi-angle au sommet
égal à l’angle limite de réfraction. En dehors de ce cône, il y a réflexion totale (méthode 2).
r
air
eau i lim
i lim
i lim h
1
Comme ilim = Arc sin ≈ 49°, le poisson voit l’espace situé au-delà de la surface de l’eau
1,33
sous un cône d’angle 98°, dont l’intersection avec la surface de l’eau est un disque de rayon r.
r r
b) Avec tan(ilim) = , on obtient h = = 2,6 m.
h tan(ilim)
Exercice 4
Ici, le faisceau est à incidence normale sur la face d’entrée (incidence nulle par rapport à la normale).
a)
A I i
r
D
54
Chapitre 2 : Lois et principes de l’optique géométrique
3348_Chapitre_02 4/08/2003 17:16 Page 55
Exercices de niveau 2
Exercice 5
a) Au départ, le rayon incident revient sur lui-même (fig. 1).
M
I
D
1 2
Règle R S pN T
Le rayon incident fait donc l’angle d’incidence a avec la normale et il se réfléchit selon le rayon 2
qui fait l’angle a avec la normale (méthodes 1 et 2).
Pour une rotation du miroir d’un angle , le rayon réfléchi tourne lui de = 2.
b) La tache lumineuse se forme en T sur la règle.
On mesure la déviation du faisceau à l’aide de la distance d.
Dans le triangle rectangle IST on a :
ST d
tan (2) = = .
IS D
d
Si dmin = 1 mm, alors 1
min = Arc tan min
2 D
1 10–3
A.N. : min = Arc tan = 5 10–4 rad.
2 1
Soit aussi min = 0,029° et min = 1,7.
On peut donc mettre en évidence de faibles rotations par une méthode optique simple.
55
Exercices
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Exercice 6
L’observateur voit les rayons qui émergent de manière rasante, donc avec un angle de 90° par rap-
port à la normale. L’angle d’incidence i est donc l’angle limite de réfraction.
Sur le fond de la piscine, la profondeur p vue par l’observateur N
est p = h tan i = h tan ilim. a ir é che lle
1
A.N. p = h tan Arc sin = 2,28 m eau
n h i
Comme p 2R, l’observateur ne peut voir le pied de l’échelle.
2R
Exercice 7
a) On se place dans le plan d’incidence pour représenter la situation physique dans le plan de la
feuille (méthodes 1 et 2) :
60° a i r ( n 1)
I1
1
v e rre ( n 2 )
Sur la face supérieure le rayon passe d’un milieu moins refringent (n1 = 1) à un milieu plus refrin-
gent (n2 = 1,5).
Ceci a deux conséquences : dans le second milieu le rayon se rapproche de la normale ; la loi de
la réfraction est toujours vérifiée.
Nous posons i1 = 60° = où l’indice i indique l’incidence et l’indice 1 l’interface considérée.
La loi de Snell-Descartes donne n1 sin i1 = n2 sin t1
n
et donc :
t1 = Arc sin 1 sin i1
n2
1
A.N. : t1 = Arc sin sin 60 ≈ 35°
1,5
Ainsi, t1 i1 conformément à nos prévisions.
b)
i1
air
I1
1
i2 v e rre
t1 I2
2
air
56
Chapitre 2 : Lois et principes de l’optique géométrique
3348_Chapitre_02 4/08/2003 17:16 Page 57
Les faces étant planes et parallèles, les deux plans d’incidence en I1 et I2 se confondent. La trajec-
toire des rayons est donc dans le plan de la feuille. Sur la deuxième face, la lumière passe d’un
milieu plus refringent (le verre) à un milieu moins refringent (l’air).
En conséquence, la loi de la réfraction peut ne pas être vérifiée, ce que nous testons en calculant l’angle de
n1 1
n2
réfraction limite de l’interface verre-air : ilim = Arc sin = Arc sin ≈ 41,8°.
1,5
On a ici i2 = t1 puisque les faces sont parallèles.
Ainsi i2 = 35° ilim = 41,8°. Il y aura transmission en I2.
n
La loi de la réfraction permet de calculer t = Arc sin 2 sin i
2
n1 2
A.N. : t2 = 60°
i1
I1 air
i2 v e rre
t1
I2
air
t2
e H v e rre
t1
d 2
I2
air
La déviation latérale est d = I2H. L’angle I2qI1H = i1 – t1. Ainsi d = I1I2 · sin (i1 – t1)
e
avec I1I2 =
cos (t1)
sin (i1 – t1)
donc : d = e (1)
cos t1
A.N. : d = 4,1 cm.
Si i1 = (cas de l’incidence rasante), d = e puisque sin – t1 = cos (t1).
2 2
57
Exercices
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La déviation latérale évolue entre 0 et e. L’objet observé au travers de la lame n’est pas déformé
mais son image est décalée latéralement.
On pourrait se servir des lames à faces parallèles pour dévier les rayons.
On préfère pour cela utiliser des prismes, comme nous le verrons.
e sin (i1 – t1) e [sin i1 cos t1 – sin t1 cos i1]
f) On a d = =
cos (t1) cos (t1)
sin t1 cos i1
donc d = e sin i1 1 –
sin i1 cos t1
n
Or, n1 sin i1 = n2 sin t1 donc sin t1 = 1 sin i1
n2
n sin i cos i
Ainsi : d = e sin i1 1 – 1 1 1
n2 sin i1 cos t1
n cos i1
donc on a bien : d = e sin i 1 – 1
1
n2 cos t1
Pour avoir d proportionnel à e et i1, il suffit de prendre des petits angles d’incidence. Dans ce cas,
cos i n1
1 ≈ 1 ⇒ d = e i1 1 –
cos t1 n2
On peut donc se servir de la lame à faces parallèles pour balayer une surface avec un laser. La rela-
tion d = k e i1, k = cte, permet de créer le balayage d proportionnel à i1 par un mouvement de
rotation de la lame autour d’un axe passant par I1 et appartenant à la face d’entrée de la lame.
g) La relation (1) devient :
sin i1 cos t1 – sin t1 cos i1
d = e
cos t1
sin t
d = e sin i1 – 1 cos i1
cos t1
n
or cos t1 = 01 – sin2 t1 et sin t1 = 1 sin i1
n2
0n22 – n12 sin2 i1
donc cos t1 =
n2
n n2
Ainsi d = e sin i1 – 1 sin i1 · cos i1
n2 0n2 – n12 sin2 i1
2
0n22 – n12 sin2 i1 – n1 cos i1
d = e sin i1
0n22 – n12 sin2 i1
Exercice 8
soleil
I lune Te rre
J
N K
S L F T E C
M
J
I
d
D
58
Chapitre 2 : Lois et principes de l’optique géométrique
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a) On trace le cône d’ombre portée de la lune par l’intermédiaire des rayons extrêmes IJC et
IJC. C est le sommet de ce cône dont la longueur est LC.
IS JL
Dans les triangles CIS et CJL on a : tan = =
+D–d
Or, IS = RS et JL = RL
RL(D – d)
Ainsi, RS = RL + RL(D – d) ⇔ =
RS – R L
Exercice 9
L’observateur voit le point A1 en A2 car notre cerveau interprète les images en prenant comme a priori le fait que
la lumière se propage en ligne droite. La lumière venant de IO, le cerveau imagine qu’elle est partie de A2 (fig 1).
Comme ici n1 n2 on a : HA1 HA2. Ceci explique que la pêche au harpon, en dehors de la ver-
ticale, est hasardeuse...
59
Exercices
3348_Chapitre_02 4/08/2003 17:16 Page 60
crayon
i2
n2 H I
i2 i1
A2
A1
n1
Fig. 1
n 1,33
b) HA1 = 1 HA2 = 2 = 2,66 m.
n2 1
air
eau
A2
A1
La partie immergée du bâton semble brisée et plus courte pour un observateur hors de l’eau.
c cT air 633
Or eau = v T avec neau = donc eau = = = = 475 nm
v n n 1,33
eau eau
f) Dans l’eau la tache est encore de couleur rouge car l’œil est sensible à la fréquence et non à
la longueur d’onde.
60
Chapitre 2 : Lois et principes de l’optique géométrique
3348_Chapitre_02 4/08/2003 17:16 Page 61
Exercice 10
a) z
écran E
2 i
I J r
K
i
z P
2
n
A
O
1
L’angle d’incidence en J est 45°. L’énoncé dit que le rayon est transmis en J, donc i ilim = arc sin
n
1 1 1 2
d’où sin i et n 1 = = = = 12
n sin i sin 45° 12 12
2
On a donc n 1,414.
sin r
c) En J on a n sin i = sin r soit n = = 12 sin r ou encore n = 12 sin r.
sin 45°
Calculons r grâce aux données fournies par la tache lumineuse sur l’écran E.
– z
2 2 – z
2
Dans le triangle JKP, tan (r – i) = =
KP
=
JK
2
– 2z
Ainsi, r = i + Arc tan
– 2z
et donc n = 12 sin i + Arc tan
– 2z
ou encore n = 12 sin + Arc tan
4
d) A.N. : n = 1,36
Ce liquide peut être de l’éthanol.
61
Exercices
3348_Chapitre_02 4/08/2003 17:16 Page 62
Exercice 11
a)
I r
i
T
M
Ri
O
C
d
mercure
Re
La figure montre que :
ve r r e
R
air
M = Arc sin e
d
b) Nous cherchons le plus grand angle tel que la colonne de mercure envoie de la lumière au point O.
Par voie de conséquence nous cherchons aussi le plus grand angle r et donc le plus grand angle i qui
remplissent cette même condition.
En I, le rayon qui donne le plus grand angle i est IT qui se confond avec la tangente au cercle de rayon Ri.
En I nous avons n sin i = sin r
R
Or dans le triangle TCI on a sin i = i
Re
Ri
On en déduit que sin r = n
Re
La relation du sinus et de l’angle opposé dans le triangle CIO (non rectangle) donne :
sin sin ( – r)
=
CI CO
CI sin r R R nR
soit sin = = e ·n i = i .
CO d Re d
nR
Alors, = Arc sin i
d
c) Le mercure semblera occuper tout le tube si = M
nR R
soit i = e donc nRi = Re
d d
d) On trouve M = 0,012 rad soit 0,68° ou 41
= 0,002 rad soit 0,138° ou 8
Pour que le mercure semble occuper tout le tube il faut que Re = nRi soit Re = 0,6 mm.
2
L’épaisseur du tube est de mm, ce qui le rend très cassant.
10
Exercice 12
a) Si le prisme est plongé dans l’air on a, d’après la loi de Snell-Descartes :
sin i = n sin r ici i et r sont positifs
sin i = n sin r ici i et r sont négatifs (fig. 1)
62
Chapitre 2 : Lois et principes de l’optique géométrique
3348_Chapitre_02 4/08/2003 17:16 Page 63
A
D
i i
r r
Pour faciliter le traitement des questions ultérieures (train de trois prismes), les angles sont orientés. Nous
devons réétablir les relations du prisme avec cette hypothèse indiquée dans l’énoncé.
On a : i = i 0 ; A = A 0 ; r = r 0
D = D 0 ; r = – r 0 ; i = – i 0
A
D
I DI I i
i
r r
O I
Fig. 3
+
D
A i1 i2 A
i
z i z
r1 A0 J r2
J
r1 r2
1 2
H
Fig. 4
Les angles i1 et i2 sont bien sûr liés par :
A0 + + i1 + – i2 = dans le triangle JHJ
2 2
63
Exercices
3348_Chapitre_02 4/08/2003 17:16 Page 64
i) Les rayons incidents sur le prisme et émergents du prisme sont symétriques par rapport à et le dis-
positif est lui-même symétrique par rapport à .
On en déduit que le rayon JJ est symétrique par rapport à , donc qu’il lui est orthogonal.
Le rayon JJ peut être tracé ; il est parallèle à chacune des bases considérées.
A0
A 2 i1 i2 A
i i
r1 r 1 A0 J r2
r2
Fig. 5
A
ii) S’il en est ainsi, D = i – i + A0 – = 0 avec i = – i ⇒ i = – 0 .
2 2
Pour déterminer A0, on remarque que A0 est lié à i par l’équation précédente, que i est lié à r1, lié lui-même à r 1
qui est lui-même fonction de i1. Si on lie i1 et A0 par une seconde relation A0 (i1), on a alors deux équations à deux
inconnues que l’on résoud en A0.
A A
• sin i = n sin r soit sin – 0 = n sin r1 = cos 0 (1)
2 2 2
• A = r1 – r 1 ⇔ r1 = A + r 1 = + r 1 (2)
2
A
(1) et (2) donnent n sin + r 1 = n cos r1 = cos 0 , comme n cos r 1 = n 91 – sin2 r 1 et
2 2
n
que sin r 1 = 0 sin i1 on a : n 1 –
n
n02
n 9 A
sin2 i1 = cos 0 .
2
Or, en J nous pouvons écrire (fig. 5) :
A A
– i1 = = + 0 donc i1 = – 0
2 2 2
On a alors n 9 n2 A
1 – 0 sin2 0 = cos
n 2
A0
2
A A
soit, n2 – n02 sin2 0 = cos2 0
2 2
A
= 1 – sin2 0
2
ou encore :
5
A A
n2 – 1 n2 – 1
sin2 0 (n02 – 1) = n2 – 1 ⇔ sin2 0 = soit A0 = 2 Arc sin
2 2 n02 – 1 n02 – 1
iii) A.N. : A0 = 122°.
64
Chapitre 2 : Lois et principes de l’optique géométrique
3348_Chapitre_02 4/08/2003 17:16 Page 65
Exercice 13
a) i)
air
i1
eau
M
i2
DM
– i2 O
N
i2
D DN
– i2
L
– i1
Trajet de la lumière
DL
dans une goutte d'eau
si l'on ne considère qu'une
seule réflexion interne.
1
cos i1
D(i1) = – 2 + 4
n
7 sin2 i1
1 –
n2
cos i1
D(i1) = – 2 + 4
0n – sin2 i1
2
2 cos i1m
Cette dérivée est nulle si =1
0n2 – sin2 i1m
65
Exercices
3348_Chapitre_02 4/08/2003 17:16 Page 66
5
2
n –1
i1m = Arc cos
3
iv) Pour montrer que cet extremum est un minimum, il faut montrer que la dérivée seconde de D par rapport
à i est positive au voisinage de i1 = i1m.
En dérivant on obtient, après simplification
– 4 sin i1 4 cos2 i1
D
(i ) = + sin i1
0 n2 – sin2 i1 (n2 – sin2 i1)3/2
qui se réordonne en :
– 4 sin i1 (n2 – 1)
D
(i ) =
(n2 – 1 + cos 2 i1)3/2
Or, n2 – 1 0 puisque n 1 ; sin i1 0 puisque i1 0 ; – et le dénominateur est positif.
2
On a donc bien D(i ) 0 ; l’extremum est un minimum.
A.N. : Dm = D(im) ≈ 138°.
v)
O
ns
ayo l
e s r l'œi
n d t par
tio
i r ec ssan
Dm a d et pa
àl
l l èle oleil
ra u s
pa d
a xe ssus
i
H
Les gouttes sont éclairées par un faisceau de lumière parallèle. Les angles d’incidences varient
donc, comme les angles d’émergence et l’œil reçoit des rayons provenant de toutes les directions.
Au voisinage du minimum, nombreux sont les rayons à vérifier la condition d’émergence. Il en
résulte qu’au voisinage de Dm, l’œil voit une accumulation de lumière.
La condition d’observation est donnée dans un plan contenant la direction des rayons du soleil, le
centre de la goutte, et l’œil et elle s’exprime par la constance de cet angle Dm.
Ainsi, tout plan contenant , qui est un axe de révolution du système, peut contenir des gouttes
vérifiant la condition sur Dm. Ces gouttes se trouvent donc sur un arc de cercle de rayon R0
centré sur .
vi) On constate que l’angle entre les rayons du soleil et le rayon émergent a pour valeur
180° – 138° = 42°.
Si le soleil a cette hauteur
sur l’horizon alors, l’arc-en-ciel est projeté dans le ciel
et ne peut être vu que d’avion.
Bien entendu, à midi = , et cette dernière condition est vérifiée.
2
vii) Les droites associées à ces deux observateurs n’étant pas confondues, ils ne voient
pas la même image de l’arc-en-ciel (le pied de l’arc n’est pas vu au même endroit).
Inutile donc de se déplacer pour atteindre le pied de l’arc-en-ciel !
66
Chapitre 2 : Lois et principes de l’optique géométrique
3348_Chapitre_02 4/08/2003 17:16 Page 67
Or, cet indice dépend de la fréquence, donc de la longueur d’onde car l’eau est un milieu dispersif (cf. chap. 1).
La déviation D dépend donc de la longueur d’onde et les gouttes d’eau vont « décomposer » la lumière
blanche pour donner les couleurs de l’arc-en-ciel.
DR
Comme on le voit sur le dessin, B R,
R B l’observateur voit le rouge à l’extérieur
DB
de l’arc et le bleu à l’intérieur.
Exercice 14
a) Le trajet sera plan si le rayon réfléchi sur la face a revient dans le plan d’incidence. Pour cela, il faut que le
plan, tangent au point d’incidence sur la face a, soit perpendiculaire au rayon incident. Ceci ne se produit
que si l’axe de la fibre est dans le plan d’incidence.
Ce plan d’incidence étant supposé le même pour toute la propagation, il en est de même en I :
le rayon incident et la normale, qui définissent le plan d’incidence, doivent contenir
l’axe de la fibre.
b) Pour que le rayon reste dans le cœur il faut que la réflexion soit totale en J (méthode 2).
x
b
gaine ( n 2 ) J
a
extérieur ( n 0 )
O
– H z
2
I cœur ( n 1 ) – K
i 2
gaine ( n 2 )
S
n
Or, hIJH = – . On doit donc avoir – ilim = Arc sin 2
2 2 n1
n n n
Ainsi, sin – > sin Arc sin 2 = 2 donc cos 2 (1)
2 n1 n1 n1
sin i
Or n0 sin i = n1 sin ⇔ sin = n0
n1
67
Exercices
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n
(1) donne : 91 – sin2 2 soit
n1 91 – n 0
sin2 i
n1 2
n
2
n1
n12 – n22 sin2 i n22 9n12 – n22
n1 2
n1 2
⇔ sin i
n0 2
avec i 0, .
9n12 – n22
Il existe donc une valeur minimale de i, qui vérifie sin ia = pour laquelle le rayon subit
n0
la réflexion totale dans la gaine. Au-delà de cet angle, ce ne sera plus le cas.
c) O.N. = n0 sin ia.
n0 9n12 – n22
Il vient immédiatement O.N. = = 9n1 – n2
2 2
n0
68
Chapitre 2 : Lois et principes de l’optique géométrique
3348_Chapitre_03 4/08/2003 17:19 Page 69
CHAPITRE
3 Formation
des images
Introduction
Dans ce chapitre seront abordées les notions de base permettant de répondre à ces ques-
tions fondamentales, par des raisonnements qualitatifs et quantitatifs. Au cœur de ces
réponses nous trouverons de manière récurrente « les conditions de Gauss », qui sont les
bases de l’optique instrumentale.
Plan du chapitre 3
A. Notion d’image . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
C. Stigmatisme rigoureux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73
E. Aplanétisme rigoureux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77
F. Stigmatisme approché . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77
Méthodes
L’essentiel ; mise en œuvre. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88
69
3348_Chapitre_03 4/08/2003 17:19 Page 70
A. Notion d’image
La notion d’image est liée à l’observation visuelle à des fins d’information.
Par l’intermédiaire de la lumière l’œil reçoit sur la rétine des informations
qu’il transmet au cerveau sous forme de signaux électriques. A partir d’in-
teractions neurobiologiques complexes, où interfèrent des notions propres à
chaque individu, notamment la notion d’apprentissage, le cerveau interprète
cette observation comme une image. Il s’agit évidemment d’une image men-
tale, qui ne ressemble en rien à l’image au sens classique, perçue comme une
duplication reconnaissable de ce qui génère l’information lumineuse reçue
et que nous appelons habituellement l’objet.
Nous pouvons nous convaincre de la nature mentale de l’image en consta-
tant qu’en fermant les yeux nous continuons à voir cette image mentale, et
que d’autres images, comme celles de nos rêves, n’ont pas de support objet
palpable. La représentation de la vision qui consiste à comparer l’œil à un
appareil photographique, et le cerveau à un lecteur d’images rétiniennes pas-
sif, est donc erronée. Les illusions d’optique en sont l’expression la plus évi-
dente. Dans l’exemple de la figure 1, les segments compris entre les pointes
des flèches ont-ils la même longueur ?
A B C Le cerveau par l’intermédiaire de l’image mentale répond non. Le double
décimètre montre que oui. Nous mettons ici en évidence le fait que la per-
Fig. 1
Illusion d’optique ception visuelle des images utilise l’interprétation active des données.
Définition 1
Un système optique est dit dioptrique s’il ne comporte que des dioptres, catop-
trique s’il ne comporte que des miroirs et catadioptrique s’il comporte des
dioptres et au moins un miroir.
70
Chapitre 3 : Formation des images
3348_Chapitre_03 4/08/2003 17:19 Page 71
Lumière incidente
(( sin (fig. 2). Les angles sont orientés dans le sens trigonométrique.
Définition 5
Un rayon émergent est un rayon qui s’éloigne de (S), dans le sens de pro-
pagation de la lumière.
Un système optique est limité par une face d’entrée e située du côté des
rayons incidents et par une face de sortie S située du côté des rayons émer-
gents (fig. 2).
1. Le cône le plus général n’est Si le faisceau incident est un cône1 de sommet A, le point A est un point
pas forcément généré par une objet pour le système optique. Deux cas peuvent se présenter, le faisceau
surface de révolution : ainsi, il ne
conique incident peut être :
possède pas obligatoirement un
axe de symétrie. – divergent, dans ce cas le point objet A est dit réel (fig. 3) ;
– convergent, dans ce cas le point objet A est dit virtuel (fig. 4).
+ e S s + e s
S
( (
Fig. 3
( (
Fig. 4
A
71
Cours
3348_Chapitre_03 4/08/2003 17:19 Page 72
1. Il faut se souvenir que si la tème (S), et la virtualité de A, nous traçons en pointillés1 le prolongement des
lumière traverse une suite de
milieux homogènes, alors,
rayons incidents dans le système optique (S).
chaque rayon est une suite Propriété 1
continue de parties rectilignes
suivies effectivement par la Le point A est un point objet pour le système s’il se trouve à l’intersection
lumière. Nous représentons de rayons lumineux incidents sur le système ou à l’intersection de leurs
toujours ces parties en traits prolongements.
pleins.
2. Nous retrouvons ici une Remarque : le point objet est donc une notion idéale2 puisque le point source
modélisation du même ordre que dans la réalité a toujours une étendue spatiale. Cependant, cette notion de
celle du point matériel en source étendue est liée au récepteur qui observe le point source. Ainsi, l’œil
mécanique.
peut séparer deux points écartés d’au moins trois minutes d’angle.
L’ensemble des points sources vus sous un angle inférieur à 3’ sera donc
considéré comme un point objet.
Définition 7
+ e s
S + e S s
( (
A
( ( A
Fig. 5 Fig. 6
Point image virtuelle Point image réelle
Là aussi, le point A ne peut en pratique émettre les rayons émergents tracés
dans la figure 5 : il s’agit d’un point virtuel.
Propriété 2
72
Chapitre 3 : Formation des images
3348_Chapitre_03 4/08/2003 17:19 Page 73
( (
Espace objet virtuel
Fig. 7
Espace image réelle
C. Stigmatisme rigoureux
1. Du grec « stigma » qui signifie C.1. Stigmatisme1 rigoureux : points conjugués
« point ».
Si nous utilisons ou fabriquons des systèmes optiques, c’est pour obtenir des
images ressemblantes aux objets observés ou projetés. Pour étudier le fonc-
tionnement optique de ces systèmes, nous utilisons la notion fondamentale
d’image d’un objet lumineux. Ces images se forment habituellement sur une
surface (négatif photographique, rétine, écran…). Nous souhaitons de plus
que ces images soient nettes, c’est à dire que le système optique donne un
point image de tout point objet d’un domaine à trois dimensions.
Nous introduisons donc pour chaque point objet A une correspondance avec
un point image, correspondance réalisée par le système optique (S), que l’on
(S)
peut traduire par l’idéogramme suivant : A A.
A est par définition l’image de A donnée par (S).
Définition 9
73
Cours
3348_Chapitre_03 4/08/2003 17:19 Page 74
Fig. 8
Mirage inférieur dans un milieu stratifié (cf chap. 2 par. C). Le parcours de la lumière depuis
le point objet A se courbe du côté des indices de l’air chauffé le plus fortement. Le système
visuel interprète la lumière reçue comme vérifiant le principe de propagation rectiligne ;
il « voit » la lumière reçue comme venant de A , image de A, dans la direction OA et observe
le palmier dans le sol, la tête en bas. Après analyse de cette image et son rejet par le
cerveau, vu son caractère impossible, elle est qualifiée d’illusion, de mirage.
Remarque : nous noterons en pointillés un trajet qui n’est pas réellement
emprunté par la lumière mais qui correspond à une démarche mentale du
cerveau qui utilise systématiquement la propagation rectiligne de la lumière
pour interpréter les images. Pour l’observateur de la figure 8, dans la direc-
tion OA il y a un palmier.
74
Chapitre 3 : Formation des images
3348_Chapitre_03 4/08/2003 17:19 Page 75
Dans le cas du système optique miroir plan, tout rayon incident passant
A H A par le point objet A se réfléchit en passant par le point image A symé-
trique de A par rapport au plan du miroir.
Ainsi, tout point objet possède une image rigoureusement stigmatique.
Fig. 11 Le miroir plan est le seul système rigoureusement stigmatique pour tout
Tracé de l’image de A point de l’espace objet.
dans le miroir.
M Espace objet
et image virtuels
C.4. Réalité et virtualité dans le cas du miroir
plan
A H A
Appliquons les définitions vues précédemment à la situation de la figure 12.
Espace objet
Le point A, origine d’un faisceau incident conique divergent est un point
et image réels objet réel pour le miroir plan qui joue le rôle de système optique.
Fig. 12 L’espace situé à gauche du miroir est l’espace objet réel. L’objet se situant
Réel ou virtuel ? dans cet espace, il est bien réel.
M Espace objet A, origine d’un faisceau émergent1 conique divergent est un point image vir-
et image virtuels tuelle pour le miroir plan. L’espace image réelle se confond ici avec l’espace
objet réel puisque la lumière est contrainte de revenir dans le milieu d’arri-
vée : ceci est une propriété des systèmes catoptriques ou catadioptriques qui
contiennent des miroirs.
A H A L’image A se situe dans l’espace image virtuelle : elle est donc bien virtuelle.
Espace objet Peut-on obtenir une image réelle avec un miroir plan ?
et image réels
La réponse est immédiate : appliquons le principe du retour inverse de la
Fig. 13
lumière à l’exemple précédent : nous obtenons la figure 13.
Réel ou virtuel ?
Le faisceau incident est bien un cône convergent : l’objet est virtuel et l’image
1. Le faisceau émergent du miroir est réelle. Il est donc possible d’obtenir une image réelle avec un miroir plan.
plan est aussi dit faisceau
réfléchi.
75
Cours
3348_Chapitre_03 4/08/2003 17:19 Page 76
+
D’une manière générale, lorsque 0 alors cAB et cAB sont de même sens,
M
l’image est dite droite. Si 0 alors cAB et cAB sont de sens opposés,
+
+ l’image est dite renversée.
B
L’algébrisation usuelle de l’espace repose sur le sens de propagation de la
B
lumière et sur le sens trigonométrique (fig. 15).
A
Dans le cas du miroir plan, AB étant le symétrique de AB par rapport au
A
miroir, alors cAB = cAB et = 1. L’image transversale donnée par un miroir
Fig. 15 plan est toujours droite.
Image d’un objet transverse
76
Chapitre 3 : Formation des images
3348_Chapitre_03 4/08/2003 17:19 Page 77
1. L’axe de révolution est aussi Un système optique centré est un système qui possède un axe de symétrie
appelé axe principal de révolution appelé axe optique1.
Les dioptres et les miroirs qui composent le système sont des surfaces de
révolution engendrées par la rotation d’une courbe plane située dans un plan
contenant l’axe.
Le dioptre plan et le miroir plan seront considérés comme des systèmes cen-
trés puisque cette considération n’affecte pas la construction des rayons
lumineux les concernant. Seule la notion de champ dépendra de la forme du
miroir plan (cf. chap. 4) ou du dioptre plan.
Dans la suite de ce chapitre nous ne considérerons que des systèmes opti-
quement centrés. Le prisme est un des rares cas de système optique non cen-
tré.
Exemple : le miroir parabolique de la figure 17 est un système centré. En
effet, ce système est engendré par la rotation autour de l’axe noté d’une
courbe plane qui est un morceau de parabole (représentée dans le plan de la
feuille sur cette figure).
E. Aplanétisme rigoureux
Définition 12
Dans le cas d’un système centré pour lequel il existe un couple de points
A et A de son axe optique rigoureusement stigmatiques, si B est un point
voisin de A dans un plan transverse, le système est dit rigoureusement
aplanétique pour les points A et A si l’image B au voisinage de A est
quasiment exempte de défauts, notamment des aberrations sphériques et
2. Ces défauts seront définis au de coma2.
paragraphe I. de ce chapitre.
F. Stigmatisme approché
Comme indiqué précédemment, à part le cas du miroir plan, dont l’intérêt
pour ce qui est du grandissement est très limité, il n’existe pas de système
optique rigoureusement stigmatique. Au mieux le sont-ils pour quelques
points de leurs espaces objet et image.
77
Cours
3348_Chapitre_03 4/08/2003 17:19 Page 78
Ainsi, dans le cas des miroirs utilisés en astronomie, dont un exemple est
A B
représenté en figure 17, la forme de la surface qui reçoit la lumière est un
paraboloïde dont la trace dans le plan de figure, où nous traçons le parcours
de quelques rayons lumineux, est une parabole. Pour un rayon incident, par
exemple en I, en ce point nous traçons la tangente à la parabole, puis la nor-
male à la surface et enfin nous appliquons la loi de Snell-Descartes de la
réflexion : i = i.
Dans la partie droite de la figure, nous formons l’image d’un point B à l’infini
qui envoie donc des rayons parallèles sur le miroir. Nous constatons que tous
i
les rayons issus de B convergent en un même point F. Il y a donc stigmatisme
i
rigoureux1 pour les points B et F.
I Dans la partie gauche de la figure, nous cherchons l’image d’un point A de
F
l’axe situé à distance finie du miroir. L’image de A devrait se trouver sur l’axe
puisque le rayon qui suit l’axe revient sur lui même étant donné que l’angle
d’incidence sur la surface du miroir est alors nul. En traçant comme précé-
Fig. 17 demment plusieurs rayons réfléchis, nous obtenons autant d’images que de
Image d’un point à l’infini et rayons incidents, puis réfléchis, considérés deux à deux. Le miroir parabo-
d’un point à distance finie lique n’est donc pas rigoureusement stigmatique pour un point objet situé à
données par un miroir distance finie.
parabolique
Fort heureusement, il est inutile que les systèmes optiques respectent le stig-
1. Le stigmatisme rigoureux du matisme rigoureux et ce pour deux raisons qui leur sont extérieures :
couple de points [F ; B ] est – d’une part le récepteur de l’image (l’œil, le négatif photographique, le cap-
utilisé dans les phares de voiture. teur CCD de caméra ou d’appareil photographique numérique…) a une
L’ampoule est placée au point F ; résolution limitée. Ainsi, pour l’œil, les cônes récepteurs sur la partie de la
les rayons émis sortent alors du
phare sous forme d’un faisceau
rétine la plus sensible ont un écartement de l’ordre de 3 m ; pour le néga-
cylindrique de rayons. tif photographique, le grain le plus petit susceptible de réagir à la lumière, a
une dimension de l’ordre de 4 m, et cette dimension est de 7 m pour les
2. En astrophotographie, même si photorécepteurs de capteurs CCD2.
la meilleure définition d’image est Il est donc seulement nécessaire de créer des systèmes optiques qui forment
obtenue avec une pellicule
des points images de dimension un peu inférieure à la taille du photorécep-
photographique, les caméras
CCD présentent un plus grand teur utilisé (cône, grain…).
intérêt puisqu’elles utilisent – d’autre part, la lumière étant de nature ondulatoire, la diffraction par les
jusqu’à 50 % de la lumière reçue ouvertures du système formera d’un point objet une tache de diffraction
contre 4 % pour la pellicule. image sur le récepteur (Cf chap. 1 ex. 1 ).
En conclusion, le stigmatisme rigoureux ne s’impose pas pour un ins-
trument d’optique, ce qui conduit à définir la notion de stigmatisme
approché.
Définition 13
78
Chapitre 3 : Formation des images
3348_Chapitre_03 4/08/2003 17:19 Page 79
S1 S2
+ air
air
A
n
Fig. 18
Recherche de l’image d’un point objet donné par une lentille bi-convexe
Observons ci dessous en figure 19 un agrandissement de la figure 18.
Zone de l'espace
où convergent les
rayons proches
de l’axe
A
Fig. 19
Seuls les rayons paraxiaux convergent autour d’un point A
79
Cours
3348_Chapitre_03 4/08/2003 17:19 Page 80
Nous voyons que les rayons peu éloignés de l’axe et peu inclinés sur l’axe,
appelés rayons paraxiaux ou rayons centraux, convergent dans un volume fini
proche d’un point A’ pour y former sur un écran une tache circulaire avec
1. On pourra se reporter à une concentration de lumière au centre de ce cercle1.
l’exercice 9 de ce chapitre ou à
la figure 11 du chapitre 5. Propriété 8
h
axe optique
Fig. 20
Paramètres h et
concernant un rayon lumineux
Nous pouvons résumer ces deux conditions en une seule en disant que les
rayons doivent être paraxiaux, si l’on donne à ce dernier mot la double
définition précédente.
80
Chapitre 3 : Formation des images
3348_Chapitre_03 4/08/2003 17:19 Page 81
Dans les conditions de Gauss, un point voisin de l’axe dans un plan trans-
verse vérifie aussi les conditions de stigmatisme approché ce qui fait que
l’aplanétisme est toujours vérifié. L’image d’un plan transverse, ou plan de
front, est un plan de front. Les plans de front objet et image sont conju-
gués.
Pour obtenir l’image AB d’un objet AB situé dans un plan de front, A
étant un point de l’axe optique, il suffit de tracer dans le plan méridien
contenant AB, deux rayons issus de B, et d’obtenir leur intersection B à
la sortie du système. Le point A s’obtient ensuite sur l’axe en utilisant la
correspondance de plan de front à plan de front, c’est à dire en abaissant
la perpendiculaire depuis B sur l’axe optique.
+
+
+ L1
B
A
A
B
81
Cours
3348_Chapitre_03 4/08/2003 17:19 Page 82
• Grandissement transversal
1. Lorsque l’objet ou l’image sont La définition du grandissement transversal1 reste la même que précédem-
à l’infini, la notion de ment :
grandissement transversal n’est
cAB
plus définie. =
cAB
qui ne dépend que du plan de front objet ou image (fig. 21).
Propriété 12
2. En optique paraxiale, l’image En optique paraxiale, l’image et l’objet transverses sont homothétiques2.
d’un plan oblique sur l’axe est un
plan oblique sur l’axe mais il n’y a
plus de relation d’homothétie Définition 15
entre l’image et l’objet.
Ce cas est assez fréquent dans la Les angles étant orientés, le grandissement angulaire g est le rapport entre
formation de l’image en deux l’angle que fait un rayon émergent avec l’axe optique et l’angle que fait avec
dimensions (négatif
cet axe le rayon incident : g = (fig. 21).
photographique, écran…) d’un
G.2.6 – Foyers
G.2.6.1 – Foyer objet d’un système optique (S)
Définition 16
82
Chapitre 3 : Formation des images
3348_Chapitre_03 4/08/2003 17:19 Page 83
+
+
i1 +
A1
n1 l
H
n2
i2
K
Fig. 22
Dioptre plan : tracé de rayons
0 n
Or, cos (i2) = 01 – sin2 (i2) = 1 – 1
n2
2
sin2 (i1) ce qui donne la relation de
0 n
1 – sin (i )
1
2
2
n
1
n n
cHA2 = cHA1
2
2
conjugaison :
1 cos (i ) 1
83
Cours
3348_Chapitre_03 4/08/2003 17:19 Page 84
0 n
1 – sin (i )
1 2 2
devient H
1
n n n
c A →H
c A
2
c A2 = H
relation H c A1 2
2 1 2 .
n
1 cos (i ) 1
n1
Plus rigoureusement, si i1 est petit, nous pouvons utiliser les développements
n
limités de sin (i1) et cos (i1) . Nous obtenons alors cHA2 = cHA1 2 + o(i12) où
n1
2
o(i1 ) est une expression du second ordre en i1.
Propriété 13
Si l’objet est réel (comme en figure 22), l’image est virtuelle. Si l’objet est vir-
tuel, l’image est réelle.
En conclusion, si les conditions de Gauss sont vérifiées pour le dioptre plan,
alors le dioptre plan est stigmatique et il existe une relation de conjugaison
simple de point objet à point image qui ne dépend pas de l’angle d’incidence
des rayons issus du point objet.
84
Chapitre 3 : Formation des images
3348_Chapitre_03 4/08/2003 17:19 Page 85
nous avons négligé les termes du deuxième ordre en i1 dans la suite du calcul.
Dans le cas général, les images obtenues ne sont pas parfaites car :
– il n’y a pas stigmatisme rigoureux ;
– la diffraction donne d’un point objet une tache de diffraction ;
– les dioptres traversés par la lumière polychromatique la dispersent ;
– dans les système réels, des rayons peuvent être très inclinés sur l’axe ou
éloignés de l’axe.
Définition 18
On désigne sous le nom d’aberrations les défauts des images dus à la dis-
persion ou aux écarts à l’optique de Gauss.
Rayon de lumière
blanche
Axe optique
Fig. 23
Trajets de rayons lumineux à la traversée d’une lentille
pour une lumière incidente polychromatique
On a représenté sur cette figure le trajet suivi par trois radiations de couleur
85
Cours
3348_Chapitre_03 4/08/2003 17:19 Page 86
rouge (R), verte (V), bleue (B) qui sont contenues dans la lumière blanche
incidente.
Un objet éclairé en lumière blanche, placé devant une lentille, donnera donc
une image différente pour chaque longueur d’onde ; chaque image aura une
position et une grandeur différente.
Il y a donc chromatisme de position, ou chromatisme axial, et chroma-
tisme de grandissement.
1. Nous cherchons ici à réduire Pour corriger1 cette aberration et fabriquer des lentilles achromatiques conver-
l’aberration chromatique. Dans gentes, on accole à des lentilles convergentes taillées dans des verres crowns
d’autres systèmes optiques, on peu dispersifs, des lentilles divergentes en verre flint très dispersifs (Cf chap.1
souhaite au contraire
et chap. 5)
l’augmenter, comme dans les
spectromètres où l’on analyse la
répartition en fréquence de la
lumière émise par la source. I.3. Aberrations géométriques
I.3.1 – Aberration de sphéricité
Au paragraphe G.1. nous avons mis en évidence l’aberration de sphéricité
d’une lentille en montrant que les rayons réfractés par les bords de la lentille,
les rayons marginaux, coupent l’axe optique en des points plus rapprochés de
la lentille que les rayons paraxiaux ne le font (fig. 18 et 19).
Il y a perte de stigmatisme, même approché.
Cette aberration qui n’est pas propre aux seules lentilles, est liée à la hauteur
d’incidence des rayons et donc à la dimension du diaphragme ou du système
optique. C’est donc une aberration due à l’ouverture du système.
Il y a accumulation de lumière sur une surface de révolution appelée caus-
tique, en forme de pointe de flèche. La trace de cette caustique est marquée
en pointillés dans le plan de la figure 24.
Pour corriger cette aberration, nous pouvons fermer le diaphragme, tant que
la diminution d’intensité lumineuse n’est pas préjudiciable à l’image, ou
Fig. 24 fabriquer des lentilles dont la forme de la surface compense ces aberrations,
Trace de la caustique
mais la solution est coûteuse. Dans la pratique, on préfère associer une len-
tille divergente à la lentille convergente, qui a le même comportement pour
ce qui est des rayons marginaux et paraxiaux, en combinant les rayons de
courbure et les indices des verres pour que les aberrations des deux lentilles
se compensent.
86
Chapitre 3 : Formation des images
3348_Chapitre_03 4/08/2003 17:19 Page 87
peut jamais obtenir au même endroit une image nette du trait vertical et du
trait horizontal.
On sait construire des objectifs anastigmats qui corrigent partiellement ce
défaut, par association de lentilles. Le champ de netteté ne dépasse pas les 50°.
Ce défaut affecte assez souvent l’œil. Dans ce cas il est dû à la forme non
sphérique de la cornée et il affecte la vision des points sur l’axe. Il est corrigé
par des verres anastigmats.
I.3.5 – La distorsion
Cette aberration concerne de grands objets transverses et elle n’ a f f e c t e
pas l’image d’un point au sens du stigmatisme approché. Le défaut porte sur
la position de cette image, que l’on trouve à un autre emplacement que ce
que prévoit l’optique paraxiale. La distorsion varie avec la position du point
objet et l’emplacement du diaphragme.
87
Cours
3348_Chapitre_03 4/08/2003 17:19 Page 88
Méthodes L’essentiel
✓ Définitions générales
• Objet et point objet réel ou virtuel, image et point image réelle ou virtuelle,
système optique centré, foyers objet et image.
• Stigmatisme rigoureux ou approché, aplanétisme rigoureux ou approché.
• Les conditions de Gauss et leurs conséquences.
• Vision de l’œil.
• Grandissement transversal et axial, grandissement angulaire qui sont des
grandeurs algébriques ; elles sont donc associées à une algébrisation de l’es-
pace.
✓ Le miroir plan
• Rigoureusement stigmatique, l’image A est symétrique de l’objet A par rap-
port au plan du miroir avec :
cHA = – cHA , où H est le projeté orthogonal de A sur le miroir.
• Le grandissement transversal est égal à + 1, le grandissement axial est égal à
− 1.
✓ Le dioptre plan
• Deux cas de stigmatisme rigoureux : objet à l’infini ou sur la surface du
dioptre.
• Dans le cas du stigmatisme approché, les positions de l’objet A1, de l’image
A2 et du projeté orthogonal H de A1 sur la surface du dioptre sont liées par
la relation de conjugaison :
cH A2 c A1
H
=
n2 n1
n1 désignant l’indice du milieu où se situe l’objet et n2 l’indice du milieu où
est réfractée la lumière issue de l’objet.
✓ Aberrations des systèmes optiques
On distingue deux types d’aberrations :
• l’aberration chromatique causée par le caractère dispersif des milieux
optiques traversés ;
• les aberrations géométriques dues à l’ouverture du système (aberration de
sphéricité), l’inclinaison des rayons et l’ouverture du système (coma), à
l’éloignement d’un point hors de l’axe optique (astigmatisme), la courbure
des dioptres (courbure de champ), au parcours des rayons marginaux (dis-
torsion).
88
Chapitre 3 : Formation des images
3348_Chapitre_03 4/08/2003 17:19 Page 89
Mise en œuvre
Méthode n°1
➜ Savoir-faire
➊ Vérifier les conditions nécessaires à la formation d’une image : ce sont les conditions de
Gauss. Il faut donc considérer des rayons lumineux émis par l’objet et peu inclinés sur la nor-
male au dioptre.
➋ Construire géométriquement l’image de l’objet sachant qu’en pratique on est obligé de tra-
cer des rayons avec un angle suffisamment grand afin de garantir la lisibilité de la figure.
➌ Appliquer la relation de conjugaison pour déterminer, par exemple, la position de l’image.
➜ Application
Un insecte vole à 20 cm au-dessus de la surface de l’eau et passe à la verticale d’un poisson situé
à 1 m sous la surface de l’eau. À quelle distance le poisson situe-t-il l’insecte lors de son passage à
la verticale ?
Solution
➊ Il faut se placer dans le cadre des conditions de Gauss. Dans cette situation, cela revient à consi-
dérer l’insecte à la verticale de l’œil du poisson. Pour simplifier, on assimile l’insecte à un objet
ponctuel A.
➋ On détermine géométriquement la position de l’image A de A à travers le dioptre plan formé
par la surface de l’eau en utilisant la loi de Snell-Descartes de la réfraction.
A
i2
+
A
n1 i1
l H
n2 Le tracé des angles est
qualitatif sur cette figure
Ce rayon n’est évidemment
pas vu par le poisson mais
il permet la construction
de l’image A
89
Méthodes
3348_Chapitre_03 4/08/2003 17:19 Page 90
Méthode n°2
➜ Savoir-faire
➊ Identifier la nature du problème posé : soit l’étude porte sur un tracé de rayons lumineux,
soit elle porte sur les images successives d’un objet (ponctuel ou étendu) obtenues par l’en-
semble des miroirs plans.
➋ Dans le cas où l’on s’intéresse aux rayons lumineux, il faut utiliser la loi de Snell-Descartes
de la réflexion et des relations géométriques.
Dans le cas où il s’agit de déterminer les images successives, on utilise la relation de conjugai-
son du miroir plan autant de fois qu’il est nécessaire.
➜ Application
Deux miroirs plans M1 et M2 de même lon-
gueur forment un dièdre d’angle intérieur
.
Les deux miroirs sont équidistants du som-
( M 2)
met du dièdre. Un rayon incident parallèle à
M1 subit trois réflexions puis revient sur lui-
même. Calculer
.
( M 1)
Solution
➊ Le problème posé ne fait pas référence à un objet mais au trajet suivi par un rayon lumineux.
➋ On utilise la loi de Snell-Descartes de la réflexion. Si le rayon repart en sens inverse au bout de
la 3e réflexion cela signifie qu’il arrive sous incidence nulle sur le miroir concerné, ici M2. On
obtient ainsi la figure ci-contre :
1
On a introduit sur cette figure les points de
réflexion successifs I1, I2, I3 et les normales ( M 2)
3
1, 2, 3 associées respectivement aux
I1
points I1, I2 et I3.
90
Chapitre 3 : Formation des images
3348_Chapitre_03 4/08/2003 17:19 Page 91
Exercices
Niveau 1 Ex. 3 Association de miroirs plans
a) Deux miroirs plans carrés M1 et M2, de côté
Ex. 1 Objets et images h = 50 cm, sont disposés face à face, parallèlement
On considère l’association de deux lentilles centrées l’un à l’autre à une distance de 150 cm. On incline
sur le même axe optique qui constitue une lunette de ensuite M2 d’un angle de 5° sur la verticale. Entre ces
Galilée. On a représenté ci-dessous le trajet des deux miroirs est placé une source laser S émettant un
rayons lumineux émis par un point objet B de l’objet rayon lumineux horizontal en direction de M2. Le
AB (la justification du trajet suivi par ces rayons sera rayon se réfléchit sur le bord inférieur de celui-ci.
donnée dans le chapitre 5 consacré à l’étude des len- Déterminer le nombre de réflexions ayant lieu sur le
tilles sphériques) : miroir M1 avant que le rayon ne ressorte de l’espace
L2
situé entre les deux miroirs.
L1 +
b) Les deux miroirs précédents sont désormais paral-
+
B lèles et distants de D. Un point objet lumineux S est
+
B A1 situé à la distance d du miroir M1 sachant que S
A continue à émettre un rayon lumineux en direction
A
de M2. Déterminer les positions des images de S for-
B1 mées par le système optique en prenant le point S
comme origine des positions.
Une première image A1B1 de AB est formée par L1
puis l’image définitive AB est formée par L2 ce que
l’on peut noter sous la forme :
L
AB →1 A1B1 →2 AB
L Niveau 2
a) AB est-il un objet pour L1 ? pour L2 ? pour l’asso-
ciation de L1 et L2 ? Préciser dans chaque cas la Ex. 4 Indice de réfraction d’un cube en verre
nature, réelle ou virtuelle, de l’objet AB. Un observateur regarde à l’aide d’un viseur la face
avant d’un cube en verre d’épaisseur e = 15 mm. Il se
b) Préciser le rôle et la nature de A1B1 pour L1, L2 et
déplace d’une longueur L = 10 mm pour viser la face
pour l’association des deux lentilles.
arrière. Déterminer l’indice de réfraction du verre.
c) Reprendre la question précédente pour AB. Oral, CCP MP 1997
91
Exercices
3348_Chapitre_03 4/08/2003 17:19 Page 92
y
Ex. 8 Demi-boule à surface réfléchissante
La résolution de cet exercice nécessite la lecture préa- I r
lable du chapitre 4.
d
i S A F x
C H
R
n 1
Fig. 2
Indications
Ex. 6 Ex. 9
Chaque face du cube en verre constitue un dioptre Faire une construction géométrique de l’image, des
plan. rayons issus de l’œil puis faire apparaître des
triangles semblables.
Ex. 7
Utiliser les coordonnées cartésiennes. Revoir la Ex. 11
notion d’onde plane. Lors du passage d’un milieu plus réfringent à un
milieu moins réfringent, un rayon lumineux peut
Ex. 8 et 10 être réfracté si l’angle de réfraction est inférieur à
l’angle de réfraction limite.
Écrire les relations de conjugaison successives à tra-
vers chaque système optique rencontré par la
lumière.
92
Chapitre 3 : Formation des images
3348_Chapitre_03 4/08/2003 17:19 Page 93
Exercices de niveau 1
Exercice 1
a) • Le point objet B émet un faisceau lumineux conique divergent sur L1 : B et un point objet réel
pour L1 et donc AB est un objet réel pour L1.
Remarque : on peut également dire que AB appartient à l’espace objet réel de L1 et qu’il est donc
un objet réel.
• Le point objet B n’émet pas un faisceau incident de sommet B sur L2 : AB n’est pas un objet
pour L2.
Remarque : AB n’appartient pas à l’espace objet réel de L2 car cet espace est limité par la présence
de la lentille L1.
• Le point objet B émet un faisceau lumineux conique divergent pour l’ensemble des 2 lentilles
associées (et il est situé dans l’espace objet réel de ce système optique). AB est donc un objet réel
pour l’association de L1 et L2.
b) • B1 est le point de convergence du faisceau émergent conique de L1 : A1B1 est une image
réelle pour L1.
• Ce même faisceau conique converge sur L2 : A1B1 est un objet virtuel pour L2.
• B1 n’est ni un point de convergence ni de divergence pour l’association des 2 lentilles. A1B1 n’est
donc ni un objet ni une image pour l’association des 2 lentilles (plus simplement, il n’est rien pour
le système).
c) De même, on obtient que :
• A B n’est ni un objet ni une image pour L1 ;
• A B est une image virtuelle pour L2 ;
• A B est une image virtuelle pour l’association des 2 lentilles.
Exercice 2
a) L’angle de réflexion est égal à l’angle d’incidence qui est ici nul. Donc la lumière se réfléchit
perpendiculairement à la surface du miroir et revient sur elle-même.
b) La seule difficulté consiste à effectuer une construction géométrique, en utilisant la loi de Snell-
Descartes de la réflexion pour tracer les deux rayons réfléchis :
r2 – r1
r1
60°
r2
25°
D
93
Exercices
3348_Chapitre_03 4/08/2003 17:19 Page 94
Le rayon est le plus incliné sur la normale au miroir. La déviation D qu’il subit au cours de sa
réflexion s’exprime selon : 180° – 2r2 = 50°.
c) On effectue la construction géométrique :
écran
hmin
37°
37°
hmin : hauteur minimale de l'écran
D = 1m
Exercice 3
a) On effectue une construction géométrique (méthode 2) :
5°
150 cm
I3
M2
M1
I2 10°
50 cm 10°
5°
5°
I1
S
(
1) (
2)
Après réflexion du rayon lumineux sur M1 en I2, le rayon passe par le point I3 appartenant au plan
vertical (
2).
Avec : I1 I3 = I1 I2 + I2 I3 = 2 150 tan 10° ≈ 53 cm 50 cm.
Il n’y a donc pas de nouvelle réflexion sur M2 car le rayon passant par I3 passe au-dessus de M2.
Par conséquent, il n’y a qu’une seule réflexion sur le miroir M1.
b) Il y a deux séries d’images qui se forment dans le système optique étudié. En effet, S émet à
la fois des rayons en direction de M1 et de M2 qui chacun forment deux premières images S1 et S 1
qui à leur tour donneront lieu à deux autres images et ainsi de suite. On peut résumer la situation
selon :
M2 M1 M2 M1
S → S1 → S2 → S3 → S4 → … (1re série)
M M M M
et S → S1 → S2 → S3 → S4 → … (2e série)
1 2 1 2
Sur la figure suivante, nous avons représenté les premières images formées par réflexions succes-
sives pour la 1re série :
94
Chapitre 3 : Formation des images
3348_Chapitre_03 4/08/2003 17:19 Page 95
D
M1 M2
S2 S I1 S1 S3
I2
x
O
On obtient donc :
cSS1 = 2 cSI1 = 2 (D – d)
puis cSS2 = cSS1 + cS1S2 = 2(D – d) + 2 cS1I2 = 2 (D – d) – 2 (2D – d) = – 2D
puis cSS3 = cSS2 + cS2S3 = – 2D + 2 cS2I1 = – 2D + 2 (cS2S + cSI1) = 4D – d
puis cSS4 = cSS3 + cS3S4 = 4D – 2d + 2 cS3I2 = – 4D = 2 cSS2
On remarque une relation de récurrence définissant la position de l’image de S obtenue après N
réflexions en distinguant N pair ou impair, avec :
pour N pair, cSSN = – N· D
pour N impair, cSSN = – 2d + (N + 1) D
On procède de même pour déterminer les positions des images successives de la 2e série et on
obtient :
pour N pair, cSSN = N· D
pour N impair, cSSN = – 2d – (N – 1)D
Exercices de niveau 2
Exercice 4
Le déplacement L n’est pas égal à l’épaisseur e du cube car la face avant de celui-ci constitue un
dioptre plan séparant deux milieux d’indice de réfraction différents (méthode 1) :
A A H
viseur
A, image de A à travers le dioptre passant par H, repère la position qui est visée pour la face
95
Exercices
3348_Chapitre_03 4/08/2003 17:19 Page 96
arrière.
On utilise la relation de conjugaison du dioptre plan obtenue dans le cas du stigmatisme approché
puisque le rayon lumineux correspondant à la visée est perpendiculaire à la face avant du cube :
c A = H
n ·H c A avec n l’indice de réfraction du verre.
e
Ici : HA = e et HA = L, donc n =
L
15
A.N. : n = = 1,5.
10
Exercice 5
a) Compte tenu de la position relative des miroirs, il est ici intéressant d’introduire les coordonnées carté-
siennes dans un repère (Oxyz) dont les vecteurs unitaires seront notés (oex, oey, oez ). Nous supposerons de plus
que les trois miroirs définissent les plans (xOy), (yOz) et (zOy).
Notons (
, , ) les coordonnées du vecteur unitaire ut donnant la direction de l’onde incidente :
ut =
· ei x + · ei y + · ei z (
, , 3).
Après une première réflexion sur le miroir contenu dans (yOz), le vecteur unitaire donnant la
direction de l’onde réfléchie s’écrit –
· ei x + · ei y + · ei z.
Après la deuxième réflexion sur le miroir contenu dans (xOz), l’onde est dirigée selon
–
· ei x – · ei y + · ei z. Enfin, après les 3 réflexions l’onde est dirigée selon –
· ei x – · ei y – · ei z = – ut :
elle est donc bien parallèle à la direction de l’onde incidente.
Remarques : cette étude englobe les cas particuliers où seulement 2 ou 1 réflexion ont lieu
(exemple : ut =
· ei x ⇒ u t = –
· ei x ). De plus, l’étude précédente ne dépend pas de l’ordre dans
lequel s’effectuent les réflexions.
b) Le vecteur unitaire u t donnant la direction de propagation de l’onde réfléchie est colinéaire à u. t
Les plans d’onde de l’onde réfléchie sont donc parallèles à ceux de l’onde incidente. L’onde réflé-
chie est donc nécessairement plane.
Exercice 6
A Commençons par étudier la situation où
l’aquarium est vide :
On utilise la relation de conjugaison du
L miroir plan qui permet de déterminer la
hauteur L de l’aquarium :
S AA 1m
c A = – cSA1 ⇒ L = 1 = = 50 cm.
S
2 2
A1
Étudions à présent le cas où l’aquarium est rempli d’une hauteur d’eau égale à h :
A
n1
dioptre air/eau
H H
h n2
S
96
Chapitre 3 : Formation des images
3348_Chapitre_03 4/08/2003 17:19 Page 97
Il suffit alors d’écrire successivement les relations de conjugaison pour déterminer la position de
l’image A de A.
dioptre n2
A c A = n1 · cHA1 avec : n1 = 1 (air), n2 = 1,33 (eau) ⇔ cHA1 = · cHA (1)
A1 : n2 ·H
n1
Remarque : A1 est situé dans l’air.
miroir n2
A1 A2 : cSA2 = – cSA1 = – (cSH + cHA1), avec (1) on a cSA2 = – Sc H – ·H
c A (2)
n1
Remarque : A2 est situé sous la base de l’aquarium.
dioptre n1 n1
A2 A : n1 · cHA2 = n2 · cHA ⇔ cHA = · cHA2 = (cHS + cSA2)
n2 n2
avec (2), on obtient :
n1 n2
cHA = · (cHS – Sc H – · H c A)
n2 n1
n
soit : cHA = 2 · 1 H
c S –H
c A
n2
A.N. : l’usage des valeurs algébriques nécessite le choix d’une orientation de la verticale. Choisissons
1
par exemple le sens positif vers le bas. Ainsi : cHA = 2 · · (0,3 – (– 0,2)) = 0,65 m.
1,33
Exercice 7
On commence par effectuer une construction géométrique de l’image AB d’un homme AB en
notant O la position de l’œil. On ajuste sur la construction la hauteur du miroir pour que l’homme
puisse s’y voir entièrement. La distance D entre l’objet AB et le miroir n’est pas précisée dans
l’énoncé :
B I B
J
O
hmin
H1
K
A L
sol
A
D D
97
Exercices
3348_Chapitre_03 4/08/2003 17:19 Page 98
H1 H1
ainsi : hmin = H1 – =
2 2
A.N. : hmin = 0,90 m.
Commentaire : on constate que le résultat ne dépend ni de l’éloignement de l’homme au miroir ni
de la position de son œil.
Exercice 8
a) Le système optique étudié est constitué d’un dioptre plan séparant l’air du milieu intérieur à la
demi-sphère.
Cette remarque suffit pour affirmer que ce système optique n’est pas rigoureusement stig-
matique. Il en est de même d’ailleurs pour le miroir sphérique constitué par la partie réfléchis-
sante.
En revanche, dans le cas de rayons faiblement inclinés et peu écartés de l’axe optique, on peut
considérer qu’il y a stigmatisme approché pour l’ensemble du système optique (conditions
de Gauss).
C’est précisément dans ce cadre que se situe la question suivante.
b) Écrivons les relations de conjugaison successives :
dioptre plan miroir sphérique dioptre plan
A A1 A2 A
dioptre
A A1 :
cHA1 = n · cHA avec n : indice de réfraction du milieu à l’intérieur de la demi-boule.
H : point quelconque situé sur le dioptre plan.
Cette équation montre que A étant situé à l’infini sur l’axe, il en est de même pour A1 que l’on
écrira donc A1 .
miroir sphérique
A1 A2 :
L’étude du miroir sphérique (chap. 4) montre que A2 est confondu avec le foyer F du miroir sphé-
rique, situé au milieu du segment [CS].
C F S
nair = 1
n
dioptre
F A :
98
Chapitre 3 : Formation des images
3348_Chapitre_03 4/08/2003 17:19 Page 99
Exercices de niveau 3
Exercice 9
c A = cCH + cHA = R · cos i + cHA
a) C
c I
H
On exprime cHA avec : tan (r – i) =
cHA
sin (r – i) sin r · cos i – sin i · cos r
or tan (r – i) = = et H c I = R sin i.
cos (r – i) cos r · cos i + sin r · sin i
sachant que sin r = n · sin i et cos2 r = 1 – sin2 r, après simplification on obtient :
R·n
c A =
C (1)
n · cos i – 01 – n2 · sin2i
On déduit ensuite la relation donnant C c F en remarquant (en figure 2) que si A tend vers le foyer
F de la lentille alors les rayons lumineux à considérer sont peu inclinés sur l’axe optique, donc on
a : i << 1 ⇒ cos i ≈ 1 et sin i ≈ i au premier ordre en i. En négligeant les termes en i 2, (1) se réécrit
alors selon :
R·n
c F =
C (2)
n–1
b) La réfraction sur la face de sortie de la lentille plan convexe se fait depuis un milieu plus réfrin-
gent vers un milieu moins réfringent.
On sait qu’il existe un angle d’incidence limite i au-delà duquel il n’y a plus réfraction au point I
mais réflexion totale (chapitre 2).
Étudions le cas limite où i = i :
d
r = et n · sin i = 1 ; de plus : sin i =
2 R
R
donc : d =
n
Commentaire : il s’agit d’une valeur maximale pour d qui représente le rayon d’ouverture du fais-
ceau incident cylindrique. On conçoit que ce dernier soit en pratique diaphragmé afin d’éviter
qu’une partie des rayons lumineux éloignés de l’axe ne soient pas réfléchis sur la face courbe de la
lentille.
c. 1) On effectue un développement limité à l’ordre 2 en i de (1) :
R·n R·n
c A ≈
C ≈
i2 i 2
n2 i2
n · 1 – – 91 – n2 i 2 n · 1 – – 1 –
2 2 2
Après regroupement, on trouve :
R·n
c A =
C (3)
n · i2
(n – 1) · 1 +
2
c F =C
c. 2) A c F –C
c A, soit avec (2) et (3) :
R·n R·n
wAF = – ⇔ A
R · n · n · i2
c F=
n–1 n · i2
(n – 1) · 1 + n–1 2
2
c. 3) Pour réaliser le tracé demandé, il faut au préalable déterminer pour chaque valeur de d, les
c A, pour placer le point A (cf. tableau ci-après).
valeurs correspondantes de i et de C
99
Exercices
3348_Chapitre_03 4/08/2003 17:19 Page 100
d (cm) 1 2 3 4 5
d d
sin i = = 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5
R 10
i (°) 5,74 11,54 17,46 23,58 30
cCA calculée avec n = 2 (cm) 19,79 19,17 18,05 16,2 11,54
d’où :
position 1 position 2
de l’écran de l’écran
23,58°
17,46°
30° 11,54°
5,74°
F
C S
position 3
=1
R
0 de l’écran
cm
Échelle 1/2
100
Chapitre 3 : Formation des images
3348_Chapitre_04 4/08/2003 17:28 Page 101
CHAPITRE
4 Miroirs sphériques
Introduction
Les surfaces réfléchissantes des miroirs permettent de changer le sens de propagation de la
lumière.
Le miroir plan est le plus utilisé dans la vie courante mais on utilise aussi les miroirs sphé-
riques comme miroirs de salle de bains grossissants, comme rétroviseur à grand champ ou
encore pour sécuriser certaines intersections routières.
Dans les instruments d’optique, les miroirs sont nécessairement utilisés quand les dioptres
habituels ne sont plus transparents pour le rayonnement étudié. En particulier, on trouve
les miroirs dans les télescopes, dont le premier modèle fût élaboré en 1668 par Newton.
En effet, à la différence des lunettes astronomiques, à base de lentilles, les télescopes n’ont
pas d’aberration chromatique car la lumière réfléchie ne traverse aucun milieu constituant
le miroir. De plus, on sait fabriquer des miroirs de grand rayon, ce qui n’est pas le cas pour
les lentilles.
Plan du chapitre 4
A. Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 102
Méthodes
L’essentiel ; mise en œuvre. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 121
101
3348_Chapitre_04 4/08/2003 17:28 Page 102
A. Introduction
Définition 1
1. En pratique, les miroirs de Un miroir sphérique1 est une portion de sphère parfaitement réfléchis-
télescopes sont essentiellement sante sur l’une de ses faces.
paraboliques car leur
stigmatisme est satisfaisant dans Selon la position de la couche réfléchissante, deux types de miroirs sphé-
le cas de rayons non paraxiaux.
riques sont rencontrés : lorsqu’elle est située à l’intérieur de la sphère le
miroir est dit concave ; si elle est à l’extérieur le miroir est dit convexe
+
(fig. 1).
miroir Le centre C de la sphère est appelé centre du miroir sphérique. L’axe de
sens des
rayons concave révolution du miroir, aussi appelé axe optique du miroir, passe par C et par
incidents le point S appelé sommet du miroir sphérique (fig. 1 et 2). Le miroir est
S un système centré, de révolution autour de son axe.
C
Le rayon CS de la sphère est appelé rayon du miroir sphérique. L’espace
+ étant orienté dans le sens des rayons incidents, avec la convention de la
figure 1, la mesure algébrique cCS est positive si le miroir est concave et néga-
sens des miroir
rayons tive s’il est convexe.
convexe
incidents
Rayon réfléchi Plan tangent au miroir
S C au point d’incidence I
Normale
Fig. 1 i l
La surface réfléchissante est i Axe optique
toujours symbolisée par une
S C
surface hachurée.
Rayon incident Rayon d’ouverture
r du miroir
Fig. 2
Miroir sphérique convexe représenté dans l’espace.
2. Dans le cas du miroir convexe, Le miroir concave est un système optique convergent ; le miroir convexe2 est
les rayons lumineux s’éloignent divergent. Ces propriétés sont illustrées en figure 3.
de l’axe optique après réflexion
alors qu’ils s’en rapprochent dans
le cas du miroir concave.
miroir miroir
concave convexe
C S C
Fig. 3
Convergence des rayons réfléchis pour un miroir concave ou divergence
pour un miroir convexe
102
Chapitre 4 : Miroirs sphériques
3348_Chapitre_04 4/08/2003 17:29 Page 103
B. Stigmatisme et aplanétisme
d’un miroir sphérique
Dans ce paragraphe nous travaillerons sur des simulations de trajets de
rayons lumineux relatives au miroir sphérique. Ceci nous permettra de
mettre en évidence les conditions pour lesquelles ce système peut être consi-
déré comme stigmatique et aplanétique.
M
+
C S
Nous remarquons tout d’abord que l’ouverture du faisceau est grande (ici
voisine de 55°). Nous observons donc que l’image de A donnée par le miroir
M n’est pas ponctuelle. En effet, tous les rayons réfléchis par M ne conver-
gent pas en un même point : il s’agit plutôt d’une zone de formation de
l’image. Un agrandissement de la figure 4 nous confirme cette observation
(fig. 5a) :
103
Cours
3348_Chapitre_04 4/08/2003 17:29 Page 104
A1
F rayons paraxiaux
A2
C
S Axe optique du miroir
1
rayon
1
CF = 245 mm Échelle de la figure :
4
CS = 490 mm
Fig. 5a
1. La distance , entre F et le
point de convergence des rayons Un nouvel agrandissement permet de préciser la zone de convergence des
marginaux situé le plus près du
rayons lumineux (fig. 5b). Noter que les rayons réfléchis par les bords du
miroir, est appelée aberration
longitudinale. Plus l’aberration de miroir (rayons dits marginaux) convergent entre le point F et le miroir. Un
sphéricité est grande, plus rayon converge d’autant plus près du miroir qu’il est marginal, c’est à dire
l’aberration longitudinale est d’incidence située loin de l’axe optique.
grande.
Les rayons peu éloignés de l’axe convergent sensiblement vers le point F. Ces
rayons sont des rayons paraxiaux qui convergent dans un petit volume d’espace.
Si le stigmatisme rigoureux était vérifié, les rayons incidents, tous issus de A,
devraient après réflexion converger en un même point A. Ceci n’est pas vrai ;
rayons marginaux Axe
par exemple, les rayons et se coupent en A1 mais et se coupent
F optique en A2 (fig. 5a).
Le miroir sphérique éclairé comme ici avec un faisceau de grande ouverture
(grande différence d’angle d’incidence entre les rayons marginaux et
paraxiaux) n’est pas rigoureusement stigmatique. L’image présente des aber-
A2
rations transversales (par exemple la distance entre le point A1 et l’axe
optique) et des aberrations longitudinales (distance entre F et A2) (fig. 5a).
rayon paraxiaux
Vu l’étendue de la zone de formation des images, le miroir sphérique éclairé
avec un faisceau de grande ouverture n’est pas stigmatique au sens du stig-
Fig. 5b matisme approché.
La surface réfléchissante est
toujours symbolisée par une Cette absence de stigmatisme est due à une aberration géométrique provoquée
surface hachurée. par la grande ouverture du faisceau incident ( ≈ 60°). La sphéricité du miroir
intervient dans la mesure où l’angle des rayons réfléchis est grand pour les
rayons marginaux et limité pour les rayons paraxiaux. Il s’agit de l’aberration
2. La question du stigmatisme de sphéricité.
approché est bien entendu liée à
la taille du photorécepteur Il n’y a donc ni stigmatisme rigoureux ni stigmatisme approché2
considéré.
pour un miroir sphérique éclairé par un faisceau de large ouverture.
104
Chapitre 4 : Miroirs sphériques
3348_Chapitre_04 4/08/2003 17:29 Page 105
Remarquons que les rayons paraxiaux, eux, convergent vers une zone de l’axe
très rapprochée de F.
• Deuxième étude
Considérons à présent la figure 6 où le même miroir sphérique est éclairé par
un objet à l’infini, hors de l’axe optique et émettant un faisceau couvrant tout
le miroir de diamètre D. La direction commune des rayons incidents est
repérée par l’angle d’inclinaison par rapport à l’axe optique :
Zone de convergence de rayons
peu éloignés de l'axe optique
caustique
D C S
Il y a ici deux types
d’aberrations : l’aberration
de sphéricité et l’aberration
de coma due à ce que le
point objet est en dehors de
l’axe.
= 6°
Fig. 6
Source à l’infini et en dehors de l’axe optique, le faisceau incident est large.
Un agrandissement de la zone de convergence permet de préciser l’observation :
rayons peu éloignés de l'axe
rayons marginaux
Axe optique
Fig. 7
Zoom avant de la figure 6.
Nous observons, là aussi, que les rayons ne convergent pas tous en un même
petit volume de l’espace ; donc dans ces conditions le miroir n’est pas rigou-
105
Cours
3348_Chapitre_04 4/08/2003 17:29 Page 106
F S
Axe
optique
Fig. 8
Utilisation d’un diaphragme dans le cas d’une source à l’infini sur l’axe.
Nous constatons logiquement que tous les rayons incidents convergent à pré-
sent dans une zone peu étendue de l’espace.
Un miroir sphérique, éclairé par un faisceau peu ouvert et peu incliné sur
3. En l’absence d’informations sur l’axe, vérifie les conditions du stigmatisme approché3.
le capteur, nous pouvons
considérer à ce stade que la En reprenant la figure 2, nous pouvons compléter notre étude par deux
condition << r (où r est le rayon
observations :
d’ouverture du miroir) fait que le
stigmatisme est approché. – dans le cas particulier où l’angle d’incidence est nul, nous observons que
pour tout point d’incidence I, le support du rayon incident passe par C et que
le rayon réfléchi est porté par la direction de ce support. Le point C est son
4. Ainsi tout rayon dont le support propre conjugué4 ;
passe par le centre du miroir est – tout point I de la surface du miroir est son propre conjugué et ceci est vrai
réfléchi sur lui-même. en particulier pour le sommet S du miroir.
Ces deux observations nous permettent donc d’énoncer la propriété suivante :
Propriété 1
106
Chapitre 4 : Miroirs sphériques
3348_Chapitre_04 4/08/2003 17:29 Page 107
La position du point de Coupe d'un paraboloïde où
convergence des rayons Plan vu en coupe se forme l’image d’un
réfléchis dépend de la objet étendu.
direction du faisceau 1
incident.
Pour un angle de 20°, l’image 2
n’est pas ponctuelle malgré A∞
la présence du diaphragme.
Ceci est dû à l’aberration de F S axe
coma qui se superpose à optique
deux autres aberrations :
l’astigmatisme et la courbure
de champ.
La notion de courbure
ressort bien sur la simulation
ci-contre. En effet, l’image
d’un objet plan étendu et
perpendiculaire à l’axe
optique n’est pas dans un
plan perpendiculaire à l’axe
optique, mais s’appuie sur
une courbe (de révolution
parabolique). Fig. 9
Faisceaux d’incidences variées sur un miroir sphérique concave diaphragmé,
les points objets étant situés à l’infini.
• Observations
Pour des angles d’incidence élevés (supérieurs à 10°), les aberrations géomé-
triques de coma, d’astigmatisme et de courbure de champ apparaissent. Le
miroir sphérique n’est donc pas aplanétique car l’image présente des défauts.
L’image de la droite perpendiculaire à l’axe selon laquelle se déplace l’objet
A, n’est pas une droite perpendiculaire à l’axe (car F, 1 et 2 ne sont pas
alignés). Le miroir étant de révolution, ces observations peuvent être éten-
dues à toute droite perpendiculaire à l’axe et au plan qui les contient, plan
dans lequel se déplacerait l’objet A. Ce plan perpendiculaire à l’axe est appelé
plan de front.
Pour des angles d’incidence élevés, il n’y a donc pas correspondance de plan
de front à plan de front.
107
Cours
3348_Chapitre_04 4/08/2003 17:29 Page 108
Par contre, pour des angles inférieurs ou égaux à 10°, les positions de l’image
(1 par exemple) sont très proches du plan et nous admettrons qu’il existe
alors une correspondance de plan de front à plan de front.
Ces conditions sont aussi celles du stigmatisme approché précédemment
défini.
Conclusion
Par conséquent, un faisceau peu ouvert et peu incliné sur l’axe vérifie ces
conditions.
Sur la figure suivante, nous avons simulé les rayons lumineux émis par un
objet ponctuel A, situé sur l’axe. Les rayons sont proches de l’axe, peu incli-
nés sur l’axe : les conditions de Gauss sont vérifiées et ainsi les rayons conver-
gent avec une très bonne approximation en un point image A, après
réflexion sur le miroir concave :
A S
A
Fig. 10
Miroir sphérique concave utilisé dans les conditions de Gauss.
Dans la suite, tous les systèmes optiques à base de miroirs que nous envisa-
gerons seront utilisés dans les conditions de Gauss. Dans ces conditions, la
portion éclairée du miroir sphérique, centrée sur l’axe optique, doit être peu
étendue en regard notamment des dimensions d’ouverture du miroir (r et ).
Les symboles du miroir sphérique utilisé dans les conditions de Gauss sont
alors :
108
Chapitre 4 : Miroirs sphériques
3348_Chapitre_04 4/08/2003 17:29 Page 109
Le foyer F d’un miroir sphérique est le point de l’axe optique qui est
conjugué avec l’infini.
D’autre part, la figure 5 montre également que ce foyer est à égale distance
du centre C et du sommet S. Nous admettrons pour l’instant la généralité de
cette observation que nous démontrerons plus loin :
cCS
cCF =
2
1. Ce foyer peut donc être qualifié
à la fois de foyer objet et image
Nous pouvons aussi remarquer que d’après le principe de retour inverse de la
du miroir sphérique. lumière, l’image de F est à l’infini1, comme le montrent les figures suivantes :
109
Cours
3348_Chapitre_04 4/08/2003 17:29 Page 110
+ +
S S
C F F C
Le plan focal d’un miroir sphérique est le plan passant par F et per-
pendiculaire à l’axe optique.
Définition 4
() ()
110
Chapitre 4 : Miroirs sphériques
3348_Chapitre_04 4/08/2003 17:29 Page 111
Définition 6
La grandeur algébrique cSF est appelée distance focale ; elle est notée f et
on a :
cSC
f = cSF =
2
+ +
S F
C F S C
Fig. 14
Rayons incidents particuliers utiles aux constructions géométriques.
111
Cours
3348_Chapitre_04 4/08/2003 17:29 Page 112
I
C F
S
Fig. 15
Solution
1. Nous traçons dans un premier temps un support en traits mixtes, parallèle au rayon incident
et passant par le centre C du miroir sur la figure 16.a.
+
I
C F
S
Fig. 16a
2. Ce support passe par un point du plan focal que nous faisons ensuite apparaître sur la
figure 16.b.
+
I
C F
S
()
Fig. 16b
3. Si nous imaginons l’existence d’un faisceau incident délimité par et , la définition 4 nous
indique que ce pseudo faisceau doit converger au point du plan focal. Le rayon réfléchi cherché
passe donc par I et par comme en figure 16.c.
+
I
C F
S
()
Fig. 16c
112
Chapitre 4 : Miroirs sphériques
3348_Chapitre_04 4/08/2003 17:29 Page 113
S F
C
Fig. 17
Solution
1. On commence par tracer un support parallèle à et qui passe par F sur la figure 18.a.
S F
C
Fig. 18a
2. Un rayon incident suivrait le trajet passerait virtuellement en F et se réfléchirait en I, paral-
lèlement à l’axe optique comme s’il était issu virtuellement de : figure 18.b.
S F
C
I
()
Fig. 18b
3. On imagine la présence d’un pseudo faisceau parallèle incident délimité par et qui doit
diverger virtuellement depuis le point . Ainsi le rayon réfléchi cherché doit passer par J et par
dont il provient virtuellement (d’après la définition 4) : figure 18.c.
+
J
F
S C
I
()
Fig. 18c
113
Cours
3348_Chapitre_04 4/08/2003 17:29 Page 114
C F S
B
Fig. 19
Construction de l’image B d’un point B situé hors de l’axe optique.
Conseil : même si deux rayons suffisent, il vaut mieux tracer trois rayons
particuliers pour vérifier la construction géométrique.
+ B
Le symbole indique A A
l’orientation algébriques des C F S
objets et images. Ainsi dans la
figure 20 : cAB 0 et cAB 0.
B
Fig. 20
Construction de l’image AB de l’objet AB perpendiculaire à l’axe optique.
Selon la position de l’objet par rapport au foyer, au centre et au sommet du
miroir, la nature de l’image (réelle ou virtuelle) et son orientation vont évo-
luer. Nous donnons sur les figures 21 et 22 quelques cas possibles pour les
deux types de miroirs :
114
Chapitre 4 : Miroirs sphériques
3348_Chapitre_04 4/08/2003 17:29 Page 115
21. a 21. b B
B
B
Sur la figure 21. a, l’image AB
n’est pas orientée dans le même A A
A
+ +
+ +
Fig. 21
Images d’un objet données par un miroir sphérique concave.
B
B
B B
C
A S A F A S A F C
Sur la figure 22. a, l’objet est réel
et son image est virtuelle. + +
+ +
Sur les figures 22. a et 22. b
22. b
l’image est orientée dans le 22. a
même sens que l’objet : l ‘image
est dite droite.
B
22. d
22. c
Sur la figure 22. d, l’image de B
l’objet situé à l’infini se forme B
dans le plan focal.
A A
A
S F C A S A F C
B
B
+ +
+ +
Fig. 22
Images d’un objet données par un miroir sphérique convexe.
115
Cours
3348_Chapitre_04 4/08/2003 17:29 Page 116
La méthode à employer est alors celle qui a été développée pour la construc-
tion du rayon réfléchi lorsque le rayon incident est donné (fig. 16). Sur la
figure 23, nous déterminons ainsi l’image A de A situé sur l’axe optique en
considérant le rayon incident AI issu de A :
()
Fig. 23
Construction de l’image A d’un objet ponctuel A situé sur l’axe optique.
i
i
S
A C H
A
+
+
+
Fig. 24
Sur cette figure, nous n’utilisons pas le symbole du miroir
puisqu’en I l’angle d’incidence est égal à l’angle de réflexion.
116
Chapitre 4 : Miroirs sphériques
3348_Chapitre_04 4/08/2003 17:29 Page 117
B I
D.2. Relation de conjugaison avec origine
au foyer du miroir
Pour établir cette seconde relation de conjugaison, nous utilisons les deux
rayons particuliers mis en évidence sur la figure 26.
A En utilisant le théorème de Thalès dans les triangles semblables FSI et FAB, il
A C F S vient :
cAB cFA cAB cFA
= or xSI = cAB donc : = (5)
xSI cFS cAB cFS
B J
De même dans les triangles semblables FAB et FSJ , on obtient :
+ cAB cFS
= (6)
+ cAB cFA
Fig. 26 cFA cFS
Les équations (4) et (5) donnent : =
Construction géométrique utilisée cFS cFA
pour établir la relation de
conjugaison avec origine au foyer. D’où : cFA · cFA = cSF2 = f 2 (7).
117
Cours
3348_Chapitre_04 4/08/2003 17:29 Page 118
I
i
i
A C A S
+
+
+
Fig. 27
Figure géométrique utilisée pour exprimer la relation de conjugaison au centre
sans tenir compte de l’approximation de Gauss.
118
Chapitre 4 : Miroirs sphériques
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119
Cours
3348_Chapitre_04 4/08/2003 17:29 Page 120
Le champ d’un miroir est la portion de l’espace qui est visible dans le
miroir.
+ + +
+ + +
miroir plan miroir concave miroir convexe
Fig. 28
Exemples de champ de miroirs.
120
Chapitre 4 : Miroirs sphériques
3348_Chapitre_04 4/08/2003 17:29 Page 121
Méthodes
L’essentiel
✓ Définitions générales
• Axe optique, centre optique, sommet, foyer, plan focal, distance focale.
• Vergence d’un miroir sphérique :
1
V=
f
cSC
avec f = cSF = la distance focale algébrique (m) et V la vergence ().
2
✓ Relations de conjugaison et de grandissement
• Origine au sommet du miroir :
1 1 2 1
+ = =
cSA cSA cSC cSF
cAB cSA
= =–
cAB cSA
• Origine au foyer du miroir :
cFA · cFA = cSF2 = f 2
cAB f cFA
= =– =–
cAB cFA f
• Origine au centre optique du miroir :
1 1 2
+ =
cCA c A
C cCS
cAB cCA
= =
cAB cCA
✓ Savoir-faire
• Construire géométriquement le trajet d’un rayon lumineux quelconque inci-
dent ou réfléchi.
• Construire géométriquement l’image d’un objet à travers un ou plusieurs
miroirs.
• Établir les formules de conjugaison et de grandissement.
• Déterminer par le calcul la position d’un objet, d’une image.
Mise en œuvre
Méthode n°1
➜ Problème à résoudre
On souhaite trouver l’image d’un objet connu à l’aide d’une construction géo-
métrique.
121
Méthodes
3348_Chapitre_04 4/08/2003 17:29 Page 122
➜ Savoir-faire
➜ Application
Construire l’image AB d’un objet AB, perpendiculaire à l’axe optique et situé entre le foyer et
le centre d’un miroir convexe.
Solution
➊ On place correctement l’objet AB et le miroir convexe :
S F A C
➋ On trace en priorité le rayon qui passe par C et revient sur lui-même puis deux autres rayons
particuliers (ici le rayon de direction SB ainsi que le rayon incident parallèle à l’axe optique et
passant par B) :
B
C A
S F A
B
Méthode n°2
122
Chapitre 4 : Miroirs sphériques
3348_Chapitre_04 4/08/2003 17:29 Page 123
➜ Savoir-faire
➊ Tracer le support d’un rayon qui revient sur lui-même après réflexion, donc passant par le
centre du miroir et parallèle au rayon incident connu.
➋ Placer le point intersection de ce support et du plan focal ().
➌ Tracer le rayon réfléchi qui passe par (en effet, le support et le rayon incident forment un
pseudo-faisceau incliné sur l’axe qui converge en ).
➜ Application
Déterminer le rayon réfléchi correspondant au rayon incident sur le miroir représenté ci-dessous :
C F S
Solution
➊
S
C F
➋
()
C F S
➌
()
F S
C
123
Méthodes
3348_Chapitre_04 4/08/2003 17:29 Page 124
Méthode n°3
➜ Savoir-faire
➜ Application
On considère l’association de deux miroirs sphériques M1 et M2, de même axe optique et dont
les centres sont confondus au point O. Le miroir M1, concave de rayon R1, est percé d’une ouver-
ture centrée sur l’axe optique qui laisse passer la lumière issue du point A qui se réfléchit sur M1
puis sur M2, convexe de rayon R2 (ceci suppose que M2 est de diamètre suffisamment petit afin
que A éclaire M1).
M1
M2
A O A
L’image définitive de A est notée A. Déterminer la relation entre cOA et cOA.
Solution
➊ M1 M2
A → A1 → A
Le point objet A, situé à distance finie, donne une image intermédiaire A1.
➋ La construction géométrique est ici possible. Sur la figure ci-dessous on a utilisé la définition 5
pour les deux miroirs :
124
Chapitre 4 : Miroirs sphériques
3348_Chapitre_04 4/08/2003 17:29 Page 125
1 (2) (1) M1
2
M2
A
A O F2 F1
M2
➌ Il faut dans cette application déterminer une relation de conjugaison liant la position de A et la
position de A. La relation de conjugaison est suggérée par la géométrie du problème : les deux
miroirs étant concentriques, nous prendrons l’origine du centre O :
1 1 2 1 1 2
+ = (1) et + = (2)
cOA1 cOA R1 cOA cOA1 R2
➍ et ➎ Pour éliminer l’image intermédiaire A1, on soustrait (1) à (2) et on obtient la relation cher-
chée entre cOA et cOA :
1 1 2 2 R 1 – R2
– = – = 2
cOA cOA R2 R1 R1 R2
125
Méthodes
3348_Chapitre_04 4/08/2003 17:29 Page 126
Exercices
Niveau 1 M1
B
A F F
S S A C R1
C
B e
Données relatives au télescope Canada, France, Hawaï :
rayon du miroir M1 : R1 = 27,000 m ;
rayon du miroir M2 : R2 = 18,665 m ;
F A distance entre les sommets des 2 miroirs : e = 8,566 m.
S On suppose que le foyer image du télescope est situé au
C
sommet S1 de M1 et que tout rayon réfléchi par M1 l’est
B ensuite par M2. Le télescope étant éclairé par un fais-
ceau incident de diamètre D, parallèle à l’axe optique.
Tracer le trajet des rayons délimitant le faisceau à la
b) Construire le faisceau incident dont le faisceau traversée du télescope.
réfléchi est représenté ci-dessous :
Ex. 2 Image d’une bougie
Une bougie de hauteur 6 cm, est placée à 2 cm d’un
miroir sphérique concave. L’image observée est
droite, de hauteur 9 cm. Quelle est la position de
l’image ? Quelle est la vergence du miroir ?
F
Ex. 3 Points conjugués vérifiant
un grandissement transversal donné
C S
On considère un miroir sphérique concave de rayon
R connu.
a) Déterminer graphiquement la position de deux
points de l’axe optique conjugués l’un de l’autre, A et
A, pour que le grandissement transversal soit égal à
c) Déterminer la position du foyer image du téles-
deux.
cope de Newton dont le schéma de principe est
donné ci-dessous : b) Vérifier le résultat à l’aide des relations de conju-
gaison avec origine au centre et au foyer.
M1
Ex. 4 Relations de conjugaison et
M2 de grandissement
Un objet réel est placé à 7,0 cm devant le sommet
d’un miroir sphérique divergent dont le rayon de
F1 courbure mesure 10 cm. Déterminer la position de
= 45°
l’image et le grandissement transversal de trois
manières différentes.
126
Chapitre 4 : Miroirs sphériques
3348_Chapitre_04 4/08/2003 17:29 Page 127
La lune est située à 380 000 km de la Terre et son rayon r = 6,0 cm. Calculer le rayon R de la zone
rayon mesure 3 500 km. visible à 20 m du rétroviseur.
a) Calculer la distance focale du miroir sphérique en Oral, Mines sup 2002
question.
b) Quelle est la position de l’image de la lune ? Ex. 8 Et si le miroir du rétroviseur précédent
c) Quel est le grandissement de cette image ? était plan ?
Calculer le taille de l’image. Reprendre les questions de l’exercice précédent dans
d) Quelles seraient les réponses aux questions précé- le cas où le miroir est plan. Conclure.
dentes si la surface des océans était plane ?
Ex. 9 Avec le creux et le dos de la petite
Ex. 6 Rétroviseur extérieur de voiture cuillère...
a) À quelle distance dois-je placer mon œil du creux
Indiquer quelle(s) situation(s) illustrée(s) dessous d’une petite cuillère, de rayon de courbure égale à
correspond(ent) à une observation faite à l’aide d’un 5 cm, pour voir mon œil renversé et réduit de moitié ?
rétroviseur extérieur de voiture.
b) En retournant la petite cuillère, son dos éloigné de
mon œil de la distance précédemment calculée, quel
sera le grandissement de la nouvelle image observable ?
Niveau 2
Ex. 10 Stigmatisme et aplanétisme d’un miroir
sphérique concave
S a) On propose une première série de simulations
illustrée par les figures suivantes
22° A C S
S
8 mm = 1 U.A.
14°
Ex. 7 Rétroviseur convexe S
A C
Un rétroviseur est assimilable à un miroir sphérique
convexe de vergence V = 2.
a) Déterminer la position de l’image d’un objet situé 8 mm = 1 U.A.
à 20 m et le grandissement transversal associé.
b) Le rétroviseur est observé par l’œil d’un conduc-
teur situé à 100 cm, diaphragmé par un cercle de (seuls les rayons réfléchis issus de A sont représentés)
127
Exercices
3348_Chapitre_04 4/08/2003 17:30 Page 128
10 mm = 1 V.A.
Ex. 13 Télescope Hipparcos
On propose de modéliser le télescope d’Hipparcos
par un miroir concave MC de rayon R = 2 800 mm
avec un miroir plan de renvoi (voir figure 1). On note
S le sommet du miroir concave. La lumière subit
deux réflexions et passe par un orifice dans le miroir
Ex. 11 Cavité confocale concave pour atteindre le détecteur. Celui-ci est
Une cavité confocale est constituée de deux miroirs constitué d’une grille et de cellules CCD permettant
identiques concaves M1 et M2 face à face, de même de repérer la position de l’image. La grille comporte
rayon R, de même axe optique et dont les foyers N = 2 688 fentes équidistantes de = 8,2
m.
sont confondus. On place un objet AB à l’intérieur de Mc
la cavité perpendiculairement à :
B
S
x
S1 A S2
Mp
Fig. 1 y
M1 M2
On considère une étoile visée dans la direction Sx.
a) Construire géométriquement les quatre images L’axe Sx est orienté vers l’étoile.
successives obtenues, la première réflexion ayant lieu a) Déterminer l’abscisse x de l’image E1 de l’étoile E
sur M2. Le résultat dépend-il de la position de l’objet donnée par le miroir MC.
AB ? b) On note a la distance séparant le miroir plan et le
b) On considère un rayon lumineux incliné d’un sommet du miroir concave. Déterminer une condi-
angle 1 sur l’axe optique, émis d’un point B distant tion sur a pour que l’image finale E2 se forme sur le
de y0 de l’axe optique : détecteur placé à l’arrière du miroir concave.
128
Chapitre 4 : Miroirs sphériques
3348_Chapitre_04 4/08/2003 17:30 Page 129
avec son image donnée par l’association des deux D
seur maximale de verre à éliminer ε vérifie la
miroirs. 2
b) Interpréter physiquement la branche asympto- relation :
tique du lieu précédemment mis en évidence.
D 1,22
ε
2 16
Ex. 15 Aberration de sphéricité et diffraction Commenter ce résultat.
On étudie un miroir sphérique de diamètre D, de D’après écrit Centrale, Supélec, PSI 2002
129
Exercices
3348_Chapitre_04 4/08/2003 17:30 Page 130
B
A F
A C S
B
B
F C A
S A
130
Chapitre 4 : Miroirs sphériques
3348_Chapitre_04 4/08/2003 17:30 Page 131
F A S A
C
B
B
C F
S
1
2
() : plan focal
: faisceau incident
M1
131
Exercices
3348_Chapitre_04 4/08/2003 17:30 Page 132
d) Les données numériques doivent être utilisées afin de tracer le parcours réellement suivi par le
rayon lumineux dans le télescope :
()
M1
1
M2
C2
D
F2 F1 S1
2
M1
R2 = 18,665 m e = 8,566 m
R1 = 27,000 m
Exercice 2
9
cSA = – · cSA A.N. : = = 1,5 ⇒ cSA = – 1,5 (– 2) = 3 cm.
6
1 2 1 1 1 1
V = = = + A.N. : V = + ≈ – 16,7
cSF c C
S c A
S c A
S – 2 · 10–2 3 · 10–2
C F A A
L’image de la bougie est virtuelle. Pour simplifier la représentation, le grandissement axial a été pris égal à 1.
on pourra calculer sa « vraie » valeur à titre de prolongement (voir l’exercice 12).
132
Chapitre 4 : Miroirs sphériques
3348_Chapitre_04 4/08/2003 17:30 Page 133
Exercice 3
• On commence par choisir arbitrairement une taille pour l’image de l’objet cAB dont on ne connaît
pas la position ; = 2 nous permet de connaître la taille de l’image cAB :
A B = 2 AB
AB
C F S
Remarques :
– cAB est de même signe que cAB (image droite)
– A est forcément à droite de F (voir exemples de la figure 21)
• On choisit ensuite un rayon incident dirigé selon le support et qui se réfléchit en passant
par F :
AB
AB
C F S
B
C F S A
133
Exercices
3348_Chapitre_04 4/08/2003 17:30 Page 134
• On termine la construction en choisissant tout d’abord une position (arbitraire) pour le point B
sur .
On trace ensuite le rayon passant par C et B et qui coupe en B :
B
B
C F A S A
Exercice 4
B
A S A F C
Sachant que l’objet est réel et que le miroir sphérique est convexe, l’image AB de l’objet AB est
nécessairement virtuelle comme le montre la figure ci-dessus (méthode 1).
• Relation de conjugaison avec origine au sommet S :
1 1
+ = ⇔
2 cSA · cSC
cSA =
cSA c A
S c C
S 2cSA – cSC
A.N. : cSA = – 7,0 cm ; cSC = + 10 cm ⇒ cSA = 2,9 cm
cSA A.N. : = 0,4 (l’image est droite)
= –
cSA
134
Chapitre 4 : Miroirs sphériques
3348_Chapitre_04 4/08/2003 17:30 Page 135
cC A A.N. : = 0,4
=
cC A
Commentaire : la première méthode est la plus rapide car l’énoncé de cet exercice prend implicitement le som-
met pour origine.
Exercice 5
cSC R
a) cSF = A.N. : f = cSF = 3 200 km
=
2 2
1 1
b) + = ⇔
2 cSC · cSA A.N. : cSA = 3 173,3 km
cSA =
cSA c A
S c C
S 2cSA – cSC
c A
c) = – S A.N. : = 8,35 · 10–3
cSA
On en déduit la taille AB du rayon de l’image puis celle de l’image de la lune : AB = · AB
AB = 29,2 km, soit une image de taille 58,4 km.
d) Dans l’hypothèse où la surface de la mer est plane, on a :
cSA = – cSA = 380 000 km ; = 1 ; AB = AB = 3 500 km, soit une image de taille égale à
7 000 km.
Exercice 6
est à éliminer d’office car l’image donnée par le rétroviseur doit être droite (l’image pourrait être
droite à condition que l’objet soit placé entre le foyer et le sommet du miroir ce qui en pratique
n’est pas souhaitable pour cette application).
L’image est droite, ceci étant, l’expérience au quotidien montre que l’image donnée par un
rétroviseur extérieur de voiture est plus petite que l’objet (car on souhaite un large champ de
vision).
135
Exercices
3348_Chapitre_04 4/08/2003 17:30 Page 136
et correspondent bien à une image droite et de taille inférieure à celle de l’objet. Reste à
savoir si l’image A est plus proche du miroir que ne l’est l’objet A (cas ) ou plus éloigné ().
Introduisons SA et SA respectivement la distance sur l’axe optique, de A et A au sommet S :
1 1 2
cSA = SA 0 ; cSA = – SA 0 ; cSC = R 0 avec : + = cSC
cSA cSA
1 2 1 1
donc : = + ⇔ SA SA
cSA R SA c A
S
L’image doit donc être plus proche du miroir que ne l’est l’objet.
Conclusion : correspond à une observation faite à l’aide d’un rétroviseur extérieur de voiture.
Exercice 7
• Position de l’image :
1 1
+ = ⇔
2 cSC · cSA
cSA =
cSA c A
S c C
S 2cSA – cSC
2
A.N. : cSC = 2cSF = = 1 m ; cSA = – 20 m ⇒ cSA ≈ 0,49 m
V
Commentaire : l’image se forme quasiment au foyer (l’objet peut être considéré à l’infini).
• Grandissement :
cSA A.N. : = 2,4 · 10–2
= –
cSA
136
Chapitre 4 : Miroirs sphériques
3348_Chapitre_04 4/08/2003 17:30 Page 137
: champ ( limité à
D = 20 m sur la figure)
O
S O
r
D = 20 m
Commentaire : la largeur angulaire du champ est ici voisine de 20°, valeur à comparer au champ central de l’œil
humain de largeur angulaire voisine de 45°. L’œil distinguera donc bien tous les objets situés dans ce champ.
Exercice 8
• Position de l’image :
cSA = – cSA A.N. : cSA = 20 m
• Grandissement : = 1
• Rayon R du champ visible à 20 m.
La position de l’image O de l’œil O est donnée par cSO = – cSO = 1 m. La construction géomé-
trique mettant en évidence le rayon R du champ visible à 20 m est ici :
137
Exercices
3348_Chapitre_04 4/08/2003 17:30 Page 138
R
: champ ( limité à
D = 20 m sur la figure)
O S O
r
D = 20 m
R D
= 1 + ⇔ R = r · 1 + D
r SO S O A.N. : R ≈ 1,26m.
Exercice 9
1 1 2 c A
S 1 cSA
a) + = (1) avec ici : – = = – ⇔ cSA =
cSA SA c C
S c A
S 2 2
2 1 2
(1) se réécrit donc selon : + = ⇔ cSA = 3 cSC
cSA c A
S c C
S 2
A.N. : cSC = – 5 cm puisque le « miroir » est concave d’où cSA = – 7,5 cm.
138
Chapitre 4 : Miroirs sphériques
3348_Chapitre_04 4/08/2003 17:30 Page 139
Exercices de niveau 2
Exercice 10
a) Dans la simulation , il n’y a pas stigmatisme pour l’objet A car son image n’est pas ponc-
tuelle : on visualise ainsi la caustique. Ceci est dû à l’ouverture du faisceau incident issu de A : les
rayons incidents marginaux les plus inclinés font un angle voisin de 22° avec l’axe optique. On peut
aussi préciser la position qu’aurait l’image A de A si le stigmatisme était approché.
En utilisant l’échelle d’unité propre, orientée positivement de C vers S, on mesure S c A = – 6 unités ;
cSA · cSC
cSC = – 2,8 unités, donc cSA = ≈ – 1,8 unités.
2cSA – cSC
Cette position correspond au point de rebroussement de la caustique sur l’axe optique.
Dans la simulation , l’ouverture du faisceau incident est réduite : les rayons marginaux les plus
inclinés font un angle voisin de 14° avec l’axe optique. Les angles sont donc petits (rappel : on est
dans les conditions de Gauss lorsque 10°).
L’image semble ponctuelle dans cette simulation. Les mesures de cSA ≈ – 5,1 unités et
cSC = – 3,4 unités permettent de calculer cSA ≈ – 2,5 unités. Cette position est très proche du point
de convergence de tous les rayons réfléchis. On peut donc dire qu’il y a stigmatisme approché
pour l’objet A.
b) En , il n’y a pas stigmatisme pour l’objet AB (présence d’une caustique : les rayons les
plus inclinés font un angle voisin de 27° avec l’axe optique). Il n’y a donc pas aplanétisme (qua-
lité de l’image). Il n’y a pas non plus correspondance plan à plan et la courbure de champ
s’observe très nettement (cSA = – 6,3 unités ; cSC = – 3,5 unités ⇒ cSA = – 2,4 unités).
Enfin en le stigmatisme approché semble satisfaisant. Ceci n’est guère étonnant puisqu’ici les
rayons incidents marginaux les plus inclinés font un angle voisin de 9° avec l’axe optique.
L’éventuelle courbure de champ est difficile à voir compte tenu de l’échelle de cette simulation.
Néanmoins on peut calculer cSA : on mesure cSA ≈ – 6,4 unités ; cSC ≈ – 3,1 unités ⇒ cSA = – 2
unités. A est ainsi très proche du point A situé sur l’axe optique et dans le plan de front du point
de convergence des rayons réfléchis. On peut donc raisonnablement admettre l’aplanétisme et le
stigmatisme approchés pour l’objet AB dans ce cas, les conditions de Gauss étant vérifiées.
Exercice 11
a) Le foyer F de chacun des miroirs est situé à égale distance de S1 et S2. Pour construire les images
successives de AB, il est ici intéressant d’utiliser les rayons passant par F avant ou après réflexion :
B1
B B
A A2 A
S1 F S2 A1 A3
B2
B3
M1 M2
M M M M
Ci-dessus, on obtient les images successives selon : AB →2 A1B1 →1 A2B2 →2 A3B3 →1 AB
Remarque : après deux réflexions, le grandissement transversal est égal à – 1 et à + 1 après quatre réflexions
successives.
139
Exercices
3348_Chapitre_04 4/08/2003 17:30 Page 140
On conclut que l’image AB obtenue après quatre réflexions successives sur M1 et M2 est confon-
due avec l’objet AB.
Ce résultat ne dépend pas de la position de l’objet.
b) Construction géométrique des rayons réfléchis : (voir figure suivante)
On commence par déterminer le rayon réfléchi par M2. Sachant que passe par I1, il suffit de
déterminer un second point géométrique de par exemple l’image I2 de I0 par M2. Or en remar-
quant que C2 est confondu avec son image donnée par M2, on déduit que I2 est contenue dans le
plan de front de C2.
Sachant que = – 1 pour deux réflexions successives, on a nécessairement B2 symétrique de B par
rapport à . Ceci n’est possible qu’à la condition où I2 est lui-même symétrique de I0 par rapport
à:
M1 M2
I1
1
B
IO
yO
S1 C2 2 A 4 S2 C1
I2
B2
3
I3
Le rayon réfléchi par M1 passe par I2 et par le symétrique B2 de B par rapport à ( = – 1 après
deux réflexions successives).
Il passe par I3 situé sur M2 et symétrique de I1 par rapport à . Enfin le rayon réfléchi par M2
passe par I3 et par I0.
• Détermination des angles 2, 3 et 4 :
Dans les conditions de Gauss tous les angles sont assimilables à leurs tangentes. On a :
2y
c S2I1 = y0 + R · 1 et c S2I1 = R · 2 – y0 (1, 2 0) ⇒ 2 = 1 + 0 .
R
2y 2y
Enfin : c S2I3 = R · 4 + y0 (avec 4 0) ⇒ 4 = 3 – 0 = – 1 – 0 .
R R
c) Nous savons que lors des réflexions suivantes le rayon se réfléchira selon , , , . Ainsi l’in
2y0 2y0
clinaison des rayons réfléchis successifs est comprise entre – 1 – et 1 + . En d’autres
R R
termes, le rayon lumineux reste confiné dans la cavité. Ceci est caractéristique des cavités lasers
(sources laser).
Exercice 12
a) Analyse qualitative préalable :
La nature du miroir sphérique (concave ou convexe) n’est pas précisée par l’énoncé. Ceci n’est pas
surprenant puisque nous savons que les relations de conjugaison n’en dépendent pas. Choisissons,
par exemple, un miroir convexe.
140
Chapitre 4 : Miroirs sphériques
3348_Chapitre_04 4/08/2003 17:30 Page 141
B1
A1 B2
A2
C
A B S B A F
On commence par déterminer les images A2 de A1 et B2 de B1. A est obtenu par projection orthogonale de A2
sur l’axe optique, B par projection orthogonale de B2 sur l’axe optique.
Il s’agit d’une équation du second degré en dont le discriminant réduit vaut 2 – R2.
A.N. : = 42 – 1002 0
Il n’existe donc pas de valeur réelle pour le grandissement transversal au point A par conséquent
on ne peut pas avoir a = 1.
141
Exercices
3348_Chapitre_04 4/08/2003 17:30 Page 142
Exercice 13
a) L’objet (l’étoile visée) étant situé à l’infini, son image E1 donnée par MC se trouve au foyer FC
de MC :
M
E
→C E1 FC
cSC
donc : x = cSE1 = A.N. : x = 1 400 mm
2
(x est ici comptée à partir de la position de S le signe étant déterminé par l’orientation de l’axe Sx impose dans
l’énoncé)
b) La condition cherchée provient du fait que le détecteur est placé à l’arrière du miroir concave.
Ainsi en notant E2 l’image de E1 par Mp, on doit avoir : cSE2 0
Le signe de la mesure algébrique est imposé par le sens de propagation de la lumière incidente et non par le
repère Sxy.
En notant Sp le sommet de Mp :
cSSp + cSpE2 0
⇔ – a + (– cSpE1) 0
⇔ – a + cSSp + cE1S 0 avec cSSp = – a ; cE1S = x
E1 S E2
Mp r
B1
I B2
Afin d’alléger la construction graphique sur la figure ci-dessus, on ne s’intéresse qu’au demi-espace
observable en ne représentant que la moitié du capteur, notée E2B2 (on fait l’hypothèse plausible
que le capteur est centré sur l’axe optique). Le bord B2 du capteur a pour image B1 par Mp (B1 est
symétrique de B2 par rapport au plan de Mp). Le centre E2 a de même pour image E1. Reste à
déterminer l’image de E1B1 par MC : E1B1 étant situé dans le plan focal (C) de MC, son image est
rejetée à l’infini. On sait que l’image de E1 est à l’infini sur l’axe dans la direction du rayon issu
de E1. De même, l’image de B1 est rejetée à l’infini dans la direction du rayon , qui est aussi celle
du rayon . La zone observable par E2B2 possède une largeur angulaire et est délimitée par les
rayons et .
142
Chapitre 4 : Miroirs sphériques
3348_Chapitre_04 4/08/2003 17:30 Page 143
O
O
x
Lorsque le miroir M1 tourne d’un angle , le rayon réfléchi par M1 tourne d’un angle 1 = 2
(voir exercice 2 du chapitre 2). Les rayons réfléchis tournent donc dans le même sens que le
satellite.
Exercices de niveau 3
Exercice 14
a) • Analyse qualitative préalable : (méthode 3)
On commence par introduire les images intermédiaires A1, A2 et l’image définitive A, sachant que
la première image est ici nécessairement donnée par M2 compte tenu de la position de la face
argentée de M1 :
M M M
A →2 A1 →1 A2 →2 A A
Le principe de retour inverse de la lumière montre de plus que A2 est le conjugué de A par M2. Or
A1 étant le conjugué de A par M2 on a nécessairement A2 A1, soit :
M M M
A →2 A1 →1 A1 →2 A
Or le seul point de l’axe optique invariant par M1 est le point S1, donc :
M M M
A →2 S1 →1 S1 →2 A
Cette étude est particulièrement intéressante dans ce cas puisqu’on constatera qu’une seule rela-
tion de conjugaison sera nécessaire pour établir y = f (x).
• Détermination de l’équation y = f (x) :
La relation de conjugaison porte sur M2 et on choisit celle avec origine au sommet afin d’intro-
duire les variables x = cS2A et y = cS2S1 :
1 1 2
+ =
cS2A cS2S1 cS2C2
1 1 2
⇔ + =
x y R
143
Exercices
3348_Chapitre_04 4/08/2003 17:30 Page 144
R R
Il s’agit de l’équation mathématique d’une hyperbole équilatère centrée sur le point x = ; y = .
2 2
Il reste à déterminer quel domaine de cette courbe est physiquement acceptable.
Ici x = cS2A 0 ; y = cS2S1 0 et x y compte tenu de l’énoncé. Seul le lieu mis en évidence
ci-dessous est ainsi compatible avec le problème physique posé :
y x
(rappel : R 0)
=
y
3
R R
4 R/2 x
O
R/2
R
O
1,5R
3
Prenons un exemple pour lequel A est confondu avec son image : pour x = R, on lit y = 1,5R.
4
b) La branche infinie du lieu y = f (x) précédemment mis en évidence peut s’interpréter comme
R
suit : si A est situé au foyer objet de M2 alors x = son image A1 est rejetée à l’infini ; la seule
2
possibilité alors pour que A1 soit invariant par M1 est que le miroir plan soit rejeté à l’infini, à
gauche de M2 et dans ce cas l’image définitive A se situera en F2 ce qui donne A A F2.
Mathématiquement, on a donc bien : limR y(x) = –
.
x → 2
Exercice 15
a) En utilisant la loi de Descartes de la réflexion au point d’incidence I, la construction géomé-
trique ci-dessous permet d’obtenir F() :
d
R
2 J F
S H O
2 h
144
Chapitre 4 : Miroirs sphériques
3348_Chapitre_04 4/08/2003 17:30 Page 145
d 1
avec HI = d, donc : JF = R · cos – · cotan 2 – (2)
R 2
(1) et (2) donnent donc :
h d 1
= tan 2 · cos – · cotan 2 –
R R 2
d
En utilisant sin = , on a :
R
cos2 – sin2
1
F() = tan 2 · cos – sin · –
2 sin cos 2
Après simplification, il vient :
tan 2 1
F() = · – 1 (3)
2 cos
Test : si d est petite, tend vers zéro : le rayon réfléchi doit passer par le foyer F, le rayon étant
paraxial.
On vérifie effectivement que h tend vers zéro si tend vers zéro puisque F() tend vers zéro.
3
Commentaire : un développement limité à l’ordre 2 en de F() montre que F() ≈ c’est-à-
2
2
dire h ≈ d .
2
·f
b) Le rayon de la tache centrale de diffraction s’exprime selon 1,22 · (revoir l’exercice 1 du
D
chapitre 1).
Pour que la tache due à l’aberration sphérique soit plus petite, il faut donc résoudre :
·f
h 1,22 · (4)
D
D
Le cas le plus défavorable à la validité de (4) correspond à d = pour lequel on a la valeur maxi-
2
d
male de h. D’autre part, = m est maximal car sin = est maximal. Ainsi, on a :
R
D D
hmax = R · F(m) où sin m = =
2R 4f
(4) se réécrit donc selon :
·f
2f · F(m) 1,22 ·
D
0,61
⇔ F(m) (5)
D
c) Application numérique :
D
sin m = ≈ 2,08 · 10–2 ⇒ m ≈ 1,194°
4f
tan 2m
1
donc : F(m) = · – 1 ≈ 4,52
2 cos
⇒ hmax = 2f · F(m) ≈ 10,9 m
·f
et : rd = 1,22 · ≈ 8,1 m
D
145
Exercices
3348_Chapitre_04 4/08/2003 17:30 Page 146
D D
On introduit alors ε en développant ε d = au même ordre en :
2 R
6
1
D2 D2 D2 D2
1 –
4R
D
ε = R – R2 – – = R – R · 2
2 –
2 4 8R 8R
2 D4 D2 D4
D D
⇒ ε ≈ R – R (1 – – 4 ) – = 3
2 8R 128R 8R 128R
4
D D
⇔ 3 = 16 ε
8R 2
D
(6) devient donc : 16 ε 1,22
2
⇔ D 1,22
ε
2 16
Le passage du miroir sphérique au miroir parabolique ne sera pas forcément aisé pour des petites
D
longueurs d’ondes puisque l’épaisseur maximale à enlever ε d = sera très faible.
2
Exemple : une radiation de couleur jaune et de longueur d’onde = 580 nm conduit à :
εmax = 4,42 · 10–8 m !
146
Chapitre 4 : Miroirs sphériques
3348_Chapitre_05 4/08/2003 17:25 Page 147
CHAPITRE
5 Lentilles minces
sphériques
Introduction
La lentille est un système optique d’usage très répandu dans de nombreux dispositifs
aussi divers qu’un microscope, un appareil photographique, un verre de lunette ou
encore un rétroprojecteur.
À la fin de ce chapitre, l’étudiant doit être capable de déterminer l’image d’un objet à
travers une lentille mince (nature, taille et position) par construction géométrique ou
calcul algébrique.
Plan du chapitre 5
A. Lentilles sphériques. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 148
B. Algébrisation – espaces objet et image . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 150
C. Stigmatisme et aplanétisme d’une lentille mince . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 151
D. Propriétés des lentilles minces . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 153
1. Centre optique d’une lentille mince . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 153
2. Foyers, plans focaux, distances focales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 154
3. Vergence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 156
E. Construction géométrique d’une image . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 156
1. Trajet d’un rayon lumineux quelconque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 156
2. Image d’un objet perpendiculaire à l’axe optique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 159
F. Relations de conjugaison et de grandissement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 161
1. Relations de conjugaison avec origine au centre. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 161
2. Relations de conjugaison avec origine aux foyers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 162
G. Associations de lentilles minces. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 163
1. Lentilles accolées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 163
2. Lentilles non accolées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 163
H. Aberration chromatique d’une lentille . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 164
1. Mise en évidence expérimentale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 164
2. Correction de l’aberration chromatique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 165
Méthodes
L’essentiel ; mise en œuvre. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 167
Énoncés des exercices. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 171
Solutions des exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 175
147
3348_Chapitre_05 4/08/2003 17:25 Page 148
A – Lentilles sphériques
Après avoir présenté les lentilles réelles, nous nous intéresserons aux lentilles
dites minces, généralement sphériques, pour donner leurs propriétés ainsi
que les constructions géométriques d’images ou les calculs algébriques des
caractéristiques de ces images.
Fig. 1
Coupes schématiques d’une lentille biconvexe (1.a) et plan convexe (1.b).
Définition 1
Lentille sphérique
1. Notre étude supposera que la Une lentille1 est un milieu transparent homogène et isotrope limité par
lentille est plongée dans un deux dioptres sphériques (de centres C1 et C2) ou un dioptre sphérique et
même milieu à son entrée et à sa un dioptre plan. L’axe de révolution de cette lentille est son axe optique.
sortie.
axe optique
verre
(n = 1,5)
air air
Fig. 2
Convergence dans le cas d’une lentille sphérique plan convexe.
biconvexe plan ménisque Il existe trois types de lentilles convergentes dont les représentations en
convexe convergent coupe sont données ci-contre en figure 3. Les bords de chaque lentille sont
Fig. 3 minces par rapport à son épaisseur au centre.
148
Chapitre 5 : Lentilles minces sphériques
3348_Chapitre_05 4/08/2003 17:25 Page 149
1. Le rayon émergent d’une • les lentilles divergentes : le rayon lumineux émergent1 de la lentille
lentille à bords épais s’écarte de s’écarte de l’axe optique comme le montre la figure 4.
l’axe optique à la condition que
l’indice du milieu extérieur à la
lentille soit inférieur à celui du
milieu qui la compose. De même,
le rayon émergent d’une lentille à
bords minces peut s’écarter de
l’axe optique si cette lentille est axe optique
plongée dans un milieu plus air air
réfringent ! verre
(n = 1,5)
Fig. 4
Divergence dans le cas d’une lentille sphérique plan concave.
Fig. 6
Trajectoire d’un rayon lumineux incident passant par O.
149
Cours
3348_Chapitre_05 4/08/2003 17:25 Page 150
40 c
m 0,4 cm
R1 = 4
R2=
C1 C2
O axe O axe
Il ne s’agit donc pas d’une lentille mince bien que l’épaisseur soit faible
optique optique devant R1 et R2.
Les symboles pour les deux types de lentilles minces sont donnés ci-contre
lentille mince lentille mince (fig. 8).
convergente divergente
Fig. 8
150
Chapitre 5 : Lentilles minces sphériques
3348_Chapitre_05 4/08/2003 17:25 Page 151
C.Stigmatisme et aplanétisme
d’une lentille sphérique
Étudions qualitativement une première simulation de trajets de rayons lumi-
neux. La lentille L plan convexe est ici éclairée par une source ponctuelle A
située sur l’axe optique, à grande distance de la lentille. De ce fait, les rayons
qui arrivent sur la lentille sont parallèles. Un diaphragme limite la section
1. Cette simulation est réalisée du faisceau incident sur la lentille1 :
pour une radiation lumineuse
L
monochromatique. Elle ne prend
donc pas en compte les Axe optique de la lentille
aberrations chromatiques de la
lentille que nous étudierons
ultérieurement.
Fig. 10
Effectuons un agrandissement de la partie entourée en pointillés et plaçons
successivement 3 écrans en position E1, E2 et E3 perpendiculairement à l’axe
optique.
Les disques D1, D2 et D3 représentent la trace du faisceau lumineux sur les
écrans E1, E2 et E3 vus de face.
L E1 E2 E3
2
D2
D1 D3
Fig. 11
Simulation de trajets lumineux pour une lentille plan convexe diaphragmée
Sur l’écran placé en E1 l’observateur voit une tache circulaire dont le péri-
mètre est plus lumineux. En E2 s’y ajoute un point lumineux au centre. Enfin
151
Cours
3348_Chapitre_05 4/08/2003 17:25 Page 152
en E3, la tache est peu lumineuse à l’exception du centre qui est fortement
éclairé.
1. Notons que la notion d’image Nous en concluons que l’image1 de A donnée par la lentille n’est pas ponctuelle.
ponctuelle est toujours définie Il n’y a donc pas de stigmatisme rigoureux pour une lentille.
relativement à la résolution du
capteur. Ainsi un capteur CCD Diminuons à présent l’ouverture du diaphragme dans la simulation précé-
placé en E1, E2 ou E3 et dont le dente :
pixel aurait même dimension que
les taches observées à ces L
positions donnerait du point A
une image ponctuelle à son
échelle.
e
Fig. 12
Simulation obtenue en réduisant l’ouverture de .
Nous observons que :
– l’aberration longitudinale est considérablement réduite ;
– le diamètre de la tache lumineuse dans la zone d’aberration longitudinale
2. En l’absence d’informations sur est petit.
le capteur, nous pouvons
considérer à ce stade que les
Dans ce cas, le stigmatisme approché2 est vérifié pour la lentille.
conditions << e ou << D font Sur la simulation donnée en figure 13, une lentille biconvexe est éclairée par
que le stigmatisme est approché. un point objet A à l’infini sous quatre angles d’incidence différents : 25°, 10°,
5° et 0°. Ce sont les angles sous lesquels l’objet A est vu depuis la face d’en-
trée de la lentille.
Angle d’incidence égal à 25°
Pour un angle de 25°, nous
observons qu’il n’y a pas de point
image tout comme en figure 11.
Ceci est dû à l’aberration de
sphéricité encore présente mais
aussi à la coma, aberration due à
l’inclinaison sur l’axe, à
l’astigmatisme et à la courbure
de champ, aberrations dus à
l’importance de l’angle sous
lequel est vu l’objet. Axe optique
= 25°
= 10°
152
Chapitre 5 : Lentilles minces sphériques
3348_Chapitre_05 4/08/2003 17:25 Page 153
= 5°
En conclusion :
Dans la suite, tous les systèmes optiques à base de lentilles que nous envisa-
2. La plupart du temps, les effets gerons seront utilisés dans les conditions de Gauss2.
dus à la diffraction introduite par
la monture de la lentille sont
négligeables (voir l’exercice 1 du
chapitre 1). D. Propriétés des lentilles minces
D.1. Centre optique d’une lentille mince
Si la lentille réelle représentée en figure 6 peut être considérée comme mince,
alors les sommets S1 et S2 qui délimitent le dioptre sont confondus avec le
centre optique O. Le décalage latéral D est alors nul.
O Propriété 1
+ Tout rayon lumineux passant par le centre optique d’une lentille mince
+ n’est pas dévié.
Fig. 14
Le point O est donc à l’intersection de l’axe optique et du plan de la lentille
Trajectoire d’un rayon
lumineux passant par le centre mince comme le montre la figure 14.
optique d’une lentille mince. Remarque : ce résultat est également valable pour une lentille divergente.
153
Cours
3348_Chapitre_05 4/08/2003 17:25 Page 154
1. Ce point F correspond au point Le foyer principal image F est le point de l’axe optique dont l’objet est
de convergence de rayons à l’infini sur l’axe1.
incidents peu éloignés de l’axe
optique.
() ()
O F F O
+ +
+ +
F est réel F est virtuel
Fig. 15
Foyers images d’une lentille mince.
Définition 3
Définition 4
154
Chapitre 5 : Lentilles minces sphériques
3348_Chapitre_05 4/08/2003 17:25 Page 155
Sur la figure 17.a, nous avons mis O
en évidence le faisceau lumineux F F O
délimité par deux rayons limites.
()
()
155
Cours
3348_Chapitre_05 4/08/2003 17:25 Page 156
D.3. Vergence
Définition 8
V = 1
f
Unité : une vergence s’exprime en dioptries () avec 1 = 1 m–1
Exemple : une lentille de vergence – 5 est divergente et sa distance focale
image vaut – 0,2 m.
1
Seul le rayon est connu.
F O
+
+
()
Fig. 19a
156
Chapitre 5 : Lentilles minces sphériques
3348_Chapitre_05 4/08/2003 17:25 Page 157
1
1
3
F
F O
+ 2
+
()
Fig. 19c
Fig. 19
Utilisation d’un support passant par et parallèle à l’axe optique.
Nous pouvons aussi utiliser un support passant par et le centre optique en
appliquant toujours la définition 6 :
1 3
F O
+ 2
+
()
connu, faire apparaître , tracer , puis tracer
Fig. 20
Utilisation d’un support passant par et le centre optique.
Nous pouvons également utiliser un point appartenant au plan focal
image et appliquer la définition 5 :
1 1
2
2
F F
O F 3 O F
3
La position de dans le plan
focal image est obtenue en
utilisant : + +
– le support incident passant par + +
F et parallèle à sur la figure () ()
21.a. ;
– le support passant par O et connu, tracer faire apparaître puis tracer
parallèle à sur la figure 21.b.
Fig. 21.a Fig. 21.b
Fig. 21
Utilisation d’un point du plan focal image.
E.1.1.2 – Cas d’une lentille divergente
Sur le même principe, nous pouvons tracer le rayon qui émerge d’une lentille
divergente à partir d’un rayon incident quelconque par quatre constructions
géométriques différentes données en figure 24.
157
Cours
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4
5 4
2 3
3
1 1
F O F F O F
+ +
Fig. 22.a + 2 + Fig. 22.b
( ) ( )
connu, tracer faire apparaître connu, tracer faire apparaître
et tracer puis puis , tracer puis
5
1 1
F 4 F
3 O F O
2
2 + 3 +
Fig. 22.c + + Fig. 22.d
() ()
3 3 1
2
Le principe de retour inverse de
la lumière est mis à profit sur la F O F F O F
figure 23.c pour tracer le support 1
+ 2 +
en partant du point . + +
Fig. 23.c Fig. 23.d
() ()
connu, faire apparaître , tracer puis connu, faire apparaître , tracer puis
Fig. 23
Construction du rayon incident correspondant à un émergent connu
E.1.2.2 – Cas d’une lentille divergente
4
5 1 1
4
2
2
3
F F
F O F O
+ 3 + 3
+ +
() ()
connu, tracer et faire apparaître , connu, tracer et faire apparaître ,
tracer puis puis tracer puis
158
Chapitre 5 : Lentilles minces sphériques
3348_Chapitre_05 4/08/2003 17:25 Page 159
1 5 1
4
3 4 2
3
2
F O F F O F
+ +
+ +
() ()
Fig. 24
Construction du rayon incident correspondant à un émergent connu.
B
A A
A O F O F
+
+
B B
F A F A
A F O A F O
B
+ + B
+ +
Fig. 25
Construction de l’image d’un objet dans le cas d’une lentille convergente.
159
Cours
3348_Chapitre_05 4/08/2003 17:25 Page 160
F F
A A O
+
+
B
B
B
O F O F
F A A A A F A
+ +
+ +
B
Fig. 27a Fig. 27b
Fig. 27
Images d’un objet données par une lentille convergente.
Remarque : Si l’objet AB est dans les plans focaux (objet ou image), son image
est rejetée à l’infini (à ± ). C’est le cas sur la figure 27.b.
B
+ B
Sur la figure 28.a, l’objet AB est +
+
virtuel, l’image réelle est droite. B +
Sur la figure 28.b, l’image est
virtuelle et de sens opposée à
l’objet : elle est dite renversée. F A
En pratique, lorsque l’objet AB A F O F A
F O A
est virtuel, les rayons incidents
sont issus d’un autre système
optique situé à gauche de la
lentille étudiée. B
Fig. 28
Images d’un objet donnée par une lentille divergente.
Remarque : L’exercice 2 propose l’étude du cas d’un objet étendu à l’infini est
centré sur l’axe optique.
160
Chapitre 5 : Lentilles minces sphériques
3348_Chapitre_05 4/08/2003 17:25 Page 161
F . Relations de conjugaison et
de grandissement
Les relations établies dans ce paragraphe sont indépendantes de la nature de
la lentille. Nous considérons ici le cas d’une lentille convergente mais les
résultats restent valables dans le cas d’une lentille divergente.
O F A
A F
+
+
Fig. 29
J
Construction géométrique
B
permettant la détermination
des relations algébriques
Les triangles OAB et OAB sont des triangles semblables dans lesquels nous
pouvons appliquer le théorème de Thalès ce qui conduit immédiatement à
1. Lorsque
0, l’image est l’expression du grandissement transversal
1 :
droite et lorsque
0 l’image
est renversée. cAB cOA (1)
= =
cAB cOA
cFA cAB cAB
D’autre part : = = (2)
cFO cOI cAB
car les triangles FOI et FAB sont aussi semblables. De plus
cFA cFO + cOA cOA
= = 1 + (3)
cFO cFO cFO
cOA cOA
Les égalités (1) et (3) donnent donc : 1 + = et en divisant les
cFO cOA
deux membres de cette égalité par cOA nous obtenons :
1 1 1 1
– = =–
cOA c A
O c F
O c F
O
Cette relation de conjugaison fait intervenir le centre optique : c’est la rela-
tion de Descartes.
Application 1 Dans une expérience d’optique, l’image d’un objet virtuel est formée à l’aide
d’une lentille divergente de distance focale f = 20 cm. L’objet est à 25 cm de la lentille. Calculer
la distance entre la lentille et l’image en précisant sa nature.
Solution
Appliquons la relation de conjugaison précédente. Ainsi :
1 1 1 cOF · cOA – 20 25
– = et donc : cOA = = = – 100 cm
cOA cOA cOF cOF + cOA – 20 + 25
c A 0 donc A est dans l’espace objet, c’est-à-dire avant la lentille : l’image est virtuelle et renversée.
O
161
Cours
3348_Chapitre_05 4/08/2003 17:25 Page 162
Application 2 La distance minimale dm de vision nette d’un œil sans défaut est égale à 25 cm.
Un individu ayant cette faculté place son œil au foyer image d’une loupe de vergence égale à 25
et observe un insecte. À quelle distance de la loupe se trouve l’insecte si l’image est nette et se
forme au plus près de l’œil ?
Solution
Commençons par effectuer une construction géométrique en utilisant le fait que l’image formée
par une loupe est nécessairement virtuelle et agrandie :
B
F
F A A O
+
+
162
Chapitre 5 : Lentilles minces sphériques
3348_Chapitre_05 4/08/2003 17:25 Page 163
L2
G. Association de lentilles minces
L1
Nous nous limiterons au cas où les lentilles ont même axe optique. Nous envi-
O1 O2
sagerons d’abord le cas simple de deux lentilles L1 et L2 accolées, c’est à dire
dont les centres optiques O1 et O2 sont considérés comme confondus (fig. 31).
d Nous examinerons ensuite le cas où les centres des lentilles sont éloignés d’une
distance constante comme dans la modélisation du microscope (fig. 31).
Fig. 31
G.1. Lentilles accolées
1. A1B1 est une image
intermédiaire.
Un objet AB a une image A1B1 au travers de la première lentille1 L1. A1B1 est
un objet pour la lentille L2 qui en donne l’image A2B2.
A2B2 est aussi l’image de AB à travers l’ensemble des deux lentilles, ce que
nous résumons selon :
L L
A →1 A1 →2 A2
On peut écrire les relations de Descartes pour chacune des deux lentilles :
1 1 1 cA1B1 cOA
Lentille L1 : – = et
1 = = 1
cOA1 cOA f 1 cAB cOA
1 1 1 c
A B c
O A2
– = et
2 = =
2 2
Lentille L2 :
cOA2 cOA1 f 2 cA1B1 cOA1
1 1 1 1 cAB
d’où : – = + et
= =
1
2
cOA2 cOA f 1 f 2 cAB
L’ensemble des 2 lentilles accolées est donc équivalent à une unique lentille
L, de distance focale f telle que :
L 1 1 1 1 1
A → A2 avec : – = + =
cOA2 cOA f 1 f 2 f
Retenons : étudier un ensemble de lentilles passe par l’utilisation des images
intermédiaires qui conduisent à l’image définitive. On choisira la relation de
conjugaison la plus intéressante en fonction des indications de l’énoncé.
(2)
Fig. 32
Détermination graphique de la position du foyer image F du doublet non accolé.
163
Cours
3348_Chapitre_05 4/08/2003 17:25 Page 164
À la sortie de L1, le rayon lumineux passe par F1, foyer image de L1. En uti-
lisant par exemple le point 2, on construit le rayon sortant de L2 dont l’in-
tersection avec l’axe optique définit le foyer image F de l’ensemble du sys-
tème optique. F est donc le conjugué de F1 pour la lentille L2.
Nous pouvons également déterminer la position de ce foyer image F par un
calcul algébrique en appliquant la relation de Newton pour la lentille L2 :
cF2F1 · cF2F = – f 22
avec : cF2F1 = cF2O2 + cO2O1 + cO1F1 = f 2 – d + f 1.
f 22
Ainsi : cF2F = (4)
d – f 1 – f 2
Les paramètres d, f 1, f 2 étant connus, la relation (4) permet donc de trouver
la position du foyer image du doublet de lentilles.
Remarque : nous avons cherché la position du foyer image de ce doublet
mais nous aurions pu aussi nous intéresser à la position du foyer objet ou de
l’image d’un objet donné.
Cas particulier : si le foyer image de la lentille d’entrée est confondu avec
le foyer objet de la seconde lentille, tout rayon incident parallèle à l’axe
optique ressort du doublet parallèlement à l’axe optique. De même, l’image
d’un faisceau parallèle incident sur le système optique est un faisceau émer-
gent parallèle : le système optique est dit afocal.
L
FC
FF
Fig. 33
Mise en évidence de l’aberration chromatique d’une lentille mince plan convexe
164
Chapitre 5 : Lentilles minces sphériques
3348_Chapitre_05 4/08/2003 17:25 Page 165
1. Comme pour un prisme, la d’onde1 de référence du spectre visible. La distance L séparant ces deux
composante bleue de la lumière
est plus déviée que la
foyers est appelée aberration chromatique longitudinale principale (fig. 33). En
composante rouge. notant f C , f F et f D les distances focales images associées respectivement aux
radiations C, F et D définies au chapitre 1 et le nombre d’Abbe , on montre
que :
f D
L = f C – f F =
Plus le nombre d’Abbe est élevé, plus l’aberration chromatique longitudinale
est petite.
165
Cours
3348_Chapitre_05 4/08/2003 17:25 Page 166
En pratique, l’association des deux lentilles accolées peut être réalisée de dif-
férentes façons. Nous donnons ci-dessous deux possibilités :
Les achromats ne sont pas
nécessairement constitués de
lentilles minces.
ou bien
L1
L2 L1 L2
Fig. 34
Représentations schématiques d’un doublet achromatique
Remarques :
– Nous avons introduit l’aberration chromatique en raisonnant dans le cas
particulier où l’objet ponctuel est situé à l’infini sur l’axe. En pratique, il faut
aussi analyser le cas d’un objet AB à distance finie.
– L’aberration chromatique transversale T est plus significative que l’aberra-
tion chromatique longitudinale L. En effet, l’image est observée et formée
avant tout dans un plan perpendiculaire à l’axe optique.
– Nous avons dissocié dans ce chapitre l’étude des aberrations géométriques
et des aberrations chromatiques. En pratique, la correction des aberrations
géométriques permet aussi de réduire le défaut de chromatisme.
166
Chapitre 5 : Lentilles minces sphériques
3348_Chapitre_05 4/08/2003 17:25 Page 167
Méthodes
L’essentiel
Ce qu’il faut savoir…
✓ Les définitions générales
• Axe optique, centre optique, espaces objet ou image, foyers objets ou images,
plans focaux, distances focales.
• Vergence d’une lentille mince :
1 avec f = cOF qui représente la distance focale image algébrique (m)
V=
f
V désigne la vergence ().
Mise en œuvre
Méthode n°1
➜ Problème à résoudre
On souhaite trouver l’image d’un objet connu à l’aide d’une construction géo-
métrique.
167
Méthodes
3348_Chapitre_05 4/08/2003 17:25 Page 168
➜ Savoir faire
➜ Application
Construire l’image AB d’un objet AB (perpendiculaire à l’axe optique) au travers d’une lentille
divergente de distance focale f , le foyer objet étant équidistant du centre de la lentille et du point
A situé sur l’axe optique.
Solution
➊ On place correctement les foyers de la lentille et l’objet AB :
O
F F A
➋ On trace en priorité le rayon non dévié OB et les deux autres rayons particuliers :
+ A F O
F A
+
B
Méthode n°2
➜ Savoir faire
➊ Tracer le support d’un rayon non dévié passant par le centre de la lentille et parallèle au
rayon incident connu.
➋ Placer le point intersection de ce support et du plan focal image .
➌ Tracer le rayon émergent qui passe par (en effet, le support et le rayon forment un pseudo
faisceau incliné sur l’axe et convergent en ).
168
Chapitre 5 : Lentilles minces sphériques
3348_Chapitre_05 4/08/2003 17:25 Page 169
➜ Application
Déterminer le rayon émergent de la lentille ci-dessous :
F F
Solution
➊
F F
O
F O F
F O F
Méthode n°3
➜ Savoir faire
169
Méthodes
3348_Chapitre_05 4/08/2003 17:25 Page 170
➋ Effectuer systématiquement une construction géométrique aérée en étant très vigilant car des
erreurs importantes sont souvent commises lors de cette étape : erreur de lecture, de com-
préhension, de report,…
➌ Écrire les équations algébriques de conjugaison et, ou de grandissement pour les n lentilles
afin d’obtenir un système de n équations au plus. Le choix de l’origine de la relation de
conjugaison est guidé par le contexte de l’exercice.
➍ Éliminer par étapes successives toutes les données se rapportant aux images intermédiaires.
➎ Extraire le résultat cherché.
➜ Application
Un système est constitué en entrée d’une lentille convergente L1, de distance focale f 1, suivie d’une
lentille convergente L2, de distance focale image f 2, placée à la distance f 2 de L1. À quelle distance
du système optique doit se trouver l’image définitive d’un objet placé avant L1, à la distance – 4f 1 ?
f
On prendra f 1 = 2 .
2
Solution
➊ L1 L2
A → A1 → A2
➋ La construction géométrique est décrite ci-dessous :
A2 A1
A O1 O2 F2
+
B1
B2
+
L1 L2
Dans cette construction, on a choisi d’utiliser le point B1 comme objet virtuel pour L2 et de cher-
cher son image en utilisant deux rayons particuliers qu’il émet. Les images A1B1 et A2B2 sont vir-
tuelles.
➌ On choisit les relations avec origine au centre car les positions de l’objet et de l’écran sont ici
repérées dans l’énoncé par rapport au plan des lentilles :
1 1 1 1 1 1
– = (1) ; – = (2)
cO1A1 cO1A f 1 cO2A2 cO2A1 f 2
170
Chapitre 5 : Lentilles minces sphériques
3348_Chapitre_05 4/08/2003 17:25 Page 171
Méthode n°4
➜ Savoir faire
➜ Application
Trouver le miroir équivalent du système ci-dessous sachant que : O1S1 = 1 m ; Rmiroir = 1 m et
f = 1,5 m.
L1
O1 S1
Solution
➊ On cherche C, image par la lentille du centre C1 du miroir dans le système optique de départ.
Ici la recherche de l’image est immédiate puisque C1 est confondu avec O1 et C1 est invariant pour
la lentille, ainsi : C ≡ C1.
➋ On détermine l’image S de S1 par la lentille :
Attention au signe dans la relation de conjugaison car l’objet S1 est à droite de la lentille et envoie des
rayons lumineux de la droite vers la gauche. En clair, les foyers de la lentille s’intervertissent ce qui
conduit à introduire un signe négatif dans le membre de droite de la relation.
L1
S1 → S.
La relation de conjugaison avec origine au centre de L1 nous donne :
1 1 1 f 1 · cO1S1
– = – ⇒ cO1S = .
cO1S cO1S1 f 1 f 1 – cO1S1
1,5 1
➌ cO1S = = 3 m. Donc : cCS = cO1S 0 : le miroir sphérique équivalent est concave.
1,5 – 1
171
Méthodes
3348_Chapitre_05 4/08/2003 17:26 Page 172
Exercices
Niveau 1 Ex. 6 Distance entre objet et image
Un objet (AB) et un écran (E) sont fixes et distants
Ex. 1 Constructions d’images de D.
a) Trouver, dans le cadre de l’approximation de Entre l’objet et l’écran, on déplace une lentille mince
Gauss, l’image AB d’un objet AB étendu, perpendi- convergente de distance focale image f .
culaire à l’axe optique, dans les cas suivants : a) Montrer que si D 4 f , il existe deux positions
1. lentille convergente, AB situé entre le centre de la lentille convergente distantes de d, pour les-
optique et le foyer image de la lentille ; quelles il y a une image nette sur l’écran.
2. lentille divergente, AB situé dans le plan focal objet b) Exprimer f en fonction de D et d.
de la lentille ; Oral, Mines sup 1999
3. lentille divergente de centre optique O, de distance
focale objet f avec f cOA 2 f ;
4. lentille divergente de centre optique O, de distance
focale objet f avec 2 f cOA ;
5. lentille divergente, AB situé à l’infini, virtuel ou réel.
Niveau 2
b) Préciser dans chaque cas la nature de l’image et le
grandissement transversal de la lentille. Ex. 7 Doublet afocal
a) Quelle doit être la distance entre deux lentilles
dont on connaît les distances focales pour que le sys-
Ex. 2 Formule des opticiens tème soit afocal ?
Comment peut-on obtenir simplement un système
b) On considère un faisceau lumineux cylindrique de
optique convergent, de distance focale 10 cm, en par-
section S arrivant sur la première lentille (L1). Quelle
tant d’une lentille divergente de distance focale – 6 cm ?
est la section du faisceau arrivant sur la seconde (L2) ?
c) Si le faisceau arrive sur L1 avec un angle , quel
Ex. 3 Détermination d’une distance focale
sera l’angle de déviation à la sortie de L2 ?
À l’aide d’une lentille convergente, on regarde un
Oral, CCP option PC 1997
objet très éloigné. Le pied de cet objet peut être
considéré sur l’axe optique de la lentille. Le sommet
de cet objet est vu à l’œil nu sous un angle de 10°. Ex. 8 Montage condenseur
L’image obtenue sur un écran a une hauteur de 8 cm. On donne une lentille
Quelle est la distance focale de la lentille utilisée ? convergente de dis-
f f
tance focale f . Une
Ex. 4 Construction géométrique du foyer source ponctuelle est
S F
de doublet placée en S, à la dis-
tance
du foyer. On écran
a) Construire le foyer du
place un écran de
système ci-contre.
F1 O1 F1 F2 O1 F2 l’autre côté de la lentille à distance f . Calculer la
b) Retrouver le résultat taille de la tache lumineuse sur l’écran.
par le calcul. Oral, Mines sup 1997
L1 L2
Ex. 9 Lunette de Galilée
Oral, Mines sup 2001
Une lunette de Galilée est constituée d’une lentille
convergente L1 de distance focale 50 cm et d’une len-
Ex. 5 Calcul algébrique de la position tille divergente L2 de distance focale – 5 cm.
des foyers d’un doublet a) Préciser la position relative des deux lentilles
On donne les distances lorsque la lunette est réglée à l’infini.
focales pour chacune des
O1 O2 b) Calculer le grossissement angulaire de la lunette.
deux lentilles représen-
tées ci-contre : f 1 = 3a c) De quelle distance doit-on translater l’oculaire
et f 2 = 2a, avec a 0. pour voir, sans accommoder, un objet situé à
a
Déterminer les foyers du 5 mètres en avant de l’objectif ?
L1 L2
système. Oral, Concours Commun Centrale option MP 1997
Oral, Mines sup 2001
172
Chapitre 5 : Lentilles minces sphériques
3348_Chapitre_05 4/08/2003 17:26 Page 173
173
Exercices
3348_Chapitre_05 4/08/2003 17:26 Page 174
a) Déterminer l’intervalle auquel appartient d lors- Ex. 17 Élargisseur de faisceau à trois lentilles
qu’un observateur place son œil à une distance a der-
Dans le dispositif ci-dessous, un faisceau cylindrique
rière l’oculaire (avec a Dm). Quelle valeur d doit-il
de rayon R1, de rayons parallèles à l’axe donne en sor-
prendre pour que l’œil observe sans se fatiguer ?
tie un faisceau cylindrique de rayon R2. Donner les
b) On suppose réalisée la condition précédente. On valeurs de a et b pour qu’il en soit ainsi.
place sur l’axe optique un objet A à distance x de O.
Déterminer l’intervalle auquel doit appartenir D pour
que l’image de A et O appartiennent au même plan.
En déduire le processus de réglage de ce système. O1 a O2 b O3
c) Proposer une méthode expérimentale pour vérifier R1
R2
que l’image de A et O sont dans le même plan.
ESIM option PC 2000
L1 L2 L3
Ex. 15 Miroir équivalent Oral, CCP option PC 2001
miroir Donner un système
équivalent au dispositif
F ci-contre. Ex. 18 Notation matricielle
Trouver la matrice de passage M vérifiant :
d = ef x2 x
=M 1 .
(e < 1) Oral, Saint-Cyr 2000 2 1
1
Ex. 16 Formation d’une image donnée
x1
par un doublet sur un écran
F F
À l’infini, l’image de
l1 f f l2
l’objet est nette. L1 L2 x2
F1, F2, et d sont donnés. B 2
De quelle distance doit- A
on modifier D pour 1 2
écran
qu’un objet à 2 m de L1 Oral, Concours Commun Mines-Ponts option PSI* 1998
d D
soit net sur l’écran ?
Oral, Concours Commun Mines-Ponts option PSI* 1997
Indications
Ex. 6 Ex. 13
Repérer la position de la lentille à l’aide d’une Utiliser la méthode 3 puis écrire la relation de
variable x puis écrire la relation de conjugaison adé- conjugaison adéquate.
quate.
Ex. 14
Ex. 7 et 9 b) Utiliser les résultats de l’exercice 6.
Utiliser la méthode 3. Raisonner à partir de
constructions géométriques Ex. 15
Raisonner à l’aide d’une construction géométrique
Ex. 10 pour déterminer la position du centre du miroir
d) L’objet et l’image restent identiques. Déterminer équivalent.
la position et la distance focale de la lentille conver-
gente unique. Ex. 16 et 17
Utiliser la méthode 3.
Ex. 12
b) La puissance lumineuse reçue est proportion- Ex. 18
nelle à la section du faisceau lumineux. Décomposer le trajet du rayon lumineux en trois
c) Effectuer la construction géométrique du cas étapes : de 1 au plan de la lentille, puis la traversée
limite où la taille de la tache image est égale à g. de la lentille et enfin du plan de la lentille à 2.
174
Chapitre 5 : Lentilles minces sphériques
3348_Chapitre_05 4/08/2003 17:26 Page 175
Exercices de niveau 1
Exercice 1
1. 2. B
B B
B
F F A F A
O A A O AF
+
+
+
+ B
AB
image réelle, droite (0
1) image à l’infini, vue sous un angle =
f
(le grandissement n’est pas défini)
3. 4.
B B
A F F A F F
O A O A
B
B +
+
+
+
image virtuelle, renversée, plus grande image virtuelle, renversée, plus petite
(–
– 1) (– 1
0)
5.
B
B
A F A
A F O
+
175
Exercices
3348_Chapitre_05 4/08/2003 17:26 Page 176
Exercice 2
On accole une lentille convergente à la lentille divergente ainsi :
1 1 1 f f div
= + ⇔ = f conv
f f div f conv f div – f
10 (– 6)
A.N. : f conv = = 3,7 cm.
– 6 – 10
Exercice 3
L’objet très éloigné peut être considéré à l’infini, son image est alors dans le plan focal image
(méthode 1) :
AB AB
tan = ⇔ f = B
f t an
8 A F
A.N. : f = ≈ 45,4 cm
tan 10 A O
+
B
+
Exercice 4
a) Construction géométrique (méthode 3).
Exercice 5
a) Position du foyer image F :
L1 L2
A → A1 ≡ F1 → A2 ≡ F(méthode 3)
1 1 1
avec : – = et cO2F1 = cO2O1 + cO1F1 = – 5a – 3a = – 8a (f 1 = – 3a).
cO2F cO2F1 f 2
1 1 1 3 8a
sachant que f 2 = 2a : = – = ⇒ cO2F =
cO2F 2a 8a 8a 3
176
Chapitre 5 : Lentilles minces sphériques
3348_Chapitre_05 4/08/2003 17:26 Page 177
L1 L2
b) Position du foyer objet F : F → A1 ≡ F2 → A (méthode 3)
1 1 1
avec : – = et O c 1A1 = cO1F2 = cO1O2 + cO2F2 = 5a – 2a = 3a
cO2A1 cO2F f 1
1 1 1 2 3a
donc : = – (– ) = ⇒ cO2F = (unité arbitraire).
cO2F 3a 3a 3a 2
Nous laissons le soin au lecteur de vérifier qu’une construction géométrique donne le même résul-
tat (à faire impérativement en oral de concours).
Exercice 6
Écran
a) Pour montrer qu’il existe deux posi-
B
tions de la lentille convergente si D 4 f
on commence par effectuer une construc-
tion de l’image de AB (méthode 1).
Si les positions de AB et AB sont impo- A O
A
sées, on peut repérer la lentille par sa dis-
+
tance x à l’objet AB.
+
B
La résolution doit conduire à deux valeurs
mathématiques de x distinctes, ce qui
laisse entrevoir l’existence d’une équation x
du second degré en x dont le discriminant D
D2 – d 2 .
b) Avec d = x2 – x1 = 0D2 – 4Df , nous en déduisons alors f en fonction de D et d : f =
4D
Commentaire : cet exercice illustre de la méthode de Bessel utilisée au laboratoire pour déter-
miner des distances focales.
Exercice 7
a) Le foyer image F1 de la lentille d’entrée L1 doit être confondu avec le foyer objet F2 de la len-
tille de sortie L2.
En notant O1 le centre optique de L1 et O2 le centre optique de L2, on peut écrire :
cO1O2 = cO1F1 + cF1F2 + cF2O2
avec F1 ≡ F2 ⇒ cO1O2 = cO1F1 + cF2O2 = f 1 + f 2.
L1 étant la lentille d’entrée, on doit avoir cO1O2 0. (1)
• 1er cas : L1 et L2 convergentes.
cO1F1 0 et cF2O2 0 ; (1) est donc possible (le cas cO1O2 = 0 étant celui où L1 et L2 sont accolées).
177
Exercices
3348_Chapitre_05 4/08/2003 17:26 Page 178
d F2 O2 F1 F2
d
O1
+ +
L1 L2
d1 1
d 2 d2
O1 1 O2 d
F1 F2 2
d 1
+ +
+
• Détermination géométrique de S
1er cas : d = d1 + d2, avec d1 = f 1 · tan (– 1) ≈ – f 1 1 et donc d1 ≈ f 1 (2 – 1).
De même : d2 ≈ f 2 (2 – 1).
On obtient ainsi :
d f 2 S d2 f 2 2
=
d f 1
et donc =
S d 2
=
f 1
.
2e cas : on obtient le même résultat (il ne dépend pas de la nature des lentilles).
c) Le faisceau incident est incliné d’un angle sur l’axe optique :
178
Chapitre 5 : Lentilles minces sphériques
3348_Chapitre_05 4/08/2003 17:26 Page 179
F1 O1 F1 F2 O2 F2
+
+
+ 1
D : angle de déviation
L1 L2
Exercice 8
• Construction géométrique de l’image S de la source S :
Écran
S F F S
D
O
D
2
+
+
+ f f
La zone tramée représente la tache lumineuse sur l’écran de taille . Il faut introduire le diamètre
D de la lentille.
• Détermination de :
En supposant que la lentille est symétrique de part et d’autre de l’axe optique :
D/2
= f .tan et tan =
2 (
+ f )
179
Exercices
3348_Chapitre_05 4/08/2003 17:26 Page 180
D·f
=
d’où
+ f
Test : si S est placée en F alors
= O et = D ce qui signifie que le faisceau émergent ressort paral-
lèle à l’axe optique comme il se doit.
Commentaire : en règle générale, une lentille est utilisée dans les conditions de Gauss mais ici cela
est peu probable surtout si D est grand. En pratique, on rencontre ce type de situation lorsque la len-
tille condense la lumière au voisinage du centre optique d’une seconde lentille utilisée, elle, dans les
conditions de Gauss.
Exercice 9
a) Le cas d’une lunette réglée à l’infini a déjà été rencontré dans l’exercice 7 : le doublet doit être
afocal. Ainsi l’image d’un objet situé à l’infini se forme elle aussi à l’infini.
L1 L2
En effet : A → A1 ≡ F1 ≡ F2 → A
Voir la méthode 3.
F1 O1 F2 O2 F2 F1
+
+
I J
+
L1 L2
Le grossissement angulaire G est défini par : G =
• Détermination géométrique du grossissement angulaire :
cO1I cO2J
≈ tan = ; ≈ tan = ; cO1I = cO2J
cF1O1 cF2O2
cO2J cF1O1 cF1O1 f
et donc : G ≈ · = = – 1
cF2O2 cO1I c 2O
F f2
Commentaire : le grossissement angulaire est positif, il peut donc s’agir d’une lunette d’observa-
tion terrestre.
L1 L2
c) On a désormais (méthode 3) : A → A1 ≡ F1 → A
Ici il est plus judicieux d’utiliser la relation de Newton pour L1 afin de déterminer la nouvelle posi-
tion de L1. En effet, cF1F2 indiquera la translation cherchée puisqu’au départ F1 est en F2.
f 2
Ainsi : cF1A · cF1F2 = – f 12 ⇔ cF1F2 = – 1
cF1A
A.N. : cF1F2 ≈ 5,6 cm.
Il faut éloigner l’oculaire d’environ 5,6 cm de l’objectif.
180
Chapitre 5 : Lentilles minces sphériques
3348_Chapitre_05 4/08/2003 17:26 Page 181
Exercice 10
a) • Analyse qualitative de l’énoncé :
L’objet A étant placé à 100 m avant L1, la relation de Descartes montre immédiatement que son
image A1 est, à peu de chose près, dans le plan focal image de L1 :
cO1A1 ≈ f 1 = 0,1 m
• Construction géométrique et taille de l’image intermédiaire A1B1 (méthode 1) :
B
O1 A1
A
+
B1
+ ⇒ A1B1 ≈ f 1 ·
0,5
A.N. : A1B1 = 0,1 = 5 · 10–4 m = 5 · 10–2 cm.
100
Commentaire : la taille de cA1B1 étant petite, il est nécessaire d’utiliser une seconde lentille pour
grossir cette image.
b) Rôle joué par l’image intermédiaire pour L2 :
Étant donné que cO1A1 cO1O2, A1B1 est un objet virtuel pour L2.
Caractéristiques de l’image définitive AB :
• Construction géométrique de AB (méthode 1) :
F2 A1 A
O2 F2
B1
+
L2
+
B
1
A.N. : cO2A1 = cO2O1 + cO1A1 = – 8 + 10 = 2 cm ; f 2 = – m = – 2,5 cm et cO2A = 10 cm.
40
cO2A
D’autre part, AB =
2 · cA1B1 =
cO2A
· cA1B1
A.N. : AB = – 0,25 cm.
c) L’image définitive est réelle comme il se doit pour être formée sur la pellicule photographique.
En revanche, elle ne mesure qu’un dixième de la plus petite dimension d’une pellicule type
24 36 mm ce qui est un peu petit.
181
Exercices
3348_Chapitre_05 4/08/2003 17:26 Page 182
d) La distance objet-image doit rester constante et le grandissement de l’unique lentille doit être
égal à celui du téléobjectif, donc :
cAA = cAO2 + cO2A = 100 + 0,1 = 100,1 m
cAB – 0,25 · 10–2
= = = – 0,5 · 10–2
cAB 0,5
cAO + cOA = 100,1
⇒ cOA =
· cOA = 0,5.10 · cOA –2
donc : cOA · (
– 1) = 100,1 ⇒ cOA = – 99,6 m
⇒ cOA = – 0,5 · 10–2 (– 99,6) = 0,498 m = 49,8 cm
cOA · cOA – 99,6 0,498
et f = = = 0,495 m = 49,5 cm.
cOA – cOA – 99,6 – 0,498
e) Dans les deux cas, l’objet peut être considéré à l’infini.
Ainsi pour l’unique lentille, l’image se forme dans son plan focal image ; la distance OF = 49,5 cm
représente l’encombrement du dispositif de formation de l’image que l’on peut comparer à
O1A = O1O2 + O2A = 18 cm. Le téléobjectif a un encombrement environ 2,8 fois plus petit.
Exercice 11
a) Valeur de d2 si l’objet ponctuel M est à l’infini :
L1 L2
M → A1 ≡ F1 → A
L’inconnue à déterminer étant O2A = d2, l’idée est d’écrire la relation de Descartes pour L2 :
1 1 1
– = (1)
cO2A cO2A1 f 2
avec : cO2A = d2 ; cO2A1 = cO2F1 = cO2O1 + cO1F1 = – (d1 – d2) + f 1 (1)
En substituant dans (1), après calcul on obtient :
d 22 + d2 (– d1 + f 1) + d1 f 2 – f 1 f 2 = 0
A.N. : d 22 – d2 – 6 = 0 donne une racine positive d2 = 3 cm
b) Tracé de deux rayons : (méthode 2)
2 film photo
F2 O2
O1
F1
+ (2)
+
L1 L2
Commentaire : on a pris M à l’infini sur l’axe, ce qui est cohère avec la situation physique étu-
diée.
Conseil : contrôler que le faisceau émergent de L2 est divergent.
c) Image vue à l’œil nu sous un angle de 1° (méthode 1)
• Étude de l’image intermédiaire :
L’objet est ici à l’infini, incliné sur l’axe. On commence par déterminer la taille de l’image inter-
médiaire F1B1 située dans le plan focal image de L1.
L1 L2
B → B1 → B
avec : cF1B1 = – f 1.tan ≈ – f 1 ·
182
Chapitre 5 : Lentilles minces sphériques
3348_Chapitre_05 4/08/2003 17:26 Page 183
(1)
O2
O1 F1
+
B1
+
L1 L2
• Grandeurs de l’image définitive :
Lorsqu’il s’agit de déterminer la taille d’une image, il faut utiliser le grandissement transversal
notamment lorsque plusieurs lentilles sont associées.
cO2A d2 d2 cAB
L = = = d’après (1) et aussi
L =
2 cO2A cO2F1 f 1 – (d1 – d2) 2 cF1B1
A.N. : AB = – 1,05 mm (image renversée) avec en radian.
Exercice 12
a) Les positions de l’objet et de la pellicule sont repérées par rapport au plan de la lentille, on uti-
lise donc la relation de Descartes :
1 1 1
– = ⇔ cOA = f · cOA
cOA cOA f cOA + f
A.N. : pour cOA = – x = – 60 cm, cOA = dmax = 54,5 mm
pour cOA → – , cOA = cOF = dmin = 50 mm
b) Pour que le développement du film photo soit satisfaisant, l’énergie lumineuse reçue par
celui-ci doit être maintenue constante quel que soit le temps d’exposition te sélectionné ; la puis-
sance lumineuse étant proportionnelle à la surface d’ouverture, de diamètre D, on a :
D2 D2
= k · ⇒ = k · · te (où k est une constante de proportionnalité)
4 4
1 D 4 te
or : = , donc : 2 = = constante.
N f kD N
Si on remarque que la suite des valeurs de N proposées correspond à une progression géométrique de
raison 12 (ex : 16 ≈ 11 12), on voit qu’il faut réduire de moitié te lorsque la valeur de N est diminuée
1 1
d’une valeur de diaphragme. Ainsi le réglage 11, est équivalent au choix 16, à 6 % près.
250 125
c) Il faut effectuer la construction graphique dans le cas limite où la taille de la tache image est
juste égale à g. L’appareil étant réglé à l’infini, la pellicule se situe dans le plan focal image de la
lentille. L0 est la distance minimale d’approche de l’objet A de la lentille.
diaphragme
pellicule
A F A
g D Tache image de A sur
O la pellicule.
Lo f +
183
Exercices
3348_Chapitre_05 4/08/2003 17:26 Page 184
• Détermination de L0 :
cOA D
Le théorème de Thalès donne = avec cOA f 0.
cOA – f g
1 1 1 cOA · f – L0 · f
Or – = ⇔ cOA = =
cOA cOA f cOA + f – L0 + f
D 1 f 2
sachant que = il vient après simplification : L0 =
f N g· N
d) • Mise en évidence de la profondeur de champ Pf :
La figure précédente permet rapidement de déterminer Pf dans le cas présent. Si l’objet A s’éloigne
de la lentille, la tache diminue de diamètre ; ainsi tous les objets situés à une distance de la lentille
au moins égale à L0, donneront une image nette sur la pellicule.
• Variation de Pf avec N ou f :
Si N augmente alors L0 diminue et on augmente la profondeur de champ. Inversement, si f aug-
mente Pf diminue.
Exercice 13
L1 L2
a) A → A1 ≡ F2 → A
L’image intermédiaire A1 étant confondue avec F2 et l’énoncé donnant la valeur de cF1F2, on
applique la relation de Newton pour L1 :
cF1A · cF1F2 = – f 12 avec cF1F2 =
f 2
d’où : cF1A = – 1
A.N. : cF1A ≈ – 0,147 mm.
Commentaire : l’objet est pratiquement situé au foyer objet de l’objectif et même très proche de
celui-ci (f 1 = 5 mm). Un utilisateur peu vigilant peut casser la lamelle support lors de sa mise au
point. f 1 f 2
L2
b)
L1
F2
F1 O1 F1 A1F2 O2 A∞
B∞
A
+
+
B1
B∞
184
Chapitre 5 : Lentilles minces sphériques
3348_Chapitre_05 4/08/2003 17:26 Page 185
Commentaire : il n’est pas gênant d’avoir une image renversée avec cet instrument d’optique.
f 1 f 1
c)
L = = =–
1 wF1A – f 22/ f 1
170
A.N. :
L = – = – 34.
1 5
A1B1
d) ≈ tan = ( 0) avec A1B1 =
L · AB
f 2 1
· AB
et
L = , d’où : =
1 f 1 f 1 f 2
Commentaire : l’approximation ≈ tan est acceptable si 10° ≈ 0,17 radian ce qui permet
f 1 f 2
de montrer que l’objet doit être de dimension AB 0,17 ≈ 0,1 mm.
e) • Grossissement commercial :
AB · dm
GC = avec ≈ tan = ⇒ GC = A.N. : GC = 425.
dm f 1 f 2
• Puissance intrinsèque :
GC
Pi = A.N. : Pi = 1 700 m–1.
dm
Exercice 14
a) • Intervalle auquel doit appartenir d :
Il faut partir de l’hypothèse que l’image O donnée par la lentille L2 du réticule se situe au moins
à Dm de l’œil supposé placé en O :
L1
O → O avec : Dm cOO
1 1 1 – f 2 · d
Or : cOO = cOO2 + cO2O avec – = ⇔ cO2O =
cO2O c 2O
O f 2 f 2 – d
f 2 · d f 2 · d f 2 · (cOO – a)
donc : cOO = + cO2O = + a ⇔ d = (1)
f 2 – d f 2 – d c O – a + f 2
O
f 2 · (Dm – a)
avec : lim d(cOO) = f 2 ; lim d(cOO) = ( f 2 car d est une fonction
c
OO →+ cOO → Dm Dm – a + f 2
croissante de cOO).
f 2(D – a)
Finalement : m d f 2
Dm – a + f 2
• Pour que l’œil observe sans se fatiguer : l’image O doit être située à l’infini pour l’œil :
cOO → + ⇒ d → f 2 d’après (1)
Conclusion : le réticule est alors placé au foyer objet de L2.
b) • Intervalle auquel doit appartenir D pour que A et O appartiennent au même plan :
Déterminer l’intervalle des valeurs possibles de D = O1O c’est aussi s’intéresser au domaine de
variation de la distance x = OA introduite par l’énoncé car ces deux paramètres sont liés par la rela-
tion de conjugaison de L1.
x est la distance séparant l’objet A de son image A1 donnée par L1 qui doit être au moins égale à
4 fois la distance focale image f 1 de L1 (voir exercice 6) ⇒ x 4 f 1.
De plus, l’objet peut être situé à l’infini et x → , d’où : 4 f 1 x
185
Exercices
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Exercice 15
• Analyse qualitative préalable :
La distance étant positive, il faut : e 0, S désigne le sommet du miroir.
• Détermination du centre C du miroir sphérique équivalent :
Il est possible de déterminer rapidement C à l’aide du raisonnement suivant : tout rayon incident
passant par C doit revenir sur lui-même (propriété du centre d’un miroir sphérique). Aussi, ceci
n’est possible qu’à condition d’avoir l’émergent de la lentille perpendiculaire au plan du miroir :
La méthode 2 permet de déduire
+ que nécessairement l’incident cor-
+
respondant passe virtuellement par
le foyer objet de L.
O S
F
L M
Puisque C doit nécessairement être situé sur l’axe optique on en déduit que C ≡ F .
• Détermination du sommet S du miroir sphérique équivalent (méthode 4).
1 1 1
S’ est l’image de S à travers L telle que – = – soit après simplification :
wOS wOS f
e
cOS = · f
1–e
• Conclusion sur la nature du miroir sphérique équivalent :
e 1
Remarquons que = – 1 + – 1 ⇒ cOS – f = cOC
1–e 1–e
Le sommet S du miroir équivalent est donc situé à droite du centre C : le miroir sphérique
équivalent est donc concave.
Exercice 16
• Étude qualitative préalable :
L1 L2
A → A1 → A
Lorsque les positions des lentilles sont fixées, l’écran ne peut pas être placé n’importe où car
l’image définitive doit ici être réelle puisque reçue sur un écran :
186
Chapitre 5 : Lentilles minces sphériques
3348_Chapitre_05 4/08/2003 17:26 Page 187
L1 L2
Si A est à l’infini, alors A1 ≡ F 1. Lorsque A se déplace, vers la droite, l’infini jusqu’à 2 m en avant
de L1, A1 se déplace aussi vers la droite car objet et image se déplacent dans le même sens avec une
lentille mince. Ainsi, il faut conclure que A1 doit se situer entre F 1 et F2 lorsque L1 et L2 sont fixées,
pour que la lentille divergente donne une image définitive réelle (revoir l’exercice 1).
• Variation de D si A se déplace de l’infini à 2 m de L1 :
On peut commencer par établir la relation liant D à la position x de l’objet A :
1 1 1
– = avec cO1A = x ; cO1A1 = cO1O2 + cO2A1 = d + cO2A1
cO1A1 cO1A f 1
1 1 1
– = avec : cO2A = D
cO2A c 2A1
O f 2
En combinant ces deux relations, un calcul sans difficulté particulière conduit à :
x(f 1 f 2 – d f 2) – d f 1d f 2
D(x) =
f 2 · (x + f 1) – d(x + f 1) + x f 1
On déduit alors lim D(x) et D(– 2) (cO1A 0)
x→–
f 1 f 2 – d f 2 2d f 2 – f 1 f 2 (d + 2)
D(– ) = ; D(– 2) =
f 2 – d + f 1 – 2 f 2 + f 2 f 1 + 2d – d f 1 – 2 f 1
La distance dont on devra modifier D pour qu’un objet à 2 m soit net sur l’écran est donc :
2d f 2 – f 1 f 2 (d + 2) f 1 f 2 – d f 2
D = D(– 2) – D(– ) = –
2 f 2 + f 2 f 1 + 2d – d f 1 – 2 f 1 f 2 – d + f 1
Test : on peut vérifier le résultat de D(– ) dans le cas particulier où le système optique est afocal.
+
d = f 1 + f 2 – f 2
+ Ici le système est afocal aussi A est à l’infini
F1 F2 et donc l’écran doit être infiniment éloigné
O1 O2 de L2.
L1 L2
f 1
Effectivement, on a : lim D( ) = +
d → f 2 + f 1
Exercice 17
• Analyse du problème posé :
R1, R2, a et b sont des grandeurs géométriques. De plus, les faisceaux incidents et émergents étant
parallèles à l’axe, nous savons que les rayons lumineux passent par les foyers de certaines lentilles.
Une construction s’impose.
187
Exercices
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f 1 f 3
+
+
I R2 +
A 1 3
R1 F1 O1 F3 F2 O2 O3
a b
188
Chapitre 5 : Lentilles minces sphériques
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Commentaires :
– le système est afocal (voir l’exercice 7) ;
– ce système est un élargisseur de faisceau (R2 R1).
Usuellement on utilise seulement deux lentilles, par exemple avec une source laser (ce qui permet
au passage de corriger sa légère divergence...)
Exercice 18
• Analyse du problème posé
La construction géométrique est une donnée de l’énoncé. Il suffit d’utiliser des considérations géo-
métriques pour aboutir au résultat demandé qui est ici mis sous forme matricielle .
• Mise en équation et résolution :
a) Étude du passage de (1) au plan de front de la lentille :
1
+
x1 +
x 1 +
O
(1< O)
(1) L
1+ f
x2 x
On cherche une matrice [T2] telle que : = [T2]. 1 , aussi le problème est analogue au cas
2 1
1 f + 2
précédent ce qui permet d’écrire :[T2] = 0 1
c) Étude de la traversée de la lentille :
f
1
1 et 2 0 ; x1 0
x 1 2 F avec f · 2 = f · 1 – x1 (4)
1 f . 2
O
+
+
+
L
a b
= [L]. avec [L] = c d ,
x1 x1
Ici on cherche la matrice [L] telle que
2 1
donc : x1 = a · x1 + b · 1 ⇒ a = 1 et b = 0 (5)
2 = c · x1 + d · 2 (6)
189
Exercices
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1
(4) comparée à (6) donne : c = – et d = 1
f
1 0
soit : [L] = 1 1
–
f
1 · 2
– 1 f –
f f
[M] = – 1 – 2
f f
Commentaires :
– il n’est pas surprenant d’avoir une relation matricielle car l’approximation de Gauss conduit à
des relations linéaires ;
– la méthode matricielle trouve en particulier son intérêt dans les systèmes optiques constitués de
n modules identiques : on diagonalise [M] en [D] ce qui permet de déduire facilement [D]n.
190
Chapitre 5 : Lentilles minces sphériques
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Index
A Distance hyperfocale : 173
Dispersion : 14, 20
Abbe (nombre d’) : 21 Doublet (de lentilles ) : 172, 173
Aberration chromatique : 84, 85, 167, Dualité onde corpuscule : 10
169
Aberrations géométriques :
85,87,92,118,151
E
Achromat : 165 Eclipse (de soleil) : 50
Afocal : 163, 172 Einstein : 10
Airy (tache d’) : 23 Elargisseur de faisceau : 174
Angle d’incidence : 31 Electrodynamique quantique : 10
Angles (orientation des ) : 81
Espace : 70, 72, 150
Aplanétisme :77, 81, 107, 151
Euclide : 30
Appareil photographique : 28
Approximations trigonométriques : 80
Arc-en-ciel : 51
Axe optique : 77
F
Faisceau : 29
B Feynman : 10
Fibre optique : 52
Bessel (méthode de) : 172 Fizeau : 18
Biréfringence : 18 Flint : 19
Foucault : 17
C Foyer : 36, 82
Catadioptre : 172.
Cauchy (loi de) : 18 G
Caustique : 81
Cavité laser : 128 Galilée : 17
Célérité : 13, 16 Gauss (conditions de) : 79
Centre optique : 102, 153 Grandissement : 77, 81
Champ d’un miroir : 120 Grimaldi : 28
Condenseur : 172
Conditions de Gauss : 79
Confocale (cavité) : 128
H
Conjugaison (relation de) : 81 Hertz : 10
Construction des images : 81 Homogène : 11-13
Corpusculaire : 10
Huygens : 9
Crown : 19
D I
Illusion d’optique : 70
Descartes (relation de) : 9, 118
Déviation : 47 Incidence : 30
Diffraction : 107, 129 Indépendance des rayons lumineux : 30
Dioptre : 35 Indice : 50, 91
Dioptre plan : 82, 83 Image : 71, 114
Distance focale : 154, 172 Isotrope : 11
191
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N Spectre électromagnétique : 16
Spectroscope : 51
Newton : 9, 117 Spéculaire (réflexion) : 38
Stigmatisme : 77, 151
Support (d’un rayon) : 72, 110
O Système : 77, 163, 172
Objet : 72, 114
Onde : 11, 12, 14, 30 ,39 T
Ondulatoire : 11
Opaque : 9 Téléobjectif : 172
Optique géométrique : 28, 39, 77 Télescope : 128
Ouverture : 29 Théorie : 9
Translucide : 8
P Transparent : 8, 18
Paraxiaux : 79
Période : 13
Phase : 13
V
Photoélectrique (effet) : 10 Vergence : 111, 156
Photographique : 172, 173 Viseur : 173
Photon : 10 Visible :
Plan d’incidence : 30, 45 Vitesse (de la lumière) : 18
192