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Anne-Emmanuelle Badel, Emmanuel Angot

PHYSIQUE
MPSI-MP2I
MÉTHODES & EXERCICES
3e édition
Conception et création de couverture : Hokus Pokus Créations

© Dunod, 2021
11 rue Paul Bert, 92240 Malakoff
www.dunod.com
ISBN 978-2-10-083458-7
Table des matières

C HAPITRE 1 L OIS DE S NELL -D ESCARTES - R ÉFLEXION ET RÉFRACTION 1


Méthodes à retenir 2

énoncés des exercices 9

Du mal à démarrer ? 22

Corrigés des exercices 24

C HAPITRE 2 L ENTILLE MINCE SPHÉRIQUE 38


Méthodes à retenir 39

énoncés des exercices 42

Du mal à démarrer ? 48

Corrigés des exercices 49

C HAPITRE 3 M ODÉLISATION DE SYSTÈMES OPTIQUES PAR DES LENTILLES 57


Méthodes à retenir 58

énoncés des exercices 62

Du mal à démarrer ? 76

Corrigés des exercices 78

C HAPITRE 4 C IRCUITS LINÉAIRES EN RÉGIME CONTINU 93


Méthodes à retenir 94

énoncés des exercices 102

Du mal à démarrer ? 111

Corrigés des exercices 112

i
C HAPITRE 5 R ÉGIME TRANSITOIRE DU PREMIER ORDRE 122
Méthodes à retenir 123

énoncés des exercices 128

Du mal à démarrer ? 140

Corrigés des exercices 142

C HAPITRE 6 R ÉGIME TRANSITOIRE DU SECOND ORDRE 158


Méthodes à retenir 159

énoncés des exercices 167

Du mal à démarrer ? 176

Corrigés des exercices 178

C HAPITRE 7 P ROPAGATION D ’ UN SIGNAL - N OTION D ’ ONDES 188


Méthodes à retenir 189

énoncés des exercices 201

Du mal à démarrer ? 212

Corrigés des exercices 214

C HAPITRE 8 R ÉGIME SINUSOÏDAL FORCÉ - R ÉSONANCE 225


Méthodes à retenir 226

énoncés des exercices 230

Du mal à démarrer ? 244

Corrigés des exercices 245

C HAPITRE 9 F ILTRAGE LINÉAIRE 260


Méthodes à retenir 261

énoncés des exercices 268

Du mal à démarrer ? 288

Corrigés des exercices 290

ii
C HAPITRE 10 C INÉMATIQUE 313
Méthodes à retenir 314

énoncés des exercices 321

Du mal à démarrer ? 330

Corrigés des exercices 332

C HAPITRE 11 L OIS DE N EWTON 342


Méthodes à retenir 343

énoncés des exercices 348

Du mal à démarrer ? 359

Corrigés des exercices 360

C HAPITRE 12 O SCILLATEURS ET LOIS DE N EWTON 371


Méthodes à retenir 372

énoncés des exercices 378

Du mal à démarrer ? 394

Corrigés des exercices 396

C HAPITRE 13 E NERGIE MÉCANIQUE 409


Méthodes à retenir 410

énoncés des exercices 417

Du mal à démarrer ? 432

Corrigés des exercices 434

M OUVEMENT D ’ UNE PARTICULE CHARGÉE DANS UN CHAMP ÉLECTRIQUE


C HAPITRE 14
ET / OU MAGNÉTIQUE 451
Méthodes à retenir 452

énoncés des exercices 457

Du mal à démarrer ? 463

Corrigés des exercices 464

iii
C HAPITRE 15 M OMENT CINÉTIQUE - S OLIDE EN ROTATION AUTOUR D ’ UN AXE FIXE 471
Méthodes à retenir 472

énoncés des exercices 482

Du mal à démarrer ? 495

Corrigés des exercices 497

C HAPITRE 16 F ORCES CENTRALES CONSERVATIVES 511


Méthodes à retenir 512

énoncés des exercices 518

Du mal à démarrer ? 533

Corrigés des exercices 536

C HAPITRE 17 E TATS DE LA MATIÈRE 550


Méthodes à retenir 551

énoncés des exercices 562

Du mal à démarrer ? 571

Corrigés des exercices 572

C HAPITRE 18 P REMIER ET SECOND PRINCIPES DE LA THERMODYNAMIQUE 581


Méthodes à retenir 582

énoncés des exercices 596

Du mal à démarrer ? 613

Corrigés des exercices 616

C HAPITRE 19 M ACHINES THERMIQUES 638


Méthodes à retenir 639

énoncés des exercices 641

Du mal à démarrer ? 654

Corrigés des exercices 656

iv
C HAPITRE 20 C HAMP MAGNÉTIQUE - F ORCES DE L APLACE - I NDUCTION 670
Méthodes à retenir 671

énoncés des exercices 689

Du mal à démarrer ? 708

Corrigés des exercices 710

C HAPITRE 21 I NTRODUCTION AU MONDE QUANTIQUE 733


Méthodes à retenir 734

énoncés des exercices 737

Du mal à démarrer ? 745

Corrigés des exercices 746

v
vi
C HAPITRE 1
Lois de Snell-Descartes - Réflexion
et réfraction

T hèm es abordés dans les exercices


⋄ Sources lumineuses.
⋄ Indice optique.
⋄ Approximation de l’optique géométrique.
⋄ Notion de rayon lumineux.
⋄ Réflexion des rayons lumineux.
⋄ Réfraction des rayons lumineux.
⋄ Réflexion totale.
⋄ Formation d’une image.
⋄ Fibre optique à gradient d’indice.

Points essentiels du cours pour la résolution des exercices


⋄ Utiliser les lois de Snell-Descartes relatives à la réflexion.
⋄ Utiliser les lois de Snell-Descartes relatives à la réfraction.
⋄ Définir la notion de stigmatisme.
⋄ Enoncer les conditions permettant de satisfaire le stigmatisme approché.
⋄ Définir la notion d’aplanétisme.
⋄ Enoncer les conditions permettant de satisfaire l’aplanétisme approché.
⋄ Connaître les conditions de Gauss.
⋄ Etablir les conditions de réflexion totale.
⋄ Exprimer l’angle de réfraction limite.
⋄ Exprimer le cône d’acceptance d’une fibre optique à saut d’indice.
⋄ Etablir la dispersion intermodale d’une fibre à saut d’indice.

1
Chapitre 1 Lois de Snell-Descartes - Réflexion et réfraction

Les méthodes à retenir

Distinguer les différents types de • Le spectre d’une source lumineuse est la représentation graphique
sources lumineuses. Caractériser une de l’intensité lumineuse portée en ordonnée en fonction des dif-
source lumineuse par son spectre. férentes longueurs d’onde qui composent cette lumière et qu’on
porte en abscisses.
• En ce qui concerne les sources lumineuses et leur spectre d’émis-
sion, on distingue deux grandes catégories :
a) les sources émettant un spectre continu de lumière dans un do-
maine assez large de longueurs d’onde λ sans coupure : c’est
le cas des lampes à incandescence comme celles à filament de
tungstène, des sources de lumière thermiques comme le Soleil
ou plus généralement de tout corps à la température T ou des
diodes électroluminescentes (DEL ou LED pour light- emitting
diode en anglais) blanches. On observe :

b) les sources émettant un spectre discontinu à savoir un en-


semble de raies spectrales ou de bandes spectrales à des lon-
gueurs d’onde bien fixées : c’est le cas des lampes spectrales
au sodium (vapeur de Na) comme celles utilisées dans l’éclai-
rage des rues ou au mercure (vapeur de Hg ) utilisées en tra-
vaux pratiques. Ces raies sont caractéristiques d’un élément chi-
mique. Certaines lampes à économie d’énergie ont également
un spectre discontinu :

• Il est possible de combiner les spectres de raies et les spectres conti-


nus : c’est le cas des tubes à néon ou des tubes à fluorescence qui
sont en fait des tubes à argon.
• On peut noter également une source lumineuse particulière aux
propriétés exceptionnelles : le Laser (Light Amplification by Stimu-
lated Emission of Radiation) qui possède une longueur d’onde très
précise avec une raie spectrale très fine, une forte intensité et un
faisceau très peu divergent.
2
Lois de Snell-Descartes - Réflexion et réfraction Chapitre 1

Définir l’indice de réfraction d’un • Dans un milieu transparent, l’onde lumineuse monochromatique
milieu. Relier la longueur d’onde dans ne se propage pas à la vitesse c 0 = 3, 00.108 m.s−1 , vitesse de la lu-
le vide et celle dans le milieu. c0
mière dans le vide mais à une vitesse c = < c 0 . On appelle n l’in-
n
dice du milieu.
• Les indices de milieux usuels comme l’eau et le verre sont respecti-
vement d’environ neau = 1, 3 et n ver r e = 1, 5. Celui l’air est pris égal
à celui du vide soit n ai r = 1, 0. Mais l’indice dépend généralement
de la température (ce qui permet par exemple d’expliquer les mi-
rages optiques) et de la longueur d’onde de la radiation lumineuse
qui pénètre dans le milieu. Cf. méthode suivante.
• La fréquence d’une onde lumineuse, reflet de son énergie, est une
constante : c’est elle qui fixe la couleur et non la longueur d’onde.
Si la vitesse est modifiée, la longueur d’onde l’est aussi : elle est
divisée par n lors de l’entrée dans le milieu.
Exemple :

Une onde lumineuse de longueur d’onde λ = 470 nm de


couleur bleue dans le vide pénètre dans l’eau d’indice
n = 1, 33. Sa couleur reste bleue mais la longueur d’onde
λ
dans l’eau de l’onde est désormais λ′ = = 353 nm. Sa vi-
n
c0
tesse est c = = 2, 26.108 m.s−1 .
n

�→ Exercice 1.1, 1.3.

Identifier le caractère dispersif ou non • Un milieu dont l’indice n(λ) dépend de la longueur d’onde est dit
d’un milieu. dispersif. Cette dépendance entraîne une décomposition de la lu-
mière en fonction de la longueur d’onde.
• La dispersion d’un milieu permet d’expliquer des phénomènes
comme la décomposition de la lumière en sortie d’un prisme ou
encore l’existence des arc-en-ciel.
• La dépendance de l’indice d’un milieu dispersif avec la longueur
A
d’onde est souvent donnée par la relation de Cauchy : n = n0 + 2
λ
où n0 et A sont des constantes.
Exemple :

L’indice de l’eau vérifie la loi de Cauchy avec n0 = 1, 320 et


A = 2, 376.10−15 m2 . Par application de la relation de Cau-
A
chy n = n0 + 2 , on en déduit la valeur de l’indice de ré-
λ
fraction de l’eau n = 1, 333 pour la raie bleue du mercure
λ = 435, 8 nm.

�→ Exercice 1.2, 1.3, 1.15, 1.18, 1.21.

3
Chapitre 1 Lois de Snell-Descartes - Réflexion et réfraction

Définir le modèle de l’optique • Dans ce chapitre, on se place dans le cadre de l’approximation de


géométrique et ses limites. l’optique géométrique qui consiste à considérer la lumière comme
un ensemble de rayons lumineux indépendants se propageant en
ligne droite et n’interférant pas entre eux.
• Dans cette approximation, on affirme le principe du retour inverse
de la lumière : si la lumière emprunte un chemin pour aller d’un
point A à un point B, elle empruntera le même chemin pour aller
de B vers A. Le trajet suivi par la lumière et indépendant du sens de
propagation.
• La diffraction de la lumière ou les interférences sont deux limites à
l’approximation de l’optique géométrique.
⋆ Le premier point sera détaillé avec les interférences dans le cha-
pitre sur la propagation d’un signal.
⋆ Pour le second, le phénomène d’interférences est observé
lorsque des ondes ici lumineuses arrivent sur une ouverture dont
la largeur a est de l’ordre de grandeur de la longueur d’onde. On
détecte alors les ondes dans des zones a priori masquées par
l’obstacle. Ce point sera repris dans le chapitre sur la propaga-
tion d’un signal.
Exemple 1 :

La raie spectrale de couleur verte du mercure de fréquence


f = 5, 49.1014 Hz se propageant à la vitesse de la lumière
dans le vide c = 3, 00.108 m.s−1 correspond à une longueur
c
d’onde λ = = 546 nm. La diffraction intervient pour des
f
trous dont la taille est de l’ordre de 0,6 µm.

Par conséquent, le cadre de l’optique géométrique peut s’appli-


quer à des ouvertures dont les tailles caractéristiques a sont très
grandes devant la longueur d’onde λ de la lumière.
Exemple 2 :

Dans un microscope optique, la limitation en grossisse-


ment est limitée par la diffraction de l’objet qu’on regarde.
De petits organismes comme les virus de taille comprise
entre 10 et 400 nm sont inférieurs à la longueur d’onde de
la lumière visible et ne peuvent être vus au microscope op-
tique traditionnel. On pourra par contre observer des bac-
téries qui ont une taille de plusieurs micromètres.

4
Lois de Snell-Descartes - Réflexion et réfraction Chapitre 1

Utiliser les lois de la réflexion. • Le plan d’incidence est le plan contenant le rayon incident et la
normale au dioptre ou au miroir au point d’incidence I.
• Les lois de Snell-Descartes relatives à la réflexion sont au nombre
de trois :
a) le rayon réfléchi appartient au plan d’incidence,
b) il traverse la normale,
c) les angles d’incidence i et de réflexion r vérifient r = i .

normale

i r

→ Exercices 1.4, 1.5, 1.7, 1.8, 1.9.

Utiliser les lois de la réfraction. Les lois de Snell-Descartes relatives à la réfraction sont au nombre de
trois :
a) le rayon réfracté appartient au plan d’incidence,
b) il traverse la normale,

c) les angles d’incidence i 1 du milieu d’indice n1 et de réfraction i 2


du milieu d’indice n2 vérifient n1 sin i 1 = n2 sin i 2 .

normale

i1

n1 I dioptre

n2
i2

Exemple :

Dans l’exemple précédent, on a i 2 > i 1 soit sin i 2 > sin i 1


puisque les angles sont aigus. Or n1 sin i 1 = n2 sin i 2 d’où
n1
sin i 2 = sin i 1 > sin i 1 soit n1 > n2 . Le rayon lumineux
n2
rentre dans un milieu d’indice plus petit c’est-à-dire moins
réfringent, il est dévié du côté du dioptre et non de la nor-
male.

→ Exercices 1.6, 1.7, 1.8, 1.9, 1.10, 1.11, 1.12, 1.13, 1.14, 1.15, 1.16, 1.17,1.18, 1.19, 1.20, 1.21.

5
Chapitre 1 Lois de Snell-Descartes - Réflexion et réfraction

Utiliser la réflexion totale • Dans le cadre de la réfraction sur un dioptre, on a toujours éga-
lement réflexion même si celle-ci est peu intense, l’essentiel de
l’énergie étant contenue dans le rayon réfracté.
• Si la lumière pénètre dans un milieu plus réfringent (n2 > n1 ), le
rayon réfacté existe toujours.
• Si la lumière pénètre dans un milieu moins réfringent (n2 < n1 ),
n1
le rayon réfacté n’existe que si sin i 2 < 1 soit pour sin i 1 < 1 ou
n2
n2 n2
sin i 1 < , ce qui correspond à i 1 < i l i m = Arcsin . Dans le cas
n1 n1
contraire, i 1 > i l i m , la loi de Descartes ne peut être vérifiée et le
rayon réfracté disparaît : toute l’énergie part dans le rayon réfléchi.
On parle de réflexion totale.
• La réflexion totale a de nombreuses applications : fibre optique,
endoscope médical, fontaine lumineuse, mirages optiques, détec-
teur automatique de pluie sur les pare-brise, taille des diamants,
périscope...

Exemple :

Un rayon lumineux se propageant dans l’eau arrive à


l’interface eau - air avec un angle d’incidence i 1 = 60◦ .
Sachant que neau = 1, 33 et n ai r = 1, 00, on en déduit
1, 00
i l i m = Arcsin = 48, 8◦ . On a i 1 > i l i m donc on assiste
1, 33
au phénomène de réflexion totale : le rayon ne ressort pas
de l’eau.

→ Exercices 1.8, 1.9, 1.10, 1.11, 1.12, 1.13, 1.14, 1.15, 1.16, 1.21.

Définir la notion de stigmatisme et • On a stigmatisme rigoureux pour un couple de points (A, A′) par
d’aplanétisme. Enoncer leurs un système si tout rayon passant par A passe par A′ après avoir tra-
conditions d’application. versé le système. C’est la condition pour que A′ soit l’image de A
par le système. L’image d’un point est un point. Le miroir plan est
un sytème stigmatique rigoureux.
• Un système optique est dit rigoureusement aplanétique si l’image
d’un objet perpendiculaire à l’axe optique est également perpendi-
culaire à l’axe optique.
• Les systèmes optiques sont tous constitués de miroirs ou de
dioptres (les lentilles utilisent par exemple deux réfractions). Ils ne
sont pas forcément rigoureusement stigmatiques et aplanétiques,
ce qui conduit à des images non ponctuelles sous formes de tâches.
L’image est déformée ou floue, elle présente des aberrations géo-
métriques.

6
Lois de Snell-Descartes - Réflexion et réfraction Chapitre 1

• Les conditions de Gauss permettent un stigmatisme et un apla-


nétisme approchés suffisants pour former de bonnes images du
fait de la nature granulaire et non ponctuelle des détecteurs op-
tiques. Elles nécessitent des rayons peu inclinés par rapport à l’axe
optique, des rayons proches de l’axe optique et des angles d’inci-
dence faibles : on parle de rayons paraxiaux. A noter que deux des
trois conditions précédentes suffisent (la troisième est une consé-
quence des deux autres). Cependant ces conditions de Gauss n’em-
pêchent pas les aberrations chromatiques à savoir une irisation de
l’image.
• Dans ces conditions, les angles sont faibles souvent inférieurs à
une dizaine de degrés et on peut approximer les sinus et les tan-
gentes par les angles soit tan i ≈ i et sin i ≈ i avec les angles en ra-
dians !
Exemple :
Sur les deux exemples suivants concernant une lentille convergente,
nécessitant deux réfraction air/verre et verre/air, on peut voir l’in-
fluence de l’inclinaison des rayons sur l’obtention d’une image ponc-
tuelle ou non :

diaphragme


A S1 S2 A

diaphragme

A S1 S2 A′

→ Exercices 1.19, 1.20, 1.21.

7
Chapitre 1 Lois de Snell-Descartes - Réflexion et réfraction

Décrire le principe de fonctionnement • Une fibre optique à saut d’indice est constituée d’un cœur cylin-
d’une fibre optique à saut d’indice. drique de rayon a et d’indice n1 entouré d’une gaine de rayon exté-
Exprimer son cône d’acceptance. rieur b et d’indice n2 < n1 :
Etablir sa dispersion intermodale.
n0
gaine n2
cœur n1
n
n0 n2 n1
a
b
r
La transmission s’effectue par réflexion totale sur la gaine des
rayons à l’intérieur du cœur.
n1
• La condition de réflexion totale s’écrit sin i 1 > 1 ou encore
n2
n2
sin i 1 > sin i 1,max = .
n1

n0 n2
n1
r i1
i0 i1

Cela se traduit par un angle i 0 à l’entrée dans lafibre appelé angle


π
d’acceptance tel que n0 sin i 0 = n1 sin r = n1 sin − i 1 = n1 cos i 1 .
2
La traduction de la condition de réflexion  totale à l’intérieur du
 n12 − n22
cœur conduit à cos i 1 = 1 − sin2 i 1 < , autrement dit les
n1
rayons transmis par la fibre sont ceux situés à l’intérieur
 d’un cône
n1 − n22
2

d’acceptance d’angle au sommet i 0,max = Arcsin .


n0
• Dans une fibre optique à saut d’indice, on distingue différents
modes en fonction de la distance parcourue dans la fibre. Le mode
fondamental est celui qui se propage le long de l’axe de la fibre et
parcourt une distance égale à L la longueur de la fibre. Le mode le
plus élevé correspond à la distance la plus grande parcourue dans
π
la fibre, ce qui correspond à un angle r max = − i 1,max où i 1,max
2
est l’angle de réfraction limite obtenu précédemment. On a donc
cos r max = sin i 1,max . La distance parcourue d vérifie L = d cos r max .
Le mode fondamental traverse la fibre optique de longueur L en un
n1 L n1 d
temps t1 = et le mode le plus élevé en un temps t2 = soit
c  c 
n1 L n1 L 1
t2 = et un écart entre les deux ∆t = −1
c cos r max c cos r max
n1 L(n1 − n2 )
ou ∆t = .
n2 c
�→ Exercice 1.13.
8
Lois de Snell-Descartes - Réflexion et réfraction Chapitre 1

Énoncés des exercices

Indice du sulfure de carbone


1.1
La radiation émise par une lampe au sodium de longueur d’onde dans le vide de
590 nm présente une longueur d’onde dans le sulfure de carbone de 369 nm.
a) Déterminer la fréquence de cette radiation.
b) En déduire sa vitesse de propagation dans le sulfure de carbone.
c) Calculer l’indice du sulfure de carbone de deux manières.

Indice de réfraction et loi de Cauchy


1.2
A
a) L’indice de l’eau vérifie la relation de Cauchy n = n0 + 2 avec n0 = 1,320 et
λ
A = 2,376.10−15 m2 . Calculer les valeurs de l’indice de l’eau pour les raies du mer-
cure :
couleur violet bleu vert jaune orangé jaune orangé
λ (nm) 404,7 435,8 546,1 577,0 579,1
b) Pour un verre de type flint, on obtient les valeurs suivantes d’indice pour des lon-
gueurs d’onde bleu et rouge :
couleur bleu rouge
λ (nm) 486,1 656,3
n 1,674 1,654
i) En admettant que l’indice de ce matériau suit la loi de Cauchy, déterminer
les valeurs des constantes n0 et A.
ii) Pour une longueur d’onde jaune λ = 589,3 nm, on mesure n = 1,661. Que
peut-on en conclure ?

Dispersion de la lumière par un verre


1.3
Un laser émet dans l’air une radiation lumineuse monochromatique rouge de fré-
quence f = 4,41.1014 Hz. On rappelle que l’indice optique de l’air est n air = 1,00 et
la vitesse de la lumière dans le vide c = 3,00.108 m.s−1 .
a) Calculer la longueur d’onde λ associée à cette lumière dans l’air.
b) Dans le verre d’indice optique n = 1,51, que devient la longueur d’onde de la
radiation ? Quelle couleur prend alors le faisceau ?
c) On envoie maintenant un faisceau de lumière blanche depuis l’air sur du verre
avec un angle d’incidence i = 40,0◦ . Le verre étant un milieu dispersif, son in-
B
dice obéit à la loi de Cauchy n = A + 2 en notant λ la longueur d’onde de la
λ
lumière dans le vide et avec les constantes A = 1,504 et B = 4,188.10−15 m2 . Cal-
culer l’angle de réfraction r pour un rayon dans le bleu (λb = 400 nm) puis pour
un rayon dans le rouge (λr = 800 nm).
d) Quelle est la couleur la plus déviée ?

9
Chapitre 1 Lois de Snell-Descartes - Réflexion et réfraction

Images par un miroir plan


1.4
Un faisceau lumineux arrive perpendiculairement à un miroir plan.
a) Dans quelle direction est-il réfléchi ?
b) Une source ponctuelle émet deux rayons l’un arrivant avec un angle de 30◦ par
rapport à la surface du miroir et l’autre de 50◦ . Quels sont les angles de réflexion
des deux rayons réfléchis ? Quelles sont leurs déviations ?
c) On éclaire un miroir plan placé à l’horizontale par un faisceau parallèle incliné
de 36◦ par rapport à la verticale. On place un écran perpendiculairement au plan
du miroir à une distance de 1,50 m du point d’incidence. Quelle est la hauteur
minimale que doit avoir l’écran pour observer l’image de la source sur sa surface ?

S’observer dans un miroir


1.5
Une personne se trouve à une distance d = 1,0 m d’un miroir plan.
a) A quelle distance d ′ du miroir se trouve son image ?
b) La personne recule d’une distance ℓ = 50 cm. A quelle distance de la personne se
trouve sa nouvelle image ?
c) En déduire le déplacement de l’image par rapport à la personne.
d) Quelle est la taille de l’image ? Dépend-elle de la distance au miroir à laquelle la
personne se place ?

Indice de réfraction d’un liquide


1.6
Un rayon lumineux arrive sur la surface libre horizontale d’un liquide au-dessus du-
quel se trouve de l’air. L’angle entre le rayon incident et la surface du liquide est
α = 56◦ et la déviation entre le rayon incident et le rayon réfracté est D = 13,5◦ . Dé-
terminer l’indice du liquide.

Mesure de l’indice d’un liquide


1.7
Deux fils parallèles et distants de a sont maintenus parallèles à la surface d’un liquide
d’indice n. Le liquide est placé dans un récipient dont le fond comporte un miroir
plan. La hauteur h de liquide au-dessus du miroir est réglable.
On observe l’un des fils sous une incidence i 0 et on règle la hauteur h de liquide de
façon à ce que l’image du second fil par le système formé du miroir et du liquide
coïncide avec le premier fil.

10
Lois de Snell-Descartes - Réflexion et réfraction Chapitre 1

i0
n air =1 a

fil 2 fil 1 liquide


h n
miroir

a) Tracer le trajet du rayon issu du second fil qui ressort en étant confondu avec
le rayon indiqué sur le schéma, ce rayon subit une réflexion sur le miroir et une
réfraction à l’interface entre le liquide et l’air. On indiquera tous les angles perti-
nents.

b) Exprimer alors l’indice n du liquide sous la forme n = sin i 0 1 + K2 avec K à
exprimer en fonction de a et h. Faire l’application numérique pour i 0 = 30◦ si
a = 8,0 cm, on doit alors remplir la cuve sur une hauteur h = 24 cm.

Détecteur de pluie (d’après ATS)


1.8
De nombreux dispositifs d’aide à la conduite sont apparus ces dernières années,
comme par exemple la détection automatique de pluie qui commande la mise en
route des essuie-glaces. Disposé à l’intérieur du véhicule, une diode électrolumines-
cente DEL projette un faisceau lumineux sur le pare-brise. Un capteur reçoit et me-
sure en permanence la lumière réfléchie. Plus il y a d’eau sur la vitre, moindre est
la réflexion. Le capteur de pluie pilote ainsi l’essuie-glace en fonction de la quantité
d’eau détectée et sélectionne automatiquement la vitesse d’essuyage la plus efficace.

Les rayons lumineux émis par la diode se propagent jusqu’au pare-brise dans du
plexiglas d’indice optique n p = 1,50. Les rayons sont dirigés vers le pare-brise avec
un angle d’incidence de θ = 50◦ . On supposera que le pare-brise est en verre d’in-
dice optique n v = 1,55. L’indice optique de l’eau est ne = 1,33 et celui de l’air est
n a = 1,00.
a) Calculer la valeur de θ2 l’angle de réfraction au point A.
b) En l’absence de pluie, existe-t-il un rayon réfracté au point B ou au point C ? Jus-
tifier soigneusement votre réponse.
c) En présence d’une goutte de pluie sur le pare-brise, existe-t-il un rayon réfracté
au point C ? Justifier.
d) Expliquer le fonctionnement du détecteur automatique de pluie.

11
Chapitre 1 Lois de Snell-Descartes - Réflexion et réfraction

Redresseur à prismes (d’après CAPES)


1.9
Dans une paire de jumelles, on insère un dispositif redresseur appelé véhicule entre
l’objectif et l’oculaire. Il peut s’agir d’un système de lentilles ou de prismes comme
celui inventé par Ignazio Porro à la fin du XIXème siècle.

Sans dispositif redresseur, l’image serait renversée. La présence d’un redresseur per-
met d’avoir une image droite comme c’est le cas par exemple avec une lunette de
Galilée.
a) Soit un prisme à base triangle isocèle rectangle représenté sur la première figure.
Un rayon lumineux arrive sous incidence normale sur la face correspondant à
l’hypothénuse. Tracer le parcours de ce rayon lumineux successivement lorsqu’il
est réfracté sur les surfaces du prisme puis lorsqu’il est réfléchi.
b) Dans le cas de la réflexion totale, montrer que la distance parcourue dans le
prisme est h, la longueur de l’hypothénuse.
c) Le prisme étant dans l’air, calculer l’indice minimal n du prisme assurant la ré-
flexion totale dans les conditions d’éclairage précédente.
d) Dans les jumelles, on utilise deux prismes isocèles rectangles mais disposés dans
deux plans perpendiculaires comme représenté sur le schéma précédent. Tracer
le trajet des deux rayons indiqués sur le schéma et en déduire la finalité du dispo-
sitif.

Flotteur à la surface de l’eau (d’après ATS)


1.10
On notera n l’indice de réfraction de l’eau. On donne n = 1,33.
On plante une épingle au centre d’un bouchon de liège en forme de disque de rayon
a. On fait flotter le bouchon sur de l’eau, l’épingle vers le bas. L’épingle dépasse du
bouchon d’une longueur h.

bouchon de liège a

air

eau
h
épingle

On observe depuis un point situé au-dessus de l’eau. Si la longueur h n’est pas trop
grande, on constate qu’il est impossible de voir l’épingle, quelle que soit la position
de l’observateur au-dessus de l’eau.

12
Lois de Snell-Descartes - Réflexion et réfraction Chapitre 1

a) Expliquer le phénomène.
b) Calculer la longueur maximale h 0 de h pour que l’épingle soit absolument invi-
sible depuis l’air. Le rayon du disque vaut a = 3,0 cm.

Réfractomètre de Pulfrich (d’après ATS)


1.11
On cherche à mesurer l’indice n de réfraction de l’eau par le principe du réfracto-
mètre de Pulfrich. On dépose une goutte d’eau sur la face supérieure d’un prisme
d’angle au sommet 90◦ . On éclaire cette goutte d’eau en incidence rasante par une
lumière monochromatique. A l’aide d’un oculaire, on observe derrière l’autre face du
prisme. L’indice de réfraction du verre constituant le prisme est N = 1,625.
a) Dessiner la marche du rayon lumineux en incidence rasante se réfractant en I.

goutte d’eau
rayon en incidence rasante
I
prisme
θ

b) On est capable de mesurer l’angle θ du rayon émergent correspondant au rayon


d’incidence rasante (voir figure). La valeur expérimentale obtenue avec une
goutte d’eau en incidence rasante est θ = 69◦ . En déduire l’indice n de l’eau.
c) Quelle plage d’indice est-elle accessible avec ce réfractomètre ?

Réfractomètre d’Abbe
1.12
a) Un rayon lumineux issu d’un milieu d’indice n avec un angle d’incidence i arrive
sur un milieu d’indice n ′ . Peut-il y avoir réflexion totale si n < n ′ ?
b) On se place dans le cas où la réflexion totale est possible. Déterminer l’angle de
réflexion limite i ℓ en fonction de n et n ′ .
c) On considère le réfractomètre d’Abbe à savoir deux prismes rectangles identiques
dont l’un des angles vaut 75◦ . Ces prismes sont taillés dans un matériau d’indice
n et accolés le long de leur hypothénuse. On introduit un liquide d’indice N entre
les deux hypothénuses.

liquide d’indice N

n
75◦

i
n

Tracer le trajet d’un rayon lumineux émergeant sur la face opposée à celle sur
laquelle il est entré ainsi que celui d’un rayon subissant une réflexion totale au
niveau du liquide.

13
Chapitre 1 Lois de Snell-Descartes - Réflexion et réfraction

d) Déterminer la condition sur l’angle d’incidence i pour qu’il y ait réflexion totale
au niveau du liquide.
e) En déduire que la mesure de l’angle limite i ℓ permet de déterminer l’indice du
liquide.
f ) Pour un dispositif pour lequel n = 1,658 et en insérant du cyclohexane dans le
réfractomètre, on mesure i ℓ = 26,6◦ . En déduire l’indice du cyclohexane.

Fibre optique à saut d’indice (d’après CAPES)


1.13
La transmission de l’information recourt de plus en plus souvent aux fibres optiques.
Celles-ci se répartissent en deux grandes catégories : les fibres à saut d’indice et
les fibres à gradient d’indice. On se propose d’étudier ici les fibres à saut d’indice.
Elles sont constituées d’un cœur cylindrique d’indice n1 et de rayon a, entouré d’une
gaine d’indice n2 .

n2 gaine air gaine n2


n air =1
n1 cœur cœur n1
θc
θi

On notera c la vitesse de la lumière dans le vide. On prendra pour valeur approchée


c = 3,0.108 m.s−1 .
a) Un rayon est guidé par la fibre s’il subit des réflexions totales à chaque fois qu’il
rencontre le dioptre cœur-gaine. Quelle condition doivent vérifier les indices n1
et n2 pour que le guidage soit possible ?
b) Dans la suite du
 problème,
 on supposera cette condition satisfaite. On définit la
 n2 − n2 
 
grandeur ∆ =  1 2 2 . Pour les applications numériques, on prendra n1 = 1,5
 2n 
1
et ∆ = 1,0.10−2 . On considère un rayon incident situé dans un plan méridien de
la fibre (voir figure de droite ci-dessus). Ce rayon tombe sur le dioptre air-cœur
avec un angle d’incidence θi . On note θc l’angle de réfraction correspondant.
i) Pour que ce rayon soit guidé par le cœur de la fibre, montrer que θi doit rester
inférieur à un angle limite θa qu’on calculera en fonction de n1 et ∆.
ii) On appelle ouverture numérique la quantité notée O.N. définie par
O.N. = sin θa . Calculer l’ouverture numérique de la fibre.
c) Le guidage des rayons peut être confronté à un premier problème lorsque la fibre
cesse d’être rectiligne pour prendre des courbures imposées par son utilisation
pratique.

n2
a n1 cœur

gaine

14
Lois de Snell-Descartes - Réflexion et réfraction Chapitre 1

Pour déterminer un ordre de grandeur de la courbure acceptable par une fibre à


saut d’indice, on envisage un rayon confondu avec l’axe du cœur dans la partie
rectiligne de la fibre.
Déterminer la valeur Rm de R pour que le rayon envisagé reste effectivement
guidé. Exprimer Rm en fonction du rayon du cœur a et de ∆. Pour cela, on pourra
utiliser le développement limité (1 + ε)β ≈ 1 + βε si ε ≪ 1. Faire l’application nu-
mérique en prenant a = 25 µm.
c) Un autre problème que pose l’utilisation des fibres optiques est l’étalement des
impulsions. Ces impulsions correspondent au codage binaire de l’information nu-
mérisée qui est échangée au moyen de ces fibres. On considère deux rayons pas-
sant par le centre O de la face d’entrée de la fibre supposée rectiligne. L’une entre
dans la fibre en incidence normale, l’autre avec l’incidence limite θa .
i) Calculer la différence ∆t entre les durées des trajets de la lumière selon cha-
cun de ces rayons sur une longueur l de fibre. Exprimer ∆t en fonction de l ,
c, n1 et ∆.
ii) Calculer numériquement ∆t en prenant l = 1,0 km.
iii) Quelle durée τ doit séparer deux impulsions successives pour qu’elles ne se
superposent pas à la sortie de la fibre ? En déduire une valeur limite Dm pour
le débit de la ligne, exprimé en bits.s−1 .
Pour remédier à ce problème d’élargissement des impulsions et augmenter le dé-
bit des fibres optiques, on utilise des fibres à gradient d’indice, où l’indice n du
cœur varie continûment en fonction de la distance r à l’axe.

Eclairage d’un bassin (G2E)


1.14
On considère le schéma suivant représentant un bassin de hauteur h rempli d’eau
d’indice neau = 1,33. Une lampe est posée au fond en O et les rayons en sortent ba-
layant un cône d’angle au sommet 2α = 120◦ . On note n air = 1,00 l’indice de l’air. Sur
le fond du bassin se forme un disque lumineux de rayon R1 suivi d’une auréole lumi-
neuse située entre les rayons R1 et R2 . Les rayons arrivant en I et J sont les premiers
à subir une réflexion totale à l’interface eau / air.

I J n air

2α neau
h

O R1
R2

a) Qui est le plus lumineux entre le disque de rayon R1 et l’auréole périphérique ?


b) Calculer le rayon R2 en fonction de h.
c) Calculer le rayon R1 en fonction de h.

Etude d’un prisme (d’après Véto)


1.15
On considère un prisme réalisé dans un milieu transparent d’indice n (par exemple
du verre), d’arête A et d’angle au sommet θ. Ce prisme est plongé dans l’air dont l’in-
dice de réfraction est assimilé à 1,00. Un rayon du faisceau parallèle incident contenu
dans le plan perpendiculaire à l’arête A (ce plan est le plan de la figure) arrive en I sur
la face d’entrée du prisme avec un angle d’incidence i . On s’intéresse dans la suite
au cas où le rayon émerge en J. Les notations des angles sont définies ci-dessous.

15
Chapitre 1 Lois de Snell-Descartes - Réflexion et réfraction

A
D(◦ )
60

θ D
55

N 50
I i′
i r r′ J 45

40

K 35

30
0 10 20 30 40 50 60 70 80
i (◦ )
90

a) Rappeler les lois de Snell-Descartes relatives à la réfraction. En déduire les rela-


tions entre i , n et r d’une part et i ′ , n et r ′ d’autre part.
b) Montrer que tous les rayons sont contenus dans un même plan.
c) Etablir la relation entre θ, r et r ′ puis montrer que la déviation D introduite par le
prisme s’écrit D = i + i ′ − θ.
d) Montrer la croissance de i ′ quand i diminue depuis 90◦ . En déduire la disparition
possible du rayon émergent. Montrer qu’en incidence rasante (i = 90◦ ) les rayons
n’émergent qu’à condition que θ soit inférieur à une valeur θmax dont on donnera
l’expression.
e) Etablir que dans le cas général l’angle r doit appartenir à un intervalle dont on
précisera les bornes. En déduire que la condition obtenue en incidence rasante
est générale. Cette condition étant vérifée, montrer que l’émergence n’est pos-
sible que si l’angle d’incidence est supérieur à une valeur critique i min dont on
donnera l’expression en fonction de θ et de n.
Applications numériques : Calculer θmax et i min pour n = 1,50 et θ = 60,0◦ .
f ) A partir des relations obtenues aux questions ′ en fonction de
 a)et c), exprimer
 i 
sin i
i , n et θ. En déduire que D = i − θ + Arcsin n sin θ − Arcsin .
n
g) On n’étudie pas la fonction D(i ) et on se contente de son graphe pour les valeurs
numériques utilisées ici. Déterminer graphiquement la valeur de l’angle i min mi-
nimal nécessaire à l’émergence d’un rayon. Comparer cette valeur avec celle trou-
vée à la question précédente. Déterminer graphiquement les valeurs numériques
de Dm et i m en degrés, valeurs respectives de D et i au minimum de la déviation.
h) Quel principe élémentaire de l’optique géométrique permet de montrer que le
minimum de déviation est obtenu lorsque i = i ′ ? Détailler le raisonnement tenu.
i) On note r m la valeur de r au minimum de déviation. Expliciter la valeur de r m en
fonction de θ. Donner alors l’expression de i m en fonction de n et θ. En déduire
l’expression de Dm en fonction de n et θ. Comparer les valeurs numériques de
r m , i m et Dm aux résultats de la question e.
θ + Dm
sin
j) Déduire des questions précédentes que n = 2 .
θ
sin
2
k) On éclaire maintenant le prisme en lumière blanche pour visualiser la dispersion
de la lumière. On admet que l’indice du verre est une fonction décroissante de la
longueur d’onde λ. Sachant que les fonctions sinus et arcsinus sont croissantes
et positives sur les intervalles d’angles aigus considérés, déterminer simplement
quelle couleur est la plus déviée en sortie. Faire un schéma qualitatif du trajet du
rayon bleu et du rayon rouge.

16
Lois de Snell-Descartes - Réflexion et réfraction Chapitre 1

Identification d’une pierre précieuse (d’après CCINP PC)


1.16
Un collectionneur de pierres précieuses possède trois petites pierres transparentes
et incolores : une moissanite, un zircon et un morceau de verre de type flint à fort
indice. Il cherche à les identifier. Il dispose pour cela d’un flacon d’iodure de méthy-
lène liquide. Les propriétés physiques des trois pierres et de l’iodure de méthylène
liquide sont données dans le tableau suivant :

Substance masse volumique (kg.m−3 ) indice de réfraction


zircon 4690 1,95
moissanite 3210 2,70
flint 3740 1,64
iodure de méthylène 3330 1,75

Le collectionneur plonge les trois pierres dans le liquide transparent. On note nℓ et


n les indices respectifs du liquide et de la pierre étudiée.
a) Trajet des rayons dans la pierre précieuse :
Un faisceau lumineux de rayons parallèles est envoyé perpendiculairement à la
surface du liquide. On place un écran d’observation sous le liquide.

i) Les rayons sont-ils déviés à l’interface entre l’air et le liquide ? Justifier la


réponse.
ii) Recopier la figure ci-dessous et compléter en traçant l’allure du trajet suivi
par les différents rayons dans la pierre et dans le liquide jusqu’à l’écran. On
supposera qu’il n’y a pas de réflexion et on distinguera deux cas : n > nℓ et
n < nℓ .

n air

nℓ

écran

iii) En déduire pour chacun des deux cas (n > nℓ et n < nℓ ) si l’intensité lumi-
neuse sur l’écran est plus forte au centre du solide ou sur ses bords.
iv) Pour chacun des deux cas (n > nℓ et n < nℓ ), déterminer sur quel dioptre
peut avoir lieu le phénomène de réflexion totale.
v) Etablir la condition que doit vérifier l’angle d’incidence pour qu’il y ait ré-
flexion totale. On se limitera pour cette question au cas n < nℓ .

b) Identification de pierres précieuses :

i) L’immersion des trois pierres dans l’iodure de méthylène permet de recon-


naître immédiatement l’une des trois pierres. Laquelle ? Justifier.
ii) Il pose les deux autres sur un morceau de verre dépoli et les immerge dans de
l’iodure de méthylène. Il éclaire le dispositif depuis le haut. Un miroir incliné
situé sous le verre dépoli permet d’observer l’image obtenue par en-dessous.

17
Chapitre 1 Lois de Snell-Descartes - Réflexion et réfraction

En utilisant les résultats obtenus dans la partie sur l’éclairement des pierres,
identifier les pierres 1 et 2.

Apparence d’une balle transparent contenant un objet incrusté


1.17
Une balle transparente contient un objet incrusté. Quand on la plonge dans l’eau,
on observe que l’objet incrusté n’occupe plus la même proportion de la balle. On
cherche à expliquer ces observations.

dans l’air dans l’eau


a) On note O le centre la balle, R son rayon et n son indice. On éclaire la balle avec un
faisceau parallèle à Ox. En se plaçant dans un plan passant par O, déterminer la
distance d à laquelle passe le rayon du centre O en fonction de l’angle d’incidence
i . En déduire comment varie d sur l’ensemble de la sphère.
b) Rappeler ce qu’on entend par "retour inverse" de la lumière.
c) Pour simplifier les calculs, on considère la modélisation suivante pour l’objet in-
crusté : on admet qu’il s’agit d’un objet sphérique de centre O et de rayon a.

18
Lois de Snell-Descartes - Réflexion et réfraction Chapitre 1

i
I
H
x
O

Déduire de ce qui précède l’allure de la balle en supposant que l’observateur se


trouve loin du dispositif.
c) Que se passe-t-il si on plonge cette balle dans l’eau d’indice n0 ?
d) Sachant que la taille observée de l’objet incrusté est réduite d’un facteur 1,3 envi-
ron quand on plonge la balle dans l’eau, que peut-on en déduire ?

Arc-en-ciel (d’après CAPES)


1.18
La figure ci-dessous donne la coupe d’une goutte d’eau dans un plan méridien où
arrive un rayon incident monochromatique sur la goutte d’eau.

air
soleil i
M
eau
K
r N
O
D

L
oeil i2

L’air a pour indice optique 1,00 et on notera n = 1,33 l’indice de l’eau. Un rayon inci-
dent arrivant du Soleil est réfracté en M puis subit une réflexion interne en N avant
d’être réfracté et de sortir de la goutte en L.
On appelle i l’angle d’incidence du rayon arrivant du Soleil avec la normale à la
goutte d’eau en M lors de l’entrée dans la goutte. On notera r l’angle que fait le rayon
réfracté avec la normale en M.
a) Montrer que tous les rayons sont dans un même plan.
b) Calculer les angles d’incidence et de réflexion en N ainsi que l’angle d’incidence
et de réfraction en L en fonction de i et r . Montrer qu’il ne peut y avoir de réflexion
totale en N. Qu’est-ce que cela implique sur l’intensité du rayon NL réfléchi en N ?
c) Exprimer l’angle de déviation D du rayon incident par rapport au rayon émergent
en fonction de i et r .
 
sin i
d) Montrer qu’on obtient finalement D = π + 2i − 4Arcsin .
n

n2 − 1
e) Montrer que D admet un extremum noté Dm pour la valeur i m = Arccos .
3
1
On donne la dérivée de f (x) = Arcsinx : f ′ (x) =  . Une étude de la dérivée
1 − x2
seconde montre que cet extremum est un minimum. Calculer les valeurs numé-
riques de i m et de Dm en degrés.

19
Chapitre 1 Lois de Snell-Descartes - Réflexion et réfraction

 
sin x
f ) On donne le tracé de la fonction g (x) = 180+2x −4Arcsin ci-dessous pour
1,33
x en degrés :

À l’aide du graphe précédent et en remarquant l’allure de la courbe près du mini-


mum, expliquer pourquoi un observateur ne voit que les rayons émergeant des
gouttes avec un angle de déviation Dm . On pourra admettre que les rayons arri-
vant du Soleil, situé à l’infini, arrivent tous parallèles entre eux.
g) Pourquoi observe-t-on toujours un cercle ou un arc de cercle ?
B
h) L’indice de l’eau suit une loi de Cauchy de la forme n = A + 2 avec A et B des
λ
constantes positives. Pourquoi observe-t-on des couleurs dans l’arc-en-ciel et des
arcs de couleur qui ne se superposent pas ? Indiquer, du bleu ou du rouge, la
couleur qui est la plus déviée.
i) On donne les indices de l’eau pour les radiations bleue et rouge soit
nbl eu = 1,3371 et nr oug e = 1,3311. Calculer numériquement les angles d’inci-
dence i m (bl eu) et i m (r oug e) correspondants puis les valeurs numériques pour
Dm (bl eu) et Dm (r oug e).
j) En déduire l’ordre des couleurs vues par l’observateur de l’intérieur vers l’exté-
rieur de l’arc.

Profondeur apparente d’un poisson


1.19
Un pêcheur veut déterminer la profondeur apparente d’un poisson afin de savoir s’il
a une chance de l’attraper. Il observe le poisson depuis sa barque en se plaçant à la
verticale de l’animal de manière à ce que les conditions d’observation vérifient les
conditions de Gauss. On note n air et neau les indices respectifs de l’air et de l’eau.
a) Rappeler les conditions de Gauss et préciser leurs conséquences sur les angles.
b) Construire l’image P′ du poisson P situé dans l’eau par le dioptre air - eau. On
note H le projeté orthogonal de P sur le dioptre.

n air

neau

c) Exprimer P′ H en fonction de PH et des indices n air et neau .


d) En déduire la profondeur apparente P′ H de la pierre en fonction de sa profondeur
réelle PH. On donne les indices de l’air et du liquide n air = 1,00 et neau = 1,33.

20
Lois de Snell-Descartes - Réflexion et réfraction Chapitre 1

Comme un poisson dans l’eau (d’après G2E)


1.20
Un dioptre plan sépare deux milieux d’indice respectif n et n ′ tel que n ′ < n. Des
rayons lumineux sont émis d’une source ponctuelle A située sur l’axe optique.

i H

A
n n′

a) i) Déterminer graphiquement l’image A′ de A à travers le dioptre.


ii) Exprimer A′ H en fonction des angles d’incidence i , de réfraction i ′ et de AH.
iii) Enoncer les conditions de Gauss. Quelles en sont les conséquences ?
n
b) Dans ces conditions, en déduire que = constante.
AH
c) On se place désormais dans les conditions de Gauss. Un objet ponctuel A, éclaire
une lame à faces parallèles d’indice n et d’épaisseur e, plongée dans l’air d’indice
égal à 1,00.

A n
H H′

e
i) Montrer que le  déplacement
 AA′ où A′ est l’image de A à travers la lame
1
s’écrit AA′ = e 1 − .
n
ii) La paroi d’un aquarium est constituée d’une lame de verre à faces parallèles,
d’épaisseur e = 1,00 cm. L’indice optique de l’air est n air = 1,00, celui du
verre est n ver r e = 1,50 et celui de l’eau est neau = 1,33.

A
H H′

eau verre air

La tête du poisson A se situe à 30,0 cm de la paroi de verre et une personne


observe le poisson de l’autre côté de la paroi selon la direction indiquée sur
le schéma. A quelle distance de la paroi de verre semble vu le poisson ?

21
Chapitre 1 Lois de Snell-Descartes - Réflexion et réfraction

Stigmatisme d’une lentille demi-boule (d’après CAPLP et Centrale)


1.21
On considère la lentille demi-boule suivante éclairée par un rayon parallèle à l’axe
optique situé à une distance d de celui-ci.

I
r
R i
d

O H S A′
n

a) Etablir la relation donnant OA′ = OH + HA′ en fonction des seuls paramètres


R = OS et des angles i et r . A-t-on stigmatisme ?
b) On se place maintenant dans les conditions de Gauss. En déduire la position OA′
en fonction de R et n, c’est la focale f ′ de la lentille. Faire l’application numérique
avec R = 10 cm, n air = 1,0 et n ver r e = n = 1,5. Le système est-il stigmatique dans
ces conditions ?
c) Que se passe-t-il si le rayon est constitué de deux radiations de longueur d’onde
dans le vide λ1 = 450 nm et λ2 = 650 nm ? On précisera les couleurs correspon-
dant à ces deux longueurs d’onde.
d) Sachant que les valeurs de l’indice sont pour ces longueurs d’onde n1 = 1,53 et
n2 = 1,51 respectivement, donner les valeurs des focales f 1′ et f 2′ correspondantes
dans les conditions de Gauss. Le fait que les focales soient différentes en fonction
de la longueur d’onde correspond aux aberrations chromatiques de la lentille.
e) Quelle est la valeur limite dl im du rayon du faisceau incident si on veut que tous
les rayons ressortent de la lentille ? On l’exprimera en fonction de R et n.

Du mal à démarrer ?
1.1 c) Calculer n pour chaque longueur d’onde et utiliser la seconde
a) Utiliser la relation entre célérité, fréquence et longueur d’onde. loi de Descartes.
b) Faire de même dans le sulfure de carbone. d) Faire un schéma pour les déviations des deux couleurs en re-
c) Appliquer la définition de l’indice d’un milieu. pérant bien r par rapport à la normale.

1.2 1.4

a) Faire les applications numériques avec la relation de Cauchy. a) Appliquer les lois de Snell-Descartes relatives à la réflexion.
b) Résoudre un système 2 équations 2 inconnues issues de l’ap- b) Attention les angles ne sont pas définis par rapport à la nor-
plication de la relation de Cauchy. Vérifier qu’on obtient la male !
même valeur avec la relation de Cauchy que celle mesurée.
c) Exprimer la tangente d’un angle dans un triangle rectangle.

1.3
1.5
a) Appliquer la relation qui lie c , λ et f .
b) La couleur est liée à la fréquence de l’onde pas à sa longueur a) Déterminer la position de l’image d’un objet à travers un mi-
d’onde. Dans un milieu transparent, la fréquence de l’onde ne roir plan.
varie pas mais sa longueur d’onde le peut. d) Utiliser le grandissement d’un miroir plan.

22
Lois de Snell-Descartes - Réflexion et réfraction Chapitre 1

1.6 b) Ecrire la condition de réflexion totale en fonction de l’angle de


Définir les angles des rayons incident et réfracté par rapport à la réflexion α à l’interface cœur-gaine puis trouver une relation
normale et appliquer la troisième loi de Snell-Descartes relative à simple dans un triangle rectangle entre α et θc .
la réfraction. c) Lier le sinus de l’angle de réflexion α à l’interface cœur - gaine
en fonction de a et R et écrire la condition de réflexion totale.
1.7
d) Pour le rayon le plus incliné (en zigzag), séparer chaque por-
a) Le rayon issu du fil 2 arrive au niveau du fil 1 après une ré- tion de la ligne brisée et calculer sa longueur en fonction de
flexion sur le miroir puis se réfracte dans l’air. Il faut bien voir sin αl i m . Exprimer alors simplement la somme en fonction de
la symétrie des rayons qui se réfléchissent dans le liquide. l la longueur totale de la fibre et de sinαl i m .
b) Utiliser la seconde loi de Descartes pour la réfraction puis ex- e) Exploiter les indications de l’énoncé.
primer des sinus dans des triangles rectangles bien choisis.
1.14
1.8 a) Identifier les rayons réfléchis partiellement et ceux qui le sont
totalement.
a) Appliquer la troisième loi de Snell-Descartes sur la réfraction.
b) Raisonner sur un rayon arrivant avec un angle d’incidence α
b) Utiliser la condition de réflexion totale.
et isoler un triangle rectangle pour exprimer tan α en fonction
c) Utiliser la condition de réflexion totale. des données.
c) Faire de même que précédemment en I sachant que le rayon
1.9 arrive désormais avec l’angle limite de réflexion totale.
a) Appliquer les lois de Snell-Descartes sur la réflexion en tenant
1.15
compte de relations issues de la somme des angles dans diffé-
rents triangles rectangles (elle vaut π). b) Exploiter la première loi de Snell-Descartes.
b) Tracer le trajet des rayons et raisonner géométriquement avec c) Ecrire la somme des angles dans un triangle puis calculer la
les différents triangles rectangles. déviation.
c) Appliquer la condition de réflexion totale à l’interface prisme g) Exploiter le graphique.
- air. h) Utiliser le principe du retour inverse de la lumière.
i) Utiliser les résultats des questions a, c et g.
1.10 j) Exploiter la relation de la question précédente.
a) Revoir le cours sur la réflexion totale.
1.16
b) Si aucun rayon ne sort de l’eau, c’est que tous les rayons ne
subissant pas une réflexion totale arrivent sous le bouchon. Le a) Comparer les angles de réfraction et d’incidence pour détermi-
cas limite est donc que la réflexion totale arrive au maximum ner si les rayons s’écartent ou se rapprochent de la normale.
sur les bords du bouchon. Exploiter les constructions réalisées et se souvenir que l’in-
tensité lumineuse sera d’autant plus grande que les rayons se
1.11 concentrent dans une zone de l’espace.
b) Penser à comparer les masses volumiques des pierres et du li-
a) Revoir les constructions géométriques. quide pour savoir si la pierre flotte ou tombe au fond. Exploiter
b) Par principe du retour inverse, exprimer la condition de ré- ensuite les résultats de la question a.
flexion totale en I puis utiliser un triangle rectangle formé par
les normales aux deux faces d’entrée et de sortie. 1.17
c) Utiliser les conditions de réfraction.
a) Exprimer la distance cherchée en fonction des points indiqués
sur la figure et utiliser la troisième loi de Snell-Descartes.
1.12 c) Exploiter les réponses des questions précédentes.
a) Revoir les conditions de réflexion totale. d) Utiliser les résultats de la question c.
b) Revoir le cours sur la détermination de l’angle de réfraction e) Appliquer la théorie précédente.
limite.
c) Revoir les constructions géométriques. 1.18

d) Même chose qu’à la question 1. a) Utiliser la première loi de Snell-Descartes.


e) Exploiter la relation donnant l’angle de réfraction limite. b) Bien remarquer que de nombreux triangles sont isocèles. Ap-
pliquer la troisième loi de Snell-Descartes.
1.13
c) Ecrire la somme des déviations en M, N et L en faisant atten-
tion aux signes ou travailler avec la somme des angles dans le
a) Penser à la réflexion totale. quadrilatère KMNL.

23
Chapitre 1 Lois de Snell-Descartes - Réflexion et réfraction

d) Exploiter ce qui précède. dans les conditions de Gauss.


dD
e) Calculer .
di 1.20
f) Observer l’allure du minimum plat et sa conséquence sur l’ac-
cumulation de lumière dans une direction. a) Revoir la construction des rayons lors d’une réfraction et le
g) S’aider d’un schéma représentant la lumière venant du Soleil cours sur les conditions de Gauss. Utiliser les relations trigo-
(faisceau de rayons parallèles entre eux) et les rayons arrivant nométriques dans un triangle rectangle bien choisi.
à l’œil avec une luminosité suffisante avec une déviation Dm . b) Utiliser la première question.
Seules les gouttes situées à une certaine hauteur contribuent
c) Ecrire la relation de conjugaison du dioptre plan en H et H′
à ces derniers.
en utilisant une image intermédiaire A1 telle que :
h) Classer les longueurs d’onde bleu et rouge. Exploiter dans l’ex-
pression de D le fait que n est une fonction décroissante de d i op t r e1 d i op t r e2
λ. A −→ A1 −→ A′
i) Il s’agit ici d’estimer numériquement la faible dispersion de
puis utiliser la relation de Chasles en des points judicieux.
la lumière responsable pourtant d’une séparation des couleurs
sur une grande plage dans le ciel.
j) Il faut remarquer que les rayons rouges et bleus vus par l’œil ne 1.21
proviennent pas des mêmes gouttes, ce qui inverse les couleurs
a) Utiliser le calcul des angles dans les triangles rectangles OHI
vues par rapport à la déviation.
et IHA′ à partir des longueurs des côtés.
1.19 b) Linéariser les lois de Descartes.

Utiliser le cours sur les conditions de Gauss et les lois de Snell- c) Penser à la dépendance de l’indice avec la longueur d’onde.
Descartes relatives à la réfraction. Ne pas oublier de se placer e) Il suffit d’écrire la condition de réflexion totale en I.

Corrigés des exercices


A
1.1 b) On applique la relation de Cauchy n = n0 + 2 aux don-
λ
a) La relation entre longueur d’onde λ, fréquence f et vitesse nées soit le système :
de la lumière s’écrit dans le vide c = λvid e f . On en dé- 
c A
duit la fréquence f = = 5,08.1014 Hz avec la valeur 

λvid e  1,674 = n0 + �
 �2
486,1.10−9
c = 3,00.108 m.s−1 pour la vitesse de la lumière dans le  A

vide.  1,654 = n0 + �
 �2
656,3.10−9
b) Dans le sulfure de carbone, la vitesse de propagation s’ex-
prime par v = λCS 2 f = 1,88.108 m.s−1 . soit en soustrayant ces deux équations :
� �
c 1 1
c) Par définition de l’indice, on a n = = 1,60 ou encore en (1,674 − 1,654) = A � −
v �2 � �2
λvid e 486,1.10−9 656,3.10−9
fonction des longueurs d’onde n = = 1,60.
λCS 2 1,674 − 1,654
donc A = = 1,047.10−14 m2 .
1 1
� �2 − � �2
1.2 486,1.10−9 656,3.10−9
Alors en reportant dans l’une ou l’autre des équations, on
a) Il suffit d’utiliser la relation de Cauchy et de faire les appli- 1,047.10−14
en déduit n0 soit par exemple n0 = 1,674 − � �2
cations numériques correspondantes. On obtient les résul- 486,1.10−9
tats suivants : et n0 = 1,630.
Finalement n0 = 1,630 et A = 1,047.10−14 m2 .
couleur violet bleu vert jaune jaune
c) En utilisant la relation obtenue à la question précédente
orangé orangé
pour λ = 589,3 nm, on obtient n = 1,660. On a un bon ac-
λ (nm) 404,7 435,8 546,1 577,0 579,1 cord avec la valeur mesurée, on peut en déduire que la loi
n 1,335 1,333 1, 328 1,327 1,327 de Cauchy semble bien s’appliquer à ce matériau.

24
Lois de Snell-Descartes - Réflexion et réfraction Chapitre 1

1.3 b) Il faut faire attention au fait que les angles sont donnés par
rapport à la surface du miroir et non par rapport à la nor-
a) Comme n air = 1,00, la vitesse de la lumière dans l’air est male : on doit déterminer les angles d’incidence par rap-
c
aussi celle dans le vide et on a λ = = 680 nm. port à la normale.
f
Ici on a pour le premier rayon r 1 = i 1 = 90−30 = 60◦ et pour
b) Dans le verre, la fréquence de l’onde lumineuse n’est le second r 2 = i 2 = 90 − 50 = 40◦ .
pas modifiée donc sa couleur non plus mais sa longueur
c A l’aide de la figure ci-dessous, on détermine la déviation
d’onde l’est car la vitesse de l’onde c ′ = change. On a D = 180◦ −i −r = 180◦ −2r . On en déduit les valeurs des dé-
n
c ′ c λ viations pour le premier rayon D1 = 60◦ et pour le second
λ′ = = = = 450 nm. La couleur n’est donc pas D2 = 100◦ .
f nf n
bleue mais rouge. Les couleurs apprises en fonction des c) L’angle est donné par rapport à la normale, la loi de Snell-
longueurs d’onde sont uniquement valables dans le vide Descartes conduit à r = i = 36◦ .
(ou l’air).
c) On applique la loi de Descartes soit n air sini = n sin r donc
n air
sinr = sin i . B
n
Pour un rayon de couleur bleue vers λb = 400 nm dans l’air,
on trouve nb = 1,53 et sin r b = 0,420 donc r b = 24,8◦ . i r h
Pour un rayon de couleur rouge vers λr = 800 nm dans l’air, D
on trouve nr = 1,51 et sin r r = 0,426 donc r r = 25,2◦ > r b . I A
d) La déviation du rayon se caractérise par l’angle dont a d
tourné le rayon incident. Ce n’est pas r . Le rayon le plus
dévié est le bleu car l’angle de réfraction est repéré par rap-
port à la normale :
Par les relations dans le triangle rectangle IAB et en remar-
d
 = r , on peut écrire tanr = dont on déduit
quant que IBA
h
d 1,50
la hauteur sur l’écran h = = = 2,06 m.
tan r tan 36◦
i

air 1.5

a) L’image de l’objet est son symétrique par rapport au plan


verre
rb du miroir donc elle se trouve à une distance d ′ = d derrière
le miroir.
rr b) On a la même chose mais avec une distance d +ℓ au lieu de
d donc l’image est située à une d ′ = d +ℓ derrière le miroir,
rouge autrement à une distance 2(d + ℓ) de la personne.
bleu
c) L’image était initialement à une distance 2d de la per-
sonne, elle passe à une distance 2(d + ℓ), elle s’est donc dé-
1.4 placée d’une distance 2ℓ.
d) L’image est obtenue par symétrie par rapport à un plan,
a) On applique les lois de Snell-Descartes relative à la ré- elle conserve donc sa taille et le grandissement est égal à
flexion : le rayon réfléchi est dans le plan d’incidence, il 1. L’image a la même taille que l’objet, on la voit plus petite
traverse la normale et la troisième loi donne r = i en notant uniquement à cause de son éloignement...
r et i les angles respectivement de réflexion et d’incidence.
Ici le rayon incident est perpendiculaire au miroir plan
c’est-à-dire suivant la normale donc i = 0,0◦ . La dernière 1.6
loi de Snell-Descartes implique r = 0,0◦ : le faisceau réflé- On complète le schéma de l’énoncé en introduisant les angles
chi est perpendiculaire au plan du miroir en sens inverse que font les rayons incident et réfracté avec la normale notés
au faisceau incident. respectivement i 1 et i 2 :

25
Chapitre 1 Lois de Snell-Descartes - Réflexion et réfraction

a
MB MB a
sin r = = =  2 =
KB 2
MB + MK 2 a 2 a + 4h 2
2
i1 + h2
2
a
On a donc sini 0 = n sin r = n  dont on déduit :
α 2 4h 2
 a +  
a 2 + 4h 2 2h 2 
n = sin i 0 = sin i 0 1 + = sini 0 1 + K2
a2 a
2h
avec K = .
D a
i2 L’application numérique donne n = 1,3.

1.8

π a) On applique la troisième loi de Snell-Descartes relative à


En utilisant la figure ci-dessus, on en déduit i 1 = − α et la réfraction en A, ce qui conduit à n p sin θ = n v sin θ2 soit
2  
π np
i 2 = i 1 − D = − α − D. θ2 = Arcsin sin θ = 47,8◦ .
2 nv
En reportant ces valeurs dans la troisième loi de Snell-
b) On remarque qu’aux points B et C, l’angle d’incidence
Descartes relative
π  à la réfraction
π n1 sin
 i 1 = n2 sin i 2 , on ob- est θ2 . Soit θ3 , l’angle de réfraction en ces points, la loi
tient n1 sin − α = n2 sin −α−D . de Snell-Descartes donne n v sin θ2 = n a sin θ3 . L’angle θ3
2 2
cos α existe tout comme le rayon réfracté si sin θ3 < 1 soit
On en déduit n2 = n1 = 1,60 sachant que l’indice nv na
cos (α + D) sinθ2 < 1 soit sin θ2 < . Dans le cas contraire, on ob-
de l’air n1 vaut 1,00. na nv
serve une réflexion totale. Pour  avoir un rayon réfracté, il
1.7 na
faut donc que θ2 < Arcsin = 40,2◦ .
a) Un rayon issu du fil 1 en A arrive sur le miroir avec un angle nv
d’incidence r et s’y réfléchit également avec la même va- Comme θ2 = 47,8◦ > 40,2◦ , on a réflexion totale et le rayon
leur r pour l’angle de réflexion. Comme la surface du li- ne ressort pas du pare-brise.
quide et le miroir sont parallèles, on retrouve cet angle par c) En présence d’eau au point C, c’est dans l’eau et non plus
la relation des angles alternes - internes comme angle d’in- dans l’air qu’on a une possible réfraction. La condition
cidence en B. Le rayon subit alors en B une réfraction et ne
s’écrit θ2 < Arcsin = 59,1◦ qui est vérifiée ici puisque
ressort avec un angle i 0 d’après l’énoncé indiquant que ce nv
rayon se superpose à celui issu directement du fil 2. θ2 = 47,8◦ < 59,1◦ et on a un rayon réfracté.
d) En l’absence de pluie, le faisceau est guidé en zigzag dans
le parebrise et ne perd pas en intensité : toute la lumière
i0
arrive au capteur. En présence de pluie, chaque rayon qui
a rencontre une goutte est réfracté et l’essentiel de l’inten-
n air =1,00 sité lumineuse part avec le rayon réfracté (il y a toujours
A M B une réflexion partielle dans le parebrise mais le rayon réflé-
chi présente une intensité lumineuse faible et il peut aussi
r être réfracté par d’autres gouttes de pluie). Plus il y a de
n r
h gouttes, plus un grand nombre de rayons quitte la zone du
r
pare-brise : l’intensité reçue par le capteur diminue forte-
ment. Au-delà d’une valeur limite, les essuie-glaces se dé-
K clenchent automatiquement.

AM MB 1.9
b) On a tanr = et tanr = dans les triangles AMK ou
MK MK a) Le rayon incident arrive suivant la normale, il n’est donc
BMK rectangles en M. On en déduit AM = MB. M est le mi-
a pas dévié sur la face d’entrée en I. Ensuite on applique la
lieu de [AB] et AM = MB = puisque AB = a. loi de Snell-Descartes sur la réflexion en J avec des angles
2
De plus, la deuxième loi de Snell-Descartes relative à la ré- d’incidence et de réflexion de 45◦ compte tenu de la confi-
fraction en B permet d’écrire n air sin i 0 = n sin r . Il reste à guration du dispositif . En effet, le prisme étant isocèle rec-
exprimer sin r dans le triangle BMK par exemple soit  = α = 45◦ donc le triangle IAJ est rectangle
tangle, on a IAJ

26
Lois de Snell-Descartes - Réflexion et réfraction Chapitre 1

en I. On obtient également IJA  = β = 45◦ et l’angle d’in- une incidence i > i l im , la condition de réflexion totale est
◦ ◦ ◦
cidence i = 90 − 45 = 45 . L’angle de réflexion est alors satisfaite et plus aucun rayon ne sort de l’eau.
r = i = 45◦ , le faisceau repart à angle droit. On procède
ainsi de suite, la situation étant symétrique et on déduit a
le trajet des rayons lumineux suivant :
A
α h

β J
I
i
B Pour qu’aucun rayon ne ressorte, il faut que le premier
r
L rayon subissant la réflexion totale arrive au minimum sur
K l’interface à hauteur du bouchon soit entre 0 et a. La posi-
tion critique est donc obtenue en a, ce qui correspond à la
situation suivante :
C
a
b) Les triangles AIJ et LKC sont des triangles isocèles rec-
tangles en A et L. Par conséquent, on a AI = IJ et LK = LC.
On en déduit que la distance cherchée est finalement égale
à IJ + JK + KL = AI + IL + LK = h.
n air h0
c) La condition de réflexion totale en I est sin i ≥
n pr i sme
1
soit sin i ≥ . L’angle d’incidence en J est i = 45◦ , on en
n
1 1 � b) On a :
déduit � ≥ soit n ≥ 2 ≈ 1,4.
2 n
a
d) Le tracé des rayons est représenté ci-dessous. On observe
bien une inversion de la position respective des deux
rayons, ce qui correspond à un redressement de l’image in
fine.
h0 i l im
i l im

On exprime alors sin i m dans un triangle rectangle soit


a
sin i l im =  . Comme l’angle i ne fait qu’augmen-
a 2 + h 02
ter quand on s’éloigne (l’angle d’inclinaison étant de plus
en plus important), si la condition de réflexion totale est
satisfaite en a, elle le sera après puisque la réflexion totale
n air 1
se produit pour des angles i tels que sin i ≥ = ou
1.10 neau n
1 1 a
i ≥ i l im = Arcsin . De sin i l im = =  , on dé-
a) C’est le phénomène de réflexion totale qui permet d’expli- n n a + h 02
2
quer ces observations. Dans le cas général, il existe forcé- 
ment des rayons issus de la pointe de l’épingle qui sortent duit a 2 + h 02 = n 2 a 2 et h 0 = a n 2 − 1.

de l’eau et peuvent être perçus par quelqu’un dans l’air. Il faut donc que h ≤ h 0 avec h 0 = a n 2 − 1 ≈ 2,6 cm.
Mais plus ces rayons arrivent sur l’interface air - eau loin
du bouchon, plus l’angle d’incidence i dans l’eau est élevé. 1.11
Alors pour une inclinaison suffisante, on finit par atteindre
l’angle i l im de réfraction limite au-delà duquel il y a ré- a) Pour les tracés, il faut penser que lors du passage dans un
flexion totale (le phénomène est possible car on passe dans milieu moins réfringent, le rayon réfracté s’écarte de la nor-
un milieu moins réfringent). Pour les rayons arrivant avec male et vice-versa :

27
Chapitre 1 Lois de Snell-Descartes - Réflexion et réfraction

à l’angle de réfraction à l’interface prisme - liquide, on


ne peut jamais vérifier la condition de réflexion totale :
n il y aura toujours réfraction et le rayon sort du dispositif
avec un angle i par rapport à la normale de la face de
I sortie ;
r l im • si n > N, la réflexion totale est possible à l’interface
α J prisme - liquide.

θ
N

A i
r
b) Le rayon arrivant en I en incidence rasante est réfracté β α
π J
selon l’angle r l im tel que n sin = n = N sinr l im donc
2 I α β
n
sinr l im = . r
N i
π n
Comme α = − r l im , on a sin r l im = cos α = . La troi-
2 N
sième loi de Snell-Descartes en J s’écrit
 N sinα = sin θ et on
 n2 
en déduit sin θ = N 1 − cos2 α = N 1 − 2 = N2 − n 2 . d) D’après la question précédente, on est dans le cas où
N n > N, ce qui signifie qu’on observera le phénomène de
En élevant
 cette relation au carré, on a N2 −n 2 = sin2 θ soit N
n = N2 − sin2 θ = 1,33, ce qui correspond à la valeur de réflexion totale pour α < Arcsin d’après les résultats de
n
l’indice de l’eau. la question b.
n
c) Ce dispositif fonctionne si sin r l im = existe c’est-à-dire
N 
s’il ya réfraction en I soit n ≤ N et que sin θ = N2 − n 2
soit N2 − n 2 ≤ 1.
� Cela ne fonctionne que pour des in-
dices n tels que N2 − 1 ≤ n ≤ N soit numériquement A
1,28 ≤ n ≤ 1,63.

1.12 J
I r α
a) La troisième loi de Snell-Descartes relative à la réfraction α
i
s’écrit n sin i = n ′ sin i ′ . On a réfraction du milieu
  d’indice β
n vers le milieu d’indice n ′ si i ′ existe soit sin i ′   1 soit
n′ n′
|sin i |  . Si n ′  n, on a |sin i |  1  donc l’inégalité B K
n n
est toujours vérifiée et il n’y a donc pas de réflexion totale. Or la somme des angles dans estégale à 180◦ ,
 un triangle
 
n′ ce qui permet d’écrire A + 90◦ − r + 90◦ − α = 180◦ dans
b) Si n ′ < n, l’inégalité précédente impose sin i < pour des  − α.
n le triangle AIJ. On en déduit r = A
angles géométriques compris entre 0,0◦ et 90◦ . On en dé-
En utilisant les deux relations qui viennent d’être obtenues,
n′
duit i < i ℓ = Arcsin , i ℓ est l’angle de réfraction limite. la condition de réflexion totale sur α et la relation entre r
n N
et α, on obtient finalement r  A  − Arcsin .
c) L’indice de l’air vaut 1,00 et celui du prisme n  1,00 donc n
il y a toujours réfraction à l’entrée du prisme d’après la pre- Sur la face d’entrée du prisme, la relation de Snell-
mière question. Au niveau du liquide, on passe d’un milieu Descartes relative à la réfraction s’écrit sin i = n sin r ,
d’indice n à un milieu d’indice N. On doit discuter en fonc- ce qui permet d’obtenir la condition i  i ℓ avec
tion de la valeur de N par rapport à celle de n : N
i ℓ = Arcsin n sin A  − Arcsin .
• si N > n, il y a toujours réfraction lors du passage prisme n
- liquide ; en revanche, il pourrait y avoir réflexion e) De la relation donnant la valeur de l’angle limite i ℓ , on tire
totale lors du passage liquide - prisme mais comme  
sini ℓ
N = n sin A  − Arcsin .
l’angle d’incidence à l’interface liquide - prisme est égal n

28
Lois de Snell-Descartes - Réflexion et réfraction Chapitre 1

f ) Il suffit de faire l’application numérique avec les valeurs c) D’après le schéma ci-dessus, on a a = R − h = R − Rsin α
 = 75◦ , i ℓ = 26,6◦ et n = 1,658 pour obtenir N = 1,426
A a n2
et sin α = 1 − . Comme on a aussi la relation sin α > ,
comme valeur de l’indice du cyclohexane. R n1
a n2
on aboutit à la condition de propagation 1 − > ou en
R n1
1.13 a n1
termes de rayon R > Rm = n2 = a n − n . Or on a dé-
a) Pour qu’on ait réflexion totale à l’interface cœur-gaine, il 1− 1 2
faut qu’on passe dans un milieu moins réfringent c’est-à-   n1
2
dire que n1 > n2 . 1 n n2 �
fini ici ∆ = 1 − 22 donc = 1 − 2∆ soit en faisant
2 n1 n1
un développement limité au premier ordre en ∆ puisqu’on
n2
n2 a ∆ = 1,0.10−2 ≪ 1 : ≈ 1 − ∆ d’où
A n1
n1 a a
α Rm = n2 = ∆ = 2,5 mm
θc 1−
n1
θi
En pratique, la courbure ne pose donc pas de problème.
d) i) Le premier rayon qui arrive est en incidence normale
b) i) La condition de réflexion totale en A a lieu si le rayon donc son angle d’incidence θi par rapport à la nor-
réfracté en A avec un angle de réfraction β ne peut ma- male est nul et le rayon n’est pas dévié par applica-
thématiquement exister. Or la loi de Snell-Descartes tion de la troisième loi de Snell-Descartes relative à
n1
en A donne n1 sin α = n2 sinβ soit sin β = sin α. la réfraction soit sin θi = 0 = n sin θc soit θc = 0. Il
n2 continue donc son chemin en ligne droite à la vitesse
n1 c
L’angle β n’existe pas si sin β > 1 donc si sin α > 1 v= en parcourant la distance l . Pour parcourir la
n2 n1
n2
soit sinα > . longueur l de la fibre, il met donc un temps t1 tel que
n1 l n1 l
n2 t1 = = .
On a réflexion totale pour sin α > avec α l’angle de v c
n1 Le second rayon a une trajectoire en lignes brisées
réflexion à l’interface cœur-gaine. Or sin θi = n1 sinθc
π comme représentée sur la figure ci-dessous. Il arrive
et θc = − α puisqu’on a un triangle rectangle. On en n2
2 en A ou C avec l’angle critique αl im = Arcsin .
déduit n1
π  
sin θi = n1 sin − α = n1 cos α = n1 1 − sin2 α d d d
2
 2 A
n2 n2
sin α > implique 1 − sin2 α < 1 − et pour O α α
n1  n 1
 2 B α α
n2
l’angle θi : sin θi < n1 1 − soit C
n1
 �
sin θi < sin θa = n12 − n22 = n1 2∆
On peut alors décomposer le trajet du rayon de lon-
ii) On en déduit O.N. = sin θa = 0,21 soit un angle d’inci- gueur L en L = OA+AB+BC+... soit en explicitant OA,
d d d
dence maximal θa ≈ 12,2◦ . AB, BC, ... : L = + + + ...
sin αl im sin αl im sin αl im
d + d + d + ... l n1
donc L = = et L = l > l.
sin αl im sin(αl im ) n2
a Ce deuxième rayon se déplace à la même vitesse v
que le premier donc pour traverser la fibre optique,
R α L L n1 l n1 n1 l 1
il met un temps t2 = = n1 = ≈
R v c c n2 c 1−∆
h soit t2 = t1 (1 + ∆). L’écart entre les deux temps de par-
∆n1 l
cours est donc ∆t = t2 − t1 = t1 ∆ =
c

29
Chapitre 1 Lois de Snell-Descartes - Réflexion et réfraction

ii) L’application numérique donne ∆t = 50 ns.


I n air
iii) Ainsi la durée minimale entre deux impulsions est au
moins de ∆t, ce qui permet d’envoyer une impulsion i l im i l im neau
h
au maximum tous les ∆t. La fréquence correspon-
1
dante est impulsions par seconde soit pour une O R1 R1
∆t
fibre de 1,0 km un débit de 20 mégabits ou 2,5 mégaoc- 2 2
tets par seconde (puisque 1 octet équivaut à 8 bytes ou
8 bits, un bit correspondant dans le système binaire à
un 0 ou un 1). C’est trop peu par rapport aux débits ac-
sin i l im sin i l im
tuellement utilisés (la fibre à gradient d’indice permet On en déduit R1 = 2h = 2h  soit
cos i l im
un meilleur débit). 1 − sin2 i l im

1.14 n air
neau n air
R1 = 2h   2 = 2h  2 = 2,28h
a) Les rayons issus de O arrivent à l’interface air / eau avec un n air neau − n 2air
angle d’incidence de plus en plus grand quand on s’éloigne 1−
neau
de la lampe. Comme ils émergent dans un milieu moins
réfringent, un rayon réfracté existe au départ puis quand
l’angle d’incident devient trop grand, le phénomène de ré-
flexion totale a lieu. Les rayons formant le disque de rayon
R1 sont issus des rayons subissant une réflexion partielle
1.15
entre I et J à l’interface eau / air. Il existe alors un rayon
réfracté à cette interface qui emporte la majorité de la lu- On utilise les angles géométriques.
mière. Par contre, les rayons formant l’auréole entre R1 et
R2 sont issus de ceux subissant une réflexion totale à l’in-
terface eau / air : ces rayons emportent avec eux toute a) Les trois lois de Snell-Descartes relatives à la réfraction
l’énergie du rayon incident. L’auréole est donc bien plus sont :
lumineuse que le disque central. • le rayon réfracté appartient au plan d’incidence,
• le rayon réfracté traverse la normale,
b) Un rayon arrivant avec un angle d’incidence α à la sur-
• la relation entre l’angle d’incidence i et l’angle de réfrac-
face de l’eau est réfléchi symétriquement par rapport à la
tion r pour passer du milieu d’indice 1 au milieu d’in-
normale d’après la première loi de Descartes. On a donc
dice n s’écrit sin i = n sin r .
le schéma suivant avec des triangles rectangles dans les-
R2 � La traduction de la troisième loi de Snell-Descartes sur la
quels : tanα = soit R2 = 2h tan α = 2 3h = 3,46h en
2h face d’entrée est sini = n sin r et celle sur la face de sortie
prenant α = 60,0◦ . sin i ′ = n sin r ′ .

b) Le rayon réfracté est dans le plan d’incidence par la pre-


mière loi de Snell-Descartes donc le rayon incident et le
rayon à l’intérieur du prisme sont dans le plan perpendicu-
α α h
α laire à l’arête tout comme le rayon à l’intérieur du prisme et
le rayon émergent. Les rayons sont donc dans deux plans
O R2 R2 parallèles avec un rayon commun : il s’agit du même plan
2 2 et les rayons sont coplanaires.

c) En I, on débute la réflexion totale des rayons lumineux c) La somme des angles d’un triangle
 π est  égale à π soit dans
π
donc l’angle d’incidence en I (ou en J) est l’angle de ré- le triangle AIJ : θ + −r + − r ′ = π. On en déduit
n air 2 2
flexion limite i l im tel que sin i l im = . θ = r + r ′.
neau
 
De même que précédemment, on a le schéma suivant avec Dans le triangle NIJ, on a (π − D) + (i − r ) + i ′ − r ′ = π qui
ici R1 = 2h tan i l im . traduit que la somme des angles d’un triangle vaut π.

30
Lois de Snell-Descartes - Réflexion et réfraction Chapitre 1

A L’application numérique donne des valeurs θmax = 83,6◦


et i min = 27,9◦ .

θ f ) On a alors sin i ′ = n sin r ′ = n sin (θ − r ) soit


N
i I J D   
i′ sin i
r r′ sin i ′ = n sin θ − Arcsin
n

   
sin i
et i ′ = Arcsin n sin θ − Arcsin . De même, on
n

trouve D = i + i − θ soit
On en déduit la déviation D = i ′ + i − r ′ − r = i + i ′ − θ en
utilisant la relation précédente.
 π    
d) Comme la fonction sinus est croissante sur 0, et que sin i
2 D = i − θ + Arcsin n sin θ − Arcsin
n
sini = n sin r , i et r varient dans le même sens. En re-
vanche, comme sini ′ = n sin r ′ = n sin (θ − r ), i ′ varie en
sens opposé. On en déduit que i ′ augmente quand i di- ce qui permet de tracer la courbe de déviation donnée
minue. Physiquement cela signifie que le rayon émergent dans l’énoncé.
s’écarte de la normale à la face de sortie quand le rayon
incident se rapproche de la normale à la face d’entrée. g) Les valeurs sur la courbe donnent :
Quand le rayon émergent atteint la face de sortie du • le premier angle i min pour lequel la déviation D existe :
prisme, il y a apparition du phénomène de réflexion to- i min ≈ 28◦ , on retrouve bien la valeur calculée aupara-
tale. A l’inverse, quand le rayon incident s’écarte de la nor- vant,
male et à la limite tend à être en incidence rasante, le rayon • le minimum de déviation Dm et l’angle i m pour lequel il
émergent se rapproche de la normale et existera donc. En se produit : i m ≈ 49◦ et Dm ≈ 37◦ .
π
incidence rasante, on a i = donc en reportant dans
2
1 h) Expérimentalement, on s’aperçoit que si on fait varier
la relation précédente, on obtient sin r = . Par ailleurs, l’angle d’incidence i en l’augmentant de plus en plus et
n
sin i ′ 1 1 qu’on repère l’angle de déviation D, ce dernier diminue, at-
sinr ′ =  et r ′ = Arcsin car on a r ′ = θ − r . On teint un minimum Dm puis réaugmente. On a donc l’allure
n n n
1 suivante avec deux valeurs possibles d’angles d’incidence
en déduit θ  2Arcsin .
n pour un même D :
1
e) D’après la question d., il y a émergence si r ′  Arcsin
n
1 D
(sinon il y a réflexion totale en J) soit r  θ − Arcsin . Le
n
1 1
rayon pénètre le prisme donc sinr = sini  puisque
n n
1
tout sinus est inférieur à 1. On en déduit r  Arcsin . Par
n
1 1
conséquent, r est compris entre θ − Arcsin et Arcsin .
n n Dm
1 1
L’émergence est possible si θ − Arcsin  Arcsin soit
n n i
1 i1 im i2
θ  θmax = 2Arcsin et on retrouve la même condition
n
que celle de la question précédente en incidence rasante :
cette relation (obtenue à la question précédente dans le On applique alors le principe du retour inverse de la lu-
cas particulier de l’incidence rasante) est donc tout à fait mière. Si on arrive en I avec l’angle d’incidence i , on res-
1 sortira en J avec l’angle i ′ . Par principe du retour inverse
générale. De la relation r  θ−Arcsin et de la loi de Snell-
n de la lumière, si on arrive en J avec l’angle d’incidence i ′ en
Descartes sin i = n sin r , on déduit la condition changeant la source lumineuse de côté, le rayon ressort en
   I avec l’angle i . Le rayon émergent ressort alors du prisme
1
i  i min = Arcsin n sin θ − Arcsin avec une déviation D′ :
n

31
Chapitre 1 Lois de Snell-Descartes - Réflexion et réfraction

déviation en fonction de l’indice D(n) à incidence i fixé et


en utilisant la croissance (pour des angles aigus) de sinus
D et arcsinus (ce qui ne change pas le sens de variation), on
D′ i′ sini
montre que si n diminue à θ et i fixés alors augmente,
i     n 
sin i sin i
−Arcsin diminue et sin θ − Arcsin diminue
n n
aussi. Comme le produit de deux fonctions positives et
décroissantes est une fonction
 décroissante, on en déduit
sin i
que n sin θ − Arcsin est décroissante tout comme
  n 
On voit bien sur le schéma que les angles D et D′ sont op- sini
Arcsin n sin θ − Arcsin . On en déduit que D(n)
posés donc D = D′ . Une autre façon de le voir sans utiliser n
le schéma consiste à dire que D′ = i ′ + i − θ = i + i ′ − θ = D. est une fonction décroissante. On trouve donc que si λ aug-
Peu importe quelle face on attaque en premier puisque mente, D diminue autrement dit λbl eu < λr oug e implique
c’est juste une question de position d’observation de la fi- Dbl eu > Dr oug e . Le rayon bleu est par conséquent plus dé-
gure. On voit que pour un angle D, il existe deux angles vié en sortie que le rayon rouge pour une même incidence.
d’incidence possibles i et i ′ . En d’autres termes, si on at- À la première réfraction, comme λbl eu < λr oug e , on a
taque une face sous l’angle i , on ressort sous l’angle i ′ et si 1
la relation nbl eu > nr oug e . Puisque sin r = sin i avec
on attaque une face sous l’angle i ′ , on ressort sous l’angle n
une valeur de i identique pour les deux couleurs, on a
i avec chaque fois le même angle de déviation. On a donc
sin r bl eu < sin r r oug e soit r bl eu < r r oug e . Comme l’angle
déterminé les deux angles i 1 et i 2 qui ne sont pas indépen-
r est repéré par rapport à la normale en I, le bleu est déjà
dants.
le rayon le plus dévié en entrée du prisme. Enfin comme
Au minimum de déviation Dm , il n’y a qu’un seul angle
Dbl eu > Dr oug e lors de la traversée totale du prisme, on en
possible donc i = i ′ = i m . La figure est alors symétrique
déduit que le rayon bleu sort avec un écart plus grand que
par rapport à un axe de symétrie passant par le sommet du
le rayon rouge par rapport à la direction du rayon initial :
prisme.
i) La troisième loi de Snell-Descartes s’écrit sur les faces d’en-
trée et de sortie : n sin r = sin i m et n sin r ′ = sin i m dont on
déduit sinr = sin r ′ . Comme les deux angles sont aigus, il
θ
n’y a qu’une solution : r = r ′ = r m et θ = 2r m donc r m = .
2 rouge
En prenant l’une ou l’autre des formulations de i
la troisième loi de Snell-Descartes, on en déduit
θ
sin i m = n sin r m = n sin . Comme Dm = 2i m − θ,
2
Dm + θ Dm + θ θ
on a i m = d’où sin = n sin . bleu
2 2  2
θ θ
Finalement r m = et i m = Arcsin n sin .
2 2
Numériquement on a r m = 30◦ , i m = 48,6◦ et Dm = 37,2◦ .
j) Cette question découle immédiatement de la question pré-
Dm + θ 1.16
sin
cédente : n = 2 . a) Trajet des rayons dans la pierre précieuse :
θ
sin i) La situation correspond au cas d’une incidence nor-
2 male donc l’angle d’incidence est nul tout comme
k) Comme le verre est un milieu dispersif puisque l’indice n
l’angle réfracté par application de la relation de Snell-
dépend de la longueur d’onde λ, la lumière blanche est dé-
Descartes et le rayon incident ne subit donc pas de dé-
composée. Quand un rayon de lumière blanche arrive sous
viation à l’interface.
une incidence i , les radiations bleu et rouge (arrivant donc
toutes les deux sous incidence i ) vont se séparer puisque n ii) Quand le rayon entre dans la pierre, l’angle i ℓ
et donc D changent de valeur. Puisque l’indice n est une est l’angle d’incidence et l’angle i l’angle réfracté.
fonction décroissante de la longueur d’onde λ, si λ aug- Lorsque les indices de réfraction vérifient nℓ > n, on
nℓ
mente, n diminue. En se référant à la formule donnant la a sin i = sin i ℓ > sin i ℓ par application des lois de
n

32
Lois de Snell-Descartes - Réflexion et réfraction Chapitre 1

Snell- Descartes et comme les angles sont aigus, i > i ℓ Inversement si n < nℓ , il sera possible d’avoir réflexion
donc les rayons émergents s’écartent de la normale en totale à l’entrée de la pierre.
entrant dans la pierre puisque le rayon pénètre dans
v) On formule l’hypothèse nℓ > n proposée par l’énoncé.
un milieu moins réfringent et s’en rapprochent en sor-
D’après la question précédente, il y aura réflexion to-
tant de la pierre où la situation est inverse puisque le
tale sur le dioptre d’entrée pour le passage du milieu
rayon pénètre alors dans un milieu plus réfringent.
d’indice nℓ à celui d’indice n. La relation de Snell-
Descartes s’écrit n sin i = nℓ sin i ℓ : il y aura réflexion
totale si le rayon réfracté n’existe pas autrement dit si
on ne peut pas définir la valeur de i , ce qui sera le cas
n n
si sin i > 1 soit ℓ sini ℓ > 1 ou encore sin i ℓ > et
n nℓ
n
i ℓ > i = Arcsin .
nℓ
n < nℓ
b) Identification de pierres précieuses :

On a le résultat inverse pour le cas où nℓ < n. i) On procède juste à l’immersion. On distingue deux
comportements : soit la pierre flotte soit elle tombe
au fond. Il suffit de comparer les masses volumiques
des pierres avec celle du liquide, l’iodure de méthy-
lène en l’occurrence, pour déterminer lequel de ces
deux comportements sera suivi par la pierre. Si la
masse volumique de la pierre est plus faible que celle
du liquide, la pierre flotte. Dans le cas contraire, elle
n > nℓ tombe au fond. D’après le tableau, la masse volu-
mique de la moissanite est plus faible que celle de l’io-
iii) Si n > nℓ , les tracés obtenus à la question précédente dure de méthylène et celle des deux autres pierres est
montrent une intensité lumineuse plus forte au centre plus grande que celle de l’iodure de méthylène. Par
qu’à l’extérieur, ce qui implique que les arêtes sont conséquent, la moissanite flotte tandis que les deux
sombres. autres pierres tombent au fond.
A l’inverse, si n < nℓ , on constate que l’intensité lumi- ii) Il reste à distinguer le flint du zircon. Or l’indice du
neuse est plus forte à l’extérieur qu’au centre, ce qui flint est plus faible que celui de l’iodure de méthy-
donne des arêtes lumineuses. lène, ce qui correspondra au cas n < nℓ étudié à la
iv) Si n > nℓ , on a sur la face d’entrée où le rayon arrive première question. Or dans cette situation, les arêtes
n
avec un angle d’incidence i ℓ , sin i = ℓ sini ℓ . doivent être lumineuses d’après les résultats obtenus
n lors de cette étude. A l’inverse, l’indice du zircon est
n
Comme ℓ < 1 et sin i ℓ  1, on aura toujours l’inéga- plus grand que celui de l’iodure de méthylène, ce qui
n
lité sini  1 autrement dit tout rayon incident avec correspond au cas n > nℓ où les arêtes sont sombres.
un angle i ℓ sera réfracté dans la pierre avec un angle i On en déduit que la pierre 1 est un flint et la pierre 2
quel que soit l’angle d’incidence. du zircon.
En revanche, à la sortie, en notant i ′ l’angle d’inci-
dence dans la pierre et i ℓ′ l’angle de réfraction dans le 1.17
n n
liquide, on aura sini ℓ′ = sin i ′ . Comme > 1, il
nℓ nℓ a) La distance cherchée est d = OH. La relation de Snell-
est possible que sin i ℓ′ soit plus grand que 1, ce qui est Descartes relative à la réfraction s’écrit sin i = n sin r avec
impossible pour les rayons vérifiant cette condition : d Rsin i
sin r = . On en déduit d = .
il y aura alors réflexion totale sur la face de sortie et R n
le rayon n’émergera pas de la pierre dans le liquide. Sur la sphère, l’angle i varie de 0 à 90◦ donc sin i varie de 0
R
Il ne faut pas croire que les angles i ℓ et i ℓ′ dans le li- à 1 et d de 0 à .
n
quide (i ℓ avant l’entrée dans la pierre, i ℓ′ en sortie de la
b) La lumière suit le même chemin en sens inverse quand on
pierre) prennent les mêmes valeurs : les deux dioptres
inverse les positions de l’objet et de l’image.
ne sont pas parallèles ! C’est ce qui explique le chan-
gement de notation. Il ne faut pas imaginer non plus c) On applique le principe du retour inverse de la lumière aux
que la réflexion totale existe toujours en sortie. résultats de la première question.

33
Chapitre 1 Lois de Snell-Descartes - Réflexion et réfraction

R
• Si a > , le rayon arrivant dans l’œil depuis I est forcé- normale au dioptre en M qui est MO). En N, le rayon réflé-
n chi est dans le plan d’incidence MNO (plan contenant le
ment issu d’un point H à la surface de l’objet par applica-
rayon MN et la normale au dioptre en N qui est NO) et qui
tion du retour inverse de la lumière et l’étude faite pré-
est aussi le premier plan d’incidence. On procède de même
cédemment et il existe alors forcément un angle i pos-
en L.
sible : l’objet sphérique semble remplir la totalité de la
balle. b) Du fait du caractère isocèle des triangles MNO et NOL, on
R a :
• Si a < , il existe une valeur limite pour l’angle i telle
n   air
soleil i
R R M
que d = sin i appartienne à l’intervalle a, et pour eau
n n
laquelle le rayon issu de I ne provienne d’aucun point K
r r N
H de la surface de l’objet sphérique. Par conséquent, ce
O
rayon semble provenir de l’interstice entre a et R et l’ob- r D
r
jet sphérique ne semble plus alors remplir la totalité de
la balle.
L
oeil i2
i0 I0 Le triangle MNO est isocèle en O car NO = OM = R donc
 = MNO
les angles à la base sont égaux soit NMO  =r.
H
La troisième loi de Snell-Descartes relative à la réflexion et
ii d
le caractère isocèle du triangle NOL conduit aux égalités
K O x  = r ′ = ONL
r = MNO  = OLN.
 Appliquée en L, elle donne
 = n sin r = sin i 2 .
n sin OLN
En M, on a sin i = n sin r donc sin i = sini 2 soit i 2 = i
puisque ce sont des angles aigus.
La dernière valeur de i possible pour que l’objet semble En N, on ne peut avoir de réflexion totale car autrement on
1 1 1
Rsin i 0 aurait sin r > . Or sin i ≤ 1 donc sinr = sin i ≤ .
remplir la totalité de la balle est i 0 telle que a = . n n n
n Ces deux conditions sont contradictoires : la relation
I0 K 1
Or sin i 0 = en notant K le projeté orthogonal de I0 sur sin r ≤ = sin i l im impose toujours une réflexion partielle
R n
Ox. On en déduit le rayon apparent de l’objet sphérique en N et un rayon réfracté non représenté ici. On aurait pu
I0 K = na. aussi utiliser le principe du retour inverse de la lumière en
d) On observe la surface de l’eau sous incidence normale M et N, ce qui conduit au résultat plus rapidement.
donc il n’y a pas de déviation à la surface de l’eau et tout Il s’en suit que le rayon réfléchi est peu intense et le sera en-
se passe comme si l’œil était dans l’eau. Par conséquent, core moins à la suite d’éventuelles réflexions ultérieures.
n0 Rsin i n0 R
on a d ′ = qui varie de 0 à . Par retour inverse c) La somme des angles d’un quadrilatère est 2π donc dans
n n  + KMN
 + MNL + NLK  soit
n0 R KMNL, on a 2π = MKL
de la lumière, la bille paraît remplir la sphère si a > ;
n
na 2π = (π − D) + (i − r ) + (2π − 2r ) + (i − r )
sinon son rayon apparent est .
n0
On a donc D = π + 2i − 4r .
e) La taille apparente de l’objet quand on plonge la balle dans
un liquide est réduite d’un coefficient égal à l’indice du li- On peut aussi raisonner en sommant les déviations succes-
quide en question. On peut donc déduire des observations sives. À la première réfraction où r < i (car la lumière passe
l’indice du liquide utilisé. Ici on retrouve la valeur de l’in- d’un milieu moins réfringent à un milieu plus réfringent),
dice de l’eau n0 = 1,3. on a une déviation dans le sens antitrigonométrique (ou
des aiguilles d’une montre) d’un angle i − r > 0. Puis lors
1.18 de la réflexion interne s’opère une déviation dans le sens
antitrigonométrique d’un angle π − 2r > 0. Enfin en sortie
a) D’après les lois de Snell-Descartes de la réfraction et de la de la goutte, le rayon subit une ultime déviation d’un angle
réflexion appliquées successivement en M, N et L, les trois i − r > 0. Au total, la déviation s’effectue dans le sens anti-
rayons sont dans le même plan qui est le plan d’incidence trigonométrique et son angle est :
du premier rayon. En effet le rayon réfracté en M est dans
le plan d’incidence (plan contenant le rayon incident et la D = (i − r ) + (π − 2r ) + (i − r ) = π + 2i − 4r

34
Lois de Snell-Descartes - Réflexion et réfraction Chapitre 1

sin i
d) En M, on a sin i = n sin r donc D = π + 2i − 4Arcsin .
n
R
e) On dérive D par rapport à i . L’annulation de la dérivée
donne le minimum recherché : C

œil
dD cos i 1 4cos i ∆
= 2−4  = 2−  =0
di n n 2 − sin2 i
sin2 i
1−
n2
Le Soleil envoyant des faisceaux de rayons parallèles, ce
sont ceux déviés de Dm et arrivant à l’œil qui importent

On a donc n 2 − sin2 i = 2cos i soit n 2 − sin2 i = 4cos2 i mais il existe plusieurs plans de ce type par symétrie de
n2 − 1 révolution autour de ∆. Les gouttes se trouvant dans ces
ou n 2 + cos2 i − 1 = 4cos2 i dont on déduit cos2 i = plans sont à l’origine de l’arc-de-cercle qui est donc un
 3
2 cercle de rayon R et centré sur ∆. L’œil est alors au som-
n −1
et i m = Arccos . L’application numérique donne met d’un cône de révolution de demi-angle au sommet α
3
et d’axe ∆. L’axe ∆ des arcs est donc incliné par rapport au
i m = 59,6 et Dm = 137,5◦ .

sol.
f ) La faible lumière, réfléchie seulement partiellement et re- L’observateur voit ainsi un ensemble de cercles, ou plutôt
partant vers l’observateur, n’est normalement pas visible. d’arcs car une partie de ces cercles est souvent cachée par
Les rayons incidents en provenance du Soleil arrivent pa- la Terre. Depuis un avion, l’arc-en-ciel décrit bien un cercle
rallèles entre eux (puisque le Soleil est à l’infini) mais complet.
frappent la goutte sous des angles d’incidence i différents h) La dispersion de la lumière blanche par l’eau est respon-
du fait de sa forme sphérique. Près du minimum corres- sable de la décomposition de la lumière solaire. Comme la
pondant à l’incidence i m (pour des angles compris entre déviation Dm dépend de n qui dépend de λ, on va avoir
50◦ et 70◦ ), les pentes de la fonction D(i ) s’adoucissent une valeur de Dm légèrement différente pour chaque lon-
(on observe un minimum très plat) et ces rayons res- gueur d’onde donc des arcs qui ne se superposent pas.
sortent alors avec un angle à peu près identique proche sin i m
Comme Dm = π + 2i m − 4Arcsin et que le loi de
de Dm . Comme les rayons arrivant avec un angle d’inci- n
dence proche de i m sur la goutte sont initialement pa- Cauchy donne que l’indice n est une fonction décrois-
rallèles entre eux et tournent du même angle Dm , ils res- sante de la longueur d’onde λ, on en déduit (arcsinus et
sortent parallèles dans la même direction. On a alors accu- sinus étant des fonctions croissantes sur les intervalles
sin i m
mulation de lumière dans une même direction, ce qui va d’angles considérés) qu’à i m fixé, si n diminue, aug-
contribuer à un arc lumineux. L’observateur voit alors les n
sin i m
seuls rayons déviés de Dm dont l’intensité cumulée est as- mente et −4Arcsin diminue. Par conséquent, Dm est
n
sez importante pour être visible. une fonction décroissante de λ. Un faisceau de lumière
blanche arrivant sur la goutte avec un angle d’incidence
g) L’axe ∆, axe parallèle aux rayons du Soleil passant par l’œil, i m est composé de rayons bleus et rouges arrivant avec
est un axe de révolution du système. Tout plan contenant ce même angle i m . Puisque λbl eu < λr oug e , on en déduit
l’axe ∆ peut contenir des gouttes vérifiant Dm mais seules Dm (bl eu) > Dm (r oug e). Le bleu est donc légèrement plus
certaines renvoient la lumière vers l’œil. dévié que le rouge en sortie de la goutte. C’est ce qui ex-
plique que les arcs ne se superposent pas en un arc lumi-
soleil neux blanc et qu’on voit un étalement de teintes bien sépa-
rées.
i) Numériquement on trouve :
goutte ∆ • i m (bl eu) = 59,2◦ et Dm (bl eu) = 138,5◦ pour le bleu,
α=π−Dm =42,5◦ • i m (r oug e) = 59,5◦ et Dm (r oug e) = 137,6◦ pour le
rouge.
On trouve un écart de 0,90◦ .
Dm α
R j) Cependant alors que le bleu est en sortie d’une goutte plus
haut que le rouge, on voit l’arc en ciel avec l’arc rouge
au-dessus de l’arc bleu. Cela est dû au fait que les diffé-
C
rents arcs de couleur perçus par l’œil ne proviennent en

35
Chapitre 1 Lois de Snell-Descartes - Réflexion et réfraction

fait pas des mêmes gouttes. En effet, si une goutte renvoie c) On utilise des distances algébriques : il faut donc faire
un faisceau rouge intense vers l’œil, le faisceau bleu n’étant attention au signe des tangentes et des distances algé-
pas dans la même direction et étant plus dévié, il passe briques !
au-dessus de l’observateur. Si l’œil voit alors un faisceau IH
Dans le triangle IHP, on a  = tan i eau ≈ i eau
= tan IPH
bleu, c’est qu’il provient d’une goutte plus basse comme le
PH
montre le schéma ci-dessous. On voit donc bien l’arc rouge en utilisant l’approximation de Gauss précédemment rap-
au dessus de l’arc bleu. pelée.
IH  ′ H = tan i
De même, = tan IP air ≈ i air dans le triangle
Dm (bl eu) P′ H
IHP′ . On en déduit IH = PHi eau = P′ Hi air . La relation de
bleu Snell-Descartes n air sin i air = neau sin i eau devient dans
bleu
les conditions de Gauss n air i air = neau i eau .
Dm (r oug e) rouge neau
bleu On peut donc écrire IH = PHi eau = i eau P′ H. Par
rouge n air
rouge P′ H PH
conséquent, on en déduit = .
n air neau
d) La profondeur apparente correspond à la distance P′ H soit
n air 3
1.19 P′ H = PH = PH d’après les questions précédentes.
neau 4
Le poisson paraît plus proche de la surface qu’il ne l’est
a) Les conditions de Gauss sont vérifiées si deux des trois
réellement.
points suivants le sont : les angles d’incidence sont faibles,
les rayons incidents arrivent sur le système optique à une 1.20
faible distance de l’axe optique et les rayons incidents pré-
sentent une faible inclinaison par rapport à l’axe optique. a) i) Pour trouver A′ , on a besoin de deux rayons. On trace
un premier rayon passant par A incliné d’un angle
Les angles considérés étant faibles, on peut utiliser les ap-
i qui est réfracté en I. Puis on trace un deuxième
proximations suivantes : sin i ≈ i , tani ≈ i et cos i ≈ 1.
rayon passant par A qui arrive perpendiculairement
b) L’indice de l’air et celui du milieu vérifient n air < neau . au dioptre en H. Ce dernier n’est pas dévié. Par stig-
La relation de réfraction de Snell-Descartes sur les angles matisme, l’image d’un point est un point et l’image A′
n air sin i air = neau sin i eau implique que : se trouve à l’intersection des rayons émergents d’où le
schéma ci-dessous.
neau
sin i air = sini eau > sin i eau
n air

autrement dit que i air > i eau car les angles sont aigus. Par
conséquent, le rayon émergeant s’éloigne de la normale. I i′
L’image P′ de P se trouve au prolongement de deux rayons
émergents dans l’air et initialement émis par l’objet P.
Comme le rayon arrivant sous incidence normale n’est pas i
i′
dévié, P′ se trouve sur la droite (HP). Il suffit donc de tracer
un second rayon émergent pour déterminer P′ . A H
A′

n n ′ <n
n air
i air

I H Ici le rayon incident arrive dans un milieu moins ré-


dioptre
fringent, il s’éloigne donc un peu plus de la normale
i eau P′ que le rayon incident. Il faut de plus vérifier l’absence
neau de réflexion totale autrement dit l’existence de l’angle
i ′ vérifiant n sin i = n ′ sin i ′ pour avoir un rayon ré-
P n′
normale fracté soit sin i ≤ .
n

36
Lois de Snell-Descartes - Réflexion et réfraction Chapitre 1

ii) Dans les triangles HAI et HA′ I rectangle en H, on a 1.21


HI HI  = i,
tani = et tan i ′ = soit en exprimant HI de a) En utilisant le fait que OHI est rectangle en H avec HOI
AH A′ H on peut écrire OH = OI cos i = Rcos i .
deux façons : A′ H tani ′ = AH tani .
iii) Les conditions de Gauss nécessitent des rayons pa-
I r
raxiaux c’est-à-dire proches de l’axe et peu inclinés
avec celui-ci. Dans ces conditions, on peut linéariser i r −i
d
les fonctions trigonométriques car les angles sont pe- i r −i
tits devant 1 : tani ≈ i , cos i ≈ 1 et sin i ≈ i . H
O A′
b) Dans ces conditions de Gauss, on a A′ Hi ′ ≈ AHi qu’on
A′ H i
peut écrire sous la forme = ′ . La linéarisation de
AH i
la troisième loi de Snell-Descartes en I n sin i = n ′ sin i ′
A′ H n′ HA′ n′ De même, avec IHA′ rectangle en H avec HA  ′ I = r − i , on a
donne ni ≈ n ′ i ′ . Finalement = ou = ou d
AH n HA n ′ ′
HI = HA tan (r − i ) donc HA == HI . Finalement
n n′ tan(r − i )
encore = , ce qui est demandé. d
AH A′ H on a OA′ = OH + HA′ = Rcos i + .
c) i) On écrit les images successives par le premier dioptre tan (r −i ) 
d sin i
air - verre puis le second dioptre verre - air : Comme sin i = , on en déduit OA′ = R cos i + .
R tan(r − i )
d iopt r e1 d iopt r e2 Le système n’est pas stigmatique car la position de A′ dé-
A −→ A1 −→ A′
pend de l’angle d’incidence i donc de la hauteur du rayon
sachant qu’on a un point H à l’interface du dioptre 1 par rapport à l’axe optique. On aura donc une tâche car les
et un point H′ �= H à l’interface du dioptre 2. Par la rayons ne convergeront pas tous au même endroit.
relation établie dans les questions précédentes, on a b) On linéarise les lois de Snell-Descartes pour trouver A′ soit
n air n ver r e n ver r e n air
= et = . Avec n ver r e = n et cos i ≈ 1, sin i ≈ i et tani ≈ i . Dans ces conditions, on en
AH A1 H A 1 H′ A ′ H′ i
1 déduit OA′ ≈ R + R . La loi de Snell-Descartes écrite en
n air = 1, on a A1 H = nAH et A′ H′ = A1 H′ soit en uti- r −i
n I soit n sin i = sin r devient ni = r d’où r − i = i (n − 1) et
A1 H + HH′ i R nR
lisant la relation de Chasles A′ H′ = d’où on en déduit OA′ ≈ R + R = R+ = . On
n i (n − 1) n −1 n −1
e nR
avec HH′ = e : A′ H′ = AH + . Avec H′ A′ = −A′ H′ , on a donc une lentille de focale f ′ = ≈ 30 cm. La linéa-
n n −1
e risation des lois de Snell-Descartes est rendue possible si
en déduit AA′ = AH + HH′ + H′ A′ = AH + e − AH − et
  n on se place dans les conditions de Gauss c’est-à-dire en
1
finalement AA′ = e 1 − . diaphragmant le faisceau pour éliminer les rayons les plus
n éloignés. La relation obtenue donne la position de A′ indé-
ii) On procède de manière similaire avec deux interfaces pendamment de i : tous les rayons convergent au même
eau - verre puis verre - air, ce qui change un peu les point. On obtient un système stigmatique de manière ap-
H H′
résultats : A −→ A1 −→ A′ . prochée.
HA1 n ver r e H′ A ′ n air c) Le verre constituant la lentille étant un milieu disperif, son
On a alors = et = . On en
HA neau H′ A 1 n ver r e indice dépend de la longueur d’onde. Les deux radiations
n air ne vont pas être déviées de la même manière : on aura
déduit HA′ = HH′ + H′ A′ = HH′ + H′ A1 donc
n ver r e donc deux rayons émergeant de la lentille, l’un bleu pour
n air n air la longueur d’onde λ1 et l’autre rouge pour la longueur
HA′ = HH′ + H′ H + HA1 et en utilisant
n ver r e n ver r e d’onde λ2 .
n ver r e
la relation HA1 = HA : nR
neau d) On a obtenu l’expression de la focale f ′ = . Les ap-
n −1
  plications numériques pour les deux longueurs d’onde
n air n air
HA′ = HH′ 1 − + HA donnent f 1′ = 28,9 cm pour le bleu et f 2′ = 29,6 cm.
n ver r e neau
d 1
e) En I, on aura réflexion totale si sin i = > sin i l im =
Comme HH′ = e= 1,00 cm et  HA = −30,0 cm, on a la R n
n air n air R
relation HA′ = e 1 − + HA = −22,2 cm. donc pour d > dl im = . Numériquement on obtient
n ver r e neau n
dl im = 67 mm.
37
C HAPITRE 2
Lentille mince sphérique

T hèm es abordés dans les exercices


⋄ Eléments caractéristiques d’une lentille : centre, foyer, distance focale, vergence.
⋄ Construction de rayons lumineux.
⋄ Formules de conjugaison.
⋄ Grandissement.
⋄ Formation d’une image - Cas de l’image d’un objet réel.

Points essentiels du cours pour la résolution des exercices


⋄ Contruire l’image par une lentille.
⋄ Tracer le chemin d’un rayon lumineux.
⋄ Choisir et appliquer une formule de conjugaison.
⋄ Utiliser une formule de grandissement.
⋄ Utiliser les foyers secondaires.

38
Lentille mince sphérique Chapitre 2

Les méthodes à retenir

Connaître le vocabulaire des éléments • Une lentille est constituée de l’association de deux dioptres déli-
caractéristiques d’une lentille. mitant un milieu transparent, homogène et isotrope. Elle est dite
sphérique si les dioptres sont des surfaces sphériques. Elle est dite
mince si son épaisseur peut être négligée, ce qui correspond au cas
où l’épaisseur est petite devant les rayons de courbure des dioptres
de la lentille.
• On appelle centre d’une lentille le point O de la lentille situé sur
l’axe optique tel que tout rayon passant par O ressort de la lentille
parallèlement à sa direction d’entrée ; dans le cas d’une lentille
mince où l’épaisseur est négligeable, il s’agit de l’intersection de
la droite représentant la lentille avec son axe optique.
• On appelle foyer principal image (respectivement objet) et on
note F′ (respectivement F) le point de l’axe optique dont l’objet
(respectivement l’image) conjugué(e) est situé(e) sur l’axe optique
à l’infini.
• On appelle plan focal image (respectivement objet) le plan perpen-
diculaire à l’axe optique passant par le foyer principal image F′ (res-
pectivement objet F). Tout point du plan focal est un foyer secon-
daire.
• La distance focale objet notée f est définie par f = OF, la distance
focale image f ′ = OF′ . Les distances focales objet et image sont op-
posées l’une de l’autre f ′ = − f .
• Une lentille est convergente (respectivement divergente) si sa dis-
tance focale image f ′ est positive (respectivement négative).
• On appelle vergence V l’inverse de la distance focale image f ′ soit
1
V = ′ . Elle s’exprime en dioptries de symbole δ (ou m−1 ).
f
Exemple :

Une lentille de vergence V = 4, 0 δ est une lentille conver-


1
gente puisque sa distance focale image f ′ = = 25 cm est
V
positive.

�→ Exercices 2.1, 2.2, 2.3, 2.4, 2.5, 2.6, 2.7, 2.8, 2.9, 2.10, 2.11, 2.12.

Savoir construire une image ou un • Bien connaître les rayons particuliers :


objet. a) un rayon passant par le centre de la lentille n’est pas dévié,
b) un rayon arrivant parallèlement à l’axe optique passe par le
foyer image,
c) un rayon passant par le foyer objet ressort parallèlement à l’axe
optique.

39
Chapitre 2 Lentille mince sphérique

• Tracer les rayons particuliers passant par un point de l’objet en de-


hors de l’axe optique, son image est l’intersection des rayons réflé-
chis et l’image est perpendiculaire à l’axe par application de l’apla-
nétisme.
Exemple :

B B

O O F′ A′
A F F′ A F

B′

On cherche à déterminer l’image de AB par la lentille


convergente. On trace le rayon passant par B arrivant paral-
lèlement à l’axe optique en le faisant passer après la lentille
par le foyer image F′ (rayon avec une flèche), celui passant
par B et O qui n’est pas dévié (rayon avec trois flèches) et le
rayon passant par B et le foyer objet F qui ressort parallèle-
ment à l’axe optique (rayon avec deux flèches).

→ Exercices 2.1, 2.2, 2.3, 2.4, 2.5, 2.6, 2.7, 2.8, 2.9, 2.10, 2.11.

Construire un rayon avec les foyers • Avec un foyer secondaire image :


secondaires. a) Tracer le rayon parallèle au rayon incident passant par le centre.
b) Il n’est pas dévié et passe par un foyer image secondaire, inter-
section du rayon passant par le centre et du plan focal image.
c) Le rayon émergent passe par le foyer image secondaire.
• Avec un foyer secondaire objet :
a) Le rayon incident passe par un foyer objet secondaire, intersec-
tion du rayon incident et du plan focal objet.
b) Le rayon passant par le foyer objet secondaire et le centre n’est
pas dévié et donne la direction du rayon émergent.
c) Tracer le rayon émergent parallèle au rayon précédent.

40
Lentille mince sphérique Chapitre 2

Exemple :

I
K
F F′ F F′
O O

Pour construire le rayon émergent de la lentille proposé


sur la figure de gauche, on construit le rayon parallèle au
rayon incident passant par le centre de la lentille. Le foyer
secondaire image I se trouve à l’intersection du rayon qui
vient d’être tracé et du plan focal image. Le rayon émergent
est le rayon passant par le point K de la lentille où il arrive
et le foyer image secondaire I qui a été déterminé.

�→ Exercices 2.4, 2.5, 2.6.

Choisir et utiliser une relation de • Savoir utiliser les différentes relations de conjugaison en notant f ′
conjugaison. la distance focale image soit f ′ = OF′ = −OF = − f :
a) relation de conjugaison de Descartes avec origine au centre :

1 1 1
− = = V
OA′ OA f′

b) relation de conjugaison de Newton avec origine aux foyers :



F′ A′ .FA = f f ′ = − f 2 = − f 2

• Effectuer le choix en tenant compte des points privilégiés entre


centre O et foyers F ou F′ .
Exemple :

On cherche l’image d’un objet AB situé à une distance de


20 cm en amont d’une lentille de vergence V = −3, 0 δ
(ou m −1 ) soit OA = −0, 20 m. La position de l’objet étant
donnée par référence au centre de la lentille O, on opte
pour la relation de conjugaison avec origine au centre
1 1 1 VOA + 1 OA
− = V soit = ou OA′ =
OA′ OA OA′ OA VOA + 1
et numériquement OA′ = −12, 5 cm.

�→ Exercices 2.7, 2.8, 2.9, 2.10, 2.11, 2.12.

41
Chapitre 2 Lentille mince sphérique

Choisir et utiliser la formule adaptée du • Savoir utiliser les différentes expressions du grandissement :
grandissement. A′ B′ OA′
a) avec origine au centre O : γ = = ,
AB OA
A′ B′F′ A′ f′
b) avec origine aux foyers F ou F′ : γ = =. =−
AB FA f′
• Effectuer le choix de la formule à utiliser en fonction des points
privilégiés (centre O ou encore foyers F ou F′ ).
Exemple :

Dans l’exemple précédent, le centre de la lentille a été pri-


vilégié donc on utilise le grandissement avec origine au
A′ B′ OA′
centre soit γ = = = 0, 625. L’image est réduite et
AB OA
droite.

�→ Exercices 2.7, 2.8, 2.9, 2.10, 2.11, 2.12.

Énoncés des exercices

Détermination de la position d’une image par construction géométrique


2.1
Construire les images A′ B′ des objets AB pour chacune des situations suivantes :

B B

O O

A A
F F′ F′ F

B B

O O

A A
F F′ F′ F

42
Lentille mince sphérique Chapitre 2

B B
O

O A F′ A
F F′ F

B B
O

O A F A
F F′ F′

Détermination de la position d’un objet par construction géométrique


2.2
Construire les objets AB des images A′ B′ pour chacune des situations suivantes :

B′

F′ A ′ O F′
F O A′ F
B′

B′ B′
O
′ O A′
F′ A F F′ F

Détermination de la position et de la nature d’une lentille par construc-


2.3 tion géométrique

Trouver la position de la lentille, sa nature et son foyer image à partir des objets AB et
images A′ B′ dans les situations suivantes :

B′
B B B
A′ A′

A A′ A A

B′ B′

43
Chapitre 2 Lentille mince sphérique

Construction de rayons incidents et émergents


2.4
Tracer le rayon incident ou émergent dans les cas suivants :

O O

F F′ F′ F

O F′

O
F F′ F

Détermination de l’image de points de l’axe optique par construction


2.5 géométrique

Trouver l’image A′ du point A dans les situations suivantes :

A O F′ F

O A
F F′

Détermination de la position de foyers images


2.6
Trouver la position du foyer image de la lentille dans les deux cas suivants.

O O

44
Lentille mince sphérique Chapitre 2

Etude de lentilles minces (d’après CCINP MP)


2.7
Les lentilles minces étudiées seront utilisées dans l’approximation de Gauss.
a) Caractère convergent ou divergent d’une lentille mince :
i) Donner l’allure en coupe d’une lentille biconcave, d’une lentille ménisque
convergente et d’une lentille plan-concave.
ii) Observation d’un objet éloigné : on vise un objet placé à grande distance en
plaçant l’œil loin d’une lentille. On voit une image renversée de l’objet. La
lentille est-elle convergente ou divergente ? Justifier la réponse.
iii) Déplacement transversal : on place un objet réel de telle sorte que son ima-
ge, vue à travers une lentille, soit droite. En déplaçant la lentille transversale-
ment à son axe optique, on constate que l’image de l’objet se déplace dans
le même sens que la lentille. La lentille est-elle convergente ou divergente ?
Justifier la réponse.
b) Relations de conjugaison et de grandissement :
i) Relation de conjugaison de Newton : soit un objet transversal AB, A étant sur
l’axe optique, en amont du foyer objet d’une lentille convergente.
i. Tracer le rayon passant B qui arrive parallèlement à l’axe optique ainsi
que le rayon passant par B et le foyer objet. En déduire graphiquement
la position de l’image A′ B′ de AB.
A′ B′
ii. Exprimer le grandissement transversal γ = en fonction de F′ A′ et
AB
OF′ puis en fonction de FA et OF.
iii. En déduire la relation de conjugaison de Newton liant F′ A′ , OF′ , FA et
OF.
ii) Relation de conjugaison de Descartes :

i. En prenant le centre O de la lentille comme origine, montrer que la rela-


tion de conjugaison de Newton conduit, après transformations utilisant
la relation de Chasles et portant sur FA et F′ A′ , à une relation entre les
grandeurs algébriques OA, OA′ et OF′ .
ii. Exprimer le grandissement γ en fonction de OA et OA′ .

c) Correspondance objet-image pour des lentilles minces :


i) Construire graphiquement l’image A′ B′ d’un objet transverse AB à l’aide de
deux rayons issus de B pour les cas suivants :

B B

F A O F′ F′ OA F

ii) Quelle est la nature et la position de l’image A′ B′ d’un objet transverse AB


pour une lentille convergente de centre O et de distance focale f ′ = 30 cm
et un objet AB tel que OA = 15 cm ? On donnera les positions en précisant
respectivement F′ A′ et OA′ .
Mêmes questions pour une lentille divergente de centre O et de distance fo-
cale f ′ = −30 cm et un objet AB tel que AF′ = 20 cm.

45
Chapitre 2 Lentille mince sphérique

Utilisation de la formule de conjugaison avec origine au centre


2.8
Une lentille de vergence ν = 4,0 δ donne d’un objet AB perpendiculaire à l’axe op-
tique une image A′ B′ virtuelle située à 50 cm de son centre O. Donner la position OA
de l’objet par rapport au centre de la lentille puis le grandissement γ associé. Vérifier
par un schéma et trois tracés de rayons la cohérence des résultats. Citer l’instrument
qui réalise en pratique cette configuration.

Utilisation de la formule de conjugaison avec origines aux foyers


2.9
Une lentille divergente de focale f ′ = −20 cm donne d’un objet AB perpendiculaire
à l’axe optique une image A′ B′ située à 10 cm après son foyer image. Déterminer la
distance OA de l’objet au centre de la lentille ainsi que son grandissement. L’objet
est-il réel ou virtuel ? L’image est-elle réelle ou virtuelle ? Vérifier par un schéma et
trois tracés de rayons la cohérence des résultats.

Caractéristiques d’une lentille


2.10
Une lentille mince sphérique donne d’un objet réel situé à 70 cm avant son centre
une image renversée réduite d’un facteur 2.
Déterminer par le calcul et par une construction géométrique la position de l’image
et les caractéristiques de la lentille.

Focométrie des lentilles convergentes (d’après CCINP MP)


2.11
Ce problème concerne la mesure des distances focales de lentilles minces conver-
gentes utilisées dans les conditions de Gauss. Soit L une lentille convergente d’axe
optique (x ′ x) orienté dans le sens de parcours de la lumière. On note O son centre, f ′
sa distance focale, AB un objet lumineux transverse et A′ B′ son image par le système
optique avec A et A′ des points de l’axe optique.
a) Méthode d’autocollimation : elle consiste à accoler un miroir plan derrière la len-
tille dont on souhaite mesurer la vergence. On déplace l’ensemble lentille - miroir
jusqu’à obtenir une image dans le plan de l’objet.
i) Justifier que ce réglage permet de déterminer la distance focale de la lentille.
ii) Lorsque le réglage est effectué, on mesure une distance objet - lentille de
20,2 cm. Donner la valeur de la distance focale f ′ .
b) Méthode des points conjugués : on place un objet réel AB à 35 cm devant la len-
tille L , l’image A′ B′ de cet objet se forme sur un écran situé à 46,5 cm de la lentille.
En utilisant la formule de conjugaison de Descartes, exprimer la distance focale
f ′ de la lentille.
c) Méthode de Bessel : on fixe la distance D entre un objet AB et l’écran. On déplace
la lentille L entre l’objet AB et l’écran pour former l’image A′ B′ de AB sur l’écran.
On note p = OA.
i) Montrer qu’il existe une valeur minimale Dmin de D pour réussir à former
une image. On exprimera Dmin en fonction de f ′ .
ii) Dans ce cas, établir qu’il existe deux positions distinctes repérées par p 1 et
p 2 (avec p 1 < p 2 ) permettant d’obtenir une image sur l’écran. On exprimera
p 1 et p 2 en fonction de D et f ′ .

46
Lentille mince sphérique Chapitre 2

iii) Soit d = p 2 − p 1 la distance entre les deux positions possibles de la lentille


pour obtenir une image. Exprimer la distance focale en fonction de D et d.
iv) Faire l’application numérique sachant que D = 90 ± 1 cm et d = 30 ± 1 cm.
d) Méthode de Silbermann : on fixe la position de l’objet à une distance D0 de
l’écran. On cherche les positions de la lentille L et de l’écran telles que le gran-
A′ B′
dissement transversal γ = = −1,0.
AB
i) En utilisant la relation de conjugaison de Descartes et l’expression du gran-
dissement, déterminer la distance focale f ′ en fonction de D0 .
ii) On mesure D0 = 80,4 cm. Faire l’application numérique.
iii) La méthode de Silbermann peut-elle se déduire de la méthode de Bessel ?
e) Comparaison des méthodes : de ces quatre méthodes, quelle est celle qui semble
la plus rapide à mettre en œuvre pour obtenir l’ordre de grandeur de la distance
focale ? Celle qui vous semble donner la meilleure précision ?

Focométrie des lentilles divergentes (d’après CCINP MP)


2.12
Ce problème concerne la mesure des distances focales de lentilles minces diver-
gentes utilisées dans les conditions de Gauss. Soit L une lentille divergente d’axe
optique (x ′ x) orienté dans le sens de parcours de la lumière. On note O son centre,
f ′ sa distance focale, AB un objet lumineux transverse et A′ B′ son image par le sys-
tème optique avec A et A′ des points de l’axe optique.
a) Formule des opticiens ou théorème des vergences : pour déterminer la distance
focale d’une lentille mince divergente L , on accole celle-ci à une lentille mince
convergente L0 de vergence V0 = 8,0 δ = 8,0 m−1 et on utilise ce système pour
obtenir d’un objet réel AB une image réelle renversée A′ B′ et de même dimension
que l’objet. On mesure une distance objet - image de 1,00 m.
i) Définir et déterminer la vergence V ′ du système constitué des deux lentilles
accolées en fonction des vergences des deux lentilles.
ii) Calculer la vergence V ′ en fonction des vergences V de la lentille étudiée et
V0 de la lentille convergence qu’on accole. En déduire la vergence V et la
distance focale f ′ de la lentille étudiée.
iii) En réalité, les centres optiques des lentilles dites "accolées" sont distants de
e = 0,50 cm. Dans ce cas, on pourrait établir la formule de Gullstrand à savoir
V ′ = V + V0 − eVV0 . Evaluer la nouvelle estimation de la vergence V ′ .
b) Méthode de Badal :
On procède en deux étapes :
• dans une première étape, on forme à l’aide d’une lentille convergente L1 une
image rejetée à l’infini d’un objet ponctuel A situé au foyer objet de cette lentille
puis une seconde lentille convergente L2 de distance focale connue f 2′ dispo-
sée à la suite de L1 à une distance supérieure à f 0′ permet de former une image
finale ponctuelle A′ sur un écran situé au foyer image F′2 de L2 ,
• lors de la deuxième étape, on positionne la lentille divergente étudiée dans le
plan focal objet de L2 et pour obtenir la nouvelle image A′ sur l’écran, il faut
éloigner ce dernier d’une distance D de L1 .

47
Chapitre 2 Lentille mince sphérique

i) En appliquant la relation de conjugaison de Newton à la lentille L2 , détermi-


ner la relation donnant l’expression de la distance focale f ′ en fonction des
distances f 2′ et D.
ii) Expérimentalement on a f 2′ = 12,5 cm et D = 6,5 cm. Calculer f ′ .

Du mal à démarrer ?
2.1 c) Il suffit de bien connaître les constructions géométriques pour
Utiliser les trois rayons particuliers incidents ou leur prolonge- le début des questions et ensuite de savoir exploiter les for-
ment passant par B dont on connaît le rayon émergent associé. mules de conjugaison et les expressions du grandissement.
L’image B′ se trouve à l’intersection des rayons émergents ou
de leur prolongement. 2.8
Appliquer la relation de conjugaison avec origine au centre.
2.2
Tracer le rayon passant par B′ et le centre O de la lentille ainsi 2.9
que celui qui ressort parallèlement à l’axe optique en passant Appliquer la relation de conjugaison avec origine aux foyers. La
par B′ . Trouver les rayons incidents correspondants et B à leur vergence est l’inverse de la distance focale image.
intersection.
2.10
2.3
Par les calculs, utiliser une relation de conjugaison et une formule
Tracer le rayon BB′ permet de trouver le centre O de la lentille. du grandissement.
Tracer ensuite le rayon émergent issu du rayon arrivant paral- Pour la détermination graphique, tracer les rayons traduisant les
lèlement à l’axe optique en passant (lui ou son prolongement) données de l’énoncé.
par B permet de trouver le foyer image F′ .
2.11
2.4
On peut se servir des foyers secondaires et d’un rayon paral- a) Se rappeler où se forme l’image d’un objet situé au foyer objet
lèle au rayon incident ou émergent passant par le centre de puis le rôle d’un miroir plan.
la lentille. Ecrire la composition des images depuis un point au foyer ob-
jet et ne pas oublier que la lumière revient en arrière lorsqu’elle
2.5 est réfléchie par un miroir.
Tracer un rayon quelconque passant par A et construire le b) Suivre les consignes de l’énoncé.
rayon émergent correspondant qui coupe l’axe optique en A′ .
c) Exprimer la relation de conjugaison avec origine au centre en
2.6 fonction de p , D et f ′ pour obtenir une équation du second
Tracer le rayon parallèle au rayon incident et passant par degré.
le centre de la lentille. L’intersection des rayons émergents La condition de la première question s’obtient en écrivant
donne la position du plan focal image. qu’on a deux solutions réelles si le discriminant de cette équa-
tion du second degré est positif.
2.7 Ecrire alors les solutions et en déduire d .
a) Revoir les définitions relatives aux caractéristiques des lentilles d) Utiliser le grandissement et la relation de conjugaison avec
(convexité et convergence). origine au centre en introduisant D0 et f ′ .
Construire l’image d’un objet éloigné et en déduire le signe du
grandissement.
2.12
Réfléchir à l’influence du signe du grandissement sur le dépla-
cement de l’image en fonction du déplacement de l’objet. a) Considérer que les centres des lentilles accolées sont confon-
b) Les tracés demandés correspondent aux rayons usuels qu’il dus. Revoir la méthode de Silbermann de l’exercice sur la
faut savoir représenter. focométrie des lentilles convergentes.
Pour exprimer le grandissement, penser soit à utiliser le théo- Suivre les indications de l’énoncé.
rème de Thalès soit à exprimer la tangente des angles entre b) Faire un schéma du dispositif et écrire les différentes images
les rayons et l’axe optique de plusieurs manières. successives.
Ne pas oublier de suivre les indications de l’énoncé ! Utiliser la relation de conjugaison avec origine aux foyers.

48
Lentille mince sphérique Chapitre 2

Corrigés des exercices


2.1
B
Les rayons incidents ou leur prolongement arrivant de la B′
gauche sont concourants en B. On utilise le rayon passant
par B et le centre O qui n’est pas dévié, le rayon passant
par B et le foyer objet F qui ressort parallèlement à l’axe
optique et le rayon passant par B et arrivant parallèlement
à l’axe optique qui ressort en passant par le foyer image F′ . A A′
F
Les rayons émergents ou leur prolongement sont concou- F′
rants en B′ et partent tous vers la droite.

F′ A′
B′ B
A F

B′ F A′ A
F′

B B′
B′
B

F
F
A
F′ A′
A A′
F′

B′

B B′ B

A′ A
A′ A F′ F′
F

49
Chapitre 2 Lentille mince sphérique

B′
B
B′
F′

A′ O
F
A
F′ A′

B′

B
2.2

On peut tracer la position d’un objet en fonction de la posi-


tion connue A′ B′ de l’image par un raisonnement inverse A′ A
F O
à celui utilisé pour déterminer la position de l’image d’un
objet AB. Il faut s’aider des rayons émergents particuliers
ou de leur prolongement concourants en B′ : le rayon sor-
tant passant par le centre O qui n’est pas dévié et le rayon
ressortant parallèlement à l’axe optique qui passe par le
foyer objet F par exemple. L’intersection des rayons inci-
dents définit le point B.

B′
F′
A′
F′ O
O
A′

B′

B
B
B′
A′
O F
A F O
A A′

B′

50
Lentille mince sphérique Chapitre 2

B′ B′
B

O
O A′
F′
A′ A

′ B′
B B B

F′
F′ A A′ F
A′ A O

2.3
B
À partir des positions de l’objet AB et de son image conju-
guée A′ B′ , on peut trouver la position du centre O de la A′
lentille et celle de ses foyers. En effet, le rayon BB′ coupe
l’axe optique en O où on place de fait la lentille. Puis on O A
trace le rayon arrivant de la gauche parallèlement à l’axe
optique et passant (lui ou son prolongement) par B. Sur
la lentille, il change de direction et repart vers la droite en
passant (lui ou son prolongement) par B′ . Lui ou son pro-
longement coupe l’axe optique au foyer image F′ . On peut B′
alors statuer sur la nature de la lentille et positionner éven-
tuellement le foyer objet F par symétrie de F′ par rapport
à O. B

B A′ F′
O A
A′

A O
B′

B′ 2.4
Pour tracer un rayon émergent, on trace le rayon parallèle
au rayon incident passant par le centre de la lentille. Ce
rayon n’est pas dévié et intercepte le plan focal image en
B un foyer secondaire image K′ . Comme deux rayons qui ar-
rivent sur la lentille en étant parallèles convergent en un
F′ A′ même point du plan focal, on trace le rayon émergent en
reliant K′ au point d’intersection du rayon incident avec la
A O lentille.
Pour tracer un rayon incident, on trace le rayon parallèle
au rayon émergent passant par le centre de la lentille. Ce
B′
rayon n’est pas dévié et intercepte le plan focal objet en un

51
Chapitre 2 Lentille mince sphérique

foyer secondaire objet K. Comme deux rayons qui sortent 2.5


de la lentille en étant parallèles sont concourants en un Un objet A de l’axe optique est conjugué avec une image
même point du plan focal, on trace le rayon incident en A′ de l’axe optique. Pour trouver A′ , on trace un rayon in-
reliant K au point d’intersection du rayon émergent avec cident quelconque passant par A et on en déduit le rayon
la lentille. émergent par les techniques de l’exercice précédent. Le
rayon émergent coupe l’axe optique en A′ .
K′

A
A′
F′
F F′

A F
F′ A′

K′ F′

2.6

F Dans chaque cas, on trace le rayon parallèle au rayon inci-


dent et passant par le centre de la lentille. Il n’est pas dévié
et intercepte, lui ou son prolongement, le rayon émergent
en un point du plan focal image, foyer secondaire image,
K puisque les deux rayons parallèles incidents semblent pro-
venir de l’infini. On trouve alors le foyer image comme le
projeté de ce point sur l’axe optique.

F O
F′

52
Lentille mince sphérique Chapitre 2

iii) Déplacer une lentille perpendiculairement à l’axe op-


tique est équivalent à effectuer un déplacement l’ob-
jet perpendiculairement à l’axe optique. Or déplacer
F′
un point d’un objet étendu perpendiculairement à
l’axe est analogue à étudier l’effet de l’augmentation
O de sa taille. Si le grandissement est positif, cela re-
vient donc à observer une augmentation de la taille
de son image. On se rappelle que l’image est dans
ce cas droite. Cela implique un déplacement dans le
même sens. Par conséquent, la lentille est divergente
puisque c’est elle qui fournit un grandissement positif
2.7 et donc une image droite.
a) Caractère convergent ou divergent d’une lentille mince : b) Relations de conjugaison et de grandissement :
i) L’allure des lentilles biconvexe, ménisque conver- i) Relation de conjugaison de Newton :
gente et plan-convexe est : i. La construction demandée consiste à tracer un
rayon parallèle à l’axe optique qui passe par le
foyer image et un rayon passant par le foyer image
qui ressort parallèlement à l’axe optique :

B
ii) Les informations données nécessitent de déterminer
les caractéristiques d’un objet éloigné soit pour les α α′ F′
O A′
deux types de lentilles : A F α α′

B′

B ii. En exprimant de deux manières la tangente de


F F′ l’angle entre l’axe optique et le rayon passant par
A′
A O AB A′ B′
le foyer objet, on obtient tanα = = . On
FA FO
B′ procède de même pour la tangente de l’angle
entre l’axe optique et le rayon passant par le foyer
AB A′ B′
image tanα′ = = . On en déduit le gran-
OF ′ A ′ F′
A′ B′ FO A′ F′
dissement transversal γ = = = . On
AB FA OF′
peut obtenir ces égalités directement en appli-
B quant le théorème de Thalès.
B′ iii. Des égalités précédentes, on déduit facilement
′ O
A F′ A F FA.F′ A′ = OF.OF′ .
ii) i. On utilise comme l’indique l’énoncé la relation
de Chasles en introduisant O dans FA et F′ A′ soit
dans la formule
 de conjugaison
 qui vient d’être
obtenue : FO + OA F′ O + OA′ = OF.OF′ soit
Une lentille convergente donne une image renversée, FO.OA′ + OA.F′ O + OA.OA′ = 0 et on divise par
ce qui n’est pas le cas d’une lentille divergente. On a 1 1 1 1
donc une lentille convergente. FO.OA′ .OA pour obtenir − = = .
OA ′ OA FO OF′

53
Chapitre 2 Lentille mince sphérique

ii. Pour le grandissement on procède comme précé- car FO = OF′ = f ′ . Numériquement F′ A′ = −20 cm.
demment en prenant le rayon passant par l’ori- F′ A ′ F′ A ′
gine O : Pour le grandissement γ = = = 0,67.
F′ O −f ′
Pour le second cas, on utilise la relation de Chasles
pour déterminer OA = OF′ +F′ A = f ′ +F′ A en fonction
1 1 1
B des données de l’énoncé. Or − = ′ donne
 OA ′ OA f
O F′ A′ f ′ f ′ + F′ A
A f ′ OA
F OA′ = = = −18,75 cm. Pour le
f ′ + OA 2f ′ + F′ A
B′ OA′ OA′
grandissement, on a γ = = = 0,375.
OA f + F′ A

AB OA
soit par le théorème de Thalès = et 2.8
A′ B′ OA′
1
OA′ Si la lentille a une vergence ν = = 4,0 m−1 , on a une dis-
γ= . f′
OA 1
c) Correspondance objet-image pour des lentilles minces tance focale f ′ = = 0,25 m= 25 cm.
ν
convergente et divergente : De plus, on a OA′ = −50 cm< 0 puisque l’image est virtuelle.
i) On trace dans les deux cas le rayon passant par le foyer La relation de conjugaison avec origine au centre O de la len-
objet et ressortant parallèlement à l’axe optique puis 1 1 1 f ′ .OA′
tille − = ′ conduit à OA = soit numérique-
le rayon arrivant parallèlement à l’axe optique et pas- OA′ OA f f ′ − OA′
sant par le foyer image. On obtient :
ment OA = −17 cm.
OA′
−50
B′ Le grandissement associé est γ = == 3,0. Une
OA −17
loupe réalise cette configuration en pratique permettant d’ob-
B tenir une image droite agrandie d’un objet réel. Le schéma de-
mandé est le suivant
A′ F A O F′
B′

B
B′ F′
O
B A′ A
F

F′ O A F A′

2.9
En utilisant la relation de conjugaison avec origine aux foyers
 2
ii) On utilise la formule de conjugaison avec origine aux F′ A′ .FA = − f ′ avec F′ A′ = 10 cm et f ′ = −20 cm, on ob-
 ′ 2
foyers pour le premier cas où on demande F′ A′ et celle f (−20)2
tient FA = − =− = −40 cm donc par la relation
avec origine au centre pour le second cas où on de- F′ A ′ 10
mande OA′ . Dans les deux cas, on utilise les expres- de Chasles OA = OF + FA = −f ′ + FA = 20 − 40 = −20 cm. De
sions associées du grandissement. même , on a OA′ = OF′ + F′ A′ = f ′ + F′ A′ = −20 + 10 = −10 cm.

Pour le premier cas, on a F′ A′ .FA = −f 2 donc F′ A ′ 10
Le grandissement est donc γ = − ′ = − = 0,50.
f −20
′ ′ ′
f 2 f 2 f 2 Comme OA < 0, l’objet est réel et comme OA′ < 0, l’image est
F′ A ′ = − =− =−
FA FO + OA f ′ + OA virtuelle. Le schéma demandé est le suivant :

54
Lentille mince sphérique Chapitre 2

2.11
a) Méthode d’autocollimation :
B
i) On place un miroir plan derrière la lentille et on
cherche à former l’image finale au niveau de la source.
B′
Cela revient à faire en sorte que la source soit au ni-
veau du foyer objet. Ainsi la lentille en donne une
A O image à l’infini ainsi que le miroir plan. Au retour,
l’image finale est celle de l’infini qui se forme donc au
A′ niveau du foyer image qui se trouve au niveau de la
F
F′ source puisque la lumière a changé de sens de propa-
gation.

2.10
On utilise la formule de conjugaison avec origine au centre
puisqu’on cherche la position de la lentille définie par F
1 1 1
exemple par son centre. Elle s’écrit − = ′ . Le gran-
OA ′ OA f
OA′ 1
dissement vaut γ = = − puisque l’image est renversée
OA 2
et réduite d’un facteur 2. ii) Par conséquent, la distance objet - lentille est égale à
L’image est en A′ tel que OA′ = γOA = 35 cm avec OA = −70 cm la distance focale soit f ′ = 20,2 cm.
puisque l’objet est situé à 70 cm devant la lentille. La dis- b) Méthode des points conjugués :
tance focale s’obtient à partir de la relation de conjugaison AB a pour image A′ B′ par la lentille L soit par la rela-
γOA tion de conjugaison de Descartes avec origine au centre
soit f ′ = = 23 cm. La distance focale étant positive, la
1−γ 1 1 1 OA − OA′
lentille est convergente. − = ′= soit en réduisant au même dé-
OA′ OA f OA′ .OA
La construction s’obtient en traçant le rayon sortant parallèle
OA′ .OA
à l’axe optique à une distance deux fois plus petite que celle nominateur et en prenant l’inverse : f ′ = . Avec
de l’objet (de l’autre côté de l’axe pour tenir compte du carac- OA − OA′

OA = −35 cm et OA = 46,5 cm, on obtient numériquement
tère renversé). Ce rayon est censé être passé par le foyer objet.
On trace ensuite le rayon passant par le centre de la lentille : f ′ = 20,0 cm
ce rayon n’est pas dévié. Finalement l’image B′ est à l’inter- c) Méthode de Bessel :
section des deux rayons qui viennent d’être tracés ou de leur i) Les notations de l’énoncé permettent d’écrire OA = p
prolongation. On obtient le foyer objet comme l’intersection et OA′ = OA + AA′ = p + D. On reporte ces expres-
de l’axe optique et du rayon passant par B et I (intersection sions dans la relation de conjugaison avec origine au
du rayon sortant parallèle à l’axe optique déjà tracé et de la 1 1 1 1 1
centre soit − = − = ′ dont on dé-
lentille). ′ OA p + D p f
 OA   
duit p f ′ − p + D f ′ = p + D p ou p 2 + Dp + D f ′ = 0.
Cette équation admet deux solutions réelles si le dis-
criminant est positif soit D2 − 4f ′ D  0. La condition
B
cherchée est donc D  4f ′ = Dmin .

h
−D + D2 − 4D f ′
F O A′ ii) Les solutions s’écrivent alors p 1 =
A h 2

2 I −D − D2 − 4D f ′
B′
et p 2 = avec p 1 > p 2 .
2
iii) L’écart entre ces deux positions est d = p 1 − p 2 soit
en explicitant les expressions de p 1 et p 2 et en simpli-
 D2 − d 2
fiant : d = D2 − 4D f ′ dont on déduit f ′ = .
4D

55
Chapitre 2 Lentille mince sphérique

iv) L’application numérique donne f ′ = 20,0 cm. ii) La relation précédente V ′ = V + V0 donne V = V ′ − V0
1
d) Méthode de Silbermann : ou f ′ = ′ . Pour déterminer V ′ , on applique la
V − V0
i) Les expressions du grandissement et de la formule de méthode de Silbermann à savoir qu’on cherche un
conjugaison avec origine au centre sont respective-
OA′ AA′
OA′ 1 1 1 grandissement γ = = −1 soit OA′ = −OA = .
ment γ = et − = ′ . Or ici on veut une OA 2
OA OA ′ OA f En reportant dans la relation de conjugaison avec ori-
valeur γ = −1 donc OA′ = −OA soit en reportant dans 1 1 2 2 4
gine au centre, on a − = + =
1 2 OA′ OA AA′ AA′ AA′
la relation de conjugaison ′ = − ou encore
f OA 4 4
donc V = . Finalement V = − V0 = −4,00 δ et
AA ′ AA′
D0 = AA′ = AO + OA′ = 2f ′ + 2f ′ = 4f ′ AA ′
une distance focale f ′ = = −25,0 cm.
D0 4 − V0 AA′
ii) L’application numérique donne f ′ = = 20,1 cm.
4 iii) On utilise la formule de Gullstrand fournie par
iii) La méthode de Silbermann est la méthode de Bessel V ′ − V0
dans le cas où les deux solutions p 1 et p 2 sont confon- l’énoncé et V = = −4,17 δ ou en termes de dis-
1 − eV0
dues. On a donc un discriminant nul et D0 = 4f ′ . ′
tance focale f = −24,0 cm.
e) La plus rapide à mettre en œuvre est la méthode d’autocol-
limation car il suffit de déplacer la lentille jusqu’à l’obten- b) Méthode de Badal :
tion de l’image dans le plan de l’objet en ayant accolé un i) On a le schéma suivant :
miroir plan derrière la lentille.
La méthode la plus précise serait la méthode de Bessel ou
celle des points conjugués. Cette dernière technique peut L1 L L2
être effectuée pour différentes positions de l’objet ou de
l’écran : à partir d’un ensemble de mesures, la détermina-
tion de la distance focale f ′ est obtenue à l’aide d’une ré- F2 F′2 A′
gression linéaire ou du calcul d’une moyenne et d’un écart- A =F1
type sur la série de données. Dans tous les cas, l’exploita-
tion de plusieurs mesures expérimentales permet d’amé-
liorer la précision.
D
2.12
L1 L L2
a) Formule des opticiens ou théorème des vergences : On a les images successives F1 −→ ∞ −→ F′ −→ A′ . La
L0 L formule de conjugaison avec origine aux foyers s’écrit
i) On a les images successives A −→ A0 −→ A′ soit les ′
pour la lentille L2 : F2 F′ .F′2 A′ = −f 22 . Or F2 F′ = f ′ car
deux relations de conjugaison avec origine au centre
qui est le même puisque les lentilles sont accolées L est placée en F2 soit O = F2 et F′2 A′ = D en lisant la

1 1 1 1 1 f 2
− = V0 et − = ′ = V. En sommant figure précédente. On en déduit f ′ = − 2 .
OA0 OA OA ′ OA 0 f D
1 1
ces relations, on a − = V0 + V = V ′ . ii) L’application numérique donne f ′ = −24,0 cm.
OA′ OA

56
C HAPITRE 3
Modélisation de systèmes optiques
par des lentilles

T hèm es abordés dans les exercices


⋄ Formation d’une image - Cas de l’image d’un objet réel.
⋄ Système optique à plusieurs lentilles (PCSI).
⋄ L’œil : modèle, accommodation, résolution.
⋄ Instruments d’optique à une ou deux lentilles.
⋄ Appareil photographique (MPSI, PCSI, PTSI).
⋄ Lunette astronomique (MPII).

Points essentiels du cours pour la résolution des exercices


⋄ Choisir et appliquer une formule de conjugaison.
⋄ Utiliser une formule de grandissement.
⋄ Déterminer les conditions de formation de l’image réelle d’un objet réel.
⋄ Utiliser les foyers secondaires.
⋄ Connaître la modélisation de l’œil et sa propriété d’accommodation.
⋄ Déterminer la profondeur de champ d’un appareil photographique (MPSI, PCSI, PTSI).
⋄ Déterminer le grossissement d’une lunette astronomique (MPII).

57
Chapitre 3 Modélisation de systèmes optiques par des lentilles

Les méthodes à retenir

Etudier un système à plusieurs lentilles. • Soient deux lentilles L 1 et L2 de centre respectivement O1 et O2 et


Etablir la formule des vergences pour de distance focale respectivement f 1′ et f 2′ . L’association des deux
l’association de lentilles accolées. L1 L1
lentilles donne A −→ A 1 −→ A′ . Dans le cas général, il n’existe au-
Utiliser un système afocal. cune relation simple : il faut expliciter les relations de conjugaison
et éventuellement les formules du grandissement pour chacune
des lentilles.
• Les lentilles sont dites accolées si les centres O1 et O2 des deux
lentilles peuvent être confondus en O. Dans ce cas, le système est
équivalent à une lentille de centre O et de distance focale f ′ telle
1 1 1
que ′ = ′ + ′ . C’est la formule des vergences qu’on peut écrire
f f1 f2
1
V = V1 + V2 en notant Vi = ′ la vergence de la lentille Li .
fi
• Un système est dit afocal s’il conjugue l’infini à l’infini ou encore
si ses foyers sont rejetés à l’infini. On se retrouve avec le schéma
L1 L2
∞ −→ F′1 = F2 −→ ∞.
On en déduit que O1 O2 = O1 F′1 + F2 O2 = f 1′ + f 2′ .

Exemple :

Pour former un système afocal avec deux lentilles L1 et L2


de distance focale image f 1′ et f 2′ , il suffit de faire en sorte
que le foyer image de L1 coïncide avec le foyer objet de L2 .
En effet, la lentille L1 conjugue un objet à l’infini avec son
foyer image F′1 qui sera conjugué avec une image à l’infini
par la lentille L2 si F′1 = F2 en notant F2 le foyer objet de
L2 . Par conséquent, il faut placer les deux lentilles à une
distance O1 O2 = O1 F′1 + F2 O2 = f 1′ + f 2′ .

�→ Exercices 3.14, 3.15, 3.16.

Former une image réelle d’un objet réel. • Pour obtenir une image réelle, il est conseillé de choisir une lentille
convergente, une lentille divergente ne donnant une image réelle
que d’un objet virtuel situé entre la lentille et le foyer objet.
• Soit un objet réel A dont on veut former une image A′ à une dis-
tance D = AA′. En posant x = OA′ , on a OA = OA′ + A′ A = x − D. En
reportant dans la formule de conjugaison avec origine au centre,
1 1 1
on obtient − = soit x 2 − Dx + D f ′ = 0.
x x −D f ′
Cette équation admet des solutions
 si son discriminant est positif
soit ∆ = D2 − 4D f ′ = D D − 4f ′ > 0 ou encore la condition D > 4f ′ .

58
Modélisation de systèmes optiques par des lentilles Chapitre 3

• On obtient
 deux positions de la lentille définies par les valeurs de
 
D ± D D − 4f ′
x= , une des images est plus grande que l’objet,
2
l’autre plus petite : on choisit en fonction du grandissement.

Exemple :

On dispose d’une lentille convergente de distance focale


f ′ = 20 cm. Pour l’utiliser pour former une image réelle,
il faut au moins disposer d’une distance D = 4f ′ = 80 cm
entre l’objet et l’écran.

Modéliser l’œil. Connaître ses • Constitution de l’œil :


propriétés d’accommodation et de
cristallin
résolution angulaire. corps vitré

iris
rétine
cornée fovéa ou tache jaune
pupille

humeur
aqueuse nerf optique

• On modélise :
⋆ la rétine par un écran puisque les cellules sont les capteurs trans-
mettant les informations visuelles au cerveau,
⋆ le cristallin par une lentille de vergence variable permettant de
simuler le phénomène d’accommodation.
On néglige le rôle de l’humeur aqueuse qui rajoute a priori un
dioptre au modèle.
• Deux points seront distingués par l’œil si leur image se forme sur
deux cellules différentes de la rétine, on parle de résolution an-
gulaire dont l’ordre de grandeur usuel est d’une minute d’arc soit
3.10−4 rad.
• L’œil a la propriété d’accommoder c’est-à-dire d’adapter sa ver-
gence, ce qui permet une vision entre le PP ou punctum proximum
le point le plus proche que l’œil peut voir et le PR ou punctum re-
motum le point le plus éloigné que l’œil peut voir. L’œil est au repos
autrement dit il n’accommode pas quand il voit le PR.

59
Chapitre 3 Modélisation de systèmes optiques par des lentilles

• On distingue :
a) l’œil emmétrope dont le PP est à 25 cm de l’œil et le PR à l’infini,
b) l’œil myope qui est trop convergent : son PP est plus près de
l’œil et le PR n’est plus à l’infini, on le corrige par une lentille
divergente,
c) l’œil hypermétrope qui n’est pas assez convergent : son PP est
plus éloigné de l’œil, on le corrige avec une lentille convergente,
d) l’œil presbyte dont le cristallin a perdu sa souplesse et n’accom-
mode plus autant : son PP recule ce qui rend plus difficile la
vision de près.

Exemple :

On modélise un œil emmétrope par une lentille conver-


gente de distance focale image f ′ variable et un écran à
la distance d ′ = 12, 0 mm de la lentille. Cet œil est uti-
lisé pour voir un objet de taille t = 45 cm situé à une
distance d = 80, 0 cm de la lentille. La relation de conju-
1 1 1
gaison avec origine au centre donne − = ′ soit
OA ′ OA f
1 1 d + d′ 1
− = = ′ . La distance focale image corres-
d ′ −d dd ′ f
dd ′
pondant à la vision de cet objet est f ′ = = 11, 8 mm
d + d′
en prenant d = 800 mm pour l’application numérique. La
dimension T de l’image qui se forme sur la rétine sera
OA′ td′
T=t = = −6, 75 mm. L’image est donc renversée
OA −d
et plus petite.

→ Exercices 3.1, 3.2, 3.5, 3.6, 3.7, 3.8, 3.12, 3.13.

Modéliser un appareil photographique. • Un appareil photographique comporte une pellicule pour les ar-
Déterminer la profondeur de champ. gentiques ou un capteur pour les numériques ainsi qu’un objectif
constitué de plusieurs lentilles.
• On le modélise classiquement par un écran pour la pellicule ou le
capteur et une lentille convergente pour l’objectif.
• Du fait de la taille du grain de la pellicule ou du pixel du capteur, on
dispose d’une certaine latitude pour la distance à laquelle se trouve
l’objet donnant une image correcte. Cette distance constitue la pro-
fondeur de champ.

60
Modélisation de systèmes optiques par des lentilles Chapitre 3

dA d
ε

A A′
D F′ D′
O

Sur la figure ci-dessus, le point A′ sera détecté comme le point I


sur l’écran tant que D′  ε. La profondeur de champ correspond
à la zone définie par tous les objets A conjugués de ces points A′
possibles.
�→ Exercices 3.3, 3.4, 3.17.

Modéliser une lunette astronomique. • Une lunette astronomique est un dispositif optique permettant
Déterminer le grossissement. d’observer des objets lointains.
• Elle est formée :
⋆ d’un objectif modélisé par une lentille convergente de grande
distance focale (de 1 à 20 m),
⋆ d’un oculaire modélisé par une lentille convergente de faible dis-
tance focale (environ 1 cm).
• C’est un système afocal puisque l’objet est à l’infini et l’image doit
être captée par un œil donc se trouver à l’infini pour éviter de fati-
guer l’œil (ce dernier n’accommode pas pour un objet à l’infini !).
• Le grossissement est défini comme le rapport entre les angles sous
lesquels on voit l’objet avec et sans
 ′ la lunette. Dans le cas de la lu-
 α  f 1′
nette, il peut s’exprimer par G =   = ′ .
α f2

L1 L2

α F′1 α′

F2

• Les rayons incidents sont dirigés vers le bas tandis que les rayons
émergents le sont vers le haut : cela signifie que l’image est inver-
sée.
�→ Exercices 3.14, 3.15, 3.16.

61
Chapitre 3 Modélisation de systèmes optiques par des lentilles

Énoncés des exercices

Loupe (d’après ENAC)


3.1
Un observateur dont la vision est normale se sert d’une lentille mince convergente
(L) de centre optique O et de distance focale image f ′ comme d’une loupe. Il observe
l’image virtuelle A′ B′ que donne la loupe d’un objet réel AB.
On appelle distance de vision distincte d’un œil la distance d qui sépare un objet
dont l’image sur la rétine est nette, du centre optique C de cet œil qu’on assimile à
une lentille mince. Grâce à la propriété d’accommodation du cristallin, d peut varier
entre une distance maximale de vision distincte dM et une distance minimale de
vision distincte dm . Pour un œil normal, on a dm = 20 cm et dM = ∞.

B′
loupe

B œil
θ′
θ C
A′ A O
F F′

a) En s’aidant de considérations géométriques et de la relation de conjugaison des


A′ B′
lentilles minces, exprimer la quantité γ = en fonction de f ′ , de d = A′ C et
AB
de la distance δ = OC qui sépare le centre optique O de la lentille (L) du centre
optique C de l’œil.
b) Lorsque l’observateur regarde un objet AB à travers la loupe, il voit son image
A′ B′ sous l’angle θ′ . Lorsqu’il enlève la loupe sans changer la distance de l’objet
à son œil, il voit cet objet AB sous l’angle θ (cf. figure ci-dessus). On définit le
θ′
grossissement G de la loupe par le rapport G = .
θ
On supposera les angles suffisamment petits pour qu’on puisse confondre le si-
nus et la tangente de ces angles avec leurs valeurs exprimées en radian.
Montrer que le grossissement de la loupe peut s’écrire :

f ′ +δ δ2
G= ′
− ′
f f d

c) Quelle est la valeur de d donnant un grossissement maximum ? Que vaut alors ce


grossissement Gmax ?
d) L’observateur maintient fixe la position de la loupe par rapport à son œil et, sui-
vant la position de l’objet, il accommode de l’infini jusqu’à sa distance minimale
de vision distincte dm . Calculer la variation ∆G = G(∞)−G(dm ) du grossissement
en fonction de f ′ , dm et δ.
e) Le centre optique de l’œil est placé à 18 cm du centre optique de la loupe. Quelle
doit-être la valeur f 0′ de la distance focale image de la loupe pour que le grossisse-
ment maximal Gmax vaille 10 ?

62
Modélisation de systèmes optiques par des lentilles Chapitre 3

Observation d’un livre à l’envers par une lentille convergente (d’après


3.2 ENAC)

a) Une lentille convergente donne d’un objet AB une image A′ B′ située à 40 cm de


son foyer image F′ avec un grandissement γ = −2,0. Quelle est la vergence de cette
lentille en dioptries (δ) ?
b) Donner la distance OA où se trouve l’objet.
c) Cette lentille forme l’image réelle de la page d’un livre, cette image se trouve à la
distance précédente. Un lecteur accommode au maximum de façon à observer
l’image à son punctum proximum à une distance dm = 25 cm de son œil. Sachant
que l’œil a une résolution angulaire εm = 3,0.10−4 rad, estimer la taille minimale
h min de la plus petite lettre qu’il peut distinguer en utilisant la lentille.

Mise au point d’un appareil photographique


3.3
On modélise l’objectif d’un appareil photographique par une lentille convergente L
de centre O et de distance focale image f ′ . Un écran situé à une distance d ′ après
la lentille symbolise le capteur CCD formé de pixels carrés de taille ε = 6,0 µm où
se forme l’image A′ B′ d’un objet AB. L’appareil fait alors la mise au point sur objet
ponctuel A situé à une distance d de l’objectif.
a) La mise au point se fait sur un objet à l’infini.
i) Montrer que la condition d ≫ f ′ suffit à considérer l’objet comme à l’infini.
ii) Faire un schéma du système et exprimer la taille h ′ de l’objet sur la pellicule
en fonction de d, h et f ′ .
iii) Pour photographier un paysage, vaut-il mieux utiliser une focale f ′ = 17 mm
ou f ′ = 300 mm ?
iv) L’objet A est un cycliste en mouvement perpendiculairement à l’axe optique
à la vitesse v = 36 km.h−1 . Une personne située à une distance d = 20 m du
cycliste le prend en photo avec un appareil de distance focale f ′ = 50 mm. Le
1
temps de pose est T = s. Le cycliste est-il vu flou sur la photographie ?
250
b) La mise au point se fait maintenant sur un objet situé à une distance d quel-
conque. On a alors la situation suivante avec D, le diamètre d’ouverture du dia-
phragme d’entrée :

d′ > f ′
d

A D F′ A′
O

i) Montrer que plus l’objet A est proche, plus son image A′ s’éloigne sur l’axe
optique.

63
Chapitre 3 Modélisation de systèmes optiques par des lentilles

ii) Quand on prend une photographie, une large zone est souvent nette. On
pourrait s’étonner que la mise au point sur un objet donne une photographie
nette pas seulement dans le plan de l’objet mais aussi sur une large plage ar-
rière ou avant le plus souvent : tous les objets situés sur cette zone de l’es-
pace, appelée profondeur de champ (notée PDC sur les schémas), ont en fait
leur image qui donne une tache D′ sur le capteur de taille inférieure à celle
d’un pixel ε. De part la nature granulaire des récepteurs, cela suffit à avoir un
stigmatisme approché.
A1 est un point de l’axe optique avant A et A2 un point après A donnant res-
pectivement des images A′1 et A′2 telles que la tache formée sur le capteur est
de taille ε. Faire un schéma qualitatif illustrant sur la lentille précédente la
zone de l’espace A1 A2 (profondeur de champ) qui donne une image nette
sur le capteur.
iii) En écrivant les relations de conjugaison au centre pour les différents points
concernés et en utilisant des théorèmes de Thalès, on montre que la profon-
deur de champ peut s’écrire avec une bonne approximation :

1 NO
A1 A2 = 2εd 2 ′ = 2εd 2 ′ 2
f D (f )

f′
avec NO = le nombre d’ouverture qui définit l’ouverture de l’objectif. Plus
D
NO est petit, plus D est grand. On prend une photographie d’une statue sur
une place avec un smartphone. Dans les caractéristiques de l’image, on peut
lire f ′ = 4,4 mm et f /1,8. Cette dernière valeur désigne la valeur de f ′ /NO, le
nombre d’ouverture vaut donc ici NO = 1,8. Estimer la profondeur de champ
et conclure sur la photographie du paysage. La mise au point a été faite sur
la statue située à la distance d = 50 m.
iv) Avec un appareil classique, on photographie les gorges du Gardon avec une
distance focale f ′ = 24 mm et un nombre d’ouverture NO = 13. Commenter
ce choix.
v) Désirant mettre en valeur une personne, le même appareil prend une pho-
tographie à une distance d = 4,0 m avec comme paramètres f ′ = 50 mm et
NO = 4,6. Commenter ce choix.

Profondeur de champ d’un appareil photographique jetable (d’après


3.4 Centrale)

Les appareils photographiques jetables sont conçus pour ne servir qu’une seule fois.
Ils sont donc de conception très simple afin que le prix de revient soit le plus bas
possible. L’objectif n’est composé que d’une seule lentille mince L et la pellicule se
situe à une distance d fixe de la lentille. Aucune mise au point n’est possible c’est-
à-dire que la distance d est fixée lors de la fabrication et n’est pas modifiable par
l’utilisateur. On travaille dans les conditions de Gauss et on modélise l’objectif de
l’appareil photographique par une lentille convergente L de centre O et de distance
focale image f ′ .
a) Lorsque l’appareil est réglé avec une mise au point à l’infini, où doit-on placer la
pellicule ?
b) On considère un point A à une distance d A > 0 de la lentille. La pellicule est dans
la position définie précédemment.

64
Modélisation de systèmes optiques par des lentilles Chapitre 3

i) Déterminer la position OA′ de l’image A′ de A.


ii) On note D le diamètre utile de la lentille ou diamètre du faisceau au niveau
de la lentille et D′ le diamètre de la tache du faisceau sur la pellicule.

dA d

A O A′
D D′

F′
f′
Montrer que D′ = D .
dA
iii) La pellicule est formée de grains de diamètre ε (ε est la taille d’un pixel pour
un appareil numérique). Une image sera nette tant que l’image du point A
aura un diamètre inférieur ou égal à ε.
Calculer la distance d A minimale appelée distance hyperfocale qui don-
nera une image nette sur la pellicule. Faire l’application numérique pour
f ′ = 3,00 cm, D = 2,00 mm et ε = 20,0 µm.
c) Afin de diminuer cette distance, on augmente au départ la distance d afin qu’un
point à l’infini sur l’axe optique donne une tache de diamètre ε sur la pellicule
autrement dit qu’il soit à la limite de netteté.

D F′
ε

f′ I

i) Déterminer la nouvelle distance d et faire l’application numérique.


ii) On a alors la configuration suivante pour un objet A à la distance d A finie :

dA d

A A′
D F′ D′
O

En déduire la nouvelle distance minimale de netteté d A . Commenter.

65
Chapitre 3 Modélisation de systèmes optiques par des lentilles

Autour de l’œil humain


3.5
Un œil humain peut être modélisé simplement par une lentille convergente de focale
f ′ représentant le cristallin et un écran situé à une distance d = 15,0 mm fixe et sym-
bolisant la rétine. Pour un œil normal, la limite de résolution angulaire ou pouvoir
séparateur est ε = 2,9.10−4 rad.
a) Un objet peut être discerné par l’œil si ses deux points extrêmes donnent une
image située sur deux cellules différentes de la rétine, ce qui correspond à la vision
de deux points non confondus.
i) Sachant que la limite de résolution angulaire correspond au plus petit angle
sous lequel l’œil peut discerner un objet, montrer que la taille d’une cellule
de la rétine est environ égale à Φ = 4,4 µm.
ii) Convertir ε = 2,9.10−4 rad en minute d’arc, unité dans laquelle cet angle est
souvent donné.
iii) Un œil humain normal (enmétrope), en accommodant, peut voir les objets
situés à une distance dm = 25,0 cm (accommodation maximale) et Dm infi-
nie (pas d’accommodation) de son cristallin. Comment s’appellent ces deux
positions extrêmes définissant la plage de vision à l’œil nu ?
Que signifie concrètement que l’œil accommode ? Quelle est la taille du plus
petit détail visible quand l’œil accommode au maximum ?
iv) Déterminer les focales extrêmes que peut prendre le cristallin de l’œil précé-
dent.
b) Un œil normal, situé à une distance l d’une lentille convergente de centre O1 et
de focale image f 1′ , observe l’image d’un objet AB placé au foyer objet F1 de cette
lentille qui constitue une loupe.
i) En quoi cette configuration est-elle pertinente ?
ii) Quand l’œil accommode au maximum, il voit une image nette A′ B′ d’un ob-
jet AB qui n’est plus au foyer objet. Que peut-on dire de la position du point
de l’axe optique A′ vis-à-vis de l’œil ? En déduire en fonction de f 1′ , l et dm ,
la distance F1 A (appelée latitude de mise au point) de laquelle il faut avancer
l’objet pour être dans cette situation. On pourra utiliser avantageusement la
formule de conjugaison avec origine aux foyers.
iii) On place désormais l’œil en accommodation maximale au foyer image de la
lentille. Montrer que la taille du plus petit objet visible à travers la lentille
s’écrit f 1′ ε.

Vue du mouton (d’après CCINP MP)


3.6
Les pupilles des ovins sont rectilignes tandis que celles des humains sont circulaires.

66
Modélisation de systèmes optiques par des lentilles Chapitre 3

Les yeux des moutons tournent sur eux-mêmes du même angle que l’inclinaison de
la tête, ce qui rend leurs pupilles linéaires toujours parallèles au sol. Ces pupilles
horizontales leur permettent une excellente vision périphérique : un angle de vision
d’environ 300◦ à 350◦ , ce qui leur permet de voir derrière eux en broutant. Quant aux
humains, ils ont une vision périphérique plus faible entre 170◦ et 190◦ .

Par contre, les moutons n’ont pas une bonne profondeur de champ. En vision binocu-
laire, ils ne voient qu’avec un angle de 25◦ à 50◦ alors que les humains ont un champ
compris entre 110◦ et 130◦ . Les moutons ont donc peur des ombres et recherchent
des endroits bien éclairés.
Les éleveurs exploitent ces propriétés pour les déplacer.
a) Expliquer à l’aide d’un croquis la modification des champs binoculaire et mono-
culaire des moutons lorsqu’ils déplacent leurs yeux vers l’arrière de la tête.
b) En déduire les raisons de la position du berger lors du déplacement d’un trou-
peau de moutons.
c) Justifier l’attitude du mouton en train de brouter autrement dit son déplacement
au cours de cette activité.
d) Définir les punctum proximum et punctum remotum.
e) Qu’appelle-t-on un œil au repos ? Où voit-il ?
f ) Qu’est-ce qu’un œil emmétrope ? Préciser les positions du punctum remotum et
punctum proximum pour un tel œil d’humain.
g) On modélise les yeux des moutons et des hommes sur le même principe rappelé
ci-dessous.
La distance d entre le cristallin et la rétine prend les valeurs dm = 25 mm pour le
mouton et dh = 15 mm pour l’homme.
Les moutons voient naturellement bien des objets proches à partir de 5,0 cm et
ne peuvent voir ceux qui sont éloignés. On appelle pouvoir d’accommodation PA
la différence entre les vergences correspondant respectivement à l’œil au repos
Vr epos et à l’œil accommodant au maximum Vmax , ce qui se traduit mathémati-
quement par PA = Vmax − Vr epos .
Calculer le pouvoir d’accommodation PAh d’un œil emmétrope pour un humain.
h) Sachant que le pouvoir d’accommodation PAm d’un œil de mouton emmétrope
vaut PAm = 19,5 δ, déterminer la position du PR du mouton.

67
Chapitre 3 Modélisation de systèmes optiques par des lentilles

Etude d’un détecteur optique : l’œil (d’après Véto et Centrale PC)


3.7
On peut modéliser l’œil par une lentille mince convergente L de centre O et de dis-
tance focale variable f ′ . Le cristallin donne d’un objet une image renversée sur la
rétine située à la distance OE = d et servant d’écran. On suppose d fixe pour un œil
donné.
Un œil au repos voit les objets situés au punctum remotum PR à une distance Dm
de O. Quand il accommode au maximum, l’œil voit les objets situés au punctum
proximum PP à une distance dm de O. A chaque état d’accommodation est associée
une distance focale f ′ pour la lentille modélisant l’œil. Pour un œil normal, on a
Dm infinie et dm = δ = 25,0 cm. Pour l’œil étudié, on prendra d = 15,0 mm comme
′ = 13,5 cm comme distance entre le PP et
distance entre le cristallin et la rétine, dm
le cristallin et D′m = 30,6 cm comme distance entre le PR et le cristallin.
a) Placer sur un schéma la lentille, l’écran et les points PP et PR. Hâchurer la zone
vue par l’œil.
b) Quelle est la nature des objets que cet œil peut voir ?
c) Quel(s) défaut(s) de vision modélise-t-on ici ?
d) Déterminer la distance focale f R′ de la lentille modélisant cet œil au repos.
′ cette valeur.
e) Même question lorsqu’il accommode au maximum en notant f m
f ) Etablir que l’association de deux lentilles minces L1 et L2 de distance focale
respectivement f 1′ et f 2′ accolées en O est une lentille mince dont on donnera
le centre O et la distance focale f ′ .
g) On veut corriger la vision de cet œil avec des verres de contact ou lentilles dont
on admettra qu’ils sont accolés à la lentille modélisant l’œil. Donner les distances
focales des verres de contact pour obtenir les limites de vision d’un œil normal.
On précisera le caractère convergent ou divergent de ces verres de contact.
h) L’expérience montre qu’un œil distingue deux points uniquement s’ils sont dis-
tants d’au minimum h = 4,5 µm sur la rétine. Déterminer la distance minimale
entre deux points du plan du PP pour que l’œil puisse les distinguer.

Correction de la presbytie et de la myopie


3.8
On modélise l’œil par l’association d’une lentille convergente de focale f ′ représen-
tant le cristallin et d’un écran situé à une distance d = 15 mm de la lentille et symbo-
lisant la rétine. En accommodant c’est-à-dire en changeant la focale du cristallin par
contraction des muscles ciliaires, ce qui modifie la courbure du cristallin, l’œil peut
voir tous les objets situés entre son punctum proximum (PP) à la distance dm de l’œil
(accommodation maximale) et son punctum remotum (PR) à la distance Dm de l’œil
(pas d’accommodation donc vision sans fatigue). Pour un œil normal, le punctum
remotum (PR) est rejeté à l’infini.
a) Un œil presbyte voit ses capacités d’accommodation diminuer avec l’âge car les
fibres musculaires perdent de leur élasticité et dm augmente, ce qui peut rendre
la vision de près impossible. La valeur de Dm peut rester par contre inchangée.
On considère un œil normal progressivement atteint de presbytie et souhaitant
lire un journal situé à 40 cm de son œil sans accommoder. Cet œil est équipé de
verres de lunettes convergents situés à une distance e = 1,0 cm de son œil. En
déduire la vergence des verres nécessaires.
b) Un œil myope possède un cristallin trop convergent. Pour lui, la plage de vision
est plus restreinte que celle d’un œil normal.

68
Modélisation de systèmes optiques par des lentilles Chapitre 3

On prendra ici dm = 12 cm et Dm = 32 cm.

i) Déterminer les focales extrêmes associées à cet œil myope.


ii) On corrige sa mauvaise vision de loin par l’ajout d’une lentille divergente si-
tuée à une distance e = 1,0 cm de son œil. On souhaite alors que l’œil myope
voit sans accommoder un objet à l’infini à travers la lentille. Déterminer la
focale f ′ de la lentille correspondante en fonction de e et Dm . En déduire
la vergence du verre de lunette correspondant si e = 1,0 cm puis dans le cas
d’une lentille de contact correctrice accolée au cristallin soit e = 0,0 cm.
iii) On se place désormais dans le cas d’une lentille de contact accolée au cristal-
lin. Trouver la position du nouveau point le plus proche vu par l’œil myope à
travers la lentille. Commenter.

Etude d’un système non afocal à deux lentilles


3.9
a) On place un objet AB à 30 cm en amont d’une lentille convergente de centre O1
et de distance focale f 1′ = 20 cm. Une seconde lentille divergente de centre O2 et
de distance focale f 2′ = −20 cm est placée à la suite de L1 . On observe une image
finale A′ B′ sur un écran situé à 20 cm après la lentille L2 .
Faire un schéma du système optique.
b) On appelle A1 B1 l’image intermédiaire. Etablir la succession des images à travers
le dispositif et écrire les deux relations de conjugaison avec origine au centre pour
chacune des deux lentilles. En déduire O1 A1 et O2 A1 . Préciser si A1 joue le rôle
d’image virtuelle ou réelle pour L1 et d’objet virtuel ou réel pour L2 .
c) En déduire que O1 O2 = 50 cm.
d) Exprimer le grandissement de chacune des lentilles puis le grandissement total
du système. L’image finale est-elle agrandie ou réduite ? droite ou renversée ?
e) Faire un schéma du système à l’échelle (le choix du rapport est laissé libre). Trou-
ver la position de A′ B′ sans calcul par des tracés de rayons. Vérifier les résultats
précédents.

Photocopieur (d’après ENAC)


3.10
Un photocopieur est un dispositif qui, grâce à un système optique, permet de re-
produire un document de dimensions 21 cm × 29,7 cm (format dit A4) en un docu-
ment, soit de même dimension, soit de surface double (format dit A3), soit de sur-
face moitié (format dit A5). Le système optique forme l’image réelle du document
sur un écran E sensible à la lumière. On modélise le système optique par deux len-
tilles minces de même axe optique : une lentille convergente L1 de centre O1 et de
distance focale image f 1′ et une lentille divergente L2 de centre O2 et de distance fo-
cale image f 2′ = −6,5 cm. Le document à photocopier se trouve à 42 cm de E et à 20
cm de O1 . En outre, la distance de O2 à E est aussi de 20 cm. Il est recommandé de
placer toutes les données sur un schéma du système afin de clarifier la situation.
On se place dans les conditions de Gauss et on considère des points Ai sur l’axe
optique. On note A0 un objet lumineux ponctuel du document à photocopier, A1
l’image intermédiaire de A0 par L1 et A′ l’image finale sur l’écran de A1 par L2 . On a
L1 L2
ainsi la correspondance suivante A0 −→ A1 −→ A′ .

69
Chapitre 3 Modélisation de systèmes optiques par des lentilles

a) En le justifiant à partir de la relation de conjugaison avec origine au centre, mon-


trer que l’image que donne une lentille mince convergente d’un objet situé avant
son foyer objet est une image réelle. De même, déterminer la nature réelle ou vir-
tuelle de l’image que donne une lentille mince divergente d’un objet virtuel situé
entre son centre et son foyer objet.
b) Etablir l’expression littérale de O2 A1 en fonction de f 2′ et O2 A′ et donner sa valeur
numérique.
c) Montrer que f 1′ ≈ 5 cm.
d) Prouver que le grandissement γt du photocopieur (autrement dit de l’ensemble
des deux lentilles) est le produit des grandissements transversaux de chaque len-
tille. Calculer numériquement γt . A quel format (A4,A3 ou A5) le document A4
a-t-il été photocopié ?
e) La lentille L1 est en réalité un doublet de lentilles minces accolées L3 et L4 avec L3
identique à L2 . On fait glisser la lentille L4 pour l’accoler à L2 . Quel est le format
final (A4,A3 ou A5) du document photocopié ?

Détermination des foyers d’un système à deux lentilles (d’après Oral


3.11 CCINP)

On considère un système optique constitué d’une lentille convergente L1 de centre


O1 et de distance focale f 1′ = a et d’une lentille divergente L2 de centre O2 et de
distance focale f 2′ = −a.
Les deux lentilles sont séparées d’une distance e = O1 O2 > 0 : elles sont traversées
par la lumière dans l’ordre L1 puis L2 .
a) On considère le cas e = 3a. On note les foyers objet et image F1 et F′1 pour L1 et
F2 et F′2 pour L2 . Faire un schéma à l’échelle du système. Par une construction
géométrique nécessitant le tracé d’un rayon particulier traversant le système, dé-
terminer graphiquement la position du foyer image F′ du système total. Sur un
deuxième schéma, faire de même pour déterminer graphiquement la position du
foyer objet F du système total.
b) On se place désormais dans le cas d’une valeur de e quelconque. Exprimer O2 F′
puis O1 F en fonction de a et e. On explicitera dans un premier temps la suite des
images à travers le système résultant de la définition de F et F′ .
Simplifier les expressions lorsque e = 3a et vérifier que les valeurs obtenues sont
cohérentes avec la résolution graphique précédente.
c) On place un objet AB perpendiculaire à l’axe optique tel que A = F1 . Construire
géométriquement l’image finale A′ B′ de AB par le système total.

Microscope (d’après Oral CCINP)


3.12
On considère un microscope constitué de deux lentilles L1 et L2 de distance focale
f 1′ = 5,0 mm et f 2′ = 25 mm. On note O1 et O2 leur centre optique, F1 et F2 leur foyer
objet et F′1 et F′2 leur foyer image.
On pose ∆ = F′1 F2 = 16 cm. On place un petit objet AB de taille h = 0,10 mm perpen-
diculairement à l’axe optique avec A sur l’axe optique. On note A1 B1 l’image de AB
par la lentille L1 et A′ B′ l’image de A1 B1 par la lentille L2 . Tous les rayons satisfont
aux conditions de Gauss.

70
Modélisation de systèmes optiques par des lentilles Chapitre 3

a) Où doit se situer A′ B′ pour que l’œil normal de l’observateur n’accommode pas ?


En déduire la position de A1 et calculer numériquement F′1 A1 .
b) Calculer numériquement le grandissement γ1 de la lentille L1 .
c) En ne respectant pas l’échelle, faire un schéma du microscope et représenter le
trajet d’un rayon issu de B et ressortant après L2 sous un angle α′ par rapport à
l’axe optique.
d) Calculer numériquement l’angle α′ en radians.
e) L’objet AB est placé directement à d = 25 cm de l’œil d’un observateur (sans le
microscope). Calculer numériquement l’angle α sous lequel il est vu.
α′
f ) On note G = le grossissement du microscope. Evaluer numériquement G.
α

Etude d’un microscope (d’après Véto et Centrale PC)


3.13
Un microscope optique permet d’observer des globules sanguins. Il est modélisable
par deux lentilles minces convergentes : l’une notée L1 pour l’objectif de distance
focale f 1′ et l’autre L2 pour l’oculaire de distance focale f 2′ . On note Fi et F′i les foyers
respectivement objet et image d’une lentille Li .
Ce microscope est réglé pour donner une image à l’infini d’un objet réel AB perpen-
diculaire à l’axe optique, A étant sur l’axe optique légèrement en avant du foyer objet
de l’objectif. Cette image est observée par un œil emmétrope (normal) placé au voisi-
nage du foyer image de l’oculaire. On notera A1 B1 l’image intermédiaire. Le micros-
cope porte les indications suivantes :
• x40 pour l’objectif, ce qui signifie que la valeur absolue du grandissement de l’ob-
jet AB par l’objectif est de 40 ;
• x10 pour l’oculaire, ce qui signifie que le grossissement commercial de l’oculaire
ou rapport entre l’angle sous lequel on voit l’image à l’infini d’un objet à travers
l’oculaire seul et l’angle sous lequel on voit ce même objet à l’œil nu, lorsqu’il est
situé à la distance minimale de vision distincte δ, vaut 10 ;
• ω0 = 0,65 pour l’ouverture numérique ou valeur de n sin u avec n le milieu dans
lequel se trouve l’objectif et u l’angle maximum des rayons issus de A arrivant sur
l’objectif.
• ∆ = 16 cm pour l’intervalle optique ou distance entre le foyer image F′1 de l’objectif
et le foyer objet F2 de l’oculaire.
On prendra n air = 1,0 pour valeur de l’indice de l’air.
a) Quelle condition doit satisfaire ce dispositif pour que l’image donnée par le mi-
croscope soit envoyée à l’infini ?
b) Faire un schéma du dispositif (sans respecter l’échelle) et tracer la marche de deux
rayons lumineux issus du point B de l’objet AB, l’un émis parallèlement à l’axe
optique et l’autre passant par le foyer objet de l’objectif.
c) En utilisant le grossissement commercial de l’oculaire, déterminer la distance fo-
cale f 2′ de l’oculaire. On prendra δ = 25 cm comme distance entre le punctum
proximum et l’œil pour un œil emmétrope.
d) Déterminer la distance focale f 1′ de l’objectif. On pourra utiliser le grandissement
de l’objectif.
e) Calculer O1 A permettant de positionner l’objet pour une vision à l’infini.

71
Chapitre 3 Modélisation de systèmes optiques par des lentilles

f ) On suppose que l’œil (normal) est situé au foyer image de l’oculaire. Calculer O1 A
permettant de positionner l’objet pour une vision finale au minimum de vision
distincte en fonction de f 1′ , f 2′ , ∆ et δ. En déduire la latitude de mise au point dé-
finie comme la variation de la distance O1 A compatible avec l’observation d’une
image par l’œil dans le contexte supposé pour cette question.
g) Calculer le grossissement commercial du microscope pour une image à l’infini
définie comme le rapport entre l’angle sous lequel les rayons ressortent de l’infini
en sortie du microscope et l’angle sous lequel on verrait l’objet réel à une distance
δ à l’œil nu (sans microscope).
h) Calculer l’angle u intervenant dans l’ouverture numérique pour un objectif placé
dans l’air. Le microscope est-il utilisé dans les conditions de Gauss ? Quel type
d’aberrations doit-on corriger ?
i) Quel est l’ordre de grandeur du diamètre de la monture de l’objectif ?
j) Déterminer la position et la taille du cercle oculaire défini comme l’image de la
monture de l’objectif à travers l’oculaire. Quel est l’intérêt de placer l’œil dans le
plan du cercle oculaire ?

Observation de Proxima du Centaure (d’après Centrale MP)


3.14
L’étoile Proxima Centauri a été découverte en 1915 par l’astronome britannique Ro-
bert Innes. C’est une étoile de type naine rouge de masse M = 2,4.1029 kg et de rayon
R = 9,8.104 km située à une distance D = 4,0.1013 km soit 4,22 années-lumière.
Pour voir l’étoile, on utilise un instrument d’optique à deux lentilles constitué :
• d’un objectif formé d’une lentille convergente L1 de centre O1 , de foyer objet F1 ,
de foyer image F′1 et de distance focale f 1′ = 8,0 m.
• d’un oculaire constitué d’une lentille divergente L2 de centre O2 , de foyer objet F2 ,
de foyer image F′2 et de distance focale f 2′ = −0,020 m.
a) Où est située l’image A1 B1 de l’étoile par la lentille L1 ? Quel point particulier est
également le point A1 ? Représenter cette situation sur un schéma sans indiquer
la lentille L2 .
b) Déterminer l’expression de la taille de cette image en fonction de R, D et f 1′ . Faire
l’application numérique.
c) La lentille de projection L2 divergente sert à faire de l’image intermédiaire A1 B1
une image définitive A′ B′ réelle, non inversée et agrandie d’un facteur 4. On note
γ2 le grandissement de la lentille L2 . Exprimer la distance O1 O2 nécessaire entre
les deux lentilles en fonction de f 1′ , f 2′ et γ2 . Faire l’application numérique.
d) Sans dessiner la lentille L1 , représenter cette situation sur un schéma indiquant
A1 B1 , A′ B′ et L2 ainsi que le tracé de rayons liant A1 B1 et A′ B′ .
e) En 1915, l’image A′ B′ se formait sur une plaque photographique de dimension
24 mm × 36 mm composée de cristaux de 10 µm de chlorure d’argent (qui est un
précipité blanc qui noircit à la lumière). L’image définitive de Proxima Centauri
est-elle vue comme ponctuelle ou étendue sur la plaque photographique ?
f ) A l’occasion du centenaire de sa découverte, en 2015, la photographie a été re-
prise avec l’instrument d’optique de l’époque mais la plaque photographique a
été remplacée par un capteur CCD de 100 millions de pixels et de même taille
que la plaque photographique précédente. L’image définitive de Proxima Cen-
tauri est-elle vue comme ponctuelle ou étendue sur le capteur ?

72
Modélisation de systèmes optiques par des lentilles Chapitre 3

Lunette astronomique (d’après CAPES)


3.15
Extrait d’un catalogue de matériel de physique présentant les caractéristiques d’une
lunette astronomique constituée d’un objectif et d’un oculaire :
Six grossissements G possibles : 40, 64, 80, 128, 133, 266.
Longueur du tube oculaire : 82 cm.
Objectif diamètre D = 60 mm achromatique traité.
Distance focale 800 mm.
Chercheur réticulé de grossissement 5 fois ; diamètre de son objectif 24 mm.
La lunette possède une monture azimutale à deux déplacements dans le sens vertical
et le sens horizontal. Mise au point par crémaillère.
Livrée avec trois oculaires convergents de distance focale : 20,0 ; 12,5 et 6,0 mm et une
lentille de Barlow (doublant les grossissements de chaque oculaire).
Un astronome amateur observe, avec cette lunette, la planète Mars dont le diamètre
est de 6800 km environ. Pendant une observation, on admet que la distance Terre-
Mars est quasiment constante et égale à 7,0.107 km. Il existe de nombreux cratères
sur Mars dont le plus grand, le bassin d’Hellas, possède un diamètre de 1600 km.
a) Sans respecter les échelles, schématiser les positions des lentilles de la lunette
lorsque celle-ci est réglée sur l’infini. Représenter le devenir d’un faisceau lumi-
neux issu d’un point situé à l’infini sur l’axe optique.
b) Réaliser un schéma, sans respecter les échelles, montrant le trajet d’un rayon in-
cident faisant un angle α avec l’axe optique et émergeant sous un angle α′ dans
les conditions de Gauss.
Déterminer, pour cette lunette
 ′  astronomique, l’expression du grossissement dé-
α 
fini par le catalogue, G =   en fonction de la distance focale f 1′ de l’objectif et
α
de la distance focale f 2′ de l’oculaire.
c) On se propose d’étudier le champ de cette lunette astronomique.
Dans l’espace objet, le champ objet comprend toutes les directions de l’espace
comprises à l’intérieur d’un cône de révolution autour de l’axe optique. On le défi-
nit par l’angle au sommet 2u de ce cône. De la même façon, les rayons émergeant
de l’instrument sont situés à l’intérieur d’un cône d’angle au sommet 2u ′ .

O1 O2

2u ′
2u

oculaire
objectif

i) Dans le cas de la lunette astronomique étudiée, l’astronome amateur voit


l’image sous un angle maximal 2u ′ estimé à 30◦ . Calculer l’angle 2u corres-
pondant au champ objet de la lunette pour G = 40 puis 266.
ii) Expliquer la présence du chercheur réticulé qui est associé à toute lunette de
fort grossissement.
iii) Voit-on la planète Mars en entier avec le plus fort grossissement ? Qu’en
serait-il si l’amateur regardait la Lune ?

73
Chapitre 3 Modélisation de systèmes optiques par des lentilles

On considérera ici que la distance Terre-Lune est égale à 380 000 km et le


diamètre de la Lune à 3 400 km.
d) Une lunette astronomique permet d’observer des astres qui ne sont guère lumi-
neux. Pour recueillir le maximum de lumière, on utilise des objectifs de grand
diamètre. Tous les rayons incidents qui pénètrent dans l’objectif de la lunette
donnent des rayons émergents qui, à la sortie de l’instrument, passent à l’inté-
rieur d’un cercle appelé cercle oculaire.
i) Etablir la relation qui lie le diamètre d du cercle oculaire, le diamètre D de
l’objectif et le grossissement G.
ii) L’amateur utilise la lunette avec le grossissement 133. Quel est l’oculaire asso-
cié à l’objectif ? Déterminer, dans ces conditions, le diamètre et la position du
cercle oculaire. Où faut-il placer l’œil pour avoir une observation optimale ?
λ
e) On admet que le pouvoir de résolution de l’objectif est donné par β = 1,22 avec
D
λ = 550 nm.
i) Quel est le phénomène qui limite le pouvoir de résolution de l’objectif ?
ii) Quelle est la distance linéaire minimale de deux points A et B sur Mars que
l’observateur peut distinguer dans ces conditions ?
iii) Peut-on, en conclusion, discerner certains détails du bassin d’Hellas ?

Lunette de Galilée (d’après CAPES et CCP MP)


3.16
En 1610, Galilée témoigne de ses travaux concernant la lunette qui portera bientôt
son nom :
Je me suis mis à penser aux moyens de fabriquer l’instrument. J’y parvins si parfai-
tement que j’en construisis un, formé d’un tube de fer, extérieurement recouvert d’un
drap cramoisi et long d’environ trois quarts de coudée, il comprenait deux lentilles de
la grandeur d’un écu à chaque extrémité, l’une plan concave, contre laquelle on plaçait
l’œil, l’autre plan convexe...
Quel spectacle magnifique et passionnant que de voir le corps lunaire, éloigné de nous
de presque soixante rayons terrestres, rapproché au point de nous sembler éloigné
seulement de deux rayons : son diamètre nous apparaît ainsi trente fois plus grand...
qu’à l’œil nu....
adapté de Sidereus Nuncius, le Messager des Etoiles, Galilée

La coudée est une unité de mesure correspondant à 50 cm.


a) Quelle est la nature des lentilles utilisées par Galilée ?
b) La lunette est réglée de façon à donner d’une étoile (objet à l’infini) une image
à l’infini ce qui permet à l’observateur d’éviter toute fatigue puisqu’il voit sans
accommodation. Dans ces conditions, la lunette est dite afocale.
i) Préciser et justifier la position des foyers dans une lunette afocale.
ii) Réaliser un schéma, sans respecter les échelles, montrant le devenir d’un
rayon incident faisant un angle α avec l’axe optique et émergeant sous un
angle α′ dans les conditions de Gauss.
α′
iii) Déterminer l’expression du grossissement G = de la lunette en fonction
α
de la distance focale f 1 de l’objectif et de la distance focale f 2′ de l’oculaire.

74
Modélisation de systèmes optiques par des lentilles Chapitre 3

iv) En utilisant le texte de Galilée, montrer que le grossissement de sa lunette


est environ égal à 30. En déduire les valeurs approximatives des distances
focales et des vergences de chacune des lentilles utilisées.
c) Du haut du Campanile de Venise, les sénateurs vénitiens invités par Galilée, ob-
servent avec cette lunette, en direction de Murano à 2,5 kilomètres de là. Ils dis-
tinguent avec enthousiasme le mouvement des gens !

i) Sous quel angle les personnes de 1,7 m sont-elles observables à travers l’ins-
trument ?
ii) A quelle distance les sénateurs ont-ils, dans ces conditions, l’impression de
voir les habitants de Murano si on se réfère aux textes de Galilée reportés au
début du problème ?

d) Un astronome amateur utilise cette lunette normalement adaptée à la vision


d’objets terrestres pour observer deux cratères lunaires : Copernic de diamètre
dCop = 96 km et Clavius de diamètre dCl a = 240 km.
On rappelle que la distance Terre - Lune est DTL = 384000 km.
i) L’astronome voit-il ces deux cratères lunaires à l’œil nu ? On donne l’acuité
visuelle 3,0.10−4 rad. Même question à l’aide de cette lunette. Justifier les
réponses.
ii) La planète Vénus dont le diamètre vaut dVen = 12150 km occultera Jupiter
de diamètre dJup = 145800 km le 22 novembre 2065. L’astronome amateur
(qui sera certainement confirmé) pourra-t-il observer à l’œil nu ou à l’aide
de sa lunette le disque jovien occulté par Vénus ? Dans cette configuration,
la distance Terre - Vénus sera DTV = 45.106 km.
On précise que la distance Terre - Jupiter DTJ varie entre 588 et 968.106 km.

Prise de vue du Campanile au téléobjectif (inspiré de ENSTIM)


3.17

Dans Casino Royale, lorsqu’ils


arrivent à Venise par le Canale
di San Marco, l’agent 007 et
son amie Vesper veulent im-
mortaliser cet instant en pho-
tographiant le Campanile si-
tué sur la Piazza San Marco.
La tour culmine à une hauteur
h = 96 m et se situe à une dis-
tance d = 800 m du voilier sur
lequel l’agent de Sa Majesté en-
voie sa démission à M.
a) Utilisation d’un objectif standard :
Dans un premier temps, on utilise un objectif standard qu’on modélisera par une
lentille convergente unique de centre O et de distance focale f ′ = 50 mm.
i) Quelle doit être la distance D entre la lentille et la pellicule pour que la pho-
tographie soit nette ? Justifier la réponse.
ii) Construire sur un schéma l’image de l’objet sur la pellicule. On ne respectera
pas l’échelle.

75
Chapitre 3 Modélisation de systèmes optiques par des lentilles

iii) Déterminer la hauteur h 1 du Campanile sur la pellicule et donner sa valeur


numérique.
iv) Expliquer pourquoi il est nécessaire de prendre une focale plus grande pour
photographier les détails d’un objet lointain.
b) Utilisation d’un téléobjectif :
Un téléobjectif est un objectif de longue focale à savoir un objectif dont la focale
est supérieure à la diagonale de la pellicule pour un appareil argentique ou à la
matrice de cellules photosensibles pour un numérique. Ces objectifs permettent
le cadrage serré des sujets photographiés grâce à un angle de champ étroit.
On modélise ici un tel objectif en associant deux lentilles distantes de e = 31 mm,
la première convergente L1 de centre O1 et de distance focale f 1′ = 50 mm et la
seconde divergente L2 de centre O2 et de distance focale f 2′ = −25 mm.
i) Définir le foyer image du téléobjectif et déterminer sa position en fonction
de f 1′ , f 2′ et e.
ii) En déduire l’encombrement de l’objectif c’est-à-dire la distance entre la pre-
mière lentille de l’objectif et la pellicule.
iii) Déterminer l’expression de la hauteur h 2 du Campanile en fonction de f 1′ , f 2′ ,
e, d et h lorsqu’on utilise cet objectif. Donner sa valeur numérique.
iv) Quelle lentille faudrait-il utiliser pour obtenir le même grandissement avec
une seule lentille ? On ne tiendra pas compte de l’orientation de l’image.
v) Conclure sur les avantages et les inconvénients du téléobjectif.

Du mal à démarrer ?
3.1 ii) Placer l’image en ne traçant que le rayon passant par le
centre puisque l’objet est à l’infini.
a) Combiner les relations de conjugaison et de grandissement
avec origine en O. Utiliser la relation de Chasles en des points iii) Un paysage a un large champ de vision mais l’image a
judicieux au vu des grandeurs introduites dans l’énoncé. une taille contrainte par celle du capteur.
b) Exprimer les tangentes des angles qu’on peut linéariser dans iv) Calculer le déplacement h = AB du cycliste et la taille h ′
les conditions de Gauss. de l’image. Si cette image se forme sur plusieurs pixels au
Réinjecter les résultats de la question précédente. lieu d’un, le cycliste sera vu flou.
c) Eviter de calculer une dérivée. b) i) Exprimer OA′ en fonction de f ′ et d .
d) Ecrire les expressions de G(∞) et G(d m ) avant d’en calculer la ii) A′1 est avant A′ (les rayons convergent avant le capteur)
différence. et A′2 est après A′ (les rayons convergent après le capteur).
De plus, la tâche faite par les rayons extrêmes a une di-
3.2 mension D′ = ε pour que l’image reste sur un seul pixel.
Cela permet de faire un tracé qualitatif de la situation.
a) Utiliser l’expression du grandissement avec origine au foyer
image F′ . La vergence est l’inverse de la distance focale image. 3.4
b) Appliquer la relation de conjugaison avec origines aux foyers.
Utiliser une relation de Chasles après avoir déterminé FA. a) La pellicule est au plan focal image de la lentille.
c) Faire un schéma de la situation avec l’œil placé à une distance b) i) Utiliser la relation de conjugaison avec origine au centre.
d m après l’image et l’observant sous un angle εm . En déduire
′ ii) Le théorème de Thalès conduit au résultat mais pas im-
h mi n
puis hmi n connaissant le grandissement.
médiatement. Il faut y réinjecter la formule précédente.
iii) Traduire la condition D′ < ε.
3.3
c) i) Appliquer par exemple le théorème de Thalès.
a) i) Exprimer OA′ en fonction de f ′ et OA et utiliser la relation ii) Faire de même et utiliser l’expression de d trouvée précé-
fournie pour simplifier l’expression. demment.

76
Modélisation de systèmes optiques par des lentilles Chapitre 3

3.5 b) i) Utiliser la relation de conjugaison au centre sur le cristal-


lin sachant que l’image se forme toujours sur la rétine.
a) i) Tracer l’image A′ B′ d’un objet AB en utilisant les seuls ii) La myopie n’est que virtuellement corrigée. L’œil myope
rayons passant par le centre de la lentille et sachant qu’elle verra l’objet à l’infini si celui-ci a une image qui se forme
se forme sur la rétine. à son PR. Il reste à voir que si l’objet est à l’infini, l’image
Identifier un triangle rectangle contenant ε, d et Φ. est aussi dans un plan particulier de la lentille correctrice.
ii) Il faut savoir qu’un degré contient 60 minutes d’arc. iii) De même, le nouvel objet vu au plus près a une image
iii) La taille du plus petit objet visible se calcule quand celui- à travers la lentille correctrice qui se forme au PP du
ci est au punctum proximum et vu sous l’angle ε. myope.
iv) Ecrire une relation de conjugaison avec origine au centre
3.9
sachant que l’image se forme toujours sur la rétine.
b) i) Il faut se souvenir que le PR d’un œil normal est à l’infini a) Faire bien attention aux positions des foyers image et objet
et que cela entraîne une conséquence sur le confort de la selon la nature de la lentille.
vision. b) Ecrire deux relations de conjugaison au centre tenant compte
ii) Si l’œil accommode au maximum, l’image A′ B′ à travers des objets et images respectives des deux lentilles. Une image
la loupe se forme à son punctum proximum à une distance pour l’une peut servir d’objet à l’autre.
d m de l’œil. En déduire F′1 A′ . c) Utiliser une relation de Chasles et les résultats des questions
Utiliser ensuite la relation de conjugaison avec origine aux précédentes.
foyers. d) Le grandissement total est le produit des grandissements de
iii) Désormais l = f 1′ . Il faut calculer la plus petite image vi- chacune des deux lentilles.
sible (sous ε).
Remonter ensuite via le grandissement au plus petit objet 3.10
correspondant.
b) Ecrire la relation de conjugaison sur la lentille L2 .
3.6 c) Ecrire la relation de conjugaison sur la lentille L1 après avoir
déterminé O1 O2 puis O1 A1 .
a) La vision binoculaire correspond à l’intersection des plages de d) Si chaque côté du document a subi un agrandissement d’un
vision monoculaire de chaque œil. facteur γt alors la surface a augmenté d’un facteur γ2t .
b) Se demander si le berger derrière le troupeau est dans le champ e) Ecrire la suite des objets et images en utilisant que certaines
de vision des moutons. lentilles sont semblables et montrer qu’on arrive à la configu-
g) Exprimer les vergences au repos Vr e pos et d’accommodation ration inverse de la précédente.
maximale Vmax éventuellement en utilisant la formule de
conjugaison avec origine au centre. 3.11
h) Seule l’exploitation des relations diffère par rapport à la ques-
a) Un rayon qui arrive parallèlement à l’axe optique coupe (lui ou
tion précédente.
son prolongement) en sortie du système l’axe optique au foyer
image F′ . Un rayon qui ressort parallèlement à l’axe optique
3.7
coupait (lui ou son prolongement) en entrée du système l’axe
b) Il s’agit de déterminer si l’objet est réel ou virtuel. optique au foyer objet F.
c) On doit choisir entre un œil myope trop convergent ou un œil b) Ecrire la suite des images à travers les lentilles pour trouver à
hypermétrope qui ne l’est pas assez. quel foyer correspond l’image intermédiaire puis appliquer une
relation de conjugaison au centre.
d) Au repos, l’œil n’accommode pas et voit les objets situés au
PR. Traduire la relation de conjugaison avec origine au centre c) Les rayons issus de B ressortent parallèles de L1 donc l’image
de la lentille. finale par L2 se trouve dans son plan focal image.
e) Lorsque l’accommodation est maximale, l’œil voit les objets 3.12
situés au PP.
f) Pour des lentilles accolées, on peut confondre les centres des a) Le punctum remotum d’un œil normal est à l’infini.
différentes lentilles. b) Utiliser une relation de grandissement avec origine aux foyers.
g) Distinguer la vision de près et celle de loin. c) Tracer impérativement les rayons passant par les centres des
h) Traduire le grandissement. différentes lentilles pour positionner l’image A1 B1 puis l’angle
α′ facilement.
3.8 d) Calculer tan α′ en fonction de A1 B1 puis utiliser de γ1 .

a) Si l’œil normal n’accommode pas, il voit l’image du journal à 3.13


travers la lentille à son PR soit ici à l’infini. Réfléchir à ce que
cela implique sur la position de l’objet. a) Il s’agit de chercher l’objet conjugué de l’infini.

77
Chapitre 3 Modélisation de systèmes optiques par des lentilles

b) Placer les points particuliers des lentilles à savoir les foyers d) Le centre du cercle oculaire est l’image de O1 par la lentille L2 .
images et objets. Utiliser les règles de construction usuelles Il est pertinent d’utiliser les relations avec origine aux foyers.
des rayons. e) Penser aux limites liées à la diffraction.
c) Le grossissement est le rapport des angles sous lesquels on
voit l’objet avec et sans l’instrument. 3.16
d) Utiliser la formule du grandissement avec origine au foyer.
a) Identifier si les lentilles citées sont à bords minces ou épais.
e) Utiliser la formule de conjugaison avec origine au centre.
b) Traduire le caractère focal du dispositif global.
f) Se placer dans les deux positions extrêmes correspondant à
Il faut déterminer l’image intermédiaire par l’objectif, elle se
l’absence d’accommodation et à une accommodation maxi-
trouve dans le plan focal image de la première lentille et servira
male.
d’objet pour l’oculaire.
g) Se placer dans les conditions de Gauss pour déterminer les Exprimer les tangentes des angles en fonction des distances
angles via leur tangente. focales.
h) Déterminer quelle condition de Gauss n’est pas vérifiée. La valeur du grossissement et la distance entre les deux len-
tilles conduisent à un système linéaire de deux équations à
3.14 deux inconnues.
c) Estimer l’angle par sa tangente qu’on peut exprimer en fonc-
a) L’image intermédiaire se situe dans le plan focal image de L1 .
tion des distances données. Il faut tenir compte du fait que la
Faire un tracé avec le rayon passant par le centre.
taille de l’image a changé en même temps que l’angle d’obser-
b) Utiliser le théorème de Thalès ou exprimer une tangente sur vation.
le schéma précédent. Exprimer le grandissement de la lunette en s’aidant d’un rayon
c) Appliquer la relation de conjugaison au centre en remarquant incident parallèle à l’axe optique et en appliquant le théorème
L2 de Thalès par exemple.
que F′1 −→ A′ .
d) Il faut comparer la taille de l’image finale par les deux lentilles d) Exprimer tan θ en fonction des grandeurs astronomiques.
à celle d’un pixel. Comparer l’acuité visuelle avec et sans lunette. Réfléchir à
l’acuité visuelle et à ce qu’on voit.
3.15
3.17
a) Utiliser le caractère afocal recherché pour le dispositif.
a) Penser à l’éloignement de l’objet ou utiliser la formule de
b) Tracer le rayon passant par le centre O1 de la première len- conjugaison avec origine au centre. Pour la construction, il
tille et trouver l’image intermédiaire qui sert d’objet pour la suffit de tracer les rayons usuels. Pour la hauteur, il faut ex-
deuxième lentille L2 . L’image finale étant à l’infini, les rayons primer la tangente d’un angle en se plaçant dans un triangle
qui ressortent ont une caractéristique particulière. rectangle bien choisi. Exploiter les résultats précédents pour
Pour trouver le grossissement, exprimer les tangentes des en tirer les conclusions demandées.
angles en fonction des focales et linéariser. b) Détailler la composition des images par deux lentilles succes-
c) Utiliser le schéma pour estimer les angles. Ne pas oublier qu’on sives. Exploiter la formule de conjugaison et le grandissement
travaille dans les conditions de Gauss et qu’on peut identifier avec origine au centre. Comparer les grandissements. Réfléchir
les angles et leur tangente. à l’encombrement pour un même grandissement.

Corrigés des exercices


3.1 θ′ A′ B′ AC AO + OC
ment G = = . =γ .
1 1 1 1 1 1 θ AB A′ C d
a) On a − = soit = − ′ . On en déduit
OA′ OA f′ OA OA ′ f f ′ OA′ f ′ (δ − d)
Or OA = = ′ = −AO et OC = δ d’où
OA′ OA′ ′
f − OA ′ f −δ+d
γ= = 1 − ′ et OA′ = OC + CA′ = δ − d soit  
OA f 1 −f ′ δ + f ′ d + f ′ δ − δ2 + dδ
après simplification G = γ
d f ′ −δ+d
δ−d f ′ −δ+d
γ = 1− ′
= f ′ − δ + d f ′ d − δ2 + dδ
f f′ soit G = et au final
f ′d f ′ −δ+d

A′ B′ AB f ′ d − δ2 + dδ f ′ + δ δ2
b) On a tanθ′ ≈ θ′ = et tan θ ≈ θ = d’où un grossisse- G= ′ = ′ − ′
A′ C AC f d f f d

78
Modélisation de systèmes optiques par des lentilles Chapitre 3

f ′ +δ δ2 h′
c) On a G(d) = ′ − ′ . On voit que cette fonction G(d) soit h min = min ≈ 40 µm.
f f d 2,0
δ2
est maximale quand ′ est minimal (puisque cette gran-
f d 3.3
deur est positive) d’où pour d infini. Dans ces conditions,
f ′ +δ δ a) i) D’après la relation de conjugaison avec origine au
on a Gmax = G(∞) = = 1+ ′ . 1 1 1
f′ f centre − = ′ avec OA = −d, on a :
OA ′ OA f
f ′ +δ δ2 f ′ +δ
d) G(dm ) = ′ − ′ et G(∞) = d’où une diffé-
f f dm f′ f ′ OA −d f ′
δ2 d ′ = OA′ = = ′
rence ∆G qui s’écrit ∆G = G(∞) − G(dm ) = ′ . f ′ + OA f −d
f dm
δ
e) Si δ = 18 cm et Gmax = 10, on en déduit f ′ = soit f ′ OA
Gmax − 1 Si |OA| = d ≫ f ′ , f ′ + OA ≈ OA donc d ′ ≈ ≈ f ′.

numériquement f = 2,0 cm. OA
Un objet à l’infini donne une image dans le plan fo-
3.2 cal image de la lentille donc d ′ = OF′ = f ′ . On re-
trouve la situation d’un objet situé à une distance d
F′ A ′ finie mais suffisamment grande devant la distance fo-
a) Le grandissement s’écrit γ = − en prenant l’origine au cale f ′ pour le considérer à l’infini.
f′
F′ A ′ ii) L’image A′ B′ se formant dans le plan focal image, on
foyer image, ce qui permet d’obtenir f ′ = − = 20 cm
γ a d ′ = f ′ et le seul rayon passant par le centre de la
′ ′
avec F A = 40 cm. lentille permet de trouver B′ :
1
La lentille a donc une vergence ν = ′ = 5,0 m−1 = 5,0 δ. capteur
f B
b) Par la relation de conjugaison avec origines aux foyers, on
( f ′ )2 h
a FA = − = −10 cm soit en appliquant la relation de α A′
F′ A ′
Chasles OA = OF + FA = −f ′ + FA = −30 cm. A O α h′

c) Au mieux, l’œil voit une image de taille h min située à une B′
distance dm de lui sous l’angle εm pour lequel il distingue d
encore tout juste l’étendue de la lettre. Celle-ci correspond
à un objet de taille h min . Sachant que l’image se trouve à d′ = f ′
F′ A′ = 40 cm et que f ′ = OF′ = 20 cm, on a la situation sui-
vante :
On peut alors calculer la taille h ′ de l’image à partir
h′ h
d’un objet de taille h : tan α = ′ = ou par le théo-
B f d
dm h′ f′
h min F′ A′ rème de Thalès = .
h d
A O εm f′

h min Dans tous les cas, on a h ′ = h .
d
iii) Pour photographier un paysage, on veut un grand
B′ angle α de vue. Or la taille h ′ du paysage sur le capteur

est limitée par celle h max de ce dernier. On a donc
h ′

h min ′ max
′ f = : plus le paysage est large, plus α est grand,
On a tan εm = donc h min = dm tanεm = 7,5.10−5 m. tanα
dm plus tanα est grand et plus f ′ doit être petit. On choi-
Comme dans la configuration de l’énoncé, on a γ = −2,0
sira donc f ′ = 17 mm.
(objet et image n’ont pas changé de position par rapport à
la question précédente), on en déduit : iv) Le cycliste initialement en A se déplace jusqu’en B à la
vitesse v = 10 m.s−1 soit sur une longueur h = v T soit

−h min numériquement h = 0,040 m durant le temps de prise
A′ B′
γ= = = −2,0 de vue de la photographie.
AB h min

79
Chapitre 3 Modélisation de systèmes optiques par des lentilles

Cela correspond à un déplacement A′ B′ sur le capteur deur de champ, le sujet est vu net en entier mais l’ar-
f′ rière et l’avant sont flous, cet effet de flou met en va-
de longueur h ′ = h = 1,0.10−4 m= 100 µm. Ce dé-
d leur la personne photographiée. Il s’agit de l’effet bo-
placement se fait alors sur environ 17 pixels puisqu’ils keh.
ont une taille ε = 6,0µm. Sur la photographie, on va
observer la superposition de plusieurs images déca- 3.4
lées du cycliste autrement dit une trace floue s’étale
a) Si la mise au point de l’appareil est faite à l’infini, l’image
sur la photographie, les contours de l’image du cy-
se forme dans le plan focal image donc d = f ′ .
cliste ne sont plus définis.
b) i) On a désormais A à une distance d finie autrement dit b) i) La relation de conjugaison avec origine au centre
1 1 1
df′ − = ′ donne :
OA = −d. On reprend l’expression d ′ = OA′ = − ′ OA ′ OA f
f −d
′ f′
qu’on met sous la forme d = . Si d diminue (ce f ′ OA −f ′ d A f ′ dA
f′ OA′ = = ′ =
1− f ′ + OA′ f − d A −f ′ + d A
d
f′ f′
qui correspond à un objet proche), augmente, − avec OA = −d A .
d d
diminue et d ′ = OA′ augmente. On peut aussi noter ii) L’application du théorème de Thalès conduit à :
que OA′ > f ′ donc A′ se situe après F′ .
ii) En utilisant cette propriété, on en déduit que A′1 est D′ F′ A′ F′ O + OA′ f′
= = = 1−
avant A′ (les rayons convergent avant le capteur) et D OA′ OA′ OA′
A′2 après A′ (les rayons convergent après le capteur).
Comme, de plus, la tâche faite par les rayons extrêmes En effet, F′ O = −OF′ = −f ′ . En utilisant la relation éta-
a un diamètre D′ = ε, on a le schéma suivant : OA′ dA
blie précédemment ′ = , on a :
f −f ′ + d A
d d′
D′ −f ′ + d A f′
= 1− =
D dA dA

A1 A A′2 f′
A2 O A′1
soit D′ = D .
dA
D′ A′
f′
iii) La condition D′ < ε se traduit par D < ε ou encore
ε dA
PDC
Df ′
dA > = 3,00 m. Sans réglage, on peut donc photo-
ε
NO graphier net tous les objets situés à plus de 3,00 m de
iii) On obtient la valeur A1 A2 = 2εd 2 ≈ 2,8 km avec
( f ′ )2 l’appareil photographique.
ε = 6,0 µm, d = 50 m, f ′ = 4,4 mm et NO = 1,8. La c) i) L’écriture du théorème de Thalés donne ici :
photographie est nette avec une large profondeur de
champ permettant de voir la statue et les bâtiments ε F′ I F′ O + OI OI − OF′ OI d
de la place. = = = = −1 = ′ −1
D OF′ OF′ OF′ OF′ f
iv) Avec ε = 6,0 µm, f ′ = 24 mm et NO = 13, on obtient
NO ε
A1 A2 = 2εd 2 ′ 2 ≈ 0,27d 2 . La photo étant un pa- soit d = f ′ + f ′
≈ 3,03 cm.
(f ) D
norama des gorges du Gardon, la distance d prend On a donc déplacé la pellicule de 0,300 mm après le
une valeur de plusieurs centaines de mètres voire foyer image.
quelques kilomètres. Dans tous les cas, la profondeur ii) On écrit à nouveau le théorème de Thalès :
de champ s’étend sur au moins plusieurs dizaines de
kilomètres. La photographie sera donc réussie. D′ IA′ IO + OA′ OI d
= = = 1− = 1−
v) La valeur obtenue pour la profondeur de champ avec D OA ′ OA ′ OA ′ OA′
ε = 6,0 µm, d = 4,0 m, f ′ = 50 mm et NO = 4,6 est  
NO D′ d dA − f ′ d d
A1 A2 = 2εd 2 ′ 2 ≈ 0,35 m. Avec 35 cm de profon- soit = 1− = 1− ′ + .
(f ) D f ′ dA f dA

80
Modélisation de systèmes optiques par des lentilles Chapitre 3

ε d d ε D′ d ε Si on prend d A = dm = 250 mm, on trouve la valeur


Puisque = −1, on a 1− ′ = − et = −
D f′ f D D dA D ′ = 14,2 mm et si on prend d = D infinie soit OA
f PP A m
d 1 1 1
soit D′ = D − ε. L’objet est visible si D′ < ε soit si tendant vers −∞, la relation − = ′ donne im-
dA f
OA OA

d d D ′ = OA′ = 15,0 mm. La focale de l’œil
D − ε < ε donc D < 2ε ou d A > d = 1,5 m. On médiatement f PR
dA dA 2ε varie donc entre 14,2 et 15,0 mm.
a bien amélioré le dispositif.
b) i) En plaçant l’objet dans le plan focal objet de la lentille,
3.5 son image est rejetée à l’infini ce qui permet à l’œil de
ne pas accommoder donc une vision sans fatigue.
a) i) Si on observe un objet AB sous l’angle limite ε, l’image ii) Quand l’œil au point C de l’axe optique accommode
sur la rétine occupe la taille typique Φ d’une cellule. au maximum, il voit l’image A′ B′ (et surtout pas l’ob-
En dessous de cet angle, les deux rayons issus de A et jet) à une distance dm en avant de l’œil autrement dit
B arrivent sur la même cellule et l’œil ne distingue pas
CA′ = −dm . Comme il se situe à une distance O1 C = l
l’étendue de l’objet.
de la lentille, on en déduit O1 A′ = O1 C + CA′ = l − dm .
Φ
On a alors tanε = soit Φ = d tan ε ≈ dε = 4,4 µm en On cherche alors la position du point A de l’axe op-
d tique qui donne une image A′ par la lentille de focale
se plaçant dans les conditions de Gauss pour pouvoir
écrire tanε ≈ ε. f 1′ .

dm
dA
B′
B′
ε l
A φ
B
ε A′
h min

A′ O1
B F1 A F′1 C

180 ◦ L’application de la relation de conjugaison avec ori-


ii) On a ε = 2,9.10−4 rad= 2,9.10−4 = 0,017◦ . Or un
π gine aux foyers conduit à F′1 A′ .F1 A = −( f 1′ )2 soit
degré vaut 60 minutes d’arc d’où ε = 0,017.60 = 1,0′
d’arc. ( f 1′ )2 ( f 1′ )2 ( f ′ )2
iii) Le point le plus proche visible à l’œil nu est le punc- F1 A = − =− ′ = ′ 1
F′1 O1 + O1 A′ −f 1 + l − dm f 1 + dm − l
tum proximum et le point le plus loin visible est
le punctum remotum. Quand l’œil accommode, il
iii) Si on place désormais l’œil au foyer image de la len-
contracte le cristallin, ce qui change sa courbure et
( f ′ )2
le rend plus convergent. Cela permet en changeant tille, on a l = f 1′ soit F1 A = 1 . Le grandissement
la focale du cristallin de faire converger sur la rétine dm
l’image d’un objet proche. Le plus petit détail visible à f 1′ dm
associé est γ1 = soit γ1 = ′ . Le plus petit dé-
l’œil nu quand l’objet est placé à la distance d A = dm F1 A f1
et vu sous un angle ε s’obtient dans les conditions de tail ABmin observable de l’objet donne une image
Gauss par ABmin = dm tanε ≈ dm ε = 73 µm. A′ B′min vu sous l’angle ε à la distance dm ici. On a
iv) Un objet situé à une distance d A soit OA = −d A doit alors A′ B′min = dm tan ε = dm ε.
avoir une image se formant sur la rétine soit OA′ = d. Comme A′ B′min = γ1 ABmin , on trouve :
L’application de la formule de conjugaison avec ori-
1 1 1 A′ B′min
gine au centre conduit à − = ′ soit ABmin = = f 1′ ε
OA′ OA f γ1

OA′ .OA −d.d A d A .d A noter qu’une résolution graphique est aussi possible
f′= = = ici. Pour voir le plus petit détail, il faut que l’œil voit
OA − OA′ −d A − d d A + d

81
Chapitre 3 Modélisation de systèmes optiques par des lentilles

émerger de la lentille un rayon issu de B puis émer- b) D’après la photographie, le berger se place derrière le trou-
geant par son centre optique C en faisant un angle ε peau de moutons. Il n’est donc pas dans le champ de vision
avec l’axe optique. Or si C = F′1 , ce rayon arrivait forcé- monoculaire et encore moins binoculaire. Par conséquent,
ment de la lentille parallèle à l’axe optique. On a ainsi l’animal n’a pas peur et avance tranquillement.
le schéma suivant pour lequel une relation dans un c) Lorsque le mouton en train de brouter, il baisse la tête. Le
triangle rectangle donne ABmin = f 1′ tanε = f 1′ ε direc- plan du champ de vision s’incline d’autant. Le mouton voit
tement. donc ce qui est au-dessus de lui et perçoit alors les ombres
qui peuvent lui faire peur. Il avance donc pour chercher
des zones plus éclairées.
B
F′1 =C d) Le punctum proximum PP est le point le plus proche vu
ε par l’œil et le punctum remotum PR le point le plus loin vu
A O par l’œil. Attention à ne pas confondre le point qui est un
F1
f 1′ lieu et la distance entre l’œil et ce point...
e) L’œil est dit au repos s’il n’accommode pas. Dans ce cas, il
a une vision correcte du PR.
On peut d’ailleurs noter ici que cette position est in- f ) Pour l’œil emmétrope de l’homme, le PP se trouve à 25 cm
dépendante de l’état d’accommodation de l’œil donc de l’œil et et le PR à l’infini.
de la position de l’image vis à vis de celui-ci, ce qui g) On se rappelle que la vergence est l’inverse de la distance
n’avait rien d’évident. 1
focale soit V = ′ . Par ailleurs, l’image se forme toujours
f
3.6 sur la rétine (avec ou sans accommodation). On aura donc
toujours OA′ = dh .
a) Le champ de vision d’un œil défini par l’angle α (ou α′ pour Pour calculer la vergence, on utilise la formule de conju-
le deuxième œil) est constant. Si l’œil du mouton se dirige 1 1 1
gaison avec origine au centre − = ′ . Pour l’œil
vers l’arrière, le champ de vision de chacun de ses yeux OA ′ OA f
tourne horizontalement vers l’arrière couvrant une plage emmétrope humain au repos, l’objet est à l’infini donc
1
de vision monoculaire (à savoir avec un seul œil) plus large = 0 et l’image au foyer image soit A′ = F′ ou encore
comme le montre le passage du schéma du dessus à celui OA
du dessous. dh = OA′ = OF′ = f r′epos .
1 1
On en déduit Vr epos = VPR = ′ = .
f r epos d h
monoculaire
Pour l’accommodation maximale, l’objet est au PP soit à
α 25 cm devant l’œil autrement dit OA = −DPP = −25 cm.
binoculaire L’image est toujours en A′ tel que dh = OA′ = 15 cm. On
1 1 1 1
en déduit Vmax = − = + .
α′ dh −DPP dh DPP
monoculaire Finalement le pouvoir d’accommodation
   peut s’écrire
1 1 1 1
PAh = Vmax −Vr epos = + − = = 4,0 δ.
dh DPP dh DPP
h) L’image se forme toujours sur la rétine donc OA′ = dm .
monoculaire Pour l’œil au repos, l’objet est situé au PR soit en A tel que
OA = −D. L’application de la formule de conjugaison avec
α
origine au centre donne :
binoculaire
1 1 1 1 1 1 1
α′ Vr epos = ′ = − = − = +
f r epos OA ′ OA d m −D d m D
monoculaire
Lorsque l’œil accommode au maximum, l’objet est au PP
soit en A tel que OA = −Dmin = −5,0 cm. La formule de
conjugaison avec origine au centre s’écrit :
En revanche, la vision binoculaire qui correspond à l’inter-
section des deux plages de vision correspondant à chaque 1 1 1 1 1 1 1
œil s’en trouve réduite. Vmax = ′ = − = − = +
f max OA ′ OA d m −D min d m D min

82
Modélisation de systèmes optiques par des lentilles Chapitre 3

L1 L2
On en tire le pouvoir d’accommodation du mouton : f ) On a A −→ A1 −→ A′ . On applique la relation de conjugai-
    son avec origine au centre sachant que ce dernier est le
1 1 1 1 même pour les deux lentilles puisque celles-ci sont acco-
PAm = Vmax − Vr epos = + − +
dm Dmin dm D 1 1 1 1 1 1
lées. On obtient donc − = ′ et − = ′
OA1 OA f1 OA ′ OA 1 f 2
1 1
soit PAm = − . 1 1 1 1 f 1′ + f 2′
Dmin D soit en sommant − = ′ + ′ = ′ ′ . Le système
1 1 1 − PAm .Dmin OA′ OA f 1 f 2 f1 f2
On en déduit = − PAm = soit nu- des deux lentilles accolées est donc équivalent à une len-
D Dmin Dmin
Dmin f ′f ′
mériquement D = = 2,0 m tille de même centre O et de distance focale f ′ = ′ 1 2 ′ .
1 − PAm Dmin f1 + f2
g) Correction pour vision de près : on considère l’objet A à
3.7 une distance δ = 25 cm en amont de l’œil donc OA = −δ
Lc œil
et on a le schéma suivant A −→ A1 −→ A′ en supposant,
a) L’œil voit les objets situés entre le PR et le PP comme indi-
comme le demande l’énoncé, une correction par une len-
qué sur le schéma du dispositif suivant :
tille de centre O identique à celui de la lentille modélisant
l’œil et de focale f c′ . Le centre est identique du fait qu’on
L E admet que les lentilles modélisant l’œil et correctrice sont
accolées. D’après la question précédente, l’ensemble len-
tille correctrice - œil est équivalent à une lentille de même
f c′ f m

centre O et de focale f ′ = ′ ′ . La relation de conjugai-
fc + fm
PR PP O son pour la lentille équivalente s’écrit :

1 1 1 1 1 δ+d
− = ′= − =
dm OA′ OA f d −δ dδ

Dm d f c′ f m
δd ′ ′ δd
fm
On en déduit et f c′ = ′
= . En
f c′ + f m

δ+d f m (δ + d) − δd

′ = dm d , on obtient finale-
réinjectant l’expression de f m
dm′ +d
d ′ δ
b) Les objets sont réels entre le PR et le PP autrement dit entre m
ment f c′ = ′ = −29,3 cm.
les distances Dm et dm en amont de l’œil. dm − δ

c) Le PP et le PR sont plus proches de l’œil que pour un œil


emmétrope donc l’œil ne voit plus à l’infini autrement dit Correction pour vision de loin : on considère l’objet à l’in-
sa vision de loin n’est plus possible. En revanche, il voit tou- f′ f′
fini. Par le même raisonnement, on obtient f ′ = ′ C R ′ et
jours de près (même un peu plus près...). Il s’agit donc du fC + fR
défaut de myopie qui correspond à une trop forte conver- l’image devant se former au final sur la rétine, on a f ′ = d,
gence de l’œil. f ′d
ce qui donne f C′ = ′ R = −30,6 cm.
d) Au repos, il n’y a pas d’accommodation donc l’objet A est fR − d
situé au PR et A′ se trouve sur la rétine soit OA = −Dm h) Soit h la taille de l’image sur la rétine. On peut écrire
et OA′ = d. La formule de conjugaison avec origine au h ℓ
1 1 1 1 1 d’après le schéma ci-dessous tan α = = .
centre s’écrit − = ′ = − . On en déduit d dm
OA ′ OA f R
d −D m
dDm
f R′ = = 14,3 mm avec Dm = 306 mm, d = 150 mm
Dm + d
et dm = 135 mm donc f R′ > 0 et la lentille est convergente.
′ ℓ α O d
e) Dans le cas de l’accommodation maximale, l’objet A est si- dm h
tué au PP et A′ se trouve toujours sur la rétine. Par le même

type de raisonnement, on obtient f m ′ = dm d soit numé-

dm + d dm
riquement f m′ = 13,5 mm. On obtient ℓ = h. Or dm = δ = 25 cm pour l’œil emmé-
d

83
Chapitre 3 Modélisation de systèmes optiques par des lentilles

′ = 13,5 cm | f 1′ |
trope donc ℓ = 75 µm et pour l’œil myope dm e
donc ℓ = 40,5 µm. F′1 =PRm yope
O1
C
3.8 Dm

a) L’image A′ par la lentille correctrice (L1 ) d’un point A du On lit sur le schéma | f 1′ | + e = Dm soit | f 1′ | = Dm − e.
journal sur l’axe optique doit se former au punctum remo- Pour e = 1,0 cm, on a donc | f 1′ | = 31 cm ou encore
tum de l’œil puisque celui-ci n’accommode pas. Or celui- 1
L1 f 1′ = −0,31 m et une vergence ν1 = ′ = −3,2 δ.
ci est à l’infini, on a donc A −→ A′ = ∞ soit A = F1 son f1
foyer objet. En effet, si l’image est rejetée à l’infini, c’est Si on a des lentilles de contact soit e = 0,0 cm, on voit
que l’objet, ici le journal, se situe dans le plan focal objet que la focale | f 1′ | = Dm soit f 1′ = −Dm = −0,32 m donc
de la lentille correctrice. Comme le journal est à 40 cm de une vergence ν = −3,1 δ.
l’œil et le verre de lunette à 1,0 cm de l’œil, le journal est
iii) Le nouvel objet N vu en accommodant au maximum
à 39 cm de la lentille. Comme il se situe également dans le
correspond à une image N′ se formant au PP du
plan focal objet de celle-ci, on en déduit f 1′ = 39 cm soit
1 1 myope donc tel que CN′ = −dm . De la même fa-
ν1 = ′ = = 2,6 δ. çon, quand l’œil accommode au maximum, on a donc
f1 0,39 L
N −→ N′ = PPœil m yope .
b) i) Un objet situé à une distance d A du cristallin modé- Il suffit alors d’écrire la relation de conjugaison au
lisé par une lentille de centre O et de focale f ′ tel que centre pour la nouvelle lentille pour trouver la posi-
OA = −d A doit avoir une image se formant sur la ré- tion du nouveau PP autrement dit O1 N à partir de la
tine soit OA′ = d. L’application de la formule de conju- valeur de O1 N′ = O1 C + CN′ = e − dm .
gaison avec origine au centre conduit à :
e
OA′ .OA −d.d A d A .d
f′= = =
OA − OA′ −d A − d d A + d

F′1 N N′ =PPm yope O1 C


Si on prend d A = dm = 120 mm, on trouve la valeur
′ = 13,3 mm et si d = D = 320 mm, on en dé-
f PP dm
A m
′ = 14,3 mm. La focale de l’œil varie donc entre
duit f PR
13,3 mm et 14,3 mm.
Si on prend e = 0,0 cm (cas de lentilles de contact), on
ii) Pour qu’un œil myope voit un objet à l’infini, il faut
trouve O1 N′ = −dm . On a alors la relation de conjugai-
que l’objet A∞ à l’infini donne par la lentille correc- 1 1 1
trice L1 une image au PR du myope qu’il voit alors son suivante avec f 1′ = −Dm : − = ′ soit
O1 N ′ O1 N f 1
sans accommoder. Pour cela, l’infini (donc le nou-
veau PR) doit avoir son image par la lentille au PR du f 1′ .O1 N′f ′ dm Dm d m
L1
O1 N = = − ′1 = = −19 cm.
myope (à 32 cm de l’œil soit A∞ −→ PRœil m yope .

f 1 − O1 N ′ f 1 + dm d m − Dm

On aura donc en notant C la position de l’œil sur l’axe La lentille a rejeté le PR de 32 cm à l’infini mais heureu-
sement le PP n’a reculé que de quelques centimètres !
optique la relation CM′ = −Dm . Or pour une lentille,
l’image d’un objet à l’infini se forme dans le plan focal
3.9
image soit au foyer image F′1 pour un point de l’axe
L1 a) Le schéma demandé est le suivant :
optique autrement dit A∞ −→ F′1 .
La combinaison des deux relations précédentes 30 cm
conduit à ce que le foyer image F′1 de la lentille correc- B
trice coïncide avec le PR du myope autrement dit on F1 O1 F′2 F2
peut écrire F′1 = PRœil m yope , ce qui induit une len- A F′1 O2
tille divergente.
20 cm 20 cm
La situation peut être décrite par le schéma suivant :

84
Modélisation de systèmes optiques par des lentilles Chapitre 3

L1 L2
b) La succession des images s’écrit A −→ A1 −→ A′ . Pour La relation de conjugaison avec origine au centre donne
la lentille L1 , la relation de conjugaison avec origine au 1 1 1
= + ′ > 0 donc OA′ > 0 : l’image est bien réelle.
1 1 1 O1 A f 1′ OA ′ OA f
centre donne − = ′ soit O1 A1 = . En On veut déterminer la nature de l’image que donne une
O1 A1 O1 A f1 O1 A + f 1′
lentille mince divergente d’un objet virtuel situé entre son
tenant compte des valeurs numériques O1 A = −30 cm et centre et son foyer objet. On a donc 0 < OA < | f ′ | = −f ′
f 1′ = +20 cm, on obtient O1 A1 = 60 cm. 1 1
puisque f ′ < 0 soit > − ′ et la relation de conjugai-
1 1 1 OA f
De même pour L2 , on obtient − = ′ soit
O2 A ′ O2 A1 f 1 1 1
2 son avec origine au centre donne = + ′ > 0 donc
O2 A′ f 2′ OA′ OA f
O2 A1 = soit O2 A1 = 10 cm avec les valeurs nu- OA′ > 0 : l’image est alors réelle.
f 2′ − O2 A′
b) La transcription des données de l’énoncé sur un schéma
mériques O2 A′ = +20 cm et f 2′ = −20 cm.
donne :
Comme O1 A1 > 0, A1 est une image réelle pour L1 et
O2 A1 > 0 montre que A1 est un objet virtuel pour L2 . 42 cm
c) On en déduit O1 O2 = O1 A1 + A1 O2 = 60 − 10 = 50 cm.
O1 A1 60 20 cm
d) Le grandissement s’écrit γ1 = = = −2,0 pour la
O1 A −30
A′
O2
O2 A′ 20
lentille L1 et γ2 = = = 2,0 pour la lentille L2 . Le O1
O2 A1 10 A0
A′ B′ A′ B′ A1 B1 20 cm
grandissement total est γ = = = γ2 γ1 soit
AB A1 B1 AB
E
numériquement γ = −4,0. Comme γ < 0, l’image est ren-
versée et comme |γ| > 1, l’image est agrandie.
e) Pour déterminer la position de l’image finale, on cherche L2
Pour trouver O2 A1 , on écrit A1 −→ A′ connaissant la dis-
d’abord l’image A1 B1 de AB par la lentille L1 sans se sou- tance O2 A′ = 20 cm puisque A′ se forme sur l’écran et que
cier de la lentille L2 . Cette image sert ensuite d’objet pour la distance de O2 à E est de 20 cm. La relation de conjugai-
la lentille L2 et on cherche l’image A′ B′ de A1 B1 par la len- 1 1 1
son avec origine au centre donne − = ′ soit
tille L2 sans se soucier de la lentille L1 . On peut alors véri- O2 A ′ O A f
2 1 2
fier tous les résultats numériques précédents.
f 2′ .O2 A′
O2 A1 = = 4,9 cm.
f 2′ − O2 A′
B F′1 L1
A1 c) Pour trouver f 1′ , on utilise A0 −→ A1 , ce qui conduit à
A O1 1 1 1 O1 A1 .O1 A0
− = ′ soit f 1′ = .
B1 O1 A1 O1 A0 f 1 O1 A0 − O1 A1
Le document à photocopier est un objet réel à 20 cm de O1
donc O1 A0 = −20 cm et à 42 cm de l’écran autrement dit
on a A0 A′ = 42 cm. Comme A0 A′ = A0 O1 +O1 O2 +O2 A′ , on
en déduit par lecture directe sur le schéma ou par une rela-
B F′2 A 1 A′ tion de Chasles la grandeur O1 O2 = A0 A′ − A0 O1 − O2 A′ et
A O2 numériquement O1 O2 = 42 − 20 − 20 = 2,0 cm. En utilisant
B1
une relation de Chasles, on obtient O1 A1 = O1 O2 + O2 A1
B′ soit numériquement O1 A1 = 6,9 cm.
Connaissant O1 A1 et O1 A0 , il en découle que f 1′ = 5,1 cm
soit f 1′ ≈ 5 cm.
3.10 d) Le grandissement total γt est le produit des grandisse-
a) On veut montrer que l’image que donne une lentille mince ments de chaque lentille puisque :
convergente d’un objet situé avant son foyer objet est une
1 1 A′ B′ A′ B′ A1 B1
image réelle. On a OA < −f ′ avec f ′ > 0 soit > − ′. γt = = . = γ2 .γ1
OA f A0 B0 A1 B1 A0 B0

85
Chapitre 3 Modélisation de systèmes optiques par des lentilles

O1 A1 6,9 O2 A′ 20 L1 passent alors tous par un même point K du plan focal


Or γ1 = = = −0,35 et γ2 = = = 4,1
O1 A0 −20 O2 A1 4,9 objet de L1 facilement identifiable grâce au rayon passant
soit γt = −1,4. Le document est un rectangle dont la lar- par O1 . Cela permet de tracer le rayon initial incident en-
geur et la longueur sont multipliées chacune par γt donc trant dans le système. Il coupe l’axe optique en F.
la surface est multipliée par γ2t = 2,0 : elle a doublé. On est
passé d’un format A4 à un format A3.
L1 L2
e) On avait la situation A0 −→ A1 −→ A′ ou encore K′
F′2 O2
L3 +L4 L2
A0 −→ A1 −→ A′
F′1
L3 L2 +L4 F′
On a désormais la situation A0 −→ A1 −→ A′ soit

L2 L1 K
A0 −→ A1 −→ A′

En effet, L3 est identique à L2 et L2 + L4 accolées est iden- F1 O1 F2


tique à L3 + L4 accolées soit à la lentille L1 . L’ordre des len- F
tilles a été inversé mais cela ne suffit pas pour conclure.
Par principe du retour inverse de la lumière, si dans la pre-
mière configuration, un objet situé à une distance x cm
de l’entrée donne une image à y cm en sortie de surface b) Par définition des foyers objet et image d’un système, on
double alors dans la deuxième configuration (inversée), un L1 +L2 L1 +L2 L1 L2
a A∞ −→ F′ et F −→ A′∞ soit A∞ −→ A1 = F′1 −→ F′ et
objet situé à une distance y cm en entrée donnera une
L1 L2
image à x cm en sortie de surface moitié. Ici on ne change F −→ A1 = F2 −→ A′∞ .
pas la distance de 20 cm entre l’objet et la première lentille, L2
ce qui pourrait poser problème sauf si x = y, ce qui est le On écrit alors la relation de conjugaison relative à F′1 −→ F′
cas ici. On en déduit donc que la surface a été divisée par 2 L1 1 1 1
d’une part et à F −→ F2 d’autre part soit − = ′
pour passer en format A5. O2 F′ O2 F′ f2
1
1 1 1 O2 F′1 f 2′
3.11 et − = . On en déduit O2 F′ = et
O1 F2 O1 F f 1′ O2 F′1 + f 2′
a) On utilise que les foyers sont les conjugués de points à l’in-
O1 F2 f 1′
fini sur l’axe optique. O1 F = . Comme O2 F′1 = O2 O1 + O1 F′1 = −e + f 1′
Pour trouver F′ , on trace le trajet d’un rayon arrivant pa- f 1′ − O1 F2
 
rallèlement à l’axe optique donc provenant d’un point de f ′ f ′ −e
et O1 F2 = O1 O2 + O2 F2 = e − f 2′ , on a O2 F′ = 2′ 1 ′ et
l’axe optique à l’infini, ce rayon passe donc par le foyer f2 + f1 − e
 
image F′1 après sa traversée de la lentille L1 et arrive sur f ′ e − f 2′
L2 . En traçant le rayon parallèle à ce dernier passant par O1 F = 1′ . En explicitant les valeurs des distances
f 1 + f 2′ − e
O2 , on obtient un faisceau de rayons incidents parallèles
a (a − e)
comme provenant de l’infini : les rayons émergents de L2 focales f 1′ = a = −f 2′ , on en déduit O2 F′ = et
e
semblent alors passer par un même point K′ du plan fo- a (e + a)
cal image de L2 facilement identifiable grâce au rayon pas- O1 F = − .
e
sant par le centre O2 . Cela permet de tracer le rayon final
émergent en sortie du système. Son prolongement coupe 2 4
Pour e = 3a, on trouve O2 F′ = − a et O1 F = − a, ce qui
l’axe optique en F′ . 3 3
semble cohérent avec le schéma précédent.
Pour trouver F, on trace le rayon sortant du système paral-
lèlement à l’axe optique donc formant une image à l’in-
c) L’objet AB est dans le plan focal objet de L1 donc l’image
fini sur l’axe optique. Le rayon incident arrivant sur L2
A1 B1 est à l’infini. Les rayons issus de B ressortent donc
avait donc son prolongement passant par F2 . Ceci permet
parallèles entre eux et arrivent sur L2 . Leur prolongement
de le tracer et on obtient alors le rayon émergent de L1 .
en sortie passent par un même point du plan focal image
En traçant le rayon parallèle à ce dernier et passant par
de L2 qui sera B′ . On a aussi logiquement A′ = F′2 puisque
O1 , on obtient un faisceau de rayons émergents parallèles
L1 L2
comme partant à l’infini : les rayons incidents arrivant sur A −→ A1∞ −→ F′2 .

86
Modélisation de systèmes optiques par des lentilles Chapitre 3

α′
e) On en déduit le grossissement G = = 320.
B B′ α
F′1
O2

A =F1 O1
3.13
A′ =F′2

a) L’image conjuguée d’un objet est à l’infini si cet objet est


placé au foyer objet.
3.12
Ici on considère la lentille modélisant l’oculaire donc on
a) Un œil normal n’accommode pas quand l’image A′ B′ est cherche la position de l’image intermédiaire dont l’occu-
au Punctum Remotum de l’œil soit à l’infini pour un œil laire donnera une image à l’infini. L’image intermédiaire
L1 L2
normal. Puisque A −→ A1 −→ A′∞ , la dernière relation im- doit se trouver dans le plan focal objet de l’oculaire autre-
plique que A1 = F2 d’où on déduit F′1 A1 = F′1 F2 = 16 cm. ment dit en F2 .
b) Le grandissement γ1 de la lentille L1 s’obtient par une for- b) Le rayon passant par le foyer objet de l’objectif (qui est la
mule de grandissement avec origine aux foyers en utilisant première lentille) ressort de l’objectif parallèlement à l’axe
L1 F′ F2 optique. Par conséquent, il passe, après avoir traversé la se-
A −→ A1 = F2 soit γ1 = − 1 ′ = −32.
f1 conde lentille, par le foyer image de la seconde lentille F′2
c) D’après les résultats précédents sur une image finale à l’in- en sortie de cette dernière.
fini, l’image intermédiaire A1 B1 se trouve dans le plan fo- Le rayon arrivant parallèlement à l’axe optique passe en
cal objet de la lentille L2 : B1 est donc à l’intersection du sortie de cette lentille par le foyer image F′1 de la première
rayon O1 B et du plan focal objet de L2 . L’image finale B′∞ lentille. L’image finale étant à l’infini, ce rayon ressortira
étant à l’infini, tous les rayons issus de B ressortent paral- de la deuxième lentille parallèlement au rayon sortant de
lèles entre eux. On trouve la direction des rayons de sortie la deuxième lentille précédemment tracé.
en traçant le rayon B1 O2 non dévié et qui permet égale-
En notant A1 B1 l’image intermédiaire (image de AB par la
ment de positionner l’angle de sortie α′ des rayons paral-
lentille L1 servant d’objet pour la lentille L2 , le schéma
lèles :
f 1′ ∆ f 2′ demandé est donc le suivant :

B′∞
B F2 = A 1
F′1 O2 α′ α′
A′∞
O1
A α′
B1 B

O1 F′1 A1 =F2 O2 F′2


d) Dans le triangle rectangle F2 O2 B1 , on peut écrire dans les
A1 B1 A F1
conditions de Gauss α′ ≈ tanα′ = . Or le grandisse-
f 2′ B1
A1 B1 A1 B1
ment de la lentille L1 s’écrit γ1 = donc |γ1 | =
AB AB
|γ1 |AB
soit α′ = = 1,3.10 −1 rad.
f 2′ objectif oculaire
A l’œil nu, on observe un objet AB à la distance d sous
un angle α tel que, dans les conditions de Gauss, on a
AB L1 L2
α ≈ tan α = soit α = 4,0.10−4 rad. On a donc le schéma A −→ A1 = F2 −→ ∞.
d B
α1
c) Le grossissement est défini par G = avec α, l’angle sous
α α
lequel on voit l’objet sans instrument à une distance δ et
A α1 celui sous lequel on voit son image à l’infini à travers
d l’oculaire seul.

87
Chapitre 3 Modélisation de systèmes optiques par des lentilles

Si on applique ensuite la formule de conjugaison avec ori-


1 1 1
δ gine au centre à l’objectif, on a − = ′ ou :
O1 A1 O1 A f 1
A1 α
α 1 1 1 1 1
= − = −
f 1′ O1 F′1 + F′1 F2 + F2 A1 O1 A

f 22 O1 A
B1 f 1′ + ∆ +
δ
 ′

L2 f 1′ δf 1′ + δ∆ + f 22
On obtient O1 A = − = −4,098 mm. At-
f 22 + δ∆

tention ! en ne gardant que deux chiffres significatifs on


A1 =F2 O2 α1
n’a pas d’écart entre les deux positions, c’est ce qui justi-
α1 fie de conserver plus de chiffres significatifs et de prendre
comme valeur de la question précédente −4,100 mm.
B1 La latitude de mise au point correspond à l’écart entre les
deux valeurs précédentes soit 2,0.10−3 mm ou 2,0 µm.
g) L’objet considéré est désormais AB qu’on observe avec le
L’objet à considérer est A1 B1 . Dans les conditions de Gauss, microscope modélisé par les deux lentilles, ce n’est plus
A1 B1 A1 B1 A1 B1 A1 B1 qui n’était vu que par la lentille modélisant l’oculaire.
on a α1 ≈ tanα1 = = et α ≈ tanα = . On α1
O2 F′2 f 2′ δ Le grossissement s’écrit G = , α1 est l’angle précédem-
δ δ α0
en déduit G = ′ et f 2′ = = 2,5 cm. ment calculé pour une image à l’infini et α0 l’angle sous
f2 G lequel est vu l’objet AB sans le microscope. On aura ainsi
d) Par la formule du grandissement avec origine au foyer le grossissement du microscope. Comme précédemment
image F′1 pour l’objectif conjuguant A et A1 , on a : A1 B1
dans les conditions de Gauss, on a α1 ≈ tanα1 = et
f 2′
F′ A 1 F′ F2 F′ F2 AB A1 B1 δ   δ
A1 B1 ∆ α0 ≈ tanα0 = soit G = = γ ′ = 400.
γ= = 1 = 1 = 1 ′ = ′ δ AB f 2′ f2
AB ′ ′
F1 O1 F1 O1 −f 1 −f 1
ω0
h) On a n air sinu = ω0 donc u = Arcsin = 41◦ . Généra-
−∆ n air
et f 1′ = = 4,0 mm. Attention γ < 0 car l’image est ren- lement on considère un angle petit lorsqu’il prend une va-
γ
versée... leur inférieur à 10◦ . Ici l’angle est donc trop important pour
vérifier les conditions de Gauss, on observera des aberra-
e) Par la formule de conjugaison avec origine au centre pour tions géométriques qu’il faudra corriger...
l’objectif conjuguant A et A1 = F2 , on a la relation suivante
1 1 1 D
− = ′ avec O1 F2 = O1 F′1 + F′1 F2 = f 1′ + ∆. On
O1 F2 O1 A f1 i) En s’appuyant sur le schéma ci-dessous, on a tan u = 2
1 1 1 −∆ O1 A
en déduit = ′ − ′ = ′ ′  et finalement donc l’expression D = 2O1 A tan u = 6,8 mm.
 O1 A  1 f + ∆ f 1 f 1 f1 + ∆
f ′ f ′ +∆
O1 A = 1 1 = −4,1 mm.
−∆
f ) On recherche les deux positions extrêmes correspondant D
soit à l’œil accommodant à l’infini (Cf. question précé- 2
dente) soit l’œil accommodant au PP à une distance δ. A u
L1 L2 O1
Dans ce deuxième cas, on a A −→ A1 −→ A′ avec F′2 A′ = −δ.
Il faut bien noter que l’image n’est plus à l’infini donc A1
n’est plus confondu avec le foyer objet F2 de la lentille L2 .
La formule de conjugaison avec origine aux foyers appli-
′ j) Le centre C du cercle oculaire est l’image de O1 par l’ocu-
quée à l’oculaire donne F2 A1 . F′2 A′ = −f 22 dont on déduit L2
′ laire autrement dit O1 −→ C.
f 22
F2 A 1 = − . En appliquant la relation de conjugaison avec origine aux
−δ

88
Modélisation de systèmes optiques par des lentilles Chapitre 3

′ ′ ′
f 22 f 22 f 22 e) On trouve A′ B′ = |γ2 |A1 B1 = 0,16 µm< 10 µm. On ne voit
foyers F′2 C = − =− =− soit nu-
F2 O1 −∆ − f ′ donc qu’un point.
F2 F′ 1 + F′1 O1 1    
mériquement F′2 C = 3,8 mm. f ) La surface totale du capteur est S = 24.10−3 . 36.10−3
−4 2 6
soit S = 8,6.10 m et il y a N = 100.10 pixels de taille
La taille du cercle oculaire D′ est obtenue en utilisant la for-
mule du grandissement avec origine ε donc de surface ε2 .
 au foyer
 objet F2 au- 
S
D′  F2 O2  f 2′ On a S = Nε2 soit ε = = 3,0 µm> 0,16 µm donc l’image
trement dit en valeur absolue =  et D′ = D N
D  F2 O1  ∆ + f 1′ reste toujours ponctuelle.

soit numériquement D = 1,0 mm.
Si l’œil est placé dans le plan du cercle oculaire, toute l’in-
3.15
tensité lumineuse est reçue, on améliore ainsi la lumino-
sité de l’image.
a) La lentille est réglée sur l’infini, elle constitue un disposi-
3.14 tif afocal : les rayons provenant de l’infini sont renvoyés
à l’infini de façon à ce que l’œil n’accommode pas et ne
a) L’étoile est à l’infini donc son image A1 B1 par la lentille L1 L1 L2
se fatigue pas lors de l’observation soit ∞ −→ A1 −→ ∞.
se situe dans le plan focal image de la lentille. On a donc
L1 La première relation donne A1 = F′1 et la seconde A1 = F2
A∞ −→ A1 = F′1 . On trouve B1 en traçant le rayon passant d’où F′1 = F2 à savoir que le foyer image de l’objectif est
par le centre O1 . confondu avec le foyer objet de l’oculaire.
f 1′ Si un point est à l’infini sur l’axe optique, il envoie un fais-
B∞ ceau de rayons parallèles à l’axe optique qui, après traver-
sée de L1 , convergent en F′1 puis ressortent parallèles à
O1 A1 =F′1
2R α l’axe optique en sortie de L2 puisqu’ils provenaient de F2 .
A∞
α
D B1 F′1 =F2
O1 O2

2R
b) On trouve A1 B1 = f 1′ tan α = f 1′ = 3,9.10−8 m.
D
L1 L2 L2
c) On a donc A∞ −→ F′1 −→ A′ soit F′1 −→ A′ . On écrit alors
b) Pour trouver le grossissement, on envisage un point B∞ si-
1 1 1 O2 A′
− = ′ et γ2 = = 4,0, ce qui conduit à tué à l’infini en dehors de l’axe optique, il est vu sous un
O2 A′ O2 F′1 f2 O2 F′1 angle α. On trace le rayon passant par O1 qui n’est pas dé-
 
1 1 1 1 vié et donne une image intermédiaire en B1 dans le plan
− = ′ donc O2 F′1 = f 2′ − 1 . Enfin en
γ2 O2 F′1 O2 F′1 f2 γ2 focal image de L1 . Pour trouver le rayon émergent de L2 ,
écrivant une relation de Chasles, on a : on trace le rayon particulier passant par B1 et O2 , ce rayon
  n’est pas dévié. Tous les rayons ressortent de L2 parallè-
1
O1 O2 = O1 F′1 + F′1 O2 = f 1′ − O2 F′1 = f 1′ + f 2′ 1 − lement à ce rayon particulier puisque la lunette astrono-
γ2 mique est afocale. On a donc le schéma suivant :
soit numériquement O1 O2 ≈ 8,0 m.
d) Pour avoir une image réelle d’un objet avec une lentille di-
vergente, il faut qu’il soit virtuel et situé entre son centre et
son foyer objet. α O1 F′1 =F2 O2 α′

B1
F′2 O2 A1 F2 A′
Dans les conditions de Gauss, on peut identifier les angles,
qui sont les angles des rayons avec l’axe optique suppo-
B1
B1 F′1
sés faibles, à leur tangente et écrire tan α = ≈ α et
B′ O1 F′1

89
Chapitre 3 Modélisation de systèmes optiques par des lentilles

B1 F′1 ii) En utilisant un grossissement G = 133 et l’objectif de


tanα′ = ≈ α′ soit un grossissement de la lunette focale f 1′ = 800 mm, on en déduit la distance focale de
F2 O2
′ f′
α′ O1 F1 f′ l’oculaire f 2′ = 1 = 6,0 mm. Le diamètre D de l’objec-
G= = = 1′ . G
α F2 O2 f2 tif est 60 mm d’où une valeur du diamètre du cercle
D
c) i) D’après le schéma précédent, on a α = u et α′ = u ′ oculaire d = = 0,45 mm et sa position est définie
u′ 2u ′ G
d’où G = donc 2u = . Pour 2u ′ = 30◦ , on trouve ′
par F2 C = 0,045 mm. On en déduit que le plan du
u G
2u = 0,76 avec G = 40 et 2u = 0,11◦ pour G = 266.
◦ cercle oculaire est quasiment confondu avec le plan
ii) Le grossissement du chercheur est G = 5,0 soit un focal image de l’oculaire puisque C ≈ F′2 . On doit pla-
champ 2u = 6,0◦ alors que la lunette permet des gros- cer l’œil au niveau du cercle oculaire qui concentre
sisements de 8 à 53 fois plus importants, ce qui réduit tous les rayons lumineux en sortie de la lentille sur
d’autant le champ de l’objet. Ainsi pour permettre de une petite surface, ce qui permet de récupérer un
cibler la zone à observer, on s’oriente déjà avec le cher- maximum de rayons pour l’œil. Sinon on perdra les
cheur, ce qui évite de chercher à l’aveugle en perdant rayons coupés par la pupille de l’œil.
du temps. Ensuite on passe à la lunette qui permet e) i) Le phénomène qui limite le pouvoir de résolution est
l’observation précise. la diffraction de la lumière par sa monture qui rend ca-
duques les lois de l’optique géométrique. Il faut alors
iii) On a : dTM prendre en compte la théorie ondulatoire de la lu-
mière.
ii) L’objectif a un pouvoir de résolution β, ce qui signi-
R α fie que deux points ne peuvent être distingués qu’à
condition d’être vus sous un angle α > β.
AB
Or α ≈ avec dTM , la distance de l’objectif au
Mars dTM
point observé (ici la distance Terre - Mars). La condi-
On voit la planète Mars de rayon R = 3400 km sous tion limite donne ABmin = βdTM ≈ 783 km.
R
l’angle α tel que tan α ≈ α = = 4,9.10−5 rad dans iii) Le diamètre du bassin d’Hellas étant de 1600 km, on
dTM pourra donc distinguer certains détails de ce bassin.
les conditions de Gauss (qui permettent d’identifier
l’angle α et sa tangente) soit un champ en vision di- 3.16
recte de 2α = 9,7.10−5 rad.
Or avec le grossissement le plus fort de 266, on ob- a) La lentille qui constitue l’oculaire ou lentille d’œil est plan
tient un champ 2u = 0,11◦ = 1,9.10−3 rad> 2α : on concave, c’est donc une lentille divergente. La lentille qui
voit donc la planète Mars en entier même avec le plus constitue l’objectif est plan convexe, c’est donc une lentille
fort grossissement. convergente.
Pour la Lune, on a 2α = 8,9.10−3 rad> 2u et on ne peut b) i) Une lunette afocale est telle que ses foyers sont rejetés
donc voir entièrement la Lune : le champ de vision est à l’infini. Ainsi un faisceau de rayons parallèles à l’axe
rempli par une portion de la Lune. optique ressort en un faisceau de rayons parallèles à
L1 L2
d) i) Le cercle oculaire est l’image du diaphragme d’ou- l’axe optique et ∞ −→ A1 −→ ∞. La première relation
verture soit ici l’image de l’objectif par l’oculaire. On donne A1 = F′1 et la seconde A1 = F2 d’où F′1 = F2 au-
a donc en notant C la position du centre du cercle trement dit le foyer image de l’objectif est confondu
L2 avec le foyer objet de l’oculaire.
oculaire sur l’axe optique O1 −→ C. La relation de
′ ii) On trace d’abord le rayon incliné d’un angle α par rap-
conjugaison avec origines aux foyers F2O1 .F′2 C = −f 22
′ port à l’axe optique et provenant d’un point B∞ à l’in-
f 22 fini en dehors de l’axe optique. Il passe par le centre
donne F′2 C = − . Or F2 O1 = F′1 O1 = −f 1′ d’où fi-
F2 O1 O1 de la première lentille sans être dévié jusqu’à

f 22 rencontrer la deuxième lentille L2 . Ce rayon donne

nalement F2 C = ′ . On peut alors appliquer la for- une image intermédiaire B1 située dans le plan focal
f1
image de L1 . Pour trouver l’image de B1 par la lentille
mule du grandissement
  avec origine au foyer image :
 ′  ′ L2 , on trace le rayon passant par B1 et O2 , il n’est pas
d  F2 C  f 2 d 1 D dévié par la lentille L2 puisqu’il passe par son centre
|γ| = = − ′  = ′ et écrire = soit d = .
D  f2  f1 D G G O2 . Comme l’image finale B′ est rejetée à l’infini, tous

90
Modélisation de systèmes optiques par des lentilles Chapitre 3

les rayons ressortent parallèles entre eux. On trace ii) D’après le texte, le corps lunaire, éloigné de nous
alors le rayon émergent en traçant le rayon parallèle de presque soixante rayons terrestres, (est) rapproché
à ce rayon particulier. au point de nous sembler éloigné seulement de deux
rayons, la distance est divisée par 30. On verrait donc
d
les gens comme si on en était éloigné de ≈ 83 m.
30
α O1 F′2 O2 F′1 =F2 dCop
d) i) Pour le cratère Copernic, on a α ≈ tanα = soit
α α′ DTL
−4
numériquement 2,5.10 rad qui est inférieur à la va-
B1 leur de l’acuité visuelle donc on ne voit pas ce cratère
à l’œil nu. En revanche, en tenant compte du grossis-
sement, on obtient α′ = Gα = 1,0.10−3 rad avec la lu-
nette. Cette dernière permet donc de voir ce cratère.
iii) Dans les conditions de Gauss, on identifie l’angle Pour le cratère Clavius, α ≈ 6,3.10−4 rad qui est supé-
des rayons avec l’axe optique à leur tangente, ce rieur à l’acuité visuelle donc on voit ce cratère avec ou
F′1 B1 F′ 1B1 sans lunette.
qui donne ici α ≈ tanα = = pour les
O1 F′1 f 1′ ii) Pour la planète Vénus, la même étude donne les va-
leurs α = 2,7.10−4 rad et α′ = 1,1.10−3 rad. On aura un
F′ B1F′1 B1
rayons incidents et α′ ≈ tanα′ = = 1 ′ point sans lunette et un disque avec lunette.
F2 O2 −f 2
Jupiter occultera totalement Vénus si αJup > αVen
pour les rayons émergents. Le grossissement est donc
dJup
α′ f′ avec αJup = . On en déduit que la distance Terre -
G = = − 1′ . DTJ
α f2 dJup
iv) La lunette a un grossissement angulaire de 30 puisque Jupiter vérifie DTJ < DTV = 540.106 km. Or la dis-
dVen
le diamètre D semble trente fois plus grand qu’à l’œil tance Terre-Jupiter varie entre 588.106 et 968.106 km.
nu et qu’on reste à la même distance dTL , cela signifie La condition précédente n’est donc jamais vérifiée :
que l’angle de vision α a été multiplié par 30 puisqu’on on verra toujours un disque plus petit pour Vénus de-
D
peut écrire tanα = ≈ α. On en déduit f 1′ = −30f 2′ . vant un disque plus grand pour Jupiter.
dTL
La lunette est d’environ trois quarts de coudée soit
3.17
O1 O2 ≈ 38 cm. Or O1 O2 = O1 F′1 +F2 O2 = f 1′ + f 2′ par la
relation de Chasles. a) Utilisation d’un objectif standard :
On obtient donc un système de deux équations l’une i) En appliquant la relation de conjugaison avec origine
f 1′ = −30f 2′ (1) et l’autre f 1′ + f 2′ = 38 cm (2) à deux 1 1 1
inconnues f 1′ et f 2′ . En reportant (1) dans (2), on a au centre, on a − = ′ avec OA′ = D et
OA ′ OA f
f 1′ + f 2′ = −30f 2′ + f 2′ = −29f 2′ = 38 cm soit f 2′ = −1,3 cm. f ′d
Finalement f 1′ = −30f 2′ = 39 cm. OA = − d. On en déduit D = ≈ f ′ = 50 mm
d−f′
Comme la vergence V est l’inverse de la distance fo- car d ≫ f ′ .
1
cale f ′ soit V = ′ , on obtient V1 = 2,6 δ et V2 = −77 δ. ii) On trace le rayon passant par le centre de la lentille qui
f
n’est pas dévié donc la construction demandée est la
c) i) On a la situation suivante :
suivante :

h
α
B
d h
α O A′
En prenant une taille h = 1,7 m pour les gens situés A h1
h B′
à d = 2,5 km, on a à l’œil nu un angle α ≈ tan α = .
d
Avec la lunette, on en déduit en utilisant le grossisse- d D
h
ment α′ = G = −2,0.10−2 rad.
D

91
Chapitre 3 Modélisation de systèmes optiques par des lentilles

iii) On exprime la tangente d’un angle dans un triangle ment on trouve O1 F′ = 110 mm.
h h1 h1
rectangle soit tanα = = = ′ car f ′ = D d’après iii) Le grandissement de l’ensemble des deux lentilles
d D f s’écrit γ = γ1 γ2 . Or le grandissement d’une lentille
f′
a)i). On en déduit h 1 = h = 6,0 mm, l’image est ren- Oi A′i O1 F′1 f 1′
d s’écrit γi = soit ici γ1 = = pour la
versée puisque le grandissement est négatif. Oi Ai O1 A −d
iv) Pour photographier les détails, on cherche à ce qu’ils O2 F′ f 2′
première lentille et γ2 = = pour la
recouvrent la plus grande surface de la pellicule, ce O2 F′1 f 1′ + f 2′ − e
qui revient à vouloir augmenter h 1 . Comme h et d seconde. Finalement le grandisssement total s’écrit
sont fixes, la seule possibilité consiste à augmenter f ′ . f ′f ′ h2
γ =  1 ′2 ′  . Comme γ = − , on en déduit
b) Utilisation d’un téléobjectif : d e − f1 − f2 h
i) Par définition, le foyer image est le conjugué d’un f 1′ f 2′
h2 = h  ′  = 25 mm.
point de l’axe optique situé à l’infini. On a donc les d f 1 + f 2′ − e
L1 L2
images successives suivantes : ∞ −→ F′1 −→ F′ . En iv) Le grandissement qui serait obtenu avec une seule
écrivant la formule de conjugaison avec origine au f′ h2
lentille s’écrit γ = − = − donc il faudrait une len-
 L2 ,on en déduit la distance al-
centre pour la lentille d h
f 2′ f 1′ − e h 2 d
tille de distance focale f ′ = = 20,8 cm.
gébrique O2 F′ = ′ = 79,2 mm. h
f 1 + f 2′ − e
v) La comparaison des encombrements donne pour une
ii) On obtient O1 F′ = O1 O2 + O2 F′ par la relation de lentille seule 20,8 cm et pour deux lentilles 11,0 cm
Chasles soit en pour une même valeur du grandissement c’est-à-dire
 explicitant
  les distances
 algébriques
f 2′ f 1′ − e e f 1′ − e + f 1′ f 2′ un résultat analogue. L’intérêt d’un téléobjectif est
O1 F′ = e + ′ = . Numérique- donc de diminuer l’encombrement de l’objectif.
f 2 + f 1′ − e f 1′ + f 2′ − e

92
C HAPITRE 4
Circuits linéaires en régime continu

T hèm es abordés dans les exercices


⋄ Approximation des régimes quasi stationnaires ARQS.
⋄ Lois de Kirchhoff : loi des nœuds et loi des mailles.
⋄ Conventions générateur et récepteur.
⋄ Puissance dissipée par effet Joule dans une résistance.
⋄ Modèle de Thévenin d’une source.
⋄ Association de résistances en série et en parallèle.
⋄ Ponts diviseurs de tension et de courant.
⋄ Caractéristique d’un dipôle.
⋄ Point de fonctionnement.
⋄ Influence de la résistance d’entrée d’un appareil de mesure et de la résistance interne d’une source.

Points essentiels du cours pour la résolution des exercices


⋄ Connaître les ordres de grandeur des intensités et des tensions.
⋄ Utiliser des grandeurs algébriques.
⋄ Déterminer une résistance équivalente.
⋄ Déterminer les grandeurs électriques d’un circuit avec les lois de Kirchhoff ou les ponts diviseurs.
⋄ Analyser la caractéristique d’un dipôle.
⋄ Déterminer un point de fonctionnement.

93
Chapitre 4 Circuits linéaires en régime continu

Les méthodes à retenir

Valider l’approximation des régimes L’approximation des régimes quasi stationnaires consiste à négliger
quasi stationnaires (ARQS). les phénomènes de propagation pour pouvoir appliquer les lois du
régime continu aux régimes variables. Il faut comparer le temps ca-
ractéristique de propagation τ au temps caractéristique du signal à
savoir la période T pour un signal périodique et vérifier que τ ≪ T
1
ou en termes de fréquences τ ≪ . Étant des signaux électromagné-
f
tiques, les signaux électriques se propagent à la vitesse de la lumière
c. Dans ces conditions, la relation à vérifier peut aussi s’écrire L ≪ cT
où L est la distance caractéristique de propagation.

Exemple :

Les signaux électriques se propageant à la vitesse de la lu-


mière c = 3, 0.108 m.s−1 , le temps de propagation τ pour un

circuit de dimension ℓ = 20 cm est τ = = 0, 67 ns. La pé-
c
1
riode d’un signal de fréquence f = 100 MHz est T = soit
f
10 ns. τ ≪ T donc on peut négliger le temps de propaga-
tion par rapport au temps caractéristique du signal et ap-
pliquer l’approximation des régimes quasi stationnaires.

�→ Exercice 4.1.

Utiliser des grandeurs électriques Les grandeurs électriques que ce soient les intensités ou les tensions
algébriques. sont des grandeurs algébriques. On fixe arbitrairement une orienta-
tion à ces grandeurs. Si la valeur obtenue de la grandeur est positive,
la grandeur est effectivement orientée dans le sens choisi. Si elle est
négative, l’orientation réelle de la grandeur est opposée à celle choi-
sie.

Exemple :
u u′
B
A D
i i′
u"
i"
C

Si i = 4, 0 A, l’orientation arbitrairement choisie sur le


schéma correspond au sens réel de l’intensité. De même,
si i ′ = −2, 0 A, l’orientation arbitrairement choisie sur le
schéma est opposée au sens réel de l’intensité.

94
Circuits linéaires en régime continu Chapitre 4

Si la tension (ou différence de potentiels) u = VA −VB = 10 V,


l’orientation arbitrairement choisie sur le schéma corres-
pond au sens réel de la tension, le potentiel VA en A est plus
grand que VB , celui en B. Si u" = VB − VC = −5, 0 V, l’orien-
tation arbitrairement choisie sur le schéma est opposée au
sens réel de la tension, le potentiel VB en B est plus faible
que VC , celui en C.

→ Exercices 4.2, 4.13, 4.14, 4.15, 4.16.



Utiliser la loi des nœuds. La loi des nœuds s’écrit i k = 0 où les courants i k arrivent au
k
nœud considéré. Si l’orientation choisie donne un courant partant du
nœud, il convient d’ajouter un signe "−" pour respecter le caractère
algébrique de l’intensité.

Exemple :

i1
i6

i5 i2

i4 i3

La loi des nœuds s’écrit : −i 1 + i 2 − i 3 + i 4 − i 5 + i 6 = 0.

→ Exercices 4.3, 4.5, 4.6, 4.10, 4.11, 4.13, 4.17, 4.20.



Utiliser la loi des mailles. La loi des mailles s’écrit uk = 0 où les tensions uk sont dans le sens
k
arbitrairement choisi sur la maille. Si l’orientation choisie pour défi-
nir les tensions est opposée, il convient d’ajouter un signe "−" pour
respecter le caractère algébrique de la tension.

Exemple :
u2 u1

u3

u4

u5 u6

95
Chapitre 4 Circuits linéaires en régime continu

La loi des mailles s’écrit u1 − u2 + u3 − u4 − u5 + u6 = 0.

�→ Exercices 4.4, 4.5, 4.10, 4.11, 4.13, 4.20.

Utiliser les conventions générateur ou ⋆ convention récepteur : les ⋆ convention générateur : les
récepteur. sens choisis par convention sens choisis par convention
pour l’intensité i et la ten- pour l’intensité i et la ten-
sion u sont opposés, sion u sont les mêmes.
u u

i i

Exemple : u

i
D1
D2

i
u

Pour le dipôle D1 , u et i sont orientées dans des sens op-


posés : il est en convention récepteur. A l’inverse, u et i
sont dans le même sens pour le dipôle D2 qui est donc en
convention générateur.

En supposant que le dipôle D1 est une résistance R, la rela-


tion entre u et i s’écrit u = Ri . De même, si le dipôle D2 est
une résistance R, on a u = −Ri .

�→ Exercices 4.3, 4.4, 4.7, 4.8, 4.9, 4.11, 4.13, 4.16, 4.17.

Connaître les ordres de grandeur des • installation électrique domestique : fusible 16 A pour les prises
intensités et des tensions. électriques de courant, fusible 32 A pour un four ou des plaques
électriques, 5 A pour un chauffage électrique de 1000 W ou entre
0,1 et 0,7 A pour des ampoules,
• électronique des circuits intégrés de 10−12 A à l’entrée à 20 mA en
sortie, 2 µA pour une montre à quartz par exemple,
• 500 A en régime de croisière avec des pointes à 1000 A pour l’ali-
mentation d’un T.G.V., 1000 A pour les lignes de distribution élec-
trique hautes tensions, 100 kA pour un électrolyseur à aluminium
ou 5 kA pour la dynamo d’une centrale.
�→ Exercice 4.20.

96
Circuits linéaires en régime continu Chapitre 4

Exprimer la puissance dissipée par effet


Joule dans une résistance.
Convention récepteur Convention générateur
puissance reçue P(t ) = u(t ) i (t ) puissance reçue P(t ) = −u(t ) i (t )
puissance cédée P(t ) = −u(t ) i (t ) puissance cédée P(t ) = u(t ) i (t )

Pour une résistance en convention récepteur u(t ) = Ri (t ) donc la


puissance reçue en convention récepteur peut s’écrire

u 2 (t )
P = Ri 2 (t ) =
R

Exemple : u

Sachant que u = 6, 0 V et i = 2, 0 A, la puissance reçue s’écrit


en convention générateur (utilisée ici) : P = −ui = −12 W.
Comme la puissance reçue est négative, elle est en pra-
tique fournie.

→ Exercices 4.7, 4.8, 4.9, 4.13, 4.17.

Modéliser une source idéale de tension Une source idéale de tension est telle que la tension à ses bornes est
ou de courant ou une source réelle. constante quelle que soit l’intensité du courant qui la traverse. Sa re-
présentation et sa caractéristique sont les suivantes :

u
E
u

i
i
E

Une source idéale de courant est telle que l’intensité du courant qui
la traverse est constante quelle que soit la tension à ses bornes. Sa
représentation et sa caractéristique sont les suivantes :

97
Chapitre 4 Circuits linéaires en régime continu

I0 i
i
I0

La caractéristique d’une source réelle est la suivante :

u
pente −R

u E

i
i

et a pour équation u = E − Ri . On peut la modéliser par l’association


en série d’une source idéale de tension de force électromotrice E et
d’une résistance R. C’est le modèle de Thévenin.

i
R
E

Exemple : u
E
u

I0 i
i

Pour la partie de caractéristique pour laquelle i = I0 , la


source peut être modélisée par une source idéale de cou-
rant. Pour la partie de caractéristique pour laquelle u = E,
la modélisation est celle d’une source idéale de tension.

→ Exercice 4.9, 4.20.

98
Circuits linéaires en régime continu Chapitre 4

Déterminer la résistance équivalente à


une association en série.
i i i i i

u1 u2 u3 uN

u
Une même intensité i 1 = i 2 = . . . = i N traverse les N résistances et les
tensions uk s’ajoutent u1 + u2 + . . . + uN = u. Avec la loi d’Ohm qui
s’écrit uk = Rk i k , on obtient la résistance équivalente

N

R = R1 + R2 + . . . + RN = Rk
k=1
Exemple :

L’association en série de deux résistances R1 et R2 est équi-


valente à une résistance de valeur Re = R1 + R2 .

→ Exercices 4.2, 4.8, 4.20.

Déterminer la résistance équivalente à


une association en parallèle.
i1

i2
i3
i

iN

La tension aux bornes des résistances est la même u1 = u2 = . . . = uN


pour toutes les résistances et les intensités les traversant s’ajoutent
i 1 + i 2 + . . . + i N = i . Avec la relation uk = Rk i k , on obtient la résistance
équivalente R telle que

N

1 1 1 1 1
= + +... + =
R R1 R2 RN k=1 Rk
Exemple :

L’association en parallèle de deux résistances R1 et R2 est


1 1 1
équivalente à une résistance telle que = + soit
Re R1 R2
R1 R2
Re = .
R1 + R2

→ Exercices 4.2, 4.8.

99
Chapitre 4 Circuits linéaires en régime continu

Utiliser un pont diviseur de tension ou ⋆ un pont diviseur de tension correspond à l’association en série
de courant. de deux résistances et on cherche la tension aux bornes de l’une
d’elles :
i

R1 u1

E
R2 u2

R1
u1 = E
R1 + R2
⋆ un pont diviseur de courant correspond à l’association en paral-
lèle de deux résistances et on cherche l’intensité du courant qui
traverse l’une d’elles :

I0
i1 i2
I0 R1 R2

R2
i1 = I0
R1 + R2

Exemple :
i1
R1

E i2 i3
R2 R3 u

On reconnaît sur le montage ci-dessus un pont diviseur de


R′ E R2 R3
tension qui permet d’obtenir u = ′ avec R′ =
R + R1 R2 + R3
par l’association en parallèle de R2 et R3 . On identifie éga-
R3 i 1
lement un pont diviseur de courant i 2 = .
R2 + R3

�→ Exercices 4.8, 4.11, 4.14, 4.15, 4.16, 4.17, 4.18, 4.19.

100
Circuits linéaires en régime continu Chapitre 4

Etudier l’influence de la résistance L’oscilloscope ou le multimètre utilisé en voltmètre se branche en pa-


d’entrée d’un appareil de mesure rallèle du dipôle aux bornes duquel on mesure la tension : l’influence
(oscilloscope ou multimètre). est donc celle d’une résistance Re placée en parallèle de la résistance
RRe
R du dipôle. On a une résistance équivalente R′ = qui prendra
R + Re
la place de la résistance R.
On pourra négliger l’influence de l’appareil de mesure si R′ ≈ R c’est-
à-dire si Re ≫ R.
→ Exercices 4.12, 4.19.
Etudier l’influence de la résistance La résistance interne R g d’un GFB se place en série de la source de
interne d’un GBF. tension selon le modèle de Thévenin. Si on a un circuit de résistance
R, il faudra tenir compte d’une résistance équivalente R′ = R + R g .
On pourra négliger l’influence de la résistance interne d’un GBF si
R′ ≈ R c’est-à-dire si R g ≪ R.
→ Exercice 4.12.
Analyser la caractéristique d’un dipôle. a) La caractéristique d’un dipôle traversé par un courant d’intensité
i et aux bornes duquel on a une tension u est la courbe représen-
tative i = f (u) ou u = f (i ). Attention à bien préciser la convention
récepteur ou générateur utilisée.
b) Un dipôle est dit passif si sa caractéristique passe par l’origine, si-
non il est dit actif.
c) Un dipôle est dit linéaire si sa caractéristique est une droite, il est
dit non linéaire sinon.
Exemple :

Le dipôle dont la caractéristique est donnée ci-dessous


n’est pas linéaire puisque sa caractéristique n’est pas une
droite. Il est actif car sa caractéristique ne passe pas par
l’origine.

i i
u

→ Exercice 4.9.

101
Chapitre 4 Circuits linéaires en régime continu

Déterminer le point de fonctionnement a) Le point de fonctionnement d’un circuit est le point représentatif
d’un circuit. du plan (i , u) correspondant au fonctionnement normal de l’asso-
ciation des différents dipôles constituant le circuit.
b) Sa détermination est obtenue en écrivant les lois des nœuds et les
lois des mailles puis en résolvant le système obtenu pour détermi-
ner les valeurs de i et de u définissant le point de fonctionnement.
Exemple :

iF
uF u

Le point de fonctionnement du circuit constitué des deux


dipôles dont les caractéristiques sont représentées ci-
dessus est donné par leur point d’intersection de coordon-
nées (uF , i F ).

�→ Exercice 4.9.

Énoncés des exercices


Validité de l’approximation des régimes quasi stationnaires (ARQS)
4.1
a) Un interrupteur est situé à une distance ℓ = 3,5 m de la lampe qu’il permet d’al-
lumer. Montrer qu’on peut négliger le temps de propagation de l’information de-
vant le temps caractéristique du signal électrique délivré par le réseau. On rap-
pelle que la fréquence usuelle du réseau est f = 50 Hz.
b) Peut-on négliger le temps de propagation dans le cas d’un signal de fréquence
f ′ = 1,0 GHz circulant dans un ordinateur sur une distance ℓ′ = 2,0 cm ? On rap-
pelle que 1,0 GHz= 1,0.109 Hz.

Association en série ou en parallèle ?


4.2
a) Quels sont les dipôles en série ou en parallèle dans le circuit suivant ?
u1
C D2 A
D3
u D1 D4 u2

102
Circuits linéaires en régime continu Chapitre 4

b) Les dipôles D1 et D2 sont des résistances de valeur R. Les dipôles D3 et D4 sont


des résistances de valeur 2R. On simplifie le montage pour obtenir le montage
équivalent entre A et B par les étapes suivantes :

u1
A A
2R
u0 R′ 2R u2 R" u3

B B
i) A-t-on u = u0 ? u2 = u0 ? u3 = u1 ?
ii) Déterminer R′ et R" en fonction de R.

Application directe de la loi des nœuds


4.3
Soit le montage suivant :
I1 I2
I8
I5

E I3
I7 I6
I4

On mesure I2 = 15 mA, I3 = 8,0 mA, I6 = 3,0 mA et I7 = 13 mA. Déterminer les inten-


sités I5 , I1 , I8 et I4 .

Application directe de la loi des mailles


4.4
Soit le circuit suivant :
u1 u2

u4 u3 u5

u6 u8

u7

On donne u1 = 5,0 V, u2 = 7,0 V, u4 = 3,0 V, u5 = 4,7 V et u6 = 1,5 V.


Déterminer les tensions u3 , u7 et u8 .

103
Chapitre 4 Circuits linéaires en régime continu

Détermination de résistances
4.5
Le générateur fournit une tension constante u = 12 V quel que soit le courant débité.
On mesure u1 = 8,0 V et u2 = 1,5 V.
u1
L1

i
L2 L3 L4

u u2

L5

a) Calculer la tension aux bornes de chacune des lampes et tracer les flèches repré-
sentant ces tensions supposées positives.
b) L’intensité circulant dans le générateur est i = 3,0 A. Sachant que les trois lampes
L2 , L3 et L4 sont identiques, calculer les intensités circulant dans chacune des
lampes.
c) En déduire les caractéristiques de chacune des lampes.

Choix de contrat du fournisseur d’électricité


4.6
Le fournisseur d’électricité propose trois formules de distribution du courant élec-
trique en fonction des valeurs maximales des intensités distribuées : formule mé-
nage 15 A, formule confort 30 A et formule grand confort 45 A. Une famille souhaite
pouvoir installer les appareils électriques suivants : un four, un réfrigérateur, un té-
léviseur, un fer à repasser, un sèche-cheveux, douze lampes de 60 W et cinq lampes
de 100 W qui sont parcourus en fonctionnement par des courants d’intensité respec-
tivement de 10,5 A, 0,70 A, 0,50 A, 4,6 A, 4,6 A, 0,27 A et 0,45 A. Les valeurs données
pour les lampes correspondent au courant dans une lampe.
Quel type de contrat cette famille doit-elle choisir ?

Puissance dans une résistance


4.7
a) Puissance d’un rasoir électrique :
Sur un rasoir électrique, on lit les indications suivantes : 120 V, 8 W. Déterminer
l’intensité du courant parcourant ce rasoir.
b) Puissance d’un électrolyseur :
En 10 min, un électrolyseur de force contre-électromotrice E = 1,5 V utilise une
énergie électrique de 840 J pour réaliser des transformations chimiques. Calculer
sa puissance ainsi que l’intensité qui le traverse.

Association de résistances
4.8
On donne U = 30 V, R1 = 22 Ω, R2 = 24 Ω, R3 = 12 Ω et R4 = 30 Ω.
Déterminer :
a) la résistance équivalente aux quatre résistances du montage,

104
Circuits linéaires en régime continu Chapitre 4

A
i1
i4
R1

U B R4
i2 i3

R2 R3

C
b) la tension U′ entre les points B et C,
c) les intensités dans chacune des résistances,
d) la puissance dissipée par effet Joule dans R4 .

Générateur ou récepteur ?
4.9
Soit un dipôle qu’on suppose caractérisé par une relation u = f (i ). La courbe repré-
sentative de cette relation est appelée caractéristique.
a) On considère que le dipôle est représenté en convention générateur. Indiquer en
justifiant la réponse si le dipôle fonctionne en générateur ou en récepteur suivant
le quadrant du plan donnant la tension u en fonction de l’intensité i dans lequel
se trouve le point de la caractéristique.
b) Même question si le dipôle est en convention récepteur.
c) Soient deux dipôles D1 et D2 , le premier de caractéristique u = E − Ri en conven-
tion générateur et le second de caractéristique u = E′ − R′ i en convention généra-
teur. On relie ces deux dipôles et on note u la tension à leurs bornes et i l’intensité
les traversant. Peut-on utiliser pour les deux dipôles une unique convention ? Jus-
tifier la réponse.
On prendra dans la suite E = 3,0 V, E′ = 6,0 V, R = 1,0 kΩ et R′ = 6,0 kΩ.
d) On suppose ici que D1 est en convention générateur et D2 en convention récep-
teur.
i) Déterminer graphiquement puis par le calcul la tension u et l’intensité i .
ii) Préciser le caractère générateur ou récepteur de chacun des deux dipôles.

Générateur équivalent
4.10
Soit le circuit suivant alimenté par une tension u et parcouru par un courant d’inten-
sité i :
i R

u 2R E0

Montrer qu’il est équivalent à un générateur réel de Thévenin de forcce électromo-


trice E à préciser en fonction de E0 et de R et de résistance interne r à exprimer en
fonction de R.

105
Chapitre 4 Circuits linéaires en régime continu

Montage longue dérivation pour tracer une caractéristique


4.11
Pour tracer la caractéristique d’un dipôle, on utilise le montage longue dérivation
suivant :

u u′
i
A
D
iV
V

uV

On donne les résistances équivalentes aux appareils de mesure RV = 20 kΩ pour le


voltmètre et RA = 10 Ω pour l’ampèremètre.
a) Déterminer l’intensité traversant le voltmètre si uV = 20 V.
b) Donner la tension u ′ du dipôle de résistance r si :
i) r = 90 Ω, ii) r = 9,0 kΩ.
c) En déduire l’écart entre la tension lue au voltmètre et la tension réelle aux bornes
du dipôle.
d) Peut-on toujours utiliser ce montage sans commettre une grande erreur sur la
mesure de u ′ ?

Influence des résistances d’entrée et sortie


4.12
a) On branche un générateur de Thévenin de force électromotrice E et de résistance
de sortie Rs = 50 Ω et on mesure la tension s en sortie du générateur à vide (en
circuit ouvert). Quelle valeur obtient-on ?
s
s

Rs Rs
E E

à vide avec résistance R

b) On branche alors en série avec le générateur une résistance R et on mesure tou-


jours la tension s de sortie. Déterminer s en fonction de E pour R = 50 Ω puis
R = 5,0 kΩ. Commenter.
c) Pour quelles plages de résistances R mesure-t-on bien E à 5,0 % près ? Afin d’as-
similer le générateur à un générateur idéal (sans résistance de sortie), quelles va-
leurs de résistances doit-on utiliser dans le circuit ? En déduire une méthode ex-
périmentale pour mesurer la résistance de sortie d’un générateur réel.
d) En fait, la mesure de la tension se fait à l’aide d’un appareil de mesure (voltmètre,
oscilloscope...) branché en parallèle de la résistance R et possédant lui-même une
résistance d’entrée Re = 1,0 MΩ de sorte que le schéma équivalent au circuit total
avec appareil de mesure est celui représenté ci-dessous.

106
Circuits linéaires en régime continu Chapitre 4

La résistance d’entrée de l’appareil de mesure influe-t-elle ici aussi sur la mesure


dans les deux cas envisagés ?

Re

Rs
E

e) On considère désormais le montage constitué par deux résistances R = 1,0 MΩ


branchées en série avec le générateur. Au vu de la valeur des résistances du circuit,
on peut négliger la résistance de sortie du générateur. On mesure la tension aux
bornes de la première résistance selon le montage suivant :

Re

s
s
R R R R

E E
circuit avant mesure de s circuit lors de la mesure de s

Sans appareil de mesure introduit dans le circuit, quelle serait la tension s aux
bornes de la résistance ? Que devient-elle quand on branche l’appareil destiné à
la mesurer ? Dans le cas général, pour quelles valeurs de résistances R peut-on
négliger l’influence du branchement de l’appareil de mesure ?
f ) A l’issue de ces observations, avec quelles valeurs de résistances doit-on travailler
en travaux pratiques pour ne pas être gêné par l’influence de Rs et Re ?

Utilisation des lois de Kirchhoff


4.13
Déterminer i 1 et v en fonction de E et R en utilisant deux lois des mailles, une loi des
nœuds et des lois d’Ohm.

R i1 R

E R R v

107
Chapitre 4 Circuits linéaires en régime continu

Identification et utilisation d’un pont diviseur de tension


4.14
Exprimer la tension u en identifiant un pont diviseur de tension.

2R R

R
3R 3R 2R
u

Identification et utilisation d’un pont diviseur de courant


4.15
Exprimer l’intenstié i en identifiant un pont diviseur de courant.

2R R

i
R
3R 3R I0

Utilisation des ponts diviseurs


4.16
a) Dans le circuit suivant, déterminer les tensions u et v en fonction de E en appli-
quant la formule des ponts diviseurs de tension après avoir simplifié légèrement
le circuit. v

E R 2R u

108
Circuits linéaires en régime continu Chapitre 4

b) Dans le circuit suivant, déterminer les intensités i 1 et i 2 en fonction de i en appli-


quant la formule des ponts diviseurs de courant après avoir simplifié légèrement
le circuit.
R i i2

i1 4R

2R

c) En simplifiant progressivement le circuit et en utilisant la formule des ponts divi-


seurs de tension, déterminer s, u et v en fonction de E.
i i2

R R v
i1 2R w
E

2R u

i3

Faire de même pour déterminer i 2 et i 3 en fonction de i en utilisant la formule


des ponts diviseurs de courant. En déduire par une dernière application moins
évidente i 1 en fonction de i .

Association de résistances et ponts diviseurs


4.17
On étudie le circuit suivant sans utiliser les lois de Kirchhoff.

R i1 R i3

E R u R v

i2

a) En utilisant la formule des ponts diviseurs de tension directement, exprimer v en


fonction de u.
b) En utilisant la formule des ponts diviseurs de courant et en regroupant des résis-
tances, déterminer i 2 et i 3 en fonction de i 1 .
c) En utilisant la formule des ponts diviseurs de tension et en regroupant des résis-
tances, exprimer u en fonction de E. En déduire v en fonction de E.
d) Simplifier le circuit à une seule résistance équivalente. En déduire i 1 en fonction
de E et R puis i 2 et i 3 en fonction de ces mêmes paramètres.

109
Chapitre 4 Circuits linéaires en régime continu

e) Quelle est la puissance délivrée par le générateur en fonction de E et R ?


f ) Quelle est la puissance reçue par la dernière résistance du circuit (celle avec la
tension v ) en fonction de E et R ?

Ponts diviseurs appliqués à un circuit complexe


4.18
a) Exprimer u1 en fonction de u et i 2 en fonction de i 3 en utilisant exclusivement la
formule des ponts diviseurs.
6
R
5 i R i1

R 2R v

E u i2 3R u1
R
3
i3

b) En combinant les bonnes résistances de manière à pouvoir appliquer la formule


des ponts diviseurs de tension, exprimer v en fonction de u.
c) Simplifier le circuit en combinant les bonnes résistances de manière à trouver,
par la formule des ponts diviseurs de courant, i 3 et i 1 en fonction de i .
d) Simplifier encore le circuit de manière à exprimer u en fonction de E grâce à la
formule des ponts diviseurs de tension.
e) En se ramenant à un circuit à une maille avec une résistance équivalente, déter-
miner i en fonction de E.
f ) En déduire toutes les grandeurs du circuit en fonction de E et R.
g) Quelle est la puissance délivrée par le générateur en fonction de E et R ?
h) Quelle fraction de cette puissance est dissipée par la résistance 3R ?

Problème ouvert : abaisseur de tension


4.19
Un générateur délivre une tension E = 60 V mais on désire charger un appareil sous
une tension de 20 V. On dispose pour cela de trois résistances de valeur R = 10 kΩ,
R′ = 20 kΩ et R" = 30 kΩ. Comment peut-on procéder ? A quelle condition sur la
résistance Ra de l’appareil qu’on veut charger ce dispositif conviendra-t-il ?

Où il y a anguille sous roche...


4.20
L’anguille électrique évolue dans les rivières d’Amérique du Sud où elle se nourrit de
poissons en les tuant par une décharge électrique. Les anguilles sont dotées d’élé-
ments appelés électroplaques et analogues à des générateurs réels de force électro-
motrice E = 0,15 V et de résistance interne R = 0,25 Ω. Dans l’anguille d’Amérique
du Sud, elles sont disposées en 140 rangées placées en parallèle. Chacune de ces ran-
gées compte 5000 électroplaques disposées en série et s’étend de la tête à la queue
de l’anguille. L’eau dans laquelle l’anguille évolue complète un circuit entre les deux
extrémités du réseau d’électroplaques que constituent la tête et la queue.
Si l’eau dans laquelle se trouve l’anguille a une résistance Reau = 800 Ω, quelle est
l’intensité du courant que l’anguille peut produire dans l’eau ? Commenter.

110
Circuits linéaires en régime continu Chapitre 4

Du mal à démarrer ?
4.1 4.10
Estimer le temps de propagation sachant que la vitesse de Ecrire les relations entre u et i pour le schéma proposé et le
propagation est la vitesse de la lumière et le comparer à la modèle de Thévenin cherché avant d’identifier les différents para-
période. mètres.
4.2 4.11
Si deux dipôles sont en série, ils sont traversés par la même
a) Utiliser la relation entre intensité et tension pour la résistance
intensité. Si deux dipôles sont en parallèle, ils sont soumis à
modélisant le voltmètre.
la même tension (leurs bornes du haut et du bas peuvent être
respectivement reliées par des fils). b) Exprimer u ′ en fonction de u V .
c) Calculer ∆u = u ′ − u V .
4.3
Appliquer la loi des nœuds pour obtenir les intensités incon- d) Tirer les conséquences des résultats obtenus à la question pré-
nues. cédente.

4.4 4.12
Appliquer la loi des mailles pour obtenir les tensions incon-
a) A vide, aucune intensité ne parcourt Rs et elle n’est donc sou-
nues.
mise à aucune tension.
4.5
b) Appliquer la formule des ponts diviseurs de tension.
a) Appliquer la loi des mailles.
c) Une mesure de E à 5,0 % près signifie que 0,95E  s  E.
b) Ecrire la loi des nœuds et la simplifier en utilisant le fait que les
d) Montrer que la résistance équivalente résultant de l’associa-
intensités des courants circulant dans deux lampes identiques
tion de Re et R est à peu près égale à R.
soumises à une même tension sont égales.
e) Appliquer la formule des ponts diviseurs de tension en regrou-
c) Utiliser la relation entre intensité et tension pour une résis-
pant éventuellement les résistances pour toujours se ramener
tance.
à deux résistances en série.
4.6
4.13
Déterminer si les éléments sont associés en série ou en parallèle
et en tirer les conséquences sur l’intensité des courants qui les Combiner la loi des nœuds et les deux lois des mailles de façon
traversent. à avoir un système de deux équations à deux inconnues en i 1 et
i 3 (intensité du courant circulant dans les deux résistances R en
4.7 série) par exemple. Pour passer de l’intensité i 3 à la tension v ,
utiliser la loi d’Ohm.
a) Utiliser la relation entre puissance, intensité et tension.
b) Se rappeler qu’une puissance est une énergie divisée par un 4.14
temps. Se ramener au schéma de principe du pont diviseur de tension au-
trement dit à une maille comportant une source idéale de tension
4.8 et deux résistances en série, l’une de ces résistances ayant u pour
tension à ses bornes.
a) Associer R2 et R3 puis associer la résistance équivalente avec
R1 et enfin associer R4 à la nouvelle résistance équivalente. 4.15
b) Reconnaître un pont diviseur de tension. Se ramener au schéma de principe du pont diviseur de courant
autrement dit à deux résistances en parallèle d’une source idéale
c) Appliquer la relation entre intensité et tension pour une résis- de courant. L’une d’elles est parcourue par le courant d’intensité
tance. i.

4.9 4.16

a) Affecter une convention à chaque quadrant et écrire la puis- a) Associer les résistances en parallèle de manière à se ramener
sance par exemple reçue dans ces conditions. Conclure sur le à deux résistances en série. Attention aux sens des flèches qui
caractère récepteur ou générateur en fonction du signe obtenu. impactent le signe des tensions.
c) Adapter le tracé de la caractéristique en fonction de la conven- b) Associer les résistances R et 2R en série. La résistance parcou-
tion utilisée. Déterminer classiquement le point de fonctionne- rue par i ne joue ici aucun rôle. Attention aux sens des flèches
ment du circuit. qui impactent le signe de l’intensité.

111
Chapitre 4 Circuits linéaires en régime continu

c) Regrouper successivement les résistances de manière à appli- c) Regrouper d’une part dans la dernière branche R et 3R et
quer la formule des ponts diviseurs de tension à deux résis- R
d’autre part dans la première les trois résistances R, 2R et .
tances en série et celle des ponts diviseurs de tension à deux 3
résistances en parallèle. Pour les tensions, on a w = E immé- 6
d) Regrouper toutes les résistances à l’exception de R.
diatement puisque les branches sont en parallèle. Pour les in- 5
tensités, exprimer i 2 en fonction de i et i 3 en fonction de i e) On peut simplifier le circuit en le ramenant à un générateur en
puis i 1 en fonction de i 3 : on obtient alors facilement i 1 en série avec une résistance équivalente. Il suffit alors d’utiliser la
fonction de i . loi d’Ohm.

4.17
f) Attention aux conventions de signes pour la puissance !

a) La tension u se divise aux bornes des deux dernières résistances 4.19


dont l’une a pour tension à ses bornes v . Utiliser un pont diviseur de tension pour obtenir le dispositif.
b) Regrouper les deux dernières résistances en série du circuit. Adapter l’étude faite à propos de l’influence de la résistance d’en-
c) Regrouper les trois dernières résistances en série du circuit de trée d’un appareil de mesure.
façon à avoir un circuit à une maille.
4.20
4.18 Proposer une modélisation de l’anguille dans l’eau par un circuit
électrique à simplifier. Trouver une relation entre les courants
a) Ici il n’y a pas besoin de regrouper des résistances. Appliquer traversant l’eau d’une part et celui parcourant une rangée d’élec-
directement la formule. troplaques d’autre part. Utiliser une loi des mailles dans la maille
b) Regrouper les résistances R et 2R en parallèle. contenant Re au .

Corrigés des exercices


4.1 sont branchés entre deux nœuds identiques d’un circuit,
a) Les signaux électriques se propagent à la vitesse de la lu- ils sont soumis à la même tension et on dit qu’ils sont en
mière c = 3,0.108 m.s−1 . Si le signal se propage sur une dis- parallèle.
ℓ Sur le schéma, les dipôles D1 et D2 sont en série car ils sont
tance ℓ, il faut un temps de propagation τ tel que c =
τ traversés par la même intensité (elle n’a pas d’autre che-
ℓ min possible). En revanche, les dipôles D2 et D3 ne sont
donc le temps de propagation vaut τ = = 12 ns.
c pas branchés en série : au nœud A, le courant se sépare en
Le temps caractéristique du signal de fréquence f est la pé-
deux, l’un traversant D2 et l’autre D3 . Il convient de noter
1
riode T = = 20 ms. que C n’est pas un nœud puisqu’un nœud doit être la jonc-
f
tion d’au moins trois fils de connexion, ce qui n’est pas le
Il est alors évident que 11.10−9 ≪ 20.10−3 , ce qui permet cas en C.
de négliger le temps de propagation par rapport au temps
Les dipôles D3 et D4 sont en parallèle puisqu’ils sont sou-
caractéristique du signal.
mis à la même tension u1 = u2 = u AB . Par contre, le dipôle
b) On réalise la même étude qu’à la question précédente D1 est soumis à la tension u = uCB . Entre C et A, il y a
pour cette nouvelle situation soit un temps de propagation un autre dipôle (D2 ), ce qui entraîne une chute de tension
ℓ′ 1 entre A et C donc u AB �= uCD soit u2 �= u et D1 n’est pas
τ′ = = 67.10−12 s = 67 ps et une période T ′ = ′ = 1,0 ns.
c f en parallèle avec D4 : il ne faut pas se laisser abuser par le
On peut encore conclure que τ′ ≪ T ′ et négliger le temps fait que les tensions u et u2 sont représentées ici par des
de propagation par rapport au temps caractéristique du si- flèches parallèles !
gnal. Cependant la différence d’ordre de grandeur s’est for-
tement réduite.
u1
On remarque que pour des fréquences plus importantes A A
ou un circuit dont la dimension caractéristique est plus pe-
2R
tite, il est possible que la condition ne soit plus vérifiée.
u0 R′ 2R u2 R" u3
4.2

a) Au sein d’une branche, les dipôles sont montés en série B B


car ils sont parcourus par la même intensité. Si des dipôles

112
Circuits linéaires en régime continu Chapitre 4

b) i) En associant les deux dipôles D1 et D2 en série, on 4.4


obtient une résistance R′ = R + R = 2R mais ce rem- On écrit la loi des mailles dans la maille 1, ce qui donne la re-
placement fait disparaître le point C donc u = uBC et lation u1 +u3 −u6 −u4 = 0 dont on déduit u3 = u6 −u1 +u4 et
u0 �= u. numériquement u3 = −0,50 V.
Par contre, R′ se retrouve entre les bornes A et B donc De même pour la maille 2, on a u2 + u5 − u8 − u3 = 0 et on
cette résistance équivalente est soumise à la tension obtient u8 = u2 + u5 − u3 = 12,2 V.
u0 = u AB = u2 . Les trois résistances se retrouvent alors Enfin avec la maille 3, on peut écrire u7 = u6 + u8 = 13,7 V.
en parallèle puisque leurs bornes sont toutes reliées
par des fils aux mêmes points A et B. Par conséquent,
la tension aux bornes de ces trois résistances est la u1 u2
même soit u0 = u2 = u3 .
ii) Par l’association en série de D1 et D2 , on a R′ = 2R.
Les trois résistances R′ , 2R et 2R sont en parallèle donc
1 1 1 1 3 2 u4 1 u3 2 u5
= + + = soit R" = R.
R" R′ 2R 2R 2R 3

4.3
On écrit la loi des nœuds : u6 u8
• en A soit I8 − I1 − I2 = 0 dont on déduit I8 = I1 + I2 (1), 3
• en B soit I1 + I5 − I7 = 0 donc I1 + I5 = I7 (2),
• en C soit I2 − I5 − I6 − I3 = 0 donc I2 = I5 + I6 + I3 (3), u7
• en D soit I6 + I7 − I4 = 0 donc I6 + I7 = I4 (4),
• en E soit I3 + I4 − I8 = 0 donc I3 + I4 = I8 (5).

A
4.5
I1 I2
u1
I8
L1
i1
I5
B C
i2 i3 i4
L2 L3 L4
I3
u u2
I7 I6
D
L5
I4

u3

E a) La tension aux bornes de L1 est la tension u1 = 8,0 V, celle


aux bornes de L2 , L3 ou L4 est u2 = 1,5 V et celle aux
D’après la relation (3), on en déduit I5 = I2 − I6 − I3 = 4,0 mA. bornes de L5 : u3 = u − u1 − u2 = 2,5 V.
En utilisant le résultat précédent et la relation (2), on obtient b) Les trois lampes sont identiques donc elles sont traversées
I1 = I7 − I5 = 9,0 mA. par un courant de même intensité i ′ . En effet, on a la rela-
Avec la valeur obtenue pour I1 et la relation (1), on obtient u
tion pour chacune des trois lampes u2 = Ri k soit i k = in-
I8 = I1 + I2 = 24 mA. R
dépendant de k dans les trois branches soit i 2 = i 3 = i 4 = i ′ .
Pour déterminer I4 , on utilise la relation (4) I4 = I6 +I7 = 16 mA
En écrivant la loi des nœuds, on a i = i ′ + i ′ + i ′ dont on dé-
ou la relation (5) avec la valeur de I8 obtenue précédemment i
soit I4 = I8 − I3 = 16 mA. duit i ′ = = 1,0 A.
3

113
Chapitre 4 Circuits linéaires en régime continu

c) La relation liant l’intensité i k du courant traversant une ré-


sistance Rk et la tensions uk à ses bornes s’écrit uk = Rk i k
u
soit Rk = k .
ik R′2 R4
U
En appliquant cette relation pour les différentes lampes,
u1 u2
on obtient R1 = = 2,7 Ω, R2 = R3 = R4 = ′ = 1,5 Ω
i i
u − u1 − u2 u3
et R5 = = 0,83 Ω (ou R5 = ).
i i
Cette branche est en parallèle de la résistance R4 , on aura
R4 R′2
4.6 finalement une résistance équivalente R′ = soit
R4 + R′2
Les appareils sont tous branchés en parallèle les uns des  
R2 R3
autres. Par conséquent, il faut additionner les intensités des R4 R1 +
courants circulant dans les différents appareils soit R 2 + R3
R′ = ou après simplification
R2 R3
R4 + R1 +
I = I f our + I f r i g o + ITV + I f er + Is−c + 12IL 60 + 5IL 100 = 27 A R2 + R3

R4 (R1 R2 + R1 R3 + R2 R3 )
Il est donc nécessaire d’avoir une formule confort pour que R′ = = 15 Ω
(R1 + R4 ) (R2 + R3 ) + R2 R3
l’intensité maximale disponible ne soit pas inférieure à la va-
leur requise par la mise en route de tous les appareils.

4.7

a) Puissance d’un rasoir électrique :


U R′
L’expression de la puissance reçue en convention récep-
teur en fonction de la tension aux bornes du dipôle et de
l’intensité du courant le traversant est P = UI. On en dé-
P
duit la valeur de l’intensité soit I = = 67 mA.
U b) Pour obtenir U′ en fonction de U, on identifie un pont di-
b) Puissance d’un électrolyseur : R2 R3
viseur de tension avec R1 et R′1 = .
Le lien entre la puissance et l’énergie se traduit par la rela- R2 + R3
W
tion suivante P = = 1,4 W avec ∆t = 10 min = 600 s.
∆t
On en déduit l’intensité par la même relation qu’à la ques-
P R1
tion précédente soit i = = 0,93 A.
U U R4
R′1 U′
4.8

a) Les résistances R2 et R3 sont associées en parallèle, ce qui


R2 R3 La tension aux bornes de R′1 s’écrit donc par la formule du
correspond à une résistance équivalente R′1 = .
R2 + R3 R′ U
pont diviseur de tension : U′ = ′ 1 soit
R1 + R1

R1 R2 R3
U
U R4 R2 + R3 R2 R3 U
U′ = = = 8,0 V
R′1 R2 R3 R1 R2 + R1 R3 + R2 R3
R1 +
R2 + R3

c) Par la relation uk = Rk i k pour la résistance Rk entre l’in-


Cette résistance équivalente R′1 est placée en série avec R1 , tensité i k la traversant et la tension uk à ses bornes, on en
la résistance équivalente de la branche est R′2 = R1 +R′1 soit déduit :
R2 R3 U
R′2 = R1 + . • i4 = = 1,0 A,
R2 + R3 R4

114
Circuits linéaires en régime continu Chapitre 4

U′ u(V)
• i2 = = 0,33 A,
R2 i
′ 6,0
U
• i3 = = 0,66 A, i1 i2
R3
U − U′ 3,0
• i1 = = 1,0 A. u1 u u2
R1
−1,0 3,0 i (mA)
d) La puissance reçue par la résistance R4 est P R4 = UR4 IR4
U2
soit P R4 = = 30 W en utilisant la loi d’Ohm pour la ré-
R4
sistance R4 .

i) Il convient de déterminer l’intersection des deux ca-


ractéristiques soit graphiquement c’est-à-dire en rele-
4.9 vant les coordonnées du point d’intersection des deux
droites soit en résolvant le système
 3
a) En convention générateur, la puissance fournie est donnée  u = 3,0 − 1,0.10 i
par P f our nie = ui . On a un générateur si la puissance four-
nie est effectivement fournie à savoir si ui > 0 ; sinon on  u = 6,0 + 6,0.103 i
a un récepteur. Dans le quadrant u > 0 et i > 0 ainsi que
dans le quadrant u < 0 et i < 0, on a ui > 0 : le fonctionne- On obtient dans les deux cas i = −0,43 mA et u = 3,4 V.
ment est générateur. A l’inverse, dans le quadrant u > 0 et ii) On a la convention générateur pour le dipôle 1 et on
i < 0 ainsi que dans le quadrant u < 0 et i > 0, on a ui < 0 : obtient ui < 0 donc le dipôle 1 est récepteur.
le fonctionnement est récepteur. On a la convention récepteur pour le dipôle 2 et on
obtient ui < 0 donc le dipôle 2 est générateur.
b) De même, en convention récepteur, la puissance reçue est Ces résultats sont en accord avec ceux des deux pre-
donnée par Pr ecue = ui . On a un récepteur si la puissance mières questions compte tenu de la position du point
reçue est effectivement reçue à savoir si ui > 0 ; sinon on d’intersection dans les différents quadrants et des
a un générateur. Dans le quadrant u > 0 et i > 0 ainsi que conventions utilisées pour chacun des dipôles.
dans le quadrant u < 0 et i < 0, on a ui > 0 : le fonctionne-
ment est récepteur. A l’inverse, dans le quadrant u > 0 et 4.10
i < 0 ainsi que dans le quadrant u < 0 et i > 0, on a ui < 0 :
Il faut écrire une relation du type u = E−r i avec les constantes
le fonctionnement est générateur.
E et r à déterminer par identification à partir du schéma :
c) On effectue le choix d’une convention pour un dipôle. v
Dans la suite, on suppose par exemple qu’on prend la
convention générateur pour le premier dipôle. Dans ces i i1
conditions, on fixe un sens pour u et un sens pour i qu’on
conserve pour le second dipôle. Ce dernier se retrouve de R
facto en convention récepteur. On note qu’il n’est donc pas u 2R E0
possible de prendre la même convention pour les deux di-
pôles sans utiliser plusieurs orientations pour la tension
i2
et/ou l’intensité.

d) On trace la caractéristique du dipôle 1, ce qui ne pose pas On écrit la loi des nœuds i + i 1 + i 2 = 0 soit i 1 + i 2 = −i et la loi
de problème puisque sa caractéristique est fournie dans des mailles u − v − E0 = 0 soit u = v + E0 .
la bonne convention. En revanche, pour le dipôle 2, on a En traduisant la loi d’Ohm pour les différentes résistances, on
i 2 = −i compte tenu de la convention prise. Il faut donc u v u − E0
effectuer une symétrie de la caractéristique par rapport à a u = 2Ri 2 soit i 2 = et v = Ri 1 soit i 1 = = . Toutes
2R R R
l’axe des ordonnées. Pour le dipôle 1, on trace u1 = E − Ri 1 ces expressions sont fonction de u. En les réinjectant dans la
soit u = E − Ri . Pour le dipôle 2, l’opération de symétrie re- loi des nœuds, on peut exprimer u en fonction de i :
vient à tracer u2 = E′ − Ri 2 soit u = E′ + Ri puisque u2 = u u u − E0
et i = −i 2 . On obtient donc : −i = i 1 + i 2 = +
2R R

115
Chapitre 4 Circuits linéaires en régime continu

soit −2Ri = u + 2u − 2E0 d’où −2Ri = 3u − 2E0 . c) L’expression de s obtenue à la question précédente montre
2 2 que s < E.
On trouve u = E0 − Ri de la forme voulue u = E − r i . Le cir-
3 3
cuit est donc équivalent à un générateur de Thévenin de force Si on veut E à 5,0 % près, on souhaite 0,95E < s < E. La
2 2 R
électromotrice E = E0 et de résistance interne r = R. seule condition à vérifier est E > 0,95E ou encore
3 3 R + Rs
0,95
4.11 R > 0,95R + 0,95Rs soit R > Rs = 0,95 kΩ.
0,05
a) La relation entre tension et intensité pour une résistance Pour mesurer expérimentalement Rs , on détermine la va-
uV leur de E en mesurant la tension à vide ou avec une résis-
se traduit par uV = RV i V . On en déduit i V = = 1,0 mA.
RV tance R suffisamment élevée (de l’ordre de 10 kΩ) puis on
E
diminue la valeur de R jusqu’à obtenir s = . Cela se pro-
2
u u′ duit pour R = Rs , il suffit donc de lire directement la valeur
D E
i de Rs pour laquelle on a s = . Il s’agit de la méthode de la
A 2
demi-tension.
iV
V d) Ici les deux résistances R et Re sont montées en parallèle :
RRe
uV elles sont équivalentes à une résistance Req = ≈R
R + Re
dans les deux cas numériques envisagés aux bornes de la-
b) Par une loi des mailles, on peut écrire u ′ + u = uV et en quelle on a s. On se ramène alors bien au montage précé-
utilisant la relation entre intensité et tension pour l’ampè- dent et la résistance d’entrée de l’appareil de mesure n’a
remètre, on a uV = u ′ + RA i et celle pour le dipôle u ′ = r i . pas d’influence sur la mesure.
u ′ r + RA ′ r uV e) Dans le premier montage, la formule des ponts diviseurs
On en déduit uV = u ′ + RA = u donc u ′ = .
r r RA + r R.R E
On aurait également pu appliquer la formule du pont divi- de tension conduit à s = E = . Mais si on veut me-
R+R 2
seur de tension. surer cette tension, on introduit un appareil de résistance
Les deux applications numériques donnent respective- d’entrée Re .
ment les valeurs u ′ = 18 V puis u ′ = 20 V. RRe R
On a une résistance équivalente Req = = puis-
c) L’écart entre la valeur réelle et la valeur mesurée s’écrit R + Re 2
qu’ici Re = R et on a une tension s aux bornes de cette ré-
∆u ′ = uV − u ′ soit numériquement pour les deux cas en-
sistance équivalente. L’application de la formule des ponts
visagés ∆u ′ = 2,0 V et ∆u ′ = 22 mV respectivement. R
d) On remarque que l’écart est négligeable dans la seconde E E
diviseurs de tension donne alors s = 2 E = �= . La
situation alors qu’il ne l’est pas vraiment dans la première. R 3 2
+R
Par ailleurs, on note qu’il est possible de négliger la valeur 2
de la résistance de l’ampèremètre devant celle du dipôle mesure est donc faussée.
dans le second cas, ce qui n’est pas le cas pour le premier. On en déduit que l’appareil de mesure ne modifie pas la
On en déduit que le montage longue dérivation utilisé ici RRe R R
mesure si Req = = ≈ R soit ≪ 1 donc
n’est pas toujours utilisable, il requiert de vérifier r ≫ RA . R + Re R Re
1+
Re
4.12 R ≪ Re .

a) En circuit ouvert, aucune intensité ne peut circuler donc f ) En travaux pratiques, on prendra donc 50 Ω ≪ R ≪ 1,0 MΩ
la résistance de sortie n’est soumise à aucune tension et soit des résistances de l’ordre de quelques kΩ ou dizaines
s = E − Rs i = E. de kΩ.
b) On applique la formule du pont diviseur de tension, ce qui
R E
conduit à s = E. Si R = 50 Ω = Rs , on a s = et si 4.13
R + Rs 2
R = 5,0 kΩ, on a s = 0,99E. Par conséquent, quand la ré-
sistance R est grande par rapport à la résistance de sortie On procède d’abord en définissant les notations pour les in-
du générateur, tout se passe quasiment comme si le circuit tensités et les tensions aux bornes de chaque composant de
était ouvert. Si on ne veut pas tenir compte de la résistance manière arbitraire et en choisissant également un sens de par-
interne, il faut prendre R ≫ Rs . cours de chacune des deux mailles :

116
Circuits linéaires en régime continu Chapitre 4

u1 v1
La résistance R2 est donc l’association en série de R et 2R soit
i1 i3 R2 = 3R.
La résistance R1 s’obtient par associations en parallèle et en
série successives. On commence par associer en parallèle 2R
v 2R.3R 6
E u et 3R soit une résistance équivalente R1,eq = = R.
2R + 3R 5
Cette résistance équivalente R1,eq est alors en série avec R, ce
i2 11
qui donne R2,eq = R1,eq + R = R comme deuxième résis-
5
tance équivalente. Enfin on obtient la résistance équivalente
La loi des nœuds s’écrit i 1 − i 2 − i 3 = 0 et les deux lois des R1 par association en parallèle de R2,eq et 3R soit
mailles u − u1 − E = 0 et v + v 1 − u = 0.
En utilisant les lois d’Ohm en convention récepteur (u = Ri R2,eq .3R 33
R1 = = R
pour u et i en sens opposé) ou générateur (u = −Ri pour u et R2,eq + 3R 26
i dans le même sens) selon les résistances du circuit, on ob-
tient alors u = Ri 2 , u1 = −Ri 1 et v 1 = Ri 3 ainsi que v = Ri 3 La relation du pont diviseur de tension s’écrit
d’où Ri 2 + Ri 1 − E = 0 et v + Ri 3 − Ri 2 = 0. 33
En substituant i 2 = i 1 − i 3 et v = Ri 3 , on se ramène à un R
R1 26 33
v u= E= E= E
système de deux équations à deux inconnues i 1 et i 3 = : R1 + R2 33 111
R R + 3R
2Ri 1 − Ri 3 − E = 0 et 3Ri 3 − Ri 1 = 0. 26
La première équation donne Ri 3 = 2Ri 1 − E qu’on réinjecte
dans la seconde soit 6Ri 1 − 3E − Ri 1 = 0 d’où 5Ri 1 = 3E, ce qui
3E 3E 1
conduit à i 1 = et v = Ri 3 = 2Ri 1 − E = 2R − E = E.
5R 5R 5
4.15
4.14
Le schéma de principe d’un pont diviseur de courant est :
Le schéma de principe d’un pont diviseur de tension est :

R2
I0 R1 R2
E
R1
u

Le circuit proposé peut s’identifier à ce schéma de principe en


Le circuit proposé peut s’identifier à ce schéma de principe en
considérant que R1 correspond à l’association de résistances
considérant que R1 correspond à l’association de résistances
encerclée en traits pleins et R2 à celle encerclée en pointillés.
encerclée en pointillés et R2 à celle encerclée en traits pleins.

2R R 2R R

i
R R
3R 3R 2R 3R 3R I0
u

117
Chapitre 4 Circuits linéaires en régime continu

R i i2 R i i2
La résistance R1 est donc la résistance 3R.
La résistance R2 s’obtient par associations en parallèle et en i1
R
série successives. On commence par associer en série R et
i1 4R 3R 4R
2R soit une résistance équivalente R1,eq = R + 2R = 3R. Cette
résistance R1,eq est alors en parallèle avec 3R, ce qui donne 2R
R1,eq .3R 3
R2,eq = = R comme seconde résistance équiva-
R1,eq + 3R 2
En faisant attention aux signes pour tenir compte des
lente. Enfin on obtient la résistance équivalente R1 par asso- 4R
5 orientations prises pour les intensités, on a i 1 = i
ciation en série de R2,eq et R soit R2 = R2,eq + R = R. 4R + 3R
2 4 3R 3
Le relation du pont diviseur de courant s’écrit soit i 1 = i et i 2 = − i soit i 2 = − i .
7 4R + 3R 7
c) On a de façon évidente w = E puisque la dernière résis-
5 tance est soumise à la même tension qu’en entrée (il n’y
R2 R 5
i= I0 = 2 I = I a que des fils reliant les deux bornes d’entrée aux deux
R1 + R2 5 0 11 0
3R + R bornes de cette résistance). On associe les deux résistances
2 R en parallèle toutes les deux soumises à la tension v , ce
R.R R
qui donne une résistance équivalente = . On ob-
R+R 2
R
tient deux résistances et 2R en série puisqu’elles sont
2
parcourues toutes les deux par un courant d’intensité i 3 .
4.16
R
v
a) On se ramène à deux résistances en série afin de pouvoir 2
E E
appliquer la formule des ponts diviseurs de tension cor-
rectement. Pour cela, on associe les deux résistances R et 2R u
R.2R 2
2R en parallèle, ce qui conduit à Req = = R et i3
R + 2R 3
au schéma suivant puisque la tension u est préservée aux
bornes de l’ensemble initialement en parallèle :
L’ensemble étant soumis à la tension E, on peut appliquer
R
v
la formule des ponts diviseurs de tension v = 2 E soit
R v R
R + 2R
2 2
E E 1 2R 4
R u 2 v = E et u = − E soit u = − E.
3 R u 5 R 5
3 + 2R
2
En associant les deux résistances en série parcourues par le
En faisant attention au signe pour v (orienté de manière courant d’intensité i 3 (ce qui donne une résistance équiva-
2 R 5
R lente 2R+ = R), on obtient la configuration nécessaire à
3 2 2 2
opposée à u et E), on trouve u = E = E ainsi que l’application de la formule des ponts diviseurs de courant
2 5
R+R soit deux résistances en parallèle où l’intensité i ne se di-
3
R 3 vise pas équitablement :
v =− E = − E.
2 5
R+R i2
3 i
b) On associe les deux résistances en série dans la première i3
branche de manière à se ramener à deux résistances en pa-
5
rallèle. La résistance traversée par i n’intervient pas dans R 2R
2
les calculs puisque seules celles des deux branches en pa-
rallèle sont à prendre en compte. On obtient le circuit équi-
valent suivant :

118
Circuits linéaires en régime continu Chapitre 4

5 2R.R 2
R 5 2R 4 La résistance équivalente correspondante est = R.
On obtient i 2 = − 2 = − i et i 3 = = i . On 2R + R 3
5 9 5 9 On obtient le circuit équivalent :
R + 2R R + 2R
2 2 R
vérifie bien la loi des nœuds i 3 = i − i 2 . i1
Pour trouver l’intensité i 1 , on reconnaît un pont diviseur
2
de courant sur le schéma initial non simplifié : les deux ré- E R u
3
sistances R sont en parallèle avec une intensité i 3 sortant
de l’ensemble. On peut redessiner le montage de la façon
suivante : 2
R 2 u 1
i2 On a donc u = 3 E = E et v = = E.
2 5 2 5
i3 R+R
3
R R d) On associe ces deux dernières résistances en série, ce qui
2 5
conduit à une résistance équivalente Req = R + R = R.
i1 2R 3 3

2R i1
i3
5
E R
3
R.R 1 14 2
On a donc i 1 = i3 = i3 = i = i.
R+R 2 29 9
5
4.17 L’application de la loi d’Ohm conduit à E = Ri 1 , ce qui
3
3E
a) Les deux dernières résistances parcourues par l’intensité donne i 1 = .
5R
i 3 sont en série et l’ensemble est soumis à la tension u. On 2 2E 1 1E
R u On en déduit i 2 = i 1 = et i 3 = i = .
a donc v = u= en appliquant la relation du pont 3 5R 3 5R
R+R 2 e) Le générateur est en convention générateur sur le schéma.
diviseur de tension.
Dans ces conditions, la puissance délivrée par le généra-
b) On associe ces deux dernières résistances en série, ce qui 3 E2
conduit à une résistance R + R = 2R soit le montage équi- teur s’écrit P = −Ei 1 = − .
5 R
valent : f ) La dernière résistance est en convention récepteur sur le
R i3 schéma. La puissance échangée par cette résistance s’écrit
i1
3 E2
P = v i3 = .
25 R
E R u 2R u
4.18
i2 a) On considère les notations suivantes :
6
R
5 i R i1
Attention, ici on obtient u et non v aux bornes de la der-
nière résistance (en associant les deux résistances en sé-
rie, la tension v disparaît dans l’association). Les deux ré- R 2R v
sistances en parallèle R et 2R constituent un pont diviseur
de courant, un courant d’intensité i 1 arrivant sur l’associa- 3R
E u i2 u1
tion. On peut donc appliquer la formule du pont diviseur
2R 2 R i R
de courant soit i 2 = i = i 1 et i 3 = i= .
2R + R 3 2R + R 3 3
c) Pour appliquer la formule du pont diviseur de tension, il i3
faut se ramener à deux résistances en série dont l’une a
Les résistances R et 3R sont branchées en série et soumises
une tension u à ses bornes. La tension aux bornes de l’en-
à la tension E donc par application de la formule du pont
semble est E. Pour avoir cette situation, on associe les deux 3R 3
résistances R et 2R qui sont en parallèle l’une de l’autre. diviseur de tension, on obtient u1 = u = u.
3R + R 4

119
Chapitre 4 Circuits linéaires en régime continu

Les résistances R et 2R sont branchées en parallèle et de de courant aux deux résistances R et 4R en parallèle, l’en-
l’association sort un courant d’intensité i 3 . On peut donc semble étant parcouru par un courant d’intensité i soit
appliquer la formule du pont diviseur de courant soit une 4R 4 R i
i3 = i = i et i 1 = − i =− .
2R 2 R + 4R 5 R + 4R 5
intensité i 2 = i3 = i3.
R + 2R 3 d) En associant les deux résistances R et 4R en parallèle, ce
b) On associe les deux résistances R et 2R qui sont en paral- R.4R 4
qui donne une résistance équivalente = R, on ob-
R.2R 2 R + 4R 5
lèle, ce qui donne une résistance équivalente = R tient :
R + 2R 3
et un montage équivalent : 6
R
6 5 i
R i
5
i

4
E R u E 2R
2 5
R v
3
u 4R
E

R On a alors en appliquant la formule du pont diviseur de


3 tension dans le circuit équivalent de gauche une tension

i3 4
R 2
u= 5 E= E
4 6 5
R+ R
5 5
On applique la formule du pont diviseur de tension aux
R 2R e) On associe les deux résistances en série du circuit de
deux résistances en série et , l’ensemble étant sou-
3 3 gauche en une résistance équivalente égale à la somme des
2R 6 4
3 2 deux résistances R et R soit 2R. On peut alors écrire la
mis à la tension u. On obtient v = u = u. 5 5
2R R 3 loi d’Ohm dans le circuit équivalent de droite soit
+
3 3
E
R 2R i=
c) On associe les deux résistances précédentes et en 2R
3 3
série, ce qui conduit à une résistance équivalente R et un
f ) On en déduit
montage équivalent :  2E

 i3 =
6 
 5R

R i E
5 
i1 = −

 10R

 4E
i2 =
15R
i1
On peut également déterminer v des deux manières sui-
2
vantes : v = u ou v = Ri 2 soit
3
E u R 4R 4
v= E
15
Enfin on peut calculer

i3 3
u1 = −3Ri 1 = E
10
g) On peut déterminer la puissance fournie par le générateur
E2
On trouve alors en appliquant la formule du pont diviseur qui est en convention générateur soit P g = Ei = > 0,
2R

120
Circuits linéaires en régime continu Chapitre 4

ce qui est logique pour un générateur qui fournit effective- i eau


i i
ment de la puissance.
E i eau
De même, la puissance reçue par la résistance 3R qui est en
3 E2 R
convention générateur s’écrit P 1 = −u1 i 1 = > 0, ce
100 R 5000 électroplaques Reau
qui est logique pour un récepteur qui reçoit effectivement
de la puissance. E
P1 6 R
h) On a = . Par conséquent, la résistance 3R
Pg 100
consomme 6,0 % de l’énergie fournie par le générateur.
Remarque : il ne faut pas confondre un générateur (qui 140 rangées
fournit de l’énergie électrique) et la convention générateur
(qui est une convention arbitraire pouvant s’appliquer à un
générateur ou à un récepteur). Il est crucial de noter qu’un même courant traverse chaque
rangée : en effet, les branches sont identiques et soumises à
la même tension puisqu’elles sont disposées en parallèle donc
l’intensité du courant qui les parcourt est forcément la même.
4.19 Ainsi une loi des noeuds conduit à i eau = 140i .
En rassemblant les éléments en série au sein d’une rangée, on
On réalise le montage suivant où on fait apparaître un pont peut simplifier le circuit en assimilant chaque rangée à un gé-
diviseur de tension : nérateur réel de force électromotrice E′ = 5000E et de résis-
tance interne R′ = 5000R soit :

i i eau
i
R2 E′ E′
Reau u
E R′ R′

R1 u

140 rangées

En écrivant une loi des mailles dans la dernière maille, on


trouve E′ − R′ i = u avec u = Reau i eau d’où
R1 R1 u R2 E
On a alors u = E soit = ou 1 + = . On 5000E − 5000Ri = Reau i eau
R1 + R2 R1 + R2 E R1 u
R2 E
en déduit : = − 1 = 3 − 1 = 2. On doit donc prendre Puisque i eau = 140i , on en déduit la relation
R1 u

R2 = 20 kΩ = R et R1 = 10 kΩ = R. i eau
5000E − 5000R = Reau i eau
L’appareil se trouve alors en parallèle avec la résistance R1 , ce 140
R1 R a soit
qui donne une résistance équivalente R′1 = . On ne 5000E
R1 + R a i eau = = 0,93 A
modifiera pas la tension u par rapport à l’étude précédente 5000
Reau + R
si on peut négliger l’influence de Ra , ce qui sera possible si 140
R′1 ≈ R1 ou encore si Ra ≫ R1 . Il faut donc que l’appareil ait La valeur de cette intensité est très grande. Même si la ré-
une résistance au moins de 1,0 MΩ. sistance électrique du poisson (a priori assez faible) peut un
peu l’abaisser, le courant créé est important. La tension créée
par l’anguille dans cette modélisation est u = 744 V et reflète
4.20
bien les ordres de grandeur en réalité : une anguille électrique
L’anguille dans l’eau est équivalente au circuit électrique sui- est capable de générer une tension pouvant atteindre jusqu’à
vant : 860 V dans la nature !

121
C HAPITRE 5
Régime transitoire du premier ordre

T hèm es abordés dans les exercices


⋄ Régime permanent ou transitoire.
⋄ Equation différentielle du premier ordre gouvernant l’intensité ou la tension cherchée.
⋄ Evolution d’une intensité ou d’une tension lors d’un régime transitoire du premier ordre.
⋄ Conditions initiales.
⋄ Temps caractéristique.
⋄ Bilan énergétique.

Points essentiels du cours pour la résolution des exercices


⋄ Utiliser la relation intensité - tension d’une inductance.
⋄ Utiliser la relation intensité - tension d’une capacité.
⋄ Résoudre des équations différentielles du premier ordre avec et sans second membre.
⋄ Utiliser la continuité de l’intensité du courant traversant une inductance.
⋄ Utiliser la continuité de la tension aux bornes d’une capacité.
⋄ Appliquer les lois générales de l’électricité (lois de Kirchhoff, ponts diviseurs de tension et de courant).

122
Régime transitoire du premier ordre Chapitre 5

Les méthodes à retenir

Distinguer un régime transitoire et un Le régime est permanent si les caractéristiques du signal n’évoluent
régime permanent. pas dans le temps. Il correspond à une solution particulière de l’équa-
tion différentielle d’un point de vue formel et au signal obtenu pour
des temps infinis.
On a un régime transitoire quand on passe d’un régime permanent à
un autre. Il est décrit par la solution générale de l’équation homogène
et correspond à l’évolution du signal avant que le régime permanent
ne soit atteint.
Exemple :

transitoire permanent

Sur la figure précédente, le régime permanent correspond


au signal continu x(t ) = 4, 0 et le régime transitoire est de
type exponentiel pour passer de x(t ) = 0, 0 au régime per-
manent.

→ Exercices 5.2, 5.8, 5.9, 5.11, 5.12, 5.14.

Ecrire la relation tension - intensité En convention récepteur, la relation entre la tension aux bornes du
d’une inductance et d’une capacité. dipôle et l’intensité du courant qui le parcourt est :
di
a) pour une inductance L : u = L ,
dt
du
b) pour une capacité C : i = C .
dt

u
u

i i L
C

→ Exercices 5.1, 5.2, 5.3, 5.4, 5.5, 5.6, 5.7, 5.8, 5.9, 5.10, 5.11, 5.12, 5.13, 5.14, 5.15, 5.16.

123
Chapitre 5 Régime transitoire du premier ordre

Déterminer les conditions initiales. Les conditions initiales s’obtiennent par la continuité soit de l’inten-
sité soit de la tension avec les deux règles suivantes :
• la tension aux bornes d’une capacité C est continue,
• l’intensité du courant traversant une inductance L est continue.
Si on a besoin d’autres tensions que celle aux bornes d’une capacité
ou d’autres intensités que celle du courant traversant une inductance,
il suffit d’écrire des lois de Kirchhoff (lois des nœuds et/ou lois des
mailles) pour obtenir les grandeurs souhaitées en y substituant les
valeurs connues de la tension aux bornes du condensateur ou de l’in-
tensité traversant la bobine.
Exemple :
On considère le circuit suivant où le condensateur est déchargé à
l’instant t = 0− quand on allume le générateur :

i R

E C u

On écrit la loi des mailles soit u + Ri − E = 0 et on utilise


le fait que seule la tension aux bornes du condensateur
est continue à l’instant t = 0 soit u(0− ) = u(0+ ). Comme
le condensateur est déchargé à t = 0− , on a u(0− ) = 0 et par
continuité u(0+ ) = 0. En réinjectant dans la loi des mailles,
E
on en déduit que i (0+ ) = .
R

→ Exercices 5.3, 5.6, 5.7, 5.8, 5.9, 5.11, 5.12, 5.13, 5.14, 5.15, 5.16.

Déterminer les valeurs en régime Les valeurs en régime permanent s’obtiennent facilement en rem-
permanent. plaçant le condensateur par un interrupteur ouvert (i = 0 dans sa
branche) et la bobine par un fil (u = 0 à ses bornes).
Exemple :

Dans le circuit précédent, les grandeurs ne dépendent plus


du temps en régime permanent donc les dérivées tempo-
du p
relles sont nulles donc ici i p = C = 0. En réinjectant
dt
cette valeur pour i p dans la loi des mailles, on en déduit
que u p + Ri p − E = 0 soit u p = E. Le condensateur est sou-
mis à la tension E en régime permanent : il a été chargé.

→ Exercices 5.5, 5.7, 5.9, 5.12, 5.15.

124
Régime transitoire du premier ordre Chapitre 5

Etablir l’équation différentielle d’un • Toutes les méthodes de résolution (lois de Kirchhoff, ponts divi-
circuit du premier ordre. seurs de tension ou de courant) sont applicables.
• Il faut "éliminer" toutes les variables parasites en les exprimant en
fonction de la seule variable souhaitée au final. Eventuellement on
peut dériver une loi de Kirchhoff.
Exemple : cas d’un circuit à une maille

i R

E C u

On écrit la loi des mailles soit u + Ri − E = 0 et on utilise la


du
relation tension - intensité pour la capacité i = C . On
dt
du
en déduit RC + u = E.
dt

Exemple : cas d’un circuit à deux mailles

R i

i1 i2

E R L u

di 2
On écrit les lois des mailles soit E = Ri +u et u = L = Ri 1
dt
et la loi des nœuds i = i 1 + i 2 . Si on veut une équation dif-
E−u u di 2
férentielle en u, on utilise i = , i1 = et u = L
R R dt
afin d’exprimer les autres variables en fonction de u. Il
reste à utiliser la loi des nœuds qu’on dérive puisqu’on ne
connaît que la dérivée de i 2 en fonction de u. On en déduit
di di 1 di 2 1 dE 1 du 1 du u
= + soit − = + . Comme E est
dt dt dt R dt R dt R dt L
2L du
une constante, on obtient + u = 0.
R dt

→ Exercices 5.1, 5.2, 5.3, 5.4, 5.5, 5.6, 5.7, 5.8, 5.9, 5.10, 5.11, 5.12, 5.13, 5.14, 5.15, 5.16.

125
Chapitre 5 Régime transitoire du premier ordre

du
Résoudre une équation différentielle Pour une équation homogène de la forme τ + u = 0, la solution
  dt
homogène du premier ordre. t
s’écrit U exp − avec U une constante d’intégration.
τ

Exemple :

di
La solution de l’équation différentielle L + Ri = 0 qui se
dt  
L di Rt
réécrit + i = 0 se met sous la forme i (t ) = I exp −
R dt L
où I est une constante d’intégration.

�→ Exercices 5.1, 5.2, 5.3, 5.4, 5.5, 5.6, 5.7, 5.10, 5.11, 5.12, 5.14, 5.15, 5.16.

Résoudre une équation différentielle • La solution est la somme de la solution générale de l’équation ho-
avec second membre non nul. mogène associée (sans second membre) et d’une solution particu-
lière.
• On trouve une solution particulière en la cherchant sous la même
forme que le second membre (par exemple, si le second membre
est une constante, on cherche une solution particulière constante).
• La détermination des constantes ne peut s’effectuer qu’une fois la
solution complète connue à savoir la solution générale et une solu-
tion particulière.
Exemple :

di
La solution de l’équation différentielle L + Ri = E se
 dt

E Rt
met sous la forme i (t ) = + I exp − où I est une
R L
constante d’intégration, somme d’une solution particu-
E
lière constante (obtenue en égalant la dérivée à 0
R
dansl’équation
 différentielle) et de la solution générale
Rt
I exp − .
L

�→ Exercices 5.3, 5.4, 5.5, 5.6, 5.8, 5.9, 5.10, 5.11, 5.12, 5.14, 5.15, 5.16.

Estimer le temps caractéristique d’un La solution d’une équation homogène  associée du premier ordre
système du premier ordre. t
s’écrit sous la forme x(t ) = X exp − . L’exponentielle agit sur une
τ
grandeur sans dimension donc par analyse dimensionnelle τ est un
temps appelé temps caractéristique. Le régime permanent est atteint
à 5 % près au bout de 3τ. On peut lire graphiquement τ à l’intersec-
tion entre la tangente à la courbe à l’origine et l’asymptote du régime
permanent.

126
Régime transitoire du premier ordre Chapitre 5

Exemple :
 
Rt
Si la solution se met sous la forme i (t ) = I0 +I exp − où
L
I est une constante d’intégration, on identifie par homogé-
L
néité = τ à un temps caractéristique.
R

�→ Exercices 5.1, 5.2, 5.6, 5.9, 5.12.

Etablir un bilan énergétique. Pour obtenir un bilan énergétique, on utilise l’équation différentielle
régissant l’évolution du circuit, cette équation différentielle concer-
nant une tension u ou une intensité i . On cherche à obtenir une puis-
sance donc :
• on multiplie l’équation différentielle relative à une tension u aux
bornes d’un dipôle par l’intensité i du courant circulant dans ce
dipôle,
• on multiplie l’équation différentielle relative à une intensité i du
courant circulant dans un dipôle par la tension u aux bornes de ce
dipôle.
On doit alors identifier les différents termes à l’une des situations sui-
vantes :
a) puissance dissipée par effet Joule dans une résistance R sous la
u 2 (t )
forme Ri 2 (t ) = où i est l’intensité du courant circulant dans
R
R et u la tension à ses bornes,
b) variation
 de l’énergie stockée dans une capacité C sous la forme
d 1 2
Cu (t ) où u est la tension à ses bornes,
dt 2
c) variation
 del’énergie stockée dans une inductance L sous la forme
d 1 2
Li (t ) où i est l’intensité du courant la traversant,
dt 2
d) puissance fournie par un générateur de force électromotrice e
sous la forme Ei (t ) où i est l’intensité du courant le traversant.
Exemple :

L’équation différentielle du circuit R, C établie plus haut


du
s’écrit RC + u = E où u est la tension aux bornes du
dt
condensateur de capacité C. En multipliant par i (t ) l’in-
du
tensité du courant qui le traverse, on a RC i + ui = Ei
dt
du
ou encore Ri 2 + Cu = Ei en utilisant la relation entre i
dt  
du d 1 2
et u à savoir i = C ou encore Ri 2 + Cu = Ei .
dt dt 2

127
Chapitre 5 Régime transitoire du premier ordre

Le membre de droite Ei s’identifie à la puissance fournie


par le générateur. Le premier terme du membre de gauche
Ri 2 correspond à la puissance dissipée par effet Joule dans
la résistance R. Le second terme du membre de gauche
1
peut s’interpréter comme la variation de l’énergie Cu 2 (t )
2
stockée dans le condensateur.

→ Exercices 5.1, 5.3, 5.5, 5.7, 5.12, 5.15.

Énoncés des exercices

Influence de la résistance du circuit sur la charge d’un condensateur


5.1
On charge un condensateur de capacité C initialement déchargé sous une tension E
à travers une résistance R1 ou à travers une résistance R2 > R1 .
a) La charge finale du condensateur sera-t-elle différente suivant qu’on utilise la ré-
sistance R1 ou la résistance R2 ?
b) Comparer le temps nécessaire pour que le condensateur soit chargé à 50 % dans
chacune des deux situations.
c) La conclusion serait-elle modifiée si on considérait une charge à 60 % ?
d) Comparer la tension aux bornes du condensateur au bout d’une durée td dans
chacune des deux situations.
e) Montrer que la comparaison de l’intensité du courant traversant la résistance au
bout d’une durée td dans chacune des deux situations n’est pas possible simple-
ment en utilisant des inégalités.
f ) Comparer l’énergie totale stockée dans le condensateur au cours de la charge
dans chacune des deux situations.

Décharge d’un condensateur


5.2
On considère la décharge d’un condensateur de capacité C dans une résistance R.
La tension initiale aux bornes de C est uC (0) = E. Le graphe de uC (t) est donné ci-
dessous :

uC (t)(V)
10
9
8
7
6
5
4
3
2
1
0 t(s)
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5 5.5 6 6.5 7 7.5 8

128
Régime transitoire du premier ordre Chapitre 5

a) Etablir l’équation différentielle en uC (t) et la résoudre. On posera τ = RC.


b) Que vaut uC (t) pour t1 = τ ? Montrer que la tangente à la courbe à l’origine coupe
l’asymptote du régime permanent en t2 = τ. En déduire deux méthodes de me-
sure graphique de τ.
c) Déduire du graphe uC (t) le temps caractéristique τ avec les deux méthodes.
d) A quel instant t3 a-t-on atteint le régime permanent à 5,0 % près ? On exprimera
t3 en fonction de τ.
e) Que vaut l’intensité i (t) traversant le circuit ?

Etablissement d’un courant dans une bobine


5.3
Soit le circuit ci-dessous. A l’instant initial, l’énergie de la bobine est nulle et on ferme
l’interrupteur.
a) Etablir l’équation différentielle vérifiée par l’intensité i (t).
b) Déterminer son expression en fonction du temps en supposant qu’on ferme l’in-
terrupteur à l’instant t = 0.
c) Exprimer l’énergie stockée dans l’inductance L.
d) Déterminer l’instant t1 pour lequel l’inductance stocke 90 % du maximum pos-
sible.

L
i

K
R
E

Résistance de fuite d’un condensateur


5.4
Soit un condensateur de capacité C et présentant une résistance de fuite R f . On peut
modéliser le condensateur par l’association en parallèle de R f et C. On mesure la
tension aux bornes du condensateur à l’aide d’un voltmètre électronique parfait (de
résistance interne infinie). Ce condensateur ayant été chargé sous une tension E à
l’aide d’une source idéale de tension, on ouvre le circuit. Au bout d’un temps T, on
constate que la tension indiquée par le voltmètre n’est plus que de E′ < E.
a) Comment peut-on expliquer ces observations ?
b) Donner l’expression de R f en fonction de C, E, E′ et T.

Amélioration du rendement de charge d’un condensateur


5.5
On considère le circuit suivant constitué d’un générateur de tension idéal de force
électromotrice constante E, d’un interrupteur K, d’une résistance R et d’un conden-
sateur de capacité C (initialement déchargé) placés en série.

129
Chapitre 5 Régime transitoire du premier ordre

K R i

C u
E

a) À l’instant t = 0, on ferme l’interrupteur K.


i) Établir l’équation différentielle à laquelle obéit u(t). Exprimer u(t) au cours
du temps (pour t ≥ 0). On posera τ = RC.
ii) Donner l’allure de la courbe représentative de la fonction u(t) en précisant
son asymptote. Calculer la valeur de la pente de la courbe en t = 0. Tracer
la tangente à l’origine et calculer les coordonnées du point d’intersection de
cette tangente avec l’asymptote.
iii) Déterminer, en fonction de τ, l’expression du temps t1 à partir duquel la
charge du condensateur diffère de moins de 1,0 % de sa charge finale. En
déduire un ordre de grandeur de la durée du régime transitoire.
iv) Déterminer l’expression de l’intensité i (t) du courant qui circule dans le cir-
cuit pour t ≥ 0 .
b) On réalise un bilan énergétique sur le circuit R,C classique soumis à une tension
E.
i) Exprimer l’énergie EC emmagasinée par le condensateur au cours de sa
charge.
ii) Par un calcul intégral, déterminer l’énergie EJ dissipée par effet Joule dans la
résistance en fonction de C et de E.
iii) Montrer de même que l’énergie EG fournie par le générateur au cours de la
charge est égale à CE2 . Vérifier la conservation de l’énergie en établissement
un bilan adapté.
iv) Définir et calculer le rendement énergétique ρ de la charge du condensateur.
c) Afin d’améliorer le rendement de la charge du condensateur, on effectue celle-ci
en deux étapes. On considère pour cela le montage suivant :

1 R
K′ i

E u
E C
2

130
Régime transitoire du premier ordre Chapitre 5

À la date t = 0, le condensateur étant déchargé, on ferme l’interrupteur K′ dans la


E
position 1 (phase 1). Lorsque la charge sous la tension est terminée, on bascule
2
K′ dans la position 2 (phase 2) et on procède à la charge du condensateur sous la
tension E.
i) Quelle est l’énergie EG1 fournie par le générateur au cours de la première
phase de charge ? Quelle est l’énergie EC1 emmagasinée par le condensateur
au cours de la première phase de charge ? Ces résultats pourront être déduits
des questions précédentes.
ii) Quelle est l’équation différentielle vérifiée par la tension u(t) au cours de
la deuxième phase de charge ? En prenant pour origine des temps (t = 0)
la date à laquelle on bascule l’interrupteur de la position 1 dans la position
2, déterminer l’expression de u(t) et i (t) au cours de la deuxième phase de
charge.
iii) En utilisant les expressions de u(t) et de i (t) en fonction du temps, déter-
miner l’expression de l’énergie EG2 fournie par le générateur au cours de
la deuxième phase de charge en fonction de C et E ainsi que l’expression
de l’énergie EC2 emmagasinée par le condensateur au cours de la deuxième
phase de charge en fonction de C et E.
iv) Calculer le rendement ρ′ de la charge du condensateur lorsque cette dernière
est effectuée en deux étapes. Commenter.

Analyse des chronogrammes d’établissement du courant dans une bobine


5.6
On dispose d’un GBF modélisé par une source idéale de tension e(t) et une résis-
tance interne Rg , d’une bobine d’inductance L et de résistance r et d’une boite de
résistances à décades qu’on notera R. On branche ces composants en série et on sou-
haite observer à l’aide d’un oscilloscope l’établissement du courant dans le circuit
ainsi que la tension aux bornes de la bobine.
a) Représenter le schéma du montage en indiquant et en justifiant les branchements
à réaliser avec l’oscilloscope pour avoir dans un premier temps la tension fournie
par le GBF et celle aux bornes de la bobine sur l’écran de l’oscilloscope.
b) Même question pour visualiser la tension fournie par le GBF et l’intensité du cou-
rant circulant dans le circuit.
c) On prend une valeur R = 400 Ω. Peut-on négliger la résistance interne du GBF ?
d) Etablir l’équation différentielle vérifiée par l’intensité i du courant circulant dans
le circuit. On notera Rt ot = R + Rg + r et on introduira un temps caractéristique
dont on précisera l’expression.
e) Etablir l’expression de l’intensité i en fonction du temps t lorsque le GBF passe
d’une tension nulle à une tension E à t = 0 en supposant le régime permanent
établi pour t < 0.
Même question lorsque le GBF passe de E à une tension nulle à t ′ = 0 en suppo-
sant aussi le régime permanent établi pour t ′ < 0.
f ) En déduire l’expression de la tension aux bornes de la bobine.
g) Quel type de signal e(t) doit-on choisir pour pouvoir observer ces deux phases ?
Indiquer comment on choisit ces paramètres sur le GBF.
h) On observe le signal en sortie du GBF sur l’écran de l’oscilloscope. Les captures
d’écran sont données ci-dessous : la première correspond au cas du GBF à vide
autrement dit non connecté au circuit et la seconde au cas où le GBF alimente le
circuit. Expliquer qualitativement les différences observées entre ces deux cas.

131
Chapitre 5 Régime transitoire du premier ordre

i) Identifier les chronogrammes suivants sachant qu’ils correspondent pour l’un à


la tension aux bornes de la bobine et pour l’autre à la tension aux bornes de la
résistance.

132
Régime transitoire du premier ordre Chapitre 5

j) Déterminer la mesure du temps caractéristique sachant que le calibre utilisé ho-


rizontalement est de 500 µs par carreau.

Décharge d’un condensateur dans un autre


5.7
On considère un circuit constitué de deux condensateurs de même capacité C et
d’une résistance R. Au début, le condensateur de gauche est chargé sous une ten-
sion E > 0 quand on le connecte au condensateur de droite initialement déchargé. A
l’instant t = 0,0 s, le circuit est alors le suivant :

i R

u u′
C C

a) Montrer que l’intensité i (t) du courant circulant dans le circuit obéit à une équa-
di
tion différentielle s’écrivant τ + i = 0. On exprimera τ en fonction des seules
dt
variables R et C.
b) Déterminer la valeur i (0+ ) du courant juste après la connexion des deux conden-
sateurs et résoudre l’équation.
c) En déduire la tension u(t) aux bornes du condensateur initialement chargé.
d) Sans aucun calcul, esquisser l’allure probable de u ′ (t) et de u(t) sur un même
graphe pour t > 0.
e) Par un calcul d’intégrale, exprimer l’énergie ∆ER dissipée par la résistance R entre
l’instant initial t = 0 et un temps infini en fonction de E et de C.
f ) Calculer simplement les variations d’énergie ∆EC et ∆EC′ des deux condensa-
teurs en fonction de E et C. Quel est le rendement de la charge du condensateur
de droite ?

133
Chapitre 5 Régime transitoire du premier ordre

Annulation du courant transitoire dans une bobine


5.8
On considère un circuit formé de l’association en série d’un générateur de tension
idéal dont la tension à vide vaut E, d’une bobine d’inductance L et de résistance in-
terne R et d’un interrupteur.
a) Déterminer l’expression du courant parcourant le circuit quand on ferme l’inter-
rupteur.
b) Interpréter les deux termes obtenus.
c) On souhaite annuler les effets du régime transitoire lié à la fermeture de l’inter-
rupteur dans le courant traversant le générateur. Pour cela, on place en parallèle
de la bobine un condensateur de capacité C′ en série avec une résistance R′ . Don-
ner la nouvelle expression du courant traversant le générateur.
d) En déduire les conditions pour que les effets du régime transitoire ne soient pas
vus par le générateur. Expliquer l’intérêt d’une telle annulation.

Charge ou décharge d’un condensateur, c’est là la question ?


5.9
On considère le circuit suivant où l’interrupteur K est ouvert depuis très longtemps
et on le ferme à l’instant t = 0 :

R
K

C
R
E u
2

i1 i2

a) Préciser i , i 1 , i 2 et u à l’instant t = 0− juste avant la fermeture de l’interrupteur.


On rappelle que celui-ci est ouvert depuis longtemps. On s’aidera d’un schéma
équivalent du circuit.
b) En déduire i , i 1 , i 2 et u à l’instant t = 0+ juste après la fermeture de l’interrupteur.
On précisera au préalable quelles sont les grandeurs continues du circuit.
c) Que deviennent ces valeurs en régime permanent pour t tendant vers l’infini ?
d) Montrer que l’équation différentielle en u(t) après fermeture de l’interrupteur
du u E
peut se mettre sous la forme + = . On précisera la valeurs de la constante
dt τ 3τ
τ en fonction de R et C.
e) Déterminer complètement u(t) en résolvant l’équation différentielle.
f ) En déduire i (t). Tracer alors l’allure de u(t) et i (t).
g) Déterminer la variation d’énergie stockée dans le condensateur en fonction de C
et E. Commenter son signe.
h) On donne le graphe de l’intensité i (t) (en A) ou de la tension u(t) (en V) en fonc-
tion du temps t (en s).

134
Régime transitoire du premier ordre Chapitre 5

?
0.002

0.0016

0.0012

0.0008

0.0004

0 t(s)
0e00 5e−05 1e−04 1.5e−04 2e−04

De quelle grandeur s’agit-il ? Déterminer graphiquement τ et en déduire les va-


leurs de R et de C prises dans le circuit sachant que E = 5,0 V.

Durée caractéristique d’un régime transitoire (d’après Oral CCINP MP)


5.10
Soit le circuit suivant composé d’un générateur de tension continue E, d’une bobine
d’inductance L et de deux résistances R et R′ :

i1 R i3

i2
E L R′

a) À l’aide des lois des mailles et des nœuds, établir l’équation différentielle du pre-
mier ordre en i 2 (t).
b) Exprimer i 2 (t) sachant que i 2 (0− ) = 0. On fera apparaître un temps caractéris-
tique τ fonction de L, R et R′ afin de simplifier l’expression.
c) Déterminer, en fonction de τ, le temps t1 nécessaire pour atteindre 90 % de la
valeur limite.
d) Déduire, de l’expression de i 2 (t), les expressions de i 3 (t) et i 1 (t).
e) Tracer l’allure de i 1 (t), i 2 (t) et i 3 (t) sur trois graphes différents.
f ) Retrouver grâce à un circuit équivalent les valeurs graphiques atteintes par ces
trois grandeurs quand t tend vers l’infini. On les exprimera en fonction de E, R
et R′ . Vérifier alors la cohérence avec celles obtenues à partir des expressions ma-
thématiques trouvées précédemment.

Observation expérimentale de la charge et décharge d’un condensateur


5.11 (d’après Mines d’Alès, Albi, Douai et Nantes)
On considère le circuit ci-dessous comprenant une résistance de valeur R, un
condensateur de capacité C et une alimentation stabilisée de tension à vide E.

135
Chapitre 5 Régime transitoire du premier ordre

K R
1
2
E C

a) A l’instant t ′ = 0, on place l’interrupteur K en position 1, le condensateur est dé-


chargé. Décrire ce qui se passe.
b) On suppose que le régime permanent a été atteint. On place  l’interrupteur
 K en
E
position 2 à t = 0. Quelle est la nature de la courbe de ln en fonction du
uC
temps ?
c) On réalise l’expérience avec les valeurs R = 10 MΩ, C = 10 µF et E = 10 V.
On branche un voltmètre numérique (calibre 20 V) aux bornes du conden-
sateur et on étudie la décharge du condensateur à partir de l’instant de date
t = 0 où on place l’interrupteur en position 2. On relève les valeurs suivantes :
t (s) 5 10 15 20 30 45 60 90 120 150
uC (V) 9,05 8,19 7,41 6,70 5,49 4,07 3,01 1,65 0,91 0,50

L’expérience est-elle en accord avec la théorie ?


c) Si oui, justifier. Si non, pour quel composant a-t-on utilisé un modèle inadapté
aux caractéristiques du circuit ? On indiquera alors quel serait le modèle adapté
et les valeurs de ses caractéristiques compte tenu des données expérimentales.
d) Quelle aurait été la condition à vérifier pour avoir accord parfait entre théorie et
expérience ?
e) On souhaite visualiser sur un oscilloscope en mode DC les courbes théoriques
de charge et de décharge du condensateur. On choisit comme valeurs R = 10 kΩ
et C = 10 nF. L’alimentation stabilisée est remplacée par un générateur basse fré-
quence (GBF) et on place l’oscilloscope aux bornes du condensateur. Rappeler le
modèle électrique du GBF et donner les valeurs des éléments du modèle.
f ) Sachant qu’en mode DC, on peut modéliser l’oscilloscope par le schéma ci-
dessous avec C0 ≈ 50 pF et R0 ≈ 1 MΩ, montrer qu’on peut se ramener au cas
théorique tout en tenant compte des paramètres du GBF et de l’oscilloscope. On
précisera les nouvelles valeurs de la tension, de la résistance et du condensateur.

oscilloscope

R0 C0

g) Déterminer les conditions qui permettent de n’avoir pas à tenir compte des para-
mètres du GBF et de l’oscilloscope. En déduire la justification du choix des valeurs
employées pour R et C.

136
Régime transitoire du premier ordre Chapitre 5

h) Quel signal du GBF doit-on choisir à la sortie du GBF pour observer sur l’oscillo-
scope la charge et la décharge du condensateur ?
i) Comment doit-on choisir la fréquence de ce signal pour observer pratiquement
toute la charge puis la décharge du condensateur ? Dans ce cas, représenter l’al-
lure du signal obtenu.

Génération de l’éclair d’un flash (d’après ENSTIM)


5.12
Le fonctionnement d’un flash électronique repose sur la génération d’un éclair dans
un tube à décharge. Il s’agit d’un tube de quartz dans lequel on a placé un gaz raré-
fié, le xénon, entre deux électrodes E1 et E2 . Ces deux électrodes sont reliées à un
condensateur de capacité C chargé sous quelques centaines de volts.
Autour du tube est enroulé un fil constituant une électrode E3 . On peut appliquer
entre E1 et E3 une impulsion de tension de plusieurs milliers de volts qui ionise le
xénon. Il devient alors conducteur et le condensateur peut se décharger dans le gaz
créant ainsi un éclair lumineux très intense d’une durée très brève : le flash.
Le condensateur doit être chargé sous une tension continue v 2 de 300 V et le flash
n’est alimenté que par des piles fournissant une tension continue de 6,0 V. On ne
détaille pas ici le processus d’obtention de v 2 et on ne s’intéresse qu’à la génération
de l’éclair.
Le gaz du tube à décharge n’est a priori pas conducteur mais lorsqu’une très haute
tension est appliquée entre deux de ses électrodes, l’ionisation des atomes de xénon
qui en résulte abaisse la résistance du tube qui devient alors équivalent à une résis-
tance RT dans laquelle le condensateur C peut se décharger.
On considère alors le circuit suivant pour expliquer la formation d’un éclair dans le
tube :

K
R
C
RT
v2
iT

a) Le régime permanent étant atteint pour t < 0, on ferme l’interrupteur K à t = 0.


En déduire uC (0− ) en fonction de v 2 .
Déterminer alors les expressions i T (0+ ) et i T (∞) de i T respectivement juste après
la fermeture de l’interrupteur et quand le nouveau régime permanent pour t > 0
est atteint en fonction de v 2 , R et RT .
b) Déterminer l’équation différentielle vérifiée par i T (t) pour t > 0. On fera appa-
RRT C
raître la constante de temps τ = .
R + RT
c) En déduire alors l’expression complète de i T (t) en fonction de v 2 , R, RT , τ et t.
d) Tracer l’allure de i T (t) pour t < 0 et t > 0 et expliquer la génération d’un éclair lors
de la fermeture de l’interrupteur K.
e) Donner l’expression de l’énergie accumulée par le condensateur avant la ferme-
ture de l’interrupteur. On souhaite générer un flash d’une puissance de 4,0 W et
d’une durée de 0,10 s.
Calculer l’énergie moyenne devant être stockée dans le condensateur et un ordre
de grandeur de la capacité nécessaire. Commenter ce résultat.

137
Chapitre 5 Régime transitoire du premier ordre

Détermination de conditions initiales


5.13
Dans le circuit suivant, le générateur délivre une tension e(t) = E uniquement entre
t = 0 et t = t1 :
R i
e(t)

e(t) L E
iL
t
uL t1

R
a) En supposant e(t) = 0 pour t < 0 et le régime permanent établi à t = 0, montrer
E
qu’on a i (0+ ) = juste après la bascule du générateur e(t) de 0 à E.
2R
b) Un régime permanent s’établit bien avant l’instant t1 où le générateur bascule de
E
E ‘a 0. En déduire que i (t1− ) = i L (t1− ) = juste avant ce basculement.
R
E
c) Montrer que i (t1+ ) = juste après ce basculement.
2R

Régime transitoire d’une bobine (d’après ENSTIM)


5.14
a) On s’intéresse au circuit suivant alimenté par un générateur de Thévenin :
e(t)
Rg

i (t)
L
i 1 (t)

u(t)

R
Avec les notations du schéma et en faisant attention aux conventions, donner
trois expressions de u(t) en fonction de i (t), i 1 (t) et des données.
b) La tension e(−∞ < t < 0) est égale à une valeur constante notée E depuis très
longtemps : un régime permanent s’est donc établi. Déterminer rapidement la
tension u(t = 0− ) ainsi que les intensités i (t = 0− ) et i 1 (t = 0− ) en fonction éven-
tuellement de E et Rg .
c) A l’instant initial t = 0, on éteint le générateur qui devient équivalent à sa seule
résistance interne (ce qui signifie qu’on a e(t > 0) = 0). Etablir l’équation différen-
du u
tielle régissant l’évolution ultérieure de u(t) sous la forme + = 0. Exprimer
dt τ
la constante de temps τ en fonction de R, Rg et L.
d) En utilisant une propriété de continuité à préciser et les lois de Kirchhoff, montrer
R
que u(t = 0+ ) = − E.
R + Rg
e) Déterminer complètement u(t > 0) puis représenter l’allure graphique de u pour
t ∈ [−10τ ;10τ] en identifiant la partie décrivant le régime transitoire.

138
Régime transitoire du premier ordre Chapitre 5

Circuits à deux condensateurs (d’après oral CCINP)


5.15
Soit le circuit suivant : u2 u1

i2 i1
R/2 R

C C
i
K 1

A l’instant t = 0,0 s, on déplace l’interrupteur K fermé depuis longtemps sur 1 vers la


position 2. Le générateur délivre une tension E constante.
a) Le condensateur de droite est initialement chargé alors que celui de gauche est
initialement déchargé. Exprimer les tensions u1 (0+ ) et u2 (0+ ) aux bornes des
deux condensateurs juste après le changement de position d’interrupteur en
fonction de E.
b) Déterminer l’équation différentielle à laquelle obéit la tension u1 (t).
c) En déduire l’expression de u1 (t) puis en déduire très simplement celle de u2 (t).
On posera une constante de temps τ qu’on exprimera en fonction de R et de C.
Donner un tracé qualitatif de ces deux fonctions.
d) Retrouver les valeurs des tensions u1 (∞) et u2 (∞) pour un temps infini en fonc-
tion de E à l’aide d’un circuit simplifié.
e) Donner l’expression de l’intensité i (t).
f ) Calculer l’énergie perdue ou gagnée par le condensateur soumis à la tension u1
entre l’instant initial t = 0,0 s et un temps infini.

Etude d’une balise lumineuse (d’après G2E)


5.16
La passe des ports est signalée la nuit par une balise lumineuse dont le schéma élec-
trique est donné sur la page suivante.
La source de lumière est constituée d’un tube à décharge. La décharge électrique qui
se produit entre les électrodes du tube est caractérisée par une tension d’allumage
Ua et une tension d’extinction Uex .

i K R

E C v tube

Lorsque le tube fonctionne c’est-à-dire quand la tension à ses bornes prend une va-
leur qui devient supérieure à Ua , il se comporte comme un résistor de résistance
r ≪ R.
Lorsqu’il est éteint c’est-à-dire quand la tension à ses bornes prend une valeur qui
devient inférieure à Uex , il se comporte comme un résistor de résistance infinie. On
suppose que E > Ua > Uex et on pose τ = RC ainsi que τ′ = r C.

139
Chapitre 5 Régime transitoire du premier ordre

A l’instant initial t = 0, le condensateur n’est pas chargé et on ferme l’interrupteur K.


a) Déterminer le comportement du tube à l’instant initial. En déduire le schéma
équivalent du circuit et la loi donnant v (t).
b) Déterminer l’instant t a où s’amorce la décharge.
c) Etablir l’équation différentielle à laquelle satisfait v (t) à partir de cet instant. On
utilisera la condition R ≫ r pour la simplifier. En déduire l’expression de v (t).
d) Déterminer l’instant tex où se produit l’extinction du tube.
e) En déduire la durée T1 de l’éclair produit dans le tube.
f ) Déterminer l’expression du temps T2 qui s’écoule entre l’extinction et l’allumage
suivant en fonction de τ, E, Uex et Ua .
g) En déduire la période T des éclairs produits par ce dispositif.
h) Donner les valeurs numériques de T1 , T2 et T sachant que C = 1,0 µF, r = 1,0 Ω,
R = 2,0 MΩ, E = 120 V, Ua = 90 V et Uex = 70 V. Que peut-on en conclure ?

Du mal à démarrer ?
5.1 b) Déterminer les conditions initiales avant de résoudre l’équa-
a) Utiliser le fait que la charge finale correspond au régime per- tion différentielle.
manent donc à une solution particulière.
5.4
b) Montrer que le temps considéré s’exprime en fonction du
temps caractéristique. Modéliser le circuit par une résistance dite résistance de fuite et
la capacité du condensateur.
d) Etudier l’influence du temps caractéristique sur la valeur de la
tension obtenue pour un instant donné. 5.5
e) Exprimer l’énergie en fonction du temps.
a) Il s’agit de réétablir les différentes expressions du cours re-
latives à la charge d’un condensateur sous une tension E à
5.2
travers une résistance.
a) Il s’agit de l’équation classique de décharge d’un circuit R,C. b) L’énergie stockée par le condensateur s’obtient par différence
b) La tangente à la courbe f (t ) au point d’abscisse t 0 s’écrit de tandis que l’énergie dissipée dans la résistance et l’énergie
df fournie par le générateur se calculent par une intégrale de la
manière générale y = (t − t 0 ) (t 0 ) + f (t 0 ).
dt puissance correspondante entre le début et la fin de la charge.
5 Le rendement est défini par le rapport de ce qui est utile sur
c) Le régime permanent atteint à 5,0 % signifie ici que u = E.
100 ce qu’on dépense.
du c) Bien utiliser l’étude faite auparavant en adaptant les valeurs
d) Utiliser i = C .
dt de tension imposée et les conditions initiales. Pour le rende-
e) Utiliser les lois des mailles et des nœuds ainsi que la relation ment, prendre en compte les deux étapes.
intensité - tension pour le condensateur de manière à exprimer
les autres grandeurs en fonction de u(t ). 5.6
f) Ne pas oublier la solution particulière.
a) Faire attention à mettre une masse commune au GBF et à
g) Utiliser une loi des mailles reliant i (t ) à u(t ).
l’oscilloscope, ce qui évitera de court-circuiter une partie du
h) Faire un bilan énergétique pour l’énergie emmagasinée par le circuit.
condensateur entre les instants t = 0 et t = ∞.
b) Faire attention à mettre une masse commune au GBF et à
i) Tracer par exemple la tangente à l’origine pour trouver τ. l’oscilloscope, ce qui évitera de court-circuiter une partie du
circuit.
5.3
c) Exprimer la tension aux bornes du GBF modélisé par un gé-
a) Ecrire une loi des mailles et utiliser la relation intensité - ten- nérateur de Thévenin. Relier l’amplitude de l’intensité à la
sion pour l’inductance. résistance totale du circuit.

140
Régime transitoire du premier ordre Chapitre 5

d) Ecrire une loi des mailles en tenant compte des relations in- e) Ne pas oublier une solution particulière !
tensité - tension des différents éléments du circuit. f) Utiliser une loi des mailles reliant i (t ) et u(t ). Attention ici
e) Résoudre l’équation différentielle mise sous forme canonique. du
i �= C .
dt
f) Utiliser la relation intensité - tension pour l’inductance.
g) Etablir un bilan énergétique pour l’énergie emmagasinée par
g) Penser au créneau pour avoir une succession d’échelons de le condensateur entre les instants t = 0 et t = ∞.
tension. h) Utiliser l’équation différentielle. L’équation d’une droite est de
h) Penser à l’influence de la résistance interne du GBF. la forme y = ax + b .
i) Analyse l’allure des courbes pour les identifier avec les expres-
sions théoriques des tensions aux bornes de la résistance et de 5.10
l’inductance. a) Représenter les tensions aux bornes des dipôles, écrire les lois
j) Utiliser l’intersection de la tangente à l’origine et de l’asymp- des nœuds et des mailles ainsi que les relations intensité - ten-
tote aux temps infinis pour déterminer le temps caractéris- sion aux bornes des composants. Éliminer i 1 et i 3 pour ne
tique. conserver que E et i 2 .
b) Résoudre l’équation précédente en la mettant sous sa forme
5.7 canonique.
c) On cherche t 1 tel que que i 2 (t 1 ) est égale à 90 % de la valeur
a) Ecrire la loi des mailles et faire attention aux conventions gé-
i 2 (∞).
nérateur ou récepteur pour écrire les relations aux bornes des
condensateurs. d) Commencer par déterminer i 3 grâce à i 2 et la tension aux
bornes de la bobine puis i 1 par la loi des nœuds.
b) Utiliser la continuité des tensions aux bornes des condensa-
e) Tracer l’allure en ayant au préalable établi les valeurs des in-
teurs.
tensités en 0 et l’infini.
du
c) Exprimer en fonction de i (t ) puis en déduire u(t ) à une f) Utiliser qu’en régime permanent continu, la bobine est équi-
dt
constante près par une primitive. Déterminer la constante valente à un fil.
grâce aux conditions initiales.
5.11
d) Trouver en régime permanent la valeur de u ′ pour pouvoir
tracer cette fonction. a) Etudier qualitativement le régime transitoire entre deux ré-
gimes permanents.
e) L’énergie est l’intégrale de la puissance par rapport au temps.
b) Exprimer la tension aux bornes du condensateur pour en dé-
f) Utiliser la formule de l’énergie stockée par un condensateur E
chargé sous une tension u . duire ln en fonction du temps.
uC
E
5.8 c) Tracer la courbe ln en fonction du temps. Si on a une
uC
droite, l’expérience est en accord avec la théorie.
a) Ecrire une loi des mailles pour obtenir l’équation différentielle
en i , intensité du courant dans le circuit. d) A quelle condition peut-on négliger l’influence de l’appareil de
mesure ?
b) Distinguer les termes transitoire et permanent dans la solu-
tion. f) Utiliser le fait qu’un GBF peut être modélisé par un générateur
de Thévenin.
c) Ecrire la loi des mailles dans la maille formée par le généra-
g) Chercher un circuit équivalent.
teur et la branche contenant le condensateur. L’intensité du
courant cherché s’obtient par une loi des nœuds avec les deux k) Comparer le temps caractéristique de la charge et de la dé-
intensités précédemment obtenues. charge du condensateur et la période du créneau.
d) Il suffit d’annuler les termes en exponentielles traduisant les 5.12
effets du transitoire.
a) Utiliser la relation de continuité de la tension aux bornes d’un
5.9 condensateur puis l’équivalent en régime permanent.
b) Partir des lois de Kirchhoff et des relations intensité-tension
a) Rechercher un circuit équivalent en régime permanent avec K pour les différents composants. Eliminer les variables au profit
ouvert. de i T .
b) La seule grandeur continue est u(t ). Déterminer sa valeur et c) Ne pas oublier une solution particulière !
en déduire les autres en utilisant les lois de Kirchhoff. e) L’énergie est une puissance multipliée par un temps.
c) Utiliser soit un schéma équivalent soit les lois de Kirchhoff
avec toutes les dérivées temporelles nulles pour en déduire les 5.13
grandeurs recherchées. a) Le régime permanent est un régime continu si les sources
d) Utiliser les lois des mailles et des nœuds ainsi que la relation prennent des valeurs constantes. Utiliser des lois des mailles et
intensité - tension pour le condensateur de manière à exprimer des nœuds valables à chaque instant en tenant compte de la
les autres grandeurs en fonction de u(t ). continuité de l’intensité du courant traversant une inductance.

141
Chapitre 5 Régime transitoire du premier ordre

b) Le régime permanent est un régime continu si les sources b) Ecrire loi des nœuds, loi des mailles et relation courant-tension
prennent des valeurs constantes. Utiliser des lois des mailles aux bornes des composants. On peut partir des lois des nœuds
et des nœuds en utilisant la relation simplifiée intensité - ten- pour exprimer les intensités en fonction de u 1 et u 2 puis éli-
sion pour une inductance en régime continu. miner u 2 au profit de u 1 par une loi des mailles.
c) Utiliser des lois des mailles et des nœuds valables à chaque
instant en tenant compte de la continuité de l’intensité du 5.16
courant traversant une inductance. a) Déterminer la tension v(0) pour en déduire le comportement
avec les données de l’énoncé.
5.14
b) Etablir l’équation différentielle puis la résoudre avant d’en dé-
c) Utiliser les équations établies précédemment pour éliminer duire l’instant t a où v(t a ) = Ua .
toutes les variables au profit de i 1 . On peut éventuellement
c) Penser à modifier le circuit avec la nouvelle modélisation du
dériver les relations obtenues pour y aboutir.
tube lorsqu’il est allumé puis suivre l’énoncé.
d) Utiliser la continuité de l’intensité et les lois de Kirchhoff pour
d) Déterminer t ex où v(t ex ) = Uex .
exprimer i (0+ ) puis u(0+ ).
e) Exprimer T en fonction de t a et t ex .
5.15 f) Chercher le modèle à adopter pour le tube puis suivre l’énoncé.
a) Considérer le circuit avec l’interrupteur en position 1 et utiliser g) A quoi correspond la période des éclairs ?
la continuité des tensions aux bornes des capacités. h) Comparer les ordres de grandeur pour conclure.

Corrigés des exercices


 
E E t′
5.1 u(t ′ ) = , ce qui s’écrit = E 1 − e − RC . On en déduit
a) On a un circuit R,C série. 2 2
t′ 1
e − RC = ou encore t ′ = RC ln 2. Le temps t1 obtenu avec la
2
R résistance R1 est donc plus petit que t2 , celui obtenu avec
i
la résistance R2 . Par conséquent, la charge est plus rapide
avec la résistance la plus faible.
c) La conclusion reste la même : tout dépend du produit RC
E C u
et non du pourcentage de charge qui n’intervient que par
le coefficient multiplicateur, ln 2 pour une charge à 50 %.
 t 
− d
d) Pour t = td , on a u1 = E 1 − e R1 C avec la résistance R1
du  
La loi des mailles s’écrit u + Ri = E avec i = C . On en t
dt − d
du et u2 = E 1 − e R2 C avec la résistance R2 . Or R1 < R2 , on
déduit l’équation différentielle RC + u = E. La charge t t
dt td t − d − d
finale correspond au régime permanent, une fois que le en déduit > d et e R1 C < e R2 C . Finalement on a
R1 C R2 C
régime transitoire est achevé. Or le régime permanent est t t
− R dC − R dC
décrit par une solution particulière soit ici uP (t) = E, indé- −e 2 < −e 1 soit u2 < u1 .
pendante de la valeur de la résistance. Par conséquent, la e) L’intensité du courant circulant dans le circuit peut s’écrire
charge finale est la même avec R1 ou avec R2 . du E t
i =C soit i = e − RC . On ne peut pas conclure directe-
b) La solution générale de l’équation homogène associée dt R
td td
du t − −
ment par des inégalités car on a e R1 C < e R2 C ainsi que
RC + u = 0 est uH (t) = Ue − RC . La solution globale est
dt 1 1
la somme de la solution de l’équation homogène associée > ... Il faudrait étudier i comme une fonction de R,
R1 R2
et d’une solution particulière soit u(t) = uP (t) +uH (t) avec ce qui conduirait à des développements calculatoires im-
la constante d’intégration U. Cette dernière est déterminée portants.
par la condition initiale soit par la continuité de la tension
1
u aux bornes de la capacité u(0) = 0, ce qui s’écrit
 E +U = 0 f ) L’énergie totale stockée dans C vaut CE2 : elle ne dépend
t 2
ou U = −E. Finalement u(t) = E 1 − e − RC
. Le temps t ′ pas de la résistance, elle sera donc la même dans les deux
est celui nécessaire pour obtenir une charge à 50 % soit cas.

142
Régime transitoire du premier ordre Chapitre 5

duC CE − t E t
5.2 e) On a i = −C = e τ = e− τ .
dt τ R
a) On a le circuit ci-dessous.
La loi des mailles donne uC − Ri = 0 et la relation tension - 5.3
duC
intensité pour la capacité C s’écrit i = −C (il faut faire a) La loi des mailles s’écrit E = uR + uL en notant uR = Ri la
dt
attention aux conventions de signe choisies). di
tension aux bornes de la résistance R et uL = L la ten-
dt
sion aux bornes de l’inductance L. On en déduit l’équation
i
di
différentielle Ri + L = E.
dt

uC L
C R i

K
duC
On en déduit uC + RC = 0 dont la solution s’écrit sous R
dt
t t
la forme uC (t) = Ae − RC
= Ae − τ où A est une constante. Sa- E
− τt
chant que u(0) = E, on en déduit A = E et uC (t) = Ee .
b) Pour t1 = τ, on a uC (τ) = Ee −1 = 0,37E soit 37 % E. La
tangente à la courbe f (t) au point t0 s’écrit de manière
df b) La solution de l’équation différentielle est la somme de :
générale y = (t − t0 ) (t0 ) + f (t0 ). Ici on a f (t) = uC (t)
dt • la solution générale de l’équation homogène associée
et t0 = 0 donc l’équation de la tangente à l’origine s’écrit
di H Rt
duC duC E t Ri H + L = 0 soit i H (t) = Ie − L ,
y = (t − 0) (0) + uC (0). Sachant que = − e− τ , dt
dt dt τ • une solution particulière qu’on cherche sous la forme
E E
on en déduit son équation complète y = − t + E. L’in- d’une constante soit i P (t) = .
τ R
tersection de cette droite avec l’asymptote y = uC (∞) = 0 Rt E
E On a finalement i (t) = Ie − L + avec I une constante d’in-
conduit à résoudre − t2 + E = 0, on trouve t2 = τ. R
τ tégration qu’on détermine par la condition initiale i (0) = 0
On en déduit deux méthodes de mesure de τ : la première par continuité de l’intensité du courant traversant l’induc-
consiste à calculer 37 % E (ici comme E = 10 V, on cherche tance à l’instant initial où on ferme l’interrupteur, l’induc-
3,7 V) et à lire l’abscisse correspondante sur la courbe. La tance ayant initialement une énergie nulle. Cela se traduit
deuxième nécessite de tracer la tangente à l’origine et de E E
lire l’abscisse du point d’intersection avec l’axe des abs- par I + = 0 soit I = − .
R R
cisses. E Rt

On en déduit i (t) = 1 − e− L .
c) Ici on peut lire τ = 1,5 s dans les deux cas. R
1
c) L’énergie stockée dans l’inductance vaut Eb = Li 2 (t) soit
uC (t)(V) 2
E 10 LE2  
Rt 2
9 Eb = 2
1 − e− L .
8 2R
7
6
d) Le maximum d’énergie qui peut être stocké dans l’induc-
5 tance correspond à la limite de Eb quand t tend vers
0,37E 4
LE2
3
l’infini soit Emax = . Pour obtenir l’instant t1 pour
2 2R2
1 lequel l’inductance stocke 50 % du maximum possible,
0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5 5.5 6 6.5 7 7.5 8
t(s) Emax
il suffit donc de résoudre l’équation Eb (t) = soit
τ   2
LE 2 Rt 1 2 LE 2
1 − e− L = . La solution de cette équation est
2R2 4R2
d) Ici on atteint le régime permanent à 5,0 % près quand Rt 1 1
t3 5 E également celle de 1−e − L = � . La résolution conduit à
on est à 5,0 % de E soit uC (t3 ) = Ee − τ = E= ou   2
100 20 L 1
t3
e τ = 20 d’où t3 = τln(20) = 3τ. t1 = − ln 1 − � .
R 2

143
Chapitre 5 Régime transitoire du premier ordre

5.4 u(t)

a) Lorsqu’on ouvre l’interrupteur, on a le circuit ci-dessous.


La capacité C se trouve uniquement relié à la résistance R f E
dans laquelle elle se décharge. Ceci explique la diminution
de la tension aux bornes du condensateur.

i t
0
τ

u Rf  
C du 1 t E t du + E
On a = 0 − E − e − τ = e − τ donc (0 ) = .
dt τ τ dt τ
Cette valeur sert à trouver l’équation de la tangente à
l’origine qui s’écrit sous la forme :

b) La décharge de C dans R f vérifie l’équation différentielle du + E


du u y= (0 ) (t − 0) + u(0+ ) = t
+ = 0 en notant u la tension aux bornes du dt τ
dt Rf C
condensateur. E
Cette courbe coupe l’asymptote y = E pour t =E
Compte tenu des conditions initiales u(0) = E, la solution τ
−RtC donc bien en t = τ.
s’écrit u = Ee f . Or à t = T, u = E′ . On en déduit donc
T E iii) La tension u atteint la valeur E à 1,0 % près quand on
R f = ln ′ . t1
C E a la relation u(t1 ) = 0,99E soit E − Ee − τ = 0,99E ou
t1 t1
e− τ = 0,01 soit e = 100 donc t1 = τln 100 = 4,6τ.
τ
5.5 On retient en général le critère de 5τ.
a) On étudie le circuit suivant à t ≥ 0 : du E t E t
iv) On a i = C = C e− τ = e− τ .
dt τ R
v
b) i) L’énergie stockée par un condensateur s’écrit sous la
i
1 2
forme Econd = Cu . On en déduit :
2
R
E C u 1   1
EC = Econd (∞) − Econd (0) = C E2 − 02 = CE2
2 2

ii) La résistance ne stocke pas d’énergie donc on doit


i) La loi des mailles s’écrit E = u + v = u + Ri soit avec effectuer le calcul de l’intégrale de la puissance élec-
du du du trique reçue par la résistance P r es = v i = Ri 2 :
i =C : E = u + RC = u +τ . On peut écrire
dt dt dt
du u E ∞ ∞
l’équation sous la forme + = . E2 2t
dt τ τ EJ = Ri 2 dt = R 2 e − τ dt
t 0 0 R
Sa solution est de la forme u(t) = E+Ae − τ . Le conden-
sateur est initialement déchargé soit u(0− ) = 0 (en ef- E2 −τ  − 2t ∞ E2 τ CE2
fet, la charge q du condensateur s’écrit q = Cu donc soit EJ = e τ = = .
R 2 0 2R 2
si q = 0, la tension u est aussi nulle) et comme la iii) On peut faire de même pour le générateur qui fournit
tension aux bornes d’un condensateur est une fonc- la puissance P g en = E.i soit :
tion continue du temps, on a aussi u(0+ ) = u(0− ) = 0,
ce qui réinjecté dans l’expression de u(t) conduit à ∞ ∞ t
u(0+ ) = E + A =0 donc A = −E. On aboutit donc à E −
t EG = Ei dt = E e τ dt
u(t) = E 1 − e − τ . 0 0 R

ii) L’allure est la suivante avec u(∞) = E comme asymp- E2  t ∞ E2 τ


tote : donc EG = (−τ) e − τ = = CE2 .
R 0 R

144
Régime transitoire du premier ordre Chapitre 5

On aurait pu trouver cette expression d’une autre fa- Il est donc bien amélioré.
du
çon sachant que i = C soit i dt = Cdu donc : On peut remarquer qu’il serait possible de multiplier
dt le nombre d’étapes pour encore améliorer le rende-
t =∞ u(∞) E
ment de la charge.
EG = Ei dt = ECdu = CE du = CE2
t =0 u(0) 0
On vérifie bien que toute l’énergie du générateur est
5.6
dissipée dans la résistance ou stockée dans le conden-
sateur car EG = EC + EJ .
a) Le schéma du montage est le suivant :
iv) Le rendement est le rapport de l’énergie utile (ici celle
stockée dans le condensateur) sur celle dépensée (ici
celle délivrée par le générateur) soit : voi e1 R voi e2
EC 1
ρ= = = 50 %
EG 2
c) i) Le régime permanent étant atteint, la tension aux
bornes du condensateur a atteint celle du générateur GBF bobi ne osci l l o
E
de la phase 1 soit u(∞) = . On remplace alors E par
 2 2
E 1 E 1
. On trouve EC1 = C = CE2 d’une part et
2 2 2 8
 2
E 1
EG1 = C = CE2 d’autre part.
2 4
ii) Au cours de la deuxième phase, on retrouve le cir- On fait attention à bien mettre la masse de l’oscilloscope
cuit étudié initialement donc la même équation dif- et celle du GBF au même point du circuit afin d’éviter de
du u E
férentielle soit + = mais avec un change- court-circuit un élément. On note que ces deux appareils
dt τ τ sont en général reliés à la Terre afin de protéger l’utilisa-
ment important dans les conditions initiales. Si on
prend l’origine des temps au début de la phase 2, on teur, que ce dernier ne serve pas de conducteur pour les
E courants voulant rejoindre la Terre.
a u(0+ ) = par continuité de la tension u aux bornes
2 b) Pour observer l’intensité, on observe la tension Ri aux
de C puisque le condensateur est alors déjà à moitié
bornes de la résistance R, cette tension est l’image au fac-
chargé.
t teur "R" près de l’intensité i . On procède comme à la ques-
On a u(t) = E + Ae − τ avec pour t = 0+ la relation tion précédente en notant qu’il faut inverser la position de
E E E t
= E + A soit A = − . Cela conduit à u(t) = E − e − τ la masse du GBF pour qu’elle soit toujours commune avec
2 2 2 celle de l’oscilloscope. On obtient donc le schéma suivant :
du E −t
et i = C = e τ.
dt 2R
iii) On en déduit l’énergie fournie par le générateur : voi e1 voi e2
t =∞ u(∞) E bobi ne
1
EG2 = Ei dt = ECdu = CE du = CE2
t =0 u(0) E
2
2

On trouve celle stockée par le condensateur directe- GBF osci l l o


R
ment par une différence d’énergie :
  2 
1 E 3
EC2 = Econd (∞)−Econd (0) = C E2 − = CE2
2 2 8
iv) Le rendement de la charge globale vaut désormais en
considérant toutes les énergies stockées et fournies
sur les phases 1 et 2 soit :
1 2 3 2 c) La résistance interne d’un GBF prenant une valeur usuelle
CE + CE Rg = 50 Ω, on en déduit Rg ≈ 12,5 %R donc Rg n’est pas
EC1 + EC2 14 2
ρ= = 8 8 = = = 67 % vraiment négligeable devant R. Il faudra donc penser à en
EG1 + EG2 1 2 1 2 23 3
CE + CE tenir compte par la suite.
4 2

145
Chapitre 5 Régime transitoire du premier ordre

d) Le schéma théorique est donc : .  ′


di E t
Pour e(t) = 0, on a = − exp − et :
R dt L τ
i
 ′
R + Rg t
L u =− E exp −
Rg Rt ot τ
uGBF u
g) On souhaite un échelon de tension : il suffit d’utiliser un
e r
créneau oscillant entre 0 et E. On choisit donc une ten-
sion pic à pic VPP = E et une tension de décalage ou off-
E
set Vo f f = . Il faut également s’assurer de l’obtention du
2
régime permanent avant de basculer sur la demi-période
En écrivant une loi des mailles, on obtient : suivante et pouvoir observer les variations à l’écran autre-
ment dit d’avoir des ordre de grandeur comparable entre
uGBF = e − Rg i = u + Ri période et temps caractéristique. Les régimes transitoires
du premier ordre peuvent être considérés comme termi-
qu’on peut écrire avec la relation tension - intensité pour
nés pour des temps de l’ordre de quelques temps caracté-
di
la bobine u = L + r i sous la forme : T
dt ristiques. On retient généralement 5τ, on en déduit = 5τ
2
di   soit T ≈ 10τ.
L + R + Rg + r i = e(t) Pour faire une bonne observation, il faut également syn-
dt
chroniser l’oscilloscope de manière à ce que le balayage
di 1 1
L’équation différentielle est de la forme + i = e(t) de l’écran démarre toujours au même endroit des signaux
dt τ L pour n’avoir qu’une seule trace sur l’écran. Le plus simple
L L
avec τ = = , grandeur homogène à un est d’effectuer la synchronisation sur le signal du GBF dont
R + Rg + r Rt ot
on maîtrise les caractéristiques : on déclenche donc sur
temps, ce qui explique qu’on la qualifie de temps caracté-
cette voie avec une tension seuil entre 0 et E.
ristique.
E t h) La tension de sortie du GBF vaut uGBF = e(t) − Rg i (t).
e) Si e(t) = E, la solution s’écrit i (t) = + Ae − τ . Pour Lorsque le GBF n’alimente pas le circuit, on a i (t) = 0 et
Rt ot
t < 0, le régime permanent est établi avec e(t) = 0 donc u = e(t) : on observe donc bien le créneau attendu. En re-
i (0− ) = 0 et par continuité de l’intensité du courant tra- vanche, quand le circuit est alimenté par le GBF, i (t) �= 0 et
versant l’inductance L, on a i (0+ ) = i (0− ) = 0. On en dé- en plus de la tension e(t), on observe une tension −Rg i (t)
E qui a la même allure exponentielle que l’intensité. Il fau-
duit la constante d’intégration avec i (0) = + A = 0 ou
Rt ot drait que Rg i (t) soit négligeable devant e(t).
E E  t

di
A=− . La solution s’écrit donc i (t) = 1 − e− τ . Comme on a uGBF = e −Rg i = (R + r ) i +L autrement dit
Rt ot Rt ot dt
t′ di di
Si e(t) = 0, on a alors i (t ′ ) = A′ e − τ . Pour t ′ < 0, le régime e = Rg i + (R + r ) i + L , on obtiendra e ≈ (R + r ) i + L
E dt dt
permanent est établi avec e(t ′ ) = E donc i (0− ) = (ob- avec Rg i ≪ (R + r ) i . On peut prendre Rg ≪ R (on maîtrise
Rt ot
tenu par exemple en prenant t infini dans le cas précédent) le choix de la valeur de R, pas celui de r ...) pour réaliser
et par continuité de l’intensité du courant traversant l’in- cette approximation.
E Ici on a vu qu’on n’a pas R ≫ Rg , ce qui explique la défor-
ductance L, on a i (0+ ) = i (0− ) = . On en déduit la
Rt ot mation du signal en sortie du GBF.
E i) Plusieurs méthodes s’offrent pour distinguer ces deux ten-
constante d’intégration avec i (0) = . Comme i (0) = A′
Rt ot   sions. On peut utiliser la continuité de l’intensité qui im-
E t
d’après son expression, on en déduit i (t) = exp − . pose à la tension Ri (t) aux bornes de la résistance R à l’être,
Rt ot τ ce qui n’est pas le cas pour la tension aux bornes de l’induc-
di tance. On peut également partir des variations de ces ten-
f ) La tension aux bornes de la bobine s’écrit u = L + r i .
  dt sions sur chaque demi-période : si e(t) = E, l’intensité et la
di E t tension aux bornes de R est une fonction croissante tandis
Si e(t) = E, on a = exp − et :
dt L τ que la tension aux bornes de L est décroissante sur cette
  même demi-période. Par conséquent, le chronogramme
R + Rg t r
u= E exp − + E de gauche est celui de la tension aux bornes de R tandis
Rt ot τ Rt ot

146
Régime transitoire du premier ordre Chapitre 5

E E
que celui de droite est celui de la tension aux bornes de de variation soit ici pour passer de 0,10 à 0,90 .
l’indutance. Rt ot Rt ot
On aura ∆t = t2 − t1 avec les deux équations suivantes à
j) Pour mesurer expérimentalement la valeur du temps ca- résoudre pour obtenir t1 et t2 :
ractéristique pour un régime transitoire du premier ordre,
on dispose de plusieurs solutions. On peut noter que ces   
10 E E t1
différentes méthodes sont applicables à l’une ou l’autre i (t1 ) = = 1 − exp −
100 Rt ot Rt ot τ
des tensions aux bornes de la bobine u(t) ou Ri (t) aux
bornes de la résistance R qu’on utilisera ici par un choix ar-
bitraire. On choisit également de considérer, par un choix   
90 E E t2
tout aussi arbitraire que le précédent, la phase où e(t) = E. i (t2 ) = = 1 − exp −
100 Rt ot Rt ot τ
La première consiste à chercher l’intersection de la tan-
gente à l’origine avec l’asymptote à l’infini. 10
L’équation de l’asymptote à l’infini pour uR (t) = Ri (t) est On obtient respectivement t1 = τln et t2 = τln 10 soit
9
E ∆t = t2 − t1 = τln 9 ≈ 2,2τ. Ici on mesure 1,1 carreaux
d’après ce qui précéde u a (t) = R .
Rt ot pour l’écart ∆t = t2 − t1 pour un calibre de 500 µs soit
L’équation de la tangente en t = 0+  à uR (t) = Ri (t) s’ob- ∆t = 0,53 ms dont on déduit τ = 0,24 ms.
di +
tient à partir de la relation u t (t) = R (0 ) t +Ri (0+ ) soit
dt
E
ici u t (t) = R t.
L
L’intersection est obtenue pour t1 solution de l’équation
E E L
R = R t1 autrement dit t1 = = τ.
Rt ot L Rt ot

soit en procédant à un agrandissement :

soit en procédant à un agrandissement :

Une troisième solution revient à chercher quel pourcen-


tage x de la valeur atteinte en régime permanent est ob-
tenu à l’instant t3 = τ.
E E   τ 
On résout donc i (τ) = x = 1 − exp − soit
Rt ot Rt ot τ
On mesure ici 0,47 carreau sachant que le calibre utilisé est x = 1−e −1 = 0,63. On détermine donc le temps néces-
500 µs par carreau. On trouve donc ici τ = 0,24 ms. saire pour atteindre 63 % de la valeur finale. Ici on mesure
La seconde solution consiste à déterminer le temps de 0,47 carreau avec un calibre de 500 µs par carreau, ce qui
montée ou temps nécessaire pour passer de 10 % à 90 % conduit à τ = 0,24 ms.

147
Chapitre 5 Régime transitoire du premier ordre

du i E −t
c) Comme =− =− e τ , on en déduit u(t) en cal-
dt C RC
E t E t
culant une primitive u(t) = − (−τ) e − τ + K = e − τ + K
RC 2
avec K une constante.
E E
Comme u(0+ ) = E, on obtient E = + K soit K = d’où
  2 2
E t
u(t) = 1 + e− τ .
2
d) En régime permanent, les condensateurs sont équivalents
à des interrupteurs ouverts donc i (∞) = 0 d’où

u(∞) = Ri (∞) + u ′ (∞) = u ′ (∞)

soit en procédant à un agrandissement : E


Les deux tensions tendent vers la même valeur en ré-
2
gime permanent. Connaissant leur valeur à l’instant t = 0+ ,
on peut tracer leur allure :

u
E

E
2

Les différentes valeurs obtenues sont du même ordre de u′


grandeur donc cohérentes entre elles. t

5.7 e) Puisque la puissance dissipée par effet Joule s’écrit sous la


forme P R = uR i = Ri 2 avec uR = Ri la tension aux bornes
du de la résistance en convention récepteur, l’énergie dissipée
a) La loi des mailles s’écrit u = Ri +u ′ . On a de plus i = −C par la résistance s’écrit
dt
(attention à la convention générateur pour la capacité de
′ ∞ 
du E2 ∞ − 2t E2  τ − 2t ∞
gauche) et i = +C (la capacité de droite est en conven- ∆ER = Ri 2 dt = e τ dt = − e τ
dt 0 R 0 R 2 0
tion récepteur). On dérive la loi des mailles, ce qui conduit
du di du ′ i di i di i soit
à =R + d’où − = R + ou R + 2 = 0.
dt dt dt C dt C dt C E2  τ  τE2 CE2
RC di di ∆ER = 0+ = =
On peut la mettre sous la forme +i = 0 ou τ +i = 0 R 2 2R 4
2 dt dt
RC f ) L’énergie échangée par le condensateur de gauche entre
en posant τ = .
2 l’instant initial t = 0,0 s et un temps infini s’écrit
b) La tension aux bornes d’un condensateur est une grandeur
continue du temps (ce qui n’est pas le cas a priori de l’in- 1 2 1 1 E2 1 2 3
∆E1 = Cu (∞) − Cu 2 (0+ ) = C − CE = − CE2
tensité i du courant qui le traverse). 2 2 2 4 2 8
On en déduit u(0+ ) = u(0− ) = E (le condensateur de
L’énergie échangée par le condensateur de droite entre
gauche est initialement chargé sous une tension E) et
l’instant initial t = 0,0 s et un temps infini s’écrit
u ′ (0+ ) = u ′ (0− ) = 0 (le condensateur de droite est initiale-
ment déchargé). Comme u(0+ ) = Ri (0+ )+u ′ (0+ ), on abou-
E 1 1 1 E2 1
tit à E = Ri (0+ ) donc i (0+ ) = . La solution de l’équation ∆E2 = C(u ′ )2 (∞) − C(u ′ )2 (0+ ) = C − 0 = CE2
R 2 2 2 4 8
t
différentielle précédente s’écrit i (t) = Ae − τ et la condition
E E t
Puisque ∆E1 + ∆E2 + ∆ER = 0, on retrouve la conservation
initiale permet de trouver A = donc i (t) = e − τ . de l’énergie.
R R

148
Régime transitoire du premier ordre Chapitre 5

Le rendement de charge ou rapport de l’énergie récupérée d) Les effets du régime transitoire ne seront pas observés par
par le condensateur de droite sur l’énergie perdue par le E t E −t
le générateur si e − τ = ′ e τ′ , ce qui impose R = R′
∆E2 1 R R
condensateur de gauche est défini par η = = soit
|∆E1 | 3 et L = R2 C. On remarque qu’on vérifie l’homogénéité de
33 %. Même si les tensions finales sont identiques, le ren- L
cette dernière relation : et RC sont deux quantités ho-
dement n’est pas de 100 %, ce qui est logique car la résis- R
tance a dissipé une partie de l’énergie initiale fournie par mogènes à un temps. Une trop forte intensité dans le géné-
le condensateur chargé. rateur peut provoquer une détérioration de certains com-
posants, c’est la raison pour laquelle on cherche à annuler
l’influence du courant transitoire qui peut prendre des va-
5.8 leurs importantes.

a) Lorsque l’interrupteur est fermé, le montage est le suivant :


5.9

a) Si l’interrupteur est ouvert, la branche de l’interrupteur est


parcourue par un courant d’intensité i 1 = 0 et ne sert à rien.
R Comme cela se produit depuis longtemps, le régime per-
E i du
manent est atteint et on a i 2 = C = 0 puisque u ne dé-
L dt
pend pas du temps : le condensateur se comporte aussi
comme un interrupteur ouvert et on a le schéma équi-
L’équation différentielle s’obtient en écrivant la loi des valent : i
di
mailles dans le circuit soit E = L + Ri . Sa solution est
  dt
E t R
i= 1 − e − τ avec τ = compte tenu du fait qu’initia- R
R L
lement l’intensité du courant est nulle par continuité de
l’intensité du courant circulant dans l’inductance.
E E u
b) Le terme correspond au régime permanent continu et
R
E −t
le terme − e τ traduit le régime transitoire.
R
A t = 0− , on a i (0− ) = i 2 (0− ) = 0 et i 1 (0− ) = 0. La loi des
c) Le circuit devient :
mailles E = u + Ri conduit alors à u(0− ) = E.

ig b) Seule la tension u aux bornes du condensateur est conti-


nue soit u(0+ ) = u(0− ) = E. Dans ces conditions, le circuit
est équivalent à :
R C′ uC i
E i i′
L R′
R

C
Dans la branche contenant la bobine, le courant a pour R
intensité la solution i (t) obtenue précédemment. Dans la E u
2
branche contenant le condensateur, on peut écrire une
nouvelle loi des mailles E = R′ i ′ + uC , ce qui conduit avec i1 i2
duC duC
i ′ = C′ à l’équation différentielle E = R′ C′ + uC .
dt dt
En supposant que le condensateur est initialement dé- Les lois des mailles et des nœuds conduisent à E = Ri + u,
 
−t R
chargé, la solution s’écrit uC = E 1 − e τ′ avec τ′ = R′ C′ .
u = i 1 et i = i 1 +i 2 . De plus, la relation intensité - tension
On en déduit l’intensité i ′ du courant dans cette branche 2
duC E −t du
i ′ = C′ = ′ e τ′ . L’intensité i g du courant qui tra- pour la capacité s’écrit i 2 = C .
dt R dt
E t
 E
−t E − u(0+ )
verse le générateur est i g = i + i ′ = 1 − e − τ + ′ e τ′ . De la première équation, on tire i (0+ ) = = 0 et
R R R

149
Chapitre 5 Régime transitoire du premier ordre

2u(0+ ) 2E i (t)
de la seconde i 1 (0+ ) = = . La loi des nœuds
R R 0.002
2E i∞
conduit alors à i 2 (0+ ) = − . 0.0016
R
c) Quand t tend vers l’infini, on tend vers un régime per- 0.0012
0,63i ∞
manent où les dérivées temporelles s’annulent. Par consé- 0.0008
quent, on a i 2 (∞) = 0. On en déduit alors en utilisant les re-
0.0004
lations établies à la question précédente que i (∞) = i 1 (∞),
R 0 t(s)
E = Ri (∞)+u(∞) et u(∞) = i (∞). La combinaison de ces 0e00
τ
5e−05 1e−04 1.5e−04 2e−04
2
2E
deux dernières équations conduit à i (∞) = i 1 (∞) = et
3R
E h) Au vu du graphe, c’est la représentation de l’intensité i (t)
u(∞) = .
3 qui est donnée ici. On lit τ par exemple en traçant la tan-
2u du gente à l’origine qui coupe l’asymptote en t = τ (on peut
d) On part de la loi des nœuds i = i 1 + i 2 = +C qu’on aussi utiliser la méthode des 63 %
R dt  de la valeur finale i ∞
du puisque pour t = τ, on a i (t) = i ∞ 1 − e −1 = 0,63i ∞ ).
réinjecte dans l’équation E = Ri + u, d’où E = 3u + RC
dt RC
du 3 E du u E On lit τ = = 2,8.10−5 s. La valeur en ordonnée de
soit + u= de la forme + = en posant 3
dt RC RC dt τ 3τ 2E
RC l’asymptote est i (∞) = ≈ 1,7.10−3 A. On en déduit
τ= . 3R
3 2E 3τ
R= = 2,0 kΩ et C = = 42 nF.
E 3i (∞) R
e) Une solution particulière est u p = et la solution de
3
t
l’équation sans second membre est uh = Ae − τ avec A une 5.10
E t
constante. On en déduit u(t) = u p (t) + uh (t) = + Ae − τ .
3 a) On représente les tensions aux bornes des résistances et
Sachant que u(0+ ) = E, on obtient la valeur de la constante des bobines en convention récepteur (en tenant compte
E 2E E 2E − t du fait que la bobine et la résistance R′ sont en parallèle
A par E = + A soit A = . Finalement u(t) = + e .τ
3 3 3 3 donc ont la même tension) :
f) On obtient l’intensité i (t) en utilisant la loi des mailles
E − u(t) 2E  t

i (t) = = 1 − e − τ . L’allure des courbes est la uR
R 3R
suivante : i1 i3
i (t)
R
i2
2E
3R E L R′
u u

t
0

u(t) La loi des mailles s’écrit E = uR + u et la loi des nœuds


E i 1 = i 2 + i 3 . Les relations intensité - tension pour les diffé-
di 2
rents composants donnent uR = Ri 1 , u = L et u = R′ i 3 .
dt
E On cherche une équation différentielle en i 2 . En reportant
3 les relations précédentes les unes dans les autres pour ne
garder que i 2 , on obtient :
t
0
di 2 di 2
E = uR + u = Ri 1 + L = Ri 2 + Ri 3 + L
dt dt
g) On a une décharge du condensateur puisque
 2 et
1 E 1 4 u L di 2
∆Econd = Ec (∞) − Ec (0) = C − CE2 = − CE2 < 0 i3 = ′ = ′
2 3 2 9 R R dt

150
Régime transitoire du premier ordre Chapitre 5

R di 2 di 2 R + R′ di 2 E
On aboutit à E = Ri 2 + L ′ +L = Ri 2 + L Pour i 2 , on a i 2 (0) = 0 et i 2 (∞) = . Pour i 3 , on obtient
R dt dt R′ dt R
di 2 RR′ R′ E E R′ E
qu’on écrit finalement +   i2 =   E. i 3 (0) = et i 3 (∞) = 0. Enfin i 1 (0) = − soit
dt L R + R′ L R + R′ R + R′ R R R + R′
E E
di 2 1 R′ i 1 (0) = et i 1 (∞) = pour i 1 .
b) C’est une équation de la forme + i2 =   E en R + R′ R
dt τ L R + R′
  f ) En régime permanent continu, la bobine est équivalente
L R + R′
posant τ = . di 2
RR′ à un fil puisque i 2 est constante donc u = L = 0. Le
dt
R′ t E t
Sa solution s’écrit i 2 (t) =   Eτ + Ae − τ = + Ae − τ . circuit équivalent se simplifie car la résistance R′ est alors
L R + R′ R u
court-circuitée : i 3 = ′ = 0 et cette branche du circuit
L’intensité du courant traversant une bobine étant conti- R
E peut être oubliée car elle n’est parcourue par aucun cou-
nue, on a i 2 (0+ ) = i 2 (0− ) = 0. On en déduit 0 = + A soit E
R rant. On en déduit i 1 = i 2 = conformément aux calculs
E E t

R
A = − et i 2 (t) = 1 − e− τ . précédents.
R R
E
c) Quand t tend vers l’infini, i 2 tend vers i 2 (∞) = . i 2 atteint
R i3 i1 R
90 % de cette valeur à l’instant t1 tel que : i1 R
 
E E t1
i2 E
0,90 = 1 − e− τ E i2
R R R′
t1 1 t1
soit e − τ = 0,10 = . On en déduit e τ = 10 et :
10
t1 = τln 10 ≈ 2,3τ
 
di 2 E −t R′ E − t u
d) On a u = L =L e τ = e τ et i 3 = ′ d’où
dt Rτ R + R′ R 5.11
E t
i 3 (t) = ′
e − τ . Enfin i 1 = i 2 + i 3 donc on obtient finale-
R+R
E t
 E t E R′ E t a) On observe une charge du condensateur. Une loi des
ment i 1 (t) = 1 − e− τ + ′ e− τ = − e− τ . mailles permet d’obtenir l’équation différentielle :
R R+R R R R + R′
e) L’allure des courbes s’obtient en regardant les comporte- duC
RC ′ + uC = E. Le condensateur étant initialement dé-
ments limites temporels en 0 et l’infini. dt
chargé, la tension à ses bornes est nulle à t = 0 par conti-
i2 nuité. Par conséquent, compte tenu des conditions ini-
t′ t′
tiales, la solution est uC = E(1 − e − RC ) = E(1 − e − τ ). La
E tension du condensateur tend vers E.
R
duC
b) L’équation différentielle s’écrit ici RC + uC = 0. Le ré-
dt
t gime permanent ayant été atteint, on a uC (t = 0) = E par
0 continuité de la tension aux bornes du condensateur. La
i3 t E t t
solution s’écrit uC = Ee − τ . On en déduit ln = = .
uC τ RC
E 1 1
On obtient donc une droite de pente = .
R+R′ τ RC
c) On peut compléter le tableau :
t
0 t (s) 5 10 15 20 30
i1
uC (V) 9,05 8,19 7,41 6,70 5,49
E E
ln 0,10 0,20 0,30 0,40 0,60
R uC
E
t (s) 45 60 90 120 150
R+R′
t uC (V) 4,07 3,01 1,65 0,91 0,50
0 E
ln 0,90 1,20 1,80 2,40 3,00
uC

151
Chapitre 5 Régime transitoire du premier ordre

E
ln
uC oscilloscope
r R

R0 C0
2
E C

t
10 30 50 100 150

L’association de r et R donne une résistance équivalente


On obtient bien une droite comme l’annonce la théorie Req = r + R puisque les deux composants sont en série.
mais la pente vaut 0,02 au lieu de 0,01. L’écart est signifi- On peut également associer C et C0 . En effet, la loi des
catif. du du du
nœuds s’écrit i = i C +i C0 = C +C0 = (C + C0 ) soit
dt dt dt
Ceq = C + C0 .
d) On n’a pas pris en compte les paramètres du voltmètre.
Si on en tient compte, le nouveau montage lors de la dé- On en déduit le schéma équivalent suivant :
charge est obtenu en plaçant en parallèle avec C la résis-
r +R
tance RV du voltmètre. i

iC iR
R Req

E C+C0 u R0

RV C C

Par la loi des mailles, on a u + (r + R) i = E et par la loi des


u
nœuds i = i R +i C avec i R = l’intensité du courant circu-
R0
du
lant dans R0 et i C = (C + C0 ) celle du courant circulant
dt  
On peut retrouver le montage initial en remplaçant R par u du
RRV 1 dans C+C0 . On en déduit u+(r + R) + (C + C0 ) =E
Req = et la pente p vaut alors . On a donc R0 dt
R + RV Req C R0 (r + R) du R0 E
R + RV ou encore u + (C + C0 ) = . On re-
p= soit pRRV C = R + RV dont on déduit la valeur R + r + R0 dt R + r + R0
RRV C trouve la même équation que précédemment en rempla-
R R0 E R0 (r + R)
de RV = = 1,0.107 = 10 MΩ. Ceci est tout à fait çant E par , R par et C par C + C0 .
pRC − 1 R + r + R0 r + R + R0
possible compte tenu des ordres de grandeur usuels des h) Pour ne pas tenir compte de la résistance r du GBF, il faut
résistances des voltmètres. que r ≪ R, ce qui est le cas puisque r = 50 Ω et R = 10 kΩ.
On pourra ne pas considérer la capacité C0 de l’oscillo-
e) L’effet de RV aurait été négligeable si R ≪ RV alors Req ≈ R scope si C0 ≪ C ; or C = 10.10−9 F et C0 = 50.10−12 F, la
et on retrouve les résultats théoriques. condition est vérifiée. Enfin pour négliger la résistance R0
de l’oscilloscope, il est nécessaire d’avoir R0 ≫ R, ce qui
f ) Un GBF peut être modélisé par une source idéale de ten- est effectivement le cas puisque R0 = 1 MΩ et R = 10 kΩ.
sion e en série avec une résistance interne r de 50 Ω. On retrouve alors R′ = R, C′ = C et E′ = E.
i) On prend sur la sortie 50Ω un signal créneau entre 0 V et
g) Lors de la charge de C, on a donc le schéma suivant : E V.

152
Régime transitoire du premier ordre Chapitre 5

j) Pour observer complètement la décharge et la décharge, il duC


et i 1 = i T + i 2 = i T + C . Alors en combinant ces rela-
faut que T ≫ τ soit en fonction de la fréquence f ≪ 10 kHz. dt
duC
Il faut également pouvoir observer le régime transitoire tions, on trouve v 2 = uC + Ri 1 = RT i T + Ri T + RC soit
dt
donc il ne faut pas que T soit trop grande. Un bon ordre di T
de grandeur peut être T ≈ 10τ. On observe alors : avec uC = RT i T : v 2 = (R + RT )i T + RRT C . Au final, on
dt
v2 R + RT di T v2 1 di T
e en déduit = iT + soit = iT +
RRT C RRT C dt RRT C τ dt
RRT C
E avec τ = .
R + RT
t c) La résolution de l’équation différentielle donne en tenant
v2 v2
compte d’une solution particulière τ = :
RRT C R + RT
t
v2 − v2 v2
i T (t) = + Ae τ . Comme i T (0) = = + A,
u R + RT RT R + RT
v2 v2 Rv 2
E on en déduit A = − = soit
RT R + RT RT (R + RT )
t  t
v2  R − 
i T (t) = 1+ e τ
R + RT RT

v2
On remarque qu’on a bien i T (∞) = .
R + RT
d) L’allure de i T est la suivante avec une discontinuité en
5.12 t =0 :

a) On prend les conventions suivantes : i


v2
i1 iT
RT
v2
i2 K R+RT
t
R 0
C uC
RT
v2
Lors de la fermeture de l’interrupteur, l’intensité dans le
tube passe brutalement de la valeur 0 à une valeur non
v2
nulle i T (0) = : il en résulte un courant de forte inten-
RT
Si l’interrupteur K est ouvert, on a i T = 0 soit i 1 = i 2 . sité dans la lampe en un temps très bref, ce qui crée un
duC
Comme en régime permanent i 2 = C = 0, on a flash lumineux.
dt
− − − −
uC (0 ) = v 2 (0 ) + Ri 1 (0 ) = v 2 (0 ). Par continuité de e) L’expression de l’énergie accumulée par le condensateur
la tension aux bornes du condensateur, on en déduit avant la fermeture de l’interrupteur est
uC (0+ ) = uC (0− ) = v 2 . 1 2 1
∆Econd = Cv − 0 = Cv 22
Après fermeture de l’interrupteur, on peut donc écrire 2 2 2
uRT (0+ ) uC (0+ ) v 2 On raisonne dans la suite en ordres de grandeur car toute
i T (0+ ) = = = .
RT RT RT l’énergie emmagasinée ne sert pas qu’à générer le flash. On
De même, quand t tend vers l’infini, le condensateur est écrit alors qu’une énergie est le produit d’une puissance
équivalent à un interrupteur ouvert et on se retrouve avec par un temps soit E = P∆t = 0,40 J. D’après la relation vue
un circuit simple à une maille avec deux résistances R et 2∆Econd
v2 précédemment, on a donc C = ≈ 8,9 µF. Cette
RT en série avec le générateur. On a donc i T (∞) = . v 22
R + RT valeur reste assez élevée pour un condensateur mais rai-
b) Désormais l’interrupteur K est fermé. On a par une loi des sonnable (en travaux pratiques, on a des valeurs de capa-
nœuds et deux lois des mailles : v 2 = uC + Ri 1 , uC = RT i T cités maximales de l’ordre du µF). On peut alors songer

153
Chapitre 5 Régime transitoire du premier ordre

par exemple à mettre plusieurs condensateurs en parallèle Avec i L (0+ ) = 0, on trouve d’une part i (0+ ) = i R (0+ ) et
pour obtenir la valeur désirée. Un problème de taille peut d’autre part uL (0+ ) = −Ri (0+ ). En reportant dans la loi des
cependant se poser car les capacités de l’ordre de la di- E
mailles, on obtient E − Ri (0+ ) − Ri (0+ ) = 0 soit i (0+ ) = .
zaine de microfarads sont généralement volumineuses. Il 2R
faut donc pouvoir les miniaturiser. b) À t1− , le régime permanent est établi et la seule source
de tension prend la valeur E qui est constante, le régime
est continu. Comme à la question précédente, la bobine
5.13 se comporte alors comme un fil et uL (t1− ) = 0. On en dé-
E
a) Pour t < 0, le régime permanent est établi et comme la duit E = v (t1− ). Puisque v = Ri , on en déduit i (t1− ) = .
R
seule source de tension est nulle donc constante, le régime Par ailleurs, uL = −Ri R donc i R (t1− ) = 0. La loi des mailles
est continu. On en déduit notamment que l’intensité i L est E
constante. i = i L + i R donne i L (t1− ) = i (t1− ) − i R (t1− ) = i (t1− ) = .
v R
c) L’intensité du courant traversant la bobine étant continue,
i E
on en déduit i L (t1+ ) = i L (t1− ) = .
R
À t1+ , le générateur bascule de E à une tension nulle et le
R circuit est équivalent à celui de la première question. Les
L iL trois dipôles sont en parallèle et v = uL soit Ri = −Ri R ou
encore i = −i R d’une part et i = i L +i R soit i = i L −i d’autre
uL iL E
part. On en déduit i = et i (t1+ ) = .
iR 2 2R

5.14
R di 1
a) On a u(t) = e(t) − Rg i (t) = L = R(i (t) − i 1 (t)).
dt
Les trois dipôles sont en parallèle donc v = uL . La tension
b) On suppose le régime stationnaire atteint depuis long-
di L
aux bornes de l’inductance s’écrit donc uL (0− ) = L =0 di 1
dt temps donc = 0, il vient u(t = 0− ) = 0. En réinjectant
et l’inductance se comporte comme un fil. uL = Ri = Ri R dt
uL (0− ) cette donnée dans les deux équations précédentes non uti-
donc i (0− ) = i R (0− ) = = 0. La loi des nœuds qui e(t = 0− )
R lisées, on a i (t = 0− ) = i 1 (t = 0− ) et i (t = 0− ) =
s’écrit i = i L + i R implique i L (0− ) = i (0− ) − i R (0− ) soit Rg
i L (0− ) = 0. Par continuité de l’intensité du courant traver- − E −
soit i (t = 0 ) = . En résumé, on a u(t = 0 ) = 0 et
sant l’inductance, on en déduit i L (0+ ) = i L (0− ) = 0. Rg
E
Quand la source e(t) bascule de 0 à E, un régime transitoire i (t = 0− ) = i 1 (t = 0− ) = .
se met en place. Le schéma du circuit est : Rg
c) On éteint le générateur donc e(t) = 0. Les équations de-
v di 1 (t)
viennent u(t) = −Rg i (t) = L = R(i (t) − i 1 (t)). On dé-
dt
i −u
rive u = Ri − Ri 1 en utilisant la relation i = ou sa
Rg
di 1 du
R dérivation par rapport au temps =− . On ob-
E dt Rg dt
L iL du di di 1 R du R
tient =R −R = − − u. Il vient donc
uL dt dt dt Rg dt L
 
iR du R R du RRg
1+ + u = 0 soit au final +   u = 0.
dt Rg L dt L R + Rg
La constante
 de temps du circuit apparaît donc clairement
R L R + Rg
τ= .
La loi des mailles s’écrit E − v + uL = 0 et la loi des nœuds RRg
i = i L + i R . Les relations tension - intensité des compo- d) On utilise la continuité de l’intensité du courant circu-
di L lant dans la bobine : i 1 (t = 0− ) = i 1 (t = 0+ ). Comme par
sants donnent v = Ri et uL = −L = −Ri R (attention à E E
dt ailleurs i 1 (t = 0− ) = , on en déduit i 1 (t = 0+ ) = .
la convention générateur imposée par l’énoncé !). Rg Rg

154
Régime transitoire du premier ordre Chapitre 5

De l’équation de loi des mailles −Rg i (t) = R(i (t) − i 1 (t)), Les lois des nœuds s’écrivent i = i 2 + i 4 = i 1 + i 3 .
R La loi des mailles s’écrit E = u1 + u2 dans la maille princi-
on déduit que i (t) = i 1 (t) d’où
R + Rg pale.
R R E De plus, on a les relations intensité - tension suivantes
i (t = 0+ ) = i 1 (t = 0+ ) = du1
R + Rg R + Rg Rg aux bornes des différents dipôles u1 = Ri 1 , i 3 = C ,
dt
R du2
Enfin u(t = 0+ ) = −Rg i (t = 0+ ) conduit à u2 = i 2 et i 4 = C .
2 dt
Rg R E R On part de i 2 + i 4 = i 1 + i 3 qui se réécrit en fonction des
u(t = 0+ ) = − =− E 2u2 du2 u1 du1
R + Rg Rg R + Rg tensions +C = +C .
R dt R dt
e) La résolution de l’équation différentielle est immédiate et du2 du1 du1
t t Comme u2 = E − u1 , on a = 0− =− . En ré-
dt dt dt
− RE −
injectant ces expressions dans l’équation précédente, on
donne u(t) = u(t = 0+ )e τ = − e τ . L’allure est la
R + Rg peut obtenir l’équation différentielle en u1 :
suivante :
♣ pour t < 0 : u(t) = 0 ; 2E − 2u1 du1 u1 du1
−C = +C
RE R dt R dt
♣ pour t ≥ 0 : u(t) part de − et tend exponentielle-
R + Rg
du1 u1 2E du1 3 E
ment vers 0 qu’elle atteint au bout d’environ 5τ. ou 2C +3 = soit + u1 = .
dt R R dt 2RC RC
u c) La solution de cette équation différentielle s’écrit
2E 3 2E t
u1 (t) = + Ae − 2RC t = + Ae − τ
3 3
t 2RC
en posant τ = . Comme u1 (0+ ) = E, on en déduit
3
t
2E E 2E E −
RE E= + A soit A = donc u1 (t) = + e τ d’une part
− 3 3 3 3
R+Rg E E t
et u2 (t) = E − u1 (t) = − e − τ d’autre part.
3 3
L’allure des courbes est la suivante :
u1 u2
5.15
E
a) Le condensateur de gauche est déchargé pour t < 0 donc 2E
u2 (0− ) = 0. Par continuité de la tension aux bornes d’une E
3
capacité, on peut dire que u2 (0+ ) = u2 (0− ) = 0. L’interrup- 3
teur étant en position 1 pour t < 0, le condensateur de
droite est en parallèle du générateur donc u1 (0− ) = E. Par 0 t 0 t
continuité de cette tension, on a u1 (0+ ) = u1 (0− ) = E.
b) Le circuit pour t > 0 est le suivant :
d) Aux temps tendant vers l’infini, le régime permanent est
u2 u1 atteint et les condensateurs se comportent comme des in-
terrupteurs ouverts, ce qui implique que i 3 = i 4 = 0. Ainsi
i2 i1 le courant d’intensité i traverse aussi les deux résistances
R/2 R qui se retrouvent en série. Le circuit équivaut à :

u2 u1
i4 i3
C C i

R/2 R

i
E
E

155
Chapitre 5 Régime transitoire du premier ordre

On peut donc appliquer la formule des ponts diviseurs de Pour déterminer la constante A, on utilise la continuité de
tension, ce qui conduit à : la tension v aux bornes de C avec le fait que le condensa-
teur est initialement déchargé soit
 v (0) = 0 = A + E donc
R 2E t
u1 (∞) = E= A = −E. Finalement on a v (t) = E 1 − e − RC .
R 3
R+ On cherche alors l’instant t a tel que v (t a ) = Ua c’est-à-dire
2   
t Ua
Ua = E 1 − e − τ dont la solution est t a = −τln 1 − .
et E
R
c) A partir de t a , le tube est allumé et on le modélise par une
2 E
u2 (∞) = E= résistance r donc le schéma équivalent est maintenant :
R 3
R+
2
On retrouve bien les valeurs obtenues précédemment. i R
u1 du1
e) On utilise le fait que i (t) = i 1 (t) + i 3 (t) = +C soit iC ir
      R dt
2E E −t E 1 −t 2RC E C v r
i (t) = + e τ +C − e τ . Comme τ = ,
3R 3R 3 τ 3
2E E − t E − t 2E E − t
on aboutit à i (t) = + e τ− e τ= − e τ.
3R 3R 2R 3R 6R
f ) L’énergie stockée dans le condensateur de droite a varié de
1 1
∆E = Ec (∞) − Ec (0) = Cu12 (∞) − Cu12 (0+ ) autrement dit La loi des mailles est toujours Ri +v =
 2 2 2  E mais  avec cette fois
1 2E 1 2 v dv R dv
∆E = C − CE soit au final une perte d’énergie i = i r + i C = + C dt . On en déduit 1 + v + RC = E.
2 3 2 r r dt
5 En utilisant le fait que r ≪ R, on peut simplifier cette
∆E = − CE2 < 0. dv r
18 équation différentielle en v + r C = E. La solution
dt R
est la somme d’une solution particulière qu’on cherche
5.16 r
constante soit E et de la solution générale de l’équation
R
a) A l’instant initial, le condensateur est déchargé donc on a t
v (0) = 0, ce qui implique que le tube soit éteint et ait le homogène associée Ke − r C . On détermine la constante
comportement d’une résistance infinie à savoir un inter- d’intégration K avec la condition de continuité de v en t a :
r ta  r  ta
rupteur ouvert (on a v = Ri avec R infinie donc i = 0 est la v (t a ) = Ua = E + Ke − r C soit K = Ua − E e r C soit fina-
R R
seule solution pour avoir une tension v finie, seule possibi- lement
r  r  − t−t′ a
lité ayant un sens physique). Le circuit est donc équivalent v = E + Ua − E e τ
à : R R
d) L’extinction du tube se fait en tex tel que v (tex ) = Uex soit
RUex − r E
tex = t a − τ′ ln .
i R RUa − r E
e) La durée de l’éclair est :
RUa − r E
E T1 = tex − t a = τ′ ln
C v RUex − r E

f ) A partir de tex , le tube est à nouveau éteint et on retrouve le


premier schéma équivalent et l’équation différentielle cor-
dv respondante. Seule la constante d’intégration est modifiée,
On écrit une loi des mailles soit v + Ri = E avec i = C
dt on l’obtient avec la condition v (tex ) = Uex . Finalement
dv
soit RC + v = E. t−t ex
dt v (t) = E + (Uex − E) e − τ

b) On résout l’équation différentielle. La solution est la


somme d’une solution particulière constante E et de la so- Le tube se réallume pour t a′ tel que v (t a′ ) = Ua . La résolu-
t
− RC Uex − E
lution de l’équation homogène associée Ae soit tion donne t a′ = tex + τln . La durée cherchée est
Ua − E
Uex − E
t
v (t) = E + Ae − RC donc T2 = t a′ − tex = τln .
Ua − E

156
Régime transitoire du premier ordre Chapitre 5

g) La période des éclairs est donc T = T1 + T2 soit en explici- h) Les applications numériques donnent T1 = 0,25 µs,
RUa − r E Uex − E T2 = 1,0 s et T = 1,0 s. On en déduit que la durée de l’éclair
tant T1 et T2 : T = τ′ ln + τln .
RUex − r E Ua − E est négligeable devant sa période d’apparition.

Ua
Uex
r
E
R

t a tex t a′
T1 T2

157
C HAPITRE 6
Régime transitoire du second ordre

T hèm es abordés dans les exercices


⋄ Circuit L, C.
⋄ Régime permanent ou transitoire.
⋄ Forme canonique des équations différentielles du second ordre.
⋄ Evolution d’un régime transitoire du second ordre.
⋄ Conditions initiales.
⋄ Caractéristiques d’un régime transitoire du second ordre.
⋄ Facteur de qualité.
⋄ Durée d’un régime transitoire du second ordre.
⋄ Equation caractéristique.
⋄ Bilan énergétique.

Points essentiels du cours pour la résolution des exercices


⋄ Utiliser la relation intensité - tension d’une inductance et d’une capacité.
⋄ Utiliser les lois générales de l’électricité (lois de Kirchhoff, ponts diviseurs de tension et d’intensité).
⋄ Utiliser la forme canonique des équations différentielles du second ordre.
⋄ Résoudre les équations différentielles du second ordre avec et sans second membre.
⋄ Utiliser la continuité de l’intensité du courant traversant une inductance.
⋄ Utiliser la continuité de la tension aux bornes d’une capacité.
⋄ Utiliser le facteur de qualité d’un système du second ordre.

158
Régime transitoire du second ordre Chapitre 6

Les méthodes à retenir

Distinguer un régime transitoire et un Le régime est permanent si les caractéristiques du signal n’évoluent
régime permanent. pas dans le temps. Il correspond à une solution particulière de l’équa-
tion différentielle d’un point de vue formel et au signal obtenu pour
des temps infinis.
On a un régime transitoire quand on passe d’un régime permanent à
un autre. Il est décrit par la solution générale de l’équation homogène
et correspond à l’évolution du signal avant que le régime permanent
ne soit atteint.
Exemple :

u(t )(V) transitoire permanent


4.5
4
3.5
3
2.5
2
1.5
1
0.5
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 t (s)

Sur la figure précédente, le régime permanent correspond


au signal continu u(t ) = 2, 0 V pour t > 13 s environ et le
régime transitoire est le signal u(t ) sur l’intervalle de temps
compris entre t = 0, 0 s et t = 13 s.

→ Exercices 6.1, 6.2.

Déterminer les conditions initiales. Les conditions initiales s’obtiennent par la continuité soit de l’inten-
sité soit de la tension avec les deux règles suivantes :
• la tension aux bornes d’une capacité C est continue,
• l’intensité du courant traversant une inductance L est continue.
Si on a besoin d’autres tensions que celle aux bornes d’une capacité
ou d’autres intensités que celle du courant traversant une inductance,
il suffit d’écrire des lois de Kirchhoff (lois des nœuds et/ou lois des
mailles) pour obtenir les grandeurs souhaitées.
Exemple :

L C R i

uL uC uR

159
Chapitre 6 Régime transitoire du second ordre

Dans le circuit précédent, on a uC (0− ) = 0, 0 V si le conden-


sateur est déchargé et i (0− ) = 0, 0 A si la bobine n’a stocké
aucune énergie. En appliquant les règles de continuité, on
a uC (0+ ) = uC (0− ) = 0, 0 V et i (0+ ) = i (0− ) = 0, 0 A. Par la loi
d’Ohm, on en déduit uR (0+ ) = Ri (0+ ) = 0, 0 V et la loi des
mailles donne uL = E − uC − uR soit uL (0+ ) = E.

→ Exercices 6.1, 6.2, 6.3, 6.6, 6.7, 6.8, 6.9, 6.11.

Déterminer les grandeurs électriques En régime permanent, la bobine est équivalente à un fil, ce qui se tra-
en régime permanent. duit par uL (∞) = 0, 0 V et le condensateur à un interrupteur ouvert, ce
qui conduit à i C (∞) = 0, 0 A. On peut donc faire un schéma équivalent
du circuit ou bien réinjecter ces valeurs dans les lois de Khirchhoff
pour trouver les autres grandeurs du circuit en régime permanent.
Exemple :

Dans le circuit précédent, on a en régime permanent


i (∞) = 0, 0 A et uL (∞) = 0, 0 V. Par la loi d’Ohm, on en
déduit uR (∞) = Ri (∞) = 0, 0 V et la loi des mailles donne
uC = E − uL − uR soit uC (∞) = E.

→ Exercices 6.2, 6.3, 6.7, 6.9.

Etablir l’équation différentielle d’un • Ecrire les lois de Khirchhoff et les relations intensité - tension aux
circuit du second ordre. bornes des composants.
• Il faut "éliminer" toutes les variables parasites en fonction d’une
de la seule variable souhaitée au final. Ne pas hésiter à dériver les
relations pour faire appara�tre des dérivées du second ordre.
Exemple : circuit à une maille

L C R i

uL uC uR

160
Régime transitoire du second ordre Chapitre 6

On écrit la loi des mailles E = uC + uR + uL et les relations


di duC
tension - intensité uR = Ri , uL = L et i = C . Si on
dt dt
souhaite une équation différentielle en uC , on réinjecte les
relations précédentes dans la loi des mailles, ce qui donne
duC d2 u C
E = uC + RC + LC .
dt dt 2

Si on souhaite une équation différentielle en i , on se sert


duC i
du fait que = et on dérive l’équation précédente, ce
dt C
duC d2 u C d3 u C
qui conduit à 0 = + RC + LC ou encore en
dt dt 2 dt 3
2
d i di i
ordonnant les termes L 2 + R + = 0.
dt dt C

Exemple : circuit à deux mailles


E uR
R i

uL
i1

L
i2

Si on souhaite une équation différentielle en u, on écrit


les deux lois des mailles E + uR = uL et uL = u ainsi que
la loi des nœuds i = i 1 + i 2 . Les relations tension - inten-
di 1
sité des composants s’écrivent uR = −Ri , uL = u = L et
dt
du
i2 = C sont ensuite à réinjecter dans les relations précé-
dt
dentes. On obtient E − Ri = u soit en utilisant les relations
du
intensité - tension E = u + Ri 1 + Ri 2 = u + Ri 1 + RC . On
dt
di 1 u
dérive l’équation pour utiliser le fait que = soit au
dt L
2
d u du R
final RC 2 + + u = 0.
dt dt L

→ Exercices 6.1, 6.2, 6.3, 6.4, 6.5, 6.6, 6.7, 6.8, 6.9, 6.10, 6.11.

161
Chapitre 6 Régime transitoire du second ordre

Etablir et reconnaître l’équation On considère le circuit L, C série suivant soumis à un échelon de ten-
différentielle d’un oscillateur sion. À l’instant t = 0, le condensateur est déchargé et on allume le
harmonique pour un circuit L, C. générateur qui est éteint depuis longtemps et prend la valeur E :
Caractériser le signal par son
amplitude, sa phase, sa période, sa E
fréquence, sa pulsation.

L C

i
uL uC

La loi des mailles donne E = uC + uL soit en utilisant la relation i =


duC di d2 u C d2 u C u C E
C : E = uC + L = uC + LC 2
soit + = qui peut
dt dt dt dt 2 LC LC
être mise sous la forme :

d2 u C
+ ω20 uC = ω20 E
dt 2
1
en posant ω0 = � . C’est l’équation différentielle d’un oscillateur
LC
harmonique. On appelle ω0 la pulsation propre (temporelle) de l’os-
cillateur (en rad.s−1 ).
La solution de cette équation différentielle s’écrit sous  la forme
 :
uC (t ) = E + A cos (ω0 t ) + B sin (ω0 t ) ou uC (t ) = E + D cos ω0 t + ϕ .
Initialement le condensateur est déchargé soit q(0− ) = 0, ce qui
donne uC (0− ) = 0. Par continuité de la tension aux bornes d’un
condensateur, on en déduit u(0+ ) = u(0− ) = 0. Pour t < 0, le gé-
nérateur était éteint depuis longtemps donc aucun courant ne cir-
culait dans le circuit notamment dans la bobine soit i (0− ) = 0. Par
continuité de l’intensité du courant traversant une bobine, on en
duC
déduit i (0+ ) = i (0− ) = 0. Comme i = C , on obtient également
dt
duC + i (0 )
+
(0 ) = = 0. On a ainsi déterminé les conditions initiales re-
dt C
latives à uC (t ) et sa dérivée première dont on a besoin pour trouver
duC +
les constantes d’intégration u(0+ ) = 0 et (0 ) = 0.
dt
En utilisant la première forme de solution par exemple, on trouve
uC (0+ ) = E + A = 0 donc A = −E. Le calcul de la dérivée donne
duC
(t ) = −Aω0 sin (ω0 t ) + Bω0 cos (ω0 t ). La deuxième condition ini-
dt
duC +
tiale sur la dérivée s’écrit donc (0 ) = Bω0 = 0 soit B = 0. Finale-
dt
ment on a uC (t ) = E (1 − cos (ω0 t ) .
2π �
Il s’agit d’oscillations de période propre T0 = = 2π LC évoluant
ω0
entre 0 et 2E, valeurs symétriques par rapport à la solution particu-
lière E.

162
Régime transitoire du second ordre Chapitre 6

L’évolution temporelle du signal est alors la suivante pour E = 2, 0 V :

On note que la tangente à la courbe à l’origine est horizontale puisque


la dérivée de uC (t ) donc la pente est nulle.
�→ Exercices 6.5.
Ecrire une équation différentielle du On peut toujours écrire une équation différentielle du second ordre
second ordre sous forme canonique - d2 x ω0 dx
en x(t ) sous forme canonique 2 + +ω20 x = K(t ) avec K(t ) une
Analyser les caractéristiques d’un dt Q dt
régime transitoire du second ordre. fonction du temps indépendante de x(t ), ω0 la pulsation propre du
circuit et Q le facteur de qualité (sans dimension).
Exemple :

duC d2 u C
L’équation différentielle E = uC + RC + LC peut
dt dt 2
2
d uC R duC 1 E
se réécrire E = 2
+ + uC = . On identifie
dt L dt LC LC 
1 2
R ω0 1 Lω0 1 L
= ω0 et = soit ω0 = � et Q = = .
LC L Q LC R R C

�→ Exercices 6.1, 6.2, 6.4, 6.6.

d2 x ω0 dx
Résoudre une équation différentielle L’équation homogène s’écrit sous la forme + + ω20 x = 0
dt 2 Q dt
homogène du second ordre - Prévoir le dont l’équation caractéristique (équation du second degré associée)
comportement à partir de l’équation ω0
est r 2 + r + ω20 = 0 puis calculer le discriminant de cette dernière
caractéristique ou du facteur de qualité. Q
 
1
∆ = 4ω20 − 4 .
Q2
1
• Si ∆ > 0 soit Q < , l’équation du second degré admet deux solu-
2 � �
ω0 ∆ ω0 ∆
tions réelles négatives r 1 = − + et r 2 = − − .
2Q 2 2Q 2

163
Chapitre 6 Régime transitoire du second ordre

On a un régime apériodique et en notant A et B des constantes


réelles, la solution s’écrit x(t ) = Ae r 1 t + Be r 2 t .
1
• Si ∆ = 0 soit Q = , l’équation du second degré admet une solu-
2
tion double r 1 = −ω0 , on a un régime critique dont la solution peut
s’écrire x(t ) = (A + Bt )e −ω0 t avec A et B des constantes réelles.
1
• Si ∆ < 0 soit Q > , l’équation du second degré admet deux so-
2 �
ω0 −∆
lutions complexes conjuguées de la forme r = − ±j ou
2Q 2
1
avec j 2 = −1 : − ± j Ω, on a un régime pseudo-périodique dont
τ t
la solution est x(t ) = (A cos(Ωt ) + B sin(Ωt)) e − τ avec  t A et B des
constantes réelles ou encore x(t ) = D cos Ωt + ϕ e − τ avec D et
� 
−∆ 1
ϕ des constantes réelles. On appelle Ω = = ω0 1 − la
2 4Q2
pseudo-pulsation.

Exemple :

d2 u du
L’équation +6 + 25u = 0 a pour équation caracté-
dt 2 dt
2
ristique associée r + 6r + 25 = 0 dont le discriminant vaut
∆ = −64 < 0. On a donc un régime pseudo-périodique. Les
solutions de l’équation caractéristique sont de la forme
r = −3 ± 4j et la solution de l’équation différentielle s’écrit
u(t ) = (A cos(4t ) + B sin(4t )) e −3t .

�→ Exercices 6.1, 6.2, 6.3, 6.4, 6.6, 6.7, 6.8, 6.9, 6.11.

Résoudre une équation différentielle • La solution est la somme de la solution générale de l’équation ho-
avec second membre non nul. mogène associée (sans second membre) et d’une solution particu-
lière.
• On trouve une solution particulière en la cherchant sous la même
forme que le second membre (par exemple, si le second membre
est une constante, on cherche une solution particulière constante).
• La détermination des constantes ne peut s’effectuer qu’une fois la
solution complète connue à savoir la solution générale et une solu-
tion particulière.

164
Régime transitoire du second ordre Chapitre 6

Exemple :

d2 u du
L’équation +6 +25u = 50 a pour solution la somme
dt 2 dt
de la solution homogène uH (t ) = (A cos(4t ) + B sin(4t )) e −3t
et d’une solution particulière uP (t ) qu’on cherche sous la
forme d’une constante en la réinjectant dans l’équation
différentielle, ce qui donne 25uP (t ) = 50 soit une solution
particulière uP (t ) = 2, 0 V. La solution totale, celle sur la-
quelle il faut appliquer les conditions initiales, est donc
u(t ) = 2 + (A cos(4t ) + B sin(4t )) e −3t .

�→ Exercices 6.2, 6.4, 6.5, 6.6, 6.8, 6.9, 6.11.

Analyser un régime transitoire du • Le graphe correspondant à un régime pseudo-périodique présente


second ordre à partir de son évolution 2π
des oscillations à la pseudo-période T = amorties par des enve-
temporelle. Ω
loppes exponentielles décroissantes de temps caractéristique τ.
x(V)
4
3.5
T
3
2.5
B
2
1.5
1
T
0.5
A t (s)
0
2 4 6 8 10 12 14 16 18 0 22 24

Exemple :

Pour ce régime pseudo-périodique, on lit sur le graphe de


x(t ) quatre oscillations entre 0, 80 s et 7, 0 s soit une pseudo-
7, 0 − 0, 80
période T = = 1, 6 s d’où une pseudo-pulsation
4

Ω= = 3, 9rad.s−1 . On peut lire également x(0) = 0, 0 V
T
(point A) et x∞ = 2, 0 V (point B).

• Le graphe correspondant à un régime apériodique ou critique


ne présente pas d’oscillations. Le régime critique se caractérise
par le fait que pour un système donné, il correspond au retour à
l’équilibre le plus rapide possible parmi les trois régimes possibles
(pseudo-périodique, apériodique et critique).

165
Chapitre 6 Régime transitoire du second ordre

x (V)
1
0.9
0.8
0.7
0.6
0.5
0.4
0.3
0.2
0.1
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30
t (s)

Exemple :

Pour ce régime apériodique, on lit x0 = 0, 0 V et x∞ = 1, 0 V.

�→ Exercices 6.1, 6.2.

Connaître les ordres de grandeur de la Le temps caractéristique du régime transitoire est à rechercher dans
durée du régime transitoire en fonction le facteur exponentiel apparaissant dans chacune des solutions en
t
du facteur de qualité. l’écrivant sous la forme e − τ . La durée du régime transitoire est bien
approchée par 3τ pour un équilibre atteint à 5,0 % près (5τ pour
1,0 %).
− t − t
• Régime apériodique : on peut l’écrire sous la forme Ae τ1 + Be τ2 .
Le temps caractéristique est τ = τ2 si τ2 > τ1 . En explicitant les
termes en fonction de ω0 et Q, on peut montrer que dans la plu-
1
part des cas, on a un temps caractéristique τ = .
Qω0
1
• Régime critique : on a un temps caractéristique τ = .
ω0
• Régime pseudo-périodique : on a un temps caractéristique
2Q
τ = .
ω0
Exemple :
t t
Soit la tension u(t ) = 3e − 3 − 4e − 4 + 1. Elle correspond à un
régime apériodique. Les temps caractéristiques des expo-
nentielles sont 3,0 s et 4,0 s. On a donc τ = 4, 0 s et un ré-
gime transitoire durant environ douze secondes.

�→ Exercices 6.2, 6.3, 6.4, 6.7, 6.9.

Utiliser les propriétés énergétiques. On fait un bilan de puissance en multipliant par l’intensité i la loi des
mailles pour un circuit à une maille. En intégrant l’équation par rap-
port au temps, on peut faire apparaître un bilan d’énergie. L’énergie
1
stockée par un condensateur s’écrit toujours Ec = CuC2 et celle em-
2
1
magasinée par une bobine Eb = Li 2 .
2

166
Régime transitoire du second ordre Chapitre 6

Exemple :

Sur le circuit R, L, C série soumis à un échelon de ten-


di
sion, on a trouvé E = uC + uR + uL = uC + Ri + L . En
dt
di
multipliant par i , on obtient Ei = uC i + Ri 2 + Li qui
dt
duC di
s’écrit sous la forme Ei = uC C + Ri 2 + Li ou en
 dt  dt  
d 1 2 d 1 2
identifiant les termes Ei = CuC + Ri 2 + Li .
 dt  2 dt 2
t t
On a Ei (t )dt = Ec (t ) − Ec (0) + Ri 2 (t )dt + Eb (t ) − Eb (0)
0 0
quiest le bilan énergétique enintégrant par rapport à t
t t
et Ei (t )dt = Ec (t ) − Ec (0) + Ri 2 (t )dt + Eb (t ) − Eb (0).
0 0
L’énergie délivrée par le générateur est stockée sous forme
électromagnétique dans le condensateur et la bobine, une
autre partie est dissipée par effet Joule.

�→ Exercice 6.9.

Énoncés des exercices

Régime transitoire d’un circuit R, L, C série (d’après Agro Véto)


6.1
Cet exercice peut être résolu sans l’usage d’une calculatrice, comme cela a été le
cas le jour du concours.
Un générateur de tension continue E et de résistance interne Rg alimente un cir-
cuit R,L,C constitué d’un condensateur de capacité C = 0,10 µF, d’une bobine réelle
d’auto-inductance L et de résistance r inconnues placés en série avec une résistance
R = 480 Ω.

L r i R

uR

Rg

C uC

167
Chapitre 6 Régime transitoire du second ordre

a) On attend que le régime permanent soit établi. Préciser alors les valeurs de i , uL ,
uR et uC .
b) Une fois le régime permanent atteint, on remplace l’alimentation (E,Rg ) par
un fil. On étudie donc la décharge d’un condensateur dans une bobine d’auto-
inductance L et de résistance interne r inconnues placées en série avec une résis-
tance R variable. Etablir l’équation différentielle régissant l’évolution de uC (t) et
d2 uC ω0 duC
la mettre sous forme canonique + + ω20 uC = 0. On exprimera ω0 et
dt Q dt
Q, le facteur de qualité du circuit, en fonction des données du problème.
c) Rappeler les conditions de continuité à l’intérieur d’une bobine et d’un conden-
duC
sateur. En déduire les valeurs de uC (0) et (0).
dt
d) Comme le montre la figure ci-dessous, le régime est pseudo-périodique. Etablir
que ceci n’est possible que pour une valeur de résistance inférieure à une valeur
maximale Rmax dont on donnera l’expression en fonction de L, r et C.

e) Montrer que la solution physique s’écrit sous la forme

uC (t) = e −λt (A cos(ωt) + Bsin(ωt))

Préciser les expressions de λ et ω en fonction de ω0 et Q ainsi que les valeurs des


constantes A et B.
f ) On donne les valeurs des deux premiers maxima pour t �= 0 :

premier maximum S 1 second maximum S 2


tension u1 = 2,73 V u2 = 0,73 V
date t1 = 0,65 ms t2 = 1,29 ms

En déduire les valeurs expérimentales de la pseudo-période T et de la pseudo-


pulsation ω.
u1 ω0 T
g) On pose δ = ln . Montrer que δ = . En déduire l’expression de Q en fonc-
u2 2Q
tion de δ.

168
Régime transitoire du second ordre Chapitre 6

 π 2
h) On donne δ = 1,28 et ≈ 6. Evaluer Q et ω0 .
δ
i) A quelle condition peut-on assimiler la pseudo-période à la période propre ?
Cette approximation est-elle vérifiée ici ?
j) Déterminer la valeur numérique de L.

Condensateur de sécurité dans un circuit R, L


6.2
On étudie un circuit R,L série alimenté par un générateur de tension continue E.
L’interrupteur K est fermé depuis longtemps de sorte que le régime permanent est
atteint.
a) Déterminer en fonction de E et R, la valeur de i (0− ), intensité traversant le circuit
juste avant l’ouverture de l’interrupteur.
b) A un instant t = 0 pris comme origine des temps, on ouvre l’interrupteur K.
Quand l’interrupteur est fermé, il se comporte simplement comme un fil. Mais
quand l’interrupteur est ouvert, il faut prendre en compte la résistance Ra de l’air
(très grande et pouvant tendre vers l’infini) entre ses bornes et le circuit équivaut
en fait au suivant :
u
u
K L L
i i
Ra

E R E R

Montrer que l’équation différentielle en i (t) dans le circuit (après ouverture de K)


di i
peut s’écrire sous la forme + = K′ . On exprimera τa et K′ en fonction de E,
dt τa
L, R et Ra .
c) Déterminer complètement i (t).
d) En déduire u(t), la tension aux bornes de l’interrupteur. Que vaut alors u(0+ ) ?
Sachant que Ra ≫ R, quel est le risque aux bornes de l’interrupteur ?
Pour éviter le risque déterminé précédemment, on place en parallèle de l’inter-
rupteur un condensateur de capacité C. Il n’est donc plus nécessaire de prendre
en compte la résistance Ra . Quand l’interrupteur est fermé, le condensateur est
court-circuité et on retrouve bien le circuit R,L série précédent. Il n’intervient
donc que lors de l’ouverture de celui-ci.
Le circuit avec interrupteur ouvert est alors le suivant :

u u
C
i
K i
C

L
L
E E

R R

169
Chapitre 6 Régime transitoire du second ordre

e) Pour t < 0, le condensateur est déchargé et l’interrupteur fermé depuis longtemps.


On l’ouvre à t = 0 et il reste ouvert pour toute la suite du problème. Déterminer
du +
alors u(0+ ) et (0 ) en fonction de E, R et C.
dt
f ) Déterminer également u(∞).
g) Montrer que l’équation différentielle à laquelle obéit u(t) peut s’écrire sous la
d2 u ω0 du
forme + + ω20 u = ω20 E.
dt 2 Q dt
On exprimera ω0 et Q en fonction de R, L et C.
h) Sachant qu’on observe un régime pseudo-périodique, déterminer la forme géné-
rale de u(t). Faire apparaître un temps caractéristique τ et une pulsation propre
Ω en fonction de ω0 et Q. On ne cherchera pas à trouver les deux constantes dé-
pendant des conditions initiales.
i) Le graphe représentant u(t) est le suivant :

u(t) (V)

60

40

20

−20

−40 t (ms)
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16

On considère que Q ≫ 1. Comment peut-on en être certain en visualisant le


graphe ? Dans cette hypothèse, exprimer la pseudo-période T simplement en
fonction de ω0 . Déterminer graphiquement T et en déduire une valeur numé-
rique pour ω0 .
j) Le problème évoqué à la fin de la partie précédente est-il résolu ? On peut montrer
(en explicitant u(t) avec les conditions initiales) que u(t) < QE si Q ≫ 1.
 
u(t) − u∞
k) On définit le décrément logarithmique δ par δ = ln .
u(t + T) − u∞
Déterminer numériquement u(∞) sur le graphe et en déduire E. Montrer que
π
pour Q ≫ 1, on peut écrire δ ≈ .
Q
l) Mesurer graphiquement δ et en déduire numériquement Q.
m) Sachant que R = 200Ω, déduire des expressions de ω0 et Q, les valeurs de L et C
utilisées dans ce circuit.

Régime transitoire d’une cellule R, C en cascade d’une cellule R, L


6.3
Soit le circuit ci-dessous.
Pour t < 0, le condensateur est déchargé et la bobine n’a aucune énergie magnétique
L
emmagasinée. On a de plus les relations suivantes τ = = RC. A l’instant t = 0, on
R
ferme l’interrupteur K.

170
Régime transitoire du second ordre Chapitre 6

R R

E L C u

K
i

du
a) Déterminer les conditions initiales u(0) et (0) en fonction de E et τ.
dt
b) Déterminer également les valeurs pour un temps infini u(∞) et i (∞).
d2 u du
c) Montrer que u(t) obéit à l’équation différentielle 2τ2 + 2τ + u = 0.
dt 2 dt
d) Déterminer alors l’expression complète de u(t).
e) Tracer l’allure de la courbe de u(t).
f ) Déterminer la valeur du facteur de qualité Q du circuit. Montrer que dans une cer-
taine limite, Q est un bon indicateur du nombre d’oscillations avant d’atteindre
le régime permanent. Est-ce le cas ici ?

Circuit à facteur de qualité élevé


6.4
On considère le circuit suivant :

R
e L
R u

À t = 0, on allume le générateur qui était éteint depuis longtemps et prend alors la


valeur constante e(t) = E.
a) Montrer que l’équation différentielle régissant l’évolution de v (t) peut se mettre
d2 v ω0 dv
sous la forme + + ω20 v = ω20 E. En déduire les valeurs de ω0 et Q en
dt 2 Q dt
fonction de R, L et C.
b) Sachant que le condensateur est au départ déchargé et le générateur éteint depuis
dv +
longtemps, déterminer v (0+ ) et (0 ) en fonction éventuellement de E, R et C.
dt
 t

c) On se place pour Q ≫ 1, en déduire que v (t) = E 1 − cos (ω0 t) e − τ . On précisera
l’expression de τ en fonction de R et C.

171
Chapitre 6 Régime transitoire du second ordre

Transfert de charges entre condensateurs via une bobine parfaite


6.5

q1 C2
u1 C1 q2
u2

i L

A l’instant t = 0, les condensateurs C1 et C2 portent respectivement les charges Q1


et 0. A cet instant, on ferme l’interrupteur K ouvert depuis longtemps.
En supposant que C1 = C2 = C, établir l’expression de la tension aux bornes de C1
et du courant en fonction du temps.

Capteur d’hygrométrie (d’après CAPES)


6.6
Pour tenir compte de la présence de vapeur d’eau dans l’air, on mesure H, l’humidité
relative à la température T. Cette grandeur est exprimée en % et permet de quantifier
le taux d’humidité dans l’air. Pour un taux d’humidité de 60 % par exemple, on a
une humidité relative H = 60. Dans ce problème, on étudie un capteur d’humidité
constitué d’un condensateur dont la capacité varie avec l’humidité.
On se place dans le circuit représenté ci-dessous comprenant un générateur de ten-
sion continue de force électromotrice E, une bobine d’inductance L, un condensa-
teur de capacité C et une résistance R modélisant la résistance totale du circuit.

C K 1
2
u

L R

a) L’interrupteur K est d’abord placé en position 1. Que vaut la tension u aux bornes
du condensateur ?
b) A l’instant t = 0,0 s, on bascule l’interrupteur en position 2. Montrer que l’équa-
tion différentielle à laquelle satisfait la tension u(t) peut s’écrire sous la forme
d2 u du
+ 2λ + ω20 u = 0. Donner les expressions de λ et ω0 en fonction de R, L et
dt 2 dt
C.
c) On se place en régime pseudo-périodique. Montrer que cela n’est possible que
pour des valeurs de résistance telles que R < Rc avec Rc une valeur limite à préci-
ser.

172
Régime transitoire du second ordre Chapitre 6

d) La tension u(t) est-elle continue en t = 0,0 s ? Qu’en est-il de sa dérivée tempo-


relle ? Déterminer leur valeur à t = 0+ .
e) Résoudre l’équation différentielle.
f ) On se place dans le cas où R = 0. Que devient l’équation différentielle et quelle est
la nouvelle expression de u(t) ? Donner l’expression de la période propre T0 du
circuit qui sera très proche de la pseudo-période dans le cas de faibles résistances
internes du circuit. En présence d’humidité dans l’air, on mesure T0 = 27,2 µs.
Sachant que l’inductance de la bobine vaut L = 150 mH, calculer la capacité C du
condensateur.
g) On peut lire sur la notice du capteur les indications suivantes :
• Gamme de mesures : 10 à 90 % d’humidité relative H,
• Sensibilité : 0,40 pF par % d’humidité relative H,
• Capacité : C = 122 pF pour H = 43 %.
La capacité du capteur s’écrit sous la forme C = a H+b. Déterminer les constantes
a et b et le taux d’humidité de l’atmosphère lors de l’expérience réalisée.

Décharge d’un condensateur (d’après ENI)


6.7
On s’intéresse dans un premier temps à la décharge d’un condensateur à travers une
bobine idéale et on considère le circuit suivant :

R
K i K′ i′

E C u L u′

Lorsque le régime est établi id est lorsque le condensateur de capacité C est chargé,
on ouvre l’interrupteur K initialement fermé et on ferme l’interrupteur K′ initiale-
ment ouvert. L’instant correspondant est pris comme nouvelle origine des temps. Les
données sont L, C et E.
a) Déterminer la tension initiale du condensateur avant le basculement de K′ .
b) Etablir l’équation différentielle vérifiée par la tension u aux bornes du condensa-
teur. Déterminer l’expression de la tension u en fonction du temps.
c) En réalité, on observe des oscillations pseudo-périodiques. L’amortissement
constaté est dû à la résistance interne r de la bobine. Les données sont mainte-
nant r , L, C et E.
Comment peut-on visualiser la tension u aux bornes du condensateur ?
d) Etablir l’équation différentielle vérifiée par la tension u aux bornes du condensa-
teur.
e) Déterminer l’expression de la tension u en fonction du temps dans le cas du ré-
gime pseudo-périodique observé.
f ) Sachant que L = 10 mH, C = 1,0 µF et E = 6,0 V, déterminer la valeur numérique
de la pulsation propre ω0 du circuit dans le cas d’une bobine idéale (sans résis-
tance interne r ).

173
Chapitre 6 Régime transitoire du second ordre

g) La pseudo-période mesurée est T = 0,63 ms. Calculer la pseudo- pulsation Ω et


en déduire la valeur numérique de la résistance r de la bobine réelle.
h) Donner l’allure de la courbe représentative de la tension aux bornes du conden-
sateur dans le cas d’une résistance r de valeur élevée.

Régime transitoire d’un circuit R, L, C parallèle


6.8

i R
K iC
iL iR

E L R C u

A t = 0, on ferme l’interrupteur K sachant qu’il est ouvert depuis suffisamment long-


temps pour que l’inductance et la capacité n’aient aucune énergie stockée.
a) Etablir l’équation différentielle vérifiée par i L .
b) On suppose que L = 1,00 H, C = 2,50.10−2 F, R = 6,25 Ω et E = 25,0 V. Donner
l’expression numérique de i L .
c) En déduire numériquement la durée du régime transitoire.

Régime transitoire d’un circuit à résistances R et capacités C


6.9 u
Soit le circuit suivant :
i1 C 2R i

2C j

E
v
K R

Les condensateurs étant déchargés, on ferme l’interrupteur K à l’instant t = 0. On


posera τ = RC.
a) Quelles sont les valeurs tout de suite après la fermeture de l’interrupteur K des
tensions u et v ainsi que des intensités des courants i et j ?
b) Quelles sont les valeurs au bout d’un temps infini de u, v , i et j ?
d2 u
du
c) Montrer que l’équation différentielle régissant u(t) est 4τ2 + 5τ + u = E.
dt 2 dt
d) Trouver les conditions initiales pour u(t) et sa dérivée puis déterminer complète-
ment u(t).
e) Montrer que u(t) est une fonction croissante du temps t. Tracer schématique-
ment la courbe de u(t). Quel est l’ordre de grandeur de l’instant où u atteint le
régime stationnaire ?

174
Régime transitoire du second ordre Chapitre 6

f ) Calculer l’énergie stockée dans les deux condensateurs une fois le régime perma-
nent établi en fonction de E et C.
g) Calculer i (t) et j (t). En déduire que l’intensité i 1 (t) sortant du générateur s’écrit
CE  − t t

i 1 (t) = 2e 4τ + e − τ .

h) Calculer, en fonction de E et C, l’énergie fournie par le générateur entre t = 0
et t infini par un calcul intégral. A partir de la question précédente, en déduire
l’énergie dissipée par effet Joule dans le circuit. Montrer que le rendement de la
charge des deux condensateurs est de 50 %.

Exemple de régime critique


6.10
On considère le circuit ci-dessous. Initialement le condensateur est déchargé et au-
cun courant ne traverse la bobine.

R i R i2

E u
R C
L
i1

a) Déterminer, sans calcul lourd, les valeurs de u(∞) et i (∞) où la tension u et l’in-
tensité i sont définies sur le schéma.
b) Grâce à une loi des mailles, exprimer i 1 , l’intensité traversant la résistance cen-
trale en fonction de u, R et C.
c) Grâce à une loi des nœuds, en déduire l’expression de i en fonction de u, R et C.
d) En appliquant une deuxième loi des mailles, montrer que l’équation différentielle
 
d2 u 1 R 1 du u E
en u(t) qui régit le système est donnée par + 3 + + = .
dt 2 2 L RC dt LC 2LC
e) On choisit les valeurs des composants de sorte que L = R2 C. Simplifier l’équation
précédente en éliminant L au profit de R et C. Quel est le type de régime ?
du +
f ) Justifier que u(0+ ) = 0 et i (0+ ) = 0 puis montrer que (0 ) = 0.
dt
g) En déduire complètement u(t).
h) On donne l’allure de u(t) :

u(V)
6

0 t(ms)
0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9

175
Chapitre 6 Régime transitoire du second ordre

Donner la valeur numérique de E. En déduire la valeur de u(t) pour t = 4RC puis


une valeur approximative de RC par lecture graphique.

Régime transitoire d’un radar


6.11
Le circuit de déviation magnétique d’un tube cathodique radar est constitué d’une
inductance L et d’une résistance R en série. On l’attaque par une tension e(t). On le
place dans le circuit ci-dessus. A t = 0, on ferme l’interrupteur K, la capacité étant
déchargée.

R1
i iC

R2

e(t) C u
iL

di L +
a) Etablir que (0 ) = 0.
dt
b) Etablir l’équation différentielle en i L .
L
c) En supposant R2 C ≪ et R2 ≪ R1 , simplifier cette équation et l’écrire sous la
R1
e d2 i L di L
forme ω20 = 2
+ 2mω0 + ω20 i L . On donnera les expressions de ω0 et m.
R1 dt dt
d) Quelle condition doivent vérifier R1 , L et C pour que la solution soit un régime
critique ? On la suppose vérifiée dans la suite.
e) Si e(t) = at + b, résoudre l’équation différentielle dans ce cas.
 t 
f ) Etablir la relation pour que la solution soit de la forme i (t) = Dt 1 − e − τ en pré-
cisant les expressions de D et de τ.

Du mal à démarrer ?
6.1 h) Utiliser les données numériques de l’énoncé.
a) Qu’est-ce qui caractérise le régime établi ? Penser à utiliser
la loi des mailles. 6.2
b) Ecrire la loi des mailles et trouver Q et ω0 par identification.
a) En régime pemanent, la bobine équivaut à un fil.
d) A quelle condition le régime est-il pseudo-périodique ? On
pensera à l’équation caractéristique. b) Il s’agit d’un circuit R + Ra , L série.
e) Résoudre l’équation différentielle puis déterminer les c) Ne pas oublier une solution particulière.
constantes d’intégration. d) Ra peut tendre vers l’infini et une surtension éventuelle serait
f) Comment déterminer la pseudo-période à partir des dates de dommageable.
deux maxima successifs ? e) Utiliser les relations classiques de continuité aux bornes de
g) Utiliser la périodicité de la solution qui vient d’être établie. deux composants.

176
Régime transitoire du second ordre Chapitre 6

h) Plus le facteur de qualité Q est élevé, plus le régime pseudo- 6.7


périodique dure longtemps et plus on observe d’oscillations.
a) Si la charge est terminée, on a un régime permanent.
j) Utiliser la relation ΩT = 2π et la périodicité des fonctions tri-
gonométriques pour simplifier la fraction. b) Ecrire une loi des mailles et résoudre l’équation d’un oscil-
lateur harmonique en définissant les conditions initiales par
k) Mesurer δ en déterminant les ordonnées des deux premiers
continuité.
maxima par exemple. Ne pas oublier de soustraire u ∞ = 10 V.
d) Ecrire une loi des mailles.
6.3 e) Résoudre l’équation différentielle à partir de l’équation carac-
téristique.
a) Utiliser la continuité de la tension aux bornes d’un conden-
sateur et de l’intensité traversant une bobine et les lois de h) Etudier le signe du discriminant de l’équation caractéristique
Kirchhoff. pour une grande valeur de résistance.
b) Remplacer bobine et condensateur par leur équivalent en ré-
gime stationnaire. 6.8

c) Ecrire les lois de Kirchhoff et celle reliant l’intensité à la ten- a) Ecrire une loi des nœuds et trois lois des mailles indépendantes
sion aux bornes de chaque composant. Eliminer les différentes puis éliminer les variables i , i R , i C et u au profit de i L .
variables au profit de u et ne pas substituer au hasard ! b) Calculer le discriminant pour déterminer le régime observé.
f) Estimer le nombre d’oscillations et les valeurs limites pour tra- Utiliser en la justifiant la continuité de i L et de u .
cer la courbe.
g) Relier facteur de qualité Q, pseudo-période T et τcar ac pour 6.9
Q ≫ 1. En déduire que QT ≈ 3τcar ac et conclure.
a) Utiliser la continuité de la tension aux bornes d’un condensa-
6.4 teur et les lois de Kirchhoff.
b) Remplacer les condensateurs par leur équivalent en régime
a) Écrire les lois des nœuds et des mailles ainsi que les relations permanent.
intensité - tension des composants pour obtenir l’équation dif-
férentielle en v . c) A partir des lois de Kirchhoff et des relations intensité-tension
aux bornes des condensateurs, éliminer progressivement les
b) Utiliser les continuités des tensions aux bornes des condensa- différentes variables au profit de u .
teurs et des intensités des courants circulant dans les bobines.
d) Ne pas oublier la solution particulière !
c) Résoudre l’équation différentielle en cherchant une solution
du
particulière sous la forme d’une constante et la solution g) Pour calculer i , utiliser la loi i = C et en déduire v à partir
générale de l’équation homogène associée. Déterminer les dt
d’une loi des mailles puis j .
constantes d’intégration en utilisant les conditions initiales dé-
finies à la question précédente. h) L’énergie échangée est l’intégrale de la puissance P = Ei 1 (t )
par rapport au temps.
6.5
6.10
Écrire une loi des mailles et traduire les relations intensité - ten-
sion des composants. Penser à relier les tensions u 1 et u 2 des deux a) Penser que pour des temps infinis, le régime permanent est
condensateurs en traduisant la conservation de la charge dans le atteint.
circuit.
f) Utiliser les règles de continuité pour justifier les valeurs de
6.6 u(0+ ) et i (0+ ) puis appliquer les lois de Kirchhoff en tenant
du +
a) Le condensateur se retrouve en parallèle du générateur. compte de ces valeurs pour obtenir (0 ).
dt
b) On se ramène à un circuit R,L,C série en régime libre. h) Exploiter le graphique pour obtenir les valeurs demandées.
c) Ecrire la condition sur le discriminant de l’équation caractéris-
tique associée. 6.11
d) Repérer les deux grandeurs toujours continues du circuit.
a) Penser aux relations de continuité.
e) Trouver au préalable les solutions complexes conjuguées de
l’équation caractéristique. En déduire l’expression de la ten- b) Ecrire deux lois des mailles et une loi des nœuds avant d’éli-
sion u(t ) à deux constantes près qu’on trouvera grâce aux miner tous les tensions ou courants en fonction de u C .
conditions initiales. d) Déterminer la condition d’obtention d’un régime critique à
f) Identifier l’équation comme celle d’un oscillateur harmonique partir du discriminant de l’équation caractéristique.
de pulsation ω0 . e) Chercher une solution particulière sous la forme At + B.
g) Montrer que la sensibilité du capteur est la valeur de a . f) Trouver la condition par identification des deux expressions.

177
Chapitre 6 Régime transitoire du second ordre

Corrigés des exercices


6.1 Les conditions initiales conduisent à uC (0) = E = A et
a) La tension E étant continue, le régime permanent est un duC λE
(0) = 0 = −λA + Bω donc A = E et B = . Finalement
régime continu. Par conséquent, les dérivées temporelles dt  ω 
λ
duC la solution s’écrit uC (t) = Ee −λt cos (ωt) + sin (ωt) .
sont nulles. On en déduit que i = C = 0 ainsi que ω
dt
di f ) La pseudo-période vaut T = t2 − t1 soit numériquement
uL = L = 0. T = 1,29 − 0,65 = 0,64 ms. On en déduit la pseudo-
dt
On obtient alors que uR = Ri = 0 et par une loi des mailles 2π
pulsation ω = = 9,8.103 rad.s−1 .
que e − Rg i = uL + uC + uR soit avec e = E, i = 0, uL = 0 et T
uR = 0, on a uC = E. g) u1 et u2 désignant les amplitudes de uC des points S 1 et S 2
u1
b) L’écriture de la loi des mailles sur le circuit donne l’équa- respectivement, on peut calculer δ = ln soit
u2
di duC  
tion uC + Ri + L + r i = 0 soit avec la relation i = C : λ
dt dt Ee −λt 1 cos (ωt1 ) + sin (ωt1 )
duC 2
d uC ω
uC + (R + r ) C + LC = 0 qu’on peut mettre sous δ = ln  
dt dt 2 λ
Ee −λt 2 cos (ωt2 ) + sin (ωt2 )
2
d uC R + r duC 1 ω
la forme + + uC = 0 ou encore sous
dt 2 L dt LC
Or t2 = t1 + T où T désigne la pseudo-période donc
2
d uC ω0 duC
forme canonique + + ω20 uC = 0. Par identifi- sin (ωt2 ) = sin (ωt1 ) et cos (ωt2 ) = cos (ωt1 ), ce qui per-
dt 2 Q dt
e −λt 1  
1 R+r ω0 1 met de simplifier δ = ln = ln e λT = λT donc
cation, on obtient ω0 = � et = = � soit e −λ(t 1 +T)
LC L Q Q LC ω0 T ω0 T

1 L δ= . On en déduit Q = .
Q= . 2Q 2δ
R+r C 2π ω0 π
c) L’intensité traversant une inductance et la tension aux h) Par ailleurs, on a T =  et Q = 
1 1
bornes d’une capacité sont continues. Compte tenu de ω0 1 − δω0 1 −
l’énoncé, on peut supposer que la réponse attendue est la 4Q 2 4Q2
continuité de l’intensité dans la bobine et de la tension aux π 2π
soit δ =  = .
bornes du condensateur. On en déduit que uC (0) = E par 1 4Q2 − 1
Q 1−
continuité aux bornes de la capacité. Par ailleurs, comme 4Q2
duC duC 
i (0) = 0 et qu’on a la relation i = C , on a (0) = 0. 4π2 1 π2
dt dt On en déduit δ = 2 et Q = + = 2,5.
d) La résolution de l’équation différentielle du second ordre à 4Q2 − 1 4 δ2
coefficients constants implique de résoudre l’équation ca- 2Qδ
R+r 1 Enfin par la relation ω0 = , on a ω0 = 10.103 rad.s−1 .
ractéristique α2 + α+ = 0 dont le discriminant vaut T
 2 L LC i) En principe, pour pouvoir assimiler la pseudo-période à la
R+r 4 période propre ω0 , il faut un grand facteur de qualité autre-
∆= − . On a un régime pseudo-périodique si ce
L LC   ment dit Q ≫ 1. La valeur de 2,5 pour Q tendrait  à dire que
L L 1
discriminant est négatif soit R + r < 2 ou R < 2 −r. ce n’est pas possible. Cependant le terme 1 − ≈1
C C 4Q2
  
R+r 1 R+r 2 1 1
e) Dans ce cas, on a α = − ±j soit en car ≈ = 2,5.10−2 ≪ 1. Par conséquent, la pseudo-
2L LC

2L 4Q2 40
  2   2 période peut être assimilée à la période propre.
1 R+r 1 1
posant ω = − = ω0 1 − d’une part j) On détermine enfin la valeur de L par L = = 0,10 H.
LC 2L 2Q Cω20
R+r ω0
et λ = = d’autre part, on a une solution sous la
2L 2Q 6.2
−λt
forme uC = e (A cos(ωt) + Bsin(ωt)). On en déduit
a) Le circuit à t = 0− est un circuit R,L série avec un inter-
duC rupteur fermé en régime permanent. La bobine se com-
= e −λt ((−λA + Bω) cos(ωt) − (λB + ωA) sin(ωt)) porte alors comme un fil (en régime permanent, i (t) est
dt

178
Régime transitoire du second ordre Chapitre 6

di di du d2 u du
constant soit = 0 donc uL = L = 0). Le circuit équi- Or i = C , on en déduit E = u + LC 2 + RC ou en-
dt dt dt dt dt
valent est constitué d’un générateur de force électromo- 2
d u R du u E
trice E et d’une résistance R. On en déduit E = Ri soit core 2 + + = . On peut l’écrire sous la forme
E dt L dt LC LC
i (0− ) = . d2 u ω0 du 1 ω0 R
R
2
+ +ω20 u = ω20 E avec ω20 = et = . On en
b) En tenant compte de la résistance Ra , la loi des mailles et dt Q dt  LC Q L
les relations courant - tension aux bornes des trois compo- 1 Lω0 1 L
déduit ω0 = � et Q = = .
di di R + Ra E LC R R C
sants donnent E = (R + Ra ) i + L soit + i=
dt dt L L h) L’équation caractéristique associée à cette équation diffé-
di i L E ω0
de la forme + = K avec τa = et K = . rentielle s’écrit r 2 + r + ω20 = 0 dont le discriminant est
dt τa R + Ra L   Q
E 1
c) La solution est de la forme i (t) = Ae
− τta
+ . Sachant ∆ = ω20 − 4 < 0 puisqu’on observe un régime pseudo-
R + Ra Q2
E périodique. Les solutions sont
que i (0− ) = i (0+ ) = par continuité de l’intensité du 
R �
E E ω0 −∆ ω0 1 1
courant traversant la bobine, on a = A+ soit − ±j =− ± j ω0 1 − 2
= − ± jΩ
R R + Ra 2Q 2 2Q 4Q τ
E E Ra E
A= − = . Finalement la solution s’écrit La solution en u(t) est de la forme (en n’oubliant pas une
R R + Ra R(R + Ra)
E Ra − τt solution particulière constante qu’on détermine en résol-
i (t) = 1+ e a . t
R + Ra R vant ω20 u = ω20 E) : u(t) = E + (A cos Ωt + Bsin Ωt) e − τ avec

d) Comme u(t) = Ra i (t), on obtient 2Q 1
A et B des constantes, τ = et Ω = ω0 1 − .
Ra E

Ra − t
 ω0 4Q2
u(t) = E 1+ e τa i) Le facteur de qualité Q est une bonne estimation du
R + Ra R
nombre d’oscillations avant le retour à l’équilibre. Plus il
 
Ra E Ra Ra est élevé, plus τ est grand et plus l’exponentielle amor-
On a donc u(0+ ) = 1+ = E ≫ E car Ra
R + Ra R R tit lentement les oscillations. Comme on compte de nom-
peut facilement tendre vers l’infini et il y a un risque d’une breuses oscillations sur le graphe, on peut dire Q ≫ 1. Dans
forte surtension aux bornes de l’interrupteur avec possibi- 2π 2π
ces conditions, on a Ω ≈ ω0 et T = ≈ . Graphique-
lité d’étincelle et d’endommagement du circuit. Ω ω0

e) Si le condensateur est déchargé, on a u(0− ) = 0 et par conti- ment on lit T = 1,6 ms soit ω0 ≈ = 3,9.103 rad.s−1 .
nuité de la tension aux bornes d’un condensateur, on aura T
E j) Le problème de tension très importante ou en tout cas de
u(0+ ) = u(0− ) = 0. De plus, on a toujours i (0− ) = puis- tension non bornée n’apparaît plus puisque u(t) < QE. Ici
R
qu’à t = 0− , le condensateur est court-circuité et n’inter- on ne dépasse pas 64 V, ce qui est insuffisant pour déclen-
vient pas dans le circuit. On a donc par continuité de l’in- cher une étincelle.
E
tensité du courant traversant une bobine i (0+ ) = i (0− ) = k) On lit u∞ = E = 10 V. Avec l’expression de u(t), on a :
R
du  t 
et comme i = C dans le circuit équivalent, on en déduit (A cos Ωt + Bsin Ωt) e − τ
dt δ = ln t+T
du + i (0+ ) E (A cos (Ωt + ΩT) + Bsin (Ωt + ΩT)) e − τ
(0 ) = = .
dt C RC
Par définition ΩT = 2π donc cos (Ωt + ΩT) = cos (Ωt + 2π)
f ) En régime permanent, le condensateur équivaut à un inter-
ou cos (Ωt + ΩT) = cos Ωt. Il en est de même pour le terme
rupteur ouvert dans le circuit équivalent. On a donc i ∞ = 0
en sinus. Finalement
et la tension uR aux bornes de la résistance R est alors nulle.  
De plus, la bobine se comporte comme un fil en régime 1  T  T 2π ω π
0
permanent et la tension uL à ses bornes est aussi nulle. La δ = ln ln eτ = ≈ =
− Tτ τ ω 0 2Q Q
e
loi des mailles (avec les tensions prises en convention ré-
cepteur) s’écrit E = u +uL +uR = u soit u∞ = E, on a chargé l) En pointant les deux premiers maxima, on lit
le condensateur.  
64 − 10
g) La loi des mailles dans le circuit R,L,C série s’écrit δ = ln = ln 1,7 = 0,53
42 − 10
di π
E = u + uL + uR = u + L + Ri soit Q = = 6,0.
dt δ

179
Chapitre 6 Régime transitoire du second ordre

1 1 E
m) On a Qω0 = soit C = = 200 nF pour la capacité et u(∞) = uL (∞) −Ri 2 (∞) = 0
On a donc i (∞) = i 1 (∞) =
RC RQω0 R
1 E
et L = = 300 mH pour l’inductance. d’où les grandeurs demandées u(∞) = 0 et i (∞) = .
Cω20 R

c) Pour trouver l’équation différentielle, on écrit la loi des


6.3 nœuds i 1 = i + i 2 (1), les lois des mailles uL = u + Ri 2 (2)
et E = Ri 1 + uL (3) ainsi que la relation intensité - tension
a) Le condensateur étant initialement déchargé, u(0− ) = 0 du di
d’où par continuité de la tension aux bornes d’une capa- de chaque composant i 2 = C (4) et uL = L (5).
dt dt
cité, on a u(0+ ) = 0 après fermeture de l’interrupteur. De On établit l’équation différentielle en u en combinant les
même, l’intensité i du courant traversant la bobine est relations (2) et (3) soit E = Ri 1 + u + Ri 2 (6). En utilisant
continue, ce qui se traduit par i (0− ) = 0 = i (0+ ). Ce sont (1) et (4), il vient E = Ri + Ri 2 + u + Ri 2 = u + Ri + 2Ri 2
les deux seules grandeurs a priori continues dans le circuit. du di uL u + Ri 2
On va trouver les valeurs initiales des autres grandeurs à ou encore E = u + Ri + 2RC (7). Or = =
dt dt L L
partir de ces deux données et de lois des mailles et des di u RC du
donc = + . Alors en dérivant (7) par rapport au
nœuds. dt L L dt
R du di d2 u
i1 R temps, on peut obtenir l’équation 0 = +R +2RC 2
dt dt dt
i2 du R R du d2 u
donc + u + RC + 2RC 2 = 0 soit avec la condi-
i dt L L dt dt
L d2 u du u
E u tion τ = = RC : 2τ 2 + 2 + = 0 d’où l’équation
uL L C R dt dt τ
d 2 u du
demandée 2τ2 2 + 2τ + u = 0.
dt dt

d) Pour résoudre cette équation, on passe par l’équation ca-


du + i 2 (0+ ) ractéristique associée 2τ2 r 2 + 2τr + 1 = 0 dont le discrimi-
Il reste à trouver (0 ) = : il faut donc exprimer
dt C nant vaut ∆ = 4τ2 −8τ2 = −4τ2 < 0. Les solutions de l’équa-
i 2 en fonction de u et i . La loi des nœuds s’écrit i 1 = i + i 2 1 1
tion caractéristique sont r = − ±j avec j 2 = −1. La
et les lois des mailles uL = u + Ri 2 = E − Ri 1 en notant uL la 2τ 2τ
tension aux bornes de la bobine. solution de l’équation
  différentielle
 se met sous la forme
E − Ri − u t t t
On en déduit u+Ri 2 = E−R(i + i 2 ) soit i 2 = d’où u(t) = e − 2τ A cos + Bsin . De u(0+ ) = 0 = A,
2R 2τ 2τ  
t t
on déduit A = 0 d’où u(t) = e − 2τ Bsin . On calcule
du + i 2 (0+ ) E − Ri (0+ ) − u(0+ ) E E     2τ  
(0 ) = = = = du 1 −t t t B t
dt C 2RC 2RC 2τ = − e 2τ Bsin + e − 2τ cos . On en
dt 2τ 2τ 2τ 2τ
b) A l’infini, c’est-à-dire en régime permanent ou station- du + E B
déduit (0 ) = = et B = E.
naire, les dérivées temporelles s’annulent. Le conden- dt 2τ 2τ
 
sateur est équivalent à un interrupteur ouvert puisque t t
du Finalement u(t) = Ee − 2τ sin .
i 2 (∞) = C (∞) = 0 et la bobine est équivalente à un fil 2τ
dt
di e) On s’attend à des oscillations pseudo-périodiques à la
puisque uL (∞) = L = 0. Le circuit est donc équivalent 1
dt pseudo-pulsation Ω = (c’est le facteur du cosinus) ou
à : 2τ

R encore à la période T = = 4πτ ≈ 12τ.
i1 R Ω
i2 Le temps caractéristique de l’amortissement des oscilla-
tions est τc ar ac = 2τ (c’est le facteur de l’exponentielle).
i Comme on aura atteint le régime permanent au bout d’en-
E u viron 5τc ar ac = 10τ, on s’attend à environ une oscillation
uL
avant le retour à l’équilibre. D’où le tracé en tenant compte
du +
des valeurs de u(0), (0 ) et u(∞) déterminées précé-
dt
demment (ici E = 5,0 A et τ = 0,1 s) :

180
Régime transitoire du second ordre Chapitre 6

u v
1.8
1.6
1.4
1.2 C i1
1
0.8
0.6
i
0.4
0.2
0
R i2
−0.2
0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 t e R L u
i3 i4
f ) On peut mettre l’équation différentielle vérifiée par u(t)
d2 u 1 du 1 u E−v di 4 u E−v
sous la forme + + 2 u = 0 qu’on peut identi- On a u = E − v donc i 3 = = et = = .
dt 2 τ dt 2τ R R dt L L
d2 u ω0 du ω0 1 1 v
fier à + + ω20 u = 0 avec = et ω0 = � . Comme i 1 + i 2 = i 3 + i 4 et i 2 = , on en déduit :
R
dt 2 Q dt Q τ 2τ
1 dv v E − v
On en déduit Q = τω0 = � ≈ 0,71. C + = + i4
2 dt R R
La valeur du facteur de qualité donne un ordre de gran- v dv E
soit 2 +C − i 4 = . En utilisant le fait que E est
deur du nombre d’oscillations avant le retour à l’équilibre. R dt R
En effet, en mettant l’équation différentielle sous la forme une constante, on dérive l’équation par rapport au temps
canonique, on retrouve  les résultats classiques du cours 2 dv d2 v di 4 di 4 E v
+C 2 − = 0. En réinjectant = − , on a
2Q 1 R dt dt dt dt L L
τc ar ac = et Ω = ω0 1 − avec des solutions de d2 v 2 dv v E
ω0 4Q2 C 2 + + = qu’on peut également écrire sous la
− τcart ac dt R dt L L
la forme u(t) = e (A cos (Ωt) + Bsin (Ωt)) + une solu- 2
d v 2 dv v E
ω0 τc ar ac Ωτc ar ac forme 2 + + = qui est de la forme :
tion particulière. On a donc Q = =  . dt RC dt LC LC
2 1
1− d2 v ω0 dv
4Q2 + + ω20 v = ω20 E
dt 2 Q dt
Pour Q ≫ 1, la racine est très proche de 1 et on a dans ces
Ωτc ar ac πτc ar ac 3τc ar ac 1 1
conditions Q ≈ = ≈ ou encore avec par identification ω20 = soit ω0 = � ainsi que
2 T T LC LC
QT = 3τc ar ac . ω0 2 RCω0 R C
Au bout de 3τc ar ac , on a atteint environ 95 % de la valeur = soit Q = = .
Q RC 2 2 L
du régime stationnaire et il y a donc eu Q périodes soit Q b) Le condensateur étant déchargé, on a v (0− ) = 0 et la ten-
oscillations. sion aux bornes d’un condensateur étant continue, on a
Ici, la valeur trouvée n’est pas supérieure à 1 mais la racine aussi v (0+ ) = v (0− ) = 0. Le générateur étant éteint depuis

1 longtemps, il n’y a plus d’intensité possible dans le circuit
1− ≈ 0,71 reste cependant proche de 1. En ordre de donc en particulier i 4 (0− ) = 0.
4Q2
grandeur, on peut donc dire qu’il y aura bien très peu d’os- L’intensité traversant une bobine étant une fonction conti-
cillations et que le régime est fortement amorti. nue, on a donc i 4 (0+ ) = i 4 (0− ) = 0. En injectant ces va-
leurs dans une des équations établies précédemment, on
v (0+ ) dv + E dv + E
a2 +C (0 ) − i 4 (0+ ) = d’où C (0 ) = et
R dt R dt R
6.4 dv + E
(0 ) = .
dt RC
a) On utilise les notations définies sur le schéma ci-dessous. c) La solution particulière de l’équation différentielle obte-
nue en annulant toutes les dérivées s’écrit v p = E. L’équa-
On écrit la loi des mailles E = u + v et les lois des nœuds
tion caractéristique associée à l’équation différentielle est
i = i 1 + i 2 = i 3 + i 4 . Les relations intensité - tension des  
dv ω0 ω0 2
composants donnent v = Ri 2 , i 1 = C ainsi que u = Ri 3 r 2+ r +ω20 = 0 dont le discriminant est ∆ = −4ω20 .
dt Q Q
di 4 Comme Q ≫ 1, on peut écrire ∆ ≈ −4ω20 < 0. On a donc un
et u = L .
dt régime pseudopériodique. Les solutions de l’équation ca-
On cherche une équation différentielle en v (t). ractéristique sont complexes conjuguées et s’écrivent sous

181
Chapitre 6 Régime transitoire du second ordre

� 
ω0 −∆ ω0 2
la forme r = − ±j =− ± j ω0 . La solution de s’écrit u1,H (t) = A sin (ω0 t) +Bcos (ω0 t) avec ω0 = . Fina-
2Q 2 2Q LC
l’équation homogène associée s’écrit : Q1 2
lement u1 (t) = + A sin (ω0 t) + Bcos (ω0 t) avec ω0 = .
ω 2C LC
− 2Q0 t Pour déterminer les constantes d’intégration, il convient de
v h (t) = (A cos (ω0 t) + Bsin (ω0 t)) e
déterminer deux conditions initiales. La charge initiale du
t
ou v h (t) = (A cos (ω0 t) + Bsin (ω0 t)) e − τ en définissant le condensateur C1 et la continuité de la tension aux bornes
2Q Q1 Q1
temps caractéristique τ = = RC. d’une capacité conduisent à la première u1 (0) = =
ω0 C1 C
Q1 Q1
La solution globale s’écrit v (t) = v p (t) + v h (t) soit : avec u1 (0) = + B soit B = .
2C 2C
t Pour la seconde portant sur la dérivée, on utilise la continuité
v (t) = E + (A cos (ω0 t) + Bsin (ω0 t)) e − τ de l’intensité du courant traversant l’inductance. Comme l’in-
terrupteur est ouvert avant t = 0, il n’y a pas de courant et
v (0+ ) = 0 conduit à 0 = E + A soit A = −E. du1
i (0) = 0. Or i = C = Cω0 (A cos (ω0 t) − Bsin (ω0 t)). Cela
De plus, la dérivée de v par rapport au temps est : dt
conduit à i (0) = CAω0 = 0 soit A = 0.
  
dv 1 t Q1 2
= − (A cos (ω0 t) + Bsin (ω0 t)) e − τ Finalement u1 (t) = 1 + cos t pour la tension aux
dt τ 2C LC 
t 
+(−Aω0 sin(ω0 t) + Bω0 cos (ω0 t)) e − τ Q1 2
bornes de C1 et i (t) = − � sin t pour l’intensité.
2LC LC
dv + A E dv + E
soit (0 ) = − + Bω0 = + Bω0 . Avec (0 ) = ,
dt τ RC dt RC 6.6
on obtient Bω0 = 0 soit B = 0.
 t

Finalement on a v (t) = E 1 − cos (ω0 t) e − τ . a) Si l’interrupteur K est en position 1, le générateur se trouve
directement en parallèle avec le condensateur donc u = E.
6.5 b) Si l’interrupteur K est en position 2, on se retrouve à étu-
dier un circuit R,L,C série en régime libre :
K
u
i

C1 q1 C2 q2
u1
u2 C
L R
i L
i
uL uR
Avec la relation courant - tension de l’inductance, la loi des
di du2 du1
mailles donne u2 = L + u1 avec i = −C2 = C1 soit
dt dt dt On en déduit par la loi des mailles u + uL + uR = 0 soit
du2 du1 di du
en utilisant C1 = C2 = C : i = −C =C . u +L + Ri = 0 et comme i = C , on obtient :
dt dt dt dt
On peut traduire la conservation de la charge dans le circuit
Q1 + 0 = q1 + q2 = C1 u1 + C2 u2 = C (u1 + u2 ), ce qui permet d2 u du
Q1 u + LC + RC =0
d’écrire u2 = − u1 . dt 2 dt
C
En reportant dans la loi des mailles précédentes, on en déduit
Q1 d2 u1 d2 u1 2 Q1 d2 u R du 1
− u1 = LC + u soit + u1 = . ou + + u = 0 de la forme
C dt 2
1
dt 2 LC LC2 dt 2 L dt LC
La tension u1 s’écrit comme la somme d’une solution particu-
lière u1,P (t) qu’on cherche sous la forme d’une constante et de d2 u du
+ 2λ + ω20 u = 0
la solution générale de l’équation homogène associée u1,H (t). dt 2 dt
Q1
En annulant la dérivée seconde, on trouve u1,P (t) = pour
2C R 1
la solution particulière. Quant à la solution générale, elle en posant par identification λ = et ω0 = � .
2L LC

182
Régime transitoire du second ordre Chapitre 6

c) L’équation caractéristique associée à l’équation différen- 6.7


tielle est r 2 + 2λr + ω20 = 0 dont le discriminant a pour ex-
  a) La charge du condensateur étant finie, le régime perma-
pression ∆ = 4λ2 − 4ω20 = 4 λ2 − ω20 . Comme ∆ < 0 pour du
un régime pseudo-périodique, on en déduit λ < ω0 soit nent est atteint et on a i = C = 0 : la tension u à ses
 dt
R 1 L bornes prend la valeur E car par la loi des mailles, on a
<� ou R < Rc = 2 .
2L LC C E = Ri + u = u.
d) La tension u(t) est continue puisque c’est la tension aux b) On applique la loi des mailles dans le circuit L,C soit
bornes d’un condensateur d’où u(0+ ) = u(0− ) = E. Sa dé- di ′ du
du u + u ′ = 0 avec u ′ = L et i ′ = C . Finalement on ob-
rivée n’est a priori pas continue mais ici on a la rela- dt dt
dt d2 u u 1
du tient 2 + = 0. On pose ω0 = � qui est la pulsation
tion i = C avec i l’intensité qui traverse également la dt LC LC
dt propre du circuit.
bobine. L’intensité traversant une bobine étant continue,
on a i (0+ ) = i (0− ) et comme pour t < 0, on a i (0− ) = 0 La solution s’écrit alors u = A cos (ω0 t) + Bsin (ω0 t). Les
(quand l’interrupteur K en position 1, la branche avec la constantes d’intégration A et B s’obtiennent à partir des
bobine est ouverte), on en déduit i (0+ ) = i (0− ) = 0. On a conditions initiales. Ces dernières traduisent d’une part
du + la continuité de la tension aux bornes de la capacité soit
donc (0 ) = 0 et la dérivée de u(t) est ici continue mais
dt u(0) = E et d’autre part la continuité de l’intensité du
cela n’avait rien d’évident. courant traversant l’inductance soit i ′ (0) = 0 ou encore
e) Les solutions complexes conjuguées de l’équation différen- du du
 (0) = 0 puisque i ′ = C . On en déduit u(0) = E = A.
dt dt
tielle s’écrivent r = −λ± j ω20 − λ2 , ce qui permet d’écrire du
     Comme = −ω0 A sin (ω0 t)+ω0 Bcos (ω0 t), on en déduit
u(t) = A cos ω20 − λ2 t + Bsin ω20 − λ2 t e −λt . En po- dt
 du
pour la seconde condition (0) = ω0 B = 0 soit B = 0. Fi-
sant Ω = ω20 − λ2 la pseudo-pulsation, on obtient une dt
t
forme plus agréable à manipuler nalement u = E cos � .
LC
u(t) = (A cos (Ωt) + Bsin (Ωt)) e −λt c) Pour observer la tension aux bornes du condensateur, il
suffit de brancher un oscilloscope aux bornes de ce dipôle.
Comme u(0+ ) = E, on en déduit A = E puis en calculant la d) On écrit la loi des mailles dans le circuit L,C série soit
dérivée : di ′
u + u ′ = 0 avec d’une part u ′ = L + r i ′ et d’autre part
dt
du du d2 u r du
= (−AΩsin (Ωt) + BΩcos (Ωt)) e −λt i′ = C . On en déduit + +
u
= 0.
dt dt 2 L dt LC
dt
−λe −λt (A cos (Ωt) + Bsin (Ωt))
e) L’équation caractéristique de l’équation homogène asso-
r 1
du + λA λE ciée s’écrit α2 + α + = 0. Le régime étant pseudo-
on en déduit (0 ) = 0 = BΩ − λA soit B = = . L LC
dt   Ω Ω périodique, cela implique que le discriminant est négatif
λ  r 2 4
On a donc u(t) = E cos (Ωt) + sin (Ωt) e −λt . soit ∆ = − < 0. Les solutions de l’équation caracté-
Ω L LC
f ) Si R = 0, on a λ = 0 et on retrouve l’équation différen- ristique, complexes conjuguées, s’écrivent
tielle d’un oscillateur harmonique de pulsation ω0 soit 
d2 u r 1 4  r 2 1
+ ω20 u = 0 de solution u(t) = E cos (ω0 t) en utilisant α± = − ± − = − ± jΩ
dt 2 2L 2 LC L τ
les résultats précédents. La période propre associée est
2π � T2 2L
T0 = = 2π LC. On en déduit C = 20 = 125 pF. En posant τ = le temps caractéristique de décroissance
ω0 4π L r 
g) Quand l’humidité relative H augmente d’une unité, la ca- 1 r2
de l’amplitude et Ω = − 2 la pseudo- pulsation, on
pacité C varie de 0,40 pF en se référant à la donnée de LC 4L
la sensibilité du capteur. Puisque C = a H + b, on a donc écrit la solution sous la forme suivante
a = 0,40 pF par % d’humidité relative H. De plus, la va- t
u = (A cos Ωt + Bsin Ωt) e − τ
leur donnée pour H = 43 % permet d’écrire 122 = 43a + b
soit b = 122 − 43a = 105 pF. Pour l’expérience réalisée, on a
125 − 105 Pour déterminer les constantes d’intégration A et B, on uti-
donc 125 = 0,40H + 105 soit H = = 50 %. lise les conditions initiales découlant de la continuité de
0,40

183
Chapitre 6 Régime transitoire du second ordre

 
la tension aux bornes de la capacité soit u(0) = E = A et dont le discriminant vaut ∆ = (2L)2 − 4R2 LC = 4L L − R2 C .
de la continuité de l’intensité du courant circulant dans Numériquement on obtient ∆ = 9,4.10−2 > 0. On a donc
du du un régime apériodique. L’équation
la bobine soit i ′ (0) = 0 ou (0) = 0 puisque i ′ = C . caractéristique
 
admet
  dt   dt 2
du B A t −L + L L − R C
Or = −AΩ − sinΩt + BΩ − cos Ωt e − τ donc deux solutions réelles r 1 = < 0 d’une
dt τ τ   RLC
du A A 
(0) = BΩ − = 0 et B = . L + L L − R2 C
dt τ Ωτ  part et r 2 = − < 0 d’autre part.
1 t RLC
Finalement on obtient u = E cos Ωt + sin Ωt e − τ . E
Ωτ La solution s’écrit donc i L = I1 e r 1 t + I2 e r 2 t + . Les
R
1 constantes d’intégration I1 et I2 s’obtiennent à partir des
f ) Par définition, ω0 = � = 10,0.103 rad.s−1 .
LC conditions initiales.
g) La pseudo-pulsation s’obtient à partir de la pseudo- Par continuité de l’intensité dans l’inductance, on peut
2π E
période T par la relation Ω = = 9,97.103 rad.s−1 . écrire i L (0) = 0 soit I1 + I2 + = 0.
  T R
1 r2 r2 Par continuité de la tension aux bornes de la capacité, on a
Comme Ω = − 2 = ω20 − 2 , on en déduit di L
LC 4L 4L u(0) = L (0) = 0 soit r 1 I1 + r 2 I2 = 0.
dt
 r1 r 2E r 1E
r = 2L ω20 − Ω2 = 14,6 Ω On déduit I2 = − I1 , I1 = et I2 = −
r2 (r 2 − r 1 ) R (r 2 − r 1 ) R
de ces deux conditions soit
h) Pour une grande valeur de résistance, le discriminant de-
E    
vient positif et on observe un régime apériodique du type :
i (t) =  − L + L − R2 C e r 1 t
2
−2R L − R C 
u   
+ L − L − R2 C e r 2 t − 2 L − R2 C

Numériquement on obtient i (t) = 15e −5,4t + 11e −14t − 8,0.


c) Pour chacune des exponentielles, on obtient un temps ca-
1 1
ractéristique soit τ1 = = 0,19 s et τ2 = = 71 ms.
5,4 14
Chaque terme exponentiel peut être considéré comme
s’annulant au bout d’environ cinq fois le temps caractéris-
tique. Le temps le plus contraignant est donné par la pre-
t mière exponentielle soit 5τ1 = 0,95 s. Cette valeur fournit
un bon ordre de grandeur de la durée du régime transi-
toire.

6.9
6.8
a) Les condensateurs étant déchargés à t = 0− , la tension à
a) Par la loi des nœuds, on a i = i L + i R + i C . En écrivant
leurs bornes est nulle et par continuité de cette grandeur,
les lois des mailles sur les mailles formées de la branche
elle l’est aussi à t = 0+ d’où u(0+ ) = v (0+ ) = 0.
comportant le générateur et des branches contenant suc-
di L De plus, la loi des mailles v = u + 2Ri appliquée à l’instant
cessivement L, R ou C, on a E − Ri = L . On en déduit 1  
dt t = 0+ conduit à i (0+ ) = v (0+ ) − u(0+ ) = 0. De même,
di L 2R
E = Ri L + Ri R + Ri C + L (1). la loi des mailles E = Ri 1 + v appliquée en t = 0+ donne
dt
E v (0+ ) E
di L u L di L du d2 i L i 1 (0+ ) = − = . Enfin comme la loi des nœuds
Or u = L , iR = = et i C = C = LC 2 soit R R R
dt R R dt dt dt E
L di L d2 i L di L s’écrit i 1 = i + j , on a j (0+ ) = i 1 (0+ ) − i (0+ ) = . Finale-
en reportant dans (1) : E = Ri L +R +RLC 2 +L . R
R dt dt dt E
2 ment i (0+ ) = 0, i 1 (0+ ) = j (0+ ) = et u(0+ ) = v (0+ ) = 0.
d iL di L R
Finalement on a RLC 2 + 2L + Ri L = E.
dt dt b) Pour t tendant vers l’infini, les condensateurs sont équi-
b) L’équation caractéristique correspondant à l’équation dif- valents à des interrupteurs ouverts. Le circuit est complè-
férentielle homogène associée s’écrit RLCr 2 + 2Lr + R = 0 tement ouvert et le courant ne peut circuler dans aucune

184
Régime transitoire du second ordre Chapitre 6

branche soit i (∞) = i 1 (∞) = j (∞) = 0. Comme E = Ri 1 + v , du E  −t t



e) Avec les résultats précédents, on a = e 4τ − e − τ .
on a v (∞) = E − Ri 1 (∞) = E. De même, u = v − 2Ri conduit dt 3τ
1 1
à u(∞) = v (∞) − 2Ri (∞) = E. Or τ < 4τ, on a donc − <− et comme l’exponentielle
τ 4τ
Finalement i (∞) = i 1 (∞) = j (∞) = 0 et u(∞) = v (∞) = E. t t du
est une fonction croissante e − τ < e − 4τ d’où > 0 et u(t)
c) On écrit les lois des mailles v = u +2Ri (1) et E = v +Ri 1 (2), dt
est une fonction croissante. On peut dessiner son allure
la loi des nœuds i 1 = i + j (3) ainsi que les relations inten-
(ici on a pris E = 12 V et τ = 2,0 s) donnée par la figure
dv
sité - tension de chaque composant : j = 2C (4) d’une ci-dessous.
dt
du u
part et i = C (5) d’autre part. En utilisant (2) et (3), on
dt   E
obtient E = v + R i + j (6). En reportant (5) dans (1) ainsi
qu’en reportant (4) et (5) dans (6), on obtient deux équa-
du du dv
tions v = u + 2RC (7) et E = v + RC + 2RC (8). On
dt dt dt
élimine alors v au profit de u en injectant (7) dans (8), ce
qui conduit à
  t
du du du d2 u
E = u + 2RC + RC + 2RC + 2RC 2
dt dt dt dt
On observe deux temps caractéristiques τc ar ac qui inter-
t
viennent dans les exponentielles : τ et 4τ. C’est e − 4τ qui
d2 u du
soit 4R2 C2 2 + 5RC + u = E. En posant τ = RC, on re- s’affaiblit le plus lentement donc c’est elle qui prédomine
dt dt rapidement. Typiquement, on atteint le régime station-
d2 u du
trouve bien l’équation demandée 4τ2 2 + 5τ + u = E. naire au bout de 5τc ar ac = 20τ (on atteint alors environ
dt dt 99 % de la valeur asymptotique).
d) On a déjà trouvé u(0+ ) = 0. f ) L’énergie stockée dans le condensateur de capacité C est
du + i (0+ ) donnée par ∆Econd = Econd (∞) − Econd (0), ce qui donne
Par ailleurs, on a (0 ) = = 0.
dt C 1 1 1
∆Econd = Cu 2 (∞) − Cu 2 (0) = CE2 .
Pour trouver la solution de l’équation différentielle, on 2 2 2
passe par l’équation caractéristique de l’équation homo- De même, celle stockée dans le condensateur de capa-
gène associée 4τ2 r 2 + 5τr + 1 = 0. Son discriminant vaut cité 2C est donnée par ∆E′cond = E′cond (∞) − E′cond (0) soit
∆ = 25τ2 − 16τ2 = 9τ2 = (3τ)2 > 0 d’où les solutions de 1 1
1 1 ∆E′cond = (2C) v 2 (∞) − (2C) v 2 (0) = CE2 .
l’équation du second degré r 1 = − et r 2 = − . 2 2
τ 4τ On a donc stocké une énergie totale dans les deux conden-
On a donc un régime apériodique et la solution homogène 3
t t sateurs ∆E = ∆Econd + ∆E′cond = CE2 .
s’écrit sous la forme uh (t) = Ae − τ +Be − 4τ . On cherche une 2
solution particulière sous la forme d’une constante : on la du CE  − t t

g) Puisque i = C , on obtient i = e 4τ − e − τ . Comme
trouve en annulant toutes les dérivées dans l’équation dif- dt 3τ
v = u + 2Ri , on obtient en réinjectant les expressions de
férentielle puisque c’est la solution constante. On en dé- E t 2E − t
duit finalement une solution particulière u p = E. u(t) et i (t) dans cette relation v (t) = E − e − τ − e 4τ .
3 3 
Finalement la solution générale de l’équation différentielle dv CE  − t t
t t De même, pour j = 2C , on a j = e 4τ + 2e − τ . En-
s’écrit u(t) = Ae − τ + Be − 4τ + E. dt 3τ
fin la loi des nœuds i 1 = i + j permet d’obtenir l’intensité
On détermine les constantes d’intégration grâce aux condi- CE  − t t

tions initiales. La première est u(0) = A + B + E = 0, ce qui i 1 (t) = 2e 4τ + e − τ .

donne A + B = −E. h) L’énergie fournie par le générateur est donnée par la rela-

du A t B −t ∞
Pour la seconde, on utilise = − e− τ − e 4τ donc tion ∆E g = E.i 1 (t)dt soit en explicitant les deux termes
dt τ 4τ 0
du + A B ∞ ∞ 
(0 ) = − − = 0 soit B = −4A. On en déduit fina- CE2 t t
dt τ 4τ de l’intensité i 1 : ∆E g = e − τ dt + 2 e − 4τ dt
E 4 3τ 0 0
lement A − 4A = −E soit A = et B = −4A = − E d’où CE2  
t ∞
  
t ∞
3 3 donc ∆E g = −τe −τ
+ 2 −4τe − 4τ
= 3CE2 .
E t 4 t 3τ 0 0
u(t) = e − τ − Ee − 4τ + E. On vérifie bien que le calcul Les pertes par effet Joule peuvent être calculées de la
3 3
redonne u(∞) = E. même façon en intégrant la puissance par rapport au

185
Chapitre 6 Régime transitoire du second ordre

 
temps mais il est plus rapide d’utiliser la conservation d2 u 1 R 1 du u E
On en déduit + 3 + + = .
de l’énergie (ce qui est reçu est égal à ce qui est fourni) dt 2 2 L RC dt LC 2LC
∆EJoul e + ∆Econd + ∆E′cond = ∆E g soit d2 u 2 du u E
e) Si L = R2 C, on obtient + + 2 2 =
  3 3 dt 2
RC dt R C 2R2 C2
∆EJoul e = ∆E g − ∆Econd + ∆E′cond = 3CE2 − CE2 = CE2 2 1
2 2 d’équation caractéristique r 2 + r + 2 2 = 0. Son discri-
RC R C
4 1
Ainsi le rendement de la charge est de 50 % puisqu’on peut minant vaut ∆ = 2 2 − 4 2 2 = 0. On a donc un régime
∆Econd + ∆E′cond R C R C
critique.
écrire η = = 0,50.
∆E g f ) Par continuité de l’intensité du courant dans l’inductance
L, on a i (0+ ) = i (0− ) = 0, l’inductance ne stockant aucune
6.10 énergie pour t < 0.
i i 2 =0 De même, la continuité de la tension aux bornes de la ca-
pacité C se traduit par u(0+ ) = u(0− ) = 0, la capacité ne
stockant initialement aucune énergie.
R R Sachant que i (0+ ) = 0, la loi des nœuds i = i 1 + i 2 s’écrit
R v
à t = 0+ : i 1 (0+ ) = −i 2 (0+ ). Sachant que u(0+ ) = 0, la loi
E i1 u des mailles dans la maille de droite u + Ri 2 = Ri 1 devient
Ri 1 (0+ ) − Ri 2 (0+ ) = 0 soit i 1 (0+ ) = i 2 (0+ ). On en déduit
du + i 2 (0+ )
i 1 (0+ ) = i 2 (0+ ) = 0 soit (0 ) = = 0.
dt C
g) La solution de l’équation du second degré est double et
1
a) En régime continu permanent, le condensateur équivaut à s’écrit r = − . La forme générale de la solution (sans ou-
RC
un interrupteur ouvert et la bobine à un fil. E t
On a donc i 2 = 0, la loi des nœuds i = i 1 + i 2 devient i = i 1 . blier une solution particulière) est u(t) = +(A + Bt) e − RC .
2
La loi des mailles v = u + Ri 2 s’écrit v = u puisque i 2 = 0. E E
Comme u(0+ ) = 0, on a + A = 0 soit A = − . De plus,
On obtient le schéma équivalent : 2 2
du (A + Bt) − t t
− RC
=− e RC + Be .
R dt RC
i du + A E
On en déduit (0 ) = − + B soit B = − et finale-
dt  RC
 2RC
E E t t
E R u ment u(t) = − 1+ e − RC .
2 2 RC
i E
h) On lit = 6,0 V soit E = 12 V. Pour t = 4RC, on trouve
2
u(4RC) = 5,5 V, ce qui se produit d’après le graphique pour
t = 0,40 ms.
E E On en déduit RC = 0,10 ms.
On trouve alors que i (∞) = et u(∞) = (en utilisant
2R 2
par exemple la formule des ponts diviseurs de tension).
6.11
b) Dans la maille de droite, on a Ri 1 −Ri 2 −u = 0. De plus, on a
la relation intensité - tension pour la capacité C qui s’écrit di L
du u du a) On a u = L + R2 i L . Or u(0+ ) = 0 par continuité de la
i2 = C soit i 1 = + C . dt
dt R dt tension aux bornes de C et i L (0+ ) = 0 par continuité du
du u du di L +
c) La loi des nœuds s’écrit i = i 1 + i 2 = i 1 + C = + 2C . courant traversant L. On en déduit (0 ) = 0.
dt R dt dt
d) La loi des mailles dans la maille contenant le générateur di L
di b) En écrivant une loi des mailles, on a e = R1 i + L + R2 i L .
donne E = L + Ri + Ri 1 soit dt
dt Or par la loi des nœuds i = i L + i C et par ailleurs on a la
du
   relation i C = C qu’on peut réécrire en dérivant la rela-
   dt
L du d2 u du du di L d2 i L di L
E= + 2LC 2 + u + 2RC + u + RC tion u = L + R2 i L sous la forme i C = LC 2 + R2 C .
R dt dt dt dt dt dt dt

186
Régime transitoire du second ordre Chapitre 6

En reportant l’ensemble dans la loi des mailles initiale, on On identifie les termes indépendants de t et ceux qui sont
d2 i L di L a ω2
obtient R1 LC 2 + (R1 R2 C + L) + (R1 + R2 ) i L = e. en facteur de t soit ω20 α = ω20 et 2mω0 α + ω20 β = 0 b.
dt dt R1 R1
L a b 2ma
c) Les hypothèses formulées R2 C ≪ et R2 ≪ R1 permet- On en déduit α = et β = − . La solution s’écrit
R1 R1 R 1 R 1 ω0
tent de simplifier cette équation différentielle en : a b 2ma
donc i L = t+ − + (At + B) e −ω0 t . Il reste à dé-
R1 R 1 R 1 ω0
d2 i L L di L e terminer les constantes d’intégration A et B en utilisant les
LC + + iL = di L
dt 2 R1 dt R1 conditions initiales i L (0) = 0 et (0) = 0. On doit donc
dt
résoudre 
d2 i L1 di L iL e 

b

2ma
+B = 0
ou + + = qui est de la forme de-
dt 2 R1 C dt LC R1 LC R 1 R 1 ω0
 a
1  + A − ω0 B = 0
mandée. Par identification, on en déduit ω0 = � et R1
� LC
1 2m 1 L a b
2mω0 = =� soit m = . dont la solution est A = (2m − 1) − ω0 d’une part et
R1 C LC 2R 1 C R1 R1
2ma b
d) L’équation caractéristique associée r 2 +2mω0 r +ω20 = 0 ad- B= − d’autre part.
� � R 1 ω0 R 1
met pour discriminant ∆ = 4m 2 ω20 − 4ω20 = 4ω20 m 2 − 1 .
f ) La solution peut donc s’écrire
On aura
� un régime critique si ∆ = 0 soit m = 1 ou encore
1 L � �
= 1. b 2ma � � a
2R1 C i L (t) = − 1 − e −ω0 t + t
R1 R1 ω�0 R1 �
e) On cherche une solution particulière de la même forme a ω0 b
+ (2m − 1) − te −ω0 t
di L,0 R1 R1
que le second membre à savoir i L,0 = αt + β avec =α
dt
2
d i L,0 2ma
Pour obtenir la forme souhaitée, il faut b = . Dans
et = 0. On reporte dans l’équation différentielle soit ω0
dt 2 1
ces conditions, par identification, on obtient τ = et
ω0
� � ω2 a
2mω0 α + ω20 αt + β = 0 (at + b) D= .
R1 R1

187
C HAPITRE 7
Propagation d’un signal - Notion
d’ondes

T hèm es abordés dans les exercices


⋄ Amplitude - Pulsation, période et fréquence - Phase instantanée ou à l’origine et déphasage.
⋄ Fréquence - Spectres.
⋄ Signaux acoustiques, électriques, électromagnétiques.
⋄ Ondes progressives - Célérité - Milieux dispersifs ou non - Retard temporel.
⋄ Ondes sinusoïdales - Vitesse de phase - Déphasage - Double périodicité spatiale et temporelle.
⋄ Interférences - Formule de Fresnel - Trous d’Young éclairés par une source monochromatique - Différence de
chemin optique.

Points essentiels du cours pour la résolution des exercices


⋄ Caractériser un signal sinusoïdal.
⋄ Identifier les grandeurs physiques des signaux acoustiques, électriques, électromagnétiques.
⋄ Connaître les ordres de grandeur de fréquences des signaux acoustiques et électromagnétiques.
⋄ Connaître le vocabulaire de la musique.
x
⋄ Ecrire les ondes progressives sous la forme de fonctions de x − ct ou x + ct ou sous la forme de fonctions de t −
c
x
ou t + .
c
⋄ Etablir la relation entre fréquence, longueur d’onde et vitesse de phase.
⋄ Distinguer un milieu dispersif ou non.
⋄ Exprimer les conditions d’interférences constructives ou destructives.
⋄ Relier amplitude de l’onde et déphasage ainsi que déphasage et différence de chemin optique.

188
Propagation d’un signal - Notion d’ondes Chapitre 7

Les méthodes à retenir

 
Utiliser et relier les notions Pour un signal x(t ) = X cos ωt + ϕ , on définit les différentes gran-
d’amplitude, de phase, de période, de deurs suivantes :
fréquence et de pulsation. • l’amplitude X,
ω0
• la pulsation ω0 ou la fréquence f vérifiant f = ou la période T

1 2π
telle que T = = ,
f ω0
• la phase à l’instant t : ω0 t + ϕ et la phase initiale ϕ.
Exemple :

x(t )(cm)
T
4
X 3
2
1
0 t (s)
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
−1
−2 T

−X −3
−4

On lit une amplitude X = 3, 0 cm. On mesure la période


T par l’écart entre les instants de deux maxima successifs
soit T = t2 − t1 = 8, 6 − 2, 4 = 6, 2 s. On en déduit la valeur
1 1
de la fréquence f = = = 0, 16 Hz ainsi que celle de la
T 6, 2
pulsation ω = 2π f = 1, 0 rad.s−1 .

�→ Exercices 7.1, 7.3, 7.4, 7.5.

   
Estimer un déphasage et déterminer si Soient x1 (t ) = X 1 cos ωt + ϕ1 et x2 (t ) = X 2 cos ωt + ϕ2 deux signaux
un signal est en avance ou en retard sur de même pulsation ω donc de même période T. Ils sont dits déphasés
un autre. dans le temps. Le déphasage du signal x2 (t ) par rapport au signal x1 (t )
est noté ϕ = ϕ2 −ϕ1 et est lié au plus petit décalage temporel ∆t entre
∆t
deux maxima consécutifs de x1 et x2 . On a alors ϕ = ±2π .
T
• Si x2 (t ) atteint son maximum après x1 (t ) (ce qui est le cas ici), on
dit que x2 (t ) est en retard sur x1 (t ) et on a ϕ < 0.

189
Chapitre 7 Propagation d’un signal - Notion d’ondes

• Si x2 (t ) atteint son maximum avant x1 (t ), on dit que x2 (t ) est en


avance sur x1 (t ) et on a ϕ > 0.
Remarque : le déphasage étant défini à 2π près, avance et retard sont
bien évidemment deux notions relatives. Ainsi un déphasage retard
π π 3π
ϕ = − correspond à un déphasage avance de 2π − = . Afin de
2 2 2
lever toute ambiguité, on choisit souvent une valeur de déphasage
ϕ ∈ ]−π ; π].
Exemple :
∆t

4
3
x2 (t )
2
1
x1 (t )
0
−1
−2
−3
−4 t (s)
1 2 3 4 5 6 7 8 9 0 11 12

On mesure la période par l’écart entre les deux minima soit


T = t2 − t1 = 10, 2−3, 9 = 6, 3 s. Le déphasage correspond au
décalage temporel des deux maxima soit pour t1 = 5, 3 s et
t2 = 7, 1 s donc ∆t = 7, 1 − 5, 3 = 1, 8 s. La valeur du dépha-
∆t 1, 8
sage est donc ϕ = ϕ2 − ϕ1 = −2π = −2π soit numéri-
T 6, 3
quement ϕ = −1, 8 rad. Le déphasage de x2 (t ) par rapport
à x1 (t ) est négatif puisque x2 (t ) est en retard sur x1 (t ) c’est-
à-dire que x2 (t ) passe par son maximum après x1 (t ).

�→ Exercices 7.2, 7.3, 7.4.

Interpréter la phase à l’origine. L’interprétation de la phase à l’origine ϕ2 du signal x2 (t ) peut aussi


être envisagée en termes de déphasage avec une courbe fictive pré-
sentant son maximum en t = 0. Il faut alors pour la calculer prendre
l’écart temporel ∆t comme indiqué sur la courbe suivante.

190
Propagation d’un signal - Notion d’ondes Chapitre 7

Exemple :
∆t
4
3
x2 (t )
2
1
0
−1
−2
−3
−4 t (s)
1 2 3 4 5 6 7 8 9 0 11 12

On mesure la période par l’écart entre deux maxima suc-


cessifs soit T = t2 − t1 = 7, 1 − 0, 8 = 6, 3 s. La phase à l’ori-
gine correspond à la position du premier maximum soit
∆t 0, 80
∆t = 0, 80 s, sa valeur est donc ϕ = −2π = −2π soit
T 6, 3
π
numériquement ϕ = −0, 80 rad ≈ − rad.
4

�→ Exercice 7.4
.

Décomposer un signal périodique en Tout signal périodique de fréquence f 0 peut se décomposer en


somme de fonctions sinusoïdales. somme de signaux sinusoïdaux de fréquence multiple de f 0 avec des
amplitudes (et des phases à l’origine) différentes. Ainsi un signal s(t )
de fréquence f 0 pourra s’écrire :


∞  
s(t ) = s0 + sn cos 2πn f 0 t + ϕn
n=1

La fréquence f 0 est appelée le fondamental et les fréquences mul-


tiples de f 0 les harmoniques. Le signal s 0 de fréquence nulle est l’éven-
tuelle composante continue du signal qui est sa valeur moyenne. On
peut aussi écrire cette formule avec des sinus au lieu des cosinus
puisque c’est la même fonction à un déphasage près.
Soit le signal u t ot (t ) suivant qui n’est pas sinusoïdal mais qui est pé-
1
riodique de période T = 0, 10 s ou de fréquence f = = 10 Hz.
T

191
Chapitre 7 Propagation d’un signal - Notion d’ondes

Ce signal se décompose sous la forme :

u t ot (t ) = 4, 0sin (2π . 10t − 5) + 2, 0cos (2π . 20t + 4, 9)


+1, 0sin (2π . 30t ) + 3, 0cos (2π . 60t + 3, 0)

C’est la somme de quatre fonctions sinusoïdales de fréquence 10 Hz,


20 Hz, 30 Hz et 60 Hz. La fréquence du fondamental est 10 Hz, c’est le
fondamental qui impose la fréquence du signal. On a ici trois harmo-
niques. Mathématiquement les quatre fonctions sinusoïdales dont
la fréquence est un multiple entier de 10 Hz sont représentées ci-
dessous : leur somme redonne le signal périodique non sinusoïdal
u t ot (t ) :

Pour obtenir le spectre d’un signal, on doit effectuer une analyse de


Fourier qui est une opération mathématique permettant de décom-
poser le signal en somme de fonctions sinusoïdales, chacune étant
caractérisée par son amplitude et sa fréquence. Le spectre d’un signal
est la représentation de l’amplitude en fonction de leur fréquence.

192
Propagation d’un signal - Notion d’ondes Chapitre 7

Les abscisses pour lesquelles l’amplitude est non nulle donnent les
fréquences constituant ce signal. Chaque composante du spectre
d’un signal quelconque correspond à un signal sinusoïdal de fré-
quence fixée. Ainsi ici le spectre du signal u t ot est le suivant :

amplitude (V)

4
3

2
1
f (Hz)

10 20 30 60

Définir et relier fréquence, longueur • La célérité c est la vitesse de propagation d’une onde.
d’onde et célérité ou vitesse de phase. • La fréquence ν ou f d’une onde correspond à l’inverse de sa pé-
riode temporelle T sachant que la période temporelle est le temps
au bout duquel le signal se reproduit identique à lui-même en un
point donné.
• La longueur d’onde λ est la période spatiale de l’onde c’est-à-dire
la distance à laquelle le signal est reproduit identique à lui-même à
un instant donné.
• La longueur d’onde est donc la distance parcourue par l’onde pen-
dant la durée d’une vibration autrement dit pendant une période,
c
on en déduit la relation λ = cT ou λ = .
f
Exemples :

Un micro-ondes émet des ondes électromagnétiques de


fréquence f = 4, 5 GHz se propageant à la vitesse de la lu-
mière dans le vide c = 3, 0.108 m.s−1 . Leur longueur d’onde
c 3, 0.108
est λ = = = 6, 7 cm. On remarque que les micro-
f 4, 5.109
ondes n’ont pas une longueur d’onde de l’ordre du micro-
mètre.

193
Chapitre 7 Propagation d’un signal - Notion d’ondes

Entre deux points A et B distants de ℓ = 66 cm, on fixe une


corde. On relie A à un vibreur de fréquence f = 50 Hz. On
observe que A et B vibrent en phase ainsi que deux autres
points entre A et B. Par conséquent, ℓ = 3λ en notant λ la
longueur d’onde. On en déduit la célérité de l’onde le long

de la corde par la relation c = λ f = f = 11 m.s−1 .
3

�→ Exercices 7.11, 7.12, 7.13, 7.14, 7.15, 7.16.

Identifier un signal acoustique. • Un signal acoustique est un signal mécanique nécessitant un mi-
Caractériser un son. Utiliser le lieu matériel pour se propager. Le passage d’un signal sonore se
vocabulaire de la musique. traduit par une modification locale de la pression (on parle de sur-
pression) et de la vitesse du fluide du milieu dans lequel a lieu la
propagation, ce sont les grandeurs physiques des signaux acous-
tiques.
• Les signaux sonores sont des ondes longitudinales c’est-à-dire des
ondes pour lesquelles la perturbation s’effectue parallèlement à
leur direction de propagation.
• Parmi les ondes acoustiques, on distingue :
⋆ le domaine audible pour des fréquences perceptibles par
l’oreille humaine entre 20 Hz et 20 kHz,
⋆ les ultrasons pour des fréquences supérieures à 20 kHz,
⋆ les infrasons pour des fréquences inférieures à 20 Hz.
• La célérité des ondes acoustiques varie en fonction du milieu ainsi
que de la température, par exemple :
⋆ dans l’air sous la pression atmosphérique 331 m.s−1 à 0, 0◦ C et
340 m.s−1 à 15◦ C,
⋆ dans l’eau environ 1500 m.s−1 ,
⋆ dans un métal de 4000 à 5000 m.s−1 .
• Un son est d’autant plus grave que sa fréquence est faible, il est
d’autant plus aigu que sa fréquence est grande.
• La hauteur d’un son est définie par sa fréquence (qui est aussi la
fréquence du fondamental).
⋆ La note de référence est le la3 dont la fréquence est 440 Hz.
⋆ On passe d’un octave à l’autre en multipliant ou divisant la fré-
quence du son par 2.
⋆ Un octave est divisé en 12 intervalles égaux dans le cadre de
la gamme tempérée, on passe au demi-ton
� supérieur en multi-
12
pliant la fréquence par un facteur 2.

194
Propagation d’un signal - Notion d’ondes Chapitre 7

• Le timbre d’un son dépend de la forme des vibrations sonores. On


distingue :
⋆ un son simple constitué d’une sinusoïde émis par un diapason,
⋆ les sons complexes composés du fondamental et des harmo-
niques,
⋆ chaque instrument de musique sélectionne plus ou moins d’har-
moniques, ce qui lui confère son timbre.

Exemples :

Entre la et do, on a trois demi-tons puisque la succession


des notes est la, la dièse, si, do, ce qui donne une fréquence
 12
� 3 3
de 440 2 = 440(2) 12 = 523 Hz.

Entre do et mi, on a quatre demi-tons puisque la succes-


sion des notes est do, do dièse, ré, �ré dièse, mi. La fré-
12 4 4
quence du mi est donnée par 523 2 = 523(2) 12 soit
659 Hz.

Entre mi et la, on a cinq demi-tons puisque la succession


des notes est mi, fa, fa dièse,
� sol,
5 sol dièse, 5la et la fré-
12
quence du la vaut donc 659 2 = 659(2) 12 = 880 Hz.
On remarque qu’on aurait aussi pu l’obtenir tout simple-
ment en prenant l’octave supérieur du la3 , ce qui redonne
440.2 = 880 Hz.

�→ Exercices 7.2, 7.11, 7.18.

Identifier un signal électrique ou • La propagation d’un signal électromagnétique modifie les champs
électromagnétique. Connaître ses électrique et magnétique qui sont donc les grandeurs physiques
caractéristiques. associées aux ondes électromagnétiques.
• Un signal électrique a pour support une intensité ou une tension
qui évolue le long du câble où le signal se propage.
• La célérité des signaux électromagnétiques est toujours égale à sa-
voir c0 = 3, 00.108 m.s−1 dans le vide quel que soit le domaine de
fréquences considéré.

195
Chapitre 7 Propagation d’un signal - Notion d’ondes

• On distingue en fonction de leur fréquence différents domaines


dans les ondes électromagnétiques :

domaine longueur d’onde λ fréquence f (Hz)


γ < 0, 1 pm > 3.1021 Hz
X 0,1 pm - 0,1 nm 3.1018 Hz - 3.1021 Hz
ultraviolet UV 0,1 nm - 0,4 µm 7, 5.1014 Hz - 3.1018 Hz
visible 0,4 µm - 0,7 µm 4, 3 − 7, 5.1014 Hz
infrarouge IR 0,7 µm - 1 mm 3 GHz - 4, 3.1014 Hz
micro-onde 1 mm - 1 m 300 MHz - 3 GHz
ondes radio >1m < 300 MHz
Exemples :

Une onde électromagnétique de fréquence f = 1, 0 MHz


appartient au domaine des ondes radio ou hertziennes, la
c0
longueur d’onde correspondante est λ = = 300 m.
f

�→ Exercices 7.11, 7.13, 7.14.

Caractériser une onde progressive. • Une onde progressive est un signal qui se propage sans se déformer
Décrire son évolution spatiale et son ni s’atténuer, on appelle célérité c la vitesse de propagation corres-
évolution temporelle. pondante.
• Une onde progressive unidimensionnelle (on note Ox l’axe de pro-
pagation) peut se propager dans le sens des x croissants ou décrois-
sants.
• La forme mathématique des ondes progressives prend l’une des
quatre expressions
 suivantes :
x
⋆ s(t ) = f t − ou s(t ) = g (x − ct ) : on a le même signal en un
c
x
point situé à une distance x avec un retard , il arrive après en x
c
donc l’onde
 se propage dans le sens des x croissants,

x
⋆ s(t ) = f t + ou s(t ) = g (x + ct ) : on a le même signal en un
c
x
point situé à une distance x avec une avance , il arrive avant en
c
x donc l’onde se propage dans le sens des x décroissants.

196
Propagation d’un signal - Notion d’ondes Chapitre 7

Exemple :

y(t1 , x)
J

I K x(m)

2, 0 5, 0 6, 0
y(t2 , x)
J

I K x(m)

5, 0 8, 0 9, 0

Soit une onde possédant le profil précédent dans l’espace


à t1 = 1, 0 s. Si elle se propage à la célérité c = 3, 0 m.s−1 , elle
aura parcouru 3,0 m à t2 = 2, 0 s. On obtient le même profil
que précédemment mais décalé de 3,0 m. Si on souhaite
tracer y(t , x A = 5, 0 m), on effectue les raisonnements sui-
vants. Le point I est en x A = 5, 0 m à t = t2 = 2, 0 s d’après
ce qui précède. Le point J est en x A = 5, 0 m à t1 = 1, 0 s
d’après l’énoncé. Le point K est en x = 6, 0 m à t = 1, 0 s,
il était en x A = 5, 0 m pour ∆x = −1, 0 m soit ∆t = −0, 33 s
avant (car c = 3, 0 m.s−1 ) autrement dit il était en x A = 5, 0 m
à t3 = 0, 66 s. On en déduit ainsi le profil temporel suivant
qui est toujours le profil miroir du profil spatial pour une
onde se déplaçant dans le sens des x croissants.

y(t , x A )
J

K I
t (s)
0, 66
t1 = 1, 0 t2 = 2, 0

�→ Exercices 7.6, 7.7, 7.8, 7.9, 7.13, 7.15.

Caractériser une onde progressive • Une onde progressive monochromatique sinusoïdale se propa-
monochromatique sinusoïdale. geant dans le sens des x croissants peut s’écrire sous la forme :
  x   
s(x, t ) = sm cos ω t − + ϕ = sm cos ωt − kx + ϕ
c
ω 2π 2π
avec k = = et ω = = 2π f .
c λ T

197
Chapitre 7 Propagation d’un signal - Notion d’ondes

• Deux points de l’espace recevant une même onde à des positions


x différentes et vibrant en phase dans le temps sont distants d’un
nombre entier de longueurs d’onde nλ avec n entier.
• Deux points vibrant en opposition de phase sont distants d’un
λ
nombre impair de demi-longueurs d’onde soit (2n + 1) .
2
�→ Exercices 7.14, 7.15.

Définir un milieu dispersif. • Un milieu est dit dispersif si la vitesse de propagation d’une onde
dans ce milieu dépend de sa longueur d’onde.
• La dépendance avec la longueur d’onde se traduit par la relation de
dispersion donnant la célérité ou vitesse de phase en fonction du

vecteur d’onde k = en nontant λ la longueur d’onde.
λ
• Dans le cas des ondes lumineuses, cette dépendance de la célérité
v de l’onde avec la longueur d’onde se retrouve au niveau de l’in-
c
dice optique n = en notant c la vitesse de la lumière dans le vide.
v
Exemple :

Les vagues sont des ondes à la surface de l’océan. Les


ondes d’Airy de faible amplitude sontcaractérisées par la
g
relation de dispersion suivante c = th (kh) en notant
k
g l’intensité de pesanteur, h la profondeur de l’eau et la
e x − e −x
fonction tangente hyperbolique thx = x . Sachant
e + e −x
−1
que g = 9, 8 m.s et pour une hauteur h = 1, 0 m d’eau,
la vitesse de propagation vaut 0,88 m.s−1 pour une onde
de longueur d’onde λ = 50 cm, 0,28 m.s−1 pour une lon-
gueur d’onde λ = 5, 0 cm ou 0,088m.s−1 pour une longueur
d’onde λ = 5, 0 mm.

�→ Exercice 7.10.

Utiliser les conditions d’interférences • La superposition en un même point de l’espace de deux  signaux

constructives ou destructives. sinusoïdaux de même  pulsation ω : s 1 (t ) = S 1 cos ωt + ϕ1 et
s 2 (t ) = S 2 cos ωt + ϕ2 est un signal sinusoïdal de même pulsation
et dont l’amplitude est donnée par la formule des interférences
S = S 21 + S 22 + 2S 1 S 2 cos ϕ2 − ϕ1 .
• L’amplitude du signal d’interférences est maximale pour une dif-
férence de phase nulle soit ϕ2 − ϕ1 = 0 [2π] autrement dit quand
les signaux qui interfèrent sont en phase. On parle d’interférences
constructives et S = |S 1 + S 2 |.

198
Propagation d’un signal - Notion d’ondes Chapitre 7

• L’amplitude du signal d’interférences est minimale pour une diffé-


rence de phase de π soit ϕ2 − ϕ1 = π [2π] autrement dit quand les
signaux qui interfèrent sont en opposition de phase. On parle d’in-
terférences destructives et S = |S 1 − S 2 |.
• Soient deux sources situées en deux points de l’espace et émettant
le même signal s(t ) = s m cos (ωt ). Ces signaux se propagent dans
l’espace et peuvent s’écrire s(di , t ) = sm cos (ωt − kdi ) avec di la dis-
tance entre le lieu d’émission du signal et le lieu où on observe les
interférences.

Le déphasage ϕ2 − ϕ1 s’écrit ϕ2 − ϕ1 = −k (d2 − d1 ) = − (d2 − d1 ).
λ
 λ
• Si d2 −d1 = pλ avec p un entier relatif (ou si d2 −d1 = 2p soit un
2
nombre pair de demi-longueurs d’onde), on aura des interférences
constructives.
 λ
• Si d2 − d1 = 2p + 1 avec p un entier relatif (soit un nombre im-
2
pair de demi-longueurs d’onde), on aura des interférences destruc-
tives.

Exemple :

Soient deux émetteurs sonores E1 et E2 placés côte à côte


à une distance E1 E2 = a l’un de l’autre et émettant dans la
même direction de l’espace. On les alimente avec le même
générateur. On place un microphone à une distance D des
émetteurs sur la médiatrice du segment [E1 E2 ]. Sur la mé-
diatrice, les ondes issus des deux émetteurs ont parcouru
la même distance soit d2 − d1 = 0 ou ϕ2 − ϕ1 = 0 : on aura
donc des interférences constructives. Si le générateur dé-
livre un signal s(t ) = s m cos ωt , l’amplitude du signal résul-
tant sur la médiatrice est donc de 2s m .

�→ Exercices 7.17, 7.18, 7.19, 7.20, 7.21.

Définir et calculer la différence de Soit le dispositif des trous d’Young S 1 et S 2 distants de a éclairé par
chemin optique pour le dispositif des une source S monochromatique avec un écran placé à une distance
trous d’Young éclairés par une source D d’un écran. On regarde les interférences en un point M d’abscisse
monochromatique. Déterminer x entre les rayons lumineux passant respectivement par S 1 et S 2 . On
l’expression de l’interfrange. Relier le suppose x ≪ D et a ≪ D.
déphasage à la différence de chemin • La différence de chemin optique entre ces deux rayons est :
optique.
δ = (SM)2 − (SM)1 = S 2 M − S 1 M

199
Chapitre 7 Propagation d’un signal - Notion d’ondes

M
S1
S x
O a y
z
S2
D

  a 2  ax 
Or d’une part S 1 M = D2 + x − ≈ D 1− et d’autre part
 2 2D2
 a  2  ax  ax
S 2 M = D2 + x + ≈ D 1+ . On en déduit δ ≈ .
2 2D2 D
• On aura des interférences constructives pour δ = pλ soit pour les
λD
points Mp d’abscisse x p = p avec p un entier relatif.
a
 λ
• On aura des interférences destructives pour δ = 2q + 1 soit pour
  2
1 λD
les points Mq d’abscisse x q = q + avec q un entier relatif.
2 a
• L’interfrange correspond à la distance entre deux points d’interfé-
λD
rences constructives soit i = Mp Mp+1 = .
a
• Le déphasage correspondant à la différence de chemin optique δ
δ 2π ax x
s’écrit ϕ = 2π soit ici ϕ = = 2π .
λ λ D i
• On obtient donc une alternance de franges claires et sombres régu-
lièrement espacées sur l’écran.

i
a

D
Exemple :

L’interfrange sur un écran situé à une distance D = 1, 0 m


du dispositif des trous d’Young distants de a = 3, 0 mm
avec une source monochromatique de longueur d’onde
λD
λ = 589 nm vaut i = = 0, 20 mm.
a

�→ Exercice 7.19, 7.20, 7.21.

200
Propagation d’un signal - Notion d’ondes Chapitre 7

Énoncés des exercices

Caractériser une périodicité temporelle


7.1
Calculer la fréquence et la pulsation d’un phénomène qui se répète identique à lui-
même à intervalles de temps réguliers égaux à 0,40 s. Comment appelle-t-on cet in-
tervalle de temps ?

Visualiser les vibrations du la 440


7.2
Le signal sonore correspondant à la note la3 de fréquence 440 Hz est observé sur un
oscilloscope. On observe 4,4 oscillations sur l’écran qui comporte 10 carreaux dans
la largeur.
a) Déterminer le calibre utilisé sur l’oscilloscope.
b) On visualise un autre son de fréquence f avec les mêmes réglages. On observe 6,5
oscillations. En déduire la valeur de f .
c) On observe maintenant trois oscillations avec un calibre horizontal de
0,5 ms.cm−1 sur un écran de largeur ℓ = 10 cm. Quelle est la fréquence du son
correspondant ?

Estimer les caractéristiques de signaux sinusoïdaux


7.3
On observe les signaux x(t) et y(t) représentés ci-dessous.
a) Déterminer la fréquence des signaux x et y.
b) Indiquer lequel des signaux x ou y est en avance sur l’autre.
c) Estimer le déphasage du signal x(t) sur le signal y(t).

y(t) x(t)

t(s)

201
Chapitre 7 Propagation d’un signal - Notion d’ondes

Estimation du déphasage temporel entre deux sinusoïdes


7.4
On considère les signaux suivant :

s 2 (t)

s 1 (t)

a) Déterminer le déphasage ϕ du signal s 2 par rapport à s 1 .


b) Déterminer graphiquement la période T1 , l’amplitude A1 et la phase à l’origine
ϕ1 du signal s 1 (t). En déduire l’expression de ce signal.
c) Mêmes questions pour le signal s 2 (t).
d) Justifier qu’il est possible de définir un déphasage entre ces deux signaux et dé-
duire de leur phase à l’origine la valeur du déphasage ϕ. Vérifier la cohérence des
deux valeurs obtenues.
e) Si ces deux signaux se superposent en un même point de l’espace, déterminer
l’amplitude du signal résultant.

Analyse de signaux par leur spectre


7.5
On donne le spectre de deux signaux :

amplitude s 1 (t) amplitude


s 2 (t)

5 5
4 4

2
1 1

15 30 60 f (Hz) 15 30 55 f (Hz)
0 0

Ces signaux sont-ils périodiques ? Si oui, déterminer leur fréquence.

202
Propagation d’un signal - Notion d’ondes Chapitre 7

Analyse d’un signal à partir de son allure à un instant donné


7.6
On observe en un point M la position transversale u(t) d’une corde sous l’influence
de la propagation d’une onde se propageant à la célérité c = 40 m.s−1 le long de la
corde. On obtient l’allure ci-dessous.

I K t(s)
0 0,10 0,30 0,50

a) A quelle date le signal est-il arrivé en M ? A quelle date en est-il reparti ?


b) Sachant que le signal est parti de l’origine à l’instant t = 0,0 s. Déterminer à
quelle distance de O se trouve le point M. Représenter l’évolution transversale
de la corde en O.

Représentation d’un signal dans l’espace et le temps


7.7
Soit un signal décrit par la grandeur s(x, t). On donne son évolution au point A d’abs-
cisse x A = 3,0 m au cours du temps :

s(x A , t)
J K

I
t(s)
0
2,0 4,0 6,0

a) Le signal se propage à la vitesse c = 2,0 m.s−1 . Dessiner son évolution au cours


du temps au point B d’abscisse xB = 5,0 m.
b) Représenter l’allure spatiale du signal s(x, t1 ) à l’instant t1 = 4,0 s.

Représentation spatiotemporelle d’une onde


7.8
En un point A d’abscisse x A = 8,0 m, on enregistre l’évolution temporelle suivante
d’une onde progressive se propageant dans le sens des x décroissants avec une célé-
rité c = 2,0 m.s−1 :

y(t, x A =8,0 m) J

t(s)
6,0s 8,0s

203
Chapitre 7 Propagation d’un signal - Notion d’ondes

a) Donner son allure temporelle au point B d’abscisse xB = 10 m.


b) Déterminer son allure spatiale à l’instant t1 = 7,0 s.

Croisement de deux ondes


7.9
Deux ondes d’extension spatiale 0,25 m chacune se propagent dans la même direc-
tion mais en sens contraire sur une corde. Elles ont la même vitesse c = 2,5 m.s−1 . A
l’instant t0 = 0,0 s, la corde a l’aspect suivant :

1,5 2
x(m)

0 0,5 1

a) Les deux ondes sont progressives. Qu’est-ce que cela signifie ? L’onde est-elle lon-
gitudinale ou transversale ? Justifier.
b) Représenter l’allure de la corde à l’instant t1 = 0,10 s.
c) Représenter l’allure de la corde à l’instant t2 = 0,20 s.
d) Représenter l’allure de la perturbation au cours du temps au point M d’abscisse
xM = 1,0 m.

Ondes à la surface de l’eau - Dispersion


7.10
La relation de dispersion
 d’une onde
 à la surface de l’eau sur une grande profondeur
2 γ 3
h est donnée par ω = g k + k tanh(kh) en notant g = 9,8 m.s−2 l’accélération de
µ
pesanteur, µ = 1,0.103 kg.m−3 la masse volumique, γ = 7,3.10−2 kg.s−2 la constante

de tension superficielle à l’interface eau - air, ω la pulsation et k = le vecteur
λ
d’onde avec λ la longueur d’onde. Le terme en g k traduit les effets de pesanteur et le
γ
terme en k 3 ceux de la tension superficielle. La vitesse de phase v ϕ est définie par
µ
ω e x − e −x
v ϕ = . On rappelle que tanhx = x et lim tanhx = 1.
k e + e −x x→∞
a) Par une analyse dimensionnelle, définir une longueur d’onde caractéristique λℓ
permettant de comparer les effets de la pesanteur et ceux de la tension superfi-
cielle.
b) Simplifier la relation lorsque les effets de pesanteur sont prépondérants. En dé-
duire l’expression de la vitesse de phase en fonction entre autres de la longueur
d’onde λ. L’eau peut-elle être considérée comme un milieu dispersif dans ce cas ?
c) Même question lorsque ce sont les effets de tension superficielle qui prédo-
minent.
d) Calculer la vitesse de phase à la surface de l’océan à un endroit de profondeur
h = 1,0 km pour une onde de marée de longueur d’onde λ = 1,0.103 km puis pour
une houle de longueur d’onde λ = 5,0 m.

204
Propagation d’un signal - Notion d’ondes Chapitre 7

Foudre et tonnerre
7.11
On entend le tonnerre 7,0 s après avoir vu l’éclair. En tenant compte de la différence
de célérité de la lumière et du son dans l’air, déterminer la distance à laquelle on se
trouve du lieu où est tombée la foudre.

Analyse d’ultrasons
7.12
Pour étudier expérimentalement les ultrasons produits par les dauphins, on dispose
d’un émetteur et de deux récepteurs à ultrasons qu’on place dans un récipient rem-
pli d’eau. L’émetteur et les récepteurs sont alignés. L’émetteur génère une onde ultra-
sonore progressive et sinusoïdale. Un oscilloscope permet d’enregistrer les signaux
détectés par chaque récepteur séparé d’une distance d = 12 mm, le récepteur 1 étant
le plus proche de l’émetteur. Initialement les deux récepteurs sont au même niveau,
on a alors éloigné le récepteur 2 le long de l’axe formé par l’émetteur et le récepteur 1
depuis sa position initiale sans que les deux signaux reçus par chacun des récepteurs
n’aient été en phase. On obtient l’oscillogramme donné par la figure suivante :

a) En exploitant l’oscillogramme, déterminer les caractéristiques de ces deux si-


gnaux ainsi que le déphasage entre les deux signaux.
b) Sachant que le récepteur 2 détecte le même signal que le 1 avec un retard inférieur
à la périodicité temporelle, déterminer la célérité des ondes ultrasonores dans
l’eau.
c) En déduire la longueur d’onde de l’onde ultrasonore.

Echolocalisation des dauphins


7.13
L’écholocalisation des dauphins est la capacité des dauphins à repérer et situer les
aspects importants de leur environnement, particulièrement leurs congénères ou les
proies. Sur le principe du sonar actif, elle se base sur la propagation des ondes acous-
tiques dans l’eau.
On peut séparer les ondes acoustiques émises par les dauphins en deux grands
groupes : les sifflements, utilisés pour communiquer, et les clics servant à l’écho-
localisation.
Les clics sont des signaux émis par salves ultrasonores très brèves (quelques dizaines
de microsecondes), très puissantes et réparties sur une large bande spectrale. Ils
peuvent être émis seuls pour communiquer mais ils sont généralement émis par
groupes ou trains de clics en vue d’être utilisés pour l’écholocalisation.

205
Chapitre 7 Propagation d’un signal - Notion d’ondes

La durée d’un train de clics et le nombre de clics contenus dans le train dépendent
de leur fonction : localisation du dauphin ou recherche de nourriture. Par exemple,
plus le dauphin se rapproche de sa proie, plus le train de clics est rapide ; la résolu-
tion maximale que peut traiter le cerveau du dauphin est de 600 clics par seconde.
On considère ici que les clics sont modélisés par des sinusoïdes non amorties de fré-
quence constante.

a) Vérifier la cohérence entre les représentations temporelle et fréquentielle du clic


du document précédent.
b) A quel type de signaux sonores (infrasons, sons, ultrasons) appartient ce clic ?
Justifier la réponse.
Les figures ci-dessous fournissent un exemple de clic ainsi qu’un train de clics (les
clics sont représentés par des traits verticaux).

206
Propagation d’un signal - Notion d’ondes Chapitre 7

c) Pour les clics du document précédent, comparer les ordres de grandeur de la du-
rée totale d’un clic et de l’intervalle de temps entre deux clics successifs. Justifier
la représentation par un trait vertical du train de clics.
Afin de se localiser, le dauphin émet d’autres clics de fréquence 50 kHz et de por-
tée de plusieurs centaines de mètre. Ces clics, espacés de 220 ms, se réfléchissent
sur le fond marin ou les rochers et sont captés à leur retour par le dauphin. La
perception du retard de l’écho lui fournit des informations concernant l’aspect
du fond marin ou la présence d’une masse importante (bateau ou nourriture). La
célérité des ultrasons dans l’eau salée à 10 m de profondeur est de 1530 m.s−1 .

d) On considère le chronogramme de la figure ci-dessus : il représente les clics émis


et reçus par écho. On suppose que l’écho parvient à son émetteur avec un retard
inférieur à la durée entre deux clics successifs. Déterminer l’intervalle de temps
∆t entre l’émission d’un clic et la réception de son écho.
e) En déduire la distance H à laquelle se trouve le dauphin du fond marin.
f ) Expliquer pourquoi les dauphins utilisent les clics pour procéder à leur écholoca-
lisation.
g) Définir la condition que doit vérifier la fréquence avec laquelle le dauphin émet
des trains de clics pour identifier des profondeurs inférieures à H = 1,0 km.
Conclure sur l’utilisation possible de cette technique pour des telles profondeurs.

Ondes électromagnétiques
7.14
a) Les ondes radar ont une longueur d’onde comprise entre λ1 = 3,0 cm et
λ2 = 1,0 m. Déterminer les fréquences de ces ondes électromagnétiques se pro-
pageant à la vitesse de la lumière.
b) On considère une onde radar harmonique progressive se propageant selon un
axe Oz dans le sens des z croissants et polarisée rectilignement selon la direc-
tion Oy. Donner l’expression mathématique de la grandeur physique de ce signal
qu’est le champ électrique. On justifiera précisément la forme de cette expres-
sion.
c) Déterminer la position des points qui vibrent en phase avec l’origine.
d) Même question pour ceux qui vibrent en opposition de phase avec l’origine.

Ondes progressives monochromatiques


7.15
a) Soit une onde telle que s(x, t) = s m cos (4πt + 8πx − 3).

207
Chapitre 7 Propagation d’un signal - Notion d’ondes

Déterminer sa période temporelle T, sa période spatiale λ et sa vitesse c. Se


propage-t-elle dans le sens des x croissants ou décroissants ?
b) Soit une onde telle que s(3, t) = 4cos (6πt + 2). Déterminer sa période temporelle
T. En déduire l’expression de s(x, t) si elle se propage dans le sens des x croissants
à la vitesse c = 2,0 m.s−1 .
c) En x = 0, on émet à un instant t > 0 une onde de longueur d’onde λ, de pé-
riode temporelle T, se propageant dans le sens des x croissants et telle que
s(0, t) = s m sin ωt. Représenter l’évolution de l’onde au cours du temps telle que
l’enregistre un récepteur situé à x = 2λ puis l’allure spatiale de l’onde à l’instant
t = 3T.
d) A partir de l’expression
 précédente de s(0, t), quelle est la forme du signal s(x, t) ?
λ
En déduire alors s , t en fonction de s m , ω et t. Quel est le déphasage de ce
2
signal par rapport
 à
 s(0, t) ? Montrer que cela était évident sans calcul. Faire de

même pour s ,t .
4

L’effet Doppler
7.16
a) Un camion de pompier arrive à la vitesse v = 70,0 km.h−1 vers un passant immo-
bile. Sa sirène est allumée et émet une onde de fréquence f = 435 Hz. Le son se
propage à une vitesse c = 340 m.s−1 . On s’intéresse à deux maxima consécutifs
de l’onde : le premier front d’onde est émis à t = 0 et le second à t = T, la période
temporelle de l’onde. Faire un schéma de la situation pour un camion immobile
en représentant la position de ces deux fronts dans l’espace à t = T. Indiquer à
quelle distance correspond la longueur d’onde λ. Faire de même pour un camion
mobile. Dans ce cas, représenter la nouvelle longueur d’onde λ′ et en déduire un
lien entre λ′ , λ, v et T.
b) Exprimer la fréquence f ′ du signal perçu par le passant en fonction de f , v et c.
Donner sa valeur numérique.
c) Un radar routier automatique fonctionne sur le même principe : il envoie une
onde de fréquence f = 34,3 GHz sur une voiture en mouvement à la vitesse v .
Cette fois-ci, c’est le récepteur qui est en mouvement. Dessiner les fronts d’ondes
émis dans l’espace par le radar, représenter λ puis la position de la voiture quand
elle perçoit le premier signal puis le deuxième, une période T ′ plus tard en se
rapprochant du radar.
En déduire un lien entre λ, v , c et T ′ . En déduire la fréquence f ′ du signal perçu
par le passant en fonction de f , v et c.
d) La voiture réfléchit l’onde à la fréquence f ′ vers le radar et se comporte donc
comme un émetteur. Montrer que la fréquence f " perçue par le radar s’exprime
c +v
par f " = f.
c −v
e) En réalité, le radar est de biais et il faut tenir compte de l’inclinaison θ = 25◦ de la
direction du signal par rapport à celle de la voiture. Montrer que dans ces condi-
tions et sachant que f " ≪ f , la vitesse v de la voiture peut être mesurée à partir du
c∆ f
décalage de fréquence ∆ f = f "− f perçue par le radar par la formule v ≈ .
2f cos θ

208
Propagation d’un signal - Notion d’ondes Chapitre 7

Un radar mesure ∆ f = 2,0 GHz, la voiture est-elle en infraction sachant qu’elle


roule en agglomération ?

Interférences à la surface de l’eau


7.17
a) On crée des interférences à la surface de l’eau par deux vibreurs S 1 et S 2 . Quelles
sont les conditions que doivent vérifier les deux vibreurs pour observer des fi-
gures d’interférences ? Indiquer ce qu’on observe dans les cas suivants :
i) les vibreurs oscillent à la même fréquence avec la même amplitude et sont
en permanence en opposition de phase,
ii) les vibreurs oscillent à la même fréquence, l’un avec une amplitude double
de l’autre, et sont en permanence en opposition de phase,
iii) les vibreurs oscillent à des fréquences différentes et la même amplitude.
b) On utilise maintenant un vibreur de fréquence f 0 = 50 Hz ayant deux pointes S 1
et S 2 distantes de ℓ = 6,0 cm et vibrant en phase. La célérité des ondes transver-
sales créées à la surface de l’eau est c = 0,40 m.s−1 .
i) Déterminer le nombre de franges observées entre les deux sources.
ii) Définir l’état vibratoire en M1 à 2,5 cm de S 1 et à 3,3 cm de S 2 .
iii) Même question pour M2 à 3,0 cm de S 1 et à 1,8 cm de S 2 .

Interférences acoustiques
7.18
Deux haut-parleurs S 1 et S 2 alimentés par le même signal s(t) = s 0 cos (ωt) de fré-
quence f = 2,0 kHz sont disposés face à face en x = 0 et x = L. On place un mi-
crophone au point M d’abscisse xM qui capte l’onde résultant de la superposition
des ondes issues des deux émetteurs sachant que les ondes sonores issus de chaque
haut parleur se propage à vitesse c et ont une longueur d’onde λ. En déplaçant le mi-
crophone, on repère temporellement des zones de l’espace où l’amplitude du signal
prend des valeurs maximales.

S1 S2
xM
x

x =0 L

a) Établir les expressions des signaux s 1 (x, t) et s 2 (x, t) correspondant aux ondes
émises par le haut-parleur 1 et le haut-parleur 2.
b) En déduire le déphasage ϕ = ϕ2 − ϕ1 entre les deux ondes au point M d’abscisse
x en fonction de x, λ et L.
c) En déduire la position xc des points de l’espace où on observe des interférences
constructives en fonction de L et de la longueur d’onde λ des ondes. Déterminer
l’écart entre deux maxima successifs d’amplitude.
d) Retrouver ces valeurs en ne raisonnant qu’en terme de trajet parcouru par les
ondes.
e) Sachant que la distance entre deux maxima successifs est de 8,6 cm, en déduire
la vitesse du son c dans l’air à la température de l’expérience.

209
Chapitre 7 Propagation d’un signal - Notion d’ondes

Expérience des trous d’Young


7.19
Soit le dispositif des trous d’Young à savoir une source lumineuse monochromatique
S éclairant deux trous situés en S 1 et S 2 distants de a. Les rayons lumineux passant
par ces trous subissent une diffraction, ce qui permet aux deux rayons issus des trous
de se rencontrer sur un écran situé à une distance D ≫ a en un point M d’abscisse
x ≪ D. x

M
S1
S x
O a
y
z
S2
D

On observe une figure d’interférences avec une alternance de franges claires et de


franges sombres régulièrement espacées :

D
a) L’air ayant un indice optique supposé égal à n = 1,0, montrer que la différence de
marche ou différence de chemin optique s’écrit δ = S 2 M − S 1 M.
−−−→
b) Écrire les coordonnées du vecteur S 1 M et en déduire sa norme.
 
x2 ax a2
c) Établir que S 1 M ≈ D 1 + − + . On rappelle que (1 + ε)α ≈ 1 + αε
2D2 2D2 8D2
pour ε ≪ 1.
ax
d) En utilisant une approche analogue, exprimer S 2 M et en déduire que δ ≈ .
D
e) En déduire les positions xc des franges d’interférences constructives sur l’écran
et xd des franges d’interférences destructives. Donner alors l’expression de l’inter-
frange i ou distance entre deux franges successives de même nature en fonction
de λ, a et D.
f ) Exprimer l’intensité lumineuse en un point x de l’écran en fonction de I0 , x et i en
supposant que chaque rayon a la même intensité lumineuse I0 . Tracer son allure.

Mesure de l’indice optique de l’air par interférences


7.20
Une source de lumière monochromatique S de longueur d’onde λ dans le vide pla-
cée au foyer d’une lentille convergente permet d’envoyer des rayons parallèles entre
eux faisant office d’ondes cohérentes sur un dispositif de type trous d’Young espacés
d’une distance a.

210
Propagation d’un signal - Notion d’ondes Chapitre 7

On observe une figure de franges d’interférence sur un écran placé à une distance
D ≫ a. On se place également sur l’écran à une position x ≪ D. Sur le trajet du rayon
lumineux passant par S 1 qui va interférer avec le rayon lumineux passant par S 2 , on
place une cuve de longueur L = 20 cm, aux parois d’épaisseur négligeable et dans
laquelle on a fait un vide poussé avant les trous. L’indice optique de l’air est noté n
et on cherche à mesurer précisément sa valeur très proche de 1 mais avec une légère
différence par rapport à l’indice du vide.

x
L M

cuve
S1 x
S z
y
a
S2
f′

D
ax
a) Montrer que (S 2 M) − (S 1 M) ≈ n .
D
b) Exprimer le chemin optique (SS 2 ) associé au rayon passant par S 2 et (SS 1 ) celui
associé au rayon passant par S 1 . En déduire que la différence de marche totale
ax
s’écrit δ = (SM)2 − (SM)1 = n + (n − 1) L.
D
c) Donner les positions xc des franges d’interférences constructives sur l’écran et
xd celles des franges d’interférences constructives. En déduire l’interfrange i du
système.
d) On remplit progressivement la cuve d’air de sorte que l’indice optique dans la
cuve augmente lentement en passant de 1,00 à n. Que vaut la nouvelle différence
de marche δ′ à la fin de l’expérience ? L’interfrange a-t-elle changé ?
e) On se place en x = 0 où on observe initialement des interférences constructives.
Les deux ondes qui interféraient initialement en x = 0 et qui gardent la même
différence de marche au cours du temps se retrouvent alors translatées en une
position x ′ �= 0 à la fin de l’expérience. Déterminer x ′ . Expliquer pourquoi qualita-
tivement les franges d’interférences semblent se translater vers le haut de l’écran.
f ) En déduire que le nombre N de franges d’interférences constructives qui ont dé-
(n − 1) L
filé en x = 0 s’écrit N = . Sachant que N = 95 et λ = 633 nm, en déduire
λ
l’écart ∆n = n − 1 entre l’indice optique de l’air et celui du vide.

La couleur bleue du papillon Morpho


7.21
Une source monochromatique ponctuelle S de longueur d’onde λ éclaire une couche
transparente d’indice n en I. Un rayon noté (1) est alors réfléchi dans l’air d’indice n0
et un autre rayon noté (2) est réfracté avec un angle r puis réfléchi en J et réfracté en
K où il ressort avec un angle i ′ dans l’air.
Les deux ondes se superposent sur la rétine après avoir traversé le cristallin de l’œil
où elles peuvent interférer.

211
Chapitre 7 Propagation d’un signal - Notion d’ondes

(1)

H (2)

i i i′
n0

I K
n >1 r e

a) Expliquer pourquoi les rayons (1) et (2) ressortent parallèles.


λ
b) La différence de marche est donnée par δ = (IJK) − (IH) − . Le dernier terme
2
moins évident résulte d’un chemin optique supplémentaire lié à une onde qui
se réfléchit sur un milieu plus réfringent (donc ici l’onde (1) en I). Montrer que
 λ
δ = 2e n 2 − n02 sin2 i − .
2
c) L’aile du papillon morpho est composée de petites lamelles de chitine d’indice
n = 1,7. On observe une couleur intense dans le bleu pour un angle de vue i = 30◦
dans l’air d’indice n0 = 1,0. Si on plonge l’aile dans l’acétone d’indice n0 = 1,4, la
couleur est verte. Expliquer qualitativement ces phénomènes.
d) Donner deux autres exemples où ce type d’interférences peut être exploité ou
visualisé.

Du mal à démarrer ?
7.1 e) Développer les fonctions trigonométriques pour "éliminer" les
phases.
Utiliser les relations liant période T , fréquence f et pulsation

ω soit ω = 2π f = . 7.5
T
Le spectre d’un signal périodique est formé d’un fondamental et
7.2
d’harmoniques telles que leur fréquence est un multiple de celle
Utiliser la relation liant la période T et la fréquence f d’un du fondamental.
signal. Exploiter les proportionnalités entre les grandeurs.
7.6
7.3
a) Estimer la période T et en déduire la fréquence f par la rela- a) Le signal débute-t-il avant ou après sa fin ?
1 b) Il s’agit de la distance parcourue par l’onde entre t = 0 et
tion f = .
T l’instant où le signal atteint le point M.
c) Appliquer la méthode d’estimation d’un déphasage.
7.7
7.4
a) Le signal est identique mais reçu avec un retard puisque
a) Appliquer la méthode d’estimation d’un déphasage. xB > x A .
b) L’amplitude correspond à la valeur du maximum si le signal b) Pour chacun des points, repérer les coordonnées spatio-
admet zéro comme valeur moyenne. La période est égale à temporelles de départ et le temps d’arrivée pour en déduire
l’écart temporel entre deux maxima successifs. leur position dans l’espace à ce temps.

212
Propagation d’un signal - Notion d’ondes Chapitre 7

7.8 c) Comparer la durée d’un clic et celle entre deux clics.


a) L’onde s’est translaté dans le temps. Etablir de combien grâce Si l’une est beaucoup plus faible que l’autre, on peut la négli-
à sa vitesse et dans quel sens sachant qu’elle se propage selon ger.
les x décroissants. d) Mesurer l’écart temporel entre un clic et son écho.
b) Partir des coordonnées de I et J au départ et en déduire, e) Ne pas oublier que l’écho correspond à un aller-retour de
connaissant l’instant, leur nouvelle position dans l’espace. l’onde.
Quand une onde se propage dans le sens des x décroissants, f) Comparer la durée d’un clic et la durée entre son émission
si le temps augmente, la position recule et inversement. et la réception de son écho. Se demander si les profondeurs
sont compatibles avec la technique et s’il y a un risque de
7.9 diffraction.
b) Faire le lien entre ∆t le temps écoulé après t 0 , ∆x la distance g) Comparer la durée de l’aller-retour et la durée d’un clic.
parcourue et la vitesse c .
c) Si les deux ondes se superposent, il faut alors sommer les 7.14
signaux.
d) Raisonner sur le début et la fin d’une onde et calculer la dis- a) Utiliser la relation entre longueur d’onde, fréquence et célérité.
tance à parcourir pour arriver en M à partir de sa position à t 0 . b) Ecrire le champ électrique sous la forme d’une onde progres-
Grâce à la vitesse, calculer le temps mis et en déduire à quel sive en tenant compte de sa polarisation.
instant se produit le début et la fin de la perturbation liée à
l’onde en ce point. 7.15

7.10 a) Identifier avec la forme générale d’une onde progressive sinu-


γ soïdale.
a) Comparer les deux termes g k et k 3 par analyse dimension-
µ b) Identifier ω et en déduire k . Ecrire la forme générale d’une
nelle pour faire apparaître une longueur. onde progressive sinusoïdale en x = 3,0 pour déterminer la
b) Garder le terme correspondant aux effets de la pesanteur. Re- phase ϕ.

garder si la vitesse de phase du vecteur d’onde k = , ce qui c) Une onde émise dans à l’instant t = 0 en x = 0 met un certain
λ temps à se propager dans l’espace jusqu’en x = 2λ. Pour la
l’a fait dépendre de la longueur d’onde.
représentation à t = 3T , il s’agit de l’onde miroir mais qui n’a
c) Garder le terme traduisant les effets de la tension superficielle. eu le temps de se propager que sur une certaine distance dans
d) Faire les applications numériques en prenant la "bonne" ap- l’espace.
proximation. d) Il faut relier les déphasages usuels aux écarts spatiaux en
termes de longueur d’onde.
7.11
Exprimer la célérité des ondes sonores et lumineuses dans l’air. 7.16

7.12 a) L’onde émise à t = 0 a parcouru la longueur d’onde λ au bout


d’une période T . Mais si le camion bouge, il émet un second
a) Choisir un sinus en fonction du temps. On peut également
pic à une distance λ′ < λ, ce qui permet d’en déduire la relation
prendre un cosinus mais on aura alors deux phases initiales
demandée.
non nulles. c
Les caractéristiques d’un signal sinusoïdal sont son amplitude, b) Utiliser la formule λ = .
f
sa fréquence (ou pulsation ou période) et sa phase initiale.
c) La période T ′ perçue par la voiture est inférieure à T car une
Noter que la phase peut correspondre au déphasage entre les
fois reçu le premier front d’onde, la voiture se rapproche du
deux signaux si on prend un sinus.
deuxième à la vitesse v et celui-ci en fait autant à la vitesse
Pour le signe de la phase, il faut savoir quel signal est en
c.
avance sur l’autre par exemple en regardant lequel signal passe
par son maximum en premier. d) Utiliser les deux situations précédentes.
b) Relier célérité, distance parcourue et temps. e) La vitesse perçue est la vitesse projetée selon la direction voi-
c) Appliquer la relation entre longueur d’onde spatiale et période ture - radar.
temporelle.
7.17
7.13
a) Les interférences ne sont possibles que si les sources ont même
a) Comparer les fréquences lues sur les deux documents. fréquence et se produisent pour un déphasage constant. Les
b) Les sons sont classés en infrasons, sons et ultrasons en fonc- amplitudes des signaux n’interviennent que sur les valeurs des
tion de leur fréquence. minima et maxima.

213
Chapitre 7 Propagation d’un signal - Notion d’ondes

b) Calculer la longueur d’onde. Deux franges successives de f) Utiliser la formule de Fresnel.


même nature sont distantes d’une demi-longueur d’onde. On
a une frange d’amplitude minimale pour un écart égal à un 7.20
nombre impair de longueurs d’onde et une frange d’amplitude
maximale pour un écart égal à un nombre pair de longueurs a) Procéder comme à l’exercice 7.19 pour obtenir l’expression de
d’onde. la différence de chemin optique.
7.18 b) Faire de même dans la nouvelle situation.

a) Tenir compte du sens de propagation (sens des x croissants c) Ecrire les conditions d’interférences constructives puis en dé-
ou décroissants). duire l’expression de l’interfrange.
b) Établir la différence de parcours entre les ondes émises par les d) Déterminer la position de la frange initialement en x = 0 une
deux haut-parleurs pour rejoindre le microphone. fois la cuve remplie.
c) Appliquer la condition d’interférences constructives. e) Relier le nombre de franges qui ont défilé à la nouvelle position
déterminée à la question précédente.
7.19
7.21
a) Traduire la différence de chemin optique et utiliser la position
de S sur la bissectrice de [S 1 S 2 ] pour simplifier son expression. a) Utiliser les lois de Snell-Descartes relatives à la réfraction.
b) Expliciter les coordonnées de S 1 , S 2 et M pour exprimer les
−−−→ b) Exploiter les relations trigonométriques dans les triangles rec-
composantes de S 1 M. tangles bien choisis. Ne pas oublier que la somme des angles
c) Faire un développement limité en tenant compte du fait que dans un triangle vaut π.
x ≪ D et a ≪ D.
c) Ecrire la condition d’interférences constructives et remarquer
d) Procéder de même pour S 2 M. que le choix de la direction d’observation fixe la longueur
e) Ecrire les conditions d’interférences constructives puis destruc- d’onde pour laquelle les interférences constructives se mani-
tives. festent.

Corrigés des exercices


1
7.1 met alors d’en déduire la fréquence f = = 600 Hz.
T
L’intervalle de temps entre deux phénomènes identiques
se répétant régulièrement dans le temps est appelé pé-
7.3
riode. Ici on a donc une période T = 0,40 s.
1
La relation f = donne la fréquence f = 2,5 Hz. a) Pour déterminer la fréquence, on mesure la période en cal-
T culant l’écart d’abscisses entre deux minima successifs par
De même, pour la pulsation ω = 2π f soit ω = 16 rad.s−1 .
exemple.
7.2
y(t) x(t)
a) La période du signal est l’inverse de la fréquence, ce qui
1
se traduit par la relation T = . Les données numériques
f
conduisent à une période T = 2,3 ms. Sur l’écran, les 10 car-
reaux correspondent à 4,4T, ce qui conduit à un calibre de
4,4T
= 1,0 ms.
10
b) La largeur de l’écran correspond à τ = 10 ms donc la du-
τ
rée d’une période est T = . Comme à la question précé-
6,5
1 6,5 t(s)
dente, on a T = donc f = = 650 Hz.
f τ T1 T2
c) La durée maximale de l’écran étant de 5,0 ms correspond
5,0 Ici on lit T1 = 7,0 s et T2 = 21 s donc on obtient une période
à 3T donc la période ou durée d’une vibration est T =
3 1
soit T = 1,7 ms. La relation entre période et fréquence per- T = T2 − T1 = 14 s et une fréquence f = = 71 mHz.
T

214
Propagation d’un signal - Notion d’ondes Chapitre 7

∆t2 T
b) Le signal x passe par son maximum avant que ce ne soit le ∆t1
cas pour le signal y donc x est en avance sur y.

c) Les maxima de x et de y sont séparés d’un intervalle de


temps ∆t = T2′ − T1′ avec T1′ = 14 s et T2′ = 17,5 s donc
∆t = 3,5 s, ce qui correspond à 0,25T.

y(t) x(t)

Le signal s 1 (t) oscille entre −3,0 et 3,0 donc son amplitude


est A1 = 3,0.
Le signal s 1 (t) est décalé de ∆t1 = 2,3 s en retard sur l’ori-
∆t1 2,3
gine des temps donc ϕ1 = −2π = −2π = −5,3 rad.
T 2,7
 
On peut donc écrire s 1 (t) = A1 cos ωt + ϕ1 ou numérique-
ment s 1 (t) = 3,0cos (2,3t − 5,3).
t(s) c) De même, le signal s 2 (t) oscille entre −4,0 et 4,0 donc son
T1′ T2′ amplitude est A2 = 4,0.
Le signal s 2 (t) est décalé de ∆t2 = 0,50 s en retard sur l’ori-
∆t2 0,50
gine des temps donc ϕ2 = −2π = −2π = −1,2 rad.
∆t π T 2,7
Par conséquent, on a un déphasage ϕ = 2π = .  
T 2 On peut donc écrire s 2 (t) = A2 cos ωt + ϕ2 ou numérique-
ment s 2 (t) = 4,0cos (2,3t − 1,2).
d) Les deux signaux ayant la même période (ou même fré-
7.4 quence ou même pulsation), il est possible de définir le dé-
phasage d’un signal par rapport à l’autre.
À partir des phases initiales trouvées aux questions précé-
a) Le signal s 2 (t) d’amplitude A2 = 4,0 est en retard sur le si- dentes, on déduit un déphasage de s 2 par rapport à s 1 égal
gnal s 1 (t) car le maximum de s 2 est obtenu après le pas- à ϕ = ϕ2 − ϕ1 = −1,2 − (−5,3) = 4,1 rad qui semble différer
sage de s 1 par son propre maximum. Le retard temporel de la valeur précédente ϕ = −2,1 rad. En fait, comme une
est ∆t = 3,2 − 2,3 = 0,90 s sur le signal s 1 (t) d’amplitude phase est définie à 2π ≈ 6,3 rad près, on a bien la même
A1 = 3,0 donc ϕ = ϕ2 −ϕ1 < 0. La période des deux signaux chose car 4,1 − 6,3 = 2,2 rad. On retrouve aux incertitudes
est T1 = T2 = T = 2,7 s. de lecture près la même valeur de déphasage.
e) Le signal obtenu par superposition  est la somme de
 s 1 et s 2
∆t T soit s(t) = s 1 (t) + s 2 (t) = A1 cos ωt + ϕ1 + A2 cos ωt + ϕ2 .
s 1 (t) s 2 (t) En utilisant cos (a + b) = cos a cos b − sin a sin b, on ob-
tient :

s(t) = A1 cos (ωt) cos ϕ1 − A1 sin (ωt) sinϕ1


 +A2 cos (ωt) cos ϕ2 − A2 sin (ωt) sin ϕ2
s(t) = A1 cos ϕ1 + A2 cos ϕ2 cos (ωt)

− A1 sinϕ1 + A2 sin ϕ2 sin(ωt)
 
qu’on peut  écrire s(t) = A cos ωt + ϕ′ . En effet,
A cos ωt + ϕ′ = A cos ϕ′ cos (ωt) − A sin ϕ′ sin (ωt) soit par
On en déduit le déphasage ϕ du signal s 2 par rapport au identification :
∆t 0,90
signal s 1 : ϕ = ϕ2 − ϕ1 = −2π = −2π = −2,1 rad.
T 2,7 A cos ϕ′ = A1 cos ϕ1 + A2 cos ϕ2

b) La période des deux signaux est T = 2,7 s donc T1 = T et et



ω= soit ω = 2,3 rad.s−1 . A sin ϕ′ = A1 sin ϕ1 + A2 sin ϕ2
T

215
Chapitre 7 Propagation d’un signal - Notion d’ondes

En utilisant d’une part cos2 α + sin2 α = 1 et d’autre part 7.7


cos a cos b + sin a sin b = cos (a − b), on en déduit :
a) En xB = 5,0 m, on se trouve à une distance ∆x = xB −x A soit
A2 = A2 cos2 ϕ′ + A2 sin2 ϕ′
∆x = 2,0 m. Comme l’onde se propage sans se déformer à
donc ∆x
 2 la vitesse c = 2,0 m.s−1 , elle met un temps ∆t = = 1,0 s.
c
A2 = A1 cos ϕ1 + A2 cos ϕ2 Le profil en xB est le même qu’en x A mais décalé d’une se-
 2
+ A1 sin ϕ1 + A2 sin ϕ2 conde dans le temps soit :
A2 = A21 cos2 ϕ1 + A22 cos2 ϕ2 + 2A1 A2 cos ϕ1 cos ϕ2
+A21 sin2 ϕ1 + A22 sin2 ϕ2 + 2A1 A2 sin ϕ1 sin ϕ2 s(5,0 m, t)
K
2 2 2
  J
A = A1 + A2 + 2A1 A2 cos ϕ2 − ϕ1
On en déduit l’expression de l’amplitude : I
t (s)

3 5 7
A = A21 + A22 + 2A1 A2 cos ϕ
soit numériquement
 b) On désire désormais obtenir le profil dans le temps. Le
A = 3,02 + 4,02 + 2.3,0.4,0cos 4,1 = 3,3 point I est à 3,0 m à 2,0 s. A l’instant t1 = 4,0 s, il s’est écoulé
∆t = 2,0 s et le point I s’est déplacé de ∆x = c∆t = 4,0 m. Il
7.5 se trouve donc en x = 7,0 m. Le point J se trouve à 3,0 m
Le premier signal est périodique de fréquence égale à celle du à 4,0 s. Quant à la position à l’instant t1 = 4,0 s du point K
fondamental soit f = 15 Hz. On note que la composante conti- qui se trouve à 3,0 m à 6,0 s, on la trouve en remontant le
nue à fréquence nulle ne compte pas pour déterminer la fré- temps de ∆t = −2,0 s à savoir que K s’est déplacé en arrière
quence du signal. Il présente des harmoniques multiples de de ∆x = c∆t = −4,0 m. Il se trouve donc en x = −1,0 m. On
f = 15 Hz, ce qui justifie qu’on a un signal périodique. en déduit le profil suivant :
Le second est également périodique aussi même si le pic du
fondamental n’apparaît pas dans le spectre. Sa fréquence est s(x, t1 =4,0 s)
K J
donnée par le PGCD(15,30,55) = 5,0 Hz. Seules apparaissent
alors des harmoniques multiples de cette fréquence, ce qui est I
le cas ici. x(m)
−1 3 7
7.6
a) Le signal arrive au point M à l’instant t = 0,30 s (il s’agit du
point I sur la courbe proposée). On obtient bien un profil inversé, ce qui est logique car si
Le signal se termine au point M à l’instant t = 0,60 s à sa- le point I est le premier vu dans le temps, c’est qu’il est en
voir le point K sur la courbe proposée. amont dans l’espace. L’extension du signal dans l’espace
b) La distance OM correspond à la distance parcourue par le est de 8,0 m et dans le temps de 4,0 s en accord avec la vi-
signal pendant l’intervalle de temps τ entre t = 0,0 s où le tesse c = 2,0 m.s−1 .
début du signal quitte le point O et l’instant où le signal
arrive en M à savoir l’instant déterminé à la première ques- 7.8
tion. On obtient OM = x = cτ = 12 m car τ = t −0,0 = 0,30 s.
En O, le signal a la même allure que celui en M mais décalé a) On cherche le profil de l’onde en xB = 10 m. Entre B et A,
d’une durée τ en amont soit l’allure suivante : xB − x A
l’onde a mis un temps τ = = 1,0 s pour effectuer
c
u le chemin et comme elle se propage dans le sens des x dé-
croissants et que x a augmenté, le temps t a diminué : elle
arrive en B en avance par rapport à A soit 1,0 s avant. On
J
obtient donc le profil suivant :

y(t, xB =10m) J

0,20 t(s) I
I K
0,30 t(s)
5,0s 7,0s

216
Propagation d’un signal - Notion d’ondes Chapitre 7

b) On cherche son profil spatial à l’instant t1 = 7,0 s. Le point


I, à la position repérée par 8,0 m à l’instant t = 6,0 s, se re- 1,25
trouve à l’instant t1 = 7,0 s soit 1,0 s plus tard en un point
situé à 8,0 − 2,0 = 6,0 m en ayant parcouru 2,0 m vers la
1,0 x(m)
gauche (la variation est inverse car la propagation a lieu
dans le sens des x décroissants). De même, le point J, à
8,0 m à 8,0 s, se retrouve à 7,0 s soit 1,0 s plus tôt, à 10 m en
ayant parcouru 2,0 m vers la droite. Pour ce dernier point,
on aurait aussi pu utiliser directement le graphe tracé à la x(m)
question précédente.

y(t1 =7,0s, x) J d) A t0 , l’onde de gauche se propageant dans le sens des


x croissants a une délimitation spatiale entre le point A
I
d’abscisse x A = 0,50 m et le point B d’abscisse xB = 0,75 m.
x(m) Si l’onde est en A d’abscisse x A = 0,50 m à t0 = 0,0 s, elle se
6,0m 10m retrouve en M d’abscisse xM = 1,0 m après avoir parcouru
∆x 0,50
∆x = xM − x A = 0,50 m pendant ∆t = = = 0,20 s
c 2,5
L’extension spatiale est de 4,0 m, ce qui est cohérent avec donc à l’instant t = t0 + ∆t = 0,20 s.
l’extension temporelle de 2,0 s et la vitesse de 2,0 m.s−1 . Ici De même, l’onde en B parcourt ∆x = xM − xB = 0,25 m, ce
le profil spatial n’est pas inversé en raison de la propaga- qui nécessite un temps ∆t = 0,10 s. Elle arrive donc en ce
tion dans le sens des x décroissants. point à l’instant t = t0 + ∆t = 0,10 s.
L’onde de gauche arrive alors au point M entre les ins-
tants 0,10 s et 0,20 s avec une perturbation temporelle qui
7.9
dure 0,20 − 0,10 = 0,10 s, ce qui était prévisible puisqu’elle
a une extension spatiale de 0,25 m et que sa vitesse est
a) Une onde progressive est une déformation locale qui se dé-
2,5 m.s−1 donc elle perturbe le milieu en un point pendant
place sans que l’allure de la déformation ne soit modifiée. 0,25
Ici le signal pertinent est l’altitude de la corde : la pertur- = 0,10 s.
2,5
bation se fait dans une direction perpendiculaire à la di- A t0 , l’onde de droite se propageant dans le sens des x
rection de propagation selon Ox. L’onde est donc transver- décroissants a une délimitation spatiale entre le point C
sale. d’abscisse xC = 1,5 m et le point D d’abscisse xD = 1,75 m.
b) Entre t0 = 0,0 s et t1 = 0,10 s, les ondes ont progressé Pour arriver en xM = 1,0 m, l’onde au point C doit parcou-
de ∆x = c (t1 − t0 ) = 0,25 m. Une onde a donc avancé de rir 0,50 m, ce qui lui prend 0,20 s. Elle y arrive donc à l’ins-
0,25 m vers la droite et son front passe de 0,75 m à 1,0 m. tant 0,20 s. L’onde au point D parcourt 0,75 m, ce qui lui
L’autre avance de la même quantité mais vers la gauche requiert 0,30 s : l’onde arrive à l’instant 0,30 s. L’onde de
donc son front passe de 1,5 m à 1,25 m. On a donc l’allure droite arrive donc au point M entre les instants 0,20 s et
suivante : 0,30 s. On aboutit donc au résultat suivant :

0,2
0,75 1,25
x(m)
1,5 0,3 t(s)
1,0 0,1

7.10
c) Entre t1 = 0,10 s et t2 = 0,20 s, les ondes ont encore pro-
gressé de 0,25 m de plus par rapport à la situation précé- γ
a) La limite s’obtient égalant les deux termes soit g k = k 3 .
dente. Elles coïncident alors sur une plage spatiale en se µ
 
superposant. Il en résulte la somme des deux ondes, ce qui γ γ 2π 2 2π
conduit à un signal nul ici. On a donc g = k 2 = avec k = . On en déduit
µ µ λ λ

217
Chapitre 7 Propagation d’un signal - Notion d’ondes


4π2 γ γ on obtient X 1 = 2,0 V pour l’amplitude. La pulsation s’ob-
g λ2 = et la longueur d’onde limite λℓ = 2π .
µ µg 2π
tient à partir de la période T = 20 µs soit ω = soit numé-
γ T
Le terme lié à la gravité est prépondérant pour g k ≫ k 3 , 5 −1
riquement 3,1.10 rad.s . On peut également donner la
µ
ce qui conduit à λ ≫ λℓ . 1
fréquence f qui est l’inverse de la période f = = 50 kHz.
T
b) En ne gardant que le terme lié à la pesanteur, on obtient Pour la phase initiale, on note que x1 (0) = 0 = X1 cos ϕ1 , ce
l’expression ω2 = g ktanh (kh). qui impose d’avoir cos ϕ1 = 0 autrement dit ϕ1 = − (on
π
 2
ω 1 g π
On obtient v ϕ = = g ktanh (kh) = tanh(kh). La exclut la valeur car le signal augmente localement avec t,
k k k 2
2π π
vitesse de phase dépend du vecteur d’onde k = donc ce qui n’est pas le cas du cosinus au voisinage de ). A no-
λ  2
de la longueur d’onde : l’océan est donc un milieu disper- π
ter que le signal s’écrit x1 (t) = X 1 cos ωt − = X 1 sin ωt.
sif pour ces ondes. 2
Pour le signal du récepteur 2, on procède de même :
c) De même, pour le terme lié à la tension superficielle, on a   2π
γ x2 (t) = X 2 cos ωt + ϕ2 avec ω = = 3,1.105 rad.s−1 la
ω2 = k 3 tanh(kh). T
µ même pulsation que pour le premier signal puisque la pé-
 
ω 1 γ 3 γ riode est la même T = 20 µs tout comme la fréquence
On obtient v ϕ = = k tanh(kh) = ktanh(kh).
k k µ µ 1
f = = 50 kHz et X2 = 2,0 V son amplitude. Quant à la
2π T
La vitesse de phase dépend du vecteur d’onde k = donc phase initiale, on a u2 (0) = −1,2 V avec u2 (0) = X 2 cos ϕ2
λ
de la longueur d’onde : l’océan est donc un milieu disper- −1,2
d’où cos ϕ2 = = −0,60 et ϕ2 = ±2,2 rad. Le signal
sif pour ces ondes également. 2,0
u2 étant localement décroissant, ce n’est possible qu’avec
d) Les applications numériques
 donnent pour la longueur ϕ2 > 0 donc ϕ2 = 2,2 rad.
γ
d’onde limite λℓ = 2π = 1,7 cm. Les deux signaux sont déphasés. Le signal du récepteur
µg
1 passe par son maximum avant le signal du récepteur 2
Les deux longueurs d’onde correspondent à l’approxima-
donc u1 est en avance sur u2 (u2 est en retard sur u1 ). Les
tion où la tension
superficielle est négligée donc dans ces deux signaux sont décalés temporellement de ∆t = 8,0 µs,
g
situations v ϕ = tanh(kh). On obtient v ϕ = 99 m.s−1 ce qui correspond à un déphasage dont la valeur absolue
k   ∆t
pour λ = 1,0.103 km et v ϕ = 3,5 m.s−1 pour λ = 5,0 m. est ∆ϕ = 2π = 2,5 rad. Comme u2 est en retard sur u1 ,
T
∆ϕ = ϕ2 − ϕ1 < 0 donc ∆ϕ = −2,5 rad.
7.11 On aurait également pû calculer directement le déphasage
à partir des deux phases à l’origine  πprécédemment
 déter-
On note d la distance où se produit l’impact de la foudre, c s
la vitesse du son qui vaut c s = 340 m.s−1 , cl = 3,00.108 m.s−1 minée soit ∆ϕ = ϕ2 − ϕ1 = 2,2 − − = 3,7 rad. Cette va-
2
la vitesse de la lumière, t s la durée mise par le son et tl celle leur étant définie à 2π près, on retrouve −2,6 rad en sous-
mise par la lumière depuis le point d’impact de la foudre. On trayant 2π à 3,7 rad (l’écart entre les deux valeurs est lié aux
d d arrondis...).
a les relations c s = et cl = avec ∆t = t s − tl soit ∆t = 7,0 s.
ts tl
b) Le retard temporel du signal du récepteur 2 par rapport à
En combinant les différentes  équations
 entre elles, on obtient
d cl − c s celui du récepteur 1 pour une distance d = 12 mm vaut
d d ∆tc s cl
donc ∆t = − = . On en déduit d = ∆t = 8,0 µs.
cs cl c s cl cl − c s
et numériquement d = 2,38 km. Il n’y a donc pas de risques d
On en déduit la célérité par la relation c = soit numéri-
d’être touché par la foudre. On peut noter que la célérité de la ∆t
quement c = 1500 m.s . −1
lumière étant un million de fois plus grande que celle du son,
on peut simplifier d sous la forme d ≈ c s ∆t, ce qui revient à c) La période vaut T = 20 µs donc la longueur d’onde s’écrit
négliger le temps de propagation de la lumière. λ = cT = 3,0 cm.

7.12
7.13
a) On peut écrire le signal du récepteur 1 sous la forme
  2π a) La lecture de la fréquence sur le spectre correspond à l’abs-
x1 (t) = X 1 cos ωt + ϕ1 . On note X 1 l’amplitude, ω = la cisse du maximum de la courbe donnant le spectre soit
T
pulsation et ϕ1 la phase à l’origine. Par lecture graphique, 120 kHz environ.

218
Propagation d’un signal - Notion d’ondes Chapitre 7

Sur la représentation temporelle, on peut mesurer la pé- 7.14


riode autrement dit l’écart temporel entre deux maxima
1 a) Les ondes radar correspondent à des longueurs d’onde
successifs et en déduire la fréquence par la relation f = . comprises entre λ1 = 3,0 cm et λ2 = 1,0 m. La relation
T
Il est cependant préférable de mesurer l’écart temporel entre la longueur d’onde λ, la fréquence f et la célérité c
c
correspondant à plusieurs périodes pour améliorer la pré- est c = λf . On en déduit f = . Par conséquent, sachant
cision. Si on prend cinq périodes entre 10 µs et 51 µs, on λ
que la célérité des ondes électromagnétiques est la vitesse
51 − 10
obtient 5T = 51 − 10 soit T = = 8,2 µs et une fré- de la lumière dans le vide soit c = 3,0.108 m.s−1 , on en
5
1 déduit que les fréquences des ondes radar sont comprises
quence f = = 122 kHz. c c
T entre f 1 = = 10 GHz et f 2 = = 300 MHz.
L’ordre de grandeur obtenu par chacune de ces deux mé- λ1 λ2
thodes est le même. On peut considérer qu’il y a un bon b) On a une onde progressive se propageant selon Oz, c’est
accord entre les deux, l’écart pouvant s’expliquer par des donc une fonction de ωt ± kz. La propagation s’effectuant
erreurs de lecture des graphes. dans le sens des z croissants, on aura un signe "−" pour la
b) La fréquence obtenue est supérieure à 20 kHz, il s’agit fonction précédente. L’onde étant harmonique, la fonction
donc d’ultrasons. est sinusoïdale. On aura donc pour le champ électrique

− −

E (t, z) = E0 cos (ωt − kz). L’onde étant polarisée rectiligne-
c) On mesure la durée d’un clic mesurée sur le schéma du −

haut, ce qui donne τ = 70 − 20 = 50 µs. ment suivant Oy, le vecteur E0 est constamment dirigé se-
−→
lon u y . Finalement on a l’expression
Or la durée entre deux clics mesurée sur le schéma du
bas est τ′ = 210 − 160 = 50 ms (ou mieux en utilisant plu- →

E (t, z) = E0 cos (ωt − kz) −
u→
y
sieurs écarts, ce qui permet d’avoir un effet de moyenne :
360 − 10
7τ′ = 360 − 10 ms donc τ′ = = 50 ms). c) Les points vibrant en phase sont distants dans la direction
7
Ces deux durées sont dans un rapport de 1000, cela justifie de propagation d’un multiple de la longueur d’onde λ. Par
de négliger la durée du clic τ par rapport à l’intervalle de conséquent, les points vibrant en phase avec l’origine sont
temps τ′ entre deux clics : cela se traduit en représentant ici les points de l’axe Oz tels que z = nλ avec n un entier.
un clic par un trait vertical sur le deuxième graphe. d) Les points vibrant en opposition de phase sont distants
d) Le retard de l’écho est ∆t = 420 − 220 = 200 ms (il est bien dans la direction de propagation d’un multiple impair de
inférieur à la durée entre deux clics qui est de 220 ms). la demi-longueur d’onde λ. Par conséquent, les points vi-
2H brant en opposition de phase avec l’origine sont ici les
e) La célérité est donnée par la relation c = . Le coefficient λ
∆t points de l’axe Oz tels que z = (2n + 1) avec n un entier.
"2" est nécessaire par le fait qu’il y a un aller-retour par- 2
couru par le signal et non un aller simple soit une distance
2H. On en déduit la distance à laquelle se trouve le dauphin 7.15
c∆t
du fond marin par H = = 153 m. a) On considère le signal s(x,  t) = s m cos
 (4πt + 8πx − 3) de
2 la forme s(x, t) = s m cos ωt + kx + ϕ . L’onde se propage
f ) Pour que l’écholocalisation soit possible, il faut que la du-
dans le sens des x décroissants : l’argument du cosinus
rée d’un clic soit brève par rapport à l’écart temporel entre
est la somme (et non la différence) de ωt et kx. Par iden-
deux clics autrement dit qu’il n’y ait pas de risque de mé- 2π
langer l’écho d’un clic avec l’émission d’un autre clic. Cette tification, on obtient la pulsation ω = 4π = et la pé-
T
condition est vérifiée ici. 2π
riode T = = 0,50 s. De même, on a le vecteur d’onde
Par ailleurs, l’ordre de grandeur de la profondeur des fonds ω
2π 2π
marins est adapté aux distances mesurables par cette mé- k = 8π = et la longueur d’onde λ = = 0,25 m. La
thode. λ k
formule λ = cT permet d’en déduire la célérité de l’onde
Enfin la longueur d’onde est de l’ordre du centimètre, ce λ
qui permet de limiter le risque vis-à-vis de la diffraction c = = 0,50 m.s−1 .
T
par des objets le long du trajet de l’onde sonore. b) On a s(3, t) = 4cos (6πt + 2) d’où par identification la pul-
g) Pour des profondeurs inférieures à H = 1,0 km, la durée 2π
sation ω = 6π et la période T = = 0,33 s. On en déduit
2H ω
de l’aller-retour est ∆t ′ = = 1,3 s. Il faut que l’écart 2π 2π
c le vecteur d’onde k = = = 3π et comme l’onde se
autrement dit la période entre deux clics soit supérieur à λ cT
∆t ′ . On doit donc avoir une fréquence de clics inférieure à propage dans le sens des x croissants, on a
1  
= 0,77 Hz, ce qui est impossible. s(x, t) = 4cos 6πt − 3πx + ϕ
∆t ′

219
Chapitre 7 Propagation d’un signal - Notion d’ondes

 
Sachant que s(3, t) = 4cos 6πt − 9π + ϕ = 4cos (6πt + 2), Au repos, le camion émet avec une fréquence f telle que
on en déduit ϕ = 2 + 9π = 30 rad. c
λ = cT = . Le pic sonore émis à t = 0 a alors parcouru une
f
c) Pour x = 2λ, on perçoit le même signal qu’en x = 0 (soit la
distance λ au bout du temps T où le second pic est émis.
fonction sinus) mais décalé de 2T dans le temps d’où l’al-
lure : b) Quand le camion est mobile à vitesse v , il avance de d = v T
durant T avant d’émettre le deuxième pic qui se trouve
s(2λ, t) alors plus proche du front d’onde voisin que précédem-
ment. Dans ces conditions, on a λ = λ′ + d = λ′ + v T d’où
c c v f
t = ′ + et f ′ = v > f . Le son paraît plus aigu. Ici
f f f 1−
T c
2T 3T on obtient f ′ = 461 Hz.
c) La voiture perçoit un premier front d’onde à t = 0, le
Pour t = 3T, le signal n’a pu se propager que jusqu’en 3λ deuxième est situé à une distance λ devant elle. Si elle était
dans l’espace et il a pour profil le symétrique du profil tem- immobile, elle le percevrait donc un instant T plus tard.
porel par rapport à un miroir, on obtient donc : Mais comme la voiture se déplace vers lui à vitesse v et lui
vers elle à vitesse c, ils se rencontrent au bout d’un temps
s(x,3T) plus court T ′ < T tel que λ = v T ′ + cT ′ :

v λ λ
x
t =0
c

d) Si s(0, t) = s m sin (ωt) et si le signal se propage


 selon les x t =T ′
croissants, s(x, t) = s m sin ωt − kx + ϕ et l’expression de
s(0, t) impose alors ϕ = 0. v T ′ cT ′
    
λ λ 2π c v c v
On en déduit s , t = s m sin ωt − k . Or k = d’où On a donc = ′ + ′ soit f ′ = f 1 + .
  2 2 λ f f f c
λ
s , t = s m sin (ωt − π) en opposition de phase avec d) On se retrouve dans la situation du camion de pompier et
2 v
1+
s(0, t). Cela était logique puisque l’écart dans l’espace f′ c c +v
entre les deux points où on visualise l’onde est un multiple on a donc f " = v =f v = c −v f .
λ 1− 1−
impair de . c c
2   v
3λ 1+
c f "− f c∆ f
En ce qui concerne s , t , l’écart dans l’espace est un e) On a f " = f v qui conduit à v = c f + f " ≈ 2f car
4 1−
λ c
multiple impair de : les ondes visualisées en x = 0 et ∆ f ≪ f donc f " ≈ f . Si la voiture arrive de biais par rap-
4
3λ port au radar, on ne récupère pas sa vitesse mais la pro-
x= vibrent alors en quadrature de phase.
4 jection de celle-ci selon la direction de propagation des
ondes du radar et on mesure donc v cos θ au lieu de v d’où
7.16 c∆ f
v≈ .
2f cos θ
a) La situation à la date t = T est la suivante avec le camion au
repos ou allant à vitesse v en direction d’un observateur : Le radar mesure ∆ f = 2,0 GHz d’où v ≈ 10,9 m.s−1 soit
environ 39,4 km.h−1 . L’automobiliste n’est a priori pas
front d’onde 2 front d’onde 1 émis à t = 0 en infraction pour peu que la vitesse soit bien limitée à
émis à t = T 50 km.h−1 .
λ d λ′
7.17

a) Pour observer des interférences, il faut que les deux vi-


v breurs aient la même fréquence et que leur différence de
phase soit constante.

220
Propagation d’un signal - Notion d’ondes Chapitre 7

i) C’est le cas lorsque les vibreurs oscilent à la même ℓ


De plus, pour x = 0 ou x = ℓ, on a δ = ±ℓ. Or = 7,5
fréquence avec la même amplitude et sont en perma- λ0
λ0
nence en opposition de phase, ce qui signifie que leur ou ℓ = 15 . On aura donc des interférences destruc-
différence de phase est constante. 2
tives donc des franges sombres sur les sources.
ii) Il s’agit quasiment de la même situation : la seule dif- Comme on a 15 interfranges entre S 1 et S 2 , on a 14
férence concerne les deux amplitudes. Si les ampli- franges sombres entre les deux sources en plus des
tudes des deux vibreurs sont les mêmes, les minima deux franges sombres sur les sources. On a également
sont nuls, ce qui ne sera pas le cas ici où une ampli- des franges claires situées entre 2 franges sombres soit
tude est le double de l’autre : les minima ne sont pas 1 frange claire par interfrange entre 2 franges sombres.
nuls. On aura donc 15 franges claires entre les deux sources.
iii) La fréquence des vibreurs étant différente, les condi- ii) Le point M1 est à d1 = 2,5 cm de S 1 et à d2 = 3,3 cm
tions d’interférences ne sont pas réunies donc on d2 − d1 3,3 − 2,5
de S 2 , on a = = 2 : l’écart est égal à
n’observe pas d’interférences. λ0 0,80
2 2
b) Le lien entre la fréquence f 0 , la longueur d’onde λ0 et la cé- un nombre pair de demi-longueurs d’onde, ce qui vé-
lérité c est c = f 0 λ0 donc ici la longueur d’onde des ondes rifie la condition d’interférences constructives et M1
c
transversales à la surface de l’eau est λ0 = = 8,0 mm. est sur une frange d’amplitude maximale.
f0
iii) Le point M2 est à d1 = 3,0 cm de S 1 et à d2 = 1,8 cm
i) Soit ℓ = S 1 S 2 la distance entre les deux sources. On re- d2 − d1 3,0 − 1,8
père M un point de l’axe S 1 S 2 par x = S 1 M. de S 2 , on a = = 3 : l’écart est égal à
λ0 0,80
2 2
un nombre impair de demi-longueurs d’onde, ce qui
vérifie la condition d’interférences destructives et M2
d1 d2 est sur une frange d’amplitude minimale.
S2
S1
7.18

0 x λ0 a) L’onde issue du haut-parleur 1 se propage à la vitesse c


l
2 dans le sens des x croissants et s’écrit donc sous la forme
s 1 (x, t) = s 1m cos ωt − kx + ϕ en notant ω = 2π f la pulsa-
2π ω
tion et k = = le vecteur d’onde. Or pour x = 0, on a
λ c
s 1 (0, t) = s 0 cos (ωt) d’après
 l’énoncé
 et avec la forme don-
Pour étudier les interférences en M des ondes issues née s 1 (0, t) = s 1m cos ωt + ϕ . Par identification, a = s 0 et
de S 1 et S 2 , on superpose l’onde issue de S 1 qui a par- ϕ = 0. On a donc s 1 (x, t) = s 0 cos (ωt − kx).
couru une distance d1 = x pendant que celle issue de De même pour l’onde issue du haut-parleur 2 qui se
S 2 a parcouru une distance d2 = ℓ−x. La différence de propage dans le sens des  x décroissants
 se met sous la
marche entre ces deux ondes est : forme s 2 (x, t) = s 2m cos ωt + kx + ϕ . Or pour x = L, on
a s 2 (L, t) = s 0 cos (ωt) d’après
 l’énoncé
 et avec la forme
δ = d2 − d1 = (ℓ − x) − (x) = ℓ − 2x donnée s 2 (L, t) = s 2m cos ωt + kL + ϕ . Par identification,
a = s 0 et ϕ = −kL.
La condition d’interférences destructives s’écrit sous Finalement on a l’expression s 2 (x, t) = s 0 cos (ωt + k (x − L)).
  λ0
la forme δ = 2p + 1 avec p un entier relatif. b) On en déduit les expressions des signaux temporels en
2 un point M d’abscisse xM s 1 (t)
Les positions xd des franges sombres qui corres-  (ωt − kxM ) de la
 = s 0 cos
forme générale s 1 (t) = s 0 cos ωt + ϕ1 avec ϕ1 = −kxM
pondent aux interférences destructives sont solutions pour l’un et s 2 (t) = s0 cos (ωt + k (xM − L)) de la forme gé-
  λ0
de l’équation ℓ − 2xd = 2p + 1 soit : nérale s 2 (t) = s 0 cos ωt + ϕ2 avec ϕ2 = k (xM − L) pour
2 l’autre. On en déduit le déphasage ϕ = ϕ2 −ϕ1 = 2kxM −kL
ℓ   λ0 soit pour x quelconque : ϕ = ϕ2 − ϕ1 = k (2x − L) avec
xd = − 2p + 1 2π
2 4 k= .
λ
    λ0 c) On a des interférences constructives si les deux signaux
On en déduit l’interfrange i = xd p + 1 −xd p = . sont en phase soit ϕ = ϕ2 − ϕ1 = p2π avec p un entier. Ces
2

221
Chapitre 7 Propagation d’un signal - Notion d’ondes

interférences constructives se trouveront aux positions xc L’origine du repère est prise en O. On écrit les coor-
π L  a 
telles que k (2xc − L) = p2π soit xc = p + .
k 2  2 
données des différents points dans ce repère S 1  0 ,
2π λ L
Comme k = , cela conduit à xc = p + . Deux maxima 0
λ 2 2  a     a 
� � � � λ − x x−
successifs sont donc séparés de x p + 1 − x p = .  2  −−−→  2 
2 S 2  0  et M  D . On en déduit S 1 M  D − 0  soit
d) On a des interférences constructives si les deux ondes, ini- 0 0 0
tialement identiques dans l’espace, ont parcouru une diffé-  a 
x− � �
rence de trajet multiple de la longueur d’onde, ce qui leur −−−→  2  a �2
S 1 M  D  de norme S 1 M = x− + D2 .
permet de rester en phase soit d2 − d1 = pλ. 2
0
d1 d2 �
S1 a2
S2 c) On développe la norme S 1 M = D2 + x 2 − ax + soit
xM 4
x � � �

� x 2 ax a2
S 1 M = �D2 1 + 2 − 2 + . En utilisant le fait que
D D 4D2
L x a
x =0 ≪ 1 et ≪ 1, on peut faire un développement limité
D D
1
sur la base de (1 + ε)α ≈ 1 + αε avec α = pour la racine
� 2�
Or, pour arriver au microphone, l’onde issue du haut- x2 ax a2
parleur 1 a parcouru une distance d1 = xM et celle issue carrée soit S 1 M ≈ D 1 + − + .
2D2 2D2 8D2
du haut-parleur 2 une distance d2 = L − xM . On en dé-
 a 
duit d2 − d1 = L − 2xM . En revenant à une position x gé- x+
nérale, on a des interférences constructives si L − 2x = pλ −−−→  2 
d) De la même façon, on a S 2 M  D  et sa norme vaut
λ L
soit xc = −p + , ce qui correspond aux mêmes valeurs 0
2 2 ��
discrètes qu’à la question précédente puisque p est un en- a �2
tier. S2M = x+ + D2 . En faisant le développement li-
2 � �
λ x2 ax a2
e) Entre deux maxima successifs, on a = 8,6 cm dont on mité, on obtient S 2 M ≈ D 1 + + + .
2 2D2 2D2 8D2
déduit λ = 17,2 cm et c = λf = 0,17.2000 = 340 m.s−1 . � � � �
ax ax ax
On en déduit S 2 M − S 1 M ≈ D − D − = soit
2D2 2D2 D
7.19 ax
δ≈ .
D
a) La différence de marche des deux rayons issus du même e) On observe des interférences :
point source S s’écrit dans l’air d’indice n (avec n = 1,00) : • constructives pour δ = pλ avec p un entier relatif autre-
δ = (SM)2 − (SM)1 = (SS 2 M) − (SS 1 M) avec les expressions ax λD
des chemins optiques (SS 2 M) = n SS 2 +n S 2 M pour l’un et ment dit = pλ donc xc = p ,
D a
(SS 1 M) = nSS 1 + nS 1 M pour l’autre. � �λ
• destructives pour δ = 2p + 1 avec p un entier relatif
On en déduit δ = n (SS 2 − SS 1 ) + nS 2 M − nS 1 M. Comme la 2� �
ax � �λ 1 λD
source S est placée de façon symétrique par rapport à S 1 et soit = 2p + 1 donc xd = p + .
S 2 , les longueurs SS 2 et SS 1 sont égales. Tout se passe alors D 2 2 a
On observe donc sur l’écran à x constant des franges rec-
comme si les deux rayons étaient issus de sources fictives
tilignes horizontales d’interférences. Entre deux franges
situées en S 1 et en S 2 puisque δ = nS 2 M − nS 1 M et avec
d’interférences constructives successives, on a une inter-
n = 1 : δ = S 2 M − S 1 M. � � � �
    frange i telle que i = xc p + 1 − xc p soit en explicitant
xA xB � � λD λD λD
b) On rappelle que si A  y A  et B  y B  alors les positions xc : i = p + 1 −p = .
a a a
0 0 On peut la retrouver en calculant l’écart
  � entre
� deux
� �franges
xB − x A � � �2 d’interférences destructives : i = �xd p +�1 −xd� p , ce qui
−→  �
AB y B − y A  de norme AB = (xB − x A )2 + y B − y A . 1 λD 1 λD λD
donne l’expression i = p + 1 + − p+ = .
0 2 a 2 a a

222
Propagation d’un signal - Notion d’ondes Chapitre 7


f ) Le déphasage associé est ϕ = δ donc l’intensité lumi- Les chemins optiques s’écrivent :
λ
neuse sur l’écran s’écrit à proximité de l’axe de symétrie (SS 1 ) = nSA + nAI + n0 IJ + nJS 2 = nSA + nAI + IJ + nJS 2
et en considérant que les deux rayons  ont la même
 in-
  2π ax et (SS 2 ) = nSB + nBS 2 .
tensité I0 : I = 2I0 1 + cos ϕ = 2I0 1 + cos soit
   λ D On en déduit la différence de chemins optiques :

I(x) = 2I0 1 + cos x .
i (SS 2 ) − (SS 1 ) = n (SB − SA) + n (BS 2 − AI − JS 2 ) − IJ
La deuxième forme met en évidence que l’interfrange i
Comme SB = SA et BS 2 = AI + IJ + JS 1 , on a :
s’identifie à la période spatiale de l’intensité lumineuse
conformément à ce qu’on avait établi avant d’une autre fa- (SS 2 ) − (SS 1 ) = nIJ − IJ = (n − 1) IJ = (n − 1) L
çon. L’allure de l’intensité lumineuse sur l’écran est la sui-
vante : Finalement on a :

δ = (SM)2 − (SM)1 = (S 2 M) − (S 1 M) + (SS 2 ) − (SS 1 )

ou encore
ax
δ=n + (n − 1) L
D
c) On observe des interférences constructives pour δ = pλ
ax
avec p un entier relatif soit n + (n − 1) L = pλ donc :
D
λD (n − 1) LD
xc = p −
na na
Entre deux franges successives d’interférences
    construc-
tives,
 on a une interfrange i =
  x c p + 1 − x c p telle que
  λD (n − 1) LD λD (n − 1) LD
7.20 i = p +1 + − p soit :
na na na na
a) La différence de marche entre deux rayons à partir du plan λD
des trous d’Young où se situent S 1 et S 2 s’écrit : i=
na

(S 2 M) − (S 1 M) = nS 2 M − nS 1 M = n (S 2 M − S 1 M) d) À la fin de l’expérience, la cuve est remplie d’air. Il n’y a


donc plus aucune différence de marche entre S et S 1 et
ax ax
Or S 2 M − S 1 M ≈ . La démonstration de cette relation a entre S et S 2 donc δ′ = n . Les interférences construc-
D D
été détaillée dans l’exercice 7.19 sur les trous d’Young. Puis- λD
ax tives ont lieu pour δ′ = pλ soit xc′ = p . On trouve la
qu’ici n �= 1, on a (S 2 M) − (S 1 M) ≈ n . na
D     λD
même interfrange puisque i = xc′ p + 1 − xc′ p = .
b) On a la situation suivante avant le plan des trous d’Young : na
e) Au départ, en x = 0, on a δ = (n − 1) L. Si on suit les deux
L ondes qui gardent ce même chemin optique, elles se re-
ax ′
trouvent à la fin en x ′ tel que δ′ = n = (n − 1) L soit en
D
A I J (n − 1) LD
S1 x′ = > 0 autrement dit en haut de l’écran.
na
S f ) Si on observe un déplacement de N interfranges, on peut
(n − 1) LD λD
écrire x ′ − 0 = Ni soit =N , ce qui conduit à
na na
S2 (n − 1) L
B N= .
λ
Si en x = 0, on voit défiler N = 95 franges, ∆n = n−1 s’écrit :

λN 633.10−9 .95
∆n = = = 3,0.10−4
L 0,20
Les indices de l’air et du vide sont respectivement n �= 1,00
et n0 = 1,00. L’écart est très petit mais tout à fait mesurable.

223
Chapitre 7 Propagation d’un signal - Notion d’ondes

7.21 La loi de Snell-Descartes relative à la réfraction en I s’écrit


sin 2 r
a) Le rayon incident arrive avec un angle i et se réfléchit avec n0 sin i = n sin r soit (IH) = 2en .
cos r
le même angle d’après la relation de Snell-Descartes rela-
Le chemin optique du rayon (2) est (IJK) = nIJ + nJK. Dans
tive à la réflexion. Mais il se réfracte aussi au point I avec un e
angle r selon la relation de Snell-Descartes relative à la ré- le triangle IJM, on trouve e = MJ = IJ cos r soit IJ = et
cos r
fraction n0 sin i = n sin r . On retrouve ce même angle r par e 2ne
par symétrie JK = IJ = donc (IJK) = .
la relation des angles alterne - interne comme angle d’in- cos r cos r
cidence au point J et comme angle de réflexion par appli- La différence de marche δ = (IJK) − (IH) s’écrit donc :
cation de la relation de Snell-Descartes. Enfin cet angle est
2ne sin 2 r 2ne cos2 r
aussi l’angle d’incidence au point K toujours par la relation δ= − 2en = = 2ne cos r
cos r cos r cos r
des angles alterne - interne. Le rayon réfracté en K est dé-
fini par un angle i ′ défini par la relation de Snell-Descartes et en réutilisant n0 sin i = n sin r la relation de Snell-
n0 sini ′ = n sin r . Par identification, on a i ′ = i puisque Descartes, on en déduit :
n0 sini = n sin r . On peut égalant retrouver ce résultat en   
appliquant le principe du retour inverse de la lumière. Les δ = 2ne 1 − sin2 r = 2e n 2 − n 2 sin2 r = 2e n 2 − n02 sin2 i
deux rayons sortant du même plan avec le même angle et
dans la même direction, ils sont parallèles.  λ
Finalement δ = 2e n 2 − n02 sin2 i −.
2
(1) c) Quand on regarde dans une direction i , les rayons cor-
respondant à certaines couleurs ou encore certaines lon-
(2)
gueurs d’onde peuvent donner des interférences construc-
i i′ tives. C’est ici le cas des rayons bleus de la lumière blanche
i
dont la longueur d’onde λb vérifient :
 λb
I r K δ = 2e n 2 − n02 sin2 i − = pλb
r 2
r
r avec p un entier. La probabilité que cette relation mathé-
matique soit vérifiée pour d’autres longueurs d’onde pour
J le même angle i d’observation est négligeable, ce qui jus-
b) On a la situation suivante : tifie qu’on observe une couleur bleue intense dans cette
direction.
Dans l’acétone, l’indice n0 est différent et la relation n’est
H alors plus vérifiée pour la longueur d’onde λb obtenue
i i dans l’air. En revanche, elle est vérifiée par une autre
n0 i longueur d’onde λv correspondant à une couleur verte
M
d’après les observations rapportées par l’énoncé.
I K d) Il est également possible d’observer ces couleurs dites
n >1
e interférentielles éclatantes à la surface des bulles de sa-
r r von qui constitue une fine couche d’eau savonneuse entre
deux couches d’air. Les couleurs changent quand on bouge
J
 = −i
π la tête, ce qui correspond à faire varier l’angle i .
On remarque que dans le triangle IKH, on a HIK
2 On retrouve la même chose pour un mince film d’huile sur
donc par la somme des angles d’un triangle égale à π, on
π  π  l’eau ou le sol par exemple.
 = π − IHK
obtient IKH  − HIK = π− − −i = i.
2 2 Les traitements antireflets multicouches des verres de lu-
De plus, on a IM = MK = a dans le triangle isocèle IJK issu nette ou d’objectif d’appareil photographique utilisent
de la symétrie due à la réflexion de la lumière en J. On peut aussi ce principe mais en produisant des interférences des-
donc écrire IK = 2a. tructives pour les radiations jaunes afin d’atténuer le reflet
Le chemin optique du rayon (1) s’écrit (IH) = n0 IH. Or dans sur les verres. En contrepartie, quand on regarde ces verres
le triangle IHK, on a IH = IK sin i = 2a sin i . en incidence rasante, on observe des reflets dans le vert
Dans le triangle MKJ, on a MK = MJ tanr soit a = e tanr . (ou le violet selon le dispositif ) correspondant à des inter-
On en déduit : férences constructives pour ces couleurs dans cette direc-
sin r tion.
(IH) = n0 IH = n0 2e tanr sin i = 2en0 sini
cos r
224
C HAPITRE 8
Régime sinusoïdal forcé - Réso-
nance

T hèm es abordés dans les exercices


⋄ Notation complexe.
⋄ Impédances complexes.
⋄ Association d’impédances en série et en parallèle.
⋄ Résonance.
⋄ Pulsation propre.
⋄ Facteur de qualité.
⋄ Acuité de la résonance.
⋄ Bande passante.

Points essentiels du cours pour la résolution des exercices


⋄ Utiliser la notation complexe.
⋄ Passer des réels aux complexes et réciproquement.
⋄ Effectuer des opérations usuelles sur les complexes.
⋄ Exploiter graphiquement le plan complexe.
⋄ Connaître les impédances complexes d’une résistance, d’une inductance et d’une capacité.
⋄ Déterminer une impédance équivalente.
⋄ Utiliser les lois générales de l’électricité en notation complexe.

225
Chapitre 8 Régime sinusoïdal forcé - Résonance

Les méthodes à retenir

Utiliser les nombres complexes. • L’amplitude réelle est le module de l’amplitude complexe et la
phase est l’argument de l’amplitude complexe.
• Le module d’un produit (respectivement d’un quotient) est égal au
produit (respectivement au quotient) des modules.
• L’argument d’un produit (respectivement d’un quotient) est égal à
la somme (respectivement à la différence) des arguments.
• L’écriture z = a + j b d’un nombre complexe permet de détermi-
ner les cosinus, sinus et tangente de l’argument ϕ par les relations
a b b
cos ϕ = � , sin ϕ = � et tan ϕ = .
2
a +b 2 2
a +b 2 a
• L’argument s’obtient en déterminant sa tangente comme le rap-
port des parties imaginaire et réelle et étudiant le signe de son co-
sinus qui est le même que celui de la partie réelle.
• Le passage à la notation  complexe s’obtient en utilisant la corres-
d 1
pondance ≡ j ω et dt ≡ .
dt jω
Exemple :

Le calcul du module du nombre complexe Z = 13 + 4j


  �
donne Z = 132 + 42 = 13, 6. Celui de son argument ϕ
4
s’obtient par le calcul de tan ϕ = et le signe de sa par-
13
tie réelle (ici positif ) qui est le même que celui de cos ϕ :
 π π 4
on obtient donc ϕ ∈ − , et ϕ = Arctan = 0, 30 rad
2 2 13
ou 17◦ .

La partie réelle a du nombre complexe Z = 5e 1,2 j est égale


à a = 5cos 1, 2 = 1, 8 et sa partie réelle b à b = 5sin 1, 2 = 4, 7.

�→ Exercices 8.1, 8.2, 8.3, 8.4, 8.5, 8.6, 8.7, 8.8, 8.9, 8.10, 8.11, 8.12, 8.13, 8.14, 8.15, 8.16, 8.17, 8.18.

Utiliser les impédances complexes. • L’impédance complexe Z d’un dipôle s’écrit en convention récep-
u
teur Z = i en notant i l’amplitude complexe de l’intensité du cou-
rant traversant le dipôle et u l’amplitude complexe de la tension
aux bornes du dipôle.
• L’impédance complexe d’une résistance R est Z = R.
1
• L’impédance complexe d’une capacité C est Z = .
j Cω
• L’impédance complexe d’une inductance L est Z = j Lω.
�→ Exercices 8.1, 8.2, 8.3, 8.4, 8.5, 8.6, 8.7, 8.8, 8.9, 8.10, 8.11, 8.12, 8.13, 8.14, 8.15, 8.16, 8.17, 8.18.

226
Régime sinusoïdal forcé - Résonance Chapitre 8

Déterminer l’impédance équivalente à


une association en série.
i i i i i

u1 u2 u3 uN

u
Une même intensité i 1 = i 2 = . . . = i N traverse les N impédances et les
tensions uk s’ajoutent u1 + u2 + . . . + un = u soit avec la loi d’Ohm qui
s’écrit uk = Z k i k l’impédance équivalente Z e = Z 1 + Z 2 + . . . + Z N ou
N

Ze = Zk .
k=1

Exemple :

L’association en série de deux impédances Z1 et Z 2 est équi-


valente à une impédance de valeur Z e = Z 1 + Z 2 . Si Z 1 est
une capacité et Z 2 une inductance par exemple, on obtient
1
Z e = Z C + Z L = j Cω + j Lω.

Application au pont diviseur de tension :


Dans le montage du pont diviseur de tension, les deux dipôles d’im-
pédance complexe Z 1 et Z 2 sont associés en série. La relation du pont
u Z1 u
diviseur de tension s’écrit u1 = Z 1 i = Z 1 = .
Ze Z1 + Z2
�→ Exercices 8.1, 8.2, 8.3, 8.4, 8.5, 8.6, 8.7, 8.8, 8.9, 8.10, 8.11, 8.12, 8.13, 8.15, 8.16, 8.17, 8.18.

Déterminer l’impédance équivalente à


une association en parallèle. i1
i2
i3
i

iN

La tension aux bornes des impédances est la même u1 = u2 = . . . = uN


pour toutes les impédances et les intensités les traversant s’ajoutent
i 1 + i 2 + . . . + i N = i soit avec la relation uk = Z k i k l’impédance équiva-
N

1 1 1 1 1
lente Z telle que = + +... + = .
Ze Z1 Z2 Z N k=1 Z k

227
Chapitre 8 Régime sinusoïdal forcé - Résonance

Exemple :

L’association en parallèle de deux impédances Z1 et Z 2 est


1 1 1
équivalente à une impédance telle que = + soit
Ze Z1 Z2
Z1 Z2
Ze = . Dans le cas particulier où Z 1 est une capacité
Z1 + Z2
C et Z 2 une inductance L, on obtient une impédance équi-
1
j Lω
Z C .Z L j Cω j Lω
valente Z e = = = .
ZC + ZL 1 1 − LCω2
+ j Lω
j Cω

Application au pont diviseur de courant :


Dans le montage du pont diviseur de courant, les deux dipôles d’im-
pédance complexe Z 1 et Z 2 sont associés en parallèle. La relation du
pont diviseur de courant s’écrit

u Ze i Z1 Z2 i Z2 i
i1 = = =  =
Z1 Z1 Z1 Z1 + Z2 Z 1 + Z2

�→ Exercices 8.3, 8.4, 8.5, 8.7, 8.8, 8.10, 8.11, 8.14, 8.15, 8.16, 8.17, 8.18.

Relier acuité de la résonance, largeur de • La bande passante à −3 dB est définie par la bande de pul-
la bande passante et facteur de qualité. ∆ω
sations ∆ω (ou de fréquences ∆f = ) pour lesquelles on a

X max
X(ω)  � .
2
• Physiquement la largeur ∆ω de la bande passante fournit une me-
sure de la largeur du pic de résonance.
• La résonance est d’autant plus aiguë que la largeur du pic de ré-
sonance est étroit. A l’inverse, la résonance est d’autant plus floue
que le pic de résonance est large. Par conséquent, l’acuité de la ré-
sonance varie en sens inverse de la largeur de la bande passante.
• Dans le cas d’une résonance du type de celle de l’intensité dans
ω0
un circuit R, L, C série, le facteur de qualité est défini par Q = ,
∆ω
rapport sans dimension de la pulsation propre qui est, dans ce cas,
égale à la pulsation de résonance et de la largeur de la bande pas-
sante correspondante. Les variations du facteur de qualité et de la
largeur de la bande passante sont inverses. Par conséquent, l’acuité
de la résonance varie comme la largeur de la bande passante.

228
Régime sinusoïdal forcé - Résonance Chapitre 8

Exemple :

Pour un circuit R, L, C série, la loi des mailles s’écrit


1 e
R + j Lω + i = e soit i =   . Le module
j Cω 1
R + j Lω −

E
de l’intensité I =   2 passe par un maxi-
1
R2 + Lω −

1
mum pour ω = ω0 = � puisque le terme sous la racine
LC
2
carrée est minoré par R et que ce minimum est atteint lors
1 1
de l’annulation de Lω − soit pour ω0 = � . L’inten-
Cω LC
sité maximale ou valeur de l’intensité à la résonance est
E
Imax = . La détermination de la bande passante ∆ω s’ob-
R  
E 1 2
tient en résolvant I(ω)  � soit R2 + Lω −  2R2
 R  2  Cω
ou encore LCω2 − RCω − 1 LCω2 + RCω − 1  0. On ob-
tient la bande passante ∆ω = ω2 − ω1 avec ω1 et ω2 solu-
tions positives de LCω2 +RCω−1 = 2
�0 et LCω −RCω−1 = 0
−RC + R2 C2 + 4LC
respectivement soit ω1 = d’une part
� 2LC
RC + R2 C2 + 4LC
et ω2 = d’autre part. On en déduit l’ex-
2LC
2RC R
pression de la bande passante ∆ω = = . Le facteur
 2LC L
ω0 1 L
de qualité est Q = soit Q = .
∆ω R C

�→ Exercices 8.11, 8.12, 8.13, 8.15, 8.16, 8.18.

Déterminer pulsation propre et facteur La pulsation propre correspond à la pulsation de résonance ou pulsa-
de qualité à partir d’un graphique. tion du maximum. Il suffit de lire la pulsation correspondant au maxi-
mum de la courbe sur un graphique donnant l’amplitude en fonction
de la pulsation.
ω0
Le facteur de qualité étant défini par Q = , sa détermination né-
∆ω
cessite de connaître la pulsation propre ainsi que la bande passante
à −3 dB. Pour cette dernière, il convient de lire les deux pulsations ω1
X max
et ω2 > ω1 correspondant à des amplitudes X telles que X = � . Il
2
ω0 ω0
suffit alors de calculer ∆ω = ω2 − ω1 puis Q = = .
∆ω ω2 − ω1

229
Chapitre 8 Régime sinusoïdal forcé - Résonance

Exemple :

On observe un maximum de l’intensité pour la pulsation


ω = 3150 rad.s−1 , il s’agit de la pulsation propre ω0 . On en
ω0
déduit la fréquence propre f 0 = = 501 Hz.

I(A)

ω(rad.s−1

Le maximum correspond à une amplitude I = 0, 020 A, on


cherche donc les pulsations pour lesquelles l’amplitude
I
prend la valeur � = 0, 014 A. La lecture du graphique
2
conduit aux valeurs de pulsations ω1 = 2900 rad.s−1 et
ω2 = 3450 rad.s−1 soit une bande passante ∆ω = ω2 − ω1
dont la valeur est 550 rad.s−1 . Le facteur de qualité vaut
ω0
Q= = 5, 7. Il s’agit d’un "bon" facteur de qualité et la
∆ω
résonance est aiguë, ce que confirme l’allure du graphique.

�→ Exercices 8.11, 8.12, 8.15, 8.16, 8.17.

Énoncés des exercices

Un circuit simple en notation complexe


8.1
Soit le circuit représenté ci-dessous. La tension e est sinusoïdale e(t) = E cos (ωt).

230
Régime sinusoïdal forcé - Résonance Chapitre 8

Déterminer :
a) l’amplitude complexe u de la tension u,
b) l’amplitude réelle U de la tension u,
c) la phase ϕ de la tension u.
R

e L u

Etude d’une bobine réelle


8.2
Alimentée par une source idéale de tension de tension à vide E = 6,0 V, une bobine
est parcourue par un courant d’intensité I = 0,69 A. Alimentée par une tension sinu-
soïdale de fréquence f = 50 Hz et d’amplitude U = 8,5 V, la bobine est parcourue par
un courant dont l’amplitude de l’intensité est I = 0,23 A. On modélise la bobine par
l’association en série d’une résistance R et d’une inductance L.
a) Déterminer les valeurs de R et L.
b) Calculer le déphasage de l’intensité du courant parcourant le circuit par rapport
à la tension d’alimentation à la fréquence f = 50 Hz.
c) Quelle condition doit vérifier la fréquence f pour considérer la bobine comme
une inductance pure ?

Annulation du déphasage dans un moteur


8.3
On considère le montage suivant modélisant un moteur :

L R

i (t)

e(t) =e m cos ωt

a) Déterminer Ze l’impédance équivalente du montage puis exprimer l’intensité


complexe i en fonction de la tension complexe e et des données du problème.
En déduire une expression littérale pour
 l’intensité
 i (t) du courant circulant dans
le moteur sous la forme i (t) = i m cos ωt + ϕ .
b) Sachant que la fréquence f est de 50 Hz, R = 4,0 Ω, e m = 220 V et i m = 33 A, en
déduire la valeur de L.
c) Calculer la valeur numérique du déphasage ϕ de l’intensité du courant i (t) par
rapport à la tension e(t). L’intensité est-elle en avance ou en retard par rapport à
la tension e(t) ?
d) On rajoute en parallèle du moteur un condensateur de capacité C. Déterminer
1
où Zeq est la nouvelle impédance équivalente du montage.
Zeq

231
Chapitre 8 Régime sinusoïdal forcé - Résonance

e) Que vaut le déphasage entre i (t) et e(t) si l’impédance est réelle ? En déduire
la valeur de capacité C à choisir pour annuler le déphasage ϕ entre l’intensité
i (t) du courant arrivant dans le montage global et la tension à ses bornes ? Faire
l’application numérique.

Équivalence de montages en série et en parallèle


8.4
L

L′ R′

a) On travaille en régime sinusoïdal de pulsation ω. Pour quelles valeurs de R′ et L′ ,


a-t-on l’équivalence des montages série et parallèle ?
L L′
b) Pour quelle(s) valeur(s) de la fréquence a-t-on = ′ ?
R R

Modélisation de l’entrée d’un oscilloscope


8.5
Lorsqu’on utilise la sonde interne, dispositif permettant de visualiser des tensions
de l’ordre de 220 V avec celui utilisé pour des tensions de l’ordre d’une vingtaine de
volts, on peut modéliser l’entrée de l’oscilloscope par le montage ci-dessous.
On alimente l’entrée e de l’oscilloscope par une tension sinusoïdale e(t) = E cos ωt.
On donne R0 = 1,0 MΩ, R = 9,0 MΩ et C0 = 30 pF.

R
e R0 C0 s

a) Exprimer s en fonction de e.
b) En déduire la condition pour que les amplitudes des tensions e(t) et s(t) soient
indépendantes de la fréquence.
c) Déterminer la valeur de la capacité C à utiliser.
d) Que vaut alors le rapport des amplitudes de ces tensions ?

Régime sinusoïdal forcé d’un dipôle R, L, C série (d’après ENI)


8.6
On considère un dipôle AB constitué d’une bobine de résistance R et d’induc-
tance L et d’un condensateur de capacité C en série. Il est soumis à une tension
e(t) = Em cos (ωt). On note uC (t) = Um cos ωt + ϕ la tension aux bornes du
condensateur.

232
Régime sinusoïdal forcé - Résonance Chapitre 8

a) Exprimer, en fonction de ω, la période T de la tension e(t).


b) Etablir l’expression de l’impédance complexe ZC du condensateur en partant de
la relation intensité - tension de ce dipôle.
c) Déterminer l’expression de l’impédance complexe Z AB du dipôle AB.
d) En déduire l’expression littérale du module Z AB de l’impédance de ce même di-
pôle. On parle d’impédance réelle pour cette quantité Z AB .
e) Etablir l’expression littérale du nombre complexe z défini par e = zuC .
f ) Déterminer l’expression de Um .
g) Même question pour ϕ.
h) Application numérique : Calculer les valeurs de Um et ϕ sachant que Em = 10 V,
ω = 1,0.103 rad.s−1 , L = 2,0 H, C = 5,0 µF et R = 1,0 kΩ.

Application des ponts diviseurs en notation complexe


8.7
Soit le circuit suivant :

v (t)

i (t)

L i1 i2

e(t)
R C u(t)

a) On se place à la pulsation ω telle que LCω2 = 1 et RCω = 1. Montrer qu’on a Lω = R


R 
et que l’impédance équivalente Zeq à ce montage s’écrit Zeq = 1+ j .
2
b) A cette pulsation ω, montrer que le montage global équivaut à une résistance Req
en série avec une bobine d’inductance Leq . On exprimera Req en fonction de R et
Leq en fonction de L.
c) Déterminer i en fonction de R et e. Sachant que e(t) = e m cos ωt, montrer que i (t)
� 
2e m π
s’écrit i (t) = cos ωt − .
R 4
d) Appliquer la formule des ponts diviseurs de courant pour exprimer i 1 et i 2 en
fonction de i . En déduire i 1 (t) et i 2 (t) en fonction en fonction de e m , ω, t et R.
e) Appliquer la formule des ponts diviseurs de tension pour exprimer u et v en fonc-
tion de e. En déduire u(t) et v (t) en fonction de e m , ω et t.
f ) Vérifier qu’on aurait pu retrouver plus facilement v (t) et u(t) connaissant i (t) et
i 1 (t) en appliquant directement des lois de Kirchhoff complexes.

Lien entre notation complexe et oscillogramme


8.8
On considère le circuit suivant alimenté par une entrée de pulsation ω (ou de fré-
quence f ) telle que e(t) = e m cos ωt.

233
Chapitre 8 Régime sinusoïdal forcé - Résonance

e(t) L R s(t)

a) On a L = 0,20 H et R = 4,0 kΩ. En utilisant la notation complexe et un pont di-


viseur de tension judicieusement choisi, exprimer s en fonction de e, R, L et ω.
1 1 ω f
Montrer qu’on peut écrire s = e avec x = = . Préciser les valeurs de
2 1 ω0 f0
1− j
x
ω0 et f 0 en fonction de R et L et calculer leurs valeurs numériques.
 
b) Le graphe des tensions e(t) et s(t) = s m cos ωt + ϕ est le suivant :

courbe 2 courbe 1
Tension (V)

8
6
4
2
0 t (ms)
0.5 1 1.5 2 2.5 3
−2
−4
−6
−8

Affecter les courbes à leur tension correspondante. Déterminer graphiquement f ,


e m , s m et ϕ.
c) Donner ici la valeur de x. En déduire que les résultats théoriques sur s m et ϕ
concordent bien avec les résultats expérimentaux.

Détermination de composants à partir d’analyse d’oscillogrammes


8.9 (d’après ENSTIM)
On dispose d’une bobine assimilée à l’association en série d’une inductance L et
d’une résistance r . On réalise le circuit suivant en plaçant un résistor de résistance
R = 40 Ω en série avec la bobine. L’alimentation est un générateur de tension conti-
nue de force électromotrice E0 = 1,0 V et de résistance interne r 0 = 2,0 Ω.

r L

E0
R UR

r0
I

234
Régime sinusoïdal forcé - Résonance Chapitre 8

On mesure en régime permanent la tension UR aux bornes de la résistance R.


a) Exprimer r en fonction des données et donner sa valeur sachant que UR = 0,56 V.
b) On place désormais en série avec la bobine un résistor de résistance R = 40 Ω et
un condensateur de capacité C = 10 µF. L’alimentation est maintenant un généra-
teur basses fréquences réglé pour délivrer une tension sinusoïdale de fréquence
f = 250 Hz (la pulsation sera notée ω) et de valeur crête à crête 10 V. Sur un oscil-
loscope, on visualise les deux tensions indiquées sur le schéma suivant :

Voie 1 Voie 2

r L D
A B

C
R UR
E0 GBF
I
M

L’oscillogramme obtenu est le suivant :

Déterminer l’amplitude Ue de la tension ue et l’amplitude UR de la tension uR .


c) Déterminer l’amplitude I du courant i .
d) Rappeler l’expression générale de l’impédance Z d’un dipôle quelconque (mo-
dule de l’impédance complexe). Calculer alors l’impédance Z AM du dipôle AM.
e) En utilisant l’oscillogramme, déterminer laquelle des tensions, uR (t) ou ue (t), est
en avance sur l’autre. Justifier la réponse.
f ) Déterminer précisément, à partir de l’oscillogramme, le déphasage ϕu e /i entre
ue et i c’est-à-dire entre ue et uR .
g) Ecrire l’expression générale de l’impédance complexe Z AM en fonction de r , R, L,
C et ω.
h) Ecrire l’expression générale de l’impédance complexe Z AM en fonction de son
module Z AM et du déphasage ϕu e /i .
i) Exprimer r en fonction de R, Z AM et ϕu e /i . Calculer sa valeur.

235
Chapitre 8 Régime sinusoïdal forcé - Résonance

j) Exprimer L en fonction de C, ω, Z AM et ϕu e /i . Calculer sa valeur.

Détermination d’une capacité inconnue


8.10
On considère le circuit suivant où R = 1,0 kΩ.

e(t) 2R C s(t)

L’oscillogramme représentant l’évolution temporelle de s(t) et e(t) est le suivant :

Estimer la valeur numérique de la capacité C.

Résonance en intensité (d’après Agro)


8.11
Un générateur sinusoïdal alimente un circuit R,L,C constitué d’un condensateur de
capacité C = 0,10 µF et d’une bobine réelle d’auto-inductance L et de résistance r
inconnues placés en série avec une résistance R = 480 Ω. Le générateur est un géné-
rateur basse fréquence de résistance interne Rg = 50 Ω délivrant un signal sinusoïdal
de pulsation ω et de force électromotrice d’amplitude E.

r L R

uR
Rg C uC

236
Régime sinusoïdal forcé - Résonance Chapitre 8

a) Rappeler les expressions des impédances complexes de la bobine, du résistor et


du condensateur puis déterminer l’impédance complexe Z du circuit.
  
ω ω0
b) L’écrire sous la forme Z = R0 1 + j Q − . On précisera les expressions de
ω0 ω
R0 , Q et ω0 .
c) Exprimer l’amplitude complexe I associée à l’intensité du courant traversant le
circuit en fonction de R0 , ω, Q, ω0 et E.
A
d) En déduire l’amplitude de l’intensité I sous la forme I (ω) =    .
2 ω ω0 2
1+B −
ω0 ω
Préciser A et B en fonction de Q, E et R0 .
e) Montrer que I(ω) présente un extremum pour ω = ωr et qu’il s’agit d’un ma-
ximum. Préciser ωr et la valeur du maximum Imax .
f ) On appelle bande passante l’intervalle de pulsations ∆ω = ωmax − ωmin pour
Imax ω0
lesquelles I(ω) > � . Etablir que ∆ω = .
2 Q
g) On donne ci-dessous le graphe de I( f ) où f est la fréquence du générateur.

Déterminer à partir de cette courbe la fréquence propre f 0 , le facteur de qualité


Q du circuit, les limites de la bande passante et la valeur de Imax .
h) En déduire les valeurs de r et de L.
i) Dans les questions qui suivent, on utilise une bobine différente de la précédente
caractérisée par des valeurs L′ et r ′ . Préciser le déphasage ψ entre i (t) et e(t) ainsi
que la valeur ψ(ω0 ).
j) Comment peut-on accéder expérimentalement à la mesure de i (t) avec un oscil-
loscope ?
k) A l’aide d’un oscilloscope, on mesure la tension e(t) sur la voie X et la tension
uR (t) aux bornes de la résistance R sur la voie Y. On fait varier la fréquence du
générateur sinusoïdal et on constate que la voie Y passe par un maximum. Inter-
préter ces observations.
l) A la résonance, l’oscillogramme est celui donné ci-dessous. Peut-on en déduire
les valeurs de L′ et de r ′ ?

237
Chapitre 8 Régime sinusoïdal forcé - Résonance

Résonance en tension aux bornes du condensateur


8.12
On s’intéresse à un circuit R,L,C série et on observe la résonance en tension aux
bornes du condensateur.
 
On note u(t) = um cos ωt + ϕ la tension aux bornes du condensateur. L’amplitude
um et le déphasage de u(t) par rapport à e(t) sont tracées ci-dessous en fonction de
la fréquence f du GBF délivrant une tension e(t) = e m cos ωt.

um (V)
14

12

10

0 f (kHz)
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
ϕ(◦ )
0
−20
−40
−60
−80
−100
−120
−140
−160
−180 f (kHz)
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

238
Régime sinusoïdal forcé - Résonance Chapitre 8

ω f em
a) On pose x = = et um = um e j ϕ . Montrer qu’on a um = x . Déter-
ω0 f0 1 − x2 + j
Q
miner ω0 , f 0 et Q en fonction de R, L et C.
b) Etudier les variations de um en fonction de x. Montrer que sous une condition
à préciser,
 on peut observer un phénomène de résonance pour une fréquence
1
fr = f0 1 − différente de f 0 .
2Q2
c) Calculer ϕ pour x = 0, x = 1 et x tendant vers l’infini.
d) Exprimer u(t) pour f = f 0 . Quel est le risque ?
e) Déterminer graphiquement f 0 sur le diagramme en phase. Lire ou déduire alors
sur le diagramme en amplitude les valeurs de e m et Q. Déterminer aussi graphi-
quement la valeur de f r et montrer qu’elle correspond bien à la formule théorique
attendue.

Résonance en tension aux bornes de la bobine


8.13
On s’intéresse à un circuit R,L,C
 série
 et on étudie la résonance en tension aux bornes
de la bobine u(t) = um cos ωt + ϕ .

1 1 L ω f
a) On pose ω0 = 2π f 0 = � et Q = . Montrer qu’en notant x = = , on
LC R C ω 0 f 0
em
a um = .
1 1
1− 2 − j
x Qx
b) Faire l’étude de um en fonction de la fréquence.
f0
Montrer qu’on peut avoir résonance à la fréquence f r =  .
1
1−
2Q2
c) Tracer l’allure de um en fonction de x pour e m = 3,0 V et Q = 3,0 puis Q = 0,50.
d) Déterminer u(t) pour f = f 0 . Y a-t-il un risque de surtension ?

Circuit R, L, C parallèle et résonance


8.14
On considère le circuit suivant où le générateur délivre une tension sinusoïdale de la
forme e(t) = e m cos (ωt) :

e(t) R L C

a) Exprimer Yeq l’admittance équivalente du montage en fonction de C, L, R et ω.


b) Montrer que l’amplitude i m du courant i (t) admet un minimum en fonction de
ω pour une certaine pulsation ω0 à déterminer en fonction de L et C.

239
Chapitre 8 Régime sinusoïdal forcé - Résonance

c) Quel serait le facteur de qualité Q du circuit ? On pourra se ramener pour i à une


forme s’inspirant de l’une des deux fonctions étudiées en cours pour la résonance
électrique.

Résonance d’un circuit bouchon


8.15
On considère le circuit suivant avec e(t) = e m cos ωt et e m > 0 :

e(t) L C u(t)

 
On écrit u(t) sous la forme u(t) = um cos ωt + ϕ . On utilise la notation complexe
u = um e j (ωt +ϕ) = um e j ωt avec um = um e j ϕ et e = e m e j ωt = e m e j ωt .
a) Quelle est l’impédance équivalente Z eq de l’association en parallèle de la capacité
C et de l’inductance L ?
1
b) Montrer que um =   e m . On pourra utiliser la formule des ponts
1
1 + j R Cω −

diviseurs de tension.
ω 1
c) On pose x = , montrer qu’on a um =   e m . On précisera la valeur
ω0 1
1+ jQ x −
x
de ω0 et Q en fonction de R, L et C.
d) Déterminer um = |um | en fonction de x et tracer son tableau de variations en
fonction de x. Montrer qu’on observe une résonance en tension pour une pulsa-
ω0
tion f r qu’on exprimera en fonction de f 0 = .

e) Déterminer la largeur de la bande passante ∆ f en fonction de f 0 et Q.
f ) Calculer f r , Q et ∆ f pour R = 1,0 kΩ, L = 10 mH et C = 0,50 µF.
g) L’allure de la courbe donnant um en fonction de f est donnée ci-dessous.

um (V)
5
4.5
4
3.5
3
2.5
2
1.5
1
0.5
0 f (kHz)
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5

Déterminer graphiquement e m , la fréquence de résonance f r et les fréquences


de coupure. En déduire graphiquement le facteur de qualité Q. Comparer aux ré-
sultats théoriques.

240
Régime sinusoïdal forcé - Résonance Chapitre 8

f ) Montrer que ϕ est une fonction décroissante de la fréquence. Calculer le dépha-


sage ϕ = Argum pour x = 0, x = 1, x tendant vers l’infini et pour les fréquences
de coupure. Que se passe-t-il à la résonance ? Donner l’expression de u(t) à la
résonance.
g) On donne l’évolution du déphasage ϕ = Argum en fonction de f sur l’intervalle
de phases [−π ;π[. Retrouver graphiquement d’une deuxième façon la fréquence
de résonance, les fréquences de coupure et une estimation du facteur de qualité
Q.

ϕ (rad)
2

1.5

0.5
f (kHz)
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5

−0.5

−1

−1.5

Détermination de composants à partir de leur comportement en fré-


8.16 quence (d’après oral Centrale PC)

On dispose de deux circuits A et B alimentés par un GBF modélisé par l’association en


série d’un générateur idéal de tension délivrant une tension e(t) et d’une résistance
interne Rg . La tension e(t) est supposée sinusoïdale de fréquence f ou de pulsation
ω et d’amplitude E0 .

R
L L
R

Rg Rg
C u(t) R C u(t)
e(t) e(t)
i i

montage A montage B

Un des graphiques ci-dessous représente les variations de l’amplitude i m de l’inten-


sité en ampère (A) en fonction de la fréquence f pour chacun des montages A et B
sur un même graphe (les courbes devront être identifiées pour être associées à l’un
ou l’autre des montages). L’autre graphique représente les variations de l’amplitude
um de la tension en volt (V) en fonction de la fréquence f pour chacun des montages
A et B, il faudra également identifier les courbes pour les attribuer à l’un ou l’autre
des montages.

241
Chapitre 8 Régime sinusoïdal forcé - Résonance

a) Identifier la grandeur électrique en ordonnée qui correspond à chaque graphe


puis associer à chaque montage la courbe (en trait plein ou en pointillés) qui lui
correspond.
b) Déterminer les valeurs numériques approchées de E0 , R, Rg , L et C.

Détermination des caractéristiques électriques du microphone d’une


8.17 guitare (d’après CCINP MP)

Situés sous les cordes d’une guitare électrique, les microphones en sont un des élé-
ments fondamentaux pour bien restituer le son. Un microphone de guitare est consti-
tué d’un ou plusieurs aimants entourés d’une bobine de cuivre. La corde en mouve-
ment vibre au-dessus de l’aimant créant par induction une tension e(t) = e m cos (ωt)
supposée sinusoïdale. Le comportement électrique du microphone est alors modéli-
sable par le schéma ci-dessous.
On donne C0 = 100 pF, R0 = 1,0 MΩ et R = 3,0 kΩ.
a) On se place en régime sinusoïdal forcé.
H0 ω
Montrer que u = x e avec x = ω . On exprimera H0 , Q et ω0 en fonction
2
1−x + j 0
Q
de R, R0 , C et L.

242
Régime sinusoïdal forcé - Résonance Chapitre 8

u(t)

R0

C0

L R
e(t)

 
b) On s’intéresse à l’amplitude um de la tension u(t) = um cos ωt + ϕ . Exprimer
cette amplitude notamment en fonction de x et établir ses variations en fonction
de x dans le cas d’une résonance pour des valeurs de Q que l’on précisera. Établir
ω0
l’expression de la fréquence de résonance f r en fonction de f 0 = et Q.

1
c) On se place dans le cas où ≪ 1. Simplifier l’expression de f r et donner la
2Q2
valeur approchée de um à la résonance. En déduire le tracé de l’allure théorique
attendue pour um en fonction de f .
d) Le graphe expérimental de v = um en fonction de f est le suivant :

En déduire les valeurs de ω0 , L, Q et e m .

Recherche d’un circuit résonant


8.18
On dispose d’une inductance L = 40,0 mH, d’une résistance R variable entre 1,00 kΩ
et 100 kΩ d’une capacité variable entre 10,0 nF et 1,00 µF.
On veut réaliser un circuit résonant à la fréquence f 0 = 2,00 kHz dont la tension de
sortie a la même amplitude que celle de la tension d’alimentation à cette fréquence.
Proposer des réalisations possibles d’un tel montage. On précisera les valeurs de R
et C permettant d’atteindre le but fixé en optant pour la résonance la plus aiguë pos-
sible.
Quelle est la “meilleure” solution pour obtenir une résonance aiguë ?

243
Chapitre 8 Régime sinusoïdal forcé - Résonance

Du mal à démarrer ?
8.1 b) Ecrire l’impédance équivalente sous la forme Ze q = Re q + j Le q ω
Appliquer la relation du pont diviseur de tension en notation avec Lω = R et identifier avec l’expression précédente.
complexe. c) Ecrire la relation entre i , Ze q et e . Revenir à la notation réelle
8.2 en calculant le module et l’argument de i .
a) Utiliser le montage équivalent en régime permanent pour ob- d) La formule des ponts diviseurs de courant nécessite deux im-
tenir R. pédances en parallèle.
Etablir la relation entre les amplitudes et le module de l’impé- e) La formule des ponts diviseurs de tension nécessite deux im-
dance du circuit. pédances en série.
b) Ne pas oublier d’étudier le signe de la partie réelle pour déter- f) Ecrire les relations simples entre u , i et les impédances de la
miner s’il faut ou non ajouter π dans l’expression du dépha- bobine et de la résistance.
sage. 8.8

8.3 a) Associer en parallèle la bobine et la résistance pour pouvoir


appliquer la formule des ponts diviseurs de tension.
a) Exprimer Ze de deux façons et en déduire i .
b) En s’aidant du module, montrer que l’amplitude de s(t ) est
Repasser à la notation réelle en prenant le module et l’argu-
forcément inférieure à celle de e(t ).
ment.
c) Les valeurs de l’amplitude s m et du déphasage ϕ s’obtiennent
b) Exprimer |Ze | de deux manières. en injectant la valeur numérique de x respectivement dans le
c) Le déphasage est lié à l’argument de i , l’argument de e étant module et l’argument de s m .
ici nul.
e) Une impédance réelle entraîne un déphasage nul entre inten- 8.9
sité du courant traversant l’impédance et tension à ses bornes
soit un argument nul de l’impédance. Il faut annuler la partie d) On demande la définition relative à l’intensité et à la tension.
imaginaire de Ze q ou de son inverse pour trouver C. e) On prendra le déphasage compris entre [−π;π].
i) Prendre la partie réelle de l’impédance.
8.4 j) Prendre la partie imaginaire de l’impédance.

a) Exprimer les impédances complexes des deux montages. 8.10


L’équivalence est obtenue en égalant les deux impédances
Établir le lien entre les expressions complexes des tensions d’en-
complexes soit par exemple en égalant leurs parties réelles
trée et de sortie puis exploiter le rapport entre les amplitudes ou
et leurs parties imaginaires pour obtenir L′ et R′ en fonction
le déphasage.
de L et R par exemple.
b) Reporter les expressions précédentes dans la condition à véri- 8.11
fier.
b) Procéder par identification.
8.5 e) Etudier la fonction de ω sous la racine en cherchant un mino-
rant et la valeur de ω permettant d’atteindre ce minorant.
a) Appliquer la relation des ponts diviseurs de tensions pour re- f) Factoriser les expressions et résoudre deux inéquations avant
lier les tensions complexes e et s sous la forme s = He et d’établir un tableau récapitulatif des signes en fonction de ω.
1 + j Aω
H = H0 . h) Exprimer r et L en fonction des paramètres déterminés à la
1 + j Bω
question précédente.
b) On aura l’indépendance voulue vis-à-vis de la fréquence si
i) Attention au signe de cos ψ pour déterminer l’expression de
A = B.
ψ.
c) Utiliser la condition de la question précédente.
j) Chercher une tension en phase avec l’intensité.
l) Exprimer L′ et r ′ en fonction des paramètres expérimentaux
8.6
de la question précédente.
g) Ne pas oublier d’étudier le signe du cosinus de la phase.
8.12

8.7 a) Appliquer la formule des ponts diviseurs de tension aux bornes


du condensateur.
a) Associer en parallèle le condensateur et la résistance puis asso-  2 x2
cier l’impédance équivalente obtenue en série avec la bobine. b) Etudier les variations de f (x) = 1 − x 2 + .
Q2

244
Régime sinusoïdal forcé - Résonance Chapitre 8

em
c) Déterminer un équivalent de u m dans les conditions sou- e) Les fréquences de coupure sont obtenues pour u m = � ici
haitées pour trouver rapidement l’argument donc la phase. 2
 2
1
d) Pour f = f 0 , on a x = 1. Dans ce cas, simplitifier l’expression soit Q2 x − = 1 en ne gardant que les deux solutions posi-
x
de u m avant de calculer le module et l’argument. tives.
e) Attention : ici, la résonance n’a pas lieu pour f 0 . Par contre, f) Pour trouver le facteur de qualité Q, utiliser la relation entre
pour cette dernière fréquence, amplitude et déphasage ont des bande passante ∆ f et fréquence de résonance f 0 trouvée pré-
valeurs simples. cédemment.
g) Exprimer tan ϕ en fonction de x et prouver que c’est une
8.13 fonction décroissante. Pour trouver la phase, rechercher un
équivalent de u m dans les conditions souhaitées pour obtenir
a) Appliquer la formule des ponts diviseurs de tension aux bornes rapidement le résultat.
de la bobine. h) On rappelle que les fréquences de coupure correspondent ici
 
1 2 1 π
b) Etudier les variations de f (x) = 1 − + . à ϕ=± .
x2 Q2 x 2 4
1
c) La résonance n’a pas lieu si Q < � ≈ 0,7. 8.16
2
d) Pour f = f 0 , on a x = 1. Dans ce cas, simplifier l’expression de a) Exprimer en notation complexe la tension u et l’intensité i .
u m avant de calculer module et argument. Réaliser une étude rapide des amplitudes de ces deux gran-
deurs pour attribuer chaque graphe à chacune des deux gran-
8.14 deurs.
b) Exploiter les valeurs des grandeurs à basses fréquences, les
a) L’admittance est l’inverse de l’impédance. éventuelles fréquences de résonance et du facteur de qualité
b) Exprimer l’intensité complexe i en fonction de l’admittance pour déterminer les valeurs des composants.
équivalente et trouver la valeur de ω qui minimise son mo-
dule. 8.17

c) Faire l’analogie avec la fonction


 obtenue pour la résonance du a) Utiliser la relation du pont diviseur de tension après avoir dé-
ω ω0 terminé l’association en parallèle de R0 et C0 .
circuit R,L,C série soit 1 + j Q − .
ω0 ω Identifier les paramètres de l’expression obtenue avec ceux de
l’expression proposée pour en déduire H0 , ω0 et Q en fonction
8.15 de L, R, R0 , C et C0 .
b) Etudier les variations de f (x) définie comme le carré du dé-
a) Associer en parallèle le condensateur et la bobine puis l’impé- nominateur de u m . Montrer qu’elle admet un minimum pour
dance équivalente en série avec la résistance. une fréquence qui sera la fréquence de résonance cherchée.
b) La formule des ponts diviseurs de tension nécessite deux im- c) Prendre la limite proposée et calculer la valeur du maximum
pédances en série. dans ces conditions.
L’appliquer aux bornes de l’ensemble constitué par le conden- d) Lire les valeurs sur le graphique et exploiter les relations éta-
sateur et la bobine, le tout étant en série avec la résistance. blies.
c) Identifier les parties réelles et les parties imaginaires du dé-
nominateur obtenu précédemment avec celles de l’expression 8.18
proposée. La seule solution possible avec les éléments disponibles est un
 
1 2 pont diviseur de tension.
d) Poser f (x) = 1 + Q2 x − et étudier ses variations le cas Etudier alors la manière d’obtenir l’égalité des amplitudes pour
x
échéant. une fréquence donnée.

Corrigés des exercices


8.1 b) L’amplitude réelle de u est le module de l’amplitude com-
LωE
plexe U =  .
a) Il s’agit d’un pont diviseur de tension qui s’écrit en nota- R + L2 ω2
2
ZL j Lω
tion complexe u = e= e.    
ZR + ZL R + j Lω c) La phase est l’argument soit ϕ = Arg j Lω − Arg R + j Lω

245
Chapitre 8 Régime sinusoïdal forcé - Résonance

π Lω
ou encore ϕ = − ψ avec tanψ = et cos ψ du signe complexe i m = i m e j ϕ . De même pour e(t) = e m cos ωt,
2 R
Lω on peut écrire e = e m e j ωt = e m e j ωt puisque la phase à
de R donc positif. Par conséquent, on a ψ = Arctan et em
R l’origine dans e(t) est nulle. On a donc i m = . On
π Lω R + j Lω
ϕ = − Arctan em
2 R calcule le module i m = |i m | =  et l’argument
2 2 2
 R + L ω 
8.2 ϕ = Argi m = Arge m −Arg R + j Lω = −Arg R + j Lω soit en
R
a) Le circuit proposé est le suivant : prenant soin de vérifier que cos(−ϕ) =  donc
R + L2 ω2
2
cos ϕ > 0, ce qui permet de ne pas avoir à ajouter ±π à l’arc-
i R Lω
tangente : ϕ = −Arctan .
R
e L em  2
b) On a |Z e | = = R + L2 ω2 d’où en élevant au carré la
im
dernière égalité et en isolant L, on obtient la relation :
 
   
di 1 em 2 2 1 em 2
La loi des mailles donne e = L + Ri . L= −R = − R2 = 17 mH
dt ω im 2π f im
En régime continu, tensions et intensités sont des
di Lω
constantes par rapport au temps donc ici = 0. On en c) On applique la relation ϕ = −Arctan = −0,93 rad ou en-
dt R
E core ϕ = −53◦ . Comme ϕ < 0, l’intensité du courant est en
déduit E = RI soit R = = 8,7 Ω.
I retard sur la tension.
En régime 1
 sinusoïdal
 forcé, on passe en notation complexe d) Si on ajoute un condensateur d’impédance ZC = en
soit e = R + j Lω i (1). En prenant la norme de cette ex- j Cω
 parallèle avec l’impédance équivalente Z e obtenue pré-
pression, on obtient U = R2 + (Lω)2 I. La valeur de l’in-
cédemment, on obtient une nouvelle impédance équiva-
ductance se déduit de cette relation soit 1 1 1 1
 lente Z eq vérifiant = + = j Cω + .
Z eq ZC Ze R + j Lω
1 U2
L= − R2 = 0,12 H
2π f I2 e) Si l’impédance Zeq = |Z eq |e j ψ est réelle, ψ = ArgZ eq = 0 et
comme e = Zeq i , on a Arge = Arg(Zeq ) + Arg(i ) = Argi , ce
b) Le déphasage s’obtient en prenant
 l’argument
 de la rela- qui signifie que ϕ = 0 ou encore qu’intensité du courant et
tion (1) donc Arge = Argi + Arg R + j Lω soit tension sont en phase.
  Afin d’assurer un déphasage nul, on doit annuler la partie
ϕ = Argi − Arge = −Arg R + j Lω = −ψ
imaginaire de l’impédance. Le plus simple est ici d’écrire
1
Lω que si l’impédance Z eq est réelle, son inverse l’est
On passe par la tangente de ψ soit tanψ = . Z eq
R
Par ailleurs, cos ψ est du signe de R donc positif. On a alors aussi. Or, comme le moteur est en parallèle du condensa-
Lω Lω teur, on a :
ψ = Arctan . Finalement ϕ = −ψ = −Arctan et numé-  
R R 1 R − j Lω R L

riquement ϕ = −77 = −1,3 rad. = j Cω+ 2 = + j ω C −
Z eq R + L2 ω2 R2 + L2 ω2 R2 + L2 ω2
c) Pour avoir une inductance pure, il faut pouvoir négliger la
partie réelle de l’impédance c’est-à-dire R devant Lω. La L’annulation de la partie imaginaire conduit à une valeur
R L
condition se traduit par 2π f L ≫ R soit f ≫ = 11,5 Hz. de la capacité C = 2 = 0,38 mF.
2πL R + L2 ω2

8.3 8.4

a) La résistance et la bobine sont en série, l’impédance équi- a) L’association en série a pour impédance Z′ = R′ + j L′ ω et
valente s’écrit Ze = ZR +ZL = R+ j Lω. Par définition de l’im- Rj Lω
celle en parallèle Z = soit en multipliant par la
e R + j Lω
pédance, on peut écrire e = Z e i soit i = . En notant quantité conjuguée du dénominateur :
 R + j Lω

l’intensité sous la forme i (t) = i m cos ωt + ϕ , le passage à
RL2 ω2 R2 Lω
la notation complexe donne i = i m e j ωt avec l’amplitude Z= 2 2 2
+j 2
R +L ω R + L2 ω2

246
Régime sinusoïdal forcé - Résonance Chapitre 8

En identifiant les parties réelles et imaginaires, on a l’équi- 8.6


RL2 ω2
valence des deux dipôles pour R′ = 2 d’une part 1 2π
R + L2 ω2 a) Par définition, on a T = = en notant respectivement
2 f ω
R L
et L′ = 2 d’autre part. On peut noter que l’équiva- T, f et ω la période, la fréquence et la pulsation.
R + L2 ω2
lence n’est valable que pour une fréquence précise. Il s’agit b) La relation intensité - tension pour une capacité s’écrit
du
du modèle bande étroite d’une bobine. i =C qu’on peut traduire en notation complexe par
L′ dt
b) Le rapport ′ vaut, d’après la question précédente : 1
R i = j Cωu ou u = i = ZC i . On en déduit l’impédance
j Cω
� � 1
L′ R2 L R2 + L2 ω2 R d’une capacité ZC = .
= � � = j Cω
R′ R2 + L2 ω2 RL2 ω2 Lω2 c) Par association en série des dipôles, l’impédance Z AB est
la somme des impédances de la capacité, de l’inductance
L′ L R L R 1
On aura = si = soit pour ω = . et de la résistance soit Z AB = R + j Lω + .
R′ R Lω2 R L j Cω
d) Le module de�l’impédance complexe ou impédance réelle
8.5 � �
1 2
s’écrit Z AB = R2 + Lω − .
a) En notant Z et Z′ les impédances des associations en pa- Cω
rallèle respectivement de R et C d’une part et de R0 et C0 e) En appliquant la relation du pont diviseur de tension, on a
d’autre part, on obtient la tension s grâce à la relation du ZC Z AB
uC = e soit e = z uC avec z = . En explicitant les
Z′ e Z AB ZC
pont diviseur de tension s = . En explicitant les im-
Z + Z′ expressions des impédances, on a
1 1 1 1 + j RCω
pédances, on a = + j Cω dont on déduit = 1
Z R Z R R + j Lω +
j Cω
ou Z =
R
. De même, on a Z =′ R0
. En re- z= = 1 + j RCω − LCω2
1
1 + j RCω 1 + j R0 C0 ω
portant dans la relation obtenue par l’application du pont j Cω
diviseur de tension, on a :
� �
R0 R0 1 + j RCω L R
s= � �e= e
R 1 + j R0 C0 ω R0 + R + j RR0 (C + C0 ) ω
R0 +
1 + j RCω
e(t) C uC (t)
R0 1 + j RCω
qui peut s’écrire s = e.
R + R0 RR0
1+ j (C + C0 ) ω
R + R0
Em
b) Les amplitudes des tensions s(t) et e(t) seront indépen- f ) En calculant le module, on a Um = � � soit
�z �
dantes de la fréquence si le terme en ω du numérateur et
celui du dénominateur sont égaux soit Em
Um = �� �2
RR0 1 − LCω2 + R2 C2 ω2
RC = (C + C0 )
R + R0
g) Pour le déphasage, on a ϕ = ArguC − Arge = −Argz. On en
ou RC + R0 C = R0 C + R0 C0 qu’on simplifie en RC = R0 C0 . � � RCω
déduit tan −ϕ = et cos ϕ du signe de 1 − LCω2
R0 1 − LCω2
c) On en déduit C = C0 = 3,33 pF. 1
R c’est-à-dire positif pour ω < ω0 = � et négatif sinon. Fi-
R0 LC
d) Les tensions sont reliées par la relation s = e. Le rap- nalement
R + R0
 RCω
port des amplitudes des tensions vaut donc : 
 −Arctan si ω < ω0
ϕ= 1 − LCω2
S R0  π − Arctan RCω

= si ω > ω0
E R + R0 1 − LCω2

247
Chapitre 8 Régime sinusoïdal forcé - Résonance

 
1 2   π π
h) Application numérique : ω0 = � = 316 rad.s−1 donc ϕi = Arg − Arg 1 + j + Arge m = 0 − + 0 = − . On en
LC R � 4 4
ω > ω0 et les valeurs demandées sont Um = 0,97 V et   2  π
ϕ = 2,6 rad= 150◦ . déduit i (t) = i m cos ωt + ϕi = e m cos ωt − .
R 4
d) La formule des ponts diviseurs de courant appliquée aux
8.7 deux branches en parallèle contenant R et C dans les-
a) La résistance et le condensateur sont en parallèle. On les quelles se partagent le courant i (t), donne
regroupe en une seule impédance :
1
1 ZC j Cω 1
ZR ZC R i1 = i=
1
i= i
j Cω R ZR + ZC 1 + j RCω
Z1 = = = R+
ZR + ZC 1 1 + j RCω j Cω
R+
j Cω
1
Comme RCω = 1, on peut écrire i 1m = i m ou
1 + j RCω
v 1
i 1m = i m en posant i 1 = i 1m e j ωt . On en déduit
1+ j
i 1 em
|i 1m | = � i m = pour l’amplitude et pour la phase
ZL 2 R
  π π π
e Argi 1m = −Arg 1 + j + Argi m = − − = − d’où :
Z1 u 4 4 2
em  π  em
i 1 (t) = cos ωt − = sin ωt
R 2 R

Cette impédance se retrouve alors en série avec la bobine ZR R


De même, on obtient i 2 = i = i soit en-
d’où une impédance équivalente : ZR + ZC 1
R+
j Cω
R j RCω j j (1 − j )
Zeq = ZL + Z1 = j Lω + core i 2 = i et i 2m = im = i m ou
1 + j RCω 1 + j RCω 1+ j � (1 + j )(1 − j )
j +1 2 1 em
1 Lω2 i 2m = i m . On en déduit |i 2m | = im = � im =
Si LCω2 = 1 et RCω = 1, on a C = et LCω2 = =1 2 2 2 R
Rω Rω π π
d’où Lω = R. et Argi 2m = Arg(1 + j ) − Arg + Argi m = + 0 − = 0 d’où :
4 4
Avec ces conditions, l’impédance devient
em
i 2 (t) = cos ωt
R R R− jR R
Z eq = j Lω + = jR+ = jR+
1 + j RCω 1+ j 2
e) On applique désormais la formule des ponts diviseurs de
R  tension aux deux impédances ZL et Z 1 en série. Aux bornes
ou Z eq = 1+ j . R
2
b) Si on associe une résistance Req en série avec une bobine Z1 1 + j RCω
de Z 1 , on a u = e= e soit avec les
d’inductance Leq , on a Z eq = Req + j Leq ω. Par identifica- Z 1 + j Lω R
+ j Lω
R R R L 1 + j RCω
tion, on en déduit Req = et Leq ω = soit Leq = = R
2 2 2ω 2
car Lω = R. 1+ j R
conditions vérifiées ici u = e= e ou
c) Le générateur de force électromotrice e est en série avec R R + j R(1 + j )
e 2 + jR
l’impédance Zeq et on a e = Z eq i soit i = = e 1+ j
Z eq R(1 + j ) 1
après simplification u = e = −j e.
2 j
ou i m = e m en posant i = i m e j (ϕi +ωt ) = i m e j ωt
R(1 + j ) On en déduit um = −j e m en posant u = um e j ωt soit
et e = e m e j ωt = e m e j ωt (ϕe = 0 puisque e(t) = e m cos ωt). π π
� |um | = e m et Argum = −Argj + Arge m = − + 0 = − soit
2 2   2 2
On a alors |i m | = i m = � |e| = e m et Argi m = ϕi soit π
R u(t) = e m cos ωt − = e m sin ωt.
R 2 2

248
Régime sinusoïdal forcé - Résonance Chapitre 8

De même, aux bornes de la bobine d’inductance L, on a donc s m < e m . La courbe 1 de plus faible amplitude est
ZL j Lω jR celle représentative de s(t) et la courbe 2 celle de e(t).
v= e= e= e soit après
Z1 + ZL R R On mesure la période graphiquement entre deux maxima
+ j Lω + jR
1 + j RCω 1+ j successifs par exemple soit T = 2,5 − 1,25 = 1,25 ms d’où
j R(1 + j ) j (1 + j ) 1
simplification v = e = e = (1 + j )e. f = = 800 Hz. On lit l’amplitude de la courbe 1, ce qui
R + j R(1 + j ) j T
On en déduit v m = (1 + j )e m en posant v = v m e j ωt soit donne e m = 8,0 V et celle de la courbe 2 soit s m = 1,8 V. Le
�   π π déphasage qui correspond à l’avance de s(t) par rapport à
|v m | = 2e m et Argv m = Arg 1 + j + Arge m = + 0 = ∆t
  4 4 e(t) se calcule par ϕ = 2π avec ∆t = 2,5 − 2,3 = 0,20 ms
� π T
soit v (t) = 2e m cos ωt + . qui est l’écart entre le maximum de s(t) et le plus proche
4
f ) On pourrait directement appliquer la relation intensité - maximum de e(t). On trouve ϕ = 1,0 rad.
tension en notation complexe pour la résistance u = Ri 1 , ω f 0,80
c) Par définition x = = = = 0,50.
ce qui redonne u(t) = Ri 1 (t). On retrouve la formule don- ω0 f0 1,6
née pour u(t). 1 1 1 1
On en déduit s m =  em = � 8,0 = 1,8 V
Pour l’inductance, on a de même v = j Lωi = j Ri en utili- 2 1 2 1 + 4,0
sant le fait que Lω = R ici. 1+ 2
x    
On obtient alors pour l’amplitude : 1 1 1
et ϕ = Args − Arge = Arg − Arg 1 − j = −Arg 1 − j .
2 x x
v m = j Ri m 1
Comme la partie réelle de 1 − j est positive, cos ϕ > 0 et
� x
d’où v m = Ri m = 2e m et pour la phase : on peut prendre directement l’arctangente
 pour calculer le
1 1
π π déphasage soit ϕ = −Arctan − = Arctan = 1,1 rad. On
Argv m = + Argi m = x x
2 4 retrouve bien les valeurs mesurées graphiquement aux im-
précisions de lecture près.
ce qui conduit bien aux mêmes formules.

8.8 8.9

a) Pour appliquer la formule des ponts diviseurs de tension, il a) En régime permanent, la bobine est équivalente à un fil.
faut avoir deux impédances en série. Pour cela, on associe On a alors le circuit suivant :
en parallèle la résistance et la bobine et on obtient une im-
Rj Lω r
pédance équivalente Z1 = . Comme Z 1 se retrouve
R + j Lω
en série avec la première résistance, on peut appliquer la
formule des ponts diviseurs de tension : E0
R
UR
Z1 1 1
s= e= e= e
Z1 + R R R + j Lω r0
1+ 1+ I
Z1 j Lω

1 R
On en déduit en utilisant = −j et en posant ω0 = :
j 2L On utilise la formule des ponts diviseurs de tension,
  ce qui
R E0 r0
s 1 1 1 1 1 1 1 conduit à UR = E0 et r = R −1− . L’appli-
= = = = R + r0 + r UR R
e R 2 R 2 1 − j ω0 2 1
cation numérique donne r = 29 Ω.
2− j 1− j 1− j
Lω 2Lω ω x
b) On lit directement le maximum sur chaque courbe soit
R Ue = 5,0 V et UR = 2,5 V.
et on a numériquement ω0 = = 1,0.104 rad.s−1 soit une
2L
ω0 R c) On utilise la loi d’Ohm qui conduit immédiatement au ré-
fréquence f 0 = = = 1,6 kHz. UR
2π 4πL sultat I = = 6,3.10−2 A.
b) En prenant le module de l’expression précédente, on ob- R
sm 1 1 1 sm 1 d) La définition de l’impédance complexe d’un dipôle étant
tient =  . Comme 1 + 2 > 1, on a < en convention récepteur le rapport de la tension complexe
em 2 1 x em 2
1+ 2 aux bornes du dipôle sur l’intensité traversant ce dipôle,
x

249
Chapitre 8 Régime sinusoïdal forcé - Résonance

|u|U R
on aboutit à Z = |Z| = = avec U l’amplitude de la ten-
|i | I
sion aux bornes du dipôle et I celle de l’intensité traversant
le dipôle.
Ue
Ici on a donc pour le dipôle AM : Z AM = = 80 Ω.
I e(t) Z1 s(t)
e) ue est en avance sur uR car elle passe par un maximum
∆t = 0,33 ms avant la tension uR et cet écart est inférieur à
une demi- période. Ceci est important car on prend géné-
ralement par convention le déphasage entre [−π,π]. On se
ramène donc en valeur absolue à un déphasage entre 0 et Le condensateur de capacité C et la résistance 2R étant en pa-
π, le signe indiquant l’avance ou le retard. Ici on pourrait 1
2R
tout aussi bien dire que uR est en avance sur ue de T −0,33 j Cω 2R
T rallèle, on a Z 1 = = .
en ms mais cela conduirait à un écart ∆T > . Ce n’est pas 1 1 + j 2RCω
2 2R +
j Cω
faux mais quand l’énoncé ne le précise pas, il vaut mieux
Par la formule des ponts diviseurs de tension, on en déduit
se placer dans la convention classique. 2R
Z1 1 + j 2RCω 2R
f ) Les deux signaux sont décalés de ∆t (un carreau sur le s= e= e=   e soit fi-
R + Z1 2R R 1 + j 2RCω + 2R
graphe) tandis que la période est T (douze carreaux sur R+
le graphe). Comme un décalage d’une période équivaut 1 + j 2RCω
2
à un déphasage de 2π, on en déduit par proportionnalité nalement s = e.
2π π 3 + j 2RCω
ϕu e /i = ∆t = rad. Les deux signaux sont déphasés de En prenant le module de cette relation, on obtient :
T 6
0,52 rad ou 30◦ . 2
sm =  em
g) Les impédances s’ajoutent lorsqu’elles sont associées en 9 + (2RCω)2
1    2
série soit Z AM = Z R + Zr + ZL + ZC = R + r + j Lω + ou sm 2 4 2 = 4 em
j Cω soit = 2
ou encore (2RCω) −9
 
1
em 9 + (2RCω)
2
sm
encore Z AM = R + r + j Lω − . 1 em 9
Cω soit C = − .
Rω sm 4
h) On a la relation suivante Z AM = |Z AM |e j ϕue /i qu’on peut 2π
  Sur le graphe, on lit T = 2,0.10−6 s soit ω = et numérique-
écrire Z AM = Z AM e j ϕue /i = Z AM cos ϕu e /i + j sinϕu e /i . T
ment ω = 3,1.106 rad.s−1 . On a aussi e m = 4,0 V et s m = 1,6 V.
On en déduit C ≈ 0,64 nF.
i) En prenant la partie réelle des deux expressions précé-
Une autre possibilité consiste à utiliser le déphasage entre les
dentes de Z AM , on obtient Re Z AM = R + r ainsi que 2RCω
  deux signaux. On a tanϕ = − , ce qui permet d’obtenir
Re Z AM = Z AM cos ϕu e /i soit r = Z AM cos ϕu e /i −R = 29 Ω. 3
3tan ϕ
C=− . Or le décalage temporel correspond à 3 carreaux
2Rω
j) En prenant la partie imaginaire des deux expressions pré- 3
  1 pour une période de 20 carreaux donc ϕ = −2π . On obtient
cédentes de Z AM , on obtient Im Z AM = Lω− ainsi que 20
  Cω donc C = 0,66 nF, valeur cohérente avec la précédente.
Z AM 1
Im Z AM = Z AM sinϕu e /i soit L = sin ϕu e /i + .
ω Cω2 8.11

Avec ω = = 1,6.103 rad.s−1 , on obtient L = 66 mH. a) Les impédances complexes de la bobine, du résistor et du
T
condensateur sont respectivement Z L = r + j Lω, ZR = R et
1
ZC = . L’impédance complexe du circuit s’écrit donc
j Cω
1
8.10 Z = Rg + R + r + j Lω + .
j Cω
  
Le circuit est constitué de l’association en série de deux im- Lω 1
pédances R et Z 1 à laquelle on peut appliquer la formule des b) On obtient l’expression Z = R0 1 + j − en no-
R0 CR0 ω
ponts diviseurs de tension : tant R0 = Rg + R + r .

250
Régime sinusoïdal forcé - Résonance Chapitre 8

  
ω ω0 est préférable de factoriser en (a − b)(a + b).
On peut l’écrire Z = R0 1 + j Q − . Par identifica-
ω0 ω On peut alors écrire l’inéquation sous la forme
L Q 1  
tion, on a = et = Qω0 . En multipliant les Qω2 − ω0 ω − Qω20 Qω2 + ω0 ω − Qω20  0.
R0 ω0 Cω0
L’étude du signe de la première parenthèse conduit à ré-
L
deux égalités membre à membre, on obtient Q2 = 2 soudre l’équation Qω2 − ω0 ω − Qω20 = 0 pour en obtenir
R0 C les racines.

1 L Son discriminant vaut ∆ = ω20 + 4Q2 ω20 > 0 et les racines
soit Q = . En reportant alors dans l’une ou 
R + Rg + r C
1 + 1 + 4Q2
1 sont pour l’une ω1 = ω0 > 0 et pour l’autre
l’autre des égalités, on en déduit ω0 = � . 2Q
LC 
1 − 1 + 4Q 2
e e ω′1 = ω0 < 0. La valeur prise par le trinôme
c) L’intensité complexe s’écrit I = =    . 2Q
Z ω ω0
R0 1 + j Q − Qω2 − ω0 ω − Qω2 pour ω = 0 est −Qω20 < 0. Cette valeur
ω0 ω
ω = 0 est comprise entre les deux racines du trinôme : le
d) On en déduit l’amplitude de l’intensité
trinôme est donc négatif entre les racines soit pour ω  ω1
E en tenant compte du fait que les pulsations sont toujours
I=    positives.
ω ω0 2 L’étude du signe de la deuxième parenthèse conduit à ré-
R0 1 + Q2 −
ω0 ω soudre l’équation Qω2 + ω0 ω − Qω20 = 0 pour en obtenir
les racines.
E Son discriminant vaut ∆ = ω20 + 4Q2 ω20 > 0 et les racines
Par identification A = et B = Q. 
R0
−1 + 1 + 4Q2
e) Pour montrer que I(ω) passe par un maximum et ainsi sont pour l’une ω2 = ω0 > 0 et pour l’autre
 2Q
prouver le phénomène de résonance en intensité, on peut
−1 − 1 + 4Q2
étudier les variations de la fonction de ω définie par I(ω) ω′2 = ω0 < 0. La valeur prise par le trinôme
  2Q
ω ω0 2
ou celles de f (ω) = 1 + Q2 − . Pour ce faire, on Qω2 − ω0 ω − Qω2 pour ω = 0 est −Qω20 < 0. Cette valeur
ω0 ω
peut envisager de calculer la dérivée ou bien remarquer ω = 0 est comprise entre les deux racines du trinôme : le
que pour toute valeur de ω, f (ω)  1 et qu’on a le cas d’éga- trinôme est donc négatif entre les racines soit pour ω  ω2
lité pour ω = ω0 . On en déduit que f (ω) passe par un mi- en tenant compte du fait que les pulsations sont toujours
nimum pour ω = ωr = ω0 . Comme la fonction racine car- positives.
rée est strictement croissante et la fonction inverse stricte- Le produit des deux parenthèses est donc négatif entre ω2
1 et ω1 (en remarquant que ω2 < ω1 ). Par conséquent, la
ment décroissante, la fonction  présente les varia- ω0
f (ω) bande passante est donnée par ∆ω = ω1 − ω2 = .
tions inverses à savoir qu’elle passe par un maximum en Q
ωr . g) La fréquence propre est obtenue à la résonance en inten-
A A sité donc f 0 est lue au maximum de la courbe, ce qui donne
Comme I(ω) =   2 =  f (ω) , on a ainsi ici f 0 = 1,6 kHz.
ω ω0
1 + Q2 − On lit Imax = 9,0 mA.
ω0 ω Imax
prouvé l’existence de la résonance en intensité pour ωr . On en déduit que � = 6,4 mA et les fréquences pour
2
E lesquelles on a cette valeur de l’intensité sont f 1 = 2,1 kHz
Le maximum obtenu est Imax = I(ωr ) = A = .
R0 f0
et f 2 = 1,2 kHz donc une bande passante ∆ f = f 1 − f 2 =
f ) On détermine la bande passante dont la définition est rap- Q
pelée dans l’énoncé en résolvant f0
et un facteur de qualité Q = = 1,8.
∆f
A A 1
  2  �2 h) La pulsation propre s’exprime par ω0 = � , on en déduit
ω ω0 LC
1 + B2 − 1 1
ω0 ω la valeur de l’inductance L = = = 0,10 H.
Cω20 4π2 f 02 C
  
ω ω0 2 1 L
soit 1 + B2 −  2 ou avec B = Q : L’expression du facteur de qualité égal à Q =
ω ω R C
 2 0  0
ω ω0 1 L
Q2 − − 1  0 de la forme a 2 − b 2 qu’il conduit à R0 = = 553 Ω.
ω0 ω Q C

251
Chapitre 8 Régime sinusoïdal forcé - Résonance

 em
1 L On souhaite l’écrire sous la forme um =
Comme R0 = Rg +r +R, on a r = R0 −Rg −R = −Rg −R x avec
Q C 1 − x2 + j
soit numériquement 23 Ω. Q
ω
i) Le déphasage ′ x= .
 vaut ψ= Arg(i ) − Arg(e) = −ArgZ = −ψ avec ω0
ω ω0 1 1
tanψ′ = Q − et cos ψ′ du signe de la partie réelle Par identification, on obtient LC = soit ω0 = �
ω0 ω ω20 LC
de Z autrement dit positif puisquedusigne de R 0 . On en 
 π π ω ω0 1 1 1 L

déduit ψ ∈ − , ′
et ψ = Arctan Q − donc d’une part et RC = soit Q = = d’autre
2 2 ω0 ω Qω0 RCω0 R C
ω0 1
   part. On en déduit f 0 = = � .
ω ω0 2π 2π LC
ψ = −Arctan Q − em
ω0 ω b) Le module de um s’écrit um = |um | =  .
 2 x 2
Pour ω = ω0 , on a ψ(ω0 ) = 0. 1 − x2 + 2
Q
j) Pour accéder à l’intensité à l’oscilloscope, on doit placer la   2
2 x
résistance R à la place du condensateur de capacité C de Pour étudier les variations de f (x) = 1 − x 2 + 2 , on
Q
manière à ce que les masses de l’oscilloscope et du généra-   2x
′ 2
calcule sa dérivée f (x) = 2 1 − x (−2x) + 2 qui s’écrit
teur soient communes.
  Q
k) La tension aux bornes de la résistance R est UR = Ri . On ′ 2 1
obtient par conséquent le même comportement pour UR f (x) = 2x 2(x − 1) + 2 . Cette dérivée s’annule pour
Q 
que pour l’intensité et notamment on observe un phéno- 1 1
2
x = 0 et x − 1 = − 2 soit xr = 1 − . La deuxième
mène de résonance expliquant l’existence du maximum de
2Q 2Q2
la voie Y.
1
l) A la pulsation ω0 , on est à la résonance en intensité donc solution n’existe que si x 2 > 0 soit Q > � ≈ 0,71. Dans ce
2
l’amplitude de la tension aux bornes de la résistance vaut cas, la fonction f (x) admet un extremum en xr qui est un
minimum, ce qu’on peut vérifier en étudiant le signe de la
REmax
UR,max = dérivée à savoir en cherchant le signe de f ′ (x). On résout
R0 2x 1
par exemple 2(1− x 2 )(−2x) + 2 > 0 soit 2(1− x 2 ) < 2 ou
REmax Q Q
donc R0 = . 1
UR,max x2 > 1 − = xr2 ou encore x > xr puisque x > 0.
2Q2
On lit Emax = 5,8 V et UR,max = 4,8 V sur les oscillo-
On en déduit le tableau de variations de um en fonction de
grammes. ω
x= >0 :
Sachant que R = 480 Ω, on en déduit R0 = 580 Ω ainsi que ω0
REmax
r ′ = R0 − R − R g = − R − Rg = 50 Ω.
UR,max
On peut obtenir la valeur de L′ à partir de l’expression de
la pulsation de résonance ω0 à laquelle on se trouve. En
1 2π
effet, ω0 = � = 2π f 0 = dont on déduit la valeur de
LC′ T0
T 2
l’inductance L′ = 20 = 0,40 H car on lit T0 = 1,25 ms.
4π C La fonction consistant à prendre la racine carrée puis l’in-
verse étant décroissante, on en déduit le tableau de va-
8.12 riations de um qui est l’inverse de celui de f (x) puisque
em
a) On applique la relation des ponts diviseurs de tension aux um =  :
f (x)
bornes du condensateur soit
1
j Cω 1
u= 1
e= e
1 − LCω2 + j RCω
j Cω + j Lω + R

em
ou um = en ayant posé um = um e j ϕ et
1 − LCω2 + j RCω
em = em .

252
Régime sinusoïdal forcé - Résonance Chapitre 8

um (V)
Ainsi le module de la tension passe par un maximum pour 14
1 Qe m 12
la valeur xr qui correspond à ωr = ω0 1 − ≤ ω0 soit
2Q2 10
 em 8
1
une fréquence f r = f 0 1 − ≤ f 0 . La résonance n’a pas 6
2Q2 4

lieu pour la fréquence propre du circuit (qui correspond à 2

x = 1) mais on en est en fait toujours proche. On peut cal- 0


0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
f (kHz)
f0
culer la valeur de umax soit
fr

em Qe m
umax =  = 8.13
1 1 1
− 1−
Q2 4Q4 4Q2 a) On applique la relation des ponts diviseurs de tension, ce
qui donne
j Lω 1
c) On calcule la phase aux points désirés. u= e= e
1 1 R
Si x = 0, on a um = e m > 0 qui est un réel positif donc la + j Lω + R − + 1 − j
j Cω LCω2 Lω
phase est nulle soit ϕ = Argum = 0.
em
Qe m ou encore um = avec um = um e j ϕ et
Si x = 1, on a um ≈ −j qui est un imaginaire pur de 1 R
x 1− −j
π LCω2 Lω
partie imaginaire négative soit ϕ = − . em = em .
2
ω f
em En notant x = = , on souhaite l’écrire sous la forme :
Si x tend vers l’infini, um ≈ − 2 qui est un réel négatif ω0 f0
x
d’où ϕ = −π. em em
um = =
1 1 ω 2
ω0
d) Pour x = 1 c’est-à-dire pour ω = ω0 ou pour f = f 0 , on a 1− 2 − j
em π x Qx 1 − 02 − j
um = = −j Qe m soit um = Qe m et ϕ = − d’où ω Qω
1 2
1−1+ j 1 1
Q Par identification, on obtient ω20 = soit ω0 = � et
π LC LC
u(t) = Qe m cos ω0 t − . Si Q ≫ 1, l’amplitude de la ten- 
2 R ω0 Lω0 1 L
sion peut être très grande et il y a alors un risque d’endom- = soit Q = = . On en déduit aussi la fré-
L Q R R C
mager le condensateur. ω0 1
quence f 0 = = � .
π 2π 2π LC
e) Pour ϕ = − = −90◦ , on lit f 0 = 5,0 kHz sur le graphe de
2 b) On calcule le module de um soit
phase. On reporte cette valeur de fréquence sur le graphe
en amplitude pour en déduire l’amplitude Qe m = 12 V. On em em
|um | =   =
lit également à f = 0,0 kHz la valeur de e m = 6,0 V d’où on 1 2 1 g (x)
déduit que Q = 2. La fréquence de résonance sur ce même 1− 2 +
x Q2 x 2
graphe se lit pour l’amplitude maximale
 à f r = 4,7 kHz. On
 
1 1 2 1
peut d’ailleurs vérifier que f r = f 0 1 − ≈ 4,7 kHz. avec g (x) = 1 − 2 + 2 2 . La dérivée de cette fonc-
2Q2 x
 Q
 x 
′ 1 2 2
tion est g (x) = 2 1 − 2 3
− 2 3 . On a g ′ (x) > 0 si
  x x Q x
ϕ(◦ ) 1 1 1 1
0 2 1 − 2 > 2 soit 2 < 1− . Donc g ′ (x) > 0 si x > xr
−20 x Q  x 2Q2
−40
ωr  1
−60 avec xr = =
 légèrement supérieur à 1 c’est-
−80 ω0  1
−90−100 1−
−120
2Q2
−140 f0
−160 à-dire une fréquence de résonance f r =  .
−180 f (kHz) 1
0 1 2 3 4 5
f0
6 7 8 9 10
1−
2Q2

253
Chapitre 8 Régime sinusoïdal forcé - Résonance

1
c) La valeur de xr n’existe que si Q ≥ � . On en déduit le ta- b) En notant i = i m e j (ωt +ϕ) l’expression de l’intensité com-
 
2 plexe associée à i (t) = i m cos ωt + ϕ et e = e m e j ωt celle
bleau de variations dans ce cas :
de la tension complexe associé à e(t) = e m cos (ωt), on a
 
e 1 1
i= = e Yeq = + + j Cω e
Z eq R j Lω

soit   
1 1
i= 1 + j R Cω − e
R Lω
En prenant le module de cette quantité, on trouve l’ampli-
tude i m soit

   
em 1 2
i m = |i | = 1 + R2 Cω −
1 R Lω
Si Q < � , la dérivée est de signe constant, on peut voir  2
2 1
2 On pose f (ω) = 1 + R2 Cω − . La fonction i m (ω) est
que g ′ (1) = − 2 < 0 donc g ′ (x) < 0 et um (x) est croissante Lω
Q minimale quand f (ω) est minimale puisque la fonction ra-
de 0 à e m pour une fréquence infinie. cine est croissante et préserve les sens de variations. Or
 
On a alors les deux allures possibles selon les valeurs du 1 2
1 1 f (ω) est minimale quand le terme Cω − ≥ 0 l’est
facteur de qualité Q = 0,50 < � ou Q = 3,0 > � : Lω
2 2 aussi.
1 1
Comme ce terme s’annule quand Cω = soit ω0 = � ,
um (V) Lω LC
le minimum est forcément atteint pour cette valeur parti-
10
9
culière de la pulsation. L’amplitude i m admet donc un mi-
Q =3,0 1
8 nimum en fonction de ω pour la valeur ω0 = � : on
7 LC
6 parle alors d’antirésonance.
5 c) En faisant l’analogie avec la fonction obtenue pour la réso-
4 nance du circuit R,L,C série, on peut écrire :
3      
2 1 1 1 ω ω0
Q =0,50 i= 1 + j R Cω − e= 1+ jQ − e
1 R Lω R ω0 ω
0 x
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5 Par identification entre les deux formes, on en déduit
Q
RC =
em ω0
d) Pour x = 1, on a um = = j Qe m soit um = Qe m
1 et
1−1− j R
Q  = Qω0
π π L
et Argum = d’où u(t) = Qe m cos ω0 t + . Il y a risque
2 2 En faisant le produitdes deux expressions, on obtient
de surtension si Q ≫ 1. C C
R2 = Q2 soit Q = R . Le facteur de qualité du R,L,C
L L
8.14 parallèle est l’inverse de celui du R,L,C série.

a) Les trois dipôles sont en parallèle donc 8.15


a) On commence par associer le condensateur et la bobine,
1 1 1 1
Yeq = = + + ce qui donne une impédance :
Z eq ZR ZL ZC
1
ZL ZC j Lω
soit j Cω j Lω
Z1 = = =
1 1 ZL + ZC 1 1 − LCω2
Yeq = + + j Cω j Lω +
R j Lω j Cω

254
Régime sinusoïdal forcé - Résonance Chapitre 8

b) On applique la formule des ponts diviseurs de tension aux


deux impédances Z 1 et Z R en série.

ZR

e
Z1 u

On observe un maximum d’amplitude c’est-à-dire une ré-


sonance en tension pour x = 1 soit ω = ω0 : la fréquence
ω0
de résonance est donc f r = f 0 = .

e) Le maximum de um est e m et il est atteint en x = 1. On
Par conséquent, la tension u aux bornes de l’impédance trouve donc les pulsations de coupure en résolvant :
Z1 1 1
Z1 s’écrit u = e= e=   e ou
ZR + Z1 R
+1 R 1 − LCω2 em em
um (xc ) =  =
Z1 1 +  2 �2
j Lω 1
1 1 1 + Q2 x −
u= e et um =   e m en di- x
R 1
1− j + j RCω 1 + j R Cω −
Lω Lω    
1 2 1
visant par e j ωt . soit Q2 x − = 1 ou Q x − = ±1 qu’on peut encore
x x
2
écrire Qx ∓x−Q = 0. Le discriminant de cette équation est
∆ = 1 + 4Q� 2 > 0 et l’équation admet deux solutions réelles
1 ±1 ± ∆
c) On cherche um sous la forme um =   e avec
1 m xc = . Comme x > 0, on ne garde que les deux so-
1+ jQ x − 2Q � �
x −1 + ∆ 1+ ∆
ω Q R lutions positives soit xc1 = et xc2 = > x1 .
x= . Par identification, il vient RC = et = Qω0 . En 2Q 2Q
ω0 ω0 L 1 ∆ω 1
C La bande passante s’écrit ∆x = xc2 − xc1 = soit =
multipliant les deux expressions, on en déduit Q2 = R2 Q ω0 Q
 L ∆f 1
C R 1 ou encore = . On en déduit la bande passante en fré-
soit Q = R . Finalement ω0 = =� . f0 Q
L LQ LC f0
quences ∆ f = .
Q
  f ) Les applications numériques donnent une fréquence de
1 2 résonance f r = 2,3 kHz, un facteur de qualité Q = 7,1 et
d) En posant f (x) = 1+Q2 x − , on obtient le module um
x une bande passante ∆ f = 320 Hz.
1 em
de um : |um | =  2 e m =  f (x) .
 g) Le maximum de la courbe est obtenu pour une amplitude
1
1 + Q2 x − e m = 5,0 V et une fréquence f r = 2,3 kHz. On en déduit
x
f 0 = f r = 2,3 kHz. Sur la courbe, on peut lire les deux fré-
em
   quences de coupure pour um = � ≈ 3,5 V soit ici 2,2 kHz
1 1 2
La dérivée de f (x) est f ′ (x) = 2Q2 x − 1 + 2 du signe f0
  x x et 2,5 kHz. Le facteur de qualité vaut Q = = 7,7. Cette
1 ∆f
de x − , ce qui permet d’établir le tableau de variations valeur est en accord avec celle de la question précédente
x
de f (x) pour x > 0 : compte tenu des incertitudes de lecture graphique.

255
Chapitre 8 Régime sinusoïdal forcé - Résonance

um (V) ϕ(rad)
em 5 2
4.5
em 4 1.5
� 3.5
2 3
π 1
+
2.5 4 0.5 f c1
2 f (kHz)
1.5 0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5
1 f c2
0.5
f c1 f c2 π−0.5
0 f (kHz) −
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5 4 −1
fr = f0 −1.5
fr = f0

8.16
  
1
h) Pour le déphasage, on a ϕ = Argum = −Arg 1 + j Q x − . a) Pour le montage A, la résistance totale est Rt ot = R+Rg tan-
x
Comme la partie réelle est positive, le cosinus est po- dis que pour le montage B, on a l’association en parallèle
sitif et il suffit de prendre l’arctangente du rapport de de deux résistances R, l’ensemble étant en série avec la ré-
la partie imaginaire et de la partie sistance interne du GBF soit une résistance totale qui vaut
  réelle pour avoir 1 R
1 Rt ot = Rg + = Rg + .
le déphasage soit ϕ = −Arctan Q x − . On utilise 1 1 2
  x +
1 R R
tanϕ = Q − x dont la dérivée par rapport à x s’écrit Les deux montages sont alors équivalents à l’association
x  
dtanϕ 1 en série d’une résistance Rt ot , d’une inductance L et d’une
= −Q 2 + 1 < 0. Par conséquent, tanϕ est une capacité C en série, l’ensemble étant alimenté par une
dx x
fonction décroissante de x donc de la fréquence f = x f 0 source idéale de tension e(t). L’impédance totale du circuit
1
et ϕ également puisque la tangente est une fonction crois- s’écrit donc Z eq = Rt ot + j Lω + .
sante qui n’inverse pas le sens de variation. j Cω
On en déduit l’expression de l’intensité en notation com-
e e
Aux
 fréquences
 de coupure définies précédemment par plexe : i = = et en appliquant la
1 π Z eq 1
Q x− = ±1, on a ϕ = −Arctan(±1) = ± . Rt ot + j Lω +
x 4 j Cω
relation du pont diviseur de tension, on a également en no-
x em tation complexe l’expression de la tension aux bornes de la
Quand x = 0, on a um ≈ = j e m soit un déphasage 1
1 Q e
−j Q ZC j Cω
  x capacité : u = e= soit :
x π Z eq 1
ϕ = Argj + Arg e m = Argj = . Rt ot + j Lω +
Q 2 j Cω

Quand x = 1, on a um = e m > 0 soit ϕ = Arge m = 0. e


u=
1 + j Rt ot Cω − LCω2
em em
Quand x tend vers +∞, um ≈ = −j soit un dépha-
  j Qx Qx On obtient les amplitudes i m et um en prenant les mo-
em π dules de ces expressions complexes :
sage ϕ = Arg(−j ) + Arg = Arg(−j ) = − .
Qx 2
E0
A la résonance soit pour x = 1, on a ϕ = 0 autrement dit im =   
1 2
u(t) et e(t) sont en phase. Comme um (x = 1) = e m et R2t ot + Lω −
ϕ(x = 1) = 0, on en déduit u(t) = e m cos ω0 t = e(t). Cω

et
E0
i) On peut lire les deux fréquences de coupure pour un dé- um =   2
π R2t ot C2 ω2 + 1 − LCω2
phasage ϕ = ± ≈ ±0,79 rad et la fréquence de résonance
4
f r = f 0 pour ϕ = 0. On retrouve les mêmes valeurs que pré- L’étude des variations avec la fréquence f (ou de manière
cédemment. équivalente avec la pulsation ω = 2π f ) de ces amplitudes

256
Régime sinusoïdal forcé - Résonance Chapitre 8


s’obtient en étudiant les fonctions sous 2L
 les racines
 carrées de Rt ot correspond au cas Rt ot > autrement dit à une
2 1 2 C
du dénominateur soit f (ω) = Rt ot + Lω − pour l’in- décroissance de um sans résonance tandis que le montage

 2 B admet un phénomène de résonance. Qu’on utilise un ar-
tensité et g (ω) = R2t ot C2 ω2 + 1 − LCω2 pour la tension
gument ou un autre, les courbes en pointillés sont celles
aux bornes de la capacité.
du montage B et celles en trait plein celles du montage A.
Ainsi on remarque que f (ω)  R2t ot et que le cas d’éga-
1 1
lité est obtenue lorsque Lω − = 0 soit ω = ω0 = � . b) On lit à basses fréquences sur le deuxième graphe que
Cω LC um = E0 = 5,0 V.
Comme f (ω) passe par un minimum en ω = ω0 et que les
variations de f et de l’amplitude de l’intensité sont oppo- La résonance en intensité se produit pour la fréquence
sées puisque l’amplitude de l’intensité est l’inverse de la f 0 = 600 Hz par lecture sur la première courbe.
racine carrée de f , l’amplitude de l’intensité passe donc E0
E0 A cette fréquence, on a un maximum = 0,040 A
par un maximum qui prend la valeur pour la pulsa- R + Rg
Rt ot E0
tion ω0 autrement dit on observe un phénomène de ré- pour le montage A et = 0,060 A pour le montage
R
sonance. On peut noter de plus que i m = 0 aussi bien à + Rg
basses fréquences (quand ω tend vers 0) qu’à hautes fré- 2
B.
quences (quand ω tend vers l’infini).
5,0
Quant à l’amplitude de la tension On en déduit d’une part R + Rg = = 125 Ω et d’autre
 aux bornes
 de la ca-
0,040
pacité, on a g ′ (ω) = 2R2t ot C2 ω + 2 1 − LCω2 (−2LCω) soit R 5,0
  part + Rg = = 83 Ω. En soustrayant ces deux égali-
g ′ (ω) = 2Cω R2t ot C − 2L + 2L2 Cω2 . Si R2t ot C − 2L > 0 au- 2 0,060

2L R
trement dit si Rt ot > , la parenthèse ne peut pas s’an- tés, on trouve = 125−83 = 42 Ω soit R = 84 Ω. À partir de
C  2
2L ′ la valeur de R + Rg , on obtient Rg = 125 − 84 = 41 Ω.
nuler tandis que si Rt ot < , g (ω) s’annule pour une 
C E0 E0 L
pulsation ωr . Dans ce cas, g passe par un extremum pour On peut remarquer que um (ω0 ) = = .
Rt ot Cω0 Rt ot C
ωr . Ainsi pour le montage B, on lit um (ω0 ) = 5,0 V, ce qui per-
L’étude des limites montre um = E0 à basses fréquences E0
met d’en déduire C = soit numériquement
(quand ω tend vers 0) et um = 0 à hautes fréquences Rt ot ω0 um (ω0 )
(quand ω tend vers l’infini). De ces limites, on en déduit 5,0
C= = 3,2 µF.
que l’extremum est forcément un maximum donc um ad- 83.2π.600.5,0
met un phénomène de résonancepour ω = ωr pour une Pour déterminer L, il suffit alors d’utiliser l’expression de
2L 1 1
résistance totale telle que Rt ot < et est décroissante la pulsation ω0 = � soit L = soit numériquement
 C LC Cω20
2L 1
si Rt ot > . L= = 22 mH.
C 3,2.10−6 .(2π.600)2
De cette étude, il découle que le premier graphique repré-
sente i m tandis que le second correspond à um .
L’analyse de cette seconde courbe montre une différence
de comportement suivant le circuit considéré. Le seul pa-
8.17
ramètre dont diffèrent les circuits A et B est la valeur de
R
Rt ot qui vaut R + Rg pour le montage A et + Rg pour le
2
montage B. La valeur du maximum de l’amplitude de l’in- a) L’association en parallèle de la résistance R0 et de la capa-
E0 cité C0 donne une impédance équivalente :
tensité qui vaut est différente pour les deux montages.
Rt ot
Le montage A pour lequel on a la plus forte valeur de Rt ot
correspond à la valeur la plus faible du maximum de l’am- 1
R0 .
plitude de l’intensité. Ici on pourrait également utiliser la j C0 ω R0
différence entre les deux types de comportement Z1 = =
 de um R0 +
1 1 + j R0 C0 ω
2L j C0 ω
sur la base de la valeur de Rt ot qu’on compare à qui
C
prend la même valeur pour les montages A et B, on en dé-
duit que le montage A pour lequel on a la plus forte valeur Le circuit est alors équivalent à :

257
Chapitre 8 Régime sinusoïdal forcé - Résonance

u
x 0 xr +∞
f ′ (x) 0 − 0 +
Z1
1 +∞
❅ �✒
f (x) ❅ �
❅❘ �
f (xr )
L R
e Sachant que la fonction racine croissante n’inverse pas les
variations mais la fonction inverse qui est décroissante in-
verse le tableau de variations, les variations de f (x) et um
Par la relation du pont diviseur de tension, on obtient : sont opposées.

x 0 xr +∞
R0 umax
�✒ ❅
Z1 1 + j R0 C0 ω um � ❅
u= e= e
Z 1 + R + j Lω R0 � ❅❘
+ R + j Lω H0 e m 0
1 + j R0 C0 ω

1
On a un maximum d’amplitude pour xr = 1− soit
2Q2
R0 
soit u =   e 1
R0 + j Lω + R 1 + j R0 C0 ω une fréquence de résonance f r = f 0 1− en posant
2Q2
R0 ω0
ou encore u = e qu’on f0 = .
R0 + R + j Lω + j RR0 C0 ω − LR0 C0 ω2 2π
R0 1
c) On a ≪ 1 donc f r ≈ f 0 ou encore xr ≈ 1, ce qui permet
R + R0 2Q2
peut écrire u = e de la forme H0
L + RR0 C LR0 C0 2
1+ j ω− ω de calculer la valeur du maximum umax =  e m soit
R + R0 R + R0 f (1)
H0 ω 1
u= x e m avec x = ω . Par identification, on ob- umax = QH0 e m car f (1) = 2 . L’allure est la suivante :
Q
1 − x2 + j 0
Q
R0 R + R0 1 L + RR0 C um
tient H0 = , ω20 = et = soit
 R + R 0 LR 0 C 0 Qω 0 R + R0
� umax
R + R0 LR0 C0 (R + R0 )
ω0 = et Q = .
LR0 C0 L + RR0 C

H0 H0 e m H0 e m
b) On a donc um = |u| =  em =  en po-
 2 x2 f (x)
1 − x2 +
Q2
 
2 2 x2 f
sant f (x) = 1 − x + . La dérivée de cette fonction est
Q2  
fr ≈ f0
  2x 1
f ′ (x) = 2 1 − x 2 (−2x) + 2 = 2x 2x 2 − 2 + 2 . Comme d) La fréquence correspondant au maximum est f 0 ≈ 7,0 kHz
Q Q
1 donc ω0 = 2π f 0 ≈ 4,4.104 rad.s−1 .
x  0, on trouve que f ′ (x)  0 si 2x 2 − 2 + 2  0 soit
Q Ici R0 = 1,0.106 Ω ≫ R = 3,0.103 Ω donc :
1 1
x2  1 − . Si Q  � (ce qui sera le cas avec la condi-  
2Q2 2 R + R0 R0 1
1 ω0 = ≈ =�
tion ≪ 1 de la troisième question), on peut écrire LR0 C0 LR0 C0 LC0
2Q2
1 1
x ≥ xr = 1 − . Le tableau de variations est le suivant : et on en déduit L = ≈ 5,2 H puis Q ≈ 4,2.
2Q2 C0 ω20

258
Régime sinusoïdal forcé - Résonance Chapitre 8

1
La valeur du maximum est umax = QH0 e m ≈ Qe m car nance est la même que dans le premier cas à savoir ω0 = �
R0 R0 LC
H0 = ≈ = 1,0. Puisque umax = 90 mV, on en dé- 1
R + R0 R0 tout comme la capacité C = = 158 nF. L’impédance Z 1
duit que e m ≈
umax
= 22 mV. 4π2 f 02 L
Q s j Lω
est constituée de la résistance et =   . La
e R 1 − LCω2 + j Lω
8.18
bande passante correspond à l’intervalle de pulsations telles
De manière générale, on peut réaliser un montage du type Lω 1
"pont diviseur de tension" pour lequel on regarde la tension que  � .
 2 2
Z2 R2 1 − LCω2 + L2 ω2
de sortie s = e. On cherche à avoir la même amplitude Les bornes de la bande passante sont les solutions positives de
Z1 + Z2 Lω 1
pour s et e pour la pulsation ω0 de résonance. Il y a deux pos-   2 = � ou après un produit en croix et
R2 1 − LCω2 + L2 ω2 2
sibilités soit Z 1 (ω0 ) = 0 soit Z 2 (ω0 ) tendant vers l’infini.
 2
Pour le premier cas, il suffit d’associer  en série l’inductance une élévation au carré de R2 1 − LCω2 + L2 ω2 = 2L2 ω2 . Ce
1  
2 2 = L2 ω2 ou
et la capacité soit Z 1 = ZL + Z C = j Lω − . On aura une sont donc également les solutions R2 1 − LCω  

1 encore de l’une des équations suivantes R 1 − LCω2 = ±Lω
pulsation de résonance ω0 = � . La valeur de la capacité à ou RLCω2 ± Lω − R = 0.
LC 
1 −L + L2 + 4R2 LC
retenir est C = = 158 nF. Le montage sera complété Ces solutions s’écrivent pour l’une ω1 =
4π2 f 02 L  2RLC
en prenant la résistance pour l’impédance Z2 . On est dans la L + L2 + 4R2 LC
et pour l’autre ω2 = . La bande passante est
situation où on cherche la résonance aux bornes de la résis- 2RLC
1
tance d’un circuit R,L,C série. On peut montrer que la bande donc ∆ω = ω2 − ω1 = . On peut remarquer qu’on est dans
R RC
passante s’écrit dans ce cas ∆ω = et le facteur de qualité une situation analogue à celle de la résonance en intensité
 L
d’un circuit R,L,C série pour laquelle on a toujours résonance.
1 L
Q= . Pour obtenir la résonance la plus aiguë, il faut Par conséquent, on peuten déduire le facteur de qualité Q par
R C
avoir la plus forte valeur possible pour le facteur de qualité. ω0 C
la relation Q = =R . La résonance sera d’autant plus
Le seul paramètre ajustable étant la valeur de la résistance, on ∆ω L
aiguë que les valeurs du facteur de qualité et de la résistance
prendra la valeur la plus faible possible soit R = 1,0 kΩ. Le fac-
(seule paramètre ajustable) seront grandes soit R = 100 kΩ. La
teur de qualité est alors Q = 0,50.
valeur du facteur de qualité sera alors Q = 199.
Pour le second, on atteindra le but cherché en associant en
Par conséquent, on préfèrera la seconde option qui permet
parallèle de l’inductance et de la capacité, ce qui conduit à
1 d’avoir un meilleur facteur de qualité.
ZC ZL j Lω
j Cω j Lω
Z2 = = = . La pulsation de réso-
ZC + ZL 1 1 − LCω2
+ j Lω
j Cω

259
C HAPITRE 9
Filtrage linéaire

T hèm es abordés dans les exercices


⋄ Fonction de transfert.
⋄ Gain en décibels.
⋄ Diagramme de Bode en gain et en phase en échelle semi-logarithmique.
⋄ Bande passante à −3 dB - Fréquences de coupure.
⋄ Filtre passe-bas, passe-haut et passe-bande.
⋄ Ordre d’une fonction de transfert ou d’un filtre.
⋄ Moyennage, intégration, dérivation.
⋄ Analyse spectrale.
⋄ Effet d’un filtre sur un signal périodique quelconque.

Points essentiels du cours pour la résolution des exercices


⋄ Etablir une fonction de transfert.
⋄ Calculer le gain en décibels.
⋄ Déterminer une bande passante.
⋄ Calculer les pentes des asymptotes à basses fréquences ou à hautes fréquences.
⋄ Tracer le diagramme de Bode asymptotique.
⋄ Déterminer la nature d’un filtre : passe-bas, passe-haut, passe-bande ou coupe-bande.
⋄ Exploiter un diagramme de Bode pour déterminer gain et phase.
⋄ Déterminer l’expression du signal de sortie d’un filtre.
⋄ Etudier qualitativement l’effet d’un filtre sur un signal périodique.

260
Filtrage linéaire Chapitre 9

Les méthodes à retenir

Déterminer la valeur moyenne ou • La valeur moyenne d’un signal périodique x(t ) est donnée par
efficace d’un signal périodique. t0 +T
1
〈x〉 = x(t )dt
T t0

• La valeur efficace d’un signal périodique x(t ) est donnée par


 t0 +T
1
Xe f f = x 2 (t )dt
T t0

Exemple :
 
Soit le signal s(t ) = sm cos ωt + ϕ , sa valeur moyenne est
t0 +T
sm   sm   t +T
〈s(t )〉 = cos ωt + ϕ dt = sin ωt + ϕ t00 ou
T t0 ωT
sm     
encore 〈s(t )〉 = sin 2π + ωt0 + ϕ − sin ωt0 + ϕ = 0.

 
Soit le signal s(t ) = s m cos ωt + ϕ , sa valeur efficace
 
1 t0 +T  
est s e f f = s m cos2 ωT + ϕ dt soit en utilisant
T t0
1 + cos (2a)
la relation trigonométrique cos2 a = la va-
 2
1 t0 +T
   
leur s e f f = s m t0 1 + cos 2ω0 t + ϕ dt ou encore
 2T
1 sm
se f f = sm (T + 0) = � .
2T 2

�→ Exercice 9.5, 9.15.

Etablir la fonction de transfert d’un • Soit un circuit alimenté par une


 tension
 e(t ) = e m cos ωt . Si on étu-
circuit. die une tension s(t ) = sm cos ωt + ϕ , on appelle fonction de trans-
s
fert la fonction H = en notant e et s désignent la représentation
e
complexe des signaux d’entrée e(t ) et de sortie
n s(t ).
• Il s’agit d’un rapport de polynômes en j ω . On appelle ordre de
la fonction de transfert la plus grande puissance n parmi les deux
polynômes.
Exemple :
R

e(t ) C s(t )

261
Chapitre 9 Filtrage linéaire

Dans ce circuit, la formule des ponts diviseurs de tension


1
ZC j Cω 1 1
conduit à H = = = =
ZC + ZR 1 1 + j RCω 1+ jx
R+
j Cω
ω 1
en posant x = et ω0 = . Le numérateur est un po-
ω0 RC
lynôme d’ordre 0 en j ω, le dénominateur est d’ordre 1 en
j ω donc il s’agit ici d’un filtre d’ordre 1.

�→ Exercices 9.1, 9.2, 9.4, 9.5, 9.6, 9.7, 9.8, 9.9, 9.10, 9.12, 9.13, 9.15, 9.16, 9.17, 9.18, 9.19.

Calculer le gain en décibels d’un filtre et • On appelle gain G le module de la fonction de transfert et gain en
le déphasage introduit. décibels la grandeur Gd B = 20log G = 20log |H|.
• On appelle déphasage ϕ de la tension de sortie s(t ) par rapport à
la tension d’entrée e(t ) l’argument de la fonction de transfert soit
ϕ = ArgH.

Déterminer les fréquences de coupure à • Les pulsations de coupure à −3 dB sont définies comme les so-
−3 dB et la bande passante d’un filtre. Gmax
lutions ωc de l’équation G(ωc ) = � ou encore en décibels
� 2
Gd B (ωc ) = 20log Gmax − 20log 2 = Gd Bmax − 3, 0.
• La bande passante d’un filtre est l’intervalle de pulsations ω telles
que G(ω)  G(ωc ) ou Gd B (ω)  Gd B (ωc ).
Exemple :

En étudiant la fonction de transfert de l’exemple pré-


1  
cédent, on a G = � ou Gd B = −10log 1 + x 2 .
1 + x2
C’est une fonction décroissante de l og 10 x dont le maxi-
mum est obtenu en x = 0 avec un gain Gmax = 1, 0
ou en décibels Gd B,max = 20log 1, 0 = 0. Pour calculer
la pulsation de coupure associée, on résout l’équation
1 1
G(xc ) =  = � soit xc = 1 ou ωc = ω0 (atten-
1 + xc2 2
tion à ne pas généraliser et à ne pas croire qu’on a tou-
jours ωc = ω0 ). La bande passante correspond à l’inter-
valle [0 ; ωc ]. Quant au déphasage, on obtient
 son expres-
sion avec H soit ϕ = ArgH = −Arg 1 + j x = −Arctanx en
remarquant qu’on n’a pas besoin d’ajouter ou soustraire π
du fait que la partie réelle de 1 + j x est positif,
 π ceπ qui
 est le
signe de cos ϕ et qu’on en déduit que ϕ ∈ − ; .
2 2

�→ Exercices 9.1, 9.3, 9.4, 9.5, 9.6, 9.7, 9.8, 9.12, 9.14, 9.15, 9.16, 9.17, 9.18, 9.19.

262
Filtrage linéaire Chapitre 9

Tracer et interpréter un diagramme de • Le diagramme de Bode en gain représente Gd B en fonction de log ω,


Bode asymptotique. ω
de log x avec x = ou encore log f .
ω0
• Le diagramme de Bode en phase représente ϕ en fonction des
mêmes paramètres.
• L’échelle des abscisses est une échelle logarithmique alors que celle
des ordonnées reste linéaire. On parle de graphe en échelle semi-
logarithmique.
• L’ensemble des deux diagrammes constitue le diagramme de Bode
d’un filtre.
• Pour tracer le diagramme asymptotique en gain, on étudie l’équi-
valent de H en ω = 0 ou x = 0 ainsi que pour ω ou x tendant vers
l’infini.
• Si Gd B est une constante indépendante de x, on a une asymptote
horizontale.
• Si Gd B = α log x à une constante près, on a une asymptote oblique
de pente α dB par décade, les valeurs usuelles de α sont ±20 et ±40.
• Pour le diagramme asymptotique en phase, on fait de même pour
le déphasage ϕ en ω = 0 ou x = 0 ainsi que pour ω ou x tendant
vers l’infini.
• On en déduit le diagramme de Bode asymptotique avec l’en-
semble de ces deux diagrammes asymptotiques. On peut noter
que pour x = 0, log x tend vers −∞ et vers +∞ pour x tendant
vers l’infini. Comme d’une part log x = log ω − log ω0 et d’autre part
log ω = log f + log (2π) car ω = 2π f , le tracé éventuel en fonction
de log ω ou log f ne diffère que par une translation horizontale.
Exemple :

1
On reprend la fonction de transfert H = . En x = 0,
1+ jx
on a H = 1 soit G = 1 et Gd B = 0, ce qui correspond à une
asymptote horizontale. De plus, ϕ = Arg1 = 0. Quand x
1 1
tend vers l’infini, on a H ≈ soit G = et en décibels
jx x
Gd B = −20log x, ce qui donne une asymptote oblique de
  π
pente −20 dB par décade. De plus, ϕ = −Arg j x = − .
2
On peut aussi calculer la valeur à la pulsation de coupure
1
c’est-à-dire pour x = 1 ou log x = 0, on a alors H =
1+ j
1   π
soit G = � donc Gd B = −3, 0 dB et ϕ = −Arg 1 + j = − .
2 4
On en déduit l’allure asymptotique du diagramme de Bode,
ce qui permet ensuite d’esquisser son allure réelle sur le
schéma ci-après.

263
Chapitre 9 Filtrage linéaire

Gd B

log x
0

−20 dB par décade

log x
0

π

4

π

2

• L’atténuation d’un signal correspond à un gain G < 1 soit en déci-


bels Gd B < 0. Plus Gd B est faible en négatif, plus l’atténuation est
importante. Sur une partie asymptotique à −20 dB par décade, le
signal perd 20 dB par décade, ce qui correspond à une atténuation
d’amplitude d’un facteur 10 par rapport au signal d’entrée dès que
la fréquence est multipliée par 10.
• Une pente à +20 dB par décade correspond de même à une dériva-
tion du signal d’entrée.
• Une pente à −20 dB par décade correspond à une intégration du
signal d’entrée.
• Les deux opérations de dérivation ou d’intégration se font souvent
en contrepartie d’une atténuation du signal.

Le filtre étudié précédemment laisse passer les basses fré-


quences telles que ω ≪ ωc . Un signal envoyé à une pulsa-
tion ω ≫ ωc subira une atténuation et une intégration.

�→ Exercices 9.5, 9.6, 9.8, 9.14, 9.17, 9.18, 9.19.

Reconnaître la nature d’un filtre. • Un filtre passe-bas laisse passer les basses fréquences et coupe les
hautes fréquences.
• Un filtre passe-haut laisse passer les hautes fréquences et coupe les
basses fréquences.
• Un filtre passe-bande coupe les hautes et les basses fréquences et
laisse passer une bande de fréquence intermédiaire.

264
Filtrage linéaire Chapitre 9

• Un filtre coupe-bande laisse passer toutes les fréquences sauf une


bande intermédiaire.
• Chaque filtre aura un diagramme de Bode d’allure différente :

passe-bas passe-haut

Gd B Gd B

log x log x

Gd B Gd B

log x log x

passe-bande coupe-bande

• En basse fréquence, un condensateur équivaut à un interrupteur


ouvert et en haute fréquence à un fil. Pour une bobine, c’est le
contraire. On peut alors faire le schéma équivalent du circuit dans
les deux cas et déterminer simplement la nature du filtre en voyant
s’il coupe certaines fréquences (sortie nulle) ou pas (sortie non
nulle).
Exemple :

R R
i

e s e s

Basses fréquences Hautes fréquences

On cherche l’équivalent du circuit du filtre précédent. En


basses fréquences, la capacité est équivalente à un inter-
rupteur ouvert et l’intensité i traversant le circuit est nulle :
on en déduit s = e − Ri = e �= 0. Le filtre laisse passer les
basses fréquences. En hautes fréquences, la capacité est
équivalente à un fil d’où s = 0 et le filtre coupe les basses
fréquences. Finalement c’est un filtre passe-bas.

→ Exercices 9.1, 9.2, 9.3, 9.4, 9.5, 9.6, 9.8, 9.9, 9.10, 9.12, 9.13, 9.14, 9.15, 9.16, 9.17, 9.18, 9.19.

265
Chapitre 9 Filtrage linéaire

Lire et exploiter un diagramme de Bode. • Lecture d’une échelle logarithmique :

f = 1, 0.102 Hz f = 3, 0.102 Hz f = 1, 0.103 Hz

3 log f
2
f = 4, 0.102 Hz

• On lit Gd B le gain en décibels et la phase ϕ pour une fréquence ou


Gd B
une pulsation donnée et on en déduit le 20 .
 gain G
 = 10
• Le signal de sortie s’écrit s m = Ge m cos ωt + ϕ avec ϕ en radians.
Exemple :
0

−5
A B
−10
GAIN (dB)

−15

−20

−25

−30
2 2 3 3 4 4 5
10 5.0x10 10 5.0x10 10 5.0x10 10
Fréquence (Hz)

0
−10
−20
PHASE (degré)

−30
−40
−50
−60 A B
−70
−80
−90
2 2 3 3 4 4 5
10 5.0x10 10 5.0x10 10 5.0x10 10
Fréquence (Hz)

 
Si le signal d’entrée est de la forme e(t ) = 3, 0cos 5, 0.104 t ,
on a une pulsation ω = 5, 0.104 rad.s−1 soit une fréquence
ω
f = = 8, 0 kHz. f = 8, 0 kHz correspond au point B. On

lit pour ce point Gd B = −7, 0 dB et ϕ = −63◦ . On en déduit
7
G = 10− 20 = 0, 45 et ϕ = −1, 1 rad. On obtient donc en sortie
le signal s(t ) = 1, 4cos 5, 0.104 t − 1, 1 car sm = Ge m = 1, 4 V.
L’asymptote en hautes fréquences passe par les points de
coordonnées Gd B = −8, 0 dB à f = 1, 0.104 Hz ainsi que
Gd B = −28 dB à f = 1, 0.105 Hz : on retrouve bien graphi-
quement une pente à −20 dB par décade.

266
Filtrage linéaire Chapitre 9

On peut aussi lire la fréquence de coupure à −3, 0 dB du


maximum qui vaut ici Gd B,max = 0 c’est-à-dire une valeur
Gd B = 0, 0 − 3, 0 = −3, 0 dB au point A. On trouve une fré-
π
quence de coupure f c = 4, 0 kHz et on a ϕ = −45◦ = − .
4
On peut démontrer ces résultats théoriquement. Ici la fré-
f
quence de coupure est f 0 = f c = 4, 0 kHz donc x = = 2, 0
f0
1 1
pour f = 8, 0 kHz, le gain vaut G = � = � = 0, 45 et
1+x 2 5
un déphasage ϕ = −Arctanx = −Arctan2, 0 = −1, 1 rad.

Sur le filtre précédent, on envoie


 maintenant
 un signal
d’entrée e(t ) = 2, 0 + 3, 0cos 3, 1.105 t − 2 . Ce signal est la
somme d’un signal continu ou encore un signal de fré-
quence nulle f 1 = 0, 00 Hz et d’un signal sinusoïdal de fré-
quence f 2 = 50 kHz. Le gain en décibels à fréquence nulle
est nul soit un gain G1 = 1, 0 et le déphasage ϕ1 est égale-
ment nul. Le signal continu n’est pas modifié par le filtre, il
conserve ses caractéristiques notamment sa valeur 2,0 V.
Par contre, le signal de fréquence f 2 ≫ f c est fortement
atténué puisque le gain du filtre à cette fréquence vaut
22
G = 10− 20 = 0, 080, ce qui donne une amplitude de sortie
égale ici à 0,24 V. En sortie du filtre, on a donc un signal
qui est la somme des réponses du filtre aux deux compo-
santes du signal d’entrée soit un signal continu de 2,0 V au-
tour duquel oscille un signal sinusoïdal d’amplitude 0,24 V.
A plus hautes fréquences, la partie sinusoïdale serait com-
plètement atténuée et on ne récupérerait que la seule com-
posante continue, moyenne du signal.

�→ Exercices 9.3, 9.4, 9.5, 9.6, 9.7, 9.8, 9.12, 9.13, 9.14.

Etudier l’effet d’un filtre sur un signal • Un signal s(t ) périodique de fréquence f peut s’écrire comme
périodique. une somme infinie de signaux sinusoïdaux de fréquences f n = n f
avec n un entier naturel. On parle de décomposition du signal en
séries de Fourier. La fréquence f 1 est appelée "fondamental" et
les fréquences f n qui en sont les multiples "harmoniques". On a

+∞  
donc l’écriture s(t ) = s0 + sn cos 2π f n t + ϕn avec s 0 la valeur
n=1
moyenne du signal (c’est également la composante continue ou
composante de fréquence nulle) et sn les amplitudes des harmo-
niques (généralement décroissantes vers zéro quand n augmente).

267
Chapitre 9 Filtrage linéaire

• La réponse d’un filtre à ce type de signal est la somme des réponses


à chacune des composantes sinusoïdales.
Exemple :

On envoie un signal créneau centré sur 0,0 V et d’ampli-


tude E et de fréquence f = 20 kHz sur le filtre passe-bas
étudié précédemment dont la fréquence de coupure vaut
f c = 2, 0 kHz. Comme f ≫ f c , on a aussi n f ≫ f c et toutes
les composantes fréquentielles se retrouvent dans la zone
où la pente vaut −20 dB par décade : elles sont donc in-
tégrées en même temps qu’atténuées. Le signal global est
donc un signal triangulaire (qui est l’intégrale d’un cré-
neau) atténué par rapport au signal d’entrée.

Si on envoie maintenant un signal créneau centré sur 2,0 V


de fréquence f = 20 kHz sur le fitre précédent de fréquence
de coupure f c = 2, 0 kHz. Ici la composante continue de fré-
quence nulle est conservée et toutes les autres fortement
atténuées d’autant plus que les amplitudes des harmo-
niques sont décroissantes. Si l’atténuation est suffisante,
ce qu’on peut supposer ici car f ≫ f c , on récupère un si-
gnal continu, reflet de la moyenne du signal.

�→ Exercices 9.1, 9.2, 9.3, 9.4, 9.5, 9.6, 9.8, 9.9, 9.10, 9.11, 9.12, 9.14, 9.15, 9.16, 9.17, 9.18.

Énoncés des exercices

Caractéristiques d’un filtre passe-bas du premier ordre à partir de sa fonc-


9.1 tion de transfert (d’après ENAC)
Soit le circuit suivant où R1 = 1,0 kΩ, R2 = 2,0 kΩ, C1 = 0,20 µF et C2 = 50 nF. On
applique en entrée une tension
 sinusoïdale e(t) = E cos (ωt) et on recueille en sortie
une tension s(t) = S cos ωt + ϕ , les grandeurs E, S, ω et ϕ étant indépendantes du
temps.
R1

R2
e s
C1 C2

268
Filtrage linéaire Chapitre 9

a) Déterminer la fonction de transfert de ce filtre.


b) En déduire la nature et l’ordre du filtre.
c) Calculer la pulsation de coupure ωc à −3,0 dB.
d) En déduire la valeur numérique de la fréquence de coupure f c à −3,0 dB.
e) Déterminer le déphasage ϕ à la pulsation ω = 2ωc .

Influence de l’oscilloscope sur un filtre passe-bas du premier ordre


9.2 (d’après ENSTIM)

a) On dispose d’un voltmètre de très grande résistance interne (considérée infi-


nie), d’un générateur de tension (GBF) et de boîtes de résistances réglables. La
force électromotrice du générateur étant fixée (en continu), on effectue entre ses
bornes les deux mesures suivantes :
• mesure (1) : on mesure une tension U = 6,0 V pour une résistance de charge
infinie ;
• mesure (2) : on mesure une tension de 3,0 V pour une charge égale à 50 Ω.
Déduire de ces mesures la résistance interne Rg et la force électromotrice E du
générateur étudié.
b) On alimente désormais par ce générateur une association RC série, en régime
sinusoïdal de pulsation ω réglable. Quelle sera, en module, l’impédance de charge
minimale du générateur ? A quelle condition (qualitative) pourra-t-on considérer
le générateur comme idéal ? On supposera cette condition remplie dans la suite,
avec R = 4,7 kΩ et C = 22 nF.
c) En l’absence d’oscilloscope branché sur le circuit, déterminer la fonction de trans-
fert complexe en tension H si la grandeur de sortie est la tension aux bornes du
condensateur ; quel est le filtrage ainsi réalisé ? Comment définit-on la pulsation
de coupure ωc d’un filtre de cette nature et comment s’exprime-t-elle ici ?
Application numérique : calculer la fréquence de coupure du filtre.
d) On utilise un oscilloscope dont les caractéristiques d’entrée indiquées par le
constructeur sont les suivantees : 1,0 MΩ, 25 pF. Dans la suite, on désigne par
R0 et C0 la résistance et la capacité correspondantes. Cet appareil, branché sur le
filtre précédent, correspond ainsi au circuit suivant :

e s R0 C0
C

Déterminer simplement le gain en tension à basses fréquences, noté H0 .


e) Exprimer l’admittance complexe Y. Quelle est la limite à basses fréquences du dé-
phasage de la tension s par rapport à l’intensité i parcourant le dipôle équivalent
d’admittance Y ?

269
Chapitre 9 Filtrage linéaire

s H0
f ) Déterminer la nouvelle fonction de transfert H′ = sous la forme ω (on
e 1+ j
ω0
pourra s’aider du calcul de Y).
g) Comparer H0 et la nouvelle fréquence de coupure aux valeurs précédentes (ques-
tion c) et conclure quant à l’utilisation de l’oscilloscope pour étudier le filtre R,C.

Effets d’un filtre passe-bas du premier ordre à partir de son diagramme de


9.3 Bode
 
On envoie une tension e(t) = e m cos ωt = e m cos
 2π f t à l’entrée d’un
 filtre et on
observe en sortie le signal s(t) = s m cos ωt + ϕ = s m cos 2π f t + ϕ . On donne en
annexe le diagramme de Bode en gain Gd B et en phase ϕ du filtre.
a) Quelle est la nature de ce filtre ? Déterminer graphiquement la pente de l’asymp-
tote à hautes fréquences dans le diagramme en gain. En déduire l’ordre du filtre.
b) A partir de la lecture du gain en décibels Gd B = 20log G, déterminer la valeur du
|s| s m
gain G = = à basses fréquences.
|e| e m
c) Pour une fréquence f = 800 Hz et une tension d’entrée d’amplitude e m = 6,0 V,
déterminer l’expression numérique de s(t) grâce à la lecture du gain en décibels
Gd B et du déphasage ϕ à la fréquence f .
 
d) Mêmes questions pour le signal d’entrée e(t) = 4,0 + 6,0cos 2π f t + 3,0 de fré-
quence f = 800 Hz. En déduire l’allure des signaux d’entrée et celle de sortie.
 
e) Un étudiant regardant l’effet du filtre sur une tension e(t) = e m cos 2π f t observe
les signaux suivants :

e(t)(V)
6
5
4
3
2
1
0
−1 s(t)(V)
−2
−3
−4
−5
−6 t(ms)
0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1.1 1.2 1.3 1.4

Déterminer la valeur de la fréquence f , les valeurs de e m , s m , G et ϕ. Vérifier que


ces résultats sont cohérents avec ceux lus sur le diagramme de Bode pour cette
fréquence particulière.

270
0

−10

−20

−30

GAIN (dB)
−40

−50

−60
1 1 2 2 3 3 4 4 5
10 5.0x10 10 5.0x10 10 5.0x10 10 5.0x10 10
Fréquence (Hz)

−10

−20

−30

−40

−50

Phase (degré)
−60

−70

−80

−90
1 1 2 2 3 3 4 4 5
10 5.0x10 10 5.0x10 10 5.0x10 10 5.0x10 10
Filtrage linéaire Chapitre 9

271
Diagramme de Bode du filtre des exercices 9.3 et 9.4

Fréquence (Hz)
Chapitre 9 Filtrage linéaire

Identification d’un filtre passe-bas du premier ordre à partir de son


9.4 diagramme de Bode

a) On considère les deux circuits suivants qui sont des filtres de même nature :

R R

e(t) s(t) e(t) R C s(t)


C

Circuit 1 Circuit 2
s
Etablir, pour chacun d’entre eux, la fonction de transfert H = sous la forme
e
H0 ω f
H= en notant x = = et où H0 et ω0 sont des réels positifs dépendant
1+ jx ω0 f0
éventuellement de R et C à déterminer.
b) Déterminer l’équation de l’asymptote à hautes fréquences pour le diagramme de
Bode en gain. Vérifier qu’on retrouve bien la valeur mesurée graphiquement sur
le diagramme de Bode fourni en annexe.
c) Quel est le circuit dont le diagramme de Bode est donné en annexe ?
d) Montrer que le filtre étudié a un effet dérivateur ou intégrateur à hautes fré-
quences.
e) En reprenant la fonction de transfert donnée précédemment dans le cas général,
ω0
calculer théoriquement le gain en décibel Gd B et le déphasage ϕ pour f 0 = .

Par une lecture graphique, en déduire la valeur numérique de f 0 de deux façons.
f ) Sachant que R = 2,0 kΩ, en déduire la valeur de C.
g) Déterminer qualitativement l’allure de la tension de sortie pour les différents si-
gnaux d’entrée suivants :
• un signal continu e(t) = 6,0 V (on précisera la fréquence f 1 à considérer dans
ce cas),
• un signal créneau centré sur zéro de fréquence f 2 = 10 Hz,
• un signal créneau centré sur zéro de fréquence f 3 = 10 kHz,
h) Quel est l’effet de ce filtre sur un signal un signal créneau oscillant entre −2,0 V et
10 V de fréquence f 3 = 10 kHz ?

Circuit R, L, C série utilisé en filtre passe-bas du second ordre


9.5
On étudie le circuit R,L,C série utilisé comme le filtre suivant :

L R

e(t) s(t)
C

272
Filtrage linéaire Chapitre 9

Diagramme de Bode du filtre de l’ exercice 9.5

273
Chapitre 9 Filtrage linéaire

a) Déterminer la nature du filtre simplement.


1
b) Ecrire la fonction de transfert de ce filtre sous la forme H = x en notant
1 − x2 + j
Q
ω
x= . On donnera les expressions de ω0 et Q en fonction de R, L et C.
ω0
c) Exprimer le gain G = |H| et rappeler sans démonstration son allure possible selon
la valeur du facteur de qualité Q.
d) En justifiant les comportements aux limites et en x = 1, tracer l’allure du dia-
gramme de Bode de ce filtre en fonction de log x. On donnera les deux aspects
possibles.
e) Doit-on choisir une grande valeur ou une petite valeur du facteur de qualité Q
dans l’optique d’un filtrage efficace ? Y-a-t-il intégration du signal d’entrée à
hautes fréquences ?
f ) Donner quelques caractéristiques notables qui différentient le comportement
d’un filtre passe-bas du second ordre d’un filtre passe-bas du premier ordre.
g) Le diagramme de Bode du filtre est représenté en annexe.
Donner les valeurs numériques de sa fréquence de coupure f c , de la fréquence
propre f 0 associée à la pulsation propre ω0 et du facteur de qualité Q. Vérifier la
valeur de la pente de l’asymptote à hautes fréquences.
h) On envoie sur ce filtre un signal créneau de fréquence f = 30 kHz oscillant entre
−2,0 V et 6,0 V. Déterminer la nature du signal de sortie et justifier qu’on puisse
qualifier ce filtre de moyenneur.

Caractère dérivateur d’un filtre passe-haut du premier ordre


9.6
On considère le circuit suivant :

3R

e(t) L R s(t)

a) En raisonnant sur le circuit équivalent à basses puis à hautes fréquences, déter-


miner la nature du filtre.
s H0
b) Écrire sa fonction de transfert sous la forme H = = . Exprimer les
e f0
1− j
f
constantes H0 < 1 et f 0 en fonction de R et L.
c) Interpréter f 0 en terme de fréquence de coupure.
d) Tracer le diagramme de Bode en gain et en phase de ce filtre en fonction de log f .
On déterminera les valeurs du gain et de la phase pour les fréquences f = 0,
f = f 0 et f infinies ainsi que les équations des asymptotes à basses et à hautes
fréquences en fonction de f , H0 et f 0 et les coordonnées de leur point d’intersec-
tion.

274
Filtrage linéaire Chapitre 9

Diagramme de Bode du filtre de l’ exercice 9.6

275
Chapitre 9 Filtrage linéaire

e) Montrer que ce filtre a un caractère dérivateur à basses fréquences.


f ) Le diagramme de Bode est fourni en annexe. Montrer que la valeur de H0 est co-
hérente avec celle trouvée théoriquement. Déterminer également la fréquence de
coupure de ce filtre en expliquant la méthode employée. Sachant que L = 20 mH,
en déduire la valeur de R.
 
g) On envoie en entrée un signal e(t) = 5,0 + 4,0sin 2π f 1 t − 2,0 avec f 1 = 80 kHz.
Déterminer l’expression de s(t).
h) Indiquer qualitativement l’effet de ce filtre sur un signal d’entrée de type créneau
de fréquence f = 80 kHz oscillant entre 0,0 V et 8,0 V ? sur un signal triangle de
fréquence f = 1,0 kHz oscillant entre −10 V et 10 V ?
i) Le graphe ci-dessous est une capture d’écran d’un oscilloscope donnant e(t) et
s(t) dans une autre situation. Déduire de lectures sur le graphe les valeurs du gain
Gd B et du déphasage ϕ. Vérifier leur cohérence avec celles lues sur le diagramme
de Bode et avec celles calculées à partir de la fonction de transfert.

Exploitation graphique d’un diagramme de Bode (d’après ENSTIM)


9.7
On dispose d’une bobine assimilée à l’association en série d’une inductance L et
d’une résistance r (r et L sont des constantes positives indépendantes du temps).
On place la bobine en série avec un résistor de résistance R = 40 Ω et un conden-
sateur de capacité C = 10 µF et on alimente l’ensemble avec un générateur basses
fréquences délivrant une tension sinusoïdale de pulsation ω.
a) Rappeler la définition de la fonction de transfert H du filtre ainsi formé avec ue la
tension d’entrée délivrée par le générateur et u s la tension de sortie aux bornes
de la résistance R.
b) Proposer un schéma équivalent du circuit en basses puis en hautes fréquences et
en déduire la nature probable du filtre.
c) Exprimer H en fonction de r , R, L, C et ω.
Hmax
d) L’écrire sous la forme H =   . On donnera l’expression littérale de
ω ω0
1+ jQ −
ω0 ω
Hmax , de ω0 et du facteur de qualité Q du circuit en fonction de r , R, L et C.
e) Rappeler la définition du diagramme de Bode.

276
Filtrage linéaire Chapitre 9

f ) Le diagramme de Bode en gain de ce filtre est le suivant :

Déterminer les valeurs de r et L à partir de ce diagramme et des données initiales.

Filtre R, L, C série passe-bande (d’après oral CCINP et Mines MP)


9.8
On s’intéresse au filtre dont le diagramme de Bode en gain est donné en annexe (on
donne le diagramme global puis un zoom au voisinage du maximum).
a) Quelle est la nature de ce filtre ?
b) On réalise un circuit R,L,C série permettant de produire ce filtrage. Aux bornes de
quel dipôle doit-on se placer ? Justifier la réponse en analysant les comportement
à basses et à hautes fréquences.
c) Établir sa fonction de transfert sous la forme :

1
H=  
1
1+ jQ x −
x

f
avec x = . Tracer l’allure du diagramme de Bode.
f0
d) Déterminer graphiquement la fréquence f 0 et le facteur de qualité Q. On utilisera
deux méthodes différentes suivant le diagramme utilisé.
e) Proposer des valeurs réalistes pour les trois composants R, L et C afin de satisfaire
aux caractéristiques du diagramme de Bode précédent.
   
f ) Pour un signal d’entrée e(t) = e 1 cos 2π f 1 t + e 2 cos 2π f 2 t avec f 1 = 50 Hz et
f 2 = 5000 Hz, expliciter le signal de sortie s(t).
g) Quel sera le signal de sortie si l’entrée est un signal triangulaire dont la fréquence
est f 1 = 50 Hz ? Le spectre de ce signal est constitué d’un fondamental à f 1 et
d’harmoniques impaires d’amplitude décroissant très rapidement.

277
Chapitre 9 Filtrage linéaire

Diagramme de Bode du filtre de l’ exercice 9.8

278
Filtrage linéaire Chapitre 9

Caractéristiques d’un filtre à partir d’oscillogrammes


9.9
On observe sur l’écran d’un oscilloscope les signaux ci-dessous.
Un carreau correspond horizontalement à 0,5 s et verticalement à 0,5 V.

x(V)
1,5

x1
1

0,5

0 t(s)
0 0,5 1 1,5 2 2,5

-0,5

-1

x2
-1,5

a) Déterminer les caractéristiques des deux signaux et les comparer.


b) Montrer qu’un filtre passe-haut réalisé avec une résistance R et un condensateur
de capacité C permet d’obtenir le signal x2 à partir du signal x1 . Donner la valeur
de la capacité C à utiliser si R = 50 kΩ.

Choix de composants pour un circuit électrique


9.10
A moins d’utiliser systématiquement des câbles blindés comme les câbles coaxiaux,
la proximité du réseau électrique perturbe les signaux électriques. Il devient alors in-
téressant d’isoler la composante perturbatrice afin de pouvoir l’éliminer des signaux
qu’on cherche à étudier. Le réseau délivre un signal sinusoïdal de fréquence 50 Hz.
L’objectif de ce problème consiste à analyser si un montage de type R,L,C série peut
répondre à l’isolement de la composante à 50 Hz d’un signal dont le spectre peut être
très varié. Pour cela, on dispose d’une bobine d’inductance L = 46 mH et de résis-
tance interne r = 10 Ω ainsi que d’un large choix de condensateurs et de résistances.
a) Montrer qu’un montage R,L,C série permet d’atteindre le but poursuivi d’isoler
la composante à 50 Hz d’un signal.
b) Déterminer les valeurs des composants à utiliser. On rappelle qu’un "bon" facteur
de qualité doit être au moins de l’ordre de l’unité.
c) Critiquer la solution retenue d’un montage R,L,C série.

Effets d’un filtrage


9.11
Soit un signal créneau de fréquence 2,0 kHz oscillant entre 1,0 V et 3,0 V. On envoie
ce signal à l’entrée d’un filtre. En supposant le filtre idéal, donner l’allure du signal
de sortie pour :
a) un filtre passe-bas de fréquence de coupure 500 Hz,
b) un filtre passe-bas de fréquence de coupure 20 kHz,

279
Chapitre 9 Filtrage linéaire

c) un filtre passe-bas de fréquence de coupure 3,0 kHz,


d) un filtre passe-haut de fréquence de coupure 500 Hz,
e) un filtre passe-bande de fréquence de résonance 2,0 kHz et de facteur de qualité
Q = 20,
f ) un filtre passe-bande de fréquence de résonance 3,0 kHz et de facteur de qualité
Q = 0,20.

Filtre par un pont diviseur dont les impédances sont des associations en
9.12 parallèle de R et C (d’après Oral CCINP MP)
Soit le circuit avec R1 = 90 kΩ et C1 = 10 nF :

C1 Gd B
1,0 4,0
f
log
f0
−20 dB
R1
e(t) R2 C2 s(t)
−80 dB

f
Son diagramme asymptotique de Bode en gain tracé en fonction de log avec
f0
f 0 = 10 Hz (les abscisses indiquées sont les valeurs du logarithme du rapport de fré-
quences) est donné ci-dessus.
s
a) Établir la fonction de transfert H = du filtre en fonction de ω et des valeurs des
e
composants. Étudier son comportement à basses et à hautes fréquences exclusi-
vement. À l’aide du diagramme de Bode en gain, en déduire les valeurs de R2 et
C2 .
   
b) Pour un signal d’entrée e(t) = 10cos 2π f 1 t + 10cos 2π f 2 t avec f 1 = 10 Hz et
f 2 = 100 kHz, donner l’expression du signal de sortie s(t).

Etude d’un filtre modélisant une réponse thermique (d’après CCINP)


9.13
On s’intéresse ici à un circuit électrique dont on admettra qu’il modélise électrique-
ment la réponse thermique d’une pièce parallépipédique possédant un radiateur de
puissance P (dont l’analogue électrique est un générateur idéal de courant i (t), par-
faitement isolée au niveau du sol et du plafond mais non isolée thermiquement au
niveau de ses murs. Dans ce modèle, la différence de potentiel u1 (t) aux bornes du
condensateur C1 est l’analogue de la différence de température entre la pièce et l’ex-
térieur. On se concentre dans cette partie sur l’aspect filtrage du circuit ci-dessous.
Afin d’étudier le comportement du circuit en régime variable, on se place en régime
sinusoïdal forcé en passant en notation  complexe.

Ainsi un signal de type x(t) = X 0 cos ωt + ϕ sera noté x = X 0 e j (ωt +ϕ) = Xe j ωt avec
X = X 0 e j ϕ . On considère alors i (t) = I0 cos (ωt).
a) Exprimer l’impédance Z2 relative à l’association de la résistance R2 avec le
condensateur de capacité C2 .

280
Filtrage linéaire Chapitre 9

R1 R2

i (t)

C1 C2
u1 (t) u2 (t)

En déduire l’impédance Z1 résultant de l’association de la résistance R1 avec l’im-


pédance précédente.
b) Exprimer le lien entre i (t), u1 (t), Z 1 , C1 et ω.
c) En déduire que la relation reliant U1 ( j ω) à I0 est donnée par

R1 R2
1+ j C2 ω
R1 + R2
U1 ( j ω) = (R1 + R2 ) I0
1 + j ((R1 + R2 ) C1 + R2 C2 ) ω − R1 R2 C1 C2 ω2

d) A l’aide de circuits équivalents, retrouver les comportements du circuit à hautes


puis à basses fréquences.
U1 ( j ω)
e) On appelle fonction de transfert H( j ω) = avec U10 la valeur de U1 ( j ω)
U10
pour ω = 0 rad.s−1 . Quelle est la nature du filtre ?
R
f ) Exprimer la fonction de transfert H( j ω) si R1 = R2 = et C2 = αC1 = αC.
2
g) Etablir les expressions des asymptotes de H( j ω) en basses puis en hautes fré-
quences. Tracer le diagramme de Bode asymptotique en gain Gd B en fonction de
log ω en précisant bien la pulsation ω0 du point d’intersection des asymptotes.
h) En pratique, pour α = 200, on obtient le diagramme de Bode ci-dessous. Définir la
pulsation de coupure du filtre et donner sa valeur. Retrouver la valeur de la pente
de l’asymptote à hautes fréquences.

281
Chapitre 9 Filtrage linéaire

Diagramme de Bode du filtre de l’ exercice 9.14

282
Filtrage linéaire Chapitre 9

Filtre passe bas du second ordre (d’après oral CCINP)


9.14 s H0
On considère le filtre dont la fonction de transfert s’écrit H = = où
e ω2 ω
1− 2
+ jD
ω0 ω 0
D et H0 sont des réels positifs.
a) Sur un écran d’oscilloscope, on visualise les signaux d’entrée et de sortie :

s(t)

e(t)

t(s)

Exploiter le graphe fourni pour déterminer toutes les données physiques quanti-
tatives intéressantes. En déduire H0 puis ω0 et D.
b) Retrouver ces valeurs à partir du diagramme de Bode fourni en annexe.

Filtrage d’un signal redressé (d’après G2E)


9.15
On considère un résistor de résistance R, en série avec un condensateur de capacité
C. L’ensemble est alimenté par une source de tension sinusoïdale e(t) = e m cos ωt.

e(t) C s(t)

a) Sans calcul, justifier qualitativement que le circuit se comporte comme un filtre


dont on précisera le type.
b) Quelle est la valeur maximale du gain Gmax ? La bande passante du filtre est l’en-
G(ω)
semble des pulsations ω (ou des fréquences f ) pour lesquelles le rapport
Gmax
1
est supérieur ou égal à � . On choisit R = 10 kΩ et C = 1,0 µF. Quelle est numé-
2
riquement la bande passante de ce filtre ? Calculer le gain pour les fréquences 0,
100, 200 et 400 Hz.

283
Chapitre 9 Filtrage linéaire

c) On envoie désormais en entrée du filtre un signal u(t) défini par u(t) = E0 sin ωt
sur une demi-période puis u(t) = 0 sur l’autre :

u(t)

E0

t
T 3T
T 2T
2 2

Le signal u(t) peut être considéré comme la superposition de sa valeur moyenne


〈u〉 = 0,32 V et d’un grand nombre de termes harmoniques de pulsations succes-
sives ω, 2ω, 4ω, ... et d’amplitudes décroissantes :

E0 2E0 2E0
u(t) = 〈u〉 + sin (ωt) − cos (2ωt) − cos (4ωt) + ...
2 3π 15π

Calculer 〈u〉 et vérifier la valeur donnée dans l’énoncé sachant que E0 = 1,0 V.
d) Pour le signal de sortie s(t), calculer la valeur moyenne, l’amplitude et le dépha-
ω
sage des trois premières harmoniques lorsque = 100 Hz et E0 = 1,0 V.

e) Le signal s(t) observé à l’oscilloscope a l’allure ci-dessous. En proposer une expli-
cation.

s(t)
0.6
0.55
0.5
0.45
0.4
0.35
0.3
0.25
0.2
0.15
0.1
0.05
0 t(s)
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03

Génération d’une tension triangulaire


9.16
On considère le circuit suivant appelé circuit bouchon :

e(t) L C s(t)

284
Filtrage linéaire Chapitre 9

On dispose d’une résistance R = 1,0 MΩ, d’une capacité C = 10 nF et d’une induc-


tance L = 0,10 H.
a) Etablir sans calcul la nature du filtre.
s H0 ω
b) Ecrire sa fonction de transfert sous la forme H = =   avec x = .
e 1 ω0
1+ jQ x −
x
On précisera les expressions de H0 , ω0 et Q en fonction des données du problème.
Calculer numériquement la valeur du facteur de qualité Q.
c) Tracer le diagramme de Bode en gain et en phase en fonction de log x.
d) On envoie en entrée un signal créneau d’amplitude E à la pulsation ω1 . Comment
générer un signal triangulaire de même période que le signal créneau ? Détermi-
ner son amplitude en fonction des données. Quel est l’inconvénient ?

Filtre de Wien
9.17
On réalise le circuit ci-dessous avec deux résistances de valeur R = 1,0 kΩ et deux
condensateurs de capacité C = 32 nF. On applique en entrée du circuit une  tension

sinusoïdale e(t) = e m cos ωt et on étudie la tension de sortie s(t) = s m cos ωt + ϕ .

C
R

e(t) R C s(t)

a) Déterminer le comportement d’un condensateur à basses fréquences et à hautes


fréquences. En déduire sans calcul la nature du filtre.
s H0
b) Ecrire la fonction de transfert du filtre sous la forme H = =   avec
e 1
1+ jQ x −
x
ω
x= . On déterminera les valeurs de H0 , ω0 et Q en fonction de R et C.
ω0
c) Exprimer le gain G du filtre en fonction de x. Donner la valeur numérique de la
fréquence f 0 pour laquelle le gain du filtre passe par un maximum ainsi que la
valeur Gmax de ce maximum.
d) Tracer le diagramme de Bode en gain de ce filtre en fonction de log x. On préci-
sera au préalable l’équation des asymptotes à basses fréquences et à hautes fré-
quences ainsi que les coordonnées de leur point d’intersection.
e) Exprimer la phase ϕ de la fonction de transfert en fonction de x. Préciser les va-
leurs de ϕ pour les fréquences f = 0, f = f 0 et f tendant vers l’infini. En déduire
le diagramme de Bode en phase en fonction de log x.
f ) Quel est l’effet de ce filtre
 surun signal continu e(t) = 5,0 V ? sur le signal sinusoï-
dal e(t) = 3,0 + 6,0cos 2π f 0 t ?
g) Les décompositions en série de Fourier d’un signal créneau et d’un signal trian-
gulaire d’amplitude E et de pulsation ω s’écrivent :
   
∞ sin 2p + 1 ωt
4E  ∞ cos 2p + 1 ωt
8E 
ucr eneau = et u t r i ang l e = 2  2
π p=0 2p + 1 π p=0 2p + 1

285
Chapitre 9 Filtrage linéaire

i) On envoie à l’entrée de ce filtre un signal créneau d’amplitude E = 5,0 V aux


fréquences successivement f 1 = 500 Hz puis f 2 = 50 kHz. Décrire qualitative-
ment l’allure du signal de sortie en la justifiant. Faire de même pour le signal
triangulaire.
ii) En envoyant un signal triangulaire de fréquence f 0 , on obtient le signal sinu-
soïdal suivant en sortie :

s(t) (V)

t (s)

Justifier son allure et son amplitude. En faisant la même chose avec un signal
créneau de même fréquence, on obtient un signal différent ressemblant à un
signal sinusoïdal assez distordu. Peut-on expliquer pourquoi ?

Deux cellules R, L enchaînées (d’après ENSTIM)


9.18
Soit le circuit R,L série suivant :

e(t) s 1 (t)
L

a) Préciser sans calcul la nature du filtre.


s1 1 ω
b) Montrer que la fonction de transfert peut s’écrire H1 = = avec x = .
e 1 ω0
1− j
x
c) Tracer le diagramme de Bode de ce filtre en fonction de log x.
d) On s’intéresse maintenant au circuit suivant composé de deux cellules R,L en
cascade :

R R

e(t) L L s(t)

286
Filtrage linéaire Chapitre 9

Peut-on écrire que la fonction de transfert de ce filtre peut s’écrire comme le pro-
duit de deux fonctions de transfert du type précédent soit H = H1 .H1 ?
s 1
e) Montrer que la fonction de transfert du filtre s’écrit H = = avec
e 1 3
1− 2 − j
x x
ω
x= . On déterminera la valeur de ω0 en fonction de R et L et on précisera
ω0
l’ordre du filtre.
f ) Tracer alors l’allure du diagramme de Bode en gain en fonction de log x.
g) Calculer ωc la pulsation de coupure à −3 dB. On pourra se ramener à une équa-
tion bicarrée ou équation du quatrième degré et poser X = x 2 pour résoudre
l’équation. Montrer que ωc ≈ 2,7ω0 .
h) On souhaite réaliser un filtre ADSL. Les signaux téléphoniques utilisent des fré-
quences comprises entre 25 Hz et 3,4 kHz et les signaux informatiques relatifs à
Internet des fréquences généralement comprises entre 68 kHz et 1,0 MHz. Le filtre
ADSL est ici utilisé dans le but de récupérer les signaux Internet. On possède une
bobine d’inductance 4,0 mH. Quelle pulsation ω0 et quelle valeur de résistance
doit-on choisir pour réaliser le filtre souhaité avec une fréquence de coupure à
10 kHz ?
i) Donner l’allure du diagramme de Bode en phase en fonction de log x. Comment
le diagramme de Bode aurait-il été changé si on avait demandé de le tracer en
fonction de log ω ?
j) On envoie en entrée un signal sinusoïdal de la forme e(t) = e m cos ωt avec une
amplitude e m = 6,0 V et une fréquence f 1 = 1,0 kHz. Déterminer numériquement
en fonction de la seule variable de temps t la valeur du signal de sortie. Que se
passe-t-il si on rajoute un offset ou encore une composante continue au signal
d’entrée ?
k) Pourquoi utiliser un filtre du deuxième ordre plutôt qu’un filtre du premier ordre
ici ?

Filtre correcteur de phase


9.19
Soit le circuit suivant :

e(t) C R1 s(t)

ω
1+ j
ω0
a) Montrer que la fonction de transfert s’écrit H = A ω avec A, ω0 et ω1 des
1+ j
ω1
R
constantes à déterminer. Pour la suite, on prendra R1 = .
9
b) Tracer le diagramme de Bode asymptotique de ce filtre en s’aidant de la fonction
de transfert de deux filtres simples du premier ordre.

287
Chapitre 9 Filtrage linéaire

Du mal à démarrer ?
9.1 9.5
d) La fréquence de coupure correspond à la limite de la bande a) Déterminer les montages équivalents à basses et à hautes fré-
passante. quences.
b) Utiliser un pont diviseur de tension pour trouver la fonction
9.2
de transfert.
a) Utiliser la formule du pont diviseur de tension. c) Utiliser les résultats du cours concernant la possibilité de réso-
b) L’impédance est ici le module de l’impédance complexe. nance en tension aux bornes de la capacité d’un circuit R,L,C
série.
c) On peut appliquer la formule des ponts diviseurs de tension.
d) Étudier les formes équivalentes de H pour x = 0, x = 1 et x
d) Utiliser l’équivalent à basses fréquences du condensateur. tendant vers l’infini afin d’en déduire facilement son module
1 et son argument. On accède ainsi au gain G et au déphasage
e) On rappelle que Y = est particulièrement adaptée pour l’as-
Z ϕ. Exploiter l’allure des asymptotes à basses et à hautes fré-
sociation des dipôles en parallèle. quences dans le diagramme de Bode en gain donnant Gd B en
f) On peut appliquer la formule du pont diviseur de tension en fonction de log x .
utilisant Y . e) La résonance est gênante. Pour l’intégration, se rappeler
qu’une intégration temporelle se traduit en notation complexe
9.3 1
par un terme en dans la fonction de transfert à hautes

a) Regarder le comportement à basses et à hautes fréquences fréquences.
pour déterminer la nature du filtre. Pour le calcul de la pente, f) La principale différence concerne l’atténuation à hautes fré-
se placer sur le graphe entre deux fréquences séparées d’un quences qui est bien plus forte pour un filtre du second ordre
facteur 10 soit une décade. que pour un filtre du premier ordre.
b) Lire la valeur à fréquence nulle. g) La fréquence de coupure f c est la fréquence correspondant à
c) Utiliser les valeurs lues du gain et du déphasage à la fréquence un gain en décibels égal à sa valeur maximale moins 3,0 dB. La
f = 800 Hz. fréquence propre f 0 et le facteur de qualité Q s’obtiennent par
d) Le signal d’entrée est la somme de deux signaux, l’un de fré- identification des résultats précédents notamment en x = 1.
quence nulle et l’autre à la fréquence f = 800 Hz. Déterminer h) Décomposer le signal créneau en une somme de signaux de dif-
les réponses du filtre à chacune de ces composantes. La ré- férentes fréquences et les comparer à la fréquence de coupure
ponse totale est la somme de ces deux réponses. pour savoir quelles composantes passent ou non.
e) Déterminer la période pour obtenir la fréquence. Utiliser les ca- 9.6
ractéristiques des signaux pour obtenir le gain et le déphasage
qu’il faut ensuite comparer aux valeurs lues sur le diagramme a) Utiliser le fait qu’une inductance est équivalente à un fil à
de Bode. basses fréquences et à un interrupteur ouvert à hautes fré-
quences.
9.4 b) Reconnaître un pont diviseur de tension avec une impédance
égale à 3R et l’autre à l’association en parallèle de R et L.
a) Appliquer la formule des ponts diviseurs de tension en regrou-
c) La fréquence de coupure est la fréquence� pour laquelle le gain
pant éventuellement deux composants pour se retrouver avec
vaut le rapport du gain maximal par 2.
deux impédances en série.
d) Étudier les comportements limites de H pour f = 0, f = f 0 et
b) Chercher le comportement limite à hautes fréquences.
f tendant vers l’infini pour en déduire les asymptotes pour f
c) Etudier la valeur du gain à fréquence nulle pour chaque mon- tendant vers 0 et l’infini ainsi que leur intersection.
tage et comparer avec la valeur lue sur le diagramme de Bode. e) Un caractère dérivateur correspond à avoir l’équivalence de H
d) Un comportement intégrateur (respectivement dérivateur) cor- à un terme en j ω.
1
respond à une fonction de transfert en (respectivement en f) La valeur de H0 s’obtient comme le gain du filtre pour des fré-
jω quences infinies. Noter que la fréquence de coupure, solution
j ω). Gmax π
de G(ω) = � , correspond à un déphasage de .
g) Pour statuer, il faut regarder la valeur de la fréquence fon- 2 4
damentale par rapport à la fréquence de coupure du filtre et g) Le signal de sortie est la somme des sorties de chaque compo-
prendre en compte la possibilité d’une intégration à hautes sante du signal d’entrée. L’amplitude s’obtient la multipliant
fréquences sur les premières harmoniques si elles sont dans la par le gain à la fréquence de la composante. Ne pas oublier le
bonne zone. déphasage qui dépend de la fréquence.
h) Il suffit de montrer que le signal de sortie correspond à la h) Utiliser la décomposition en séries de Fourier de tout signal
valeur moyenne du signal d’entrée. péiodique.

288
Filtrage linéaire Chapitre 9

i) Calculer le gain et le déphasage en utilisant les caractéristiques 9.13


des signaux d’entrée et de sortie lues sur l’oscillogramme.
a) Utiliser les formules d’association de deux impédances en pa-
rallèle puis en série.
9.7
b) Trouver au préalable l’impédance équivalente Ze q du circuit
b) Utiliser les comportements asymptotiques d’une capacité et et appliquer u = Ze q i .
d’une inductance.
g) Trouver un équivalent du numérateur et du dénominateur de
f) Réfléchir à la manière de déterminer graphiquement les carac-
la fraction donnant H à basses et à hautes fréquences.
téristiques du filtre sur le diagramme de Bode en gain.
h) Il s’agit de trouver la pulsation de coupure à -3 dB.

9.8
9.14
a) Déterminer les gains lorsque la fréquence f tend vers 0 et lors-
qu’elle tend vers l’infini pour savoir les fréquences conservées a) Décomposer le signal en un signal sinusoïdal centré sur zéro et
ou coupées. un offset. Le déphasage des deux courbes permet de trouver
b) Se rappeler que la résonance en intensité d’un circuit R,L,C facilement la valeur de ω0 .
série s’observe aux bornes de la résistance.
c) Identifier un pont diviseur de tension. 9.15
d) La fréquence f 0 s’obtient au maximum. Quant au facteur de
qualité, on peut l’estimer à partir de la bande passante. a) Utiliser les équivalents à basses et à hautes fréquences du
condensateur.
e) Les valeurs usuelles d’inductance sont de l’ordre de 100 mH.
En utilisant la fréquence de résonance et le facteur de qualité, b) La formule des ponts diviseurs conduit rapidement à la fonc-
on en déduit des valeurs pour R et C. tion de transfert et son module donne H(ω).
f) Déterminer le gain et la phase pour les fréquences de chaque c) Décomposer l’intégrale sur deux intervalles pour calculer la
composante des signaux. moyenne.
g) Chercher si les composantes sont ou non dans la bande pas- d) Le filtre étant linéaire, le signal de sortie est la somme de la
sante du filtre. réponse du filtre pour chaque pulsation. Un signal continu est
un signal de pulsation nulle.
9.9
9.16
a) Déterminer composante continue, période et amplitude des os-
cillations ainsi que déphasage d’un signal par rapport à l’autre.
a) Utiliser les équivalents du condensateur et de la bobine à
b) Réfléchir si la sortie est aux bornes de la résistance ou de la basses et à hautes fréquences.
capacité pour avoir un filtre passe-haut.
b) Utiliser la formule du pont diviseur de tension.
c) Montrer que G admet un maximum pour x = 1 et déterminer
9.10 les asymptotes pour tracer l’allure. Pour un filtre passe-bande,
ω0
a) Identifier le type de filtres nécessaire pour isoler une fréquence ∆ω = donc plus Q est grand, plus la courbe va se resserer
Q
puis déterminer où il faut prélever la tension d’un circuit R,L,C
au voisinage du maximum.
série pour réaliser ce qu’on souhaite obtenir.
d) On rappelle qu’une pente de - 20 dB par décade équivaut à
b) Trouver les valeurs de C et R à partir de la pulsation propre
une intégration à un facteur près. Etudier le comportement de
et du facteur de qualité.
la fonction de transfert à hautes fréquences et repasser dans
c) Remarquer que les valeurs obtenues pour R et C posent pro- le domaine temporel.
blème.

9.17
9.11
Déterminer les plages de fréquences coupées pour éliminer les a) Regarder le comportement de l’impédance d’un condensateur
harmoniques concernées. à basses puis à hautes fréquences.
b) Associer les deux impédances en parallèle puis appliquer la
9.12 formule des ponts diviseurs de tension.
a) Déterminer les impédances correspondant aux associations en c) Le gain a déjà été étudié lors de la résonance en intensité du
parallèle d’une résistance R et d’une inductance L pour recon- circuit R,L,C série. S’y reporter.
naître un pont diviseur de tension. d) Calculer Gd B dans le cas général et garder le terme prépon-
b) Analyser si les composantes sont dans la bande passante ou dérant dans le logarithme en x = 0 ou pour x tendant vers
non et utiliser le gain et le déphasage pour chacune d’elles. l’infini.

289
Chapitre 9 Filtrage linéaire

e) Faire directement l’équivalent de la fonction de transfert et en d) Montrer que G est croissante et déterminer les asymptotes
déduire simplement la phase selon qu’on tend vers un réel ou pour tracer l’allure.
un imaginaire pur. g) Etudier tanϕ pour montrer le caractère croissant ou décrois-
f) Un signal continu est de fréquence nulle. sant puis prendre l’équivalent de la fonction de transfert en des
g) i) Se rappeler de la signification des pentes à ±20 dB par points où elle a une forme simple (imaginaire pure ou réelle) :
décade en terme de dérivation ou d’intégration. Seuls les la phase s’en déduit immédiatement.
premières harmoniques et le fondamental du signal d’en- h) Le véritable intérêt d’un filtrage est à partir des valeurs du gain
trée sont à prendre en compte dans le raisonnement car et du déphasage de remonter au signal de sortie temporel. On
l’amplitude des autres devient vite négligeable. a s m = G(ω)e m et ϕs = ϕe + ϕ.
ii) Pour expliquer la différence avec le créneau, regarder com-
ment varie l’amplitude des harmoniques dans les deux cas. 9.19

a) On peut appliquer la formule du pont diviseur de tension après


9.18
avoir réalisé les associations d’impédances en parallèle.
a) Utiliser les équivalents du condensateur et de la bobine à b) Montrer que l’étude asymptotique du diagramme de Bode de
ω
basses et à hautes fréquences. la fonction de transfert Hi = 1 + jpermet de déduire le dia-
ωi
b) On peut appliquer la formule du pont diviseur de tension. gramme complet du filtre. On a Gd B = 20log A + Gd B,0 − Gd B,1
c) Utiliser deux ponts diviseurs de tension bien choisis. avec Gd B,i = 20log |Hi |.

Corrigés des exercices


9.1 b) On a donc un filtre passe-bas du premier ordre.
a) On applique la relation du pont diviseur de tension 1
c) La pulsation de coupure est ωc = soit
RC
Z2
s= e
Z1 + Z2 R1 + R2
ωc =
R1 R2 (C1 + C2 )
1 1
R1 R2 j C1 ω j C2 ω 1 ωc
avec Z1 = et Z 2 = = . d) L’application numérique donne f c = = 955 Hz.
R1 + R2 1 1 j (C1 + C2 ) ω 2π
+
j C1 ω j C2 ω e) Le déphasage ϕ est l’opposé de l’argument du dénomina-
teur soit tanϕ = −RCω et cos ϕ étant du signe de 1, on en
ω
R1 déduit ϕ = −Arctan(RCω) = −Arctan et pour ω = 2ωc
ωc
on a ϕ = −Arctan(2,0) = −63◦ .
R2
e s
C1 C2 9.2

a) On se retrouve avec le circuit suivant :

On en déduit
1 Rg
j (C1 + C2 ) ω 1 R U
H= =
1 R1 R2 1 + j RCω
+
j (C1 + C2 ) ω R1 + R2
E
R1 R2
avec R = et C = C1 + C2 .
R1 + R2

290
Filtrage linéaire Chapitre 9

La loi des mailles s’écrit U = E − Rg i . Pour une résistance d) A basses fréquences, les condensateurs sont équivalents à
U des coupe-circuit et aucun courant ne peut les traverser.
de charge infinie, l’intensité est nulle puisque i = tend
R Ainsi on peut simplifier le schéma proposé en enlevant les
vers zéro d’où U = E = 6,0 V. branches des condensateurs.
Pour une résistance R = 50 Ω, la formule des ponts divi-
R R U 1 R
seurs de tension donne U = E soit = =
R + Rg R + Rg E 2
donc R = Rg = 50 Ω (il s’agit de la méthode de la demi- ten-
sion utilisée en travaux pratiques). e(t) s(t)
R0
En conclusion E = 6,0 V et Rg = 50 Ω.
1
b) L’impédance de charge est Z = + R soit en module
 j Cω
1
|Z| = R2 + 2 2 . Ce module est minimal pour une pulsa-
C ω Les deux résistances sont parcourues par le même courant
tion ω nulle quand le terme en ω est nul c’est-à-dire quand R0
la pulsation ω tend vers l’infini et le minimum atteint est et la formule des ponts diviseurs donne H0 = .
R + R0
|Z m i n| = R. 1
Le générateur peut être considéré comme idéal si R ≫ Rg . e) On a Y = j ω (C + C0 ) + .
R0
Avec R = 4,7 kΩ, cette condition est bien réalisée. 1
A basses fréquences, Y tend vers qui est un réel posi-
c) Désormais on néglige Rg puisqu’on considère que la R0
condition précédente est remplie. On a le filtre suivant : i
tif donc la relation s = = R0 i conduit à un déphasage
Y
R ϕs −ϕi = ArgR0 = 0 entre la tension et l’intensité. Ces gran-
deurs sont donc en phase à basses fréquences.
1
f ) En utilisant la formule des ponts diviseurs avec Z = , on
Y
e(t) C s(t) Z 1
a : H′ = = soit
R + Z RY + 1

R0
′ 1 R + R0
H = =
R RR0 (C + C0 )
On peut appliquer la formule des ponts diviseurs de ten- 1+ + j ωR(C + C0 ) 1 + j ω
R0 R0 + R
sion pour obtenir la fonction de transfert
H0 R0
1 On a donc H′ = ω avec H0 = R + R et pour la pulsa-
j Cω 1+ j 0
s 1
H= = = ω0
e 1 1 + j RCω R0 + R
+R tion ω0 = .
j Cω RR0 (C + C0 )
g) En faisant les applications numériques, on trouve H0 = 1,0
On reconnaît la fonction de transfert d’un filtre passe-bas
1 et ω0 = 9,7.103 rad.s−1 .
du premier ordre. En effet, le gain G = |H| =  Pour le filtre R,C simple, on avait H0 = 1,0 pour le gain sta-
1 + (RCω)2 1
tend vers 1 pour ω tendant vers 0 et vers 0 pour ω tendant tique et une ω0 = = 9,7.103 rad.s−1 pour la pulsation,
vers l’infini. Il est maximal pour ω = 0 c’est-à-dire lorsque RC
ce qui est identique aux arrondis près.
le dénominateur est minimal, il vaut alors Gmax = 1,0.
De manière générale, on retrouve les mêmes valeurs (id est
On définit la fréquence de coupure (à -3 dB) par l’oscilloscope ne pertube pas la mesure) si et seulement si
Gmax R ≪ R0 et C ≫ C0 .
G(ωc ) = �
2
9.3
1 1 1
Ici on a donc  = � soit ωc = . a) Il s’agit d’un filtre passe-bas puisque le gain Gd B s’effondre
1 + (RCωc )2 2 RC aux hautes fréquences. On prend deux points A et B sépa-
L’application numérique donne ωc = 9,7.103 rad.s−1 . rés d’une décade : par exemple, en prenant A pour une

291
Chapitre 9 Filtrage linéaire

1
fréquence f A = 1,0 kHz, on lit Gd B ≈ −16 dB et B pour
f B = 10f A = 10 kHz, on a Gd B = −36 dB. La pente est donc j Cω 1
s= e= e d’où la fonction de transfert
p = −36 − (−16) = −20 dB par décade. Il s’agit donc d’un 1 1 + j RCω
R+
filtre du premier ordre. j Cω
1 1 H0 1
b) À basses fréquences, on a sur l’asymptote horizontale H= = = avec ω0 = et H0 = 1.
1 + j RCω 1 + j ω 1+ jx RC
Gd B = −6,0 dB soit 20log G = −6,0 ou encore un gain de ω0
6,0
valeur G = 10− 20 ≈ 0,50. De même, pour le circuit 2, on se ramène à deux impé-
1
c) Pour f 1 = 800 Hz, on lit Gd B,1 = −15 dB soit un gain R
15 j Cω R
G = 10− 20 ≈ 0,18 dont on déduit s m = Ge m = 1,1. Pour la dances en série Z 1 = R et Z 2 = = , ce
1 1 + j RCω
phase, on lit ϕ1 = −70◦ = −1,2 rad. R+
  j Cω
On en déduit s(t) = 1,1cos 2π f 1 t − 1,2 . qui permet d’appliquer à nouveau la relation du pont divi-
  Z2
d) Le signal e(t) = 4,0 + 6,0cos 2π f t + 3,0 se décompose en seur de tension. On obtient s = e et en explicitant
un signal continu d’amplitude 4,0 V à fréquence nulle (on Z1 + Z2
peut en effet l’écrire e 1 (t) = 4,0cos (0,0.t)) et un signal si- les impédances
nusoïdal centré sur zéro d’amplitude
 6,0V et de fréquence R
f = 800 Hz : e 2 (t) = 6,0cos 2π f t + 3,0 . La composante
1 + j RCω R 1
continue passe avec un gain à basses fréquences G = 0,50 s= e= e= e
R R + j R2 Cω + R 2 + j RCω
et un déphasage ϕ = 0,0 donc la composante continue est R+
1 + j RCω
s 1 (t) = 0,50.4,0cos (0,0.t + 0,0) = 2,0. Quant au signal sinu-
soïdal, on peut l’écrire : 1
    Finalement la fonction de transfert s’écrit H =
s 2 (t) = 0,18.6,0cos 2π f t + 3,0 − 1,2 = 1,1cos 2π f t + 1,8 2 + j RCω
en utilisant les valeurs de G et ϕ trouvées à la question pré- 1 1
cédente. Le signal de sortie est donc s(t) H0
 = s 1 (t) + s 2 (t) ou ou encore H = 2 = 2
ω = 1 + j x avec une
encore s(t) = 2,0 + 1,1cos 2π f t + 1,8 . Le cosinus variant RC
1+ j ω 1+ j
entre −1,0 et 1,0, le signal e(t) est un signal sinusoïdal 2 ω0
2 1
de fréquence f = 800 Hz non centré et oscillant entre pulsation ω0 = et un gain H0 = .
4,0 − 6,0 = −2,0 V et 4,0 + 6,0 = 10 V et le signal s(t) un RC 2
signal sinusoïdal de fréquence f = 800 Hz non centré os- H0
b) Le gain s’écrit G =  soit quand x tend vers l’in-
cillant entre 0,90 V et 3,1 V. 1 + x2
H0
e) On compte deux périodes sur 1,33 ms soit une valeur pour fini, G ≈ et Gd B = 20log H0 − 20log x qui s’écrit aussi
x
1,33.10−3 Gd B = 20log H0 + 20log f 0 − 20log f . Le terme −20log f in-
la période T = = 0,67 ms ou pour la fréquence
2 dique qu’on a une droite de pente −20 dB par décade.
1
f = = 1,5 kHz. On lit e m = 6,0 V et s m = 0,60 V soit c) Le gain à basses fréquences s’écrit G = |H| = H0 pour x = 0
T
0,60 soit ici Gd B = 20log(1,0) = 0,0 dB pour le circuit 1 et pour
G= = 0,10 ou Gd B = 20log 0,10 = −20 dB. le circuit 2 Gd B = 20log(0,50) = −6,0 dB. C’est donc le dia-
6,0
La tension de sortie atteint son maximum après la tension gramme de Bode du circuit 2 qui a été tracé.
d’entrée : elle est en retard sur la tension d’entrée donc d) A hautes fréquences, ω et x tendent vers l’infini d’où une
ϕ < 0. De plus, s(t) passe par un maximum pour un temps H0 H0 ω 0 1
fonction de transfert H ≈ = soit s = H0 ω0 e.
∆t ≈ 0,15 ms après le maximum de e(t). On en déduit donc jx jω jω
∆t En repassant à la notation réelle, on en déduit
ϕ = −2π ≈ −1,4 rad ou −81◦ .
T 
Pour une fréquence f = 1,5 kHz, on lit effectivement s(t) = H0 ω0 e(t)dt
Gd B ≈ −20 dB et ϕ ≈ −80◦ .
à une constante près. Ce filtre se comporte donc comme
9.4 un intégrateur à hautes fréquences.
H0
a) Dans un premier temps, on considère le circuit 1 et on e) Si ω = ω0 , on a x = 1 et H = . On obtient donc un
1+ j
applique la formule des ponts diviseurs de tension soit H0 1
ZC gain G = |H| = � = � = 0,35, un gain en décibels
s= e. En explicitant les impédances, on obtient 2 2 2
ZR + ZC Gd B = 20log(0,35) = −9,0 dB ainsi qu’un déphasage dont

292
Filtrage linéaire Chapitre 9

    i =0 R
l’expression est ϕ = ArgH0 − Arg 1 + j = −Arg 1 + j soit
ϕ = −Arctan(1) = −45◦ car en notant ψ = −ϕ, cos ψ > 0, ce
qui permet de prendre l’arctangente sans ajouter ou sous- e(t) basses fréquences s(t) =e −Ri =e(t)
traire π.
La lecture de la fréquence pour Gd B = −9,0 dB donne une
valeur f 0 = 300 Hz. De même, en utilisant la phase, on R
cherche la fréquence pour laquelle on a ϕ = −45◦ , ce qui
donne une valeur f 0 = 300 Hz également. s(t) = s f il =0
e(t) hautes fréquences
ω0 1 2 1
f ) Comme f 0 = = = = 300 Hz soit une valeur
2π 2π RC πRC
1
de capacité C = = 0,54 µF.
πRf 0 b) On applique la formule des ponts diviseurs de tension
g) Un signal continu correspond à un signal de fréquence puisque les trois dipôles sont en série donc traversés par
nulle. Donc pour le signal continu e(t) = 6,0 V, on obtient un courant de même intensité. On obtient :
1
un gain de et un déphasage de 0,0◦ et on en déduit le si- 1
2
1 s ZC j Cω
gnal de sortie qui est un signal continu s(t) = 6,0 = 3,0 V. H= = =
2 e ZR + ZC + ZL 1
+ R + j Lω
Pour un créneau de fréquence f 2 = 10 Hz avec f 2 ≪ f 0 , j Cω
toutes les composantes harmoniques principales passent
1 ω
et on obtient donc un signal créneau atténué d’un facteur soit H = . En posant x = , la forme
1 1 − LCω2 + j RCω ω0
environ . 1
2 voulue peut s’écrire H =   . Par identifica-
Pour un créneau de fréquence f 3 = 10 kHz avec f 3 ≫ f 0 , ω 2 ω
1− +j
toutes les composantes harmoniques principales sont in- ω0 Qω0
tégrées et on obtient donc un signal créneau intégré totale- 1 1 1
tion, on obtient LC = 2 soit ω0 = � et RC = soit
ment soit un signal triangulaire affaibli de manière impor- ω0 LC Qω0

tante. 1 1 L
Q= = .
h) Un tel signal a un offset ou valeur moyenne de RCω0 R C
10 − (−2,0) 1
= 6,0 V. C’est donc la somme d’un signal c) On a G = |H| =  . Comme cela a été établi
2  2 x 2
continu de valeur 6,0 V et d’un signal créneau centré sur 1−x 2 + 2
zéro de fréquence f 3 = 10 kHz et d’amplitude 4,0 V. La Q
dans l’exercice 8.12, G admet un maximum pour la valeur
composante continue passe avec un gain de 0,50 et donne  1 1
en sortie un signal continu de valeur 3 V. Toutes les har- xr = 1 − 1 2 < 1 si Q > � et est décroissant si Q < � .
2Q 2 2
moniques de la partie alternative de type créneau sont Il y a donc deux allures possibles selon la valeur de Q.
telles que f ≫ f c = f 0 : elles sont donc quasiment tota-
d) On étudie les comportements asymptotiques de la fonc-
lement atténuées. Le signal de sortie se limite donc à sa 1
composante continue d’amplitude 3,0 V. On a donc réalisé tion de transfert H = x .
la moyenne du signal d’entrée à un coefficient près égal au 1 − x2 + j
Q
gain à basses fréquences. • À basses fréquences quand x tend vers 0, H = 1 soit un
gain G = 1 ou en décibels Gd B = 20log 1 = 0 et un dépha-
sage ϕ = Arg(1) = 0. Dans le diagramme de Bode en gain,
9.5 on a donc une asymptote horizontale Gd B = 0 à basses
fréquences.
a) À basses fréquences, le condensateur se comporte comme ω0 1
• Pour f = f 0 = ou x = 1, H = = −j Q soit un gain
un interrupteur ouvert et la bobine comme un fil. À hautes 2π 1
j
fréquences, c’est l’inverse. On obtient donc les circuits Q
équivalents représentés ci-dessous. G = Q ou en décibels Gd B = 20log Q et un déphasage
π
Ce filtre ne laisse pas passer les composantes à hautes fré- ϕ = Arg(−j Q) = − = −90◦ .
2
quences mais laisse passer celles à basses fréquences : il • À hautes fréquences quand x tend vers l’infini, H tend
s’agit donc d’un filtre passe-bas. vers 0 soit un gain G = 0 et en décibels Gd B tend vers

293
Chapitre 9 Filtrage linéaire

−∞ : on a donc une atténuation du signal. En ne se li- modifiées à basses fréquences ou atténuées à hautes fré-
1 quences). On choisira donc une valeur du facteur de qua-
mitant pas à l’ordre 0, on peut obtenir H = − 2 d’où
x 1
1 lité telle que Q < � . Il n’y a pas intégration à hautes fré-
pour le gain G = 2 ou en décibels Gd B = −20log x 2 qui 2  2  
x 1 2 1 1 2 1
s’écrit également Gd B = −40log x ainsi qu’un déphasage quences car H = = ω 0 jω de la forme �= .
1 −x 2 jω jω
tel que ϕ = Arg − 2 = −π = −180◦ (on préfère −π à 1
x Comme seul le terme en en notation complexe corres-
+π car ϕ est une fonction décroissante de x). Dans le jω
pond à une intégration par rapport au temps en notation
diagramme de Bode en gain, on a donc une asymptote
réelle, on n’a pas d’intégration du signal d’entrée.
linéaire décroissante d’équation Gd B = −40log x autre-
ment dit avec une pente à -40 dB par décade. f ) Il faut bien noter les différences avec un filtre passe-bas du
Les deux asymptotes obtenues dans le diagramme de Bode premier ordre : l’atténuation du signal d’entrée est dix fois
en gain se coupent pour 0 = −40log x soit pour log x = 0 plus forte à hautes fréquences puisque sur une décade, le
ou x = 1 ou encore f = f 0 . Le point d’intersection des gain en décibels Gd B = 20log G diminue sur une décade de
asymptotes a donc pour abscisse log x = 0 et pour ordon- 40 dB = 20log 100 au lieu de 20 dB = 20log 10, ce qui cor-
née Gd B = 0. respond à un gain G bien plus efficace puisqu’il atténue le
L’allure du diagramme de Bode en gain est le suivant avec signal d’entrée d’un facteur 100 au lieu d’un facteur 10.
les deux possibilités suivant la valeur de Q : De plus, une résonance est possible et elle est gênante
puisqu’elle amplifie l’amplitude des signaux d’entrée à cer-
Gd B taines fréquences selon la valeur de Q et augmente la plage
de basses fréquences que le filtre laisse passer.
20log Q On peut enfin noter que f 0 ne correspond pas à la fré-
quence de coupure du filtre et qu’il n’est pas possible
1 d’avoir une intégration du signal à hautes fréquences.
Q> �
2 log x g) Graphiquement la fréquence de coupure f c s’obtient en
0
cherchant la fréquence pour laquelle :
1
Q< � Gd B = Gd B,max − 3,0 = 0,0 − 3,0 = −3,0 dB
2 20log Q -40 dB par décade
soit ici f c = 600 Hz. La bande passante est donc [0 ;600 Hz].
On peut trouver la fréquence propre f 0 à partir du fait qu’à
cette fréquence ϕ = −π = −90◦ . On trouve f 0 = 1,0 kHz.
On vérifie que f c �= f 0 . On peut également déterminer le
ϕ facteur de qualité en lisant la valeur du gain pour f = f 0
7,0
soit Gd B = 20log Q = −7,0 dB ou Q = 10− 20 = 0,40. On a
1 1
Q> � 0 Q < � ≈ 0,71, ce qu’on pouvait prévoir par l’absence de
2 log x
2
résonance sur la diagramme en gain.
π
1 − On peut aussi vérifier la pente de -40 dB par décade à
Q< � 2
2 hautes fréquences puisque Gd B = −40 dB à 1,0.104 Hz et
-80 dB à 1,0.105 Hz.
−π h) Le signal créneau de fréquence f = 30 kHz possède une
composante continue de fréquence nulle et des compo-
santes sinusoïdales : un fondamental dont la fréquence est
f = 30 kHz et des harmoniques dont les fréquences sont
des multiples de la fréquence du fondamental. Comme
e) La résonance n’est pas souhaitable ici car elle est contre- f = 30 kHz ≫ f c , le fondamental et les harmoniques sont
productive pour le filtrage voulue à savoir couper les très fortement atténuées par le filtre passe-bas (le gain
hautes fréquences. En effet, la résonance augmente la pour la fréquence du fondamental vaut Gd B = −60 dB soit
plage de fréquences non coupées et déforme le signal (les une atténuation d’un facteur 1000 et c’est encore plus im-
composantes dont les fréquences sont au voisinage de la portant pour les autres harmoniques). Seule passe la com-
résonance sont amplifiées contrairement aux autres non posante continue d’amplitude E = 2,0 V qui est la valeur

294
Filtrage linéaire Chapitre 9

H0
moyenne du signal. Comme le filtre étudié a un gain G = 1 c) Le gain est donné par G( f ) = |H| =   2 . C’est une
(ou Gd B = 0 en décibels), la composante continue passe in- f0
tacte et on a en sortie un signal continu dont la valeur est 1+
f
s(t) = GE = 2,0 V. On réécupère ainsi la valeur moyenne du fonction croissante de f . Son maximum est obtenu pour
signal d’où le caractère moyenneur du filtre à hautes fré- les fréquences f tendant vers l’infini et vaut Gmax = H0 .
quences. On obtient la fréquence de coupure en résolvant l’équa-
Gmax H0 H0 H0
tion G( f c ) = � = � soit   2 = �2 , ce qui
9.6 2 2 f0
1+
a) À basses fréquences, l’inductance se comporte comme un fc
fil donc s = u f il = 0. À hautes fréquences, elle est équi- donne f c = f 0 .
valente à un interrupteur ouvert, ce qui ouvre une des d) Quand f tend vers 0, H tend vers 0 ou en ne se limitant pas
branches du circuit : l’intensité du courant qui traverse la H0 H0 f
résistance 3R est celle du courant circulant dans la résis- au premier ordre H ≈ =j en ne gardant que le
f0 f0
tance R. −j
f
Les deux résistances se retrouvent en série et par la relation terme prépondérant de la somme au dénominateur. On a
R e H0 f H0
du pont diviseur de tension, on a s = e = �= 0. G= et Gd B = 20log G = 20log + 20log f . Dans le
3R + R 4 f0 f0
Le filtre est donc un filtre passe-haut qui atténue les diagramme en gain, on a donc une asymptote linéaire de
composantes à basses fréquences et laisse passer celles à pente +20 dB par
 décade à basses fréquences. On a aussi
hautes fréquences. H0 f π
ϕ = ArgH = Arg j = = 90◦ .
f0 2
basses fréquences hautes fréquences
H0 H0
3R 3R Quand f = f 0 , on a H = soit G = � et en déci-
1 −�j 2
e bels Gd B = 20log H0 − 10log 2 ≈ 20log  H0 − 3. De plus,
R s= π π
R s =0
4 ϕ = ArgH = ArgH0 − Arg(1 − j ) = 0 − − = = 45◦ .
4 4
Quand f tend vers l’infini, on a H = H0 soit G = H0 < 1
donc Gd B = 20log H0 < 0. On a donc une asymptote hori-
b) Le circuit consiste en deux impédances en série : zontale à hautes fréquences. De plus, ϕ = ArgH0 = 0 = 0◦ .
L’intersection des deux asymptotes est obtenue pour
3R H0
20log + 20log f = 20log H0 soit log f = log f 0 et en déci-
f0
bels Gd B = 20log H0 . On en déduit le diagramme de Bode
en gain et en phase :
e Z1 s
Gd B
log f 0
log f
20log H0
+20 dB/déc
Comme la résistance R et l’inductance L sont en parallèle,
R.j Lω
on a Z1 = et un pont diviseur de tension conduit
R + j Lω ϕ
s Z1 1 1
àH= = = =   soit avec 90◦
e 3R + Z1 3R 3 R + j Lω
1+ 1 +
Z1 j Lω 45◦
1 1
1 4 4 log f
ω = 2π f : H = = = . On a 0◦
3R 3R 3R log f 0
4+ 1− j 1− j
j Lω 4Lω 8Lπ f
H0 1 3R
donc H = en posant H0 = et f 0 = .
f0 4 8πL H0 f H0  
1− j e) À basses fréquences, H ≈ j = j ω qu’on peut
f f0 ω0

295
Chapitre 9 Filtrage linéaire

H0  
aussi écrire s = j ω e et en repassant en notation réelle fréquence f = 10 kHz qui se calcule comme le rapport
ω0 sm 0,40
H0 de G= = = 0,080. Le signal de sortie est en avance
s(t) = , on a donc le caractère dérivateur associé à em 5,0
ω0 dt ∆t
une atténuation du signal. sur celui d’entrée avec une valeur qui vaut ϕ = 2π avec
T
f ) Le gain à hautes fréquences est Gd B = −12 dB soit ∆t = 0,020 ms l’écart de temps le plus petit entre un maxi-
12 mum de e(t) et un maximum de s(t) soit ici ϕ = 1,3 rad. On
20log G = −12 donc G = 10− 20 ≈ 0,25, ce qui est cohérent
1 retrouve bien les valeurs lues sur le diagramme de Bode.
avec la valeur H0 = attendue.
4 Ces valeurs étaient aussi prévisibles grâce à la fonction de
On peut lire f c = f 0 sur le diagramme de phase pour un f0 30
déphasage ϕ = 45◦ soit f c = f 0 = 30 kHz. On en déduit transfert théorique pour = = 3,0 puisque le gain
f 10
8πL f 0 H0 0,25
R= = 5,0 kΩ. vaut G = 
3  2 = �1 + 9,0 = 0,080 et un déphasage
g) La composante continue correspondant à la fréquence f0
1+
nulle et de valeur 5,0 V disparaît complètement car à fré- f
   
quence nulle, le gain en décibels tend vers −∞ autrement f0 f0
ϕ = ArgH0 − Arg 1 − j = Arctan soit numérique-
dit G = 0. Il en résulte que s m = Ge m = 0. f f
ment ϕ = Arctan3,0 = 1,3 rad.
La composante de fréquence f = 10 kHz correspond à un
gain en décibels Gd B = −22 dB et un déphasage ϕ = 75◦ .
22
On en déduit G = 10− 20 ≈ 0,080 et ϕ = 1,3 rad. On a
une amplitude de sortie 0,080.4,0 = 0,32 et une phase
−2,0 + 1,3 = −0,70.
 
Au signal d’entrée e(t) = 5,0 + 4,00sin 2π f 1 t − 2,0 corres-

9.7
pond donc un signal de sortie s(t) = 0,32sin 2π f 1 t − 0,70 .
On étudie le circuit suivant :
h) Le signal créneau oscillant entre 0,0 V et 8,0 V se décom-
pose en une composante continue de fréquence nulle et
de valeur 4,0 V et une composante alternative de type cré-
neau symétrique autour de 0,0 V oscillant entre -4,0 et voie 1 voie 2
4,0 V. La composante continue de fréquence nulle est to- C
A B D
talement atténuée. La composante alternative a une fré-
quence f = 80 kHz ≫ f c passe avec un gain de 0,25. En r L
sortie, cette composante reste un signal créneau mais os-
ue GBF R us
cillant entre -1,0 et 1,0 V.
Un signal triangle centré tel que f = 1,0 kHz ≪ f c est atté-
nué et ses principales harmoniques à savoir les deux pre-
mières impaires de fréquence 3,0 kHz et 5,0 kHz sont déri- M
vées. Le signal sera donc globalement dérivé : on obtient
donc un signal créneau de fréquence f = 1,0 kHz atténué
et centré.
i) La période des signaux est T = 0,10 ms donc la fréquence
1 us
vaut f = = 10 kHz. Le signal e(t) oscille entre -1,0 et 9,0 V. a) La fonction de transfert est définie par H = .
T ue
Il peut se décomposer en une composante continue (ou
−1 + 9
offset) de fréquence nulle et de valeur = 4,0 V et
2 b) A basses fréquences, on a ω qui tend vers 0 donc j Lω tend
une composante sinusoïdale de fréquence f = 10  kHz os- vers 0 tout comme la tension aux bornes de l’inductance
cillant entre -5,0 et 5,0 V soit e(t) = 4,0 + 5,0cos ωt + ϕe
L. L’inductance est donc équivalente à un fil. En revanche,
avec ω = 2π f . Le signal de sortie s(t) de fréquence
  f oscille 1
entre -0,40 et 0,40 V soit s(t) = 0,40cos ωt + ϕs . Ceci est tend vers l’infini et l’intensité du courant traversant
j Cω
logique : la composante continue de valeur 4,0 V a tota- la capacité tend vers 0. La capacité est équivalente à un in-
lement disparu puisque le gain à fréquence nulle est nul, terrupteur ouvert.
ce qui donne une composante continue de valeur nulle.
Pour la composante sinusoïdale, on regarde le gain à la On a donc le circuit équivalent suivant :

296
Filtrage linéaire Chapitre 9

f ) La valeur maximale du gain en décibels, obtenue ici en


R
r ω = ω0 , est égale à 20log . Sur le graphique, on lit une
r + R 
4,8
valeur de −4,8 dB soit r = 10 20 − 1 R = 30 Ω.
1
ue GBF R us Quant à la pulsation ω0 du maximum, on a ω0 = � dont
LC
1
on déduit L = = 66 mH avec f 0 = 196 Hz.
4π2 f 02 C

9.8
La tension de sortie est nulle puisqu’aucun courant ne
a) On constate sur le diagramme de Bode en gain que le gain
peut circuler.
en décibels Gd B = 20log G tend vers −∞ à basses et à
A hautes fréquences, on a ω qui tend vers l’infini donc j Lω
hautes fréquences. Cela signifie que le gain G est nul autre-
tend vers l’infini et l’intensité du courant circulant dans
ment dit l’amplitude de la sortie s m = Ge m = 0 à basses et
l’inductance L est nulle. L’inductance est donc équivalente
1 à hautes fréquences. On observe également une bande de
à un interrupteur ouvert. En revanche, tend vers 0 et fréquences pour lesquelles le gain en décibels est proche
j Cω
la tension aux bornes de la capacité tend vers 0. La capacité de 0, ce qui correspond à un gain proche de 1. Dans cette
est donc équivalente à un fil. bande de fréquences, l’amplitude de sortie est proche de
celle de l’entrée. Le filtre est donc de type passe-bande.
On obtient le même circuit équivalent.
b) Dans le circuit R,L,C série, il faut regarder la tension aux
La tension de sortie est nulle puisqu’aucun courant ne
bornes de la résistance.
peut circuler.
Le filtre coupant les hautes et les basses fréquences, on a
toutes les chances d’avoir un filtre passe-bande (les argu- L
ments précédents ne permettent pas d’exclure a priori la C
e(t) R s(t)
possibilité d’un filtre coupe-tout).
c) En appliquant la relation du pont diviseur de tension, on
R
obtient H =  .
1
R + r + j Lω − Les schémas équivalents à basses et à hautes fréquences

confirment le caractère passe-bande du filtre :
d) On peut écrire la fonction de transfert sous la forme
Basses fréquences
R
i i =0
H= r + R 
1 1
1+ j Lω − R s =Ri =0
r +R Cω

R
Par identification, on en déduit Hmax = . La pulsa- Hautes fréquences
r +R
tion ω0 annulant la parenthèse du dénominateur est égale i =0
1
à ω0 = � . On obtient alors i
LC R s =Ri =0
Hmax Hmax
H=  =  
1 ω 1 1 ω ω0
1+ j − 1+ j − c) L’application de la relation du pont diviseur de tension
r + R Cω2 Cω (r + R) Cω0 ω0 ω
0 s R 1
conduit à H = = =  .
 e 1 Lω 1
1 1 L R + j Lω + 1+ j −j
On en déduit Q = = . j Cω R RCω
(r + R) Cω0 r + R C ω 2π f f
Si on pose x = = = , on peut la mettre sous la
e) Le diagramme de Bode est constitué des deux courbes
 re- ω0 2π f 0 f0
présentant le gain en décibels GdB = 20l og 10 H et le dé- 1
ω forme canonique H =   Par identification, on
phasage ϕ en fonction de log . 1
ωr e f 1+ jQ x −
x

297
Chapitre 9 Filtrage linéaire

 Gd B
Q L 1 Q 1 L
a = et Qω0 = soit Q2 = Qω0 = 2 donc
ω0 R RC ω0 R C
1 L 1 1 ω0 1
Q= et ω0 = =� donc f 0 = = � . Q <1
R C QRC LC 2π 2π LC
• Quand x tend vers 0 autrement dit à basses fréquences,
−20log Q >0
H tend vers 0 donc G = 0, ce qui signifie que le signal est log x
atténué à basses fréquences. En décibels, on obtient que
Gd B tend vers −∞. Pour déterminer plus précisément le
comportement de Gd B pour x tendant vers 0, on effec- 0
tue un développement de H soit : 20 dB par décade -20 dB par décade

1 x
H≈ =j
Q Q
−j
x

x Gd B
On en déduit G = |H| = et Gd B = 20log x −20log Q. On
Q
a donc une asymptote à basses fréquences qui est une
droite croissante de pente 20 dB par décade dans le dia- 0 log x
gramme de Bode en gain.  
x
Pour le déphasage, on a ϕ = ArgH = Arg j soit pour
Q −20log Q <0
π
x tendant vers 0, ϕ = = 90◦ . Q >1
2
• Quand x = 1 ou f = f 0 , H = 1 soit G = 1 et en décibels
Gd B = 20log 1 = 0 ainsi qu’un déphasage ϕ = Arg1 = 0.
• Quand x tend vers l’infini autrement dit à hautes fré-
quences, H tend vers 0 donc G = 0 (ce qui signifie que
les composantes à hautes fréquences sont atténuées) et 20 dB par décade -20 dB par décade
en décibels Gd B tend vers −∞.
En gardant le terme prépondérant du développement
1 1 1 et celui pour la phase :
de H, on a H ≈ = −j soit G = et en déci-
j Qx Qx Qx
bels Gd B = −20log x − 20log Q. On a donc une asymp- ϕ
tote à hautes fréquences qui est une droite décroissante π
Q >1
de pente -20 dB par décade dans le diagramme de Bode
2
en gain.  
1 π Q <1 log x
0
Quant au déphasage, ϕ = Arg −j = − = −90◦ .
Qx 2
Les deux asymptotes présentent une intersection pour π

20log x −20log Q = −20log x −20log Q donc 40log x = 0 soit 2
x = 1 ou ω = ω0 . L’ordonnée vaut Gd B = −20log Q.
L’étude du gain a été réalisée dans l’exercice 8.11. Le gain
admet un maximum en x = 1 autrement dit pour f = f 0 d) La fréquence f 0 se lit au maximum de la courbe pour
en toute circonstance. On aura deux allures possibles se- Gd B = 0 soit f 0 = 1,0 Hz ou ω0 = 2π f 0 = 6,3.103 rad.s−1 .
lon la valeur de Q. Si Q > 1 (cas étudié ici dans l’énoncé), Sur le premier diagramme, on ne peut lire correctement
la courbe en gain est au-dessus des asymptotes puisque la bande passante donc il faut utiliser les coordonnées de
le filtre est tel que Gd B = 0 en x = 1 avec une intersection l’intersection des asymptotes qui, si on les prolonge, se
des asymptotes pour une valeur Gd B = −20log Q < 0 : le coupent pour une abscisse f 0 = 1,0 kHz et une ordonnée
graphe est au-dessus des asymptotes. Pour Q < 1, c’est le Gd B ≈ −20 dB. Cela permet d’écrire, d’après l’étude précé-
contraire puisque Gd B = −20log Q > 0 à leur intersection. dente, −20log Q = −20 soit log Q = 1,0 donc Q = 10.
L’allure asymptotique du diagramme de Bode pour le gain Sur le deuxième diagramme, cette méthode n’est pas pos-
est donc : sible mais on peut utiliser que pour un filtre passe-bande,

298
Filtrage linéaire Chapitre 9

f0 amplitudes de plus en plus faibles, on peut considérer que


la bande passante à −3,0 dB est ∆ f = . On lit les fré-
Q seules les premières harmoniques contribuent au signal.
quences de coupure à −3,0 dB en dessous du maximum
Les fréquences de ces composantes sont toutes faibles, ce
qui est nul ici donc à Gd B = −3,0 dB et on trouve les va-
qui implique que ces composantes sont toutes intégrées.
leurs f c,1 = 950 Hz et f c,2 = 1050 Hz, ce qui permet d’en
Le signal triangulaire est donc lui aussi intégré. Le signal
f0
déduire ∆ f = 100 Hz et Q = = 10. en sortie du filtre est un signal créneau de faible amplitude
∆f (du fait de l’atténuation par le filtre à basses fréquences) et
Les deux valeurs sont cohérentes.
de fréquence f 1 = 50 Hz.
e) Les valeurs usuelles des bobines permettent de prendre
L = 0,10 H. 9.9
1 1
Comme ω0 = � , on a C = = 0,25 µF qui est une a) Le signal x1 a pour période T = t2 −t1 = 0,50−0,00 = 0,50 s
LC Lω20
en prenant pour t1 et t2 les instants pour lesquels le signal
valeur envisageable.
 atteint son maximum.
1 L
On en déduit R = = 60 Ω qui est aussi une valeur Pour x2 , la période est la même : T ′ = t2′ − t1′ avec t1′ et
Q C
t2′ les instants pour lesquels x2 atteint sont maximum soit
envisageable aussi mais il faudra tenir compte de toutes
T ′ = 0,90 − 0,40 = 0,50 s.
les résistances du circuit que ce soit la résistance interne
du générateur dont la valeur usuelle est 50 Ω ou encore la Les deux signaux sont centrés puisque les valeurs maxi-
résistance interne de la bobine. La valeur obtenue risque male et minimale atteintes sont opposées : il n’y a donc
donc d’être un peu faible car R = Rg +RL +r avec Rg = 50 Ω pas de composante continue.
et RL = 8,0 Ω (valeur classique pour la résistance interne L’amplitude est par conséquent donnée par le maximum
d’une bobine), la résistance à introduire dans le circuit est soit X 1 = 1,0 V pour x1 et X 2 = 0,48 V pour x2 .
r = 2,0 Ω... Le signal x2 atteint sa valeur maximale avant le signal x1 :
f ) Pour une fréquence f 1 = 50 Hz, on lit Gd B = −46 dB x2 est en avance sur x1 donc le déphasage ϕ est positif. Sa
46 t2 − t1′
soit 20log G = −46 et G = 10− 20 = 5,0.10−3 . C’est valeur vaut ϕ = 2π en prenant l’écart le plus court
un point sur l’asymptote à basses fréquences : la va- T
entre deux maxima successifs. Numériquement on obtient
leur du déphasage est donc également prise dans le ϕ = 1,3 rad.
π
cadre de cette limite soit ϕ = ≈ 1,6 rad. Dans ces b) Un filtre passe-haut obtenu avec une résistance et une ca-
2 
conditions, la composante  e 1 cos 2π f 1 t donne en sortie pacité a pour montage :
une composante
 Ge 1 cos
 2π f 1 t + ϕ soit numériquement
0,005e 1 cos 2π f 1 t + 1,6 . C
Pour la fréquence f 2 = 5,0 kHz, on lit Gd B = −33 dB soit i
− 33
20log G = −33 et G = 10 20 = 2,2.10−2 . C’est également
un point sur une asymptote, celle à hautes fréquences, on
prend la valeur du déphasage dans le cadre de cette limite e
R s
π
soit ϕ = − ≈ −1,6 rad. Dans ces conditions, la compo-
2   
sante e 2 cos 2π f 2 t devient 0,022e 2 cos 2π f 2 t − 1,6 .
Le signal de sortie est la somme de ces deux composantes
soit :
   
s(t) = 0,005e 1 cos 2π f 1 t + 1,6 + 0,022e 2 cos 2π f 2 t − 1,6 En appliquant la formule du pont diviseur de tension, on
s
obtient la fonction de transfert définie par H = :
g) Un signal triangulaire de basse fréquence f 1 est atténué et e
jx jω
également dérivé. À basses fréquences, H = = et ZR 1
Q Qω0 H= =
1   1 de ZC + ZR 1
s= j ω e soit s(t) = en notation réelle. Ainsi 1− j
Qω0 Qω0 dt RCω
une composante sinusoïdale est dérivée en plus d’être at-
dont le gain admet comme expression :
ténuée. Comme le signal triangulaire est une somme de
composantes sinusoïdales : d’une part le fondamental de 1
fréquence f 1 = 50 Hz et d’autre part ses harmoniques im- G= 
1
paires de fréquence 3f 1 = 150 Hz, 5f 1 = 250 Hz... avec des 1+ 2 2 2
R C ω

299
Chapitre 9 Filtrage linéaire

 
1 1 dule de cette fonction de transfert soit
et le déphasage ϕ = −Arg 1 − j = Arctan .
RCω RCω
  H0
Compte tenu des résultats de la première question, on a H = 
2π X2  
une pulsation ω = = 13 rad.s−1 , un gain G = = 0,48 ω ω0 2
T X1 1 + Q2 −
ω0 ω
et un déphasage ϕ = 1,3 rad. On obtient la valeur de C par
1
la relation C = = 0,43 µF à partir du déphasage Il passe par un maximum quand le dénominateur passe
Rω tanϕ  
1 ω ω0 2
ou C =  = 0,84 µF avec le gain. L’écart entre par un minimum ou encore quand 1 + Q2 − est
ω0 ω
1
Rω − 1 minimale.
G2  
ω ω0 2
les deux valeurs numériques provient des incertitudes lors C’est le cas pour ω = ω0 puisque 1 + Q2 − 1
de la lecture du graphique essentiellement celles sur la dé- ω0 ω
avec le cas d’égalité pour ω = ω0 .
termination de la phase. En effet, si ϕ = 1,2 rad, on trouve
C = 0,60 µF ou encore C = 0,78 µF pour ϕ = 1,1 rad. b) Compte tenu du cahier des charges, on veut que la ré-
sonance ait lieu pour une fréquence de f 0 = 50 Hz soit
1 1
9.10 2π f 0 = � autrement dit C = = 2,2.10−4 F.
LC 4π2 f 02 L
a) Pour isoler une composante fréquentielle, il convient d’uti- Pour le choix de la valeur de la résistance R, il convient
liser un filtre passe-bande de préférence avec un bon fac- d’exploiter la remarque sur le facteur de qualité pour avoir
teur qualité pour avoir une résonance la plus aiguë pos- une bande passante suffisamment étroite. On peut par
sible. exemple chercher la valeur de R telle que Q > 1. Cela
1 L
Avec un circuit R,L,C série, il convient d’observer la ten- conduit à prendre R < − r = 4,5 Ω.
Q C
sion aux bornes de la résistance, ce qui revient à considé-
rer l’image de l’intensité du courant circulant dans le cir- c) On peut noter que la valeur de capacité est très grande
cuit. Comme la capacité et l’inductance sont équivalents à pour une capacité, ce qui ne sera pas facile à réaliser expé-
un interrupteur ouvert respectivement à basses et à hautes rimentalement avec un unique condensateur. Il faudra no-
fréquences, on a une intensité nulle à basses et à hautes tamment recourir à un condensateur chimique (polarisé)
fréquences autrement dit on obtient le filtre passe-bande si on n’en veut qu’un seul. L’autre possibilité consistera à
recherché. obtenir la valeur souhaitée en associant plusieurs conden-
sateurs.
Par ailleurs, la condition obtenue sur la valeur de résis-
L r C tance obtenue est difficilement respectable : la résistance
des fils et/ou des composants étant du même ordre de
grandeur, on a peu de chance de parvenir à satisfaire cette
exigence.
e R s On en déduit qu’il est possible d’utiliser ce filtre R,L,C sé-
rie mais que les valeurs obtenues sont plutôt dissuassives.
On aura donc tendance à ne pas privilégier cette solution.
On en conclut que le choix d’un circuit R,L,C série n’est
pas le meilleur pour réaliser la sélection d’une composante
Avec le circuit précédent, la tension aux bornes de la résis- spectrale puisque les valeurs des composants à prendre
tance R s’obtient à l’aide d’un pont diviseur de tension : s’avèrent problématiques d’un point de vue pratique.
s R
H= =   9.11
e 1
R + r + j Lω − En supposant que le filtre est idéal, il ne laisse passer que les

fréquences de la bande passante et coupe toutes les autres.
R a) Le filtre passe-bas de fréquence de coupure 500 Hz ne
R+ H0 laisse passer que les composantes dont la fréquence est in-
soit H = r  =   avec
1 1 ω ω0 férieure à 500 Hz. Le signal créneau de fréquence 2,0 kHz
1+ j Lω − 1+ jQ −
R+r Cω ω0 ω comporte une composante continue qu’on peut assimi-

R 1 1 L ler à un signal de fréquence nulle. Fondamental et har-
H0 = , ω0 = � et Q = . Le gain est le mo- moniques sont dans la bande coupée. En sortie, on ne
R+r LC R+r C

300
Filtrage linéaire Chapitre 9

conserve donc que la composante continue dont la valeur Il s’agit d’un pont diviseur de tension, on obtient donc :
est la moyenne des valeurs maximale et minimale du cré-
neau soit ici 2,0 V. s Z2 1 1
H= = = =
e Z1 + Z2 Z1 R1 1 + j R2 C2 ω
b) La fréquence de coupure étant à 20 kHz, on conserve le 1+ 1+
Z2 R2 1 + j R1 C1 ω
fondamental et les dix premières harmoniques : le signal
créneau est à peu près conservé.
1
c) La fréquence de coupure à 3,0 kHz du filtre passe-bas ne À basses fréquences, ω tend vers 0 et H ≈ donc
R1
laisse passer que la composante continue et le fondamen- 1+
R2
tal : on a donc une sinusoïde de fréquence 2,0 kHz oscil- 1 R2
lant entre 1,0 V et 3,0 V. G = |H| = = et ϕ = ArgH = 0.
R1 R1 + R2
1+
d) Un filtre passe-haut laisse passer les composantes de fré- R2
quence supérieure à la fréquence de coupure. Si celle-ci est On lit sur le diagramme de Bode en gain Gd B = −20 dB et
à 500 Hz, on conserve le fondamental et toutes les harmo- comme Gd B = 20log G, on en déduit log G = −1,0 soit un
niques. Seule la composante continue est coupée, le signal gain G = 1,0.10−1 .
obtenu en sortie est donc un créneau de fréquence 2,0 kHz 1 1 R1 R1
On en déduit = donc = 9 d’où R2 = soit
oscillant entre -1,0 V et 1,0 V. R1 10 R2 9
1+
R2
e) Un filtre passe-bande laisse passer au voisinage de la fré- numériquement R2 = 10 kΩ.
quence de résonance soit ici 2,0 kHz. Il ne conserve que la À hautes fréquences, ω tend vers l’infini et on peut simpli-
composante dont la fréquence est au voisinage immédiat 1
fier la fonction de transfert en H ≈ ou en-
de la fréquence de résonance, ce qui est le cas ici avec un R1 j R2 C2 ω
1+
très bon facteur de qualité Q = 20. On obtient donc une R2 j R1 C1 ω
sinusoïde de fréquence 2,0 kHz oscillant entre −1,0 V et 1 1
core H = donc G = et ϕ = ArgH = 0.
1,0 V. C2 C2
1+ 1+
C1 C1
f ) Le facteur de qualité est médiocre ici : le filtre n’est pas
On lit sur le diagramme de Bode en gain Gd B = −80 dB et
très sélectif et on conserve sans doute une bonne part de
comme Gd B = 20log G, on en déduit log G = −4,0 soit un
la composante continue ainsi que quelques harmoniques.
gain G = 1,0.10−4 .
On observe donc le créneau initial déformé.
1 1 C2
On en déduit = donc ≈ 1,0.104 d’où
C2 1,0.104 C1
1+
9.12 C1
C2 = 1,0.104 C1 = 100 µF.
a) Le circuit est constituée de deux impédances en série, ces b) Pour la composante e 1 (t), on a f 0 = 10 Hz et f 1 = 10 Hz soit
impédances étant obtenues en associant en parallèle une f1
log = 0. On lit donc sur le diagramme de Bode en gain
résistance et une capacité à chaque fois. On obtient pour f0
1 Gd B = −20 dB soit un gain G = 1,0.10−1 = 0,10. Le point est
R1 .
j C1 ω R1 sur l’asymptote à basses fréquences pour laquelle la phase
l’une Z1 = = et de même pour
1 1 + j R1 C1 ω vaut ϕ = 0,0.
R1 +  
j C1 ω Ainsi la composante e 1 (t) = 10cos
R2  2π f 1 t donne
 en
 sortie

l’autre Z2 = . une composante s 1 (t) = G.10cos 2π f 1 t + ϕ = cos 2π f 1 t .
1 + j R2 C2 ω Pour la composante e 2 (t), on a f 0 = 10 Hz et f 2 = 100 kHz
On en déduit le schéma équivalent suivant : f1
soit log = 4,0. On lit sur le diagramme de Bode en gain
f0
Z1 Gd B = −80 dB soit un gain G = 1,0.10−4 = 0,00010. Le point
est sur l’asymptote à hautes fréquences pour laquelle la
phase vaut ϕ = 0,0.
 
Ainsi la composante e 2 (t) = 10cos 2π f 2 t donne  en sor-
e Z2 s tie une composante s 2 (t) = G.10cos
  2π f 1 t + ϕ ou numé-
riquement s 2 (t) = 0,0010cos 2π f 1 t .
Le signal de sortie est finalement la somme de ces deux
composantes soit compte tenu de leur amplitude respec-

301
Chapitre 9 Filtrage linéaire

tives : d) En utilisant le fait qu’un condensateur est équivalent à un


s(t) = s 1 (t) + s 2 (t) ≈ s 1 (t) interrupteur ouvert à basses fréquences et à un fil à hautes
fréquences, on obtient les circuits équivalents suivants :
9.13
i R1 R2 i R1 R2
a) Comme la résistance R2 et le condensateur de capacité C2
sont en parallèle, on en déduit
u1 u1
1
R2
j C2 ω R2
Z2 = basses fréquences hautes fréquences
1 1 + j R2 C2 ω
R2 +
j C2 ω

De plus, comme la résistance R1 est en série avec l’impé- A basses fréquences, les deux branches contenant les
dance Z2 , on obtient condensateurs ne sont parcourues par aucun courant et
le courant d’intensité i circule dans R1 et R2 qui se re-
R2 trouvent en série avec aux bornes de l’ensemble la tension
Z 1 = R1 + Z 2 = R1 + u1 donc u1 = (R1 + R2 ) i . Dans l’expression de U1 , quand
1 + j R2 C2 ω
on fait tendre ω vers zéro, on obtient U1 = (R1 + R2 ) I0 soit
b) Le circuit se réduit à : u1 = (R1 + R2 ) i donc on obtient la même chose.
A hautes fréquences, la tension u1 = 0 car on est aux
i i bornes d’un fil, ce que redonne également l’expression
théorique.
e) D’après la discussion précédente, U10 = (R1 + R2 ) I0 donc
u1 Z1 u1 Z eq
la fonction de transfert s’écrit
C1
R1 R2
1+ j C2 ω
R1 + R2
H=
1 + j ((R1 + R2 ) C1 + R2 C2 ) ω − R1 R2 C1 C2 ω2
On a donc en notant Zeq l’association parallèle du conden-
sateur de capacité C1 et de l’impédance Z1 : Quand ω tend vers zéro, H tend vers 1 et quand ω tend vers
l’infini, H tend vers 0. Il s’agit donc d’un filtre passe bas du
1 second ordre (au vu de la puissance en ω du dénomina-
Z1
j C1 ω Z1
u1 = Z eq i = i= i teur).
1 1 + j C1 ωZ 1 R
Z1 + f ) Si R1 = R2 = et C2 = αC1 = αC, on trouve après simplica-
j C1 ω 2
α
1 + j RCω
c) En réinjectant l’expression de Z 1 dans la formule précé- 4
tion : H =  α α 2 2 2.
R2 1 + j RC 1 + − R C ω
R1 + 2 4
1 + j R2 C2 ω
dente, on obtient u1 =   i soit g) Quand ω −→ 0 soit logω −→ −∞, on a H ≈ 1 soit pour le
R2
1 + j C1 ω R1 + gain G = |H| = 1. On a donc Gd B = 20log G = 0,0 soit une
1 + j R2 C2 ω
en multipliant par 1 + j R2 C2 ω : asymptote horizontale.
  Quand ω tend vers l’infini, log ω tend aussi vers l’infini et
R1 1 + j R2 C2 ω + R2 α
u1 =     i j RCω 1 1
1 + j R2 C2 ω + j C1 ωR1 1 + j R2 C2 ω + j C1 R2 ω on a H = α 4 = −j soit G = .
2
− R C ω2 2 RCω RCω
4
R1 + R2 + j R1 R2 C2 ω
donc u1 = i. 1
1 + j (R2 C2 ω + R1 C1 ω + R2 C1 ω) − R1 R2 C1 C2 ω2 On a donc Gd B = 10log − 20log ω soit une asymptote
j ωt
RC
En divisant par e et en factorisant  par R1 +R2 , on abou- oblique de pente −20 dB par décade. Les asymptotes se
R1 R2 1
1+ j C2 ω (R1 + R2 ) I0 coupent en ω0 = .
R1 + R2 RC
tit à U1 = . Le diagramme de Bode asymptotique en gain s’en déduit :
1 + j ((R1 + R2 ) C1 + R2 C2 ) ω − R1 R2 C1 C2 ω2

302
Filtrage linéaire Chapitre 9

Gd B croissante de ω (on peut étudier la fonction si besoin). Or


H0 H0
pour ω = ω0 , on a H = = −j soit un déphasage
jD D
  π
log ω0 ϕ = ArgH = Arg −j = − puisque H0 et D sont des réels
2
H0
log ω positifs et G = |H| = .
D
0 π
Ainsi la phase étant monotone, le déphasage de − si-
2
gnifie qu’on se trouve forcément à ω = ω0 sur le graphe
4 −1
donc ω0 = 1,3.10 rad.s . Pour cette pulsation, le gain
−20 dB par décade H0
prend la valeur G = . Or le signal sinusoïdal corres-
D
pondant (sans la composante continue) en entrée a pour
h) La pulsation de coupure à −3 dB du filtre est la pulsation amplitude e m = 2,0 V en entrée et 3,0 V en sortie donc
ωc pour laquelle Gd B = Gd B,max − 3,0. Ici on lit directe- H0 sm 3,0
ment la valeur pour Gd B = −3,0 dB puisque le maximum = = = 1,5. Attention, il ne faut pas prendre ici
D em 2,0
de Gd B vaut 0,0 et on trouve ωc entre 7,0.10−5 rad.s−1 les valeurs maximales des deux signaux car la fonction de
et 8,0.10−5 rad.s−1 . On peut également vérifier la pente s
transfert H = correspond à l’étude de signaux de la forme
de l’asymptote à hautes fréquences puisque le gain en dé- e 
cibels passe de −6,0 dB à −26 dB sur une décade entre s(t) = s m cos ωt + ϕ centré sur zéro.
10−2 rad.s−1 et 10.10−1 rad.s−1 . On ne lit pas sur la courbe La composante continue a une pulsation nulle donc pour
mais sur l’asymptote à hautes fréquences qu’on doit tracer cette pulsation, la fonction de transfert s’écrit H = H0 > 0
sur le graphe. soit G = H0 et ϕ = 0. Ainsi, un signal d’entrée de valeur
constante e 0 = 1,0 V ou e 0 = 1,0cos  (0.t) donne un si-
9.14 gnal de sortie constant s 0 = H0 e 0 cos 0.t + ϕ = H0 e 0 = H0 .
a) Le signal d’entrée est un signal sinusoïdal variant entre Puisque s 0 = 2,0 V (composante continue du signal de sor-
−1,0 V et +3,0 V. Sa période est de 0,50 ms et sa pulsation H0
tie), on en déduit les valeurs H0 = 2,0 et D = = 1,3.
2π 1,5
ω= = 1,3.104 rad.s−1 . Sa valeur moyenne est de 1,0 V
T b) Aux basses fréquences quand ω tend vers 0, la fonction de
et on peut l’écrire sous la forme d’un signal sinusoïdal cen- transfert s’écrit H = H0 soit G = |H| = H0 . On en déduit
tré sur zéro auquel se rajoute une composante continue : 6
Gd B = 20log H0 ≈ 6,0 dB donc H0 = 10 20 ≈ 2,0.
e(t) = 1,0 + 2,0cos ωt + ϕe .
Le signal de sortie est un signal sinusoïdal de même pulsa- Pour trouver ω0 , on lit sur le diagramme en phase la valeur
tion mais oscillant entre −1,0 V et 5,0 V. Comme on l’a déjà pour −90◦ soit f = 2,0 kHz et ω0 = 2π f = 1,3.104 rad.s−1 .
fait pour le signal d’entrée, on peut l’écrire sous la forme Sur le diagramme en gain, on obtient alors pour cette fré-
4
s(t) = 2,0 + 3,0cos ωt + ϕs . quence Gd B ≈ 4,0 dB soit G = 10 20 ≈ 1,6. Or à cette fré-
Le signal s(t) est en retard sur le signal e(t) d’un quart de H0 H0
quence, on sait que G = soit D = = 1,3.
période exactement : quand un signal atteint son extre- D G
mum, l’autre est toujours à sa valeur moyenne, ce qui cor-
π 9.15
respond à une phase ϕ = ϕs − ϕe = − soit en quadrature
2
retard . a) Le condensateur est équivalent à un interrupteur ouvert à
Toutes les données ayant été extraites du graphe, il faut basses fréquences et à un fil à hautes fréquences.
s’intéresser désormais à la fonction de transfert donnée
R R
pour faire le lien. Il s’agit d’une fonction de transfert clas- i
sique d’un filtre passe bas du second ordre. Pour un tel
filtre, on sait que le déphasage ϕ = ArgH soit e s e s
   
ω2 ω ω2 ω
ϕ = ArgH0 −Arg 1 − 2 + j D = −Arg 1 − 2 + j D
ω0
ω0 ω 0
ω0 Basses fréquences Hautes fréquences
ω
D
ω0 Aux basses fréquences, le circuit est ouvert donc l’inten-
autrement dit tanϕ = − qui est une fonction dé-
ω2 sité i traversant les deux composants est nulle soit i = 0
1−
ω20 et s(t) = e(t) − Ri (t) = e(t).

303
Chapitre 9 Filtrage linéaire

Aux hautes fréquences, on a s(t) = 0 puisqu’il s’agit de la On calcule le gain et le déphasage pour chaque pulsation
tension aux bornes d’un fil. avec ω = ω1 = 2π f 1 = 6,3.102 Hz puisque f 1 = 100 Hz soit
Ce filtre est donc un filtre de type passe-bas. ici pour les fréquences calculées précédemment 0,0, 100,
200 et 400 Hz :
b) On calcule la fonction de transfert par la formule des ponts
1
ZC ω 0,0 ω1 2ω1 4ω1
s j Cω 1
diviseurs : H = = = = et le G(ω) 1,0 1,6.10−1 8,0.10−2 4,0.10−2
e ZC + ZR 1 1 + j RCω
+R e m (V) 〈u〉 0,50 -0,21 −4,2.10−2
j Cω
1 s m (V) 〈u〉 8,0.10−2 −1,7.10−2 −1,7.10−3
gain s’écrit G(ω) = |H| =  . Le gain est maximal ϕ(ω) (rad) 0,0 −1,4 −1,5 −1,5
1 + (RCω)2
si le dénominateur est minimal puisque le numérateur est
constant. Cela se produit pour RCω = 0 c’est-à-dire pour e) La réponse s’écrit donc sous la forme :
une pulsation nulle et le gain maximal vaut Gmax = 1. s(t) = 〈u〉 + 8,0.10−2 sin (ω1 t − 1,4)
On cherche la bande passante c’est-à-dire les pulsations ω −1,6.10−2 cos (2ω1 t − 1,5)
G(ω) 1 1 1 −1,7.10−3 cos (4ω1 t − 1,5)
telles que ≥ � soit  ≥ � ou encore
Gmax 2 1 + (RCω)2 2
1 L’harmonique à 2ω1 est cinq fois plus faible en amplitude
2
(RCω) ≤ 1 donc ω ≤ ω0 = . La bande passante s’écrit que celle à ω1 et les suivantes ont des amplitudes de plus
RC
donc [0 ;ω0 ] avec ω0 = 100 rad.s−1 ou encore en termes en plus faibles. On peut dire, en faisant une approximation
  ω0 très grossière, que le signal est à peu près égal à :
fréquentiels 0 ; f 0 avec f 0 = = 16 Hz.

ω s(t) ≈ 〈u〉+0,080sin (ω1 t − 1,4) = 0,32+0,080sin (ω1 t − 1,4)
On calcule le gain pour différentes fréquences f = :
2π Au final, on obtient un signal sinusoïdal de fréquence
100 Hz et d’amplitude 0,080 V auquel se rajoute une ten-
f (Hz) 0,00 100 200 400 sion de décalage (ou offset) 〈u〉 = 0,32 V. Ceci dit, on ob-
RCω 0,0 6,3 13 25 servera forcément une distorsion du fait en particulier que
G(ω) 1,0 1,6.10−1 8,0.10−2 4,0.10−2 sinus et cosinus sont déphasés et que le cosinus du terme
en 2ω1 n’est plus négligeable quand le sinus s’annule.
c) Sur unepériode
 T, u(t) ne prend des valeurs non nulles On observe bien graphiquement un signal presque sinusoï-
T dal de période T = 0,010 s soit de fréquence 100 Hz de va-
que sur 0 ; d’où
2 leur moyenne autour de 0,30 V et oscillant avec une ampli-
tude d’environ 0,10 V.
T  T
1 2 1 T 1 2
〈u〉 = E0 sin (ωt) dt+ 0 dt = E0 sin (ωt) dt 9.16
T 0 T T2 T 0
a) Aux basses fréquences, le condensateur est équivalent à
 T un interrupteur ouvert et la bobine à un fil. Aux hautes
E0 1 2
Sachant que ωT = 2π, on obtient 〈u〉 = − cos (ωt) fréquences, on a la situation inverse. On se retrouve
T ω 0
E0 1 2E0 E0 donc avec les schémas équivalents suivant aux basses fré-
soit 〈u〉 = (−cos π + cos 0) = = = 0,32 V. quences puis aux hautes fréquences :
T ω ωT π
d) Avant toute utilisation,  il convient
 d’exprimer le dépha-
sage ϕ = ArgH = −Arg 1 + j RCω = −ϕ′ avec tan ϕ′ = RCω
et cos ϕ′ du signe de 1 soit positif.
Basses fréquences e s
Finalement on a ϕ(ω) = −Arctan(RCω).
Le filtre étant linéaire, la réponse en sortie va être la somme
des réponses (ou des signaux de sortie) pour chaque com-
posante sinusoïdale.
 
En effet, pour un signal d’entrée e(t) = e m cos ωt + ψ , la
réponse s’écrit s(t) = s m cos ωt + Hautes fréquences e s
 ϕ(ω) + ψ autrement dit
s(t) = G(ω)e m cos ωt + ϕ(ω) + ψ en notant G(ω) le gain et
ϕ(ω) le déphasage à la pulsation ω.
On écrira 〈u〉 = 〈u〉 cos (0 t) qui correspond à un signal de Finalement s est la tension aux bornes d’un fil à hautes et à
π
pulsation nulle et e m sin (ωt) = e m cos ωt − . basses fréquences puisque la branche de la bobine dans un
2

304
Filtrage linéaire Chapitre 9

cas et celle du condensateur dans l’autre est équivalente à Le gain G passe par un maximum pour x = 1 c’est-à-dire
un fil donc la tension s est nulle dans ces deux cas limites. pour ω = ω0 , le maximum prend la valeur Gmax = 1.
Il s’agit donc d’un filtre passe-bande. Le gain en décibels est défini par Gd B = 20log G, son ex-
   
b) Pour déterminer la fonction de transfert, on commence 1 2
par associer la bobine et le condensateur qui sont en pa- pression est donc Gd B = −10log 1 + Q2 x −
x
rallèle, ce qui donne une impédance : ♣ Quand x tend vers 0, GdB tend vers −∞ avec le com-
1 1
j Lω portement Gd B ≈ −10log Q2 2 et on a une asymptote
j Cω j Lω x
Zeq = = d’équation Gd B = 20log x − 20log Q.
1 1 − LCω2
j Lω + ♣ Quand x = 1, Gd B = Gd B,max = 0,0 dB.
j Cω
♣ Quand x tend vers +∞, Gd B tend  vers −∞ avec le
On applique ensuite la formule du pont diviseur de ten- comportement Gd B ≈ −10log Q2 x 2 soit une asymp-
sion : tote d’équation Gd B = −20log x − 20log Q.
s Z eq 1 1 Les asymptotes se coupent en x = 1 avec une valeur du
H= = = =
e R + Zeq R 1 − LCω2 gain en décibels Gd B = −20log Q = −50 dB. On en déduit
1+ 1+R le diagramme de Bode en gain du circuit bouchon :
Z eq j Lω
1 H0 log x
soit H =   =   avec par Gd B
R ω ω0
1 + j RCω − 1+ jQ −
Lω ω0 ω
Q R
identification H0 = 1, = RC et Qω0 = . En multipliant
ω0 L
C
les deux relations entre elles, on obtient Q2 = R2 soit
 L
C R 1
Q=R ainsi que ω0 = = � . Numériquement on
L LQ LC
a Q = 316. +20 dB/dec -20 dB/dec
|H0 | 1
c) On étudie le gain G = |H| =   2 =  f (x) en
1
1 + Q2 x −
x
 
1 2
posant f (x) = 1 + Q2 x − . La dérivée de f (x) s’écrit
  x   
1 1 1 1
f ′ (x) = 2Q2 x − 1 + 2 . Elle est du signe de x − ou Pour la phase, on a ϕ = ArgH0 − Arg 1 + j Q x − avec
x x x x
x2 − 1 ArgH0 = 0 puisque H0 = 1 > 0 (si H0 était négatif,
 on
 aurait
encore ou encore du fait que x > 0 du signe de x 2 −1 1
x ArgH0 = π !). On a donc ϕ = −Arg 1 + j Q x − = −ψ
à savoir négatif pour x < 1 et positif pour x > 1. La fonction   x
racine carrée est une fonction croissante qui n’inverse pas 1
avec tanψ = Q x − = −tan ϕ ainsi que cos ψ = cos ϕ du
le sens de variations de la fonction à laquelle on l’applique, x   
ce qui n’est pas le cas par contre quand on passe à l’inverse. 1
signe de 1 soit positif. Finalement ϕ = −Arctan Q x − .
On en déduit le tableau de variations suivant : x
 
d tan ϕ 1
La dérivée de tanϕ est = −Q 1 + 2 < 0 donc
dx x
tan ϕ est une fonction décroissante de x. Comme la tan-
gente est une fonction croissante, on en déduit que ϕ est
une fonction décroissante en x.
De plus, si on calcule la pente en x = 1, on trouve
d tan ϕ
(x = 1) = −2Q. Ainsi, plus le facteur de qualité Q est
dx
grand, plus la pente est raide au voisinage de x = 1. Ici, vue
la valeur élevée, on aura donc une variation très brusque.
En utilisant la décroissance de ϕ, on en déduit les limites
suivantes sur l’intervalle [−π ;π[.

305
Chapitre 9 Filtrage linéaire

H0 x s(t)
♣ Quand x tend vers 0, H ≈ j = j K avec K > 0 donc T1
Q
π 4
ϕ(x = 0) = .
2 S
♣ Quand x tend vers 1, H = H0 > 0 et ϕ(x = 1) = 0. t
H0
♣ Quand x tend vers +∞, H = −j = −j K′ avec K′ > 0
Qx
π
donc lim ϕ = − .
x→+∞ 2
Toutes ces données permettent de tracer le diagramme de
Bode en phase :
9.17

u 1
ϕ a) Aux bornes du condensateur, on a = ZC = .
π i j Cω
u
2 A basses fréquences soit pour ω tendant vers 0, on a qui
i
tend vers l’infini. Comme la tension ne peut tendre vers
log x l’infini, l’intensité i est donc nulle et le condensateur se
comporte comme un interrupteur ouvert.
A hautes fréquences soit pour ω tendant vers l’infini, on a
u
qui tend vers 0. Par conséquent, la tension u tend vers 0
i
π
− et le condensateur se comporte comme un fil.
2
On a donc les circuits équivalents dans ces deux cas asymp-
totiques :

d) Pour obtenir un signal triangulaire à partir d’un signal cré- R


neau de pulsation ω1 , il faut intégrer le créneau c’est-à-
dire toutes les composantes sinusoïdales après ω1 . La com-
posante continue sera toujours éliminée par le filtre mais Basses fréquences e(t) R s(t)
ce n’est pas un problème car elle n’est pas essentielle au si-
i (t)
gnal créneau (elle le translate simplement verticalement).
Pour ce faire, il faut que la pulsation propre du filtre ω0
ω1
soit très inférieure à ω1 soit x = ≫ 1. La fonction R
ω0
s 1 ω0 1
de transfert se simplifie alors en H = = = .
e j Qx Q jω Hautes fréquences e(t) R s(t)
Pour chaque composante sinusoïdale du signal créneau,
ω0 1
on peut écrire s = e et en passant à la notation réelle
 Q jω
ω0
s(t) = e(t)dt. Toutes les composantes sinusoïdales
Q
du créneau sont donc intégrées et le signal résultant est En basses fréquences, s(t) = Ri (t) = 0 puisqu’aucune in-
l’intégrale d’un créneau centré sur 0 de pulsation ω1 et tensité ne parcourt le circuit ouvert.
A
d’amplitude ± . On note que la composante continue a En hautes fréquences, s(t) = 0 puisqu’il s’agit de la tension
2
été éliminée. On aura donc un signal triangulaire de pul- aux bornes d’un fil.
ω0 A Le circuit coupe les basses et les hautes fréquences : c’est
sation ω1 et de pente m = ± en alternance toutes les
Q 2 un filtre passe-bande.
T1 π
demi-périodes = , l’amplitude du triangle est donc b) On associe la résistance et le condensateur en parallèle (les
2 ω1
T1 πAω0 deux dipôles de droite), ce qui conduit à une impédance
S=m (voir figure ci-dessous) soit ± . L’inconvé- 1
4 4Qω1 R
j Cω R
nient est que le signal obtenu est fortement atténué par le équivalente Z 1 = = . Cette impédance
ω0 1 1 + j RCω
filtrage puisque ≪ 1. R+
Qω1 j Cω

306
Filtrage linéaire Chapitre 9

se retrouve alors en série avec une résistance et un conden- d) On a Gd B = 20log G soit


sateur (les deux dipôles de gauche). On peut alors appli-
   
quer la formule des ponts diviseurs de tension : 1 2
Gd B = 20log |H0 | − 10log 1 + Q2 x −
x
s Z1 1 1
H= = = =
1 1 1 + j RCω ♣ Quand x tend vers 0, Gd B tend
e
Z1 + R + R+ 1+  vers  −∞ et en déci-
j Cω j Cω j CωZ 1 2 1
1+ bels Gd B ≈ 20log |H0 | − 10log Q 2 soit une asymp-
Z1 x
|H0 |
tote d’équation Gd B = 20log x + 20log . Dans le cas
1 1 Q
soit H =  2 = ou en- du filtre de Wien, on peut simplifier cette expression en
1 + j RCω 1
1+ 1 + + 2 + j RCω Gd B = 20log x puisque Q = |H0 |.
j RCω j RCω
♣ Quand x = 1, Gd B = Gd B,max = 20log |H0 | soit
1
Gd B,max = −20log 3,0 ≈ −9,5 dB pour le filtre de Wien.
1 3
core H =  =  . ♣ Quand x tend vers  +∞,  Gd B tend vers −∞ et Gd B ≈
1 1 1
3+ j − + RCω 1+ j RCω − 20log |H0 |−10log Q2 x 2 soit une asymptote d’équation
RCω 3 RCω |H0 |
On obtient la forme attendue et par identification, on en Gd B = −20log x + 20log . Dans le cas particulier du
1 1 1 Q
déduit H0 = , Q = et ω0 = . filtre de Wien, on aura donc l’asymptote Gd B = −20log x
3 3 RC avec la même remarque que précd́emment : Q = |H0 |.
H0 ω
Cela conduit à H =   en posant x = . Le point d’intersection des asymptotes est obtenu en ré-
1 ω0
1+ jQ x − solvant 20log x = −20log x soit pour log x = 0 ou x = 1, le
x
gain vaut alors Gd B = 0,0 dB. On en déduit le diagramme
|H0 | |H0 |
c) On étudie le gain G = |H| =  de Bode en gain du filtre de Wien en fonction de log x :
 2 =  f (x)
1
1 + Q2 x −
x
 
1 2
avec f (x) = 1 + Q2 x − . La dérivée de f (x) s’écrit
x  Gd B
 
1 1 -20 dB/dec
f ′ (x) = 2Q2 x − 1 + 2 . La dérivée est du signe de 20 dB/dec
x x
1 2
x −1
x− = ou comme x > 0 du signe de x 2 − 1 soit né-
x x
gatif pour x < 1 et positif pour x > 1. La fonction racine car-
rée étant une fonction croissante qui n’inverse pas le sens
de variations et la fonction inverse au contraire inversant
le sens de variations, on en déduit le tableau de variations
suivant :

log x

  
1
e) La phase s’écrit ϕ = ArgH = ArgH0 − Arg 1 + j Q x −
x
avec ArgH0 = 0 puisque
 H0 > 0. On en déduit l’expression

1
ϕ = −Arg 1 + j Q x − = −ψ soit en explicitant la tan-
 x
1
On a donc un maximum du gain G pour x = 1 c’est-à- gente tanψ = Q x − = −tan ϕ. Le calcul de la dérivée
x 
dire pour la pulsation ω = ω0 ou encore pour la fréquence
d tan ϕ 1
ω0 1 donne = −Q 1 + 2 < 0 et tanϕ est une fonction
f = f0 = = = 5,0 kHz. dx x
2π 2πRC
1 décroissante de x. Comme la tangente est une fonction
Le maximum vaut Gmax = |H0 | = = 0,33. croissante, on en déduit que ϕ(x) est décroissante en x. En
3

307
Chapitre 9 Filtrage linéaire

utilisant la décroissance de ϕ, on en déduit sur l’intervalle par la présence d’harmoniques juste supérieures fai-
[−π ;π[. blement atténuées. Pour le signal triangle, on aura le
H0 x même constat avec un triangle dérivé soit un créneau.
♣ Quand x ou f tendent vers 0, H ≈ j = j K avec K > 0.
Q Dans tous les cas, le signal de sortie est de plus atté-
π
On obtient tout de suite ϕ(x = 0) = . nué par rapport au signal d’entrée.
2
♣ Quand f tend vers f 0 , x tend vers 1, H = H0 > 0 et on ii) La fréquence f 0 est la fréquence du signal que le
obtient ϕ(x = 1) = 0. filtre passe-bande atténue le moins. Si la bande pas-
H0 sante est étroite soit Q ≫ 1, on peut s’attendre à ce
♣ Quand x ou f tendent vers +∞ : H = −j = −j K′
Qx que seule cette composante subsiste et obtenir un si-
π gnal sinusoïdal de fréquence f . Ici la valeur du fac-
avec K′ > 0. On obtient donc ϕ(x = +∞) = − .
2 1
Toutes ces données permettent de tracer le diagramme de teur de qualité Q = < 1 ne permet pas a priori une
3
Bode en phase : f0
bande passante étroite puisque ∆ f = = 3f 0 mais
ϕ Q
les harmoniques du signal triangle sont fortement at-
π
+ 1
2 ténuées selon une fonction en et on peut
(2p + 1)2
donc supposer que c’est suffisant pour rendre négli-
geable leur contribution (ce qui ne serait pas le cas
pour le signal créneau où l’amplitude décroît plus len-
log x 1
tement en ). L’amplitude d’entrée associée à
2p + 1
8E
la fréquence f 0 dans le signal triangle vaut 2 pour
π
π 1
− p = 0 et G = = 0,33 le gain du filtre à cette fréquence
2 3
soit pour x = 1. On s’attend alors en sortie à un signal
8E
f ) Un signal continu e(t) = 5,0 V est un signal de fréquence d’amplitude = 1,4 V, ce qui est bien le cas ici.
3π2
nulle : il est donc complètement atténué par le filtre passe-
bande et s(t) = 0,0 V. 9.18
 
Si e(t) = 3,0 + 6,0cos 2π f 0 t , la composante continue est a) La bobine est équivalente à un fil aux basses fréquences et
coupée. Quant à la composante sinusoïdale, elle a pour fré-
à un interrupteur ouvert aux hautes fréquences. Ainsi on
1
quence f = f 0 soit x = 1 pour laquelle le gain G = et a s 1 = uL = 0 aux basses fréquences comme tension aux
3
ϕ = 0,0. On en déduit bornes d’un fil et aux hautes fréquences s 1 = e−Ri = e puis-
qu’aucun courant ne circule dans le circuit. On a donc un
1     filtre passe-haut.
s(t) = 6,0 cos 2π f 0 t + 0,0 = 2,0cos 2π f 0 t
3 b) On applique la formule du pont diviseur de tension
g) i) Si f 1 = 500 Hz, le fondamental et les premières har- s1 ZL j Lω
moniques (impaires selon sa série de Fourier) du cré- H1 = = =
e ZL + ZR j Lω + R
neau à 1,5 kHz, 2,5 kHz et 3,5 kHz se situent plutôt
dans la zone du diagramme où la pente est 20 dB par 1 1 ω R
soit H1 = = en posant x = et ω0 = .
décade tout en étant assez proches de la fréquence de R 1 ω0 L
1− j 1− j
résonance f 0 pour ne pas être trop atténués (d’autant Lω x
que le facteur de qualité est faible). On peut suppo- 1
c) Le gain s’écrit G = |H1 | =  qui est une fonction
ser alors que ces composantes sont dérivées. Quant 1
aux suivantes, étant donné que l’amplitude décroît 1+ 2
x
assez vite, elles ne sont plus dérivées ni forcément 1 1
croissante puisque les fonctions 2 donc 1 + 2 sont dé-
beaucoup atténuées pour celles proches de f 0 mais x x
leur poids est négligeable. On peut donc s’attendre croissantes, la fonction racine carrée est croissante et la
à un signal créneau dérivé soit une fonction de fré- fonction inverse décroissante.
quence f avec des pics alternativement négatifs et po- Le gain en décibels s’écrit donc
sitifs. Cependant, la faible valeur du facteur de qualité  
1
fait que le signal sera probablement un peu distordu Gd B = 20log G = −10log 1 + 2
x

308
Filtrage linéaire Chapitre 9

R i R
♣ Quand x tend vers  0, Gd B tend vers −∞ et on a l’équi- A 1 S
1
valence à −10log 2 = 20log x. On a donc une asymp-
x
tote à +20 dB par décade pour x tendant vers 0 soit log x e(t) s(t)
L s 1 (t) L
tendant vers −∞.
♣ Quand x est égal à 1, Gd B = −10log 2 = −3,0 dB.
♣ Quand x tend vers +∞, Gd B tend vers 0 et on a donc
une asymptote horizontale.
On en déduit le diagramme de Bode en gain :

s1
Gd B Le problème réside dans le fait que �= H1 . En effet, pour
e
log x établir H1 , on a utilisé la formule du pont diviseur de ten-
sion qui nécessite que la bobine et le résistor soient par-
courus par le même courant ce qui n’est plus le cas ici car
i 1 �= 0. C’est un piège classique dans lequel il ne faut pas
20 dB/dec
tomber !
e) De la même façon que précédemment, on peut montrer
que ce filtre est un filtre passe-haut.
Pour trouver la fonction de transfert, on associe les trois
dernières impédances en une seule nommée Z 1 telle que
   
j Lω R + j Lω j Lω R + j Lω
Z1 =   = . Cette impédance
Le déphasage ϕ de la sortie par rapport à l’entrée s’écrit j Lω + R + j Lω R + 2j Lω
1 1 Z 1 est alors en série avec la première résistance R et on a, à
ϕ = ArgH1 = −Arg 1 − j . tanϕ = est décroissante
x x ses bornes, la tension s 1 �= s, ce qui permet d’appliquer la
pour x > 0 donc ϕ est décroissante puisque la tangente, formule des ponts diviseurs de tension.
fonction croissante, n’inverse pas le sens de variations.
1 π R
♣ Quand x tend vers 0, H1 ≈ = j x donc ϕ = .
1 2
−j
x
♣ Quand x tend vers +∞, H1 tend vers 1 donc ϕ = 0.
π e s1
Z1
1 1+ j j
♣ Quand x est égal à 1, H1 est égal à = � =e 4
1− j 2
π
donc ϕ = . On pouvait aussi plus rapidement voir que
4
π
tan(ϕ) = 1 et obtenir ϕ = ± . Le sens de variation dé-
4 Z1 1
croissant de la phase conduit alors à la solution positive. On obtient s 1 = e. La tension s se déduit
=
R + Z1 R
On en déduit le diagramme de Bode en phase : 1+
Z1
de s 1 en appliquant un autre pont diviseur de tension dans
ϕ j Lω j Lω 1
la dernière maille soit s = s1 = e et
π R + j Lω R + j Lω R
1+
2 Z1
π s j Lω 1 j Lω
4 H= = =
e R + j Lω R + 2j Lω R + 2j Lω
1+R   R + j Lω + R
j Lω R + j Lω j Lω
log x
et en développant

j Lω 1
H= =
s s s1 R2 R2 R
d) On pourrait penser écrire H = = = H1 H1 . R + j Lω + + 2R 1 − 2 2 − 3j
e s1 e j Lω L ω Lω

309
Chapitre 9 Filtrage linéaire

R 2πL f c
de la forme demandée avec ω0 = . numériquement 10 kHz, on a une résistance R =
L 2,7
C’est un filtre du deuxième ordre puisque le numérateur 2π f c
soit 93 Ω et une pulsation ω0 = soit 2,3.104 rad.s−1 .
et le dénominateur dans l’expression précédente com- 2,7
portent des termes en ω2 (2 est l’ordre maximal des poly- i) On calcule le déphasage ϕ de la sortie par rapport à l’en-
nômes du numérateur et du dénominateur). 3
  −
1 1 1 1 x
f ) Le gain s’écrit G = |H| =  =  avec trée : ϕ = ArgH = −Arg 1 − 2 − 3j . tanϕ = −
 2 f (x) x x 1
1 9 1− 2
1− 2 + 2 x
 2
x x 3x
1 9 ou tanϕ = 2 . Sa dérivée par rapport à x qui vaut
f (x) = 1 − 2 + 2 . La dérivée de f (x) par rapport à x  2  x −1
x x  3 x +1
2 2 − 2 < 0 est décroissante donc ϕ est décroissante

donne f (x) = − 3 7 + 3 < 0. f (x) est décroissante et G x2 − 1
x x puisque la tangente, fonction croissante, n’inverse pas les
croissante.
sens de variations.
Le gain en décibels s’écrit −1
♣ Quand x tend vers 0, H ≈ 2 < 0 donc ϕ = π.
   x
1 2 9 1 j π
Gd B = 20log G = −10log 1− 2 + 2 ♣ Quand x est égal à 1, H = = donc ϕ = .
x x −3j 3 2
♣ Quand x tend vers +∞, H tend vers 1 donc ϕ = 0. On
♣ Quand xtend vers 0, Gd B tend vers −∞ et est équivalent pouvait aussi plus rapidement voir que tan ϕ = 1 et en
1 π
à −10log 4 = 40log x. On a donc une asymptote à +40 déduire ϕ = ± , le sens de variation donne la solution
x 4
dB par décade pour x tendant vers 0 soit log x tendant positive.
vers −∞. On en déduit le diagramme de Bode en phase :
♣ Quand x est égal à 1, Gd B = −10log 9,0 = −9,5 dB.
ϕ
♣ Quand x tend vers +∞, Gd B tend vers 0. On a donc une
asymptote horizontale. π
On en déduit le diagramme de Bode en gain :
π
Gd B 2
log x log x

Si le tracé était effectué en fonction de log ω, les


+ 40 dB/dec courbes précédentes seraient translatées horizontalement
de log ω0 vers la droite car log ω = log x + log ω0 .
 
j) Si le signal d’entrée est de la forme e(t) = e m cos ωt + ψ ,
le signal de sortie s’écrit s(t) = G(ω) e m cos ωt + ψ + ϕ(ω) .
ω1 2π f 1
Pour f 1 = 1,0 kHz, on a x1 = = = 0,27 ou en-
ω0 ω0
g) Ici Gmax = 1,0. Pour trouver la pulsation de coupure à -3 core ω1 = 6,3.103 rad.s−1 . Or G(x1 = 0,27) = 0,059 et
Gmax 1 1 ϕ(x1 = 2,7) = π + Arctan(−0,87) = 2,4 rad puisque le co-
dB, on résout G(xc ) = � =� = , ce
2 2    2 1
 1− 1 9 sinus est du signe de 1 − 2 < 0 pour x = 0,27. On en
+ 2 x 
xc2 déduit s(t) = G(0,27)e  m cos3 ω1 t + ϕ(0,27) ou numérique-
xc

7 1 ment s(t) = 0,36cos 6,3.10 t + 2,4 .
qui conduit à 1 + 2 + 4 = 2 soit xc4 − 7xc2 − 1 = 0 ou en-
xc xc Si on rajoute un offset c’est-à-dire un signal continu de la
core X2 − 7X − 1 = 0 en posant X = xc2 > 0. La seule solution forme u(t) = E0 , on peut l’écrire sous la forme sinusoïdale
�  � u(t) = E0 cos(0,0) = E0 cos(0,0 t +0) soit un signal de pulsa-
7 + 53 7 + 53
positive est X = d’où xc = ≈ 2,7. On en tion ω = 0 et de phase nulle.
2 2
déduit la pulsation de coupure ωc ≈ 2,7ω0 . Comme ici G(ω = 0) = G(x = 0) = 0,0, tout signal continu
ωc ω0 R est intégralement éliminé et les signaux de sortie sont tous
h) Si on désire une fréquence f c = ≈ 2,7 ≈ 2,7 soit centrés.
2π 2π 2πL

310
Filtrage linéaire Chapitre 9

Gd B,0
k) Ce filtre du deuxième ordre atténue dix fois plus les compo-
santes à basses fréquences du fait de la pente à 40 dB par
décade qu’un filtre du premier ordre dont la pente est de
20 dB par décade. Le signal de sortie est donc a priori plus
propre.
+ 20 dB/dec

9.19
log ω
0 log ω0
a) On utilise la formule du pont diviseur de tension après
avoir associé R et C qui sont en parallèle, ce qui conduit
1
R On en déduit celle de Gd B,1 = 20log |H1 | sachant qu’on a
j Cω
à une impédance équivalente Zeq = ou en sim- ici ω1 > ω0 . On a une asymptote d’équation
1
R+
j Cω 20log ω − 20log ω1 = 20log ω − 20log ω0 − 20
R
plifiant Zeq = . On obtient la fonction de trans- Gd B,1
1 + j RCω
s R1 R1
fert H = = soit H = ou encore
e R1 + Zeq R
R1 +
� � 1 + j RCω
R1 1 + j RCω R1 1 + j RCω
H= = qui est de
R + R1 + j RR1 Cω R + R1 RR1 + 20 dB/dec
1+ j Cω
R + R1
R1 1
la forme demandée en posant A = , ω0 = et
R + R1 RC log ω
R + R1 0
ω1 = . log ω1
RR1 C
R 1 1
En supposant que R1 = , on obtient A = , ω0 = et
9 10 RC Si on revient au filtre de départ Gd B = 20log |H| dont l’ex-
ω1 = 10 ω0 . pression est Gd B = 20log A + 20log |H0 | − 20log |H1 | soit
H0 Gd B = 20log A + Gd B,0 − Gd B,1 .
b) On écrit la fonction de transfert sous la forme H = A en Pour construire le graphe asymptotique, on somme les
H1
ω ω équations des asymptotes sur les différents domaines sa-
posant H0 = 1 + j et H1 = 1 + j . On se ramène donc chant que 20log A = −20log 10 = −20 dB :
ω0 ω1
à l’étude d’un filtre du premier ordre.
ω ω [0 ;ω0 ] [ω0 ;ω1 ] [ω1 ;+∞[
Si on étudie H0 = 1 + j , on a Gd B,0 = 20log |H0 | soit
ω0 20log A - 20 - 20 - 20
ω ω
Gd B,0 0 20log 20log
�  � � ω0 ω0
� 2 2 ω
� ω ω

Gd B,0 = 20log  1 + 2  = 10log 1 + 2 −Gd B,1 0 0 −20log
ω0 ω0 ω0
+20
ω
Gd B -20 20log 0
Le gain en décibels est donc une fonction croissante de ω. ω0
−20
♣ Pour une pulsation ω tendant vers 0, Gd B,0 tend vers
20log (1,0) = 0,0.
Attention, si on sommait ici les pentes seules, l’allure serait
♣ Pour ω tendant vers +∞, Gd B,0 tend vers +∞ en étant
� � fausse !
ω2
équivalent à 10log = 20log ω−20log ω0 . On a donc Il suffit de sommer les différents graphes et on obtient l’al-
ω20 lure asymptotique du gain du filtre à savoir une asymptote
une asymptote à + 20 dB par décade. horizontale à -20 dB puis une droite de pente 20 dB par
♣ Pour ω = ω0 , on a Gd B,0 = 10log (2,0) = 3,0 dB. décade puis une asymptote horizontale à 0,0 dB. On peut
L’allure asymptotique du gain est la suivante : même esquisser son allure réelle :

311
Chapitre 9 Filtrage linéaire

Gd B
Pour le filtre de départ, on en déduit :

log ω0 log ω1 ϕ = ArgH = ArgA + ArgH0 − ArgH1 = ϕ0 − ϕ1

0 log ω car A > 0 donc ArgA = 0 (attention si A < 0, on aurait


ArgA = π). On en déduit :

+20 dB/dec
- 20 dB ω [0 ;ω0 ] [ω0 ;ω1 ] [ω1 ;+∞[
π π
ϕ0 0
2 2
π
On procède de même pour la phase. −ϕ1 0 0 −
  2
ω ω π
Si on étudie H0 = 1 + j , on a ϕ0 = Arg 1 + j avec ϕ 0 0
ω0 ω0 2
ω
tanϕ0 = , ce qui implique que ϕ0 est une fonction crois-
ω0
sante de ω. et l’allure asymptotique :
♣ Pour ω tendant vers 0, H0 = 1 donc ϕ0 = 0,0.
ω
♣ Pour ω tendant vers +∞, H0 ≈ j donc ϕ0 tend vers
ω0 ϕ
π
.
2
� π π
♣ Pour ω = ω0 , H0 = 1 + j = 2e j 4 donc ϕ0 = .
4
On en déduit le diagramme asymptotique de Bode en π
phase : 2
ϕ0 log ω
0
π log ω0 log ω1
2

Voici l’allure réelle des courbes (on a pris ω0 = 10) :


log ω
0
log ω0 Gd B log ω
0 log ω1
log ω
De même, pour ϕ1 = ArgH1 , on obtient :

ϕ1

π
2 ϕ

log ω log ω
0
log ω1 log ω0 log ω1

312
C HAPITRE 10
Cinématique

T hèm es abordés dans les exercices


⋄ Position, vitesse, accélération.
⋄ Coordonnées cartésiennes, cylindriques, sphériques.
⋄ Déplacements élémentaires.
⋄ Mouvement rectiligne, mouvement circulaire.
⋄ Mouvement uniforme, mouvement accéléré ou décéléré.
⋄ Repère de Frenet.

Points essentiels du cours pour la résolution des exercices


⋄ Utiliser les systèmes de coordonnées cartésiennes, cylindriques et sphériques.
⋄ Définir la vitesse et l’accélération d’un point matériel.
⋄ Exprimer un déplacement élémentaire en coordonnées cartésiennes ou cylindriques.
⋄ Exprimer la vitesse et l’accélération en coordonnées cartésiennes ou cylindriques.
⋄ Caractériser un mouvement circulaire uniforme ou non.
⋄ Utiliser le repère de Frenet.

313
Chapitre 10 Cinématique

Les méthodes à retenir


−−→
Définir les systèmes de coordonnées. • Coordonnées cartésiennes : OM = x −
u→x + y −
u→y + z −

u z
• Coordonnées cylindriques :

z −

u z −

u r

M −

u θ


u z


u
O θ

→ r y
u r
MP
θ

x
−−→
OM = r −→ + z−
u r

u z
avec θ ∈ [0; 2π] et r > 0
Pour tout vecteur → −
w :→ −
w = wr −
→+w −
u r
→ −

θ u θ + w z u z avec w r la compo-
sante radiale, w θ la composante orthoradiale et w z la composante
axiale.
  �
 x = r cos θ 
 r = x2 + y 2

 

  y
y = r sin θ θ = Arctan

 
 x

 z=z 

 z=z

• Coordonnées sphériques :

parallèle
H −

u passant par M
M r−
u→ϕ
θ −

u

→ r θ méridien
u r passant par M
O
y

MP
ϕ

314
Cinématique Chapitre 10

−−→
OM = r −→
u r
avec θ ∈ [0; π], ϕ ∈ [0; 2π] et r > 0
Pour tout vecteur → −w :→ −
w = wr − →+w −
u r
→ −

θ u θ + w ϕ u ϕ avec w r la compo-
sante radiale.


 x = r sin θ cos ϕ


y = r sin θ sin ϕ



 z = r cos θ

 �

 r = x2 + y 2 + z2



 �

x2 + y 2
 θ = Arctan

 z

 y

 ϕ = Arctan
x

�→ Exercices 10.5, 10.6, 10.8, 10.9, 10.10, 10.12, 10.16, 10.17, 10.18, 10.20.

Choisir le système de coordonnées • Le système présente une invariance par translation au cours du
adapté au problème. temps si l’image du système par la translation envisagée est le sys-
tème lui-même. Dans ce cas, on doit choisir un système de coor-
données privilégiant l’axe selon lequel on a invariance par transla-
tion. On retiendra les coordonnées cartésiennes pour lesquelles les
trois axes peuvent être privilégiés ou les coordonnées cylindriques
pour lesquelles l’axe Oz est favorisé.
• Le système présente une invariance par rotation au cours du temps
si l’image du système par la rotation envisagée est le système lui-
même. Dans ce cas, les coordonnées doivent accorder un rôle par-
ticulier à cette rotation. On retiendra les coordonnées cylindriques
pour lesquelles la rotation autour de l’axe Oz est privilégiée ou
les coordonnées sphériques pour lesquelles les rotations autour de
l’origine sont favorisées.

Exemple 1 :

Si on considère la chute d’une boule, on observe que le


mouvement s’effectue suivant la verticale. Pour étudier ce
mouvement, on doit choisir un système de coordonnées
privilégiant un axe à savoir les coordonnées cartésiennes
avec un des trois axes suivant la verticale ou les coordon-
nées cylindriques dont l’axe Oz est la verticale.

315
Chapitre 10 Cinématique

Exemple 2 :

Le mouvement d’une monture de manège est une rotation


autour de l’axe vertical passant par le centre du plateau.
Pour étudier ce mouvement, on doit choisir un système
de coordonnées privilégiant la rotation autour d’un axe à
savoir les coordonnées cylindriques dont l’axe est la verti-
cale.

�→ Exercices 10.5, 10.6, 10.8, 10.9, 10.10, 10.16, 10.17, 10.18, 10.20.

Utiliser les définitions de cinématique. • Un référentiel est défini par un observateur muni d’un repère pour
se repérer dans l’espace et d’une horloge pour se repérer dans le
temps. Il s’agit d’un point fixe qu’on note habituellement O.
• La vitesse → −
v est définie comme la dérivée du vecteur position par
−−→
dOM
rapport au temps soit → −
v = .
dt


• L’accélération a est définie comme la dérivée de la vitesse par rap-
−−→
d→−
v d2 OM
port au temps soit →−a= = .
dt dt 2
s 10.1, 10.2, 10.3, 10.4, 10.5, 10.6, 10.7, 10.8, 10.9, 10.10, 10.11, 10.12, 10.13, 10.14, 10.15, 10.16, 10.17, 10.18, 10.19, 10.20.

Exprimer la position, les déplacements En coordonnées cartésiennes :


−−→
élémentaires, la vitesse et l’accélération • le vecteur position OM = x − u→x + y −
u→y + z −
→,
u z
−−→
en coordonnées cartésiennes. • le déplacement élémentaire dOM = dx u→x + dy − − u→y + dz −
→,
u z
→− −
→ −
→ −

• la vitesse v = ẋ u x + ẏ u y + ż u z ,
• l’accélération →
−a = ẍ −
u→ + ÿ −
x u→ + z̈ −
y z
→.
u
Exemple :

Soit un point matériel M dont l’accélération est → −


a = at − u→y
avec a une constante. Par intégration et avec une vitesse
1
initiale →
− u→x , sa vitesse s’écrit →
v = v0− −
v = v0−
u→x + at 2 −
u→y et on
2
−−→
en déduit la position OM = v 0 t − → + 1 at 3 −
u u→y en supposant
x
6
que le point M est initialement à l’origine.

�→ Exercices 10.3, 10.5, 10.6, 10.8, 10.9, 10.12, 10.16, 10.17, 10.20.

Exprimer la position, les déplacements En coordonnées cylindriques :


−−→
élémentaires, la vitesse et l’accélération • le vecteur position OM = r −
→ + z−
u r u→,
z
−−→
en coordonnées cylindriques. • le déplacement élémentaire dOM = dr −→ + r dθ−
u r
→ + dz −
u θ
→,
u z

316
Cinématique Chapitre 10

• la vitesse →
− → + r θ̇−
v = ṙ −
u r 
→ + ż −
u →
θ  uz ,  →
• l’accélération a = r¨ − r θ̇ ur + 2r˙θ̇ + r θ̈ −

− 2 −
→ uθ + z̈ −
→.
u z
Exemple :

Le mouvement en trois dimensions d’un point matériel sur


une spirale est défini par sa position en coordonnées cy-
lindriques : z = ht , r = Re −αt et θ = ω0 t . Le vecteur posi-
−−→
tion s’écrit OM = Re −αt − → + ht −
u r u→. La vitesse est donnée par
z

− −
→ −
→ −

v = ṙ ur +r θ̇uθ + ż u z avec ż = h, r˙ = −αRe −αt et θ̇ = ω0 donc

−v = −αRe −αt − → + Re −αt ω − → −

u r  − 0 u θ + h uz qu’on peut écrire sous


la forme v = Re −αt → −
→ + h−→. Son accélération
 ur +2ω
−α 0 uθ 
− u z →


est donnée par a = r̈ − r θ̇ ur + r θ̈ + 2r˙θ̇ −
→ uθ + z̈ −
→ avec
u z
2
z̈ = 0, r¨ = α Re −αt
et θ̈ = 0 en plus des valeurs précédem-
ment établies de ṙ et θ̇. On  →endéduit  l’expression
 − suivante

−a = α2 Re −αt − Re −αt ω20 −
ur + 0 + 2 −αRe −αt
ω → ou en-
u
0 θ
core →a = Re −αt α2 − ω20 −
− → − 2αω − →
u r 0 uθ .

�→ Exercices 10.5, 10.6, 10.10, 10.17, 10.18, 10.20.

Définir la base de Frenet. Exprimer • On peut se repérer sur une trajectoire grâce à la notion d’abscisse
vitesse et accélération dans la base de curviligne qui correspond à la distance parcourue le long de la tra-
Frenet. jectoire.
• Cela conduit à définir la base de Frenet en prenant comme premier
vecteur unitaire le vecteur unitaire −→ tangent à la trajectoire, le se-
u t


cond un lui étant orthogonal. Mathématiquement on a le vecteur
−−→
tangent au point M de la trajectoire défini par − → = dOM en notant
u t
ds
−−→
OM le vecteur position du point M et s son abscisse curviligne. Le
d−→
u
vecteur normal s’écrit −u→
t
n =R où R est le rayon de courbure de
ds
la trajectoire en M.


u
M t


u→
R n

• Dans la base de Frenet, la vitesse du point M s’écrit :


−−→ −−→

− dOM dOM ds
v = = = ṡ −

u t
dt ds dt

317
Chapitre 10 Cinématique

• Dans la base de Frenet, l’accélération du point M s’écrit :

dv d ṡ − −
→ −



a = = → + ṡ du t = s̈ −
u u → + ṡ 2 1 −
→ + ṡ du t ds = s̈ −
u u→
t t t n
dt dt dt ds dt R
2
dv −→+ v −
soit →

a = u t u→
n.
dt R
• Pour un mouvement circulaire, on a → −v = Rθ̇− → en coordonnées po-
u θ

→ −

laires donc u t = uθ et v = Rθ̇.
Quant àl’accélération, →
− → − Rθ̇2 −
a = Rθ̈−
u →. On retrouve d’une part
u
 r θ
dv d Rθ̇ v2 R2 θ̇2
= = Rθ̈ et d’autre part = = Rθ̇2 . On en déduit
dt dt R R

u→ −

n = −u r .

Exemple :

B C −

at


a a


− D
a→
n



a
A

Un pilote de Formule 1 parcourt une ligne droite AB à vi-


tesse constante. Sur cette partie, son accélération est nulle
puisque le vecteur vitesse est constant (la trajectoire est
une droite donc la direction est fixe tout comme le sens et
le module compte tenu des indications). Il aborde ensuite
une courbe en arc de cercle de rayon R. Sur la première
partie BC de la courbe, il conserve la même vitesse (en mo-
dule). Son vecteur vitesse est tangent au cercle donc sa di-
rection change à chaque instant donc l’accélération n’est
2
dv −
→+ v −
plus nulle. Elle s’écrit →

a = u t u→
n dans le repère de
dt R
dv
Frenet. Comme le module est constant, = 0 et l’accélé-
dt
ration n’a pas de composante tangentielle mais une com-
posante normale non nulle. Sur la deuxième partie de la
courbe CD, le véhicule ralentit. Dans ces conditions, on
dv
a �= 0 et comme v diminue du fait du ralentissement,
dt
dv
< 0, l’accélération tangentielle est de sens opposé au
dt
vecteur vitesse.

318
Cinématique Chapitre 10

v2 −
Il y a toujours une composante normale u→
n donc le vec-
R
teur accélération n’est ni normal ni tangentiel. En sortie
de virage sur DE, le pilote retrouve une ligne droite sur la-
quelle il accélère. La direction et le sens de la vitesse sont
à nouveau fixes mais son module augmente donc l’accélé-
ration a une composante tangentielle dans le même sens
que la vitesse. Les vecteurs accélérations sur les différentes
phases sont représentés sur le schéma ci-dessus.

�→ Exercice 10.15.

Etudier un mouvement à vecteur • Un mouvement est dit à vecteur accélération constant si le vecteur
accélération constante. accélération ne dépend pas du temps c’est-à-dire que le vecteur → −
a
est constant.
• La vitesse s’écrit →−v =→ −
a t +− →
v 0 en notant −→
v 0 la vitesse en t = 0.

− →

• Le mouvement est rectiligne si a et v 0 sont colinéaires.
• Le mouvement s’effectue sinon dans le plan défini par les vecteurs

−a et −

v 0 passant par la position initiale.
• Soit Ox la direction de l’accélération → −a et Oy la direction perpen-

− −
→ −

diculaire à Ox. Ici a = ẍ u x = Au x avec A une constante.
En supposant une vitesse initiale faisant un angle α avec Ox, on a
v 0 = v 0 cos α−

→ u→x + v 0 sin α−u→y . Par intégration de l’accélération, on a
ẋ = At + v 0 cos α et ẏ = v 0 sin α.
Par une nouvelle intégration et en supposant que le point matériel
est initialement à l’origine, on a les équations-horaire :

1
x = At 2 + v 0 t cos α et y = v 0 t sin α
2
Pour obtenir l’équation de la trajectoire, il suffit d’éliminer t entre
les deux équations-horaire. Par la seconde équation, on obtient
y
t = qu’on reporte dans la première soit l’équation d’une
v 0 sin α
parabole :
 2
1 y y g y2
x= g + v0 cos α = 2 + y tan α
2 v 0 sin α v 0 sin α 2v 0 sin2 α

Exemple :

Un point matériel de masse m en chute libre dans


le champ de pesanteur est soumis à une accélération


constante →

a = g.

319
Chapitre 10 Cinématique

On choisit les coordonnées cartésiennes, ce qui permet


d’écrire en projection sur l’axe vertical ascendant Oz :
z̈ = −g . Par intégration, on en déduit ż = −g t en suppo-
sant une vitesse initiale nulle soit → −v = −g t −→. Quant à
u z
la position, on l’obtient par une nouvelle intégration soit
1
z = − g t 2 + h en notant h l’altitude initiale du point maté-
2
riel.

�→ Exercices 10.1, 10.2, 10.3, 10.4, 10.5, 10.6, 10.7, 10.8, 10.11, 10.12, 10.16, 10.17, 10.20.

Etudier un mouvement circulaire. • Un mouvement est dit circulaire s’il s’effectue sur un cercle fixe de
centre O et de rayon R.
• Les coordonnées adaptées sont les coordonnées polaires dans le
plan de la trajectoire qui est le cercle.
• En coordonnées polaires, la position vérifie un rayon r = R
constant et elle est définie par l’angle θ(t ).
• La vitesse en coordonnées polaires s’écrit → −v = Rθ̇− → avec la vitesse
u θ
angulaire ω = θ̇.
• L’accélération se met sous la forme → −a = −Rθ̇2 − → +Rθ̈−
u r
→ en coordon-
u θ
nées polaires.
• Si ce mouvement est de plus uniforme, la norme de la vitesse est
constante, ce qui implique que la vitesse angulaire ω le soit aussi et
2
que l’accélération s’écrive →−
a = −Rθ̇2 −→=−v −
u →.
u
r r
R
Exemple :

Un enfant sur un cheval de manège, supposé fixe par rap-


port au plateau du manège, est animé d’un mouvement cir-
culaire uniforme en dehors des phases d’accélération ou
−−→
de décélération du manège. Sa position vérifie OM = R− →,
u r

− −

sa vitesse v = Rω0 uθ en notant ω0 sa vitesse angulaire et
son accélération est centrifuge car →

a = −Rω20 −
→.
u r

�→ Exercices 10.5, 10.6, 10.10, 10.13, 10.14, 10.15, 10.17, 10.18, 10.20.

Exploiter l’enregistrement vidéo d’un A partir de l’enregistrement vidéo d’un mouvement, il convient de :
mouvement. • transformer le film en séries d’images sélectionnées à intervalles
de temps ∆t réguliers qu’on superpose ensuite,
• repérer les positions successives,

320
Cinématique Chapitre 10

−−→ −−→
OM(t + ∆t ) − OM(t − ∆t )
• estimer la vitesse par → −
v (t ) = , ce qui re-
2∆t
vient à assimiler la direction du vecteur vitesse à l’instant t à
celle de la corde de la trajectoire obtenue par les positions aux
M(t − ∆t )M(t + ∆t )
instants t − ∆t et t + ∆t et son module à où
2∆t
M(t − ∆t )M(t + ∆t ) est la distance entre les positions aux instants
t − ∆t et t + ∆t ,


v (t + ∆t ) − →

v (t )
• estimer l’accélération à partir de → −
a (t ) = soit une
∆t
direction obtenue en l’assimilant à celle de la différence vectorielle

−v (t + ∆t ) − →

v (t ) et une norme obtenue en divisant la norme de la
différence vectorielle → −v (t + ∆t ) − →

v (t ) par ∆t .
Exemple :

1, 0 cm

Sur l’enregistrement ci-dessus pour lequel les points sont


repérés à intervalles réguliers ∆t = 0, 040 s, on note que la
trajectoire est rectiligne puisque les points sont alignés. Par
ailleurs, ils sont équidistants donc la vitesse est constante
et le mouvement est uniforme. On mesure une distance
entre deux points successifs de 1,4 cm, ce qui permet d’esti-
ℓ 1, 4.10−2
mer la norme de la vitesse par = = 0, 35 m.s−1 .
∆t 0, 040
Quant à l’accélération, elle est égale au vecteur nul puisque
le mouvement est rectiligne uniforme.

�→ Exercices 10.4, 10.14.

Énoncés des exercices

Vol d’une abeille


10.1
Une abeille s’envole du haut d’un arbre à une altitude h = 3,0 m en direction d’une
fleur qu’elle veut butiner. La fleur est à une distance d = 4,0 m du pied de l’arbre.
L’abeille met T = 10 s pour atteindre la fleur.

321
Chapitre 10 Cinématique

a) Déterminer la distance que l’abeille doit parcourir en supposant un trajet en ligne


droite.
b) Quelle est la vitesse moyenne de l’abeille ?
c) Est-elle égale à la vitesse instantanée ?
d) Elle reprend ensuite son envol avec une vitesse constante de 30 km.h−1 avec une
inclinaison de 45◦ par rapport à la verticale. Déterminer la vitesse verticale de
l’abeille.
e) En déduire le temps nécessaire pour que l’abeille retrouve sa hauteur initiale h.
f ) A quelle hauteur se trouve-t-elle au bout d’une minute ?
g) Quelle distance l’abeille a-t-elle alors parcourue ?

Accélérations et décélérations d’une Jaguar


10.2
On considère un mouvement rectiligne selon l’axe Ox d’une Jaguar.
a) Elle peut atteindre en départ arrêté la vitesse de 50 km.h−1 en 3,8 s. Il lui faut
4,0 s de plus pour atteindre 90 km.h−1 et 5,9 s pour 130 km.h−1 . Quelle est son
accélération moyenne sur chacune de ces phases ?
b) En accélérant uniformément à 3,5 m.s−2 à partir d’une vitesse nulle, combien de
temps met-elle pour atteindre 50 km.h−1 ?
c) Dans ces conditions, quelle distance a-t-elle parcourue ?
d) Déterminer la vitesse moyenne lors de cette phase.
e) Roulant à 90 km.h−1 , elle freine à accélération constante et met 4,0 s pour s’arrê-
ter. Déterminer son accélération et la distance de freinage.

Cinématique d’une rame de tramway entre deux stations


10.3
Une rame de tramway quitte une station avec une accélération a 0 = 1,20 m.s−2 cons-
tante sur la moitié de la distance la séparant de la station suivante. Elle ralentit en-
suite avec une décélération de même valeur sur la dernière moitié du parcours. Les
stations étant distantes de 1100 m, déterminer :
a) le temps de parcours entre les stations,
b) la vitesse maximale de la rame de tramway.

Analyse d’un mouvement rectiligne accéléré


10.4
Soit l’enregistrement suivant obtenu en notant les positions à intervalle de temps
régulier ∆t = 0,10 s :

1,0 cm

322
Cinématique Chapitre 10

a) Préciser les caractéristiques qualitatives du mouvement.


b) Estimer les vitesses instantanées.
c) Tracer la vitesse en fonction du temps. En déduire que le mouvement est unifor-
mément accéléré.
d) Donner la valeur de l’accélération.
e) Déterminer la date à laquelle la vitesse est nulle.

Etude de différents mouvements


10.5
On donne différents mouvements dans le plan Ox y d’équation z = 0 en coordonnées
cartésiennes ou polaires.
• x(t) = 3t 2 − 4t + 2, y(t) = 5, z(t) = 0,
• r (t) = 2, θ(t) = 3t + 1, z(t) = 0,
• r (t) = 3t + 2, θ(t) = 3, z(t) = 0.
Pour chacune des trois situations précédentes, identifier les caractéristiques du mou-
vement du point M étudié en calculant la vitesse et l’accélération.

Passage d’un système de coordonnées à un autre


10.6
a) Un point a pour coordonnées x = 2,0 m, y = 3,0 m et z = 4,0 m dans un repère
cartésien. Déterminer ses coordonnées dans un repère cylindrique d’axe Oz puis
dans un repère sphérique.
b) On s’intéresse au mouvement paramétré par les équations horaires suivantes
x(t) = 3,0cos (4,0t), y(t) = 3,0sin (4,0t) et z(t) = 2,0. Les longueurs sont expri-
mées en mètres. Déterminer en coordonnées cylindriques les expressions en
fonction du temps du rayon r (t) et de l’angle polaire θ(t). En déduire les expres-
sions des vecteurs vitesse →

v et accélération →−
a . Commenter.

"Rien ne sert de courir, il faut partir à point" revisité


10.7
Deux coureurs ont des performances différentes : le premier a une accélération de
0,582 m.s−2 , le second de 0,648 m.s−2 . Cependant le premier a plus de réflexes, ce
qui lui permet de démarrer 1,00 s avant le second. On suppose la piste rectiligne.
a) Déterminer le temps nécessaire au second coureur pour rattraper son concur-
rent.
b) Les deux coureurs s’alignent aux courses du 100 m et 200 m. Est-il possible que le
perdant du 100 m prenne sa revanche au 200 m ?
c) Calculer pour les deux courses la vitesse finale de chacun des coureurs.
d) Sachant qu’Usain Bolt était capable d’atteindre 44 km.h−1 après avoir couru 60 m
d’un 100 m, que peut-on penser du modèle utilisé ici ?

Le jeune Newton au jeu de pomme...


10.8
Le jeune Newton, muni d’un lance pierre, vise une pomme située sur un arbre, à
une hauteur H du sol. Il se tient à une distance D de l’arbre. Au moment où il vise la
pomme et lance sa pierre avec une vitesse − v→
0 , celle-ci chute sans vitesse initiale. Les


deux objets sont soumis à la même accélération de pesanteur g supposée uniforme.

323
Chapitre 10 Cinématique



g

H

v→
0
x
D
a) Déterminer la trajectoire y A (x) de la pierre.
b) Etablir les équations horaires xB (t) et y B (t) de la pomme.
c) En déduire que quelles que soient la hauteur H et la distance D, la pomme est
touchée.

Star Wars 2 : étude d’une poursuite en speeder


10.9
Dans le deuxième épisode de la Guerre des Etoiles, on peut assister à une course
de speeder entre des cheminées d’usine menée par Anakin Skywalker et Obi-Wan
Kenobi. On suppose que le véhicule suit une trajectoire sinusoïdale de slalom entre
les cheminées alignées selon l’axe Ox. Elles sont espacées d’une distance L = 50 m.

x
O
cheminée

a) Le véhicule poursuivi conserve une vitesse constante v 0 selon l’axe Ox. Il met
une durée t0 = 6,0 s pour revenir sur l’axe après la sixième cheminée. En déduire
l’expression x(t) puis la valeur numérique de v 0 .
b) Sachant que la  trajectoire
 est une fonction sinusoïdale dans l’espace de la forme

y(x) = y m sin x , déterminer la période spatiale λ en fonction de L. En déduire
λ
y(t) en fonction de L au lieu de λ.
c) Sachant qu’un pilote d’avion de chasse entraîné résiste à une accélération de
norme maximale a max = 10 g avec g = 9,8 m.s−1 l’accélération de pesanteur, en
déduire l’amplitude de la sinusoïde pour que l’accélération maximale reste infé-
rieure à cette valeur. En déduire l’utilité ou non du pouvoir de la Force dans cette
course poursuite.

Accélération d’un objet à la surface de la Terre


10.10
En raison du mouvement de rotation de la Terre sur elle-même, tous les objets immo-
biles à sa surface se déplacent avec un mouvement circulaire uniforme. On utilise les
coordonnées polaires dans le plan du mouvement circulaire.

324
Cinématique Chapitre 10

a) Quelle est l’accélération centripète (ou accélération radiale) d’un objet à l’équa-
teur ?
b) Même question à la latitude de 60◦ .
c) De quel facteur la vitesse de rotation de la Terre devrait-elle augmenter pour que
l’accélération centripète au niveau de l’équateur devienne égale à l’accélération
de pesanteur g = 9,8 m.s−2 ?
On rappelle que le rayon terrestre est R = 6400 km.

Quelques aspects cinématique de Superman


10.11
a) Pour délivrer Lois Lane attachée aux rails d’une voie ferrée, Superman se dresse
en un éclair devant une locomotive roulant à 60 km.h−1 sur la voie où se trouve
la jeune journaliste. En supposant que Superman arrête le train en 10 s en lui
imposant une décélération constante, déterminer la valeur de cette décélération
constante.
b) Superman court le long d’une voie ferrée à la vitesse de 100 km.h−1 . Il rattrape
ainsi l’arrière d’un train de 500 m de long et roulant à 50 km.h−1 . A partir de cet
instant, il accélère à 10 m.s−2 jusqu’à arriver à l’avant du train. Calculer la distance
parcourue par le train pendant que Superman passe de l’arrière à l’avant du train.

Distance nécessaire pour s’arrêter sur une ligne droite horizontale


10.12 (d’après E3A MP)
La sécurité routière insiste fortement sur le respect de distances minimales entre les
véhicules afin qu’en cas d’incident imprévu, tout véhicule puisse s’arrêter sans dan-
ger.

"Distance de sécurité", article extrait de http ://www.preventionroutiere.asso.fr, site de


l’Association de Prévention Routière :
Sur autoroute, près des deux tiers des conducteurs ne respectent pas la distance de sé-
curité entre leur voiture et le véhicule qui les précède. Garder ses distances avec le vé-
hicule que l’on suit est pourtant le meilleur moyen d’éviter une collision ou pire un
carambolage.
La distance d’arrêt d’un véhicule correspond à la distance parcourue pendant le temps
de réaction de son conducteur à laquelle s’ajoute la distance de freinage.
• Temps de réaction noté tR : on évalue à une seconde le temps minimum nécessaire
pour que le conducteur réagisse en cas d’incident ou d’apparition d’un obstacle et ce,
dans les meilleures conditions. Pendant ce temps-là, le véhicule continue sa course.
Ce n’est qu’une fois l’information assimilée que le conducteur commence vraiment
à freiner.
• Distance de freinage : sa longueur varie en fonction de la vitesse du véhicule, de
l’efficacité du système de freinage, de la pente, ...
Le Code de la Route a fixé une règle claire : l’intervalle de sécurité à ménager entre
vous et le véhicule qui vous précède est au moins la distance que vous parcourez en 2
secondes. Plus votre vitesse est élevée, plus cette distance doit être grande.
Pour les véhicules lourds (PTAC> 3,5 t) ou ceux dont la longueur dépasse 7 mètres, les
ensembles de véhicules (voiture + caravane) et les camping-cars, cette distance est d’au
moins 50 mètres.
Comment évaluer la bonne distance de sécurité ? Prenez un point de repère visuel sur
le bord de la route comme un arbre ou un panneau de signalisation.

325
Chapitre 10 Cinématique

Une fois que le véhicule qui vous précède est passé à sa hauteur, comptez 2 secondes. Si
votre véhicule passe ce repère avant ce délai, vous êtes trop près.
Autre astuce : sur autouroute, les lignes délimitant la bande d’arrêt d’urgence me-
surent 39 mètres et sont espacées entre elles de 13 mètres. A 130 km.h−1 , vous devez
au moins laisser un intervalle de 2 traits soit environ 90 mètres pour arrêter votre vé-
hicule sans percuter celui qui vous précède.

On considère un véhicule roulant sur une route rectiligne horizontale Ox à la vitesse


v 0 prise égale pour l’instant à 130 km.h−1 avec un mouvement uniforme. On notera

e→
x le vecteur unitaire de l’axe Ox dans le sens du déplacement.

− −
v→
e→
x 0
x
O

On prendra l’origine des temps à l’instant où un obstacle a surgi et celle de l’espace


à la position initiale (pour t = 0).
Pour les applications numériques, on prendra tR = 1,0 s.
a) Rappeler la définition d’un mouvement rectiligne puis d’un mouvement uni-
forme.
b) Lorsqu’un obstacle sur la voie apparaît au conducteur, la première phase du mou-
vement vers l’immobilisation correspond au temps de réaction tR . Que peut-on
dire de la nature du mouvement au cours de cette phase ? En déduire l’expression
de la vitesse au cours du temps pour cette phase.
c) La seconde correspond au freinage proprement dit. Par souci de simplification,
on considère que le freinage consiste à imposer une décélération a 0 constante. Si
on suppose que a 0 > 0, donner l’expression du vecteur accélération au cours du
temps puis celle du vecteur vitesse.
d) En déduire la position x(t) du véhicule en fonction du temps.
e) Déterminer l’instant t1 pour lequel le véhicule s’arrête. En déduire la distance
d’arrêt d a en fonction de v 0 , a 0 et tR .
f ) Exprimer puis calculer la valeur minimale de la décélération permettant d’utiliser
les lignes de la bande d’arrêt d’urgence pour évaluer la distance de sécurité c’est-
à-dire pour que la distance d’arrêt soit inférieure à la distance D des deux lignes
de la bande d’arrêt d’urgence.
g) Pour une valeur de décélération a 0 = 12 m.s−2 , comparer les temps d’arrêt et les
distances d’arrêt pour des vitesses respectivement de 90 et 130 km.h−1 . L’évolu-
tion de la distance d’arrêt avec la vitesse était-elle prévisible ?
h) Pour déterminer la validité de la règle préconisée par le Code de la Route de main-
tenir une distance par rapport au véhicule devant soi correspondant à la distance
parcourue en 2,0 s, calculer la décélération a 2 qui permettrait un arrêt du véhicule
à l’instant t2 = 2,0 s. Retrouve-t-on la même distance d’arrêt qu’avec la technique
précédente pour une vitesse initiale de 130 km.h−1 ? Que peut-on en conclure ?

326
Cinématique Chapitre 10

Cycliste sur une piste


10.13
La piste d’un vélodrome est constituée de deux demi-cercles de rayon R = 23 m rac-
cordés par deux portions rectilignes de longueur ℓ = 53 m.
a) Calculer la longueur de la piste.
b) Un cycliste sur piste est-il en rotation ou en translation circulaire ?
c) Il atteint une vitesse de 51 km.h−1 sur la partie circulaire de rayon R = 10 m. Dé-
terminer sa vitesse angulaire.
d) Déterminer la fréquence du mouvement sachant que la longueur de la partie rec-
tiligne est ℓ = 68 m.

Analyse d’un mouvement circulaire


10.14
Soit l’enregistrement suivant où l’intervalle de temps entre l’aquisition de deux
points est ∆t = 0,10 s :

1,0 cm

a) Préciser les caractéristiques qualitatives du mouvement.


b) Estimer les vecteurs vitesses instantanées. En déduire que le mouvement est uni-
forme à la vitesse v 0 et déterminer graphiquement le rayon de la trajectoire.
c) Estimer les vecteurs accélérations.
v2
d) Montrer que l’accélération vérifie a = 0 en notant v 0 la vitesse et R le rayon de
R
la trajectoire.

Simulateur de gravité dans l’espace


10.15
Le tore de Stanford est un modèle de vaisseau spatial
proposé en 1975 à la NASA pour la colonisation spa-
tiale. Il a inspiré de nombreux films de science-fiction.
Il se présente sous la forme schématique d’une roue
de vélo d’environ 1,8 km de diamètre en rotation uni-
forme autour d’un axe, générant ainsi sur ses bords
extrêmes (où se placent les occupants du vaisseau)
une accélération égale à la pesanteur terrestre soit
g = 9,8 m.s−2 . À combien de tours par minute doit
tourner la structure pour simuler la gravité terrestre ?

327
Chapitre 10 Cinématique

Balle lancée depuis une montgolfière


10.16
Une montgolfière se déplace à altitude h = 100 m constante avec une vitesse horizon-
tale de 10 m.s−1 . Un passager lance une balle vers le haut suivant la verticale mais du
fait de l’entraînement horizontal dû au déplacement de la montgolfière, la vitesse ini-
tiale résultante de la balle est inclinée d’un angle α = 40◦ par rapport à l’horizontale
pour quelqu’un observant la chute depuis le sol. La balle subit alors une accélération
descendante constante g = 9,8 m.s−2 .
a) Quelle est la durée de la chute ?
b) Déterminer le lieu où la balle touche le sol.
c) Déterminer la vitesse avec laquelle la balle arrive au sol.
d) Comparer les déplacements horizontaux de la balle et de la montgolfière. En dé-
duire la nature de la trajectoire de la balle pour le passager de la montgolfière.

Accélération centripète d’une fronde


10.17
Un jeune garçon s’amuse à faire tourner un caillou accroché au bout d’une corde de
longueur R = 1,2 m dans un plan horizontal à une hauteur h = 1,8 m au-dessus du sol
selon un mouvement circulaire. La vitesse devenant trop grande, la corde se casse et
le caillou part horizontalement pour tomber à une distance d = 9,1 m de son point de


décrochage. Il est soumis durant cette phase à la seule accélération de pesanteur g
qu’on prendra égale en norme à g = 9,8 m.s−2 . Quelle était l’accélération centripète
radiale au moment de la rupture ?

Lecture optique et capacité d’un CD-ROM


10.18
La piste utile d’un CD est assimilée à une portion de disque compris entre les rayons
r 0 = 25 mm et r 1 = 58 mm. La lecture de la piste se fait du rayon intérieur vers le
rayon extérieur selon une spirale de pas p = 1,6 µm pour un CD-ROM. Lors de la
rotation du disque, les structures porteuses d’information binaire défilent devant un
disp ositif optique situé à leur verticale à vitesse constante v = 1,2 m.s−1 . Cette vi-
tesse correspond à une lecture dite 1X sachant que la plupart des lecteurs actuels
effectuent des lectures 16X ou 32X. On étudie donc ici l’unité de base des vitesses de
lecture, ce qui correspond à la lecture de 150 kilooctets par seconde.
a) Déterminer les vitesses angulaires minimale et maximale de rotation d’un CD en
tours par minute en assimilant la trajectoire locale de la piste à une rotation cir-
culaire.
p
b) La spirale est paramétrée par l’équation r = r 0 + θ pour r 0 < r < r 1 . La longueur
2π  θ1
L de la spirale stockée sur un CD s’obtient en calculant L = r dθ. Expliciter les
0 
π r 12 − r 02
termes de cette formule notamment θ1 et montrer que L = .
p
c) Quelle est la durée totale de lecture d’un CD-ROM ? Sachant que la taille des élé-
ments constituant le codage binaire (en byte) est de l’ordre du micromètre, en dé-
duire la capacité d’un CD-ROM en mégaoctet (on rappelle que 1 octet = 8 bytes).
d) Le CD-ROM lancé initialement à la vitesse angulaire ω0 = 300 tours par minute
subit une décélération angulaire uniforme ω̇ = −γ0 et s’arrête au bout de t1 = 10 s.
Exprimer ω(t) et en déduire la valeur de γ0 puis le nombre de tours effectués
avant de s’arrêter.

328
Cinématique Chapitre 10

Temps pour réduire la vitesse de moitié


10.19
Soit un mouvement rectiligne pour lequel la position x et la vitesse v sont reliées par
a
la relation x = + b. Déterminer le temps au bout duquel la vitesse aura diminué de
v
moitié. On exprimera ce temps en fonction de a et de la vitesse initiale v 0 .

Un tour mouvementé en avion avec James Bond


10.20
Au début du film d’espionnage Octopussy, James Bond, incarné par Roger Moore,
s’échappe dans un petit avion dissimulé au sein d’un van pour cheval. On s’intéresse
à différentes parties du film concernant cet épisode.
a) Dans un premier temps, partant d’une vitesse nulle, l’avion atteint en 7,0 s une
vitesse de 100 nœuds (qu’on peut lire en knots sur l’anémomètre du tableau de
bord) en roulant sur une piste rectiligne en direction de camions occupés par
des soldats cubains et décolle juste avant la collision. On suppose qu’il accé-
lère de manière uniforme. On rappelle qu’un nœud correspond à une vitesse de
1,9 km.h−1 . Déterminer l’accélération nécessaire et la comparer à l’accélération
de pesanteur g = 9,8 m.s−2 . Quelle distance a-t-il alors parcourue ?
b) Stabilisé à une vitesse v = 250 nœuds en mouvement rectiligne uniforme à l’alti-
tude h, l’avion est visé par un missile tiré avec un angle α0 par rapport à l’hori-
zontale et se déplaçant à une vitesse − v→
0 constante. Le missile est tiré alors que
l’avion est à une distance d devant le lanceur comme indiqué sur le schéma ci-
dessous.
3
On suppose que la norme de la vitesse du missile est fixée à v 0 = v et on néglige
2


l’influence de l’accélération de pesanteur g . Déterminer l’angle α0 d’inclinaison
à donner au missile pour qu’il atteigne sa cible si l’avion ne dévie pas de sa trajec-
toire. Quelle est la durée avant l’impact ? Effectuer l’application numérique pour
d
d = 300 m et h = = 150 m.
2

avion

v0 h
missile
α0

En fait, dans le film Octopussy, le missile est équipé de capteurs infrarouges qui
lui permettent de s’aligner en permanence sur la direction que prend l’avion. On
retrouve par contre la situation précédente dans le film GoldenEye (avec Pierce
Brosnan dans le rôle de James Bond) dans lequel l’avion qui effectue des aller-
retours rectilignes au dessus d’un lac est touché par un missile tiré exactement
dans ces conditions.
c) Après son mouvement rectiligne, l’avion effectue un demi-tour circulaire de
rayon R pour échapper à l’impact. On suppose qu’il garde sa vitesse initiale v
constante durant cette manœuvre. Donner la valeur minimale de R afin que
James Bond ne subisse pas une accélération de plus de 5g qui entraînerait une
perte de connaissance. Quelle est alors la durée de ce demi-tour ?

329
Chapitre 10 Cinématique

d) L’avion perd alors de l’altitude et arrive en rasant le sol en direction d’un han-
gar de forme rectangulaire muni de deux lourdes portes coulissantes en entrée et
des mêmes en sortie. Dans le film, voyant l’avion arriver sur le hangar, les soldats
ferment progressivement les portes en les poussant à vitesse constante v 1 comme
indiqué sur le schéma ci-dessous (vue de dessus) :

avion
v1 v1
v2

v1 v1

L’avion passe alors de justesse entre les deux portes d’entrée, continue son trajet à
l’intérieur du hangar tandis que les portes de sortie continuent à se refermer pro-
gressivement. Il effectue alors une rotation de 90◦ de manière à positionner ses
ailes verticalement et non plus horizontalement : ainsi incliné, il peut franchir
de justesse l’étroit passage entre les portes de sortie. Le missile qui le poursuit ex-
plose alors dans le hangar. On assimilera la trajectoire de l’avion à un mouvement
rectiligne uniforme à vitesse v 2 .
Sachant que dans le film, les ailes de l’avion ont une longueur de 2,3 m, que les
dimensions du cockpit sont une largeur de 0,70 m et une hauteur variant entre
0,90 m en tête de l’avion et 1,4 m sur l’aileron de queue et que l’avion met un
temps t2 = 8,0 s à franchir la distance l = 40 m entre les deux portes, en déduire les
vitesses v 1 et v 2 nécessaires à la réalisation de la cascade. Dans le film, le tableau
de bord affiche une vitesse v 2 de 150 nœuds. Quelle serait alors la longueur l ′ du
hangar ? Est-ce réaliste ?

Du mal à démarrer ?
10.1 10.3
a) La distance cherchée est l’hypoténuse d’un triangle rectangle. Chercher la loi horaire sur chacune des deux parties du trajet entre
b) La vitesse moyenne correspond à une vitesse constante. deux stations.
c) Vitesses moyenne et instantanée sont-elles toujours égales ? 10.4
d) Attention au fait qu’on travaille sur la projection verticale du a) Déterminer les qualificatifs qui sont applicables à cet enregis-
mouvement. trement parmi les suivants : rectiligne, circulaire, uniforme,
g) On ne considère plus la projection du mouvement. accéléré, décéléré.
x(t + ∆t ) − x(t )
b) Utiliser le fait que v x (t ) = .
10.2 ∆t
c) Montrer que v(t ) est une droite.
a) L’accélération moyenne est une accélération constante. d) La pente de la droite de la question précédente vaut l’accélé-
b) Utiliser une méthode analogue dans cette nouvelle situation. ration.
d) La vitesse moyenne correspond à une vitesse constante. e) Chercher l’instant pour lequel la vitesse est nulle.
e) Obtenir l’expression de la vitesse dans le cas d’une accélé- 10.5
ration constante et en déduire la valeur de l’accélération en
fonction des données. Intégrer ensuite pour obtenir la position Utiliser les expressions de →
− →

v et a en coordonnées cartésiennes ou
en fonction du temps. cylindriques.

330
Cinématique Chapitre 10

10.6 10.13

a) Utiliser les relations liant les coordonnées cartésiennes aux b) Revoir les définitions d’une translation circulaire et d’une ro-
autres systèmes de coordonnées résultant de calculs simples tation.
dans des triangles rectangles. c) Utiliser l’expression de la vitesse d’un point d’un solide en
b) Montrer que le mouvement est circulaire uniforme et utiliser rotation autour d’un axe fixe.
une expression simplifiée pour l’accélération. d) Calculer la durée d’un tour de piste, elle correspond à la pé-
riode du mouvement.
10.7
10.14
a) Remarquer que le problème est unidimensionnel et intégrer
a) Déterminer les qualificatifs qui sont applicables à cet enregis-
les accélérations en vitesse puis en position avant de chercher
trement parmi les suivants : rectiligne, circulaire, uniforme,
l’instant pour lequel la position est la même. Attention au
accéléré, décéléré.
choix de l’origine des temps.
b) Utiliser le fait que la direction de la vitesse est donnée par la
b) Calculer la position pour laquelle les deux coureurs se re-
tangente à la trajectoire qu’on peut identifier à la corde dé-
joignent et comparer à 100 m et 200 m pour répondre à la
finie par la droite passant par les points obtenus aux dates
question posée.
t − ∆t et t + ∆t . Quant à la norme, on peut l’estimer par
c) Utiliser l’expression horaire de la vitesse pour chaque coureur. M(t − ∆t )M(t + ∆t ) M(t )M(t + ∆t )
v(t ) = ou par v(t ) = où M(t )
2∆t ∆t
10.8 est la position à l’instant t .

−v (t + ∆t ) − →

v (t )
a) Il s’agit d’un mouvement parabolique. Il faut intégrer deux fois c) Estimer l’accélération par .
∆t
les coordonnées de l’accélération. On trouve la trajectoire en d) Comparer la norme obtenue à la question précédente et la
substituant t en fonction de x .
v 02
b) Il s’agit d’une chute libre. Attention aux conditions initiales valeur .
R
sur la position qui sont non nulles !
c) La pierre touche la pomme si les trajectoires se coupent au 10.15
même moment. La condition de visée de départ donne un lien Utiliser l’expression de l’accélération pour un mouvement circu-
simple entre H, D et α. laire uniforme.
10.16
10.9
a) Intégrer l’accélération constante pour obtenir la vitesse puis la
a) Il s’agit d’un mouvement rectiligne uniforme suivant l’axe Ox .
position, ce qui permet d’en déduire la durée de chute en ré-
b) Utiliser l’expression de x(t ). La période λ est la distance entre solvant l’équation égalant l’expression de l’altitude avec celle
deux sommets de la sinusoïde. du sol.
c) Calculer l’accélération en coordonnées cartésiennes et prendre b) Déterminer la position en reportant dans les expressions la
sa norme. valeur du temps obtenu à la question précédente.
c) Faire de même avec la vitesse.
10.10
d) Horizontalement il n’y a pas de différence entre le mouvement
a) Ecrire vitesse et accélération en coordonnées polaires dans un de la balle et celui de la montgolfière. En déduire la direction
plan bien choisi et dans le cas particulier d’un mouvement de la vitesse initiale de la balle pour le passager de la mont-
circulaire uniforme. golfière.

10.11 10.17

a) Appliquer le lien entre position et vitesse. Relier l’accélération radiale ou centripète au rayon de la trajec-
toire et à la vitesse du caillou. Déterminer ensuite la vitesse v 0 du
b) Etablir les lois horaires du train et de Superman en prenant caillou en exprimant sa trajectoire dans un système de coordon-
les mêmes origines. nées cartésien (mouvement rectiligne uniforme à vitesse v 0 selon
l’axe horizontal et uniformément accéléré d’accélération −g selon
10.12 l’axe vertical) et connaissant les coordonnées du point de rupture
c) Utiliser la définition de l’accélération comme dérivée tempo- et du point d’arrivée au sol.
relle de la vitesse. Ne pas oublier que la situation est unidi- 10.18
mensionnelle.
a) Utiliser v = ωr sur un mouvement circulaire.
d) Même chose avec la définition de la vitesse comme dérivée
temporelle de la position. b) Utiliser le déplacement élémentaire orthoradial pour calcu-
ler un petit élément de longueur du cercle. On a θ1 = θ(r 1 ),
e) L’arrêt correspond à une vitesse nulle. nombre de tours effectué sur la spirale avant d’atteindre la fin
f) Appliquer les informations de l’énoncé. de la piste.

331
Chapitre 10 Cinématique

c) Appliquer la formule d’un mouvement uniforme. Faire un schéma des trajectoires. Exprimer t i à partir de l’éga-
d) Ne pas oublier que ω(t ) = θ̇(t ), ce qui permet de calculer éga- lité entre les altitudes et reporter dans celle des abscisses pour
lement θ(t ). obtenir une équation en X = sin α0 . On pourra utiliser la rela-
10.19 tion sin2 α0 + cos2 α0 = 1. Résoudre l’équation du second degré
Etablir une équation différentielle en x qu’on intègre par exemple en X.
par la méthode dite de séparation des variables. c) Pour un mouvement circulaire uniforme, utiliser les coordon-
nées cylindriques et montrer qu’il existe une relation simple
10.20
entre �→

a �, v et R.
b) Pour que le missile touche l’avion, il faut que les trajectoires
de l’avion et du missile se coupent au même instant.

Corrigés des exercices


10.1 10.2
a) Les indications de l’énoncé conduisent au schéma ci-
a) Par définition, l’accélération moyenne notée a est égale au
dessous.
rapport de la variation de vitesse ∆v sur le temps ∆t mis
S
∆v
pour obtenir cette variation de vitesse soit a = . On a
∆t
−1 −1
donc ∆v 1 = 50 km.h = 14 m.s pour ∆t1 = 3,8 s, ce
qui donne a 1 = 3,7 m.s−2 , ∆v 2 = 40 km.h−1 = 11 m.s−1
h pour ∆t2 = 4,0 s, ce qui donne a 2 = 2,8 m.s−2 et enfin
∆v 3 = 40 km.h−1 = 11 m.s−1 pour ∆t3 = 5,9 s, ce qui donne
a 3 = 1,9 m.s−2 pour chacune des trois phases.
d
B F b) En procédant de même, on en déduit v = a ′ t donc
En appliquant la relation de une durée d’accélération pour atteindre v à accélération
Pythagore au triangle BSF rec- v
tangle en B, on obtient ℓ = d 2 + h 2 = 5,0 m. constante t = ′ = 4,0 s.
a
b) Par définition, la vitesse moyenne est égale au rapport de c) Par une nouvelle intégration, on obtient la distance par-
ℓ 1
la distance parcourue sur le temps mis soit v = et numé- courue x = a ′ t 2 = 28 m.
T 2
riquement 0,50 m.s−1 . d) Par définition, la vitesse moyenne v est égale au rapport de
c) La vitesse n’est pas forcément égale à la vitesse instanta- la distance ∆x parcourue sur le temps ∆t mis pour y par-
∆x
née elle tient compte des variations à chaque instant. Il n’y venir soit v = . Numériquement on obtient ∆x = 28 m,
a égalité que lorsque la vitesse est constante à savoir pour ∆t
∆t = 4,0 s et v = 7,0 m.s−1 .
un mouvement uniforme.
dv
d) La vitesse verticale s’obtient en projetant le vecteur vitesse e) En supposant l’accélération a = constante, on obtient
dt
sur la verticale soit v ver t = v ′ cos α en notant α l’angle par intégration par rapport au temps v = v 0 + at. On en
entre la vitesse et la verticale (α = 45◦ ) et v ′ la vitesse. Nu- v − v0
déduit a = = −6,25 m.s−2 .
mériquement v ver t = 5,9 m.s−1 en effectuant bien le chan- t
gement d’unité (v ′ = 30 km.h−1 = 8,3 m.s−1 )... De même, par une nouvelle intégration par rapport au
dx 1
e) La vitesse et l’inclinaison du vecteur vitesse sont temps de = v , on écrit x = at 2 + v 0 t et l’application
dt 2
constantes donc la vitesse verticale l’est également. Par numérique donne une distance de freinage de 50 m.
conséquent, le temps nécessaire pour que l’abeille re-
vienne au point de départ c’est-à-dire remonte à l’altitude 10.3
h
h est T ′ = = 0,51 s.
v ver t a) On est en présence de deux mouvements rectilignes selon
f ) Au bout d’une minute ou T" = 60 s, l’altitude acquise est la même direction qu’on notera Ox. Les relations entre po-
h ′ = v ver t T" soit numériquement 354 m. dv d2 x
sition x, vitesse v et accélération a sont a = = et
g) La distance parcourue en supposant la trajectoire recti-
dt dt 2
dx
ligne est ℓ′ = v ′ T" soit numériquement 500 m. v= .
dt

332
Cinématique Chapitre 10

Pour la première partie, on a a = a 0 et par intégration


1
v = a 0 t puisque la vitesse initiale est nulle et x = a 0 t 2
2
en prenant la première station comme origine. Cette phase
L
se poursuit jusqu’à x = soit sur une durée t1 telle que
 2
1 L L �
a 0 t12 = donc t1 = . Sa vitesse est alors v 1 = La 0 .
2 2 a0
Pour la deuxième partie, on a a = −a 0 . On note t ′ le temps
mesuré à partir d’une nouvelle origine choisie au début de
la décélération. Par intégration, on obtient v = −a 0 t ′ + v 1
puisque la nouvelle vitesse initiale à t ′ = 0 est la vitesse à
� Pour la courbe v (t) représentée ci-dessus, on obtient une
la fin de la phase précédente soit v (t ′ = 0) = v 1 = La 0 .
1 ′ � L droite, ce qui se traduit par v = at + v 0 . Cela correspond à
De même, on a x = − a 0 t 2 + La 0 t ′ + en conservant un mouvement à accélération a constante donc un mou-
2 2
L vement uniformément accéléré.
la première station comme origine soit x(t ′ = 0) = . Cette
2 d) L’accélération est donnée par la pente, il suffit donc de réa-
L
phase correspond au passage de x = à x = L soit sur une liser une régression linéaire. La régression linéaire à la cal-
2 culatrice donne la valeur a = 0,30 m.s−2 pour l’accéléra-
1 2 � L
durée t2 telle que − a 0 t2 + La 0 t2 + = L. On doit ré- tion.
2 2 �
soudre l’équation du second degré a 0 t 2 − 2 La 0 t + L = 0 e) La date à laquelle on lâche la masse correspond à l’instant
v0
de discriminant
 ∆ = 4La 0 −4La 0 = 0. On a donc une racine  t0 pour lequel la vitesse est nulle soit at +v 0 = 0 ou t = − .
L L a
double t2 = . La durée totale est T = t1 + t2 = 2 La valeur de v 0 est donnée par l’ordonnée à l’origine obte-
a0 a0 nue lors de la régression linéaire soit v 0 = 0,12 m.s−1 .
soit numériquement T = 60,6 s. On en déduit la date du démarrage
b) La vitesse de la première partie est une fonction croissante v 0 0,12
du temps donc la vitesse maximale est obtenue à la fin de t1 = − = = −0,40 s
a 0,30
cette première phase. Pour la seconde, c’est l’inverse. On
en déduit que la vitesse maximale est celle à mi-parcours

soit v max = La 0 = 36,3 m.s−1 = 131 km.h−1 . 10.5
Pour le premier mouvement, le mouvement est rectiligne sur
la droite à l’intersection des plans d’équation y = 5 et z = 0. Il
10.4 suffit donc de s’intéresser à l’équation horaire sur la direction
de vecteur unitaire directeur − u→ →
− −→
x . La vitesse s’écrit v = ẋ u x
soit →

v = (6t − 4) −u→
x . On peut remarquer qu’on retrouverait un
a) Toutes les positions sont alignées : le mouvement est rec-
mouvement rectiligne à partir du fait que les composantes de
tiligne. Les points sont de plus en plus éloignés pour des
la vitesse sur les directions − u→ −→
y et u z sont nulles, ce qui im-
intervalles de temps constants donc le mouvement est ac-
plique que la vitesse garde une direction constante selon − u→x.
céléré. →
− −
→ −

On obtient alors l’accélération en écrivant a = ẍ u x = 6u x . La
b) On estime la vitesse le long de la direction du mouvement norme est constante de valeur a = 6,0 m.s−2 . Le mouvement
x(t + ∆t) − x(t) est donc rectiligne uniformément accéléré.
qu’on note Ox dans la suite par v x (t) = .
∆t
Pour le second mouvement, on note que le mouvement est
x(t + ∆t) − x(t) (cm) 1,2 1,5 1,7 2,1 plan puisque z = 0 et qu’il est circulaire puisque r est une
v x (m.s−1 ) 0,12 0,15 0,17 0,21 constante en coordonnées cylindriques.
Par ailleurs, on trouve ṙ = 0, r¨ = 0, θ̇ = 3,0 et θ̈ = 0 ainsi que
ż = 0 et z̈ = 0, ce qui permet d’exprimer en coordonnées cy-
lindriques le vecteur vitesse →

v  = r˙−
u→ −
→ −
→ −

x(t + ∆t) − x(t) (cm) 2,4 2,7 3,0 3,3  − r +r θ̇uθ + ż u z = 6uθ et
v x (m.s−1 ) 0,24 0,27 0,30 0,33 accélération a = r¨ − r θ̇ ur + r θ̈ + 2r˙θ̇ uθ + z̈ u z = −18u→

− 2 → −→ −
→ −
r.
Comme �→ −v � = 6,0 m.s−1 est constante, le mouvement circu-
laire est uniforme. On obtient une accélération radiale ou cen-
c) Courbe v (t) : tripète. On peut noter qu’une vitesse constante en module

333
Chapitre 10 Cinématique

n’implique pas une accélération nulle pour un mouvement dv 2


Pour le second coureur, on a de même a 2 = soit par in-
circulaire car le vecteur vitesse change lui à chaque instant de dt
tégration v 2 = a 2 t + v 2,0 avec une constante d’intégration
direction !
v 2,0 telle que v 2 (t = t1 ) = 0,0 m.s−1 en notant t1 l’instant
auquel le second coureur démarre soit t1 = 1,0 s puisqu’il
Pour le dernier mouvement, le mouvement est plan puisque démarre en retard. On a donc v 2 (t = t1 ) = 0,0 = a 2 t1 + v 2,0
z = 0. Par ailleurs, θ(t) est une constante donc le mouvement soit v 2,0 = −a 2 t1 d’où v 2 = a 2 (t − t1 ).
est rectiligne. De plus, on calcule r˙ = 3 et θ̇ = 0. On en déduit Pour obtenir la position, on doit intégrer à nouveau car
le vecteur vitesse →−v = ṙ −
u→ −

r = 3,0ur soit une vitesse constante dx2 1
en norme : le mouvement est uniforme. On obtient donc un v2 = soit x2 = a 2 (t − t1 )2 + k avec k une constante
dt 2
mouvement rectiligne uniforme. On peut le vérifier à partir du d’intégration. On obtient la valeur de k en utilisant la
calcul de l’accélération en utilisant r̈ = 0, θ̈ = 0 en plus des va- condition initiale x2 (t = t1 ) = 0,0 m pour tenir compte du


leurs de r˙ et θ̇ déjà déterminées. On a donc → −a = 0 , ce qui démarrage en retard du second coureur. On en déduit k = 0
1
confirme un mouvement rectiligne uniforme. et x2 = a 2 (t − t1 )2 .
2
10.6 Le second coureur rattrape le premier lorsque leur position
 est la même soit pour x1 = x2 soit à un instant t2 tel que
� 1 1
a) En coordonnées cylindriques, on a r = x 2 + y 2 = 13 a 1 t22 = a 2 (t2 − t1 )2 soit (a 2 − a 1 ) t22 −2a 2 t1 t2 +a 2 t12 = 0.
x 2 y 3 2 2
soit 3,6 m. De plus, cos θ = = � et sin θ = = � Cette équation n’est valable que pour t > t1 puisque le se-
r 13 r 13 cond coureur ne part pas avant l’instant t1 .
d’où on déduit θ = 56◦ . On a donc r = 3,6 m, θ = 56◦ et
Le discriminant de l’équation du second degré en t2 vaut
z = 4,0 m.
 � ∆ = 4a 22 t12 − 4(a 2 − a 1 ) a 2 t12 = 4a 1 a 2 t12 > 0 et les solutions
En coordonnées sphériques, on a r = x 2 + y 2 + z 2 = 29 sont :
z y � �
soit 5,4 m, cos θ = = 0,74 soit θ = 42◦ et tanϕ = = 1,5 2a 2 t1 ± 2 a 1 a 2 t1 a 2 t1 ± a 1 a 2 t1
r x t2 = =
soit ϕ = 56◦ . 2(a 2 − a 1 ) (a 2 − a 1 )
b) En utilisant cos2 α + si n 2 α 
= 1 et en se plaçant en coor-
Numériquement on obtient t2 = 19,1 s ou t2 = 0,513 s,
données cylindriques r = x 2 + y 2 = 3,0 m, on trouve cette seconde solution n’est pas possible car le second cou-
une trajectoire de rayon constant. Comme z = 2,0 m est reur n’est pas encore parti puisque t2 < t1 ! Le second cou-
aussi une constante, le mouvement se fait dans le plan dé- reur met donc ∆t = t2 − t1 = 18,1 s pour rattraper le pre-
fini par −
u→ −→
x et u y , c’est un mouvement circulaire de rayon mier.
r = 3,0 m. On sait de plus que x = r cos θ et y = r sinθ donc
b) Au moment où le second coureur rattrape le premier c’est-
par identification θ = 4t soit θ̇ = 4,0 rad.s−1 . On en déduit
à-dire à l’instant t = t2 , le premier coureur se trouve à la
sur un cercle → −
v = r θ̇− u→ −

θ = 12 uθ , la norme de la vitesse 1
−1
v = 12 m.s étant constante, le mouvement est uniforme. position x1 = a 1 t22 = 106 m tandis que la position du se-
2
v2 → 1
On peut aussi calculer → −
a =− − ur = −48−u→
r en utilisant la cond est donnée par x2 = a 2 (t2 − t1 )2 = 106 m. On trouve
r 2
formule simplifiée de l’accélération pour un mouvement la même valeur, ce qui est normal ! Cette distance étant
circulaire uniforme. comprise entre 100 et 200 m, le premier coureur parti plus
tôt franchit la ligne des 100 m avant le second coureur mais
10.7 le second le double avant la ligne des 200 m qu’il fran-
chit donc avant le premier : il prend donc sa revanche au
a) On indice par 1 le premier coureur et par 2 le second soit 200 m.
a 1 = 0,582 m.s−2 et a 2 = 0,648 m.s−2 pour les valeurs de
c) Le premier coureur arrive à la distance d1 = 100
 m à l’ins-
leur accélération .
1 2d1
La piste étant rectiligne, les grandeurs sont scalaires et tant t3 tel que x1 (t3 ) = d1 = a 1 t32 soit t3 = et sa
correspondent à la projection sur la direction de la piste. 2 a1

dv 1 vitesse est alors v 1 (t3 ) = a 1 t3 = 2a 1 d1 = 10,8 m.s−1 ou
On a donc a 1 = soit par intégration v 1 = a 1 t + v 1,0
dt encore 38,8 km.h−1 .
−1
avec v 1,0 = 0,0 m.s puisque la vitesse initiale est nulle. De même,
 il arrive à la distance d2 = 200 m à l’instant
Pour obtenir la position, on doit intégrer à nouveau car 2d2
dx1 1 t4 = (il suffit de remplacer d1 par d2 ) et sa vitesse
v1 = soit x1 = a 1 t 2 + x1,0 avec x1,0 = 0,0 m en pre- a1
dt 2 
nant la position initiale comme origine. est v 1 (t4 ) = 2a 1 d2 = 15,3 m.s−1 = 54,9 km.h−1 .

334
Cinématique Chapitre 10

Quant au second coureur, il arrive à cette mêmeposi- cette relation est vérifiée quelles que soient les valeurs de
2d1 H et D.
tion définie par d1 = 100 m à l’instant t3′ = t1 +
a2
 10.9
′ −1
et sa vitesse est alors v 2 (t3 ) = 2a 2 d1 = 11,4 m.s soit
a) Si la vitesse est constante selon l’axe Ox, on a ẋ = v 0 soit
41,0 km.h−1 .
x(t) = v 0 t en prenant comme origine du repère cartésien
De même, il arrive à la distance d2 = 200 m à l’instant t4′
 x(0) = 0. Sachant qu’il parcourt x1 = 6L = 300 m pendant
2d2  x1

tel que t4 = t1 + et sa vitesse v 2 (t4′ ) = 2a 2 d2 soit une durée t1 = 6,0 s, on trouve une vitesse v 0 = soit
a2 t1
−1
numériquement 50 m.s ou 180 km.h . −1
numériquement 16,1 m.s−1 = 58,0 km.h−1 .
b) La période spatiale est λ = 2L puisque le signal y(t) se re-
d) Les vitesses obtenues sont du même ordre de grandeur
produit à l’identique
π  toutes les deux cheminées. On a donc
que la vitesse maximale atteinte par Usain Bolt, certaines
étant un peu supérieures. Le modèle utilisé ici consiste à y(t) = y m sin v 0 t .
L
avoir une accélération constante, ce qui est impossible à c) L’accélération s’écrit ici → −
a = ẍ −
u→ −→
x + ÿ u y soit en explicitant
obtenir en réalité. On pourrait modifier le modèle en consi-  π 2 π 
dérant que la vitesse se stabilise lorsqu’elle atteint une cer- les dérivées ẍ = 0 et ÿ = −y m v 0 sin v 0 t une expres-
L  L 
taine valeur. En tout état de cause, il conviendrait de revoir →
− π 2 π 
sion de l’accélération a = −y m v 0 sin v 0 t − u→
y . On
à la baisse les valeurs des vitesses obtenues. L L
π  
2 π 

− 
en déduit son module � a � = y m v 0 sin v 0 t . La
10.8 L L
valeur absolue d’un sinus étant au maximum égale à 1, on
 π 2
a) La trajectoire de la pierre A est telle que → −a = −g − u→
y soit
en déduit la condition a max = y m v 0 < 10g pour un
ẍ = 0 et ÿ = −g . On en déduit ẋ = C une constante soit L
10g L 2
ẋ = ẋ(0) = v 0 cos α. De même, ẏ = −g t + C′ où C′ est une
humain normal soit y m < = 9,9 m.
constante soit ẏ = −g t + v 0 sin α. Une dernière intégration π2 v 02
1
donne x(t) = v 0 t cos α et y(t) = − g t 2 + v 0 t sin α en pre- Il faut ici serrer de près les cheminées (enflammées) avec
2 un speeder de taille non nulle et sachant qu’au bout de
nant les constantes d’intégration nulle à t = 0 soit x(0) = 0
x quelques g , une perte de vision se produit, on peut suppo-
et y(0) = 0 pour la pierre. Comme t = , on réinjecte ser que la Force est nécessaire (d’autant que dans le film,
v 0 cos α
dans l’expression de y(t) pour en déduire la trajectoire pa- les deux jedis discutent joyeusement sans mal des trans-
g ports apparent).
rabolique y(x) = − 2 x 2 + x tan α.
2v 0 cos2 α
10.10
b) La trajectoire de la pomme B est telle que → −a = −g − u→ soit
y
en projection ẍ = 0 et ÿ = −g . On en déduit ẋ = C une a) En coordonnées polaires dans le plan du mouvement, on
constante ou ẋ = ẋ(0) = 0. De même, on a ẏ = −g t puis- a→−
v = r˙−u→ −

r + r θ̇uθ soit pour un mouvement circulaire pour
qu’elle tombe sans vitesse initiale. En intégrant une se- lequel r˙ = 0 une vitesse → −v = r θ̇−
u→
θ . Si de plus, on a un mou-
conde fois, on obtient les expressions x(t) = x(0) = D et : vement uniforme, on en déduit que la vitesse angulaire θ̇
est constante et θ̈ = 0.
1 1
y(t) = − g t 2 + y(0) = − g t 2 + H Pour l’accélération, l’expression générale est
2 2
   −

−a = r¨ − r θ̇2 −u→ →
r + 2r˙θ̇ + r θ̈ uθ
c) La pierre touche la pomme si les deux trajectoires ont une
intersection commune pour un même instant t1 . Comme
D Compte tenu des remarques formulées pour la vitesse, on
xB (t1 ) = D, on a x A (t1 ) = D = v 0 t1 cos α soit t1 = . a pour un mouvement circulaire uniforme une expression
v 0 cos α
A cet instant, on établit alors l’expression de l’altitude de simplifiée →−
a = −r θ̇2 −u→r . Il s’agit bien d’une accélération
1 D2 centripète.
la pomme sous la forme y B (t1 ) = H − g 2 et celle La vitesse angulaire est égale à la vitesse de rotation de la
2 v cos2 α
0 2π
g Terre sur elle-même en 24 h soit θ̇ = = 7,3.10−5 rad.s−1 .
de la pierre y A (t1 ) = y A (x = D) = − 2 D2 + D tan α. T
2v 0 cos2 α On en déduit la norme de l’accélération centripète au ni-
On a y B (t1 ) = y A (t1 ) si et seulement si H = D tanα. Sur le veau de l’équateur où le rayon de la trajectoire est le rayon
schéma, en considérant un triangle rectangle dont l’hypo-  2

ténuse est la ligne de visée de la pomme, on en déduit que de la Terre soit a = R = 0,034 m.s−2 .
T

335
Chapitre 10 Cinématique

b) A la latitude λ = 60◦ , le rayon de la trajectoire est Rcos λ 10.12


soit la nouvelle valeur de l’accélération centripète
a) Un mouvement est dit rectiligne si la trajectoire est une
4π2 Rcos λ −1 droite.
a= = 0,017 m.s
T2 Un mouvement est dit uniforme si le module de la vitesse
est constant au cours du temps.
z Rcos λ b) Il n’y a pas d’action de la part du conducteur, il n’y a
donc aucune modification du mouvement. Ce dernier
M reste donc uniforme, ce qui implique que la vitesse est
constante entre 0 < t < tR soit →

v = v0−
e→
x constante.
λ
équateur c) Pour t > tR , on a un mouvement à décélération constante.
Par conséquent, l’accélération s’écrit → −
a = −a 0 − u→
x avec a 0
une constante soit ẍ = −a 0 en projetant dans la direc-
tion du mouvement (c’est la seule projection non nulle !).
Par intégration, on obtient ẋ = −a 0 t + V en notant V la
constante d’intégration. Elle est déterminée par la conti-
nuité de la vitesse en t = tR autrement dit v 0 = −a 0 tR + V.
On en déduit V = v 0 + a 0 tR et ẋ = −a 0 (t − tR ) + v 0 .
c) On cherche la vitesse angulaire pour avoir une accélération −−→
dOM
égale à l’accélération
 de pesanteur soit a = g avec a = Rθ̇2 d) Par définition de la vitesse, on a → −v = . On obtient la
g dt
donc θ̇ = = 1,24.10−3 rad.s−1 . Le facteur cherché est position par intégration soit
R • pour t < tR : x = v 0 t en choisissant x(0) = 0 comme ori-
alors le rapport entre les deux vitesses angulaires soit envi-
gine,
ron 17. a0
• pour t > tR : x = − (t − tR )2 + v 0 t + K ; la constante
2
10.11 K est obtenue en utilisant la continuité de la position
en t = tR soit v 0 tR = v 0 tR + K donc K = 0 et finalement
a) Le train possède une vitesse initiale v 0 = 60 km.h−1 ou en- a0
core 17 m.s−1 et Superman lui impose alors une accéléra- x =− (t − tR )2 + v 0 t.
2
tion a = −a 0 qu’on cherche. La vitesse du train s’écrit donc
e) L’arrêt s’obtient à l’instant t1 tel que la vitesse soit
dv
par intégration de = a, on a l’expression v = −a 0 t + v 0 . nulle autrement dit soit ẋ(t1 ) = 0. La résolution donne
dt v0
v0 −a 0 (t1 − tR ) + v 0 = 0 dont on déduit t1 = tR + .
La vitesse s’annule donc pour t = dont on déduit la va- a0
a0
v0 La distance d’arrêt s’obtient en déterminant la position à
leur de la décélération a 0 = = 1,7 m.s−2 .
t l’instant où le véhicule s’arrête autrement dit pour t = t1 ;
a0
b) Le train roulant à vitesse constante v t , sa position est don- on obtient d a = − (t1 − tR )2 +v 0 t1 . En remplaçant t1 par
née par x t = v t t. Quant à Superman, il a une accéléra- 2    
a0 v 0 2 v0
tion constante a 0 à partir d’une vitesse initiale v 0 et il se son expression, on a d a = − +v 0 tR + soit en
trouve initialement à D de l’avant du train. Finalement on a 2 a0 a0
1 v 2
a = a 0 , v = a 0 t +v 0 et x = a 0 t 2 +v 0 t −D. On a choisi l’ori- simplifiant d a = v 0 tR + 0 .
2 2a 0
gine des positions comme la position de l’avant du train à
t = 0 s. f ) Si la distance minimale d’arrêt correspond à deux bandes
Superman arrive à hauteur de l’avant du train pour x = x t et un intervalle entre elles, elle vaut D = 2.39 + 13 = 91 m.
soit a 0 t 2 + 2(v 0 − v t ) t − 2D = 0. Le discriminant de cette La distance d’arrêt de la question précédente doit vérifier
équation est ∆ =  4(v 0 − v t )2 + 4.2Da 0 et la solution est v 02
d a < D soit a 0 > . On fera attention à la cohé-
−2(v 0 − v t ) ± 2 (v 0 − v t )2 + 2Da 0 2(D − v 0 tR )
t= . rence des unités et notamment au passage des km.h−1 aux
2a 0
m.s−1 , l’application numérique donne a 0 > 12 m.s−2 .
La position s’écrit alors :
   g) On utilise les relations précédemment établies donnant t1
vt et d a pour réaliser les applications numériques deman-
xt = v t − v 0 + (v 0 − v t )2 + 2Da 0 = 121 m
a0 dées soit

336
Cinématique Chapitre 10

vitesse v0 temps d’arrêt distance d’ar- tangent à la trajectoire. On assimile la direction de la tan-
(km.h−1 ) t1 (s) rêt d a (m) gente à celle de la corde définie par la droite passant par les
90 3,0 51 points obtenus aux dates t −∆t et t +∆t. Quant à la norme,
130 4,0 90 M(t − ∆t)M(t + ∆t)
on l’évalue par v (t) = où M(t) est la po-
2∆t
sition à l’instant t, M(t − ∆t)M(t + ∆t) est alors la distance
On constate une augmentation de t1 et d a avec la vitesse
entre les deux points M(t − ∆t) et M(t + ∆t). On utilise une
initiale, ce qui est tout à fait normal ! On note qu’une aug-
échelle 1 pour 2 sur le tracé suivant afin de mieux visuali-
mentation de 44 % de la vitesse nécessite une augmenta-
ser les vecteurs. On mesure M(t − ∆t)M(t + ∆t) = 4,6 cm
tion de 76 % de la distance d’arrêt. Cela illustre l’impor-
pour ∆t = 0,10 s : on a donc une norme de la vitesse
tance de limiter la vitesse pour conserver la maîtrise de son
4,6.10−2
véhicule. v (t) = = 23 cm.s−1 .
2.0,10
h) Si on considère que l’arrêt est obtenu au bout de t2 = 2,0 s,
cela signifie qu’on aura une vitesse nulle à l’instant t2 . On
en déduit la décélération a 2 nécessaire pour s’arrêter en
résolvant −a 2 (t2 − tR ) + v 0 = 0.
v0
On en déduit a 2 = = 36 m.s−2 .
t2 − tR
v2
La distance d’arrêt vaut alors d a = v 0 tR + 0 = 54 m.
2a 2
On retrouve le même ordre de grandeur mais la seconde
règle s’avère plus sécuritaire...

10.13
1,0 cm
a) La longueur de la piste est L = 2ℓ + 2πR = 250 m.
b) La totalité du cycliste et de son vélo suivent le mouvement
global de rotation, les axes du système tournent et n’ont
pas des directions fixes. Par conséquent, il s’agit d’un mou- En traçant les perpendiculaires aux différents vecteurs vi-
vement de rotation et non de translation circulaire. tesses, on montre que toutes ces perpendiculaires sont
c) La vitesse d’un point d’un solide en rotation autour d’un concourantes. Le point de concours est le centre du cercle,
axe fixe à la vitesse angulaire ω et à une distance R de l’axe ce qui confirme la nature circulaire de la trajectoire. Le fait
v que la norme de la vitesse soit constante au cours du temps
de rotation s’écrit v = ωR. On en déduit ω = soit numéri-
R montre que le mouvement est uniforme. On mesure un
quement 0,62 rad.s−1 . rayon R = 10 cm.
d) En supposant la vitesse constante sur la totalité du par-
d
cours, le tour dure T = soit en explicitant la distance
v
2(πR + ℓ)
T= . On en déduit la fréquence du mouvement
v
1 v
f = = = 57 mHz.
T 2(πR + ℓ)

10.14

a) Les points semblent localisés sur un cercle (on le véri-


fiera lors des questions suivantes) : le mouvement serait
circulaire dans ces conditions. Par ailleurs, les points ap- 1,0 cm
paraissent équidistants les uns des autres, ce qui tend à
montrer que le mouvement est uniforme (les réponses
aux questions suivantes confirmeront cette première hypo-
thèse). →

v (t + ∆t) − →−v (t)
b) On trace la direction du vecteur vitesse en estimant celle c) On estime l’accélération par . On trace la
∆t
de la tangente à la trajectoire puisque le vecteur vitesse est →− →

différence vectorielle v (t + ∆t) − v (t), ce qui permet d’ob-

337
Chapitre 10 Cinématique

tenir la direction de l’accélération. On n’utilise pas la vi- On en déduit z̈ = −g en projection sur la verticale ascen-
tesse aux instants t + ∆t et t − ∆t comme pour la déter- dante.
mination de la vitesse où l’estimation de la direction de
la tangente à la courbe était meilleure avec cette conven- z
tion, ici cela est moins important. On remarque que l’ac-

v→
célération est normale, ce qui confirme l’hypothèse d’un 0
mouvement circulaire uniforme. La mesure de la norme α
du vecteur obtenue est de 4,5 cm.s−1 (attention à l’échelle
1 pour 2 utilisée ici...), ce qui correspond à une accélération
4,5.10−2
a= = 45 cm.s−2 . h
0,10

Par intégration, on a ż = −g t + C où C est une constante


qu’on détermine en utilisant la projection de la vitesse ini-
tiale sur la verticale soit ż(0) = v 0 sin α = C. On note que la
vitesse initiale horizontale est telle que v 0 cos α = V0 avec
V0 = 10 m.s−1 la vitesse de déplacement de la montgolfière
V0
soit v 0 = = 13 m.s−1 . Finalement on a une compo-
1,0 cm cos α
sante verticale de la vitesse ż = −g t + v 0 sin α. Pour obtenir
l’altitude, il convient d’intégrer à nouveau, ce qui donne
 2 1
v2 23.10−2 z = − g t 2 + v 0 t sin α+h avec la condition initiale z(0) = h.
d) On estime = = 53 cm.s−2 . On a le même 2
R 10.10−2 La durée de chute s’obtient en résolvant z(tc ) = 0 soit
ordre de grandeur pour l’accélération, la valeur n’est pas 1
− g tc2 + v 0 tc sin α + h = 0. Le discriminant de cette équa-
rigoureusement la même. Cet écart s’explique par la préci- 2
sion des mesures de longueur. tion du second degré est ∆ = v 02 sin2 α + 2g h > 0 donc les

−v 0 sinα ± v 02 sin2 α + 2g h
10.15 solutions s’écrivent tc = . Nu-
−g
Le mouvement est circulaire uniforme de rayon R = 900 m mériquement on obtient une première valeur tc = −3,7 s
pour un point situé aux extrémités du vaisseau. La norme de qui est impossible car la balle ne peut arriver au sol avant
l’accélération est alors a = Rω2 avec ω la vitesse angulaire. d’avoir été lancée ! L’autre valeur t = 5,4 s peut convenir,
Cette accélération doit être égale à g soit : c’est donc la solution.
 b) Pour obtenir le lieu où la balle touche le sol, il faut utiliser
g
ω= = 0,105 rad.s−1 = 6,3 rad.min−1 la projection de l’accélération sur l’horizontale ẍ = 0 et l’in-
R
tégrer par rapport au temps. La vitesse projetée sur l’hori-
Puisqu’un tour équivaut à 2π = 6,3 rad, le vaisseau doit tour- zontale donne ẋ = C où C est une constante qu’on obtient
ner autour de son axe de rotation à environ un tour par mi- en prenant la projection de la vitesse initiale sur l’horizon-
nute. Il faut noter que pour les occupants du vaisseau, la force tale soit ẋ = v 0 cos α. En intégrant une nouvelle fois, on a
ressentie est centrifuge et va les plaquer sur les bords extrêmes la position x = v 0 t cos α, la constante étant nulle par choix
du vaisseau en direction opposée à l’accélération centripète de l’origine à la verticale du lieu de chute. L’application nu-
calculée. Ceci est dû au fait que les occupants du vaisseau mérique conduit à x = v 0 tc cos α = 54 m.
tournant sont dans un référentiel non galiléen : si l’explica- c) En utilisant les expressions des vitesses projetées sur l’ho-
tion de cette force dépasse le cadre du programme de pre- rizontale et sur la verticale,
 on obtient le module de la vi-
2
mière année, on peut faire la comparaison qualitative avec
tesse par v = ẋ + ż = (v 0 cos α)2 + −g tc + v 0 sin α
2 2
une voiture qui freine pour laquelle les passagers ressentent
une force les projetant vers l’avant. soit numériquement 46 m.s−1 . Pour la direction de la vi-
tesse, on peut la définir en calculant l’angle β du vecteur
10.16 vitesse par rapport à la verticale descendante en estimant
ẋ v 0 cos α
a) D’après l’énoncé, l’accélération de la balle s’écrit →
− →

a =g. tan β = soit β = Arctan = 13◦ .
ż −g tc + v 0 sinα

338
Cinématique Chapitre 10

z
Quand le caillou retombe au sol en D tel que zD = 0, il s’est
g 2 2h
écoulé le temps t1 tel que 0 = − t1 + h soit t1 = .
2 g
Le caillou tombe alors en xD = d = 9,1 m tel que
x


−v 2h
d = xD = v 0 t1 = v 0
β g

d) Dans le référentiel galiléen lié au sol, la montgolfière a un g
On en déduit donc v 0 = d .
mouvement rectiligne uniforme à la vitesse V0 selon l’ho- 2h
rizontale. En choisissant l’origine du repère au point d’où v2 gd2
La norme de l’accélération centripète est a 0 = 0 = . L’ap-
on lance la balle à l’instant initial t = 0 comme précédem- R 2hR
−2
plication numérique donne a 0 = 190 m.s soit environ 19 g .
ment, on a ẋM = V0 . On en déduit en intégrant l’abscisse
de la montgolfière xM = V0 t. Or l’abscisse de la balle est ré-
10.18
gie par l’équation x(t) = v 0 t cos αt = V0 t. Les abscisses de
la montgolfière et de la balle coïncident à chaque instant ; a) Pour un mouvement circulaire, on a v = r ω soit une vitesse
v
ainsi pour le passager, la balle reste toujours à sa verticale angulaire minimale ωmin = = 21 rad.s−1 ou en tours
r1
et a un mouvement rectiligne. On constate sur cet exemple 48.60
que la trajectoire dépend fortement de l’observateur autre- par minute = 198 tours par minute. De même, on

ment dit du référentiel dans lequel on se place. Ce point ef- v
trouve une vitesse angulaire maximale ωmax = soit nu-
fleuré ici sera développé en deuxième année lors de l’étude r0
des changements de référentiels. mériquement 458 tours par minute.
−−→
b) Sachant que dOM = dr − u→ + r dθ−
ru→ + dz −
θu→, on en déduit
z
10.17 dl = r dθ pour le déplacement orthoradial (en assimilant
Le mouvement est supposé circulaire de rayon r = R = 1,2 m le mouvement local à un cercle parcouru avec une vitesse
θ1
constant dans le plan horizontal mais non uniforme. En coor- orthoradiale) soit L = r dθ avec θ0 = θ(r 0 ) définie par
données polaires dans ce plan, la vitesse s’écrit → −v = Rθ̇−u→θ et θ0
p

− −→ 2 v2 r0 = r0 + θ0 autrement dit θ0 = 0 et θ1 = θ(r 1 ) défi-
l’accélération radiale (ou centripète) a .ur = −Rθ̇ = − se- 2π
R p 2π (r 1 − r 0 )
−→
lon ur . nie par r 1 = r 0 + θ1 soit θ1 = . On a donc
2π p
Pour déterminer l’accélération centripète a 0 au moment de la θ1  2
p  p θ1
rupture, il faut connaître la vitesse v 0 à cet instant. On se place L= r0 + θ dθ = r 0 θ1 + . En utilisant l’expres-
alors dans un repère cartésien Oxz. Le caillou part du point 0 2π 2π 2
sion de θ1 obtenue précédemment, on en déduit
A tel que x A = 0 et z A = h = 1,8 m avec une vitesse horizon-
 2 
tale →

v (A) = v 0 −
u→
x . Il est soumis à l’accélération de pesanteur 2π (r 1 − r 0 ) p 4π2 (r 1 − r 0 )2 π r 1 − r 0
2

− −
→ L = r0 + =
g = −g u z . p 4π p2 p
z c) Pour un CD-ROM, on trouve L = 5,4 km. Comme le mouve-
ment se fait à vitesse v constante durant un temps T, on a
R L

v→
0 →
− T = = 4,5.103 s = 75 min soit environ une heure et quart.
g v
Si un codage binaire 1 ou 0 soit un byte a une taille l ≈ 1 µm,
A
L
h on peut en placer N = = 5,4.109 bytes soit 675 Mo sur un
l
D CD.
x
O d) Si ω̇ = −γ0 , on a ω(t) = −γ0 t +ω0 et le disque s’arrête pour
d ω0
ω(t1 ) = 0 soit γ0 = = 3,1 rad.s−2 avec une vitesse angu-
t1
Le mouvement du caillou est décrit par ẍ = 0 et z̈ = −g soit en 300.2.π
laire initiale ω0 = = 31 rad.s−1 . Comme ω = θ̇, on
intégrant une première fois ẋ = v 0 et ż = −g t avec les condi- 60
tions initiales ẋ(0) = v 0 et ż(0) = 0 et une seconde fois x = v 0 t t2
en déduit θ(t) = −γ0 + ω0 t en prenant θ(0) = 0 comme
g 2
et z = − t 2 + h avec les conditions initiales x(0) = x A = 0 et origine des angles. L’application numérique donne une va-
2
z(0) = z A = h. leur θ(t1 ) = 155 rad soit environ 25 tours.

339
Chapitre 10 Cinématique

y
10.19
a
De la relation entre position x et vitesse v , on a v = . Or P J
x −b
dx
la vitesse est par définition telle que v = . On en déduit
dt v 0 ti
dx a h
= ou en "séparant les variables" (x − b) dx = adt
dt x −b
qu’on intègre entre la situation initiale indicée par 0 et la si-
tuation finale indicée par 1 pour laquelle la vitesse v 1 est la α0
 x
moitié de la vitesse v 0 . On a donc a 01 dt = 01 (x − b) dx soit O
 1
(x − b)2 (x1 − b)2 − (x0 − b)2 d v ti I
aT = = . En utilisant la rela-
2 2
0
a a
tion entre position et vitesse, on a x1 = + b et x2 = +b On peut aussi retrouver cette formule en écrivant les équa-
v1 v2
 2  2 tions de la trajectoire de l’avion A et du missile M dans le
a a  
− repère Ox y :
v1 v0 a 1 1 
donc T = = − On souhaite avoir xA = d + v t
2a 2 v2 v2
1 0 yA = h
v0
v1 = donc en reportant dans la relation précédente, on a
2 et 
3a xM = v 0 t cos α0
finalement T = 2 .
2v 0 y M = v 0 t sin α0
Il y a collision à ti pour x A (ti ) = xM (ti ) et y A (ti ) = y M (ti )
10.20 et on retrouve alors les deux conditions précédentes. En éli-
minant ti entre h = v 0 ti sin α0 et d + v ti = v 0 ti cos α0 , on
d v d 2
a) En notant Ox la direction du mouvement, l’accélération obtient cos α0 = sin α0 + = sin α0 + .
constante a 0 de l’avion est telle que ẍ = a 0 donc par inté- h v0 h 3

gration on a la vitesse v = ẋ = a 0 t + A avec A une constante Or cos α0 = 1 − sin2 α0 d’où on tire en élevant au carré
qu’on détermine par la condition initiale de vitesse initiale  
d 2 2
nulle v (0) = 0, ce qui conduit à A = 0 et ẋ = a 0 t. Comme la relation précédente 1 − sin2 α0 = sin α0 + . En po-
h 3
l’avion met t1 = 7,0 s pour atteindre 100 nœuds soit une vi- sant X = sin α0 et sachant que d = 2h, on obtient après cal-
v (t1 ) 8 5
tesse v (t1 ) = 53 m.s−1 , on en déduit a 0 = = 7,6 m.s−2 cul l’équation du second degré suivante 5X2 + X − = 0.
t1 3 9
soit 0,78g . 3
Avec v = 463 km.h−1 = 129 m.s−1 et v 0 = v = 193 m.s−1 ,
Par une nouvelle intégration sur le temps, on en déduit 2
1 on trouve numériquement sin α0 = 0,16 soit α0 = 9,2◦ et
x(t) = a 0 t 2 +B avec B une constante. En prenant l’origine h
2 ti = = 4,9 s.
de l’axe Ox à la position en t = 0 de l’avion, on a x(0) = 0 v 0 sinα0
1 c) Sur une trajectoire circulaire de rayon R dans le plan z = 0
soit B = 0 et x(t) = a 0 t 2 . L’avion a alors parcouru une dis-
2 des coordonnées cylindriques, on a r = R constant soit
1 →

tance x(t1 ) = a 0 t12 soit 0,19 km. v = Rθ̇− e→ →
− 2−
→ −→
θ et l’accélération s’écrit a = −Rθ̇ e r + Rθ̈e θ soit
2
avec v = R|θ̇| constante ou une vitesse angulaire θ̇ constant
b) On se place dans le repère indiqué sur le schéma ci- v2 −
dessous en dessinant les trajectoires jusqu’à l’impact en J. qui implique θ̈ = 0 : → −a = −Rθ̇2 −
e→
r =− e→
r . Si on veut que
R
v 2
L’avion, initialement en P, volant à vitesse constante v , �→−
a � < 5g , R > = 339 m. La durée du demi-tour T est
parcourt un trajet horizontal sur une distance v t pendant 5g
une durée t. Le missile, initialement en O, parcourt un donnée par le fait que l’avion parcourt une distance πR à
πR
trajet v 0 t incliné d’un angle α0 par rapport à l’horizon- la vitesse uniforme v soit T = = 8,3 s.
tale. Pour qu’il touche l’avion, il faut que les trajectoires se v
coupent au même instant ti . En travaillant dans le triangle d) L’envergure de l’avion est donc de 2.2,3 + 0,7 = 5,3 m en
OI d + v ti position horizontale et de 1,4 m quand il est incliné de
rectangle OIJ, on a directement cos α0 = = et 90◦ . Si on suppose qu’il passe de justesse, cela veut dire
OJ v 0 ti
IJ h que l’ouverture entre les portes d’entrée est De = 5,3 m
sinα0 = = . et celle entre les portes de sortie Ds = 1,4 m. Les soldats
OJ v 0 ti

340
Cinématique Chapitre 10

poussant la porte à vitesse constante v 1 des deux côtés en l


= 5,0 m.s−1 puisqu’il
ligne uniforme à v 2 , elle vaut v 2 =
sens opposé, l’ouverture D se réduit à la vitesse de 2v 1 : t2
parcourt à vitesse constante une distance l durant t2 .
D(t) = A − 2v 1 t avec A une constante (identique pour les
deux portes qui sont complètement ouvertes et fermées Avec une vitesse de 150 nœuds soit 77 m.s−1 , la longueur
au même moment). Durant le passage de l’avion dans le du hangar serait l ′ = v 2 t2 soit 0,62 km, ce qui n’est pas le
hangar, il s’écoule un temps t s − te = t2 donc on en déduit cas dans le film. Les réalisateurs ont exagéré la difficulté
De − D s de la cascade (dans le film, pour faire durer le suspens de
De − Ds = −2v 1 (te − t s ) donc v 1 = = 24 cm.s−1 .
2t2 la scène, on superpose des plans d’endroits où l’avion est
Quant à la vitesse de l’avion lors de son mouvement recti- déjà passé).

341
C HAPITRE 11
Lois de Newton

T hèm es abordés dans les exercices


⋄ Centre d’inertie.
⋄ Quantité de mouvement.
⋄ Référentiel galiléen.
⋄ Caractérisation des forces.
⋄ Les trois lois de Newton.
⋄ Mouvement dans le champ de pesanteur.
⋄ Frottement fluide.
⋄ Lois d’Amontons-Coulomb du frottement de glissement.

Points essentiels du cours pour la résolution des exercices


⋄ Identifier les forces usuelles.
⋄ Appliquer le principe des actions réciproques.
⋄ Appliquer le principe fondamental de la dynamique.
⋄ Etablir l’équation différentielle d’un mouvement.
⋄ Projeter les équations du mouvement dans le système de coordonnées adaptées.
⋄ Analyser un mouvement dans le champ de pesanteur.
⋄ Intégrer une équation différentielle.

342
Lois de Newton Chapitre 11

Les méthodes à retenir

Résoudre un problème de mécanique. Suivre les quatre étapes suivantes :


a) définir le système,
b) définir le référentiel dans lequel on se place et préciser son ca-
ractère galiléen ou non,
c) réaliser un bilan des forces,
d) choisir une méthode de résolution de préférence la plus adaptée
(dans ce chapitre, on se limite à l’utilisation du principe fonda-
mental de la dynamique ; on verra ultérieurement les méthodes
énergétiques et celles liées à l’utilisation du moment cinétique).
e) résoudre l’équation différentielle obtenue par la méthode précé-
dente en utilisant les conditions initiales.

Exemple :

Une balle assimilable à un point M de masse m est suspen-


due à un fil, on considère qu’elle est également soumise à
un frottement de type fluide. Le système est ici le point ma-
tériel M modélisant la balle, on effectue a priori l’étude du
mouvement dans le référentiel terrestre considéré comme
galiléen. Le bilan des forces et la résolution seront abordés
dans les méthodes suivantes.

�→ Exercices 11.1, 11.2, 11.3, 11.4, 11.5, 11.6, 11.7, 11.8, 11.9, 11.10, 11.11, 11.12, 11.13, 11.14, 11.15, 11.16.

Etablir un bilan des forces. • Analyser les informations de l’énoncé pour y détecter les diffé-
rentes actions subies par le système.
• Traduire l’action par une force en précisant :
⋆ la direction de la force,
⋆ le sens de la force (éventuellement par un choix conventionnel),
⋆ l’expression de la norme de la force (lorsque cela est possible).
• Représenter ces forces sur un schéma.
• Forces usuelles :
a) poids : il est orienté selon la verticale du lieu où le système se
→− →
− →

trouve, dirigé vers le bas et s’exprime par P = m g où g est l’ac-
célération de pesanteur du lieu,
b) poussée d’Archimède qui est l’opposé du poids du volume de

− →

fluide déplacé par un corps soit Π = −ρ f l ui d e Vcor p s g ,
c) tension d’un fil dirigée le long du fil de l’objet vers le fil et dont
la norme est fonction des autres forces,

343
Chapitre 11 Lois de Newton

Exemple :



θ T


u θ →

f = −λ→

v


v M


u r

− →

P =m g

Pour l’exemple précédent, le système est soumis à son


poids du fait du champ de pesanteur, à la tension du fil
puisque la balle est suspendue à ce dernier ainsi qu’à une
force de frottement fluide. Le poids est orienté selon la ver-
ticale du lieu, il est dirigé vers le bas et sa norme peut s’ex-
primer par mg en notant g la norme de l’accélération de
pesanteur au lieu considéré. La tension du fil est orientée
selon la direction du fil et de la balle vers le fil, sa norme
sera déterminée lorsque l’ensemble du mouvement et des
autres forces seront connus. La force de frottement fluide
peut être modélisée par −λ→ −v où →−v désigne la vitesse de
M : elle est donc orientée selon la direction du vecteur vi-
tesse et de sens opposé à ce dernier.

�→ Exercices 11.1, 11.2, 11.3, 11.4, 11.5, 11.6, 11.7, 11.8, 11.9, 11.10, 11.11, 11.12, 11.13, 11.14, 11.15, 11.16.

Exprimer la quantité de mouvement • Par définition, la quantité de mouvement − p−/R


→(M) d’un point maté-
d’un système. riel M de masse m et animé d’une vitesse v /R −−→(M) dans un référen-
−−→ −−→
tiel R s’écrit p /R (M) = m v /R (M).
• La quantité de mouvement de deux points matériels M1 et M2 de
masse respective m 1 et m 2 est la somme des quantités de mouve-
ment −p−/R
→(M ) et −
1 p−/R
→(M ) soit −
2 p−/R
→=−
p−/R
→(M ) + −
1 p−/R
→(M ) ou encore
2
−−→ −−→ −−→
p /R = m 1 v /R (M1 ) + m 2 v /R (M2 ).
Exemple :

La quantité de mouvement de la balle de l’exemple précé-


dent s’écrit dans le référentiel terrestre −
v→b = m −
v→b où −
v→b dé-
signe sa vitesse dans le référentiel terrestre.

�→ Exercice 11.1.

344
Lois de Newton Chapitre 11

Utiliser les lois de Newton. • Première loi de Newton - Principe d’inertie :


Il existe des référentiels privilégiés appelés référentiels galiléens
dans lesquels un point matériel isolé est animé d’un mouvement
rectiligne uniforme, c’est-à-dire que les vecteurs vitesse et quantité
de mouvement sont constants au cours du temps.
• Deuxième loi de Newton - Principe fondamental de la dynamique :
Dans un référentiel galiléen R, la variation de la quantité de mou-
vement du système est égale à la somme des forces extérieures qui
d−
p−/R

→ = →−
lui sont appliquées soit = m− a−/R f i où −a−/R
→ désigne l’ac-
dt i
célération du point pour un système ponctuel ou celle du centre
d’inertie G.
• Troisième loi de Newton - Principe de l’action et de la réaction ou
principe des actions réciproques :
−−−→
Si un point matériel A exerce sur un point matériel B une force f A→B ,
−−−→
alors le point B exerce sur le point A une force f B→A telle que
−−−→ −−−→
⋆ les forces f A→B et f B→A s’exercent sur la même droite d’action à
savoir la droite passant par A et B,
−−−→ −−−→
⋆ on ait la relation : f B→A = − f A→B .

Exemple :



T


−T



La balle de l’exemple précédent subit une tension T de la
part du fil. Par le principe des actions réciproques, la balle


exerce sur le fil une force − T .

�→ Exercices 11.1, 11.2, 11.3, 11.4, 11.5, 11.6, 11.7, 11.8, 11.9, 11.10, 11.11, 11.12, 11.13, 11.14, 11.15, 11.16.

Etablir l’équation du mouvement d’un Il suffit d’écrire le principe fondamental de la dynamique et de le pro-
point matériel ou du centre d’inertie jeter sur les axes adaptés.
d’un système fermé.

345
Chapitre 11 Lois de Newton

Exemple :

Dans l’exemple de la balle assimilable à un point M de


masse m, suspendue à un fil et soumise à un frottement
d→

v − →
→ −
de type fluide, on écrit m = m g + T − λ→

v.
dt

�→ Exercices 11.1, 11.2, 11.3, 11.4, 11.5, 11.6, 11.7, 11.8, 11.9, 11.10, 11.11, 11.12, 11.13, 11.14, 11.15, 11.16.

Etudier le mouvement d’un système • Le système étudié est un point matériel M de masse m (ou le centre
dans le champ de pesanteur en d’inertie G du système), on se place dans le référentiel terrestre sup-


l’absence de frottement. posé galiléen, le système est soumis à son seul poids m g , le prin-

− →

cipe fondamental de la dynamique conduit à a = g .
• L’accélération est constante donc le mouvement est uniformément
accéléré.
• Le mouvement en chute libre depuis une altitude h donne en
projection sur la verticale ascendante z̈ = −g , ż = −g t ainsi que
1
z = − g t 2 + h. On en déduit une durée de chute correspondant au
2 
2h
temps annulant l’altitude T = .
g
Exemple :

La durée de chute d’une pierre d’une hauteur de h = 1, 0 m


2h
s’écrit T = = 0, 45 s.
g

• Lors d’un tir avec une vitesse initiale − →


v 0 faisant un angle α avec l’ho-
rizontale, on a z̈ = −g et ẍ = 0 pour l’accélération puis la vitesse par
intégration ż = −g t + v 0 sin α et ẋ = v 0 cos α et enfin la position par
1
une nouvelle intégration z = − g t 2 + v 0 t sin α et x = v 0 t cos α. La
2
portée du tir est définie par la distance x p pour laquelle on retrouve
2v 0 sin α 2v 2 sin α cos α
une altitude nulle soit à la date t p = et x p = 0
g g

z
flèche


g



v0
α
x
O
portée

346
Lois de Newton Chapitre 11

Exemple :

Un objet lancé avec une vitesse initiale v 0 = 10 km.h−1 se-


lon une direction faisant un angle α = 30◦ avec l’horizon-
2v 2 sin α cos α
tale retombe au sol à d = 0 = 0, 68 m.
g

�→ Exercices 11.4, 11.5, 11.6, 11.14.

Etudier l’influence d’un frottement • La force de frottement fluide est généralement proportionnelle à la
fluide sur le mouvement d’un système vitesse et modélisable par −λ→ −
v , ce qui indique que sa direction est
dans le champ de pesanteur. celle du vecteur vitesse, son sens opposé à ce dernier et sa norme
proportionnelle à la norme du vecteur vitesse et au coefficient de
frottement fluide λ. Si la vitesse est importante, la force est propor-
tionnelle au carré de la vitesse soit −λv → −
v.
• Si on tient compte de frottements fluides pour le mouvement dans
le champ de pesanteur, on voit apparaître une vitesse limite pour
laquelle le vecteur accélération est nul puisque le vecteur vitesse
limite est constant.
Dans le cas d’une chute libre, le bilan des forces comporte
la force −λv →−
v si on tient compte de frottements fluides
proportionnels à la vitesse. Le principe fondamental de


la dynamique s’écrit m →−a = m g − λ→ −
v . L’accélération s’an-

− →
− →
− →
− m→ −
nule pour m g − λv ℓ = 0 soit v ℓ = g . On obtient bien
λ
une vitesse limite constante. On peut remarquer que cette
vitesse limite correspond au régime permanent une fois le
régime transitoire disparu.

�→ Exercices 11.9, 11.10, 11.11, 11.12, 11.14, 11.15, 11.16.

Appliquer les lois de Coulomb du • La réaction d’un support solide sur un objet en mouvement sur sa
−→
frottement de glissement. surface se décompose en deux termes : la composante normale RN
−→
et la composante tangentielle RT , cette dernière étant appelée force
de frottement solide.
• La vitesse de glissement est définie par −v→g = →

v (I ∈ Σ) − →

v (I ∈ S) où
I désigne le point de contact du système Σ avec le support S. C’est
donc une vitesse relative du système pouvant glisser sur un sup-
port mobile lui aussi.
• La force de frottement solide suit les lois d’Amontons-Coulomb :
a) en l’absence de frottement solide, la composante tangentielle

→ → −
est nulle soit RT = 0 ,

347
Chapitre 11 Lois de Newton

b) en présence de frottement, on distingue deux cas :


i) s’il y a glissement autrement dit si la vitesse de glissement est non nulle

− −→
soit −v→
g �= 0 , la force de frottement RT est opposée à la vitesse de glisse-


ment v g et son module vérifie RT = f RN où f désigne le coefficient de
frottement solide dynamique,
ii) s’il n’y a pas glissement c’est-à-dire si la vitesse de glissement est nulle, la
norme de la force de frottement vérifie RT < f 0 RN où f 0 désigne le coeffi-
cient de frottement solide statique.
Exemple :

y

− −→
N = RN

− −→
T = RT G

α

− α
mg
x

On étudie le cylindre dans le référentiel terrestre en présence de frotte-


ment solide sur le plan incliné d’un angle α. Il est soumis aux forces sui-

− →
− →

vantes : le poids m g , la réaction normale N et la force de frottement T .
Le cylindre reste immobile si la somme des forces extérieures appliquées

− → − − →
→ −
au système est nulle N + T +m g = 0 soit −T+mg sin α = 0 en projection
sur Ox la ligne de plus grande pente et sur Oy la perpendiculaire à cette
direction N − mg cos α = 0. On en déduit T = mg sin α et N = mg cos α.
Or à l’équilibre, il n’y a pas glissement et T < f 0 N, ce qui se traduit par
tanα < f 0 ou α < Ar ct an f 0 . Par conséquent, le cylindre ne bouge pas
tant que l’angle dont on incline le plan ne dépasse pas Ar ct an f 0 .

�→ Exercices 11.7, 11.8, 11.11, 11.13.

Énoncés des exercices

Recul d’une arme à feu


11.1
On tire avec un pistolet de masse M = 800 g une balle de masse m = 0,50 g qui est
éjectée en sortie à vitesse v 1 = 150 m.s−1 .
a) Montrer que la quantité de mouvement du système constitué du pistolet et de la
balle peut en bonne approximation être considérée comme constante.
b) En déduire que le pistolet part en sens inverse de la balle à une vitesse V1 qu’on
exprimera en fonction de M, m et v 1 . Faire l’application numérique.

348
Lois de Newton Chapitre 11

c) On veut calculer de façon très approximative la force moyenne qui s’exerce sur
l’arme de longueur L = 18 cm pendant une durée T où la balle parcourt le canon
de l’arme. Pour cela, on considère le système constitué par la balle soumise uni-
quement à la force moyenne F de poussée de l’arme sur la balle (on néglige le
poids).
mv 1
i) En déduire que F = .
T
ii) En supposant un mouvement uniformément accéléré dans le canon, mon-
mv 12
trer que F = . Quelle force s’exerce alors sur l’arme donc sur le tireur au
2L
début du tir ?

Analyse d’un mouvement rectiligne accéléré (bis)


11.2
Il s’agit de la suite de l’exercice 10.14 auquel on se reportera pour les notations et
les données. L’enregistrement correspond au mouvement d’un point matériel P de
masse m = 125 g dans un guide rectiligne incliné d’un angle α par rapport à l’ho-
rizontale. On avait établi que ẍ = 0,30 m.s−2 où x(t) représente l’abscisse du point
selon la pente du plan incliné.
a) En supposant qu’il n’y a pas de frottement, déterminer la valeur de α ainsi que
la hauteur dont on a soulevé le guide de longueur ℓ = 64 cm dans le champ de
pesanteur g = 9,8 m.s−2 .
b) En déduire la norme de la réaction du support.

Détermination d’un champ de forces


11.3
Soit un mouvement dont l’équation de la trajectoire est r = a cos θ en coordonnées
polaires et dont la vitesse angulaire est constante égale à ω.
a) Donner l’expression de l’angle polaire θ en fonction du temps.
b) Exprimer la force à laquelle est soumise le système sur la base des coordonnées
polaires.
c) En déduire que le module de la force est constant.

Mesure de la hauteur d’un immeuble


11.4
Alors qu’il se trouve au sommet d’un immeuble, un homme lance une boule vers le
haut avec une vitesse initiale v 0 = 12 m.s−1 sur la verticale. La boule atteint le sol
t2 =4,5 s plus tard. On donne l’accélération de pesanteur g = 9,8 m.s−2 .
a) Etablir l’équation horaire de l’altitude de la boule.
b) En déduire la hauteur maximale atteinte par la boule.
c) Déterminer la hauteur h de l’immeuble.

Lancer de poids
11.5
Un athlète de hauteur H = 2,0 m bras levé lance un poids de masse m = 5,0 kg avec
une vitesse initiale v 0 = 10 m.s−1 située dans le plus yOz avec un angle α par rapport
à l’horizontale Oy. On suppose que l’aire de tir est parfaitement horizontale et on
note g = 10 m.s−2 .
a) Déterminer la nature du mouvement le long de l’horizontale.

349
Chapitre 11 Lois de Newton

b) Exprimer en fonction de v 0 , g et α le temps Ts nécessaire pour que le poids at-


teigne le sommet S de sa trajectoire.
c) Etablir l’expression de l’abscisse y s du sommet S de la trajectoire.
d) Exprimer l’altitude z s du sommet S de la trajectoire.
e) Faire les applications numériques pour Ts , y s et z s avec α = 30◦ .
f ) Etablir l’équation du second degré vérifiée par y c l’abscisse du point de chute du
poids sur le sol. Calculer numériquement y c .

Décoller à l’aide de ballons


11.6
On considère un homme attaché à N ballons assimilés à des sphères de rayon R gon-
flés avec de l’hélium de masse volumique ρHe = 0,17 kg.m−3 . L’air ambiant a une
masse volumique ρa = 1,2 kg.m−3 . L’homme et tout son équipement solide (harnais,
cordes, enveloppes des ballons, etc.) a une masse M = 100 kg. On note m la masse de
l’hélium dans un ballon et g l’accélération de pesanteur. On néglige tout frottement
de l’air ainsi que le volume de l’homme et ses accessoires devant le volume total des
N ballons. Larry Walters, en 1982, effectua en Californie un trajet de ce type sur une
chaise de jardin jusqu’à 4600 m d’altitude grâce à 45 ballons de 2,4 m de diamètre.



g

a) Estimer l’expression littérale de la norme du poids du système constitué par


l’homme, son équipement et les N ballons remplis d’hélium en fonction des don-
nées du problème.
b) Exprimer de même la norme de la poussée d’Archimède exercée par l’air.
c) En déduire le nombre minimal de ballons nécessaires au décollage. Faire l’appli-
cation numérique pour les ballons de Larry Walters et pour des ballons de bau-
druche classiques pour lesquels R = 16 cm. Commenter.

Un petit tour aux sports d’hiver


11.7
Un skieur modélisé par un point matériel M de masse m = 80,0 kg réalise le parcours
suivant :
• sur une portion AB inclinée d’un angle α = 30,0◦ par rapport à l’horizontale, il
est tiré à vitesse constante v 0 = 10,0 km.h−1 par un téléski dont la perche fait un
angle β = 25,0◦ avec la direction du mouvement du skieur, il est de plus soumis à
une force de frottement solide ski - neige obéissant aux lois d’Amontons-Coulomb.
On note f = 0,0500 le coefficient de frottement, on néglige les frottements de l’air
et on note g = 9,81 m.s−2 l’accélération de pesanteur ;

350
Lois de Newton Chapitre 11

• sur une portion BC horizontale, le skieur se désolidarise du téléski et se laisse évo-


luer sans skier le long de la piste avant de commencer à skier ;
• sur une portion CD inclinée d’un angle α′ = 40,0◦ par rapport à l’horizontale, on
ne peut plus négliger la force de frottement de l’air qu’on modélise par une force
opposée à la vitesse de norme F = Kv 2 avec K = 0,560 dans les unités du système
international.

B C

α α′ D

A
a) Sur la portion AB, déterminer la norme Ft de la force exercée par le téléski.
b) Sur la portion BC, exprimer la longueur L que le skieur parcourrait sans skier en
fonction de v 0 , f et g . Faire l’application numérique. Commenter le lien entre la
distance d’arrêt L et v 0 .
c) Déterminer l’unité de la constante K.
d) Sur la portion CD, calculer la vitesse limite v l que peut atteindre le skieur en te-
nant compte des forces de frottement.

Etude d’une avalanche (d’après Centrale PC)


11.8
Dans une avalanche, une masse de neige se détache sur une pente et la dévale en
entraînant avec elle de la matière supplémentaire. Il en résulte une amplification qui
conduit à un phénomène violent même à partir d’un déséquilibre faible.
On considère un bloc de neige de masse m reposant sur un plan incliné dont la pente
est repérée par l’angle α. On note l’accélération de la pesanteur g = 9,8 m.s−2 .

α
x

a) Le contact entre la neige et ce plan, décrit par les lois d’Amontons- Coulomb sur le
frottement, est caractérisé par des coefficients de frottement statique f s et dyna-
mique f d . Rappeler les lois d’Amontons-Coulomb relatives au frottement solide.
Montrer alors que l’équilibre est possible tant que α ≤ αc et exprimer l’angle cri-
tique αc en fonction de f s .
b) La masse de neige en équilibre sur une pente d’angle αc subit une légère perturba-
tion qui lui donne une vitesse initiale v 0 −
e→
x (v 0 > 0). Exprimer sa vitesse ultérieure
v (t) au cours du temps en fonction de αc , g , v 0 et f d .
c) L’énergie acquise sert en fait à mettre en mouvement de nouveaux blocs de neige,
conduisant à l’amplification de l’avalanche. Les valeurs approximatives de f s
et f d sont données dans le tableau ci-dessous pour différents types de neige.
D’après la question précédente, quel type de neige conduit aux avalanches les
plus violentes ?

351
Chapitre 11 Lois de Newton

type de neige fs fd
neige fraîche jusqu’à 10 0,3
neige en gobelets 1,2 0,7
neige à grains ronds 1,2 0,4

d) Animée d’une vitesse v 1 , la masse de neige arrive dans une région où l’angle α
prend une valeur plus faible et constante. A quelle condition portant sur tan α le
mouvement est-il ralenti puis stoppé ?

Mesure de viscosité d’un fluide par chute d’une bille


11.9
On utilise le dispositif suivant constitué d’une éprouvette sur laquelle on fixe des
élastiques à différentes hauteurs. On lâche des billes dans le liquide et on mesure le
temps mis par la bille pour parcourir la hauteur entre deux élastiques.

interface eau - air

premier élastique

deuxième élastique

On obtient les résultats expérimentaux suivants pour plusieurs lancers de billes de


3,0 mm de diamètre :

passage au premier élastique 5,12 s 4,82 s 5,06 s 4,90 s 4,87 s


passage au second élastique 10,0 s 10,22 s 10,12 s 9,93 s 10,06 s

Par ailleurs, on mesure la masse de 10 billes qui vaut 0,330 g ainsi que la distance
entre deux élastiques successifs de 7,20 cm.
On donne la masse volumique du fluide ρ f l uid e = 970 kg.m−3 et l’accélération du
champ de pesanteur g = 9,81 m.s−2 .
a) Justifier la position du premier élastique par rapport à la surface du liquide.
b) Etablir l’équation différentielle vérifiée par l’altitude de la bille lors de sa chute.
On rappelle que la force de frottement fluide vérifie la loi suivante dite de Stokes


F = −6πηR→ −v = −3πηd →−v en notant η la viscosité dynamique, R le rayon de la bille
et d son diamètre.
c) En déduire que ce dispositif permet de déterminer la viscosité du liquide. L’esti-
mer dans l’exemple proposé.

352
Lois de Newton Chapitre 11

Chute d’une goutte d’huile (d’après ENAC)


11.10


Dans le champ de pesanteur g , on disperse un brouillard de fines gouttelettes sphé-
riques d’huile, de masse volumique ρh et de rayon R. Une gouttelette est soumise à
son poids, à la poussée d’Archimède de la part de l’air ambiant de masse volumique


ρa et à une force de frottement visqueux de la forme f = −6πηR→ −
v où η est le coeffi-
cient de viscosité de l’air. On choisit un axe Oz descendant.
a) Exprimer les trois forces subies par la goutte selon l’axe Oz descendant.
b) Montrer que l’équation du mouvement de la bille en v (t), vitesse de la goutte,
dv v v
peut se mettre sous la forme + = l . Déterminer v l et τ en fonction des
dt τ τ
données du problème η, R, g , ρa et ρh .
c) On suppose que les gouttelettes n’ont pas de
 vitesse  initiale. Montrer que la solu-

− − τt −
tion de cette équation peut s’écrire v = v 1 − e
l e→ et interpréter alors physi-
z
quement τ et v l .

Descente et chute d’un skieur


11.11
Un skieur descend une piste faisant un angle α avec l’horizontale. On suppose une

− →− → −
force de frottement de l’air F = −λ→ −
v . On note T et N les composantes de la réaction
de la neige et f le coefficient de frottement tel que T = f N.
a) Calculer les valeurs de T et N.
b) Etablir l’équation différentielle en v (t), la vitesse du skieur.
c) Montrer que le skieur atteint une vitesse limite v L et exprimer sa vitesse en fonc-
tion de v L . A.N. λ = 1,0 N.s.m−1 , f = 0,90, g = 10 m.s−2 , m = 80 kg et α = 45◦ .
d) Calculer la vitesse v (t) et la position x(t) du skieur en fonction de v L , λ et m.
vL
e) Calculer l’instant où le skieur atteint une vitesse .
2
f ) Il tombe et à partir de ce moment-là, on néglige la résistance de l’air mais le coef-
ficient de frottement est multiplié par 10. Déterminer la distance parcourue avant
de s’arrêter.

Trajectoire d’un volant de badminton


11.12
On modélise le volant utilisé au badminton comme un point matériel de masse m
lancé depuis le sol à une vitesse −
v→
0 faisant un angle θ0 avec le sol horizontal. On note
−2
g = 9,8 m.s la norme de l’accélération de pesanteur.



g

v→
0

θ0
x
O

353
Chapitre 11 Lois de Newton



On tient compte d’une force de frottement fluide f = −λ→ −v avec λ > 0 le coefficient
de frottement. En projetant le principe fondamental de la dynamique sur l’axe du sol,
donner l’expression de l’équation différentielle vérifiée par le volant selon cet axe. En
mv 0 cos θ0
déduire que le volant ne peut pas aller plus loin que la distance xmax = .
λ
Dessiner l’allure de la trajectoire.

Un tour en traineau (d’après Mines MP)


11.13
Un traineau tiré par des chiens se déplaçant sur un sol horizontal est assimilé à un
dispositif de masse totale M = 5,0.102 kg (le pilote est compris dans cette masse) qui
glisse sur la neige. On rappelle les lois d’Amontons-Coulomb concernant la réaction

− → − → −
du support R = N + T qui se décompose en une composante normale au support

− →

N et une composante tangentielle T dont le sens est toujours opposé à celui de la
vitesse du traineau :

− →

• si le traineau est immobile, � T � < µs � N� soit T < µs N,

− →

• si le traineau est en mouvement, � T � = µd � N � soit T = µd N.
−2
On note µd = 5,0.10 le coefficient de frottement solide dynamique du traineau sur
la neige (lorsque le traineau est en mouvement) et µs = 8,0.10−2 le coefficient de
frottement solide statique du traineau sur la neige (lorsque le traineau est à l’arrêt).

− −
→ →

En plus du poids P et de la réaction du support R , le traineau est soumis à la force F
de traction des chiens, horizontale. La dépendance de la norme de cette force avec la


vitesse v vérifie � F � = F = F0 −βv avec F0 et β des constantes positives. L’accélération
de pesanteur sera prise égale à g = 9,8 m.s−2 .
a) En appliquant le principe fondamental de la dynamique au traineau à l’arrêt, dé-
terminer la valeur minimale de F0 qui permet le démarrage du traineau en fonc-
tion de µs , M et g . Faire l’application numérique.
b) Le traineau est désormais en mouvement rectiligne horizontal. Montrer que la
dv v
vitesse v (t) du traineau obéit à une équation du type + = A avec A et τ des
dt τ
constantes à exprimer en fonction des paramètres du problème.
c) Exprimer la vitesse limite v l im atteinte en régime permanent en fonction de β, F0 ,
µd , M et g .
d) Sachant que la vitesse initiale du traineau est nulle, en déduire v (t) en fonction
de v l im , τ et t. Tracer son allure et expliciter graphiquement la durée τ.
e) La vitesse v l im est atteinte à 5 % près au bout d’un temps t1 = 5,0 s. Exprimer β
en fonction de M et t1 . Calculer numériquement β.
f ) On donne v l im = 3,0 m.s−1 . En déduire numériquement F0 . Commenter.
g) Désormais à vitesse constante v l im , le traineau aborde une courbe assimilée à
un virage circulaire de rayon R et de centre O. Les chiens modélisés par le point C
doivent donc tirer vers l’intérieur du cercle pour maintenir cette trajectoire circu-
laire. On représente ici une vue de dessus du système :



v l im
α


F C

R O

354
Lois de Newton Chapitre 11



En déduire en fonction des données la norme F de la tension F de la corde en
fonction de v l im , M, µd , g et R ainsi que tan α en fonction de v l im , R, µd et g .

Service d’Andy Roddick


11.14
Quelques données :
• distance de la ligne de fond de court au filet
L = 11,89 m
• hauteur du filet
h = 0,910 m
• profondeur du carré de service
L′ = 6,40 m
• masse d’une balle de tennis
m = 58,0 g
• rayon d’une balle de tennis
R = 33,0 mm
• masse volumique de l’air
ρ = 1,00 kg .m −3
• accélération du champ de pesanteur terrestre
g = 9,81 m.s −2

En 2006, Andy Roddick détenait le record du service le plus rapide avec une vitesse
enregistrée au radar à 219 km.h−1 . Cette valeur sera prise comme celle de la vitesse
initiale. On se propose d’analyser quelques aspects de ce service. On suppose que
la balle est frappée à une hauteur H = 2,40 m et que le mouvement de la balle reste
dans un plan perpendiculaire à celui du filet.
a) Vitesse initiale :
Calculer la vitesse initiale v 0 dans les unités du système international de la balle
lancée par Andy Roddick.
b) Gravité négligée :
Dans un premier temps, on considère qu’on peut négliger la gravité lors de l’étude
du mouvement de la balle de tennis en raison de la forte valeur de sa vitesse.
i) Montrer que dans ces conditions le système formé par la balle de tennis est
pseudo-isolé.
ii) En déduire la nature de la trajectoire.
iii) Représenter α l’angle de tir pour que la balle passe juste au-dessus du filet
(sans le toucher !) et déterminer sa valeur en degrés.
iv) En déduire T le temps de vol de la balle entre la raquette et le filet dans ces
conditions.
v) Déterminer le lieu où atterrit la balle et conclure sur la validité du service. On
rappelle que la balle doit tomber dans le carré de service de profondeur L′ .
c) Chute libre :
Pour estimer l’influence de la gravité sur le tir, on veut comparer la hauteur H à la
hauteur H′ dont chuterait la balle si elle était lâchée sans vitesse initiale dans le
seul champ de pesanteur pendant une durée T égale au temps de vol obtenu à la
question précédente.

355
Chapitre 11 Lois de Newton

i) Etablir les équations horaires du mouvement de chute libre depuis une hau-
teur H′ sans vitesse initiale.
ii) En déduire la hauteur de chute pendant une durée T égale au temps de vol
déterminé précédemment entre la raquette et le filet.
iii) Conclure sur le fait que négliger la gravité est justifié ou non.
d) Tir en tenant compte de la gravité :
En réalité, l’influence de la gravité modifie la nature de la trajectoire. Pour l’étu-
dier, on considère que le tir est effectué avec un angle α par rapport à l’horizontal
vers le bas et avec une vitesse initiale v 0 .
i) Etablir les équations horaires du mouvement sous ces hypothèses.
ii) En déduire l’équation de la trajectoire.
iii) Le service est-il validé si α = 7,14◦ ? On pourra déterminer par exemple à
quelle distance d du filet la balle atterrit.
iv) Déterminer la valeur de α permettant d’avoir un service qui arrive juste sur
la ligne du carré de service.
e) Effet de l’air :


On tient compte des frottements de l’air qui se traduisent par une force F op-
1
posée à direction de la vitesse →

v et de module F = ρCx Av 2 avec ρ la masse vo-
2
lumique de l’air, A la surface de la balle dans une section plane passant par son
centre et Cx une constante positive qu’on prendra égale à 0,500 dans les unités
du système international. Pour simplifier l’étude, on suppose à nouveau que la
gravité est négligeable.
i) Déterminer la dimension du coefficient Cx .
ii) Calculer le rapport entre les normes de la force de frottement et du poids. La
force de frottement peut-elle être négligée devant le poids ?
iii) En utilisant la seconde loi de Newton, établir l’équation différentielle vérifiée
par le module de la vitesse dans la direction du mouvement. A partir de l’éga-
lité de deux intégrales (l’une sur la vitesse v et l’autre sur le temps t), estimer
la vitesse de la balle au bout d’un temps T. Conclure.

Entrée d’une météorite dans l’atmosphère terrestre (d’après Centrale PSI)


11.15
Le mouvement d’une météorite modélisée par une sphère pleine de rayon R = 80 m
et de masse volumique ρm = 2,5.103 kg.m−3 est étudié dans le référentiel terrestre
supposé galiléen avec un sol localement horizontal. Le champ de pesanteur vertical


s’écrit g = −g −
e→ −2
z avec g = 9,8m.s .
La météorite entre dans l’atmosphère avec une vitesse initiale v i = 20 km.s−1 . Durant


la traversée de l’atmosphère, elle est normalement soumise à son poids P et à la force


de traînée F due au frottement de l’air. On peut cependant montrer que la norme du
poids est très petite devant F de sorte qu’on néglige le poids par la suite et que seule


la force de frottement F intervient. On modélise alors la trajectoire de la météorite
par une droite inclinée d’un angle θ par rapport à la verticale.
z
Près de la surface de la Terre, la masse volumique de l’air obéit à la loi ρ (z) = ρ0 e − H
avec H = 8,5 km et ρ0 = 1,2 kg.m−3 la masse volumique de l’air au sol. La force de
1
frottement a alors pour norme F = ρ (z) CπR2 v 2 avec C = 2 le coefficient de traînée.
2

356
Lois de Newton Chapitre 11



F
θ


v



u
dv
a) Exprimer l’accélération de l’objet en fonction de C, ρ (z), ρm , R et v . On pro-
dt
jettera la force de frottement selon l’axe incliné de la trajectoire.
dz dv dv
b) Expliquer pourquoi = −v cos θ. Exprimer alors en fonction de .
dt dt dz
dv 3 z
c) En déduire que = Ke − H dz. Exprimer la constante K en fonction de C, ρ0 ,
v 8
ρm , θ et R. Faire l’application numérique pour θ = 45◦ .
d) En utilisant la condition aux limites lim v = v i , exprimer littéralement v f la vi-
z→∞
tesse finale lors de l’arrivée au sol en z = 0 en fonction de v i , H et K.
e) On suppose toujours θ = 45◦ , calculer, en fonction de v i , la vitesse v f de la mé-
téorite quand elle atteint le sol. Commenter quant aux capacités de freinage de
l’atmosphère.

Trajectoire d’un volant de badminton II (d’après Polytechnique PC)


11.16
On modélise le volant utilisé au badminton comme un point matériel de masse m
lancé depuis le sol à une vitesse −
v→
0 faisant un angle θ0 avec le sol horizontal. On note
−2
g = 9,8 m.s la norme de l’accélération de pesanteur.

y


g

v→
0

θ0
x
O

On admet que la force de frottement est une fonction quadratique de la vitesse autre-


ment dit qu’elle se met sous la forme f = −K�→−
v �→
−v = −Kv →

v avec K > 0.
a) Etablir l’équation différentielle en →

v du mouvement. Exprimer la vitesse limite
v l im atteinte aux temps infinis en fonction des paramètres du problème ainsi
que sa direction. Commenter l’allure de la trajectoire.
b) On suppose que dans la première phase du mouvement, le poids est négligeable
devant la force de frottement qui devient alors la seule force à laquelle le volant est
soumis. Expliquer pourquoi la trajectoire peut être assimilée à une droite inclinée
d’un angle θ0 par rapport au sol.

357
Chapitre 11 Lois de Newton

c) On note désormais − e→ −

X un vecteur unitaire colinéaire au vecteur vitesse initiale v 0
donnant la direction de la trajectoire sur cette portion rectiligne. La grandeur X(t)
représente alors la distance réelle parcourue dans l’air donc sur la trajectoire en
un temps t depuis le lancer.
Dans cette hypothèse, projeter l’équation du mouvement en v (t) sur la direction
dv g
de −
e→
X précédent et en déduire l’équation en v (X) suivante : + v = 0. Ex-
dX v 2
l im
primer v (X) littéralement.

y portion rectiligne

X(t)


e→
X
θ0
x
O

d) Montrer que l’expression de x (abscisse du volant au sol) en fonction de v est


v2 v 
0
donnée par la relation x(v ) = cos θ0 l im ln .
g v
e) On donne la chronophotographie du volant sur la figure suivante (le volant va
de la gauche vers la droite) tracée avec les paramètres θ0 = 52◦ , v 0 = 58 m.s−1
et v l im = 6,7 m.s−1 . Les points représentent les positions du volant à partir de
t = 0,0 s prises toutes les 50 ms. Vérifier que l’ordre de grandeur donnée pour la
vitesse limite v l im est plausible.

y
10 20

30
3

40
∆t =50 ms
0

O x

0m 9m

f ) La vitesse diminuant sur la phase de lancer rectiligne, il arrive un moment où


le poids devient égal à la projection verticale de la force de frottement. On ne
peut alors plus le négliger. En supposant la trajectoire encore rectiligne jusqu’à
ce point, donner la valeur de la vitesse critique v c correspondante en fonction de
v l im et calculer x(v c ) numériquement. Est-ce cohérent avec la chronophotogra-
phie ?
g) Comment aurait-on pu obtenir v (t) sur la trajectoire rectiligne ? Exprimer v (t)
puis X(t) en fonction de v 0 , g , v l im et t. Commenter.

358
Lois de Newton Chapitre 11

Du mal à démarrer ?
11.1 b) La poussée d’Archimède est liée au poids de l’air déplacé par
a) Le système est en bonne approximation pseudo-isolé. les N ballons essentiellement.
b) Trouver la valeur constante de la quantité de mouvement c) Pour décoller, la poussée d’Archimède soit dépasser en norme
grâce aux conditions initiales. le poids du système.

− →

dp ∆p
c) i) Utiliser le fait qu’en moyenne = . 11.7
dt ∆t
ii) Pour un mouvement uniformément accéléré, trouver une
a) Projeter les forces selon l’axe du mouvement et un axe per-
relation entre T , L et v 1 en établissant l’équation du mou-
pendiculaire en tenant compte du fait que l’accélération est
vement dans le canon.
nulle.
11.2 b) Projeter les forces selon l’axe Ox du mouvement et intégrer
deux fois le principe fondamental de la dynamique pour trou-
a) Projeter le principe fondamental de la dynamique le long de ver l’équation horaire x(t ).
la ligne de plus grande pente suivant laquelle on a déterminé Ne pas oublier que lorsque le skieur s’arrête, sa vitesse est
l’accélération au chapitre précédent. nulle.
b) Faire la même chose dans la direction perpendiculaire.
c) Pour trouver la dimension et l’unité légale de la force, utiliser
le principe fondamental de la dynamique.
11.3
d) On se retrouve dans une situation analogue à la première
a) Utiliser la définition de la vitesse angulaire comme dérivée de quand la vitesse limite est atteinte.
l’angle polaire par rapport au temps.
b) Exprimer l’accélération en coordonnées polaires à partir de 11.8
l’équation du mouvement et appliquer le principe fondamen-
tal de la dynamique pour obtenir la résultante des forces. a) Les lois d’Amontons-Coulomb font intervenir la composante
tangentielle et normale au support de la réaction du support.
c) Calculer le module de la force et montrer qu’il est constant en
Elles sont différentes selon qu’il y ait ou non mouvement.
utilisant sin2 a + cos2 a = 1 pour toute valeur de a .
Projeter les forces et écrire le principe fondamental de la dy-
11.4 namique.
Trouver la force de frottement T en utilisant l’absence de mou-
a) Ecrire le principe fondamental de la dynamique et l’intégrer vement selon l’axe Ox .
pour obtenir l’altitude. Trouver la réaction normale N en utilisant l’absence de mou-
b) L’altitude maximale correspond au moment où la vitesse s’an- vement selon l’axe Oy .
nule. d) Le mouvement est ralenti et stoppé si l’accélération est néga-
c) L’objet arrive au sol quand son altitude est nulle. tive.

11.5 11.9
a) Projeter le principe fondamental de la dynamique sur l’hori- a) Compte tenu du protocole la vitesse estimable est-elle une
zontale et montrer que la composante de la vitesse dans cette vitesse moyenne ou une vitesse instantanée ?
direction est constante, ce qui assure le caractère uniforme du
Réfléchir à la possibilité d’obtenir la vitesse moyenne dès le
mouvement le long de cet axe.
début de la chute dans le liquide.
b) Projeter le principe fondamental de la dynamique sur la verti-
b) Ecrire le principe fondamental de la dynamique.
cale pour obtenir l’altitude qui est maximale quand la compo-
sante de la vitesse dans cette direction s’annule. Montrer qu’on obtient une vitesse limite pouvant être consi-
déré comme une vitesse moyenne dès lors que le régime tran-
c) Reporter l’expression de la date obtenue à la question précé- sitoire est passé.
dente dans l’expression de la position horizontale.
c) Analyser les données pour obtenir les grandeurs intervenant
d) Faire de même pour la position verticale. dans l’expression de la question précédente.
f) Exprimer le temps à partir de l’expression de l’abscisse et le
reporter dans celle de l’altitude pour obtenir la trajectoire.
11.10

11.6
Appliquer le principe fondamental de la dynamique et le projeter
sur la verticale.
a) Le poids de l’hélium des N ballons se calcule grâce à la masse Faire bien attention au signe des forces avec l’axe ascendant im-
volumique de l’hélium. posé.

359
Chapitre 11 Lois de Newton

Aboutir à une équation différentielle du premier ordre dont la so- 11.14


lution est exponentielle.
b) Ne pas oublier les hypothèses formulées dans l’énoncé...
Ne pas oublier une solution particulière et appliquer les conditions
initiales sur la solution totale. Si la vitesse est constante, elle est égale à sa valeur moyenne.
c) Attention : les hypothèses changent ! On étudie la chute
11.11 libre : il n’y a plus de vitesse initiale.
d) Il s’agit enfin du cas classique d’un tir avec vitesse initiale non
a) Projeter le principe fondamental de la dynamique perpendicu- nulle...
lairement à la ligne de plus grande pente et utiliser les lois du
e) On modifie à nouveau le bilan des forces en ajoutant le frot-
frottement d’Amontons-Coulomb.
tement fluide.
b) La vitesse limite s’obtient pour un temps infini. Attention à bien résoudre l’équation différentielle du premier
c) Utiliser l’expression de la composante tangentielle de la ré- ordre avec second membre non nul dont la solution est la
action obtenue à la question précédente et la projection sur somme d’une solution particulière et de la solution générale
la ligne de plus grande pente du principe fondamental de la de l’équation homogène associée.
dynamique. Se rappeler que la détermination des constantes d’intégration
e) Faire comme précédemment avec les nouvelles conditions. ne se fait qu’à la fin...

11.15
11.12 a) Appliquer le principe fondamental de la dynamique à la mé-
téorite soumise à la seule force de frottement.
Projeter le principe fondamental de la dynamique sur l’axe Ox
dv dv dz
et poser u = ẋ de manière à se ramener à une équation différen- b) Utiliser la relation = . et interpréter géométrique-
tielle du premier ordre en u(t ). La résoudre et trouver x(t ) par une dt dz dt
ment le dernier terme comme la projection du vecteur vitesse
intégration. selon Oz .
c) Utiliser les deux calculs précédents.
11.13
d) Procéder par la méthode de séparation des variables.
a) Faire le bilan des quatre forces qui s’exercent sur le traineau
et utiliser les trois conséquences de la condition d’immobilité 11.16
portant sur l’accélération, la force de traction et la loi de Cou-
a) Quand la vitesse limite est atteinte, la trajectoire sera recti-
lomb.
ligne et l’accélération nulle.
b) Appliquer le principe fondamental de la dynamique en écrivant b) Si la force qui s’exerce est dans la même direction que la
la force de traction et la loi de Coulomb en cas de vitesse non vitesse initiale, la trajectoire ne peut s’incurver.
nulle.
dX dv dv dX
c) Trouver la solution particulière et la solution homogène de c) Utiliser le fait que v = et que = .
dt dt dX dt
l’équation différentielle et appliquer les conditions initiales à d) A partir de v(X), trouver X(v) puis faire le lien entre X, x et
la somme des deux. θ0 .
d) Si v l i m est atteinte à 5 % près, v = 0,95v l i m . e) Estimer la vitesse moyenne sur la fin de la trajectoire en utili-
e) Il faut reprendre la formule de F en fonction de v . sant l’échelle donnée par les 9 m.
f) Ecrire le principe fondamental de la dynamique en coor- f) La force de frottement est encore inclin’ee de θ0 par rapport
données cylindriques pour une trajectoire circulaire à vitesse au sol, ce qui permet de la projeter facilement.
constante ainsi que la loi de Coulomb. Bien faire attention que g) Reprendre le principe fondamental de la dynamique et ré-
le poids et la réaction du support sont ici perpendiculaires au soudre l’équation différentielle par séparation des variables
plan de la figure. puis utiliser le fait que v = Ẋ pour trouver X(t ).

Corrigés des exercices


11.1 moment du tir, on néglige la petite force exercée sur la gâ-
chette. L’application du principe fondamental de la dyna-
a) Initialement le pistolet et la balle sont au repos. Ils sont d→−
p −
→ → −
mique conduit à = Σi Fi = 0 soit une quantité de mou-
soumis à leur poids et à la réaction du support du tireur dt
qui tient l’arme. Ces deux forces se compensent puisque vement → −
p constante.
le système est immobile et le système est pseudo-isolé. Au

360
Lois de Newton Chapitre 11



b) On calcule la quantité de mouvement du pistolet − p→ 1 =MV ẍ = 0,30 m.s−2 . On vient d’établir que ẍ = g sin α donc
−→ →

et celle de la balle p 2 = m v . ẍ
l’angle α = Ar csi n = 1,8◦ .

− →
− g
On en déduit → −
p = M V + m→ −
v = 0 puisqu’au départ, pisto-

− m− h
let et balles sont immobiles. On obtient V = − → v : le pis- Or sin α = donc h = ℓsin α = 2,0 cm.
M ℓ
m b) La projection du principe fondamental de la dynamique
tolet part en arrière à vitesse V1 = v 1 = 9,4.10 m.s−1 .
−2
M sur la direction perpendiculaire à la ligne de plus grande
c) i) Cette fois-ci, on considère le système constitué de la pente est R − mg cos α = 0 car il n’y a pas de mouvement


balle qui est soumise à la seule force de poussée F dans cette direction, ce qui donne une accélération nulle.
d’intensité, on néglige les autres forces dont les inten- Par conséquent, on a une réaction uniquement normale


sités sont négligeables devant celle de F . On a alors du fait de l’absence de frottement de norme R = mg cos α
−→
dp 2 dv→
− ∆v soit numériquement 1,2 N.


=m = F soit en moyenne m = F ou
dt dt ∆t
v1 − 0 mv 1 11.4
m = F d’où la relation F = .
T T a) On considère le système constitué de la boule dans le ré-
ii) Si la balle a un mouvement uniformément accéléré se- férentiel terrestre considéré comme galiléen. Il est soumis
lon l’axe Ox du canon, on a ẍ = a 0 soit v (t) = ẋ = a 0 t uniquement à son poids. L’écriture du principe fondamen-
t2 tal de la dynamique donne m → − →

a = m g donc en projetant
et x(t) = a 0 , la vitesse initiale étant nulle et en pre-
2 sur l’axe vertical Oz orienté vers le haut, on a z̈ = −g .
nant l’origine des x à la position initiale soit x(0) = 0. A
En intégrant une première fois par rapport au temps, on
T2
la sortie du canon, on a v 1 = a 0 T et L = a 0 . En com- obtient la vitesse ż = −g t + v 0 puis par une nouvelle inté-
2 1
2L gration l’altitude z = − g t 2 +v 0 t+h en notant h la hauteur
binant ces équations, on trouve T = . Finalement 2
v1 de l’immeuble.
mv 12
F= = 31 N. b) La hauteur atteinte est maximale lorsque la vitesse s’an-
2L nule soit pour ż = 0.
v0
La résolution de l’équation −g t1 + v 0 = 0 donne t1 =
11.2 g
soit une altitude maximale :
a) Le système étudié est le point matériel P. On se place dans
le référentiel terrestre considéré comme galiléen. Le sys- v2
zmax = 0 + h
tème est soumis à son poids et à la réaction du support 2g
dont la direction est perpendiculaire au plan incliné du fait
c) L’instant t2 d’arrivée au sol est solution de z(t2 ) = 0 soit
de l’absence de frottement. 1
− g t22 + v 0 t2 + h = 0. On en déduit la hauteur de l’im-
Le principe fondamental de la dynamique s’écrit 2
1
meuble h = g t22 − t2 v 0 = 45 m ainsi que la valeur numé-
− →
→ − 2
m→

a =m g + R
rique de l’altitude maximale atteinte zmax = 52 m.

soit en projection le long de la ligne de plus grande pente 11.5


m ẍ = mg sin α. Le système étudié est le poids lancé. On se place dans le réfé-

− rentiel terrestre supposé galiléen. Le système est soumis à son
R poids uniquement et l’écriture du principe fondamental de la

− →

dynamique donne m → −a = m g soit →−
a =g.

P z


a
h −

− ℓ v→
0
mg →

α g
α
x
H

Or lors de la partie de l’exercice traitée dans le chapitre y


précédent, on avait déterminé la valeur de l’accélération

361
Chapitre 11 Lois de Newton

4 3 4
a) La projection sur l’horizontale du principe fondamental de Π > P, ce qui conduit à πR Nρair g > Mg + πR3 NρHe g
la dynamique conduit à ÿ = 0 soit en intégrant une compo- 3 3
3M 3M
sante horizontale de la vitesse ẏ = v 0 cos α constante et une ou Nρair > + NρHe donc N >   soit
4πR3 4πR3 ρair − ρHe
composante horizontale de la position y = v 0 t cos α. On
3M
obtient donc un mouvement uniforme sur l’horizontale. N > Nmin avec Nmin =  .
4πR3 ρair − ρHe
b) La projection sur la verticale du principe fondamental de On trouve alors pour R = 1,2 m une valeur Nmin = 14. Avec
la dynamique donne z̈ = −g soit en intégrant par rapport ses 45 ballons, Larry Walters n’a pas eu de mal pour décol-
au temps une vitesse verticale ż = −g t + v 0 sin α et par une ler.
1
seconde intégration une altitude z = − g t 2 + v 0 t sin α + H. Pour R = 0,16 m, on aurait une valeur Nmin = 5659 ! A
2
Le sommet de la trajectoire est atteint à la date Ts telle que cause du facteur R3 , une petite variation du volume du bal-
v 0 sin α lon entraîne une forte variation de Nmin . Il est donc im-
ż(Ts ) = 0 soit Ts = . pensable de réaliser le vol avec des ballons de baudruche.
g
v 2 sin αcos α
c) L’abscisse du sommet vérifie y s = y(Ts ) = 0 . 11.7
g


v 2 sin2 α a) Le skieur est soumis à son poids P , à la réaction normale
d) L’altitude du sommet est z s = z(Ts ) = 0 + H par le →
− →

du support N, à la force de frottement solide T (qui est
2g


même raisonnement. aussi la réaction tangentielle du support) et à la force Ft
e) Les applications numériques donnent Ts = 0,50 s pour la exercée par le téléski. On a alors le schéma suivant où on

− →

date et y s = 4,3 m et z s = 3,3 m pour les positions. note α l’angle entre les directions de N et P .
f ) Pour obtenir l’équation de la trajectoire, on doit "éliminer"
le temps t entre les deux composantes. On peut exprimer −
→ x
y →
− Ft
y
le temps à partir de l’expression de y(t) soit t = N β
v 0 cos α
et la reporter dans l’expression de z(t), ce qui donne une
g y2 →

T
équation de trajectoire z = − 2 + y tanα + H. Le
2v 0 cos2 α α α
poids touche le sol lorsque son altitude z s’annule, la
position correspondante est définie par y c solution de O →

g P
− 2 y c2 + y c tanα + H = 0. On trouve y c = 11 m.
2v 0 cos2 α Dans le référentiel terrestre considéré comme galiléen, on
applique le principe fondamental de la dynamique au

− → − → − − →
11.6 skieur : m →
−a = P + N + T + Ft . Comme le skieur évolue

− →
− →
− en un mouvement rectiligne uniforme, l’accélération est
a) Le poids du système est P = M g + Nm g car c’est le poids nulle. En projetant l’équation du mouvement selon Ox,
de tous les corps solides plus celui de l’hélium enfermé on obtient 0 = −mg sin α − T + Ft cos β et sur la direction
4
dans les N ballons. En notant V = πR3 le volume d’un bal- perpendiculaire Oy : 0 = −mg cos α + N + Ft sin β. On en
3 déduit N = mg cos α − Ft sin β qu’on réinjecte dans la pre-
4
lon, on a P = Mg + NρHe Vg = Mg + πR3 NρHe g . mière équation, ce qui conduit à Ft cos β = mg sin α+T soit
3
Ft cos β = mg sin α + f N = mg sin α + f mg cos α − f Ft sin β.
b) La poussée d’Archimède de l’air est N fois celle d’un bal-
mg sin α + f mg cos α
lon (on néglige le volume déplacé par l’homme devant ce- On en déduit alors Ft = = 460 N.
cos β + f sin β
lui de tous les ballons) soit en norme Π = Nm air g puisque
la poussée d’Archimède s’identifie au poids du volume de b) Sur la portion BC, le mouvement a lieu suivant l’horizon-
fluide déplacé (ici les ballons déplacent de l’air). On a donc tale. On prend un axe Ox horizontal de manière géné-
4 rale dans le sens du mouvement. Le skieur est soumis aux
Π = Nρair Vg soit Π = πR3 Nρair g . −

3 mêmes forces qu’auparavant excepté Ft qui disparaît et la
c) Le système dans l’air n’est soumis qu’à deux forces : son vitesse n’est plus constante. On a la situation représentée
poids et la poussée d’Archimède de l’air, toutes deux ver- ci-dessous.

− → − → −
ticales mais le poids est orienté vers le bas et la poussée On projette l’équation du mouvement m → −a = P +N+T
d’Archimède vers le haut. Il décolle quand la poussée d’Ar- selon Ox est m ẍ = −T = −f N et m ÿ = −mg + N = 0 se-
chimède de l’air est supérieure en norme au poids soit lon Oy car y est constante. On en déduit N = mg d’une

362
Lois de Newton Chapitre 11

y
part et m ẍ = −f mg d’autre part soit ẍ = −f g qui s’intègre
en ẋ = A − f g t avec A une constante. Or quand le skieur
lâche la perche du téléski, sa vitesse est v 0 soit ẋ(0) = v 0
et A = v 0 et ẋ = v 0 − f g t. En intégrant une nouvelle fois →

F
t2 →

par rapport au temps, on obtient x(t) = v 0 t − f g en uti- O N
2
lisant x(0) = 0. Le skieur s’arrête si sa vitesse s’annule, ce
v0 →

qui donne ẋ(t1 ) = 0 et t1 = . T
fg



α′ P
y

− α′
N

Selon Oy, on obtient 0 = −mg cos α′ + N puisque → −


v = v− u→
x.
dv ′ ′ 2
x On aboutit à m = mg sin α − f mg cos α − Kv . Si le
dt
skieur atteint sa vitesse limite 
v l , celle-ci est constante et
O →
− →
−  
T P dv mg sin α′ − f cos α′
= 0, ce qui conduit à v l = soit
dt K
−1
numériquement 29,1 m.s . La force de frottement pré-
pondérante est alors la force de frottement de l’air.
v 02 v 02 v 02
Il a alors parcouru L = x(t1 ) = − = 7,87 m.
=
f g 2f g 2f g 11.8
La distance d’arrêt varie avec le carré de la vitesse initiale
au début du freinage, c’est une relation qui est souvent ci- →

a) On décompose la réaction R du plan suivant la tangente
tée lors des leçons de conduite. →
− → − → −
et la normale au plan au point M : R = T + N . On rappelle
les lois de Coulomb relatives au frottement solide pour un
[F] point matériel M :
c) Comme F = Kv 2 , la dimension de K est [K] = . La di-
[v ]2 • Si M est immobile, il n’y a pas de glissement soit une
→− →
− →

mension de la force est obtenue par exemple grâce au prin- vitesse de glissement nulle → −
v (M) = 0 et � T � ≤ f s � N�


cipe fondamental de la dynamique F = m → −
a soit une di- avec f s le coefficient statique de frottement.
−2
mension [F] = [M] [L] [T] . Comme la vitesse est homo- • Si M est mobile sans glissement, la vitesse de glissement
gène à [L] [T]−1 , on en déduit [K] = [M] [L]−1 donc l’unité →
− →
− →

n’est pas nulle → −v (M) �= 0 et � T � = f d � N� avec f d le
de K est kg.m−1 . coefficient dynamique de frottement qui est légèrement
inférieur à f s .

− Ici, on a le schéma suivant puisque seules trois forces
d) Le skieur est désormais soumis à son poids P , à la réaction →


− →
− s’exercent sur le bloc : son poids P et les deux compo-
du support N, à la force de frottement solide ski - neige T →
− →


− 2 −
→ santes de la réaction du support N et T :
et à la force de frottement de l’air F = −Kv u x en prenant
les notations de la figure ci-dessous. y

− →− →
− →−
L’équation du mouvement devient m → −
a = P +N+T + F
qui donne en projection suivant Ox :



0 M N
dv →

m = mg sin α′ − T − Kv 2 T
dt →

P
α α K
I J x
avec T = f N.

363
Chapitre 11 Lois de Newton

Le poids fait un angle α avec l’axe Oy. Pour s’en convaincre, b) On considère le système constitué d’une bille dont la
il suffit de se placer dans le triangle rectangle MKI pour ob- 4
π masse vaut m = ρV = πR3 ρ en notant ρ masse volumique
 = − α = MIJ
tenir MIK  et dans le triangle MIJ pour avoir 3
2 d
π de la bille et R = le rayon ou encore la moitié du diamètre
 = − MIJ
IMJ  = α. 2
2 de la bille. Comme on connaît la masse de 10 billes, il faut
Le principe fondamental de la dynamique donne : diviser par 10 cette masse pour obtenir celle d’une bille soit
 m = 0,0330 g. La masse volumique de la bille s’exprime par
m ẍ = mg sin α − T 3m 6m
m ÿ = −mg cos α + N ρ= 3
= = 2,33.103 kg.m−3 .
4πR πd 3
Puisqu’il n’y a aucun mouvement selon l’axe Oy, on a ÿ = 0 On se place dans le référentiel terrestre considéré comme
→−
et galiléen. Le bilan des forces est le suivant : poids P dont
 4 π
m ẍ = mg sin α − T →
− →
− →
− →

l’expression est P = m g = πR3 ρ g = d 3 ρ g , pous-
N = mg cos α 3 6
sée d’Archimède opposée au poids du fluide déplacé qui
A l’équilibre, le bloc est immobile donc son accélération ẍ →
− π →

s’écrit Π = − d 3 ρ f g et force de frottement fluide suivant
selon l’axe Ox est elle aussi nulle et T = mg sin α. 6


La loi de Coulomb s’écrit alors T ≤ f s N soit la force de Stokes f = −6πηR→ −
v = −3πηd →

v.
Avec ce bilan des forces, le principe fondamental de la dy-
mg sin α ≤ f s mg cos α →
− → − → −
namique s’écrit m →−a = P + Π + f soit en explicitant les
π dv→
− π
donc tan α ≤ f s soit α ≤ αc = Ar ct an f s . − π
→ →

forces m →

a = d 3ρ = d 3 ρ g − d 3 ρ f g −3πηd →−v ou
b) Cette fois-ci, le bloc est en mouvement donc ẍ �= 0 et on a 6 dt 6 6


dv 18η → ρ − ρ f →

T = f d N. On a toujours N = mg cos α soit T = f d mg cos α. encore + 2 − v = g.
dt d ρ ρ
Avec α = αc , l’équation selon l’axe Ox devient
  c) La vitesse est donc solution d’une équation différen-
ẍ = g sin αc − f d cos αc tielle du premier ordre à coefficients constants et second
membre non nul. La solution s’excrit comme la somme de
soit en intégrant avec la condition initiale ẋ(0) = v 0 :
la solution de l’équation homogène associée et d’une solu-
  tion particulière qu’on cherchera sous la forme du second
v = ẋ = g sinαc − f d cos αc t + v 0
membre soit ici d’une constante.
18ηt
c) En calculant la valeur de A = sin αc − f d cos αc , on trouve : −→ = →− − d2ρ
On a donc → −
v =− v→ −

H + v P avec v H
 V e la solution de
ρ − ρf d 2
type de neige αc fd A →

l’équation homogène et − v→
P = g une solution
neige fraîche 84◦ 0,30 0,97 18η
neige en gobelets 50◦ 0,70 0,32 particulière cherchée sous la forme du second membre
neige à grains ronds 50◦ 0,40 0,51 donc ici une constante. On remarque que la solution parti-
culière décrivant le régime permanent correspond à la vi-
tesse limite qu’on peut estimer par l’expérience
 proposée.
La valeur qui maximise l’accélération et A est obtenue pour
la neige fraîche qui est donc la plus violente. ρ − ρf d2g
La vitesse limite vaut donc v ℓ = . A partir de la
d) Le mouvement est ralenti puis stoppé si l’accélération est 18η
négative soit A < 0 donc tanα < f d . vitesse limite, on peut estimer la viscosité dynamique :
 
11.9 ρ − ρf d2g
η=
a) Il n’est pas possible d’estimer autre chose qu’une vitesse 18v ℓ
moyenne compte tenu du dispositif. Il est donc nécessaire
que la vitesse lors de la chute soit une vitesse correspon- On formule l’hypothèse que la vitesse limite est atteinte
dant au régime permanent et que le régime transitoire soit quand la bille atteint l’élastique supérieur. Pour valider
terminé avant d’atteindre le niveau du premier élastique. cette hypothèse, il est nécessaire de comparer les temps
On ne peut donc démarrer les mesures dès l’introduction considérés et le temps caractéristique du régime transi-
de la bille dans le liquide, il faut que l’élastique supérieur ρd 2
toire soit τ = . On ne pourra donner la valeur numé-
soit suffisamment bas pour que le régime transitoire soit 18η
terminé et qu’on puisse considérer la vitesse comme égale rique de τ qu’après avoir obtenu celle de η, ce qui sera fait
à la vitesse limite du régime permanent. par la suite.

364
Lois de Newton Chapitre 11

Dans ces conditions, on peut considérer v ℓ comme une vi- t tend vers l’infini, c’est la vitesse limite atteinte. Le terme
tesse moyenne : la vitesse étant supposée constante, elle τ est le temps caractéristique du régime transitoire : on at-
∆z teint le régime permanent soit v = v l au bout de quelques
est égale à sa valeur moyenne soit v ℓ = .
∆t τ.
L’analyse des résultats expérimentaux conduit pour une
hauteur ∆z = 7,20 cm à une valeur moyenne de la durée 11.11
de chute correspondante de < ∆t >= 4,95 s. On en déduit On étudie le système constitué du skieur dans le référentiel
∆z terrestre considéré comme galiléen. Il est soumis à son poids,
la vitesse limite v ℓ = = 14,5 mm.s−1 et la valeur de →−
< ∆t > à la force de frottement fluide F , à la réaction du support qui
la viscosité dynamique η = 0,461 Pa.s. →

se décompose en une composante normale N et une com-
On peut maintenant valider l’hypothèse que le régime per- →

posante tangentielle T . Le principe fondamental de la dyna-
manent est atteint entre les deux élastiques en calculant − →
→ − → − → −
τ = 2,53 ms. Comme τ est négligeable devant les durées mique s’écrit m →−a =m g + T +N + F.
mesurées pour atteindre le premier élastique, l’hypothèse y
est donc valable.


N
11.10 →

F
a) Dans le référentiel du laboratoire considéré comme gali- →

g
léen, le système constitué de la gouttelette est soumis à →


− T
son poids P = mg − e→ −

z = ρh Vg e z , la poussée d’Archimède

− →

Π = −ρa Vg e z et la force de viscosité F = −6πηR→

→ −
v soit →


− −
→ α P
F = −6πηRż e z .
α
b) Le principe fondamental de la dynamique projeté selon

e→ x
z donne m z̈ = +ρh Vg − ρa Vg − 6πηRż soit avec la vitesse
v = ż et l’expression de la masse m = ρh V :
  a) La projection sur la ligne de plus grande pente de cette
ρh V v̇ = ρh − ρa Vg − 6πηRv
relation donne m ẍ = −T − λẋ + mg sin α et sur la perpen-
  diculaire à la ligne de plus grande pente (puisque y est
6πηR ρh − ρa g
qu’on peut réécrire sous la forme v̇ + v= . constant) m ÿ = 0 = N−mg cos α. On en déduit l’expression
ρh V ρh
4 3 de la composante normale N = mg cos α. En appliquant les
Comme V = πR , on obtient lois d’Amontons-Coulomb relatives au frottement solide,
3
on obtient l’expression de la composante tangentielle (ou
   
9η ρh − ρa g ρa force de frottement) T = f N = f mg cos α.
v̇ + v = = 1 − g b) En reportant l’expression de la composante tangentielle
2ρh R2 ρh ρh
dans la projection du principe fondamental de la dyna-
On identifie le terme avec l’expression désirée et on ob- mique sur l’axe Ox, on a m ẍ = −f mg cos α − λẋ + mg sin α
  λ  
2ρ R2 v ρa ou puisque v = ẋ et v̇ = ẍ : v̇ + v = g sin α − f cos α .
tient τ = h et l = 1 − g . On en déduit l’expres- m
9η τ ρh
c) La vitesse limite v L est obtenue pour t tendant vers l’in-
2R2   dv v v l
sion v l = ρh − ρa g . On a bien alors + = . fini quand le régime permanent est atteint soit v̇ = 0 d’où
9η dt τ τ mg  
vL = sin α − f cos α = 57 m.s−1 .
c) La solution est la somme d’une solution particulière v P et λ
de la solution générale de l’équation homogène associée d) La résolution de cette équation différentielle du premier
v H soit v (t) = v P (t) + v H (t). On cherche v P de la même ordre avec second membre non nul est la somme de la so-
forme que le second membre c’est-à-dire sous la forme lution de l’équation homogène associée (ou équation sans
λt
d’une constante, ce qu’on obtient en annulant les dérivées second membre) v H (t) = Ae − m avec A une constante et
v vl mg  
par rapport au temps de l’équation soit = ou v P = v l . d’une solution particulière v P = sinα − f cos α = v L
τ τ λ
− τt cherchée sous la forme d’une constante (donc en annu-
Quant à la solution v H , elle s’écrit v H (t) = Ae où A est
une constante déterminée grâce aux conditions initiales lant les dérivées de l’équation différentielle). On a donc
λt
 0 donc v l + A = 0 ou A = −v l . Finalement on a
soit v (0) = v (t) = Ae − m +v
 L . Comme v (0) = 0, on en déduit 0 = A+v L
t
− λt
v (t) = v l 1 − e− τ . Le terme v l est la limite de v (t) quand soit v (t) = v L 1 − e m .

365
Chapitre 11 Lois de Newton

y
Par une intégration par rapport au temps, on obtient la po- mv 0 cos θ0
m λt xmax =
sition x(t) = v L t + v L e − m + B où B est une constante λ
λ
m
déterminée grâce à x(0) = 0 soit 0 = v L + B. On obtient
 λ 
m  − λt
ainsi la position x(t) = v L t + e m −1 . −
λ v→
0
vL
e) On atteint la moitié de la vitesse limite soit v = pour θ0
x
  2
λt 1 v L m
vL 1 − e− m = soit t1 = ln 2 = 55 s.
2 λ
f ) Dans la nouvelle situation, le coefficient de frottement est
10f , les projections du principe fondamental de la dyna-
mique sont m ẍ = −T + mg sin α et N = mg cos α. Comme
précédemment, on a T = 10f mg cos α donc
11.13
 
ẍ = g sin α − 10f cos α →

a) Les forces qui s’exercent sur le traineau sont le poids P , la


réaction normale du support N , la force de frottement so-
Par intégration et sachant qu’on prend une nouvelle ori- →
− →−
lide T et la force de traction des chiens F .
vL
gine de temps telle que ẋ(0) = et x(0) = 0, on obtient
2 y
vL  
ẋ = + g sin α − 10f cos α t puis par une nouvelle inté- →

2 N
vL 1  
gration x = t + g sin α − 10f cos α t 2 . →

F
2 2 →

Le skieur s’arrête quand ẋ = 0 soit à l’instant t2 solution T
de l’équation ẋ(t2 ) = 0. La résolution conduit à l’expres- x
vL →

sion t2 =   = 0,50 s. On en déduit la dis- P
2g 10f cos α − sin α
v L2 Si le système est immobile, sa vitesse est nulle, ce qui en-
tance parcourue d = x(t2 ) =   = 7,3 m. →

8g 10f cos α − sin α traîne F = F0 −
e→
x et T < µs N.
De plus, la vitesse étant identiquement nulle, l’accéléra-
tion l’est également, le principe fondamental de la dyna-
11.12 →
− → − → − → − →

mique appliqué au traineau  donne
 P + N+T  + F = M a
Le volant est soumis à la force de frottement fluide et au poids.

− → − → − → − → − 0 0 −T F0 0
Le principe fondamental de la dynamique appliqué au vo- ou P + N + T + F = 0 soit + + + = .
−Mg N 0 0 0
lant dans le référentiel terrestre qu’on suppose galiléen s’écrit
      On a donc T = F0 et N = Mg soit F0 < µs Mg . C’est la
− →
→ − →
− ẍ 0 −λẋ
donc m → −
a = P + f = m g − λ→ −v soit m = + condition d’équilibre donc en considérant le cas inverse
ÿ −mg −λ ẏ
où on veut déclencher la mise en mouvement, il faut que
λ
Sur l’axe horizontal, on en déduit ẍ = − ẋ. Avec u(t) = ẋ, F0 > Fmin = µs Mg = 392 N.
m
du λ λ b) Désormais le traineau est en mouvement donc F = F0 − βv
on a ẍ = = − u soit u(t) = Ae − m t . Comme initialement
dt m et T = µd N. Le principe fondamental de la dynamique
u(0) = ẋ(0) = v 0 cos θ0 , on obtient directement A = v 0 cos θ0          
0 0 −T F − βv ẍ
λ s’écrit donc + + + 0 =M
soit u(t) = ẋ(t) = v 0 cos θ0 e − m t . On intègre l’expression par −Mg N 0 0 ÿ
 m λ
rapport au temps soit x(t) = − v 0 cos θ0 e − m t + B Comme y est constant, on trouve ÿ = 0 et N = Mg soit
λ dv
m T = µd Mg . De plus, v = ẋ donc ẍ = , ce qui conduit à
Comme x(0) = 0, on trouve 0 = − v 0 cos θ0 + B dont on tire dt
λ   dv dv β F0
m m λ
M = −µd Mg + F0 − βv ou + v= − µd g de la
B = v 0 cos θ0 d’où x(t) = v 0 cos θ0 1 − e − m t . dt dt M M
λ λ dv v F0 M
En régime permanent, le volant tend vers la position définie forme + = A avec A = − µd g et τ = .
mv 0 cos θ0 dt τ M β
par xmax = . Ainsi la trajectoire diffère de la para-
λ c) La vitesse limite est atteinte en régime permanent pour
bole en s’incurvant vers une asymptote verticale lors de la re- dv F0 − µd Mg
tombée du volant. v l im constante soit = 0 donc v l im = .
dt β

366
Lois de Newton Chapitre 11

 2
d) La solution de l’équation différentielle est de la forme         v
t 0 0 0 −F sin α − R 
v (t) = v l im +Ke − τ avec v (0) = 0 soit K = −v l im . On a donc 
 0  +  0  + −T  +  F cos α  = M  dv 
t . La projec-
v (t) = v l im − v l im e − τ . L’allure est la suivante :  
−Mg N 0 0 dt
0
v (t) v2
tion sur les différents axes donne F sin α = M ainsi que
R
dv
v l im −T + F cos α = M et N = Mg avec T = µd N = µd Mg . Or
dt
dv
v = v l im est constante donc = 0, ce qui permet d’écrire
dt
la deuxième projection sous la forme T = F cos α.
F sin α Mv l2im
t On peut alors exprimer tanα = = donc
0 F cos α Rg
τ � �2
v2 Mv l2im
tan α = l im et F2 = F2 sin2 α+F2 cos2 α = +T 2
Rµd g R
Le temps caractéristique est obtenu comme l’abscisse de donc
l’intersection de l’asymptote pour les temps infinis et de
� �
la tangente à l’origine. En effet, la courbe admet v = v l im �� �2 �� 2 �2
� Mv 2 � �2 � v � �2
comme asymptote pour les temps infinis � � l im
� et la tangente à
l im
� F= + µd Mg = M + µd g
dv t R R
l’origine a pour équation v = (t = 0) t + v (0) = v l im .
dt τ
Ces deux droites ont un point d’intersection dont l’abs-
t1
cisse t1 vérifie v l im = v l im soit t1 = τ. 11.14
τ
95 t1
e) On a v (t1 ) = v si 0,95v l im = v l im − v l im e − τ soit a) Il s’agit de convertir la vitesse dans les unités du système
100 l im 1000
t1 t1 M international soit v = 219 = 60,8 m.s−1 .
e − τ = 0,050 donc e τ = 20 pour t1 = τln 20 ≈ 3τ = 3 . 3600
β
3M b) i) On considère la balle comme système dans le référen-
Alors β = = 300 kg.s−1 . tiel terrestre considéré comme galiléen. Le système
t1
F0 − µd Mg est soumis aux forces suivantes : le poids (ou force
f ) La vitesse limite s’écrit v l im = dont on déduit de gravité) et la force de frottement. Dans cette ques-
β
tion, on néglige ces deux forces d’après les hypothèses
F0 = βv l im + µd Mg = 1,1.103 N > Fmin .

− donc le système n’est soumis à aucune force. L’ap-
g) Vue de dessus, la situation est la suivante avec les forces N plication du principe fondamental de la dynamique


et P verticales donc perpendiculaires au plan de la figure : d→−
v � −−→ → −
donne m = f ext = 0 autrement dit le système
dt

e→ est pseudo-isolé puisque la résultante des forces est
r
nulle.

e→
− θ
e→
z


N

− α A
P
α

− C −
v→
F 0 H−h
R

− H B
T
O
h
α

En coordonnées cylindriques, le principe fondamental de


L L
la dynamique s’écrit comme précédemment mais sur un
cercle de rayon R : il donne en projection sur −
e→ −
→ − →
r , e θ et e z : D

367
Chapitre 11 Lois de Newton

d→

v →
− Par une nouvelle intégration, on en déduit l’altitude
ii) Le vecteur accélération est donc nul → −
a = = 0
dt 1
et par intégration le vecteur vitesse →

v est constant et z = − g t 2 − v 0 t sin α + H avec la condition initiale
2
vaut −
v→. On en déduit que la trajectoire est rectiligne
0 d’une hauteur initiale H.
et le mouvement uniforme. En effectuant la même chose en projection sur l’hori-
iii) On obtient le schéma ci-dessus. zontale, on obtient ẍ = 0 puis par intégration la vitesse
Pour déterminer l’angle de tir, il suffit d’évaluer sur Ox : ẋ = v 0 cos α et par une nouvelle intégration la
H−h H−h position x = v 0 t cos α en prenant l’origine de l’axe Ox
tanα = , ce qui donne α = Ar ct an soit nu- à la position initiale soit x(0) = 0.
L L
mériquement α = 7,14◦ . ii) D’après les équations horaires obtenues à la question
iv) La vitesse étant constante, elle est égale à sa valeur précédente, on en déduit à partir de x(t) l’expression
 x
d du temps t = . On la reporte dans l’expression
moyenne soit v 0 = avec AB = d = (H − h)2 + L2 . v 0 cos α
T 
de l’altitude z pour obtenir l’équation de la trajectoire
(H − h)2 + L2 g
On en déduit la durée T = = 0,197 s. soit z = − 2 x 2 − x tan α + H.
v0 2v 0 cos2 α
H iii) La balle arrive au sol pour une altitude z = 0. On a
v) Compte tenu de ce qui précède, on a tanα = , ce qui
D donc à résoudre en x l’équation
H
conduit à D = = 19,2 m et une distance entre g
tan α − x 2 − x tan α + H = 0
le point d’atterrissage et le filet D − L = 7,26 m supé- 2v 02 cos2 α
rieure à la profondeur du carré de service... Le service
n’est donc pas valable. Il s’agit d’une équation du second degré dont le discri-
gH
c) i) Le système est toujours la balle dont on étudie tou- minant vaut ∆ = tan2 α + 4 2 > 0.
jours le mouvement dans le référentiel terrestre sup- 2v 0 cos2 α
posé galiléen. Le bilan des forces est toujours le même On a donc deux solutions réelles
�  � 
avec le poids et la force de frottement. Compte tenu tanα ± ∆ v 02 cos2 α ± ∆ − tan α
des hypothèses de l’énoncé, la force de frottement est x=  =
g g
négligée. Le principe fondamental de la dynamique 2 − 2
d→−v −−→ →
− 2v 0 cos2 α
s’écrit m = f ext = m g .
dt Numériquement on obtient x = 16,3 m : la balle at-
Lorsqu’on effectue la projection sur la verticale ascen-
territ donc à une distance x − L = 4,41 m du filet, infé-
dante, on obtient z̈ = −g soit par intégrations succes-
1 rieure à L′ , ce qui permet de valider le service. On peut
sives ż = −g t et z = − g t 2 + H′ en tenant compte des remarquer que l’autre solution donne x = −109 m, ce
2
conditions initiales à savoir l’absence de vitesse ini- qui est impossible : la balle partirait en arrière !
tiale soit ż(0) = 0 et une hauteur initiale z = H′ . iv) On souhaite maintenant déterminer la valeur de α per-
ii) La hauteur de chute H′ est atteinte à l’instant t = T tel mettant à la balle d’atteindre le sol au point défini par
1 z = 0 et x = L + L′ , ce qui conduit à résoudre en tanα
que z(T) = 0 soit H′ = g T 2 = 0,190 m.
2 l’équation
iii) La gravité serait négligeable si H′ ≪ H. Or on trouve  2  2
H′ g L + L′ 2  ′ g L + L′
ici = 7,92 %, l’ hypothèse est donc limite... − tan α − L + L tan α + H − =0
H 2v 02 2v 02
d) i) On étudie toujours le système constitué de la balle
dans le référentiel terrestre supposé galiléen. On a tou- On a une équation du second degré dont le discrimi-
 2   2 
jours le poids et la force de frottement comme forces  2 g L + L′ g L + L′
nant vaut ∆ = L + L′ + 4 H − .
et on néglige toujours la force de frottement d’après 2v 02 2v 02
les hypothèses. Le principe fondamental de la dyna- Comme ∆ > 0, on a encore deux
�  �solutions
 réelles
 soit
d→−
v −−→ →
− L + L′ ± ∆ v 02 ± ∆ − L + L′
mique donne m = f ext = m g . tanα =   2  =  2 . Numé-
dt
En projetant sur la verticale ascendante, on obtient g L + L′ g L + L′
2 −
z̈ = −g . Par intégration, on en déduit ż = −g t −v 0 sinα 2v 02
avec une vitesse initiale orientée vers le bas avec un riquement on obtient α = −88,6◦ ou α = 6,09◦ . On
angle α par rapport à l’horizontale soit en projection peut noter que la deuxième valeur semble plus "réa-
sur la verticale ascendante v 0,z = −v 0 sin α. liste" !

368
Lois de Newton Chapitre 11

e) i) On tient compte dans cette question de la force de z


frottement dont l’expression du module est donnée θ
1
par F = ρCx Av 2 . On en déduit la dimension du co-
2
efficient Cx par l’analyse dimensionnelle suivante :
[F] [M] [L] [T]−2 x
[Cx ] =  2
 = = 1. Il s’agit
ρAv [M] [L]−3 [L]2 [T]−2 [L]2
donc d’une grandeur sans dimension.


v
ii) On a A = πR2 donc l’application numérique donne θ
F = 3,16 N et mg = 0,569 N. Par conséquent, les frot-
tements ne sont pas négligeables.
   

− ẋ +v sin θ dz
iii) En suivant l’énoncé, on néglige le poids. La seule force v = = On a donc bien = ż = −v cos θ. On
ż −v cos θ dt
considérée est la force de frottement opposée au vec- dv dv dz dv
teur vitesse. La trajectoire est donc rectiligne dans la écrit ensuite = . =− v cos θ.
dt dz dt dz
direction du vecteur vitesse initiale − v→
0 . Le principe dv dv 3ρ(z)C 2
fondamental de la dynamique s’écrit donc en projec- c) On en déduit =− v cos θ = − v soit :
dv 1 dt dz 8ρm R
tion dans cette direction m = − ρACx v 2 . On en
dt 2 dv 3ρ(z)C 3ρ0 C z
dv ρCx A 2 = v= ve − H
déduit + v = 0. En "séparant les variables", dz 8ρm Rcos θ 8ρm Rcos θ
dt 2m
dv ρCx A
on obtient − 2 = dt. On intègre entre les ins- dv 3 − z ρ0 C
v 2m et = Ke H dz avec K = = 1,7.10−5 m−1 .
tants t = 0 et t = T pour le temps, ce qui correspond v 8 ρm Rcos θ
à une intégration entre v (0) = v 0 et v (T) pour la vi- d) On procède par la méthode de séparation des variables
1 1 ρCx A v 0 z
tesse. On en déduit − = T autrement f dv 3 − vf 3  z 0

v (T) v 0 2m = K e H dz soit [ln v ]v i = K −He − H
2mv 0 vi v 8 ∞ 8 ∞
dit v (T) = = 51,7 m.s−1 . La vitesse est vf 3
2m + ρCx ATv 0 − 3KH
soit ln = − KH donc v f = v i e 8 .
donc passée de 60 à 52 m.s−1 , ce qui correspond à une vi 8
diminution d’environ 14 %. On trouve v f ≈ 0,95v i . La vitesse de la météorite n’a chuté
que de 5 % : l’atmosphère n’est donc pas efficace pour frei-
ner le bolide.

11.16
11.15
a) Le volant est soumis à la force de frottement fluide et au
poids. Le principe fondamental de la dynamique appliqué
4 au volant dans le référentiel terrestre qu’on suppose gali-
a) La météorite de masse m = ρm V = ρm πR3 n’est soumise
3 léen s’écrit donc :


qu’à la force de trainée. En posant →

v = v→

u et F = −F→

u,
l’application du principe fondamental de la dynamique d→

v → − →− →

m→

a =m = P + f = m g − Kv →

v
suivant →
−u de la trajectoire inclinée conduit à : dt

Pour un temps infini, on suppose qu’on tend vers une vi-


dv 1 tesse limite −
v−l−→
im constante autrement dit vers un mouve-
m = −F = − ρ(z)CπR2 v 2 d→

v
dt 2 →
− →
− →

ment rectiligne soit = 0 d’où 0 = m g − Kv l im − v−l−→
im
dt
m →

donc −v−l−→
im = g.
dv ρ(z)CπR2 2 dv 3ρ(z)C 2 Kv l im
soit =− v d’où =− v . →

dt 4 3 dt 8ρm R La vitesse limite s’oriente alors selon la direction de g et
2ρm πR
3 le mouvement devient bien rectiligne verticale avec  une
2 mg mg
b) On projette le vecteur vitesse →

v dans le repère cartésien norme de la vitesse telle que v l im = soit v l im = .
K K
d’axes Ox et Oz. La trajectoire admet donc une asymptote verticale.

369
Chapitre 11 Lois de Newton

b) Si le poids est négligé, le volant est soumis à une seule On aboutit bien à l’expression recherchée :
force qui est colinéaire à sa vitesse. L’objet continue alors
en ligne droite dans la direction initiale −
e→ −

X donnée par v 0 v2

→ v0
car la seule force présente selon e X ne peut faire varier la x(v ) = X(v ) cos θ0 = cos θ0 l im ln
direction initiale de la vitesse donc ne peut changer la cour- g v
bure de la trajectoire.
c) Le principe fondamental de la dynamique s’écrit : e) Sur les derniers points, on commence à tendre vers une tra-
jectoire verticale et les points sont espacés à peu près de
d→−v
m→
−a =m = −Kv →

v manière régulière, ce qui légitime le fait de dire qu’on peut
dt se servir de cette zone pour estimer la vitesse v l im . On
dX peut mesurer l’espacement moyen ∆l entre deux points
soit selon −
e→ →− −

X puisque v = v e X avec v = :
dt à peu près égal à 4 % de la longueur qui correspond sur
dv le schéma à 9,0 m soit une vitesse qu’on peut estimer à
m = −Kv 2 ∆l 0,36
dt v l im = = = 7 m.s−1 , ce qui est cohérent.
∆t 50.10−3
dv K 2
ou + v = 0. On peut la réécrire sous la forme f ) Quand le poids devient égal à la projection verticale de
dt m
dv dX K 2 dv K dv K la force de frottement (selon l’axe Oy), on a en norme
+ v = 0 soit v + v 2 = 0 ou + v = 0.
dX dt m dX m dX m mg = Kv.v sin θ0 = Kv 2 sin θ0 en supposant que la trajec-
mg K g toire rectiligne est encore valable à ce moment c’est-à-dire
Comme v l2im = soit = 2 , on obtient bien
K m v l im que →−
v fait unangle θ0 avec l’horizontale. Cela correspond
dv g mg v
l’équation désirée : + v = 0. alors à v c = =  l im ou encore l’expression
dX v 2 K sin θ0 sinθ0
l im
Puisque v (X = 0) = v 0 , la solution de cette équation est v2 v0 

g
X
x(v c ) = cos θ0 l im ln sin θ0 .
v2 g v l im
v (X) = v = v 0 e l i m .
L’application numérique donne L = 5,8 m. Sur le schéma,
Remarque : dans le cas général d’un second membre A
la trajectoire s’écarte d’une trajectoire rectiligne à partir du
constant mais non nul de l’équation différentielle, on ne
point n◦ 8 soit environ en abscisse à la moitié de 9 m donc
peut simplifier par v . La méthode de résolution consiste
4,5 m. On obtient logiquement une valeur du même ordre
dv 2 dv
alors à utiliser = 2v afin d’établir une équation de grandeur mais significativement inférieure car la contri-
dX dX
2 bution du poids incurve la trajectoire bien avant qu’il ne
du premier ordre en v , ce qui donnerait ici par exemple
soit égal à la force verticale de frottement.
1 dv 2 K 2 dv 2 2K 2
+ v = A ou + v = A.
2 dX m dX m g) On aurait pu avoir v (t) sur la trajectoire rectiligne en écri-
d) En prenant le logarithme de la relation précédente, on dv
vant m = −Kv 2 en séparant les variables sous la forme
v g v2 v0 dt
en déduit ln = − 2 X ou X(v ) = l im ln . Or on a dv K
v0 v l im g v − 2 = dt puis en intégrant entre t = 0 où v (t = 0) = v 0
x v m
cos θ0 = par la géométrie suivante : 1 1 K
X et t où v (t) = v , ce qui conduirait à − = t soit
v (t) v 0 m
v0 v0
x v (t) = = g v0 .
Kv 0
1+ t 1+ 2 t
m v l im
dX
X(t) Sachant que v = , une intégration par rapport au temps
dt
de la relation précédente avec X(t = 0) = 0 conduirait à :

e→
X  2   
θ0 v l im g v0 v2 v 
0
X(t) = v 0 ln 1 + 2 t = l im ln
y g v0 v l im g v

x(t) On obtient bien la même relation que celle précédemment


établie.

370
C HAPITRE 12
Oscillateurs et lois de Newton

T hèm es abordés dans les exercices


⋄ Référentiel galiléen.
⋄ Tension d’un ressort.
⋄ Les trois lois de Newton.
⋄ Pendule simple.
⋄ Oscillateur harmonique.
⋄ Oscillateur amorti par frottement fluide ou solide.

Points essentiels du cours pour la résolution des exercices


⋄ Identifier les forces usuelles.
⋄ Appliquer le principe fondamental de la dynamique.
⋄ Etablir l’équation différentielle d’un mouvement.
⋄ Projeter les équations du mouvement dans le système de coordonnées adaptées.
⋄ Etablir et identifier l’équation différentielle d’un oscillateur harmonique.
⋄ Résoudre l’équation différentielle d’un oscillateur harmonique.
⋄ Etablir l’équivalence entre les deux formes de solution d’un oscillateur harmonique.
⋄ Etablir l’équation du mouvement d’un pendule simple.
⋄ Intégrer une équation différentielle.

371
Chapitre 12 Oscillateurs et lois de Newton

Les méthodes à retenir



Connaître et utiliser la force de tension La tension d’un ressort est modélisable par la force F = −k∆ℓ→ −
u ex t
d’un ressort élastique. en notant k la constante de raideur du ressort exprimée en N.m−1 ,

−u ex t est un vecteur unitaire parallèle au ressort et orienté vers l’ex-
térieur du ressort (de son point d’attache vers la masse étudiée), l’al-
longement du ressort ∆ℓ = ℓ − ℓ0 avec ℓ et ℓ0 les longueurs du ressort
respectivement à l’instant t considéré et à vide,




u ex t ℓ



→ M u ex t
∆ℓ −
u→x
− k
→ →

F u ex t →
− −

F = −k∆ℓu x

− →

ℓ0 u ex t M F = +k∆ℓ−
u→x

u→
x

�→ Exercice 12.1, 12.2, 12.3, 12.6, 12.8, 12.11, 12.12, 12.13, 12.14, 12.15, 12.16.

Etablir et reconnaître l’équation • Connaître l’expression de la force de rappel d’un ressort


différentielle d’un oscillateur


harmonique. f = −kx →

u →ext

en notant k la raideur du ressort, x son allongement algébrique et



−u →ext le vecteur unitaire dirigé vers l’extérieur du ressort.
• Utiliser le principe fondamental de la dynamique après avoir défini
le système et le référentiel et établi un bilan des forces. Cf. chapitre
Lois de Newton.
• Connaître la forme de l’équation différentielle d’un oscillateur har-
monique ẍ + ω20 x = 0 en notant x le paramètre étudié et ω0 la pul-
sation du mouvement.

Exemple :



u →ext

l0 x = l −l 0



f = −kx →

u →ext

372
Oscillateurs et lois de Newton Chapitre 12

On étudie le système constitué de la masse m dans le réfé-


rentiel terrestre considéré comme galiléen. Il est soumis à

− →

la force de rappel du ressort f ainsi qu’à son poids m g et


à la réaction R du support, ces deux forces étant perpen-
diculaires au mouvement selon l’axe Ox. Le principe fon-
→− − →
→ −
damental de la dynamique s’écrit m → −
a = f +m g + R dont
k
la projection sur l’axe Ox donne m ẍ = −kx ou ẍ + x = 0.
m
C’est l’équation différentielle
� d’un oscillateur harmonique
k
de pulsation ω0 = obtenue par identification.
m

�→ Exercice 12.1, 12.2, 12.3, 12.4, 12.7, 12.9.

Résoudre l’équation différentielle d’un • Savoir que la solution de l’équation différentielle d’un oscillateur
oscillateur harmonique. harmonique ẍ + ω20 x = 0 peut s’écrire sous l’une des deux formes :
a) x(t ) = A cos(ω0 t ) + B sin (ω0 t ) où A et B sont deux constantes
d’intégration à déterminer à l’aide des conditions initiales,
� �
b) x(t ) = X cos ω0 t + ϕ où X et ϕ sont deux constantes d’intégra-
tion à déterminer à l’aide des conditions initiales.
• Savoir passer d’une forme de solution de l’équation différentielle
d’un oscillateur harmonique à l’autre en utilisant les deux relations
trigonométriques cos (a + b) = cos a cos b − sin a sin b d’une part et
sin (a + b) = sin a cos b + sin b cos a d’autre part, ce qui conduit aux
relations  �
�  X = A2 + B2
A = X cos ϕ
B
B = −X sin ϕ  tan ϕ = −
A

Exemple :

On reprend l’exemple précédent pour lequel on suppose


qu’on écarte initialement la masse m d’une distance a
et qu’on l’abandonne sans vitesse initiale.� La solution
� de
l’équation différentielle
� s’écrit
� x(t ) = X cos ωt + ϕ et la dé-
rivée ẋ(t ) = −ωX sin ωt + ϕ . Les conditions initiales sont
d’une part pour la position x(0) = X cos ϕ = a et d’autre
part pour la vitesse ẋ(0) = −ωX sin ϕ = 0 donc sin ϕ = 0
ou encore ϕ = 0 et X = a. Finalement x(t ) = a cos ωt .
Une autre manière de faire consiste à écrire la solution
sous la forme x(t ) = A cos (ωt ) + B sin (ωt ) et la dérivée
ẋ(t ) = −Aω sin (ωt ) + Bω cos (ωt ). Les conditions initiales
conduisent à x(0) = A = a et ẋ = Bω = 0 donc A = a et B = 0
à savoir la même expression.

373
Chapitre 12 Oscillateurs et lois de Newton

Enfin on peut passer d’une forme à l’autre par les relations


indiquées ci-dessus.

�→ Exercices 12.1, 12.2, 12.3, 12.4, 12.7, 12.9.

Etablir l’équation du mouvement d’un • Un pendule simple est constitué d’une masse ponctuelle m suspen-
pendule simple. due à un fil de longueur ℓ dont l’autre extrémité est fixe.
• Le système étudié est la masse m dans le référentiel terrestre gali-

− →

léen, il est soumis à son poids m g et à la force de tension T du
fil dont la direction est celle du fil. L’application du principe fonda-
d→−
v →

mental de la dynamique conduit à m = m→ −
g + T.
dt
• La projection sur la direction radiale (selon → −
u r ) des coordonnées
g
polaires donne θ̈ + sin θ = 0.

• Dans le cas des faibles oscillations, on a θ ≪ 1 et sin θ ≈ θ. L’équa-
tion du mouvement devient celle  d’un oscillateur harmonique de
g
la forme θ̈ + ω20 θ = 0 avec ω0 = .

Exemple :

L’exemple de la balle attachée à un fil correspond à un pen-


dule simple si on peut négliger les frottements fluides.

�→ Exercice 12.4, 12.5, 12.9.

g
Savoir intégrer l’équation du pendule En multipliant l’équation du mouvement θ̈ + sin θ = 0 par θ̇, on

pour trouver la vitesse. θ̇2 g
peut intégrer par rapport au temps et on trouve − cos θ = K où
2 ℓ
K est une constante déterminée à partir des conditions initiales. Si
le pendule est lâché d’une position définie par θ(0) = θ0 avec une vi-
2
v0 = v0−
tesse initiale −
→ → telle que θ̇(0) = v 0 , on a K = v 0 − g cos θ
u θ 0
ℓ 2ℓ2 ℓ
2 2
θ̇ g v g
et on trouve la vitesse v du pendule = cos θ + 02 − cos θ0 ou
 2 ℓ 2ℓ ℓ
v = ℓθ̇ = v 02 + 2g ℓ (cos θ − cos θ0 ).
�→ Exercice 12.5.

374
Oscillateurs et lois de Newton Chapitre 12

Résoudre l’équation différentielle d’un • Comme lors de l’étude des régimes transitoires du second ordre en
oscillateur soumis à des frottements. électricité, on peut toujours écrire une équation différentielle du
Identifier les trois régimes second ordre en x(t ) sous forme canonique :
pseudo-périodique, apériodique et
critique lors de la résolution d’une d2 x ω0 dx
+ + ω20 x = K(t )
équation différentielle du second ordre dt 2 Q dt
à coefficients constants.
avec K(t ) une fonction du temps indépendante de x(t ), ω0 la pulsa-
tion propre du circuit et Q le facteur de qualité (sans dimension).
d2 x ω0 dx
• L’équation homogène s’écrit sous la forme + + ω20 x = 0
dt 2 Q dt
dont l’équation caractéristique (équation du second degré asso-
ω0
ciée) est r 2 + r + ω20 = 0 puis calculer le discriminant de cette
Q 
1
dernière ∆ = 4ω20 − 4 .
Q2
1
⋆ Si ∆ > 0 soit Q < , l’équation du second degré admet deux so-
2 � �
ω0 ∆ ω0 ∆
lutions réelles négatives r 1 = − + et r 2 = − − . On a
2Q 2 2Q 2
un régime apériodique et en notant A et B des constantes réelles,
la solution s’écrit x(t ) = Ae r 1 t + Be r 2 t .
1
⋆ Si ∆ = 0 soit Q = , l’équation du second degré admet une so-
2
lution double r 1 = −ω0 , on a un régime critique dont la solu-
tion peut s’écrire x(t ) = (A + Bt )e −ω0 t avec A et B des constantes
réelles.
1
⋆ Si ∆ < 0 soit Q > , l’équation du second degré admet deux so-
2 �
ω0 −∆
lutions complexes conjuguées de la forme r = − ±j ou
2Q 2
1
avec j 2 = −1 : − ± j Ω, on a un régime pseudo-périodique dont
τ t
la solution est x(t ) = (A cos(Ωt ) + B sin(Ωt)) e − τ avec  t A et B des
constantes réelles ou encore x(t ) = D cos Ωt + ϕ e − τ avec D et
ϕ des constantes réelles. 

−∆ 1
On appelle Ω = = ω0 1 − la pseudo-pulsation.
2 4Q2
Exemple :

d2 x dx
L’équation +6 + 25x = 0 a pour équation caracté-
dt 2 dt
ristique r + 6r + 25 = 0 de discriminant ∆ = 62 − 4.1.25
2

soit ∆ = −64 < 0 et de solutions deux solutions complexes


−6 ± i 8
conjuguées r = = −3 ± 4i .
2

375
Chapitre 12 Oscillateurs et lois de Newton

On obtient donc un régime pseudo-périodique dont la so-


lution s’écrit sous la forme x(t ) = (A cos(4t ) + B sin(4t )) e −3t
avec A et B des constantes d’intégration. On détermine
leur valeur avec les conditions initiales.

�→ Exercice 12.2, 12.3, 12.8, 12.10, 12.11, 12.16.

Résoudre une équation différentielle • La solution est la somme de la solution générale de l’équation ho-
avec second membre non nul. mogène associée (sans second membre) et d’une solution particu-
lière.
• On trouve une solution particulière en la cherchant sous la même
forme que le second membre (par exemple, si le second membre
est une constante, on cherche une solution particulière constante).
• La détermination des constantes ne peut s’effectuer qu’une fois la
solution complète connue à savoir la solution générale et une solu-
tion particulière.

Exemple :

d2 x dx
L’équation +6 +25x = 50 a pour solution la somme
dt 2 dt
de la solution homogène xH (t ) = (A cos(4t ) + B sin(4t )) e −3t
(Cf. exemple de la méthode précédente) et d’une solu-
tion particulière xP (t ) qu’on cherche sous la forme d’une
constante en la réinjectant dans l’équation différentielle,
ce qui donne 25uP (t ) = 50 soit une solution particulière
xP (t ) = 2, 0. La solution totale s’écrit donc sous la forme
x(t ) = 2, 0 + (A cos(4t ) + B sin(4t )) e −3t . C’est à cette expres-
sion qu’on applique les conditions initiales pour détermi-
ner les constantes d’intégration A et B.

�→ Exercices 12.11, 12.12, 12.13, 12.14, 12.15, 12.16.

ω0
Savoir résoudre l’équation d’un • Soit un oscillateur obéissant à l’équation ẍ + ẋ + ω20 x = A cosωt .
Q
oscillateur en régime sinusoïdal forcé. Au bout d’un bref régime transitoire, le système entre dans un nou-
veau régime : le régime sinusoïdal forcé où il se met à osciller à
la même pulsation ω que le terme de forçage A cos ωt . On cherche
alors une solution particulière sous la forme x(t ) = xm cos ωt + ϕ
en notant xm l’amplitude du mouvement et ϕ le déphasage par rap-
port au terme de forçage, ces deux grandeurs devront être détermi-
nées à partir des conditions initiales.

376
Oscillateurs et lois de Newton Chapitre 12

• Afin de les exprimer, on utilise la notation complexe en écrivant


tous les termes cos ωt  + ψ sous
 la forme e i (ωt +ψ) avec i 2 = −1.
Ainsi à x(t ) = xm cos ωt + ϕ , on associe la grandeur complexe
x = xm e i (ωt +ϕ) ou x = xm e i ϕ e i ωt = xm e i ωt . On isole la partie tem-
porelle en introduisant l’amplitude complexe xm = xm e i ϕ dont le
module |xm | est l’amplitude xm et l’argument Ar g xm la phase ϕ.
• La dérivation par rapport  au temps en notation réelle se traduit par
une multiplication par j ω en notation complexe et la dérivée se-
 2
conde par la multiplication par j ω = −ω2 , ce qui implique que
l’équation différentielle se traduit par l’équation suivante en nota-
tion complexe :
ω0
−ω2 x + i ωx + ω20 x = Ae i ωt
Q
ω0
ou encore −ω2 xm + i ωxm + ω20 xm = A.
Q
A
On en déduit xm = ω . En prenant le module puis

−ω2 + i + ω20
Q
l’argument de xm , on obtient respectivement l’amplitude xm et le
déphasage ϕ. Ces paramètres dépendent de ω et on peut alors étu-
dier leur variation notamment pour déterminer l’existence d’une
résonance ou non en amplitude.
�→ Exercices 12.11, 12.12, 12.13, 12.14, 12.15.

Identifier le mouvement relatif de deux • Il s’agit de l’application de la première loi de Newton.


référentiels galiléens. • Un référentiel en mouvement rectiligne uniforme par rapport à un
référentiel galiléen est lui-même galiléen.

Exemple :

On étudie le mouvement d’un pendule constitué d’une


masse ponctuelle M suspendue à un fil de longueur ℓ dans
un train circulant en ligne droite à vitesse constante. Le ré-
férentiel terrestre étant considéré comme galiléen, le réfé-
rentiel lié au train l’est également puisque ce dernier est en
translation rectiligne (du fait de la ligne droite) uniforme
(la vitesse étant constante par rapport au sol).

�→ Exercices 12.8, 12.15.

377
Chapitre 12 Oscillateurs et lois de Newton

Énoncés des exercices

Oscillations harmoniques non amorties (d’après CCP TSI)


12.1
Dans l’ensemble de ce problème, on se place dans le référentiel du laboratoire consi-


déré comme galiléen et on note g le champ de pesanteur. On néglige la poussée
d’Archimède dans l’air. On considère une masse m suspendue à un ressort vertical
de masse négligeable, de longueur à vide x0 et de raideur k. L’extrémité supérieure
du ressort est fixée à un point fixe O et on repère la masse par sa position x sur l’axe
vertical orienté vers le bas d’origine O. On note xeq la longueur du ressort lorsque la
masse m est à l’équilibre.



g

a) Etablir le bilan des forces s’exerçant sur la masse m.


b) Déterminer l’équation différentielle vérifiée par x.
c) Que devient cette équation lorsque la masse m est à l’équilibre ? En déduire l’ex-
pression de xeq en fonction de x0 , g , m et k.
d) Déterminer à partir des relations précédentes l’équation différentielle vérifiée par
x en fonction de x, xeq , m et k.
e) En déduire la pulsation propre ω0 et la période propre T0 de l’oscillateur obtenu.
f ) Initialement la masse m est à l’équilibre et on lui communique une vitesse v 0 vers
le bas le long de la verticale. Exprimer la loi horaire x(t) correspondante.

Oscillateur harmonique amorti par frottement fluide (d’après CCP TSI)


12.2
Cet exercice fait suite à l’exercice précédent. On considère une masse m suspendue
à un ressort vertical de masse négligeable, de longueur à vide x0 et de raideur k. L’ex-
trémité supérieure du ressort est fixée à un point fixe O et on repère la masse par sa
position x sur l’axe vertical orienté vers le bas d’origine O. La masse m est une sphère
homogène de masse volumique ρ et de rayon R. Lorsque cette sphère est animée
d’une vitesse →
−v et plongée dans un liquide de viscosité η, elle est soumise en plus de


la poussée d’Archimède à une force de frottement fluide f = −6πηR→ −v donnée par la
loi de Stokes. On prendra comme origine de l’axe vertical la position à l’équilibre.
a) Exprimer la pulsation propre ω1 en fonction de k, R et ρ lorsqu’on néglige les
frottements et la poussée d’Archimède.

378
Oscillateurs et lois de Newton Chapitre 12

b) Dans la suite, la sphère est totalement immergée dans un liquide de masse vo-
lumique ρℓ quelle que soit la position de l’oscillateur. Faire le bilan des forces
s’exerçant sur la sphère lorsque la sphère est à l’équilibre, la longueur du ressort
′ . Déterminer l’expression de la masse volumique ρ du liquide en
est alors xeq ℓ
′ , R, g , k et x .
fonction de ρ, xeq 0
c) Montrer que l’équation différentielle vérifiée par x lorsque la sphère est en mou-
9η 3k 3k ′
vement est ẍ + ẋ + x= xeq
2ρR2 4πρR3 4πR3
d) A quelle condition portant sur la constante de raideur k le mouvement de la
sphère est-il pseudo-périodique ? On donnera cette condition sous la forme
k > k0 et on exprimera k0 en fonction de η, R et ρ.
e) Déterminer dans ces conditions la pseudo-pulsation ω2 en fonction de k0 , k, ρ et
R.
4ρR2  2
f ) En déduire que η = ω1 − ω22 .
9

Système à deux ressorts (d’après ENSTIM)


12.3
On considère le dispositif horizontal de la figure suivante (les ressorts sont identiques
de même raideur k et de même longueur à vide l 0 ) :

k,l 0 M k,l 0

Les points d’attache fixes aux extrémité des ressorts sont distants de L. On note x(t)
la position de la masse m au cours du temps (c’est aussi la longueur l 1 (t) du premier
ressort).
a) Appliquer le principe fondamental de la dynamique à la masse m selon l’axe Ox.
b) En déduire la position d’équilibre xe du système en fonction de L.
c) On pose X = x − xe , montrer qu’on aboutit à l’équation d’un oscillateur harmo-
nique de la forme Ẍ + ω20 X = 0. Déterminer la période T0 des oscillations en fonc-
tion de m et k.
d) On envisage l’existence d’un frottement fluide d’intensité proportionnelle à la vi-


tesse de m par rapport à l’axe du mouvement F = −βm → −
v avec β constante po-
sitive. Etablir l’équation différentielle du mouvement. Pour quelles valeurs de β
a-t-on des oscillations de la masse m ?
e) Comment choisir β pour un retour le plus rapide à la position d’équilibre si,
au contraire, on veut empêcher le système d’osciller ? Quel est le temps carac-
téristique d’amortissement ?

Mesure du champ de pesanteur par un pendule simple à Cayenne (d’après


12.4 Centrale MP)

On considère un pendule constitué d’un fil inextensible de longueur l auquel on




attache une masse ponctuelle m. On note g l’accélération de pesanteur de norme
−2
g = 9,8 m.s .

379
Chapitre 12 Oscillateurs et lois de Newton

y
O


− l
g
θ

e→
θ


e→
r
x

l
a) Montrer que la période propre du pendule s’écrit T0 = 2π .
g
b) La valeur de g n’est pas la même en tout point de la Terre. L’altitude peut jouer
mais aussi la rotation de la Terre sur elle même (qui est le phénomène à l’œuvre
dans ce qui suit). En 1672, l’astronome Richter part à Cayenne en Guyane avec
une horloge à pendule (horloge à balancier) réglée à Paris où g 0 = 9,81 m.s−2 et
qui bat exactement la seconde. En arrivant à Cayenne, il s’aperçoit qu’elle retarde
de 2 min 28 s par jour. Quelle est la valeur du champ de pesanteur g 1 à Cayenne ?

Bille suspendue à un fil


12.5
Une petite bille de masse m = 50 g est suspendue à l’une des extrémités d’un fil inex-
tensible de longueur ℓ = 1,0 m, l’autre extrémité étant attachée à un support fixe. Le
fil restant tendu, on écarte la bille de sa position d’équilibre de telle manière que le
fil fasse un angle θ0 = 60◦ avec la verticale. On abandonne alors la bille sans vitesse
initiale.
a) Déterminer l’expression de la vitesse en fonction de θ l’angle entre le fil et la ver-
ticale sachant qu’on néglige les frottements. Pour quel angle la vitesse est-elle
maximale ?
b) Exprimer l’accélération radiale en fonction de θ.
c) En déduire l’expression de la tension du fil. Montrer qu’elle passe par un maxi-
mum.

Mouvements circulaires d’une bille attachée


12.6
Dans tout l’exercice, on prendra g = 9,8 m.s−2 .
a) Définir sur un schéma la base des coordonnées cylindriques autour d’un axe ∆.
b) Etablir l’expression de la vitesse et de l’accélération en coordonnées cylindriques.
c) En déduire leur expression simplifiée pour un mouvement circulaire à vitesse an-
gulaire constante ω.
d) Une bille assimilée à un point matériel M de masse m = 20 g est reliée à un axe de
rotation ∆ vertical par deux fils de même longueur ℓ = 50 cm. Les points d’attache
sur ∆ sont O1 et O2 distants d’une longueur D = 60 cm. La bille tourne à vitesse
angulaire constante ω = 16 rad.s−1 .

380
Oscillateurs et lois de Newton Chapitre 12

O
O1
ℓ k,ℓ0

ω m

ℓ m
O2

→ −
− →
En supposant que les fils restent tendus, déterminer les tensions T1 et T2 de cha-
cun des deux fils en fonction de D, ℓ, m, ω et g .
e) Pour quelles valeurs de ω les fils restent-ils tendus ?
f ) La bille est maintenant reliée à l’axe ∆ par un ressort de raideur k = 30 N.m−1
et de longueur à vide ℓ0 = 5,0 cm. Elle décrit toujours une trajectoire circulaire
dans un plan perpendiculaire à l’axe ∆ à vitesse angulaire ω constante et le ressort
fait un angle α avec ∆. Exprimer la force exercée par le ressort dans la base des
coordonnées cylindriques.
g) Etablir la relation entre ω, α, g et ℓ.
h) En déduire la longueur du ressort et sa tension.
i) Déterminer la valeur de l’angle α.

Oscillations d’un bouchon de liège (d’après CCP TSI)


12.7
Un bouchon de liège homogène de volume V de forme cylindrique flotte horizonta-
lement à la surface de l’eau de masse volumique ρeau . On note L sa longueur et R
son rayon.
La position du bouchon est repérée par l’abscisse z de son centre de gravité. L’axe Oz
est vertical dirigé vers le haut, le point O se trouvant au niveau de la surface de l’eau.
On suppose que le bouchon garde en permanence son axe horizontal et on néglige
toute force de frottement.
a) A l’équilibre, le bouchon est enfoncé à mi-hauteur dans l’eau, l’abscisse z de son
centre de gravité est alors nulle. Déterminer la masse volumique du bouchon de
liège en fonction de ρeau .
b) On étudie dans la suite les petites oscillations du bouchon de liège autour de sa
position d’équilibre. On se place donc dans le cas où z ≪ R.
Montrer que si z ≪ R, le volume Vi immergé du bouchon peut se mettre sous la
V
forme Vi = − az. On exprimera a en fonction de L et R.
2
c) Déterminer l’équation différentielle vérifiée par z en utilisant les grandeurs z, R
et g . En déduire la pulsation ω0 des petites oscillations verticales du bouchon en
fonction de R et g .

381
Chapitre 12 Oscillateurs et lois de Newton

vue de face vue de profil


L
air

eau

z
O

d) Initialement on abandonne le bouchon sans vitesse initiale d’une position repé-


rée par son abscisse z0 . Déterminer l’expression de z en fonction du temps.

Etude de la suspension d’une voiture (d’après G2E)


12.8
On étudie le fonctionnement de la suspension d’une automobile en considérant
le système S formé par le quart de la voiture de centre de masse G représenté ci-
dessous.
z

système G →

g

O
ressort
amortisseur

On suppose que S de masse m = 300 kg n’est pas couplé au reste de l’automobile. Le


point O fixe par rapport au sol correspond à la position de G lorsque le système S est
immobile par rapport à l’axe vertical Oz.
−−→
On note OG = z − u→ −→
z avec u z le vecteur unitaire directeur de l’axe Oz. Le système S
est relié au sol par un ressort de raideur k = 22 kN.m−1 et il est soumis de la part

− dz →
d’un amortisseur à une force de frottement fluide f = −µ − u z avec µ = 800 kg.s−1 .
dt
Dans tout le problème, la voiture roule sur une route horizontale avec une vitesse
constante. La voiture rencontre une bosse à l’instant initial. A cet instant, on a pour
dz
la position z(t = 0) = z0 = 5,0 cm et pour la vitesse = 0,0 m.s−1 .
dt

382
Oscillateurs et lois de Newton Chapitre 12

a) Ecrire l’équation du mouvement vertical de G vérifiée par z dans le référentiel lié


au sol.
b) En utilisant les valeurs numériques, montrer que le mouvement de G est pseudo-
périodique.
 
c) La fonction z est de la forme z(t) = Ae −αt cos ωt + ϕ . Donner l’expression de α
en fonction de µ et m ainsi que celle de ω en fonction de µ, m et k.
d) Calculer la valeur numérique de la pseudo-période T du mouvement.
e) Exprimer A et tanϕ en fonction de z0 , α et ω. Calculer les valeurs numériques de
A et ϕ.
f ) La voiture roule sur une route ne présentant pas de bosses. Les amortisseurs sont
déréglés. Tout se passe comme si le système S ne subissait que les forces qui s’exer-
çaient sur lui lors de l’étude précédente, le seul changement concerne la valeur de
µ. La voiture rencontre la même bosse que précédemment à l’instant initial. On
s’intéresse toujours au mouvement vertical de G qui est, à partir de cet instant,
apériodique critique. Quelle est la relation entre m, k et µ ? En déduire la nou-
velle valeur de µ.

k
g) Donner la nouvelle expression de z(t) en fonction de z0 et ω0 = .
m

Oscillations d’un pendule simple


12.9
a) Un pendule simple est constitué d’un fil inextensible de longueur l auquel est
attachée une masse m assimilée à un point matériel. On note g = 9,8 m.s−2 l’in-
tensité du champ de pesanteur. L’évolution de l’angle θ que fait le pendule avec
g
la verticale, pour de petits angles, est régie par l’équation différentielle θ̈+ θ = 0.
l
Que vaut la période T du mouvement ? et sa fréquence ?
b) L’évolution de θ(t) est donnée sur le graphe suivant :

θ(t) (◦ )
30

20

10

0 t (s)
0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5
−10

−20

−30

i) Déterminer numériquement la période T du mouvement. En déduire la lon-


gueur l du pendule utilisé.
ii) Déterminer une valeur approchée de l’amplitude θm et de la phase ϕ à l’ori-
gine du signal.
iii) Après avoir calculé la pulsation ω du mouvement, en déduire une expression
numérique de θ(t).

383
Chapitre 12 Oscillateurs et lois de Newton

iv) Déterminer graphiquement θ(0) et θ̇(0). En déduire simplement θ̈(0).


c) On recommence avec de nouvelles conditions initiales, la période restant iden-
tique. On obtient le graphe suivant :

θ(t) (◦ )
30.0

20.0

10.0

0.0 t (s)
0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5
−10.0

−20.0

−30.0

i) Déterminer une valeur approchée de l’amplitude θm et de la phase ϕ à l’ori-


gine du signal.
ii) Donner alors une expression numérique de θ(t). En déduire par calcul les
conditions initiales θ(0) et θ̇(0).
iii) Déterminer graphiquement la valeur de θ(0) et le signe de θ̇(0). Comment
pourrait-on procéder pour mesurer cette dernière valeur graphiquement ?

Mouvement pendulaire amorti (d’après ENSTIM)


12.10
Un petit objet assimilé à un point matériel M, de masse m, peut glisser sans frotte-
ment le long d’un rail ayant la forme d’un demi-cercle de centre O et de rayon R,
placé dans un plan vertical.


e→
O z


e→
θ M θ

M0

e→

v→
r
0

−−−→ −−−−→
On repère la position du point M à l’instant t par θ(t) = OM0 , OM(t) . A l’instant
t = 0, l’objet est lancé du point M avec une vitesse −
0 v→. 0

384
Oscillateurs et lois de Newton Chapitre 12

→ − 
e r , e→
Dans tout le problème, on utilisera la base de projection polaire − θ . On prendra
−2
pour valeur de l’accélération de pesanteur g = 10 m.s .
a) Faire l’inventaire des forces appliquées à M et les représenter sur un schéma clair
lorsque le point est dans une position M(t) quelconque. On précisera les compo-
santes de ces forces sur la base polaire.
b) En déduire l’équation différentielle à laquelle satisfait la fonction θ(t).
c) La norme v 0 du vecteur vitesse initial est suffisamment faible pour que la condi-
tion |θ(t)| ≪ 1,0 rad soit satisfaite à chaque instant. Déterminer complètement
l’expression de θ(t) dans cette hypothèse en fonction de v 0 , g , R et t.
On suppose à partir de maintenant que le point M subit au cours de son mouve-


ment une force de frottement fluide f = −λ→ −v où λ est une constante positive et

−v le vecteur vitesse du point M à l’instant t. La condition |θ(t)| ≪ 1,0rad reste
également satisfaite à chaque instant.
d) Etablir la nouvelle équation différentielle vérifiée par θ(t).
e) Les grandeurs m, g et R étant fixées, donner la condition portant sur λ pour que
le mouvement soit pseudo-périodique.
t
f ) Cette condition étant réalisée, exprimer θ(t) sous la forme θ(t) = Ae − τ sin(Ωt).
On justifiera soigneusement l’établissement de cette relation et on exprimera A,
τ et Ω en fonction de v 0 , m, g , R et λ.
g) L’allure de la courbe représentative des variations de la fonction θ(t) est la sui-
vante :

On appelle
 décrément
 logarithmique δ la grandeur sans dimension définie par
θ(t)
δ = ln où T désigne la pseudo-période. Exprimer λ en fonction de δ, m
θ(t + T)
et T. Par lecture graphique, déterminer les valeurs de T et δ. En déduire celle de λ
sachant que m = 100 g.

Mouvement d’une plateforme en mer (d’après CCINP PC)


12.11
On considère le mouvement d’une plateforme en mer soumise à un courant marin.
Sa partie supérieure de masse m = 110 t est considéré comme rigide et le mouvement
principal de la plateforme a lieu dans la direction de l’axe Ox.

385
Chapitre 12 Oscillateurs et lois de Newton

Afin d’étudier le mouvement de la plateforme, on la représente par une masse m se


déplaçant sur un support, liée à un ressort de longueur l , de longueur à vide l 0 et de
constante de raideur k. Cette masse est couplée à un amortisseur exerçant une force

− →−
f = −γ→−
v (avec γ > 0) et elle peut subir une force extérieure excitatrice F . Le ressort
représente la rigidité de l’ensemble du support de la plateforme, l’amortisseur prend
en compte l’effet de l’eau environnante et la force d’excitation celle des vagues qui
frappent périodiquement la plateforme. La masse ne peut se déplacer que selon Ox.


De plus, la plateforme est soumise à une réaction normale N de son support et à son


poids P .

a) Mouvement en l’absence de force excitatrice :


i) On suppose que la mer est calme et qu’il n’y a pas de vagues. Montrer que
le mouvement de la plateforme s’écrit ẍ + 2ζω0 ẋ + ω20 x = 0 selon l’axe Ox en
posant x = l − l 0 . Expliciter ω0 et ζ en fonction des données γ, k et m.
ii) La solution peut alors s’écrire x(t) = e −ζω0 t (A cos (Ωt) + Bsin (Ωt)). Montrer
que Ω = ω0 1 − ζ2 . Déterminer A et B en fonction de Ω, ζ, ω0 et des condi-
tions initiales x(0) = x0 et ẋ(0) = ẋ0 .
iii) On note T la pseudo-période des oscillations. On définit le décrément loga-
x(t)
rithmique par δ = ln . Montrer que δ ≈ 2πζ si ζ ≪ 1.
x(t + T)
iv) Le relevé du déplacement de la plateforme après une perturbation est le sui-
vant :

386
Oscillateurs et lois de Newton Chapitre 12

En utilisant les deux points indiqués sur la figure, déterminer numérique-


ment ζ et k puis en déduire γ. On précisera bien les unités des trois gran-
deurs.
b) Rajout d’une force excitatrice :


Désormais une force F = F0 cos (ωt) −
e→
x est prise en compte.
i) Montrer que la nouvelle équation différentielle qui régit le système s’écrit
F0
ẍ + 2ζω0 ẋ + ω20 x = cos (ωt).
m
 
ii) On cherche des solutions de la forme x(t) = X m cos ωt − ϕ . En utilisant la
notation complexe, justifier que l’amplitude Xm s’écrit :

F0 1
Xm = 
m  2 2
ω0 − ω 2 + (2ζωω0 )2

2ζωω0
et que la phase ϕ vérifie tanϕ = .
ω20 − ω2
1 ω
iii) Montrer que X m peut s’écrire X m = A  2 avec u = .
2 ω 0
1 − u 2 + (2ζu)
Préciser l’expression de A en fonction de F0 et k.
Etudier les variations de X m en fonction de u et en déduire les coordonnées
(valeurs particulières de ω et X m ) du maximum simplifiées dans le cas où
ζ ≪ 1.
iv) La période d’excitation des vagues est de l’ordre de 8 s. Que peut-on en
conclure sur le mouvement de la plateforme ?

Récupération d’énergie dans une discothèque (d’après E3A PSI)


12.12
On étudie ici un système conçu par des ingénieurs néerlandais afin de récupérer
l’énergie issue de la danse dans le contexte d’une discothèque (le système a été bre-
veté en 2010 sous le nom de Energy Floors). La piste de danse est composée d’un ré-
seau de modules surmontés de dalles mobiles convertissant une partie de l’énergie
cinétique des danseurs en énergie électrique.
On considère une dalle de dimension 65 cm x 65 cm x 14,5 cm suspendue par des res-
sorts mécaniques. Pour simplifier, on la modélise par une masse m liée à un ressort
de raideur k et de longueur à vide l 0 ainsi qu’à un amortisseur exerçant une force


f = −D→−v de coefficient D > 0 avec →

v la vitesse de la dalle.

387
Chapitre 12 Oscillateurs et lois de Newton

Cette force d’amortissement contient les forces de frottement fluide traditionnelles


mais surtout celles de freinage électromagnétique qui résulte de la transformation
d’énergie cinétique en énergie électrique. La dalle est repérée dans le référentiel ga-
liléen du sol par sa position x(t) et sa vitesse v = ẋ(t). Quand la dalle est en mouve-
ment, le déplacement vertical est en partie converti en un mouvement de rotation
d’une génératrice de courant par un engrenage.
On note g = 9,8 m.s−2 le champ de pesanteur supposé uniforme.
a) On cherche à établir la dynamique du mouvement de la dalle. Outre son poids,
la force de rappel du ressort et la force d’amortissement fluide, la dalle subit une


force F = −F− e→x exercée par le danseur en mouvement. On teste la dalle en condi-
tions réelles d’utilisation.
 
Un danseur exerce alors une force F = F0 + F1 cos ωt + ϕ dont la norme est me-
surée par un capteur de force placée sur la dalle.

Exprimer les valeurs numériques de F0 , F1 et ω. Que représentent physiquement




les deux termes de la somme qui interviennent dans l’expression de F ? Que de-


vient F si le danseur reste immobile sur la dalle ?
b) En définissant X(t) comme l’écart entre la position de la dalle x(t) et sa position
d’équilibre xeq quand le danseur est immobile, montrer que l’équation du mou-
 �
ω0 F1   k mk
vement s’écrit Ẍ + Ẋ + ω20 X = − cos ωt + ϕ avec ω0 = et Q = .
Q m m D
 
c) En régime forcé, on cherche une solution sous la forme X(t) = X 0 cos ωt + ψ et
on lui associe la grandeur complexe X = X 0 e i (ωt +ψ) avec i 2 = −1. Déterminer
l’amplitude X0 = |X| des oscillations en fonction de ω, ω0 , Q, m et F1 .
dX
d) On associe à la vitesse V(t) = la grandeur complexe V. Exprimer l’amplitude
dt
V0 = |V| de la vitesse en fonction de X 0 et ω uniquement.
F21 1
En déduire que V02 =   .
D2 ω ω0 2
1 + Q2 −
ω0 ω
e) Déterminer littéralement puis numériquement la valeur de ω pour laquelle V02
est maximale. On prendra m = 35 kg et k = 1,5.105 N.m−1 . Tracer l’allure de V02 en
fonction de ω en analysant les comportements limites.
f ) On peut montrer que la moyenne temporelle de la puissance électrique transfé-
rée au système est proportionnelle à l’énergie cinétique donc à V02 . Ce système
a été testé en 2015 dans l’émission scientifique télévisée On n’est pas que des co-
bayes. Deux équipes composées de quatre danseurs s’affrontent sur la piste avec
pour objectif de générer le maximum d’énergie électrique pendant 30 secondes.
L’équipe 1 danse un morceau de salsa de tempo 115 battements par minute et
l’équipe 2 un morceau de disco de tempo 125 battements par minute. Les deux
équipes ont la même masse totale : laquelle a gagné ?
388
Oscillateurs et lois de Newton Chapitre 12

Résonance du Millenium Bridge (d’après Mines MP)


12.13
Pour marquer le nouveau millénaire, une nouvelle passerelle a été construite au-
dessus de la Tamise à Londres pour un coût total de plus de 20 millions de Livres
Sterling.

Quand elle fut ouverte aux piétons, on remarqua très vite qu’elle se balançait laté-
ralement et verticalement en cas de forte affluence. Avec un grand nombre de pié-
tons, son mouvement oblique était tel que la plupart d’entre eux s’arrêtaient et s’ac-
crochaient aux rampes. Des vidéos ont ainsi pu montrer des mouvements latéraux
d’amplitude 75 mm se produisant à des fréquences de l’ordre du hertz. Deux jours
après son ouverture au public, le pont fut donc fermé. Dix-huit mois de recherche
furent nécessaires pour résoudre le problème et réaliser des modifications. L’objectif
de ce problème est la modélisation d’une passerelle piétonne et la compréhension
du phénomène.
On considère un oscillateur constitué d’une masse m dont le centre d’inertie G est
repéré par sa position x dans le référentiel galiléen (O, − u→x ) de la figure ci-dessous.
L’origine O se situe au niveau du sol et l’oscillateur est relié à un support fixe par l’in-
termédiaire d’un ressort linéaire de raideur k et de longueur à vide l 0 ainsi que d’un
amortisseur linéaire de viscosité α exerçant sur la masse m une force de frottement
−→
F f = −αẋ −
u→x avec α > 0. A tout instant t, on assimile la distance OG = x(t) à la lon-
gueur l (t) du ressort. L’ensemble est également soumis à l’accélération de pesanteur


g = −g −
u→x avec g = 9,8 m.s .
−2

On se place dans l’optique d’une passerelle piétonne et l’oscillateur décrit précédem-


ment est soumis à une excitation périodique. L’action de la marche d’un piéton est ca-
ractérisée par un contact continu sur la surface du sol puisque le second pied touche
le sol avant que le premier ne la quitte.

389
Chapitre 12 Oscillateurs et lois de Newton

On s’intéresse ici à la seule composante verticale de cette force qui est périodique. On
adopte un modèle simplifié en la représentant par une fonction sinusoïdale notée


F (t) = −F0 −
u→ −→
x − F1 cos (ωt) u x avec F1 = 0,40F0 .

a) Quelle peut être la signification physique de la composante F0 ? Déterminer gra-


phiquement la valeur de la pulsation ω pour le piéton considéré qui correspon-
drait au modèle proposé.
b) En appliquant le principe fondamental de la dynamique, montrer qu’on aboutit à
ω0 F1
une équation du type Ÿ+ Ẏ+ω20 Y = − cos (ωt). Préciser l’expression de la va-
Q m
riable Y(t) nécessaire pour éliminer les termes constants ainsi que les expressions
des grandeurs ω0 et Q.
c) On passe en notation complexe en posant Y = Ym e j ωt avec j le nombre com-
plexe tel que j 2 = −1. Comment se transforme l’équation précédente en notation
−1
complexe ? Montrer alors qu’on peut écrire Ym sous la forme Ym = E u
1 − u2 + j
Q
ω
avec u = . Préciser la valeur de E en fonction de F1 et k.
ω0
d) En étudiant les variations du module de Ym ou d’une fonction intervenant dans
l’expression du module, montrer qu’on peut avoir un maximum pour Q  Qmin
en précisant la valeur mathématique de Qmin . Déterminer alors la valeur de la
pulsation ωr du maximum en fonction de ω0 et Q.
e) Dans l’hypothèse où Q2 ≫ 1, montrer que ωr ≈ ω0 et déterminer la valeur maxi-
male de |Ym | en fonction de Q et E.
|Ym |
f ) L’allure de en fonction de ω est fournie par la figure suivante :
E
|Ym |
E

ω(rad.s−1 )

390
Oscillateurs et lois de Newton Chapitre 12

Dans l’hypothèse où Q2 ≫ 1, déterminer graphiquement les valeurs approxima-


tives de Q et ω0 associées à la passerelle du Millenium Bridge.
g) En quoi cette courbe montre bien un risque de problème sur la passerelle ? En pra-
tique, l’ajout d’amortisseurs harmoniques adaptés a pu faire cesser ce problème.

Ressort à point d’attache mobile (d’après ENAC)


12.14
Une masselotte A de masse m = 1,0 kg est accrochée à l’extrémité d’un ressort ho-
rizontal de constante de raideur k = 250 N.m−1 et de longueur à vide l 0 . Elle se
déplace sans frottement sur un plan horizontal et est soumise à une force de frot-


tement visqueux de type f = −αẋ −
e→ avec α = 0,20 dans les unités du système inter-
x
national. L’autre extrémité O′ du ressort est contrainte à un déplacement sinusoïdal
d(t) = dm cos ωt.

y
d(t)
O′ A

O x

0 x

a) Montrer que la force élastique du ressort exercée sur la masse A s’écrit sous la
→−
forme F = −k (x − d − l 0 ) −
e→
x.
b) Etablir que le mouvement de la masselotte obéit à l’équation  différentielle sui-
1 k
vante Ẍ + Ẋ + ω20 X = ω20 dm cos ωt avec X = x − l 0 et ω0 = . Donner l’expres-
τ m
sion de τ en fonction de m et α.
c) On cherche une solution complexe de la forme X = X m e j ωt avec X m = X m e j ϕ .
ω
On pose j 2 = −1, u = et Q = τω0 . Traduire en notation complexe l’équation
ω0
Qdm
précédente. Montrer que X m =    .
1
u j +Q −u
u
d) De manière générale, on appelle impédance mécanique Zm de l’oscillateur le rap-
port entre l’amplitude de la force d’excitation, ici analogue à mω20 dm et l’am-
dX mω20 dm
plitude complexe Vm de la vitesse V = d’où Z m = . Montrer que
dt Vm
  
mω0 1
Zm = 1+ jQ u − .
Q u
1
e) La résonance correspond au passage par un maximum de Ym = . Pour quelle
|Z m |
1
valeur de ur a-t-on résonance ? Que vaut le maximum de Ymax de en fonc-
|Z m |
tion de α ?
f ) A la résonance, que peut-on dire du déphasage de la vitesse et de la force d’exci-
tation ?

391
Chapitre 12 Oscillateurs et lois de Newton

Accéléromètre d’appareil photographique (d’après ENSTIM)


12.15
Les appareils photographique reflex numériques, même ceux d’entrée de gamme,
sont aujourd’hui équipés d’accéléromètres pour la stabilisation d’images. Cela per-
met, en particulier sur les longues focales, de stabiliser la visée. Il est alors plus facile
de faire le point sur un sujet très lointain et il est plus aisé de soigner son cadrage, les
tremblements du photographe étant amortis.
On se propose d’étudier le fonctionnement d’un accéléromètre à détection capaci-
tive, ce système étant le plus répandu actuellement. Son principe est le suivant :
une poutre suspendue appelée masse sismique constitue l’une des armatures d’un
condensateur plan. L’autre armature est solidaire de l’appareil photographique dont
on veut mesurer l’accélération. Les variations de capacité liées au déplacement de la
masse sismique permettent de suivre son mouvement. On modélise la structure mé-
canique étudiée par une masse ponctuelle M de masse m, suspendue à l’extrémité
d’un ressort de constante de raideur k et de longueur à vide l 0 , dont l’autre extrémité
est fixée en O au bâti solidaire de l’appareil photographique.
On s’intéresse à la détermination de l’amplitude Z O de la vibration engendrée par le
tremblement de la main du photographe située au niveau du point O. On considère
pour cela que le point O oscille verticalement à la pulsation ω avec une amplitude
Z O dans le référentiel terrestre considéré comme galiléen.


e→
z

zO (t)
O
k α →

g

z(t) m

Sa position y est repérée par sa cote zO (t) = Z O cos ωt. La position de la masse M est
repérée dans ce même référentiel par sa cote z. Les amortissements sont modélisés
−→  →  →
par une force de frottement de la forme F f = −α ż − żO − e z où ż − żO −
e z représente
la vitesse relative du point M par rapport à l’appareil photo.
a) Exprimer la longueur du ressort en fonction de z(t) et zO (t). Etablir l’équation
différentielle du mouvement de la masse M dans le référentiel galiléen d’étude.
b) En l’absence de mouvement du photographe soit zO (t) = 0, quelle est la longueur
d’équilibre l eq = zeq du ressort en fonction de l 0 , m, g et k ?
ω0
c) En posant Z(t) = z(t)−zO (t)−zeq , montrer qu’on a Z̈+ Ż+ω20 Z = Z O ω2 cos ωt.
Q
Nommer ω0 et Q. Préciser leur dimension et leur expression en fonction de m, α
et k.
d) On s’intéresse maintenant au mouvement  de la masse en régime établi. On
cherche Z(t) sous la forme Z(t) = Z M cos ωt + ϕ . On passe en notation com-
plexe donc Z(t) devient Z = ZM e j (ωt +ϕ) = ZM e j ωt avec Z M = Z M e j ϕ et Z O cos ωt
s’écrit ZO e j ωt .

392
Oscillateurs et lois de Newton Chapitre 12

Montrer que l’expression de ZM en fonction de ZO , Q et de la pulsation réduite


ω ZO
x= est Z M = |ZM | =  2 .
ω0 1 1
−1 + 2 2
x2 Q x
e) Etudier les limites de Z M à basses fréquences et à hautes fréquence. Quelle est la
nature du filtre associé à Z M (x) ?
f ) On a tracé les allures possibles de Z M pour différentes valeurs de Q (on a pris pour
1
le tracé Z O = 4,0, Q0 = 0,40, Q1 = � , Q2 = 3,0 et Q3 = 4,0) :
2

Zm(x)
Q3
16

14

12

10

Q2
8

4 Q1
2
Q0
x
0.5 1.0 1.5 2.0 2.5 3.0 3.5 4.0 4.5

1
Un phénomène de résonance se produit pour xr ≈ 1 si Q > � . Comment faut-il
2
choisir le facteur de qualité du système et sa pulsation propre pour qu’il fonc-
tionne c’est-à-dire qu’il détecte l’amplitude Z O des tremblements sur une plage
de fréquences de tremblements la plus large possible afin de les compenser ?

Oscillations avec un frottement solide (d’après ENSTIM)


12.16
Une particule de masse m peut glisser sur un rail horizontal X ′ X fixe dans le réfé-
rentiel terrestre supposé galiléen. La masse M est fixée à l’extrémité d’un ressort de
raideur k dont l’autre extrémité est fixe dans le référentiel terrestre. La position de
M est repérée par son abscisse x (cas 2). La position x = 0 correspond au ressort dé-
tendu (cas 1).

M M

X′ O X X′ O X

− −
u→
u→
y −
u→ y −
u→
x
x

O O x

cas 1 cas 2

a) Le glissement s’effectue dans un premier temps sans frottement. Représenter sur


un dessin les forces exercées sur M dans le cas où x > 0. Puis, par application de
la relation fondamentale de la dynamique, déterminer l’équation différentielle
vérifiée par x(t).

393
Chapitre 12 Oscillateurs et lois de Newton

b) Résoudre l’équation différentielle et obtenir l’équation horaire x(t) du mouve-


ment de M dans le cas où M est lancée à t = 0 de l’abscisse x0 avec la vitesse

→ −
→ k
v 0 = ẋ0 u x . On pourra poser ω0 = .
m


c) M est maintenant soumise à une force de frottement solide F de norme
constante F de la part du rail quand M est en mouvement et comprise entre 0 et F
quand M est immobile. Grâce à un schéma des forces quand M est en mouvement
et en précisant le sens du mouvement, déterminer l’angle ϕ entre la réaction du
support et la verticale en fonction de m, g et F.
d) On donne à M l’élongation (l’abscisse) x0 , positive ou négative, et on l’abandonne
sans vitesse initiale. A quelle condition sur x0 démarrera-t- elle ? Entre quelles
limites de x (en fonction de F et k) se situera donc la position d’équilibre finale de
M?
e) Du fait que les frottements n’ont pas toujours le même sens, montrer que la force

− →

de frottement F peut s’écrire F = −εF− u→
x où le coefficient ε est tel que ε = +1 si
ẋ > 0 et ε = −1 si ẋ < 0. Ecrire alors l’équation différentielle en x du mouvement
de M en fonction de m, k, F et ε.
f ) Pour toute la suite du problème, on prendra x0 > 0 et très supérieure à la limite
de démarrage de M, de telle façon que M effectue plusieurs oscillations. Ecrire
puis résoudre l’équation sur l’intervalle [x0 , x1 ] où x1 est l’abscisse de M quand la
vitesse de M s’annule pour la première fois. Quelle est la durée de cette première
étape ? Trouver la valeur de x1 .
g) Le phénomène se reproduisant de x1 à x2 où M rebrousse chemin puis s’arrête à
nouveau et ainsi de suite, le mouvement de M est pseudo-périodique. Déterminer
la valeur de x2 en fonction de x0 , F et k puis la pseudo-période T des oscillations.
h) De l’étude qui précède, déduire la nature de la décroissance de l’amplitude du
mouvement au cours du temps. Déterminer l’équation xmax (t) de la courbe re-
liant les maxima de x.
i) Tracer qualitativement l’allure de x(t).

Du mal à démarrer ?
12.1 12.3
a) Appliquer le principe fondamental de la dynamique. a) Attention au signe de la force de rappel d’un ressort en fonc-
c) A l’équilibre, il n’y a pas de mouvement ce qui se traduit par tion de la position du point d’attache !
l’annulation de toutes les dérivées temporelles de la position. b) A l’équilibre, plus rien ne bouge.
f) Ne pas oublier une solution particulière avant de déterminer c) Utiliser la relation pour la position d’équilibre afin de simplifier
les constantes à l’aide des conditions initiales. l’équation.
d) Pour avoir des oscillations, on doit avoir un régime pseudo-
12.2 périodique, ce qui donne une condition sur le discriminant de
l’équation caractéristique du second degré associée à l’équa-
a) Expliciter la masse de la sphère en fonction de sa masse volu- tion différentielle.
mique et de son rayon. e) Le retour le plus rapide à l’équilibre est assuré par le régime
b) Penser à ajouter la poussée d’Archimède du liquide au bilan critique.
des forces de l’exercice précédent.
12.4
c) Modifier le bilan des forces avec la force de Stokes.
d) Se rappeler qu’un mouvement est pseudo-périodique lorsque a) Appliquer le principe fondamental de la dynamique à la masse
le discriminant de l’équation caractéristique est négatif. en coordonnées cylindriques pour un mouvement circulaire.

394
Oscillateurs et lois de Newton Chapitre 12

b) Si l’horloge retarde, c’est que sa période de battement est plus d) Le vecteur →



v n’a qu’une composante selon −
e→
θ.
grande que celle à Paris qui bat la seconde. Etant donné le 1
décalage sur un jour, en déduire le décalage sur une seconde. e) Penser à la relation trigonométrique 1 + tan2 x = .
cos2 x
Puis utiliser la formule reliant T à g pour une même longueur f) Passer par l’équation caractéristique du second degré associée
de pendule. à l’équation. Les parties réelle et imaginaire des solutions com-
plexes de l’équation du second degré permettent de trouver
12.5 l’expression de θ(t ).
Pour trouver les constantes d’intégration, il faut dériver θ̇ en
a) Utiliser la projection du principe fondamental de la dynamique
dérivant le produit de deux fonctions dépendant du temps (ne
sur la direction orthoradiale des coordonnées polaires qu’on in-
pas oublier la moitié des termes).
tègre après l’avoir multipliée par θ̇.
g) Réinjecter l’expression obtenue pour θ(t ) en utilisant le fait
c) Utiliser la projection radiale pour en déduire l’expression de la
que le sinus est périodique de période T .
tension du fil.
Pour les valeurs graphiques, s’aider des valeurs des deux pre-
12.6 miers maxima.

d) Appliquer le principe fondamental de la dynamique qu’on pro- 12.11


jette.
a) Projeter le principe fondamental de la dynamique sur l’axe
Il suffit lors de résoudre un système de deux équations à deux horizontal.
inconnues T1 et T2 .
b) Ecrire l’équation caractéristique du second degré associée à
e) Les fils restent tendus tant que leur tension ne s’annule pas. l’équation différentielle et la résoudre dans le cadre d’un
f) Expliciter la force de rappel du ressort en coordonnées cylin- régime pseudo-périodique.
driques. c) Utiliser l’expression précédente de x(t ) et la périodicité du co-
g) Reprendre la même méthode avec la relation de la question sinus.
précédente. d) Exploiter les ordonnées et abscisses des points donnés pour en
Exprimer la norme de la tension du ressort de deux manières déduire δ et T .
pour en déduire la relation demandée. e) Rajouter la force excitatrice au bilan effectué au départ.
12.7
f) Traduire l’équation différentielle précédente en notation com-
plexe en posant x = Xm e − j ϕ e j ωt pour faire disparaître les dé-
a) Ecrire la relation de l’équilibre du bouchon et en déduire la rivées au profit de puissance de j ω.
masse volumique. g) Prendre le module de x et étudier les variations du terme sous
b) Le volume sortant de l’eau peut être assimilé à un paral- la racine.
lélépipède du fait que z ≪ R. h) Comparer la période d’excitation à celle de résonance et éva-
luer l’amplitude des oscillations forcées.
12.8

a) Simplifier l’équation du mouvement en explicitant la position 12.12


d’équilibre. a) Exploiter les valeurs extrémales et moyennes de la courbe si-
b) Le mouvement est pseudo-périodique si le discriminant de nusoïdale donnée.
l’équation caractéristique est négatif. b) Appliquer le principe fondamental de la dynamique à la dalle.
f) Le mouvement est apériodique critique si le discriminant de c) Passer l’équation précédente en notation complexe pour faire
l’équation caractéristique est nul. disparaître les dérivées au profit de puissance de i ω. Prendre
le module de X.
12.9 d) Utiliser que V = i ωX donc que V02 = ω2 X20 .
a) Reconnaître la forme de l’équation différentielle d’un oscilla- e) Etudier simplement les variations du dénominateur pour trou-
teur harmonique et identifier la pulsation. Utiliser ensuite la ver la pulsation de résonance.
relation entre la période T et la fréquence f . f) Positionner les pulsations de danse par rapport à celle de ré-
b) La période correspond à l’écart entre deux maxima succes- sonance.
sifs et l’amplitude à la valeur du maximum si le signal admet
zéro pour valeur moyenne tandis que la phase à l’origine ϕ 12.13
désigne l’écart entre la valeur du signal à l’instant initial et le a) Si le piéton est statique, quelle force s’exerce sur le pont ?
maximum.
b) Appliquer le principe fondamental de la dynamique selon l’axe
c) Idem. Ox .
Rassembler les termes pour obtenir l’expression proposée puis
12.10 identifier.
b) Simplifier l’expression de l’accélération en coordonnées cylin- c) Se rappeler ce que devient une dérivée première ou seconde
driques sachant que le mouvement est circulaire. en notation complexe.

395
Chapitre 12 Oscillateurs et lois de Newton

ZO
d) Cette fonction a presque déjà été étudiée en électrocinétique c) Ecrire ZM =  et étudier les variations de f (x).
pour la résonance du condensateur dans un circuit R,L,C série. f (x)
En déduire celle de ZM selon la valeur de Q.
12.14
12.16
a) Exprimer la longueur du ressort et regarder le vecteur unitaire
qui oriente la force du ressort appliquée en A. →

c) La réaction R du support est la somme de la réaction nor-


b) Appliquer le principe fondamental de la dynamique sans force male N et de la réaction tangentielle qui est ici la force de
excitatrice. →

frottement solide F .


c) Traduire l’équation en notation
 complexe en simplifiant toutes Calculer N et exprimer tan ϕ.
les dérivées en puissance de j ω puis effectuer un changement d) Ici la condition d’immobilité est donnée par |kx| ≤ F. Réfléchir
de variable en posant ω = uω0 . pourquoi.
d) Utiliser que Vm = j ωXm . e) Analyser suivant le mouvement du mobile le sens de la force
e) Faire l’étude du maximum à la résonance par celui du mini- de frottement qui s’oppose toujours à la vitesse.
mum de |Zm | et le fait qu’un carré soit borné. f) Ici ε = −1, résoudre l’équation différentielle sans oublier la so-
f) Etudier l’argument de Zm à la résonance. lution particulière et appliquer les conditions initiales à la so-
lution totale.
12.15 La valeur de t 1 s’obtient en annulant la vitesse ce qui corres-
a) Faire un bilan des forces avec l = z(t ) − z O (t ) et faire le chan- pond à une condition simple d’annulation d’un sinus.
gement de variables proposé. g) Il faut reprendre l’équation avec ε = 1 et de nouvelles condi-
b) Passer en notation complexe avec Z = ZM e j ϕ e j ωt = ZM e j ωt tions initiales x(t 1 ) = x 1 et ẋ(t 1 ) = 0.
  Attention aux signes !
ainsi Z(t ) = Re Z .
Transformer de même le terme en cos ωt . Réinjecter cette so- h) Calculer x 3 et x 4 de manière analogue à précédemment.
lution et en déduire ZM puis ZM = |ZM |. On intuite facilement une décroissance linéaire des extrema.

Corrigés des exercices



12.1 v0 m
X = 0 et ẋ(0) = v 0 = X ′ ω0 soit à X ′ = = v0 .
a) On étudie le système constitué de la masse m dans le réfé- ω0 k

rentiel terrestre considéré comme galiléen. La masse m est m
Finalement x = xeq + v 0 sinω0 t.
soumise à son poids et à la tension du ressort. k
b) Le principe fondamental de la dynamique s’écrit
12.2
− →
→ −
m→

a =m g + T a) D’après les résultats
 de l’exercice précédent ou grâce au
k 4
Sa projection sur la verticale orientée vers le bas donne cours, on a ω1 = avec m = ρV = ρ πR3 . On en déduit
m 3
m ẍ = mg − k(x − x0 ). 3k
mg l’expression ω1 = .
c) A l’équilibre ẍ = 0 et x = xeq donc xeq = x0 + . 4πρR3
k
k k b) La masse m est soumise à son poids, à la tension du res-
d) L’équation du mouvement devient ẍ + x = xeq . →

sort et à la poussée d’Archimède −ρℓ V g . On note qu’on ne
m m
 tient pas compte de la force de Stokes proportionnelle à la
k
e) La pulsation propre est alors ω0 = et par la relation vitesse puisqu’à l’équilibre, la vitesse et l’accélération sont
m nulles. Par conséquent, la somme desforces l’est


m  aussi soit
ω0 = , la période propre est T0 = 2π . par projection sur la verticale mg − k xeq ′ − x − ρ Vg = 0.
0 ℓ
T0 k
4 3 4
f ) La solution s’écrit x = xeq + X cos ω0 t + X′ sin ω0 t comme En explicitant la masse m = πR ρ et le volume V = πR3 ,
3   3
somme d’une solution particulière constante xeq et de la
4πρR3 g − 3k xeq ′ −x
0
solution générale de l’équation homogène associée à sa-
on en déduit ρℓ = .
voir ẍ + ω20 x = 0. 4πR3 g
On en déduit la vitesse ẋ = −ω0 X sin ω0 t+X ′ ω0 cos ω0 t. Les c) On ajoute maintenant la force de Stokes et la projection sur
conditions initiales sont x(0) = xeq = xeq +X, ce qui donne la verticale orientée vers le bas du principe fondamental de

396
Oscillateurs et lois de Newton Chapitre 12

la dynamique donne m ẍ = mg − k (x − x0 ) − 6πηRẋ − ρℓ Vg ẋ = Ẋ. L’équation caractéristique du second degré associée


soit en explicitant comme précédemmentla masse  et le vo- est r 2 + βr + ω20 = 0 de discriminant ∆ = β2 − 4ω20 . On aura
9η 3k 3k ρℓ des oscillations pseudo-périodiques si ∆ < 0 soit β < 2ω0 .
lume ẍ + ẋ + x= x0 +g 1 − . En utili-
2ρR2 4πρR3 4πρR3 ρ
e) Le retour à l’équilibre le plus rapide est obtenu
 dans le cas
sant l’expression obtenue pour ρℓ, on en déduit finalement
9η 3k 3k ′ 2k
ẍ + ẋ + x= xeq . du régime critique pour ∆ = 0 ou β = 2ω0 = 2 . L’équa-
2ρR2 4πρR3 4πR3 m
tion caractéristique du second
 degré admet alors une so-
d) On aura une solution pseudo-périodique si le discrimi- β 2k
9η 3k lution double − = − et les solutions s’écrivent
nant de l’équation caractéristique r 2 + r+ =0 2 m
2ρR2 4πρR3 2k
2 − t
81η 3k x(t) = (A + Bt)
e
m . Le temps caractéristique d’amortis-
est négatif soit ∆ = 2 4 − 4 < 0. On en déduit la m
4ρ R 4πρR3 sement est .
2
27η πρR 3 27πη2 2k
condition k < 2 4
soit k0 = . On peut vérifier par comparaison des temps carac-
4ρ R 4ρR
téristiques intervenant dans les exponentielles en régime
1�
e) Dans ces conditions, la pseudo-pulsation est ω2 = −∆ apériodique ou pseudo-périodique que ce temps est le
 2 plus court de tous et qu’il ramène donc à l’équilibre le plus
3(k − k0 )
soit ω2 = . rapidement.
4πρR3
 
3k 3(k − k0 ) 12.4
f ) On a obtenu ω1 = et ω 2 = . On en dé-
4πρR3 4πρR3
81η2 4ρR2  2 a) On se place en coordonnées cylindriques. La masse m est
duit ω22 = ω21 − 2 4
et η = ω1 − ω22 . →

alors soumise à son poids P et à la tension du fil T de
16ρ R 9
norme T. On a un mouvement circulaire de rayon r = l .
12.3
a) En faisant un bilan des forces ayant une composante sur y
l’axe Ox, on a uniquement les deux forces de rappel, le O
poids et la réaction du support sont normales à la direction
de −e→
x . Ces deux forces de rappel s’écrivent respectivement


g →
− −

→ −
→ θ T e→
F1 = −k (l 1 − l 0 ) −
e→ −

x et F2 = k (l 2 − l 0 ) e x .
θ

La projection sur Ox du principe fondamental de la dyna-


mique appliqué à la masse est m ẍ = −k (l 1 − l 0 )+k (l 2 − l 0 ). M
De plus, on a l 1 + l 2 = L et x = l 1 et on en déduit

− θ −
m ẍ = −k (x − l 0 ) + k (L − x − l 0 ) = −2kx + kL P e→
r
x
L
b) A l’équilibre, on a ẍ = 0 d’où −2kx + kL = 0 soit xe = . Le principe fondamental de la dynamique conduit à
2 →
− → −
l’équation m →

a = P +T qui s’écrit dans la base des coor-
c) Si on prend l’origine de l’axe Ox à la position d’équilibre,
données cylindriques −
e→ −
→− →
L r , eθ, ez :
on écrit X(t) = x(t) − xe = x − et on en déduit Ẍ = ẍ et
2      
−2kx +kL = −2kX −2kxe +kL = −2kX. L’équation du mou- −l θ̇2 mg cos θ −T
2k m = +
vement s’écrit alors m Ẍ = −2kX de la forme Ẍ + X = 0 ou l θ̈ −mg sin θ 0
 m
2k
Ẍ + ω20 X = 0 avec ω0 = . La projection sur − e→
θ donne ml θ̈ = −mg sin θ donc l’équa-
m g
On en déduit la période des oscillations : tion différentielle du mouvement est θ̈ + sinθ = 0.
l
 Dans le cadre de petites oscillations θ ≪ 1 rad = 57◦ , on re-
2π m
T0 = = 2π trouve l’équation d’unoscillateur harmonique de la forme
ω0 2k
g
θ̈+ω20 θ = 0 avec ω0 = . On a donc des oscillations sinu-
d) On modifie le bilan des forces en rajoutant la force de frot- l 


tement F = −βm → −v avec →−
v = ẋ −
u→x et le principe fonda- 2π l
soïdales de période T = = 2π .
mental de la dynamique devient Ẍ + βẊ + ω20 X = 0 puisque ω0 g

397
Chapitre 12 Oscillateurs et lois de Newton


l La vitesse est maximale pour cos θ maximal soit cos θ = 1
b) A Paris, le pendule oscille avec une période T0 = 2π
g0 donc θ = 0.
soit numériquement T0 = 1,0 s avec  g 0 = 9,81 m.s−2 . A v2
b) L’accélération radiale s’écrit a r = −ℓθ̇2 = − soit en expli-
l ℓ
Cayenne, il oscille à la période T1 = 2π avec g 1 l’accé- citant la vitesse a r = −2g (cos θ − cos θ0 ).
g1

T0 g1 c) La projection du principe fondamental de la dynamique
lération de pesanteur locale. On en déduit que =
 2
T1 g0 sur la direction radiale donne −mℓθ̇2 = mg cos θ − T. On
T0 v2
donc g 1 = g 0 . en déduit la tension du fil T = mg cos θ + m soit encore
T1 ℓ
En un jour solaire soit 24.3600 = 86400 s, le pendule re- T = mg (3cos θ − 2cos θ0 ). La tension est maximale pour
tarde de 2 min 28 s soit 148 s. Il y a donc un décalage cos θ maximal soit cos θ = 1 donc θ = 0.
∆T 148
de = = 1,7.10−3 par rapport à la seconde bat-
T0 86400
tue à Paris. Si le pendule retarde, c’est qu’il bat plus len- 12.6
tement car l’aiguille des secondes n’avance qu’à chaque
aller-retour du pendule. Avec T1 > T0 , le pendule met plus a) La base des coordonnées cylindriques est définie par :
de temps à faire un aller-retour et les aiguilles prennent
donc bien du retard. z
 2
T0
On en déduit T1 = T0 + ∆T et : g 1 = g 0 ou
T0 + ∆T
 −2
∆T
g1 = g0 1 + = 9,78 m.s−2 .
T0 −
z u→
z −
u→
θ
12.5
M −
u→
On étudie le système constitué de la masse m dans le réfé- r
rentiel terrestre considéré comme galiléen. Il est soumis à son −
u→

− z

− −
poids m g et à la tension T du fil. O u→
r
− r
u→
θ
y
MP
θ

x




g T
θ −
u→ b) On obtient l’expression de la vitesse en coordonnées cy-
θ
lindriques soit en dérivant l’expression du vecteur posi-
−−→
tion OM = r − u→ −

r + z u z soit en déterminant le déplacement
élémentaire dans ce système de coordonnées. On obtient

−v = r˙−
u→ −
→ −

− r + r θ̇uθ + ż u z .
u→
r
Pour l’accélération, on dérive par rapport au temps l’ex-
θ

− pression
 de la→vitesse
 qui vient  → d’être établie et on obtient
P ur + 2r˙θ̇ + r θ̈ −
a = r¨ − r θ̇2 −

− uθ + z̈ −
u→
z.

c) Pour un mouvement circulaire de rayon R autour de l’axe


a) L’écriture du principe fondamental de la dynamique
− →
→ − Oz des coordonnées cylindriques, on a r = R et z constant.
donne m → −a = m g + T soit en projection sur la direction
On en déduit r˙ = r̈ = ż = z̈ = 0, le vecteur vitesse →

v = Rθ̇−
u→
r
orthoradiale des coordonnées polaires mℓθ̈ = −mg sin θ.
et le vecteur accélération → −a = −Rθ̇2 −u→r + Rθ̈ −
→.
u θ
En multipliant par θ̇ puis en intégrant entre les instants
t = 0 et t quelconque pour lesquels on a respectivement Pour un mouvement uniforme, le module de la vitesse est
1 constant soit Rθ̇ constant. On en déduit que la vitesse an-
θ(0) = θ0 et θ̇(0) = 0, on obtient ℓθ̇2 = g (cos θ − cos θ0 )
2  gulaire θ̇ est constante, ce qui permet d’écrire θ̇ = ω et θ̈ = 0.
d’où →
−v = ℓθ̇−
u→
θ . On en déduit v = ℓθ̇ = 2g ℓ(cos θ − cos θ0 ). Dans ces conditions, on a → −v = Rω−
u→ →

θ et a = −Rω ur .
2−

398
Oscillateurs et lois de Newton Chapitre 12


→ ℓ
T1 D
α α
α−
u→
z 2 →
− α
D − −

u→ −
α f α uz
θ→
− u→ −
T2 r
u→
z−
α m


g R
− u→
r −
u→
α u→
θ
r


− →

mg u

On projette cette relation sur − u→r , ce qui permet d’obte-


d) On étudie le système constitué par la bille dans le réfé-
nir −mRω = −k (ℓ − ℓ0 ) sin α. La projection sur −
2 u→z donne
rentiel terrestre supposé galiléen. Le bilan des forces est le

− −
→ − → 0 = k (ℓ − ℓ0 ) cos α − mg . De cette dernière relation, on tire
poids m g , les tensions T1 et T2 . mg cos α
k (ℓ − ℓ0 ) = ou g = k (ℓ − ℓ0 ).
L’application du principe fondamental de la dynamique cos α m
− −
→ → − →
mRω2
donne m → −a = m g + T1 + T2 . On effectue la projection sur

→ En reportant k (ℓ − ℓ0 ) = dans cette expression de
u z , ce qui conduit à T1 cos α−T2 cos α−mg = 0. Quant à la sin α

→ 2 2
Rω cos α
projection �sur ur , on en déduit T1 sin α + T2 sin α = mRω g , on en déduit g = . Comme R = ℓsin α, on en
D2 sin α
avec R = ℓ2 − , R = ℓsin α et D = 2ℓcos α. déduit finalement la relation demandée g = ℓω2 cos α.
4 mg
On doit donc résoudre un système de deux équations à h) En reportant cette relation dans k (ℓ − ℓ0 ) = , on ob-
cos α
deux inconnues T1 et T2 : kℓ0
tient la longueur ℓ = = 6,03 cm et la tension
 k − mω2
 mg 2mg ℓ kℓ0 mω2
 T1 − T2 = = T = k (ℓ − ℓ0 ) = = 0,309 N.
cos α D k − mω2
2
 T + T = mRω = mℓω2

i) La relation de la question 7 permet d’écrire
1 2
sin α
� �
g k − mω2
2mg ℓ + mDℓω2 α = Arccos = 50,6◦
Les solutions de ce système sont T1 = soit kℓ0 ω2
2D
2
mℓDω − 2mg ℓ
numériquement 1,44 N et T2 = soit numé-
2D 12.7
riquement 1,12 N.
On se place dans le référentiel terrestre considéré comme ga-
e) Les fils restent tendus tant que T1 et T2 ne s’annulent pas. liléen.
On remarque que T1 ne peut pas s’annuler tandis que pour →

T2 , il faut vérifier mℓDω2 > 2mg ℓ soit a) Le bouchon est soumis à son poids ρV g et à la poussée


d’Archimède exercée par l’eau −ρeau Vi g . A l’équilibre, on
� V
2g a Vi = et la somme des forces nulle soit
ω> = 5,72 rad.s−1 2
D

− − →
→ −
ρV g − ρeau Vi g = 0


f ) La tension du ressort s’écrit f = −k (ℓ − ℓ0 ) →−
u avec le vec-
→− −
→ −
→ ρeau
teur unitaire u = −cos αu z + sin αur . On en déduit ρ = .

− 2
On en déduit f = k (ℓ − ℓ0 ) cos α−
u→ −

z − k (ℓ − ℓ0 ) sin αur . b) Le volume correspondant à la hauteur z c’est-à-dire le vo-
g) On étudie toujours le système constitué par la bille dans le lume compris entre les altitudes 0 et z est celui d’un paral-
référentiel terrestre galiléen. Le bilan des forces est mainte- lélépipède de longueur L, de largeur 2R et de hauteur z,

− →
− le volume est donc 2RLz. On en déduit que le volume im-
nant : le poids m g et la tension du ressort f . Le principe
− →
→ − V
fondamental de la dynamique s’écrit alors m → −a =mg + f . mergé est Vi = − 2RLz soit a = 2RL.
2

399
Chapitre 12 Oscillateurs et lois de Newton


c) Le principe fondamental de la dynamique s’écrit d) La pseudo-période T est définie par T = , ce qui donne
ω

− →
− 2π
ρV →

a = ρV g − ρeau Vi g T=  = 0,74 s.
k 1  µ 2

soit en projection sur l’axe vertical orienté vers le haut m 4 m
    
ρV z̈ = −ρVg + ρeau Vi g . En introduisant l’expression du e) La vitesse s’écrit ż = A −αcos ωt + ϕ − ω sin ωt + ϕ e −αt .
volume Vi et en exprimant ρeau en fonction de ρ, on ob- Les constantes d’intégration A et ϕ s’obtiennent en uti-

V lisant les conditions initiales z(0) = z0 et ż(0)  = 0 soit
tient ρV z̈ = −ρVg + 2ρ − 2RLz g = −4RLρz. Par ailleurs,
2 z(0) = A cos ϕ = z0 et ż(0) = −A αcos ϕ + ω sin ϕ = 0.
le volume V s’écrit V = πR2 L qu’on reporte dans l’équa- On en déduit tanϕ = − et A =
α z0
.
tion précédente πR2 Lρz̈ = −4ρRLg z ou après simplifica- ω cos ϕ
4g 1 1
tion z̈ + z = 0. Il s’agit de l’équation du mouvement d’un Or 1 + tan2 ϕ = donc cos ϕ =  et fi-
πR  cos2 ϕ 1 + tan2 ϕ
4g 
oscillateur harmonique de pulsation propre ω0 = .
πR ω2 + α2 z0
nalement A = . Les applications numériques
d) La solution de cette équation différentielle est de la forme ω
z = A cos (ω0 t) +Bsin (ω0 t). On détermine les constantes A donnent ϕ = −8,93◦ et A = 5,06 cm.
et B à partir des conditions initiales z(0) = z0 et ż(0) = 0. f ) On a un régime apériodique critique si le discriminant de
 µ 2 k
Or ż = −ω0 A sin (ω0 t) + ω0 Bcos (ω0 t) donc les conditions l’équation caractéristique est nul soit −4 = 0 ou
initiales donnent ż(0) = ω0 B = 0 et z(0) = A = z0 . m m
µ2 �
Finalement on a A = z0 , B = 0 et z = z0 cos (ω0 t). k= et µ = 2 mk = 5,14.103 kg.s−1 .
4m
g) La solution s’écrit z = (At + B) e −αt . Les constantes A et B
12.8
s’obtiennent à partir des conditions initiales soit avec l’ex-
a) Dans le référentiel terrestre considéré comme galiléen, le pression de la vitesse ż = (A − αB − αAt) e −αt , on obtient les

− relations z(0) = B = z0 et ż(0) = A − αB = 0. On en déduit
système S est soumis à son poids m g , à la tension du res-
sort −k∆ℓ u →ext avec ici u →ext = u→

− →
− −
z et à la force de frot-
B = z0 et A = αz0 . Finalement on a z = z0 (αt + 1) e −αt .

tement fluide −µ→ −
v . Le principe fondamental de la dyna- � µ k

− Par ailleurs µ = 2 mk et α = = = ω0 , on en dé-
mique s’écrit m → −
a = m g − k∆ℓ→ −u →ext − µ→ −
v ou en projec- 2m m
duit z = z0 (ω0 t + 1) e −ω0 t . Comme le régime critique per-
tion sur la verticale dirigée vers le haut
met le retour le plus rapide à l’équilibre, il est intéressant
m z̈ = −mg − k (ℓ − ℓ0 ) − µż de chercher ce type de régime de manière à ce que la per-
turbation liée à la bosse disparaisse au plus vite.
 
A l’équilibre z̈ = ż = 0 donc −mg − k ℓeq − ℓ0 = 0 ou en-
mg 12.9
core ℓeq = ℓ0 − . En prenant la position d’équilibre
k
comme origine sur l’axe Oz, on a ℓ = ℓeq + z. Finalement a) L’équation d’un oscillateur harmonique est de la forme
en reportant dans l’équation du mouvement, on en déduit θ̈ + ω2 θ = 0 : par identification avecla formule proposée,
µ k   
z̈ + ż + z = −mg − k ℓeq − ℓ0 = 0. g 2π l 1
m m on en déduit ω = et T = = 2π = .
l ω g f
µ
b) L’équation caractéristique r 2 + m r + m
k = 0 admet comme
 µ 2 b) i) On lit que trois périodes correspondent à 4,8 s soit
k
discriminant ∆ = −4 = −286 < 0. On a donc un 4,8 T2
m m T= = 1,6 s. On en déduit l = g 2 = 0,64 m.
régime pseudo-périodique. 3 4π
ii) Le signal atteint son maximum pour θm = 30◦ et le
c) Les solutions de l’équation caractéristique sont
maximum est atteint en t = 0,0 s donc la phase à l’ori-
 gine vaut ϕ = 0.
µ k 1  µ 2  
r= ±j − iii) On en déduit θ(t) = θm cos ωt + ϕ = 30cos (3,9t)
2m m 4 m 2π
puisque ω = .
 T
µ k µ2 iv) Ici θ(0) = θm = 30◦ et cela correspond à un maximum,
donc α = et ω = − soit numériquement
2m m 4m 2 ce qui implique une dérivée nulle en t = 0,0 s donc
−1 −1
α = 1,33 s et ω = 8,46 rad.s . θ̇(0) = 0,0◦ .s−1 .

400
Oscillateurs et lois de Newton Chapitre 12


Comme θ̈ = −ω2 θ, on trouve type θ(t) = A cos ω0 t + Bsin ω0 t avec ω0 =
g
. Comme
R
θ̈(0) = −3,92 θ(0) = −4,6.102◦ .s−2 θ(0) = 0, on en déduit A = 0. De plus, pour un mouve-
ment circulaire, la vitesse s’écrit → −
v = Rθ̇−
e→θ . Ici à l’instant

→ −
→ v0
c) i) On a toujours θm = 30◦ mais le signal θ(t) présente initial t = 0 où v 0 = v 0 e θ , on obtient θ̇(0) = . Comme
R
cette fois un retard (soit ϕ < 0) associé à un écart θ̇ = −Aω0 sin ω0 t +Bω0 cos ω0 t et θ̇(0) = 0 à l’instant initial,
temporel ∆t = 0,20 s puisque son maximum survient v0 v0 v0
∆t on a Bω0 = soit une constante B = = et l’ex-
cette fois-ci à t = 0,20 s. On en déduit ϕ = −2π soit R Rω0 Rg
T  
π v0 g
approximativement − . pression θ(t) =  sin t .
4 Rg R

On a alors θ(t) = θm cos ωt + ϕ = 30cos (3,9t − 0,57). →

 π d) On rajoute la force f = −λ→ −v = −λRθ̇−e→
θ pour tenir compte
ii) On en déduit θ(0) = 30cos − = 21◦ d’une part et des frottements. Le principe fondamental de la dynamique
 π 4 projeté selon − e→
θ s’éécrit −mg sin θ − λRθ̇ = mRθ̈ soit avec
θ̇(0) = −1,2.102 sin − = 83◦ .s−1 d’autre part. Le cal- λ g
4   l’approximation sin θ ≈ θ : θ̈ θ̇ + θ = 0.
cul de la dérivée de θ(t) donne θ̇(t) = θm ω cos ωt + ϕ m R
soit numériquement θ̇(t) = −1,2.102 sin (3,9t − 0,57). λ g
e) L’équation caractéristique associée est r 2 + r + = 0
iii) Graphiquement on lit bien θ(0) ≈ 21◦ et θ̇(0) > 0 m R
λ2 g
puisque la pente est croissante en t = 0. La valeur de dont le discriminant est ∆ = 2 − 4 . Si le mouvement
θ̇(0) pourrait être trouvée en calculant la pente de la m R
est pseudo-périodique,
 ∆ < 0 soit la condition sur λ recher-
tangente à la courbe θ(t) en t = 0,0 s. g
chée : λ < 2m .
R
12.10
f ) Les solutions de l’équation
� du second degré précédente
→− λ −∆
a) Deux forces s’exercent sur le point M : son poids P et la ré- sont r = − ±j et on en déduit la solution :

− 2m 2
action du support N normale à la tangente au support en
M puisqu’on néglige les frottements. On a donc le schéma  �  � 
ci-dessous. λt
− 2m −∆ −∆
θ(t) = e A sin t + Bcos t
Les expressions de ces forces en coordonnées polaires sont 2 2

− → → −
P = mg cos θ−e→ − −

r − mg sin θe θ et N = −Ne r .
Comme θ(0) = 0, on en déduit B = 0, ce qui simplifie
 l’ex-
b) Pour un mouvement circulaire, l’accélération en coordon- �
λt −∆
nées polaires s’écrit →

a = −Rθ̇2 −
e→ −

r + Rθ̈e θ . pression précédente en θ(t) = Ae − 2m
sin t . La déri-

− →− 2
Le principe fondamental de la dynamique P + N = m → −
a vée s’écrit alors

→ g
donne selon e θ avec −mg sin θ = mRθ̈ soit θ̈ + sin θ = 0.  �  � � 
R λt λ −∆ −∆ −∆
θ̇(t) = Ae − 2m − sin t + cos t
2m 2 2 2


−∆ v0 2v 0
soit θ̇(0) = A= d’où A = � .
O 2 R R −∆
t 2m
Finalement la solution est θ(t) = Ae − τ sin Ωt avec τ = ,
 λ


− −∆ g λ2 v0 v0
− Ω= = − et A = = ou en-
θ N e→ 2 R 4m 2 ΩR
θ
λ2 R2
M gR−
− 4m 2
e→
r 2mv 0

− core A =   .
P θ R 4m 2 g − Rλ2
   t 
θ(t) Ae − τ sin (Ωt)
c) Dans l’hypothèse où |θ(t)| ≪ 1,0 rad, sin θ ≈ θ et l’équa- g) On a δ = ln = ln . Or
θ(t + T) t+T
Ae − τ sin (Ωt + ΩT)
g
tion différentielle se réécrit θ̈ + θ = 0. Sa solution est du ΩT = 2π par définition de la pseudo-période donc les deux
R

401
Chapitre 12 Oscillateurs et lois de Newton

 T T λT 2π ω0
sinus sont égaux et on obtient δ = ln e τ = = et On obtient δ = ζω0 T = ζω0 = 2πζ  soit
τ 2m Ω ω0 1 − ζ2
2mδ 2πζ
λ= . δ=  ≈ 2πζ si ζ ≪ 1 ou Ω ≈ ω0 .
T
Sur le graphe, on lit facilement la période en mesurant 1 − ζ2
x1 0,014
l’écart de temps entre les deux premiers maxima soit une iv) On lit δ = 2πζ = ln = ln = 0,31, on en déduit
valeur T = 5,0 − 1,0 = 4,0 ms. De même, on obtient le dé- x2 0,011
δ
crément logarithmique en considérant
  les amplitudes aux ζ= = 0,050. De plus, T = 8,0 − 4,0 = 4,0 s donc la
0,20 2π
mêmes points soit δ = ln = ln(2,0) ≈ 0,69. Avec 2π
0,10 pulsation ω0 ≈ Ω = = 1,6 rad.s−1 .
T
m = 0,10 kg, on en déduit λ = 35 kg.s−1 . On en déduit d’une part k = mω20 = 2,7.105 kg.s−2 et
d’autre part γ = 2ζmω0 = 1,7.104 kg.s−1 .
12.11
b) i) On rajoute au bilan des forces la force excitatrice soit



− F = F0 cos ωt − e→
x donc m ẍ = −kx−γẋ +F0 cos ωt ou en-
a) i) La masse est soumise à son poids P = −mg − e→
y , à la

− γ k F0
réaction normale du support N = N− e→
y , à la force de
core ẍ + ẋ + x =
m m m
cos ωt de la forme demandée
−−−→
rappel du ressort Fr ap = −k (l − l 0 ) −
e→ −

x = −kx e x et à la par l’énoncé ẍ + 2ζω0 ẋ + ω20 x =
F0
cos ωt.


force de frottement fluide f = −γ→ −
v.  m
ii) On pose x(t) = X m cos ωt − ϕ soit en passant à la
Le principe fondamental de la dynamique appliqué à

− → − −−−→ → − notation complexe x = X m e j (ωt −ϕ) = X m e − j ϕ e j ωt .
la masse m →
−a = P + N +F + f se projette sur la
r ap L’équation du mouvement s’écrit donc :
direction de l’axe Ox selon m ẍ = −kx − γẋ ou encore
F0 j ωt
γ k
ẍ + ẋ + x = 0 de la forme ẍ + 2ζω0 ẋ + ω20 x = 0 en ẍ + 2ζω0 ẋ + ω20 x = e
m m m
k γ γ  2   F0 j ωt
posant ω0 = et 2ζω0 = soit ζ = � . On a alors j ω x + 2ζω0 j ω x + ω20 x = e
m m 2 mk m
F0 e j ωt
ii) L’équation caractéristique associée prend la forme soit x = donc en divisant par
suivante r 2 + 2ζω0 r + ω20 = 0 dont le discriminant m −ω2 + j 2ζω0 ω + ω2
  0
s’écrit ∆ = 4ζ2 ω20 −ω20 = 4ω20 ζ2 − 1 < 0 puisqu’on étu- F0 1
e j ωt : X m e − j ϕ = .
die le cas d’un régime pseudo-périodique. m ω2 − ω2 + j 2ζω0 ω
0
Les solutions�complexes conjuguées sont de la forme En prenant le module |X m e − j ϕ | = X m , on obtient
−∆  F0 1
r = −ζω0 ± j = −ζω0 ± j ω0 1 − ζ2 . l’amplitude X m =  .
2 m  2 2
ω0 − ω2 + (2ζω0 ω)2
On a alors x(t) = e −ζω0 t (A cos Ωt + Bsin  
 Ωt) en posant L’argument Ar g Xm e − j ϕ = Ar g (X m ) − ϕ = −ϕ
la pseudo-pulsation Ω = Im (r ) = ω0 1 − ζ2 .  
F0  
Comme x(0) = A et x(0) = x0 , on a A = x0 . donne −ϕ = Ar g − Ar g ω20 − ω2 + j 2ζω0 ω soit :
m
Pour trouver B, on dérive x(t) soit :  
2ζω0 ω
ϕ = Ar ct an
ẋ = −ζω0 e −ζω0 t (A cos Ωt + Bsin Ωt) ω20 − ω2
+e −ζω0 t (−AΩsin Ωt + BΩcos Ωt)
F0 1
iii) On a aussi X m =  2  soit
x˙0 x0 ζω0 mω20 
 2 2
 1− ω ω
On a ẋ(0) = −ζω0 A + BΩ = x˙0 soit B = + . + 2ζ
Ω Ω ω20 ω0
x(t)
iii) On en déduit pour le décrément δ = ln : F0 1
x(t + T) Xm = 
k 2
1 − u 2 + (2ζu)2
e −ζω0 t (A cos Ωt + Bsin Ωt)
δ = ln ω F0
e −ζω0 t e −ζω0 T (A cos (Ωt + ΩT) + Bsin (Ωt + ΩT)) avec u = et A = .
ω0 k
F0 1
soit δ = ln e ζω0 T = ζω0 T en utilisant que ΩT = 2π On pose X m =  en introduisant la fonction
par définition de la pseudo-période et de la pseudo- k f (u)
 2
pulsation et cos (Ωt + 2π) = cos (Ωt). f telle que f (u) = 1 − u 2 + (2ζu)2 soit en dérivant

402
Oscillateurs et lois de Newton Chapitre 12

  →

f ′ (u) = 4u u 2 − 1 + 2ζ2 . Comme u ≥ 0, on a f ′ (u) ≥ 0 force de frottement fluide f = −D→ −v et à la force du dan-

−  −
si u 2 − 1 + 2ζ2 ≥ 0 soit u 2 ≥ 1 − 2ζ2 . Comme ζ ≪ 1, on −
→ →
seur F = −F0 e x − F1 cos ωt + ϕ e x .
peut prendre 2
 la racine carrée car 1 − 2ζ > 0 et on a Le principe fondamental de la dynamique appliqué à la
u ≥ ur = 1 − 2ζ2 . Le tableau de variations est le sui- dalle de masse m s’écrit m →− →
− − → → − → −
a = P +Fr + f + F . En projetant
vant : dans la direction de l’axe Ox, on obtient :
u 0 ur +∞  
m ẍ = −mg − k (x − l 0 ) − Dẋ − F0 − F1 cos ωt + ϕ
f ′ (u) 0 − 0 +
1 →

❅ �

+∞ A l’équilibre, seule subsiste la force F = −F0 −
e→
x puisque le
f (u) ❅ � danseur n’est plus en mouvement. Comme la dalle est im-
❅❘ � mobile, on ax(t) = xeq  constante donc ẋ = 0 et ẍ = 0 d’où
f (ur ) 0 = −mg − k xeq − l 0 − F0 .
Sachant que la fonction racine carrée est croissante, Si on pose X(t) = x(t)−xeq soit x(t) = X(t)+xeq , on a Ẋ = ẋ
elle n’inverse pas les variations mais la fonction in- et Ẍ = ẍ donc l’équation hors équilibre devient :
verse qui est décroissante inverse le tableau de varia-    
m Ẍ = −mg − k X + xeq − l 0 − DẊ − F0 − F1 cos ωt + ϕ
tions. Ainsi les variations de f (u) et X m sont opposés.

u 0 ur +∞ soit en utilisant la relation traduisant l’équilibre :


 
X max m Ẍ = −DẊ − kX − F1 cos ωt + ϕ

✒ ❅
Xm � ❅
D k F1  
F0 � ❅❘ donc Ẍ + Ẋ + X = − cos ωt + ϕ .
0 m m m
k  �
k ω0 D mk
A la résonance, ur ≈ 1 car ζ ≪ 1 donc ωr = ur ω0 ≈ ω0 En posant ω0 = et = soit Q = , on aboutit
m Q m D
F0 F0 ω0 F  
et, puisque f (ur ) ≈ 2ζ, on a X max ≈ = 10 . 1
2ζk k à Ẍ + Ẋ + ω20 X = − cos ωt + ϕ .
Q m
iv) Les vagues de période T = 8,0 s correspondent à une c) En notation complexe, l’équation du mouvement devient :

excitation à une pulsation ω = = 0,79 rad.s−1 , ce
T ω0 F1
ω 0,79 Ẍ + Ẋ + ω20 X = − e i(ωt +ϕ)
qui conduit à u = = = 0,49 < ur = 1,0. On est Q m
ω0 1,6
donc a priori assez loin de la résonance. On peut le ω0 F1
F0 soit (i ω)2 X + (i ω) X + ω20 X = − e i(ωt +ϕ) ou encore
vérifier en calculant f (u) = 0,57 soit Xm = 1,3 très Q m
k F e i(ωt +ϕ)
inférieure à X max . Le mouvement d’oscillations de la 1
avec X = X 0 e i(ωt +ψ) : X = − Donc en
plateforme reste tout à fait raisonnable. m −ω2 ω2 + i ω ω0
0 Q
divisant par e iωt , on obtient :
12.12
  F1 e iϕ
a) Comme F = F0 +F1 cos ωt + ϕ varie entre F0 −F1 et F0 +F1 , X 0 e iψ = −
m ω2 − ω2 + i ω ω0
F0 correspond à la moyenne du signal. La force F oscille 0 Q
environ entre 200 N et 1800 N donc autour d’une valeur
1800 + 200
moyenne de F0 = = 1000 N. F1 1
2 d’où en prenant le module : X 0 =    .
m  2 ω0 2
On a alors F1 = 1800 − 1000 = 800 N. Comme la période du 2 2
2π ω0 − ω + ω
signal est T ≈ 0,40 s, on a ω = = 16 rad.s−1 . Q
T dX
La composante F0 est liée certainement
  au poids du dan- d) Comme V(t) = , on a V = i ωX donc en passant au carré
seur et la composante F1 cos ωt + ϕ à son mouvement pé- dt
du module V0 = ω X 20 d’où :
2 2
riodique quand il danse. S’il n’est pas en mouvement, seule


subsiste la force F = F0 − e→
x. F21 ω2


b) La masse est soumise à son poids P = −mg − e→ V02 =  
x , à la force m2  2 2 ω0 2

→ ω0 − ω2 + ω
de rappel du ressort Fr = −k (l − l 0 ) e x = −k (x − l 0 ) −

→ e→
x , à la Q

403
Chapitre 12 Oscillateurs et lois de Newton

F21 1 12.13
et V02 = � � � � . On a donc :
m2 1 � 2
2
�2 ω0 2 a) La partie continue F0 de la composante verticale de l’exci-
ω0 − ω + ω
ω2 Q tation peut s’identifier à la norme du poids mg du piéton.
Sur le graphique, on lit une valeur de la période du mouve-
F21 1 F21 1 2π
V02 = � �2 =  � �2  ment T = 0,50 s, la pulsation vaut ω = = 13 rad.s−1 .
m2 m 2 ω2 Q2 ω2 T
ω20 ω2
−ω + 20 0 0
− ω + 1 b) Dans le référentiel galiléen lié au sol, on applique le prin-
ω Q Q2 ω20 ω cipe fondamental de la dynamique à la masse m soumise
à son poids, à la force de rappel du ressort, à la force de
F2 Q 2 frottement visqueux et à la force excitatrice. Par projection
1
ou V02 = 1 2 �� . En utilisant mω20 = k suivant l’axe Ox ascendant, on obtient
m 2 ω0 2 ω 0 ω 2
Q − +1 m ẍ = −mg − k (l − l 0 ) − αẋ − F0 − F1 cos (ωt)
� ω ω0
mk Q 2 1
ainsi que D = soit = , on aboutit à : α k k F 0 F1
Q mk D2 soit ẍ + ẋ + x = −g + l 0 − − cos (ωt) avec l = x
m m �m m m�
α k k mg F0 F1
ou ẍ + ẋ + x = l0 − − − cos (ωt). On
F2 Q 2 1 F21 1 m m m k k m�
V02 = 1 � �2 = � � k
mk ω ω0 D2 ω ω0 2 pose la pulsation propre du système ω0 = et le fac-
1 + Q2 − 1 + Q2 − m
ω0 ω ω0 ω �
mω0 km
teur de qualité Q = = pour aboutir à :
α α
e) La fonction V02 est maximale en ω quand son dénomina- � �
� � ω0 mg F0 F1
ω ω0 2 ẍ + ẋ + ω20 x − l 0 + + = − cos (ωt)
teur est minimal soit quand − ≥ 0 est minimum. Q k k m
ω0 ω
Le terme au carré est minimal quand il est nul soit pour mg F0
ω ω0 Avec Y(t) = x(t) − l 0 + + , on a Ẏ = ẋ et Ÿ = ẍ, ce qui
− = 0 ou ω = ω0 . On a donc une résonance pour k k
ω0 ω � ω0 F1
k donne l’équation simplifiée Ÿ + Ẏ + ω20 Y = − cos (ωt).
ωr = ω0 = = 65 rad.s−1 . L’allure de V02 en fonction de Q m
m
ω est : c) On passe en notation complexe en posant Y = Ym e j ωt :
cos (ωt) devient e j ωt , ce qui conduit à :
V02
� �2 ω0 F1
jω Ym + j ω Ym + ω20 Ym = −
2 Q m
Vmax
F1 1
soit Ym = − . En divisant tout par ω20
m −ω2 + j ωω0 + ω2
Q 0
ω
et en posant u = , on arrive à la forme demandée avec
V22 ω0
V12 F1
E= :
ω k
ω1 ω2 ω0 F1 1 F1 −1
Ym = − =
mω20 1 − u 2 + j u k 1 − u2 + j u
Q Q
f ) La fréquence correspondant à 115 battements par minute
115 E
est donnée par f 1 = = 1,92 Hz (ou battements par se- d) Le module de Ym est donné par |Ym | = � .
60 � �2 u 2
1−u 2 + 2
conde) donc une pulsation ω1 = 2π f 1 = 12 rad.s−1 . Q
Pour 125 battements par minute, on trouve de même une � �2 u 2
fréquence f 2 = 2,08 Hz donc ω2 = 13 rad.s−1 > ω1 . On peut étudier les variations de f (u) = 1 − u 2 + 2 en
Q
On a donc ω1 < ω2 < ω0 autrement dit ces pulsations sont � � u
calculant sa dérivée f ′ (u) = 2 1 − u 2 (−2u) +2 2 qui s’an-
sur la partie croissante de la courbe V02 en fonction de ω � Q
donc V12 < V22 : l’équipe 2 a gagné car l’énergie récoltée sera 1
nule pour ur = 1 − . Cette valeur n’existe que si le
plus importante. 2Q2

404
Oscillateurs et lois de Newton Chapitre 12

1
terme sous la racine est positif soit Q  Qmin = � . On Le principe fondamental de la dynamique appliqué à la
2 →
− → − →− → −
peut montrer que ur est un maximum car pour u < ur , masse s’écrit m →−
a = P + N + f + F soit en projection dans


la direction de e x : m ẍ = −αẋ − k (x − d − l 0 ) ou :
la dérivée est négative et pour u > ur , elle est positive. La
fonction f (u) admet donc un minimum en ur qui corres- α k k
E ẍ + ẋ + (x − l 0 ) = d
pond à un maximum de la fonction  : le passage à m m m
f (u) En posant X(t) = x(t) − l 0 , on a ẋ = Ẋ et ẍ = Ẍ eton en
l’inverse inverse le tableau
de variations. On en déduit un
α k
1 1 déduit Ẍ + Ẋ + ω20 X = ω20 dm cos ωt avec ω0 = et
maximum tel que ωr = ω0 1 − si Q  Qmin = � . m m
2Q2 2 1
d(t) = dm cos ωt de la forme Ẍ + Ẋ + ω20 X = ω20 dm cos ωt
1  τ
e) Si Q2 ≫ 1, tend vers 0, ce qui implique ωr ≈ ω0 . Alors m k
Q2 en notant τ = et ω0 = .
1 α m
ur ≈ 1 et Ymax = |Ym | = E = QE.
1 c) En prenant la notation complexe X = X m e j ωt et en utili-
Q sant le fait qu’une dérivation en  notation réelle se traduit
f ) La lecture graphique donne un maximum pour une va- par une multiplication par j ω en notation complexe, on
 2 1 
leur de pulsation ω0 ≈ 12 rad.s−1 en abscisse et l’ordonnée obtient l’équation j ω X+ j ω X+ω20 X = ω20 dm e j ωt ou
Ymax Ymax τ
= 2,8 donne un facteur de qualité Q = = 2,8. 1 
E E encore −ω2 X m + j ω Xm +ω20 X m = ω20 dm en simplifiant
τ
g) La courbe montre un phénomène marqué de résonance ω20 dm
justement à la pulsation de marche du piéton avec un fac- par e j ωt . On aboutit à X m = ω.
teur de qualité supérieur à 1 qui rend gênant cette réso- ω20 − ω2 + j
τ
nance par amplification de l’amplitude des mouvements Q
du pont. En posant ω = uω0 et τ = , on peut écrire :
ω0
dm dm Qdm
12.14 Xm = u = u =   
1 − u2 + j Q 2
 1

− Q j+ 1−u u j +Q −u
a) La force de rappel s’écrit F = −k (l (t) − l 0 ) −
e−→ext
−−→ avec Q u u
−−−−→
e →ext vecteur unitaire orienté vers l’extérieur du ressort dX
soit ici −
e−→ext
−−→ = −
e→ d) On a V = qui se traduit en notation complexe par
x. dt
Qdm
Vm = j ωX m = j ω0 uX m d’où Vm = j ω0   
y
d(t) O′ 1
A j +Q −u
− u
e−→ext
−−→
ω0 Qdm 1
soit Vm =    avec j = − . On en déduit
O 1 j
x −j j + Q −u
u
0 x ω0 Qdm
Vm =  .
1
1+ jQ u −
u
  
Comme la longueur l (t) = O′ A du ressort à un instant t mω20 dm mω0 1
On en déduit Z m = = 1+ jQ u − .
s’écrit l (t) = OA − O′ O = x(t) − d(t), on a : Vm Q u
  


F = −k (x − d − l 0 ) −
e→ mω0 1 2
x e) Le module de Z m s’écrit |Z m | = 1 + Q2 u − . Or
Q u

− 1
b) La masse est soumise à son poids P = −mg − e→
y , à la ré- Ym = est maximal quand Zm est minimal autrement
→− −
→ Zm
action normale du support N = Ne y , à la force de frot-

− dit quand le terme variable au carré est minimal soit ici
tement fluide f = −αẋ − e→  
x et à la force de rappel du res- 1 2 1

− −
→ s’annule u − = 0 donc u = ou u 2 = 1. Comme u > 0,
sort F = −k (x − d − l 0 ) e x . Elle ne subit pas directement la u u
force sinusoïdale qui s’exerce en O′ sur le ressort et pas sur mω0
on en déduit ur = 1 soit Z min = donc :
la masse mais par le biais de la force de rappel, cette action Q
se répercute évidemment sur la masse sans avoir à rajouter Q τ 1
de force excitatrice sinusoïdale. Ymax = = =
mω0 m α

405
Chapitre 12 Oscillateurs et lois de Newton

f ) A la résonance, puisque u = 1, on a Z m = mω20 dm qui est même, Z O cos ωt devient ZO e j ωt . L’équation du mouve-
un réel positif donc Zm a une phase nulle. Par définition ment devient
de l’énoncé de cette grandeur, vitesse et force d’excitation
 2 ω0  
sont en phase. jω Z M e j ωt + j ω ZM e j ωt +ω20 Z M e j ωt = ZO ω2 e j ωt
Q
12.15
ω2
a) On étudie le système constitué de la masse m dans le réfé- soit après simplification : Z M = ZO ω0 . En in-
ω20 − ω2 + j ω
rentiel terrestre considéré comme galiléen. Le système est Q

− ω
soumis à trois forces : le poids P = mg − e→
z , la force de rap- troduisant la pulsation réduite x = , on trouve :

− −
→ ω0
pel du ressort F r appel = −k (l − l 0 ) e z et la force de frot-


tement visqueux F = −α→
f r ot t

v . Or la longueur du res- ZO ZO
sort est à chaque instant l (t) = z(t) − zO (t) donc les forces ZM = =
ω20 1 ω0 1 1
de rappel du ressort et de frottement visqueux s’écrivent −1+ j −1+ j

− 2 Q x2 Qx
d’une part F r appel = −k(z − zO − l 0 )− e→
z et d’autre part
ω ω

−  −

F f r ot t = −α ż − żO e z . Le principe fondamental de la dy-
ZO
d→−
v → − → − →
− soit Z M = |ZM | =  2 en utilisant la nota-
namique m = P + F r appel + F f r ot t donne en projec- 1 1
dt −1 + 2 2
tion suivant l’axe Oz : x2 Q x
tion Z O = |Z O | > 0.
   
m z̈ = mg − k z − zO − l 0 − α ż − żO
e) Quand ω tend vers 0 c’est-à-dire aux basses fréquences, x
tend vers 0 et Z M tend vers 0.
b) A l’équilibre, toutes les dérivées temporelles sont nulles.
Quand ω tend vers l’infini c’est-à-dire aux hautes fré-
En choisissant de plus l’origine de l’axe telle que zO = 0,
quences, x tend vers l’infini et ZM tend vers Z O .
on simplifie l’équation du mouvement se simplifie en
Il s’agit donc d’un filtre passe haut qui ne laisse passer que
 
0 = mg − k zeq − l 0 les fréquences supérieures à la pulsation de coupure.

mg f ) L’accéléromètre fonctionne s’il détecte l’amplitude Z O des


soit zeq = l 0 + . tremblements sur la plus grande plage de fréquences de
k
tremblement possible. ll fonctionne donc correctement
c) Si on pose Z(t) = z(t) − zO (t) − zeq , on a Ż = ż − żO et
pour x ≫ xr car la résonance est ici un phénomène gê-
Z̈ = z̈ − z̈O soit z̈ = Z̈+ z̈O . En réinjectant cette relation dans
nant puisqu’elle empêche un retour rapide à l’équilibre. Il
l’équation du mouvement, on obtient 1
faut donc l’éviter en choisissant Q < � . On s’aperçoit ce-
2
m Z̈ + m z̈O = −kZ − αŻ pendant que plus Q diminue, plus les courbes atteignent
ZO à des fréquences élevées, ce qu’on ne souhaite pas car
α k cela réduit la plage d’utilisation en fréquences. On pren-
ou Z̈ + Ż + Z = −z̈O = Z O ω2 cos ωt puisqu’en explici-
m m  1
tant −kZ = k z(t) − zO (t) − l 0 +mg . C’est la forme désirée dra donc Q = � et on optera pour ω0 la pulsation la plus
 2
ω0 2 2 k basse possible de façon à cibler une grande gamme de fré-
Z̈ + Ż + ω0 Z = ZO ω cos ωt avec ω0 = comme pul-
Q � m quences en tremblement (qui sont à peu près toutes les va-
mω0 mk leurs supérieures à ω0 ).
sation et Q = = comme facteur de qualité. La
α α
pulsation ω0 s’exprime en rad.s−1 et le facteur de qualité
Q est sans unité. 12.16
 
d) Z(t) peut se mettre sous la forme Z M cos ωt + ϕ car on a
une excitation sinusoïdale forcée du système et la réponse a) On étudie le mobile dans le référentiel terestre galiléen, il
→−
est alors en régime sinusoïdal forcé à la même pulsation est soumis à trois forces : le poids P = −mg −
u→
y , la réaction

− −→
ω que le forçage. Z M est l’amplitude de la réponse et ϕ le du support N = Nu qui est normale au support du fait
y
déphasage de la réponse par rapport à l’excitation.
 En pas- de l’absence de frottement et la force de rappel du ressort

− →−
sant à la notation complexe, Z(t) = ZM cos ωt + ϕ prend F r appel = −k (l − l 0 ) −
u→ −→
x soit F r appel = −kx u x . On a alors
la forme Z = Z M e j ωt + j ϕ = Z M e j ωt avec Z M = Z M e j ϕ . De le schéma suivant :

406
Oscillateurs et lois de Newton Chapitre 12


− →

F r appel N d) La projection du principe fondamental de la dynamique
sur l’axe Ox s’écrit m ẍ = −kx ± F (+F si la vitesse est néga-
tive et −F sinon) quand le mobile est en mouvement.

− →
− →

P S’il est immobile, −kx ± � F � = 0 avec 0 < � F � ≤ F d’où


�F� F

u→ − |x| = ≤ . Déposé sans vitesse initiale, le mobile ne
y u→
x k k
démarre donc pas tant que cette condition est réalisée. La
O x F F
En appliquant le principe fondamental de la dynamique plage d’arrêt est donc située entre − ≤ x ≤ . Dès que

− →
− → − k k
F r appel + P + N = m →−
a , on obtient en projection sur l’axe la vitesse s’annule sur cette plage, le mobile s’arrête. Il ne
k s’arrêtera donc pas a priori en x = 0.
Ox −kx = m ẍ soit ẍ + x = 0.
m e) Si la vitesse est négative, la force de frottement qui s’op-
b) Cette équation a pour solution : →

pose à la vitesse est positive donc F = +F− u→
x si ẋ < 0 et c’est
→−
x(t) = A cos ω0 t + Bsin ω0 t le contraire si la vitesse est positive soit F = −F− u→
x si ẋ > 0.
 →
− −→
k On peut donc bien écrire F = −εFu où le coefficient ε est
x
avec ω0 = .
m tel que ε = +1 si ẋ > 0 et ε = −1 si ẋ < 0. Le principe fon-
Sachant que x(0) = x0 , on en déduit A = x0 . damental de la dynamique s’écrit alors m ẍ = −kx − εF soit
Comme ẋ(t) = −Aω0 sin ω0 t + Bcos ω0 t, on en déduit k F
ẋ0 ẍ + x = −ε .
ẋ(0) = ẋ0 = Bω0 soit B = . m m
ω0
f ) La solution de cette équation est la somme de la solution
L’équation horaire est donc :
générale de l’équation homogène associée et d’une solu-
ẋ0 tion particulière qu’on cherche sous la même forme que le
x(t) = x0 cos ω0 t + sin ω0 t
ω0 second membre c’est-à-dire ici une constante.

− F
c) On rajoute au bilan des forces une force de frottement F On en déduit x(t) = A cos ω0 t +Bsin ω0 t −ε avec la pulsa-
 k
constante en norme et opposée au vecteur vitesse. Si on
k
reprend la situation du schéma précédent avec un mobile tion ω0 = . La condition x(0) = x0 conduit à la valeur
m
qui se déplace vers le point d’attache du ressort autrement F
dit avec une vitesse négative ẋ < 0, on a : de la constante A = x0 + ε .
k
Par ailleurs, on a ẋ(t) = −Aω0 sinω0 t + Bω0 cos ω0 t et la
sens du mouvement
condition
 ẋ(0) = 0 donne 0 = Bω0 soit B = 0. On a donc
F F
ϕ x(t) = x0 + ε cos ω0 t − ε .

− k k
N →

R Ici comme x0 > 0, le ressort va partir vers la gauche avec

− une vitesse négative donc ε = −1 et
F r appel →

F

−  
P F F
− x(t) = x0 − cos ω0 t +
u→
y k k

O − → x  
−u x →
→ − → − F
La réaction du support est R = N + F et fait un angle ϕ La vitesse ẋ(t) = − x0 − ω0 sin ω0 t s’annule pour
k
avec la verticale. Le mobile se déplace selon Ox et l’accé- π
lération n’a de composante non nulle que suivant cette di- sin ω0 t = 0 soit aux instants tn = n avec n un entier.
ω0
rection. En projetant le principe fondamental de la dyna- π
La première annulation a lieu pour t1 = et la position
mique :   ω 0

− →
− → − →− F F 2F
F r appel + P + N + F = m →

a = m ẍ −
u→
x x1 = x(t1 ) est telle que x1 = x0 − cos π + = −x0 + .
k k k
on obtient sur Oy : N − mg = 0 soit N = mg . Comme g) Le mobile repart alors en sens inverse avec ẋ > 0 et l’équa-
F F k F
tanϕ = = , on obtient la relation demandée à savoir tion qui régit le mouvement est ẍ + x = − dont la so-
N mg m m
F F
ϕ = Arctan . lution est x(t) = A cos ω0 t + Bsin ω0 t − .
mg k

407
Chapitre 12 Oscillateurs et lois de Newton

Puisque ẋ = −Aω0 sin ω0 t+Bω0 cos ω0 t et que ω0 t1 = π, on Cette phase cesse quand la vitesse s’annule soit à l’instant
F 4π 2F 8F
en déduit x(t1 ) = x1 = −A − ainsi que ẋ(t1 ) = 0 = −Bω0 t4 = avec x4 = x(t4 ) = −x3 − = x0 − .
k ω0 k k
F
soit A = −x1 − et B = 0. Et ainsi de suite.
k  
F F Les extrema de la position forment une suite dont les am-
La solution s’écrit donc x(t) = − x1 + cos ω0 t − ou en- 2F
  k k plitudes sont données par xn = x0 − n si n est pair et
F F k
core x(t) = x0 − 3 cos ω0 t − . 2F
k k xn = −x0 + n si n est impair. En résumé, pour n quel-
k  
Cette phase cesse quand la vitesse ẋ s’annule c’est-à-dire à 2F
2π conque, on a xn = (−1)n x0 − n .
l’instant t2 tel quel sin ω0 t2 = 0 soit à l’instant t2 = (on k
ω0
Si on prend l’exemple des maxima, l’amplitude diminue
note que t2 doit être postérieur à t1 ).
4F 2π
En reportant t2 dans l’expression de à chaque période T = . On a donc une décrois-
  de x, on obtient la posi- k ω0
F F 4F
tion à t2 : x(t2 ) = x2 = x0 − 3 cos(2π) − = x0 − . sance linéaire. La pente de la droite qui relie les maxima
k k k 4F 2Fω0
La masse repart alors vers la gauche dans une phase simi- est − =− et son ordonnée à l’origine x(0) = x0 .
kT πk
laire à la première. Par conséquent, la pseudo-période est On en déduit son équation

T = t2 = .
ω0 2Fω0 2F
h) A t = t2 , le mobile repart vers la gauche et la solution est xmax (t) = − t + x0 = − � t + x0
πk π mk
F
de la forme x(t) = A cos ω0 t + Bsin ω0 t + . Les conditions
k
F i) Voici une allure possible de la courbe x(t) :
initiales x(t2 ) = x2 et ẋ(t2 ) = 0 donnent A = x2 − et B = 0
  k
F F x
soit x(t) = x2 − cos ω0 t + . x0
k k
Cette phase cesse quand la vitesse s’annule à savoir à l’ins-
3π 2F 6F
tant t3 = et x3 = x(t3 ) = −x2 + = −x0 + .
ω0 k k
A t = t3 , le mobile repart vers la droite, la solution est de t
F
la forme x(t) = A cos ω0 t + Bsin ω0 t − . Les conditions
k
initiales x(t3 ) = x3 et ẋ(t3 ) = 0 donnent  les constantes
F F F
A = −x3 − et B = 0 soit x(t) = − x3 + cos ω0 t − .
k k k

408
C HAPITRE 13
Energie mécanique

T hèm es abordés dans les exercices


⋄ Travail et puissance d’une force.
⋄ Energie cinétique.
⋄ Energie potentielle - Forces conservatives.
⋄ Energie mécanique.
⋄ Equilibre et stabilité.
⋄ Petits mouvements au voisinage d’une position d’équilibre.

Points essentiels du cours pour la résolution des exercices


⋄ Calculer le travail et la puissance d’une force.
⋄ Distinguer une force motrice et une force résistante.
⋄ Utiliser le théorème de l’énergie cinétique.
⋄ Définir et exprimer l’énergie potentielle.
⋄ Distinguer une force conservative ou non.
⋄ Utiliser la notion de gradient.
⋄ Utiliser l’énergie potentielle pour décrire qualitativement un mouvement.
⋄ Utiliser le théorème de l’énergie mécanique.
⋄ Utiliser la conservation de l’énergie mécanique.
⋄ Déterminer les positions d’équilibre à partir de l’énergie potentielle.
⋄ Etudier la stabilité des positions d’équilibre à partir de l’énergie potentielle.
⋄ Etudier les petits mouvements au voisinage d’une position d’équilibre.

409
Chapitre 13 Energie mécanique

Les méthodes à retenir

Calculer le travail d’une force.




v
Mt
Mt +dt



F


• Puissance d’une force f (M) appliquée au point M de vitesse

v−/R
→(M) :


P = f (M).−
v−/R
→(M)

• Travail élémentaire entre Mt et Mt +dt pendant l’intervalle de temps




dt d’une force f (M) appliquée au point M de vitesse − v−/R
→(M) :


− −−→
δW(M) = f (M).dOM = P dt
→−
• Travail d’une force f (M) appliquée au point M de vitesse −
v−/R
→(M)
au cours d’un déplacement allant de A à B :
  tB

− −−→
WA→B = δW(M) = f (M).dOM = P (t )dt
M∈ΓAB M∈ΓAB tA

Exemple :

On lâche un ballon de masse m d’une hauteur h. Dans


le référentiel terrestre considéré comme galiléen, le sys-
→− →

tème constitué du ballon est soumis à son poids P = m g .

− −

La puissance du poids du ballon de vitesse v = ż u z est

− →− −→
P ( P ) = m g .− →.ż −
v /R (M) = −mg −
u →
z u z = −mg ż. Le travail du
poids du ballon entre le moment où on le lâche d’une hau-
teur h et le moment où il arrive au sol a pour expression
0

−  
W( P ) = −mg dz = mg h.
h

�→ Exercices 13.1, 13.2, 13.3, 13.4, 13.8, 13.9, 13.10, 13.12, 13.13, 13.15, 13.18, 13.20, 13.23.

Distinguer force motrice ou résistante. • Une force est dite motrice si son travail est positif.
• Une force est dite résistante si son travail est négatif.

Exemple :

Dans l’exemple précédent du lâcher du ballon, le poids est




une force motrice puisque W( P ) = mg h > 0.

�→ Exercices 13.8, 13.13.

410
Energie mécanique Chapitre 13

Exprimer l’énergie et la puissance • L’énergie cinétique d’un système de masse m et de centre de gra-
cinétique de translation d’un système. vité G animé d’une vitesse − →(G) est définie par Ec = 1 mv 2 (G).
v−/R /R
2
• La puissance cinétique d’un système de masse m et de centre de
gravité G animé d’une vitesse −v−/R
→(G) est définie par :

dEc −−→
P = = m− →(G). dv /R (G) = m −
v−/R →(G).−
v−/R a−/R
→(G)
dt dt

Exemple :

Dans l’exemple de la chute du ballon, l’énergie cinétique


1
de ce dernier est Ec = m ż 2 et P = m ż z̈ sa puissance ciné-
2
tique.

�→ Exercices 13.1, 13.7, 13.8, 13.9, 13.10, 13.11, 13.12, 13.13, 13.15, 13.17, 13.18, 13.19, 13.20, 13.22.

Utiliser le théorème de l’énergie Dans un référentiel galiléen, la variation de l’énergie cinétique est
cinétique. égale à la somme des travaux des forces extérieures appliquées
 →
−
dEc = δW f i
i

 →
−
ou sous forme intégrale ∆Ec = i W fi .

Exemple :

Si on considère le lâcher sans vitesse initiale d’un ballon


de masse m d’une hauteur h, le théorème de l’énergie ci-
nétique s’écrit ∆Ec = mg h, ce qui permet de calculer la vi-
tesse du ballon lorsqu’il touche le sol en supposant que sa
1 
vitesse initiale est nulle soit mv 2 − 0 = mg h et v = 2g h.
2

�→ Exercices 13.1, 13.8, 13.9, 13.10, 13.12.

Exprimer l’énergie potentielle d’une • Une force est conservative, on dit aussi qu’elle dérive d’un poten-
force conservative. tiel, si le travail de cette force est indépendant du chemin suivi ; on
peut écrire δW = −dEp ou W = −∆Ep. Par sa définition, l’énergie
potentielle est toujours définie à une constante arbitraire K près,
autrement dit on choisit arbitrairement l’origine de l’énergie poten-
tielle.
• Exemples de forces conservatives :

− − −−→
→  
⋆ poids : δW( P ) = m g .dOM = −mg dz = −d mg z donc

Ep = mg z + K

411
Chapitre 13 Energie mécanique

1
 


⋆ force de rappel d’un ressort : δW( f ) = −kxdx = −d kx 2 en
2
notant x l’allongement du ressort donc

1
Ep = kx 2 + K
2
⋆ forces newtoniennes avec k = −Gm 1 m 2 pour la gravitation et
1
k= q 1 q 2 pour l’électrostatique :
4πε0

k → −−→ k k
 
→−
δW( f ) = 2 −ur .dOM = 2 dr = −d
r r r

k
donc Ep = + K.
r
• Exemple de forces non conservatives : force de frottement fluide

− −−→
δW( f ) = −λ→
−v .dOM = −λv 2 dt qu’on ne peut pas écrire sous la
forme d’une différentielle.

Exemple :

Dans l’exemple du lâcher de ballon, l’énergie potentielle


du ballon à une altitude z s’écrit Ep = mg z en prenant l’ori-
gine des potentiels au niveau du sol et l’axe Oz ascendant.
Si l’axe Oz est orienté vers le bas, on a Ep = −mg z en pre-
nant toujours l’origine au niveau du sol.

�→ Exercices 13.2, 13.3, 13.4, 13.5, 13.6, 13.7, 13.11, 13.12, 13.13, 13.14, 13.15,
�→ 13.17, 13.18, 13.19, 13.20, 13.21, 13.22, 13.23.

Utiliser la notion de gradient. • Soit f une fonction scalaire des coordonnées de l’espace.
−−−→
On appelle gradient de la fonction f et on note gr ad f la quantité
vérifiant
−−−→ −−→
gr ad f .dOM = d f
−−→
si dOM désigne le déplacement élémentaire du point M.
• Le gradient s’exprime par : 
∂f ∂f ∂f
   
−−−→ −→ −
→ −→ en coordonnées
⋆ gr ad f = ux + uy + u z
∂x y,z ∂y x,z ∂z x,y
cartésiennes,
∂f → + 1 ∂f → + ∂f
     
−−−→ − − −
→ en coordonnées
⋆ gr ad f = u r u θ u z
∂r θ,z r ∂θ r,z ∂z r,θ
cylindriques,
∂f 1 ∂f 1 ∂f
     
−−−→ −
→ −
→ −
⋆ gr ad f = ur + uθ + u→
ϕ en coor-
∂r θ,ϕ r ∂θ r,ϕ r sin θ ∂ϕ r,θ
données sphériques.

412
Energie mécanique Chapitre 13

−−−→ −−→
• Par la définition du gradient, on a dEp = gr ad Ep.dOM et par défi-


nition de l’énergie potentielle associée à la force conservative f :

− −−→
dEp = −δW = − f .dOM. Par identification, on en déduit une nou-
velle manière de définir l’énergie potentielle en utilisant le gra-

− −−−→
dient : f = −gr ad Ep.
Exemple :

Le poids dérive de l’énergie potentielle Ep = mg z + C en


notant C une constante. En effet, le calcul du gradient
de Ep en coordonnées cartésiennes conduit à l’expression
−−−→ ∂Ep − ∂Ep − ∂Ep −
−gr ad Ep = − u→x − u→y − → = −mg −
u z
→.
u z
∂x ∂y ∂z

�→ Exercice 13.4, 13.5, 13.6.

Exprimer l’énergie mécanique. • L’énergie mécanique d’un système est définie comme la somme
Appliquer le théorème de l’énergie des énergies potentielle et cinétique soit Em = Ec + Ep.
mécanique. • L’application du théorème de l’énergie cinétique pour une force


conservative s’écrit ∆Ec = W( f ) = −∆Ep soit :
 
∆Em = ∆ Ec + Ep = 0

on a conservation de l’énergie mécanique si toutes les forces qui


s’appliquent sont conservatives ou encore dérivent d’une énergie
potentielle.
• Théorème de l’énergie mécanique : la variation d’énergie méca-
nique est égale à la somme des travaux des forces non conserva-
tives appliquées au système.
−→
∆Em = W(Fnc )

Exemple :

Dans l’exemple du ballon lâché sans vitesse initiale d’un


point A d’altitude h, l’énergie mécanique se conserve
puisque le ballon n’est soumis qu’à son poids qui est une
force conservative. L’expression de l’énergie mécanique
1
est Em = mv 2 +mg z en prenant l’origine de l’énergie po-
2
tentielle à l’altitude z = 0. Sa conservation entre A et B d’al-
1
titude nulle donne mg h = mv B2 puisque la nullité de la
2 
vitesse initiale s’écrit v A = 0. On en déduit v B = 2g h.

�→ Exercices 13.2, 13.7, 13.11, 13.12, 13.13, 13.15, 13.16, 13.17, 13.18, 13.19, 13.20, 13.22.

413
Chapitre 13 Energie mécanique

Utiliser l’énergie potentielle pour • Conséquence du caractère positif de l’énergie cinétique : Ec  0


étudier qualitativement un mouvement donc Em = Ec + Ep  Ep.
d’un système conservatif à une • On a un état lié si le mouvement est confiné dans une zone de l’es-
dimension. pace ; sinon l’état est dit libre.

Exemple :

Ep

E3

E2

x1 x0 x1′
x3 x

E1

E0

Si Em < E0 alors Em < Ep quelle que soit la position et il ne


peut y avoir de mouvement.

Si Em = E0 le point matériel est en x = x0 et on a un état


stationnaire (x reste égal à x0 ).

Si E0 < Em < E2 (si E = E1 dans l’exemple considéré) alors


le point matériel ne peut évoluer qu’entre les positions x1
et x1′ . Il s’agit d’un état lié.

Si Em  E2 (par exemple Em = E3 ) alors les seuls mouve-


ments possibles sont ceux pour lesquels le paramètre de
position vérifie x  x3 afin d’assurer la condition Em  Ep.
Le point matériel peut atteindre la position x → ∞, c’est
un état libre.

→ Exercices 13.14, 13.20, 13.21, 13.22, 13.23.

414
Energie mécanique Chapitre 13

Déterminer les positions d’équilibre. • Un système est dit en équilibre s’il ne bouge pas c’est-à-dire si sa
Etudier leur stabilité. vitesse et son accélération sont nulles.
• Une condition nécessaire pour avoir une position d’équilibre est
une somme des forces nulle.
• Les positions d’équilibre xe correspondent aux extrema de l’éner-
dEp
gie potentielle soit (x = xe ) = 0.
dx
• Un équilibre est dit stable si le système revient à sa position d’équi-
libre lorsqu’on l’en écarte.
d2 Ep
• Une position d’équilibre xe est stable si (xe ) > 0.
dx 2
• Ces conditions sont valables pour tout paramètre repérant une po-
sition que ce soit une abscisse le long d’un axe ou un angle.
Exemple :
O

θ

− −

T u θ

m

− −

P u r

On étudie le système constitué de la masse m dans le ré-


férentiel du laboratoire considéré comme galiléen. Le sys-
→− →

tème est soumis à son poids m g et à la tension du fil T .
Le mouvement étant circulaire, on utilise les coordonnées
polaires dans le plan où s’effectue le mouvement. Etant
en permanence perpendiculaire au mouvement, la ten-
sion du fil ne travaille pas. Quant au poids, c’est une force
conservative : l’énergie potentielle s’écrit Ep = −mg x + K
avec K une constante. Si on prend l’origine de l’énergie po-
tentielle en x = 0, on a Ep = −mg x = −mg ℓ cos θ. Les posi-
dEp
tions d’équilibre correspondent à = mg ℓ sin θ = 0 soit

θ = 0 ou π.

415
Chapitre 13 Energie mécanique

Quant à la stabilité, on l’étudie à partir du signe de la déri-


d2 Ep
vée seconde de l’énergie potentielle = mg ℓ cos θ qui
dθ2
vaut mg ℓ pour θ = 0 et −mg ℓ pour θ = π. La position θ = 0
est stable et la position θ = π est instable.

�→ Exercices 13.20, 13.21, 13.22, 13.23.

Etudier les petits mouvements au Soit une particule de masse m soumise à une force conservative asso-
voisinage d’une position d’équilibre. ciée à l’énergie potentielle Ep.

− −−−→ →

• La force s’écrit sous la forme f = −gr ad Ep ou encore f = f − u→ x x
dEp
avec f x = − si le potentiel ne dépend que d’un paramètre de
dx
position x.
• Soit x0 une position d’équilibre stable.
On a donc un minimum de Ep en x0 soit :

dEp d2 Ep
(x = x0 ) = 0 et (x = x0 ) > 0
dx dx 2
• Un développement limité à l’ordre 2 au voisinage de x0 donne :
   
dEp (x − x0 )2 d2 Ep
Ep(x) = Ep(x0 ) + (x − x0 ) + +...
dx x=x 0 2 dx 2 x=x 0

En tenant compte de l’annulation de la dérivée première en x0 , on


peut assimiler Ep(x) à une parabole au voisinage de l’équilibre :
 
(x − x0 )2 d2 Ep
Ep(x) = Ep(x0 ) +
2 dx 2 x=x 0

• On en déduit l’expression de la force au voisinage de la position


dEp
d’équilibre f x = − = −k (x − x0 ) analogue à la force de rappel
dx
d’un ressort.
On peut d’ores et déjà noter l’analogie évidente entre l’expression
de cette force et celle de la force de rappel d’un ressort.
• La projection du principe fondamental de la dynamique sur l’axe
Ox donne m ẍ = −k (x − x0 ) soit en posant u = x − x0 :

k
ü + u =0
m
autrement dit l’équation différentielle d’un oscillateur harmo-
nique.
�→ Exercice 13.21, 13.23.

416
Energie mécanique Chapitre 13

Énoncés des exercices

Energie cinétique d’un pendule simple


13.1
On considère un pendule simple constitué par une masse m = 500 g suspendue à
l’extrémité d’une tige de masse négligeable et de longueur ℓ = 40 cm, la tige pouvant
tourner autour de son extrémité à laquelle n’est pas fixée la masse m. On écarte la
masse d’un angle α = 30◦ par rapport à la verticale descendante et on l’abandonne
sans vitesse initiale. On donne l’accélération de pesanteur g = 9,8 m.s−2 .
a) Déterminer l’expression de l’énergie cinétique de la masse en fonction de l’angle
θ que fait la barre avec la verticale descendante.
b) En déduire la vitesse de la masse m quand la tige passe par la verticale.

Energie potentielle d’un jeu de flèchettes


13.2
Dans le canon d’un fusil d’enfant se trouve un ressort de longueur à vide l 0 = 10 cm
qui, comprimé, ne mesure plus que l 1 = 4,0 cm. Ce fusil tire des flèchettes de masse
m = 30 g qui atteignent une altitude h = 6,0 m dans un tir vertical. On donne l’accé-
lération de pesanteur g = 10 m.s−2 .
a) Calculer l’énergie mécanique totale d’une fléchette. On précisera le niveau de ré-
férence choisi pour l’énergie potentielle de pesanteur.
b) En déduire la constante de raideur k du ressort.

Travail d’une force


13.3


a) On déplace un point M sur lequel s’exerce une force F = 3−u→ −→ − →
x − 2u y + u z du point
A(2,3,−1) au point B(−4,−2,6). Quel est le travail de cette force au cours du dé-
placement de A à B ?
→−  →
b) Soit le champ de forces f = x y −
u→ + 3x 2 − y 2 −
x u . On donne les points O(0,0),
y
A(x0 ,0), B(0, y 0 ) et C(x0 , y 0 ).


i) Calculer le travail de f pour aller de O à C en passant par A.
ii) Même question par un chemin direct le long de la droite OC.


iii) Conclure sur la nature de f .

Conservative ou pas ?
13.4


Soit la force définie dans un plan par F = αy − u→ −→
x + 2αx u y en coordonnées carté-
siennes. On veut calculer le travail WAB de cette force lors d’un déplacement d’un
point A de coordonnées x A = 0 et y A = 0 à un point B de coordonnées xB = 1 et
y B = 1.
a) On considère les deux trajets modélisés par y(x) = x et y(x) = x 2 .
Calculer WAB suivant chacun de ces trajets en fonction de α. La force est-elle
conservative ?

417
Chapitre 13 Energie mécanique

y y

B B
1 1

A A

0 x 0 x
1 1

b) Retrouver le caractère non conservatif de cette force en montrant qu’on ne peut


lui associer une énergie potentielle Ep.

Energie potentielle et force conservative


13.5
a) On pose Ep(x, y, z) = 3x y 2 −4z 3 +2z yx. Trouver l’expression de la force conserva-
→−
tive F associée à cette énergie potentielle.

−  →   →  →
b) On pose F = −3y 2 − 2z y − u + −6x y − 2zx −
x u + 12z 2 − 2yx −
y u . Déterminer
z
l’expression de l’énergie potentielle associée à cette force.

Energie potentielle de pesanteur dans différents systèmes de coordonnées


13.6


a) On considère le poids P = −mg − e→
z en coordonnées cartésiennes avec l’axe Oz
dirigé vers le haut. Retrouver l’expression de l’énergie potentielle Ep associée.
b) On utilise maintenant les coordonnées cylindriques définies par :


e→
− r
e→
z

r
θ

e→
θ θ


P

Retrouver l’énergie potentielle Ep associée. Vérifier la cohérence avec l’expres-


sion en coordonnées cartésiennes.

Conservation de l’énergie mécanique pour un oscillateur harmonique


13.7
Soit une masse m attachée à un ressort de raideur k et astreinte à se déplacer sans
frottement sur un plan horizontal.
a) Rappeler la forme de la force exercée par le ressort sur la masse.

418
Energie mécanique Chapitre 13

b) Etablir l’équation différentielle du mouvement.


c) A l’instant initial, on écarte la masse d’une distance x0 de sa position d’équilibre
et on l’abandonne sans vitesse initiale. Déterminer l’expression de la position de
la masse en fonction du temps.
d) Exprimer les énergies cinétique Ec et potentielle Ep.
e) En déduire que l’énergie mécanique Em = Ec + Ep est constante.

Utilisation d’un treuil


13.8
Pour soulever une masse m = 50 kg, on utilise un treuil constitué d’une poulie de
rayon R et de masse négligeable comme indiqué sur le schéma suivant. On donne
l’accélération du champ de pesanteur g = 10 m.s−2 .



f
M



a) Dans un premier temps, on exerce une force f d’intensité constante f = 510 N
pour élever la masse d’une hauteur h = 2,0 m. Le fil d’attache est inextensible et
la poulie de masse négligeable, ce qui permet à la tension du fil s’exerçant sur la

− →−
masse d’avoir pour intensité celle de la force f . Calculer le travail de la force f
au cours de l’opération.
b) En déduire la vitesse acquise par la masse.
c) La masse est ensuite soulevée à vitesse constante pendant 10 s. Quel est le travail


de la force f nécessaire ?
d) On réduit l’intensité de la force exercée en lui donnant une norme constante telle
que la charge s’arrête sur une distance de 0,5 m. On maintient alors la charge
immobile. Déterminer la norme de la force que doit exercer l’opérateur au cours
de chacune de ces deux étapes.


e) Quel est le travail de la force f nécessaire pour l’ensemble de ces deux étapes ?
f ) A quelle hauteur a-t-on soulevé la charge ?
g) Comparer le travail effectué par le poids de la charge au travail effectué par la
personne chargée de soulever la masse. Conclure.

Enfant sur une luge


13.9
Un enfant fait de la luge. On admet que l’ensemble présente une masse totale
m = 20 kg. Il part du sommet d’une pente de longueur d = 100 m incliné d’un
angle α = 30◦ par rapport à l’horizontale. On donne l’accélération de pesanteur
g = 9,8 m.s−2 .

419
Chapitre 13 Energie mécanique

a) Quelle serait la vitesse de l’enfant en bas de la pente en négligeant les frotte-


ments ?
b) En réalité, elle vaut 60 km.h−1 . En déduire le coefficient de frottement de la luge
sur la neige.

Flipper
13.10
Le lanceur d’un flipper est constitué d’un ressort de raideur k = 360 N.m−1 et de
longueur à vide ℓ0 = 20 cm. Ce ressort est fixé à une extrémité d’une gouttière dans
laquelle coulissent sans frottement le ressort et la bille du flipper. La gouttière de
lancement est placée le long d’un plan incliné d’un angle α = 20◦ par rapport à l’ho-
rizontale. On donne l’accélération de pesanteur g = 9,8 m.s−2 .

x


g

y k,ℓ0 m

a) Le joueur comprime le ressort de 5,0 cm. Déterminer la vitesse avec laquelle la


bille de masse m = 100 g est propulsée. On suppose que la bille est propulsée
quand le ressort reprend sa longueur à vide.
b) La gouttière mesure L = 1,2 m à partir du point d’attache fixe du ressort. Détermi-
ner la vitesse de la bille à la sortie de la gouttière.
c) Quelle doit être la compression minimale du ressort pour que la bille entre dans
le jeu ?

Piste et énergie (d’après ENAC)


13.11
Un palet de masse m = 5,0 kg assimilé à un point matériel est lancé sur une piste com-
posée d’une portion rectiligne AB et inclinée d’un angle α = 30◦ par rapport à l’hori-
π
zontale et d’une portion circulaire BC de rayon R = 2,0 m et d’angle BOC= + α.
2


Initialement lancé depuis A avec la vitesse v , le palet glisse sans frottement sur la
A
piste. On désigne par g = 10 m.s−2 l’intensité du champ de pesanteur.

α
θ

v→
A
α

A O C

420
Energie mécanique Chapitre 13

a) Par un raisonnement énergétique, déterminer la vitesse v B au point B en suppo-


sant que ce point est atteint en fonction de v A , g , R et α.
b) Afin que B soit effectivement atteint par le palet, il est nécessaire que la vitesse
initiale soit supérieure à une valeur limite v 0 . Déterminer l’expression de cette
vitesse initiale limite v 0 en fonction de g , R et α.
c) On suppose cette dernière condition vérifiée. Calculer la durée τ du parcours sur
la portion AB en fonction de v A , v B , g et α.
d) Déterminer l’expression de la réaction normale N du support lors de la phase du
mouvement sur l’arc BC en fonction de m, g , R, θ et θ̇ puis en fonction de m, g , R,
θ et v .
e) Montrer que si le palet décolle entre B et le sommet, ce décollage a lieu en B. A
quelle condition sur la vitesse initiale v A n’y aura-t-il pas décollage avant le som-
met ? On exprimera cette condition sous la forme v A < v 1 avec une vitesse limite
v 1 qu’on exprimera en fonction de R, g et α.
f ) Exprimer la plage de vitesse de lancer sur v A ainsi que la condition sur l’angle α
pour que le palet franchisse le sommet sans décoller.
g) Montrer que la valeur θd de θ pour laquelle le palet quitte la piste en fonction de
v2
v A , R et g est donnée par cos θd = A .
3g R

Bille sur un circuit en looping


13.12
Un solide M de masse m est lancé en A avec une vitesse initiale − v→ −

0 = v 0 e x sur un


rail AB horizontal où il subit, en plus de son poids P et de la réaction normale du

→ →

support N, une force de frottement solide T opposée à la vitesse et de norme T = f N
avec f une constante appelée coefficient de frottement solide. On note g = 10 m.s−2
l’accélération de pesanteur.

z


g R

e→
θ
R θ

e→
z r
x
A B
L

a) Déterminer la norme de la réaction normale


 N puis en appliquant le théorème de
l’énergie cinétique, montrer que v B = v 02 − 2f g L.
b) Au point B, le mobile aborde une piste circulaire de rayon R = 10 m lubrifiée pour
laquelle on néglige désormais tout frottement. Il monte jusqu’à un point C situé
à une altitude h = 1,8 m et repart en arrière. Par un raisonnement énergétique, en
déduire la valeur numérique v B1 de v B dans cette situation.
c) Par une méthode
 énergétique, montrer que, sur la portion circulaire, la vitesse
2 + 2g R(cos θ − 1).
s’écrit v = v B

421
Chapitre 13 Energie mécanique

d) Exprimer la nouvelle valeur de la norme de la réaction normale N sur le rail circu-


laire en fonction de m, v B , R, g et θ.
e) On souhaite que le mobile arrive avec une vitesse nulle en un point E pour lequel
θ = 60◦ . Quelle vitesse v B2 permet cela ? On exprimera v B2 en fonction de g et
R. Vérifier que cette situation est physiquement possible en justifiant numérique-
ment que la bille n’a pas décollé en E.
f ) On souhaite que le mobile arrive avec une vitesse nulle en un point F pour lequel
θ = 180◦ . Quelle vitesse v B3 permet cela ? On exprimera v B3 en fonction de g et R.
Montrer cependant que le point ne peut être atteint.

g) Justifier qu’il faut alors fournir la vitesse minimale v B4 = 5g R pour atteindre F.
Calculer alors la vitesse minimale v F4 d’arrivée au point F.

Le sport fait-il maigrir ?


13.13
On considère un cycliste et son VTT, appelé par la suite cycliste, assimilé à un point
matériel M de masse m = 90 kg, montant une côte modélisée par un plan OA incliné
d’un angle α. Le dénivellé entre O et A est noté h = 50 m et la distance parcourue par
le vélo dans la côte L = 1000 m.
On note g = 9,8 m.s−2 l’intensité du champ de pesanteur et on utilise la base de
projection Ox y suivante :

L x A


g

y
h

α
O



Le cycliste, en plus de son poids P , subit une force de frottement solide de roule-


ment de norme � T � = T obéissant aux lois d’Amontons-Coulomb et s’opposant à
son mouvement. On note f = 8,0.10−3 le coefficient de frottement roulement. On

− →
− →

rappelle que � T � = f � N � où N est la réaction normale au support.

− −

On notera F = Fe x la force motrice qu’il déploie en pédalant pour faire monter le
vélo dans la direction Ox. Le cycliste, allant à la vitesse →

v = v−
e→
x avec v > 0, subit éga-
−−→
lement une force de frottement fluide de l’air modélisable par la force f air = −λv 2 −
e→.
x
On donne λ = 0,21 N.m−2 .s2 . Le cycliste monte la côte à vitesse constante.
a) Démontrer que α = 2,9◦ . Quelle serait l’indication d’un panneau routier concer-
nant la pente en pourcentage de cette côte ?
b) Représenter sur un schéma les cinq forces auxquelles est soumis le cycliste et les
projeter dans le repère cartésien Ox y. En déduire la valeur de N puis celle de T en
fonction de f , m, g et α. En appliquant le principe fondamental de la dynamique,
exprimer la valeur de la force F motrice en fonction des données du problème
et faire l’application numérique si le cycliste monte la côte à vitesse constante
v 1 = 15 km.h−1 .

422
Energie mécanique Chapitre 13

c) En déduire alors numériquement la puissance Pmont ee fournie par le cycliste


dans cette montée. Sachant que le rendement mécanique des muscles du corps
Pmont ee
humain n’est que de l’ordre de η = = 23 %, évaluer la puissance Pc ycl o
Pc ycl o
effectivement dépensée par le cycliste.
On souhaite retrouver ce résultat par une méthode purement énergétique.
d) Exprimer l’énergie potentielle de pesanteur Ec en fonction de m, g et x et α. En
déduire la variation d’énergie mécanique ∆Em entre le début et la fin de la mon-
tée effectuée à vitesse constante (sans arrêt en haut de la côte) ?


e) Calculer le travail de la force de frottement W( T ) en fonction de f , m, g , L et α.
→− −−→
Que vaut W( N) ? Justifier votre réponse. Que vaut W( f air ) en fonction de λ, v 1 et
L?


f ) En appliquant le théorème de l’énergie mécanique, exprimer W( F ), le travail
fourni par le cycliste pour monter la côte à l’aide des questions précédentes. Faire
l’application numérique. Quelle est numériquement l’énergie Ec ycl o réellement
dépensée par le cycliste en tenant compte du rendement musculaire η ? En dé-
duire à nouveau la puissance Pc ycl o fournie par le cycliste.
g) Sachant qu’une calorie de symbole cal vaut 4,18 J et que la consommation de
100 g de sucre fournit une énergie de 400 kcal, estimer la masse de sucre à ingérer
pour fournir cet effort durant le temps t1 . Sachant que 100 g de lipides fournissent
900 kcal au corps humain, quelle est la masse maximale de graisse brûlée lors de
cette montée ?

Force et énergie potentielle (d’après ENSTIM)


13.14
On dispose d’un banc à coussin d’air rectiligne (Ox), incliné par une cale de hauteur
h d’un angle α par rapport à l’horizontale, selon la figure ci- dessous. Sur ce banc,
un aimant est fixé à l’origine O, et un autre aimant de masse m est fixé sur un palet
mobile sans frottement :

x
y
M

h
α

O
L

a) Les aimants sont orientés de telle sorte qu’ils se repoussent mutuellement. La


possibilité pour m d’osciller autour d’une position d’équilibre résulte de la com-


pétition entre la répulsion électromagnétique, réduite à une force notée F pré-
pondérante lorsque les aimants sont proches et le poids qui devient prépondé-
rant lorsque la distance augmente. Faire un bilan des forces à l’équilibre sur un
schéma.
b) Sans connaissances préalables en électromagnétisme, on cherche dans la suite
à vérifier si la force électromagnétique agissant dans cette expérience peut être

−  x n
0 −
modélisée par une loi de la forme F (x) = k e→
x avec k > 0 et n un entier
x
naturel.

423
Chapitre 13 Energie mécanique

Exprimer dans cette hypothèse la position d’équilibre xe en fonction de x0 , k, m,


g , L, h et n dans le cas des petits angles (h ≪ L). Cette approximation sera toujours
utilisée dans la suite.
c) On mesure
 xe pour différentes cales puis on représente ln(h) en fonction de
xe
ln .
x0

ln(h)
  -4,61 -3,91 -3,22 -2,81 -2,53 - 2,30 -2,12
xe
ln -2,19 -2,39 -2,56 -2,63 -2,73 -2,76 -2,81
x0

ln(h)
-2

-2,5

-3

-3,5

-4

-4,5  
xe
-5 ln
-3 -2,8 -2,6 -2,4 -2,2 -2 x0

En prenant x0 = 1,00 m, déduire des mesures ainsi représentées précédemment


les valeurs de n et de k. On donne L = 120 cm ; m = 189 g et g = 9,81 m.s−2 .
d) Exprimer littéralement l’énergie potentielle totale E p (x) de m, à une constante
additive près, en fonction de x, x0 , k, m, g , L, h et n puis en fonction de x, x0 , xe ,
k et n seulement.
e) Lorsqu’on se limite à des oscillations de faible amplitude autour de la position
d’équilibre, on rappelle qu’on peut utiliser pour l’énergie potentielle un dévelop-
(x − xe )2 d2 Ec 
pement de Taylor d’ordre 2 : Ec(x) ≈ Ec(x = xe ) +  . En dé-
2 dx 2 x=x
e
1
duire une expression de Ec(x ≈ xe ) sous la forme : K(x − xe )2 + C avec C une
2
constante. Le détail de la constante additive n’est pas demandé, mais on expri-
mera la constante K en fonction de x0 , xe , k et n.
f ) Justifier qu’au voisinage de l’équilibre, la résultante des forces subies par m équi-
vaut à une force de rappel élastique dont on précisera la constante de raideur
équivalente.
g) Toutes choses égales par ailleurs, montrer que la période T des petites oscilla-
tions autour de l’équilibre est proportionnelle à une puissance de h qu’on déter-
minera ; en déduire une méthode de mesure de n qu’on décrira succinctement.

Tension d’un pendule simple


13.15
On étudie un pendule simple constitué d’un fil de longueur l auquel est accrochée
une masse m. On repère son évolution par l’angle θ précisé sur le schéma ci-dessous
et on note g = 9,8 m.s−2 l’accélération de pesanteur. Le référentiel d’étude est sup-
posé galiléen. On prend l’origine des altitudes au point O. A t = 0, le pendule est à
θ = 0 et on lui communique une vitesse initiale v 0 .

424
Energie mécanique Chapitre 13

O
x


− −
g u→
θ
θ


u→
r

a) En appliquant le principe fondamental de la dynamique en coordonnées polaires,


exprimer la norme de la tension du fil T en fonction de m, l , g , θ et v la vitesse de
la masse.
b) En appliquant le théorème de l’énergie mécanique, en déduire l’expression de la
vitesse v en fonction de v 0 , l , g et θ.
mv 02
c) En déduire que T = 3mg cos θ − 2mg + .
l
d) Pour quel angle θv qu’on exprimera par son cosinus en fonction de v 0 , l et g ,
la vitesse v s’annule-t-elle ? Pour quel angle θt dont on donnera le cosinus, la
tension du fil s’annule-t-elle ?
e) En déduire que : 
• pour 0 < v 0 < 2l g , on a un mouvement d’oscillations ininterrompues, le fil
restant
tendu, 
• pour 2l g < v 0 < 5l g , le mouvement est interrompu car le fil se détend,
• pour 5l g < v 0 , le pendule effectue des mouvements de révolution (tours
complets dans le même sens ininterrompus).

Présence d’un clou dans les oscillations d’un pendule simple


13.16
Soit une masse m accrochée à l’extrémité d’un fil inextensible de masse négligeable
et de longueur L dont l’autre extrémité O est fixe. On néglige tout frottement et on
repère l’inclinaison du fil par l’angle θ qu’il fait avec la verticale.
L
On plante un clou en O′ situé sous O à la verticale et tel que OO′ = . Ainsi pour
3
θ > 0, on a un pendule simple de longueur L et pour θ < 0, le pendule simple est de
2L
longueur .
3
O O
L
3
O′ O′
L
θ θ

425
Chapitre 13 Energie mécanique

a) On lâche la masse m d’un angle θ0 > 0 sans vitesse initiale. Etablir l’équation du
mouvement de la première phase du mouvement.
b) En supposant que l’amplitude des oscillations est faible, on peut écrire sin θ ≈ θ.
En déduire qu’on a alors un oscillateur qu’on qualifiera.
c) Déterminer la durée t1 de cette phase du mouvement en fonction de L et g .
d) Quelle est la vitesse angulaire de la masse à cet instant noté t1 ?
e) En déduire sa vitesse linéaire au même instant en fonction de L, g et θ0 .
f ) Le fait que le fil s’enroule autour du clou ne s’accompagne d’aucun transfert éner-
gétique. En déduire la vitesse de la masse puis la vitesse angulaire juste après le
début de l’enroulement à t1 .
g) Etablir l’équation du mouvement de la deuxième phase du mouvement.
h) La résoudre. On pourra prendre une nouvelle origine des temps au début de cette
phase pour simplifier les calculs.
En déduire l’angle extrémal θ2 atteint en fonction de θ0 .
i) Donner la durée nécessaire pour atteindre cet angle θ2 .
j) Décrire la suite du mouvement.
k) Donner sa période.

Oscillateur soumis à une force de frottement fluide


13.17
On considère un ressort horizontal de constante de raideur k et de longueur à vide
l 0 . Une extrémité du ressort est fixe et l’autre attachée à un mobile de masse m. Le


mobile subit une force de frottement fluide de valeur f = −α→ −v . On repère la position
x du mobile par rapport à sa longueur à vide soit x = l −l 0 . On donne l’allure suivante
pour x(t) où on a repéré quelques points particuliers (extrema ou intersection avec
l’axe des abscisses) :

x(cm)
A
E
6.0
5.5
5.0
4.5
F
4.0
3.5
3.0
2.5

K
2.0
1.5
1.0
0.5
B D t(s)
0.5 1.0 1.5 2.0 2.5 3.0 3.5 4.0 4.5 5.0 5.5
−0.5
−1.0
−1.5
−2.0
−2.5
−3.0
−3.5
−4.0
−4.5
−5.0
−5.5
−6.0

a) Montrer que l’équation différentielle du mouvement du mobile peut s’écrire sous


ω0
la forme ẍ + ẋ + ω20 x = 0. On déterminera les constantes ω0 et Q en fonction
Q
des paramètres du problème.
t  
b) L’expression de x(t) peut se mettre sous la forme x(t) = xm e − τ cos Ωt + ϕ . Dé-
terminer τ et Ω en fonction de ω0 et Q. Comment se simplifient ces expressions
si Q ≫ 1 ?
c) En déduire que Q est une bonne approximation du nombre d’oscillations avant
le retour à l’équilibre (on considèrera qu’on atteint l’équilibre à 5 % près).

426
Energie mécanique Chapitre 13

x(t)
d) On appelle décrément logarithmique la quantité δ = ln .
x(t + T)
x(t)
Etablir que nδ = ln .
x(t + nT)
π
e) Montrer que pour Q ≫ 1, on a δ ≈ .
Q
f ) Déterminer graphiquement T et δ en se servant des points E et K pour lesquels
tE = 0,50 s, xE = 5,0 cm et tK = 5,3 s, xK = 1,0 cm. En déduire Q, τ et une estima-
tion du temps avant le retour à l’équilibre ainsi que les valeurs de k et α sachant
que m = 0,20 kg.
g) On se place toujours dans le cas Q ≫ 1 et on considère l’énergie mécanique per-
due sur une pseudo-période (entre t et t +T) : ∆Em = Em(t +T) −Em(t). En utili-
Em(t)
sant le développement limité e u ≈ 1 + u si u ≪ 1, établir la relation Q = 2π .
|∆Em|
En déduire une autre signification physique de Q.
h) En s’aidant du graphe, estimer ∆Em sur la première pseudo-période T et en dé-
duire une seconde valeur de Q. Conclure.

Toboggan aquatique (d’après Centrale)


13.18
On considère un toboggan aquatique hélicoïdal de rayon R = 2,0 m et s’enroulant
sur n = 2,3 tours. Sa hauteur est h = 4,0 m. Un enfant glissant dans le toboggan a
pour coordonnées dans la base cylindrique r (t) = R et z(t) = Kθ(t). La variable θ(t)
est l’angle dont il tourne autour de l’axe vertical descendant Oz et axe de symétrie
du toboggan. On fixe donc l’origine des altitudes et de l’angle de rotation en haut du
toboggan. On donne g = 10 m.s−2 pour l’accélération de pesanteur.

a) Exprimer la valeur numérique de K.


b) On néglige tout frottement. Exprimer l’énergie mécanique de l’enfant et donner
sa vitesse en sortie du toboggan en fonction de g et h.
c) On se place dans le toboggan à une altitude z(t) où l’enfant a une vitesse v (t).
Rappeler l’expression générale de la vitesse →

v en coordonnées cylindriques et
g
démontrer que z̈ = .
R2
1+ 2
K
d) En déduire le temps t f passé dans le toboggan et faire l’application numérique.

427
Chapitre 13 Energie mécanique

Quand la vie ne tient qu’à un fil (mais pas trop tendu !)


13.19
Un grimpeur, assimilé à un point M de masse m = 70 kg, escalade verticalement une
paroi rocheuse. Il a assuré sa corde en la passant à travers un anneau A et une per-
sonne située au sol déroule la corde progressivement en laissant une longueur à vide
l 0 de manière à ce qu’elle soit à la limite d’être tendue. En effet, la corde est élastique
et se tend pour une longueur l > l 0 de sorte qu’on peut assimiler son comportement
à celui d’un ressort de raideur k et de longueur à vide l 0 mais seulement quand elle
est tendue. Le coefficient k est fonction du module d’Young E du matériau compo-
ES
sant la corde et de sa section S par le biais de la relation k = .
l0
Alors qu’il est arrivé à une hauteur h au dessus de l’anneau A, le grimpeur, initiale-
ment immobile, chute d’une hauteur H = 2h + a avec a l’allongement de la corde
par rapport à la situation précédente. Il est alors soumis, de la part de la corde, à
une force de rappel maximale de norme Fmax en ce point d’altitude minimale. On
considère un mouvement vertical exclusivement et l’altitude est repérée par un axe
vertical ascendant dont l’origine est prise au sol. On néglige tout frottement dans la
modélisation et on note g = 9,8 m.s−2 la norme de l’accélération de pesanteur.

z z z z

h h
A
A A
H
A
l0

O O

Situation 1 Situation 2

a) Exprimer l’énergie mécanique du grimpeur au début de sa chute après avoir


quitté la paroi (situation 1) puis quand il arrive à son altitude minimale (situation
2) en fonction des données du problème m, g , l 0 , k, h et a.
b) En déduire une équation du second degré vérifiée par la norme Fmax maximale
de la force de rappel.
Montrer que cette valeur Fmax de la force exercée par la corde etsubie par le 
ES
grimpeur après une chute d’une hauteur H s’écrit Fmax = mg 1 + 1 + 2f .
mg
On déterminera l’expression de f appelé facteur de chute en fonction de h et l 0 .
c) La longueur à vide de la corde est l 0 = 15 m, h = 2,0 m et le fabricant donne pour
la corde utilisée de diamètre 10 mm la valeur SE = 21,1.103 N. En déduire les
valeurs de Fmax et de a. Quel est l’allongement relatif de la corde ?
d) Le grimpeur court-il un danger sachant qu’il y a risque de rupture du bassin si
ce dernier subit une force supérieure à 12 kN. Quelle est la situation la plus dan-
gereuse pour lui entre la configuration précédente et une chute d’une hauteur
moindre de h = 1,0 m depuis une altitude de 3,0 m par rapport au sol ?

428
Energie mécanique Chapitre 13

Etude de deux ressorts verticaux


13.20
On considère le système constitué d’une masse m ponctuelle accrochée à deux res-
sorts verticaux de constante de raideur k et de longueur à vide l 0 . La distance L entre
les deux points d’attache du ressort est fixe. On note g l’accélération de pesanteur,
z(t) l’altitude de la masse, l 1 (t) la longueur du ressort inférieur et l 2 (t) celle du res-
sort supérieur.

e→
z

l 2 (t)

− L
g
m
l 1 (t)

a) Montrer que l’énergie mécanique de la masse m se conserve. Exprimer l’énergie


potentielle Ec de la masse en fonction de m, g , k, l 0 , L et z.
b) Déterminer la position d’équilibre zeq de la masse m et discuter sa stabilité.
c) En déduire la période du mouvement autour de la position d’équilibre en fonc-
tion de k et m.
d) A partir de l’expression de l’énergie mécanique Em, déterminer l’équation du
mouvement en z(t).

Mouvement autour d’une position d’équilibre


13.21
Soit un point de masse m évoluant à une dimension selon l’axe Ox dans le profil
a b
d’énergie potentielle Ep(x) = − 2 + 3 = −ax −2 + bx −3 avec a > 0 et b > 0. Le mou-
x x
vement est supposé conservatif, sans aucune force non conservative, de sorte que
l’énergie mécanique se conserve.
a) Déterminer la (ou les) position(s) d’équilibre xeq et sa(leur) stabilité.
b) On donne le graphe de Ep(x) pour a = 8 et b = 2 :

429
Chapitre 13 Energie mécanique

Vérifier la cohérence des résultats précédents et les coordonnées de la position


d’équilibre en abscisse et ordonnée.
c) Donner l’expression littérale de la pulsation des petites oscillations autour de la
position d’équilibre stable.
d) On souhaite retrouver ce résultat avec le principe fondamental de la dynamique.
Exprimer la force F(x) associée à l’énergie potentielle et en déduire l’équation du
mouvement en ε(t) près de l’équilibre en posant x(t) = xeq + ε(t) avec ε(t) ≪ xeq .
On rappelle (1 + x)α ≈ 1 + αx si x ≪ 1. Montrer qu’on retrouve l’équation d’un
oscillateur harmonique de pulsation ω0 à déterminer.

Stabilité d’une molécule


13.22
On considère la molécule diatomique HCl dont les deux atomes sont distants de r .
L’atome d’hydrogène H de masse m = 1,66.10−27 kg est beaucoup plus léger que
l’atome de chlore Cl et se déplace par rapport à ce dernier considéré ici comme im-
mobile. L’hydrogène porte une charge partielle q1 = +δe et le chlore une charge par-
tielle q2 = −δe avec δ = 0,26 et e = 1,6.10−19 C. L’énergie potentielle d’interaction Ep
B A
s’écrit Ep(r ) = − + 9 avec A = 1,45.10−109 dans les unités du système international
r r
et B une constante positive.
On donne le tracé de l’énergie potentielle Ep(r ) en fonction de r :

Ep(J)

r (m)

a) On repère la position de l’hydrogène par le vecteur r − e→ −



r avec e r orienté du chlore
B
vers l’hydrogène. Le terme en − provient de l’interaction coulombienne élec-
r
trostatique : est-elle répulsive ou attractive ? On donne la permittivité du vide
ε0 = 8,85.10−12 USI. La force d’interaction coulombienne entre deux charges q1

− q1 q2 −
et q2 distantes de r s’écrit F = e→
r . Exprimer B en fonction de δ, e et ε0 et
4πε0 r 2
en déduire la valeur numérique de B. Donner une origine possible du terme en
A
.
r9
b) Le mouvement est supposé conservatif et unidimensionnel. Discuter qualitative-
ment des mouvements possibles pour l’atome le plus léger.

430
Energie mécanique Chapitre 13

c) Déterminer la distance r e à l’équilibre en fonction de A et B. Que représente chi-


miquement cette grandeur ? Faire l’application numérique et confirmer cette va-
leur avec le graphe. La position d’équilibre est-elle stable ou instable ?
d) Calculer, en eV, l’énergie potentielle pour franchir la barrière d’énergie et disso-
cier la molécule. Sachant que l’énergie de dissociation de HCl est d’environ 4 eV,
discuter la validité du modèle.
e) Faire un développement de Taylor à l’ordre 2 de Ep(r ) autour de la position d’équi-
libre et exprimer l’énergie mécanique de l’hydrogène dans cette hypothèse. En dé-
duire l’équation du mouvement en r (t) puis exprimer littéralement la fréquence
des petites oscillations autour de la position d’équilibre en fonction de m, B et
A. Faire l’application numérique. Dans quel domaine de longueurs d’onde du
spectre électromagnétique vibre la molécule de HCl ?

Un exemple de bifurcation mécanique (d’après CCINP TSI)


13.23
L’objet de ce problème est de déterminer une bifurcation à savoir une modifica-
tion du nombre de positions d’équilibre, d’un changement de stabilité des positions
d’équilibre...
Le système considéré est constitué d’un point matériel M de masse m fixé à l’extré-
mité d’un ressort de longueur à vide l 0 et de constante de raideur k. L’autre extrémité
R du ressort est fixée à une altitude l par rapport à la masse M. M peut se déplacer
sans frottement le long d’une tige suivant l’axe horizontal noté Ox dont l’origine O
est située à la verticale
 de R.
k
On posera ω0 = .
m
a) Faire un schéma précis du montage.
b) Initialement le point M se trouve en O avec l = l 0 . Cette question doit être réso-
lue sans aucun calcul.
i) On rapproche la tige OM de R, le plan OMR étant fixe. Discuter qualitative-
ment le nombre de positions d’équilibre et leur stabilité.
ii) Même question si on éloigne la tige OM de R.
c) On se place maintenant à une distance l quelconque donnée. Déterminer l’ex-
pression de l’énergie potentielle du système à partir du calcul du travail élémen-
taire des forces.
d) Retrouver ce résultat en explicitant l’énergie potentielle élastique associée à un
ressort.
e) Dans le cas général où l’énergie potentielle Ep d’un point matériel ne dépend
que d’un paramètre x, quelles sont les conditions portant sur Ep pour avoir un
point d’équilibre stable ? Même question pour un point d’équilibre instable. On
donnera l’allure de Ep(x) dans les deux situations.
f ) Déterminer, pour le système considéré, les positions d’équilibre en distinguant
les cas l > l 0 et l < l 0 .
g) Pour chacune des positions d’équilibre trouvée, étudier sa stabilité.
h) Tracer sur un même graphe les positions d’équilibre en fonction de l en précisant
leur stabilité. Justifier le nom de bifurcation fourche donné à cette situation.
i) On dit également qu’il s’agit d’une bifurcation à brisure de symétrie. Justifier cette
expression.

431
Chapitre 13 Energie mécanique

Du mal à démarrer ?
13.1 13.7
a) Appliquer le théorème de l’énergie cinétique à la masse m . b) Utiliser la méthode de résolution de l’équation différentielle
b) La verticale correspond à θ = 0. d’un oscillateur harmonique.
dx
m c) Expliciter la vitesse par dérivation ẋ = puis expliciter
dt
13.2 x(0) = x 0 et ẋ(0) = 0 pour déterminer les constantes d’inté-
gration.
a) Exprimer l’énergie mécanique en remarquant que les forces qui 1 2 1
s’exercent à savoir le poids et la force de rappel sont conser- d) Expliciter Ec = k ẋ et Ep = kx 2 à partir des expressions
2 2
vatives tandis que la réaction du support perpendiculaire au précédentes.
déplacement ne travaille pas.
e) Calculer Em = Ec + Ep et utiliser cos2 α + sin2 α = 1 pour toute
b) En explicitant les valeurs de l’énergie mécanique lorsque le res- valeur de α.
sort est comprimé et lorsque l’altitude maximale est atteinte,
en déduire l’expression de la raideur du ressort. 13.8

a) Remarquer qu’il s’agit du travail d’une force constante.


13.3 b) Appliquer le théorème de l’énergie cinétique. Ne pas oublier
a) La force est constante au cours du temps, il suffit de calculer que le poids de la masse travaille.
le produit scalaire de la force avec le vecteur déplacement. c) Utiliser le lien entre le travail et la puissance. On considère ici
le poids.
b) La force n’est pas constante, il convient d’expliciter pour cha-
cun des cas le travail élémentaire avant d’effectuer l’intégra- d) Appliquer le théorème de l’énergie cinétique en faisant atten-
tion. On constatera que les travaux prennent des valeurs dif- tion aux forces en présence sur chacune des phases.
férentes en fonction du chemin suivi.
13.9

13.4 a) Appliquer le théorème de l’énergie cinétique.



− −−→ b) Faire de même en tenant compte des forces de frottement.
a) Exprimer δW = F .dOM en fonction de dx et dy puiw calculer
dy 13.10
pour exprimer δW uniquement en fonction de dx . Calculer
dx
enfin l’intégrale. a) Appliquer le théorème de l’énergie cinétique.

− −−−→
b) Utiliser F = −gr ad Ep et montrer que la résolution des deux b) Utiliser les positions où la bille n’est plus soumise à l’action
équations aux dérivées partielles conduisent à une incompati- du ressort et où elle quitte la gouttière.
bilité. c) Utiliser les positions où le ressort est comprimé au maximum
et où elle quitte la gouttière.
13.5
13.11

− −−−→
a) Utiliser le fait que F = −gr ad Ep en coordonnées cartésiennes. a) Utiliser la conservation de l’énergie mécanique en explicitant
b) Utiliser la même formule mais en sens inverse pour exprimer les différents termes.
par intégrations successives la forme de Ep(x, y, z). Bien faire b) Le point B est atteint si l’expression de son altitude est réelle
attention aux variables constantes dans les dérivées partielles c’est-à-dire si l’argument sous la racine carrée est positif.
afin d’exprimer les dépendances cachées des constantes d’in-
c) Utiliser le principe fondamental de la dynamique.
tégration en fonction des coordonnées cartésiennes.
d) Utiliser le principe fondamental de la dynamique en se plaçant
en coordonnées polaires.
13.6
e) Il y a décollage si la composante normale de la réaction du

− −−−→ support s’annule.
a) Utiliser le fait que F = −gr ad Ep en coordonnées cartésiennes
et exprimer par intégrations successives la forme de Ep(x, y, z). f) Utiliser la conservation de l’énergie mécanique entre le point
Bien faire attention aux variables constantes dans les déri- A et le point où a lieu le décollage.
vées partielles afin d’exprimer les dépendances cachées des
constantes d’intégration en fonction des coordonnées carté- 13.12
siennes. a) Appliquer le principe fondamental de la dynamique pour trou-
b) Faire de même en exprimant le gradient en coordonnées cylin- ver la réaction normale N. A l’aide du théorème de l’énergie
driques. cinétique, exprimer v B .

432
Energie mécanique Chapitre 13

b) Ecrire la conservation de l’énergie mécanique sur cette portion d) Remarquer qu’il s’agit de l’équation différentielle d’un oscilla-
de circuit. teur harmonique.
c) Ecrire la conservation de l’énergie mécanique en utilisant le La résoudre en tenant compte des conditions initiales.
fait que z = R − Rcos θ. e) Attention la vitesse linéaire est homogène au rapport d’une
d) Utiliser le principe fondamental de la dynamique en coordon- longueur par un temps tandis que la vitesse angulaire s’ex-
nées cylindriques sur un cercle et l’expression précédente de prime en rad.s−1 .
v. f) La continuité s’applique à la vitesse linéaire !
e) Pour que le point arrive en un endroit, il faut que sa vitesse j) Attention : la période est la somme de deux demi-périodes
soit définie et que la réaction du support soit positive sinon il différentes !
a décollé.
13.17
13.13 b) Passer par l’équation caractéristique associée. Les parties
a) Une pente de 2,0 % signifie qu’on s’élève de 2,0 m verticale- réelle et imaginaire des solutions complexes de cette équation
ment pour un déplacement horizontal de 100 m. du second degré permettent de trouver l’expression de x(t ).
b) L’accélération est nulle puisque le mouvement est rectiligne Dans le cas où Q ≫ 1, on a Ω ≈ ω0 .
uniforme. c) Pour l’interprétation de Q, on peut estimer le temps avant
c) Utiliser la définition de la puissance d’une force. le retour à l’équilibre à 3τ. Le nombre d’oscillations s’obtient
alors en comptant le nombre de périodes durant 3τ.
d) Exprimer l’énergie potentielle de pesanteur en fonction de l’al- x(t )
titude puis relier cette dernière à x par le biais de la trigono- d) Utiliser le fait que ln par exemple est égal à
x(t + 2T
métrie. x(t ) x(t + T)
ln puis la formule ln ab = ln a + ln b .
e) Toutes les forces étant constantes, les travaux se calculent x(T + T x(t + 2T
facilement en écrivant leur définition intégrale. e) Réinjecter l’expression obtenue pour x(t ) en utilisant le fait
f) Rappeler le lien entre puissance et énergie dans le cas où la que cos θ est périodique de période 2π.
puissance est constante. g) Calculer l’énergie cinétique et simplifier l’expression dans le
cas où Q ≫ 1 : il doit rester un terme en sinus.
13.14 L’énergie potentielle élastique n’a qu’un terme en cosinus.
L’énergie mécanique s’en déduit. Utiliser la relation sin2 θ +
b) Projeter les forces sur l’axe Ox à l’équilibre. Si l’angle α est cos2 θ = 1 pour effectuer des simplifications.
petit, le sinus se confond avec la tangente. Une fois Em(t ) obtenue, former le rapport demandé et utiliser
dEp la formule donnée pour simplifier le résultat.
d) Utiliser la relation F = − pour exprimer Ep en fonction de
dx h) Le calcul de ∆Em se fait bien graphiquement entre deux ex-
F grâce à une intégrale.
trema puisque l’énergie cinétique est alors nulle.
g) La période d’oscillation

d’un ressort de raideur k est donnée
m
par la relation T = 2π . 13.18
k
a) On utilise le fait que h = Kθt ot avec θt ot , l’angle dont a tourné
le toboggan.
13.15
b) L’énergie potentielle de pesanteur est négative ici car Oz est
a) Le mouvement est circulaire, la composante radiale de l’accé- un axe descendant.
lération et de la vitesse prennent une forme simple.
c) Exprimer la norme de la vitesse en coordonnées cylindriques
b) L’énergie mécanique se conserve. Attention à l’expression de en fonction de ż 2 en utilisant la relation liant z et θ. Déri-
l’altitude négative en fonction de l et θ intervenant dans l’éner- ver ensuite l’énergie mécanique par rapport au temps pour en
gie potentielle. déduire z̈ .
e) Le mouvement est oscillatoire si la tension du fil s’annule après d) Intégrer deux fois l’équation différentielle précédente au préa-
que le pendule a rebroussé chemin donc pour un angle plus lable.
important que celui où la vitesse s’annule. Le mouvement est
révolutif si ni la vitesse ni la tension ne s’annulent jamais.
13.19
a) Il faut calculer les valeurs des énergies potentielles des deux
13.16
forces qui s’exercent durant la chute puisque l’énergie ciné-
a) Projeter le principe fondamental de la dynamique appliqué à tique est nulle dans l’état initial et final.
la masse sur la direction orthoradiale. b) Ecrire la conservation de l’énergie mécanique et utiliser le fait
b) Pour les petites oscillations, approximer l’angle et son sinus. que Fmax = ka .
c) La durée entre l’amplitude maximale et le passage par la ver- c) L’allongement relatif est le rapport de a sur l 0 .
ticale correspond à un quart de la période. d) Comparer les facteurs de chute.

433
Chapitre 13 Energie mécanique

13.20 13.22

a) Exprimer l’énergie potentielle comme somme de l’énergie po- dEp


tentielle de pesanteur et des deux énergies potentielles élas- a) Utiliser le fait que F(r ) = − .
dr
tiques associées à chacun des deux ressorts. On écrira les lon- b) Il faut distinguer les états liés des états de diffusion selon les
gueurs des ressorts en fonction de z et L. valeurs de l’énergie mécanique Em sachant que Ep(r ) ≤ Em ici.
b) La position d’équilibre z e q est obtenue à partir de l’équation c) La position d’équilibre s’obtient en annulant la dérivée pre-
traduisant la nullité de la dérivée de l’énergie potentielle Ep mière de l’énergie potentielle Ep(r ). Elle est stable si c’est un
par rapport à z et la stabilité par le signe de la dérivée seconde minimum, instable si c’est un maximum.
en ce point.
d) L’énergie de dissociation est celle à fournir pour amener la
c) Exprimer la pulsation du mouvement en fonction de la dérivée
molécule de son état d’équilibre à un état de diffusion.
seconde de Ep .
e) Utiliser le lien entre la pulsation des oscillations à l’équilibre
d) Il faut dériver l’expression de l’énergie mécanique par rapport
et la dérivée seconde de l’énergie potentielle.
au temps et annuler cette dérivée puisque l’énergie mécanique
est constante.
13.23
13.21
b) Utiliser le fait que la tendance naturelle du ressort consiste à
a) Etudier l’annulation de la dérivée de Ep pour en déduire x e q reprendre sa longueur à vide.
puis le signe de la dérivée seconde en ce point pour trouver la c) Exprimer le travail élémentaire et montrer qu’il est l’opposé de
stabilité. la variation d’une énergie potentielle. On obtient l’expression
b) Relier l’extremum de la fonction à la stabilité. de cette dernière en cherchant une primitive.
c) Utiliser la relation reliant ω0 , m et la dérivée seconde en ce d) Se rappeler que l’énergie potentielle d’un ressort est de la
point. 1
forme Ep = kX2 à une constante près.
d) Reporter l’expression x(t ) fourni dans le principe fondamental 2
de la dynamique projeté selon l’axe Ox . Faire apparaître des f) Calculer la dérivée de l’énergie potentielle et chercher les po-
  α
ε sitions l’annulant.
termes en 1 + pour pouvoir utiliser le développement
xe q g) Etudier le signe de la dérivée seconde de l’énergie potentielle
limité fourni et mettre l’équation sous la forme ε̈ + ω20 ε = 0. pour les positions d’équilibre de la question précédente.

Corrigés des exercices


13.1 Dans la base des coordonnées polaires, la projection du

−  → −−→
On considère le système constitué de la masse dans le réfé- poids s’écrit P = mg cos θ− u→ − −

r − sin θuθ et dOM = ℓdθuθ .


rentiel du laboratoire considéré comme galiléen. La masse On en déduit δW( P ) = −mg ℓsin θdθ qu’on intègre entre

− →
− →

est soumise à son poids P = m g et à la tension T de la θ = α où Ec = 0 puisqu’on abandonne la masse sans vi-
barre. tesse initiale et θ où on cherche la valeur de l’énergie ci-

nétique Ec. On obtient ∆Ec = Ec(θ) − 0 = −mg ℓ sin θdθ
α
ℓ soit Ec(θ) = mg ℓ[−cos θ]θα = mg ℓ(cos θ − cos α).
θ b) On explicite l’énergie cinétique en fonction de la vitesse
− 1


T u→θ soit Ec = mv 2 et la position à considérer correspond à
m 2

→ 1
− ur
→ θ = 0. On en déduit mv 2 = mg ℓ(1 − cos α) soit
P 2

v= 2g ℓ(1 − cos α) = 1,0 m.s −1
a) Le mouvement de la masse est circulaire autour de l’autre
extrémité de la barre. La tension de la barre est en perma-
nence perpendiculaire au mouvement : elle ne travaille
13.2
pas. Le théorème de l’énergie cinétique conduit à
a) L’énergie mécanique est la somme de l’énergie cinétique

− →
− →

∆Ec = W( P ) + W( T ) = W( P ) et de l’énergie potentielle soit Em = Ep + Ec. Ici l’énergie

434
Energie mécanique Chapitre 13

�C � �
potentielle correspond à l’énergie potentielle de la force →
− →

et WOC = f .dx −
u→ −→
x + f .dy u y soit en explicitant
de rappel du ressort et l’énergie potentielle de pesanteur O �C
1 � �
qu’on peut écrire Ep = kx 2 + mg z avec x = l − l 0 (l étant les produits scalaires WOC = x ydx + 3x 2 − y 2 dy
2 O
la longueur du ressort) et z l’altitude en choisissant comme �C � �
y2
� �
y0 2 y0
origine de l’énergie potentielle de pesanteur la position où soit WOC = x + 3x − 02 x 2
2
dx et fina-
O x0 x0 x0
le ressort est comprimé. Par ailleurs, l’énergie cinétique � �
1 �x y 0 y2
s’exprime par Ec = mv 2 . lement WOC = 0 0 + 3 − 02 x 2 dx soit :
2 x0 x
Quand l’altitude est maximale, l’énergie mécanique vaut 0

Em = mg h = 1,8 J car le ressort n’exerce plus de force sur � �


y0 y 02 x03
la flèche et la vitesse et l’énergie cinétique sont nulles. WOC = +3−
x0 x2 2
0
b) Au début, le ressort est comprimé de x1 = l 1 − l 0 = 4,0cm.
Compte tenu du choix de l’origine de l’énergie potentielle
iii) On vérifie que les expressions obtenues diffèrent se-
de pesanteur z = 0 dans cette position comprimée du res-
lon le chemin suivi, ce qui est une propriété caracté-
sort, l’énergie potentielle se limite au terme d’énergie po-
1 ristique des forces non conservatives pour lesquelles
tentielle élastique du ressort soit Ep = kx12 . Par ailleurs, la on ne peut pas définir d’énergie potentielle.
2
vitesse initiale est nulle donc l’énergie cinétique est nulle
également. On en déduit l’expression de l’énergie méca- 13.4
1
nique : Em = kx12 . →−
2 a) On a F = αy −
u→ −→
x + 2αx u y .
En appliquant la conservation de l’énergie mécanique →
− −−→
Le travail élémentaire s’écrit δW = F .dOM avec le déplace-
puisque toutes les forces sont conservatives, on égale les −−→
deux expressions obtenues pour chacune des positions ex- ment élémentaire dOM = dx − u→ −→
x + dy u y soit en explicitant
1 le produit scalaire δW = αydx + 2αxd y.
trêmes soit mg h = kx12 dont on déduit dy
2 Pour y(x) = x, on a = 1 soit dy = dx dont on déduit
dx
2mg h δW = αxdx + 2αxdx = 3αdx. En intégrant, on a :
k= = 1000 N.m −1
x12 � �1
�1
x2 3α
WA→B = 3αxdx = 3α =
0 2 2
13.3 0

a) La force considérée est constante au cours du temps donc dy


→− −→ −→ Pour y(x) = x 2 , on a = 2x soit dy = 2xdx et le travail
W = F .AB avec AB = −6− u→ −→ −

x − 5u y + 7u z . En explicitant dx
le produit scalaire à partir des composantes, on obtient élémentaire s’écrit δW = αx 2 dx + 2αx2xdx = 5αx 2 dx. Par
W = 3.(−6) + (−2).(−5) + 1.(7) = −1,0 J. intégration, on en déduit :

− −−→
b) i) Le travail élémentaire vaut δW = f .dOM par défini- �1 �1 �
tion. Pour le chemin passant par A, on sépare l’in- 2x3 5α
WA→B = 5αx dx = 5α =
tégrale en deux parties, la première sur OA pour la- 0 3 3
0
quelle le déplacement se limite à la direction Ox et la
seconde sur AC où le déplacement ne concerne que Les deux chemins ne mènent pas à la même valeur du tra-
� →− �C →

l’axe Oy soit WOAC = OA f .dx −
u→ −→
x + A f .dy u y et en ex- vail donc la force n’est pas conservative.
�A �C � � b) Pour trouver l’expression d’une éventuelle énergie poten-
plicitant la force WOAC = x ydx + 3x 2 − y 2 dy �
∂Ep
� 
O A � �
avec y = 0 sur OA et x = x0 sur AC. On en déduit →
− −−−→ αy  ∂x y 
tielle Ep, on écrit F = −gr adEp soit = − �
 ∂Ep .
� 
�y0 � 2αx
� y3
WOAC = 3x02 − y 2 dy = 3x02 y 0 − 0 � � ∂y x
0 3 ∂Ep
La première relation = −αy conduit par intégra-
∂x y
ii) L’intégration doit être effectuée sur la droite d’équa- tion par rapport à x à Ep = −αyx + K(y).
y0
tion y = x, les déplacements élémentaires sur les En reportant cette expression dans la
x0 � � � seconde
� relation, on
y0 ∂Ep ∂K(y)
axes Ox et Oy sont liés par la relation dy = dx obtient = −2αx soit −αx + = −2αx soit
x0 ∂y x ∂y x

435
Chapitre 13 Energie mécanique

� � � �
∂K(y) ∂K(y, z)
= αx, ce qui n’est pas possible car K(y) ne dé- donc = 0. Ainsi K(y, z) ne dépend pas de y
∂y x ∂y x,z
pend pas de x donc sa dérivée non plus. On ne peut trouver soit K(y, z) = K(z). En effet, K(y, z) correspond à une déri-
d’énergie potentielle et la force est bien non conservative. vée partielle par rapport à y nulle et ne peut dépendre de
y mais elle peut toujours dépendre de z qui reste fixée lors
13.5 de la dérivation par rapport à y. On a donc :

a) On a Ep(x, y, z) = 3x y 2 −4z 3 +2z yx.La



− −−−→ Ep = 3y 2 x + 2z yx + K(z)
� force
� F = −gr adEp
∂Ep
   ∂x  En
� reportant
� cette expression
� � dans la troisième relation
Fx  � � y,z 
  ∂Ep ∂K(z)


associée s’écrit donc F = F y  = − 
 ∂Ep 
. = 0+2yx + = −12z 2 +2yx, on obtient
� ∂y �x,z  ∂y x,z ∂y x,z
Fz   � �
 ∂Ep  ∂K(z)
= −12z 2 donc K(z) = −4z 3 + K avec K une vraie
∂y x,z ∂y x,z
On utilise des dérivées partielles c’est-à-dire qu’on ne dé- constante numérique désormais.
rive la fonction que par rapport à une de ses coordonnées, On retrouve bien la relation Ep = 3y 2 x + 2z yx − 4z 3 + K,
les autres étant supposées constantes. l’énergie potentielle étant de toute façon définie à une
� � constante numérique arbitraire près.
∂Ep
On en déduit = 3y 2 + 0 + 2z y = 3y 2 + 2z y,
∂x y,z
� � 13.6
∂Ep
= 6x y + 0 + 2zx = 6x y + 2zx et finalement

∂y x,z
� a) A partir de l’expression du poids, on retrouve l’énergie po-
∂Ep →
− −−−→
= 0 − 12z 2 + 2yx = −12z 2 + 2yx. tentielle Ep associée avec la relation P = −gr adEp en
∂z x,y coordonnées cartésiennes :
On en déduit l’expression de la force associée à cette éner- � � � � � �
  →
− ∂Ep ∂Ep ∂Ep
−3y 2 − 2z y P = −mg −u→z =−

u→
x−

u→
y−

u→
z
→−  ∂x y,z ∂y x,z ∂z x,y
gie potentielle à savoir F = −6x y − 2zx .
12z 2 − 2yx � �
∂Ep
b) Inversement on peut retrouver l’expression de l’énergie La projection dans la direction Oz donne = mg
∂z x,y
potentielle à partir de l’expression de la force à partir de

− −−−→ soit en intégrant par rapport à z : Ep = mg z + K(x, y).
F = −gr adEp soit :
La
� projection
� dans la direction de Ox donne
� �  ∂Ep
∂Ep = 0 soit en reportant l’expression précé-
  ∂x y,z
  � ∂x � y,z  � � ��
−3y 2 − 2z y  ∂Ep  ∂ mg z + K(x, y)
−6x y − 2zx  = −   dente = 0 qu’on peut écrire
  ∂x
2 � ∂y �x,z  � � y,z
12z − 2yx   ∂K(x, y)
 ∂Ep  = 0 donc K(x, y) est indépendante de x soit
∂y x,z ∂x y,z
K(x, y) = K(y). On en déduit à ce stade Ep = mg z + K(y).
� �
∂Ep �La projection
� dans la direction de Oy donne
La première relation conduit à = 3y 2 + 2z y soit ∂Ep
∂x y,z = 0 soit en reportant l’expression précédente
en intégrant par rapport à x avec y et z considérés comme ∂y
� � x,z �� � �
constants Ep = 3y 2 x + 2z yx + K(y, z). Il faut faire attention ∂ mg z + K(y) ∂K(y)
= 0 ou encore = 0 donc
au fait que la constante K n’est pas une vraie constante nu- ∂y x,z ∂y x,z
mérique : elle dépend a priori de y et z car ces variables K(y) ne peut dépendre de y et c’est une vraie constante
y et z sont considérées comme fixées dans la dérivée par- numérique K. On a donc bien Ep = mg z + K où K est une
tielle et agissent en termes de fausses constantes d’après la constante.
définition de la dérivée partielle. Plus rapidement on aurait pu utiliser le fait que les dérivées
En reportant l’expression de Ep obtenue dans la seconde de l’énergie potentielle par rapport à x et y sont nulles, cela
relation, on a : implique forcément que l’énergie potentielle ne dépend ni
� � � � de x ni de y. Par conséquent,
� � elle ne dépend que de z. Il
∂Ep ∂K(y, z) ∂Ep
= 6x y + 2zx + = 6x y + 2zx suffit alors d’utiliser = mg et de l’intégrer pour
∂y x,z ∂y x,z ∂z x,y

436
Energie mécanique Chapitre 13

obtenir Ep = mg z +K où K est une constante. La constante


K peut être définie en choisissant l’origine de l’énergie po- →

R
tentielle par exemple en z = 0, ce qui conduit à K = 0.
b) On utilise la même relation que précédemment mais le
k
gradient a une expression légèrement différente en coor- x
 � ∂Ep �  m


   ∂r θ,z  f
−mg cos θ  � � 

−  1 ∂Ep 
données cylindriques P mg sin θ = − 

 r ∂θ
.

0  � � r,z 
 ∂Ep 


∂z r,θ mg
� �
∂Ep
L’égalité des composantes radiales = mg cos θ b) On étudie le système constitué de la masse m dans le réfé-
∂r θ,z
rentiel terrestre supposé galiléen. Il est soumis à son poids
donne par intégration Ep = mg r cos θ + K(θ, z). →
− →

m g , à la force de rappel du ressort f explicitée à la ques-
En reportant cette expression � dans� la relation sur les →

1 ∂Ep tion précédente et à la réaction R du support normale à ce
composantes orthoradiales = −mg sin θ, on a dernier du fait de l’absence de frottement. Le principe fon-
� � � r� ∂θ r,z − →
→ − → −
1 ∂K(θ, z) damental de la dynamique s’écrit alors m → −
a =m g + f + R.
−mg r sin θ + = −mg sin θ qui peut aussi
r ∂θ r,z � Le poids et la réaction du support étant perpendiculaires

∂K(θ, z) au déplacement, ces forces n’interviennent pas dans la pro-
s’écrire −mg sin θ + = −mg sin θ donc on dé- jection du principe fondamental sur l’horizontale. On ob-
∂θ r,z
� � k
∂K(θ, z) tient donc m ẍ = −kx ou encore ẍ + x = 0. On recon-
duit = 0 soit l’indépendance de K par rapport m
∂θ r,z naît l’équation différentielle
� d’un oscillateur harmonique
à θ : K(θ, z) = K(z). On a donc Ep = mg r cos θ + K(z).
k
En reportant � dans � la relation �sur les �composantes axiales, de pulsation ω0 = .
∂Ep ∂K(z) m
on obtient = 0 soit = 0 et également c) La solution de cette équation peut s’écrire sous la forme
∂z r,θ ∂z r,θ x(t) = A cos (ω0 t) + Bsin (ω0 t).
l’indépendance de K par rapport à z soit K(z) = K. On
Par dérivation par rapport au temps t de x(t), on obtient
trouve donc Ep = mg r cos θ + K, ce qui est cohérent avec
l’expression de la vitesse sous la forme
Ep = mg Z + K puisque Z = r cos θ ici (on note OZ l’axe ver-
ticale en coordonnées cartésiennes, l’axe Oz des coordon- ẋ(t) = −Aω0 sin (ω0 t) + Bω0 cos (ω0 t)
nées cylindriques n’étant pas ici l’axe vertical).
Les conditions initiales se traduisent par x(0) = x0 soit
A = x0 d’une part et ẋ(0) = 0 soit Bω0 = 0 d’où B = 0.
Z
Finalement on a x(t) = x0 cos (ω0 t).
A noter qu’on pourrait aussi � utiliser� a priori l’autre forme
de la solution x(t)
� = X cos
� ω 0 t + ϕ dont la dérivée s’écrit
ẋ(t) = −Xω0 sin ω0 t + ϕ . La traduction des conditions ini-
tiales donne x(0) = X cos ϕ = x0 et ẋ(0) = −X sin ϕ = 0 soit
sin ϕ = 0 ou ϕ = 0 et X = x0 . On retrouve la même expres-
sion, ce qui est rassurant.
1
θ →

P d) L’énergie cinétique vaut Ec = m ẋ 2 .
Z 2
r Or ẋ(t) = −ω0 x0 sin(ω0 t) donc
1 1
Ec = mω20 x02 sin2 (ω0 t) = kx02 sin2 (ω0 t)
2 2

k
13.7 en utilisant l’expression de la pulsation ω0 = ou en-
m
core k = mω0 .2
a) La force exercée par le ressort sur la masse peut s’écrire

− 1
f = −kx →−u →ext en notant x l’allongement, k la constante L’énergie potentielle s’écrit Ep = kx 2 qui s’explicite en
de raideur du ressort et → −
u →ext le vecteur unitaire dirigé 2
1 2 2
vers l’extérieur du ressort. Ep = kx0 cos (ω0 t).
2

437
Chapitre 13 Energie mécanique

 
e) L’énergie mécanique Em = Ec + Ep admet alors pour ex- g) Le travail du poids vaut W = − h + h ′ + d mg = 5,7 kJ. Au
1   1 total, le travail à fournir est
pression Em = kx02 cos2 (ω0 t) + sin2 (ω0 t) = kx02 en
2 2
utilisant le fait que cos2 (ω0 t) + sin2 (ω0 t) = 1. On obtient W = W + W ′ + W1 = 1000 + 4500 + 230
donc une expression indépendante du temps t, ce qui jus-
soit 5,7 kJ.
tifie que l’énergie mécanique est constante au cours du
mouvement. 13.9
13.8 On étudie le système formé par l’enfant et la luge dans le ré-
férentiel terrestre considéré comme galiléen. Les forces aux-
→− →

a) La tension du fil T qui s’exerce sur la masse m est verticale quelles est soumis le système sont le poids P , la réaction nor-

− →−
et orientée vers le haut et a pour norme celle de f . Le fil male N du sol ainsi que pour la question 2 la force de frotte-
→−
étant inextensible et de masse négligeable, le travail de la ment solide T .

− →
− →− →

force f correspond à celui de la force T soit W( f ) = W( T ). y
La force étant de norme constante et colinéaire au déplace-

− −→
ment vertical, son travail s’écrit W = T .AB = f h soit numé-
riquement 1,0 kJ. Il est positif donc la force est motrice, ce O →

N
qui est logique. →
− →

g
T
b) On se place dans le référentiel terrestre et on s’intéresse à
→− →
− h
la masse m qui est soumise à son poids P = m g et à la α →


− P α
tension du fil T , celle-ci étant égale en norme à la force
appliquée par l’opérateur. En appliquant le théorème de x
l’énergie cinétique, on obtient

− →
− a) On applique le théorème de l’énergie cinétique à savoir
∆Ec = W( P ) + W( T ) = −mg h + f h  1
∆Ec = i Wi où Ec = mv 2 est l’énergie cinétique et Wi
1 2
La vitesse initiale étant nulle, on a mv 2 = f h − mg h ou le travail de la force indicé par i . En négligeant les frotte-
  2 →
− → − 1 →
− →

2h f − mg
 ments soit T = 0 , on obtient mv 2 − 0 = W( P ) + W( N ).
2
v= = 0,89 m.s−1 . Le travail du poids est
m
c) La masse étant soulevé à vitesse constante, il n’y a pas de f f π 

− − −−→

variation d’énergie cinétique et le théorème de l’énergie ci- W( P ) = m g .dOM = mg cos + α dx = mg d sin α

− →
− i i 2
nétique s’écrit ∆Ec = W( P )+W( T ) = 0 donc le travail cher-

− →
− On peut noter que le travail du poids, ici moteur, est fina-
ché est W ′ = W( T ) = −W( P ) = mg h ′ avec h ′ = v ∆tdonc
lement égal au produit mg h en notant h = d sin α la varia-
W ′ = mg v ∆t = 4,5 kJ.
tion d’altitude du système. Quant au travail de la réaction
d) On applique à nouveau le théorème de l’énergie cinétique →

normale, il vaut W( N) = 0, la force étant perpendiculaire
1 mv 2 au mouvement
soit ∆Ec = 0 − mv 2 = f 1 d − mg h donc f 1 = mg −  et ne travaillant donc pas. On en déduit la
2 2d vitesse v = 2g d sin α = 31,3 m.s −1 = 113 km.h −1 .
soit numériquement 460 N pour la première étape.
b) On procède de même en tenant compte maintenant de la
Lors de la deuxième étape, la masse est en équilibre donc
force de frottement et de son travail. Pour cela, on doit dé-
la force exercée par l’opérateur compense son poids soit
terminer la norme de cette force. On utilise le principe fon-
f 2 = mg = 500 N.
d→
−v − →
→ − → −
e) Il n’y a pas de déplacement au cours de la deuxième étape damental de la dynamique m = m g + N + T qu’on pro-
dt
donc les forces ne travaillent pas. Il suffit de calculer la va- jette suivant l’axe Oy où ÿ = 0 puisque la luge évolue à y
leur du travail au cours de la première étape soit W1 = f 1 d constante. On obtient 0 = −mg cos α + N soit N = mg cos α
en notant d = 0,50 m le déplacement donc W1 = 230 J. donc T = f N = f mg cos α. On note que la norme de cette
f ) Au début, on a soulevé la charge d’une hauteur h = 2,0 m. force est constante, colinéaire et opposée au déplacement


Ensuite le déplacement de la masse s’effectue à vitesse donc son travail résistant s’écrit W( T ) = −Td en notant
constante v = 0,89 m.s−1 durant 10 s, ce qui donne une d la distance parcourue. En reportant l’ensemble dans le
hauteur h ′ = v ∆t = 8,9 m. Enfin le mouvement cesse après théorème de l’énergie cinétique, on obtient
que la masse a parcouru d = 0,50 m. On a donc au total 1
soulevé la masse d’une hauteur h + h ′ + d = 11,4 m. mv 2 − 0 = mg d sin α − f mg d cos α
2

438
Energie mécanique Chapitre 13

2g d sin α − v 2 c) On applique le théorème de l’énergie cinétique entre l’ins-


Le coefficient de frottement vaut f = soit
2g d cos α tant où le ressort est comprimé et celui où la bille atteint la
numériquement 0,41. sortie de la gouttière, ce qui revient à sommer les relations
des deux questions précédentes soit
13.10
1 ′ 1
Le système étudié est la bille du flipper et on se place dans mv 2 = −mg (L + ∆ℓ) sinα + mg ∆ℓsin α + k (∆ℓ)2
le référentiel terrestre qu’on suppose galiléen. La bille est sou- 2 2


mise à la tension du ressort F = −k∆ℓ− u−ext
−→ (tant que le res- 1 ′ 1
donc mv 2 = −mg L sin α + k (∆ℓ)2 . Pour que la bille
sort de longueur l est comprimé de ∆ℓ = l − l 0 ), à son poids 2 2

− →
− →
− entre dans le jeu, il faut que v ′ existe donc que le second
P = m g et à la réaction N du support qui est perpendiculaire
au mouvement du fait de l’absence de frottement. membre de l’égalité précédente soit positif.  On obtient
2mg L sin α 2mg L sin α
a) On applique le théorème de l’énergie cinétique la condition (∆ℓ)2 ≥ soit ∆ℓ ≤ −
k k
puisque ∆ℓ < 0 et numériquement ∆ℓ ≤ −4,7 cm.

− →
− →

∆Ec = W( P ) + W( F ) + W( N)
13.11


La réaction N est perpendiculaire au mouvement : son tra- On étudie le système formé par le palet dans le référentiel ter-
vail est nul. restre supposé galiléen.


Pour le poids P = −mg sin α− u→ −→
x − mg cos αu y , on a a) Le palet est soumis à la force de réaction du support nor-

− − −−→
→ →
− −

δW( P ) = m g .dOM = m g .dx u x puisque le mouvement a male au plan incliné et à son poids. La réaction ne travaille


lieu selon −u→x soit δW( P ) = −mg sin αdx avec dx le dépla- pas et le poids dérive de l’énergie potentielle Ep = mg z :
cement élémentaire le long du plan incliné orienté vers le l’énergie mécanique Em se conserve entre A et B. Cela per-
haut. 1 2 + mg z = 1 mv 2 + mg z . Avec
met d’écrire Em = mv A A B
Le théorème de l’énergie cinétique s’applique entre d’une 2 2 B
2
z A = 0 et zB = Rcos α, on obtient v B = v A − 2g Rcos α.
part l’instant initial où le ressort est comprimé de ∆ℓ < 0
et la vitesse de la bille nulle et d’autre part l’instant final b) Si B est atteint, l’expression précédente est toujours va-
correspondant à l’instant pour lequel la bille est éjectée lable 
donc l’argument de la racine est positif, ce qui donne
à la vitesse v et où l’allongement ∆ℓ est nul puisque le v A > 2g Rcos α = v 0 = 5,9 m.s−1 .
ressort retrouve sa longueur à vide. Le déplacement selon
c) En projetant le principe fondamental de la dynamique sur
l’axe Ox correspond donc à −∆ℓ (∆ℓ = −5,0 cm est néga-
un axe Ax choisi suivant la direction du plan incliné et
tif puisqu’il s’agit d’une compression). Le travail du poids

− orienté vers le haut, on obtient ẍ = −g sin α qui s’intègre
s’écrit W( P ) = −mg sin α(−∆ℓ) = mg ∆ℓsin α. Pour  la ten- en ẋ = v A − g t sin α.

− k
sion du ressort, on a δW( F ) = −dEp ressor t = −d (∆ℓ)2
  2

− k k
soit après intégration W( F ) = 0 − − (∆ℓ) = (∆ℓ)2 .
2
z
2 2 −
e→
r
1 1 →

2 2
Finalement on a mv = k (∆ℓ) + mg ∆ℓsin α dont on N

− B
 2 2 N
k 2
déduit v = (∆ℓ) + 2g ∆ℓsin α = 2,9 m.s −1 . α
m θ −
e→

− θ
b) On applique désormais le théorème de l’énergie cinétique P
entre l’instant de propulsion à partir duquel la bille n’est α
A →

plus soumise à la tension du ressort, ce dernier ayant re- P
trouvé sa longueur à vide, et l’instant où la bille quitte la O
gouttière. La vitesse de la bille à l’instant initial est celle ob-
tenue à la question précédente. Comme les seules forces
B est donc atteint avec la vitesse v B à un instant τ tel que
sont le poids et la réaction du support qui ne travaille pas, vA − vB
on n’a plus que le travail du poids à considérer sur un dé- τ= .
g sin α
placement de longueur L − |∆ℓ| = L + ∆ℓ. On obtient finale- →−
1 ′ 1 d) En coordonnées cylindriques, on a N = N− e→
r pour la ré-
ment mv 2 − mv 2 = −mg (L + ∆ℓ) sin α dont on déduit →
− −
→ −

2 2 action et P = −mg cos θe r + mg sin θe θ le poids. La pro-

− → −
v ′ = v 2 − 2g (L + ∆ℓ) sin α = 0,84 m.s−1 . jection du principe fondamental m → −
a = N + P dans cette

439
Chapitre 13 Energie mécanique

même base de projection cylindrique donne selon − e→r : Le principe fondamental de la dynamique pour le mobile
2        
−mRθ̇ = N−mg cos θ pour un mouvement circulaire pour →
− → − → − ẍ 0 −T 0
s’écrit m →

a = P + T + N soit m = + + .
lequel r = R est constant. Or →−v = Rθ̇−
e→θ pour un mouve- z̈ −mg 0 N
v2 Comme l’altitude z est constante entre A et B, on a z̈ = 0,
ment circulaire d’où N = mg cos θ − m . ce qui conduit à N = mg et T = f N = f mg .
R
e) Sur la portion entre le point B et le sommet S, l’angle θ Le théorème de l’énergie −−−−→cinétique
 entre A et B s’écrit
passe de la valeur −α à la valeur 0 donc cos θ augmente. ∆Ec A→B = Σi WA→B Fext ,i soit en explicitant les forces
De plus, le chariot perd de la vitesse puisqu’il gagne en →
− →
− →
− →
− →

∆Ec A→B = WA→B ( P ) + WA→B ( N ) + WA→B ( T ). Or P et N
altitude. Ainsi la vitesse v diminue au cours de la mon- −

n’ont de composantes non nulles que selon e z et sont donc
tée et le terme −v 2 augmente. L’expression de la réaction
perpendiculaires à la vitesse → −v =− e→x donc leur puissance
N obtenue à la question précédente permet d’en déduire →

que la norme N de la réaction augmente quand le cha- est nulle puisque la puissance d’une force F est définie par

− →− →−
riot passe de B à S. Le chariot décolle quand la réaction P ( F ) = F . v . Le travail de ces deux forces est donc égale-
s’annule soit pour N = 0. Si cela ne se produit pas en B 1 2 − 1 mv 2 = W →

ment nul. On aboutit donc à mv B A A→B ( T )
pour θ = −α, la condition ne sera jamais vérifiée sur la 2 2 B

− →
− →
− →
− −−→
portion BS où la norme de la réaction augmente. Le cha- avec T = −T − e→x . Le travail de T : WA→B ( T ) = T .dOM
riot ne A
décolle pas en B où θ = −α tant que N > 0 soit si
x B


v B < g Rcos α. Avec
 l’expression de la question a, on en s’écrit WA→B ( T ) = −T dx = −T (xB − x A ) et finalement
xA
déduit v A < v 1 = 3g Rcos α. →

WA→B ( T ) = −f mg L. En reportant dans le théorème de
f ) Si le palet arrive au sommet S, la conservation de l’éner- 1
1 2 − 1 mv 2 = −f mg L
gie mécanique s’écrit Em = mv A 2 = 1 mv 2 + mg R soit l’énergie cinétique, on en déduit mv B 0
S  2 2
2 2 2
v S2 = v A
2 − 2g R. soit v B = v 0 − 2f g L.

Cette vitesse existe si v S2 > 0 soit v A > v 2 = 2g R. En uti- b) Sur la piste circulaire sans frottement, seules les forces

− →
− →

lisant la condition de non-décollage, le jeu fonctionne si P et N s’exercent. Le poids P est une force conservative
v 2 < v A < v 1 . Cela implique v 2 < v 1 ou 2g R < 3g Rcos α soit liée à l’énergie potentielle de pesanteur Ep = mg z + K en
2 prenant l’axe Oz vertical orienté vers le haut et en notant
une condition moins évidente sur l’angle qui est cos α >
  3 K une constante qui sera définie à partir de l’origine de
2 →

donc α < Ar ccos = 48◦ . l’énergie potentielle. La réaction normale N = −N− e→
r est
3 →− −

perpendiculaire à la vitesse v = v e θ et ne travaille donc
g) En appliquant la conservation de l’énergie mécanique pas.
entre le point A et le point de décollage D dont l’altitude
1 2 = 1 mv 2 + mg Rcos θ .
est zD = Rcos θd , on obtient mv A D d
2 2
2
Or la condition de décollage donne v D = g Rcos θd , ce qui
v2
conduit à cos θd = A .
3g R

13.12 →

N −
e→
θ

− θ
a) La masse m est soumise à son poids P , à la force de frotte-


ment solide ou réaction tangentielle du support T et à la


réaction normale du support N. θ

e→
r


z L P



En notant F ext ,nc,i les forces extérieures non conser-


N vatives, le théorème de l’énergie mécanique s’écrit

− →

T x ∆Em A→B = Σi WA→B ( F ext ,nc,i ) = 0 ici. Ainsi l’éner-
1
gie mécanique Em = Ec + Ep = mv 2 + mg z + K est
2
A B constante. En écrivant l’égalité de l’énergie mécanique


P aux points B et C soit Em(B) = Em(C), on en déduit

440
Energie mécanique Chapitre 13

1 2 + mg z + K = 1 mv 2 + mg z + K ou 1 mv 2 = mg h
mv B B C f ) On veut maintenant v F = 0 avec F le point correspondant
2 2 C 2 B
� à θ = 180◦ . Comme cos 180◦ = −1, en reprenant l’expres-
donc v B1 = 2g h = 6,00 m.s−1 .
sion de la vitesse obtenue précédmment,
� on en déduit
c) On a z = BH = BO − HO = R − Rcos θ soit : vB2 + 2g R(−1 − 1) = 0 donc v = 4g R. Si on reporte cette
B3
expression dans celle de N pour le même angle, on trouve
4g R
NF = −3mg −2mg +m = −mg < 0. La réaction du sup-
R
port est négative, ce qui est impossible. Cela signifie que la
bille a décollé avant d’arriver en F.
g) Pour que le mobile arrive en F correspondant à θ = 180◦ ,
il faut qu’en F, N > 0. Pour θ = 180◦ , on a cos θ = −1 et
O R
v2 �
N = −3mg −2mg + m B > 0 soit v B > 5g R = v B4 . Le mo-
R
bile arrive alors en�F avec une vitesse non
� nulle égale au
R θ minimum à v F4 = 5g R + 2g R(−1 − 1) = g R.
H
z 13.13
B
h
a) On a sin α = = 0,050 soit α = 2,9◦ . Pour calculer la
L
En choisissant l’origine de l’énergie potentielle de pesan- pente,
� il faut la longueur parcourue selon l’horizontale
teur en B, l’énergie mécanique d’un point quelconque soit L2 − h 2 ≈ L = 1000 m. Si on s’élève verticalement
1 de 50 m pour deux points distants de 1000 m horizonta-
s’écrit Em = mv 2 +mg R(1 − cos θ). Comme l’énergie mé-
2 lement, c’est que la pente est d’environ 5 %.
canique est constante, on peut égaler cette expression avec
b) On représente les différentes forces qui s’exercent sur le
celle de l’énergie mécanique en B autrement dit :
schéma suivant :
1 1
mv 2 + mg R(1 − cos θ) = mv B
2
y
2 2
� x
donc v = 2 + 2g R(cos θ − 1).
vB →

N
d) Le principe fondamental de la dynamique s’écrit main- −−→

− → − f air →

tenant m →

a = P + N soit en coordonnées cylindriques →
− F
 2 T
v � � � � →

−  mg cos θ −N P α
m R  = + . En projetant dans la di- α
dv −mg sin θ 0
dt
v2
rection radiale, on a donc N = mg cos θ + m . En utili-
R On se place dans le référentiel terrestre supposé galiléen.
sant l’expression �de v établie précédemment,
� on obtient
2
vB Le principe fondamental de la dynamique appliqué au sys-
N = mg cos θ + m + 2g (cos θ − 1) d’où : tème "cycliste" s’écrit :
R

− →− → − −−→ → −
2
vB m→

a = N + P + T + f air + F
N = 3mg cos θ − 2mg + m
R
soit en projection sur Oy : m ÿ = N − mg cos α. On en dé-
e) On souhaite v E = 0 avec E le point correspondant à θ = 60◦ . duit N = mg cos α puisque y est une constante, ce qui im-
1
Comme cos 60◦ = , en reprenant l’expression de la vitesse plique ÿ = 0. Par les lois du frottement solide, on a donc
2 � � T = f N = f mg cos α. Puisque v = ẋ = v 1 constante, on a
obtenue précédemment, on a v B 2 + 2g R 1 − 1 = 0 donc
ẍ = 0 et la projection sur Ox s’écrit :
� 2
v B2 = g R. Si on reporte cette expression dans celle de N,
1 gR mg m ẍ = 0 = F − λv 12 − T − mg sin α
on trouve NE = 3mg − 2mg + m = > 0. La réac-
2 R 2
tion du support est positive donc la masse arrive bien en soit F = λv 12 + f mg cos α + mg sin α = 55 N puisque la vi-
E. tesse vaut v 1 = 4,2 m.s−1 .

441
Chapitre 13 Energie mécanique


− →
− −
c) La puissance d’une force s’écrit P( F ) = F .→
v soit ici x

− −

Pmont ee = F .v 1 = Fv 1 = 0,23 kW. On a immédiatement
Pmont ee →

Pc ycl o = = 1,0 kW. N
0,23


F
d) Si on prend un axe Oz ascendant, on a Ep = mg z soit − mag net i que

P α
Ep = mg x sin α. On en déduit l’énergie mécanique du cy-
1 α
cliste Em = mv 2 + mg x sin α. Puisque v = v 1 constante,
2
on a la relation ∆Em = Em(A) −Em(O) = mg L sin α entre O
où x = 0 et A où x = L. b) Sur l’axe dirigé par − e→x , la projection des forces donne
 n  1
L L x0 k n

− →
− −−→ mg sin(α) = k soit xe = x0 .
e) On a W( T ) = T .dOM = −Tdx = −TL soit en ex- xe mg sin α
0 0 h

− Comme sinα ≈ α ≈ tan α = , on trouve la position d’équi-
plicitant l’expression de la tension W( T ) = −f mg L cos α. L

− →
− →
− →
−  1
Puisque P( N ) = N . v = 0, on a W( N) = 0. kL n
L L libre cherchée xe = x0 .
−−→ −−→ −−→ mg h
Enfin W( f air ) = f air .dOM = −λv 12 dx = −λv 12 L. c) En prenant le logarithme de
0 0   laprécédente relation, on ar-
kL xe
rive à ln h = ln − n ln .
f ) L’application du théorème de l’énergie mécanique donne mg x0
entre O et A, le poids étant la seule force a priori conser- Une régression
  linéaire conduit à n = 4,06 ≈ 4 et on trouve
−−→ →− →
− −−→ →
− kL
vative : ∆Em = W(Fnc ) = W( T ) + W( N) + W( f air ) + W( F ). alors ln = −13,55 soit k = 2,01.10−6 N.

− →
− −−→ mg
On en déduit W( F ) = ∆Em − W( T ) − W( f air ) ou encore

− 2 d) On calcule l’énergie potentielle (à une constante près)
W( F ) = mg L sin α+ f mg L cos α+λv 1 L et numériquement dEp

− dont dérive la force électromagnétique F = − :
W( F ) = 44,6 + 7,1 + 3,7 = 55 kJ. L’énergie réellement dé- dx
→−
W( F )    
pensée par le cycliste est Ec ycl o = = 0,24 MJ. Le x0 n
η Ep = − k dx = −kx0n x −n dx
x
temps de montée pour un mouvement rectiligne uniforme
L x −n+1 xn 1
est donné par t1 = = 240 s. On sait qu’une énergie est soit Ep = −kx0n = −k 0 à une constante
v1 −n + 1 1 − n x n−1
une puissance multipliée par un temps, on retrouve la va- d’intégration près.
Ec ycl o
leur précédente Pc ycl o = = 1,0 kW. L’énergie potentielle totale est la somme de l’énergie po-
t1 tentielle qu’on vient de calculer et de l’énergie potentielle
h
240 de pesanteur Ep ′ = mg z = mg x sin α = mg x soit
g) Une énergie de 240 kJ correspond donc à = 57 kcal L
4,18
100 h xn 1
soit une consommation de
400
57 = 14 g de sucre ou en- Ep = mg x −k 0
100 L 1 − n x n−1
core une masse de graisse brûlée de 57 = 6,3 g.
900 ou encore en utilisant la relation obtenue à la deuxième
mg h kx n xn 1
question sur : Ep = n0 x − k 0 .
L xe 1 − n x n−1
e) On utilise le développement de Taylor à l’ordre 2 donné
13.14 pour développer Ep(x) au voisinagede la position
 d’équi-
1 d2 Ep
libre : Ep(x ≈ xe ) = Ep(x = xe ) + (x − xe )2
2 dx 2
 x=x e 


a) Trois forces s’exercent sur l’aimant : le poids P (vertical 1 2 d2 Ep

− soit Ep(x ≈ xe ) = C + K (x − xe ) avec K = et
descendant), la réaction du support N normale au plan 2 dx 2 x=x e
incliné (ascendante perpendiculaire à − e→x ) (puisqu’il n’y a d2 Ep kx0n n

− C une constante. Etant donné que = , on en
pas de frottement) et la force électromagnétique F selon dx 2 x n+1
l’axe Ox. A l’équilibre, la somme des forces est nulle soit kx0n n

− → − → − → − déduit K = n+1 .
F + P +N = 0. xe

442
Energie mécanique Chapitre 13

f ) L’énergie potentielle dérivant d’une force de rappel élas- mécanique est donc constante et s’écrit Em = Ec + Ep soit
1 1 1
tique d’un ressort s’écrit Ep = k (l − l 0 )2 + C où C est une Em = mv 2 − mg l cos θ = mv 02 − mg l en tenant compte
2 2 2
constante. On identifie alors K comme la constante de rai- et v (0) = v 0 . On aboutit
des conditions initiales θ(0) = 0
deur équivalente. alors à la relation demandée v = v 02 + 2g l (cos θ − 1).

K c) En réinjectant cette valeur dans l’expression de la tension
g) La pulsation du ressort équivalent est ω = avec K pro-
m v 2 + 2g l (cos θ − 1)
1
portionnel à n+1 . Comme xe est proportionnel à h − n , K
1 T, on obtient T = mg cos θ + m 0 autre-
l
xe mv 02
1 n+1
ment dit T = 3mg cos θ − 2mg + .
est proportionnel à n+1
= h n soit ω proportionnel à l
h− n d) La vitesse s’annule si v 02 + 2g l (cos θ − 1) = 0 soit pour une
n+1 2π n+1
h 2n . Comme T = , T est proportionnelle à h − 2n . v2
ω
Pour mesurer n, on peut donc mesurer T pour différentes valeur θv telle que cos θv = 1 − 0 . La tension du fil s’an-
2g l
hauteurs h puis tracer ln T en fonction de ln h : on obtien- mv 02 2 v
2
n +1 nule pour 3mg cos θ−2mg + = 0 soit cos θt = − 0 .
dra une droite de pente − . l 3 3l g
2n
e) Le mouvement est oscillatoire si la tension du fil s’annule
13.15 après que le pendule a rebroussé chemin soit pour un
angle plus important que celui où la vitesse s’annule, on
a) Dans le référentiel d’étude supposé galiléen, on applique a θv < θt . Attention, le cosinus est décroissant pour des
le principe fondamental de la dynamique à la masse m sou- v2 2 v2

− →

mise à son poids P et à la tension du fil T soit angles aigus donc cos θv > cos θt ou 1 − 0 > − 0 ou
 2g l 3 3l g

− →
− encore v 0 < 2l g .
m→

a =P+T
Si on a la relation contraire, la tension du fil s’annule avant
la vitesse et le fil peut se détendre pour peu que la tension
En projetant cette relation sur la direction de −
u→
r pour un
2 s’annule. Pour que la tension ne s’annule jamais, il faut que
mouvement circulaire, on obtient −ml θ̇ = mg cos θ − T. 2
2 v
La vitesse d’un mouvement circulaire est orthoradiale de cos θt = − 0 n’admette pas de solution, ce qui arrive si
module v = l θ̇. On en déduit la relation 3 3l g
cos θt > 1 ou cos θt < −1. La première inégalité conduit à
 v 2 v2 v 02 < −l g , ce qui est impossible à réaliser. La seconde inéga-
T = mg cos θ + ml = mg cos θ + m 
l l lité donne v 0 > 5l g et dans ce cas, la tension ainsi que la
vitesse ne s’annulent jamais, on a un mouvement révolutif
y ininterrompu. Sinon le fil se détend et le mouvement est
interrompu car les équations précédentes supposent que
l soit constante, ce qui n’est plus le cas et les équations ne
x sont plus valables.

l cos θ →

T 13.16
θ −
u→
θ
a) On considère comme système la masse m dont on étu-
die le mouvement dans le référentiel terrestre considéré

u→ comme galiléen.
r

− θ La masse est soumise à son poids et à la tension du fil dont
P
les expressions sont respectivement


b) Le poids est une force conservative : l’énergie potentielle m g = mg cos θ−
u→ −

r − mg sin θuθ
associée est Ep = mg y = −mg l cos θ ici puisque y < 0. La


tension du fil est constamment perpendiculaire à la vitesse et T = −T −
u→
r du fil.


puisque T = −T − u→ →
− −
→ −

r et v = v uθ = l θ̇uθ donc la puissance de Le principe fondamental de la dynamique s’écrit :

− →
− →
− → −
la force T qui s’écrit P ( T ) = T . v = 0. Il en est de même − →
→ −

− m→

a =mg + T
pour son travail soit W( T ) = 0. On applique le théorème
de l’énergie mécanique, la seule force a priori non conser- On projette dans la direction orthoradiale soit sur −
→. On se
u θ

− →
− →

vative étant T d’où ∆Em = W( F nc ) = W( T ) = 0. L’énergie rappelle que l’expression de l’accélération en coordonnées

443
Chapitre 13 Energie mécanique

 →  →
polaires est →
− ur + 2r˙θ̇ + r θ̈ −
a = r¨ − r θ̇2 − uθ soit ici pour un f ) Du fait de l’absence de transfert d’énergie, l’énergie ciné-
mouvement circulaire pour lequel on a r = L et r˙ = r¨ = 0 : tique est conservée entre l’instant juste avant le passage


a = −Lθ̇2 −
u→ −→
r + Lθ̈uθ . par la verticale et l’instant juste après ce passage autre-
On obtient mLθ̈ = −mg sin θ autrement dit : ment dit l’énergie cinétique est continue au passage par la
verticale puisque la position et donc l’énergie potentielle
g sont les mêmes. En effet, la conservation de l’énergie mé-
θ̈ + sin θ = 0
L canique se traduit par le fait que Ec +Ep est une constante.
Or l’énergie potentielle concerne uniquement la pesanteur
et ne dépend que de l’altitude qui est la même juste avant
O et juste après le passage par la verticale. On en déduit que
l’énergie potentielle est conservée, ce qui implique égale-
ment la conservation de l’énergie  cinétique et de la vitesse
O′
L linéaire avec la valeur v (t1 ) = − g Lθ0 .

− En revanche, la vitesse angulaire change puisque la lon-
θ T 2L
− gueur du fil passe de L à .
u→
θ 3
− +
On note t1 et t1 les instants respectivement juste avant
θ
− −
→ → et juste après le passage par la verticale. La traduction de
m g ur
la conservation de la vitesse linéaire v (t1− ) = v (t1+ ) donne
2L  2L +
b) Si on considère des petites oscillations, on peut utiliser Lθ̇(t1− ) = θ̇(t1+ ) soit − g Lθ0 = θ̇(t1 ) dont on déduit :
3 3
l’approximation des petits angles pour θ soit sin θ ≈ θ. 
g 3 g
On en déduit l’équation différentielle θ̈ + θ = 0 de la θ̇(t1− ) = − θ0
L 2 L
forme θ̈+ω20 θ qui est celle d’un oscillateur harmonique. La
 g) Dans la seconde phase, le mouvement est du même type :
g
pulsation ω0 s’obtient par identification ω0 = . la seule différence concerne la longueur du fil. Il suffit donc
L 2L
c) L’angle θ décroît de θ0 à 0. Après être passé par la verticale, de remplacer L par pour obtenir l’équation différen-
3
et en l’absence de clou, le pendule continuerait et remon- 3g
tielle du mouvement soit θ̈ + sinθ = 0.
terait jusqu’à un angle θ0 en valeur absolue de l’autre côté 2L
de la verticale. Il repasserait ensuite à la verticale avant de Dans le cas des petites oscillations, on peut écrire sinθ ≈ θ
revenir à sa position initiale. La durée de la première phase et en déduire la version suivante de l’équation différen-
T 2π 3g
est égale à un quart de période soit t1 = avec T = et tielle θ̈ + θ = 0.
4 ω 2L
 0
g π 
π L h) En prenant comme nouvelle origine des temps l’instant t1 ,
ω0 = donc t1 = = . on résout l’équation différentielle avec les conditions ini-
L 2ω0 2 g 
3 g
d) La résolution de l’équation différentielle d’un oscillateur tiales θ(0) = 0 et θ̇(0) = − θ0 .
2 L
harmonique conduit à l’expression de la solution sous la    
3g ′ 3g ′
forme θ = A cos ω0 t + Bsin ω0 t avec deux constantes A et La solution s’écrit θ = A cos t + Bsin t .
2L 2L
B à déterminer à partir des conditions initiales. Comme
On en déduit
 l’expression suivante pour la vitesse angu-
θ̇ = −Aω0 sinω0 t + Bω0 cos ω0 t, on a donc θ(0) = θ0 = A et     
3g 3g ′ 3g ′
θ̇(0) = Bω0= 0 car v (0) = Lθ̇(0) = 0. On obtient finalement laire θ̇ = −A sin t + Bcos t .
g 2L 2L 2L
θ = θ0 cos t. Les conditions initiales conduisent à θ(0) = A =0 ainsi qu’à
L  
  3g 3 g 3
g g θ̇(0) = B =− θ0 d’où A = 0 et B = − θ0 . Fina-
On en déduit la vitesse angulaire θ̇ = −θ0 sin t soit 2L 2
 L  2
 L L 3 3g ′
g π lement on a θ = − θ0 sin t . En prenant le premier
à t = t1 : θ̇(t1 ) = −θ0 puisque sinω0 t1 = sin = 1. 2 2L
L 2 extremum du sinus dans le temps, on obtient la valeur de
e) La vitesse linéaire correspond au module du vecteur vi- l’amplitude extrémale lorsque le sinus vaut 1 et l’ampli-
tesse qui se résume ici à la valeur absolue de la compo- 3
sante orthoradiale puisque la longueur du fil L est fixe soit tude extrémale est donc θ2 = − θ0 .
2
v = Lθ̇. i) Le temps nécessaire pour atteindre l’angle extrémal est

A l’instant t = t1 , on a donc v (t1 ) = − g Lθ0 . égal à un quart de la nouvelle période pour les mêmes rai-

444
Energie mécanique Chapitre 13

teq
sons que celles développées à la question
 3. On a donc donc que Q ≈ soit le nombre d’oscillations avant le
 T
π 3g L retour à l’équilibre. Evidemment les approximations faites
t2 = avec ω1 = soit t2 = π .
2ω1 2L 6g font qu’on obtient seulement un bon ordre de grandeur et
j) La masse revient en θ = 0 en une durée t2 puis remonte seulement dans le cas où Q ≫ 1 (condition peu restrictive
en θ0 en une durée t1 car l’énergie mécanique se conserve en pratique).
(on a négligé les frottements ici !) et on observe ensuite des d) Pour obtenir la relation demandée, on utilise la propriété
oscillations entre θ0 et θ2 .
x(t) x(t) x(t + T) x(t + (n − 1)T)
k) La période des oscillations s’écrit donc : ln = ln ...
x(t + nT) x(t + T) x(t + 2T) x(t + nT)
    soit
L 2
T = 2(t1 + t2 ) = π 1+ x(t) x(t) x(t + T) x(t + (n − 1)T)
g 3 ln = ln +ln +...+ln
x(t + nT) x(t + T) x(t + 2T) x(t + nT)
x(t)
13.17 d’où ln = nδ.
x(t + nT)

− t  
a) Le mobile est soumis à quatre forces : son poids P qu’on xm e − τ cos Ωt + ϕ

→ e) On a δ = ln  .
écrit −mg e z en prenant un axe Oz vertical ascendant, la t+T

− xm e − τ cos Ωt + ΩT + ϕ
réaction du support N = N− e→
z , la force de rappel du res- Comme cos θ est périodique de période 2π et que ΩT = 2π,

− −

sort F r appel = −k (l − l 0 ) e x et la force de frottement fluide T T Tω0

− on obtient δ = ln e τ = = en faisant le rapport de-
f = −αẋ − e→
x . Le principe fondamental de la dynamique τ 2Q

− →
− → − → − mandé et en utilisant l’expression de x(t).
s’écrit alors m → −
a = F r appel + f + P + N , ce qui donne en 2π 2π π
projection selon l’axe Ox selon lequel s’effectue le mouve- Si Q ≫ 1, T = ≈ et on obtient la relation δ = .
Ω ω0 Q
ment m ẍ = −kx − αẋ avec x = l − l 0 . tK − tE

α k k f ) Entre E et K, il y a neuf périodes donc T = = 0,53 s.
On en déduit ẍ + ẋ + x = 0. En introduisant ω0 = 9
�m m m Pour calculer le décrément logarithmique, on utilise le fait
m km x(t)
et Q = ω0 = , on réécrit l’équation sous la forme que ln = 9δ. Ici on a 9δ = ln 5,0 soit δ = 0,18.
α α x(t + 9T)
ω0 π 2π
ẍ + ẋ + ω20 x = 0. On en déduit les valeurs Q = ≈ 17, ω0 = ≈ 12 rad.s−1 ,
Q δ T
ω0 2Q 4Q2 m
b) L’équation caractéristique est r 2 + r + ω20 r = 0 dont le τ= ≈ 2,8 s, k = mω20 = = 27 N.m−1 ainsi que
Q ω0 τ2
 
ω2 1 α=
mω0
≈ 0,14 kg.s−1 . Avec le critère précédent, l’équi-
discriminant s’écrit ∆ = 02 −4ω20 = ω20 − 4 . Le graphe Q
Q Q2
libre est atteint au bout d’environ 9 s.
correspond à un régime pseudo-périodique pour lequel
∆ < 0. Les solutions de l’équation caractéristique sont de g) On calcule l’énergie mécanique Em comme somme de
� 
ω0 −∆ ω0 1 l’énergie cinétique Ec et de l’énergie potentielle élastique
la forme r = − ±j =− ± j ω0 1 − . On 1 1
2Q 2 2Q 4Q2 Ep soit Em = m ẋ 2 + kx 2 . Avec l’expression simplifiée
2 2
peut mettre partie réelle et partie imaginaire sous la forme t  
de x(t) = xm e − τ cos ω0 t + ϕ , on en déduit
1 2Q 1  
r = ± j Ω avec τ = et Ω = ω0 1 − . La solution de t 1    
τ ω0 4Q2 ẋ = xm e − τ − cos ω0 t + ϕ − ω0 sin ω0 t + ϕ
t   τ
l’équation différentielle s’écrit x(t) = xm e − τ cos Ωt + ϕ .
2Q 1 ω0 t  
Si Q ≫ 1, on trouve τ = , le temps caractéristique Comme = ≪ ω0 , on a ẋ ≈ −xm ω0 e − τ sin ω0 t + ϕ .
ω0 τ 2Q
d’amortissement de l’exponentielle et Ω ≈ ω0 la pseudo- 1 2 ω2 e − 2t
 
On a Ec = mxm τ sin2 ω0 t + ϕ et en explicitant
2 0
pulsation du mouvement.
1 2 − 2t  
c) On atteint l’équilibre lorsque l’amplitude atteint 5 % de la ω0 : Ec = kxm e τ sin2 ω0 t + ϕ . De même pour l’éner-
2
valeur initiale au bout d’environ teq ≈ 3τ car e −3 ≈ 0,050. 1 2 − 2t  
gie potentielle, on a Ep = kxm e τ cos2 ω0 t + ϕ d’où
6Q 6 2
En prenant ce critère, on a teq = = QT ≈ QT avec en utilisant la relation sin2 θ + cos2 θ = 1 :
ω0 2π
2π 2π 1 2 − 2t
T = = la pseudo-période du mouvement. On a Em(t) = kx e τ
Ω ω0 2 m

445
Chapitre 13 Energie mécanique

L’énergie mécanique décroît exponentiellement. Le rap- t2


puis par une nouvelle intégration z(t) = B . Quand l’en-
Em(t + T) − Em(t) 2T T π 2
port = e − τ − 1. Or =δ= ≪ 1. fant arrive en z(t f ) = h, il s’est donc écoulé une durée t f
Em(t) τ Q 
   
On peut alors utiliser le développement limité proposé t 2f 2h  2h R2
∆Em − 2π 2π Em(t) telle que B = h ou t f = = 1 + 2 ≈ 6,5 s.
= e Q −1 ≈ − d’où Q = 2π la relation de- 2 B g K
Em(t) Q |∆Em|
mandée. Ainsi plus Q est grand, plus la dissipation d’éner-
gie est faible et l’amortissement lent. Q quantifie donc la 13.19
perte d’énergie mécanique du système. On l’appelle fac- a) Le grimpeur en chute libre est soumis dans le référentiel
teur de qualité. →

terrestre supposé galiléen à son poids P = −mg − e→z et à la
1 →
− −

h) En A et E, l’énergie cinétique est nulle et Em = Ep = kx 2 force de rappel F = −k (l − l 0 ) e z de la corde quand celle
2 ci est tendue. Ces deux forces sont conservatives et asso-
1  
et ∆Em(A → E) = ∆Ep(A → E) = k xE2 − x A 2 = −0,016 J.
ciées respectivement à une énergie potentielle de pesan-
2 1
|∆Em| teur Ep p = mg z et élastique Ep e = k (l − l 0 )2 (définies à
Comme Em(A) = 0,052 J, = 0,31 dont on déduit 2
Em une constante près).
Em
Q = 2π ≈ 20. On retrouve une valeur cohérente . Initialement la corde a pour longueur l 0 et le grimpeur est
|∆Em|
également à l’altitude z = l 0 donc son énergie potentielle
est uniquement celle de pesanteur soit Ep = mg l 0 et son
13.18 1
énergie mécanique vaut Em = mv 2 + Ep = Ep = mg l 0
2
a) On a h = Kθt ot avec θt ot , l’angle dont a tourné le tobog- puisqu’il chute sans vitesse initiale.
gan, soit 2,3.2π = 4,6π en radian et h = 4,0 m. On en déduit Au final, au point le plus bas de la chute, la vitesse est donc
4
K= = 0,28 m.rad−1 . nulle et l’altitude vaut alors z = l 0 −H = l 0 −2h −a. La corde
4,6π a alors une longueur l = l 0 + a par définition de a dans


b) L’enfant est soumis à son poids P qui est une force conser- l’énoncé. On peut aussi le voir sur le schéma puisqu’une
vative associée à l’énergie potentielle Ep = −mg z en pre- partie de la corde a une longueur l 0 − h entre le sol et A
nant l’axe Oz descendant et l’origine en haut du toboggan. et l’autre partie entre A et M a une longueur H − h = h + a
Il est également soumis à la réaction normale du support, soit une longueur totale l 0 + a. L’énergie mécanique s’écrit
cette force est perpendiculaire au déplacement donc sa 1 1

− − alors Em = mv 2 + Ep = Ep = mg (l 0 − 2h − a) + ka 2 .
puissance P = N.→ v est nulle tout comme son travail. L’ap- 2 2
b) Les frottements étant négligés, il n’y a aucune force non
plication du théorème de l’énergie mécanique à l’enfant

− conservative et l’application du théorème de l’énergie mé-
s’écrit ∆Em = W( F ext ,nc ) = 0. On en déduit que l’énergie canique conduit à ∆Em = 0 puisque la somme des travaux
1
mécanique Em = mv 2 − mg z est constante. La conser- des forces extérieures non conservatives est nulle. L’éner-
2
vation de l’énergie mécanique entre l’entrée du toboggan gie mécanique se conservant durant la chute, on en déduit
1
où z = 0 et v = 0 et la sortie où z = h et v = v S donne mg l 0 = mg (l 0 − 2h − a)+ ka 2 autrement dit on a l’égalité
1  2
0 = mv S2 − mg h donc v S = 2g h. 1 2
2 ka − mg a − 2mg h = 0.
2
c) D’après ce qui précède , on a à tout moment l’énergie La force de rappel au plus bas de la chute s’écrit en norme
1 Fmax
mécanique Em(t) = mv (t)2 − mg z(t) = Em(0) = 0. Or Fmax = k|l − l 0 | = ka donc a = et on aboutit à
2 k
en coordonnées cylindriques, la vitesse a pour expression

− −
→ −
→ −
→ 1 F2max Fmax
v = r˙e r + r θ̇e θ + ż e z soit avec r =
 R constant
 donc r˙ = 0 et −mg −2mg h = 0 soit l’équation demandée :
2 2 k k
ż → R R
θ̇ = :−v = ż − e→ + ż −e→ 2 2
z et v = 1 + 2 ż . On en déduit F2max − 2mg Fmax − 4mg kh = 0
K K θ K
 
1 R2 La résolution de cette équation du second degré en Fmax
m 1 + 2 ż 2 − mg z = 0 soit en dérivant par rapport au
2 K de discriminant ∆ = 4m 2g 2 + 16mg kh > 0 conduit à deux
 
R2 g solutions Fmax = mg ± m 2 g 2 + 4mg kh dont une seule
temps m 1 + 2 ż z̈ − mg ż = 0 d’où z̈ = . 
K R2 est positive soit Fmax = mg + m 2 g 2 + 4mg kh ou
1+ 2
K    
d) On pose z̈ = B qui est une constante. Compte tenu de 4kh 4kh
Fmax = mg + mg 1 + = mg 1 + 1 +
ż(0) = 0 et z(0) = 0, on en déduit par intégration ż(t) = Bt mg mg

446
Energie mécanique Chapitre 13

ES
En injectant la valeur de k = , on trouve la formule de- c) La pulsation ω des oscillations autour de la position d’équi-
  l0  1 d2 Ep 2k
4ESh 2h libre stable est donnée par ω2 = 2
(z = zeq ) =
mandée Fmax = mg 1 + 1 + en posant f = le  m dz m
mg l 0 l0 2k
soit ω = . On en déduit la période des oscillations
facteur de chute donc : m
      2π m
2h ES ES T= = 2π .
Fmax = mg 1 + 1 + 2 = mg 1 + 1 + 2f ω0 2k
l 0 mg mg
d) L’énergie mécanique Em = Ec + Ep s’écrit sous la forme
1
c) On en déduit les valeurs d’une part de Fmax = 3,5 kN et Em = m ż 2 + Ep puisque la vitesse est v = ż. Pour trouver
Fmax Fmax l 0 2
d’autre part de a = = = 2,5 m soit un allon- l’équation différentielle du mouvement, il faut dériver l’ex-
k ES pression de l’énergie mécanique par rapport au temps et
a
gement relatif ∆l = = 17%. l’annuler puisque l’énergie mécanique est une constante
l0
d) Il n’y a donc pas de danger puisque Fmax < 12 kN. Malgré du mouvement. On obtient
son côté plus spectaculaire, mieux vaut une chute de 2,0 m
dEm
avec l 0 = 15 m soit un facteur de chute f = 0,30 qu’une = m z̈ ż + mg ż + k (z − l 0 ) ż + k (L − z − l 0 ) (−ż) = 0
dt
chute de 1,0 m avec l 0 = 3,0 m soit un facteur de chute
f = 0,70 car le facteur de chute augmentant, la force de ce qui conduit finalement au principe fondamental de la
choc sur le bassin sera plus importante. dynamique projeté selon l’axe Oz soit
13.20
m z̈ = −mg − k (z − l 0 ) + k (L − z − l 0 ) = 0
a) On se place dans le référentiel terrestre considéré comme
galiléen. Le système constitué de la masse n’est soumis 2k k
et à l’équation du mouvement z̈ + z = −g + L. On re-
qu’à son poids et aux forces de rappel des ressorts : toutes m m 
ces forces sont conservatives, ce qui se traduit par l’exis- 2k
trouve un oscillateur harmonique de pulsation ω0 =
tence d’une énergie potentielle qui leur est associée. Le m

− et la valeur de l’altitude de la position d’équilibre zeq en
théorème de l’énergie mécanique ∆Em = W( F nc ) = 0
conduit à une valeur constante de l’énergie mécanique Em annulant la dérivée seconde dans l’équation précédente.


puisqu’il n’y a aucune force non conservative F nc .
L’énergie potentielle de pesanteur s’écrit Ep = mg z à une 13.21
constante près puisque l’axe Oz des altitudes est choisi
a) On détermine les positions d’équilibre en annulant la dé-
ascendant. L’énergie potentielle élastique d’un ressort est
1 rivée de l’énergie potentielle par rapport à x soit en résol-
Ep = k (l − l 0 )2 où l est la longueur du ressort. L’énergie dEp 2a 3b
2 vant (x = xeq ) = 2ax −3 − 3bx −4 = 3 − 4 = 0 soit
potentielle totale s’écrit à une constante près dx x x
2a 3b 3b
1 1 = 4 dont on déduit xeq = .
Ep = mg z + k (l 1 − l 0 )2 + k (l 2 − l 0 )2 3
xeq xeq 2a
2 2
La stabilité s’étudie grâce au signe de la dérivée seconde de
1 1
soit Ep = mg z + k (z − l 0 )2 + k (L − z − l 0 )2 à une l’énergie potentielle.
2 2
constante près. d2 Ep 6a 12b
Or = −6ax −4 + 12bx −5 = − 4 + 5 soit
b) Sachant que le système n’évolue que selon l’axe Oz, il n’est dx 2  4  5 x x
soumis qu’à des forces conservatives et la position d’équi- d2 Ep 2a 2a 32 a 5
(xeq ) = −6a + 12b = > 0. La posi-
libre s’obtient en cherchant l’extremum de l’énergie poten- dx 2 3b 3b 81 b 4
tion d’équilibre xeq est donc stable.
tielle. Cela revient à annuler la dérivée de Ep par rapport à
z soit b) On peut le vérifier graphiquement sur le graphe de l’éner-
dEp gie potentielle puisque Ep(x) présente un minimum en
= mg + k (z − l 0 ) − k (L − z − l 0 ) = mg + 2kz − kL = 0 xeq . Ici en prenant un exemple numérique (a = 8 et b = 2),
dz
3b a b
L mg on a xeq = ≈ 0,38 pour lequel Ep(xeq ) = − 2 + 3
On en déduit zeq = − . 2a xeq xeq
2 2k  2  3
La stabilité s’étudie à partir du signe de la dérivée seconde 3a 3a 4 a3
soit Ep(xeq ) = −a +b =− ≈ −19, ce qui
d2 Ep 2b 2b 27 b 2
(z = zeq ) = 2k > 0 donc la position est stable. est cohérent avec le graphe.
dz 2

447
Chapitre 13 Energie mécanique



c) La pulsation des
 petites oscillations
 autour de l’équilibre en déduit que la force qui en découle F = F− e→
r est attrac-
2
1 d Ep 32 a 5 tive puisqu’elle tend à rapprocher les deux atomes, le vec-
est donc ω0 = 2
(xeq ) = . teur −
e→r étant orienté de l’atome de chlore (fixe) vers celui
m dx 81 mb 4
d’hydrogène (mobile) : l’atome d’hydrogène se rapproche
d) De manière générale, on peut linéariser une équation dif- donc de celui de chlore. Puisque la force coulombienne
férentielle autour de la position d’équilibre d’une autre fa- q1 q2 B
çon en se ramenant à un développement limité après avoir s’écrit sous la forme F = = − 2 , on en déduit la
ε 4πε0 r 2 r
posé x(t) = xeq + ε(t) avec ε(t) ≪ xeq soit ≪ 1. q1 q2 (δe)2
xeq constante B = − = = 1,6.10−29 dans les unités

− − −−→ 4πε0 4πε0
On obtient l’expression de la force par F = −gr adEp soit du système international.
→− dEp − A
ici F = − e→ −

x = F(x)e x puisque l’énergie potentielle Ep Le terme en 9 qui est un terme répulsif puisque l’énergie
dx r
ne dépend que de x. 9A
dEp potentielle associée s’écrit 10 > 0, c’est une force qui tend
On en déduit F(x) = − = −2ax −3 + 3bx −4 . r
dx à éloigner les atomes. On peut par exemple penser qu’il
→− s’agit en partie de la répulsion des nuages électroniques
Le principe fondamental de la dynamique s’écrit m → −
a =F
puisqu’il n’y a aucune force non conservative donc aucune chargés de même signe.
autre force extérieure que celle dérivant d’une énergie po- b) On a un mouvement conservatif, l’énergie mécanique Em
tentielle. La projection sur la direction de l’axe Ox donne est constante. Par ailleurs, le mouvement est unidimen-
m ẍ = F(x) = −2ax −3 + 3bx −4 . 1
sionnel selon r . On en déduit Em = Ec+Ep = m r˙2 +Ep(r )
2
A l’équilibre, l’accélération est nulle, ce qui conduit à 1
l’équation 0 = −2axeq −3 + 3bx −4 dont la résolution donne soit Em −Ep(r ) = m r˙2 ≥ 0. Les mouvements permis sont
eq 2
3b donc ceux pour lesquels Em ≥ Ep(r ). Sur le graphe de
d’une autre façon la position d’équilibre xeq = .
2a l’énergie potentielle Ep(r ), une valeur de Em correspon-
En posant x(t) = xeq + ε(t) avec ε(t) ≪ xeq , l’équation dant à des conditions initiales données est donc représen-
 −3  −4
devient mε̈ = −2a xeq + ε + 3b xeq + ε qu’on peut tée par une droite horizontale. Au vu de l’allure de Ep(r ),
 −3  −4 on est confronté à deux situations possibles :
−3 1 + ε −4 1 + ε
aussi écrire mε̈ = −2axeq +3bxeq . • soit Em < 0 et on a une trajectoire liée (à savoir bornée)
xeq xeq
seulement possible entre deux valeurs r 2 et r 3 , ce qui
Avec (1 + ε)α ≈ 1 + αε, on fait un développement limité à
correspond aux valeurs de r tels que Em ≥ Ep(r ),
l’ordre 1 et on obtient :
• soit Em ≥ 0 et on a une trajectoire de diffusion non bor-
    née possible pour des valeurs supérieures à r 1 .
−3 ε −4 ε
mε̈ = −2axeq 1−3 + 3bxeq 1−4
xeq xeq Ep(r )

−3 +6ax −3 ε −4 −12bx −4 ε .
ou encore mε̈ = −2axeq eq +3bxeq eq
xeq xeq
−3 −4
Avec la condition d’équilibre −2axeq +3bxeq = 0, on en dé- Em >0
 4  5
−4 ε − 12bx −5 ε = 6a 2a
duit mε̈ = 6axeq ε − 12b
2a
ε ou
r2 r3
eq r
3b 3b r1
32 a 5 32 a 5
encore mε̈ = − 4
ε. Finalement on a ε̈+ ε = 0 de Em <0
81 b 81 mb 4
2
la forme ε̈ + ω0 ε = 0. On reconnaît l’équation d’un oscilla-

32 a 5
teur harmonique de pulsation ω0 = mais limité
81 mb 4 c) La distance r e correspondant à l’équilibre s’exprime en cal-
au seul voisinage de l’équilibre (à cause du développement dEp
limité valable seulement dans ce cas). culant l’extremum de l’énergie potentielle soit =0
dr
 1
B 9A 9A 9A 8
13.22 donc 2 − 10 = 0 ou encore r e8 = d’où r e = et
r r B B
numériquement r e = 1,3.10 −10 m. On retrouve bien une
dEp
a) A l’énergie potentielle Ep(r ) correspond la force F = − valeur cohérente avec la lecture graphique de r pour le mi-
dr nimum de Ep. La position d’équilibre est stable puisqu’il
B B
soit F = − 2 < 0 pour le terme en − puisque B > 0. On s’agit d’un minimum de l’énergie potentielle.
r r

448
Energie mécanique Chapitre 13

d) Si la molécule est dans son état d’équilibre lié, il faut lui Les trajectoires du portrait de phase s’enroulent autour des
fournir |Ep(r e )| = 1,1.10−19 J = 0,69 eV pour que Em ≥ 0 positions d’équilibre stables situées sur l’axe des abscisses.
et obtenir une trajectoire de diffusion. Ces valeurs sont On retrouve ici r e = 1,2.10−10 m et une position stable. Les
obtenues par le calcul, ce qui est cohérent avec la valeur oscillations autour de l’équilibre sont harmoniques si le
|Ep(r e )| = 1,4.10−19 J = 0,88 eV lue sur le graphe. L’éner- portrait de phase est une ellipse, ce qui est vrai pour de pe-
gie de dissociation est plus élevée mais l’ordre de gran- tites élongations inférieures à 0,10.10−10 m mais ne l’est
deur reste bon. Il est évident que le modèle simple em- plus si l’amplitude des oscillations augmente.
ployé (avec une énergie potentielle à deux termes) ne peut La courbe fermée la plus allongée évolue jusqu’à environ
dépeindre parfaitement des phénomènes bien plus com- r = 1,1.10−9 m, valeur pour laquelle on a v = r˙ = 0 donc
plexes régis notamment par la mécanique quantique. Em = Ec + Ep = Ep. En traçant sur le graphe de Ep(r ) la
e) Si on effectue un développement de Taylor à l’ordre 2 de droite horizontale Em constante coupant Ep(r ) pour la va-
l’énergie potentielle Ep(r ) autour de la position d’équilibre leur r = 1,1.10−9 m, on lit Em ≈ −2,0.10−20 J.
avec r − r e ≪ 1, on a :
  13.23
dEp  1 2 
2 d Ep 
Ep(r ) = Ep(r e ) + (r − r e )  + (r − r e ) 
dr r e 2 dr 2  re
a) Le montage décrit est représenté ci-dessous.

dEp 
Comme r e est la position d’équilibre, = 0, ce qui
dr r e
1 d2 Ep  R 
implique Ep(r ) = Ep(r e ) + (r − r e )2  . d= x 2 +l 2
2 dr 2  re
l
L’énergie mécanique du système près de l’équilibre
 s’écrit
1 2 1 2 d2 Ep  x
Em = Ec +Ep = m r˙ +Ep(r e )+ (r − r e )  . Cette
2 2 dr 2  re O x M
énergie étant constante dans le temps, on la dérive et on
trouve l’équation du mouvement d’un oscillateur harmo-
nique de pulsation ω0 donnée par la même formule

dEm d2 Ep  b) i) Pour l < l 0 , le ressort est comprimé et a tendance à
= m r˙r¨ + 0 +  (r − r e ) r˙ = 0
dt dr 2 r éloigner le point M de R, on aura donc deux positions
e
d’équilibre stable correspondant à une longueur du
soit   ressort égale à la longueur à vide. On en déduit l’exis-
1 d2 Ep  1 d2 Ep  tence de deux positions d’équilibre stables qui sont
r¨ +  r=  re
m dr 2  m dr 2  symétriques par rapport à O. D’autre part, O est éga-
re r e
lement une position d’équilibre puisqu’il n’y a alors
ou r¨ + ω2 r = const ante . pas de forces le long de l’axe Ox. Cette position est
La pulsation ω des oscillations autour de la position d’équi- instable car la longueur du ressort est inférieure à la
1 d2 Ep longueur à vide donc dès que M est écarté de O, le res-
libre stable est donc donnée par ω2 = (r = r e ). Sa- sort tend à reprendre sa longueur à vide et M s’éloigne
m dr 2
2
d Ep 2B 90A donc de sa position d’équilibre qui se trouve être in-
chant que = − 3 + 11 , on en déduit après réin- stable.
dr 2 r r
d2 Ep ii) Pour l > l 0 , le ressort reste toujours allongé : il a tou-
jection de r e que (r = r e ) ≈ 58 dans les unités du
dr 2 jours tendance à ramener M vers R en O. Ce point est
système international et ω ≈ 1,9.1014 rad.s−1 soit une fré- donc une position d’équilibre stable.
ω
quence f = = 3,0.1013 Hz. Ceci correspond à une lon- c) Le travail élémentaire de la force de rappel du ressort
2π →
− −−→
c
gueur d’onde dans le vide λ = = 10 µm qui appartient au s’écrit δW = F .dOM = −dEp avec l’expression de la force
f

−  −
−→
RM −−→
rayonnement infra-rouge. F = −k x2 + l 2 − l0 et dOM = dx −
u→
x . On a donc
RM
f ) Les trajectoires correspondant à des états liés sont les
courbes fermées, chacune décrite pour une énergie méca-   x
δW = −k x2 + l 2 − l0  dx
nique différente donc des conditions initiales différentes. x +l2
2

449
Chapitre 13 Energie mécanique

� �  
soit δW = −k x − �
xl 0
dx dont la primitive donne d2 Ep l0l 2
g) Pour la dérivée seconde, on a = k 1 − �

�3 .
x2 + l 2 dx 2 x2 + l 2 2
1 �
au signe près Ep = kx 2 + kl 0 x 2 + l 2 + C où C est d2 Ep

l0

2 La valeur pour x = 0 est (x = 0) = k 1 − . Cette va-
une constante qu’on détermine en choisissant l’origine de dx 2 l
l’énergie potentielle telle que Ep(0) = 0. Finalement on a leur est positive pour l > l 0 et négative sinon ; on en déduit
1 � � �
Ep = kx 2 + kl 0 l − x 2 + l 2 . que la position d’équilibre correspondante est donc stable
2 si l > l 0 et instable sinon.
d) L’énergie potentielle du ressort s’écrit
Quant aux deux autres�positions � d’équilibre xe , on obtient
1 1 d2 Ep � 2 2 l2
Ep = k (∆l )2 + C = k (d − l 0 )2 + C (± l 0 − l ) = k 1 − 2 > 0 pour l < l 0 c’est-à-dire
2 2 dx 2 l0
en notant�C une constante. On explicite la longueur du res- quand la position d’équilibre existe. Cette position d’équi-
sort d = x 2 + l 2 et on détermine la constante C avec la libre est donc stable si elle existe.
condition Ep(0) = 0, on retrouve le même résultat. h) Le diagramme demandé est le suivant :
e) On détermine les positions d’équilibre en cherchant les
dEp � � xe
valeurs de x qui vérifient x = xeq = 0. Elles seront instable
dx
d2 Ep � � stable
stables si x = xeq > 0 et instables sinon.
dx 2

Ep Ep

l0 l
x x

stable instable

f ) Le calcul de la dérivée
� première� de l’énergie potentielle On observe une allure de fourche en l = l 0 , ce qui explique
dEp l0 le nom donné à ce type de bifurcation.
donne = kx 1 − � . On obtient trois posi-
dx x2 + l 2 � i) On a une brisure de symétrie puisqu’on passe de trois po-
tions d’équilibre : xe = 0, xe = ± l 02 − l 2 si l < l 0 et une sitions d’équilibre à une et que la position d’équilibre qui
seule xe = 0 pour l > l 0 . existe tout le temps change de stabilité.

450
C HAPITRE 14
Mouvement d’une particule chargée
dans un champ électrique et/ou ma-
gnétique
T hèm es abordés dans les exercices
⋄ Champs magnétique et électrique uniformes et stationnaires.
⋄ Force de Lorentz.
⋄ Bilan énergétique.
⋄ Modification d’une trajectoire.
⋄ Mouvement dans un champ électrique.
⋄ Mouvement circulaire dans un champ magnétique.
⋄ Accélérateurs de particules.

Points essentiels du cours pour la résolution des exercices


⋄ Calculer un produit vectoriel.
⋄ Comparer les normes de la force électrique ou magnétique et la force gravitationnelle.
⋄ Déterminer le sens d’un champ à appliquer en fonction de la trajectoire désirée.
⋄ Etablir le lien entre le champ électrique et la tension.
⋄ Etudier le mouvement et la trajectoire d’une particule dans un champ électrique.
⋄ Exprimer la vitesse d’une particule accélérée dans un champ électrique.
⋄ Etablir le caractère uniforme du mouvement d’une particule chargée dans un champ magnétique.
⋄ Calculer le rayon de la trajectoire circulaire d’une particule chargée dans un champ magnétique perpendiculaire
à son mouvement.

451
Chapitre 14 Mouvement d’une particule chargée dans un champ électrique et/ou magnétique

Les méthodes à retenir

Connaître la définition du produit Le produit vectoriel de deux vecteurs → −


u et →
−v est le vecteur noté →

u ∧→
−v
vectoriel. tel que : − → 
• sa norme est �→ −
u �.�→

v �.| sin →
u ,−
v |,
• sa direction est perpendiculaire à → −
u et →
−v  
• son sens est celui correspondant au trièdre → −
u ,→−
v ,→

u ∧→−v direct ou
encore celui indiqué sur la figure suivante :


u ∧→

v



v


u

A noter que par sa définition, le produit vectoriel de deux vecteurs


colinéaires est nul.
Exemples :

En coordonnées cartésiennes, on peut écrire −


u→x ∧ −
u→y = −

u z

→ −
→ −

ou encore u x ∧ u z = −u y .

En coordonnées cylindriques, on a −
→∧−
u r
→=−
u θ
→ et −
u z
→∧−
u z
→=−
u r
→.
u θ

�→ Exercices 14.5, 14.6, 14.7, 14.8, 14.9.

Définir la force de Lorentz. En connaître • La force de Lorentz qui s’exerce sur une particule chargée de charge


les ordres de grandeur. Comparer son q de vitesse →

v placée dans un champ électrique E et magnétique
intensité avec celle de la force →
− →

B est la somme de la force électrostatique q E et de la force magné-
gravitationnelle. →

tique q →

v ∧B :

− →
− →

f = q E + q→−
v ∧B
• Ordres de grandeur usuels du champ électrique en V.m−1 :
⋆ champ électrique présent naturellement à la surface de la Terre
causé par des différences de charges entre la base des nuages et
la Terre : 100 V.m−1 ,
⋆ champ électrique créé par un réfrigérateur : 100 V.m−1 ,
⋆ champs électriques couramment utilisés : 104 V.m−1 .
• Ordres de grandeur usuels du champ magnétique en T :
⋆ champ magnétique terrestre : 50 µT,
⋆ champ magnétique créé par un aimant : 100 mT,

452
Mouvement d’une particule chargée dans un champ électrique et/ou magnétique Chapitre 14

⋆ champ magnétique créé par un électroaimant : 1 T,


⋆ champ magnétique créé par une bobine supraconductrice :
10 T.
• La force gravitationnelle est généralement négligeable devant la
force de Lorentz.

Exemples :

Dans le cas d’un électron de masse m ≈ 10−30 kg et de




charge q ≈ 10−19 C soumis à un champ électrique E et au


champ de gravitation g tel que g ≈ 10 m.s−2 , le rapport de
la force gravitationnelle sur la force électrostatique s’écrit
P mg 10−10
= ≈ . Pour la plupart des champs électriques,
Fe qE E
P
on a E ≫ 1 V.m−1 soit ≪ 1 et le poids peut être négligé
Fe
devant la force électrostatique.

Dans le cas d’un électron de masse m ≈ 10−30 kg et de




charge q ≈ 10−19 C soumis à un champ magnétique B et


au champ de gravitation g tel que g ≈ 10 m.s−2 , le rap-
port de la force gravitationnelle sur la force magnétosta-
P mg 10−10
tique s’écrit ≈ ≈ . Les vitesses des parti-
Fm q vB vB
cules sont souvent très importantes voire quasi relativistes
dans les accélérateurs de particules et les champs magné-
tiques utilisés entre le millitesla et le tesla soit en prenant
P
v > 106 m.s−1 et B > 10−3 T, on a vB > 103 T.m.s−1 et ≪1
Fm
et le poids peut être négligé devant la force magnétique.

�→ Exercices 14.1, 14.2, 14.3, 14.4, 14.5, 14.6, 14.7, 14.8, 14.9.

Exprimer la puissance de la force de • La force magnétique est perpendiculaire à la vitesse par sa dé-
Lorentz. Etablir l’accélération d’une finition, elle ne travaille pas. L’énergie cinétique d’une particule
particule chargée par un champ chargée dans un champ magnétique est constante par application
électrique. Montrer le caractère du théorème de l’énergie cinétique, autrement dit le mouvement
uniforme du mouvement d’une d’une particule chargée dans un champ magnétique est uniforme.
particule chargée dans un champ Le champ magnétique n’agira que sur la direction de la vitesse en
magnétique. courbant la trajectoire par exemple.
• La puissance de la force de Lorentz s’écrit donc :

− − →
− −  − −
→ →
− −
P = f .→
v = q E .→v +q → v ∧ B .→
− v = q E .→
v

453
Chapitre 14 Mouvement d’une particule chargée dans un champ électrique et/ou magnétique

• Seul un champ électrique pourra modifier l’énergie cinétique Ec


ou encore le module de la vitesse d’une particule chargée en l’accé-
lérant par exemple.
→ Exercices 14.6, 14.7, 14.8, 14.9.

Etablir le lien entre champ électrique et Une tension U entre deux plaques distantes de d crée un champ élec-
tension entre deux plaques. →
− →
− U
trique E uniforme de norme � E � = et dirigé des zones de plus
d
haut potentiel vers celles de plus bas potentiel autrement dit dans le
sens des potentiels décroissants.

Exemple :

VA V > VA
− B

E


O v0 x
e−

x =0 x =d
U = VB −VA > 0

Entre deux plaques placées en x = 0 et x = d, on applique


une tension U > 0 afin d’accélérer un électron initialement
déposé sans vitesse initiale en x = 0. Il se crée un champ


E = −E− u→x dirigé dans le sens des potentiels décroissants.
L’électron de charge q = −e < 0 est soumis à la force élec-


trique F = −qE− u→x = eE−
u→x . Si on veut l’accélérer dans le
sens des x croissants, il faut donc eE > 0 soit E > 0, ce qui
correspond bien à un champ dirigé de B vers A.

→ Exercices 14.1, 14.2, 14.3, 14.6, 14.7, 14.9.

Etudier le mouvement à accélération Dans un référentiel considéré comme galiléen, une particule M de


constante d’une particule chargée dans masse m et de charge q plongée dans un champ E uniforme et sta-
un champ électrostatique uniforme. tionnaire est soumise à la seule force électrostatique en négligeant le


poids. Le principe fondamental de la dynamique s’écrit m → −a = qE,
q→−
ce qui correspond à un mouvement à vecteur accélération → −
a = E
m
constant.
Le mouvement sera rectiligne uniformément accéléré ou parabo-
lique suivant les conditions initiales.

454
Mouvement d’une particule chargée dans un champ électrique et/ou magnétique Chapitre 14

Exemple :

En reprenant l’exemple précédent, l’équation du mouve-


ment de l’électron de masse m et de charge −e entre les


deux plaques s’écrit m →−a = −e E soit en projection suivant
e
l’axe Ox : m ẍ = −e (−E) = eE ou ẍ = E > 0. En inté-
m
eE
grant une fois par rapport au temps, on obtient ẋ = t
m
puisque la vitesse initiale est nulle. Une deuxième intégra-
eE 2
tion conduit à x(t ) = t puisque x(0) = 0. L’électron at-
2m
teint la plaque
 d’abscisse x = d pour x(tB ) = d soit à l’ins-
2md eE 2eEd
tant tB = avec une vitesse v B = tB = ou
eE m m
2eU
en fonction de la tension appliquée v B = .
m

�→ Exercices 14.1, 14.2, 14.3, 14.7, 14.9.



Effectuer un bilan énergétique dans un Placée dans un champ électrique E = E− u→x uniforme, une particule

− →

champ électrostatique uniforme. de charge q et de vitesse v n’est soumise qu’à la force F = q E en
négligeant le poids. Le théorème de l’énergie cinétique s’écrit
B B

− →
− −−→
∆Ec A−→B = W( F ) = q E .dOM = qEdx = qE (xB − x A ) = qEd
A A

2qUAB
ou ∆Ec A−→B == qUAB . On en déduit v B2 = v A2 + .
m

Exemple :


Dans la situation étudiée précédemment avec E = −E− u→x ,
B
1 1 →− →
− −−→
on a donc mv B2 − mv A2 = W( F ) = q E .dOM soit
2 B 2 A
1 2 1 2
mv B − mv A = eEdx = eE (xB − x A ) = eEd = eU > 0.
2 2 A 
2eU
Comme v A = 0, on en déduit v B = et on retrouve la
m
valeur déjà établie à partir du principe fondamental de la
dynamique.

�→ Exercices 14.1, 14.2, 14.3, 14.6, 14.7, 14.9.



Etudier le mouvement circulaire d’une • Placée dans un champ magnétique B , une particule de masse m et
→− →

particule chargée dans un champ de charge q n’est soumise qu’à la force magnétique F = q → −
v ∧ B
magnétique uniforme dans le cas où le en négligeant le poids. Cette force ne travaillant pas, la vitesse de la
vecteur initial est perpendiculaire au particule conserve sa norme mais pas sa direction donc le mouve-
champ magnétique. ment est uniforme.

455
Chapitre 14 Mouvement d’une particule chargée dans un champ électrique et/ou magnétique



Déterminer le rayon de la trajectoire • Si la vitesse initiale −

v 0 est perpendiculaire à B , la trajectoire de la
circulaire d’une particule chargée dans particule est un cercle de rayon R dans un plan contenant − →
v 0 et


un champ magnétique uniforme. perpendiculaire à B . Le mouvement est circulaire uniforme à la
vitesse v = v 0 , attention le vecteur vitesse n’est pas constant : il
tourne en étant tangent au cercle décrit par la trajectoire.
→−
• Le principe fondamental de la dynamique s’écrit m → −a = q→−
v ∧ B.
Sur un mouvement circulaire uniforme à la vitesse v 0 , l’accéléra-
v2 →
tion s’écrit →
−a =− 0− ur . De plus, comme → −
v est perpendiculaire à
R

− →
− π
B , on a � F � = |q|vB sin = |q|v 0 B. En prenant la norme du prin-
2
v2
cipe fondamental de la dynamique, on en déduit m 0 = |q|v 0 B soit
R
mv 0
un rayon de la trajectoire R = .
|q|B

Exemple :



v0
0
x


F0


F


B
R

−2R

Un proton de charge q = e, de masse m et de vitesse v 0 − u→x


pénètre en x = 0 dans une région où règne un champ


magnétique uniforme B = B− → avec B > 0. On veut lui
u z
faire faire demi-tour. La force magnétique en x = 0 s’écrit


u→x ∧B−
F0 = ev 0 − → = −ev B−
u z

0 u y . Le proton est donc dévié dans


la zone des y < 0. La force F change de sens sans chan-
ger de norme et le proton décrit un demi-cercle de rayon
mv 0
R= . Le proton quitte la zone de champ en y = −2R.
eB

�→ Exercices 14.5, 14.6, 14.7, 14.8, 14.9.

456
Mouvement d’une particule chargée dans un champ électrique et/ou magnétique Chapitre 14

Énoncés des exercices


Accélération et déviation d’un électron par une différence de potentiel
14.1
Soient deux plaques planes horizontales écartées d’une distance d et chargées res-
pectivement négativement et positivement.

+ + + + + +

v→
0 d
d′
x
O - - - - - -
a) Sachant que le champ électrostatique créé par application d’une tension U
constante entre deux plaques planes distantes de d est uniforme, perpendiculaire
U
aux plaques et de norme E = , déterminer les caractéristiques du champ élec-
d
trostatique (norme et sens) pour U = 1000 V et d = 10 cm.
b) Un électron de masse m = 9,1.10−31 kg et de charge q = −e = −1,6.10−19 C pé-
nètre à une distance d ′ = 2,0 cm de la plaque négative avec une vitesse d’entrée

v→ 4 −1
0 parallèle aux plaques et de norme v 0 = 2,0.10 m.s . Justifier qu’on puisse
−2
négliger son poids. On donne g = 9,8 m.s l’accélération de pesanteur.
c) Déterminer la longueur ℓ que doivent avoir les plaques pour que l’électron at-
teigne la plaque positive. Expliciter les caractéristiques de la vitesse de l’électron
quand il arrive sur la plaque positive (norme et inclinaison par rapport à l’hori-
zontale).

Accélération de particules alpha


14.2
Les particules α ou ions He 2+ de masse m = 6,6.10−27 kg qui sont émises lors de la
radioactivité α sont beaucoup utilisées en physique des particules. On considère un
faisceau de telles particules de vitesse v 0 = 2000 m.s−1 qui pénètrent dans une zone


où règne un champ électrostatique uniforme E d’intensité 1000 V.m−1 . Le champ
électrostatique et la vitesse initiale sont colinéaires de sens opposé.
a) Montrer qu’on peut négliger le poids de la particule. On donne g = 9,8 m.s−2
l’accélération de pesanteur et e = 1,6.10−19 C la charge élémentaire.
b) Décrire la nature du mouvement d’une particule α.
c) La particule revient-elle au point où elle est entrée ? Si oui, expliciter la durée
passée par la particule α dans la zone où règne le champ électrostatique ainsi que
les caractéristiques de sa vitesse quand elle ressort.

Principe d’un oscilloscope analogique


14.3
Un oscilloscope analogique est constitué d’un canon à électrons et d’une zone de
déviation. On rappelle la masse de l’électron m = 9,1.10−31 kg et −e = −1,6.10−19 C
sa charge.

457
Chapitre 14 Mouvement d’une particule chargée dans un champ électrique et/ou magnétique

a) Le canon à électrons permet d’accélérer les électrons produits d’une vitesse né-
gligeable à une vitesse v 0 à la sortie du canon en leur appliquant une tension
V = 600 V. Déterminer la vitesse v 0 des électrons à la sortie du canon. On négli-
gera le poids de l’électron. La mécanique classique est-elle encore valable ?
b) A la sortie du canon, les électrons pénètrent à vitesse v 0 entre deux plaques
planes entre lesquelles on applique une différence de potentiel U qui est celle pré-
levée en entrée de l’oscilloscope. Celle-ci va provoquer la déviation du faisceau
d’électrons, la mesure de cette déviation permettant de remonter à la tension U
appliquée. On suppose que le faisceau arrive à égale distance des deux plaques
avec une vitesse parallèle aux plaques. Les plaques sont de longueur ℓ = 25 mm
et distantes de d = 10 mm. On applique une différence de potentiel U = 2,0 V, ce
qui conduit à un champ électrostatique perpendiculaire aux plaques et de norme
U
E= .
d

y V+ =U

I
d
S α
− O
U >0 → − x
E v→
0

V− =0

ℓ D
Déterminer :
• les équations du mouvement de l’électron,
• l’ordonnée y s en S où se produit la sortie des plaques,
• sa vitesse transversale ẏ s en S.
c) On place un écran à une distance D = 10 cm de l’extrémité des plaques. Quelle
est la position y I du point d’impact de l’électron sur l’écran ? Montrer qu’elle est
bien proportionnelle à la tension U appliquée.

Filtre de vitesse
14.4
Dans une zone de l’espace, on applique simultanément un champ électrostatique

− →

uniforme E = −E− u→ −→
x et un champ magnétique B = Bu y qui lui est perpendiculaire.
On introduit un faisceau d’ions positifs de même charge mais de masses différentes
et ayant une vitesse −
v→ −→
0 perpendiculaire à u y .

− →

v→
0 E
z


B

Montrer que seuls les ions animés d’une vitesse −


v→
0 particulière en norme et en sens
sont animés d’un mouvement rectiligne uniforme selon − u→
z.

458
Mouvement d’une particule chargée dans un champ électrique et/ou magnétique Chapitre 14

En déduire qu’on a réalisé un filtre de vitesse et indiquer comment on peut modifier


la valeur de la vitesse v 0 sélectionnée.

Rayon du mouvement d’une charge dans un champ magnétique


14.5
On considère une particule de charge q > 0 et de masse m évoluant dans un champ
→−
magnétique B = B− e→ −
→ −

z avec une vitesse initiale v 0 = v 0 e y et initialement à l’origine O
d’un repère cartésien.

y
B


v→
0

z x
O

Le poids de la particule est négligé et elle n’est soumis qu’à la force magnétique.
a) Rappeler les expressions des vecteurs vitesse → −v et accélération →

a en coordonnées
cartésiennes dans les trois directions. Appliquer le principe fondamental de la
dynamique à la particule et en déduire, en explicitant les produits vectoriels, deux
équations couplées liant ẍ à ẏ et ÿ à ẋ.
b) On pose u(t) = ẋ(t) + i ẏ (t) avec i 2 = −1. En combinant les deux équation précé-
dentes, en déduire l’unique équation u̇ = −i ωc u. On exprimera ωc en fonction
de q, B et m.
c) En déduire l’expression de u(t) en utilisant les conditions initiales puis exprimer
ẋ(t) et ẏ(t).
v0 v0
d) Montrer qu’on aboutit à x(t) = (1 − cos ωc t) et y(t) = sin ωc t.
ωc ωc
e) L’équation d’un cercle de rayon R et de centre C de coordonnées xC = a et y C = b
 2
s’écrit (x − a)2 + y − b = R2 . Démontrer rapidement la forme de cette équation
de la trajectoire d’un cercle en partant de la définition géométrique d’un point M
sur un cercle de centre C et rayon R.
f ) En combinant les équations obtenues pour x(t) et y(t), en déduire les coordon-
nées du centre C du cercle et l’expression littérale de son rayon R en fonction de
v 0 , q, B et m. Placer le centre C et tracer l’allure du cercle.
g) Montrer que le cercle est parcourue à vitesse constante v 0 et à vitesse angulaire
ωc .
h) Sans refaire tous les calculs, expliquer ce qui change pour une particule de charge
q = −|q| < 0.

Trajectoire d’un deuton dans une chambre à bulles


14.6
Un deuton est une particule constituée d’un neutron et d’un proton, la masse d’une
mole de deutons est proche de 2,0 g. On observe la trajectoire d’un deuton sur le
cliché d’une chambre à bulles. Il s’agit d’une atmosphère saturée de vapeur d’eau
dans laquelle le passage d’une particule crée une bulle.

459
Chapitre 14 Mouvement d’une particule chargée dans un champ électrique et/ou magnétique

L’observation des positions des bulles permet de suivre la trajectoire de la particule.


On place la chambre à bulles dans un champ magnétique uniforme de 1,5 T. On ob-
serve une trajectoire circulaire de rayon R = 40 cm quand le champ magnétique est
perpendiculaire au plan de la trajectoire.
a) Montrer que le mouvement est uniforme.
b) Déterminer la vitesse du deuton.
c) Pour donner cette vitesse au deuton, on accélère des deutons quasi-immobiles
à l’aide d’un champ électrique avant qu’ils ne pénètrent dans la zone où règne
le champ magnétique. Calculer la tension accélératrice associée à ce champ élec-
trique sachant que le lien entre le potentiel électrique V et le champ électrique

− −−−→
qu’elle crée s’écrit E = −gr adV.
On rappelle la valeur du nombre d’Avogadro NA = 6,02.1023 mol−1 et la valeur de la
charge élémentaire e = 1,6.10−19 C.

Spectromètre de masse
14.7
Des ions positifs de vitesse initiale nulle, de charge q et de masse m issus d’une
chambre d’ionisation sont accélérés par une tension U = 4,0 kV appliquée entre la
sortie de la chambre d’ionisation et une cathode horizontale percée d’un trou O.

chambre d’ionisation

chambre d’accélération
U
O



B

a) Déterminer la vitesse v 0 avec laquelle les ions passent par le trou O en fonction
de U, q et m. Justifier le sens de la tension U sur le schéma.
b) Au-delà du point O, les ions pénètrent dans une zone où règne un champ ma-


gnétique B perpendiculaire à leur vitesse avec B = 0,70 T. Quelle est la trajectoire
des ions dans ce champ magnétique ? On donnera notamment le rayon R de la
trajectoire en fonction de m, q, B et v 0 puis en fonction de m, q, B et U.
c) En réalité, de la chambre d’ionisation sortent des isotopes 24 et 26 des ions Mg 2+
de masse respective m 1 = 24 u.m.a. et m 2 = 26 u.m.a. exprimées en unité de
masse atomique 1,0 u.m.a. = 1,66.10−27 kg. Calculer la distance d entre les points
d’impact des deux isotopes sur une plaque P parallèle au plan du trou O à la
même hauteur comme indiqué sur le schéma.
On rappelle la valeur de la charge élémentaire e = 1,6.10−19 C.

Déviation magnétique sur un écran


14.8
On souhaite dévier un faisceau d’électrons sur le même principe qu’un oscilloscope
à tube cathodique mais avec un champ magnétique uniforme au lieu d’un champ
électrique.

460
Mouvement d’une particule chargée dans un champ électrique et/ou magnétique Chapitre 14

Dans le dispositif suivant, les électrons pénètrent avec une vitesse −


v→
0 dans une zone


de longueur L où règne un champ magnétique uniforme B perpendiculaire à − v→
0.
La trajectoire est un arc de cercle OP de rayon R puis les électrons de masse m et
de charge −e évoluent dans une région de longueur D où ne règne aucun champ
magnétique ou électrique. Ils atteignent un écran au point I. C’était le principe des
écrans de télévision avant la génération des écrans plats.

y y
C →

B I

P
α
x
O −
v→ Q
0
D
L

a) Déterminer le rayon R de la trajectoire et expliquer pourquoi la déviation se fait


dans le sens des y > 0.
b) Exprimer sinα en fonction de e, B, L, m et v 0 .
c) Donner les coordonnées du point I en fonction de L, R, D et α.

Mouvement d’un proton dans un cyclotron


14.9
Un cyclotron est un accélérateur de particules qui utilise l’action combinée d’un

− →

champ électrique E et d’un champ magnétique B afin d’accélérer des particules
chargées. Dans le cadre du traitement de certains cancers crâniens et oculaires, no-
tamment chez les enfants, la radiothérapie classique est avantageusement rempla-
cée par la protonthérapie (envoi de protons rapides sur les cellules cancéreuses en
vue de les détruire) qui minimise les dégâts occasionnés aux tissus biologiques en-
tourant la tumeur. Les protons à envoyer dans la tumeur sont accélérés à l’aide d’un
cyclotron. On va ici s’intéresser au principe d’un cyclotron qui pourrait être utilisé
dans ce cadre.
Le cyclotron est constitué de deux demi-cylindres horizontaux de rayon ρ très légè-
rement écartés et creux, les "dees", au sein desquels règne un champ magnétique


B dirigé selon l’axe Oz, uniforme et constant d’intensité B = 1,47 T. A l’intérieur des
dees règne un vide poussé. Entre ces deux dees, une tension de haute fréquence dont


la valeur maximale peut atteindre U0 = 100 kV crée un champ E perpendiculaire aux
faces des dees. Le champ magnétique est perpendiculaire au plan de la trajectoire. La
figure ci-dessous présente une vue de dessus partielle du dispositif.
Des protons de masse m = 1,67.10−27 kg, de charge e = 1,60.10−19 C et animés d’une
vitesse horizontale négligeable sont injectés au point A0 de l’espace séparant les deux
dees. Dans tout le problème, la force de Lorentz sera la seule force prise en compte.
Entre les dees qui sont très faiblement écartés, le proton décrit une trajectoire rec-
tiligne et subit une accélération. On étudie le mouvement d’un proton qui pénètre
pour la première fois dans le dee 1 en A à la vitesse −
v→
1.

461
Chapitre 14 Mouvement d’une particule chargée dans un champ électrique et/ou magnétique

C B

O z M1
x
M2

A0
A −
v→
1

dee 2 dee 1
y
u(t)

a) Le proton émis en A0 sans vitesse initiale est accéléré sur une distance d jusqu’en
A grâce à une tension de valeur absolue U0 . Déterminer la vitesse v 1 obtenue en
A en fonction U0 , e et m. Faire l’application numérique.
b) Montrer que le mouvement du proton dans un dee est uniforme. On admet que
ce mouvement est circulaire.
c) Représenter sur le schéma précédent les vecteurs vitesse et force de Lorentz aux
points M1 et M2 . En déduire les sens des vecteurs champ magnétique dans cha-
cun des dees.
d) Par application de la relation fondamentale de la dynamique, montrer que la tra-
v1
jectoire du proton dans le dee 1 est un cercle de rayon R1 = avec ωc , pulsation
ωc
cyclotron qu’on exprimera en fonction de e, B et m. Calculer la valeur de R1 .
e) Le proton arrive alors en B où il quitte la zone de champ magnétique et est de
nouveau accéléré sous une tension de valeur absolue U0 jusqu’en C où il a la
vitesse v 2 . Exprimer v 2 en fonction v 1 . Quel est le rayon R2 de la trajectoire dans
le second dee en fonction de R1 ?
f ) Montrer que la durée ∆t de parcours de la trajectoire dans un dee est indépen-
dante de la vitesse du proton et donner son expression en fonction de m, e et B.


g) Préciser la direction et le sens que doit avoir le champ électrique E entre les dees
quand le proton décrit A0 A, puis BC. Dans chaque cas, quel doit être le signe de la
tension u(t) (définie sur le schéma) pour que les protons soient toujours accélérés
quand ils passent entre les dees ?
h) Le schéma suivant fournit le graphe de la tension u(t) :

u(t)

On néglige la durée de passage entre chaque dee. Noter sur ce graphe le moment
où le proton passe de A0 à A puis lorsqu’il passe de B à C ainsi que la durée ∆t de
parcours de la trajectoire dans chacun des dees.
i) Donner la relation entre la période T de la tension u(t) et la durée ∆t. En déduire
l’expression et la valeur de la fréquence f de u(t) en fonction de m, e et B.

462
Mouvement d’une particule chargée dans un champ électrique et/ou magnétique Chapitre 14

j) En appliquant le théorème de l’énergie cinétique lors du passage entre deux dees,



en déduire que le rayon Rn est donné par Rn = R1 n.
k) Le cyclotron a un rayon ρ = 10,0 cm. En supposant que les trajectoires dans un
dee sont toutes centrées sur le centre du dee, déduire de la question précédente
l’énergie cinétique en MeV d’un proton quand il quitte le cyclotron, le nombre de
tours effectués et la durée nécessaire (on négligera le temps pris pour les brèves
phases d’accélération). On rappelle que 1,00 eV = 1,60.10−19 J.
l) Reprendre la question précédente en ne tenant plus compte de l’hypothèse peu
réaliste selon laquelle les trajectoires restent centrées sur le centre du dee.
m) Comme un champ magnétique ne modifie pas la vitesse d’une particule, est-il
vrai de dire que doubler le champ magnétique ne changera rien à l’énergie ciné-
tique finale des protons en sortie du cyclotron ?

Du mal à démarrer ?
14.1 d) Donner une primitive de ẋ et de ẏ en tenant compte des condi-
a) Pour orienter le champ, réfléchir au mouvement d’une charge tions initiales.
positive par rapport à la charge des plaques. e) Écrire qu’un point M sur un cercle de rayon R est tel que
b) Comparer la norme du poids et de la force électrique. CM2 = R2 .

c) Projeter le principe fondamental de la dynamique puis cher- f) En combinant les équations obtenues pour x(t ) et y (t ), en
cher quand la particule atteint la plaque en l’intégrant. déduire les coordonnées du centre C du cercle et l’expression
littérale de son rayon R en fonction de v 0 , q , B et m . Placer
le centre C et tracer l’allure du cercle.
14.2
g) Exprimer la norme de la vitesse en fonction de ẋ et ẏ et mon-
a) Comparer la norme du poids et de la force électrique. trer qu’elle est constante.
b) Projeter le principe fondamental de la dynamique sur la direc-
tion du champ électrique. 14.6
c) Chercher si l’abscisse de la particule peut s’annuler pour un a) Utiliser un raisonnement énergétique en exploitant le fait que
instant t > 0. la force magnétique est perpendiculaire à la vitesse.
b) Appliquer le principe fondamental de la dynamique en n’ou-
14.3 bliant pas le caractère uniforme du mouvement.
a) Appliquer le théorème de l’énergie cinétique à l’électron. c) Utiliser le fait que seul un champ électrique peut accélérer une
particule chargée.
b) Projeter le principe fondamental de la dynamique dans les
deux directions où s’effectue le mouvement.
14.7
c) Déterminer la déviation en sortie de la zone où règne le champ
électrique. a) Appliquer le théorème de l’énergie cinétique.
b) Reconnaître la situation où la vitesse et le champ magnétique
14.4 sont perpendiculaires, ce qui conduit à une trajectoire circu-
Faire un bilan des forces en négligeant le poids. Le mouvement laire.
sera rectiligne uniforme si la somme des forces appliquées au sys- c) Remarquer que l’écart correspond à la différence des diamètres
tème est nulle. de la trajectoire.
14.5
14.8
a) La particule n’est soumise ici qu’à la force magnétique.
  a) Pour le mouvement circulaire, montrer qu’il est uniforme et
b) Expliciter u̇(t ) et utiliser que ẏ − i ẋ = −i ẋ + i ẏ . prendre la norme du principe fondamental de la dynamique.
c) Résoudre l’équation différentielle en utilisant u(0) = i v 0 puis Le sens de déviation s’obtient en calculant le sens de la force
identifier partie réelle et imaginaire. magnétique en O.

463
Chapitre 14 Mouvement d’une particule chargée dans un champ électrique et/ou magnétique

b) Montrer que α est aussi l’angle paramétrant le déplacement f) On connaît la vitesse (uniforme) dans un dee et la longueur
de l’électron sur l’arc de cercle. parcourue. En déduire ∆t .
c) Déterminer y P en fonction de R et α puis utiliser l’expression →

g) Si on accélère un proton, l’accélération et le champ E sont
de tan α pour exprimer y I − y P . →

colinéaires. E est toujours orienté dans le sens des potentiels
décroissants.
14.9
j) Appliquer le théorème de l’énergie cinétique en calculant le
a) Appliquer le théorème de l’énergie cinétique au proton. travail de la force électrostatique entre deux dees en fonction
b) Appliquer le théorème de la puissance cinétique. de U. Ce travail est le même quelle que soit la vitesse de la

− vn
c) Placer →−
v et f en considérant le sens et la courbure de la particule. On en déduit alors v n en fonction de n puis Rn =
ωc


trajectoire. Le vecteur B s’en déduit par la force de Lorentz. en fonction de n .
d) Pour un mouvement circulaire uniforme, écrire le principe fon- k) Déterminer n max en écrivant ρ = Rn puis en déduire les gran-
damental de la dynamique et en prendre la norme. deurs demandées.

Corrigés des exercices


14.1 L’écriture du principe fondamental de la dynamique




a) Le champ électrostatique E est perpendiculaire aux conduit à m → −a = q E soit un mouvement à accélération

− q→−
plaques comme indiqué dans l’énoncé. Il est orienté de constante a = E.
m
la plaque positive vers la plaque négative, toujours dans q e
le sens des potentiels décroissants. Pour s’en convaincre, On obtient les projections ẍ = 0, ÿ = − E = E puisque
m m
il suffit de considérer une particule chargée positivement q = −e et z̈ = 0. Par intégration par rapport au temps et en
qui va s’éloigner de la plaque positive puisque deux tenant compte de la condition initiale → v (0) = v 0 −
− u→
x , on en
e
charges positives se repoussent. déduit ẋ = v 0 , ẏ = Et et ż = 0. De même, en réintégrant

− →
− m
Comme elle est soumise à la force électrique F = q E de par rapport au temps pour obtenir la position, on a x = v 0 t,
même sens que le champ puisque q > 0, on retrouve bien 1 e 2

− y= Et + d ′ puisque y(0) = d ′ et z = 0.
que E doit être orienté de la plaque chargée positivement 2m

− L’électron atteint la plaque positive quand y = d soit à l’ins-
vers la plaque chargée négativement soit E = −E− u→y . Quant
U eEti2 2m d − d ′
à la norme, elle vaut E = = 10 kV.m−1 . tant ti tel que + d ′ = d soit ti = . Sa
d 2m eE
position sur la plaque  est donnée par xi = v 0 ti ou en ex-
2m d − d ′
plicitant ti : xi = v 0 qui sera réellement sur
eE
la plaque si xi < ℓ. La longueur minimale de la plaque est

− donc xi = 0,19 mm.
E d La vitesse au point d’impact a pour composantes  sur Ox :
−  
v→
0 eEti 2eE d − d ′
d′ v x,i = v 0 et sur Oy : v y,i = = . On
m  m
en déduit l’expression de la vitesse v i = v x,i 2 + v 2 ou
ℓ y,i
  
2eE d − d ′
encore v i = v 02 + = 1,7.107 m.s−1 . On ob-

− →
− m
b) L’électron est soumis a priori à son poids P = m g de
−30 →
− →
− tient également un  angle par rapport à l’axe Ox tel que
norme P = 8,9.10 N et à la force électrique F = q E de  
v y,i 1 2eE d − d′
norme F = 1,6.10−15 N. On peut donc négliger le poids de- tan α = = = 838 soit α = 89,9◦ ≈ 90◦ .
vant la force électrique. v x,i v0 m

c) On étudie donc le mouvement de l’électron dans le référen-


14.2
tiel terrestre considéré comme galiléen, l’électron n’étant
soumis qu’à la force électrique en application du résultat a) On considère le système constitué par une particule α
de la question précédente. dans le référentiel du laboratoire considéré comme gali-

464
Mouvement d’une particule chargée dans un champ électrique et/ou magnétique Chapitre 14

→− →

léen. Elle est soumise à son poids P = m g et à la force élec- principe fondamental de la dynamique appliqué à l’élec-

− →
− →

trique F = q E . On note que la charge d’une particule α est tron de charge q = −e s’écrit m → −a = q E = eE− u→y soit en pro-
q = 2e = 3,2.10−19 C. Les normes des deux forces sont res- eE eU
jection en coordonnées cartésiennes ẍ = 0, ÿ = =
pectivement P = 6,5.10−26 N et F = 3,2.10−16 N. Compte m md
tenu des valeurs numériques obtenues, on peut négliger le eU
et z̈ = 0. Par intégration, on a ẋ = v 0 , ẏ = t et ż = 0 puis
poids devant la force électrique. md
eU 2
b) L’application du principe fondamental de la dynamique x = v 0 t, y = t et z = 0. L’électron sort de la zone à

− 2md
donne m →−a = q E . La seule force qui s’exerce a la même di- ℓ
l’instant t s tel que v 0 t s = ℓ soit t s = . La trajectoire de
rection que la vitesse initiale, le mouvement aura lieu sui- v0
vant cette unique direction et sera rectiligne. l’électron a été déviée dans la direction Oy d’une distance
 2
eU ℓ
y ys = = 56 µm.
2md v 0
eU ℓ

− Sa vitesse transversale est ẏ s = = 63.103 m.s−1 .
E x md v 0

v→ c) La déviation en sortie par rapport à la direction initiale des
0
électrons est définie par l’angle α tel que
eUℓ
Par projection suivant cette direction notée Ox selon la-
→ → − ẏ s md v 0 eUℓ
quelle on a donc −v→ − −→
0 = v 0 u x et E = −Eu x avec E > 0, on a tan α = = =
qE ẋ s v0 md v 02
m ẍ = −qE. L’accélération ẍ = − est constante, le mou-
m
vement est donc rectiligne uniformément accéléré.
c) Par intégration par rapport au temps avec une abscisse
initiale x(0) = 0 et une vitesse initiale ẋ(0) = v 0 , on ob-
q
tient ẋ = − Et + v 0 comme expression de la vitesse et →
− yI
m − E α ys
qE 2 V v→
0
x =− t + v 0 t comme expression de la position. La
2m d
particule revient à sa position initale si on trouve un ins-
qE 2
tant t > 0 solution de − t + v 0 t = 0. C’est le cas pour
2m
2mv 0 ℓ D
t1 = = 8,3.10−8 s. A cet instant, la vitesse de la parti-
qE
q
cule est ẋ = − Et1 + v 0 = −v 0 avec une vitesse de norme
m
v 0 mais de sens opposé, ce qu’on aurait aussi pu obtenir En dehors de la zone où règne le champ électrique imposé
intuitivement par conservation de l’énergie mécanique. par les plaques de déviation, l’électron n’est plus soumis à
aucune force et suit une trajectoire rectiligne uniforme. Sa
14.3 vitesse reste donc inclinée par rapport à la direction initiale
yI − y s
a) On considère le mouvement d’un électron dans le référen- du même angle α. Sur l’écran, on a donc tanα = .
D
tiel du laboratoire considéré comme galiléen. L’électron On en déduit la position du point d’impact sur l’écran
 2
est soumis à la force électrique. L’application du théorème eUℓD eU ℓ eUℓD
1   y I = y s + D tanα = y s + = + soit
de l’énergie cinétique donne ∆Ec = mv 02 − 0 = q  V. Par md v 02 2md v 0 md v 02
2  
conséquent, eUℓ ℓ
 en sortie du canon, les électrons ont une vi-
  yi = D+ = 0,50 mm.
2 q  V
 md v 2 2
2eV 0
tesse v 0 = = = 1,4.107 m.s−1 . En pratique, on amplifie cette déviation pour la rendre vi-
m m
c sible sur l’écran. L’oscilloscope réalise bien la visualisation
Un traitement classique est ici envisageable car v < de la tension U puisque l’ordonnée du point d’impact est
10
avec c = 3,0.108 m.s−1 la vitesse de la lumière dans le vide. bien proportionnelle à la tension U.
On note qu’il n’y a cependant pas une marge très grande.
14.4
b) Le champ électrique appliqué du fait de la tension entre
U →
− On étudie le mouvement d’un ion dans le référentiel terrestre
les plaques a pour norme E = et tel que E = −E− u→
y . Le supposé galiléen. L’ion est soumis à son poids qu’on négligera
d

465
Chapitre 14 Mouvement d’une particule chargée dans un champ électrique et/ou magnétique


− v0 v0 v0
par la suite, à la force électrique q E et à la force magnétique f ) Ici on peut écrire x − =− cos ωc t et y = sin ωc t.

− →
− ωc ωc ωc
q v ∧ B . Son mouvement sera rectiligne uniforme si la somme  2  2  

− →
− → − v0 v0   v0 2
des forces qu’il subit est nulle soit ici q E +q → −
v ∧ B = 0 . Par ap- On a x − +y 2 = cos2 ωc t + sin2 ωc t =
ωc ωc ωc
plication du principe d’inertie, la vitesse de l’ion sera → −
v =−v→
0 qui a la forme établie précédemment comme équation
durant tout son mouvement. d’un cercle. La trajectoire est donc un cercle de centre C

− →

On en déduit − v→0 ∧ B = − E . En explicitant les vecteurs sur la v0
− → −→ −
→ de coordonnées xC = > 0 et y C = 0. Le rayon du cercle
base u x , u y , u z , on obtient ωc
 v0 mv 0
v 0x −
u→ →
− −→ −→ −→ −→ est R = = .
x + v 0z u z ∧ Bu y = v 0x Bu z − v 0z Bu x = −Eu x ωc qB
E
soit v 0x B = 0 et v 0z B = E. On obtient v 0x = 0 et v 0z = . y
B q >0 →

E− B
Les ions animés d’une vitesse −v→ →
0 = u z sont ceux qui auront
B
un mouvement rectiligne uniforme. On a ainsi sélectionné les −
v→
E 0 R
ions ayant cette vitesse. On peut modifier la valeur de v 0 =
B
en modifiant les valeurs des champs électrique ou magné-
O C x
tique appliqués.

14.5
a) La particule qui constitue le système étudié n’est soumise
−→ →

qu’à la force magnétique Fm = q → −v ∧ B dans le référentiel g) Comme ẋ= v 0 sin ωc t et ẏ = v 0 cos ωc t, la norme de la vi-
d’étude supposé galiléen. Le principe fondamental de la tesse v = ẋ 2 + ẏ 2 peut s’écrire :
dynamique appliqué à la particule de charge q > 0 s’écrit
−→ →
− −→  → →
m→−a = Fm = q →−v ∧ B avec Fm = q ẋ − e x + ẏ −
e→ − −

y + ż e z ∧ Be z   
−→ v= v 02 sin2 ωc t + cos2 ωc t = v 0
ou Fm = −qBẋ −e→ −

y + qB ẏ e x .
L’accélération s’écrit a = ẍ −

− e→ + ÿ −
x e→ + z̈ −
y e→, on en déduit
z
qB qB Le mouvement est bien uniforme à vitesse constante v 0 .
ẍ = ẏ et ÿ = − ẋ en projetant le principe fondamen-
m m De plus, comme sur un cercle v = Rω, la vitesse angulaire
tal de la dynamique sur les deux directions Ox et Oy. v0
est également constante ω = = ωc d’après l’expression
qB   R
b) On pose u = ẋ+i ẏ avec i 2 = −1 soit u̇ = ẍ+i ÿ = ẏ − i ẋ trouvée pour le rayon.
m
qB  
donc u̇ = −i i ẏ + ẋ = −i ωc u. On a donc u̇ = −i ωc u ou h) On reprend l’équation du cercle en y reportant la valeur de
m    
qB qB mv 0 2 mv 0 2
u̇ + i ωc u = 0 en posant ωc = . ωc = soit x − + y2 = .
m m qB qB
c) On pose u(0) = ẋ(0) + i ẏ(0) avec − v→ −

0 = v 0 e y , ce qui per- Désormais on suppose q < 0, ce qui conduit à q = −|q| soit
     
met d’écrire ẋ(0) = 0 et ẏ(0) = v 0 ou u(0) = i v 0 . De plus, mv 0 2 mv 0 2 mv 0 2
x+ + y2 = − = ou encore avec
la solution de u̇ + i ωc u = 0 s’écrit u = Ke −iωc t . La condi- |q|B |q|B |q|B
 2  2
tion initiale u(0) = K = i v 0 implique u = i v 0 e −iωc t soit |q|B v0 v0
ωc = : x+ + y2 = .
u = i v 0 (cos (−ωc t) + i sin (−ωc t)) = v 0 (sin ωc t + i cos ωc t). m ωc ωc
Comme u = ẋ + i ẏ, on en déduit par identification les ex- La valeur de ωc est en fait numériquement la même que
pressions ẋ = v 0 sin ωc t et ẏ = v 0 cos ωc t. pour une charge q > 0.
d) Par intégration de ẋ par rapport au temps, on trouve l’abs-  2  2
v0 v0 L’équation est de la forme x − xC + y − y C = R2 avec
cisse x(t) = − cos ωc t + A et comme x(0) = − + A = 0, v0
ωc ωc xC = − < 0 et y C = 0. On retrouve l’équation d’un cercle
v0 v0 v0 ωc
on en déduit A = d’où x(t) = − cos ωc t. mv 0 v0 |q|B
ωc ωc ωc de rayon R = = en posant ωc = .
En faisant de même pour ẏ avec la condition initiale y(0) = |q|B ωc m
v0 On note une différence importante induite par un signe dif-
0, on en déduit y(t) = sin ωc t.
ωc férent de la charge : le sens de parcours de la trajectoire
e) Si un point M(x, y) décrit un cercle de centre C(xC , y C ) et à savoir ici le sens des aiguilles d’une montre pour une
 2  2
de rayon R, CM = R soit CM2 = x − xC + y − y C = R2 charge positive et le sens trigonométrique pour une charge
qui est la forme désirée en identifiant a = xC et b = y C . négative.

466
Mouvement d’une particule chargée dans un champ électrique et/ou magnétique Chapitre 14

y NA eRB
q <0 v= .
M

− Finalement on obtient numériquement v = 2,9.107 m.s−1 .
B
R − c) Seul un champ électrique permet d’accélérer une particule
v→
0 chargée. On doit donc soumettre les deutons à la force élec-
x −
→ →
− →
− −−−→
trique Fe = e E avec E = −gr adV. On applique le théo-
C O −

rème de l’énergie cinétique soit ∆Ec = W(Fe ).

Vi Vf
U

14.6


v
a) On étudie le mouvement du deuton dans le référentiel
du laboratoire supposé comme galiléen. Le deuton étant
composé d’un neutron de charge nulle et d’un proton de e
charge égale à la charge élémentaire e a une charge q = e.
Il est soumis à son poids qu’on néglige et à la force magné-
−→ →

tique Fm = e →
−v ∧ B . La seule force étant perpendiculaire à −→ −→ −−→  −−−→  −−→
la vitesse donc au mouvement, son travail est nul et l’ap- Or δW(Fe ) = Fe .dOM = e −gr adV .dOM = −edV donc
−→ −→  
plication du théorème de l’énergie cinétique ∆Ec = W(Fm ) W(Fe ) = −e V f − Vi = eU en notant U la tension entre
conduit à la conservation de l’énergie cinétique donc du l’entrée et la sortie de la zone d’accélération.
module de la vitesse : la mouvement est donc uniforme. 1 mv 2
On en déduit mv 2 − 0 = eU et U = = 8,7.106 V.
b) En utilisant le repère de Frenet, l’accélération s’écrit sous 2 2e
dv − 2
la forme →
− →+ v − u→
a = u t n. 14.7
dt R
a) On étudie le mouvement des ions dans le référentiel du


v laboratoire considéré comme galiléen. Dans la chambre
d’accélération, les ions sont soumis à un champ électrique

→ résultant d’une différence de potentiel. Ils subissent donc
u t
une force électrique ainsi que le poids qu’on néglige par la

− suite compte tenu des ordres de grandeurs respectifs des
B −
u→n deux forces. L’application du théorème de l’énergie ciné-
1  

− →
− →

f =e v ∧ B tique donne ∆Ec = mv 02 − 0 = q  U = qU donc en sortie
2
de la chambre
 d’accélération, les ions ont acquis une vi-
2qU
tesse v 0 = . La tension U > 0 est orientée de la sor-
m
tie vers l’entrée de la chambre d’accélération de sorte que


le champ électrique E , orienté dans le sens des potentiels
décroissants, soit orienté de l’entrée vers la sortie. Ainsi la

− →

force électrique f = q E entraîne bien les protons vers la
Le mouvement étant uniforme, la vitesse est constante sortie de la chambre d’accélération puisque leur charge q
dv est positive et que force et champ sont orientés dans le
donc = 0 et le principe fondamental de la dynamique
dt même sens dans ce cas, on aura effectivement une accé-
−→ v2 → lération des protons.
m→−a = Fm donne m − un = ev −→ ∧ B−
u t u→ −→
b = ev Bun soit
R b) Au-delà de O, on applique un champ magnétique dont la
mv 2 eRB direction est perpendiculaire à celle de la vitesse lorsque
= ev B ou v = . Pour l’application numérique, il
R m les ions entrent dans la zone. Les ions sont donc soumis
faut faire attention qu’on n’a pas la masse d’une particule −→ →

à la seule force magnétique f m = q →−v ∧ B en négligeant
mais celle d’une mole de cette particule donc on doit di-
toujours le poids. L’application du théorème de l’énergie
viser cette masse par le nombre de particules d’une mole −→
M cinétique donne ∆Ec = W( f m ) = 0 puisque la force ma-
autrement dit par le nombre d’Avogadro soit m = et gnétique perpendiculaire au vecteur vitesse ne travaille
NA

467
Chapitre 14 Mouvement d’une particule chargée dans un champ électrique et/ou magnétique

−→
pas. Ainsi le mouvement s’effectue à vitesse constante en f m = qv 0 −
u→ −
→ −→ −→
x ∧ Bu z = −qv 0 Bu y = ev 0 Bu y avec eBv 0 > 0 di-
norme (même si le vecteur vitesse change de direction). −→
rigée selon +u y donc la trajectoire sera bien un cercle dé-
De plus, la trajectoire est un cercle de rayon R. Le mouve- crit avec une déviation vers les y positifs.
ment est donc circulaire uniforme à la vitesse v 0 . b) On retrouve l’angle α comme angle paramétrant l’arc de
v2 →  = α en uti-
cercle décrit par l’électron. En effet, on a QPH
a =− 0−
L’accélération s’écrit alors sous la forme →
− ur en no- lisant la relation des angles alterne interne. Par ailleurs,
R
tant R le rayon de la trajectoire. π
 = puisque QP est tangent à la trajectoire circulaire
QPC
Le principe fondamental de la dynamique appliqué à l’ion 2
−→ →
− et que la tangente est perpendiculaire au rayon CP de la
s’écrit m →

a = f = q→
m
−v ∧ B . On prend la norme de cette re-  = − HPQ
π π
 = − α. Dans le triangle
trajectoire donc HPC
v2 2 2
lation, ce qui donne m 0 = qv 0 B puisque �→

v � = v 0 et que π
 = − HPC  = α et on peut
R CHP rectangle en H, on a HCP

− →
− →
− →
− 2
v et B sont perpendiculaires donc� v ∧ B � = v 0 B. On en L eBL
écrire sin α = = .
mv 0 1 2mU R mv 0
déduit l’expression R = = du rayon de la
qB B q
trajectoire. I
y C
c) Le point d’impact de l’ion est obtenu lorsque l’ion a par-
couru un demi-cercle, il est donc distant du point de dé- R
part d’une distance
 égale au diamètre de la trajectoire α
2 2mU R π
soit 2R = . La distance d cherchée correspond β= −α α
B q 2
 H
L α P D
2 2U � � 
à d = 2R2 − 2R1 = m 2 − m 1 . On obtient avec α
B q x
O Q
q = 2e = 3,2.10−19 C une distance d = 3,7 mm.

14.8
a) On applique un champ magnétique dont la direction est c) Dans la zone de largeur D, l’électron n’est plus soumis à
perpendiculaire à celle de la vitesse lorsque les électrons aucune force puisqu’il n’y a plus de champ magnétique :
entrent dans la zone. Dans le référentiel du laboratoire sa trajectoire est donc rectiligne uniforme. On en déduit
considéré comme galiléen, les électrons sont donc soumis y I − y P = D tanα avec y P = R − CH = R(1 − cos α).
−→ →

à la seule force magnétique f = −e →
m
−v ∧ B en négligeant
toujours le poids. 14.9
L’application du théorème de l’énergie cinétique donne a) Dans le référentiel du laboratoire considéré comme gali-
−→
∆Ec = W( f m ) = 0 puisque la force magnétique perpendi- léen, le proton n’est soumis qu’à la force électrostatique
culaire au vecteur vitesse ne travaille pas. Ainsi le mouve- en négligeant le poids. Le travail de la force électrostatique
ment se fait à vitesse constante en norme (même si le vec- →

s’écrit W( f e ) = qU0 = eU0 .
teur vitesse change de direction). L’application du théorème de l’énergie cinétique entre A0
De plus, on admet que la trajectoire est un cercle de rayon 1 2 − 1 mv 2 = 1 mv 2 = W(→ −
et A donne ∆Ec = mv A A 1 f e ) = eU0
R. Le mouvement est donc circulaire uniforme à la vitesse  2 2 0 2
v2 → 2eU0
a =− 0 −
v 0 . L’accélération s’écrit alors sous la forme →
− ur en soit v 1 = = 4,38.106 m.s−1 .
R m
notant R le rayon de la trajectoire. →

b) Dans un dee, seul le champ magnétique B est présent. La
Le principe fondamental de la dynamique appliqué à l’ion
−→ →
− seule force qui s’exerce sur la particule de charge q et de
s’écrit m →−a = f = −e →
m

v ∧ B . On prend la norme de cette re- vitesse →−
v est la composante magnétique de la force de Lo-
v2 →
− →

lation et on obtient m 0 = ev 0 B puisque �→ −
v � = v 0 et que rentz : f = e → −v ∧ B qui est perpendiculaire au vecteur vi-
R →

tesse v . En appliquant le théorème de la puissance ciné-

− →
− →
− →−
v et B sont perpendiculaires donc � v ∧ B � = v 0 B. On en dEc →
− →
− −
mv 0 tique à la particule, on a = P( f ) = f .→
v = 0. Ainsi
déduit l’expression du rayon de la trajectoire R = . dt
eB l’énergie cinétique est constante et on en déduit que la

− −→
Il faut que le champ B soit selon +u z comme indiqué sur norme de la vitesse v = �→

v � est constante c’est-à-dire que
le schéma. La force magnétique en O s’écrit sous la forme le mouvement est uniforme.

468
Mouvement d’une particule chargée dans un champ électrique et/ou magnétique Chapitre 14

→−
c) La trajectoire orientée permet de tracer les vecteurs vitesse g) Si le proton n’est soumis qu’au champ électrique E entre

− →
− →
− →

v . La courbure de la trajectoire indique le sens des forces les dees, on a m a = q E = e E . Le champ électrique doit

− →

de Lorentz sachant que comme f = e → −
v ∧ B , cette force être orienté dans le sens de l’accélération puisqu’on veut

− →
− −→ un mouvement rectiligne accéléré. Ainsi pour aller de A0
est perpendiculaire à v et à B = ±Bu z et dirigée vers


l’intérieur de la trajectoire. Pour déterminer le sens de B , à A, le champ électrique est dirigé selon − u→x et c’est le
on peut utiliser la règle de la main droite ou les proprié- contraire lors du trajet de B à C. Le champ électrique est

− toujours orienté dans le sens des potentiels décroissants
tés du produit vectoriel. On a forcément B = B− u→
z avec
d’où sur le trajet A0 A : u(t) = VA0 − VA > 0 et sur le trajet


B > 0. On peut le vérifier en M1 où v (M1 ) = −v 1 − u→
y et

− BC : u(t) = VC − VB < 0.
f (M ) = −ev u ∧ Bu = −ev Bu qui est bien selon −−
1
−→
1 y


z
−→
1 x u→. x
h) On a intérêt à chaque passage très bref entre les dees
à avoir la tension maximale pour avoir une accélération

− maximale. On a donc en notant u(t) = U0 sinωt et ∆ti le
v (M1 )
temps de passage dans le dee numéro i :
B →

z f (M1 )
x u(t)
M1
M2 A0 A


f (M2 ) B U0 ∆t1 ∆t2


v (M2 )

t
y
u(t)

−U0
d) Le principe fondamental de la dynamique appliqué en ré-
férentiel galiléen au proton de masse m et de charge q = e BC


soumis à la seule force magnétique donne m → −
a = e→ −v ∧ B.
Or le mouvement étant circulaire uniforme à la vitesse v 1 , i) La tension bascule de U0 à −U0 toutes les demi-périodes.
v2 → π

− →
− Ce temps correspond aussi à ∆t = , on en déduit que
on a →
−a =− 1 − ur et comme →−
v ∧ B , on a �→

v ∧ B � = v 1 B. En ωc
R1 2π 1 ωc eB
prenant la norme de l’équation du mouvement, on obtient T = 2∆t = soit une fréquence f = = = . Nu-
v2 ωc T 2π 2mπ
mv 1 v1 eB
m 1 = ev 1 B soit un rayon R1 = = avec ωc = . mériquement, on trouve f = 22,4 MHz.
R1 eB ωc m
L’application numérique donne R1 = 3,11 cm. j) L’application du théorème de l’énergie cinétique donne
durant le passage entre deux dees où une tension de valeur
e) Le proton n’est soumis qu’à la force électrique dont le tra- 1 1

− absolue U0 est appliquée : mv n+1 2 − mv n2 = eU0 posi-
vail s’écrit W( f e ) = qU0 = eU0 . L’application du théorème 2 2
de l’énergie cinétique entre B et C donne tive. Cette quantité est indépendante de n. En supposant
qu’on part d’une vitesse nulle soit v 0 = 0 en A0 , l’énergie
1 1 →
− cinétique augmente d’une valeur égale au travail W reçu
∆Ec = mv 22 − mv 12 = W( f e ) = eU0
2 2 à chaque passage entre les dee. Au bout du n-ième pas-
1
1 � sage, on a mv n2 = nW = neU0 soit une valeur de la vitesse
Comme eU0 = mv 12 , on trouve v 22 = 2v 12 soit v 2 = 2v 1 .  2
2 2eU0 � �
On en déduit que la trajectoire dans le second dee est un vn = n = v 1 n.
v2 � v1 � m
cercle de rayon R2 = = 2 = R1 2. vn � v1 �
ωc ωc Le rayon vaut Rn = = n = R1 n.
ωc ωc
f ) Lors d’un demi-tour, on parcourt un demi-périmètre sur
k) Le proton quitte le cyclotron quand le rayon de sa trajec-
un cercle de rayon Rn soit une distance dn = πRn . La vi-
toire dans les dees est supérieur au rayon des dees soit
tesse est uniforme dans un dee et vaut v n = Rn ωc lors du  2
� ρ ρ
n-ième demi-tour tandis que la distance parcourue vaut Rn > ρ ou encore n > donc n > = 10,3 et
dn πRn π mπ R1 R1
dn . On en déduit ∆t = = = = . La du- nmax = 10. Le proton a effectué cinq tours (un tour cor-
vn vn ωc eB respond �à deux passages dans un dee), sa vitesse vaut
rée du parcours est bien indépendante de la vitesse du
v 10 = v 1 10 = 1,39.107 m.s−1 (on reste non relativiste) et
proton. Chaque demi-tour de rayon différent est parcouru 1
son énergie cinétique est E = mv 102 soit numériquement
pendant une même durée ∆t.
2

469
Chapitre 14 Mouvement d’une particule chargée dans un champ électrique et/ou magnétique

E = 1,61.10−13 J = 1,01 MeV. La durée passée dans le cyclo- trouve l’ordonnée du point D après � trois demi-tours
 � �par
5 la relation y 3 = y 2 + 2R3 = y 2 + 2 3R1 = 2R1 1 − 2 + 3 .
tron est t10 = 10∆t = 5T soit t10 = et numériquement
f Enfin le point E du schéma� �correspond
�  à une ordonnée
−7
t10 = 2,23.10 s. y 4 = y 3 − 2R4 = 2R1 1 − 2 + 3 − 4 .
l) Si on tient compte du fait que le centre des cercles n’est On en déduit de même :
pas situé à l’origine, les résultats de la question précédente  � � � � � 
sont modifiés. On a en effet la configuration suivante pour y 6 = 2R1 1 − 2 + 3 − 4 + 5 − 6 = −5,57 cm
la trajectoire du proton :
et
y
 � � � � � � 
y 7 = 2R1 1 − 2 + 3 − 4 + 5 − 6 + 7 = 10,9 cm

D Comme ρ = 10 cm, le proton sort après 6 demi-tours et


B
avant d’avoir effectué son septième � puisque |y 6 | < ρ mais
A0 |y 7 | > ρ. Sa vitesse vaut alors v 6 = 6v 1 = 1,2.107 m.s−1 et
x
A son énergie cinétique Ec = 1,2.10−13 J = 0,75 MeV. La du-
rée passée dans le cyclotron se situe entre
C
E t6 = 6∆t = 3T = 1,34.10−7 s

et
On part de A0 au centre du dee 2 donc comme on né- t7 = 7∆t = 3,5T = 1,56.10−7 s
glige l’espace entre les dees devant leur rayon, le point A
se trouve également au centre en y 0 = 0. Le point B après m) Si on double la valeur du champ magnétique, on réduit de
un demi-tour de rayon R1 se trouve à une distance de A moitié le rayon des cercles décrits. Par conséquent, même
égale au diamètre vers le haut soit en y 1 = y 0 + 2R1 = 2R1 si le champ magnétique ne modifie pas la vitesse, le pro-
puis le
� point C après un autre demi-tour mais de rayon ton fait plus de tours et subit plus d’accélérations entre les
R2 = 2R1 à une distance de B égale � au diamètre
 �vers le dees avant de sortir du cyclotron. Au final, l’énergie ciné-
bas soit en y 2 = y 1 − 2R2 = 2R1 − 2 2R1 = 2R1 1 − 2 . On tique augmente quand même !

470
C HAPITRE 15
Moment cinétique - Solide en rota-
tion autour d’un axe fixe

T hèm es abordés dans les exercices


⋄ Moment cinétique d’un point matériel par rapport à un point ou un axe orienté.
⋄ Moment cinétique d’un système par rapport à un axe orienté.
⋄ Moment d’une force par rapport à un point ou un axe orienté.
⋄ Théorème du moment cinétique par rapport à un point fixe en référentiel galiléen.
⋄ Rotation d’un solide autour d’un axe fixe.
⋄ Couple de forces.
⋄ Liaison pivot.
⋄ Théorème du moment cinétique appliqué à un solide en rotation autour d’un axe fixe.
⋄ Energie cinétique d’un solide en rotation autour d’un axe fixe.
⋄ Théorème de l’énergie cinétique pour un solide.
⋄ Pendule pesant.
⋄ Pendule de torsion.

Points essentiels du cours pour la résolution des exercices


⋄ Déterminer les caractéristiques du vecteur moment cinétique.
⋄ Déterminer le moment d’une force.
⋄ Reconnaître les conditions de conservation du moment cinétique. Etablir une intégrale première du mouvement.
⋄ Distinguer une translation rectiligne et une translation circulaire.
⋄ Décrire le mouvement d’un point d’un solide en rotation autour d’un axe fixe.
⋄ Exprimer la vitesse d’un point d’un solide en rotation autour d’un axe fixe.
⋄ Utiliser la relation entre moment cinétique, vitesse angulaire et moment d’inertie.
⋄ Reconnaître et utiliser une liaison pivot.
⋄ Etablir un bilan énergétique.
⋄ Etablir l’équation différentielle du mouvement d’un pendule pesant.
⋄ Etablir l’équation différentielle du mouvement d’un pendule de torsion.
⋄ Utiliser l’analogie avec un oscillateur harmonique.

471
Chapitre 15 Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe

Les méthodes à retenir

Définir et caractériser le moment • Soit un point matériel M de masse m et de vitesse →


−v (M) par rapport
cinétique d’un point matériel par au référentiel R. Le moment cinétique de M par rapport à O dans
rapport à un point ou par rapport à un le référentiel R est défini par le vecteur
axe.

→ −−→ − −−→
LO (M) = OM ∧ →
p (M) = OM ∧ m →

v (M)

• La direction du moment cinétique est perpendiculaire au vecteur


−−→
position OM et au vecteur vitesse → −
v (M). Son sens est tel que le triè-
−−→ →− −→
dre OM, v (M) et LO (M) est direct.
• Soit un axe ∆ de vecteur unitaire directeur − u→ ∆ et O un point de cet
axe. Le moment cinétique L∆ par rapport à l’axe ∆ d’un point ma-

→ →
tériel M est défini par la relation L∆ = LO .−
u∆ .
• Le moment cinétique d’un point matériel par rapport à un axe est
une grandeur algébrique. Son signe dépend du sens de rotation du
point matériel autour de l’axe ∆.
Exemple :

+


u r
P


u
θ z


u θ

On étudie le mouvement d’un palet P supposé ponctuel


et posé sur une demi-sphère de rayon a. Le moment ciné-
tique du palet par rapport au centre O de la sphère s’écrit
−→ −→
LO (P) = OP ∧ m → −
v (P). En utilisant les coordonnées cylin-
−→
driques indiquées sur le schéma, on a OP = r − → = a−
u r
→ et
u r

− −
→ −
→ −

v (P) = r˙ur + r θ̇uθ = a θ̇uθ (en effet r = a constant donc


ṙ = 0 et r¨ = 0). On en déduit LO (P) = a − → ∧ ma θ̇−
u r u→ soit
θ
−→ 2 −→
LO (P) = ma θ̇u z . Le moment cinétique est perpendicu-
laire au plan du schéma et orienté dans le sens de − → dirigé
u z
2
vers l’arrière de la page. Si ma θ̇ > 0, la rotation s’effectue
dans le sens positif indiqué sur la figure.

�→ Exercices 15.1, 15.2, 15.6, 15.7, 15.8, 15.10, 15.12, 15.13, 15.15, 15.16, 15.20, 15.21.

472
Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe Chapitre 15

Définir et caractériser le moment • Soit un système Σ de points matériels Mi de masse m i et de vitesse


cinétique d’un système de points →
−v (Mi ) par rapport au référentiel R. Le moment cinétique du sys-
matériels par rapport à un axe. Utiliser tème Σ par rapport à O dans le référentiel R est défini par
la notion de moment d’inertie.  −−−→ −  −−−→


LO (Σ) = OMi ∧ →
p (Mi ) = OMi ∧ m i →

v (Mi )
i i
• Soit un axe ∆ de vecteur unitaire directeur − u→
∆ et O un point de cet
axe. Le moment cinétique L∆ par rapport à l’axe ∆ du système Σ de
−→ →
points matériels Mi est défini par la relation L∆ = LO .−u∆ .
• Dans le cas d’un solide S en rotation autour d’un axe fixe ∆, le
moment cinétique du solide par rapport à ∆ peut s’écrire sous la
forme L∆ = J∆ θ̇ = J∆ ω en notant J∆ le moment d’inertie du solide
par rapport à l’axe ∆ et ω = θ̇ sa vitesse de rotation autour de ce
même axe. Pour écrire cette formule, l’angle θ doit tourner dans
le sens positif autour de ∆ (c’est le sens trigonométrique si ∆ est
orienté vers l’avant de la page ou le sens des aiguilles d’une montre
si ∆ est orienté vers l’arrière de la figure).
• Le moment d’inertie d’un système de points matériels M i par rap-
port à un axe ∆ est défini par la formule générale J∆ = m i r i2 où
i
m i et r i désignent respectivement la masse et la distance à l’axe du
point Mi . On retiendra que le moment d’inertie est homogène au
produit d’une distance au carré et d’une masse.
• Le moment cinétique L∆ est une grandeur algébrique, elle est po-
sitive si la rotation s’effectue dans le sens choisi comme positif au-
tour de l’axe ∆.
Exemple :


ω


u→

Soit une sphère pleine homogène en rotation autour d’un


axe ∆ passant par son centre. Le moment d’inertie de cette
2
sphère par rapport à ∆ vaut J∆ = MR2 en notant M sa
5
masse et R son rayon. Il est donc bien proportionnel au
produit d’une masse M par une distance R. Le moment ci-
nétique de cette sphère par rapport à l’axe de rotation ∆
2
s’écrit L∆ = J∆ ω = MR2 ω. Il est positif puisque la rotation
5
s’effectue dans le sens positif autour de l’axe ∆.

�→ Exercices 15.6, 15.7, 15.8, 15.10, 15.11, 15.12, 15.13, 15.14, 15.15, 15.16, 15.17, 15.18, 15.19, 15.20, 15.21.

473
Chapitre 15 Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe

→−
Exprimer le moment d’une force par • On appelle moment de la force f par rapport à un point O le vec-
−−→ →− −−→ → −
rapport à un point fixe ou par rapport à teur MO ( f ) = OM ∧ f où M désigne le point matériel sur lequel
un axe de rotation. Calculer un bras de →

s’applique la force f .
levier. • Le moment d’une force en un point O est par définition un vecteur
−−→ →

perpendiculaire au vecteur OM et à la force f .


• Le moment d’une force f par rapport à un axe ∆ dirigé par −u→
∆ est
−−→ →− −
défini par M∆ = MO f .u→ ∆ en notant O un point de l’axe ∆.
• Si une force est parallèle à l’axe ∆, son moment M∆ = 0.
• Si une force est perpendiculaire à l’axe ∆, on peut facilement cal-
culer son moment M∆ par la notion de bras de levier d qui est la
distance entre le support de la force passant par le point d’applica-
tion M et l’axe ∆.
+


− f
u→∆
d
A M

→
− →

Le moment s’écrit M∆ F = ±d � F �. Le signe est positif si la force


F tend à faire tourner M dans le sens défini comme le sens positif
autour de l’axe ∆, c’est le cas ici et il est négatif sinon. Si la force a
une droite d’action passant par l’axe, le bras levier est nul comme
le moment.
Exemple :



R +
P −

u −

r u z
θ


u θ


mg

O d

Dans le cas de l’exemple du palet en mouvement sur la


demi-sphère, on réalise l’étude dans le référentiel terrestre
supposé galiléen.

474
Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe Chapitre 15

Le système constitué du palet est soumis à son poids et


à la réaction normale de la demi-sphère en l’absence de
frottement. Le moment de la réaction par rapport à O est
nul puisque la droite d’action passe par le point O. Quant
au poids, on obtient son moment par rapport à O qui vaut
−−→ → −
MO (m g ) = mg a sin θ− → soit en explicitant le produit vec-
u z
toriel soit en utilisant la notion de bras de levier qui corres-
pond ici à la distance de O à la droite verticale supportant
le poids autrement dit d = a sin θ. On note que le poids en-
traîne une rotation dans le sens positif indiqué sur la figure
(l’axe Oz étant dirigé vers l’arrière de la figure, c’est ici le
sens des aiguilles d’une montre).

�→ Exercices 15.1, 15.2, 15.6, 15.7, 15.8, 15.9, 15.10, 15.12, 15.13, 15.14, 15.15, 15.16, 15.18, 15.19, 15.20, 15.21.

Utiliser le théorème du moment • Dans un référentiel galiléen, la dérivée par rapport au temps du
cinétique. moment cinétique d’un système par rapport à un point fixe O est
égale à la somme des moments des forces extérieures appliquées
au système par rapport au point fixe O soit


dLO (M)  −−→ −−−→
= MO ( f ex t ,i )
dt i

• Dans un référentiel galiléen, la dérivée du moment cinétique d’un


système par rapport à un axe fixe ∆ est égale à la somme des mo-
ments des forces extérieures appliquées au système par rapport à
dL∆  −−−→
∆ soit = i M∆ f ex t ,i .
dt
Exemple :

En reprenant l’exemple du palet, l’application du théo-


rème du moment cinétique en O le centre de la sphère
→ = mg a sin θ−
donne ma 2 θ̈−
u → ou encore θ̈ − g sin θ = 0.
u
z z
a

�→ Exercices 15.1, 15.2, 15.7, 15.8, 15.10, 15.12, 15.13, 15.15, 15.16, 15.18, 15.20, 15.21.

Déterminer les conditions de • D’après le théorème du moment cinétique par rapport à un point
conservation du moment cinétique. O, on a conservation de ce dernier si la somme des moments par
rapport à O des forces s’appliquant sur le système est nulle. C’est
le cas par exemple des forces dites centrales c’est-à-dire toujours
orientées vers un point fixe O ou si le système n’est pas en rotation
(le moment cinétique est alors nul !).

475
Chapitre 15 Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe

• Pour avoir conservation du moment cinétique par rapport à un axe


∆, il suffit d’avoir un ensemble de forces parallèles à cet axe ou des
forces dont le bras de levier est nul.
Exemple :

Soit une masse m placée dans le champ de gravitation d’un


astre de masse M. Le système est donc soumis à la seule
force de gravitation qui est une force centrale par rapport
au centre de masse de l’astre. Par conséquent, le moment
cinétique de la masse m par rapport au centre de masse
de l’astre est une constante puisque la dérivée du moment
cinétique est nulle du fait de la nullité du bras de levier.

�→ Exercices 15.6, 15.7, 15.8, 15.9, 15.10.

Définir un solide. Soit un ensemble de points matériels. On distingue un solide d’un


fluide à partir de son caractère déformable ou non. Pour un solide, la
distance entre deux quelconques de ses points est constante au cours
du temps, ce qui traduit l’impossibilité de se déformer. A l’inverse, un
fluide que ce soit un liquide ou un gaz épouse la forme du récipient
qui le contient : deux points quelconques de ces systèmes sont donc
à une distance variable.
Remarque : en toute rigueur, un solide peut subir des déformations
mais en mécanique, on négligera ces déformations.

Distinguer translation rectiligne, • Un solide est en translation si les axes définissant son orientation
translation circulaire et rotation. restent fixes au cours du temps autrement dit une translation ne
modifie pas la direction des axes du système.
• La translation d’un solide est rectiligne si le mouvement d’un point
du solide est rectiligne, on notera que tous les points du système
sont animés du même mouvement rectiligne.
• La translation d’un solide est circulaire si le mouvement d’un point
du solide est circulaire, on notera que tous les points du système
sont animés d’un mouvement circulaire.
• Un solide est en rotation si un point du solide est en rotation et si
les axes du système tournent en même temps que le solide.
Exemple 1 :

Le mouvement d’une voiture sur une route en ligne droite


est une translation rectiligne puisque les axes sur le véhi-
cule ont des directions fixes au cours du mouvement.

476
Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe Chapitre 15

Exemple 2 :

Les nacelles d’une grande roue sont en translation circu-


laire puisqu’elles restent parallèles à elles-mêmes au cours
de leur déplacement circulaire comme le montre la figure
de gauche ci-dessus. Si elles étaient animées d’un mouve-
ment de rotation, elles prendraient les positions indiquées
sur la figure de droite ci-dessous.

�→ Exercice 15.3.

Décrire le mouvement d’un point d’un Le mouvement d’un point P d’un solide en rotation autour d’un axe
solide en rotation autour d’un axe fixe. fixe est caractéristé par le cercle qu’il décrit autour de l’axe fixe. On
doit donc définir :
• le centre de ce cercle à savoir le projeté orthogonal H de P sur l’axe
de rotation,
• le rayon R de ce cercle qui est la distance HP ou distance de P à
l’axe de rotation.
z
Exemple : ω0

α
H P
R

Soit une barre attachée à l’une de ses extrémités à un axe


vertical. Elle tourne autour de l’axe à la vitesse angulaire
ω0 en faisant un angle α avec la verticale. Un point P de la
barre à la distance ℓ de son point d’attache décrit un cercle
centré sur l’axe vertical et de rayon R = ℓ sin α.

�→ Exercices 15.3, 15.4, 15.5.

477
Chapitre 15 Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe

Exprimer la vitesse d’un point d’un Pour exprimer la vitesse d’un point P d’un solide en rotation autour
solide en rotation autour d’un axe fixe. d’un axe fixe, il faut, outre le centre H et le rayon R du cercle décrit par
P, la vitesse angulaire de P soit θ̇. La vitesse s’écrit alors →

v = Rθ̇−
→.
u θ

Exemple :

En reprenant l’exemple précédent, la vitesse du point P


s’écrit →
− → = ℓω sin α−
v = Rω0 −
u θ 0
→.
u θ

�→ Exercices 15.3, 15.4, 15.5.

Définir et caractériser un couple de • On appelle couple un système de forces dont la résultante est nulle.
forces. • Le moment d’un couple ne dépend pas du point où on le calcule,
c’est une caractéristique intrinsèque au système de forces consi-
déré.
Exemple :


− −

u FA

I A

O
d

→ J
FB
B


→ − →
Soient deux forces opposées FA et FB s’appliquant en deux
points A et B. La résultante des forces est nulle puisque par

→ −

hypothèse FA = −FB . Le moment résultant par rapport à
un point O quelconque s’écrit comme la somme des mo-

− −→ − → −→ − →
ments des deux forces soit Γ =OA∧FA +OB∧FB autrement

− −→ − → −→ −
→ −→ −→ − → −→ − →
dit Γ = OA∧ FA + OB∧ −FA = OA − OB ∧ FA = BA∧ FA . Le
moment est donc indépendant du point O où on le calcule
et ces deux forces constituent un couple de forces. Pour
expliciter le moment du couple, il est préférable de calcu-
ler le moment par rapport à l’axe ∆ dirigé par → −u de cha-
cune des deux forces en utilisant les bras de levier. Les deux
forces provoquent une rotation dans le sens des aiguilles


d’une montre donc leur moment est négatif. Pour FA , on a
−
→  d
M∆ FA = −FA d A avec le bras de levier d A = OI = .
2

478
Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe Chapitre 15


→ −
→
Quant à FB , on a M∆ FB = −FB dB avec le bras de le-
d
vier dB = OJ = . La résultante des moments donne le
−2
→ −
→ d d
couple Γ = M∆ FA +M∆ FB = −FA −FB soit Γ = −FA d
2 2
puisque FA = FB en norme.

�→ Exercices 15.20, 15.21.

Définir et caractériser une liaison pivot. • Une liaison pivot correspond au guidage d’un système en ne per-
mettant qu’une rotation autour de l’axe de la liaison. Elle est défi-
nie par la donnée de l’axe de rotation.
• Une liaison est dite parfaite s’il n’y a pas de dissipation d’énergie.
• Pour une liaison pivot parfaite, le moment des actions de contact
par rapport à l’axe de rotation est nul.
• Un moteur ou un frein comporte nécessairement un stator pour
que le rotor puisse subir un couple.

�→ Exercices 15.6, 15.8, 15.11, 15.12, 15.13, 15.15, 15.17, 15.18, 15.19, 15.20.

Définir l’énergie cinétique d’un solide • L’énergie cinétique d’un système de points Mi en rotation autour
en rotation autour d’un axe fixe. 1
d’un axe ∆ s’exprime par Ec = m i v i2 avec v i = v(Mi ) = r i ω où
Théorème de la puissance cinétique i 2
pour un solide en rotation r i est la distance de Mi à l’axe de rotation et ω la vitesse de rotation.

• On peut aussi l’écrire en fonction du moment d’inertie J∆ par rap-


1
port à un axe ∆ : Ec = J∆ ω2 .
2
• Dans le cas d’un solide indéformable en rotation à la vitesse angu-
laire ω = θ̇ autour d’un axe fixe ∆, le théorème de la puissance ciné-
dEc  −−−→  −−−→
tique s’écrit = P f ex t ,i = M∆ f ex t ,i ω, ce qui conduit à
dt i i
retrouver l’équation fournie par le théorème du moment cinétique.

• Dans le cas d’un solide déformable, la puissance des forces inté-


rieures intervient et le théorème de la puissance cinétique s’écrit
dEc  −−−→ −−−→
= P f ex t ,i + P f i nt ,i . On peut noter que le théorème du
dt i
moment cinétique par rapport à un axe ∆ reste inchangé même
pour un solide déformable car les forces intérieures ont un mo-
ment résultant nul, ce qui n’est pas le cas pour leur puissance en
général.

479
Chapitre 15 Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe

Exemple :

L’énergie cinétique d’une sphère en rotation à la vitesse


1 2
angulaire ω s’écrit Ec = J∆ ω2 avec J∆ = MR2 d’après
2 5
1
l’exemple sur la rotation d’une sphère soit Ec = MR2 ω2 .
5

�→ Exercices 15.10, 15.11, 15.12, 15.13, 15.15, 15.18, 15.21.

Reconnaître et caractériser un pendule • Un pendule pesant est un solide autour d’un axe horizontal ne pas-
pesant. sant pas par son centre de gravité. Le pendule est soumis à son


poids et à la réaction R de l’axe de rotation ∆ (de moment nul par
rapport à ∆ si on a une liaison pivot idéale).
• C’est par exemple le cas d’une barre de longueur L en rotation au-
tour de l’axe ∆.
→−
y R



+
θ G



P

En notant ℓ la distance de l’axe de rotation au centre de gravité


et J le moment d’inertie du solide par rapport à l’axe de rota-
tion ∆, l’application du théorème du moment cinétique donne
J θ̈ = − m g ℓ sin θ en calculant le bras de levier associé au poids
soit d = ℓ sin θ. Le poids fait tourner le pendule dans le sens négatif.
• On obtient un système analogue à un oscillateur harmonique dans
le cas des petites oscillations où sin θ ≈ θ. L’équation du mouve-
mg ℓ
ment s’écrit θ̈ + θ̇.
J
• A partir de l’expression du théorème du moment cinétique, on ob-
tient une intégrale première du mouvement en multipliant l’équa-
tion différentielle par θ̇ puis en intégrant par rapport au temps, ce
1
qui donne Jθ̇2 = mg ℓ cos θ+ constante. Cette équation traduit la
2
conservation de l’énergie mécanique puisqu’elle est de la forme
Em = Ec + Ep avec Ep = −mg ℓ cosθ qui est l’énergie potentielle
de pesanteur du pendule (calculée en son centre de gravité).

480
Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe Chapitre 15

Exemple :

Dans le cas d’une tige de masse m et de longueur L, on a


un moment d’inertie par rapport à l’une de ses extrémités
1
J = mL2 et le bras de levier du poids qui s’applique au
3
L
centre de gravité est ℓ = . On en déduit l’équation diffé-
2
rentielle obtenue par application du théorème du moment
1 L
cinétique par exemple mL2 θ̈ = −mg sin θ. Dans le cas
3 2
3g
de petits angles d’oscillation, on en déduit θ̈ + θ = 0.
2L
C’est l’équation
 d’un oscillateur harmonique de pulsation
3g
ω0 = . La pulsation obtenue est différente de celle
2L
d’un pendule simple de même longueur L et dont la masse
est concentrée
 mais son extrémité (on rappelle qu’alors on
g
a ω0 = ).
L

�→ Exercices 15.12, 15.15, 15.18, 15.20.

Reconnaître et caractériser un pendule • Un pendule de torsion est constitué d’une barre horizontale fixée
de torsion. par un fil de torsion attaché en son centre et exerçant sur la barre
un couple de torsion proportionnel à l’angle de torsion noté θ soit
Γ = −Cθ. Il s’agit d’un couple de rappel s’opposant à la rotation de
la barre.
• Le système constitué de la barre est soumis à son poids, à la réac-
tion du fil de torsion (parallèle à l’axe de rotation donc de moment
nul par rapport à cet axe) et au couple de torsion Γ. L’application
du théorème du moment cinétique donne J∆ θ̈ = Γ = −Cθ.
• L’équation du mouvement est analogue à celle d’un oscillateur har-
C
monique ẍ +ω20 x = 0 puisqu’on peut l’écrire θ̈+ θ = 0. Si on consi-
J∆
dère un pendule élastique constitué d’un ressort de raideur k et
d’une masse m comme modèle de l’oscillateur harmonique, on ob-
tient l’analogie suivante :

pendule élastique pendule de torsion


position x position angulaire θ
raideur du ressort k constante de torsion C
force de rappel −kx −u→x couple de rappel −Cθ
masse m moment d’inertie J∆
1 1
énergie cinétique m ẋ 2 énergie cinétique J∆ θ̇2
2 2
1 1
énergie potentielle kx 2 énergie potentielle Cθ2
2 2

481
Chapitre 15 Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe

k C
équation différentielle ẍ + x = 0 équation différentielle θ̈ + θ = 0

m  J∆
k C
pulsation ω0 = pulsation ω0 =
m J∆

• La conservation de l’énergie mécanique se traduit par une inté-


1 1
grale première du mouvement J∆ θ̇2 + Cθ2 = constante analogue
2 2
1 1
de m ẋ 2 + kx 2 = constante obtenue pour le pendule élastique.
2 2
�→ Exercice 15.21.

Énoncés des exercices

Esquimau glissant du sommet de son igloo


15.1
Après avoir construit son igloo, un esquimau s’assoit au sommet de ce dernier. On
assimile l’igloo à une demi-sphère de centre O et de rayon R. Une rafale de vent po-
laire le déséquilibre légèrement et il glisse du sommet vers le sol. Le début de son
mouvement part d’une vitesse initiale nulle.
a) Établir l’équation différentielle du mouvement en utilisant le théorème du mo-
ment cinétique.
b) Montrer qu’il n’atteint pas le sol en restant en contact avec l’igloo. On donnera la
valeur de l’angle α défini par rapport à la verticale pour lequel a lieu ce décollage.

Saut de Tarzan
15.2
Pour sauter d’arbre en arbre, Tarzan dont on suppose la masse égale à m = 70 kg uti-
lise des lianes. On admet qu’on peut assimiler Tarzan à un point matériel P. Pour ana-
lyser un saut, on considère une liane de longueur ℓ = 10 m et de masse négligeable
accrochée à un point fixe O. Quand Tarzan l’attrape, la liane fait un angle α = 30◦
avec la verticale et il s’élance sans vitesse initiale.
On donne la valeur de l’accélération de pesanteur g = 9,8 m.s−2 . On négligera les
frottements ainsi que la masse de la liane.
a) Justifier l’utilisation des coordonnées polaires. On repérera l’angle polaire par rap-
port à la verticale.
b) En appliquant le théorème du moment cinétique, établir l’équation du mouve-
ment.
c) Déterminer la tension que subit Tarzan lorsque la liane fait un angle θ avec la
verticale en fonction de m, g , θ et α.

482
Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe Chapitre 15

Histoire de manèges
15.3
a) Peut-on considérer un manège comme un solide indéformable ?
b) A quelle(s) condition(s) peut-on inclure les enfants dans le modèle d’un solide
indéformable ?
c) Un enfant peut-il être en translation circulaire sur un manège ?
d) Exprimer la vitesse d’un enfant assis sur un cheval situé à la distance d = 2,0 m
de l’axe de rotation si le manège effectue 2,5 tours par minute.

Transmission ou modification de vitesse par une association de poulies


15.4
Soit le dispositif suivant :

P1

D1 P2
d1

D2
d2

main
m

Une main tire sur la corde à la vitesse v = 2,0 m.s−1 . Cette corde s’enroule sur la gorge
extérieure d’une poulie P1 . Cette poulie est reliée à une deuxième poulie P2 par un
fil s’enroulant sur la gorge intérieure de la poulie P1 et sur la gorge extérieure de la
poulie P2 . Sur la gorge intérieure de la poulie de la poulie P2 s’enroule une corde au
bout de laquelle on attache une masse m. Déterminer la vitesse de la masse m sa-
chant que les rayons des gorges intérieures des poulies P1 et P2 sont respectivement
d1 = 12 cm et d2 = 15 cm et que ceux des gorges extérieures sont respectivement
D1 = 20 cm et D2 = 25 cm.

Lecture optique et capacité d’un CD-ROM


15.5
La piste utile d’un CD est assimilée à une portion de disque compris entre les rayons
r 0 = 25 mm et r 1 = 58 mm. La lecture de la piste se fait du rayon intérieur vers le
rayon extérieur selon une spirale de pas p = 1,6 µm pour un CD-ROM.
Lors de la rotation du disque, les structures porteuses d’information binaire défilent
devant un disp ositif optique situé à leur verticale à vitesse constante v = 1,2 m.s−1 .
Cette vitesse correspond à une lecture dite 1X sachant que la plupart des lecteurs
actuels effectuent des lectures 16X ou 32X. On étudie donc ici l’unité de base des
vitesses de lecture, ce qui correspond à la lecture de 150 kilooctets par seconde.

483
Chapitre 15 Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe

a) Déterminer les vitesses angulaires minimale et maximale de rotation d’un CD en


tours par minute en assimilant la trajectoire locale de la piste à une rotation cir-
culaire.
p
b) La spirale est paramétrée par l’équation r = r 0 + θ pour r 0 < r < r 1 . La longueur
2π  θ1
L de la spirale stockée sur un CD s’obtient en calculant L = r dθ. Expliciter les
0 
π r 12 − r 02
termes de cette formule notamment θ1 et montrer que L = .
p
c) Quelle est la durée totale de lecture d’un CD-ROM ? Sachant que la taille des élé-
ments constituant le codage binaire (en byte) est de l’ordre du micromètre, en dé-
duire la capacité d’un CD-ROM en mégaoctet (on rappelle que 1 octet = 8 bytes).
d) Le CD-ROM lancé initialement à la vitesse angulaire ω0 = 300 tours par minute
subit une décélération angulaire uniforme ω̇ = −γ0 et s’arrête au bout de t1 = 10 s.
Exprimer ω(t) et en déduire la valeur de γ0 puis le nombre de tours effectués
avant de s’arrêter.

Equilibre d’une brouette


15.6
On considère l’équilibre d’une brouette représentée ci-dessous. On exerce une force

− →

F pour soulever le poids P correspondant à la masse m posée dans la brouette. Le
dispositif est en rotation autour d’un axe Oz grâce à une liaison pivot idéale de réac-


tion de liaison R . On note g l’accélération de pesanteur.

3l


l F



R
α

Oz


P


a) Calculer la norme F = � F � de la force exercée en fonction de m, g et α. Commen-
ter l’intérêt de cette quantité.
b) Vaut-il mieux incliner la brouette vers le haut ou vers le bas si on veut limiter les
efforts ?

Equilibre d’un pied de biche


15.7
On considère un pied de biche de masse négligeable AOB coudé à 90◦ en O. Lors-


qu’on exerce en B une force F perpendiculaire à OB d’intensité 200 N, le système est


en équilibre et il s’exerce sur le clou une force R supposée normale au plan. Le pied
de biche peut tourner librement autour d’un axe ∆ passant par O, perpendiculaire
au plan de la figure et orienté vers l’avant de la page.

484
Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe Chapitre 15



R
B

A →
−′ →

R F
α

H O
a) En appliquant le théorème du moment cinétique sur le pied de biche et en consi-
dérant que le système est en éguilibre, établir le lien entre F et R les normes respec-

− → −
tives des forces F et R . On exprimera R en fonction de F sachant que OA = 10 cm,
OB = 70 cm et α = 30◦ . Commenter l’intérêt d’un tel dispositif.
b) En utilisant le principe fondamental de la dynamique pour un système à l’équi-
libre, déterminer les caractéristiques (norme R′ et inclinaison β par rapport à la


verticale) de la force R′ exercée par le sol sur le pied de biche.

Equilibre d’un mât


15.8
On assimile un mât à une barre rigide homogène AB de longueur 2ℓ et de masse
2,0 kg. Ce mât peut tourner autour d’un axe ∆ horizontal passant par A. On le main-
tient par une corde inextensible de masse négligeable dans le même plan vertical
que le mât et fixée au centre d’inertie G du mât. On note α l’angle entre la corde et le
mât et β celui entre le mât et l’horizontale. On prend g = 10 m.s−2 . On donne α = 30◦
et β = 60◦ .

α
β
K A

Déterminer :


a) la tension T de la corde,


b) la réaction R de l’axe ∆.

Echelle sur un mur


15.9
Une échelle, de masse négligeable et de longueur AB = h est posée contre un mur en
un point B et repose sur le sol en un point A. En B, on néglige tout frottement solide
au niveau du mur mais pas en A au niveau du sol où survient un frottement de Cou-
lomb avec un coefficient de frottement f tel qu’à l’équilibre, la norme de la réaction
tangentielle TA < f NA avec NA la norme de la réaction normale. Une personne de
masse m, en position verticale, monte sur l’échelle jusqu’au point B. On repère par x
la position de son pied le long de l’axe AB de l’échelle qui fait un angle α par rapport
à l’horizontale.

485
Chapitre 15 Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe

x
α

A
a) Faire un bilan des forces s’exerçant sur le système constitué par l’échelle et la per-
sonne. Les représenter sur un schéma.
b) Ecrire la condition d’équilibre du système en utilisant le principe fondamental de
la dynamique et le théorème du moment cinétique par rapport à un axe judicieu-
sement choisi.
c) Montrer qu’il n’y a aucun risque de glissement de l’échelle si f tanα > 1.

Patinage artistique
15.10
En patinage, les patineurs en rotation autour de l’axe de leur corps peuvent accélérer
leur vitesse de rotation en ramenant leurs bras le long de leur corps. Proposer une
explication à ce phénomène. Leur énergie cinétique se conserve-t-elle cependant ?

Mise en rotation d’un volant


15.11
Pour mettre en rotation un volant assimilé à un cylindre homogène de rayon
R = 50 cm et de masse M = 200 kg, on utilise un moteur fournissant une puis-
sance constante P = 2,0 kW. Quelle est la durée minimale nécessaire pour que le
volant atteigne une vitesse de rotation de 2000 tours par minute depuis une posi-
tion immobile ? On donne le moment d’inertie du cylindre par rapport à son axe ∆ :
1
J∆ = MR2 .
2

Ouverture d’une trappe


15.12
On considère une trappe modélisée par une plaque carrée de masse m et de longueur
L. Elle peut tourner autour d’un axe horizontal Oz par rapport auquel son moment
1
d’inertie est J = mL2 .
3

Oz
y

486
Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe Chapitre 15

On repère sa position par l’angle θ de rotation autour de l’axe Oz.


π
Initialement θ(0) = et la plaque est débloquée sans qu’on lui communique de vi-
2
tesse initiale. La trappe pivote grâce à une liaison pivot idéale.
a) Appliquer le théorème du moment cinétique à la plaque par rapport à l’axe Oz
orienté vers l’avant du plan du schéma et en déduire une équation différentielle
liant θ̈, la norme de l’accélération de pesanteur g , L et θ.
b) Intégrer cette équation et en déduire θ̇2 en fonction de θ notamment.
c) Proposer une interprétation énergétique de cette dernière équation.


d) On note R l’action de liaison exercée par la liaison pivot sur la trappe. En coordon-


nées cylindriques, elle s’exprime par R = Rr − e→ −

r + Rθ e θ . Appliquer le principe fon-
damental de la dynamique à la trappe. Montrer qu’en coordonnées cylindriques,
5 1
on a Rr = − mg cos θ et Rθ = mg sin θ.
2 4


e) Que vaut l’expression de � R � quand la trappe passe à la verticale ? Commenter.

Equilibre d’une poutre


15.13
Une poutre de masse m et de longueur 2L peut pivoter par une liaison parfaite autour
4
de l’axe Oz situé à l’une de ses extrémités. On note JOz = mL2 son moment d’inertie
3
par rapport à Oz. L’autre extrémité de la poutre est attachée à un ressort horizontal
de raideur k et de longueur à vide ℓ0 correspondant à la longueur du ressort quand
α = 0. On se place dans le cadre de petites oscillations, ce qui implique que le ressort
est supposé rester vertical au cours du mouvement car la barre ne s’abaisse que d’un
petit angle α.

ℓ0
z
O y
α


g
2L A

a) Déterminer la position d’équilibre de la poutre définie par l’angle αeq puis la pul-
sation ω0 des petites oscillations autour de la position d’équilibre en appliquant
le théorème du moment cinétique.
b) Retrouver ces valeurs par une méthode énergétique.

Basculement d’un objet


15.14
Un objet parallélépipédique de hauteur h et de base carrée de côté a repose sur un
plan incliné d’un angle α par rapport à l’horizontale et où un frottement important
l’empêche de glisser. Le solide possède une répartition de masse homogène.

487
Chapitre 15 Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe

z
(Iz) h

α
x
On considère alors une possibilité de basculement (sans glissement) autour d’un axe
a
Iz le long d’une arête de la base. Montrer que le système bascule si h > .
tanα

Suspension d’un tableau


15.15
On suspend un tableau de masse M de forme rectangulaire (de largeur a et de hau-
teur b) au milieu O d’un de ses côtés. Il peut osciller autour de l’axe ∆ perpendicu-
laire au
 mur et passant par O. Le moment d’inertie du tableau par rapport à ∆ est
M a 2 + 4b 2
J= . En notant G le centre de gravité, on repère la position du tableau
12
par l’angle θ entre OG et la verticale passant par O.

θ
b G

a
a) Etablir l’équation du mouvement des oscillations du tableau autour de O.
b) On se place dans le cas des petites oscillations. Donner l’expression de la période
de ces oscillations en fonction de a, b et g .
c) En supposant que la surface du tableau ne varie pas, comment varie la période
des petites oscillations si on augmente la valeur de a ?
d) Même question si on augmente b.

La tartine beurrée et la loi de Murphy


15.16
On modélise une tartine beurrée de masse m par un parallélépipède rectangle de
centre de gravité G. La tartine étant initialement posée au bord d’une table, elle se
met à pivoter autour de l’axe fixe du bord de la table, axe qu’on note Iz. J = JIz désigne
le moment d’inertie de la tartine par rapport à l’axe Iz et on repère le mouvement
de la tartine par l’angle θ qu’elle fait par rapport à l’horizontale. Compte tenu des
conditions initiales, l’angle initial est θ(0) = 0 et la vitesse angulaire est nulle soit
θ̇(0) = 0.

488
Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe Chapitre 15

x


g θ
2a

G 2b y
G
I z
θ

a) Déterminer l’équation différentielle en θ qui régit le mouvement de la tartine.


b) En déduire une intégrale première du mouvement. Montrer que la vitesse angu-
laire θ̇ de la tartine est donnée par :

2mg b (1 − cos θ)
θ̇ =
J

π
c) Quand θ = , la tartine commence à glisser et tombe de la table. Elle se retrouve
4
alors en chute libre et on peut montrer qu’elle conserve la vitesse de rotation ω0
qu’elle avait en quittant la table. En déduire l’expression de ω0 et celle de θ(t)
en fonction de ω0 . On négligera le temps de glissement en considérant que le
π
mouvement de chute libre commence avec θ(0) = en prenant comme nouvelle
4
origine des temps cet instant.
d) En considérant approximativement que le temps de chute tc de la tartine est
donné par le temps mis par G pour atteindre le sol après une chute libre d’une
hauteur h et une vitesse initiale négligeable, exprimer tc en fonction de h et g .
1 4
e) On donne J = ma 2 + mb 2 . On prend g = 9,8 m.s−2 , b = 0,50 cm, a = 8,0 cm et
3 3
h = 0,80 m. Déterminer numériquement ω0 et tc . On pourra au préalable simpli-
fier l’expression de J au vu des valeurs de a et b.
f ) En déduire numériquement θ(tc ) et commenter. La loi de Murphy, loi de l’embê-
tement maximum, est-elle vérifiée ?

Pendule à double masse (oral CCINP)


15.17
On considère le pendule suivant constitué de deux boules de masse respective m et
M. On néglige le moment d’inertie de la barre qui les relie. La masse m est située à
une distance a de l’axe de rotation ∆ et la masse M à une distance b. La liaison pivot
qui permet au système d’osciller est supposée parfaite.

m


∆ g
a
b

489
Chapitre 15 Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe

a) Par application du théorème du moment cinétique, déterminer l’équation diffé-


rentielle en θ(t) régissant l’évolution du système. A quelle condition le système
oscille-t-il ? Dans ce cas, évaluer la pulsation des petites oscillations du pendule.
Que se passe-t-il sinon ?
b) Retrouver l’équation différentielle par une méthode énergétique.

Variations autour du pendule pesant


15.18
On considère un pendule pesant constitué d’une tige homogène rigide de masse m
et de longueur L pouvant être mis en rotation autour d’un axe Oz passant par son
extrémité. La liaison pivot qui permet la rotation est supposée parfaite. On note G le
1
centre de gravité de la barre situé en son milieu et JOz = mL2 le moment d’inertie
3
de la barre par rapport à l’axe Oz. On repère sa position au cours du temps par l’angle
θ.

L
2
Oz

G
θ

a) En appliquant le théorème du moment cinétique par rapport à l’axe Oz, montrer


que l’angle θ obéit à l’équation θ̈ + ω20 sinθ = 0. Exprimer ω0 en fonction de g et L.
b) Quelle est la période T0 des petites oscillations du pendule autour de l’équilibre ?
c) On tient compte désormais d’un couple de frottement fluide de l’air ΓOz = −βθ̇
avec β une constante indépendante de la longueur du pendule. Dans le cadre
d’un régime pseudo-périodique correspondant à un faible frottement, exprimer
un ordre de grandeur de la durée du régime transitoire avant l’arrêt du pendule.
d) Si on double la longueur du pendule qu’on suppose cylindrique de section S et
de longueur L, comment évolue la durée du régime transitoire ?
e) On considère désormais deux variantes.

z z

∆ ∆
L
4
G
θ G

L
4 θ
m

490
Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe Chapitre 15

3L
Dans la première situation, on ajoute une masse m à une distance de l’axe
4
comme indiqué sur le schéma de gauche. Dans la seconde, l’axe de rotation du
L
pendule pesant est décalé à une distance de son extrémité. On néglige tout
4
frottement. 
60 g
Montrer que les pulsations d’oscillations sont respectivement ω0 = et
 43 L
12 g
ω0 = .
7 L

Petites oscillations d’une équerre


15.19
On considère deux barres OA et OB de longueur l et de masse m soudées entre elles
en O avec un angle droit. Au point O, une liaison pivot parfaite permet au système
d’osciller librement et sans frottement autour de l’axe Ox perpendiculaire au plan de
la figure. On repère sa position par l’angle θ(t) :

O


l l g

B θ A

a) En appliquant le théorème du moment cinétique au système de moment d’iner-


tie J par rapport à l’axe de rotation Ox, trouver l’équation différentielle en θ(t) à
laquelle obéit le système. En déduire la position d’équilibre θeq .
1
b) Le moment d’inertie d’une barre par rapport à l’axe Ox est J = ml 2 . Qu’en est-
3
il du moment d’inertie du système des deux barres en équerre ? Simplifier alors
l’équation différentielle.
c) On pose ε(t) = θ(t)−θeq ≪ 1 et on étudie la période des petites oscillations autour
de l’équilibre. Exprimer cette période T en fonction de l et g en trouvant une
équation différentielle simplifiée en ε.

Etude expérimentale d’un pendule à masse réglable


15.20
On s’intéresse à un pendule pesant modélisé par une tige cylindrique de masse
m 0 = 18 g et de longueur L0 = 46 cm. Sur ce pendule simple à différentes distances L
de l’axe de rotation, on fixe une masse m = 185 g considérée comme ponctuelle. Le
dispositif est le suivant :
Le moment d’inertie total du système s’écrit comme la somme des moments d’iner-
1
tie de la masse et de la tige soit J = mL2 + m 0 L20 .
3
a) Calculer la distance minimale Lmin à laquelle on peut fixer la masse pour que la
contribution de la tige au moment d’inertie soit au maximum de 15 % du moment
d’inertie de la masse. Calculer la valeur numérique de Lmin . Dans ces conditions,
on peut négliger l’influence de la masse de la tige et considérer que J ≈ mL2 ce qui
revient à utiliser le modèle simplifié d’une masse m fixée sur une tige de longueur
L et de masse négligeable.

491
Chapitre 15 Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe

O L0

− L
g

b) La liaison pivot en O est supposée parfaite et le centre de gravité du système est


confondu avec celui de la masse. En outre, on suppose que le système est soumis


à des forces de frottement fluide qu’on modélise par un couple Γ f r = −βθ̇→ −u∆
en notant β une constante. Etablir l’inventaire des actions mécaniques s’exerçant
sur ce système. En appliquant le théorème du moment cinétique, montrer que
l’équation régissant l’évolution temporelle de l’angle θ entre la tige et la verticale
descendante peut s’écrire dans le cadre de l’approximation des petits angles :

ω0
θ̈ + θ̇ + ω20 θ = 0
Q

On exprimera Q et ω0 en fonction de g , L, m et β et on précisera le nom de la


constante Q.
c) Dans le cadre d’un régime pseudo-périodique, la solution peut s’écrire :
  t
θ(t) = θm cos Ωt + ϕ e − τ

Exprimer Ω et τ en fonction de ω0 et Q. Simplifier l’expression de Ω en l’expri-


mant en fonction de ω0 seul lorsque Q ≫ 1.
d) L’enregistrement donnant l’angle θ en fonction du temps t est le suivant pour
une position de la masse telle que L > Lmin , le deuxième graphe correspond à
une augmentation de l’échelle de l’axe des abscisses du premier :

θ(◦ )

10

−10

0 25 50 75 100 125 t(s)

492
Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe Chapitre 15

θ(◦ )

−5

111 113 115 117 119 t(s)

i) Expliquer qualitativement pourquoi Q peut être ici considéré comme très


grand devant 1.
ii) Indiquer où pourraient se manifester des forces de frottement solide. En ana-
lysant l’allure de la courbe, expliquer pourquoi on peut considérer ici que les
forces de frottement fluide exercées par l’air sont prépondérantes.
iii) Par des mesures graphiques ou des constructions géométriques simples
qu’on précisera, estimer les valeurs numériques de Ω et τ.
iv) En déduire les valeurs de ω0 et Q puis la distance L à laquelle est accrochée
la masse lors de cette manipulation. On donne g = 9,8 m.−2 l’accélération de
pesanteur.
e) Les mesures de Ω et τ pour différentes valeurs de L sont rassemblées dans le ta-
bleau suivant :
L (cm) 45 40 35 30 25 20 15 10 5,0
Ω (rad.s−1 ) 4,68 4,96 5,30 5,71 6,20 6,82 7,61 8,59 8,94
τ (s) 293 232 176 139 94,8 73,3 45,3 23,3 11,5
Le tracé de τ en fonction de L2 pour les cinq premières valeurs du L conduit au
graphe suivant dont la modélisation est une droite passant par l’origine et de
pente a = 1,46.103 dans les unités du système international.

τ(s)

3.50E+02

3.00E+02

2.50E+02

2.00E+02

1.50E+02

1.00E+02

5.00E+01

0.00E+00 L2 (m2 )
0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25

Déterminer la valeur expérimentale et l’unité de β.

493
Chapitre 15 Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe

1
f ) Le tracé de Ω2 en fonction de est le suivant :
L
−2
Ω2 (rad 2 .s )
90

80

70

60

50

40

30

20

10
1 −1
0 (m )
0 5 10 15 20 25 L

Montrer que ces résultats expérimentaux sont cohérents avec des résultats éta-
blis précédemment. Proposer une évaluation de la valeur de g en indiquant les
constructions effectués et les grandeurs mesurées.
g) Pour L = 10 cm, retrouve-t-on expérimentalement la valeur théorique de Ω ? En
fait, on ne peut plus négliger l’influence de la masse de la tige sur le moment
d’inertie de l’ensemble ni négliger son poids lors de l’application du théorème
du moment cinétique. Etablir qu’en tenant compte de l’influence de la tige, on
6mL + 3m 0 L0
obtient Ω2 = g . Montrer que les données expérimentales sont en
6mL2 + 2m 0 L20
adéquation avec ce modèle.

Pendule de torsion
15.21
On considère une barre de moment d’inertie J par rapport à son axe de rotation et
accrochée à un fil de torsion. On écarte cette barre d’un angle θ0 par rapport à l’équi-
libre et on laisse le système évoluer en le lâchant.

Oz

B
θ
O
θ
A



Le système étudié est la barre AB de longueur L. Il est soumis à son poids P , à la


réaction T du fil vertical et aux forces de rappel du fil dont l’action mécanique se
résume à celle d’un couple de rappel Γ = −Cθ selon l’axe Oz. Le poids et la réaction
sont deux forces qui s’exercent au centre de gravité O de la barre.

494
Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe Chapitre 15

a) Montrer que la barre constitue un oscillateur harmonique dont on déterminera


la période d’oscillations.
1
b) Montrer que l’énergie cinétique de rotation de la barre s’écrit Ec = Jθ̇2 .
2
c) Faire un bilan énergétique sur la barre en intégrant l’équation précédente et iden-
tifier l’expression de l’énergie potentielle élastique de torsion.
d) On tient compte d’un couple de frottements de l’air s’écrivant sous la forme −λθ̇
selon l’axe Oz. Sachant qu’on observe des oscillations pseudo-périodiques, dé-
terminer l’expression de la pseudo-période et une estimation du temps pendant
lequel la barre oscille avant de s’arrêter. Qualitativement une grande barre est-elle
amortie plus vite qu’une petite ?

Du mal à démarrer ?
15.1 15.6
a) Ecrire le théorème du moment cinétique par rapport à O.
a) Utiliser les bras de levier et le fait qu’à l’équilibre, la somme
b) Projeter le principe fondamental de la dynamique dans la di- des moments par rapport à l’axe Oz est nulle.
rection radiale pour exprimer la réaction qui s’annule dès qu’il
b) Regarder comment varie F quand α varie.
n’y a plus de contact du système avec le support.

15.2 15.7

a) Utiliser le bilan des forces et les conditions initiales pour définir a) Appliquer le théorème du moment cinétique en O en faisant
que le mouvement est plan. Analyser le type de mouvement attention au sens des forces qui s’exercent sur le pied de biche.
de Tarzan. Utiliser les bras de levier pour le calcul des moments.
b) Utiliser les moments par rapport au point O. b) Projeter le principe fondamental de la dynamique sur la ver-
ticale et l’horizontale pour en déduire deux équations à deux
c) Projeter le principe fondamental de la dynamique dans la di- inconnues R′ et β.
rection radiale.

15.3 15.8

a) Exploiter la définition d’un solide indéformable. a) Appliquer la nullité des moments des forces appliquées par rap-
port à ∆, l’axe horizontal perpendiculaire au plan de la figure
b) Faire la même chose. et passant par A.
c) Revoir la définition d’une translation circulaire. b) Utiliser la nullité de la résultante des forces à l’équilibre. On
d) Utiliser l’expression de la vitesse d’un point d’un solide en calcule la norme de la réaction ainsi que l’angle qu’elle fait par
rotation autour d’un axe fixe. rapport à la verticale par exemple.

15.4 15.9
Traduire les liens entre vitesse linéaire et vitesse circulaire sur les
a) Il y a quatre forces en décomposant la réaction en A en une
deux gorges de chaque poulie.
composante normale et une composante tangentielle.
15.5 b) Calculer les moments des forces par rapport à un axe passant
par A, ce qui permet d’en annuler la moitié.
a) Utiliser v = ωr sur un mouvement circulaire.
c) Ecrire la condition d’équilibre et donner la condition la plus
b) Utiliser le déplacement élémentaire orthoradial pour calcu- stricte sachant que x varie entre 0 et h .
ler un petit élément de longueur du cercle. On a θ1 = θ(r 1 ),
nombre de tours effectué sur la spirale avant d’atteindre la fin
de la piste. 15.10
c) Appliquer la formule d’un mouvement uniforme. Penser que le moment cinétique se conserve y compris lorsque
d) Ne pas oublier que ω(t ) = θ̇(t ), ce qui permet de calculer éga- les forces intérieures travaillent. Utiliser la définition du moment
lement θ(t ). d’inertie.

495
Chapitre 15 Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe

π
15.11 f) La tartine tombe du côté du beurre si elle a tourné entre
2
Appliquer le théorème de l’énergie cinétique en exprimant l’éner- 3π
et .
gie à partir de la puissance. 2

15.12 15.17

a) Utiliser le théorème du moment cinétique par rapport à un axe Déterminer le moment d’inertie du système et son poids en le dé-
fixe et calculer le moment du poids en déterminant le bras de composant en deux parties. Se ramener à la forme d’un oscillateur
levier correspondant. harmonique.

b) Intégrer l’équation précédente après l’avoir multipliée par θ̇. 15.18


c) Ecrire que l’énergie mécanique du solide est constante en iden- a) Faire le bilan des deux forces s’exerçant sur le pendule et cal-
1 2
tifiant l’énergie cinétique à Jθ̇ et le terme d’énergie poten- culer leur moment en utilisant éventuellement la notion de
2 bras de levier.
tielle à une énergie potentielle de pesanteur du centre de gra-
vité. b) Mettre l’équation sous la forme d’un oscillateur harmonique.
d) Projeter le principe fondamental de la dynamique en coordon- c) Un couple de forces n’est qu’un moment particulier. Trouver
nées cylindriques en tenant compte du mouvement circulaire l’équation différentielle et exprimer son équation caractéris-
du centre de gravité puis utiliser les formules obtenues précé- tique pour en déduire, à partir des solutions complexes conju-
demment sur les dérivées de θ pour simplifier les relations. gu’ees, l’expression du temps d’amortissement en lien avec la
partie réelle des solutions.
d) Attention : la masse dépend aussi de la longueur.
15.13
e) Dans la première situation, sommer les moments d’inertie du
a) Faire le bilan des trois forces qui s’exercent sur la poutre et pendule et de la masse puis écrire le moment des deux poids.
calculer leur moment scalaire par rapport à l’axe de rotation Pour la seconde situation, décomposer la barre en deux barres
en utilisant les bras de levier. plus petites ayant leur extrémité sur l’axe Oz et en déduire
b) Exprimer l’énergie potentielle élastique et de pesanteur puis le moment d’inertie, somme des moments des deux barres de
dériver l’énergie mécanique par rapport au temps. masse et de longueur différentes.

15.19
15.14
a) Calculer le bras de levier des poids des deux barres.
Se placer au moment du basculement quand un angle infinitésimal
ε existe entre le plan incliné et la base. Cela permet d’éliminer le b) Utiliser la définition générale du moment d’inertie d’un solide
moment de la réaction du support. Appliquer le théorème du mo- comme somme de moments d’inertie des différents points.
ment cinétique et écrire la condition de basculement après avoir c) Faire le changement de variables proposé et développer les
calculé le bras de levier du poids par rapport à l’axe (Iz). fonctions trigonométriques puis simplifier cos ε et sin ε dans le
cadre des petites oscillations soit ε ≪ 1 afin d’aboutir à l’équa-
15.15 tion d’un oscillateur harmonique.

a) Appliquer le théorème du moment cinétique par rapport à l’axe 15.20


∆ perpendiculaire au mur passant par O.
b) Appliquer à la masse M le théorème du moment cinétique par
b) Ecrire l’approximation sinθ ≈ θ pour les faibles oscillations.
rapport à l’axe de rotation en tenant compte des moments du
c) Etudier la période T comme fonction de a . poids (qui s’applique au centre de gravité de la masse) et de la
d) Même chose en fonction de b . réaction de la liaison pivot ainsi que du couple de frottement.
c) Ecrire l’équation caractéristique associée et la résoudre sa-
chant que le discriminant est négatif pour avoir un régime
15.16
pseudo-périodique.
a) Appliquer le théorème du moment cinétique par rapport à l’axe d) i) Le facteur de qualité donne un ordre de grandeur du
de rotation Iz . nombre d’oscillations avant le retour à l’équilibre.
b) Multiplier l’équation précédente par θ̇ et l’intégrer. ii) Un frottement fluide impose une atténuation exponen-
tielle, un frottement solide une atténuation linéaire.
c) Utiliser le fait que ω = θ̇ est une constante pour trouver θ(t )
en fonction des conditions initiales. iii) Pour l’estimation de τ, tracer la tangente à l’origine pour
l’enveloppe exponentielle.
d) Il s’agit de retrouver l’étude de la chute libre sans frottement
d’un point matériel tombant d’une hauteur h en négligeant sa e) Montrer que le temps caractéristique τ est proportionnel à L2 .

vitesse initiale. g
f) La valeur de Ω = trouvée n’est valable que sur les premiers
e) Au vu des valeurs numériques et des approximations faites, on L
1 points quand L < Lmi n . On peut tracer la droite passant par
peut utiliser l’expression J = ma 2 pour simplifier les calculs. ces points et mesurer la pente.
3

496
Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe Chapitre 15

g) Prendre en compte l’influence de la tige dans le moment d’iner- c) En intégrant l’équation différentielle trouvée précédemment,
tie et dans le moment total du poids du système. retrouver une forme évoquant la conservation de l’énergie mé-
canique.
15.21
a) Appliquer le théorème du moment cinétique scalaire à la barre. d) Trouver l’équation différentielle en θ(t ) et écrire l’équation ca-
b) Utiliser que le mouvement de tous les points du solide est ractéristique dans le cas d’un régime pseudo-périodique de dis-
circulaire à la même vitesse angulaire. Tenir compte de la dé- criminant négatif. Identifier les termes demandés aux parties
finition du moment d’inertie. réelle et imaginaire des solutions.

Corrigés des exercices


15.1 On en déduit R = mg sin θ − mRθ̇2 .
On étudie comme système l’esquimau dans le référentiel g
En multipliant l’équation du mouvement θ̈ = − cos θ par
terrestre supposé galiléen. Ce système est soumis à son R
g
poids et à la réaction de l’igloo tant qu’il y a contact entre θ̇, on obtient θ̈θ̇ = − cos θθ̇ et en l’intégrant par rapport
R
l’esquimau et l’igloo. L’igloo étant constitué de glace, on 1 1 g
peut admettre qu’il n’y a pas de frottement, ce qui im- au temps, on en déduit θ̇2 − θ̇2 (0) = − (sin θ − sin θ(0))
2 2 R
plique que la réaction soit normale au support. g
soit θ̇2 = −2 (sin θ − 1) en utilisant les conditions initiales
R
π
z autrement dit θ̇(0) = 0 et θ(0) = .
−→ 2
RN L’expression de la réaction peut se mettre sous la forme
 g
− RN = mg sin θ−mR −2 (sin θ − 1) = 3mg sin θ−2mg . Le
u→
θ R
− contact est effectif tant que RN �= 0, on a donc décollage
u→
r 2
pour RN = 0 ou 3sin α − 2 = 0 soit α = Ar csi n = 42◦ .
θ 3


P
x θ y
O 15.2
On étudie le système constitué de Tarzan assimilé à un point
matériel P de masse m. On se place dans le référentiel terrestre
a) Le moment cinétique de l’esquimau par rapport à O vaut qu’on considère comme galiléen.
−→ −−→ −−→
LO = OM ∧ m →

v = mR2 θ̇−
u→ −
→ → − −

x car OM = Rur et v = Rθ̇uθ . →

a) Tarzan est soumis à son poids m g et à la tension de la
Le moment du poids par rapport à O s’écrit : →

liane T dont la droite d’action est la liane. Ces deux forces
sont dans le plan vertical. Par ailleurs, la vitesse initiale
−−→ →
−  −−→ →

MO P = OM ∧ P = −mg Rcos θ−
u→
x est nulle. Par conséquent, le mouvement s’effectue dans
le plan vertical. Par ailleurs, Tarzan tourne autour du point
→− d’attache O de la liane : on a un mouvement de rotation
car P = −mg sin θ−
u→ −

r − mg cos θuθ .
circulaire pour lequel les coordonnées les plus adaptées
Quant au moment de la réaction qui n’a de composante
sont les coordonnées polaires.
que sur −u→
r , il est nul comme produit de deux vecteurs coli-
néaires. b) L’énoncé demande d’utiliser le théorème du moment ciné-
Le théorème du moment cinétique dont l’expression est tique qu’on va appliquer par rapport à l’axe Oz perpendi-
−→
dLO −  −−→ −→
−−→ → culaire au plan de la feuille et dirigé par −
u→
z . Il convient de
= MO P + MO RN conduit à l’égalité suivante : calculer le moment du poids et de la tension de la liane. La
dt
g tension de la liane passant par le point O, le bras de levier
mR2 θ̈−
u→ −→
x = −mg Rcos θu x soit θ̈ + cos θ = 0.
R est nul et le moment de la tension l’est donc aussi. Quant
b) Pour étudier le contact, il faut exprimer la réaction du sup- au poids, son moment par rapport à O vaut en norme
port, ce qui n’est possible qu’à partir du principe fonda- mg d avec d = ℓsin θ le bras de levier. Par ailleurs, cette

− −→
mental de la dynamique m → a = P + RN sur −
− u→
r autrement force provoquant une rotation dans le sens négatif, on a
2 →

dit −mRθ̇ = −mg sin θ + RN . MOz ( P ) = −mg ℓsin θ.

497
Chapitre 15 Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe

d c) Pour être en translation circulaire, il faudrait que les en-


+ fants ne se laissent pas entraîner par la rotation du plateau
du manège mais conservent une direction fixe. Ce ne sera
ℓ donc probablement jamais le cas.
d) La vitesse d’un point d’un solide en rotation autour d’un
θ →
− − 2,5.2π
T u→
θ axe fixe à la vitesse angulaire ω = = 0,26 rad.s−1 et
− 60
u→z à une distance d de l’axe de rotation s’écrit v = ωd. Numé-
m
− riquement on obtient v = 0,52 m.s−1 .
u→
r


mg
15.4
v
La vitesse angulaire de la poulie P1 est θ˙1 = , la vitesse li-
D1
→ ˙
néaire du fil v = d1 θ1 , la vitesse angulaire de la poulie P2 :
dLOz −
On a = MOz P en écrivant le théorème du mo- v
dt θ̇2 = et la vitesse de la masse
−→ −−→ D2
ment cinétique avec LO = OM ∧ m →

v = ℓ−
u→ −

r ∧ mℓθ̇uθ soit
−→ 2 −
→ 2
LO = mℓ θ̇u z et LOz = mℓ θ̇. d1 d2 d1 d2
v M = d2 θ̇2 = θ̇1 = v
On en déduit mℓ2 θ̈ = −mg ℓsin θ et l’équation différen- D2 D1 D2
g
tielle du mouvement θ̈ + sin θ = 0. Compte tenu des enroulements, on a une masse qui descend.

L’application numérique donne v M = 0,72 m.s−1 .
c) Le principe fondamental de la dynamique appliqué à Tar-
− →
→ −
zan s’écrit m → −
a = m g + T avec → −a = −ℓθ̇2 −
u→ −

r + ℓθ̈uθ du 15.5
fait du mouvement circulaire. La projection de cette rela-
a) Pour un mouvement circulaire, on a v = r ω soit une vitesse
tion sur la direction radiale donne −mℓθ̇2 = mg cos θ − T v
donc T = mg cos θ + mℓθ̇2 . Il faut maintenant exprimer θ̇ angulaire minimale ωmin = = 21 rad.s−1 ou en tours
r1
en fonction de θ. En utilisant l’équation du mouvement 48.60
g par minute = 198 tours par minute. De même, on
qu’on multiplie par θ̇, on obtient θ̈θ̇ + sin θθ̇ = 0 soit 2π
  ℓ v
d 1 2 g trouve une vitesse angulaire maximale ωmax = soit nu-
θ̇ − cos θ = 0. Par intégration, on en déduit que r0
dt 2 ℓ mériquement 458 tours par minute.
1 2 g −−→
θ̇ − cos θ est une constante. Les conditions initiales b) Sachant que dOM = dr − u→ + r dθ−
u→ + dz −
r u→, on en déduit
θ z
2 ℓ
θ̇(0) = 0 et θ(0) = α permettent de calculer la constante dl = r dθ pour le déplacement orthoradial (en assimilant
1 g g le mouvement local à un cercle parcouru avec une vitesse
qui vaut θ̇2 (0) − cos θ(0) = − cos α. Finalement on ob- θ1
2 ℓ ℓ orthoradiale) soit L = r dθ avec θ0 = θ(r 0 ) définie par
2g
tient θ̇2 = (cos θ − cos α). En reportant cette expression p
θ0
ℓ r0 = r0 + θ0 autrement dit θ0 = 0 et θ1 = θ(r 1 ) défi-
dans celle de la tension, on en déduit celle de la tension 2π
2g p 2π (r 1 − r 0 )
T = mg cos θ + mℓ (cos θ − cos α) = mg (3cos θ − 2cos α). nie par r 1 = r 0 + θ1 soit θ1 = . On a donc
ℓ 2π p
θ1  2
p  p θ1
15.3 L= r0 + θ dθ = r 0 θ1 + . En utilisant l’expres-
0 2π 2π 2
sion de θ1 obtenue précédemment, on en déduit
a) Un solide peut être considéré comme indéformable si tous
 2 2

les points du solide restent à distance constante les uns 2π (r 1 − r 0 ) p 4π2 (r 1 − r 0 )2 π r 1 − r 0
des autres. Dans le cas d’un manège, ce sera le cas si tous L = r0 + =
p 4π p2 p
les éléments restent immobiles par rapport au plateau, ce
qui exclut par exemple des chevaux qui montent et des- c) Pour un CD-ROM, on trouve L = 5,4 km. Comme le mouve-
cendent lorsque le manège tourne. ment se fait à vitesse v constante durant un temps T, on a
L
b) Pour la même raison qu’à la question précédente, l’en- T = = 4,5.103 s = 75 min soit environ une heure et quart.
semble manège - enfants peut être considéré comme un v
Si un codage binaire 1 ou 0 soit un byte a une taille l ≈ 1 µm,
solide indéformable si les enfants sont parfaitement immo- L
biles sur leur monture, ce qui a peu de chance de se pro- on peut en placer N = = 5,4.109 bytes soit 675 Mo sur un
l
duire ! CD.

498
Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe Chapitre 15

d) Si ω̇ = −γ0 , on a ω(t) = −γ0 t +ω0 et le disque s’arrête pour 15.7


ω0
ω(t1 ) = 0 soit γ0 = = 3,1 rad.s−2 avec une vitesse angu- a) Sur le pied de biche, les forces qui s’exercent sont la force
t1 →−
300.2.π →
− →

laire initiale ω0 = = 31 rad.s−1 . Comme ω = θ̇, on F , la réaction du clou N et la réaction du sol R′ en O.
60 Par application du principe des actions réciproques, on a
t 2 →
− →

en déduit θ(t) = −γ0 + ω0 t en prenant θ(0) = 0 comme N =−R.
2 +
origine des angles. L’application numérique donne une va-
leur θ(t1 ) = 155 rad soit environ 25 tours. B

15.6 A →
−′ →

R F
H α
a) Le système constitué par le bras de la brouette est soumis

− →− →

à son poids P , à la force F et à la réaction R de la liaison O


pivot. N
→−
La droite d’action de R′ passe par O donc le bras de levier
+
d1 =4l associé à cette force par rapport à l’axe ∆ perpendiculaire

− au plan de la figure et passant par O est nul ainsi que le
F
moment de cette force par rapport à ∆.
l →

α La force F étant perpendiculaire à OB, le bras de levier de

− cette force par rapport à ∆ vaut OB. Cette force tend à faire
P tourner le pied de biche pour arracher le clou dans le sens
négatif autour de ∆ orienté vers l’avant de la figure. Son
d2 −

moment vaut M∆ F = −F OB.


A l’équilibre, ce système n’est pas en rotation donc son mo- Enfin la réaction N du clou étant verticale, le bras de le-
vier de cette force par rapport à ∆ vaut OH = OA 
ment cinétique LOz = Jθ̇ par rapport à l’axe Oz est nul. L’ap-
π π  πcos HOA

plication du théorème du moment cinétique par rapport à 
avec HOA = π− −α = −α donc OH = OA cos − α ou
cet axe conduit à 2 2 2
OH = OA sin α. Cette force tend à faire tourner le pied de
dLOz →
− →
− →
− biche→autour de ∆ dans le sens positif. Son moment vaut
= MOz ( R ) + MOz ( P ) + MOz ( F ) = 0 − →
− →

dt M∆ N = N OA sin α = R OA sin α puisque � N� = � R �.

− L’application du théorème du moment cinétique pour le
La liaison pivot étant idéale, la réaction de liaison R a un

− système considéré à l’équilibre implique que la somme des
moment nul. Le moment de la force F s’écrit facilement

− moments des forces appliquées par rapport à l’axe ∆ est
MOz ( F ) = +Fd1 avec le bras de levier d1 = 4l associé →
− →

− − −

à la force F . Le moment est compté positivement car la nulle. On en déduit M∆ R′ + M∆ F + M∆ N = 0 soit
force tend à faire tourner la brouette dans le sens positif OB
0 − F OB + R OA sin α = 0. On en déduit R = F et
qui est ici le sens trigonométrique autour de l’axe Oz di- OA sin α

− numériquement R = 2800 N.
rigé vers l’avant de la page. Le moment du poids P s’écrit

− b) Le principe fondamental de la dynamique à l’équilibre se
MOz ( P ) = −mg d2 avec le bras de levier d2 = l cos α asso-

− →− → − → −
cié au poids. Il est compté négativement car le poids tend traduit par la somme des forces nulle soit N + F − R′ = 0 .
à faire tourner la brouette dans le sens négatif autour de
l’axe Oz. y
A l’équilibre, on a donc Fd1 − mg d2 = 0. On en déduit la −′ β


− d2 cos α x R →

norme de la force F soit F = mg = mg < mg . On F
d1 4 α α
peut donc soulever une masse m en exerçant une force in-
férieure à plus de quatre fois son poids puisque cos α < 1.


b) Il vaut mieux incliner la brouette vers le haut, ce qui aug- N
mente la valeur de l’angle α et diminue celle de cos α. Par En projetant cette relation sur la verticale Oy, on obtient
conséquent, la force F est la force nécessaire pour mainte- −N − F cos α + R′v = 0 ou R′v = F cos α + N = F cos α + R ou
nir la brouette en équilibre. En mouvement, l’axe de rota- numériquement R′v = 2973 N. De même, en projection sur
tion n’est plus fixe et on doit modifier les théorèmes utili- l’horizontale Ox, on a R′h − F sin α = 0 donc R′h = F sin α et
sés mais les conclusions générales vont dans le même sens. numériquement R′h = 100 N.

499
Chapitre 15 Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe


On en déduit la norme de la réaction R′ = Rh2 + Rv2 soit
′ ′
sur l’horizontale donne

− π   
numériquement 2975 N et l’angle entre R′ et la verticale à Rh − T sin − β + α = Rh − T cos β − α = 0
′ ′ 2
R R  
partir de tan β′ = h′ soit β′ = Ar ct an h = 1,9◦ . soit Rh = T cos β − α et numériquement 17 N. La projec-
Rv R′v
tion sur la verticale conduit à
π   
15.8 Rv − Mg − T cos − β + α = Rv − Mg − T sin β − α = 0
2
On considère le mât comme système dans le référentiel ter-  
soit Rv = Mg + T sin β − α et numériquement 30 N. On en
restre considéré comme galiléen. Il est soumis à son poids qui 
s’applique en son centre de gravité, à la tension de la corde déduit la norme de la réaction du sol R = R2h + R2v = 34 N
qui s’applique au même point et à la réaction de l’axe qui s’ap- R
et l’angle γ entre cette force et la verticale par tanγ = h
plique en A. Rv
Rh ◦
a) La somme des moments des forces par rapport à l’axe ho- soit γ = Ar ct an = 30 .
Rv
rizontal ∆ passant par A et perpendiculaire au plan de la
figure est nulle à l’équilibre. La réaction qui s’applique sur 15.9
l’axe de rotation a un moment nul par rapport à cet axe
a) Sur le système formé de l’échelle et de la personne
puisque le bras de levier de la réaction par rapport à l’axe −→
s’exercent NB la réaction du support en B qui est normale
de rotation est nul.
au mur puisqu’on néglige les frottements, la réaction du
Le poids est vertical donc le bras de levier du poids par
support en A qui se décompose en deux : une composante
rapport à l’axe ∆ est d = AG cos β = ℓ cos β. La droite −→ −→
normale NA et une composante tangentielle TA ainsi que
d’action de la tension de la corde est la droite KG donc le
le poids de l’ensemble qui se résume ici au poids de la per-
bras de levier de la tension de la corde par rapport à l’axe
sonne. On a donc la situation suivante :
∆ est d ′ = AG sin α = ℓsin α. Ces deux forces tendent à faire
tourner le mât dans des sens opposés autour de ∆ donc les z
signes de leur moment par rapport à cet axe sont opposés. −→
NB
B
y
B

−→

− NA
R →


− P
T G
H α β′

− −
→ α
γ mg TA A
K d′ β I
b) A l’équilibre, la somme des forces extérieures s’exerçant
A sur le système est nulle par application du principe fon-
d damental de la dynamique et la somme de moments des
forces est également nulle par application du théorème du
Mg cos β moment cinétique.
On en déduit −Mg ℓcos β + Tℓsin α = 0 donc T =
sin α On a donc en écrivant la somme des forces extérieure
soit numériquement 20 N. −→ −→ −→ → − → −
NB + NA + TA + P = 0 , ce qui donne en projection sur les
b) La somme des forces s’appliquant sur le mât est nulle donc axes Oy et Oz les relations NB − TA = 0 soit NB = TA et

− → − − →
→ − NA − mg = 0 soit NA = mg .
R + T +M g = 0 . Avant de projeter, il est nécessaire de dé-
finir les angles entre les droites d’action des forces et la ver- On écrit la somme des moments des forces par rapport à
ticale ou l’horizontale. Dans le cas de la tension de la corde, un axe ∆ passant par A, perpendiculaire au plan de la fi-
l’angle avec la verticale est α + β′ . Or dans le triangle AIG, gure et venant vers le lecteur. On calcule les moments par
π π −→ −→
on a β′ + β + = π donc β′ = − β. L’angle entre la tension les bras de levier. Sachant que NA et TA ont leur point d’ap-
2 2 plication sur cet axe, le bras de levier de ces forces par rap-
π
de la force et la verticale est donc α + − β. La projection port à ∆ est nul. Quant aux bras de levier des deux autres
2

500
Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe Chapitre 15

 
N

forces, on a d A = x cos α et dB = h sinα (h = AB étant la lon-
J= m i r i2 diminue rapidement si r i diminue. On en dé-
gueur totale de l’échelle) avec le schéma suivant : i=1
−→ −→ −→ −
→
J1
Finalement M∆ NB + M∆ NA + M∆ TA + M∆ P = 0 duit L2 = J2 ω2 = L1 = J1 ω1 soit ω2 = ω1 > ω1 .
−→ −
→ J2
soit M∆ NB + M∆ P = 0. 1
L’énergie cinétique dans le second cas s’écrit Ec2 = J2 ω22 soit
Puisque le poids entraîne le système dans le sens trigono- 2
2
métrique par rapport à ∆ et que la réaction en B entraîne 1 J1 2 J1
Ec2 = J2 2 ω1 = Ec1 > Ec1 . Elle a augmenté par applica-
le système dans le sens antitrigonométrique, on en déduit 2 J J2
2
−NB .dB + mg d A = 0 soit NB h sin α = mg x cos α. tion du théorème de l’énergie cinétique car les forces inté-
rieures ont un travail non nul : il faut dépenser de l’énergie
−→ pour contracter les muscles.
NB

15.11

L’énergie cinétique se résume ici au terme de rotation du cy-


dB 1 1
lindre autour de son axe soit Ec = J∆ ω2 avec J∆ = MR2
x 2 2

− 1
P donc Ec = MR2 ω2 . La seule action mécanique appliquée
4
correspond à un travail W = P ∆t. L’application du théorème
1
∆ de l’énergie cinétique conduit à MR2 ω2 − 0 = P ∆t soit une
4
dA MR2 ω2
durée de mise en rotation ∆t = = 274 s ou 4 min 23 s
c) Or NB = TA et mg = NA d’où TA h sin α = NA x cos α soit 4P
x cos α x cos α 2000.2π
TA = NA . Comme TA < f NA , on a < f ou en prenant ω = = 209 rad.s−1 .
h sinα h sinα 60
x < f h tanα.
Comme on veut l’équilibre quelle que soit la position x 15.12
de la personne sur l’échelle et que 0 < x < h, on doit
avoir la condition la plus stricte c’est-à-dire h < f h tanα
ou 1 < f tanα, ce qui entraîne que x < f h tanα pour toutes a) Dans le référentiel terrestre supposé galiléen, la trappe de
les autres valeurs de x. La condition recherchée est donc longueur L est soumise à deux forces perpendiculaires à
bien f tan α > 1. l’axe de rotation Oz :


• son poids P qui s’applique au centre de gravité G de la
trappe, le moment de cette force par rapport à l’axe Oz
15.10 →
− L
est défini par MOz ( P ) = −mg d = −mg sin θ. En effet,
2
Si on s’intéresse au cas d’un patineur en rotation bras tendus le poids tend à faire tourner la trappe dans le sens posi-
à la vitesse angulaire ω1 , son moment cinétique par rapport à tif qui est le sens trigonométrique autour de l’axe Oz ve-
l’axe de rotation vertical du corps fixe s’écrit L1 = J1 ω1 avec J1 nant vers l’avant du plan du schéma et le bras de levier
le moment d’inertie du patineur par rapport à son axe vertical. L
1 d = sin θ,
Son énergie cinétique est alors égale à Ec1 = J1 ω21 . 2


2 • l’action de liaison R qui retient la trappe en O de mo-
Si le patineur replie ses bras, les forces qui s’ajoutent sont les
ment nul par rapport à l’axe Oz car la liaison pivot est
forces musculaires à savoir des forces intérieures. On doit a
idéale (ce qui implique notamment l’absence de frotte-
priori en tenir compte lors de l’utilisation du théorème du →

ment) soit MOz ( R ) = O.
moment cinétique mais leur moment est ici nul. Comme le
poids et de la réaction du support sur le patin sont paral- Le moment cinétique de la trappe par rapport à l’axe Oz
lèles à l’axe de rotation, les forces extérieures ont aussi un mo- s’écrit LOz = Jθ̇. On applique le théorème du moment ciné-
ment scalaire nul par rapport à l’axe de rotation. L’application dLOz →
− →

tique à la trappe soit = MOz ( R ) + MOz ( P ), ce qui
du théroème du moment cinétique montre la conservation dt
L
de ce dernier. Dans la situation où les bras sont ramenés le conduit à l’équation différentielle Jθ̈ = −mg sin θ avec
long du corps, le moment d’inertie J2 est inférieur au moment 2
1 2 3g
d’inertie J1 lorsque les bras sont écartés soit J2 < J1 puisque J = mL ou encore θ̈ + sin θ = 0.
3 2L

501
Chapitre 15 Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe



R e) Quand le pendule passe à la position θ = 0 en ayant été lâ-
π  5
L ché de θ(0) = , on a R = R2r + R2θ = mg > mg du fait de
O 2 2 2
son mouvement. L’erreur serait de penser que la réaction
+
G compense le poids soit R = mg , ce qui est faux puisque la
θ barre est en mouvement donc hors d’équilibre.
d

− 15.13
P
a) La poutre de masse m a un moment cinétique par rap-
4
b) On multiplie cette équation différentielle par θ̇, ce qui port à Oz qui s’écrit LOz = −JOz α̇ = − mL2 α̇ car α tourne
3
3g dans le sens antitrigonométrique autour de Oz (venant
conduit à θ̈θ̇ + sin θθ̇ = 0 puis on intègre par rapport
2L vers l’avant).
1 2 3g
au temps soit θ̇ − cos θ = K avec K une constante. Sa-
2 2L →

chant qu’à t = 0, on a θ̇(0) = 0 puisqu’il n’y a pas de vitesse R
d1 =L cos α
π 3g
initiale et θ(0) = , on a K = 0 d’où θ̇2 = cos θ.
2 L z y
1 2 3g
c) La relation θ̇ − cos θ constante peut s’interpré- O α →

2 2L G F
ter comme la conservation de l’énergie mécanique
1 1 L
Em = Ec + Ep avec Ec = Jθ̇2 = mL2 θ̇2 l’énergie ciné- A
2 6 L
L
tique de rotation du solide et Ep = −mg xG = −mg cos θ →

2 x P
l’énergie potentielle de pesanteur du centre de gravité. On
retrouve que l’énergie mécanique est constante en l’ab-
sence de frottements. Elle est soumise à :

− →−
R • son poids P qui s’applique au centre de gravité G de la
poutre, de norme P = mg et dont le bras de levier vaut
L d1 = L cos α, son moment par rapport à Oz est donné par
2 − →

z e→
θ
MOz ( P ) = −Pd1 = −mg L cos α ;


• la réaction de la liaison pivot R qui s’applique sur l’axe


G de rotation Oz et de moment MOz ( R ) = 0 car la liaison
− pivot est parfaite ou idéale ;
e→
r →

• la force de rappel du ressort F = −k (ℓ − ℓ0 ) −e→
x avec ℓ la
θ longueur du ressort, cette force s’applique à l’extrémité

− A de la poutre, a pour norme F = k (ℓ − ℓ0 ) > 0 puisque
P
le ressort sera forcément étiré (ℓ > ℓ0 ). En aucun cas, il
ne faut prendre la projection F = −k (ℓ − ℓ0 ) comme la
norme. Le bras de levier associé est d2 = 2L cos α d’où
d) On applique le principe fondamental de la dynamique à →

MOz ( F ) = Fd2 = k (ℓ − ℓ0 ) 2L cos α.
la barre en son centre de gravité G qui décrit un cercle de Or, comme l’allongement s’écrit ℓ − ℓ0 = 2L sin α, on en
L →
− → − →−
rayon soit m − a→G = P + R . En projetant en coordonnées déduit MOz ( F ) = Fd2 = 4kL2 sin αcos α.
2
L 2
cylindriques sur −e→ −

r et sur e θ , on a −m θ̇ = mg cos θ + Rr
2
L d2 =2L cos α
et m θ̈ = −mg sin θ + Rθ . ℓ0
2 z
On en déduit les composantes de la réaction de la liaison ℓ
L L α →

Rr = −m θ̇2 − mg cos θ et Rθ = m θ̈ − mg sin θ. En injec- O F
2L sin α
2 2
tant les expressions des dérivées première et seconde de θ
obtenues précédemment, on aboutit au résultat demandé 2L A
5 1
à savoir Rr = − mg cos θ et Rθ = mg sin θ.
2 4

502
Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe Chapitre 15

2
Il est important de ne pas se tromper sur le moment de ou encore Em = mL2 α̇2 − mg L sin α + 2kL2 sin2 α. Avec
la force de rappel dans le cas général. Il faut dessiner les 3
l’hypothèse des petits angles, on en déduit finalement
forces de manière cohérente avec la situation physique et 2
si le ressort est comprimé ou bien étiré selon le moment, Em = mL2 α̇2 − mg Lα + 2kL2 α2 constante.
3
se placer dans une situation arbitraire sur un schéma. En dérivant cette expression de Em par rapport au temps,
Si le ressort est comprimé (ℓ < ℓ0 ), la norme de la force de dEm 4
on en déduit = mL2 α̇α̈ − mg Lα̇ + 4kL2 αα̇ = 0 soit :
rappel s’écrirait F = k|ℓ − ℓ0 | = k (ℓ0 − ℓ) > 0. La force poin- dt 3


terait alors vers le bas et on aurait MOz ( F ) = −Fd2 soit 3k 3g

− α̈ + α=
MOz ( F ) = −k (ℓ0 − l ) 2L cos α soit bien la même formule m 4L
que pour le ressort étiré.
Le théorème du moment cinétique appliqué à la poutre 15.14
dLOz →
− →
− →
− Le solide est soumis à son poids s’appliquant en son centre
s’écrit = MOz ( P ) + MOz ( R ) + MOz ( F ). Comme α →

dt de gravité G et à la réaction R du support s’appliquant en
est petit, cos α ≈ 1 et sin α ≈ α.
4 un point de sa base a priori inconnue sans calcul annexe. On
On en déduit − mL2 α̈ = −mg L cos α + 4kL2 sinαcos α soit se place au moment où le cylindre commence à basculer soit
3
4 3k 3g quand le plan de sa base fait un angle ε négligeable avec le
− mL2 α̈ ≈ −mg L + 4kL2 α et α̈ + α= qui est l’équa-
3 m 4L plan incliné. Cela permet de dire que la réaction du support
2 −

tion d’un oscillateur harmonique α̈ + ω0 α = K avec K une s’exerce sur l’axe (Iz) donc possède un moment MIz R nul
3k par rapport à cet axe (le bras de levier est nul). Il reste à calcu-
constante. Par identification, on a ω20 = soit une pé-
 m ler le moment du poids dans cette situation et à appliquer le
2π m
riode T = = 2π . La position d’équilibre est donnée théorème du moment cinétique par rapport à (Iz).
ω0 3k En appelant JIz le moment d’inertie du solide par rapport à
mg
par α̈ = 0 soit αeq = . cet axe et ω la vitesse angulaire de rotation du solide associée
4kL
(orientée positivement dans le sens trigonométrique), on ob-
b) On peut aussi trouver l’équation du mouvement par
tient le moment cinétique LIz = JIz ω par rapport à l’axe (Iz) et
une méthode énergétique. Le poids et la force de rap-
le théorème du moment cinétique conduit à :
pel sont deux forces conservatives associées aux énergies
potentielles respectivement de pesanteur Ep pes ou élas- dLIz dω −
→ −
→ −
→
= JIz = MIz R + MIz P = MIz P
tique Ep el as . La puissance de la réaction de liaison est dt dt

− →−
nulle puisque P ( R ) = MOz ( R )α̇ = 0. Le théorème de la Comme le solide bascule forcément vers la droite dans le sens
puissance mécanique conduit à une énergie mécanique antitrigonométrique par rapport à l’axe (Iz), ω(t) décroit et
dEm  → − →
− dω
constante puisque = P ( F ext ,nc ) = P ( R ) = 0. Or on a < 0 donc au moment où le basculement commence
dt dt
on a Ep pes = −mg xG + const ante avec xG > 0, l’axe Ox →
−
étant orienté vers le bas. De même, l’énergie potentielle MIz P < 0. On calcule le moment du poids qui a tendance
1 à faire tourner le solide dans le sens trigonométrique autour
élastique est Ep el as = k (ℓ − ℓ0 )2 +const ante . On obtient
2 de l’axe (Iz) en s’aidant du schéma suivant en déterminant le
donc Em = Ec+Ep pes +Ep el as soit une énergie mécanique bras de levier d = IH du poids par rapport à l’axe (Iz). On aura
→
−
1 1
Em = mJOz α̇2 −mg xG + k (ℓ − ℓ0 )2 +const ante qui est donc MIz P = −IH.mg .
2 2
une constante.

a zoom
h G
z L 2 2
x =0 y α
I α H
C
L sin α α
α I B B

− →

xG G P α P α
A

x Il est important de repérer sur le schéma les différents angles


qui sont égaux à α. Le bras de levier du poids s’écrit :
 
2 1 h a
En explicitant Em = mL2 α̇2 − mg L sin α + k (2L sin α)2 IH = IBcos α = (CB − CI) cos α = tanα − cos α
3 2 2 2

503
Chapitre 15 Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe

−
→
Comme MIz P = −IH.mg < 0, on en déduit IH > 0 soit a) Le moment cinétique de la tartine par rapport à l’axe Iz
h a a s’écrit LIz = Jθ̇. La tartine est soumise d’une part à la réac-
tanα − > 0 et la condition de basculement h > . →

2 2 tan α tion du support R s’exerçant au point I sur l’axe de rotation
et à son poids s’appliquant au centre de gravité G tel que
15.15
IG = b. Les moments de ces forces par rapport à l’axe de ro-

− →

a) Le tableau est soumis à l’action de son poids qui s’applique tation Iz s’écrivent MIz ( R ) = 0 et MIz ( P ) = mg d compte
au centre d’inertie G du système et la réaction du point tenu du sens positif (donné ici par le sens antitrigonomé-
de suspension passant par O. Le théorème du moment ci- trique puisque Iz est vers l’arrière de la figure) et du bras
nétique par rapport à l’axe perpendiculaire au plan du ta- de levier d = IGsin θ = b sin θ.
b
bleau passant par O s’écrit : Jθ̈ = −Mg sin θ puisque seul Le théorème du moment cinétique appliqué à la tartine
2 dLIz →
− →

le moment du poids est non nul, celui de la réaction est nul s’écrit = MIz ( R ) + MIz ( P ) soit Jθ̈ = mg b sin θ ou en-
car la réaction passe par O. dt
mg b
b) Dans le cas des petites oscillations, sin θ ≈ θ donc on re- core θ̈ = sin θ.
J
trouve l’équation du mouvement d’un oscillateur harmo- mg b
Mg b b) On multiplie cette équation par θ̇ soit θ̈θ̇ = sin θθ̇
nique : θ̈ + θ = 0. La période des petites oscillations J
2J   puis on intègre par rapport au temps, ce qui conduit à
2J a 2 + 4b 2 1 2 mg b
est donc : T0 = 2π = 2π . θ̇ = − cos θ+K avec K une constante. Sachant qu’à
Mg b 6g b 2 J
mg b
c) Comme la surface du tableau est 
constante, on a S = ab t = 0, on a θ(0) = 0 et θ̇(0) = 0, on en déduit K = soit
J
a 4 + 4b 2 
qui est une constante donc T = 2π . 2mg b (1 − cos θ)
6g Sa la relation demandée θ̇ = .
J
Pour déterminer les variations de T avec  a, on peut étudier
a 4 + 4S 2 f (a) c) Si la vitesse de rotation est constante lors de la chute
f (a) = . En effet, on a ainsi T = donc T(a) θ̇ = ω = ω0 soit en intégrant cette relation par rapport au
a 6g S π
et f (a) ont les mêmes variations. Le calcul de la dérivée de temps θ(t) = ω0 t + θ(0) = ω0 t + avec une vitesse angu-
 4
3a 4 − 4S 2   π   � 
f donne f ′ (a) = . Les fonctions f (a) et T(a) sont  2mg b 1 − cos
a2
laire ω0 =
 4 = mg b 2 − 2 .
4 2b J J
croissantes si f ′ (a) > 0 donc si a 4  S 2 soit a  � .
3 3 d) Si un objet de masse m chute d’une hauteur h en n’étant
d) On effectue la  même analyse avec l’expression de la soumis qu’à son poids, le principe fondamental de la dy-
S 2 + 4b 4 S 2 + 4b 4 namique m → − →

a = P donne en projection sur l’axe Ox as-
période T = 2π . On étudie h(b) = .
6g b 3 b3 cendant m ẍ = −mg soit ẍ = −g . Deux intégrations suc-
4b 4 − 3S 2 cessives par rapport au temps conduisent à ẋ = −g t et
Comme h ′ (b) = , on en déduit que la période 1
b4 � x(t) = − g t 2 en tenant compte des conditions initiales
3 2b 2
augmente avec b si b  a ou a  � . ẋ(0) = 0 et x(0) = 0 en prenant l’origine au niveau de la
2 3 table. On atteint le sol enx = −h soit pour un temps tc tel
1 2h
15.16 que g tc2 = h donc tc = .
2 g
x 1
+ e) Etant donné que a ≫ b, on peut prendre J ≈ ma 2 , ce
 3
 � 
θ π  6g b 2
qui donne ω0 = θ̇ ≈  2 1− . On en déduit
4 a 2

d ω0 ≈ 3,7 rad.s−1 et tc ≈ 0,40 s.


G π
y f ) On a donc θ(tc ) = ω0 tc + = 2,3 rad= 132◦ . L’angle de ro-
4
I π 3π
tation est compris entre et donc la tartine va se stabi-
2 2

− liser sur le côté beurré. La loi de Murphy est une nouvelle
P
fois vérifiée !

504
Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe Chapitre 15

15.17 b) On aurait aussi pu retrouver l’équation différentielle par


une méthode énergétique.
a) Le pendule a pour moment d’inertie du système par rap-
N

port à l’axe de rotation ∆ s’écrit J = m i r i2 = ma 2 + Mb 2 . z
i=1 m
Le pendule est soumis à trois forces : la réaction de la liai- z1


son pivot R non nulle en norme mais de moment nul par a a cos θ

→ −
→ z =0
rapport à ∆, le poids P1 de la masse m et le poids P2 de la
masse M. On peut alors appliquer au système le théorème
b cos θ b
du moment cinétique par rapport à ∆ qu’on a choisi dirigé θ
vers le lecteur pour avoir une orientation dans le sens posi-
dL∆
tif de θ donc L∆ = Jθ̇ et = Jθ̈, ce qui donne :
dt
z2
−
→ −
→ →− −
→ −
→
Jθ̈ = M∆ P1 + M∆ P2 + M∆ R = M∆ P1 + M∆ P2

L’énergie cinétique du système en rotation est donnée par


1
z Ec = Jθ̇2 .
2

− En prenant l’origine des altitudes z = 0 au point de la
m R
a liaison pivot, l’énergie potentielle de pesanteur des deux
masses s’écrit Ep = mg z1 + mg z2 = mg a cos θ − Mg b cos θ
∆ car z1 > 0 mais z2 < 0.

→ d1
P1 Comme il n’y a pas de frottement et que la liaison est idéale
b
θ de moment nul, la réaction du support
→ ne travaille pas (la
−
puissance de cette force est M∆ R .θ̇ = 0) et l’énergie mé-
M canique se conserve soit Em = Ec +Ep = constante dans le
d2 1
temps ou encore Jθ̇2 + (ma − Mb) g cos θ = constante.

→ 2
P2 En dérivant par rapport au temps, on obtient alors la
même équation puisque Jθ̇θ̈ − (ma − Mb) g sin θθ̇ = 0 ou
−→ Jθ̈ + (Mb − ma) g sin θ = 0.
On trouve d1 = a sin θ le bras de levier de P1 par rapport


à ∆ et d2 = b sin θ le bras de levier de P2 par rapport à ∆.

→ 15.18
Sachant que P1 fait tourner le système dans le sens trigo-


nométrique autour de ∆ et que c’est le contraire pour P2 ,
a) En négligeant les frottements, le pendule est soumis à son
on en déduit les signes des moments puis l’équation sui- →
− →−

→ −
→ poids P et à la réaction R de la liaison pivot supposée par-
vante : Jθ̈ = d1 .�P1 � − d2 .�P2 � = mg a sin θ − Mg b sin θ. On
faite.
Mb − ma
a donc l’équation différentielle θ̈+ g sin θ = 0 ou :
J →

y R
Mb − ma
θ̈ + g sin θ = 0 L
Mb 2 + ma 2
2
Oz
Dans le cadre de petites oscillations, sin θ ≈ θ et on re-
+
trouve l’équation différentielle d’un oscillateur harmo- G
Mb − ma θ
nique θ̈ + g θ = 0 de la forme θ̈ + ω20 θ = 0.
Mb 2 +ma 2
Mb − ma
On a alors ω0 = g qui n’existe que si ω20 > 0
Mb 2 + ma 2 →

P
soit Mb > ma. Dans le cas contraire, le système est in-
stable et il y a basculement jusqu’à une situation symé-
trique pour les deux masses.

505
Chapitre 15 Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe


− 2mL2
Le poids P s’applique au centre de gravité G de moment bout de quelques τ avec τ = .
par rapport à l’axe Oz et il a tendance à faire tourner le sys- 3β
tème dans le sens antitrigonométrique autour de Oz. En d) Si on a un cylindre de même forme mais de longueur L
L plus grande, sa masse m augmente. Comme m et L2 aug-
notant d = sin θ le bras de levier, son moment par rap-
2 mentent, la durée du régime transitoire augmente aussi.

− L En notant ρ la masse volumique, on a m = ρSL. Comme
port à Oz s’écrit MOz ( P ) = −mg d = −mg sin θ.
2 τ est proportionnel à mL2 , il l’est aussi à L3 . Comme β ne

− dépend pas de L, si L est doublée, la durée du régime tran-
R sitoire est multipliée par L3 soit par 8.
e) Dans la première situation, le système est le pendule de
L 3
longueur L associé à la masse m située à L de l’axe de ro-
2 4
Oz tation. Ainsi il se rajoute, par rapport à la question 1, un
moment d’inertie supplémentaire qui est celui de la masse
G  2
θ ′ = m 3 L par définition du moment d’inertie. De
soit JOz
4
d plus, il faut tenir compte dans le bilan des forces du poids

−′
P de la masse m dont le moment par rapport à Oz vaut

− →
− 3
P MOz (P′ ) = − L sin θ.
4
Le théorème du moment cinétique s’écrit alors :
 ′  →
− →
− →



L’action de liaison R qui retient le pendule en O a un mo- JOz + JOz θ̈ = MOz ( P ) + MOz (P′ ) + MOz ( R )
 
ment nul par rapport à l’axe Oz car la liaison pivot est 1 9 L 3L

− →
− → − soit mL2 + mL2 θ̈ = −mg sin θ − mg sin θ.
idéale. On a donc MOz ( R ) = 0 même si R �= 0 . 3 16 2 4
Le théorème du moment cinétique selon l’axe Oz s’écrit 43 5 60 g
On aboutit à Lθ̈ = −g sin θ soit θ̈ + sin θ = 0 donc
dLOz →
− →
− dLOz  48 4 43 L
= MOz ( P ) + MOz ( R ). Or = JOz θ̈ puisque θ est 60 g
dt dt ω0 = .
orienté dans le sens trigonométrique par rapport à Oz d’où 43 L

− →
− →
− 1 Dans le second cas, le moment d’inertie est modifié : on
JOz θ̈ = MOz ( P )+MOz ( R ) = MOz ( P ). Comme JOz = mL2 ,
3 peut le calculer en séparant fictivement le système en deux
1 L 3g L
on a la relation mL2 θ̈ = −mg sin θ d’où θ̈ + sin θ = 0 barres, l’une de longueur et de masse
m
et l’autre de
3 2  2L 4 4
3g 3L 3m
de la forme θ̈ + ω20 sin θ = 0 avec ω0 = . longueur et de masse . Ces deux barres sont en
2L 4 4
rotation autour de leurs extrémités. Alors, si une barre L
b) Pour de petits angles d’oscillation, l’équation différentielle
en rotation autour de son extrémité a un moment d’iner-
s’écrit θ̈ + ω20 θ = 0 avec des oscillations sinusoïdales de pé- 1
 tie JOz = mL2 , un système de deux barres a un moment
2π 2L 3  2  2
riode T0 = = 2π .
ω0 3g ′ = 1 m L + 1 3m 3L
d’inertie JOz =
7
mL2 .
3 4 4 3 4 4 48
c) Le théorème du moment cinétique tenant compte du Quant au bilan des forces, il est inchangé par rapport à la

− →

couple s’écrit alors JOz θ̈ = MOz ( P ) + MOz ( R ) + ΓOz soit question 1 : on a le poids associé à la masse m avec un
1 L L
mL2 θ̈ = −mg sinθ − βθ̇. centre de gravité à une distance . Le théorème du mo-
3 2 4
3β 3g ment cinétique s’écrit donc
Dans le cas de petits angles, on aurait θ̈ + θ̇ + θ = 0.
mL2 2L ′ →
− →

On reconnaît l’équation d’un oscillateur amorti avec une JOz θ̈ = MOz ( P ) + MOz ( R )
3β 3g 7 L
équation caractéristique r 2 + r+ = 0. En notant soit mL2 θ̈ = −mg sin θ.
mL2 2L 48 4
∆ < 0 le discriminant associé puisqu’on suppose un régime 
12 g 12 g
pseudo-périodique, les � solutions sont complexes conju- On aboutit alors à θ̈ + sinθ = 0 donc ω0 = .
3β −∆ 1 7 L 7 L
guées r = − ±j = − ± j Ω. On peut remarquer qu’on arrive au même résultat avec la
2mL2 2 τ décomposition précédente en deux barres qui conduit à
t  
On a alors θ(t) = Ae − τ cos Ωt + ϕ . Le pendule s’arrête au un moment du poids de sens opposé pour les deux barres.

506
Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe Chapitre 15

m L l
Ainsi on a une masse avec un centre de gravité à et On a donc l’équation différentielle Jθ̈ = − mg (sin θ − cos θ).
4 8 2
−→ π
un moment du poids P1 tendant à une rotation dans le A l’équilibre, θ̈ = 0 donc sin θ = cos θ soit θeq = = 45◦ , ce
3m 4
sens positif et une seconde masse avec un centre de qui est logique.
4
3L −
→ b) Le moment d’inertie J du système est par définition la
gravité à et un moment du poids P2 tendant à une ro-
8 somme des moments d’inertie de ses constituants puisque
tation dans le sens négatif. Le théorème du moment ciné- N

tique s’écrit donc J= m i r i2 pour un solide en rotation autour d’un axe fixe
i=1
′ −
→ −
→ →
− ∆ et assimilé à N points de masse m i situés à une distance
JOz θ̈ = MOz (P1 ) + MOz (P1 ) + MOz ( R )
r i de l’axe de rotation. Ici les deux barres ont le même mo-
7 m L 3m 3L ment d’inertie puisqu’elles ont même masse et même lon-
soit mL2 θ̈ = g sin θ − g sin θ.
48 4 8 4 8 gueur et qu’elles sont accrochées à une de leurs extrémi-
tés autrement dit elles ont une même répartition de masse
15.19 2
par rapport à ∆ = Ox. Il en découle J = 2J0 = ml 2 soit
3
a) Le système des deux barres est soumise à trois forces : le 2 l

→ 2
l’équation différentielle ml θ̈ = − mg (sin θ − cos θ) soit
poids P1 de la barre OA (qui s’applique au centre de gra- 3 2

→ 3g
vité G1 de cette barre), le poids P2 de la barre OB (qui s’ap- θ̈ + (sinθ − cos θ) = 0.
plique au centre de gravité G2 de cette barre) et la réaction 4l

− π
du support R s’appliquant en O. La liaison étant supposée c) On pose ε(t) = θ(t) − θeq = θ − et on développe les fonc-

− 4
parfaite, le moment scalaire de la réaction R est nul par tions trigonométriques sachant que cos ε ≈ 1 et sinε ≈ ε si
rapport à Ox. On a pris cet axe venant vers le lecteur pour ε≪1 :
que θ soit orienté dans le sens positif par rapport à Ox et � �
 π π π 2 2
ainsi avoir LOx = +Jθ̇. sin θ = sin ε + = sinεcos + cos εsin = ε+
4 4 4 2 2

− π et
R −θ
2  � �
θ π π π 2 2
Ox O cos θ = cos ε + = cos εcos − sin εsin = − ε
4 4 4 2 2
G2 G1 G2
G1
Comme θ̈ = ε̈ puisque θeq est une constante, on obtient
θ d2 d1 l’équation différentielle suivante pour de petits angles d’os-
B cillations par rapport à l’équilibre :

→ A
P2 −
→ −
→ −
→ � � � � 
P1 P2 P1 3g 2 2 2 2
ε̈ + ε+ − + ε =0
4l 2 2 2 2
L’application au système des deux barres du théorème du
moment cinétique par rapport à l’axe Ox conduit donc à : On se retrouve avec l’équation d’un oscillateur harmo-
3g �
− nique de la forme ε̈ + ω20 ε = 0 avec ω20 = 2 soit de pul-
dLOx → −
→ −
→
 �  4l
= Jθ̈ = MOx P1 + MOx P2 + MOx R �
dt 3 2 g 2π 4π l
− sation ω0 = et de période T = = � .
→ −
→ 2 l ω0
3g 2
soit Jθ̈ = MOx P1 + MOx P2 .
→ −
− →
Les bras de levier de P1 et P2 par rapport à Ox sont respec-
π  15.20
l
tivement d1 = OG1 sin θ = sin θ et d2 = OG2 sin −θ
2 2 1
l −
→ a) Le moment d’inertie de l’ensemble est J = mL2 + m 0 L20
ou d2 = cos θ. Comme P1 fait tourner le système dans 3
2 en tenant compte de la contribution de la masse et de la
le sens antitrigonométrique autour de Ox et que c’est le 1
−→ tige. La tige a une contribution m 0 L20 qu’on veut au plus
contraire pour P2 , on en déduit le signe des moments et 3
1 15
l’expression égale à 15 % de celle de la masse soit m 0 L20 < mL2
 3 100

→ −
→ l l 20 m 0
Jθ̈ = −d1 .�P1 � + d2 .�P2 � = − mg sin θ + mg cos θ d’où L > Lmin = L0 = 22 cm.
2 2 9 m

507
Chapitre 15 Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe


b) On étudie le système constitué de la masse m dans le ré- ω0 −∆
forme r = − ±j . La solution de l’équation dif-
férentiel terrestre considéré comme galiléen. Il est soumis 2Q 2 � 
aux actions de son poids (qui se limite à celui de la masse −∆ ω
− 0t
férentielle s’écrit θ(t) = θm cos t + ϕ e 2Q de la
m puisqu’on néglige l’influence de la tige), de la liaison pi- 2
vot et des frottements. Comme le suggère l’énoncé, on ap- �
  −t −∆
plique le théorème du moment cinétique. Compte tenu du forme θ(t) = θm cos Ω t + ϕ e τ avec Ω = soit
 2
fait qu’on néglige l’influence de la tige, le moment d’iner-
1 2Q
tie du système par rapport à l’axe ∆ s’écrit J = mL2 . Le Ω = ω0 1 − 2
et τ = . On peut noter que si Q ≫ 1,
4Q ω0
moment dû à la liaison pivot par rapport à l’axe ∆ est nul
on a Ω ≈ ω0 .
puisque la liaison est supposée parfaite. Pour le poids, on
ne tient compte que de celui de la masse m du fait des d) i) Pour un régime pseudo-périodique, le facteur de qua-

− lité donne l’ordre de grandeur du nombre d’oscilla-
hypothèses soit M∆ ( P ) = −mg L sin θ puisque la force ver-
ticale s’applique au centre de gravité de la masse, que le tions avant le retour à l’équilibre. Sur l’enregistrement,
bras de levier s’écrit d = L sin θ et que le poids fait tourner on observe un grand nombre d’oscillations, ce qui per-
le pendule dans le sens des aiguilles d’une montre autour met d’en déduire que Q ≫ 1.
de l’axe ∆. Quant aux frottements, on prend en compte le ii) Dans la situation considérée, on pourrait envisager
couple Γ f = −βθ̇. l’existence de frottements solides au niveau de la liai-
son pivot.
Si les frottements sont fluides, l’amplitude des oscil-
+
lations décroît de manière exponentielle tandis que


R pour des frottements solides, la décroissance est li-
d
néaire.
∆ Sur l’enregistrement, l’évolution semble plutôt de
θ type exponentiel, ce qui tend à valider l’existence de
θ frottements fluides même si des frottements solides
L sont certainement aussi présents mais avec un effet
M moindre.
iii) Pour déterminer la pseudo-pulsation Ω, on me-

− sure sur le second graphique la pseudo-période
P

T= ≈ 1,0 s qui correspond à l’intervalle de temps

entre deux extrema successifs de l’amplitude. On en
Le théorème du moment cinétique par rapport à l’axe ∆ 2π
déduit Ω = = 6,3 rad.s−1 .
appliqué au système s’écrit donc : T
Pour avoir une estimation raisonnable du second

− →
− temps caractéristique τ, on peut tracer la tangente à
Jθ̈ = M∆ ( R ) + M∆ ( P ) + Γ f = 0 − mg L sin θ − βθ̇
l’origine à l’enveloppe exponentielle : son point d’in-
Avec J = mL2 , on obtient l’équation différentielle tersection avec l’axe des abscisses donne la valeur de
β g τ ≈ 95 s et correspond à l’équilibre soit pour θ = 0.
θ̈ + θ̇ + sin θ = 0. Pour de petits angles d’oscilla-
mL2 L
tion pour lesquels on a sin θ ≈ θ, on en déduit θ(◦ )
 la forme sou-
ω0 2 g ω0 β
haitée θ̈+ θ̇+ω0 θ = 0 en posant ω0 = et = 10
Q L Q mL2
3�
mL 2 g
soit Q = . On appelle ce dernier terme Q le facteur 0
β
de qualité.
τ
c) L’équation caractéristique associée à l’équation différen- −10
ω0
tielle s’écrit r 2 + r + ω20 = 0 dont le discrimi-
Q
 2 50 75 t(s)
ω0 0 25 100 125
nant vaut ∆ = − 4ω20 . Comme on suppose que
Q
le régime est pseudo-périodique, ce discriminant est né- g
iv) On en déduit ω0 ≈ Ω = 6,3 rad.s−1 , L = = 0,25 m
gatif et les solutions de l’équation caractéristique de la ω20

508
Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe Chapitre 15

ω0 τ
et Q = ≈ 300. On vérifie bien Q ≫ 1. tique s’écrit :
2
 
2Q 2m 2 1 L0
e) La théorie prévoit τ = = L donc si on trace mL2 + m 0 L20 θ̈ = Jθ̈ = −mg L sin θ − mg sin θ − βθ̇
ω0 β 3 2
τ en fonction de L2 , on est censé obtenir une droite
2m soit pour de petites amplitudes d’oscillations :
de pente a = . C’est bien le cas ici et l’estimation
β  
de la pente a fournie par l’énoncé permet d’en déduire β mg L0
2m θ̈ + θ̇ + L+ θ=0
β = = 2,5.10−4 kg.m2 .s−1 . J J 2
a
f ) Pour les valeurs de L > Lmin = 22 cm soit ici les cinq pre- La pulsation  propre d’oscillations s’écrit maintenant
2 mg L0 6mL + 3m 0 L0
mières colonnes du tableau, on obtient une droite en tra- ω0 = L+ = g . Le facteur de qua-
1 J 2 6mL2 + 2m 0 L20
çant Ω2 en fonction de , ce qui valide le modèle pour le-
 L lité est toujours grand donc Ω ≈ ω0 .
g g
quel on a Ω ≈ ω0 = ou Ω2 = . L’estimation graphique En tenant compte de cette nouvelle relation, on peut cal-
L L culer les valeurs de Ω théoriques en tenant compte de l’in-
de la pente donne la valeur de g aux incertitudes de lecture
48 fluence de la tige :
près soit g ≈ = 9,6 m.s−2 . L’utilisation d’une régression
5
linéaire sur les cinq premiers points donne g = 9,75m.s−2 . L (cm) 45 40 35 30 25
Pour les points suivants, la contribution de la tige n’est Ω (rad.s−1 ) 4,7 5,0 5,3 5,7 6,2
plus négligeable et la formule n’est plus valable, ce que
1 L (cm) 20 15 10 5,0
le graphe montre puisque la courbe Ω2 en fonction de
L Ω (rad.s−1 ) 6,8 7,6 8,4 8,7
n’est plus une droite. Les valeurs obtenues sont toutes cohérentes avec les va-
leurs expérimentales.
−2
Ω2 (rad −2 .s ) L’écart à l’expérience plus important pour les dernières va-
90
leurs peut s’expliquer entre autres par le fait que l’incerti-
80 tude relative sur la position de la masse devient de plus en
70 plus importante quand on raccourcit la distance à l’axe (on
60 peut estimer l’incertitude absolue de positionnement de L
50 à ±0,5 cm). Cette valeur correspond à une incertitude de
40
10 % sur la valeur de L si L = 5,0 cm par exemple.
30
15.21
20

10 a) La barre est soumise à son poids, à la tension du fil et


1 −1
0 (m ) au couple de rappel dû à la torsion. Les deux premières
25 L
0 5 10 15 20
forces sont parallèles à l’axe de rotation donc leur moment
par rapport à l’axe Oz est nul. Le moment cinétique de
la barre par rapport à l’axe Oz s’écrit LOz = Jθ̇. Le théo-
g) Pour L = 10 cm, on devrait trouver Ω = 9,9 rad.s−1 . Or la rème du moment cinétique par rapport à cet axe donne
valeur expérimentale est Ω = 8,6 rad.s−1 donc le modèle dLOz →
− →

= MOz ( P ) + MOz ( T ) − Cθ = −Cθ soit Jθ̈ = −Cθ ou
n’est plus valable. Il faut désormais prendre en compte l’in- dt
fluence de la masse de la tige, ce qui conduit à modifier C
encore θ̈ + θ = 0. Cette équation différentielle est de la
deux choses dans le théorème du moment cinétique. La J
première concerne la valeur du moment d’inertie qu’il faut forme de celle d’un oscillateur harmonique θ̈ + ω20 θ = 0

1
prendre égale à J = mL2 + m 0 L20 . Quant à la seconde, il avec une pulsation ω0 =
C
. On observe alors des oscil-
3 J
s’agit d’ajouter le moment du poids de la tige par rapport 
à ∆. Le poids de la tige s’applique au centre de gravité de 2π J
lations de période T0 = = 2π .
L0 ω0 C
la tige à savoir au milieu de la barre à la distance de
2 b) Soit un solide constitué d’un ensemble de points Mi de
l’axe de rotation, le moment du poids par rapport à ∆ s’ex-
L0 masse m i et tournant à la vitesse angulaire ω = θ̇ autour
prime par −mg sin θ et le théorème du moment ciné- d’un axe Oz. Chaque point décrivant un cercle de rayon r i ,
2

509
Chapitre 15 Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe

le module de sa vitesse s’écrit v i = r i θ̇ de sorte que l’éner- cette équation différentielle du second ordre à coefficients
gie cinétique du solide en rotation puisse se mettre sous la λ
  constants est r 2 + r + ω20 = 0. Son discriminant s’écrit
N 1 1  N 1 J
2
forme Ec = mi v i = m i r i θ̇ = Jθ̇2 .
2 2  2
λ
i=1 2 2 i=1 2 ∆= − 4ω20 < 0 puisque le régime est supposé pseudo-
J
c) En multipliant l’équation différentielle Jθ̈ = −Cθ par θ̇, on périodique.� Les deux solutions complexes conjuguées sont
obtient Jθ̈θ̇ = −Cθθ̇ qu’on intègre par rapport au temps, ce λ −∆
1 1 r =− ±j .
qui donne Jθ̇2 = − Cθ2 + K avec K une constante. On 2J 2

2 2
1 1 −∆
obtient alors Jθ̇2 + Cθ2 = K de la forme Em = Ec + Ep On en déduit la pseudo-pulsation Ω = et la pseudo-
2 2 2
1 2π
constante en notant Ec = Jθ̇2 l’énergie cinétique de rota- période T = . Le temps caractéristique d’amortissement
2 Ω
1 1 λ 2J
tion de la barre. Le terme Ep = Cθ2 s’identifie à l’énergie est donné par = soit τ = . On atteint l’équilibre au
2 τ 2J λ
potentielle élastique de torsion. bout d’un temps de l’ordre de 3τ à 5τ. Le moment d’iner-
tie J étant proportionnel à L2 et à M elle-même proportion-
d) En tenant compte du couple de frottements, le théorème
nelle à L est finalement proportionnel à L3 donc τ est pro-
du moment cinétique s’écrit Jθ̈ = −Cθ − λθ̇ de la forme
λ C portionnel à L3 et une grande barre sera a priori amortie
θ̈ + θ̇ + θ = 0. L’équation caractéristique associée à moins vite qu’une petite barre.
J J

510
C HAPITRE 16
Forces centrales conservatives

T hèm es abordés dans les exercices


⋄ Force centrale conservative.
⋄ Conservation du moment cinétique.
⋄ Conservation de l’énergie mécanique.
⋄ Energie potentielle effective.
⋄ Etude qualitative de la nature du mouvement.
⋄ Les trois lois de Kepler.
⋄ Trajectoires circulaire et elliptique.
⋄ Satellite géostationnaire.
⋄ Vitesses cosmiques.

Points essentiels du cours pour la résolution des exercices


⋄ Connaître et exploiter la conservation du moment cinétique pour un champ de forces centrales conservatives.
⋄ Connaître et exploiter la conservation de l’énergie mécanique pour un champ de forces centrales conservatives.
⋄ Etablir la planéité du mouvement à partir de la conservation du moment cinétique.
⋄ Définir la constante des aires et montrer la loi des aires.
⋄ Etablir l’expression d’une énergie potentielle effective notamment pour un champ newtonien.
⋄ Discuter l’allure bornée ou non des trajectoires selon les valeurs de l’énergie mécanique par rapport à l’énergie
potentielle.
⋄ Enoncer les trois lois de Kepler dans le cadre des planètes ou de satellites terrestres
⋄ Montrer qu’un mouvement circulaire est uniforme pour un champ de forces centrales conservatives.
⋄ Calculer la vitesse et l’énergie mécanique dans le cadre du mouvement circulaire dans un champ de forces cen-
trales conservatives.
⋄ Etablir la troisième loi de Kepler dans le cas d’un mouvement circulaire.
⋄ Calculer les caractéristiques d’une orbite géostationnaire.
⋄ Exprimer l’énergie mécanique sur une ellipse en fonction de son demi-grand axe.
⋄ Exprimer les vitesses cosmiques et connaître leur ordre de grandeur pour la Terre.

511
Chapitre 16 Forces centrales conservatives

Les méthodes à retenir



Définir une force centrale conservative. • Une force F s’appliquant en un point M est dite centrale lorsque sa
Connaître les exemples usuelles de droite d’action passe constamment par un point fixe O. Elle s’écrit
−−→
forces newtoniennes : l’interaction →
− →
− →
− OM
gravitationnelle et l’interaction sous la forme F = F(r )e r avec e r = −−→ .
�OM�
électrostatique. • Si une force centrale est conservative, on peut lui associer une

énergie potentielle Ep = − F(r )dr + K en notant K une constante.
Un objet soumis à une telle force a donc une énergie mécanique
constante.
→− K−
• Une force de la forme F = − 2 → e r est dite newtonienne. Les deux
r
forces newtoniennes usuelles sont :
⋆ l’interaction gravitationnelle entre deux points matériels M1 et
−−−→ m 1 m 2 −−−−→
M2 de masse respective m 1 et m 2 : F1→2 = −G M1 M2
(M1 M2 )3
avec G = 6, 67.10−11 N.m2 .kg−2 la constante de gravitation uni-
verselle, on a alors K = Gm 1 m 2 ;
⋆ l’interaction électrostatique entre deux charges ponctuelles q 1
−−−→ 1 q 1 q 2 −−−−→
et q2 placées en M1 et M2 : F1→2 = − M1 M2 avec
4πε0 (M1 M2 )3
1
= 9, 0.109 m.F−1 ou ε0 = 8, 85.10−12 F.m−1 la permittivité du
4πε0
1
vide, on a alors K = − q1 q2 .
4πε0
Exemple :

La force de gravitation s’appliquant sur un objet de masse


m en orbite à une distance r autour d’un astre de masse M
est une force newtonienne. C’est donc une force centrale
conservative avec K = GMm avec G la constante de gra-
vitation universelle puisqu’on peut l’écrire sous la forme

− GMm → −
F =− e r . L’énergie potentielle associée à la force
r2 
K K
centrale précédente s’écrit Ep = − − 2 dr = − en pre-
r r
nant la constante nulle à l’infini. Dans le cas de la force de
GMm
gravitation, on a donc Ep = − .
r

�→ Exercices 16.1, 16.2, 16.3, 16.4, 16.5, 16.6, 16.7, 16.8, 16.11, 16.12, 16.13, 16.15, 16.16, 16.17.

→−
Etablir les lois de conservation pour un • Le moment en O de la force centrale F = F(r )→

e r s’écrit
champ de forces centrales
−→ →−  −−→ → − → −
conservatives. M O F = OM ∧ F = 0

512
Forces centrales conservatives Chapitre 16

−→
dLO −→ → − → −
Le théorème du moment cinétique donne = MO F = 0
dt
−→
dont on déduit la conservation du moment cinétique soit LO (M)
un vecteur constant.
• La conservation du moment cinétique entraîne que la trajectoire
de M est contenue dans le plan passant par le point fixe O et per-
−→
pendiculaire à LO (M) puisque par définition du moment cinétique,
−−→
ce dernier est perpendiculaire au vecteur position OM.
• En utilisant les coordonnées polaires dans ce plan, on peut écrire

→  − 
LO (M) = r →e r ∧ m r˙→
− e r + r θ̇→

e θ = mr 2 θ̇→

ez .


• On en déduit que −−→la grandeur
 C telle que LO (M) = mC→−
e z autrement
2  →
− 
dit C = r θ̇ = OM ∧ v  est une constante appelée constante des
aires.
−−→
• L’aire S(t ) balayée par le vecteur position OM au cours du temps
est proportionnelle au temps t mis pour la décrire : c’est la loi des
aires.
Exemple : M(t +dt ) r dθ

r +dr
dθ M(t )


LO
r
dS
O

On calcule l’aire élémentaire dS balayée par le vecteur po-


−−→
sition OM pendant l’intervalle de temps élémentaire dt au
cours duquel le vecteur position tourne d’un angle dθ. Ce
n’est rien d’autre que la surface élémentaire du triangle
1 1
dessiné sur la figure ci-dessus soit dS = r (r dθ) = r 2 dθ
2 2
dS 1 2 C
et = r θ̇ = , c’est donc une constante puisque C est
dt 2 2
la constante appelée constante des aires. L’aire de la sur-
C C
face s’exprime par S(t ) = t + S(0) = t .
2 2

�→ Exercices 16.1, 16.2, 16.4, 16.5, 16.6, 16.7, 16.8, 16.9, 16.11, 16.12, 16.13, 16.14, 16.15, 16.16, 16.17.

Etablir l’expression d’une énergie • En coordonnées polaires, l’énergie cinétique Ec s’écrit :


potentielle effective notamment pour  
un champ newtonien. Discuter l’allure 1 2 1  2 2 2
 1 2 C2
Ec = mv = m ṙ + r θ̇ = m ṙ + 2
bornée ou non des trajectoires selon le 2 2 2 r
signe de l’énergie mécanique.
• On en déduit l’expression de l’énergie mécanique Em = Ec + Ep :

513
Chapitre 16 Forces centrales conservatives

1 1 C2
Em = m ṙ 2 + Ep e f f (r ) avec Ep e f f (r ) = m 2 + Ep(r ).
2 2 r
1 2
• Comme m ṙ = Em −Ep e f f (r ) ≥ 0, on a Ep e f f (r ) ≤ Em avec l’éner-
2
gie mécanique constante. Cette relation définit les valeurs de r per-
mises et accessibles à la particule en fonction de son énergie méca-
nique. Quand Em = Ep e f f (r ), on a r˙ = 0 et la composante radiale
de la vitesse s’annule. Le vecteur vitesse est alors perpendiculaire
au vecteur position.
Exemple :

Ep e f f (r )

Em > 0

r mi n r max
r

r mi n

Em < 0

1 C2 K
On a tracé l’allure de Ep e f f (r ) = m 2 − avec K > 0 qui
2 r r
est relative par exemple à la gravitation pour un objet se
déplaçant autour d’une planète à une distance r de son
centre. Si Em ≥ 0, les valeurs de r permises sont données
par la résolution de Ep ef f (r ) ≤ Em. L’objet peut ici se dé-
placer dans l’intervalle r mi ′
n ; +∞ . On a donc un état de
diffusion : la trajectoire n’est pas bornée. Si Em < 0, les
valeurs de r permises sont comprises dans un intervalle
[r mi n ; r max ]. On a donc un état lié : la trajectoire est bor-
née.

→ Exercices 16.3, 16.4, 16.13, 16.14.

Enoncer les trois lois de Kepler dans le • Première loi : chaque planète (respectivement satellite) décrit dans
cadre des planètes ou de satellites le sens direct une trajectoire elliptique dont le Soleil (respective-
terrestres. ment l’astre auquel est rattaché le satellite) est un des foyers.
• Deuxième loi : l’aire balayée par le rayon Soleil - planète (respec-
tivement astre - satellite) est proportionnelle au temps mis pour
décrire la trajectoire ; c’est la loi des aires.

514
Forces centrales conservatives Chapitre 16

Ainsi plus une planète est proche du Soleil, plus elle va vite de ma-
nière à balayer par unité de temps la même surface que quand elle
est loin du Soleil.
T2
• Troisième loi : le rapport 3 en notant T la période de révolution
a
de la planète autour du Soleil de masse M (respectivement du satel-
lite autour de l’astre de masse M) et a le demi-grand axe de l’ellipse
est une constante pour toutes les planètes du système solaire (res-
T2 4π2
pectivement tous les satellites de l’astre). On a 3 = constant.
a GM
Exemple :

La trajectoire de Mars est telle que aMar s = 1, 5aTer r e . On en


T2 s 2
TTer
déduit la relation Mar 3
= 3
re
et la période de révolu-
aMar s a Ter r e
 3
aMar s 2
tion de Mars autour du Soleil TMar s = TTer r e soit
aTer r e
TMar s = 1, 8TTer r e = 1, 8 ans.

�→ Exercices 16.1, 16.2, 16.4, 16.5, 16.6, 16.8, 16.11, 16.13, 16.16, 16.17.

Montrer qu’un mouvement circulaire • Comme C = r 2 θ̇ est constante, on a forcément θ̇ constante sur une
est uniforme dans le cas d’un champ de orbite circulaire de rayon r constant, un mouvement circulaire est
forces centrales conservatives. Calculer donc uniforme dans ce cas.
la vitesse et l’énergie mécanique dans le • La vitesse sur une orbite circulaire
 de rayon R autour d’un astre de
cas d’un mouvement circulaire. Etablir GM
masse M est donnée par v = .
la troisième loi de Kepler dans le cas R
d’un mouvement circulaire. • En injectant l’expression précédente de la vitesse v dans l’énergie
1 GMm GMm
mécanique, on obtient Em = Ec + Ep = mv 2 − =− .
2 R 2R
• On peut aussi retrouver la troisième loi de Kepler : le cercle de la
trajectoire de périmètre 2πR est parcourue à la vitesse v constante

2πR GM
durant une période de révolution T telle que v = = , ce
T R
2 2
T 4π
qui conduit à 3 = .
R GM
Exemple :

Soit un objet de masse m situé sur une trajectoire circu-


laire de rayon R autour de l’astre de masse M. Le principe
fondamental de la dynamique appliqué à l’objet donne
GMm →
m→ −
a =− −
er .
R2

515
Chapitre 16 Forces centrales conservatives

2
v −
Or →

a =− → e r pour un mouvement circulaire uniforme
R 
2
v GM GM
d’où = 2 dont on déduit la vitesse v = .
R R R

�→ Exercices 16.1, 16.2, 16.3, 16.4, 16.5, 16.10, 16.13, 16.14, 16.15, 16.16, 16.17, 16.18.

Définir un satellite géostationnaire. Un satellite géostationnaire est fixe au dessus d’un même point de la
Terre. Il a une orbite équatoriale et une période de révolution T ≈ 24 h
c’est-à-dire égale à la durée du jour sidéral ou encore à la période de
rotation de la Terre sur elle-même.
Exemple :

Soit un satellite géostationnaire. La vitesse angulaire de ce



satellite θ̇ = ω = est constante donc sa trajectoire est cir-
T
culaire puisque C = r 2 θ̇ doit toujours rester constante. Par
la troisième loi de Kepler,
 on en déduit le rayon de l’orbite
2
3 GMT T
géostationnaire R g = 2
= 42.103 km et sa vitesse
 4π
GMT
vg = = 3, 1 km.s−1 où MT = 6, 0.1024 kg est la masse
Rg
de la Terre.

�→ Exercice 16.5.

Exprimer l’énergie mécanique sur une • En notant a son demi-grand axe, on a les relations pour une trajec-
ellipse en fonction de son demi-grand toire elliptique autour d’un astre de masse M : 2a = r mi n + r max ,
axe. Utiliser les lois de conservation sur T2 4π2
la troisième loi de Kepler 3 = et la constante des aires
une trajectoire elliptique. a GM
C = r A v A = r P v P soit C = r max v mi n = r mi n v max puisque pour
r mi n et r max , le vecteur vitesse est perpendiculaire au vecteur po-
sition. La norme de la vitesse est donc maximale au point le plus
proche et minimale au point le plus éloigné de l’astre attracteur.


er


v M


− v max

r θ
A
O P
v mi n
r max = r A r mi n = r P

516
Forces centrales conservatives Chapitre 16

• Dans le cas de la force de gravitation, une trajectoire elliptique cor-


respond à la trajectoire bornée d’énergie mécanique Em < 0, sinon
on a une trajectoire selon une branche d’hyperbole correspondant
à un état de diffusion.
• L’énergie mécanique sur une ellipse s’exprime en fonction du demi-
GMm
grand axe a : Em = − . Pour tout point M de la trajectoire, on
2a
1 2 GMm GMm
peut écrire Em = mv M − =− par conservation de
2 rM 2a
l’énergie mécanique.
• On peut également écrire la conservation du moment −−cinétique ou
−−→ − → −
de la constante des aires C = �OM ∧ → v � = OM v | sin OM, → v | pour
tout point M.
Exemple :

La planète Terre de masse MT voit sa distance au Soleil de


masse MS = 2, 00.1030 kg varier entre r mi n = 147.106 km
et r max = 152.106 km. Le demi-grand axe de la trajec-
toire elliptique de la Terre autour du Soleil est donc
r mi n + r max
a = = 150.106 km, ce qui correspond à
2
une unité astronomique (1, 00 u.a. = 150.106 km). On peut
alors calculer la vitesse aux points A appelée apogée et P
1 GMT MS GMT MS
appelée périgée. On a MT v 2 − =− soit
 2 r 2a
 
2 1
v = GMS − . Pour A tel que r = r A = r mi n , on trouve
r a
v A = v max = 30, 4 km.s−1 et pour P tel que r = r P = r max ,
on a v P = v mi n = 29, 4 km.s−1 . On aurait aussi pu détermi-
ner la vitesse en P en écrivant la conservation du moment
r mi n
cinétique soit v mi n = v max .
r max

→ Exercices 16.6, 16.7, 16.8, 16.9, 16.11, 16.13, 16.15, 16.16.

Définir et calculer les vitesses • On appelle première vitesse cosmique v 1 la vitesse initiale qu’il faut
cosmiques. donner à un satellite à la surface de la Terre pour qu’il décrive une
trajectoire
 circulaire de rayon proche de RT le rayon terrestre soit
GMT
v1 = .
RT
• On appelle deuxième vitesse cosmique v 2 ou vitesse de libération
la vitesse initiale minimale qu’il faut donner à un satellite à la sur-
face de la Terre pour échapper à l’attraction terrestre.

517
Chapitre 16 Forces centrales conservatives

Cela correspond au cas où l’énergie mécanique


 est nulle à savoir
1 GMm 2GMT
Em = mv 2 − = 0. On en déduit v 2 = .
2 r RT
Exemple :

La premièrevitesse cosmique pour un satellite de la Terre


GMT
vaut v 1 = = 7, 9 km.s−1 . Sa seconde vitesse cos-
RT

2GMT
mique est v 2 = = 11 km.s−1 .
RT

�→ Exercice 16.11.

Énoncés des exercices

Mouvement à accélération centrale (d’après ENI)


16.1
Soit un référentiel R rapporté au repère orthonormé direct (O, −u→ −→ − →
x , u y , u z ). Un point
M de masse MP décrit dans ce référentiel un mouvement dans le plan Ox y avec une
accélération passant toujours par un point fixe O. Le point M est repéré par ses coor-
données polaires (r,θ) dans le plan Ox y.
−→
a) Définir le moment cinétique LO du point M par rapport au point O.
−→
dLO
b) Déterminer l’expression de . Que peut-on en conclure dans le cas du type de
dt
mouvement envisagé ici ?
c) Exprimer la vitesse →
−v du point M en coordonnées polaires dans R.
−→
d) Déterminer l’expression du moment cinétique LO en fonction de MP , r et θ̇.
→−
e) Exprimer l’accélération a du point M en coordonnées polaires dans R.
f ) Exprimer en fonction de LO la surface élémentaire dS balayée par le vecteur posi-
−−→
tion OM pendant l’intervalle de temps dt. En déduire la loi des aires.
g) On admet maintenant que la trajectoire de M est un cercle de centre O et de rayon
R. Exprimer les composantes de l’accélération en coordonnées polaires.
h) En déduire les expressions de θ̇ et de la norme LO du moment cinétique.
i) Que devient l’expression de la vitesse pour ce type de mouvement ? En déduire la
nature du mouvement du point M.
j) Déterminer le temps T nécessaire au point M pour décrire le cercle de centre O et
de rayon R en fonction de θ̇ puis en fonction de L0 , MP et R.

Trajectoire circulaire d’un satellite de la Terre (d’après ENAC)


16.2
Soit un référentiel R(T, −
u→ −→ − →
x , u y , u z ) dont l’origine coïncide avec le centre de la Terre T
et dont les axes sont dirigés vers trois étoiles fixes de la sphère céleste.

518
Forces centrales conservatives Chapitre 16

Dans ce référentiel supposé galiléen, la Terre est animée d’un mouvement de rota-
tion uniforme à la vitesse angulaire Ω autour de l’axe (T, −
u→
z ). La Terre de masse M est
supposée sphérique de rayon R et parfaitement homogène. Un satellite de masse M′
supposé ponctuel et soumis à la seule force de gravitation de la Terre est placé sur
une orbite circulaire à une altitude h. On note G la constante de gravitation univer-
selle.
a) Le mouvement du satellite est-il plan ? Si oui, ce plan contient-il le centre T de la
Terre ?
b) Déterminer la vitesse v 0 du satellite dans R en fonction de son altitude h.
c) En déduire la période de révolution T0 du satellite en fonction de l’altitude h.
d) Calculer l’énergie mécanique Em du satellite sur sa trajectoire dans R.
e) Déterminer l’énergie mécanique Em 0 du satellite lorsqu’il est immobile au sol en
un point M de la Terre suivant la latitude λ.
f ) En déduire l’énergie E s à fournir au satellite pour le placer sur son orbite.

Mouvement de la Station Spatiale Internationale (inspiré de ATS)


16.3
L’espace a depuis longtemps attirer les hommes. Après l’avoir observé à l’aide de lu-
nettes et de téléscopes, il est désormais possible de se rendre dans l’espace et d’y sé-
journer notamment dans la Station Spatiale Internationale. Ce problème s’intéresse
à l’étude de sa trajectoire.
On assimile la Station Spatiale Internationale à un point M de masse m = 450 tonnes
en mouvement autour de la Terre de rayon RT = 6,37.103 km et de centre O. Elle
devient donc un satellite artificiel de la Terre. On étudie son mouvement dans le ré-
férentiel géocentrique supposé galiléen. On admet que sa trajectoire est plane. On
utilisera les coordonnées polaires de centre O dans la plan de la trajectoire.
La mise en orbite terrestre s’opère en deux étapes : une phase balistique où le satel-
lite s’éloigne de la Terre sur une ellipse dont l’un des foyers est le centre de la Terre
jusqu’à ce que le satellite atteigne l’apogée de la trajectoire elliptique puis une phase
de satellisation au cours de laquelle le satellite accélère pour obtenir une trajectoire
circulaire autour de la Terre. On considère ici que la station est placée sur une orbite
circulaire de rayon r constant autour de la Terre.
−−→
a) Exprimer le vecteur position OM de la station ainsi que sa vitesse dans les coor-
données polaires utilisées.
b) Donner l’expression de la force de gravitation exercée par la Terre sur la station.
Cette force est-elle attractive ou répulsive ? Justifier la réponse.
c) Établir qu’il s’agit d’une force conservative et donner l’expression de l’éner-
gie potentielle Ep correspondante en fonction de G = 6,67.10−11 N.kg−2 .m2 la
constante de gravitation universelle, m, MT la masse de la Terre et r = OM.
d) On note g 0 = 9.78 m.s−2 la norme de l’accélération de pesanteur au niveau de
l’équateur de la Terre. En supposant que la pesanteur est uniquement due à l’at-
traction de l’astre, exprimer g 0 en fonction de G, MT et RT .
e) En déduire une estimation de la masse MT de la Terre.
f ) Exprimer l’énergie potentielle Ep en fonction de g 0 , m, r et RT .
g) Exprimer les vecteurs vitesse et accélération de la station sur son orbite circulaire
en fonction de la vitesse v , de la dérivée temporelle de la vitesse v̇ et de r .
h) À l’aide du principe fondamental de la dynamique, montrer que le mouvement
est uniforme.

519
Chapitre 16 Forces centrales conservatives

i) Exprimer v 2 en fonction de g 0 , RT et r .
j) En déduire les expressions des énergies cinétique Ec et mécanique Em du satellite
en fonction de m, g 0 , RT et r .
k) Donner les valeurs de l’énergie mécanique si la station se trouve à 330 km d’alti-
tude puis 420 km d’altitude. Ces altitudes correspondent au périgée et à l’apogée
de l’orbite basse de la Station Spatiale Internationale, la trajectoire n’étant pas
circulaire mais elliptique.

Orbites héliocentriques (d’après CCINP PC)


16.4
Soit le référentiel héliocentrique considéré comme galiléen. Le Soleil de masse
MS = 2,0.1030 kg est assimilé à un corps parfaitement sphérique et son champ
de gravité est donc un champ de force centrale. Dans ce référentiel, tous les mou-
vements orbitaux sont plans et on décrit le mouvement des astres dans ce plan en
coordonnées polaires en prenant le Soleil S comme origine. On rappelle la valeur de
la constante de gravitation universelle G = 6,67.10−11 m3 .s−2 .kg−1 .
a) Rappeler les expressions générales de la vitesse → −
v et de l’accélération →

a d’un
corps ponctuel en coordonnées polaires.


b) Exprimer la force de gravitation f S exercée par le Soleil sur un corps de masse M
situé à une distance r du centre du Soleil. Déterminer deux grandeurs conservées
lorsque le corps n’est soumis qu’à cette force de gravitation.
c) En appliquant le principe fondamental de la dynamique, calculer la durée de
révolution d’un corps de masse M en orbite héliocentrique circulaire de rayon
r M = 2,3.1011 m.
d2 r dEp e f f
d) Etablir que l’équation générale du mouvement s’écrit M 2 = − où
dt dr
Ep e f f est une énergie potentielle effective. On montrera qu’on peut l’écrire sous
L2 GMS M
la forme Ep e f f (r ) = − . Que représente L dans l’expression de
2Mr 2 r
l’énergie potentielle ?
e) Pour une énergie potentielle effective dont l’allure est la suivante, décrire qualita-
tivement la nature des trajectoires suivies par des corps dont les énergies totales
seraient respectivement égales à E A , EB et EC indiquées sur la courbe.

Ep e f f

EC

EB

EA

520
Forces centrales conservatives Chapitre 16

Satellite Hipparcos (d’après ATS)


16.5
On considère un satellite assimilé à un point matériel P de masse M′ en or-
−→
bite autour d’un astre de masse M fixe situé en O. On note → −
r = OP et
G = 6,67.10−11 3 −1 −2
m .kg .s la constante universelle de gravitation.
a) Généralités - loi de Kepler :
i) Exprimer la force exercée par l’astre fixe sur le satellite en fonction de G, M,
M′ , →

r et de la distance r .
ii) Que vaut le moment en O de la force précédente ?
iii) Exprimer le moment cinétique en O du satellite en fonction de M′ , de son
vecteur vitesse →

v et du vecteur →

r.
iv) En appliquant en O le théorème du moment cinétique, montrer que la trajec-
toire du satellite est plane.
v) On se place dorénavant dans le plan de la trajectoire. On repère le point P par
ses coordonnées polaires r et θ. Déterminer l’expression du vecteur vitesse

−v du satellite dans ce système de coordonnées. Pour cette question et toutes
les suivantes, on suppose que la trajectoire du satellite est un cercle de rayon
r . Comment se simplifie l’expression de →−
v ?
vi) Déterminer en coordonnées polaires l’expression du vecteur accélération → −a
du satellite.
vii) A partir de la relation fondamentale de la dynamique appliquée au satellite,
montrer que la vitesse angulaire du satellite est constante.
viii) Déduire aussi de la relation fondamentale de la dynamique appliquée au
satellite que r 3 θ̇2 = K où K est une constante qu’on exprimera
 en fonction
GM
des données. Montrer également que la vitesse s’écrit v = .
r
ix) On appelle T la période du mouvement. Démontrer la troisième loi de Kepler
T 2 4π2
= .
r 3 GM
b) Etude du satellite Hipparcos :
Le satellite Hipparcos fut lancé le 8 août 1989 par une fusée Ariane IV. Ce projet de
l’Agence spatiale européenne (ESA) avait notamment pour but de mesurer avec
précision la distance de plus de 2,5 millions d’étoiles. Il était prévu à l’origine de
placer Hipparcos sur une orbite géostationnaire. Cette partie se propose d’étudier
les caractéristiques principales d’une telle orbite.
On se placera dans cette partie dans le référentiel géocentrique supposé galiléen.
On rappelle que le référentiel géocentrique a pour origine le centre T de la Terre
et que ses axes pointent dans trois directions fixes. On considère un satellite as-
similé à un point matériel M de masse M′ en orbite autour de la Terre de masse
MT = 5,97.1024 kg. On négligera l’influence sur le mouvement du satellite des
astres autres que la Terre. Le satellite est géostationnaire c’est-à-dire qu’il reste en
permanence à la verticale d’un même point de la Terre situé à l’équateur.

i) La période de l’orbite du satellite géostationnaire est égale à un jour sidé-


ral dont la durée Tsid est légèrement inférieure à la durée du jour solaire
Tsol de 24 heures. Calculer la durée du jour sidéral et montrer qu’elle vaut
23 h 56 min 4 s (ou encore Tsid = 86164 s). Commenter.
ii) Pourquoi l’orbite d’un satellite géostationnaire est forcément circulaire ?
iii) En notant h l’altitude et RT = 6378 km le rayon de la Terre et en utilisant la
troisième loi de Kepler, calculer numériquement l’altitude du satellite géo-
stationnaire et sa vitesse.
521
Chapitre 16 Forces centrales conservatives

Le satellite Hipparcos devait être placé sur une telle orbite géostationnaire
mais, en raison d’une panne de moteur au moment du lancement, il se re-
trouva sur une orbite très elliptique, ce qui ne l’empêcha pas de remplir cor-
rectement sa mission. Celle-ci s’est achevée le 17 août 1993.

La comète Tchouri et la sonde Rosetta


16.6
La comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko ou comète Tchouri est célèbre car la
sonde Rosetta de l’agence spatiale européenne l’a atteinte le 6 août 2014 et le petit ro-
bot Philae s’y est posé avec succès le 12 novembre 2014 afin d’y effectuer des analyses.
On représente ici deux photos prises par la sonde le 19 août.

La période de cette comète est de T = 6,44 ans et son périhélie (endroit de sa trajec-
toire le plus proche du Soleil) est située en r P = 1,24 u.a. où 1,00 u.a. = 150.106 km
est une unité astronomique représentant la distance moyenne entre la Terre et le So-
leil qu’on peut assimiler au demi-grand axe de l’ellipse terrestre. On note M sa masse
et MS celle du Soleil.
a) Rappeler la troisième loi de Kepler. En déduire la valeur du demi-grand axe a de
l’ellipse décrite par la comète Tchouri. Déterminer la distance maximale r A d’éloi-
gnement au Soleil appelé aphélie.
b) Rappeler l’énergie mécanique sur une ellipse en fonction notamment de son
demi-grand axe. En déduire la vitesse v en fonction de G, MS , r et a.
c) Calculer la vitesse v P au périhélie puis la vitesse v A à l’aphélie. On peut utili-
ser si besoin les valeurs numériques de la constante de gravitation universelle
G = 6,67.10−11 m3 .kg−1 .s−2 et de la masse du Soleil MS = 2,0.1030 kg.
d) Quelle relation simple relient les grandeurs r P , v P , r A et v A ? Justifier.
e) La comète n’est pas sphérique mais sa masse, réactualisée avec les nouvelles
données de Rosetta, est M = 1,00.1013 kg et sa masse volumique moyenne
ρ = 400 kg.m−3 . Si la comète était assimilée à une sphère, quels seraient son
rayon R et le champ de pesanteur g 0 qui règne à sa surface ? Commenter les deux
valeurs au vu de la photo fournie et de la valeur du champ de pesanteur terrestre.

Energie mécanique sur une ellipse


16.7
On considère un corps de masse M′ en orbite elliptique autour d’un astre de masse
M. On note G la constante de gravitation universelle.

522
Forces centrales conservatives Chapitre 16

On souhaite démontrer la relation valable exclusivement sur une ellipse reliant


GMM′
l’énergie mécanique à son demi-grand axe a : Em = − . On se propose d’y
2a
arriver de deux façons.
a) Première méthode :
i) Exprimer a en fonction des distances extrémales r min et r max sur la trajec-
toire.
ii) Exprimer la vitesse en coordonnées polaires. En déduire v 2 en fonction de r ,
θ̇ et r˙.
iii) Montrer que l’énergie mécanique Em aux points extrémaux peut s’écrire
1 C2 K
Em = M′ 2 − avec C et K des constantes. On exprimera K en fonction
2 r r
des données du problème. Quel est le nom de C ?
iv) En déduire une équation du second degré dont les solutions sont r min et
r max . Sans la résoudre, en déduire simplement la relation de départ liant
Em à a.
b) Deuxième méthode :
i) Exprimer la conservation de l’énergie mécanique entre le point de distance
minimale r min et le point de distance maximale r max .
ii) Faire de même en écrivant la conservation du moment cinétique.
iii) En déduire l’expression de l’énergie cinétique en r min en fonction de G, M,
M′ , r min et r max . Retrouver la relation liant Em à a.

Astéroïde Apophis
16.8
a) On considère un objet ponctuel M de masse m en orbite elliptique autour du So-
leil de masse MS et de centre S ; M est soumis à la seule force de gravitation du
Soleil. Faire un schéma de la trajectoire en plaçant le Soleil, l’objet, sa vitesse →

v
et le système de coordonnées polaires en un point quelconque. Indiquer aussi les
distances extrémales au Soleil r min et r max ainsi que le demi-grand axe a de l’el-
lipse. Expliquer pourquoi aux extrema, → −
v et →

r sont perpendiculaires. Placer alors

− →

sur le schéma v min et v max (vitesses minimale et maximale) en la justifiant.
b) Montrer que C = r 2 θ̇ est une constante dans le plan des coordonnées polaires.
c) Montrer que l’énergie mécanique Em s’écrit avec K une constante positive qu’on
1 1 C2 K 1
explicitera Em = m r˙2 + m 2 − = m r˙2 + Ep e f f (r ).
2 2 r r 2

523
Chapitre 16 Forces centrales conservatives

d) Donner l’allure de Ep e f f (r ) en étudiant son tableau de variations. On prouvera


en particulier l’existence d’un minimum r e et que la valeur du minimum est
Ep e f f (r e ) < 0. Vérifier la cohérence de ces résultats avec l’allure suivante.
e) On étudie l’astéroïde géocroiseur Apophis d’environ 325 m de diamètre dont la
trajectoire se situe dans le plan de celle de la Terre et à proximité de cette pla-
nète. Son dernier passage au plus près de la Terre a eu lieu en 2013. Rappeler
l’expression de l’énergie mécanique Em en fonction du demi-grand axe a de l’el-
lipse de la trajectoire. Sachant que G = 6,67.10−11 m3 .kg−1 .s−2 , a = 138.106 km,
MS = 2,00.1030 kg et m = 5,00.1010 kg, calculer numériquement l’énergie méca-
nique de d’Apophis, grandeur conservée au cours de son mouvement. À l’aide du
graphe suivant qui est un zoom du précédent et en expliquant le raisonnement,
en déduire les valeurs de r min et r max . Vérifier la cohérence de ces valeurs avec
celle du demi-grand axe de la trajectoire d’Apophis.

f ) Déterminer la période T de révolution de l’astéroïde en jours.


g) Exprimer la vitesse v sur une ellipse en fonction notamment de r et a et calculer
v 1 sa valeur en km.s−1 pour Apophis quand il croise l’orbite terrestre pour r 1 =
150.106 km.

Inclinaison sur une orbite circulaire


16.9
Un satellite assimilable à un point S de masse m se déplace sur une trajectoire
 circu-
GM
laire à une distance r 0 d’un astre de masse M avec une vitesse v 0 = . Suite à
r0
un incident, la direction →

 π de sa vitesse v tourne d’un angle α par rapport à l’ancienne
direction avec α ∈ 0 ; sans que la norme v 0 de la vitesse ne soit modifiée de façon
2
significative ni sa distance r 0 au centre de l’astre.



v av ant
α
S


v apr e`s
r0
O

524
Forces centrales conservatives Chapitre 16

a) Déterminer l’expression de l’énergie mécanique après l’incident en fonction de


r 0 , M, m et G. En déduire que la trajectoire devient elliptique et exprimer son
demi-grand axe a en fonction de r 0 .
b) Montrer qu’après l’incident, la constante des aires C s’écrit C = r 0 v 0 cos α.
c) Montrer que l’expression de l’énergie mécanique Em peut se simplifier sous la
mC2 GMm
forme Em = − lorsque la distance r prend sa valeur minimale r min
2r 2 r
ou sa valeur maximale r = r max sur la nouvelle trajectoire elliptique.
d) En déduire que r min et r max sont solutions de l’équation r 2 −2r 0 r +r 02 cos2 α = 0.
e) Déterminer les expressions de r min et r max en fonction de r 0 et α.
f ) À quelle condition portant sur sin α, le vaisseau ne percute-t-il pas la Terre de
rayon R = 6,4.103 km ? Si α = 4,0◦ , donner les valeurs limites correspondantes.

Changement de trajectoires
16.10
Un satellite de masse m se déplace sur une orbite circulaire de rayon r 0 autour d’une
planète de rayon R et de masse M. À un instant donné, on allume brièvement des ré-
trofusées de manière à garder la vitesse tangente
 à la trajectoire au point de distance
GM
r 0 mais avec une norme v 1 = βv 0 avec v 0 = sa vitesse sur l’orbite circulaire de
r0
rayon r 0 et β > 0.
a) Exprimer l’énergie mécanique après allumage puis extinction des rétrofusées. À
quelle condition portant sur β la trajectoire devient-elle elliptique ? En déduire
r0
alors que le demi-grand axe a de l’ellipse s’écrit a = .
2 − β2
b) Montrer que le point d’allumage des rétrofusées correspond à un extremum de la
trajectoire et que l’extremum est un maximum si β < 1. Pourquoi suffit-il d’envi-
sager ce seul cas pour chercher une situation éventuelle de collision avec la pla-
nète ?

2R
c) En déduire que la condition de non-écrasement sur la planète s’écrit < β.
R + r0

Vitesse de libération d’un vaisseau spatial (d’après Centrale MP)


16.11
a) Un vaisseau de masse M V est initialement sur une orbite circulaire de rayon r 0
GM
décrite à la vitesse V0 = autour d’une planète de masse M et de rayon R.
r0
On allume le moteur pendant un temps court de sorte que la vitesse varie mais
pas la distance au centre de l’astre. Evaluer la vitesse V1 qu’il faut communiquer
au vaisseau pour qu’il échappe au champ gravitationnel de l’astre en fonction de
G, M et r 0 .
Le commandant de bord dispose en fait d’un budget de vitesse égal à 4V0 . Cela
signifie que la quantité de carburant disponible lui permet de faire varier la vitesse
du vaisseau en une ou plusieurs fois pourvu que la somme des valeurs absolues
des variations de vitesses n’excède pas 4V0 . Il dispose de deux options.
option 1 : le commandant utilise tout son budget d’un seul coup en amenant sa
vitesse initiale à 5V0 .

525
Chapitre 16 Forces centrales conservatives


b) Montrer que sa vitesse finale (à l’infini) est V∞ = 23V0 .
V0
option 2 : il utilise un huitième du budget pour ralentir le vaisseau de V0 àen
2
un temps très court devant la période, le vecteur vitesse gardant la même direc-
tion. Cette manœuvre est considérée comme ponctuelle en un point A de l’espace
à une distance r A = r 0 du centre de l’astre.
c) Montrer que la nouvelle trajectoire est une ellipse et déterminer le demi-
grand axe a en fonction de r 0 . On rappelle que l’énergie mécanique s’écrit
GMMV
Em = − sur une trajectoire elliptique. Expliquer pourquoi la distance r A
2a
constitue la distance maximale à l’astre sur la nouvelle trajectoire et en déduire
la distance minimale r P au point P de la trajectoire elliptique en fonction de r 0 .
Déterminer également les normes des vitesses VA et VP en A et P en fonction de
V0 .
d) On utilise ensuite le reste du budget vitesse au passage en P pour augmenter au
maximum la vitesse du vaisseau, le vecteur vitesse gardant la même direction. Jus-
tifier la nature de la nouvelle trajectoire et déterminer la nouvelle vitesse finale (à
l’infini) en fonction de V0 .
e) Comparer les deux options et commenter.

Expérience de Rutherford
16.12
Dans l’expérience de Rutherford, on bombarde des noyaux d’or avec un fais-
ceau de particules α. Ces particules sont des noyaux d’hélium He 2+ de masse
Mα = 6,65.10−27 kg et de charge q = 2e où e = 1,6.10−19 C est la charge élémen-
taire. On schématise l’expérience de la façon suivante : la particule α arrive avec la
vitesse v 0 depuis l’infini avec un paramètre d’impact b par rapport au noyau d’or de
masse M = 3,3.10−25 kg et de charge Q = Ze avec Z = 79 où il subit une déviation. On
considère que le noyau d’or reste fixe du fait de sa masse bien supérieure à celle des
particules α : M ≫ Mα .

z −
e→
θ

e→ −
r min M r v→
0
r
θ b
x
O

a) Quelle force répulsive intervient dans cette expérience ? Donner son expression
en fonction de Z, de e, de la permittivité du vide ε0 et de la distance r d’approche
de la particule au noyau.
b) En déduire la conservation d’une quantité appelée constante des aires C = r 2 θ̇
qu’on exprimera en fonction de b et v 0 .

526
Forces centrales conservatives Chapitre 16

c) Montrer que l’énergie mécanique Em de la particule est constante et l’écrire sous


1
la forme Em = Mα ṙ 2 + Ep e f f (r ) avec Ep e f f (r ), l’énergie potentielle effective,
2
à exprimer en fonction de r , C, Mα , Z, e et ε0 . En déduire que seul un état de
diffusion est possible.
d) Déterminer l’énergie mécanique initiale Em de la particule en fonction de Mα et
v 0 . En déduire l’ordre de grandeur de la vitesse v 0 à laquelle sont envoyées les
particules α lors de l’expérience de diffusion sur les noyaux d’or sachant que leur
énergie mécanique vaut Em = 5,0 MeV. Un traitement classique est-il cohérent ?
e) On s’intéresse à des particules qui vont repartir en sens inverse dans une direction
proche des particules incidentes. Pour ces particules qui doivent subir un choc
frontal avec le noyau, on a b ≈ 0. En déduire l’énergie mécanique simplifiée. On
note r min la distance minimale d’approche de la particule α. En déduire la valeur
de r min en fonction de Z, e, Mα et v 0 . Faire l’application numérique sachant que
1
= 9,0.109 kg.m3 .s−2 .C−2 . En déduire une majoration de l’ordre de grandeur
4πε0
de la taille du noyau atomique qui est en réalité de l’ordre de 10−15 m.

En route vers Mars !


16.13
On considère que la Terre et Mars sont deux planètes dont les trajectoires au-
tour du Soleil sont coplanaires et assimilables respectivement à des orbites circu-
laires de rayon R0 et R1 = nR0 (n = 1,524) parcourus à vitesse uniforme. On note
T0 = 1,00 an la période de rotation de la Terre autour du Soleil de masse MS . On
donne R0 = 150.106 km, G = 6,67.10−11 m3 .kg−1 .s−2 la constante de gravitation
universelle et MS = 2,0.1030 kg.
a) Rappeler, sans la démontrer, l’expression de la vitesse v d’un point matériel sou-
mis à l’attraction d’une planète de masse M dans le cas d’un mouvement circu-
laire uniforme de rayon R ainsi que sa période de révolution T dans ce cas en
fonction de G, M et R. En déduire la période de révolution T1 de Mars autour du
Soleil en fonction de T0 et n puis la vitesse v 1 de Mars autour du Soleil en fonction
de v 0 et n. Donner leur valeur numérique.
b) Quelle est la durée entre deux alignements Soleil - Terre - Mars dans cet ordre ?
Soit un objet de masse Mo en orbite elliptique autour d’un astre de masse M ici
r max + r min
le Soleil. On note a = le demi-grand axe de l’ellipse avec le périhélie
2
r min du Soleil et l’aphélie à la distance r max du Soleil. On rappelle que l’énergie
GMMo
mécanique de l’objet peut se mettre sous la forme Em = − .
2a
Pour envoyer une sonde vers Mars, une des trajectoires possibles est une ellipse
dite de Hohmann dont le Soleil est un foyer, tangente à l’orbite terrestre en son
périgée P, tangente en son apogée A à l’orbite martienne et coplanaire aux orbites
circulaires des deux planètes. La sonde est initialement sur l’orbite terrrestre R0
et possède dans le référentiel héliocentrique la même vitesse v 0 que la Terre. On
veut la stabiliser sur l’orbite martienne en R1 à vitesse v 1 de manière à ce qu’elle
suive Mars dans son mouvement autour du Soleil.
Pour ce faire, on allume les fusées en A et P de manière à modifier la norme de la
vitesse et changer la trajectoire.
c) On néglige dans ce transfert l’attraction des planètes pour ne retenir que celle du
Soleil.

527
Chapitre 16 Forces centrales conservatives

R1

v→
0 P

R0

A −
v→
1

Quel est le lien entre a le demi-grand axe de l’ellipse d’Hohmann, R0 et n ? Mon-


trer que la  vitesse v P au point P nécessaire pour parcourir l’ellipse de Hohmann
2n
est v P = v 0 . Calculer numériquement la différence v P − v 0 .
n +1
c) Quelle sera sa vitesse v A en A en fonction de v P , R0 et R1 ? Exprimer v A en fonc-
tion de v 0 et n. Calculer numériquement la différence v 1 − v A .
d) Déterminer en fonction de T0 et n la durée τ du transfert entre la Terre et Mars.
e) A l’instant du lancement, la Terre est repérée par son centre T et Mars par son
centre O. On suppose que la sonde est tirée de la Terre avec la vitesse − v→
P et suit
−→
l’orbite de Hohmann pour atteindre Mars en A. Montrer qu’au moment du tir TO


et v P sont presque parallèles c’est-à-dire que l’engin doit être approximativement
tiré dans la direction de Mars pour qu’en A, la sonde arrive en même temps que
Mars, ce qui est le but recherché. On pourra s’aider du schéma suivant représen-
tant la sonde et Mars au moment du tir initial. Calculer α et β. Le point X est le
point de l’orbite martienne vers lequel se dirige la sonde au moment du lance-
ment.

O ou Mars (t = 0)


v→
P T
X
α

β S

A ou Mars (t = τ)

Mise en orbite autour de Titan


16.14
Titan est le plus imposant satellite de Saturne. On note T son centre, MT = 1,3.1023 kg
sa masse, RT son rayon et g 0 le champ de pesanteur à sa surface. La constante de
gravitation universelle est G = 6,7.10−11 m3 .kg−1 .s−2 . Son orbite est une trajectoire
circulaire de rayon R = 1,2.106 km autour de la planète Saturne de centre S et de
masse MS . Titan fait le tour complet de Saturne en T = 15 jours 22 heures.

528
Forces centrales conservatives Chapitre 16

a) Exprimer la vitesse de Titan autour de Saturne en fonction notamment de R. Dé-


T2
montrer que 3 = K avec K une constante qu’on exprimera littéralement.
R
b) Déduire des données astronomiques la masse MS de Saturne et la vitesse de Titan
autour de Saturne en km.h−1 .
c) On considère désormais la planète Titan seule et un objet M de masse m à une
distance r du centre T de Titan et ne subissant que l’influence gravitationnelle de
Titan. Exprimer la force de gravitation de Titan sur l’objet et en déduire la relation
entre g 0 , RT , G et MT .
Calculer numériquement g 0 connaissant le rayon RT = 2,6.103 km de la planète
Titan.
d) Déterminer littéralement l’énergie mécanique Em de l’objet de masse m en fonc-
tion de r et de sa vitesse v . Exprimer la vitesse de libération v l ib à la surface de
Titan en fonction de g 0 et RT et calculer sa valeur en km.s−1 .
e) L’objet M de masse m est une sonde spatiale qui arrive de l’infini avec une vitesse
v 0 décrit une orbite hyperbolique jusqu’à une distance r A = 2RT autour de Titan
10
de centre T. On a la situation suivante avec b = RT :
3

v→
M∞ 0

b A
rA


v→
T 1

−→
Montrer que le moment cinétique LT (M) de la sonde autour de Titan se conserve
5
et en déduire que v 1 = v 0 .
3
f ) Montrer que l’énergie mécanique Em de la sonde se conserve et en déduire v 0 et
v 1 en fonction de g 0 et RT .
g) La sonde veut se stabiliser sur une orbite circulaire de rayon 2RT . Elle doit action-
ner des rétrofusées pour cela. Indiquer sans aucun calcul si elle doit freiner ou
accélérer au point A.
h) À l’aide des résultats précédents, déterminer l’expression littérale de la vitesse v 2
de la sonde sur l’orbite circulaire finale en fonction de g 0 et RT . En déduire que
l’énergie à fournir en valeur absolue pour passer de la trajectoire hyperbolique à
A
la trajectoire circulaire s’écrit ∆Em = mg 0 RT avec A un entier relatif à détermi-
32
ner.

Risque de collision avec la Terre (d’après Centrale)


16.15
On se place dans le référentiel de Kepler supposé galiléen dont l’origine est confon-
due avec le centre S du Soleil et dont les axes sont dirigés vers trois étoiles fixes
très éloignées. On note MT = 6,0.1024 kg la masse de la Terre et MS = 2,0.1030 kg
celle du Soleil. La Terre décrit approximativement une orbite circulaire de rayon
R0 = 1,5.1011 m autour du Soleil.

529
Chapitre 16 Forces centrales conservatives

a) Exprimer la force de gravitation exercée par le Soleil sur la Terre dans le système
de coordonnées adaptées. Comment qualifie-t-on une telle force ? En déduire
que le mouvement est plan et préciser ce dernier.
b) Montrer que le mouvement circulaire de la Terre est uniforme et exprimer
la vitesse orbitale de la Terre autour du Soleil notée v T en fonction de
G = 6,67.10−11 m3 .kg−1 .s−2 , MS et R0 . Faire l’application numérique.
La Terre est assimilée à une sphère homogène de rayon RT = 6,4.106 m. On note
v 0 la vitesse relative d’un astéroïde par rapport à la Terre dans le référentiel géo-
centrique supposé galiléen. L’astéroïde, assimilé à un point matériel pour le mo-
ment arrive depuis une région très éloignée de la Terre et considérée à l’infini
avec une vitesse − v→ −

0 = v 0 e x et sa trajectoire est portée par une droite située à une
distance b du centre de la Terre. On ne tient compte que de l’effet de la force de
gravitation de la Terre.
y

v→
0
M0
b A

x
O

c) Rappeler l’expression de l’énergie mécanique Em de l’astéroïde en fonction de sa


vitesse v , de sa distance r au centre de la Terre, de sa masse MA , de la masse de
la Terre MT et de la constante universelle de gravitation G. Préciser la nature de la
trajectoire de l’astéroïde dans le champ gravitationnel de la Terre.
d) On note A le point de la trajectoire le plus proche de la Terre ou aphélie et
r min = OA la distance minimale entre le centre de la Terre et l’astéroïde. Montrer
−→
qu’en A la vitesse de l’astéroïde −
v→
A est perpendiculaire au vecteur position OA.
e) Montrer que le moment cinétique de l’astéroïde est conservé au cours de son
mouvement. En déduire une relation simple entre v 0 , b, r min et v A = �−
v→
A �.
f ) En utilisant la relation précédente et une autre loi de conservation, montrer qu’on
2 2GMT
aboutit à l’équation du second degré suivante r min + r min − b 2 = 0. La ré-
v 02
soudre et déterminer l’expression de r min en fonction de G, MT , v 0 et b.
g) Pour que l’astéroïde entre en collision avec la Terre de rayon RT , quelle inégalité
sur r min doit-on avoir ? Exprimer le paramètre d’impact bl im dans le cas limite
de collision.
h) Quelle est l’énergie mécanique minimale à posséder pour quitter définitivement
la Terre ? En déduire la vitesse v l ib de libération nécessaire pour échapper à l’at-
traction terrestre en r = RT . On exprimera v l ib en fonction de G, MT et RT . Faire
l’application numérique.
i) Montrer que la vitesse
 d’impact v i lors d’une collision avec la surface terrestre est
donnée par v i = v 02 + v l2ib .
j) L’astéroïde est à présent modélisé par une boule de rayon r b = 80 m et de masse
volumique notée ρb = 2,5.103 kg.m−3 (matériau rocheux). Calculer l’énergie ciné-
tique du solide pour une vitesse v i = 20 km.s−1 .

530
Forces centrales conservatives Chapitre 16

k) Une tonne d’explosif TNT (trinitrotoluène) libère une énergie de 4,18.109 J. Ex-
primer l’énergie cinétique précédente en termes d’équivalent TNT. Montrer que
cette énergie correspond à environ 17 000 bombes atomiques d’Hiroshima (6
août 1945) sachant que celle-ci a produit une énergie équivalente à 15 kilotonnes
de TNT. Cette comparaison a bien un sens car l’astéroïde libère son énergie ciné-
tique lors de l’impact avec le sol sous la forme d’une explosion.

Course de satellites (d’après oral CCINP)


16.16
Soient deux satellites A et B de masse m en rotation sur une orbite circulaire de rayon
R1 autour de la Terre de masse M. A est en avance sur B d’un angle α :

α
R1
A

a) Montrer que la vitesse v 1 des satellites A et B sur une orbite circulaire est uniforme
et l’exprimer en fonction de G, la constante de gravitation universelle, de M et R1 .
Quel est le temps T1 mis pour parcourir le cercle de la trajectoire ?
GMm
b) Dans le cas d’une ellipse, l’énergie mécanique vaut Em = − où a est le demi
2a
T 2 4π2
grand-axe de l’ellipse et on rappelle la troisième loi de Kepler 3 = . On veut
a GM
que B rattrape A. Pour ce faire, on change brusquement sa vitesse qui passe ins-
tantanément de la valeur v 1 à la valeur v 2 tout en gardant la même direction. La
trajectoire de B devient alors elliptique. Montrer que l’étape de changement d’or-
bite de B n’a pu s’effectuer qu’à l’apogée ou au périgée de l’ellipse.
c) Déterminer le lien entre les seules variables v 2 , v 1 et α pour qu’au terme d’un seul
parcours de l’ellipse, B rattrape A.
d) B peut-il toujours rattraper A, quelle que soit son avance ? Comparer v 2 à v 1 :
doit-on freiner ou accélérer au moment où B quitte le cercle ?

Satellite soumis à frottement (d’après Mines MP)


16.17
On se propose d’étudier quelques aspects du fonctionnement de satellites de té-
lécommunication en orbite autour de la Terre. Sauf mention contraire, on consi-
dérera que la Terre est une sphère homogène de rayon RT = 6400 km, de masse
MT = 6,0.1024 kg et de centre O, immobile dans l’espace et sans rotation propre.
On appelle G = 6,67.10−11 m3 .kg−1 .s−2 la constante de gravitation universelle.
a) Un satellite S de masse MS = 2,0.103 kg est en orbite circulaire de centre O, à une
altitude h de l’ordre de quelques centaines de kilomètres (orbite basse). Etablir la
relation entre le module de la vitesse v et h. Exprimer de même la relation entre la
période de révolution T et h puis l’énergie mécanique Em du satellite en fonction
de h.

531
Chapitre 16 Forces centrales conservatives

h
RT
O

b) A chaque position P du satellite correspond un point Q sur la Terre à la verticale


de ce point. L’ensemble des points Q définit la trace de la trajectoire. Pour un ob-
servateur situé en Q, la durée de visibilité τ d’un satellite est l’intervalle de temps
entre son apparition sur l’horizon (point A de la figure suivante) et sa disparition
sous l’horizon (point B de la figure suivante). Exprimer τ en fonction de h, G, MT
et RT . Calculer τ pour h = 8,0.105 m.

B
P
Q

ϕ
O
A

T
Calculer . Pour les besoins de téléphonie mobile, on place sur des orbites po-
τ
laires (c’est-à-dire contenues dans un plan méridien terrestre) un ensemble ou
train de satellites identiques. Ces satellites sont disposés régulièrement sur leur
orbite polaire commune à l’altitude de 800 km. Calculer le nombre minimal de
satellites nécessaires pour former un train afin que tous les points au sol, dans le
même plan méridien que l’orbite, voient au moins un satellite à tout instant.
c) La Terre est entourée d’une atmosphère qui s’oppose au mouvement du satellite.


La force de frottement f a créée par l’atmosphère est proportionnelle au carré de


la vitesse v du satellite et elle s’exprime par f = −αM v →
a

v , où α a une valeur
S
positive, constante dans cette question. Déterminer la dimension de α. En sup-
posant que les expressions de Em et v trouvées précédemment en fonction de h
sont toujours valables (ce qui est légitime si les frottements sont faibles et que les
trajectoires restent à peu près circulaires avec une faible variation du rayon sur
une période de révolution), établir, par application du théorème de la puissance
mécanique, l’équation différentielle suivante vérifiée par h :

dh 
= −2α GMT (RT + h)
dt

Un satellite placé sur une orbite d’altitude 800 km subit une faible diminution
d’altitude ∆h d’environ 1,0 m par révolution, ce qui permet en première approxi-
dh ∆h
mation d’assimiler à . En déduire α en fonction de ∆h, RT et h.
dt T

532
Forces centrales conservatives Chapitre 16

Faire l’application numérique. Calculer, avec la même approximation, ce qu’il ad-


vient de la chute d’altitude au bout de 10 ans de fonctionnement du satellite.
d) Comparer cette dernière valeur à celle obtenue en trouvant la solution exacte de
l’équation différentielle par la méthode de séparation des variables. On gardera la
valeur numérique de α précédemment trouvée pour les applications numériques.
e) Comment évolue la norme de la vitesse du satellite sous l’effet des frottements ?

Eviter la chute de la Station Spatiale Internationale


16.18
Comme tout satellite, la Station Spatiale Internationale de masse m retombe inéluc-
tablement sur la Terre. On étudie ici cette chute dont l’ordre de grandeur se situe
entre 50 et 100 m par jour. En réalité, ce phénomène est compensée. L’altitude peut
être relevée par des moteurs du module russe Zvezda, des vaisseaux qui accostent la
station (le vaisseau Soyouz ou la navette spatiale) ou encore le cargo Progress, l’ob-
jectif étant de maintenir l’altitude de la station entre 330 et 420 km.
La chute est liée à la traînée générée par l’atmosphère. Lors des chocs avec les molé-
cules contenues dans l’atmosphère qui subsiste au niveau de l’orbite, la station est


soumise à une force de frottement fluide du type f = −λ→ −
v avec λ > 0. On suppose
−2
que l’orbite est circulaire. En notant g 0 = 9,78 m.s l’accélération de pesanteur ter-
restre au niveau de l’équateur de la Terre et r (t) la distance à laquelle la station se
trouve du centre de la Terre, on admet que la variation d’altitude sur chaque tour
effectué est suffisamment faible pour que les expressions de l’énergie mécanique
mR2T R2
Em(t) = −g 0 et de la vitesse v 2 (t) = g 0 T restent valables.
2r (t) r (t)
On donne le rayon de la Terre RT = 6,37.103 km.
a) À l’aide de l’expression de la vitesse, déterminer la durée T nécessaire à la station
pour effectuer un tour de l’orbite circulaire de rayon r . La relation obtenue consti-
tue la troisième loi de Kepler. Donner un encadrement numérique de T pour les
altitudes extrêmes de la Station.
b) L’hypothèse selon laquelle la variation d’altitude est faible sur un tour est-elle
justifiée ?
c) En appliquant le théorème de l’énergie mécanique, montrer que le rayon r (t) vé-
dr 1
rifie une équation différentielle du type + r (t) = 0 où τ est une constante
dt τ
qu’on exprimera en fonction de λ et m.
d) Montrer que l’expression obtenue pour τ est homogène à un temps.
e) Déterminer la loi r (t) en notant r 0 le rayon de la trajectoire circulaire initiale.
f ) Donner l’allure de r (t) en indiquant les valeurs r 0 et τ.

Du mal à démarrer ?
16.1 16.2
b) Dériver le moment cinétique.
a) Appliquer le théorème du moment cinétique.
d) Introduire l’expression de la vitesse en coordonnées polaires b) Projeter le principe fondamental de la dynamique sur la direc-
dans celle du moment cinétique. tion radiale.
f) Faire un schéma. c) Relier la vitesse angulaire à la période de rotation.
j) Relier la vitesse angulaire à la période de rotation. e) Penser qu’un point au sol est entraîné par la Terre dans sa

533
Chapitre 16 Forces centrales conservatives

rotation sur elle-même. Expliciter le rayon du cercle décrit par b) Utiliser l’expression de l’énergie mécanique sur une ellipse :
un point à la surface du sol à la latitude λ en rotation autour
de l’axe des pôles. GMS M
Em = −
f) L’énergie à fournir est égale à la différence des énergies méca- 2a
niques de chacun des états initial et final.
d) Utiliser la conservation de la constante des aires.

16.3
e) Le champ de pesanteur s’obtient en écrivant que la force de
gravitation n’est rien d’autre que le poids.
a) Il s’agit d’exprimer les vecteurs position et vitesse en coordon-
nées polaires. Cf. le chapitre sur la cinématique. 16.7
b) Une force est attractive quand elle est centripète autrement a) Si r mi n et r max sont solutions d’une équation du second de-
dit quand elle se dirige vers le système qui en est à l’origine.
gré, l’équation
 dont elles sont solutions peut aussi s’écrire
c) Calculer le travail élémentaire de la force pour montrer qu’on r − r mi n (r − r max ) = 0.
peut l’écrire comme l’opposé de la différentielle d’une énergie Il reste à développer cette expression et à identifier les termes
potentielle δW = −dEp . devant le r avec l’autre équation trouvée.
d) Identifier l’accélération de pesanteur dans la force d’attraction. b) Utiliser les conservations de l’énergie mécanique et du moment
e) Utiliser la relation déterminée à la question précédente. cinétique.
f) Identifier l’expression de g 0 dans celle de l’énergie potentielle.
16.8
g) Il s’agit de simplifier les expressions des vecteurs vitesse et
accélération dans le cas d’une trajectoire circulaire. a) r passe par un extremum si ṙ = 0, ce qui implique que la vitesse
h) Ecrire le principe fondamental de la dynamique en coordon- soit perpendiculaire au vecteur position.
nées polaires et utiliser sa projection orthoradiale. En écrivant par exemple que l’énergie mécanique est
constante, montrer que v est maximal si r est minimal.
i) Exploiter la projection radiale du principe fondamental de la
dynamique. b) Appliquer le théorème du moment cinétique.
j) Exprimer l’énergie cinétique en utilisant l’expression de v2 de c) Exprimer l’énergie cinétique en coordonnées polaires et élimi-
la question précédente. ner θ̇ en l’exprimant en fonction de r et C.
k) Faire attention : l’altitude n’est pas la distance au centre de d) Dériver l’expression de l’énergie potentielle Ep e f f (r ) par rap-
la Terre... port à r et montrer qu’elle admet un extremum qui est un
minimum au vu des limites de la fonction.
16.4 e) Trouver les abscisses des points d’intersection de Ep e f f (r )
avec la droite horizontale correspondant à la valeur Em .
b) Etablir la conservation du moment cinétique et de l’énergie
f) Utiliser la troisième loi de Kepler.
mécanique.
g) Ecrire la conservation de l’énergie mécanique sur une trajec-
c) Projeter le principe fondamental de la dynamique sur la direc-
toire elliptique.
tion radiale et lier la vitesse angulaire à la période.
d) Utiliser la conservation du moment cinétique qu’on reporte
16.9
dans le principe fondamental de la dynamique.
a) La trajectoire est elliptique si son énergie mécanique est néga-
16.5 tive. Donner également l’expression de celle-ci en fonction du
demi-grand axe de l’ellipse.
a) vii) Projeter le principe fondamental de la dynamique sur la −−→
b) Utiliser la définition de la constante des aires C = �OM ∧ →

v �.
direction radiale.
c) Exprimer l’énergie cinétique en coordonnées polaires sachant
ix) Relier la vitesse angulaire et la période de rotation.
qu’aux extrema, on a ṙ = 0.
b) i) Faire un schéma en indiquant la rotation de la Terre au-
d) Reporter la valeur de C dans l’expression précédente.
tour du Soleil et la rotation de la Terre sur elle-même pour
lier les angles de rotation qu’on exprimera en fonction des Utiliser la relation entre v 0 et r 0 .
périodes de rotation. e) Résoudre l’équation précédente.
ii) Utiliser la conservation de la constante des aires sachant f) Il n’y a pas de danger de collision si r mi n > RT .
que le mouvement se fait à vitesse angulaire constante.
iii) Utiliser la troisième loi de Kepler. 16.10

a) La trajectoire est elliptique si son énergie mécanique est néga-


16.6 tive. L’exprimer en fonction du demi-grand axe de l’ellipse.
a) Ecrire la troisième loi de Kepler pour la comète et la Terre b) La distance r passe par un extremum si r˙ = 0, ce qui implique
dont on connaît facilement les paramètres. que la vitesse soit perpendiculaire au vecteur position.

534
Forces centrales conservatives Chapitre 16

c) En utilisant que r mi n +r max = 2a avec a le demi-grand axe de f) Ecrire l’énergie mécanique aux mêmes points.
l’ellipse, exprimer r mi n en fonction de β et r 0 . g) Etudier comment évolue le signe de l’énergie mécanique à
Écrire ensuite que r mi n > R pour ne pas avoir de collision au- énergie potentielle constante.
trement dit d’écrasement.
16.15
16.11
a) Utiliser le fait que pour une force centrale, le moment ciné-
a) Le vaisseau échappe à l’attraction de la planète si Em > 0. tique se conserve et en déduire la planéité du mouvement.
b) Utiliser la relation entre r 0 et V0 pour exprimer Em en fonction b) Montrer que le mouvement est circulaire uniforme puis appli-
de V0 . quer le principe fondamental de la dynamique en coordonnées
Calculer la nouvelle énergie mécanique après utilisation du polaires.
budget vitesse.
c) A l’infini, le terme d’énergie potentielle est nul et l’énergie
En déduire V∞ par conservation de Em . mécanique se réduit à l’énergie cinétique positive.
c) Exprimer la nouvelle énergie mécanique en fonction de V0
d) Aux positions extrémales, on a r˙ = 0, ce qui simplifie l’expres-
après freinage.
sion générale de la vitesse.
GMMS
Utiliser Em = − pour en déduire a . e) Ecrire la conservation de la constante des aires entre l’infini
2a
Déduire de la direction de la vitesse qu’on se trouve en r A au et A en calculant facilement les produits vectoriels par les bras
moment du freinage. de levier.
Utiliser la conservation du moment cinétique pour trouver la f) Associer les équations précédentes.
vitesse en P . g) La condition limite s’obtient en injectant r mi n = RT .
h) La vitesse de libération est la vitesse minimale pour avoir une
16.12
trajectoire non bornée depuis la position r = RT .
a) Il s’agit de la force électrostatique. i) Exprimer la conservation de l’énergie mécanique entre l’infini
b) C’est une force centrale donc le moment cinétique se conserve. et la surface de la Terre.
c) Ecrire l’énergie potentielle associée et exprimer la vitesse en
coordonnées cylindriques puis en fonction de C notamment. 16.16
d) A l’infini, l’énergie potentielle est nulle. a) Appliquer le principe fondamental de la dynamique au satellite
e) Au minimum d’approche, on a ṙ = 0. en mouvement circulaire.
b) Ecrire la formule de la vitesse en coordonnées cylindriques
16.13 pour une ellipse et regarder la conséquence de la conservation
a) Calculer la vitesse sur une trajectoire circulaire. de la direction du vecteur vitesse sur le cercle et sur l’ellipse.
b) Exprimer le fait que la Terre avant de se réaligner sur l’axe c) Calculer le temps mis par A pour rejoindre B sur le cercle d’une
Soleil - Mars a effectué un tour de plus que Mars autour du part et utiliser la troisième loi de Kepler pour trouver le temps
Soleil. mis pas B d’autre part. Traduire l’égalité de ces deux temps
c) Utiliser la relation 2a = r A + r P . Exprimer Em en fonction de puis utiliser la conservation de l’énergie mécanique sur une
v P et R0 d’une part et en fonction de a d’autre part. ellipse pour exprimer a en fonction des données du problème.
d) Exploiter le fait que le moment cinétique est constant et que
16.17
le vecteur vitesse est perpendiculaire au vecteur position à
l’apogée et au périgée. a) Appliquer le principe fondamental de la dynamique au satellite.
e) La durée du transfert est égale à la moitié de la période de Le satellite parcourt un périmètre de cercle durant un temps
révolution pour décrire l’ellipse. Utiliser la troisième loi de Ke- T à vitesse constante.
pler. b) Exprimer τ en fonction de T et ϕ par une règle de proportionna-
f) Exprimer cos β en fonction de n . Pour calculer α, utiliser le fait lité puis calculer cos ϕ en fonction des variables du problème.
que Mars doit parcourir la distance OA en une durée τ. dEm dEm dh
c) On rappelle que = .
dt dh dt
16.14
16.18
a) Appliquer le principe fondamental de la dynamique en coor-
données polaires pour exprimer la vitesse. Puis utiliser le fait a) Exprimer la vitesse angulaire en fonction de la durée T pour
que T soit la durée mise par le satellite pour effectuer un tour que la Station Spatiale effectue un tour de son orbite et la
complet de son orbite circulaire. relier à la vitesse (linéaire).
b) Ne pas oublier d’exprimer T en secondes. b) Comparer les valeurs numériques de la variation d’altitude et
c) Le poids à la surface de l’astre est aussi la force de gravitation. de l’altitude moyenne.
d) L’objet peut s’échapper si son énergie mécanique à la surface c) Exprimer Em = Ec +Ep puis appliquer le théorème de l’énergie
est positive. mécanique.
e) Calculer la constante des aires liée au moment cinétique par d) Faire une analyse dimensionnelle.
la notion de bras de levier à l’infini d’une part et en A d’autre e) Résoudre l’équation différentielle en r obtenue.
part.

535
Chapitre 16 Forces centrales conservatives

Corrigés des exercices



16.1 j) θ̇ correspond à la vitesse angulaire donc θ̇ = et la pé-
T
a) Par définition, le moment cinétique de M par rapport au
−→ −−→ 2π 2πMP R2
point O s’écrit LO = OM ∧ MP →

v. riode s’écrit T = = .
θ̇ LO
b) On dérive l’expression du moment cinétique soit
−→ −−→
dLO dOM −−→ d→−v → −−→
= ∧MP →
−v +OM∧MP =− v ∧MP →−
v +OM∧MP → −
a 16.2
dt dt dt
−−→
dOM → d→

v a) On étudie le système constitué du satellite S dans le réfé-
puisque =− v et =→−
a . Comme le produit vecto- rentiel R. Il n’est soumis qu’à la force de gravitation exer-
dt dt
riel de deux vecteurs colinéaires est nul et que →
− a est coli- →
− GMM′ −→ GMM′ −
−→ cée par la Terre f = − TS = − e→
r en prenant
−−→ dLO → − TS 3 TS 2
néaire à OM d’après l’énoncé, on en déduit = 0 . Le −→
− TS
dt e→
r = − → .
moment cinétique par rapport à O du point M est donc �TS�
constant.
Par application du théorème du moment cinétique en T
c) Par un calcul classique du cours de cinématique, on a −

−−→ dLT (S) −→ → − →

dOM d  −  dans R, on a = TS ∧ f = 0 puisque le produit

− r u→ −
→ −
→ dt
v = = r = r˙ur + r θ̇uθ en utilisant le fait que vectoriel de deux vecteurs colinéaires est nul. On en dé-
dt dt −
→ −→
d−u→ duit que le moment cinétique LT (S) = TS ∧M′ → −
v (S) est une
= θ̇−
u→
r
θ. −→ → −
dt constante donc TS et v (S) sont perpendiculaires à une di-
d) On reporte l’expression de la vitesse dans le moment ciné- rection fixe et définissent un plan dans lequel s’effectue le
−→  − →
tique soit LO = MP r −
u→ → − 2 −

r ∧ r˙ur + r θ̇uθ = MP r θ̇u z . mouvement de S. Finalement le mouvement du satellite S
e) A partir de l’expression de la vitesse obtenue précédem- a lieu dans le plan perpendiculaire au moment cinétique
ment, on dérive à nouveau passant par le centre de la Terre. Dans la suite, on utilise
 par rapport
 →  au temps  →pour ob-
tenir l’accélération →

a = r¨ − r θ̇2 −
ur + 2r˙θ̇ + r θ̈ −
uθ . les coordonnées polaires associées à ce plan.
f ) La surface demandée est celle d’un triangle rectangle de b) Le principe fondamental appliqué au satellite en pro-
côté r sur −
u→ −

r et r θ̇ sur uθ . jection sur l’axe radial − e→
r des coordonnées polaires
MM ′
M(t +dt) r dθ donne −G = −M (R + h) θ̇2 avec v 0 = (R + h) θ̇ soit

(R + h)2

r +dr MM′ ′
v 02 GM
dθ −G = −M . On en déduit v 0 = .
−→ M(t) (R + h)2 R+h R+h
LO
r 2π v0
dS c) La vitesse angulaire s’écrit θ̇ = = donc la période
 T 0 R +h
O
(R + h)3
est T0 = 2π .
GM
1 2 LO
L’aire s’écrit donc dS = r θ̇dt = dt qui est une d) L’énergie mécanique Em est par définition la somme de
2 2MP
constante du fait que LO en est une. Ce résultat consti- l’énergie potentielle et de l’énergie cinétique soit
tue la loi des aires : l’aire balayée par le rayon vecteur est
constante au cours du temps. MM′ 1 ′ 2
Em = −G + M v0
g) Dans le cas d’un cercle, on a r = R constant soit r˙ = r¨ = 0 et R+h 2
pour l’accélération : →

a = −Rθ̇2 −u→ −

r + Rθ̈uθ .
h) D’après les expressions précédentes, on a LO = MP R2 θ̇ En utilisant l’expression trouvée pour la vitesse v 0 , on en
LO MM′ GMM′ GMM′
donc θ̇ = qui est une nouvelle constante. déduit Em = −G + =− .
MP R2 R + h 2(R + h) 2(R + h)
i) De même, pour la vitesse, on a →−
v = Rθ̇−u→
θ . On en déduit e) Lorsqu’il est immobile au sol, le satellite est entraîné par
que le module v = Rθ̇ est une constante. Par conséquent, la Terre dans sa rotation à la vitesse angulaire Ω autour de
le mouvement est uniforme. l’axe des pôles.

536
Forces centrales conservatives Chapitre 16

axe des pôles


Cette force est dirigée suivant (OM) dans le sens de M vers
r =Rcos λ le centre O, c’est donc une force centripète autrement une
force attractive.
S
c) Le travail élémentaire de la force d’interaction gravitation-
λ
nelle s’écrit :
T
− →
→ − −−→ mMT →  − −→
δW F = F .dOM = −G 2 − ur . dr u→
r + r dθuθ
r
 
dr GmMT
soit δW = −GmMT 2 = d .
r
r→
− 
La vitesse v s’écrit donc v = r Ω avec r = Rcos λ à la lati- On en déduit δW F = −dEp avec l’énergie potentielle
tude λ. On en déduit l’expression de l’énergie mécanique GmMT
correspondante par le même raisonnement qu’à la ques- Ep = − + const ante . On peut prendre l’origine de
r
MM′ 1 ′ 2 2 l’énergie potentielle à l’infini soit Ep = 0 pour r → +∞, ce
tion précédente soit Em 0 = −G + M R Ω cos2 λ.
R 2 qui correspond à l’absence d’interaction lorsque la Station
f ) L’énergie à fournir au satellite pour le placer en orbite Spatiale est infiniment éloignée de la Terre. Dans ces condi-
est la différence entre ces deux énergies mécaniques : mMT
tions, on a Ep = −G .
E s = Em − Em 0 . r


En remplaçant par les expressions trouvées plus haut, on d) À la surface de la Terre, on a r = RT et P = −mg 0 − u→
r
GMM′ 1 GMM′ →
− mMT − →
obtient E s = − − M′ R2 Ω2 cos2 λ + qu’on ainsi que P = −G 2 ur . Par identification, on obtient
2(R + h)  2   R  RT
GM h 1 GMT
peut aussi écrire E s = M′ 1+ − R2 Ω2 cos2 λ . g0 = 2 .
2R R+h 2 RT
Plus on se rapproche de l’équateur, plus λ est faible et cos λ
grand, ce qui diminue E s l’énergie à fournir. e) De cette relation, on peut exprimer la masse de la Terre
g 0 R2T
MT = = 5,95.1024 kg.
16.3 G
f ) De l’expression de g 0 en fonction de G, MT et RT , on peut
a) En coordonnées polaires, le vecteur position s’écrit : écrire GMT = g 0 R2T , ce qui permet d’en déduire une nou-
−−→ R2
OM = r −
u→
r velle expression de l’énergie potentielle Ep = −mg 0 T .
r
g) D’après la première question, on a → −
v = ṙ −
u→ −

r + r θ̇uθ soit
y pour une trajectoire circulaire pour laquelle on a r qui est
M une constante : r˙ = 0 et → −
v = r θ̇−
u→θ.

r L’accélération s’obtient en dérivant la vitesse par rapport



u→ − d→−v
θ
u→
r au temps soit → −a = = r θ̈−
u→ 2−

θ − r θ̇ ur . On aurait égale-
θ x dt
ment pu dériver l’expression générale de la vitesse sans te-
O nir compte du caractère circulaire de la trajectoire et de
la distance r constante puis simplifier l’expression avec r
constante et r˙ = r¨ = 0.
On en déduit l’expression du vecteur vitesse en effectuant h) On étudie le système constitué de la Station Spatiale M
une dérivation par rapport au temps du vecteur position dans le référentiel géocentrique supposée galiléen. Il est
−−→ soumis uniquement à la force de gravitation. En utilisant
dOM
soit →

v = , ce qui donne : le principe fondamental de la dynamique m → − →

a = F soit
dt
 → R2T −
d−
u→r d−
u→r
m −r θ̇2 −u→ −
r + r θ̈uθ = −mg 0 2 ur .



v = r˙−
u→ = r˙−
u→ = ṙ −
u→ −
→ r
r +r r + r θ̇ r + r θ̇uθ
dt dθ Par projection sur − u→θ : mr θ̈ = 0 soit θ̈ = 0 ou par intégra-
tion θ̇ = const ante . On en déduit l’expression du module
b) La force d’interaction gravitationnelle subie par la Station

− mMT −−→ de la vitesse v = r θ̇ = const ant e : le mouvement est donc
Spatiale de la part de la Terre s’écrit F = −G OM. uniforme.
OM3

537
Chapitre 16 Forces centrales conservatives


  3
i) La projection du principe fondamental de la dynamique 2π 2 MS rM
R2T On obtient finalement = G 3 ou T = 2π
T rM GMS
sur −
u→ 2
r donne −mr θ̇ = −mg 0 2 dont on déduit :
r soit numériquement T = 60.106 s = 695 jours.
d) On ne suppose plus que la trajectoire est circulaire. Par la
R2
v 2 = r 2 θ̇2 = g 0 T MS M
r même méthode, on a maintenant Mr¨ − Mr θ̇2 = −G 2 .
r
Or on peut expliciter le moment cinétique dans la base des
mg 0 RT 2
1 coordonnées cylindriques associée aux coordonnées po-
j) L’énergie cinétique s’écrit Ec = mv 2 = et l’éner- −

2 2r laires utilisées soit L = r −
u→ ∧M→
r

v = Mr 2 θ̇−
u→. Il s’agit d’une
z
mg 0 R2T mg 0 R2T L
gie mécanique Em = Ep + Ec = − + ou en- constante. On en déduit θ̇ = soit en reportant dans
r 2r Mr 2
mg 0 RT2 la projection du principe fondamental de la dynamique
core Em = − = −Ec. L2 MS M
2r Mr¨ = Mr 2 4 − G 2 . Par identification, on obtient
k) La distance de la Station Spatial au centre de la Terre s’écrit M r r
dEp e f f L2 MS M
r = RT + h en notant h l’altitude. L’expression de l’énergie =− + G 2 et en intégrant cette relation,
dr Mr 3 r
mg 0 R2T
mécanique devient Em = − . Pour une altitude L2 MS M
2(RT + h) on a l’énergie potentielle effective Ep e f f = −G
2Mr 2 r
h = 330 km, on trouve Em = 1,33.1013 J = 13,3 TJ et pour à une constante près. L correspond donc au module du
une altitude h = 420 km, Em = 13,2 TJ. moment cinétique qui est une constante.
e) En coordonnées polaires, l’énergie cinétique Ec s’écrit :
16.4
1 1   1 L2
−−→ Ec = Mv 2 = M ṙ 2 + r 2 θ̇2 = Mr˙2 +
a) On dérive le vecteur position SM = r − u→
r par rapport au 2 2 2 2Mr 2

− −
→ d−
u→r MS M
temps. On obtient la vitesse v = ṙ ur + r . L’énergie potentielle de gravitation s’écrit Ep = −G .
dt r
−→
dur −

dur dθ On en déduit l’expression de l’énergie mécanique :
Or = = θ̇−
u→ →
− −
→ −

θ . On a finalement v = r˙ur + r θ̇ur .
dt dθ dt 1
On recommence pour l’accélération soit Em = Ec + Ep = Mr˙2 + Ep e f f (r )
2
   − 1
a = r¨ − r θ̇2 −

− u→ →
r + 2r˙θ̇ + r θ̈ uθ Comme Mr˙2 = Em − Ep e f f (r ) ≥ 0, on a Ep e f f (r ) ≤ Em
2
où l’énergie mécanique est constante. Cette relation défi-
d−u→ d−
u→θ dθ nit les valeurs de r permises et accessibles à la particule
en utilisant θ
= = −θ̇−u→
r.
dt dθ dt en fonction de son énergie mécanique. La vérification de

→ MS M → cette condition sur le graphe Ep e f f (r ) exclut certains do-
b) La force de gravitation s’écrit f S = −G 2 − ur .
r maines de valeurs de r et en autorise d’autres.
Comme cette force est une force centrale, le moment de Pour une énergie mécanique E A , on a r qui ne peut
la force par rapport au centre (qui est ici le Soleil) est nul prendre qu’une seule valeur : on a donc soit une position
comme produit vectoriel de deux vecteurs colinéaires (le d’équilibre soit un cercle.
vecteur position et la force). Par application du théorème Pour une énergie mécanique EB , r est compris entre deux
du moment cinétique, la dérivée de ce dernier par rapport valeurs r 1 et r 2 obtenues comme les abscisses des inter-
au temps est nulle et on obtient la conservation du mo- sections de EB et Ep e f f (r ) : on a donc un mouvement lié
ment cinétique. et dans le cas de la gravitation où la trajectoire est une co-
Par ailleurs, la seule force qui s’exerce sur le point matériel nique, il s’agit d’une ellipse.
est une force conservative donc on a aussi conservation de Pour une énergie mécanique EC , r est supérieur à une va-
l’énergie mécanique. leur r 1′ et peut tendre vers l’infini : on a un mouvement
c) Par application du principe fondamental de la dynamique libre et dans le cas de la gravitation où la trajectoire est une
MS M → conique, il s’agit d’une hyperbole.
au point matériel de masse M, on a M→ −a = −G 2 − ur . Par
r


projection sur ur et en utilisant le fait qu’on considère une 16.5
trajectoire circulaire pour laquelle on a r = r M constante et a) i) La force de gravitation exercée par l’astre sur le satel-
MS M 2π MM′ −
ṙ = r¨ = 0, on en déduit −Mr M θ̇2 = −G 2 avec θ̇ = . →

lite s’écrit f = −G 3 → r.
r T
M r

538
Forces centrales conservatives Chapitre 16


− −−→ →
−  −→ → − →

ii) Le moment en O de f est MO f = OP ∧ f = 0 autour du Soleil. L’angle dont la Terre tourne autour
comme produit vectoriel de deux vecteurs colinéaires. Tsol
du Soleil en un jour solaire est α = 2π . Quant
TA
iii) Le moment cinétique de P en O s’écrit à l’angle dont la Terre tourne sur elle-même dans le
−→
LO (P) = →

r ∧ M′ →

v. T
même temps, il vaut α′ = 2π sol . Comme le montre
iv) L’application du théorème du moment cinétique Tsid
−→ la figure ci-dessus, on a α′ = 2π + α soit en repor-
dLO −−→ →− →

donne = MO ( f ) = 0 . Par conséquent, le mo- tant les expressions des angles α et α′ , on obtient
dt
ment cinétique est constant et le mouvement du T T T T
2π sol = 2 π + 2 π sol ou sol = 1 + sol et
point P a lieu dans le plan perpendiculaire au moment Tsid TA Tsid TA
cinétique passant par O. Tsol TA
Tsid = .
v) Dans le système des coordonnées polaires, la vitesse Tsol + TA
s’écrit →

v = r˙−
u→ −
→ Pour l’application numérique, on a Tsol = 1440 min et
r + r θ̇uθ . Dans le cas d’un mouvement
circulaire, on a r constant donc ṙ = 0 et →
−v = r θ̇−u→ TA = 525960 min, ce qui permet d’obtenir
θ.
   


vi) L’accélération est a = r̈ − r θ̇2 ur + 2r˙θ̇ + r θ̈ −

→ u→
θ soit Tsid = 1436 mi n = 86160 s
a = −r θ̇2 −

− u→ + r θ̈−
u→ pour un mouvement circulaire
r θ
avec les mêmes arguments (r constant et r˙ = r¨ = 0). en accord avec la valeur de l’énoncé de 86 164 s.
vii) Du fait que la résultante des forces est nulle suivant ii) Le satellite restant fixe au dessus d’un même point de

u→
θ , la projection du principe fondamental de la dy- la Terre, sa vitesse angulaire ω = θ̇ doit être constante.
namique dans cette direction conduit à r θ̈ = 0 soit θ̇ La conservation de la constante des aires C = r 2 θ̇ im-
constant. plique forcément que r est aussi constant donc que le
viii) La projection du principe fondamental de la dyna- mouvement est circulaire.
MM′ T2 4π2
mique sur − u→r conduit à −G = −M′ r θ̇2 dont on iii) La troisième loi de Kepler s’écrit =
r2 (RT + h) 3 GMT
déduit r 3 θ̇2 = GM constant.  

2
GM GM 3 GMT T
On a également v = r θ̇ = r = . dont on tire h = − RT = 35,8.103 km.
r3 r 4π2

2π GMT
ix) En utilisant θ̇ = dans la relation précédente, on ob- La vitesse s’obtient par v = = 3,07 km.s−1 .
T RT + h
T 2 4π 2
tient 3 = qui constitue la troisième loi de Ke-
r GM
pler. 16.6

b) i) L’écart entre jour sidéral et jour solaire s’explique par T2


la rotation de la Terre sur elle-même qui s’ajoute à a) La troisième loi de Kepler stipule que le rapport 3 est une
a
sa rotation autour du Soleil. On peut considérer le constante dans le système solaire. On peut donc l’écrire
schéma suivant pour visualiser le raisonnement : pour la comète ou pour la Terre dont on connaît le demi-
grand axe a T = 1,00 u.a. et la période de révolution TT
 2
α′ T2 T2 T 3
d’un an : 3 = T soit a = a T = 3,46 u.a. ou
a a3 T
TT
t +Tsol 5,19.1011 m.
P Or sur le grand axe de l’ellipse, r P + r A = 2a dont on déduit
l’aphélie r A = 2a − r P = 5,68 u.a.
GMS M
b) L’énergie mécanique sur une ellipse s’écrit Em = − .
2a
Or l’énergie mécanique se conserve puisque la force de
α gravitation du Soleil sur la comète est une force conserva-
GMS M
t tive associée à l’énergie potentielle Ep = − . On en
P r
1 GM S M GM S M
déduit Em = Mv 2 − =− soit une vitesse
 2 r 2a
 
On note TA = 365,25 jours la durée d’une année né- 2 1
v = GMS − .
cessaire pour que la Terre effectue un tour complet r a

539
Chapitre 16 Forces centrales conservatives

c) L’application numérique donne en r P = 1,24 u.a. ou b) i) On utilise la conservation de l’énergie mécanique


1,86.1011 m la valeur v P = 34,3 km.s−1 et en r A = 5,68 u.a. entre r min où la vitesse est maximale et vaut v max
ou 8,52.1011 m la vitesse v A = 7,49km.s−1 . et r max où la vitesse est minimale et vaut v min . On a
On aurait pu aussi exprimer GMS sans les données de 1 2 GMM′ 1 ′ 2 GMM′
alors Em = M′ v max − = M v min − .
l’énoncé en utilisant la troisième loi de Kepler puisque 2 r min 2 r max
T2 4π2 ii) On va traduire la conservation du moment cinétique
= permet d’aboutir à ce terme.
a 3 GMS entre les mêmes points. Puisqu’en r min et r max ,
d) La conservation du moment cinétique de la comète re- ṙ = 0, on a le vecteur vitesse → −
v = r θ̇−
e→
θ perpendi-
−−→ −

présenté par un point B et de la constante des aires culaire au vecteur position OM = r e r , la conserva-
−→
C = � OB ∧ → −v � avec O le centre du Soleil conduit à la tion du moment cinétique ou de manière équivalente
−−→ →

relation C = r A v A = r P v P lorsqu’on se place aux points ex- de la constante
→ des aires C = � OM ∧ v � s’écrit
−→ − →

trémaux où le vecteur position OB est perpendiculaire à → −v. C = r v | sin r , v | = r v donc
On vérifie bien numériquement cette relation puisque les
r min v max = r max v min
deux calculs donnent C = 6,38.1015 m2 .s−1 .
e) En assimilant la comète à une sphère de volume 1 ′ 2 1 2 GMM′ GMM′
4 iii) On a M v max = M′ v min − + soit
V = π R3 et de masse M = ρV, on aboutit à un rayon 2 2 r max

r min

 3 2 ′
1 ′ 2 1 r
2 GMM r max − r min
3M M v max = M′ min v +
R= 3 soit numériquement 1,81 km. La comète est 2 2 2
r max
max
r max r min
4πρ  
1 ′ 2 GMM ′ r − r 2
r max
très poreuse et contient beaucoup de vide. Ce n’est donc max min
et M v max =
pas une boule compacte, ce qui explique que les dimen- 2 r max r min r max − r 2
2
min
sions réelles soient à un facteur deux au dessus. 1 ′ 2 GMM′ r max
soit M v max = donc l’énergie
A la surface d’un astre de rayon R et de masse M, la force 2 r min r max + r min
de gravité sur un petit objet de masse M0 est son poids. On mécanique s’écrit
GMM0 GM
a donc M0 g 0 = soit g 0 = 2 = 2,04.10−4 m.s−2 : GMM′ r max GMM′ GMM′
R2 R Em = − =−
le champ de pesanteur y est 48000 fois plus faible que sur r min r max + r min r min r min + r max
Terre. On perçoit donc toute la difficulté technique de res-
ter en orbite autour de la comète ! GMM′
soit finalement Em = − .
2a
16.7
16.8
a) i) On a 2a = r min + r max .
ii) La vitesse s’écrit → −
v = r˙−
e→ −
→ a) Le schéma demandé est le suivant avec le vecteur vitesse
r + r θ̇e θ dans le plan de la tra- →

2 2
 2 v qui est tangent à la trajectoire :
jectoire. On en déduit v = ṙ + r θ̇ .
 2 −
iii) En r = r min ou r = r max , on a r˙ = 0 d’où v 2 = r θ̇ e→
r
r 4 θ̇2 C2
soit v 2 = 2
= 2 en posant C = r 2 θ̇. On ob- →
− M
r r v
1 ′ 2 GMM′ 1 C2 GMM′
tient Em = M v − = M′ 2 − . La − −
v−max
−−→
2 r 2 r r e→
θ r θ
constante C est la constante des aires. On obtient la
relation demandée en posant K = GMM′ . S

v−−→
iv) On doit donc résoudre l’équation du second de- min r max r min
GMM′ M′ C 2
gré r 2 + r − = 0. L’équation s’écrit
Em 2Em  
aussi sous la forme (r − r max ) r − r min = 0 puis- 2a
qu’on sait qu’elle a été établie à partir des solutions
r = r min et r = r max  . En développant, on ob-
tient r 2 − r max + r min r + r min r max = 0 soit avec De manière générale, la vitesse s’écrit → −v = ṙ −
e→ −

r + r θ̇e θ en

− −

coordonnées polaires et le vecteur position r = r e r . Aux
r min + r max = 2 a : r 2 − 2ar + r min r max = 0.
Par identification entre les deux expressions du coeffi- extrema autrement dit pour les distances r min et r max , on
GMM′ GMM′ a r˙ = 0. En ces points, la vitesse s’écrit →

v = r θ̇−e→
θ qui est
cient devant r , on a = −2a soit Em = − . perpendiculaire au vecteur position r .→

Em 2a

540
Forces centrales conservatives Chapitre 16

La seule force s’exerçant sur l’objet M est la force de gravi- Les variations et le signe de Ep e f f (r e ) sont cohérents avec
tation du Soleil. Comme il s’agit d’une force conservative, l’allure du graphe.
l’énergie mécanique du point M se conserve autrement dit e) Sur une trajectoire elliptique, l’énergie mécanique vaut
1 GMm GMS m
Em = Ec + Ep = mv 2 − est une constante E0 . On Em = − = −2,42.1019 J.
2 r 2a
1 GMm 1
en dd́duit mv 2 = E0 + . Ainsi si r augmente, di- Quand r = r min ou r = r max , r (t) atteint un extremum,
2 r r ce qui donne r˙ = 0 et Em = Ep e f f (r ). On lit alors sur
minue donc v 2 et v diminuent. Par conséquent, lorsque la
distance de M au Soleil vaut r max et est donc maximale, la le graphe r min = 115.106 km et r max = 165.106 km soit
vitesse de M est minimale et vaut v min . À l’inverse, quand 2a = r min + r max = 280.106 km donc a = 140.106 km, ce
la distance est minimale et vaut r min , la vitesse est maxi- qui est cohérent avec la valeur donnée.
male et prend la valeur v max . T2 4π2
f ) La troisième loi de Kepler s’écrit = donc
b) Le point M est soumis uniquement à la force de gravita- a3 GMS

− GMS m −
tion F = − e→
r . Il s’agit d’une force centrale : son 2π
r2 T=  a 3/2 = 2,79.107 s
moment en S est nul. Par conséquent, le théorème du mo- GMS
ment cinétique en S donne :

→   soit 323 jours.
dLS (M) −−→ →− −−→ →
− GMS m −
→ =→ −
= MS ( F ) = SM ∧ F = r −
e→
r ∧ − e r 0 1
g) Lénergie mécanique s’écrit mv 12 −
GMS m
=−
GMS m
dt r2 2 r 2a
 1
 

→ 2 1
On en déduit que le moment cinétique LS (M) est constant. soit v 1 = GMS − −1
= 28,5 km.s .

→ −−→  −  r1 a

− −→ → −

LS (M) = SM∧m v = r e r ∧m r˙e r + r θ̇e θ = mr 2 θ̇−
e→
z . On en
2
déduit que la constante des aires vaut C = r θ̇ qui est donc
une constante. 16.9
c) L’énergie mécanique de l’objet s’écrit : a) Après l’incident, l’énergie mécanique Em = Ec + Ep s’écrit
1 GMm 1 GM GMm GMm
1 GMS m 1 1 GMS m Em = mv 02 − = m − = − .
Em = mv 2 − = m r˙2 + mr 2 θ̇2 − 2 r0 2 r0 r0 2r 0
2 r 2 2 r Comme Em < 0, la trajectoire est une ellipse de demi-
GMm
1 1 C2 K grand axe a et d’énergie mécanique Em = − . On a
On a alors Em = m r˙2 + m 2 − avec K = GMS m. 2a
2 2 r r donc a = r 0 par identification.
1 C2 K b) La constante des aires associé au satellite dans sa nouvelle
d) Pour étudier les variations de Ep e f f (r ) = m 2 − , il −→
2 r r �LO (M)� −−→ −
dEp e f f mC2 K configuration est telle que C = = �OM ∧ → v � soit
suffit de calculer sa dérivée soit = − 3 + 2 soit −−→  m π 
dr r r −−→ → − →

2 C = �OM�.� v �.sin OM, v = r 0 v 0 sin + α = r 0 v 0 cos α.
dEp e f f Kr − mC mC2 2
= qui est positive pour r > = re . −−→ → − π
dr r3 K En effet, l’angle entre OM et v est + α comme on le voit
Quand r tend vers 0, Ep e f f tend vers l’infini. 2
sur la figure suivante :
Quand r tend vers l’infini, Ep e f f tend vers 0.
1 C2 K −−→
En r = r e , on a Ep e f f (r e ) =m − ou encore α OM
2 r e2 re
1 C2 K 2 K2 K2 →
− M
Ep e f f (r e ) = m 2 4 − = − < 0. v
2 m C mC2 2mC2
Finalement on a le tableau de variations suivant :
O
r 0 re +∞
dEp e f f
− 0 +
dr
+∞ 0 c) L’énergie mécanique du satellite après l’incident est une
❅ �
✒ constante puisque la seule force qui s’exerce sur lui est
Ep e f f (r ) ❅ � la force de gravitation qui est conservative. On a donc

❘ � 1 GMm
Ep e f f (r e ) Em = mv 2 − avec →

v = r˙−
e→ −

r + r θ̇e θ en coordonnées
2 r

541
Chapitre 16 Forces centrales conservatives

1 1 GMm v0 v 1 =βv 0
polaires. On a alors Em = m r˙2 + mr 2 θ̇2 − . La
2 2 r
constante des aires s’écrit en un point quelconque :
r0
r0
−−→ −  − → R
C = �OM ∧ →
v � = �r −
e→ → − 2 −→ 2
r ∧ r˙e r + r θ̇e θ � = �r θ̇e z � = r θ̇ x

1 1 C2 GMm 2a
On peut alors écrire Em = m r˙2 + m 2 − .
2 2 r r
En r min ou r max , la distance r est extrémale donc ṙ = 0 et
mC2 GMm
l’énergie mécanique se simplifie Em = − avec On ne peut pas écrire la conservation de l’énergie méca-
2r 2 r
r = r min ou r = r max . nique entre avant et après l’allumage car une nouvelle
force non conservative (celle des propulseurs fusées) s’est
d) Par conservation de l’énergie mécanique, on a donc après
rajoutée. L’énergie mécanique ne se conserve pas pendant
mC2 GMm GMm C2 GM GM
l’incident − =− ou 2 − =− . que les fusées sont allumées mais une fois les fusées cou-
2r 2 r 2r 0 2r r 2r 0 pées, seule la force de gravitation intervient et Em rede-
En multipliant par 2r 0 r 2 , on aboutit à l’équation du se- vient constante avec une nouvelle valeur de la constante
cond degré C2 r 0 − 2GMr 0 r = −GMr 2 soit : par rapport à celle antérieure de l’orbite circulaire qu’on
1 GMm
peut alors calculer : Em 1 = mv 12 − ou encore
C2 r 0 2  r0
r 2 − 2r 0 r + =0 1 GMm GMm β 2
GM Em 1 = mβ2 v 02 − = − 1 et finalement
2 r0 r0 2
 2 
C2 r 0 r 2 v 2 cos2 αr 0 GM GMm β − 2
Or = 0 0 et v 02 = dont on déduit Em 1 =
2r 0
. On désire que le satellite reste en
GM GM r0
2
C r0 orbite autour de la planète autrement dit qu’il ait une tra-
v 02 r 0 = GM d’où = r 02 cos2 α, ce qui permet d’obtenir jectoire liée, ce qui
GM � implique une trajectoire elliptique soit
2 2 2
r − 2r 0 r + r 0 cos α = 0. Em 1 < 0 ou β < 2.

2GM
e) Cette équation dont les solutions sont r = r min et r = r max On retrouve v 1 < = v l ib en notant v l ib la vitesse
r0
a pour discriminant ∆ = 4r 02 − 4r 02 cos2 α qu’on peut écrire
de libération. La trajectoire devient alors une ellipse quel-
∆ = (2r 0 sin α)2 grâce à 1 − cos2 α = sin2 α. On en déduit les conque dont on peut calculer le demi-grand axe
solutions de l’équation du second degré r = r 0 ± r 0 sinα   a à partir
GMm β2 − 2 GMm
donc r min = r 0 (1 − sin α) et r max = r 0 (1 + sin α). de son énergie mécanique Em 1 = =−
2r 0 2a
r0
f ) Il n’y a pas de risque de collision si r min > RT soit soit a = .
RT 2 − β2
r 0 (1 − sin α) > RT donc r 0 > = 6,9.103 km donc
1 − sin α b) De manière générale, la vitesse → −
v = ṙ −
e→ −

r +r θ̇e θ en coordon-
pour une altitude initiale z = r 0 − RT > 480 km. →
− −
→ −→
nées polaires et r = r e r . Comme v 1 est perpendiculaire à
r , c’est que −

− v→ est selon −e→ donc que r˙ = 0 localement (on
0 1 θ
n’est pas sur un cercle où r est une constante !).Finalement
16.10 r 0 est un extremum de la fonction r (t). La position initiale
r 0 correspond à un extremum de la nouvelle trajectoire el-
a) Pour un satellite de masse m en orbite circulaire à une dis- liptique donc on a r min = r 0 ou bien r max = r 0 .
tance r 0 autour d’une On commence par étudier le second cas soit x = r min et
 planète de masse M et de rayon R, 2r 0
GM GMm r max = r 0 avec 2a = x + r 0 soit = x + r 0 . On trouve
sa vitesse est v 0 = donc mv 02 = . À un instant, 2 − β2
r0 r0 2
β
on modifie sa vitesse sans changer sa direction qui est tou- x = r0 . Comme r min < r max , ce qui implique ici
jours perpendiculaire au vecteur position de manière à ce 2 − β2
que v 1 = βv 0 avec β > 0 en allumant des fusées brièvement β2
x < r 0 , on en déduit < 1 soit β < 1.
(dans le sens du mouvement pour accélérer ou à contre- 2 − β2
sens pour décélérer) et la distance du satellite à l’astre ne Une collision peut se produire si le rayon prend une va-
varie pas notablement. leur inférieure ou égale au rayon de la planète. Pour être

542
Forces centrales conservatives Chapitre 16

GMMV
sûr qu’aucune collision ne se produira, il suffit de vérifier est conservative : elle vaut Em = − avec a le demi-
que r min > R. 2a
grand axe de l’ellipse.
Si on se place dans le premier cas, r min = r 0 . Or r 0 > R avec GMMV 7 7 GMMV
R le rayon de la planète. On a donc r  r min = r 0 > R donc On en déduit − = − MV V02 = − et
2a 8 8 r0
il n’y aura jamais collision du satellite avec la planète. Pour 4
étudier l’éventualité d’une collision, il suffit donc d’étudier a = r 0.
7
le second cas autrement dit si x = r min et r max = r 0 . Les seuls endroits de la trajectoire elliptique où le vecteur
c) Dans ce second cas, la condition à vérifier pour qu’il n’y vitesse →−
v est perpendiculaire au rayon vecteur → −
r = r− e→r
β2 sont les points situés aux distances extrémales de l’astre
ait pas de collision est r min > R avec r min = r 0 . où ṙ = 0 soit →−v = r˙−u→ −→ −

2 − β2 r + r θ̇uθ = r θ̇uθ perpendiculaire au


rayon vecteur r ur . Ici l’énoncé précise que le vecteur vi-
β2
Cela donne r 0 2
> R soit r 0 β2 > 2R − Rβ2 ou encore tesse garde en r 0 au point A la même direction qu’aupa-
 2 − β
ravant sur l’orbite circulaire. Après le changement de vi-
2R tesse, le vecteur vitesse en A est donc toujours perpendicu-
β > βc = .
r0 + R laire au rayon vecteur : on se situe en r A = r 0 soit à la dis-
* tance maximale de l’astre soit à la distance minimale. On
appelle P le second extremum de la trajectoire à distance
16.11 8 r0
r P . Comme r A + r P = 2a = r 0 , on trouve que r P = < rA
a) Pour échapper au champ gravitationnel de l’astre, le vais- 7 7
seau doit avoir une trajectoire non bornée, ce qui cor- donc A est bien la distance maximale et P la distance mi-
r0 V0
respond à un état de diffusion. Il faut donc une éner- nimale. On a donc r A = r 0 et r P = avec VA = . On
7 2
gie mécanique positive. Comme le vaisseau est à la dis- obtient VP à partir de la relation r A VA = r P VP qui résulte
tance r 0 et à la vitesse V1 , son énergie mécanique
 s’écrit de la conservation de la constante des aires ou du moment
1 GMMV 2GM cinétique aux points extrema de la trajectoire. On aboutit
Em = MV V12 − . On a Em > 0 si V1 > . rA 7
2 r0 r0 alors à VP = V A = V0 .
rP 2
b) Si on utilise tout le budget, la vitesse passe de V0 à V = 5V0 .
r0
L’énergie mécanique devient d) Arrivé en r P = , on utilise le reste du budget vitesse
7
1 GMMV 25 23 V0 7 7
Em = MV (5V0 )2 − = MV V02 −MV V02 = MV V02 soit 4V0 − = V0 qui se rajoute à la vitesse VP = V0 .
2 r0 2 2 2 2 2
La vitesse prend donc la valeur 7V0 . L’énergie mécanique
49 7GMMV 49
GM
en utilisant la relation V02 = . s’écrit Em = MV V02 − = MV V02 − 7MV V02 soit
r0 2 r0 2
35
Durant la suite du trajet, si aucun moteur n’est al- Em = MV V02 > 0. On a donc une trajectoire hyperbo-
2
lumé, l’énergie mécanique se conserve puisqu’il n’y a au- lique : le vaisseau s’éloigne de l’astre et échappe définitive-
cune force non conservative. A l’infini, l’énergie poten- ment à son attraction.
1 1
tielle est nulle et Em(∞) = MV V∞ 2 . La conservation de
A l’infini, Em = MV V∞ 2 = 35 M V 2 par conservation de
2 V 0
2 2 �
1 2 = 23 M V 2 soit
l’énergie mécanique conduit à MV V∞ V 0 l’énergie mécanique et on a V∞ = 35V0 .
� 2 2
V∞ = 23 V0 . e) La seconde option est donc la meilleure puisqu’elle
V0 conduit à une vitesse à l’infini plus importante.
c) Désormais la vitesse initiale vaut VA = , ce qui conduit à
2
une énergie mécanique en A, une fois les moteurs coupés, 16.12
constante et de valeur :
a) La force répulsive qui intervient est la force électrostatique
1 GMMV 1 V 2 →
− qQ − 2Ze 2 −
Em = MV VA2 − = MV 0 − MV V02 F= 2
e→
r = e→
r.
2 r0 2 4 4πε0 r 4πε0 r 2
b) C’est une force centrale constamment dirigée vers O donc
GM
car V02 = . le moment en O de cette force est nul. Le théorème du mo-
r0 ment cinétique en O appliqué à la particule α conduit à la
7
Il en découle après simplification Em = − MV V02 < 0. La conservation du moment cinétique. Or ce dernier s’écrit
8 −→ −−→  − →
trajectoire est donc une ellipse. Dans ce cas, l’énergie mé- LO (M) = OM ∧ Mα → −
v = r− e→ → −
r ∧ Mα r˙e r + r θ̇e θ ou encore
−→
canique est constante puisque la seule force qui s’exerce L (M) = M r 2 θ̇−
O α e→. Comme ce vecteur est constant, on
z

543
Chapitre 16 Forces centrales conservatives

−−→ −
en déduit que C = r 2 θ̇ = �OM ∧ → v � est une constante. 16.13
−−→
Or à l’infini, on a OM = x∞ e x + b −

→ e→ →
− −

y et v = −v 0 e x d’où 
−−→ → − −
→ GM T 2 4π2 2π � 3
OM ∧ v = bv 0 e z et C = bv 0 . a) On a v = et 3 = soit T = � R .
R R GM GM
c) L’énergie mécanique est constante car la force électrosta-
tique est T2 T2
 conservative et associée à l’énergie potentielle De la troisième loi de Kepler, on déduit que 13 = 03 soit
qQ qQ R1 R0
Ep = − 2
dr = en prenant la constante d’in-
4πε0 r 4πε0 r 3
tégration nulle à l’infini. On en déduit l’expression de avec R1 = nR0 : T1 = T0 n 2 = 1,88 ans.

1 qQ v1 R0 1 v0
l’énergie mécanique Em = Mα v 2 + . Or la vitesse De même, on a = = � soit v 1 = � ou numéri-
2 4πε0 r v0 R1 n n
2 
s’écrit →

v = r˙−e→ −
→ 2 2 2 2 2 C GM
r + r θ̇e θ soit v = r˙ + r θ̇ = r˙ + 2 d’où S
r quement 24,2 km.s−1 puisque v 0 = = 29,8 km.s−1 .
1 1 C2 qQ 1 R0
2
Em = Mα r˙ + Mα 2 + 2
= Mα r˙ +Ep e f f (r ). L’al-
2 2 r 4πε0 r 2 b) On part d’une position où le Soleil, la Terre et Mars sont
1 C 2 qQ 1 C2 Ze 2 alignés dans cet ordre. On note T0 = 1,00 an la période de
lure de Ep e f f (r ) = Mα 2 + = Mα 2 + révolution de la Terre autour du Soleil et T1 = 1,88 an la
2 r 4πε0 r 2 r 2πε0 r
qui est une fonction décroissante est la suivante : période de révolution de Mars autour du Soleil. On part
à t = 0 de la position d’alignement. La Terre a une vi-
Ep e f f (r )
tesse angulaire plus grande que Mars puisqu’elle fait un
tour en moins de temps. Elle va donc faire au moins un
Em >0 tour de plus que Mars avant de recouper le segment Soleil
Mars qui sera une nouvelle position d’alignement des trois
astres. Ainsi pendant que Mars a balayé un angle α, la Terre
aura fait un tour de plus soit 2π + α. On note Ta le temps
mis pour effectuer ce trajet soit la durée entre deux aligne-
r 2π
r min ments. Comme la vitesse angulaire de Mars est ω1 = et
T1

celle de la Terre est ω0 = , on en déduit
T0

1 ω0 Ta = 2π + α = 2π + ω1 Ta
On a Em > Ep e f f (r ) puisque Em − Ep e f f (r ) = Mα ṙ 2 > 0.
2
Comme Em est ici forcément positive, sa courbe représen- En substituant les expressions des pulsations en fonction
tative ne coupe qu’une fois celle de Ep e f f (r ) : les posi- 2π 2π T1 T0
  des périodes, on a Ta = 2π + Ta et Ta = soit
tions possibles appartiennent à l’intervalle r min ;+∞ et T0 T1 T1 − T0
numériquement 2,14 ans.
on a un état de diffusion.
1 c) On a 2a = R0 + R1 = (n + 1) R0 et la conservation de l’éner-
d) A l’infini où s’annule, l’énergie mécanique Em de la par-
r gie mécanique (puisque la force de gravitation est conser-
1
ticule est réduite à son énergie cinétique Em = Mα v 02 . On vative) s’écrit pour une trajectoire elliptique :
 2
2Em 7 GMS Mo 1 GMS Mo
= Mo v 2 −
a donc v 0 = −1
= 1,6.10 m.s avec une énergie mé- −
Mα 2a 2 r
canique Em = 5,0.106 . 1,6.10−19 = 8,0.10−13 J. On reste  
inférieur à 10 % de la vitesse de la lumière donc un traite- 2 1
soit v 2 = GMS − .
ment relativiste n’est pas nécessaire. r a
1 Ze 2 Au point P, on est en r = R0 . En utilisant 2a = (n + 1) R0 ,
e) Si b = 0, C = 0 et Em peut s’écrire Em = Mα r˙2 + . 2 2 2 GMS 2n
2 2πε0 r on en déduit v P = GMS − = soit
Si on se place en r min , extremum de la fonction r (t), on  R 0 (n + 1) R 0 R0 n + 1

Ze 2 GMS 2n
a r˙ = 0 et l’expression précédente donne Em = avec v 0 = la relation demandée v P = v 0 .
2πε0 r min R0 n +1
Ze 2 −14 Numériquement on a v P = 32,7 km.s−1 soit une différence
soit r min = = 4,6.10 m, ce qui donne une de vitesse v P − v 0 = 2,90 km.s−1 , ce qui correspond à une
2πε0 Em
borne supérieure à la taille du noyau. accélération.

544
Forces centrales conservatives Chapitre 16

d) La constante des aires calculée précédemment s’écrit avec GMS 4π2 R2


donc = . On en déduit la troisième loi de Ke-
r A = r max et r P = r min sous la forme r A v A = r Pv P . On en R T2
T 2 4π 2
R0 vP 2
déduit R1 v A = R0 v P d’où v A = vP = = v0 . pler 3 = = K.
R1 n n (n + 1) R GMS
−1
On trouve v A = 21,5 km.s soit une différence de vitesse
4π2 R3
v 1 − v A = 2,70 km.s−1 . Il faut donc freiner. b) On a MS = avec T = 15 jours et 22 heures soit
GT 2
e) La troisième loi de Kepler pour un mouvement elliptique T = 382 h = 1,4.106 s et R = 1,2.109 m soit MS = 5,4.1026 kg.
T2 4π2 T2 On en déduit v T = 5,5 km.s−1 = 20.103 km.h−1 .
autour du Soleil s’écrit 3 = = 03 soit en utilisant le
a GMS R c) Le poids de l’objet à la surface de Titan s’identifie à la
0
 3
n +1 2 force de gravitation de Titan sur l’objet autrement dit en
fait que 2a = (n + 1) R0 : T = T0 . GMT m
2 égalant les normes mg 0 = en notant g 0 l’accéléra-
 3 R2T
T T0 n + 1 2
La durée du transfert est égale à τ = = soit tion de pesanteur à la surface de la planète. On en déduit
2 2 2 GMT
0,709 an. g 0 = 2 = 1,3 m.s−2 .
RT
SX R1 1
f ) On a la relation cos β = = = qui donne numéri-
ST R0 n d) L’énergie mécanique de l’objet à la surface de Titan s’écrit
quement β ≈ 49,0 . ◦ 1 GMT m
Em = Ec + Ep = mv 2 − . Si on veut quitter la pla-
Comme la sonde doit arriver en C en même temps que 2 RT
Mars, il faut que Mars mette le temps τ pour effectuer le nète, il faut avoir un état de diffusion qui doit être non
1 GMT m
trajet entre O et C. Ce trajet est égal correspond à l’angle borné soit Em > 0 donc mv 2 − > 0 d’où la condi-
2 RT
180◦ − α. Comme Mars effectue un tour soit 360◦ en un 
τ 2GMT 
temps T1 , elle effectue 360 = 136◦ pendant le temps tion v > v l ib = = 2g 0 RT = 2,6 km.s−1 .
T1 RT
τ. On a donc α = 180 − 136 = 44◦ . Ainsi α et β étant très
proches, il faut tirer à t = 0 quasiment en direction de Mars. e) Le théorème du moment cinétique appliqué au centre T
de Titan à l’objet soumis à la seule force gravitationnelle


16.14 −→ dLT (M) −−→ − →
FT de Titan s’écrit = MT FT qui s’explicite en
 dt 
a) Avec les conventions du schéma ci-dessous, la force de gra- −−→ − → GMT m − →


→ GMS MT − TM ∧ FT = r − e→r ∧ − 2
e→
r = 0 soit un moment ciné-
vitation de Saturne sur Titan s’écrit FS = − e→
r. −

r

→ −−→ −
r2 tique LT (M) constant ou en norme �LT (M)� = �TM ∧ → v�
qui est constante. Le calcul du produit vectoriel s’obtient
Saturne −
→ T ici en utilisant les coordonnées pour la valeur à l’infini soit
FS −
masse MS e→
r son expression avec l’angle entre les deux vecteurs pour la
valeur en A. On pourrait aussi utiliser le bras de levier du
Titan vecteur vitesse par rapport à un axe de rotation passant par
O r T.
masse MT
−−−−→
Ainsi
 cette constante
 vaut à l’infini �TM∞ ∧ − v−→
∞ � soit

→ −
→ −
→ −
→ −
→ −

� −x∞ e x + b e y ∧v 0 e x � = bv 0 �e y ∧ e x � = bv 0 �− e z � = bv 0 .
−→ → −→ 
Dans le référentiel saturnocentrique supposé galiléen, on De même, en A, on obtient �TA ∧ − v A � = TA v A sin TA, −
v→
A
−→ → π
applique le principe fondamental de la dynamique à Ti- soit �TA ∧ −v A � = r A v 1 sin = r A v1.
tan en coordonnées polaires 2
 2 sur un cercle
 de rayon R soit

→ v dv T− GMT MS −
MT →
−a = FS donc MT − T − u→
r+ u→ = − u→
r. y
R dt θ R2 −
M∞ v→
0
v2 GMS MT
On en déduit MT T = d’où la vitesse de Titan
 R R2 b r∞
A
GMS z rA
vT = . Comme le satellite décrit un cercle de péri-
R x
mètre 2πR pendant la période de révolution T à la vitesse x∞ T −
v→
2πR GMS 2πR 1
constante v T , on peut écrire v T = soit =
T R T

545
Chapitre 16 Forces centrales conservatives

On en déduit bv 0 = r A v 1 soit avec les données de l’énoncé du Soleil. On applique le théorème du moment cinétique
10 5 −

RT v 0 = 2RT v 1 donc v 1 = v 0 . dLS (T) −−→ →− 
3 3 à la Terre au point S fixe soit = MS F ST avec
dt
f ) La sonde n’étant soumis qu’à la force gravitationnelle de − 
−−→ → −→ → − →

MS F ST = ST ∧ F ST = 0 . On a donc conservation
Titan qui est une force conservative associée à l’énergie po- −→
tentielle gravitationnelle Ep, le théorème de du moment cinétique de la Terre : LS (T) est un vecteur
 →  l’énergie mé- −→ −→ −→

canique s’écrit ∆Em = W F ext non cons = 0 autrement constant. Comme LS (T) = ST ∧ MT → −
v (T), on a ST per-

→ −→
dit que l’énergie mécanique Em est constante. On égale pendiculaire à LS (T) donc le vecteur position ST reste en
les valeurs de l’énergie mécanique à l’infini et en A avec permanence perpendiculaire à un vecteur fixe, ce qui im-
v ∞ = v 0 , v A = v 1 et r A = 2RT soit : plique que le mouvement s’effectue dans le plan perpendi-


culaire à LS (T) passant par S.
1 2 GMT m 1 2 GMT m
mv ∞ − = mv A − b) On applique le principe fondamental de la dynamique
2 r∞ 2 rA GMT MS −
à la Terre soit MT →
−a =− e→
r ou en projetant sur
R20
1 1 GMT m
ou mv 02 = mv 12 − . la base des coordonnées cylindriques en supposant un
2 2 2RT
mouvement circulaire (dans ce cas, l’accélération s’écrit
Attention : à l’infini r ∞ = TM∞ = ∞ �= b ! On en déduit GMT MS
GMT →
−a = − R0 θ̇2 −e→ −
→ 2
r + R0 θ̈uθ ) : −MT R0 θ̇ = − pour
v 02 = v 12 − = v 12 − g 0 RT . R20
RT
5 la composante radiale et MT R0 θ̈ = 0 pour la composante
En reportant v 1 = v 0 dans cette relation, on obtient : orthoradiale.
3
La deuxième relation implique θ̇ constante c’est-à-dire un
25 2 mouvement uniforme puisque − v→ −

v 02 = v − g 0 RT T = R0 θ̇e θ sur un cercle.
9 0 La première relation donne la valeur de la vitesse puisque
16 2 3 si le mouvement est circulaire uniforme, on a :
d’où v 0 = g 0 RT et v 0 = g 0 RT .
9 4 v2
5  GMT MS
On en déduit v 1 = g 0 RT . −MT R0 θ̇2 = −MT T = −
4 R0 R2 0
g) On souhaite passer d’un état de diffusion correspondant à 
Em > 0 à un état lié autour de la planète correspondant à GMS
ce qui conduit à v T = = 30 km.s−1 .
Em < 0. Comme la distance reste constante, Ep ne varie R0
pas et il faut donc diminuer l’énergie cinétique Ec autre- c) L’énergie mécanique de l’astéroïde de masse MA en at-
ment dit freiner. A cause de l’action des rétrofusées, l’éner- traction gravitationnelle avec la Terre de masse MT s’écrit
gie mécanique n’est plus constante car une nouvelle force 1 GMT MA
apparaît. La trajectoire est donc modifiée. Em = MA v 2 − . Quand r tend vers l’infini,
2 r
h) Sur un cercle 1
 de rayon r A = 2RT
, la vitesse s’écrit sous la tend vers 0, la vitesse est v 0 et l’énergie mécanique
GMT GMT g 0 RT r
forme v 2 = . Comme la sonde 1
rA
=
2RT
=
2 s’écrit Em = MA v 02 > 0. Comme l’énergie mécanique se
2
freine brièvement au point A se trouvant à une distance conserve au cours du mouvement (la force de gravitation
r = r A , la variation d’énergie mécanique s’identifie à la va- étant conservative), une énergie mécanique positive cor-
riation d’énergie cinétique (puisque l’énergie potentielle respond à une trajectoire de diffusion ou encore une tra-
ne varie pas). jectoire suivant une branche d’hyperbole.
 
1 1 1 1 25 d) Si on est au point A le plus proche soit r = r min , c’est un
∆Em = ∆Ec = mv 22 − mv 12 = m g 0 RT − g 0 RT
2 2 2 2 16 extremum de r d’où ṙ = 0 et la vitesse s’écrit →

v = r˙−
e→ −

r +r θ̇e θ
17 ou →
−v = r θ̇−
e→ . Le vecteur vitesse est perpendiculaire à la di-
soit ∆Em = − mg 0 RT < 0 ou A = −17. θ
−→
32 rection radiale en ce point donc à OA.

16.15 e) La force de la Terre sur l’astéroïde étant une force centrale,


son moment en T est nul et on a conservation du moment
a) La force de gravitation exercée par le Soleil sur la Terre cinétique par application du théorème du moment ciné-
−→ −→ −−→ −

− GMT MS − → = ST . C’est une force
→ avec − tique en T fixe. Ainsi LT (M) = MA OM∧→ v est une constante
s’écrit F ST = − e r e r −→ −−→ → −
R20 �ST� et on peut écrire C = �OM ∧ v � constante le long de la
centrale car elle est constamment dirigée vers le centre S trajectoire. A l’infini, au point M0 , en faisant le calcul du

546
Forces centrales conservatives Chapitre 16

produit vectoriel par la méthode des bras de levier, on a en exprimant la force gravitationnelle dans un repère en
−−−→
C = bv 0 . On peut aussi le voir en écrivant OM0 = x0 − e→ −

x +b e y coordonnées cylindriques ayant pour origine le centre de
−−−→ − →  − → −
→  −
→ la Terre.
d’où C = �OM0 ∧ v 0 � = � x0 e x + b e y ∧ v 0 e x � = bv 0 . En A
−→ Le mouvement est circulaire donc l’accélération d’un satel-
où les vecteurs −v→A et OA sont perpendiculaires, on trouve v 2 → dv −
C = OAv A = r min v A . La conservation de la quantité C, la lite s’écrit →

a =− − er + e→
θ . La projection du principe
R1 dt
constante des aires, implique la relation bv 0 = r min v A . dv
fondamental de la dynamique selon − e→
θ donne = 0 dont
f ) Entre l’infini et A, on peut écrire la conservation de l’éner- dt
1 1 2 − GMT MA donc on déduit que v est une constante. Le mouvement est donc
gie mécanique soit MA v 02 = MA v A
2 2 r min uniforme et s’effectue à la vitesse v = v 1 . La projection se-
2 2 2GMT bv 0 v 12 GMm GM
v0 = vA − . En injectant v A = , on obtient −

lon e r conduit à −m =− soit v 1 = .
r min r min R1 R2 R1
2 2 1
b v 2GMT
v 02 = 2 0 − soit en multipliant par r min 2 l’équation La vitesse étant constante, le satellite parcourt 2πR1 à sa-
r min r min voir le périmètre du cercle avec une vitesse v 1 durant un
3
2 2GMT
du second degré demandée r min + r min − b 2 = 0. 2πR1 2πR1
2
v 02 temps de révolution T donné par T = =� .
 2 v1 GM
2GMT b) La vitesse sur un cercle est perpendiculaire au rayon vec-
Le discriminant s’écrit ∆ = + 4b 2 > 0. On a deux
v 02 teur puisque − v→ → →
− − −

1 = R1 θ̇e θ ⊥ r 1 = R1 e r . Sur une ellipse, la
solutions réelles mais on ne garde que la solution positive vitesse s’écrit de manière générale → −v = r˙− e→ −

r + r θ̇e θ . Si elle
 2
garde au point où on allume les moteurs une direction se-
GMT   GMT
soit r min = − 2 + + b2 . lon −
e→θ , r˙ = 0 et on se situe à un extremum de r (t) de la
v0 v 02
nouvelle trajectoire elliptique donc au périgée ou à l’apo-
g) L’astéroïde rentre en collision avec la Terre
si r min < RT . A gée. Ce sont d’ailleurs les deux seuls points sur une ellipse
2GMT RT où la vitesse est perpendiculaire au rayon vecteur.
la limite, on a donc r min = RT soit bl im = R2T +
v 02 c) Le satellite B a désormais une trajectoire elliptique de pé-
en réutilisant l’expression de b en fonction de r min = RT T2 4π2
dans l’équation du second degré précédente. riode T telle que 3 = en appliquant la troisième loi
a GM
3
h) Pour quitter la Terre, il faut une énergie mécanique posi- 2πa 2
1 GMT MA de Kepler,ce qui donne une période T = � . Le satellite
tive soit Em = MA v 2 − > 0 ou v > v l ib avec GM
 2 RT reviendra donc à sa position initiale sur le cercle au bout
2GMT de TB = T. Le satellite A doit arriver au même moment
v l ib = = 11 km.s−1 . mais comme il est en avance d’un angle α, il aura alors par-
RT
couru seulement (2π − α) R1 sur le cercle à la vitesse v 1 et
i) La conservation de l’énergie mécanique entre l’infini et la
1 1 GMT MA son temps de parcours sera :
surface de la Terre donne MA v 02 = MA v i2 − soit
2 2 RT (2π − α) R1 (2π − α)  α 
2GM  TA = = T1 = 1 − T1
T
v 02 = v i2 − = v i2 − v l2ib ou v i = v 02 + v l2ib . v1 2π 2π
RT
1 En égalant les expressions des temps TA et TB , on en arrive
j) L’énergie cinétique de l’astéroïde est Ec = MA v i2 avec
2 à une première équation :
4
MA = πr b3 ρb et v i = 2,0.104 m.s−1 soit Ec = 1,1.1018 J.
3 3
3
2πa 2  α   α  2πR1
2
k) On a donc Ec = 2,6.108 équivalents TNT soit 2,6.105 kTNT � = 1− T1 = 1 − �
ou encore 17000 fois l’énergie de la bombe atomique d’Hi- GM 2π 2π GM
roshima.
 α 3
2
d’où a = 1 − R1 .
16.16 2π
Sur l’ellipse, l’énergie mécanique se conserve donc en uti-
a) Les satellites de masse m ne sont soumis qu’à la force gravi-
lisant les conditions initiales à savoir une vitesse v 2 en R1 ,
tationnelle de la Terre de masse M. Le principe fondamen- GMm 1 GMm
tal de la dynamique appliqué au satellite dans le référentiel on trouve Em = − = mv 22 − ou pour le carré
2a 2 R1
GMm − 2GM GM GM
géocentrique supposé galiléen conduit à m → −a =− e→r de la vitesse v 22 = − soit en utilisant v 12 = :
R21 R1 a R1

547
Chapitre 16 Forces centrales conservatives

GM  α − 23 GM
v 22 = 2v 12 − = 2v 12 − 1 − ou encore : Par proportionnalité, puisque le mouvement est uniforme,
a 2π R1 ϕ
on en déduit que τ = T .
  π
2
α − 3 OQ RT
v 22 = v 12 2 − 1 −  est tel que cos ϕ =
Or ϕ = AOQ = dans le trian-
2π OA RT + h
 gle OQA rectangle en Q. On en déduit :
 α − 3
2 
   
d) On en déduit la valeur de v 2 : v 2 = v 1 2 − 1 − . T RT (RT + h)3 RT
2π τ = Ar cos =2 Ar cos
α π RT + h GMT RT + h
Comme < 1, on a v 2 < v 1 . On doit freiner mais ceci
2π L’application numérique donne τ = 920 s. D’après l’expres-
n’est que momentané car la vitesse n’est pas constante sur
T π
l’ellipse. De plus, pour pouvoir prendre la racine, il faut que sion précédente, =   = 6,6. Il faut donc
 τ RT
α − 3
2
Ar cos
son argument soit positif autrement dit 2 − 1 − >0 RT + h
  2π au moins 7 satellites par méridien.
3
donc α < 2π 1 − 2− 2 ≈ 4,1 rad. Si l’écart angulaire est de →

c) Avec le principe fondamental de la dynamique → f = MS →
−a,
plus de 4,1 rad soit 234◦ , B ne pourra rattraper A. − −2
on en déduit la dimension d’une force f = [M][L] [T] .
 
16.17 f
Or [α] = = [M] [L] [T]−2 [M]−1 [L]−2 [T]2 = [L]−1
a) Dans le référentiel géocentrique supposé galiléen, le sa- MS v 2
donc α est homogène à l’inverse d’une longueur.
tellite S est soumis à la seule force gravitationnelle dont
−→ GMS MT

− GMS MT − → avec −→ = OS et a un L’énergie mécanique du satellite est Em = − avec
l’expression est f = − e r e r −→ 2(RT + h)
r2 �OS� les hypothèses de l’énoncé. Seule la force de frottement est
mouvement circulaire de rayon r = OS = RT + h. Sa vi- non conservative. Le théorème de la puissance mécanique
tesse s’écrit donc en coordonnées cylindriques → −
v = r θ̇− e→
θ. dEm −−→ −
→ − →−

− 2 −
→ −
→ s’écrit = P(Fnc ) = P( f a ) = f a .→
v = −αMS v 3 .
L’accélération du satellite s’écrit a = −r θ̇ e r + r θ̈e θ . Le dt
principe fondamental de la dynamique appliqué au satel- dEm dEm dh GMS MT dh

− De plus, = . = . d’où en réin-
lite M →S

a = f s’écrit alors en projection suivant − e→ sous
θ
dt dh dt 2(RT + h)2 dt
la forme θ̈ = 0. On en déduit que la vitesse est uniforme. jectant cette valeur et l’expression de la vitesse en fonction
 3
L’accélération en coordonnées cylindriques du satellite est GMS MT dh GMT 2
de h : . = −αM S .
v2 − 2(RT + h)2 dt RT + h
alors radiale et vaut → −a = −r θ̇2 −
e→r = − e→r . On a alors
 r Après simplification, on retrouve l’expression demandée
v2 GMS MT GMT GMT dh 
−MS =− soit v = = . = −2α GMT (RT + h).
r r 2 r R T +h dt
d) Sur une révolution de durée T, l’altitude diminue d’une va-
2π (RT + h)
Or v = puisque le satellite met une révolution leur ∆h = −1,0 m. Puisque ∆h ≪ h, on peut approximer
T dh ∆h
de durée T pour parcourir le périmètre 2π (RT + h). En ré- par . Ainsi en réinjectant l’expression de T, on ob-
injectant cette formule dans l’expression précédente, on dt T
−∆h −∆h
T2 4π2 tient α =  = .
obtient la troisième loi de Kepler 3
= soit 2T GMT (RT + h) 4π (RT + h)2
(RT + h) GMT
 Numériquement, on trouve α = 1,5.10−15 m−1 . On a donc
(RT + h)3 ∆h 
T = 2π . = −2α GMT (RT + h) = 1,6.10−4 m.s−1 soit sur une
GMT T
D’après les résultats précédents, on en déduit l’expression durée de 10 ans ou 3,2.108 s une chute d’environ 50 km.
1 GMS MT
des énergies cinétique Ec = MS v 2 = et po- e) La solution exacte s’obtient par intégration de l’équation
2 2(RT + h) différentielle après séparation des variables :
GMS MT
tentielle Ep = − . L’expression de l’énergie méca- dh 
RT + h  = −2α GMT dt
GMS MT RT + h
nique est donc Em = Ec + Ep = − .
2(RT + h)
En intégrant entre t = 0 et t = t1 où l’altitude est passée de
b) Pour parcourir un tour complet soit 2π, le satellite met le
h = h(0) à h 1 = h(t1 ) :
temps T.
 = 2ϕ, il h 1  t 1
Pour parcourir l’arc de cercle APB soit l’angle AOB dh
 = −α GMT dt
met le temps τ. h 2 RT + h 0

548
Forces centrales conservatives Chapitre 16

 h1 
soit RT + h = −α GMT t1 d’où au final : b) La variation d’altitude de la Station Spatiale oscille entre
h 50 et 100 m par jour, ce qui correspond pour une alti-
   1.60 + 32
RT + h 1 −
RT + h = −α GMT t1 tude de 330 km à une variation entre 50 = 3,2 et
24.60
  2 1.60 + 32
et h 1 = RT + h − α GMT t1 − RT ou encore : 100 = 6,4 m sur un tour d’orbite pour une dis-
24.60
 tance OM de 6700 km soit 6 ordres de grandeur d’écart,
h 1 = h − 2α GMT (RT + h)t1 + α2 GMT t12 ce qui permet bien de faire cette approximation d’une tra-
jectoire qui reste circulaire. Si on avait pris une altitude de
La variation d’altitude est : 420 km, la variation d’altitude oscillerait également entre
 3,2 et 6,4 m pour une distance de 6790 km, ce qui ne chan-
∆h 1 = h 1 − h = −2α GMT (RT + h)t1 + α2 GMT t12
gerait rien aux ordres de grandeur et aboutirait à la même
Le premier terme est prépondérant. Au bout de t1 = 10 ans, conclusion.
le satellite a donc perdu ∆h 1 = h 1 − h = −52 km. On re- c) On ajoute à la force d’interaction gravitationnelle exercée
trouve le même ordre de grandeur que précédemment, ce par la Terre une force de frottement dans le bilan des forces
qui est logique puisque la variation relative de h n’est que qui s’appliquent sur la Station Spatiale. L’application du
dEm −−→
de 6 %, ce qui reste faible et légitime l’approximation faite théorème de la puissance mécanique = P f nc où
au départ. dt
−−→
dEm f nc est la résultante des forces non conservatives soit ici la
f ) Le théorème de l’énergie mécanique donne < 0 du force de frottement.
dt
fait de l’existence d’une force de frottement. Or, si on garde dEm  → −
On a donc = −λ− v .→v = −λv 2 soit :
comme valables les expressions trouvées sur un cercle dt
pour Em et Ec, on a Em = −Ec.    
dEm R2 d mR2T g 0 mR2T 1 dr
dEc dEm = −λg 0 T = −g 0 =− − 2
On aboutit alors à =− > 0 donc l’énergie ci- dt r dt 2r 2 r dt
dt dt
nétique augmente. Ainsi la vitesse du satellite augmente m 1 dr
sous l’effet de la force de frottement. Comme Ep = −2Ec, ou encore −λ = . On obtient bien une équation dif-
2 r dt
on perd deux fois plus d’énergie potentielle que ce qu’on dr 2λ m
gagne d’énergie cinétique donc l’énergie mécanique dimi- férentielle + r = 0 de la forme proposée avec τ = .
dt m 2λ
nue bien et cette situation n’est pas paradoxale. [M]
d) L’analyse dimensionnelle donne [τ] = avec la dimen-
[λ]
16.18 [F] [M] [L] [T]−2
sion de λ : [λ] = = = [M] [T]−1 soit :
a) La vitesse étant constante, on peut l’obtenir comme le [V] [L] [T]−1
rapport de la distance parcourue par le temps mis pour [M]
parcourir cette distance autrement dit sur un tour le rap- [τ] = = [T]
[M] [T]−1
port du périmètre de la trajectoire par la durée T d’un
2πr La dimension de τ est bien celle d’un temps.
tour soit v = . Une autre manière d’arriver à ce ré- e) Il s’agit d’une équation différentielle du premier ordre à
T
sultat consiste à exprimer la vitesse angulaire supposée coefficients constants dont la solution s’écrit r = Re − τ
t


constante en fonction de la durée T par la relation θ̇ = avec R constante d’intégration. L’utilisation de la condition
T t
et à en déduire l’expression du carré du module de la vi- initiale r = r 0 = R pour t = 0 conduit à r = r 0 e − τ .
 2
2π f ) L’allure demandée est donc :
tesse : v 2 = r 2 θ̇2 = r 2 .
T
r
En égalant cette expression à celle donnée dans l’énoncé,
 2 r0
2π R2 r3 g 0 R2T
on a r 2 = g 0 T et 2 = = const ante ou en-
T  r T 4π2
2π r 3
core T = qui constitue la troisième loi de Kepler.
RT g 0
t
Pour une altitude de 330 km (ou 420 km), la distance
τ
de la Station au centre de la Terre est r = 6700 km (ou
6790 km) et la durée pour effectuer un tour de l’orbite
On observe donc bien une diminution de la distance de la
est T = 5,50.103 s (ou 5,62.103 s) soit 1 h 32 min (ou
Station au centre de la Terre autrement dit une chute de la
1 h 33 min).
Station.

549
C HAPITRE 17
Etats de la matière

T hèm es abordés dans les exercices


⋄ Echelles micro-, méso- et macroscopique.
⋄ Modèle cinétique du gaz parfait : description, pression et température cinétiques.
⋄ Caractéristiques d’un système : fermé, ouvert, isolé.
⋄ Grandeurs intensives ou extensives.
⋄ Equation d’état.
⋄ Energie interne.
⋄ Capacité thermique à volume constant.
⋄ Limites du modèle du gaz parfait : dilatation, compressibilité, écarts des gaz réels.
⋄ Diagrammes (P, T) du corps pur et (P, v) de l’équilibre liquide - vapeur.
⋄ Théorème des moments.

Points essentiels du cours pour la résolution des exercices


⋄ Connaître les ordres de grandeur des différentes échelles de description et des libres parcours moyen.
⋄ Exprimer la température et la pression en fonction de la vitesse quadratique moyenne.
⋄ Distinguer les grandeurs intensives et extensives.
⋄ Exploiter l’équation d’état d’un gaz parfait.
⋄ Appliquer le modèle du fluide incompressible à une phase condensée.
⋄ Analyser les écarts des gaz réels sur le diagramme des isothermes en coordonnées d’Amagat et de Clapeyron.
⋄ Interpréter les isothermes expérimentaux par rapport à la compressibilité et à la dilatation.
⋄ Utiliser le diagramme (P, T) du corps pur.
⋄ Interpréter le diagramme (P, v) de l’équilibre liquide - vapeur.
⋄ Exploiter le théorème des moments pour déterminer la composition d’un mélange liquide - vapeur.
⋄ Définir la pression partielle d’un gaz dans une atmosphère inerte.

550
Etats de la matière Chapitre 17

Les méthodes à retenir

Définir le libre parcours moyen et en • Le libre parcours moyen est la distance moyenne parcourue par
connaître les ordres de grandeur. une particule entre deux chocs.
Définir les échelles micro-, méso- et • L’ordre de grandeur du libre parcours moyen varie suivant que le
macroscopiques. système est liquide ou gazeux :
⋆ pour un liquide, il est inférieur à 10−10 m à savoir inférieur à la
taille des particules, celles-ci étant les unes à côté des autres,
⋆ pour un gaz, il est de l’ordre de 10−7 m dans les conditions
usuelles.
• Il existe trois échelles de description :
a) l’échelle microscopique pour une description au niveau des
particules, la distance moyenne d entre deux particules définit
l’échelle caractéristique de ce niveau de description à savoir de
l’ordre du libre parcours moyen (on note que la taille des parti-
cules peut être rapportée à l’ordre de grandeur de la taille des
atomes soit a ≈ 0, 1 nm),
b) l’échelle macroscopique qui correspond à la description au ni-
veau des observations expérimentales avec une distance carac-
téristique D,
c) l’échelle mésoscopique qui est une échelle intermédiaire avec
une distance caractéristique ℓ telle que ℓ ≫ d pour pouvoir faire
des moyennes statistiques et décrire un comportement collectif
des particules et telle que D ≫ ℓ pour avoir une description suf-
fisamment précise des fluctuations au niveau macroscopique.

particule P ou échelle microscopique


système macroscopique Σ

a d
D
l

volume élémentaire ou mésoscopique dτP


�→ Exercice 17.1.

Définir et caractériser la pression. • On appelle pression P la grandeur scalaire définie



− →
− →

par la relation d F = Pd S où d F la force exercée

− →

par le gaz sur un élément de surface d S . Si la pres- d S d→ −
F
sion est uniforme à P0 , la norme de la force qui
s’exerce sur une surface S s’écrit F = P0 S.
• L’unité légale de pression est le pascal Pa mais on
utilise aussi le bar tel que 1, 00 bar = 1, 00.105 Pa.
�→ Exercices 17.4, 17.5.

551
Chapitre 17 Etats de la matière

Connaître les hypothèses de la • Les hypothèses de la description cinétique des gaz (ou hypothèses
description cinétique des gaz. Définir la du gaz parfait) sont les suivantes :
pression et la température cinétiques. ⋆ le gaz est constitué de particules assimilées à des sphères dures
Relier la vitesse quadratique moyenne ponctuelles,
aux pression et température cinétiques. ⋆ les interactions entre particules sont négligeables,
⋆ le système est en équilibre thermodynamique au sens où les
particules sont en moyenne en équilibre mais sont agitées d’un
mouvement d’agitation thermique autrement dit le système n’a
pas de mouvement d’ensemble mais les particules ne sont pas
immobiles en permanence,
⋆ l’espace est homogène (c’est-à-dire que les propriétés sont les
mêmes en tout point) et isotrope (à savoir qu’aucune direction
n’est privilégiée). 
N
1
• La vitesse quadratique moyenne u ⋆ est définie par u ⋆ = v2
N i =1 i
pour un système comportant N particules indicées par i et ayant
une vitesse → −
vi .
• On établit que la pression cinétique s’écrit dans le cadre des hy-
1
pothèses précédentes P = n ⋆ mu ⋆2 en notant n ⋆ la densité par-
3
ticulaire, m la masse d’une particule et u ⋆ sa vitesse quadratique
moyenne.
1
• L’énergie cinétique moyenne Ec = mu ⋆2 est reliée à la tem-
2
3
pérature cinétique T par la relation Ec = k B T en notant
2
k B = 1, 38.10−23 J.K−1 la constante de Boltzmann.
• Pour un gaz parfait, la vitesse quadratique moyenne
 s’exprime à
3k B T 3RT
la température T par la relation u ⋆ = = en notant
m M
R = 8, 31 J.K .mol la constante des gaz parfaits et M la masse
−1 −1

molaire du gaz (attention à l’unité en kg.mol−1 ). Ce lien justifie la


dénomination de vitesse d’agitation thermique donnée à la vitesse
quadratique moyenne. L’unité légale de température est le kelvin
(K), l’autre unité est le degré Celsius tel que θ (◦ C) = T (K) − 273, 15.
Exemple :

La vitesse quadratique moyenne des atomes d’hélium de


masse molaire M = 4, 0 g.mol−1= 4, 0.10−3 kg.mol−1 à la
3RT
température T = 298 K est u ⋆ = = 1, 4 km.s−1 .
M

�→ Exercices 17.1, 17.2, 17.10, 17.11.

552
Etats de la matière Chapitre 17

Caractériser un système • Un système fermé est un système n’échangeant pas de matière


thermodynamique. Distinguer un avec l’extérieur par opposition à un système ouvert pour lequel il y
système fermé et un système ouvert. a des échanges de particules.
Définir un système isolé. • Un système isolé est un système n’échangeant ni matière ni énergie
avec l’extérieur.
Exemple :

Une bouteille thermos est un système fermé et isolé


puisque les parois empêchent les échanges de matière et
les échanges thermiques.

�→ Exercices 17.1, 17.2, 17.3, 17.4, 17.5, 17.6, 17.7, 17.8, 17.9, 17.10, 17.11, 17.12, 17.13, 17.14, 17.15, 17.16, 17.17.

Distinguer les grandeurs intensives et • Une grandeur extensive est une grandeur dépendant de la quantité
extensives. Définir les volumes molaires de matière.
et massiques. • Une grandeur intensive est une grandeur ne dépendant pas de la
quantité de matière.
• On peut définir des grandeurs intensives comme le rapport de deux
grandeurs extensives. C’est le cas de la masse volumique, de la
concentration, etc.
• Le volume molaire est la grandeur intensive définie comme le rap-
V
port du volume par la quantité de matière Vmol = . Le volume
n
molaire d’un gaz parfait à 273 K sous la pression atmosphérique
est de 22,4 L.
• Le volume massique est la grandeur intensive définie comme le
V
rapport du volume par la masse Vmas = . C’est aussi l’inverse de
m
la masse volumique. Le volume massique du dioxygène considéré
comme un gaz parfait à 273 K sous la pression atmosphérique est
de 0,70 m3 .kg−1 .
Exemples :

La masse m, la quantité de matière n, la charge électrique


q, le volume V, etc. sont des grandeurs extensives. A l’in-
verse, la pression P et la température T sont des grandeurs
intensives mais aussi les grandeurs définies comme le rap-
port de deux grandeurs extensives comme la concentra-
n m
tion C = , la masse volumique ρ = , la fraction molaire
V V
ni
xi = , etc.
n t ot

�→ Exercices 17.1, 17.2, 17.3, 17.4, 17.5, 17.6, 17.7, 17.8, 17.9, 17.10, 17.11, 17.12, 17.13, 17.14, 17.15, 17.16, 17.17.

553
Chapitre 17 Etats de la matière

Exploiter l’équation d’état d’un gaz • L’équation d’état d’un gaz parfait est PV = nRT où P est la pression
parfait. Utiliser le modèle du fluide en pascals (Pa), V le volume en mètres cubes (m3 ), n la quantité de
incompressible pour les phases matière en moles (mol), R = 8, 31 J.K−1 .mol−1 la constante des gaz
condensées. parfaits et T la température en kelvins (K).
• La constante des gaz parfaits R est liée à la constante de
Boltzmann k B = 1, 38.10−23 J.K−1 et au nombre d’Avogadro
N A = 6, 02.1023 mol−1 par la relation R = k B N A .
• Pour les phases condensées (liquides et solides), le modèle du gaz
parfait est remplacé par le modèle du fluide incompressible carac-
térisé par la constance du volume V quand la pression varie.
Exemple :

Une mole de dihydrogène occupant un volume


V = 2, 0 L = 2, 0.10−3 m3 sous une pression
5
P = 15 bar= 15.10 Pa possède une température
PV
T= = 361 K avec l’hypothèse d’un gaz parfait.
nR

→ Exercices 17.3, 17.4, 17.5, 17.6, 17.7, 17.8, 17.9, 17.10, 17.11, 17.13, 17.14, 17.15, 17.16, 17.17.

Définir l’énergie interne d’un système. • L’énergie interne est définie comme la somme de l’énergie poten-
Exprimer l’énergie interne d’un gaz tielle microscopique et de l’énergie cinétique microscopique tan-
parfait et d’une phase condensée. dis que l’énergie mécanique est la somme des énergies cinétique
Définir la notion de capacité thermique. et potentielle macroscopiques.
• Dans le cas d’un gaz parfait, l’hypothèse de négliger les interactions
entre particules conduit à une énergie potentielle microscopique
nulle donc l’énergie interne est égale à l’énergie cinétique micros-
copique.
• Par conséquent, l’énergie interne d’un gaz parfait est proportion-
nelle à la température soit U = CV T. On appelle capacité ther-
mique à volume constant le coefficient de proportionnalité CV . A
noter que dans le cas d’un gaz parfait monoatomique (respecti-
3 3
vement diatomique), on a U = nRT = Nk B T (respectivement
2 2
5 5
U = nRT= N k B T le plus souvent), ce qui permet d’expri-
2 2
mer la capacité thermique à volume constant des gaz parfaits mo-
3 5
noatomiques CV = nR (respectivement CV = nR). La capacité
2 2
CV
thermique molaire à volume constant s’en déduit par CV,m = .
n
• Pour les phases condensées, on a de même la proportionnalité de
l’énergie interne avec la température soit U = CT en notant C la
capacité thermique. La valeur de la capacité thermique massique
CV
de l’eau liquide est par exemple c V = = 4, 18.103 J.K−1 .kg−1 .
m

554
Etats de la matière Chapitre 17

La capacité molaire de nombreux solides vérifie la loi empirique de


Dulong et Petit pour peu que la température soit suffisante à savoir
CV
CV,m = = 3R = 25 J.K−1 .
n
Exemple :

L’énergie interne d’une mole d’hélium à la température de


3
25◦ C ou 298 K est U = nRT = 3, 7 kJ.
2

Analyser et interpréter les limites du • Le modèle du gaz parfait correspond expérimentalement à la limite
modèle du gaz parfait. Comparer les obtenue aux pressions évanouissantes à savoir aux pressions ten-
compressibilités et les dilatations d’un dant vers 0.
système à partir des isothermes • En coordonnées d’Amagat, les isothermes du gaz parfait sont des
expérimentales. Exploiter les droites horizontales : la loi des gaz parfaits PV = nRT donne la
isothermes en coordonnées d’Amagat constance du produit PV. Si aux pressions évanouissantes, les iso-
ou de Clapeyron pour détecter les écarts thermes des gaz réels tendent vers cette droite horizontale, ce n’est
au modèle du gaz parfait d’un gaz réel. plus le cas aux plus fortes pressions.
• Les gaz réels (sauf le cas du dihydrogène) sont plus compressibles
que les gaz parfaits quand on s’écarte des pressions tendant vers 0 :
le produit PV est plus faible que dans le cas du gaz parfait. Aux très
fortes pressions, les gaz réels sont moins compressibles puisque le
produit PV devient plus grand que dans le cas du gaz parfait.

PV

H2
N2
O2
gaz parfait
P

• Dans le diagramme de Clapeyron portant la pression en fonction


du volume massique (ou le diagramme de Watt portant la pression
en fonction du volume, ce qui donne la même allure de courbes),
les isothermes d’un gaz parfait sont des bouts d’hyperbole d’équa-
K RT
tion P = en notant K une constante qui vaut K = pour le dia-
V M
gramme de Clapeyron et K = nRT pour le diagramme de Watt.
• Les gaz réels ne vérifient pas l’allure d’hyperbole attendue dans les
diagrammes de Watt ou de Clapeyron, ce qui montre les écarts des
gaz réels par rapport au modèle du gaz parfait.

555
Chapitre 17 Etats de la matière

Exemple :

PV (Pa.m3 )
4.5

3.5

3 ◦ 20◦ C 40◦ C
6, 0◦ C 16 C
2.5 35◦ C

P(bar )
2
8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 32 34

Dans le modèle du gaz parfait, les isothermes en coor-


données d’Amagat sont des droites horizontales puisque
P V = n R T. La vapeur de SF6 ne vérifie pas cette
caractéristique pour des pressions supérieures à environ
10 bar. On peut cependant faire une approximation li-
néaire P V = a + b P pour des pressions comprises entre
10 et 19 bar comme le montre la figure ci-dessous.

PV (Pa.m3 )
4.5

4.3

4.1 40◦ C
3.9

3.7
35◦ C
3.5
20◦ C
6, 0 C ◦
3.3

3.1
16 C ◦

2.9
9 11 13 15 17 19
P(bar )

P(105 Pa)
25

20

15

10

0
0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5
V(mL)

556
Etats de la matière Chapitre 17

En coordonnées de Watt, les mesures de l’isotherme à


21◦ C des vapeurs de SF6 représentées par les points sur
la courbe ci-dessus montrent un écart par rapport aux va-
leurs qu’on devrait obtenir dans le cadre du modèle du gaz
parfait et qui sont représentées en trait plein.

→ Exercices 17.9, 17.10, 17.11.

Décrire le diagramme (P, T) du corps pur. • Diagramme (P, T) d’un corps pur :
Distinguer le cas particulier de l’eau.
P(bar )
FLUIDE
SUPERCRITIQUE
LIQUIDE
SOLIDE C

T GAZ

T(K)

• Le point T est appelé point triple, c’est le point pour lequel les trois
phases solide, liquide et gazeuse coexistent.
• Le point C est appelé point critique, c’est le point au-delà duquel
on ne distingue plus les phases liquide et gazeuse : on a la phase
fluide, on parle aussi de fluide supercritique.
• Cas particulier de l’eau : la pente de l’équilibre solide - liquide est
négative, ce qui a pour conséquence notamment que la glace est
moins dense que l’eau liquide.

P(bar )
FLUIDE
SUPERCRITIQUE
LIQUIDE

SOLIDE C

T
GAZ

T(K)

557
Chapitre 17 Etats de la matière

• Pression et température de quelques points triples :

Corps pur T(◦ C) P (bar)


diazote N2 −210 0,126
dioxyde de carbone CO2 −56, 6 5,19
eau H2 O 0, 010 6, 11.10−3

• Pression et température de quelques points critiques :

Corps pur T(◦ C) P (bar)


diazote N2 -147 34,0
dioxyde de carbone CO2 31,1 73,8
hexafluorure de soufre SF6 45,5 38,5
eau H2 O 647 221

• La pression à laquelle a lieu l’ébullition à la température T est appe-


lée pression de vapeur saturante Psat (T). Elle croît fortement avec
la température. On la lit sur la courbe joignant le point triple au
point critique dans le diagramme (P, T).

Exemple 1 :

Le diazote est sous forme vapeur à la pression atmosphé-


rique et à la température de 25◦ C. En effet, la température
est supérieure à la température critique mais pas la pres-
sion donc le point représentatif de cet état est sous la droite
horizontale en pointillés.

Exemple 2 :

L’eau sous une pression de 1,0 bar bout à 100◦ C. On a donc


Psat (100◦ C) = 1, 0 bar. Au sommet du Mont Blanc, la pres-
sion atmosphérique chute à 0,60 bar et l’eau bout à une
température plus basse de 85◦ C. Dans le circuit primaire
d’un réacteur nucléaire, de l’eau liquide circule à 320◦ C car
on la maintient à 150 bar pour l’empêcher de bouillir.

→ Exercices 17.13, 17.16.

Décrire le diagramme (P, v) du corps • Diagramme (P, v) de l’équilibre liquide - vapeur :


pur. Connaître le théorème des Dans ce diagramme dit de Clapeyron donnant la pression P en
moments. Exploiter ce théorème pour fonction du volume massique v, on trace les courbes isothermes
déterminer la composition d’un pour différentes températures. On distingue trois allures possibles
mélange liquide - vapeur. de courbes en fonction de la valeur de température :

558
Etats de la matière Chapitre 17

⋆ pour une température inférieure à la température critique, on


observe l’existence d’un palier pour l’équilibre entre le liquide
et la vapeur ; ce palier correspond à une pression égale à la
pression de vapeur saturante à la température étudiée ; pour
la zone correspondant à la vapeur, on a une allure de type hy-
perbolique justifiant l’assimilation de la vapeur à un gaz parfait
aux restrictions évoquées précédemment à propos des limites
de ce modèle du gaz parfait ; dans la zone du liquide, la courbe
est presqu’une droite verticale traduisant l’incompressibilité de
cette phase condensée ; à noter que plus la température aug-
mente, plus la largeur du palier diminue ;
⋆ pour la température critique TC , le palier se réduit à un point et
la courbe présente au point critique C un point d’inflexion ;
⋆ pour une température supérieure à la température critique, il
s’agit de la phase fluide supercritique ; il n’y a plus de change-
ment d’état, ce qui se traduit par l’absence de palier.

P
FLUIDE SUPERCRITIQUE

point critique

T > TC
LIQUIDE
T = TC
Psat (T)
LIQUIDE
+ T < TC
VAPEUR VAPEUR

v
courbe d’ébullition courbe de rosée

courbe de saturation

• La zone liquide - vapeur est limitée par la courbe de saturation


constituée de l’association de la courbe de rosée et de la courbe
d’ébullition ; la courbe de rosée correspond à l’ensemble des
points où apparaît la première goutte de liquide quand on diminue
le volume massique et marque la limite entre la zone de vapeur et
celle du mélange liquide - vapeur ; la courbe d’ébullition corres-
pond à l’ensemble des points où apparaît la première bulle quand
on augmente le volume massique et marque la limite entre la zone
de liquide et celle du mélange liquide - vapeur.

559
Chapitre 17 Etats de la matière

• Théorème des moments : le titre massique ou molaire au point M


correspondant à un mélange liquide - vapeur est donné par la rela-
v − vl AM
tion x v = = . On note v l le volume massique du liquide
vv − vl AB
saturant et v v le volume massique de liquide saturant à la tempéra-
ture T considérée.

FLUIDE SUPERCRITIQUE

LIQUIDE
LIQUIDE +
VAPEUR
Psat (T) B
A M
T
VAPEUR

v
vl v vv

Exemple :

P (bar )
50

45 55◦ C T = 45, 5◦ C
C

40

35 40◦ C

30
30◦ C
25

20◦ C
20

15
6, 0◦ C

10 V (mL)
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3

560
Etats de la matière Chapitre 17

La courbe ci-dessus donne le tracé de quelques isothermes


de SF6 . On peut y deviner l’allure de la courbe de sa-
turation qui apparaît dissymétrique. A 20◦ C, un volume
V = 1, 0 mL de SF6 est un mélange liquide - vapeur
sous une pression d’environ 20,5 bar par lecture du gra-
phique précédent. Le volume de la même masse de SF6
sous forme de liquide saturant à cette pression est d’envi-
ron Vl = 0, 25 mL et celui de la même masse sous forme
de vapeur saturante à la même pression de Vv = 1, 5 mL.
v − vl V − Vl
On a donc un titre en vapeur x v = = = 0, 60
vv − vl Vv − Vl
V Vl Vv
puisque v = , v l = et v v = pour une même masse
m m m
m.

→ Exercices 17.12, 17.13, 17.14.

Etudier un équilibre liquide - vapeur • La pression partielle Pi d’un constituant gazeux i est la pression
dans une atmosphère inerte. Définir de ce constituant s’il était seul dans les mêmes conditions de vo-
une pression partielle. lume et de température. Elle s’exprime par Pi = xi Pt ot avec xi la
fraction molaire et Pt ot la pression totale du système. On rappelle
ni
que la fraction molaire est définie par xi = où ni et n t ot dési-
n t ot
gnent les quantités de matière respectivement du composé i et de
l’ensemble des composés.
• La loi de Dalton relie la pression totale Pt ot aux pressions partielles

Pt ot = i Pi .
• Un liquide placé initialement au contact d’une atmosphère inerte
peut s’évaporer totalement ou partiellement. On suppose que tout
le liquide s’évapore. Si on trouve Pi < Psat , tout le fluide est bien
sous forme vapeur. Sinon la pression partielle est égale à la pression
de vapeur saturante à la température considéré soit Pi = Psat et le
système est un mélange liquide - vapeur.
Exemple :

A la température T = 25◦ C, la pression de vapeur saturante


de l’eau est Psat = 3, 2kPa. Si on introduit n = 0, 10 mol
d’eau soit 1,8 g dans une bouteille fermée contenant de
l’air complètement sec, une partie de l’eau va s’évaporer.
Si toute l’eau s’évapore, la pression partielle en eau est
nRT
Pi = = 2, 5.105 Pa. On trouve Pi > Psat , ce qui n’est pas
V
possible.

561
Chapitre 17 Etats de la matière

Par conséquent, toute l’eau ne s’est pas évaporée, on a un


mélange liquide - vapeur à la pression de vapeur saturante
Psat et la quantité d’eau qui s’est transformée en vapeur
Psat V
s’écrit n v = = 1, 3.10−3 mol.
RT

�→ Exercice 17.17.

Énoncés des exercices


Libre parcours moyen du dioxygène
17.1
A pression atmosphérique P0 = 1,0 bar et température ambiante T = 20◦ C, le libre
parcours moyen des molécules contenues dans l’air est à peu près égal à l = 100 nm.
On adoptera le modèle suivant pour définir un cylindre de choc : les molécules sont
considérées comme des sphères indéformables de diamètre d et dont les positions
sont repérées par celles de leur centre. Une molécule en mouvement entre en colli-
sion avec une autre molécule fixe située à une distance l si le centre de la molécule
fixe se situe à une distance d ′ < d de la trajectoire de la molécule en mouvement.
Cela délimite un cylindre de base πd 2 et de hauteur l . Si un centre d’une molécule
(comme celle grisée à droite) se trouve dans ce cylindre, celle-ci entrera en collision.

πd 2 l



v d ′ <d
d
d ′ >d

a) Exprimer le libre parcours moyen l d’une molécule en fonction de sa taille d et de


n ⋆ le nombre de particules par unité de volume.
b) Evaluer la taille d des molécules dans le modèle du gaz parfait. On donne la
constante de Boltzmann kB = 1,38.10−23 J.K−1 . Commenter la valeur obtenue sa-
chant que la molécule de dioxygène a une taille de l’ordre de d = 0,29 nm.

Effusion gazeuse (d’après E4A PSI et Centrale PC)


17.2
75 % de l’énergie électrique consommée en France provient de réacteurs nucléaires
dont 90 % utilisent comme combustible l’oxyde d’uranium UO2 dont la teneur en
uranium 235 doit atteindre un seuil de 4 %. En proportion insuffisante dans l’ura-
nium naturel, il convient d’enrichir cet uranium en isotope 235. L’enrichissement
par effusion gazeuse est le premier procédé industriel de séparation isotopique.

562
Etats de la matière Chapitre 17

Ce procédé met à profit la faible différence de masse des isotopes de l’hexafluo-


rure d’uranium UF6 pour séparer sélectivement les molécules par passage au travers
d’une paroi poreuse.
Le diffuseur est constitué de deux compartiments de même volume V maintenus à
la température T. Le compartiment (1) contient N molécules d’un gaz parfait alors
que le compartiment (2) est vide. A l’instant initial, un très petit orifice de surface S
est percé entre les deux compartiments permettant ainsi le passage du gaz entre les
compartiments (1) et (2) : c’est le phénomène d’effusion gazeuse.


e→ UF6 enrichi en 235 U
z
basse pression (2)

e→
y −
e→
x paroi poreuse

UF6 UF6 appauvri en 235 U

haute pression (1)


→ − →
L’espace est rapporté au trièdre direct − e x , e→ − −

y , e z avec e z normal au trou orienté vers
le compartiment (2). On note N1 (t) et N2 (t) le nombre de molécules dans les com-
partiments (1) et (2) à l’instant t.
On adopte le modèle simplifié suivant : le trou est petit ; le gaz se détend lentement
en restant au repos donc tout mouvement macroscopique est négligé ; la répartition
des molécules est uniforme dans les deux compartiments ; les vitesses des molécules
ne sont orientées que selon ±− e→, ±−
e→ −

y , ±e z avec une norme identique égale à la vitesse
x
3RT
quadratique moyenne u = où R = 8,31 J.mol−1 .K−1 est la constante des gaz
M
parfaits et M la masse molaire du gaz ; la répartition de ces six directions est isotrope
1
et statistiquement, seule la fraction des molécules se dirige selon +− e→z avec une
6
vitesse v z = u > 0.
a) Exprimer le nombre dN1−→2 de molécules du compartiment (1) traversant la
surface S vers le compartiment (2) pendant une durée dt. Exprimer le nombre
dN2−→1 de molécules du compartiment (2) traversant la surface S vers le com-
dN1−→2 dN2−→1
partiment (1) pendant la même durée dt. En déduire et en
dt dt
fonction de N1 (t), N2 (t), S, u et V.
dN1 Su Su
b) Etablir que l’équation différentielle vérifiée par N1 s’écrit + N1 = N.
dt 3V 6V
c) Etablir les expressions de N1 (t) et N2 (t) en fonction du nombre N de molécules
et d’une constante de temps τ caractéristique du phénomène d’effusion observé.
Calculer τ sachant que l’effusion s’effectue à 403 K à travers un pore cylindrique
de rayon r = 0,010 µm et que chaque compartiment possède un volume V = 32 L.
Le gaz utilisé a pour masse molaire M = 352 g.mol−1 . Conclure.
d) Déterminer le nombre Φ de particules traversant l’orifice de surface S en une se-
conde. L’exprimer en fonction de N, V, S et u puis en fonction de M, T, R, S et
de la densité moléculaire initiale n ⋆ du gaz introduit dans l’enceinte. A l’instant
initial, le compartiment (1) contient deux gaz 235 UF6 et 238 UF6 de masses mo-
laires M5 et M8 et de densité moléculaire n5⋆ et n8⋆ . Dans la suite, les grandeurs
associées à ces deux gaz seront indicées respectivement par 5 et 8. On donne
M5 = 349 g.mol−1 et M8 = 352 g.mol−1 .

563
Chapitre 17 Etats de la matière

τ8
e) Calculer le rapport des temps d’effusion . Commenter ce résultat en expliquant
τ5
brièvement comment il est possible d’enrichir en 235 UF6 un mélange de 235 UF6
et 238 UF6 par effusion gazeuse.
f ) Le taux d’enrichissement ηe en isotope 235 se définit comme le rapport des coef-
Φ5 n⋆
ficients de richesse dans le gaz diffusé Rd = et dans le gaz initial R0 = 5⋆ .
Φ8 n8
Rd
Exprimer ce rapport ηe = .
R0
g) Une cascade est réalisée en plaçant p étages d’enrichissement en série, le gaz en-
richi de l’étage k alimentant l’entrée de l’étage k + 1. Déterminer le nombre p de
passages nécessaires à travers les parois poreuses pour arriver à la proportion fi-
nale de 4,0 % en isotope 235 partant d’un titre initial de 0,71 %. On supposera que
ηe est le taux d’enrichissement de chaque étage.
h) Une bombe à uranium nécessite de l’uranium hautement enrichi en isotope 235
avec une proportion finale d’environ 90 %. Exprimer le nombre n d’étages néces-
saires dans une usine d’enrichissement destinée à des fins militaires.

Variation de volume d’une seringue


17.3
On bouche l’extrémité d’une seringue et on agit ensuite sur le piston pour comprimer
l’air enfermé à l’intérieur. Initialement la pression est égale à la pression atmosphé-
rique P = 1,0 bar. On considère l’air comme un gaz parfait.
a) Si on réduit le volume de 90 % à température constante, quelle est la pression
finale à l’intérieur de la seringue ?
b) On veut une pression finale de 2,5 bar. Comment faut-il faire varier le volume ?

Ouverture d’un pot de confiture


17.4
On considère un pot de confiture de diamètre D = 82 mm dans lequel on verse la
confiture chaude préparée à partir d’un mélange de sucre et de fruits portés à la tem-
pérature T1 = 105◦ C sous la pression atmosphérique P0 = 1,0 bar. On verse le mé-
lange de façon à laisser un peu d’espace libre entre le haut de la confiture et le bord
supérieur du pot. On considère alors que la température de l’air juste au-dessus de
la confiture atteint rapidement la température T1 . On ferme ensuite le couvercle em-
prisonnant l’air chaud qu’on considérera comme un gaz parfait.
a) Le pot de confiture se refroidit lentement à température ambiante T2 = 20◦ C. Dé-
terminer la pression P2 régnant alors dans le bocal.
b) Calculer la résultante des forces de pression s’exerçant sur le couvercle une fois le
mélange refroidi. Commenter.

Etude de pneumatiques (d’après G2E)


17.5
Un poste mobile de gonflage de pneumatiques comporte un réservoir de volume
V1 = 15 L qu’on peut remplir d’air au poste fixe du garage sous la pression
P1 = 6,0 bar. L’air est assimilé à un gaz parfait. On note ti et Ti les températures
respectivement en ◦ C et en K.

564
Etats de la matière Chapitre 17

a) La température du réservoir étant t1 = 17◦ C, calculer le volume qu’occuperait l’air


contenu dans le réservoir s’il était détendu de manière isotherme à la pression de
1,0 bar.
b) On utilise le poste mobile contenant de l’air sous la pression P1 à la température
t1 pour compléter le gonflage d’un pneumatique d’automobile à la température
de 17◦ C. La pression avant le gonflage est P2 = 1,2 bar, la pression recommandée
par le manufacturier P3 = 2,0 bar et le volume de l’enveloppe supposé invariable
V = 35 L. Calculer le volume d’air introduit dans le pneumatique mesuré à 17◦ C
sous P1 = 6,0 bar.
c) Calculer la pression P4 de l’air dans le poste mobile à la fin de l’opération à 17◦ C.
d) La pression initiale dans le pneumatique est désormais P3 et la température est
17◦ C. Après un parcours effectué à grande vitesse, la pression atteint alors la pres-
sion P5 = 6,0 bar. Sachant que lorsque la température du pneumatique est supé-
rieure à 250◦ C, la gomme se dégrade, risque-t-on l’explosion ?
e) La masse de la voiture m = 1,2.103 kg étant également répartie sur les quatre
pneumatiques, déterminer la surface de contact entre un pneumatique et le sol
à la température de 17◦ C. On rappelle la valeur de l’accélération de pesanteur
g = 9,8 m.s−2 .
f ) Indiquer le choix de pression des pneumatiques pour éviter l’aquaplaning c’est-
à-dire la perte d’adhérence sur une route recouverte d’eau.

A propos des coups de pompe


17.6
On considère un pneu de vélo de volume V = 2,5 L supposé constant. Le pneu
est initialement dégonflé et l’air qui s’y trouve est à la pression atmosphérique
P0 = 1,0 bar à température ambiante. On souhaite gonfler ce pneu jusqu’à une
pression P f = 6,0 bar avec une pompe manuelle pouvant contenir un volume
Va = 300 cm3 d’air au maximum.
a) Lorsqu’on tire le piston de la pompe vers le haut, on admet un volume Va d’air
à la pression ambiante. Puis lors de l’étape de refoulement, l’air admis est inté-
gralement transvasé dans le pneu de volume V invariable. La pression augmente
donc. On considère que la température T0 n’évolue pas car on procède lentement.
Déterminer la pression dans le pneu après le premier coup de pompe en fonction
de P0 , Va et V.
b) Calculer la pression Pn dans le pneu après n coups de pompes en fonction de n,
P0 , Va et V.
c) Combien de coups de pompe sont nécessaires ici pour gonfler le pneu à la pres-
sion désirée ?

César vit-il encore en chacun de nous ?


17.7
Quand Jules César, assassiné, rendit son dernier souffle, on peut estimer qu’il a expiré
un volume Ve = 1,0 L d’air de masse molaire Mair = 29 g.mol−1 . Ces molécules sont
supposées s’être réparties uniformément dans l’atmosphère terrestre et ne pas avoir
été assimilées par les végétaux, les animaux ou les hommes.
a) Déterminer le volume molaire Vm d’un gaz parfait à la pression P0 = 1,0 bar et à
la température ambiante T0 = 20◦ C. On suppose que l’air se comporte comme un
gaz parfait. On donne R = 8,31 J.K−1 .mol−1 .

565
Chapitre 17 Etats de la matière

b) Connaissant la pression atmosphérique P0 = 1,0 bar à la surface de la Terre et


sachant que le rayon de la Terre est RT = 6400 km, en déduire un ordre de gran-
deur de la masse M0 puis du volume V0 de l’atmosphère terrestre. On adoptera
un modèle simple. On donne l’accélération de pesanteur g = 9,8 m.s−2 .
c) A chaque inspiration, on inspire environ Vi = 0,50 L d’air dans les conditions nor-
males. En déduire le nombre de molécules issues du dernier souffle de Jules César
qu’on inspire en moyenne à chaque respiration. On rappelle la valeur du nombre
d’Avogadro NA = 6,02.1023 mol−1 .

Plongée sous marine (d’après Mines MP)


17.8
Dans ce problème, l’air est assimilé à un gaz parfait. La pression de l’air est considé-
rée comme uniforme et égale à Pat m = 1,0.105 Pa. On note R = 8,3 J.K−1 .mol−1 la
constante des gaz parfaits.
Si la plongée sous-marine apporte des joies multiples, elle présente aussi des dangers
liés aux aspects physiologiques et anatomiques du corps humain. L’eau où le plon-
geur évolue est considérée comme un liquide homogène et incompressible de masse


volumique ρ = 1,0.103 kg.m−3 en équilibre dans le champ de pesanteur g = −g − e→
z
−2
uniforme avec g = 9,81 m.s . Dans ces conditions, la pression dans l’eau dépend
de la profondeur z selon la loi P(z) = Pat m − ρg z, l’axe vertical Oz étant orienté vers
le haut et la profondeur z étant de fait négative.
a) Au début de la plongée, la bouteille de volume Vb est remplie d’air à la tempé-
rature Tb = Ta sous une pression P. En profondeur ou en surface, la bouteille et
son contenu prennent instantanément la température Te constante de l’eau en-
vironnante. Calculer la quantité de matière d’air contenue dans la bouteille ni au
début de la plongée d’une part et n s au moment où le détendeur se bloque d’autre
part. Donner leur valeur numérique sachant que P = 2,0.107 Pa, Ps = 4,0.105 Pa,
Vb = 12.10−3 m3 , Ta = 293 K et Te = 288 K.
b) La respiration du plongeur est périodique de fréquence f . Sous la pression locale
P(z) et à la température Te , le volume moyen de l’air inspiré au cours de chaque
cycle avant d’être ensuite rejeté à l’extérieur est Ω0 . Calculer le temps ∆t s (z) au
bout duquel le détendeur se bloque.
Pour simplifier les calculs, on admettra que le temps de descente du plongeur à
la profondeur z est négligeable et que ce dernier garde tout le temps la valeur
∆t s (z) à la profondeur z. Donner sa valeur numérique sachant que z = −20 m,
Ω0 = 2,0.10−3 m3 et f = 0,20 Hz.
c) Comparer ∆t s (z) au temps ∆t s (0) mis par le détendeur pour se bloquer si le plon-
geur reste en surface où z = 0 et T = Ta .

Equation d’état de fluides (d’après Mines MP)


17.9
a) On considère une mole d’un gaz parfait contenu dans un récipient de volume
constant V0 à la température T0 = 300 K et à la pression P0 = 1,00 bar. Que devient
la pression si la température passe à la valeur T1 = 340 K ?
b) On considère maintenant de l’eau liquide à la température T0 , à la pres-
sion P0 et occupant un volume V0 . L’équation d’état de l’eau liquide s’écrit
V
ln = α ( T − T0 ) − χT (P − P0 ) pour une pression P, un volume V et une tempé-
V0
rature T quelconques avec α = 3,0.10−4 K−1 et χT = 5,0.10−10 Pa−1 .

566
Etats de la matière Chapitre 17

En déduire la variation de volume lorsqu’on passe à une pression P2 = 1100 bar


qui est l’ordre de grandeur de la pression au fond de la fosse des Mariannes en
gardant la température constante. Conclure.
c) Quelle est la pression P3 à l’intérieur du récipient de volume constant V0 conte-
nant initialement le liquide à la pression P0 si la température passe de T0 = 300 K
à T1 = 340 K ? On supposera que l’eau reste à l’état liquide. Le récipient est un
thermomètre dont le liquide présente les mêmes caractéristiques que l’eau. Com-
menter.

Gaz de Van der Waals


17.10
L’équation de Van der Waals relie la pression P, le volume V et la température T
d’un fluide en introduisant deux constantes a et b positives et caractéristiques de ce
fluide.
 Pour
 une mole de gaz et en notant R la constante des gaz parfaits, elle s’écrit
a
P + 2 (V − b) = RT.
V
a) Etablir l’équation de Van der Waals pour n moles de fluide. Dans la suite, on rai-
sonnera sur une mole de fluide.
b) Afin d’étudier l’influence de b seul, on pose a = 0. La constante b, nommée co-
volume, représente l’effet de la répulsion à courte distance entre deux molécules.
Dans le cas de molécules de faible atomicité, donner un ordre de grandeur numé-
rique raisonnable pour b en vous appuyant sur un modèle simple. On rappelle la
valeur du nombre d’Avogadro NA = 6,02.1023 mol−1 .
c) On prend désormais b = 0 pour étudier la dépendance en a seule. Quel effet re-
présente la constante a ? Comment interpréter le fait que le terme correctif de
la pression (la référence étant le gaz parfait) soit une fonction décroissante du
volume ?

Diagramme d’Amagat de la vapeur d’eau


17.11
On considère de la vapeur d’eau. On effectue des mesures de pression P et de volume
molaire Vm . On obtient les valeurs suivantes.

P (bar) 1,00 10,0 20,0 40,0 70,0 100


Vm (10−3 m3 .mol−1 ) 64,3 6,37 3,17 1,56 0,868 0,590

a) Les données précédentes correspondant à une température de 500◦ C, tracer cet


isotherme en coordonnées d’Amagat donnant PVm en fonction de P. La vapeur
d’eau est-elle un gaz parfait ?
b) Le développement limité de l’équation de Van der Waals aux faibles pressions
a
peut s’écrire sous la forme PVm = RT + b − P. Les données expérimentales
RT
permettent-elles de valider le modèle ?
c) Par d’autres mesures, on obtient a = 0,923 J.m3 .mol−2 . Par une analyse dimen-
sionnelle, montrer que b est homogène à un volume molaire. On l’appelle covo-
lume, il correspond au volume occupé par les molécules d’une mole d’eau, ce
qui rend ce volume inaccessible. Déterminer sa valeur compte tenu des données
mesurées. On donne la constante des gaz parfaits R = 8,31 J.mol−1 .K−1 .
d) En assimilant les molécules d’eau à des sphères de rayon r , estimer l’ordre de
grandeur de la taille des molécules d’eau. On rappelle la valeur du nombre d’Avo-
gadro NA = 6,02.1023 mol−1 .

567
Chapitre 17 Etats de la matière

Lecture du diagramme de Clapeyron de l’eau - Théorème des moments


17.12 (d’après Centrale MP)

La courbe de la figure ci-dessous est le diagramme d’état de l’eau en représentation


de Clapeyron donnant la pression en fonction du volume massique.
a) Est-il possible d’obtenir de l’eau liquide à une température supérieure à 100◦ C ?
Si oui, comment doit-on procéder ?

b) Le long de l’isotherme θ = 300◦ C entre les points figuratifs A et B, quel est l’état
physique de l’eau ? Même question entre les points C et D puis entre les points B
et C. Identifier sur le diagramme les courbes de rosée et d’ébullition ainsi que le
point critique. On donnera les définitions de ces différents éléments.
c) Soit un système de masse m H2 O d’eau dont le point figuratif est le point M. Mon-
trer que les fractions massiques d’eau sous forme liquide xl i q et sous forme va-
peur x v ap peuvent s’exprimer en fonction des longueurs des segments BM, MC
et BC. Pour un kilogramme d’eau dans l’état du point figuratif M, déterminer la
masse et le volume de chacune des phases. Même question pour un système dont
le point figuratif est B puis C.

Corps pur sous deux phases (d’après CCP DEUG)


17.13
a) Représenter le diagramme (P,T) du corps pur en précisant les domaines d’exis-
tence des différentes phases. Indiquer la particularité de celui de l’eau.
b) Placer et nommer les points caractéristiques en indiquant brièvement ce qu’ils
représentent.
c) On souhaite faire passer à température constante un corps pur de l’état vapeur à
l’état liquide. Quel est le nom donné à cette transformation ?
d) Représenter la transformation correspondante dans le diagramme de Clapeyron.
On fera apparaître la courbe de rosée et la courbe d’ébullition dont on donnera
la définition. Préciser sur le diagramme les trois domaines qui interviennent et
expliquer les trois parties de la courbe tracée.
e) Soit une enceinte cylindrique de volume initial V = 20 L. Le volume de cette en-
ceinte peut être modifié en déplaçant sans frottement un piston.

568
Etats de la matière Chapitre 17

L’ensemble est maintenu à la température θ = 100◦ C. Les vapeurs sèche et satu-


rante seront considérées comme des gaz parfaits. Le volume occupé par la phase
liquide est négligeable devant le volume occupé par la phase vapeur. Par consé-
quent, le volume occupé par la phase vapeur est égal à la totalité du volume de
l’enceinte. Initialement le cylindre est vide. Déterminer la masse maximale d’eau
m max qu’on peut introduire dans le cylindre pour que l’eau soit entièrement sous
forme de vapeur sachant que le piston est bloqué de manière à ce que le volume
du cylindre soit V. On rappelle que la pression de vapeur saturante de l’eau à la
température θ = 100◦ C est Psat = 1,0 atm. On exprimera m max en fonction de
T, V, Psat , MH2 O = 18 g.mol−1 et R = 8,31 J.K−1 .mol−1 la constante des gaz
parfaits.
f ) On suppose maintenant que la masse m d’eau introduite dans le cylindre est in-
férieure à m max . Sous quel état se trouve l’eau introduite ?
g) On modifie le volume du cylindre en déplaçant le piston. Faut-il augmenter ou
diminuer le volume V du cylindre pour que l’eau puisse être simultanément sous
forme liquide et vapeur ?
h) Déterminer le volume Vl im en dessous duquel l’eau contenue dans le cylindre se
trouve simultanément sous forme liquide et vapeur. On exprimera Vl im en fonc-
tion de T, m, Psat , MH2 O et R. On fera l’application numérique pour m = 5,0 g.
i) La masse m d’eau introduite initialement dans le cylindre de volume V est mainte-
nant telle que l’eau est simultanément sous forme liquide et vapeur. Déterminer
en fonction de Psat , V, m, R, T et MH2 O la fraction massique x v ap de l’eau à l’état
vapeur. On fera l’application numérique pour m = 20 g.

Etats de l’éther
17.14
On conserve dans une pièce à 18,0◦ C un flacon contenant 50,0 mL d’éther liquide à
cette température et à la pression de vapeur saturante Psat = 0,544 bar. On suppose
que le flacon ne contient que de l’éther.
On donne les caractéristiques physiques suivantes pour l’éther :

T (◦ C) Psat (bar) ρli quid e (kg.L−1 )


18,0 0,544 0,716
49,0 1,65 0,679

La pression du point critique est 36,4 bar et sa température 194◦ C.


a) Déterminer la masse et la quantité de matière d’éther contenu dans ce flacon à
18,0◦ C. On donne la masse molaire de l’éther M = 74,1 g.mol−1 .
b) Déterminer les volumes massiques du liquide saturant et de la vapeur saturante
à cette température. On suppose l’éther se comportant comme un gaz parfait à
l’état de vapeur et on donne R = 8,31 J.K−1 .mol−1 la constante des gaz parfaits.
c) Quels sont les volumes du flacon permettant d’avoir un mélange liquide-vapeur
d’éther ?
d) Pour un volume V = 5,50 L, déterminer le volume massique. En déduire la frac-
tion massique de la vapeur. La fraction molaire a-t-elle une valeur différente ?
e) Quel est l’état du système si on augmente la température jusqu’à 49◦ C ? On déter-
minera la fraction de vapeur si on a un mélange liquide - vapeur et la pression si
on a un système gazeux.
f ) Mêmes questions pour un volume V ′ = 10,0 L à 18◦ C puis 49◦ C.

569
Chapitre 17 Etats de la matière

Fraction molaire de vapeur d’eau dans une enceinte à double comparti-


17.15 ment (d’après Oral Mines PSI)

On considère une enceinte de volume V0 = 10 L aux parois diathermanes en équilibre


à la température de 100◦ C. L’enceinte est séparée en deux compartiments par un
piston de masse M et de surface S. Dans le compartiment supérieur, on introduit
ne = 1,0 mol d’eau et dans celui du bas n a = 0,10 mol d’air.

z
ne mol d’eau

piston de masse M et de surface S

n a mol d’air

T = 100◦ C

P0 S
On considère que la vapeur d’eau et l’air sont des gaz parfaits. Sachant que M =
g
en notant g l’accélération de pesanteur, déterminer la fraction molaire de la vapeur
d’eau. On négligera le volume du liquide devant celui de la vapeur et on montrera
que cette hypothèse est justifiée.

On donne la pression de vapeur saturante à 100◦ C : Psat (100◦ C) = P0 = 1,0 bar ainsi
que la constante des gaz parfaits R = 8,31 J.K−1 .mol−1 , la masse molaire de l’eau
Me = 18 g.mol−1 et la masse volumique de l’eau ρe = 1,0 kg.L−1 .

Diagramme (P, T) de l’eau


17.16
Soit une masse m = 900 g d’eau subissant depuis un état initial à la température
T1 = 298 K et à la pression P1 = 1,00 bar un chauffage à pression constante jus-
qu’à la température T2 = 473 K puis une compression à température constante jus-
qu’à un volume V3 = 100 L et enfin une détente à température constante jusqu’à
un état d’équilibre liquide-vapeur de volume V4 = 50,0 L. On donne les pressions
de vapeur saturante à 373 K et à 473 K qui sont respectivement 1,01 bar et 15,5 bar
ainsi que la masse molaire de l’eau 18 g.mol−1 et la constante des gaz parfaits
R = 8,31 J.mol−1 .K−1 . La vapeur est supposée se comporter comme un gaz parfait.
a) Quel est l’état physique de l’eau dans les états 1 et 2 ?
b) Déterminer la pression P3 de l’état 3 ainsi que l’état physique de l’eau dans cet
état.
c) Déterminer le titre en vapeur d’eau dans l’état 4.
d) Représenter les différentes transformations dans le diagramme donnant la pres-
sion en fonction de la température.

Evaporation d’un verre d’eau


17.17
Le degré d’hygrométrie H de l’atmosphère est un nombre sans dimension compris
entre 0 et 1 qui donne sa teneur en eau.

570
Etats de la matière Chapitre 17

On le définit par le rapport de la pression partielle en vapeur d’eau dans l’atmo-


sphère sur la pression de saturation de l’eau à la température de l’atmosphère soit
PH2 O
H= . Dans une pièce close de volume V = 40,0 m3 avec un degré d’hygro-
Psat (T)
métrie H = 60%, on laisse un verre contenant V0 = 200 mL d’eau soit une masse
m 0 = 200 g d’eau. La pression atmosphérique est P0 = 1,0.105 Pa et la température
de la pièce est T0 = 20◦ C. On connaît la pression de vapeur saturante à cette tempé-
rature Psat (20◦ C) = 2,3 kPa. On suppose que la vapeur d’eau se comporte comme
un gaz parfait de masse molaire M = 18 g.mol−1 . On note R = 8,31 J.K−1 .mol−1 la
constante des gaz parfaits.
a) Déterminer le nombre de moles d’eau présentes initialement dans la pièce et en
déduire la masse d’eau sous forme vapeur.
b) Montrer que toute l’eau du verre peut s’évaporer et calculer le nouveau degré
d’hygrométrie dans la pièce.
c) Quelle masse d’eau maximale aurait-on pu faire évaporer pour saturer la pièce en
vapeur d’eau ?
d) On suppose que toute l’eau du verre de 200 mL s’est bien évaporée. Suite à un
refroidissement, la température chute à T1 = 5,0◦ C. Quelle masse d’eau repasse à
l’état liquide sachant que la pression de vapeur saturante à cette température est
Psat (5,0◦ C) = 0,87 kPa ?

Du mal à démarrer ?
17.1 b) La norme d’une force de pression est égale au produit de la
a) Dans le volume balayé V0 , on a en moyenne une particule pré- pression par la surface sur laquelle elle s’exerce.
sente (celle qui va entrer en collision). Etablir le lien avec le Faire le bilan des forces qui s’exercent de part et d’autre du
volume total V contenant N particules. couvercle.
b) Exprimer n ⋆ par la loi des gaz parfaits et le facteur de Boltz-
mann. 17.5

a) Utiliser l’équation des gaz parfaits.


17.2
b) Etablir un bilan de quantité de matière.
a) Les molécules passant de (1) vers (2) représentent un sixième d) Faire un bilan des forces et relier la force de pression à la
de celles contenues dans le cylindre de section S et de hauteur pression.
udt . Sachant que la densité de particules est homogène et e) Comment évolue la surface de contact en fonction de la pres-
N1
vaut , on peut calculer ce nombre. sion ?
V
Comment doit-on la choisir pour que l’eau s’évacue au
b) Le nombre dN1 de particules échangées pendant dt est la dif-
mieux ?
férence entre ce qui est parti dans (2) et ce qui est rentré dans
(1). Utiliser le fait que N2 (t ) + N1 (t ) = N à tout instant pour
obtenir l’équation différentielle du premier ordre en N1 . 17.6

c) Résoudre l’équation différentielle en trouvant une solution par- a) Raisonner en termes de quantité de matière initiale dans le
ticulière et la solution générale de l’équation homogène. pneu puis introduite après le premier coup de pompe.
d) Φ est la somme du flux entrant et du flux sortant. b) Faire de même pour trouver la pression après un deuxième
coup de pompe.
17.3 En déduire la suite logique.

Appliquer la loi des gaz parfaits.


17.7
17.4
a) Appliquer la loi des gaz parfaits.
a) Appliquer la loi des gaz parfaits sachant que le volume et le b) Utiliser le fait que la force de pression sur la surface de la
nombre de moles restent constants. Terre est due au poids de l’atmopshère terrestre.

571
Chapitre 17 Etats de la matière

c) Calculer le nombre de molécules issues du dernier souffle de c) Utiliser le théorème des moments.
Jules César et les répartir dans le volume de l’atmosphère ter-
restre. 17.13

17.8 e) Ecrire l’équation des gaz parfaits pour la vapeur.


f) Exprimer la condition pour avoir de la vapeur.
b) Calculer n(z) la quantité d’air consommée au cours de chaque
cycle. g) Exploiter les courbes de la question d.
1 h) Reformuler la condition pour avoir de la vapeur en fonction
Puis connaissant la durée d’un cycle, en déduire le temps
f du volume.
nécessaire pour consommer les n i − n s moles de la bouteille.
i) Appliquer le théorème des moments.

17.9
17.14
a) Utiliser l’équation d’état des gaz parfaits et le fait que la tem-
a) Utiliser la définition de la masse volumique.
pérature est constante.
b) Se rappeler que la masse volumique est celle du liquide.
b) Exploiter l’équation d’état du fluide considéré.
Appliquer le modèle du gaz parfait pour la vapeur.
c) Calculer la supression sachant que le volume ne peut plus va-
rier. c) Penser au diagramme (P, v).
d) Exploiter le théorème des moments.
17.10

a) L’équation d’état pour une mole est écrite pour le volume 17.15
V Traduire l’équilibre mécanique du piston et la conservation du vo-
molaire Vm = . lume. Parler de fraction molaire suggère de faire l’hypothèse d’un
n
b) nb représente le volume total des molécules. NA étant le mélange liquide - vapeur.
nombre d’Avogadro, on a NA molécules dans une mole. Leur
taille est de l’ordre de 10−10 m. 17.16

c) Montrer que la pression du gaz de Van der Waals est inférieure a) Utiliser le sens de variation de la pression de vapeur saturante
à celle du gaz parfait. avec la température.
Relier cette propriété aux forces intermoléculaires attractives b) Calculer la pression dans l’hypothèse d’une vapeur sèche.
de Van der Waals.
c) Utiliser la définition du titre en vapeur et non le théorème des
moments.
17.11

a) Tracer la courbe. 17.17


Si on a un gaz parfait, la courbe est une droite horizontale. a) Utiliser la définition du taux d’hygrométrie et la loi des gaz
b) Noter que le développement proposé correspond à une droite. parfaits.
a 
c) Regarder la dimension de b − P dans le développement b) L’eau s’est totalement évaporée si la pression partielle en eau
RT dans la pièce reste inférieure à la pression de vapeur saturante.
proposé. Utiliser une régression linéaire pour estimer les coef-
ficients de la droite. c) Une atmosphère saturée correspond à un degré d’hygrométrie
d) Penser au volume des particules assimilées à des sphères. de 100 %.
d) La pression de vapeur saturante ayant fortement diminué, la
pression partielle devient supérieure à celle-ci : on a liqué-
17.12
faction jusqu’à retrouver la nouvelle valeur de la pression de
a) Comparer la température à la température critique. saturation.

Corrigés des exercices


V 1
17.1 libre parcours moyen l = = .
Nπd 2 n ⋆ πd 2
a) Dans le volume balayé V0 , on a en moyenne une par-
b) La loi des gaz parfaits P0 V = nRT0 peut aussi s’écrire
ticule présente (celle qui va entrer en collision). Le vo- N
lume total V de l’enceinte comportant N particules, on a P0 V = RT0 = NkB T0 avec N le nombre total de molé-
V NA
V0 = = πd 2 l , relation dont on déduit l’expression du cules de dioxygène, P = 1,0.105 Pa la pression et T0 = 293 K
N

572
Etats de la matière Chapitre 17

N P0
la température. On a alors n ⋆ = = . On en déduit Comme N2 (t) = N − N1 (t), on aboutit à
 V k B T0

1 k B T0 N Su
 N t

d= = = 3,6.10−10 m. N2 (t) = 1 − e − 3V t = 1 − e− τ
πn ⋆ l πP0 l 2 2
On trouve donc une taille typique de 0,36 nm avec le bon Le temps caractéristique τ est donné par la relation

ordre de grandeur sachant que le modèle utilisé ne tient 3V 3V M
τ = = . L’application numérique avec
pas compte du fait que toutes les molécules bougent en Su S 3RT
même temps (on n’a pas de tir sur des cibles fixes) et que M = 0,352 kg.mol−1 , S = π r 2 = 3,1.10−16 m2 et
l’air est constitué de molécules différentes. On retiendra V = 32.10−3 m−3 donne τ = 1,8.1012 s. Le temps caracté-
avec ce modèle simple que le libre parcours moyen d’une ristique est très élevé (environ 58000 ans !). Ainsi l’effusion
molécule dans l’air à pression et température ambiantes est très lente et on aura N2 (t) ≪ N1 (t).
est d’environ 100 nm soit 300 fois sa taille. dN2−→1 dN1−→2
d) Le flux Φ demandé est égal à Φ = + qui
dt dt
17.2 est le nombre de molécules par unité de temps allant de
a) A l’instant t, il y a N1 (t) molécules dans le compartiment (1) vers (2) auquel se rajoutent le nombre de molécules par
1 unité de temps allant en sens contraire. En utilisant les re-
(1) mais seulement N1 (t) se dirigent selon +− e→
z en direc-
6 lations de la première question, on trouve :
tion de la paroi poreuse. Les molécules qui passent à tra- 
vers S entre t et t + dt sont celles contenues dans un cy- Su Su Su n ⋆ S 3RT
Φ= (N2 (t) + N1 (t)) = N= n⋆ =
lindre droit de base S et de hauteur udt. En effet, les molé- 6V 6V 6 6 M
cules situées à udt et qui vont à la vitesse u sont les der- 
nières à arriver sur S après un temps dt. Le volume du τ8 M8
e) On a = = 1,004. Ainsi τ8 > τ5 donc l’uranium 235
cylindre est alors Vc = Sudt. Sachant que la répartition τ5 M5
N1 (t) diffuse plus vite dans le compartiment (2) que l’uranium
des molécules est homogène, il y a donc n ⋆ = par-
V 238. On va donc enrichir proportionnellement le compar-
ticules par unité de volume et le cylindre contient donc
Sudt timent (2) en uranium 235 et appauvrir le compartiment
n ⋆ Vc = N1 (t) molécules. Comme seules les molé- (1).
V � 
cules ayant une vitesse orientée selon +− e→z se dirigent ef- Φ5 n⋆ M8 M8 R
fectivement vers S, on en déduit le nombre dN1−→2 de mo- f ) On a Rd = = �5 = R 0 soit ηe = d ou
Φ8 M5 n8⋆ M5 R0
lécules qui passent dans le compartiment (2) pendant dt : 
Sudt M8
dN1−→2 = N1 (t) ou : ηe = = 1,004.
6V M5
p 4,0
dN1−→2 Su g) On a ηe = puisqu’à chaque passage dans un étage
= N1 (t) 0,71
dt 6V on gagne un facteur ηe en proportion par rapport à l’étage
Le même raisonnement appliqué au compartiment (2) d’avant. On obtient donc en prenant  le logarithme de
Sudt dN2−→1 Su 4,0
conduit à dN2−→1 = N2 (t) ou = N2 (t). ln
6V dt 6V 0,71
l’équation précédente : p = = 430.
b) Ainsi le nombre de molécules échangées par le compar- ln ηe
timent (1) pendant dt est dN1 = dN2−→1 − dN1−→2 d’où 90
Su h) Pour une bombe nucléaire, on a ηn e = soit par le
l’équation dN1 = (N2 (t) − N1 (t)) dt.   0,71
6V 90
Sachant que le nombre total de molécules se conserve, ln
0,71
on en déduit qu’à chaque instant N1 (t) + N2 (t) = N soit même raisonnement n = = 1210.
Su dN1 Su Su ln ηe
dN1 = (N − 2N1 (t)) dt ou + N1 = N.
6V dt 3V 6V
17.3
c) Cette équation différentielle du premier ordre a pour solu-
N Su
a) L’air étant un gaz parfait, il vérifie la loi des gaz parfaits
tion N1 (t) = + Ae − 3V t avec A une constante qu’on dé-
2 PV = nRT. On note P et V les pression et volume initiaux et
termine à partir de la condition initiale N1 (0) = N. On en
N N P′ et V ′ les pression et volume finaux. Comme la tempéra-
déduit N = + A et A = d’où ture T est constante, on a aussi P′ V ′ = nRT donc PV = P′ V ′ .
2 2
Or la transformation proposée correspond à V ′ = 0,10V, on
N  Su
 N t
 V
N1 (t) = 1 + e − 3V t = 1 + e− τ en déduit donc P′ = ′ P = 10P = 10 bar.
2 2 V

573
Chapitre 17 Etats de la matière

b) On utilise la même égalité P′ V ′ = PV avec P′ = 2,5P d) Le volume du pneumatique et la quantité de matière étant
puisque la pression initiale est la pression atmosphérique P3 P5 P5
constants, on a = donc T5 = T1 = 870 K soit
P V T1 T5 P3
soit P = 1,0 bar. On en déduit V ′ = ′ V = donc on doit ◦
P 2,5 t5 = 597 C et il y a un risque d’explosion.
réduire d’un facteur 2,5 le volume.
e) Les forces s’exerçant sur un pneumatique sont la force
17.4 exercée par la voiture dont la norme est égale à un quart
du poids de la voiture et la force exercée par le sol dont
a) Initialement l’air est à la pression P0 et à la température T1 . la norme est égale à la force de pression PS cont ac t . Le
P0 V mg
En fermant le pot, on emprisonne n a = moles d’air pneumatique étant à l’équilibre, on a = PS cont ac t et
RT1 4
pour un volume V d’air emprisonné. L’air qui occupe tou- mg −2 2
S cont ac t = = 1,5.10 m .
jours le même volume se refroidit jusqu’à la température 4P
T2 et sa pression diminue jusqu’à la valeur P2 telle que f ) La surface de contact diminue avec la pression. En pré-
n a RT2 T2 sence d’eau, il faut l’évacuer au mieux, ce qui sera plus fa-
P2 = = P0 avec T1 = 378 K et T2 = 293 K. On
V T1 cile avec une surface de contact légèrement plus faible. Par
trouve alors P2 = 0,78 bar. conséquent, les pneux seront légèrement surgonflés.
b) L’air atmosphérique à la pression P0 = 1,0.105 Pa exerce
 2
D
une force F1 = P0 S = P0 π sur la surface du couvercle 17.6
2
dirigée vers le bas. L’air à l’intérieur du bocal exerce une
 2 a) Lors de l’admission, les n a moles d’air admis dans la
D
force F2 = P2 S = P2 π dirigée vers le haut. La résul- pompe à la pression P0 et à la température T0 occupent
2
le volume Va . En appliquant la loi des gaz parfaits, on en
tante des forces de pression est une force F = F1 − F2 di-
P0 Va
rigée vers le bas et de valeur numérique 116 N, cette force déduit la quantité de matière n a = .
RT0
plaque donc le couvercle sous le simple effet de la pression
P0 V
atmosphérique et de la différence de pression de part et Le pneu contient déjà n0 moles d’air avec n0 = . Lors
d’autre du couvercle. Sa valeur de l’ordre de la force néces- RT0
de l’étape de refoulement dans le pneu, celui-ci contient
saire pour soulever une masse de 12 kg est élevée, ce qui
alors n1 = n0 + n a moles d’air dans un volume V sous une
explique que l’ouverture est souvent difficile. Le mieux est n1 RT0 n0 RT0 n a RT0 Va
de réaliser une ouverture qui fasse rentrer l’air dans le bo- pression P1 = = + = P0 + P0 > P0 .

− V V V V
cal afin de rééquilibrer les pressions et annuler la force F . La pression a bien augmenté.
b) Au bout du deuxième coup de pompe, on admet toujours
17.5
n a moles d’air qui se rajoutent aux n1 moles désormais
a) L’équation des gaz parfaits permet d’écrire P1 V1 = nRT1 présentes soit n2 = n1 + n a moles de gaz. On a donc une
et P2 V2 = nRT2 avec T1 = T2 du fait que la température n2 RT0 n1 RT0 n a RT0
P1 pression P2 telle que P2 = = + ou
T1 = t1 +273 est conservée. On en déduit V2 = V1 = 90 L. V V V
P2 Va Va
encore P2 = P1 + P0 = P0 + 2P0 . A chaque coup de
b) La quantité de matière finale dans le pneumatique n f vé- V V
pompe, on peut procéder de la même manière. Par récur-
rifie P3 V = n f RT1 et la quantité de matière initiale dans le
rence, on montre que la pression à l’issue du n-ème coup
pneumatique ni vérifie P2 V = ni RT1 . Va
Par conséquent, on introduit lors du gonflage la quantité de pompe est Pn = P0 + nP0 .
V
(P3 − P2 ) V
de matière nint = n f − ni = soit un volume c) Si on veut atteindre une pression P f = 6,0 bar, on résout
RT1  
P3 − P2 Va V Pf
Vint tel que P1 Vint = nint RT1 donc Vint = V et nu- P f = P0 + n f P0 soit n f = − 1 = 42 coups de
P1 V Va P0
mériquement 4,7 L. pompe.
c) Dans le poste de gonflage, on avait initialement une quan-
tité de matière n0 tel que P1 V1 = n0 RT1 . Après l’opé- 17.7
 que n0 − nint et la pression est
ration, il ne reste plus
P4 telle que P4 V1 = n0 − nint RT1 soit en explicitant n0 a) On applique la loi des gaz parfaits PV = nRT, ce qui
 V RT
P1 V1 (P3 − P2 ) V donne un volume molaire Vm = = . On en déduit à
et nint , on obtient P4 V1 = − RT1 et n P
RT1 RT1
V pression et température ambiante Vm = 24 L.mol−1 avec
P4 = P1 − (P3 − P2 ) = 4,1 bar. P0 = 1,0.105 Pa et T0 = 293 K.
V1

574
Etats de la matière Chapitre 17

b) On peut considérer le modèle simple pour lequel la pres- 17.9


sion, la pesanteur et la température sont uniformes avec
a) Le gaz est considéré comme parfait donc on a l’équation
l’altitude notamment. La surface de la Terre S = 4 π R2T
d’état PV = nRT soit initialement P0 V0 = nRT0 . L’état final
est soumise � la force de pression de l’atmosphère.
est défini par un volume V0 et une température T1 soit en
On peut aussi considérer que cette force n’est rien
notant P1 la pression cherchée P1 V0 = nRT1 . On en déduit
d’autre que le poids de l’atmosphère. La norme de la nR P0 P1 T1
force de pression s’écrit F = P0 S et celle du poids de = = donc P1 = P0 = 1,13 bar.
V0 T0 T1 T0
l’atmosphère M0 g . On en déduit P0 S = M0 g donc la V2
P0 S b) Si T = T0 et P = P2 , on obtient ln = −χT (P2 − P0 ) soit
masse M0 = = 5,3.1018 kg, la quantité de V0
g
V2 = V0 e −χT (P2 −P0 ) = 0,95V0 soit une diminution du vo-
M0
matière n0 = = 1,8.1020 mol et le volume lume de l’ordre de 5 % pour une augmentation de pression
Mair
de 105 % ! On retrouve le fait que l’eau est un liquide très
V0 = n0 Vm = 4,3.1021 L.
peu compressible.
c) Pour un volume Ve = 1,0 L d’air expiré par Jules César, on a
c) Si V = V0 et T = T1 , on obtient une pression P3 telle que :
Ve
ne = = 0,042 mole d’air soit Ne = ne NA = 2,5.1022 mo-
Vm 0 = α(T1 − T0 ) − χT (P3 − P0 )
lécules dont on peut supposer qu’elles ont eu le temps α
de diffuser dans toute l’atmosphère terrestre de manière soit P3 = P0 + (T1 − T0 ) soit numériquement 241 bar.
χT
équiprobable (en négligeant la partie qui pourrait être as- La surpression est très importante ! Si on prend l’exemple
similée dans les êtres vivants). Sachant que l’atmosphère d’un thermomètre, quand le liquide vient juste de remplir
contient 4,3.1021 L, cela conduit à un nombre de molé- tout le volume, une toute petite augmentation de tempéra-
2,5.1022 ture créera une énorme surpression conduisant à l’explo-
cules par litre égal à = 5,8. Avec le raisonnement
4,3.1021 sion du thermomètre. Ce n’est pas le cas pour un gaz. Il
mené, quand on inspire un volume Vi = 0,50 L, on inspire
faut donc faire attention au stockage des liquides dans une
donc à peu près trois molécules issues du dernier souffle
enceinte fermée et en particulier ne pas remplir complè-
de Jules César ! Contrairement à l’idée première qu’on
tement le récipient (en pratique, on a un mélange liquide-
pourrait avoir, la probabilité est grande car il y a plus de
vapeur).
molécules dans un litre d’air que de litres d’air dans toute
l’atmosphère terrestre. 17.10

17.8 a) L’équation pour une mole correspond


 àun volume égal
a
a) L’application de la loi des gaz parfaits conduit à au volume molaire Vm d’où P + 2 (Vm − b) = RT.
PVb P s Vb Vm
ni = = 99 mol et n s = = 2,0 mol. Pour n moles, le volume est  V = nVm soit en substi-
RTa RTe  
V n2 a V
b) A la profondeur z, la pression est P(z) et le plongeur tuant Vm = , on en déduit P + 2 − b = RT soit
consomme un volume Ω0 d’air par cycle soit une quantité
n V n
 
P(z)Ω0 a
n(z) = . Le détendeur se bloquera au bout de ∆t s P + n 2 2 (V − nb) = nRT.
RTe V
c’est-à-dire au bout de f ∆t s cycles de respiration durant b) V − nb tient compte du fait que les molécules ont un vo-
lequel le plongeur aura consommé n(z) f ∆t s moles d’air. lume non nul et que le volume disponible pour le gaz n’est
Cette quantité de matière est aussi égale à ni −  n s d’où
 la donc pas le volume du système V mais ce volume V au-
1 ni − n s RTe ni − n s quel on soustrait le volume de toutes les molécules. En ou-
relation cherchée ∆t s (z) = =  
f n(z) f Ω0 Pat m − ρg z bliant la dépendance en a (ce qui revient à écrire a = 0),
et numériquement ∆t s (z) = 1950 s. l’équation d’état devient en effet P (V − nb) = nRT soit un
c) On calcule le rapport : gaz parfait avec un volume nb exclu. En considérant les
N molécules comme des sphères de rayon R, on obtient
∆t s (z) Te Pat m donc deux expressions pour ce volume exclu qu’on égale
= = 0,33
∆t s (0) Ta Pat m − ρg z 4 3
πR N = nb soit avec N = nNA où NA est le nombre
3
La bouteille se vide donc trois fois plus vite à 20 m de pro- 4
d’Avogadro : b = πR3 NA . Sachant que la distance ty-
fondeur qu’en surface. Sa durée d’utilisation diminuant 3
avec la profondeur et la présence de paliers de décompres- pique R ≈ 1,0.10−10 m et NA = 6,0.1023 mol−1 , on obtient
sion (avec une durée d’attente) peut donc piéger un plon- b = 3,0.10−6 m3 .mol−1 . Les valeurs réelles sont de l’ordre
geur inexpérimenté et lui faire courir un grave danger. de 10−5 m3 .mol−1 .

575
Chapitre 17 Etats de la matière

c) Si on oublie la dépendance en b en prenant b = 0, l’équa-


nRT a nRT
tion s’écrit P = − n2 2 < . Ainsi la pression est
V V V
plus faible que pour un gaz parfait. Cela s’explique par le
fait que les forces attractives de Van der Waals entre molé-
cules qui se compensent au centre du récipient (comme
par exemple pour la molécule A du schéma) ne le font
plus près des parois (comme par exemple la molécule B
du schéma) car il y a un demi-espace non occupé par le
gaz. Les molécules du gaz créent une force attractive non
nulle qui éloigne les molécules des parois, ce qui fait chu-
ter la pression. Loin des parois, cet effet n’existe plus car
une molécule est entourée par d’autres molécules répar-
ties dans tout l’espace de manière isotrope et la somme des
forces est alors nulle. On doit donc avoir a > 0.
Si le système est un gaz parfait, on a le produit PVm qui
doit être constant. Or le tracé précédent montre l’inverse
donc ce n’est pas un gaz parfait.
b) Le développement limité de l’équation de Van der Waals
A proposé montre que le produit PVm est une droite en fonc-

− B tion de la pression P. Le tracé précédent montre que c’est
f
le cas, on en déduit que le modèle de Van der Waals est vé-
rifié pour le système envisagé.
 a 
c) Le terme b − P est homogène à RT ou PVm donc b a
RT
De plus, si le volume V augmente, le gaz est de plus en plus la même dimension que le volume molaire (tout comme
a
dilué et les molécules sont de plus en plus éloignées, ce d’ailleurs le terme ).
RT
qui signifie que les interactions sont de plus en plus faibles. Le modèle proposé correspond à une droite de pente
Ainsi on comprend que le terme correctif soit une fonction a
b− . Le coefficient a étant donné dans l’énoncé et R et
décroissante du volume. RT
T étant également connus, il suffit de déterminer la pente
de la droite pour en déduire la valeur de b. On effectue une
régression linéaire à la calculatrice pour obtenir la pente
a
17.11 qui vaut p r eg = −5,27.10−5 m3 .mol−1 . Or p r eg = b −
RT
a
donc b = p r eg + = 9,09.10−5 m3 .mol−1 .
RT
a) Pour effectuer le tracé demandé, on doit compléter le ta- d) Le coefficient b correspond au covolume pour une mole
bleau de valeurs : c’est-à-dire le volume occupé par une mole et qui se re-
trouve inaccessible aux autres. Une mole contient NA mo-
lécules où NA = 6,02.1023 mol−1 désigne le nombre d’Avo-
P (bar) 1,00 10,0 20,0 gadro. On en déduit le volume d’une molécule par la re-
Vm (10−3 m3 .mol−1 ) 64,3 6,37 3,17 lation v =
b
. Or le volume d’une molécule doit d’après
PVm (Pa.m3 .mol−1 ) 6430 6370 6340 NA
l’énoncé être assimilé à celui d’une sphère de rayon r soit
4
v = πr 3 . On en déduit donc le rayon d’une molécule
3 
3b
par r = 3 = 0,330 nm. Comme on demande l’ordre
4πNA
P (bar) 40,0 70,0 100
de grandeur, on peut donner comme réponse 0,5 nm ou
Vm (10−3 m3 .mol−1 ) 1,56 0,868 0,590
même 1 nm.
PVm (Pa.m3 .mol−1 ) 6240 6076 5900
17.12
a) Comme la température de 100◦ C est inférieure à la tem-
On en déduit le tracé : pérature critique θC = 374◦ C, il est possible d’observer du

576
Etats de la matière Chapitre 17

P
liquide. Il suffit d’augmenter la pression au-delà de la pres-
sion de vapeur saturante à 100◦ C à volume constant : on fluide
reste dans le domaine liquide. supercritique
b) Dans la partie AB, on a le liquide. La partie CD correspond liquide
à la vapeur et la partie BC au mélange liquide - vapeur. solide C
La courbe de rosée qui relie les points d’apparition de la
première goutte de liquide est la courbe EG, la courbe
d’ébullition qui relie les points d’apparition de la première vapeur
T
bulle de gaz la courbe EF.
Quant au point critique au-delà duquel on ne distingue
plus liquide et vapeur, il s’agit du point E.
T
c) Le volume au point M est mv M qui est la somme du vo-
lume du liquide soit m L v L et celui de la vapeur m V v V soit
mv M = m L v L + m V v V avec v L le volume massique du li-
quide saturant et v V celui de la vapeur saturante. On ob- b) Les points caractéristiques sont le point triple T où coexis-
tient alors v M = xL v L + xV v V avec v L = v B et v V = v C . tent les trois phases (solide, liquide, vapeur) et le point cri-
tique C au-delà duquel il n’y a plus qu’une phase fluide su-
Comme xL + xV = 1, on en déduit v M = xL v B + (1 − xL ) v C percritique et au-delà duquel on ne distingue plus liquide
v C − v M MC
qu’on peut réécrire xL = = . et vapeur.
vC − vB BC
De même pour xV , on a v M = (1 − xV ) v B + xV v C soit c) La transformation de la vapeur en liquide s’appelle la liqué-
v M − v B BM faction.
xV = = .
vC − vB BC d) Le système subit une compression de la vapeur, la trans-
Sur le graphique, on lit : formation de la vapeur en liquide puis une compression
 du liquide soit dans le diagramme de Clapeyron :
3 −1
 v M = 0,010 m .kg

v C = v V = 0,045 m3 .kg −1 P


v B = v L = 0,0020 m3 .kg −1

point critique courbe de rosée


On en déduit xL = 81 % et xV = 19 % soit en masse
m L (M) = mxL = 810 g et m V (M) = mxV = 190 g et en vo-
lume VL (M) = m L v L = 1,6 L et VV (M) = m V v V = 8,6 L. liquide
Quant au point B, on a xL = 100 % et xV = 0,0 % soit
liquide + vapeur
en masse m L (B) = 1,0 kg et m V (B) = 0,0 kg et en volume
Psat (T)
VL (B) = 2,0 L et VV (B) = 0,0 L.
Pour le point C, on a xV = 100 % et xL = 0,0 % soit en
masse m L (C) = 0,0 kg et m V (C) = 1,0 kg et en volume courbe d’ébullition T
vapeur
VL (C) = 0,0 L et VV (C) = 45 L.
v

17.13
A l’état vapeur, les isothermes ressemblent plutôt à des
a) Le diagramme (P,T) demandé est représenté ci-dessous.
branches d’hyperbole comme on peut le voir pour un gaz
Le diagramme de l’eau présente la particularité d’une nRT
pente négative pour la courbe d’équilibre. Par conséquent, parfait où l’équation d’état est P = . Pour un mélange
V
quand on comprime de la glace à température constante, liquide - vapeur, le changement d’état est aussi isobare et
on obtient de l’eau liquide. La présence de liaisons hydro- la pression est égale à la pression de vapeur saturante. Cela
gènes dans la glace donne à celle-ci un volume en expan- implique une droite horizontale comme courbe représen-
sion et une densité plus faible que l’eau liquide. Ainsi si tative. Dans l’état liquide, l’incompressibilité implique que
on augmente la pression, l’état le plus compact est bien ce- la pression augmente très vite quand le volume varie peu
lui de l’eau liquide. C’est le contraire en général pour les autrement dit les courbes représentatives des isothermes
autres corps purs. sont quasiment des droites verticales.

577
Chapitre 17 Etats de la matière

Dans le sens de la transformation envisagée ici, la courbe v v soit v ℓ < v < v v . On obtient un encadrement du vo-
de rosée correspond à l’apparition de la première goutte lume en multipliant cette inégalité par la masse m soit
de liquide et la courbe d’ébullition à la disparition de la mv ℓ < V = mv < mv v . L’application numérique conduit
dernière bulle de vapeur. On se reportera à la courbe pré- à 50,0 mL < V < 21,5 L.
cédente pour leur position respective. Les deux courbes se
rejoignent au point critique C et l’ensemble constitue la d) Pour un volume V = 5,50 L et une masse m = 35,8 g, on a
V
courbe de saturation. un volume massique v = = 154 L.kg−1 . Ce volume mas-
m
e) L’eau reste sous forme de vapeur tant que la pression est sique est compris entre v ℓ et v v , ce qui confirme que le
inférieure à la pression de vapeur saturante soit P < Psat . système est un mélange liquide - vapeur.
En adoptant le modèle du gaz parfait pour la vapeur, on a Le volume étant une grandeur extensive, on a V = Vℓ + Vv
nRT m
P= avec n = . soit avec les volumes massiques mv = m v v v + m ℓ v ℓ avec
V MH2 O
m = m ℓ + m v la masse totale du système. On en déduit
Psat MH2 O V mv m
On en déduit m < = m max = 12 g. v = v v + ℓ v ℓ = x v v v + xℓ v ℓ en notant x v et xℓ les
RT m m
f ) La masse introduite étant inférieure à la valeur trouvée à la fractions molaires ou massiques respectivement de la va-
question précédente, toute l’eau est sous forme de vapeur. peur et du liquide. Les fractions molaires et massiques
sont égales ici puisque le système est constitué d’un corps
g) Pour passer au moins partiellement à l’état liquide, il faut
pur. Par ailleurs, les fractions molaires ou massiques du li-
réduire le volume comme le montre la courbe de la ques-
quide et de la vapeur sont liées par la relation x v + xℓ = 1
tion d).
donc xℓ = 1 − x v . On en déduit v = x v v v + (1 − x v ) v ℓ et
h) La masse m est fixée donc on peut réécrire la condition de v − vℓ
xv = = 25,5 %.
la question e) pour que l’eau reste sous forme de vapeur vv − vℓ
mRT
sous la forme V > = Vl im = 8,6 L. 1
Psat MH2 O e) A 49◦ C, on a un volume massique du liquide v ℓ =
soit nu-
ρ
i) On utilise l’hypothèse habituelle selon laquelle le volume RT
du liquide est négligeable devant celui de la vapeur. Dans mériquement 1,47 L.kg−1 et de la vapeur v v =
MPsat (T)
ces conditions, la masse de la vapeur s’obtient à partir de V
l’équation des gaz parfaits pour une pression égale à la ou numériquement 219 L.kg−1 . On a v = = 154 L.kg−1 .
m
Psat MH2 O V Par conséquent, comme v ℓ < v < v v , on a un mé-
pression de vapeur saturante soit m v ap = . On
RT lange liquide - vapeur avec une fraction de vapeur
m v ap Psat MH2 O V v − vℓ
en déduit le titre en vapeur x v ap = = xv = = 70,1 %.
m RTm vv − vℓ
soit numériquement x v ap = 0,58.
f ) Pour un volume V ′ = 10,0 L, on obtient
V ′
17.14 v′ = = 279 L.kg−1 . On aura un mélange liquide -
m
a) La masse volumique est par définition le rapport de la vapeur à 18,0◦ C puisque v ℓ = 1,40 < v ′ < v v = 600 L.kg−1 .
masse par le volume donc m = ρV = 35,8 g. La fraction de vapeur vaudra x v = 46,5 %.
m
La quantité de matière s’écrit n = = 0,483 mol. En revanche, à 49◦ C, v ′ > v v = 219 L.kg−1 : l’éther
M sera sous forme gazeuse. On calcule la pression du
b) La masse volumique fournie par l’énoncé correspond à système en utilisant l’équation des gaz parfaits soit
celle du liquide donc le volume massique du liquide est nRT mRT
1 P = = soit numériquement 1,29 bar. On vé-
l’inverse de la masse volumique. On a donc v ℓ = soit nu- V′ MV ′
ρ rifie bien que P < Psat (49◦ C) et que le système est sous
mériquement 1,40 L.kg−1 . forme gazeuse.
Pour le volume massique de la vapeur saturante, on utilise
m
le modèle du gaz parfait soit PV = nRT avec n = . On en
M
V RT RT 17.15
déduit v v = = avec P = Psat (T) soit v v =
m MP MPsat (T) L’équilibre mécanique du piston se traduit par une somme
soit numériquement 600 L.kg−1 . nulle des forces extérieures subies par ce dernier à savoir son
→−
c) En utilisant le diagramme de Clapeyron de l’équilibre li- poids M g ainsi que les forces de pression de chacune des par-
quide - vapeur, on en déduit qu’on a un mélange liquide ties de l’enceinte −Peau S −
u→ −
→ −

z et Pair S u z en choisissant u z un
- vapeur pour un volume massique compris entre v ℓ et vecteur unitaire vertical ascendant.

578
Etats de la matière Chapitre 17

z
17.16

Pair S −
u→
z
a) La courbe représentant la pression de vapeur saturante en
fonction de la température Psat (T) est une fonction crois-

− −Peau S −
u→ sante. Par conséquent, on a Psat (298 K) < Psat (373 K) = P1 .
Mg z
La pression étant supérieure à la pression de vapeur satu-
rante à la température considérée, l’état 1 correspond donc
à l’état liquide pour l’eau.

Par le même type de raisonnement, on obtient


P2 = Psat (373 K) < Psat (473K) donc la pression étant


On a M g = −P0 S − u→
z d’après l’énoncé. On obtient donc inférieure à la nouvelle pression de vapeur saturante, l’eau
l’équation suivante traduisant l’équilibre mécanique du pis- est sous forme de vapeur à l’état 2.


ton M g + Pair S − u→ → 
−  −→ → −
z − Peau S u z = −P0 − Peau + Pair S u z = 0
soit Pair = P0 + Peau . b) Du fait que la température est constante entre les états 2
La conservation du volume permet d’écrire V0 = Vair + Veau et 3, la température de l’état 3 vaut T3 = T2 . Si on fait l’hy-
en notant Vair le volume de l’enceinte contenant de l’air et pothèse que toute l’eau est sous forme de vapeur, on peut
Veau celui de l’enceinte contenant l’eau. calculer la pression en utilisant l’équation des gaz parfaits
Comme l’énoncé demande une fraction molaire, il semble lo- mRT3
P3 V3 = nRT3 soit P3 = = 19,7 bar. La valeur obte-
gique de formuler l’hypothèse d’un système diphasé liquide MV3
- vapeur pour l’eau. Cela implique Peau = Psat = P0 et en re- nue étant supérieure à la pression de vapeur saturante à la
portant dans l’équation d’équilibre mécanique, on en déduit température considérée, l’hypothèse est fausse.
Pair = 2P0 .
Le volume de l’enceinte contenant l’eau est a priori la somme En formulant comme nouvelle hypothèse que le système
des volumes de l’eau liquide et de l’eau vapeur. On suppose est un mélange liquide - vapeur, la pression est égale à
que le volume du liquide est négligeable devant celui de la la pression de vapeur saturante dans ces conditions soit
vapeur. On peut donc écrire l’équation des gaz parfaits à la P3 = Psat (T3 ) = 15,5 bar. On détermine la quantité de ma-
vapeur d’eau soit Psat Veau = xne RT = P0 Veau en notant x tière d’eau sous forme gazeuse à partir de l’équation des
Psat (T3 )V3
la fraction molaire de la vapeur d’eau. On procède de même gaz parfaits soit n g = = 39,4 mol. Comme la
pour l’air soit 2P0 Vair = n a RT. De ces deux expressions, on RT3
m
n a RT xne RT quantité de matière totale d’eau est n t ot = = 50,0 mol,
tire Vair = et Veau = qu’on reporte dans l’équa- M
2P0 P0 on a n g < n t ot , ce qui valide l’hypothèse. On peut donner
n a RT xne RT ng
tion de conservation du volume soit V0 = + . On le titre en vapeur correspondant xV,3 = = 0,788.
2P0 P0 n t ot
en déduit 2P0 V0 = n a RT + 2xne RT et :
2P0 V0 − n a RT P0 V0 na c) Dans l’état 4, on a toujours la même température soit
x= = −
2ne RT ne RT 2ne T4 = T3 = T2 . L’énoncé suggère qu’on a un mélange li-
quide - vapeur. Dans ce cas, la pression est égale à la pres-
L’application numérique conduit à x = 0,27.
sion de vapeur saturante P4 = Psat (T4 ) = 15,5 bar. Comme
La fraction molaire de l’eau liquide est 1−x, ce qui correspond
à la question précédente, on obtient la quantité de matière
à une quantité de matière d’eau liquide ne,ℓ = ne (1 − x), une Psat (T4 )V4
masse d’eau liquide m e,ℓ = Mne (1 − x) et un volume d’eau li- d’eau sous forme gazeuse n ′g = = 19,7 mol.
RT4
Mne (1 − x) ′
Comme n g < n t ot , on a bien un mélange liquide - vapeur.
quide Ve,ℓ = = 13 mL.
ρe n ′g
xne RT Le titre en vapeur vaut xV,4 = = 0,394.
Quant au volume d’eau, il vaut Veau = = 8,4 L. On en n t ot
P0
déduit un rapport entre le volume d’eau liquide et le volume
d’eau total : d) On représente les transformations dans le diagramme
Ve,ℓ
= 0,15 % P(T). La transformation de l’état 1 à l’état 2 s’effectue à
Veau pression constante, elle est représentée par un segment de
Cette valeur justifie de négliger le volume de l’eau liquide par droite horizontale. Comme on a une augmentation de la
rapport au volume total d’eau. température, le segment est décrit de gauche à droite.

579
Chapitre 17 Etats de la matière

P b) On suppose que toute l’eau du verre s’est évaporée. Si


liquide
3=4 la masse m 1 = 200 g d’eau soit une quantité de matière
m1
n1 = = 11 mol se vaporise, on obtient une quantité
1 M
2 d’eau dans la pièce égale à nH2 O = n0 + n1 = 34 mol. La
nH2 O RT0
vapeur pression partielle devient PH2 O = = 2,1 kPa
V
T soit PH2 O < Psat (20◦ C). La vapeur est donc sèche. Le taux
2,1
d’hygrométrie est alors H = = 91%.
2,3
c) Pour saturer la pièce en eau, il faut que le degré d’hy-
Pour passer de l’état 2 à l’état 3 puis à l’état 4, la tempé- grométrie soit de 100 % soit une quantité de vapeur
rature reste constante. La représentation de ces étapes est Psat (T0 )V
d’eau dans la pièce n sat = . On en déduit la
donc sur une droite verticale. La pression augmente de RT0
quantité d’eau qu’il faudrait initialement dans le verre
l’état 2 à l’état 3, le segment est décrit de bas en haut. Les
n2 = n sat − n0 = 15 mol, ce qui équivaut à un verre
états 3 et 4 correspondent à un équilibre liquide - vapeur,
contenant initialement 0,27 kg d’eau soit 270 mL.
les points représentatifs de ces états sont donc confondus
sur la courbe de saturation du diagramme (P,T). d) Si toute l’eau du verre s’est évaporée, on a nH2 O = 34 mol
à l’état vapeur. Si la température diminue, la pression de
vapeur saturante aussi et on trouve une pression partielle
17.17 ′ nH2 O RT1
en eau désormais égale à PH = = 2,0 kPa soit
2O V
a) Si on a un degré d’hygrométrie H = 60% à la température ′
PH > P (5,0◦ C) = 0,87 kPa. Une partie de l’eau repasse
2O
sat
T0 = 293 K, on a donc au départ une pression partielle en à l’état liquide de manière à ce que la pression partielle
eau PH2 O = 0,60Psat (20◦ C) = 1,4.103 Pa soit une quantité en eau soit égale à la nouvelle pression de vapeur satu-
PH2 O V Psat (T1 )V
de matière d’eau à l’état de vapeur n0 = = 23 mol rante à T1 . L’air contient une quantité n ′sat = .
RT0 RT1
initialement présentes dans l’atmosphère de la pièce, ce La quantité qui repasse à l’état liquide est donnée par
qui équivaut à une masse de vapeur d’eau m 0 = n0 M soit n3 = nH2 O − n ′sat = 19 mol soit une masse m 3 = n3 M et
numériquement 0,41 kg. numériquement 0,34 kg.

580
C HAPITRE 18
Premier et second principes de la
thermodynamique

T hèm es abordés dans les exercices


⋄ Transformation thermodynamique d’un système entre deux états d’équilibre.
⋄ Travail des forces de pression.
⋄ Transfert thermique.
⋄ Premier principe de la thermodynamique.
⋄ Enthalpie d’un système.
⋄ Capacité thermique à pression constante.
⋄ Second principe de la thermodynamique.
⋄ Entropie d’un système.
⋄ Transformations irréversibles.
⋄ Lois de Laplace.
⋄ Enthalpie et entropie de changement d’état.

Points essentiels du cours pour la résolution des exercices


⋄ Déterminer l’état d’équilibre d’un système.
⋄ Qualifier une transformation d’un système.
⋄ Savoir définir une transformation isochore, monobare, monotherme ou adiabatique.
⋄ Exprimer et calculer le travail W des forces de pression.
⋄ Distinguer les différents modes de transfert thermique Q.
⋄ Définir un thermostat.
⋄ Traduire le premier principe en fonction de la variation d’énergie interne.
⋄ Traduire le premier principe en fonction de la variation d’enthalpie.
⋄ Etablir un bilan d’entropie S.
⋄ Calculer l’entropie échangée S e et déterminer l’entropie créée S c .
⋄ Connaître et appliquer les lois de Laplace.
⋄ Exploiter l’extensivité des fonctions d’état pour un système constitué de plusieurs sous-systèmes.
⋄ Exploiter la propriété de fonction d’état notamment lors de transformations avec un changement d’état.

581
Chapitre 18 Premier et second principes de la thermodynamique

Les méthodes à retenir

Déterminer l’équilibre final d’un • On doit traduire l’équilibre mécanique des parois mobiles du sys-
système en exploitant les conditions tème avec l’extérieur. Si celui-ci est possible, il faut utiliser la condi-
d’équilibre. tion d’équilibre des forces sur la paroi mobile pour trouver la pres-
sion d’équilibre.
• On s’intéresse également à la possibilité ou non d’un équilibre ther-
mique avec l’extérieur. Des parois permettant les échanges de cha-
leur sont dites diathermanes et permettent l’équilibre thermique
c’est-à-dire l’égalité des températures au final entre l’extérieur et le
système. Dans le cas contraire, elles sont athermanes ou calorifu-
gées : l’équilibre thermique n’est pas possible comme c’est le cas
par exemple d’une bouteille thermos.
• On peut utiliser l’équation d’état du système qui subit la transfor-
mation et qui relie notamment les paramètres de pression et de
température.
Exemple :
état initial P0 , T0 état final

masse M

piston P2 , V2 , T2
gaz
P1 , V1 , T1 gaz

On enferme n moles d’un gaz parfait dans un récipient


muni d’un piston mobile, de masse négligeable et de sec-
tion S. Les différentes parois sont diathermanes. On pose
une masse M sur le piston : le gaz subit une compres-
sion. La pression atmosphérique P0 et la température ex-
térieure T0 restent constantes. Initialement le gaz est en
équilibre et caractérisé par les paramètres P1 , V1 et T1 . La
condition d’équilibre mécanique sur le piston implique
que la somme des forces est nulle à l’équilibre. Initiale-
ment s’exercent les forces de pression de part et d’autre du
piston soit P1 S − P0 S = 0 ou P1 = P0 . Dans l’état d’équilibre
final, le poids de la masse posée sur le piston se rajoute et
la nullité de la somme des forces s’écrit P2 S − P0 S − Mg = 0
Mg
et P2 = P0 + . La condition d’équilibre thermique est
S
rendue possible par les parois diathermanes donc T1 = T0
et T2 = T0 . En tenant compte des valeurs de pression et
température obtenues précédemment, on peut appliquer
la loi des gaz parfaits soit P1 V1 = nRT1 dans l’état initial et
P2 V2 = nRT0 dans l’état final.

582
Premier et second principes de la thermodynamique Chapitre 18

nRT0 nRT0 S
On en déduit V1 = et V2 = .
P0 P0 S + Mg

→ Exercices 18.1, 18.3, 18.4, 18.5, 18.7, 18.8, 18.9, 18.10, 18.11, 18.13, 18.14, 18.15, 18.17, 18.19,
→ 18.20, 18.21, 18.22, 18.23, 18.24, 18.25, 18.26, 18.28, 18.29.

Qualifier une transformation subie par • La pression extérieure étant la pression exercée par les forces ex-
un système. térieures s’appliquant sur le système (il n’y a pas forcément que la
pression atmosphérique !), une transformation est dite monobare
si la pression extérieure est constante au cours de l’évolution.
• Une transformation est dite monotherme si elle s’effectue à tempé-
rature extérieure constante.
• Une transformation est dite quasi statique si tout état intermé-
diaire du système est infiniment proche d’un état d’équilibre ther-
modynamique. Une transformation qui s’effectue très lentement
est souvent quasi statique.
• Une transformation est dite isobare si elle est quasi statique et si la
pression du système ne varie pas au cours de l’évolution.
• Une transformation est dite isotherme si elle est quasi statique et si
la température du système ne varie pas au cours de l’évolution.
• Une transformation est dite isochore si elle est quasi statique et si
le volume du système ne varie pas au cours de l’évolution.
Exemple :

La transformation effectuée précédemment par le gaz sous


le piston est monotherme puisque la température T0 ex-
térieure ne varie pas. Elle est aussi monobare puisqu’au
cours de la transformation, le système subit des forces ex-
térieures constantes qui sont la force de pression atmo-
sphérique et le poids de la masse M. La pression extérieure
Fex t P0 S + Mg
au cours de l’évolution est Pex t = = . At-
S S
tention : initialement le gaz est en équilibre avec l’atmo-
sphère à une pression égale à la pression extérieure ini-
tiale : la pression atmosphérique. Quand on pose la masse
M, les contraintes changent : la pression extérieure inclut
désormais le poids de la masse M et la transformation dé-
bute. Elle prend fin lorsque le nouvel état d’équilibre est
atteint : le gaz présente une pression égale à la nouvelle
valeur de la pression extérieure. Comme les forces exté-
rieures en même temps que la pression extérieure n’ont
pas changé durant tout le déplacement du piston, on quali-
fie cette transformation de monobare sans que la pression
du gaz soit forcément égale à la pression extérieure.

583
Chapitre 18 Premier et second principes de la thermodynamique

La modification des contraintes extérieures étant brutale,


la transformation n’est pas quasi statique. Elle n’est pas iso-
bare puisqu’elle n’est pas quasi statique et que la pression
du gaz varie de P1 = P0 à P2 > P0 . La température initiale
ou finale du gaz est la même mais a priori elle a pu va-
rier lors de la transformation qui est brutale et non quasi
statique : la transformation n’est pas isotherme. Elle n’est
pas isochore non plus puisqu’elle n’est pas quasi statique
et que le volume a varié.

�→ Exercices 18.1, 18.2, 18.3, 18.4, 18.5, 18.7, 18.8, 18.9, 18.10, 18.11, 18.12, 18.13, 18.14, 18.15, 18.17, 18.19,

�→ 18.20, 18.21, 18.22, 18.23, 18.24, 18.25, 18.26, 18.27, 18.28, 18.29.

Définir et calculer le travail des forces • Soit un système soumis à une pression extérieure Pex t sur une sur-
de pression extérieure au cours d’une face S. Pour une variation de volume dV, le travail élémentaire des
transformation. forces extérieures de pression est donné par δW = −Pex t dV.
• Lors d’une transformation entre deux états Aet B, le travail des
B
forces de pression est donné par W = WAB = − Pex t dV.
A
• Si le travail W est positif, il est reçu par le système. S’il est négatif, il
est cédé par le système.
• Lors d’une transformation
B monobare, le travail des forces de pres-
sion s’écrit W = −Pex t A dV = −Pex t (VB − VA ).
• Lors d’une transformation quasi statique, l’état du système est infi-
niment proche d’un état d’équilibre et notamment d’un état d’équi-
libre mécanique : à chaque instant, on peut écrire P ≈ Pex t . On en
déduit l’expression du travail élémentaire des forces de pression
δW = −PdV et pour le travail au cours d’une transformation entre
B
deux états A et B, on a W = − PdV.
A
• En représentant la transformation dans le diagramme (P, V), on
peut interpréter la valeur absolue du travail comme l’aire A sous
la courbe.
• Lors d’une transformation isochore, on ne peut avoir de variation
de volume et le travail des forces de pression est nul soit W = 0.
Exemple 1 :

Lors de la transformation de l’exemple précédemment étu-


dié, la pression extérieure est constante et égale à Pex t = P2 .
La transformation étant monobare, on a W = −P2 (V2 − V1 ).
Comme le volume a diminué, on a V2 < V1 et W > 0. Lors
d’une compression monobare, le gaz reçoit donc du tra-
vail.

584
Premier et second principes de la thermodynamique Chapitre 18

Exemple 2 : P W = −A
A

V
VA VB

Si on considère une compression quasi statique isotherme


à la température T1 , on peut calculer le travail des forces
B
de pression par W = − PdV du fait du caractère quasi
A
statique de la transformation. Si le système est un gaz par-
nRT1
fait, la pression du système s’écrit P = et dans le
V
diagramme (P, V), la transformation entre un volume VA et
un volume VB est représentée par la courbe du graphe ci-
 VB
1
dessus. Le travail se calcule par W = −nRT1 dV soit
VA V
VB
W = −nRT1 ln . Si VA < VB comme sur la figure, on a
VA
W < 0 et le travail est fourni. On note que le travail s’in-
terprète comme l’opposé de l’aire hachurée sous la courbe
AB de la figure précédente.

→ Exercices 18.1, 18.2, 18.3, 18.4, 18.7, 18.8, 18.9, 18.10, 18.11, 18.13, 18.14, 18.15, 18.27.

Définir un transfert thermique. • Un autre mode de transfert énergétique est possible via un trans-
Distinguer les différents modes de fert thermique (ou une chaleur échangée). On note généralement
transfert thermique. Définir une Q. Il correspond à un transfert d’énergie lié à des phénomènes
transformation adiabatique. microscopiques d’agitation des molécules. On en distingue trois
formes :
a) la conduction thermique comme par exemple le transfert ther-
mique par diffusion le long d’une cuillère plongée dans du café
chaud,
b) la convection thermique, c’est le cas notamment de l’air chauffé
près d’un radiateur qui s’élève et réchauffe l’air environnant,
c) le rayonnement thermique : par exemple, un vêtement noir
placé au Soleil s’échauffe par absorption d’ondes électromagné-
tiques.

585
Chapitre 18 Premier et second principes de la thermodynamique

• Un thermostat est un système échangeant un transfert thermique


sans que sa température ne varie : c’est le cas par exemple de
l’atmosphère ou d’un lac. La notion de thermostat est importante
pour qualifier une transformation de monotherme puisqu’il consti-
tue alors le milieu extérieur à température constante.
• Un calorimètre est un système aux parois calorifugées empêchant
les transferts thermiques.
• On dit qu’une transformation est adiabatique s’il n’y a pas de trans-
fert thermique soit Q = 0. C’est le cas lorsqu’on effectue une trans-
formation au sein d’un calorimètre ou encore si la transformation
est suffisamment rapide pour que les transferts thermiques n’aient
pas le temps de se réaliser.
• Il ne faut pas confondre transfert thermique et variation de tempé-
rature autrement dit transformation isotherme et transformation
adiabatique. Si on chauffe un mélange eau - glace à 0, 0◦ C, le mé-
lange reçoit un transfert thermique Q > 0 du système de chauffage
mais sa température reste constante tant qu’il reste de la glace. De
même, on peut augmenter la température d’un système sans qu’il
y ait pour autant de transfert thermique : lorsqu’on gonfle rapide-
ment un pneu de vélo, les transferts thermiques n’ont pas le temps
de s’effectuer : la transformation est adiabatique soit Q = 0 mais le
gaz voit sa température augmenter rapidement.
Exemple :

Soit un récipient aux parois diathermanes contenant n


moles à la température T0 . Lorsqu’on plonge ce récipient
dans l’eau d’un lac à la température Tl ac < T0 , on obtient
un transfert thermique par conduction à travers les parois
du récipient.

�→ Exercices 18.1, 18.2, 18.3, 18.4, 18.5, 18.6, 18.7, 18.8, 18.9, 18.10, 18.11, 18.12, 18.13, 18.14, 18.15, 18.16, 18.17,
�→ 18.18, 18.19, 18.20, 18.21, 18.22, 18.23, 18.24, 18.25, 18.26, 18.27, 18.28, 18.29.

Enoncer, interpréter et exploiter le • Pour tout système fermé, il existe une fonction appelée énergie in-
premier principe de la terne et notée U telle que :
thermodynamique pour un système ⋆ l’énergie interne U est une fonction d’état : pour un état d’équi-
fermé. libre thermodynamique, elle ne dépend que d’un petit nombre
de paramètres d’état et lors d’une transformation, elle ne dépend
pas du chemin suivi pour passer d’un état I à un état F mais seule-
ment des paramètres d’état de l’état initial et de l’état final ;
⋆ l’énergie interne U est une fonction extensive : si le système Σ
est constitué de deux sous-systèmes disjoints Σ1 et Σ2 tels que
Σ = Σ1 ∪ Σ2 et Σ1 ∩ Σ2 = 0, on a UΣ = UΣ1 + UΣ2 ;

586
Premier et second principes de la thermodynamique Chapitre 18

⋆ lors d’une transformation entre deux états I et F au cours


de laquelle il y a échange d’un transfert thermique Q et d’un
travail W avec le milieu extérieur, le bilan énergétique s’écrit
∆ U + ∆ Ec = W + Q en notant ∆U = UF − UI la variation
d’énergie interne et ∆Ec la variation d’énergie cinétique macro-
scopique, le terme W inclut tous les travaux : celui des forces de
pression, celui du poids, celui de la force électrique, etc.
Une autre version possible consiste à considérer que les travaux des forces conserva-
tives macroscopiques comme le poids ou la force électrique sont l’opposé d’une éner-
gie potentielle macroscopique. On peut alors écrire ∆U + ∆Em = W ′ + Q où Em désigne
l’énergie mécanique, somme de l’énergie cinétique macroscopique et de l’énergie poten-
tielle macroscopique et où W ′ ne comporte que la contribution des forces non conserva-
tives comme celle des forces de pression. Dans la majorité des cas, le travail se résume
d’ailleurs à celui de ces forces de pression.

Exemple :

On reprend l’exemple de la transformation monobare d’un


gaz parfait. L’énergie mécanique du gaz reste constante
entre les deux états d’équilibre : on a donc ∆U = W + Q.
Le gaz n’est par ailleurs soumis qu’au travail des forces de
pression extérieure calculé auparavant W = −P2 (V2 − V0 ).
Etant donné que la température est la même à l’état initial
et à l’état final, on a ∆U = CV (T2 − T1 ) = 0. On en déduit
Q = ∆U − W soit Q = −W = P2 (V2 − V0 ).

�→ Exercices 18.1, 18.2, 18.3, 18.4, 18.6, 18.7, 18.8, 18.9, 18.10, 18.11, 18.13, 18.14, 18.15, 18.27.

Définir l’enthalpie d’un système. • L’enthalpie d’un système est une fonction d’état extensive définie
Définir la capacité thermique à par H = U + PV.
pression constante d’un gaz parfait. • L’enthalpie de n moles d’un gaz parfait s’écrit H = U(T) + nRT soit
Définir la capacité thermique d’une en termes de grandeurs molaires Hm = Um + RT : l’enthalpie mo-
phase condensée. Effectuer des bilans laire d’un gaz parfait ne dépend donc que de la température car
enthalpiques. Um ne dépend que de la température.
• La variation d’enthalpie d’un gaz parfait s’écrit ∆H = CP ∆T où CP
désigne la capacité thermique à pression constante.
• Dans ces conditions, on a ∆H = ∆U + nR∆T dont on déduit la
CP
relation de Mayer CP = CV + nR ou encore en posant γ = le
CV
rapport des capacités thermiques à pression et volume constant :
nR γnR
CV = et CP = .
γ−1 γ−1

587
Chapitre 18 Premier et second principes de la thermodynamique

• La variation d’enthalpie d’une phase condensée (solide ou liquide)


s’écrit ∆H = C∆T = mc∆T en notant C la capacité thermique du
corps considéré et c sa capacité thermique massique. Pour les
phases condensées, on peut montrer que ∆H ≈ ∆U car ∆(PV) est
très faible du fait de leur incompressibilité.
• Pour une transformation monobare entre deux états d’équilibre à
la même pression soit PI = PF = Pex t ou encore une transformation
quasi statique isobare, le premier principe peut se réécrire sous
une forme plus compacte Q = ∆H.
Exemple 1 :

Pour un gaz parfait diatomique constitué de n moles à tem-


7 7
pérature ambiante, on a γ = = 1, 4 d’où CP = nR et
5 2
5
CV = nR. La variation d’enthalpie d’un tel système est
2
7
∆H = nR (T2 − T1 ) lors d’une transformation amenant le
2
gaz de la température T1 à la température T2 .

Exemple 2 :

Si on chauffe une masse m = 0, 50 kg d’eau liquide de capa-


cité thermique massique c = 4, 18 kJ.kg−1 .K−1 de la tempé-
rature T1 = 0, 0◦ C à la température T2 = 100◦ C à pression at-
mosphérique constante, on a ∆H = mc (T2 − T1 ) = 0, 21 MJ.

Exemple 3 :

Dans un calorimètre aux parois parfaitement calorifugées


sous la pression extérieure constante P0 , on mélange une
masse d’eau liquide m 1 = 0, 10 kg à la température initiale
T1 = 80◦ C= 353 K et une masse d’eau liquide m 2 = 0, 20 kg
à la température initiale T2 = 20◦ C= 293 K. L’ensemble
évolue vers une température finale T f . La transformation
est monobare et la pression du système dans l’état d’équi-
libre initial et final reste P0 , on peut appliquer le pre-
mier principe sous la forme Q = ∆H. Les parois étant ca-
lorifugées, la transformation est également adiabatique
soit Q = 0. On en déduit ∆H = 0. En utilisant l’extensi-
vité de l’enthalpie H, on écrit la variation d’enthalpie du
système constitué des deux  masses  d’eau
 sous la forme
∆H = ∆H1 + ∆H2 = m 1 c T f − T1 + m 2 c T f − T2 = 0 d’où
m 1 T1 + m 2 T2
on déduit T f = = 313 K= 40◦ C.
m1 + m2

588
Premier et second principes de la thermodynamique Chapitre 18

Exemple 4 :

Attention, pour la transformation monobare envisagée


dans les exemples des méthodes précédentes, on a Q �= ∆H
car on n’a pas la seconde hypothèse à savoir l’égalité des
pressions initiale et finale.

�→ Exercices 18.5, 18.11, 18.12, 18.14, 18.16, 18.17, 18.18, 18.19, 18.20, 18.21,
�→ 18.22, 18.23, 18.24,18.25, 18.26, 18.27, 18.28, 18.29.

Définir l’enthalpie de transition de • Lors d’un changement d’état, les relations établies précédemment
phase. Effectuer un bilan énergétique pour les variations d’énergie interne ∆U ou d’enthalpie ∆H ne sont
lors d’une transformation présentant plus valables car elles concernent un corps sous une seule phase.
un changement d’état. • Le changement d’état d’un corps pur est isotherme et isobare. La
variation d’enthalpie d’une masse m d’un corps pur passant en-
tièrement d’une phase 1 à une phase 2 est donnée par la relation
∆H = ml 12 (T) où l 12 (T) désigne l’enthalpie massique de change-
ment d’état 1 −→ 2 à la température T. On l’appelle aussi chaleur
latente de changement d’état.
• Lors de bilans énergétiques notamment ceux incluant des chan-
gements d’état, on peut utiliser la propriété de fonction d’état de
l’énergie interne ou de l’enthalpie H pour décomposer la transfor-
mation en une succession de transformations, il suffit de prendre
comme états initial et final de la succession les états initial et final
de la transformation étudiée ainsi que de faire en sorte que l’état
final d’une étape soit l’état initial de la suivante. On choisit les dif-
férentes étapes de manière à ce qu’on sache calculer la variation
d’énergie interne ou d’enthalpie lors de cette étape.
• Les enthalpies de changement d’état sont définies comme des
grandeurs positives : il suffit de considérer le sens du changement
d’état conduisant à une variation d’enthalpie positive. C’est le cas
par exemple de l’enthalpie de vaporisation l v ap = 2260 kJ.kg−1
pour l’eau à 100◦ C. Si on veut l’enthalpie massique du changement
d’état inverse, il suffit d’en prendre l’opposé. Ainsi pour la liquéfac-
tion par exemple, on a l l i q = −l v ap à la même température.
• On peut également calculer les variations des grandeurs extensives
que sont l’énergie interne U et l’enthalpie H en appliquant le théo-
rème des moments : il suffit de connaître les grandeurs massiques
des états saturants. Ainsi l’enthalpie massique d’un mélange di-
phasé liquide - vapeur s’écrit h = x v h v (T) + (1 − x v ) hl (T) en notant
x v la fraction massique en vapeur. Les grandeurs massiques des
états saturants sont généralement tabulées.

589
Chapitre 18 Premier et second principes de la thermodynamique

Exemple 1 :

L’enthalpie massique de vaporisation de l’eau à 100◦ C vaut


l v ap = 2260 kJ.kg−1 . Cela signifie qu’à pression constante
et à la température de 100◦ C, il faut fournir un transfert
thermique Q = ∆H = ml v ap à une masse m d’eau pour la
faire passer de l’état liquide à l’état vapeur. Si on prend
m = 0, 50 kg, il faut Q = 1, 1 MJ pour vaporiser toute l’eau,
c’est cinq fois plus que pour élever la température de cette
même masse de 0, 0◦ C à 100◦ C.

Exemple 2 :

On place une masse m = 0, 50 kg d’eau liquide initialement


à la température T1 = 20◦ C dans un congélateur dont la
température est T2 = −18◦ C. L’eau se transforme en glace
à la température T f . La pression dans le congélateur est
constante : la transformation est monobare et le trans-
fert thermique est Q = ∆H. On décompose la transforma-
tion en trois étapes. Lors de la première, la température de
l’eau liquide passe de la valeur T1 à la valeur T0 = 0, 0◦ C
soit une variation d’enthalpie ∆H1 = mc l i q (T0 − T1 ) avec
cl i q la capacité thermique massique de l’eau liquide. Au
cours de la seconde a lieu le changement d’état à la tem-
pérature T0 soit une variation d’enthalpie ∆H2 = ml sol en
notant l sol l’enthalpie massique de solidification de l’eau
ou ∆H2 = −ml f us en notant l f us l’enthalpie massique de
fusion de la glace. Enfin la glace est refroidie de la tempéra-
ture T0 à la température T2 et la variation d’enthalpie cor-
respondante s’écrit ∆H3 = mc g l ace (T2 − T0 ) avec c g l ace la
capacité thermique massique de l’eau solide. On en déduit
le transfert thermique nécessaire pour la transformation
Q = ∆H = ∆H1 +∆H2 +∆H3 . Sachant qu’on a les valeurs nu-
mériques c l i q = 4, 18 kJ.kg−1 .K−1 , c g l ace = 2, 06 kJ.kg−1 .K−1
et l f us (0, 0◦ C) = 334 kJ.kg−1 l’enthalpie massique de fusion
de la glace, on trouve Q = −0, 23 MJ. Comme Q < 0, l’eau a
cédé un transfert thermique au congélateur.

Exemple 3 :

Lors de la vaporisation isotherme à la température T1


d’une masse m d’eau d’un état A de liquide saturant à un
état B de vapeur saturante, on a ∆HAB = m (hB − h A ) avec
h A = hl (T1 ) et hB = h v (T1 ). On obtient la variation d’enthal-
pie ∆HAB = m (h v (T1 ) − hl (T1 )) = ml v ap (T1 ).

590
Premier et second principes de la thermodynamique Chapitre 18

Exemple 4 :

On effectue la détente d’une masse m de l’état A de li-


quide saturant à la température T2 à l’état B correspondant
à un état liquide - vapeur à la température T1 < T2 avec
une fraction massique en vapeur x v (B). On peut décompo-
ser la transformation en deux étapes avec un état C inter-
médiaire de liquide saturant à la température T1 . On peut
également calculer ∆HAB = m (hB − h A ) avec h A = hl (T2 ) et
hB = xB h v (T1 ) + (1 − xB )hl (T1 ).

�→ Exercices 18.12, 18.15, 18.16, 18.17, 18.18, 18.19, 18.20, 18.21, 18.22, 18.23,
�→ 18.24, 18.25, 18.26, 18.27, 18.28, 18.29.

Enoncer, interpréter et exploiter le • Le premier principe ne permet pas d’expliquer le sens spontané
second principe de la des transformations : on peut inverser le sens d’une évolution
thermodynamique. Définir une sans pour autant violer le premier principe. Il manque un principe
variation d’entropie, l’entropie créée et d’évolution.
l’entropie échangée. Qualifier une • Le second principe est un principe d’évolution :
transformation réversible ou non. pour tout système fermé, il existe une fonction appelée entropie,
Exploiter les expressions des variations notée S et exprimée en J.K−1 telle que :
d’entropie d’un gaz parfait ou d’une ⋆ l’entropie S est une fonction d’état,
phase condensée. ⋆ l’entropie S est une fonction extensive,
⋆ la variation d’entropie d’un système calorifugé est positive ou
nulle ∆S  0.
⋆ pour un système fermé échangeant un travail W avec un opé-
rateur et des transferts thermiques Qi avec N thermostats in-
dicés par i à la température Ti , la variation d’entropie s’écrit
 N  N
Qi Qi
∆S = S e + S c = + S c en notant S e = l’entropie échan-
T
i =0 i i =0 Ti
 N
Qi
gée et S c ≥ 0 l’entropie créée autrement dit ∆S 
i =0 Ti

T1
Q1

W
opérateur système

Q2
T2

591
Chapitre 18 Premier et second principes de la thermodynamique

• Une évolution est dite réversible si elle est quasi statique et s’il est
possible d’en renverser le sens en passant par les mêmes états inter-
médiaires par une modification infinitésimale des contraintes exté-
rieures au cours de l’évolution. Dans le cas contraire, l’évolution est
irréversible. Les sources d’irréversibilité sont les frottements, les in-
homogénéités de température ou de pression. La quasi-totalité des
transformations sont irréversibles mais le fait de tendre vers des
transformations réversibles permet souvent d’améliorer le rende-
ment des machines comme les moteurs thermiques. Du fait de sa
définition, une évolution est réversible si S c = 0. Elle est irréversible
si S c > 0. Il n’est pas possible d’observer une transformation pour
laquelle S c < 0.
• Une évolution à entropie constante telle que ∆S = 0 est dite isen-
tropique.
• La variation d’entropie d’un gaz parfait entre l’état initial I et l’état
final F s’écrit sous différentes formes suivant les variables d’état
choisies :
TF VF TF PF PF VF
∆S = CV ln + nR ln = CP ln − nR ln = CV ln + CP ln
TI VI TI PI PI VI

• La variation d’entropie d’une phase condensée (liquide ou solide)


TF TF
entre l’état initial I et l’état final F s’écrit ∆S = C ln = mc ln .
TI TI
Par conséquent, l’évolution isotherme d’une phase condensée est
isentropique.
Exemple 1 :

Une balle lâchée d’une hauteur h se retrouve immobile au


sol en ayant converti une partie de l’énergie potentielle de
pesanteur initiale en énergie interne puisque sa tempéra-
ture a augmenté lors des frottements de l’air et du choc fi-
nal au sol. Bien que le premier principe l’autorise (il suffit
d’inverser les signes !), on n’observe jamais une balle s’éle-
ver toute seule à une hauteur h en prélevant l’énergie né-
cessaire sur son énergie interne par refroidissement.

Exemple 2 :

La compression monobare d’un gaz parfait déjà abordée


dans les exemples précédents est telle que les tempéra-
tures initiale et finale sont les mêmes. On utilise donc une
expression de la variation d’entropie faisant intervenir la
T2 P2 P2
température T soit ∆S = CP ln − nR ln = −nR ln .
T1 P1 P0

592
Premier et second principes de la thermodynamique Chapitre 18

Dans le cas d’une compression, la pression diminue, ce qui


implique ∆S < 0. L’atmosphère constitue ici un thermostat
à la température T0 . On a calculé Q = P2 (V2 − V0 ) le trans-
fert thermique échangé avec l’atmosphère. On en déduit
Q P2 (V2 − V0 ) P2
l’entropie échangée S e = = = nR 1 −
T0 T0 P0
en utilisant la loi des gaz parfait. L’entropie créée s’en dé-
P2
duit par S c = ∆S − S e = nR (1 − x − ln x) en posant x = .
P0
On peut montrer que S c > 0 donc que la transformation
est irréversible.

Exemple 3 :

Dans l’exemple du mélange de deux masses d’eau dans


un calorimètre, on utilise l’extensivité de l’entropie pour
Tf Tf
écrire que ∆S = ∆S 1 + ∆S 2 = m 1 c ln + m 2 c ln soit
T1 T2
numériquement ∆S 2 = 4, 9 J.K . La transformation étant
−1

adiabatique, on a Q = 0 et S e = 0. On en déduit S c = ∆S > 0 :


la transformation est irréversible.

�→ Exercices 18.8, 18.9, 18.10, 18.11, 18.12, 18.13, 18.14, 18.15, 18.23, 18.24, 18.25, 18.26, 18.27, 18.28, 18.29.

Connaître les lois de Laplace et ses • On considère un système vérifiant les trois hypothèses :
conditions de validité. Obtenir les a) le système est un gaz parfait,
autres lois de Laplace à partir de l’une
b) la transformation est adiabatique (Q = 0),
d’elles. Appliquer les lois de Laplace.
c) la transformation est réversible (S c = 0).
Le second principe s’écrit S c = ∆S − S e avec S e = 0 puisqu’il n’y a
pas d’échange thermique. On en déduit S e = 0 et S c = ∆S = 0 : la
transformation est donc isentropique. Pour un système soumis au
seul travail des forces de pression, l’hypothèse d’une transforma-
tion réversible peut être remplacée par une hypothèse plus faible :
celle d’une transformation quasi statique.
• Ces trois conditions constituent les hypothèses de validité des lois
de Laplace à savoir que les produits PV γ , TV γ−1 et Tγ P1−γ sont
CP
constants en notant γ = . On peut noter qu’une seule loi de La-
CV
place suffit : les deux autres s’en déduisent en exploitant l’une des
hypothèses, celle d’un gaz parfait et de sa loi PV = nRT.

593
Chapitre 18 Premier et second principes de la thermodynamique

Exemple 1 :

Soit un gaz parfait subissant une transformation adiaba-


tique réversible. La variation d’entropie d’un gaz parfait
PF VF
peut s’écrire ∆S = CV ln +CP ln . Etant adiabatique ré-
PI VI
versible, la transformation est isentropique : ∆S = 0 donc
 γ γ
PF VF PF VF PF VF
ln + γ ln = 0 ou ln + ln = ln γ = ln 1 = 0
PI VI PI VI PI VI
γ γ
donc PF VF = PI VI .

Exemple 2 :

Soit un gaz parfait vérifiant PV γ constant. Il vérifie la loi des


nRT
gaz parfaits soit P = . En reportant cette expression de
V  
nRT γ
P dans la relation PV γ = K1 , on obtient P = K1 soit
P
P1−γ Tγ = K1 (nR)−γ = K2 avec K2 une constante. Le produit
P1−γ Tγ est donc constant.

Exemple 3 :

Sur un gaz parfait diatomique pour lequel γ = 1, 40, on ef-


fectue une compression adiabatique quasi statique d’un
état initial défini P1 = 1, 00 bar et T1 = 300 K à un état
final où P2 = 10, 0 bar. La température finale est ob-
tenue par la loi de Laplace Tγ P1−γ constante puisque
les trois conditions de validité sont remplies. On a donc
 1−γ
γ 1−γ γ 1−γ P1 γ = 579 K.
T1 P1 = T2 P2 soit T2 = T1
P2

�→ Exercices 18.1, 18.3,18.4, 18.7, 18.8, 18.9.

Effectuer un bilan d’entropie lors d’un • Lors du changement d’état d’une masse m d’un corps pur d’une
changement d’état. Etablir et utiliser le phase 1 à une phase 2, la transformation s’effectue de façon iso-
théorème des moments avec l’entropie. therme et isobare à la température T0 constante : la variation d’en-
∆H ml 1→2 (T0 )
tropie correspondante est donnée par ∆S = = .
T0 T0
• L’entropie étant une fonction d’état, il est possible de décompo-
ser une transformation en plusieurs étapes dont l’une peut être un
changement d’état.

594
Premier et second principes de la thermodynamique Chapitre 18

• Il est également possible de calculer une variation d’entropie à


l’aide du théorème des moments exprimé en termes d’entropie
massique soit s = x1 s1 (T) + (1 − x1 ) s 2 (T) en notant s 1 et s2 les en-
tropies massiques des phases 1 et 2 saturantes à la température T.
Exemple 1 :

Si on reprend l’exemple de l’eau liquide mis au congéla-


teur, on peut réutiliser la décomposition en trois étapes
pour calculer la variation d’entropie comme on l’a fait
pour déterminer la variation d’enthalpie. Pour la première
phase où la température de l’eau liquide diminue de la va-
leur T1 = 20◦ C à la valeur T0 = 0, 0◦ C, la variation d’entropie
T0
s’écrit ∆S 1 = mc l i q ln . Pour la seconde au cours de la-
T1
quelle a lieu le changement d’état à la température T0 , on
∆H2 ml sol ml f us
obtient ∆S 2 = = =− . Enfin pour la der-
T0 T0 T0
nière étape correspondant au refroidissement de la glace
de la température T0 à la température T2 = −18◦ C, on
T2
a ∆S 3 = mc g l ace ln . La variation d’entropie de la trans-
T0
formation globale est donc ∆S = ∆S 1 + ∆S 2 + ∆S 3 .
Pour réaliser l’application numérique, on prend bien garde
à mettre toutes les températures en kelvins. On trouve
∆S = −0, 83 kJ.K−1 . Le congélateur constitue un thermo-
stat à la température T2 constante, ce qui permet de calcu-
Q
ler l’entropie échangée S e = avec Q = −0, 23 MJ calculée
T2
précédemment. On en déduit S c = ∆S − S e = 72 J.K−1 . L’en-
tropie créée est positive, ce qui traduit l’irréversibilité de la
transformation.

Exemple 2 :

I
T2

J
F T1

595
Chapitre 18 Premier et second principes de la thermodynamique

On considère la détente d’une masse m d’un état A de


liquide saturant à la température T2 à un état B corres-
pondant à un mélange liquide - vapeur à la température
T1 < T2 avec une fraction massique en vapeur x v (B) = xB .
La variation d’entropie au cours de cette transformation
vaut ∆S AB = ∆S AI + ∆S IB en introduisant l’état I de liquide
saturant à la température T1 . Lors de l’étape AI, le fluide
reste à l’état liquide et subit un refroidissement tandis
que l’étape IB correspond à une vaporisation partielle
d’une masse mxB de liquide à température et pression
T1 mxB l v ap (T1 )
constantes. On a donc ∆S AB = mc l ln +
T2 T1
en notant c l la capacité thermique massique du liquide
et l v ap (T1 ) l’enthalpie massique de vaporisation à T1 . On
peut également calculer ∆S AB = m (s B − s A ) en écrivant
sB = xB s v (T1 ) + (1 − xB ) s l (T1 ) et s A = s l (T2 ) à condition de
connaître les valeurs de sl et s v pour les deux températures
considérées.

�→ Exercices 18.23, 18.24, 18.25, 18.26, 18.27, 18.28, 18.29.

Énoncés des exercices

Applications du premier principe


18.1
Dans ce problème, tous les gaz sont supposés parfaits. On note R = 8,3 J.K−1 .mol−1 la
5
constante des gaz parfaits, CV = nR la capacité thermique à volume constant des n
2
moles de gaz considéré. Toutes les transformations sont supposées quasi-statiques.
a) Rappeler la relation de Mayer et exprimer la valeur de la capacité thermique à
pression constante CP en fonction de n et R.
CP
En déduire que la valeur de γ = = 1,4.
CV
b) Un gaz parfait est chauffé de manière isochore d’une température T1 = 20◦ C à
une température T2 = 60◦ C à partir d’une pression P1 = 1,0 bar. Calculer numé-
riquement la pression finale P2 . Déterminer le volume final V2 en litre sachant
que n = 2,0 mol. Représenter la transformation dans le diagramme de Watt où on
trace P en fonction de V.
c) Calculer le travail W et le transfert thermique échangé Q au cours de la transfor-
mation en fonction de n, R, T1 et T2 . Donner leur valeur numérique.
d) Un gaz parfait constitué de n = 0,22 mol subit une transformation isobare à la
pression P = 1,0 bar d’une température T1 = 280◦ C à la température T2 = 4,0◦ C.
Indiquer qualitativement comment évolue le volume. Représenter la transforma-
V2
tion dans le diagramme de Watt. Calculer le rapport des volumes .
V1

596
Premier et second principes de la thermodynamique Chapitre 18

e) En déduire le travail W et le transfert thermique Q échangés au cours de la trans-


formation en détaillant le raisonnement employé. On fera les applications numé-
riques.
f ) On soumet un gaz parfait constitué de n = 2,0 mol à une transformation iso-
therme à la température T = 40◦ C d’une pression P1 = 5,2 bar à la pression
P2 = 10,4 bar. Indiquer qualitativement comment évolue le volume et représenter
la transformation dans le diagramme de Watt.
g) En déduire le travail W et le transfert thermique échangé Q au cours de la trans-
formation en détaillant toutes les étapes du calcul. Isotherme implique-t-il adia-
batique ?
h) Un gaz parfait constitué de n = 1,0 mol évolue de manière quasi-statique et adia-
batique de la pression P1 = 1,0 bar à P2 = 10 bar à partir d’une température
T1 = 20◦ C. Calculer la température finale T2 en degrés Celsius. Représenter la
transformation dans le diagramme de Watt. Exprimer le volume final V2 en fonc-
tion du volume initial V1 .
i) En déduire le transfert thermique Q et le travail W échangés. Commenter le signe
de W.

Cycle d’un gaz parfait


18.2
7
On considère n = 0,033 mol d’un gaz parfait diatomique de coefficient γ = = 1,4.
5
−1 −1
On donne R = 8,31 J.K .mol la constante des gaz parfaits. Le gaz parfait effectue
le cycle suivant de quatre transformations supposées quasi-statiques représentées
ici en diagramme de Watt donnant la pression P en fonction du volume V.

P
C D

A
V
VA
VA
4

a) En A, on a PA = 1,0 bar et VA = 0,80 L. Exprimer PA et VA dans les unités du


système international.
b) En déduire la valeur de la température TA en A.
c) L’évolution AB est une compression isotherme faisant passer le gaz à un volume
VA
VB = et à une pression PB . Déterminer la valeur de PB en fonction de PA et
4
donner sa valeur numérique.
d) Exprimer le travail des forces de pression pour une transformation quasi-statique.
Calculer le travail WAB lors de cette compression isotherme en fonction de n, R et
TA . Commenter son signe.

597
Chapitre 18 Premier et second principes de la thermodynamique

e) Rappeler sans la démontrer l’expression de la capacité thermique CV à volume


5
constant d’un gaz parfait en fonction de n, R et γ et en déduire que CV = nR.
2
Donner sa valeur numérique en précisant bien son unité. Même question pour
CP .
f ) Rappeler l’expression du premier principe sous sa forme simple liant ∆U, W et
Q. Quel est le nom de U ? Exprimer ∆U pour un gaz parfait. En déduire QAB le
transfert thermique échangé sur l’étape AB.
g) En analysant sa courbe représentative dans le diagramme de Watt, comment
peut-on qualifier la transformation BC ? En déduire simplement WBC .
h) La pression en C vaut PC = 5PA = 5,0 bar. Déterminer l’expression de la tempéra-
ture TC en fonction de TA et vérifier que TC = 365 K
i) En appliquant le premier principe, exprimer QBC en fonction de CV , TC et TB .
Donner sa valeur numérique. Le gaz a-t-il reçu ou perdu de la chaleur ?
j) Comment peut-on qualifier la transformation CD ? En exploitant les données du
diagramme de Watt, calculer la température TD en fonction de TA .
k) Calculer le travail WCD en fonction de PA et VA . Donner sa valeur numérique.
l) En déduire le transfert thermique QCD en fonction notamment des températures
TD et TC . Donner sa valeur numérique.
m) Par analogie avec la transformation BC, calculer le travail WDA et le transfert ther-
mique QDA relatifs à la transformation DA.
n) Expliquer en une phrase pourquoi le cycle est moteur. Le vérifier en calculant le
travail total W sur le cycle autrement dit la somme des travaux des quatre étapes.
o) Calculer la somme des transferts thermiques Q sur le cycle. Que vaut W + Q aux
arrondis près ? Etait-ce prévisible ?

Compressions adiabatiques d’un gaz parfait


18.3
Un piston de masse négligeable ferme un cylindre aux parois calorifugées contenant
un gaz parfait sous une pression P0 à une température T0 et occupant un volume
V0 . L’atmosphère est à la pression P0 et à la température T0 . On pose une masse M
sur le piston de sorte que le gaz subit une compression brutale conduisant à un état
d’équilibre à la pression P1 = 2P0 , à la température T1 et au volume V1 . On note n la
5
quantité de matière du gaz et R la constante des gaz parfaits. On appelle CV = nR
2
la capacité thermique à volume constant du gaz.

P0 ,V0 ,T0

P1 ,V1 ,T1

a) Expliquer pourquoi la transformation est adiabatique et monobare à la pression


Pext = 2P0 .

598
Premier et second principes de la thermodynamique Chapitre 18

b) Calculer le travail des forces de pression W en fonction de P0 , V1 et V0 . On n’utili-


sera pas le premier principe.
c) Ecrire la loi des gaz parfaits dans les états initial et final.
d) En déduire l’expression du travail des forces de pression W en fonction de n, R,
T1 et T0 .
e) En appliquant le premier principe, déterminer une autre expression du travail W
9 5
puis montrer que T1 = T0 sachant que CV = nR.
7 2
f ) Si on enlève la masse, montrer que la température T2 du nouvel état d’équilibre
n’est cependant plus la température T0 .
CP
g) Calculer le coefficient γ = du gaz parfait et expliciter les conditions d’applica-
CV
tion des lois de Laplace.
h) Repartant du même état initial à P0 , T0 et V0 , montrer qu’on aurait atteint la tem-
pérature T3 ≈ 1,2T0 si on avait comprimé lentement le gaz en augmentant pro-
gressivement la pression jusqu’à P3 = 2P0 .

Détente isotherme ou adiabatique (d’après CCINP PT)


18.4
Soit n moles d’un gaz supposé parfait de rapport des capacités thermiques molaires
à pression constante et à volume constant γ = 1,40.
a) Rappeler la relation de Mayer. En déduire l’expression des capacités thermiques
molaires à pression constante et à volume constant en fonction de R et γ.
b) On enferme le gaz dans une enceinte diathermane (ou enceinte permettant les
échanges thermiques) dont la paroi horizontale supérieure de masse négligeable
est mobile sans frottement. La température Te du milieu extérieur est constante
de sorte que le milieu extérieur se comporte comme un thermostat. La pression
du milieu extérieur est Pe . Initialement le gaz est caractérisé par une pression
P1 et un volume V1 , la paroi supérieure étant bloquée. Donner la valeur de la
température initiale T1 .
c) On débloque la paroi supérieure, cette dernière se déplace de manière quasi sta-
tique jusqu’à un état d’équilibre. Donner la valeur de la température finale T2 . En
déduire la nature de la transformation.
d) Déterminer la pression finale P2 du système puis le volume final V2 .
e) Calculer le travail reçu par le gaz au cours de cette transformation en fonction de
n, R, T1 , V1 et V2 .
f ) Déterminer la variation d’énergie interne ∆U au cours de la transformation en
fonction des mêmes variables. En déduire le transfert thermique Q reçu par le
gaz.
g) On reprend le système dans son état initial T1 , P1 et V1 . On suppose désormais
que toutes les parois sont athermanes autrement dit que l’enceinte est parfaite-
ment calorifugée. Que peut-on en conclure ?
h) On débloque à nouveau la paroi supérieure qui se déplace de manière quasi sta-
tique jusqu’à atteindre un état d’équilibre. La pression finale P2′ est-elle différente
de celle obtenue avec les parois diathermanes ? Si oui, déterminer sa valeur.
i) Les conditions des lois de Laplace sont-elles vérifiées ? En déduire la température
finale T2′ et le volume final V2′ en fonction de T1 , V1 , P1 , Pe et γ.

599
Chapitre 18 Premier et second principes de la thermodynamique

j) Déterminer l’expression de la variation d’énergie interne ∆U′ puis du travail W ′


en fonction des températures initiale T1 et finale T2′ ainsi que de n, γ et R.
k) On reprend l’expérience avec des parois athermanes depuis l’état initial T1 , P1
et V1 mais en supposant que l’évolution n’est plus quasi statique. Déterminer les
nouvelles valeurs P"2 , ∆U", W", T"2 et V"2 respectivement de la pression finale,
de la variation d’énergie interne, du travail, de la température et du volume finaux
en fonction de V1 , Pe , T1 , γ, n et R.

Détermination de la chaleur massique d’un métal


18.5
a) On mélange 95 g d’eau à la température de 20◦ C et 170 g d’eau à la température de
47◦ C. En ne tenant pas compte de la capacité thermique des instruments, calculer
la température du mélange lorsque l’équilibre thermique est établi.
b) On mesure une température de 35◦ C. Que peut-on en conclure ? Calculer la va-
leur en eau des instruments.
c) On plonge maintenant dans le calorimètre contenant 100 g d’eau à la tempéra-
ture de 20◦ C une barre de métal à la température de 60◦ C. La barre a une masse de
200 g. A l’équilibre, on mesure une température de 30◦ C. Déterminer la capacité
thermique massique du métal. On donne celle de l’eau : ce = 4,18 kJ.kg−1 .K−1 .
Les capacités thermiques seront considérées constantes dans le domaine de tem-
pératures envisagé.

Freinage d’une Formule 1


18.6
Une voiture de Formule 1 de masse m = 600 kg roule à la vitesse v 0 = 300 km.h−1 .
Elle freine jusqu’à immobilisation totale de la voiture grâce à des freins en carbone
de masse m c = 1,40 kg et de capacité thermique massique c = 1,50 kJ.kg−1 .K−1 dans
la plage de température considérée. Déterminer l’élévation maximale de tempéra-
ture des freins. Commenter sachant que la température des disques peut atteindre
1000◦ C dans les freinages les plus violents.

Evolution d’un système à deux enceintes


18.7
Soit un cylindre indéformable constitué de deux enceintes séparées par une paroi
mobile sans frottement, le mouvement de la paroi s’effectuant horizontalement. Les
parois du cylindre et de la paroi mobile sont supposées athermanes.

E1 E2

Initialement chacune des deux enceintes renferme un même volume V0 = 2,0 L d’hé-
lium sous une pression P0 = 1,0 bar et à une température T0 = 273 K. On considère
que l’hélium est un gaz parfait dont le rapport des capacités thermiques à pression
CP 5
et à volume constants est γ = = .
CV 3
On chauffe l’enceinte E 1 par une résistance chauffante R et on suppose que la trans-
formation est assez lente pour être quasi statique. On note E 2 l’autre enceinte.

600
Premier et second principes de la thermodynamique Chapitre 18

a) Sachant qu’on arrête le chauffage quand la pression de l’enceinte E 1 atteint la


valeur P1 = 3P0 . Déterminer la valeur de la pression P2 dans l’enceinte E 2 .
b) Caractériser la transformation subie par l’hélium de l’enceinte E 2 .
c) En utilisant les résultats de la question précédente, déterminer le volume V2 et la
température T2 de cette enceinte.
d) En déduire le volume V1 et la température T1 de l’enceinte E 1 .
e) Calculer les variations d’énergie interne de l’hélium de chacune des deux en-
ceintes.
f ) En déduire le travail électrique Wel ec fourni par la résistance chauffante.

Transformations d’un gaz parfait (inspiré d’ENAC)


18.8
Une mole de gaz parfait diatomique est enfermée dans un cylindre d’axe horizontal
fermé par un piston pouvant se déplacer sans frottement à l’intérieur du cylindre.
Initialement le gaz est dans un état A à la température T0 = 300 K et à la pression
P0 = 1,0 bar. On fait subir au gaz une opération constituée d’une compression iso-
therme jusqu’à un état B caractérisé par une pression P1 = 3,0 bar puis une détente
quasistatique adiabatique jusqu’à un état C de pression P0 .
On donne la valeur de la constante des gaz parfaits R = 8,3 en unité du système inter-
national et γ = 1,4 pour le rapport des capacités à pression et à volume constants.
Tf Vf Tf Pf
On rappelle qu’on a ∆S = Cv ln + nRln et ∆S = Cp ln − nRln pour un
Ti Vi Ti Pi
gaz parfait en utilisant l’indice i pour l’état initial et f pour l’état final.
a) À l’aide d’une analyse dimensionnelle, déterminer l’unité de la constante des gaz
parfaits en faisant intervenir entre autres le joule.
b) Exprimer les capacités molaires c p à pression constante et c v à volume constant.
c) Calculer le volume VA occupé par le gaz à l’état A.
d) Même question pour le volume VB à l’état B.
e) Rappeler les conditions d’application des lois de Laplace.
f ) En déduire le volume VC puis la température TC du gaz à l’état C.
g) Calculer le travail WAB lors de la compression isotherme AB.
h) Calculer la variation d’énergie interne ∆UAB au cours de cette même transforma-
tion.
i) Déduire des deux questions précédentes le transfert thermique QAB lors de cette
transformation.
j) En déduire la variation d’entropie ∆S AB au cours de la transformation AB.
k) En supposant que cette transformation est réalisée par la mise en contact du cy-
lindre avec un thermostat, justifier que la température de ce thermostat est égale
à TB .
l) Déterminer l’entropie échangée S e,AB lors de la transformation AB.
m) En déduire l’entropie créée S c,AB lors de cette même évolution.
n) Conclure sur son caractère réversible ou non.
o) Donner la valeur du transfert thermique QBC lors de la transformation BC.
p) Calculer la variation d’énergie interne ∆UBC au cours de cette même transforma-
tion.
q) En déduire la valeur du travail WBC au cours de cette transformation.

601
Chapitre 18 Premier et second principes de la thermodynamique

r) Calculer la variation d’entropie ∆S BC pendant cette évolution.


s) Faire un bilan entropique de cette transformation et justifier qu’on peut considé-
rer la transformation comme réversible.

Détente d’un gaz par deux évolutions différentes (d’après ENAC)


18.9
a) Une enceinte cylindrique fermée par un piston mobile sans frottement contient
500 g d’hélium gazeux de masse molaire M = 4,00 g.mol−1 . Dans l’état initial (1),
le volume de l’enceinte est V1 = 100 L et le gaz supposé parfait est à la température
T1 = 600 K.
Calculer la capacité thermique massique à volume constant cV de l’hélium. On
donne la constante des gaz parfaits R = 8,31 J.K−1 .mol−1 et la capacité molaire
3
à volume constant CV,M = R.
2
b) Par déplacement du piston, le gaz subit une détente isotherme supposée réver-
sible qui le conduit à l’état (2) caractérisé par un volume V2 = 250 L. Calculer la
pression P2 du gaz dans cet état.
c) Quel est le travail W12 reçu par le gaz au cours de cette évolution isotherme ? Quel
est le transfert thermique Q12 reçu par le gaz ?
d) On envisage une évolution réversible constituée d’une adiabatique entre l’état
(1) et un état intermédiaire (3) de volume V3 = V2 suivie d’un chauffage isochore
entre l’état (3) et l’état final (2) défini précédemment.
Déterminer la température T3 de l’état intermédiaire.
e) Calculer le travail W132 reçu par le gaz au cours des transformations successives
faisant passer le système de l’état (1) à l’état (2) puis (3) soit 1 −→ 3 −→ 2. Calculer
également le transfert thermique Q132 reçu. Commenter.
f ) Déterminer la variation d’entropie du gaz entre l’état (1) et l’état (2).

Détente adiabatique (d’après ENAC)


18.10
a) Un récipient dont les parois sont adiabatiques est muni d’un piston mobile
sans frottement, de masse négligeable et également athermane. Ce récipient
contient un gaz parfait occupant un volume initial Vi = 10,0 L, à une tempéra-
ture Ti = 373 K. La pression totale qui s’exerce sur le piston est Pi = 1,00.106 Pa.
Calculer la quantité de matière n de gaz parfait contenu dans le compartiment.
On donne la constante des gaz parfaits : R = 8,314 J.K−1 .mol−1 .
b) La contrainte qui maintient le piston en équilibre est supprimée de sorte que la
pression qui s’exerce sur lui passe brutalement à la valeur P f = 1,00.105 Pa corres-
pondant à la pression atmosphérique du lieu. Le gaz évolue vers un nouvel état
d’équilibre caractérisé par les valeurs respectives T f et V f de la température et du
volume.
Calculer T f sachant que la capacité thermique molaire à volume constant prend
5R
la valeur CV,M = .
2
c) Calculer V f .
d) Déterminer le travail W échangé avec le milieu extérieur.
e) Calculer la variation d’entropie ∆S du gaz puis l’entropie créée S c .

602
Premier et second principes de la thermodynamique Chapitre 18

Calorimétrie adiabatique (d’après ENSTIM)


18.11
a) Rappeler l’expression du premier principe de la thermodynamique entre deux
états d’équilibre quelconques d’un système fermé globalement immobile. Expli-
quer simplement la différence entre travail et transfert thermique.
b) On s’intéresse à des systèmes caractérisés par les variables d’état suivantes : pres-
sion P, volume V et température T. Le seul travail agissant sur ces systèmes est
celui des forces pressantes. A partir de l’expression précédente, démontrer la re-
lation entre la variation d’enthalpie du système et le transfert thermique dans le
cas particulier de transformations quasi statiques isobares.
Le système étudié est constitué de n moles d’air assimilé à un gaz parfait et d’une
masse m de cuivre solide. Il est placé dans un cylindre schématisé ci-dessous ;
on précise que le piston est mobile sans frottement, que les autres parois sont
fixes et que les éléments grisés sont athermanes (imperméables aux transferts
thermiques) tandis que la paroi (F) permet ce type d’échanges.
piston mobile

(F)
gaz Parfait
P0
cuivre
extérieur

CP,M 7
On donne le coefficient de Laplace du gaz γ = = , la constante des gaz par-
CV,M 5
faits R = 8,314 J.mol−1 .K−1 , n = 1,00 mol, m = 269 g et la capacité thermique mas-
sique du cuivre c = 385 J.K−1 .kg−1 . La pression atmosphérique P0 est constante.
c) Etablir dans le cas d’un gaz parfait les expressions des capacités molaires CV,M et
CP,M en fonction du coefficient γ et de la constante R des gaz parfaits.
d) La température extérieure étant restée très longtemps égale à T0 , le fond (F) du
cylindre est mis en contact avec une source (ou thermostat) à la température T1 .
On laisse le système atteindre l’équilibre. Le volume V occupé par le gaz subit
une diminution relative de 5,0 % à partir de la valeur initiale V0 . En déduire la
température finale en degrés Celsius si T0 = 27◦ C.
e) Exprimer la variation d’enthalpie du système lors de la transformation décrite
ci-dessusen fonction des températures et des autres données sous la forme
∆ H = C′ ∆ T. Quelle(s) propriété(s) essentielle(s) de l’enthalpie utilise-t-on ?
f ) En déduire l’expression du transfert thermique Q algébriquement reçu par le sys-
tème à travers (F). Donner sa valeur numérique et interpréter son signe.
g) Exprimer et calculer la variation d’énergie interne ∆U du système. Interpréter la
différence entre ∆U et ∆H dans le cadre du premier principe.
h) Exprimer l’entropie créée lors de la transformation en fonction des températures
et de C′ . Calculer sa valeur numérique et conclure.

Bilan entropique de l’ébullition de l’eau sur une plaque électrique (d’après


18.12 Agro B)
Une masse m = 500 g d’eau est initialement à la température Ti = 17◦ C et on veut
l’amener à ébullition c’est-à-dire à la température T f = 100◦ C sans qu’il n’y ait de
changement d’état.

603
Chapitre 18 Premier et second principes de la thermodynamique

Pour cela, on utilise comme source de chaleur une plaque électrique dont la tem-
pérature est maintenue fixe à Tp = 227◦ C. On néglige les pertes thermiques et on
considère que la capacité thermique massique de l’eau vaut ceau = 4,18 kJ.kg−1 .K−1
supposée constante. On travaille à pression atmosphérique constante.
a) Quel transfert thermique Q faut-il fournir à l’eau pour réaliser le chauffage ?
b) Quelle est l’entropie échangée S e par l’eau au cours de cette évolution ?
c) Quelle est la variation d’entropie ∆S de l’eau ?
d) En déduire l’entropie créée S c au cours du chauffage.
e) Comment évolue S c quand Tp augmente ? Commenter.
f ) Le constructeur de la plaque électrique précise que la consommation électrique
est de 1,0 kW. Sachant que la transformation étudiée a duré 5 minutes et 20 se-
condes, quel est le rendement de l’opération ?

Intérêt de réaliser une compression isotherme ou monotherme


18.13
Un gaz parfait est enfermé dans un cylindre à l’intérieur duquel coulisse sans frot-
tement un piston. Les parois sont supposées diathermanes. Initialement la pression
est P1 = Pext = 1,00 bar, le volume V1 = 5,00 L et la température T1 = Text = 293 K.
a) Un opérateur appuie très lentement sur le piston supposé de masse nulle et aug-
mente ainsi la pression progressivement jusqu’à la valeur P2 = 10,0 bar.
i) Comment peut-on qualifier la compression du gaz ?
ii) Déterminer le volume final V2 .
iii) Calculer le travail W reçu au cours de la transformation ainsi que le transfert
thermique Q échangé.
iv) Déterminer les expressions littérales de la variation d’entropie ∆S et de l’en-
tropie créée S c .
b) On effectue une nouvelle opération depuis le même état initial : on place bruta-
lement une masse sur le piston pour atteindre P2 .
i) Déterminer les caractéristiques de l’état final.
ii) Calculer le travail W ′ reçu par le gaz ainsi que le transfert thermique Q′
échangé.
iii) Déterminer les expressions littérales de la variation d’entropie ∆S ′ et de l’en-
tropie créée S ′c .
c) Montrer que W ′ = W + Text S c . Commenter quant au travail à fournir par l’opéra-
teur en fonction de l’entropie créée.

Utilisation d’une bouteille thermos (d’après Agro B)


18.14
Une bouteille thermos peut être considérée comme un calorimètre c’est-à-dire un
système de faible capacité thermique pouvant pratiquement isoler thermiquement
son contenu du milieu extérieur.
a) Pourquoi qualifie-t-on une transformation ayant lieu dans un calorimètre de mo-
nobare ? Montrer que ∆H = Q pour un système subissant une telle transforma-
tion.
b) On place une masse m 1 = m = 580 g d’eau dans la bouteille, on attend l’équilibre
thermique et on mesure T1 = 20◦ C.

604
Premier et second principes de la thermodynamique Chapitre 18

On ajoute ensuite une autre masse m 2 = m = 580 g d’eau à la température


T2 = 80◦ C dans la bouteille, on attend à nouveau l’équilibre thermique et on me-
sure Teq = 49◦ C. Les manipulations sont réalisées suffisamment vite pour que les
pertes thermiques soient négligeables. Quelle aurait été la température Teq,0 si la
capacité thermique de la bouteille était nulle ?
c) On donne la capacité thermique massique de l’eau ceau = 4,18 kJ.kg−1 .K−1 . Dé-
terminer la valeur de la capacité thermique Ct de la bouteille thermos utilisée.
On peut lire sur la notice fournie par le constructeur du calorimètre que la masse
équivalente en eau de la bouteille et de ses accessoires est m c = 40 g. Commenter
cette valeur numérique.
d) Calculer entre les instants initial et final la variation d’entropie pour le thermos
∆S t , la variation d’entropie pour chaque masse d’eau ∆S 1 et ∆S 2 , l’entropie
échangée S e et l’entropie créée S c . Conclure.

Bilan entropique pour un système à piston (d’après ICNA)


18.15
Un cylindre vertical surmonté d’un piston de surface S et de masse Mp mobile sans
frottement enferme une masse m de gaz parfait de masse molaire M et de constante
R
massique des gaz parfaits r = et dont le rapport des capacités thermiques à pres-
M
CP
sion et à volume constant vaut γ = . Les parois du cylindre et du piston sont per-
CV
méables aux transferts thermiques.
L’état initial A correspond à l’équilibre thermodynamique du système au contact
de l’atmosphère dont la température Tat m et la pression Pat m sont supposées
constantes. On bloque mécaniquement le piston lorsque le système est dans l’état
A et on place le système au contact d’un thermostat à la température TS > Tat m . Le
gaz évolue vers un nouvel état d’équilibre B. On note g l’accélération de pesanteur.
a) Calculer la variation d’entropie du système lors de l’évolution de l’état A à l’état B
en fonction de m, r , γ, TS et Tat m .
b) Déterminer l’expression de l’entropie créée S c au cours de cette même transfor-
mation en fonction de m, r , γ, TS et Tat m .
c) On souhaite que le gaz reste dans l’état d’équilibre B après avoir débloqué le pis-
ton. Pour cela, on dépose sur le piston une masse M puis on supprime le blocage
mécanique. Déterminer la masse M en fonction de Pat m , S, g , MP , TS et Tat m .
d) Le piston est maintenant libre de se déplacer depuis l’état B obtenu avec la sur-
charge M. On isole alors thermiquement l’ensemble du système grâce à des parois
calorifugées puis on enlève brusquement la masse M. Montrer que la température
TS γ − 1
TC du nouvel état d’équilibre C est donnée par TC = + Tat m .
γ γ

Mesure de la chaleur latente de l’azote (d’après ENSTIM)


18.16
Sous la pression atmosphérique, la température d’équilibre liquide - vapeur du dia-
zote est Te = 77,4 K. Il est commode de conserver l’azote liquide dans un vase de De-
war c’est-à-dire un récipient bien isolé thermiquement (mais non parfaitement) et
communiquant avec l’atmosphère : le faible apport d’énergie à travers le vase entre-
tient une lente ébullition du liquide qui s’évapore lentement. On dispose ainsi d’une
source de froid commode et économique. Afin de mesurer la chaleur latente mas-
sique l v de vaporisation de l’azote à la pression atmosphérique, on place sur une
balance électronique un vase Dewar ouvert contenant de l’azote liquide.

605
Chapitre 18 Premier et second principes de la thermodynamique

La diminution de la masse mesurée M au cours du temps traduit l’évaporation de


l’azote.
Le mode opératoire est le suivant :
♣ phase (1) : entre t = 0 et t = t1 , on alimente une résistance R plongée dans le
calorimètre à tension U et intensité I constantes,
♣ phase (2) : le chauffage est coupé à t1 = 10 minutes.
La masse M mesurée en grammes est enregistrée à intervalles réguliers de t = 0 à
t2 = 15 min, la figure ci-dessus donne la courbe représentant l’évolution de la masse
M en fonction du temps t en secondes. On précise qu’à tout instant il reste de l’azote
liquide dans le récipient.
a) Comment évolue la température du liquide supposé homogène ?
b) Pourquoi la masse diminue-t-elle même en l’absence de chauffage ? Pourquoi
est-il difficile de l’empêcher ?

c) Pour chaque phase de l’expérience, estimer la masse d’azote évaporé. On la no-


tera m 1 pour la phase (1) et m 2 pour la phase (2). Calculer le rapport noté r des
vitesses d’évaporation de la phase 1 par rapport à la phase 2.
d) On désigne par PJ la puissance apportée par effet Joule et par P celle des autres
transferts thermiques, puissances algébriquement reçues par l’azote et suppo-
sées constantes. Etablir pour chaque phase de l’expérience une relation entre m 1 ,
m 2 , l v , PJ , P et les dates nécessaires.
e) En déduire une expression littérale de l v indépendante de P puis calculer sa va-
leur numérique si U = 8,5 V et R = 10 Ω.

Fusion de glaçons
18.17
a) Rappeler la définition de l’enthalpie H en fonction notamment de l’énergie in-
terne U. Pour une transformation isobare, justifier que ∆H = Q avec Q le transfert
thermique échangé avec l’extérieur.

606
Premier et second principes de la thermodynamique Chapitre 18

b) On donne cl i q = 4,2 kJ.kg−1 .K−1 et de la glace c g l ace = 2,1 kJ.kg−1 .K−1 les ca-
pacités thermiques massiques de l’eau liquide ainsi que l’enthalpie massique de
fusion à T0 = 0,0◦ C l f us (T0 ) = 333 kJ.kg−1 .K−1 .
On sort une masse m 1 = 100 g de glace du congélateur dont la température est
réglée à la valeur Tc = −10◦ C et on la place dans une pièce dont la température a
la valeur Tp = 20◦ C.
Quel est l’état final de l’eau ? Proposer un chemin fictif en trois étapes pertinentes
pour y arriver. En déduire l’expression Q du transfert thermique reçu de l’atmo-
sphère pour réaliser la transformation et vérifier qu’il vaut Q = 44 kJ.
c) On place deux glaçons de masse m = 12 g chacun sortis du congélateur à la tem-
pérature Tc = −10◦ C et on les met dans un verre de jus de fruit assimilé à de l’eau
liquide contenant 20 cL de boisson à la température Tp = 20◦ C. Dans le meilleur
des cas où il n’y a pas de transfert thermique avec l’atmosphère, calculer la tem-
pérature finale TF minimale de la boisson en degrés Celsius.

Exploitation des icebergs


18.18
Dans les années 1980, il a été envisagé de remorquer des icebergs de l’Antartique
jusqu’en Arabie Saoudite comme source d’eau douce ainsi que pour tempérer le cli-
mat. Les dimensions moyennes des icebergs concernés sont 1000 m de long, 200 m
de large et 150 m de haut. On suppose que la température moyenne de l’iceberg est
θ0 = −10◦ C.
Déterminer le transfert thermique absorbé par l’iceberg pour le transformer en eau
à la température θ1 = 30◦ C.
On donne la masse volumique de la glace ρg = 800 kg.m−3 , la capacité thermique
massique de la glace c g = 2,1 kJ.kg−1 .K−1 , celle de l’eau liquide ce = 4,2 kJ.kg−1 .K−1
ainsi que la chaleur latente de fusion de la glace L f = 334 kJ.kg−1 à 0,0◦ C.

Vaporisation totale d’un mélange liquide vapeur


18.19
On s’intéresse à un mélange liquide - vapeur de masse m = 30 g contenu dans une en-
ceinte de volume VA à la température T1 = 100◦ C. On donne l v ap (T1 ) = 2,3 MJ.kg−1
l’enthalpie massique de vaporisation et Psat (T1 ) = P1 = 1,0 bar la pression de vapeur
saturante à cette température.
a) Tracer le diagramme de Clapeyron donnant la pression en fonction du volumique
massique en représentant notamment la courbe de saturation ainsi que l’allure
d’une isotherme à la température T1 constante et à la pression de vapeur satu-
rante P1 . Placer qualitativement le point A correspondant sachant qu’on a 20 %
de liquide dans le mélange liquide - vapeur à la température T1 . Quelle est la pro-
portion massique de vapeur x v (A) ?
b) On donne v l = 1,0.10−3 m3 .kg−1 et v v = 1,7 m3 .kg−1 . En déduire le volume mas-
sique v A du mélange puis le volume VA correspondant.
c) On effectue une vaporisation isobare totale AB jusqu’à obtenir de la vapeur satu-
rante à la température T1 en augmentant lentement le volume disponible. Repré-
senter la transformation AB sur le graphe précédent. Déterminer le volume VB
final.
d) En déduire les expressions et les valeurs de WAB puis QAB .

607
Chapitre 18 Premier et second principes de la thermodynamique

Refroidir une boisson avec un glaçon


18.20
Déterminer la température d’une boisson après la fonte d’un glaçon dans le verre.
On proposera au préalable une modélisation de cette situation en précisant un ordre
de grandeur raisonnable pour les paramètres introduits.
On donne l’enthalpie de fusion de la glace ℓ f us = 334 kJ.kg−1 , les capacités ther-
miques massiques de l’eau liquide ce = 4,2 kJ.K−1 .kg−1 et solide c g = 2,1 kJ.K−1 .kg−1
ainsi que les masses volumiques de l’eau liquide ρe = 1,0.103 kg.m−3 et solide
ρg = 917 kg.m−3 .

Quel volume d’eau peut-on refroidir avec un glaçon ?


18.21
On sort un glaçon carré de côté a = 2,0 cm du congélateur dont la température est
réglée à la valeur Tc = −12◦ C et on le met dans un verre d’eau à la température am-
biante Ta = 30◦ C. On négligera les échanges thermiques autres que ceux entre l’eau
et le glaçon.
On donne la masse volumique de l’eau solide (ou glace) ρg = 0,91 kg.dm−3 , celle de
l’eau liquide ρℓ = 1,0 kg.dm−3 , les capacités thermiques massiques respectivement
de la glace c g = 2,1 kJ.kg−1 .K−1 et de l’eau liquide ce = 4,2 kJ.kg−1 .K−1 et l’enthalpie
massique de fusion de la glace L f = 333 kJ.kg−1 à la température T f us = 0,0◦ C.
On rappelle que la variation d’entropie d’une phase condensée de masse m, de capa-
cité thermique massique c et passant de la température Ti à la température T f s’écrit
Tf
∆S = mc ln .
Ti
a) Préciser les conséquences thermodynamiques de l’hypothèse consistant à négli-
ger les échanges thermiques autres que ceux entre l’eau et le glaçon sur l’évolu-
tion envisagée.
b) Calculer le volume minimal d’eau liquide qui peut être refroidie par le glaçon
pour que l’eau reste sous forme liquide.
c) Déterminer l’état final et ses caractéristiques si on prend un volume Ve = 25 mL
d’eau.
d) Effectuer un bilan entropique de cette transformation.

Décongélation au micro-onde
18.22
On souhaite décongeler des fruits en utilisant un four à micro-ondes. Dans les don-
nées fournies par le constructeur, on peut lire que pour décongeler 250 g de fruits
avec une puissance de décongélation de 180 W, il faut entre 6 et 7 minutes.
Proposer une justification du temps fourni par le constructeur.
On donne la teneur moyenne en eau des fruits 80 %, l’enthalpie de fusion de la
glace ℓ f us = 334 kJ.kg−1 et les capacités thermiques massiques de l’eau liquide
ce = 4,18 kJ.K−1 .kg−1 et solide c g = 2,06 kJ.K−1 .kg−1 .

Bilan énergétique et entropique lors de la formation d’un verglas (CCINP


18.23 MP)

On donne les masses volumiques de l’eau liquide et de la glace qui sont respective-
ment ρl = 1000 kg.m−3 et ρg = 917 kg.m−3 .

608
Premier et second principes de la thermodynamique Chapitre 18

On donne les capacités thermiques massiques de l’eau liquide cl = 4,22 kJ.kg−1 .K−1
et de la glace c g = 2,06 kJ.kg−1 .K−1 et de l’enthalpie massique de fusion de la glace à
0,0◦ C ∆h f us = L = 333 kJ.kg−1 .
a) Calculer le transfert thermique Q reçu par une masse m = 1,0 kg d’eau qui passe
à la pression atmosphérique P0 = 1,0 bar de la température initiale Ti = 4,0◦ C à
la température finale T f = −10◦ C.
b) L’eau peut facilement présenter du retard à la solidification quand elle se refroi-
dit à pression constante : le phénomène s’appelle la surfusion. Dans le cas de
l’eau, la phase liquide métastable peut se maintenir entre 0,0◦ C et −39◦ C mais
le contact avec un objet fait se solidifier au moins partiellement l’eau de façon
rapide et irréversible. Le verglas est ainsi un dépôt mince et lisse de glace issue
d’eau de pluie en surfusion.

i) Pourquoi peut-on considérer la solidification d’eau liquide en surfusion


comme isenthalpique ?
ii) En supposant que l’eau de pluie est du liquide surfondu à la température
T1 = −10◦ C et qu’elle évolue vers un état diphasé solide - liquide à la tem-
pérature T0 = 0,0◦ C à l’arrivée au sol, quelle proportion x en masse de glace
obtient-on ?
iii) Ensuite les transferts thermiques ont le temps de s’effectuer avec le sol consi-
déré comme un thermostat de température Tsol = T1 = −10◦ C. Sachant que
l’eau passe de l’état liquide - solide précédent à un état solide stable en
équilibre thermique avec le sol, que vaut le transfert thermique Q échangé
avec l’eau par unité de surface quand le sol se recouvre d’une épaisseur
e = 1,0 mmde verglas ?

c) Réaliser un bilan entropique pour une masse m = 1,0 kg d’eau qui passe de l’état
liquide surfondu à la température T1 = −10◦ C à l’état solide à la même tempéra-
ture en calculant :
i) la variation d’entropie de l’eau ∆S eau ,
ii) l’entropie créée S c au cours de cette transformation.

Bilan entropique de la formation de glaçons (d’après ENAC)


18.24
On remplit un bac à glaçons d’eau et on le place dans un congélateur. Le bac à gla-
çons permet de faire N = 12 glaçons cubiques, chacun de masse m = 15,0 g. Le
congélateur est maintenu à la température T2 = − 18,0◦ C et l’eau liquide est suppo-
sée initialement à la température T1 = 25,0◦ C. On attend suffisamment longtemps
pour que l’équilibre thermique soit atteint.
On note cL = 4,18 kJ.kg−1 .K−1 la capacité thermique massique de l’eau liquide,
cS = 2,09 kJ.kg−1 .K−1 celle de la glace et ℓ f = 333 kJ.kg−1 l’enthalpie massique de
fusion de la glace.
a) Déterminer l’état final du système.
b) Calculer le transfert thermique Q reçu par l’eau de la part du congélateur. On
supposera que l’évolution se fait à pression constante P0 = 1,00 bar.
c) Déterminer la variation d’entropie de l’eau au cours de la transformation. Com-
menter son signe.
d) Même question pour l’entropie échangée. La transformation est-elle réversible ?

609
Chapitre 18 Premier et second principes de la thermodynamique

Calorimétrie et surfusion (d’après CCINP DEUG)


18.25
Une masse Mg = 1,00 kg de glace initialement à la température T1 = 253 K est
mise en contact avec un thermostat maintenu à la température T0 = 273 K > T1 .
Lorsque le nouvel état d’équilibre est atteint, la masse Mg de glace est totalement
sous forme liquide à la température T0 . Toutes les transformations décrites ont lieu
à la pression P0 = 1,01.105 Pa. On donne la capacité thermique massique de la
glace c g = 2,09.103 J.kg−1 .K−1 , celle de l’eau liquide cl = 4,18.103 J.kg−1 .K−1 et l’en-
thalpie massique de fusion de la glace à la température T0 sous la pression P0 soit
l f (T0 ) = 334.103 J.kg−1 .
a) Déterminer l’expression littérale de la variation d’enthalpie ∆H de la masse Mg
au cours de cette évolution. Donner sa valeur numérique.
b) Un calorimètre thermiquement isolé et de capacité thermique négligeable
contient une masse Ml d’eau liquide initialement à la température T2 > T0 . Une
masse Mg de glace initialement à la température T1 < T0 ) est ajoutée dans le ca-
lorimètre. Déterminer l’expression littérale de la température initiale minimale
T2,min de la masse Ml au-dessus de laquelle la masse totale Mg + Ml d’eau est
liquide à l’équilibre. Donner la valeur numérique pour Ml = Mg .
c) Dans un calorimètre thermiquement isolé et de capacité thermique négligeable,
on place une masse Ml d’eau en état surfondu c’est-à-dire liquide à une tempé-
rature T3 inférieure à la température de changement d’état réversible (T3 < T0 ).
L’introduction d’un germe cristallisé de glace de masse négligeable provoque la
solidification partielle de l’eau. Quelle est la température finale T f à l’équilibre ?
Déterminer l’expression littérale de la masse m s d’eau solidifiée ainsi que la varia-
tion d’entropie ∆S de l’eau. Calculer numériquement m s et ∆S pour T3 = 263 K et
Ml = 1,00 kg. La transformation est-elle réversible ?

Variation d’entropie lors d’un mélange eau - glace


18.26
On mélange une masse m e = 5,00 kg d’eau liquide à la température Te = 15,0◦ C
et une masse m g = 3,00 kg de glace à la température Tg = −45,0◦ C dans une en-
ceinte calorifugée. On suppose que la pression qui règne dans l’enceinte est la pres-
sion atmosphérique au cours de toute l’évolution. On donne la capacité thermique
massique de l’eau ce = 4,20 kJ.kg−1 .K−1 , celle de la glace c g = 2,15 kJ.kg−1 .K−1 et
l’enthalpie de fusion de la glace à T f us = 0,00◦ C soit L f us = 336 kJ.kg−1 .
a) Déterminer l’état final du système.
b) Calculer la variation d’entropie du système.

Evolution d’un système liquide - vapeur dans le diagramme de Clapeyron


18.27
Les données thermodynamiques de l’équilibre liquide - vapeur de l’eau sont four-
nies dans le tableau suivant en notant v L , v V , h L , h V , θ et P respectivement le volume
massique du liquide saturant, le volume massique de la vapeur saturante, l’enthalpie
massique du liquide saturant, l’enthalpie massique de la vapeur saturante, la tempé-
rature et la pression de vapeur saturante :
θ (◦ C) P (bar) v L (m3 .kg−1 ) h L (kJ.kg−1 ) v V (m3 .kg−1 ) h V (kJ.kg−1 )
35,0 5,62.10−2 1,00.10−3 146 25,0 2,56.103
On rappelle la constante des gaz parfaits R = 8,31 J.K−1 .mol−1 et la masse molaire de
l’eau M = 18,0 g.mol−1 .

610
Premier et second principes de la thermodynamique Chapitre 18

a) Définir et calculer les enthalpies de vaporisation à la température T1 = 35◦ C.


b) On considère la transformation suivante d’un kilogramme d’eau : depuis un état
1 où le système occupe un volume V1 = 40,0 m3 , on effectue une compression
isotherme à la température T1 = 35◦ C ; le système atteint un état 2 où le volume
du système est V2 = 10,0 m3 . Représenter cette évolution dans le diagramme de
Clapeyron. On précisera l’état de l’eau au cours de cette transformation et on no-
tera VV le volume pour lequel la première goutte de liquide apparaît quand on
comprime le gaz.
c) Calculer le travail reçu par l’eau au cours de la transformation.
d) Même question pour la variation d’énergie interne ainsi que celle de l’enthalpie
de l’eau.
e) En déduire le transfert thermique reçu par l’eau au cours de l’évolution.
f ) Calculer la variation d’entropie au cours de cette même transformation.

Lecture et exploitation de tables thermodynamiques (d’après CCINP MP)


18.28
L’équilibre entre l’eau liquide et sa vapeur est caractérisé à différentes températures
T par les données suivantes où Psat est la pression de vapeur saturante à la tempéra-
ture T, v L le volume massique du liquide saturant, h L l’enthalpie massique du liquide
saturant, v V le volume massique de la vapeur saturante et h V l’enthalpie massique
de la vapeur saturante. On désigne par P la pression du système liquide - vapeur et v
son volume massique.

T (◦ C) Psat (bar) v L (m3 .kg−1 ) h L (kJ.kg−1 ) v V (m3 .kg−1 ) h V (kJ.kg−1 )


35 0,056 1,00.10−3 146,34 25,24 2560,67
50 0,123 1,01.10−3 208,96 12,04 2587,42
100 1,013 1,04.10−3 418,42 1,673 2671,44
185 11,238 1,13.10−3 784,17 0,174 2778,03
285 69,200 1,35.10−3 1261,11 0,028 2768,83

a) Représenter l’allure du diagramme de Clapeyron (P, v ) de l’eau. On prendra soin


de préciser la position du point critique C, les domaines liquide (L), liquide-
vapeur (L+V) et vapeur (V). Y indiquer l’allure de l’isotherme critique à la tem-
pérature critique TC ainsi que l’allure d’une isotherme à la température T1 < TC .
b) On assimile la vapeur d’eau à un gaz parfait de masse molaire M = 18 g.mol−1 .
On donne R = 8,314 J.mol−1 .K−1 la constante des gaz parfaits et
ρL = 1,0.103 kg.m−3 la masse volumique de l’eau liquide dépendant fai-
blement de la pression et de la température. Comment peut-on retrouver les
différentes valeurs de v L et v V du tableau ? Comparer les valeurs obtenues avec
celles du tableau pour T1′ = 35◦ C et T2′ = 285◦ C.
c) On désigne par l v (T) l’enthalpie massique de vaporisation à la température T.
Rappeler la relation reliant l v (T) à h V (T) et h L (T). Calculer l v (T) pour les tem-
pératures T2 = 50◦ C et T1 = 100◦ C.
d) Comment pourrait-on estimer à partir du tableau la valeur de la capacité ther-
mique cL de l’eau liquide ? Donner et commenter sa valeur numérique sachant
qu’expérimentalement on a cL = 4,18 kJ.kg−1 .K−1 .
e) Comment pourrait-on également évaluer les valeurs des énergies massiques uL
et uV du liquide saturant et de la vapeur saturante ?

611
Chapitre 18 Premier et second principes de la thermodynamique

f ) On donne les entropies massiques associées à la vapeur saturante et au liquide


saturant pour les températures T1 et T2 .

T (◦ C) Psat (bar) s L (kJ.kg−1 .K−1 ) s V (kJ.kg−1 .K−1 )


T2 = 50 0,123 0,704 8,076
T1 = 100 1,013 1,307 7,355

Montrer que les valeurs données pour les entropies massiques du liquide satu-
rant s L et de la vapeur saturante s V à la température T1 sont cohérentes avec les
valeurs données pour leurs enthalpies massiques h V et h L à la même tempéra-
ture.
g) On désigne par v M et h M respectivement le volume massique et l’enthalpie mas-
sique du système liquide - vapeur. On rappelle qu’en notant x la fraction mas-
sique de vapeur et du fait de leur extensivité, ces deux grandeurs peuvent s’écrire
sous la forme v M = xv V + (1 − x) v L et h M = xh V + (1 − x) h L utilisée pour établir
le théorème des moments. Montrer que, lors d’un changement d’état partiel de
l’eau à la température T et à la pression de vapeur saturante Psat (T) d’un état A
caractérisé par un titre en vapeur x A à un état B caractérisé par un titre en vapeur
xB , on a la relation ∆HA→B = m (xB − x A ) l v (T).
h) On part d’un état I de liquide saturant à la température T1 et on effectue une
détente isenthalpique (ou détente à enthalpie constante). On obtient un état F où
le système est un mélange diphasé à la température T2 avec un titre en vapeur x2 .
Représenter la détente dans le diagramme de Clapeyron. En utilisant les tables
thermodynamiques, déterminer la valeur de x2 ainsi que la variation d’entropie
massique correspondante.
i) Retrouver ces valeurs en ne supposant connues que T1 , T2 , cL et l v (T2 ) et en dé-
composant la transformation en deux étapes.

Détente isentropique de l’eau (d’après CCINP MP)


18.29
On considère l’équilibre entre l’eau liquide et sa vapeur. On désigne par P la pression
du système liquide - vapeur et v son volume massique.
Cet équilibre est caractérisé à différentes températures T par les données suivantes
où Psat est la pression de vapeur saturante à la température T, v L le volume mas-
sique du liquide saturant, h L l’enthalpie massique du liquide saturant, v V le volume
massique de la vapeur saturante et h V l’enthalpie massique de la vapeur saturante.

T (◦ C) Psat (bar) v L (m3 .kg−1 ) h L (kJ.kg−1 ) v V (m3 .kg−1 ) h V (kJ.kg−1 )


50 0,123 1,01.10−3 208,96 12,04 2587,42
100 1,013 1,04.10−3 418,42 1,673 2671,44

a) Soit un cylindre indéformable, muni d’un piston et dont les parois sont calori-
fugées. Initialement le piston est bloqué dans la position définissant un volume
V = 10 L dans le cylindre. L’introduction d’une masse m = 10 g d’eau dans le cy-
lindre permet d’obtenir un mélange liquide - vapeur en équilibre à la température
T1 = 100◦ C. Calculer le titre massique en vapeur x1 de ce système.
b) Déterminer l’enthalpie massique de vaporisation l v (T) pour les températures T1
et T2 .

612
Premier et second principes de la thermodynamique Chapitre 18

c) On fait subir au mélange liquide - vapeur précédent une détente adiabatique ré-
versible de la température T1 = 100◦ C à la température T2 = 50◦ C. Montrer qu’une
détente adiabatique réversible est aussi isentropique.
d) On suppose que la capacité thermique massique de l’eau cL = 4,2 kJ.kg−1 .K−1
reste constante au cours de cette détente. En décomposant la transformation en
trois étapes qu’on représentera sur le diagramme de Clapeyron, calculer le titre
massique en vapeur x2 du mélange liquide - vapeur à la fin de la détente en fonc-
tion des températures, de cL , de l v (T1 ) et de l v (T2 ). Donner sa valeur numérique.
e) On donne les entropies massiques associées à la vapeur saturante et au liquide
saturant pour les températures T1 et T2 :

T (◦ C) Psat (bar) s L (kJ.kg−1 .K−1 ) s V (kJ.kg−1 .K−1 )


T2 = 50 0,123 0,704 8,076
T1 = 100 1,013 1,307 7,355
Vérifier la cohérence de ces données en recalculant les enthalpies massiques de
vaporisation aux températures T1 et T2 .
f ) Retrouver le titre massique en vapeur x2 grâce à ces données.

Du mal à démarrer ?
18.1 g) Utiliser la conservation du volume.
a) Utiliser la relation de Mayer CP = CV + nR. h) Appliquer la loi des gaz parfaits.
b) Appliquer la loi des gaz parfaits à volume constant en mettant i) Le premier principe permet de calculer le transfert thermique
bien les températures en kelvin. Q.

c) Calculer le travail et en déduire le transfert thermique par le j) Appliquer la loi des gaz parfaits en tenant compte des données
premier principe. du problème relatives à la pression et au volume.
d) Appliquer la loi des gaz parfaits et le caractère constant de la k) Exprimer le travail et utiliser le caractère isobare.
pression. l) Le premier principe permet de calculer le transfert thermique
Q ou utiliser l’enthalpie.
e) Calculer le travail et en déduire le transfert thermique par le
premier principe. m) Le premier principe permet de calculer le transfert thermique
Une autre méthode consiste à utiliser la fonction enthalpie. Q.

f) Appliquer la loi des gaz parfaits et le caractère constant de la n) Relier le sens de parcours du cycle et le signe du travail W .
température. o) Il faut ici exploiter le fait que l’énergie interne U est une fonc-
g) Calculer le travail et en déduire le transfert thermique par le tion d’état contrairement au travail W et au transfert ther-
premier principe. mique Q.
h) Monter qu’on peut appliquer les lois de Laplace.
18.3
i) Calculer le transfert thermique puis en déduire le travail par
le premier principe. a) Exploiter la nature des parois ainsi la conséquence du dépôt
d’une masse constante sur la pression extérieure subie par le
gaz durant la transformation.
18.2
b) Calculer le travail W .
a) Bien exprimer la pression en bar et le volume en m3 . c) Utiliser la loi des gaz parfaits.
b) Appliquer la loi des gaz parfaits. d) Exploiter les équations obtenues dans les deux dernières ques-
c) Appliquer la loi des gaz parfaits tenant compte du caractère tions.
isotherme. e) Appliquer le premier principe ∆U = W +Q à une transformation
d) Exprimer le travail en utilisant la loi des gaz parfaits. adiabatique.
nR f) Si on enlève la masse, la transformation est monobare à la
e) La capacité thermique à volume constant s’écrit CV = .
γ−1 pression extérieure Pext = P0 .
f) Le premier principe permet de calculer le transfert thermique Il s’agit alors de reprendre les calculs précédents avec cette
Q. nouvelle donnée.

613
Chapitre 18 Premier et second principes de la thermodynamique

g) La relation de Mayer CP = CV + nR permet de calculer CP à g) Utiliser la loi des gaz parfaits ou les lois de Laplace.
partir de CV . h) Se souvenir qu’une transformation isotherme est quasi-
h) Appliquer les lois de Laplace. statique.
i) Utiliser la première loi de Joule.
18.4 j) Utiliser l’une ou l’autre des expressions de la variation d’entro-
pie.
c) La transformation est isotherme.
k) L’état final est un état d’équilibre notamment thermique et le
d) Utiliser la loi des gaz parfaits. thermostat ne change pas de température.
e) Calculer le travail par une intégrale en exprimant la pression l) Utiliser le transfert thermique déjà calculé.
en fonction du volume par la loi des gaz parfaits.
m) Ecrire le bilan entropique.
f) Appliquer le premier principe. n) Regarder l’entropie créée : si elle est nulle, la transformation
g) La transformation est désormais adiabatique et quasi statique. est réversible.
k) Ici on envisage une transformation adiabatique non quasi sta- o) Exploiter la première loi de Joule.
tique mais monobare. p) Utiliser le premier principe.
q) Utiliser le transfert thermique déjà calculé pour calculer l’en-
18.5 tropie échangée puis écrire le bilan entropique.
r) Regarder l’entropie créée : si elle est nulle, la transformation
a) Justifier la conservation de l’enthalpie et la traduire en fonc- est réversible.
tion des températures.
b) Penser à la présence du calorimètre.
18.9
Calculer la valeur en eau du calorimètre en traduisant la conser-
vation de l’enthalpie. a) Ne pas oublier de convertir la masse molaire en kg.mol−1 pour
c) Traduire la conservation de l’enthalpie en présence du métal. les applications numériques !
b) Utiliser la loi des gaz parfaits dans l’état initial et dans l’état
final sachant que la transformation est isotherme.
18.6 c) La transformation isotherme est quasi statique donc on a en
Ecrire le premier principe sous sa forme générale contenant l’éner- particulier Pex t = P , ce qui permet de calculer l’intégrale du
gie cinétique en prenant un système judicieusement choisi. Il faut travail sachant de plus que le gaz est parfait.
qu’il soit isolé, c’est ce qui rendra le choix judicieux ici. On trouve alors le transfert thermique en appliquant le premier
principe.
18.7 d) Utiliser une loi de Laplace.
a) Traduire l’équilibre mécanique du système. e) Appliquer le premier principe sur chacune des transformations.
b) Utiliser le fait que l’enceinte E 2 est calorifugée.
18.10
c) Vérifier les conditions d’application des lois de Laplace puis
appliquer les lois adaptées. b) Appliquer le premier principe et la loi des gaz parfaits dans
d) Traduire la conservation du volume total puis appliquer la loi l’état initial et dans l’état final pour en déduire T f en fonc-
des gaz parfaits. Pf
tion de Ti et du rapport .
e) Se rappeler que l’énergie interne d’un gaz parfait ne dépend Pi
que de la température.
f) Appliquer le premier principe de la thermodynamique à l’en- 18.11
semble des deux compartiments.
b) Appliquer le premier principe sachant que Pex t = P si la trans-
formation est quasi statique et isobare. L’enthalpie est définie
18.8 par H = U + PV .
c) Il faut redémontrer la relation de Mayer avec des grandeurs
a) Utiliser la relation permettant de calculer le travail des forces molaires.
de pression et la loi des gaz parfaits pour réaliser l’analyse
dimensionnelle. d) L’équilibre mécanique permet de calculer P f . On en déduit
simplement T f = T1 en appliquant la loi des gaz parfaits.
b) Utiliser la relation de Mayer et la définition de γ. Ne pas ou-
e) Utiliser l’extensivité de l’enthalpie.
blier qu’on demande les grandeurs molaires.
f) Que vaut la variation d’enthalpie pour une transformation mo-
c) Exploiter la loi des gaz parfaits.
nobare ?
d) Utiliser la loi des gaz parfaits. g) Appliquer par exemple le premier principe.
e) C’est une question de cours. h) Utiliser l’extensivité de l’entropie pour calculer la variation
f) Utiliser les lois de Laplace en notant qu’elles sont applicables. d’entropie du système.

614
Premier et second principes de la thermodynamique Chapitre 18

18.12 b) Formuler l’hypothèse que l’état final est de l’eau sous forme
liquide à la température Tp = 20◦ C. L’enthalpie H étant une
a) La transformation étant monobare, utiliser la fonction enthal- fonction d’état, on peut considérer un chemin fictif passant
pie. par un réchauffement à l’état solide, un changement d’état
b) Le thermostat avec lequel on échange le transfert thermique isotherme et un réchauffement à l’état liquide.
est ici la plaque électrique. c) Utiliser l’extensivité de l’enthalpie pour le système constitué
de l’ensemble jus de fruit et glaçons.
18.13 Montrer que ∆H j us + ∆Hg l ace = 0.
a) i) La transformation est isotherme. Utiliser éventuellement un chemin fictif pour calculer la varia-
tion d’enthalpie.
ii) Appliquer la loi des gaz parfaits.
iii) Calculer le travail par une intégrale en utilisant le carac- 18.18
tère quasi statique et la loi des gaz parfaits.
Considérer l’ensemble iceberg - océan comme un système calori-
En déduire le transfert thermique par le premier principe.
fugé et appliquer le premier principe en fonction de l’enthalpie.
iv) On doit trouver une entropie créée nulle. C’est un des
rares cas théoriques de transformation réversible. 18.19
b) Procéder comme auparavant avec une transformation non
a) Se servir du fait que x v (A) = 0,80.
quasi statique mais monobare.
b) Utiliser le théorème des moments pour trouver le volume mas-
18.14 sique v A puis en déduire le volume VA .
c) Ici v B = v v .
b) Utiliser la relation établie à la première question pour un sys-
tème calorifugé. d) La transformation est isobare (et quasistatique) à la pression
de vapeur saturante Psat . Calculer le travail puis déduire le
Se servir de l’extensivité de l’enthalpie pour le système total
transfert thermique par la variation d’enthalpie.
des deux masses d’eau qui ont des températures initiales dif-
férentes.
18.20
Pour une phase condensée ∆H = mc∆T avec c capacité ther-
mique massique. Estimer la taille d’un glaçon et d’un verre pour en déterminer le
volume.
c) Faire comme précédemment en ajoutant le calorimètre initia-
lement à T1 dans le bilan. 18.21
d) Utiliser la relation donnant ∆S pour une phase condensée.
a) Attention à bien considérer le système constitué par l’eau et
Q
L’entropie échangée est S e = avec Q = ∆H et les glaçons.
Text
S c = ∆ S t + ∆ S e au − S e . b) Utiliser l’expression du premier principe avec l’enthalpie pour
une transformation monobare. Penser au caractère extensif
18.15 de l’enthalpie et au fait que c’est une fonction d’état pour
décomposer les transformations en plusieurs étapes. L’état li-
a) Noter que la transformation est isochore. mite cherché correspond à un système totalement liquide à la
b) Appliquer le premier principe pour trouver le transfert ther- température de 0,0◦ C.
mique. c) Faire le même raisonnement après avoir formulé l’hypothèse
Effectuer un bilan entropique. que l’état final correspond à de l’eau liquide.
c) Ecrire la conservation du volume avec l’équation d’état des
gaz parfaits entre deux instants. 18.22
d) Ecrire le premier principe en explicitant les termes en fonction Modéliser l’aliment congelé par un bloc de glace.
des températures pour en déduire TC . Négliger le phénomène de diffusion thermique.

18.23
18.16
a) La transformation de l’eau étant isobare, on a ∆H = Q. Consi-
e) Exprimer la pression P en fonction de l v . Utiliser cette ex-
dérer un chemin fictif en trois étapes sur lesquelles on peut
pression dans le bilan d’énergie obtenue pour la phase 1. On
calculer les variations d’enthalpie puis en déduire ∆H en utili-
obtient l v en fonction de U, R et des vitesses d’évaporation
sant le fait que l’enthalpie est une fonction d’état.
de la phase 1 et de la phase 2.
b) i) La solidification partielle étant rapide, les échanges ther-
miques n’ont pas le temps de se faire.
18.17
ii) Faire un bilan d’enthalpie en deux étapes : réchauffe-
a) Utiliser la définition de l’enthalpie H = U + PV et le premier ment de l’eau liquide jusqu’à la température 0,0◦ C puis
principe. solidification partielle isotherme.

615
Chapitre 18 Premier et second principes de la thermodynamique

iii) Utiliser le fait que l’enthalpie est une fonction d’état ex- 18.27
tensive et considérer des chemins fictifs permettant son
calcul sur la transformation envisagée. Cela permet de a) Exprimer l’enthalpie de changement d’état en fonction des en-
trouver le transfert thermique échangé avec l’eau pour thalpies massiques de chacun des deux états à la température
un volume V = eS puis cette même quantité par unité considérée.
de surface en exprimant d’une autre façon V en fonction b) Réfléchir à l’allure des isothermes dans le diagramme de Cla-
notamment de ρg et m . peyron.
c) i) L’entropie étant une fonction d’état, on utilise le même c) Décomposer la transformation en deux étapes suivant que le
chemin fictif pour la calculer. système est mono- ou di-phasé.
ii) Exprimer l’entropie échangée et utiliser le second principe. d) Utiliser le fait que l’énergie interne et l’enthalpie sont des
fonctions d’état pour calculer leur variation sur la totalité de
18.24 la transformation en deux étapes.
a) L’état final correspond à un état d’équilibre notamment ther- e) Appliquer le premier principe pour calculer le transfert ther-
mique entre le système et le thermostat. mique.
b) Ecrire le premier principe pour une transformation monobare f) Déterminer la variation d’entropie en décomposant suivant les
en utilisant l’enthalpie. deux étapes.
Décomposer l’évolution en trois étapes en utilisant le caractère
de fonction d’état de l’enthalpie. 18.28

c) Utiliser la même décomposition de la transformation en trois b) Ecrire la définition de v L et v V et les relier à la masse vo-
étapes, l’entropie étant également une fonction d’état. lumique du liquide ou du gaz. Cette dernière dépend de la
d) Exprimer l’entropie échangée en fonction du transfert ther- température et de la pression pour un gaz.
mique échangé avec le thermostat et en déduire l’entropie c) Utiliser que pour une phase condensée ∆U ≈ ∆H = mc L ∆T .
créée. d) L’enthalpie est définie par H = U + PV qu’on doit adapter ici
Regarder si l’entropie créée est nulle ou strictement positive en fonction de ce qui est demandé.
pour conclure sur le caractère réversible ou non.
e) Quel est le lien entre ∆S et ∆H pour un changement d’état ?
18.25 f) Exprimer l’enthalpie massique et l’entropie massique pour les
états initial et final à la même température.
a) Pour calculer la variation d’enthalpie, décomposer la transfor-
g) Exprimer l’enthalpie massique et l’entropie massique pour les
mation en deux étapes : réchauffement de la glace jusqu’à T0
états initial et final à des températures différentes.
puis fusion totale.
Effectuer les bilans demandés.
b) Utiliser la même décomposition pour l’évolution de la glace.
h) Décomposer la transformation en deux étapes : l’une chan-
Calculer la variation d’enthalpie du liquide refroidi à T0 .
geant la température du liquide saturant de la valeur T1 à
Le système étant isolé et la transformation monobare, la va-
la valeur T2 et l’autre correspondant au changement d’état
riation d’enthalpie totale est nulle.
partiel à la température T2 .
c) Pour calculer les variations des fonctions d’état, utiliser la dé-
composition de la transformation en deux étapes : réchauffe- 18.29
ment du liquide jusqu’à T0 et solidification partielle.
b) Expliciter le lien entre la variation d’entropie ∆S , l’entropie
échangée S e et l’entropie créée S c pour une transformation
18.26
adiabatique et réversible.
a) Appliquer le premier principe en utilisant l’enthalpie conformé- c) Pour calculer la variation totale d’entropie qui est nulle, dé-
ment à l’usage en calorimétrie. composer la transformation en trois étapes : liquéfaction to-
Utiliser l’extensivité de l’enthalpie et le fait que c’est une fonc- tale à la température T1 , refroidissement du liquide saturant
tion d’état. et vaporisation partielle à la température T2 .
b) Déterminer les variations d’entropie de la glace et de l’eau. f) Utiliser l’extensivité de l’entropie pour établir le théorème des
Utiliser l’extensivité de l’entropie et le fait que c’est une fonc- moments et l’appliquer à l’état initial et à l’état final qui ont
tion d’état. même entropie.

616
Premier et second principes de la thermodynamique Chapitre 18

Corrigés des exercices


18.1 transformation dans le diagramme de Watt donnant P en
7 fonction de V est une droite horizontale puisque la pres-
a) La relation de Mayer s’écrit CP = CV + nR = nR avec sion en ordonnée est une constante quand le volume V va-
2
5 CP 7 rie.
CV = nR. On en déduit γ = = = 1,4.
2 CV 5
b) La transformation étant isochore, le volume V est constant P
soit en utilisant le fait que n est constant et la loi des gaz
V P 2 1
parfaits = est constant. Avec T1 = 293 K, T2 = 333 K
nR T
T2 T1
et P2 = 1,1.105 Pa, on en déduit = soit : P =const ante
P2 P1

T2
P2 = P1 = 1,1.105 Pa = 1,1 bar
T1

nRT2 V
Comme n = 2,0 mol, on a aussi V2 = = 0,050 m3 ou V2 V1
P2
V2 = 50 L.
La courbe représentative dans le diagramme de Watt don- T T2 T1
nant P en fonction de V est une droite verticale puisque Le fait que soit constant conduit à = dont on
V V2 V1
le volume V est une constante avec la pression P qui aug- V2 T2
mente. déduit = = 0,50. Attention à bien utiliser la tem-
V1 T1
pérature en kelvin lors d’une division soit T1 = 277 K et
P T2 = 553 K.
e) La transformation étant quasistatique, on peut écrire le tra-
2  V2  V2
P2 vail sous la forme W = − Pext dV = − PdV.
V1 V1
Comme la transformation est isobare avec une valeur de
pression égale à P = P1 = P2 constante, on a :
P1 1
W = −P (V2 − V1 ) = −P2 V2 + P1 V1 = −nR(T2 − T1 )

V
soit numériquement W = −0,50 kJ.

V =const ante On peut en déduire le transfert thermique en appliquant


le premier principe Q = ∆U − W = CV ∆T − W ou encore
c) Pour une transformation 5
 isochore, la variation de volume Q = nR(T2 − T1 ) − W mais il est plus commode d’utiliser
2
est nul donc W = − Pext dV = 0. Le premier principe l’expression du premier principe avec l’enthalpie pour une
s’écrit ∆U = W + Q soit Q = ∆U − W = ∆U = CV ∆T d’où 7
transformation isobare Q = ∆H = CP ∆T = nR(T2 − T1 ) et
5 2
Q = nR(T2 − T1 ) = 1660 J= 1,7 kJ. numériquement Q = −1,8 kJ.
2
Ici on peut garder les températures en degrés Celsius car f ) Comme la température T et la quantité de matière n sont
les décalages de 273 pour passer des degrés Celsius aux kel- constantes, on a PV = nRT qui est constant donc la pres-
vin se compensent lors d’une soustraction. sion P est inversement proportionnelle au volume V et
d) La transformation étant isobare, la pression P est lorsque la pression P augmente, le volume V diminue. L’al-
constante et comme la quantité de matière n l’est aussi, on lure de la courbe représentative de cette transformation
P T isotherme dans le diagramme de Watt donnant P en fonc-
a = constante et la température est proportionnelle
nR V K
au volume. Ainsi si la température T diminue, le volume V tion de V est une hyperbole décroissante d’équation P =
V
diminue aussi. L’allure de la courbe représentative de cette avec K une constante positive.

617
Chapitre 18 Premier et second principes de la thermodynamique

P diagramme de Watt donnant P en fonction de V est proche


2 d’une hyperbole décroissante car γ reste proche de 1.

P2 P

2
1
P1 P2

1
V P2

V2 V1
V
g) La transformation étant quasistatique, le travail se calcule
 V2  V2
V2 V1
par W = − Pext dV = − PdV. Le système étant un
V1 V1
γ γ
gaz parfait, on peut utiliser l’équation des gaz parfaits soit La traduction de PV γ constante donne P2 V2 = P1 V1 donc
nRT  1
P= . La transformation étant isotherme à la tempéra- P1 γ
V  V2 V2 = V1 = 0,19V1
nRT1 P2
ture T = T1 = 313 K constante, on a W = − dV i) La transformation étant adiabatique, le transfert ther-
V1 V
V2 mique est nul soit Q = 0 et le premier principe s’écrit sous
soit après calculs W = −nRT1 ln . la forme ∆U = W + Q = W.
V1
Comme le produit PV est constant, on a P2 V2 = P1 V1 soit 5
On en déduit le travail W = ∆U = CV ∆T = nR(T2 − T1 )
V2 P1 P1 2
= donc W = −nRT1 ln = 3,6 kJ. soit numériquement W = 5,7 kJ.
V1 P2 P2
On peut ici laisser les pressions en bar car le passage des Le travail est positif, W > 0, ce qui est normal. En effet, le
pascals aux bars s’opère par un facteur 105 . volume diminue autrement dit le gaz est comprimé et re-
çoit donc du travail. Si le volume augmentait, le gaz repous-
On peut en déduire le transfert thermique en appliquant le
serait de lui même tout seul le piston et cèderait du travail
premier principe Q = ∆U − W = CV ∆T − W = −W puisque
soit W < 0.
∆T = T2 − T1 = 0 pour une transformation isotherme. On a  V2  V2
nRT
donc Q = −W = −3,6 kJ. On peut aussi écrire W = − PdV = − dV mais
V1 V1 V
On peut remarquer qu’une transformation isotherme au- la température T variant sans que l’on sache comment en
trement dit à température constante n’est donc pas une fonction du volume, on ne peut calculer l’intégrale. L’ab-
transformation adiabatique sans transfert thermique : la sence de transfert thermique Q = 0 n’implique pas que la
température ne varie pas mais des échanges thermiques température soit constante, ce qui est la seule condition
se produisent et Q �= 0. pour sortir T de l’intégrale. Il faudrait utiliser la loi de La-
h) Le gaz étant parfait et la transformation est quasi-statique place PV γ constant pour calculer l’intégrale mais ce serait
et adiabatique, les conditions sont remplies pour pouvoir faire des calculs compliqués inutilement !
appliquer les lois de Laplace. On a donc P1−γ T γ constant
1−γ γ 1−γ γ 18.2
et P2 T2 = P1 T1 .
  1−γ a) Les unités légales sont le pascal pour les pressions donc
P1 γ
On en déduit T2 = T1 = 566 K = 293◦ C. PA = 1,0.105 Pa et le mètre cube pour les volumes soit
P2
Ici la pression P augmente et la température T augmente VA = 0,80.10−3 m3 .
donc l’utilisation de l’équation des gaz parfaits PV = nRT PA V A
b) La loi des gaz parfaits appliquée en A conduit à TA =
ne permet pas de conclure sur les variations du volume. En nR
et numériquement TA = 292 K.
revanche, la loi de Laplace PV γ constante permet d’écrire
K nRTB 4nRTA
P = γ avec K une constante positive et si la pression P c) De même en B, on a PB = = puisque TB = TA
V VB VA
augmente, le volume V diminue. L’allure de la courbe re- du fait que la transformation AB est isotherme et on en dé-
présentative de cette transformation adiabatique dans le duit PB = 4PA = 4,0 bar.

618
Premier et second principes de la thermodynamique Chapitre 18

d) Pour une transformation quasi-statique, le travail s’écrit n) Le cycle est parcouru dans le sens des aiguilles d’une
 VB  VB
montre ou anti-trigonométrique donc W < 0. C’est bien
WAB = − Pext dV = − PdV. La transformation AB
VA VA un cycle moteur puisque le travail total sur le cycle vaut
nRTA W = WAB + WBC + WCD + WDA = −189 J < 0.
étant isotherme à la température TA , on a P = soit
V V V o) Le transfert thermique vaut Q = QAB + QBC + QCD + QDA
B B dV VB
WAB = − PdV = −nRTA = −nRTA ln et nu- et numériquement Q = 188 J. Sur un cycle, on a ∆U = 0
VA VA V VA car l’énergie interne U est une fonction d’état et sa varia-
mériquement WAB = 111 J.
tion ne dépend pas du chemin suivi. Le premier principe
On trouve un travail WAB > 0, ce qui est logique car le gaz conduit à W + Q = 0 ou W = −Q, ce qu’on peut vérifier aux
est comprimé et reçoit donc du travail. arrondis près.
nR 5 7
e) On a CV = = nR car γ = donc CV = 0,69 J.K−1 .
γ−1 2 5 18.3
7
Comme CP = γCV , on a CP = nR = 0,96 J.K−1 . a) La transformation est adiabatique car les échanges de cha-
2
f ) Le premier principe s’écrit ∆U = W + Q où U est l’énergie leur ne peuvent se faire avec l’extérieur, les parois étant
interne. Pour un gaz parfait, ∆U = CV ∆T. Ici on a donc calorifugées. À partir du moment où le piston évolue, il
QAB = ∆UAB −WAB = CV (TB − TA )−WAB = −WAB = −111 J est soumis à la pression atmosphérique et au poids de
puisque TB = TA la masse, c’est-à-dire à des forces de pression extérieure
constantes durant le mouvement du piston donc la trans-
g) Lors de la transformation BC, le volume V est constant
VA formation subie est monobare à la pression Pext telle que
et égal à . La transformation étant également quasi- Pext = P1 = 2P0 . En effet, si le système évolue, c’est pour
4
statique, elle est donc isochore et le travail est nul soit atteindre l’équilibre mécanique à la nouvelle pression ex-
WBC = 0. térieure imposée par le système.
 V1
h) La loi des gaz parfaits appliquée en C conduit à une tem-
b) Le travail s’écrit W = − Pext dV = −2P0 (V1 − V0 ).
PC VC 5PA VA 5 V0
pérature TC = = = TA = 365 K.
nR 4nR 4 c) Dans l’état initial, on a P0 V0 = nRT0 et dans l’état final
i) Pour déterminer le transfert thermique, on applique le P1 V1 = nRT1 soit 2P0 V1 = nRT1 .
premier principe
 Q BC = ∆UBC − WBC = ∆UBC ou encore
d) On en déduit W = nR(−T1 + 2T0 ).
QBC = CV TC − TB = 50 J.
e) L’application du premier principe ∆U = W + Q à une
Comme QBC > 0, le gaz a reçu de la chaleur du milieu exté-
transformation adiabatique où Q = 0 donne ∆U = W soit
rieur. 5
j) Pour la transformation CD, la pression P est constante CV (T1 − T0 ) = W donc nR(T1 − T0 ) = nR(−T1 + 2T0 ). On
2
égale à 5PA . La transformation étant également quasi- 5 5
en déduit T1 + T1 = T0 + 2T0 soit :
statique, elle est donc isobare. De plus, graphiquement 2 2
VD = V A .
9
PD VD 5PA VA T1 = T0 ≈ 1,3T0
On en déduit TD = = = 5TA = 1460 K. 7
nR nR
k) Lors de la transformation CD, la pression est constante f ) Si on enlève la masse, la transformation est monobare à la
égale à P = PC . Le calcul du travail donne : pression Pext = P0 . En effet, le gaz subit la seule pression at-
V   mosphérique, le poids du piston étant négligé. L’état final
D   VA du gaz correspond à une pression P2 = P0 . On en déduit le
WCD = − PC dV = −PC VD − VC = −PC VA −
VC 4 travail échangé lors de cette détente :
3 15  V2
soit WCD = − PC VA = − PA VA = −300 J avec PC = 5PA . W =− Pext dV = −P0 (V2 − V1 )
4 4
V1
l) Pour déterminer le transfert thermique, on applique le pre-
mier principe QCD = ∆UCD − WCD ou plus simplement 9
puisque la transformation Comme initialement P1 V1 = nRT1 , on a 2P0 V1 = nRT0 .
 CD est isobare QBC = ∆HBC ou 7
encore QBC = CP TD − TC = 1,05 kJ. Pour l’état final, on a P2 V2 = nRT2 soit P0 V2 = nRT2 . Le cal-

9
m) Pour la transformation DA, le volume est constant et elle cul du travail donne W = −P0 (V2 − V1 ) = nR −T2 + T0
14
est quasi-statique donc la transformation est isochore. On en utilisant la loides gazparfaits P0 V2 = nRT2 pour l’état
en déduit le travail WDA = 0 et le transfert thermique 1 9
QDA = ∆UDA − WDA = ∆UDA = CV (TA − TD ) = −801 J. final et P0 V1 = nRT0 pour l’état initial.
2 7

619
Chapitre 18 Premier et second principes de la thermodynamique

Le premier principe conduit à ∆U = W + Q = W puisque e) Le travail élémentaire s’écrit δW = −Pe dV. Or la transfor-
la transformation est adiabatique. Or ∆U = CV (T2 − T1 ) ou mation est quasi statique donc elle passe par une suc-
5 5 cession d’états infiniment proches d’un état d’équilibre
avec CV = nR : ∆U = nR(T2 − T1 ) = W.
2 2 notamment mécanique donc Pe ≈ P et pour le travail
En égalant les deux expressions du travail, on obtient : δW = − P dV. Le système étant un gaz parfait, on utilise la
  nRT
5 9 loi des gaz parfaits pour écrire P = avec T = Te du fait
nR(T2 − T1 ) = nR −T2 + T0 V
2 14 que la température est constante.
7 54 54 dV
d’où T2 = T0 ou T2 = T0 > T0 . Finalement δW = −nRTe et par intégration entre les
2 14 49 V
V2
7 états final et intial, on en déduit W = −nRTe ln .
g) La relation de Mayer CP = CV + nR donne CP = nR V1
2
7 f ) Le système est un gaz parfait donc ∆U = ncV ∆T = 0
donc γ = = 1,4. Les conditions d’application des lois
5 puisque la température ne varie pas.
de Laplace sont une transformation adiabatique et quasi- Pour obtenir le transfert thermique Q, il suffit alors d’appli-
statique pour un gaz parfait soumis au seul travail des quer le premier principe soit ∆U = W + Q.
forces de pression. V2
On déduit des résultats précédents Q = −W = nRTe ln .
h) Dans ces nouvelles conditions, la pression finale est tou- V1
jours P3 = 2P0 mais la transformation est lente donc quasi- g) La transformation est maintenant adiabatique, ce qui si-
statique. La transformation n’est plus monobare car la gnifie qu’il n’y a pas de transfert thermique soit Q = 0.
pression extérieure est en constante augmentation. Elle est
h) A l’état final, on a équilibre mécanique, ce qui se traduit
donc seulement adiabatique et quasi-statique. Comme le
par l’égalité des pressions intérieure et extérieure soit ici
gaz parfait n’est soumis qu’au travail des forces de pression
P2′ = Pe = P2 .
extérieures, les lois de Laplace s’appliquent et on a en par-
γ 1−γ γ 1−γ
ticulier T3 P3 = T0 P0 soit i) Le système est un gaz parfait, la transformation est quasi
statique et adiabatique donc les conditions de validité des
  1−γ lois de Laplace sont vérifiées.
P0 γ
T3 = T0 = 1,2T0 On connaît les pressions initiale et finale et on cherche
P3
la température finale : on utilise donc la loi de Laplace
utilisant les variables de température et de pression soit
18.4 P1−γ T γ constant. A noter que si on ne retient qu’une loi
de Laplace par exemple PV γ constant, on peut retrouver
a) La relation de Mayer s’écrit CP −CV = nR soit avec les gran-
les autres grâce à la loi des gaz parfaits PV =nRT qui per-
deurs molaires cP − cV = R. Par ailleurs, le rapport entre
nRT T γ
les capacités thermiques à pression et à volume constants met d’écrire par exemple V = et P = P1−γ T γ
CP cP P P
s’écrit γ = = . constant.
CV cV
 1−γ
On en déduit cP = γcV qu’on reporte dans la relation de P1 γ .
  R Ici on a donc T2′ = T1
Mayer, on obtient γ − 1 cV = R dont on déduit cV = Pe
γ−1 Pour obtenir le volume, on utilise la loi de Laplace PV γ
γR
puis cP = γcV = .  1
γ−1 ′ P1 γ
constant, ce qui permet d’en déduire V2 = V1 .
b) Initialement le système est à l’équilibre donc on a équilibre Pe
thermique, ce qui se traduit par T1 = Te . j) Le système est un gaz parfait donc l’énergieinternene dé-
c) De même, l’état final est un état d’équilibre donc on a équi- pend que de la température soit ∆U′ = ncV T2′ − T1 donc
libre thermique, ce qui se traduit par T2 = Te . nR  ′ 
∆U′ = T − T1 en explicitant la capacité thermique
La température reste donc constante et la transformation γ−1 2
est quasi statique : elle est donc isotherme. à volume constant.
On obtient le travail en appliquant le premier principe au
d) A l’état final, on a équilibre mécanique, ce qui se traduit
système soit ∆U′ = Q′ + W ′ = W ′ en se rappelant que la
par l’égalité des pressions soit P2 = Pe .
transformation est adiabatique, ce qui implique Q′ = 0.
On applique la loi des gaz parfaits P2 V2 = nRT2 pour ob-
nRT2 nRTe k) La transformation est toujours adiabatique mais elle n’est
tenir le volume final V2 = = en explicitant les plus quasi statique : les lois de Laplace ne sont plus utili-
P2 Pe
température et pression finales. sables.

620
Premier et second principes de la thermodynamique Chapitre 18

L’état final est toujours un état d’équilibre notamment mé- b) On mesure en réalité θ f = 35◦ C, cela signifie qu’il faut te-
canique, ce qui permet d’en déduire la pression finale nir compte des instruments dans les échanges thermiques.
P"2 = Pe . Les instruments que ce soit le calorimètre, l’agitateur ou
Le système est un gaz parfait donc la première loi de Joule tout autre système en contact avec l’eau ont également
nR reçu un transfert thermique de la part de l’eau, ce qui fait
est vérifiée soit ∆U" = (T"2 − T1 ).
γ−1 chuter légèrement la température du mélange.
Par ailleurs, le premier principe s’écrire ∆U" = Q" + W" La température finale étant plus faible que la température
soit ∆U" = W" en utilisant l’absence de transfert ther- prévue en ne tenant pas compte du calorimètre, on peut
mique Q" = 0 puisque la transformation est adiabatique. considérer qu’on a versé d’abord la masse d’eau la plus
La pression extérieure Pe est constante donc la transfor- froide et qu’il y a eu équilibre thermique entre les instru-
mation est monobare, ce qui permet de calculer le tra- ments et la masse d’eau la plus froide avant qu’on ne verse
vail des forces de pression en intégrant δW" = −Pe dV soit la masse d’eau la plus chaude. On indice dans la suite la
W" = −Pe (V"2 − V1 ). masse d’eau la plus froide par 1.
En égalant les deux expressions de la variation d’énergie On note µ la valeur en eau des instruments c’est-à-dire
nR
interne, on a (T"2 − T1 ) = −Pe (V"2 − V1 ). la masse d’eau qui aurait le même comportement ther-
γ−1 mique que les instruments. La température initiale des ins-
nR truments est θ1 compte tenu de ce qui précède.
Or Pe V"2 = nRT"2 donc (T"2 − T1 ) = −nRT"2 + Pe V1
γ−1 Toujours en utilisant l’extensivité de l’enthalpie, on peut
dont on peut déduire la température finale
écrire ∆H = ∆H1 +∆H2 +∆Hinst r ument s = 0 soit en explici-
 
T1 γ − 1 Pe V1 tant les
 variations
 d’enthalpie
 de chacun
 des constituants
T"2 = +
γ γnR m 1 ce θ f − θ1 +m 2 ce θ f − θ2 +µce θ f − θ1 = 0. On peut
en déduire
 l’expression
  de la valeur
 en eau des instruments
En appliquant la loi des gaz parfaits, on déduit le volume
nRT"2 γ−1 nRT1 m 1 θ f − θ1 + m 2 θ f − θ2
final V"2 = soit V"2 = V1 + . µ= = 41 g.
Pe γ γPe θ1 − θ f
En utilisant les résultats précédents, on en déduit l’expres-
c) On dispose d’une masse m 3 d’eau à la température θ3 en
sion du travail et de la variation d’énergie interne :
équilibre avec les instruments de valeur en eau µ à la tem-
Pe V1 nRT1 pérature θ3 . On plonge une masse m de métal à la tempé-
∆U" = W" = −
γ γ rature θm . L’état final correspond à l’équilibre thermique
de l’ensemble à la température θ′f . En appliquant toujours
18.5 la même technique, on obtient

a) On travaille à pression extérieure constante donc la trans-      


m 3 + µ ce θ f − θ3 + mcm θ f − θm = 0
formation est monobare entre deux états d’équilibre à la
même pression, ce qui permet d’appliquer le premier prin-   
cipe sous la forme ∆H = Q. Ici ∆H = 0 puisque le système m 3 + µ θ f − θ3
est calorifugé et que la transformation est donc adiaba- soit cm =   ce = 982 J.K −1 .kg −1 .
m θm − θ f
tique soit Q = 0. On pourrait aussi appliquer le premier
principe aux phases condensées pour lesquelles la varia-
tion d’énergie interne peut être assimilée à la variation 18.6
d’enthalpie. On considère le système isolé constitué de la voiture, du sol
On mélange une masse m 1 d’eau à la température ini- et de l’air environnant. La seule force extérieure est le poids
tiale θ1 et une masse m 2 d’eau à la température ini- qui ne travaille pas puisque la voiture se déplace a priori à
tiale θ2 . L’état final correspond à l’équilibre thermique altitude constante. Le système est indéformable, ce qui im-
des deux masses d’eau, on note θ f la température finale plique que la transformation soit isochore et que le travail
du mélange. L’enthalpie étant une grandeur extensive, la des forces de pression soit nul. Le système ne reçoit aucun
variation d’enthalpie du mélange est égale à la somme travail extérieur ni aucun transfert thermique extérieur (si
des variations d’enthalpie de chacun des constituants
  soit les freins s’échauffent, c’est suite à un échange d’énergie in-
∆ H = ∆ H1 + ∆ H2 = 0. Or ∆Hi = m i Ce θ f − θi . On en terne au système). L’application du premier principe incluant
    la variation ∆Ec d’énergie cinétique macroscopique donne
déduit m 1 Ce θ f − θ1 + m 2 Ce θ f − θ2 = 0 et la tempéra-
∆ Ec + ∆ U = W + Q = 0. La variation d’énergie cinétique ma-
m 1 θ1 + m 2 θ2 1 1
ture finale θ f = = 37◦ C. croscopique s’écrit ∆Ec = 0 − mv 02 = − mv 02 , elle se limite
m1 + m2 2 2

621
Chapitre 18 Premier et second principes de la thermodynamique

P0 V0
en effet à la variation d’énergie cinétique de la voiture, l’air et Par conséquent ∆U1 =   (T1 − T0 ) = 1,0 kJ et
le sol étant supposés macroscopiquement immobiles. Quant γ − 1 T0
à la variation d’énergie interne du système, l’extensivité de P0 V0
∆U2 =   (T2 − T0 ) = 0,15 kJ.
l’énergie interne donne ∆U = ∆Uvoi t ur e + ∆Usol + ∆Uair . En γ − 1 T0
supposant que les freins dissipent toute l’énergie, c’est le seul f ) Le premier principe appliqué au système constitué de l’hé-
élément du système qui subit une modification de son éner- lium des deux enceintes s’écrit ∆U = ∆U1 + ∆U2 = Wel ec
gie interne et de sa température (en réalité, les frottements des où Wel ec est le travail électrique reçu de l’extérieur et dis-
pneus sur le sol conduisent à un échauffement local du sol, ce sipé ensuite par effet Joule. L’ensemble étant calorifugé, il
qu’on néglige ici). Par conséquent, on a ∆U ≈ ∆U f r eins avec n’y a aucun transfert thermique possible avec l’extérieur et
∆U f r eins = m c c∆Tmax . les parois étant rigides, le système global a un volume inva-
1 riable donc le travail des forces de pression sur l’ensemble
On obtient donc ∆U f r eins = −∆Ec soit m c c∆Tmax = mv 02 des deux compartiments est nul soit W = 0. On en déduit
2
mv 02 ◦
Wel ec = 1,2 kJ.
soit ∆Tmax = = 992 C. On retrouve bien une valeur co-
2m c c
hérente. 18.8

18.7 a) Le travail élémentaire des forces de pression s’écrit sous la


forme δW = −Pext dV et la loi des gaz parfaits PV = nRT.
a) L’état final est un état d’équilibre notamment mécanique, [W]
On a donc [PV] = [W] = [nT] [R] et [R] = . Par consé-
ce qui se traduit par l’égalité des pressions P1 et P2 . On [nT]
peut le retrouver en écrivant l’équilibre mécanique du pis- quent, l’unité de R est J.mol−1 .K−1 .
ton. On en déduit P2 = P1 = 3,0 bar. b) La relation de Mayer s’écrit Cp − Cv = nR et la définition
Cp
b) L’enceinte E 2 est délimitée par des parois athermanes, il de γ donne γ = soit γCv − Cv = nR. On en déduit
n’y a donc pas de transfert thermique possible entre cette Cv
nR γnR
enceinte et son environnement. Par conséquent, la trans- Cv = et Cp = soit pour les capacités molaires
formation est adiabatique. γ−1 γ−1
R γR
c) La transformation est adiabatique et quasi statique (le cv = et c p = .
γ−1 γ−1
changement de température suite au chauffage n’est pas nRT0
obtenu brutalement). L’hélium est supposé être un gaz par- c) Par la loi des gaz parfaits, on a VA = = 25 L.
P0
fait. Les trois conditions de validité des lois de Laplace sont
d) La transformation AB est isotherme donc TB = TA = T0 .
vérifiées. nRT0
Pour déterminer le volume V2 , on utilise que le produit Avec la loi des gaz parfaits, on en déduit VB = = 8,3 L.
P1
 1
γ γ P0 γ e) Les lois de Laplace peuvent s’appliquer à un gaz parfait su-
PV γ est constant soit P0 V0 = P2 V2 donc V2 = V0
P2 bissant une transformation adiabatique et quasi-statique.
soit numériquement V2 = 1,0 L. f ) La transformation BC est adiabatique et quasi-statique et
Pour obtenir la valeur de la température, on peut soit uti- concerne un gaz parfait donc les lois de Laplace s’applique.
liser la loi de Laplace P1−γ T γ constant soit appliquer la  1
P1 γ
γ γ
loi des gaz parfaits. On retient cette deuxième solution ici On a donc PB VB = PC VC soit VC = VB = 18 L.
P2 V2 P0 V0 P0
donc T2 = . Or P0 V0 = nRT0 soit nR = . On en P0 VC
nR T0 Par la loi des gaz parfaits, on en déduit TC = = 217 K.
P2 V2 nR
déduit finalement T2 = T0 = 410 K. On aurait également pu utiliser une loi de Laplace idoine.
P0 V0
g) Le calcul du travail donne δW = −Pext dV = −PdV car la
d) Le volume total est conservé puisque le cylindre est indé- transformation est quasistatique. En utilisant la loi des gaz
formable, ce qu’on traduit par V1 + V2 = 2V0 . On obtient nRT
V1 = 2V0 − V2 = 3,0 L. parfaits, on obtient δW = − dV.
V
Quant à la température, on utilise à nouveau la loi des gaz Comme la transformation est isotherme, la température
P1 V1 reste constante et égale à T = T0 , on a donc :
parfaits soit T1 = T0 = 1,2.103 K.
P0 V0  VB
dV VB
e) Pour un gaz parfait, l’énergie interne ne dépend que de la WAB = −nRT0 = −nRT0 ln = 2,7 kJ
VA V VA
nR
température. On a donc ∆U = CV ∆T avec CV = et ici
γ−1 h) Avec la première loi de Joule ∆UAB = Cv ∆TAB ou encore
P0 V0 nR
nR = . ∆UAB = (TB − TA ) = 0 car TB = TA .
T0 γ−1

622
Premier et second principes de la thermodynamique Chapitre 18

i) En écrivant le premier principe, la variation d’énergie in- c) Si la transformation est isotherme, elle est quasi statique et
terne s’écrit ∆UAB = WAB + QAB = 0, ce qui conduit au on a à tout instant un état d’équilibre mécanique du piston
VB soit P = Pext d’où :
transfert thermique QAB = −WAB = nRT0 ln = −2,7 kJ.
VA  V2  V2  V2
dV
j) La transformation AB étant isotherme, on a TA = TB donc W=− Pext dV = − PdV = −nRT1
V1 V1 V1 V
en utilisant la première relation fournie pour la variation
d’entropie d’un gaz parfait, on obtient : V2 m V2
soit en intégrant W12 = −nRT1 ln = − RT1 ln soit
V1 M V1
VB numériquement W = −571 kJ.
∆S AB = nRln = −9,2 J.K−1
VA Pour déterminer le transfert thermique Q12 , on uti-
lise le premier principe Q12 = ∆U12 − W12 = −W12
PB
En utilisant la seconde, on aurait ∆S AB = −nRln car ∆U12 = nCV,M (T2 − T1 ) = 0 avec T1 = T2 donc
PA mRT1 V2
k) L’état final est un état d’équilibre et les échanges ther- Q12 = ln = 571 kJ.
M V1
miques sont possibles donc l’état final correspond à un d) La transformation 1 −→ 3 est adiabatique réversible pour
état d’équilibre thermique. Le thermostat ayant une tem- un gaz parfait, ce qui signifie que les trois conditions
pérature constante, on a forcément Tt h = TB = T0 . nécessaires à l’application des lois de Laplace sont rem-
QAB nRT0 VB plies. On utilise la loi de Laplace TV γ−1 = K′ avec K′
l) L’entropie échangée s’écrit S e,AB = = ln ou
Tt h T0 VA une constante, ce qui donne entre les états initial et final
 γ−1
VB γ−1 γ−1 V1
encore S e,AB = nRln = ∆S AB . T1 V1 = T3 V3 soit T3 = T1 avec V3 = V2 .
VA V2
m) On en déduit par un bilan entropique ∆S = S c + S e que 5
Or CP,M = CV,M + R = R par la relation de Mayer et
S c,AB = ∆S AB − S e,AB = 0. 2
CP,M 5 2
n) Il n’y a pas d’entropie créée donc la transformation est ré- γ = = d’où γ − 1 = . On trouve finalement
CV,M 3 3
versible.
T3 = 326 K.
o) Le transfert thermique est nul : QBC = 0 car la transforma- e) Pour la transformation 1 −→ 3 qui est adiabatique, on a
tion est adiabatique. Q13 = 0 soit W13 = ∆U13 = nCV,M (T3 − T1 ).
p) Avec la première loi de Joule, on a ∆UBC = Cv ∆TBC soit Sur l’étape 3 −→ 2, on a une transformation isochore soit
nR  
∆UBC = TC − TB = −1,7 kJ. W32 = 0 et Q32 = ∆U32 − W32 = ∆U32 = nCV,M (T2 − T3 ). Or
γ−1 le travail est non nul que sur l’étape 1 −→ 3 :
q) Le premier principe donne WBC = ∆UBC − QBC = ∆UBC
3m
soit numériquement WBC = −1,7 kJ. W132 = nCV,M (T3 − T1 ) = R(T3 − T1 ) = −427 kJ
2M
nR TC VC
r) La variation d’entropie est ∆S BC = ln + nRln On remarque que le travail dépend du chemin suivi pour
γ − 1 TB VB
aller de (1) vers (2) car on trouve une valeur différente de la
soit numériquement ∆S BC ≈ 0 J.K−1 .
précédente. Le travail n’est pas une fonction d’état.
s) L’entropie échangée s’écrit S e,BC = 0 J.K−1 car il n’y a pas
De même, le transfert thermique n’est échangé que sur
d’échange thermique.
l’étape 3 −→ 2 :
On en déduit par un bilan entropique ∆S = S c + S e que
S c,BC = ∆S BC ≈ 0 J.K−1 donc la transformation est réver- 3 3m
Q132 = nR(T2 − T3 ) = R(T1 − T3 ) = 427 kJ
sible. 2 2M
On remarque également que le transfert thermique dé-
18.9 pend du chemin suivi pour aller de (1) vers (2) car on
a) La capacité thermique molaire à volume constant d’un gaz trouve une valeur différente de la précédente.
3 Par contre, on retrouve que ∆U12 = W +Q = 0 dans les deux
monoatomique est CV,M = R. On en déduit la capacité
2 cas car l’énergie interne est une fonction d’état qui ne dé-
CV,M 3R pend pas du chemin suivi.
thermique massique cV = = soit numérique-
M 2M f ) L’entropie est une fonction d’état qui ne dépend pas du
ment 3,12 kJ.K−1 .kg−1 . chemin suivi. On calcule la variation d’entropie du gaz par-
b) Lors d’une transformation isotherme, la température est T2 V2
fait entre les états (1) et (2) : ∆S = nCV,M ln + nRln
constante donc T2 = T1 . En appliquant la loi des gaz par- T1 V1
nRT2 mRT1 m V2
faits, on obtient P2 = = = 2,49.106 Pa. soit ici avec T2 = T1 : ∆S = Rln = 952 J.K−1 .
V2 MV2 M V1

623
Chapitre 18 Premier et second principes de la thermodynamique

18.10 b) On considère une transformation quasi statique et isobare


(pression du gaz constante à tout moment). On a donc en
Pi Vi particulier dans l’état initial et final Pi = P f . On introduit
a) On applique la loi des gaz parfaits : n = = 3,23 mol.
RTi la fonction enthalpie H = U + PV soit une variation d’en-
b) A partir du moment où le système quitte l’équilibre inital, thalpie ∆H = H f −Hi = ∆U +∆ (PV) = ∆U +P f V f −Pi Vi ou
 
on a Pext = P f soit une pression extérieure constante, ce
∆H = ∆U + Pi V f − Vi = ∆U + Pi ∆V.
qui implique une transformation monobare. On en déduit
V   Or le travail W est ici le travail des forces de pression qui
f
V
le travail W = − P f dV = −P f V f − Vi . Le piston étant f
Vi s’écrit W = − PdV pour une transformation quasi sta-
calorifugé, la transformation estaussi adiabatique Vi
  et on a tique et isobare à la pression P = Pi soit
Q = 0 soit ∆U = W donc nCV,M T f − Ti = −P f V f − Vi .
V  
Une erreur classique serait d’appliquer Q = ∆H, ce qui f
W =− Pi dV = −Pi V f − Vi = −Pi ∆V
est impossible ici. Cette relation n’est valable que pour Vi
une transformation monobare entre deux états d’équilibre
On en déduit la relation ∆H = ∆U − W = Q.
de même pression, ce dernier point n’étant ici pas réalisé
puisque Pi �= P f . c) Pour un gaz parfait, on redémontre l’expression des ca-
pacités calorifiques à partir de H = U + PV = U + nRT
La loi des gaz parfaits donne P f V f = nRT f et Pi Vi = nRTi
    soit une variation d’enthalpie ∆H = ∆U + nR∆T d’où
Pf 5 5 Pf
soit P f Vi = nRTi d’où T f + nR = Ti + avec CP ∆T = CV ∆T + nR ∆T et CP = CV + nR. On en déduit
Pi 2 2 Pi CP,M
  CP,M = CV,M + R. Comme = γ, on aboutit facilement
5 2 5 P f
CV,M = R. Il reste donc T f = + Ti = 277 K. CV,M
2 7 2 Pi R Rγ
à CV,M = et CP,M = .
nRT f γ−1 γ−1
c) L’application de la loi des gaz parfaits donne V f = d) L’état initial est caractérisé par P0 V0 = nRT0 . Dans l’état
Pf
soit numériquement 74,4 L. final, l’équilibre mécanique et thermique avec le thermo-
stat (accolé aux parois diathermanes) impose P f = P0 et
d) Le travail échangé avec l’extérieur a été exprimé précédem-
5   T f = T1 . La loi des gaz parfaits P0 V f = nRT1 devient avec
ment par W = ∆U = nR T f − Ti = −6,44 kJ. P0 V0
2 V f = 0,95V0 : T1 = 0,95 = 0,95T0 . Pour T0 = 300 K,
e) La variation d’entropie du gaz parfait s’écrit : nR
on obtient T f = 285 K soit 12◦ C.

5 Tf Vf e) L’enthalpie étant une fonction d’état extensive c’est-à-dire


∆S = nRln + nRln additive pour deux sous-systèmes disjoints, on peut écrire
2 Ti Vi
∆H = ∆HGP + ∆Hcui vr e = CP ∆T + mc∆T = C′ ∆T soit
nRγ
On en déduit ∆S = 33,9 J.K−1 . Comme le système est C′ = CP + mc = + mc.
γ−1
fermé et calorifugé, il n’y a pas d’entropie échangée
On a utilisé l’extensivité de l’enthalpie pour C′ et le fait
S e = 0,00 J.K−1 et S c = ∆S − S e = ∆S.
qu’elle soit une fonction d’état (elle ne dépend que de l’état
final et initial d’où la variation de température).
18.11
f ) La transformation est monobare et les pressions initiale et
a) On énonce le premier principe pour un système fermé im- finale sont égales donc ∆H = Q. On en déduit Q = C′ ∆T ou
mobile (soit ∆Ep = 0 et ∆Ec = 0 donc ∆Em = 0) : il existe encore Q = C′ (T1 − T0 ).
une fonction U appelée énergie interne, extensive et fonc- L’application numérique donne Q = −1,99 kJ négatif donc
tion d’état telle que pour un système fermé évoluant entre le système fournit un transfert thermique au thermostat,
deux états I et F en recevant de l’extérieur un transfert ther- ce qui est logique puisque T1 < T0 , les transferts ther-
mique Q et un travail W, on a ∆U = UF − UI = W + Q. miques se font du chaud vers le froid.
 
Le travail a plutôt une interprétation macroscopique et est nR
g) On a ∆U = (mc + CV ) ∆T = mc + ∆T. L’énergie in-
perceptible par un observateur. On le relie à des forces γ−1
macroscopiques et à l’énergie mécanique (travail d’une terne est aussi une fonction d’état extensive et pour des
force). On peut en général le calculer. Le transfert ther- phases consensées, la capacité thermique à volume cons-
mique n’est pas perceptible macroscopiquement puisqu’il tant ou pression constante est la même (appelée ici c).
est lié à des mouvements microscopiques désordonnés On trouve alors ∆U = −1,87 kJ. Comme ∆U = W + Q et
des atomes (agitation thermique). Il n’est donc pas calcu- ∆H = Q, on a l’interprétation de ∆U − ∆H = W. On obtient
lable directement et est plutôt lié à l’énergie interne. en faisant la différence W = 124,7 J.

624
Premier et second principes de la thermodynamique Chapitre 18

Remarque : on peut aussicalculer W pour une transforma- système s’éloigne de l’équilibre thermique donc d’une pos-
tion monobare W = −P0 V f − V0 = 0,05P0 V0 ou encore sible réversibilité de la transformation.
W = 0,05nRT0 = 124,7 J. On retrouve le même résultat. f ) L’énergie fournie par la plaque est ∆E = P∆t avec
h) On a ∆S = ∆S GP + ∆S cui vr e puisque l’entropie est une ∆ t = 320 s soit 320 kJ. Or le chauffage de l’eau n’en
fonction d’état extensive. a nécessité que 173 kJ. On en déduit donc le rendement
Tf Pf Q
η= = 54 %.
Pour le gaz parfait, on a ∆S GP = nCP,M ln −nRln soit ∆E
T0 P0
T1
∆S GP = nCP,M ln puisque P f = P0 et T f = T1 . 18.13
T0
T1 T1 a) i) Les parois permettent les transferts thermiques donc
De plus, ∆S cui vr e = mc ln d’où ∆S = (mc + CP ) ln ou
T0 T0 l’état final correspond à l’équilibre thermique, ce qui
T1 implique l’égalité T2 = Text = T1 . Comme on procède
encore ∆S = C′ ln .
T0 lentement, la transformation est quasi statique et il est
Au cours de cette transformation en contact avec un probable que l’équilibre thermique avec l’extérieur a
thermostat à la température T1 , l’entropie échangée vaut le temps de s’établir à tout moment par la conduction
Q ∆H C′ (T1 − T0 ) thermique des parois. Par conséquent, la température
Se = = = . L’entropie créée vaut donc
T1 T1 T1 du système est constamment égale à Text et la trans-

T1 C (T1 − T0 ) formation peut être qualifiée d’isotherme.
S c = ∆S − S e = C′ ln − . L’application numé-
T0 T1 ii) La loi des gaz parfaits donne P1 V1 = P2 V2 = nRText
rique donne S c = 0,16 J.K−1 > 0. La transformation est P1
dont on déduit V2 = V1 = 0,500 L.
irréversible (l’inhomogénéité de température en est une P2
cause). On peut aussi utiliser la concavité de ln x avec iii) Le travail élémentaire des forces de pression est
T0 δW = − Pext dV. La transformation étant quasi sta-
x = pour démontrer le signe de l’entropie créée dans
T1 tique, elle passe par une succession d’états infiniment
le cas général. proches d’un état d’équilibre et notamment infini-
ment proches d’un état d’équilibre mécanique soit
18.12 P ≈ Pext .
a) La transformation est monobare et la pression de l’état ini- On en déduit pour le travail δW ≈ −PdV. Comme le
tial est la même que celle de l’état final puisqu’on reste système est un gaz parfait, on a par la loi des gaz par-
à pression atmosphérique constante. On peut donc appli- nRT nRT
faits P = donc δW = − dV.
quer Q = ∆H et comme l’eau est une phase condensée,
 on V V
La température étant constante égale à Text , on
obtient Q = m eau ceau ∆T = m eau ceau T f − Ti . Numéri-  V2
dV
quement on trouve Q = 173 kJ. obtient par intégration W = −nRText donc
V1 V
b) Par définition, le transfert thermique étant échangé avec le V2 V2
thermostat qui est la plaque à température Tp = 500 K, l’en- W = − n RText ln ou W = −P1 V1 ln = 1,16 kJ
  V1 V1
m eau ceau T f − Ti en utilisant la loi des gaz parfaits P1 V1 = nRText .
Q
tropie échangée est S e = soit S e = On applique le premier principe soit Q = ∆U−W donc
Tp Tp
Q = −W car ∆U = CV ∆T = 0 puisque la température
et numériquement S e = 332 J.K−1 . de l’état final est identique à celle de l’état initial. Fi-
Tf V2
c) La variation d’entropie de l’eau est ∆S = m eau ceau ln nalement Q = nRText ln = −1,16 kJ.
Ti V1
avec T f = 373 K et Ti = 290 K soit ∆S = 526 J.K−1 . iv) On calcule la variation d’entropie du gaz parfait en uti-
T2 V2 V2
d) On en déduit l’entropie créée S c = ∆S − S e soit : lisant la relation ∆S = CV ln + nRln = nRln .
T1 V1 V1
  Q V2
Tf m eau ceau T f − Ti L’entropie échangée s’écrit S e = = nRln et
S c = m eau ceau ln − Text V1
Ti Tp l’entropie créée S c = ∆S − S e = 0 : la transformation
est réversible.
On obtient S c = 179 kJ.K−1 > 0. La transformation est donc b) i) La transformation n’est plus quasi statique mais en re-
irréversible. vanche, dès le début de la transformation, la pression
e) Si Tp augmente, S e diminue et S c augmente. Plus l’écart extérieure est égale à la pression finale soit Pext = P2 .
de température est important entre les deux corps, plus le La transformation est monobare.

625
Chapitre 18 Premier et second principes de la thermodynamique

L’état final est le même que précédemment, la seule 18.14


différence concernant le caractère quasi statique, hy-
a) La transformation s’effectue à la pression atmosphérique
pothèse qui n’a pas été utilisée pour déterminer l’état
P0 puisque le calorimètre est ouvert sur l’extérieur. Cette
final. La pression finale vaut toujours la pression ap-
pression extérieure est uniforme et constante : la trans-
pliquée P2 et la température par équilibre thermique
formation est donc monobare. Par ailleurs, la pression ini-
final vaut Text . On retrouve alors le même volume
nRText tiale du système est identique à sa pression finale. On ap-
V2 = que précédemment. La différence est plique le premier principe au système formé par le calo-
P2
que la transformation n’est plus isotherme car la tem- rimètre et l’eau qu’il contient. Ce système échange avec
pérature du gaz a forcément augmenté lors de la com- l’extérieur, l’atmosphère, un travail W et un transfert ther-
pression brutale avant que les échanges thermiques, mique Q. Puisque le système est macroscopiquement au
lents, la restabilisent à Text . repos (il a une énergie mécanique constante), sa variation
ii) Pour le travail, on reprend sa définition générale d’énergie interne ∆U entre deux états d’équilibre i et f est
δW ′ = −Pext dV en utilisant le fait que la pression exté- ∆U = U f − Ui = W + Q. En introduisant la fonction enthal-
rieure correspond à la contrainte appliquée et qu’elle pie H = U + PV, on écrit ∆H = H f − Hi = ∆U + ∆ (PV) soit
 
est constante.  ∆H = ∆U + P f V f − Pi Vi = ∆U + P0 V f − Vi = ∆U + P0 ∆V
V2
On en déduit W ′ = −Pext dV = −Pext (V2 − V1 ) puisque la pression P dans le système est égale à P0 aux
V1 deux instants d’équilibre. Or puisque la pression extérieure

ou encore W = −P2 (V2 − V1 ) = 0,450 kJ. De même, Pext = P0 est constante, le travail W qui est ici le travail des
comme la température de l’état initial et de l’état final forces de pression s’écrit pour une transformation mono-
est la même, on a ∆U = 0 et Q′ = −W ′ = P2 (V2 − V1 ). V  
f
bare : W = − Pext dV = −Pext V f − Vi = −P0 ∆V. On
On note que le travail et le transfert thermique dé- Vi
pendent du chemin suivi puisque les états initial et en déduit la relation demandée ∆H = ∆U − W = Q.
final sont les mêmes mais les valeurs des deux gran- b) On applique la relation précédente entre l’équilibre ini-
deurs sont bien différentes. tial et l’équilibre final pour le système constitué par les
iii) On procède comme auparavant, la variation d’entro- parois internes du thermos et les masses m 1 et m 2 d’eau.
pie qui ne dépend que des états final et initial n’a pas L’enthalpie étant extensive et sachant que ∆H = C∆T pour
V2 une phase condensée (solide ou liquide) avec C la capacité
changé ∆S ′ = nRln .
V1 thermique du corps considéré, on a :
Par contre, l’entropie échangée prend désormais la va-
Q′ P2 (V2 − V1 ) V1 ∆H = ∆Ht + ∆H1 + ∆H2 = Ct ∆Tt + C1 ∆T1 + C2 ∆T2
leur S ′e = = = nR − nR . On en dé-
Text Text V2
duit l’entropie créée : On a également C1 = m 1 ceau avec ceau la capacité ther-
V2 V1 mique massique de l’eau et C2 = m 2 ceau . Le système étant
S ′c = ∆S ′ − S e = nRln − nR + nR thermiquement isolé, il ne peut échanger de transfert ther-
V1 V2
mique avec l’extérieur d’où Q = 0. On obtient donc :
c) On en déduit la relation demandée puisque
Ct ∆Tt + Ceau ∆T1 + Ceau ∆T2 = 0
V2 V2
W + Text S c = −nRText ln + nRText ln
V1 V1 A l’équilibre final, tous les corps en contact ont la même
V1
−nRText + nRText température Teq et au départ les parois internes du calori-
V2
mètre étaient à la même température d’équilibre que l’eau
V1 de masse m 1 , on a donc :
soit W + Text S c = −nRText + nRText = −P2 V2 + P2 V1
V2      
donc W + Text = W ′ . Ct Teq − T1 + C1 Teq − T1 + C2 Teq − T2 = 0
La relation W ′ = W + Text S c avec S c > 0 montre ici que
le travail reçu par le gaz donc à fournir par l’opérateur (Ct + C1 ) T1 + C2 T2
soit Teq = . En négligeant Ct devant les
augmente quand on procède par la transformation irréver- Ct + C1 + C2
autres termes et sachant que C1 = m 1 ceau et C2 = m 2 ceau ,
sible et qu’elle est minimale pour la transformation réver-
on en déduit puisque m 1 = m 2 = m que la température fi-
sible.
nale est le barycentre des températures initiales
On a donc ici intérêt à tendre vers une transformation
réversible pour fournir un travail minimum amenant au m 1 T1 + m 2 T2 T1 + T2
même état d’équilibre. Teq,0 = =
m1 + m2 2

626
Premier et second principes de la thermodynamique Chapitre 18

Q mr TS − Tat m
On devrait obtenir Teq,0 = 50◦ C. Or on obtient Teq < Teq,0 . Se = = . L’entropie créée S c vérifie
Il faut donc prendre en compte le transfert thermique reçu TS γ−1 TS
∆S = S e + S c donc S c = ∆S − S e ou
par le calorimètre. De la relation précédente, on tire :
     
mr TS TS − Tat m
C1 Teq − T1 + C2 Teq − T2 Sc = ln −
Ct = γ−1 Tat m TS
T1 − Teq
c) Le piston étant à l’équilibre, la somme des forces est nulle.
2Teq − T1 − T2
soit Ct = mceau car C1 = m 1 ceau = mceau Or il est soumis à son poids et aux forces de pression de
T1 − Teq
part et d’autre. La projection de la somme des forces sur la
et de même C2 = mceau .
verticale donne Pini t S − Pat m S − MP g = 0 soit la pression
c) L’application numérique donne Ct = 167 J .K−1 . Cette ca- MP g
initiale du gaz Pini t = Pat m + .
pacité est l’équivalent de celle d’une masse m eau fictive S
qu’on aurait rajouté dans un calorimètre parfait et on a On souhaite que le volume reste constant lorsqu’on dé-
Ct bloque le piston soit en explicitant la loi des gaz par-
l’équivalence Ct = m eau ceau soit m eau = = 40 g. Pf
ceau Pi nR
Cette valeur est bien la valeur m c donnée par le fabricant. faits pour les états initial et final = = ou
Ti Tf Vi
Pour tenir compte des échanges avec le calorimètre, il faut MP g (MP + M) g
considérer qu’au départ on a une masse m 1 + m c à T1 au Pat m + Pat m +
S S
lieu de m 1 . Cela simplifie les calculs. = . En développant et en
Tat m TS
d) Le thermos et la masse m 1 d’eau passe de la tempéra- isolant la masse M, on obtient :
ture T1 = 293 K à la température finale Teq = 322 K tan-   
dis que la masse m 2 d’eau voit sa température varier de Pat m S TS
M= + MP −1
T2 = 353 K à Teq . On en déduit les variations d’entropie g Tat m
Teq
du thermos ∆S t = Ct ln = 15,8 J.K−1 , de la masse m 1 d) Le système est isolé thermiquement donc Q = 0 et le pre-
T1
Teq mier principe s’écrit ∆U = W. La masse est retirée bruta-
d’eau ∆S 1 = m 1 ceau ln = 229 J.K−1 et de la masse m 2 lement donc la pression extérieure passe brutalement de
T1 (M + MP ) g
Teq la valeur Pi′ = Pat m + à sa nouvelle valeur fi-
d’eau ∆S 2 = m 2 ceau ln = −223 J.K−1 . S
T2 MP g

nale P f = Pat m + qui sera constante au cours du
Comme l’entropie est extensive, la variation totale d’entro- S
pie pour le système constitué par les deux masses d’eau et déplacement du piston. Le travail est donc celui d’une
le thermos est ∆S = ∆S t + ∆S 1 + ∆S 2 = 22 J.K−1 . transformation monobare à la nouvelle pression finale
MP g  
Ce système global étant calorifugé, il n’y a pas d’entropie P′f = Pat m + soit W = −P′f V f − Vi . Or les vo-
échangée soit S e = 0,0 J.K−1 . S
lumes initial et final vérifient la loi des gaz parfaits soit
Le bilan entropique donne ∆S = S e + S c , on en déduit l’en- ′ ′
Pi Vi = nRTS et P f V f = nRTC donc :
tropie créée S e = ∆S = 22 J.K−1 > 0 donc la transformation
est irréversible.  
nRTC nRTS
W = −P′f −
18.15 P′f Pi′
 
a) La relation de Mayer donne CP −CV = γ − 1 CV = nR = mr
R mr nR  
avec r = soit CV = . On utilise l’expression suivante La variation d’énergie interne s’écrit ∆U = TC − TS .
M γ−1 γ−1
TF VF On égale
ces deux quantités et on en déduit
pour la variation d’entropie ∆S = CV ln + nRln . Sa-   
P′f

TI VI 1 1
chant que le piston est bloqué, il n’y a pas de variation de TC 1 + = TS + ′ . En utilisant le fait que
γ−1 γ − 1 Pi
volume. Comme la température initiale est TI = Tat m et la
mr TS 1 γ P′f Pi Tat m
température finale TF = TS , on obtient ∆S = ln . 1+ = et que ′ = = , on en déduit :
γ − 1 Tat m γ−1 γ−1 Pi Pf TS
b) Par le premier principe, on a ∆U = W + Q = Q
puisque W = 0 du fait des parois fixes, ce qui im- TS γ − 1
TC = + Tat m
plique que la transformation soit isochore. On en déduit γ γ
mr  
Q = TS − Tat m . L’entropie échangée est donc
γ−1

627
Chapitre 18 Premier et second principes de la thermodynamique

18.16 b) L’état final est de l’eau sous forme liquide à la température


Tp = 20◦ C.
a) La température du liquide reste constante dans les deux
De plus, l’enthalpie H étant une fonction d’état, on peut
cas et égale à la température d’équilibre liquide - vapeur à
calculer sa variation en suivant un chemin fictif.
pression atmosphérique (77,4 K) puisqu’on a toujours un
Ici on utilise le chemin fictif suivant : une première étape
changement d’état dans les deux parties de l’expérience. A
au cours de laquelle la glace est réchauffée de la tempéra-
pression constante, le changement d’état s’effectue à tem-
ture Tc à la température T0 , une deuxième où elle subit
pérature constante.
une fusion totale à la température T0 et une troisième au
b) La masse diminue en l’absence de chauffage car la tem- cours de laquelle l’eau liquide obtenue se réchauffe de la
pérature ambiante est supérieure à la température d’équi- température T0 à la température Tp . La variation d’enthal-
libre sous la pression P0 : on se trouve donc dans le do- pie s’écrit pour la première étape ∆H1 = mc g l ace (T0 − Tc ),
maine de stabilité de la vapeur dans ces conditions et le  
∆H2 = ml f us pour la deuxième et ∆H3 = mcl i q Tp − T0
changement d’état a lieu spontanément. Il est difficile de pour la dernière.
l’en empêcher car le vase Dewar n’est pas parfaitement ca-
La transformation se fait à l’air libre : elle est donc isobare
lorifugé et de ce fait, le système tend vers l’équilibre ther-
soit Q = ∆H.
mique donc l’atmosphère tend à équilibrer la température
On a également ∆H = ∆H1 + ∆H2 + ∆H3 soit un transfert
à l’intérieur du Dewar avec la sienne.
thermique :
c) Lors de la phase 1, on a m 1 = 528−486 = 42 g et une vitesse  
m1 42 Q = ∆H = mc g l ace (T0 − Tc ) + ml f us + mcl i q Tp − T0
d’évaporation v 1 = = = 0,070 g.s−1 .
∆t1 600
soit numériquement Q = 44 kJ.
Lors de la phase 2, on a m 2 = 486−476 = 10 g et une vitesse
m2 10 c) On considère le système formé par le jus de fruit et les gla-
d’évaporation v 2 = = = 0,033 g.s−1 .
∆t2 300 çons supposé en évolution isobare mais aussi adiabatique
v1 soit ∆H = Q = 0. Sachant que l’enthalpie H est extensive,
Le rapport des vitesses d’évaporation vaut r = = 2,1.
v2 on a donc ∆H j us + ∆Hg l ace = 0.
d) Lors de la phase 1, l’énergie nécessaire à l’évaporation de Comme 10 cL= 0,10 L d’eau pèse 100 g, le jus de fruit a une
la masse m 1 est fournie par la résistance
  et l’atmosphère masse m ′ = 0,20 kg. Sa température passe de la tempéra-
  U2 ture Tp à la température
 TF soit une variation d’enthalpie
soit m 1 l v = P + PJoul e ∆t1 = P + ∆t1 avec l’inter- ∆H j us = m ′ cl i q TF − Tp .
R
valle de temps ∆t1 = t1 − 0 = t1 . Comme l’enthalpie H est une fonction d’état, on peut cal-
Lors de la phase 2, on n’a plus l’apport de la résistance d’où culer sa variation sur un chemin fictif pour la fusion des
m 2 l v = P∆t2 avec ∆t2 = t2 − t1 . deux glaçons de masse 2m = 0,024 kg. La glace est réchauf-
fée de la température Tc à la température T0 pour une pre-
m2 l v
e) De la deuxième équation, on a P = qu’on reporte mière étape puis dans une deuxième, elle subit une fusion
∆t2 totale à la température T0 et au cours d’une troisième, l’eau
m2 l v U2 liquide obtenue se réchauffe de la température T0 à la tem-
dans la première soit m 1 l v − ∆t1 = ∆t1 . Finale-
∆t2 R pérature TF .
U2 ∆t1 ∆t2 La variation d’enthalpie s’écrit pour la première étape
ment on en déduit l v = ou encore
R m 1 ∆t2 − m 2 ∆t1 ∆Hg 1 = 2mc g l ace (T0 − Tc ), ∆Hg 2 = 2ml f us pour la
U 2
lv = = 195 J.g−1 ou 195 kJ.kg−1 . La valeur tabu- deuxième et ∆Hg 3 = 2mcl i q (TF − T0 ) pour la troisième.
R(v 1 − v 2 ) On a donc :
lée étant 198,4 kJ.kg−1 , on a un bon accord entre théorie et
expérience. ∆H j us + ∆Hg l ace = ∆H j us + ∆Hg 1 + ∆Hg 2 + ∆Hg 3 = 0

On en déduit :
18.17  
m ′ cl i q TF − Tp + 2mc g l ace (T0 − Tc ) + 2ml f us
a) L’enthalpie est définie par H = U + PV. +2mcl i q (TF − T0 ) = 0
Une transformation isobare est implicitement quasi-
V   soit
f
statique donc W = − PdV = −P V f − Vi = −P∆V.
Vi m ′ cl i q Tp + 2mc g l ace (Tc − T0 ) − 2ml f us + 2mcl i q T0
De plus, ∆H = ∆U + ∆ (PV) et comme la pression P est TF =
m ′ cl i q + 2mcl i q
constante, on a ∆H = ∆U + P∆V = ∆U − W = Q d’après le
premier principe. et numériquement TF = 8,8◦ C.

628
Premier et second principes de la thermodynamique Chapitre 18

18.18 été vaporisés. En effet, on peut aussi écrire directement


L’eau et la glace sont des phases condensées, le transfert ther- QAB = ∆HAB = 0,20ml v ap = 14 kJ.
mique est donc égal à la variation d’enthalpie soit Q = ∆H.
Comme l’enthalpie est une fonction d’état, on peut décompo- 18.20
ser l’évolution en une succession de trois transformations : la On peut modéliser un glaçon par un cube de glace de côté
première consiste à réchauffer la glace jusqu’à sa température a = 1,5 cm environ et un verre à un cylindre de diamètre
de fusion soit θ f us = 0,0◦ C, la seconde à effectuer la fusion d = 5,0 cm rempli sur une hauteur h = 15 cm. Le glaçon sort
de la glace et la troisième à augmenter la température de l’eau du congélateur dont la température usuelle est de −18◦ C, sa
liquide issue de la fusion. température initiale Tg sera celle du congélateur puisqu’avant
On écrit donc Q = ∆H  ∆H3 soit en explicitant
 1 + ∆H2 +  les son utilisation, il est en équilibre thermique avec le congé-
trois termes Q = M θ f us − θ0 c g + ML f + Mce θ1 − θ f us lateur qu’on considère comme un thermostat. Quant à la
en notant M la masse de l’iceberg. Pour estimer la masse boisson, on peut admettre qu’elle est essentiellement com-
de l’iceberg, on calcule son volume soit V = hLℓ qu’on posée d’eau : on la modélisera par de l’eau. Pour la valeur
multiplie par la masse volumique de la glace. Finale- de sa température initiale Te , on la prendra égale à la tempé-
ment une masse M = hLℓρg et un transfert thermique rature de l’atmosphère soit 25◦ C par exemple, l’atmosphère
     étant assimilée à un thermostat. Il est à noter que compte
Q = h L ℓ ρg c g θ f us − θ0 + L f + ce θ1 − θ f us soit numé-
tenu de l’initiative laissée dans l’énoncé, ces valeurs numé-
riquement Q = 1,2.1016 J. riques peuvent être prises légèrement différentes tout en res-
tant dans la même gamme d’ordres de grandeur.
18.19
On considère le système constitué de l’ensemble eau et gla-
a) S’il y a 20 % de liquide, il y a 80 % de vapeur en A soit çon. La pression restant égale à la pression atmosphérique, la
x v (A) = 0,80. Le point A est à 80 % de la longueur du pa- transformation peut être qualifiée de monobare puisqu’elle
lier de changement d’état en partant de la gauche. s’effectue à pression extérieure constante. Dans ces condi-
tions, le premier principe de la thermodynamique s’écrit
P ∆H = Q où Q est le transfert thermique du système avec l’ex-
térieur. En admettant que les seuls échanges thermiques sont
ceux qui ont lieu entre le glaçon et l’eau de la boisson, le trans-
fert thermique Q est nul autrement dit le système est calori-
fugé. En utilisant l’extensivité de l’enthalpie, on peut écrire
A B ∆H = ∆He + ∆Hg = 0.
P1 La boisson ne subissant qu’une variation de température, on
   2
d
T1 =const ante a ∆He = m e ce T f − Te avec m e = ρe Ve = ρe π h.
2
Quant au glaçon, il subit un réchauffement jusqu’à la tempéra-
ture de fusion T f us = 0,0◦ C à la pression atmosphérique puis
v se transforme en eau liquide avant que cette eau obtenue ne
vv subisse un échauffement.
vl vA
On en déduit
    
∆Hg = m g c g T f us − Tg + ℓ f us + ce T f − T f us
b) Pour l’état A, le théorème des moments s’écrit :
avec m g = ρg Vg = ρg a 3 .
v A = x v (A)v v + (1 − x v (A)) v l = 1,36 m3 .kg −1
Finalement on peut écrire
On en déduit le volume VA = mv A = 0,041 m3 .     
d2
c) En B, on a v B = v v donc VB = mv v = 0,051 m3 . ρe π hce T f − Te + ρg a 3 c g T f us − Tg + ℓ f us
4  
d) La transformation est isobare donc implicitement quasi- +ce T f − T f us = 0
statique à la pression Psat = 1,0.105 Pa soit un travail
V
B
dont on déduit
WAB = − Psat dV = −Psat (VB − VA ) et numériquement
VA   
WAB = −1,0 kJ et un transfert thermique QAB = ∆HAB d2
ρe π hce Te + ρg a 3 ce T f us − ℓ f us − c g T f us − Tg
ou encore QAB = m (x v (B) − x v (A)) l v ap = 14 kJ. Cette der- Tf = 4  
nière relation peut aussi facilement se comprendre en di- d2 3
ρe π h + ρg a ce
sant que les 20 % de liquide restant de masse 0,20m ont 4

629
Chapitre 18 Premier et second principes de la thermodynamique

soit numériquement T f = 24◦ C. L’hypothèse est validée car 277 > 273 : on a donc à l’état
final de l’eau à 4,0◦ C.
18.21
d) Du fait qu’il n’y a pas d’échange thermique avec l’extérieur,
a) Comme il n’y a pas d’échange thermique entre l’extérieur on a Q = 0 donc l’entropie échangée est nulle soit S e = 0 et
et le système constitué de l’eau et de la glace, on peut consi- le bilan entropique s’écrit ∆S = S e +S c = S c . Par extensivité
dérer que la transformation est adiabatique, ce qui se tra- de l’entropie, on a ∆S = ∆S g + ∆S e . En utilisant la même
duit par Q = 0. décomposition de la transformation en plusieurs étapes,
b) On considère le système constitué par l’eau et la glace. le fait que l’entropie S est une fonction d’état ainsi que
Tf
Pour une transformation monobare, on a ∆H = Q soit ici les relations ∆S = C ln pour les phases condensées et
∆H = 0 puisque Q = 0 d’après la question précédente. En Ti
mL f
utilisant l’extensivité de l’enthalpie, on en déduit ∆Hg + ∆S = pour l’étape de changement d’état à la tempé-
∆He = 0 en notant He et Hg l’enthalpie respectivement de T f us
l’eau et de la glace. On cherche le volume Ve d’eau liquide rature T f us = 273 K, on en déduit :
qui peut être refroidie sans se transformer en glace. Par  
conséquent, l’état final limite correspond à un système to- T f us Lf Tf Tf
∆S = ρg a 3 c g ln + + ce ln +Ve ρe ce ln
talement liquide à la température de fusion T f us . La glace Tc T f us T f us Ta
de volume Vg = a 3 et de masse m g = ρg a 3 est successi-
vement réchauffée jusqu’à la température T f us = 0,0◦ C soit numériquement ∆S = 0,59 J.K−1 .
et transformée en liquide tandis que la masse m e = Ve ρe Comme S c = ∆S > 0, la transformation est irréversible
d’eau est refroidie jusqu’à la température T f us .
18.22
En utilisant le caractère de fonction d’état de l’enthalpie H,
on peut écrire ∆Hg = ∆Hg ,1 + ∆Hg ,2 soit en explicitant les La teneur en eau des fruits étant de 80 %, on peut en première
  approximation les modéliser par un bloc de glace de masse
différents termes ∆Hg = ρg a 3 c g T f us − Tc + ρg a 3 L f . Par
m = 250 g. On peut noter qu’en dehors de l’eau, les fruits sont
ailleurs, l’eau ne subit qu’un refroidissement de la tempé- constitués d’une part importante de sucre dont la capacité
rature Ta à la température T f us soit une variation d’enthal- thermique massique vaut 3,52 kJ.K−1 .kg−1 . Cette valeur étant
 
pie ∆He = Ve ρe ce T f us − Ta . peu différente de celle de l’eau, on ne tient pas compte du
Le bilan d’enthalpie ∆Hg + ∆He = 0 se traduit par pourcentage d’eau pour la valeur de la masse de glace consi-
    dérée.
ρg a 3 c g T f us − Tc +ρg a 3 L f +Ve ρe ce T f us − Ta = 0 dont Les aliments congelés étaient en équilibre thermique dans le
   
ρg a 3 c g T f us − Tc + L f congélateur qu’on peut considérer comme un thermostat de
on déduit Ve = −   = 21 mL. température Tc = −18◦ C, la température initiale du système
ρe ce T f us − Ta sera prise à cette valeur Tc .
c) 25 mL étant un volume supérieur au volume d’eau trouvé à La pression restant égale à la pression atmosphérique, la trans-
la question précédente, on peut faire l’hypothèse que l’état formation peut être qualifiée de monobare puisqu’elle s’effec-
final est de l’eau liquide à la température T f > T f us . En ap- tue à pression extérieure constante. Dans ces conditions, le
pliquant le même principe avec une température finale T f premier principe de la thermodynamique s’écrit ∆H = Q avec
de l’eau au lieu de T f us et en ajoutant une étape supplé- Q = P∆t en notant P la puissance de décongélation.
mentaire pour la glace qui après s’être réchauffée et s’être Le système subit un réchauffement de Tc à la température de
transformée en liquide doit se réchauffer en tant que li- fusion T f us de la glace puis la glace est transformée en eau
quide de la température T f us à la température T f . Le bilan liquide. On admettra que la décongélation se limite à l’obten-
enthalpique donne : tion des fruits sous
 forme "liquide"
 à 0,0◦ C.
    On a ∆H = mc g T f us − Tc + mℓ f us .
 
ρg a 3 c g T f us − Tc + ρg a 3 L f + ρg a 3 ce T f − T f us
  mc g T f us − Tc + mℓ f us
+Ve ρe ce T f − Ta = 0 On en déduit ∆t = = 515 s soit 8 mi-
P
nutes et demi. On trouve le bon ordre de grandeur mais une
donc : valeur supérieure à celle annoncée par le constructeur.
    Cependant a priori on aurait tendance à dire que le temps
ρg a 3 ce T f us − c g T f us − Tc − L f + Ve ρe ce Ta trouvé est sous-estimé. En effet, on a sans doute négligé des
Tf =  
ρg a 3 + Ve ρe ce pertes de puissance : le micro-ondes fournit une puissance de
décongélation mais l’aliment ne récupère pas forcément la to-
soit numériquement T f = 277 K. talité de cette puissance. Si on tenait compte de ces pertes, la

630
Premier et second principes de la thermodynamique Chapitre 18

valeur de P serait plus faible donc celle de ∆t plus grande. De Le calcul de ∆Hg l ace correspond au passage d’une
plus, on n’a pas non plus considéré le réchauffement de l’eau masse xm de glace de la température T0 = 0,0◦ C à la
obtenue par fusion de la glace : cela rajouterait un terme au température T1 = −10◦ C soit :
numérateur et augmenterait également la valeur de ∆t.
Ce ne sont pas ces arguments qui peuvent expliquer une va- ∆Hg l ace = xmc g (T1 − T0 ) = −2,61 kJ
leur supérieure de ∆t à celle annoncée par le constructeur. En
revanche, rien ne garantit que la décongélation soit uniforme. Celui de ∆Hl i q correspond à la solidification du reste
Dans ces conditions, le système peut présenter des inhomo- du liquide à la température T0 = 0,0◦ C puis au refroi-
généités de températures. Cela nécessiterait alors de considé- dissement de la glace formée de la température T0 à
rer la diffusion thermique. Très sommairement cela revient à la température T1 .
avoir une autre source de puissance et aurait donc tendance La masse concernée est m − mx = m (1 − x).
à diminuer le temps trouvé. Outre le fait que la diffusion est Par un raisonnement similaire aux précédents, on a
hors programme en première année, les calculs seraient très ∆Hl i q = ∆H3 + ∆H4 soit :
complexes...
∆Hl i q = −m (1 − x) L + m (1 − x) c g (T1 − T0 )
18.23

a) La transformation de l’eau étant isobare, on a ∆H = Q. L’en- et numériquement ∆Hl i q = −309 kJ.


thalpie étant une fonction d’état, on peut la calculer en dé- Au final, on obtient donc Q = ∆H soit
composant la transformation en plusieurs étapes : la pre-
mière où la masse m d’eau liquide passe de la température Q = xmc g (T1 − T0 )−m (1 − x) L+m (1 − x) c g (T1 − T0 )
Ti à la température T0 = 0,0◦ C, la seconde où elle subit
une solidification isotherme à la température T0 et une der- et Q = −m (1 − x) L + mc g (T1 − T0 ) = −311 kJ.
nière où la glace obtenue passe de la température T0 à la On aurait pu considérer un autre chemin fictif en so-
température T f . lidifiant la masse m (1 − x) d’eau liquide restante à la
Les variations d’enthalpie sont respectivement pour cha- température T0 qui correspond à une variation d’en-
cune de ces trois étapes : thalpie ∆H′ = −m (1 − x) L puis en faisant passer la
  masse m de glace de la température T0 à la tempéra-
• ∆H1 = mcl T0 − Ti = −16,9 kJ,
• ∆H2 = m∆h sol id = −m∆h f us = −mL = −333 kJ, ture T0 qu’on amène à la température T1 soit une va-
  riation d’enthalpie ∆H′′ = mc g (T1 − T0 ). En écrivant
• ∆H3 = mc g T f − T0 = −20,6 kJ. ∆H = ∆H′ + ∆H′′ , on aboutit au même résultat.
On en déduit Q = ∆H = ∆H1 + ∆H2 + ∆H3 = −370kJ. La masse volumique de la glace étant ρg , le volume
b) i) La solidification partielle étant rapide, les échanges d’eau solidifié d’épaisseur e et de surface S a un vo-
thermiques n’ont pas le temps de se faire. On peut lume V = eS donc une masse m = ρg V = ρg Se. Si
donc considérer la transformation comme adiaba- on veut calculer le transfert thermique résultant par
tique soit Q = 0. Comme la transformation est tou- unité de surface, on obtient
jours isobare, on a Q = ∆H soit finalement ∆H = 0 au-
trement dit elle est aussi isenthalpique. Q ρg e
q= = Q = −285 kJ.m −2
S m
ii) L’eau liquide à la température T1 = −10◦ C passe à
l’état liquide à la température T0 = 0,0◦ C. c) i) L’entropie étant une fonction d’état, on décompose
La variation d’enthalpie au cours de cette étape s’écrit la transformation sur un chemin fictif pour calculer
∆H1 = mcl (T0 − T1 ). Ensuite une fraction massique x sa variation. La première étape est le passage de la
de l’eau soit une masse xm se solidifie à cette tempé- masse m d’eau liquide de la température T1 à la tem-
rature, ce qui correspond à une variation d’enthalpie pérature T0 = 0,0◦ C, la variation d’entropie corres-
∆H2 = xm∆h sol id = −xm∆h f us = −xmL. On en dé- T0
pondante s’écrit ∆S 1 = mcl ln . La seconde consiste
duit ∆H = ∆H1 + ∆H2 = mcl (T0 − T1 ) − xmL = 0 soit T1
c (T1 − T0 ) en la solidification isotherme à la température T0 de la
x= l = 0,127 ou 12,7 %
L même masse m d’eau donnant une variation d’entro-
∆h sol id ∆h f us mL
iii) Désormais l’eau tend lentement vers la température pie ∆S 2 = m = −m =− . Enfin au
de Tsol = T1 = −10◦ C. T0 T0 T0
cours de la troisième et dernière étape, la glace obte-
On a alors Q = ∆H = ∆Hl i q + ∆Hg l ace en considérant nue passe de la température T0 à la température T1 , ce
le mélange eau liquide / glace précédent à la tempéra- T1
ture T0 = 0,0◦ C et le caractère extensif de l’enthalpie. qui donne une variation d’entropie ∆S 3 = mc g ln .
T0

631
Chapitre 18 Premier et second principes de la thermodynamique

En utilisant les valeurs des températures en kelvin soit fusion de la glace T f us = 0,0◦ C puis la transformation de
T1 = 263 K et T0 = 273 K pour les applications numé- l’eau liquide en eau solide ou glace et enfin un refroidisse-
riques, on obtient : ment de la glace jusqu’à la température finale T2 . Il ne faut
pas oublier de tenir compte du nombre de glaçons  N ! On
T0 mL T1
∆S eau = ∆S 1 +∆S 2 +∆S 3 = mcl ln − +mc g ln a pour la première phase ∆H1 = NmcL T f us − T1 et pour
T1 T0 T0  
la troisième ∆H3 = NmcS T2 − T f us .
soit numériquement ∆S eau = −1,14 kJ.K−1 .
Quant au changement d’état, on utilise l’enthalpie de fu-
ii) Le second principe de la thermodynamique s’écrit sion en notant que le changement est l’inverse donc l’en-
∆S eau = S e + S c . thalpie de changement de phase est l’opposé de l’enthal-
Q Q pie de fusion. Cette grandeur est massique, il faut donc
L’entropie échangée vaut S e = = l’est avec
Tsol T1 multiplier par la masse soit Nm et finalement la variation
le thermostat que constitue le sol à la température d’enthalpie de la seconde phase vaut ∆H2 = −Nmℓ f .
Tsol = T1 d’après l’énoncé en notant Q le transfert Au final, on a Q = ∆H1 + ∆H2 + ∆H3 soit
thermique échangé par l’eau avec lui.
    
Pour calculer le transfert thermique Q au cours de Q = Nm cL T f us − T1 − ℓ f + cS T2 − T f us = −85,5 kJ
cette transformation, on utilise le fait que Q = ∆H
puisque la transformation est isobare. Quant au calcul
T f us T2
de la variation d’enthalpie, on utilise la même décom- c) On a ∆S 1 = NmcL ln et ∆S 3 = NmcS ln pour
position que celle utilisée pour la détermination de la T1 T f us
variation d’entropie. les étapes de refroidissement.
On obtient ainsi Q = ∆H1 + ∆H2 + ∆H3 ou en explici- Quant au changement de phase, il s’opère à température
tant Q = mcl (T0 − T1 ) − mL + mc g (T1 − T0 ) = −311 kJ. ∆H2 Nmℓ f
constante donc ∆S 2 = =− .
On retrouve la valeur calculée précédemment, c’est T f us T f us
normal car on aurait aussi pu décomposer la trans- Finalement ∆S = ∆S 1 +∆S2 +∆S 3 soit en explicitant les dif-
formation étudiée en considérant les chemins moins T f us ℓf T2
intuitifs utilisés à la deuxième question où l’état ini- férents termes ∆S = Nm cL ln − + cS ln
T1 T f us T f us
tial est l’une eau liquide à la température T1 et où
et numériquement ∆S = −311 J.K−1 .
elle se transforme en deux temps en glace à la tem-
Q Q
pérature T0 . Lors de la solidification partielle rapide, d) L’entropie échangée s’écrit S e = = = −335 J.K−1 .
la variation d’enthalpie est nulle et lors du retour lent TTh T2
à l’équilibre thermique avec le sol, elle vaut −311 kJ Elle peut être négative car il s’agit d’un terme d’échange. Le
donc la variation totale redonne bien numériquement bilan entropique s’écrit S e + S c = ∆S. On en déduit l’entro-
la même valeur. pie créée S c = ∆S − S e = 24 J.K−1 .
Q L’entropie créée est positive S c > 0 donc la transformation
On en déduit l’entropie échangée S e = et l’entro-
T1 est irréversible.
pie créée S c = ∆S eau − S e ou encore numériquement
S e = −1,18 kJ.K−1 et S c = 44 J.K−1 > 0. C’est cohérent 18.25
avec une transformation irréversible.
a) L’enthalpie étant une fonction d’état, ses variations ne dé-
18.24 pendent pas du chemin suivi. On peut considérer un che-
min fictif en deux étapes pour lesquelles on sait calculer la
a) L’état final correspond à un état d’équilibre : on a donc variation d’enthalpie. La première étape correspond au ré-
équilibre thermique entre la masse d’eau et le thermo- chauffement d’une masse Mg de glace de la température
stat. Ce dernier est ici le congélateur et sa température est T1 à la température T0 , ce qui donne une variation d’en-
constante. Par conséquent, la température finale est celle thalpie ∆H1 = Mg c g (T0 − T1 ). La seconde phase est la li-
du congélateur soit T f = −18◦ C. L’eau est alors à l’état so- quéfaction totale de cette masse de glace à la pression P0
lide. On a donc finalement de la glace à −18◦ C. et à la température T0 constantes, ce qui correspond à une
b) La transformation est monobare et la pression est la même variation d’enthalpie ∆H2 = Mg l f . L’état final est donc une
dans les états d’équilibre initial et final donc le transfert masse Mg d’eau liquide à la température T0 . La variation
thermique est égal à la variation d’enthalpie soit Q = ∆H. totale d’enthalpie s’écrit ∆H = ∆H1 + ∆H2 puisque l’en-
L’eau subit une transformation qu’on peut décomposer thalpie est une fonction d’état soit en explicitant les deux
en trois étapes puisque H est une fonction d’état : on a termes ∆H = Mg c g (T0 − T1 ) + Mg l f . L’application numé-
d’abord refroidissement de l’eau jusqu’à la température de rique donne ∆H = 376 kJ.

632
Premier et second principes de la thermodynamique Chapitre 18

b) L’état final correspond à avoir obtenu la fonte de toute la d’entropie totale. Pour la première étape de réchauffe-
masse de glace et à avoir un système uniquement consti- ment de l’eau liquide, on a une variation d’entropie
tué d’eau liquide à la température T0 . S’il n’y a pas assez T0
∆S 1 = Ml cl ln et pour la solidification de la masse
d’énergie, toute la glace ne fond pas. S’il y en a trop, l’eau T3
commence à se réchauffer. L’enthalpie étant une grandeur m s l sol id i f ic at ion ms l f
m s d’eau ∆S 2 = =− . Finalement
extensive, on peut calculer séparément les variations d’en- T0 T0
thalpie du système constitué de la masse Mg initialement T0 m s l f
la variation d’entropie totale est ∆S = Ml cl ln −
sous forme de glace et de la masse Ml initialement sous T3 T0
forme d’eau liquide soit ∆H = ∆Hg + ∆Hl . −1
et numériquement ∆S = 3,06 J.K . Comme le système est
Pour la glace, on se ramène à la variation d’enthalpie cal- calorifugé, l’échange thermique Q avec l’extérieur est nul
culée précédemment soit ∆Hg = ∆H1 + ∆H2 ou encore ainsi que l’entropie échangée. On a donc S c = ∆S > 0, la
∆Hg = Mg c g (T0 − T1 ) + Mg l f . transformation est irréversible.
Quant à la masse Ml d’eau initialement liquide, elle est re- Remarque : en explicitant m s , on peut aussi écrire
froidie de la température T2,min à la température T0 T0 − T3
 T0 soit S c = Ml cl ln − = Ml cl (x − 1 − ln x) en po-
une variation d’enthalpie ∆Hl = Ml cl T0 − T2,min . Fina- T3 T0
lement T3
sant x = . En utilisant la concavité du logarithme, on en
T0
  déduit que la fonction ln x est toujours inférieure à sa tan-
∆H = Mg c g (T0 − T1 ) + Mg l f + Ml cl T0 − T2,min
gente notamment à sa tangente en x = 1 d’équation x − 1.
Par conséquent, S c > 0 quelle que soit la valeur de x.
La transformation s’effectue à pression extérieure
constante : elle est monobare. Les pressions finale et
18.26
initiale sont égales à la pression atmosphérique donc
on peut écrire ∆H = Q. Comme l’évolution s’effectue a) Le système constitué de l’eau liquide et de la glace est un
dans un calorimètre calorifugé, on a Q = 0. Finalement  système calorifugé et la pression ne varie jamais. Par consé-
on a 0 = Mg c g (T0 − T1 ) + Mg l f + Ml cl T0 − T2,min soit quent, le premier principe se traduit par la conservation de
Mg c g (T0 − T1 ) + Mg l f l’enthalpie soit ∆H = 0. Comme l’enthalpie est extensive,
T2,min = T0 + . Comme ici Mg = Ml , on peut écrire ∆H = ∆Hg l ace + ∆Heau .
Ml c l
c g (T0 − T1 ) + l f On formule une hypothèse sur l’état final du mélange
on en déduit T2,min = T0 + = 363 K soit qu’on choisit parmi les trois possibles : tout est sous forme
cl

une température minimale de 90 C. On reste bien encore liquide, tout est sous forme solide ou on a un mélange li-
en phase liquide donc les calculs faits auparavant sont quide - solide. Dans les deux premiers cas, on déduit la
valides. température finale du système à partir de la conservation
de l’enthalpie et on vérifie qu’elle est cohérente par rap-
c) Si on a une solidification partielle de l’eau, la température
port à l’hypothèse en la comparant à la température de fu-
est celle de l’équilibre liquide - solide à la pression consi-
sion. Dans le dernier cas, on détermine la masse de liquide
dérée soit T f = T0 . Comme précédemment, on utilise le
ou de solide et on vérifie que cette masse est positive et in-
fait que l’enthalpie est une fonction d’état pour décompo-
férieure à la masse totale initiale. Si l’hypothèse n’est pas
ser la transformation en deux étapes. La première corres-
vérifiée, on doit y renoncer et étudier une autre hypothèse.
pond au réchauffement de la masse Ml d’eau liquide de
Ici on formule l’hypothèse qu’on a tout sous forme li-
la température T3 à la température T0 soit une variation
quide. Dans ces conditions, on peut décomposer l’évo-
d’enthalpie ∆H1 = Ml cl (T0 − T3 ). La seconde à la solidifi-
lution de la glace en trois étapes : réchauffement de la
cation d’une masse m s d’eau liquide qui devient glace à la
glace jusqu’à la température de fusion sous la pression at-
température T0 . Comme l’enthalpie massique de solidifi-
mosphérique, fusion de la totalité de la glace en eau li-
cation est l’opposé de celle de fusion, on obtient pour cette
quide et enfin réchauffement de l’eau liquide issue de la
deuxième étape une variation d’enthalpie ∆H2 = −m s l f .
fusion de la glace de la température Tg jusqu’à la tempé-
Finalement la variation d’enthalpie de la transformation
rature finale T f qu’on cherche. La variation d’enthalpie
globale est ∆H = Ml cl (T0 − T3 ) − m s l f . Comme elle est ef-
de la glace est donc la somme des variations d’enthalpie
fectuée dans un calorimètre isolé thermiquement de l’ex-
de ces trois étapes soit ∆Hg l ace = ∆H1 + ∆H2 + ∆H3 . Or
térieur, on a ∆H = Q = 0 soit Ml cl (T0 − T3 )−m s l f = 0 dont
c (T0 − T3 ) pour le réchauffement
 de la glace, la variation d’enthalpie
on déduit m s = Ml l = 0,125 kg. est ∆H1 = m g c g T f us − Tg ; pour la fusion de la glace
lf
L’entropie étant aussi une fonction d’état, on peut re- ∆H2 = m g L f us et pour le réchauffement de l’eau liquide is-
 
prendre les mêmes étapes pour calculer la variation sue de la fusion ∆H3 = m g ce T f − T f us . Quant à l’eau ini-

633
Chapitre 18 Premier et second principes de la thermodynamique

tialement liquide, elle ne subit qu’un refroidissement de la jusqu’à la température de fusion T f us puis la fusion de
température Te à la température finale T f avec la variation la masse m ′ de glace. La variation d’entropie lors du ré-
 
T f us
d’enthalpie ∆Heau = m e ce T f − Te . La relation ∆H = 0 chauffement s’écrit ∆S ′1 = m g c g ln et celle de la fu-
implique donc Tg
m ′ L f us
    sion ∆S ′2 = .
m g c g T f us − Tg + m g L f us + m g ce T f − T f us T f us
 
+m e ce T f − Te = 0 En utilisant l’extensivité de l’entropie, on en déduit la va-
riation d’entropie du système soit ∆S = ∆S e + ∆S g avec
On en déduit ∆S g = ∆S ′1 + ∆S ′2 . Finalement on a
    T f us T f us L f us
m e Te + m g T f us ce − m g c g T f us − Tg − m g L f us ∆S = m e ce ln + m g c g ln + m′ = 129 J.K−1
Tf =   Te Tg T f us
m e + m g ce

soit T f = 244 K < T f us = 273 K donc l’hypothèse est fausse 18.27


et on doit recommencer. a) Par définition, l’enthalpie de vaporisation est l’énergie né-
On formule maintenant l’hypothèse qu’on a un mélange cessaire pour transformer un kilogramme de liquide en va-
liquide - solide à la température de l’équilibre liquide - so- peur autrement dit on peut l’exprimer par :
lide sous la pression atmosphérique autrement dit à la tem-
pérature de fusion T f us de la glace sous cette pression. La ℓv ap (T) = h V (T) − h L (T)
transformation subie par la glace ne comporte plus que
à la température T. En utilisant les données du tableau
deux étapes : son réchauffement jusqu’à la température de
fourni par l’énoncé pour obtenir les valeurs des enthalpies
fusion sous la pression atmosphérique et la fusion d’une
massiques du liquide h L et de la vapeur h V , on en déduit à
partie de la glace en eau liquide. On note m ′ la masse de
la température considérée
glace se transformant en eau liquide. La variation d’en-
thalpie de la glace est donc la somme des variations d’en- ℓv ap (35◦ C) = 2,56.106 − 146.103 = 2,41 MJ.kg −1
thalpie de ces deux étapes soit ∆H′g l ace = ∆H′1 + ∆H′2 . Or
pour le réchauffement de la glace, la variation d’enthal- Vi
b) Le volume massique de l’état i est défini par v i = en no-
pie est la même que précédemment soit ∆H′1 = ∆H1 ou m
  tant Vi le volume et m la masse. On en déduit les volumes
∆H′1 = m g c g T f us − Tg et pour la fusion de la masse m ′ V1
massiques des états initial I et final F par v I = v 1 = et
de glace, on a ∆H′2 = m ′ L f us . Quant à l’eau initialement m
liquide, elle ne subit qu’un refroidissement de la tempéra- V2
vF = v2 = soit numériquement v I = 40,0 m3 .kg−1 et
ture Te à la température finale qui est la température de m
v F = 10,0 m3 .kg−1 .
fusion T f us . La variation d’enthalpie correspondante est
  L’évolution s’effectue à température constante puisqu’il
∆H′eau = m e ce T f us − Te . La relation ∆H = 0 implique s’agit d’une transformation isotherme : il suffit de suivre
   
donc m g c g T f us − Tg + m ′ L f us + m e ce T f us − Te = 0. l’allure d’un isotherme dans le diagramme de Clapeyron.
On en déduit la masse m ′ de glace ayant On obtient donc le schéma suivant :
 fondu par
m e ce Te − T f us + m g c g Tg − T f us P
m′ = = 73,7 g.
L f us
Comme 0 < m ′ < m g = 3,00 kg, cette hypothèse est la C
bonne. Il reste donc une masse m ′g = m g − m ′ = 2,93 kg
L F V
de glace et on a une masse m e′ = m e + m ′ = 5,07 kg d’eau Psat
I
liquide.
T =35◦ C
b) L’eau subissant uniquement un refroidissement, la varia-
T f us v
tion d’entropie correspondante est ∆S e = m e ce ln . v2 vv v1
Te
Celle de la glace s’obtient en utilisant que l’entropie est
une fonction d’état, ce qui permet de décomposer sa trans-
formation en deux étapes comme lors du calcul de la va- Initialement l’eau est sous forme monophasée de vapeur
riation d’enthalpie à savoir le réchauffement de la glace puisque le volume massique v 1 de l’état I est supérieur au

634
Premier et second principes de la thermodynamique Chapitre 18

volume massique de la vapeur v V (40,0 > 25,0). On a donc De la même manière, l’enthalpie H est une fonction d’état
une compression de la vapeur jusqu’à ce que le système at- et on a ∆H = ∆H1 + ∆H2 .
teigne le volume massique v V . Le volume massique final Pour la première étape, on a ∆H1 = CP ∆T = 0 J puisque la
v 2 est compris entre les volumes massiques du liquide v L température est constante.
et de la vapeur v V (0,00135 < 10,0 < 25,0) donc l’état final Pour la seconde, le système change d’état donc on doit pas-
F est diphasé. ser par la variation d’enthalpie qui s’obtient directement à
On peut déterminer le titre massique en vapeur en ap- partir de l’enthalpie de changement d’état. Il suffit de cal-
pliquant le théorème des moments. En effet, l’extensivité culer la masse d’eau passant de l’état de vapeur à l’état de
du volume permet d’écrire V = m t ot v = m L v L + m V v V liquide autrement m (1 − x) et on en déduit :
en notant m L la masse de liquide et m V celle de vapeur
pour une masse totale m t ot = m L + m V . On en déduit ∆H2 = −m (1 − x) ℓv ap (35◦ C) = −1,45 MJ
mV
v = (1 − x) v L + xv V où x = le titre massique en va-
m t ot Attention ici le changement d’état est une liquéfaction qui
peur. Par conséquent, on a :
est l’inverse de la vaporisation, ce qui se traduit par un
v − vL signe "−" dans l’expression de ∆H2 .
x= = 0,400
vV − vL Par définition de l’enthalpie H = U + PV, on en déduit
∆U2 = ∆H2 − ∆ (PV)2 soit :
Ce titre permet également de définir la position du point
représentant l’état final F sur le palier de changement ∆U2 = −(1 − x) mℓv ap (35◦ C) − Psat (35◦ C) (V2 − VV )
LF
d’état car x = en notant L et V les extrémités du palier
LV et numériquement ∆U2 = −1,36 MJ.
respectivement sur les courbes de rosée et d’ébullition.
c) La première étape est une compression isotherme de la e) Pour obtenir le transfert thermique, il suffit d’appliquer le
vapeur. On en déduit le travail des forces de pression au premier principe de la thermodynamique soit pour la pre-
V mière étape ∆U1 = W1 + Q1 = 0.
V
cours de cette étape par W1 = − Pext dV. La transfor- On en déduit le transfert thermique Q1 = −W1 soit
V1
mation est isotherme donc quasi statique d’où Pext ≈ P et
 VV m VV
W1 = − PdV. Q1 = RT ln = −66,8 kJ
M V1
V1
En appliquant la loi des gaz parfaits et en utilisant le fait
La deuxième étape étant un changement d’état est une
que la température est une constante au cours de la trans-
 VV transformation isobare donc le transfert thermique est
dV VV
formation W1 = −nRT = −nRT ln avec le vo- égal à la variation d’enthalpie soit
V1 V V1
lume VV = mv V (35◦ C) entre les deux étapes donc
Q2 = ∆H2 = −(1 − x) mℓv ap (35◦ C) = −1,45 MJ
m VV
W1 = − RT ln = 66,8 kJ m VV
M V1 donc Q = RT ln − (1 − x) mℓv ap (35◦ C) et numérique-
M V1
en prenant T = 35◦ C = 308 K. ment Q = −1,51 MJ.
La seconde étape correspond au changement de phase f ) L’entropie étant une fonction d’état, on a ∆S = ∆S 1 + ∆S 2 .
d’une partie de la vapeur. Cette transformation s’effec- Pour la première étape, la variation d’entropie est celle
tuant à pression constante, on en déduit d’un gaz parfait lors d’une transformation isotherme soit
 V2  V2 VV m VV
∆S 1 = nRln = Rln = −217 J.K−1 .
W2 = − Pext dV = −Psat (35◦ C) dV V1 M V1
VV VV Pour la seconde étape, il s’agit de l’entropie de change-
soit W2 = −Psat (35◦ C) (V2 − VV ) = 84,3 kJ avec ment d’état soit :
Psat (35◦ C) = 5,62.103 Pa. ℓv ap (35◦ C)
∆H2
Finalement le travail reçu au cours de la totalité de la trans- ∆S 2 = = −(1 − x) m = −4,71 kJ.K −1
T T
formation est W = W1 + W2 = 151 kJ.
d) Comme l’énergie interne est une fonction d’état, on peut Au final, la variation d’entropie est ∆S = −4,93 kJ.K−1 .
écrire ∆U = ∆U1 + ∆U2 .
Pour la première étape ∆U1 = CV ∆T = 0 J puisque la trans-
formation est isotherme et que le système est de la vapeur.

635
Chapitre 18 Premier et second principes de la thermodynamique

18.28 d) Pour une phase condensée liquide, on a entre deux


températures
 T et T ′ la relation ∆H = mcL T ′ − T soit
a) On a le diagramme suivant :
∆H = m h L (T ′ ) − h L (T) . On peut appliquer cette formule
P à la vapeur saturante entre deux points de température voi-
sines pour minimiser les erreurs dues à une éventuelle va-
C riation de la capacité thermique cL avec la température et
la pression. Si on fait le calcul à partir des deux premières
L TC lignes du tableau pour T = 308 K et T ′ = 323 K, on ob-
L+V
V h L (T ′ ) − h L (T)
tient cL = = 4,17 kJ.kg−1 .K−1 . Cette valeur
Psat (T1 ) T1 <TC T′ − T
est très proche de la valeur expérimentale. Avec d’autres
v valeurs, on reste toujours à peu près dans le même ordre
vl vv de grandeur tout en constatant un écart plus important en
utilisant les dernières lignes. Ainsi pour les deux dernières
lignes, on trouve cL = 4,77 kJ.kg−1 .K−1 , ce qui montre que
Au point critique, l’isotherme TC présente un point d’in- l’hypothèse consistant à considérer que la capacité ther-
flexion et une tangente horizontale en C. mique cL est une constante n’est pas tout à fait valide sur
b) Le volume massique du liquide saturant est par définition une grande plage de températures et de pressions.
V e) Pour une phase condensée comme le liquide, on a H ≈ U
vL = avec m L = m la masse totale de l’eau à la tem-
mL soit uL ≈ h L . Pour la phase de vapeur saturante à la pres-
pérature T sous la pression Psat (T) et V le volume du li- sion de vapeur saturante Psat (T), on a H = U + Psat (T)V
quide, ce dernier remplissant alors tout le réservoir. On a m
1 ou encore H = U + RT soit en divisant par la masse m,
donc v L = . Comme le liquide est incompressible, ρL dé- M
ρL uV = h V − Psat (T)v V .
pend peu de la pression et de la température. On a donc f ) Sur un changement d’état isotherme à la température T1 ,
1
vL = ≈ 10−3 m3 .kg−1 . on a la relation ∆s =
∆h
. Si on étudie une vaporisation
ρL T1
V totale, on passe de l’état liquide saturant à l’état de va-
Pour la vapeur saturante, on a v V = avec m V = m la
mV hV − hL
peur saturante. On obtient s V − s L = . Pour la tem-
masse totale de l’eau à la température T sous la pression T1
Psat (T) et V le volume, la vapeur remplissant alors tout le pérature T1 , on trouve ici s V − s L = 6,048 kJ.kg−1 .K−1 et
réservoir. Si la vapeur se comporte comme un gaz parfait, hV − hL
V V = 6,040 kJ.kg−1 .K−1 , ce qui semble tout à fait co-
on a Psat (T)V = nRT et v V = = avec M la masse T1
m nM hérent.
RT
molaire de l’eau soit v V = . g) Lors d’un changement d’état entre A et B sur le même
MPsat (T) palier à la température T et à la pression Psat (T), on a
Si on prend la première ligne du tableau, on trouve
h M (T) = (1 − x) h L (T) + xh V (T) et
une pression de vapeur saturante Psat = 5600 Pa pour
une température T = 308 K soit en utilisant la relation h B − h A = ((1 − xB ) h L (T) + xB h V (T))
précédente un volume massique de la vapeur saturante −((1 − x A ) h L (T) + x A h V (T))
v V = 25,4 m3 .kg−1 . Cette valeur est en très bon accord soit h B − h A = (xB − x A ) (h V (T) − h L (T)) = (xB − x A ) l v (T) et
avec la valeur expérimentale. en multipliant par m : ∆HA→B = m (xB − x A ) l v (T).
Pour la dernière ligne du tableau, on a T = 558 K
h) La représentation de la détente considérée dans le dia-
et Psat = 69,20.105 Pa dont on déduit gramme de Clapeyron est la suivante :
3
v V = 37,2.10 m .kg−1 . Il y a plus d’écart : le modèle du
−3
gaz parfait n’est a priori valable qu’aux faibles pressions, P
ce qui n’est plus vraiment le cas ici avec une pression de
69 bar. On constate donc les limites du modèle du gaz par-
fait pour la vapeur même si on a toujours le bon ordre de
grandeur. I
T1
c) La relation demandée est l v (T) = h V (T) − h L (T).
K
On a l v (T1 ) = h V (T1 ) − h L (T1 ) = 2253,02 kJ.kg−1 pour F T2
T1 = 373 K et l v (T2 ) = h V (T2 ) − h L (T2 ) = 2378,46 kJ.kg−1
v
pour T2 = 323 K.

636
Premier et second principes de la thermodynamique Chapitre 18

On calcule h I = h L (T1 ) et h F = x2 h V (T2 ) + (1 − x2 ) h L (T2 ). l’état C de liquide saturant et enfin vaporisation partielle
La détente étant isenthalpique, on a h I = h F dont on dé- du liquide à la température T2 et à la pression Psat (T2 )
h L (T1 ) − h L (T2 ) constante pour aboutir à l’état final D caractérisé par le
duit x2 = = 0,0881 soit un titre massique
h V (T2 ) − h L (T2 ) titre de vapeur x2 .
de vapeur x2 = 8,81 %.
On en déduit ∆s = s F −s I = 46,5 J.kg−1 .K−1 avec s I = s L (T1 ) P
et s F = x2 s V (T2 ) + (1 − x2 ) s L (T2 ).
i) On peut utiliser un chemin fictif passant par le point K du
diagramme précédent puisque l’enthalpie est une fonction
A
d’état. Sur l’étape IK, on reste à l’état de liquide saturant Psat (T1 ) B
d’où ∆h IK = cL (T2 − T1 ). Sur l’étape KF, on effectue une T1
Psat (T2 ) C
vaporisation partielle soit ∆h KF = (xV (F) − xV (K)) l V (T2 ) D T2
ou encore ∆h KF = (x2 − 0) l V (T2 ) = x2 l V (T2 ) d’après la
V
formule précédente. Finalement ∆h IF = ∆h IK + ∆h KF et
∆h IF = cL (T2 − T1 ) + x2 l V (T2 ).
Comme la détente est isenthalpique, on a ∆h IF = 0 soit ∆HA→B
cL (T1 − T2 ) Lors du changement d’état AB, on a ∆S A→B = soit
cL (T2 − T1 ) + x2 l V (T2 ) = 0 et x2 = = 8,77 %. T1
l V (T2 ) m (0 − x A ) l v (T1 ) x A ml v (T1 )
Par la même méthode, on calcule la variation d’entropie ∆S A→B = =− .
T1 T1
T2 x2 l V (T2 )
∆s IF = ∆s IK +∆s KF = cL ln + = 45,6 J.kg−1 .K−1 . Lors du refroidissement du liquide saturant BC, on a
T1 T2 T2
On retrouve des valeurs similaires. ∆S B→C = mcL ln .
T1
18.29 ∆HC→D
Lors du changement d’état CD, on a ∆S C→D =
T1
a) On applique le théorème des moments à la tempéra- m (xD − 0) l v (T2 ) xD ml v (T2 )
v M (T1 ) − v L (T1 ) soit ∆S C→D = = .
ture T1 = 100◦ C soit x1 = . Or avec T2 T2
v V (T1 ) − v L (T1 )
V L’entropie est une fonction d’état, on peut sommer soit
v M (T1 ) = = 1,0 m3 .kg−1 , v L (T1 ) = 1,04.10−3 m3 .kg−1 ∆S A→D = ∆S A→B + ∆S B→C + ∆S C→D . Comme la transfor-
m
et v V (T1 ) = 1,673 m3 .kg−1 , on obtient x1 = 0,60. mation AD est isentropique, ∆S A→D = 0. On en déduit
x A ml v (T1 ) T2 xD ml v (T2 )
b) La relation demandée est l v (T) = h V (T) − h L (T). − + mcL ln + = 0. Avec x A = x1
T1 T1 T2  
On a l v (T1 ) = h V (T1 ) − h L (T1 ) = 2253,02 kJ.kg−1 pour T2 x1 l v (T1 ) T2
T1 = 373 K. et xD = x2 , on obtient x2 = − cL ln .
l v (T2 ) T1 T1
De même, on a l v (T2 ) = h V (T2 ) − h L (T2 ) = 2378,46 kJ.kg−1 Sachant que l v (T1 ) = 2253,02 kJ.kg−1 pour T1 = 373 K et
pour T2 = 323 K. l v (T2 ) = 2378,46 kJ.kg−1 pour T2 = 323 K, on en déduit
c) Une détente adiabatique réversible est aussi isentropique. x2 = 0,57.
En effet, si la détente est réversible, l’entropie créée est
h V (T1 ) − h L (T1 ) l v ap (T1 )
nulle soit S c = 0. Si de plus, elle est adiabatique, il n’y a e) On a s V (T1 ) − s L (T1 ) = =
pas d’entropie échangée soit S e = 0. On en déduit le bilan T1 T1
entropique ∆S = S e + S c = 0 donc l’entropie ne varie pas et soit l v ap (T1 ) = T1 (s V (T1 ) − s L (T1 )) = 2256 kJ.kg−1 et
la détente est isentropique. l v ap (T2 ) = T2 (s V (T2 ) − s L (T2 )) = 2382 kJ.kg−1 en bon ac-
cord avec les valeurs précédemment trouvées.
d) L’entropie étant une fonction d’état, on peut décomposer
la transformation en une succession d’étapes, la première f ) L’entropie étant extensive, on a pour tout état M à la tem-
à partir de l’état initial et la dernière conduisant à l’état fi- pérature T : s M (T) = (1 − x) s L (T)+xs V (T). Pour l’état A, on
nal. Il suffit que chaque étape débute à l’état obtenu par la en déduit s A (T1 ) = (1 − x1 ) s L (T1 )+x1 s V (T1 ) et numérique-
précédente. L’intérêt consiste à choisir des étapes pour les- ment s A (T1 ) = 4,936 kJ.kg−1 .K−1 en utilisant les données
quelles on sait calculer simplement la variation d’entropie. du tableau de la question e) et le titre obtenu à la question
Ici puisqu’on dispose de la valeur de la capacité ther- a).
mique cL du liquide saturant, on choisit les trois étapes sui- Comme la transformation AD est isentropique, on a
vantes : liquéfaction à température T1 et pression Psat (T1 ) s A = s D . Or s D = (1 − x2 ) s L (T2 ) + x2 s V (T2 ) dont on déduit
constantes de la vapeur présente en A pour atteindre l’état s A − s L (T2 )
x2 = = 0,57 soit une valeur identique à la
B de liquide saturant, refroidissement du liquide satu- s V (T2 ) − s L (T2 )
rant de la température T1 à la température T2 conduisant valeur trouvée précédemment.

637
C HAPITRE 19
Machines thermiques

T hèm es abordés dans les exercices


⋄ Applications des deux principes de la thermodynamique aux machines thermiques.
⋄ Moteur, pompe à chaleur ou réfrigérateur.
⋄ Rendement et efficacité.
⋄ Théorème de Carnot.

Points essentiels du cours pour la résolution des exercices


⋄ Ecrire les deux principes de la thermodynamique pour les machines thermiques.
⋄ Déterminer le sens des échanges énergétiques.
⋄ Distinguer un moteur d’une pompe à chaleur ou d’un réfrigérateur sur le sens du travail.
⋄ Définir le rendement ou l’efficacité et l’exprimer en fonction des transferts énergétiques.
⋄ Etablir le théorème de Carnot et calculer le rendement ou l’efficacité de Carnot.
⋄ Modéliser une machine réelle par une machine cyclique ditherme.
⋄ Connaître les ordres de grandeur du rendement des machines réelles actuelles.

638
Machines thermiques Chapitre 19

Les méthodes à retenir

Appliquer le premier et le deuxième • Sur un cycle, la variation d’une fonction d’état comme l’énergie in-
principe aux machines thermiques terne ou l’entropie est nulle.
dithermes. • Le premier principe sur le cycle d’une machine thermique s’écrit
∆U = W + Q = 0.
• Le second principe sur le cycle d’une machine thermique s’écrit
 Qi
∆S = 0 soit S e = −S c  0 d’où  0.
Exemple : i Ti

Une machine thermique fonctionne entre deux sources :


une à la température TF = 400 K et l’autre à la tempéra-
ture TC = 650 K. La machine fournit un travail de 500 J
soit W = −500 J et reçoit un transfert thermique de la
source chaude de 1,5 kJ soit QC = 1, 5 kJ. Le premier prin-
cipe s’écrit W + QC + QF = ∆U = 0 sur un cycle. On en dé-
duit le transfert thermique échangé avec la source froide
QF = −W −QC = −1, 0 kJ : la machine cède ce transfert ther-
mique à la source froide. On vérifie également le second
QC QF
principe à savoir + = −0, 19 J.K−1  ∆S = 0 sur un
TC TF
cycle.

�→ Exercices 19.1, 19.2, 19.3, 19.4, 19.5, 19.6, 19.7, 19.8, 19.9, 19.10, 19.11, 19.12, 19.13, 19.14, 19.15, 19.16, 19.17.

Définir les différents types de machines • Une machine thermique est un moteur si elle fournit du travail soit
thermiques : moteur, pompe à chaleur W < 0. Dans le diagramme de Watt donnant la pression en fonction
ou réfrigérateur. Déterminer le sens des du volume, le cycle est parcouru dans le sens des aiguilles d’une
échanges énergétiques pour les montre.
différentes machines thermiques. • Une machine thermique reçoit du travail si W > 0. Dans le dia-
gramme de Watt donnant la pression en fonction du volume, le
cycle est parcouru dans le sens trigonométrique. La machine ther-
mique est une pompe à chaleur ou un réfrigérateur. Ces deux ma-
chines se distinguent par l’utilisation qu’on décide de lui affecter :
le but d’une pompe à chaleur est de maintenir constante la tempé-
rature de la source chaude que constitue l’intérieur d’une pièce tan-
dis que celui d’un réfrigérateur consiste à garantir que l’intérieur
qui est la source froide reste à température constante.
• Récapitulatif du sens des transferts énergétiques des différentes
machines thermiques :
Moteur Réfrigérateur Pompe à chaleur
W <0 >0 >0
QC >0 <0 <0
QF <0 >0 >0

639
Chapitre 19 Machines thermiques

Exemple :

En reprenant l’exemple précédent, la machine fournit du


travail : il s’agit d’un moteur. On vérifie également les
signes des transferts thermiques : QC > 0 et QF < 0.

→ Exercices 19.1, 19.2, 19.3, 19.4, 19.5, 19.6, 19.7, 19.8, 19.9, 19.10, 19.11, 19.12, 19.13, 19.14, 19.15, 19.16, 19.17.

Définir le rendement ou l’efficacité • On définit le rendement ou l’efficacité d’une machine thermique


d’une machine thermique. L’exprimer comme le rapport de la grandeur énergétique valorisable par la
en fonction des transferts énergétiques. grandeur énergétique coûteuse autrement dit comme le rapport de
la grandeur énergétique utile qu’on souhaite obtenir par la gran-
deur énergétique qu’on doit fournir.
• Suivant le type de machine thermique, les grandeurs énergétiques
valorisable et coûteuse diffèrent. On en déduit le tableau récapitu-
latif suivant :

Moteur Réfrigérateur Pompe à chaleur


grandeur valorisable W QF QC
grandeur coûteuse QC W W
W QF QC
efficacité / rendement − −
QC W W

Exemple :

Le rendement de la machine précédente identifiée comme


−W
un moteur s’écrit r = . Sa valeur est ici r = 33 %.
QC

→ Exercices 19.1, 19.2, 19.3, 19.4, 19.5, 19.6, 19.7, 19.8, 19.10, 19.11, 19.12, 19.13, 19.14, 19.15, 19.16, 19.17.

Etablir le théorème de Carnot. • Le rendement ou l’efficacité d’une machine thermique est borné
Déterminer l’expression du rendement supérieurement par une valeur appelée rendement ou efficacité de
ou de l’efficacité de Carnot pour les Carnot : c’est le théorème de Carnot.
différents types de machines • Suivant le type de machines thermiques, le rendement ou l’effica-
thermiques. Connaître les ordres de cité de Carnot admet l’expression suivante :
grandeur des machines thermiques
réelles actuelles. Moteur Réfrigérateur Pompe à chaleur
TF TF TC
efficacité / 1−
TC TC − TF TC − TF
rendement de Carnot

640
Machines thermiques Chapitre 19

• Les rendements ou efficacité ont les ordres de grandeur suivants


pour les machines réelles :
⋆ moteur de voiture pour lequel la source froide est l’air atmosphé-
rique avec TF ≈ 300 K et la source chaude la chambre de combus-
tion avec TC ≈ 1000 K : les rendements maximaux d’un moteur à
essence et d’un moteur Diesel sont de l’ordre respectivement de
35 % et 45 % pour un rendement de Carnot de 70 % ; en pratique,
un moteur essence en agglomération a un rendement autour de
15 %,
⋆ réfrigérateur (respectivement climatiseur) pour lequel la source
froide est l’intérieur où on place les aliments (respectivement la
pièce à refroidir) et la source chaude l’air de la pièce (respective-
ment l’atmosphère extérieure) : les efficacités réelles des réfrigé-
rateurs et climatiseurs varient entre 2 et 4,
⋆ pompe à chaleur pour laquelle la source froide est l’air extérieur
et la source chaude la pièce à chauffer : les efficacités réelles va-
rient entre 4 et 5.
Exemple :

Pour le moteur de l’exemple précédent, on a un rendement


TF
de Carnot r C = 1 − = 38 % : le rendement réel de 33 %
TC
est bien inférieur au rendement de Carnot vérifiant ainsi le
théorème de Carnot.

�→ Exercices 19.4, 19.8, 19.10, 19.11, 19.12, 19.14, 19.17.

Énoncés des exercices

Un moteur peu performant (d’après ENSTIM)


19.1
Soit un cylindre aux parois diathermanes c’est-à-dire perméables aux transferts ther-
miques. Ce cylindre est fermé par un piston de masse négligeable et de section
S = 100 cm2 pouvant glisser sans frottement entre deux cales A et B.
Initialement le piston est en A, le cylindre renferme un volume VA = 0,33 L d’air
considéré comme un gaz parfait de coefficient γ = 1,4 à la température extérieure
T0 = 300 K et à la pression P0 = 1,0 bar. Il s’agit de l’état 0. On place une masse
m = 10 kg sur le piston et on chauffe très doucement le gaz par un moyen approprié
jusqu’à ce que le piston décolle juste de la cale A. Le gaz est dans l’état 1.
On maintient ensuite le chauffage jusqu’à ce que le piston arrive juste en B, l’enceinte
a alors un volume VB = 1,0 L. On arrête le chauffage. Il s’agit de l’état 2.
On enlève alors la masse m et on laisse refroidir l’ensemble jusqu’à ce que le piston
décolle juste de B. On note 3 l’état correspondant. Toutes les transformations sont
supposées quasi statiques.
On laisse le système refroidir jusqu’à la température T0 : le piston revient en A et on
retrouve l’état initial.

641
Chapitre 19 Machines thermiques

On prendra comme valeur de l’accélération de pesanteur g = 10 N.kg−1 et de la


constante des gaz parfaits R = 8,3 J.K−1 .mol−1 .

P0 T0 P0 T0 P0 T0 P0 T0
B

A P2 VB T2
P0 VA T0 P1 VA T1 P3 VB T3
état 0 état 1 état 2 état 3

a) Exprimer les capacités thermiques à pression et à volume constants CP et CV du


gaz en fonction de la quantité de matière n de gaz enfermé, de R et de γ puis en
fonction de P0 , VA , T0 et γ.
b) Quelle est la nature de la transformation de 0 à 1 subie par le gaz ?
c) Exprimer la pression P1 et la température T1 de l’état 1 en fonction de P0 , T0 , m,
g et S. Faire l’application numérique.
d) Exprimer le transfert thermique Q01 reçu par le gaz au cours de cette transforma-
tion en fonction de CV ou CP , T1 , T0 puis en fonction de P0 , T1 , T0 , VA et γ. Faire
l’application numérique.
e) Quelle est la nature de la transformation 1 à 2 subie par le gaz ?
f ) Exprimer la température T2 en fonction de T1 , VA et VB . Donner la valeur numé-
rique.
g) Exprimer le transfert thermique Q12 reçu par le gaz au cours de cette transforma-
tion en fonction de CV ou CP , T1 et T2 puis en fonction de P0 , T0 , T1 , T2 , VA et γ.
Calculer la valeur numérique.
h) Quelles sont les natures des transformations 2 à 3 et 3 à 0 subies par le gaz ?
i) Exprimer le travail W échangé par ce système avec l’extérieur, au cours du cycle
en fonction de m, g , VA , VB et S. Donner la valeur numérique.
j) Tracer l’allure du diagramme de Watt représentant la pression P en fonction du
volume V du cycle des transformations précédentes 01230.
k) En utilisant ce diagramme, retrouver la valeur du travail W calculée précédem-
ment.
l) Calculer le rendement de ce moteur.

Moteur à explosion (d’après ENSTIM)


19.2
On s’intéresse au fonctionnement d’un moteur à explosion constitué d’un seul cy-
lindre. Les contraintes de fabrication et d’utilisation imposent de ne pas dépasser
une pression de 50 bar dans le cylindre. Dans tout le problème, les gaz, quels qu’ils
soient, sont assimilés à des gaz parfaits de rapport γ = 1,4. On donne la constante des
gaz parfaits R = 8,314 J.K−1 .mol−1 . Les transformations seront considérées comme
quasi statiques. Dans toute l’étude de ce modèle de moteur à explosion, la quantité
de matière gazeuse est supposée constante.
Le principe de fonctionnement est le suivant :
• phase d’admission O −→ A : le mélange gazeux est constitué de n moles d’air et
de n ′ = 2,0.10−4 moles d’essence, il est admis de façon isobare à la pression PA
dans le cylindre, la soupape d’admission est refermée, le mélange air-carburant se
trouve alors dans les conditions VA = 1,00 L, PA = 1,00 bar, TA = 293 K = 20◦ C ;

642
Machines thermiques Chapitre 19

VA
• compression adiabatique réversible A −→ B avec VB = ;
8
• évolution B −→ C : une étincelle provoque la combustion isochore de l’essence ;
• détente adiabatique réversible C −→ D avec VD = VA ;
• refroidissement isochore D −→ A : la pression diminue à cause de l’ouverture du
cylindre vers l’extérieur ;
• refoulement isobare des gaz vers l’extérieur A −→ O à la pression PA , c’est l’échap-
pement.
a) Représenter l’ensemble des transformations sur un diagramme (P,V).
Indiquer le sens de parcours. Conclure sur la nature de la machine.
b) Pourquoi parle-t-on de moteur à combustion interne ?
Pourquoi parle-t-on de moteur à quatre temps ? Préciser les quatre temps.
Les étapes d’admission et de refoulement se compensent et on raisonnera donc
sur le système fermé effectuant le cycle ABCD.
c) Calculer n A , la quantité de matière gazeuse initialement admise dans le cylindre.
Déterminer la pression et la température du mélange dans l’état B.
d) On devrait en réalité prendre γ = 1,34. Suggérer une justification. Le mélange air-
essence s’enflamme spontanément à la température Ti = 330◦ C, ce qu’on sou-
haite éviter.
VA
Calculer le taux de compression τ = maximal permettant d’éviter cet autoal-
VB
lumage entre A et B.
On prendra γ = 1,34 pour l’application numérique de cette question uniquement.
e) On suppose ici que la température est TC = 2100 K.
Calculer la pression PC . Respecte-t-on la contrainte de pression mentionnée en
introduction ? En réalité, la pression maximale est légèrement inférieure. Propo-
ser une justification.
Calculer également la température en D.
f ) Exprimer, en fonction de la capacité calorifique molaire CVm à volume constant
du mélange gazeux, n et des températures puis en fonction de n, R, γ et des tem-
pératures, le travail fourni par le gaz au cours d’un cycle. Donner sa valeur numé-
rique.
g) Définir le rendement η du cycle, l’exprimer en fonction des différentes tempéra-
tures et donner sa valeur numérique.
h) Le moteur effectue 2500 cycles par minute. Quelle est sa puissance ? Combien le
piston effectue-t-il d’aller-retours par minute ?
i) Le refroidissement isochore DA s’effectue au contact de l’atmosphère à TA .
i) Exprimer la variation d’entropie ∆S du gaz lors de cette transformation en
fonction des différentes températures.
TF VF
On donne ∆S = CV ln + nRln entre un état initial I et un état final F.
TI VI
ii) Exprimer l’entropie échangée.
iii) En déduire l’entropie créée au sein du mélange gazeux. Commenter le résul-
tat en proposant une cause d’irréversibilité ?
Y-a-t-il eu création d’entropie au sein du gaz lors des évolutions : AB, BC et
CD ? Dans l’affirmative, quel type d’irréversibilité en est la cause ?

643
Chapitre 19 Machines thermiques

Moteur thermique Beau de Rochas (d’après G2E)


19.3
Le moteur d’une automobile décrit le cycle réversible de Beau de Rochas. Toutes les
transformations sont supposées quasi statiques. Les transformations AB et CD sont
Vmax
adiabatiques réversibles. On note a = le taux de compression.
Vmin
CP
On considère le cycle décrit par un gaz parfait de coefficient γ = .
CV

P C

B
D

P0 A
V
Vmin Vmax

a) Déterminer les expressions des transferts thermiques QBC et QDA en fonction


des températures TA , TB , TC et TD ainsi que de la capacité thermique à volume
constant CV du système gazeux. Quels sont les signes de QBC et QDA ?
b) Exprimer le travail total W mis en jeu par cycle.
c) En déduire le rendement η du moteur en fonction des transferts thermiques puis
en fonction des températures.
d) Donner les expressions des températures TB et TC en fonction de TA , TD , a et γ.
e) Montrer que η = 1 − a 1−γ .
f ) Pour avoir le meilleur rendement possible, comment doit-on choisir a ? Calculer
le rendement pour a = 9,0 et γ = 1,4.
g) On utilise comme carburant de l’octane C8 H18 et comme comburant l’air (20 %
de dioxygène O2 et 80 % de diazote N2 ). L’automobile consomme 6,0 L de carbu-
rant liquide aux 100 km à la vitesse de 90 km.h−1 . On donne la masse volumique
de l’octane ainsi que les masses molaires de l’octane et du dioxyde de carbone :
µoc t = 700 kg.m−3 , Moc t = 114 g.mol−1 et MCO2 = 44 g.mol−1 . Ecrire l’équation-
bilan de la réaction de combustion avec le dioxygène.
h) Déterminer, dans les conditions normales de température et de pression, le vo-
lume d’air nécessaire à la combustion des 6,0 L d’octane. On rappelle que dans
ces conditions, le volume molaire d’un gaz est Vm = 22,4 L.mol−1 .
i) Dans les mêmes conditions, en déduire le volume de CO2 produit. Calculer, en
g.km−1 , la masse de CO2 rejetée par kilomètre parcouru à la vitesse de 90 km.h−1 .

Moteur de voiture (CCINP PSI)


19.4
Le moteur PSA EB2 connu sous sa dénomination commerciale 1,2 Puretech équipe
en particulier les Peugeot 108, 208 et 2008, les Citroën C1, C3, C4 Cactus ainsi que
la DS3. Compte tenu de la faible proportion d’essence dans le mélange air-essence,
celui-ci sera assimilé uniquement à l’air qu’il contient soit un gaz parfait diatomique
de coefficient γ = 1,40.

644
Machines thermiques Chapitre 19

L’architecture du moteur est de trois cylindres en ligne.


On donne R = 8,31 J.K−1 .mol−1 la constante des gaz parfaits et on rappelle que
1,0 bar= 1,0.105 Pa.
Ce moteur fonctionne sur le principe du moteur à quatre temps. Dans un moteur
multicylindre à quatre temps, le volant est relié à un vilebrequin qui assure le syn-
chronisme du fonctionnement des pistons des différents cylindres. Les soupapes
non représentées sur la figure sont commandées par des cames entrainées par le
volant moteur. On représente ci-dessous les positions extrêmes du piston : position
au point mort haut (PMH) où le volume de gaz V1 est minimal et point mort bas
(PMB) où le volume de gaz V2 est maximal. Chaque cylindre évolue entre ces deux
positions.

V1

V2

Chaque aller ou retour du piston correspond à un temps :


• Le premier temps AB de fonctionnement d’un cylindre est l’admission. Il y a ou-
verture de la soupape d’admission. La rotation du piston entraîne avec la bielle
l’abaissement du piston du volume V1 au volume V2 > V1 . La dépression produite
aspire dans le cylindre le mélange air - essence. Puis il y a fermeture de la soupape
d’admission.
• Le deuxième temps BC est la compression. La rotation du volant fait remonter le
piston dans le cylindre jusqu’au volume V1 . Cette compression échauffe le mé-
lange.
• Le troisième temps CDEB est l’explosion et la détente. La bougie d’allumage crée
une étincelle qui provoque l’explosion responsable d’une augmentation de pres-
sion. Ensuite le gaz se détend jusqu’au volume V2 .
• Le quatrième temps BA est l’échappement. Il y a ouverture de la soupape d’échap-
pement. La rotation du volant entraîne la remontée du piston jusqu’au volume V1 ,
ce qui chasse les gaz brulés vers l’extérieur.
Le cycle de Beau de Rochas décrit par le gaz permet de considérer le cycle simplifié
suivant d’un cylindre :
AB admission isobare et isotherme du mélange air-essence,
BC compression adiabatique réversible,
CD échauffement isochore,
DE détente adiabatique réversible,
EB refroidissement isochore,
BA échappement isotherme et isobare.
a) Le volume d’un cylindre varie entre un volume minimum V1 et maximum V2 lors
de l’aspiration de l’air au début du cycle. Le rapport volumétrique de compression
V2
est δ = = 11 et la cylindrée est C = 1199 cm3 . Déduire les valeurs en cm3 de V1
V1
et V2 sachant que la cylindrée correspond au volume d’air aspiré par l’ensemble
des trois cylindres au cours d’un cycle.

645
Chapitre 19 Machines thermiques

b) Tracer l’allure du cycle dit de Beau de Rochas de ce moteur dans le diagramme


de Watt donnant la pression P en fonction du volume V d’un cylindre. On posi-
tionnera les points A, B, C, D et E. On utilisera la description du cycle faite dans la
partie de l’introduction présentant le principe du moteur à quatre temps.
c) Pourquoi n’étudie-t-on que le cycle BCDEB pour le calcul des échanges énergé-
tiques ?
d) On donne plusieurs valeurs numériques rassemblées dans le tableau suivant :

point A B C D E
P (bar) 1,0 1,0 PC PD 4,0
V (cm3 ) 40 440 40 40 440
T (K) 300 300 TC 2820 1193

Déterminer les valeurs manquantes PC , PD et TC .


e) Calculer le travail WBC lors de la phase de compression BC ainsi que celle WDE
lors de la détente DE.
f ) Déterminer le transfert thermique QCD reçu par le gaz au cours de l’explosion CD
puis celui QEB cédé lors du refroidissement EB.
g) En déduire que le travail total d’un cylindre sur un cycle vaut W = −420 J.
h) En déduire la valeur numérique du rendement r du cycle. Commenter en compa-
rant au rendement réel des moteurs thermiques.
i) Soit un cycle de Carnot fonctionnant entre une source froide à la température T f r
et une source chaude à la température Tch . Redémontrer soigneusement l’expres-
sion littérale du rendement r C associé en fonction de ces températures. Commen-
ter le résultat obtenu pour r avec T f r = 300 K et Tch = 2820 K.
j) Il faut deux tours de vilebrequin pour effectuer un cycle thermodynamique d’un
cylindre. Ce cycle est-il compatible avec un moteur à trois cylindres de puissance
maximale 82 chevaux à 5750 tours par minute annoncée par le constructeur ? Un
cheval est équivalent à 735,4 W.
k) Une Peugeot 108 roule sur autoroute à la vitesse de v = 130 km.h−1 , le mo-
teur tournant à 3600 tours par minute avec un rendement r . L’essence composé
d’octane SP 98 de masse molaire M = 114 g.mol−1 a pour masse volumique
ρ = 720 kg.m−3 . Sa combustion libère un transfert thermique qe = 5,07 MJ.mol−1 .
Evaluer la consommation d’essence en litres pour 100 km. Commenter le résul-
tat obtenu sachant que le constructeur annonce une consommation moyenne de
4,3 L pour 100 km mais que le magazine Autoplus annonce 5,7 L pour 100 km.

Moteur Diesel (d’après ICNA)


19.5
Dans le fonctionnement d’un moteur Diesel, tout se passe comme si un système
fermé constitué de n moles de gaz parfait diatomique et de coefficient γ = 1,4 dé-
crivait le cycle ABCD représenté ci-dessous par une série de transformations quasi
statiques :
• une compression adiabatique AB du gaz,
• une détente isobare BC du gaz se produisant lors de la combustion du carburant,
• une détente adiabatique CD du gaz,

646
Machines thermiques Chapitre 19

• un refroidissement isochore DA du gaz.

B C

A
V

On donne les pressions PA = 1,00.105 Pa et PB = 21,7.105 Pa, les températures


TA = 300 K et TC = 2176 K ainsi que le volume VA = 2,49.10−3 m3 .
a) Montrer que la température TB de l’état B est TB = 723 K.
b) Etablir que la température TD au point D du cycle vaut TD = 1404 K.
c) Calculer le transfert thermique QBC .
d) Déterminer le transfert thermique QDA .
e) Estimer W le travail fourni lors d’un cycle.
W
f ) Etablir que le rendement du moteur défini par η = − = 46 %.
QBC

Puissance d’un moteur Diesel


19.6
On considère un gaz parfait défini par son rapport γ des capacités thermiques à pres-
sion et à volume constants. On lui fait subir un cycle Diesel constitué d’une com-
pression adiabatique AB, d’une dilatation isobare BC, d’une détente adiabatique CD
et d’une détente isochore DA. Toutes ces transformations sont supposées quasi sta-
tiques.
a) Tracer le cycle dans le diagramme de Watt donnant la pression P en fonction du
volume V.
b) Calculer les transferts thermiques en fonction des capacités thermiques et des
températures.
c) Exprimer le rendement du moteur en fonction des températures et du rapport γ
entre les capacités thermiques à pression et à volume constants.
VA VD
d) On note α = et β = . Exprimer toutes les températures aux différents points
VB VC
du cycle en fonction de TA , α, β et γ.
En déduire l’expression du rendement du moteur sous la forme :

1 α−γ − β−γ
η = 1−
γ α−1 − β−1

e) On considère un moteur ayant un rendement η = 45 %. Une automobile roule


à vitesse constante v = 100 km.h−1 avec une consommation de 6,0 L de gazole
pour 100 km parcourus. La vitesse de rotation du moteur quatre temps est alors
2000 tours par minute. On donne la masse volumique du gazole ρ = 850 kg.m−3
et son pouvoir calorifique q = 45 MJ.kg−1 . En déduire la puissance de ce moteur
en Watt puis en cheval vapeur noté ch sachant que 1,00 ch = 736 W.

647
Chapitre 19 Machines thermiques

Moteur à deux temps (d’après E3A MP)


19.7
Suivant la cylindrée, il existe deux technologies possibles de moteur à explosion :
à deux ou quatre temps. On étudie ici le moteur deux temps de marque Marinelli
équipant des scooters. Ce moteur, inventé en 1860 par Etienne Lenoir, concerne les
petites cylindrées de l’ordre de 50 cm3 .
Le fonctionnement est le suivant :
• étape A : admission dans le carter du mélange et début de la compression dans le
haut du cylindre d’une autre partie du mélange,
• étape B : fin de la compression de la partie du gaz situé dans le carter et explosion
puis détente dans le haut du cylindre,
• étape C : transfert entre le carter et le cylindre pendant que s’échappent les gaz
brûlés.
Ainsi dans le cylindre, le mélange gazeux décrit le cycle suivant :

P
4

5
3

1 2

V
Vmin Vmax

Le volume de la partie supérieure du cylindre varie entre Vmin et Vmax . On note


Vmax
a= le taux de compression volumétrique. Le rendement du moteur s’exprime
Vmin
1
par la relation η = 1 − γ−1 .
a
La notice technique donne les informations suivantes : vitesse maximale 50 km.h−1 ,
vitesse angulaire maximale du vilebrequin 6500 tours.min−1 , puissance maximale
2,40 kW, cylindrée Vmax − Vmin = 49,2 cm3 , course du piston 39,3 mm. Le mélange
gazeux composé en majorité d’air est considéré comme un gaz parfait de masse mo-
CP
laire 29 g.mol−1 et γ = = 1,4. Les coordonnées thermodynamiques du point 2 du
CV
cycle sont T2 = 300 K et P2 = 1,0.105 Pa. On rappelle la valeur de la constante des gaz
parfaits R = 8,3 J.mol−1 .K−1 .
Le pouvoir calorifique noté q supposé indépendant de la température correspond à
la chaleur libérée par la combustion d’un volume unitaire d’essence q = 30 kJ.cm−3 .
a) Lorsque le scooter roule à sa vitesse maximale avec un vilebrequin tournant lui-
aussi à sa vitesse maximale, calculer la durée d’un cycle sachant que le moteur du
scooter est un moteur deux temps (un aller retour par cycle).
b) En déduire la vitesse moyenne du piston sur un cycle.
c) Aux températures moyennes du mélange gazeux, la vitesse quadratique moyenne
des molécules est de l’ordre de 500 m.s−1 . En déduire une caractéristique des
évolutions 2 → 3 et 4 → 5.
d) La pression en fin de compression s’élève à 6,0.105 Pa. En déduire la valeur du
taux de compression volumétrique.

648
Machines thermiques Chapitre 19

e) Pour un rendement de 0,40, calculer le transfert thermique libéré par la combus-


tion au cours d’un cycle lorsque le scooter roule à sa vitesse maximale et à son
régime de puissance maximale.
f ) En déduire la consommation d’essence pour parcourir 100 km. Commenter.

Moteur de Stirling (d’après ATS)


19.8
Soit n = 40 mmol d’hélium assimilable à un gaz parfait dont le rapport des capacités
thermiques à pression et à volume constants est γ = 1,66. Ce système subit le cycle
composé des transformations quasi statiques suivantes :
• compression isotherme AB lors du contact thermique avec une source froide
maintenue à la température T f = 330 K par le retour d’eau froide des circuits de
chauffage,
• échauffement isochore BC au contact thermique avec une source chaude mainte-
nue à la température Tc = 930 K par un bruleur alimenté au méthane et en air,
• détente isotherme CD au contact thermique avec la source chaude,
• refroidissement isochore DA au contact thermique avec la source froide.
VA
On donne VA = VD = 1,00 L et VB = ainsi que R = 8,31 J.K−1 .mol−1 .
4
a) Déterminer les caractéristiques des états A, B, C et D en donnant les valeurs de
volume, de pression et de température. On résumera les résultats dans un tableau.
b) Représenter l’allure du cycle en coordonnées de Watt (P,V) en justifiant la ré-
ponse.
c) Le cycle est-il moteur ou récepteur ? Justifier.
d) Rappeler la relation de Mayer et en déduire l’expression des capacités thermiques
CP et CV respectivement à pression et à volume constants en fonction de n, R la
constante des gaz parfaits et γ.
e) Exprimer le travail WAB et le transfert thermique QAB reçus par le fluide au cours
de la transformation AB en fonction de n, R, T f , VA et VB . Commenter le signe de
WAB .
f ) Déterminer le travail WBC et le transfert thermique QBC reçus par le fluide au
cours de la transformation BC en fonction de n, R, γ, Tc et T f . Commenter le
signe de QBC .
g) Exprimer la variation d’entropie ∆S BC du fluide au cours de la transformation
BC. On rappelle qu’une expression possible de la variation d’entropie pour un gaz
TF VF
parfait est ∆S = CV ln + nRln en notant TI et TF les températures initiale et
TI VI
finale ainsi que VI et VF les volumes initial et final.
h) Calculer l’entropie échangée S e par le fluide au cours de la transformation BC.
i) La transformation BC est-elle réversible ?
j) Déterminer le travail WCD et le transfert thermique QCD reçus par le fluide au
cours de la transformation CD.
k) Même question pour la transformation DA.
l) Exprimer le travail total Wt fourni par le moteur au cours d’un cycle en fonction
de n, R, Tc , T f , VA et VB .

649
Chapitre 19 Machines thermiques

m) Combien de cycles par seconde doit effectuer le moteur pour fournir une puis-
sance P de 2,00 kW ?
n) Définir le rendement du moteur et l’exprimer en fonction de Tc et T f . Calculer sa
valeur.
o) Etablir le rendement de Carnot du moteur. Commenter.

Cycle cardiaque
19.9
La circulation du sang dans l’organisme est assurée par le cœur qui joue le rôle de
pompe. Le cycle cardiaque représenté ci-dessous dans un diagramme (P,V) décrit
l’évolution de la pression et du volume du sang circulant dans le ventricule gauche
du cœur, principale partie active du cœur du point de vue mécanique.

P
C
PC
B
PB

PA =PD D A
V
VC =VD VA =VB

On donne les valeurs suivantes : VA = VB = 150 cm3 , VC = VD = 90 cm3 ,


PA − P0 = PD − P0 = 10 mm de mercure avec P0 = 760 mm de mercure ou
1,013.105 Pa, PC −P0 = 120 mm de mercure et PB −P0 = 80 mm de mercure. Le patient
a donc une tension de 12-8.
a) Dans quel sens le cycle est-il parcouru ? Justifier que l’aire du cycle en valeur ab-
solue donne la valeur du travail W fourni par le cœur pendant un cycle. Calculer
numériquement cette valeur en prenant bien garde aux unités.
b) Pour une personne ayant 70 battements par minute, quelle est la puissance en
watts fournie par le cœur ?

Principe d’une machine frigorifique (d’après CAPES)


19.10
Soit un fluide décrivant un cycle ditherme entre une source chaude de température
Tc et une source froide de température T f . On note Qc et Q f les transferts ther-
miques reçus par le fluide au cours d’un cycle de la part respectivement de la source
chaude et de la source froide. Cette machine fonctionne en réfrigérateur, la source
chaude étant l’extérieur de la machine et la source froide l’intérieur.
a) Définir le fonctionnement en réfrigérateur en donnant le signe de Q f . Etablir que
W > 0 et Qc < 0.
b) Donner la définition de l’efficacité η du réfrigérateur puis l’exprimer en fonction
de Qc et Q f .
Tf
c) Etablir qu’en fonctionnement réversible η = .
Tc − T f
d) Donner la valeur de l’efficacité en fonctionnement réversible pour les valeurs sui-
vantes des températures Tc = 297 K et T f = 277 K.

650
Machines thermiques Chapitre 19

e) En régime permanent, la température de la source froide reste constante et le


fluide reçoit la puissance mécanique moyenne P1 = 100 W. Calculer le transfert
thermique moyen Q1 reçu par la source froide de la part du fluide effectuant le
cycle pendant un jour, durée notée ∆t1 .
f ) L’isolation de la source froide est imparfaite : la source froide reçoit de la part de
l’extérieur une puissance thermique Pext . Déterminer cette puissance thermique
de perte.
g) Dans ces conditions, on place un volume V = 1,00 L d’eau initialement à la tempé-
rature T0 = 297 K dans le réfrigérateur réversible. On suppose que la masse d’eau
est suffisamment petite pour considérer que la source froide garde une tempéra-
ture constante T f . On constate que lors du refroidissement du volume V d’eau,
la puissance mécanique moyenne reçue par la réfrigérateur vaut P2 = 103 W. Ex-
primer puis calculer la durée nécessaire ∆teau pour que le volume V atteigne la
température T f .
On donne la capacité thermique massique de l’eau ceau = 4,18 kJ.kg−1 . K−1 et la
masse volumique de l’eau ρeau = 1,00.103 kg.m−3 .

Machine frigorifique irréversible


19.11
Au cours d’un cycle, une machine frigorifique reçoit un transfert thermique Q2 > 0 de
la source froide à la température T2 et restitue un transfert thermique Q1 à la source
chaude à la température T1 en recevant un travail W.
a) Représenter sur un schéma les transferts énergétiques.
b) Exprimer le travail reçu par la machine en fonction de Q2 et de l’entropie créée
Sc .
c) A quelle condition obtient-on une efficacité maximale ?
d) Comment se traduit l’irréversibilité ?

Travail nécessaire au fonctionnement d’un réfrigérateur


19.12
On considère un réfrigérateur placé dans une pièce dont la température de 19◦ C est
supposée constante.
Déterminer le travail minimal à fournir pour transformer un kilogramme d’eau li-
quide à 0,0◦ C à l’état solide de glace en le plaçant dans ce réfrigérateur.
On donne la capacité thermique massique de l’eau liquide cL = 4,18 kJ.kg−1 .K−1 ,
la capacité thermique massique de l’eau solide cS = 2,09 kJ.kg−1 .K−1 et l’enthalpie
massique de fusion de la glace à 0,0◦ C L f us = 334 kJ.kg−1 .

Climatisation d’un local (d’après ENSTIM)


19.13
On étudie l’air qu’on assimile à un gaz parfait diatomique. On note γ le rapport des
capacités thermiques à pression et à volume constants. Dans tout le problème, on
considérera une mole d’air décrivant le cycle de Brayton. Le cycle de Brayton est
formé de deux transformations adiabatiques et de deux transformations isobares. De
l’état 1 à l’état 2, le gaz subit une compression adiabatique réversible le faisant passer
de la pression P1 à la pression P2 . De l’état 2 à l’état 3, on a une compression isobare.

651
Chapitre 19 Machines thermiques

De l’état 3 à l’état 4, une détente adiabatique réversible redonne la pression P1 au gaz


et de l’état 4, on revient à l’état initial par une transformation isobare.
a) Tracer le cycle de Brayton dans le diagramme de Watt représentant la pression P
en fonction du volume V. Justifier qu’il soit adapté pour décrire un climatiseur.
b) Sans calcul lourd, justifier que la transformation de l’état 2 à l’état 3 s’accom-
pagne d’un refroidissement.
c) Pour les quatre transformations du cycle, exprimer le transfert thermique associé
en fonction de la constante des gaz parfaits R et des températures.
d) Définir l’efficacité η du climatiseur puis l’exprimer en fonction des transferts ther-
miques des différentes phases du cycle.
P2
e) On pose a = le rapport de compression du cycle. Exprimer l’efficacité en fonc-
P1
tion de a et γ.

Compensation des pertes thermiques par une pompe à chaleur


19.14
Une pompe à chaleur fonctionne entre une pièce à la température T1 = 20◦ C et l’ex-
térieur à la température T2 = −5,0◦ C. Les pertes thermiques correspondent à une
puissance thermique perdue P= K (T1 − T2 ) avec K = 960 W.K−1 . La pompe à chaleur
fonctionne en continu de manière à compenser ses pertes.
a) Expliquer par un schéma le principe de fonctionnement d’une pompe à chaleur
(PAC) en indiquant notamment les sources froide et chaude. Identifier les signes
des grandeurs énergétiques que sont le travail W et les transferts thermiques avec
les sources froide et chaude Q f et Qc .
Tc
b) Montrer que l’efficacité d’une pompe à chaleur est majorée par e C = où
Tc − T f
T f et Tc sont les températures respectives des sources froide et chaude. Faire l’ap-
plication numérique.
c) L’efficacité e de la pompe à chaleur considérée correspond à 40 % de l’efficacité
maximale. En déduire la puissance thermique échangée au contact de la source
chaude et la puissance mécanique fournie au fluide par le compresseur de la
pompe à chaleur.
d) Calculer la puissance électrique nécessaire au fonctionnement en continu pour
maintenir une température constante dans la pièce sachant que le compresseur
convertit 80 % de l’énergie électrique en énergie mécanique. Le kilowatt-heure
(kWh) d’EDF coûte 0,15 centimes d’euro, en déduire le coût de fonctionnement
par heure de la machine.
e) Pour une heure de fonctionnement, évaluer numériquement en joule puis en
kWh les grandeurs énergétiques Qc , Q f et W.

Machine à glaçons (oral CCINP)


19.15
Une machine à fabriquer des glaçons a une efficacité e = 2,0. Le compresseur de
la machine consomme une puissance électrique Pel ec = 100 W et il a un rende-
ment mécanique de 57 %. Pour fabriquer 12 glaçons de masse totale m = 160 g à
partir d’eau prise à 20◦ C et portée à la température de −5,0◦ C, il faut un temps
∆t. On donne cl i q = 4,2 kJ.kg−1 .K−1 , l f us (0,0◦ C) = −l sol (0,0◦ C) = 333 kJ.kg−1 et
c g = 2,1 kJ.kg−1 .K−1 . Evaluer ce temps ∆t.

652
Machines thermiques Chapitre 19

Chauffage d’une pièce (d’après Centrale)


19.16
a) On souhaite maintenir la température d’une pièce à T1 = 20◦ C alors que la tempé-
rature extérieur est T2 = −2◦ C. Pour atteindre ce but, il est nécessaire de fournir
à la pièce une puissance thermique de 32 MJ par heure. On utilise une pompe à
chaleur fonctionnant réversiblement entre la pièce et l’extérieur. Calculer l’effica-
cité de la pompe à chaleur. En déduire la puissance correspond au travail de cette
pompe, travail produit par un moteur non étudié et fonctionnant au fuel.
b) Deux conseillers proposent chacun un dispositif qu’ils déclarent thermodynami-
quement plus avantageux que la pompe à chaleur précédente :
– dispositif du premier conseiller : le fuel au lieu d’alimenter le moteur de la
pompe à chaleur est brûlé et l’énergie thermique Q récupérée permet d’assurer
la vaporisation de l’eau d’une chaudière auxiliaire à la température T3 = 210◦ C
qui sert de source chaude à un moteur ditherme réversible dont la source froide
est la pièce, le travail fourni servant à faire fonctionner la pompe à chaleur étu-
diée à la première question ;
– dispositif du second conseiller : le principe est le même mais la chaudière est
à la température T4 = 260◦ C et le moteur fonctionne entre cette chaudière et
l’extérieur.
Toute l’énergie thermique Q obtenue par combustion du fuel est fournie par la
chaudière auxiliaire au fluide du moteur.
i) Dans les deux cas, calculer la durée ∆t en heures pendant lequel le chauffage
sera assuré avec une consommation de fuel permettant à la chaudière de
fournir un transfert thermique Q = 32 MJ.
ii) Lequel de ces deux systèmes est le plus économique ? Le système le plus
économique tire-t-il son avantage de la température à laquelle fonctionne la
chaudière ou cet avantage se maintient-il pour T3 = T4 ? Expliquer.
iii) La durée de chauffage, pour une quantité de fuel donnée, augmentant avec la
température de la chaudière auxiliaire, un troisième conseiller prétend qu’il
pourra, en utilisant le même dispositif, augmenter indéfiniment la durée de
chauffage. A-t-il tort ou raison ? Pourquoi ?

Echauffement d’un fleuve


19.17
Les réacteurs nucléaires français à eau pressurisée fournissent une puissance dont
la valeur varie entre 900 MW et 1450 MW. On considère une centrale nucléaire de
puissance P = 1000 MW dont on assimilera le fonctionnement à celui d’une machine
ditherme. La source chaude est constituée par l’eau qui circule sous pression dans le
circuit primaire à une température TC d’environ 307◦ C. La source froide est fournie
par l’eau d’un fleuve à température TF = 17◦ C et de débit Dv = 1700 m3 .s−1 (débit
moyen du Rhône). L’eau du circuit secondaire en s’échauffant produit de la vapeur
qui fait tourner les turbines puis crée de l’énergie électrique grâce à un alternateur.
a) Calculer le rendement η de cette centrale sachant qu’il est égal à deux tiers du
rendement de Carnot.
b) On donne la masse volumique de l’eau ρ = 1000 kg.m−3 et la capacité thermique
de l’eau liquide cl = 4,18 kJ.kg−1 .K−1 . Calculer l’énergie thermique QC prélevée à
la source chaude pendant un temps élémentaire ∆t (durée d’un cycle) en fonction
de η, P et ∆t et en déduire l’énergie thermique QF cédée à la source froide pendant
ce même temps ∆t en fonction des mêmes paramètres.

653
Chapitre 19 Machines thermiques

c) Exprimer QF en fonction de cl , ρ, Dm , ∆t et ∆T (hausse de la température du


fleuve entre l’amont et l’aval de la centrale).
d) Calculer l’élévation de température ∆T du fleuve liée à la centrale nucléaire.

Du mal à démarrer ?
19.1 c) Le premier principe est valable sur un système fermé.
a) Utiliser la relation de Mayer et l’équation d’état du gaz parfait. d) Appliquer les lois de Laplace et la loi des gaz parfaits.
c) Ecrire l’équilibre mécanique du piston puis appliquer l’équa- e) Utiliser le premier principe pour calculer le travail.
tion des gaz parfaits. f) Utiliser le premier principe pour calculer le transfert thermique.
d) Traduire le premier principe. g) Le travail total W peut se calculer de deux façons : c’est la
g) Traduire le premier principe pour une transformation isobare. somme des travaux sur chaque étape ou bien l’opposé de la
i) Décomposer le travail en différents termes suivant les étapes somme des transferts thermiques Q.
du cycle et calculer chacun d’eux. h) La grandeur énergétique utile est le travail mécanique W < 0
j) Les isochores donnent des droites verticales et les isobares des cédé à la voiture et la grandeur coûteuse le transfert thermique
droites horizontales dans le diagramme (P,V). avec la source chaude Qc = QCD > 0 reçu par le gaz lors de la
combustion de l’essence.
k) Utiliser l’interprétation graphique du travail.
i) Exploiter le premier et le second principe sur un cycle en uti-
lisant les fonctions d’état U et S . Puis écrire la condition de
19.2 transformation réversible qui est implicite dans le rendement
d) Utiliser la loi de Laplace TV γ−1 constant. de Carnot.
e) Utiliser la loi des gaz parfaits sur l’isochore BC puis de nouveau j) Sur un cycle, il y a deux tours. Relier la puissance d’un cylindre
la loi de Laplace précédente sur l’étape CD. au travail et à la durée d’un cycle.
f) Appliquer le premier principe sur chaque étape. k) Il faut d’abord calculer le nombre total de cycles effectués pen-
dant 100 km. On en déduit le travail total des trois cylindres
g) L’échange avec la source chaude se fait sur l’étape BC. puis le transfert thermique total grâce au rendement. La quan-
h) Calculer la durée d’un cycle et en déduire la puissance. tité d’essence nécessaire puis le volume utilisé peuvent alors
en être déduits.
19.3
19.5
a) Utiliser Q = ∆U sur une transformation isochore et la loi des
gaz parfaits pour comparer les températures. a) Utiliser la loi de Laplace sur la transformation AB.
 b) Appliquer la loi de Laplace sur la transformation CD et expri-
b) Utiliser que sur un cycle W = − Qi .
i mer VC en fonction de VA .
d) Utiliser la loi de Laplace TV γ−1 constant. c) Pour une transformation isobare, le transfert thermique est
égal à la variation d’enthalpie : QBC = ∆HBC .
h) Déterminer la quantité de matière d’octane dans 6,0 L.
Calculer la quantité de matière de dioxygène nécessaire puis d) Pour une transformation isochore, le transfert thermique est
la quantité d’air qui en découle. égal à la variation d’énergie interne : QDA = ∆UDA .
i) Estimer la quantité de matière de dioxyde de carbone produite e) Calculer le travail W à l’aide d’un bilan énergétique sur l’en-
en fonction du nombre de moles d’air en utilisant la stœchio- semble du cycle et utiliser le fait que ∆U = 0 sur un cycle.
métrie de l’équation bilan.
19.6
En déduire le volume de CO2 produit.
a) Bien penser à justifier l’allure des courbes P = f (V).
19.4 b) Le transfert thermique lors des transformations isobares ou iso-
chores est égal à la variation d’une fonction d’état : énergie
a) Un cylindre permet l’aspiration d’un volume maximal V2 − V1
interne ou enthalpie.
d’air donc pour trois cylindres, on a C= 3(V2 − V1 ).
c) Le rendement est le rapport de la grandeur énergétique inté-
b) Utiliser les adjectifs isobare et isochore ainsi que les consé-
ressante sur celle qui coûte.
quences d’une détente ou d’une compression sur la pression
et le volume. Afin de ne pas se tromper dans le sens de par- d) Remarquer que les lois de Laplace s’appliquent ici aux trans-
cours, utiliser le fait que le cycle est moteur ou bien ce qu’im- formations AB et CD.
plique sur la pression un échauffement ou un refroidissement e) Calculer le transfert thermique reçu sur 100 km puis le travail
à volume constant. total. En déduire la puissance.

654
Machines thermiques Chapitre 19

19.7 d) Ne pas supposer a priori que l’entropie créée est nulle, c’est
ce qu’on doit retrouver ici...
c) Penser au caractère quasi statique des transformations.
d) Vérifier que les lois de Laplace sont applicables. 19.12

e) Utiliser le fait que la puissance est une énergie par unité de Ecrire les deux principes de la thermodynamique au réfrigérateur.
temps. Identifier la source froide à l’eau qui va se solidifier, ce qui per-
met d’exprimer le transfert reçu par le réfrigérateur de la part de
19.8 la source froide qui est le transfert thermique cédé par la source
froide donc le transfert thermique associé au changement d’état.
a) Utiliser la loi des gaz parfaits.
19.13
b) Exploiter la définition des différents types de transformation.
a) Bien penser à justifier l’allure des courbes P = f (V).
c) Utiliser l’interprétation graphique du travail dans le dia-
gramme de Watt. b) Comment se positionnent des isothermes dans le diagramme
de Watt ?
d) Appliquer la relation de Mayer avec la définition de γ.
c) Pour une transformation sans pièces mobiles, le transfert ther-
e) Calculer le travail des forces de pression et la variation d’éner- mique est égal à la variation d’enthalpie pour un système ou-
gie interne pour pouvoir appliquer le premier principe. vert : Q = ∆H.
g) Simplifier l’expression proposée pour la variation d’entropie d) Appliquer le premier principe pour exprimer le travail du cycle
avec les conditions imposées par la transformation. en fonction des transferts thermiques.
h) Exprimer l’entropie échangée avec un thermostat. e) Penser qu’ici les lois de Laplace s’appliquent pour les transfor-
mations adiabatiques réversibles (quasi statique suffit mais ici
i) Réaliser un bilan entropique.
on a l’hypothèse réversible).
l) Sommer les travaux des différentes étapes pour avoir le travail
total. 19.14
n) Utiliser la définition du rendement d’un moteur en pre- a) Une pompe à chaleur sert à chauffer une pièce grâce au tra-
nant pour le transfert thermique avec la "source chaude" vail d’un compresseur en prélevant un transfert thermique à
Qc = QBC + QCD . l’extérieur.
b) Appliquer le premier et le second principes à une machine
19.9 cyclique ditherme. L’efficacité est le rapport de la grandeur
énergétique utile sur la grandeur coûteuse.
a) Calculer l’aire du cycle en la décomposant en aire d’un rec-
tangle et d’un triangle. Attention aux unités pour bien obtenir c) Exprimer l’efficacité réelle et relier les pertes thermiques à une
un travail en joules ! puissance échangée avec une des deux sources de chaleur.
d) Le kilowatt-heure est l’énergie produite pendant une heure par
19.10 une puissance de un kilowatt.
e) Utiliser le premier principe sur un cycle pour trouver Q f .
a) Ne pas oublier que le but du réfrigérateur est de prélever un
transfert thermique à la source froide. Utiliser la traduction 19.15
des deux principes de la thermodynamique pour obtenir les
signes des transferts énergétiques. Par un bilan enthalpique, calculer le transfert thermique Q prélevé
à l’eau pour la transformer en glace. En déduire le travail méca-
b) La grandeur cherchée est le transfert thermique reçu par la nique W nécessaire via l’efficacité e puis le travail électrique qui
source froide et celle qui coûte le travail qui est fourni à la en découle via le rendement du compresseur.
machine.
19.16
c) Un fonctionnement réversible correspond à l’absence d’entro-
pie créée ou S c = 0. a) Représenter sur un schéma la machine et les transferts éner-
gétiques puis appliquer les deux principes de la thermodyna-
e) La puissance est une énergie par unité de temps.
mique pour exprimer l’efficacité. Utiliser l’efficacité pour en
f) Faire un bilan de puissance. déduire le travail fourni à la pompe à chaleur et sa puissance.
g) Les "pertes" du réfrigérateur servent à refroidir l’eau placée à b) Ne pas oublier de faire un schéma avec l’ensemble des ma-
l’intérieur. chines. On fera attention au fait que certains transferts ther-
miques ne seront pas conventionnellement reçus par certaines
19.11 machines ! Utiliser la traduction des deux principes de la ther-
modynamique pour déterminer les grandeurs demandées. On
a) Bien utiliser la convention selon laquelle la machine reçoit les
sera très attentif aux signes en fonction des sens convention-
transferts thermiques : s’ils sont effectivement reçus, ils se-
nels des transferts énergétiques.
ront positifs.
b) Appliquer les deux principes de la thermodynamique au réfri- 19.17
gérateur sur un cycle. a) Tenir compte du fait que la centrale correspond à une machine
c) Utiliser l’expression du travail obtenu à la question précédente. thermique de type moteur.

655
Chapitre 19 Machines thermiques

b) Exprimer le travail en fonction de la puissance mécanique de c) Traduire le fait que le transfert thermique sert à chauffer l’eau
la centrale. Utiliser la traduction du premier principe à la ma- du fleuve qui constitue le thermostat.
chine et se rappeler que la puissance est l’énergie par unité de d) Egaler les deux expressions de QF obtenues aux questions pré-
temps. cédentes.

Corrigés des exercices


19.1 i) Le travail total échangé au cours de l’ensemble des trans-
a) D’après la relation de Mayer, on a CP − CV = nR et par formations s’écrit W = W01 + W12 + W23 + W30 .
nR Or W01 = W23 = 0 J puisque ce sont des transfor-
définition de γ, CP = γCV . On en déduit CV = et
γ−1 mations isochores. Les autres transformations étant iso-
γnR P0 VA γP0 VA bares, on a W12 = −P1 (VB − VA ) et W30 = −P0 (VA − VB )
CP = soit CV =   et CP =  .
γ−1 T0 γ − 1 T0 γ − 1 soit finalement W = W12 + W30 = (P0 − P1 ) (VB − VA ) et
b) Le volume V est constant et la transformation étant lente, mg
W = − (VB − VA ) = −6,7 J.
on peut la considérer quasi statique, ce qui implique que S
la transformation est isochore. j) D’après l’étude précédente, on a une alternance d’iso-
chores et d’isobares, ce qui implique un cycle rectangulaire
c) Le piston est en équilibre mécanique donc la somme
puisque la courbe représentative d’une isobare est une
des forces s’exerçant sur lui est nulle. En projetant cette
droite horizontale et celle d’une isochore une droite verti-
relation sur la verticale, on a P1 S − P0 S − mg = 0 soit
mg cale :
P1 = P0 + = 1,1 bar.
S
Le gaz dans l’enceinte est supposé parfait donc par applica- P
tion de l’équation des gaz parfaits avant et après la transfor- 1 2
mation, on a P1 VA = nRT1 et P0 VA = nRT0 . On en déduit P1
P1 P0 P1 mg
= soit T1 = T0 = T0 1 + et numériquement
T1 T0 P0 SP0
T1 = 330 K.
P0
d) Le premier principe s’écrit ∆U = W +Q avec ici W = 0 car la 0 3
transformation est isochore et ∆U = CV ∆T puisque l’éner- V
gie interne d’un gaz parfait ne dépend que de la tempéra- VA VB
P0 VA
ture. On en déduit Q01 =   (T1 − T0 ) = 8,25 J.
γ − 1 T0
k) En utilisant l’interprétation géométrique du travail
e) La pression extérieure est constante. Comme la transfor- W égal à l’opposé de l’aire du cycle, on en dé-
mation est quasi statique, on a P ≈ Pext et la pression P est duit W = − (VB − VA ) (P1 − P0 ) et on retrouve
constante. On en déduit que la transformation est isobare. mg
W = (VA − VB ).
f ) On écrit l’équation des gaz parfaits avant et après la trans- S
formation soit P1 VA = nRT1 et P1 VB = nRT2 . On en déduit −W
V A VB VB l) Le rendement est défini par η = avec Qc la somme
= donc T2 = T1 = 1000 K. Qc
T1 T2 VA des transferts thermiques reçus soit Qc = Q01 + Q12 donc
g) La transformation est isobare donc W = −P∆V ou en- −W
η= = 2,5 % en utilisant les valeurs obtenues aux
core W = −∆ (PV). Le premier principe ∆U = W + Q peut Q01 + Q12
donc s’écrire ∆H = ∆ (U + PV) = Q, ce qu’on aurait pu uti- questions précédentes.
liser directement puisque la transformation est isobare.
D’autre part, l’enthalpie des gaz parfaits n’est fonction que 19.2
de la température soit ∆H = CP ∆T donc Q12 = CP ∆T et
γP0 VA a) Une transformation isochore est représentée par une
Q12 =   (T2 − T1 ) = 258 J. droite verticale dans le diagramme (P,V) puisque le volume
γ − 1 T0
V est constant. Une transformation adiabatique réversible
h) La transformation de 2 à 3 est isochore par le même raison- A
nement qu’en b. pour un gaz parfait obéit aux lois de Laplace soit P = γ
V
La transformation de 3 à 0 est isobare par le même raison- avec γ ≈ 1,4 : l’allure de la courbe est donc hyperbolique.
nement qu’en e. On en déduit le diagramme ci-dessous.

656
Machines thermiques Chapitre 19

Le cycle est parcouru dans le sens des aiguilles d’une on en déduit PC = 57,4 bar : la pression est supérieure à
montre. En utilisant l’interprétation géométrique du tra- la pression maximale conseillée. Le cycle étudié ici est un
vail, on obtient WAB > 0 puisque le volume diminue et que cycle idéal. Le caractère non adiabatique de l’évolution AB
le travail est alors égal à l’aire entre la courbe et l’axe des par exemple diminue sans doute la valeur de la tempéra-
abscisses. ture en B donc en C, ce qui diminue la pression PC . De
P C même, la combustion n’est pas instantanée et le caractère
isochore est discutable : le piston recule avant d’atteindre
la pression maximale, ce qui diminue aussi cette dernière
B puisque le volume disponible pour le gaz augmente alors.
D
L’étape CD étant adiabatique réversible et le système un
O gaz parfait, on utilise la loi de Laplace TV γ−1 constant soit
P0 A  
V VC γ−1
TD = TC et le caractère isochore de BC et DA
VB VA VD
 
VB γ−1
donne TD = TC = 914 K.
De même, WCD < 0 puisque le volume augmente et que le VA
travail est égal à l’opposé de l’aire entre
 la courbe
 et l’axe f ) On a W = WAB + WBC + WCD + WDA ou encore
des abscisses. Par ailleurs, on note que WCD  > |WAB |. Par W = WAB + WCD puisque BC et DA sont des trans-
conséquent avec WBC = WDA = 0, on obtient W < 0, ce qui formations isochores. Les autres transformations étant
correspond à un fonctionnement moteur. adiabatiques, on en déduit QAB = QCD = 0 soit
b) Sur l’étape BC, la combustion de l’essence se fait dans le WAB = ∆UAB avec ∆UAB = nCVm (TB − TA ) et de
cylindre du moteur. Ainsi la source chaude est directement même WCD = ∆UCD avec ∆UCD  = nCVm TD − T C .
dans le moteur (on n’a pas d’apport d’énergie de l’exté- On aboutit au travail W = nCVm TB + TD − TA − TC et
rieur), c’est pourquoi on parle de combustion interne. nR  
W = TB + TD − TA − TC soit numériquement
Le premier temps du moteur est l’admission OA, le second γ−1
−688 J.
temps la compression BC. Sur ces deux étapes, le cylindre
−W
a fait un aller-retour entre VA et VB . Le troisième temps est g) Le rendement du cycle est défini par η = où QC est le
la combustion et la détente CD pendant laquelle le piston QC
transfert thermique avec la source chaude durant laquelle
fait un aller et le quatrième temps est le refroidissement
QC > 0. Les transformations quasi statiques DA et BC sont
DA et l’échappement AO pendant lesquels le piston effec-
isochores puisqu’elles se font à volume constant. L’appli-
tue le retour en VB . Chaque temps correspond donc à un
cation du premier principe au gaz contenu dans le pis-
aller ou un retour du piston.
ton moteur sur ce type de transformation conduit donc à
PA V A
c) On applique la loi des gaz parfaits soit n A = donc ∆U = W + Q = Q.
RTA
−2 On en déduit QDA = ∆UDA = nCVm  (TA − TD ) et
n A = 4,11.10 mol. La quantité totale de matière du mé-
QBC = ∆UBC = n CVm TC − TB . Les transfor-
lange gazeux est donc n = n A + n ′ ≈ n A . Sur l’étape AB
mations AB et CD étant adiabatiques réversibles, on a
adiabatique réversible, on peut appliquer la loi de Laplace
QAB = QCD = 0.
PV γ constant puisque le système
  est un gaz parfait soit
VA γ Au cours de la transformation BC, le volume est constant
γ γ
PB VB = PA VA d’où PB = PA = 18,4 bar. et vaut V = Vmin . La pression augmente puisque PC > PB .
VB
En appliquant la loi des gaz parfaits entre l’état B et l’état
Pour trouver la température TB , on se sert des deux résul- nR P PC
PB VB C, on en déduit = constant soit TC = TB > TB
tats précédents et on obtient TB = = 673 K. Vmin T PB
nR
d’où QBC > 0. Le gaz reçoit un transfert thermique de la
d) On a γ = 1,4 pour un gaz diatomique comme O2 ou N2
source chaude sur l’étape BC (ce qui est logique puisque
mais ici la présence de l’essence mélangée au gaz (même si
c’est l’étape de combustion). C’est le raisonnement in-
celui-ci reste prépondérant en termes de nombre de moles
verse sur la transformation AD où on a QAD < 0. Le gaz
et de volume occupé) peut modifier la valeur de γ.
cède un transfert thermique
 à la source
 froide. On a donc
Sur l’étape AB, on peut aussi utiliser la loi de Laplace −W nCVm TC − TB + TA − TD T A − TD
  1 η= =   = 1+ . On
γ−1 γ−1 Ti γ−1 QBC nCVm TC − TB TC − TB
TA VA = TB VB soit τ = = 8,35 avec Ti = 603 K.
TA trouve un rendement de 56,5 % soit environ 57 %.
e) L’application de la loi des gaz parfaits conduit à h) Si le moteur effectue 2500 cycles par minutes alors la du-
nRTC nRTC 60
PC = = puisque l’étape BC est isochore. rée d’un cycle est ∆t = = 0,024 s soit une puissance
VC VB 2500

657
Chapitre 19 Machines thermiques

|W| −W QBC + QDA QDA


P = = 28,7 kW. Sur un cycle, on a quatre temps soit ici η = . On a donc η = = 1+ et
∆t QBC QBC QBC
soit deux aller-retours du piston donc le moteur effectue T A − TD
5000 aller-retours par minute. en fonction des températures η = 1 + .
TC − TB
i) i) Sur la transformation isochore DA, on peut écrire d) Les transformations AB et CD étant adiabatiques
nR TA VA nR TA réversibles et le système étant un gaz parfait, on
∆S = ln + nRln = ln .
γ − 1 TD V D γ − 1 TD applique la loi de Laplace TV γ−1 constant avec
ii) L’entropie échangée avec le thermostat à la tempéra- VA = VD = Vmax et VB = VC = Vmin soit
QDA nR TA − TD TA VA
γ−1 γ−1
= TB V B et TC VC
γ−1
= TD VD , ce
γ−1
ture TA s’écrit S e = = .
TA γ − 1 TA  
VA γ−1
iii) On en déduit qui conduit à TB = TA = TA a γ−1 et
 l’entropie créée  S c = ∆S − S e soit
VB
nR TD TD  
Sc = − 1 − ln = 0,84 J.K−1 . On trouve VD γ−1
γ − 1 TA TA TC = TD = TD a γ−1 .
bien S c > 0, c’est le signe d’une transformation irréver- VC
sible dont une des causes est la différence de tempéra- T A − TD TD − T A
e) On a donc au final η = 1+ = 1−
ture entre le système et la source de chaleur. Sur AB et TC − TB TD a γ−1 − TA a γ−1
CD, la transformation est adiabatique réversible donc 1
ou η = 1 − γ−1 = 1 − a 1−γ .
l’entropie créée est nulle. Sur BC, transformation iso- a
chore, on a de manière analogue que S c > 0. Les frot- f ) Comme 1 − γ < 0 et a > 1, il faut choisir a le plus grand
tements et les fuites thermiques rendent en fait toutes possible ainsi a 1−γ tend vers 0 et le rendement tend vers 1.
ces transformations irréversibles en pratique et font L’application numérique donne η = 58 %.
chuter le rendement réel. g) L’équation de la réaction de combustion de l’octane avec
le dioxygène est 2C8 H18 + 25O2 ⇋ 16CO2 + 18H2 O.
19.3
h) Un volume Voc t = 6,0 L d’octane liquide correspond à
a) Les transformations quasi statiques DA et BC sont iso- m oc t µoc t Voc t
noc t = = moles d’octane. Il faut donc
chores puisqu’elles se font à volume constant. On en Moc t Moc t
déduit donc que le travail des forces de pression exté- 25 1
nO2 = noc t et comme nO2 = n air , on a besoin de
rieures W est nul. L’application du premier principe au 2 5
125 125 µoc t Voc t
gaz contenu dans le piston moteur sur ce type de trans- n air = 5nO2 = noc t = soit un volume
formation conduit donc à ∆U = W + Q = Q. On en déduit 2 2 Moc t
125 µoc t Voc t
QDA = ∆UDA = CV (TA − TD ) avec CV =
nRγ
pour un gaz Vair = n air Vm = Vm = 52 m3 .
2 Moc t
  γ−1
parfait et QBC = ∆UBC = CV TC − TB . 16 16
i) On a de même nCO2 = nO = n air soit en
Au cours de la transformation BC, le volume est cons- 25 2 125
multipliant par le volume molaire indépendant du gaz
tant : il vaut V = Vmin . La pression augmente puisque 16
PC > PB . En appliquant la loi des gaz parfaits entre l’état VCO2 = Vair = 6,7 m3 . Cela correspond à une masse
125
nR P VCO2
B et l’état C, on en déduit = qui est constante soit de CO2 telle que m CO2 = nCO2 MCO2 = MCO2 = 13 kg.
Vmin T Vm
PC
TC = TB > TB d’où QBC > 0. Le gaz reçoit un trans- A 90 km.h−1 , on a un rejet de 130 g par kilomètre pour un
PB trajet de 100 km.
fert thermique de la source chaude. C’est le raisonnement
inverse sur la transformation AD où on a QAD < 0. Le gaz
19.4
cède un transfert thermique à la source froide.
b) Les transformations AB et CD étant adiabatiques, on a a) Un cylindre permet l’aspiration d’un volume d’air maxi-
QAB = QCD = 0. En appliquant le premier principe sur un mal V2 − V1 donc pour trois cylindres, on a C = 3(V2 − V1 )
cycle, on écrit ∆U = W + Q = 0 puisque U est une fonction C
soit C = 3V1 (δ − 1) d’où V1 = = 40 cm3 donc
d’état et que les états final et initial sont les mêmes. On 3(δ − 1)
en déduit W = − Q = − QAB − QBC − QCD − QDA V2 = δV1 = 11V1 = 440 cm3 . Ces valeurs sont logiques avec
et avec QAB = QCD = 0 : W = −QBC − QDA soit celles fournies dans le tableau qui suit.
W = CV TB + TD − TA − TC . b) Lors de l’admission AB isobare, la pression reste constante
−W correspondant à une portion de droite horizontale et le vo-
c) Le rendement d’un moteur est défini par η = où QC
QC lume passe de V1 à V2 . Lors de la compression BC, la pres-
est le transfert thermique échangé avec la source chaude sion augmente et le volume revient à V1 . Lors de l’étape

658
Machines thermiques Chapitre 19

PV
CD d’échauffement isochore, la température augmente à Il reste à calculer nR = en appliquant la loi des gaz
volume constant V1 , ce qui correspond à une portion de T
parfaits en B et surtout pas en A qui ne fait pas partie du
nRT
droite verticale donc d’après la loi des gaz parfaits P = cycle décrit par le système fermé et où la quantité de ma-
V
est proportionnelle à T en notant n la quantité de gaz sous tière n a varié, le système étant ouvert du fait de l’ouver-
le piston, la pression augmente aussi. Au cours de la dé- PB VB
ture des soupapes. On a donc nR = = 0,15 J.K−1 soit
tente DE, la pression baisse et le volume passe à la valeur TB
V2 . L’étape de refroidissement isochore se fait à volume CV = 0,37 J.K−1 et WBC = 177 J.
constant V2 , ce qui correspond à une portion de droite ver- Sur l’étape DE adiabatique, on a de même :
ticale et une baisse de température donc de pression. En-
fin l’étape BA isobare est le contraire de l’étape AB. On a le WDE = ∆UDE = CV (TE − TD ) = −597 J
cycle suivant :
f ) L’étape CD étant isochore, on a WCD = 0 et le premier prin-
P cipe conduit
 à QCD  = ∆UCD − WCD = ∆UCD ou encore
D QCD = CV TD − TC = 747 J.
L’étape EB étant isochore, on a de même :

QEB = ∆UEB − WEB = ∆UEB = CV (TB − TE ) = −327 J

C g) Le travail total W peut se calculer de deux façons soit


comme la somme des travaux sur chaque étape soit
E comme l’opposé de la somme des transferts thermiques.
En effet, l’énergie interne U étant une fonction d’état, sa
A
B variation ne dépend pas du chemin suivi contrairement
au travail W et au transfert thermique Q). Sur un cycle,
V on a ∆U = 0 soit W + Q = 0 donc W = −Q. Dans les deux
V1 V2 cas, on trouve W = WBC + WCD+ WDE + WEB = −420 J ou
W = − QBC + QCD + QDE + QEB = −420 J.

c) Dans le bilan total du cycle, les étapes AB et BA sont impor- h) La grandeur énergétique utile est le travail mécanique W
tantes car elles constituent deux des quatre temps du mo- qui est négatif donc cédé à la voiture et la grandeur coû-
teur mais elles se compensent énergétiquement. On étudie teuse le transfert thermique Qc = QCD > 0 avec la source
donc le seul cycle BCDE pour lequel la quantité de matière chaude reçu par le gaz lors de la combustion de l’essence.
|W| −W W
du gaz n est constante, ce qui n’est pas le cas sur AB et BA à Le rendement s’écrit donc r = = =− = 0,56.
cause de l’ouverture des soupapes. On pourra donc appli- |Qc | Qc QCD
quer le premier principe sur le seul système fermé BCDE. Le rendement est donc de 56 % mais le rendement réel
d’un moteur à essence est de l’ordre de 25 à 30 %. Il est
d) L’étape BC est adiabatique réversible et concerne un gaz
donc ici surestimé, ce qui est dû en particulier au caractère
parfait.
γ γ idéal des transformations notamment le caractère adiaba-
On peut donc appliquer les lois de Laplace PC VC = PB VB tique ou isochore utilisées pour simplifier et rendre les cal-
 γ
VB culs possibles.
soit PC = PB = 29 bar.
VC
  i) Les fonctions d’état que sont l’énergie interne U et l’entro-
γ−1 γ−1 VB γ−1 pie S ne dépendent pas du chemin suivi mais de l’état ini-
De même, TC VC = TB VB soit TC = TB et nu-
VC tial et final : sur un cycle, elles ont une variation nulle. On a
mériquement TC = 783 K.
donc ∆S = S e +S c = 0 en écrivant le second principe sur un
T
Au cours de CD isochore, le volume V = nR est constant cycle et ∆U = W + Qc + Q f = 0 en écrivant le premier prin-
P
T TC TD cipe sur un cycle. Qc et Q f représentent les transferts ther-
donc l’est aussi et on peut écrire = d’où finale- miques respectivement échangés avec la source chaude à
P PC PD
TD la température Tch et la source froide à la température T f r .
ment PD = PC = 103 bars. Le cycle de Carnot est un cycle idéal réversible donc l’en-
TC
e) L’étape BC étant adiabatique, on a QBC = 0 et le premier tropie créée est nulle soit S c = 0 d’où ici S e = −S c = 0. L’en-
principe donne ∆UBC = WBC + QBC = WBC . On en déduit tropie échangée s’écrit alors puisqu’on a deux sources de
  nR   Qc Qf Qf Tf r
WBC = ∆UBC = CV TC − TB = TC − TB . chaleur S e = + = 0 soit =− . Le rende-
γ−1 Tch T f r Qc Tch

659
Chapitre 19 Machines thermiques

PA V A P A TC
ment de Carnot vaut : Avec nR = , on en déduit VC = VA et on obtient
TA P T
 γ−1  γ−1 B A
−W Qc + Q f Qf Tf r VC P A TC
rC = = = 1+ = 1− = 0,89 TD = TC = TC = 1404 K.
Qc Qc Qc Tch VD PB TA

soit 89 %. On a bien r < r C , ce qui était attendu. c) La transformation QBC étant isobare, on a QBC = ∆HBC
  nRγ  
j) Sur un cycle, il y a deux tours du fait des quatre temps (2 soit QBC = CP TC − TB = TC − TB et finalement
γ−1
allers et 2 retours donc 2 aller-retours ou 2 tours). Donc, si PA V A γ  
le moteur fait 5750 tours par minute, il y a deux fois moins QBC = TC − TB = 4,22 kJ.
TA γ − 1
de cycles soit 2785 cycles par minute. Puisqu’en 60 s, il y a
60 d) La transformation QDA étant isochore, on a
2785 cycles, un cycle dure tc ycl e = = 0,021 s. La puis-
2785 QDA = ∆UDA − WDA = ∆UDA = CV (TA − TD ) soit
W nR P A V A T A − TD
sance d’un cylindre est alors donnée par P1,c y l = et QDA = (TA − TD ) = = −2,29 kJ.
tc ycl e γ−1 TA γ−1
numériquement P1,c y l = 20 kW.
Le moteur étant équipé de trois cylindres, on peut alors e) Sur l’ensemble du cycle, on a ∆U = 0 puisque l’éner-
60.103 gie interne U est une fonction d’état. L’application du
écrire P= 3P1,c y l = 60 kW soit = 82CV. premier principe conduit à ∆U = W + Q = 0 soit
735,4
On retrouve la valeur du constructeur. W = − Q = − QBC − QDA . En effet, les transformations
AB et CD étant adiabatiques, il n’y a aucun transfert ther-
k) A une vitesse de v = 130 km.h−1 , la voiture fait 100 km mique échangé sur ces parties. On trouve W = −1,93 kJ.
100
en .60 = 46 min. Le moteur tournant à 3600 tours par
130 W
minute, il effectue 1800 cycles par minute autrement dit f ) On en déduit le rendement η = − = 0,46.
1800.46 = 82800 cycles. Sur chaque cycle, les trois cylindres QBC
fournissent 3|W| = 3.420 = 1260 J donc en 46 min, ils ont
fourni |W ′ | = 82800.1260 = 1,0.108 J.
|W ′ |
Avec un rendement r = 0,56 = ′ , l’essence a libéré du- 19.6
Qc
|W ′ |
rant ce temps une énergie Qc =′ = 1,9.108 J.
0,56 a) La transformation AB est quasi statique et adiabatique et
Cela correspond à une quantité de matière n ′ d’essence s’applique à un gaz parfait : toutes les conditions de va-
Qc lidité des lois de Laplace sont remplies et le produit PV γ
avec n ′ = = 37 mol donc une masse m ′ = n ′ M = 4,2 kg.
q est constant. Par conséquent, la courbe représentative de
Comme le volume V ′ d’essence est lié à la masse volu- la transformation AB dans le diagramme de Watt a pour
mique ρ de l’essence par m ′ = ρV ′ , on en déduit le volume K
équation P = γ .
m′ V
total d’essence consommé par la relation V ′ = soit nu-
ρ La transformation BC étant isobare, la pression est une
′ −3 3
mériquement V = 5,8.10 m = 5,8 L. Ce chiffre est co- constante et la courbe représentative dans le diagramme
hérent avec celui donné par le magazine Autoplus, les don- de Watt est un segment de droite horizontale.
nées constructeurs étant ici plus optimistes. Pour la transformation CD, on a les mêmes résultats que
K
pour la transformation AB soit P = γ .
19.5 V
Quant à la transformation DA, elle est isochore donc le vo-
a) La transformation AB étant quasi statique adiabatique et
lume est constant et la courbe représentative dans le dia-
concernant un gaz parfait, on peut appliquer la loi de La-
  1−γ gramme de Watt est un segment de droite verticale.
γ 1−γ γ 1−γ PA γ
place TA PA = TB PB soit TB = TA = 723 K. Finalement on obtient la représentation ci-dessous.
PB
b) La transformation CD étant elle aussi quasi statique adia- Sachant que l’aire sous la courbe représentative d’une
batique et concernant un gaz parfait, on applique à nou- transformation dans le diagramme de Watt est égale à l’op-
γ−1 γ−1
veau la loi de Laplace TD VD = TC VC . On sait de plus posé du travail, on en déduit WAB > 0, WBC > 0, WCD > 0
que VD = VA car la transformation DA est isochore et et WDA = 0. Le travail du cycle est négatif : il s’agit d’un
nRTC nRTC moteur. Ce résultat était prévisible puisque le cycle est par-
VC = = car la transformation BC est isobare. couru dans le sens des aiguilles d’une montre.
PC PB

660
Machines thermiques Chapitre 19

P 1 1 − αγ β−γ 1 α−γ − β−γ


η = 1+ = 1− .
B C γ αγ β−1 − αγ−1 γ α−1 − β−1
e) Sur une distance L = 100 km, la voiture a consommé
D un volume V = 6,0 L de carburant soit une masse
m = ρ V = 5,1 kg de gazole, ce qui a libéré un transfert
A thermique QC = mq = 2,3.108 J. Le moteur a donc fourni
V un travail |W| = ηQC = 1,0.108 J en un temps ∆t = 3600 s
d’où une puissance P= 29 kW ou 39 ch.
b) Les transformations AB et CD sont adiabatiques : il n’y
a pas de transfert thermique au cours de ces deux étapes
QAB = QCD = 0. 19.7
La transformation BC est isobare et le système est un gaz a) Un cycle correspond à un tour de vilebrequin donc
parfait donc le transfert thermique
 est égal à la variation 60
d’enthalpie soit QBC = ∆HBC = CP TC − TB > 0. ∆t = = 9,2 ms.
6500
Quant à l’étape DA, elle est isochore donc le trans- b) La vitesse moyenne est égale au rapport de deux fois la
fert thermique est égal à la variation d’énergie interne course (le mouvement au cours d’un cycle comprend un
QDA = ∆UDA = CV ( TA − TD ) < 0. aller-retour) par la durée du cycle soit v = 8,5 m.s−1 .
−W c) Cette valeur est très faible devant la vitesse moyenne des
c) Le rendement d’un moteur est défini par η = puisqu’il
QC molécules donc on peut considérer que les transforma-
s’agit du rapport de la grandeur énergétique voulue par
tions sont quasi statiques. En effet, la pression a le temps
celle qui coûte à savoir ici du travail par le transfert ther-
de se stabiliser et de s’uniformiser à chaque instant. On
mique avec la source chaude. On a QC > 0 pour un moteur
peut donc définir la pression du gaz à tout instant.
donc ici QC = QBC > 0. De même, le transfert thermique
avec la source froide est QF = QDA < 0. Le premier principe d) La transformation 2 → 3 est adiabatique. Comme elle
s’écrit W + QC + QF = 0 sur un cycle donc −W = QC + QF . est aussi quasi statique d’après la question précédente et
QF qu’elle concerne un gaz parfait, les conditions pour appli-
On en déduit η = 1 + et en remplaçant par les expres-
QC quer les lois de Laplace sont vérifiées. Par conséquent, on
sions des transferts thermiques obtenues précédemment  1
γ γ V2 P3 γ
CV (TA − TD ) (T − TD ) a P2 V2 = P3 V3 soit a = = = 3,6.
η = 1+   = 1+  A . V3 P2
CP TC − TB γ TC − TB
e) On peut retrouver cette valeur en utilisant l’expression du
d) Le système est un gaz parfait et la transformation quasi 1
rendement fourni par l’énoncé η = 1 − γ−1 = 1 − a 1−γ et
statique et adiabatique donc les conditions sont remplies a
pour que les lois de Laplace soient valides. On utilise donc   1
γ−1 a = 1 − η 1−γ = 3,6. La puissance étant une énergie par
TV constante sur les transformations AB et CD pour re- |W| |W|
lier les températures aux volumes et introduire les coeffi- unité de temps soit P= soit |W| =P∆t. Comme η = ,
∆t QC
cients α et β. Pmax ∆t
  on a QC = = 55,2 J.
γ−1 γ−1 VA γ−1 γ−1 η
On a TA VA = TB VB soit TB = TA = TA α .
VB
f ) Pour parcourir 100 km à la vitesse maximale de 50 km.h−1 ,
Comme le système est un gaz parfait, on a PC VC = nRTC
il faut T = 2,0 h soit 120 minutes. Le volume utilisé au
TC TB QC
et PB VB = nRTB avec ici PB = PC donc = ou en- cours d’un cycle est Vc y = avec q = 30 kJ.cm−3 soit
VC VB q
TC VC VC V A VC V A α
core = = = = . On en déduit q = 30.106 kJ.L−1 . On en déduit Vc y = 1,8.10−6 L. Sur
TB VB V A VB VD VB β
α T = 120 minutes, avec un moteur effectuant 6500 cycles
TC = TB = TA αγ β−1 . par minute, on a 6500 T cycles soit une consommation
β
Vconso = Vc y 6500T = 1,4 L, ce qui est faible et sous-estimé.
Sur la transformation CD de même nature que la
transformation AB, on applique aussi les lois de
γ−1 γ−1
Laplace soit TC VC = TD V et on obtient 19.8
 γ−1  γ−1 D
VC 1
TD = TC = TC = TC β1−γ = TA αγ β−γ . a) Les volumes et les températures sont obtenus par simple
VD β
lecture de l’énoncé. Quant à la pression, on applique la loi
1 TA − TA αγ β−γ nRT
On en déduit η = 1 + soit finalement des gaz parfaits soit P = . On en déduit donc :
γ TA αγ β−1 − TA αγ−1 V

661
Chapitre 19 Machines thermiques

état A B C D est un gaz parfait donc il vérifie la première loi de Joule,


V (L) 1,00 0,250 0,250 1,00 ce qui permet de calculer la variation d’énergie interne
T (K) 330 330 930 930 ∆UAB = CV ∆T. Comme la transformation est isotherme, il
P (bar) 1,10 4,40 12,4 3,10 n’y a pas de variation de température donc ∆UAB = 0, ce
qui permet d’en déduire le transfert thermique par le pre-
b) Les transformations AB et CD sont des transformations mier principe ∆UAB = QAB + WAB soit QAB = −WAB < 0.
isothermes et concernent un gaz parfait. On applique la f ) La transformation BC est isochore donc le volume est
nRT K
loi des gaz parfaits qui s’écrit P = = avec K une constant et dV = 0. On en déduit que le travail est
V V nul : WBC = 0. Par application de la première loi de
constante. On a donc un arc d’hyperbole.
Joule vérifiée par le système qui est un gaz parfait donc
Les transformations BC et DA sont des transformations iso- nR  
chores donc le volume est constant et la courbe est une ∆UBC = CV ∆T = Tc − T f . Par ailleurs, le pre-
γ−1
droite verticale. mier principe donne ∆UBC = WBC + QBC = QBC puisque
Le cycle a donc l’allure suivante dans le diagramme de nR  
WBC = 0. On en déduit donc QBC = Tc − T f > 0.
Watt : γ−1

P g) On utilise l’expression de la variation d’entropie rappelée


nR Tc
C dans l’énoncé soit ∆S BC = ln = 0,522 J.K−1 .
γ − 1 Tf
QBC
h) L’entropie échangée vaut S e = puisque la transfor-
Tc
mation est isotherme, ce qui correspond à un contact
D avec un thermostat à la température Tc . En utilisant
B l’expression du transfert thermique QBC , on obtient
A V  Tf 
nR
Se = 1− = 0,325 J.K−1 .
γ−1 Tc
c) Le cycle est parcouru dans le sens des aiguilles d’une
i) Le bilan entropique permet d’écrire ∆S BC = S c + S e . On
montre donc on peut établir que W < 0 donc que le cycle
peut donc en déduire l’entropie créée S c = ∆S BC − S e soit
est moteur en utilisant l’interprétation graphique du tra-
numériquement 0,197 J.K−1 . L’entropie créée est donc po-
vail dans le diagramme de Watt. En effet, quand le volume
sitive et la transformation irréversible.
augmente, le travail est égal à l’opposé de l’aire sous la
courbe donc WCD < 0. Quand le volume diminue, le tra- j) La transformation CD est isotherme à la température Tc
vail est égal à l’aire sous la courbe et WAB > 0. On note donc par un raisonnement analogue à celui de la ques-
VD VA
qu’il n’y a pas de travail pour les transformations BC et DA. tion e), on obtient WCD = −nRTc ln = −nRTc ln <0
Comme l’aire sous la courbe AB est plus faible que celle VC VB
 VA
sous la courbe CD, on en déduit que |WAB | < WCD  et puisque = 4 > 1 et QCD = −WCD > 0.
W = WAB + WCD < 0. VB
k) La transformation DA est isochore donc par un raisonne-
d) La relation de Mayer est CP − CV = nR. D’autre part,
CP ment analogue à celui de la question f ), on a WDA = 0 et
on a γ = et en reportant dans la relation de Mayer nR  
CV QDA = T f − Tc < 0.
  nR γnR γ−1
γ − 1 CV = nR donc CV = et CP = .
γ−1 γ−1 l) Le travail total sur le cycle est la somme des travaux sur
e) A partir de sa définition δW = −Pext dV, on calcule le chaque transformation, ce qui conduit à un travail total
  V
travail des forces de pression. Les transformations sont B
Wt = WAB + WBC + WCD + WDA = −nR T f − Tc ln .
quasi statiques donc il s’agit d’une succession d’états in- VA
finiment proches d’un état d’équilibre notamment mé- m) La puissance étant l’énergie par unité de temps, on a
canique, ce qui implique Pext ≈ P et δW = −PdV. La nWt P∆t
P= donc n = = 7,2 cycles par seconde avec
transformation AB est isotherme donc en remplaçant P ∆t Wt
nRT f ∆t = 1,0 s.
par avec nRT f constant d’où l’expression du tra-
V B n) Le rendement est le rapport de ce qu’on souhaite ici
dV VB le travail sur ce qui coûte ici les transferts thermiques
vail WAB = −nRT f = −nRT f ln > 0 puisque
A V VA positifs avec la source chaude à la température Tc soit
VB VB Wt Wt
VA = 4 VB > VB soit < 1 et ln < 0. Le système η = − = − . En explicitant les expressions
VA VA Qc QBC + QCD

662
Machines thermiques Chapitre 19

de Wt , QBC et QCD , on obtient finalement : le premier principe se traduit par W + Qc + Q f = ∆U = 0 et


le second par S e + S c = ∆S = 0 avec l’entropie créée S c  0
   V
A Qc Q f
γ − 1 Tc − T f ln et l’entropie échangée S e = + donc :
VB Tc Tf
η = = 38 %
  VA  
Tc − T f + γ − 1 Tc ln
VB Qc Q f
S c = ∆S − S e = − + 0
Tc Tf
o) Sur un cycle, on a −W = Qc + Q f par le premier principe.
|W| Qc Q f
Pour un moteur thermique, le rendement η = s’écrit ou encore +  0.
Qc Tc Tf
W Q f Du premier principe, on tire Qc = −W − Q f qu’on reporte
η=− = 1+ . L’inégalité de Carnot-Clausius donne  
Qc Qc 1 1 W
Qc Q f Qf Tf dans le second principe soit Q f −  .
+ ≤ 0. Comme Qc > 0, on en déduit ≤− soit Tf Tc Tc
Tc T f Qc Tc 1 1
Tf Or T f < Tc donc − > 0 et avec Q f > 0, on obtient
η ≤ ηC = 1 − . Ici ηC = 65 %. On vérifie donc η < ηC . Tf Tc
Tc W > 0.
Alors Qc = −Q f − W < 0.
19.9 b) L’efficacité est le rapport de ce qu’on souhaite sur ce qui
a) Le cœur fournit un travail, il agit comme un moteur donc Qf
coûte soit η = . Avec W = −Qc − Q f (issu du premier
le cycle est parcouru dans le sens horaire ADCBA.
 Pour une W
Qf
série de transformations réversibles W = − PdV = −A où principe), on obtient η = − .
Qc + Q f
A désigne l’aire algébrique du cycle. Si celui-ci est parcouru c) L’hypothèse de fonctionnement réversible se traduit par
dans le sens horaire, A > 0 et W < 0, on a bien un moteur. Qc Q f
On calcule l’aire du cycle en calculant l’aire l’égalité + = 0 qui traduit le cas d’égalité de l’inéga-
  du rec- Tc Tf
tangle de côté AD et CD : A1 = PC − PD (VA − VD ). Qc Tc
Or PC − PD correspond à 110 mm de mercure soit lité de Carnot-Clausius. On en déduit =− .
110 Qf Tf
1,013.105 = 0,15.105 Pa et VA −VD = 6,0.10−5 m3 soit 1
760 Comme η = − , on en déduit l’efficactité dans le cas
A1 = 0,88 J. Qc
1+
A cette aire, on retranche celle du triangle rectangle d’hy- Qf
1  
1 Tf
pothénuse CB qui vaut A2 = (VA − VD ) PC − PB , ce qui réversible ηr ev = − = .
2 Tc Tc − T f
donne avec PC −PB = 40 mm de mercure soit avec la même 1−
conversion que précédemment 0,053.105 Pa et une aire Tf
A2 = 0,16 J. d) L’application numérique proposée donne η = 13,9.
On en déduit l’aire du cycle W = −A = −A1 + A2 = −0,72 J. e) Une énergie est le produit d’une puissance par une durée
donc le réfrigérateur reçoit un travail W = P1 ∆t1 , prélève
b) Si le cœur bat à 70 battements par minute, la durée
60 un transfert thermique Q f = ηW = η P1 ∆t1 à la source
entre deux battements est de ∆t = = 0,86 s. C’est froide. La source froide constituée des aliments perd donc
70
la durée d’un cycle. On en déduit la puissance du cœur un transfert thermique Q1 = −Q f = −η P1 ∆t1 .
|W|
P = = 0,84 W. Cela correspond à une énergie de 72 kJ Comme ∆t1 = 24 h = 86,4.103 s, l’application numérique
∆t donne Q1 = −120 MJ.
sur une journée (l’équivalent en calories de 4,0 g de sucre).
f ) La source froide constituée des aliments cède une puis-
Q1
19.10 sance thermique P1′ = = −ηP1 au réfrigérateur.
∆t1
a) Le but du réfrigérateur est d’abaisser la température des Comme la température ne diminue pas, c’est que cette
aliments qui constituent la source froide. Le transfert ther- puissance cédée compense exactement la puissance ther-
mique doit donc provenir de la source froide. On en déduit mique reçue par la source froide de l’extérieur du fait de la
que Q f > 0. mauvaise isolation soit Pext = −P1′ = ηP1 = 1,39 kW.
Le fonctionnement d’une machine thermique est cyclique g) Dans ce cas, la puissance mécanique reçue par la ma-
donc sur un cycle, les variations de fonction d’état comme chine sert pour une part à maintenir la température de
l’énergie interne et l’entropie sont nulles. Par conséquent, la source froide constituée des aliments (ce qui était déjà

663
Chapitre 19 Machines thermiques

le cas auparavant) et pour l’autre part à refroidir le vo- Par ailleurs, le bilan entropique sur le réfrigérateur donne
lume V d’eau qu’on place dans le réfrigérateur. Par consé- ∆S = S e + S c en notant ∆S la variation d’entropie, S e l’en-
quent, la part de puissance mécanique servant à refroi- tropie échangée et S c l’entropie créée. Sur un cycle, on a
dir le volume d’eau est P2 − P1 . Le travail supplémentaire ∆S = 0 puisque l’entropie est une fonction d’état comme
Wsup = (P2 − P1 ) ∆t correspond au transfert thermique l’énergie interne. Quant à l’entropie échangée, elle vaut ici
supplémentaire Qsup prélevé par le réfrigérateur soit en te- Q1 Q2 Q1 Q2
Se = + . On en déduit + +S c = 0 dont on peut
nant compte de l’efficacité Qsup = ηWsup = η (P2 − P1 ) ∆t. T1 T2   T1 T2
L’eau cède donc le transfert thermique : Q2
obtenir Q1 = −T1 + Sc .
T2
Q = −Qsup = −η (P2 − P1 ) ∆t En reportant dans l’expression du travail, on a :
   
Q2 T1
La transformation subie par l’eau W = T1 + S c − Q2 = Q2 − 1 + T1 S c
 étant isobare, on a T2 T2
∆Heau = Q avec ∆Heau = mceau T f − T0 et m = ρeau V.
  Q2
Finalement on a Q = ρeau Vceau T f − T0 . c) L’efficacité d’un réfrigérateur s’écrit e = . De la relation
W
En égalant les deux expressions, on obtient : établie à la question précédente, on obtient :
  T2 T1 T2
ρeau Vceau T f − T0 Q2 = W− Sc
T1 − T2 T1 − T2
∆t = −
η (P2 − P1 ) T2 T1 T2 S c
On obtient l’efficacité e = − . D’après le
soit numériquement ∆t = 33,4 min. T1 − T2 T1 − T2 W
T1 T2
second principe, S c  0. Ici W > 0 et > 0, on en
T1 − T2
19.11 T2
déduit que e  . L’efficacité sera maximale pour
a) Le signe des transferts thermiques indiquant le sens réel T1 − T2
des transferts thermiques, le schéma de principe du réfri- S c = 0 autrement dit pour un fonctionnement réversible.
gérateur est le suivant : d) L’irréversibilité se traduit par S c > 0, ce qui a pour consé-
quence de diminuer l’efficacité du réfrigérateur. Dans le
même temps, il faut fournir un travail supplémentaire.
source froide source chaude
19.12
T2 T1
Q2 Le signe des transferts thermiques indiquant le sens réel des
Q1
transferts thermiques, le schéma de principe du réfrigérateur
est le suivant :

réfrigérateur
source froide source chaude
eau pièce
QF QC
W

réfrigérateur
Le réfrigérateur reçoit un travail donc W > 0, il prélève
un transfert thermique à la source froide soit Q2 > 0 et
cède un transfert thermique à la source chaude autrement
dit Q1 < 0. Par conséquent, les transferts réels s’effectuent W
dans le sens des flèches pour W et Q2 et dans le sens op-
posé pour Q1 .
b) On obtient le travail reçu par le réfrigérateur à partir de l’ex- Le réfrigérateur reçoit un travail donc W > 0, il prélève un
pression du premier principe appliqué à la machine soit transfert thermique à la source froide soit QF > 0 et cède un
sur un cycle W+Q1 +Q2 = ∆U = 0 puisque l’énergie interne transfert thermique à la source chaude autrement dit QC < 0.
est une fonction d’état, ce qui implique que sa variation est Par conséquent, les transferts réels s’effectuent dans le sens
nulle sur un cycle. On en déduit W = −Q1 − Q2 . des flèches pour W et QF et dans le sens opposé pour QC .

664
Machines thermiques Chapitre 19

Grâce au travail qui lui est fourni, le réfrigérateur transforme P


l’eau en glace, c’est cette eau qui constitue la source froide. Le P2 3 2
réfrigérateur lui préleve un transfert thermique et fournit un
transfert thermique à la source chaude à savoir la pièce. Sa-
chant que l’enthalpie massique de solidification est l’opposé P1 1
4
de celle de fusion soit Lsol = −L f us et que le changement V
d’état s’effectue à pression constante, on a :

Qeau→g l ace = ∆Heau→g l ace = −m eau L f us Du fait du sens de parcours du cycle, le travail W est effec-
tivement reçu par le gaz donc on a un fonctionnement soit
Or ce transfert thermique ainsi calculé est le transfert ther- en pompe à chaleur soit en réfrigérateur suivant l’utilisa-
mique conventionnellement reçu par l’eau qui est transfor- tion qu’on en fait.
mée en glace, c’est donc l’opposé du transfert thermique QF b) Les isothermes d’un gaz parfait dans le diagramme de Watt
reçu par le réfrigérateur. On en déduit QF = m eau L f us . nRT
sont représentées par une courbe P = . Quand on aug-
Le premier principe au réfrigérateur s’écrit W + QF + QC = 0 V
puisque sur un cycle, la variation d’énergie interne est nulle mente la température, la courbe se trouve au-dessus de la
puisque c’est une fonction d’état. Quant au second principe, précédente.
QC QF En appliquant ce résultat à la transformation 2 → 3 du
il s’écrit +  0 puisque l’entropie comme l’énergie in-
TC TF cycle de Brayton, on en déduit un refroidissement au cours
terne est une fonction d’état et sa variation est nulle sur un de cette étape. Cela correspond à un transfert thermique
cycle. Q23 < 0 effectivement cédé par le gaz à l’extérieur à savoir
De l’inégalité traduisant le second principe, on obtient l’inéga- avec la source chaude qui le reçoit et se réchauffe. On a
TC TC m eau L f us donc QC = Q23 < 0.
lité QC  − QC soit QC  − avec l’expression
TF TF
de QF déjà obtenue. P
D’après la traduction du premier principe, on obtient l’expres-
sion du travail W = −QC − QF . L’inégalité précédente donne
TC m eau L f us 3 2
−QC  , ce qui permet d’écrire :
TF
T3 T2
TC m eau L f us V
W  −m eau L f us +
TF
T
On peut également noter que est une constante pour
Ici TC = 292 K et TF = 273 K, on en déduit le travail minimal V
à fournir pour parvenir au but fixé à savoir transformer une une transformation isobare d’un gaz parfait. Compte tenu
V3
masse m eau de l’état d’eau à l’état de glace : des valeurs respectives de V2 et V3 , on a T3 = T2 < T2 .
V2
  c) Les transformations 1 → 2 et 3 → 4 étant adiabatiques,
TC
Wmin = m eau L f us − 1 = 23,2 kJ elles ne donnent lieu à aucun transfert thermique soit
TF
Q12 = Q34 = 0.
Quant aux transformations isobares, le transfert ther-
19.13 mique est égal à la variation d’enthalpie, ce qui s’écrit Q =
∆H = CP ∆T dans le cas d’un gaz parfait avec la capacité
a) Les transformations isobares (2 → 3 et 4 → 1) s’opèrent γnR
thermique à pression constante CP = . On en déduit
à pression constante et sont donc représentées par des γ−1
droites horizontales dans le diagramme de Watt. γnR γnR
Q23 = (T3 − T2 ) et Q41 = (T1 − T4 ).
γ−1 γ−1
Quant aux transformations adiabatiques, elles concernent
un gaz parfait et sont réversibles : on peut donc appliquer QF
d) L’efficacité d’un réfrigérateur s’écrit e = avec ici
la loi de Laplace PV γ constant. On a donc une allure hyper- W
QF = Q41 > 0. Or on traduit le premier principe par l’équa-
bolique.
tion Q41 + Q23 + W = 0 sur le cycle donc −W = Q23 + Q41 .
On en déduit l’allure suivante du diagramme de Watt du −Q41
cycle de Brayton : Finalement η = .
Q41 + Q23

665
Chapitre 19 Machines thermiques

Qc Qf Qf Qc
e) On peut expliciter l’efficacité en fonction des tempéra- Comme + ≤ 0 soit ≤− et Qc < 0, on a
tures grâce aux expressions des transferts thermiques soit Tc Tf Tf Tc
−CP (T1 − T4 ) −(T1 − T4 ) Qf Tf Qf Tf Tc − T f
η = = . ≥− soit 1 + ≥ 1− = . On en déduit
CP (T1 − T4 ) + CP (T3 − T2 ) T1 − T4 + T3 − T2 Qc Tc Qc Tc Tc
Or on a déjà dit que les conditions étaient réunies pour 1 Tc Tc
appliquer les lois de Laplace soit P1−γ T γ constant pour ≤ donc e ≤ e C = .
Qf Tc − T f Tc − T f
les transformations adiabatiques du cycle à savoir 1 → 2 1+
  1−γ Qc
1−γ
P2 γ L’efficacité de Carnot d’une pompe à chaleur est donc :
et 3 → 4. On en déduit T1 = T2 = T2 a γ et
P1
  1−γ Tc T1
P2 γ 1−γ
P3 P2 eC = = = 12
T4 = T3 = T3 a γ car = . Tc − T f T1 − T2
P1 P4 P1
En reportant dans l’expression de η, on en déduit L’efficacité réelle de la pompe à chaleur est e = 0,4e C = 4,7.
1−γ
−(T2 − T3 ) a γ 1 c) La puissance thermique perdue vaut P = K (T1 − T2 ) soit
η = ou encore η = .
1−γ γ−1 numériquement P = 24 kW. Cette puissance est celle à ap-
−(T2 − T3 ) + (T2 − T3 ) a γ a γ −1 porter à la pièce pour compenser les pertes : elle corres-
pond à la puissance cédée par le fluide de la pompe à cha-
19.14
leur à la source chaude qu’est la pièce soit Pc = −P donc
a) Dans le cas d’une pompe à chaleur, le fluide cède de la cha- Pc = −24 kW.
leur à la pièce qui constitue la source chaude soit Qc < 0 Qc Pc
et en prend à l’extérieur qui constitue la source froide soit Comme e = − , on en déduit e = − en notant
W Pmec a
Q f > 0. Cela nécessite qu’elle reçoive le travail mécanique Pmec a la puissance mécanique fournie au fluide par le
d’un compresseur soit W > 0. Pc P
compresseur soit Pmec a = − = = 5,1 kW.
e e
compresseur Pmec a
d) Le rendement du compresseur s’écrit η = = 0,80
Pel ec
W >0
Pmec a
donc il faut une puissance électrique Pel ec = soit
η
pièce atmosphère numériquement Pel ec = 6,4 kW. La consommation élec-
fluide trique est alors Wel ec = Pel ec ∆t = 23 MJ ou en kWh avec
intérieure extérieure
1,0 kWh = 3600.103 = 3,6 MJ une valeur de 6,4 kWh, ce qui
Qc <0 Q f >0 est logique puisque la puissance électrique fournit 6,4 kW
pendant une heure.
b) Dans le cas où on échange un transfert thermique Qc et Le kWh d’EDF coûtant 0,15 centimes d’euros, une heure de
Q f uniquement avec deux thermostats à Tc et T f et un fonctionnement coûte 6,4.0,15 = 0,96 centimes d’euro.
travail avec le milieu extérieur, le premier principe et le se- e) En une heure de fonctionnement soit ∆t = 3600 s, on a
cond principe appliqués au système s’écrivent sur un cycle donc Qc = Pc ∆t = −86 MJ et W = Pmec a ∆t = 18 MJ ainsi
Qc Q f que Q f = −W − Qc = 68 MJ rejeté à l’extérieur. En kWh
∆U = 0 = W + Qc + Q f et ∆S = 0 = S e + S c = + + Sc .
Tc Tf (obtenu en divisant les valeurs en J par 3,6.106 , on trouve
Qc Q f Qc = 24 kWh, W = 5,1 kWh et Q f = 19 kWh.
On a donc + = −S c . Par ailleurs, S c ≥ 0. On en dé-
Tc Tf Remarque : le travail électrique qui correspond à la factu-
duit les deux équations décrivant le fonctionnement d’une ration par EDF vaut Wel ec = Pel ec ∆t = 23 MJ ou 6,4 kWh.
Qc Q f
machine cyclique ditherme W+Qc +Q f = 0 et + ≤0 19.15
Tc T f
(cette deuxième relation est l’inégalité de Clausius). Pour amener l’eau liquide de la température T1 = 20◦ C à la
Si on considère une pompe à chaleur, ce qui est utile est le température T2 = −5,0◦ C, il faut prélever un transfert ther-
transfert thermique Qc < 0 cédé à la source chaude à savoir mique Q au système. Elle se calcule par un bilan enthalpique
la pièce et ce qui coûte le travail mécanique W > 0 fourni à puisque la transformation est isobare donc Q = ∆H. L’enthal-
la machine par le biais du travail électrique qu’il reçoit. On pie H étant une fonction d’état, ses variations ne dépendent
en déduit la définition de l’efficacité e > 0 d’une pompe à pas du chemin choisi. On peut calculer la variation ∆H par un
|Qc | Qc Qc 1 chemin fictif comportant trois étapes. Dans un premier temps,
chaleur par e = =− = = .
|W| W Q f + Qc Qf on fait passer l’eau liquide de la température T1 à la tempéra-
1+ ture T0 soit ∆H1 = mcl i q (T0 − T1 ). Dans une deuxième étape,
Qc

666
Machines thermiques Chapitre 19

elle se solidifie à cette température. Comme l sol id i f = −l f us , sur ce schéma et le transfert thermique Q2 dans le sens op-
on a ∆H2 = ml sol id i f (0,0◦ C) = −ml f us (0,0◦ C). Enfin la glace posé.
formée voit sa température passer de T0 à T2 soit une varia- On applique le premier et le deuxième principe au fluide
tion d’enthalpie ∆H3 = mc g (T2 − T0 ). qui décrit des cycles :
On a donc Q = ∆H = ∆H1 + ∆H2 + ∆H3 soit

Q = mcl i q (T0 − T1 ) − ml f us (0,0◦ C) + mc g (T2 − T0 ) = −68 kJ  W + Q1 + Q2 = 0

 Q1 Q2
Q < 0 donc cette chaleur est perdue par l’eau : elle a été préle-  + 0
T1 T2
vée par le fluide de la machine à glaçons qui constitue le sys-
tème étudié. Elle a été reçue soit Q f = −Q = 68 kJ avec Q f > 0.
Comme on suppose ici un fonctionnement réversible, on
L’efficacité e de la machine est le rapport de Q f sur le travail
est dans le cas d’égalité du second principe, ce qui permet
Qf
mécanique reçu par le compresseur W soit e = = 2,0 donc d’obtenir :
W 
Qf
W= = 34 kJ.  W + Q1 + Q2 = 0

e Q1 Q2
Si le compresseur avait un rendement de 100 %, il consomme- 
 + =0
T1 T2
rait un travail électrique Wel ec = W = 34 kJ. Mais le compres-
seur a un rendement de 0,57, ce qui signifie qu’il consomme
plus d’électricité qu’il n’en restitue en compression à cause L’efficacité de la pompe à chaleur est
des pertes par frottement et par effet Joule notamment. On
W W
a donc ηcomp = = 0,57 donc Wel ec = = 60 kJ et −Qc −Q1 T1
Wel ec ηcomp e= = = = 13,3
W W T1 − T2
Wel ec
∆t = = 600 s soit 10 min.
Pel ec
Dans un congélateur classique, il faut plus de temps pour faire Pour chauffer la pièce, il faut une puissance thermique
des glaçons, ceci peut s’expliquer par le fait que le compres-
seur (dont on peut entendre les vibrations) ne fonctionne pas 32
en permanence. Q̇1 = −32 MJ.h −1 = − 106 W = −8,9 kW
3600
19.16
Q̇1
a) Le schéma de principe est le suivant : donc P = − = 668 W.
e
b) i) Les schémas de principe des deux dispositifs sont les
extérieur pièce suivants :
T2 T1
• dispositif du premier conseiller :

Q2 Q1
fuel
extérieur pièce chaudière
machine T2 T1 T3

W Q2 Q1 Q1′ Q3 =Q

La machine fonctionne en pompe à chaleur donc elle re-


çoit un travail qui lui permet de recevoir un transfert ther-
pompe
mique Q2 de la source froide qui est ici l’extérieur et de cé- moteur
der un transfert thermique Q1 à la source chaude qui est
ici la pièce. En comptabilisant positivement les grandeurs
W
effectivement reçues (ce qui est la convention habituelle
pour écrire les principes de la thermodynamique), on a
donc W > 0, Q1 > 0 et Q2 < 0. Par conséquent, le travail
et le transfert thermique Q1 s’effectue dans le sens indiqué • dispositif du deuxième conseiller :

667
Chapitre 19 Machines thermiques

fuel En reportant les expressions de Q1′ et Q2 dans


chaudière extérieur pièce � � � �
T4 T2 T1 T2 T1
−Q1 − Q2 = Q1′ + Q, on a −Q1 1 − = Q 1−
T1 T3
T3 − T1 T1
qui conduit à Q1 = − Q. Finalement
T3 T1 − T2
Q4 =Q Q2′ Q2 Q1 Qp = −Q1′ − Q s’écrit :

T1 T1 T3 − T1 T1 (T3 − T2 )
Q+ Q= Q
pompe T3 T3 T1 − T2 T3 (T1 − T2 )
moteur
Or Qp = P0 ∆t1 , on en déduit :

Qp T1 (T3 − T2 ) Q
W ∆t1 = =
P0 T3 (T1 − T2 ) P0

On notera qu’il n’est pas possible ici d’avoir tous soit numériquement ∆t1 = 21.103 s ou 5,8 h.
les transferts énergétiques (travaux ou transferts ther- • pour le dispositif du deuxième conseiller :
miques) conventionnellement reçus pour les deux ⋆ pour la pompe à chaleur :
machines puisque l’une fournit un travail à l’autre. Il 
faudra donc bien tenir compte du sens convention-  W + Q1 + Q2 = 0

nel des schémas précédents pour écrire les deux prin-  Q1 Q2
 + =0
cipes de la thermodynamique : un transfert énergé- T1 T2
tique cédé devra être affecté d’un signe " − ". Ainsi si
on appelle W le travail reçu par le fluide au cours d’un ⋆ pour le moteur :
cycle dans la pompe à chaleur, le travail que reçoit le 

 −W + Q2′ + Q = 0
fluide dans le moteur est −W. 

Dans chaque cas, on applique le premier et le  Q2 + Q = 0


deuxième principe au fluide qui décrit des cycles aussi T2 T4
bien pour la pompe à chaleur que pour le moteur. Le
La pièce reçoit le transfert thermique Qp = −Q1 .
moteur et la pompe à chaleur étant supposés fonc-
Des deux expressions du premier principe, on a
tionner de manière réversible, on aura le cas d’égalité
W = −Q1 − Q2 = Q2′ + Q ou Q1 = −Q2 − Q − Q2′ .
pour le second principe.
Q1 Q2 T2
• pour le dispositif du premier conseiller : De + = 0, on déduit Q2 = −Q1 . On a de
T1 T2 T1
⋆ pour la pompe à chaleur : ′
T2 Q Q2
 même Q2′ = − Q à partir de + = 0.
T4 T4 T2
 W + Q1 + Q2 = 0

En reportant les expressions de Q2 et Q2′ dans l’ex-
 Q1 Q2 T2 T2
 + =0 pression de Q1 , on a Q1 = Q1 − Q + Q soit
T1 T2 T1 T4
T1 − T2 T2 − T4 T1 (T2 − T4 )
Q1 =Q et Q1 = Q. Or
⋆ pour le moteur : T1 T4 T4 (T1 − T2 )
 Qp = P0 ∆t1 = −Q1 donc :

 −W + Q1′ + Q = 0
 Qp T1 (T4 − T2 ) Q
Q1′ ∆t1 = =
 Q P0 T4 (T1 − T2 ) P0

 + =0
T1 T3
soit numériquement ∆t1 = 23,5.103 s ou 6,5 h.
Le transfert thermique Qp = −Q1 − Q1′ est reçu par ii) Le deuxième dispositif semble meilleur mais si on
la pièce. prend T3 = T4 , les deux systèmes sont équivalents.
Des deux expressions du premier principe, on ob- Le premier semble plus astucieux car l’énergie ther-
tient W = −Q1 − Q2 = Q1′ + Q. mique fournie à la source froide du moteur est utilisée
Q1 Q2 T2 pour chauffer la salle mais le rendement du moteur
De + = 0, on déduit Q2 = −Q1 . On a de
T1 T2 T1 du deuxième dispositif est meilleur puisqu’il fonc-
′ tionne entre la source la plus froide et la source la plus
′ T1 Q Q1
même Q1 = − Q à partir de + = 0. chaude.
T3 T3 T1

668
Machines thermiques Chapitre 19

iii) Si la température de la chaudière auxiliaire devient Comme le rendement du moteur modélisant la centrale
très grande, la durée de chauffage ∆t tend vers −W P∆t P
est défini par η = = , on obtient QC = ∆t.
T1 Q QC QC η
, résultat qu’on obtiendrait si le moteur de
T1 − T2 P0 Le premier principe appliqué au moteur donne l’égalité
pompe à chaleur délivrait un travail égal au transfert W + QC + QF = 0 soit QF = −W − QC soit avec les résultats

thermique issu de la combustion du fuel autrement P 1
précédents QF = P∆t − ∆T = P∆t 1 − .
dit ce moteur aurait un rendement de 1 ! η η
La durée de chauffage ne peut pas devenir infinie, la
c) D’autre part, le transfert QF sert à chauffer le fleuve ou plu-
valeur limite dépend de l’efficacité de la pompe à cha-
T1 tôt une masse d’eau m = ρDv ∆t qui se trouve au contact
leur e = . C’est donc elle qui limite la durée de de la centrale pendant la durée ∆t et reçoit le transfert ther-
T1 − T2
chauffage. mique −QF puisque QF est la quantité échangée du point
de vue de la machine thermique. Cette masse d’eau voit
19.17 sa température augmenter de ∆T lors de son passage et en
appliquant le premier principe à ce système en évolution
a) Le rendement de Carnot de cette machine ditherme as-
TF isobare, on obtient :
similable à un moteur s’écrit sous la forme ηC = 1 − .
TC
Avec TF = 290 K et TC = 580 K, on obtient numériquement −QF = ∆H f l euve = mcl ∆T = ρDv ∆tcl ∆T
2
ηC = 0,50 soit un rendement réel de η = ηC = 0,33 ou 33
3
%. d) A partir desdeux expressions de QF , on peut en déduire
b) Le travail est fourni sous forme mécanique avant d’être 1
P −1
transformé en énergie électrique pour alimenter le réseau η
que ∆T = . On obtient une élévation de tempéra-
électrique, il est donc négatif. On a W = −P∆t < 0 en sup- cl ρDv
posant que la puissance fournie est constante au cours du ◦
ture de ∆T = 0,28 C. Le débit du fleuve est très important
fonctionnement de la centrale. pour réguler convenablement le refroidissement.

669
C HAPITRE 20
Champ magnétique - Forces de La-
place - Induction

T hèm es abordés dans les exercices


⋄ Sources et cartes de champ magnétique. Aimant droit, spire circulaire, bobine.
⋄ Moment magnétique.
⋄ Résultante, puissance et moment résultant des forces de Laplace.
⋄ Action d’un champ magnétique sur un aimant.
⋄ Flux d’un champ magnétique à travers une surface. Flux propre.
⋄ Phénomène d’induction électromagnétique. Loi de modération de Lenz. Loi de Faraday. Force électromotrice induite.
⋄ Inductance mutuelle.
⋄ Rails de Laplace.
⋄ Phénomène d’auto-induction. Inductance propre.
⋄ Energie magnétique. Conversion électromécanique. Transformateur électrique. Freinage par courants de Foucault. Moteur à
courant continu.

Points essentiels du cours pour la résolution des exercices


⋄ Exploiter une carte de champ magnétique.
⋄ Orienter un champ magnétique.
⋄ Connaître ou déterminer les ordres de grandeur des champs et des moments magnétiques.
⋄ Définir le moment magnétique d’une boucle de courant. Associer un moment magnétique à un aimant.
⋄ Différencier les champs magnétiques subi et créé par un courant.
⋄ Définir et exploiter la résultante, la puissance et le couple résultant des forces de Laplace.
⋄ Créer un champ magnétique tournant.
⋄ Evaluer le flux d’un champ magnétique à travers une surface s’appuyant sur un contour fermé orienté.
⋄ Identifier un phénomène d’induction. Utiliser la loi de Lenz. Enoncer et exploiter la loi de Faraday.
⋄ Décrire le phénomène d’auto-induction à partir de la notion de flux propre.
⋄ Décrire le phénomène d’inductance mutuelle pour deux bobines proches en interaction. Etudier le cas du régime sinusoïdal
forcé. Etablir la loi des tensions pour un transformateur électrique.
⋄ Analyser les conversions entre puissances mécanique et électrique (rails de Laplace ou spire en rotation).
⋄ Etudier la conversion de puissance électrique en puissance mécanique dans le cas des moteurs.
⋄ Identifier un freinage par induction.

670
Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction Chapitre 20

Les méthodes à retenir

Exploiter une carte de champ • Une ligne de champ est définie comme la courbe constamment
magnétique. Reconnaître la carte de tangente au champ. Une carte de champ correspond à l’ensemble
champ d’un aimant droit, d’une spire des lignes de champ en tout point de l’espace. On y porte donc les
circulaire ou d’une bobine longue. vecteurs représentant le champ, ce qui conduit à avoir les informa-
Obtenir un champ magnétique tions relatives à la direction, au sens et à la norme du champ.
uniforme. • Sur une carte de champ, on identifie un champ magnétique uni-
forme par l’existence de vecteurs égaux en tout point de l’espace
que ce soit en norme, en direction ou en sens.
• Les zones de champ faible sont les zones où les vecteurs représen-
tant le champ magnétique présentent les plus petites normes. Gé-
néralement la norme du champ magnétique augmente quand les
lignes de champ se resserrent et elle diminue quand les lignes de
champ s’écartent.
• Le champ magnétique tourne ou s’enroule autour des sources de
courants qui le produisent : on identifie les courants à l’origine
des champs magnétiques en recherchant le centre des lignes de
champ.
• Les cartes de champ d’un aimant droit, d’une bobine longue et
d’une spire circulaire sont les suivantes :

aimant droit bobine longue

S N

aimant en U spire circulaire

• On obtient un champ magnétique quasi uniforme à l’intérieur


d’une bobine longue encore appelée solénoïde ou dans l’entrefer
d’un aimant en U.

671
Chapitre 20 Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction

Exemple :

Les lignes de champ magnétique doivent s’enrouler au-


tour de leur source par exemple un circuit filiforme par-
couru par un courant. C’est le cas ici donc cette carte de
champ peut correspondre à celle d’un champ magnétique.
Le courant parcourt un fil rectiligne au centre des lignes de
champ, celles-ci s’enroulant autour.

�→ Exercices 20.1, 20.2, 20.3.

Connaître les ordres de grandeur de • Les ordres de grandeur des champs magnétiques sont les suivants :
champs magnétiques usuels. Evaluer ⋆ de 0,1 à 1 T au voisinage d’un aimant,
l’ordre de grandeur d’un champ ⋆ de 0,1 à 10-20 T à l’intérieur d’un appareil d’IRM,
magnétique à partir de son expression. ⋆ 10−5 T pour le champ magnétique terrestre.
• Lorsqu’on dispose de l’expression du champ magnétique créé par
un dispositif, il suffit de faire l’application numérique pour déter-
miner son ordre de grandeur.
• Les champs magnétiques créés par un courant d’intensité I sont
généralement proportionnels à la valeur de I et font intervenir la
perméabilité magnétique du vide µ0 = 4π10−7 H.m−1 ou T.m.A−1 .
Exemple :

Le champ magnétique à l’intérieur d’un solénoïde compor-


tant n spires par unité de longueur et parcouru par un cou-


rant d’intensité I s’écrit B = µ0 nI→−
u où →
−u est un vecteur
unitaire le long de l’axe du solénoïde. Un solénoïde carac-
térisé par n = 500 spires par mètre et parcouru par un cou-
rant d’intensité I = 2, 0 A crée un champ magnétique d’in-
tensité B = 1, 3 mT.

�→ Exercices 20.3, 20.4.

672
Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction Chapitre 20

Orienter un champ magnétique. • On peut déterminer l’orientation du champ magnétique créé par
Orienter une surface. un circuit filiforme à partir de l’orientation du courant qui le par-
court à l’aide d’une des trois méthodes suivantes :
⋆ méthode de la main droite : on dispose la paume de sa main
le long du circuit électrique de sorte que le courant soit dirigé
dans le sens de la paume vers les doigts et la direction du pouce
indique celle du champ magnétique (dans le sens de la paume
vers l’extrémité du pouce) ;



B
I

⋆ méthode dite du tire-bouchon : lorsqu’on tourne le tire-


bouchon dans le sens du courant électrique (ce qui revient ici
à sortir le bouchon), le tire-bouchon se déplace vers le haut, ce
qui indique le sens du champ magnétique ;



B
I

⋆ méthode dite du “bonhomme d’Ampère” : on consid�re un


bonhomme qui se couche sur le circuit parcouru par un cou-
rant électrique I avec le courant qui le traverse en entrant par
les pieds et en sortant par la tête. Il regarde vers le point M où
on cherche l’orientation du champ magnétique créé par le cir-
cuit parcouru par le courant I, la direction de son bras gauche en
partant du corps vers la main est la direction du champ magné-
tique ;

I
M


B

673
Chapitre 20 Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction

• On peut noter que la règle reste valable en inversant la position du




courant d’intensité I et du champ magnétique B .

I →

B
I


− M
B
M
• On utilise les mêmes règles pour orienter une surface : on consi-
dère un contour fermé C sur lequel s’appuie la surface S. Ce
contour étant orienté arbitrairement, on définit le vecteur surface


orienté S comme le vecteur perpendiculaire à la surface de norme
égale à l’aire de la surface S et orienté comme le serait le champ


magnétique B créé par un courant d’intensité I qui parcourrait le
contour C dans le sens choisi.


− →

S S

Exemple :

En reprenant l’exemple de la carte de champ créé par


un fil, on obtient en appliquant l’une des méthodes dé-
crites (règle du tire-bouchon, de la main droite ou du bon-
homme d’Ampère) que le courant dans le fil est orienté
vers le lecteur.

→ Exercices 20.1, 20.2, 20.3.

Définir le moment magnétique d’une • Une boucle de courant plane définit une surface S. Si elle est par-
boucle de courants plane. Associer un courue par un courant I, on définit le moment magnétique de cette
−→ →
− →

moment magnétique à un aimant par boucle de courant par le vecteur M = I S où S est le vecteur sur-
analogie avec une boucle de courants. face orienté s’appuyant sur la boucle de courant défini précédem-
Connaître les ordres de grandeur des ment. On déterminera le sens du moment magnétique à l’aide
moments magnétiques des aimants de l’une des trois méthodes : tire-bouchon, main droite ou bon-
usuels. homme d’Ampère.

S −→
M
I
I

• L’unité des moments magnétiques est l’ampère mètre carré (A.m2 )


dans les unités du Système International.

674
Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction Chapitre 20

• On observe expérimentalement la même allure pour les cartes de


champ magnétique d’un aimant droit et d’une boucle de courant.
Par analogie avec une boucle de courant, on peut caractériser un ai-
mant par son moment magnétique. Dans le cas d’un aimant droit,
le moment magnétique est orienté suivant la direction des pôles de
l’aimant du pôle Sud vers le pôle Nord.
• Les moments magnétiques des aimants usuels sont de l’ordre de
10 A.m2 , celui de la Terre de l’ordre de 1022 A.m2 et celui des
particules élémentaires de l’ordre du magnéton de Bohr ou de
10−23 A.m2 .
Exemple 1 :

Le moment magnétique d’une spire circulaire de rayon


R = 3, 0 cm parcouru par un courant d’intensité I = 2, 5 A
est M = IS = πR2 I = 7, 1 A.m−2 .

Exemple 2 :

Un aimant de moment magnétique M = 10 A.m−2 peut


être modélisé par une spire circulaire de rayon R = 3, 0 cm
M M
parcouru par un courant d’intensité I = = = 3, 5 kA.
S πR2
On note l’importante valeur de l’intensité obtenue qui ex-
plique qu’on préfère un aimant à une spire parcourue par
un courant pour obtenir un champ magnétique consé-
quent.

�→ Exercices 20.2.

Différencier le champ subi et le champ • Les courants électriques peuvent être passifs ou actifs vis-à- vis
créé par un courant filiforme. Définir la d’un champ magnétique :
densité linéique de la force de Laplace ⋆ si les courants sont à l’origine de l’existence du champ magné-
pour un élément de courant filiforme. tique, il s’agit d’un champ magnétique créé par les courants et
Etablir et connaître l’expression de la les courants sont alors actifs,
résultante des forces de Laplace. Définir ⋆ si les courants subissent une force de la part d’un champ ma-
et calculer le moment du couple gnétique, le champ magnétique est alors subi par les courants
résultant des forces de Laplace dans le qui sont passifs dans ce cas.
cas d’une spire rectangulaire en • Un élément de courant de longueur dℓ parcouru par un courant

→ →

rotation. Evaluer la puissance des forces d’intensité I subit une force dite de Laplace dFL = Idℓ→ −
u ∧ B en
de Laplace. notant → −
u un vecteur unitaire parallèle à la direction de l’élément
de courant et orienté dans le sens du courant. On note souvent


dℓ = dℓ→−u.


B −

dℓ
I −

dFL

675
Chapitre 20 Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction

• Pour déterminer la résultante des forces de Laplace sur un circuit,


il convient de sommer
 les contributions de tous les éléments de

→ −
→ → −
courant soit FL = Idl ∧ B .
ci r cui t
• Lorsque le champ magnétique dans lequel est plongé le circuit est
uniforme, on obtient pour une portion rectiligne MN du circuit de
longueur L * avec le courant d’intensité I circulant de M vers N :

→ −−→ → − −

FL = IMN ∧ B ou FL = ILB→ −w en notant → −
w =→ −
u ∧→ −v et →
−v un vecteur


unitaire de même direction et de même sens que B . Cette force
s’applique au milieu du segment [MN].


• Dans un champ magnétique B permanent et uniforme suivant
l’axe Ox, le moment des forces de Laplace s’exerçant sur une spire
rectangulaire A 1 A 2 A 3 A 4 par rapport à l’axe Oz correspondant à une
−→ −→ → − −→
médiane du cadre s’écrit ΓL = M ∧ B en notant M le moment ma-
gnétique du cadre.
y
z
−−→
−−→ FL,34
FL,41 A4 P →

A4
3 B
P4
A1 α
I
I P z Oα x
3→

I O→ − B P4 → −
P1 S I S
I
A3
P2 A1 →

P1 B
A2 −−→
FL,23
−−→
FL,12
vue en perspective vue de dessus
• La puissance des forces de Laplace sur ce même cadre s’écrit
P L = ΓL ω = −M Bα̇ sin α.
Exemple :

En considérant le cadre A 1 A 2 A 3 A 4 ci-dessus de côté


A 1 A 2 = A 3 A 4 = h et A 2 A 3 = A 4 A 1 = L, on obtient
les expressions des forces de Laplace sur chacun des
−−→ −−−→ → −  →
quatre côtés soit FL,12 = I A 1 A 2 ∧ B = I −h − u z ∧ B− u→x soit
−−→ −−→ − −→
FL,12 = −IhB− u→y , FL,23 = − I L B − →, F
u z L,34 = I h B u y


−−→ −

et FL,41 = ILBu z . En notant Pi le milieu de chacun des
−−→
côtés, on en déduit le moment de FL,12 par rapport au
−−→ −−→ −−→ −−→
centre O du cadre : MO (FL,12 ) =  OP1 ∧ FL,12 soit
−−→ −−→ L L  
MO (FL,12 ) = − sin α− u→x − cos α− u→y ∧ −IhB− u→y ou en-
2 2
−−→ −−→ ILhB sin α −→.
core MO (FL,12 ) = u z
2

676
Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction Chapitre 20

−−→ −−→ →

De même, pour les autres côtés, on a MO (FL,23 ) = 0 ,
−−→ −−→ ILhB sin α −→ et −−→ −−→ →

MO (FL,34 ) = u z MO (FL,41 ) = 0 . Finalement le
2
moment résultant des forces de Laplace sur le cadre s’écrit
−−→ −→
MO (FL ) = ILhB sin α−→ soit en remarquant que L h = S
u z
−−→ −→
la surface définie par le cadre MO (FL ) = ISB sin α− u→ soit
z
−−→ −→ −→ −→ −
→ →−
MO (FL ) = �M �B sin αu z = M ∧ B . En se rappelant que la
norme du produit vectoriel de deux vecteurs fait interve-
nir le sinus de l’angle entre ces deux vecteurs, on obtient
−−→ −→ →
− → − −→ → −
MO (FL ) = I S ∧ B = M ∧ B .

�→ Exercices 20.5, 20.6, 20.7, 20.15, 20.16, 20.21.



Connaître l’action d’un champ • L’action d’un champ magnétique B sur un aimant est identique
magnétique uniforme sur un aimant. à celle sur un moment magnétique à savoir que l’aimant tend à
Rechercher les positions d’équilibre s’aligner dans la direction du champ magnétique.
d’un aimant. Discuter de leur stabilité. • Il existe donc deux positions d’équilibre d’un aimant dans un
champ magnétique soit le moment magnétique est dans le même
sens que le champ magnétique soit il est dans le sens opposé. Dans
la première situation, on dit que la position est parallèle et dans la
seconde antiparallèle.
−→
rotation de l’aimant de moment M

− α
B −→
M
−→
M

− →

B B
−→
M
parallèle antiparallèle

• Seule la position parallèle correspond à un équilibre stable, la posi-


tion antiparallèle est un équilibre instable.
Exemple :

Une boussole est un petit aimant mobile autour de son


axe. Placée dans le champ magnétique terrestre, elle tend
à s’orienter parallèlement à ce dernier puisqu’il s’agit de
sa position d’équilibre stable. C’est la raison pour laquelle
une boussole indique la direction Nord - Sud.

677
Chapitre 20 Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction

Créer un champ magnétique tournant • On peut créer un champ magnétique tournant en plaçant deux
obtenu avec deux ou trois bobines. spires circulaires parcourues par un courant d’intensité en quadra-
Analyser son effet moteur sur une ture de phase l’un par rapport à l’autre de telle manière que leurs
aiguille aimantée. axes soient à 90◦ .
y
→− −→
rotation de B et M


B
I cos ω0 t −→
O M x

I sin ω0 t

• Lorsqu’on place un aimant à l’intersection des axes des deux spires


précédentes, l’aimant tend à s’orienter parallèlement au champ
magnétique : l’aimant "suit" le champ magnétique dans sa rota-
tion, ce qui crée un mouvement de l’aimant.

Evaluer le flux d’un champ magnétique • Soit un circuit électrique fermé parcouru par un courant d’inten-
uniforme à travers une surface sité i dont le sens est choisi arbitrairement. Son contour délimite


s’appuyant sur un contour fermé une surface S, on note S le vecteur surface orienté par l’intensité.


orienté plan. • Si ce circuit est placé dans un champ magnétique uniforme B de


norme B, on définit le flux du champ magnétique B par rapport

− →

à la surface S par Φ = B . S . Si le circuit comporte N spires de sur-
face S parcourues par le courant d’intensité i , le flux admet pour

− →−
expression Φ = N B . S .
Exemple : i i


− →

S S

i i



Si le champ magnétique B est orthogonal au plan de l’un
des circuits ci-dessus et orienté dans le même sens que


le vecteur surface orienté S , son flux à travers le circuit
s’écrit Φ = B S. S’il est de sens opposé au vecteur surface


orienté S , on a Φ = −B S. S’il est contenu dans le plan du


circuit, le champ magnétique B est orthogonal au vecteur


surface orienté S et le flux est nul Φ = 0.

�→ Exercices 20.8, 20.9, 20.10, 20.11, 20.12, 20.13, 20.14, 20.16, 20.17, 20.18, 20.19, 20.20, 20.21, 20.23, 20.24.

678
Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction Chapitre 20

Reconnaître un phénomène • Si on approche un aimant d’une bobine assimilée à une spire de


d’induction. Utiliser la loi de Lenz. courant plane, on constate qu’un courant d’intensité i appelé cou-
rant induit apparaît et circule dans la bobine et ce, sans qu’elle soit
reliée à un générateur. Le sens réel du courant induit est donné qua-
litativement par la loi de Lenz : le courant induit tend à s’opposer
par ses effets aux causes qui lui ont donné naissance.
• L’apparition d’un courant induit dans un circuit fermé ou d’une
tension induite dans un circuit ouvert sans qu’il n’y ait de généra-
teur dans le circuit correspond au phénomène d’induction électro-
magnétique. Ce phénomène a lieu si :
⋆ le circuit est fixe dans un champ magnétique variable, c’est le
cas par exemple de l’aimant approché d’une bobine fixe,
⋆ le circuit est mobile dans un champ magnétique stationnaire,
c’est le cas où on bougerait la bobine relativement à un aimant
fixe.
côté avant de la spire
Exemple :


→ Nord Sud
Ba


→ →

v
Bi
Nord Sud

→ i >0
Ba

Lorsqu’on approche le pôle Nord de l’aimant de la bobine,




le champ magnétique de l’aimant Ba augmente en norme.
Par induction, il se crée alors un courant i induit dans la
bobine dont le sens est tel qu’il s’oppose à cette augmen-
tation en essayant de l’affaiblir conformément à la loi de
Lenz. La bobine crée alors un champ magnétique induit


Bi en sens inverse du champ magnétique extérieur créé


par l’aimant de façon à compenser l’augmentation de Ba .


Si l’aimant est fixe, il n’y a pas de variation du champ Ba
donc aucun courant induit.

�→ Exercices 20.8, 20.9, 20.10, 20.11, 20.12, 20.13, 20.14, 20.15, 20.16, 20.17, 20.18,
�→ 20.19, 20.20, 20.21, 20.22, 20.23, 20.24, 20.25, 20.26, 20.27.

Enoncer et utiliser la loi de Faraday. • Soit un circuit filiforme orienté arbitrairement par le sens de i et


plongé dans un champ magnétique uniforme B , le courant induit
i dans le circuit est égal à celui que produirait un générateur de
tension induit de force électromotrice e en convention générateur

tel que e = − .
dt

679
Chapitre 20 Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction

• On oriente toujours e dans le sens arbitraire choisi pour i .


Exemple : e
i i


S →
− B
S
i R

Le circuit à gauche ci-dessus de résistance R pour lequel


le champ magnétique est uniforme mais variable dans


le temps B = B0 sin ωt → −
e z est équivalent au schéma de


droite. Avec la convention choisi, on a S = −S→ −
e z soit
Φ = − B0 S sin ωt . On en déduit que le circuit est le siège

d’une force électromotrice induite e telle que e = − soit
dt
e = B0 Sω cos ωt . Le circuit électrique équivalent permet de
calculer le courant induit grâce à la loi des mailles e = Ri
B0 Sω
soit i (t ) = cos ωt .
R

�→ Exercices 20.8, 20.9, 20.10, 20.11, 20.12, 20.13, 20.14, 20.15, 20.16, 20.17, 20.18,
�→ 20.19, 20.20, 20.21, 20.22, 20.23, 20.24.

Décrire le phénomène d’auto-induction • Un circuit parcouru par un courant d’intensité i délivré par
à partir de la notion de flux propre. exemple par un générateur crée un champ magnétique propre


qu’on notera Bp dans lequel le circuit est plongé et ce, même en
l’absence de champ extérieur (comme celui créé par un aimant).
−→
• Le champ magnétique propre Bp a une norme proportionnelle à
l’intensité i du courant traversant le circuit. Il crée lui-même un
flux propre noté Φp dont on peut montrer qu’il s’écrit Φp = Li . On
appelle auto-inductance ou inductance propre la constante de pro-
portionnalité L > 0 qui s’exprime en henry (H) et dépend de la géo-
métrie du matériau.
dΦp di
• La force électromotrice induite est donnée par e = − = −L .
dt dt
Si le générateur délivre un courant d’intensité i (t ) de plus en plus
di
fort, on a > 0 et e < 0 : la bobine se comporte comme un gé-
dt
nérateur délivrant un courant induit de signe contraire à celui du
générateur conformément à la loi de Lenz.
• Un bilan de puissance s’obtient en multipliant la loi des mailles
par l’intensité i . L’énergie électromagnétique d’un circuit d’auto-
1
inductance L est donnée par E bob = Li 2 .
2

680
Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction Chapitre 20

Exemple 1 :


i S
z
i


Bp
l

Soit un solénoïde de longueur l = 10 cm comportant


N = 1000 spires de rayon R = 2, 0 cm et de section S = πR2
parcourues par un courant i . Il génère un champ magné-
−→ N −
tique propre Bp = µ0 ni →

e z = µ0 i →
e z . Le flux propre d’une
l
−→ → − N
spire se calcule par la relation Φp,spi = Bp . S = µ0 i S.
l
N2
Pour N spires, on obtient Φp = NΦp,spi = µ0 i S = Li
l
2
N
avec une inductance propre L = µ0 S. Ici on trouve
l
L = 16 mH.

Exemple 2 :
i i
R R
di
E L E e = −L
dt

Si on réalise un circuit série avec une bobine d’inductance


L, un générateur de tension de force électromotrice E et
une résistance R (schéma de gauche ci-dessus), on aura en
fait le circuit équivalent représenté par le schéma de droite
ci-dessus quand on ferme l’interrupteur. La loi des mailles
di E di R
conduit à E − Ri + e = 0 soit E = Ri + L ou = + i
 dt L
 dt L
E t L
dont la solution est i (t ) = 1 − exp − avec τ = .
R τ R
Pendant un temps caractéristique τ proportionnel à l’in-
ductance L, le régime transitoire s’oppose à l’établisse-
ment d’un courant qui n’existait pas au départ du fait de
l’interrupteur ouvert. En multipliant la loi des mailles  par i,
2 di 2 d 1 2
on aboutit à 0 = −Ei +Ri +Li soit Ei = Ri + Li
dt dt 2
qu’on peut interpréter en termes de bilan de puissance : la
puissance Ei fournie par le générateur est en partie perdue
par effet Joule et en partie stockée dans la bobine.

�→ Exercices 20.9, 20.10, 20.18, 20.23.

681
Chapitre 20 Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction

Décrire le phénomène d’inductance • On considère deux circuits électriques 1 et 2 assez proches parcou-
mutuelle pour deux bobines proches en rus par des courants d’intensité respective i 1 et i 2 . Le circuit 2 est


interaction. plongé dans le champ magnétique B1 créé par le circuit 1 de norme
proportionnelle à i 1 . Le flux magnétique créé par le circuit 1 à tra-
vers le circuit 2 s’écrit Φ1→2 = Mi 1 . De même, le flux magnétique
créé par le circuit 2 à travers le circuit 1 s’écrit Φ2→1 = Mi 2 avec M le
coefficient d’inductance mutuelle qui peut être positif ou négatif.
• Soient deux solénoïdes, l’un de section S 1 , de longueur l 1 et com-
portant N1 spires et l’autre plus petit placé à l’intérieur du premier,
de section S 2 , de longueur l 2 et comportant N2 spires.

i1 i2 −

S2
z


B1

l1


Le champ magnétique B1 créé par le solénoïde 1 vaut

→ N1 →
B1 = µ0 n1 i 1→

e z = µ0 i 1−
ez .
l1
• Le flux de ce champ à travers une spire du solénoïde 2 est
−→ − → N1
Φ1→2,sp = B1 . S 2 = µ0 S 2 i 1 . A travers les N2 spires, le flux total
l1
N1 N2 N1 N2
Φ1→2 = N2 Φ1→2,sp = µ0 S 2 i 1 = Mi 1 avec M = µ0 S 2 > 0.
l1 l1
�→ Exercice 20.10.

Etablir les équations électriques pour • On considère deux bobines proches l’une de l’autre dont la pre-
deux bobines couplées par inductance mière est alimentée par un générateur délivrant la tension v 1 (t ),
mutuelle en régime sinusoïdal forcé. chacune étant en série avec une résistance notée respectivement
R1 et R2 .
M
i1 R1 R2 i2

v1 L1 L2

i1 R1 R2 i2

v1 e1 e2

682
Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction Chapitre 20

• En tenant compte de l’inductance propre et de l’inductance mu-


tuelle, on obtient le flux dans chaque bobine et la force élec-
tromotrice induite associée Φ1 = Φp,1 + Φ2→1 = L1 i 1 + Mi 2 soit
di 1 di 2
e 1 = − L1 −M et Φ2 = Φp,2 + Φ1→2 = L2 i 2 + Mi 1 soit
dt dt
di 2 di 1
e 2 = − L2 −M .
dt dt
• Les lois des mailles donnent respectivement pour le premier circuit
di 1 di 2
v 1 (t ) = −e 1 + R1 i 1 = L1 +M + R1 i 1 ainsi que pour le second
dt dt
di 2 di 1
0 = − e 2 + R2 i 2 = L2 +M + R2 i 2 .
dt dt
• Si on se place en régime sinusoïdal forcé avec v 1 (t ) = v 1m cosωt ,
on peut écrire les deux lois des mailles en notation complexe, ce
qui conduit d’une part à v 1 = j L1 ωi 1 + j Mωi 2 + R1 i 1 et d’autre part
à 0 = j L2 ωi 2 + j Mωi 1 + R2 i 2 .
j Mω
La deuxième équation donne i 2 = − i 1 : on a bien créa-
R2 + j L2 ω
tion d’un courant d’intensité i 2 dans la bobine 2 par le phénomène
d’inductance mutuelle.
• L’énergie magnétique de deux circuits couplés par inductance mu-
1 1
tuelle s’écrit Emag = L1 i 12 + L2 i 22 + Mi 1 i 2 .
2 2
• De nombreux circuits couplés par inductance mutuelle ont des ap-
plications concrètes : déclenchement des radars à feu rouge, puce
RFID (radio frequency identification detection) utilisée par les vé-
térinaires, plaques à induction, recharge d’appareil à distance sans
liaison filaire et bien sûr le transformateur de tension.
Exemple :

Sur le circuit précédent, on peut effectuer un bilan énergé-


tique en multipliant la première loi des mailles par i 1 et la
seconde par i 2 . En sommant ces deux relations, on aboutit
à l’équation suivante :
 
  di 1 di 2 di 2 di 2
v 1 i 1 = R1 i 12 + R2 i 22 + L1 i 1 + L2 i 2 + Mi 1 + Mi 2
dt dt dt dt

En termes de bilan de puissance, la puissance déli-


vrée par le générateur est en partie perdue par ef-
fet Joule dans les deux circuits et en partie conver-
tie en puissance
 électromagnétique  qu’on peut écrire
d 1 2 1 2
dEmag
P mag = L1 i 1 + L2 i 2 + Mi 1 i 2 = .
dt 2 2 dt

�→ Exercice 20.10.

683
Chapitre 20 Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction

Etablir la loi des tensions pour un • Le but d’un transformateur électrique est de convertir une ten-
transformateur électrique. sion alternative u1 (t ) = u1m cos ωt en une autre tension alterna-
tive u2 (t ) = u2m cos ωt d’amplitude différente. Un premier enrou-
lement appelé enroulement primaire est constitué de N1 spires. Il
enroule une carcasse ferromagnétique généralement feuilletée. Un
deuxième enroulement de N2 spires lui fait face enroulant égale-
ment la carcasse. La carcasse constitue un circuit magnétique qui
canalise les lignes de champ magnétique. Le feuilletage permet de
réduire les pertes énergétiques par effet Joule.
• Les amplitudes des deux tensions sont reliées par la relation
|u2m | N2
= . On peut ainsi abaisser ou augmenter une tension al-
|u1m | N1
ternative selon le besoin.
Exemple :


→ →

S1 B i2
i1

u1 N1 N2 u2



S2


B

Soit le transformateur représenté ci-dessus. On suppose




que le champ magnétique B créé par le système est
uniforme. Le point • indique que le courant entre de-
puis l’avant vers l’arrière du plan de la figure. Le cir-
cuit est équivalent à celui représenté ci-dessous. On a ici
Φ1 = N1 B(t ) S 1 = N1 B(t ) S et Φ2 = N2 B(t )S 2 = N2 B(t )S.
dB dB
On en déduit e 1 = −N1 S et e 2 = −N2 S , ce qui conduit
dt dt
u2 −e 2 N2
à = = = m < 1 : on abaisse ici la tension.
u1 −e 1 N1

i1 i2

u1 e1 e2 u2

�→ Exercice 20.11.

684
Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction Chapitre 20

Comprendre et analyser la conversion • On considère le dispositif des rails de Laplace représenté ci-
de puissance mécanique en puissance dessous. On note R la résistance du circuit et on néglige l’induc-
électrique dans le cas des rails de tance propre L du circuit qui a une valeur très faible ici. Une barre
Laplace. de cuivre mobile CD est mise en mouvement sur le reste du cir-
cuit fixe par un opérateur qui exerce sur elle une force constante


F op = Fop →

e x . Le circuit est placé dans un champ magnétique uni-


forme et permanent B = B→ −
e orthogonal au plan du circuit.
z

i D y




− a F op z x
R B

i C
x
0 x(t )

• Sous l’effet de la force exercée par l’opérateur, la surface du circuit


varie, il apparaît donc un flux magnétique variable et une force élec-
tromotrice e induite par la loi de Faraday. Cela conduit à l’appari-
tion d’un courant d’intensité i dans le circuit et d’une force de La-
place s’exerçant sur la barre et s’opposant à la force de l’opérateur
par la loi de Lenz.
• Compte tenu de l’orientation choisie pour i dans le circuit,

− →
− →−
on a S = S(t )→ −
e z = ax(t )→−
e z d’où Φ = B . S = aBx(t ) et
dΦ dx
e(t ) = − = −aB = −aBv(t ).
dt dt
• Le circuit est alors équivalent au suivant :

i (t )

R e(t )

i (t )

On peut en déduire l’équation électrique e(t ) = Ri (t ) soit


−aBv(t ) = Ri (t ).
• Dans le référentiel terrestre supposé galiléen, le rail mobile est sou-

− →

mis à son poids P , à la réaction normale du support N, à la force

− −
→ →

F op de l’opérateur et à la force de Laplace FL = aBi (t )e x .
Le principe fondamental de la dynamique appliqué au rail s’écrit
d→−
v →
− → − → − −

m = P + N + F op + FL . En projetant sur l’axe Ox, on trouve
dt
dv
l’équation mécanique m = Fop + aBi (t ).
dt

685
Chapitre 20 Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction

• Comme e = −Bav, on a la relation ei +Bavi = ei +FLap v = 0 en mul-


tipliant par i . On peut l’écrire sous la forme P i nd + P Lapl ace = 0,
ce qui signifie que pour un circuit mobile dans un champ magné-
tique permanent, la puissance fournie par la force électromotrice
du générateur induit est exactement l’opposé de la puissance de la
force de Laplace. C’est le principe de base de la conversion de puis-
sance électromécanique. Cette relation peut aussi être utilisée pour
déterminer la force électromotrice e sans utiliser la loi de Faraday.
• En multipliant également par i l’équation électrique, on obtient
−Bavi = Ri 2 et en multipliant par v l’équation mécanique :
dv dv
mv = Fop v +Bai v. On en déduit mv = Fop v −Ri 2 soit l’équa-
dt   dt
d 1 dEc 1
tion Fop v = mv 2 + Ri 2 = + Ri 2 en notant Ec = mv 2
dt 2 dt 2
l’énergie cinétique de la barre. La puissance fournie par l’opérateur
est convertie en énergie cinétique servant à mettre en mouvement
la barre et en énergie électrique dissipée ici par effet Joule.
Exemple :

En régime permanent, l’équation mécanique devient


Fop + a B i (t ) = 0. On a fabriqué un générateur de cou-
Fop
rant continu délivrant un courant d’intensité i p = −
aB
proportionnel à la force appliquée par l’opérateur. On re-
marque que i p < 0 soit FL = aBi p < 0. La force de Laplace
s’oppose bien au mouvement de la barre comme le pré-
voit la loi de Lenz. Le sens choisi pour i au départ était en
effet purement arbitraire. En régime permanent, le bilan
de puissance s’écrit Fop v = Ri 2 : toute la puissance méca-
nique fournie par l’opérateur est convertie en puissance
électrique.

�→ Exercices 20.8, 20.12, 20.16, 20.25.

Reconnaître un freinage par induction. • Dans le cas des rails de Laplace, la force de Laplace s’écrit sous la

− (Ba)2 →
forme F Lap = i aB→ −
ex = − v−e x puisque −aBv(t ) = Ri (t ). Elle
R


agit bien comme une force de freinage de la forme f = −λ→ −v.
Conformément à la loi de Lenz, cette force s’oppose à la vitesse et
lui est proportionnelle.
• Pour l’alternateur, le couple des actions de Laplace s’écrit sous la

→ (BS)2
forme ΓL = −i SB sin ωt → −
ez = − ω sin2 ωt →

e z puisque l’intensité
R
ωBS
est i (t ) = sin ωt .
R

686
Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction Chapitre 20



Il agit comme un couple de freinage puisque ΓL = −K→

ω.
• Dans le cas de conducteurs volumiques en mouvement dans un
champ magnétique uniforme, il se crée également des courants in-
duits dans le conducteur appelés courants de Foucault dont l’effet
est de freiner le mouvement.
Exemple 1 :

Ce sont les courants de Foucault qu’on souhaite limiter en


utilisant une carcasse feuilletée dans la constitution des
transformateurs. En effet, le feuilletage consiste à "décou-
per" le matériau magnétique et à insérer une lamelle d’iso-
lant entre les différentes lamelles de matériau magnétique.
Ainsi dès qu’ils sont créés, les courants de Foucault ren-
contrent de l’isolant, ce qui coupe le circuit électrique et
supprime la puissance dissipée par effet Joule.

Exemple 2 :

On utilise ce dispositif pour le freinage des trains ou des ca-


mions, là où des freins à disque normaux seraient endom-
magés. On peut le réaliser en fixant un disque métallique
sur l’essieu des roues d’un véhicule à proximité d’un élec-
troaimant qui peut générer sur commande un champ ma-
gnétique uniforme et permanent.

�→ Exercices 20.12, 20.20, 20.22, 20.23, 20.25.

Comprendre la conversion de puissance • On revient sur l’expérience des rails de Laplace en alimentant le
électrique en puissance mécanique circuit de résistance R avec un générateur de force électromotrice
dans le cas des rails de Laplace. E. Le rail CD mobile est initialement posé sur le circuit fixe et il n’y
a plus d’opérateur pour exercer une force. Le circuit est toujours


placé dans un champ magnétique uniforme B .

R
D y



E B i z x
a

i C

687
Chapitre 20 Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction

• Le générateur E délivre une intensité i . La barre mobile CD se met




mouvement sous l’effet de la force de Laplace FL = i aB→ −
e x qui se
crée. Comme la barre bouge, la surface du circuit change et le flux
varie. Il se crée une force électromotrice induite e s’opposant à la
tension E du générateur d’après la loi de Lenz, ce qui provoque une
diminution de l’intensité.

− →−
• Le flux du champ magnétique Φ = B . S = aBx(t ) ainsi que la force
électromotrice e induite se calculent comme précédemment par
dΦ dx
la loi de Faraday e(t ) = − = −aB = −aBv(t ). Le circuit est
dt dt
équivalent à celui du schéma suivant avec e(t ) orienté dans le sens
de i : R

E e(t )

i (t )

On en déduit l’équation électrique en écrivant la loi des mailles


E + e(t ) = R i (t ) soit E − aBv(t ) = Ri (t ).
• L’équation mécanique s’obtient comme précédemment en appli-
quant le principe fondamental de la dynamique à la barre soit en
dv
projection sur l’axe Ox : m = FL = i (t )aB.
dt
• On peut effectuer un bilan énergétique en multipliant les équa-
tions électrique et mécanique respectivement  par i et par v. On
2 dv d 1
aboutit à −Ei − ei + Ri = 0 et mv = mv 2 = i aBv = −ei .
dt dt 2
dEc
On obtient donc Ei = −ei + Ri 2 = + Ri 2 en notant Ec l’énergie
dt
cinétique de la barre. La puissance fournie par le générateur sert
à mettre en mouvement la barre et à fournir une puissance élec-
trique au circuit dissipée ici par effet Joule.

Exemple :

dv
En régime permanent, = 0 et i (t ) = 0 soit e = −E. La
dt
E
barre atteint une vitesse constante donnée par v p = .
aB
On a donc fabriqué un dispositif analogue à un moteur
électrique.

�→ Exercices 20.19, 20.24.

688
Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction Chapitre 20

Énoncés des exercices

Cartes de champ magnétique


20.1
a) Tracer les lignes de champ magnétique dans un plan perpendiculaire aux fils dans
les situations suivantes :
i) trois fils parallèles placés aux sommets d’un triangle et parcourus par des
courants de même intensité et de même sens,
ii) deux fils parallèles distants de d et parcourus par des courants de même in-
tensité et de sens opposé.
b) On donne les lignes de champ suivantes :

(i) (ii)

(iii) (iv) (v)


Préciser celles qui peuvent correspondre aux lignes de champ d’un champ ma-
gnétique. Si oui, proposer une distribution pouvant les avoir engendrées.

Champ magnétique à la surface de la Terre


20.2
a) Lors d’orages, on observe des éclairs qu’on peut assimiler à un fil vertical par-
couru par un courant électrique d’intensité I descendant. Déterminer la direction
et le sens du champ magnétique créé par la foudre en un point M de l’espace.
b) En assimilant le champ magnétique terrestre par un énorme aimant droit inté-
rieur à la Terre, représenter cet aimant avec ses pôles et l’allure des lignes de
champ du champ magnétique terrestre. On rappelle qu’actuellement le pôle Sud
géographique est le pôle Nord magnétique.

Variation d’un champ magnétique créé par un solénoïde


20.3
Soit un solénoïde de longueur L = 20 cm comportant N = 100 spires parcouru par
un courant d’intensité I = 2,5 A. On rappelle la perméabilité magnétique du vide
µ0 = 4π10−7 H.m−1 .

689
Chapitre 20 Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction

a) Rappeler l’expression du champ magnétique créé par le solénoïde à l’intérieur.


Donner sa valeur numérique.
b) Représenter l’allure des lignes de champ. Modifie-t-on leur allure si on augmente
l’intensité du courant ?
c) Comparer les lignes de champ si le sens du courant est inversé. On ne considère
pas les phénomènes lors du changement du sens du courant et on se limite à
comparer les lignes dans les deux situations.

Bobines de Helmholtz ou Holtzhelm


20.4
On donne l’évolution de la norme du champ magnétique créé par une spire le long
de son axe en fonction de la position z sur cet axe :

i →

B
z
0

a) On dispose deux spires identiques de même axe Oz et de même rayon, parcou-


rues par des courants circulant dans le même sens autour de Oz. On les place
face à face. Représenter approximativement la norme du champ le long de l’axe
Oz. On distinguera les allures en fonction de la distance entre les deux spires.
b) Même question si les courants sont contrarotatifs.
c) Lequel de ces systèmes permet d’obtenir une zone où le champ magnétique est
uniforme ?

Action d’un champ magnétique sur un fil parcouru par un courant élec-
20.5 trique

a) Déterminer la force s’exerçant sur un fil électrique de longueur ℓ = 30 cm par-


couru par un courant d’intensité I = 1,5 A placé dans un champ magnétique uni-
forme d’intensité B = 0,50 T, le fil étant maintenu dans une direction fixe faisant
un angle α = 30◦ avec celle du champ magnétique.

y I


B
Oz


u→
θ θ


u→
r

690
Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction Chapitre 20

b) Une tige de cuivre de masse m = 10 g répartie uniformément sur sa longueur


ℓ = 30 cm est suspendue par une de ses extrémités à un point O autour duquel
elle peut tourner comme un pendule pesant avec une liaison pivot parfaite d’axe
Oz. On relie les deux extrémités à une source de courant délivrant un courant


I = 0,20 A. Lorsqu’un champ magnétique uniforme horizontal B agit sur l’en-
semble de la tige, celle-ci s’écarte d’un angle θe . Déterminer la valeur de θe à
l’équilibre de la tige.
On donne l’accélération de pesanteur g = 9,8 m.s−2 et B = 0,50 T.

Résultante des forces de Laplace sur un circuit en triangle


20.6
a) On enroule sur un triangle équilatéral un fil électrique parcouru par un courant
d’intensité I. Déterminer la résultante des forces de Laplace qui s’exercent sur ce


fil lorsqu’on le place dans un champ magnétique B uniforme perpendiculaire au
plan du triangle.



B

B C
I

b) Même question pour un triangle ABC est isocèle en A avec α = 30◦ . On note
a = AB = AC. z
A
α

α →

B
2
I

B C

Equilibre d’un cadre parcouru par un courant dans un champ magnétique


20.7
Un cadre carré ABCD de côté a = 15 cm et de masse linéique ρℓ = 1,0 g.cm−1 est
parcouru par un courant d’intensité I = 2,0 A. Il peut tourner autour de son côté AB
maintenu horizontalement grâce à une liaison pivot parfaite.
Placé dans un champ magnétique uniforme vertical ascendant de norme B = 300 mT,
il prend une position d’équilibre définie par l’angle θ entre la verticale et le côté AD.
On donne l’accélération de pesanteur g = 9,8 m.s−2 .

691
Chapitre 20 Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction

B A



B
θ

C D

Calculer la valeur de θ de deux manières :


• en déterminant les forces de Laplace et le poids sur chacune des quatre parties du
cadre ainsi que leur moment par rapport à l’axe (AB),
• en considérant le poids total et le couple des forces de Laplace en fonction du
moment magnétique du cadre.

Une expérience simple d’induction


20.8
−→
Un aimant droit de moment magnétique M a son pôle Nord orienté vers un circuit
composé d’une spire de rayon a, de centre O, d’axe Oz et assimilable électriquement
à une résistance R. On fait glisser l’aimant le long de l’axe Oz en l’éloignant du circuit
à vitesse constante v 0 . Le champ magnétique créé par l’aimant à une distance z sur
l’axe est donné dans le cas où z est grande devant les dimensions de la spire par

− µ0 M − K−
B =− e→ →
z = − 3 ez .
2πz 3 z

z
−→
M

a
z

v→
0
Nord Sud

a) Prévoir qualitativement le sens réel du courant d’intensité i .


b) Calculer la force électromotrice induite e en fonction des données du problème
et de la vitesse v = ż de l’aimant. Déterminer également la valeur de i .
c) Si l’aimant s’éloigne de la spire, retrouve-t-on un résultat cohérent avec celui
prévu initialement ?
d) Montrer que la spire se comporte alors comme un aimant dont on précisera les
pôles et si elle exerce une force d’attraction ou de répulsion sur le véritable aimant
éloigné de la spire.
e) Si l’aimant est immobile mais proche de la spire, observe-t-on un courant ?

692
Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction Chapitre 20

Phénomène d’auto-induction en régime sinusoïdal forcé


20.9
On considère une bobine de longueur a et d’axe de révolution −
e→
z parcouru par un
courant d’intensité i comportant N spires de section S.

i
z


S

a N2
a) Montrer que l’inductance L de la bobine est donnée par la relation L = µ0 S.
a
Donner la valeur numérique pour une bobine comportant une spire par milli-
mètre et sachant que µ0 = 4π10−7 H.m−1 , S = 16 cm2 et a = 12 cm. On prendra le
modèle simple d’une bobine infiniment longue.
b) Cette bobine possède également une résistance R et elle est placée dans un


champ magnétique extérieur B ext = B0 sin ωt − e→
z variable. En considérant la
contribution du flux propre et du flux du champ magnétique extérieur, détermi-
ner la force électromotrice e d’induction et le circuit équivalent.
di i em
c) En déduire l’équation électrique du circuit sous la forme + =− cos ωt.
dt τ L
On exprimera les constantes e m et τ en fonction des données du problème.
 
d) On cherche les solutions sous la forme i (t) = i m cos ωt + ϕ . On utilise la nota-
tion complexe i = i m e j ωt avec i m = i m e j ϕ . Exprimer i m en fonction de e m , ω, L
et τ.
e) En déduire les valeurs numériques de i m et ϕ.
f ) Quelles seraient les valeurs obtenues sans l’auto-induction ? Commenter.

Quelques dispositifs utilisant l’inductance mutuelle


20.10
On place deux circuits électriques côte à côte. Le circuit 1 composé d’une bobine
de résistance R1 et d’inductance L1 est alimenté par un générateur délivrant une
tension u1 (t) = um cos ωt. Le circuit 2 constitué d’une bobine de résistance R2 et
d’inductance L2 n’est relié à aucun générateur. Il est placé suffisamment proche du
circuit 1 pour qu’on tienne compte du coefficient M d’inductance mutuelle entre les
circuits.

R1 R2 i2
i1

u1 L1 L2

a) Calculer les forces électromotrices e 1 et e 2 d’induction des deux circuits. En dé-


duire le schéma électrique équivalent du dispositif.
b) En utilisant la notation complexe, montrer que i 2 = Ki 1 avec K une constante
complexe.

693
Chapitre 20 Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction

v1
c) En déduire l’impédance Z1 = du circuit 1 en fonction notamment de M. Com-
i1
menter.
d) On néglige la résistance des deux circuits. Montrer que tout se passe comme si
l’inductance du circuit 1 diminuait quand le circuit 2 est proche.
e) Ce dispositif est utilisé dans les radars automatiques de franchissement de feu
rouge. Expliquer leur fonctionnement. Quelles autres applications utilisent le
couplage par inductance mutuelle ?
f ) On souhaite désormais mesurer le coefficient M d’inductance mutuelle des deux
bobines placées côte à côte à une distance d selon le même axe de symétrie. Pour
cela, on se branche aux bornes de la bobine 2 en circuit ouvert où on mesure la
tension u2 (t). Le circuit 1 est modifié en introduisant une résistance R en série
avec la bobine 1 de manière à visuliser la tension uR = Ri 1 . Le générateur u1 (t)
délivre désormais une tension triangulaire d’amplitude E et de période T. Le si-
gnal récupéré aux bornes du circuit 2 est un créneau d’amplitude E2 .

M
R1 R2 i 2 =0
i1

u1 L1 L2 u2
R

uR
Exprimer u2 (t) en fonction de M et i 1 (t). Justifier qu’on récupère un signal cré-
neau et exprimer M en fonction de E2 , E, T et R. Donner sa valeur numérique
pour d = 5,0 cm sachant que R = 100 Ω, E = 3,0 V et E2 = 0,060 V. Le générateur
délivre un signal triangulaire de fréquence f = 1,0 kHz.

Transformateur de tension
20.11
On utilise un transformateur afin de modifier l’amplitude d’une tension sinusoïdale,
par exemple en transformant une tension d’entrée u1 (t) sinusoïdale de valeur effi-
cace 230 V en une tension de sortie u2 (t) sinusoïdale d’amplitude maximale 12 V. On
utilise le transformateur suivant où on a représenté la direction du champ magné-
tique canalisé par la carcasse ferromagnétique qui traverse les deux enroulements
du circuit primaire et secondaire (le point indique que le courant entre depuis l’avant
vers l’arrière du plan de la figure) :



i1 B i2

u1 N1 N2 u2



B

694
Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction Chapitre 20

a) Calculer les forces électromotrices e 1 et e 2 induites dans les deux circuits.


b) Dessiner le circuit électrique équivalent et en déduire u2 (t) en fonction de u1 (t).
Le transformateur envisagé ici déphase-t-il le signal ?
N2
c) Calculer le rapport nécessaire à la diminution souhaitée de l’amplitude de la
N1
tension.

Rail de Laplace générateur de courant


20.12
Un circuit est composé de deux parties : une partie fixe composée notamment de
deux rails parallèles et une partie mobile constituée d’un rail CD pouvant se déplacer
librement et posée initialement au repos perpendiculairement aux rails fixes.

i D y

−−→
a Fop
R →
− z x
B

i C

x
0 x(t)



On génère un champ magnétique uniforme B = B− e→
z perpendiculaire au plan du cir-
cuit au moyen d’un aimant en U par exemple. On note R la résitance du circuit et on
néglige l’inductance L du circuit. La barre de cuivre mobile CD est mise en mouve-
−−→
ment par un opérateur qui exerce sur elle une force constante Fop = Fop −
e→
x.

a) Pourquoi peut-on a priori négliger ici le phénomène d’auto-induction ?


b) Expliquer qualitativement ce qui va se passer et l’intérêt d’un tel dispositif.
c) Calculer la force électromotrice e induite par le circuit.
d) Trouver l’équation électrique du circuit équivalent au dispositif précédent.
e) Effectuer un bilan des forces sur la barre en mouvement et en déduire une équa-
tion mécanique liant notamment la vitesse de la barre v (t), la norme de la force
exercée par l’opérateur Fop et l’intensité i (t) du courant circulant dans le circuit.
dv v v
f ) Montrer que la vitesse v (t) de la barre obéit à l’équation + = l im . On ex-
dt τ τ
primera les constantes τ et v l im en fonction des données du problème.
g) Résoudre cette équation sachant que la barre est initialement au repos. En dé-
duire l’intensité i (t) du courant dans le circuit. Tracer l’allure de v (t) et i (t).
h) Pour cette seule question, on considère le régime permanent. Montrer que le
système équivaut à un générateur de courant continu délivrant une intensité i p
qu’on déterminera. Le signe de i p est-il cohérent avec la loi de Lenz ?
i) Effectuer un bilan de puissance et expliquer comment a lieu la conversion de puis-
sance mécanique en puissance électrique. Discuter le cas du régime permanent.

695
Chapitre 20 Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction

Rail de Laplace moteur


20.13
On réalise l’expérience suivante dite des rails de Laplace. Un circuit est composé de
deux parties : une partie fixe composée par deux rails parallèles et un générateur de
force électromotrice E et une partie mobile constituée d’un rail CD pouvant se dépla-
cer librement et posée initialement au repos perpendiculairement aux rails fixes.


On génère un champ magnétique uniforme B = B− e→
z perpendiculaire au plan du cir-
cuit au moyen d’un aimant en U par exemple. On note R la résistance du circuit et on
néglige l’inductance L du circuit.

R
D y



E B i z x
a

i C

a) Expliquer qualitativement ce qui va se passer et l’intérêt d’un tel dispositif.


b) Calculer la force électromotrice e induite par le circuit. En déduire l’équation élec-
trique du circuit équivalent.
c) Effectuer un bilan des forces sur la barre et en déduire une équation mécanique
liant notamment la vitesse de la barre v (t) et l’intensité i (t) circulant dans le cir-
cuit.
d) Montrer que la vitesse v (t) de la barre obéit à une équation de la forme
dv v v
+ = l im . On exprimera les constantes τ et v l im en fonction des don-
dt τ τ
nées du problème.
e) Résoudre cette équation en v (t) sachant que la barre est initialement au repos.
Exprimer également l’intensité i (t) du courant dans le circuit. Tracer les allures
de v (t) et i (t).
f ) Pour cette question uniquement, on considère le régime permanent. Montrer que
le système constitue le modèle simple d’un moteur électrique faisant avancer la
barre à vitesse constante v p à déterminer. Est-ce cohérent avec la loi de Lenz ?
g) Effectuer un bilan de puissance et expliquer comment a lieu la conversion de puis-
sance électrique en puissance mécanique.
h) Calculer l’énergie cinétique fournie à la barre et l’énergie fournie par le généra-
teur entre t = 0 et t infini. En déduire le rendement η de ce moteur simple.

Rails de Laplace avec ressort horizontal (oral CCINP)


20.14
On considère un dispositif de rails de Laplace classique mais la barre glissant sans
frottement sur les rails est attachée en M à un ressort de longueur à vide l 0 et de
constante de raideur k. On note A le point d’attache fixe du ressort à l’autre extrémité.


L’ensemble est plongé dans un champ magnétique permanent et uniforme B . Le
circuit a une résistance R, la tige de masse m a une longueur a. A l’instant t = 0, on
déplace la tige initialement au repos à l’abscisse x = 0 jusqu’à à l’abscisse x0 > 0 et
on la lâche sans vitesse initiale.

696
Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction Chapitre 20



B
z
y
R k,l 0 M
a x
A

a) Décrire qualitativement l’évolution du système.


b) Donner le sens réel i du courant induit selon le sens de déplacement de la barre.
1
c) Mettre l’équation du mouvement sous la forme ẍ + ẋ + ω20 x = 0.
τ
d) Quelle est la condition sur R pour avoir un régime pseudopériodique ? Donner
l’expression de x(t) dans ce cas.
e) Effectuer un bilan d’énergie et commenter les différentes conversions.

Oscillation d’une barre (Oral Mines PC)


20.15
Un ressort de longueur à vide l 0 et de raideur k est fixé à un bâti et à son autre extré-
mité, on suspend une tige de masse m conductrice. Il règne un champ magnétique


B = B− e→z perpendiculaire au plan de la figure. La tige glisse sans frottement sur les
rails et le contact électrique est assuré en permanence. On néglige la résistance élec-
trique R et l’inductance L du circuit raccordé à un condensateur de capacité C. On
repère la position de la barre par sa position x(t).

k,l 0

x(t)
a


x g


B

a) Quelle est la position d’équilibre xeq de la tige et la pulsation ω0 de ces oscilla-


tions ?
b) Faire un bilan de puissance expliquant les conversions d’énergie dans le circuit.

Rails de Laplace couplés à un condensateur


20.16
On considère un circuit électrique composé de deux rails de Laplace fixes séparés
d’une distance a et reliés à un condensateur de capacité C initialement déchargé.
On ferme le circuit par une barre mobile de masse m initialement lancée avec une
vitesse initiale v 0 −
e→
x et évoluant par la suite sans frottement.

697
Chapitre 20 Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction



B
i z
q y
uC
C a
−q i x

On note R la résistance du circuit dont on néglige l’inductance L. L’ensemble baigne




dans un champ magnétique B perpendiculaire au plan du circuit et stationnaire.
a) Prédire qualitativement ce qui va se passer.
b) Ecrire l’équation électrique et l’équation mécanique liées au problème.
di i
c) Montrer que l’intensité i (t) obéit à une équation différentielle du type + =0
dt τ
où on exprimera τ en fonction des constantes de l’énoncé.
d) En tenant compte des conditions initiales et des grandeurs électriques continues,
exprimer i (t).
e) En déduire v (t) puis uC (t). Commenter physiquement les valeurs obtenues pour
i , v et uC en régime permanent.
f ) Expliciter le bilan énergétique de la conversion électromécanique.

Dispositif à deux rails de Laplace


20.17
On considère deux barres métalliques de masse m pouvant glisser sans frottement
solide sur l’axe Ox d’un dispositif de rails de Laplace. On note R la résistance élec-
trique du circuit et on néglige son inductance. L’ensemble est plongé dans un champ


magnétique B = B− e→
z uniforme et permanent. On maintient la barre (2) à vitesse
−−→
constante v 2 e x grâce à une force extérieure Fop = Fop −

→ e→
y variant éventuellement
dans le temps.


B



g

v2−
e→
x
a

z
x1 (t)
y

x x2 (t)

698
Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction Chapitre 20

A l’instant initial, la barre (1) est au repos à l’abscisse x1 (0) = 0 alors que la barre (2)
est à l’abscisse x2 (0) = x0 > 0 avec déjà la vitesse v 2 .
a) La barre (1) sur laquelle personne n’exerce de force de traction se met en mouve-
ment. Expliquer qualitativement pourquoi.
b) Calculer la force électromotrice e(t) induite dans le circuit par le déplacement
des deux rails en fonction notamment de v 2 et v 1 (t) = x˙1 .
c) En déduire l’équation électrique du circuit.
d) En écrivant l’équation mécanique de la barre (1), en déduire que la vitesse v 1 de
dv 1 v 1 v 2
la barre (1) est régie par une équation différentielle du type + = .
dt τ τ
e) Exprimer v 1 (t) et i (t) en explicitant toutes les constantes d’intégration. Commen-
ter la situation du système en régime permanent.
f ) En écrivant l’équation mécanique de la barre (2), exprimer Fop en fonction no-
tamment de i .
g) A partir de l’écriture des équations électromécaniques appliquées aux rails, expli-
citer le bilan de puissance sur le système.

Modélisation théorique et expérimentale d’un haut-parleur


20.18
On modélise la membrane d’un haut-parleur par un dispositif simplifié. Sa mem-
brane élastique de masse m est représentée par un rail de Laplace mobile relié au
bâti du haut-parleur par un ressort de raideur k et de longueur à vide l 0 exerçant une


force de rappel F r appel = −kx −
e→
x avec x = l − l 0 . La menbrane est également sou-


mise à une force de frottement F = −α→
f r ot

v modélisant la perte d’énergie avec l’air
liée à l’émission d’une onde sonore.
Un générateur impose une tension u(t) = um cos ωt, ce qui implique un courant d’in-
tensité i (t) dans le circuit de résistance R. On note L l’inductance de la bobine du


haut-parleur. L’ensemble est placé dans un champ magnétique B = B− e→
z uniforme et
permanent créé par un aimant par exemple.

R
y

k
u(t) →
− x
B z

i (t)
x
x(t)
a) Expliquer qualitativement le fonctionnement du haut-parleur.
b) Etablir l’expression de la force électromotrice e d’induction apparaissant dans le
circuit.
c) En déduire l’équation électrique du circuit équivalent.
d) Par un bilan des forces sur le rail de Laplace, établir l’équation mécanique du
circuit.

699
Chapitre 20 Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction

e) Effectuer un bilan de puissance et en déduire l’équation suivante traduisant ce


dEmag dEm
bilan ui = + + αv 2 + Ri 2 . Interpréter le sens de cette équation où
dt dt
Emag représente une énergie magnétique et Em une énergie mécanique.
f ) On se place en régime sinusoïdal forcé. En utilisant la notation complexe,
montrer que les équations électrique et mécanique s’écrivent u = Zeq i avec
1 1 1
Zeq = R + j L ω + Z 1 avec Z 1 tel que = j C1 ω + + .
Z1 j L 1 ω R1
g) Identifier l’impédance motionnelle Z 1 comme l’impédance équivalente résultant
de l’association en parallèle de trois composants simples dont on donnera les ca-
ractéristiques. Représenter le circuit électrique équivalent au haut-parleur en uti-
lisant des résistors, condensateurs et bobines.
h) Montrer un phénomène de résonance pour le module de Z1 à la pulsation

k
ω0 = .
m
i) La qualité d’un haut-parleur dépend entre autres de sa rigidité caractérisée par
la constante de raideur k et de la masse m de sa membrane. Afin d’accéder expé-
rimentalement à ces données, on mesure l’amplitude de la tension et de l’inten-
sité traversant le haut-parleur à différentes fréquences, ce qui permet de tracer
la courbe donnant le module Zeq = |Zeq | en fonction de la fréquence f . Pour un
haut-parleur, on obtient la courbe expérimentale suivante avec une fréquence de
résonance f r inférieure à 100 Hz :

Z eq (Ω)

f (Hz)

On admet que la fréquence de résonance n’est pas modifiée par le terme en


R + j L ω dont l’influence est faible aux basses fréquences où se produit la ré-
sonance. On place de petites masses M par exemple des pièces de monnaie fixées
avec de la patafix sur la membrane afin de faire varier sa masse totale
 M + m. La
k
pulsation de résonance est alors obtenue pour une pulsation ωr = . On
m +M
obtient les valeurs suivantes :

pièce (euros) masse M (g) f r (Hz)


aucune 0,00 92
5 centimes 4,13 59
10 centimes 4,53 58
20 centimes 5,99 52
2 euros 8,7 48
Déduire de ces résultats les valeurs de k et m.

700
Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction Chapitre 20

Barre entrainée par une masse (oral CCINP)


20.19
Une tige de masse m est reliée à une masse M par le bais d’une poulie idéale de
masse négligeable transmettant les forces de tension du fil. Le fil qui les relie est inex-
tensible, toujours tendu et de masse négligeable. La résistance du circuit tout comme
son inductance est négligeable. La tige a une longueur utile a et est mobile sur deux
rails parallèles fixes reliés à un condensateur de capacité C. L’ensemble est plongé


dans un champ magnétique permanent et uniforme B perpendiculaire au plan du
circuit. On note v la vitesse de la tige.


B

C →

g
a

i
M

a) Expliquer qualitativement ce qui va se passer.


dv
b) Exprimer l’intensité i (t) en fonction de l’accélérationde la tige.
dt
c) En déduire cette accélération en fonction des données du problème et de g l’ac-
célération de pesanteur.
d) Faire un bilan de puissance et commenter la conversion d’énergie.

Freinage d’un cadre métallique


20.20
Un circuit est composé de fils de cuivre formant un carré de côté a. Le circuit de
masse m possède une résistance R et une inductance L négligeable. Il se déplace sur
une glissière horizontale sans frottement et on repère par x(t) la position en abscisse
de son côté droit. Il arrive avec une vitesse −
v→ −

0 = v 0 e x et pénètre à l’instant t = 0 dans
la zone grisée sur la figure et caractérisée par x > 0 où règne un champ magnétique
→−
uniforme B = B− e→
z.

a
y →

B

z x

x
x(t) 0

a) Décrire qualitativement ce qui se passe. On distinguera et on expliquera la situa-


tion où le circuit est placé partiellement dans le champ magnétique pour 0 < x < a
ainsi que la situation où il est placé entièrement dans le champ magnétique pour
x > a.

701
Chapitre 20 Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction

b) Calculer la force électromotrice e induite dans le circuit et établir l’équation élec-


trique du circuit équivalent.
c) Montrer que la résultante des forces de Laplace sur les quatre portions du circuit


est donnée par FL = i aB−
e→
x pour 0 < x < a.
d) En déduire que la force de Laplace peut être assimilée à une force de frottement


de type fluide FL = −λ→

v avec λ un coefficient positif à déterminer.
e) Exprimer la vitesse v (t) du cadre pour 0 < x < a ainsi que x(t) sachant que
x(0) = 0.
f ) Quelle valeur B faut-il donner au champ magnétique pour que la vitesse finale
soit égale à la vitesse initiale divisée par 2 ?
g) Commenter l’intérêt de ce dispositif.

Chute d’un cadre (ICNA)


20.21
Un cadre MNPQ de masse m = 200 g sur lequel est enroulé un circuit fermé constitué
de N = 100 spires conductrices carrées de côté a = 10 cm est placé verticalement de
sorte qu’à l’instant initial, l’abscisse x de M soit nulle.

Q P



g
a
z y

M N


B
x

Le cadre est abandonné dans le champ de pesanteur g = 10 m.s−2 sans vitesse ini-


tiale et pénètre dans la région x > 0 où un champ magnétique B = B− e→z est appliqué
avec B = 0,50 T. On néglige les frottements de l’air et on se limite à l’étude du mou-
vement du cadre correspondant à une immersion partielle de celui-ci dans la zone
où règne le champ magnétique. On oriente arbitrairement le sens du courant induit
dans le circuit dans le sens trigonométrique et on note v = ẋ la vitesse de translation
du cadre.
a) Exprimer la force électromotrice e induite dans le circuit par le champ magné-
tique extérieur en fonction notamment de B, v , N et a.


b) Exprimer la résultante des forces de Laplace FL en fonction notamment de B et
du courant i induit.
c) Le circuit a une résistance totale R = 10 Ω et une inductance propre L = 10 mH.
d2 v 1 dv g
Montrer que l’équation différentielle du mouvement s’écrit 2 + +ω20 v = .
dt τ dt τ
On exprimera ω0 et τ en fonction des données du problème.
d) On néglige désormais l’auto-induction dans le circuit. L’équation du mouvement
dv 1
s’écrit alors + v = g.
dt τ′

702
Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction Chapitre 20

Exprimer τ′ et calculer la vitesse limite v l vers laquelle tend le cadre dans cette
phase du mouvement.

Cadre oscillant partiellement dans un champ magnétique


20.22
On considère un circuit composé d’un cadre carré de côté a, de masse m, de résis-
tance R et d’inductance négligeable. Ce cadre est suspendu à un ressort de constante
de raideur k et de longueur à vide l 0 . Dans une zone de l’espace règne un champ


magnétique uniforme B = B− e→
x orthogonal au circuit. A tout moment, le cadre est
partiellement soumis au champ magnétique c’est-à-dire que la partie inférieure est


située dans la zone où existe le champ magnétique B et que sa partie supérieure ne
l’est pas comme l’indique le schéma suivant. On repère le mouvement du cadre par
la position z(t) du point d’attache M avec le ressort.

x
y
O


g
z
M



a B

a) Expliquer qualitativement le mouvement du cadre s’il est écarté de sa position


d’équilibre et lâché sans vitesse initiale.
b) Calculer la résultante des forces de Laplace s’exerçant sur le cadre. En déduire
l’équation mécanique régissant l’évolution du système.
c) Exprimer la puissance résultant des actions des forces de Laplace. Comment peut-
on aussi exprimer cette puissance en termes d’induction ? En déduire la valeur de
la force électromotrice e puis exprimer l’intensité i du courant induit en fonction
de v = ż, R, B et a.
ω0
d) Etablir l’équation différentielle en z(t) sous la forme z̈ + ż +ω20 z = K avec K, ω0
Q
et Q des constantes à déterminer.
e) On suppose le mouvement pseudo-périodique. Calculer la pseudo-période T des
oscillations et le temps caractéristique τ d’amortissement.

Principe d’un alternateur


20.23
Une bobine est constituée de N spires enroulées sur un cadre rectangulaire CDEF de
surface S et de centre O. Elle tourne à vitesse angulaire ω constante autour d’un axe
Oz vertical passant par les milieux des côtés DE et FC. L’ensemble est placé dans un


champ magnétique uniforme B = B− e→x perpendiculaire à l’axe de rotation.
−−→ −

On note Γop = Γop e z le couple mécanique exercé par un opérateur pour maintenir
la rotation. On note J le moment d’inertie de la spire par rapport à l’axe Oz. La spire a
une résistance R et une inductance L. On note α = ωt l’angle entre le champ magné-

− −→ →

tique B et le moment magnétique M = i S de la bobine.

703
Chapitre 20 Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction

F
i
C

O y
−→
M

− α
B
E

x
D

a) Déterminer le flux du champ magnétique à travers le circuit puis la force électro-


motrice e induite par la rotation.
b) En déduire l’équation différentielle du premier ordre en i (t), courant traversant
L
la bobine. On posera τ = .
R
c) On se place en  régime sinusoïdal forcé. On cherche une solution de la forme
i (t) = i m cos ωt + ϕ . On souhaite avoir une intensité d’amplitude i m = 10 mA.
Sachant que B = 0,10 T, N = 200 spires, S = 40 cm2 , L = 30 mH et R = 150 Ω, déter-
miner la vitesse angulaire en tours par minute à laquelle doit tourner la bobine
pour délivrer un tel courant.

Pendule couplé à un condensateur (d’après ENAC)


20.24
On réalise un pendule simple en suspendant une masselotte A de masse m = 10 g
à une tige rigide conductrice de masse négligeable devant m et de longueur l = OA
avec l = 40 cm (la dimension de la masselotte est négligeable devant l ). La liaison
pivot du pendule en O est supposée parfaite et lui permet d’osciller dans le plan Ox y.
On repère la position de la tige par l’angle θ entre la tige et la verticale ascendante.
La continuité du circuit est assurée par un balai mettant la tige en contact en A avec
un guide circulaire conducteur, lui-même relié à un condensateur dont la capacité
vaut C = 1,0 F initialement déchargé et refermant le circuit en O. On néglige toute
résistance électrique dans le circuit et on note i = i (t) l’intensité électrique qui le
parcourt.



g
i i

e→

− z −
e→
B O y

i

e→
x
A
θ

704
Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction Chapitre 20

Le balai glisse sans frottement sur le guide et l’ensemble est placé dans un champ

− →−
magnétique uniforme et stationnaire B = B− e→ −

z avec B = 1,0 T. On note g = g e x le
−2
champ de pesanteur terrestre avec g = 10 m.s . Le pendule est lâché sans vitesse
initiale depuis un angle θ0 > 0 entre la tige et la verticale ascendante à l’instant t = 0.
a) On note S(t) la surface du circuit pour un angle θ(t) et S 0 sa valeur lorsque θ = 0.
Exprimer S(t) en fonction de S 0 et θ puis en déduire la force électromotrice e
induite en fonction de l , B et θ̇.
l 2 CB
b) Etablir que l’expression du courant électrique est i = θ̈.
2
−−→
c) Exprimer le moment MOL des forces de Laplace qui s’exercent sur la tige en fonc-
tion de i , l et B.
d) Montrer que l’équation du mouvement se met sous la forme θ̈ + ω21 sin θ = 0 avec
 −1
2 g l 2 B2 C
ω1 = 1+ .
l 4m
e) On suppose que θ0 est très petit devant 1,0 rad. Montrer que l’intensité du cou-
d 2i
rant obéit à l’équation 2 + ω22 i = 0 et exprimer ω2 en fonction de ω1 . Donner
dt
sa valeur numérique.

Roue de Barlow
20.25
Une roue de Barlow est constituée d’un disque métallique homogène de masse m
et de rayon a. On la place dans un champ magnétique uniforme et stationnaire


B = B− e→
z . La liaison entre l’axe de rotation Oz et la roue est une liaison pivot parfaite.
La roue est branchée sur une résistance R entre les points O et A.

ω0
i

O →

B

R
A

Initialement, on entraîne la roue à vitesse angulaire ω0 constante grâce à l’action


d’un couple moteur Γ− e→
z . Par induction, il se crée un courant d’intensité i . Pour sim-
plifier, on considère que le courant va directement de O à A. On utilise les coordon-
nées cylindriques de centre O et d’axe Oz, l’axe de rotation de la roue.
a) Calculer le moment des forces de Laplace par rapport à l’axe de rotation de la roue
en fonction de i , a et B.
b) En déduire la valeur du courant i circulant dans le système en régime permanent
en fonction de Γ, B et a.
c) En considérant la puissance des forces de Laplace, déterminer la valeur de la force
électromotrice d’induction e.

705
Chapitre 20 Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction

d) En déduire que i = Kω0 avec K une constante dépendant de B, a et R. Commenter


l’intérêt du dispositif.
e) On cesse de fournir le couple moteur. Dans ces conditions, montrer que la vi-
tesse de rotation angulaire de la roue au cours du temps s’écrit sous la forme
t
ω(t) = ω0 e − τ avec τ une constante. Commenter.

Moteur à courant continu


20.26
Un cadre carré de côté a et de résistance R est en rotation autour d’un axe ∆. Il est
relié à une source de tension de force électromotrice E par des contacts H et K qui
commutent à chaque demi-tour. On note J le moment d’inertie du système par rap-
port à l’axe ∆ et on repère un point du cadre par ses coordonnées cylindriques. Un


aimant permanent produit un champ magnétique B = B− e→
r radial et de norme B uni-
forme au niveau des fils MN et PQ. Un système mécanique exerce sur l’axe un couple
de charge résistant −Γ−e→
z constant.

z
P a


B
N
a ∆ →

B
i i

contacts fixes Q
i M contacts H et K du cadre



P θ B


− −
B e→
θ

N

e→
r

a) Calculer le moment des forces de Laplace s’exerçant sur le cadre en fonction de i ,


a et B.
b) En considérant la puissance des forces de Laplace, exprimer la force électromo-
trice e induite en fonction de a, B et ω, la vitesse angulaire de rotation du cadre.
c) En déduire la valeur de i en fonction de ω puis déterminer l’équation différen-
tielle régissant l’évolution de ω(t).
d) Exprimer la vitesse angulaire ωl atteinte en régime permanent par ce moteur à
courant continu.

706
Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction Chapitre 20

Moteur à entrefer plan


20.27
On considère le dispositif suivant appelé moteur à entrefer plan et constitué d’une
roue en plastique de rayon a et de moment d’inertie J par rapport à son axe de ro-
tation Oz. La liaison pivot d’axe Oz est idéale, on suppose que le moteur subit un
couple −Γ− e→
z résistant dû au fait par exemple qu’il remonte une charge.
Sur la roue sont disposés des rayons métalliques qui permettent le passage du cou-
rant uniquement entre le point A et le point O par un rayon différent au fur et à me-
sure que la roue tourne à vitesse angulaire ω. Le circuit est alimenté par un généra-
teur de tension de force électromotrice E et il est fermé par une résistance R placée
en série. La roue est placé dans l’entrefer d’un aimant produisant un champ magné-


tique uniforme B = B− e→
z . On utilise les coordonnées cylindriques d’axe Oz.



B
ω
E(t)

R i A

a) Donner l’expression de la force de Laplace qui s’exerce sur la partie AO.


b) En déduire son moment ΓL par rapport à l’axe Oz et l’équation mécanique liée
au mouvement de la roue.
c) Par un bilan de puissance sur la force de Laplace, en déduire la force électromo-
trice e d’induction qui apparaît dans le circuit en fonction de B, a et ω. Est-ce
cohérent avec la loi de Lenz ?
d) En déduire l’équation électrique du circuit équivalent. Montrer qu’on obtient une
dω ω ωl
équation différentielle en ω sous la forme + = . On exprimera ωl et τ en
dt τ τ
fonction des données du problème.
e) Comment évolue ω(t) sachant que la roue est immobile quand on allume le gé-
nérateur de force électromotrice E ?
f ) On se place désormais  permanent. Montrer qu’on peut écrire ωl sous
 en régime
Γ
la forme ωl = ωmax 1 − . On exprimera ωmax et Γmax en fonction des
Γmax
données du problème.
g) Tracer ωl en fonction de Γ et commenter physiquement le graphe.
h) Montrer que la puissance à fournir par le moteur en régime permanent peut
E2
s’écrire sous la forme P = x (1 − x) avec x une grandeur adimensionnée à pré-
R
ciser. Tracer P en fonction de Γ. Pour quel couple de charge la puissance est-elle
maximale ?
i) Faire un bilan énergétique. On ne se place plus en régime permanent.

707
Chapitre 20 Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction

Du mal à démarrer ?
20.1 d) On rappelle qu’une dérivée temporelle en complexe revient à
une multiplication par j ω.
Les lignes de champ magnétique s’enroulent autour du circuit
parcouru par un courant qui le crée, ce qui exclut les cartes e) Les valeurs demandées s’identifient au module et à l’argument
de champ radiales. de i m .
f) Sans induction, on a L = 0 soit τ = 0.
20.2
a) Les lignes de champ magnétique s’enroulent autour du cou- 20.10
rant qui le crée. a) Décomposer le flux du champ magnétique en la somme du
b) Modéliser la Terre par un immense aimant. flux d’auto-induction et d’inductance mutuelle puis utiliser la
Traduire les informations de l’énoncé sur un schéma. loi de Faraday.
Déterminer la direction du champ magnétique créé par la spire b) Ecrire les lois des mailles et passer en notation complexe sa-
qui est dirigé selon son axe. chant qu’une dérivée temporelle est équivalente à une multi-
plication par j ω.
20.3 c) Réinjecter l’expression précédente dans la loi des mailles du
circuit 1.
b) On note qu’il ne s’agit que de multiplier la norme du champ d) Il faut montrer que l’impédance du circuit 1 s’écrit de la forme
en tout point par un même facteur. Z 1 = j L′ ω.
di 1
20.4 e) En circuit ouvert, on a la tension u 2 = M .
dt
Le champ résultant est la somme des champs créés par chacune La tension aux bornes de la résistance est le reflet de l’inten-
des spires. On additionne donc les amplitudes. sité et dériver un signal triangulaire permet de retrouver sa
pente calculable par ailleurs quand on connaît la période et
20.5 l’amplitude du signal.
a) Estimer la force de Laplace. 20.11
b) Appliquer le principe fondamental de la dynamique à la barre. a) Bien orienter le vecteur surface et calculer le flux du champ
magnétique à travers toutes les spires. Utiliser ensuite la loi
20.6 de Faraday.
Déterminer les forces de Laplace sur chacun des côtés du triangle. b) On fera attention aux signes des forces électromotrices d’in-
Utiliser les symétries pour calculer la résultante. duction.
c) La valeur efficace
� d’un signal sinusoïdal est sa valeur maximale
20.7
divisée par 2.
Calculer les forces (poids et force de Laplace) qui s’exercent sur
chaque côté du cadre puis leur moment par rapport à l’axe autour 20.12
duquel le cadre peut tourner.
b) Utiliser la loi de Faraday et la loi de Lenz.
Il y a équilibre lorsque la somme des moments des forces appli-
quées est nulle. c) Calculer le flux du champ magnétique à travers une surface
variable puis en déduire la force électromotrice e par la loi de
20.8 Faraday.
d) Appliquer le principe fondamental de la dynamique à la barre
a) Utiliser la loi de Lenz.
en tenant compte de la force de Laplace.
b) Déterminer le flux du champ magnétique à travers la spire e) Combiner les équations électrique et mécanique.
puis utiliser la loi de Faraday.
i) Multiplier l’équation électrique par l’intensité i et l’équation
c) Il suffit de regarder le signe de la vitesse. mécanique par la vitesse v . Associer les deux pour faire dispa-
d) Une spire parcourue par un courant a un moment magnétique raître les termes communs.
orienté assimilable à celui d’un aimant. Le moment d’un ai-
20.13
mant est toujours orienté du pôle Sud vers le pôle Nord.
a) Utiliser la loi de Faraday et la loi de Lenz.
20.9 b) Calculer le flux du champ magnétique à travers une surface
variable puis en déduire la force électromotrice e par la loi de
a) Le flux propre s’écrit Φp = Li , il faut pour le calculer connaître Faraday.
le champ magnétique propre d’un solénoïde.
c) Appliquer le principe fondamental de la dynamique à la barre
b) Calculer les deux flux et utiliser la loi de Faraday. en tenant compte de la force de Laplace.
c) Faire le schéma du circuit équivalent et écrire la loi des mailles. d) Combiner les équations électrique et mécanique.

708
Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction Chapitre 20

g) Multiplier l’équation électrique par l’intensité i et l’équation e) Résoudre l’équation différentielle du premier ordre en utilisant
mécanique par la vitesse v . Associer les deux pour faire dispa- que v 1 (0) = 0.
raître les termes communs. f) Appliquer le principe fondamental de la dynamique à la barre
h) On rappelle que l’énergie
∞ fournie entre les instants t = 0 et t (2) sachant qu’elle a un mouvement rectiligne uniforme.
infini s’écrit ∆E = P dt . g) Multiplier l’équation mécanique de la barre (2) par v 2 et celle
0 de la barre (1) par v 1 et l’équation électrique par i avant
d’éliminer le terme commun à ces deux équations.
20.14

a) La tige se met en mouvement, ce qui crée un flux variable et 20.18


une tension par la loi de Faraday. Le courant i crée une force
de Laplace. b) Prendre en compte le flux du champ magnétique extérieur et
b) La force de Laplace obéissant à la loi de Lenz, il faut qu’elle le flux propre puis utiliser la loi de Faraday.
s’oppose au mouvement. Son sens pour une situation donnée c) Ecrire une loi des mailles.
permet de connaitre le sens du courant qui la crée. d) Appliquer le principe fondamental de la dynamique à la barre.
c) Appliquer le principe fondamental de la dynamique. e) Multiplier par i la loi des mailles et par v le principe fonda-
d) Pour avoir un régime pseudo-périodique, il faut que le discri- mental de la dynamique.
minant de l’équation caractéristique associée soit négatif. f) En notation complexe, une dérivée temporelle devient une mul-
e) Multiplier l’équation électrique par l’intensité i et l’équation tiplication par j ω.
mécanique par la vitesse v puis éliminer le terme commun. g) Il faut se rappeler les impédances complexes des trois dipôles
usuels et connaître l’impédance équivalente d’une association
20.15 parallèle.
1
a) Comprendre physiquement ce qui se passe avec la création h) Tracer en fonction de M : on obtient une allure linéaire.
d’une force électromotrice induite dès que la barre se met en f r2
mouvement et la génération d’une force de Laplace sur celle- Les valeurs de la pente et de l’ordonnée à l’origine conduisent
ci. En déduire l’équation électrique et mécanique pour obtenir à celles de k et m .
l’équation différentielle d’un oscillateur harmonique en x(t ).
b) Multiplier par ẋ l’équation mécanique puis faire apparaître les 20.19
termes des énergies cinétique, potentielle et électrique. a) La tige se met en mouvement, ce qui crée un flux variable
donc une tension par la loi de Faraday. Le courant i crée une
20.16 force de Laplace qui obéit à la loi de Lenz.
b) L’équation électrique s’obtient en calculant la force électromo- b) Ecrire la loi de Faraday et dessiner le circuit électrique équi-
trice d’induction et en appliquant la loi des mailles au circuit valent. Exprimer la loi entre l’intensité et la tension aux bornes
électrique équivalent. L’équation mécanique s’obtient par pro- d’un condensateur.
jection sur l’horizontale du principe fondamental de la dyna- c) Exprimer la force de Laplace et appliquer le principe fondamen-
mique appliqué à la barre. tal de la dynamique. Attention à la tension du fil qui n’est pas
du C exactement l’opposé du poids de la masse, celle-ci étant en
c) Sachant que i = C , il faut combiner les deux équations
dt mouvement.
précédentes.
d) Multiplier par l’intensité i l’équation électrique et par la vitesse
d) Attention i (t ) n’est pas continue en 0 : il faut chercher i (0+ ). v l’équation mécanique puis en reportant l’une dans l’autre,
e) Utiliser l’équation mécanique pour trouver v(t ) à partir de i (t ) éliminer le terme commun.
puis trouver une primitive de i (t ) pour exprimer u C (t ).
f) Pour faire un bilan de puissance, multiplier l’équation méca- 20.20
nique par v(t ) et l’équation électrique par i (t ) puis les combiner
a) Il n’y a un phénomène d’induction que si le flux du champ va-
pour éliminer le terme commun.
rie, ce qui n’arrive pas quand le cadre est entièrement plongé
dans un champ uniforme.
20.17
b) Utiliser la loi de Faraday et écrire une loi des mailles.
a) Le mouvement de la barre (2) change le flux du champ ma- c) La force de Laplace est nulle en l’absence de champ magné-
gnétique à travers le circuit, ce qui va engendrer un courant tique et peut se compenser sur d’autres parties.
d’intensité i par la loi de Faraday et une force de Laplace.
d) Réinjecter l’équation électrique dans l’expression précédente.
b) Utiliser la loi de Faraday.
e) Appliquer le principe fondamental de la dynamique puis inté-
c) Représenter le circuit électrique équivalent. grer la solution trouvée.
d) Appliquer le principe fondamental de la dynamique à la barre f) Calculer le temps t 1 pour lequel x(t 1 ) = a et réinjecter dans
(1) puis reporter la valeur de i en fonction de v 1 trouvée pré- l’expression de la vitesse.
cédemment.

709
Chapitre 20 Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction

20.21 b) Dessiner le circuit électrique équivalent.


a) Décomposer la surface définie par la spire en deux surfaces c) Calculer la force de Laplace qui s’applique au milieu du pen-
en fonction de la présence ou non d’un champ magnétique et dule et utiliser éventuellement la notion de bras de levier.
tenir compte du fait que le circuit comporte N spires dont les d) Appliquer le théorème du moment cinétique en rajoutant le
flux s’ajoutent. moment du poids et de la réaction de liaison.
b) Montrer que la résultante des forces de Laplace est la force e) Mettre l’équation sous la forme de celle d’un oscillateur har-
de Laplace s’exerçant sur les N côtés MN. monique.
c) Ecrire la loi des mailles du circuit équivalent et appliquer le
principe fondamental de la dynamique au cadre. 20.25
di
Exprimer i et en fonction de v pour aboutir à l’équation a) Calculer la force de Laplace s’exerçant sur la partie OA puis le
dt
différentielle demandée. moment de la force en O.
La force de Laplace s’applique au milieu de [OA].
20.22 b) Ecrire le théorème du moment cinétique par rapport à l’axe
a) Utiliser le fait qu’une force électromotrice d’induction apparaît Oz en régime permanent.
générant un courant qui crée une force de Laplace dont l’effet c) On a P Lap + P i nd = 0.
est donné par la loi de Lenz. d) Il suffit d’utiliser que le circuit équivaut à un générateur de
b) Appliquer le principe fondamental de la dynamique sachant force électromotrice e branché sur une résistance.
que la force de Laplace à prendre en compte n’a d’effet réel
e) Ecrire le théorème du moment cinétique avec le seul moment
que sur la partie inférieure.
des forces de Laplace.
c) Utiliser que la somme de la puissance électrique d’induction Utiliser l’expression de i en fonction de ω pour obtenir une
et de la puissance de la force de Laplace est nulle pour trouver équation différentielle du premier ordre en ω.
e puis i par une loi des mailles.
d) Combiner la relation précédente avec l’équation mécanique. 20.26
e) Il faut passer par l’équation caractéristique associée et identi-
fier partie réelle et imaginaire des solutions. a) Utiliser l’expression du moment magnétique d’une spire.
b) On a P L + ei = 0.
20.23
c) Ecrire les équations électrique et mécanique.
a) Il faut tenir compte du flux à travers les N spires dû au champ
magnétique extérieur et du flux propre. On en déduit la force 20.27
électromotrice e par la loi de Faraday.
b) La force de Laplace s’applique au milieu de [OA]. Appliquer le
b) Ecrire une loi des mailles.
théorème du moment cinétique.
c) Passer en notation complexe en remplaçant notamment les dé-
c) On a P L + P i nd = 0.
rivées temporelles par une multiplication par j ω et en déduire
i . Son module donne l’amplitude du signal. d) Ecrire la loi des mailles en utilisant l’expression de e pour ex-
primer i et réinjecter cette valeur dans l’équation mécanique.
20.24 g) La puissance à fournir par le moteur en régime permanent
a) Exprimer S(t ) en fonction de S 0 en retranchant l’aire de la s’écrit P = Γωl .
portion de disque balayée par le pendule. Utiliser ensuite la loi h) Multiplier l’équation mécanique par ω et l’équation électrique
de Faraday. par i puis identifier les termes de puissance.

Corrigés des exercices


20.1 n’est pas possible d’avoir des lignes de champ radiales
a) On utilise la propriété que les lignes de champ s’enroulent comme dans les cas (iii) et (v) qui ne peuvent correspondre
autour du fil qui les crée. à celles d’un champ magnétique.
Pour orienter les lignes de champ, on utilise l’unes des
règles de la main droite, du bonhomme d’Ampère ou du
tire-bouchon.
Cela permet d’obtenir les allures ci-dessous.
Le cas (ii) correspond à un champ magnétique uniforme
b) Avec la même propriété qu’à la question précédente, il comme par exemple à l’intérieur d’un solénoïde.

710
Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction Chapitre 20

i) ii) 20.3

a) Le champ magnétique à l’intérieur du solénoïde a pour


N
norme B = µ0 nI avec n = . On en déduit B = 1,6 mT.
L
Quant au cas (i), les lignes s’enroulent autour d’un axe
central perpendiculairement au plan de la figure : il s’agit b) Les lignes de champ d’un solénoïde sont les suivantes :
de la carte de champ d’un fil rectiligne parcouru par un
courant venant vers l’avant de la figure en utilisant l’une
des règles du tire-bouchon, de la main droite ou du bon-
I
homme d’Ampère.
De même pour le cas (iv), les lignes de champ s’enroulent
autour des quatre coins de la figure. Il s’agit de la carte
de champ correspondant à quatre fils perpendiculaires au
plan de la figure (situés dans les coins). A l’aide de l’une
des règles de la main droite, du bonhomme d’Ampère ou La norme du champ est proportionnelle à l’intensité du
du tire-bouchon, on obtient que les fils en bas à gauche et courant circulant dans le solénoïde. Le fait de modifier l’in-
en haut à droite sont parcourus par des courants venant tensité du courant ne modifie pas l’allure : cela n’agit que
vers l’avant de la figure tandis que ceux en bas à gauche sur la norme du champ qui se retrouve multipliée par un
et en haut à droite sont parcourus par un courant partant facteur qui est le même en tout point.
vers l’arrière de la figure.
c) Le fait d’inverser le sens du courant ne change que l’orien-
tation des lignes de champ et non leur allure.

20.2 20.4

a) Le champ magnétique résultant des deux spires est la


somme des champs créés par chacune des spires. On
a) Le champ magnétique créé par un fil est orthoradial et
somme donc les amplitudes (en gras sur le schéma), ce qui
tourne autour de ce dernier. Pour définir son sens de ro-
conduit aux allures qualitatives suivantes en fonction de la
tation, on applique l’une des règles du tire-bouchon, de la
distance (décroissante) entre les deux spires :
main droite ou du bonhomme d’Ampère :
B
I

− →

B B
I

− →

B B z
B

b) La Terre peut être considérée comme un immense aimant


ou encore comme un moment magnétique M . On peut no-
ter que le pôle Nord magnétique de la Terre correspond au
pôle Sud géographique et réciproquement. Les lignes de z
champ s’en déduisent alors naturellement :

711
Chapitre 20 Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction

c) C’est donc dans le cas où le courant circule dans le même


sens dans les deux bobines qu’on peut obtenir une zone de
champ uniforme entre les deux bobines.

20.5

→ →
− → −
a) La force de Laplace s’écrit dFL = Id ℓ ∧ B = IBsin αdℓ→

u en
notant →

u le vecteur unitaire directement perpendiculaire
 →
− →−
à d ℓ , B . En intégrant sur la longueur du fil, on obtient
une force de norme FL = IBℓsin α = 0,11 N.


B


u
On note qu’on obtient entre les deux spires un champ qua- α
siment uniforme si ces deux spires sont à la "bonne" dis-
tance (en fait pour une distance d = R où R est le rayon des I
spires).
b) L’amplitude du champ magnétique est inversée quand on
inverse le sens du courant dans la spire. Comme à la ques-
tion précédente, on obtient les allures suivantes :

B b) On a le dispositif suivant :


R
y I
z


B
Oz −

FL
B
I −
u→
θ θ

z

− I
P

u→
r

Par le même raisonnement qu’à la question précédente,




la force de Laplace s’écrit FL = IℓB− u→ ◦
θ car ici α = 90 soit
B
sin α = 1. Le moment en O de cette force qui s’applique au
−−→ −→ ℓ→ − → 1
milieu de la barre s’écrit MO (FL ) = − ur ∧ FL = IBℓ2 − u→z.
2 2
z →

Quant au poids P qui s’applique au milieu de la barre, on
−−→ →− ℓ→ →
− ℓ
obtient le moment MO ( P ) = − ur ∧ m g = −mg sin θ− u→z.
2 2


De plus, la réaction R de la liaison pivot parfaite a un mo-
B −→ →

ment nul selon l’axe de rotation Oz soit M Oz = 0 même
si cette réaction n’est pas nulle. On peut noter qu’elle ne
peut pas être nulle, sinon à l’équilibre, les trois forces ne
z pourraient avoir une résultante nulle, ce qui constitue la
deuxième condition de l’équilibre.
On applique le théorème du moment cinétique selon l’axe
Oz à la barre. A l’équilibre, la somme des moments s’an-
1 ℓ IBℓ
nule donc IBℓ2 = mg sin θe donc θe = Ar csi n soit
Dans cette configuration, on tend à obtenir un champ nul 2 2 mg
au lieu d’un champ uniforme. numériquement θe = 18 . ◦

712
Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction Chapitre 20

20.6 sur OA orienté comme indiqué sur la figure ci-dessus :


α α α
a) La force de Laplace sur une tige MN parcourue par un cou- IaBsin + IaBsin − 2aIBsin = 0.
2 2 2
rant d’intensité I de M vers N dans un champ magnétique

− −→ −−→ → −
B uniforme s’écrit FL = IMN ∧ B de norme IaB avec les
20.7
orientations du schéma suivant :
On a la situation suivante :
A
−−→ −−→
FL,1 FL,2 →

R →


− f1
B B A z



I →
− P1
θ →

f2 f4
B C →

−−→ B


FL,3 P2 −

P4
Sur chaque côté, les forces de Laplace ont donc même mo-
I
dule et sont perpendiculaires au côté. Comme le triangle
C →
− D
est équilatéral, la somme vectorielle de ces trois forces est f3 −

P3
donc nulle.
b) On procède de même à la différence près que
AB = AC �= BC.
La somme des angles dans un triangle étant égale à π, on Première méthode :
α π Le cadre est soumis à son poids qu’on décompose en quatre
a + β + = π dans OO1 A, ce qui permet d’obtenir que −

2 2 →

−−→ π  α poids noté Pi = ρa g pour chacun des côtés et aux forces de
l’angle entre FL,1 et l’horizontale soit γ = π − +β = . →− →

2 2 Laplace f i sur le même côté ainsi qu’à la réaction R du sup-
Les composantes des forces de Laplace dans la direction port dont le moment par rapport à l’axe est nul. Pour les côtés
BC s’annulent par symétrie. On peut aussi le voir par un AB et CD, la norme de la force de Laplace vaut IaB avec les
−−→ −−→ orientations du schéma. Quant aux côtés BC et DA, elle est
calcul : FL,1 = �FL,1 � = IaB = FL,2 = �FL,2 � donc leur résul-
tante vaut FL,1 cos γ − FL,2 cos γ = 0. égale à IaBsin θ avec les orientations indiquées ci-dessus.
Les forces de Laplace s’exerçant sur les côtés AB et AC ont On regarde le moment de ces forces par rapport à l’axe Oz.

→ →

pour norme IaB. Leur projection dans la direction OA sont Celui de P1 et f 1 est nul puisque leur droite d’action inter-
α → →
− −
IaBsin γ = IaBsin . cepte l’axe de rotation. Quant à ceux de f 2 et f 4 , ils sont nuls
2 du fait que les forces sont parallèles à l’axe de rotation Oz.
α
Quant au côté BC, sa longueur est BC = 2BM = 2a sin . −→ −→ a
2 Celui de P2 et P4 vaut +ρag sin θ puisque le bras de levier
La force de Laplace qui s’exerce sur BC a pour norme 2
a
α est d1 = sin θ et que le poids fait tourner le cadre dans le
I BC B = 2 a I B sin . 2
2 sens positif. De même, pour le dernier côté, on a un moment


ρag a sin θ. Enfin pour la force f 3 , il vaut −IaBa cos θ puisque
α A le bras de levier est d2 = a cos θ et que cette force fait tourner
2 le cadre dans le sens négatif autour de l’axe Oz. Les bras de

− leviers respectifs sont explicités sur le schéma suivant :
−−→ −−→ B
FL,1 FL,2
γ
O
O1 β +
I d1
A
θ
M


B C B
−−→ θ d2
FL,3 −


− P4
f3
On en déduit la résultante des trois forces de Laplace

713
Chapitre 20 Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction



Enfin la réaction de liaison R a un moment nul par rapport à le courant d’intensisté i délivré par la force électromotrice
l’axe Oz puisque la liaison pivot est supposée parfaite. d’induction e circule dans le sens indiqué sur le schéma
−−→
A l’équilibre, la somme des moments des forces qui s’ap- suivant de façon à créer un champ propre Bsp ici dans le
pliquent est nulle soit 2ρa 2 g sin θ − Ia 2 Bcos θ = 0 ou encore même sens que celui de l’aimant donc selon −− e→
z de ma-
sin θ IB nière à le renforcer.
tan θ = = . On en déduit l’angle de l’équilibre
cos θ 2ρg
IB
θ = Ar ct an = 17◦ avec ρ = 0,10 kg.m−1 . →
− −−→ →

2ρg B (t) Bsp i >0 B (t)
Deuxième méthode :
La réaction de liaison a un moment nul par rapport à l’axe
Oz. Les forces de Laplace exercent un couple qui s’écrit de
− −→ →
→ − −→
manière générale Γ = M ∧ B avec M = Ia 2 → −n représenté sur e


le schéma suivant où n est le vecteur unitaire normal au cir-
cuit orienté par l’une des méthodes de la main droite, du bon-
homme d’Ampère ou du tire-bouchon. b) Avec l’orientation choisie pour l’intensité i qui impose


celle de S = −πa 2 −e→
z , le flux magnétique à travers le circuit

− →
− Kπa 2
s’écrit Φ = B . S = . La loi de Faraday fournit alors
z3

l’expression de la force électromotrice induite e = −
−→ dt


M B 3Kπa 2 dz 3µ0 M a 2 dz 3µ0 M a 2
soit e = soit e = = v . Si
z 4 dt 2z 4 dt 2z 4
θ la spire est assimilable à une résistance R, on a e = Ri dont
e
I on peut en déduire i = .
R
c) Si on éloigne l’aimant avec l’orientation choisie sur le

− dz
B schéma, z(t) augmente car = v 0 > 0 d’où e > 0 et i > 0.
dt
On retrouve bien que le sens choisi pour i est bien le sens
π effectif ici.
−θ
2 θ d) On peut voir l’interaction spire - aimant en utilisant le fait
−→ z
M que la spire parcourue par un courant d’intensité i crée
−−−→ →

un moment magnétique Msp = i S = −i πa 2 − e→z . Celui-ci
θ est alors équivalent à un aimant fictif présentant son pôle
Sud face au pôle Nord du véritable aimant créant ainsi une
attraction, les pôles Nord et Sud s’attirant, pour le retenir
conformément à la loi de Lenz.
−→
M
−−−→
− −→ →
→ − −→ π  Msp
On a donc Γ = M ∧ B = −�M �Bsin −θ − u→
z soit finalement z
2 i >0

− −
2 −→
Γ = −Ia Bcos θu z . On retrouve le résultat précédent avec un v→
0
couple de projection −Ia 2 Bcos θ selon l’axe Oz. attraction

− →

Quant au poids total P = m g avec m la masse du cadre, il −
v→
0
s’exerce au centre de gravité du cadre et le moment par rap-
a a
port à Oz s’écrit MOz = mg sin θ = 4ρag sin θ = 2ρag sin θ. Nord Sud Nord Sud
2 2 e) Si l’aimant est immobile, v = 0 et e = 0 : le phénomène
Là encore on retrouve rapidement le résultat précédent.
La suite est identique à la première méthode. d’induction n’a pas lieu et ce, même si l’aimant est proche.
On ne détecte aucun courant.
20.8
20.9
a) Si on éloigne l’aimant, la spire se trouve dans un champ

− a) Dans le modèle d’un solénoïde ou d’une bobine infini-
magnétique B (t) dont la norme tend à diminuer. Pour N
s’opposer à cette évolution conformément à la loi de Lenz, ment longue avec n = spires par unité de longueur,
a

714
Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction Chapitre 20

em 1  
le champ magnétique propre généré a pour expression e) On a i m = |i m | =  et ϕ = Ar g i m soit
−→ N − R 1 + τ2 ω2
Bp = µ0 n i −
e→ →
z = µ0 i e z . ϕ = π − Ar ct an (ωτ).
a
f ) En l’absence d’auto-induction,  τ = 0 puisque L = 0

− em
i S d’où i m = et ϕ = Ar g i m = π. L’intensité s’écrit
R
z em em
i i (t) = cos (ωt + π) = − cos ωt.
−→ R R
Bp En tenant compte de l’auto-induction, on a une intensité
em
l i (t) = −  cos (ωt − Ar ct an (ωτ)). Il y a appari-
R 1 + τ2 ω2
−→ →− N tion d’un déphasage retard, ce qui est cohérent avec la loi
Le flux propre d’une spire vaut Φp,spi = Bp . S = µ0 i S.
a de Lenz.
Par conséquent, pour N spires, on obtient un flux total
N2
Φp = NΦp,spi = µ0 i S = Li d’après la définition du flux 20.10
a
propre total. On en déduit l’expression de l’inductance
a) En tenant compte de l’inductance propre et de l’induc-
N2
L = µ0 S. Ici on trouve une valeur L = 0,24 mH avec tance mutuelle, on obtient le flux dans chaque bobine et
a
N = na = 120 spires. la force électromotrice induite associée Φ1 = Φp + Φ2→1
di 1 di 2
b) Le flux du champ magnétique total à travers le circuit soit Φ1 = L1 i 1 + Mi 2 donc e 1 = −L1 −M et
dt dt
est la somme du flux du champ extérieur et du flux Φ2 = Φp + Φ1→2 soit Φ2 = L2 i 2 + Mi 1 donc

− →
− →

propre soit Φ = B ext . S + Φp = B0 S sin ωt + Li avec S di 2 di 1

− e 2 = − L2 −M . On en déduit le schéma électrique
orienté dans le même que B ext avec la convention choi- dt dt
équivalent du dispositif :
sie pour i et représentée sur le schéma ci-dessous. La
loi de Faraday permet d’accéder à la force électromotrice
dΦ di i1 R1 R2 i 2 =0
e = − = − B0 S ω cosωt − L .
dt dt
c) Le circuit électrique du système est équivalent à :
u1 e1 e2
uR
i R i e =e p +e ext
R
S →


− B ext L b) On écrit les lois des mailles pour chacun des circuits soit
S di 1 di 2
pour le circuit 1 : u1 (t) = −e 1 +R1 i 1 = L1 +M +R1 i 1
dt dt
di 2 di 1
et le circuit 2 : 0 = −e 2 + R2 i 2 = L2 +M + R2 i 2 .
La loi des mailles conduit à e = uR = Ri soit dt dt
Si on se place en régime sinusoïdal forcé tel que
di u1 (t) = um cos ω t, on peut passer en notation com-
−B0 Sω cos ωt − L = Ri plexe les deux lois des mailles : u1 = j L1 ωi 1 + j Mωi 2 +R1 i 1
dt
et 0 = j L2 ωi 2 + j Mωi 1 + R2 i 2 . La dernière équation
B0 Sω di R di i j Mω
d’où − cos ωt = + i = + de la forme donne i 2 = − i 1 de la forme i 2 = Ki 1 avec
L dt L dt τ R2 + j L 2 ω
di i em L j Mω
+ = − cos ωt avec τ = et e m = B0 Sω. K = − .
dt τ L R R2 + j L 2 ω
d) On peut utiliser en notation complexe avec i = i m e j ωt c) En réinjectant l’expression précédente dans
en posant i m = i m e j ϕ et cos ωt qui devient e j ωt soit la loi  des mailles du circuit
 2 
1, on obtient
  1 e m j ωt j Mω
jω i + i = − e . En simplifiant par e j ωt , on abou- u 1 = R1 + j L 1 ω − i 1 soit u1 = Z 1 i 1 . On a
τ L R2 + j L 2 ω
1 em   em  2
tit à i m j ω + =− ou i m 1 + j τω = − τ soit avec j Mω
τ L L donc Z 1 = R1 + j L1 ω − . La présence du circuit 2
τ 1 em 1 R2 + j L 2 ω
= : im = − . modifie donc l’impédance du circuit 1.
L R R 1 + j ωτ

715
Chapitre 20 Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction

M2
d) Si les résistances sont négligeables, Z 1 = j L1 ω − j ω est −
→ →
− −

L2 S1 B S2 i2
i1
M2
de la forme Z 1 = j L′ ω avec L′ = L1 − < L1 . L’inductance
L2
du premier circuit diminue quand il est couplé au second. u1 N1 N2 u2

e) Près d’un feu équipé d’un radar à feu, deux boucles in-
ductives sont placées sous la chaussée, une juste derrière


la ligne d’effet du feu rouge et l’autre 3 m après la ligne. B
Quand une voiture présentant une grosse carcasse métal-
lique assimilable ici au circuit 2 franchit cette ligne, il y a
couplage par inductance mutuelle. Cela entraîne une mo-
Dans ces conditions, on en déduit les flux du champ
dification de l’inductance du circuit enterré. Cette varia-
magnétique pour le circuit 1 Φ1 = N1 B(t)S 1 = N1 B(t)S
tion est alors détectée (par exemple en mesurant la fré-
d’une part et Φ2 = −N2 B(t)S 2 = −N2 B(t)S pour le cir-
quence propre du circuit global comportant d’autres élé-
cuit 2 d’autre part soit en utilisant la loi de Faraday les
ments) et un premier flash est déclenché. Si le véhicule dΦ1 dB
franchit la seconde boucle, une deuxième photo est prise forces électromotrices induites e 1 = − = −N1 S et
dt dt
et l’infraction constatée. dΦ2 dB
e2 = − = +N2 S .
On trouve de tels dispositifs pour les détecteurs de métaux dt dt
(enfouis dans le sol), dans les plaques à induction, pour la b) En orientant les forces électromotrices dans le même sens
lecture des cartes RFID à distance comme le font les vété- que le courant, le circuit équivalent est le suivant :
rinaires pour les puces insérées sous la peau des animaux
i1 i2
ou encore dans les antivols des magasins.

f ) Désormais l’équation régissant le circuit 2 s’écrit sous la u1 e1 e2 u2


di 2 di 1 di 1
forme u2 = L2 +M +R2 i 2 = M puisque le circuit
dt dt dt
est ouvert soit i 2 = 0.
La tension aux bornes de la résistance est un signal trian- Des relations obtenues à la question précédente, on déduit
u2 −e 2 N2
gulaire de la forme uR = a±bt formé de segments de droite = =− < 0. La tension u2 (t) est donc en opposi-
de pente ±b. Si on se place sur une demi-période, le si- u1 −e 1 N1
tion de phase avec la tension u1 (t).
gnal passe de la valeur −E à E de manière linéaire : il a  
T c) En entrée, on a u1� (t) = u1m cos ωt + ϕ avec une am-
donc varié de 2E sur une durée : la valeur de la pente plitude u1m = 230
2  2 = 325 V et on obtient en sortie
2E 4E u2 (t) = −u2m cos ωt + ϕ avec u2m = 12 V. La relation
est b = = .
T T N2 N2 u2m
u2 = − u1 conduit à = = 27.
2 N1 N1 u1m
uR
Comme i 1 = , l’intensité est aussi un signal trian-
R 20.12
4E a 4E
gulaire mais de pente soit i 1 (t) = ± t. On en a) Le circuit étant au final équivalent à une seule spire de cou-
RT R RT
di 1 4E 4EM rant, son auto-inductance généralement proportionnelle
déduit que = ± d’où u2 = ± . On obtient
dt RT RT au nombre de spires au carré est a priori négligeable, ce
4EM qui ne serait pas le cas avec une bobine.
bien un signal créneau d’amplitude E2 = ± soit
RT
E2 RT b) Sous l’effet de la force exercée par l’opérateur, la surface du
M = = 0,50 mH. circuit varie et un flux magnétique variable apparaît ainsi
E 4
qu’une force électromotrice e induite par la loi de Faraday.
Cela conduit à l’apparition d’un courant d’intensité i dans
le circuit et d’une force de Laplace s’exerçant sur la barre et
20.11
s’opposant à la force de l’opérateur conformément à la loi
de Lenz. On crée donc de l’énergie électrique à partir d’un
−→ − → travail mécanique.
a) On oriente les vecteurs surface orientée S 1 et S 2 associés à
chaque circuit en fonction du sens de parcours de l’inten- c) Si la barre est déplacée, la surface S(t) du circuit varie tout
sité i 1 et i 2 dans les spires, ce qui conduit ici à : comme le flux magnétique. Electriquement la barre peut

716
Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction Chapitre 20

v (t)
être remplacée par un générateur de tension de force élec-
tromotrice e. Compte tenu de l’orientation de i dans le cir-

− v l im
cuit, on a S = S(t)−e→ −

z = ax(t)e z d’où l’expression du flux

− →−
Φext = B . S = aBx(t). D’après la loi de Faraday, en négli-
geant la force électromotrice due à l’auto-induction, on a
dΦ dx t
e(t) = − = −aB = −aBv (t). 0
dt dt
τ
i (t)
d) Le circuit est équivalent à :
τ
0
t
i (t)

e(t) i l im
R

i (t)

h) En régime permanent, la barre se déplace à vitesse


constante v l im et le circuit est parcouru par un courant
Fop
constant d’intensité i p = i l im = − < 0. On a donc fa-
On a e(t) = Ri (t) soit −aBv (t) = Ri (t). On peut remarquer aB
qu’en ne négligeant pas l’auto-induction, on aurait un flux briqué un générateur de force électromotrice e délivrant
di un courant constant donc un courant continu i p une fois
propre Φp = Li à rajouter soit e(t) = Ri (t) + L . le régime transitoire terminé.
dt
Le mouvement de la barre dans le champ magnétique crée
e) Dans le référentiel terrestre supposé galiléen, le rail mobile un courant induit i (t) < 0 qui crée une force de Laplace

− →
− s’opposant en partie au mouvement. La barre tend vers
est soumis à son poids P , à la réaction normale N du sup-
−−→ une vitesse limite car la force de Laplace dont la valeur vaut
 Fop de
port si on néglige les frottements solides, à la force
−→ −
→ → − a 2 B2
l’opérateur ainsi qu’à la force de Laplace FL = i dl ∧ B aBi (t) = − v (t) < 0 agit en fait comme une force de
a R

→ frottement fluide de la forme −λv (t) qui s’oppose au dé-
soit FL = i dy −
e→ −
→ −

y ∧ Be z = aBi (t)e x . Le principe fonda- placement de la tige conformément à la loi de Lenz.
0
d→
−v →
− → − −−→ − → i) On peut effectuer un bilan de puissance en multipliant par
mental de la dynamique s’écrit m = P + N + Fop + FL .
dt i l’équation électrique −e + Ri = 0. On obtient la relation
La projection suivant l’axe Oz, on a 0 = −mg + N soit −ei + Ri 2 = 0 soit −Bav i + Ri 2 = 0.
dv
N = m g et suivant Ox, on trouve m = Fop + aBi (t). De même en multipliant par v l’équation
dt   mécanique, on
dv d 1
a mv = Fop v − Bai v soit mv 2 = Fop v − Bai v .
f ) En associant cette équation avec l’équation électrique, on dt dt 2
La première équation conduit à −Bav i = −Ri 2 qu’on ré-
dv a 2 B2 dv a 2 B2 Fop
obtient m = Fop − v (t) soit + v (t) = d 1
dt R dt mR m injecte dans la seconde soit mv 2 = Fop v − Ri 2 qui
dv v v  dt  2
qu’on peut écrire sous la forme + = l im en posant d 1 dEc
dt τ τ peut s’écrire Fop v = mv 2 + Ri 2 = + Ri 2 . On a
mR Fop R dt 2 dt
τ = 2 2 et v l im = 2 2 . l’interprétation en puissance ou en énergie suivante : le
a B a B
travail fourni par l’opérateur est converti en énergie ciné-
 t
 tique servant à mettre en mouvement la barre et en énergie
g) Si v (0) = 0, on trouve v (t) = v l im 1 − e − τ . On peut aussi électrique dissipée par effet Joule ou par tout autre compo-
 
aB t sant du circuit comme une ampoule ou un appareil élec-
en déduire i (t) = − v (t) < 0 soit i (t) = i l im 1 − e − τ
R trique.
aB Fop
avec i l im = − v l im = − . En régime permanent, l’équation se simplifie sous la forme
R aB Fop v = Ri 2 . Toute la puissance mécanique fournie par
Si F > 0 et B > 0 comme sur le schéma, on a les graphes l’opérateur est convertie en puissance électrique dans le
suivants : circuit.

717
Chapitre 20 Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction

v (t)
20.13

a) Le générateur de force électromotrice E est à l’origine d’un


v l im
courant d’intensité i . La barre mobile CD se met alors


mouvement sous l’effet de la force de Laplace FL = i aB− e→
x.
Comme la barre bouge, la surface du circuit change et le 0
flux varie. Il se crée donc une force électromotrice induite t
e s’opposant à la tension E du générateur d’après la loi de
Lenz et diminuant la valeur de l’intensité. i (t)
b) Si la barre est déplacée, la surface S(t) du circuit varie ainsi
que le flux du champ magnétique. La barre peut être mo- E
délisée électriquement par un générateur de tension de R
force électromotrice e. Compte tenu du choix de l’orien-


tation de i dans le circuit, on a S = S(t)− e→ −→
z = ax(t)e z d’où 0

− →− t
l’expression du flux Φext = B . S = aBx(t). La force électro-
dΦ dx
motrice e induite a pour expression e(t) = − = −aB
dt dt
soit e(t) = −aBv (t) en appliquant la loi de Faraday. Le cir- f ) En régime permanent, la barre se déplace à la vitesse uni-
cuit est équivalent à celui représenté ci-dessous avec e(t) forme v p = v l im et le courant i p = i l im = 0. Le phéno-
orienté dans le sens de i : mène d’induction crée une force de Laplace motrice qui
amène la barre jusqu’à une vitesse limite pour laquelle l’in-
R
tensité dans le circuit est alors nulle. On a donc bien fabri-
qué l’analogue d’un moteur électrique qui utilise un géné-
rateur pour mettre un objet en mouvement.
E e(t)
L’effet de la loi de Lenz est ici poussé à l’extrême puisque
i (t) l’induction aboutit finalement à créer un générateur de
force électromotrice e(t) = −E qui s’oppose totalement
à l’établissement du courant dans le circuit en compen-
On en déduit l’équation électrique en écrivant la loi des sant exactement la force électromotrice E du générateur.
mailles E + e(t) = Ri (t) soit E − aBv (t) = Ri (t). Le circuit est alors éteint mais la barre est toujours en
c) Dans le référentiel terrestre supposé galiléen, le rail mo- mouvement même en l’absence de force de Laplace en
→− →

bile est soumis à son poids P , à la réaction normale N régime permanent. C’est évidemment l’absence de frot-
du support en négligeant les frottements solides, à la force tement fluide ou solide dans le modèle simple envisagé
 a

→ −
→ → − ici qui explique que la barre ne s’arrête plus et continue
de Laplace F = i dl ∧ B =
L i dy e ∧ B−


ye→ = aBi (t)−
z e→. x
0 en mouvement rectiligne uniforme en tant que système
Le principe fondamental de la dynamique appliqué à la pseudo-isolé.
d→−
v →
− → − − →
barre s’écrit m = P + N + FL . La projection sur l’axe g) On peut effectuer un bilan énergétique en multipliant par
dt i l’équation électrique et par v l’équation mécanique soit
Oz donne 0 = −mg +N soit N = mg , celle sur Ox conduit à
dv
dv −Ei − ei + Ri 2 = 0 et mv = i aBv .
m = FL = aBi (t). dt
dt dEc
E − aBv (t) On en déduit Ei = Ri 2 −ei = Ri 2 +i aBv = Ri 2 + en uti-
d) Sachant que E−aBv (t) = Ri (t) soit i (t) = , on en   dt
R dv d 1 dEc
déduit l’équation différentielle vérifiée par la vitesse de la lisant e = −aBv et mv = mv 2 = en notant
dt dt 2 dt
dv aB aBE a 2 B2 Ec l’énergie cinétique de la barre.
barre m = (E − aBv (t)) = − v ou encore
dt R R R La puissance fournie par le générateur réel sert à mettre en
dv a 2 B2 aBE dv v v
+ v = de la forme + = l avec mouvement la barre, ce qui correspond ici à la puissance
dt mR mR dt τ τ utile, et à fournir une puissance électrique au circuit dissi-
mR E
τ = 2 2 et v l im = . pée par effet Joule.
a B Ba
 t
 h) D’après ce qui précède, la barre a gagné une énergie ciné-
e) La solution est de la forme v (t) = v l im 1 − e − τ . On peut 1   1
également calculer l’intensité du courant induit soit tique ∆Ec = m v l2im − 0 = mv l2im alors que le géné-
  2 ∞ 2 
E aB E aB E E −t E t E2 ∞ − t E2
i (t) = − v (t) = − − e τ = e− τ . rateur a fourni ∆E g = Ei (t)dt = e τ dt = τ
R R R R Ba Ba R 0 R 0 R

718
Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction Chapitre 20

− →
→ − →− → −
soit ∆E g = mv l2im . On en déduit à l’équilibre 0 = P + N + F ou en projection
∆Ec sur Ox la relation 0 = −k (l − l 0 ).
Le rendement η = de ce moteur simple est de 50 %.
∆E g On a donc l − l 0 = 0 à l’équilibre. En posant x = l − l 0 pour
repérer le mouvement de la barre, l’origine de l’axe des abs-
20.14 cisses x = 0 correspond donc à la position d’équilibre au
repos. Le schéma est alors le suivant :
a) Quand la barre est écartée, le ressort est étiré. Une fois lâ-
ché, la barre se met en mouvement et la surface du cir- z
cuit varie, ce qui crée un flux magnétique Φ variable et y
une force électromotrice induite e non nulle dans le circuit →

B →
− x
d’après la loi de Faraday. Il se crée un courant d’intensité i S →

−→ N
et une force de Laplace FL sur la barre puisque le circuit
est plongé dans un champ magnétique. D’après la loi de →
− −

R F FL
modération de Lenz, la force de Laplace s’oppose au mou-
a
vement de la barre en la freinant. i x =0 →

b) D’après la question précédente, si la barre se déplace dans P
le sens des x croissants, la force de Laplace est orientée se- d x
lon −−e→
x . Le choix arbitraire de l’orientation de i est pris
dans le sens de C vers D comme indiqué sur le schéma sui-
vant : La projection sur la direction de l’axe Ox du principe fon-
damental de la dynamique conduit à l’équation méca-
z
nique m ẍ = i aB − kx.
y

− La surface du circuit est S(t) = a (d + x(t)) associé au vec-
B →

teur S = S −e→
z au vu de l’orientation choisie pour i . On en
x →− →−
déduit le flux magnétique à travers le circuit Φ = B . S = BS.
D dΦ dS
La loi de Faraday donne e = − = −B = −Ba (0 + ẋ)
dt dt
R i soit e = −Ba ẋ. En orientant e dans le sens de i , le circuit

→ électrique équivalent est :
FL
a
i
i
i C

uR e

→ −−→ → −
Comme FL = i CD ∧ B = i a − e→ −
→ −

y ∧ Be z = i aBe x avec a > 0 et
B > 0, il faut que i < 0. Ainsi si la barre se déplace vers la
droite, le sens du courant est opposé à celui du schéma et
si elle se déplace vers la gauche, le sens du courant est celui
du schéma.

→ On en déduit e = uR avec uR = Ri en convention récepteur
c) La barre est soumise à la force de Laplace FL = i aB− e→
x, à soit e = Ri . L’équation électrique s’écrit donc −Ba ẋ = Ri .

− −

son poids P = −mg e z , à la réaction du support de l’en- Ba

− En reportant i = − ẋ dans l’équation mécanique, on
semble des deux rails N = N− e→
z et à la force de rappel du res- R

− −
→ 2
B a 2 B2 a 2 k
sort F = −k (l − l 0 ) e x . Le principe fondamental de la dyna-

→ → − → − → − aboutit à m ẍ = − ẋ − kx soit ẍ + ẋ + x = 0 de
mique appliqué à la barre s’écrit donc m → −a = FL + P + N + F R mR m
soit en projetant dans la direction Ox : 1 mR k
la forme ẍ + ẋ + ω20 x = 0 avec τ = 2 2 et ω0 = .
τ B a m
m ẍ = i aB + 0 + 0 − k (l − l 0 ) 1
d) L’équation caractéristique associée est r 2 + r + ω20 = 0
τ
A l’équilibre quand le système est au repos, i = 0 puisque 1

→ → − de discriminant ∆ = 2 − 4ω20 < 0 pour obtenir un régime
le flux ne varie plus soit FL = 0 . On a également une accé- τ

− →
− 1
lération nulle soit a = 0 ou en projection sur Ox : ẍ = 0. pseudo-périodique. On en déduit la condition < 2ω0
τ

719
Chapitre 20 Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction

 −
1 mR 1 m e→
z

e→
y
soit τ > ou en explicitant 2 2 > et finale- O
2ω0 B a 2 k
2
B a 2 − →

ment R > � . e→
x k,l 0 g
2 mk
N i
Les solutions de l’équation du second M
� degré étant com- x(t) d
1 −∆ 1 a
plexes conjuguées, on a r = − ±j =− ± j Ω en
�  2τ 2 2τ d −x(t)
−∆ 1 →
− →

posant Ω = = ω20 − 2 d’où : S B
2 4τ

t
x(t) = (A cos Ωt + K sin Ωt)) e − 2τ C
→−
Le vecteur surface du circuit est S = (d − x(t)) a −
e→
z et le flux
En dérivant par rapport au temps, on obtient : →
− −→
du champ magnétique B = Be z à travers ce circuit s’écrit

− →−
t Φ = B . S = B(d − x(t)) a.
ẋ = (−AΩsin Ωt + KΩcos Ωt) e − 2τ
On en déduit la force électromotrice e induite par la loi de
1 t
− (A cos Ωt + K sin Ωt) e − 2τ dΦ
2τ Faraday e = − = −(−Ba ẋ) = Ba ẋ.
dt
Le circuit électrique équivalent est celui d’un générateur
Or les conditions initiales x(0) = x0 et ẋ(0) = 0 conduisent
A x0 de force électromotrice induite e relié à un condensateur
à x0 = A et 0 = KΩ − soit K = . soit :
2τ 2τΩ
e) En multipliant l’équation électrique par l’intensité i et e
l’équation mécanique par la vitesse ẋ, on a −Ba ẋi = Ri 2 i
et m ẍ ẋ = i aBẋ − kx ẋ .
On trouve m ẍ ẋ = −Ri 2 − kx ẋ en éliminant le terme com-
dv dx C
mun Ba ẋi . On en déduit m v = −Ri 2 − kx d’où
   dt
 dt
d 1 d 1 2 i
mv 2 = −Ri 2 − kx ou :
dt 2 dt 2
uC
   
d 1 2 d 1 duC de
− kx = Ri 2 + mv 2 Comme uC = e et i = C = C , on en déduit l’équa-
dt 2 dt 2 dt dt
tion électrique i = CBa ẍ.
dEp el as dEc →

de la forme − = P Joul e + . La perte d’éner- La tige est soumise à son poids P = mg − e→
x , à la force de La-
dt dt −→ −−→ → −
gie potentielle élastique du ressort est dissipée en chaleur place FL = i MN ∧ B = −i a e y ∧ Be z = −i aB−
−→ −
→ e→
x et à la force


dans la résistance par effet Joule et en énergie cinétique qui de rappel du ressort f = −k (l (t) − l 0 ) e x = −k (x(t) − l 0 ) −

→ e→
x.
met en mouvement la barre. Le principe fondamental de la dynamique appliquée à la

− − → → −
barre s’écrit alors m →
−a = P + FL + f .
20.15 En projection sur l’axe Ox, on obtient l’équation méca-
nique m ẍ = mg − i aB − k (x − l 0 ).
a) Quand le ressort est étiré ou comprimé, la tige se met en On a m ẍ = mg −CB 2 a 2 ẍ −k (x − l ) en combinant les deux
  0
mouvement sous l’effet de la force de rappel. La surface du CB2 a 2 k k
circuit variant et celui-ci étant plongé dans un champ ma- équations ou ẍ 1 + + x = g + l 0 . On la réécrit
m m m
gnétique, il se crée une force électromotrice d’induction e k mg + kl 0
générant un courant d’intensité i dont l’effet est de s’oppo- sous la forme ω0 : ẍ +  x = autre-
m + CB2 a 2 m + CB2 a 2
ser à la force de frottement par l’intermédiaire de la force
ment dit sous la forme ẍ + ω20 x = const ant e qui est celle
de Laplace.
d’un oscillateur harmonique.  On observe donc des oscil-
Il convient dans un premier temps de poser un repère di-
k
rect et un sens arbitraire du courant i dans le circuit qui lations à la pulsation ω0 =   et la solution

− m + CB2 a 2
permet également de définir le vecteur surface S au cir- mg
cuit. particulière xe = l 0 + de l’équation donne la position
k

720
Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction Chapitre 20

d’équilibre. dq duC
c) Sachant que q = CuC soit i = =C , on trouve en
dt dt
b) On multiplie par v = ẋ l’équation mécanique et on aboutit dérivant l’équation électrique et en réinjectant l’équation
à m ẍ ẋ = mg ẋ − i aBẋ − k (x − l 0 ) ẋ soit en utilisant l’expres- duC di dv
mécanique la relation +R = −Ba soit :
sion trouvée  pour la force électromotrice  e = aB  ẋ = uC : dt dt dt
d 1 2 d   d 1 2
m ẋ = mg x − uC i − k (x − l 0 ) . i di aBi
dt 2 dt dt 2 +R = −Ba
On pose Ep p = −mg x + const ante l’énergie potentielle C dt m
1  
de pesanteur, Ep e = k (x − l 0 )2 + const ante l’énergie po- di 1 (aB)2
2 On peut la réécrire +i + = 0 qui est de la
1 dt RC mR
tentielle élastique et Ec = m ẋ 2 l’énergie cinétique de la
2 di i 1
dEc dEp p dEp e duC forme + = 0 en posant τ = ou encore
barre d’où : + + = −uC C ou encore dt τ 1 (aB)2
 dt  dt dt dt +
dEm d 1 2 RC mR
+ Cu = 0. mRC
dt dt 2 C τ= .
m + (aB)2 C
La variation d’énergie mécanique Em = Ec + Ep p + Ep e de t t
1 2 d) La solution s’écrit i (t) = Ke − τ = i (0+ )e − τ . Initialement,
la barre est convertie en énergie électrique Econd = CuC
2 le condensateur est déchargé soit q(0− ) = 0 donc on a
stockée dans le condensateur. q(0− )
uC (0− ) = = 0 et par continuité de la tension aux
C
20.16 bornes d’un condensateur uC (0+ ) = uC (0− ) = 0. La loi des
mailles devient Ri (0+ ) = −Bav (0+ ) = −Bav 0 ou encore
a) La barre se déplaçant dans un champ magnétique, la sur- Ba
i (0+ ) = − v 0 même si i (0− ) = 0 (l’intensité dans un cir-
face du circuit varie donc le flux du champ aussi, ce qui R
crée une force électromotrice d’induction et un courant. cuit RC est a priori discontinue).
Ce courant permet la création d’une force de Laplace qui Ba t
On a donc i (t) = − v0e− τ .
va s’opposer au mouvement de la barre par la loi de Lenz. R
e) On peut en déduire alors la vitesse de la barre à l’aide de
b) Le flux du champ magnétique à travers la surface S = ax(t)

− →− →
− dv aB (Ba)2 t
du circuit s’écrit Φ = B . S = Bax(t) puisque S = S − e→
z au = i =− v 0 e − τ . La solution de cette équation
dt m mR
vu de l’orientation choisie pour i dans le circuit. La loi de (Ba)2 t
Faraday permet de trouver la force électromotrice e d’in- différentielle s’écrit v (t) = v 0 τe − τ + D avec D une
dΦ mR
duction e = − = −Ba ẋ = −Bav . Le circuit électrique en constante. Comme v (0) = v 0 , on aboutit à :
dt  
tenant compte de sa résistance est équivalent à :
(Ba)2 t (Ba)2
v (t) = v 0 τe − τ + v 0 − v0 τ
uR mR mR

duC i (t) Ba t
i On a = =− v 0 e − τ et uC (0+ ) = 0. Grâce à une
dt C RC
R Ba t
q primitive de i (t), on obtient uC (t) = v 0 τe − τ + E avec E
uC RC
C e une constante. Comme uC (0+ ) = 0, on trouve finalement
Ba  t

uC (t) = v 0 τ −1 + e − τ .
RC
On en déduit en régime permanent lim i (t) = 0,
t →+∞
La loi des mailles permet de trouver l’équation électrique
(Ba)2 Ba
uC + uR − e = 0 soit uC + Ri = −Bav . lim v (t) = v 0 − v 0 τ < v 0 et lim uC = − v 0 τ.

− t →+∞ mR t →+∞ RC
La barre de masse m est soumise à son poids P = −mg − e→
z, En régime permanent, la barre a été freinée par la force de

− −
→ Laplace conformément à la loi de Lenz grâce au courant
à la réaction normale du support N = Ne (du fait de l’ab-
z
sence de frottement) et à la force de Laplace qui s’écrit induit qui est négatif ici pour que la force de Laplace soit


FL = i a −
e→ −
→ −
→ bien une force de freinage selon −− e→x . On obtient alors bien
y ∧ Be z = i aBe x compte tenu de l’orientation du
courant i dans la barre. Le principe fondamental de la dy- une diminution de la vitesse. Le condensateur se charge

− → − − → sous l’effet du courant qui circule et en régime permanent,
namique appliqué à la barre m → −
a = P + N + FL projeté sur
dv il se comporte comme un interrupteur ouvert donc l’inten-
l’axe Ox donne l’équation mécanique m = aBi . sité devient nulle. Il n’y a alors plus de force de Laplace et
dt

721
Chapitre 20 Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction

la barre a une vitesse constante non nulle car le freinage Le flux magnétique à travers cette surface s’écrit par consé-
→− →

n’a pas été suffisant pour l’arrêter complètement. quent Φ = B . S = −BS. La loi de Faraday permet d’écrire
f ) On fait un bilan de puissance en multipliant la loi des dΦ dS
e =− =B = Ba (x˙2 − x˙1 ) soit e = Ba (v 2 − v 1 ).
duC dt dt
mailles par i = C et l’équation du mouvement par
dt c) En orientant e dans le sens de i , le circuit électrique équi-
v . En combinant les deux de manière à éliminer le terme valent est :
commun Bai v , on obtient :
i
dv i
uC i + Ri 2 = −Bav i = −mv
dt
dv duC
ou −mv = uC C + Ri 2 , ce qui conduit à
 dt  dt  uR e
d 1 d 1 2
− mv 2 = Cu + Ri 2 . L’énergie cinétique ini-
dt 2 dt 2 C
tiale perdue par la barre s’est en partie dissipée par effet
Joule et a été en partie stockée dans le condensateur.

20.17 On en déduit e = uR avec uR = Ri en convention récepteur


a) La barre (2) se met en mouvement, ce qui fait varier la sur- soit e = Ri donc l’équation électrique Ba (v 2 − v 1 ) = Ri .
face du circuit donc le flux magnétique Φ qui le traverse. d) La barre (1) est traversée par un courant i allant de C vers
−→ −−→ →−
D’après la loi de Faraday, il se crée une force électromotrice D. Elle est soumise à la force de Laplace FL = i CD ∧ B soit

→ →

induite e et un courant i . Les deux barres étant soumises FL = i a e y ∧ Be z = i aBe x ainsi qu’à son poids P = −mg −

→ −
→ −
→ e→
z
à un champ magnétique et traversées par un courant, des →
− −

et à la réaction du support des deux rails N = Ne . z
forces de Laplace apparaissent. D’après la loi de modéra-
tion de Lenz, la force qui s’exerce sur la barre (2) tend à →

B
s’opposer à son mouvement : c’est une force de freinage.
Par contre, le courant qui traverse la barre (1) est de sens
opposé à celui qui traverse la barre (2) donc la force de La- →

D N
place est motrice sur celle-ci et la met en mouvement vers
la barre (2). Le résultat des deux situations est logiquement z
de s’opposer à l’augmentation de la surface du circuit qui i −

y a FL
est la cause du phénomène d’induction. →

P C
b) On prend pour i la convention d’orientation suivante :
x


B
x1
i

i
a −
v→ Le principe fondamental de la dynamique appliqué à la
i →
− 2 −
→ → − → −
S barre (1) s’écrit m −
a→1 = FL + P + N. Par projection dans la di-
i dv 1
z
rection Ox, on obtient l’équation mécanique m = i aB.
y dt
x x1 x2 −x1 2 2
Ba dv 1 B a
x2 Comme i = (v 2 − v 1 ), on a m = (v 2 − v 1 ) soit
R dt R
dv 1 B2 a 2 B2 a 2 dv 1 v 1 v2
Le choix du sens de i n’ayant pas été défini dans l’énoncé, + v1 = v 2 de la forme + = en
dt mR mR dt τ τ
il serait possible de faire le choix du sens opposé à celui mR
posant τ = 2 2 .
pris ici. Cela conduirait à une expression de i (t) opposée B a
de celle obtenue avec la convention de sens inverse. Il en t
e) On a v 1 (t) = v 2 + Ke − τ avec v 1 (0) = 0 soit K = −v 2 . Ainsi
sera de même pour la force de Laplace puisqu’elle fait in- t Ba Ba t
tervenir i . Les sens effectifs restent en revanche les mêmes. v 1 (t) = v 2 − v 2 e − τ et i (t) = − (v 2 − v 1 ) = − v2e− τ .
R R
La surface du circuit est S(t) = a (x2 (t) − x1 (t)) et au vu de En régime permanent, la barre (1) atteint la vitesse limite


l’orientation de i , le vecteur surface associé est S = −S − e→
z. v 1 (∞) = v 2 et l’intensité s’annule soit i (∞) = 0. Les deux

722
Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction Chapitre 20

barres vont à la même vitesse et la surface du circuit ne va- également dissipée en chaleur par effet Joule dans la ré-
rie plus : le flux Φ est donc constant. Le phénomène d’in- sistance. Il n’y a pas de variation d’énergie cinétique de la
duction cesse. La loi de Lenz est ici particulièrement bien barre (2) car initialement elle est déjà à sa vitesse v 2 .
mise en valeur puisqu’elle aboutit à l’arrêt du phénomène
d’induction même si les barres restent en mouvement en 20.18
l’absence de frottement.
a) Le principe de fonctionnement d’un haut-parleur est le
f ) La barre (2) est parcourue par un courant d’intensité i cir- suivant : le générateur impose une tension sinusoïdale
culant−de E vers F. Elle est donc soumise à la force de La-
→ u(t) et un courant d’intensité i (t) de même fréquence cir-

→ → −
place F′L = i EF ∧ B = −i a −e→ −
→ −

y ∧ Be z = −i aBe x , à la force cule dans le circuit. Une force de Laplace se crée et met la
−−→
variable Fop = Fop −e→
x de l’opérateur ainsi qu’à son poids membrane relié au rail de Laplace en mouvement. Cette



− −

P = −mg e z et à la réaction du support des deux rails force de Laplace FL = aBi (t)−e→x varie à la fréquence impo-

− sée par u(t), ce qui engendre un signal sonore vibrant à
N = N−e→z.
cette fréquence, reflet des signaux électriques i (t) et u(t).

− Du fait que la membrane bouge, le flux du champ magné-
B
tique varie et il apparaît une force électromotrice induite


E N e(t) s’opposant en partie à la tension u(t).

z b) Il faut distinguer deux contributions, celle du flux ma-



→ −−→
Fop gnétique du champ extérieur et celle du flux propre soit
y F′L →
− → −

− i Φ = B . S + L i = a B x(t) + L i (t). La loi de Fa-
x P raday donne la valeur de la force électromotrice induite
F dΦ di
e(t) = − soit e(t) = −Bav (t) + L .
x2 dt dt
c) La loi des mailles donne u(t) + e(t) = Ri (t) dans le circuit
équivalent, ce qui permet d’obtenir l’équation électrique
di
Le principe fondamental de la dynamique appliqué à la du circuit équivalent Ri (t) + L = u(t) − Bav (t).

− −
→ → − → − dt
barre (2) s’écrit m −
a→ = 0 = F′ + P + N. En effet, le mou-
2 L
vement de la barre étant rectiligne uniforme à la vitesse u(t) e

v→
2 constante suivant la direction Ox, son accélération est
nulle. On obtient l’équation mécanique 0 = −i aB+Fop soit
Fop = i aB.
g) En multipliant l’équation par la vitesse v 2 , on obtient
Fop v 2 = i aBv 2 . i
En multipliant l’équation mécanique de la barre (1) par la R
dv 1
vitesse v 1 , on a mv 1 = i aBv 1 .
dt
d) Dans le référentiel terrestre considéré comme galiléen, on
Enfin l’équation électrique multipliée par i donne
applique le principe fondamental de la dynamique à la
Bai (v 2 − v 1 ) = Ri 2 .
barre. Elle est soumise à la force de Laplace, à la force de
En soustrayant les deux premières équations et en utilisant
rappel du ressort, à une force de frottement, à son poids
la dernière, on aboutit à :
et à la réaction du support. La force de Laplace, la force
dv 1 de rappel et la force de frottement sont dirigées selon Ox
Fop v 2 − mv 1 = i aB(v 2 − v 1 ) = Ri 2 tandis que le poids et la réaction du support sont suivant
dt
Oz. La projection du principe fondamental sur Ox donne
  dv
d 1 = FLap + Fr essor t + F f r ot = aBi (t) − kx(t) − αv (t ).
ou Fop v 2 = mv 12 + Ri 2 soit : m
dt
dt 2
e) On peut effectuer un bilan de puissance  en multipliant
dEc1 2 d 1 2
P op = + P Joul e l’équation électrique par i soit Ri + Li = ui −Bav i
dt   dt 2
di d 1 2
car i = i . De même, en multipliant l’équation
La puissance dépensée par l’opérateur pour maintenir la dt dt 2  
barre (2) à vitesse constante est convertie en énergie ci- dx d x2
mécanique par v , on obtient xv = x = soit
nétique pour la barre (1) qui se met en mouvement mais dt dt 2

723
Chapitre 20 Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction

� � � �
dv d 1 d 1 2 B2 a 2 m B2 a 2
mv = mv 2 = aBi v − kx − αv 2 . On éli- On a R1 = , C1 = 2 2 et L1 = .
dt dt 2 dt 2 α B a k
mine
� aBi v à partir � des deux équations précédentes
� �soit �
d 1 1 2 d 1 2 � � �
2 2
mv + kx +αv = aBi v = ui −Ri − 2 Li ou 1 � 1 1 2
dt 2 2 dt 2 h) On a | | = � 2 + C1 ω − . Cette fonction de ω ad-
Z1 R1 L1 ω
dEmag dEm 1 � �
ui = + +αv 2 +Ri 2 en posant Emag = Li 2 et 1 2
dt dt 2 met un minimum si C1 ω − = 0, ce qui a lieu pour
1 1 L1 ω
Em = mv 2 + kx 2 . �
2 2 1 k
Le générateur délivre une puissance qui sert à mettre en ω0 = � = . Ainsi |Z1 | admet un maximum pour
L1 C1 m
mouvement la membrane élastique, à produire une onde ω0 .
sonore et à fournir de l’énergie magnétique à la bobine
1 m M 1 4π2 m 4π2
tout en dissipant le reste sous forme de chaleur par effet i) On a = + soit 2 = + M. Si on trace
Joule dans le circuit. ω2r k k fr k k
1
f ) Sachant qu’une dérivation par rapport au temps en fonction de M, on s’attend à une droite de pente
� en � nota- f r2
tion réelle correspond à une multiplication par j ω en no-
dx 4π2 4π2 m
tation complexe, on remplace la vitesse v (t) = en no- p = et d’ordonnée à l’origine q = si le mo-
dt k k
tation réelle par v = j ωx en notation complexe ainsi que dèle est valide. On obtient effectivement l’allure linéaire
dv d2 x � �2 suivante :
l’accélération a(t) = = par a = j ω v = j ω x 1
dt dt 2 (Hz −2 )
ou encore a = −ω2 x. f r2
Ainsi on peut réécrire l’équation électrique
R i + j L ω i = u − B a v = u − j B a ω x et l’équa-
tion mécanique j mωv = −mω 2 x = aBi − kx − αv . On en
� �
déduit d’une part R + j Lω i =� u − j Baωx et d’autre
� part
2 k
−mω x = aBi − kx − j αωx ou m j ω + + α j ωx = aBi

� � B2 a 2
d’où R + j Lω i = u − � � i ou encore :
k M(g)
mjω+ +α

 
 2
B a 2  � � On trouve p = 37,1.10−6 s2 .g−1 et q = 128.10−6 s2 soit les
u = R + j Lω + � � i = ZR + ZL + Z1 i 4π2
mjω+
k
+α valeurs : k = = 1,1.106 g.s−2 = 1,1.103 N.m−1 (ou
jω p
kq
kg.s−2 ) et m = = 3,6 g.
1 j mω k α 4π2
Le dernier terme se réécrit = 2 2 + + 2 2
Z1 B a j ωB2 a 2 B a
autrement dit sous la forme de la somme de trois admit-
20.19
tances à savoir celle d’une capacité, celle d’une inductance
1 1 1
et celle d’une résistance puisque = j C1 ω + + . a) La masse M entraîne la tige de masse m vers la droite par
Z1 j L 1 ω R1
son poids, ce qui fait varier la surface du circuit et crée un
Par conséquent, on obtient l’impédance équivalente à l’as-
flux magnétique Φ variable à travers le circuit. D’après la
sociation en parallèle d’une capacité, d’une inductance et
loi de Faraday, une force électromotrice e induite non nulle
d’une résistance.
apparaît ainsi qu’un courant d’intensité i qui parcourt le
g) On peut donc modéliser complètement le fonctionnement −

circuit et une force de Laplace FL se crée sur la barre mo-
électrique d’un haut-parleur par le circuit suivant :
bile puisque le circuit est soumis à un champ magnétique.
L Le condensateur se charge et d’après la loi de modération
i (t) R −

de Lenz, la force de Laplace FL s’oppose au mouvement de
la barre en la freinant.
u(t) C1 L1 R1
b) On choisit un repère Ox yz puisque l’énoncé n’en propose
pas.

724
Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction Chapitre 20



B manière cohérente avec le sens de i défini arbitrairement
y →

z S dans l’énoncé. Cela ne présage en rien de son sens effectif
mais il est important d’orienter les forces et la force électro-
motrice en accord avec ce choix pour ne pas commettre
i
d’erreurs de signe. On a des situations similaires avec la
force de rappel d’un ressort qu’on représente dans un sens
i a
sur un schéma mais qui change de sens au cours du temps.
Pour les exercices d’induction, on fixe un sens pour i et on
O x
fait tous les calculs suivants en fonction de ce sens. A la fin,
x(t) si on trouve i < 0, c’est que le sens effectif est opposé mais
par les signes des différentes composantes, il est facile d’en
déduire le sens effectif de tous les vecteurs puisqu’elles ont
La surface du circuit s’écrit S = ax(t) et au vu de l’orienta- été calculées dans le cadre de cette convention.


tion de l’intensité i choisie, on a S = S −
e→
z , ce qui implique Le principe fondamental de la dynamique appliqué à la

− → −
un flux magnétique Φ = B . S = BS = Bax. La loi de Fara- →
− → − − → → −
tige donne m → −a = P + N + FL + T . Puisque → −
v = v− e→
x et
dΦ dv −
day e = − permet de calculer la force électromotrice e →
− →
dt a = e x , on projette cette relation dans la direction Ox
induite soit e = −Ba ẋ = −Bav . Comme on néglige toute dt
dv dv
résistance ou inductance, le schéma électrique équivalent soit m = 0+0+i aB+T soit m = i aB+T, ce qui consti-
dt dt
du circuit est le suivant avec e orienté dans le même sens tue l’équation mécanique. Il serait faux ici d’écrire T = Mg
que i : car la masse M n’est pas à l’équilibre mais subit une accé-
lération.
i →

i La masse M est soumise à son poids P′ = −Mg − e→
z et à la ten-

−′ ′ −
→ −
→ →

sion du fil T = T e z = T e z de même norme que T . On note


uC e V = V− e→z la vitesse de la masse avec V < 0 car elle se déplace
vers le bas. Le principe fondamental de la dynamique ap-
C →
− → − → − →
− dV −
pliqué à la masse M s’écrit M a ′ = P′ + T ′ avec a ′ = e→
z
dt
dV dV
soit M = −Mg + T ′ = −Mg + T donc T = Mg + M .
On a donc l’équation électrique e = uC soit −Bav = uC et dt dt
duC →

i =C en convention récepteur. Le fil étant inextensible et toujours tendu, on a � V � = �→ −
v�
dt car si la vitesse en norme à ses deux extrémités était diffé-
dv
On en déduit i = −BaC . rente, il serait obligé de se déformer. Puisque V < 0 et v > 0,
dt dv

− on a V = −v d’où T = Mg − M �= Mg .
c) Les forces s’exerçant sur la tige sont son poids P = −mg − e→z, dt

− −
→ A partir des deux équations du mouvement obtenues, on
la réaction normale des rails N = Ne z , la force de Laplace

→ −−→ → − dv dv
qui s’écrit FL = i MN ∧ B = i a −
e→ −
→ −

y ∧ Be z = i aBe x puisqu’il a en déduit m = i aB + Mg − M soit :
été choisi d’orienter l’intensité i de M vers N et la tension dt dt


du fil T = T −
e→
x. dv
(M + m) = i aB + Mg

− dt
B
z y →

N N dv dv dv
Puisque i = −BaC , on a (M + m) = Mg − B2 a 2 C
dt dt dt
dv Mg
i soit = .
a →

dt (m + M) + B2 a 2 C

→ →− g
FL T →
−′ L’influence de l’induction se voit à travers le terme où B
x T intervient : B2 a 2 C étant au numérateur, l’accélération de
M →
− la tige est plus faible en présence d’un champ magnétique
P →
−′ que sans conformément à ce qui prévoyait la loi de Lenz.
P
d) On fait un bilan de puissance en multipliant l’équation mé-
La réaction normale du support est en fait le résultante des
canique par la vitesse v et par l’équation électrique l’in-
deux réactions qui s’exercent en M et en N. La force de La- dv
place bien qu’intuitivement résistante doit être placée de tensité i d’où (M + m) v = i aBv + Mg v et −Bav i = uC i .
dt

725
Chapitre 20 Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction

On élimine le terme commun −Bav i caractéristique de la surface S 1 en dehors de la zone où règne le champ ma-


conversion d’énergie électromécanique ; on utilise aussi gnétique et une surface S 2 soumise à B = B− e→z d’où le flux
duC dv →
− →− →
− −→
v = −V et i = C . On a (M + m) v = −uC i + Mg v B . S = 0+ B .S 2 = BS 2 = Bax. On en déduit la force électro-
dt dt dΦ
dv duC motrice e d’induction par la loi de Faraday : e(t) = −
ou −Mg V = (M + m) v + uC C . On en déduit avec dt
dt dt soit e(t) = −Bav (t). On obtient le circuit électrique équi-
dZ
V = Ż = où Z est l’altitude de la masse M au cours du valent suivant :
dt
temps : i (t)
   
d   d 1 1 d 1 2
− Mg Z = Mv 2 + mV 2 + Cu
dt dt 2 2 dt 2 C R e(t)

dEp pes,M dEcM+m dEcond o i (t)


On peut l’écrire − = + . La
dt dt dt
perte d’énergie potentielle de la masse M est convertie en
énergie cinétique et en énergie électrique stockée dans le La loi des mailles s’écrit e(t) = Ri (t) soit un courant induit
condensateur. En effet, cette énergie met en mouvement e(t) Ba
d’intensité i (t) = =− v (t).
la masse mais aussi la tige et crée une tension qui charge le R R
condensateur. c) La résultante des forces de Laplace s’exerçant sur le cadre
se limite à la force de Laplace s’exerçant sur le côté AB.
20.20 Sur les côtés BC et DA, les forces de Laplace se com-
a) Quand le cadre descend partiellement dans la zone où pensent puisque le courant circule une fois dans un sens,
règne le champ magnétique c’est-à-dire pour 0 < x < a, le une fois dans l’autre suivant le côté considéré. On peut
flux du champ magnétique varie car la surface S = ax(t) par ailleurs noter qu’elles ne sont pas dirigées selon Ox.
du circuit soumise au champ augmente. Par la loi de Fa- Sur le côté CD, il n’y a pas de force de Laplace du fait
raday, il se crée une force électromotrice e d’induction de l’absence de champ magnétique au niveau de cette
et un courant d’intensité i circule dans le cadre. Ce der- portion.
aOn en déduit la résultante des forces de Laplace


nier étant parcouru par un courant et soumis en partie au F =
L i dx− e→ ∧ B −
x e→ = i a B −
z e→.
x
champ magnétique, il subit une force de Laplace dont le 0
Ba −

sens tend à s’opposer au mouvement du cadre d’après la d) Comme i (t) = − v (t), on en déduit FL = i aB−
e→
x ou
loi de modération de Lenz, ce qui a pour effet de ralentir R

→ (Ba)2 −

le cadre puisque c’est le mouvement qui induit la force encore FL = − v (t)−
e→ →

x de la forme FL = −λ v avec
électromotrice e. Quand le cadre est complètement sou- R
(Ba)2
mis au champ magnétique à savoir pour x > a, le flux de- λ = . La force de Laplace générée par l’induction
vient constant : la surface S = a 2 soumise au champ ma- R
se comporte comme une force de frottement fluide confor-
gnétique est constante, il n’y a donc ni force électromo- mément à la loi de Lenz.
trice induite, ni courant et ni force de Laplace : le cadre
e) Le principe fondamental appliqué au circuit soumis à
a un mouvement rectiligne uniforme à la vitesse acquise
son poids, à la réaction du support et à la résultante des
en x = a.
forces de Laplace s’écrit en projection suivant Ox où seule
b) On a la situation suivante : dv
la force de Laplace subsiste m = −λv . Sachant que
dt

− v (0) = 0 à l’instant t = 0 pour lequel x(0) = 0, on obtient
C B B λ
v (t) = v 0 e − m t . En intégrant la vitesse par rapport au
 m λ
temps puisque v = ẋ, on trouve x(t) = v 0 − e− m t + K
a λ
i avec K une constante. Comme x(0) = 0, on en déduit 
m m m λ
0 − v 0 + K = 0 soit K = v 0 et x(t) = v 0 1 − e − m t .
λ λ λ
A f ) La vitesse diminue jusqu’à ce que x(t1 ) = a où le flux ne
D
x varie plus et la force électromotrice s’annule : le cadre

− continue alors son mouvement à la vitesse acquise en
Avec S = S −
e→
z compte tenu de l’orientation de i , le flux du

− →− x = a à l’instant t1 . La valeur de cet instant est solution
champ magnétique s’écrit Φ = B . S = Bax(t). En effet, on λ aλ λ aλ
peut décomposer la surface du circuit S = S 1 + S 2 en une de 1 − e − m t 1 = ou encore e − m t 1 = 1 − . En réin-
mv 0 mv 0

726
Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction Chapitre 20

jectant cette expression dans celle de la vitesse, on obtient sont prises séparément, elles se compensent l’une l’autre
λ aλ −−→ −→
v (t1 ) = v 0 e − m t 1 = v 0 − < v0. puisque QM = −NP donc :
m −−→ −→ →
−−−→ −−→ −−→ →− −→ → − − → −
La vitesse finale est égale à la vitesse initiale divisée par 2 si FQM + FNP = i QM ∧ B + i NP ∧ B = i QM + NP ∧ B = 0
v0 aλ v 0 v0 aλ B2 a 3
v (t1 ) = soit v 0 − = ou encore = = −→ → −
2 m 2 2 m mR Il est important de comprendre qu’on écrit i NP ∧ B et pas
mRv 0 −→ → −
c’est-à-dire pour un champ magnétique B = . i PN∧ B pour la force sur NP car le courant va sur le schéma
2a 3 de N vers P avec la direction choisie.
g) Un tel dispositif peut être utilisé pour freiner des véhicules
La résultante des quatre forces de Laplace est donc la force
roulant à grande vitesse (métro, TGV, camion), pour ralen-
de Laplace s’exerçant sur le seul côté MN d’une spire soit
tir le véhicule sans frein de contact là où des freins clas- −−−→ −−→ →−
FMN = i MN ∧ B = i a −e→ −
→ −

y ∧ Be z = i aBe x . Sur les N spires dis-
siques à disque seraient endommagés ou vaporisés. Ce
posées à l’identique du circuit total, on a donc :
type de freinage appelé freinage par courants de Foucault
sert ainsi à freiner les camions : un disque métallique −
→ −−−→
FL = NFMN = Ni aB−
e→
x
placé sous l’essieu des roues est freiné quand un électroai-
mant est actionné à sa proximité générant un champ ma- c) Le circuit électrique équivalent est donc constitué d’un gé-
gnétique. nérateur de force électromotrice induite e en série avec
une résistance R et une inductance L.
20.21
uR
a) On représente le cadre quand il est immergé partiellement i
dans la zone où règne un champ magnétique. La surface
R
du circuit est alors constitué d’une surface S 1 baignant
dans un champ magnétique nul donc engendrant un flux
du champ magnétique nul et d’une surface S 2 baignant e L uL


dans le champ magnétique B engendrant un flux qui vaut

− − →
Φ0 = B .S 2 par spire soit un flux total pour N spires :

− − →
Φ = NΦ0 = N B .S 2 = NBS 2 = NBax(t) di
La loi des mailles donne e = uR + uL = Ri + L soit
−→ dt
en orientant correctement S 2 en fonction de l’orientation di

→ −NaBv = Ri + L .
arbitraire prise pour i dans le circuit soit ici S 2 de même dt

− →
− − →
direction et de même sens que B par la règle de la main Le principe fondamental de la dynamique m → −a = P + FL
droite par exemple. →

appliqué au cadre soumis à son poids P et à la résultante


des forces de Laplace FL donne en projection
  selon l’axe
Q
i P dv m dv

− Ox : m = mg + Ni aB soit i = −g .
g dt NaB dt

→ En dérivant temporellement la seconde équation, on ob-
z y S1 di di m d2 v
tient en fonction de v soit = .

→ dt dt NaB dt 2
S2 x(t) L’équation électrique peut alors se réécrire en fonction de
 
M mR dv m d2 v
N la seule variable v : −NaBv = −g +L
x NaB dt NaB dt 2


a B d2 v R dv (NaB)2 R
soit + + v = g de la forme désirée en
dt 2 L dt mL L
L 2 (NaB)2 NaB
La loi de Faraday permet de trouver la force électromotrice posant τ = et ω0 = soit ω0 = � .
R mL mL

induite par ce champ soit e = − = −NaBẋ = −NaBv . d) Si on néglige l’inductance, l’équation électrique se réécrit
dt  
mR dv dv (NaB)2
b) La force de Laplace s’exerçant sur le côté PQ d’une spire −NaBv = − g de la forme + v = g.
−−→ −→ → − →− NaB dt dt mR
s’écrit FPQ = i PQ ∧ B = 0 puisque cette portion du cir- On obtient la forme souhaitée par l’énoncé en posant une
cuit ne baigne dans aucun champ. Quant aux deux forces mR
sur les côtés QM et NP qui sont non nulles lorsqu’elles constante τ′ = .
(NaB)2

727
Chapitre 20 Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction

La vitesse limite est la solution particulière de cette équa- sur l’axe Oz : m z̈ = i a B − k (z − l 0 ) + mg ou


g mR i aB k k
tion et s’écrit donc v l = = 0,80 m.s−1 . z̈ − + z = g+ l0.
(NaB)2 m m m

c) L’induction génère une force électromotrice e telle que la


20.22
somme de la puissance électrique P ind et de la puissance
a) Si on écarte le cadre de sa position d’équilibre, il se met à de la force de Laplace P Lap est nulle soit P ind +P Lap = 0.

→−
osciller sous l’action de la force de rappel du ressort. Son Or P ind = ei et P Lap= F .→
Lv = i aBv = i aBż. En repor-
mouvement modifie la surface du circuit qui se trouve sou- tant ces deux expressions, ob obtient ei + i aBż = 0 d’où
mise au champ magnétique. Cette variation donne un flux e = − B a ż. Si le cadre équivaut à une résistance pure,
magnétique variable, ce qui entraîne l’apparition d’un cou- l’équation électrique du circuit équivalent s’écrit e = Ri
rant induit d’intensité i . Ce courant crée sur les parties du aB
d’où i = − ż.
cadre soumises au champ magnétique des forces de La- R
place dont la résultante sera une action de freinage confor-
d) En reportant la valeur de i dans l’équation mécanique, on
mément à la loi de modération de Lenz.
B2 a 2 k k
b) La portion supérieure n’est pas soumise à une force de La- aboutit à z̈ + ż + z = g + l 0 . Cette équation est
mR m m
place puisqu’elle ne subit pas le champ magnétique. Il en une équation du second ordre compatible avec un régime
est de même des portions des côtés qui ne sont pas dans la ω0
pseudo-périodique de la forme z̈ + ż +ω2 z = K. On pose
zone où règne le champ magnétique. Quant aux portions Q  0
des côtés verticaux soumis au champ magnétique, ils su- ω0 B2 a 2 k mR k
= et ω20 = soit Q = 2 2 . De plus, on a
bissent des forces de Laplace opposées puisque le courant Q mR m B a m
circule en sens inverse (vers le haut dans l’un et vers le bas k
K = g + l 0 = g + ω20 l 0 .
dans l’autre) : elles se compensent et leur résultante est m
nulle. Il reste la force de Laplace sur la partie inférieure IJ.
e) Si le régime est pseudo-périodique, le discrimant de l’équa-
On prend comme convention une intensité i parcourant ω0
le cadre dans le sens trigonométrique donc sur la partie in- tion du second degré associée r 2 + r +ω20 = 0 est négatif
Q
férieure, le sens est selon −− e→
y . La force de Laplace s’écrit
 
ω0 2 1

→ −
→ −
→ −→ soit ∆ = −4ω20 < 0 ou Q > . Les solutions s’écrivent
F = −i a e ∧ Be = i aBe .
L y x z Q  2
ω0 −∆ 1
x r =− ±j = − ± j Ω. La solution de l’équation
y 2Q 2 τ
  ω
−∆ − 0t
O différentielle s’écrit z(t) = zm cos t + ϕ e 2Q ou
2

−   t 2Q 2mR
g
z(t) = zm cos Ωt + ϕ e − τ avec τ = = 2 2 le coef-
i z ω0 Ba

−∆ 1
M ficient d’amortissement et Ω = = ω0 1 − la
2 4Q2

− pseudo-pulsation. On en déduit la pseudo-période par la
a B 2π
relation T = .

i

I J
20.23
Dans le référentiel terrestre supposé galiléen, on applique
le principe fondamental de la dynamique au cadre sou-
a) Le flux du champ magnétique est la somme du flux du
mis à la force de rappel du ressort, à son poids et à la
champ magnétique extérieur à travers les N spires et
force de Laplace calculée précédemment. On repère le
du flux propre. A un instant t, il s’écrit sous la forme
mouvement du cadre par un de ses points, par exemple →
− →−
Φ = Φext + Φp = N B . S + Li = BS cos α + Li soit
le point M où est attaché le ressort de longueur l = z.

− dΦ di
La force de rappel s’écrit F = −k (z − l 0 ) −
e→
z et le poids Φ = N B S cos ωt + Li et e(t) = − = ωNBS sin ωt − L .

− −
→ dt dt
P = m g e z . On obtient l’équation du mouvement
en projetant le principe fondamental de la dynamique b) Le circuit électrique équivalent est le suivant :

728
Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction Chapitre 20

i (t) i i

− −
e→
e(t) →
− e→
z i →

B
z →

R B S
i
i (t)
θ
S(t)

La loi des mailles s’écrit e = Ri soit avec l’expression de S0


S 1 (t)
la force électromotrice obtenue à la question précédente
di ωNBS di R Au vu du choix d’orientation dans le sens trigonométrique
ωNBS sinωt = L + Ri ou sin ωt = + i . En po- →

dt L dt L de i dans le circuit, on peut en déduire que S = S − e→z donc
L l 2
sant τ = , on obtient l’équation différentielle du premier S(t) = S 0 − θ(t). Le flux du champ magnétique à travers
R 2
di i ωNBS sin ωt →
− →−
ordre + = . le circuit s’en déduit Φ(t) = B . S = BS(t).
 D’après
 la loi de
dt τ L
dΦ dS l2 l 2B
Faraday, on a e = − = −B = −B 0 − θ̇ = θ̇.
dt dt 2 2
c) En utilisant la notation complexe, on pose i = i m e j ωt + j ϕ
ou i = i m e j ϕ e j ωt = i m e j ωt avec i m = i m e j ϕ . De plus, b) Comme on néglige toute résistance, le schéma équivalent
 π du circuit est le suivant avec e orienté dans le même sens
on peut remarquer que sin ωt = cos ωt − , sinωt de- que i :
 π
2 uC
vient donc en notation complexe e j ωt − 2 = − j e j ωt .
Enfin comme les dérivations par rapport au temps i
en notation réelle correspondent à une multipli-
cation par ( j ω) en notation complexe, on obtient C
i m e j ωt ωNBS j ωt
j ω i m e j ωt + = − j e soit en divi-
τ L i
ωNBSτ ωNBS
sant par e j ωt : i m = −j   = −j   avec
L 1 + j ωτ R 1 + j ωτ e
τ 1 ωNBS l 2B
= . L’amplitude i m = |i m | vaut i m =  On a donc e = uC soit l’équation électrique θ̇ = uC et
L R R 1 + ω2 τ2 2
duC
soit en élevant au carré R2 i m
2 + R2 ω2 τ2 i 2 = ω2 N2 B2 S 2
m i =C en convention récepteur. On peut en déduire
Ri m Ri m dt
et ω =  =  . l 2 CB
2 2 2 2
N B S − R τ im2 2 2
N B S 2 − L2 i m
2 2 i= θ̈.
2
L’application numérique donne ω = 19 rad.s−1 soit c) Les forces de Laplace s’exerçant sur les parties mobiles
19 du circuit ici la tige y sont réparties de manière homo-
60 = 180 tours par minute.
2π gène donc s’exercent au milieu M du segment [OA]. Elles

→ −→ →−
s’écrivent FL = i OA ∧ B puisque l’intensité i va de O vers
A avec les conventions du schéma. En se plaçant en coor-


données cylindriques, on a FL = i l −e→ −
→ −

r ∧ Be z = −i l Be θ .

20.24


− −
B e→
θ
a) On note S 0 la surface du circuit pour θ = 0 et S(t) celle O
pour θ(t) quelconque. Dans la situation représentée sur le −

e −
schéma, quand la barre se déplace de 0 à θ(t), elle balaie
z e→
r
θ l2 M
une surface S 1 (t) = πl 2 = θ(t) donc S(t) = S 0 − S 1 (t). i
2π 2 θ
En effet, l’aire d’un disque de rayon l est πl 2 mais ici on ne −

θ FL
prend qu’une fraction de cette aire quand on calcule
2π A
S 1 (t).

729
Chapitre 20 Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction

−−−−→ −−→ − → l 2B
Le moment des forces de Laplace s’écrit MO,L = OM ∧ FL On peut donc écrire ml 2 θ̈ = −mg l sin θ − i . Or
−−−−→ l →   2
l B − 2
soit MO,L = − e r ∧ −i l B− e→
θ =− i e→
z . On aurait pu aussi l 2 CB l 4 CB2
2 2 i = θ̈ d’où ml 2 θ̈ + θ̈ + mg l sin θ = 0 ou
l  2  4
le trouver facilement en notant que la distance d = OM = l 2 B2 C g
2 θ̈ 1 + + sin θ = 0 de la forme θ̈ + ω21 sin θ = 0 avec
est le bras de levier de la force de Laplace en M par rap- 4m l
port à l’axe de rotation Oz. Comme cette force entraîne le 
2 2
−1
système dans le sens des aiguilles d’une montre ou antitri- 2 g l B C
ω1 = 1+ .
gonométrique, son moment scalaire par rapport à Oz est l 4m

→ l l 2B e) Pour de petits angles d’oscillation, on peut utiliser l’ap-
donc MO,L = −�FL �d = −(i l B) = − i . Dans tous les
2 2 proximation sin θ ≈ θ, ce qui donne l’équation simplifiée
2
l B −
−−−−→ 2i
cas, on a MO,L = − i e→z. θ̈ + ω21 θ = 0. Comme on a aussi θ̈ = 2 = Ki , l’équa-
2 l CB
d) En plus des forces de Laplace, le pendule constitué de la d2 i

− tion devient Ki + ω21 θ = 0 soit K 2 + ω21 θ̈ = 0. On a donc
tige et de la masselotte est soumis à son poids P de la mas- dt
selotte seule puisque la masse de la tige est négligeable d2 i d2 i

− K 2 + ω21 Ki = 0 ou + ω 2 i = 0. On en déduit que
1
(qui s’exerce en A) et à la réaction R de la liaison pivot. dt � dt 2
L’application du théorème du moment cinétique scalaire ω2 = ω1 = 5 = 2,3 rad.s−1 .
par rapport à l’axe Oz au système de moment d’inertie JOz
par rapport à l’axe de rotation s’écrit : 20.25

dLOz −
→ −
→ −
→ a) Le dispositif tourne à la vitesse angulaire ω0 constante
= MOz P + MOz R + MOz FL
dt sous l’effet d’un couple moteur Γ. Du fait qu’il existe un
→ courant d’intensité i et que le disque est placé dans un
− champ magnétique, il se crée aussi un moment MLap dû
soit JOz θ̈ = MOz P + MO,L .
aux forces de Laplace. Pour cela, on calcule la force de
En effet, la liaison
→ pivot est supposé parfaite donc son mo-
− Laplace s’exerçant sur la portion OA de la roue où cir-
ment MOz R selon Oz est nul. cule l’intensité, ce qui donne en coordonnées cylindriques
a
De plus, JOz = Jbar r e + Jmasse = Jmasse puisque la barre →

F OA = i dr −e→ ∧ B−
r e→ = −i Ba −
z e→. Le moment de cette
θ
a une masse négligeable. Enfin comme la masselotte de 0

− −−→ → − a→  
masse m se situe à une distance l de l’axe de rotation Oz, force en O s’écrit MLap = ON∧ F OA = − e r ∧ −i Ba −
e→
θ soit
on a JOz = ml 2 par définition du moment d’inertie. 2

− →
− Ba 2 −
Le poids P qui s’exerce en A a pour norme P = mg et son MLap = −i e→
z puisque la résultante s’applique en N,
2
bras de levier d ′ = OA sin θ = l sin θ. Comme cette force en- milieu du segment [OA]. On obtient donc un moment par
traîne le système dans le sens des aiguilles d’une montre Ba 2
ou anti-trigonométrique, son moment scalaire par rapport rapport à l’axe de rotation Oz qui s’écrit MLap = −i .
→ 2
− →

à Oz est donc MOz P = −� P �d ′ = −mg l sin θ. On peut b) Le théorème du moment cinétique par rapport à l’axe Oz


aussi noter que R n’est pas nulle même si son moment par dω Ba 2
s’écrit J = Γ+MLap = Γ−i . En effet, la roue est sou-
rapport à l’axe de rotation l’est. dt 2
mise au moment des forces de Laplace, au couple moteur,
à son poids et à la réaction de liaison. Le moment du poids

− →
− est nul par rapport à Oz puisque le poids s’exerce le long de
g
R cet axe. Le moment de la réaction de liaison est nul par rap-
O d′ port à Oz puisque la liaison pivot est parfaite. En régime
permanent, la vitesse de rotation est constante soit ω = ω0

e→
z Ba 2 2Γ
θ donc Γ − i = 0 et i = .
2 Ba 2
c) La puissance des forces de Laplace est également l’opposé
θ
de la puissance délivrée par le générateur de force électro-
motrice e. Ce résultat découle de la conservation de la puis-
A
sance des forces de Laplace qui sont causées par le phé-

− nomène d’induction, il est valable même en régime tran-
P
sitoire. On a donc P Lap + P ind = MLap ω + ei = 0. On en

730
Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction Chapitre 20

MLap ω Ba 2 dω Ea 2 B a 4 B2 ω
déduit e = − = ω soit pour ω = ω0 une valeur ∆ s’écrit J = ΓL − Γ = i a 2 B − Γ = − − Γ.
i 2 dt R R
Ba 2 On obtient une équation différentielle du premier ordre
e= ω0 . dω a 4 B2 Ea 2 B − ΓR
2 + ω= .
Ba 2 dt JR JR
d) De plus, on a e = ω = Ri puisque le circuit électrique d) En régime permanent, on atteint la vitesse ωl telle que
2
équivalent au dispositif est un générateur de force électro- a 4 B2 Ea 2 B − ΓR Ea 2 B − ΓR
ωl = soit ωl = .
motrice e en série avec une résistance R. On peut donc JR JR a 4 B2
Ba 2
aussi écrire i = ω0 = Kω0 puisque ω est une constante.
2R 20.27
Ba 2
La constante K vaut K = . On a fabriqué un générateur a) La force de Laplace qui s’exerce entre A et O s’écrit
2R −
→ →
− −→ −

de courant continu délivrant une intensité proportionnelle FL = F AO = i AO ∧ B−
e→ −
→ −
→ −

z soit FL = −a e r ∧ Be z = i aBe θ .
à la vitesse de rotation.
b) Puisqu’elle s’applique au milieu N du segment [OA], le mo-
e) Si on cesse d’exercer le couple, l’équation du mouvement → −−→ −
− →
ment de la force de Laplace en O s’écrit ΓL = ON ∧ FL soit
Ba 2 Ba 2 −→ a→ − → 2
a → a 2
devient Jω̇ = −i . Comme i = ω est valable en ré- ΓL = − e r ∧ FL = i B − e z . On en déduit ΓL = i B .
2 2R 2 2 2
dω B2 a 4 Dans le référentiel terrestre supposé galiléen, la roue est
gime quelconque, on trouve J =− ω de la forme
dt 4R soumise à son poids de moment nul par rapport à Oz puis-
dω 1 4RJ t
+ ω = 0 avec τ = 2 4 . On a ω(t) = ω0 e − τ : le qu’il s’applique en son centre de gravité situé sur l’axe de
dt τ B a rotation. Elle est aussi soumise au moment nul de l’ac-
disque est freiné et finit ici par s’arrêter complètement.
tion de liaison puisque la liaison pivot est parfaite. Enfin
il faut tenir compte du moment de la force de Laplace et
20.26
du couple de charge. Le théorème du moment cinétique
−→ dω a2
a) Le moment magnétique de la spire s’écrit M = −i a 2 − e→θ selon l’axe Oz s’écrit J = iB − Γ.

→ → −→ →
− − dt 2
compte tenu de l’orientation de i et e θ d’où ΓL = M ∧ B

→ c) Pour trouver la force électromotrice e, on utilise qu’en ré-
L e→ ∧ B−
soit Γ = −i a 2 − θ e→ = i a 2 B−
r e→ soit Γ = i a 2 B.
z L gime permanent, on a ΓL ω + ei = 0 puisque P L + P ind = 0
b) On a P L +ei = 0 soit ΓL ω+ei = 0 d’où i a 2 Bω+ei = 0 donc ΓL Ba 2 ω
e = −a 2 Bω < 0 conformément à la loi de Lenz. soit e = − ω = − . On a e < 0, ce qui est cohérent
i 2
avec la loi de Lenz. Le générateur de force électromotrice E
c) Le circuit électrique équivalent est le suivant :
met en rotation la roue et il apparaît une force électromo-
E e trice induite qui tend à s’opposer à la force électromotrice
E en diminuant la tension totale aux bornes de la roue mo-
trice.
d) Le circuit électrique équivalent est :

E e
i
R

L’équation électrique obtenue par la loi des mailles s’écrit i


R
E + e E a 2 Bω
E + e = Ri soit i = = − .
R R R
L’équation mécanique s’obtient en appliquant le théorème L’équation électrique obtenue par la loi des mailles
du moment cinétique par rapport à son axe de rotation ∆ Ba 2 ω
s’écrit E + e = Ri soit Ri = E − . En réinjectant
au cadre. La roue est soumise à son poids de moment nul 2
E 2
Ba ω
par rapport à ∆ puisqu’il s’applique en son centre de gra-
l’expression de i = − dans l’équation méca-
vité sur l’axe de rotation. Elle est aussi soumise à la réac- R 2R  
tion de liaison dont le moment est également nul puisque dω Ba E Ba 2 ω
2
nique, on aboutit à J = − − Γ soit
la liaison est de type pivot et est parfaite. Il faut enfin te- dt 2 R 2R
nir compte du moment de la force de Laplace et du couple dω B2 a 4 Ba 2 E Γ
de charge. Le théorème du moment cinétique selon l’axe + ω= − . On peut réécrire cette équa-
dt 4RJ 2 RJ J

731
Chapitre 20 Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction

dω ω ωl 4RJ P
tion sous la forme désirée + = avec τ = 2 4 et
  dt τ τ B a
Ba 2 E Γ 2E 4R
ωl = − τ ou encore ωl = − Γ.
2 RJ J Ba 2 B2 a 4
e) La résolution
 de cette
 équation avec ω(0) = 0 conduit à
t
ω(t) = ωl 1 − e − τ . La rotation augmente puis se stabilise
à une valeur ωl en régime permanent au bout d’une durée Γ
Γmax
d’environ 3τ.    
2E 2R Γ 2
f ) On a ωl = 1 − Γ = ω max 1 − avec
Ba 2 EBa 2 Γmax Γmax
2E EBa 2 Cette puissance est maximale pour Γ = car
ωmax = et Γmax = . 2
Ba 2 2R f (x) = x ( 1 − x ) = x − x 2 a pour dérivée f ′ (x) = 1 − 2x
g) La courbe demandée est la suivante : 1 Γmax
qui s’annule pour x = soit Γ = .
ωl 2 2
i) En multipliant par ω le théorème du moment cinétique, on
 
ωmax dω d 1 2 a2 Ba 2
obtient Jω = Jω = i B ω − Γω. Or e = − ω
 dt  dt 2 2 2
d 1 2
d’où Jω = −ei − Γω. De plus, l’équation électrique
dt 2
Γ multipliée par i donne −ei = Ei − Ri 2 . En injectant cette
Γmax relation dans la précédente, on obtient
On voit que le moteur fonctionne si Γ < Γmax car ωl > 0.  
Un couple Γ trop fort peut survenir par exemple pour une d 1 2
Jω = Ei − Ri 2 − Γω
voiture essayant de remonter une pente. S’il n’y a pas as- dt 2
sez de puissance, la voiture est entraînée en arrière par la
gravité et la rotation se fait en sens inverse. A vide, le mo-  
d 1 2
teur tourne à la vitesse de rotation maximale ωmax . Plus le ou Ei = Jω + Ri 2 + Γω.
dt 2
couple de charge est important, plus la rotation ralentit.
La puissance fournie par le générateur met en rotation la
h) La puissance à fournir par le moteur s’écrit en régime per- 1
2E

Γ

E2 roue en lui apportant une énergie cinétique Ec = Jω2 qui
manent P = Γωl = Γ 2 1 − = x (1 − x) en po- 2
Ba Γmax R est dissipée par effet Joule dans le circuit et sert à exercer
Γ E 2 2
E 2R 2E un couple sur une charge comme par exemple remonter
sant x = puisque x= Γ= Γ. un objet grâce à treuil lié au moteur.
Γmax R R EBa 2 Ba 2

732
C HAPITRE 21
Introduction au monde quantique

T hèm es abordés dans les exercices


⋄ Dualité onde - corpuscule.
⋄ Relations de Planck - Einstein et de Louis de Broglie.
⋄ Ordres de grandeur associés aux phénomènes quantiques.
⋄ Probabilité de présence d’une particule et fonction d’onde associée.
⋄ Inégalité d’Heisenberg.
⋄ Confinement spatial d’une particule et quantification de l’énergie.
⋄ Modèle de Bohr de l’atome d’hydrogène.

Points essentiels du cours pour la résolution des exercices


⋄ Savoir interpréter des mises en évidence expérimentales de la dualité onde - corpuscule.
⋄ Associer une onde de longueur d’onde de De Broglie et une fonction d’onde à une particule.
⋄ Remplacer la vision déterministe classique par une description probabiliste associée à la fonction d’onde.
⋄ Savoir déterminer à quelle échelle les phénomènes quantiques sont primordiaux.
⋄ Connaître l’énergie associée à un photon décrivant une onde lumineuse.
⋄ Comprendre la quantification de l’énergie de la matière.
⋄ Analyser les conséquences de la quantification sur l’émission ou l’absorption d’un photon.
⋄ Appliquer l’inégalité d’Heisenberg et en déduire l’existence d’une énergie minimale non nulle.
⋄ Etablir l’analogie entre une particule confinée dans un puits de potentiel infini et les ondes stationnaires dues
aux cordes vibrantes fixées à leurs extrémités.

733
Chapitre 21 Introduction au monde quantique

Les méthodes à retenir

Dualité onde-corpuscule pour la • Dans diverses expériences, la lumière et / ou la matière présentent


matière et la lumière. des propriétés qui ne peuvent s’expliquer que par une nature ondu-
latoire associée à une onde de longueur d’onde λ ou corpusculaire
associée à la présence de particules ou encore les deux. Lumière
et matière ne sont pas soit une onde soit un corpuscule, elles sont
les deux à la fois : on parle de dualité onde - corpuscule même si
certains aspects comme le caractère ondulatoire de la lumière ou
corpusculaire de la matière sont plus familiers, à l’échelle d’obser-
vation.
• A l’onde lumineuse, on peut associer une particule appelée pho-
ton et on peut également décrire le comportement d’un corpuscule
comme un électron ou un atome par une onde.

Exemple :

Si on envoie des électrons à très grande vitesse sur un dis-


positif analogue à celui de deux fentes d’Young microsco-
piques : les impacts observés sur un écran placé après les
fentes suggérent bien un aspect corpusculaire mais la fi-
gure d’interférences qui se dessine au fur et à mesure que
les impacts s’accumulent suggère un comportement ondu-
latoire.

�→ Exercices 21.1, 21.2, 21.3, 21.4, 21.5, 21.6.

734
Introduction au monde quantique Chapitre 21

Relation de Planck Einstein et de Louis • L’énergie d’un photon, corpuscule de lumière de masse nulle asso-
de Broglie. cié à une onde électromagnétique de fréquence f souvent notée
ν s’écrit E = h f avec h = 6, 626.10−34 J.s la constante de Planck. La
lumière transporte donc de l’énergie par quantum h f ou hν indi-
visible. Si on note c la vitesse de la lumière dans le vide et λ sa lon-
hc
gueur d’onde, on a aussi E = .
λ
Exemple :

Une onde lumineuse de couleur verte telle que λ = 530 nm,


se propage dans le vide à la vitesse c = 3, 0.108 m.s−1 . On
peut la considérer comme un ensemble de photons d’éner-
c
gie E = h = 3, 7.10−19 J = 2, 3 eV.
λ

• A toute particule de masse m animée d’une vitesse → −v autrement dit



− →

ayant une quantité de mouvement p = m v , on peut associer une
onde de matière de longueur d’onde λB appelée longueur d’onde
h
de De Broglie telle que λB = avec p = �→ −p � la quantité de mouve-
p
ment. Le comportement ondulatoire de la matière (interférences,
diffraction) se manifeste quand celle-ci interagit avec des ouver-
tures de taille a ≈ λB à l’échelle atomique généralement du fait de
la très faible valeur de h. A l’heure actuelle, on arrive cependant à
montrer le caractère ondulatoire de grosses molécules comme des
fullerènes qui sont des molécules constituées de 60 atomes de car-
bone !
Exemple :

Soit un homme de masse m = 80 kg marchant dans la rue à


une vitesse v = 5, 0 km.h−1 ou v = 1, 4 m.s−1 , on peut lui as-
h h
socier une longueur d’onde de De Broglie λB = =
p mv
soit λB = 5, 9.10−36 m. Cette longueur d’onde est bien infé-
rieure à la taille d’un homme donc à la taille des ouvertures
avec lesquelles il va être en interaction : une porte ne per-
met pas de mettre en évidence la diffraction de l’onde de
matière liée à cet important corpuscule !

Soit un électron de masse m = 9, 1.10−31 kg se déplaçant à


la vitesse v = 3, 0.106 m.s−1 autour du noyau d’hydrogène,
on peut lui associer une longueur d’onde de De Broglie
λB = 2, 4.10−10 m. Cette longueur d’onde est de l’ordre de
grandeur des tailles atomiques : le caractère ondulatoire
de l’électron pourra donc être facilement mis en évidence
à cette échelle.

�→ Exercices 21.1, 21.2, 21.3, 21.4, 21.5, 21.6.

735
Chapitre 21 Introduction au monde quantique

Interprétation probabiliste associée à la A chaque particule quantique, on peut associer une fonction d’onde
fonction d’onde. complexe ψ(M, t ), fonction de l’espace et du temps. La probabilité
élémentaire de présence dP ou probabilité élémentaire que la par-
ticule se trouve à l’instant t au sein d’un petit volume dV au voisi-
nage du point M(x, y, z) est égale au module du carré de la fonction
d’onde :
dP(x, y, z, t ) = |ψ(M, t )|2 dV
Cette description probabiliste est inhérente à la mécanique quan-
tique en opposition apparente avec la mécanique classique détermi-
niste. On ne peut prédire la trajectoire du corpuscule mais seulement
donner une probabilité de présence en un endroit de l’espace.
�→ Exercices 21.4, 21.5, 21.9.

Inégalité de Heisenberg spatiale. • En 1927, Heisenberg postule le principe d’indétermination ou prin-


cipe d’incertitude suivant : les indéterminations ∆x et ∆p x sur la
position et la quantité de mouvement d’une particule selon un axe
 h
Ox sont régies par l’inégalité d’Heisenberg ∆x∆p x ≥ avec  = .
2 2π
• On ne peut donc pas connaître simultanément la position et la
quantité de mouvement d’une particule avec une précision aussi
grande qu’on veut. Autrement dit, on ne peut prédire exactement
les coordonnées des vecteurs position et vitesse d’une particule. De
plus, si on gagne en précision sur la position, on perd en précision
sur l’impulsion et sur la vitesse.
• Cette indétermination n’est pas une incertitude de mesure due à la
précision des appareils, elle est intrinsèque à la physique et même
les appareils les plus sophistiqués ne peuvent la lever. A l’échelle
macroscopique, ces indéterminations sont indécelables par les ap-
pareils : elles sont trop petites, ce qui légitime l’usage des lois déter-
ministes de la mécanique déterministe. En revanche, ce n’est plus
le cas à l’échelle atomique.
Exemple :

Soit un électron de masse m = 9, 1.10−31 kg se déplaçant à


la vitesse v = 3, 0.106 m.s−1 autour du noyau d’hydrogène.
En supposant la vitesse connue avec une indétermination
∆v x = 0, 10.106 m.s−1 , la précision sur la quantité de mou-
vement est ∆p x = m∆v x = 9, 1.10−26 kg.m.s−1 et celle sur

la position ∆x ≥ = 5, 8.10−10 m. Cette valeur est de
∆p x
l’ordre de grandeur des dimensions atomiques, il est im-
possible de prédire avec précision la position de l’électron.

�→ Exercices 21.7, 21.10.

736
Introduction au monde quantique Chapitre 21

Modèle planétaire de Bohr de l’atome • Le modèle planétaire de Bohr de l’atome d’hydrogène consiste à as-
d’hydrogène. similer le mouvement de l’électron autour du noyau à celui d’une
planète autour du Soleil. Ceci est rendu possible par l’analogie exis-
tant entre la force d’attraction électrostatique entre deux charges
de signe opposé et la force d’attraction gravitationnelle. On trouve
la force électrostatique en remplaçant les masses par des charges
1
et la constante de gravitation G par − où ε0 est la permittivité
4πε0
diélectrique du vide.
• L’application du principe fondamental de la dynamique à l’élec-
tron conduit à un mouvement uniforme sur une trajectoire circu-
laire.
e2
La vitesse v vérifie v 2 = . L’énergie mécanique de l’élec-
4πε0 m e r
2
e
tron vaut E = − , ce qui est incompatible avec une quantifica-
8πε0 r
tion de l’énergie des électrons d’un atome.
• Pour lever cette difficulté, Bohr a proposé de quantifier le moment
h
cinétique de l’électron Le = n  avec  = et h la constante de

nh
Planck. Avec cette hypothèse, on obtient une vitesse v =
2πme r
n 2 h 2 ε0 2
h 2 ε0
et un rayon r = = n a avec a = = 0, 0529 nm le
πm e e 2 πm e e 2
rayon de Bohr. Cela permet également d’obtenir la quantification
me e 4
de l’énergie E = − 2 2 2 . n désigne le nombre quantique princi-
8ε0 h n
pal de l’électron.
Exemple :

L’énergie de l’électron de l’atome d’hydrogène dans son


état fondamental correspond au nombre quantique princi-
pal n = 1 et numériquement E1 = −2, 2.10−18 J ou −13, 6 eV.

�→ Exercice 21.8.

Énoncés des exercices

Le photon dans les ondes électromagnétiques


21.1
a) La nuit, l’œil est capable de détecter la lumière d’étoiles dont la luminosité corres-
pond à une puissance surfacique reçue Psur f = 1,0.10−14 W.cm−2 . Sachant que
dans ces conditions, la pupille de l’œil est ouverte à son maximum avec un dia-
mètre D = 8,0 mm, déterminer le nombre de photons reçus par seconde sur la
rétine.

737
Chapitre 21 Introduction au monde quantique

On considère une onde monochromatique de longueur d’onde λ = 0,50 µm. On


donne c = 3,0.108 m.s−1 la vitesse de la lumière dans le vide et h = 6,6.10−34 J.s la
constante de Planck. Afin de percevoir l’étoile de manière constante, les cellules
de la rétine doivent être excitées de façon permanente tous les 0,10 s. Ces cellules
sont constituées d’environ 120 millions de batonnets responsables de la vision
nocturne. Analyser ces résultats vis-à-vis de la sensibilité d’une cellule en termes
de perception de photons.
c) Une antenne relais 4G émet avec une puissance d’environ cal P= 10 W un rayon-
nement de fréquence f = 0,80 Ghz. En supposant une répartition homogène
dans l’espace et une non-absorption du rayonnement, calculer la distance à
laquelle on doit se placer d’une antenne en extérieur pour qu’un téléphone
portable ne la détecte plus. Cela se produit pour une puissance surfacique de
0,010 µW.m−2 . Quel est alors le nombre de photons reçus par unité de surface ?
d) L’énergie des niveaux électroniques dans l’atome d’hydrogène est quantifiée sui-
13,6
vant la relation En = − 2 en eV. On s’intéresse aux raies de Balmer qui corres-
n
pondent à la désexcitation d’un électron d’un niveau n > 2 vers le niveau n = 2.
Exprimer la longueur d’onde du photon émis lors la désexcitation en prenant
comme niveau de départ n = 3 puis n = 4. Quelle est la couleur associée à ces
deux rayonnements dans le vide ?

Image obtenue au Microscope Electronique à Balayage (MEB)


21.2
L’image ci-dessous de nanoparticules est réalisée au microscope électronique à ba-
layage intitulée Running man à partir de particules dont la taille est de l’ordre de
50 nm.

a) Pourquoi cette image ne peut provenir d’un microscope optique traditionnel ?


b) Le MEB fonctionne en envoyant des électrons préalablement accélérés sur
l’échantillon. Après interaction avec les particules, le signal est détecté par des
capteurs, ce qui permet de reconstruire l’image. On donne la masse d’un électron
m = 9,1.10−31 kg et la constante de Planck h = 6,6.10−34 J.s. L’énergie cinétique
des électrons incidents est de l’ordre de 5,0 keV. Calculer la vitesse des électrons
incidents. Montrer que ce dispositif permet bien de pallier les limitations du mi-
croscope optique ?

738
Introduction au monde quantique Chapitre 21

Expérience de Davisson et Germer


21.3
En physique quantique, l’expérience de Davisson et
Germer a fourni en 1927 une preuve expérimentale
émetteur
de l’hypothèse de De Broglie sur le fait que les parti-
récepteur cules, comme les électrons, peuvent aussi se compor-
ter comme des ondes. Les deux physiciens ont bom-
bardé une cible de nickel monocristallin, constitué
θ
de plans atomiques ordonnés séparés d’une distance
d = 0,090 nm, par des électrons accélérés grâce à
une tension U = 54 V. Ils mirent en évidence une dif-
fraction du faisceau d’électrons dans une direction
cristal de nickel θ ≈ 50◦ par rapport à la direction du faisceau incident.
a) En quoi l’expérience de Davisson et Germer confirme la dualité onde - corpuscule
de la matière ?
b) Quelle est l’énergie cinétique et la vitesse des électrons incidents ?
c) Quelle est la longueur d’onde de De Broglie λB associée aux électrons ? On ex-
primera λB en fonction de e, h, m et U. Donner sa valeur numérique. Pourquoi
la tension U choisie est pertinente pour mettre en œuvre une expérience ondula-
toire de diffraction ?
d) La figure de diffraction obtenue est identique à celle observée pour un faisceau
incident de rayons X. Cela confirme-t-il les résultats précédents ?
On rappelle la charge d’un électron q = −e = −1,6.10−19 C, sa masse
m = 9,1.10−31 kg et la constante de Planck h = 6,6.10−34 J.s.

Expérience de Shimizu et Takuma


21.4
Des expériences d’interférences avec des atomes de néon ont été réalisées avec suc-
cès en 1992 par Shimizu et Takuma. Ils ont utilisé un dispositif de type fentes d’Young
schématisé ci-après (il est en réalité bien plus complexe !). Cette expérience né-
cessite des atomes de néon piégés et refroidis à une température T = 2,5 mK qui
tombent verticalement dans le champ de pesanteur. Le piège est situé à une hauteur
h = 76 mm au-dessus de deux fentes séparées d’une distance a = 6,0 µm. La largeur
d’une fente est L = 2,0 µm. Un écran placé à une distance D = 113 mm de la double
fente détecte les atomes de néon avec une résolution de l’ordre de 20 µm.

atome de néon piégé



g
h
a

D
L
double fente

écran

739
Chapitre 21 Introduction au monde quantique

La figure d’interférence obtenue en libérant les atomes du piège est constituée d’en-
viron 6000 impacts atomiques. L’ensemble des impacts dessine des franges d’interfé-
rences dont la période spatiale appelée interfrange est égale à i = 0,23 mm. La figure
obtenue a été représentée ci-dessus.
a) En quoi cette expérience met-elle en évidence le caractère corspusculaire et on-
dulatoire de la matière ?
b) Dans le cas des atomes de néon, déterminer l’ordre de grandeur de la vitesse
moyenne v des atomes au niveau des deux fentes dans le cadre de la mécanique
classique. On étudiera une chute libre sans vitesse initiale.
c) Pourquoi les atomes sont-ils refroidis à si basses températures ?
La vitesse d’agitation
 thermique d’un atome à la température T est donnée par la
3RT
relation v a = avec R = 8,31 J.K−1 .mol−1 la constante des gaz parfaits. La
M
masse molaire du néon est M = 20 g.mol−1 . Discuter de la pertinence d’attribuer
la valeur v à la vitesse des atomes.
d) En déduire la longueur de De Broglie λB associée à ces atomes sachant que la
masse d’un atome est m = 3,35.10−26 kg.
e) Dans le cas d’une radiation lumineuse de longueur d’onde λ, l’interfrange i asso-
λD
ciée aux interférences est donnée par la relation i = . En déduire la longueur
a
d’onde λ associée à la particule. Commenter.
f ) Etant donné la valeur de D, quel problème pourrait-on soulever quant à la valeur
de λB dans cette expérience ?
g) On souhaite expliquer la formation d’une figure d’interférences en utilisant la
fonction d’onde ψ de l’espace et du temps associée à la particule. On considère
d’abord la situation 1 où seule la fente 1 de droite est ouverte puis la situation 2
où la fente 2 de gauche est ouverte, l’autre fente étant à chaque fois fermée.
On observe en un point M de l’écran des impacts avec une probabilité P1 (M) dans
la situation 1 et P2 (M) dans la situation 2. Expérimentalement certaines zones qui
recevaient des impacts dans la situation 1 n’en reçoivent plus lorsque les deux
fentes sont ouvertes (dans la zone d’interférences destructives).
Soit un point de l’écran, on observe expérimentalement que sur vingt atomes en-
voyés, on a trois impacts en un point M de l’écran dans la situation 1 et six im-
pacts au même point M dans la situation 2. Calculer P1 (M) et P2 (M). Si on ouvre
les deux fentes, quelle serait la probabilité P(M) d’observer un impact de manière
classique ? De manière générale, quel est le lien entre P(M), P1 (M) et P2 (M) ?
h) Pourquoi ce résultat est-il totalement contredit expérimentalement ?
i) On appelle respectivement ψ1 (M) et ψ2 (M) les fonctions d’onde complexes dé-
crivant la particule dans les situations 1 et 2. Lorsque les deux fentes sont ou-
vertes, la fonction d’onde est alors égale à ψ(M) = ψ1 (M) + ψ2 (M) car elle est le
reflet d’une combinaison des deux états. Montrer que cette description en termes
de fonctions d’onde permet d’expliquer ce qu’on observe expérimentalement en
termes de répartition probabiliste des impacts et qu’on retrouve la formule clas-
sique d’interférences à deux ondes.

Couleur rouge de la tomate


21.5
On modélise un électron de masse m = 9,11.10−31 kg comme une particule se dépla-
çant librement sur un segment de droite entre les abscisses x = 0 et x = L.

740
Introduction au monde quantique Chapitre 21

Son énergie potentielle Ep est nulle sur le segment et infini partout ailleurs. Son éner-
gie E se réduit donc sur le segment à son énergie cinétique et sa fonction d’onde ψ(x)
h 2 d2 ψ
est liée à son énergie E par l’équation de Schrödinger + Eψ = 0.
8π2 m dx 2
a) Résoudre cette équation et déterminer la forme générale de ψ(x).
b) L’électron étant confiné entre x = 0 et x = L, la probabilité de le trouver dans les
zones où x < 0 ou encore x > L est nulle. On en déduit que la fonction d’onde
est nulle sur ces intervalles. On admet la continuité de la fonction d’onde, ce qui
se traduit par ψ(0) = ψ(L) = 0. Quelle conséquence ces conditions aux limites
impliquent-elles sur la solution ψ(x) précédente ?
c) Montrer que le confinement de l’électron entraîne une quantification de l’énergie
et montrer que les niveaux d’énergie s’écrivent En = n 2 E1 en notant n un entier
naturel, on exprimera E1 en fonction de m, L et h.
d) Pour un système macroscopique comme une boule de billard de masse
m = 0,20 kg libre de se déplacer sur un tapis de taille caractéristique L = 2,0 m,
montrer que la quantification n’est pas observable. On donne h = 6,62.10−34 J.s.
e) Le lycopène de formule C40 H56 est un antioxydant qu’on trouve dans la tomate,
la pastèque ou encore le pamplemousse. On l’utilise aussi comme colorant ali-
mentaire sous le code E 160 D. La structure de la molécule est donnée ci-dessous,
elle comporte onze doubles liaisons conjuguées sur une longueur L = 1,85 nm.

Le comportement des électrons des liaisons conjuguées peut être interprété à


l’aide du modèle du puits infini. Une transition électronique a lieu entre le dernier
niveau occupé et le premier niveau vide lorsque la molécule absorbe un photon
issu de la lumière incidente qui l’éclaire. Dans l’état fondamental, ces électrons
de masse m = 9,1.10−31 kg occupent les onze niveaux d’énergie les plus bas. Cal-
culer les énergies E11 et E12 avec le modèle précédent.
f ) En déduire la longueur d’onde λ dans le vide d’un photon absorbé par la molécule
lorsqu’un électron passe du niveau 11 au niveau 12. On donne c = 3,00.108 m.s−1
la vitesse de la lumière. En déduire une explication possible de la couleur rouge
des fruits contenant du lycopène.

Effet photoélectrique
21.6
La cathode d’une cellule photoélectrique est éclairée par un rayonnement de
longueur d’onde λ. La masse d’un électron est m = 9,1.10−31 kg et sa charge
e = 1,6.10−19 C. Le travail d’extraction d’un électron de la cathode est de W = 2,0 eV.
On donne c = 3,0.108 m.s−1 la vitesse de la lumière dans le vide et h = 6,6.10−34 J.s
la constante de Planck. Pour certaines longueurs d’ondes, on observe une émission
d’électrons à la cathode qui sont arrachés au matériau puis collectés à l’anode, ce qui
permet de créer un courant d’intensité I dans un circuit par le dispositif ci-dessous.

741
Chapitre 21 Introduction au monde quantique

a) Un électron ne peut interagir qu’avec un seul photon dans le cadre de la méca-


nique quantique. Si on utilise un rayonnement de longueur d’onde λ1 = 650 nm,
détecte-t-on un courant ? Expérimentalement on peut accroître l’intensité lumi-
neuse mais rien ne se passe. Pourquoi seule la mécanique quantique permet-elle
d’expliquer ce phénomène ?
b) On utilise désormais un rayonnement de longueur d’onde λ2 = 530 nm. Détecte-
t-on un courant ? A quelle évolution qualitative de l’intensité du courant élec-
trique I peut-on s’attendre si on augmente l’intensité lumineuse ?

lumière de longueur d’onde λ


cathode

anode
A

U
c) Dans ce dernier cas, calculer numériquement la vitesse v d’émission de l’électron
à la cathode.
d) Si on trace la caractéristique courant - tension de la cellule en faisant varier la
tension U à ses bornes, on obtient les courbes suivantes pour deux intensités lu-
mineuses différentes. Expliquer qualitativement l’allure globale d’une courbe à
intensité lumineuse fixée.

i
2Il um
2i max

Il um
i max

Us Umax
e) Expliquer l’existence de la tension seuil Us et donner sa valeur pour λ2 = 530 nm.
f ) Pour un flux lumineux de puissance 1,0 W, le courant électrique a une intensité
de 16 mA. En déduire le rendement quantique η de cette cellule définie par le
rapport du nombre d’électrons arrachés sur le nombre de photons émis.

Inégalités d’Heisenberg
21.7
On donne h = 6,6.10−34 J.s la constante de Planck.
a) En sortie d’un fusil, une balle de masse m = 8,0 g part avec une vi-
tesse v x = 1000 m.s−1 et on estime l’indétermination sur cette vitesse à
∆ v x = 100 m.s−1 .

742
Introduction au monde quantique Chapitre 21

Déterminer l’indétermination minimale ∆x qu’on peut obtenir sur la position.


b) La position d’un homme de masse m = 80 kg est connue au millimètre près. Esti-
mer l’indétermination minimale ∆v qu’on peut obtenir sur la vitesse.
c) Un électron tourne autour du noyau d’hydrogène à une distance a 0 = 52,9 pm es-
timée à 1,0 % près. On rappelle la masse de l’électron m = 9,1.10−31 kg et la vitesse
de la lumière dans le vide c = 3,0.108 m.s−1 . Estimer l’indétermination minimale
∆v qu’on peut obtenir sur la vitesse de l’électron.
d) Commenter les résultats obtenus aux questions précédentes.

Modèle de Bohr de l’atome d’hydrogène (d’après Centrale PC et CCINP


21.8 MP)

Dans le cadre du modèle planétaire de Bohr, l’électron représenté par un point M


tourne autour du noyau à la vitesse v selon une trajectoire circulaire de rayon r . Le
noyau est un proton de charge +e et de masse m supposé fixe en un point O dans
le référentiel d’étude supposé galiléen. L’électron est une particule non relativiste de
masse m e très faible devant celle du proton et de charge −e.

− −
e→
e→
θ r

e→
z

M
r

θ
O

a) Rappeler l’expression de la force électrostatique exercée par le proton sur l’élec-


tron. On note ε0 la permittivité diélectrique du vide.
b) On néglige l’interaction gravitationnelle entre le proton et l’électron de sorte que
seule cette force s’exerce. Dans ce modèle, pourquoi l’électron admet-il un mou-
vement uniforme ? Exprimer cette vitesse en fonction des données du problème.
c) Exprimer la norme notée L du moment cinétique de M en O en fonction de r , m e ,
ε0 et e.
d) En 1913, Bohr a postulé la quantification du moment cinétique c’est-à-dire que
h
L est un multiple entier de  = avec h = 6,626.10−34 J.s la constante de Planck.


Il a posé L = n  avec n ∈ N , un entier strictement positif appelé nombre quan-
tique principal. Dans ce modèle semi-classique, montrer que les rayons r n des
orbites vérifient r n = n 2 a 0 avec a 0 une grandeur appelée le rayon de Bohr que
l’on exprimera en fonction de m e , ε0 , e et .
e) Calculer a 0 en pm. On rappelle que ε0 = 8,854.10−12 F.m−1 , m e = 9,109.10−31 kg
et e = 1,602.10−19 C. Valider l’hypothèse non relativiste connaissant la vitesse de
la lumière dans le vide c = 2,998.108 m.s−1 .
f ) L’énergie de l’atome d’hydrogène est ici l’énergie mécanique de son électron et
elle ne varie que lors du processus d’absorption ou d’émission lumineuse.

743
Chapitre 21 Introduction au monde quantique

EI
En déduire que cette énergie s’écrit sous la forme En = − 2 avec EI la constante
n
énergétique de Rydberg que l’on exprimera en fonction de m e , ε0 , e et . Calculer
EI en eV.
g) Quelle est la signification physique de a 0 ?
h) Un électron d’énergie E sup de nombre quantique n retombe dans un état d’éner-
gie Ein f de nombre quantique n ′ < n en émettant un photon de longueur d’onde
 
1 1 1
λ. Montrer que = RH − . On exprimera RH en fonction de EI , h et c.
λ (n ′ )2 n 2
Calculer sa valeur numérique.
i) La longueur d’onde de la raie Hα qui a été mesurée expérimentalement en 1885
est λα = 656,3nm ± 0,3nm. Elle correspond à une transition du niveau n = 3 vers
le niveau n ′ = 2. Le modèle théorique de Bohr est-il compatible avec ce résultat
expérimental ?

Fonction d’onde de l’électron de l’atome d’hydrogène


21.9
L’état fondamental de l’électron dans l’atome d’hydrogène est décrit en coordonnées
− r 4πε0 2
sphériques par la fonction d’onde ψ(r ) = Ce a0 avec a 0 = = 53 pm le rayon
∞ me 2
n!
de Bohr et C une constante. On donne e −αr r n dr = n+1 .
0 α
a) Expliquer qualitativement pourquoi l’élément de volume situé entre r et r +dr en
coordonnées sphériques peut s’écrire dV = 4πr 2 dr .
dP
b) En déduire la densité de probabilité de trouver l’électron dans une couche
dr
sphérique de rayon r et d’épaisseur dr .
c) Quelle est la distance r 0 la plus probable à laquelle se trouve l’électron par rapport
au noyau ?
d) Déterminer la constante C.

Stabilité de l’atome d’hydrogène


21.10
On considère l’atome d’hydrogène avec un électron en orbite circulaire de rayon r à
la vitesse v autour du proton qui constitue le noyau. L’électron n’est soumis qu’à la
force électrostatique du proton.
a) Dans le modèle classique, définir l’énergie mécanique E de l’électron en fonction
de sa quantité de mouvement p, de sa masse m, de la charge élémentaire e ainsi
que du rayon de la trajectoire r et ε0 la permittivité diélectrique du vide.
b) Dans la situation classique, l’énergie n’a pas de minimum et rien n’empêche
l’électron de s’écraser sur le noyau à savoir que r puisse s’annuler et l’énergie de-
venir infinie. Une charge en rotation ayant une accélération non nulle peut perdre
de l’énergie en émettant un rayonnement électromagnétique qui en emporte une
partie. Ceci aurait pour conséquence de faire chuter très rapidement l’électron
sur le noyau rendant l’atome instable très rapidement. C’est pourquoi on peut
proposer un modèle semi-classique tenant compte de l’inégalité d’Heisenberg en
h
ordre de grandeur ∆r.∆p �  avec  = . On suppose que la dispersion ∆r de la

position radiale de l’électron est de l’ordre du rayon r donc de la taille de l’atome
soit ∆r ≈ r .

744
Introduction au monde quantique Chapitre 21

2 e2
En déduire que E ≥ f (r ) = − .
2mr 2
4πε0 r
c) Un principe général de la physique énonce qu’un état stable correspond à un mi-
nimum d’énergie. Exprimer la position r min qui minimise f (r ) en fonction de ,
m, e et ε0 .

d) On donne ε0 = 8,85.10−12 F.m−1 , h = 6,63.10−34 J.s, m = 9,11.10−31 kg ainsi que


e = 1,60.10−19 C. Calculer numériquement r min . Commenter. Expliquer pour-
quoi l’inégalité d’Heisenberg est à la base de la stabilité des atomes de façon gé-
nérale.

Du mal à démarrer ?
21.1 i) Ecrire ψ = ψ1 + ψ2 en sachant que la probabilité P(M) est pro-
a) Calculer l’énergie lumineuse rentrant par seconde à travers la portionnelle à |ψ|2 = ψψ⋆ .
pupille puis l’énergie d’un photon par la relation de Planck - Développer le calcul et interpéter le résultat final pour lever
Einstein. le paradoxe probabiliste. On peut ensuite exprimer ψ1 et ψ2
grâce à leur module et leur argument pour faire apparaître le
b) L’énergie lumineuse émise à un instant se propage en se répar-
terme usuel d’interférences.
tissant sur une sphère de rayon R autour du point d’émission
ce qui fait baisser l’énergie surfacique quand on s’en éloigne.
21.5
c) Calculer l’énergie nécessaire pour passer d’un niveau à l’autre
et la relier à l’énergie du photon émis. a) Les solutions de cette équation sont du même type que celles
obtenues pour un oscillateur harmonique de pulsation ω0 , la
différence vient du fait que les solutions sont fonctions d’une
21.2 variable d’espace. On pose k à la place de ω0 comme variable
pertinente.
a) Il faut énoncer la condition qualitative pour laquelle la diffrac-
b) Utiliser les conditions aux limites pour montrer que k ne prend
tion de la lumière intervient.
que des valeurs quantifiées.
b) Calculer la vitesse des électrons puis leur longueur d’onde de c) Combiner les deux expressions trouvées pour k .
De Broglie.
d) Réfléchir aux précisions des instruments de mesure actuels.
g) Calculer la différence d’énergie et appliquer la relation de
21.3 Planck Einstein. Commenter la couleur associée à ce rayon-
nement absorbé.
b) Appliquer le théorème de l’énergie cinétique à un électron ac-
céléré sous une tension U.
21.6
c) Se rappeler le domaine de longueurs d’onde associées aux
rayons X. a) L’arrachage d’un électron nécessite l’absorption d’un photon
d’énergie suffisante autrement dit de longueur d’onde pas trop
importante.
21.4 c) Les électrons sont émis avec l’énergie cinétique Ec = E − W .
b) Appliquer le principe fondamental de la dynamique à un atome d) Une tension U > 0 crée une accélération des électrons vers
de néon en chute libre. l’anode.
c) L’agitation thermique se manifeste dans toutes les directions e) Une tension U < 0 freine les électrons. Si le travail de la force
de l’espace de manière aléatoire. La vitesse de l’atome corres- associée est suffisant, plus aucun ne peut atteindre l’anode.
pond à sa vitesse v dans la direction de chute à laquelle se Appliquer le théorème de l’énergie cinétique dans ce cas.
rajoute sa vitesse d’agitation thermique dans une direction de f) L’intensité électrique est un débit de charge par unité de temps.
l’espace quelconque. La puissance lumineuse un débit d’énergie par unité de temps.
Si on connaît l’énergie d’un photon, on peut en connaître le
g) Quand on ouvre les deux fentes, on récupère sur l’écran les
nombre.
atomes qui passaient d’une part par la fente 1 et d’autre part
par la fente 2.
21.7
h) Utiliser la formule précédente pour établir l’impossibilité d’une 
probabilité nulle. Utiliser l’inégalité d’Heisenberg ∆x∆p x ≥ .
2

745
Chapitre 21 Introduction au monde quantique

21.8 21.9

a) Exprimer la force d’interaction coulombienne entre deux b) La probabilité dP s’écrit dP = |ψ2 |dV .
charges q = −e et Q = e . d2 P
c) Etudier la solution de = 0.
b) Appliquer le principe fondamental de la dynamique en coor- dr 2
données polaires. d) La probabilité de trouver l’électron dans tout l’espace est de
c) Le moment cinétique en O de l’électron s’écrit : 100 %.
−→ −−→
LO (M) = OM ∧ m e →

v
21.10
d) Utiliser que L = n  avec la relation précédente.
e) Faire l’application numérique. a) Exprimer l’énergie potentielle électrostatique en fonction de r
et l’énergie cinétique en fonction de p .
f) L’énergie mécanique de l’électron est la somme de son énergie
cinétique et de son énergie potentielle électrostatique. b) Utiliser que ∆p ≈ p et ∆r ≈ r .
c) Etudier la dérivée de f (r ) et l’annulation de celle-ci.
g) Relier r 1 = a0 à l’énergie du fondamental.
hc d) L’atome ne serait pas stable si r pouvait tendre vers zéro pour
h) L’énergie du photon émis est donnée par E = Esup −Ei n f = . minimiser son énergie.
λ

Corrigés des exercices


hc
21.1 d’émission d’un photon d’énergie E = ou encore de lon-
a) La pupille de l’œil étant ouverte sur un diamètre D soit λ
hc
D2 gueur d’onde λ = = 657 nm. C’est une raie du do-
une surface S = π = 0,50 cm2 , la puissance lumi- E3 − E2
4 maine visible de couleur rouge.
neuse entrant dans l’œil est P= Psur f S = 5,0.10−15 W soit
De même, lors du passage du niveau 4 au niveau 2, on
E0 = 5,0.10−15 J par seconde. L’énergie d’un photon de hc 13,6 13,6
hc trouve λ = avec E4 − E2 = − + = 2,55 eV
longueur d’onde λ = 0,50 µm est E = = 4,0.10−19 J. E4 − E2 16 4
λ ou E −4−E2 = 4,08.10−19 J d’où λ = 487 nm. C’est une raie
E0
Ainsi en une seconde, on reçoit N = = 1,3.104 photons. du domaine visible de couleur bleue.
E
Tous les dixièmes de seconde, environ 1,3.103 photons at-
21.2
teignent la rétine. Du fait de la faible luminosité, toutes les
cellules de la rétine ne sont pas forcément sollicitées (on a) Un microscope optique traditionnel utilise la lumière vi-
voit essentiellement du noir) mais au vu de la centaine de sible dont les longueurs d’ondes sont comprises entre
millions de cellules disponibles, on peut supposer qu’une 400 nm et 800 nm. Si la lumière rencontre des objets de
cellule est sensible à un seul photon (des études ont mon- taille comparable ou inférieure, il y a diffraction de la lu-
tré que trois photons suffisaient). mière. On sort de l’approximation de l’optique géomé-
b) Au cours de la propagation des ondes, la puissance initiale trique et il est impossible d’observer une image. Ici on voit
P= 10 W se répartit sur la surface d’une sphère de rayon des détails de l’ordre de quelques dizaines de nanomètres.
R : S = 4πR2 . A une distance
 R, la puissance surfacique est Il est impossible que cette image provienne d’un micro-
P P scope optique.
Psur f = donc R = .
S 4πPsur f b) Si les électrons ont chacun une énergie cinétique
1
Pour Psur f = 0,010 µW.m−2 , on trouve R = 8,9 km. Ec = m v 2 = 5,0.103 eV = 8,0.10−16 J, leur vi-
2 
En une seconde, on a une énergie E0 = 0,010 µJ.m−2 ou 2Ec
E0 = 1,0.10−8 µJ.m−2 , ce qui correspond à N photons tesse s’écrit v = = 4,2.107 m.s−1 (on est à la limite
m
hc E0 E0 d’application des formules de la relativité). La longueur
d’énergie E = = h f d’où N = = = 1,9.1016 pho-
λ E hf d’onde associée aux électrons d’après la formule de Louis
tons par m2 . h h
De Broglie est λB = = soit λB = 1,7.10−11 m qui
c) Lors de la désexcitation d’un électron du niveau 3 au ni- p mv
13,6 13,6 reste bien inférieure aux détails visibles de quelques nano-
veau 2, il se libère une énergie E = E3 − E2 = − +
9 4 mètres (10−9 m). L’utilisation des électrons permet de son-
soit E = 1,89 eV= 3,02.10 −19 J qui correspond à l’énergie der la matière en diminuant la longueur d’onde du rayon-

746
Introduction au monde quantique Chapitre 21

nement incident et en utilisant le caractère ondulatoire as- c) Les atomes sont refroidis à très basse température de ma-
sociée aux particules. nière à ce que leur agitation thermique ne soit pas trop
importante. Sinon la vitesse prendrait des valeurs trop
grandes pour que la longueur d’onde de De Broglie asso-
21.3
cié à l’atome permette d’observer des interférences.
a) L’électron est une particule de masse m : elle présente un La vitesse d’agitation thermique v a de direction aléatoire
aspect corpusculaire. Ici le fait que le faisceau d’électrons se superpose en effet à la vitesse de chute v selon la direc-
subisse une diffraction sur les plans atomiques du cristal tion verticale. Si l’atome passe par la fente, on peut esti-
de nickel met en évidence un comportement purement mer grossièrement que sa vitesse réelle est comprise entre
ondulatoire. On peut donc décrire l’électron comme pré- v − v a et v + v a selon la direction de −
v→
a . Si cette vitesse
sentant les propriétés d’une onde et d’une particule selon d’agitation est bien supérieure à la vitesse de chute, elle
l’expérience considérée. C’est bien la preuve de la nature sera prépondérante, on ne peut plus attribuer la vitesse v
duale de la matière. précédente à l’atome.
b) On applique le théorème de l’énergie cinétique à l’élec- Avec T = 2,5.10−3 K et M = 20.10 
−3 kg.mol−1 , la vitesse

− →
− 3RT
tron soit ∆Ec = W( F ) = eU où F est la force électrosta- d’agitation thermique est v a = = 1,8 m.s−1 . On re-
tique. En supposant une vitesse initiale nulle, 
on obtient M
trouve une valeur du même ordre que la vitesse de chute,
1 2 2eU
mv = eU soit Ec = 54 eV= 8,6.10 −14 J et v = soit ce qui permet de garder v comme bon ordre de grandeur
2 m de la vitesse au niveau des fentes.
3 −1
v = 4,4.10 km.s .
h h
h h h d) La longueur d’onde de De Broglie s’écrit λB = = soit
c) On a la relation λB = = = � = 1,7.10−10 m. p mv
p mv 2eUm −8
λB = 1,6.10 m.
On retrouve une longueur d’onde de l’ordre de la dis-
tance entre les plans atomiques du nickel puisque ai
e) On a λ = avec i ≈ 0,23 mm : on trouve λ = 1,2.10−8 m.
d = 9,0.10−11 m donc la tension choisie est tout à fait D
La concordance avec la longueur d’onde prévue par de Bro-
adaptée puisque la diffraction intervient justement quand
glie est particulièrement remarquable, ce qui confirme la
une onde rencontre un obstacle de la taille de sa longueur
nature ondulatoire des atomes.
d’onde.
f ) On a D > h donc les atomes continuent leur phase d’accé-
d) Cela confirme les résultats précédents puisque les
lération et la longueur d’onde de De Broglie varie avec l’al-
rayons X ont justement une longueur d’onde comprise
titude. Sachant qu’on calcule une interfrange en fonction
entre 10−11 m et 10−8 m donc des électrons tels que
de λ, on pourrait se demander si cette formule est correcte
λB ≈ 10−10 m vont avoir un comportement identique
avec une modification importante de la longueur d’onde
aux ondes de ce domaine c’est-à-dire aux rayons X.
entre les fentes et l’écran. Si on fait le calcul
 dans le cas
d’une chute libre classique, on trouve v ′ = 2g (h + D) soit
21.4 v ′ = 1,9 m.s−1 . L’ordre de grandeur restant le même, on
peut estimer que la longueur d’onde λB varie peu et que les
a) Les impacts ponctuels confirment le caractère corpuscu- calculs précédents restent quantitativement satisfaisants.
laire mais la présence d’interfranges traduisant l’existence
3 6
d’interférences ne s’explique que par le caractère ondula- g) On a P1 (M) = = 15 % et P2 (M) = = 30 %. Si on ouvre
toire de la matière. 20 20
les deux fentes, logiquement on s’attend à récupérer neuf
b) Si l’atome de masse m soumis à son seul poids est en impacts pour vingt atomes envoyés soit P(M) = 45 %. De
chute libre, son accélération selon un axe Oz ascendant manière générale, on a donc P(M) = P1 (M) + P2 (M).
est z̈ = −g . Par intégration par rapport au temps, on ob- h) Ce résultat est contredit expérimentalement par le fait que
tient l’expresion de la vitesse v = ż = −g t puisque la vi- certaines zones de l’espace qui recevaient des impacts lors-
tesse initiale est nulle. Une seconde intégration donne l’al- qu’une seule fente était ouverte n’en reçoivent plus lorsque
g t2 les deux fentes sont ouvertes, ce qui n’est pas explicable
titude z = − en prenant l’origine de l’axe Oz à la posi-
2 classiquement puisqu’en ouvrant plus de fentes, on aug-
tion initiale soit z(0) = 0. Les
 atomes parcourent une dis- mente forcément les probabilités d’impact en permettant
2h à des atomes qui auraient été stoppés par la fente fermée
tance z1 = h pendant t1 = . A cet instant, la vitesse
g de passer. Or ici, la situation est même pire puisque les

est alors v = −g t1 = − 2g h = −1,2 m.s−1 en prenant la atomes qui passaient par la fente 1 et arrivaient en M n’y
valeur g = 9,8 m.s−2 pour l’accélération de pesanteur. parviennent même plus quand on ouvre la fente d’à côté !

747
Chapitre 21 Introduction au monde quantique

i) Si on pose ψ = ψ1 + ψ2 , on sait que P(M) sera proportion- f ) La molécule absorbe un photon ce qui fait passer un élec-
nelle à |ψ|2 = ψψ⋆ en notant ψ⋆ le conjugué
  du nombre
 tron du niveau 11 au niveau 12. Le photon doit donc avoir
complexe ψ. On a alors |ψ|2 = ψ1 + ψ2 ψ⋆ ⋆
1 + ψ2 soit
hc
une énergie E = E12 − E11 = soit une longueur d’onde
|ψ|2 = ψ1 ψ⋆ ⋆ ⋆ ⋆
1 + ψ2 ψ2 + ψ1 ψ2 + ψ2 ψ1 ou encore
λ
hc
λ= = 497 nm qui correspond à des radiations
|ψ|2 = |ψ1 |2 + |ψ2 |2 + ψ1 ψ⋆ ⋆ E12 − E11
2 + ψ2 ψ1 dans le bleu et le vert. La lumière diffusée est apauvrie en
bleu-vert et ressort avec des nuances de couleurs plutôt
Les deux premiers termes sont proportionnels à P1 (M) et
rouges.
P2 (M) mais les deux derniers termes peuvent expliquer
le terme d’interférences pouvant créer une annulation de
21.6
|ψ|2 ou en tout cas une probabilité plus faible. En no-
tant ψ1 = |ψ1 |e j ϕ1 et ψ2 =  |ψ2 |e
j ϕ2 , on trouve en ef-
 a) L’arrachage d’un électron nécessite l’apport d’une éner-
⋆ ⋆
fet ψ1 ψ2 +ψ2 ψ1 = |ψ1 ||ψ2 | e j (ϕ1 −ϕ 2 ) + e j (ϕ2 −ϕ1 ) qu’on gie W = 2,0 eV= 3,2.10−19 J soit l’absorption d’un photon
  c hc
peut écrire ψ1 ψ⋆ ⋆
2 + ψ2 ψ1 = 2|ψ1 ||ψ2 | cos ϕ1 − ϕ2 . On a d’énergie E = h > W ou λ < λs = = 6,2.10−7 m. Un
λ W
donc une formule similaire à la formule des interférences rayonnement de longueur d’onde λ1 = 650 nm > 620 nm
obtenue par la représentation de Fresnel dans le chapitre ne permet pas l’arrachage d’un électron. On ne détecte
sur les ondes |ψ|2 = |ψ1 |2 + |ψ2|2 + 2|ψ1 ||ψ2 | cos ϕ1 − ϕ2 . donc aucun courant même si on augmente l’intensité lu-
Selon le signe de cos ϕ1 − ϕ2 , la probabilité P(M) aug- mineuse. Cela revient à augmenter le nombre de photons
mente ou diminue selon le point M considéré sur l’écran, mais cela ne change rien : un électron ne peut interagir
ce qui explique que certaines zones reçoivent beaucoup qu’avec un photon et celui-ci n’a pas l’énergie suffisante.
d’impacts et que d’autres en reçoivent peu autrement dit
b) Avec un rayonnement de longueur d’onde λ2 = 530 nm in-
la formation de franges interférentielles.
férieure à 620 nm, l’énergie du photon est suffisante et on
La mécanique quantique permet donc d’expliquer le para-
détecte bien un courant. Si on augmente l’intensité lumi-
doxe précédent puisque P(M) �= P1 (M) + P2 (M).
neuse, on augmente le nombre de photons et potentielle-
ment le nombre d’électrons arrachés donc l’intensité élec-
21.5
trique augmente. Ceci a lieu évidemment tant que tous les
d2 ψ électrons disponibles n’ont pas tous été arrachés.
a) On a une équation de la forme + k 2 ψ = 0 avec
dx 2 c) Les électrons sont émis avec l’énergie cinétique vérifiant la
8π2 mE hc
k2 = . Les solutions sont de la forme : relation Ec = E−W = −W = 5,5.10−20 J= 0,34 eV. L’éner-
h2 λ
1
gie cinétique s’écrivant Ec = mv 2 , cela correspond à une
ψ(x) = A cos (kx) + Bsin (kx)  2
2Ec
vitesse d’émission v = = 3,4.105 m.s−1 .
b) ψ(0) = 0 donc A = 0 soit ψ(x) = Bsin (kx). Comme ψ(L) = 0, m
on a 0 = Bsin (kL) soit kL π  avec n un entier naturel. On
= nπ d) Si on fixe l’intensité lumineuse, le nombre d’électrons arra-
en déduit ψ(x) = Bsin n x . chés par unité de temps est constant. Si U > 0, il se crée un
L champ électrique orienté en sens inverse de la tension de


− →

π 8π2 mE π2 8π2 mE l’anode vers la cathode et la force électrostatique F = −e E
c) Comme k = n = 2
, on a n 2 2 = soit
L h L h2 est quant à elle dirigée de la cathode vers l’anode : cette
h2 h2 force permet d’accélérer les électrons émis vers l’anode.
E = n2 = n 2 E1 avec E1 = .
8mL 2 8mL2 Plus la différence de potentiel U est grande, plus la force


d) Pour la boule de billard confinée sur la table de billard, F l’est donc de plus en plus d’électrons qui ont initiale-
on trouve E1 = 6,8.10−68 J : il est impossible de déceler ment des directions d’émission différentes sont collectés à
avec nos instruments de mesure des écarts de cet ordre l’anode, le courant augmente. Pour une certaine tension,
en énergie ou même quelques décades supérieures si n 2 tous les électrons sont collectés et augmenter la tension ne
prend des valeurs assez grandes. A l’échelle macrosco- sert plus à rien, on a atteint une intensité limite de satura-
pique, l’énergie de la balle est une fonction continue. On tion.
ne s’aperçoit pas de la quantification due au confinement e) Si U < 0, la force électrostatique freine les électrons et de
ni du fait de l’existence d’une énergie minimale (ici E1 non moins en moins d’électrons arrivent à l’anode au fur et
nulle). à mesure que U diminue. Pour une certaine tension Us ,
e) On trouve, pour les électrons du lycopène, E1 = 1,8.10−20 J le travail résistant de la force électrostatique est suffisant
soit E11 = 121E1 = 2,2.10−18 J et E12 = 144E1 = 2,6.10−18 J. pour compenser l’énergie cinétique initiale et plus aucun

748
Introduction au monde quantique Chapitre 21

électron n’arrive à l’anode. Si on applique le théorème de me v 2 e2


La norme de la vitesse est donnée par − =−
l’énergie cinétique, on obtient la relation suivante pour la  r 4πε0 r 2
situation limite où la vitesse d’arrivée à l’anode est nulle : e 2
1 →
− mv 2 soit v = .
∆Ec = 0− mv 2 = W( F ) = −e|Us | soit |Us | = = 0,34 V. 4πε0 m e r
2 2e
On en déduit Us = −0,34 V. c) Le moment cinétique en O de l’électron s’écrit :
f ) Si le courant a une intensité I = 16 mA, cela correspond à −→ −−→
LO (M) = OM ∧ m e →

v =r−
e→ −
→ −

r ∧ me v e r = me r v e z
un nombre ne d’électrons collectés durant une durée ∆t
∆q ne e donc L = m e r v ou encore :
telle que I = = .
∆t ∆t  
Si la puissance lumineuse est P= 1,0 W, cela correspond à e2 r me e 2
un nombre n p de photons avec une énergie totale vérifiant L = me r =
4πε0 m e r 4πε0
hc E t ot 
E t ot = n p E = n p soit une puissance P= . Des deux
λ2 ∆t r me e 2
I λP d) On écrit donc L = n  = soit en élevant la relation
formules, on en déduit ne = ∆t et n p = ∆t. 4πε0
e hc r me e 2 4πε0 2
Par définition du rendement quantique de la cellule, on au carré = n 2 2 ou r = n 2 . On a r n = n 2 a 0
ne Ihc 4πε0 me e 2
trouve η = = = 3,7 %. 4πε0 2
np eλ2 P en posant a 0 = .
me e 2
21.7 e) L’application numérique donne a 0 = 52,92pm ≈ 53pm.
f ) L’énergie mécanique de l’électron est la somme de son

a) L’inégalité d’Heisenberg s’écrit ∆x ∆p x ≥ , on en déduit énergie cinétique et de son énergie potentielle électrosta-
2
1 e2
∆x ≥
h
= 6,6.10−35 m avec ∆p x = m∆v x . tique soit E = Ec + Ep = m e v 2 − soit :
4π∆p x 2 4πε0 r

b) On a de même ∆v ≥
h
= 6,6.10−34 m.s−1 . 1 e2 e2 1 e2
4πm∆x E = me − =−
2 4πε0 m e r 4πε0 r 2 4πε0 r
h
c) On applique une nouvelle fois la formule ∆v ≥
4πm∆x En réinjectant la formule r n = n 2 a 0 , on obtient les valeurs
soit ∆v = 1,1.108 m.s−1 avec ∆x = 0,53 pm. e2 EI
des énergies quantifiées En = − 2
= − 2 avec
d) Dans les deux premiers cas, l’indétermination n’est pas ac- 8πε0 a 0 n n
cessible aux instruments usuels. Même si elle s’applique à e2 me e 4
EI = = .
l’échelle macroscopique, l’inégalité d’Heisenberg n’a donc 8πε0 a 0 32πε2 2
0
pas de conséquences perceptibles. L’application numérique donne EI = 13,61 eV en utilisant
A l’inverse, pour l’électron autour du noyau d’hydrogène, que 1,000eV = 1,602.10−19 J.
l’indétermination est de l’ordre de grandeur de la plus g) Le rayon a 0 représente alors le rayon de l’atome d’hydro-
grande vitesse accessible qu’est la vitesse de la lumière ! Il gène dans son état fondamental de plus basse énergie pour
sera impossible de déterminer la vitesse de l’électron avec n = 1 soit E1 = −EI ≈ −13,6 eV. C’est la taille typique de
précision. A l’échelle atomique, la mécanique quantique l’atome d’hydrogène.
est fondamentale.
h) L’énergie du photon émis est donnée par E = E sup − Ein f
21.8 hc EI EI
avec E = d’où E sup = − 2 et Ein f = − ′ 2 . On a donc
λ  n  (n ) 
a) La force électrostatique entre la charge q = −e de l’électron hc 1 1 1 EI 1 1

− Qq − e2 − = EI − donc = − . En po-
et Q = +e du proton s’écrit F = e→
r =− e→
r.
λ (n ′ )2 n 2 λ hc (n ′ )2 n 2
4πε0 r 2 4πε0 r 2 EI
sant RH = = 1,097.107 m−1 , on retrouve la formule de
b) L’électron n’étant soumis qu’à cette force, le principe fon- hc
damental de la dynamique appliqué à l’électron s’écrit l’énoncé.  

− 1 1 1 5
m→−a = F soit sur un cercle en coordonnées polaires : i) Avec n = 3 et n ′ = 2, on a = RH − = RH soit
λα 4 9 36
v 2 → dv − e2 − dv 36
me − − er + e→
θ =− 2
e→
r . On a donc = 0, ce λα = = 6,563.10−7 m = 656,3 nm, ce qui correspond
r dt 4πε0 r dt 5RH
qui implique que v soit constante et le mouvement uni- à la valeur mesurée et sa barre d’incertitudes. Le modèle
forme. est donc en accord pour cette raie.

749
Chapitre 21 Introduction au monde quantique

21.9 e2
d’où Ep = − à une constante près.
4πε0 r
a) L’aire d’une sphère située à un rayon r du centre O s’écrit
1 1 (mv )2
S = 4πr 2 . En considèrant une petite coquille d’épaisseur Son énergie cinétique Ec = mv 2 = , ce qui
dr , le volume élémentaire est dV = Sdr = 4πr 2 dr . On peut 2 2 m
p2
aussi intégrer le volume élémentaire d3 V = r 2 sin θdr dθdϕ donne Ec = en introduisant sa quantité de mouve-
en coordonnées sphériques pour θ variant de 0 à π et ϕ de 2m
ment p = mv. On en déduit l’énergie mécanique :
0 à 2π.
b) La probabilité dP s’écrit donc dP = |ψ2 |dV soit p2 e2
E = Ec + Ep = −
dP − 2r
2m 4πε0 r
= C2 e a0 4πr 2
dr
b) L’inégalité d’Heisenberg s’écrit en ordre de grandeur
c) Pour obtenir la distance la plus probable, on regarde pour 
∆r.∆p �  soit ∆p � puisque ∆r ≈ r . De la même façon,
quelles valeurs de r la densité de probabilité est maximale, r
ce qui revient à chercher à annuler la dérivée de la densité 
on peut supposer que ∆p ≈ p d’où p � . On a alors en
d2 P r
de probabilité à savoir = 0. Il faudrait également véri- p2 e2 2 e2
dr 2 ordre de grandeur E = − � − .
fier qu’il s’agit d’un maximum en étudiant le signe de la dé- 2m 4πε0 r 2mr 2 4πε0 r
rivée seconde de la densité de probabilité, cequ’on admet-
 2 e2
d2 P 2 − a2r r2 c) On pose f (r ) = − . Le calcul de sa dérivée
tra ici. Les calculs donnent = 8πC e 0 − +r = 0 2mr 2 4πε0 r
dr 2 a0
2 e2
dont la solution est r = a 0 . La distance la plus probable donne f ′ (r ) = − 3
+ .
mr 4πε0 r 2
pour trouver l’électron est la distance a 0 = 53 pm du
noyau. 2 e2 4πε0 2
Elle s’annule pour = soit r min = .
d) La probabilité de trouver l’électron dans tout l’espace mr 3 4πε0 r 2 me 2
Puisque f (r ) tend vers l’infini quand r tend vers 0 et que
entre r = 0 et r infini 
est égale à 1 puisque l’électron
∞ f (r ) tend vers 0 quand r tend vers l’infini, l’extremum
− a2r
existe quelque part soit C2 e 0 4πr 2 dr = 1 ou encore trouvé est bien un minimum de f (r ) et pas un maximum.
0 
2 2 α3 1 d) On trouve r min = 5,31.10−11 m ≈ 53 pm donc l’ordre de
4πC2 3 = 1 avec α = d’où C = = . grandeur de r min celui de la taille de l’atome d’hydrogène,
α a0 8π πa 03 ce qui légitime le fait que l’électron se positionne au mi-
nimum d’énergie. Ici on retrouve même le rayon de Bohr
21.10 mais c’est une coïncidence car on a raisonné uniquement
en ordre de grandeur sans tenir compte d’éventuels fac-
a) La force électrostatique entre la charge q = −e de l’électron

− Qq − teurs numériques.
et Q = +e du proton s’écrit F = e→
r avec ε0 la per- On a donc E � Emin = f (r min ). Ce minimum d’énergie
4πε0 r 2

− e2 − n’est plus atteint pour une valeur en −∞ de l’énergie cor-
mittivité diélectrique du vide soit F = − e→
r. respondant à une valeur nulle de r . En effet, si r diminue,
4πε0 r 2
Elle est associée à une énergie potentielle Ep telle que e2 2
− diminue mais augmente bien plus vite d’où

− −−−→ dEp 4πε0 r 2mr 2
F = −gr adEp soit F = − ou : la présence d’un compromis pour l’énergie au niveau fon-
dr
damental à une position r min non nulle. De cette façon,
  
e2 e2 1 c’est bien l’inégalité d’Heisenberg qui est responsable de
Ep = − Fdr = − − 2
dr = dr la stabilité de l’atome.
4πε0 r 4πε0 r 2

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