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PHYSIQUE
MPSI-MP2I
MÉTHODES & EXERCICES
3e édition
Conception et création de couverture : Hokus Pokus Créations
© Dunod, 2021
11 rue Paul Bert, 92240 Malakoff
www.dunod.com
ISBN 978-2-10-083458-7
Table des matières
Du mal à démarrer ? 22
Du mal à démarrer ? 48
Du mal à démarrer ? 76
i
C HAPITRE 5 R ÉGIME TRANSITOIRE DU PREMIER ORDRE 122
Méthodes à retenir 123
ii
C HAPITRE 10 C INÉMATIQUE 313
Méthodes à retenir 314
iii
C HAPITRE 15 M OMENT CINÉTIQUE - S OLIDE EN ROTATION AUTOUR D ’ UN AXE FIXE 471
Méthodes à retenir 472
iv
C HAPITRE 20 C HAMP MAGNÉTIQUE - F ORCES DE L APLACE - I NDUCTION 670
Méthodes à retenir 671
v
vi
C HAPITRE 1
Lois de Snell-Descartes - Réflexion
et réfraction
1
Chapitre 1 Lois de Snell-Descartes - Réflexion et réfraction
Distinguer les différents types de • Le spectre d’une source lumineuse est la représentation graphique
sources lumineuses. Caractériser une de l’intensité lumineuse portée en ordonnée en fonction des dif-
source lumineuse par son spectre. férentes longueurs d’onde qui composent cette lumière et qu’on
porte en abscisses.
• En ce qui concerne les sources lumineuses et leur spectre d’émis-
sion, on distingue deux grandes catégories :
a) les sources émettant un spectre continu de lumière dans un do-
maine assez large de longueurs d’onde λ sans coupure : c’est
le cas des lampes à incandescence comme celles à filament de
tungstène, des sources de lumière thermiques comme le Soleil
ou plus généralement de tout corps à la température T ou des
diodes électroluminescentes (DEL ou LED pour light- emitting
diode en anglais) blanches. On observe :
Définir l’indice de réfraction d’un • Dans un milieu transparent, l’onde lumineuse monochromatique
milieu. Relier la longueur d’onde dans ne se propage pas à la vitesse c 0 = 3, 00.108 m.s−1 , vitesse de la lu-
le vide et celle dans le milieu. c0
mière dans le vide mais à une vitesse c = < c 0 . On appelle n l’in-
n
dice du milieu.
• Les indices de milieux usuels comme l’eau et le verre sont respecti-
vement d’environ neau = 1, 3 et n ver r e = 1, 5. Celui l’air est pris égal
à celui du vide soit n ai r = 1, 0. Mais l’indice dépend généralement
de la température (ce qui permet par exemple d’expliquer les mi-
rages optiques) et de la longueur d’onde de la radiation lumineuse
qui pénètre dans le milieu. Cf. méthode suivante.
• La fréquence d’une onde lumineuse, reflet de son énergie, est une
constante : c’est elle qui fixe la couleur et non la longueur d’onde.
Si la vitesse est modifiée, la longueur d’onde l’est aussi : elle est
divisée par n lors de l’entrée dans le milieu.
Exemple :
Identifier le caractère dispersif ou non • Un milieu dont l’indice n(λ) dépend de la longueur d’onde est dit
d’un milieu. dispersif. Cette dépendance entraîne une décomposition de la lu-
mière en fonction de la longueur d’onde.
• La dispersion d’un milieu permet d’expliquer des phénomènes
comme la décomposition de la lumière en sortie d’un prisme ou
encore l’existence des arc-en-ciel.
• La dépendance de l’indice d’un milieu dispersif avec la longueur
A
d’onde est souvent donnée par la relation de Cauchy : n = n0 + 2
λ
où n0 et A sont des constantes.
Exemple :
3
Chapitre 1 Lois de Snell-Descartes - Réflexion et réfraction
4
Lois de Snell-Descartes - Réflexion et réfraction Chapitre 1
Utiliser les lois de la réflexion. • Le plan d’incidence est le plan contenant le rayon incident et la
normale au dioptre ou au miroir au point d’incidence I.
• Les lois de Snell-Descartes relatives à la réflexion sont au nombre
de trois :
a) le rayon réfléchi appartient au plan d’incidence,
b) il traverse la normale,
c) les angles d’incidence i et de réflexion r vérifient r = i .
normale
i r
Utiliser les lois de la réfraction. Les lois de Snell-Descartes relatives à la réfraction sont au nombre de
trois :
a) le rayon réfracté appartient au plan d’incidence,
b) il traverse la normale,
normale
i1
n1 I dioptre
n2
i2
Exemple :
→ Exercices 1.6, 1.7, 1.8, 1.9, 1.10, 1.11, 1.12, 1.13, 1.14, 1.15, 1.16, 1.17,1.18, 1.19, 1.20, 1.21.
5
Chapitre 1 Lois de Snell-Descartes - Réflexion et réfraction
Utiliser la réflexion totale • Dans le cadre de la réfraction sur un dioptre, on a toujours éga-
lement réflexion même si celle-ci est peu intense, l’essentiel de
l’énergie étant contenue dans le rayon réfracté.
• Si la lumière pénètre dans un milieu plus réfringent (n2 > n1 ), le
rayon réfacté existe toujours.
• Si la lumière pénètre dans un milieu moins réfringent (n2 < n1 ),
n1
le rayon réfacté n’existe que si sin i 2 < 1 soit pour sin i 1 < 1 ou
n2
n2 n2
sin i 1 < , ce qui correspond à i 1 < i l i m = Arcsin . Dans le cas
n1 n1
contraire, i 1 > i l i m , la loi de Descartes ne peut être vérifiée et le
rayon réfracté disparaît : toute l’énergie part dans le rayon réfléchi.
On parle de réflexion totale.
• La réflexion totale a de nombreuses applications : fibre optique,
endoscope médical, fontaine lumineuse, mirages optiques, détec-
teur automatique de pluie sur les pare-brise, taille des diamants,
périscope...
Exemple :
→ Exercices 1.8, 1.9, 1.10, 1.11, 1.12, 1.13, 1.14, 1.15, 1.16, 1.21.
Définir la notion de stigmatisme et • On a stigmatisme rigoureux pour un couple de points (A, A′) par
d’aplanétisme. Enoncer leurs un système si tout rayon passant par A passe par A′ après avoir tra-
conditions d’application. versé le système. C’est la condition pour que A′ soit l’image de A
par le système. L’image d’un point est un point. Le miroir plan est
un sytème stigmatique rigoureux.
• Un système optique est dit rigoureusement aplanétique si l’image
d’un objet perpendiculaire à l’axe optique est également perpendi-
culaire à l’axe optique.
• Les systèmes optiques sont tous constitués de miroirs ou de
dioptres (les lentilles utilisent par exemple deux réfractions). Ils ne
sont pas forcément rigoureusement stigmatiques et aplanétiques,
ce qui conduit à des images non ponctuelles sous formes de tâches.
L’image est déformée ou floue, elle présente des aberrations géo-
métriques.
6
Lois de Snell-Descartes - Réflexion et réfraction Chapitre 1
diaphragme
′
A S1 S2 A
diaphragme
A S1 S2 A′
7
Chapitre 1 Lois de Snell-Descartes - Réflexion et réfraction
Décrire le principe de fonctionnement • Une fibre optique à saut d’indice est constituée d’un cœur cylin-
d’une fibre optique à saut d’indice. drique de rayon a et d’indice n1 entouré d’une gaine de rayon exté-
Exprimer son cône d’acceptance. rieur b et d’indice n2 < n1 :
Etablir sa dispersion intermodale.
n0
gaine n2
cœur n1
n
n0 n2 n1
a
b
r
La transmission s’effectue par réflexion totale sur la gaine des
rayons à l’intérieur du cœur.
n1
• La condition de réflexion totale s’écrit sin i 1 > 1 ou encore
n2
n2
sin i 1 > sin i 1,max = .
n1
n0 n2
n1
r i1
i0 i1
9
Chapitre 1 Lois de Snell-Descartes - Réflexion et réfraction
10
Lois de Snell-Descartes - Réflexion et réfraction Chapitre 1
i0
n air =1 a
a) Tracer le trajet du rayon issu du second fil qui ressort en étant confondu avec
le rayon indiqué sur le schéma, ce rayon subit une réflexion sur le miroir et une
réfraction à l’interface entre le liquide et l’air. On indiquera tous les angles perti-
nents.
b) Exprimer alors l’indice n du liquide sous la forme n = sin i 0 1 + K2 avec K à
exprimer en fonction de a et h. Faire l’application numérique pour i 0 = 30◦ si
a = 8,0 cm, on doit alors remplir la cuve sur une hauteur h = 24 cm.
Les rayons lumineux émis par la diode se propagent jusqu’au pare-brise dans du
plexiglas d’indice optique n p = 1,50. Les rayons sont dirigés vers le pare-brise avec
un angle d’incidence de θ = 50◦ . On supposera que le pare-brise est en verre d’in-
dice optique n v = 1,55. L’indice optique de l’eau est ne = 1,33 et celui de l’air est
n a = 1,00.
a) Calculer la valeur de θ2 l’angle de réfraction au point A.
b) En l’absence de pluie, existe-t-il un rayon réfracté au point B ou au point C ? Jus-
tifier soigneusement votre réponse.
c) En présence d’une goutte de pluie sur le pare-brise, existe-t-il un rayon réfracté
au point C ? Justifier.
d) Expliquer le fonctionnement du détecteur automatique de pluie.
11
Chapitre 1 Lois de Snell-Descartes - Réflexion et réfraction
Sans dispositif redresseur, l’image serait renversée. La présence d’un redresseur per-
met d’avoir une image droite comme c’est le cas par exemple avec une lunette de
Galilée.
a) Soit un prisme à base triangle isocèle rectangle représenté sur la première figure.
Un rayon lumineux arrive sous incidence normale sur la face correspondant à
l’hypothénuse. Tracer le parcours de ce rayon lumineux successivement lorsqu’il
est réfracté sur les surfaces du prisme puis lorsqu’il est réfléchi.
b) Dans le cas de la réflexion totale, montrer que la distance parcourue dans le
prisme est h, la longueur de l’hypothénuse.
c) Le prisme étant dans l’air, calculer l’indice minimal n du prisme assurant la ré-
flexion totale dans les conditions d’éclairage précédente.
d) Dans les jumelles, on utilise deux prismes isocèles rectangles mais disposés dans
deux plans perpendiculaires comme représenté sur le schéma précédent. Tracer
le trajet des deux rayons indiqués sur le schéma et en déduire la finalité du dispo-
sitif.
bouchon de liège a
air
eau
h
épingle
On observe depuis un point situé au-dessus de l’eau. Si la longueur h n’est pas trop
grande, on constate qu’il est impossible de voir l’épingle, quelle que soit la position
de l’observateur au-dessus de l’eau.
12
Lois de Snell-Descartes - Réflexion et réfraction Chapitre 1
a) Expliquer le phénomène.
b) Calculer la longueur maximale h 0 de h pour que l’épingle soit absolument invi-
sible depuis l’air. Le rayon du disque vaut a = 3,0 cm.
goutte d’eau
rayon en incidence rasante
I
prisme
θ
Réfractomètre d’Abbe
1.12
a) Un rayon lumineux issu d’un milieu d’indice n avec un angle d’incidence i arrive
sur un milieu d’indice n ′ . Peut-il y avoir réflexion totale si n < n ′ ?
b) On se place dans le cas où la réflexion totale est possible. Déterminer l’angle de
réflexion limite i ℓ en fonction de n et n ′ .
c) On considère le réfractomètre d’Abbe à savoir deux prismes rectangles identiques
dont l’un des angles vaut 75◦ . Ces prismes sont taillés dans un matériau d’indice
n et accolés le long de leur hypothénuse. On introduit un liquide d’indice N entre
les deux hypothénuses.
liquide d’indice N
n
75◦
i
n
Tracer le trajet d’un rayon lumineux émergeant sur la face opposée à celle sur
laquelle il est entré ainsi que celui d’un rayon subissant une réflexion totale au
niveau du liquide.
13
Chapitre 1 Lois de Snell-Descartes - Réflexion et réfraction
d) Déterminer la condition sur l’angle d’incidence i pour qu’il y ait réflexion totale
au niveau du liquide.
e) En déduire que la mesure de l’angle limite i ℓ permet de déterminer l’indice du
liquide.
f ) Pour un dispositif pour lequel n = 1,658 et en insérant du cyclohexane dans le
réfractomètre, on mesure i ℓ = 26,6◦ . En déduire l’indice du cyclohexane.
n2
a n1 cœur
gaine
14
Lois de Snell-Descartes - Réflexion et réfraction Chapitre 1
I J n air
2α neau
h
O R1
R2
15
Chapitre 1 Lois de Snell-Descartes - Réflexion et réfraction
A
D(◦ )
60
θ D
55
N 50
I i′
i r r′ J 45
40
K 35
30
0 10 20 30 40 50 60 70 80
i (◦ )
90
16
Lois de Snell-Descartes - Réflexion et réfraction Chapitre 1
n air
nℓ
écran
iii) En déduire pour chacun des deux cas (n > nℓ et n < nℓ ) si l’intensité lumi-
neuse sur l’écran est plus forte au centre du solide ou sur ses bords.
iv) Pour chacun des deux cas (n > nℓ et n < nℓ ), déterminer sur quel dioptre
peut avoir lieu le phénomène de réflexion totale.
v) Etablir la condition que doit vérifier l’angle d’incidence pour qu’il y ait ré-
flexion totale. On se limitera pour cette question au cas n < nℓ .
17
Chapitre 1 Lois de Snell-Descartes - Réflexion et réfraction
En utilisant les résultats obtenus dans la partie sur l’éclairement des pierres,
identifier les pierres 1 et 2.
18
Lois de Snell-Descartes - Réflexion et réfraction Chapitre 1
i
I
H
x
O
air
soleil i
M
eau
K
r N
O
D
L
oeil i2
L’air a pour indice optique 1,00 et on notera n = 1,33 l’indice de l’eau. Un rayon inci-
dent arrivant du Soleil est réfracté en M puis subit une réflexion interne en N avant
d’être réfracté et de sortir de la goutte en L.
On appelle i l’angle d’incidence du rayon arrivant du Soleil avec la normale à la
goutte d’eau en M lors de l’entrée dans la goutte. On notera r l’angle que fait le rayon
réfracté avec la normale en M.
a) Montrer que tous les rayons sont dans un même plan.
b) Calculer les angles d’incidence et de réflexion en N ainsi que l’angle d’incidence
et de réfraction en L en fonction de i et r . Montrer qu’il ne peut y avoir de réflexion
totale en N. Qu’est-ce que cela implique sur l’intensité du rayon NL réfléchi en N ?
c) Exprimer l’angle de déviation D du rayon incident par rapport au rayon émergent
en fonction de i et r .
sin i
d) Montrer qu’on obtient finalement D = π + 2i − 4Arcsin .
n
n2 − 1
e) Montrer que D admet un extremum noté Dm pour la valeur i m = Arccos .
3
1
On donne la dérivée de f (x) = Arcsinx : f ′ (x) = . Une étude de la dérivée
1 − x2
seconde montre que cet extremum est un minimum. Calculer les valeurs numé-
riques de i m et de Dm en degrés.
19
Chapitre 1 Lois de Snell-Descartes - Réflexion et réfraction
sin x
f ) On donne le tracé de la fonction g (x) = 180+2x −4Arcsin ci-dessous pour
1,33
x en degrés :
n air
neau
20
Lois de Snell-Descartes - Réflexion et réfraction Chapitre 1
i H
A
n n′
A n
H H′
e
i) Montrer que le déplacement
AA′ où A′ est l’image de A à travers la lame
1
s’écrit AA′ = e 1 − .
n
ii) La paroi d’un aquarium est constituée d’une lame de verre à faces parallèles,
d’épaisseur e = 1,00 cm. L’indice optique de l’air est n air = 1,00, celui du
verre est n ver r e = 1,50 et celui de l’eau est neau = 1,33.
A
H H′
21
Chapitre 1 Lois de Snell-Descartes - Réflexion et réfraction
I
r
R i
d
O H S A′
n
Du mal à démarrer ?
1.1 c) Calculer n pour chaque longueur d’onde et utiliser la seconde
a) Utiliser la relation entre célérité, fréquence et longueur d’onde. loi de Descartes.
b) Faire de même dans le sulfure de carbone. d) Faire un schéma pour les déviations des deux couleurs en re-
c) Appliquer la définition de l’indice d’un milieu. pérant bien r par rapport à la normale.
1.2 1.4
a) Faire les applications numériques avec la relation de Cauchy. a) Appliquer les lois de Snell-Descartes relatives à la réflexion.
b) Résoudre un système 2 équations 2 inconnues issues de l’ap- b) Attention les angles ne sont pas définis par rapport à la nor-
plication de la relation de Cauchy. Vérifier qu’on obtient la male !
même valeur avec la relation de Cauchy que celle mesurée.
c) Exprimer la tangente d’un angle dans un triangle rectangle.
1.3
1.5
a) Appliquer la relation qui lie c , λ et f .
b) La couleur est liée à la fréquence de l’onde pas à sa longueur a) Déterminer la position de l’image d’un objet à travers un mi-
d’onde. Dans un milieu transparent, la fréquence de l’onde ne roir plan.
varie pas mais sa longueur d’onde le peut. d) Utiliser le grandissement d’un miroir plan.
22
Lois de Snell-Descartes - Réflexion et réfraction Chapitre 1
23
Chapitre 1 Lois de Snell-Descartes - Réflexion et réfraction
Utiliser le cours sur les conditions de Gauss et les lois de Snell- c) Penser à la dépendance de l’indice avec la longueur d’onde.
Descartes relatives à la réfraction. Ne pas oublier de se placer e) Il suffit d’écrire la condition de réflexion totale en I.
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Lois de Snell-Descartes - Réflexion et réfraction Chapitre 1
1.3 b) Il faut faire attention au fait que les angles sont donnés par
rapport à la surface du miroir et non par rapport à la nor-
a) Comme n air = 1,00, la vitesse de la lumière dans l’air est male : on doit déterminer les angles d’incidence par rap-
c
aussi celle dans le vide et on a λ = = 680 nm. port à la normale.
f
Ici on a pour le premier rayon r 1 = i 1 = 90−30 = 60◦ et pour
b) Dans le verre, la fréquence de l’onde lumineuse n’est le second r 2 = i 2 = 90 − 50 = 40◦ .
pas modifiée donc sa couleur non plus mais sa longueur
c A l’aide de la figure ci-dessous, on détermine la déviation
d’onde l’est car la vitesse de l’onde c ′ = change. On a D = 180◦ −i −r = 180◦ −2r . On en déduit les valeurs des dé-
n
c ′ c λ viations pour le premier rayon D1 = 60◦ et pour le second
λ′ = = = = 450 nm. La couleur n’est donc pas D2 = 100◦ .
f nf n
bleue mais rouge. Les couleurs apprises en fonction des c) L’angle est donné par rapport à la normale, la loi de Snell-
longueurs d’onde sont uniquement valables dans le vide Descartes conduit à r = i = 36◦ .
(ou l’air).
c) On applique la loi de Descartes soit n air sini = n sin r donc
n air
sinr = sin i . B
n
Pour un rayon de couleur bleue vers λb = 400 nm dans l’air,
on trouve nb = 1,53 et sin r b = 0,420 donc r b = 24,8◦ . i r h
Pour un rayon de couleur rouge vers λr = 800 nm dans l’air, D
on trouve nr = 1,51 et sin r r = 0,426 donc r r = 25,2◦ > r b . I A
d) La déviation du rayon se caractérise par l’angle dont a d
tourné le rayon incident. Ce n’est pas r . Le rayon le plus
dévié est le bleu car l’angle de réfraction est repéré par rap-
port à la normale :
Par les relations dans le triangle rectangle IAB et en remar-
d
= r , on peut écrire tanr = dont on déduit
quant que IBA
h
d 1,50
la hauteur sur l’écran h = = = 2,06 m.
tan r tan 36◦
i
air 1.5
25
Chapitre 1 Lois de Snell-Descartes - Réflexion et réfraction
a
MB MB a
sin r = = = 2 =
KB 2
MB + MK 2 a 2 a + 4h 2
2
i1 + h2
2
a
On a donc sini 0 = n sin r = n dont on déduit :
α 2 4h 2
a +
a 2 + 4h 2 2h 2
n = sin i 0 = sin i 0 1 + = sini 0 1 + K2
a2 a
2h
avec K = .
D a
i2 L’application numérique donne n = 1,3.
1.8
AM MB 1.9
b) On a tanr = et tanr = dans les triangles AMK ou
MK MK a) Le rayon incident arrive suivant la normale, il n’est donc
BMK rectangles en M. On en déduit AM = MB. M est le mi-
a pas dévié sur la face d’entrée en I. Ensuite on applique la
lieu de [AB] et AM = MB = puisque AB = a. loi de Snell-Descartes sur la réflexion en J avec des angles
2
De plus, la deuxième loi de Snell-Descartes relative à la ré- d’incidence et de réflexion de 45◦ compte tenu de la confi-
fraction en B permet d’écrire n air sin i 0 = n sin r . Il reste à guration du dispositif . En effet, le prisme étant isocèle rec-
exprimer sin r dans le triangle BMK par exemple soit = α = 45◦ donc le triangle IAJ est rectangle
tangle, on a IAJ
26
Lois de Snell-Descartes - Réflexion et réfraction Chapitre 1
en I. On obtient également IJA = β = 45◦ et l’angle d’in- une incidence i > i l im , la condition de réflexion totale est
◦ ◦ ◦
cidence i = 90 − 45 = 45 . L’angle de réflexion est alors satisfaite et plus aucun rayon ne sort de l’eau.
r = i = 45◦ , le faisceau repart à angle droit. On procède
ainsi de suite, la situation étant symétrique et on déduit a
le trajet des rayons lumineux suivant :
A
α h
β J
I
i
B Pour qu’aucun rayon ne ressorte, il faut que le premier
r
L rayon subissant la réflexion totale arrive au minimum sur
K l’interface à hauteur du bouchon soit entre 0 et a. La posi-
tion critique est donc obtenue en a, ce qui correspond à la
situation suivante :
C
a
b) Les triangles AIJ et LKC sont des triangles isocèles rec-
tangles en A et L. Par conséquent, on a AI = IJ et LK = LC.
On en déduit que la distance cherchée est finalement égale
à IJ + JK + KL = AI + IL + LK = h.
n air h0
c) La condition de réflexion totale en I est sin i ≥
n pr i sme
1
soit sin i ≥ . L’angle d’incidence en J est i = 45◦ , on en
n
1 1 � b) On a :
déduit � ≥ soit n ≥ 2 ≈ 1,4.
2 n
a
d) Le tracé des rayons est représenté ci-dessous. On observe
bien une inversion de la position respective des deux
rayons, ce qui correspond à un redressement de l’image in
fine.
h0 i l im
i l im
27
Chapitre 1 Lois de Snell-Descartes - Réflexion et réfraction
θ
N
A i
r
b) Le rayon arrivant en I en incidence rasante est réfracté β α
π J
selon l’angle r l im tel que n sin = n = N sinr l im donc
2 I α β
n
sinr l im = . r
N i
π n
Comme α = − r l im , on a sin r l im = cos α = . La troi-
2 N
sième loi de Snell-Descartes en J s’écrit
N sinα = sin θ et on
n2
en déduit sin θ = N 1 − cos2 α = N 1 − 2 = N2 − n 2 . d) D’après la question précédente, on est dans le cas où
N n > N, ce qui signifie qu’on observera le phénomène de
En élevant
cette relation au carré, on a N2 −n 2 = sin2 θ soit N
n = N2 − sin2 θ = 1,33, ce qui correspond à la valeur de réflexion totale pour α < Arcsin d’après les résultats de
n
l’indice de l’eau. la question b.
n
c) Ce dispositif fonctionne si sin r l im = existe c’est-à-dire
N
s’il ya réfraction en I soit n ≤ N et que sin θ = N2 − n 2
soit N2 − n 2 ≤ 1.
� Cela ne fonctionne que pour des in-
dices n tels que N2 − 1 ≤ n ≤ N soit numériquement A
1,28 ≤ n ≤ 1,63.
1.12 J
I r α
a) La troisième loi de Snell-Descartes relative à la réfraction α
i
s’écrit n sin i = n ′ sin i ′ . On a réfraction du milieu
d’indice β
n vers le milieu d’indice n ′ si i ′ existe soit sin i ′ 1 soit
n′ n′
|sin i | . Si n ′ n, on a |sin i | 1 donc l’inégalité B K
n n
est toujours vérifiée et il n’y a donc pas de réflexion totale. Or la somme des angles dans estégale à 180◦ ,
un triangle
n′ ce qui permet d’écrire A + 90◦ − r + 90◦ − α = 180◦ dans
b) Si n ′ < n, l’inégalité précédente impose sin i < pour des − α.
n le triangle AIJ. On en déduit r = A
angles géométriques compris entre 0,0◦ et 90◦ . On en dé-
En utilisant les deux relations qui viennent d’être obtenues,
n′
duit i < i ℓ = Arcsin , i ℓ est l’angle de réfraction limite. la condition de réflexion totale sur α et la relation entre r
n N
et α, on obtient finalement r A − Arcsin .
c) L’indice de l’air vaut 1,00 et celui du prisme n 1,00 donc n
il y a toujours réfraction à l’entrée du prisme d’après la pre- Sur la face d’entrée du prisme, la relation de Snell-
mière question. Au niveau du liquide, on passe d’un milieu Descartes relative à la réfraction s’écrit sin i = n sin r ,
d’indice n à un milieu d’indice N. On doit discuter en fonc- ce qui permet d’obtenir la condition i i ℓ avec
tion de la valeur de N par rapport à celle de n : N
i ℓ = Arcsin n sin A − Arcsin .
• si N > n, il y a toujours réfraction lors du passage prisme n
- liquide ; en revanche, il pourrait y avoir réflexion e) De la relation donnant la valeur de l’angle limite i ℓ , on tire
totale lors du passage liquide - prisme mais comme
sini ℓ
N = n sin A − Arcsin .
l’angle d’incidence à l’interface liquide - prisme est égal n
28
Lois de Snell-Descartes - Réflexion et réfraction Chapitre 1
f ) Il suffit de faire l’application numérique avec les valeurs c) D’après le schéma ci-dessus, on a a = R − h = R − Rsin α
= 75◦ , i ℓ = 26,6◦ et n = 1,658 pour obtenir N = 1,426
A a n2
et sin α = 1 − . Comme on a aussi la relation sin α > ,
comme valeur de l’indice du cyclohexane. R n1
a n2
on aboutit à la condition de propagation 1 − > ou en
R n1
1.13 a n1
termes de rayon R > Rm = n2 = a n − n . Or on a dé-
a) Pour qu’on ait réflexion totale à l’interface cœur-gaine, il 1− 1 2
faut qu’on passe dans un milieu moins réfringent c’est-à- n1
2
dire que n1 > n2 . 1 n n2 �
fini ici ∆ = 1 − 22 donc = 1 − 2∆ soit en faisant
2 n1 n1
un développement limité au premier ordre en ∆ puisqu’on
n2
n2 a ∆ = 1,0.10−2 ≪ 1 : ≈ 1 − ∆ d’où
A n1
n1 a a
α Rm = n2 = ∆ = 2,5 mm
θc 1−
n1
θi
En pratique, la courbure ne pose donc pas de problème.
d) i) Le premier rayon qui arrive est en incidence normale
b) i) La condition de réflexion totale en A a lieu si le rayon donc son angle d’incidence θi par rapport à la nor-
réfracté en A avec un angle de réfraction β ne peut ma- male est nul et le rayon n’est pas dévié par applica-
thématiquement exister. Or la loi de Snell-Descartes tion de la troisième loi de Snell-Descartes relative à
n1
en A donne n1 sin α = n2 sinβ soit sin β = sin α. la réfraction soit sin θi = 0 = n sin θc soit θc = 0. Il
n2 continue donc son chemin en ligne droite à la vitesse
n1 c
L’angle β n’existe pas si sin β > 1 donc si sin α > 1 v= en parcourant la distance l . Pour parcourir la
n2 n1
n2
soit sinα > . longueur l de la fibre, il met donc un temps t1 tel que
n1 l n1 l
n2 t1 = = .
On a réflexion totale pour sin α > avec α l’angle de v c
n1 Le second rayon a une trajectoire en lignes brisées
réflexion à l’interface cœur-gaine. Or sin θi = n1 sinθc
π comme représentée sur la figure ci-dessous. Il arrive
et θc = − α puisqu’on a un triangle rectangle. On en n2
2 en A ou C avec l’angle critique αl im = Arcsin .
déduit n1
π
sin θi = n1 sin − α = n1 cos α = n1 1 − sin2 α d d d
2
2 A
n2 n2
sin α > implique 1 − sin2 α < 1 − et pour O α α
n1 n 1
2 B α α
n2
l’angle θi : sin θi < n1 1 − soit C
n1
�
sin θi < sin θa = n12 − n22 = n1 2∆
On peut alors décomposer le trajet du rayon de lon-
ii) On en déduit O.N. = sin θa = 0,21 soit un angle d’inci- gueur L en L = OA+AB+BC+... soit en explicitant OA,
d d d
dence maximal θa ≈ 12,2◦ . AB, BC, ... : L = + + + ...
sin αl im sin αl im sin αl im
d + d + d + ... l n1
donc L = = et L = l > l.
sin αl im sin(αl im ) n2
a Ce deuxième rayon se déplace à la même vitesse v
que le premier donc pour traverser la fibre optique,
R α L L n1 l n1 n1 l 1
il met un temps t2 = = n1 = ≈
R v c c n2 c 1−∆
h soit t2 = t1 (1 + ∆). L’écart entre les deux temps de par-
∆n1 l
cours est donc ∆t = t2 − t1 = t1 ∆ =
c
29
Chapitre 1 Lois de Snell-Descartes - Réflexion et réfraction
1.14 n air
neau n air
R1 = 2h 2 = 2h 2 = 2,28h
a) Les rayons issus de O arrivent à l’interface air / eau avec un n air neau − n 2air
angle d’incidence de plus en plus grand quand on s’éloigne 1−
neau
de la lampe. Comme ils émergent dans un milieu moins
réfringent, un rayon réfracté existe au départ puis quand
l’angle d’incident devient trop grand, le phénomène de ré-
flexion totale a lieu. Les rayons formant le disque de rayon
R1 sont issus des rayons subissant une réflexion partielle
1.15
entre I et J à l’interface eau / air. Il existe alors un rayon
réfracté à cette interface qui emporte la majorité de la lu- On utilise les angles géométriques.
mière. Par contre, les rayons formant l’auréole entre R1 et
R2 sont issus de ceux subissant une réflexion totale à l’in-
terface eau / air : ces rayons emportent avec eux toute a) Les trois lois de Snell-Descartes relatives à la réfraction
l’énergie du rayon incident. L’auréole est donc bien plus sont :
lumineuse que le disque central. • le rayon réfracté appartient au plan d’incidence,
• le rayon réfracté traverse la normale,
b) Un rayon arrivant avec un angle d’incidence α à la sur-
• la relation entre l’angle d’incidence i et l’angle de réfrac-
face de l’eau est réfléchi symétriquement par rapport à la
tion r pour passer du milieu d’indice 1 au milieu d’in-
normale d’après la première loi de Descartes. On a donc
dice n s’écrit sin i = n sin r .
le schéma suivant avec des triangles rectangles dans les-
R2 � La traduction de la troisième loi de Snell-Descartes sur la
quels : tanα = soit R2 = 2h tan α = 2 3h = 3,46h en
2h face d’entrée est sini = n sin r et celle sur la face de sortie
prenant α = 60,0◦ . sin i ′ = n sin r ′ .
c) En I, on débute la réflexion totale des rayons lumineux c) La somme des angles d’un triangle
π est égale à π soit dans
π
donc l’angle d’incidence en I (ou en J) est l’angle de ré- le triangle AIJ : θ + −r + − r ′ = π. On en déduit
n air 2 2
flexion limite i l im tel que sin i l im = . θ = r + r ′.
neau
De même que précédemment, on a le schéma suivant avec Dans le triangle NIJ, on a (π − D) + (i − r ) + i ′ − r ′ = π qui
ici R1 = 2h tan i l im . traduit que la somme des angles d’un triangle vaut π.
30
Lois de Snell-Descartes - Réflexion et réfraction Chapitre 1
sin i
et i ′ = Arcsin n sin θ − Arcsin . De même, on
n
′
trouve D = i + i − θ soit
On en déduit la déviation D = i ′ + i − r ′ − r = i + i ′ − θ en
utilisant la relation précédente.
π
d) Comme la fonction sinus est croissante sur 0, et que sin i
2 D = i − θ + Arcsin n sin θ − Arcsin
n
sini = n sin r , i et r varient dans le même sens. En re-
vanche, comme sini ′ = n sin r ′ = n sin (θ − r ), i ′ varie en
sens opposé. On en déduit que i ′ augmente quand i di- ce qui permet de tracer la courbe de déviation donnée
minue. Physiquement cela signifie que le rayon émergent dans l’énoncé.
s’écarte de la normale à la face de sortie quand le rayon
incident se rapproche de la normale à la face d’entrée. g) Les valeurs sur la courbe donnent :
Quand le rayon émergent atteint la face de sortie du • le premier angle i min pour lequel la déviation D existe :
prisme, il y a apparition du phénomène de réflexion to- i min ≈ 28◦ , on retrouve bien la valeur calculée aupara-
tale. A l’inverse, quand le rayon incident s’écarte de la nor- vant,
male et à la limite tend à être en incidence rasante, le rayon • le minimum de déviation Dm et l’angle i m pour lequel il
émergent se rapproche de la normale et existera donc. En se produit : i m ≈ 49◦ et Dm ≈ 37◦ .
π
incidence rasante, on a i = donc en reportant dans
2
1 h) Expérimentalement, on s’aperçoit que si on fait varier
la relation précédente, on obtient sin r = . Par ailleurs, l’angle d’incidence i en l’augmentant de plus en plus et
n
sin i ′ 1 1 qu’on repère l’angle de déviation D, ce dernier diminue, at-
sinr ′ = et r ′ = Arcsin car on a r ′ = θ − r . On teint un minimum Dm puis réaugmente. On a donc l’allure
n n n
1 suivante avec deux valeurs possibles d’angles d’incidence
en déduit θ 2Arcsin .
n pour un même D :
1
e) D’après la question d., il y a émergence si r ′ Arcsin
n
1 D
(sinon il y a réflexion totale en J) soit r θ − Arcsin . Le
n
1 1
rayon pénètre le prisme donc sinr = sini puisque
n n
1
tout sinus est inférieur à 1. On en déduit r Arcsin . Par
n
1 1
conséquent, r est compris entre θ − Arcsin et Arcsin .
n n Dm
1 1
L’émergence est possible si θ − Arcsin Arcsin soit
n n i
1 i1 im i2
θ θmax = 2Arcsin et on retrouve la même condition
n
que celle de la question précédente en incidence rasante :
cette relation (obtenue à la question précédente dans le On applique alors le principe du retour inverse de la lu-
cas particulier de l’incidence rasante) est donc tout à fait mière. Si on arrive en I avec l’angle d’incidence i , on res-
1 sortira en J avec l’angle i ′ . Par principe du retour inverse
générale. De la relation r θ−Arcsin et de la loi de Snell-
n de la lumière, si on arrive en J avec l’angle d’incidence i ′ en
Descartes sin i = n sin r , on déduit la condition changeant la source lumineuse de côté, le rayon ressort en
I avec l’angle i . Le rayon émergent ressort alors du prisme
1
i i min = Arcsin n sin θ − Arcsin avec une déviation D′ :
n
31
Chapitre 1 Lois de Snell-Descartes - Réflexion et réfraction
32
Lois de Snell-Descartes - Réflexion et réfraction Chapitre 1
Snell- Descartes et comme les angles sont aigus, i > i ℓ Inversement si n < nℓ , il sera possible d’avoir réflexion
donc les rayons émergents s’écartent de la normale en totale à l’entrée de la pierre.
entrant dans la pierre puisque le rayon pénètre dans
v) On formule l’hypothèse nℓ > n proposée par l’énoncé.
un milieu moins réfringent et s’en rapprochent en sor-
D’après la question précédente, il y aura réflexion to-
tant de la pierre où la situation est inverse puisque le
tale sur le dioptre d’entrée pour le passage du milieu
rayon pénètre alors dans un milieu plus réfringent.
d’indice nℓ à celui d’indice n. La relation de Snell-
Descartes s’écrit n sin i = nℓ sin i ℓ : il y aura réflexion
totale si le rayon réfracté n’existe pas autrement dit si
on ne peut pas définir la valeur de i , ce qui sera le cas
n n
si sin i > 1 soit ℓ sini ℓ > 1 ou encore sin i ℓ > et
n nℓ
n
i ℓ > i = Arcsin .
nℓ
n < nℓ
b) Identification de pierres précieuses :
On a le résultat inverse pour le cas où nℓ < n. i) On procède juste à l’immersion. On distingue deux
comportements : soit la pierre flotte soit elle tombe
au fond. Il suffit de comparer les masses volumiques
des pierres avec celle du liquide, l’iodure de méthy-
lène en l’occurrence, pour déterminer lequel de ces
deux comportements sera suivi par la pierre. Si la
masse volumique de la pierre est plus faible que celle
du liquide, la pierre flotte. Dans le cas contraire, elle
n > nℓ tombe au fond. D’après le tableau, la masse volu-
mique de la moissanite est plus faible que celle de l’io-
iii) Si n > nℓ , les tracés obtenus à la question précédente dure de méthylène et celle des deux autres pierres est
montrent une intensité lumineuse plus forte au centre plus grande que celle de l’iodure de méthylène. Par
qu’à l’extérieur, ce qui implique que les arêtes sont conséquent, la moissanite flotte tandis que les deux
sombres. autres pierres tombent au fond.
A l’inverse, si n < nℓ , on constate que l’intensité lumi- ii) Il reste à distinguer le flint du zircon. Or l’indice du
neuse est plus forte à l’extérieur qu’au centre, ce qui flint est plus faible que celui de l’iodure de méthy-
donne des arêtes lumineuses. lène, ce qui correspondra au cas n < nℓ étudié à la
iv) Si n > nℓ , on a sur la face d’entrée où le rayon arrive première question. Or dans cette situation, les arêtes
n
avec un angle d’incidence i ℓ , sin i = ℓ sini ℓ . doivent être lumineuses d’après les résultats obtenus
n lors de cette étude. A l’inverse, l’indice du zircon est
n
Comme ℓ < 1 et sin i ℓ 1, on aura toujours l’inéga- plus grand que celui de l’iodure de méthylène, ce qui
n
lité sini 1 autrement dit tout rayon incident avec correspond au cas n > nℓ où les arêtes sont sombres.
un angle i ℓ sera réfracté dans la pierre avec un angle i On en déduit que la pierre 1 est un flint et la pierre 2
quel que soit l’angle d’incidence. du zircon.
En revanche, à la sortie, en notant i ′ l’angle d’inci-
dence dans la pierre et i ℓ′ l’angle de réfraction dans le 1.17
n n
liquide, on aura sini ℓ′ = sin i ′ . Comme > 1, il
nℓ nℓ a) La distance cherchée est d = OH. La relation de Snell-
est possible que sin i ℓ′ soit plus grand que 1, ce qui est Descartes relative à la réfraction s’écrit sin i = n sin r avec
impossible pour les rayons vérifiant cette condition : d Rsin i
sin r = . On en déduit d = .
il y aura alors réflexion totale sur la face de sortie et R n
le rayon n’émergera pas de la pierre dans le liquide. Sur la sphère, l’angle i varie de 0 à 90◦ donc sin i varie de 0
R
Il ne faut pas croire que les angles i ℓ et i ℓ′ dans le li- à 1 et d de 0 à .
n
quide (i ℓ avant l’entrée dans la pierre, i ℓ′ en sortie de la
b) La lumière suit le même chemin en sens inverse quand on
pierre) prennent les mêmes valeurs : les deux dioptres
inverse les positions de l’objet et de l’image.
ne sont pas parallèles ! C’est ce qui explique le chan-
gement de notation. Il ne faut pas imaginer non plus c) On applique le principe du retour inverse de la lumière aux
que la réflexion totale existe toujours en sortie. résultats de la première question.
33
Chapitre 1 Lois de Snell-Descartes - Réflexion et réfraction
R
• Si a > , le rayon arrivant dans l’œil depuis I est forcé- normale au dioptre en M qui est MO). En N, le rayon réflé-
n chi est dans le plan d’incidence MNO (plan contenant le
ment issu d’un point H à la surface de l’objet par applica-
rayon MN et la normale au dioptre en N qui est NO) et qui
tion du retour inverse de la lumière et l’étude faite pré-
est aussi le premier plan d’incidence. On procède de même
cédemment et il existe alors forcément un angle i pos-
en L.
sible : l’objet sphérique semble remplir la totalité de la
balle. b) Du fait du caractère isocèle des triangles MNO et NOL, on
R a :
• Si a < , il existe une valeur limite pour l’angle i telle
n air
soleil i
R R M
que d = sin i appartienne à l’intervalle a, et pour eau
n n
laquelle le rayon issu de I ne provienne d’aucun point K
r r N
H de la surface de l’objet sphérique. Par conséquent, ce
O
rayon semble provenir de l’interstice entre a et R et l’ob- r D
r
jet sphérique ne semble plus alors remplir la totalité de
la balle.
L
oeil i2
i0 I0 Le triangle MNO est isocèle en O car NO = OM = R donc
= MNO
les angles à la base sont égaux soit NMO =r.
H
La troisième loi de Snell-Descartes relative à la réflexion et
ii d
le caractère isocèle du triangle NOL conduit aux égalités
K O x = r ′ = ONL
r = MNO = OLN.
Appliquée en L, elle donne
= n sin r = sin i 2 .
n sin OLN
En M, on a sin i = n sin r donc sin i = sini 2 soit i 2 = i
puisque ce sont des angles aigus.
La dernière valeur de i possible pour que l’objet semble En N, on ne peut avoir de réflexion totale car autrement on
1 1 1
Rsin i 0 aurait sin r > . Or sin i ≤ 1 donc sinr = sin i ≤ .
remplir la totalité de la balle est i 0 telle que a = . n n n
n Ces deux conditions sont contradictoires : la relation
I0 K 1
Or sin i 0 = en notant K le projeté orthogonal de I0 sur sin r ≤ = sin i l im impose toujours une réflexion partielle
R n
Ox. On en déduit le rayon apparent de l’objet sphérique en N et un rayon réfracté non représenté ici. On aurait pu
I0 K = na. aussi utiliser le principe du retour inverse de la lumière en
d) On observe la surface de l’eau sous incidence normale M et N, ce qui conduit au résultat plus rapidement.
donc il n’y a pas de déviation à la surface de l’eau et tout Il s’en suit que le rayon réfléchi est peu intense et le sera en-
se passe comme si l’œil était dans l’eau. Par conséquent, core moins à la suite d’éventuelles réflexions ultérieures.
n0 Rsin i n0 R
on a d ′ = qui varie de 0 à . Par retour inverse c) La somme des angles d’un quadrilatère est 2π donc dans
n n + KMN
+ MNL + NLK soit
n0 R KMNL, on a 2π = MKL
de la lumière, la bille paraît remplir la sphère si a > ;
n
na 2π = (π − D) + (i − r ) + (2π − 2r ) + (i − r )
sinon son rayon apparent est .
n0
On a donc D = π + 2i − 4r .
e) La taille apparente de l’objet quand on plonge la balle dans
un liquide est réduite d’un coefficient égal à l’indice du li- On peut aussi raisonner en sommant les déviations succes-
quide en question. On peut donc déduire des observations sives. À la première réfraction où r < i (car la lumière passe
l’indice du liquide utilisé. Ici on retrouve la valeur de l’in- d’un milieu moins réfringent à un milieu plus réfringent),
dice de l’eau n0 = 1,3. on a une déviation dans le sens antitrigonométrique (ou
des aiguilles d’une montre) d’un angle i − r > 0. Puis lors
1.18 de la réflexion interne s’opère une déviation dans le sens
antitrigonométrique d’un angle π − 2r > 0. Enfin en sortie
a) D’après les lois de Snell-Descartes de la réfraction et de la de la goutte, le rayon subit une ultime déviation d’un angle
réflexion appliquées successivement en M, N et L, les trois i − r > 0. Au total, la déviation s’effectue dans le sens anti-
rayons sont dans le même plan qui est le plan d’incidence trigonométrique et son angle est :
du premier rayon. En effet le rayon réfracté en M est dans
le plan d’incidence (plan contenant le rayon incident et la D = (i − r ) + (π − 2r ) + (i − r ) = π + 2i − 4r
34
Lois de Snell-Descartes - Réflexion et réfraction Chapitre 1
sin i
d) En M, on a sin i = n sin r donc D = π + 2i − 4Arcsin .
n
R
e) On dérive D par rapport à i . L’annulation de la dérivée
donne le minimum recherché : C
œil
dD cos i 1 4cos i ∆
= 2−4 = 2− =0
di n n 2 − sin2 i
sin2 i
1−
n2
Le Soleil envoyant des faisceaux de rayons parallèles, ce
sont ceux déviés de Dm et arrivant à l’œil qui importent
On a donc n 2 − sin2 i = 2cos i soit n 2 − sin2 i = 4cos2 i mais il existe plusieurs plans de ce type par symétrie de
n2 − 1 révolution autour de ∆. Les gouttes se trouvant dans ces
ou n 2 + cos2 i − 1 = 4cos2 i dont on déduit cos2 i = plans sont à l’origine de l’arc-de-cercle qui est donc un
3
2 cercle de rayon R et centré sur ∆. L’œil est alors au som-
n −1
et i m = Arccos . L’application numérique donne met d’un cône de révolution de demi-angle au sommet α
3
et d’axe ∆. L’axe ∆ des arcs est donc incliné par rapport au
i m = 59,6 et Dm = 137,5◦ .
◦
sol.
f ) La faible lumière, réfléchie seulement partiellement et re- L’observateur voit ainsi un ensemble de cercles, ou plutôt
partant vers l’observateur, n’est normalement pas visible. d’arcs car une partie de ces cercles est souvent cachée par
Les rayons incidents en provenance du Soleil arrivent pa- la Terre. Depuis un avion, l’arc-en-ciel décrit bien un cercle
rallèles entre eux (puisque le Soleil est à l’infini) mais complet.
frappent la goutte sous des angles d’incidence i différents h) La dispersion de la lumière blanche par l’eau est respon-
du fait de sa forme sphérique. Près du minimum corres- sable de la décomposition de la lumière solaire. Comme la
pondant à l’incidence i m (pour des angles compris entre déviation Dm dépend de n qui dépend de λ, on va avoir
50◦ et 70◦ ), les pentes de la fonction D(i ) s’adoucissent une valeur de Dm légèrement différente pour chaque lon-
(on observe un minimum très plat) et ces rayons res- gueur d’onde donc des arcs qui ne se superposent pas.
sortent alors avec un angle à peu près identique proche sin i m
Comme Dm = π + 2i m − 4Arcsin et que le loi de
de Dm . Comme les rayons arrivant avec un angle d’inci- n
dence proche de i m sur la goutte sont initialement pa- Cauchy donne que l’indice n est une fonction décrois-
rallèles entre eux et tournent du même angle Dm , ils res- sante de la longueur d’onde λ, on en déduit (arcsinus et
sortent parallèles dans la même direction. On a alors accu- sinus étant des fonctions croissantes sur les intervalles
sin i m
mulation de lumière dans une même direction, ce qui va d’angles considérés) qu’à i m fixé, si n diminue, aug-
contribuer à un arc lumineux. L’observateur voit alors les n
sin i m
seuls rayons déviés de Dm dont l’intensité cumulée est as- mente et −4Arcsin diminue. Par conséquent, Dm est
n
sez importante pour être visible. une fonction décroissante de λ. Un faisceau de lumière
blanche arrivant sur la goutte avec un angle d’incidence
g) L’axe ∆, axe parallèle aux rayons du Soleil passant par l’œil, i m est composé de rayons bleus et rouges arrivant avec
est un axe de révolution du système. Tout plan contenant ce même angle i m . Puisque λbl eu < λr oug e , on en déduit
l’axe ∆ peut contenir des gouttes vérifiant Dm mais seules Dm (bl eu) > Dm (r oug e). Le bleu est donc légèrement plus
certaines renvoient la lumière vers l’œil. dévié que le rouge en sortie de la goutte. C’est ce qui ex-
plique que les arcs ne se superposent pas en un arc lumi-
soleil neux blanc et qu’on voit un étalement de teintes bien sépa-
rées.
i) Numériquement on trouve :
goutte ∆ • i m (bl eu) = 59,2◦ et Dm (bl eu) = 138,5◦ pour le bleu,
α=π−Dm =42,5◦ • i m (r oug e) = 59,5◦ et Dm (r oug e) = 137,6◦ pour le
rouge.
On trouve un écart de 0,90◦ .
Dm α
R j) Cependant alors que le bleu est en sortie d’une goutte plus
haut que le rouge, on voit l’arc en ciel avec l’arc rouge
au-dessus de l’arc bleu. Cela est dû au fait que les diffé-
C
rents arcs de couleur perçus par l’œil ne proviennent en
35
Chapitre 1 Lois de Snell-Descartes - Réflexion et réfraction
fait pas des mêmes gouttes. En effet, si une goutte renvoie c) On utilise des distances algébriques : il faut donc faire
un faisceau rouge intense vers l’œil, le faisceau bleu n’étant attention au signe des tangentes et des distances algé-
pas dans la même direction et étant plus dévié, il passe briques !
au-dessus de l’observateur. Si l’œil voit alors un faisceau IH
Dans le triangle IHP, on a = tan i eau ≈ i eau
= tan IPH
bleu, c’est qu’il provient d’une goutte plus basse comme le
PH
montre le schéma ci-dessous. On voit donc bien l’arc rouge en utilisant l’approximation de Gauss précédemment rap-
au dessus de l’arc bleu. pelée.
IH ′ H = tan i
De même, = tan IP air ≈ i air dans le triangle
Dm (bl eu) P′ H
IHP′ . On en déduit IH = PHi eau = P′ Hi air . La relation de
bleu Snell-Descartes n air sin i air = neau sin i eau devient dans
bleu
les conditions de Gauss n air i air = neau i eau .
Dm (r oug e) rouge neau
bleu On peut donc écrire IH = PHi eau = i eau P′ H. Par
rouge n air
rouge P′ H PH
conséquent, on en déduit = .
n air neau
d) La profondeur apparente correspond à la distance P′ H soit
n air 3
1.19 P′ H = PH = PH d’après les questions précédentes.
neau 4
Le poisson paraît plus proche de la surface qu’il ne l’est
a) Les conditions de Gauss sont vérifiées si deux des trois
réellement.
points suivants le sont : les angles d’incidence sont faibles,
les rayons incidents arrivent sur le système optique à une 1.20
faible distance de l’axe optique et les rayons incidents pré-
sentent une faible inclinaison par rapport à l’axe optique. a) i) Pour trouver A′ , on a besoin de deux rayons. On trace
un premier rayon passant par A incliné d’un angle
Les angles considérés étant faibles, on peut utiliser les ap-
i qui est réfracté en I. Puis on trace un deuxième
proximations suivantes : sin i ≈ i , tani ≈ i et cos i ≈ 1.
rayon passant par A qui arrive perpendiculairement
b) L’indice de l’air et celui du milieu vérifient n air < neau . au dioptre en H. Ce dernier n’est pas dévié. Par stig-
La relation de réfraction de Snell-Descartes sur les angles matisme, l’image d’un point est un point et l’image A′
n air sin i air = neau sin i eau implique que : se trouve à l’intersection des rayons émergents d’où le
schéma ci-dessous.
neau
sin i air = sini eau > sin i eau
n air
autrement dit que i air > i eau car les angles sont aigus. Par
conséquent, le rayon émergeant s’éloigne de la normale. I i′
L’image P′ de P se trouve au prolongement de deux rayons
émergents dans l’air et initialement émis par l’objet P.
Comme le rayon arrivant sous incidence normale n’est pas i
i′
dévié, P′ se trouve sur la droite (HP). Il suffit donc de tracer
un second rayon émergent pour déterminer P′ . A H
A′
n n ′ <n
n air
i air
36
Lois de Snell-Descartes - Réflexion et réfraction Chapitre 1
38
Lentille mince sphérique Chapitre 2
Connaître le vocabulaire des éléments • Une lentille est constituée de l’association de deux dioptres déli-
caractéristiques d’une lentille. mitant un milieu transparent, homogène et isotrope. Elle est dite
sphérique si les dioptres sont des surfaces sphériques. Elle est dite
mince si son épaisseur peut être négligée, ce qui correspond au cas
où l’épaisseur est petite devant les rayons de courbure des dioptres
de la lentille.
• On appelle centre d’une lentille le point O de la lentille situé sur
l’axe optique tel que tout rayon passant par O ressort de la lentille
parallèlement à sa direction d’entrée ; dans le cas d’une lentille
mince où l’épaisseur est négligeable, il s’agit de l’intersection de
la droite représentant la lentille avec son axe optique.
• On appelle foyer principal image (respectivement objet) et on
note F′ (respectivement F) le point de l’axe optique dont l’objet
(respectivement l’image) conjugué(e) est situé(e) sur l’axe optique
à l’infini.
• On appelle plan focal image (respectivement objet) le plan perpen-
diculaire à l’axe optique passant par le foyer principal image F′ (res-
pectivement objet F). Tout point du plan focal est un foyer secon-
daire.
• La distance focale objet notée f est définie par f = OF, la distance
focale image f ′ = OF′ . Les distances focales objet et image sont op-
posées l’une de l’autre f ′ = − f .
• Une lentille est convergente (respectivement divergente) si sa dis-
tance focale image f ′ est positive (respectivement négative).
• On appelle vergence V l’inverse de la distance focale image f ′ soit
1
V = ′ . Elle s’exprime en dioptries de symbole δ (ou m−1 ).
f
Exemple :
�→ Exercices 2.1, 2.2, 2.3, 2.4, 2.5, 2.6, 2.7, 2.8, 2.9, 2.10, 2.11, 2.12.
39
Chapitre 2 Lentille mince sphérique
B B
O O F′ A′
A F F′ A F
B′
→ Exercices 2.1, 2.2, 2.3, 2.4, 2.5, 2.6, 2.7, 2.8, 2.9, 2.10, 2.11.
40
Lentille mince sphérique Chapitre 2
Exemple :
I
K
F F′ F F′
O O
Choisir et utiliser une relation de • Savoir utiliser les différentes relations de conjugaison en notant f ′
conjugaison. la distance focale image soit f ′ = OF′ = −OF = − f :
a) relation de conjugaison de Descartes avec origine au centre :
1 1 1
− = = V
OA′ OA f′
41
Chapitre 2 Lentille mince sphérique
Choisir et utiliser la formule adaptée du • Savoir utiliser les différentes expressions du grandissement :
grandissement. A′ B′ OA′
a) avec origine au centre O : γ = = ,
AB OA
A′ B′F′ A′ f′
b) avec origine aux foyers F ou F′ : γ = =. =−
AB FA f′
• Effectuer le choix de la formule à utiliser en fonction des points
privilégiés (centre O ou encore foyers F ou F′ ).
Exemple :
B B
O O
A A
F F′ F′ F
B B
O O
A A
F F′ F′ F
42
Lentille mince sphérique Chapitre 2
B B
O
O A F′ A
F F′ F
B B
O
O A F A
F F′ F′
B′
F′ A ′ O F′
F O A′ F
B′
B′ B′
O
′ O A′
F′ A F F′ F
Trouver la position de la lentille, sa nature et son foyer image à partir des objets AB et
images A′ B′ dans les situations suivantes :
B′
B B B
A′ A′
A A′ A A
B′ B′
43
Chapitre 2 Lentille mince sphérique
O O
F F′ F′ F
O F′
O
F F′ F
A O F′ F
O A
F F′
O O
44
Lentille mince sphérique Chapitre 2
B B
F A O F′ F′ OA F
45
Chapitre 2 Lentille mince sphérique
46
Lentille mince sphérique Chapitre 2
47
Chapitre 2 Lentille mince sphérique
Du mal à démarrer ?
2.1 c) Il suffit de bien connaître les constructions géométriques pour
Utiliser les trois rayons particuliers incidents ou leur prolonge- le début des questions et ensuite de savoir exploiter les for-
ment passant par B dont on connaît le rayon émergent associé. mules de conjugaison et les expressions du grandissement.
L’image B′ se trouve à l’intersection des rayons émergents ou
de leur prolongement. 2.8
Appliquer la relation de conjugaison avec origine au centre.
2.2
Tracer le rayon passant par B′ et le centre O de la lentille ainsi 2.9
que celui qui ressort parallèlement à l’axe optique en passant Appliquer la relation de conjugaison avec origine aux foyers. La
par B′ . Trouver les rayons incidents correspondants et B à leur vergence est l’inverse de la distance focale image.
intersection.
2.10
2.3
Par les calculs, utiliser une relation de conjugaison et une formule
Tracer le rayon BB′ permet de trouver le centre O de la lentille. du grandissement.
Tracer ensuite le rayon émergent issu du rayon arrivant paral- Pour la détermination graphique, tracer les rayons traduisant les
lèlement à l’axe optique en passant (lui ou son prolongement) données de l’énoncé.
par B permet de trouver le foyer image F′ .
2.11
2.4
On peut se servir des foyers secondaires et d’un rayon paral- a) Se rappeler où se forme l’image d’un objet situé au foyer objet
lèle au rayon incident ou émergent passant par le centre de puis le rôle d’un miroir plan.
la lentille. Ecrire la composition des images depuis un point au foyer ob-
jet et ne pas oublier que la lumière revient en arrière lorsqu’elle
2.5 est réfléchie par un miroir.
Tracer un rayon quelconque passant par A et construire le b) Suivre les consignes de l’énoncé.
rayon émergent correspondant qui coupe l’axe optique en A′ .
c) Exprimer la relation de conjugaison avec origine au centre en
2.6 fonction de p , D et f ′ pour obtenir une équation du second
Tracer le rayon parallèle au rayon incident et passant par degré.
le centre de la lentille. L’intersection des rayons émergents La condition de la première question s’obtient en écrivant
donne la position du plan focal image. qu’on a deux solutions réelles si le discriminant de cette équa-
tion du second degré est positif.
2.7 Ecrire alors les solutions et en déduire d .
a) Revoir les définitions relatives aux caractéristiques des lentilles d) Utiliser le grandissement et la relation de conjugaison avec
(convexité et convergence). origine au centre en introduisant D0 et f ′ .
Construire l’image d’un objet éloigné et en déduire le signe du
grandissement.
2.12
Réfléchir à l’influence du signe du grandissement sur le dépla-
cement de l’image en fonction du déplacement de l’objet. a) Considérer que les centres des lentilles accolées sont confon-
b) Les tracés demandés correspondent aux rayons usuels qu’il dus. Revoir la méthode de Silbermann de l’exercice sur la
faut savoir représenter. focométrie des lentilles convergentes.
Pour exprimer le grandissement, penser soit à utiliser le théo- Suivre les indications de l’énoncé.
rème de Thalès soit à exprimer la tangente des angles entre b) Faire un schéma du dispositif et écrire les différentes images
les rayons et l’axe optique de plusieurs manières. successives.
Ne pas oublier de suivre les indications de l’énoncé ! Utiliser la relation de conjugaison avec origine aux foyers.
48
Lentille mince sphérique Chapitre 2
F′ A′
B′ B
A F
B′ F A′ A
F′
B B′
B′
B
F
F
A
F′ A′
A A′
F′
B′
B B′ B
A′ A
A′ A F′ F′
F
49
Chapitre 2 Lentille mince sphérique
B′
B
B′
F′
A′ O
F
A
F′ A′
B′
B
2.2
B′
F′
A′
F′ O
O
A′
B′
B
B
B′
A′
O F
A F O
A A′
B′
50
Lentille mince sphérique Chapitre 2
B′ B′
B
O
O A′
F′
A′ A
′ B′
B B B
F′
F′ A A′ F
A′ A O
2.3
B
À partir des positions de l’objet AB et de son image conju-
guée A′ B′ , on peut trouver la position du centre O de la A′
lentille et celle de ses foyers. En effet, le rayon BB′ coupe
l’axe optique en O où on place de fait la lentille. Puis on O A
trace le rayon arrivant de la gauche parallèlement à l’axe
optique et passant (lui ou son prolongement) par B. Sur
la lentille, il change de direction et repart vers la droite en
passant (lui ou son prolongement) par B′ . Lui ou son pro-
longement coupe l’axe optique au foyer image F′ . On peut B′
alors statuer sur la nature de la lentille et positionner éven-
tuellement le foyer objet F par symétrie de F′ par rapport
à O. B
B A′ F′
O A
A′
A O
B′
B′ 2.4
Pour tracer un rayon émergent, on trace le rayon parallèle
au rayon incident passant par le centre de la lentille. Ce
rayon n’est pas dévié et intercepte le plan focal image en
B un foyer secondaire image K′ . Comme deux rayons qui ar-
rivent sur la lentille en étant parallèles convergent en un
F′ A′ même point du plan focal, on trace le rayon émergent en
reliant K′ au point d’intersection du rayon incident avec la
A O lentille.
Pour tracer un rayon incident, on trace le rayon parallèle
au rayon émergent passant par le centre de la lentille. Ce
B′
rayon n’est pas dévié et intercepte le plan focal objet en un
51
Chapitre 2 Lentille mince sphérique
A
A′
F′
F F′
A F
F′ A′
K′ F′
2.6
F O
F′
52
Lentille mince sphérique Chapitre 2
B
ii) Les informations données nécessitent de déterminer
les caractéristiques d’un objet éloigné soit pour les α α′ F′
O A′
deux types de lentilles : A F α α′
B′
53
Chapitre 2 Lentille mince sphérique
ii. Pour le grandissement on procède comme précé- car FO = OF′ = f ′ . Numériquement F′ A′ = −20 cm.
demment en prenant le rayon passant par l’ori- F′ A ′ F′ A ′
gine O : Pour le grandissement γ = = = 0,67.
F′ O −f ′
Pour le second cas, on utilise la relation de Chasles
pour déterminer OA = OF′ +F′ A = f ′ +F′ A en fonction
1 1 1
B des données de l’énoncé. Or − = ′ donne
OA ′ OA f
O F′ A′ f ′ f ′ + F′ A
A f ′ OA
F OA′ = = = −18,75 cm. Pour le
f ′ + OA 2f ′ + F′ A
B′ OA′ OA′
grandissement, on a γ = = = 0,375.
OA f + F′ A
′
AB OA
soit par le théorème de Thalès = et 2.8
A′ B′ OA′
1
OA′ Si la lentille a une vergence ν = = 4,0 m−1 , on a une dis-
γ= . f′
OA 1
c) Correspondance objet-image pour des lentilles minces tance focale f ′ = = 0,25 m= 25 cm.
ν
convergente et divergente : De plus, on a OA′ = −50 cm< 0 puisque l’image est virtuelle.
i) On trace dans les deux cas le rayon passant par le foyer La relation de conjugaison avec origine au centre O de la len-
objet et ressortant parallèlement à l’axe optique puis 1 1 1 f ′ .OA′
tille − = ′ conduit à OA = soit numérique-
le rayon arrivant parallèlement à l’axe optique et pas- OA′ OA f f ′ − OA′
sant par le foyer image. On obtient :
ment OA = −17 cm.
OA′
−50
B′ Le grandissement associé est γ = == 3,0. Une
OA −17
loupe réalise cette configuration en pratique permettant d’ob-
B tenir une image droite agrandie d’un objet réel. Le schéma de-
mandé est le suivant
A′ F A O F′
B′
B
B′ F′
O
B A′ A
F
F′ O A F A′
2.9
En utilisant la relation de conjugaison avec origine aux foyers
2
ii) On utilise la formule de conjugaison avec origine aux F′ A′ .FA = − f ′ avec F′ A′ = 10 cm et f ′ = −20 cm, on ob-
′ 2
foyers pour le premier cas où on demande F′ A′ et celle f (−20)2
tient FA = − =− = −40 cm donc par la relation
avec origine au centre pour le second cas où on de- F′ A ′ 10
mande OA′ . Dans les deux cas, on utilise les expres- de Chasles OA = OF + FA = −f ′ + FA = 20 − 40 = −20 cm. De
sions associées du grandissement. même , on a OA′ = OF′ + F′ A′ = f ′ + F′ A′ = −20 + 10 = −10 cm.
′
Pour le premier cas, on a F′ A′ .FA = −f 2 donc F′ A ′ 10
Le grandissement est donc γ = − ′ = − = 0,50.
f −20
′ ′ ′
f 2 f 2 f 2 Comme OA < 0, l’objet est réel et comme OA′ < 0, l’image est
F′ A ′ = − =− =−
FA FO + OA f ′ + OA virtuelle. Le schéma demandé est le suivant :
54
Lentille mince sphérique Chapitre 2
2.11
a) Méthode d’autocollimation :
B
i) On place un miroir plan derrière la lentille et on
cherche à former l’image finale au niveau de la source.
B′
Cela revient à faire en sorte que la source soit au ni-
veau du foyer objet. Ainsi la lentille en donne une
A O image à l’infini ainsi que le miroir plan. Au retour,
l’image finale est celle de l’infini qui se forme donc au
A′ niveau du foyer image qui se trouve au niveau de la
F
F′ source puisque la lumière a changé de sens de propa-
gation.
2.10
On utilise la formule de conjugaison avec origine au centre
puisqu’on cherche la position de la lentille définie par F
1 1 1
exemple par son centre. Elle s’écrit − = ′ . Le gran-
OA ′ OA f
OA′ 1
dissement vaut γ = = − puisque l’image est renversée
OA 2
et réduite d’un facteur 2. ii) Par conséquent, la distance objet - lentille est égale à
L’image est en A′ tel que OA′ = γOA = 35 cm avec OA = −70 cm la distance focale soit f ′ = 20,2 cm.
puisque l’objet est situé à 70 cm devant la lentille. La dis- b) Méthode des points conjugués :
tance focale s’obtient à partir de la relation de conjugaison AB a pour image A′ B′ par la lentille L soit par la rela-
γOA tion de conjugaison de Descartes avec origine au centre
soit f ′ = = 23 cm. La distance focale étant positive, la
1−γ 1 1 1 OA − OA′
lentille est convergente. − = ′= soit en réduisant au même dé-
OA′ OA f OA′ .OA
La construction s’obtient en traçant le rayon sortant parallèle
OA′ .OA
à l’axe optique à une distance deux fois plus petite que celle nominateur et en prenant l’inverse : f ′ = . Avec
de l’objet (de l’autre côté de l’axe pour tenir compte du carac- OA − OA′
′
OA = −35 cm et OA = 46,5 cm, on obtient numériquement
tère renversé). Ce rayon est censé être passé par le foyer objet.
On trace ensuite le rayon passant par le centre de la lentille : f ′ = 20,0 cm
ce rayon n’est pas dévié. Finalement l’image B′ est à l’inter- c) Méthode de Bessel :
section des deux rayons qui viennent d’être tracés ou de leur i) Les notations de l’énoncé permettent d’écrire OA = p
prolongation. On obtient le foyer objet comme l’intersection et OA′ = OA + AA′ = p + D. On reporte ces expres-
de l’axe optique et du rayon passant par B et I (intersection sions dans la relation de conjugaison avec origine au
du rayon sortant parallèle à l’axe optique déjà tracé et de la 1 1 1 1 1
centre soit − = − = ′ dont on dé-
lentille). ′ OA p + D p f
OA
duit p f ′ − p + D f ′ = p + D p ou p 2 + Dp + D f ′ = 0.
Cette équation admet deux solutions réelles si le dis-
criminant est positif soit D2 − 4f ′ D 0. La condition
B
cherchée est donc D 4f ′ = Dmin .
h
−D + D2 − 4D f ′
F O A′ ii) Les solutions s’écrivent alors p 1 =
A h 2
2 I −D − D2 − 4D f ′
B′
et p 2 = avec p 1 > p 2 .
2
iii) L’écart entre ces deux positions est d = p 1 − p 2 soit
en explicitant les expressions de p 1 et p 2 et en simpli-
D2 − d 2
fiant : d = D2 − 4D f ′ dont on déduit f ′ = .
4D
55
Chapitre 2 Lentille mince sphérique
iv) L’application numérique donne f ′ = 20,0 cm. ii) La relation précédente V ′ = V + V0 donne V = V ′ − V0
1
d) Méthode de Silbermann : ou f ′ = ′ . Pour déterminer V ′ , on applique la
V − V0
i) Les expressions du grandissement et de la formule de méthode de Silbermann à savoir qu’on cherche un
conjugaison avec origine au centre sont respective-
OA′ AA′
OA′ 1 1 1 grandissement γ = = −1 soit OA′ = −OA = .
ment γ = et − = ′ . Or ici on veut une OA 2
OA OA ′ OA f En reportant dans la relation de conjugaison avec ori-
valeur γ = −1 donc OA′ = −OA soit en reportant dans 1 1 2 2 4
gine au centre, on a − = + =
1 2 OA′ OA AA′ AA′ AA′
la relation de conjugaison ′ = − ou encore
f OA 4 4
donc V = . Finalement V = − V0 = −4,00 δ et
AA ′ AA′
D0 = AA′ = AO + OA′ = 2f ′ + 2f ′ = 4f ′ AA ′
une distance focale f ′ = = −25,0 cm.
D0 4 − V0 AA′
ii) L’application numérique donne f ′ = = 20,1 cm.
4 iii) On utilise la formule de Gullstrand fournie par
iii) La méthode de Silbermann est la méthode de Bessel V ′ − V0
dans le cas où les deux solutions p 1 et p 2 sont confon- l’énoncé et V = = −4,17 δ ou en termes de dis-
1 − eV0
dues. On a donc un discriminant nul et D0 = 4f ′ . ′
tance focale f = −24,0 cm.
e) La plus rapide à mettre en œuvre est la méthode d’autocol-
limation car il suffit de déplacer la lentille jusqu’à l’obten- b) Méthode de Badal :
tion de l’image dans le plan de l’objet en ayant accolé un i) On a le schéma suivant :
miroir plan derrière la lentille.
La méthode la plus précise serait la méthode de Bessel ou
celle des points conjugués. Cette dernière technique peut L1 L L2
être effectuée pour différentes positions de l’objet ou de
l’écran : à partir d’un ensemble de mesures, la détermina-
tion de la distance focale f ′ est obtenue à l’aide d’une ré- F2 F′2 A′
gression linéaire ou du calcul d’une moyenne et d’un écart- A =F1
type sur la série de données. Dans tous les cas, l’exploita-
tion de plusieurs mesures expérimentales permet d’amé-
liorer la précision.
D
2.12
L1 L L2
a) Formule des opticiens ou théorème des vergences : On a les images successives F1 −→ ∞ −→ F′ −→ A′ . La
L0 L formule de conjugaison avec origine aux foyers s’écrit
i) On a les images successives A −→ A0 −→ A′ soit les ′
pour la lentille L2 : F2 F′ .F′2 A′ = −f 22 . Or F2 F′ = f ′ car
deux relations de conjugaison avec origine au centre
qui est le même puisque les lentilles sont accolées L est placée en F2 soit O = F2 et F′2 A′ = D en lisant la
′
1 1 1 1 1 f 2
− = V0 et − = ′ = V. En sommant figure précédente. On en déduit f ′ = − 2 .
OA0 OA OA ′ OA 0 f D
1 1
ces relations, on a − = V0 + V = V ′ . ii) L’application numérique donne f ′ = −24,0 cm.
OA′ OA
56
C HAPITRE 3
Modélisation de systèmes optiques
par des lentilles
57
Chapitre 3 Modélisation de systèmes optiques par des lentilles
Exemple :
Former une image réelle d’un objet réel. • Pour obtenir une image réelle, il est conseillé de choisir une lentille
convergente, une lentille divergente ne donnant une image réelle
que d’un objet virtuel situé entre la lentille et le foyer objet.
• Soit un objet réel A dont on veut former une image A′ à une dis-
tance D = AA′. En posant x = OA′ , on a OA = OA′ + A′ A = x − D. En
reportant dans la formule de conjugaison avec origine au centre,
1 1 1
on obtient − = soit x 2 − Dx + D f ′ = 0.
x x −D f ′
Cette équation admet des solutions
si son discriminant est positif
soit ∆ = D2 − 4D f ′ = D D − 4f ′ > 0 ou encore la condition D > 4f ′ .
58
Modélisation de systèmes optiques par des lentilles Chapitre 3
• On obtient
deux positions de la lentille définies par les valeurs de
D ± D D − 4f ′
x= , une des images est plus grande que l’objet,
2
l’autre plus petite : on choisit en fonction du grandissement.
Exemple :
iris
rétine
cornée fovéa ou tache jaune
pupille
humeur
aqueuse nerf optique
• On modélise :
⋆ la rétine par un écran puisque les cellules sont les capteurs trans-
mettant les informations visuelles au cerveau,
⋆ le cristallin par une lentille de vergence variable permettant de
simuler le phénomène d’accommodation.
On néglige le rôle de l’humeur aqueuse qui rajoute a priori un
dioptre au modèle.
• Deux points seront distingués par l’œil si leur image se forme sur
deux cellules différentes de la rétine, on parle de résolution an-
gulaire dont l’ordre de grandeur usuel est d’une minute d’arc soit
3.10−4 rad.
• L’œil a la propriété d’accommoder c’est-à-dire d’adapter sa ver-
gence, ce qui permet une vision entre le PP ou punctum proximum
le point le plus proche que l’œil peut voir et le PR ou punctum re-
motum le point le plus éloigné que l’œil peut voir. L’œil est au repos
autrement dit il n’accommode pas quand il voit le PR.
59
Chapitre 3 Modélisation de systèmes optiques par des lentilles
• On distingue :
a) l’œil emmétrope dont le PP est à 25 cm de l’œil et le PR à l’infini,
b) l’œil myope qui est trop convergent : son PP est plus près de
l’œil et le PR n’est plus à l’infini, on le corrige par une lentille
divergente,
c) l’œil hypermétrope qui n’est pas assez convergent : son PP est
plus éloigné de l’œil, on le corrige avec une lentille convergente,
d) l’œil presbyte dont le cristallin a perdu sa souplesse et n’accom-
mode plus autant : son PP recule ce qui rend plus difficile la
vision de près.
Exemple :
Modéliser un appareil photographique. • Un appareil photographique comporte une pellicule pour les ar-
Déterminer la profondeur de champ. gentiques ou un capteur pour les numériques ainsi qu’un objectif
constitué de plusieurs lentilles.
• On le modélise classiquement par un écran pour la pellicule ou le
capteur et une lentille convergente pour l’objectif.
• Du fait de la taille du grain de la pellicule ou du pixel du capteur, on
dispose d’une certaine latitude pour la distance à laquelle se trouve
l’objet donnant une image correcte. Cette distance constitue la pro-
fondeur de champ.
60
Modélisation de systèmes optiques par des lentilles Chapitre 3
dA d
ε
A A′
D F′ D′
O
Modéliser une lunette astronomique. • Une lunette astronomique est un dispositif optique permettant
Déterminer le grossissement. d’observer des objets lointains.
• Elle est formée :
⋆ d’un objectif modélisé par une lentille convergente de grande
distance focale (de 1 à 20 m),
⋆ d’un oculaire modélisé par une lentille convergente de faible dis-
tance focale (environ 1 cm).
• C’est un système afocal puisque l’objet est à l’infini et l’image doit
être captée par un œil donc se trouver à l’infini pour éviter de fati-
guer l’œil (ce dernier n’accommode pas pour un objet à l’infini !).
• Le grossissement est défini comme le rapport entre les angles sous
lesquels on voit l’objet avec et sans
′ la lunette. Dans le cas de la lu-
α f 1′
nette, il peut s’exprimer par G = = ′ .
α f2
L1 L2
α F′1 α′
F2
• Les rayons incidents sont dirigés vers le bas tandis que les rayons
émergents le sont vers le haut : cela signifie que l’image est inver-
sée.
�→ Exercices 3.14, 3.15, 3.16.
61
Chapitre 3 Modélisation de systèmes optiques par des lentilles
B′
loupe
B œil
θ′
θ C
A′ A O
F F′
f ′ +δ δ2
G= ′
− ′
f f d
62
Modélisation de systèmes optiques par des lentilles Chapitre 3
d′ > f ′
d
A D F′ A′
O
i) Montrer que plus l’objet A est proche, plus son image A′ s’éloigne sur l’axe
optique.
63
Chapitre 3 Modélisation de systèmes optiques par des lentilles
ii) Quand on prend une photographie, une large zone est souvent nette. On
pourrait s’étonner que la mise au point sur un objet donne une photographie
nette pas seulement dans le plan de l’objet mais aussi sur une large plage ar-
rière ou avant le plus souvent : tous les objets situés sur cette zone de l’es-
pace, appelée profondeur de champ (notée PDC sur les schémas), ont en fait
leur image qui donne une tache D′ sur le capteur de taille inférieure à celle
d’un pixel ε. De part la nature granulaire des récepteurs, cela suffit à avoir un
stigmatisme approché.
A1 est un point de l’axe optique avant A et A2 un point après A donnant res-
pectivement des images A′1 et A′2 telles que la tache formée sur le capteur est
de taille ε. Faire un schéma qualitatif illustrant sur la lentille précédente la
zone de l’espace A1 A2 (profondeur de champ) qui donne une image nette
sur le capteur.
iii) En écrivant les relations de conjugaison au centre pour les différents points
concernés et en utilisant des théorèmes de Thalès, on montre que la profon-
deur de champ peut s’écrire avec une bonne approximation :
1 NO
A1 A2 = 2εd 2 ′ = 2εd 2 ′ 2
f D (f )
f′
avec NO = le nombre d’ouverture qui définit l’ouverture de l’objectif. Plus
D
NO est petit, plus D est grand. On prend une photographie d’une statue sur
une place avec un smartphone. Dans les caractéristiques de l’image, on peut
lire f ′ = 4,4 mm et f /1,8. Cette dernière valeur désigne la valeur de f ′ /NO, le
nombre d’ouverture vaut donc ici NO = 1,8. Estimer la profondeur de champ
et conclure sur la photographie du paysage. La mise au point a été faite sur
la statue située à la distance d = 50 m.
iv) Avec un appareil classique, on photographie les gorges du Gardon avec une
distance focale f ′ = 24 mm et un nombre d’ouverture NO = 13. Commenter
ce choix.
v) Désirant mettre en valeur une personne, le même appareil prend une pho-
tographie à une distance d = 4,0 m avec comme paramètres f ′ = 50 mm et
NO = 4,6. Commenter ce choix.
Les appareils photographiques jetables sont conçus pour ne servir qu’une seule fois.
Ils sont donc de conception très simple afin que le prix de revient soit le plus bas
possible. L’objectif n’est composé que d’une seule lentille mince L et la pellicule se
situe à une distance d fixe de la lentille. Aucune mise au point n’est possible c’est-
à-dire que la distance d est fixée lors de la fabrication et n’est pas modifiable par
l’utilisateur. On travaille dans les conditions de Gauss et on modélise l’objectif de
l’appareil photographique par une lentille convergente L de centre O et de distance
focale image f ′ .
a) Lorsque l’appareil est réglé avec une mise au point à l’infini, où doit-on placer la
pellicule ?
b) On considère un point A à une distance d A > 0 de la lentille. La pellicule est dans
la position définie précédemment.
64
Modélisation de systèmes optiques par des lentilles Chapitre 3
dA d
A O A′
D D′
F′
f′
Montrer que D′ = D .
dA
iii) La pellicule est formée de grains de diamètre ε (ε est la taille d’un pixel pour
un appareil numérique). Une image sera nette tant que l’image du point A
aura un diamètre inférieur ou égal à ε.
Calculer la distance d A minimale appelée distance hyperfocale qui don-
nera une image nette sur la pellicule. Faire l’application numérique pour
f ′ = 3,00 cm, D = 2,00 mm et ε = 20,0 µm.
c) Afin de diminuer cette distance, on augmente au départ la distance d afin qu’un
point à l’infini sur l’axe optique donne une tache de diamètre ε sur la pellicule
autrement dit qu’il soit à la limite de netteté.
D F′
ε
f′ I
dA d
A A′
D F′ D′
O
65
Chapitre 3 Modélisation de systèmes optiques par des lentilles
66
Modélisation de systèmes optiques par des lentilles Chapitre 3
Les yeux des moutons tournent sur eux-mêmes du même angle que l’inclinaison de
la tête, ce qui rend leurs pupilles linéaires toujours parallèles au sol. Ces pupilles
horizontales leur permettent une excellente vision périphérique : un angle de vision
d’environ 300◦ à 350◦ , ce qui leur permet de voir derrière eux en broutant. Quant aux
humains, ils ont une vision périphérique plus faible entre 170◦ et 190◦ .
Par contre, les moutons n’ont pas une bonne profondeur de champ. En vision binocu-
laire, ils ne voient qu’avec un angle de 25◦ à 50◦ alors que les humains ont un champ
compris entre 110◦ et 130◦ . Les moutons ont donc peur des ombres et recherchent
des endroits bien éclairés.
Les éleveurs exploitent ces propriétés pour les déplacer.
a) Expliquer à l’aide d’un croquis la modification des champs binoculaire et mono-
culaire des moutons lorsqu’ils déplacent leurs yeux vers l’arrière de la tête.
b) En déduire les raisons de la position du berger lors du déplacement d’un trou-
peau de moutons.
c) Justifier l’attitude du mouton en train de brouter autrement dit son déplacement
au cours de cette activité.
d) Définir les punctum proximum et punctum remotum.
e) Qu’appelle-t-on un œil au repos ? Où voit-il ?
f ) Qu’est-ce qu’un œil emmétrope ? Préciser les positions du punctum remotum et
punctum proximum pour un tel œil d’humain.
g) On modélise les yeux des moutons et des hommes sur le même principe rappelé
ci-dessous.
La distance d entre le cristallin et la rétine prend les valeurs dm = 25 mm pour le
mouton et dh = 15 mm pour l’homme.
Les moutons voient naturellement bien des objets proches à partir de 5,0 cm et
ne peuvent voir ceux qui sont éloignés. On appelle pouvoir d’accommodation PA
la différence entre les vergences correspondant respectivement à l’œil au repos
Vr epos et à l’œil accommodant au maximum Vmax , ce qui se traduit mathémati-
quement par PA = Vmax − Vr epos .
Calculer le pouvoir d’accommodation PAh d’un œil emmétrope pour un humain.
h) Sachant que le pouvoir d’accommodation PAm d’un œil de mouton emmétrope
vaut PAm = 19,5 δ, déterminer la position du PR du mouton.
67
Chapitre 3 Modélisation de systèmes optiques par des lentilles
68
Modélisation de systèmes optiques par des lentilles Chapitre 3
69
Chapitre 3 Modélisation de systèmes optiques par des lentilles
70
Modélisation de systèmes optiques par des lentilles Chapitre 3
71
Chapitre 3 Modélisation de systèmes optiques par des lentilles
f ) On suppose que l’œil (normal) est situé au foyer image de l’oculaire. Calculer O1 A
permettant de positionner l’objet pour une vision finale au minimum de vision
distincte en fonction de f 1′ , f 2′ , ∆ et δ. En déduire la latitude de mise au point dé-
finie comme la variation de la distance O1 A compatible avec l’observation d’une
image par l’œil dans le contexte supposé pour cette question.
g) Calculer le grossissement commercial du microscope pour une image à l’infini
définie comme le rapport entre l’angle sous lequel les rayons ressortent de l’infini
en sortie du microscope et l’angle sous lequel on verrait l’objet réel à une distance
δ à l’œil nu (sans microscope).
h) Calculer l’angle u intervenant dans l’ouverture numérique pour un objectif placé
dans l’air. Le microscope est-il utilisé dans les conditions de Gauss ? Quel type
d’aberrations doit-on corriger ?
i) Quel est l’ordre de grandeur du diamètre de la monture de l’objectif ?
j) Déterminer la position et la taille du cercle oculaire défini comme l’image de la
monture de l’objectif à travers l’oculaire. Quel est l’intérêt de placer l’œil dans le
plan du cercle oculaire ?
72
Modélisation de systèmes optiques par des lentilles Chapitre 3
O1 O2
2u ′
2u
oculaire
objectif
73
Chapitre 3 Modélisation de systèmes optiques par des lentilles
74
Modélisation de systèmes optiques par des lentilles Chapitre 3
i) Sous quel angle les personnes de 1,7 m sont-elles observables à travers l’ins-
trument ?
ii) A quelle distance les sénateurs ont-ils, dans ces conditions, l’impression de
voir les habitants de Murano si on se réfère aux textes de Galilée reportés au
début du problème ?
75
Chapitre 3 Modélisation de systèmes optiques par des lentilles
Du mal à démarrer ?
3.1 ii) Placer l’image en ne traçant que le rayon passant par le
centre puisque l’objet est à l’infini.
a) Combiner les relations de conjugaison et de grandissement
avec origine en O. Utiliser la relation de Chasles en des points iii) Un paysage a un large champ de vision mais l’image a
judicieux au vu des grandeurs introduites dans l’énoncé. une taille contrainte par celle du capteur.
b) Exprimer les tangentes des angles qu’on peut linéariser dans iv) Calculer le déplacement h = AB du cycliste et la taille h ′
les conditions de Gauss. de l’image. Si cette image se forme sur plusieurs pixels au
Réinjecter les résultats de la question précédente. lieu d’un, le cycliste sera vu flou.
c) Eviter de calculer une dérivée. b) i) Exprimer OA′ en fonction de f ′ et d .
d) Ecrire les expressions de G(∞) et G(d m ) avant d’en calculer la ii) A′1 est avant A′ (les rayons convergent avant le capteur)
différence. et A′2 est après A′ (les rayons convergent après le capteur).
De plus, la tâche faite par les rayons extrêmes a une di-
3.2 mension D′ = ε pour que l’image reste sur un seul pixel.
Cela permet de faire un tracé qualitatif de la situation.
a) Utiliser l’expression du grandissement avec origine au foyer
image F′ . La vergence est l’inverse de la distance focale image. 3.4
b) Appliquer la relation de conjugaison avec origines aux foyers.
Utiliser une relation de Chasles après avoir déterminé FA. a) La pellicule est au plan focal image de la lentille.
c) Faire un schéma de la situation avec l’œil placé à une distance b) i) Utiliser la relation de conjugaison avec origine au centre.
d m après l’image et l’observant sous un angle εm . En déduire
′ ii) Le théorème de Thalès conduit au résultat mais pas im-
h mi n
puis hmi n connaissant le grandissement.
médiatement. Il faut y réinjecter la formule précédente.
iii) Traduire la condition D′ < ε.
3.3
c) i) Appliquer par exemple le théorème de Thalès.
a) i) Exprimer OA′ en fonction de f ′ et OA et utiliser la relation ii) Faire de même et utiliser l’expression de d trouvée précé-
fournie pour simplifier l’expression. demment.
76
Modélisation de systèmes optiques par des lentilles Chapitre 3
77
Chapitre 3 Modélisation de systèmes optiques par des lentilles
b) Placer les points particuliers des lentilles à savoir les foyers d) Le centre du cercle oculaire est l’image de O1 par la lentille L2 .
images et objets. Utiliser les règles de construction usuelles Il est pertinent d’utiliser les relations avec origine aux foyers.
des rayons. e) Penser aux limites liées à la diffraction.
c) Le grossissement est le rapport des angles sous lesquels on
voit l’objet avec et sans l’instrument. 3.16
d) Utiliser la formule du grandissement avec origine au foyer.
a) Identifier si les lentilles citées sont à bords minces ou épais.
e) Utiliser la formule de conjugaison avec origine au centre.
b) Traduire le caractère focal du dispositif global.
f) Se placer dans les deux positions extrêmes correspondant à
Il faut déterminer l’image intermédiaire par l’objectif, elle se
l’absence d’accommodation et à une accommodation maxi-
trouve dans le plan focal image de la première lentille et servira
male.
d’objet pour l’oculaire.
g) Se placer dans les conditions de Gauss pour déterminer les Exprimer les tangentes des angles en fonction des distances
angles via leur tangente. focales.
h) Déterminer quelle condition de Gauss n’est pas vérifiée. La valeur du grossissement et la distance entre les deux len-
tilles conduisent à un système linéaire de deux équations à
3.14 deux inconnues.
c) Estimer l’angle par sa tangente qu’on peut exprimer en fonc-
a) L’image intermédiaire se situe dans le plan focal image de L1 .
tion des distances données. Il faut tenir compte du fait que la
Faire un tracé avec le rayon passant par le centre.
taille de l’image a changé en même temps que l’angle d’obser-
b) Utiliser le théorème de Thalès ou exprimer une tangente sur vation.
le schéma précédent. Exprimer le grandissement de la lunette en s’aidant d’un rayon
c) Appliquer la relation de conjugaison au centre en remarquant incident parallèle à l’axe optique et en appliquant le théorème
L2 de Thalès par exemple.
que F′1 −→ A′ .
d) Il faut comparer la taille de l’image finale par les deux lentilles d) Exprimer tan θ en fonction des grandeurs astronomiques.
à celle d’un pixel. Comparer l’acuité visuelle avec et sans lunette. Réfléchir à
l’acuité visuelle et à ce qu’on voit.
3.15
3.17
a) Utiliser le caractère afocal recherché pour le dispositif.
a) Penser à l’éloignement de l’objet ou utiliser la formule de
b) Tracer le rayon passant par le centre O1 de la première len- conjugaison avec origine au centre. Pour la construction, il
tille et trouver l’image intermédiaire qui sert d’objet pour la suffit de tracer les rayons usuels. Pour la hauteur, il faut ex-
deuxième lentille L2 . L’image finale étant à l’infini, les rayons primer la tangente d’un angle en se plaçant dans un triangle
qui ressortent ont une caractéristique particulière. rectangle bien choisi. Exploiter les résultats précédents pour
Pour trouver le grossissement, exprimer les tangentes des en tirer les conclusions demandées.
angles en fonction des focales et linéariser. b) Détailler la composition des images par deux lentilles succes-
c) Utiliser le schéma pour estimer les angles. Ne pas oublier qu’on sives. Exploiter la formule de conjugaison et le grandissement
travaille dans les conditions de Gauss et qu’on peut identifier avec origine au centre. Comparer les grandissements. Réfléchir
les angles et leur tangente. à l’encombrement pour un même grandissement.
A′ B′ AB f ′ d − δ2 + dδ f ′ + δ δ2
b) On a tanθ′ ≈ θ′ = et tan θ ≈ θ = d’où un grossisse- G= ′ = ′ − ′
A′ C AC f d f f d
78
Modélisation de systèmes optiques par des lentilles Chapitre 3
f ′ +δ δ2 h′
c) On a G(d) = ′ − ′ . On voit que cette fonction G(d) soit h min = min ≈ 40 µm.
f f d 2,0
δ2
est maximale quand ′ est minimal (puisque cette gran-
f d 3.3
deur est positive) d’où pour d infini. Dans ces conditions,
f ′ +δ δ a) i) D’après la relation de conjugaison avec origine au
on a Gmax = G(∞) = = 1+ ′ . 1 1 1
f′ f centre − = ′ avec OA = −d, on a :
OA ′ OA f
f ′ +δ δ2 f ′ +δ
d) G(dm ) = ′ − ′ et G(∞) = d’où une diffé-
f f dm f′ f ′ OA −d f ′
δ2 d ′ = OA′ = = ′
rence ∆G qui s’écrit ∆G = G(∞) − G(dm ) = ′ . f ′ + OA f −d
f dm
δ
e) Si δ = 18 cm et Gmax = 10, on en déduit f ′ = soit f ′ OA
Gmax − 1 Si |OA| = d ≫ f ′ , f ′ + OA ≈ OA donc d ′ ≈ ≈ f ′.
′
numériquement f = 2,0 cm. OA
Un objet à l’infini donne une image dans le plan fo-
3.2 cal image de la lentille donc d ′ = OF′ = f ′ . On re-
trouve la situation d’un objet situé à une distance d
F′ A ′ finie mais suffisamment grande devant la distance fo-
a) Le grandissement s’écrit γ = − en prenant l’origine au cale f ′ pour le considérer à l’infini.
f′
F′ A ′ ii) L’image A′ B′ se formant dans le plan focal image, on
foyer image, ce qui permet d’obtenir f ′ = − = 20 cm
γ a d ′ = f ′ et le seul rayon passant par le centre de la
′ ′
avec F A = 40 cm. lentille permet de trouver B′ :
1
La lentille a donc une vergence ν = ′ = 5,0 m−1 = 5,0 δ. capteur
f B
b) Par la relation de conjugaison avec origines aux foyers, on
( f ′ )2 h
a FA = − = −10 cm soit en appliquant la relation de α A′
F′ A ′
Chasles OA = OF + FA = −f ′ + FA = −30 cm. A O α h′
′
c) Au mieux, l’œil voit une image de taille h min située à une B′
distance dm de lui sous l’angle εm pour lequel il distingue d
encore tout juste l’étendue de la lettre. Celle-ci correspond
à un objet de taille h min . Sachant que l’image se trouve à d′ = f ′
F′ A′ = 40 cm et que f ′ = OF′ = 20 cm, on a la situation sui-
vante :
On peut alors calculer la taille h ′ de l’image à partir
h′ h
d’un objet de taille h : tan α = ′ = ou par le théo-
B f d
dm h′ f′
h min F′ A′ rème de Thalès = .
h d
A O εm f′
′
h min Dans tous les cas, on a h ′ = h .
d
iii) Pour photographier un paysage, on veut un grand
B′ angle α de vue. Or la taille h ′ du paysage sur le capteur
′
est limitée par celle h max de ce dernier. On a donc
h ′
′
h min ′ max
′ f = : plus le paysage est large, plus α est grand,
On a tan εm = donc h min = dm tanεm = 7,5.10−5 m. tanα
dm plus tanα est grand et plus f ′ doit être petit. On choi-
Comme dans la configuration de l’énoncé, on a γ = −2,0
sira donc f ′ = 17 mm.
(objet et image n’ont pas changé de position par rapport à
la question précédente), on en déduit : iv) Le cycliste initialement en A se déplace jusqu’en B à la
vitesse v = 10 m.s−1 soit sur une longueur h = v T soit
′
−h min numériquement h = 0,040 m durant le temps de prise
A′ B′
γ= = = −2,0 de vue de la photographie.
AB h min
79
Chapitre 3 Modélisation de systèmes optiques par des lentilles
Cela correspond à un déplacement A′ B′ sur le capteur deur de champ, le sujet est vu net en entier mais l’ar-
f′ rière et l’avant sont flous, cet effet de flou met en va-
de longueur h ′ = h = 1,0.10−4 m= 100 µm. Ce dé-
d leur la personne photographiée. Il s’agit de l’effet bo-
placement se fait alors sur environ 17 pixels puisqu’ils keh.
ont une taille ε = 6,0µm. Sur la photographie, on va
observer la superposition de plusieurs images déca- 3.4
lées du cycliste autrement dit une trace floue s’étale
a) Si la mise au point de l’appareil est faite à l’infini, l’image
sur la photographie, les contours de l’image du cy-
se forme dans le plan focal image donc d = f ′ .
cliste ne sont plus définis.
b) i) On a désormais A à une distance d finie autrement dit b) i) La relation de conjugaison avec origine au centre
1 1 1
df′ − = ′ donne :
OA = −d. On reprend l’expression d ′ = OA′ = − ′ OA ′ OA f
f −d
′ f′
qu’on met sous la forme d = . Si d diminue (ce f ′ OA −f ′ d A f ′ dA
f′ OA′ = = ′ =
1− f ′ + OA′ f − d A −f ′ + d A
d
f′ f′
qui correspond à un objet proche), augmente, − avec OA = −d A .
d d
diminue et d ′ = OA′ augmente. On peut aussi noter ii) L’application du théorème de Thalès conduit à :
que OA′ > f ′ donc A′ se situe après F′ .
ii) En utilisant cette propriété, on en déduit que A′1 est D′ F′ A′ F′ O + OA′ f′
= = = 1−
avant A′ (les rayons convergent avant le capteur) et D OA′ OA′ OA′
A′2 après A′ (les rayons convergent après le capteur).
Comme, de plus, la tâche faite par les rayons extrêmes En effet, F′ O = −OF′ = −f ′ . En utilisant la relation éta-
a un diamètre D′ = ε, on a le schéma suivant : OA′ dA
blie précédemment ′ = , on a :
f −f ′ + d A
d d′
D′ −f ′ + d A f′
= 1− =
D dA dA
A1 A A′2 f′
A2 O A′1
soit D′ = D .
dA
D′ A′
f′
iii) La condition D′ < ε se traduit par D < ε ou encore
ε dA
PDC
Df ′
dA > = 3,00 m. Sans réglage, on peut donc photo-
ε
NO graphier net tous les objets situés à plus de 3,00 m de
iii) On obtient la valeur A1 A2 = 2εd 2 ≈ 2,8 km avec
( f ′ )2 l’appareil photographique.
ε = 6,0 µm, d = 50 m, f ′ = 4,4 mm et NO = 1,8. La c) i) L’écriture du théorème de Thalés donne ici :
photographie est nette avec une large profondeur de
champ permettant de voir la statue et les bâtiments ε F′ I F′ O + OI OI − OF′ OI d
de la place. = = = = −1 = ′ −1
D OF′ OF′ OF′ OF′ f
iv) Avec ε = 6,0 µm, f ′ = 24 mm et NO = 13, on obtient
NO ε
A1 A2 = 2εd 2 ′ 2 ≈ 0,27d 2 . La photo étant un pa- soit d = f ′ + f ′
≈ 3,03 cm.
(f ) D
norama des gorges du Gardon, la distance d prend On a donc déplacé la pellicule de 0,300 mm après le
une valeur de plusieurs centaines de mètres voire foyer image.
quelques kilomètres. Dans tous les cas, la profondeur ii) On écrit à nouveau le théorème de Thalès :
de champ s’étend sur au moins plusieurs dizaines de
kilomètres. La photographie sera donc réussie. D′ IA′ IO + OA′ OI d
= = = 1− = 1−
v) La valeur obtenue pour la profondeur de champ avec D OA ′ OA ′ OA ′ OA′
ε = 6,0 µm, d = 4,0 m, f ′ = 50 mm et NO = 4,6 est
NO D′ d dA − f ′ d d
A1 A2 = 2εd 2 ′ 2 ≈ 0,35 m. Avec 35 cm de profon- soit = 1− = 1− ′ + .
(f ) D f ′ dA f dA
80
Modélisation de systèmes optiques par des lentilles Chapitre 3
dm
dA
B′
B′
ε l
A φ
B
ε A′
h min
A′ O1
B F1 A F′1 C
OA′ .OA −d.d A d A .d A noter qu’une résolution graphique est aussi possible
f′= = = ici. Pour voir le plus petit détail, il faut que l’œil voit
OA − OA′ −d A − d d A + d
81
Chapitre 3 Modélisation de systèmes optiques par des lentilles
émerger de la lentille un rayon issu de B puis émer- b) D’après la photographie, le berger se place derrière le trou-
geant par son centre optique C en faisant un angle ε peau de moutons. Il n’est donc pas dans le champ de vision
avec l’axe optique. Or si C = F′1 , ce rayon arrivait forcé- monoculaire et encore moins binoculaire. Par conséquent,
ment de la lentille parallèle à l’axe optique. On a ainsi l’animal n’a pas peur et avance tranquillement.
le schéma suivant pour lequel une relation dans un c) Lorsque le mouton en train de brouter, il baisse la tête. Le
triangle rectangle donne ABmin = f 1′ tanε = f 1′ ε direc- plan du champ de vision s’incline d’autant. Le mouton voit
tement. donc ce qui est au-dessus de lui et perçoit alors les ombres
qui peuvent lui faire peur. Il avance donc pour chercher
des zones plus éclairées.
B
F′1 =C d) Le punctum proximum PP est le point le plus proche vu
ε par l’œil et le punctum remotum PR le point le plus loin vu
A O par l’œil. Attention à ne pas confondre le point qui est un
F1
f 1′ lieu et la distance entre l’œil et ce point...
e) L’œil est dit au repos s’il n’accommode pas. Dans ce cas, il
a une vision correcte du PR.
On peut d’ailleurs noter ici que cette position est in- f ) Pour l’œil emmétrope de l’homme, le PP se trouve à 25 cm
dépendante de l’état d’accommodation de l’œil donc de l’œil et et le PR à l’infini.
de la position de l’image vis à vis de celui-ci, ce qui g) On se rappelle que la vergence est l’inverse de la distance
n’avait rien d’évident. 1
focale soit V = ′ . Par ailleurs, l’image se forme toujours
f
3.6 sur la rétine (avec ou sans accommodation). On aura donc
toujours OA′ = dh .
a) Le champ de vision d’un œil défini par l’angle α (ou α′ pour Pour calculer la vergence, on utilise la formule de conju-
le deuxième œil) est constant. Si l’œil du mouton se dirige 1 1 1
gaison avec origine au centre − = ′ . Pour l’œil
vers l’arrière, le champ de vision de chacun de ses yeux OA ′ OA f
tourne horizontalement vers l’arrière couvrant une plage emmétrope humain au repos, l’objet est à l’infini donc
1
de vision monoculaire (à savoir avec un seul œil) plus large = 0 et l’image au foyer image soit A′ = F′ ou encore
comme le montre le passage du schéma du dessus à celui OA
du dessous. dh = OA′ = OF′ = f r′epos .
1 1
On en déduit Vr epos = VPR = ′ = .
f r epos d h
monoculaire
Pour l’accommodation maximale, l’objet est au PP soit à
α 25 cm devant l’œil autrement dit OA = −DPP = −25 cm.
binoculaire L’image est toujours en A′ tel que dh = OA′ = 15 cm. On
1 1 1 1
en déduit Vmax = − = + .
α′ dh −DPP dh DPP
monoculaire Finalement le pouvoir d’accommodation
peut s’écrire
1 1 1 1
PAh = Vmax −Vr epos = + − = = 4,0 δ.
dh DPP dh DPP
h) L’image se forme toujours sur la rétine donc OA′ = dm .
monoculaire Pour l’œil au repos, l’objet est situé au PR soit en A tel que
OA = −D. L’application de la formule de conjugaison avec
α
origine au centre donne :
binoculaire
1 1 1 1 1 1 1
α′ Vr epos = ′ = − = − = +
f r epos OA ′ OA d m −D d m D
monoculaire
Lorsque l’œil accommode au maximum, l’objet est au PP
soit en A tel que OA = −Dmin = −5,0 cm. La formule de
conjugaison avec origine au centre s’écrit :
En revanche, la vision binoculaire qui correspond à l’inter-
section des deux plages de vision correspondant à chaque 1 1 1 1 1 1 1
œil s’en trouve réduite. Vmax = ′ = − = − = +
f max OA ′ OA d m −D min d m D min
82
Modélisation de systèmes optiques par des lentilles Chapitre 3
L1 L2
On en tire le pouvoir d’accommodation du mouton : f ) On a A −→ A1 −→ A′ . On applique la relation de conjugai-
son avec origine au centre sachant que ce dernier est le
1 1 1 1 même pour les deux lentilles puisque celles-ci sont acco-
PAm = Vmax − Vr epos = + − +
dm Dmin dm D 1 1 1 1 1 1
lées. On obtient donc − = ′ et − = ′
OA1 OA f1 OA ′ OA 1 f 2
1 1
soit PAm = − . 1 1 1 1 f 1′ + f 2′
Dmin D soit en sommant − = ′ + ′ = ′ ′ . Le système
1 1 1 − PAm .Dmin OA′ OA f 1 f 2 f1 f2
On en déduit = − PAm = soit nu- des deux lentilles accolées est donc équivalent à une len-
D Dmin Dmin
Dmin f ′f ′
mériquement D = = 2,0 m tille de même centre O et de distance focale f ′ = ′ 1 2 ′ .
1 − PAm Dmin f1 + f2
g) Correction pour vision de près : on considère l’objet A à
3.7 une distance δ = 25 cm en amont de l’œil donc OA = −δ
Lc œil
et on a le schéma suivant A −→ A1 −→ A′ en supposant,
a) L’œil voit les objets situés entre le PR et le PP comme indi-
comme le demande l’énoncé, une correction par une len-
qué sur le schéma du dispositif suivant :
tille de centre O identique à celui de la lentille modélisant
l’œil et de focale f c′ . Le centre est identique du fait qu’on
L E admet que les lentilles modélisant l’œil et correctrice sont
accolées. D’après la question précédente, l’ensemble len-
tille correctrice - œil est équivalent à une lentille de même
f c′ f m
′
centre O et de focale f ′ = ′ ′ . La relation de conjugai-
fc + fm
PR PP O son pour la lentille équivalente s’écrit :
1 1 1 1 1 δ+d
− = ′= − =
dm OA′ OA f d −δ dδ
Dm d f c′ f m
δd ′ ′ δd
fm
On en déduit et f c′ = ′
= . En
f c′ + f m
′
δ+d f m (δ + d) − δd
′
′ = dm d , on obtient finale-
réinjectant l’expression de f m
dm′ +d
d ′ δ
b) Les objets sont réels entre le PR et le PP autrement dit entre m
ment f c′ = ′ = −29,3 cm.
les distances Dm et dm en amont de l’œil. dm − δ
83
Chapitre 3 Modélisation de systèmes optiques par des lentilles
′ = 13,5 cm | f 1′ |
trope donc ℓ = 75 µm et pour l’œil myope dm e
donc ℓ = 40,5 µm. F′1 =PRm yope
O1
C
3.8 Dm
a) L’image A′ par la lentille correctrice (L1 ) d’un point A du On lit sur le schéma | f 1′ | + e = Dm soit | f 1′ | = Dm − e.
journal sur l’axe optique doit se former au punctum remo- Pour e = 1,0 cm, on a donc | f 1′ | = 31 cm ou encore
tum de l’œil puisque celui-ci n’accommode pas. Or celui- 1
L1 f 1′ = −0,31 m et une vergence ν1 = ′ = −3,2 δ.
ci est à l’infini, on a donc A −→ A′ = ∞ soit A = F1 son f1
foyer objet. En effet, si l’image est rejetée à l’infini, c’est Si on a des lentilles de contact soit e = 0,0 cm, on voit
que l’objet, ici le journal, se situe dans le plan focal objet que la focale | f 1′ | = Dm soit f 1′ = −Dm = −0,32 m donc
de la lentille correctrice. Comme le journal est à 40 cm de une vergence ν = −3,1 δ.
l’œil et le verre de lunette à 1,0 cm de l’œil, le journal est
iii) Le nouvel objet N vu en accommodant au maximum
à 39 cm de la lentille. Comme il se situe également dans le
correspond à une image N′ se formant au PP du
plan focal objet de celle-ci, on en déduit f 1′ = 39 cm soit
1 1 myope donc tel que CN′ = −dm . De la même fa-
ν1 = ′ = = 2,6 δ. çon, quand l’œil accommode au maximum, on a donc
f1 0,39 L
N −→ N′ = PPœil m yope .
b) i) Un objet situé à une distance d A du cristallin modé- Il suffit alors d’écrire la relation de conjugaison au
lisé par une lentille de centre O et de focale f ′ tel que centre pour la nouvelle lentille pour trouver la posi-
OA = −d A doit avoir une image se formant sur la ré- tion du nouveau PP autrement dit O1 N à partir de la
tine soit OA′ = d. L’application de la formule de conju- valeur de O1 N′ = O1 C + CN′ = e − dm .
gaison avec origine au centre conduit à :
e
OA′ .OA −d.d A d A .d
f′= = =
OA − OA′ −d A − d d A + d
On aura donc en notant C la position de l’œil sur l’axe La lentille a rejeté le PR de 32 cm à l’infini mais heureu-
sement le PP n’a reculé que de quelques centimètres !
optique la relation CM′ = −Dm . Or pour une lentille,
l’image d’un objet à l’infini se forme dans le plan focal
3.9
image soit au foyer image F′1 pour un point de l’axe
L1 a) Le schéma demandé est le suivant :
optique autrement dit A∞ −→ F′1 .
La combinaison des deux relations précédentes 30 cm
conduit à ce que le foyer image F′1 de la lentille correc- B
trice coïncide avec le PR du myope autrement dit on F1 O1 F′2 F2
peut écrire F′1 = PRœil m yope , ce qui induit une len- A F′1 O2
tille divergente.
20 cm 20 cm
La situation peut être décrite par le schéma suivant :
84
Modélisation de systèmes optiques par des lentilles Chapitre 3
L1 L2
b) La succession des images s’écrit A −→ A1 −→ A′ . Pour La relation de conjugaison avec origine au centre donne
la lentille L1 , la relation de conjugaison avec origine au 1 1 1
= + ′ > 0 donc OA′ > 0 : l’image est bien réelle.
1 1 1 O1 A f 1′ OA ′ OA f
centre donne − = ′ soit O1 A1 = . En On veut déterminer la nature de l’image que donne une
O1 A1 O1 A f1 O1 A + f 1′
lentille mince divergente d’un objet virtuel situé entre son
tenant compte des valeurs numériques O1 A = −30 cm et centre et son foyer objet. On a donc 0 < OA < | f ′ | = −f ′
f 1′ = +20 cm, on obtient O1 A1 = 60 cm. 1 1
puisque f ′ < 0 soit > − ′ et la relation de conjugai-
1 1 1 OA f
De même pour L2 , on obtient − = ′ soit
O2 A ′ O2 A1 f 1 1 1
2 son avec origine au centre donne = + ′ > 0 donc
O2 A′ f 2′ OA′ OA f
O2 A1 = soit O2 A1 = 10 cm avec les valeurs nu- OA′ > 0 : l’image est alors réelle.
f 2′ − O2 A′
b) La transcription des données de l’énoncé sur un schéma
mériques O2 A′ = +20 cm et f 2′ = −20 cm.
donne :
Comme O1 A1 > 0, A1 est une image réelle pour L1 et
O2 A1 > 0 montre que A1 est un objet virtuel pour L2 . 42 cm
c) On en déduit O1 O2 = O1 A1 + A1 O2 = 60 − 10 = 50 cm.
O1 A1 60 20 cm
d) Le grandissement s’écrit γ1 = = = −2,0 pour la
O1 A −30
A′
O2
O2 A′ 20
lentille L1 et γ2 = = = 2,0 pour la lentille L2 . Le O1
O2 A1 10 A0
A′ B′ A′ B′ A1 B1 20 cm
grandissement total est γ = = = γ2 γ1 soit
AB A1 B1 AB
E
numériquement γ = −4,0. Comme γ < 0, l’image est ren-
versée et comme |γ| > 1, l’image est agrandie.
e) Pour déterminer la position de l’image finale, on cherche L2
Pour trouver O2 A1 , on écrit A1 −→ A′ connaissant la dis-
d’abord l’image A1 B1 de AB par la lentille L1 sans se sou- tance O2 A′ = 20 cm puisque A′ se forme sur l’écran et que
cier de la lentille L2 . Cette image sert ensuite d’objet pour la distance de O2 à E est de 20 cm. La relation de conjugai-
la lentille L2 et on cherche l’image A′ B′ de A1 B1 par la len- 1 1 1
son avec origine au centre donne − = ′ soit
tille L2 sans se soucier de la lentille L1 . On peut alors véri- O2 A ′ O A f
2 1 2
fier tous les résultats numériques précédents.
f 2′ .O2 A′
O2 A1 = = 4,9 cm.
f 2′ − O2 A′
B F′1 L1
A1 c) Pour trouver f 1′ , on utilise A0 −→ A1 , ce qui conduit à
A O1 1 1 1 O1 A1 .O1 A0
− = ′ soit f 1′ = .
B1 O1 A1 O1 A0 f 1 O1 A0 − O1 A1
Le document à photocopier est un objet réel à 20 cm de O1
donc O1 A0 = −20 cm et à 42 cm de l’écran autrement dit
on a A0 A′ = 42 cm. Comme A0 A′ = A0 O1 +O1 O2 +O2 A′ , on
en déduit par lecture directe sur le schéma ou par une rela-
B F′2 A 1 A′ tion de Chasles la grandeur O1 O2 = A0 A′ − A0 O1 − O2 A′ et
A O2 numériquement O1 O2 = 42 − 20 − 20 = 2,0 cm. En utilisant
B1
une relation de Chasles, on obtient O1 A1 = O1 O2 + O2 A1
B′ soit numériquement O1 A1 = 6,9 cm.
Connaissant O1 A1 et O1 A0 , il en découle que f 1′ = 5,1 cm
soit f 1′ ≈ 5 cm.
3.10 d) Le grandissement total γt est le produit des grandisse-
a) On veut montrer que l’image que donne une lentille mince ments de chaque lentille puisque :
convergente d’un objet situé avant son foyer objet est une
1 1 A′ B′ A′ B′ A1 B1
image réelle. On a OA < −f ′ avec f ′ > 0 soit > − ′. γt = = . = γ2 .γ1
OA f A0 B0 A1 B1 A0 B0
85
Chapitre 3 Modélisation de systèmes optiques par des lentilles
L2 L1 K
A0 −→ A1 −→ A′
86
Modélisation de systèmes optiques par des lentilles Chapitre 3
α′
e) On en déduit le grossissement G = = 320.
B B′ α
F′1
O2
A =F1 O1
3.13
A′ =F′2
B′∞
B F2 = A 1
F′1 O2 α′ α′
A′∞
O1
A α′
B1 B
87
Chapitre 3 Modélisation de systèmes optiques par des lentilles
88
Modélisation de systèmes optiques par des lentilles Chapitre 3
′ ′ ′
f 22 f 22 f 22 e) On trouve A′ B′ = |γ2 |A1 B1 = 0,16 µm< 10 µm. On ne voit
foyers F′2 C = − =− =− soit nu-
F2 O1 −∆ − f ′ donc qu’un point.
F2 F′ 1 + F′1 O1 1
mériquement F′2 C = 3,8 mm. f ) La surface totale du capteur est S = 24.10−3 . 36.10−3
−4 2 6
soit S = 8,6.10 m et il y a N = 100.10 pixels de taille
La taille du cercle oculaire D′ est obtenue en utilisant la for-
mule du grandissement avec origine ε donc de surface ε2 .
au foyer
objet F2 au-
S
D′ F2 O2 f 2′ On a S = Nε2 soit ε = = 3,0 µm> 0,16 µm donc l’image
trement dit en valeur absolue = et D′ = D N
D F2 O1 ∆ + f 1′ reste toujours ponctuelle.
′
soit numériquement D = 1,0 mm.
Si l’œil est placé dans le plan du cercle oculaire, toute l’in-
3.15
tensité lumineuse est reçue, on améliore ainsi la lumino-
sité de l’image.
a) La lentille est réglée sur l’infini, elle constitue un disposi-
3.14 tif afocal : les rayons provenant de l’infini sont renvoyés
à l’infini de façon à ce que l’œil n’accommode pas et ne
a) L’étoile est à l’infini donc son image A1 B1 par la lentille L1 L1 L2
se fatigue pas lors de l’observation soit ∞ −→ A1 −→ ∞.
se situe dans le plan focal image de la lentille. On a donc
L1 La première relation donne A1 = F′1 et la seconde A1 = F2
A∞ −→ A1 = F′1 . On trouve B1 en traçant le rayon passant d’où F′1 = F2 à savoir que le foyer image de l’objectif est
par le centre O1 . confondu avec le foyer objet de l’oculaire.
f 1′ Si un point est à l’infini sur l’axe optique, il envoie un fais-
B∞ ceau de rayons parallèles à l’axe optique qui, après traver-
sée de L1 , convergent en F′1 puis ressortent parallèles à
O1 A1 =F′1
2R α l’axe optique en sortie de L2 puisqu’ils provenaient de F2 .
A∞
α
D B1 F′1 =F2
O1 O2
2R
b) On trouve A1 B1 = f 1′ tan α = f 1′ = 3,9.10−8 m.
D
L1 L2 L2
c) On a donc A∞ −→ F′1 −→ A′ soit F′1 −→ A′ . On écrit alors
b) Pour trouver le grossissement, on envisage un point B∞ si-
1 1 1 O2 A′
− = ′ et γ2 = = 4,0, ce qui conduit à tué à l’infini en dehors de l’axe optique, il est vu sous un
O2 A′ O2 F′1 f2 O2 F′1 angle α. On trace le rayon passant par O1 qui n’est pas dé-
1 1 1 1 vié et donne une image intermédiaire en B1 dans le plan
− = ′ donc O2 F′1 = f 2′ − 1 . Enfin en
γ2 O2 F′1 O2 F′1 f2 γ2 focal image de L1 . Pour trouver le rayon émergent de L2 ,
écrivant une relation de Chasles, on a : on trace le rayon particulier passant par B1 et O2 , ce rayon
n’est pas dévié. Tous les rayons ressortent de L2 parallè-
1
O1 O2 = O1 F′1 + F′1 O2 = f 1′ − O2 F′1 = f 1′ + f 2′ 1 − lement à ce rayon particulier puisque la lunette astrono-
γ2 mique est afocale. On a donc le schéma suivant :
soit numériquement O1 O2 ≈ 8,0 m.
d) Pour avoir une image réelle d’un objet avec une lentille di-
vergente, il faut qu’il soit virtuel et situé entre son centre et
son foyer objet. α O1 F′1 =F2 O2 α′
B1
F′2 O2 A1 F2 A′
Dans les conditions de Gauss, on peut identifier les angles,
qui sont les angles des rayons avec l’axe optique suppo-
B1
B1 F′1
sés faibles, à leur tangente et écrire tan α = ≈ α et
B′ O1 F′1
89
Chapitre 3 Modélisation de systèmes optiques par des lentilles
90
Modélisation de systèmes optiques par des lentilles Chapitre 3
les rayons ressortent parallèles entre eux. On trace ii) D’après le texte, le corps lunaire, éloigné de nous
alors le rayon émergent en traçant le rayon parallèle de presque soixante rayons terrestres, (est) rapproché
à ce rayon particulier. au point de nous sembler éloigné seulement de deux
rayons, la distance est divisée par 30. On verrait donc
d
les gens comme si on en était éloigné de ≈ 83 m.
30
α O1 F′2 O2 F′1 =F2 dCop
d) i) Pour le cratère Copernic, on a α ≈ tanα = soit
α α′ DTL
−4
numériquement 2,5.10 rad qui est inférieur à la va-
B1 leur de l’acuité visuelle donc on ne voit pas ce cratère
à l’œil nu. En revanche, en tenant compte du grossis-
sement, on obtient α′ = Gα = 1,0.10−3 rad avec la lu-
nette. Cette dernière permet donc de voir ce cratère.
iii) Dans les conditions de Gauss, on identifie l’angle Pour le cratère Clavius, α ≈ 6,3.10−4 rad qui est supé-
des rayons avec l’axe optique à leur tangente, ce rieur à l’acuité visuelle donc on voit ce cratère avec ou
F′1 B1 F′ 1B1 sans lunette.
qui donne ici α ≈ tanα = = pour les
O1 F′1 f 1′ ii) Pour la planète Vénus, la même étude donne les va-
leurs α = 2,7.10−4 rad et α′ = 1,1.10−3 rad. On aura un
F′ B1F′1 B1
rayons incidents et α′ ≈ tanα′ = = 1 ′ point sans lunette et un disque avec lunette.
F2 O2 −f 2
Jupiter occultera totalement Vénus si αJup > αVen
pour les rayons émergents. Le grossissement est donc
dJup
α′ f′ avec αJup = . On en déduit que la distance Terre -
G = = − 1′ . DTJ
α f2 dJup
iv) La lunette a un grossissement angulaire de 30 puisque Jupiter vérifie DTJ < DTV = 540.106 km. Or la dis-
dVen
le diamètre D semble trente fois plus grand qu’à l’œil tance Terre-Jupiter varie entre 588.106 et 968.106 km.
nu et qu’on reste à la même distance dTL , cela signifie La condition précédente n’est donc jamais vérifiée :
que l’angle de vision α a été multiplié par 30 puisqu’on on verra toujours un disque plus petit pour Vénus de-
D
peut écrire tanα = ≈ α. On en déduit f 1′ = −30f 2′ . vant un disque plus grand pour Jupiter.
dTL
La lunette est d’environ trois quarts de coudée soit
3.17
O1 O2 ≈ 38 cm. Or O1 O2 = O1 F′1 +F2 O2 = f 1′ + f 2′ par la
relation de Chasles. a) Utilisation d’un objectif standard :
On obtient donc un système de deux équations l’une i) En appliquant la relation de conjugaison avec origine
f 1′ = −30f 2′ (1) et l’autre f 1′ + f 2′ = 38 cm (2) à deux 1 1 1
inconnues f 1′ et f 2′ . En reportant (1) dans (2), on a au centre, on a − = ′ avec OA′ = D et
OA ′ OA f
f 1′ + f 2′ = −30f 2′ + f 2′ = −29f 2′ = 38 cm soit f 2′ = −1,3 cm. f ′d
Finalement f 1′ = −30f 2′ = 39 cm. OA = − d. On en déduit D = ≈ f ′ = 50 mm
d−f′
Comme la vergence V est l’inverse de la distance fo- car d ≫ f ′ .
1
cale f ′ soit V = ′ , on obtient V1 = 2,6 δ et V2 = −77 δ. ii) On trace le rayon passant par le centre de la lentille qui
f
n’est pas dévié donc la construction demandée est la
c) i) On a la situation suivante :
suivante :
h
α
B
d h
α O A′
En prenant une taille h = 1,7 m pour les gens situés A h1
h B′
à d = 2,5 km, on a à l’œil nu un angle α ≈ tan α = .
d
Avec la lunette, on en déduit en utilisant le grossisse- d D
h
ment α′ = G = −2,0.10−2 rad.
D
91
Chapitre 3 Modélisation de systèmes optiques par des lentilles
iii) On exprime la tangente d’un angle dans un triangle ment on trouve O1 F′ = 110 mm.
h h1 h1
rectangle soit tanα = = = ′ car f ′ = D d’après iii) Le grandissement de l’ensemble des deux lentilles
d D f s’écrit γ = γ1 γ2 . Or le grandissement d’une lentille
f′
a)i). On en déduit h 1 = h = 6,0 mm, l’image est ren- Oi A′i O1 F′1 f 1′
d s’écrit γi = soit ici γ1 = = pour la
versée puisque le grandissement est négatif. Oi Ai O1 A −d
iv) Pour photographier les détails, on cherche à ce qu’ils O2 F′ f 2′
première lentille et γ2 = = pour la
recouvrent la plus grande surface de la pellicule, ce O2 F′1 f 1′ + f 2′ − e
qui revient à vouloir augmenter h 1 . Comme h et d seconde. Finalement le grandisssement total s’écrit
sont fixes, la seule possibilité consiste à augmenter f ′ . f ′f ′ h2
γ = 1 ′2 ′ . Comme γ = − , on en déduit
b) Utilisation d’un téléobjectif : d e − f1 − f2 h
i) Par définition, le foyer image est le conjugué d’un f 1′ f 2′
h2 = h ′ = 25 mm.
point de l’axe optique situé à l’infini. On a donc les d f 1 + f 2′ − e
L1 L2
images successives suivantes : ∞ −→ F′1 −→ F′ . En iv) Le grandissement qui serait obtenu avec une seule
écrivant la formule de conjugaison avec origine au f′ h2
lentille s’écrit γ = − = − donc il faudrait une len-
L2 ,on en déduit la distance al-
centre pour la lentille d h
f 2′ f 1′ − e h 2 d
tille de distance focale f ′ = = 20,8 cm.
gébrique O2 F′ = ′ = 79,2 mm. h
f 1 + f 2′ − e
v) La comparaison des encombrements donne pour une
ii) On obtient O1 F′ = O1 O2 + O2 F′ par la relation de lentille seule 20,8 cm et pour deux lentilles 11,0 cm
Chasles soit en pour une même valeur du grandissement c’est-à-dire
explicitant
les distances
algébriques
f 2′ f 1′ − e e f 1′ − e + f 1′ f 2′ un résultat analogue. L’intérêt d’un téléobjectif est
O1 F′ = e + ′ = . Numérique- donc de diminuer l’encombrement de l’objectif.
f 2 + f 1′ − e f 1′ + f 2′ − e
92
C HAPITRE 4
Circuits linéaires en régime continu
93
Chapitre 4 Circuits linéaires en régime continu
Valider l’approximation des régimes L’approximation des régimes quasi stationnaires consiste à négliger
quasi stationnaires (ARQS). les phénomènes de propagation pour pouvoir appliquer les lois du
régime continu aux régimes variables. Il faut comparer le temps ca-
ractéristique de propagation τ au temps caractéristique du signal à
savoir la période T pour un signal périodique et vérifier que τ ≪ T
1
ou en termes de fréquences τ ≪ . Étant des signaux électromagné-
f
tiques, les signaux électriques se propagent à la vitesse de la lumière
c. Dans ces conditions, la relation à vérifier peut aussi s’écrire L ≪ cT
où L est la distance caractéristique de propagation.
Exemple :
�→ Exercice 4.1.
Utiliser des grandeurs électriques Les grandeurs électriques que ce soient les intensités ou les tensions
algébriques. sont des grandeurs algébriques. On fixe arbitrairement une orienta-
tion à ces grandeurs. Si la valeur obtenue de la grandeur est positive,
la grandeur est effectivement orientée dans le sens choisi. Si elle est
négative, l’orientation réelle de la grandeur est opposée à celle choi-
sie.
Exemple :
u u′
B
A D
i i′
u"
i"
C
94
Circuits linéaires en régime continu Chapitre 4
Exemple :
i1
i6
i5 i2
i4 i3
Exemple :
u2 u1
u3
u4
u5 u6
95
Chapitre 4 Circuits linéaires en régime continu
Utiliser les conventions générateur ou ⋆ convention récepteur : les ⋆ convention générateur : les
récepteur. sens choisis par convention sens choisis par convention
pour l’intensité i et la ten- pour l’intensité i et la ten-
sion u sont opposés, sion u sont les mêmes.
u u
i i
Exemple : u
i
D1
D2
i
u
�→ Exercices 4.3, 4.4, 4.7, 4.8, 4.9, 4.11, 4.13, 4.16, 4.17.
Connaître les ordres de grandeur des • installation électrique domestique : fusible 16 A pour les prises
intensités et des tensions. électriques de courant, fusible 32 A pour un four ou des plaques
électriques, 5 A pour un chauffage électrique de 1000 W ou entre
0,1 et 0,7 A pour des ampoules,
• électronique des circuits intégrés de 10−12 A à l’entrée à 20 mA en
sortie, 2 µA pour une montre à quartz par exemple,
• 500 A en régime de croisière avec des pointes à 1000 A pour l’ali-
mentation d’un T.G.V., 1000 A pour les lignes de distribution élec-
trique hautes tensions, 100 kA pour un électrolyseur à aluminium
ou 5 kA pour la dynamo d’une centrale.
�→ Exercice 4.20.
96
Circuits linéaires en régime continu Chapitre 4
u 2 (t )
P = Ri 2 (t ) =
R
Exemple : u
Modéliser une source idéale de tension Une source idéale de tension est telle que la tension à ses bornes est
ou de courant ou une source réelle. constante quelle que soit l’intensité du courant qui la traverse. Sa re-
présentation et sa caractéristique sont les suivantes :
u
E
u
i
i
E
Une source idéale de courant est telle que l’intensité du courant qui
la traverse est constante quelle que soit la tension à ses bornes. Sa
représentation et sa caractéristique sont les suivantes :
97
Chapitre 4 Circuits linéaires en régime continu
I0 i
i
I0
u
pente −R
u E
i
i
i
R
E
Exemple : u
E
u
I0 i
i
98
Circuits linéaires en régime continu Chapitre 4
u1 u2 u3 uN
u
Une même intensité i 1 = i 2 = . . . = i N traverse les N résistances et les
tensions uk s’ajoutent u1 + u2 + . . . + uN = u. Avec la loi d’Ohm qui
s’écrit uk = Rk i k , on obtient la résistance équivalente
N
R = R1 + R2 + . . . + RN = Rk
k=1
Exemple :
i2
i3
i
iN
N
1 1 1 1 1
= + +... + =
R R1 R2 RN k=1 Rk
Exemple :
99
Chapitre 4 Circuits linéaires en régime continu
Utiliser un pont diviseur de tension ou ⋆ un pont diviseur de tension correspond à l’association en série
de courant. de deux résistances et on cherche la tension aux bornes de l’une
d’elles :
i
R1 u1
E
R2 u2
R1
u1 = E
R1 + R2
⋆ un pont diviseur de courant correspond à l’association en paral-
lèle de deux résistances et on cherche l’intensité du courant qui
traverse l’une d’elles :
I0
i1 i2
I0 R1 R2
R2
i1 = I0
R1 + R2
Exemple :
i1
R1
E i2 i3
R2 R3 u
100
Circuits linéaires en régime continu Chapitre 4
i i
u
→ Exercice 4.9.
101
Chapitre 4 Circuits linéaires en régime continu
Déterminer le point de fonctionnement a) Le point de fonctionnement d’un circuit est le point représentatif
d’un circuit. du plan (i , u) correspondant au fonctionnement normal de l’asso-
ciation des différents dipôles constituant le circuit.
b) Sa détermination est obtenue en écrivant les lois des nœuds et les
lois des mailles puis en résolvant le système obtenu pour détermi-
ner les valeurs de i et de u définissant le point de fonctionnement.
Exemple :
iF
uF u
�→ Exercice 4.9.
102
Circuits linéaires en régime continu Chapitre 4
u1
A A
2R
u0 R′ 2R u2 R" u3
B B
i) A-t-on u = u0 ? u2 = u0 ? u3 = u1 ?
ii) Déterminer R′ et R" en fonction de R.
E I3
I7 I6
I4
u4 u3 u5
u6 u8
u7
103
Chapitre 4 Circuits linéaires en régime continu
Détermination de résistances
4.5
Le générateur fournit une tension constante u = 12 V quel que soit le courant débité.
On mesure u1 = 8,0 V et u2 = 1,5 V.
u1
L1
i
L2 L3 L4
u u2
L5
a) Calculer la tension aux bornes de chacune des lampes et tracer les flèches repré-
sentant ces tensions supposées positives.
b) L’intensité circulant dans le générateur est i = 3,0 A. Sachant que les trois lampes
L2 , L3 et L4 sont identiques, calculer les intensités circulant dans chacune des
lampes.
c) En déduire les caractéristiques de chacune des lampes.
Association de résistances
4.8
On donne U = 30 V, R1 = 22 Ω, R2 = 24 Ω, R3 = 12 Ω et R4 = 30 Ω.
Déterminer :
a) la résistance équivalente aux quatre résistances du montage,
104
Circuits linéaires en régime continu Chapitre 4
A
i1
i4
R1
U B R4
i2 i3
R2 R3
C
b) la tension U′ entre les points B et C,
c) les intensités dans chacune des résistances,
d) la puissance dissipée par effet Joule dans R4 .
Générateur ou récepteur ?
4.9
Soit un dipôle qu’on suppose caractérisé par une relation u = f (i ). La courbe repré-
sentative de cette relation est appelée caractéristique.
a) On considère que le dipôle est représenté en convention générateur. Indiquer en
justifiant la réponse si le dipôle fonctionne en générateur ou en récepteur suivant
le quadrant du plan donnant la tension u en fonction de l’intensité i dans lequel
se trouve le point de la caractéristique.
b) Même question si le dipôle est en convention récepteur.
c) Soient deux dipôles D1 et D2 , le premier de caractéristique u = E − Ri en conven-
tion générateur et le second de caractéristique u = E′ − R′ i en convention généra-
teur. On relie ces deux dipôles et on note u la tension à leurs bornes et i l’intensité
les traversant. Peut-on utiliser pour les deux dipôles une unique convention ? Jus-
tifier la réponse.
On prendra dans la suite E = 3,0 V, E′ = 6,0 V, R = 1,0 kΩ et R′ = 6,0 kΩ.
d) On suppose ici que D1 est en convention générateur et D2 en convention récep-
teur.
i) Déterminer graphiquement puis par le calcul la tension u et l’intensité i .
ii) Préciser le caractère générateur ou récepteur de chacun des deux dipôles.
Générateur équivalent
4.10
Soit le circuit suivant alimenté par une tension u et parcouru par un courant d’inten-
sité i :
i R
u 2R E0
105
Chapitre 4 Circuits linéaires en régime continu
u u′
i
A
D
iV
V
uV
Rs Rs
E E
106
Circuits linéaires en régime continu Chapitre 4
Re
Rs
E
Re
s
s
R R R R
E E
circuit avant mesure de s circuit lors de la mesure de s
Sans appareil de mesure introduit dans le circuit, quelle serait la tension s aux
bornes de la résistance ? Que devient-elle quand on branche l’appareil destiné à
la mesurer ? Dans le cas général, pour quelles valeurs de résistances R peut-on
négliger l’influence du branchement de l’appareil de mesure ?
f ) A l’issue de ces observations, avec quelles valeurs de résistances doit-on travailler
en travaux pratiques pour ne pas être gêné par l’influence de Rs et Re ?
R i1 R
E R R v
107
Chapitre 4 Circuits linéaires en régime continu
2R R
R
3R 3R 2R
u
2R R
i
R
3R 3R I0
E R 2R u
108
Circuits linéaires en régime continu Chapitre 4
i1 4R
2R
R R v
i1 2R w
E
2R u
i3
R i1 R i3
E R u R v
i2
109
Chapitre 4 Circuits linéaires en régime continu
R 2R v
E u i2 3R u1
R
3
i3
110
Circuits linéaires en régime continu Chapitre 4
Du mal à démarrer ?
4.1 4.10
Estimer le temps de propagation sachant que la vitesse de Ecrire les relations entre u et i pour le schéma proposé et le
propagation est la vitesse de la lumière et le comparer à la modèle de Thévenin cherché avant d’identifier les différents para-
période. mètres.
4.2 4.11
Si deux dipôles sont en série, ils sont traversés par la même
a) Utiliser la relation entre intensité et tension pour la résistance
intensité. Si deux dipôles sont en parallèle, ils sont soumis à
modélisant le voltmètre.
la même tension (leurs bornes du haut et du bas peuvent être
respectivement reliées par des fils). b) Exprimer u ′ en fonction de u V .
c) Calculer ∆u = u ′ − u V .
4.3
Appliquer la loi des nœuds pour obtenir les intensités incon- d) Tirer les conséquences des résultats obtenus à la question pré-
nues. cédente.
4.4 4.12
Appliquer la loi des mailles pour obtenir les tensions incon-
a) A vide, aucune intensité ne parcourt Rs et elle n’est donc sou-
nues.
mise à aucune tension.
4.5
b) Appliquer la formule des ponts diviseurs de tension.
a) Appliquer la loi des mailles.
c) Une mesure de E à 5,0 % près signifie que 0,95E s E.
b) Ecrire la loi des nœuds et la simplifier en utilisant le fait que les
d) Montrer que la résistance équivalente résultant de l’associa-
intensités des courants circulant dans deux lampes identiques
tion de Re et R est à peu près égale à R.
soumises à une même tension sont égales.
e) Appliquer la formule des ponts diviseurs de tension en regrou-
c) Utiliser la relation entre intensité et tension pour une résis-
pant éventuellement les résistances pour toujours se ramener
tance.
à deux résistances en série.
4.6
4.13
Déterminer si les éléments sont associés en série ou en parallèle
et en tirer les conséquences sur l’intensité des courants qui les Combiner la loi des nœuds et les deux lois des mailles de façon
traversent. à avoir un système de deux équations à deux inconnues en i 1 et
i 3 (intensité du courant circulant dans les deux résistances R en
4.7 série) par exemple. Pour passer de l’intensité i 3 à la tension v ,
utiliser la loi d’Ohm.
a) Utiliser la relation entre puissance, intensité et tension.
b) Se rappeler qu’une puissance est une énergie divisée par un 4.14
temps. Se ramener au schéma de principe du pont diviseur de tension au-
trement dit à une maille comportant une source idéale de tension
4.8 et deux résistances en série, l’une de ces résistances ayant u pour
tension à ses bornes.
a) Associer R2 et R3 puis associer la résistance équivalente avec
R1 et enfin associer R4 à la nouvelle résistance équivalente. 4.15
b) Reconnaître un pont diviseur de tension. Se ramener au schéma de principe du pont diviseur de courant
autrement dit à deux résistances en parallèle d’une source idéale
c) Appliquer la relation entre intensité et tension pour une résis- de courant. L’une d’elles est parcourue par le courant d’intensité
tance. i.
4.9 4.16
a) Affecter une convention à chaque quadrant et écrire la puis- a) Associer les résistances en parallèle de manière à se ramener
sance par exemple reçue dans ces conditions. Conclure sur le à deux résistances en série. Attention aux sens des flèches qui
caractère récepteur ou générateur en fonction du signe obtenu. impactent le signe des tensions.
c) Adapter le tracé de la caractéristique en fonction de la conven- b) Associer les résistances R et 2R en série. La résistance parcou-
tion utilisée. Déterminer classiquement le point de fonctionne- rue par i ne joue ici aucun rôle. Attention aux sens des flèches
ment du circuit. qui impactent le signe de l’intensité.
111
Chapitre 4 Circuits linéaires en régime continu
c) Regrouper successivement les résistances de manière à appli- c) Regrouper d’une part dans la dernière branche R et 3R et
quer la formule des ponts diviseurs de tension à deux résis- R
d’autre part dans la première les trois résistances R, 2R et .
tances en série et celle des ponts diviseurs de tension à deux 3
résistances en parallèle. Pour les tensions, on a w = E immé- 6
d) Regrouper toutes les résistances à l’exception de R.
diatement puisque les branches sont en parallèle. Pour les in- 5
tensités, exprimer i 2 en fonction de i et i 3 en fonction de i e) On peut simplifier le circuit en le ramenant à un générateur en
puis i 1 en fonction de i 3 : on obtient alors facilement i 1 en série avec une résistance équivalente. Il suffit alors d’utiliser la
fonction de i . loi d’Ohm.
4.17
f) Attention aux conventions de signes pour la puissance !
112
Circuits linéaires en régime continu Chapitre 4
4.3
On écrit la loi des nœuds : u6 u8
• en A soit I8 − I1 − I2 = 0 dont on déduit I8 = I1 + I2 (1), 3
• en B soit I1 + I5 − I7 = 0 donc I1 + I5 = I7 (2),
• en C soit I2 − I5 − I6 − I3 = 0 donc I2 = I5 + I6 + I3 (3), u7
• en D soit I6 + I7 − I4 = 0 donc I6 + I7 = I4 (4),
• en E soit I3 + I4 − I8 = 0 donc I3 + I4 = I8 (5).
A
4.5
I1 I2
u1
I8
L1
i1
I5
B C
i2 i3 i4
L2 L3 L4
I3
u u2
I7 I6
D
L5
I4
u3
113
Chapitre 4 Circuits linéaires en régime continu
R4 (R1 R2 + R1 R3 + R2 R3 )
Il est donc nécessaire d’avoir une formule confort pour que R′ = = 15 Ω
(R1 + R4 ) (R2 + R3 ) + R2 R3
l’intensité maximale disponible ne soit pas inférieure à la va-
leur requise par la mise en route de tous les appareils.
4.7
R1 R2 R3
U
U R4 R2 + R3 R2 R3 U
U′ = = = 8,0 V
R′1 R2 R3 R1 R2 + R1 R3 + R2 R3
R1 +
R2 + R3
114
Circuits linéaires en régime continu Chapitre 4
U′ u(V)
• i2 = = 0,33 A,
R2 i
′ 6,0
U
• i3 = = 0,66 A, i1 i2
R3
U − U′ 3,0
• i1 = = 1,0 A. u1 u u2
R1
−1,0 3,0 i (mA)
d) La puissance reçue par la résistance R4 est P R4 = UR4 IR4
U2
soit P R4 = = 30 W en utilisant la loi d’Ohm pour la ré-
R4
sistance R4 .
d) On trace la caractéristique du dipôle 1, ce qui ne pose pas On écrit la loi des nœuds i + i 1 + i 2 = 0 soit i 1 + i 2 = −i et la loi
de problème puisque sa caractéristique est fournie dans des mailles u − v − E0 = 0 soit u = v + E0 .
la bonne convention. En revanche, pour le dipôle 2, on a En traduisant la loi d’Ohm pour les différentes résistances, on
i 2 = −i compte tenu de la convention prise. Il faut donc u v u − E0
effectuer une symétrie de la caractéristique par rapport à a u = 2Ri 2 soit i 2 = et v = Ri 1 soit i 1 = = . Toutes
2R R R
l’axe des ordonnées. Pour le dipôle 1, on trace u1 = E − Ri 1 ces expressions sont fonction de u. En les réinjectant dans la
soit u = E − Ri . Pour le dipôle 2, l’opération de symétrie re- loi des nœuds, on peut exprimer u en fonction de i :
vient à tracer u2 = E′ − Ri 2 soit u = E′ + Ri puisque u2 = u u u − E0
et i = −i 2 . On obtient donc : −i = i 1 + i 2 = +
2R R
115
Chapitre 4 Circuits linéaires en régime continu
soit −2Ri = u + 2u − 2E0 d’où −2Ri = 3u − 2E0 . c) L’expression de s obtenue à la question précédente montre
2 2 que s < E.
On trouve u = E0 − Ri de la forme voulue u = E − r i . Le cir-
3 3
cuit est donc équivalent à un générateur de Thévenin de force Si on veut E à 5,0 % près, on souhaite 0,95E < s < E. La
2 2 R
électromotrice E = E0 et de résistance interne r = R. seule condition à vérifier est E > 0,95E ou encore
3 3 R + Rs
0,95
4.11 R > 0,95R + 0,95Rs soit R > Rs = 0,95 kΩ.
0,05
a) La relation entre tension et intensité pour une résistance Pour mesurer expérimentalement Rs , on détermine la va-
uV leur de E en mesurant la tension à vide ou avec une résis-
se traduit par uV = RV i V . On en déduit i V = = 1,0 mA.
RV tance R suffisamment élevée (de l’ordre de 10 kΩ) puis on
E
diminue la valeur de R jusqu’à obtenir s = . Cela se pro-
2
u u′ duit pour R = Rs , il suffit donc de lire directement la valeur
D E
i de Rs pour laquelle on a s = . Il s’agit de la méthode de la
A 2
demi-tension.
iV
V d) Ici les deux résistances R et Re sont montées en parallèle :
RRe
uV elles sont équivalentes à une résistance Req = ≈R
R + Re
dans les deux cas numériques envisagés aux bornes de la-
b) Par une loi des mailles, on peut écrire u ′ + u = uV et en quelle on a s. On se ramène alors bien au montage précé-
utilisant la relation entre intensité et tension pour l’ampè- dent et la résistance d’entrée de l’appareil de mesure n’a
remètre, on a uV = u ′ + RA i et celle pour le dipôle u ′ = r i . pas d’influence sur la mesure.
u ′ r + RA ′ r uV e) Dans le premier montage, la formule des ponts diviseurs
On en déduit uV = u ′ + RA = u donc u ′ = .
r r RA + r R.R E
On aurait également pu appliquer la formule du pont divi- de tension conduit à s = E = . Mais si on veut me-
R+R 2
seur de tension. surer cette tension, on introduit un appareil de résistance
Les deux applications numériques donnent respective- d’entrée Re .
ment les valeurs u ′ = 18 V puis u ′ = 20 V. RRe R
On a une résistance équivalente Req = = puis-
c) L’écart entre la valeur réelle et la valeur mesurée s’écrit R + Re 2
qu’ici Re = R et on a une tension s aux bornes de cette ré-
∆u ′ = uV − u ′ soit numériquement pour les deux cas en-
sistance équivalente. L’application de la formule des ponts
visagés ∆u ′ = 2,0 V et ∆u ′ = 22 mV respectivement. R
d) On remarque que l’écart est négligeable dans la seconde E E
diviseurs de tension donne alors s = 2 E = �= . La
situation alors qu’il ne l’est pas vraiment dans la première. R 3 2
+R
Par ailleurs, on note qu’il est possible de négliger la valeur 2
de la résistance de l’ampèremètre devant celle du dipôle mesure est donc faussée.
dans le second cas, ce qui n’est pas le cas pour le premier. On en déduit que l’appareil de mesure ne modifie pas la
On en déduit que le montage longue dérivation utilisé ici RRe R R
mesure si Req = = ≈ R soit ≪ 1 donc
n’est pas toujours utilisable, il requiert de vérifier r ≫ RA . R + Re R Re
1+
Re
4.12 R ≪ Re .
a) En circuit ouvert, aucune intensité ne peut circuler donc f ) En travaux pratiques, on prendra donc 50 Ω ≪ R ≪ 1,0 MΩ
la résistance de sortie n’est soumise à aucune tension et soit des résistances de l’ordre de quelques kΩ ou dizaines
s = E − Rs i = E. de kΩ.
b) On applique la formule du pont diviseur de tension, ce qui
R E
conduit à s = E. Si R = 50 Ω = Rs , on a s = et si 4.13
R + Rs 2
R = 5,0 kΩ, on a s = 0,99E. Par conséquent, quand la ré-
sistance R est grande par rapport à la résistance de sortie On procède d’abord en définissant les notations pour les in-
du générateur, tout se passe quasiment comme si le circuit tensités et les tensions aux bornes de chaque composant de
était ouvert. Si on ne veut pas tenir compte de la résistance manière arbitraire et en choisissant également un sens de par-
interne, il faut prendre R ≫ Rs . cours de chacune des deux mailles :
116
Circuits linéaires en régime continu Chapitre 4
u1 v1
La résistance R2 est donc l’association en série de R et 2R soit
i1 i3 R2 = 3R.
La résistance R1 s’obtient par associations en parallèle et en
série successives. On commence par associer en parallèle 2R
v 2R.3R 6
E u et 3R soit une résistance équivalente R1,eq = = R.
2R + 3R 5
Cette résistance équivalente R1,eq est alors en série avec R, ce
i2 11
qui donne R2,eq = R1,eq + R = R comme deuxième résis-
5
tance équivalente. Enfin on obtient la résistance équivalente
La loi des nœuds s’écrit i 1 − i 2 − i 3 = 0 et les deux lois des R1 par association en parallèle de R2,eq et 3R soit
mailles u − u1 − E = 0 et v + v 1 − u = 0.
En utilisant les lois d’Ohm en convention récepteur (u = Ri R2,eq .3R 33
R1 = = R
pour u et i en sens opposé) ou générateur (u = −Ri pour u et R2,eq + 3R 26
i dans le même sens) selon les résistances du circuit, on ob-
tient alors u = Ri 2 , u1 = −Ri 1 et v 1 = Ri 3 ainsi que v = Ri 3 La relation du pont diviseur de tension s’écrit
d’où Ri 2 + Ri 1 − E = 0 et v + Ri 3 − Ri 2 = 0. 33
En substituant i 2 = i 1 − i 3 et v = Ri 3 , on se ramène à un R
R1 26 33
v u= E= E= E
système de deux équations à deux inconnues i 1 et i 3 = : R1 + R2 33 111
R R + 3R
2Ri 1 − Ri 3 − E = 0 et 3Ri 3 − Ri 1 = 0. 26
La première équation donne Ri 3 = 2Ri 1 − E qu’on réinjecte
dans la seconde soit 6Ri 1 − 3E − Ri 1 = 0 d’où 5Ri 1 = 3E, ce qui
3E 3E 1
conduit à i 1 = et v = Ri 3 = 2Ri 1 − E = 2R − E = E.
5R 5R 5
4.15
4.14
Le schéma de principe d’un pont diviseur de courant est :
Le schéma de principe d’un pont diviseur de tension est :
R2
I0 R1 R2
E
R1
u
2R R 2R R
i
R R
3R 3R 2R 3R 3R I0
u
117
Chapitre 4 Circuits linéaires en régime continu
R i i2 R i i2
La résistance R1 est donc la résistance 3R.
La résistance R2 s’obtient par associations en parallèle et en i1
R
série successives. On commence par associer en série R et
i1 4R 3R 4R
2R soit une résistance équivalente R1,eq = R + 2R = 3R. Cette
résistance R1,eq est alors en parallèle avec 3R, ce qui donne 2R
R1,eq .3R 3
R2,eq = = R comme seconde résistance équiva-
R1,eq + 3R 2
En faisant attention aux signes pour tenir compte des
lente. Enfin on obtient la résistance équivalente R1 par asso- 4R
5 orientations prises pour les intensités, on a i 1 = i
ciation en série de R2,eq et R soit R2 = R2,eq + R = R. 4R + 3R
2 4 3R 3
Le relation du pont diviseur de courant s’écrit soit i 1 = i et i 2 = − i soit i 2 = − i .
7 4R + 3R 7
c) On a de façon évidente w = E puisque la dernière résis-
5 tance est soumise à la même tension qu’en entrée (il n’y
R2 R 5
i= I0 = 2 I = I a que des fils reliant les deux bornes d’entrée aux deux
R1 + R2 5 0 11 0
3R + R bornes de cette résistance). On associe les deux résistances
2 R en parallèle toutes les deux soumises à la tension v , ce
R.R R
qui donne une résistance équivalente = . On ob-
R+R 2
R
tient deux résistances et 2R en série puisqu’elles sont
2
parcourues toutes les deux par un courant d’intensité i 3 .
4.16
R
v
a) On se ramène à deux résistances en série afin de pouvoir 2
E E
appliquer la formule des ponts diviseurs de tension cor-
rectement. Pour cela, on associe les deux résistances R et 2R u
R.2R 2
2R en parallèle, ce qui conduit à Req = = R et i3
R + 2R 3
au schéma suivant puisque la tension u est préservée aux
bornes de l’ensemble initialement en parallèle :
L’ensemble étant soumis à la tension E, on peut appliquer
R
v
la formule des ponts diviseurs de tension v = 2 E soit
R v R
R + 2R
2 2
E E 1 2R 4
R u 2 v = E et u = − E soit u = − E.
3 R u 5 R 5
3 + 2R
2
En associant les deux résistances en série parcourues par le
En faisant attention au signe pour v (orienté de manière courant d’intensité i 3 (ce qui donne une résistance équiva-
2 R 5
R lente 2R+ = R), on obtient la configuration nécessaire à
3 2 2 2
opposée à u et E), on trouve u = E = E ainsi que l’application de la formule des ponts diviseurs de courant
2 5
R+R soit deux résistances en parallèle où l’intensité i ne se di-
3
R 3 vise pas équitablement :
v =− E = − E.
2 5
R+R i2
3 i
b) On associe les deux résistances en série dans la première i3
branche de manière à se ramener à deux résistances en pa-
5
rallèle. La résistance traversée par i n’intervient pas dans R 2R
2
les calculs puisque seules celles des deux branches en pa-
rallèle sont à prendre en compte. On obtient le circuit équi-
valent suivant :
118
Circuits linéaires en régime continu Chapitre 4
5 2R.R 2
R 5 2R 4 La résistance équivalente correspondante est = R.
On obtient i 2 = − 2 = − i et i 3 = = i . On 2R + R 3
5 9 5 9 On obtient le circuit équivalent :
R + 2R R + 2R
2 2 R
vérifie bien la loi des nœuds i 3 = i − i 2 . i1
Pour trouver l’intensité i 1 , on reconnaît un pont diviseur
2
de courant sur le schéma initial non simplifié : les deux ré- E R u
3
sistances R sont en parallèle avec une intensité i 3 sortant
de l’ensemble. On peut redessiner le montage de la façon
suivante : 2
R 2 u 1
i2 On a donc u = 3 E = E et v = = E.
2 5 2 5
i3 R+R
3
R R d) On associe ces deux dernières résistances en série, ce qui
2 5
conduit à une résistance équivalente Req = R + R = R.
i1 2R 3 3
2R i1
i3
5
E R
3
R.R 1 14 2
On a donc i 1 = i3 = i3 = i = i.
R+R 2 29 9
5
4.17 L’application de la loi d’Ohm conduit à E = Ri 1 , ce qui
3
3E
a) Les deux dernières résistances parcourues par l’intensité donne i 1 = .
5R
i 3 sont en série et l’ensemble est soumis à la tension u. On 2 2E 1 1E
R u On en déduit i 2 = i 1 = et i 3 = i = .
a donc v = u= en appliquant la relation du pont 3 5R 3 5R
R+R 2 e) Le générateur est en convention générateur sur le schéma.
diviseur de tension.
Dans ces conditions, la puissance délivrée par le généra-
b) On associe ces deux dernières résistances en série, ce qui 3 E2
conduit à une résistance R + R = 2R soit le montage équi- teur s’écrit P = −Ei 1 = − .
5 R
valent : f ) La dernière résistance est en convention récepteur sur le
R i3 schéma. La puissance échangée par cette résistance s’écrit
i1
3 E2
P = v i3 = .
25 R
E R u 2R u
4.18
i2 a) On considère les notations suivantes :
6
R
5 i R i1
Attention, ici on obtient u et non v aux bornes de la der-
nière résistance (en associant les deux résistances en sé-
rie, la tension v disparaît dans l’association). Les deux ré- R 2R v
sistances en parallèle R et 2R constituent un pont diviseur
de courant, un courant d’intensité i 1 arrivant sur l’associa- 3R
E u i2 u1
tion. On peut donc appliquer la formule du pont diviseur
2R 2 R i R
de courant soit i 2 = i = i 1 et i 3 = i= .
2R + R 3 2R + R 3 3
c) Pour appliquer la formule du pont diviseur de tension, il i3
faut se ramener à deux résistances en série dont l’une a
Les résistances R et 3R sont branchées en série et soumises
une tension u à ses bornes. La tension aux bornes de l’en-
à la tension E donc par application de la formule du pont
semble est E. Pour avoir cette situation, on associe les deux 3R 3
résistances R et 2R qui sont en parallèle l’une de l’autre. diviseur de tension, on obtient u1 = u = u.
3R + R 4
119
Chapitre 4 Circuits linéaires en régime continu
Les résistances R et 2R sont branchées en parallèle et de de courant aux deux résistances R et 4R en parallèle, l’en-
l’association sort un courant d’intensité i 3 . On peut donc semble étant parcouru par un courant d’intensité i soit
appliquer la formule du pont diviseur de courant soit une 4R 4 R i
i3 = i = i et i 1 = − i =− .
2R 2 R + 4R 5 R + 4R 5
intensité i 2 = i3 = i3.
R + 2R 3 d) En associant les deux résistances R et 4R en parallèle, ce
b) On associe les deux résistances R et 2R qui sont en paral- R.4R 4
qui donne une résistance équivalente = R, on ob-
R.2R 2 R + 4R 5
lèle, ce qui donne une résistance équivalente = R tient :
R + 2R 3
et un montage équivalent : 6
R
6 5 i
R i
5
i
4
E R u E 2R
2 5
R v
3
u 4R
E
i3 4
R 2
u= 5 E= E
4 6 5
R+ R
5 5
On applique la formule du pont diviseur de tension aux
R 2R e) On associe les deux résistances en série du circuit de
deux résistances en série et , l’ensemble étant sou-
3 3 gauche en une résistance équivalente égale à la somme des
2R 6 4
3 2 deux résistances R et R soit 2R. On peut alors écrire la
mis à la tension u. On obtient v = u = u. 5 5
2R R 3 loi d’Ohm dans le circuit équivalent de droite soit
+
3 3
E
R 2R i=
c) On associe les deux résistances précédentes et en 2R
3 3
série, ce qui conduit à une résistance équivalente R et un
f ) On en déduit
montage équivalent : 2E
i3 =
6
5R
R i E
5
i1 = −
10R
4E
i2 =
15R
i1
On peut également déterminer v des deux manières sui-
2
vantes : v = u ou v = Ri 2 soit
3
E u R 4R 4
v= E
15
Enfin on peut calculer
i3 3
u1 = −3Ri 1 = E
10
g) On peut déterminer la puissance fournie par le générateur
E2
On trouve alors en appliquant la formule du pont diviseur qui est en convention générateur soit P g = Ei = > 0,
2R
120
Circuits linéaires en régime continu Chapitre 4
i i eau
i
R2 E′ E′
Reau u
E R′ R′
R1 u
140 rangées
121
C HAPITRE 5
Régime transitoire du premier ordre
122
Régime transitoire du premier ordre Chapitre 5
Distinguer un régime transitoire et un Le régime est permanent si les caractéristiques du signal n’évoluent
régime permanent. pas dans le temps. Il correspond à une solution particulière de l’équa-
tion différentielle d’un point de vue formel et au signal obtenu pour
des temps infinis.
On a un régime transitoire quand on passe d’un régime permanent à
un autre. Il est décrit par la solution générale de l’équation homogène
et correspond à l’évolution du signal avant que le régime permanent
ne soit atteint.
Exemple :
transitoire permanent
Ecrire la relation tension - intensité En convention récepteur, la relation entre la tension aux bornes du
d’une inductance et d’une capacité. dipôle et l’intensité du courant qui le parcourt est :
di
a) pour une inductance L : u = L ,
dt
du
b) pour une capacité C : i = C .
dt
u
u
i i L
C
→ Exercices 5.1, 5.2, 5.3, 5.4, 5.5, 5.6, 5.7, 5.8, 5.9, 5.10, 5.11, 5.12, 5.13, 5.14, 5.15, 5.16.
123
Chapitre 5 Régime transitoire du premier ordre
Déterminer les conditions initiales. Les conditions initiales s’obtiennent par la continuité soit de l’inten-
sité soit de la tension avec les deux règles suivantes :
• la tension aux bornes d’une capacité C est continue,
• l’intensité du courant traversant une inductance L est continue.
Si on a besoin d’autres tensions que celle aux bornes d’une capacité
ou d’autres intensités que celle du courant traversant une inductance,
il suffit d’écrire des lois de Kirchhoff (lois des nœuds et/ou lois des
mailles) pour obtenir les grandeurs souhaitées en y substituant les
valeurs connues de la tension aux bornes du condensateur ou de l’in-
tensité traversant la bobine.
Exemple :
On considère le circuit suivant où le condensateur est déchargé à
l’instant t = 0− quand on allume le générateur :
i R
E C u
→ Exercices 5.3, 5.6, 5.7, 5.8, 5.9, 5.11, 5.12, 5.13, 5.14, 5.15, 5.16.
Déterminer les valeurs en régime Les valeurs en régime permanent s’obtiennent facilement en rem-
permanent. plaçant le condensateur par un interrupteur ouvert (i = 0 dans sa
branche) et la bobine par un fil (u = 0 à ses bornes).
Exemple :
124
Régime transitoire du premier ordre Chapitre 5
Etablir l’équation différentielle d’un • Toutes les méthodes de résolution (lois de Kirchhoff, ponts divi-
circuit du premier ordre. seurs de tension ou de courant) sont applicables.
• Il faut "éliminer" toutes les variables parasites en les exprimant en
fonction de la seule variable souhaitée au final. Eventuellement on
peut dériver une loi de Kirchhoff.
Exemple : cas d’un circuit à une maille
i R
E C u
R i
i1 i2
E R L u
di 2
On écrit les lois des mailles soit E = Ri +u et u = L = Ri 1
dt
et la loi des nœuds i = i 1 + i 2 . Si on veut une équation dif-
E−u u di 2
férentielle en u, on utilise i = , i1 = et u = L
R R dt
afin d’exprimer les autres variables en fonction de u. Il
reste à utiliser la loi des nœuds qu’on dérive puisqu’on ne
connaît que la dérivée de i 2 en fonction de u. On en déduit
di di 1 di 2 1 dE 1 du 1 du u
= + soit − = + . Comme E est
dt dt dt R dt R dt R dt L
2L du
une constante, on obtient + u = 0.
R dt
→ Exercices 5.1, 5.2, 5.3, 5.4, 5.5, 5.6, 5.7, 5.8, 5.9, 5.10, 5.11, 5.12, 5.13, 5.14, 5.15, 5.16.
125
Chapitre 5 Régime transitoire du premier ordre
du
Résoudre une équation différentielle Pour une équation homogène de la forme τ + u = 0, la solution
dt
homogène du premier ordre. t
s’écrit U exp − avec U une constante d’intégration.
τ
Exemple :
di
La solution de l’équation différentielle L + Ri = 0 qui se
dt
L di Rt
réécrit + i = 0 se met sous la forme i (t ) = I exp −
R dt L
où I est une constante d’intégration.
�→ Exercices 5.1, 5.2, 5.3, 5.4, 5.5, 5.6, 5.7, 5.10, 5.11, 5.12, 5.14, 5.15, 5.16.
Résoudre une équation différentielle • La solution est la somme de la solution générale de l’équation ho-
avec second membre non nul. mogène associée (sans second membre) et d’une solution particu-
lière.
• On trouve une solution particulière en la cherchant sous la même
forme que le second membre (par exemple, si le second membre
est une constante, on cherche une solution particulière constante).
• La détermination des constantes ne peut s’effectuer qu’une fois la
solution complète connue à savoir la solution générale et une solu-
tion particulière.
Exemple :
di
La solution de l’équation différentielle L + Ri = E se
dt
E Rt
met sous la forme i (t ) = + I exp − où I est une
R L
constante d’intégration, somme d’une solution particu-
E
lière constante (obtenue en égalant la dérivée à 0
R
dansl’équation
différentielle) et de la solution générale
Rt
I exp − .
L
�→ Exercices 5.3, 5.4, 5.5, 5.6, 5.8, 5.9, 5.10, 5.11, 5.12, 5.14, 5.15, 5.16.
Estimer le temps caractéristique d’un La solution d’une équation homogène associée du premier ordre
système du premier ordre. t
s’écrit sous la forme x(t ) = X exp − . L’exponentielle agit sur une
τ
grandeur sans dimension donc par analyse dimensionnelle τ est un
temps appelé temps caractéristique. Le régime permanent est atteint
à 5 % près au bout de 3τ. On peut lire graphiquement τ à l’intersec-
tion entre la tangente à la courbe à l’origine et l’asymptote du régime
permanent.
126
Régime transitoire du premier ordre Chapitre 5
Exemple :
Rt
Si la solution se met sous la forme i (t ) = I0 +I exp − où
L
I est une constante d’intégration, on identifie par homogé-
L
néité = τ à un temps caractéristique.
R
Etablir un bilan énergétique. Pour obtenir un bilan énergétique, on utilise l’équation différentielle
régissant l’évolution du circuit, cette équation différentielle concer-
nant une tension u ou une intensité i . On cherche à obtenir une puis-
sance donc :
• on multiplie l’équation différentielle relative à une tension u aux
bornes d’un dipôle par l’intensité i du courant circulant dans ce
dipôle,
• on multiplie l’équation différentielle relative à une intensité i du
courant circulant dans un dipôle par la tension u aux bornes de ce
dipôle.
On doit alors identifier les différents termes à l’une des situations sui-
vantes :
a) puissance dissipée par effet Joule dans une résistance R sous la
u 2 (t )
forme Ri 2 (t ) = où i est l’intensité du courant circulant dans
R
R et u la tension à ses bornes,
b) variation
de l’énergie stockée dans une capacité C sous la forme
d 1 2
Cu (t ) où u est la tension à ses bornes,
dt 2
c) variation
del’énergie stockée dans une inductance L sous la forme
d 1 2
Li (t ) où i est l’intensité du courant la traversant,
dt 2
d) puissance fournie par un générateur de force électromotrice e
sous la forme Ei (t ) où i est l’intensité du courant le traversant.
Exemple :
127
Chapitre 5 Régime transitoire du premier ordre
uC (t)(V)
10
9
8
7
6
5
4
3
2
1
0 t(s)
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5 5.5 6 6.5 7 7.5 8
128
Régime transitoire du premier ordre Chapitre 5
L
i
K
R
E
129
Chapitre 5 Régime transitoire du premier ordre
K R i
C u
E
1 R
K′ i
E u
E C
2
130
Régime transitoire du premier ordre Chapitre 5
131
Chapitre 5 Régime transitoire du premier ordre
132
Régime transitoire du premier ordre Chapitre 5
i R
u u′
C C
a) Montrer que l’intensité i (t) du courant circulant dans le circuit obéit à une équa-
di
tion différentielle s’écrivant τ + i = 0. On exprimera τ en fonction des seules
dt
variables R et C.
b) Déterminer la valeur i (0+ ) du courant juste après la connexion des deux conden-
sateurs et résoudre l’équation.
c) En déduire la tension u(t) aux bornes du condensateur initialement chargé.
d) Sans aucun calcul, esquisser l’allure probable de u ′ (t) et de u(t) sur un même
graphe pour t > 0.
e) Par un calcul d’intégrale, exprimer l’énergie ∆ER dissipée par la résistance R entre
l’instant initial t = 0 et un temps infini en fonction de E et de C.
f ) Calculer simplement les variations d’énergie ∆EC et ∆EC′ des deux condensa-
teurs en fonction de E et C. Quel est le rendement de la charge du condensateur
de droite ?
133
Chapitre 5 Régime transitoire du premier ordre
R
K
C
R
E u
2
i1 i2
134
Régime transitoire du premier ordre Chapitre 5
?
0.002
0.0016
0.0012
0.0008
0.0004
0 t(s)
0e00 5e−05 1e−04 1.5e−04 2e−04
i1 R i3
i2
E L R′
a) À l’aide des lois des mailles et des nœuds, établir l’équation différentielle du pre-
mier ordre en i 2 (t).
b) Exprimer i 2 (t) sachant que i 2 (0− ) = 0. On fera apparaître un temps caractéris-
tique τ fonction de L, R et R′ afin de simplifier l’expression.
c) Déterminer, en fonction de τ, le temps t1 nécessaire pour atteindre 90 % de la
valeur limite.
d) Déduire, de l’expression de i 2 (t), les expressions de i 3 (t) et i 1 (t).
e) Tracer l’allure de i 1 (t), i 2 (t) et i 3 (t) sur trois graphes différents.
f ) Retrouver grâce à un circuit équivalent les valeurs graphiques atteintes par ces
trois grandeurs quand t tend vers l’infini. On les exprimera en fonction de E, R
et R′ . Vérifier alors la cohérence avec celles obtenues à partir des expressions ma-
thématiques trouvées précédemment.
135
Chapitre 5 Régime transitoire du premier ordre
K R
1
2
E C
oscilloscope
R0 C0
g) Déterminer les conditions qui permettent de n’avoir pas à tenir compte des para-
mètres du GBF et de l’oscilloscope. En déduire la justification du choix des valeurs
employées pour R et C.
136
Régime transitoire du premier ordre Chapitre 5
h) Quel signal du GBF doit-on choisir à la sortie du GBF pour observer sur l’oscillo-
scope la charge et la décharge du condensateur ?
i) Comment doit-on choisir la fréquence de ce signal pour observer pratiquement
toute la charge puis la décharge du condensateur ? Dans ce cas, représenter l’al-
lure du signal obtenu.
K
R
C
RT
v2
iT
137
Chapitre 5 Régime transitoire du premier ordre
e(t) L E
iL
t
uL t1
R
a) En supposant e(t) = 0 pour t < 0 et le régime permanent établi à t = 0, montrer
E
qu’on a i (0+ ) = juste après la bascule du générateur e(t) de 0 à E.
2R
b) Un régime permanent s’établit bien avant l’instant t1 où le générateur bascule de
E
E ‘a 0. En déduire que i (t1− ) = i L (t1− ) = juste avant ce basculement.
R
E
c) Montrer que i (t1+ ) = juste après ce basculement.
2R
i (t)
L
i 1 (t)
u(t)
R
Avec les notations du schéma et en faisant attention aux conventions, donner
trois expressions de u(t) en fonction de i (t), i 1 (t) et des données.
b) La tension e(−∞ < t < 0) est égale à une valeur constante notée E depuis très
longtemps : un régime permanent s’est donc établi. Déterminer rapidement la
tension u(t = 0− ) ainsi que les intensités i (t = 0− ) et i 1 (t = 0− ) en fonction éven-
tuellement de E et Rg .
c) A l’instant initial t = 0, on éteint le générateur qui devient équivalent à sa seule
résistance interne (ce qui signifie qu’on a e(t > 0) = 0). Etablir l’équation différen-
du u
tielle régissant l’évolution ultérieure de u(t) sous la forme + = 0. Exprimer
dt τ
la constante de temps τ en fonction de R, Rg et L.
d) En utilisant une propriété de continuité à préciser et les lois de Kirchhoff, montrer
R
que u(t = 0+ ) = − E.
R + Rg
e) Déterminer complètement u(t > 0) puis représenter l’allure graphique de u pour
t ∈ [−10τ ;10τ] en identifiant la partie décrivant le régime transitoire.
138
Régime transitoire du premier ordre Chapitre 5
i2 i1
R/2 R
C C
i
K 1
i K R
E C v tube
Lorsque le tube fonctionne c’est-à-dire quand la tension à ses bornes prend une va-
leur qui devient supérieure à Ua , il se comporte comme un résistor de résistance
r ≪ R.
Lorsqu’il est éteint c’est-à-dire quand la tension à ses bornes prend une valeur qui
devient inférieure à Uex , il se comporte comme un résistor de résistance infinie. On
suppose que E > Ua > Uex et on pose τ = RC ainsi que τ′ = r C.
139
Chapitre 5 Régime transitoire du premier ordre
Du mal à démarrer ?
5.1 b) Déterminer les conditions initiales avant de résoudre l’équa-
a) Utiliser le fait que la charge finale correspond au régime per- tion différentielle.
manent donc à une solution particulière.
5.4
b) Montrer que le temps considéré s’exprime en fonction du
temps caractéristique. Modéliser le circuit par une résistance dite résistance de fuite et
la capacité du condensateur.
d) Etudier l’influence du temps caractéristique sur la valeur de la
tension obtenue pour un instant donné. 5.5
e) Exprimer l’énergie en fonction du temps.
a) Il s’agit de réétablir les différentes expressions du cours re-
latives à la charge d’un condensateur sous une tension E à
5.2
travers une résistance.
a) Il s’agit de l’équation classique de décharge d’un circuit R,C. b) L’énergie stockée par le condensateur s’obtient par différence
b) La tangente à la courbe f (t ) au point d’abscisse t 0 s’écrit de tandis que l’énergie dissipée dans la résistance et l’énergie
df fournie par le générateur se calculent par une intégrale de la
manière générale y = (t − t 0 ) (t 0 ) + f (t 0 ).
dt puissance correspondante entre le début et la fin de la charge.
5 Le rendement est défini par le rapport de ce qui est utile sur
c) Le régime permanent atteint à 5,0 % signifie ici que u = E.
100 ce qu’on dépense.
du c) Bien utiliser l’étude faite auparavant en adaptant les valeurs
d) Utiliser i = C .
dt de tension imposée et les conditions initiales. Pour le rende-
e) Utiliser les lois des mailles et des nœuds ainsi que la relation ment, prendre en compte les deux étapes.
intensité - tension pour le condensateur de manière à exprimer
les autres grandeurs en fonction de u(t ). 5.6
f) Ne pas oublier la solution particulière.
a) Faire attention à mettre une masse commune au GBF et à
g) Utiliser une loi des mailles reliant i (t ) à u(t ).
l’oscilloscope, ce qui évitera de court-circuiter une partie du
h) Faire un bilan énergétique pour l’énergie emmagasinée par le circuit.
condensateur entre les instants t = 0 et t = ∞.
b) Faire attention à mettre une masse commune au GBF et à
i) Tracer par exemple la tangente à l’origine pour trouver τ. l’oscilloscope, ce qui évitera de court-circuiter une partie du
circuit.
5.3
c) Exprimer la tension aux bornes du GBF modélisé par un gé-
a) Ecrire une loi des mailles et utiliser la relation intensité - ten- nérateur de Thévenin. Relier l’amplitude de l’intensité à la
sion pour l’inductance. résistance totale du circuit.
140
Régime transitoire du premier ordre Chapitre 5
d) Ecrire une loi des mailles en tenant compte des relations in- e) Ne pas oublier une solution particulière !
tensité - tension des différents éléments du circuit. f) Utiliser une loi des mailles reliant i (t ) et u(t ). Attention ici
e) Résoudre l’équation différentielle mise sous forme canonique. du
i �= C .
dt
f) Utiliser la relation intensité - tension pour l’inductance.
g) Etablir un bilan énergétique pour l’énergie emmagasinée par
g) Penser au créneau pour avoir une succession d’échelons de le condensateur entre les instants t = 0 et t = ∞.
tension. h) Utiliser l’équation différentielle. L’équation d’une droite est de
h) Penser à l’influence de la résistance interne du GBF. la forme y = ax + b .
i) Analyse l’allure des courbes pour les identifier avec les expres-
sions théoriques des tensions aux bornes de la résistance et de 5.10
l’inductance. a) Représenter les tensions aux bornes des dipôles, écrire les lois
j) Utiliser l’intersection de la tangente à l’origine et de l’asymp- des nœuds et des mailles ainsi que les relations intensité - ten-
tote aux temps infinis pour déterminer le temps caractéris- sion aux bornes des composants. Éliminer i 1 et i 3 pour ne
tique. conserver que E et i 2 .
b) Résoudre l’équation précédente en la mettant sous sa forme
5.7 canonique.
c) On cherche t 1 tel que que i 2 (t 1 ) est égale à 90 % de la valeur
a) Ecrire la loi des mailles et faire attention aux conventions gé-
i 2 (∞).
nérateur ou récepteur pour écrire les relations aux bornes des
condensateurs. d) Commencer par déterminer i 3 grâce à i 2 et la tension aux
bornes de la bobine puis i 1 par la loi des nœuds.
b) Utiliser la continuité des tensions aux bornes des condensa-
e) Tracer l’allure en ayant au préalable établi les valeurs des in-
teurs.
tensités en 0 et l’infini.
du
c) Exprimer en fonction de i (t ) puis en déduire u(t ) à une f) Utiliser qu’en régime permanent continu, la bobine est équi-
dt
constante près par une primitive. Déterminer la constante valente à un fil.
grâce aux conditions initiales.
5.11
d) Trouver en régime permanent la valeur de u ′ pour pouvoir
tracer cette fonction. a) Etudier qualitativement le régime transitoire entre deux ré-
gimes permanents.
e) L’énergie est l’intégrale de la puissance par rapport au temps.
b) Exprimer la tension aux bornes du condensateur pour en dé-
f) Utiliser la formule de l’énergie stockée par un condensateur E
chargé sous une tension u . duire ln en fonction du temps.
uC
E
5.8 c) Tracer la courbe ln en fonction du temps. Si on a une
uC
droite, l’expérience est en accord avec la théorie.
a) Ecrire une loi des mailles pour obtenir l’équation différentielle
en i , intensité du courant dans le circuit. d) A quelle condition peut-on négliger l’influence de l’appareil de
mesure ?
b) Distinguer les termes transitoire et permanent dans la solu-
tion. f) Utiliser le fait qu’un GBF peut être modélisé par un générateur
de Thévenin.
c) Ecrire la loi des mailles dans la maille formée par le généra-
g) Chercher un circuit équivalent.
teur et la branche contenant le condensateur. L’intensité du
courant cherché s’obtient par une loi des nœuds avec les deux k) Comparer le temps caractéristique de la charge et de la dé-
intensités précédemment obtenues. charge du condensateur et la période du créneau.
d) Il suffit d’annuler les termes en exponentielles traduisant les 5.12
effets du transitoire.
a) Utiliser la relation de continuité de la tension aux bornes d’un
5.9 condensateur puis l’équivalent en régime permanent.
b) Partir des lois de Kirchhoff et des relations intensité-tension
a) Rechercher un circuit équivalent en régime permanent avec K pour les différents composants. Eliminer les variables au profit
ouvert. de i T .
b) La seule grandeur continue est u(t ). Déterminer sa valeur et c) Ne pas oublier une solution particulière !
en déduire les autres en utilisant les lois de Kirchhoff. e) L’énergie est une puissance multipliée par un temps.
c) Utiliser soit un schéma équivalent soit les lois de Kirchhoff
avec toutes les dérivées temporelles nulles pour en déduire les 5.13
grandeurs recherchées. a) Le régime permanent est un régime continu si les sources
d) Utiliser les lois des mailles et des nœuds ainsi que la relation prennent des valeurs constantes. Utiliser des lois des mailles et
intensité - tension pour le condensateur de manière à exprimer des nœuds valables à chaque instant en tenant compte de la
les autres grandeurs en fonction de u(t ). continuité de l’intensité du courant traversant une inductance.
141
Chapitre 5 Régime transitoire du premier ordre
b) Le régime permanent est un régime continu si les sources b) Ecrire loi des nœuds, loi des mailles et relation courant-tension
prennent des valeurs constantes. Utiliser des lois des mailles aux bornes des composants. On peut partir des lois des nœuds
et des nœuds en utilisant la relation simplifiée intensité - ten- pour exprimer les intensités en fonction de u 1 et u 2 puis éli-
sion pour une inductance en régime continu. miner u 2 au profit de u 1 par une loi des mailles.
c) Utiliser des lois des mailles et des nœuds valables à chaque
instant en tenant compte de la continuité de l’intensité du 5.16
courant traversant une inductance. a) Déterminer la tension v(0) pour en déduire le comportement
avec les données de l’énoncé.
5.14
b) Etablir l’équation différentielle puis la résoudre avant d’en dé-
c) Utiliser les équations établies précédemment pour éliminer duire l’instant t a où v(t a ) = Ua .
toutes les variables au profit de i 1 . On peut éventuellement
c) Penser à modifier le circuit avec la nouvelle modélisation du
dériver les relations obtenues pour y aboutir.
tube lorsqu’il est allumé puis suivre l’énoncé.
d) Utiliser la continuité de l’intensité et les lois de Kirchhoff pour
d) Déterminer t ex où v(t ex ) = Uex .
exprimer i (0+ ) puis u(0+ ).
e) Exprimer T en fonction de t a et t ex .
5.15 f) Chercher le modèle à adopter pour le tube puis suivre l’énoncé.
a) Considérer le circuit avec l’interrupteur en position 1 et utiliser g) A quoi correspond la période des éclairs ?
la continuité des tensions aux bornes des capacités. h) Comparer les ordres de grandeur pour conclure.
142
Régime transitoire du premier ordre Chapitre 5
duC CE − t E t
5.2 e) On a i = −C = e τ = e− τ .
dt τ R
a) On a le circuit ci-dessous.
La loi des mailles donne uC − Ri = 0 et la relation tension - 5.3
duC
intensité pour la capacité C s’écrit i = −C (il faut faire a) La loi des mailles s’écrit E = uR + uL en notant uR = Ri la
dt
attention aux conventions de signe choisies). di
tension aux bornes de la résistance R et uL = L la ten-
dt
sion aux bornes de l’inductance L. On en déduit l’équation
i
di
différentielle Ri + L = E.
dt
uC L
C R i
K
duC
On en déduit uC + RC = 0 dont la solution s’écrit sous R
dt
t t
la forme uC (t) = Ae − RC
= Ae − τ où A est une constante. Sa- E
− τt
chant que u(0) = E, on en déduit A = E et uC (t) = Ee .
b) Pour t1 = τ, on a uC (τ) = Ee −1 = 0,37E soit 37 % E. La
tangente à la courbe f (t) au point t0 s’écrit de manière
df b) La solution de l’équation différentielle est la somme de :
générale y = (t − t0 ) (t0 ) + f (t0 ). Ici on a f (t) = uC (t)
dt • la solution générale de l’équation homogène associée
et t0 = 0 donc l’équation de la tangente à l’origine s’écrit
di H Rt
duC duC E t Ri H + L = 0 soit i H (t) = Ie − L ,
y = (t − 0) (0) + uC (0). Sachant que = − e− τ , dt
dt dt τ • une solution particulière qu’on cherche sous la forme
E E
on en déduit son équation complète y = − t + E. L’in- d’une constante soit i P (t) = .
τ R
tersection de cette droite avec l’asymptote y = uC (∞) = 0 Rt E
E On a finalement i (t) = Ie − L + avec I une constante d’in-
conduit à résoudre − t2 + E = 0, on trouve t2 = τ. R
τ tégration qu’on détermine par la condition initiale i (0) = 0
On en déduit deux méthodes de mesure de τ : la première par continuité de l’intensité du courant traversant l’induc-
consiste à calculer 37 % E (ici comme E = 10 V, on cherche tance à l’instant initial où on ferme l’interrupteur, l’induc-
3,7 V) et à lire l’abscisse correspondante sur la courbe. La tance ayant initialement une énergie nulle. Cela se traduit
deuxième nécessite de tracer la tangente à l’origine et de E E
lire l’abscisse du point d’intersection avec l’axe des abs- par I + = 0 soit I = − .
R R
cisses. E Rt
On en déduit i (t) = 1 − e− L .
c) Ici on peut lire τ = 1,5 s dans les deux cas. R
1
c) L’énergie stockée dans l’inductance vaut Eb = Li 2 (t) soit
uC (t)(V) 2
E 10 LE2
Rt 2
9 Eb = 2
1 − e− L .
8 2R
7
6
d) Le maximum d’énergie qui peut être stocké dans l’induc-
5 tance correspond à la limite de Eb quand t tend vers
0,37E 4
LE2
3
l’infini soit Emax = . Pour obtenir l’instant t1 pour
2 2R2
1 lequel l’inductance stocke 50 % du maximum possible,
0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5 5.5 6 6.5 7 7.5 8
t(s) Emax
il suffit donc de résoudre l’équation Eb (t) = soit
τ 2
LE 2 Rt 1 2 LE 2
1 − e− L = . La solution de cette équation est
2R2 4R2
d) Ici on atteint le régime permanent à 5,0 % près quand Rt 1 1
t3 5 E également celle de 1−e − L = � . La résolution conduit à
on est à 5,0 % de E soit uC (t3 ) = Ee − τ = E= ou 2
100 20 L 1
t3
e τ = 20 d’où t3 = τln(20) = 3τ. t1 = − ln 1 − � .
R 2
143
Chapitre 5 Régime transitoire du premier ordre
5.4 u(t)
i t
0
τ
u Rf
C du 1 t E t du + E
On a = 0 − E − e − τ = e − τ donc (0 ) = .
dt τ τ dt τ
Cette valeur sert à trouver l’équation de la tangente à
l’origine qui s’écrit sous la forme :
144
Régime transitoire du premier ordre Chapitre 5
On aurait pu trouver cette expression d’une autre fa- Il est donc bien amélioré.
du
çon sachant que i = C soit i dt = Cdu donc : On peut remarquer qu’il serait possible de multiplier
dt le nombre d’étapes pour encore améliorer le rende-
t =∞ u(∞) E
ment de la charge.
EG = Ei dt = ECdu = CE du = CE2
t =0 u(0) 0
On vérifie bien que toute l’énergie du générateur est
5.6
dissipée dans la résistance ou stockée dans le conden-
sateur car EG = EC + EJ .
a) Le schéma du montage est le suivant :
iv) Le rendement est le rapport de l’énergie utile (ici celle
stockée dans le condensateur) sur celle dépensée (ici
celle délivrée par le générateur) soit : voi e1 R voi e2
EC 1
ρ= = = 50 %
EG 2
c) i) Le régime permanent étant atteint, la tension aux
bornes du condensateur a atteint celle du générateur GBF bobi ne osci l l o
E
de la phase 1 soit u(∞) = . On remplace alors E par
2 2
E 1 E 1
. On trouve EC1 = C = CE2 d’une part et
2 2 2 8
2
E 1
EG1 = C = CE2 d’autre part.
2 4
ii) Au cours de la deuxième phase, on retrouve le cir- On fait attention à bien mettre la masse de l’oscilloscope
cuit étudié initialement donc la même équation dif- et celle du GBF au même point du circuit afin d’éviter de
du u E
férentielle soit + = mais avec un change- court-circuit un élément. On note que ces deux appareils
dt τ τ sont en général reliés à la Terre afin de protéger l’utilisa-
ment important dans les conditions initiales. Si on
prend l’origine des temps au début de la phase 2, on teur, que ce dernier ne serve pas de conducteur pour les
E courants voulant rejoindre la Terre.
a u(0+ ) = par continuité de la tension u aux bornes
2 b) Pour observer l’intensité, on observe la tension Ri aux
de C puisque le condensateur est alors déjà à moitié
bornes de la résistance R, cette tension est l’image au fac-
chargé.
t teur "R" près de l’intensité i . On procède comme à la ques-
On a u(t) = E + Ae − τ avec pour t = 0+ la relation tion précédente en notant qu’il faut inverser la position de
E E E t
= E + A soit A = − . Cela conduit à u(t) = E − e − τ la masse du GBF pour qu’elle soit toujours commune avec
2 2 2 celle de l’oscilloscope. On obtient donc le schéma suivant :
du E −t
et i = C = e τ.
dt 2R
iii) On en déduit l’énergie fournie par le générateur : voi e1 voi e2
t =∞ u(∞) E bobi ne
1
EG2 = Ei dt = ECdu = CE du = CE2
t =0 u(0) E
2
2
145
Chapitre 5 Régime transitoire du premier ordre
146
Régime transitoire du premier ordre Chapitre 5
E E
que celui de droite est celui de la tension aux bornes de de variation soit ici pour passer de 0,10 à 0,90 .
l’indutance. Rt ot Rt ot
On aura ∆t = t2 − t1 avec les deux équations suivantes à
j) Pour mesurer expérimentalement la valeur du temps ca- résoudre pour obtenir t1 et t2 :
ractéristique pour un régime transitoire du premier ordre,
on dispose de plusieurs solutions. On peut noter que ces
10 E E t1
différentes méthodes sont applicables à l’une ou l’autre i (t1 ) = = 1 − exp −
100 Rt ot Rt ot τ
des tensions aux bornes de la bobine u(t) ou Ri (t) aux
bornes de la résistance R qu’on utilisera ici par un choix ar-
bitraire. On choisit également de considérer, par un choix
90 E E t2
tout aussi arbitraire que le précédent, la phase où e(t) = E. i (t2 ) = = 1 − exp −
100 Rt ot Rt ot τ
La première consiste à chercher l’intersection de la tan-
gente à l’origine avec l’asymptote à l’infini. 10
L’équation de l’asymptote à l’infini pour uR (t) = Ri (t) est On obtient respectivement t1 = τln et t2 = τln 10 soit
9
E ∆t = t2 − t1 = τln 9 ≈ 2,2τ. Ici on mesure 1,1 carreaux
d’après ce qui précéde u a (t) = R .
Rt ot pour l’écart ∆t = t2 − t1 pour un calibre de 500 µs soit
L’équation de la tangente en t = 0+ à uR (t) = Ri (t) s’ob- ∆t = 0,53 ms dont on déduit τ = 0,24 ms.
di +
tient à partir de la relation u t (t) = R (0 ) t +Ri (0+ ) soit
dt
E
ici u t (t) = R t.
L
L’intersection est obtenue pour t1 solution de l’équation
E E L
R = R t1 autrement dit t1 = = τ.
Rt ot L Rt ot
147
Chapitre 5 Régime transitoire du premier ordre
du i E −t
c) Comme =− =− e τ , on en déduit u(t) en cal-
dt C RC
E t E t
culant une primitive u(t) = − (−τ) e − τ + K = e − τ + K
RC 2
avec K une constante.
E E
Comme u(0+ ) = E, on obtient E = + K soit K = d’où
2 2
E t
u(t) = 1 + e− τ .
2
d) En régime permanent, les condensateurs sont équivalents
à des interrupteurs ouverts donc i (∞) = 0 d’où
u
E
E
2
148
Régime transitoire du premier ordre Chapitre 5
Le rendement de charge ou rapport de l’énergie récupérée d) Les effets du régime transitoire ne seront pas observés par
par le condensateur de droite sur l’énergie perdue par le E t E −t
le générateur si e − τ = ′ e τ′ , ce qui impose R = R′
∆E2 1 R R
condensateur de gauche est défini par η = = soit
|∆E1 | 3 et L = R2 C. On remarque qu’on vérifie l’homogénéité de
33 %. Même si les tensions finales sont identiques, le ren- L
cette dernière relation : et RC sont deux quantités ho-
dement n’est pas de 100 %, ce qui est logique car la résis- R
tance a dissipé une partie de l’énergie initiale fournie par mogènes à un temps. Une trop forte intensité dans le géné-
le condensateur chargé. rateur peut provoquer une détérioration de certains com-
posants, c’est la raison pour laquelle on cherche à annuler
l’influence du courant transitoire qui peut prendre des va-
5.8 leurs importantes.
C
Dans la branche contenant la bobine, le courant a pour R
intensité la solution i (t) obtenue précédemment. Dans la E u
2
branche contenant le condensateur, on peut écrire une
nouvelle loi des mailles E = R′ i ′ + uC , ce qui conduit avec i1 i2
duC duC
i ′ = C′ à l’équation différentielle E = R′ C′ + uC .
dt dt
En supposant que le condensateur est initialement dé- Les lois des mailles et des nœuds conduisent à E = Ri + u,
−t R
chargé, la solution s’écrit uC = E 1 − e τ′ avec τ′ = R′ C′ .
u = i 1 et i = i 1 +i 2 . De plus, la relation intensité - tension
On en déduit l’intensité i ′ du courant dans cette branche 2
duC E −t du
i ′ = C′ = ′ e τ′ . L’intensité i g du courant qui tra- pour la capacité s’écrit i 2 = C .
dt R dt
E t
E
−t E − u(0+ )
verse le générateur est i g = i + i ′ = 1 − e − τ + ′ e τ′ . De la première équation, on tire i (0+ ) = = 0 et
R R R
149
Chapitre 5 Régime transitoire du premier ordre
2u(0+ ) 2E i (t)
de la seconde i 1 (0+ ) = = . La loi des nœuds
R R 0.002
2E i∞
conduit alors à i 2 (0+ ) = − . 0.0016
R
c) Quand t tend vers l’infini, on tend vers un régime per- 0.0012
0,63i ∞
manent où les dérivées temporelles s’annulent. Par consé- 0.0008
quent, on a i 2 (∞) = 0. On en déduit alors en utilisant les re-
0.0004
lations établies à la question précédente que i (∞) = i 1 (∞),
R 0 t(s)
E = Ri (∞)+u(∞) et u(∞) = i (∞). La combinaison de ces 0e00
τ
5e−05 1e−04 1.5e−04 2e−04
2
2E
deux dernières équations conduit à i (∞) = i 1 (∞) = et
3R
E h) Au vu du graphe, c’est la représentation de l’intensité i (t)
u(∞) = .
3 qui est donnée ici. On lit τ par exemple en traçant la tan-
2u du gente à l’origine qui coupe l’asymptote en t = τ (on peut
d) On part de la loi des nœuds i = i 1 + i 2 = +C qu’on aussi utiliser la méthode des 63 %
R dt de la valeur finale i ∞
du puisque pour t = τ, on a i (t) = i ∞ 1 − e −1 = 0,63i ∞ ).
réinjecte dans l’équation E = Ri + u, d’où E = 3u + RC
dt RC
du 3 E du u E On lit τ = = 2,8.10−5 s. La valeur en ordonnée de
soit + u= de la forme + = en posant 3
dt RC RC dt τ 3τ 2E
RC l’asymptote est i (∞) = ≈ 1,7.10−3 A. On en déduit
τ= . 3R
3 2E 3τ
R= = 2,0 kΩ et C = = 42 nF.
E 3i (∞) R
e) Une solution particulière est u p = et la solution de
3
t
l’équation sans second membre est uh = Ae − τ avec A une 5.10
E t
constante. On en déduit u(t) = u p (t) + uh (t) = + Ae − τ .
3 a) On représente les tensions aux bornes des résistances et
Sachant que u(0+ ) = E, on obtient la valeur de la constante des bobines en convention récepteur (en tenant compte
E 2E E 2E − t du fait que la bobine et la résistance R′ sont en parallèle
A par E = + A soit A = . Finalement u(t) = + e .τ
3 3 3 3 donc ont la même tension) :
f) On obtient l’intensité i (t) en utilisant la loi des mailles
E − u(t) 2E t
i (t) = = 1 − e − τ . L’allure des courbes est la uR
R 3R
suivante : i1 i3
i (t)
R
i2
2E
3R E L R′
u u
t
0
150
Régime transitoire du premier ordre Chapitre 5
R di 2 di 2 R + R′ di 2 E
On aboutit à E = Ri 2 + L ′ +L = Ri 2 + L Pour i 2 , on a i 2 (0) = 0 et i 2 (∞) = . Pour i 3 , on obtient
R dt dt R′ dt R
di 2 RR′ R′ E E R′ E
qu’on écrit finalement + i2 = E. i 3 (0) = et i 3 (∞) = 0. Enfin i 1 (0) = − soit
dt L R + R′ L R + R′ R + R′ R R R + R′
E E
di 2 1 R′ i 1 (0) = et i 1 (∞) = pour i 1 .
b) C’est une équation de la forme + i2 = E en R + R′ R
dt τ L R + R′
f ) En régime permanent continu, la bobine est équivalente
L R + R′
posant τ = . di 2
RR′ à un fil puisque i 2 est constante donc u = L = 0. Le
dt
R′ t E t
Sa solution s’écrit i 2 (t) = Eτ + Ae − τ = + Ae − τ . circuit équivalent se simplifie car la résistance R′ est alors
L R + R′ R u
court-circuitée : i 3 = ′ = 0 et cette branche du circuit
L’intensité du courant traversant une bobine étant conti- R
E peut être oubliée car elle n’est parcourue par aucun cou-
nue, on a i 2 (0+ ) = i 2 (0− ) = 0. On en déduit 0 = + A soit E
R rant. On en déduit i 1 = i 2 = conformément aux calculs
E E t
R
A = − et i 2 (t) = 1 − e− τ . précédents.
R R
E
c) Quand t tend vers l’infini, i 2 tend vers i 2 (∞) = . i 2 atteint
R i3 i1 R
90 % de cette valeur à l’instant t1 tel que : i1 R
E E t1
i2 E
0,90 = 1 − e− τ E i2
R R R′
t1 1 t1
soit e − τ = 0,10 = . On en déduit e τ = 10 et :
10
t1 = τln 10 ≈ 2,3τ
di 2 E −t R′ E − t u
d) On a u = L =L e τ = e τ et i 3 = ′ d’où
dt Rτ R + R′ R 5.11
E t
i 3 (t) = ′
e − τ . Enfin i 1 = i 2 + i 3 donc on obtient finale-
R+R
E t
E t E R′ E t a) On observe une charge du condensateur. Une loi des
ment i 1 (t) = 1 − e− τ + ′ e− τ = − e− τ . mailles permet d’obtenir l’équation différentielle :
R R+R R R R + R′
e) L’allure des courbes s’obtient en regardant les comporte- duC
RC ′ + uC = E. Le condensateur étant initialement dé-
ments limites temporels en 0 et l’infini. dt
chargé, la tension à ses bornes est nulle à t = 0 par conti-
i2 nuité. Par conséquent, compte tenu des conditions ini-
t′ t′
tiales, la solution est uC = E(1 − e − RC ) = E(1 − e − τ ). La
E tension du condensateur tend vers E.
R
duC
b) L’équation différentielle s’écrit ici RC + uC = 0. Le ré-
dt
t gime permanent ayant été atteint, on a uC (t = 0) = E par
0 continuité de la tension aux bornes du condensateur. La
i3 t E t t
solution s’écrit uC = Ee − τ . On en déduit ln = = .
uC τ RC
E 1 1
On obtient donc une droite de pente = .
R+R′ τ RC
c) On peut compléter le tableau :
t
0 t (s) 5 10 15 20 30
i1
uC (V) 9,05 8,19 7,41 6,70 5,49
E E
ln 0,10 0,20 0,30 0,40 0,60
R uC
E
t (s) 45 60 90 120 150
R+R′
t uC (V) 4,07 3,01 1,65 0,91 0,50
0 E
ln 0,90 1,20 1,80 2,40 3,00
uC
151
Chapitre 5 Régime transitoire du premier ordre
E
ln
uC oscilloscope
r R
R0 C0
2
E C
t
10 30 50 100 150
iC iR
R Req
E C+C0 u R0
RV C C
152
Régime transitoire du premier ordre Chapitre 5
v2
On remarque qu’on a bien i T (∞) = .
R + RT
d) L’allure de i T est la suivante avec une discontinuité en
5.12 t =0 :
153
Chapitre 5 Régime transitoire du premier ordre
par exemple à mettre plusieurs condensateurs en parallèle Avec i L (0+ ) = 0, on trouve d’une part i (0+ ) = i R (0+ ) et
pour obtenir la valeur désirée. Un problème de taille peut d’autre part uL (0+ ) = −Ri (0+ ). En reportant dans la loi des
cependant se poser car les capacités de l’ordre de la di- E
mailles, on obtient E − Ri (0+ ) − Ri (0+ ) = 0 soit i (0+ ) = .
zaine de microfarads sont généralement volumineuses. Il 2R
faut donc pouvoir les miniaturiser. b) À t1− , le régime permanent est établi et la seule source
de tension prend la valeur E qui est constante, le régime
est continu. Comme à la question précédente, la bobine
5.13 se comporte alors comme un fil et uL (t1− ) = 0. On en dé-
E
a) Pour t < 0, le régime permanent est établi et comme la duit E = v (t1− ). Puisque v = Ri , on en déduit i (t1− ) = .
R
seule source de tension est nulle donc constante, le régime Par ailleurs, uL = −Ri R donc i R (t1− ) = 0. La loi des mailles
est continu. On en déduit notamment que l’intensité i L est E
constante. i = i L + i R donne i L (t1− ) = i (t1− ) − i R (t1− ) = i (t1− ) = .
v R
c) L’intensité du courant traversant la bobine étant continue,
i E
on en déduit i L (t1+ ) = i L (t1− ) = .
R
À t1+ , le générateur bascule de E à une tension nulle et le
R circuit est équivalent à celui de la première question. Les
L iL trois dipôles sont en parallèle et v = uL soit Ri = −Ri R ou
encore i = −i R d’une part et i = i L +i R soit i = i L −i d’autre
uL iL E
part. On en déduit i = et i (t1+ ) = .
iR 2 2R
5.14
R di 1
a) On a u(t) = e(t) − Rg i (t) = L = R(i (t) − i 1 (t)).
dt
Les trois dipôles sont en parallèle donc v = uL . La tension
b) On suppose le régime stationnaire atteint depuis long-
di L
aux bornes de l’inductance s’écrit donc uL (0− ) = L =0 di 1
dt temps donc = 0, il vient u(t = 0− ) = 0. En réinjectant
et l’inductance se comporte comme un fil. uL = Ri = Ri R dt
uL (0− ) cette donnée dans les deux équations précédentes non uti-
donc i (0− ) = i R (0− ) = = 0. La loi des nœuds qui e(t = 0− )
R lisées, on a i (t = 0− ) = i 1 (t = 0− ) et i (t = 0− ) =
s’écrit i = i L + i R implique i L (0− ) = i (0− ) − i R (0− ) soit Rg
i L (0− ) = 0. Par continuité de l’intensité du courant traver- − E −
soit i (t = 0 ) = . En résumé, on a u(t = 0 ) = 0 et
sant l’inductance, on en déduit i L (0+ ) = i L (0− ) = 0. Rg
E
Quand la source e(t) bascule de 0 à E, un régime transitoire i (t = 0− ) = i 1 (t = 0− ) = .
se met en place. Le schéma du circuit est : Rg
c) On éteint le générateur donc e(t) = 0. Les équations de-
v di 1 (t)
viennent u(t) = −Rg i (t) = L = R(i (t) − i 1 (t)). On dé-
dt
i −u
rive u = Ri − Ri 1 en utilisant la relation i = ou sa
Rg
di 1 du
R dérivation par rapport au temps =− . On ob-
E dt Rg dt
L iL du di di 1 R du R
tient =R −R = − − u. Il vient donc
uL dt dt dt Rg dt L
iR du R R du RRg
1+ + u = 0 soit au final + u = 0.
dt Rg L dt L R + Rg
La constante
de temps du circuit apparaît donc clairement
R L R + Rg
τ= .
La loi des mailles s’écrit E − v + uL = 0 et la loi des nœuds RRg
i = i L + i R . Les relations tension - intensité des compo- d) On utilise la continuité de l’intensité du courant circu-
di L lant dans la bobine : i 1 (t = 0− ) = i 1 (t = 0+ ). Comme par
sants donnent v = Ri et uL = −L = −Ri R (attention à E E
dt ailleurs i 1 (t = 0− ) = , on en déduit i 1 (t = 0+ ) = .
la convention générateur imposée par l’énoncé !). Rg Rg
154
Régime transitoire du premier ordre Chapitre 5
De l’équation de loi des mailles −Rg i (t) = R(i (t) − i 1 (t)), Les lois des nœuds s’écrivent i = i 2 + i 4 = i 1 + i 3 .
R La loi des mailles s’écrit E = u1 + u2 dans la maille princi-
on déduit que i (t) = i 1 (t) d’où
R + Rg pale.
R R E De plus, on a les relations intensité - tension suivantes
i (t = 0+ ) = i 1 (t = 0+ ) = du1
R + Rg R + Rg Rg aux bornes des différents dipôles u1 = Ri 1 , i 3 = C ,
dt
R du2
Enfin u(t = 0+ ) = −Rg i (t = 0+ ) conduit à u2 = i 2 et i 4 = C .
2 dt
Rg R E R On part de i 2 + i 4 = i 1 + i 3 qui se réécrit en fonction des
u(t = 0+ ) = − =− E 2u2 du2 u1 du1
R + Rg Rg R + Rg tensions +C = +C .
R dt R dt
e) La résolution de l’équation différentielle est immédiate et du2 du1 du1
t t Comme u2 = E − u1 , on a = 0− =− . En ré-
dt dt dt
− RE −
injectant ces expressions dans l’équation précédente, on
donne u(t) = u(t = 0+ )e τ = − e τ . L’allure est la
R + Rg peut obtenir l’équation différentielle en u1 :
suivante :
♣ pour t < 0 : u(t) = 0 ; 2E − 2u1 du1 u1 du1
−C = +C
RE R dt R dt
♣ pour t ≥ 0 : u(t) part de − et tend exponentielle-
R + Rg
du1 u1 2E du1 3 E
ment vers 0 qu’elle atteint au bout d’environ 5τ. ou 2C +3 = soit + u1 = .
dt R R dt 2RC RC
u c) La solution de cette équation différentielle s’écrit
2E 3 2E t
u1 (t) = + Ae − 2RC t = + Ae − τ
3 3
t 2RC
en posant τ = . Comme u1 (0+ ) = E, on en déduit
3
t
2E E 2E E −
RE E= + A soit A = donc u1 (t) = + e τ d’une part
− 3 3 3 3
R+Rg E E t
et u2 (t) = E − u1 (t) = − e − τ d’autre part.
3 3
L’allure des courbes est la suivante :
u1 u2
5.15
E
a) Le condensateur de gauche est déchargé pour t < 0 donc 2E
u2 (0− ) = 0. Par continuité de la tension aux bornes d’une E
3
capacité, on peut dire que u2 (0+ ) = u2 (0− ) = 0. L’interrup- 3
teur étant en position 1 pour t < 0, le condensateur de
droite est en parallèle du générateur donc u1 (0− ) = E. Par 0 t 0 t
continuité de cette tension, on a u1 (0+ ) = u1 (0− ) = E.
b) Le circuit pour t > 0 est le suivant :
d) Aux temps tendant vers l’infini, le régime permanent est
u2 u1 atteint et les condensateurs se comportent comme des in-
terrupteurs ouverts, ce qui implique que i 3 = i 4 = 0. Ainsi
i2 i1 le courant d’intensité i traverse aussi les deux résistances
R/2 R qui se retrouvent en série. Le circuit équivaut à :
u2 u1
i4 i3
C C i
R/2 R
i
E
E
155
Chapitre 5 Régime transitoire du premier ordre
On peut donc appliquer la formule des ponts diviseurs de Pour déterminer la constante A, on utilise la continuité de
tension, ce qui conduit à : la tension v aux bornes de C avec le fait que le condensa-
teur est initialement déchargé soit
v (0) = 0 = A + E donc
R 2E t
u1 (∞) = E= A = −E. Finalement on a v (t) = E 1 − e − RC .
R 3
R+ On cherche alors l’instant t a tel que v (t a ) = Ua c’est-à-dire
2
t Ua
Ua = E 1 − e − τ dont la solution est t a = −τln 1 − .
et E
R
c) A partir de t a , le tube est allumé et on le modélise par une
2 E
u2 (∞) = E= résistance r donc le schéma équivalent est maintenant :
R 3
R+
2
On retrouve bien les valeurs obtenues précédemment. i R
u1 du1
e) On utilise le fait que i (t) = i 1 (t) + i 3 (t) = +C soit iC ir
R dt
2E E −t E 1 −t 2RC E C v r
i (t) = + e τ +C − e τ . Comme τ = ,
3R 3R 3 τ 3
2E E − t E − t 2E E − t
on aboutit à i (t) = + e τ− e τ= − e τ.
3R 3R 2R 3R 6R
f ) L’énergie stockée dans le condensateur de droite a varié de
1 1
∆E = Ec (∞) − Ec (0) = Cu12 (∞) − Cu12 (0+ ) autrement dit La loi des mailles est toujours Ri +v =
2 2 2 E mais avec cette fois
1 2E 1 2 v dv R dv
∆E = C − CE soit au final une perte d’énergie i = i r + i C = + C dt . On en déduit 1 + v + RC = E.
2 3 2 r r dt
5 En utilisant le fait que r ≪ R, on peut simplifier cette
∆E = − CE2 < 0. dv r
18 équation différentielle en v + r C = E. La solution
dt R
est la somme d’une solution particulière qu’on cherche
5.16 r
constante soit E et de la solution générale de l’équation
R
a) A l’instant initial, le condensateur est déchargé donc on a t
v (0) = 0, ce qui implique que le tube soit éteint et ait le homogène associée Ke − r C . On détermine la constante
comportement d’une résistance infinie à savoir un inter- d’intégration K avec la condition de continuité de v en t a :
r ta r ta
rupteur ouvert (on a v = Ri avec R infinie donc i = 0 est la v (t a ) = Ua = E + Ke − r C soit K = Ua − E e r C soit fina-
R R
seule solution pour avoir une tension v finie, seule possibi- lement
r r − t−t′ a
lité ayant un sens physique). Le circuit est donc équivalent v = E + Ua − E e τ
à : R R
d) L’extinction du tube se fait en tex tel que v (tex ) = Uex soit
RUex − r E
tex = t a − τ′ ln .
i R RUa − r E
e) La durée de l’éclair est :
RUa − r E
E T1 = tex − t a = τ′ ln
C v RUex − r E
156
Régime transitoire du premier ordre Chapitre 5
g) La période des éclairs est donc T = T1 + T2 soit en explici- h) Les applications numériques donnent T1 = 0,25 µs,
RUa − r E Uex − E T2 = 1,0 s et T = 1,0 s. On en déduit que la durée de l’éclair
tant T1 et T2 : T = τ′ ln + τln .
RUex − r E Ua − E est négligeable devant sa période d’apparition.
Ua
Uex
r
E
R
t a tex t a′
T1 T2
157
C HAPITRE 6
Régime transitoire du second ordre
158
Régime transitoire du second ordre Chapitre 6
Distinguer un régime transitoire et un Le régime est permanent si les caractéristiques du signal n’évoluent
régime permanent. pas dans le temps. Il correspond à une solution particulière de l’équa-
tion différentielle d’un point de vue formel et au signal obtenu pour
des temps infinis.
On a un régime transitoire quand on passe d’un régime permanent à
un autre. Il est décrit par la solution générale de l’équation homogène
et correspond à l’évolution du signal avant que le régime permanent
ne soit atteint.
Exemple :
Déterminer les conditions initiales. Les conditions initiales s’obtiennent par la continuité soit de l’inten-
sité soit de la tension avec les deux règles suivantes :
• la tension aux bornes d’une capacité C est continue,
• l’intensité du courant traversant une inductance L est continue.
Si on a besoin d’autres tensions que celle aux bornes d’une capacité
ou d’autres intensités que celle du courant traversant une inductance,
il suffit d’écrire des lois de Kirchhoff (lois des nœuds et/ou lois des
mailles) pour obtenir les grandeurs souhaitées.
Exemple :
L C R i
uL uC uR
159
Chapitre 6 Régime transitoire du second ordre
Déterminer les grandeurs électriques En régime permanent, la bobine est équivalente à un fil, ce qui se tra-
en régime permanent. duit par uL (∞) = 0, 0 V et le condensateur à un interrupteur ouvert, ce
qui conduit à i C (∞) = 0, 0 A. On peut donc faire un schéma équivalent
du circuit ou bien réinjecter ces valeurs dans les lois de Khirchhoff
pour trouver les autres grandeurs du circuit en régime permanent.
Exemple :
Etablir l’équation différentielle d’un • Ecrire les lois de Khirchhoff et les relations intensité - tension aux
circuit du second ordre. bornes des composants.
• Il faut "éliminer" toutes les variables parasites en fonction d’une
de la seule variable souhaitée au final. Ne pas hésiter à dériver les
relations pour faire appara�tre des dérivées du second ordre.
Exemple : circuit à une maille
L C R i
uL uC uR
160
Régime transitoire du second ordre Chapitre 6
uL
i1
L
i2
→ Exercices 6.1, 6.2, 6.3, 6.4, 6.5, 6.6, 6.7, 6.8, 6.9, 6.10, 6.11.
161
Chapitre 6 Régime transitoire du second ordre
Etablir et reconnaître l’équation On considère le circuit L, C série suivant soumis à un échelon de ten-
différentielle d’un oscillateur sion. À l’instant t = 0, le condensateur est déchargé et on allume le
harmonique pour un circuit L, C. générateur qui est éteint depuis longtemps et prend la valeur E :
Caractériser le signal par son
amplitude, sa phase, sa période, sa E
fréquence, sa pulsation.
L C
i
uL uC
d2 u C
+ ω20 uC = ω20 E
dt 2
1
en posant ω0 = � . C’est l’équation différentielle d’un oscillateur
LC
harmonique. On appelle ω0 la pulsation propre (temporelle) de l’os-
cillateur (en rad.s−1 ).
La solution de cette équation différentielle s’écrit sous la forme
:
uC (t ) = E + A cos (ω0 t ) + B sin (ω0 t ) ou uC (t ) = E + D cos ω0 t + ϕ .
Initialement le condensateur est déchargé soit q(0− ) = 0, ce qui
donne uC (0− ) = 0. Par continuité de la tension aux bornes d’un
condensateur, on en déduit u(0+ ) = u(0− ) = 0. Pour t < 0, le gé-
nérateur était éteint depuis longtemps donc aucun courant ne cir-
culait dans le circuit notamment dans la bobine soit i (0− ) = 0. Par
continuité de l’intensité du courant traversant une bobine, on en
duC
déduit i (0+ ) = i (0− ) = 0. Comme i = C , on obtient également
dt
duC + i (0 )
+
(0 ) = = 0. On a ainsi déterminé les conditions initiales re-
dt C
latives à uC (t ) et sa dérivée première dont on a besoin pour trouver
duC +
les constantes d’intégration u(0+ ) = 0 et (0 ) = 0.
dt
En utilisant la première forme de solution par exemple, on trouve
uC (0+ ) = E + A = 0 donc A = −E. Le calcul de la dérivée donne
duC
(t ) = −Aω0 sin (ω0 t ) + Bω0 cos (ω0 t ). La deuxième condition ini-
dt
duC +
tiale sur la dérivée s’écrit donc (0 ) = Bω0 = 0 soit B = 0. Finale-
dt
ment on a uC (t ) = E (1 − cos (ω0 t ) .
2π �
Il s’agit d’oscillations de période propre T0 = = 2π LC évoluant
ω0
entre 0 et 2E, valeurs symétriques par rapport à la solution particu-
lière E.
162
Régime transitoire du second ordre Chapitre 6
duC d2 u C
L’équation différentielle E = uC + RC + LC peut
dt dt 2
2
d uC R duC 1 E
se réécrire E = 2
+ + uC = . On identifie
dt L dt LC LC
1 2
R ω0 1 Lω0 1 L
= ω0 et = soit ω0 = � et Q = = .
LC L Q LC R R C
d2 x ω0 dx
Résoudre une équation différentielle L’équation homogène s’écrit sous la forme + + ω20 x = 0
dt 2 Q dt
homogène du second ordre - Prévoir le dont l’équation caractéristique (équation du second degré associée)
comportement à partir de l’équation ω0
est r 2 + r + ω20 = 0 puis calculer le discriminant de cette dernière
caractéristique ou du facteur de qualité. Q
1
∆ = 4ω20 − 4 .
Q2
1
• Si ∆ > 0 soit Q < , l’équation du second degré admet deux solu-
2 � �
ω0 ∆ ω0 ∆
tions réelles négatives r 1 = − + et r 2 = − − .
2Q 2 2Q 2
163
Chapitre 6 Régime transitoire du second ordre
Exemple :
d2 u du
L’équation +6 + 25u = 0 a pour équation caracté-
dt 2 dt
2
ristique associée r + 6r + 25 = 0 dont le discriminant vaut
∆ = −64 < 0. On a donc un régime pseudo-périodique. Les
solutions de l’équation caractéristique sont de la forme
r = −3 ± 4j et la solution de l’équation différentielle s’écrit
u(t ) = (A cos(4t ) + B sin(4t )) e −3t .
�→ Exercices 6.1, 6.2, 6.3, 6.4, 6.6, 6.7, 6.8, 6.9, 6.11.
Résoudre une équation différentielle • La solution est la somme de la solution générale de l’équation ho-
avec second membre non nul. mogène associée (sans second membre) et d’une solution particu-
lière.
• On trouve une solution particulière en la cherchant sous la même
forme que le second membre (par exemple, si le second membre
est une constante, on cherche une solution particulière constante).
• La détermination des constantes ne peut s’effectuer qu’une fois la
solution complète connue à savoir la solution générale et une solu-
tion particulière.
164
Régime transitoire du second ordre Chapitre 6
Exemple :
d2 u du
L’équation +6 +25u = 50 a pour solution la somme
dt 2 dt
de la solution homogène uH (t ) = (A cos(4t ) + B sin(4t )) e −3t
et d’une solution particulière uP (t ) qu’on cherche sous la
forme d’une constante en la réinjectant dans l’équation
différentielle, ce qui donne 25uP (t ) = 50 soit une solution
particulière uP (t ) = 2, 0 V. La solution totale, celle sur la-
quelle il faut appliquer les conditions initiales, est donc
u(t ) = 2 + (A cos(4t ) + B sin(4t )) e −3t .
Exemple :
165
Chapitre 6 Régime transitoire du second ordre
x (V)
1
0.9
0.8
0.7
0.6
0.5
0.4
0.3
0.2
0.1
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30
t (s)
Exemple :
Connaître les ordres de grandeur de la Le temps caractéristique du régime transitoire est à rechercher dans
durée du régime transitoire en fonction le facteur exponentiel apparaissant dans chacune des solutions en
t
du facteur de qualité. l’écrivant sous la forme e − τ . La durée du régime transitoire est bien
approchée par 3τ pour un équilibre atteint à 5,0 % près (5τ pour
1,0 %).
− t − t
• Régime apériodique : on peut l’écrire sous la forme Ae τ1 + Be τ2 .
Le temps caractéristique est τ = τ2 si τ2 > τ1 . En explicitant les
termes en fonction de ω0 et Q, on peut montrer que dans la plu-
1
part des cas, on a un temps caractéristique τ = .
Qω0
1
• Régime critique : on a un temps caractéristique τ = .
ω0
• Régime pseudo-périodique : on a un temps caractéristique
2Q
τ = .
ω0
Exemple :
t t
Soit la tension u(t ) = 3e − 3 − 4e − 4 + 1. Elle correspond à un
régime apériodique. Les temps caractéristiques des expo-
nentielles sont 3,0 s et 4,0 s. On a donc τ = 4, 0 s et un ré-
gime transitoire durant environ douze secondes.
Utiliser les propriétés énergétiques. On fait un bilan de puissance en multipliant par l’intensité i la loi des
mailles pour un circuit à une maille. En intégrant l’équation par rap-
port au temps, on peut faire apparaître un bilan d’énergie. L’énergie
1
stockée par un condensateur s’écrit toujours Ec = CuC2 et celle em-
2
1
magasinée par une bobine Eb = Li 2 .
2
166
Régime transitoire du second ordre Chapitre 6
Exemple :
�→ Exercice 6.9.
L r i R
uR
Rg
C uC
167
Chapitre 6 Régime transitoire du second ordre
a) On attend que le régime permanent soit établi. Préciser alors les valeurs de i , uL ,
uR et uC .
b) Une fois le régime permanent atteint, on remplace l’alimentation (E,Rg ) par
un fil. On étudie donc la décharge d’un condensateur dans une bobine d’auto-
inductance L et de résistance interne r inconnues placées en série avec une résis-
tance R variable. Etablir l’équation différentielle régissant l’évolution de uC (t) et
d2 uC ω0 duC
la mettre sous forme canonique + + ω20 uC = 0. On exprimera ω0 et
dt Q dt
Q, le facteur de qualité du circuit, en fonction des données du problème.
c) Rappeler les conditions de continuité à l’intérieur d’une bobine et d’un conden-
duC
sateur. En déduire les valeurs de uC (0) et (0).
dt
d) Comme le montre la figure ci-dessous, le régime est pseudo-périodique. Etablir
que ceci n’est possible que pour une valeur de résistance inférieure à une valeur
maximale Rmax dont on donnera l’expression en fonction de L, r et C.
168
Régime transitoire du second ordre Chapitre 6
π 2
h) On donne δ = 1,28 et ≈ 6. Evaluer Q et ω0 .
δ
i) A quelle condition peut-on assimiler la pseudo-période à la période propre ?
Cette approximation est-elle vérifiée ici ?
j) Déterminer la valeur numérique de L.
E R E R
u u
C
i
K i
C
L
L
E E
R R
169
Chapitre 6 Régime transitoire du second ordre
u(t) (V)
60
40
20
−20
−40 t (ms)
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16
170
Régime transitoire du second ordre Chapitre 6
R R
E L C u
K
i
du
a) Déterminer les conditions initiales u(0) et (0) en fonction de E et τ.
dt
b) Déterminer également les valeurs pour un temps infini u(∞) et i (∞).
d2 u du
c) Montrer que u(t) obéit à l’équation différentielle 2τ2 + 2τ + u = 0.
dt 2 dt
d) Déterminer alors l’expression complète de u(t).
e) Tracer l’allure de la courbe de u(t).
f ) Déterminer la valeur du facteur de qualité Q du circuit. Montrer que dans une cer-
taine limite, Q est un bon indicateur du nombre d’oscillations avant d’atteindre
le régime permanent. Est-ce le cas ici ?
R
e L
R u
171
Chapitre 6 Régime transitoire du second ordre
q1 C2
u1 C1 q2
u2
i L
C K 1
2
u
L R
a) L’interrupteur K est d’abord placé en position 1. Que vaut la tension u aux bornes
du condensateur ?
b) A l’instant t = 0,0 s, on bascule l’interrupteur en position 2. Montrer que l’équa-
tion différentielle à laquelle satisfait la tension u(t) peut s’écrire sous la forme
d2 u du
+ 2λ + ω20 u = 0. Donner les expressions de λ et ω0 en fonction de R, L et
dt 2 dt
C.
c) On se place en régime pseudo-périodique. Montrer que cela n’est possible que
pour des valeurs de résistance telles que R < Rc avec Rc une valeur limite à préci-
ser.
172
Régime transitoire du second ordre Chapitre 6
R
K i K′ i′
E C u L u′
Lorsque le régime est établi id est lorsque le condensateur de capacité C est chargé,
on ouvre l’interrupteur K initialement fermé et on ferme l’interrupteur K′ initiale-
ment ouvert. L’instant correspondant est pris comme nouvelle origine des temps. Les
données sont L, C et E.
a) Déterminer la tension initiale du condensateur avant le basculement de K′ .
b) Etablir l’équation différentielle vérifiée par la tension u aux bornes du condensa-
teur. Déterminer l’expression de la tension u en fonction du temps.
c) En réalité, on observe des oscillations pseudo-périodiques. L’amortissement
constaté est dû à la résistance interne r de la bobine. Les données sont mainte-
nant r , L, C et E.
Comment peut-on visualiser la tension u aux bornes du condensateur ?
d) Etablir l’équation différentielle vérifiée par la tension u aux bornes du condensa-
teur.
e) Déterminer l’expression de la tension u en fonction du temps dans le cas du ré-
gime pseudo-périodique observé.
f ) Sachant que L = 10 mH, C = 1,0 µF et E = 6,0 V, déterminer la valeur numérique
de la pulsation propre ω0 du circuit dans le cas d’une bobine idéale (sans résis-
tance interne r ).
173
Chapitre 6 Régime transitoire du second ordre
i R
K iC
iL iR
E L R C u
2C j
E
v
K R
174
Régime transitoire du second ordre Chapitre 6
f ) Calculer l’énergie stockée dans les deux condensateurs une fois le régime perma-
nent établi en fonction de E et C.
g) Calculer i (t) et j (t). En déduire que l’intensité i 1 (t) sortant du générateur s’écrit
CE − t t
i 1 (t) = 2e 4τ + e − τ .
3τ
h) Calculer, en fonction de E et C, l’énergie fournie par le générateur entre t = 0
et t infini par un calcul intégral. A partir de la question précédente, en déduire
l’énergie dissipée par effet Joule dans le circuit. Montrer que le rendement de la
charge des deux condensateurs est de 50 %.
R i R i2
E u
R C
L
i1
a) Déterminer, sans calcul lourd, les valeurs de u(∞) et i (∞) où la tension u et l’in-
tensité i sont définies sur le schéma.
b) Grâce à une loi des mailles, exprimer i 1 , l’intensité traversant la résistance cen-
trale en fonction de u, R et C.
c) Grâce à une loi des nœuds, en déduire l’expression de i en fonction de u, R et C.
d) En appliquant une deuxième loi des mailles, montrer que l’équation différentielle
d2 u 1 R 1 du u E
en u(t) qui régit le système est donnée par + 3 + + = .
dt 2 2 L RC dt LC 2LC
e) On choisit les valeurs des composants de sorte que L = R2 C. Simplifier l’équation
précédente en éliminant L au profit de R et C. Quel est le type de régime ?
du +
f ) Justifier que u(0+ ) = 0 et i (0+ ) = 0 puis montrer que (0 ) = 0.
dt
g) En déduire complètement u(t).
h) On donne l’allure de u(t) :
u(V)
6
0 t(ms)
0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
175
Chapitre 6 Régime transitoire du second ordre
R1
i iC
R2
e(t) C u
iL
di L +
a) Etablir que (0 ) = 0.
dt
b) Etablir l’équation différentielle en i L .
L
c) En supposant R2 C ≪ et R2 ≪ R1 , simplifier cette équation et l’écrire sous la
R1
e d2 i L di L
forme ω20 = 2
+ 2mω0 + ω20 i L . On donnera les expressions de ω0 et m.
R1 dt dt
d) Quelle condition doivent vérifier R1 , L et C pour que la solution soit un régime
critique ? On la suppose vérifiée dans la suite.
e) Si e(t) = at + b, résoudre l’équation différentielle dans ce cas.
t
f ) Etablir la relation pour que la solution soit de la forme i (t) = Dt 1 − e − τ en pré-
cisant les expressions de D et de τ.
Du mal à démarrer ?
6.1 h) Utiliser les données numériques de l’énoncé.
a) Qu’est-ce qui caractérise le régime établi ? Penser à utiliser
la loi des mailles. 6.2
b) Ecrire la loi des mailles et trouver Q et ω0 par identification.
a) En régime pemanent, la bobine équivaut à un fil.
d) A quelle condition le régime est-il pseudo-périodique ? On
pensera à l’équation caractéristique. b) Il s’agit d’un circuit R + Ra , L série.
e) Résoudre l’équation différentielle puis déterminer les c) Ne pas oublier une solution particulière.
constantes d’intégration. d) Ra peut tendre vers l’infini et une surtension éventuelle serait
f) Comment déterminer la pseudo-période à partir des dates de dommageable.
deux maxima successifs ? e) Utiliser les relations classiques de continuité aux bornes de
g) Utiliser la périodicité de la solution qui vient d’être établie. deux composants.
176
Régime transitoire du second ordre Chapitre 6
c) Ecrire les lois de Kirchhoff et celle reliant l’intensité à la ten- a) Ecrire une loi des nœuds et trois lois des mailles indépendantes
sion aux bornes de chaque composant. Eliminer les différentes puis éliminer les variables i , i R , i C et u au profit de i L .
variables au profit de u et ne pas substituer au hasard ! b) Calculer le discriminant pour déterminer le régime observé.
f) Estimer le nombre d’oscillations et les valeurs limites pour tra- Utiliser en la justifiant la continuité de i L et de u .
cer la courbe.
g) Relier facteur de qualité Q, pseudo-période T et τcar ac pour 6.9
Q ≫ 1. En déduire que QT ≈ 3τcar ac et conclure.
a) Utiliser la continuité de la tension aux bornes d’un condensa-
6.4 teur et les lois de Kirchhoff.
b) Remplacer les condensateurs par leur équivalent en régime
a) Écrire les lois des nœuds et des mailles ainsi que les relations permanent.
intensité - tension des composants pour obtenir l’équation dif-
férentielle en v . c) A partir des lois de Kirchhoff et des relations intensité-tension
aux bornes des condensateurs, éliminer progressivement les
b) Utiliser les continuités des tensions aux bornes des condensa- différentes variables au profit de u .
teurs et des intensités des courants circulant dans les bobines.
d) Ne pas oublier la solution particulière !
c) Résoudre l’équation différentielle en cherchant une solution
du
particulière sous la forme d’une constante et la solution g) Pour calculer i , utiliser la loi i = C et en déduire v à partir
générale de l’équation homogène associée. Déterminer les dt
d’une loi des mailles puis j .
constantes d’intégration en utilisant les conditions initiales dé-
finies à la question précédente. h) L’énergie échangée est l’intégrale de la puissance P = Ei 1 (t )
par rapport au temps.
6.5
6.10
Écrire une loi des mailles et traduire les relations intensité - ten-
sion des composants. Penser à relier les tensions u 1 et u 2 des deux a) Penser que pour des temps infinis, le régime permanent est
condensateurs en traduisant la conservation de la charge dans le atteint.
circuit.
f) Utiliser les règles de continuité pour justifier les valeurs de
6.6 u(0+ ) et i (0+ ) puis appliquer les lois de Kirchhoff en tenant
du +
a) Le condensateur se retrouve en parallèle du générateur. compte de ces valeurs pour obtenir (0 ).
dt
b) On se ramène à un circuit R,L,C série en régime libre. h) Exploiter le graphique pour obtenir les valeurs demandées.
c) Ecrire la condition sur le discriminant de l’équation caractéris-
tique associée. 6.11
d) Repérer les deux grandeurs toujours continues du circuit.
a) Penser aux relations de continuité.
e) Trouver au préalable les solutions complexes conjuguées de
l’équation caractéristique. En déduire l’expression de la ten- b) Ecrire deux lois des mailles et une loi des nœuds avant d’éli-
sion u(t ) à deux constantes près qu’on trouvera grâce aux miner tous les tensions ou courants en fonction de u C .
conditions initiales. d) Déterminer la condition d’obtention d’un régime critique à
f) Identifier l’équation comme celle d’un oscillateur harmonique partir du discriminant de l’équation caractéristique.
de pulsation ω0 . e) Chercher une solution particulière sous la forme At + B.
g) Montrer que la sensibilité du capteur est la valeur de a . f) Trouver la condition par identification des deux expressions.
177
Chapitre 6 Régime transitoire du second ordre
178
Régime transitoire du second ordre Chapitre 6
di di du d2 u du
constant soit = 0 donc uL = L = 0). Le circuit équi- Or i = C , on en déduit E = u + LC 2 + RC ou en-
dt dt dt dt dt
valent est constitué d’un générateur de force électromo- 2
d u R du u E
trice E et d’une résistance R. On en déduit E = Ri soit core 2 + + = . On peut l’écrire sous la forme
E dt L dt LC LC
i (0− ) = . d2 u ω0 du 1 ω0 R
R
2
+ +ω20 u = ω20 E avec ω20 = et = . On en
b) En tenant compte de la résistance Ra , la loi des mailles et dt Q dt LC Q L
les relations courant - tension aux bornes des trois compo- 1 Lω0 1 L
déduit ω0 = � et Q = = .
di di R + Ra E LC R R C
sants donnent E = (R + Ra ) i + L soit + i=
dt dt L L h) L’équation caractéristique associée à cette équation diffé-
di i L E ω0
de la forme + = K avec τa = et K = . rentielle s’écrit r 2 + r + ω20 = 0 dont le discriminant est
dt τa R + Ra L Q
E 1
c) La solution est de la forme i (t) = Ae
− τta
+ . Sachant ∆ = ω20 − 4 < 0 puisqu’on observe un régime pseudo-
R + Ra Q2
E périodique. Les solutions sont
que i (0− ) = i (0+ ) = par continuité de l’intensité du
R �
E E ω0 −∆ ω0 1 1
courant traversant la bobine, on a = A+ soit − ±j =− ± j ω0 1 − 2
= − ± jΩ
R R + Ra 2Q 2 2Q 4Q τ
E E Ra E
A= − = . Finalement la solution s’écrit La solution en u(t) est de la forme (en n’oubliant pas une
R R + Ra R(R + Ra)
E Ra − τt solution particulière constante qu’on détermine en résol-
i (t) = 1+ e a . t
R + Ra R vant ω20 u = ω20 E) : u(t) = E + (A cos Ωt + Bsin Ωt) e − τ avec
d) Comme u(t) = Ra i (t), on obtient 2Q 1
A et B des constantes, τ = et Ω = ω0 1 − .
Ra E
Ra − t
ω0 4Q2
u(t) = E 1+ e τa i) Le facteur de qualité Q est une bonne estimation du
R + Ra R
nombre d’oscillations avant le retour à l’équilibre. Plus il
Ra E Ra Ra est élevé, plus τ est grand et plus l’exponentielle amor-
On a donc u(0+ ) = 1+ = E ≫ E car Ra
R + Ra R R tit lentement les oscillations. Comme on compte de nom-
peut facilement tendre vers l’infini et il y a un risque d’une breuses oscillations sur le graphe, on peut dire Q ≫ 1. Dans
forte surtension aux bornes de l’interrupteur avec possibi- 2π 2π
ces conditions, on a Ω ≈ ω0 et T = ≈ . Graphique-
lité d’étincelle et d’endommagement du circuit. Ω ω0
2π
e) Si le condensateur est déchargé, on a u(0− ) = 0 et par conti- ment on lit T = 1,6 ms soit ω0 ≈ = 3,9.103 rad.s−1 .
nuité de la tension aux bornes d’un condensateur, on aura T
E j) Le problème de tension très importante ou en tout cas de
u(0+ ) = u(0− ) = 0. De plus, on a toujours i (0− ) = puis- tension non bornée n’apparaît plus puisque u(t) < QE. Ici
R
qu’à t = 0− , le condensateur est court-circuité et n’inter- on ne dépasse pas 64 V, ce qui est insuffisant pour déclen-
vient pas dans le circuit. On a donc par continuité de l’in- cher une étincelle.
E
tensité du courant traversant une bobine i (0+ ) = i (0− ) = k) On lit u∞ = E = 10 V. Avec l’expression de u(t), on a :
R
du t
et comme i = C dans le circuit équivalent, on en déduit (A cos Ωt + Bsin Ωt) e − τ
dt δ = ln t+T
du + i (0+ ) E (A cos (Ωt + ΩT) + Bsin (Ωt + ΩT)) e − τ
(0 ) = = .
dt C RC
Par définition ΩT = 2π donc cos (Ωt + ΩT) = cos (Ωt + 2π)
f ) En régime permanent, le condensateur équivaut à un inter-
ou cos (Ωt + ΩT) = cos Ωt. Il en est de même pour le terme
rupteur ouvert dans le circuit équivalent. On a donc i ∞ = 0
en sinus. Finalement
et la tension uR aux bornes de la résistance R est alors nulle.
De plus, la bobine se comporte comme un fil en régime 1 T T 2π ω π
0
permanent et la tension uL à ses bornes est aussi nulle. La δ = ln ln eτ = ≈ =
− Tτ τ ω 0 2Q Q
e
loi des mailles (avec les tensions prises en convention ré-
cepteur) s’écrit E = u +uL +uR = u soit u∞ = E, on a chargé l) En pointant les deux premiers maxima, on lit
le condensateur.
64 − 10
g) La loi des mailles dans le circuit R,L,C série s’écrit δ = ln = ln 1,7 = 0,53
42 − 10
di π
E = u + uL + uR = u + L + Ri soit Q = = 6,0.
dt δ
179
Chapitre 6 Régime transitoire du second ordre
1 1 E
m) On a Qω0 = soit C = = 200 nF pour la capacité et u(∞) = uL (∞) −Ri 2 (∞) = 0
On a donc i (∞) = i 1 (∞) =
RC RQω0 R
1 E
et L = = 300 mH pour l’inductance. d’où les grandeurs demandées u(∞) = 0 et i (∞) = .
Cω20 R
180
Régime transitoire du second ordre Chapitre 6
u v
1.8
1.6
1.4
1.2 C i1
1
0.8
0.6
i
0.4
0.2
0
R i2
−0.2
0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 t e R L u
i3 i4
f ) On peut mettre l’équation différentielle vérifiée par u(t)
d2 u 1 du 1 u E−v di 4 u E−v
sous la forme + + 2 u = 0 qu’on peut identi- On a u = E − v donc i 3 = = et = = .
dt 2 τ dt 2τ R R dt L L
d2 u ω0 du ω0 1 1 v
fier à + + ω20 u = 0 avec = et ω0 = � . Comme i 1 + i 2 = i 3 + i 4 et i 2 = , on en déduit :
R
dt 2 Q dt Q τ 2τ
1 dv v E − v
On en déduit Q = τω0 = � ≈ 0,71. C + = + i4
2 dt R R
La valeur du facteur de qualité donne un ordre de gran- v dv E
soit 2 +C − i 4 = . En utilisant le fait que E est
deur du nombre d’oscillations avant le retour à l’équilibre. R dt R
En effet, en mettant l’équation différentielle sous la forme une constante, on dérive l’équation par rapport au temps
canonique, on retrouve les résultats classiques du cours 2 dv d2 v di 4 di 4 E v
+C 2 − = 0. En réinjectant = − , on a
2Q 1 R dt dt dt dt L L
τc ar ac = et Ω = ω0 1 − avec des solutions de d2 v 2 dv v E
ω0 4Q2 C 2 + + = qu’on peut également écrire sous la
− τcart ac dt R dt L L
la forme u(t) = e (A cos (Ωt) + Bsin (Ωt)) + une solu- 2
d v 2 dv v E
ω0 τc ar ac Ωτc ar ac forme 2 + + = qui est de la forme :
tion particulière. On a donc Q = = . dt RC dt LC LC
2 1
1− d2 v ω0 dv
4Q2 + + ω20 v = ω20 E
dt 2 Q dt
Pour Q ≫ 1, la racine est très proche de 1 et on a dans ces
Ωτc ar ac πτc ar ac 3τc ar ac 1 1
conditions Q ≈ = ≈ ou encore avec par identification ω20 = soit ω0 = � ainsi que
2 T T LC LC
QT = 3τc ar ac . ω0 2 RCω0 R C
Au bout de 3τc ar ac , on a atteint environ 95 % de la valeur = soit Q = = .
Q RC 2 2 L
du régime stationnaire et il y a donc eu Q périodes soit Q b) Le condensateur étant déchargé, on a v (0− ) = 0 et la ten-
oscillations. sion aux bornes d’un condensateur étant continue, on a
Ici, la valeur trouvée n’est pas supérieure à 1 mais la racine aussi v (0+ ) = v (0− ) = 0. Le générateur étant éteint depuis
1 longtemps, il n’y a plus d’intensité possible dans le circuit
1− ≈ 0,71 reste cependant proche de 1. En ordre de donc en particulier i 4 (0− ) = 0.
4Q2
grandeur, on peut donc dire qu’il y aura bien très peu d’os- L’intensité traversant une bobine étant une fonction conti-
cillations et que le régime est fortement amorti. nue, on a donc i 4 (0+ ) = i 4 (0− ) = 0. En injectant ces va-
leurs dans une des équations établies précédemment, on
v (0+ ) dv + E dv + E
a2 +C (0 ) − i 4 (0+ ) = d’où C (0 ) = et
R dt R dt R
6.4 dv + E
(0 ) = .
dt RC
a) On utilise les notations définies sur le schéma ci-dessous. c) La solution particulière de l’équation différentielle obte-
nue en annulant toutes les dérivées s’écrit v p = E. L’équa-
On écrit la loi des mailles E = u + v et les lois des nœuds
tion caractéristique associée à l’équation différentielle est
i = i 1 + i 2 = i 3 + i 4 . Les relations intensité - tension des
dv ω0 ω0 2
composants donnent v = Ri 2 , i 1 = C ainsi que u = Ri 3 r 2+ r +ω20 = 0 dont le discriminant est ∆ = −4ω20 .
dt Q Q
di 4 Comme Q ≫ 1, on peut écrire ∆ ≈ −4ω20 < 0. On a donc un
et u = L .
dt régime pseudopériodique. Les solutions de l’équation ca-
On cherche une équation différentielle en v (t). ractéristique sont complexes conjuguées et s’écrivent sous
181
Chapitre 6 Régime transitoire du second ordre
�
ω0 −∆ ω0 2
la forme r = − ±j =− ± j ω0 . La solution de s’écrit u1,H (t) = A sin (ω0 t) +Bcos (ω0 t) avec ω0 = . Fina-
2Q 2 2Q LC
l’équation homogène associée s’écrit : Q1 2
lement u1 (t) = + A sin (ω0 t) + Bcos (ω0 t) avec ω0 = .
ω 2C LC
− 2Q0 t Pour déterminer les constantes d’intégration, il convient de
v h (t) = (A cos (ω0 t) + Bsin (ω0 t)) e
déterminer deux conditions initiales. La charge initiale du
t
ou v h (t) = (A cos (ω0 t) + Bsin (ω0 t)) e − τ en définissant le condensateur C1 et la continuité de la tension aux bornes
2Q Q1 Q1
temps caractéristique τ = = RC. d’une capacité conduisent à la première u1 (0) = =
ω0 C1 C
Q1 Q1
La solution globale s’écrit v (t) = v p (t) + v h (t) soit : avec u1 (0) = + B soit B = .
2C 2C
t Pour la seconde portant sur la dérivée, on utilise la continuité
v (t) = E + (A cos (ω0 t) + Bsin (ω0 t)) e − τ de l’intensité du courant traversant l’inductance. Comme l’in-
terrupteur est ouvert avant t = 0, il n’y a pas de courant et
v (0+ ) = 0 conduit à 0 = E + A soit A = −E. du1
i (0) = 0. Or i = C = Cω0 (A cos (ω0 t) − Bsin (ω0 t)). Cela
De plus, la dérivée de v par rapport au temps est : dt
conduit à i (0) = CAω0 = 0 soit A = 0.
dv 1 t Q1 2
= − (A cos (ω0 t) + Bsin (ω0 t)) e − τ Finalement u1 (t) = 1 + cos t pour la tension aux
dt τ 2C LC
t
+(−Aω0 sin(ω0 t) + Bω0 cos (ω0 t)) e − τ Q1 2
bornes de C1 et i (t) = − � sin t pour l’intensité.
2LC LC
dv + A E dv + E
soit (0 ) = − + Bω0 = + Bω0 . Avec (0 ) = ,
dt τ RC dt RC 6.6
on obtient Bω0 = 0 soit B = 0.
t
Finalement on a v (t) = E 1 − cos (ω0 t) e − τ . a) Si l’interrupteur K est en position 1, le générateur se trouve
directement en parallèle avec le condensateur donc u = E.
6.5 b) Si l’interrupteur K est en position 2, on se retrouve à étu-
dier un circuit R,L,C série en régime libre :
K
u
i
C1 q1 C2 q2
u1
u2 C
L R
i L
i
uL uR
Avec la relation courant - tension de l’inductance, la loi des
di du2 du1
mailles donne u2 = L + u1 avec i = −C2 = C1 soit
dt dt dt On en déduit par la loi des mailles u + uL + uR = 0 soit
du2 du1 di du
en utilisant C1 = C2 = C : i = −C =C . u +L + Ri = 0 et comme i = C , on obtient :
dt dt dt dt
On peut traduire la conservation de la charge dans le circuit
Q1 + 0 = q1 + q2 = C1 u1 + C2 u2 = C (u1 + u2 ), ce qui permet d2 u du
Q1 u + LC + RC =0
d’écrire u2 = − u1 . dt 2 dt
C
En reportant dans la loi des mailles précédentes, on en déduit
Q1 d2 u1 d2 u1 2 Q1 d2 u R du 1
− u1 = LC + u soit + u1 = . ou + + u = 0 de la forme
C dt 2
1
dt 2 LC LC2 dt 2 L dt LC
La tension u1 s’écrit comme la somme d’une solution particu-
lière u1,P (t) qu’on cherche sous la forme d’une constante et de d2 u du
+ 2λ + ω20 u = 0
la solution générale de l’équation homogène associée u1,H (t). dt 2 dt
Q1
En annulant la dérivée seconde, on trouve u1,P (t) = pour
2C R 1
la solution particulière. Quant à la solution générale, elle en posant par identification λ = et ω0 = � .
2L LC
182
Régime transitoire du second ordre Chapitre 6
183
Chapitre 6 Régime transitoire du second ordre
la tension aux bornes de la capacité soit u(0) = E = A et dont le discriminant vaut ∆ = (2L)2 − 4R2 LC = 4L L − R2 C .
de la continuité de l’intensité du courant circulant dans Numériquement on obtient ∆ = 9,4.10−2 > 0. On a donc
du du un régime apériodique. L’équation
la bobine soit i ′ (0) = 0 ou (0) = 0 puisque i ′ = C . caractéristique
admet
dt dt 2
du B A t −L + L L − R C
Or = −AΩ − sinΩt + BΩ − cos Ωt e − τ donc deux solutions réelles r 1 = < 0 d’une
dt τ τ RLC
du A A
(0) = BΩ − = 0 et B = . L + L L − R2 C
dt τ Ωτ part et r 2 = − < 0 d’autre part.
1 t RLC
Finalement on obtient u = E cos Ωt + sin Ωt e − τ . E
Ωτ La solution s’écrit donc i L = I1 e r 1 t + I2 e r 2 t + . Les
R
1 constantes d’intégration I1 et I2 s’obtiennent à partir des
f ) Par définition, ω0 = � = 10,0.103 rad.s−1 .
LC conditions initiales.
g) La pseudo-pulsation s’obtient à partir de la pseudo- Par continuité de l’intensité dans l’inductance, on peut
2π E
période T par la relation Ω = = 9,97.103 rad.s−1 . écrire i L (0) = 0 soit I1 + I2 + = 0.
T R
1 r2 r2 Par continuité de la tension aux bornes de la capacité, on a
Comme Ω = − 2 = ω20 − 2 , on en déduit di L
LC 4L 4L u(0) = L (0) = 0 soit r 1 I1 + r 2 I2 = 0.
dt
r1 r 2E r 1E
r = 2L ω20 − Ω2 = 14,6 Ω On déduit I2 = − I1 , I1 = et I2 = −
r2 (r 2 − r 1 ) R (r 2 − r 1 ) R
de ces deux conditions soit
h) Pour une grande valeur de résistance, le discriminant de-
E
vient positif et on observe un régime apériodique du type :
i (t) = − L + L − R2 C e r 1 t
2
−2R L − R C
u
+ L − L − R2 C e r 2 t − 2 L − R2 C
6.9
6.8
a) Les condensateurs étant déchargés à t = 0− , la tension à
a) Par la loi des nœuds, on a i = i L + i R + i C . En écrivant
leurs bornes est nulle et par continuité de cette grandeur,
les lois des mailles sur les mailles formées de la branche
elle l’est aussi à t = 0+ d’où u(0+ ) = v (0+ ) = 0.
comportant le générateur et des branches contenant suc-
di L De plus, la loi des mailles v = u + 2Ri appliquée à l’instant
cessivement L, R ou C, on a E − Ri = L . On en déduit 1
dt t = 0+ conduit à i (0+ ) = v (0+ ) − u(0+ ) = 0. De même,
di L 2R
E = Ri L + Ri R + Ri C + L (1). la loi des mailles E = Ri 1 + v appliquée en t = 0+ donne
dt
E v (0+ ) E
di L u L di L du d2 i L i 1 (0+ ) = − = . Enfin comme la loi des nœuds
Or u = L , iR = = et i C = C = LC 2 soit R R R
dt R R dt dt dt E
L di L d2 i L di L s’écrit i 1 = i + j , on a j (0+ ) = i 1 (0+ ) − i (0+ ) = . Finale-
en reportant dans (1) : E = Ri L +R +RLC 2 +L . R
R dt dt dt E
2 ment i (0+ ) = 0, i 1 (0+ ) = j (0+ ) = et u(0+ ) = v (0+ ) = 0.
d iL di L R
Finalement on a RLC 2 + 2L + Ri L = E.
dt dt b) Pour t tendant vers l’infini, les condensateurs sont équi-
b) L’équation caractéristique correspondant à l’équation dif- valents à des interrupteurs ouverts. Le circuit est complè-
férentielle homogène associée s’écrit RLCr 2 + 2Lr + R = 0 tement ouvert et le courant ne peut circuler dans aucune
184
Régime transitoire du second ordre Chapitre 6
185
Chapitre 6 Régime transitoire du second ordre
temps mais il est plus rapide d’utiliser la conservation d2 u 1 R 1 du u E
On en déduit + 3 + + = .
de l’énergie (ce qui est reçu est égal à ce qui est fourni) dt 2 2 L RC dt LC 2LC
∆EJoul e + ∆Econd + ∆E′cond = ∆E g soit d2 u 2 du u E
e) Si L = R2 C, on obtient + + 2 2 =
3 3 dt 2
RC dt R C 2R2 C2
∆EJoul e = ∆E g − ∆Econd + ∆E′cond = 3CE2 − CE2 = CE2 2 1
2 2 d’équation caractéristique r 2 + r + 2 2 = 0. Son discri-
RC R C
4 1
Ainsi le rendement de la charge est de 50 % puisqu’on peut minant vaut ∆ = 2 2 − 4 2 2 = 0. On a donc un régime
∆Econd + ∆E′cond R C R C
critique.
écrire η = = 0,50.
∆E g f ) Par continuité de l’intensité du courant dans l’inductance
L, on a i (0+ ) = i (0− ) = 0, l’inductance ne stockant aucune
6.10 énergie pour t < 0.
i i 2 =0 De même, la continuité de la tension aux bornes de la ca-
pacité C se traduit par u(0+ ) = u(0− ) = 0, la capacité ne
stockant initialement aucune énergie.
R R Sachant que i (0+ ) = 0, la loi des nœuds i = i 1 + i 2 s’écrit
R v
à t = 0+ : i 1 (0+ ) = −i 2 (0+ ). Sachant que u(0+ ) = 0, la loi
E i1 u des mailles dans la maille de droite u + Ri 2 = Ri 1 devient
Ri 1 (0+ ) − Ri 2 (0+ ) = 0 soit i 1 (0+ ) = i 2 (0+ ). On en déduit
du + i 2 (0+ )
i 1 (0+ ) = i 2 (0+ ) = 0 soit (0 ) = = 0.
dt C
g) La solution de l’équation du second degré est double et
1
a) En régime continu permanent, le condensateur équivaut à s’écrit r = − . La forme générale de la solution (sans ou-
RC
un interrupteur ouvert et la bobine à un fil. E t
On a donc i 2 = 0, la loi des nœuds i = i 1 + i 2 devient i = i 1 . blier une solution particulière) est u(t) = +(A + Bt) e − RC .
2
La loi des mailles v = u + Ri 2 s’écrit v = u puisque i 2 = 0. E E
Comme u(0+ ) = 0, on a + A = 0 soit A = − . De plus,
On obtient le schéma équivalent : 2 2
du (A + Bt) − t t
− RC
=− e RC + Be .
R dt RC
i du + A E
On en déduit (0 ) = − + B soit B = − et finale-
dt RC
2RC
E E t t
E R u ment u(t) = − 1+ e − RC .
2 2 RC
i E
h) On lit = 6,0 V soit E = 12 V. Pour t = 4RC, on trouve
2
u(4RC) = 5,5 V, ce qui se produit d’après le graphique pour
t = 0,40 ms.
E E On en déduit RC = 0,10 ms.
On trouve alors que i (∞) = et u(∞) = (en utilisant
2R 2
par exemple la formule des ponts diviseurs de tension).
6.11
b) Dans la maille de droite, on a Ri 1 −Ri 2 −u = 0. De plus, on a
la relation intensité - tension pour la capacité C qui s’écrit di L
du u du a) On a u = L + R2 i L . Or u(0+ ) = 0 par continuité de la
i2 = C soit i 1 = + C . dt
dt R dt tension aux bornes de C et i L (0+ ) = 0 par continuité du
du u du di L +
c) La loi des nœuds s’écrit i = i 1 + i 2 = i 1 + C = + 2C . courant traversant L. On en déduit (0 ) = 0.
dt R dt dt
d) La loi des mailles dans la maille contenant le générateur di L
di b) En écrivant une loi des mailles, on a e = R1 i + L + R2 i L .
donne E = L + Ri + Ri 1 soit dt
dt Or par la loi des nœuds i = i L + i C et par ailleurs on a la
du
relation i C = C qu’on peut réécrire en dérivant la rela-
dt
L du d2 u du du di L d2 i L di L
E= + 2LC 2 + u + 2RC + u + RC tion u = L + R2 i L sous la forme i C = LC 2 + R2 C .
R dt dt dt dt dt dt dt
186
Régime transitoire du second ordre Chapitre 6
En reportant l’ensemble dans la loi des mailles initiale, on On identifie les termes indépendants de t et ceux qui sont
d2 i L di L a ω2
obtient R1 LC 2 + (R1 R2 C + L) + (R1 + R2 ) i L = e. en facteur de t soit ω20 α = ω20 et 2mω0 α + ω20 β = 0 b.
dt dt R1 R1
L a b 2ma
c) Les hypothèses formulées R2 C ≪ et R2 ≪ R1 permet- On en déduit α = et β = − . La solution s’écrit
R1 R1 R 1 R 1 ω0
tent de simplifier cette équation différentielle en : a b 2ma
donc i L = t+ − + (At + B) e −ω0 t . Il reste à dé-
R1 R 1 R 1 ω0
d2 i L L di L e terminer les constantes d’intégration A et B en utilisant les
LC + + iL = di L
dt 2 R1 dt R1 conditions initiales i L (0) = 0 et (0) = 0. On doit donc
dt
résoudre
d2 i L1 di L iL e
b
−
2ma
+B = 0
ou + + = qui est de la forme de-
dt 2 R1 C dt LC R1 LC R 1 R 1 ω0
a
1 + A − ω0 B = 0
mandée. Par identification, on en déduit ω0 = � et R1
� LC
1 2m 1 L a b
2mω0 = =� soit m = . dont la solution est A = (2m − 1) − ω0 d’une part et
R1 C LC 2R 1 C R1 R1
2ma b
d) L’équation caractéristique associée r 2 +2mω0 r +ω20 = 0 ad- B= − d’autre part.
� � R 1 ω0 R 1
met pour discriminant ∆ = 4m 2 ω20 − 4ω20 = 4ω20 m 2 − 1 .
f ) La solution peut donc s’écrire
On aura
� un régime critique si ∆ = 0 soit m = 1 ou encore
1 L � �
= 1. b 2ma � � a
2R1 C i L (t) = − 1 − e −ω0 t + t
R1 R1 ω�0 R1 �
e) On cherche une solution particulière de la même forme a ω0 b
+ (2m − 1) − te −ω0 t
di L,0 R1 R1
que le second membre à savoir i L,0 = αt + β avec =α
dt
2
d i L,0 2ma
Pour obtenir la forme souhaitée, il faut b = . Dans
et = 0. On reporte dans l’équation différentielle soit ω0
dt 2 1
ces conditions, par identification, on obtient τ = et
ω0
� � ω2 a
2mω0 α + ω20 αt + β = 0 (at + b) D= .
R1 R1
187
C HAPITRE 7
Propagation d’un signal - Notion
d’ondes
188
Propagation d’un signal - Notion d’ondes Chapitre 7
Utiliser et relier les notions Pour un signal x(t ) = X cos ωt + ϕ , on définit les différentes gran-
d’amplitude, de phase, de période, de deurs suivantes :
fréquence et de pulsation. • l’amplitude X,
ω0
• la pulsation ω0 ou la fréquence f vérifiant f = ou la période T
2π
1 2π
telle que T = = ,
f ω0
• la phase à l’instant t : ω0 t + ϕ et la phase initiale ϕ.
Exemple :
x(t )(cm)
T
4
X 3
2
1
0 t (s)
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
−1
−2 T
−X −3
−4
Estimer un déphasage et déterminer si Soient x1 (t ) = X 1 cos ωt + ϕ1 et x2 (t ) = X 2 cos ωt + ϕ2 deux signaux
un signal est en avance ou en retard sur de même pulsation ω donc de même période T. Ils sont dits déphasés
un autre. dans le temps. Le déphasage du signal x2 (t ) par rapport au signal x1 (t )
est noté ϕ = ϕ2 −ϕ1 et est lié au plus petit décalage temporel ∆t entre
∆t
deux maxima consécutifs de x1 et x2 . On a alors ϕ = ±2π .
T
• Si x2 (t ) atteint son maximum après x1 (t ) (ce qui est le cas ici), on
dit que x2 (t ) est en retard sur x1 (t ) et on a ϕ < 0.
189
Chapitre 7 Propagation d’un signal - Notion d’ondes
4
3
x2 (t )
2
1
x1 (t )
0
−1
−2
−3
−4 t (s)
1 2 3 4 5 6 7 8 9 0 11 12
190
Propagation d’un signal - Notion d’ondes Chapitre 7
Exemple :
∆t
4
3
x2 (t )
2
1
0
−1
−2
−3
−4 t (s)
1 2 3 4 5 6 7 8 9 0 11 12
�→ Exercice 7.4
.
∞
s(t ) = s0 + sn cos 2πn f 0 t + ϕn
n=1
191
Chapitre 7 Propagation d’un signal - Notion d’ondes
192
Propagation d’un signal - Notion d’ondes Chapitre 7
Les abscisses pour lesquelles l’amplitude est non nulle donnent les
fréquences constituant ce signal. Chaque composante du spectre
d’un signal quelconque correspond à un signal sinusoïdal de fré-
quence fixée. Ainsi ici le spectre du signal u t ot est le suivant :
amplitude (V)
4
3
2
1
f (Hz)
10 20 30 60
Définir et relier fréquence, longueur • La célérité c est la vitesse de propagation d’une onde.
d’onde et célérité ou vitesse de phase. • La fréquence ν ou f d’une onde correspond à l’inverse de sa pé-
riode temporelle T sachant que la période temporelle est le temps
au bout duquel le signal se reproduit identique à lui-même en un
point donné.
• La longueur d’onde λ est la période spatiale de l’onde c’est-à-dire
la distance à laquelle le signal est reproduit identique à lui-même à
un instant donné.
• La longueur d’onde est donc la distance parcourue par l’onde pen-
dant la durée d’une vibration autrement dit pendant une période,
c
on en déduit la relation λ = cT ou λ = .
f
Exemples :
193
Chapitre 7 Propagation d’un signal - Notion d’ondes
Identifier un signal acoustique. • Un signal acoustique est un signal mécanique nécessitant un mi-
Caractériser un son. Utiliser le lieu matériel pour se propager. Le passage d’un signal sonore se
vocabulaire de la musique. traduit par une modification locale de la pression (on parle de sur-
pression) et de la vitesse du fluide du milieu dans lequel a lieu la
propagation, ce sont les grandeurs physiques des signaux acous-
tiques.
• Les signaux sonores sont des ondes longitudinales c’est-à-dire des
ondes pour lesquelles la perturbation s’effectue parallèlement à
leur direction de propagation.
• Parmi les ondes acoustiques, on distingue :
⋆ le domaine audible pour des fréquences perceptibles par
l’oreille humaine entre 20 Hz et 20 kHz,
⋆ les ultrasons pour des fréquences supérieures à 20 kHz,
⋆ les infrasons pour des fréquences inférieures à 20 Hz.
• La célérité des ondes acoustiques varie en fonction du milieu ainsi
que de la température, par exemple :
⋆ dans l’air sous la pression atmosphérique 331 m.s−1 à 0, 0◦ C et
340 m.s−1 à 15◦ C,
⋆ dans l’eau environ 1500 m.s−1 ,
⋆ dans un métal de 4000 à 5000 m.s−1 .
• Un son est d’autant plus grave que sa fréquence est faible, il est
d’autant plus aigu que sa fréquence est grande.
• La hauteur d’un son est définie par sa fréquence (qui est aussi la
fréquence du fondamental).
⋆ La note de référence est le la3 dont la fréquence est 440 Hz.
⋆ On passe d’un octave à l’autre en multipliant ou divisant la fré-
quence du son par 2.
⋆ Un octave est divisé en 12 intervalles égaux dans le cadre de
la gamme tempérée, on passe au demi-ton
� supérieur en multi-
12
pliant la fréquence par un facteur 2.
194
Propagation d’un signal - Notion d’ondes Chapitre 7
Exemples :
Identifier un signal électrique ou • La propagation d’un signal électromagnétique modifie les champs
électromagnétique. Connaître ses électrique et magnétique qui sont donc les grandeurs physiques
caractéristiques. associées aux ondes électromagnétiques.
• Un signal électrique a pour support une intensité ou une tension
qui évolue le long du câble où le signal se propage.
• La célérité des signaux électromagnétiques est toujours égale à sa-
voir c0 = 3, 00.108 m.s−1 dans le vide quel que soit le domaine de
fréquences considéré.
195
Chapitre 7 Propagation d’un signal - Notion d’ondes
Caractériser une onde progressive. • Une onde progressive est un signal qui se propage sans se déformer
Décrire son évolution spatiale et son ni s’atténuer, on appelle célérité c la vitesse de propagation corres-
évolution temporelle. pondante.
• Une onde progressive unidimensionnelle (on note Ox l’axe de pro-
pagation) peut se propager dans le sens des x croissants ou décrois-
sants.
• La forme mathématique des ondes progressives prend l’une des
quatre expressions
suivantes :
x
⋆ s(t ) = f t − ou s(t ) = g (x − ct ) : on a le même signal en un
c
x
point situé à une distance x avec un retard , il arrive après en x
c
donc l’onde
se propage dans le sens des x croissants,
x
⋆ s(t ) = f t + ou s(t ) = g (x + ct ) : on a le même signal en un
c
x
point situé à une distance x avec une avance , il arrive avant en
c
x donc l’onde se propage dans le sens des x décroissants.
196
Propagation d’un signal - Notion d’ondes Chapitre 7
Exemple :
y(t1 , x)
J
I K x(m)
2, 0 5, 0 6, 0
y(t2 , x)
J
I K x(m)
5, 0 8, 0 9, 0
y(t , x A )
J
K I
t (s)
0, 66
t1 = 1, 0 t2 = 2, 0
Caractériser une onde progressive • Une onde progressive monochromatique sinusoïdale se propa-
monochromatique sinusoïdale. geant dans le sens des x croissants peut s’écrire sous la forme :
x
s(x, t ) = sm cos ω t − + ϕ = sm cos ωt − kx + ϕ
c
ω 2π 2π
avec k = = et ω = = 2π f .
c λ T
197
Chapitre 7 Propagation d’un signal - Notion d’ondes
Définir un milieu dispersif. • Un milieu est dit dispersif si la vitesse de propagation d’une onde
dans ce milieu dépend de sa longueur d’onde.
• La dépendance avec la longueur d’onde se traduit par la relation de
dispersion donnant la célérité ou vitesse de phase en fonction du
2π
vecteur d’onde k = en nontant λ la longueur d’onde.
λ
• Dans le cas des ondes lumineuses, cette dépendance de la célérité
v de l’onde avec la longueur d’onde se retrouve au niveau de l’in-
c
dice optique n = en notant c la vitesse de la lumière dans le vide.
v
Exemple :
�→ Exercice 7.10.
Utiliser les conditions d’interférences • La superposition en un même point de l’espace de deux signaux
constructives ou destructives. sinusoïdaux de même pulsation ω : s 1 (t ) = S 1 cos ωt + ϕ1 et
s 2 (t ) = S 2 cos ωt + ϕ2 est un signal sinusoïdal de même pulsation
et dont l’amplitude est donnée par la formule des interférences
S = S 21 + S 22 + 2S 1 S 2 cos ϕ2 − ϕ1 .
• L’amplitude du signal d’interférences est maximale pour une dif-
férence de phase nulle soit ϕ2 − ϕ1 = 0 [2π] autrement dit quand
les signaux qui interfèrent sont en phase. On parle d’interférences
constructives et S = |S 1 + S 2 |.
198
Propagation d’un signal - Notion d’ondes Chapitre 7
Exemple :
Définir et calculer la différence de Soit le dispositif des trous d’Young S 1 et S 2 distants de a éclairé par
chemin optique pour le dispositif des une source S monochromatique avec un écran placé à une distance
trous d’Young éclairés par une source D d’un écran. On regarde les interférences en un point M d’abscisse
monochromatique. Déterminer x entre les rayons lumineux passant respectivement par S 1 et S 2 . On
l’expression de l’interfrange. Relier le suppose x ≪ D et a ≪ D.
déphasage à la différence de chemin • La différence de chemin optique entre ces deux rayons est :
optique.
δ = (SM)2 − (SM)1 = S 2 M − S 1 M
199
Chapitre 7 Propagation d’un signal - Notion d’ondes
M
S1
S x
O a y
z
S2
D
a 2 ax
Or d’une part S 1 M = D2 + x − ≈ D 1− et d’autre part
2 2D2
a 2 ax ax
S 2 M = D2 + x + ≈ D 1+ . On en déduit δ ≈ .
2 2D2 D
• On aura des interférences constructives pour δ = pλ soit pour les
λD
points Mp d’abscisse x p = p avec p un entier relatif.
a
λ
• On aura des interférences destructives pour δ = 2q + 1 soit pour
2
1 λD
les points Mq d’abscisse x q = q + avec q un entier relatif.
2 a
• L’interfrange correspond à la distance entre deux points d’interfé-
λD
rences constructives soit i = Mp Mp+1 = .
a
• Le déphasage correspondant à la différence de chemin optique δ
δ 2π ax x
s’écrit ϕ = 2π soit ici ϕ = = 2π .
λ λ D i
• On obtient donc une alternance de franges claires et sombres régu-
lièrement espacées sur l’écran.
i
a
D
Exemple :
200
Propagation d’un signal - Notion d’ondes Chapitre 7
y(t) x(t)
t(s)
201
Chapitre 7 Propagation d’un signal - Notion d’ondes
s 2 (t)
s 1 (t)
5 5
4 4
2
1 1
15 30 60 f (Hz) 15 30 55 f (Hz)
0 0
202
Propagation d’un signal - Notion d’ondes Chapitre 7
I K t(s)
0 0,10 0,30 0,50
s(x A , t)
J K
I
t(s)
0
2,0 4,0 6,0
y(t, x A =8,0 m) J
t(s)
6,0s 8,0s
203
Chapitre 7 Propagation d’un signal - Notion d’ondes
1,5 2
x(m)
0 0,5 1
a) Les deux ondes sont progressives. Qu’est-ce que cela signifie ? L’onde est-elle lon-
gitudinale ou transversale ? Justifier.
b) Représenter l’allure de la corde à l’instant t1 = 0,10 s.
c) Représenter l’allure de la corde à l’instant t2 = 0,20 s.
d) Représenter l’allure de la perturbation au cours du temps au point M d’abscisse
xM = 1,0 m.
204
Propagation d’un signal - Notion d’ondes Chapitre 7
Foudre et tonnerre
7.11
On entend le tonnerre 7,0 s après avoir vu l’éclair. En tenant compte de la différence
de célérité de la lumière et du son dans l’air, déterminer la distance à laquelle on se
trouve du lieu où est tombée la foudre.
Analyse d’ultrasons
7.12
Pour étudier expérimentalement les ultrasons produits par les dauphins, on dispose
d’un émetteur et de deux récepteurs à ultrasons qu’on place dans un récipient rem-
pli d’eau. L’émetteur et les récepteurs sont alignés. L’émetteur génère une onde ultra-
sonore progressive et sinusoïdale. Un oscilloscope permet d’enregistrer les signaux
détectés par chaque récepteur séparé d’une distance d = 12 mm, le récepteur 1 étant
le plus proche de l’émetteur. Initialement les deux récepteurs sont au même niveau,
on a alors éloigné le récepteur 2 le long de l’axe formé par l’émetteur et le récepteur 1
depuis sa position initiale sans que les deux signaux reçus par chacun des récepteurs
n’aient été en phase. On obtient l’oscillogramme donné par la figure suivante :
205
Chapitre 7 Propagation d’un signal - Notion d’ondes
La durée d’un train de clics et le nombre de clics contenus dans le train dépendent
de leur fonction : localisation du dauphin ou recherche de nourriture. Par exemple,
plus le dauphin se rapproche de sa proie, plus le train de clics est rapide ; la résolu-
tion maximale que peut traiter le cerveau du dauphin est de 600 clics par seconde.
On considère ici que les clics sont modélisés par des sinusoïdes non amorties de fré-
quence constante.
206
Propagation d’un signal - Notion d’ondes Chapitre 7
c) Pour les clics du document précédent, comparer les ordres de grandeur de la du-
rée totale d’un clic et de l’intervalle de temps entre deux clics successifs. Justifier
la représentation par un trait vertical du train de clics.
Afin de se localiser, le dauphin émet d’autres clics de fréquence 50 kHz et de por-
tée de plusieurs centaines de mètre. Ces clics, espacés de 220 ms, se réfléchissent
sur le fond marin ou les rochers et sont captés à leur retour par le dauphin. La
perception du retard de l’écho lui fournit des informations concernant l’aspect
du fond marin ou la présence d’une masse importante (bateau ou nourriture). La
célérité des ultrasons dans l’eau salée à 10 m de profondeur est de 1530 m.s−1 .
Ondes électromagnétiques
7.14
a) Les ondes radar ont une longueur d’onde comprise entre λ1 = 3,0 cm et
λ2 = 1,0 m. Déterminer les fréquences de ces ondes électromagnétiques se pro-
pageant à la vitesse de la lumière.
b) On considère une onde radar harmonique progressive se propageant selon un
axe Oz dans le sens des z croissants et polarisée rectilignement selon la direc-
tion Oy. Donner l’expression mathématique de la grandeur physique de ce signal
qu’est le champ électrique. On justifiera précisément la forme de cette expres-
sion.
c) Déterminer la position des points qui vibrent en phase avec l’origine.
d) Même question pour ceux qui vibrent en opposition de phase avec l’origine.
207
Chapitre 7 Propagation d’un signal - Notion d’ondes
L’effet Doppler
7.16
a) Un camion de pompier arrive à la vitesse v = 70,0 km.h−1 vers un passant immo-
bile. Sa sirène est allumée et émet une onde de fréquence f = 435 Hz. Le son se
propage à une vitesse c = 340 m.s−1 . On s’intéresse à deux maxima consécutifs
de l’onde : le premier front d’onde est émis à t = 0 et le second à t = T, la période
temporelle de l’onde. Faire un schéma de la situation pour un camion immobile
en représentant la position de ces deux fronts dans l’espace à t = T. Indiquer à
quelle distance correspond la longueur d’onde λ. Faire de même pour un camion
mobile. Dans ce cas, représenter la nouvelle longueur d’onde λ′ et en déduire un
lien entre λ′ , λ, v et T.
b) Exprimer la fréquence f ′ du signal perçu par le passant en fonction de f , v et c.
Donner sa valeur numérique.
c) Un radar routier automatique fonctionne sur le même principe : il envoie une
onde de fréquence f = 34,3 GHz sur une voiture en mouvement à la vitesse v .
Cette fois-ci, c’est le récepteur qui est en mouvement. Dessiner les fronts d’ondes
émis dans l’espace par le radar, représenter λ puis la position de la voiture quand
elle perçoit le premier signal puis le deuxième, une période T ′ plus tard en se
rapprochant du radar.
En déduire un lien entre λ, v , c et T ′ . En déduire la fréquence f ′ du signal perçu
par le passant en fonction de f , v et c.
d) La voiture réfléchit l’onde à la fréquence f ′ vers le radar et se comporte donc
comme un émetteur. Montrer que la fréquence f " perçue par le radar s’exprime
c +v
par f " = f.
c −v
e) En réalité, le radar est de biais et il faut tenir compte de l’inclinaison θ = 25◦ de la
direction du signal par rapport à celle de la voiture. Montrer que dans ces condi-
tions et sachant que f " ≪ f , la vitesse v de la voiture peut être mesurée à partir du
c∆ f
décalage de fréquence ∆ f = f "− f perçue par le radar par la formule v ≈ .
2f cos θ
208
Propagation d’un signal - Notion d’ondes Chapitre 7
Interférences acoustiques
7.18
Deux haut-parleurs S 1 et S 2 alimentés par le même signal s(t) = s 0 cos (ωt) de fré-
quence f = 2,0 kHz sont disposés face à face en x = 0 et x = L. On place un mi-
crophone au point M d’abscisse xM qui capte l’onde résultant de la superposition
des ondes issues des deux émetteurs sachant que les ondes sonores issus de chaque
haut parleur se propage à vitesse c et ont une longueur d’onde λ. En déplaçant le mi-
crophone, on repère temporellement des zones de l’espace où l’amplitude du signal
prend des valeurs maximales.
S1 S2
xM
x
x =0 L
a) Établir les expressions des signaux s 1 (x, t) et s 2 (x, t) correspondant aux ondes
émises par le haut-parleur 1 et le haut-parleur 2.
b) En déduire le déphasage ϕ = ϕ2 − ϕ1 entre les deux ondes au point M d’abscisse
x en fonction de x, λ et L.
c) En déduire la position xc des points de l’espace où on observe des interférences
constructives en fonction de L et de la longueur d’onde λ des ondes. Déterminer
l’écart entre deux maxima successifs d’amplitude.
d) Retrouver ces valeurs en ne raisonnant qu’en terme de trajet parcouru par les
ondes.
e) Sachant que la distance entre deux maxima successifs est de 8,6 cm, en déduire
la vitesse du son c dans l’air à la température de l’expérience.
209
Chapitre 7 Propagation d’un signal - Notion d’ondes
M
S1
S x
O a
y
z
S2
D
D
a) L’air ayant un indice optique supposé égal à n = 1,0, montrer que la différence de
marche ou différence de chemin optique s’écrit δ = S 2 M − S 1 M.
−−−→
b) Écrire les coordonnées du vecteur S 1 M et en déduire sa norme.
x2 ax a2
c) Établir que S 1 M ≈ D 1 + − + . On rappelle que (1 + ε)α ≈ 1 + αε
2D2 2D2 8D2
pour ε ≪ 1.
ax
d) En utilisant une approche analogue, exprimer S 2 M et en déduire que δ ≈ .
D
e) En déduire les positions xc des franges d’interférences constructives sur l’écran
et xd des franges d’interférences destructives. Donner alors l’expression de l’inter-
frange i ou distance entre deux franges successives de même nature en fonction
de λ, a et D.
f ) Exprimer l’intensité lumineuse en un point x de l’écran en fonction de I0 , x et i en
supposant que chaque rayon a la même intensité lumineuse I0 . Tracer son allure.
210
Propagation d’un signal - Notion d’ondes Chapitre 7
On observe une figure de franges d’interférence sur un écran placé à une distance
D ≫ a. On se place également sur l’écran à une position x ≪ D. Sur le trajet du rayon
lumineux passant par S 1 qui va interférer avec le rayon lumineux passant par S 2 , on
place une cuve de longueur L = 20 cm, aux parois d’épaisseur négligeable et dans
laquelle on a fait un vide poussé avant les trous. L’indice optique de l’air est noté n
et on cherche à mesurer précisément sa valeur très proche de 1 mais avec une légère
différence par rapport à l’indice du vide.
x
L M
cuve
S1 x
S z
y
a
S2
f′
D
ax
a) Montrer que (S 2 M) − (S 1 M) ≈ n .
D
b) Exprimer le chemin optique (SS 2 ) associé au rayon passant par S 2 et (SS 1 ) celui
associé au rayon passant par S 1 . En déduire que la différence de marche totale
ax
s’écrit δ = (SM)2 − (SM)1 = n + (n − 1) L.
D
c) Donner les positions xc des franges d’interférences constructives sur l’écran et
xd celles des franges d’interférences constructives. En déduire l’interfrange i du
système.
d) On remplit progressivement la cuve d’air de sorte que l’indice optique dans la
cuve augmente lentement en passant de 1,00 à n. Que vaut la nouvelle différence
de marche δ′ à la fin de l’expérience ? L’interfrange a-t-elle changé ?
e) On se place en x = 0 où on observe initialement des interférences constructives.
Les deux ondes qui interféraient initialement en x = 0 et qui gardent la même
différence de marche au cours du temps se retrouvent alors translatées en une
position x ′ �= 0 à la fin de l’expérience. Déterminer x ′ . Expliquer pourquoi qualita-
tivement les franges d’interférences semblent se translater vers le haut de l’écran.
f ) En déduire que le nombre N de franges d’interférences constructives qui ont dé-
(n − 1) L
filé en x = 0 s’écrit N = . Sachant que N = 95 et λ = 633 nm, en déduire
λ
l’écart ∆n = n − 1 entre l’indice optique de l’air et celui du vide.
211
Chapitre 7 Propagation d’un signal - Notion d’ondes
(1)
H (2)
i i i′
n0
I K
n >1 r e
Du mal à démarrer ?
7.1 e) Développer les fonctions trigonométriques pour "éliminer" les
phases.
Utiliser les relations liant période T , fréquence f et pulsation
2π
ω soit ω = 2π f = . 7.5
T
Le spectre d’un signal périodique est formé d’un fondamental et
7.2
d’harmoniques telles que leur fréquence est un multiple de celle
Utiliser la relation liant la période T et la fréquence f d’un du fondamental.
signal. Exploiter les proportionnalités entre les grandeurs.
7.6
7.3
a) Estimer la période T et en déduire la fréquence f par la rela- a) Le signal débute-t-il avant ou après sa fin ?
1 b) Il s’agit de la distance parcourue par l’onde entre t = 0 et
tion f = .
T l’instant où le signal atteint le point M.
c) Appliquer la méthode d’estimation d’un déphasage.
7.7
7.4
a) Le signal est identique mais reçu avec un retard puisque
a) Appliquer la méthode d’estimation d’un déphasage. xB > x A .
b) L’amplitude correspond à la valeur du maximum si le signal b) Pour chacun des points, repérer les coordonnées spatio-
admet zéro comme valeur moyenne. La période est égale à temporelles de départ et le temps d’arrivée pour en déduire
l’écart temporel entre deux maxima successifs. leur position dans l’espace à ce temps.
212
Propagation d’un signal - Notion d’ondes Chapitre 7
213
Chapitre 7 Propagation d’un signal - Notion d’ondes
a) Tenir compte du sens de propagation (sens des x croissants c) Ecrire les conditions d’interférences constructives puis en dé-
ou décroissants). duire l’expression de l’interfrange.
b) Établir la différence de parcours entre les ondes émises par les d) Déterminer la position de la frange initialement en x = 0 une
deux haut-parleurs pour rejoindre le microphone. fois la cuve remplie.
c) Appliquer la condition d’interférences constructives. e) Relier le nombre de franges qui ont défilé à la nouvelle position
déterminée à la question précédente.
7.19
7.21
a) Traduire la différence de chemin optique et utiliser la position
de S sur la bissectrice de [S 1 S 2 ] pour simplifier son expression. a) Utiliser les lois de Snell-Descartes relatives à la réfraction.
b) Expliciter les coordonnées de S 1 , S 2 et M pour exprimer les
−−−→ b) Exploiter les relations trigonométriques dans les triangles rec-
composantes de S 1 M. tangles bien choisis. Ne pas oublier que la somme des angles
c) Faire un développement limité en tenant compte du fait que dans un triangle vaut π.
x ≪ D et a ≪ D.
c) Ecrire la condition d’interférences constructives et remarquer
d) Procéder de même pour S 2 M. que le choix de la direction d’observation fixe la longueur
e) Ecrire les conditions d’interférences constructives puis destruc- d’onde pour laquelle les interférences constructives se mani-
tives. festent.
214
Propagation d’un signal - Notion d’ondes Chapitre 7
∆t2 T
b) Le signal x passe par son maximum avant que ce ne soit le ∆t1
cas pour le signal y donc x est en avance sur y.
y(t) x(t)
215
Chapitre 7 Propagation d’un signal - Notion d’ondes
y(t, xB =10m) J
0,20 t(s) I
I K
0,30 t(s)
5,0s 7,0s
216
Propagation d’un signal - Notion d’ondes Chapitre 7
0,2
0,75 1,25
x(m)
1,5 0,3 t(s)
1,0 0,1
7.10
c) Entre t1 = 0,10 s et t2 = 0,20 s, les ondes ont encore pro-
gressé de 0,25 m de plus par rapport à la situation précé- γ
a) La limite s’obtient égalant les deux termes soit g k = k 3 .
dente. Elles coïncident alors sur une plage spatiale en se µ
superposant. Il en résulte la somme des deux ondes, ce qui γ γ 2π 2 2π
conduit à un signal nul ici. On a donc g = k 2 = avec k = . On en déduit
µ µ λ λ
217
Chapitre 7 Propagation d’un signal - Notion d’ondes
4π2 γ γ on obtient X 1 = 2,0 V pour l’amplitude. La pulsation s’ob-
g λ2 = et la longueur d’onde limite λℓ = 2π .
µ µg 2π
tient à partir de la période T = 20 µs soit ω = soit numé-
γ T
Le terme lié à la gravité est prépondérant pour g k ≫ k 3 , 5 −1
riquement 3,1.10 rad.s . On peut également donner la
µ
ce qui conduit à λ ≫ λℓ . 1
fréquence f qui est l’inverse de la période f = = 50 kHz.
T
b) En ne gardant que le terme lié à la pesanteur, on obtient Pour la phase initiale, on note que x1 (0) = 0 = X1 cos ϕ1 , ce
l’expression ω2 = g ktanh (kh). qui impose d’avoir cos ϕ1 = 0 autrement dit ϕ1 = − (on
π
2
ω 1 g π
On obtient v ϕ = = g ktanh (kh) = tanh(kh). La exclut la valeur car le signal augmente localement avec t,
k k k 2
2π π
vitesse de phase dépend du vecteur d’onde k = donc ce qui n’est pas le cas du cosinus au voisinage de ). A no-
λ 2
de la longueur d’onde : l’océan est donc un milieu disper- π
ter que le signal s’écrit x1 (t) = X 1 cos ωt − = X 1 sin ωt.
sif pour ces ondes. 2
Pour le signal du récepteur 2, on procède de même :
c) De même, pour le terme lié à la tension superficielle, on a 2π
γ x2 (t) = X 2 cos ωt + ϕ2 avec ω = = 3,1.105 rad.s−1 la
ω2 = k 3 tanh(kh). T
µ même pulsation que pour le premier signal puisque la pé-
ω 1 γ 3 γ riode est la même T = 20 µs tout comme la fréquence
On obtient v ϕ = = k tanh(kh) = ktanh(kh).
k k µ µ 1
f = = 50 kHz et X2 = 2,0 V son amplitude. Quant à la
2π T
La vitesse de phase dépend du vecteur d’onde k = donc phase initiale, on a u2 (0) = −1,2 V avec u2 (0) = X 2 cos ϕ2
λ
de la longueur d’onde : l’océan est donc un milieu disper- −1,2
d’où cos ϕ2 = = −0,60 et ϕ2 = ±2,2 rad. Le signal
sif pour ces ondes également. 2,0
u2 étant localement décroissant, ce n’est possible qu’avec
d) Les applications numériques
donnent pour la longueur ϕ2 > 0 donc ϕ2 = 2,2 rad.
γ
d’onde limite λℓ = 2π = 1,7 cm. Les deux signaux sont déphasés. Le signal du récepteur
µg
1 passe par son maximum avant le signal du récepteur 2
Les deux longueurs d’onde correspondent à l’approxima-
donc u1 est en avance sur u2 (u2 est en retard sur u1 ). Les
tion où la tension
superficielle est négligée donc dans ces deux signaux sont décalés temporellement de ∆t = 8,0 µs,
g
situations v ϕ = tanh(kh). On obtient v ϕ = 99 m.s−1 ce qui correspond à un déphasage dont la valeur absolue
k ∆t
pour λ = 1,0.103 km et v ϕ = 3,5 m.s−1 pour λ = 5,0 m. est ∆ϕ = 2π = 2,5 rad. Comme u2 est en retard sur u1 ,
T
∆ϕ = ϕ2 − ϕ1 < 0 donc ∆ϕ = −2,5 rad.
7.11 On aurait également pû calculer directement le déphasage
à partir des deux phases à l’origine πprécédemment
déter-
On note d la distance où se produit l’impact de la foudre, c s
la vitesse du son qui vaut c s = 340 m.s−1 , cl = 3,00.108 m.s−1 minée soit ∆ϕ = ϕ2 − ϕ1 = 2,2 − − = 3,7 rad. Cette va-
2
la vitesse de la lumière, t s la durée mise par le son et tl celle leur étant définie à 2π près, on retrouve −2,6 rad en sous-
mise par la lumière depuis le point d’impact de la foudre. On trayant 2π à 3,7 rad (l’écart entre les deux valeurs est lié aux
d d arrondis...).
a les relations c s = et cl = avec ∆t = t s − tl soit ∆t = 7,0 s.
ts tl
b) Le retard temporel du signal du récepteur 2 par rapport à
En combinant les différentes équations
entre elles, on obtient
d cl − c s celui du récepteur 1 pour une distance d = 12 mm vaut
d d ∆tc s cl
donc ∆t = − = . On en déduit d = ∆t = 8,0 µs.
cs cl c s cl cl − c s
et numériquement d = 2,38 km. Il n’y a donc pas de risques d
On en déduit la célérité par la relation c = soit numéri-
d’être touché par la foudre. On peut noter que la célérité de la ∆t
quement c = 1500 m.s . −1
lumière étant un million de fois plus grande que celle du son,
on peut simplifier d sous la forme d ≈ c s ∆t, ce qui revient à c) La période vaut T = 20 µs donc la longueur d’onde s’écrit
négliger le temps de propagation de la lumière. λ = cT = 3,0 cm.
7.12
7.13
a) On peut écrire le signal du récepteur 1 sous la forme
2π a) La lecture de la fréquence sur le spectre correspond à l’abs-
x1 (t) = X 1 cos ωt + ϕ1 . On note X 1 l’amplitude, ω = la cisse du maximum de la courbe donnant le spectre soit
T
pulsation et ϕ1 la phase à l’origine. Par lecture graphique, 120 kHz environ.
218
Propagation d’un signal - Notion d’ondes Chapitre 7
219
Chapitre 7 Propagation d’un signal - Notion d’ondes
Sachant que s(3, t) = 4cos 6πt − 9π + ϕ = 4cos (6πt + 2), Au repos, le camion émet avec une fréquence f telle que
on en déduit ϕ = 2 + 9π = 30 rad. c
λ = cT = . Le pic sonore émis à t = 0 a alors parcouru une
f
c) Pour x = 2λ, on perçoit le même signal qu’en x = 0 (soit la
distance λ au bout du temps T où le second pic est émis.
fonction sinus) mais décalé de 2T dans le temps d’où l’al-
lure : b) Quand le camion est mobile à vitesse v , il avance de d = v T
durant T avant d’émettre le deuxième pic qui se trouve
s(2λ, t) alors plus proche du front d’onde voisin que précédem-
ment. Dans ces conditions, on a λ = λ′ + d = λ′ + v T d’où
c c v f
t = ′ + et f ′ = v > f . Le son paraît plus aigu. Ici
f f f 1−
T c
2T 3T on obtient f ′ = 461 Hz.
c) La voiture perçoit un premier front d’onde à t = 0, le
Pour t = 3T, le signal n’a pu se propager que jusqu’en 3λ deuxième est situé à une distance λ devant elle. Si elle était
dans l’espace et il a pour profil le symétrique du profil tem- immobile, elle le percevrait donc un instant T plus tard.
porel par rapport à un miroir, on obtient donc : Mais comme la voiture se déplace vers lui à vitesse v et lui
vers elle à vitesse c, ils se rencontrent au bout d’un temps
s(x,3T) plus court T ′ < T tel que λ = v T ′ + cT ′ :
v λ λ
x
t =0
c
3λ
220
Propagation d’un signal - Notion d’ondes Chapitre 7
221
Chapitre 7 Propagation d’un signal - Notion d’ondes
interférences constructives se trouveront aux positions xc L’origine du repère est prise en O. On écrit les coor-
π L a
telles que k (2xc − L) = p2π soit xc = p + .
k 2 2
données des différents points dans ce repère S 1 0 ,
2π λ L
Comme k = , cela conduit à xc = p + . Deux maxima 0
λ 2 2 a a
� � � � λ − x x−
successifs sont donc séparés de x p + 1 − x p = . 2 −−−→ 2
2 S 2 0 et M D . On en déduit S 1 M D − 0 soit
d) On a des interférences constructives si les deux ondes, ini- 0 0 0
tialement identiques dans l’espace, ont parcouru une diffé- a
x− � �
rence de trajet multiple de la longueur d’onde, ce qui leur −−−→ 2 a �2
S 1 M D de norme S 1 M = x− + D2 .
permet de rester en phase soit d2 − d1 = pλ. 2
0
d1 d2 �
S1 a2
S2 c) On développe la norme S 1 M = D2 + x 2 − ax + soit
xM 4
x � � �
�
� x 2 ax a2
S 1 M = �D2 1 + 2 − 2 + . En utilisant le fait que
D D 4D2
L x a
x =0 ≪ 1 et ≪ 1, on peut faire un développement limité
D D
1
sur la base de (1 + ε)α ≈ 1 + αε avec α = pour la racine
� 2�
Or, pour arriver au microphone, l’onde issue du haut- x2 ax a2
parleur 1 a parcouru une distance d1 = xM et celle issue carrée soit S 1 M ≈ D 1 + − + .
2D2 2D2 8D2
du haut-parleur 2 une distance d2 = L − xM . On en dé-
a
duit d2 − d1 = L − 2xM . En revenant à une position x gé- x+
nérale, on a des interférences constructives si L − 2x = pλ −−−→ 2
d) De la même façon, on a S 2 M D et sa norme vaut
λ L
soit xc = −p + , ce qui correspond aux mêmes valeurs 0
2 2 ��
discrètes qu’à la question précédente puisque p est un en- a �2
tier. S2M = x+ + D2 . En faisant le développement li-
2 � �
λ x2 ax a2
e) Entre deux maxima successifs, on a = 8,6 cm dont on mité, on obtient S 2 M ≈ D 1 + + + .
2 2D2 2D2 8D2
déduit λ = 17,2 cm et c = λf = 0,17.2000 = 340 m.s−1 . � � � �
ax ax ax
On en déduit S 2 M − S 1 M ≈ D − D − = soit
2D2 2D2 D
7.19 ax
δ≈ .
D
a) La différence de marche des deux rayons issus du même e) On observe des interférences :
point source S s’écrit dans l’air d’indice n (avec n = 1,00) : • constructives pour δ = pλ avec p un entier relatif autre-
δ = (SM)2 − (SM)1 = (SS 2 M) − (SS 1 M) avec les expressions ax λD
des chemins optiques (SS 2 M) = n SS 2 +n S 2 M pour l’un et ment dit = pλ donc xc = p ,
D a
(SS 1 M) = nSS 1 + nS 1 M pour l’autre. � �λ
• destructives pour δ = 2p + 1 avec p un entier relatif
On en déduit δ = n (SS 2 − SS 1 ) + nS 2 M − nS 1 M. Comme la 2� �
ax � �λ 1 λD
source S est placée de façon symétrique par rapport à S 1 et soit = 2p + 1 donc xd = p + .
S 2 , les longueurs SS 2 et SS 1 sont égales. Tout se passe alors D 2 2 a
On observe donc sur l’écran à x constant des franges rec-
comme si les deux rayons étaient issus de sources fictives
tilignes horizontales d’interférences. Entre deux franges
situées en S 1 et en S 2 puisque δ = nS 2 M − nS 1 M et avec
d’interférences constructives successives, on a une inter-
n = 1 : δ = S 2 M − S 1 M. � � � �
frange i telle que i = xc p + 1 − xc p soit en explicitant
xA xB � � λD λD λD
b) On rappelle que si A y A et B y B alors les positions xc : i = p + 1 −p = .
a a a
0 0 On peut la retrouver en calculant l’écart
� entre
� deux
� �franges
xB − x A � � �2 d’interférences destructives : i = �xd p +�1 −xd� p , ce qui
−→ �
AB y B − y A de norme AB = (xB − x A )2 + y B − y A . 1 λD 1 λD λD
donne l’expression i = p + 1 + − p+ = .
0 2 a 2 a a
222
Propagation d’un signal - Notion d’ondes Chapitre 7
2π
f ) Le déphasage associé est ϕ = δ donc l’intensité lumi- Les chemins optiques s’écrivent :
λ
neuse sur l’écran s’écrit à proximité de l’axe de symétrie (SS 1 ) = nSA + nAI + n0 IJ + nJS 2 = nSA + nAI + IJ + nJS 2
et en considérant que les deux rayons ont la même
in-
2π ax et (SS 2 ) = nSB + nBS 2 .
tensité I0 : I = 2I0 1 + cos ϕ = 2I0 1 + cos soit
λ D On en déduit la différence de chemins optiques :
2π
I(x) = 2I0 1 + cos x .
i (SS 2 ) − (SS 1 ) = n (SB − SA) + n (BS 2 − AI − JS 2 ) − IJ
La deuxième forme met en évidence que l’interfrange i
Comme SB = SA et BS 2 = AI + IJ + JS 1 , on a :
s’identifie à la période spatiale de l’intensité lumineuse
conformément à ce qu’on avait établi avant d’une autre fa- (SS 2 ) − (SS 1 ) = nIJ − IJ = (n − 1) IJ = (n − 1) L
çon. L’allure de l’intensité lumineuse sur l’écran est la sui-
vante : Finalement on a :
ou encore
ax
δ=n + (n − 1) L
D
c) On observe des interférences constructives pour δ = pλ
ax
avec p un entier relatif soit n + (n − 1) L = pλ donc :
D
λD (n − 1) LD
xc = p −
na na
Entre deux franges successives d’interférences
construc-
tives,
on a une interfrange i =
x c p + 1 − x c p telle que
λD (n − 1) LD λD (n − 1) LD
7.20 i = p +1 + − p soit :
na na na na
a) La différence de marche entre deux rayons à partir du plan λD
des trous d’Young où se situent S 1 et S 2 s’écrit : i=
na
λN 633.10−9 .95
∆n = = = 3,0.10−4
L 0,20
Les indices de l’air et du vide sont respectivement n �= 1,00
et n0 = 1,00. L’écart est très petit mais tout à fait mesurable.
223
Chapitre 7 Propagation d’un signal - Notion d’ondes
225
Chapitre 8 Régime sinusoïdal forcé - Résonance
Utiliser les nombres complexes. • L’amplitude réelle est le module de l’amplitude complexe et la
phase est l’argument de l’amplitude complexe.
• Le module d’un produit (respectivement d’un quotient) est égal au
produit (respectivement au quotient) des modules.
• L’argument d’un produit (respectivement d’un quotient) est égal à
la somme (respectivement à la différence) des arguments.
• L’écriture z = a + j b d’un nombre complexe permet de détermi-
ner les cosinus, sinus et tangente de l’argument ϕ par les relations
a b b
cos ϕ = � , sin ϕ = � et tan ϕ = .
2
a +b 2 2
a +b 2 a
• L’argument s’obtient en déterminant sa tangente comme le rap-
port des parties imaginaire et réelle et étudiant le signe de son co-
sinus qui est le même que celui de la partie réelle.
• Le passage à la notation complexe s’obtient en utilisant la corres-
d 1
pondance ≡ j ω et dt ≡ .
dt jω
Exemple :
�→ Exercices 8.1, 8.2, 8.3, 8.4, 8.5, 8.6, 8.7, 8.8, 8.9, 8.10, 8.11, 8.12, 8.13, 8.14, 8.15, 8.16, 8.17, 8.18.
Utiliser les impédances complexes. • L’impédance complexe Z d’un dipôle s’écrit en convention récep-
u
teur Z = i en notant i l’amplitude complexe de l’intensité du cou-
rant traversant le dipôle et u l’amplitude complexe de la tension
aux bornes du dipôle.
• L’impédance complexe d’une résistance R est Z = R.
1
• L’impédance complexe d’une capacité C est Z = .
j Cω
• L’impédance complexe d’une inductance L est Z = j Lω.
�→ Exercices 8.1, 8.2, 8.3, 8.4, 8.5, 8.6, 8.7, 8.8, 8.9, 8.10, 8.11, 8.12, 8.13, 8.14, 8.15, 8.16, 8.17, 8.18.
226
Régime sinusoïdal forcé - Résonance Chapitre 8
u1 u2 u3 uN
u
Une même intensité i 1 = i 2 = . . . = i N traverse les N impédances et les
tensions uk s’ajoutent u1 + u2 + . . . + un = u soit avec la loi d’Ohm qui
s’écrit uk = Z k i k l’impédance équivalente Z e = Z 1 + Z 2 + . . . + Z N ou
N
Ze = Zk .
k=1
Exemple :
iN
227
Chapitre 8 Régime sinusoïdal forcé - Résonance
Exemple :
u Ze i Z1 Z2 i Z2 i
i1 = = = =
Z1 Z1 Z1 Z1 + Z2 Z 1 + Z2
�→ Exercices 8.3, 8.4, 8.5, 8.7, 8.8, 8.10, 8.11, 8.14, 8.15, 8.16, 8.17, 8.18.
Relier acuité de la résonance, largeur de • La bande passante à −3 dB est définie par la bande de pul-
la bande passante et facteur de qualité. ∆ω
sations ∆ω (ou de fréquences ∆f = ) pour lesquelles on a
2π
X max
X(ω) � .
2
• Physiquement la largeur ∆ω de la bande passante fournit une me-
sure de la largeur du pic de résonance.
• La résonance est d’autant plus aiguë que la largeur du pic de ré-
sonance est étroit. A l’inverse, la résonance est d’autant plus floue
que le pic de résonance est large. Par conséquent, l’acuité de la ré-
sonance varie en sens inverse de la largeur de la bande passante.
• Dans le cas d’une résonance du type de celle de l’intensité dans
ω0
un circuit R, L, C série, le facteur de qualité est défini par Q = ,
∆ω
rapport sans dimension de la pulsation propre qui est, dans ce cas,
égale à la pulsation de résonance et de la largeur de la bande pas-
sante correspondante. Les variations du facteur de qualité et de la
largeur de la bande passante sont inverses. Par conséquent, l’acuité
de la résonance varie comme la largeur de la bande passante.
228
Régime sinusoïdal forcé - Résonance Chapitre 8
Exemple :
Déterminer pulsation propre et facteur La pulsation propre correspond à la pulsation de résonance ou pulsa-
de qualité à partir d’un graphique. tion du maximum. Il suffit de lire la pulsation correspondant au maxi-
mum de la courbe sur un graphique donnant l’amplitude en fonction
de la pulsation.
ω0
Le facteur de qualité étant défini par Q = , sa détermination né-
∆ω
cessite de connaître la pulsation propre ainsi que la bande passante
à −3 dB. Pour cette dernière, il convient de lire les deux pulsations ω1
X max
et ω2 > ω1 correspondant à des amplitudes X telles que X = � . Il
2
ω0 ω0
suffit alors de calculer ∆ω = ω2 − ω1 puis Q = = .
∆ω ω2 − ω1
229
Chapitre 8 Régime sinusoïdal forcé - Résonance
Exemple :
I(A)
ω(rad.s−1
230
Régime sinusoïdal forcé - Résonance Chapitre 8
Déterminer :
a) l’amplitude complexe u de la tension u,
b) l’amplitude réelle U de la tension u,
c) la phase ϕ de la tension u.
R
e L u
L R
i (t)
e(t) =e m cos ωt
231
Chapitre 8 Régime sinusoïdal forcé - Résonance
e) Que vaut le déphasage entre i (t) et e(t) si l’impédance est réelle ? En déduire
la valeur de capacité C à choisir pour annuler le déphasage ϕ entre l’intensité
i (t) du courant arrivant dans le montage global et la tension à ses bornes ? Faire
l’application numérique.
L′ R′
R
e R0 C0 s
a) Exprimer s en fonction de e.
b) En déduire la condition pour que les amplitudes des tensions e(t) et s(t) soient
indépendantes de la fréquence.
c) Déterminer la valeur de la capacité C à utiliser.
d) Que vaut alors le rapport des amplitudes de ces tensions ?
232
Régime sinusoïdal forcé - Résonance Chapitre 8
v (t)
i (t)
L i1 i2
e(t)
R C u(t)
233
Chapitre 8 Régime sinusoïdal forcé - Résonance
e(t) L R s(t)
courbe 2 courbe 1
Tension (V)
8
6
4
2
0 t (ms)
0.5 1 1.5 2 2.5 3
−2
−4
−6
−8
r L
E0
R UR
r0
I
234
Régime sinusoïdal forcé - Résonance Chapitre 8
Voie 1 Voie 2
r L D
A B
C
R UR
E0 GBF
I
M
235
Chapitre 8 Régime sinusoïdal forcé - Résonance
e(t) 2R C s(t)
r L R
uR
Rg C uC
236
Régime sinusoïdal forcé - Résonance Chapitre 8
237
Chapitre 8 Régime sinusoïdal forcé - Résonance
um (V)
14
12
10
0 f (kHz)
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
ϕ(◦ )
0
−20
−40
−60
−80
−100
−120
−140
−160
−180 f (kHz)
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
238
Régime sinusoïdal forcé - Résonance Chapitre 8
ω f em
a) On pose x = = et um = um e j ϕ . Montrer qu’on a um = x . Déter-
ω0 f0 1 − x2 + j
Q
miner ω0 , f 0 et Q en fonction de R, L et C.
b) Etudier les variations de um en fonction de x. Montrer que sous une condition
à préciser,
on peut observer un phénomène de résonance pour une fréquence
1
fr = f0 1 − différente de f 0 .
2Q2
c) Calculer ϕ pour x = 0, x = 1 et x tendant vers l’infini.
d) Exprimer u(t) pour f = f 0 . Quel est le risque ?
e) Déterminer graphiquement f 0 sur le diagramme en phase. Lire ou déduire alors
sur le diagramme en amplitude les valeurs de e m et Q. Déterminer aussi graphi-
quement la valeur de f r et montrer qu’elle correspond bien à la formule théorique
attendue.
e(t) R L C
239
Chapitre 8 Régime sinusoïdal forcé - Résonance
e(t) L C u(t)
On écrit u(t) sous la forme u(t) = um cos ωt + ϕ . On utilise la notation complexe
u = um e j (ωt +ϕ) = um e j ωt avec um = um e j ϕ et e = e m e j ωt = e m e j ωt .
a) Quelle est l’impédance équivalente Z eq de l’association en parallèle de la capacité
C et de l’inductance L ?
1
b) Montrer que um = e m . On pourra utiliser la formule des ponts
1
1 + j R Cω −
Lω
diviseurs de tension.
ω 1
c) On pose x = , montrer qu’on a um = e m . On précisera la valeur
ω0 1
1+ jQ x −
x
de ω0 et Q en fonction de R, L et C.
d) Déterminer um = |um | en fonction de x et tracer son tableau de variations en
fonction de x. Montrer qu’on observe une résonance en tension pour une pulsa-
ω0
tion f r qu’on exprimera en fonction de f 0 = .
2π
e) Déterminer la largeur de la bande passante ∆ f en fonction de f 0 et Q.
f ) Calculer f r , Q et ∆ f pour R = 1,0 kΩ, L = 10 mH et C = 0,50 µF.
g) L’allure de la courbe donnant um en fonction de f est donnée ci-dessous.
um (V)
5
4.5
4
3.5
3
2.5
2
1.5
1
0.5
0 f (kHz)
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5
240
Régime sinusoïdal forcé - Résonance Chapitre 8
ϕ (rad)
2
1.5
0.5
f (kHz)
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5
−0.5
−1
−1.5
R
L L
R
Rg Rg
C u(t) R C u(t)
e(t) e(t)
i i
montage A montage B
241
Chapitre 8 Régime sinusoïdal forcé - Résonance
Situés sous les cordes d’une guitare électrique, les microphones en sont un des élé-
ments fondamentaux pour bien restituer le son. Un microphone de guitare est consti-
tué d’un ou plusieurs aimants entourés d’une bobine de cuivre. La corde en mouve-
ment vibre au-dessus de l’aimant créant par induction une tension e(t) = e m cos (ωt)
supposée sinusoïdale. Le comportement électrique du microphone est alors modéli-
sable par le schéma ci-dessous.
On donne C0 = 100 pF, R0 = 1,0 MΩ et R = 3,0 kΩ.
a) On se place en régime sinusoïdal forcé.
H0 ω
Montrer que u = x e avec x = ω . On exprimera H0 , Q et ω0 en fonction
2
1−x + j 0
Q
de R, R0 , C et L.
242
Régime sinusoïdal forcé - Résonance Chapitre 8
u(t)
R0
C0
L R
e(t)
b) On s’intéresse à l’amplitude um de la tension u(t) = um cos ωt + ϕ . Exprimer
cette amplitude notamment en fonction de x et établir ses variations en fonction
de x dans le cas d’une résonance pour des valeurs de Q que l’on précisera. Établir
ω0
l’expression de la fréquence de résonance f r en fonction de f 0 = et Q.
2π
1
c) On se place dans le cas où ≪ 1. Simplifier l’expression de f r et donner la
2Q2
valeur approchée de um à la résonance. En déduire le tracé de l’allure théorique
attendue pour um en fonction de f .
d) Le graphe expérimental de v = um en fonction de f est le suivant :
243
Chapitre 8 Régime sinusoïdal forcé - Résonance
Du mal à démarrer ?
8.1 b) Ecrire l’impédance équivalente sous la forme Ze q = Re q + j Le q ω
Appliquer la relation du pont diviseur de tension en notation avec Lω = R et identifier avec l’expression précédente.
complexe. c) Ecrire la relation entre i , Ze q et e . Revenir à la notation réelle
8.2 en calculant le module et l’argument de i .
a) Utiliser le montage équivalent en régime permanent pour ob- d) La formule des ponts diviseurs de courant nécessite deux im-
tenir R. pédances en parallèle.
Etablir la relation entre les amplitudes et le module de l’impé- e) La formule des ponts diviseurs de tension nécessite deux im-
dance du circuit. pédances en série.
b) Ne pas oublier d’étudier le signe de la partie réelle pour déter- f) Ecrire les relations simples entre u , i et les impédances de la
miner s’il faut ou non ajouter π dans l’expression du dépha- bobine et de la résistance.
sage. 8.8
244
Régime sinusoïdal forcé - Résonance Chapitre 8
em
c) Déterminer un équivalent de u m dans les conditions sou- e) Les fréquences de coupure sont obtenues pour u m = � ici
haitées pour trouver rapidement l’argument donc la phase. 2
2
1
d) Pour f = f 0 , on a x = 1. Dans ce cas, simplitifier l’expression soit Q2 x − = 1 en ne gardant que les deux solutions posi-
x
de u m avant de calculer le module et l’argument. tives.
e) Attention : ici, la résonance n’a pas lieu pour f 0 . Par contre, f) Pour trouver le facteur de qualité Q, utiliser la relation entre
pour cette dernière fréquence, amplitude et déphasage ont des bande passante ∆ f et fréquence de résonance f 0 trouvée pré-
valeurs simples. cédemment.
g) Exprimer tan ϕ en fonction de x et prouver que c’est une
8.13 fonction décroissante. Pour trouver la phase, rechercher un
équivalent de u m dans les conditions souhaitées pour obtenir
a) Appliquer la formule des ponts diviseurs de tension aux bornes rapidement le résultat.
de la bobine. h) On rappelle que les fréquences de coupure correspondent ici
1 2 1 π
b) Etudier les variations de f (x) = 1 − + . à ϕ=± .
x2 Q2 x 2 4
1
c) La résonance n’a pas lieu si Q < � ≈ 0,7. 8.16
2
d) Pour f = f 0 , on a x = 1. Dans ce cas, simplifier l’expression de a) Exprimer en notation complexe la tension u et l’intensité i .
u m avant de calculer module et argument. Réaliser une étude rapide des amplitudes de ces deux gran-
deurs pour attribuer chaque graphe à chacune des deux gran-
8.14 deurs.
b) Exploiter les valeurs des grandeurs à basses fréquences, les
a) L’admittance est l’inverse de l’impédance. éventuelles fréquences de résonance et du facteur de qualité
b) Exprimer l’intensité complexe i en fonction de l’admittance pour déterminer les valeurs des composants.
équivalente et trouver la valeur de ω qui minimise son mo-
dule. 8.17
245
Chapitre 8 Régime sinusoïdal forcé - Résonance
π Lω
ou encore ϕ = − ψ avec tanψ = et cos ψ du signe complexe i m = i m e j ϕ . De même pour e(t) = e m cos ωt,
2 R
Lω on peut écrire e = e m e j ωt = e m e j ωt puisque la phase à
de R donc positif. Par conséquent, on a ψ = Arctan et em
R l’origine dans e(t) est nulle. On a donc i m = . On
π Lω R + j Lω
ϕ = − Arctan em
2 R calcule le module i m = |i m | = et l’argument
2 2 2
R + L ω
8.2 ϕ = Argi m = Arge m −Arg R + j Lω = −Arg R + j Lω soit en
R
a) Le circuit proposé est le suivant : prenant soin de vérifier que cos(−ϕ) = donc
R + L2 ω2
2
cos ϕ > 0, ce qui permet de ne pas avoir à ajouter ±π à l’arc-
i R Lω
tangente : ϕ = −Arctan .
R
e L em 2
b) On a |Z e | = = R + L2 ω2 d’où en élevant au carré la
im
dernière égalité et en isolant L, on obtient la relation :
di 1 em 2 2 1 em 2
La loi des mailles donne e = L + Ri . L= −R = − R2 = 17 mH
dt ω im 2π f im
En régime continu, tensions et intensités sont des
di Lω
constantes par rapport au temps donc ici = 0. On en c) On applique la relation ϕ = −Arctan = −0,93 rad ou en-
dt R
E core ϕ = −53◦ . Comme ϕ < 0, l’intensité du courant est en
déduit E = RI soit R = = 8,7 Ω.
I retard sur la tension.
En régime 1
sinusoïdal
forcé, on passe en notation complexe d) Si on ajoute un condensateur d’impédance ZC = en
soit e = R + j Lω i (1). En prenant la norme de cette ex- j Cω
parallèle avec l’impédance équivalente Z e obtenue pré-
pression, on obtient U = R2 + (Lω)2 I. La valeur de l’in-
cédemment, on obtient une nouvelle impédance équiva-
ductance se déduit de cette relation soit 1 1 1 1
lente Z eq vérifiant = + = j Cω + .
Z eq ZC Ze R + j Lω
1 U2
L= − R2 = 0,12 H
2π f I2 e) Si l’impédance Zeq = |Z eq |e j ψ est réelle, ψ = ArgZ eq = 0 et
comme e = Zeq i , on a Arge = Arg(Zeq ) + Arg(i ) = Argi , ce
b) Le déphasage s’obtient en prenant
l’argument
de la rela- qui signifie que ϕ = 0 ou encore qu’intensité du courant et
tion (1) donc Arge = Argi + Arg R + j Lω soit tension sont en phase.
Afin d’assurer un déphasage nul, on doit annuler la partie
ϕ = Argi − Arge = −Arg R + j Lω = −ψ
imaginaire de l’impédance. Le plus simple est ici d’écrire
1
Lω que si l’impédance Z eq est réelle, son inverse l’est
On passe par la tangente de ψ soit tanψ = . Z eq
R
Par ailleurs, cos ψ est du signe de R donc positif. On a alors aussi. Or, comme le moteur est en parallèle du condensa-
Lω Lω teur, on a :
ψ = Arctan . Finalement ϕ = −ψ = −Arctan et numé-
R R 1 R − j Lω R L
◦
riquement ϕ = −77 = −1,3 rad. = j Cω+ 2 = + j ω C −
Z eq R + L2 ω2 R2 + L2 ω2 R2 + L2 ω2
c) Pour avoir une inductance pure, il faut pouvoir négliger la
partie réelle de l’impédance c’est-à-dire R devant Lω. La L’annulation de la partie imaginaire conduit à une valeur
R L
condition se traduit par 2π f L ≫ R soit f ≫ = 11,5 Hz. de la capacité C = 2 = 0,38 mF.
2πL R + L2 ω2
8.3 8.4
a) La résistance et la bobine sont en série, l’impédance équi- a) L’association en série a pour impédance Z′ = R′ + j L′ ω et
valente s’écrit Ze = ZR +ZL = R+ j Lω. Par définition de l’im- Rj Lω
celle en parallèle Z = soit en multipliant par la
e R + j Lω
pédance, on peut écrire e = Z e i soit i = . En notant quantité conjuguée du dénominateur :
R + j Lω
l’intensité sous la forme i (t) = i m cos ωt + ϕ , le passage à
RL2 ω2 R2 Lω
la notation complexe donne i = i m e j ωt avec l’amplitude Z= 2 2 2
+j 2
R +L ω R + L2 ω2
246
Régime sinusoïdal forcé - Résonance Chapitre 8
247
Chapitre 8 Régime sinusoïdal forcé - Résonance
1 2 π π
h) Application numérique : ω0 = � = 316 rad.s−1 donc ϕi = Arg − Arg 1 + j + Arge m = 0 − + 0 = − . On en
LC R � 4 4
ω > ω0 et les valeurs demandées sont Um = 0,97 V et 2 π
ϕ = 2,6 rad= 150◦ . déduit i (t) = i m cos ωt + ϕi = e m cos ωt − .
R 4
d) La formule des ponts diviseurs de courant appliquée aux
8.7 deux branches en parallèle contenant R et C dans les-
a) La résistance et le condensateur sont en parallèle. On les quelles se partagent le courant i (t), donne
regroupe en une seule impédance :
1
1 ZC j Cω 1
ZR ZC R i1 = i=
1
i= i
j Cω R ZR + ZC 1 + j RCω
Z1 = = = R+
ZR + ZC 1 1 + j RCω j Cω
R+
j Cω
1
Comme RCω = 1, on peut écrire i 1m = i m ou
1 + j RCω
v 1
i 1m = i m en posant i 1 = i 1m e j ωt . On en déduit
1+ j
i 1 em
|i 1m | = � i m = pour l’amplitude et pour la phase
ZL 2 R
π π π
e Argi 1m = −Arg 1 + j + Argi m = − − = − d’où :
Z1 u 4 4 2
em π em
i 1 (t) = cos ωt − = sin ωt
R 2 R
248
Régime sinusoïdal forcé - Résonance Chapitre 8
De même, aux bornes de la bobine d’inductance L, on a donc s m < e m . La courbe 1 de plus faible amplitude est
ZL j Lω jR celle représentative de s(t) et la courbe 2 celle de e(t).
v= e= e= e soit après
Z1 + ZL R R On mesure la période graphiquement entre deux maxima
+ j Lω + jR
1 + j RCω 1+ j successifs par exemple soit T = 2,5 − 1,25 = 1,25 ms d’où
j R(1 + j ) j (1 + j ) 1
simplification v = e = e = (1 + j )e. f = = 800 Hz. On lit l’amplitude de la courbe 1, ce qui
R + j R(1 + j ) j T
On en déduit v m = (1 + j )e m en posant v = v m e j ωt soit donne e m = 8,0 V et celle de la courbe 2 soit s m = 1,8 V. Le
� π π déphasage qui correspond à l’avance de s(t) par rapport à
|v m | = 2e m et Argv m = Arg 1 + j + Arge m = + 0 = ∆t
4 4 e(t) se calcule par ϕ = 2π avec ∆t = 2,5 − 2,3 = 0,20 ms
� π T
soit v (t) = 2e m cos ωt + . qui est l’écart entre le maximum de s(t) et le plus proche
4
f ) On pourrait directement appliquer la relation intensité - maximum de e(t). On trouve ϕ = 1,0 rad.
tension en notation complexe pour la résistance u = Ri 1 , ω f 0,80
c) Par définition x = = = = 0,50.
ce qui redonne u(t) = Ri 1 (t). On retrouve la formule don- ω0 f0 1,6
née pour u(t). 1 1 1 1
On en déduit s m = em = � 8,0 = 1,8 V
Pour l’inductance, on a de même v = j Lωi = j Ri en utili- 2 1 2 1 + 4,0
sant le fait que Lω = R ici. 1+ 2
x
On obtient alors pour l’amplitude : 1 1 1
et ϕ = Args − Arge = Arg − Arg 1 − j = −Arg 1 − j .
2 x x
v m = j Ri m 1
Comme la partie réelle de 1 − j est positive, cos ϕ > 0 et
� x
d’où v m = Ri m = 2e m et pour la phase : on peut prendre directement l’arctangente
pour calculer le
1 1
π π déphasage soit ϕ = −Arctan − = Arctan = 1,1 rad. On
Argv m = + Argi m = x x
2 4 retrouve bien les valeurs mesurées graphiquement aux im-
précisions de lecture près.
ce qui conduit bien aux mêmes formules.
8.8 8.9
a) Pour appliquer la formule des ponts diviseurs de tension, il a) En régime permanent, la bobine est équivalente à un fil.
faut avoir deux impédances en série. Pour cela, on associe On a alors le circuit suivant :
en parallèle la résistance et la bobine et on obtient une im-
Rj Lω r
pédance équivalente Z1 = . Comme Z 1 se retrouve
R + j Lω
en série avec la première résistance, on peut appliquer la
formule des ponts diviseurs de tension : E0
R
UR
Z1 1 1
s= e= e= e
Z1 + R R R + j Lω r0
1+ 1+ I
Z1 j Lω
1 R
On en déduit en utilisant = −j et en posant ω0 = :
j 2L On utilise la formule des ponts diviseurs de tension,
ce qui
R E0 r0
s 1 1 1 1 1 1 1 conduit à UR = E0 et r = R −1− . L’appli-
= = = = R + r0 + r UR R
e R 2 R 2 1 − j ω0 2 1
cation numérique donne r = 29 Ω.
2− j 1− j 1− j
Lω 2Lω ω x
b) On lit directement le maximum sur chaque courbe soit
R Ue = 5,0 V et UR = 2,5 V.
et on a numériquement ω0 = = 1,0.104 rad.s−1 soit une
2L
ω0 R c) On utilise la loi d’Ohm qui conduit immédiatement au ré-
fréquence f 0 = = = 1,6 kHz. UR
2π 4πL sultat I = = 6,3.10−2 A.
b) En prenant le module de l’expression précédente, on ob- R
sm 1 1 1 sm 1 d) La définition de l’impédance complexe d’un dipôle étant
tient = . Comme 1 + 2 > 1, on a < en convention récepteur le rapport de la tension complexe
em 2 1 x em 2
1+ 2 aux bornes du dipôle sur l’intensité traversant ce dipôle,
x
249
Chapitre 8 Régime sinusoïdal forcé - Résonance
|u|U R
on aboutit à Z = |Z| = = avec U l’amplitude de la ten-
|i | I
sion aux bornes du dipôle et I celle de l’intensité traversant
le dipôle.
Ue
Ici on a donc pour le dipôle AM : Z AM = = 80 Ω.
I e(t) Z1 s(t)
e) ue est en avance sur uR car elle passe par un maximum
∆t = 0,33 ms avant la tension uR et cet écart est inférieur à
une demi- période. Ceci est important car on prend géné-
ralement par convention le déphasage entre [−π,π]. On se
ramène donc en valeur absolue à un déphasage entre 0 et Le condensateur de capacité C et la résistance 2R étant en pa-
π, le signe indiquant l’avance ou le retard. Ici on pourrait 1
2R
tout aussi bien dire que uR est en avance sur ue de T −0,33 j Cω 2R
T rallèle, on a Z 1 = = .
en ms mais cela conduirait à un écart ∆T > . Ce n’est pas 1 1 + j 2RCω
2 2R +
j Cω
faux mais quand l’énoncé ne le précise pas, il vaut mieux
Par la formule des ponts diviseurs de tension, on en déduit
se placer dans la convention classique. 2R
Z1 1 + j 2RCω 2R
f ) Les deux signaux sont décalés de ∆t (un carreau sur le s= e= e= e soit fi-
R + Z1 2R R 1 + j 2RCω + 2R
graphe) tandis que la période est T (douze carreaux sur R+
le graphe). Comme un décalage d’une période équivaut 1 + j 2RCω
2
à un déphasage de 2π, on en déduit par proportionnalité nalement s = e.
2π π 3 + j 2RCω
ϕu e /i = ∆t = rad. Les deux signaux sont déphasés de En prenant le module de cette relation, on obtient :
T 6
0,52 rad ou 30◦ . 2
sm = em
g) Les impédances s’ajoutent lorsqu’elles sont associées en 9 + (2RCω)2
1 2
série soit Z AM = Z R + Zr + ZL + ZC = R + r + j Lω + ou sm 2 4 2 = 4 em
j Cω soit = 2
ou encore (2RCω) −9
1
em 9 + (2RCω)
2
sm
encore Z AM = R + r + j Lω − . 1 em 9
Cω soit C = − .
Rω sm 4
h) On a la relation suivante Z AM = |Z AM |e j ϕue /i qu’on peut 2π
Sur le graphe, on lit T = 2,0.10−6 s soit ω = et numérique-
écrire Z AM = Z AM e j ϕue /i = Z AM cos ϕu e /i + j sinϕu e /i . T
ment ω = 3,1.106 rad.s−1 . On a aussi e m = 4,0 V et s m = 1,6 V.
On en déduit C ≈ 0,64 nF.
i) En prenant la partie réelle des deux expressions précé-
Une autre possibilité consiste à utiliser le déphasage entre les
dentes de Z AM , on obtient Re Z AM = R + r ainsi que 2RCω
deux signaux. On a tanϕ = − , ce qui permet d’obtenir
Re Z AM = Z AM cos ϕu e /i soit r = Z AM cos ϕu e /i −R = 29 Ω. 3
3tan ϕ
C=− . Or le décalage temporel correspond à 3 carreaux
2Rω
j) En prenant la partie imaginaire des deux expressions pré- 3
1 pour une période de 20 carreaux donc ϕ = −2π . On obtient
cédentes de Z AM , on obtient Im Z AM = Lω− ainsi que 20
Cω donc C = 0,66 nF, valeur cohérente avec la précédente.
Z AM 1
Im Z AM = Z AM sinϕu e /i soit L = sin ϕu e /i + .
ω Cω2 8.11
2π
Avec ω = = 1,6.103 rad.s−1 , on obtient L = 66 mH. a) Les impédances complexes de la bobine, du résistor et du
T
condensateur sont respectivement Z L = r + j Lω, ZR = R et
1
ZC = . L’impédance complexe du circuit s’écrit donc
j Cω
1
8.10 Z = Rg + R + r + j Lω + .
j Cω
Le circuit est constitué de l’association en série de deux im- Lω 1
pédances R et Z 1 à laquelle on peut appliquer la formule des b) On obtient l’expression Z = R0 1 + j − en no-
R0 CR0 ω
ponts diviseurs de tension : tant R0 = Rg + R + r .
250
Régime sinusoïdal forcé - Résonance Chapitre 8
ω ω0 est préférable de factoriser en (a − b)(a + b).
On peut l’écrire Z = R0 1 + j Q − . Par identifica-
ω0 ω On peut alors écrire l’inéquation sous la forme
L Q 1
tion, on a = et = Qω0 . En multipliant les Qω2 − ω0 ω − Qω20 Qω2 + ω0 ω − Qω20 0.
R0 ω0 Cω0
L’étude du signe de la première parenthèse conduit à ré-
L
deux égalités membre à membre, on obtient Q2 = 2 soudre l’équation Qω2 − ω0 ω − Qω20 = 0 pour en obtenir
R0 C les racines.
1 L Son discriminant vaut ∆ = ω20 + 4Q2 ω20 > 0 et les racines
soit Q = . En reportant alors dans l’une ou
R + Rg + r C
1 + 1 + 4Q2
1 sont pour l’une ω1 = ω0 > 0 et pour l’autre
l’autre des égalités, on en déduit ω0 = � . 2Q
LC
1 − 1 + 4Q 2
e e ω′1 = ω0 < 0. La valeur prise par le trinôme
c) L’intensité complexe s’écrit I = = . 2Q
Z ω ω0
R0 1 + j Q − Qω2 − ω0 ω − Qω2 pour ω = 0 est −Qω20 < 0. Cette valeur
ω0 ω
ω = 0 est comprise entre les deux racines du trinôme : le
d) On en déduit l’amplitude de l’intensité
trinôme est donc négatif entre les racines soit pour ω ω1
E en tenant compte du fait que les pulsations sont toujours
I= positives.
ω ω0 2 L’étude du signe de la deuxième parenthèse conduit à ré-
R0 1 + Q2 −
ω0 ω soudre l’équation Qω2 + ω0 ω − Qω20 = 0 pour en obtenir
les racines.
E Son discriminant vaut ∆ = ω20 + 4Q2 ω20 > 0 et les racines
Par identification A = et B = Q.
R0
−1 + 1 + 4Q2
e) Pour montrer que I(ω) passe par un maximum et ainsi sont pour l’une ω2 = ω0 > 0 et pour l’autre
2Q
prouver le phénomène de résonance en intensité, on peut
−1 − 1 + 4Q2
étudier les variations de la fonction de ω définie par I(ω) ω′2 = ω0 < 0. La valeur prise par le trinôme
2Q
ω ω0 2
ou celles de f (ω) = 1 + Q2 − . Pour ce faire, on Qω2 − ω0 ω − Qω2 pour ω = 0 est −Qω20 < 0. Cette valeur
ω0 ω
peut envisager de calculer la dérivée ou bien remarquer ω = 0 est comprise entre les deux racines du trinôme : le
que pour toute valeur de ω, f (ω) 1 et qu’on a le cas d’éga- trinôme est donc négatif entre les racines soit pour ω ω2
lité pour ω = ω0 . On en déduit que f (ω) passe par un mi- en tenant compte du fait que les pulsations sont toujours
nimum pour ω = ωr = ω0 . Comme la fonction racine car- positives.
rée est strictement croissante et la fonction inverse stricte- Le produit des deux parenthèses est donc négatif entre ω2
1 et ω1 (en remarquant que ω2 < ω1 ). Par conséquent, la
ment décroissante, la fonction présente les varia- ω0
f (ω) bande passante est donnée par ∆ω = ω1 − ω2 = .
tions inverses à savoir qu’elle passe par un maximum en Q
ωr . g) La fréquence propre est obtenue à la résonance en inten-
A A sité donc f 0 est lue au maximum de la courbe, ce qui donne
Comme I(ω) = 2 = f (ω) , on a ainsi ici f 0 = 1,6 kHz.
ω ω0
1 + Q2 − On lit Imax = 9,0 mA.
ω0 ω Imax
prouvé l’existence de la résonance en intensité pour ωr . On en déduit que � = 6,4 mA et les fréquences pour
2
E lesquelles on a cette valeur de l’intensité sont f 1 = 2,1 kHz
Le maximum obtenu est Imax = I(ωr ) = A = .
R0 f0
et f 2 = 1,2 kHz donc une bande passante ∆ f = f 1 − f 2 =
f ) On détermine la bande passante dont la définition est rap- Q
pelée dans l’énoncé en résolvant f0
et un facteur de qualité Q = = 1,8.
∆f
A A 1
2 �2 h) La pulsation propre s’exprime par ω0 = � , on en déduit
ω ω0 LC
1 + B2 − 1 1
ω0 ω la valeur de l’inductance L = = = 0,10 H.
Cω20 4π2 f 02 C
ω ω0 2 1 L
soit 1 + B2 − 2 ou avec B = Q : L’expression du facteur de qualité égal à Q =
ω ω R C
2 0 0
ω ω0 1 L
Q2 − − 1 0 de la forme a 2 − b 2 qu’il conduit à R0 = = 553 Ω.
ω0 ω Q C
251
Chapitre 8 Régime sinusoïdal forcé - Résonance
em
1 L On souhaite l’écrire sous la forme um =
Comme R0 = Rg +r +R, on a r = R0 −Rg −R = −Rg −R x avec
Q C 1 − x2 + j
soit numériquement 23 Ω. Q
ω
i) Le déphasage ′ x= .
vaut ψ= Arg(i ) − Arg(e) = −ArgZ = −ψ avec ω0
ω ω0 1 1
tanψ′ = Q − et cos ψ′ du signe de la partie réelle Par identification, on obtient LC = soit ω0 = �
ω0 ω ω20 LC
de Z autrement dit positif puisquedusigne de R 0 . On en
π π ω ω0 1 1 1 L
′
déduit ψ ∈ − , ′
et ψ = Arctan Q − donc d’une part et RC = soit Q = = d’autre
2 2 ω0 ω Qω0 RCω0 R C
ω0 1
part. On en déduit f 0 = = � .
ω ω0 2π 2π LC
ψ = −Arctan Q − em
ω0 ω b) Le module de um s’écrit um = |um | = .
2 x 2
Pour ω = ω0 , on a ψ(ω0 ) = 0. 1 − x2 + 2
Q
j) Pour accéder à l’intensité à l’oscilloscope, on doit placer la 2
2 x
résistance R à la place du condensateur de capacité C de Pour étudier les variations de f (x) = 1 − x 2 + 2 , on
Q
manière à ce que les masses de l’oscilloscope et du généra- 2x
′ 2
calcule sa dérivée f (x) = 2 1 − x (−2x) + 2 qui s’écrit
teur soient communes.
Q
k) La tension aux bornes de la résistance R est UR = Ri . On ′ 2 1
obtient par conséquent le même comportement pour UR f (x) = 2x 2(x − 1) + 2 . Cette dérivée s’annule pour
Q
que pour l’intensité et notamment on observe un phéno- 1 1
2
x = 0 et x − 1 = − 2 soit xr = 1 − . La deuxième
mène de résonance expliquant l’existence du maximum de
2Q 2Q2
la voie Y.
1
l) A la pulsation ω0 , on est à la résonance en intensité donc solution n’existe que si x 2 > 0 soit Q > � ≈ 0,71. Dans ce
2
l’amplitude de la tension aux bornes de la résistance vaut cas, la fonction f (x) admet un extremum en xr qui est un
minimum, ce qu’on peut vérifier en étudiant le signe de la
REmax
UR,max = dérivée à savoir en cherchant le signe de f ′ (x). On résout
R0 2x 1
par exemple 2(1− x 2 )(−2x) + 2 > 0 soit 2(1− x 2 ) < 2 ou
REmax Q Q
donc R0 = . 1
UR,max x2 > 1 − = xr2 ou encore x > xr puisque x > 0.
2Q2
On lit Emax = 5,8 V et UR,max = 4,8 V sur les oscillo-
On en déduit le tableau de variations de um en fonction de
grammes. ω
x= >0 :
Sachant que R = 480 Ω, on en déduit R0 = 580 Ω ainsi que ω0
REmax
r ′ = R0 − R − R g = − R − Rg = 50 Ω.
UR,max
On peut obtenir la valeur de L′ à partir de l’expression de
la pulsation de résonance ω0 à laquelle on se trouve. En
1 2π
effet, ω0 = � = 2π f 0 = dont on déduit la valeur de
LC′ T0
T 2
l’inductance L′ = 20 = 0,40 H car on lit T0 = 1,25 ms.
4π C La fonction consistant à prendre la racine carrée puis l’in-
verse étant décroissante, on en déduit le tableau de va-
8.12 riations de um qui est l’inverse de celui de f (x) puisque
em
a) On applique la relation des ponts diviseurs de tension aux um = :
f (x)
bornes du condensateur soit
1
j Cω 1
u= 1
e= e
1 − LCω2 + j RCω
j Cω + j Lω + R
em
ou um = en ayant posé um = um e j ϕ et
1 − LCω2 + j RCω
em = em .
252
Régime sinusoïdal forcé - Résonance Chapitre 8
um (V)
Ainsi le module de la tension passe par un maximum pour 14
1 Qe m 12
la valeur xr qui correspond à ωr = ω0 1 − ≤ ω0 soit
2Q2 10
em 8
1
une fréquence f r = f 0 1 − ≤ f 0 . La résonance n’a pas 6
2Q2 4
em Qe m
umax = = 8.13
1 1 1
− 1−
Q2 4Q4 4Q2 a) On applique la relation des ponts diviseurs de tension, ce
qui donne
j Lω 1
c) On calcule la phase aux points désirés. u= e= e
1 1 R
Si x = 0, on a um = e m > 0 qui est un réel positif donc la + j Lω + R − + 1 − j
j Cω LCω2 Lω
phase est nulle soit ϕ = Argum = 0.
em
Qe m ou encore um = avec um = um e j ϕ et
Si x = 1, on a um ≈ −j qui est un imaginaire pur de 1 R
x 1− −j
π LCω2 Lω
partie imaginaire négative soit ϕ = − . em = em .
2
ω f
em En notant x = = , on souhaite l’écrire sous la forme :
Si x tend vers l’infini, um ≈ − 2 qui est un réel négatif ω0 f0
x
d’où ϕ = −π. em em
um = =
1 1 ω 2
ω0
d) Pour x = 1 c’est-à-dire pour ω = ω0 ou pour f = f 0 , on a 1− 2 − j
em π x Qx 1 − 02 − j
um = = −j Qe m soit um = Qe m et ϕ = − d’où ω Qω
1 2
1−1+ j 1 1
Q Par identification, on obtient ω20 = soit ω0 = � et
π LC LC
u(t) = Qe m cos ω0 t − . Si Q ≫ 1, l’amplitude de la ten-
2 R ω0 Lω0 1 L
sion peut être très grande et il y a alors un risque d’endom- = soit Q = = . On en déduit aussi la fré-
L Q R R C
mager le condensateur. ω0 1
quence f 0 = = � .
π 2π 2π LC
e) Pour ϕ = − = −90◦ , on lit f 0 = 5,0 kHz sur le graphe de
2 b) On calcule le module de um soit
phase. On reporte cette valeur de fréquence sur le graphe
en amplitude pour en déduire l’amplitude Qe m = 12 V. On em em
|um | = =
lit également à f = 0,0 kHz la valeur de e m = 6,0 V d’où on 1 2 1 g (x)
déduit que Q = 2. La fréquence de résonance sur ce même 1− 2 +
x Q2 x 2
graphe se lit pour l’amplitude maximale
à f r = 4,7 kHz. On
1 1 2 1
peut d’ailleurs vérifier que f r = f 0 1 − ≈ 4,7 kHz. avec g (x) = 1 − 2 + 2 2 . La dérivée de cette fonc-
2Q2 x
Q
x
′ 1 2 2
tion est g (x) = 2 1 − 2 3
− 2 3 . On a g ′ (x) > 0 si
x x Q x
ϕ(◦ ) 1 1 1 1
0 2 1 − 2 > 2 soit 2 < 1− . Donc g ′ (x) > 0 si x > xr
−20 x Q x 2Q2
−40
ωr 1
−60 avec xr = =
légèrement supérieur à 1 c’est-
−80 ω0 1
−90−100 1−
−120
2Q2
−140 f0
−160 à-dire une fréquence de résonance f r = .
−180 f (kHz) 1
0 1 2 3 4 5
f0
6 7 8 9 10
1−
2Q2
253
Chapitre 8 Régime sinusoïdal forcé - Résonance
1
c) La valeur de xr n’existe que si Q ≥ � . On en déduit le ta- b) En notant i = i m e j (ωt +ϕ) l’expression de l’intensité com-
2 plexe associée à i (t) = i m cos ωt + ϕ et e = e m e j ωt celle
bleau de variations dans ce cas :
de la tension complexe associé à e(t) = e m cos (ωt), on a
e 1 1
i= = e Yeq = + + j Cω e
Z eq R j Lω
soit
1 1
i= 1 + j R Cω − e
R Lω
En prenant le module de cette quantité, on trouve l’ampli-
tude i m soit
em 1 2
i m = |i | = 1 + R2 Cω −
1 R Lω
Si Q < � , la dérivée est de signe constant, on peut voir 2
2 1
2 On pose f (ω) = 1 + R2 Cω − . La fonction i m (ω) est
que g ′ (1) = − 2 < 0 donc g ′ (x) < 0 et um (x) est croissante Lω
Q minimale quand f (ω) est minimale puisque la fonction ra-
de 0 à e m pour une fréquence infinie. cine est croissante et préserve les sens de variations. Or
On a alors les deux allures possibles selon les valeurs du 1 2
1 1 f (ω) est minimale quand le terme Cω − ≥ 0 l’est
facteur de qualité Q = 0,50 < � ou Q = 3,0 > � : Lω
2 2 aussi.
1 1
Comme ce terme s’annule quand Cω = soit ω0 = � ,
um (V) Lω LC
le minimum est forcément atteint pour cette valeur parti-
10
9
culière de la pulsation. L’amplitude i m admet donc un mi-
Q =3,0 1
8 nimum en fonction de ω pour la valeur ω0 = � : on
7 LC
6 parle alors d’antirésonance.
5 c) En faisant l’analogie avec la fonction obtenue pour la réso-
4 nance du circuit R,L,C série, on peut écrire :
3
2 1 1 1 ω ω0
Q =0,50 i= 1 + j R Cω − e= 1+ jQ − e
1 R Lω R ω0 ω
0 x
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5 Par identification entre les deux formes, on en déduit
Q
RC =
em ω0
d) Pour x = 1, on a um = = j Qe m soit um = Qe m
1 et
1−1− j R
Q = Qω0
π π L
et Argum = d’où u(t) = Qe m cos ω0 t + . Il y a risque
2 2 En faisant le produitdes deux expressions, on obtient
de surtension si Q ≫ 1. C C
R2 = Q2 soit Q = R . Le facteur de qualité du R,L,C
L L
8.14 parallèle est l’inverse de celui du R,L,C série.
254
Régime sinusoïdal forcé - Résonance Chapitre 8
ZR
e
Z1 u
255
Chapitre 8 Régime sinusoïdal forcé - Résonance
um (V) ϕ(rad)
em 5 2
4.5
em 4 1.5
� 3.5
2 3
π 1
+
2.5 4 0.5 f c1
2 f (kHz)
1.5 0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5
1 f c2
0.5
f c1 f c2 π−0.5
0 f (kHz) −
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5 4 −1
fr = f0 −1.5
fr = f0
8.16
1
h) Pour le déphasage, on a ϕ = Argum = −Arg 1 + j Q x − . a) Pour le montage A, la résistance totale est Rt ot = R+Rg tan-
x
Comme la partie réelle est positive, le cosinus est po- dis que pour le montage B, on a l’association en parallèle
sitif et il suffit de prendre l’arctangente du rapport de de deux résistances R, l’ensemble étant en série avec la ré-
la partie imaginaire et de la partie sistance interne du GBF soit une résistance totale qui vaut
réelle pour avoir 1 R
1 Rt ot = Rg + = Rg + .
le déphasage soit ϕ = −Arctan Q x − . On utilise 1 1 2
x +
1 R R
tanϕ = Q − x dont la dérivée par rapport à x s’écrit Les deux montages sont alors équivalents à l’association
x
dtanϕ 1 en série d’une résistance Rt ot , d’une inductance L et d’une
= −Q 2 + 1 < 0. Par conséquent, tanϕ est une capacité C en série, l’ensemble étant alimenté par une
dx x
fonction décroissante de x donc de la fréquence f = x f 0 source idéale de tension e(t). L’impédance totale du circuit
1
et ϕ également puisque la tangente est une fonction crois- s’écrit donc Z eq = Rt ot + j Lω + .
sante qui n’inverse pas le sens de variation. j Cω
On en déduit l’expression de l’intensité en notation com-
e e
Aux
fréquences
de coupure définies précédemment par plexe : i = = et en appliquant la
1 π Z eq 1
Q x− = ±1, on a ϕ = −Arctan(±1) = ± . Rt ot + j Lω +
x 4 j Cω
relation du pont diviseur de tension, on a également en no-
x em tation complexe l’expression de la tension aux bornes de la
Quand x = 0, on a um ≈ = j e m soit un déphasage 1
1 Q e
−j Q ZC j Cω
x capacité : u = e= soit :
x π Z eq 1
ϕ = Argj + Arg e m = Argj = . Rt ot + j Lω +
Q 2 j Cω
et
E0
i) On peut lire les deux fréquences de coupure pour un dé- um = 2
π R2t ot C2 ω2 + 1 − LCω2
phasage ϕ = ± ≈ ±0,79 rad et la fréquence de résonance
4
f r = f 0 pour ϕ = 0. On retrouve les mêmes valeurs que pré- L’étude des variations avec la fréquence f (ou de manière
cédemment. équivalente avec la pulsation ω = 2π f ) de ces amplitudes
256
Régime sinusoïdal forcé - Résonance Chapitre 8
s’obtient en étudiant les fonctions sous 2L
les racines
carrées de Rt ot correspond au cas Rt ot > autrement dit à une
2 1 2 C
du dénominateur soit f (ω) = Rt ot + Lω − pour l’in- décroissance de um sans résonance tandis que le montage
Cω
2 B admet un phénomène de résonance. Qu’on utilise un ar-
tensité et g (ω) = R2t ot C2 ω2 + 1 − LCω2 pour la tension
gument ou un autre, les courbes en pointillés sont celles
aux bornes de la capacité.
du montage B et celles en trait plein celles du montage A.
Ainsi on remarque que f (ω) R2t ot et que le cas d’éga-
1 1
lité est obtenue lorsque Lω − = 0 soit ω = ω0 = � . b) On lit à basses fréquences sur le deuxième graphe que
Cω LC um = E0 = 5,0 V.
Comme f (ω) passe par un minimum en ω = ω0 et que les
variations de f et de l’amplitude de l’intensité sont oppo- La résonance en intensité se produit pour la fréquence
sées puisque l’amplitude de l’intensité est l’inverse de la f 0 = 600 Hz par lecture sur la première courbe.
racine carrée de f , l’amplitude de l’intensité passe donc E0
E0 A cette fréquence, on a un maximum = 0,040 A
par un maximum qui prend la valeur pour la pulsa- R + Rg
Rt ot E0
tion ω0 autrement dit on observe un phénomène de ré- pour le montage A et = 0,060 A pour le montage
R
sonance. On peut noter de plus que i m = 0 aussi bien à + Rg
basses fréquences (quand ω tend vers 0) qu’à hautes fré- 2
B.
quences (quand ω tend vers l’infini).
5,0
Quant à l’amplitude de la tension On en déduit d’une part R + Rg = = 125 Ω et d’autre
aux bornes
de la ca-
0,040
pacité, on a g ′ (ω) = 2R2t ot C2 ω + 2 1 − LCω2 (−2LCω) soit R 5,0
part + Rg = = 83 Ω. En soustrayant ces deux égali-
g ′ (ω) = 2Cω R2t ot C − 2L + 2L2 Cω2 . Si R2t ot C − 2L > 0 au- 2 0,060
2L R
trement dit si Rt ot > , la parenthèse ne peut pas s’an- tés, on trouve = 125−83 = 42 Ω soit R = 84 Ω. À partir de
C 2
2L ′ la valeur de R + Rg , on obtient Rg = 125 − 84 = 41 Ω.
nuler tandis que si Rt ot < , g (ω) s’annule pour une
C E0 E0 L
pulsation ωr . Dans ce cas, g passe par un extremum pour On peut remarquer que um (ω0 ) = = .
Rt ot Cω0 Rt ot C
ωr . Ainsi pour le montage B, on lit um (ω0 ) = 5,0 V, ce qui per-
L’étude des limites montre um = E0 à basses fréquences E0
met d’en déduire C = soit numériquement
(quand ω tend vers 0) et um = 0 à hautes fréquences Rt ot ω0 um (ω0 )
(quand ω tend vers l’infini). De ces limites, on en déduit 5,0
C= = 3,2 µF.
que l’extremum est forcément un maximum donc um ad- 83.2π.600.5,0
met un phénomène de résonancepour ω = ωr pour une Pour déterminer L, il suffit alors d’utiliser l’expression de
2L 1 1
résistance totale telle que Rt ot < et est décroissante la pulsation ω0 = � soit L = soit numériquement
C LC Cω20
2L 1
si Rt ot > . L= = 22 mH.
C 3,2.10−6 .(2π.600)2
De cette étude, il découle que le premier graphique repré-
sente i m tandis que le second correspond à um .
L’analyse de cette seconde courbe montre une différence
de comportement suivant le circuit considéré. Le seul pa-
8.17
ramètre dont diffèrent les circuits A et B est la valeur de
R
Rt ot qui vaut R + Rg pour le montage A et + Rg pour le
2
montage B. La valeur du maximum de l’amplitude de l’in- a) L’association en parallèle de la résistance R0 et de la capa-
E0 cité C0 donne une impédance équivalente :
tensité qui vaut est différente pour les deux montages.
Rt ot
Le montage A pour lequel on a la plus forte valeur de Rt ot
correspond à la valeur la plus faible du maximum de l’am- 1
R0 .
plitude de l’intensité. Ici on pourrait également utiliser la j C0 ω R0
différence entre les deux types de comportement Z1 = =
de um R0 +
1 1 + j R0 C0 ω
2L j C0 ω
sur la base de la valeur de Rt ot qu’on compare à qui
C
prend la même valeur pour les montages A et B, on en dé-
duit que le montage A pour lequel on a la plus forte valeur Le circuit est alors équivalent à :
257
Chapitre 8 Régime sinusoïdal forcé - Résonance
u
x 0 xr +∞
f ′ (x) 0 − 0 +
Z1
1 +∞
❅ �✒
f (x) ❅ �
❅❘ �
f (xr )
L R
e Sachant que la fonction racine croissante n’inverse pas les
variations mais la fonction inverse qui est décroissante in-
verse le tableau de variations, les variations de f (x) et um
Par la relation du pont diviseur de tension, on obtient : sont opposées.
x 0 xr +∞
R0 umax
�✒ ❅
Z1 1 + j R0 C0 ω um � ❅
u= e= e
Z 1 + R + j Lω R0 � ❅❘
+ R + j Lω H0 e m 0
1 + j R0 C0 ω
1
On a un maximum d’amplitude pour xr = 1− soit
2Q2
R0
soit u = e 1
R0 + j Lω + R 1 + j R0 C0 ω une fréquence de résonance f r = f 0 1− en posant
2Q2
R0 ω0
ou encore u = e qu’on f0 = .
R0 + R + j Lω + j RR0 C0 ω − LR0 C0 ω2 2π
R0 1
c) On a ≪ 1 donc f r ≈ f 0 ou encore xr ≈ 1, ce qui permet
R + R0 2Q2
peut écrire u = e de la forme H0
L + RR0 C LR0 C0 2
1+ j ω− ω de calculer la valeur du maximum umax = e m soit
R + R0 R + R0 f (1)
H0 ω 1
u= x e m avec x = ω . Par identification, on ob- umax = QH0 e m car f (1) = 2 . L’allure est la suivante :
Q
1 − x2 + j 0
Q
R0 R + R0 1 L + RR0 C um
tient H0 = , ω20 = et = soit
R + R 0 LR 0 C 0 Qω 0 R + R0
� umax
R + R0 LR0 C0 (R + R0 )
ω0 = et Q = .
LR0 C0 L + RR0 C
H0 H0 e m H0 e m
b) On a donc um = |u| = em = en po-
2 x2 f (x)
1 − x2 +
Q2
2 2 x2 f
sant f (x) = 1 − x + . La dérivée de cette fonction est
Q2
fr ≈ f0
2x 1
f ′ (x) = 2 1 − x 2 (−2x) + 2 = 2x 2x 2 − 2 + 2 . Comme d) La fréquence correspondant au maximum est f 0 ≈ 7,0 kHz
Q Q
1 donc ω0 = 2π f 0 ≈ 4,4.104 rad.s−1 .
x 0, on trouve que f ′ (x) 0 si 2x 2 − 2 + 2 0 soit
Q Ici R0 = 1,0.106 Ω ≫ R = 3,0.103 Ω donc :
1 1
x2 1 − . Si Q � (ce qui sera le cas avec la condi-
2Q2 2 R + R0 R0 1
1 ω0 = ≈ =�
tion ≪ 1 de la troisième question), on peut écrire LR0 C0 LR0 C0 LC0
2Q2
1 1
x ≥ xr = 1 − . Le tableau de variations est le suivant : et on en déduit L = ≈ 5,2 H puis Q ≈ 4,2.
2Q2 C0 ω20
258
Régime sinusoïdal forcé - Résonance Chapitre 8
1
La valeur du maximum est umax = QH0 e m ≈ Qe m car nance est la même que dans le premier cas à savoir ω0 = �
R0 R0 LC
H0 = ≈ = 1,0. Puisque umax = 90 mV, on en dé- 1
R + R0 R0 tout comme la capacité C = = 158 nF. L’impédance Z 1
duit que e m ≈
umax
= 22 mV. 4π2 f 02 L
Q s j Lω
est constituée de la résistance et = . La
e R 1 − LCω2 + j Lω
8.18
bande passante correspond à l’intervalle de pulsations telles
De manière générale, on peut réaliser un montage du type Lω 1
"pont diviseur de tension" pour lequel on regarde la tension que � .
2 2
Z2 R2 1 − LCω2 + L2 ω2
de sortie s = e. On cherche à avoir la même amplitude Les bornes de la bande passante sont les solutions positives de
Z1 + Z2 Lω 1
pour s et e pour la pulsation ω0 de résonance. Il y a deux pos- 2 = � ou après un produit en croix et
R2 1 − LCω2 + L2 ω2 2
sibilités soit Z 1 (ω0 ) = 0 soit Z 2 (ω0 ) tendant vers l’infini.
2
Pour le premier cas, il suffit d’associer en série l’inductance une élévation au carré de R2 1 − LCω2 + L2 ω2 = 2L2 ω2 . Ce
1
2 2 = L2 ω2 ou
et la capacité soit Z 1 = ZL + Z C = j Lω − . On aura une sont donc également les solutions R2 1 − LCω
Cω
1 encore de l’une des équations suivantes R 1 − LCω2 = ±Lω
pulsation de résonance ω0 = � . La valeur de la capacité à ou RLCω2 ± Lω − R = 0.
LC
1 −L + L2 + 4R2 LC
retenir est C = = 158 nF. Le montage sera complété Ces solutions s’écrivent pour l’une ω1 =
4π2 f 02 L 2RLC
en prenant la résistance pour l’impédance Z2 . On est dans la L + L2 + 4R2 LC
et pour l’autre ω2 = . La bande passante est
situation où on cherche la résonance aux bornes de la résis- 2RLC
1
tance d’un circuit R,L,C série. On peut montrer que la bande donc ∆ω = ω2 − ω1 = . On peut remarquer qu’on est dans
R RC
passante s’écrit dans ce cas ∆ω = et le facteur de qualité une situation analogue à celle de la résonance en intensité
L
d’un circuit R,L,C série pour laquelle on a toujours résonance.
1 L
Q= . Pour obtenir la résonance la plus aiguë, il faut Par conséquent, on peuten déduire le facteur de qualité Q par
R C
avoir la plus forte valeur possible pour le facteur de qualité. ω0 C
la relation Q = =R . La résonance sera d’autant plus
Le seul paramètre ajustable étant la valeur de la résistance, on ∆ω L
aiguë que les valeurs du facteur de qualité et de la résistance
prendra la valeur la plus faible possible soit R = 1,0 kΩ. Le fac-
(seule paramètre ajustable) seront grandes soit R = 100 kΩ. La
teur de qualité est alors Q = 0,50.
valeur du facteur de qualité sera alors Q = 199.
Pour le second, on atteindra le but cherché en associant en
Par conséquent, on préfèrera la seconde option qui permet
parallèle de l’inductance et de la capacité, ce qui conduit à
1 d’avoir un meilleur facteur de qualité.
ZC ZL j Lω
j Cω j Lω
Z2 = = = . La pulsation de réso-
ZC + ZL 1 1 − LCω2
+ j Lω
j Cω
259
C HAPITRE 9
Filtrage linéaire
260
Filtrage linéaire Chapitre 9
Déterminer la valeur moyenne ou • La valeur moyenne d’un signal périodique x(t ) est donnée par
efficace d’un signal périodique. t0 +T
1
〈x〉 = x(t )dt
T t0
Exemple :
Soit le signal s(t ) = sm cos ωt + ϕ , sa valeur moyenne est
t0 +T
sm sm t +T
〈s(t )〉 = cos ωt + ϕ dt = sin ωt + ϕ t00 ou
T t0 ωT
sm
encore 〈s(t )〉 = sin 2π + ωt0 + ϕ − sin ωt0 + ϕ = 0.
2π
Soit le signal s(t ) = s m cos ωt + ϕ , sa valeur efficace
1 t0 +T
est s e f f = s m cos2 ωT + ϕ dt soit en utilisant
T t0
1 + cos (2a)
la relation trigonométrique cos2 a = la va-
2
1 t0 +T
leur s e f f = s m t0 1 + cos 2ω0 t + ϕ dt ou encore
2T
1 sm
se f f = sm (T + 0) = � .
2T 2
e(t ) C s(t )
261
Chapitre 9 Filtrage linéaire
�→ Exercices 9.1, 9.2, 9.4, 9.5, 9.6, 9.7, 9.8, 9.9, 9.10, 9.12, 9.13, 9.15, 9.16, 9.17, 9.18, 9.19.
Calculer le gain en décibels d’un filtre et • On appelle gain G le module de la fonction de transfert et gain en
le déphasage introduit. décibels la grandeur Gd B = 20log G = 20log |H|.
• On appelle déphasage ϕ de la tension de sortie s(t ) par rapport à
la tension d’entrée e(t ) l’argument de la fonction de transfert soit
ϕ = ArgH.
Déterminer les fréquences de coupure à • Les pulsations de coupure à −3 dB sont définies comme les so-
−3 dB et la bande passante d’un filtre. Gmax
lutions ωc de l’équation G(ωc ) = � ou encore en décibels
� 2
Gd B (ωc ) = 20log Gmax − 20log 2 = Gd Bmax − 3, 0.
• La bande passante d’un filtre est l’intervalle de pulsations ω telles
que G(ω) G(ωc ) ou Gd B (ω) Gd B (ωc ).
Exemple :
�→ Exercices 9.1, 9.3, 9.4, 9.5, 9.6, 9.7, 9.8, 9.12, 9.14, 9.15, 9.16, 9.17, 9.18, 9.19.
262
Filtrage linéaire Chapitre 9
1
On reprend la fonction de transfert H = . En x = 0,
1+ jx
on a H = 1 soit G = 1 et Gd B = 0, ce qui correspond à une
asymptote horizontale. De plus, ϕ = Arg1 = 0. Quand x
1 1
tend vers l’infini, on a H ≈ soit G = et en décibels
jx x
Gd B = −20log x, ce qui donne une asymptote oblique de
π
pente −20 dB par décade. De plus, ϕ = −Arg j x = − .
2
On peut aussi calculer la valeur à la pulsation de coupure
1
c’est-à-dire pour x = 1 ou log x = 0, on a alors H =
1+ j
1 π
soit G = � donc Gd B = −3, 0 dB et ϕ = −Arg 1 + j = − .
2 4
On en déduit l’allure asymptotique du diagramme de Bode,
ce qui permet ensuite d’esquisser son allure réelle sur le
schéma ci-après.
263
Chapitre 9 Filtrage linéaire
Gd B
log x
0
log x
0
π
−
4
π
−
2
Reconnaître la nature d’un filtre. • Un filtre passe-bas laisse passer les basses fréquences et coupe les
hautes fréquences.
• Un filtre passe-haut laisse passer les hautes fréquences et coupe les
basses fréquences.
• Un filtre passe-bande coupe les hautes et les basses fréquences et
laisse passer une bande de fréquence intermédiaire.
264
Filtrage linéaire Chapitre 9
passe-bas passe-haut
Gd B Gd B
log x log x
Gd B Gd B
log x log x
passe-bande coupe-bande
R R
i
e s e s
→ Exercices 9.1, 9.2, 9.3, 9.4, 9.5, 9.6, 9.8, 9.9, 9.10, 9.12, 9.13, 9.14, 9.15, 9.16, 9.17, 9.18, 9.19.
265
Chapitre 9 Filtrage linéaire
3 log f
2
f = 4, 0.102 Hz
−5
A B
−10
GAIN (dB)
−15
−20
−25
−30
2 2 3 3 4 4 5
10 5.0x10 10 5.0x10 10 5.0x10 10
Fréquence (Hz)
0
−10
−20
PHASE (degré)
−30
−40
−50
−60 A B
−70
−80
−90
2 2 3 3 4 4 5
10 5.0x10 10 5.0x10 10 5.0x10 10
Fréquence (Hz)
Si le signal d’entrée est de la forme e(t ) = 3, 0cos 5, 0.104 t ,
on a une pulsation ω = 5, 0.104 rad.s−1 soit une fréquence
ω
f = = 8, 0 kHz. f = 8, 0 kHz correspond au point B. On
2π
lit pour ce point Gd B = −7, 0 dB et ϕ = −63◦ . On en déduit
7
G = 10− 20 = 0, 45 et ϕ = −1, 1 rad. On obtient donc en sortie
le signal s(t ) = 1, 4cos 5, 0.104 t − 1, 1 car sm = Ge m = 1, 4 V.
L’asymptote en hautes fréquences passe par les points de
coordonnées Gd B = −8, 0 dB à f = 1, 0.104 Hz ainsi que
Gd B = −28 dB à f = 1, 0.105 Hz : on retrouve bien graphi-
quement une pente à −20 dB par décade.
266
Filtrage linéaire Chapitre 9
�→ Exercices 9.3, 9.4, 9.5, 9.6, 9.7, 9.8, 9.12, 9.13, 9.14.
Etudier l’effet d’un filtre sur un signal • Un signal s(t ) périodique de fréquence f peut s’écrire comme
périodique. une somme infinie de signaux sinusoïdaux de fréquences f n = n f
avec n un entier naturel. On parle de décomposition du signal en
séries de Fourier. La fréquence f 1 est appelée "fondamental" et
les fréquences f n qui en sont les multiples "harmoniques". On a
+∞
donc l’écriture s(t ) = s0 + sn cos 2π f n t + ϕn avec s 0 la valeur
n=1
moyenne du signal (c’est également la composante continue ou
composante de fréquence nulle) et sn les amplitudes des harmo-
niques (généralement décroissantes vers zéro quand n augmente).
267
Chapitre 9 Filtrage linéaire
�→ Exercices 9.1, 9.2, 9.3, 9.4, 9.5, 9.6, 9.8, 9.9, 9.10, 9.11, 9.12, 9.14, 9.15, 9.16, 9.17, 9.18.
R2
e s
C1 C2
268
Filtrage linéaire Chapitre 9
e s R0 C0
C
269
Chapitre 9 Filtrage linéaire
s H0
f ) Déterminer la nouvelle fonction de transfert H′ = sous la forme ω (on
e 1+ j
ω0
pourra s’aider du calcul de Y).
g) Comparer H0 et la nouvelle fréquence de coupure aux valeurs précédentes (ques-
tion c) et conclure quant à l’utilisation de l’oscilloscope pour étudier le filtre R,C.
e(t)(V)
6
5
4
3
2
1
0
−1 s(t)(V)
−2
−3
−4
−5
−6 t(ms)
0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1.1 1.2 1.3 1.4
270
0
−10
−20
−30
GAIN (dB)
−40
−50
−60
1 1 2 2 3 3 4 4 5
10 5.0x10 10 5.0x10 10 5.0x10 10 5.0x10 10
Fréquence (Hz)
−10
−20
−30
−40
−50
Phase (degré)
−60
−70
−80
−90
1 1 2 2 3 3 4 4 5
10 5.0x10 10 5.0x10 10 5.0x10 10 5.0x10 10
Filtrage linéaire Chapitre 9
271
Diagramme de Bode du filtre des exercices 9.3 et 9.4
Fréquence (Hz)
Chapitre 9 Filtrage linéaire
a) On considère les deux circuits suivants qui sont des filtres de même nature :
R R
Circuit 1 Circuit 2
s
Etablir, pour chacun d’entre eux, la fonction de transfert H = sous la forme
e
H0 ω f
H= en notant x = = et où H0 et ω0 sont des réels positifs dépendant
1+ jx ω0 f0
éventuellement de R et C à déterminer.
b) Déterminer l’équation de l’asymptote à hautes fréquences pour le diagramme de
Bode en gain. Vérifier qu’on retrouve bien la valeur mesurée graphiquement sur
le diagramme de Bode fourni en annexe.
c) Quel est le circuit dont le diagramme de Bode est donné en annexe ?
d) Montrer que le filtre étudié a un effet dérivateur ou intégrateur à hautes fré-
quences.
e) En reprenant la fonction de transfert donnée précédemment dans le cas général,
ω0
calculer théoriquement le gain en décibel Gd B et le déphasage ϕ pour f 0 = .
2π
Par une lecture graphique, en déduire la valeur numérique de f 0 de deux façons.
f ) Sachant que R = 2,0 kΩ, en déduire la valeur de C.
g) Déterminer qualitativement l’allure de la tension de sortie pour les différents si-
gnaux d’entrée suivants :
• un signal continu e(t) = 6,0 V (on précisera la fréquence f 1 à considérer dans
ce cas),
• un signal créneau centré sur zéro de fréquence f 2 = 10 Hz,
• un signal créneau centré sur zéro de fréquence f 3 = 10 kHz,
h) Quel est l’effet de ce filtre sur un signal un signal créneau oscillant entre −2,0 V et
10 V de fréquence f 3 = 10 kHz ?
L R
e(t) s(t)
C
272
Filtrage linéaire Chapitre 9
273
Chapitre 9 Filtrage linéaire
3R
e(t) L R s(t)
274
Filtrage linéaire Chapitre 9
275
Chapitre 9 Filtrage linéaire
276
Filtrage linéaire Chapitre 9
1
H=
1
1+ jQ x −
x
f
avec x = . Tracer l’allure du diagramme de Bode.
f0
d) Déterminer graphiquement la fréquence f 0 et le facteur de qualité Q. On utilisera
deux méthodes différentes suivant le diagramme utilisé.
e) Proposer des valeurs réalistes pour les trois composants R, L et C afin de satisfaire
aux caractéristiques du diagramme de Bode précédent.
f ) Pour un signal d’entrée e(t) = e 1 cos 2π f 1 t + e 2 cos 2π f 2 t avec f 1 = 50 Hz et
f 2 = 5000 Hz, expliciter le signal de sortie s(t).
g) Quel sera le signal de sortie si l’entrée est un signal triangulaire dont la fréquence
est f 1 = 50 Hz ? Le spectre de ce signal est constitué d’un fondamental à f 1 et
d’harmoniques impaires d’amplitude décroissant très rapidement.
277
Chapitre 9 Filtrage linéaire
278
Filtrage linéaire Chapitre 9
x(V)
1,5
x1
1
0,5
0 t(s)
0 0,5 1 1,5 2 2,5
-0,5
-1
x2
-1,5
279
Chapitre 9 Filtrage linéaire
Filtre par un pont diviseur dont les impédances sont des associations en
9.12 parallèle de R et C (d’après Oral CCINP MP)
Soit le circuit avec R1 = 90 kΩ et C1 = 10 nF :
C1 Gd B
1,0 4,0
f
log
f0
−20 dB
R1
e(t) R2 C2 s(t)
−80 dB
f
Son diagramme asymptotique de Bode en gain tracé en fonction de log avec
f0
f 0 = 10 Hz (les abscisses indiquées sont les valeurs du logarithme du rapport de fré-
quences) est donné ci-dessus.
s
a) Établir la fonction de transfert H = du filtre en fonction de ω et des valeurs des
e
composants. Étudier son comportement à basses et à hautes fréquences exclusi-
vement. À l’aide du diagramme de Bode en gain, en déduire les valeurs de R2 et
C2 .
b) Pour un signal d’entrée e(t) = 10cos 2π f 1 t + 10cos 2π f 2 t avec f 1 = 10 Hz et
f 2 = 100 kHz, donner l’expression du signal de sortie s(t).
280
Filtrage linéaire Chapitre 9
R1 R2
i (t)
C1 C2
u1 (t) u2 (t)
R1 R2
1+ j C2 ω
R1 + R2
U1 ( j ω) = (R1 + R2 ) I0
1 + j ((R1 + R2 ) C1 + R2 C2 ) ω − R1 R2 C1 C2 ω2
281
Chapitre 9 Filtrage linéaire
282
Filtrage linéaire Chapitre 9
s(t)
e(t)
t(s)
Exploiter le graphe fourni pour déterminer toutes les données physiques quanti-
tatives intéressantes. En déduire H0 puis ω0 et D.
b) Retrouver ces valeurs à partir du diagramme de Bode fourni en annexe.
e(t) C s(t)
283
Chapitre 9 Filtrage linéaire
c) On envoie désormais en entrée du filtre un signal u(t) défini par u(t) = E0 sin ωt
sur une demi-période puis u(t) = 0 sur l’autre :
u(t)
E0
t
T 3T
T 2T
2 2
E0 2E0 2E0
u(t) = 〈u〉 + sin (ωt) − cos (2ωt) − cos (4ωt) + ...
2 3π 15π
Calculer 〈u〉 et vérifier la valeur donnée dans l’énoncé sachant que E0 = 1,0 V.
d) Pour le signal de sortie s(t), calculer la valeur moyenne, l’amplitude et le dépha-
ω
sage des trois premières harmoniques lorsque = 100 Hz et E0 = 1,0 V.
2π
e) Le signal s(t) observé à l’oscilloscope a l’allure ci-dessous. En proposer une expli-
cation.
s(t)
0.6
0.55
0.5
0.45
0.4
0.35
0.3
0.25
0.2
0.15
0.1
0.05
0 t(s)
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03
e(t) L C s(t)
284
Filtrage linéaire Chapitre 9
Filtre de Wien
9.17
On réalise le circuit ci-dessous avec deux résistances de valeur R = 1,0 kΩ et deux
condensateurs de capacité C = 32 nF. On applique en entrée du circuit une tension
sinusoïdale e(t) = e m cos ωt et on étudie la tension de sortie s(t) = s m cos ωt + ϕ .
C
R
e(t) R C s(t)
285
Chapitre 9 Filtrage linéaire
s(t) (V)
t (s)
Justifier son allure et son amplitude. En faisant la même chose avec un signal
créneau de même fréquence, on obtient un signal différent ressemblant à un
signal sinusoïdal assez distordu. Peut-on expliquer pourquoi ?
e(t) s 1 (t)
L
R R
e(t) L L s(t)
286
Filtrage linéaire Chapitre 9
Peut-on écrire que la fonction de transfert de ce filtre peut s’écrire comme le pro-
duit de deux fonctions de transfert du type précédent soit H = H1 .H1 ?
s 1
e) Montrer que la fonction de transfert du filtre s’écrit H = = avec
e 1 3
1− 2 − j
x x
ω
x= . On déterminera la valeur de ω0 en fonction de R et L et on précisera
ω0
l’ordre du filtre.
f ) Tracer alors l’allure du diagramme de Bode en gain en fonction de log x.
g) Calculer ωc la pulsation de coupure à −3 dB. On pourra se ramener à une équa-
tion bicarrée ou équation du quatrième degré et poser X = x 2 pour résoudre
l’équation. Montrer que ωc ≈ 2,7ω0 .
h) On souhaite réaliser un filtre ADSL. Les signaux téléphoniques utilisent des fré-
quences comprises entre 25 Hz et 3,4 kHz et les signaux informatiques relatifs à
Internet des fréquences généralement comprises entre 68 kHz et 1,0 MHz. Le filtre
ADSL est ici utilisé dans le but de récupérer les signaux Internet. On possède une
bobine d’inductance 4,0 mH. Quelle pulsation ω0 et quelle valeur de résistance
doit-on choisir pour réaliser le filtre souhaité avec une fréquence de coupure à
10 kHz ?
i) Donner l’allure du diagramme de Bode en phase en fonction de log x. Comment
le diagramme de Bode aurait-il été changé si on avait demandé de le tracer en
fonction de log ω ?
j) On envoie en entrée un signal sinusoïdal de la forme e(t) = e m cos ωt avec une
amplitude e m = 6,0 V et une fréquence f 1 = 1,0 kHz. Déterminer numériquement
en fonction de la seule variable de temps t la valeur du signal de sortie. Que se
passe-t-il si on rajoute un offset ou encore une composante continue au signal
d’entrée ?
k) Pourquoi utiliser un filtre du deuxième ordre plutôt qu’un filtre du premier ordre
ici ?
e(t) C R1 s(t)
ω
1+ j
ω0
a) Montrer que la fonction de transfert s’écrit H = A ω avec A, ω0 et ω1 des
1+ j
ω1
R
constantes à déterminer. Pour la suite, on prendra R1 = .
9
b) Tracer le diagramme de Bode asymptotique de ce filtre en s’aidant de la fonction
de transfert de deux filtres simples du premier ordre.
287
Chapitre 9 Filtrage linéaire
Du mal à démarrer ?
9.1 9.5
d) La fréquence de coupure correspond à la limite de la bande a) Déterminer les montages équivalents à basses et à hautes fré-
passante. quences.
b) Utiliser un pont diviseur de tension pour trouver la fonction
9.2
de transfert.
a) Utiliser la formule du pont diviseur de tension. c) Utiliser les résultats du cours concernant la possibilité de réso-
b) L’impédance est ici le module de l’impédance complexe. nance en tension aux bornes de la capacité d’un circuit R,L,C
série.
c) On peut appliquer la formule des ponts diviseurs de tension.
d) Étudier les formes équivalentes de H pour x = 0, x = 1 et x
d) Utiliser l’équivalent à basses fréquences du condensateur. tendant vers l’infini afin d’en déduire facilement son module
1 et son argument. On accède ainsi au gain G et au déphasage
e) On rappelle que Y = est particulièrement adaptée pour l’as-
Z ϕ. Exploiter l’allure des asymptotes à basses et à hautes fré-
sociation des dipôles en parallèle. quences dans le diagramme de Bode en gain donnant Gd B en
f) On peut appliquer la formule du pont diviseur de tension en fonction de log x .
utilisant Y . e) La résonance est gênante. Pour l’intégration, se rappeler
qu’une intégration temporelle se traduit en notation complexe
9.3 1
par un terme en dans la fonction de transfert à hautes
jω
a) Regarder le comportement à basses et à hautes fréquences fréquences.
pour déterminer la nature du filtre. Pour le calcul de la pente, f) La principale différence concerne l’atténuation à hautes fré-
se placer sur le graphe entre deux fréquences séparées d’un quences qui est bien plus forte pour un filtre du second ordre
facteur 10 soit une décade. que pour un filtre du premier ordre.
b) Lire la valeur à fréquence nulle. g) La fréquence de coupure f c est la fréquence correspondant à
c) Utiliser les valeurs lues du gain et du déphasage à la fréquence un gain en décibels égal à sa valeur maximale moins 3,0 dB. La
f = 800 Hz. fréquence propre f 0 et le facteur de qualité Q s’obtiennent par
d) Le signal d’entrée est la somme de deux signaux, l’un de fré- identification des résultats précédents notamment en x = 1.
quence nulle et l’autre à la fréquence f = 800 Hz. Déterminer h) Décomposer le signal créneau en une somme de signaux de dif-
les réponses du filtre à chacune de ces composantes. La ré- férentes fréquences et les comparer à la fréquence de coupure
ponse totale est la somme de ces deux réponses. pour savoir quelles composantes passent ou non.
e) Déterminer la période pour obtenir la fréquence. Utiliser les ca- 9.6
ractéristiques des signaux pour obtenir le gain et le déphasage
qu’il faut ensuite comparer aux valeurs lues sur le diagramme a) Utiliser le fait qu’une inductance est équivalente à un fil à
de Bode. basses fréquences et à un interrupteur ouvert à hautes fré-
quences.
9.4 b) Reconnaître un pont diviseur de tension avec une impédance
égale à 3R et l’autre à l’association en parallèle de R et L.
a) Appliquer la formule des ponts diviseurs de tension en regrou-
c) La fréquence de coupure est la fréquence� pour laquelle le gain
pant éventuellement deux composants pour se retrouver avec
vaut le rapport du gain maximal par 2.
deux impédances en série.
d) Étudier les comportements limites de H pour f = 0, f = f 0 et
b) Chercher le comportement limite à hautes fréquences.
f tendant vers l’infini pour en déduire les asymptotes pour f
c) Etudier la valeur du gain à fréquence nulle pour chaque mon- tendant vers 0 et l’infini ainsi que leur intersection.
tage et comparer avec la valeur lue sur le diagramme de Bode. e) Un caractère dérivateur correspond à avoir l’équivalence de H
d) Un comportement intégrateur (respectivement dérivateur) cor- à un terme en j ω.
1
respond à une fonction de transfert en (respectivement en f) La valeur de H0 s’obtient comme le gain du filtre pour des fré-
jω quences infinies. Noter que la fréquence de coupure, solution
j ω). Gmax π
de G(ω) = � , correspond à un déphasage de .
g) Pour statuer, il faut regarder la valeur de la fréquence fon- 2 4
damentale par rapport à la fréquence de coupure du filtre et g) Le signal de sortie est la somme des sorties de chaque compo-
prendre en compte la possibilité d’une intégration à hautes sante du signal d’entrée. L’amplitude s’obtient la multipliant
fréquences sur les premières harmoniques si elles sont dans la par le gain à la fréquence de la composante. Ne pas oublier le
bonne zone. déphasage qui dépend de la fréquence.
h) Il suffit de montrer que le signal de sortie correspond à la h) Utiliser la décomposition en séries de Fourier de tout signal
valeur moyenne du signal d’entrée. péiodique.
288
Filtrage linéaire Chapitre 9
9.8
9.14
a) Déterminer les gains lorsque la fréquence f tend vers 0 et lors-
qu’elle tend vers l’infini pour savoir les fréquences conservées a) Décomposer le signal en un signal sinusoïdal centré sur zéro et
ou coupées. un offset. Le déphasage des deux courbes permet de trouver
b) Se rappeler que la résonance en intensité d’un circuit R,L,C facilement la valeur de ω0 .
série s’observe aux bornes de la résistance.
c) Identifier un pont diviseur de tension. 9.15
d) La fréquence f 0 s’obtient au maximum. Quant au facteur de
qualité, on peut l’estimer à partir de la bande passante. a) Utiliser les équivalents à basses et à hautes fréquences du
condensateur.
e) Les valeurs usuelles d’inductance sont de l’ordre de 100 mH.
En utilisant la fréquence de résonance et le facteur de qualité, b) La formule des ponts diviseurs conduit rapidement à la fonc-
on en déduit des valeurs pour R et C. tion de transfert et son module donne H(ω).
f) Déterminer le gain et la phase pour les fréquences de chaque c) Décomposer l’intégrale sur deux intervalles pour calculer la
composante des signaux. moyenne.
g) Chercher si les composantes sont ou non dans la bande pas- d) Le filtre étant linéaire, le signal de sortie est la somme de la
sante du filtre. réponse du filtre pour chaque pulsation. Un signal continu est
un signal de pulsation nulle.
9.9
9.16
a) Déterminer composante continue, période et amplitude des os-
cillations ainsi que déphasage d’un signal par rapport à l’autre.
a) Utiliser les équivalents du condensateur et de la bobine à
b) Réfléchir si la sortie est aux bornes de la résistance ou de la basses et à hautes fréquences.
capacité pour avoir un filtre passe-haut.
b) Utiliser la formule du pont diviseur de tension.
c) Montrer que G admet un maximum pour x = 1 et déterminer
9.10 les asymptotes pour tracer l’allure. Pour un filtre passe-bande,
ω0
a) Identifier le type de filtres nécessaire pour isoler une fréquence ∆ω = donc plus Q est grand, plus la courbe va se resserer
Q
puis déterminer où il faut prélever la tension d’un circuit R,L,C
au voisinage du maximum.
série pour réaliser ce qu’on souhaite obtenir.
d) On rappelle qu’une pente de - 20 dB par décade équivaut à
b) Trouver les valeurs de C et R à partir de la pulsation propre
une intégration à un facteur près. Etudier le comportement de
et du facteur de qualité.
la fonction de transfert à hautes fréquences et repasser dans
c) Remarquer que les valeurs obtenues pour R et C posent pro- le domaine temporel.
blème.
9.17
9.11
Déterminer les plages de fréquences coupées pour éliminer les a) Regarder le comportement de l’impédance d’un condensateur
harmoniques concernées. à basses puis à hautes fréquences.
b) Associer les deux impédances en parallèle puis appliquer la
9.12 formule des ponts diviseurs de tension.
a) Déterminer les impédances correspondant aux associations en c) Le gain a déjà été étudié lors de la résonance en intensité du
parallèle d’une résistance R et d’une inductance L pour recon- circuit R,L,C série. S’y reporter.
naître un pont diviseur de tension. d) Calculer Gd B dans le cas général et garder le terme prépon-
b) Analyser si les composantes sont dans la bande passante ou dérant dans le logarithme en x = 0 ou pour x tendant vers
non et utiliser le gain et le déphasage pour chacune d’elles. l’infini.
289
Chapitre 9 Filtrage linéaire
e) Faire directement l’équivalent de la fonction de transfert et en d) Montrer que G est croissante et déterminer les asymptotes
déduire simplement la phase selon qu’on tend vers un réel ou pour tracer l’allure.
un imaginaire pur. g) Etudier tanϕ pour montrer le caractère croissant ou décrois-
f) Un signal continu est de fréquence nulle. sant puis prendre l’équivalent de la fonction de transfert en des
g) i) Se rappeler de la signification des pentes à ±20 dB par points où elle a une forme simple (imaginaire pure ou réelle) :
décade en terme de dérivation ou d’intégration. Seuls les la phase s’en déduit immédiatement.
premières harmoniques et le fondamental du signal d’en- h) Le véritable intérêt d’un filtrage est à partir des valeurs du gain
trée sont à prendre en compte dans le raisonnement car et du déphasage de remonter au signal de sortie temporel. On
l’amplitude des autres devient vite négligeable. a s m = G(ω)e m et ϕs = ϕe + ϕ.
ii) Pour expliquer la différence avec le créneau, regarder com-
ment varie l’amplitude des harmoniques dans les deux cas. 9.19
On en déduit
1 Rg
j (C1 + C2 ) ω 1 R U
H= =
1 R1 R2 1 + j RCω
+
j (C1 + C2 ) ω R1 + R2
E
R1 R2
avec R = et C = C1 + C2 .
R1 + R2
290
Filtrage linéaire Chapitre 9
La loi des mailles s’écrit U = E − Rg i . Pour une résistance d) A basses fréquences, les condensateurs sont équivalents à
U des coupe-circuit et aucun courant ne peut les traverser.
de charge infinie, l’intensité est nulle puisque i = tend
R Ainsi on peut simplifier le schéma proposé en enlevant les
vers zéro d’où U = E = 6,0 V. branches des condensateurs.
Pour une résistance R = 50 Ω, la formule des ponts divi-
R R U 1 R
seurs de tension donne U = E soit = =
R + Rg R + Rg E 2
donc R = Rg = 50 Ω (il s’agit de la méthode de la demi- ten-
sion utilisée en travaux pratiques). e(t) s(t)
R0
En conclusion E = 6,0 V et Rg = 50 Ω.
1
b) L’impédance de charge est Z = + R soit en module
j Cω
1
|Z| = R2 + 2 2 . Ce module est minimal pour une pulsa-
C ω Les deux résistances sont parcourues par le même courant
tion ω nulle quand le terme en ω est nul c’est-à-dire quand R0
la pulsation ω tend vers l’infini et le minimum atteint est et la formule des ponts diviseurs donne H0 = .
R + R0
|Z m i n| = R. 1
Le générateur peut être considéré comme idéal si R ≫ Rg . e) On a Y = j ω (C + C0 ) + .
R0
Avec R = 4,7 kΩ, cette condition est bien réalisée. 1
A basses fréquences, Y tend vers qui est un réel posi-
c) Désormais on néglige Rg puisqu’on considère que la R0
condition précédente est remplie. On a le filtre suivant : i
tif donc la relation s = = R0 i conduit à un déphasage
Y
R ϕs −ϕi = ArgR0 = 0 entre la tension et l’intensité. Ces gran-
deurs sont donc en phase à basses fréquences.
1
f ) En utilisant la formule des ponts diviseurs avec Z = , on
Y
e(t) C s(t) Z 1
a : H′ = = soit
R + Z RY + 1
R0
′ 1 R + R0
H = =
R RR0 (C + C0 )
On peut appliquer la formule des ponts diviseurs de ten- 1+ + j ωR(C + C0 ) 1 + j ω
R0 R0 + R
sion pour obtenir la fonction de transfert
H0 R0
1 On a donc H′ = ω avec H0 = R + R et pour la pulsa-
j Cω 1+ j 0
s 1
H= = = ω0
e 1 1 + j RCω R0 + R
+R tion ω0 = .
j Cω RR0 (C + C0 )
g) En faisant les applications numériques, on trouve H0 = 1,0
On reconnaît la fonction de transfert d’un filtre passe-bas
1 et ω0 = 9,7.103 rad.s−1 .
du premier ordre. En effet, le gain G = |H| = Pour le filtre R,C simple, on avait H0 = 1,0 pour le gain sta-
1 + (RCω)2 1
tend vers 1 pour ω tendant vers 0 et vers 0 pour ω tendant tique et une ω0 = = 9,7.103 rad.s−1 pour la pulsation,
vers l’infini. Il est maximal pour ω = 0 c’est-à-dire lorsque RC
ce qui est identique aux arrondis près.
le dénominateur est minimal, il vaut alors Gmax = 1,0.
De manière générale, on retrouve les mêmes valeurs (id est
On définit la fréquence de coupure (à -3 dB) par l’oscilloscope ne pertube pas la mesure) si et seulement si
Gmax R ≪ R0 et C ≫ C0 .
G(ωc ) = �
2
9.3
1 1 1
Ici on a donc = � soit ωc = . a) Il s’agit d’un filtre passe-bas puisque le gain Gd B s’effondre
1 + (RCωc )2 2 RC aux hautes fréquences. On prend deux points A et B sépa-
L’application numérique donne ωc = 9,7.103 rad.s−1 . rés d’une décade : par exemple, en prenant A pour une
291
Chapitre 9 Filtrage linéaire
1
fréquence f A = 1,0 kHz, on lit Gd B ≈ −16 dB et B pour
f B = 10f A = 10 kHz, on a Gd B = −36 dB. La pente est donc j Cω 1
s= e= e d’où la fonction de transfert
p = −36 − (−16) = −20 dB par décade. Il s’agit donc d’un 1 1 + j RCω
R+
filtre du premier ordre. j Cω
1 1 H0 1
b) À basses fréquences, on a sur l’asymptote horizontale H= = = avec ω0 = et H0 = 1.
1 + j RCω 1 + j ω 1+ jx RC
Gd B = −6,0 dB soit 20log G = −6,0 ou encore un gain de ω0
6,0
valeur G = 10− 20 ≈ 0,50. De même, pour le circuit 2, on se ramène à deux impé-
1
c) Pour f 1 = 800 Hz, on lit Gd B,1 = −15 dB soit un gain R
15 j Cω R
G = 10− 20 ≈ 0,18 dont on déduit s m = Ge m = 1,1. Pour la dances en série Z 1 = R et Z 2 = = , ce
1 1 + j RCω
phase, on lit ϕ1 = −70◦ = −1,2 rad. R+
j Cω
On en déduit s(t) = 1,1cos 2π f 1 t − 1,2 . qui permet d’appliquer à nouveau la relation du pont divi-
Z2
d) Le signal e(t) = 4,0 + 6,0cos 2π f t + 3,0 se décompose en seur de tension. On obtient s = e et en explicitant
un signal continu d’amplitude 4,0 V à fréquence nulle (on Z1 + Z2
peut en effet l’écrire e 1 (t) = 4,0cos (0,0.t)) et un signal si- les impédances
nusoïdal centré sur zéro d’amplitude
6,0V et de fréquence R
f = 800 Hz : e 2 (t) = 6,0cos 2π f t + 3,0 . La composante
1 + j RCω R 1
continue passe avec un gain à basses fréquences G = 0,50 s= e= e= e
R R + j R2 Cω + R 2 + j RCω
et un déphasage ϕ = 0,0 donc la composante continue est R+
1 + j RCω
s 1 (t) = 0,50.4,0cos (0,0.t + 0,0) = 2,0. Quant au signal sinu-
soïdal, on peut l’écrire : 1
Finalement la fonction de transfert s’écrit H =
s 2 (t) = 0,18.6,0cos 2π f t + 3,0 − 1,2 = 1,1cos 2π f t + 1,8 2 + j RCω
en utilisant les valeurs de G et ϕ trouvées à la question pré- 1 1
cédente. Le signal de sortie est donc s(t) H0
= s 1 (t) + s 2 (t) ou ou encore H = 2 = 2
ω = 1 + j x avec une
encore s(t) = 2,0 + 1,1cos 2π f t + 1,8 . Le cosinus variant RC
1+ j ω 1+ j
entre −1,0 et 1,0, le signal e(t) est un signal sinusoïdal 2 ω0
2 1
de fréquence f = 800 Hz non centré et oscillant entre pulsation ω0 = et un gain H0 = .
4,0 − 6,0 = −2,0 V et 4,0 + 6,0 = 10 V et le signal s(t) un RC 2
signal sinusoïdal de fréquence f = 800 Hz non centré os- H0
b) Le gain s’écrit G = soit quand x tend vers l’in-
cillant entre 0,90 V et 3,1 V. 1 + x2
H0
e) On compte deux périodes sur 1,33 ms soit une valeur pour fini, G ≈ et Gd B = 20log H0 − 20log x qui s’écrit aussi
x
1,33.10−3 Gd B = 20log H0 + 20log f 0 − 20log f . Le terme −20log f in-
la période T = = 0,67 ms ou pour la fréquence
2 dique qu’on a une droite de pente −20 dB par décade.
1
f = = 1,5 kHz. On lit e m = 6,0 V et s m = 0,60 V soit c) Le gain à basses fréquences s’écrit G = |H| = H0 pour x = 0
T
0,60 soit ici Gd B = 20log(1,0) = 0,0 dB pour le circuit 1 et pour
G= = 0,10 ou Gd B = 20log 0,10 = −20 dB. le circuit 2 Gd B = 20log(0,50) = −6,0 dB. C’est donc le dia-
6,0
La tension de sortie atteint son maximum après la tension gramme de Bode du circuit 2 qui a été tracé.
d’entrée : elle est en retard sur la tension d’entrée donc d) A hautes fréquences, ω et x tendent vers l’infini d’où une
ϕ < 0. De plus, s(t) passe par un maximum pour un temps H0 H0 ω 0 1
fonction de transfert H ≈ = soit s = H0 ω0 e.
∆t ≈ 0,15 ms après le maximum de e(t). On en déduit donc jx jω jω
∆t En repassant à la notation réelle, on en déduit
ϕ = −2π ≈ −1,4 rad ou −81◦ .
T
Pour une fréquence f = 1,5 kHz, on lit effectivement s(t) = H0 ω0 e(t)dt
Gd B ≈ −20 dB et ϕ ≈ −80◦ .
à une constante près. Ce filtre se comporte donc comme
9.4 un intégrateur à hautes fréquences.
H0
a) Dans un premier temps, on considère le circuit 1 et on e) Si ω = ω0 , on a x = 1 et H = . On obtient donc un
1+ j
applique la formule des ponts diviseurs de tension soit H0 1
ZC gain G = |H| = � = � = 0,35, un gain en décibels
s= e. En explicitant les impédances, on obtient 2 2 2
ZR + ZC Gd B = 20log(0,35) = −9,0 dB ainsi qu’un déphasage dont
292
Filtrage linéaire Chapitre 9
i =0 R
l’expression est ϕ = ArgH0 − Arg 1 + j = −Arg 1 + j soit
ϕ = −Arctan(1) = −45◦ car en notant ψ = −ϕ, cos ψ > 0, ce
qui permet de prendre l’arctangente sans ajouter ou sous- e(t) basses fréquences s(t) =e −Ri =e(t)
traire π.
La lecture de la fréquence pour Gd B = −9,0 dB donne une
valeur f 0 = 300 Hz. De même, en utilisant la phase, on R
cherche la fréquence pour laquelle on a ϕ = −45◦ , ce qui
donne une valeur f 0 = 300 Hz également. s(t) = s f il =0
e(t) hautes fréquences
ω0 1 2 1
f ) Comme f 0 = = = = 300 Hz soit une valeur
2π 2π RC πRC
1
de capacité C = = 0,54 µF.
πRf 0 b) On applique la formule des ponts diviseurs de tension
g) Un signal continu correspond à un signal de fréquence puisque les trois dipôles sont en série donc traversés par
nulle. Donc pour le signal continu e(t) = 6,0 V, on obtient un courant de même intensité. On obtient :
1
un gain de et un déphasage de 0,0◦ et on en déduit le si- 1
2
1 s ZC j Cω
gnal de sortie qui est un signal continu s(t) = 6,0 = 3,0 V. H= = =
2 e ZR + ZC + ZL 1
+ R + j Lω
Pour un créneau de fréquence f 2 = 10 Hz avec f 2 ≪ f 0 , j Cω
toutes les composantes harmoniques principales passent
1 ω
et on obtient donc un signal créneau atténué d’un facteur soit H = . En posant x = , la forme
1 1 − LCω2 + j RCω ω0
environ . 1
2 voulue peut s’écrire H = . Par identifica-
Pour un créneau de fréquence f 3 = 10 kHz avec f 3 ≫ f 0 , ω 2 ω
1− +j
toutes les composantes harmoniques principales sont in- ω0 Qω0
tégrées et on obtient donc un signal créneau intégré totale- 1 1 1
tion, on obtient LC = 2 soit ω0 = � et RC = soit
ment soit un signal triangulaire affaibli de manière impor- ω0 LC Qω0
tante. 1 1 L
Q= = .
h) Un tel signal a un offset ou valeur moyenne de RCω0 R C
10 − (−2,0) 1
= 6,0 V. C’est donc la somme d’un signal c) On a G = |H| = . Comme cela a été établi
2 2 x 2
continu de valeur 6,0 V et d’un signal créneau centré sur 1−x 2 + 2
zéro de fréquence f 3 = 10 kHz et d’amplitude 4,0 V. La Q
dans l’exercice 8.12, G admet un maximum pour la valeur
composante continue passe avec un gain de 0,50 et donne 1 1
en sortie un signal continu de valeur 3 V. Toutes les har- xr = 1 − 1 2 < 1 si Q > � et est décroissant si Q < � .
2Q 2 2
moniques de la partie alternative de type créneau sont Il y a donc deux allures possibles selon la valeur de Q.
telles que f ≫ f c = f 0 : elles sont donc quasiment tota-
d) On étudie les comportements asymptotiques de la fonc-
lement atténuées. Le signal de sortie se limite donc à sa 1
composante continue d’amplitude 3,0 V. On a donc réalisé tion de transfert H = x .
la moyenne du signal d’entrée à un coefficient près égal au 1 − x2 + j
Q
gain à basses fréquences. • À basses fréquences quand x tend vers 0, H = 1 soit un
gain G = 1 ou en décibels Gd B = 20log 1 = 0 et un dépha-
sage ϕ = Arg(1) = 0. Dans le diagramme de Bode en gain,
9.5 on a donc une asymptote horizontale Gd B = 0 à basses
fréquences.
a) À basses fréquences, le condensateur se comporte comme ω0 1
• Pour f = f 0 = ou x = 1, H = = −j Q soit un gain
un interrupteur ouvert et la bobine comme un fil. À hautes 2π 1
j
fréquences, c’est l’inverse. On obtient donc les circuits Q
équivalents représentés ci-dessous. G = Q ou en décibels Gd B = 20log Q et un déphasage
π
Ce filtre ne laisse pas passer les composantes à hautes fré- ϕ = Arg(−j Q) = − = −90◦ .
2
quences mais laisse passer celles à basses fréquences : il • À hautes fréquences quand x tend vers l’infini, H tend
s’agit donc d’un filtre passe-bas. vers 0 soit un gain G = 0 et en décibels Gd B tend vers
293
Chapitre 9 Filtrage linéaire
−∞ : on a donc une atténuation du signal. En ne se li- modifiées à basses fréquences ou atténuées à hautes fré-
1 quences). On choisira donc une valeur du facteur de qua-
mitant pas à l’ordre 0, on peut obtenir H = − 2 d’où
x 1
1 lité telle que Q < � . Il n’y a pas intégration à hautes fré-
pour le gain G = 2 ou en décibels Gd B = −20log x 2 qui 2 2
x 1 2 1 1 2 1
s’écrit également Gd B = −40log x ainsi qu’un déphasage quences car H = = ω 0 jω de la forme �= .
1 −x 2 jω jω
tel que ϕ = Arg − 2 = −π = −180◦ (on préfère −π à 1
x Comme seul le terme en en notation complexe corres-
+π car ϕ est une fonction décroissante de x). Dans le jω
pond à une intégration par rapport au temps en notation
diagramme de Bode en gain, on a donc une asymptote
réelle, on n’a pas d’intégration du signal d’entrée.
linéaire décroissante d’équation Gd B = −40log x autre-
ment dit avec une pente à -40 dB par décade. f ) Il faut bien noter les différences avec un filtre passe-bas du
Les deux asymptotes obtenues dans le diagramme de Bode premier ordre : l’atténuation du signal d’entrée est dix fois
en gain se coupent pour 0 = −40log x soit pour log x = 0 plus forte à hautes fréquences puisque sur une décade, le
ou x = 1 ou encore f = f 0 . Le point d’intersection des gain en décibels Gd B = 20log G diminue sur une décade de
asymptotes a donc pour abscisse log x = 0 et pour ordon- 40 dB = 20log 100 au lieu de 20 dB = 20log 10, ce qui cor-
née Gd B = 0. respond à un gain G bien plus efficace puisqu’il atténue le
L’allure du diagramme de Bode en gain est le suivant avec signal d’entrée d’un facteur 100 au lieu d’un facteur 10.
les deux possibilités suivant la valeur de Q : De plus, une résonance est possible et elle est gênante
puisqu’elle amplifie l’amplitude des signaux d’entrée à cer-
Gd B taines fréquences selon la valeur de Q et augmente la plage
de basses fréquences que le filtre laisse passer.
20log Q On peut enfin noter que f 0 ne correspond pas à la fré-
quence de coupure du filtre et qu’il n’est pas possible
1 d’avoir une intégration du signal à hautes fréquences.
Q> �
2 log x g) Graphiquement la fréquence de coupure f c s’obtient en
0
cherchant la fréquence pour laquelle :
1
Q< � Gd B = Gd B,max − 3,0 = 0,0 − 3,0 = −3,0 dB
2 20log Q -40 dB par décade
soit ici f c = 600 Hz. La bande passante est donc [0 ;600 Hz].
On peut trouver la fréquence propre f 0 à partir du fait qu’à
cette fréquence ϕ = −π = −90◦ . On trouve f 0 = 1,0 kHz.
On vérifie que f c �= f 0 . On peut également déterminer le
ϕ facteur de qualité en lisant la valeur du gain pour f = f 0
7,0
soit Gd B = 20log Q = −7,0 dB ou Q = 10− 20 = 0,40. On a
1 1
Q> � 0 Q < � ≈ 0,71, ce qu’on pouvait prévoir par l’absence de
2 log x
2
résonance sur la diagramme en gain.
π
1 − On peut aussi vérifier la pente de -40 dB par décade à
Q< � 2
2 hautes fréquences puisque Gd B = −40 dB à 1,0.104 Hz et
-80 dB à 1,0.105 Hz.
−π h) Le signal créneau de fréquence f = 30 kHz possède une
composante continue de fréquence nulle et des compo-
santes sinusoïdales : un fondamental dont la fréquence est
f = 30 kHz et des harmoniques dont les fréquences sont
des multiples de la fréquence du fondamental. Comme
e) La résonance n’est pas souhaitable ici car elle est contre- f = 30 kHz ≫ f c , le fondamental et les harmoniques sont
productive pour le filtrage voulue à savoir couper les très fortement atténuées par le filtre passe-bas (le gain
hautes fréquences. En effet, la résonance augmente la pour la fréquence du fondamental vaut Gd B = −60 dB soit
plage de fréquences non coupées et déforme le signal (les une atténuation d’un facteur 1000 et c’est encore plus im-
composantes dont les fréquences sont au voisinage de la portant pour les autres harmoniques). Seule passe la com-
résonance sont amplifiées contrairement aux autres non posante continue d’amplitude E = 2,0 V qui est la valeur
294
Filtrage linéaire Chapitre 9
H0
moyenne du signal. Comme le filtre étudié a un gain G = 1 c) Le gain est donné par G( f ) = |H| = 2 . C’est une
(ou Gd B = 0 en décibels), la composante continue passe in- f0
tacte et on a en sortie un signal continu dont la valeur est 1+
f
s(t) = GE = 2,0 V. On réécupère ainsi la valeur moyenne du fonction croissante de f . Son maximum est obtenu pour
signal d’où le caractère moyenneur du filtre à hautes fré- les fréquences f tendant vers l’infini et vaut Gmax = H0 .
quences. On obtient la fréquence de coupure en résolvant l’équa-
Gmax H0 H0 H0
tion G( f c ) = � = � soit 2 = �2 , ce qui
9.6 2 2 f0
1+
a) À basses fréquences, l’inductance se comporte comme un fc
fil donc s = u f il = 0. À hautes fréquences, elle est équi- donne f c = f 0 .
valente à un interrupteur ouvert, ce qui ouvre une des d) Quand f tend vers 0, H tend vers 0 ou en ne se limitant pas
branches du circuit : l’intensité du courant qui traverse la H0 H0 f
résistance 3R est celle du courant circulant dans la résis- au premier ordre H ≈ =j en ne gardant que le
f0 f0
tance R. −j
f
Les deux résistances se retrouvent en série et par la relation terme prépondérant de la somme au dénominateur. On a
R e H0 f H0
du pont diviseur de tension, on a s = e = �= 0. G= et Gd B = 20log G = 20log + 20log f . Dans le
3R + R 4 f0 f0
Le filtre est donc un filtre passe-haut qui atténue les diagramme en gain, on a donc une asymptote linéaire de
composantes à basses fréquences et laisse passer celles à pente +20 dB par
décade à basses fréquences. On a aussi
hautes fréquences. H0 f π
ϕ = ArgH = Arg j = = 90◦ .
f0 2
basses fréquences hautes fréquences
H0 H0
3R 3R Quand f = f 0 , on a H = soit G = � et en déci-
1 −�j 2
e bels Gd B = 20log H0 − 10log 2 ≈ 20log H0 − 3. De plus,
R s= π π
R s =0
4 ϕ = ArgH = ArgH0 − Arg(1 − j ) = 0 − − = = 45◦ .
4 4
Quand f tend vers l’infini, on a H = H0 soit G = H0 < 1
donc Gd B = 20log H0 < 0. On a donc une asymptote hori-
b) Le circuit consiste en deux impédances en série : zontale à hautes fréquences. De plus, ϕ = ArgH0 = 0 = 0◦ .
L’intersection des deux asymptotes est obtenue pour
3R H0
20log + 20log f = 20log H0 soit log f = log f 0 et en déci-
f0
bels Gd B = 20log H0 . On en déduit le diagramme de Bode
en gain et en phase :
e Z1 s
Gd B
log f 0
log f
20log H0
+20 dB/déc
Comme la résistance R et l’inductance L sont en parallèle,
R.j Lω
on a Z1 = et un pont diviseur de tension conduit
R + j Lω ϕ
s Z1 1 1
àH= = = = soit avec 90◦
e 3R + Z1 3R 3 R + j Lω
1+ 1 +
Z1 j Lω 45◦
1 1
1 4 4 log f
ω = 2π f : H = = = . On a 0◦
3R 3R 3R log f 0
4+ 1− j 1− j
j Lω 4Lω 8Lπ f
H0 1 3R
donc H = en posant H0 = et f 0 = .
f0 4 8πL H0 f H0
1− j e) À basses fréquences, H ≈ j = j ω qu’on peut
f f0 ω0
295
Chapitre 9 Filtrage linéaire
H0
aussi écrire s = j ω e et en repassant en notation réelle fréquence f = 10 kHz qui se calcule comme le rapport
ω0 sm 0,40
H0 de G= = = 0,080. Le signal de sortie est en avance
s(t) = , on a donc le caractère dérivateur associé à em 5,0
ω0 dt ∆t
une atténuation du signal. sur celui d’entrée avec une valeur qui vaut ϕ = 2π avec
T
f ) Le gain à hautes fréquences est Gd B = −12 dB soit ∆t = 0,020 ms l’écart de temps le plus petit entre un maxi-
12 mum de e(t) et un maximum de s(t) soit ici ϕ = 1,3 rad. On
20log G = −12 donc G = 10− 20 ≈ 0,25, ce qui est cohérent
1 retrouve bien les valeurs lues sur le diagramme de Bode.
avec la valeur H0 = attendue.
4 Ces valeurs étaient aussi prévisibles grâce à la fonction de
On peut lire f c = f 0 sur le diagramme de phase pour un f0 30
déphasage ϕ = 45◦ soit f c = f 0 = 30 kHz. On en déduit transfert théorique pour = = 3,0 puisque le gain
f 10
8πL f 0 H0 0,25
R= = 5,0 kΩ. vaut G =
3 2 = �1 + 9,0 = 0,080 et un déphasage
g) La composante continue correspondant à la fréquence f0
1+
nulle et de valeur 5,0 V disparaît complètement car à fré- f
quence nulle, le gain en décibels tend vers −∞ autrement f0 f0
ϕ = ArgH0 − Arg 1 − j = Arctan soit numérique-
dit G = 0. Il en résulte que s m = Ge m = 0. f f
ment ϕ = Arctan3,0 = 1,3 rad.
La composante de fréquence f = 10 kHz correspond à un
gain en décibels Gd B = −22 dB et un déphasage ϕ = 75◦ .
22
On en déduit G = 10− 20 ≈ 0,080 et ϕ = 1,3 rad. On a
une amplitude de sortie 0,080.4,0 = 0,32 et une phase
−2,0 + 1,3 = −0,70.
Au signal d’entrée e(t) = 5,0 + 4,00sin 2π f 1 t − 2,0 corres-
9.7
pond donc un signal de sortie s(t) = 0,32sin 2π f 1 t − 0,70 .
On étudie le circuit suivant :
h) Le signal créneau oscillant entre 0,0 V et 8,0 V se décom-
pose en une composante continue de fréquence nulle et
de valeur 4,0 V et une composante alternative de type cré-
neau symétrique autour de 0,0 V oscillant entre -4,0 et voie 1 voie 2
4,0 V. La composante continue de fréquence nulle est to- C
A B D
talement atténuée. La composante alternative a une fré-
quence f = 80 kHz ≫ f c passe avec un gain de 0,25. En r L
sortie, cette composante reste un signal créneau mais os-
ue GBF R us
cillant entre -1,0 et 1,0 V.
Un signal triangle centré tel que f = 1,0 kHz ≪ f c est atté-
nué et ses principales harmoniques à savoir les deux pre-
mières impaires de fréquence 3,0 kHz et 5,0 kHz sont déri- M
vées. Le signal sera donc globalement dérivé : on obtient
donc un signal créneau de fréquence f = 1,0 kHz atténué
et centré.
i) La période des signaux est T = 0,10 ms donc la fréquence
1 us
vaut f = = 10 kHz. Le signal e(t) oscille entre -1,0 et 9,0 V. a) La fonction de transfert est définie par H = .
T ue
Il peut se décomposer en une composante continue (ou
−1 + 9
offset) de fréquence nulle et de valeur = 4,0 V et
2 b) A basses fréquences, on a ω qui tend vers 0 donc j Lω tend
une composante sinusoïdale de fréquence f = 10 kHz os- vers 0 tout comme la tension aux bornes de l’inductance
cillant entre -5,0 et 5,0 V soit e(t) = 4,0 + 5,0cos ωt + ϕe
L. L’inductance est donc équivalente à un fil. En revanche,
avec ω = 2π f . Le signal de sortie s(t) de fréquence
f oscille 1
entre -0,40 et 0,40 V soit s(t) = 0,40cos ωt + ϕs . Ceci est tend vers l’infini et l’intensité du courant traversant
j Cω
logique : la composante continue de valeur 4,0 V a tota- la capacité tend vers 0. La capacité est équivalente à un in-
lement disparu puisque le gain à fréquence nulle est nul, terrupteur ouvert.
ce qui donne une composante continue de valeur nulle.
Pour la composante sinusoïdale, on regarde le gain à la On a donc le circuit équivalent suivant :
296
Filtrage linéaire Chapitre 9
9.8
La tension de sortie est nulle puisqu’aucun courant ne
a) On constate sur le diagramme de Bode en gain que le gain
peut circuler.
en décibels Gd B = 20log G tend vers −∞ à basses et à
A hautes fréquences, on a ω qui tend vers l’infini donc j Lω
hautes fréquences. Cela signifie que le gain G est nul autre-
tend vers l’infini et l’intensité du courant circulant dans
ment dit l’amplitude de la sortie s m = Ge m = 0 à basses et
l’inductance L est nulle. L’inductance est donc équivalente
1 à hautes fréquences. On observe également une bande de
à un interrupteur ouvert. En revanche, tend vers 0 et fréquences pour lesquelles le gain en décibels est proche
j Cω
la tension aux bornes de la capacité tend vers 0. La capacité de 0, ce qui correspond à un gain proche de 1. Dans cette
est donc équivalente à un fil. bande de fréquences, l’amplitude de sortie est proche de
celle de l’entrée. Le filtre est donc de type passe-bande.
On obtient le même circuit équivalent.
b) Dans le circuit R,L,C série, il faut regarder la tension aux
La tension de sortie est nulle puisqu’aucun courant ne
bornes de la résistance.
peut circuler.
Le filtre coupant les hautes et les basses fréquences, on a
toutes les chances d’avoir un filtre passe-bande (les argu- L
ments précédents ne permettent pas d’exclure a priori la C
e(t) R s(t)
possibilité d’un filtre coupe-tout).
c) En appliquant la relation du pont diviseur de tension, on
R
obtient H = .
1
R + r + j Lω − Les schémas équivalents à basses et à hautes fréquences
Cω
confirment le caractère passe-bande du filtre :
d) On peut écrire la fonction de transfert sous la forme
Basses fréquences
R
i i =0
H= r + R
1 1
1+ j Lω − R s =Ri =0
r +R Cω
R
Par identification, on en déduit Hmax = . La pulsa- Hautes fréquences
r +R
tion ω0 annulant la parenthèse du dénominateur est égale i =0
1
à ω0 = � . On obtient alors i
LC R s =Ri =0
Hmax Hmax
H= =
1 ω 1 1 ω ω0
1+ j − 1+ j − c) L’application de la relation du pont diviseur de tension
r + R Cω2 Cω (r + R) Cω0 ω0 ω
0 s R 1
conduit à H = = = .
e 1 Lω 1
1 1 L R + j Lω + 1+ j −j
On en déduit Q = = . j Cω R RCω
(r + R) Cω0 r + R C ω 2π f f
Si on pose x = = = , on peut la mettre sous la
e) Le diagramme de Bode est constitué des deux courbes
re- ω0 2π f 0 f0
présentant le gain en décibels GdB = 20l og 10 H et le dé- 1
ω forme canonique H = Par identification, on
phasage ϕ en fonction de log . 1
ωr e f 1+ jQ x −
x
297
Chapitre 9 Filtrage linéaire
Gd B
Q L 1 Q 1 L
a = et Qω0 = soit Q2 = Qω0 = 2 donc
ω0 R RC ω0 R C
1 L 1 1 ω0 1
Q= et ω0 = =� donc f 0 = = � . Q <1
R C QRC LC 2π 2π LC
• Quand x tend vers 0 autrement dit à basses fréquences,
−20log Q >0
H tend vers 0 donc G = 0, ce qui signifie que le signal est log x
atténué à basses fréquences. En décibels, on obtient que
Gd B tend vers −∞. Pour déterminer plus précisément le
comportement de Gd B pour x tendant vers 0, on effec- 0
tue un développement de H soit : 20 dB par décade -20 dB par décade
1 x
H≈ =j
Q Q
−j
x
x Gd B
On en déduit G = |H| = et Gd B = 20log x −20log Q. On
Q
a donc une asymptote à basses fréquences qui est une
droite croissante de pente 20 dB par décade dans le dia- 0 log x
gramme de Bode en gain.
x
Pour le déphasage, on a ϕ = ArgH = Arg j soit pour
Q −20log Q <0
π
x tendant vers 0, ϕ = = 90◦ . Q >1
2
• Quand x = 1 ou f = f 0 , H = 1 soit G = 1 et en décibels
Gd B = 20log 1 = 0 ainsi qu’un déphasage ϕ = Arg1 = 0.
• Quand x tend vers l’infini autrement dit à hautes fré-
quences, H tend vers 0 donc G = 0 (ce qui signifie que
les composantes à hautes fréquences sont atténuées) et 20 dB par décade -20 dB par décade
en décibels Gd B tend vers −∞.
En gardant le terme prépondérant du développement
1 1 1 et celui pour la phase :
de H, on a H ≈ = −j soit G = et en déci-
j Qx Qx Qx
bels Gd B = −20log x − 20log Q. On a donc une asymp- ϕ
tote à hautes fréquences qui est une droite décroissante π
Q >1
de pente -20 dB par décade dans le diagramme de Bode
2
en gain.
1 π Q <1 log x
0
Quant au déphasage, ϕ = Arg −j = − = −90◦ .
Qx 2
Les deux asymptotes présentent une intersection pour π
−
20log x −20log Q = −20log x −20log Q donc 40log x = 0 soit 2
x = 1 ou ω = ω0 . L’ordonnée vaut Gd B = −20log Q.
L’étude du gain a été réalisée dans l’exercice 8.11. Le gain
admet un maximum en x = 1 autrement dit pour f = f 0 d) La fréquence f 0 se lit au maximum de la courbe pour
en toute circonstance. On aura deux allures possibles se- Gd B = 0 soit f 0 = 1,0 Hz ou ω0 = 2π f 0 = 6,3.103 rad.s−1 .
lon la valeur de Q. Si Q > 1 (cas étudié ici dans l’énoncé), Sur le premier diagramme, on ne peut lire correctement
la courbe en gain est au-dessus des asymptotes puisque la bande passante donc il faut utiliser les coordonnées de
le filtre est tel que Gd B = 0 en x = 1 avec une intersection l’intersection des asymptotes qui, si on les prolonge, se
des asymptotes pour une valeur Gd B = −20log Q < 0 : le coupent pour une abscisse f 0 = 1,0 kHz et une ordonnée
graphe est au-dessus des asymptotes. Pour Q < 1, c’est le Gd B ≈ −20 dB. Cela permet d’écrire, d’après l’étude précé-
contraire puisque Gd B = −20log Q > 0 à leur intersection. dente, −20log Q = −20 soit log Q = 1,0 donc Q = 10.
L’allure asymptotique du diagramme de Bode pour le gain Sur le deuxième diagramme, cette méthode n’est pas pos-
est donc : sible mais on peut utiliser que pour un filtre passe-bande,
298
Filtrage linéaire Chapitre 9
299
Chapitre 9 Filtrage linéaire
1 1 dule de cette fonction de transfert soit
et le déphasage ϕ = −Arg 1 − j = Arctan .
RCω RCω
H0
Compte tenu des résultats de la première question, on a H =
2π X2
une pulsation ω = = 13 rad.s−1 , un gain G = = 0,48 ω ω0 2
T X1 1 + Q2 −
ω0 ω
et un déphasage ϕ = 1,3 rad. On obtient la valeur de C par
1
la relation C = = 0,43 µF à partir du déphasage Il passe par un maximum quand le dénominateur passe
Rω tanϕ
1 ω ω0 2
ou C = = 0,84 µF avec le gain. L’écart entre par un minimum ou encore quand 1 + Q2 − est
ω0 ω
1
Rω − 1 minimale.
G2
ω ω0 2
les deux valeurs numériques provient des incertitudes lors C’est le cas pour ω = ω0 puisque 1 + Q2 − 1
de la lecture du graphique essentiellement celles sur la dé- ω0 ω
avec le cas d’égalité pour ω = ω0 .
termination de la phase. En effet, si ϕ = 1,2 rad, on trouve
C = 0,60 µF ou encore C = 0,78 µF pour ϕ = 1,1 rad. b) Compte tenu du cahier des charges, on veut que la ré-
sonance ait lieu pour une fréquence de f 0 = 50 Hz soit
1 1
9.10 2π f 0 = � autrement dit C = = 2,2.10−4 F.
LC 4π2 f 02 L
a) Pour isoler une composante fréquentielle, il convient d’uti- Pour le choix de la valeur de la résistance R, il convient
liser un filtre passe-bande de préférence avec un bon fac- d’exploiter la remarque sur le facteur de qualité pour avoir
teur qualité pour avoir une résonance la plus aiguë pos- une bande passante suffisamment étroite. On peut par
sible. exemple chercher la valeur de R telle que Q > 1. Cela
1 L
Avec un circuit R,L,C série, il convient d’observer la ten- conduit à prendre R < − r = 4,5 Ω.
Q C
sion aux bornes de la résistance, ce qui revient à considé-
rer l’image de l’intensité du courant circulant dans le cir- c) On peut noter que la valeur de capacité est très grande
cuit. Comme la capacité et l’inductance sont équivalents à pour une capacité, ce qui ne sera pas facile à réaliser expé-
un interrupteur ouvert respectivement à basses et à hautes rimentalement avec un unique condensateur. Il faudra no-
fréquences, on a une intensité nulle à basses et à hautes tamment recourir à un condensateur chimique (polarisé)
fréquences autrement dit on obtient le filtre passe-bande si on n’en veut qu’un seul. L’autre possibilité consistera à
recherché. obtenir la valeur souhaitée en associant plusieurs conden-
sateurs.
Par ailleurs, la condition obtenue sur la valeur de résis-
L r C tance obtenue est difficilement respectable : la résistance
des fils et/ou des composants étant du même ordre de
grandeur, on a peu de chance de parvenir à satisfaire cette
exigence.
e R s On en déduit qu’il est possible d’utiliser ce filtre R,L,C sé-
rie mais que les valeurs obtenues sont plutôt dissuassives.
On aura donc tendance à ne pas privilégier cette solution.
On en conclut que le choix d’un circuit R,L,C série n’est
pas le meilleur pour réaliser la sélection d’une composante
Avec le circuit précédent, la tension aux bornes de la résis- spectrale puisque les valeurs des composants à prendre
tance R s’obtient à l’aide d’un pont diviseur de tension : s’avèrent problématiques d’un point de vue pratique.
s R
H= = 9.11
e 1
R + r + j Lω − En supposant que le filtre est idéal, il ne laisse passer que les
Cω
fréquences de la bande passante et coupe toutes les autres.
R a) Le filtre passe-bas de fréquence de coupure 500 Hz ne
R+ H0 laisse passer que les composantes dont la fréquence est in-
soit H = r = avec
1 1 ω ω0 férieure à 500 Hz. Le signal créneau de fréquence 2,0 kHz
1+ j Lω − 1+ jQ −
R+r Cω ω0 ω comporte une composante continue qu’on peut assimi-
R 1 1 L ler à un signal de fréquence nulle. Fondamental et har-
H0 = , ω0 = � et Q = . Le gain est le mo- moniques sont dans la bande coupée. En sortie, on ne
R+r LC R+r C
300
Filtrage linéaire Chapitre 9
conserve donc que la composante continue dont la valeur Il s’agit d’un pont diviseur de tension, on obtient donc :
est la moyenne des valeurs maximale et minimale du cré-
neau soit ici 2,0 V. s Z2 1 1
H= = = =
e Z1 + Z2 Z1 R1 1 + j R2 C2 ω
b) La fréquence de coupure étant à 20 kHz, on conserve le 1+ 1+
Z2 R2 1 + j R1 C1 ω
fondamental et les dix premières harmoniques : le signal
créneau est à peu près conservé.
1
c) La fréquence de coupure à 3,0 kHz du filtre passe-bas ne À basses fréquences, ω tend vers 0 et H ≈ donc
R1
laisse passer que la composante continue et le fondamen- 1+
R2
tal : on a donc une sinusoïde de fréquence 2,0 kHz oscil- 1 R2
lant entre 1,0 V et 3,0 V. G = |H| = = et ϕ = ArgH = 0.
R1 R1 + R2
1+
d) Un filtre passe-haut laisse passer les composantes de fré- R2
quence supérieure à la fréquence de coupure. Si celle-ci est On lit sur le diagramme de Bode en gain Gd B = −20 dB et
à 500 Hz, on conserve le fondamental et toutes les harmo- comme Gd B = 20log G, on en déduit log G = −1,0 soit un
niques. Seule la composante continue est coupée, le signal gain G = 1,0.10−1 .
obtenu en sortie est donc un créneau de fréquence 2,0 kHz 1 1 R1 R1
On en déduit = donc = 9 d’où R2 = soit
oscillant entre -1,0 V et 1,0 V. R1 10 R2 9
1+
R2
e) Un filtre passe-bande laisse passer au voisinage de la fré- numériquement R2 = 10 kΩ.
quence de résonance soit ici 2,0 kHz. Il ne conserve que la À hautes fréquences, ω tend vers l’infini et on peut simpli-
composante dont la fréquence est au voisinage immédiat 1
fier la fonction de transfert en H ≈ ou en-
de la fréquence de résonance, ce qui est le cas ici avec un R1 j R2 C2 ω
1+
très bon facteur de qualité Q = 20. On obtient donc une R2 j R1 C1 ω
sinusoïde de fréquence 2,0 kHz oscillant entre −1,0 V et 1 1
core H = donc G = et ϕ = ArgH = 0.
1,0 V. C2 C2
1+ 1+
C1 C1
f ) Le facteur de qualité est médiocre ici : le filtre n’est pas
On lit sur le diagramme de Bode en gain Gd B = −80 dB et
très sélectif et on conserve sans doute une bonne part de
comme Gd B = 20log G, on en déduit log G = −4,0 soit un
la composante continue ainsi que quelques harmoniques.
gain G = 1,0.10−4 .
On observe donc le créneau initial déformé.
1 1 C2
On en déduit = donc ≈ 1,0.104 d’où
C2 1,0.104 C1
1+
9.12 C1
C2 = 1,0.104 C1 = 100 µF.
a) Le circuit est constituée de deux impédances en série, ces b) Pour la composante e 1 (t), on a f 0 = 10 Hz et f 1 = 10 Hz soit
impédances étant obtenues en associant en parallèle une f1
log = 0. On lit donc sur le diagramme de Bode en gain
résistance et une capacité à chaque fois. On obtient pour f0
1 Gd B = −20 dB soit un gain G = 1,0.10−1 = 0,10. Le point est
R1 .
j C1 ω R1 sur l’asymptote à basses fréquences pour laquelle la phase
l’une Z1 = = et de même pour
1 1 + j R1 C1 ω vaut ϕ = 0,0.
R1 +
j C1 ω Ainsi la composante e 1 (t) = 10cos
R2 2π f 1 t donne
en
sortie
l’autre Z2 = . une composante s 1 (t) = G.10cos 2π f 1 t + ϕ = cos 2π f 1 t .
1 + j R2 C2 ω Pour la composante e 2 (t), on a f 0 = 10 Hz et f 2 = 100 kHz
On en déduit le schéma équivalent suivant : f1
soit log = 4,0. On lit sur le diagramme de Bode en gain
f0
Z1 Gd B = −80 dB soit un gain G = 1,0.10−4 = 0,00010. Le point
est sur l’asymptote à hautes fréquences pour laquelle la
phase vaut ϕ = 0,0.
Ainsi la composante e 2 (t) = 10cos 2π f 2 t donne en sor-
e Z2 s tie une composante s 2 (t) = G.10cos
2π f 1 t + ϕ ou numé-
riquement s 2 (t) = 0,0010cos 2π f 1 t .
Le signal de sortie est finalement la somme de ces deux
composantes soit compte tenu de leur amplitude respec-
301
Chapitre 9 Filtrage linéaire
De plus, comme la résistance R1 est en série avec l’impé- A basses fréquences, les deux branches contenant les
dance Z2 , on obtient condensateurs ne sont parcourues par aucun courant et
le courant d’intensité i circule dans R1 et R2 qui se re-
R2 trouvent en série avec aux bornes de l’ensemble la tension
Z 1 = R1 + Z 2 = R1 + u1 donc u1 = (R1 + R2 ) i . Dans l’expression de U1 , quand
1 + j R2 C2 ω
on fait tendre ω vers zéro, on obtient U1 = (R1 + R2 ) I0 soit
b) Le circuit se réduit à : u1 = (R1 + R2 ) i donc on obtient la même chose.
A hautes fréquences, la tension u1 = 0 car on est aux
i i bornes d’un fil, ce que redonne également l’expression
théorique.
e) D’après la discussion précédente, U10 = (R1 + R2 ) I0 donc
u1 Z1 u1 Z eq
la fonction de transfert s’écrit
C1
R1 R2
1+ j C2 ω
R1 + R2
H=
1 + j ((R1 + R2 ) C1 + R2 C2 ) ω − R1 R2 C1 C2 ω2
On a donc en notant Zeq l’association parallèle du conden-
sateur de capacité C1 et de l’impédance Z1 : Quand ω tend vers zéro, H tend vers 1 et quand ω tend vers
l’infini, H tend vers 0. Il s’agit donc d’un filtre passe bas du
1 second ordre (au vu de la puissance en ω du dénomina-
Z1
j C1 ω Z1
u1 = Z eq i = i= i teur).
1 1 + j C1 ωZ 1 R
Z1 + f ) Si R1 = R2 = et C2 = αC1 = αC, on trouve après simplica-
j C1 ω 2
α
1 + j RCω
c) En réinjectant l’expression de Z 1 dans la formule précé- 4
tion : H = α α 2 2 2.
R2 1 + j RC 1 + − R C ω
R1 + 2 4
1 + j R2 C2 ω
dente, on obtient u1 = i soit g) Quand ω −→ 0 soit logω −→ −∞, on a H ≈ 1 soit pour le
R2
1 + j C1 ω R1 + gain G = |H| = 1. On a donc Gd B = 20log G = 0,0 soit une
1 + j R2 C2 ω
en multipliant par 1 + j R2 C2 ω : asymptote horizontale.
Quand ω tend vers l’infini, log ω tend aussi vers l’infini et
R1 1 + j R2 C2 ω + R2 α
u1 = i j RCω 1 1
1 + j R2 C2 ω + j C1 ωR1 1 + j R2 C2 ω + j C1 R2 ω on a H = α 4 = −j soit G = .
2
− R C ω2 2 RCω RCω
4
R1 + R2 + j R1 R2 C2 ω
donc u1 = i. 1
1 + j (R2 C2 ω + R1 C1 ω + R2 C1 ω) − R1 R2 C1 C2 ω2 On a donc Gd B = 10log − 20log ω soit une asymptote
j ωt
RC
En divisant par e et en factorisant par R1 +R2 , on abou- oblique de pente −20 dB par décade. Les asymptotes se
R1 R2 1
1+ j C2 ω (R1 + R2 ) I0 coupent en ω0 = .
R1 + R2 RC
tit à U1 = . Le diagramme de Bode asymptotique en gain s’en déduit :
1 + j ((R1 + R2 ) C1 + R2 C2 ) ω − R1 R2 C1 C2 ω2
302
Filtrage linéaire Chapitre 9
303
Chapitre 9 Filtrage linéaire
Aux hautes fréquences, on a s(t) = 0 puisqu’il s’agit de la On calcule le gain et le déphasage pour chaque pulsation
tension aux bornes d’un fil. avec ω = ω1 = 2π f 1 = 6,3.102 Hz puisque f 1 = 100 Hz soit
Ce filtre est donc un filtre de type passe-bas. ici pour les fréquences calculées précédemment 0,0, 100,
200 et 400 Hz :
b) On calcule la fonction de transfert par la formule des ponts
1
ZC ω 0,0 ω1 2ω1 4ω1
s j Cω 1
diviseurs : H = = = = et le G(ω) 1,0 1,6.10−1 8,0.10−2 4,0.10−2
e ZC + ZR 1 1 + j RCω
+R e m (V) 〈u〉 0,50 -0,21 −4,2.10−2
j Cω
1 s m (V) 〈u〉 8,0.10−2 −1,7.10−2 −1,7.10−3
gain s’écrit G(ω) = |H| = . Le gain est maximal ϕ(ω) (rad) 0,0 −1,4 −1,5 −1,5
1 + (RCω)2
si le dénominateur est minimal puisque le numérateur est
constant. Cela se produit pour RCω = 0 c’est-à-dire pour e) La réponse s’écrit donc sous la forme :
une pulsation nulle et le gain maximal vaut Gmax = 1. s(t) = 〈u〉 + 8,0.10−2 sin (ω1 t − 1,4)
On cherche la bande passante c’est-à-dire les pulsations ω −1,6.10−2 cos (2ω1 t − 1,5)
G(ω) 1 1 1 −1,7.10−3 cos (4ω1 t − 1,5)
telles que ≥ � soit ≥ � ou encore
Gmax 2 1 + (RCω)2 2
1 L’harmonique à 2ω1 est cinq fois plus faible en amplitude
2
(RCω) ≤ 1 donc ω ≤ ω0 = . La bande passante s’écrit que celle à ω1 et les suivantes ont des amplitudes de plus
RC
donc [0 ;ω0 ] avec ω0 = 100 rad.s−1 ou encore en termes en plus faibles. On peut dire, en faisant une approximation
ω0 très grossière, que le signal est à peu près égal à :
fréquentiels 0 ; f 0 avec f 0 = = 16 Hz.
2π
ω s(t) ≈ 〈u〉+0,080sin (ω1 t − 1,4) = 0,32+0,080sin (ω1 t − 1,4)
On calcule le gain pour différentes fréquences f = :
2π Au final, on obtient un signal sinusoïdal de fréquence
100 Hz et d’amplitude 0,080 V auquel se rajoute une ten-
f (Hz) 0,00 100 200 400 sion de décalage (ou offset) 〈u〉 = 0,32 V. Ceci dit, on ob-
RCω 0,0 6,3 13 25 servera forcément une distorsion du fait en particulier que
G(ω) 1,0 1,6.10−1 8,0.10−2 4,0.10−2 sinus et cosinus sont déphasés et que le cosinus du terme
en 2ω1 n’est plus négligeable quand le sinus s’annule.
c) Sur unepériode
T, u(t) ne prend des valeurs non nulles On observe bien graphiquement un signal presque sinusoï-
T dal de période T = 0,010 s soit de fréquence 100 Hz de va-
que sur 0 ; d’où
2 leur moyenne autour de 0,30 V et oscillant avec une ampli-
tude d’environ 0,10 V.
T T
1 2 1 T 1 2
〈u〉 = E0 sin (ωt) dt+ 0 dt = E0 sin (ωt) dt 9.16
T 0 T T2 T 0
a) Aux basses fréquences, le condensateur est équivalent à
T un interrupteur ouvert et la bobine à un fil. Aux hautes
E0 1 2
Sachant que ωT = 2π, on obtient 〈u〉 = − cos (ωt) fréquences, on a la situation inverse. On se retrouve
T ω 0
E0 1 2E0 E0 donc avec les schémas équivalents suivant aux basses fré-
soit 〈u〉 = (−cos π + cos 0) = = = 0,32 V. quences puis aux hautes fréquences :
T ω ωT π
d) Avant toute utilisation, il convient
d’exprimer le dépha-
sage ϕ = ArgH = −Arg 1 + j RCω = −ϕ′ avec tan ϕ′ = RCω
et cos ϕ′ du signe de 1 soit positif.
Basses fréquences e s
Finalement on a ϕ(ω) = −Arctan(RCω).
Le filtre étant linéaire, la réponse en sortie va être la somme
des réponses (ou des signaux de sortie) pour chaque com-
posante sinusoïdale.
En effet, pour un signal d’entrée e(t) = e m cos ωt + ψ , la
réponse s’écrit s(t) = s m cos ωt + Hautes fréquences e s
ϕ(ω) + ψ autrement dit
s(t) = G(ω)e m cos ωt + ϕ(ω) + ψ en notant G(ω) le gain et
ϕ(ω) le déphasage à la pulsation ω.
On écrira 〈u〉 = 〈u〉 cos (0 t) qui correspond à un signal de Finalement s est la tension aux bornes d’un fil à hautes et à
π
pulsation nulle et e m sin (ωt) = e m cos ωt − . basses fréquences puisque la branche de la bobine dans un
2
304
Filtrage linéaire Chapitre 9
cas et celle du condensateur dans l’autre est équivalente à Le gain G passe par un maximum pour x = 1 c’est-à-dire
un fil donc la tension s est nulle dans ces deux cas limites. pour ω = ω0 , le maximum prend la valeur Gmax = 1.
Il s’agit donc d’un filtre passe-bande. Le gain en décibels est défini par Gd B = 20log G, son ex-
b) Pour déterminer la fonction de transfert, on commence 1 2
par associer la bobine et le condensateur qui sont en pa- pression est donc Gd B = −10log 1 + Q2 x −
x
rallèle, ce qui donne une impédance : ♣ Quand x tend vers 0, GdB tend vers −∞ avec le com-
1 1
j Lω portement Gd B ≈ −10log Q2 2 et on a une asymptote
j Cω j Lω x
Zeq = = d’équation Gd B = 20log x − 20log Q.
1 1 − LCω2
j Lω + ♣ Quand x = 1, Gd B = Gd B,max = 0,0 dB.
j Cω
♣ Quand x tend vers +∞, Gd B tend vers −∞ avec le
On applique ensuite la formule du pont diviseur de ten- comportement Gd B ≈ −10log Q2 x 2 soit une asymp-
sion : tote d’équation Gd B = −20log x − 20log Q.
s Z eq 1 1 Les asymptotes se coupent en x = 1 avec une valeur du
H= = = =
e R + Zeq R 1 − LCω2 gain en décibels Gd B = −20log Q = −50 dB. On en déduit
1+ 1+R le diagramme de Bode en gain du circuit bouchon :
Z eq j Lω
1 H0 log x
soit H = = avec par Gd B
R ω ω0
1 + j RCω − 1+ jQ −
Lω ω0 ω
Q R
identification H0 = 1, = RC et Qω0 = . En multipliant
ω0 L
C
les deux relations entre elles, on obtient Q2 = R2 soit
L
C R 1
Q=R ainsi que ω0 = = � . Numériquement on
L LQ LC
a Q = 316. +20 dB/dec -20 dB/dec
|H0 | 1
c) On étudie le gain G = |H| = 2 = f (x) en
1
1 + Q2 x −
x
1 2
posant f (x) = 1 + Q2 x − . La dérivée de f (x) s’écrit
x
1 1 1 1
f ′ (x) = 2Q2 x − 1 + 2 . Elle est du signe de x − ou Pour la phase, on a ϕ = ArgH0 − Arg 1 + j Q x − avec
x x x x
x2 − 1 ArgH0 = 0 puisque H0 = 1 > 0 (si H0 était négatif,
on
aurait
encore ou encore du fait que x > 0 du signe de x 2 −1 1
x ArgH0 = π !). On a donc ϕ = −Arg 1 + j Q x − = −ψ
à savoir négatif pour x < 1 et positif pour x > 1. La fonction x
racine carrée est une fonction croissante qui n’inverse pas 1
avec tanψ = Q x − = −tan ϕ ainsi que cos ψ = cos ϕ du
le sens de variations de la fonction à laquelle on l’applique, x
ce qui n’est pas le cas par contre quand on passe à l’inverse. 1
signe de 1 soit positif. Finalement ϕ = −Arctan Q x − .
On en déduit le tableau de variations suivant : x
d tan ϕ 1
La dérivée de tanϕ est = −Q 1 + 2 < 0 donc
dx x
tan ϕ est une fonction décroissante de x. Comme la tan-
gente est une fonction croissante, on en déduit que ϕ est
une fonction décroissante en x.
De plus, si on calcule la pente en x = 1, on trouve
d tan ϕ
(x = 1) = −2Q. Ainsi, plus le facteur de qualité Q est
dx
grand, plus la pente est raide au voisinage de x = 1. Ici, vue
la valeur élevée, on aura donc une variation très brusque.
En utilisant la décroissance de ϕ, on en déduit les limites
suivantes sur l’intervalle [−π ;π[.
305
Chapitre 9 Filtrage linéaire
H0 x s(t)
♣ Quand x tend vers 0, H ≈ j = j K avec K > 0 donc T1
Q
π 4
ϕ(x = 0) = .
2 S
♣ Quand x tend vers 1, H = H0 > 0 et ϕ(x = 1) = 0. t
H0
♣ Quand x tend vers +∞, H = −j = −j K′ avec K′ > 0
Qx
π
donc lim ϕ = − .
x→+∞ 2
Toutes ces données permettent de tracer le diagramme de
Bode en phase :
9.17
u 1
ϕ a) Aux bornes du condensateur, on a = ZC = .
π i j Cω
u
2 A basses fréquences soit pour ω tendant vers 0, on a qui
i
tend vers l’infini. Comme la tension ne peut tendre vers
log x l’infini, l’intensité i est donc nulle et le condensateur se
comporte comme un interrupteur ouvert.
A hautes fréquences soit pour ω tendant vers l’infini, on a
u
qui tend vers 0. Par conséquent, la tension u tend vers 0
i
π
− et le condensateur se comporte comme un fil.
2
On a donc les circuits équivalents dans ces deux cas asymp-
totiques :
306
Filtrage linéaire Chapitre 9
log x
1
e) La phase s’écrit ϕ = ArgH = ArgH0 − Arg 1 + j Q x −
x
avec ArgH0 = 0 puisque
H0 > 0. On en déduit l’expression
1
ϕ = −Arg 1 + j Q x − = −ψ soit en explicitant la tan-
x
1
On a donc un maximum du gain G pour x = 1 c’est-à- gente tanψ = Q x − = −tan ϕ. Le calcul de la dérivée
x
dire pour la pulsation ω = ω0 ou encore pour la fréquence
d tan ϕ 1
ω0 1 donne = −Q 1 + 2 < 0 et tanϕ est une fonction
f = f0 = = = 5,0 kHz. dx x
2π 2πRC
1 décroissante de x. Comme la tangente est une fonction
Le maximum vaut Gmax = |H0 | = = 0,33. croissante, on en déduit que ϕ(x) est décroissante en x. En
3
307
Chapitre 9 Filtrage linéaire
utilisant la décroissance de ϕ, on en déduit sur l’intervalle par la présence d’harmoniques juste supérieures fai-
[−π ;π[. blement atténuées. Pour le signal triangle, on aura le
H0 x même constat avec un triangle dérivé soit un créneau.
♣ Quand x ou f tendent vers 0, H ≈ j = j K avec K > 0.
Q Dans tous les cas, le signal de sortie est de plus atté-
π
On obtient tout de suite ϕ(x = 0) = . nué par rapport au signal d’entrée.
2
♣ Quand f tend vers f 0 , x tend vers 1, H = H0 > 0 et on ii) La fréquence f 0 est la fréquence du signal que le
obtient ϕ(x = 1) = 0. filtre passe-bande atténue le moins. Si la bande pas-
H0 sante est étroite soit Q ≫ 1, on peut s’attendre à ce
♣ Quand x ou f tendent vers +∞ : H = −j = −j K′
Qx que seule cette composante subsiste et obtenir un si-
π gnal sinusoïdal de fréquence f . Ici la valeur du fac-
avec K′ > 0. On obtient donc ϕ(x = +∞) = − .
2 1
Toutes ces données permettent de tracer le diagramme de teur de qualité Q = < 1 ne permet pas a priori une
3
Bode en phase : f0
bande passante étroite puisque ∆ f = = 3f 0 mais
ϕ Q
les harmoniques du signal triangle sont fortement at-
π
+ 1
2 ténuées selon une fonction en et on peut
(2p + 1)2
donc supposer que c’est suffisant pour rendre négli-
geable leur contribution (ce qui ne serait pas le cas
pour le signal créneau où l’amplitude décroît plus len-
log x 1
tement en ). L’amplitude d’entrée associée à
2p + 1
8E
la fréquence f 0 dans le signal triangle vaut 2 pour
π
π 1
− p = 0 et G = = 0,33 le gain du filtre à cette fréquence
2 3
soit pour x = 1. On s’attend alors en sortie à un signal
8E
f ) Un signal continu e(t) = 5,0 V est un signal de fréquence d’amplitude = 1,4 V, ce qui est bien le cas ici.
3π2
nulle : il est donc complètement atténué par le filtre passe-
bande et s(t) = 0,0 V. 9.18
Si e(t) = 3,0 + 6,0cos 2π f 0 t , la composante continue est a) La bobine est équivalente à un fil aux basses fréquences et
coupée. Quant à la composante sinusoïdale, elle a pour fré-
à un interrupteur ouvert aux hautes fréquences. Ainsi on
1
quence f = f 0 soit x = 1 pour laquelle le gain G = et a s 1 = uL = 0 aux basses fréquences comme tension aux
3
ϕ = 0,0. On en déduit bornes d’un fil et aux hautes fréquences s 1 = e−Ri = e puis-
qu’aucun courant ne circule dans le circuit. On a donc un
1 filtre passe-haut.
s(t) = 6,0 cos 2π f 0 t + 0,0 = 2,0cos 2π f 0 t
3 b) On applique la formule du pont diviseur de tension
g) i) Si f 1 = 500 Hz, le fondamental et les premières har- s1 ZL j Lω
moniques (impaires selon sa série de Fourier) du cré- H1 = = =
e ZL + ZR j Lω + R
neau à 1,5 kHz, 2,5 kHz et 3,5 kHz se situent plutôt
dans la zone du diagramme où la pente est 20 dB par 1 1 ω R
soit H1 = = en posant x = et ω0 = .
décade tout en étant assez proches de la fréquence de R 1 ω0 L
1− j 1− j
résonance f 0 pour ne pas être trop atténués (d’autant Lω x
que le facteur de qualité est faible). On peut suppo- 1
c) Le gain s’écrit G = |H1 | = qui est une fonction
ser alors que ces composantes sont dérivées. Quant 1
aux suivantes, étant donné que l’amplitude décroît 1+ 2
x
assez vite, elles ne sont plus dérivées ni forcément 1 1
croissante puisque les fonctions 2 donc 1 + 2 sont dé-
beaucoup atténuées pour celles proches de f 0 mais x x
leur poids est négligeable. On peut donc s’attendre croissantes, la fonction racine carrée est croissante et la
à un signal créneau dérivé soit une fonction de fré- fonction inverse décroissante.
quence f avec des pics alternativement négatifs et po- Le gain en décibels s’écrit donc
sitifs. Cependant, la faible valeur du facteur de qualité
1
fait que le signal sera probablement un peu distordu Gd B = 20log G = −10log 1 + 2
x
308
Filtrage linéaire Chapitre 9
R i R
♣ Quand x tend vers 0, Gd B tend vers −∞ et on a l’équi- A 1 S
1
valence à −10log 2 = 20log x. On a donc une asymp-
x
tote à +20 dB par décade pour x tendant vers 0 soit log x e(t) s(t)
L s 1 (t) L
tendant vers −∞.
♣ Quand x est égal à 1, Gd B = −10log 2 = −3,0 dB.
♣ Quand x tend vers +∞, Gd B tend vers 0 et on a donc
une asymptote horizontale.
On en déduit le diagramme de Bode en gain :
s1
Gd B Le problème réside dans le fait que �= H1 . En effet, pour
e
log x établir H1 , on a utilisé la formule du pont diviseur de ten-
sion qui nécessite que la bobine et le résistor soient par-
courus par le même courant ce qui n’est plus le cas ici car
i 1 �= 0. C’est un piège classique dans lequel il ne faut pas
20 dB/dec
tomber !
e) De la même façon que précédemment, on peut montrer
que ce filtre est un filtre passe-haut.
Pour trouver la fonction de transfert, on associe les trois
dernières impédances en une seule nommée Z 1 telle que
j Lω R + j Lω j Lω R + j Lω
Z1 = = . Cette impédance
Le déphasage ϕ de la sortie par rapport à l’entrée s’écrit j Lω + R + j Lω R + 2j Lω
1 1 Z 1 est alors en série avec la première résistance R et on a, à
ϕ = ArgH1 = −Arg 1 − j . tanϕ = est décroissante
x x ses bornes, la tension s 1 �= s, ce qui permet d’appliquer la
pour x > 0 donc ϕ est décroissante puisque la tangente, formule des ponts diviseurs de tension.
fonction croissante, n’inverse pas le sens de variations.
1 π R
♣ Quand x tend vers 0, H1 ≈ = j x donc ϕ = .
1 2
−j
x
♣ Quand x tend vers +∞, H1 tend vers 1 donc ϕ = 0.
π e s1
Z1
1 1+ j j
♣ Quand x est égal à 1, H1 est égal à = � =e 4
1− j 2
π
donc ϕ = . On pouvait aussi plus rapidement voir que
4
π
tan(ϕ) = 1 et obtenir ϕ = ± . Le sens de variation dé-
4 Z1 1
croissant de la phase conduit alors à la solution positive. On obtient s 1 = e. La tension s se déduit
=
R + Z1 R
On en déduit le diagramme de Bode en phase : 1+
Z1
de s 1 en appliquant un autre pont diviseur de tension dans
ϕ j Lω j Lω 1
la dernière maille soit s = s1 = e et
π R + j Lω R + j Lω R
1+
2 Z1
π s j Lω 1 j Lω
4 H= = =
e R + j Lω R + 2j Lω R + 2j Lω
1+R R + j Lω + R
j Lω R + j Lω j Lω
log x
et en développant
j Lω 1
H= =
s s s1 R2 R2 R
d) On pourrait penser écrire H = = = H1 H1 . R + j Lω + + 2R 1 − 2 2 − 3j
e s1 e j Lω L ω Lω
309
Chapitre 9 Filtrage linéaire
R 2πL f c
de la forme demandée avec ω0 = . numériquement 10 kHz, on a une résistance R =
L 2,7
C’est un filtre du deuxième ordre puisque le numérateur 2π f c
soit 93 Ω et une pulsation ω0 = soit 2,3.104 rad.s−1 .
et le dénominateur dans l’expression précédente com- 2,7
portent des termes en ω2 (2 est l’ordre maximal des poly- i) On calcule le déphasage ϕ de la sortie par rapport à l’en-
nômes du numérateur et du dénominateur). 3
−
1 1 1 1 x
f ) Le gain s’écrit G = |H| = = avec trée : ϕ = ArgH = −Arg 1 − 2 − 3j . tanϕ = −
2 f (x) x x 1
1 9 1− 2
1− 2 + 2 x
2
x x 3x
1 9 ou tanϕ = 2 . Sa dérivée par rapport à x qui vaut
f (x) = 1 − 2 + 2 . La dérivée de f (x) par rapport à x 2 x −1
x x 3 x +1
2 2 − 2 < 0 est décroissante donc ϕ est décroissante
′
donne f (x) = − 3 7 + 3 < 0. f (x) est décroissante et G x2 − 1
x x puisque la tangente, fonction croissante, n’inverse pas les
croissante.
sens de variations.
Le gain en décibels s’écrit −1
♣ Quand x tend vers 0, H ≈ 2 < 0 donc ϕ = π.
x
1 2 9 1 j π
Gd B = 20log G = −10log 1− 2 + 2 ♣ Quand x est égal à 1, H = = donc ϕ = .
x x −3j 3 2
♣ Quand x tend vers +∞, H tend vers 1 donc ϕ = 0. On
♣ Quand xtend vers 0, Gd B tend vers −∞ et est équivalent pouvait aussi plus rapidement voir que tan ϕ = 1 et en
1 π
à −10log 4 = 40log x. On a donc une asymptote à +40 déduire ϕ = ± , le sens de variation donne la solution
x 4
dB par décade pour x tendant vers 0 soit log x tendant positive.
vers −∞. On en déduit le diagramme de Bode en phase :
♣ Quand x est égal à 1, Gd B = −10log 9,0 = −9,5 dB.
ϕ
♣ Quand x tend vers +∞, Gd B tend vers 0. On a donc une
asymptote horizontale. π
On en déduit le diagramme de Bode en gain :
π
Gd B 2
log x log x
310
Filtrage linéaire Chapitre 9
Gd B,0
k) Ce filtre du deuxième ordre atténue dix fois plus les compo-
santes à basses fréquences du fait de la pente à 40 dB par
décade qu’un filtre du premier ordre dont la pente est de
20 dB par décade. Le signal de sortie est donc a priori plus
propre.
+ 20 dB/dec
9.19
log ω
0 log ω0
a) On utilise la formule du pont diviseur de tension après
avoir associé R et C qui sont en parallèle, ce qui conduit
1
R On en déduit celle de Gd B,1 = 20log |H1 | sachant qu’on a
j Cω
à une impédance équivalente Zeq = ou en sim- ici ω1 > ω0 . On a une asymptote d’équation
1
R+
j Cω 20log ω − 20log ω1 = 20log ω − 20log ω0 − 20
R
plifiant Zeq = . On obtient la fonction de trans- Gd B,1
1 + j RCω
s R1 R1
fert H = = soit H = ou encore
e R1 + Zeq R
R1 +
� � 1 + j RCω
R1 1 + j RCω R1 1 + j RCω
H= = qui est de
R + R1 + j RR1 Cω R + R1 RR1 + 20 dB/dec
1+ j Cω
R + R1
R1 1
la forme demandée en posant A = , ω0 = et
R + R1 RC log ω
R + R1 0
ω1 = . log ω1
RR1 C
R 1 1
En supposant que R1 = , on obtient A = , ω0 = et
9 10 RC Si on revient au filtre de départ Gd B = 20log |H| dont l’ex-
ω1 = 10 ω0 . pression est Gd B = 20log A + 20log |H0 | − 20log |H1 | soit
H0 Gd B = 20log A + Gd B,0 − Gd B,1 .
b) On écrit la fonction de transfert sous la forme H = A en Pour construire le graphe asymptotique, on somme les
H1
ω ω équations des asymptotes sur les différents domaines sa-
posant H0 = 1 + j et H1 = 1 + j . On se ramène donc chant que 20log A = −20log 10 = −20 dB :
ω0 ω1
à l’étude d’un filtre du premier ordre.
ω ω [0 ;ω0 ] [ω0 ;ω1 ] [ω1 ;+∞[
Si on étudie H0 = 1 + j , on a Gd B,0 = 20log |H0 | soit
ω0 20log A - 20 - 20 - 20
ω ω
Gd B,0 0 20log 20log
� � � ω0 ω0
� 2 2 ω
� ω ω
�
Gd B,0 = 20log 1 + 2 = 10log 1 + 2 −Gd B,1 0 0 −20log
ω0 ω0 ω0
+20
ω
Gd B -20 20log 0
Le gain en décibels est donc une fonction croissante de ω. ω0
−20
♣ Pour une pulsation ω tendant vers 0, Gd B,0 tend vers
20log (1,0) = 0,0.
Attention, si on sommait ici les pentes seules, l’allure serait
♣ Pour ω tendant vers +∞, Gd B,0 tend vers +∞ en étant
� � fausse !
ω2
équivalent à 10log = 20log ω−20log ω0 . On a donc Il suffit de sommer les différents graphes et on obtient l’al-
ω20 lure asymptotique du gain du filtre à savoir une asymptote
une asymptote à + 20 dB par décade. horizontale à -20 dB puis une droite de pente 20 dB par
♣ Pour ω = ω0 , on a Gd B,0 = 10log (2,0) = 3,0 dB. décade puis une asymptote horizontale à 0,0 dB. On peut
L’allure asymptotique du gain est la suivante : même esquisser son allure réelle :
311
Chapitre 9 Filtrage linéaire
Gd B
Pour le filtre de départ, on en déduit :
+20 dB/dec
- 20 dB ω [0 ;ω0 ] [ω0 ;ω1 ] [ω1 ;+∞[
π π
ϕ0 0
2 2
π
On procède de même pour la phase. −ϕ1 0 0 −
2
ω ω π
Si on étudie H0 = 1 + j , on a ϕ0 = Arg 1 + j avec ϕ 0 0
ω0 ω0 2
ω
tanϕ0 = , ce qui implique que ϕ0 est une fonction crois-
ω0
sante de ω. et l’allure asymptotique :
♣ Pour ω tendant vers 0, H0 = 1 donc ϕ0 = 0,0.
ω
♣ Pour ω tendant vers +∞, H0 ≈ j donc ϕ0 tend vers
ω0 ϕ
π
.
2
� π π
♣ Pour ω = ω0 , H0 = 1 + j = 2e j 4 donc ϕ0 = .
4
On en déduit le diagramme asymptotique de Bode en π
phase : 2
ϕ0 log ω
0
π log ω0 log ω1
2
ϕ1
π
2 ϕ
log ω log ω
0
log ω1 log ω0 log ω1
312
C HAPITRE 10
Cinématique
313
Chapitre 10 Cinématique
z −
→
u z −
→
u r
M −
→
u θ
−
→
u z
−
→
u
O θ
−
→ r y
u r
MP
θ
x
−−→
OM = r −→ + z−
u r
→
u z
avec θ ∈ [0; 2π] et r > 0
Pour tout vecteur → −
w :→ −
w = wr −
→+w −
u r
→ −
→
θ u θ + w z u z avec w r la compo-
sante radiale, w θ la composante orthoradiale et w z la composante
axiale.
�
x = r cos θ
r = x2 + y 2
y
y = r sin θ θ = Arctan
x
z=z
z=z
• Coordonnées sphériques :
parallèle
H −
→
u passant par M
M r−
u→ϕ
θ −
→
u
−
→ r θ méridien
u r passant par M
O
y
MP
ϕ
314
Cinématique Chapitre 10
−−→
OM = r −→
u r
avec θ ∈ [0; π], ϕ ∈ [0; 2π] et r > 0
Pour tout vecteur → −w :→ −
w = wr − →+w −
u r
→ −
→
θ u θ + w ϕ u ϕ avec w r la compo-
sante radiale.
x = r sin θ cos ϕ
y = r sin θ sin ϕ
z = r cos θ
�
r = x2 + y 2 + z2
�
x2 + y 2
θ = Arctan
z
y
ϕ = Arctan
x
�→ Exercices 10.5, 10.6, 10.8, 10.9, 10.10, 10.12, 10.16, 10.17, 10.18, 10.20.
Choisir le système de coordonnées • Le système présente une invariance par translation au cours du
adapté au problème. temps si l’image du système par la translation envisagée est le sys-
tème lui-même. Dans ce cas, on doit choisir un système de coor-
données privilégiant l’axe selon lequel on a invariance par transla-
tion. On retiendra les coordonnées cartésiennes pour lesquelles les
trois axes peuvent être privilégiés ou les coordonnées cylindriques
pour lesquelles l’axe Oz est favorisé.
• Le système présente une invariance par rotation au cours du temps
si l’image du système par la rotation envisagée est le système lui-
même. Dans ce cas, les coordonnées doivent accorder un rôle par-
ticulier à cette rotation. On retiendra les coordonnées cylindriques
pour lesquelles la rotation autour de l’axe Oz est privilégiée ou
les coordonnées sphériques pour lesquelles les rotations autour de
l’origine sont favorisées.
Exemple 1 :
315
Chapitre 10 Cinématique
Exemple 2 :
�→ Exercices 10.5, 10.6, 10.8, 10.9, 10.10, 10.16, 10.17, 10.18, 10.20.
Utiliser les définitions de cinématique. • Un référentiel est défini par un observateur muni d’un repère pour
se repérer dans l’espace et d’une horloge pour se repérer dans le
temps. Il s’agit d’un point fixe qu’on note habituellement O.
• La vitesse → −
v est définie comme la dérivée du vecteur position par
−−→
dOM
rapport au temps soit → −
v = .
dt
→
−
• L’accélération a est définie comme la dérivée de la vitesse par rap-
−−→
d→−
v d2 OM
port au temps soit →−a= = .
dt dt 2
s 10.1, 10.2, 10.3, 10.4, 10.5, 10.6, 10.7, 10.8, 10.9, 10.10, 10.11, 10.12, 10.13, 10.14, 10.15, 10.16, 10.17, 10.18, 10.19, 10.20.
�→ Exercices 10.3, 10.5, 10.6, 10.8, 10.9, 10.12, 10.16, 10.17, 10.20.
316
Cinématique Chapitre 10
• la vitesse →
− → + r θ̇−
v = ṙ −
u r
→ + ż −
u →
θ uz , →
• l’accélération a = r¨ − r θ̇ ur + 2r˙θ̇ + r θ̈ −
→
− 2 −
→ uθ + z̈ −
→.
u z
Exemple :
Définir la base de Frenet. Exprimer • On peut se repérer sur une trajectoire grâce à la notion d’abscisse
vitesse et accélération dans la base de curviligne qui correspond à la distance parcourue le long de la tra-
Frenet. jectoire.
• Cela conduit à définir la base de Frenet en prenant comme premier
vecteur unitaire le vecteur unitaire −→ tangent à la trajectoire, le se-
u t
−
→
cond un lui étant orthogonal. Mathématiquement on a le vecteur
−−→
tangent au point M de la trajectoire défini par − → = dOM en notant
u t
ds
−−→
OM le vecteur position du point M et s son abscisse curviligne. Le
d−→
u
vecteur normal s’écrit −u→
t
n =R où R est le rayon de courbure de
ds
la trajectoire en M.
−
→
u
M t
−
u→
R n
317
Chapitre 10 Cinématique
dv d ṡ − −
→ −
→
→
−
a = = → + ṡ du t = s̈ −
u u → + ṡ 2 1 −
→ + ṡ du t ds = s̈ −
u u→
t t t n
dt dt dt ds dt R
2
dv −→+ v −
soit →
−
a = u t u→
n.
dt R
• Pour un mouvement circulaire, on a → −v = Rθ̇− → en coordonnées po-
u θ
−
→ −
→
laires donc u t = uθ et v = Rθ̇.
Quant àl’accélération, →
− → − Rθ̇2 −
a = Rθ̈−
u →. On retrouve d’une part
u
r θ
dv d Rθ̇ v2 R2 θ̇2
= = Rθ̈ et d’autre part = = Rθ̇2 . On en déduit
dt dt R R
−
u→ −
→
n = −u r .
Exemple :
B C −
→
at
→
−
a a
→
−
− D
a→
n
→
−
a
A
318
Cinématique Chapitre 10
v2 −
Il y a toujours une composante normale u→
n donc le vec-
R
teur accélération n’est ni normal ni tangentiel. En sortie
de virage sur DE, le pilote retrouve une ligne droite sur la-
quelle il accélère. La direction et le sens de la vitesse sont
à nouveau fixes mais son module augmente donc l’accélé-
ration a une composante tangentielle dans le même sens
que la vitesse. Les vecteurs accélérations sur les différentes
phases sont représentés sur le schéma ci-dessus.
�→ Exercice 10.15.
Etudier un mouvement à vecteur • Un mouvement est dit à vecteur accélération constant si le vecteur
accélération constante. accélération ne dépend pas du temps c’est-à-dire que le vecteur → −
a
est constant.
• La vitesse s’écrit →−v =→ −
a t +− →
v 0 en notant −→
v 0 la vitesse en t = 0.
→
− →
−
• Le mouvement est rectiligne si a et v 0 sont colinéaires.
• Le mouvement s’effectue sinon dans le plan défini par les vecteurs
→
−a et −
→
v 0 passant par la position initiale.
• Soit Ox la direction de l’accélération → −a et Oy la direction perpen-
→
− −
→ −
→
diculaire à Ox. Ici a = ẍ u x = Au x avec A une constante.
En supposant une vitesse initiale faisant un angle α avec Ox, on a
v 0 = v 0 cos α−
−
→ u→x + v 0 sin α−u→y . Par intégration de l’accélération, on a
ẋ = At + v 0 cos α et ẏ = v 0 sin α.
Par une nouvelle intégration et en supposant que le point matériel
est initialement à l’origine, on a les équations-horaire :
1
x = At 2 + v 0 t cos α et y = v 0 t sin α
2
Pour obtenir l’équation de la trajectoire, il suffit d’éliminer t entre
les deux équations-horaire. Par la seconde équation, on obtient
y
t = qu’on reporte dans la première soit l’équation d’une
v 0 sin α
parabole :
2
1 y y g y2
x= g + v0 cos α = 2 + y tan α
2 v 0 sin α v 0 sin α 2v 0 sin2 α
Exemple :
319
Chapitre 10 Cinématique
�→ Exercices 10.1, 10.2, 10.3, 10.4, 10.5, 10.6, 10.7, 10.8, 10.11, 10.12, 10.16, 10.17, 10.20.
Etudier un mouvement circulaire. • Un mouvement est dit circulaire s’il s’effectue sur un cercle fixe de
centre O et de rayon R.
• Les coordonnées adaptées sont les coordonnées polaires dans le
plan de la trajectoire qui est le cercle.
• En coordonnées polaires, la position vérifie un rayon r = R
constant et elle est définie par l’angle θ(t ).
• La vitesse en coordonnées polaires s’écrit → −v = Rθ̇− → avec la vitesse
u θ
angulaire ω = θ̇.
• L’accélération se met sous la forme → −a = −Rθ̇2 − → +Rθ̈−
u r
→ en coordon-
u θ
nées polaires.
• Si ce mouvement est de plus uniforme, la norme de la vitesse est
constante, ce qui implique que la vitesse angulaire ω le soit aussi et
2
que l’accélération s’écrive →−
a = −Rθ̇2 −→=−v −
u →.
u
r r
R
Exemple :
�→ Exercices 10.5, 10.6, 10.10, 10.13, 10.14, 10.15, 10.17, 10.18, 10.20.
Exploiter l’enregistrement vidéo d’un A partir de l’enregistrement vidéo d’un mouvement, il convient de :
mouvement. • transformer le film en séries d’images sélectionnées à intervalles
de temps ∆t réguliers qu’on superpose ensuite,
• repérer les positions successives,
320
Cinématique Chapitre 10
−−→ −−→
OM(t + ∆t ) − OM(t − ∆t )
• estimer la vitesse par → −
v (t ) = , ce qui re-
2∆t
vient à assimiler la direction du vecteur vitesse à l’instant t à
celle de la corde de la trajectoire obtenue par les positions aux
M(t − ∆t )M(t + ∆t )
instants t − ∆t et t + ∆t et son module à où
2∆t
M(t − ∆t )M(t + ∆t ) est la distance entre les positions aux instants
t − ∆t et t + ∆t ,
→
−
v (t + ∆t ) − →
−
v (t )
• estimer l’accélération à partir de → −
a (t ) = soit une
∆t
direction obtenue en l’assimilant à celle de la différence vectorielle
→
−v (t + ∆t ) − →
−
v (t ) et une norme obtenue en divisant la norme de la
différence vectorielle → −v (t + ∆t ) − →
−
v (t ) par ∆t .
Exemple :
1, 0 cm
321
Chapitre 10 Cinématique
1,0 cm
322
Cinématique Chapitre 10
323
Chapitre 10 Cinématique
→
−
g
H
−
v→
0
x
D
a) Déterminer la trajectoire y A (x) de la pierre.
b) Etablir les équations horaires xB (t) et y B (t) de la pomme.
c) En déduire que quelles que soient la hauteur H et la distance D, la pomme est
touchée.
x
O
cheminée
a) Le véhicule poursuivi conserve une vitesse constante v 0 selon l’axe Ox. Il met
une durée t0 = 6,0 s pour revenir sur l’axe après la sixième cheminée. En déduire
l’expression x(t) puis la valeur numérique de v 0 .
b) Sachant que la trajectoire
est une fonction sinusoïdale dans l’espace de la forme
2π
y(x) = y m sin x , déterminer la période spatiale λ en fonction de L. En déduire
λ
y(t) en fonction de L au lieu de λ.
c) Sachant qu’un pilote d’avion de chasse entraîné résiste à une accélération de
norme maximale a max = 10 g avec g = 9,8 m.s−1 l’accélération de pesanteur, en
déduire l’amplitude de la sinusoïde pour que l’accélération maximale reste infé-
rieure à cette valeur. En déduire l’utilité ou non du pouvoir de la Force dans cette
course poursuite.
324
Cinématique Chapitre 10
a) Quelle est l’accélération centripète (ou accélération radiale) d’un objet à l’équa-
teur ?
b) Même question à la latitude de 60◦ .
c) De quel facteur la vitesse de rotation de la Terre devrait-elle augmenter pour que
l’accélération centripète au niveau de l’équateur devienne égale à l’accélération
de pesanteur g = 9,8 m.s−2 ?
On rappelle que le rayon terrestre est R = 6400 km.
325
Chapitre 10 Cinématique
Une fois que le véhicule qui vous précède est passé à sa hauteur, comptez 2 secondes. Si
votre véhicule passe ce repère avant ce délai, vous êtes trop près.
Autre astuce : sur autouroute, les lignes délimitant la bande d’arrêt d’urgence me-
surent 39 mètres et sont espacées entre elles de 13 mètres. A 130 km.h−1 , vous devez
au moins laisser un intervalle de 2 traits soit environ 90 mètres pour arrêter votre vé-
hicule sans percuter celui qui vous précède.
− −
v→
e→
x 0
x
O
326
Cinématique Chapitre 10
1,0 cm
327
Chapitre 10 Cinématique
328
Cinématique Chapitre 10
avion
v0 h
missile
α0
En fait, dans le film Octopussy, le missile est équipé de capteurs infrarouges qui
lui permettent de s’aligner en permanence sur la direction que prend l’avion. On
retrouve par contre la situation précédente dans le film GoldenEye (avec Pierce
Brosnan dans le rôle de James Bond) dans lequel l’avion qui effectue des aller-
retours rectilignes au dessus d’un lac est touché par un missile tiré exactement
dans ces conditions.
c) Après son mouvement rectiligne, l’avion effectue un demi-tour circulaire de
rayon R pour échapper à l’impact. On suppose qu’il garde sa vitesse initiale v
constante durant cette manœuvre. Donner la valeur minimale de R afin que
James Bond ne subisse pas une accélération de plus de 5g qui entraînerait une
perte de connaissance. Quelle est alors la durée de ce demi-tour ?
329
Chapitre 10 Cinématique
d) L’avion perd alors de l’altitude et arrive en rasant le sol en direction d’un han-
gar de forme rectangulaire muni de deux lourdes portes coulissantes en entrée et
des mêmes en sortie. Dans le film, voyant l’avion arriver sur le hangar, les soldats
ferment progressivement les portes en les poussant à vitesse constante v 1 comme
indiqué sur le schéma ci-dessous (vue de dessus) :
avion
v1 v1
v2
v1 v1
L’avion passe alors de justesse entre les deux portes d’entrée, continue son trajet à
l’intérieur du hangar tandis que les portes de sortie continuent à se refermer pro-
gressivement. Il effectue alors une rotation de 90◦ de manière à positionner ses
ailes verticalement et non plus horizontalement : ainsi incliné, il peut franchir
de justesse l’étroit passage entre les portes de sortie. Le missile qui le poursuit ex-
plose alors dans le hangar. On assimilera la trajectoire de l’avion à un mouvement
rectiligne uniforme à vitesse v 2 .
Sachant que dans le film, les ailes de l’avion ont une longueur de 2,3 m, que les
dimensions du cockpit sont une largeur de 0,70 m et une hauteur variant entre
0,90 m en tête de l’avion et 1,4 m sur l’aileron de queue et que l’avion met un
temps t2 = 8,0 s à franchir la distance l = 40 m entre les deux portes, en déduire les
vitesses v 1 et v 2 nécessaires à la réalisation de la cascade. Dans le film, le tableau
de bord affiche une vitesse v 2 de 150 nœuds. Quelle serait alors la longueur l ′ du
hangar ? Est-ce réaliste ?
Du mal à démarrer ?
10.1 10.3
a) La distance cherchée est l’hypoténuse d’un triangle rectangle. Chercher la loi horaire sur chacune des deux parties du trajet entre
b) La vitesse moyenne correspond à une vitesse constante. deux stations.
c) Vitesses moyenne et instantanée sont-elles toujours égales ? 10.4
d) Attention au fait qu’on travaille sur la projection verticale du a) Déterminer les qualificatifs qui sont applicables à cet enregis-
mouvement. trement parmi les suivants : rectiligne, circulaire, uniforme,
g) On ne considère plus la projection du mouvement. accéléré, décéléré.
x(t + ∆t ) − x(t )
b) Utiliser le fait que v x (t ) = .
10.2 ∆t
c) Montrer que v(t ) est une droite.
a) L’accélération moyenne est une accélération constante. d) La pente de la droite de la question précédente vaut l’accélé-
b) Utiliser une méthode analogue dans cette nouvelle situation. ration.
d) La vitesse moyenne correspond à une vitesse constante. e) Chercher l’instant pour lequel la vitesse est nulle.
e) Obtenir l’expression de la vitesse dans le cas d’une accélé- 10.5
ration constante et en déduire la valeur de l’accélération en
fonction des données. Intégrer ensuite pour obtenir la position Utiliser les expressions de →
− →
−
v et a en coordonnées cartésiennes ou
en fonction du temps. cylindriques.
330
Cinématique Chapitre 10
10.6 10.13
a) Utiliser les relations liant les coordonnées cartésiennes aux b) Revoir les définitions d’une translation circulaire et d’une ro-
autres systèmes de coordonnées résultant de calculs simples tation.
dans des triangles rectangles. c) Utiliser l’expression de la vitesse d’un point d’un solide en
b) Montrer que le mouvement est circulaire uniforme et utiliser rotation autour d’un axe fixe.
une expression simplifiée pour l’accélération. d) Calculer la durée d’un tour de piste, elle correspond à la pé-
riode du mouvement.
10.7
10.14
a) Remarquer que le problème est unidimensionnel et intégrer
a) Déterminer les qualificatifs qui sont applicables à cet enregis-
les accélérations en vitesse puis en position avant de chercher
trement parmi les suivants : rectiligne, circulaire, uniforme,
l’instant pour lequel la position est la même. Attention au
accéléré, décéléré.
choix de l’origine des temps.
b) Utiliser le fait que la direction de la vitesse est donnée par la
b) Calculer la position pour laquelle les deux coureurs se re-
tangente à la trajectoire qu’on peut identifier à la corde dé-
joignent et comparer à 100 m et 200 m pour répondre à la
finie par la droite passant par les points obtenus aux dates
question posée.
t − ∆t et t + ∆t . Quant à la norme, on peut l’estimer par
c) Utiliser l’expression horaire de la vitesse pour chaque coureur. M(t − ∆t )M(t + ∆t ) M(t )M(t + ∆t )
v(t ) = ou par v(t ) = où M(t )
2∆t ∆t
10.8 est la position à l’instant t .
→
−v (t + ∆t ) − →
−
v (t )
a) Il s’agit d’un mouvement parabolique. Il faut intégrer deux fois c) Estimer l’accélération par .
∆t
les coordonnées de l’accélération. On trouve la trajectoire en d) Comparer la norme obtenue à la question précédente et la
substituant t en fonction de x .
v 02
b) Il s’agit d’une chute libre. Attention aux conditions initiales valeur .
R
sur la position qui sont non nulles !
c) La pierre touche la pomme si les trajectoires se coupent au 10.15
même moment. La condition de visée de départ donne un lien Utiliser l’expression de l’accélération pour un mouvement circu-
simple entre H, D et α. laire uniforme.
10.16
10.9
a) Intégrer l’accélération constante pour obtenir la vitesse puis la
a) Il s’agit d’un mouvement rectiligne uniforme suivant l’axe Ox .
position, ce qui permet d’en déduire la durée de chute en ré-
b) Utiliser l’expression de x(t ). La période λ est la distance entre solvant l’équation égalant l’expression de l’altitude avec celle
deux sommets de la sinusoïde. du sol.
c) Calculer l’accélération en coordonnées cartésiennes et prendre b) Déterminer la position en reportant dans les expressions la
sa norme. valeur du temps obtenu à la question précédente.
c) Faire de même avec la vitesse.
10.10
d) Horizontalement il n’y a pas de différence entre le mouvement
a) Ecrire vitesse et accélération en coordonnées polaires dans un de la balle et celui de la montgolfière. En déduire la direction
plan bien choisi et dans le cas particulier d’un mouvement de la vitesse initiale de la balle pour le passager de la mont-
circulaire uniforme. golfière.
10.11 10.17
a) Appliquer le lien entre position et vitesse. Relier l’accélération radiale ou centripète au rayon de la trajec-
toire et à la vitesse du caillou. Déterminer ensuite la vitesse v 0 du
b) Etablir les lois horaires du train et de Superman en prenant caillou en exprimant sa trajectoire dans un système de coordon-
les mêmes origines. nées cartésien (mouvement rectiligne uniforme à vitesse v 0 selon
l’axe horizontal et uniformément accéléré d’accélération −g selon
10.12 l’axe vertical) et connaissant les coordonnées du point de rupture
c) Utiliser la définition de l’accélération comme dérivée tempo- et du point d’arrivée au sol.
relle de la vitesse. Ne pas oublier que la situation est unidi- 10.18
mensionnelle.
a) Utiliser v = ωr sur un mouvement circulaire.
d) Même chose avec la définition de la vitesse comme dérivée
temporelle de la position. b) Utiliser le déplacement élémentaire orthoradial pour calcu-
ler un petit élément de longueur du cercle. On a θ1 = θ(r 1 ),
e) L’arrêt correspond à une vitesse nulle. nombre de tours effectué sur la spirale avant d’atteindre la fin
f) Appliquer les informations de l’énoncé. de la piste.
331
Chapitre 10 Cinématique
c) Appliquer la formule d’un mouvement uniforme. Faire un schéma des trajectoires. Exprimer t i à partir de l’éga-
d) Ne pas oublier que ω(t ) = θ̇(t ), ce qui permet de calculer éga- lité entre les altitudes et reporter dans celle des abscisses pour
lement θ(t ). obtenir une équation en X = sin α0 . On pourra utiliser la rela-
10.19 tion sin2 α0 + cos2 α0 = 1. Résoudre l’équation du second degré
Etablir une équation différentielle en x qu’on intègre par exemple en X.
par la méthode dite de séparation des variables. c) Pour un mouvement circulaire uniforme, utiliser les coordon-
nées cylindriques et montrer qu’il existe une relation simple
10.20
entre �→
−
a �, v et R.
b) Pour que le missile touche l’avion, il faut que les trajectoires
de l’avion et du missile se coupent au même instant.
332
Cinématique Chapitre 10
333
Chapitre 10 Cinématique
334
Cinématique Chapitre 10
Quant au second coureur, il arrive à cette mêmeposi- cette relation est vérifiée quelles que soient les valeurs de
2d1 H et D.
tion définie par d1 = 100 m à l’instant t3′ = t1 +
a2
10.9
′ −1
et sa vitesse est alors v 2 (t3 ) = 2a 2 d1 = 11,4 m.s soit
a) Si la vitesse est constante selon l’axe Ox, on a ẋ = v 0 soit
41,0 km.h−1 .
x(t) = v 0 t en prenant comme origine du repère cartésien
De même, il arrive à la distance d2 = 200 m à l’instant t4′
x(0) = 0. Sachant qu’il parcourt x1 = 6L = 300 m pendant
2d2 x1
′
tel que t4 = t1 + et sa vitesse v 2 (t4′ ) = 2a 2 d2 soit une durée t1 = 6,0 s, on trouve une vitesse v 0 = soit
a2 t1
−1
numériquement 50 m.s ou 180 km.h . −1
numériquement 16,1 m.s−1 = 58,0 km.h−1 .
b) La période spatiale est λ = 2L puisque le signal y(t) se re-
d) Les vitesses obtenues sont du même ordre de grandeur
produit à l’identique
π toutes les deux cheminées. On a donc
que la vitesse maximale atteinte par Usain Bolt, certaines
étant un peu supérieures. Le modèle utilisé ici consiste à y(t) = y m sin v 0 t .
L
avoir une accélération constante, ce qui est impossible à c) L’accélération s’écrit ici → −
a = ẍ −
u→ −→
x + ÿ u y soit en explicitant
obtenir en réalité. On pourrait modifier le modèle en consi- π 2 π
dérant que la vitesse se stabilise lorsqu’elle atteint une cer- les dérivées ẍ = 0 et ÿ = −y m v 0 sin v 0 t une expres-
L L
taine valeur. En tout état de cause, il conviendrait de revoir →
− π 2 π
sion de l’accélération a = −y m v 0 sin v 0 t − u→
y . On
à la baisse les valeurs des vitesses obtenues. L L
π
2 π
→
−
en déduit son module � a � = y m v 0 sin v 0 t . La
10.8 L L
valeur absolue d’un sinus étant au maximum égale à 1, on
π 2
a) La trajectoire de la pierre A est telle que → −a = −g − u→
y soit
en déduit la condition a max = y m v 0 < 10g pour un
ẍ = 0 et ÿ = −g . On en déduit ẋ = C une constante soit L
10g L 2
ẋ = ẋ(0) = v 0 cos α. De même, ẏ = −g t + C′ où C′ est une
humain normal soit y m < = 9,9 m.
constante soit ẏ = −g t + v 0 sin α. Une dernière intégration π2 v 02
1
donne x(t) = v 0 t cos α et y(t) = − g t 2 + v 0 t sin α en pre- Il faut ici serrer de près les cheminées (enflammées) avec
2 un speeder de taille non nulle et sachant qu’au bout de
nant les constantes d’intégration nulle à t = 0 soit x(0) = 0
x quelques g , une perte de vision se produit, on peut suppo-
et y(0) = 0 pour la pierre. Comme t = , on réinjecte ser que la Force est nécessaire (d’autant que dans le film,
v 0 cos α
dans l’expression de y(t) pour en déduire la trajectoire pa- les deux jedis discutent joyeusement sans mal des trans-
g ports apparent).
rabolique y(x) = − 2 x 2 + x tan α.
2v 0 cos2 α
10.10
b) La trajectoire de la pomme B est telle que → −a = −g − u→ soit
y
en projection ẍ = 0 et ÿ = −g . On en déduit ẋ = C une a) En coordonnées polaires dans le plan du mouvement, on
constante ou ẋ = ẋ(0) = 0. De même, on a ẏ = −g t puis- a→−
v = r˙−u→ −
→
r + r θ̇uθ soit pour un mouvement circulaire pour
qu’elle tombe sans vitesse initiale. En intégrant une se- lequel r˙ = 0 une vitesse → −v = r θ̇−
u→
θ . Si de plus, on a un mou-
conde fois, on obtient les expressions x(t) = x(0) = D et : vement uniforme, on en déduit que la vitesse angulaire θ̇
est constante et θ̈ = 0.
1 1
y(t) = − g t 2 + y(0) = − g t 2 + H Pour l’accélération, l’expression générale est
2 2
−
→
−a = r¨ − r θ̇2 −u→ →
r + 2r˙θ̇ + r θ̈ uθ
c) La pierre touche la pomme si les deux trajectoires ont une
intersection commune pour un même instant t1 . Comme
D Compte tenu des remarques formulées pour la vitesse, on
xB (t1 ) = D, on a x A (t1 ) = D = v 0 t1 cos α soit t1 = . a pour un mouvement circulaire uniforme une expression
v 0 cos α
A cet instant, on établit alors l’expression de l’altitude de simplifiée →−
a = −r θ̇2 −u→r . Il s’agit bien d’une accélération
1 D2 centripète.
la pomme sous la forme y B (t1 ) = H − g 2 et celle La vitesse angulaire est égale à la vitesse de rotation de la
2 v cos2 α
0 2π
g Terre sur elle-même en 24 h soit θ̇ = = 7,3.10−5 rad.s−1 .
de la pierre y A (t1 ) = y A (x = D) = − 2 D2 + D tan α. T
2v 0 cos2 α On en déduit la norme de l’accélération centripète au ni-
On a y B (t1 ) = y A (t1 ) si et seulement si H = D tanα. Sur le veau de l’équateur où le rayon de la trajectoire est le rayon
schéma, en considérant un triangle rectangle dont l’hypo- 2
2π
ténuse est la ligne de visée de la pomme, on en déduit que de la Terre soit a = R = 0,034 m.s−2 .
T
335
Chapitre 10 Cinématique
336
Cinématique Chapitre 10
vitesse v0 temps d’arrêt distance d’ar- tangent à la trajectoire. On assimile la direction de la tan-
(km.h−1 ) t1 (s) rêt d a (m) gente à celle de la corde définie par la droite passant par les
90 3,0 51 points obtenus aux dates t −∆t et t +∆t. Quant à la norme,
130 4,0 90 M(t − ∆t)M(t + ∆t)
on l’évalue par v (t) = où M(t) est la po-
2∆t
sition à l’instant t, M(t − ∆t)M(t + ∆t) est alors la distance
On constate une augmentation de t1 et d a avec la vitesse
entre les deux points M(t − ∆t) et M(t + ∆t). On utilise une
initiale, ce qui est tout à fait normal ! On note qu’une aug-
échelle 1 pour 2 sur le tracé suivant afin de mieux visuali-
mentation de 44 % de la vitesse nécessite une augmenta-
ser les vecteurs. On mesure M(t − ∆t)M(t + ∆t) = 4,6 cm
tion de 76 % de la distance d’arrêt. Cela illustre l’impor-
pour ∆t = 0,10 s : on a donc une norme de la vitesse
tance de limiter la vitesse pour conserver la maîtrise de son
4,6.10−2
véhicule. v (t) = = 23 cm.s−1 .
2.0,10
h) Si on considère que l’arrêt est obtenu au bout de t2 = 2,0 s,
cela signifie qu’on aura une vitesse nulle à l’instant t2 . On
en déduit la décélération a 2 nécessaire pour s’arrêter en
résolvant −a 2 (t2 − tR ) + v 0 = 0.
v0
On en déduit a 2 = = 36 m.s−2 .
t2 − tR
v2
La distance d’arrêt vaut alors d a = v 0 tR + 0 = 54 m.
2a 2
On retrouve le même ordre de grandeur mais la seconde
règle s’avère plus sécuritaire...
10.13
1,0 cm
a) La longueur de la piste est L = 2ℓ + 2πR = 250 m.
b) La totalité du cycliste et de son vélo suivent le mouvement
global de rotation, les axes du système tournent et n’ont
pas des directions fixes. Par conséquent, il s’agit d’un mou- En traçant les perpendiculaires aux différents vecteurs vi-
vement de rotation et non de translation circulaire. tesses, on montre que toutes ces perpendiculaires sont
c) La vitesse d’un point d’un solide en rotation autour d’un concourantes. Le point de concours est le centre du cercle,
axe fixe à la vitesse angulaire ω et à une distance R de l’axe ce qui confirme la nature circulaire de la trajectoire. Le fait
v que la norme de la vitesse soit constante au cours du temps
de rotation s’écrit v = ωR. On en déduit ω = soit numéri-
R montre que le mouvement est uniforme. On mesure un
quement 0,62 rad.s−1 . rayon R = 10 cm.
d) En supposant la vitesse constante sur la totalité du par-
d
cours, le tour dure T = soit en explicitant la distance
v
2(πR + ℓ)
T= . On en déduit la fréquence du mouvement
v
1 v
f = = = 57 mHz.
T 2(πR + ℓ)
10.14
337
Chapitre 10 Cinématique
tenir la direction de l’accélération. On n’utilise pas la vi- On en déduit z̈ = −g en projection sur la verticale ascen-
tesse aux instants t + ∆t et t − ∆t comme pour la déter- dante.
mination de la vitesse où l’estimation de la direction de
la tangente à la courbe était meilleure avec cette conven- z
tion, ici cela est moins important. On remarque que l’ac-
−
v→
célération est normale, ce qui confirme l’hypothèse d’un 0
mouvement circulaire uniforme. La mesure de la norme α
du vecteur obtenue est de 4,5 cm.s−1 (attention à l’échelle
1 pour 2 utilisée ici...), ce qui correspond à une accélération
4,5.10−2
a= = 45 cm.s−2 . h
0,10
338
Cinématique Chapitre 10
z
Quand le caillou retombe au sol en D tel que zD = 0, il s’est
g 2 2h
écoulé le temps t1 tel que 0 = − t1 + h soit t1 = .
2 g
Le caillou tombe alors en xD = d = 9,1 m tel que
x
→
−v 2h
d = xD = v 0 t1 = v 0
β g
d) Dans le référentiel galiléen lié au sol, la montgolfière a un g
On en déduit donc v 0 = d .
mouvement rectiligne uniforme à la vitesse V0 selon l’ho- 2h
rizontale. En choisissant l’origine du repère au point d’où v2 gd2
La norme de l’accélération centripète est a 0 = 0 = . L’ap-
on lance la balle à l’instant initial t = 0 comme précédem- R 2hR
−2
plication numérique donne a 0 = 190 m.s soit environ 19 g .
ment, on a ẋM = V0 . On en déduit en intégrant l’abscisse
de la montgolfière xM = V0 t. Or l’abscisse de la balle est ré-
10.18
gie par l’équation x(t) = v 0 t cos αt = V0 t. Les abscisses de
la montgolfière et de la balle coïncident à chaque instant ; a) Pour un mouvement circulaire, on a v = r ω soit une vitesse
v
ainsi pour le passager, la balle reste toujours à sa verticale angulaire minimale ωmin = = 21 rad.s−1 ou en tours
r1
et a un mouvement rectiligne. On constate sur cet exemple 48.60
que la trajectoire dépend fortement de l’observateur autre- par minute = 198 tours par minute. De même, on
2π
ment dit du référentiel dans lequel on se place. Ce point ef- v
trouve une vitesse angulaire maximale ωmax = soit nu-
fleuré ici sera développé en deuxième année lors de l’étude r0
des changements de référentiels. mériquement 458 tours par minute.
−−→
b) Sachant que dOM = dr − u→ + r dθ−
ru→ + dz −
θu→, on en déduit
z
10.17 dl = r dθ pour le déplacement orthoradial (en assimilant
Le mouvement est supposé circulaire de rayon r = R = 1,2 m le mouvement local à un cercle parcouru avec une vitesse
θ1
constant dans le plan horizontal mais non uniforme. En coor- orthoradiale) soit L = r dθ avec θ0 = θ(r 0 ) définie par
données polaires dans ce plan, la vitesse s’écrit → −v = Rθ̇−u→θ et θ0
p
→
− −→ 2 v2 r0 = r0 + θ0 autrement dit θ0 = 0 et θ1 = θ(r 1 ) défi-
l’accélération radiale (ou centripète) a .ur = −Rθ̇ = − se- 2π
R p 2π (r 1 − r 0 )
−→
lon ur . nie par r 1 = r 0 + θ1 soit θ1 = . On a donc
2π p
Pour déterminer l’accélération centripète a 0 au moment de la θ1 2
p p θ1
rupture, il faut connaître la vitesse v 0 à cet instant. On se place L= r0 + θ dθ = r 0 θ1 + . En utilisant l’expres-
alors dans un repère cartésien Oxz. Le caillou part du point 0 2π 2π 2
sion de θ1 obtenue précédemment, on en déduit
A tel que x A = 0 et z A = h = 1,8 m avec une vitesse horizon-
2
tale →
−
v (A) = v 0 −
u→
x . Il est soumis à l’accélération de pesanteur 2π (r 1 − r 0 ) p 4π2 (r 1 − r 0 )2 π r 1 − r 0
2
→
− −
→ L = r0 + =
g = −g u z . p 4π p2 p
z c) Pour un CD-ROM, on trouve L = 5,4 km. Comme le mouve-
ment se fait à vitesse v constante durant un temps T, on a
R L
−
v→
0 →
− T = = 4,5.103 s = 75 min soit environ une heure et quart.
g v
Si un codage binaire 1 ou 0 soit un byte a une taille l ≈ 1 µm,
A
L
h on peut en placer N = = 5,4.109 bytes soit 675 Mo sur un
l
D CD.
x
O d) Si ω̇ = −γ0 , on a ω(t) = −γ0 t +ω0 et le disque s’arrête pour
d ω0
ω(t1 ) = 0 soit γ0 = = 3,1 rad.s−2 avec une vitesse angu-
t1
Le mouvement du caillou est décrit par ẍ = 0 et z̈ = −g soit en 300.2.π
laire initiale ω0 = = 31 rad.s−1 . Comme ω = θ̇, on
intégrant une première fois ẋ = v 0 et ż = −g t avec les condi- 60
tions initiales ẋ(0) = v 0 et ż(0) = 0 et une seconde fois x = v 0 t t2
en déduit θ(t) = −γ0 + ω0 t en prenant θ(0) = 0 comme
g 2
et z = − t 2 + h avec les conditions initiales x(0) = x A = 0 et origine des angles. L’application numérique donne une va-
2
z(0) = z A = h. leur θ(t1 ) = 155 rad soit environ 25 tours.
339
Chapitre 10 Cinématique
y
10.19
a
De la relation entre position x et vitesse v , on a v = . Or P J
x −b
dx
la vitesse est par définition telle que v = . On en déduit
dt v 0 ti
dx a h
= ou en "séparant les variables" (x − b) dx = adt
dt x −b
qu’on intègre entre la situation initiale indicée par 0 et la si-
tuation finale indicée par 1 pour laquelle la vitesse v 1 est la α0
x
moitié de la vitesse v 0 . On a donc a 01 dt = 01 (x − b) dx soit O
1
(x − b)2 (x1 − b)2 − (x0 − b)2 d v ti I
aT = = . En utilisant la rela-
2 2
0
a a
tion entre position et vitesse, on a x1 = + b et x2 = +b On peut aussi retrouver cette formule en écrivant les équa-
v1 v2
2 2 tions de la trajectoire de l’avion A et du missile M dans le
a a
− repère Ox y :
v1 v0 a 1 1
donc T = = − On souhaite avoir xA = d + v t
2a 2 v2 v2
1 0 yA = h
v0
v1 = donc en reportant dans la relation précédente, on a
2 et
3a xM = v 0 t cos α0
finalement T = 2 .
2v 0 y M = v 0 t sin α0
Il y a collision à ti pour x A (ti ) = xM (ti ) et y A (ti ) = y M (ti )
10.20 et on retrouve alors les deux conditions précédentes. En éli-
minant ti entre h = v 0 ti sin α0 et d + v ti = v 0 ti cos α0 , on
d v d 2
a) En notant Ox la direction du mouvement, l’accélération obtient cos α0 = sin α0 + = sin α0 + .
constante a 0 de l’avion est telle que ẍ = a 0 donc par inté- h v0 h 3
gration on a la vitesse v = ẋ = a 0 t + A avec A une constante Or cos α0 = 1 − sin2 α0 d’où on tire en élevant au carré
qu’on détermine par la condition initiale de vitesse initiale
d 2 2
nulle v (0) = 0, ce qui conduit à A = 0 et ẋ = a 0 t. Comme la relation précédente 1 − sin2 α0 = sin α0 + . En po-
h 3
l’avion met t1 = 7,0 s pour atteindre 100 nœuds soit une vi- sant X = sin α0 et sachant que d = 2h, on obtient après cal-
v (t1 ) 8 5
tesse v (t1 ) = 53 m.s−1 , on en déduit a 0 = = 7,6 m.s−2 cul l’équation du second degré suivante 5X2 + X − = 0.
t1 3 9
soit 0,78g . 3
Avec v = 463 km.h−1 = 129 m.s−1 et v 0 = v = 193 m.s−1 ,
Par une nouvelle intégration sur le temps, on en déduit 2
1 on trouve numériquement sin α0 = 0,16 soit α0 = 9,2◦ et
x(t) = a 0 t 2 +B avec B une constante. En prenant l’origine h
2 ti = = 4,9 s.
de l’axe Ox à la position en t = 0 de l’avion, on a x(0) = 0 v 0 sinα0
1 c) Sur une trajectoire circulaire de rayon R dans le plan z = 0
soit B = 0 et x(t) = a 0 t 2 . L’avion a alors parcouru une dis-
2 des coordonnées cylindriques, on a r = R constant soit
1 →
−
tance x(t1 ) = a 0 t12 soit 0,19 km. v = Rθ̇− e→ →
− 2−
→ −→
θ et l’accélération s’écrit a = −Rθ̇ e r + Rθ̈e θ soit
2
avec v = R|θ̇| constante ou une vitesse angulaire θ̇ constant
b) On se place dans le repère indiqué sur le schéma ci- v2 −
dessous en dessinant les trajectoires jusqu’à l’impact en J. qui implique θ̈ = 0 : → −a = −Rθ̇2 −
e→
r =− e→
r . Si on veut que
R
v 2
L’avion, initialement en P, volant à vitesse constante v , �→−
a � < 5g , R > = 339 m. La durée du demi-tour T est
parcourt un trajet horizontal sur une distance v t pendant 5g
une durée t. Le missile, initialement en O, parcourt un donnée par le fait que l’avion parcourt une distance πR à
πR
trajet v 0 t incliné d’un angle α0 par rapport à l’horizon- la vitesse uniforme v soit T = = 8,3 s.
tale. Pour qu’il touche l’avion, il faut que les trajectoires se v
coupent au même instant ti . En travaillant dans le triangle d) L’envergure de l’avion est donc de 2.2,3 + 0,7 = 5,3 m en
OI d + v ti position horizontale et de 1,4 m quand il est incliné de
rectangle OIJ, on a directement cos α0 = = et 90◦ . Si on suppose qu’il passe de justesse, cela veut dire
OJ v 0 ti
IJ h que l’ouverture entre les portes d’entrée est De = 5,3 m
sinα0 = = . et celle entre les portes de sortie Ds = 1,4 m. Les soldats
OJ v 0 ti
340
Cinématique Chapitre 10
341
C HAPITRE 11
Lois de Newton
342
Lois de Newton Chapitre 11
Exemple :
�→ Exercices 11.1, 11.2, 11.3, 11.4, 11.5, 11.6, 11.7, 11.8, 11.9, 11.10, 11.11, 11.12, 11.13, 11.14, 11.15, 11.16.
Etablir un bilan des forces. • Analyser les informations de l’énoncé pour y détecter les diffé-
rentes actions subies par le système.
• Traduire l’action par une force en précisant :
⋆ la direction de la force,
⋆ le sens de la force (éventuellement par un choix conventionnel),
⋆ l’expression de la norme de la force (lorsque cela est possible).
• Représenter ces forces sur un schéma.
• Forces usuelles :
a) poids : il est orienté selon la verticale du lieu où le système se
→− →
− →
−
trouve, dirigé vers le bas et s’exprime par P = m g où g est l’ac-
célération de pesanteur du lieu,
b) poussée d’Archimède qui est l’opposé du poids du volume de
→
− →
−
fluide déplacé par un corps soit Π = −ρ f l ui d e Vcor p s g ,
c) tension d’un fil dirigée le long du fil de l’objet vers le fil et dont
la norme est fonction des autres forces,
343
Chapitre 11 Lois de Newton
Exemple :
→
−
θ T
−
→
u θ →
−
f = −λ→
−
v
→
−
v M
−
→
u r
→
− →
−
P =m g
�→ Exercices 11.1, 11.2, 11.3, 11.4, 11.5, 11.6, 11.7, 11.8, 11.9, 11.10, 11.11, 11.12, 11.13, 11.14, 11.15, 11.16.
�→ Exercice 11.1.
344
Lois de Newton Chapitre 11
Exemple :
→
−
T
→
−
−T
→
−
La balle de l’exemple précédent subit une tension T de la
part du fil. Par le principe des actions réciproques, la balle
→
−
exerce sur le fil une force − T .
�→ Exercices 11.1, 11.2, 11.3, 11.4, 11.5, 11.6, 11.7, 11.8, 11.9, 11.10, 11.11, 11.12, 11.13, 11.14, 11.15, 11.16.
Etablir l’équation du mouvement d’un Il suffit d’écrire le principe fondamental de la dynamique et de le pro-
point matériel ou du centre d’inertie jeter sur les axes adaptés.
d’un système fermé.
345
Chapitre 11 Lois de Newton
Exemple :
�→ Exercices 11.1, 11.2, 11.3, 11.4, 11.5, 11.6, 11.7, 11.8, 11.9, 11.10, 11.11, 11.12, 11.13, 11.14, 11.15, 11.16.
Etudier le mouvement d’un système • Le système étudié est un point matériel M de masse m (ou le centre
dans le champ de pesanteur en d’inertie G du système), on se place dans le référentiel terrestre sup-
→
−
l’absence de frottement. posé galiléen, le système est soumis à son seul poids m g , le prin-
→
− →
−
cipe fondamental de la dynamique conduit à a = g .
• L’accélération est constante donc le mouvement est uniformément
accéléré.
• Le mouvement en chute libre depuis une altitude h donne en
projection sur la verticale ascendante z̈ = −g , ż = −g t ainsi que
1
z = − g t 2 + h. On en déduit une durée de chute correspondant au
2
2h
temps annulant l’altitude T = .
g
Exemple :
z
flèche
→
−
g
−
→
v0
α
x
O
portée
346
Lois de Newton Chapitre 11
Exemple :
Etudier l’influence d’un frottement • La force de frottement fluide est généralement proportionnelle à la
fluide sur le mouvement d’un système vitesse et modélisable par −λ→ −
v , ce qui indique que sa direction est
dans le champ de pesanteur. celle du vecteur vitesse, son sens opposé à ce dernier et sa norme
proportionnelle à la norme du vecteur vitesse et au coefficient de
frottement fluide λ. Si la vitesse est importante, la force est propor-
tionnelle au carré de la vitesse soit −λv → −
v.
• Si on tient compte de frottements fluides pour le mouvement dans
le champ de pesanteur, on voit apparaître une vitesse limite pour
laquelle le vecteur accélération est nul puisque le vecteur vitesse
limite est constant.
Dans le cas d’une chute libre, le bilan des forces comporte
la force −λv →−
v si on tient compte de frottements fluides
proportionnels à la vitesse. Le principe fondamental de
→
−
la dynamique s’écrit m →−a = m g − λ→ −
v . L’accélération s’an-
→
− →
− →
− →
− m→ −
nule pour m g − λv ℓ = 0 soit v ℓ = g . On obtient bien
λ
une vitesse limite constante. On peut remarquer que cette
vitesse limite correspond au régime permanent une fois le
régime transitoire disparu.
Appliquer les lois de Coulomb du • La réaction d’un support solide sur un objet en mouvement sur sa
−→
frottement de glissement. surface se décompose en deux termes : la composante normale RN
−→
et la composante tangentielle RT , cette dernière étant appelée force
de frottement solide.
• La vitesse de glissement est définie par −v→g = →
−
v (I ∈ Σ) − →
−
v (I ∈ S) où
I désigne le point de contact du système Σ avec le support S. C’est
donc une vitesse relative du système pouvant glisser sur un sup-
port mobile lui aussi.
• La force de frottement solide suit les lois d’Amontons-Coulomb :
a) en l’absence de frottement solide, la composante tangentielle
−
→ → −
est nulle soit RT = 0 ,
347
Chapitre 11 Lois de Newton
y
→
− −→
N = RN
→
− −→
T = RT G
α
→
− α
mg
x
348
Lois de Newton Chapitre 11
c) On veut calculer de façon très approximative la force moyenne qui s’exerce sur
l’arme de longueur L = 18 cm pendant une durée T où la balle parcourt le canon
de l’arme. Pour cela, on considère le système constitué par la balle soumise uni-
quement à la force moyenne F de poussée de l’arme sur la balle (on néglige le
poids).
mv 1
i) En déduire que F = .
T
ii) En supposant un mouvement uniformément accéléré dans le canon, mon-
mv 12
trer que F = . Quelle force s’exerce alors sur l’arme donc sur le tireur au
2L
début du tir ?
Lancer de poids
11.5
Un athlète de hauteur H = 2,0 m bras levé lance un poids de masse m = 5,0 kg avec
une vitesse initiale v 0 = 10 m.s−1 située dans le plus yOz avec un angle α par rapport
à l’horizontale Oy. On suppose que l’aire de tir est parfaitement horizontale et on
note g = 10 m.s−2 .
a) Déterminer la nature du mouvement le long de l’horizontale.
349
Chapitre 11 Lois de Newton
→
−
g
350
Lois de Newton Chapitre 11
B C
α α′ D
A
a) Sur la portion AB, déterminer la norme Ft de la force exercée par le téléski.
b) Sur la portion BC, exprimer la longueur L que le skieur parcourrait sans skier en
fonction de v 0 , f et g . Faire l’application numérique. Commenter le lien entre la
distance d’arrêt L et v 0 .
c) Déterminer l’unité de la constante K.
d) Sur la portion CD, calculer la vitesse limite v l que peut atteindre le skieur en te-
nant compte des forces de frottement.
α
x
a) Le contact entre la neige et ce plan, décrit par les lois d’Amontons- Coulomb sur le
frottement, est caractérisé par des coefficients de frottement statique f s et dyna-
mique f d . Rappeler les lois d’Amontons-Coulomb relatives au frottement solide.
Montrer alors que l’équilibre est possible tant que α ≤ αc et exprimer l’angle cri-
tique αc en fonction de f s .
b) La masse de neige en équilibre sur une pente d’angle αc subit une légère perturba-
tion qui lui donne une vitesse initiale v 0 −
e→
x (v 0 > 0). Exprimer sa vitesse ultérieure
v (t) au cours du temps en fonction de αc , g , v 0 et f d .
c) L’énergie acquise sert en fait à mettre en mouvement de nouveaux blocs de neige,
conduisant à l’amplification de l’avalanche. Les valeurs approximatives de f s
et f d sont données dans le tableau ci-dessous pour différents types de neige.
D’après la question précédente, quel type de neige conduit aux avalanches les
plus violentes ?
351
Chapitre 11 Lois de Newton
type de neige fs fd
neige fraîche jusqu’à 10 0,3
neige en gobelets 1,2 0,7
neige à grains ronds 1,2 0,4
d) Animée d’une vitesse v 1 , la masse de neige arrive dans une région où l’angle α
prend une valeur plus faible et constante. A quelle condition portant sur tan α le
mouvement est-il ralenti puis stoppé ?
premier élastique
deuxième élastique
Par ailleurs, on mesure la masse de 10 billes qui vaut 0,330 g ainsi que la distance
entre deux élastiques successifs de 7,20 cm.
On donne la masse volumique du fluide ρ f l uid e = 970 kg.m−3 et l’accélération du
champ de pesanteur g = 9,81 m.s−2 .
a) Justifier la position du premier élastique par rapport à la surface du liquide.
b) Etablir l’équation différentielle vérifiée par l’altitude de la bille lors de sa chute.
On rappelle que la force de frottement fluide vérifie la loi suivante dite de Stokes
→
−
F = −6πηR→ −v = −3πηd →−v en notant η la viscosité dynamique, R le rayon de la bille
et d son diamètre.
c) En déduire que ce dispositif permet de déterminer la viscosité du liquide. L’esti-
mer dans l’exemple proposé.
352
Lois de Newton Chapitre 11
→
−
g
−
v→
0
θ0
x
O
353
Chapitre 11 Lois de Newton
→
−
On tient compte d’une force de frottement fluide f = −λ→ −v avec λ > 0 le coefficient
de frottement. En projetant le principe fondamental de la dynamique sur l’axe du sol,
donner l’expression de l’équation différentielle vérifiée par le volant selon cet axe. En
mv 0 cos θ0
déduire que le volant ne peut pas aller plus loin que la distance xmax = .
λ
Dessiner l’allure de la trajectoire.
→
−
v l im
α
→
−
F C
R O
354
Lois de Newton Chapitre 11
→
−
En déduire en fonction des données la norme F de la tension F de la corde en
fonction de v l im , M, µd , g et R ainsi que tan α en fonction de v l im , R, µd et g .
En 2006, Andy Roddick détenait le record du service le plus rapide avec une vitesse
enregistrée au radar à 219 km.h−1 . Cette valeur sera prise comme celle de la vitesse
initiale. On se propose d’analyser quelques aspects de ce service. On suppose que
la balle est frappée à une hauteur H = 2,40 m et que le mouvement de la balle reste
dans un plan perpendiculaire à celui du filet.
a) Vitesse initiale :
Calculer la vitesse initiale v 0 dans les unités du système international de la balle
lancée par Andy Roddick.
b) Gravité négligée :
Dans un premier temps, on considère qu’on peut négliger la gravité lors de l’étude
du mouvement de la balle de tennis en raison de la forte valeur de sa vitesse.
i) Montrer que dans ces conditions le système formé par la balle de tennis est
pseudo-isolé.
ii) En déduire la nature de la trajectoire.
iii) Représenter α l’angle de tir pour que la balle passe juste au-dessus du filet
(sans le toucher !) et déterminer sa valeur en degrés.
iv) En déduire T le temps de vol de la balle entre la raquette et le filet dans ces
conditions.
v) Déterminer le lieu où atterrit la balle et conclure sur la validité du service. On
rappelle que la balle doit tomber dans le carré de service de profondeur L′ .
c) Chute libre :
Pour estimer l’influence de la gravité sur le tir, on veut comparer la hauteur H à la
hauteur H′ dont chuterait la balle si elle était lâchée sans vitesse initiale dans le
seul champ de pesanteur pendant une durée T égale au temps de vol obtenu à la
question précédente.
355
Chapitre 11 Lois de Newton
i) Etablir les équations horaires du mouvement de chute libre depuis une hau-
teur H′ sans vitesse initiale.
ii) En déduire la hauteur de chute pendant une durée T égale au temps de vol
déterminé précédemment entre la raquette et le filet.
iii) Conclure sur le fait que négliger la gravité est justifié ou non.
d) Tir en tenant compte de la gravité :
En réalité, l’influence de la gravité modifie la nature de la trajectoire. Pour l’étu-
dier, on considère que le tir est effectué avec un angle α par rapport à l’horizontal
vers le bas et avec une vitesse initiale v 0 .
i) Etablir les équations horaires du mouvement sous ces hypothèses.
ii) En déduire l’équation de la trajectoire.
iii) Le service est-il validé si α = 7,14◦ ? On pourra déterminer par exemple à
quelle distance d du filet la balle atterrit.
iv) Déterminer la valeur de α permettant d’avoir un service qui arrive juste sur
la ligne du carré de service.
e) Effet de l’air :
→
−
On tient compte des frottements de l’air qui se traduisent par une force F op-
1
posée à direction de la vitesse →
−
v et de module F = ρCx Av 2 avec ρ la masse vo-
2
lumique de l’air, A la surface de la balle dans une section plane passant par son
centre et Cx une constante positive qu’on prendra égale à 0,500 dans les unités
du système international. Pour simplifier l’étude, on suppose à nouveau que la
gravité est négligeable.
i) Déterminer la dimension du coefficient Cx .
ii) Calculer le rapport entre les normes de la force de frottement et du poids. La
force de frottement peut-elle être négligée devant le poids ?
iii) En utilisant la seconde loi de Newton, établir l’équation différentielle vérifiée
par le module de la vitesse dans la direction du mouvement. A partir de l’éga-
lité de deux intégrales (l’une sur la vitesse v et l’autre sur le temps t), estimer
la vitesse de la balle au bout d’un temps T. Conclure.
356
Lois de Newton Chapitre 11
→
−
F
θ
→
−
v
→
−
u
dv
a) Exprimer l’accélération de l’objet en fonction de C, ρ (z), ρm , R et v . On pro-
dt
jettera la force de frottement selon l’axe incliné de la trajectoire.
dz dv dv
b) Expliquer pourquoi = −v cos θ. Exprimer alors en fonction de .
dt dt dz
dv 3 z
c) En déduire que = Ke − H dz. Exprimer la constante K en fonction de C, ρ0 ,
v 8
ρm , θ et R. Faire l’application numérique pour θ = 45◦ .
d) En utilisant la condition aux limites lim v = v i , exprimer littéralement v f la vi-
z→∞
tesse finale lors de l’arrivée au sol en z = 0 en fonction de v i , H et K.
e) On suppose toujours θ = 45◦ , calculer, en fonction de v i , la vitesse v f de la mé-
téorite quand elle atteint le sol. Commenter quant aux capacités de freinage de
l’atmosphère.
y
→
−
g
−
v→
0
θ0
x
O
On admet que la force de frottement est une fonction quadratique de la vitesse autre-
→
−
ment dit qu’elle se met sous la forme f = −K�→−
v �→
−v = −Kv →
−
v avec K > 0.
a) Etablir l’équation différentielle en →
−
v du mouvement. Exprimer la vitesse limite
v l im atteinte aux temps infinis en fonction des paramètres du problème ainsi
que sa direction. Commenter l’allure de la trajectoire.
b) On suppose que dans la première phase du mouvement, le poids est négligeable
devant la force de frottement qui devient alors la seule force à laquelle le volant est
soumis. Expliquer pourquoi la trajectoire peut être assimilée à une droite inclinée
d’un angle θ0 par rapport au sol.
357
Chapitre 11 Lois de Newton
c) On note désormais − e→ −
→
X un vecteur unitaire colinéaire au vecteur vitesse initiale v 0
donnant la direction de la trajectoire sur cette portion rectiligne. La grandeur X(t)
représente alors la distance réelle parcourue dans l’air donc sur la trajectoire en
un temps t depuis le lancer.
Dans cette hypothèse, projeter l’équation du mouvement en v (t) sur la direction
dv g
de −
e→
X précédent et en déduire l’équation en v (X) suivante : + v = 0. Ex-
dX v 2
l im
primer v (X) littéralement.
y portion rectiligne
X(t)
−
e→
X
θ0
x
O
y
10 20
30
3
40
∆t =50 ms
0
O x
0m 9m
358
Lois de Newton Chapitre 11
Du mal à démarrer ?
11.1 b) La poussée d’Archimède est liée au poids de l’air déplacé par
a) Le système est en bonne approximation pseudo-isolé. les N ballons essentiellement.
b) Trouver la valeur constante de la quantité de mouvement c) Pour décoller, la poussée d’Archimède soit dépasser en norme
grâce aux conditions initiales. le poids du système.
→
− →
−
dp ∆p
c) i) Utiliser le fait qu’en moyenne = . 11.7
dt ∆t
ii) Pour un mouvement uniformément accéléré, trouver une
a) Projeter les forces selon l’axe du mouvement et un axe per-
relation entre T , L et v 1 en établissant l’équation du mou-
pendiculaire en tenant compte du fait que l’accélération est
vement dans le canon.
nulle.
11.2 b) Projeter les forces selon l’axe Ox du mouvement et intégrer
deux fois le principe fondamental de la dynamique pour trou-
a) Projeter le principe fondamental de la dynamique le long de ver l’équation horaire x(t ).
la ligne de plus grande pente suivant laquelle on a déterminé Ne pas oublier que lorsque le skieur s’arrête, sa vitesse est
l’accélération au chapitre précédent. nulle.
b) Faire la même chose dans la direction perpendiculaire.
c) Pour trouver la dimension et l’unité légale de la force, utiliser
le principe fondamental de la dynamique.
11.3
d) On se retrouve dans une situation analogue à la première
a) Utiliser la définition de la vitesse angulaire comme dérivée de quand la vitesse limite est atteinte.
l’angle polaire par rapport au temps.
b) Exprimer l’accélération en coordonnées polaires à partir de 11.8
l’équation du mouvement et appliquer le principe fondamen-
tal de la dynamique pour obtenir la résultante des forces. a) Les lois d’Amontons-Coulomb font intervenir la composante
tangentielle et normale au support de la réaction du support.
c) Calculer le module de la force et montrer qu’il est constant en
Elles sont différentes selon qu’il y ait ou non mouvement.
utilisant sin2 a + cos2 a = 1 pour toute valeur de a .
Projeter les forces et écrire le principe fondamental de la dy-
11.4 namique.
Trouver la force de frottement T en utilisant l’absence de mou-
a) Ecrire le principe fondamental de la dynamique et l’intégrer vement selon l’axe Ox .
pour obtenir l’altitude. Trouver la réaction normale N en utilisant l’absence de mou-
b) L’altitude maximale correspond au moment où la vitesse s’an- vement selon l’axe Oy .
nule. d) Le mouvement est ralenti et stoppé si l’accélération est néga-
c) L’objet arrive au sol quand son altitude est nulle. tive.
11.5 11.9
a) Projeter le principe fondamental de la dynamique sur l’hori- a) Compte tenu du protocole la vitesse estimable est-elle une
zontale et montrer que la composante de la vitesse dans cette vitesse moyenne ou une vitesse instantanée ?
direction est constante, ce qui assure le caractère uniforme du
Réfléchir à la possibilité d’obtenir la vitesse moyenne dès le
mouvement le long de cet axe.
début de la chute dans le liquide.
b) Projeter le principe fondamental de la dynamique sur la verti-
b) Ecrire le principe fondamental de la dynamique.
cale pour obtenir l’altitude qui est maximale quand la compo-
sante de la vitesse dans cette direction s’annule. Montrer qu’on obtient une vitesse limite pouvant être consi-
déré comme une vitesse moyenne dès lors que le régime tran-
c) Reporter l’expression de la date obtenue à la question précé- sitoire est passé.
dente dans l’expression de la position horizontale.
c) Analyser les données pour obtenir les grandeurs intervenant
d) Faire de même pour la position verticale. dans l’expression de la question précédente.
f) Exprimer le temps à partir de l’expression de l’abscisse et le
reporter dans celle de l’altitude pour obtenir la trajectoire.
11.10
11.6
Appliquer le principe fondamental de la dynamique et le projeter
sur la verticale.
a) Le poids de l’hélium des N ballons se calcule grâce à la masse Faire bien attention au signe des forces avec l’axe ascendant im-
volumique de l’hélium. posé.
359
Chapitre 11 Lois de Newton
11.15
11.12 a) Appliquer le principe fondamental de la dynamique à la mé-
téorite soumise à la seule force de frottement.
Projeter le principe fondamental de la dynamique sur l’axe Ox
dv dv dz
et poser u = ẋ de manière à se ramener à une équation différen- b) Utiliser la relation = . et interpréter géométrique-
tielle du premier ordre en u(t ). La résoudre et trouver x(t ) par une dt dz dt
ment le dernier terme comme la projection du vecteur vitesse
intégration. selon Oz .
c) Utiliser les deux calculs précédents.
11.13
d) Procéder par la méthode de séparation des variables.
a) Faire le bilan des quatre forces qui s’exercent sur le traineau
et utiliser les trois conséquences de la condition d’immobilité 11.16
portant sur l’accélération, la force de traction et la loi de Cou-
a) Quand la vitesse limite est atteinte, la trajectoire sera recti-
lomb.
ligne et l’accélération nulle.
b) Appliquer le principe fondamental de la dynamique en écrivant b) Si la force qui s’exerce est dans la même direction que la
la force de traction et la loi de Coulomb en cas de vitesse non vitesse initiale, la trajectoire ne peut s’incurver.
nulle.
dX dv dv dX
c) Trouver la solution particulière et la solution homogène de c) Utiliser le fait que v = et que = .
dt dt dX dt
l’équation différentielle et appliquer les conditions initiales à d) A partir de v(X), trouver X(v) puis faire le lien entre X, x et
la somme des deux. θ0 .
d) Si v l i m est atteinte à 5 % près, v = 0,95v l i m . e) Estimer la vitesse moyenne sur la fin de la trajectoire en utili-
e) Il faut reprendre la formule de F en fonction de v . sant l’échelle donnée par les 9 m.
f) Ecrire le principe fondamental de la dynamique en coor- f) La force de frottement est encore inclin’ee de θ0 par rapport
données cylindriques pour une trajectoire circulaire à vitesse au sol, ce qui permet de la projeter facilement.
constante ainsi que la loi de Coulomb. Bien faire attention que g) Reprendre le principe fondamental de la dynamique et ré-
le poids et la réaction du support sont ici perpendiculaires au soudre l’équation différentielle par séparation des variables
plan de la figure. puis utiliser le fait que v = Ẋ pour trouver X(t ).
360
Lois de Newton Chapitre 11
→
−
b) On calcule la quantité de mouvement du pistolet − p→ 1 =MV ẍ = 0,30 m.s−2 . On vient d’établir que ẍ = g sin α donc
−→ →
−
et celle de la balle p 2 = m v . ẍ
l’angle α = Ar csi n = 1,8◦ .
→
− →
− g
On en déduit → −
p = M V + m→ −
v = 0 puisqu’au départ, pisto-
→
− m− h
let et balles sont immobiles. On obtient V = − → v : le pis- Or sin α = donc h = ℓsin α = 2,0 cm.
M ℓ
m b) La projection du principe fondamental de la dynamique
tolet part en arrière à vitesse V1 = v 1 = 9,4.10 m.s−1 .
−2
M sur la direction perpendiculaire à la ligne de plus grande
c) i) Cette fois-ci, on considère le système constitué de la pente est R − mg cos α = 0 car il n’y a pas de mouvement
→
−
balle qui est soumise à la seule force de poussée F dans cette direction, ce qui donne une accélération nulle.
d’intensité, on néglige les autres forces dont les inten- Par conséquent, on a une réaction uniquement normale
→
−
sités sont négligeables devant celle de F . On a alors du fait de l’absence de frottement de norme R = mg cos α
−→
dp 2 dv→
− ∆v soit numériquement 1,2 N.
→
−
=m = F soit en moyenne m = F ou
dt dt ∆t
v1 − 0 mv 1 11.4
m = F d’où la relation F = .
T T a) On considère le système constitué de la boule dans le ré-
ii) Si la balle a un mouvement uniformément accéléré se- férentiel terrestre considéré comme galiléen. Il est soumis
lon l’axe Ox du canon, on a ẍ = a 0 soit v (t) = ẋ = a 0 t uniquement à son poids. L’écriture du principe fondamen-
t2 tal de la dynamique donne m → − →
−
a = m g donc en projetant
et x(t) = a 0 , la vitesse initiale étant nulle et en pre-
2 sur l’axe vertical Oz orienté vers le haut, on a z̈ = −g .
nant l’origine des x à la position initiale soit x(0) = 0. A
En intégrant une première fois par rapport au temps, on
T2
la sortie du canon, on a v 1 = a 0 T et L = a 0 . En com- obtient la vitesse ż = −g t + v 0 puis par une nouvelle inté-
2 1
2L gration l’altitude z = − g t 2 +v 0 t+h en notant h la hauteur
binant ces équations, on trouve T = . Finalement 2
v1 de l’immeuble.
mv 12
F= = 31 N. b) La hauteur atteinte est maximale lorsque la vitesse s’an-
2L nule soit pour ż = 0.
v0
La résolution de l’équation −g t1 + v 0 = 0 donne t1 =
11.2 g
soit une altitude maximale :
a) Le système étudié est le point matériel P. On se place dans
le référentiel terrestre considéré comme galiléen. Le sys- v2
zmax = 0 + h
tème est soumis à son poids et à la réaction du support 2g
dont la direction est perpendiculaire au plan incliné du fait
c) L’instant t2 d’arrivée au sol est solution de z(t2 ) = 0 soit
de l’absence de frottement. 1
− g t22 + v 0 t2 + h = 0. On en déduit la hauteur de l’im-
Le principe fondamental de la dynamique s’écrit 2
1
meuble h = g t22 − t2 v 0 = 45 m ainsi que la valeur numé-
− →
→ − 2
m→
−
a =m g + R
rique de l’altitude maximale atteinte zmax = 52 m.
P z
→
−
a
h −
→
− ℓ v→
0
mg →
−
α g
α
x
H
361
Chapitre 11 Lois de Newton
4 3 4
a) La projection sur l’horizontale du principe fondamental de Π > P, ce qui conduit à πR Nρair g > Mg + πR3 NρHe g
la dynamique conduit à ÿ = 0 soit en intégrant une compo- 3 3
3M 3M
sante horizontale de la vitesse ẏ = v 0 cos α constante et une ou Nρair > + NρHe donc N > soit
4πR3 4πR3 ρair − ρHe
composante horizontale de la position y = v 0 t cos α. On
3M
obtient donc un mouvement uniforme sur l’horizontale. N > Nmin avec Nmin = .
4πR3 ρair − ρHe
b) La projection sur la verticale du principe fondamental de On trouve alors pour R = 1,2 m une valeur Nmin = 14. Avec
la dynamique donne z̈ = −g soit en intégrant par rapport ses 45 ballons, Larry Walters n’a pas eu de mal pour décol-
au temps une vitesse verticale ż = −g t + v 0 sin α et par une ler.
1
seconde intégration une altitude z = − g t 2 + v 0 t sin α + H. Pour R = 0,16 m, on aurait une valeur Nmin = 5659 ! A
2
Le sommet de la trajectoire est atteint à la date Ts telle que cause du facteur R3 , une petite variation du volume du bal-
v 0 sin α lon entraîne une forte variation de Nmin . Il est donc im-
ż(Ts ) = 0 soit Ts = . pensable de réaliser le vol avec des ballons de baudruche.
g
v 2 sin αcos α
c) L’abscisse du sommet vérifie y s = y(Ts ) = 0 . 11.7
g
→
−
v 2 sin2 α a) Le skieur est soumis à son poids P , à la réaction normale
d) L’altitude du sommet est z s = z(Ts ) = 0 + H par le →
− →
−
du support N, à la force de frottement solide T (qui est
2g
−
→
même raisonnement. aussi la réaction tangentielle du support) et à la force Ft
e) Les applications numériques donnent Ts = 0,50 s pour la exercée par le téléski. On a alors le schéma suivant où on
→
− →
−
date et y s = 4,3 m et z s = 3,3 m pour les positions. note α l’angle entre les directions de N et P .
f ) Pour obtenir l’équation de la trajectoire, on doit "éliminer"
le temps t entre les deux composantes. On peut exprimer −
→ x
y →
− Ft
y
le temps à partir de l’expression de y(t) soit t = N β
v 0 cos α
et la reporter dans l’expression de z(t), ce qui donne une
g y2 →
−
T
équation de trajectoire z = − 2 + y tanα + H. Le
2v 0 cos2 α α α
poids touche le sol lorsque son altitude z s’annule, la
position correspondante est définie par y c solution de O →
−
g P
− 2 y c2 + y c tanα + H = 0. On trouve y c = 11 m.
2v 0 cos2 α Dans le référentiel terrestre considéré comme galiléen, on
applique le principe fondamental de la dynamique au
→
− → − → − − →
11.6 skieur : m →
−a = P + N + T + Ft . Comme le skieur évolue
→
− →
− →
− en un mouvement rectiligne uniforme, l’accélération est
a) Le poids du système est P = M g + Nm g car c’est le poids nulle. En projetant l’équation du mouvement selon Ox,
de tous les corps solides plus celui de l’hélium enfermé on obtient 0 = −mg sin α − T + Ft cos β et sur la direction
4
dans les N ballons. En notant V = πR3 le volume d’un bal- perpendiculaire Oy : 0 = −mg cos α + N + Ft sin β. On en
3 déduit N = mg cos α − Ft sin β qu’on réinjecte dans la pre-
4
lon, on a P = Mg + NρHe Vg = Mg + πR3 NρHe g . mière équation, ce qui conduit à Ft cos β = mg sin α+T soit
3
Ft cos β = mg sin α + f N = mg sin α + f mg cos α − f Ft sin β.
b) La poussée d’Archimède de l’air est N fois celle d’un bal-
mg sin α + f mg cos α
lon (on néglige le volume déplacé par l’homme devant ce- On en déduit alors Ft = = 460 N.
cos β + f sin β
lui de tous les ballons) soit en norme Π = Nm air g puisque
la poussée d’Archimède s’identifie au poids du volume de b) Sur la portion BC, le mouvement a lieu suivant l’horizon-
fluide déplacé (ici les ballons déplacent de l’air). On a donc tale. On prend un axe Ox horizontal de manière géné-
4 rale dans le sens du mouvement. Le skieur est soumis aux
Π = Nρair Vg soit Π = πR3 Nρair g . −
→
3 mêmes forces qu’auparavant excepté Ft qui disparaît et la
c) Le système dans l’air n’est soumis qu’à deux forces : son vitesse n’est plus constante. On a la situation représentée
poids et la poussée d’Archimède de l’air, toutes deux ver- ci-dessous.
→
− → − → −
ticales mais le poids est orienté vers le bas et la poussée On projette l’équation du mouvement m → −a = P +N+T
d’Archimède vers le haut. Il décolle quand la poussée d’Ar- selon Ox est m ẍ = −T = −f N et m ÿ = −mg + N = 0 se-
chimède de l’air est supérieure en norme au poids soit lon Oy car y est constante. On en déduit N = mg d’une
362
Lois de Newton Chapitre 11
y
part et m ẍ = −f mg d’autre part soit ẍ = −f g qui s’intègre
en ẋ = A − f g t avec A une constante. Or quand le skieur
lâche la perche du téléski, sa vitesse est v 0 soit ẋ(0) = v 0
et A = v 0 et ẋ = v 0 − f g t. En intégrant une nouvelle fois →
−
F
t2 →
−
par rapport au temps, on obtient x(t) = v 0 t − f g en uti- O N
2
lisant x(0) = 0. Le skieur s’arrête si sa vitesse s’annule, ce
v0 →
−
qui donne ẋ(t1 ) = 0 et t1 = . T
fg
→
−
α′ P
y
→
− α′
N
→
−
0 M N
dv →
−
m = mg sin α′ − T − Kv 2 T
dt →
−
P
α α K
I J x
avec T = f N.
363
Chapitre 11 Lois de Newton
Le poids fait un angle α avec l’axe Oy. Pour s’en convaincre, b) On considère le système constitué d’une bille dont la
il suffit de se placer dans le triangle rectangle MKI pour ob- 4
π masse vaut m = ρV = πR3 ρ en notant ρ masse volumique
= − α = MIJ
tenir MIK et dans le triangle MIJ pour avoir 3
2 d
π de la bille et R = le rayon ou encore la moitié du diamètre
= − MIJ
IMJ = α. 2
2 de la bille. Comme on connaît la masse de 10 billes, il faut
Le principe fondamental de la dynamique donne : diviser par 10 cette masse pour obtenir celle d’une bille soit
m = 0,0330 g. La masse volumique de la bille s’exprime par
m ẍ = mg sin α − T 3m 6m
m ÿ = −mg cos α + N ρ= 3
= = 2,33.103 kg.m−3 .
4πR πd 3
Puisqu’il n’y a aucun mouvement selon l’axe Oy, on a ÿ = 0 On se place dans le référentiel terrestre considéré comme
→−
et galiléen. Le bilan des forces est le suivant : poids P dont
4 π
m ẍ = mg sin α − T →
− →
− →
− →
−
l’expression est P = m g = πR3 ρ g = d 3 ρ g , pous-
N = mg cos α 3 6
sée d’Archimède opposée au poids du fluide déplacé qui
A l’équilibre, le bloc est immobile donc son accélération ẍ →
− π →
−
s’écrit Π = − d 3 ρ f g et force de frottement fluide suivant
selon l’axe Ox est elle aussi nulle et T = mg sin α. 6
→
−
La loi de Coulomb s’écrit alors T ≤ f s N soit la force de Stokes f = −6πηR→ −
v = −3πηd →
−
v.
Avec ce bilan des forces, le principe fondamental de la dy-
mg sin α ≤ f s mg cos α →
− → − → −
namique s’écrit m →−a = P + Π + f soit en explicitant les
π dv→
− π
donc tan α ≤ f s soit α ≤ αc = Ar ct an f s . − π
→ →
−
forces m →
−
a = d 3ρ = d 3 ρ g − d 3 ρ f g −3πηd →−v ou
b) Cette fois-ci, le bloc est en mouvement donc ẍ �= 0 et on a 6 dt 6 6
→
−
dv 18η → ρ − ρ f →
−
T = f d N. On a toujours N = mg cos α soit T = f d mg cos α. encore + 2 − v = g.
dt d ρ ρ
Avec α = αc , l’équation selon l’axe Ox devient
c) La vitesse est donc solution d’une équation différen-
ẍ = g sin αc − f d cos αc tielle du premier ordre à coefficients constants et second
membre non nul. La solution s’excrit comme la somme de
soit en intégrant avec la condition initiale ẋ(0) = v 0 :
la solution de l’équation homogène associée et d’une solu-
tion particulière qu’on cherchera sous la forme du second
v = ẋ = g sinαc − f d cos αc t + v 0
membre soit ici d’une constante.
18ηt
c) En calculant la valeur de A = sin αc − f d cos αc , on trouve : −→ = →− − d2ρ
On a donc → −
v =− v→ −
→
H + v P avec v H
V e la solution de
ρ − ρf d 2
type de neige αc fd A →
−
l’équation homogène et − v→
P = g une solution
neige fraîche 84◦ 0,30 0,97 18η
neige en gobelets 50◦ 0,70 0,32 particulière cherchée sous la forme du second membre
neige à grains ronds 50◦ 0,40 0,51 donc ici une constante. On remarque que la solution parti-
culière décrivant le régime permanent correspond à la vi-
tesse limite qu’on peut estimer par l’expérience
proposée.
La valeur qui maximise l’accélération et A est obtenue pour
la neige fraîche qui est donc la plus violente. ρ − ρf d2g
La vitesse limite vaut donc v ℓ = . A partir de la
d) Le mouvement est ralenti puis stoppé si l’accélération est 18η
négative soit A < 0 donc tanα < f d . vitesse limite, on peut estimer la viscosité dynamique :
11.9 ρ − ρf d2g
η=
a) Il n’est pas possible d’estimer autre chose qu’une vitesse 18v ℓ
moyenne compte tenu du dispositif. Il est donc nécessaire
que la vitesse lors de la chute soit une vitesse correspon- On formule l’hypothèse que la vitesse limite est atteinte
dant au régime permanent et que le régime transitoire soit quand la bille atteint l’élastique supérieur. Pour valider
terminé avant d’atteindre le niveau du premier élastique. cette hypothèse, il est nécessaire de comparer les temps
On ne peut donc démarrer les mesures dès l’introduction considérés et le temps caractéristique du régime transi-
de la bille dans le liquide, il faut que l’élastique supérieur ρd 2
toire soit τ = . On ne pourra donner la valeur numé-
soit suffisamment bas pour que le régime transitoire soit 18η
terminé et qu’on puisse considérer la vitesse comme égale rique de τ qu’après avoir obtenu celle de η, ce qui sera fait
à la vitesse limite du régime permanent. par la suite.
364
Lois de Newton Chapitre 11
Dans ces conditions, on peut considérer v ℓ comme une vi- t tend vers l’infini, c’est la vitesse limite atteinte. Le terme
tesse moyenne : la vitesse étant supposée constante, elle τ est le temps caractéristique du régime transitoire : on at-
∆z teint le régime permanent soit v = v l au bout de quelques
est égale à sa valeur moyenne soit v ℓ = .
∆t τ.
L’analyse des résultats expérimentaux conduit pour une
hauteur ∆z = 7,20 cm à une valeur moyenne de la durée 11.11
de chute correspondante de < ∆t >= 4,95 s. On en déduit On étudie le système constitué du skieur dans le référentiel
∆z terrestre considéré comme galiléen. Il est soumis à son poids,
la vitesse limite v ℓ = = 14,5 mm.s−1 et la valeur de →−
< ∆t > à la force de frottement fluide F , à la réaction du support qui
la viscosité dynamique η = 0,461 Pa.s. →
−
se décompose en une composante normale N et une com-
On peut maintenant valider l’hypothèse que le régime per- →
−
posante tangentielle T . Le principe fondamental de la dyna-
manent est atteint entre les deux élastiques en calculant − →
→ − → − → −
τ = 2,53 ms. Comme τ est négligeable devant les durées mique s’écrit m →−a =m g + T +N + F.
mesurées pour atteindre le premier élastique, l’hypothèse y
est donc valable.
→
−
N
11.10 →
−
F
a) Dans le référentiel du laboratoire considéré comme gali- →
−
g
léen, le système constitué de la gouttelette est soumis à →
−
→
− T
son poids P = mg − e→ −
→
z = ρh Vg e z , la poussée d’Archimède
→
− →
−
Π = −ρa Vg e z et la force de viscosité F = −6πηR→
−
→ −
v soit →
−
→
− −
→ α P
F = −6πηRż e z .
α
b) Le principe fondamental de la dynamique projeté selon
−
e→ x
z donne m z̈ = +ρh Vg − ρa Vg − 6πηRż soit avec la vitesse
v = ż et l’expression de la masse m = ρh V :
a) La projection sur la ligne de plus grande pente de cette
ρh V v̇ = ρh − ρa Vg − 6πηRv
relation donne m ẍ = −T − λẋ + mg sin α et sur la perpen-
diculaire à la ligne de plus grande pente (puisque y est
6πηR ρh − ρa g
qu’on peut réécrire sous la forme v̇ + v= . constant) m ÿ = 0 = N−mg cos α. On en déduit l’expression
ρh V ρh
4 3 de la composante normale N = mg cos α. En appliquant les
Comme V = πR , on obtient lois d’Amontons-Coulomb relatives au frottement solide,
3
on obtient l’expression de la composante tangentielle (ou
9η ρh − ρa g ρa force de frottement) T = f N = f mg cos α.
v̇ + v = = 1 − g b) En reportant l’expression de la composante tangentielle
2ρh R2 ρh ρh
dans la projection du principe fondamental de la dyna-
On identifie le terme avec l’expression désirée et on ob- mique sur l’axe Ox, on a m ẍ = −f mg cos α − λẋ + mg sin α
λ
2ρ R2 v ρa ou puisque v = ẋ et v̇ = ẍ : v̇ + v = g sin α − f cos α .
tient τ = h et l = 1 − g . On en déduit l’expres- m
9η τ ρh
c) La vitesse limite v L est obtenue pour t tendant vers l’in-
2R2 dv v v l
sion v l = ρh − ρa g . On a bien alors + = . fini quand le régime permanent est atteint soit v̇ = 0 d’où
9η dt τ τ mg
vL = sin α − f cos α = 57 m.s−1 .
c) La solution est la somme d’une solution particulière v P et λ
de la solution générale de l’équation homogène associée d) La résolution de cette équation différentielle du premier
v H soit v (t) = v P (t) + v H (t). On cherche v P de la même ordre avec second membre non nul est la somme de la so-
forme que le second membre c’est-à-dire sous la forme lution de l’équation homogène associée (ou équation sans
λt
d’une constante, ce qu’on obtient en annulant les dérivées second membre) v H (t) = Ae − m avec A une constante et
v vl mg
par rapport au temps de l’équation soit = ou v P = v l . d’une solution particulière v P = sinα − f cos α = v L
τ τ λ
− τt cherchée sous la forme d’une constante (donc en annu-
Quant à la solution v H , elle s’écrit v H (t) = Ae où A est
une constante déterminée grâce aux conditions initiales lant les dérivées de l’équation différentielle). On a donc
λt
0 donc v l + A = 0 ou A = −v l . Finalement on a
soit v (0) = v (t) = Ae − m +v
L . Comme v (0) = 0, on en déduit 0 = A+v L
t
− λt
v (t) = v l 1 − e− τ . Le terme v l est la limite de v (t) quand soit v (t) = v L 1 − e m .
365
Chapitre 11 Lois de Newton
y
Par une intégration par rapport au temps, on obtient la po- mv 0 cos θ0
m λt xmax =
sition x(t) = v L t + v L e − m + B où B est une constante λ
λ
m
déterminée grâce à x(0) = 0 soit 0 = v L + B. On obtient
λ
m − λt
ainsi la position x(t) = v L t + e m −1 . −
λ v→
0
vL
e) On atteint la moitié de la vitesse limite soit v = pour θ0
x
2
λt 1 v L m
vL 1 − e− m = soit t1 = ln 2 = 55 s.
2 λ
f ) Dans la nouvelle situation, le coefficient de frottement est
10f , les projections du principe fondamental de la dyna-
mique sont m ẍ = −T + mg sin α et N = mg cos α. Comme
précédemment, on a T = 10f mg cos α donc
11.13
ẍ = g sin α − 10f cos α →
−
a) Les forces qui s’exercent sur le traineau sont le poids P , la
→
−
réaction normale du support N , la force de frottement so-
Par intégration et sachant qu’on prend une nouvelle ori- →
− →−
lide T et la force de traction des chiens F .
vL
gine de temps telle que ẋ(0) = et x(0) = 0, on obtient
2 y
vL
ẋ = + g sin α − 10f cos α t puis par une nouvelle inté- →
−
2 N
vL 1
gration x = t + g sin α − 10f cos α t 2 . →
−
F
2 2 →
−
Le skieur s’arrête quand ẋ = 0 soit à l’instant t2 solution T
de l’équation ẋ(t2 ) = 0. La résolution conduit à l’expres- x
vL →
−
sion t2 = = 0,50 s. On en déduit la dis- P
2g 10f cos α − sin α
v L2 Si le système est immobile, sa vitesse est nulle, ce qui en-
tance parcourue d = x(t2 ) = = 7,3 m. →
−
8g 10f cos α − sin α traîne F = F0 −
e→
x et T < µs N.
De plus, la vitesse étant identiquement nulle, l’accéléra-
tion l’est également, le principe fondamental de la dyna-
11.12 →
− → − → − → − →
−
mique appliqué au traineau donne
P + N+T + F = M a
Le volant est soumis à la force de frottement fluide et au poids.
→
− → − → − → − → − 0 0 −T F0 0
Le principe fondamental de la dynamique appliqué au vo- ou P + N + T + F = 0 soit + + + = .
−Mg N 0 0 0
lant dans le référentiel terrestre qu’on suppose galiléen s’écrit
On a donc T = F0 et N = Mg soit F0 < µs Mg . C’est la
− →
→ − →
− ẍ 0 −λẋ
donc m → −
a = P + f = m g − λ→ −v soit m = + condition d’équilibre donc en considérant le cas inverse
ÿ −mg −λ ẏ
où on veut déclencher la mise en mouvement, il faut que
λ
Sur l’axe horizontal, on en déduit ẍ = − ẋ. Avec u(t) = ẋ, F0 > Fmin = µs Mg = 392 N.
m
du λ λ b) Désormais le traineau est en mouvement donc F = F0 − βv
on a ẍ = = − u soit u(t) = Ae − m t . Comme initialement
dt m et T = µd N. Le principe fondamental de la dynamique
u(0) = ẋ(0) = v 0 cos θ0 , on obtient directement A = v 0 cos θ0
0 0 −T F − βv ẍ
λ s’écrit donc + + + 0 =M
soit u(t) = ẋ(t) = v 0 cos θ0 e − m t . On intègre l’expression par −Mg N 0 0 ÿ
m λ
rapport au temps soit x(t) = − v 0 cos θ0 e − m t + B Comme y est constant, on trouve ÿ = 0 et N = Mg soit
λ dv
m T = µd Mg . De plus, v = ẋ donc ẍ = , ce qui conduit à
Comme x(0) = 0, on trouve 0 = − v 0 cos θ0 + B dont on tire dt
λ dv dv β F0
m m λ
M = −µd Mg + F0 − βv ou + v= − µd g de la
B = v 0 cos θ0 d’où x(t) = v 0 cos θ0 1 − e − m t . dt dt M M
λ λ dv v F0 M
En régime permanent, le volant tend vers la position définie forme + = A avec A = − µd g et τ = .
mv 0 cos θ0 dt τ M β
par xmax = . Ainsi la trajectoire diffère de la para-
λ c) La vitesse limite est atteinte en régime permanent pour
bole en s’incurvant vers une asymptote verticale lors de la re- dv F0 − µd Mg
tombée du volant. v l im constante soit = 0 donc v l im = .
dt β
366
Lois de Newton Chapitre 11
2
d) La solution de l’équation différentielle est de la forme v
t 0 0 0 −F sin α − R
v (t) = v l im +Ke − τ avec v (0) = 0 soit K = −v l im . On a donc
0 + 0 + −T + F cos α = M dv
t . La projec-
v (t) = v l im − v l im e − τ . L’allure est la suivante :
−Mg N 0 0 dt
0
v (t) v2
tion sur les différents axes donne F sin α = M ainsi que
R
dv
v l im −T + F cos α = M et N = Mg avec T = µd N = µd Mg . Or
dt
dv
v = v l im est constante donc = 0, ce qui permet d’écrire
dt
la deuxième projection sous la forme T = F cos α.
F sin α Mv l2im
t On peut alors exprimer tanα = = donc
0 F cos α Rg
τ � �2
v2 Mv l2im
tan α = l im et F2 = F2 sin2 α+F2 cos2 α = +T 2
Rµd g R
Le temps caractéristique est obtenu comme l’abscisse de donc
l’intersection de l’asymptote pour les temps infinis et de
� �
la tangente à l’origine. En effet, la courbe admet v = v l im �� �2 �� 2 �2
� Mv 2 � �2 � v � �2
comme asymptote pour les temps infinis � � l im
� et la tangente à
l im
� F= + µd Mg = M + µd g
dv t R R
l’origine a pour équation v = (t = 0) t + v (0) = v l im .
dt τ
Ces deux droites ont un point d’intersection dont l’abs-
t1
cisse t1 vérifie v l im = v l im soit t1 = τ. 11.14
τ
95 t1
e) On a v (t1 ) = v si 0,95v l im = v l im − v l im e − τ soit a) Il s’agit de convertir la vitesse dans les unités du système
100 l im 1000
t1 t1 M international soit v = 219 = 60,8 m.s−1 .
e − τ = 0,050 donc e τ = 20 pour t1 = τln 20 ≈ 3τ = 3 . 3600
β
3M b) i) On considère la balle comme système dans le référen-
Alors β = = 300 kg.s−1 . tiel terrestre considéré comme galiléen. Le système
t1
F0 − µd Mg est soumis aux forces suivantes : le poids (ou force
f ) La vitesse limite s’écrit v l im = dont on déduit de gravité) et la force de frottement. Dans cette ques-
β
tion, on néglige ces deux forces d’après les hypothèses
F0 = βv l im + µd Mg = 1,1.103 N > Fmin .
→
− donc le système n’est soumis à aucune force. L’ap-
g) Vue de dessus, la situation est la suivante avec les forces N plication du principe fondamental de la dynamique
→
−
et P verticales donc perpendiculaires au plan de la figure : d→−
v � −−→ → −
donne m = f ext = 0 autrement dit le système
dt
−
e→ est pseudo-isolé puisque la résultante des forces est
r
nulle.
−
e→
− θ
e→
z
→
−
N
→
− α A
P
α
→
− C −
v→
F 0 H−h
R
→
− H B
T
O
h
α
367
Chapitre 11 Lois de Newton
d→
−
v →
− Par une nouvelle intégration, on en déduit l’altitude
ii) Le vecteur accélération est donc nul → −
a = = 0
dt 1
et par intégration le vecteur vitesse →
−
v est constant et z = − g t 2 − v 0 t sin α + H avec la condition initiale
2
vaut −
v→. On en déduit que la trajectoire est rectiligne
0 d’une hauteur initiale H.
et le mouvement uniforme. En effectuant la même chose en projection sur l’hori-
iii) On obtient le schéma ci-dessus. zontale, on obtient ẍ = 0 puis par intégration la vitesse
Pour déterminer l’angle de tir, il suffit d’évaluer sur Ox : ẋ = v 0 cos α et par une nouvelle intégration la
H−h H−h position x = v 0 t cos α en prenant l’origine de l’axe Ox
tanα = , ce qui donne α = Ar ct an soit nu- à la position initiale soit x(0) = 0.
L L
mériquement α = 7,14◦ . ii) D’après les équations horaires obtenues à la question
iv) La vitesse étant constante, elle est égale à sa valeur précédente, on en déduit à partir de x(t) l’expression
x
d du temps t = . On la reporte dans l’expression
moyenne soit v 0 = avec AB = d = (H − h)2 + L2 . v 0 cos α
T
de l’altitude z pour obtenir l’équation de la trajectoire
(H − h)2 + L2 g
On en déduit la durée T = = 0,197 s. soit z = − 2 x 2 − x tan α + H.
v0 2v 0 cos2 α
H iii) La balle arrive au sol pour une altitude z = 0. On a
v) Compte tenu de ce qui précède, on a tanα = , ce qui
D donc à résoudre en x l’équation
H
conduit à D = = 19,2 m et une distance entre g
tan α − x 2 − x tan α + H = 0
le point d’atterrissage et le filet D − L = 7,26 m supé- 2v 02 cos2 α
rieure à la profondeur du carré de service... Le service
n’est donc pas valable. Il s’agit d’une équation du second degré dont le discri-
gH
c) i) Le système est toujours la balle dont on étudie tou- minant vaut ∆ = tan2 α + 4 2 > 0.
jours le mouvement dans le référentiel terrestre sup- 2v 0 cos2 α
posé galiléen. Le bilan des forces est toujours le même On a donc deux solutions réelles
� �
avec le poids et la force de frottement. Compte tenu tanα ± ∆ v 02 cos2 α ± ∆ − tan α
des hypothèses de l’énoncé, la force de frottement est x= =
g g
négligée. Le principe fondamental de la dynamique 2 − 2
d→−v −−→ →
− 2v 0 cos2 α
s’écrit m = f ext = m g .
dt Numériquement on obtient x = 16,3 m : la balle at-
Lorsqu’on effectue la projection sur la verticale ascen-
territ donc à une distance x − L = 4,41 m du filet, infé-
dante, on obtient z̈ = −g soit par intégrations succes-
1 rieure à L′ , ce qui permet de valider le service. On peut
sives ż = −g t et z = − g t 2 + H′ en tenant compte des remarquer que l’autre solution donne x = −109 m, ce
2
conditions initiales à savoir l’absence de vitesse ini- qui est impossible : la balle partirait en arrière !
tiale soit ż(0) = 0 et une hauteur initiale z = H′ . iv) On souhaite maintenant déterminer la valeur de α per-
ii) La hauteur de chute H′ est atteinte à l’instant t = T tel mettant à la balle d’atteindre le sol au point défini par
1 z = 0 et x = L + L′ , ce qui conduit à résoudre en tanα
que z(T) = 0 soit H′ = g T 2 = 0,190 m.
2 l’équation
iii) La gravité serait négligeable si H′ ≪ H. Or on trouve 2 2
H′ g L + L′ 2 ′ g L + L′
ici = 7,92 %, l’ hypothèse est donc limite... − tan α − L + L tan α + H − =0
H 2v 02 2v 02
d) i) On étudie toujours le système constitué de la balle
dans le référentiel terrestre supposé galiléen. On a tou- On a une équation du second degré dont le discrimi-
2 2
jours le poids et la force de frottement comme forces 2 g L + L′ g L + L′
nant vaut ∆ = L + L′ + 4 H − .
et on néglige toujours la force de frottement d’après 2v 02 2v 02
les hypothèses. Le principe fondamental de la dyna- Comme ∆ > 0, on a encore deux
� �solutions
réelles
soit
d→−
v −−→ →
− L + L′ ± ∆ v 02 ± ∆ − L + L′
mique donne m = f ext = m g . tanα = 2 = 2 . Numé-
dt
En projetant sur la verticale ascendante, on obtient g L + L′ g L + L′
2 −
z̈ = −g . Par intégration, on en déduit ż = −g t −v 0 sinα 2v 02
avec une vitesse initiale orientée vers le bas avec un riquement on obtient α = −88,6◦ ou α = 6,09◦ . On
angle α par rapport à l’horizontale soit en projection peut noter que la deuxième valeur semble plus "réa-
sur la verticale ascendante v 0,z = −v 0 sin α. liste" !
368
Lois de Newton Chapitre 11
11.16
11.15
a) Le volant est soumis à la force de frottement fluide et au
poids. Le principe fondamental de la dynamique appliqué
4 au volant dans le référentiel terrestre qu’on suppose gali-
a) La météorite de masse m = ρm V = ρm πR3 n’est soumise
3 léen s’écrit donc :
→
−
qu’à la force de trainée. En posant →
−
v = v→
−
u et F = −F→
−
u,
l’application du principe fondamental de la dynamique d→
−
v → − →− →
−
m→
−
a =m = P + f = m g − Kv →
−
v
suivant →
−u de la trajectoire inclinée conduit à : dt
369
Chapitre 11 Lois de Newton
b) Si le poids est négligé, le volant est soumis à une seule On aboutit bien à l’expression recherchée :
force qui est colinéaire à sa vitesse. L’objet continue alors
en ligne droite dans la direction initiale −
e→ −
→
X donnée par v 0 v2
−
→ v0
car la seule force présente selon e X ne peut faire varier la x(v ) = X(v ) cos θ0 = cos θ0 l im ln
direction initiale de la vitesse donc ne peut changer la cour- g v
bure de la trajectoire.
c) Le principe fondamental de la dynamique s’écrit : e) Sur les derniers points, on commence à tendre vers une tra-
jectoire verticale et les points sont espacés à peu près de
d→−v
m→
−a =m = −Kv →
−
v manière régulière, ce qui légitime le fait de dire qu’on peut
dt se servir de cette zone pour estimer la vitesse v l im . On
dX peut mesurer l’espacement moyen ∆l entre deux points
soit selon −
e→ →− −
→
X puisque v = v e X avec v = :
dt à peu près égal à 4 % de la longueur qui correspond sur
dv le schéma à 9,0 m soit une vitesse qu’on peut estimer à
m = −Kv 2 ∆l 0,36
dt v l im = = = 7 m.s−1 , ce qui est cohérent.
∆t 50.10−3
dv K 2
ou + v = 0. On peut la réécrire sous la forme f ) Quand le poids devient égal à la projection verticale de
dt m
dv dX K 2 dv K dv K la force de frottement (selon l’axe Oy), on a en norme
+ v = 0 soit v + v 2 = 0 ou + v = 0.
dX dt m dX m dX m mg = Kv.v sin θ0 = Kv 2 sin θ0 en supposant que la trajec-
mg K g toire rectiligne est encore valable à ce moment c’est-à-dire
Comme v l2im = soit = 2 , on obtient bien
K m v l im que →−
v fait unangle θ0 avec l’horizontale. Cela correspond
dv g mg v
l’équation désirée : + v = 0. alors à v c = = l im ou encore l’expression
dX v 2 K sin θ0 sinθ0
l im
Puisque v (X = 0) = v 0 , la solution de cette équation est v2 v0
−
g
X
x(v c ) = cos θ0 l im ln sin θ0 .
v2 g v l im
v (X) = v = v 0 e l i m .
L’application numérique donne L = 5,8 m. Sur le schéma,
Remarque : dans le cas général d’un second membre A
la trajectoire s’écarte d’une trajectoire rectiligne à partir du
constant mais non nul de l’équation différentielle, on ne
point n◦ 8 soit environ en abscisse à la moitié de 9 m donc
peut simplifier par v . La méthode de résolution consiste
4,5 m. On obtient logiquement une valeur du même ordre
dv 2 dv
alors à utiliser = 2v afin d’établir une équation de grandeur mais significativement inférieure car la contri-
dX dX
2 bution du poids incurve la trajectoire bien avant qu’il ne
du premier ordre en v , ce qui donnerait ici par exemple
soit égal à la force verticale de frottement.
1 dv 2 K 2 dv 2 2K 2
+ v = A ou + v = A.
2 dX m dX m g) On aurait pu avoir v (t) sur la trajectoire rectiligne en écri-
d) En prenant le logarithme de la relation précédente, on dv
vant m = −Kv 2 en séparant les variables sous la forme
v g v2 v0 dt
en déduit ln = − 2 X ou X(v ) = l im ln . Or on a dv K
v0 v l im g v − 2 = dt puis en intégrant entre t = 0 où v (t = 0) = v 0
x v m
cos θ0 = par la géométrie suivante : 1 1 K
X et t où v (t) = v , ce qui conduirait à − = t soit
v (t) v 0 m
v0 v0
x v (t) = = g v0 .
Kv 0
1+ t 1+ 2 t
m v l im
dX
X(t) Sachant que v = , une intégration par rapport au temps
dt
de la relation précédente avec X(t = 0) = 0 conduirait à :
−
e→
X 2
θ0 v l im g v0 v2 v
0
X(t) = v 0 ln 1 + 2 t = l im ln
y g v0 v l im g v
370
C HAPITRE 12
Oscillateurs et lois de Newton
371
Chapitre 12 Oscillateurs et lois de Newton
→
−
Connaître et utiliser la force de tension La tension d’un ressort est modélisable par la force F = −k∆ℓ→ −
u ex t
d’un ressort élastique. en notant k la constante de raideur du ressort exprimée en N.m−1 ,
→
−u ex t est un vecteur unitaire parallèle au ressort et orienté vers l’ex-
térieur du ressort (de son point d’attache vers la masse étudiée), l’al-
longement du ressort ∆ℓ = ℓ − ℓ0 avec ℓ et ℓ0 les longueurs du ressort
respectivement à l’instant t considéré et à vide,
ℓ
→
−
u ex t ℓ
→
−
−
→ M u ex t
∆ℓ −
u→x
− k
→ →
−
F u ex t →
− −
→
F = −k∆ℓu x
→
− →
−
ℓ0 u ex t M F = +k∆ℓ−
u→x
−
u→
x
�→ Exercice 12.1, 12.2, 12.3, 12.6, 12.8, 12.11, 12.12, 12.13, 12.14, 12.15, 12.16.
Exemple :
→
−
u →ext
l0 x = l −l 0
→
−
f = −kx →
−
u →ext
372
Oscillateurs et lois de Newton Chapitre 12
Résoudre l’équation différentielle d’un • Savoir que la solution de l’équation différentielle d’un oscillateur
oscillateur harmonique. harmonique ẍ + ω20 x = 0 peut s’écrire sous l’une des deux formes :
a) x(t ) = A cos(ω0 t ) + B sin (ω0 t ) où A et B sont deux constantes
d’intégration à déterminer à l’aide des conditions initiales,
� �
b) x(t ) = X cos ω0 t + ϕ où X et ϕ sont deux constantes d’intégra-
tion à déterminer à l’aide des conditions initiales.
• Savoir passer d’une forme de solution de l’équation différentielle
d’un oscillateur harmonique à l’autre en utilisant les deux relations
trigonométriques cos (a + b) = cos a cos b − sin a sin b d’une part et
sin (a + b) = sin a cos b + sin b cos a d’autre part, ce qui conduit aux
relations �
� X = A2 + B2
A = X cos ϕ
B
B = −X sin ϕ tan ϕ = −
A
Exemple :
373
Chapitre 12 Oscillateurs et lois de Newton
Etablir l’équation du mouvement d’un • Un pendule simple est constitué d’une masse ponctuelle m suspen-
pendule simple. due à un fil de longueur ℓ dont l’autre extrémité est fixe.
• Le système étudié est la masse m dans le référentiel terrestre gali-
→
− →
−
léen, il est soumis à son poids m g et à la force de tension T du
fil dont la direction est celle du fil. L’application du principe fonda-
d→−
v →
−
mental de la dynamique conduit à m = m→ −
g + T.
dt
• La projection sur la direction radiale (selon → −
u r ) des coordonnées
g
polaires donne θ̈ + sin θ = 0.
ℓ
• Dans le cas des faibles oscillations, on a θ ≪ 1 et sin θ ≈ θ. L’équa-
tion du mouvement devient celle d’un oscillateur harmonique de
g
la forme θ̈ + ω20 θ = 0 avec ω0 = .
ℓ
Exemple :
g
Savoir intégrer l’équation du pendule En multipliant l’équation du mouvement θ̈ + sin θ = 0 par θ̇, on
ℓ
pour trouver la vitesse. θ̇2 g
peut intégrer par rapport au temps et on trouve − cos θ = K où
2 ℓ
K est une constante déterminée à partir des conditions initiales. Si
le pendule est lâché d’une position définie par θ(0) = θ0 avec une vi-
2
v0 = v0−
tesse initiale −
→ → telle que θ̇(0) = v 0 , on a K = v 0 − g cos θ
u θ 0
ℓ 2ℓ2 ℓ
2 2
θ̇ g v g
et on trouve la vitesse v du pendule = cos θ + 02 − cos θ0 ou
2 ℓ 2ℓ ℓ
v = ℓθ̇ = v 02 + 2g ℓ (cos θ − cos θ0 ).
�→ Exercice 12.5.
374
Oscillateurs et lois de Newton Chapitre 12
Résoudre l’équation différentielle d’un • Comme lors de l’étude des régimes transitoires du second ordre en
oscillateur soumis à des frottements. électricité, on peut toujours écrire une équation différentielle du
Identifier les trois régimes second ordre en x(t ) sous forme canonique :
pseudo-périodique, apériodique et
critique lors de la résolution d’une d2 x ω0 dx
+ + ω20 x = K(t )
équation différentielle du second ordre dt 2 Q dt
à coefficients constants.
avec K(t ) une fonction du temps indépendante de x(t ), ω0 la pulsa-
tion propre du circuit et Q le facteur de qualité (sans dimension).
d2 x ω0 dx
• L’équation homogène s’écrit sous la forme + + ω20 x = 0
dt 2 Q dt
dont l’équation caractéristique (équation du second degré asso-
ω0
ciée) est r 2 + r + ω20 = 0 puis calculer le discriminant de cette
Q
1
dernière ∆ = 4ω20 − 4 .
Q2
1
⋆ Si ∆ > 0 soit Q < , l’équation du second degré admet deux so-
2 � �
ω0 ∆ ω0 ∆
lutions réelles négatives r 1 = − + et r 2 = − − . On a
2Q 2 2Q 2
un régime apériodique et en notant A et B des constantes réelles,
la solution s’écrit x(t ) = Ae r 1 t + Be r 2 t .
1
⋆ Si ∆ = 0 soit Q = , l’équation du second degré admet une so-
2
lution double r 1 = −ω0 , on a un régime critique dont la solu-
tion peut s’écrire x(t ) = (A + Bt )e −ω0 t avec A et B des constantes
réelles.
1
⋆ Si ∆ < 0 soit Q > , l’équation du second degré admet deux so-
2 �
ω0 −∆
lutions complexes conjuguées de la forme r = − ±j ou
2Q 2
1
avec j 2 = −1 : − ± j Ω, on a un régime pseudo-périodique dont
τ t
la solution est x(t ) = (A cos(Ωt ) + B sin(Ωt)) e − τ avec t A et B des
constantes réelles ou encore x(t ) = D cos Ωt + ϕ e − τ avec D et
ϕ des constantes réelles.
�
−∆ 1
On appelle Ω = = ω0 1 − la pseudo-pulsation.
2 4Q2
Exemple :
d2 x dx
L’équation +6 + 25x = 0 a pour équation caracté-
dt 2 dt
ristique r + 6r + 25 = 0 de discriminant ∆ = 62 − 4.1.25
2
375
Chapitre 12 Oscillateurs et lois de Newton
Résoudre une équation différentielle • La solution est la somme de la solution générale de l’équation ho-
avec second membre non nul. mogène associée (sans second membre) et d’une solution particu-
lière.
• On trouve une solution particulière en la cherchant sous la même
forme que le second membre (par exemple, si le second membre
est une constante, on cherche une solution particulière constante).
• La détermination des constantes ne peut s’effectuer qu’une fois la
solution complète connue à savoir la solution générale et une solu-
tion particulière.
Exemple :
d2 x dx
L’équation +6 +25x = 50 a pour solution la somme
dt 2 dt
de la solution homogène xH (t ) = (A cos(4t ) + B sin(4t )) e −3t
(Cf. exemple de la méthode précédente) et d’une solu-
tion particulière xP (t ) qu’on cherche sous la forme d’une
constante en la réinjectant dans l’équation différentielle,
ce qui donne 25uP (t ) = 50 soit une solution particulière
xP (t ) = 2, 0. La solution totale s’écrit donc sous la forme
x(t ) = 2, 0 + (A cos(4t ) + B sin(4t )) e −3t . C’est à cette expres-
sion qu’on applique les conditions initiales pour détermi-
ner les constantes d’intégration A et B.
ω0
Savoir résoudre l’équation d’un • Soit un oscillateur obéissant à l’équation ẍ + ẋ + ω20 x = A cosωt .
Q
oscillateur en régime sinusoïdal forcé. Au bout d’un bref régime transitoire, le système entre dans un nou-
veau régime : le régime sinusoïdal forcé où il se met à osciller à
la même pulsation ω que le terme de forçage A cos ωt . On cherche
alors une solution particulière sous la forme x(t ) = xm cos ωt + ϕ
en notant xm l’amplitude du mouvement et ϕ le déphasage par rap-
port au terme de forçage, ces deux grandeurs devront être détermi-
nées à partir des conditions initiales.
376
Oscillateurs et lois de Newton Chapitre 12
Exemple :
377
Chapitre 12 Oscillateurs et lois de Newton
→
−
g
378
Oscillateurs et lois de Newton Chapitre 12
b) Dans la suite, la sphère est totalement immergée dans un liquide de masse vo-
lumique ρℓ quelle que soit la position de l’oscillateur. Faire le bilan des forces
s’exerçant sur la sphère lorsque la sphère est à l’équilibre, la longueur du ressort
′ . Déterminer l’expression de la masse volumique ρ du liquide en
est alors xeq ℓ
′ , R, g , k et x .
fonction de ρ, xeq 0
c) Montrer que l’équation différentielle vérifiée par x lorsque la sphère est en mou-
9η 3k 3k ′
vement est ẍ + ẋ + x= xeq
2ρR2 4πρR3 4πR3
d) A quelle condition portant sur la constante de raideur k le mouvement de la
sphère est-il pseudo-périodique ? On donnera cette condition sous la forme
k > k0 et on exprimera k0 en fonction de η, R et ρ.
e) Déterminer dans ces conditions la pseudo-pulsation ω2 en fonction de k0 , k, ρ et
R.
4ρR2 2
f ) En déduire que η = ω1 − ω22 .
9
k,l 0 M k,l 0
Les points d’attache fixes aux extrémité des ressorts sont distants de L. On note x(t)
la position de la masse m au cours du temps (c’est aussi la longueur l 1 (t) du premier
ressort).
a) Appliquer le principe fondamental de la dynamique à la masse m selon l’axe Ox.
b) En déduire la position d’équilibre xe du système en fonction de L.
c) On pose X = x − xe , montrer qu’on aboutit à l’équation d’un oscillateur harmo-
nique de la forme Ẍ + ω20 X = 0. Déterminer la période T0 des oscillations en fonc-
tion de m et k.
d) On envisage l’existence d’un frottement fluide d’intensité proportionnelle à la vi-
→
−
tesse de m par rapport à l’axe du mouvement F = −βm → −
v avec β constante po-
sitive. Etablir l’équation différentielle du mouvement. Pour quelles valeurs de β
a-t-on des oscillations de la masse m ?
e) Comment choisir β pour un retour le plus rapide à la position d’équilibre si,
au contraire, on veut empêcher le système d’osciller ? Quel est le temps carac-
téristique d’amortissement ?
379
Chapitre 12 Oscillateurs et lois de Newton
y
O
→
− l
g
θ
−
e→
θ
−
e→
r
x
l
a) Montrer que la période propre du pendule s’écrit T0 = 2π .
g
b) La valeur de g n’est pas la même en tout point de la Terre. L’altitude peut jouer
mais aussi la rotation de la Terre sur elle même (qui est le phénomène à l’œuvre
dans ce qui suit). En 1672, l’astronome Richter part à Cayenne en Guyane avec
une horloge à pendule (horloge à balancier) réglée à Paris où g 0 = 9,81 m.s−2 et
qui bat exactement la seconde. En arrivant à Cayenne, il s’aperçoit qu’elle retarde
de 2 min 28 s par jour. Quelle est la valeur du champ de pesanteur g 1 à Cayenne ?
380
Oscillateurs et lois de Newton Chapitre 12
O
O1
ℓ k,ℓ0
ω m
ℓ m
O2
→ −
− →
En supposant que les fils restent tendus, déterminer les tensions T1 et T2 de cha-
cun des deux fils en fonction de D, ℓ, m, ω et g .
e) Pour quelles valeurs de ω les fils restent-ils tendus ?
f ) La bille est maintenant reliée à l’axe ∆ par un ressort de raideur k = 30 N.m−1
et de longueur à vide ℓ0 = 5,0 cm. Elle décrit toujours une trajectoire circulaire
dans un plan perpendiculaire à l’axe ∆ à vitesse angulaire ω constante et le ressort
fait un angle α avec ∆. Exprimer la force exercée par le ressort dans la base des
coordonnées cylindriques.
g) Etablir la relation entre ω, α, g et ℓ.
h) En déduire la longueur du ressort et sa tension.
i) Déterminer la valeur de l’angle α.
381
Chapitre 12 Oscillateurs et lois de Newton
eau
z
O
système G →
−
g
O
ressort
amortisseur
382
Oscillateurs et lois de Newton Chapitre 12
θ(t) (◦ )
30
20
10
0 t (s)
0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5
−10
−20
−30
383
Chapitre 12 Oscillateurs et lois de Newton
θ(t) (◦ )
30.0
20.0
10.0
0.0 t (s)
0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5
−10.0
−20.0
−30.0
−
e→
O z
−
e→
θ M θ
M0
−
e→
−
v→
r
0
−−−→ −−−−→
On repère la position du point M à l’instant t par θ(t) = OM0 , OM(t) . A l’instant
t = 0, l’objet est lancé du point M avec une vitesse −
0 v→. 0
384
Oscillateurs et lois de Newton Chapitre 12
→ −
e r , e→
Dans tout le problème, on utilisera la base de projection polaire − θ . On prendra
−2
pour valeur de l’accélération de pesanteur g = 10 m.s .
a) Faire l’inventaire des forces appliquées à M et les représenter sur un schéma clair
lorsque le point est dans une position M(t) quelconque. On précisera les compo-
santes de ces forces sur la base polaire.
b) En déduire l’équation différentielle à laquelle satisfait la fonction θ(t).
c) La norme v 0 du vecteur vitesse initial est suffisamment faible pour que la condi-
tion |θ(t)| ≪ 1,0 rad soit satisfaite à chaque instant. Déterminer complètement
l’expression de θ(t) dans cette hypothèse en fonction de v 0 , g , R et t.
On suppose à partir de maintenant que le point M subit au cours de son mouve-
→
−
ment une force de frottement fluide f = −λ→ −v où λ est une constante positive et
→
−v le vecteur vitesse du point M à l’instant t. La condition |θ(t)| ≪ 1,0rad reste
également satisfaite à chaque instant.
d) Etablir la nouvelle équation différentielle vérifiée par θ(t).
e) Les grandeurs m, g et R étant fixées, donner la condition portant sur λ pour que
le mouvement soit pseudo-périodique.
t
f ) Cette condition étant réalisée, exprimer θ(t) sous la forme θ(t) = Ae − τ sin(Ωt).
On justifiera soigneusement l’établissement de cette relation et on exprimera A,
τ et Ω en fonction de v 0 , m, g , R et λ.
g) L’allure de la courbe représentative des variations de la fonction θ(t) est la sui-
vante :
On appelle
décrément
logarithmique δ la grandeur sans dimension définie par
θ(t)
δ = ln où T désigne la pseudo-période. Exprimer λ en fonction de δ, m
θ(t + T)
et T. Par lecture graphique, déterminer les valeurs de T et δ. En déduire celle de λ
sachant que m = 100 g.
385
Chapitre 12 Oscillateurs et lois de Newton
386
Oscillateurs et lois de Newton Chapitre 12
F0 1
Xm =
m 2 2
ω0 − ω 2 + (2ζωω0 )2
2ζωω0
et que la phase ϕ vérifie tanϕ = .
ω20 − ω2
1 ω
iii) Montrer que X m peut s’écrire X m = A 2 avec u = .
2 ω 0
1 − u 2 + (2ζu)
Préciser l’expression de A en fonction de F0 et k.
Etudier les variations de X m en fonction de u et en déduire les coordonnées
(valeurs particulières de ω et X m ) du maximum simplifiées dans le cas où
ζ ≪ 1.
iv) La période d’excitation des vagues est de l’ordre de 8 s. Que peut-on en
conclure sur le mouvement de la plateforme ?
387
Chapitre 12 Oscillateurs et lois de Newton
Quand elle fut ouverte aux piétons, on remarqua très vite qu’elle se balançait laté-
ralement et verticalement en cas de forte affluence. Avec un grand nombre de pié-
tons, son mouvement oblique était tel que la plupart d’entre eux s’arrêtaient et s’ac-
crochaient aux rampes. Des vidéos ont ainsi pu montrer des mouvements latéraux
d’amplitude 75 mm se produisant à des fréquences de l’ordre du hertz. Deux jours
après son ouverture au public, le pont fut donc fermé. Dix-huit mois de recherche
furent nécessaires pour résoudre le problème et réaliser des modifications. L’objectif
de ce problème est la modélisation d’une passerelle piétonne et la compréhension
du phénomène.
On considère un oscillateur constitué d’une masse m dont le centre d’inertie G est
repéré par sa position x dans le référentiel galiléen (O, − u→x ) de la figure ci-dessous.
L’origine O se situe au niveau du sol et l’oscillateur est relié à un support fixe par l’in-
termédiaire d’un ressort linéaire de raideur k et de longueur à vide l 0 ainsi que d’un
amortisseur linéaire de viscosité α exerçant sur la masse m une force de frottement
−→
F f = −αẋ −
u→x avec α > 0. A tout instant t, on assimile la distance OG = x(t) à la lon-
gueur l (t) du ressort. L’ensemble est également soumis à l’accélération de pesanteur
→
−
g = −g −
u→x avec g = 9,8 m.s .
−2
389
Chapitre 12 Oscillateurs et lois de Newton
On s’intéresse ici à la seule composante verticale de cette force qui est périodique. On
adopte un modèle simplifié en la représentant par une fonction sinusoïdale notée
→
−
F (t) = −F0 −
u→ −→
x − F1 cos (ωt) u x avec F1 = 0,40F0 .
ω(rad.s−1 )
390
Oscillateurs et lois de Newton Chapitre 12
y
d(t)
O′ A
O x
0 x
a) Montrer que la force élastique du ressort exercée sur la masse A s’écrit sous la
→−
forme F = −k (x − d − l 0 ) −
e→
x.
b) Etablir que le mouvement de la masselotte obéit à l’équation différentielle sui-
1 k
vante Ẍ + Ẋ + ω20 X = ω20 dm cos ωt avec X = x − l 0 et ω0 = . Donner l’expres-
τ m
sion de τ en fonction de m et α.
c) On cherche une solution complexe de la forme X = X m e j ωt avec X m = X m e j ϕ .
ω
On pose j 2 = −1, u = et Q = τω0 . Traduire en notation complexe l’équation
ω0
Qdm
précédente. Montrer que X m = .
1
u j +Q −u
u
d) De manière générale, on appelle impédance mécanique Zm de l’oscillateur le rap-
port entre l’amplitude de la force d’excitation, ici analogue à mω20 dm et l’am-
dX mω20 dm
plitude complexe Vm de la vitesse V = d’où Z m = . Montrer que
dt Vm
mω0 1
Zm = 1+ jQ u − .
Q u
1
e) La résonance correspond au passage par un maximum de Ym = . Pour quelle
|Z m |
1
valeur de ur a-t-on résonance ? Que vaut le maximum de Ymax de en fonc-
|Z m |
tion de α ?
f ) A la résonance, que peut-on dire du déphasage de la vitesse et de la force d’exci-
tation ?
391
Chapitre 12 Oscillateurs et lois de Newton
−
e→
z
zO (t)
O
k α →
−
g
z(t) m
Sa position y est repérée par sa cote zO (t) = Z O cos ωt. La position de la masse M est
repérée dans ce même référentiel par sa cote z. Les amortissements sont modélisés
−→ → →
par une force de frottement de la forme F f = −α ż − żO − e z où ż − żO −
e z représente
la vitesse relative du point M par rapport à l’appareil photo.
a) Exprimer la longueur du ressort en fonction de z(t) et zO (t). Etablir l’équation
différentielle du mouvement de la masse M dans le référentiel galiléen d’étude.
b) En l’absence de mouvement du photographe soit zO (t) = 0, quelle est la longueur
d’équilibre l eq = zeq du ressort en fonction de l 0 , m, g et k ?
ω0
c) En posant Z(t) = z(t)−zO (t)−zeq , montrer qu’on a Z̈+ Ż+ω20 Z = Z O ω2 cos ωt.
Q
Nommer ω0 et Q. Préciser leur dimension et leur expression en fonction de m, α
et k.
d) On s’intéresse maintenant au mouvement de la masse en régime établi. On
cherche Z(t) sous la forme Z(t) = Z M cos ωt + ϕ . On passe en notation com-
plexe donc Z(t) devient Z = ZM e j (ωt +ϕ) = ZM e j ωt avec Z M = Z M e j ϕ et Z O cos ωt
s’écrit ZO e j ωt .
392
Oscillateurs et lois de Newton Chapitre 12
Zm(x)
Q3
16
14
12
10
Q2
8
4 Q1
2
Q0
x
0.5 1.0 1.5 2.0 2.5 3.0 3.5 4.0 4.5
1
Un phénomène de résonance se produit pour xr ≈ 1 si Q > � . Comment faut-il
2
choisir le facteur de qualité du système et sa pulsation propre pour qu’il fonc-
tionne c’est-à-dire qu’il détecte l’amplitude Z O des tremblements sur une plage
de fréquences de tremblements la plus large possible afin de les compenser ?
M M
X′ O X X′ O X
− −
u→
u→
y −
u→ y −
u→
x
x
O O x
cas 1 cas 2
393
Chapitre 12 Oscillateurs et lois de Newton
Du mal à démarrer ?
12.1 12.3
a) Appliquer le principe fondamental de la dynamique. a) Attention au signe de la force de rappel d’un ressort en fonc-
c) A l’équilibre, il n’y a pas de mouvement ce qui se traduit par tion de la position du point d’attache !
l’annulation de toutes les dérivées temporelles de la position. b) A l’équilibre, plus rien ne bouge.
f) Ne pas oublier une solution particulière avant de déterminer c) Utiliser la relation pour la position d’équilibre afin de simplifier
les constantes à l’aide des conditions initiales. l’équation.
d) Pour avoir des oscillations, on doit avoir un régime pseudo-
12.2 périodique, ce qui donne une condition sur le discriminant de
l’équation caractéristique du second degré associée à l’équa-
a) Expliciter la masse de la sphère en fonction de sa masse volu- tion différentielle.
mique et de son rayon. e) Le retour le plus rapide à l’équilibre est assuré par le régime
b) Penser à ajouter la poussée d’Archimède du liquide au bilan critique.
des forces de l’exercice précédent.
12.4
c) Modifier le bilan des forces avec la force de Stokes.
d) Se rappeler qu’un mouvement est pseudo-périodique lorsque a) Appliquer le principe fondamental de la dynamique à la masse
le discriminant de l’équation caractéristique est négatif. en coordonnées cylindriques pour un mouvement circulaire.
394
Oscillateurs et lois de Newton Chapitre 12
395
Chapitre 12 Oscillateurs et lois de Newton
ZO
d) Cette fonction a presque déjà été étudiée en électrocinétique c) Ecrire ZM = et étudier les variations de f (x).
pour la résonance du condensateur dans un circuit R,L,C série. f (x)
En déduire celle de ZM selon la valeur de Q.
12.14
12.16
a) Exprimer la longueur du ressort et regarder le vecteur unitaire
qui oriente la force du ressort appliquée en A. →
−
c) La réaction R du support est la somme de la réaction nor-
→
−
b) Appliquer le principe fondamental de la dynamique sans force male N et de la réaction tangentielle qui est ici la force de
excitatrice. →
−
frottement solide F .
→
−
c) Traduire l’équation en notation
complexe en simplifiant toutes Calculer N et exprimer tan ϕ.
les dérivées en puissance de j ω puis effectuer un changement d) Ici la condition d’immobilité est donnée par |kx| ≤ F. Réfléchir
de variable en posant ω = uω0 . pourquoi.
d) Utiliser que Vm = j ωXm . e) Analyser suivant le mouvement du mobile le sens de la force
e) Faire l’étude du maximum à la résonance par celui du mini- de frottement qui s’oppose toujours à la vitesse.
mum de |Zm | et le fait qu’un carré soit borné. f) Ici ε = −1, résoudre l’équation différentielle sans oublier la so-
f) Etudier l’argument de Zm à la résonance. lution particulière et appliquer les conditions initiales à la so-
lution totale.
12.15 La valeur de t 1 s’obtient en annulant la vitesse ce qui corres-
a) Faire un bilan des forces avec l = z(t ) − z O (t ) et faire le chan- pond à une condition simple d’annulation d’un sinus.
gement de variables proposé. g) Il faut reprendre l’équation avec ε = 1 et de nouvelles condi-
b) Passer en notation complexe avec Z = ZM e j ϕ e j ωt = ZM e j ωt tions initiales x(t 1 ) = x 1 et ẋ(t 1 ) = 0.
Attention aux signes !
ainsi Z(t ) = Re Z .
Transformer de même le terme en cos ωt . Réinjecter cette so- h) Calculer x 3 et x 4 de manière analogue à précédemment.
lution et en déduire ZM puis ZM = |ZM |. On intuite facilement une décroissance linéaire des extrema.
396
Oscillateurs et lois de Newton Chapitre 12
397
Chapitre 12 Oscillateurs et lois de Newton
l La vitesse est maximale pour cos θ maximal soit cos θ = 1
b) A Paris, le pendule oscille avec une période T0 = 2π
g0 donc θ = 0.
soit numériquement T0 = 1,0 s avec g 0 = 9,81 m.s−2 . A v2
b) L’accélération radiale s’écrit a r = −ℓθ̇2 = − soit en expli-
l ℓ
Cayenne, il oscille à la période T1 = 2π avec g 1 l’accé- citant la vitesse a r = −2g (cos θ − cos θ0 ).
g1
T0 g1 c) La projection du principe fondamental de la dynamique
lération de pesanteur locale. On en déduit que =
2
T1 g0 sur la direction radiale donne −mℓθ̇2 = mg cos θ − T. On
T0 v2
donc g 1 = g 0 . en déduit la tension du fil T = mg cos θ + m soit encore
T1 ℓ
En un jour solaire soit 24.3600 = 86400 s, le pendule re- T = mg (3cos θ − 2cos θ0 ). La tension est maximale pour
tarde de 2 min 28 s soit 148 s. Il y a donc un décalage cos θ maximal soit cos θ = 1 donc θ = 0.
∆T 148
de = = 1,7.10−3 par rapport à la seconde bat-
T0 86400
tue à Paris. Si le pendule retarde, c’est qu’il bat plus len- 12.6
tement car l’aiguille des secondes n’avance qu’à chaque
aller-retour du pendule. Avec T1 > T0 , le pendule met plus a) La base des coordonnées cylindriques est définie par :
de temps à faire un aller-retour et les aiguilles prennent
donc bien du retard. z
2
T0
On en déduit T1 = T0 + ∆T et : g 1 = g 0 ou
T0 + ∆T
−2
∆T
g1 = g0 1 + = 9,78 m.s−2 .
T0 −
z u→
z −
u→
θ
12.5
M −
u→
On étudie le système constitué de la masse m dans le réfé- r
rentiel terrestre considéré comme galiléen. Il est soumis à son −
u→
→
− z
→
− −
poids m g et à la tension T du fil. O u→
r
− r
u→
θ
y
MP
θ
x
→
−
→
−
g T
θ −
u→ b) On obtient l’expression de la vitesse en coordonnées cy-
θ
lindriques soit en dérivant l’expression du vecteur posi-
−−→
tion OM = r − u→ −
→
r + z u z soit en déterminant le déplacement
élémentaire dans ce système de coordonnées. On obtient
→
−v = r˙−
u→ −
→ −
→
− r + r θ̇uθ + ż u z .
u→
r
Pour l’accélération, on dérive par rapport au temps l’ex-
θ
→
− pression
de la→vitesse
qui vient → d’être établie et on obtient
P ur + 2r˙θ̇ + r θ̈ −
a = r¨ − r θ̇2 −
→
− uθ + z̈ −
u→
z.
398
Oscillateurs et lois de Newton Chapitre 12
−
→ ℓ
T1 D
α α
α−
u→
z 2 →
− α
D − −
→
u→ −
α f α uz
θ→
− u→ −
T2 r
u→
z−
α m
→
−
g R
− u→
r −
u→
α u→
θ
r
→
− →
−
mg u
399
Chapitre 12 Oscillateurs et lois de Newton
2π
c) Le principe fondamental de la dynamique s’écrit d) La pseudo-période T est définie par T = , ce qui donne
ω
→
− →
− 2π
ρV →
−
a = ρV g − ρeau Vi g T= = 0,74 s.
k 1 µ 2
−
soit en projection sur l’axe vertical orienté vers le haut m 4 m
ρV z̈ = −ρVg + ρeau Vi g . En introduisant l’expression du e) La vitesse s’écrit ż = A −αcos ωt + ϕ − ω sin ωt + ϕ e −αt .
volume Vi et en exprimant ρeau en fonction de ρ, on ob- Les constantes d’intégration A et ϕ s’obtiennent en uti-
V lisant les conditions initiales z(0) = z0 et ż(0) = 0 soit
tient ρV z̈ = −ρVg + 2ρ − 2RLz g = −4RLρz. Par ailleurs,
2 z(0) = A cos ϕ = z0 et ż(0) = −A αcos ϕ + ω sin ϕ = 0.
le volume V s’écrit V = πR2 L qu’on reporte dans l’équa- On en déduit tanϕ = − et A =
α z0
.
tion précédente πR2 Lρz̈ = −4ρRLg z ou après simplifica- ω cos ϕ
4g 1 1
tion z̈ + z = 0. Il s’agit de l’équation du mouvement d’un Or 1 + tan2 ϕ = donc cos ϕ = et fi-
πR cos2 ϕ 1 + tan2 ϕ
4g
oscillateur harmonique de pulsation propre ω0 = .
πR ω2 + α2 z0
nalement A = . Les applications numériques
d) La solution de cette équation différentielle est de la forme ω
z = A cos (ω0 t) +Bsin (ω0 t). On détermine les constantes A donnent ϕ = −8,93◦ et A = 5,06 cm.
et B à partir des conditions initiales z(0) = z0 et ż(0) = 0. f ) On a un régime apériodique critique si le discriminant de
µ 2 k
Or ż = −ω0 A sin (ω0 t) + ω0 Bcos (ω0 t) donc les conditions l’équation caractéristique est nul soit −4 = 0 ou
initiales donnent ż(0) = ω0 B = 0 et z(0) = A = z0 . m m
µ2 �
Finalement on a A = z0 , B = 0 et z = z0 cos (ω0 t). k= et µ = 2 mk = 5,14.103 kg.s−1 .
4m
g) La solution s’écrit z = (At + B) e −αt . Les constantes A et B
12.8
s’obtiennent à partir des conditions initiales soit avec l’ex-
a) Dans le référentiel terrestre considéré comme galiléen, le pression de la vitesse ż = (A − αB − αAt) e −αt , on obtient les
→
− relations z(0) = B = z0 et ż(0) = A − αB = 0. On en déduit
système S est soumis à son poids m g , à la tension du res-
sort −k∆ℓ u →ext avec ici u →ext = u→
→
− →
− −
z et à la force de frot-
B = z0 et A = αz0 . Finalement on a z = z0 (αt + 1) e −αt .
tement fluide −µ→ −
v . Le principe fondamental de la dyna- � µ k
→
− Par ailleurs µ = 2 mk et α = = = ω0 , on en dé-
mique s’écrit m → −
a = m g − k∆ℓ→ −u →ext − µ→ −
v ou en projec- 2m m
duit z = z0 (ω0 t + 1) e −ω0 t . Comme le régime critique per-
tion sur la verticale dirigée vers le haut
met le retour le plus rapide à l’équilibre, il est intéressant
m z̈ = −mg − k (ℓ − ℓ0 ) − µż de chercher ce type de régime de manière à ce que la per-
turbation liée à la bosse disparaisse au plus vite.
A l’équilibre z̈ = ż = 0 donc −mg − k ℓeq − ℓ0 = 0 ou en-
mg 12.9
core ℓeq = ℓ0 − . En prenant la position d’équilibre
k
comme origine sur l’axe Oz, on a ℓ = ℓeq + z. Finalement a) L’équation d’un oscillateur harmonique est de la forme
en reportant dans l’équation du mouvement, on en déduit θ̈ + ω2 θ = 0 : par identification avecla formule proposée,
µ k
z̈ + ż + z = −mg − k ℓeq − ℓ0 = 0. g 2π l 1
m m on en déduit ω = et T = = 2π = .
l ω g f
µ
b) L’équation caractéristique r 2 + m r + m
k = 0 admet comme
µ 2 b) i) On lit que trois périodes correspondent à 4,8 s soit
k
discriminant ∆ = −4 = −286 < 0. On a donc un 4,8 T2
m m T= = 1,6 s. On en déduit l = g 2 = 0,64 m.
régime pseudo-périodique. 3 4π
ii) Le signal atteint son maximum pour θm = 30◦ et le
c) Les solutions de l’équation caractéristique sont
maximum est atteint en t = 0,0 s donc la phase à l’ori-
gine vaut ϕ = 0.
µ k 1 µ 2
r= ±j − iii) On en déduit θ(t) = θm cos ωt + ϕ = 30cos (3,9t)
2m m 4 m 2π
puisque ω = .
T
µ k µ2 iv) Ici θ(0) = θm = 30◦ et cela correspond à un maximum,
donc α = et ω = − soit numériquement
2m m 4m 2 ce qui implique une dérivée nulle en t = 0,0 s donc
−1 −1
α = 1,33 s et ω = 8,46 rad.s . θ̇(0) = 0,0◦ .s−1 .
400
Oscillateurs et lois de Newton Chapitre 12
Comme θ̈ = −ω2 θ, on trouve type θ(t) = A cos ω0 t + Bsin ω0 t avec ω0 =
g
. Comme
R
θ̈(0) = −3,92 θ(0) = −4,6.102◦ .s−2 θ(0) = 0, on en déduit A = 0. De plus, pour un mouve-
ment circulaire, la vitesse s’écrit → −
v = Rθ̇−
e→θ . Ici à l’instant
−
→ −
→ v0
c) i) On a toujours θm = 30◦ mais le signal θ(t) présente initial t = 0 où v 0 = v 0 e θ , on obtient θ̇(0) = . Comme
R
cette fois un retard (soit ϕ < 0) associé à un écart θ̇ = −Aω0 sin ω0 t +Bω0 cos ω0 t et θ̇(0) = 0 à l’instant initial,
temporel ∆t = 0,20 s puisque son maximum survient v0 v0 v0
∆t on a Bω0 = soit une constante B = = et l’ex-
cette fois-ci à t = 0,20 s. On en déduit ϕ = −2π soit R Rω0 Rg
T
π v0 g
approximativement − . pression θ(t) = sin t .
4 Rg R
On a alors θ(t) = θm cos ωt + ϕ = 30cos (3,9t − 0,57). →
−
π d) On rajoute la force f = −λ→ −v = −λRθ̇−e→
θ pour tenir compte
ii) On en déduit θ(0) = 30cos − = 21◦ d’une part et des frottements. Le principe fondamental de la dynamique
π 4 projeté selon − e→
θ s’éécrit −mg sin θ − λRθ̇ = mRθ̈ soit avec
θ̇(0) = −1,2.102 sin − = 83◦ .s−1 d’autre part. Le cal- λ g
4 l’approximation sin θ ≈ θ : θ̈ θ̇ + θ = 0.
cul de la dérivée de θ(t) donne θ̇(t) = θm ω cos ωt + ϕ m R
soit numériquement θ̇(t) = −1,2.102 sin (3,9t − 0,57). λ g
e) L’équation caractéristique associée est r 2 + r + = 0
iii) Graphiquement on lit bien θ(0) ≈ 21◦ et θ̇(0) > 0 m R
λ2 g
puisque la pente est croissante en t = 0. La valeur de dont le discriminant est ∆ = 2 − 4 . Si le mouvement
θ̇(0) pourrait être trouvée en calculant la pente de la m R
est pseudo-périodique,
∆ < 0 soit la condition sur λ recher-
tangente à la courbe θ(t) en t = 0,0 s. g
chée : λ < 2m .
R
12.10
f ) Les solutions de l’équation
� du second degré précédente
→− λ −∆
a) Deux forces s’exercent sur le point M : son poids P et la ré- sont r = − ±j et on en déduit la solution :
→
− 2m 2
action du support N normale à la tangente au support en
M puisqu’on néglige les frottements. On a donc le schéma � �
ci-dessous. λt
− 2m −∆ −∆
θ(t) = e A sin t + Bcos t
Les expressions de ces forces en coordonnées polaires sont 2 2
→
− → → −
P = mg cos θ−e→ − −
→
r − mg sin θe θ et N = −Ne r .
Comme θ(0) = 0, on en déduit B = 0, ce qui simplifie
l’ex-
b) Pour un mouvement circulaire, l’accélération en coordon- �
λt −∆
nées polaires s’écrit →
−
a = −Rθ̇2 −
e→ −
→
r + Rθ̈e θ . pression précédente en θ(t) = Ae − 2m
sin t . La déri-
→
− →− 2
Le principe fondamental de la dynamique P + N = m → −
a vée s’écrit alors
−
→ g
donne selon e θ avec −mg sin θ = mRθ̈ soit θ̈ + sin θ = 0. � � �
R λt λ −∆ −∆ −∆
θ̇(t) = Ae − 2m − sin t + cos t
2m 2 2 2
�
−∆ v0 2v 0
soit θ̇(0) = A= d’où A = � .
O 2 R R −∆
t 2m
Finalement la solution est θ(t) = Ae − τ sin Ωt avec τ = ,
λ
�
→
− −∆ g λ2 v0 v0
− Ω= = − et A = = ou en-
θ N e→ 2 R 4m 2 ΩR
θ
λ2 R2
M gR−
− 4m 2
e→
r 2mv 0
→
− core A = .
P θ R 4m 2 g − Rλ2
t
θ(t) Ae − τ sin (Ωt)
c) Dans l’hypothèse où |θ(t)| ≪ 1,0 rad, sin θ ≈ θ et l’équa- g) On a δ = ln = ln . Or
θ(t + T) t+T
Ae − τ sin (Ωt + ΩT)
g
tion différentielle se réécrit θ̈ + θ = 0. Sa solution est du ΩT = 2π par définition de la pseudo-période donc les deux
R
401
Chapitre 12 Oscillateurs et lois de Newton
T T λT 2π ω0
sinus sont égaux et on obtient δ = ln e τ = = et On obtient δ = ζω0 T = ζω0 = 2πζ soit
τ 2m Ω ω0 1 − ζ2
2mδ 2πζ
λ= . δ= ≈ 2πζ si ζ ≪ 1 ou Ω ≈ ω0 .
T
Sur le graphe, on lit facilement la période en mesurant 1 − ζ2
x1 0,014
l’écart de temps entre les deux premiers maxima soit une iv) On lit δ = 2πζ = ln = ln = 0,31, on en déduit
valeur T = 5,0 − 1,0 = 4,0 ms. De même, on obtient le dé- x2 0,011
δ
crément logarithmique en considérant
les amplitudes aux ζ= = 0,050. De plus, T = 8,0 − 4,0 = 4,0 s donc la
0,20 2π
mêmes points soit δ = ln = ln(2,0) ≈ 0,69. Avec 2π
0,10 pulsation ω0 ≈ Ω = = 1,6 rad.s−1 .
T
m = 0,10 kg, on en déduit λ = 35 kg.s−1 . On en déduit d’une part k = mω20 = 2,7.105 kg.s−2 et
d’autre part γ = 2ζmω0 = 1,7.104 kg.s−1 .
12.11
b) i) On rajoute au bilan des forces la force excitatrice soit
→
−
→
− F = F0 cos ωt − e→
x donc m ẍ = −kx−γẋ +F0 cos ωt ou en-
a) i) La masse est soumise à son poids P = −mg − e→
y , à la
→
− γ k F0
réaction normale du support N = N− e→
y , à la force de
core ẍ + ẋ + x =
m m m
cos ωt de la forme demandée
−−−→
rappel du ressort Fr ap = −k (l − l 0 ) −
e→ −
→
x = −kx e x et à la par l’énoncé ẍ + 2ζω0 ẋ + ω20 x =
F0
cos ωt.
→
−
force de frottement fluide f = −γ→ −
v. m
ii) On pose x(t) = X m cos ωt − ϕ soit en passant à la
Le principe fondamental de la dynamique appliqué à
→
− → − −−−→ → − notation complexe x = X m e j (ωt −ϕ) = X m e − j ϕ e j ωt .
la masse m →
−a = P + N +F + f se projette sur la
r ap L’équation du mouvement s’écrit donc :
direction de l’axe Ox selon m ẍ = −kx − γẋ ou encore
F0 j ωt
γ k
ẍ + ẋ + x = 0 de la forme ẍ + 2ζω0 ẋ + ω20 x = 0 en ẍ + 2ζω0 ẋ + ω20 x = e
m m m
k γ γ 2 F0 j ωt
posant ω0 = et 2ζω0 = soit ζ = � . On a alors j ω x + 2ζω0 j ω x + ω20 x = e
m m 2 mk m
F0 e j ωt
ii) L’équation caractéristique associée prend la forme soit x = donc en divisant par
suivante r 2 + 2ζω0 r + ω20 = 0 dont le discriminant m −ω2 + j 2ζω0 ω + ω2
0
s’écrit ∆ = 4ζ2 ω20 −ω20 = 4ω20 ζ2 − 1 < 0 puisqu’on étu- F0 1
e j ωt : X m e − j ϕ = .
die le cas d’un régime pseudo-périodique. m ω2 − ω2 + j 2ζω0 ω
0
Les solutions�complexes conjuguées sont de la forme En prenant le module |X m e − j ϕ | = X m , on obtient
−∆ F0 1
r = −ζω0 ± j = −ζω0 ± j ω0 1 − ζ2 . l’amplitude X m = .
2 m 2 2
ω0 − ω2 + (2ζω0 ω)2
On a alors x(t) = e −ζω0 t (A cos Ωt + Bsin
Ωt) en posant L’argument Ar g Xm e − j ϕ = Ar g (X m ) − ϕ = −ϕ
la pseudo-pulsation Ω = Im (r ) = ω0 1 − ζ2 .
F0
Comme x(0) = A et x(0) = x0 , on a A = x0 . donne −ϕ = Ar g − Ar g ω20 − ω2 + j 2ζω0 ω soit :
m
Pour trouver B, on dérive x(t) soit :
2ζω0 ω
ϕ = Ar ct an
ẋ = −ζω0 e −ζω0 t (A cos Ωt + Bsin Ωt) ω20 − ω2
+e −ζω0 t (−AΩsin Ωt + BΩcos Ωt)
F0 1
iii) On a aussi X m = 2 soit
x˙0 x0 ζω0 mω20
2 2
1− ω ω
On a ẋ(0) = −ζω0 A + BΩ = x˙0 soit B = + . + 2ζ
Ω Ω ω20 ω0
x(t)
iii) On en déduit pour le décrément δ = ln : F0 1
x(t + T) Xm =
k 2
1 − u 2 + (2ζu)2
e −ζω0 t (A cos Ωt + Bsin Ωt)
δ = ln ω F0
e −ζω0 t e −ζω0 T (A cos (Ωt + ΩT) + Bsin (Ωt + ΩT)) avec u = et A = .
ω0 k
F0 1
soit δ = ln e ζω0 T = ζω0 T en utilisant que ΩT = 2π On pose X m = en introduisant la fonction
par définition de la pseudo-période et de la pseudo- k f (u)
2
pulsation et cos (Ωt + 2π) = cos (Ωt). f telle que f (u) = 1 − u 2 + (2ζu)2 soit en dérivant
402
Oscillateurs et lois de Newton Chapitre 12
→
−
f ′ (u) = 4u u 2 − 1 + 2ζ2 . Comme u ≥ 0, on a f ′ (u) ≥ 0 force de frottement fluide f = −D→ −v et à la force du dan-
→
− −
si u 2 − 1 + 2ζ2 ≥ 0 soit u 2 ≥ 1 − 2ζ2 . Comme ζ ≪ 1, on −
→ →
seur F = −F0 e x − F1 cos ωt + ϕ e x .
peut prendre 2
la racine carrée car 1 − 2ζ > 0 et on a Le principe fondamental de la dynamique appliqué à la
u ≥ ur = 1 − 2ζ2 . Le tableau de variations est le sui- dalle de masse m s’écrit m →− →
− − → → − → −
a = P +Fr + f + F . En projetant
vant : dans la direction de l’axe Ox, on obtient :
u 0 ur +∞
m ẍ = −mg − k (x − l 0 ) − Dẋ − F0 − F1 cos ωt + ϕ
f ′ (u) 0 − 0 +
1 →
−
❅ �
✒
+∞ A l’équilibre, seule subsiste la force F = −F0 −
e→
x puisque le
f (u) ❅ � danseur n’est plus en mouvement. Comme la dalle est im-
❅❘ � mobile, on ax(t) = xeq constante donc ẋ = 0 et ẍ = 0 d’où
f (ur ) 0 = −mg − k xeq − l 0 − F0 .
Sachant que la fonction racine carrée est croissante, Si on pose X(t) = x(t)−xeq soit x(t) = X(t)+xeq , on a Ẋ = ẋ
elle n’inverse pas les variations mais la fonction in- et Ẍ = ẍ donc l’équation hors équilibre devient :
verse qui est décroissante inverse le tableau de varia-
m Ẍ = −mg − k X + xeq − l 0 − DẊ − F0 − F1 cos ωt + ϕ
tions. Ainsi les variations de f (u) et X m sont opposés.
403
Chapitre 12 Oscillateurs et lois de Newton
F21 1 12.13
et V02 = � � � � . On a donc :
m2 1 � 2
2
�2 ω0 2 a) La partie continue F0 de la composante verticale de l’exci-
ω0 − ω + ω
ω2 Q tation peut s’identifier à la norme du poids mg du piéton.
Sur le graphique, on lit une valeur de la période du mouve-
F21 1 F21 1 2π
V02 = � �2 = � �2 ment T = 0,50 s, la pulsation vaut ω = = 13 rad.s−1 .
m2 m 2 ω2 Q2 ω2 T
ω20 ω2
−ω + 20 0 0
− ω + 1 b) Dans le référentiel galiléen lié au sol, on applique le prin-
ω Q Q2 ω20 ω cipe fondamental de la dynamique à la masse m soumise
à son poids, à la force de rappel du ressort, à la force de
F2 Q 2 frottement visqueux et à la force excitatrice. Par projection
1
ou V02 = 1 2 �� . En utilisant mω20 = k suivant l’axe Ox ascendant, on obtient
m 2 ω0 2 ω 0 ω 2
Q − +1 m ẍ = −mg − k (l − l 0 ) − αẋ − F0 − F1 cos (ωt)
� ω ω0
mk Q 2 1
ainsi que D = soit = , on aboutit à : α k k F 0 F1
Q mk D2 soit ẍ + ẋ + x = −g + l 0 − − cos (ωt) avec l = x
m m �m m m�
α k k mg F0 F1
ou ẍ + ẋ + x = l0 − − − cos (ωt). On
F2 Q 2 1 F21 1 m m m k k m�
V02 = 1 � �2 = � � k
mk ω ω0 D2 ω ω0 2 pose la pulsation propre du système ω0 = et le fac-
1 + Q2 − 1 + Q2 − m
ω0 ω ω0 ω �
mω0 km
teur de qualité Q = = pour aboutir à :
α α
e) La fonction V02 est maximale en ω quand son dénomina- � �
� � ω0 mg F0 F1
ω ω0 2 ẍ + ẋ + ω20 x − l 0 + + = − cos (ωt)
teur est minimal soit quand − ≥ 0 est minimum. Q k k m
ω0 ω
Le terme au carré est minimal quand il est nul soit pour mg F0
ω ω0 Avec Y(t) = x(t) − l 0 + + , on a Ẏ = ẋ et Ÿ = ẍ, ce qui
− = 0 ou ω = ω0 . On a donc une résonance pour k k
ω0 ω � ω0 F1
k donne l’équation simplifiée Ÿ + Ẏ + ω20 Y = − cos (ωt).
ωr = ω0 = = 65 rad.s−1 . L’allure de V02 en fonction de Q m
m
ω est : c) On passe en notation complexe en posant Y = Ym e j ωt :
cos (ωt) devient e j ωt , ce qui conduit à :
V02
� �2 ω0 F1
jω Ym + j ω Ym + ω20 Ym = −
2 Q m
Vmax
F1 1
soit Ym = − . En divisant tout par ω20
m −ω2 + j ωω0 + ω2
Q 0
ω
et en posant u = , on arrive à la forme demandée avec
V22 ω0
V12 F1
E= :
ω k
ω1 ω2 ω0 F1 1 F1 −1
Ym = − =
mω20 1 − u 2 + j u k 1 − u2 + j u
Q Q
f ) La fréquence correspondant à 115 battements par minute
115 E
est donnée par f 1 = = 1,92 Hz (ou battements par se- d) Le module de Ym est donné par |Ym | = � .
60 � �2 u 2
1−u 2 + 2
conde) donc une pulsation ω1 = 2π f 1 = 12 rad.s−1 . Q
Pour 125 battements par minute, on trouve de même une � �2 u 2
fréquence f 2 = 2,08 Hz donc ω2 = 13 rad.s−1 > ω1 . On peut étudier les variations de f (u) = 1 − u 2 + 2 en
Q
On a donc ω1 < ω2 < ω0 autrement dit ces pulsations sont � � u
calculant sa dérivée f ′ (u) = 2 1 − u 2 (−2u) +2 2 qui s’an-
sur la partie croissante de la courbe V02 en fonction de ω � Q
donc V12 < V22 : l’équipe 2 a gagné car l’énergie récoltée sera 1
nule pour ur = 1 − . Cette valeur n’existe que si le
plus importante. 2Q2
404
Oscillateurs et lois de Newton Chapitre 12
1
terme sous la racine est positif soit Q Qmin = � . On Le principe fondamental de la dynamique appliqué à la
2 →
− → − →− → −
peut montrer que ur est un maximum car pour u < ur , masse s’écrit m →−
a = P + N + f + F soit en projection dans
−
→
la direction de e x : m ẍ = −αẋ − k (x − d − l 0 ) ou :
la dérivée est négative et pour u > ur , elle est positive. La
fonction f (u) admet donc un minimum en ur qui corres- α k k
E ẍ + ẋ + (x − l 0 ) = d
pond à un maximum de la fonction : le passage à m m m
f (u) En posant X(t) = x(t) − l 0 , on a ẋ = Ẋ et ẍ = Ẍ eton en
l’inverse inverse le tableau
de variations. On en déduit un
α k
1 1 déduit Ẍ + Ẋ + ω20 X = ω20 dm cos ωt avec ω0 = et
maximum tel que ωr = ω0 1 − si Q Qmin = � . m m
2Q2 2 1
d(t) = dm cos ωt de la forme Ẍ + Ẋ + ω20 X = ω20 dm cos ωt
1 τ
e) Si Q2 ≫ 1, tend vers 0, ce qui implique ωr ≈ ω0 . Alors m k
Q2 en notant τ = et ω0 = .
1 α m
ur ≈ 1 et Ymax = |Ym | = E = QE.
1 c) En prenant la notation complexe X = X m e j ωt et en utili-
Q sant le fait qu’une dérivation en notation réelle se traduit
f ) La lecture graphique donne un maximum pour une va- par une multiplication par j ω en notation complexe, on
2 1
leur de pulsation ω0 ≈ 12 rad.s−1 en abscisse et l’ordonnée obtient l’équation j ω X+ j ω X+ω20 X = ω20 dm e j ωt ou
Ymax Ymax τ
= 2,8 donne un facteur de qualité Q = = 2,8. 1
E E encore −ω2 X m + j ω Xm +ω20 X m = ω20 dm en simplifiant
τ
g) La courbe montre un phénomène marqué de résonance ω20 dm
justement à la pulsation de marche du piéton avec un fac- par e j ωt . On aboutit à X m = ω.
teur de qualité supérieur à 1 qui rend gênant cette réso- ω20 − ω2 + j
τ
nance par amplification de l’amplitude des mouvements Q
du pont. En posant ω = uω0 et τ = , on peut écrire :
ω0
dm dm Qdm
12.14 Xm = u = u =
1 − u2 + j Q 2
1
→
− Q j+ 1−u u j +Q −u
a) La force de rappel s’écrit F = −k (l (t) − l 0 ) −
e−→ext
−−→ avec Q u u
−−−−→
e →ext vecteur unitaire orienté vers l’extérieur du ressort dX
soit ici −
e−→ext
−−→ = −
e→ d) On a V = qui se traduit en notation complexe par
x. dt
Qdm
Vm = j ωX m = j ω0 uX m d’où Vm = j ω0
y
d(t) O′ 1
A j +Q −u
− u
e−→ext
−−→
ω0 Qdm 1
soit Vm = avec j = − . On en déduit
O 1 j
x −j j + Q −u
u
0 x ω0 Qdm
Vm = .
1
1+ jQ u −
u
Comme la longueur l (t) = O′ A du ressort à un instant t mω20 dm mω0 1
On en déduit Z m = = 1+ jQ u − .
s’écrit l (t) = OA − O′ O = x(t) − d(t), on a : Vm Q u
→
−
F = −k (x − d − l 0 ) −
e→ mω0 1 2
x e) Le module de Z m s’écrit |Z m | = 1 + Q2 u − . Or
Q u
→
− 1
b) La masse est soumise à son poids P = −mg − e→
y , à la ré- Ym = est maximal quand Zm est minimal autrement
→− −
→ Zm
action normale du support N = Ne y , à la force de frot-
→
− dit quand le terme variable au carré est minimal soit ici
tement fluide f = −αẋ − e→
x et à la force de rappel du res- 1 2 1
→
− −
→ s’annule u − = 0 donc u = ou u 2 = 1. Comme u > 0,
sort F = −k (x − d − l 0 ) e x . Elle ne subit pas directement la u u
force sinusoïdale qui s’exerce en O′ sur le ressort et pas sur mω0
on en déduit ur = 1 soit Z min = donc :
la masse mais par le biais de la force de rappel, cette action Q
se répercute évidemment sur la masse sans avoir à rajouter Q τ 1
de force excitatrice sinusoïdale. Ymax = = =
mω0 m α
405
Chapitre 12 Oscillateurs et lois de Newton
f ) A la résonance, puisque u = 1, on a Z m = mω20 dm qui est même, Z O cos ωt devient ZO e j ωt . L’équation du mouve-
un réel positif donc Zm a une phase nulle. Par définition ment devient
de l’énoncé de cette grandeur, vitesse et force d’excitation
2 ω0
sont en phase. jω Z M e j ωt + j ω ZM e j ωt +ω20 Z M e j ωt = ZO ω2 e j ωt
Q
12.15
ω2
a) On étudie le système constitué de la masse m dans le réfé- soit après simplification : Z M = ZO ω0 . En in-
ω20 − ω2 + j ω
rentiel terrestre considéré comme galiléen. Le système est Q
→
− ω
soumis à trois forces : le poids P = mg − e→
z , la force de rap- troduisant la pulsation réduite x = , on trouve :
→
− −
→ ω0
pel du ressort F r appel = −k (l − l 0 ) e z et la force de frot-
→
−
tement visqueux F = −α→
f r ot t
−
v . Or la longueur du res- ZO ZO
sort est à chaque instant l (t) = z(t) − zO (t) donc les forces ZM = =
ω20 1 ω0 1 1
de rappel du ressort et de frottement visqueux s’écrivent −1+ j −1+ j
→
− 2 Q x2 Qx
d’une part F r appel = −k(z − zO − l 0 )− e→
z et d’autre part
ω ω
→
− −
→
F f r ot t = −α ż − żO e z . Le principe fondamental de la dy-
ZO
d→−
v → − → − →
− soit Z M = |ZM | = 2 en utilisant la nota-
namique m = P + F r appel + F f r ot t donne en projec- 1 1
dt −1 + 2 2
tion suivant l’axe Oz : x2 Q x
tion Z O = |Z O | > 0.
m z̈ = mg − k z − zO − l 0 − α ż − żO
e) Quand ω tend vers 0 c’est-à-dire aux basses fréquences, x
tend vers 0 et Z M tend vers 0.
b) A l’équilibre, toutes les dérivées temporelles sont nulles.
Quand ω tend vers l’infini c’est-à-dire aux hautes fré-
En choisissant de plus l’origine de l’axe telle que zO = 0,
quences, x tend vers l’infini et ZM tend vers Z O .
on simplifie l’équation du mouvement se simplifie en
Il s’agit donc d’un filtre passe haut qui ne laisse passer que
0 = mg − k zeq − l 0 les fréquences supérieures à la pulsation de coupure.
406
Oscillateurs et lois de Newton Chapitre 12
→
− →
−
F r appel N d) La projection du principe fondamental de la dynamique
sur l’axe Ox s’écrit m ẍ = −kx ± F (+F si la vitesse est néga-
tive et −F sinon) quand le mobile est en mouvement.
→
− →
− →
−
P S’il est immobile, −kx ± � F � = 0 avec 0 < � F � ≤ F d’où
→
−
�F� F
−
u→ − |x| = ≤ . Déposé sans vitesse initiale, le mobile ne
y u→
x k k
démarre donc pas tant que cette condition est réalisée. La
O x F F
En appliquant le principe fondamental de la dynamique plage d’arrêt est donc située entre − ≤ x ≤ . Dès que
→
− →
− → − k k
F r appel + P + N = m →−
a , on obtient en projection sur l’axe la vitesse s’annule sur cette plage, le mobile s’arrête. Il ne
k s’arrêtera donc pas a priori en x = 0.
Ox −kx = m ẍ soit ẍ + x = 0.
m e) Si la vitesse est négative, la force de frottement qui s’op-
b) Cette équation a pour solution : →
−
pose à la vitesse est positive donc F = +F− u→
x si ẋ < 0 et c’est
→−
x(t) = A cos ω0 t + Bsin ω0 t le contraire si la vitesse est positive soit F = −F− u→
x si ẋ > 0.
→
− −→
k On peut donc bien écrire F = −εFu où le coefficient ε est
x
avec ω0 = .
m tel que ε = +1 si ẋ > 0 et ε = −1 si ẋ < 0. Le principe fon-
Sachant que x(0) = x0 , on en déduit A = x0 . damental de la dynamique s’écrit alors m ẍ = −kx − εF soit
Comme ẋ(t) = −Aω0 sin ω0 t + Bcos ω0 t, on en déduit k F
ẋ0 ẍ + x = −ε .
ẋ(0) = ẋ0 = Bω0 soit B = . m m
ω0
f ) La solution de cette équation est la somme de la solution
L’équation horaire est donc :
générale de l’équation homogène associée et d’une solu-
ẋ0 tion particulière qu’on cherche sous la même forme que le
x(t) = x0 cos ω0 t + sin ω0 t
ω0 second membre c’est-à-dire ici une constante.
→
− F
c) On rajoute au bilan des forces une force de frottement F On en déduit x(t) = A cos ω0 t +Bsin ω0 t −ε avec la pulsa-
k
constante en norme et opposée au vecteur vitesse. Si on
k
reprend la situation du schéma précédent avec un mobile tion ω0 = . La condition x(0) = x0 conduit à la valeur
m
qui se déplace vers le point d’attache du ressort autrement F
dit avec une vitesse négative ẋ < 0, on a : de la constante A = x0 + ε .
k
Par ailleurs, on a ẋ(t) = −Aω0 sinω0 t + Bω0 cos ω0 t et la
sens du mouvement
condition
ẋ(0) = 0 donne 0 = Bω0 soit B = 0. On a donc
F F
ϕ x(t) = x0 + ε cos ω0 t − ε .
→
− k k
N →
−
R Ici comme x0 > 0, le ressort va partir vers la gauche avec
→
− une vitesse négative donc ε = −1 et
F r appel →
−
F
→
−
P F F
− x(t) = x0 − cos ω0 t +
u→
y k k
O − → x
−u x →
→ − → − F
La réaction du support est R = N + F et fait un angle ϕ La vitesse ẋ(t) = − x0 − ω0 sin ω0 t s’annule pour
k
avec la verticale. Le mobile se déplace selon Ox et l’accé- π
lération n’a de composante non nulle que suivant cette di- sin ω0 t = 0 soit aux instants tn = n avec n un entier.
ω0
rection. En projetant le principe fondamental de la dyna- π
La première annulation a lieu pour t1 = et la position
mique : ω 0
→
− →
− → − →− F F 2F
F r appel + P + N + F = m →
−
a = m ẍ −
u→
x x1 = x(t1 ) est telle que x1 = x0 − cos π + = −x0 + .
k k k
on obtient sur Oy : N − mg = 0 soit N = mg . Comme g) Le mobile repart alors en sens inverse avec ẋ > 0 et l’équa-
F F k F
tanϕ = = , on obtient la relation demandée à savoir tion qui régit le mouvement est ẍ + x = − dont la so-
N mg m m
F F
ϕ = Arctan . lution est x(t) = A cos ω0 t + Bsin ω0 t − .
mg k
407
Chapitre 12 Oscillateurs et lois de Newton
Puisque ẋ = −Aω0 sin ω0 t+Bω0 cos ω0 t et que ω0 t1 = π, on Cette phase cesse quand la vitesse s’annule soit à l’instant
F 4π 2F 8F
en déduit x(t1 ) = x1 = −A − ainsi que ẋ(t1 ) = 0 = −Bω0 t4 = avec x4 = x(t4 ) = −x3 − = x0 − .
k ω0 k k
F
soit A = −x1 − et B = 0. Et ainsi de suite.
k
F F Les extrema de la position forment une suite dont les am-
La solution s’écrit donc x(t) = − x1 + cos ω0 t − ou en- 2F
k k plitudes sont données par xn = x0 − n si n est pair et
F F k
core x(t) = x0 − 3 cos ω0 t − . 2F
k k xn = −x0 + n si n est impair. En résumé, pour n quel-
k
Cette phase cesse quand la vitesse ẋ s’annule c’est-à-dire à 2F
2π conque, on a xn = (−1)n x0 − n .
l’instant t2 tel quel sin ω0 t2 = 0 soit à l’instant t2 = (on k
ω0
Si on prend l’exemple des maxima, l’amplitude diminue
note que t2 doit être postérieur à t1 ).
4F 2π
En reportant t2 dans l’expression de à chaque période T = . On a donc une décrois-
de x, on obtient la posi- k ω0
F F 4F
tion à t2 : x(t2 ) = x2 = x0 − 3 cos(2π) − = x0 − . sance linéaire. La pente de la droite qui relie les maxima
k k k 4F 2Fω0
La masse repart alors vers la gauche dans une phase simi- est − =− et son ordonnée à l’origine x(0) = x0 .
kT πk
laire à la première. Par conséquent, la pseudo-période est On en déduit son équation
2π
T = t2 = .
ω0 2Fω0 2F
h) A t = t2 , le mobile repart vers la gauche et la solution est xmax (t) = − t + x0 = − � t + x0
πk π mk
F
de la forme x(t) = A cos ω0 t + Bsin ω0 t + . Les conditions
k
F i) Voici une allure possible de la courbe x(t) :
initiales x(t2 ) = x2 et ẋ(t2 ) = 0 donnent A = x2 − et B = 0
k
F F x
soit x(t) = x2 − cos ω0 t + . x0
k k
Cette phase cesse quand la vitesse s’annule à savoir à l’ins-
3π 2F 6F
tant t3 = et x3 = x(t3 ) = −x2 + = −x0 + .
ω0 k k
A t = t3 , le mobile repart vers la droite, la solution est de t
F
la forme x(t) = A cos ω0 t + Bsin ω0 t − . Les conditions
k
initiales x(t3 ) = x3 et ẋ(t3 ) = 0 donnent les constantes
F F F
A = −x3 − et B = 0 soit x(t) = − x3 + cos ω0 t − .
k k k
408
C HAPITRE 13
Energie mécanique
409
Chapitre 13 Energie mécanique
→
−
F
→
−
• Puissance d’une force f (M) appliquée au point M de vitesse
−
v−/R
→(M) :
→
−
P = f (M).−
v−/R
→(M)
→
− −−→
δW(M) = f (M).dOM = P dt
→−
• Travail d’une force f (M) appliquée au point M de vitesse −
v−/R
→(M)
au cours d’un déplacement allant de A à B :
tB
→
− −−→
WA→B = δW(M) = f (M).dOM = P (t )dt
M∈ΓAB M∈ΓAB tA
Exemple :
�→ Exercices 13.1, 13.2, 13.3, 13.4, 13.8, 13.9, 13.10, 13.12, 13.13, 13.15, 13.18, 13.20, 13.23.
Distinguer force motrice ou résistante. • Une force est dite motrice si son travail est positif.
• Une force est dite résistante si son travail est négatif.
Exemple :
410
Energie mécanique Chapitre 13
Exprimer l’énergie et la puissance • L’énergie cinétique d’un système de masse m et de centre de gra-
cinétique de translation d’un système. vité G animé d’une vitesse − →(G) est définie par Ec = 1 mv 2 (G).
v−/R /R
2
• La puissance cinétique d’un système de masse m et de centre de
gravité G animé d’une vitesse −v−/R
→(G) est définie par :
dEc −−→
P = = m− →(G). dv /R (G) = m −
v−/R →(G).−
v−/R a−/R
→(G)
dt dt
Exemple :
�→ Exercices 13.1, 13.7, 13.8, 13.9, 13.10, 13.11, 13.12, 13.13, 13.15, 13.17, 13.18, 13.19, 13.20, 13.22.
Utiliser le théorème de l’énergie Dans un référentiel galiléen, la variation de l’énergie cinétique est
cinétique. égale à la somme des travaux des forces extérieures appliquées
→
−
dEc = δW f i
i
→
−
ou sous forme intégrale ∆Ec = i W fi .
Exemple :
Exprimer l’énergie potentielle d’une • Une force est conservative, on dit aussi qu’elle dérive d’un poten-
force conservative. tiel, si le travail de cette force est indépendant du chemin suivi ; on
peut écrire δW = −dEp ou W = −∆Ep. Par sa définition, l’énergie
potentielle est toujours définie à une constante arbitraire K près,
autrement dit on choisit arbitrairement l’origine de l’énergie poten-
tielle.
• Exemples de forces conservatives :
→
− − −−→
→
⋆ poids : δW( P ) = m g .dOM = −mg dz = −d mg z donc
Ep = mg z + K
411
Chapitre 13 Energie mécanique
1
→
−
⋆ force de rappel d’un ressort : δW( f ) = −kxdx = −d kx 2 en
2
notant x l’allongement du ressort donc
1
Ep = kx 2 + K
2
⋆ forces newtoniennes avec k = −Gm 1 m 2 pour la gravitation et
1
k= q 1 q 2 pour l’électrostatique :
4πε0
k → −−→ k k
→−
δW( f ) = 2 −ur .dOM = 2 dr = −d
r r r
k
donc Ep = + K.
r
• Exemple de forces non conservatives : force de frottement fluide
→
− −−→
δW( f ) = −λ→
−v .dOM = −λv 2 dt qu’on ne peut pas écrire sous la
forme d’une différentielle.
Exemple :
�→ Exercices 13.2, 13.3, 13.4, 13.5, 13.6, 13.7, 13.11, 13.12, 13.13, 13.14, 13.15,
�→ 13.17, 13.18, 13.19, 13.20, 13.21, 13.22, 13.23.
Utiliser la notion de gradient. • Soit f une fonction scalaire des coordonnées de l’espace.
−−−→
On appelle gradient de la fonction f et on note gr ad f la quantité
vérifiant
−−−→ −−→
gr ad f .dOM = d f
−−→
si dOM désigne le déplacement élémentaire du point M.
• Le gradient s’exprime par :
∂f ∂f ∂f
−−−→ −→ −
→ −→ en coordonnées
⋆ gr ad f = ux + uy + u z
∂x y,z ∂y x,z ∂z x,y
cartésiennes,
∂f → + 1 ∂f → + ∂f
−−−→ − − −
→ en coordonnées
⋆ gr ad f = u r u θ u z
∂r θ,z r ∂θ r,z ∂z r,θ
cylindriques,
∂f 1 ∂f 1 ∂f
−−−→ −
→ −
→ −
⋆ gr ad f = ur + uθ + u→
ϕ en coor-
∂r θ,ϕ r ∂θ r,ϕ r sin θ ∂ϕ r,θ
données sphériques.
412
Energie mécanique Chapitre 13
−−−→ −−→
• Par la définition du gradient, on a dEp = gr ad Ep.dOM et par défi-
→
−
nition de l’énergie potentielle associée à la force conservative f :
→
− −−→
dEp = −δW = − f .dOM. Par identification, on en déduit une nou-
velle manière de définir l’énergie potentielle en utilisant le gra-
→
− −−−→
dient : f = −gr ad Ep.
Exemple :
Exprimer l’énergie mécanique. • L’énergie mécanique d’un système est définie comme la somme
Appliquer le théorème de l’énergie des énergies potentielle et cinétique soit Em = Ec + Ep.
mécanique. • L’application du théorème de l’énergie cinétique pour une force
→
−
conservative s’écrit ∆Ec = W( f ) = −∆Ep soit :
∆Em = ∆ Ec + Ep = 0
Exemple :
�→ Exercices 13.2, 13.7, 13.11, 13.12, 13.13, 13.15, 13.16, 13.17, 13.18, 13.19, 13.20, 13.22.
413
Chapitre 13 Energie mécanique
Exemple :
Ep
E3
E2
x1 x0 x1′
x3 x
E1
E0
414
Energie mécanique Chapitre 13
Déterminer les positions d’équilibre. • Un système est dit en équilibre s’il ne bouge pas c’est-à-dire si sa
Etudier leur stabilité. vitesse et son accélération sont nulles.
• Une condition nécessaire pour avoir une position d’équilibre est
une somme des forces nulle.
• Les positions d’équilibre xe correspondent aux extrema de l’éner-
dEp
gie potentielle soit (x = xe ) = 0.
dx
• Un équilibre est dit stable si le système revient à sa position d’équi-
libre lorsqu’on l’en écarte.
d2 Ep
• Une position d’équilibre xe est stable si (xe ) > 0.
dx 2
• Ces conditions sont valables pour tout paramètre repérant une po-
sition que ce soit une abscisse le long d’un axe ou un angle.
Exemple :
O
θ
→
− −
→
T u θ
m
→
− −
→
P u r
415
Chapitre 13 Energie mécanique
Etudier les petits mouvements au Soit une particule de masse m soumise à une force conservative asso-
voisinage d’une position d’équilibre. ciée à l’énergie potentielle Ep.
→
− −−−→ →
−
• La force s’écrit sous la forme f = −gr ad Ep ou encore f = f − u→ x x
dEp
avec f x = − si le potentiel ne dépend que d’un paramètre de
dx
position x.
• Soit x0 une position d’équilibre stable.
On a donc un minimum de Ep en x0 soit :
dEp d2 Ep
(x = x0 ) = 0 et (x = x0 ) > 0
dx dx 2
• Un développement limité à l’ordre 2 au voisinage de x0 donne :
dEp (x − x0 )2 d2 Ep
Ep(x) = Ep(x0 ) + (x − x0 ) + +...
dx x=x 0 2 dx 2 x=x 0
k
ü + u =0
m
autrement dit l’équation différentielle d’un oscillateur harmo-
nique.
�→ Exercice 13.21, 13.23.
416
Energie mécanique Chapitre 13
Conservative ou pas ?
13.4
→
−
Soit la force définie dans un plan par F = αy − u→ −→
x + 2αx u y en coordonnées carté-
siennes. On veut calculer le travail WAB de cette force lors d’un déplacement d’un
point A de coordonnées x A = 0 et y A = 0 à un point B de coordonnées xB = 1 et
y B = 1.
a) On considère les deux trajets modélisés par y(x) = x et y(x) = x 2 .
Calculer WAB suivant chacun de ces trajets en fonction de α. La force est-elle
conservative ?
417
Chapitre 13 Energie mécanique
y y
B B
1 1
A A
0 x 0 x
1 1
−
e→
− r
e→
z
r
θ
−
e→
θ θ
→
−
P
418
Energie mécanique Chapitre 13
→
−
f
M
→
−
a) Dans un premier temps, on exerce une force f d’intensité constante f = 510 N
pour élever la masse d’une hauteur h = 2,0 m. Le fil d’attache est inextensible et
la poulie de masse négligeable, ce qui permet à la tension du fil s’exerçant sur la
→
− →−
masse d’avoir pour intensité celle de la force f . Calculer le travail de la force f
au cours de l’opération.
b) En déduire la vitesse acquise par la masse.
c) La masse est ensuite soulevée à vitesse constante pendant 10 s. Quel est le travail
→
−
de la force f nécessaire ?
d) On réduit l’intensité de la force exercée en lui donnant une norme constante telle
que la charge s’arrête sur une distance de 0,5 m. On maintient alors la charge
immobile. Déterminer la norme de la force que doit exercer l’opérateur au cours
de chacune de ces deux étapes.
→
−
e) Quel est le travail de la force f nécessaire pour l’ensemble de ces deux étapes ?
f ) A quelle hauteur a-t-on soulevé la charge ?
g) Comparer le travail effectué par le poids de la charge au travail effectué par la
personne chargée de soulever la masse. Conclure.
419
Chapitre 13 Energie mécanique
Flipper
13.10
Le lanceur d’un flipper est constitué d’un ressort de raideur k = 360 N.m−1 et de
longueur à vide ℓ0 = 20 cm. Ce ressort est fixé à une extrémité d’une gouttière dans
laquelle coulissent sans frottement le ressort et la bille du flipper. La gouttière de
lancement est placée le long d’un plan incliné d’un angle α = 20◦ par rapport à l’ho-
rizontale. On donne l’accélération de pesanteur g = 9,8 m.s−2 .
x
→
−
g
y k,ℓ0 m
α
θ
−
v→
A
α
A O C
420
Energie mécanique Chapitre 13
z
→
−
g R
−
e→
θ
R θ
−
e→
z r
x
A B
L
421
Chapitre 13 Energie mécanique
L x A
→
−
g
y
h
α
O
→
−
Le cycliste, en plus de son poids P , subit une force de frottement solide de roule-
→
−
ment de norme � T � = T obéissant aux lois d’Amontons-Coulomb et s’opposant à
son mouvement. On note f = 8,0.10−3 le coefficient de frottement roulement. On
→
− →
− →
−
rappelle que � T � = f � N � où N est la réaction normale au support.
→
− −
→
On notera F = Fe x la force motrice qu’il déploie en pédalant pour faire monter le
vélo dans la direction Ox. Le cycliste, allant à la vitesse →
−
v = v−
e→
x avec v > 0, subit éga-
−−→
lement une force de frottement fluide de l’air modélisable par la force f air = −λv 2 −
e→.
x
On donne λ = 0,21 N.m−2 .s2 . Le cycliste monte la côte à vitesse constante.
a) Démontrer que α = 2,9◦ . Quelle serait l’indication d’un panneau routier concer-
nant la pente en pourcentage de cette côte ?
b) Représenter sur un schéma les cinq forces auxquelles est soumis le cycliste et les
projeter dans le repère cartésien Ox y. En déduire la valeur de N puis celle de T en
fonction de f , m, g et α. En appliquant le principe fondamental de la dynamique,
exprimer la valeur de la force F motrice en fonction des données du problème
et faire l’application numérique si le cycliste monte la côte à vitesse constante
v 1 = 15 km.h−1 .
422
Energie mécanique Chapitre 13
x
y
M
h
α
O
L
423
Chapitre 13 Energie mécanique
ln(h)
-4,61 -3,91 -3,22 -2,81 -2,53 - 2,30 -2,12
xe
ln -2,19 -2,39 -2,56 -2,63 -2,73 -2,76 -2,81
x0
ln(h)
-2
-2,5
-3
-3,5
-4
-4,5
xe
-5 ln
-3 -2,8 -2,6 -2,4 -2,2 -2 x0
424
Energie mécanique Chapitre 13
O
x
→
− −
g u→
θ
θ
−
u→
r
425
Chapitre 13 Energie mécanique
a) On lâche la masse m d’un angle θ0 > 0 sans vitesse initiale. Etablir l’équation du
mouvement de la première phase du mouvement.
b) En supposant que l’amplitude des oscillations est faible, on peut écrire sin θ ≈ θ.
En déduire qu’on a alors un oscillateur qu’on qualifiera.
c) Déterminer la durée t1 de cette phase du mouvement en fonction de L et g .
d) Quelle est la vitesse angulaire de la masse à cet instant noté t1 ?
e) En déduire sa vitesse linéaire au même instant en fonction de L, g et θ0 .
f ) Le fait que le fil s’enroule autour du clou ne s’accompagne d’aucun transfert éner-
gétique. En déduire la vitesse de la masse puis la vitesse angulaire juste après le
début de l’enroulement à t1 .
g) Etablir l’équation du mouvement de la deuxième phase du mouvement.
h) La résoudre. On pourra prendre une nouvelle origine des temps au début de cette
phase pour simplifier les calculs.
En déduire l’angle extrémal θ2 atteint en fonction de θ0 .
i) Donner la durée nécessaire pour atteindre cet angle θ2 .
j) Décrire la suite du mouvement.
k) Donner sa période.
x(cm)
A
E
6.0
5.5
5.0
4.5
F
4.0
3.5
3.0
2.5
K
2.0
1.5
1.0
0.5
B D t(s)
0.5 1.0 1.5 2.0 2.5 3.0 3.5 4.0 4.5 5.0 5.5
−0.5
−1.0
−1.5
−2.0
−2.5
−3.0
−3.5
−4.0
−4.5
−5.0
−5.5
−6.0
426
Energie mécanique Chapitre 13
x(t)
d) On appelle décrément logarithmique la quantité δ = ln .
x(t + T)
x(t)
Etablir que nδ = ln .
x(t + nT)
π
e) Montrer que pour Q ≫ 1, on a δ ≈ .
Q
f ) Déterminer graphiquement T et δ en se servant des points E et K pour lesquels
tE = 0,50 s, xE = 5,0 cm et tK = 5,3 s, xK = 1,0 cm. En déduire Q, τ et une estima-
tion du temps avant le retour à l’équilibre ainsi que les valeurs de k et α sachant
que m = 0,20 kg.
g) On se place toujours dans le cas Q ≫ 1 et on considère l’énergie mécanique per-
due sur une pseudo-période (entre t et t +T) : ∆Em = Em(t +T) −Em(t). En utili-
Em(t)
sant le développement limité e u ≈ 1 + u si u ≪ 1, établir la relation Q = 2π .
|∆Em|
En déduire une autre signification physique de Q.
h) En s’aidant du graphe, estimer ∆Em sur la première pseudo-période T et en dé-
duire une seconde valeur de Q. Conclure.
427
Chapitre 13 Energie mécanique
z z z z
h h
A
A A
H
A
l0
O O
Situation 1 Situation 2
428
Energie mécanique Chapitre 13
l 2 (t)
→
− L
g
m
l 1 (t)
429
Chapitre 13 Energie mécanique
Ep(J)
r (m)
430
Energie mécanique Chapitre 13
431
Chapitre 13 Energie mécanique
Du mal à démarrer ?
13.1 13.7
a) Appliquer le théorème de l’énergie cinétique à la masse m . b) Utiliser la méthode de résolution de l’équation différentielle
b) La verticale correspond à θ = 0. d’un oscillateur harmonique.
dx
m c) Expliciter la vitesse par dérivation ẋ = puis expliciter
dt
13.2 x(0) = x 0 et ẋ(0) = 0 pour déterminer les constantes d’inté-
gration.
a) Exprimer l’énergie mécanique en remarquant que les forces qui 1 2 1
s’exercent à savoir le poids et la force de rappel sont conser- d) Expliciter Ec = k ẋ et Ep = kx 2 à partir des expressions
2 2
vatives tandis que la réaction du support perpendiculaire au précédentes.
déplacement ne travaille pas.
e) Calculer Em = Ec + Ep et utiliser cos2 α + sin2 α = 1 pour toute
b) En explicitant les valeurs de l’énergie mécanique lorsque le res- valeur de α.
sort est comprimé et lorsque l’altitude maximale est atteinte,
en déduire l’expression de la raideur du ressort. 13.8
432
Energie mécanique Chapitre 13
b) Ecrire la conservation de l’énergie mécanique sur cette portion d) Remarquer qu’il s’agit de l’équation différentielle d’un oscilla-
de circuit. teur harmonique.
c) Ecrire la conservation de l’énergie mécanique en utilisant le La résoudre en tenant compte des conditions initiales.
fait que z = R − Rcos θ. e) Attention la vitesse linéaire est homogène au rapport d’une
d) Utiliser le principe fondamental de la dynamique en coordon- longueur par un temps tandis que la vitesse angulaire s’ex-
nées cylindriques sur un cercle et l’expression précédente de prime en rad.s−1 .
v. f) La continuité s’applique à la vitesse linéaire !
e) Pour que le point arrive en un endroit, il faut que sa vitesse j) Attention : la période est la somme de deux demi-périodes
soit définie et que la réaction du support soit positive sinon il différentes !
a décollé.
13.17
13.13 b) Passer par l’équation caractéristique associée. Les parties
a) Une pente de 2,0 % signifie qu’on s’élève de 2,0 m verticale- réelle et imaginaire des solutions complexes de cette équation
ment pour un déplacement horizontal de 100 m. du second degré permettent de trouver l’expression de x(t ).
b) L’accélération est nulle puisque le mouvement est rectiligne Dans le cas où Q ≫ 1, on a Ω ≈ ω0 .
uniforme. c) Pour l’interprétation de Q, on peut estimer le temps avant
c) Utiliser la définition de la puissance d’une force. le retour à l’équilibre à 3τ. Le nombre d’oscillations s’obtient
alors en comptant le nombre de périodes durant 3τ.
d) Exprimer l’énergie potentielle de pesanteur en fonction de l’al- x(t )
titude puis relier cette dernière à x par le biais de la trigono- d) Utiliser le fait que ln par exemple est égal à
x(t + 2T
métrie. x(t ) x(t + T)
ln puis la formule ln ab = ln a + ln b .
e) Toutes les forces étant constantes, les travaux se calculent x(T + T x(t + 2T
facilement en écrivant leur définition intégrale. e) Réinjecter l’expression obtenue pour x(t ) en utilisant le fait
f) Rappeler le lien entre puissance et énergie dans le cas où la que cos θ est périodique de période 2π.
puissance est constante. g) Calculer l’énergie cinétique et simplifier l’expression dans le
cas où Q ≫ 1 : il doit rester un terme en sinus.
13.14 L’énergie potentielle élastique n’a qu’un terme en cosinus.
L’énergie mécanique s’en déduit. Utiliser la relation sin2 θ +
b) Projeter les forces sur l’axe Ox à l’équilibre. Si l’angle α est cos2 θ = 1 pour effectuer des simplifications.
petit, le sinus se confond avec la tangente. Une fois Em(t ) obtenue, former le rapport demandé et utiliser
dEp la formule donnée pour simplifier le résultat.
d) Utiliser la relation F = − pour exprimer Ep en fonction de
dx h) Le calcul de ∆Em se fait bien graphiquement entre deux ex-
F grâce à une intégrale.
trema puisque l’énergie cinétique est alors nulle.
g) La période d’oscillation
d’un ressort de raideur k est donnée
m
par la relation T = 2π . 13.18
k
a) On utilise le fait que h = Kθt ot avec θt ot , l’angle dont a tourné
le toboggan.
13.15
b) L’énergie potentielle de pesanteur est négative ici car Oz est
a) Le mouvement est circulaire, la composante radiale de l’accé- un axe descendant.
lération et de la vitesse prennent une forme simple.
c) Exprimer la norme de la vitesse en coordonnées cylindriques
b) L’énergie mécanique se conserve. Attention à l’expression de en fonction de ż 2 en utilisant la relation liant z et θ. Déri-
l’altitude négative en fonction de l et θ intervenant dans l’éner- ver ensuite l’énergie mécanique par rapport au temps pour en
gie potentielle. déduire z̈ .
e) Le mouvement est oscillatoire si la tension du fil s’annule après d) Intégrer deux fois l’équation différentielle précédente au préa-
que le pendule a rebroussé chemin donc pour un angle plus lable.
important que celui où la vitesse s’annule. Le mouvement est
révolutif si ni la vitesse ni la tension ne s’annulent jamais.
13.19
a) Il faut calculer les valeurs des énergies potentielles des deux
13.16
forces qui s’exercent durant la chute puisque l’énergie ciné-
a) Projeter le principe fondamental de la dynamique appliqué à tique est nulle dans l’état initial et final.
la masse sur la direction orthoradiale. b) Ecrire la conservation de l’énergie mécanique et utiliser le fait
b) Pour les petites oscillations, approximer l’angle et son sinus. que Fmax = ka .
c) La durée entre l’amplitude maximale et le passage par la ver- c) L’allongement relatif est le rapport de a sur l 0 .
ticale correspond à un quart de la période. d) Comparer les facteurs de chute.
433
Chapitre 13 Energie mécanique
13.20 13.22
434
Energie mécanique Chapitre 13
�C � �
potentielle correspond à l’énergie potentielle de la force →
− →
−
et WOC = f .dx −
u→ −→
x + f .dy u y soit en explicitant
de rappel du ressort et l’énergie potentielle de pesanteur O �C
1 � �
qu’on peut écrire Ep = kx 2 + mg z avec x = l − l 0 (l étant les produits scalaires WOC = x ydx + 3x 2 − y 2 dy
2 O
la longueur du ressort) et z l’altitude en choisissant comme �C � �
y2
� �
y0 2 y0
origine de l’énergie potentielle de pesanteur la position où soit WOC = x + 3x − 02 x 2
2
dx et fina-
O x0 x0 x0
le ressort est comprimé. Par ailleurs, l’énergie cinétique � �
1 �x y 0 y2
s’exprime par Ec = mv 2 . lement WOC = 0 0 + 3 − 02 x 2 dx soit :
2 x0 x
Quand l’altitude est maximale, l’énergie mécanique vaut 0
435
Chapitre 13 Energie mécanique
� � � �
∂K(y) ∂K(y, z)
= αx, ce qui n’est pas possible car K(y) ne dé- donc = 0. Ainsi K(y, z) ne dépend pas de y
∂y x ∂y x,z
pend pas de x donc sa dérivée non plus. On ne peut trouver soit K(y, z) = K(z). En effet, K(y, z) correspond à une déri-
d’énergie potentielle et la force est bien non conservative. vée partielle par rapport à y nulle et ne peut dépendre de
y mais elle peut toujours dépendre de z qui reste fixée lors
13.5 de la dérivation par rapport à y. On a donc :
436
Energie mécanique Chapitre 13
437
Chapitre 13 Energie mécanique
e) L’énergie mécanique Em = Ec + Ep admet alors pour ex- g) Le travail du poids vaut W = − h + h ′ + d mg = 5,7 kJ. Au
1 1 total, le travail à fournir est
pression Em = kx02 cos2 (ω0 t) + sin2 (ω0 t) = kx02 en
2 2
utilisant le fait que cos2 (ω0 t) + sin2 (ω0 t) = 1. On obtient W = W + W ′ + W1 = 1000 + 4500 + 230
donc une expression indépendante du temps t, ce qui jus-
soit 5,7 kJ.
tifie que l’énergie mécanique est constante au cours du
mouvement. 13.9
13.8 On étudie le système formé par l’enfant et la luge dans le ré-
férentiel terrestre considéré comme galiléen. Les forces aux-
→− →
−
a) La tension du fil T qui s’exerce sur la masse m est verticale quelles est soumis le système sont le poids P , la réaction nor-
→
− →−
et orientée vers le haut et a pour norme celle de f . Le fil male N du sol ainsi que pour la question 2 la force de frotte-
→−
étant inextensible et de masse négligeable, le travail de la ment solide T .
→
− →
− →− →
−
force f correspond à celui de la force T soit W( f ) = W( T ). y
La force étant de norme constante et colinéaire au déplace-
→
− −→
ment vertical, son travail s’écrit W = T .AB = f h soit numé-
riquement 1,0 kJ. Il est positif donc la force est motrice, ce O →
−
N
qui est logique. →
− →
−
g
T
b) On se place dans le référentiel terrestre et on s’intéresse à
→− →
− h
la masse m qui est soumise à son poids P = m g et à la α →
−
→
− P α
tension du fil T , celle-ci étant égale en norme à la force
appliquée par l’opérateur. En appliquant le théorème de x
l’énergie cinétique, on obtient
→
− →
− a) On applique le théorème de l’énergie cinétique à savoir
∆Ec = W( P ) + W( T ) = −mg h + f h 1
∆Ec = i Wi où Ec = mv 2 est l’énergie cinétique et Wi
1 2
La vitesse initiale étant nulle, on a mv 2 = f h − mg h ou le travail de la force indicé par i . En négligeant les frotte-
2 →
− → − 1 →
− →
−
2h f − mg
ments soit T = 0 , on obtient mv 2 − 0 = W( P ) + W( N ).
2
v= = 0,89 m.s−1 . Le travail du poids est
m
c) La masse étant soulevé à vitesse constante, il n’y a pas de f f π
→
− − −−→
→
variation d’énergie cinétique et le théorème de l’énergie ci- W( P ) = m g .dOM = mg cos + α dx = mg d sin α
→
− →
− i i 2
nétique s’écrit ∆Ec = W( P )+W( T ) = 0 donc le travail cher-
→
− →
− On peut noter que le travail du poids, ici moteur, est fina-
ché est W ′ = W( T ) = −W( P ) = mg h ′ avec h ′ = v ∆tdonc
lement égal au produit mg h en notant h = d sin α la varia-
W ′ = mg v ∆t = 4,5 kJ.
tion d’altitude du système. Quant au travail de la réaction
d) On applique à nouveau le théorème de l’énergie cinétique →
−
normale, il vaut W( N) = 0, la force étant perpendiculaire
1 mv 2 au mouvement
soit ∆Ec = 0 − mv 2 = f 1 d − mg h donc f 1 = mg − et ne travaillant donc pas. On en déduit la
2 2d vitesse v = 2g d sin α = 31,3 m.s −1 = 113 km.h −1 .
soit numériquement 460 N pour la première étape.
b) On procède de même en tenant compte maintenant de la
Lors de la deuxième étape, la masse est en équilibre donc
force de frottement et de son travail. Pour cela, on doit dé-
la force exercée par l’opérateur compense son poids soit
terminer la norme de cette force. On utilise le principe fon-
f 2 = mg = 500 N.
d→
−v − →
→ − → −
e) Il n’y a pas de déplacement au cours de la deuxième étape damental de la dynamique m = m g + N + T qu’on pro-
dt
donc les forces ne travaillent pas. Il suffit de calculer la va- jette suivant l’axe Oy où ÿ = 0 puisque la luge évolue à y
leur du travail au cours de la première étape soit W1 = f 1 d constante. On obtient 0 = −mg cos α + N soit N = mg cos α
en notant d = 0,50 m le déplacement donc W1 = 230 J. donc T = f N = f mg cos α. On note que la norme de cette
f ) Au début, on a soulevé la charge d’une hauteur h = 2,0 m. force est constante, colinéaire et opposée au déplacement
→
−
Ensuite le déplacement de la masse s’effectue à vitesse donc son travail résistant s’écrit W( T ) = −Td en notant
constante v = 0,89 m.s−1 durant 10 s, ce qui donne une d la distance parcourue. En reportant l’ensemble dans le
hauteur h ′ = v ∆t = 8,9 m. Enfin le mouvement cesse après théorème de l’énergie cinétique, on obtient
que la masse a parcouru d = 0,50 m. On a donc au total 1
soulevé la masse d’une hauteur h + h ′ + d = 11,4 m. mv 2 − 0 = mg d sin α − f mg d cos α
2
438
Energie mécanique Chapitre 13
439
Chapitre 13 Energie mécanique
même base de projection cylindrique donne selon − e→r : Le principe fondamental de la dynamique pour le mobile
2
−mRθ̇ = N−mg cos θ pour un mouvement circulaire pour →
− → − → − ẍ 0 −T 0
s’écrit m →
−
a = P + T + N soit m = + + .
lequel r = R est constant. Or →−v = Rθ̇−
e→θ pour un mouve- z̈ −mg 0 N
v2 Comme l’altitude z est constante entre A et B, on a z̈ = 0,
ment circulaire d’où N = mg cos θ − m . ce qui conduit à N = mg et T = f N = f mg .
R
e) Sur la portion entre le point B et le sommet S, l’angle θ Le théorème de l’énergie −−−−→cinétique
entre A et B s’écrit
passe de la valeur −α à la valeur 0 donc cos θ augmente. ∆Ec A→B = Σi WA→B Fext ,i soit en explicitant les forces
De plus, le chariot perd de la vitesse puisqu’il gagne en →
− →
− →
− →
− →
−
∆Ec A→B = WA→B ( P ) + WA→B ( N ) + WA→B ( T ). Or P et N
altitude. Ainsi la vitesse v diminue au cours de la mon- −
→
n’ont de composantes non nulles que selon e z et sont donc
tée et le terme −v 2 augmente. L’expression de la réaction
perpendiculaires à la vitesse → −v =− e→x donc leur puissance
N obtenue à la question précédente permet d’en déduire →
−
que la norme N de la réaction augmente quand le cha- est nulle puisque la puissance d’une force F est définie par
→
− →− →−
riot passe de B à S. Le chariot décolle quand la réaction P ( F ) = F . v . Le travail de ces deux forces est donc égale-
s’annule soit pour N = 0. Si cela ne se produit pas en B 1 2 − 1 mv 2 = W →
−
ment nul. On aboutit donc à mv B A A→B ( T )
pour θ = −α, la condition ne sera jamais vérifiée sur la 2 2 B
→
− →
− →
− →
− −−→
portion BS où la norme de la réaction augmente. Le cha- avec T = −T − e→x . Le travail de T : WA→B ( T ) = T .dOM
riot ne A
décolle pas en B où θ = −α tant que N > 0 soit si
x B
→
−
v B < g Rcos α. Avec
l’expression de la question a, on en s’écrit WA→B ( T ) = −T dx = −T (xB − x A ) et finalement
xA
déduit v A < v 1 = 3g Rcos α. →
−
WA→B ( T ) = −f mg L. En reportant dans le théorème de
f ) Si le palet arrive au sommet S, la conservation de l’éner- 1
1 2 − 1 mv 2 = −f mg L
gie mécanique s’écrit Em = mv A 2 = 1 mv 2 + mg R soit l’énergie cinétique, on en déduit mv B 0
S 2 2
2 2 2
v S2 = v A
2 − 2g R. soit v B = v 0 − 2f g L.
Cette vitesse existe si v S2 > 0 soit v A > v 2 = 2g R. En uti- b) Sur la piste circulaire sans frottement, seules les forces
→
− →
− →
−
lisant la condition de non-décollage, le jeu fonctionne si P et N s’exercent. Le poids P est une force conservative
v 2 < v A < v 1 . Cela implique v 2 < v 1 ou 2g R < 3g Rcos α soit liée à l’énergie potentielle de pesanteur Ep = mg z + K en
2 prenant l’axe Oz vertical orienté vers le haut et en notant
une condition moins évidente sur l’angle qui est cos α >
3 K une constante qui sera définie à partir de l’origine de
2 →
−
donc α < Ar ccos = 48◦ . l’énergie potentielle. La réaction normale N = −N− e→
r est
3 →− −
→
perpendiculaire à la vitesse v = v e θ et ne travaille donc
g) En appliquant la conservation de l’énergie mécanique pas.
entre le point A et le point de décollage D dont l’altitude
1 2 = 1 mv 2 + mg Rcos θ .
est zD = Rcos θd , on obtient mv A D d
2 2
2
Or la condition de décollage donne v D = g Rcos θd , ce qui
v2
conduit à cos θd = A .
3g R
13.12 →
−
N −
e→
θ
→
− θ
a) La masse m est soumise à son poids P , à la force de frotte-
→
−
ment solide ou réaction tangentielle du support T et à la
→
−
réaction normale du support N. θ
−
e→
r
→
−
z L P
→
−
En notant F ext ,nc,i les forces extérieures non conser-
→
−
N vatives, le théorème de l’énergie mécanique s’écrit
→
− →
−
T x ∆Em A→B = Σi WA→B ( F ext ,nc,i ) = 0 ici. Ainsi l’éner-
1
gie mécanique Em = Ec + Ep = mv 2 + mg z + K est
2
A B constante. En écrivant l’égalité de l’énergie mécanique
→
−
P aux points B et C soit Em(B) = Em(C), on en déduit
440
Energie mécanique Chapitre 13
1 2 + mg z + K = 1 mv 2 + mg z + K ou 1 mv 2 = mg h
mv B B C f ) On veut maintenant v F = 0 avec F le point correspondant
2 2 C 2 B
� à θ = 180◦ . Comme cos 180◦ = −1, en reprenant l’expres-
donc v B1 = 2g h = 6,00 m.s−1 .
sion de la vitesse obtenue précédmment,
� on en déduit
c) On a z = BH = BO − HO = R − Rcos θ soit : vB2 + 2g R(−1 − 1) = 0 donc v = 4g R. Si on reporte cette
B3
expression dans celle de N pour le même angle, on trouve
4g R
NF = −3mg −2mg +m = −mg < 0. La réaction du sup-
R
port est négative, ce qui est impossible. Cela signifie que la
bille a décollé avant d’arriver en F.
g) Pour que le mobile arrive en F correspondant à θ = 180◦ ,
il faut qu’en F, N > 0. Pour θ = 180◦ , on a cos θ = −1 et
O R
v2 �
N = −3mg −2mg + m B > 0 soit v B > 5g R = v B4 . Le mo-
R
bile arrive alors en�F avec une vitesse non
� nulle égale au
R θ minimum à v F4 = 5g R + 2g R(−1 − 1) = g R.
H
z 13.13
B
h
a) On a sin α = = 0,050 soit α = 2,9◦ . Pour calculer la
L
En choisissant l’origine de l’énergie potentielle de pesan- pente,
� il faut la longueur parcourue selon l’horizontale
teur en B, l’énergie mécanique d’un point quelconque soit L2 − h 2 ≈ L = 1000 m. Si on s’élève verticalement
1 de 50 m pour deux points distants de 1000 m horizonta-
s’écrit Em = mv 2 +mg R(1 − cos θ). Comme l’énergie mé-
2 lement, c’est que la pente est d’environ 5 %.
canique est constante, on peut égaler cette expression avec
b) On représente les différentes forces qui s’exercent sur le
celle de l’énergie mécanique en B autrement dit :
schéma suivant :
1 1
mv 2 + mg R(1 − cos θ) = mv B
2
y
2 2
� x
donc v = 2 + 2g R(cos θ − 1).
vB →
−
N
d) Le principe fondamental de la dynamique s’écrit main- −−→
→
− → − f air →
−
tenant m →
−
a = P + N soit en coordonnées cylindriques →
− F
2 T
v � � � � →
−
− mg cos θ −N P α
m R = + . En projetant dans la di- α
dv −mg sin θ 0
dt
v2
rection radiale, on a donc N = mg cos θ + m . En utili-
R On se place dans le référentiel terrestre supposé galiléen.
sant l’expression �de v établie précédemment,
� on obtient
2
vB Le principe fondamental de la dynamique appliqué au sys-
N = mg cos θ + m + 2g (cos θ − 1) d’où : tème "cycliste" s’écrit :
R
→
− →− → − −−→ → −
2
vB m→
−
a = N + P + T + f air + F
N = 3mg cos θ − 2mg + m
R
soit en projection sur Oy : m ÿ = N − mg cos α. On en dé-
e) On souhaite v E = 0 avec E le point correspondant à θ = 60◦ . duit N = mg cos α puisque y est une constante, ce qui im-
1
Comme cos 60◦ = , en reprenant l’expression de la vitesse plique ÿ = 0. Par les lois du frottement solide, on a donc
2 � � T = f N = f mg cos α. Puisque v = ẋ = v 1 constante, on a
obtenue précédemment, on a v B 2 + 2g R 1 − 1 = 0 donc
ẍ = 0 et la projection sur Ox s’écrit :
� 2
v B2 = g R. Si on reporte cette expression dans celle de N,
1 gR mg m ẍ = 0 = F − λv 12 − T − mg sin α
on trouve NE = 3mg − 2mg + m = > 0. La réac-
2 R 2
tion du support est positive donc la masse arrive bien en soit F = λv 12 + f mg cos α + mg sin α = 55 N puisque la vi-
E. tesse vaut v 1 = 4,2 m.s−1 .
441
Chapitre 13 Energie mécanique
→
− →
− −
c) La puissance d’une force s’écrit P( F ) = F .→
v soit ici x
→
− −
→
Pmont ee = F .v 1 = Fv 1 = 0,23 kW. On a immédiatement
Pmont ee →
−
Pc ycl o = = 1,0 kW. N
0,23
→
−
F
d) Si on prend un axe Oz ascendant, on a Ep = mg z soit − mag net i que
→
P α
Ep = mg x sin α. On en déduit l’énergie mécanique du cy-
1 α
cliste Em = mv 2 + mg x sin α. Puisque v = v 1 constante,
2
on a la relation ∆Em = Em(A) −Em(O) = mg L sin α entre O
où x = 0 et A où x = L. b) Sur l’axe dirigé par − e→x , la projection des forces donne
n 1
L L x0 k n
→
− →
− −−→ mg sin(α) = k soit xe = x0 .
e) On a W( T ) = T .dOM = −Tdx = −TL soit en ex- xe mg sin α
0 0 h
→
− Comme sinα ≈ α ≈ tan α = , on trouve la position d’équi-
plicitant l’expression de la tension W( T ) = −f mg L cos α. L
→
− →
− →
− →
− 1
Puisque P( N ) = N . v = 0, on a W( N) = 0. kL n
L L libre cherchée xe = x0 .
−−→ −−→ −−→ mg h
Enfin W( f air ) = f air .dOM = −λv 12 dx = −λv 12 L. c) En prenant le logarithme de
0 0 laprécédente relation, on ar-
kL xe
rive à ln h = ln − n ln .
f ) L’application du théorème de l’énergie mécanique donne mg x0
entre O et A, le poids étant la seule force a priori conser- Une régression
linéaire conduit à n = 4,06 ≈ 4 et on trouve
−−→ →− →
− −−→ →
− kL
vative : ∆Em = W(Fnc ) = W( T ) + W( N) + W( f air ) + W( F ). alors ln = −13,55 soit k = 2,01.10−6 N.
→
− →
− −−→ mg
On en déduit W( F ) = ∆Em − W( T ) − W( f air ) ou encore
→
− 2 d) On calcule l’énergie potentielle (à une constante près)
W( F ) = mg L sin α+ f mg L cos α+λv 1 L et numériquement dEp
→
− dont dérive la force électromagnétique F = − :
W( F ) = 44,6 + 7,1 + 3,7 = 55 kJ. L’énergie réellement dé- dx
→−
W( F )
pensée par le cycliste est Ec ycl o = = 0,24 MJ. Le x0 n
η Ep = − k dx = −kx0n x −n dx
x
temps de montée pour un mouvement rectiligne uniforme
L x −n+1 xn 1
est donné par t1 = = 240 s. On sait qu’une énergie est soit Ep = −kx0n = −k 0 à une constante
v1 −n + 1 1 − n x n−1
une puissance multipliée par un temps, on retrouve la va- d’intégration près.
Ec ycl o
leur précédente Pc ycl o = = 1,0 kW. L’énergie potentielle totale est la somme de l’énergie po-
t1 tentielle qu’on vient de calculer et de l’énergie potentielle
h
240 de pesanteur Ep ′ = mg z = mg x sin α = mg x soit
g) Une énergie de 240 kJ correspond donc à = 57 kcal L
4,18
100 h xn 1
soit une consommation de
400
57 = 14 g de sucre ou en- Ep = mg x −k 0
100 L 1 − n x n−1
core une masse de graisse brûlée de 57 = 6,3 g.
900 ou encore en utilisant la relation obtenue à la deuxième
mg h kx n xn 1
question sur : Ep = n0 x − k 0 .
L xe 1 − n x n−1
e) On utilise le développement de Taylor à l’ordre 2 donné
13.14 pour développer Ep(x) au voisinagede la position
d’équi-
1 d2 Ep
libre : Ep(x ≈ xe ) = Ep(x = xe ) + (x − xe )2
2 dx 2
x=x e
→
−
a) Trois forces s’exercent sur l’aimant : le poids P (vertical 1 2 d2 Ep
→
− soit Ep(x ≈ xe ) = C + K (x − xe ) avec K = et
descendant), la réaction du support N normale au plan 2 dx 2 x=x e
incliné (ascendante perpendiculaire à − e→x ) (puisqu’il n’y a d2 Ep kx0n n
→
− C une constante. Etant donné que = , on en
pas de frottement) et la force électromagnétique F selon dx 2 x n+1
l’axe Ox. A l’équilibre, la somme des forces est nulle soit kx0n n
→
− → − → − → − déduit K = n+1 .
F + P +N = 0. xe
442
Energie mécanique Chapitre 13
f ) L’énergie potentielle dérivant d’une force de rappel élas- mécanique est donc constante et s’écrit Em = Ec + Ep soit
1 1 1
tique d’un ressort s’écrit Ep = k (l − l 0 )2 + C où C est une Em = mv 2 − mg l cos θ = mv 02 − mg l en tenant compte
2 2 2
constante. On identifie alors K comme la constante de rai- et v (0) = v 0 . On aboutit
des conditions initiales θ(0) = 0
deur équivalente. alors à la relation demandée v = v 02 + 2g l (cos θ − 1).
K c) En réinjectant cette valeur dans l’expression de la tension
g) La pulsation du ressort équivalent est ω = avec K pro-
m v 2 + 2g l (cos θ − 1)
1
portionnel à n+1 . Comme xe est proportionnel à h − n , K
1 T, on obtient T = mg cos θ + m 0 autre-
l
xe mv 02
1 n+1
ment dit T = 3mg cos θ − 2mg + .
est proportionnel à n+1
= h n soit ω proportionnel à l
h− n d) La vitesse s’annule si v 02 + 2g l (cos θ − 1) = 0 soit pour une
n+1 2π n+1
h 2n . Comme T = , T est proportionnelle à h − 2n . v2
ω
Pour mesurer n, on peut donc mesurer T pour différentes valeur θv telle que cos θv = 1 − 0 . La tension du fil s’an-
2g l
hauteurs h puis tracer ln T en fonction de ln h : on obtien- mv 02 2 v
2
n +1 nule pour 3mg cos θ−2mg + = 0 soit cos θt = − 0 .
dra une droite de pente − . l 3 3l g
2n
e) Le mouvement est oscillatoire si la tension du fil s’annule
13.15 après que le pendule a rebroussé chemin soit pour un
angle plus important que celui où la vitesse s’annule, on
a) Dans le référentiel d’étude supposé galiléen, on applique a θv < θt . Attention, le cosinus est décroissant pour des
le principe fondamental de la dynamique à la masse m sou- v2 2 v2
→
− →
−
mise à son poids P et à la tension du fil T soit angles aigus donc cos θv > cos θt ou 1 − 0 > − 0 ou
2g l 3 3l g
→
− →
− encore v 0 < 2l g .
m→
−
a =P+T
Si on a la relation contraire, la tension du fil s’annule avant
la vitesse et le fil peut se détendre pour peu que la tension
En projetant cette relation sur la direction de −
u→
r pour un
2 s’annule. Pour que la tension ne s’annule jamais, il faut que
mouvement circulaire, on obtient −ml θ̇ = mg cos θ − T. 2
2 v
La vitesse d’un mouvement circulaire est orthoradiale de cos θt = − 0 n’admette pas de solution, ce qui arrive si
module v = l θ̇. On en déduit la relation 3 3l g
cos θt > 1 ou cos θt < −1. La première inégalité conduit à
v 2 v2 v 02 < −l g , ce qui est impossible à réaliser. La seconde inéga-
T = mg cos θ + ml = mg cos θ + m
l l lité donne v 0 > 5l g et dans ce cas, la tension ainsi que la
vitesse ne s’annulent jamais, on a un mouvement révolutif
y ininterrompu. Sinon le fil se détend et le mouvement est
interrompu car les équations précédentes supposent que
l soit constante, ce qui n’est plus le cas et les équations ne
x sont plus valables.
l cos θ →
−
T 13.16
θ −
u→
θ
a) On considère comme système la masse m dont on étu-
die le mouvement dans le référentiel terrestre considéré
−
u→ comme galiléen.
r
→
− θ La masse est soumise à son poids et à la tension du fil dont
P
les expressions sont respectivement
→
−
b) Le poids est une force conservative : l’énergie potentielle m g = mg cos θ−
u→ −
→
r − mg sin θuθ
associée est Ep = mg y = −mg l cos θ ici puisque y < 0. La
→
−
tension du fil est constamment perpendiculaire à la vitesse et T = −T −
u→
r du fil.
→
−
puisque T = −T − u→ →
− −
→ −
→
r et v = v uθ = l θ̇uθ donc la puissance de Le principe fondamental de la dynamique s’écrit :
→
− →
− →
− → −
la force T qui s’écrit P ( T ) = T . v = 0. Il en est de même − →
→ −
→
− m→
−
a =mg + T
pour son travail soit W( T ) = 0. On applique le théorème
de l’énergie mécanique, la seule force a priori non conser- On projette dans la direction orthoradiale soit sur −
→. On se
u θ
→
− →
− →
−
vative étant T d’où ∆Em = W( F nc ) = W( T ) = 0. L’énergie rappelle que l’expression de l’accélération en coordonnées
443
Chapitre 13 Energie mécanique
→ →
polaires est →
− ur + 2r˙θ̇ + r θ̈ −
a = r¨ − r θ̇2 − uθ soit ici pour un f ) Du fait de l’absence de transfert d’énergie, l’énergie ciné-
mouvement circulaire pour lequel on a r = L et r˙ = r¨ = 0 : tique est conservée entre l’instant juste avant le passage
→
−
a = −Lθ̇2 −
u→ −→
r + Lθ̈uθ . par la verticale et l’instant juste après ce passage autre-
On obtient mLθ̈ = −mg sin θ autrement dit : ment dit l’énergie cinétique est continue au passage par la
verticale puisque la position et donc l’énergie potentielle
g sont les mêmes. En effet, la conservation de l’énergie mé-
θ̈ + sin θ = 0
L canique se traduit par le fait que Ec +Ep est une constante.
Or l’énergie potentielle concerne uniquement la pesanteur
et ne dépend que de l’altitude qui est la même juste avant
O et juste après le passage par la verticale. On en déduit que
l’énergie potentielle est conservée, ce qui implique égale-
ment la conservation de l’énergie cinétique et de la vitesse
O′
L linéaire avec la valeur v (t1 ) = − g Lθ0 .
→
− En revanche, la vitesse angulaire change puisque la lon-
θ T 2L
− gueur du fil passe de L à .
u→
θ 3
− +
On note t1 et t1 les instants respectivement juste avant
θ
− −
→ → et juste après le passage par la verticale. La traduction de
m g ur
la conservation de la vitesse linéaire v (t1− ) = v (t1+ ) donne
2L 2L +
b) Si on considère des petites oscillations, on peut utiliser Lθ̇(t1− ) = θ̇(t1+ ) soit − g Lθ0 = θ̇(t1 ) dont on déduit :
3 3
l’approximation des petits angles pour θ soit sin θ ≈ θ.
g 3 g
On en déduit l’équation différentielle θ̈ + θ = 0 de la θ̇(t1− ) = − θ0
L 2 L
forme θ̈+ω20 θ qui est celle d’un oscillateur harmonique. La
g) Dans la seconde phase, le mouvement est du même type :
g
pulsation ω0 s’obtient par identification ω0 = . la seule différence concerne la longueur du fil. Il suffit donc
L 2L
c) L’angle θ décroît de θ0 à 0. Après être passé par la verticale, de remplacer L par pour obtenir l’équation différen-
3
et en l’absence de clou, le pendule continuerait et remon- 3g
tielle du mouvement soit θ̈ + sinθ = 0.
terait jusqu’à un angle θ0 en valeur absolue de l’autre côté 2L
de la verticale. Il repasserait ensuite à la verticale avant de Dans le cas des petites oscillations, on peut écrire sinθ ≈ θ
revenir à sa position initiale. La durée de la première phase et en déduire la version suivante de l’équation différen-
T 2π 3g
est égale à un quart de période soit t1 = avec T = et tielle θ̈ + θ = 0.
4 ω 2L
0
g π
π L h) En prenant comme nouvelle origine des temps l’instant t1 ,
ω0 = donc t1 = = . on résout l’équation différentielle avec les conditions ini-
L 2ω0 2 g
3 g
d) La résolution de l’équation différentielle d’un oscillateur tiales θ(0) = 0 et θ̇(0) = − θ0 .
2 L
harmonique conduit à l’expression de la solution sous la
3g ′ 3g ′
forme θ = A cos ω0 t + Bsin ω0 t avec deux constantes A et La solution s’écrit θ = A cos t + Bsin t .
2L 2L
B à déterminer à partir des conditions initiales. Comme
On en déduit
l’expression suivante pour la vitesse angu-
θ̇ = −Aω0 sinω0 t + Bω0 cos ω0 t, on a donc θ(0) = θ0 = A et
3g 3g ′ 3g ′
θ̇(0) = Bω0= 0 car v (0) = Lθ̇(0) = 0. On obtient finalement laire θ̇ = −A sin t + Bcos t .
g 2L 2L 2L
θ = θ0 cos t. Les conditions initiales conduisent à θ(0) = A =0 ainsi qu’à
L
3g 3 g 3
g g θ̇(0) = B =− θ0 d’où A = 0 et B = − θ0 . Fina-
On en déduit la vitesse angulaire θ̇ = −θ0 sin t soit 2L 2
L 2
L L 3 3g ′
g π lement on a θ = − θ0 sin t . En prenant le premier
à t = t1 : θ̇(t1 ) = −θ0 puisque sinω0 t1 = sin = 1. 2 2L
L 2 extremum du sinus dans le temps, on obtient la valeur de
e) La vitesse linéaire correspond au module du vecteur vi- l’amplitude extrémale lorsque le sinus vaut 1 et l’ampli-
tesse qui se résume ici à la valeur absolue de la compo- 3
sante orthoradiale puisque la longueur du fil L est fixe soit tude extrémale est donc θ2 = − θ0 .
2
v = Lθ̇. i) Le temps nécessaire pour atteindre l’angle extrémal est
A l’instant t = t1 , on a donc v (t1 ) = − g Lθ0 . égal à un quart de la nouvelle période pour les mêmes rai-
444
Energie mécanique Chapitre 13
teq
sons que celles développées à la question
3. On a donc donc que Q ≈ soit le nombre d’oscillations avant le
T
π 3g L retour à l’équilibre. Evidemment les approximations faites
t2 = avec ω1 = soit t2 = π .
2ω1 2L 6g font qu’on obtient seulement un bon ordre de grandeur et
j) La masse revient en θ = 0 en une durée t2 puis remonte seulement dans le cas où Q ≫ 1 (condition peu restrictive
en θ0 en une durée t1 car l’énergie mécanique se conserve en pratique).
(on a négligé les frottements ici !) et on observe ensuite des d) Pour obtenir la relation demandée, on utilise la propriété
oscillations entre θ0 et θ2 .
x(t) x(t) x(t + T) x(t + (n − 1)T)
k) La période des oscillations s’écrit donc : ln = ln ...
x(t + nT) x(t + T) x(t + 2T) x(t + nT)
soit
L 2
T = 2(t1 + t2 ) = π 1+ x(t) x(t) x(t + T) x(t + (n − 1)T)
g 3 ln = ln +ln +...+ln
x(t + nT) x(t + T) x(t + 2T) x(t + nT)
x(t)
13.17 d’où ln = nδ.
x(t + nT)
→
− t
a) Le mobile est soumis à quatre forces : son poids P qu’on xm e − τ cos Ωt + ϕ
−
→ e) On a δ = ln .
écrit −mg e z en prenant un axe Oz vertical ascendant, la t+T
→
− xm e − τ cos Ωt + ΩT + ϕ
réaction du support N = N− e→
z , la force de rappel du res- Comme cos θ est périodique de période 2π et que ΩT = 2π,
→
− −
→
sort F r appel = −k (l − l 0 ) e x et la force de frottement fluide T T Tω0
→
− on obtient δ = ln e τ = = en faisant le rapport de-
f = −αẋ − e→
x . Le principe fondamental de la dynamique τ 2Q
→
− →
− → − → − mandé et en utilisant l’expression de x(t).
s’écrit alors m → −
a = F r appel + f + P + N , ce qui donne en 2π 2π π
projection selon l’axe Ox selon lequel s’effectue le mouve- Si Q ≫ 1, T = ≈ et on obtient la relation δ = .
Ω ω0 Q
ment m ẍ = −kx − αẋ avec x = l − l 0 . tK − tE
α k k f ) Entre E et K, il y a neuf périodes donc T = = 0,53 s.
On en déduit ẍ + ẋ + x = 0. En introduisant ω0 = 9
�m m m Pour calculer le décrément logarithmique, on utilise le fait
m km x(t)
et Q = ω0 = , on réécrit l’équation sous la forme que ln = 9δ. Ici on a 9δ = ln 5,0 soit δ = 0,18.
α α x(t + 9T)
ω0 π 2π
ẍ + ẋ + ω20 x = 0. On en déduit les valeurs Q = ≈ 17, ω0 = ≈ 12 rad.s−1 ,
Q δ T
ω0 2Q 4Q2 m
b) L’équation caractéristique est r 2 + r + ω20 r = 0 dont le τ= ≈ 2,8 s, k = mω20 = = 27 N.m−1 ainsi que
Q ω0 τ2
ω2 1 α=
mω0
≈ 0,14 kg.s−1 . Avec le critère précédent, l’équi-
discriminant s’écrit ∆ = 02 −4ω20 = ω20 − 4 . Le graphe Q
Q Q2
libre est atteint au bout d’environ 9 s.
correspond à un régime pseudo-périodique pour lequel
∆ < 0. Les solutions de l’équation caractéristique sont de g) On calcule l’énergie mécanique Em comme somme de
�
ω0 −∆ ω0 1 l’énergie cinétique Ec et de l’énergie potentielle élastique
la forme r = − ±j =− ± j ω0 1 − . On 1 1
2Q 2 2Q 4Q2 Ep soit Em = m ẋ 2 + kx 2 . Avec l’expression simplifiée
2 2
peut mettre partie réelle et partie imaginaire sous la forme t
de x(t) = xm e − τ cos ω0 t + ϕ , on en déduit
1 2Q 1
r = ± j Ω avec τ = et Ω = ω0 1 − . La solution de t 1
τ ω0 4Q2 ẋ = xm e − τ − cos ω0 t + ϕ − ω0 sin ω0 t + ϕ
t τ
l’équation différentielle s’écrit x(t) = xm e − τ cos Ωt + ϕ .
2Q 1 ω0 t
Si Q ≫ 1, on trouve τ = , le temps caractéristique Comme = ≪ ω0 , on a ẋ ≈ −xm ω0 e − τ sin ω0 t + ϕ .
ω0 τ 2Q
d’amortissement de l’exponentielle et Ω ≈ ω0 la pseudo- 1 2 ω2 e − 2t
On a Ec = mxm τ sin2 ω0 t + ϕ et en explicitant
2 0
pulsation du mouvement.
1 2 − 2t
c) On atteint l’équilibre lorsque l’amplitude atteint 5 % de la ω0 : Ec = kxm e τ sin2 ω0 t + ϕ . De même pour l’éner-
2
valeur initiale au bout d’environ teq ≈ 3τ car e −3 ≈ 0,050. 1 2 − 2t
gie potentielle, on a Ep = kxm e τ cos2 ω0 t + ϕ d’où
6Q 6 2
En prenant ce critère, on a teq = = QT ≈ QT avec en utilisant la relation sin2 θ + cos2 θ = 1 :
ω0 2π
2π 2π 1 2 − 2t
T = = la pseudo-période du mouvement. On a Em(t) = kx e τ
Ω ω0 2 m
445
Chapitre 13 Energie mécanique
446
Energie mécanique Chapitre 13
ES
En injectant la valeur de k = , on trouve la formule de- c) La pulsation ω des oscillations autour de la position d’équi-
l0 1 d2 Ep 2k
4ESh 2h libre stable est donnée par ω2 = 2
(z = zeq ) =
mandée Fmax = mg 1 + 1 + en posant f = le m dz m
mg l 0 l0 2k
soit ω = . On en déduit la période des oscillations
facteur de chute donc : m
2π m
2h ES ES T= = 2π .
Fmax = mg 1 + 1 + 2 = mg 1 + 1 + 2f ω0 2k
l 0 mg mg
d) L’énergie mécanique Em = Ec + Ep s’écrit sous la forme
1
c) On en déduit les valeurs d’une part de Fmax = 3,5 kN et Em = m ż 2 + Ep puisque la vitesse est v = ż. Pour trouver
Fmax Fmax l 0 2
d’autre part de a = = = 2,5 m soit un allon- l’équation différentielle du mouvement, il faut dériver l’ex-
k ES pression de l’énergie mécanique par rapport au temps et
a
gement relatif ∆l = = 17%. l’annuler puisque l’énergie mécanique est une constante
l0
d) Il n’y a donc pas de danger puisque Fmax < 12 kN. Malgré du mouvement. On obtient
son côté plus spectaculaire, mieux vaut une chute de 2,0 m
dEm
avec l 0 = 15 m soit un facteur de chute f = 0,30 qu’une = m z̈ ż + mg ż + k (z − l 0 ) ż + k (L − z − l 0 ) (−ż) = 0
dt
chute de 1,0 m avec l 0 = 3,0 m soit un facteur de chute
f = 0,70 car le facteur de chute augmentant, la force de ce qui conduit finalement au principe fondamental de la
choc sur le bassin sera plus importante. dynamique projeté selon l’axe Oz soit
13.20
m z̈ = −mg − k (z − l 0 ) + k (L − z − l 0 ) = 0
a) On se place dans le référentiel terrestre considéré comme
galiléen. Le système constitué de la masse n’est soumis 2k k
et à l’équation du mouvement z̈ + z = −g + L. On re-
qu’à son poids et aux forces de rappel des ressorts : toutes m m
ces forces sont conservatives, ce qui se traduit par l’exis- 2k
trouve un oscillateur harmonique de pulsation ω0 =
tence d’une énergie potentielle qui leur est associée. Le m
→
− et la valeur de l’altitude de la position d’équilibre zeq en
théorème de l’énergie mécanique ∆Em = W( F nc ) = 0
conduit à une valeur constante de l’énergie mécanique Em annulant la dérivée seconde dans l’équation précédente.
→
−
puisqu’il n’y a aucune force non conservative F nc .
L’énergie potentielle de pesanteur s’écrit Ep = mg z à une 13.21
constante près puisque l’axe Oz des altitudes est choisi
a) On détermine les positions d’équilibre en annulant la dé-
ascendant. L’énergie potentielle élastique d’un ressort est
1 rivée de l’énergie potentielle par rapport à x soit en résol-
Ep = k (l − l 0 )2 où l est la longueur du ressort. L’énergie dEp 2a 3b
2 vant (x = xeq ) = 2ax −3 − 3bx −4 = 3 − 4 = 0 soit
potentielle totale s’écrit à une constante près dx x x
2a 3b 3b
1 1 = 4 dont on déduit xeq = .
Ep = mg z + k (l 1 − l 0 )2 + k (l 2 − l 0 )2 3
xeq xeq 2a
2 2
La stabilité s’étudie grâce au signe de la dérivée seconde de
1 1
soit Ep = mg z + k (z − l 0 )2 + k (L − z − l 0 )2 à une l’énergie potentielle.
2 2
constante près. d2 Ep 6a 12b
Or = −6ax −4 + 12bx −5 = − 4 + 5 soit
b) Sachant que le système n’évolue que selon l’axe Oz, il n’est dx 2 4 5 x x
soumis qu’à des forces conservatives et la position d’équi- d2 Ep 2a 2a 32 a 5
(xeq ) = −6a + 12b = > 0. La posi-
libre s’obtient en cherchant l’extremum de l’énergie poten- dx 2 3b 3b 81 b 4
tion d’équilibre xeq est donc stable.
tielle. Cela revient à annuler la dérivée de Ep par rapport à
z soit b) On peut le vérifier graphiquement sur le graphe de l’éner-
dEp gie potentielle puisque Ep(x) présente un minimum en
= mg + k (z − l 0 ) − k (L − z − l 0 ) = mg + 2kz − kL = 0 xeq . Ici en prenant un exemple numérique (a = 8 et b = 2),
dz
3b a b
L mg on a xeq = ≈ 0,38 pour lequel Ep(xeq ) = − 2 + 3
On en déduit zeq = − . 2a xeq xeq
2 2k 2 3
La stabilité s’étudie à partir du signe de la dérivée seconde 3a 3a 4 a3
soit Ep(xeq ) = −a +b =− ≈ −19, ce qui
d2 Ep 2b 2b 27 b 2
(z = zeq ) = 2k > 0 donc la position est stable. est cohérent avec le graphe.
dz 2
447
Chapitre 13 Energie mécanique
→
−
c) La pulsation des
petites oscillations
autour de l’équilibre en déduit que la force qui en découle F = F− e→
r est attrac-
2
1 d Ep 32 a 5 tive puisqu’elle tend à rapprocher les deux atomes, le vec-
est donc ω0 = 2
(xeq ) = . teur −
e→r étant orienté de l’atome de chlore (fixe) vers celui
m dx 81 mb 4
d’hydrogène (mobile) : l’atome d’hydrogène se rapproche
d) De manière générale, on peut linéariser une équation dif- donc de celui de chlore. Puisque la force coulombienne
férentielle autour de la position d’équilibre d’une autre fa- q1 q2 B
çon en se ramenant à un développement limité après avoir s’écrit sous la forme F = = − 2 , on en déduit la
ε 4πε0 r 2 r
posé x(t) = xeq + ε(t) avec ε(t) ≪ xeq soit ≪ 1. q1 q2 (δe)2
xeq constante B = − = = 1,6.10−29 dans les unités
→
− − −−→ 4πε0 4πε0
On obtient l’expression de la force par F = −gr adEp soit du système international.
→− dEp − A
ici F = − e→ −
→
x = F(x)e x puisque l’énergie potentielle Ep Le terme en 9 qui est un terme répulsif puisque l’énergie
dx r
ne dépend que de x. 9A
dEp potentielle associée s’écrit 10 > 0, c’est une force qui tend
On en déduit F(x) = − = −2ax −3 + 3bx −4 . r
dx à éloigner les atomes. On peut par exemple penser qu’il
→− s’agit en partie de la répulsion des nuages électroniques
Le principe fondamental de la dynamique s’écrit m → −
a =F
puisqu’il n’y a aucune force non conservative donc aucune chargés de même signe.
autre force extérieure que celle dérivant d’une énergie po- b) On a un mouvement conservatif, l’énergie mécanique Em
tentielle. La projection sur la direction de l’axe Ox donne est constante. Par ailleurs, le mouvement est unidimen-
m ẍ = F(x) = −2ax −3 + 3bx −4 . 1
sionnel selon r . On en déduit Em = Ec+Ep = m r˙2 +Ep(r )
2
A l’équilibre, l’accélération est nulle, ce qui conduit à 1
l’équation 0 = −2axeq −3 + 3bx −4 dont la résolution donne soit Em −Ep(r ) = m r˙2 ≥ 0. Les mouvements permis sont
eq 2
3b donc ceux pour lesquels Em ≥ Ep(r ). Sur le graphe de
d’une autre façon la position d’équilibre xeq = .
2a l’énergie potentielle Ep(r ), une valeur de Em correspon-
En posant x(t) = xeq + ε(t) avec ε(t) ≪ xeq , l’équation dant à des conditions initiales données est donc représen-
−3 −4
devient mε̈ = −2a xeq + ε + 3b xeq + ε qu’on peut tée par une droite horizontale. Au vu de l’allure de Ep(r ),
−3 −4 on est confronté à deux situations possibles :
−3 1 + ε −4 1 + ε
aussi écrire mε̈ = −2axeq +3bxeq . • soit Em < 0 et on a une trajectoire liée (à savoir bornée)
xeq xeq
seulement possible entre deux valeurs r 2 et r 3 , ce qui
Avec (1 + ε)α ≈ 1 + αε, on fait un développement limité à
correspond aux valeurs de r tels que Em ≥ Ep(r ),
l’ordre 1 et on obtient :
• soit Em ≥ 0 et on a une trajectoire de diffusion non bor-
née possible pour des valeurs supérieures à r 1 .
−3 ε −4 ε
mε̈ = −2axeq 1−3 + 3bxeq 1−4
xeq xeq Ep(r )
−3 +6ax −3 ε −4 −12bx −4 ε .
ou encore mε̈ = −2axeq eq +3bxeq eq
xeq xeq
−3 −4
Avec la condition d’équilibre −2axeq +3bxeq = 0, on en dé- Em >0
4 5
−4 ε − 12bx −5 ε = 6a 2a
duit mε̈ = 6axeq ε − 12b
2a
ε ou
r2 r3
eq r
3b 3b r1
32 a 5 32 a 5
encore mε̈ = − 4
ε. Finalement on a ε̈+ ε = 0 de Em <0
81 b 81 mb 4
2
la forme ε̈ + ω0 ε = 0. On reconnaît l’équation d’un oscilla-
32 a 5
teur harmonique de pulsation ω0 = mais limité
81 mb 4 c) La distance r e correspondant à l’équilibre s’exprime en cal-
au seul voisinage de l’équilibre (à cause du développement dEp
limité valable seulement dans ce cas). culant l’extremum de l’énergie potentielle soit =0
dr
1
B 9A 9A 9A 8
13.22 donc 2 − 10 = 0 ou encore r e8 = d’où r e = et
r r B B
numériquement r e = 1,3.10 −10 m. On retrouve bien une
dEp
a) A l’énergie potentielle Ep(r ) correspond la force F = − valeur cohérente avec la lecture graphique de r pour le mi-
dr nimum de Ep. La position d’équilibre est stable puisqu’il
B B
soit F = − 2 < 0 pour le terme en − puisque B > 0. On s’agit d’un minimum de l’énergie potentielle.
r r
448
Energie mécanique Chapitre 13
d) Si la molécule est dans son état d’équilibre lié, il faut lui Les trajectoires du portrait de phase s’enroulent autour des
fournir |Ep(r e )| = 1,1.10−19 J = 0,69 eV pour que Em ≥ 0 positions d’équilibre stables situées sur l’axe des abscisses.
et obtenir une trajectoire de diffusion. Ces valeurs sont On retrouve ici r e = 1,2.10−10 m et une position stable. Les
obtenues par le calcul, ce qui est cohérent avec la valeur oscillations autour de l’équilibre sont harmoniques si le
|Ep(r e )| = 1,4.10−19 J = 0,88 eV lue sur le graphe. L’éner- portrait de phase est une ellipse, ce qui est vrai pour de pe-
gie de dissociation est plus élevée mais l’ordre de gran- tites élongations inférieures à 0,10.10−10 m mais ne l’est
deur reste bon. Il est évident que le modèle simple em- plus si l’amplitude des oscillations augmente.
ployé (avec une énergie potentielle à deux termes) ne peut La courbe fermée la plus allongée évolue jusqu’à environ
dépeindre parfaitement des phénomènes bien plus com- r = 1,1.10−9 m, valeur pour laquelle on a v = r˙ = 0 donc
plexes régis notamment par la mécanique quantique. Em = Ec + Ep = Ep. En traçant sur le graphe de Ep(r ) la
e) Si on effectue un développement de Taylor à l’ordre 2 de droite horizontale Em constante coupant Ep(r ) pour la va-
l’énergie potentielle Ep(r ) autour de la position d’équilibre leur r = 1,1.10−9 m, on lit Em ≈ −2,0.10−20 J.
avec r − r e ≪ 1, on a :
13.23
dEp 1 2
2 d Ep
Ep(r ) = Ep(r e ) + (r − r e ) + (r − r e )
dr r e 2 dr 2 re
a) Le montage décrit est représenté ci-dessous.
dEp
Comme r e est la position d’équilibre, = 0, ce qui
dr r e
1 d2 Ep R
implique Ep(r ) = Ep(r e ) + (r − r e )2 . d= x 2 +l 2
2 dr 2 re
l
L’énergie mécanique du système près de l’équilibre
s’écrit
1 2 1 2 d2 Ep x
Em = Ec +Ep = m r˙ +Ep(r e )+ (r − r e ) . Cette
2 2 dr 2 re O x M
énergie étant constante dans le temps, on la dérive et on
trouve l’équation du mouvement d’un oscillateur harmo-
nique de pulsation ω0 donnée par la même formule
dEm d2 Ep b) i) Pour l < l 0 , le ressort est comprimé et a tendance à
= m r˙r¨ + 0 + (r − r e ) r˙ = 0
dt dr 2 r éloigner le point M de R, on aura donc deux positions
e
d’équilibre stable correspondant à une longueur du
soit ressort égale à la longueur à vide. On en déduit l’exis-
1 d2 Ep 1 d2 Ep tence de deux positions d’équilibre stables qui sont
r¨ + r= re
m dr 2 m dr 2 symétriques par rapport à O. D’autre part, O est éga-
re r e
lement une position d’équilibre puisqu’il n’y a alors
ou r¨ + ω2 r = const ante . pas de forces le long de l’axe Ox. Cette position est
La pulsation ω des oscillations autour de la position d’équi- instable car la longueur du ressort est inférieure à la
1 d2 Ep longueur à vide donc dès que M est écarté de O, le res-
libre stable est donc donnée par ω2 = (r = r e ). Sa- sort tend à reprendre sa longueur à vide et M s’éloigne
m dr 2
2
d Ep 2B 90A donc de sa position d’équilibre qui se trouve être in-
chant que = − 3 + 11 , on en déduit après réin- stable.
dr 2 r r
d2 Ep ii) Pour l > l 0 , le ressort reste toujours allongé : il a tou-
jection de r e que (r = r e ) ≈ 58 dans les unités du
dr 2 jours tendance à ramener M vers R en O. Ce point est
système international et ω ≈ 1,9.1014 rad.s−1 soit une fré- donc une position d’équilibre stable.
ω
quence f = = 3,0.1013 Hz. Ceci correspond à une lon- c) Le travail élémentaire de la force de rappel du ressort
2π →
− −−→
c
gueur d’onde dans le vide λ = = 10 µm qui appartient au s’écrit δW = F .dOM = −dEp avec l’expression de la force
f
→
− −
−→
RM −−→
rayonnement infra-rouge. F = −k x2 + l 2 − l0 et dOM = dx −
u→
x . On a donc
RM
f ) Les trajectoires correspondant à des états liés sont les
courbes fermées, chacune décrite pour une énergie méca- x
δW = −k x2 + l 2 − l0 dx
nique différente donc des conditions initiales différentes. x +l2
2
449
Chapitre 13 Energie mécanique
� �
soit δW = −k x − �
xl 0
dx dont la primitive donne d2 Ep l0l 2
g) Pour la dérivée seconde, on a = k 1 − �
�3 .
x2 + l 2 dx 2 x2 + l 2 2
1 �
au signe près Ep = kx 2 + kl 0 x 2 + l 2 + C où C est d2 Ep
�
l0
�
2 La valeur pour x = 0 est (x = 0) = k 1 − . Cette va-
une constante qu’on détermine en choisissant l’origine de dx 2 l
l’énergie potentielle telle que Ep(0) = 0. Finalement on a leur est positive pour l > l 0 et négative sinon ; on en déduit
1 � � �
Ep = kx 2 + kl 0 l − x 2 + l 2 . que la position d’équilibre correspondante est donc stable
2 si l > l 0 et instable sinon.
d) L’énergie potentielle du ressort s’écrit
Quant aux deux autres�positions � d’équilibre xe , on obtient
1 1 d2 Ep � 2 2 l2
Ep = k (∆l )2 + C = k (d − l 0 )2 + C (± l 0 − l ) = k 1 − 2 > 0 pour l < l 0 c’est-à-dire
2 2 dx 2 l0
en notant�C une constante. On explicite la longueur du res- quand la position d’équilibre existe. Cette position d’équi-
sort d = x 2 + l 2 et on détermine la constante C avec la libre est donc stable si elle existe.
condition Ep(0) = 0, on retrouve le même résultat. h) Le diagramme demandé est le suivant :
e) On détermine les positions d’équilibre en cherchant les
dEp � � xe
valeurs de x qui vérifient x = xeq = 0. Elles seront instable
dx
d2 Ep � � stable
stables si x = xeq > 0 et instables sinon.
dx 2
Ep Ep
l0 l
x x
stable instable
f ) Le calcul de la dérivée
� première� de l’énergie potentielle On observe une allure de fourche en l = l 0 , ce qui explique
dEp l0 le nom donné à ce type de bifurcation.
donne = kx 1 − � . On obtient trois posi-
dx x2 + l 2 � i) On a une brisure de symétrie puisqu’on passe de trois po-
tions d’équilibre : xe = 0, xe = ± l 02 − l 2 si l < l 0 et une sitions d’équilibre à une et que la position d’équilibre qui
seule xe = 0 pour l > l 0 . existe tout le temps change de stabilité.
450
C HAPITRE 14
Mouvement d’une particule chargée
dans un champ électrique et/ou ma-
gnétique
T hèm es abordés dans les exercices
⋄ Champs magnétique et électrique uniformes et stationnaires.
⋄ Force de Lorentz.
⋄ Bilan énergétique.
⋄ Modification d’une trajectoire.
⋄ Mouvement dans un champ électrique.
⋄ Mouvement circulaire dans un champ magnétique.
⋄ Accélérateurs de particules.
451
Chapitre 14 Mouvement d’une particule chargée dans un champ électrique et/ou magnétique
→
−
v
→
−
u
En coordonnées cylindriques, on a −
→∧−
u r
→=−
u θ
→ et −
u z
→∧−
u z
→=−
u r
→.
u θ
Définir la force de Lorentz. En connaître • La force de Lorentz qui s’exerce sur une particule chargée de charge
→
−
les ordres de grandeur. Comparer son q de vitesse →
−
v placée dans un champ électrique E et magnétique
intensité avec celle de la force →
− →
−
B est la somme de la force électrostatique q E et de la force magné-
gravitationnelle. →
−
tique q →
−
v ∧B :
→
− →
− →
−
f = q E + q→−
v ∧B
• Ordres de grandeur usuels du champ électrique en V.m−1 :
⋆ champ électrique présent naturellement à la surface de la Terre
causé par des différences de charges entre la base des nuages et
la Terre : 100 V.m−1 ,
⋆ champ électrique créé par un réfrigérateur : 100 V.m−1 ,
⋆ champs électriques couramment utilisés : 104 V.m−1 .
• Ordres de grandeur usuels du champ magnétique en T :
⋆ champ magnétique terrestre : 50 µT,
⋆ champ magnétique créé par un aimant : 100 mT,
452
Mouvement d’une particule chargée dans un champ électrique et/ou magnétique Chapitre 14
Exemples :
�→ Exercices 14.1, 14.2, 14.3, 14.4, 14.5, 14.6, 14.7, 14.8, 14.9.
Exprimer la puissance de la force de • La force magnétique est perpendiculaire à la vitesse par sa dé-
Lorentz. Etablir l’accélération d’une finition, elle ne travaille pas. L’énergie cinétique d’une particule
particule chargée par un champ chargée dans un champ magnétique est constante par application
électrique. Montrer le caractère du théorème de l’énergie cinétique, autrement dit le mouvement
uniforme du mouvement d’une d’une particule chargée dans un champ magnétique est uniforme.
particule chargée dans un champ Le champ magnétique n’agira que sur la direction de la vitesse en
magnétique. courbant la trajectoire par exemple.
• La puissance de la force de Lorentz s’écrit donc :
→
− − →
− − − −
→ →
− −
P = f .→
v = q E .→v +q → v ∧ B .→
− v = q E .→
v
453
Chapitre 14 Mouvement d’une particule chargée dans un champ électrique et/ou magnétique
Etablir le lien entre champ électrique et Une tension U entre deux plaques distantes de d crée un champ élec-
tension entre deux plaques. →
− →
− U
trique E uniforme de norme � E � = et dirigé des zones de plus
d
haut potentiel vers celles de plus bas potentiel autrement dit dans le
sens des potentiels décroissants.
Exemple :
VA V > VA
− B
→
E
−
→
O v0 x
e−
x =0 x =d
U = VB −VA > 0
Etudier le mouvement à accélération Dans un référentiel considéré comme galiléen, une particule M de
→
−
constante d’une particule chargée dans masse m et de charge q plongée dans un champ E uniforme et sta-
un champ électrostatique uniforme. tionnaire est soumise à la seule force électrostatique en négligeant le
→
−
poids. Le principe fondamental de la dynamique s’écrit m → −a = qE,
q→−
ce qui correspond à un mouvement à vecteur accélération → −
a = E
m
constant.
Le mouvement sera rectiligne uniformément accéléré ou parabo-
lique suivant les conditions initiales.
454
Mouvement d’une particule chargée dans un champ électrique et/ou magnétique Chapitre 14
Exemple :
→
−
Effectuer un bilan énergétique dans un Placée dans un champ électrique E = E− u→x uniforme, une particule
→
− →
−
champ électrostatique uniforme. de charge q et de vitesse v n’est soumise qu’à la force F = q E en
négligeant le poids. Le théorème de l’énergie cinétique s’écrit
B B
→
− →
− −−→
∆Ec A−→B = W( F ) = q E .dOM = qEdx = qE (xB − x A ) = qEd
A A
2qUAB
ou ∆Ec A−→B == qUAB . On en déduit v B2 = v A2 + .
m
Exemple :
→
−
Dans la situation étudiée précédemment avec E = −E− u→x ,
B
1 1 →− →
− −−→
on a donc mv B2 − mv A2 = W( F ) = q E .dOM soit
2 B 2 A
1 2 1 2
mv B − mv A = eEdx = eE (xB − x A ) = eEd = eU > 0.
2 2 A
2eU
Comme v A = 0, on en déduit v B = et on retrouve la
m
valeur déjà établie à partir du principe fondamental de la
dynamique.
→
−
Etudier le mouvement circulaire d’une • Placée dans un champ magnétique B , une particule de masse m et
→− →
−
particule chargée dans un champ de charge q n’est soumise qu’à la force magnétique F = q → −
v ∧ B
magnétique uniforme dans le cas où le en négligeant le poids. Cette force ne travaillant pas, la vitesse de la
vecteur initial est perpendiculaire au particule conserve sa norme mais pas sa direction donc le mouve-
champ magnétique. ment est uniforme.
455
Chapitre 14 Mouvement d’une particule chargée dans un champ électrique et/ou magnétique
→
−
Déterminer le rayon de la trajectoire • Si la vitesse initiale −
→
v 0 est perpendiculaire à B , la trajectoire de la
circulaire d’une particule chargée dans particule est un cercle de rayon R dans un plan contenant − →
v 0 et
→
−
un champ magnétique uniforme. perpendiculaire à B . Le mouvement est circulaire uniforme à la
vitesse v = v 0 , attention le vecteur vitesse n’est pas constant : il
tourne en étant tangent au cercle décrit par la trajectoire.
→−
• Le principe fondamental de la dynamique s’écrit m → −a = q→−
v ∧ B.
Sur un mouvement circulaire uniforme à la vitesse v 0 , l’accéléra-
v2 →
tion s’écrit →
−a =− 0− ur . De plus, comme → −
v est perpendiculaire à
R
→
− →
− π
B , on a � F � = |q|vB sin = |q|v 0 B. En prenant la norme du prin-
2
v2
cipe fondamental de la dynamique, on en déduit m 0 = |q|v 0 B soit
R
mv 0
un rayon de la trajectoire R = .
|q|B
Exemple :
−
→
v0
0
x
−
→
F0
→
−
F
→
−
B
R
−2R
456
Mouvement d’une particule chargée dans un champ électrique et/ou magnétique Chapitre 14
+ + + + + +
−
v→
0 d
d′
x
O - - - - - -
a) Sachant que le champ électrostatique créé par application d’une tension U
constante entre deux plaques planes distantes de d est uniforme, perpendiculaire
U
aux plaques et de norme E = , déterminer les caractéristiques du champ élec-
d
trostatique (norme et sens) pour U = 1000 V et d = 10 cm.
b) Un électron de masse m = 9,1.10−31 kg et de charge q = −e = −1,6.10−19 C pé-
nètre à une distance d ′ = 2,0 cm de la plaque négative avec une vitesse d’entrée
−
v→ 4 −1
0 parallèle aux plaques et de norme v 0 = 2,0.10 m.s . Justifier qu’on puisse
−2
négliger son poids. On donne g = 9,8 m.s l’accélération de pesanteur.
c) Déterminer la longueur ℓ que doivent avoir les plaques pour que l’électron at-
teigne la plaque positive. Expliciter les caractéristiques de la vitesse de l’électron
quand il arrive sur la plaque positive (norme et inclinaison par rapport à l’hori-
zontale).
457
Chapitre 14 Mouvement d’une particule chargée dans un champ électrique et/ou magnétique
a) Le canon à électrons permet d’accélérer les électrons produits d’une vitesse né-
gligeable à une vitesse v 0 à la sortie du canon en leur appliquant une tension
V = 600 V. Déterminer la vitesse v 0 des électrons à la sortie du canon. On négli-
gera le poids de l’électron. La mécanique classique est-elle encore valable ?
b) A la sortie du canon, les électrons pénètrent à vitesse v 0 entre deux plaques
planes entre lesquelles on applique une différence de potentiel U qui est celle pré-
levée en entrée de l’oscilloscope. Celle-ci va provoquer la déviation du faisceau
d’électrons, la mesure de cette déviation permettant de remonter à la tension U
appliquée. On suppose que le faisceau arrive à égale distance des deux plaques
avec une vitesse parallèle aux plaques. Les plaques sont de longueur ℓ = 25 mm
et distantes de d = 10 mm. On applique une différence de potentiel U = 2,0 V, ce
qui conduit à un champ électrostatique perpendiculaire aux plaques et de norme
U
E= .
d
y V+ =U
I
d
S α
− O
U >0 → − x
E v→
0
V− =0
ℓ D
Déterminer :
• les équations du mouvement de l’électron,
• l’ordonnée y s en S où se produit la sortie des plaques,
• sa vitesse transversale ẏ s en S.
c) On place un écran à une distance D = 10 cm de l’extrémité des plaques. Quelle
est la position y I du point d’impact de l’électron sur l’écran ? Montrer qu’elle est
bien proportionnelle à la tension U appliquée.
Filtre de vitesse
14.4
Dans une zone de l’espace, on applique simultanément un champ électrostatique
→
− →
−
uniforme E = −E− u→ −→
x et un champ magnétique B = Bu y qui lui est perpendiculaire.
On introduit un faisceau d’ions positifs de même charge mais de masses différentes
et ayant une vitesse −
v→ −→
0 perpendiculaire à u y .
− →
−
v→
0 E
z
→
−
B
458
Mouvement d’une particule chargée dans un champ électrique et/ou magnétique Chapitre 14
y
B
−
v→
0
z x
O
Le poids de la particule est négligé et elle n’est soumis qu’à la force magnétique.
a) Rappeler les expressions des vecteurs vitesse → −v et accélération →
−
a en coordonnées
cartésiennes dans les trois directions. Appliquer le principe fondamental de la
dynamique à la particule et en déduire, en explicitant les produits vectoriels, deux
équations couplées liant ẍ à ẏ et ÿ à ẋ.
b) On pose u(t) = ẋ(t) + i ẏ (t) avec i 2 = −1. En combinant les deux équation précé-
dentes, en déduire l’unique équation u̇ = −i ωc u. On exprimera ωc en fonction
de q, B et m.
c) En déduire l’expression de u(t) en utilisant les conditions initiales puis exprimer
ẋ(t) et ẏ(t).
v0 v0
d) Montrer qu’on aboutit à x(t) = (1 − cos ωc t) et y(t) = sin ωc t.
ωc ωc
e) L’équation d’un cercle de rayon R et de centre C de coordonnées xC = a et y C = b
2
s’écrit (x − a)2 + y − b = R2 . Démontrer rapidement la forme de cette équation
de la trajectoire d’un cercle en partant de la définition géométrique d’un point M
sur un cercle de centre C et rayon R.
f ) En combinant les équations obtenues pour x(t) et y(t), en déduire les coordon-
nées du centre C du cercle et l’expression littérale de son rayon R en fonction de
v 0 , q, B et m. Placer le centre C et tracer l’allure du cercle.
g) Montrer que le cercle est parcourue à vitesse constante v 0 et à vitesse angulaire
ωc .
h) Sans refaire tous les calculs, expliquer ce qui change pour une particule de charge
q = −|q| < 0.
459
Chapitre 14 Mouvement d’une particule chargée dans un champ électrique et/ou magnétique
Spectromètre de masse
14.7
Des ions positifs de vitesse initiale nulle, de charge q et de masse m issus d’une
chambre d’ionisation sont accélérés par une tension U = 4,0 kV appliquée entre la
sortie de la chambre d’ionisation et une cathode horizontale percée d’un trou O.
chambre d’ionisation
chambre d’accélération
U
O
→
−
B
a) Déterminer la vitesse v 0 avec laquelle les ions passent par le trou O en fonction
de U, q et m. Justifier le sens de la tension U sur le schéma.
b) Au-delà du point O, les ions pénètrent dans une zone où règne un champ ma-
→
−
gnétique B perpendiculaire à leur vitesse avec B = 0,70 T. Quelle est la trajectoire
des ions dans ce champ magnétique ? On donnera notamment le rayon R de la
trajectoire en fonction de m, q, B et v 0 puis en fonction de m, q, B et U.
c) En réalité, de la chambre d’ionisation sortent des isotopes 24 et 26 des ions Mg 2+
de masse respective m 1 = 24 u.m.a. et m 2 = 26 u.m.a. exprimées en unité de
masse atomique 1,0 u.m.a. = 1,66.10−27 kg. Calculer la distance d entre les points
d’impact des deux isotopes sur une plaque P parallèle au plan du trou O à la
même hauteur comme indiqué sur le schéma.
On rappelle la valeur de la charge élémentaire e = 1,6.10−19 C.
460
Mouvement d’une particule chargée dans un champ électrique et/ou magnétique Chapitre 14
y y
C →
−
B I
P
α
x
O −
v→ Q
0
D
L
461
Chapitre 14 Mouvement d’une particule chargée dans un champ électrique et/ou magnétique
C B
O z M1
x
M2
A0
A −
v→
1
dee 2 dee 1
y
u(t)
a) Le proton émis en A0 sans vitesse initiale est accéléré sur une distance d jusqu’en
A grâce à une tension de valeur absolue U0 . Déterminer la vitesse v 1 obtenue en
A en fonction U0 , e et m. Faire l’application numérique.
b) Montrer que le mouvement du proton dans un dee est uniforme. On admet que
ce mouvement est circulaire.
c) Représenter sur le schéma précédent les vecteurs vitesse et force de Lorentz aux
points M1 et M2 . En déduire les sens des vecteurs champ magnétique dans cha-
cun des dees.
d) Par application de la relation fondamentale de la dynamique, montrer que la tra-
v1
jectoire du proton dans le dee 1 est un cercle de rayon R1 = avec ωc , pulsation
ωc
cyclotron qu’on exprimera en fonction de e, B et m. Calculer la valeur de R1 .
e) Le proton arrive alors en B où il quitte la zone de champ magnétique et est de
nouveau accéléré sous une tension de valeur absolue U0 jusqu’en C où il a la
vitesse v 2 . Exprimer v 2 en fonction v 1 . Quel est le rayon R2 de la trajectoire dans
le second dee en fonction de R1 ?
f ) Montrer que la durée ∆t de parcours de la trajectoire dans un dee est indépen-
dante de la vitesse du proton et donner son expression en fonction de m, e et B.
→
−
g) Préciser la direction et le sens que doit avoir le champ électrique E entre les dees
quand le proton décrit A0 A, puis BC. Dans chaque cas, quel doit être le signe de la
tension u(t) (définie sur le schéma) pour que les protons soient toujours accélérés
quand ils passent entre les dees ?
h) Le schéma suivant fournit le graphe de la tension u(t) :
u(t)
On néglige la durée de passage entre chaque dee. Noter sur ce graphe le moment
où le proton passe de A0 à A puis lorsqu’il passe de B à C ainsi que la durée ∆t de
parcours de la trajectoire dans chacun des dees.
i) Donner la relation entre la période T de la tension u(t) et la durée ∆t. En déduire
l’expression et la valeur de la fréquence f de u(t) en fonction de m, e et B.
462
Mouvement d’une particule chargée dans un champ électrique et/ou magnétique Chapitre 14
Du mal à démarrer ?
14.1 d) Donner une primitive de ẋ et de ẏ en tenant compte des condi-
a) Pour orienter le champ, réfléchir au mouvement d’une charge tions initiales.
positive par rapport à la charge des plaques. e) Écrire qu’un point M sur un cercle de rayon R est tel que
b) Comparer la norme du poids et de la force électrique. CM2 = R2 .
c) Projeter le principe fondamental de la dynamique puis cher- f) En combinant les équations obtenues pour x(t ) et y (t ), en
cher quand la particule atteint la plaque en l’intégrant. déduire les coordonnées du centre C du cercle et l’expression
littérale de son rayon R en fonction de v 0 , q , B et m . Placer
le centre C et tracer l’allure du cercle.
14.2
g) Exprimer la norme de la vitesse en fonction de ẋ et ẏ et mon-
a) Comparer la norme du poids et de la force électrique. trer qu’elle est constante.
b) Projeter le principe fondamental de la dynamique sur la direc-
tion du champ électrique. 14.6
c) Chercher si l’abscisse de la particule peut s’annuler pour un a) Utiliser un raisonnement énergétique en exploitant le fait que
instant t > 0. la force magnétique est perpendiculaire à la vitesse.
b) Appliquer le principe fondamental de la dynamique en n’ou-
14.3 bliant pas le caractère uniforme du mouvement.
a) Appliquer le théorème de l’énergie cinétique à l’électron. c) Utiliser le fait que seul un champ électrique peut accélérer une
particule chargée.
b) Projeter le principe fondamental de la dynamique dans les
deux directions où s’effectue le mouvement.
14.7
c) Déterminer la déviation en sortie de la zone où règne le champ
électrique. a) Appliquer le théorème de l’énergie cinétique.
b) Reconnaître la situation où la vitesse et le champ magnétique
14.4 sont perpendiculaires, ce qui conduit à une trajectoire circu-
Faire un bilan des forces en négligeant le poids. Le mouvement laire.
sera rectiligne uniforme si la somme des forces appliquées au sys- c) Remarquer que l’écart correspond à la différence des diamètres
tème est nulle. de la trajectoire.
14.5
14.8
a) La particule n’est soumise ici qu’à la force magnétique.
a) Pour le mouvement circulaire, montrer qu’il est uniforme et
b) Expliciter u̇(t ) et utiliser que ẏ − i ẋ = −i ẋ + i ẏ . prendre la norme du principe fondamental de la dynamique.
c) Résoudre l’équation différentielle en utilisant u(0) = i v 0 puis Le sens de déviation s’obtient en calculant le sens de la force
identifier partie réelle et imaginaire. magnétique en O.
463
Chapitre 14 Mouvement d’une particule chargée dans un champ électrique et/ou magnétique
b) Montrer que α est aussi l’angle paramétrant le déplacement f) On connaît la vitesse (uniforme) dans un dee et la longueur
de l’électron sur l’arc de cercle. parcourue. En déduire ∆t .
c) Déterminer y P en fonction de R et α puis utiliser l’expression →
−
g) Si on accélère un proton, l’accélération et le champ E sont
de tan α pour exprimer y I − y P . →
−
colinéaires. E est toujours orienté dans le sens des potentiels
décroissants.
14.9
j) Appliquer le théorème de l’énergie cinétique en calculant le
a) Appliquer le théorème de l’énergie cinétique au proton. travail de la force électrostatique entre deux dees en fonction
b) Appliquer le théorème de la puissance cinétique. de U. Ce travail est le même quelle que soit la vitesse de la
→
− vn
c) Placer →−
v et f en considérant le sens et la courbure de la particule. On en déduit alors v n en fonction de n puis Rn =
ωc
→
−
trajectoire. Le vecteur B s’en déduit par la force de Lorentz. en fonction de n .
d) Pour un mouvement circulaire uniforme, écrire le principe fon- k) Déterminer n max en écrivant ρ = Rn puis en déduire les gran-
damental de la dynamique et en prendre la norme. deurs demandées.
464
Mouvement d’une particule chargée dans un champ électrique et/ou magnétique Chapitre 14
→− →
−
léen. Elle est soumise à son poids P = m g et à la force élec- principe fondamental de la dynamique appliqué à l’élec-
→
− →
− →
−
trique F = q E . On note que la charge d’une particule α est tron de charge q = −e s’écrit m → −a = q E = eE− u→y soit en pro-
q = 2e = 3,2.10−19 C. Les normes des deux forces sont res- eE eU
jection en coordonnées cartésiennes ẍ = 0, ÿ = =
pectivement P = 6,5.10−26 N et F = 3,2.10−16 N. Compte m md
tenu des valeurs numériques obtenues, on peut négliger le eU
et z̈ = 0. Par intégration, on a ẋ = v 0 , ẏ = t et ż = 0 puis
poids devant la force électrique. md
eU 2
b) L’application du principe fondamental de la dynamique x = v 0 t, y = t et z = 0. L’électron sort de la zone à
→
− 2md
donne m →−a = q E . La seule force qui s’exerce a la même di- ℓ
l’instant t s tel que v 0 t s = ℓ soit t s = . La trajectoire de
rection que la vitesse initiale, le mouvement aura lieu sui- v0
vant cette unique direction et sera rectiligne. l’électron a été déviée dans la direction Oy d’une distance
2
eU ℓ
y ys = = 56 µm.
2md v 0
eU ℓ
→
− Sa vitesse transversale est ẏ s = = 63.103 m.s−1 .
E x md v 0
−
v→ c) La déviation en sortie par rapport à la direction initiale des
0
électrons est définie par l’angle α tel que
eUℓ
Par projection suivant cette direction notée Ox selon la-
→ → − ẏ s md v 0 eUℓ
quelle on a donc −v→ − −→
0 = v 0 u x et E = −Eu x avec E > 0, on a tan α = = =
qE ẋ s v0 md v 02
m ẍ = −qE. L’accélération ẍ = − est constante, le mou-
m
vement est donc rectiligne uniformément accéléré.
c) Par intégration par rapport au temps avec une abscisse
initiale x(0) = 0 et une vitesse initiale ẋ(0) = v 0 , on ob-
q
tient ẋ = − Et + v 0 comme expression de la vitesse et →
− yI
m − E α ys
qE 2 V v→
0
x =− t + v 0 t comme expression de la position. La
2m d
particule revient à sa position initale si on trouve un ins-
qE 2
tant t > 0 solution de − t + v 0 t = 0. C’est le cas pour
2m
2mv 0 ℓ D
t1 = = 8,3.10−8 s. A cet instant, la vitesse de la parti-
qE
q
cule est ẋ = − Et1 + v 0 = −v 0 avec une vitesse de norme
m
v 0 mais de sens opposé, ce qu’on aurait aussi pu obtenir En dehors de la zone où règne le champ électrique imposé
intuitivement par conservation de l’énergie mécanique. par les plaques de déviation, l’électron n’est plus soumis à
aucune force et suit une trajectoire rectiligne uniforme. Sa
14.3 vitesse reste donc inclinée par rapport à la direction initiale
yI − y s
a) On considère le mouvement d’un électron dans le référen- du même angle α. Sur l’écran, on a donc tanα = .
D
tiel du laboratoire considéré comme galiléen. L’électron On en déduit la position du point d’impact sur l’écran
2
est soumis à la force électrique. L’application du théorème eUℓD eU ℓ eUℓD
1 y I = y s + D tanα = y s + = + soit
de l’énergie cinétique donne ∆Ec = mv 02 − 0 = q V. Par md v 02 2md v 0 md v 02
2
conséquent, eUℓ ℓ
en sortie du canon, les électrons ont une vi-
yi = D+ = 0,50 mm.
2 q V
md v 2 2
2eV 0
tesse v 0 = = = 1,4.107 m.s−1 . En pratique, on amplifie cette déviation pour la rendre vi-
m m
c sible sur l’écran. L’oscilloscope réalise bien la visualisation
Un traitement classique est ici envisageable car v < de la tension U puisque l’ordonnée du point d’impact est
10
avec c = 3,0.108 m.s−1 la vitesse de la lumière dans le vide. bien proportionnelle à la tension U.
On note qu’il n’y a cependant pas une marge très grande.
14.4
b) Le champ électrique appliqué du fait de la tension entre
U →
− On étudie le mouvement d’un ion dans le référentiel terrestre
les plaques a pour norme E = et tel que E = −E− u→
y . Le supposé galiléen. L’ion est soumis à son poids qu’on négligera
d
465
Chapitre 14 Mouvement d’une particule chargée dans un champ électrique et/ou magnétique
→
− v0 v0 v0
par la suite, à la force électrique q E et à la force magnétique f ) Ici on peut écrire x − =− cos ωc t et y = sin ωc t.
→
− →
− ωc ωc ωc
q v ∧ B . Son mouvement sera rectiligne uniforme si la somme 2 2
→
− →
− → − v0 v0 v0 2
des forces qu’il subit est nulle soit ici q E +q → −
v ∧ B = 0 . Par ap- On a x − +y 2 = cos2 ωc t + sin2 ωc t =
ωc ωc ωc
plication du principe d’inertie, la vitesse de l’ion sera → −
v =−v→
0 qui a la forme établie précédemment comme équation
durant tout son mouvement. d’un cercle. La trajectoire est donc un cercle de centre C
→
− →
−
On en déduit − v→0 ∧ B = − E . En explicitant les vecteurs sur la v0
− → −→ −
→ de coordonnées xC = > 0 et y C = 0. Le rayon du cercle
base u x , u y , u z , on obtient ωc
v0 mv 0
v 0x −
u→ →
− −→ −→ −→ −→ est R = = .
x + v 0z u z ∧ Bu y = v 0x Bu z − v 0z Bu x = −Eu x ωc qB
E
soit v 0x B = 0 et v 0z B = E. On obtient v 0x = 0 et v 0z = . y
B q >0 →
−
E− B
Les ions animés d’une vitesse −v→ →
0 = u z sont ceux qui auront
B
un mouvement rectiligne uniforme. On a ainsi sélectionné les −
v→
E 0 R
ions ayant cette vitesse. On peut modifier la valeur de v 0 =
B
en modifiant les valeurs des champs électrique ou magné-
O C x
tique appliqués.
14.5
a) La particule qui constitue le système étudié n’est soumise
−→ →
−
qu’à la force magnétique Fm = q → −v ∧ B dans le référentiel g) Comme ẋ= v 0 sin ωc t et ẏ = v 0 cos ωc t, la norme de la vi-
d’étude supposé galiléen. Le principe fondamental de la tesse v = ẋ 2 + ẏ 2 peut s’écrire :
dynamique appliqué à la particule de charge q > 0 s’écrit
−→ →
− −→ → →
m→−a = Fm = q →−v ∧ B avec Fm = q ẋ − e x + ẏ −
e→ − −
→
y + ż e z ∧ Be z
−→ v= v 02 sin2 ωc t + cos2 ωc t = v 0
ou Fm = −qBẋ −e→ −
→
y + qB ẏ e x .
L’accélération s’écrit a = ẍ −
→
− e→ + ÿ −
x e→ + z̈ −
y e→, on en déduit
z
qB qB Le mouvement est bien uniforme à vitesse constante v 0 .
ẍ = ẏ et ÿ = − ẋ en projetant le principe fondamen-
m m De plus, comme sur un cercle v = Rω, la vitesse angulaire
tal de la dynamique sur les deux directions Ox et Oy. v0
est également constante ω = = ωc d’après l’expression
qB R
b) On pose u = ẋ+i ẏ avec i 2 = −1 soit u̇ = ẍ+i ÿ = ẏ − i ẋ trouvée pour le rayon.
m
qB
donc u̇ = −i i ẏ + ẋ = −i ωc u. On a donc u̇ = −i ωc u ou h) On reprend l’équation du cercle en y reportant la valeur de
m
qB qB mv 0 2 mv 0 2
u̇ + i ωc u = 0 en posant ωc = . ωc = soit x − + y2 = .
m m qB qB
c) On pose u(0) = ẋ(0) + i ẏ(0) avec − v→ −
→
0 = v 0 e y , ce qui per- Désormais on suppose q < 0, ce qui conduit à q = −|q| soit
met d’écrire ẋ(0) = 0 et ẏ(0) = v 0 ou u(0) = i v 0 . De plus, mv 0 2 mv 0 2 mv 0 2
x+ + y2 = − = ou encore avec
la solution de u̇ + i ωc u = 0 s’écrit u = Ke −iωc t . La condi- |q|B |q|B |q|B
2 2
tion initiale u(0) = K = i v 0 implique u = i v 0 e −iωc t soit |q|B v0 v0
ωc = : x+ + y2 = .
u = i v 0 (cos (−ωc t) + i sin (−ωc t)) = v 0 (sin ωc t + i cos ωc t). m ωc ωc
Comme u = ẋ + i ẏ, on en déduit par identification les ex- La valeur de ωc est en fait numériquement la même que
pressions ẋ = v 0 sin ωc t et ẏ = v 0 cos ωc t. pour une charge q > 0.
d) Par intégration de ẋ par rapport au temps, on trouve l’abs- 2 2
v0 v0 L’équation est de la forme x − xC + y − y C = R2 avec
cisse x(t) = − cos ωc t + A et comme x(0) = − + A = 0, v0
ωc ωc xC = − < 0 et y C = 0. On retrouve l’équation d’un cercle
v0 v0 v0 ωc
on en déduit A = d’où x(t) = − cos ωc t. mv 0 v0 |q|B
ωc ωc ωc de rayon R = = en posant ωc = .
En faisant de même pour ẏ avec la condition initiale y(0) = |q|B ωc m
v0 On note une différence importante induite par un signe dif-
0, on en déduit y(t) = sin ωc t.
ωc férent de la charge : le sens de parcours de la trajectoire
e) Si un point M(x, y) décrit un cercle de centre C(xC , y C ) et à savoir ici le sens des aiguilles d’une montre pour une
2 2
de rayon R, CM = R soit CM2 = x − xC + y − y C = R2 charge positive et le sens trigonométrique pour une charge
qui est la forme désirée en identifiant a = xC et b = y C . négative.
466
Mouvement d’une particule chargée dans un champ électrique et/ou magnétique Chapitre 14
y NA eRB
q <0 v= .
M
→
− Finalement on obtient numériquement v = 2,9.107 m.s−1 .
B
R − c) Seul un champ électrique permet d’accélérer une particule
v→
0 chargée. On doit donc soumettre les deutons à la force élec-
x −
→ →
− →
− −−−→
trique Fe = e E avec E = −gr adV. On applique le théo-
C O −
→
rème de l’énergie cinétique soit ∆Ec = W(Fe ).
Vi Vf
U
14.6
→
−
v
a) On étudie le mouvement du deuton dans le référentiel
du laboratoire supposé comme galiléen. Le deuton étant
composé d’un neutron de charge nulle et d’un proton de e
charge égale à la charge élémentaire e a une charge q = e.
Il est soumis à son poids qu’on néglige et à la force magné-
−→ →
−
tique Fm = e →
−v ∧ B . La seule force étant perpendiculaire à −→ −→ −−→ −−−→ −−→
la vitesse donc au mouvement, son travail est nul et l’ap- Or δW(Fe ) = Fe .dOM = e −gr adV .dOM = −edV donc
−→ −→
plication du théorème de l’énergie cinétique ∆Ec = W(Fm ) W(Fe ) = −e V f − Vi = eU en notant U la tension entre
conduit à la conservation de l’énergie cinétique donc du l’entrée et la sortie de la zone d’accélération.
module de la vitesse : la mouvement est donc uniforme. 1 mv 2
On en déduit mv 2 − 0 = eU et U = = 8,7.106 V.
b) En utilisant le repère de Frenet, l’accélération s’écrit sous 2 2e
dv − 2
la forme →
− →+ v − u→
a = u t n. 14.7
dt R
a) On étudie le mouvement des ions dans le référentiel du
→
−
v laboratoire considéré comme galiléen. Dans la chambre
d’accélération, les ions sont soumis à un champ électrique
−
→ résultant d’une différence de potentiel. Ils subissent donc
u t
une force électrique ainsi que le poids qu’on néglige par la
→
− suite compte tenu des ordres de grandeurs respectifs des
B −
u→n deux forces. L’application du théorème de l’énergie ciné-
1
→
− →
− →
−
f =e v ∧ B tique donne ∆Ec = mv 02 − 0 = q U = qU donc en sortie
2
de la chambre
d’accélération, les ions ont acquis une vi-
2qU
tesse v 0 = . La tension U > 0 est orientée de la sor-
m
tie vers l’entrée de la chambre d’accélération de sorte que
→
−
le champ électrique E , orienté dans le sens des potentiels
décroissants, soit orienté de l’entrée vers la sortie. Ainsi la
→
− →
−
force électrique f = q E entraîne bien les protons vers la
Le mouvement étant uniforme, la vitesse est constante sortie de la chambre d’accélération puisque leur charge q
dv est positive et que force et champ sont orientés dans le
donc = 0 et le principe fondamental de la dynamique
dt même sens dans ce cas, on aura effectivement une accé-
−→ v2 → lération des protons.
m→−a = Fm donne m − un = ev −→ ∧ B−
u t u→ −→
b = ev Bun soit
R b) Au-delà de O, on applique un champ magnétique dont la
mv 2 eRB direction est perpendiculaire à celle de la vitesse lorsque
= ev B ou v = . Pour l’application numérique, il
R m les ions entrent dans la zone. Les ions sont donc soumis
faut faire attention qu’on n’a pas la masse d’une particule −→ →
−
à la seule force magnétique f m = q →−v ∧ B en négligeant
mais celle d’une mole de cette particule donc on doit di-
toujours le poids. L’application du théorème de l’énergie
viser cette masse par le nombre de particules d’une mole −→
M cinétique donne ∆Ec = W( f m ) = 0 puisque la force ma-
autrement dit par le nombre d’Avogadro soit m = et gnétique perpendiculaire au vecteur vitesse ne travaille
NA
467
Chapitre 14 Mouvement d’une particule chargée dans un champ électrique et/ou magnétique
−→
pas. Ainsi le mouvement s’effectue à vitesse constante en f m = qv 0 −
u→ −
→ −→ −→
x ∧ Bu z = −qv 0 Bu y = ev 0 Bu y avec eBv 0 > 0 di-
norme (même si le vecteur vitesse change de direction). −→
rigée selon +u y donc la trajectoire sera bien un cercle dé-
De plus, la trajectoire est un cercle de rayon R. Le mouve- crit avec une déviation vers les y positifs.
ment est donc circulaire uniforme à la vitesse v 0 . b) On retrouve l’angle α comme angle paramétrant l’arc de
v2 → = α en uti-
cercle décrit par l’électron. En effet, on a QPH
a =− 0−
L’accélération s’écrit alors sous la forme →
− ur en no- lisant la relation des angles alterne interne. Par ailleurs,
R
tant R le rayon de la trajectoire. π
= puisque QP est tangent à la trajectoire circulaire
QPC
Le principe fondamental de la dynamique appliqué à l’ion 2
−→ →
− et que la tangente est perpendiculaire au rayon CP de la
s’écrit m →
−
a = f = q→
m
−v ∧ B . On prend la norme de cette re- = − HPQ
π π
= − α. Dans le triangle
trajectoire donc HPC
v2 2 2
lation, ce qui donne m 0 = qv 0 B puisque �→
−
v � = v 0 et que π
= − HPC = α et on peut
R CHP rectangle en H, on a HCP
→
− →
− →
− →
− 2
v et B sont perpendiculaires donc� v ∧ B � = v 0 B. On en L eBL
écrire sin α = = .
mv 0 1 2mU R mv 0
déduit l’expression R = = du rayon de la
qB B q
trajectoire. I
y C
c) Le point d’impact de l’ion est obtenu lorsque l’ion a par-
couru un demi-cercle, il est donc distant du point de dé- R
part d’une distance
égale au diamètre de la trajectoire α
2 2mU R π
soit 2R = . La distance d cherchée correspond β= −α α
B q 2
H
L α P D
2 2U � �
à d = 2R2 − 2R1 = m 2 − m 1 . On obtient avec α
B q x
O Q
q = 2e = 3,2.10−19 C une distance d = 3,7 mm.
14.8
a) On applique un champ magnétique dont la direction est c) Dans la zone de largeur D, l’électron n’est plus soumis à
perpendiculaire à celle de la vitesse lorsque les électrons aucune force puisqu’il n’y a plus de champ magnétique :
entrent dans la zone. Dans le référentiel du laboratoire sa trajectoire est donc rectiligne uniforme. On en déduit
considéré comme galiléen, les électrons sont donc soumis y I − y P = D tanα avec y P = R − CH = R(1 − cos α).
−→ →
−
à la seule force magnétique f = −e →
m
−v ∧ B en négligeant
toujours le poids. 14.9
L’application du théorème de l’énergie cinétique donne a) Dans le référentiel du laboratoire considéré comme gali-
−→
∆Ec = W( f m ) = 0 puisque la force magnétique perpendi- léen, le proton n’est soumis qu’à la force électrostatique
culaire au vecteur vitesse ne travaille pas. Ainsi le mouve- en négligeant le poids. Le travail de la force électrostatique
ment se fait à vitesse constante en norme (même si le vec- →
−
s’écrit W( f e ) = qU0 = eU0 .
teur vitesse change de direction). L’application du théorème de l’énergie cinétique entre A0
De plus, on admet que la trajectoire est un cercle de rayon 1 2 − 1 mv 2 = 1 mv 2 = W(→ −
et A donne ∆Ec = mv A A 1 f e ) = eU0
R. Le mouvement est donc circulaire uniforme à la vitesse 2 2 0 2
v2 → 2eU0
a =− 0 −
v 0 . L’accélération s’écrit alors sous la forme →
− ur en soit v 1 = = 4,38.106 m.s−1 .
R m
notant R le rayon de la trajectoire. →
−
b) Dans un dee, seul le champ magnétique B est présent. La
Le principe fondamental de la dynamique appliqué à l’ion
−→ →
− seule force qui s’exerce sur la particule de charge q et de
s’écrit m →−a = f = −e →
m
−
v ∧ B . On prend la norme de cette re- vitesse →−
v est la composante magnétique de la force de Lo-
v2 →
− →
−
lation et on obtient m 0 = ev 0 B puisque �→ −
v � = v 0 et que rentz : f = e → −v ∧ B qui est perpendiculaire au vecteur vi-
R →
−
tesse v . En appliquant le théorème de la puissance ciné-
→
− →
− →
− →−
v et B sont perpendiculaires donc � v ∧ B � = v 0 B. On en dEc →
− →
− −
mv 0 tique à la particule, on a = P( f ) = f .→
v = 0. Ainsi
déduit l’expression du rayon de la trajectoire R = . dt
eB l’énergie cinétique est constante et on en déduit que la
→
− −→
Il faut que le champ B soit selon +u z comme indiqué sur norme de la vitesse v = �→
−
v � est constante c’est-à-dire que
le schéma. La force magnétique en O s’écrit sous la forme le mouvement est uniforme.
468
Mouvement d’une particule chargée dans un champ électrique et/ou magnétique Chapitre 14
→−
c) La trajectoire orientée permet de tracer les vecteurs vitesse g) Si le proton n’est soumis qu’au champ électrique E entre
→
− →
− →
− →
−
v . La courbure de la trajectoire indique le sens des forces les dees, on a m a = q E = e E . Le champ électrique doit
→
− →
−
de Lorentz sachant que comme f = e → −
v ∧ B , cette force être orienté dans le sens de l’accélération puisqu’on veut
→
− →
− −→ un mouvement rectiligne accéléré. Ainsi pour aller de A0
est perpendiculaire à v et à B = ±Bu z et dirigée vers
→
−
l’intérieur de la trajectoire. Pour déterminer le sens de B , à A, le champ électrique est dirigé selon − u→x et c’est le
on peut utiliser la règle de la main droite ou les proprié- contraire lors du trajet de B à C. Le champ électrique est
→
− toujours orienté dans le sens des potentiels décroissants
tés du produit vectoriel. On a forcément B = B− u→
z avec
d’où sur le trajet A0 A : u(t) = VA0 − VA > 0 et sur le trajet
→
−
B > 0. On peut le vérifier en M1 où v (M1 ) = −v 1 − u→
y et
→
− BC : u(t) = VC − VB < 0.
f (M ) = −ev u ∧ Bu = −ev Bu qui est bien selon −−
1
−→
1 y
−
→
z
−→
1 x u→. x
h) On a intérêt à chaque passage très bref entre les dees
à avoir la tension maximale pour avoir une accélération
→
− maximale. On a donc en notant u(t) = U0 sinωt et ∆ti le
v (M1 )
temps de passage dans le dee numéro i :
B →
−
z f (M1 )
x u(t)
M1
M2 A0 A
→
−
f (M2 ) B U0 ∆t1 ∆t2
→
−
v (M2 )
t
y
u(t)
−U0
d) Le principe fondamental de la dynamique appliqué en ré-
férentiel galiléen au proton de masse m et de charge q = e BC
→
−
soumis à la seule force magnétique donne m → −
a = e→ −v ∧ B.
Or le mouvement étant circulaire uniforme à la vitesse v 1 , i) La tension bascule de U0 à −U0 toutes les demi-périodes.
v2 → π
→
− →
− Ce temps correspond aussi à ∆t = , on en déduit que
on a →
−a =− 1 − ur et comme →−
v ∧ B , on a �→
−
v ∧ B � = v 1 B. En ωc
R1 2π 1 ωc eB
prenant la norme de l’équation du mouvement, on obtient T = 2∆t = soit une fréquence f = = = . Nu-
v2 ωc T 2π 2mπ
mv 1 v1 eB
m 1 = ev 1 B soit un rayon R1 = = avec ωc = . mériquement, on trouve f = 22,4 MHz.
R1 eB ωc m
L’application numérique donne R1 = 3,11 cm. j) L’application du théorème de l’énergie cinétique donne
durant le passage entre deux dees où une tension de valeur
e) Le proton n’est soumis qu’à la force électrique dont le tra- 1 1
→
− absolue U0 est appliquée : mv n+1 2 − mv n2 = eU0 posi-
vail s’écrit W( f e ) = qU0 = eU0 . L’application du théorème 2 2
de l’énergie cinétique entre B et C donne tive. Cette quantité est indépendante de n. En supposant
qu’on part d’une vitesse nulle soit v 0 = 0 en A0 , l’énergie
1 1 →
− cinétique augmente d’une valeur égale au travail W reçu
∆Ec = mv 22 − mv 12 = W( f e ) = eU0
2 2 à chaque passage entre les dee. Au bout du n-ième pas-
1
1 � sage, on a mv n2 = nW = neU0 soit une valeur de la vitesse
Comme eU0 = mv 12 , on trouve v 22 = 2v 12 soit v 2 = 2v 1 . 2
2 2eU0 � �
On en déduit que la trajectoire dans le second dee est un vn = n = v 1 n.
v2 � v1 � m
cercle de rayon R2 = = 2 = R1 2. vn � v1 �
ωc ωc Le rayon vaut Rn = = n = R1 n.
ωc ωc
f ) Lors d’un demi-tour, on parcourt un demi-périmètre sur
k) Le proton quitte le cyclotron quand le rayon de sa trajec-
un cercle de rayon Rn soit une distance dn = πRn . La vi-
toire dans les dees est supérieur au rayon des dees soit
tesse est uniforme dans un dee et vaut v n = Rn ωc lors du 2
� ρ ρ
n-ième demi-tour tandis que la distance parcourue vaut Rn > ρ ou encore n > donc n > = 10,3 et
dn πRn π mπ R1 R1
dn . On en déduit ∆t = = = = . La du- nmax = 10. Le proton a effectué cinq tours (un tour cor-
vn vn ωc eB respond �à deux passages dans un dee), sa vitesse vaut
rée du parcours est bien indépendante de la vitesse du
v 10 = v 1 10 = 1,39.107 m.s−1 (on reste non relativiste) et
proton. Chaque demi-tour de rayon différent est parcouru 1
son énergie cinétique est E = mv 102 soit numériquement
pendant une même durée ∆t.
2
469
Chapitre 14 Mouvement d’une particule chargée dans un champ électrique et/ou magnétique
E = 1,61.10−13 J = 1,01 MeV. La durée passée dans le cyclo- trouve l’ordonnée du point D après � trois demi-tours
� �par
5 la relation y 3 = y 2 + 2R3 = y 2 + 2 3R1 = 2R1 1 − 2 + 3 .
tron est t10 = 10∆t = 5T soit t10 = et numériquement
f Enfin le point E du schéma� �correspond
� à une ordonnée
−7
t10 = 2,23.10 s. y 4 = y 3 − 2R4 = 2R1 1 − 2 + 3 − 4 .
l) Si on tient compte du fait que le centre des cercles n’est On en déduit de même :
pas situé à l’origine, les résultats de la question précédente � � � � �
sont modifiés. On a en effet la configuration suivante pour y 6 = 2R1 1 − 2 + 3 − 4 + 5 − 6 = −5,57 cm
la trajectoire du proton :
et
y
� � � � � �
y 7 = 2R1 1 − 2 + 3 − 4 + 5 − 6 + 7 = 10,9 cm
et
On part de A0 au centre du dee 2 donc comme on né- t7 = 7∆t = 3,5T = 1,56.10−7 s
glige l’espace entre les dees devant leur rayon, le point A
se trouve également au centre en y 0 = 0. Le point B après m) Si on double la valeur du champ magnétique, on réduit de
un demi-tour de rayon R1 se trouve à une distance de A moitié le rayon des cercles décrits. Par conséquent, même
égale au diamètre vers le haut soit en y 1 = y 0 + 2R1 = 2R1 si le champ magnétique ne modifie pas la vitesse, le pro-
puis le
� point C après un autre demi-tour mais de rayon ton fait plus de tours et subit plus d’accélérations entre les
R2 = 2R1 à une distance de B égale � au diamètre
�vers le dees avant de sortir du cyclotron. Au final, l’énergie ciné-
bas soit en y 2 = y 1 − 2R2 = 2R1 − 2 2R1 = 2R1 1 − 2 . On tique augmente quand même !
470
C HAPITRE 15
Moment cinétique - Solide en rota-
tion autour d’un axe fixe
471
Chapitre 15 Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe
+
−
→
u r
P
−
→
u
θ z
−
→
u θ
�→ Exercices 15.1, 15.2, 15.6, 15.7, 15.8, 15.10, 15.12, 15.13, 15.15, 15.16, 15.20, 15.21.
472
Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe Chapitre 15
∆
ω
−
u→
∆
�→ Exercices 15.6, 15.7, 15.8, 15.10, 15.11, 15.12, 15.13, 15.14, 15.15, 15.16, 15.17, 15.18, 15.19, 15.20, 15.21.
473
Chapitre 15 Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe
→−
Exprimer le moment d’une force par • On appelle moment de la force f par rapport à un point O le vec-
−−→ →− −−→ → −
rapport à un point fixe ou par rapport à teur MO ( f ) = OM ∧ f où M désigne le point matériel sur lequel
un axe de rotation. Calculer un bras de →
−
s’applique la force f .
levier. • Le moment d’une force en un point O est par définition un vecteur
−−→ →
−
perpendiculaire au vecteur OM et à la force f .
→
−
• Le moment d’une force f par rapport à un axe ∆ dirigé par −u→
∆ est
−−→ →− −
défini par M∆ = MO f .u→ ∆ en notant O un point de l’axe ∆.
• Si une force est parallèle à l’axe ∆, son moment M∆ = 0.
• Si une force est perpendiculaire à l’axe ∆, on peut facilement cal-
culer son moment M∆ par la notion de bras de levier d qui est la
distance entre le support de la force passant par le point d’applica-
tion M et l’axe ∆.
+
→
−
− f
u→∆
d
A M
→
− →
−
Le moment s’écrit M∆ F = ±d � F �. Le signe est positif si la force
→
−
F tend à faire tourner M dans le sens défini comme le sens positif
autour de l’axe ∆, c’est le cas ici et il est négatif sinon. Si la force a
une droite d’action passant par l’axe, le bras levier est nul comme
le moment.
Exemple :
→
−
R +
P −
→
u −
→
r u z
θ
−
→
u θ
→
−
mg
O d
474
Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe Chapitre 15
�→ Exercices 15.1, 15.2, 15.6, 15.7, 15.8, 15.9, 15.10, 15.12, 15.13, 15.14, 15.15, 15.16, 15.18, 15.19, 15.20, 15.21.
Utiliser le théorème du moment • Dans un référentiel galiléen, la dérivée par rapport au temps du
cinétique. moment cinétique d’un système par rapport à un point fixe O est
égale à la somme des moments des forces extérieures appliquées
au système par rapport au point fixe O soit
−
→
dLO (M) −−→ −−−→
= MO ( f ex t ,i )
dt i
�→ Exercices 15.1, 15.2, 15.7, 15.8, 15.10, 15.12, 15.13, 15.15, 15.16, 15.18, 15.20, 15.21.
Déterminer les conditions de • D’après le théorème du moment cinétique par rapport à un point
conservation du moment cinétique. O, on a conservation de ce dernier si la somme des moments par
rapport à O des forces s’appliquant sur le système est nulle. C’est
le cas par exemple des forces dites centrales c’est-à-dire toujours
orientées vers un point fixe O ou si le système n’est pas en rotation
(le moment cinétique est alors nul !).
475
Chapitre 15 Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe
Distinguer translation rectiligne, • Un solide est en translation si les axes définissant son orientation
translation circulaire et rotation. restent fixes au cours du temps autrement dit une translation ne
modifie pas la direction des axes du système.
• La translation d’un solide est rectiligne si le mouvement d’un point
du solide est rectiligne, on notera que tous les points du système
sont animés du même mouvement rectiligne.
• La translation d’un solide est circulaire si le mouvement d’un point
du solide est circulaire, on notera que tous les points du système
sont animés d’un mouvement circulaire.
• Un solide est en rotation si un point du solide est en rotation et si
les axes du système tournent en même temps que le solide.
Exemple 1 :
476
Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe Chapitre 15
Exemple 2 :
�→ Exercice 15.3.
Décrire le mouvement d’un point d’un Le mouvement d’un point P d’un solide en rotation autour d’un axe
solide en rotation autour d’un axe fixe. fixe est caractéristé par le cercle qu’il décrit autour de l’axe fixe. On
doit donc définir :
• le centre de ce cercle à savoir le projeté orthogonal H de P sur l’axe
de rotation,
• le rayon R de ce cercle qui est la distance HP ou distance de P à
l’axe de rotation.
z
Exemple : ω0
α
H P
R
477
Chapitre 15 Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe
Exprimer la vitesse d’un point d’un Pour exprimer la vitesse d’un point P d’un solide en rotation autour
solide en rotation autour d’un axe fixe. d’un axe fixe, il faut, outre le centre H et le rayon R du cercle décrit par
P, la vitesse angulaire de P soit θ̇. La vitesse s’écrit alors →
−
v = Rθ̇−
→.
u θ
Exemple :
Définir et caractériser un couple de • On appelle couple un système de forces dont la résultante est nulle.
forces. • Le moment d’un couple ne dépend pas du point où on le calcule,
c’est une caractéristique intrinsèque au système de forces consi-
déré.
Exemple :
∆
→
− −
→
u FA
I A
O
d
−
→ J
FB
B
−
→ − →
Soient deux forces opposées FA et FB s’appliquant en deux
points A et B. La résultante des forces est nulle puisque par
−
→ −
→
hypothèse FA = −FB . Le moment résultant par rapport à
un point O quelconque s’écrit comme la somme des mo-
→
− −→ − → −→ − →
ments des deux forces soit Γ =OA∧FA +OB∧FB autrement
→
− −→ − → −→ −
→ −→ −→ − → −→ − →
dit Γ = OA∧ FA + OB∧ −FA = OA − OB ∧ FA = BA∧ FA . Le
moment est donc indépendant du point O où on le calcule
et ces deux forces constituent un couple de forces. Pour
expliciter le moment du couple, il est préférable de calcu-
ler le moment par rapport à l’axe ∆ dirigé par → −u de cha-
cune des deux forces en utilisant les bras de levier. Les deux
forces provoquent une rotation dans le sens des aiguilles
−
→
d’une montre donc leur moment est négatif. Pour FA , on a
−
→ d
M∆ FA = −FA d A avec le bras de levier d A = OI = .
2
478
Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe Chapitre 15
−
→ −
→
Quant à FB , on a M∆ FB = −FB dB avec le bras de le-
d
vier dB = OJ = . La résultante des moments donne le
−2
→ −
→ d d
couple Γ = M∆ FA +M∆ FB = −FA −FB soit Γ = −FA d
2 2
puisque FA = FB en norme.
Définir et caractériser une liaison pivot. • Une liaison pivot correspond au guidage d’un système en ne per-
mettant qu’une rotation autour de l’axe de la liaison. Elle est défi-
nie par la donnée de l’axe de rotation.
• Une liaison est dite parfaite s’il n’y a pas de dissipation d’énergie.
• Pour une liaison pivot parfaite, le moment des actions de contact
par rapport à l’axe de rotation est nul.
• Un moteur ou un frein comporte nécessairement un stator pour
que le rotor puisse subir un couple.
�→ Exercices 15.6, 15.8, 15.11, 15.12, 15.13, 15.15, 15.17, 15.18, 15.19, 15.20.
Définir l’énergie cinétique d’un solide • L’énergie cinétique d’un système de points Mi en rotation autour
en rotation autour d’un axe fixe. 1
d’un axe ∆ s’exprime par Ec = m i v i2 avec v i = v(Mi ) = r i ω où
Théorème de la puissance cinétique i 2
pour un solide en rotation r i est la distance de Mi à l’axe de rotation et ω la vitesse de rotation.
479
Chapitre 15 Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe
Exemple :
Reconnaître et caractériser un pendule • Un pendule pesant est un solide autour d’un axe horizontal ne pas-
pesant. sant pas par son centre de gravité. Le pendule est soumis à son
→
−
poids et à la réaction R de l’axe de rotation ∆ (de moment nul par
rapport à ∆ si on a une liaison pivot idéale).
• C’est par exemple le cas d’une barre de longueur L en rotation au-
tour de l’axe ∆.
→−
y R
ℓ
∆
+
θ G
→
−
P
480
Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe Chapitre 15
Exemple :
Reconnaître et caractériser un pendule • Un pendule de torsion est constitué d’une barre horizontale fixée
de torsion. par un fil de torsion attaché en son centre et exerçant sur la barre
un couple de torsion proportionnel à l’angle de torsion noté θ soit
Γ = −Cθ. Il s’agit d’un couple de rappel s’opposant à la rotation de
la barre.
• Le système constitué de la barre est soumis à son poids, à la réac-
tion du fil de torsion (parallèle à l’axe de rotation donc de moment
nul par rapport à cet axe) et au couple de torsion Γ. L’application
du théorème du moment cinétique donne J∆ θ̈ = Γ = −Cθ.
• L’équation du mouvement est analogue à celle d’un oscillateur har-
C
monique ẍ +ω20 x = 0 puisqu’on peut l’écrire θ̈+ θ = 0. Si on consi-
J∆
dère un pendule élastique constitué d’un ressort de raideur k et
d’une masse m comme modèle de l’oscillateur harmonique, on ob-
tient l’analogie suivante :
481
Chapitre 15 Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe
k C
équation différentielle ẍ + x = 0 équation différentielle θ̈ + θ = 0
m J∆
k C
pulsation ω0 = pulsation ω0 =
m J∆
Saut de Tarzan
15.2
Pour sauter d’arbre en arbre, Tarzan dont on suppose la masse égale à m = 70 kg uti-
lise des lianes. On admet qu’on peut assimiler Tarzan à un point matériel P. Pour ana-
lyser un saut, on considère une liane de longueur ℓ = 10 m et de masse négligeable
accrochée à un point fixe O. Quand Tarzan l’attrape, la liane fait un angle α = 30◦
avec la verticale et il s’élance sans vitesse initiale.
On donne la valeur de l’accélération de pesanteur g = 9,8 m.s−2 . On négligera les
frottements ainsi que la masse de la liane.
a) Justifier l’utilisation des coordonnées polaires. On repérera l’angle polaire par rap-
port à la verticale.
b) En appliquant le théorème du moment cinétique, établir l’équation du mouve-
ment.
c) Déterminer la tension que subit Tarzan lorsque la liane fait un angle θ avec la
verticale en fonction de m, g , θ et α.
482
Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe Chapitre 15
Histoire de manèges
15.3
a) Peut-on considérer un manège comme un solide indéformable ?
b) A quelle(s) condition(s) peut-on inclure les enfants dans le modèle d’un solide
indéformable ?
c) Un enfant peut-il être en translation circulaire sur un manège ?
d) Exprimer la vitesse d’un enfant assis sur un cheval situé à la distance d = 2,0 m
de l’axe de rotation si le manège effectue 2,5 tours par minute.
P1
D1 P2
d1
D2
d2
main
m
Une main tire sur la corde à la vitesse v = 2,0 m.s−1 . Cette corde s’enroule sur la gorge
extérieure d’une poulie P1 . Cette poulie est reliée à une deuxième poulie P2 par un
fil s’enroulant sur la gorge intérieure de la poulie P1 et sur la gorge extérieure de la
poulie P2 . Sur la gorge intérieure de la poulie de la poulie P2 s’enroule une corde au
bout de laquelle on attache une masse m. Déterminer la vitesse de la masse m sa-
chant que les rayons des gorges intérieures des poulies P1 et P2 sont respectivement
d1 = 12 cm et d2 = 15 cm et que ceux des gorges extérieures sont respectivement
D1 = 20 cm et D2 = 25 cm.
483
Chapitre 15 Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe
3l
→
−
l F
→
−
R
α
Oz
→
−
P
→
−
a) Calculer la norme F = � F � de la force exercée en fonction de m, g et α. Commen-
ter l’intérêt de cette quantité.
b) Vaut-il mieux incliner la brouette vers le haut ou vers le bas si on veut limiter les
efforts ?
484
Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe Chapitre 15
→
−
R
B
A →
−′ →
−
R F
α
H O
a) En appliquant le théorème du moment cinétique sur le pied de biche et en consi-
dérant que le système est en éguilibre, établir le lien entre F et R les normes respec-
→
− → −
tives des forces F et R . On exprimera R en fonction de F sachant que OA = 10 cm,
OB = 70 cm et α = 30◦ . Commenter l’intérêt d’un tel dispositif.
b) En utilisant le principe fondamental de la dynamique pour un système à l’équi-
libre, déterminer les caractéristiques (norme R′ et inclinaison β par rapport à la
→
−
verticale) de la force R′ exercée par le sol sur le pied de biche.
α
β
K A
Déterminer :
→
−
a) la tension T de la corde,
→
−
b) la réaction R de l’axe ∆.
485
Chapitre 15 Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe
x
α
A
a) Faire un bilan des forces s’exerçant sur le système constitué par l’échelle et la per-
sonne. Les représenter sur un schéma.
b) Ecrire la condition d’équilibre du système en utilisant le principe fondamental de
la dynamique et le théorème du moment cinétique par rapport à un axe judicieu-
sement choisi.
c) Montrer qu’il n’y a aucun risque de glissement de l’échelle si f tanα > 1.
Patinage artistique
15.10
En patinage, les patineurs en rotation autour de l’axe de leur corps peuvent accélérer
leur vitesse de rotation en ramenant leurs bras le long de leur corps. Proposer une
explication à ce phénomène. Leur énergie cinétique se conserve-t-elle cependant ?
Oz
y
486
Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe Chapitre 15
ℓ0
z
O y
α
→
−
g
2L A
a) Déterminer la position d’équilibre de la poutre définie par l’angle αeq puis la pul-
sation ω0 des petites oscillations autour de la position d’équilibre en appliquant
le théorème du moment cinétique.
b) Retrouver ces valeurs par une méthode énergétique.
487
Chapitre 15 Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe
z
(Iz) h
α
x
On considère alors une possibilité de basculement (sans glissement) autour d’un axe
a
Iz le long d’une arête de la base. Montrer que le système bascule si h > .
tanα
θ
b G
a
a) Etablir l’équation du mouvement des oscillations du tableau autour de O.
b) On se place dans le cas des petites oscillations. Donner l’expression de la période
de ces oscillations en fonction de a, b et g .
c) En supposant que la surface du tableau ne varie pas, comment varie la période
des petites oscillations si on augmente la valeur de a ?
d) Même question si on augmente b.
488
Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe Chapitre 15
x
→
−
g θ
2a
G 2b y
G
I z
θ
π
c) Quand θ = , la tartine commence à glisser et tombe de la table. Elle se retrouve
4
alors en chute libre et on peut montrer qu’elle conserve la vitesse de rotation ω0
qu’elle avait en quittant la table. En déduire l’expression de ω0 et celle de θ(t)
en fonction de ω0 . On négligera le temps de glissement en considérant que le
π
mouvement de chute libre commence avec θ(0) = en prenant comme nouvelle
4
origine des temps cet instant.
d) En considérant approximativement que le temps de chute tc de la tartine est
donné par le temps mis par G pour atteindre le sol après une chute libre d’une
hauteur h et une vitesse initiale négligeable, exprimer tc en fonction de h et g .
1 4
e) On donne J = ma 2 + mb 2 . On prend g = 9,8 m.s−2 , b = 0,50 cm, a = 8,0 cm et
3 3
h = 0,80 m. Déterminer numériquement ω0 et tc . On pourra au préalable simpli-
fier l’expression de J au vu des valeurs de a et b.
f ) En déduire numériquement θ(tc ) et commenter. La loi de Murphy, loi de l’embê-
tement maximum, est-elle vérifiée ?
m
→
−
∆ g
a
b
489
Chapitre 15 Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe
L
2
Oz
G
θ
z z
∆ ∆
L
4
G
θ G
L
4 θ
m
490
Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe Chapitre 15
3L
Dans la première situation, on ajoute une masse m à une distance de l’axe
4
comme indiqué sur le schéma de gauche. Dans la seconde, l’axe de rotation du
L
pendule pesant est décalé à une distance de son extrémité. On néglige tout
4
frottement.
60 g
Montrer que les pulsations d’oscillations sont respectivement ω0 = et
43 L
12 g
ω0 = .
7 L
O
→
−
l l g
B θ A
491
Chapitre 15 Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe
O L0
→
− L
g
ω0
θ̈ + θ̇ + ω20 θ = 0
Q
θ(◦ )
10
−10
492
Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe Chapitre 15
θ(◦ )
−5
τ(s)
3.50E+02
3.00E+02
2.50E+02
2.00E+02
1.50E+02
1.00E+02
5.00E+01
0.00E+00 L2 (m2 )
0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25
493
Chapitre 15 Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe
1
f ) Le tracé de Ω2 en fonction de est le suivant :
L
−2
Ω2 (rad 2 .s )
90
80
70
60
50
40
30
20
10
1 −1
0 (m )
0 5 10 15 20 25 L
Montrer que ces résultats expérimentaux sont cohérents avec des résultats éta-
blis précédemment. Proposer une évaluation de la valeur de g en indiquant les
constructions effectués et les grandeurs mesurées.
g) Pour L = 10 cm, retrouve-t-on expérimentalement la valeur théorique de Ω ? En
fait, on ne peut plus négliger l’influence de la masse de la tige sur le moment
d’inertie de l’ensemble ni négliger son poids lors de l’application du théorème
du moment cinétique. Etablir qu’en tenant compte de l’influence de la tige, on
6mL + 3m 0 L0
obtient Ω2 = g . Montrer que les données expérimentales sont en
6mL2 + 2m 0 L20
adéquation avec ce modèle.
Pendule de torsion
15.21
On considère une barre de moment d’inertie J par rapport à son axe de rotation et
accrochée à un fil de torsion. On écarte cette barre d’un angle θ0 par rapport à l’équi-
libre et on laisse le système évoluer en le lâchant.
Oz
B
θ
O
θ
A
→
−
Le système étudié est la barre AB de longueur L. Il est soumis à son poids P , à la
→
−
réaction T du fil vertical et aux forces de rappel du fil dont l’action mécanique se
résume à celle d’un couple de rappel Γ = −Cθ selon l’axe Oz. Le poids et la réaction
sont deux forces qui s’exercent au centre de gravité O de la barre.
494
Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe Chapitre 15
Du mal à démarrer ?
15.1 15.6
a) Ecrire le théorème du moment cinétique par rapport à O.
a) Utiliser les bras de levier et le fait qu’à l’équilibre, la somme
b) Projeter le principe fondamental de la dynamique dans la di- des moments par rapport à l’axe Oz est nulle.
rection radiale pour exprimer la réaction qui s’annule dès qu’il
b) Regarder comment varie F quand α varie.
n’y a plus de contact du système avec le support.
15.2 15.7
a) Utiliser le bilan des forces et les conditions initiales pour définir a) Appliquer le théorème du moment cinétique en O en faisant
que le mouvement est plan. Analyser le type de mouvement attention au sens des forces qui s’exercent sur le pied de biche.
de Tarzan. Utiliser les bras de levier pour le calcul des moments.
b) Utiliser les moments par rapport au point O. b) Projeter le principe fondamental de la dynamique sur la ver-
ticale et l’horizontale pour en déduire deux équations à deux
c) Projeter le principe fondamental de la dynamique dans la di- inconnues R′ et β.
rection radiale.
15.3 15.8
a) Exploiter la définition d’un solide indéformable. a) Appliquer la nullité des moments des forces appliquées par rap-
port à ∆, l’axe horizontal perpendiculaire au plan de la figure
b) Faire la même chose. et passant par A.
c) Revoir la définition d’une translation circulaire. b) Utiliser la nullité de la résultante des forces à l’équilibre. On
d) Utiliser l’expression de la vitesse d’un point d’un solide en calcule la norme de la réaction ainsi que l’angle qu’elle fait par
rotation autour d’un axe fixe. rapport à la verticale par exemple.
15.4 15.9
Traduire les liens entre vitesse linéaire et vitesse circulaire sur les
a) Il y a quatre forces en décomposant la réaction en A en une
deux gorges de chaque poulie.
composante normale et une composante tangentielle.
15.5 b) Calculer les moments des forces par rapport à un axe passant
par A, ce qui permet d’en annuler la moitié.
a) Utiliser v = ωr sur un mouvement circulaire.
c) Ecrire la condition d’équilibre et donner la condition la plus
b) Utiliser le déplacement élémentaire orthoradial pour calcu- stricte sachant que x varie entre 0 et h .
ler un petit élément de longueur du cercle. On a θ1 = θ(r 1 ),
nombre de tours effectué sur la spirale avant d’atteindre la fin
de la piste. 15.10
c) Appliquer la formule d’un mouvement uniforme. Penser que le moment cinétique se conserve y compris lorsque
d) Ne pas oublier que ω(t ) = θ̇(t ), ce qui permet de calculer éga- les forces intérieures travaillent. Utiliser la définition du moment
lement θ(t ). d’inertie.
495
Chapitre 15 Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe
π
15.11 f) La tartine tombe du côté du beurre si elle a tourné entre
2
Appliquer le théorème de l’énergie cinétique en exprimant l’éner- 3π
et .
gie à partir de la puissance. 2
15.12 15.17
a) Utiliser le théorème du moment cinétique par rapport à un axe Déterminer le moment d’inertie du système et son poids en le dé-
fixe et calculer le moment du poids en déterminant le bras de composant en deux parties. Se ramener à la forme d’un oscillateur
levier correspondant. harmonique.
15.19
15.14
a) Calculer le bras de levier des poids des deux barres.
Se placer au moment du basculement quand un angle infinitésimal
ε existe entre le plan incliné et la base. Cela permet d’éliminer le b) Utiliser la définition générale du moment d’inertie d’un solide
moment de la réaction du support. Appliquer le théorème du mo- comme somme de moments d’inertie des différents points.
ment cinétique et écrire la condition de basculement après avoir c) Faire le changement de variables proposé et développer les
calculé le bras de levier du poids par rapport à l’axe (Iz). fonctions trigonométriques puis simplifier cos ε et sin ε dans le
cadre des petites oscillations soit ε ≪ 1 afin d’aboutir à l’équa-
15.15 tion d’un oscillateur harmonique.
496
Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe Chapitre 15
g) Prendre en compte l’influence de la tige dans le moment d’iner- c) En intégrant l’équation différentielle trouvée précédemment,
tie et dans le moment total du poids du système. retrouver une forme évoquant la conservation de l’énergie mé-
canique.
15.21
a) Appliquer le théorème du moment cinétique scalaire à la barre. d) Trouver l’équation différentielle en θ(t ) et écrire l’équation ca-
b) Utiliser que le mouvement de tous les points du solide est ractéristique dans le cas d’un régime pseudo-périodique de dis-
circulaire à la même vitesse angulaire. Tenir compte de la dé- criminant négatif. Identifier les termes demandés aux parties
finition du moment d’inertie. réelle et imaginaire des solutions.
497
Chapitre 15 Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe
498
Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe Chapitre 15
15.6 A →
−′ →
−
R F
H α
a) Le système constitué par le bras de la brouette est soumis
→
− →− →
−
à son poids P , à la force F et à la réaction R de la liaison O
→
−
pivot. N
→−
La droite d’action de R′ passe par O donc le bras de levier
+
d1 =4l associé à cette force par rapport à l’axe ∆ perpendiculaire
→
− au plan de la figure et passant par O est nul ainsi que le
F
moment de cette force par rapport à ∆.
l →
−
α La force F étant perpendiculaire à OB, le bras de levier de
→
− cette force par rapport à ∆ vaut OB. Cette force tend à faire
P tourner le pied de biche pour arracher le clou dans le sens
négatif autour de ∆ orienté vers l’avant de la figure. Son
d2 −
→
moment vaut M∆ F = −F OB.
→
−
A l’équilibre, ce système n’est pas en rotation donc son mo- Enfin la réaction N du clou étant verticale, le bras de le-
vier de cette force par rapport à ∆ vaut OH = OA
ment cinétique LOz = Jθ̇ par rapport à l’axe Oz est nul. L’ap-
π π πcos HOA
plication du théorème du moment cinétique par rapport à
avec HOA = π− −α = −α donc OH = OA cos − α ou
cet axe conduit à 2 2 2
OH = OA sin α. Cette force tend à faire tourner le pied de
dLOz →
− →
− →
− biche→autour de ∆ dans le sens positif. Son moment vaut
= MOz ( R ) + MOz ( P ) + MOz ( F ) = 0 − →
− →
−
dt M∆ N = N OA sin α = R OA sin α puisque � N� = � R �.
→
− L’application du théorème du moment cinétique pour le
La liaison pivot étant idéale, la réaction de liaison R a un
→
− système considéré à l’équilibre implique que la somme des
moment nul. Le moment de la force F s’écrit facilement
→
− moments des forces appliquées par rapport à l’axe ∆ est
MOz ( F ) = +Fd1 avec le bras de levier d1 = 4l associé →
− →
→
− − −
→
à la force F . Le moment est compté positivement car la nulle. On en déduit M∆ R′ + M∆ F + M∆ N = 0 soit
force tend à faire tourner la brouette dans le sens positif OB
0 − F OB + R OA sin α = 0. On en déduit R = F et
qui est ici le sens trigonométrique autour de l’axe Oz di- OA sin α
→
− numériquement R = 2800 N.
rigé vers l’avant de la page. Le moment du poids P s’écrit
→
− b) Le principe fondamental de la dynamique à l’équilibre se
MOz ( P ) = −mg d2 avec le bras de levier d2 = l cos α asso-
→
− →− → − → −
cié au poids. Il est compté négativement car le poids tend traduit par la somme des forces nulle soit N + F − R′ = 0 .
à faire tourner la brouette dans le sens négatif autour de
l’axe Oz. y
A l’équilibre, on a donc Fd1 − mg d2 = 0. On en déduit la −′ β
→
→
− d2 cos α x R →
−
norme de la force F soit F = mg = mg < mg . On F
d1 4 α α
peut donc soulever une masse m en exerçant une force in-
férieure à plus de quatre fois son poids puisque cos α < 1.
→
−
b) Il vaut mieux incliner la brouette vers le haut, ce qui aug- N
mente la valeur de l’angle α et diminue celle de cos α. Par En projetant cette relation sur la verticale Oy, on obtient
conséquent, la force F est la force nécessaire pour mainte- −N − F cos α + R′v = 0 ou R′v = F cos α + N = F cos α + R ou
nir la brouette en équilibre. En mouvement, l’axe de rota- numériquement R′v = 2973 N. De même, en projection sur
tion n’est plus fixe et on doit modifier les théorèmes utili- l’horizontale Ox, on a R′h − F sin α = 0 donc R′h = F sin α et
sés mais les conclusions générales vont dans le même sens. numériquement R′h = 100 N.
499
Chapitre 15 Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe
On en déduit la norme de la réaction R′ = Rh2 + Rv2 soit
′ ′
sur l’horizontale donne
→
− π
numériquement 2975 N et l’angle entre R′ et la verticale à Rh − T sin − β + α = Rh − T cos β − α = 0
′ ′ 2
R R
partir de tan β′ = h′ soit β′ = Ar ct an h = 1,9◦ . soit Rh = T cos β − α et numériquement 17 N. La projec-
Rv R′v
tion sur la verticale conduit à
π
15.8 Rv − Mg − T cos − β + α = Rv − Mg − T sin β − α = 0
2
On considère le mât comme système dans le référentiel ter-
soit Rv = Mg + T sin β − α et numériquement 30 N. On en
restre considéré comme galiléen. Il est soumis à son poids qui
s’applique en son centre de gravité, à la tension de la corde déduit la norme de la réaction du sol R = R2h + R2v = 34 N
qui s’applique au même point et à la réaction de l’axe qui s’ap- R
et l’angle γ entre cette force et la verticale par tanγ = h
plique en A. Rv
Rh ◦
a) La somme des moments des forces par rapport à l’axe ho- soit γ = Ar ct an = 30 .
Rv
rizontal ∆ passant par A et perpendiculaire au plan de la
figure est nulle à l’équilibre. La réaction qui s’applique sur 15.9
l’axe de rotation a un moment nul par rapport à cet axe
a) Sur le système formé de l’échelle et de la personne
puisque le bras de levier de la réaction par rapport à l’axe −→
s’exercent NB la réaction du support en B qui est normale
de rotation est nul.
au mur puisqu’on néglige les frottements, la réaction du
Le poids est vertical donc le bras de levier du poids par
support en A qui se décompose en deux : une composante
rapport à l’axe ∆ est d = AG cos β = ℓ cos β. La droite −→ −→
normale NA et une composante tangentielle TA ainsi que
d’action de la tension de la corde est la droite KG donc le
le poids de l’ensemble qui se résume ici au poids de la per-
bras de levier de la tension de la corde par rapport à l’axe
sonne. On a donc la situation suivante :
∆ est d ′ = AG sin α = ℓsin α. Ces deux forces tendent à faire
tourner le mât dans des sens opposés autour de ∆ donc les z
signes de leur moment par rapport à cet axe sont opposés. −→
NB
B
y
B
−→
→
− NA
R →
−
→
− P
T G
H α β′
→
− −
→ α
γ mg TA A
K d′ β I
b) A l’équilibre, la somme des forces extérieures s’exerçant
A sur le système est nulle par application du principe fon-
d damental de la dynamique et la somme de moments des
forces est également nulle par application du théorème du
Mg cos β moment cinétique.
On en déduit −Mg ℓcos β + Tℓsin α = 0 donc T =
sin α On a donc en écrivant la somme des forces extérieure
soit numériquement 20 N. −→ −→ −→ → − → −
NB + NA + TA + P = 0 , ce qui donne en projection sur les
b) La somme des forces s’appliquant sur le mât est nulle donc axes Oy et Oz les relations NB − TA = 0 soit NB = TA et
→
− → − − →
→ − NA − mg = 0 soit NA = mg .
R + T +M g = 0 . Avant de projeter, il est nécessaire de dé-
finir les angles entre les droites d’action des forces et la ver- On écrit la somme des moments des forces par rapport à
ticale ou l’horizontale. Dans le cas de la tension de la corde, un axe ∆ passant par A, perpendiculaire au plan de la fi-
l’angle avec la verticale est α + β′ . Or dans le triangle AIG, gure et venant vers le lecteur. On calcule les moments par
π π −→ −→
on a β′ + β + = π donc β′ = − β. L’angle entre la tension les bras de levier. Sachant que NA et TA ont leur point d’ap-
2 2 plication sur cet axe, le bras de levier de ces forces par rap-
π
de la force et la verticale est donc α + − β. La projection port à ∆ est nul. Quant aux bras de levier des deux autres
2
500
Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe Chapitre 15
N
forces, on a d A = x cos α et dB = h sinα (h = AB étant la lon-
J= m i r i2 diminue rapidement si r i diminue. On en dé-
gueur totale de l’échelle) avec le schéma suivant : i=1
−→ −→ −→ −
→
J1
Finalement M∆ NB + M∆ NA + M∆ TA + M∆ P = 0 duit L2 = J2 ω2 = L1 = J1 ω1 soit ω2 = ω1 > ω1 .
−→ −
→ J2
soit M∆ NB + M∆ P = 0. 1
L’énergie cinétique dans le second cas s’écrit Ec2 = J2 ω22 soit
Puisque le poids entraîne le système dans le sens trigono- 2
2
métrique par rapport à ∆ et que la réaction en B entraîne 1 J1 2 J1
Ec2 = J2 2 ω1 = Ec1 > Ec1 . Elle a augmenté par applica-
le système dans le sens antitrigonométrique, on en déduit 2 J J2
2
−NB .dB + mg d A = 0 soit NB h sin α = mg x cos α. tion du théorème de l’énergie cinétique car les forces inté-
rieures ont un travail non nul : il faut dépenser de l’énergie
−→ pour contracter les muscles.
NB
15.11
501
Chapitre 15 Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe
→
−
R e) Quand le pendule passe à la position θ = 0 en ayant été lâ-
π 5
L ché de θ(0) = , on a R = R2r + R2θ = mg > mg du fait de
O 2 2 2
son mouvement. L’erreur serait de penser que la réaction
+
G compense le poids soit R = mg , ce qui est faux puisque la
θ barre est en mouvement donc hors d’équilibre.
d
→
− 15.13
P
a) La poutre de masse m a un moment cinétique par rap-
4
b) On multiplie cette équation différentielle par θ̇, ce qui port à Oz qui s’écrit LOz = −JOz α̇ = − mL2 α̇ car α tourne
3
3g dans le sens antitrigonométrique autour de Oz (venant
conduit à θ̈θ̇ + sin θθ̇ = 0 puis on intègre par rapport
2L vers l’avant).
1 2 3g
au temps soit θ̇ − cos θ = K avec K une constante. Sa-
2 2L →
−
chant qu’à t = 0, on a θ̇(0) = 0 puisqu’il n’y a pas de vitesse R
d1 =L cos α
π 3g
initiale et θ(0) = , on a K = 0 d’où θ̇2 = cos θ.
2 L z y
1 2 3g
c) La relation θ̇ − cos θ constante peut s’interpré- O α →
−
2 2L G F
ter comme la conservation de l’énergie mécanique
1 1 L
Em = Ec + Ep avec Ec = Jθ̇2 = mL2 θ̇2 l’énergie ciné- A
2 6 L
L
tique de rotation du solide et Ep = −mg xG = −mg cos θ →
−
2 x P
l’énergie potentielle de pesanteur du centre de gravité. On
retrouve que l’énergie mécanique est constante en l’ab-
sence de frottements. Elle est soumise à :
→
− →−
R • son poids P qui s’applique au centre de gravité G de la
poutre, de norme P = mg et dont le bras de levier vaut
L d1 = L cos α, son moment par rapport à Oz est donné par
2 − →
−
z e→
θ
MOz ( P ) = −Pd1 = −mg L cos α ;
→
−
• la réaction de la liaison pivot R qui s’applique sur l’axe
→
−
G de rotation Oz et de moment MOz ( R ) = 0 car la liaison
− pivot est parfaite ou idéale ;
e→
r →
−
• la force de rappel du ressort F = −k (ℓ − ℓ0 ) −e→
x avec ℓ la
θ longueur du ressort, cette force s’applique à l’extrémité
→
− A de la poutre, a pour norme F = k (ℓ − ℓ0 ) > 0 puisque
P
le ressort sera forcément étiré (ℓ > ℓ0 ). En aucun cas, il
ne faut prendre la projection F = −k (ℓ − ℓ0 ) comme la
norme. Le bras de levier associé est d2 = 2L cos α d’où
d) On applique le principe fondamental de la dynamique à →
−
MOz ( F ) = Fd2 = k (ℓ − ℓ0 ) 2L cos α.
la barre en son centre de gravité G qui décrit un cercle de Or, comme l’allongement s’écrit ℓ − ℓ0 = 2L sin α, on en
L →
− → − →−
rayon soit m − a→G = P + R . En projetant en coordonnées déduit MOz ( F ) = Fd2 = 4kL2 sin αcos α.
2
L 2
cylindriques sur −e→ −
→
r et sur e θ , on a −m θ̇ = mg cos θ + Rr
2
L d2 =2L cos α
et m θ̈ = −mg sin θ + Rθ . ℓ0
2 z
On en déduit les composantes de la réaction de la liaison ℓ
L L α →
−
Rr = −m θ̇2 − mg cos θ et Rθ = m θ̈ − mg sin θ. En injec- O F
2L sin α
2 2
tant les expressions des dérivées première et seconde de θ
obtenues précédemment, on aboutit au résultat demandé 2L A
5 1
à savoir Rr = − mg cos θ et Rθ = mg sin θ.
2 4
502
Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe Chapitre 15
2
Il est important de ne pas se tromper sur le moment de ou encore Em = mL2 α̇2 − mg L sin α + 2kL2 sin2 α. Avec
la force de rappel dans le cas général. Il faut dessiner les 3
l’hypothèse des petits angles, on en déduit finalement
forces de manière cohérente avec la situation physique et 2
si le ressort est comprimé ou bien étiré selon le moment, Em = mL2 α̇2 − mg Lα + 2kL2 α2 constante.
3
se placer dans une situation arbitraire sur un schéma. En dérivant cette expression de Em par rapport au temps,
Si le ressort est comprimé (ℓ < ℓ0 ), la norme de la force de dEm 4
on en déduit = mL2 α̇α̈ − mg Lα̇ + 4kL2 αα̇ = 0 soit :
rappel s’écrirait F = k|ℓ − ℓ0 | = k (ℓ0 − ℓ) > 0. La force poin- dt 3
→
−
terait alors vers le bas et on aurait MOz ( F ) = −Fd2 soit 3k 3g
→
− α̈ + α=
MOz ( F ) = −k (ℓ0 − l ) 2L cos α soit bien la même formule m 4L
que pour le ressort étiré.
Le théorème du moment cinétique appliqué à la poutre 15.14
dLOz →
− →
− →
− Le solide est soumis à son poids s’appliquant en son centre
s’écrit = MOz ( P ) + MOz ( R ) + MOz ( F ). Comme α →
−
dt de gravité G et à la réaction R du support s’appliquant en
est petit, cos α ≈ 1 et sin α ≈ α.
4 un point de sa base a priori inconnue sans calcul annexe. On
On en déduit − mL2 α̈ = −mg L cos α + 4kL2 sinαcos α soit se place au moment où le cylindre commence à basculer soit
3
4 3k 3g quand le plan de sa base fait un angle ε négligeable avec le
− mL2 α̈ ≈ −mg L + 4kL2 α et α̈ + α= qui est l’équa-
3 m 4L plan incliné. Cela permet de dire que la réaction du support
2 −
→
tion d’un oscillateur harmonique α̈ + ω0 α = K avec K une s’exerce sur l’axe (Iz) donc possède un moment MIz R nul
3k par rapport à cet axe (le bras de levier est nul). Il reste à calcu-
constante. Par identification, on a ω20 = soit une pé-
m ler le moment du poids dans cette situation et à appliquer le
2π m
riode T = = 2π . La position d’équilibre est donnée théorème du moment cinétique par rapport à (Iz).
ω0 3k En appelant JIz le moment d’inertie du solide par rapport à
mg
par α̈ = 0 soit αeq = . cet axe et ω la vitesse angulaire de rotation du solide associée
4kL
(orientée positivement dans le sens trigonométrique), on ob-
b) On peut aussi trouver l’équation du mouvement par
tient le moment cinétique LIz = JIz ω par rapport à l’axe (Iz) et
une méthode énergétique. Le poids et la force de rap-
le théorème du moment cinétique conduit à :
pel sont deux forces conservatives associées aux énergies
potentielles respectivement de pesanteur Ep pes ou élas- dLIz dω −
→ −
→ −
→
= JIz = MIz R + MIz P = MIz P
tique Ep el as . La puissance de la réaction de liaison est dt dt
→
− →−
nulle puisque P ( R ) = MOz ( R )α̇ = 0. Le théorème de la Comme le solide bascule forcément vers la droite dans le sens
puissance mécanique conduit à une énergie mécanique antitrigonométrique par rapport à l’axe (Iz), ω(t) décroit et
dEm → − →
− dω
constante puisque = P ( F ext ,nc ) = P ( R ) = 0. Or on a < 0 donc au moment où le basculement commence
dt dt
on a Ep pes = −mg xG + const ante avec xG > 0, l’axe Ox →
−
étant orienté vers le bas. De même, l’énergie potentielle MIz P < 0. On calcule le moment du poids qui a tendance
1 à faire tourner le solide dans le sens trigonométrique autour
élastique est Ep el as = k (ℓ − ℓ0 )2 +const ante . On obtient
2 de l’axe (Iz) en s’aidant du schéma suivant en déterminant le
donc Em = Ec+Ep pes +Ep el as soit une énergie mécanique bras de levier d = IH du poids par rapport à l’axe (Iz). On aura
→
−
1 1
Em = mJOz α̇2 −mg xG + k (ℓ − ℓ0 )2 +const ante qui est donc MIz P = −IH.mg .
2 2
une constante.
a zoom
h G
z L 2 2
x =0 y α
I α H
C
L sin α α
α I B B
→
− →
−
xG G P α P α
A
503
Chapitre 15 Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe
−
→
Comme MIz P = −IH.mg < 0, on en déduit IH > 0 soit a) Le moment cinétique de la tartine par rapport à l’axe Iz
h a a s’écrit LIz = Jθ̇. La tartine est soumise d’une part à la réac-
tanα − > 0 et la condition de basculement h > . →
−
2 2 tan α tion du support R s’exerçant au point I sur l’axe de rotation
et à son poids s’appliquant au centre de gravité G tel que
15.15
IG = b. Les moments de ces forces par rapport à l’axe de ro-
→
− →
−
a) Le tableau est soumis à l’action de son poids qui s’applique tation Iz s’écrivent MIz ( R ) = 0 et MIz ( P ) = mg d compte
au centre d’inertie G du système et la réaction du point tenu du sens positif (donné ici par le sens antitrigonomé-
de suspension passant par O. Le théorème du moment ci- trique puisque Iz est vers l’arrière de la figure) et du bras
nétique par rapport à l’axe perpendiculaire au plan du ta- de levier d = IGsin θ = b sin θ.
b
bleau passant par O s’écrit : Jθ̈ = −Mg sin θ puisque seul Le théorème du moment cinétique appliqué à la tartine
2 dLIz →
− →
−
le moment du poids est non nul, celui de la réaction est nul s’écrit = MIz ( R ) + MIz ( P ) soit Jθ̈ = mg b sin θ ou en-
car la réaction passe par O. dt
mg b
b) Dans le cas des petites oscillations, sin θ ≈ θ donc on re- core θ̈ = sin θ.
J
trouve l’équation du mouvement d’un oscillateur harmo- mg b
Mg b b) On multiplie cette équation par θ̇ soit θ̈θ̇ = sin θθ̇
nique : θ̈ + θ = 0. La période des petites oscillations J
2J puis on intègre par rapport au temps, ce qui conduit à
2J a 2 + 4b 2 1 2 mg b
est donc : T0 = 2π = 2π . θ̇ = − cos θ+K avec K une constante. Sachant qu’à
Mg b 6g b 2 J
mg b
c) Comme la surface du tableau est
constante, on a S = ab t = 0, on a θ(0) = 0 et θ̇(0) = 0, on en déduit K = soit
J
a 4 + 4b 2
qui est une constante donc T = 2π . 2mg b (1 − cos θ)
6g Sa la relation demandée θ̇ = .
J
Pour déterminer les variations de T avec a, on peut étudier
a 4 + 4S 2 f (a) c) Si la vitesse de rotation est constante lors de la chute
f (a) = . En effet, on a ainsi T = donc T(a) θ̇ = ω = ω0 soit en intégrant cette relation par rapport au
a 6g S π
et f (a) ont les mêmes variations. Le calcul de la dérivée de temps θ(t) = ω0 t + θ(0) = ω0 t + avec une vitesse angu-
4
3a 4 − 4S 2 π �
f donne f ′ (a) = . Les fonctions f (a) et T(a) sont 2mg b 1 − cos
a2
laire ω0 =
4 = mg b 2 − 2 .
4 2b J J
croissantes si f ′ (a) > 0 donc si a 4 S 2 soit a � .
3 3 d) Si un objet de masse m chute d’une hauteur h en n’étant
d) On effectue la même analyse avec l’expression de la soumis qu’à son poids, le principe fondamental de la dy-
S 2 + 4b 4 S 2 + 4b 4 namique m → − →
−
a = P donne en projection sur l’axe Ox as-
période T = 2π . On étudie h(b) = .
6g b 3 b3 cendant m ẍ = −mg soit ẍ = −g . Deux intégrations suc-
4b 4 − 3S 2 cessives par rapport au temps conduisent à ẋ = −g t et
Comme h ′ (b) = , on en déduit que la période 1
b4 � x(t) = − g t 2 en tenant compte des conditions initiales
3 2b 2
augmente avec b si b a ou a � . ẋ(0) = 0 et x(0) = 0 en prenant l’origine au niveau de la
2 3 table. On atteint le sol enx = −h soit pour un temps tc tel
1 2h
15.16 que g tc2 = h donc tc = .
2 g
x 1
+ e) Etant donné que a ≫ b, on peut prendre J ≈ ma 2 , ce
3
�
θ π 6g b 2
qui donne ω0 = θ̇ ≈ 2 1− . On en déduit
4 a 2
504
Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe Chapitre 15
505
Chapitre 15 Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe
→
− 2mL2
Le poids P s’applique au centre de gravité G de moment bout de quelques τ avec τ = .
par rapport à l’axe Oz et il a tendance à faire tourner le sys- 3β
tème dans le sens antitrigonométrique autour de Oz. En d) Si on a un cylindre de même forme mais de longueur L
L plus grande, sa masse m augmente. Comme m et L2 aug-
notant d = sin θ le bras de levier, son moment par rap-
2 mentent, la durée du régime transitoire augmente aussi.
→
− L En notant ρ la masse volumique, on a m = ρSL. Comme
port à Oz s’écrit MOz ( P ) = −mg d = −mg sin θ.
2 τ est proportionnel à mL2 , il l’est aussi à L3 . Comme β ne
→
− dépend pas de L, si L est doublée, la durée du régime tran-
R sitoire est multipliée par L3 soit par 8.
e) Dans la première situation, le système est le pendule de
L 3
longueur L associé à la masse m située à L de l’axe de ro-
2 4
Oz tation. Ainsi il se rajoute, par rapport à la question 1, un
moment d’inertie supplémentaire qui est celui de la masse
G 2
θ ′ = m 3 L par définition du moment d’inertie. De
soit JOz
4
d plus, il faut tenir compte dans le bilan des forces du poids
→
−′
P de la masse m dont le moment par rapport à Oz vaut
→
− →
− 3
P MOz (P′ ) = − L sin θ.
4
Le théorème du moment cinétique s’écrit alors :
′ →
− →
− →
−
→
−
L’action de liaison R qui retient le pendule en O a un mo- JOz + JOz θ̈ = MOz ( P ) + MOz (P′ ) + MOz ( R )
ment nul par rapport à l’axe Oz car la liaison pivot est 1 9 L 3L
→
− →
− → − soit mL2 + mL2 θ̈ = −mg sin θ − mg sin θ.
idéale. On a donc MOz ( R ) = 0 même si R �= 0 . 3 16 2 4
Le théorème du moment cinétique selon l’axe Oz s’écrit 43 5 60 g
On aboutit à Lθ̈ = −g sin θ soit θ̈ + sin θ = 0 donc
dLOz →
− →
− dLOz 48 4 43 L
= MOz ( P ) + MOz ( R ). Or = JOz θ̈ puisque θ est 60 g
dt dt ω0 = .
orienté dans le sens trigonométrique par rapport à Oz d’où 43 L
→
− →
− →
− 1 Dans le second cas, le moment d’inertie est modifié : on
JOz θ̈ = MOz ( P )+MOz ( R ) = MOz ( P ). Comme JOz = mL2 ,
3 peut le calculer en séparant fictivement le système en deux
1 L 3g L
on a la relation mL2 θ̈ = −mg sin θ d’où θ̈ + sin θ = 0 barres, l’une de longueur et de masse
m
et l’autre de
3 2 2L 4 4
3g 3L 3m
de la forme θ̈ + ω20 sin θ = 0 avec ω0 = . longueur et de masse . Ces deux barres sont en
2L 4 4
rotation autour de leurs extrémités. Alors, si une barre L
b) Pour de petits angles d’oscillation, l’équation différentielle
en rotation autour de son extrémité a un moment d’iner-
s’écrit θ̈ + ω20 θ = 0 avec des oscillations sinusoïdales de pé- 1
tie JOz = mL2 , un système de deux barres a un moment
2π 2L 3 2 2
riode T0 = = 2π .
ω0 3g ′ = 1 m L + 1 3m 3L
d’inertie JOz =
7
mL2 .
3 4 4 3 4 4 48
c) Le théorème du moment cinétique tenant compte du Quant au bilan des forces, il est inchangé par rapport à la
→
− →
−
couple s’écrit alors JOz θ̈ = MOz ( P ) + MOz ( R ) + ΓOz soit question 1 : on a le poids associé à la masse m avec un
1 L L
mL2 θ̈ = −mg sinθ − βθ̇. centre de gravité à une distance . Le théorème du mo-
3 2 4
3β 3g ment cinétique s’écrit donc
Dans le cas de petits angles, on aurait θ̈ + θ̇ + θ = 0.
mL2 2L ′ →
− →
−
On reconnaît l’équation d’un oscillateur amorti avec une JOz θ̈ = MOz ( P ) + MOz ( R )
3β 3g 7 L
équation caractéristique r 2 + r+ = 0. En notant soit mL2 θ̈ = −mg sin θ.
mL2 2L 48 4
∆ < 0 le discriminant associé puisqu’on suppose un régime
12 g 12 g
pseudo-périodique, les � solutions sont complexes conju- On aboutit alors à θ̈ + sinθ = 0 donc ω0 = .
3β −∆ 1 7 L 7 L
guées r = − ±j = − ± j Ω. On peut remarquer qu’on arrive au même résultat avec la
2mL2 2 τ décomposition précédente en deux barres qui conduit à
t
On a alors θ(t) = Ae − τ cos Ωt + ϕ . Le pendule s’arrête au un moment du poids de sens opposé pour les deux barres.
506
Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe Chapitre 15
m L l
Ainsi on a une masse avec un centre de gravité à et On a donc l’équation différentielle Jθ̈ = − mg (sin θ − cos θ).
4 8 2
−→ π
un moment du poids P1 tendant à une rotation dans le A l’équilibre, θ̈ = 0 donc sin θ = cos θ soit θeq = = 45◦ , ce
3m 4
sens positif et une seconde masse avec un centre de qui est logique.
4
3L −
→ b) Le moment d’inertie J du système est par définition la
gravité à et un moment du poids P2 tendant à une ro-
8 somme des moments d’inertie de ses constituants puisque
tation dans le sens négatif. Le théorème du moment ciné- N
tique s’écrit donc J= m i r i2 pour un solide en rotation autour d’un axe fixe
i=1
′ −
→ −
→ →
− ∆ et assimilé à N points de masse m i situés à une distance
JOz θ̈ = MOz (P1 ) + MOz (P1 ) + MOz ( R )
r i de l’axe de rotation. Ici les deux barres ont le même mo-
7 m L 3m 3L ment d’inertie puisqu’elles ont même masse et même lon-
soit mL2 θ̈ = g sin θ − g sin θ.
48 4 8 4 8 gueur et qu’elles sont accrochées à une de leurs extrémi-
tés autrement dit elles ont une même répartition de masse
15.19 2
par rapport à ∆ = Ox. Il en découle J = 2J0 = ml 2 soit
3
a) Le système des deux barres est soumise à trois forces : le 2 l
−
→ 2
l’équation différentielle ml θ̈ = − mg (sin θ − cos θ) soit
poids P1 de la barre OA (qui s’applique au centre de gra- 3 2
−
→ 3g
vité G1 de cette barre), le poids P2 de la barre OB (qui s’ap- θ̈ + (sinθ − cos θ) = 0.
plique au centre de gravité G2 de cette barre) et la réaction 4l
→
− π
du support R s’appliquant en O. La liaison étant supposée c) On pose ε(t) = θ(t) − θeq = θ − et on développe les fonc-
→
− 4
parfaite, le moment scalaire de la réaction R est nul par tions trigonométriques sachant que cos ε ≈ 1 et sinε ≈ ε si
rapport à Ox. On a pris cet axe venant vers le lecteur pour ε≪1 :
que θ soit orienté dans le sens positif par rapport à Ox et � �
π π π 2 2
ainsi avoir LOx = +Jθ̇. sin θ = sin ε + = sinεcos + cos εsin = ε+
4 4 4 2 2
→
− π et
R −θ
2 � �
θ π π π 2 2
Ox O cos θ = cos ε + = cos εcos − sin εsin = − ε
4 4 4 2 2
G2 G1 G2
G1
Comme θ̈ = ε̈ puisque θeq est une constante, on obtient
θ d2 d1 l’équation différentielle suivante pour de petits angles d’os-
B cillations par rapport à l’équilibre :
−
→ A
P2 −
→ −
→ −
→ � � � �
P1 P2 P1 3g 2 2 2 2
ε̈ + ε+ − + ε =0
4l 2 2 2 2
L’application au système des deux barres du théorème du
moment cinétique par rapport à l’axe Ox conduit donc à : On se retrouve avec l’équation d’un oscillateur harmo-
3g �
− nique de la forme ε̈ + ω20 ε = 0 avec ω20 = 2 soit de pul-
dLOx → −
→ −
→
� 4l
= Jθ̈ = MOx P1 + MOx P2 + MOx R �
dt 3 2 g 2π 4π l
− sation ω0 = et de période T = = � .
→ −
→ 2 l ω0
3g 2
soit Jθ̈ = MOx P1 + MOx P2 .
→ −
− →
Les bras de levier de P1 et P2 par rapport à Ox sont respec-
π 15.20
l
tivement d1 = OG1 sin θ = sin θ et d2 = OG2 sin −θ
2 2 1
l −
→ a) Le moment d’inertie de l’ensemble est J = mL2 + m 0 L20
ou d2 = cos θ. Comme P1 fait tourner le système dans 3
2 en tenant compte de la contribution de la masse et de la
le sens antitrigonométrique autour de Ox et que c’est le 1
−→ tige. La tige a une contribution m 0 L20 qu’on veut au plus
contraire pour P2 , on en déduit le signe des moments et 3
1 15
l’expression égale à 15 % de celle de la masse soit m 0 L20 < mL2
3 100
−
→ −
→ l l 20 m 0
Jθ̈ = −d1 .�P1 � + d2 .�P2 � = − mg sin θ + mg cos θ d’où L > Lmin = L0 = 22 cm.
2 2 9 m
507
Chapitre 15 Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe
�
b) On étudie le système constitué de la masse m dans le ré- ω0 −∆
forme r = − ±j . La solution de l’équation dif-
férentiel terrestre considéré comme galiléen. Il est soumis 2Q 2 �
aux actions de son poids (qui se limite à celui de la masse −∆ ω
− 0t
férentielle s’écrit θ(t) = θm cos t + ϕ e 2Q de la
m puisqu’on néglige l’influence de la tige), de la liaison pi- 2
vot et des frottements. Comme le suggère l’énoncé, on ap- �
−t −∆
plique le théorème du moment cinétique. Compte tenu du forme θ(t) = θm cos Ω t + ϕ e τ avec Ω = soit
2
fait qu’on néglige l’influence de la tige, le moment d’iner-
1 2Q
tie du système par rapport à l’axe ∆ s’écrit J = mL2 . Le Ω = ω0 1 − 2
et τ = . On peut noter que si Q ≫ 1,
4Q ω0
moment dû à la liaison pivot par rapport à l’axe ∆ est nul
on a Ω ≈ ω0 .
puisque la liaison est supposée parfaite. Pour le poids, on
ne tient compte que de celui de la masse m du fait des d) i) Pour un régime pseudo-périodique, le facteur de qua-
→
− lité donne l’ordre de grandeur du nombre d’oscilla-
hypothèses soit M∆ ( P ) = −mg L sin θ puisque la force ver-
ticale s’applique au centre de gravité de la masse, que le tions avant le retour à l’équilibre. Sur l’enregistrement,
bras de levier s’écrit d = L sin θ et que le poids fait tourner on observe un grand nombre d’oscillations, ce qui per-
le pendule dans le sens des aiguilles d’une montre autour met d’en déduire que Q ≫ 1.
de l’axe ∆. Quant aux frottements, on prend en compte le ii) Dans la situation considérée, on pourrait envisager
couple Γ f = −βθ̇. l’existence de frottements solides au niveau de la liai-
son pivot.
Si les frottements sont fluides, l’amplitude des oscil-
+
lations décroît de manière exponentielle tandis que
→
−
R pour des frottements solides, la décroissance est li-
d
néaire.
∆ Sur l’enregistrement, l’évolution semble plutôt de
θ type exponentiel, ce qui tend à valider l’existence de
θ frottements fluides même si des frottements solides
L sont certainement aussi présents mais avec un effet
M moindre.
iii) Pour déterminer la pseudo-pulsation Ω, on me-
→
− sure sur le second graphique la pseudo-période
P
2π
T= ≈ 1,0 s qui correspond à l’intervalle de temps
Ω
entre deux extrema successifs de l’amplitude. On en
Le théorème du moment cinétique par rapport à l’axe ∆ 2π
déduit Ω = = 6,3 rad.s−1 .
appliqué au système s’écrit donc : T
Pour avoir une estimation raisonnable du second
→
− →
− temps caractéristique τ, on peut tracer la tangente à
Jθ̈ = M∆ ( R ) + M∆ ( P ) + Γ f = 0 − mg L sin θ − βθ̇
l’origine à l’enveloppe exponentielle : son point d’in-
Avec J = mL2 , on obtient l’équation différentielle tersection avec l’axe des abscisses donne la valeur de
β g τ ≈ 95 s et correspond à l’équilibre soit pour θ = 0.
θ̈ + θ̇ + sin θ = 0. Pour de petits angles d’oscilla-
mL2 L
tion pour lesquels on a sin θ ≈ θ, on en déduit θ(◦ )
la forme sou-
ω0 2 g ω0 β
haitée θ̈+ θ̇+ω0 θ = 0 en posant ω0 = et = 10
Q L Q mL2
3�
mL 2 g
soit Q = . On appelle ce dernier terme Q le facteur 0
β
de qualité.
τ
c) L’équation caractéristique associée à l’équation différen- −10
ω0
tielle s’écrit r 2 + r + ω20 = 0 dont le discrimi-
Q
2 50 75 t(s)
ω0 0 25 100 125
nant vaut ∆ = − 4ω20 . Comme on suppose que
Q
le régime est pseudo-périodique, ce discriminant est né- g
iv) On en déduit ω0 ≈ Ω = 6,3 rad.s−1 , L = = 0,25 m
gatif et les solutions de l’équation caractéristique de la ω20
508
Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe Chapitre 15
ω0 τ
et Q = ≈ 300. On vérifie bien Q ≫ 1. tique s’écrit :
2
2Q 2m 2 1 L0
e) La théorie prévoit τ = = L donc si on trace mL2 + m 0 L20 θ̈ = Jθ̈ = −mg L sin θ − mg sin θ − βθ̇
ω0 β 3 2
τ en fonction de L2 , on est censé obtenir une droite
2m soit pour de petites amplitudes d’oscillations :
de pente a = . C’est bien le cas ici et l’estimation
β
de la pente a fournie par l’énoncé permet d’en déduire β mg L0
2m θ̈ + θ̇ + L+ θ=0
β = = 2,5.10−4 kg.m2 .s−1 . J J 2
a
f ) Pour les valeurs de L > Lmin = 22 cm soit ici les cinq pre- La pulsation propre d’oscillations s’écrit maintenant
2 mg L0 6mL + 3m 0 L0
mières colonnes du tableau, on obtient une droite en tra- ω0 = L+ = g . Le facteur de qua-
1 J 2 6mL2 + 2m 0 L20
çant Ω2 en fonction de , ce qui valide le modèle pour le-
L lité est toujours grand donc Ω ≈ ω0 .
g g
quel on a Ω ≈ ω0 = ou Ω2 = . L’estimation graphique En tenant compte de cette nouvelle relation, on peut cal-
L L culer les valeurs de Ω théoriques en tenant compte de l’in-
de la pente donne la valeur de g aux incertitudes de lecture
48 fluence de la tige :
près soit g ≈ = 9,6 m.s−2 . L’utilisation d’une régression
5
linéaire sur les cinq premiers points donne g = 9,75m.s−2 . L (cm) 45 40 35 30 25
Pour les points suivants, la contribution de la tige n’est Ω (rad.s−1 ) 4,7 5,0 5,3 5,7 6,2
plus négligeable et la formule n’est plus valable, ce que
1 L (cm) 20 15 10 5,0
le graphe montre puisque la courbe Ω2 en fonction de
L Ω (rad.s−1 ) 6,8 7,6 8,4 8,7
n’est plus une droite. Les valeurs obtenues sont toutes cohérentes avec les va-
leurs expérimentales.
−2
Ω2 (rad −2 .s ) L’écart à l’expérience plus important pour les dernières va-
90
leurs peut s’expliquer entre autres par le fait que l’incerti-
80 tude relative sur la position de la masse devient de plus en
70 plus importante quand on raccourcit la distance à l’axe (on
60 peut estimer l’incertitude absolue de positionnement de L
50 à ±0,5 cm). Cette valeur correspond à une incertitude de
40
10 % sur la valeur de L si L = 5,0 cm par exemple.
30
15.21
20
509
Chapitre 15 Moment cinétique - Solide en rotation autour d’un axe fixe
le module de sa vitesse s’écrit v i = r i θ̇ de sorte que l’éner- cette équation différentielle du second ordre à coefficients
gie cinétique du solide en rotation puisse se mettre sous la λ
constants est r 2 + r + ω20 = 0. Son discriminant s’écrit
N 1 1 N 1 J
2
forme Ec = mi v i = m i r i θ̇ = Jθ̇2 .
2 2 2
λ
i=1 2 2 i=1 2 ∆= − 4ω20 < 0 puisque le régime est supposé pseudo-
J
c) En multipliant l’équation différentielle Jθ̈ = −Cθ par θ̇, on périodique.� Les deux solutions complexes conjuguées sont
obtient Jθ̈θ̇ = −Cθθ̇ qu’on intègre par rapport au temps, ce λ −∆
1 1 r =− ±j .
qui donne Jθ̇2 = − Cθ2 + K avec K une constante. On 2J 2
�
2 2
1 1 −∆
obtient alors Jθ̇2 + Cθ2 = K de la forme Em = Ec + Ep On en déduit la pseudo-pulsation Ω = et la pseudo-
2 2 2
1 2π
constante en notant Ec = Jθ̇2 l’énergie cinétique de rota- période T = . Le temps caractéristique d’amortissement
2 Ω
1 1 λ 2J
tion de la barre. Le terme Ep = Cθ2 s’identifie à l’énergie est donné par = soit τ = . On atteint l’équilibre au
2 τ 2J λ
potentielle élastique de torsion. bout d’un temps de l’ordre de 3τ à 5τ. Le moment d’iner-
tie J étant proportionnel à L2 et à M elle-même proportion-
d) En tenant compte du couple de frottements, le théorème
nelle à L est finalement proportionnel à L3 donc τ est pro-
du moment cinétique s’écrit Jθ̈ = −Cθ − λθ̇ de la forme
λ C portionnel à L3 et une grande barre sera a priori amortie
θ̈ + θ̇ + θ = 0. L’équation caractéristique associée à moins vite qu’une petite barre.
J J
510
C HAPITRE 16
Forces centrales conservatives
511
Chapitre 16 Forces centrales conservatives
→
−
Définir une force centrale conservative. • Une force F s’appliquant en un point M est dite centrale lorsque sa
Connaître les exemples usuelles de droite d’action passe constamment par un point fixe O. Elle s’écrit
−−→
forces newtoniennes : l’interaction →
− →
− →
− OM
gravitationnelle et l’interaction sous la forme F = F(r )e r avec e r = −−→ .
�OM�
électrostatique. • Si une force centrale est conservative, on peut lui associer une
énergie potentielle Ep = − F(r )dr + K en notant K une constante.
Un objet soumis à une telle force a donc une énergie mécanique
constante.
→− K−
• Une force de la forme F = − 2 → e r est dite newtonienne. Les deux
r
forces newtoniennes usuelles sont :
⋆ l’interaction gravitationnelle entre deux points matériels M1 et
−−−→ m 1 m 2 −−−−→
M2 de masse respective m 1 et m 2 : F1→2 = −G M1 M2
(M1 M2 )3
avec G = 6, 67.10−11 N.m2 .kg−2 la constante de gravitation uni-
verselle, on a alors K = Gm 1 m 2 ;
⋆ l’interaction électrostatique entre deux charges ponctuelles q 1
−−−→ 1 q 1 q 2 −−−−→
et q2 placées en M1 et M2 : F1→2 = − M1 M2 avec
4πε0 (M1 M2 )3
1
= 9, 0.109 m.F−1 ou ε0 = 8, 85.10−12 F.m−1 la permittivité du
4πε0
1
vide, on a alors K = − q1 q2 .
4πε0
Exemple :
�→ Exercices 16.1, 16.2, 16.3, 16.4, 16.5, 16.6, 16.7, 16.8, 16.11, 16.12, 16.13, 16.15, 16.16, 16.17.
→−
Etablir les lois de conservation pour un • Le moment en O de la force centrale F = F(r )→
−
e r s’écrit
champ de forces centrales
−→ →− −−→ → − → −
conservatives. M O F = OM ∧ F = 0
512
Forces centrales conservatives Chapitre 16
−→
dLO −→ → − → −
Le théorème du moment cinétique donne = MO F = 0
dt
−→
dont on déduit la conservation du moment cinétique soit LO (M)
un vecteur constant.
• La conservation du moment cinétique entraîne que la trajectoire
de M est contenue dans le plan passant par le point fixe O et per-
−→
pendiculaire à LO (M) puisque par définition du moment cinétique,
−−→
ce dernier est perpendiculaire au vecteur position OM.
• En utilisant les coordonnées polaires dans ce plan, on peut écrire
−
→ −
LO (M) = r →e r ∧ m r˙→
− e r + r θ̇→
−
e θ = mr 2 θ̇→
−
ez .
−
→
• On en déduit que −−→la grandeur
C telle que LO (M) = mC→−
e z autrement
2 →
−
dit C = r θ̇ = OM ∧ v est une constante appelée constante des
aires.
−−→
• L’aire S(t ) balayée par le vecteur position OM au cours du temps
est proportionnelle au temps t mis pour la décrire : c’est la loi des
aires.
Exemple : M(t +dt ) r dθ
r +dr
dθ M(t )
→
−
LO
r
dS
O
�→ Exercices 16.1, 16.2, 16.4, 16.5, 16.6, 16.7, 16.8, 16.9, 16.11, 16.12, 16.13, 16.14, 16.15, 16.16, 16.17.
513
Chapitre 16 Forces centrales conservatives
1 1 C2
Em = m ṙ 2 + Ep e f f (r ) avec Ep e f f (r ) = m 2 + Ep(r ).
2 2 r
1 2
• Comme m ṙ = Em −Ep e f f (r ) ≥ 0, on a Ep e f f (r ) ≤ Em avec l’éner-
2
gie mécanique constante. Cette relation définit les valeurs de r per-
mises et accessibles à la particule en fonction de son énergie méca-
nique. Quand Em = Ep e f f (r ), on a r˙ = 0 et la composante radiale
de la vitesse s’annule. Le vecteur vitesse est alors perpendiculaire
au vecteur position.
Exemple :
Ep e f f (r )
Em > 0
r mi n r max
r
′
r mi n
Em < 0
1 C2 K
On a tracé l’allure de Ep e f f (r ) = m 2 − avec K > 0 qui
2 r r
est relative par exemple à la gravitation pour un objet se
déplaçant autour d’une planète à une distance r de son
centre. Si Em ≥ 0, les valeurs de r permises sont données
par la résolution de Ep ef f (r ) ≤ Em. L’objet peut ici se dé-
placer dans l’intervalle r mi ′
n ; +∞ . On a donc un état de
diffusion : la trajectoire n’est pas bornée. Si Em < 0, les
valeurs de r permises sont comprises dans un intervalle
[r mi n ; r max ]. On a donc un état lié : la trajectoire est bor-
née.
Enoncer les trois lois de Kepler dans le • Première loi : chaque planète (respectivement satellite) décrit dans
cadre des planètes ou de satellites le sens direct une trajectoire elliptique dont le Soleil (respective-
terrestres. ment l’astre auquel est rattaché le satellite) est un des foyers.
• Deuxième loi : l’aire balayée par le rayon Soleil - planète (respec-
tivement astre - satellite) est proportionnelle au temps mis pour
décrire la trajectoire ; c’est la loi des aires.
514
Forces centrales conservatives Chapitre 16
Ainsi plus une planète est proche du Soleil, plus elle va vite de ma-
nière à balayer par unité de temps la même surface que quand elle
est loin du Soleil.
T2
• Troisième loi : le rapport 3 en notant T la période de révolution
a
de la planète autour du Soleil de masse M (respectivement du satel-
lite autour de l’astre de masse M) et a le demi-grand axe de l’ellipse
est une constante pour toutes les planètes du système solaire (res-
T2 4π2
pectivement tous les satellites de l’astre). On a 3 = constant.
a GM
Exemple :
�→ Exercices 16.1, 16.2, 16.4, 16.5, 16.6, 16.8, 16.11, 16.13, 16.16, 16.17.
Montrer qu’un mouvement circulaire • Comme C = r 2 θ̇ est constante, on a forcément θ̇ constante sur une
est uniforme dans le cas d’un champ de orbite circulaire de rayon r constant, un mouvement circulaire est
forces centrales conservatives. Calculer donc uniforme dans ce cas.
la vitesse et l’énergie mécanique dans le • La vitesse sur une orbite circulaire
de rayon R autour d’un astre de
cas d’un mouvement circulaire. Etablir GM
masse M est donnée par v = .
la troisième loi de Kepler dans le cas R
d’un mouvement circulaire. • En injectant l’expression précédente de la vitesse v dans l’énergie
1 GMm GMm
mécanique, on obtient Em = Ec + Ep = mv 2 − =− .
2 R 2R
• On peut aussi retrouver la troisième loi de Kepler : le cercle de la
trajectoire de périmètre 2πR est parcourue à la vitesse v constante
2πR GM
durant une période de révolution T telle que v = = , ce
T R
2 2
T 4π
qui conduit à 3 = .
R GM
Exemple :
515
Chapitre 16 Forces centrales conservatives
2
v −
Or →
−
a =− → e r pour un mouvement circulaire uniforme
R
2
v GM GM
d’où = 2 dont on déduit la vitesse v = .
R R R
�→ Exercices 16.1, 16.2, 16.3, 16.4, 16.5, 16.10, 16.13, 16.14, 16.15, 16.16, 16.17, 16.18.
Définir un satellite géostationnaire. Un satellite géostationnaire est fixe au dessus d’un même point de la
Terre. Il a une orbite équatoriale et une période de révolution T ≈ 24 h
c’est-à-dire égale à la durée du jour sidéral ou encore à la période de
rotation de la Terre sur elle-même.
Exemple :
�→ Exercice 16.5.
Exprimer l’énergie mécanique sur une • En notant a son demi-grand axe, on a les relations pour une trajec-
ellipse en fonction de son demi-grand toire elliptique autour d’un astre de masse M : 2a = r mi n + r max ,
axe. Utiliser les lois de conservation sur T2 4π2
la troisième loi de Kepler 3 = et la constante des aires
une trajectoire elliptique. a GM
C = r A v A = r P v P soit C = r max v mi n = r mi n v max puisque pour
r mi n et r max , le vecteur vitesse est perpendiculaire au vecteur po-
sition. La norme de la vitesse est donc maximale au point le plus
proche et minimale au point le plus éloigné de l’astre attracteur.
→
−
er
→
−
v M
→
− v max
eθ
r θ
A
O P
v mi n
r max = r A r mi n = r P
516
Forces centrales conservatives Chapitre 16
Définir et calculer les vitesses • On appelle première vitesse cosmique v 1 la vitesse initiale qu’il faut
cosmiques. donner à un satellite à la surface de la Terre pour qu’il décrive une
trajectoire
circulaire de rayon proche de RT le rayon terrestre soit
GMT
v1 = .
RT
• On appelle deuxième vitesse cosmique v 2 ou vitesse de libération
la vitesse initiale minimale qu’il faut donner à un satellite à la sur-
face de la Terre pour échapper à l’attraction terrestre.
517
Chapitre 16 Forces centrales conservatives
�→ Exercice 16.11.
518
Forces centrales conservatives Chapitre 16
Dans ce référentiel supposé galiléen, la Terre est animée d’un mouvement de rota-
tion uniforme à la vitesse angulaire Ω autour de l’axe (T, −
u→
z ). La Terre de masse M est
supposée sphérique de rayon R et parfaitement homogène. Un satellite de masse M′
supposé ponctuel et soumis à la seule force de gravitation de la Terre est placé sur
une orbite circulaire à une altitude h. On note G la constante de gravitation univer-
selle.
a) Le mouvement du satellite est-il plan ? Si oui, ce plan contient-il le centre T de la
Terre ?
b) Déterminer la vitesse v 0 du satellite dans R en fonction de son altitude h.
c) En déduire la période de révolution T0 du satellite en fonction de l’altitude h.
d) Calculer l’énergie mécanique Em du satellite sur sa trajectoire dans R.
e) Déterminer l’énergie mécanique Em 0 du satellite lorsqu’il est immobile au sol en
un point M de la Terre suivant la latitude λ.
f ) En déduire l’énergie E s à fournir au satellite pour le placer sur son orbite.
519
Chapitre 16 Forces centrales conservatives
i) Exprimer v 2 en fonction de g 0 , RT et r .
j) En déduire les expressions des énergies cinétique Ec et mécanique Em du satellite
en fonction de m, g 0 , RT et r .
k) Donner les valeurs de l’énergie mécanique si la station se trouve à 330 km d’alti-
tude puis 420 km d’altitude. Ces altitudes correspondent au périgée et à l’apogée
de l’orbite basse de la Station Spatiale Internationale, la trajectoire n’étant pas
circulaire mais elliptique.
Ep e f f
EC
EB
EA
520
Forces centrales conservatives Chapitre 16
Le satellite Hipparcos devait être placé sur une telle orbite géostationnaire
mais, en raison d’une panne de moteur au moment du lancement, il se re-
trouva sur une orbite très elliptique, ce qui ne l’empêcha pas de remplir cor-
rectement sa mission. Celle-ci s’est achevée le 17 août 1993.
La période de cette comète est de T = 6,44 ans et son périhélie (endroit de sa trajec-
toire le plus proche du Soleil) est située en r P = 1,24 u.a. où 1,00 u.a. = 150.106 km
est une unité astronomique représentant la distance moyenne entre la Terre et le So-
leil qu’on peut assimiler au demi-grand axe de l’ellipse terrestre. On note M sa masse
et MS celle du Soleil.
a) Rappeler la troisième loi de Kepler. En déduire la valeur du demi-grand axe a de
l’ellipse décrite par la comète Tchouri. Déterminer la distance maximale r A d’éloi-
gnement au Soleil appelé aphélie.
b) Rappeler l’énergie mécanique sur une ellipse en fonction notamment de son
demi-grand axe. En déduire la vitesse v en fonction de G, MS , r et a.
c) Calculer la vitesse v P au périhélie puis la vitesse v A à l’aphélie. On peut utili-
ser si besoin les valeurs numériques de la constante de gravitation universelle
G = 6,67.10−11 m3 .kg−1 .s−2 et de la masse du Soleil MS = 2,0.1030 kg.
d) Quelle relation simple relient les grandeurs r P , v P , r A et v A ? Justifier.
e) La comète n’est pas sphérique mais sa masse, réactualisée avec les nouvelles
données de Rosetta, est M = 1,00.1013 kg et sa masse volumique moyenne
ρ = 400 kg.m−3 . Si la comète était assimilée à une sphère, quels seraient son
rayon R et le champ de pesanteur g 0 qui règne à sa surface ? Commenter les deux
valeurs au vu de la photo fournie et de la valeur du champ de pesanteur terrestre.
522
Forces centrales conservatives Chapitre 16
Astéroïde Apophis
16.8
a) On considère un objet ponctuel M de masse m en orbite elliptique autour du So-
leil de masse MS et de centre S ; M est soumis à la seule force de gravitation du
Soleil. Faire un schéma de la trajectoire en plaçant le Soleil, l’objet, sa vitesse →
−
v
et le système de coordonnées polaires en un point quelconque. Indiquer aussi les
distances extrémales au Soleil r min et r max ainsi que le demi-grand axe a de l’el-
lipse. Expliquer pourquoi aux extrema, → −
v et →
−
r sont perpendiculaires. Placer alors
→
− →
−
sur le schéma v min et v max (vitesses minimale et maximale) en la justifiant.
b) Montrer que C = r 2 θ̇ est une constante dans le plan des coordonnées polaires.
c) Montrer que l’énergie mécanique Em s’écrit avec K une constante positive qu’on
1 1 C2 K 1
explicitera Em = m r˙2 + m 2 − = m r˙2 + Ep e f f (r ).
2 2 r r 2
523
Chapitre 16 Forces centrales conservatives
→
−
v av ant
α
S
→
−
v apr e`s
r0
O
524
Forces centrales conservatives Chapitre 16
Changement de trajectoires
16.10
Un satellite de masse m se déplace sur une orbite circulaire de rayon r 0 autour d’une
planète de rayon R et de masse M. À un instant donné, on allume brièvement des ré-
trofusées de manière à garder la vitesse tangente
à la trajectoire au point de distance
GM
r 0 mais avec une norme v 1 = βv 0 avec v 0 = sa vitesse sur l’orbite circulaire de
r0
rayon r 0 et β > 0.
a) Exprimer l’énergie mécanique après allumage puis extinction des rétrofusées. À
quelle condition portant sur β la trajectoire devient-elle elliptique ? En déduire
r0
alors que le demi-grand axe a de l’ellipse s’écrit a = .
2 − β2
b) Montrer que le point d’allumage des rétrofusées correspond à un extremum de la
trajectoire et que l’extremum est un maximum si β < 1. Pourquoi suffit-il d’envi-
sager ce seul cas pour chercher une situation éventuelle de collision avec la pla-
nète ?
2R
c) En déduire que la condition de non-écrasement sur la planète s’écrit < β.
R + r0
525
Chapitre 16 Forces centrales conservatives
�
b) Montrer que sa vitesse finale (à l’infini) est V∞ = 23V0 .
V0
option 2 : il utilise un huitième du budget pour ralentir le vaisseau de V0 àen
2
un temps très court devant la période, le vecteur vitesse gardant la même direc-
tion. Cette manœuvre est considérée comme ponctuelle en un point A de l’espace
à une distance r A = r 0 du centre de l’astre.
c) Montrer que la nouvelle trajectoire est une ellipse et déterminer le demi-
grand axe a en fonction de r 0 . On rappelle que l’énergie mécanique s’écrit
GMMV
Em = − sur une trajectoire elliptique. Expliquer pourquoi la distance r A
2a
constitue la distance maximale à l’astre sur la nouvelle trajectoire et en déduire
la distance minimale r P au point P de la trajectoire elliptique en fonction de r 0 .
Déterminer également les normes des vitesses VA et VP en A et P en fonction de
V0 .
d) On utilise ensuite le reste du budget vitesse au passage en P pour augmenter au
maximum la vitesse du vaisseau, le vecteur vitesse gardant la même direction. Jus-
tifier la nature de la nouvelle trajectoire et déterminer la nouvelle vitesse finale (à
l’infini) en fonction de V0 .
e) Comparer les deux options et commenter.
Expérience de Rutherford
16.12
Dans l’expérience de Rutherford, on bombarde des noyaux d’or avec un fais-
ceau de particules α. Ces particules sont des noyaux d’hélium He 2+ de masse
Mα = 6,65.10−27 kg et de charge q = 2e où e = 1,6.10−19 C est la charge élémen-
taire. On schématise l’expérience de la façon suivante : la particule α arrive avec la
vitesse v 0 depuis l’infini avec un paramètre d’impact b par rapport au noyau d’or de
masse M = 3,3.10−25 kg et de charge Q = Ze avec Z = 79 où il subit une déviation. On
considère que le noyau d’or reste fixe du fait de sa masse bien supérieure à celle des
particules α : M ≫ Mα .
z −
e→
θ
−
e→ −
r min M r v→
0
r
θ b
x
O
a) Quelle force répulsive intervient dans cette expérience ? Donner son expression
en fonction de Z, de e, de la permittivité du vide ε0 et de la distance r d’approche
de la particule au noyau.
b) En déduire la conservation d’une quantité appelée constante des aires C = r 2 θ̇
qu’on exprimera en fonction de b et v 0 .
526
Forces centrales conservatives Chapitre 16
527
Chapitre 16 Forces centrales conservatives
R1
−
v→
0 P
R0
A −
v→
1
O ou Mars (t = 0)
−
v→
P T
X
α
β S
A ou Mars (t = τ)
528
Forces centrales conservatives Chapitre 16
b A
rA
−
v→
T 1
−→
Montrer que le moment cinétique LT (M) de la sonde autour de Titan se conserve
5
et en déduire que v 1 = v 0 .
3
f ) Montrer que l’énergie mécanique Em de la sonde se conserve et en déduire v 0 et
v 1 en fonction de g 0 et RT .
g) La sonde veut se stabiliser sur une orbite circulaire de rayon 2RT . Elle doit action-
ner des rétrofusées pour cela. Indiquer sans aucun calcul si elle doit freiner ou
accélérer au point A.
h) À l’aide des résultats précédents, déterminer l’expression littérale de la vitesse v 2
de la sonde sur l’orbite circulaire finale en fonction de g 0 et RT . En déduire que
l’énergie à fournir en valeur absolue pour passer de la trajectoire hyperbolique à
A
la trajectoire circulaire s’écrit ∆Em = mg 0 RT avec A un entier relatif à détermi-
32
ner.
529
Chapitre 16 Forces centrales conservatives
a) Exprimer la force de gravitation exercée par le Soleil sur la Terre dans le système
de coordonnées adaptées. Comment qualifie-t-on une telle force ? En déduire
que le mouvement est plan et préciser ce dernier.
b) Montrer que le mouvement circulaire de la Terre est uniforme et exprimer
la vitesse orbitale de la Terre autour du Soleil notée v T en fonction de
G = 6,67.10−11 m3 .kg−1 .s−2 , MS et R0 . Faire l’application numérique.
La Terre est assimilée à une sphère homogène de rayon RT = 6,4.106 m. On note
v 0 la vitesse relative d’un astéroïde par rapport à la Terre dans le référentiel géo-
centrique supposé galiléen. L’astéroïde, assimilé à un point matériel pour le mo-
ment arrive depuis une région très éloignée de la Terre et considérée à l’infini
avec une vitesse − v→ −
→
0 = v 0 e x et sa trajectoire est portée par une droite située à une
distance b du centre de la Terre. On ne tient compte que de l’effet de la force de
gravitation de la Terre.
y
−
v→
0
M0
b A
x
O
530
Forces centrales conservatives Chapitre 16
k) Une tonne d’explosif TNT (trinitrotoluène) libère une énergie de 4,18.109 J. Ex-
primer l’énergie cinétique précédente en termes d’équivalent TNT. Montrer que
cette énergie correspond à environ 17 000 bombes atomiques d’Hiroshima (6
août 1945) sachant que celle-ci a produit une énergie équivalente à 15 kilotonnes
de TNT. Cette comparaison a bien un sens car l’astéroïde libère son énergie ciné-
tique lors de l’impact avec le sol sous la forme d’une explosion.
α
R1
A
a) Montrer que la vitesse v 1 des satellites A et B sur une orbite circulaire est uniforme
et l’exprimer en fonction de G, la constante de gravitation universelle, de M et R1 .
Quel est le temps T1 mis pour parcourir le cercle de la trajectoire ?
GMm
b) Dans le cas d’une ellipse, l’énergie mécanique vaut Em = − où a est le demi
2a
T 2 4π2
grand-axe de l’ellipse et on rappelle la troisième loi de Kepler 3 = . On veut
a GM
que B rattrape A. Pour ce faire, on change brusquement sa vitesse qui passe ins-
tantanément de la valeur v 1 à la valeur v 2 tout en gardant la même direction. La
trajectoire de B devient alors elliptique. Montrer que l’étape de changement d’or-
bite de B n’a pu s’effectuer qu’à l’apogée ou au périgée de l’ellipse.
c) Déterminer le lien entre les seules variables v 2 , v 1 et α pour qu’au terme d’un seul
parcours de l’ellipse, B rattrape A.
d) B peut-il toujours rattraper A, quelle que soit son avance ? Comparer v 2 à v 1 :
doit-on freiner ou accélérer au moment où B quitte le cercle ?
531
Chapitre 16 Forces centrales conservatives
h
RT
O
B
P
Q
ϕ
O
A
T
Calculer . Pour les besoins de téléphonie mobile, on place sur des orbites po-
τ
laires (c’est-à-dire contenues dans un plan méridien terrestre) un ensemble ou
train de satellites identiques. Ces satellites sont disposés régulièrement sur leur
orbite polaire commune à l’altitude de 800 km. Calculer le nombre minimal de
satellites nécessaires pour former un train afin que tous les points au sol, dans le
même plan méridien que l’orbite, voient au moins un satellite à tout instant.
c) La Terre est entourée d’une atmosphère qui s’oppose au mouvement du satellite.
−
→
La force de frottement f a créée par l’atmosphère est proportionnelle au carré de
−
→
la vitesse v du satellite et elle s’exprime par f = −αM v →
a
−
v , où α a une valeur
S
positive, constante dans cette question. Déterminer la dimension de α. En sup-
posant que les expressions de Em et v trouvées précédemment en fonction de h
sont toujours valables (ce qui est légitime si les frottements sont faibles et que les
trajectoires restent à peu près circulaires avec une faible variation du rayon sur
une période de révolution), établir, par application du théorème de la puissance
mécanique, l’équation différentielle suivante vérifiée par h :
dh
= −2α GMT (RT + h)
dt
Un satellite placé sur une orbite d’altitude 800 km subit une faible diminution
d’altitude ∆h d’environ 1,0 m par révolution, ce qui permet en première approxi-
dh ∆h
mation d’assimiler à . En déduire α en fonction de ∆h, RT et h.
dt T
532
Forces centrales conservatives Chapitre 16
Du mal à démarrer ?
16.1 16.2
b) Dériver le moment cinétique.
a) Appliquer le théorème du moment cinétique.
d) Introduire l’expression de la vitesse en coordonnées polaires b) Projeter le principe fondamental de la dynamique sur la direc-
dans celle du moment cinétique. tion radiale.
f) Faire un schéma. c) Relier la vitesse angulaire à la période de rotation.
j) Relier la vitesse angulaire à la période de rotation. e) Penser qu’un point au sol est entraîné par la Terre dans sa
533
Chapitre 16 Forces centrales conservatives
rotation sur elle-même. Expliciter le rayon du cercle décrit par b) Utiliser l’expression de l’énergie mécanique sur une ellipse :
un point à la surface du sol à la latitude λ en rotation autour
de l’axe des pôles. GMS M
Em = −
f) L’énergie à fournir est égale à la différence des énergies méca- 2a
niques de chacun des états initial et final.
d) Utiliser la conservation de la constante des aires.
16.3
e) Le champ de pesanteur s’obtient en écrivant que la force de
gravitation n’est rien d’autre que le poids.
a) Il s’agit d’exprimer les vecteurs position et vitesse en coordon-
nées polaires. Cf. le chapitre sur la cinématique. 16.7
b) Une force est attractive quand elle est centripète autrement a) Si r mi n et r max sont solutions d’une équation du second de-
dit quand elle se dirige vers le système qui en est à l’origine.
gré, l’équation
dont elles sont solutions peut aussi s’écrire
c) Calculer le travail élémentaire de la force pour montrer qu’on r − r mi n (r − r max ) = 0.
peut l’écrire comme l’opposé de la différentielle d’une énergie Il reste à développer cette expression et à identifier les termes
potentielle δW = −dEp . devant le r avec l’autre équation trouvée.
d) Identifier l’accélération de pesanteur dans la force d’attraction. b) Utiliser les conservations de l’énergie mécanique et du moment
e) Utiliser la relation déterminée à la question précédente. cinétique.
f) Identifier l’expression de g 0 dans celle de l’énergie potentielle.
16.8
g) Il s’agit de simplifier les expressions des vecteurs vitesse et
accélération dans le cas d’une trajectoire circulaire. a) r passe par un extremum si ṙ = 0, ce qui implique que la vitesse
h) Ecrire le principe fondamental de la dynamique en coordon- soit perpendiculaire au vecteur position.
nées polaires et utiliser sa projection orthoradiale. En écrivant par exemple que l’énergie mécanique est
constante, montrer que v est maximal si r est minimal.
i) Exploiter la projection radiale du principe fondamental de la
dynamique. b) Appliquer le théorème du moment cinétique.
j) Exprimer l’énergie cinétique en utilisant l’expression de v2 de c) Exprimer l’énergie cinétique en coordonnées polaires et élimi-
la question précédente. ner θ̇ en l’exprimant en fonction de r et C.
k) Faire attention : l’altitude n’est pas la distance au centre de d) Dériver l’expression de l’énergie potentielle Ep e f f (r ) par rap-
la Terre... port à r et montrer qu’elle admet un extremum qui est un
minimum au vu des limites de la fonction.
16.4 e) Trouver les abscisses des points d’intersection de Ep e f f (r )
avec la droite horizontale correspondant à la valeur Em .
b) Etablir la conservation du moment cinétique et de l’énergie
f) Utiliser la troisième loi de Kepler.
mécanique.
g) Ecrire la conservation de l’énergie mécanique sur une trajec-
c) Projeter le principe fondamental de la dynamique sur la direc-
toire elliptique.
tion radiale et lier la vitesse angulaire à la période.
d) Utiliser la conservation du moment cinétique qu’on reporte
16.9
dans le principe fondamental de la dynamique.
a) La trajectoire est elliptique si son énergie mécanique est néga-
16.5 tive. Donner également l’expression de celle-ci en fonction du
demi-grand axe de l’ellipse.
a) vii) Projeter le principe fondamental de la dynamique sur la −−→
b) Utiliser la définition de la constante des aires C = �OM ∧ →
−
v �.
direction radiale.
c) Exprimer l’énergie cinétique en coordonnées polaires sachant
ix) Relier la vitesse angulaire et la période de rotation.
qu’aux extrema, on a ṙ = 0.
b) i) Faire un schéma en indiquant la rotation de la Terre au-
d) Reporter la valeur de C dans l’expression précédente.
tour du Soleil et la rotation de la Terre sur elle-même pour
lier les angles de rotation qu’on exprimera en fonction des Utiliser la relation entre v 0 et r 0 .
périodes de rotation. e) Résoudre l’équation précédente.
ii) Utiliser la conservation de la constante des aires sachant f) Il n’y a pas de danger de collision si r mi n > RT .
que le mouvement se fait à vitesse angulaire constante.
iii) Utiliser la troisième loi de Kepler. 16.10
534
Forces centrales conservatives Chapitre 16
c) En utilisant que r mi n +r max = 2a avec a le demi-grand axe de f) Ecrire l’énergie mécanique aux mêmes points.
l’ellipse, exprimer r mi n en fonction de β et r 0 . g) Etudier comment évolue le signe de l’énergie mécanique à
Écrire ensuite que r mi n > R pour ne pas avoir de collision au- énergie potentielle constante.
trement dit d’écrasement.
16.15
16.11
a) Utiliser le fait que pour une force centrale, le moment ciné-
a) Le vaisseau échappe à l’attraction de la planète si Em > 0. tique se conserve et en déduire la planéité du mouvement.
b) Utiliser la relation entre r 0 et V0 pour exprimer Em en fonction b) Montrer que le mouvement est circulaire uniforme puis appli-
de V0 . quer le principe fondamental de la dynamique en coordonnées
Calculer la nouvelle énergie mécanique après utilisation du polaires.
budget vitesse.
c) A l’infini, le terme d’énergie potentielle est nul et l’énergie
En déduire V∞ par conservation de Em . mécanique se réduit à l’énergie cinétique positive.
c) Exprimer la nouvelle énergie mécanique en fonction de V0
d) Aux positions extrémales, on a r˙ = 0, ce qui simplifie l’expres-
après freinage.
sion générale de la vitesse.
GMMS
Utiliser Em = − pour en déduire a . e) Ecrire la conservation de la constante des aires entre l’infini
2a
Déduire de la direction de la vitesse qu’on se trouve en r A au et A en calculant facilement les produits vectoriels par les bras
moment du freinage. de levier.
Utiliser la conservation du moment cinétique pour trouver la f) Associer les équations précédentes.
vitesse en P . g) La condition limite s’obtient en injectant r mi n = RT .
h) La vitesse de libération est la vitesse minimale pour avoir une
16.12
trajectoire non bornée depuis la position r = RT .
a) Il s’agit de la force électrostatique. i) Exprimer la conservation de l’énergie mécanique entre l’infini
b) C’est une force centrale donc le moment cinétique se conserve. et la surface de la Terre.
c) Ecrire l’énergie potentielle associée et exprimer la vitesse en
coordonnées cylindriques puis en fonction de C notamment. 16.16
d) A l’infini, l’énergie potentielle est nulle. a) Appliquer le principe fondamental de la dynamique au satellite
e) Au minimum d’approche, on a ṙ = 0. en mouvement circulaire.
b) Ecrire la formule de la vitesse en coordonnées cylindriques
16.13 pour une ellipse et regarder la conséquence de la conservation
a) Calculer la vitesse sur une trajectoire circulaire. de la direction du vecteur vitesse sur le cercle et sur l’ellipse.
b) Exprimer le fait que la Terre avant de se réaligner sur l’axe c) Calculer le temps mis par A pour rejoindre B sur le cercle d’une
Soleil - Mars a effectué un tour de plus que Mars autour du part et utiliser la troisième loi de Kepler pour trouver le temps
Soleil. mis pas B d’autre part. Traduire l’égalité de ces deux temps
c) Utiliser la relation 2a = r A + r P . Exprimer Em en fonction de puis utiliser la conservation de l’énergie mécanique sur une
v P et R0 d’une part et en fonction de a d’autre part. ellipse pour exprimer a en fonction des données du problème.
d) Exploiter le fait que le moment cinétique est constant et que
16.17
le vecteur vitesse est perpendiculaire au vecteur position à
l’apogée et au périgée. a) Appliquer le principe fondamental de la dynamique au satellite.
e) La durée du transfert est égale à la moitié de la période de Le satellite parcourt un périmètre de cercle durant un temps
révolution pour décrire l’ellipse. Utiliser la troisième loi de Ke- T à vitesse constante.
pler. b) Exprimer τ en fonction de T et ϕ par une règle de proportionna-
f) Exprimer cos β en fonction de n . Pour calculer α, utiliser le fait lité puis calculer cos ϕ en fonction des variables du problème.
que Mars doit parcourir la distance OA en une durée τ. dEm dEm dh
c) On rappelle que = .
dt dh dt
16.14
16.18
a) Appliquer le principe fondamental de la dynamique en coor-
données polaires pour exprimer la vitesse. Puis utiliser le fait a) Exprimer la vitesse angulaire en fonction de la durée T pour
que T soit la durée mise par le satellite pour effectuer un tour que la Station Spatiale effectue un tour de son orbite et la
complet de son orbite circulaire. relier à la vitesse (linéaire).
b) Ne pas oublier d’exprimer T en secondes. b) Comparer les valeurs numériques de la variation d’altitude et
c) Le poids à la surface de l’astre est aussi la force de gravitation. de l’altitude moyenne.
d) L’objet peut s’échapper si son énergie mécanique à la surface c) Exprimer Em = Ec +Ep puis appliquer le théorème de l’énergie
est positive. mécanique.
e) Calculer la constante des aires liée au moment cinétique par d) Faire une analyse dimensionnelle.
la notion de bras de levier à l’infini d’une part et en A d’autre e) Résoudre l’équation différentielle en r obtenue.
part.
535
Chapitre 16 Forces centrales conservatives
536
Forces centrales conservatives Chapitre 16
537
Chapitre 16 Forces centrales conservatives
3
i) La projection du principe fondamental de la dynamique 2π 2 MS rM
R2T On obtient finalement = G 3 ou T = 2π
T rM GMS
sur −
u→ 2
r donne −mr θ̇ = −mg 0 2 dont on déduit :
r soit numériquement T = 60.106 s = 695 jours.
d) On ne suppose plus que la trajectoire est circulaire. Par la
R2
v 2 = r 2 θ̇2 = g 0 T MS M
r même méthode, on a maintenant Mr¨ − Mr θ̇2 = −G 2 .
r
Or on peut expliciter le moment cinétique dans la base des
mg 0 RT 2
1 coordonnées cylindriques associée aux coordonnées po-
j) L’énergie cinétique s’écrit Ec = mv 2 = et l’éner- −
→
2 2r laires utilisées soit L = r −
u→ ∧M→
r
−
v = Mr 2 θ̇−
u→. Il s’agit d’une
z
mg 0 R2T mg 0 R2T L
gie mécanique Em = Ep + Ec = − + ou en- constante. On en déduit θ̇ = soit en reportant dans
r 2r Mr 2
mg 0 RT2 la projection du principe fondamental de la dynamique
core Em = − = −Ec. L2 MS M
2r Mr¨ = Mr 2 4 − G 2 . Par identification, on obtient
k) La distance de la Station Spatial au centre de la Terre s’écrit M r r
dEp e f f L2 MS M
r = RT + h en notant h l’altitude. L’expression de l’énergie =− + G 2 et en intégrant cette relation,
dr Mr 3 r
mg 0 R2T
mécanique devient Em = − . Pour une altitude L2 MS M
2(RT + h) on a l’énergie potentielle effective Ep e f f = −G
2Mr 2 r
h = 330 km, on trouve Em = 1,33.1013 J = 13,3 TJ et pour à une constante près. L correspond donc au module du
une altitude h = 420 km, Em = 13,2 TJ. moment cinétique qui est une constante.
e) En coordonnées polaires, l’énergie cinétique Ec s’écrit :
16.4
1 1 1 L2
−−→ Ec = Mv 2 = M ṙ 2 + r 2 θ̇2 = Mr˙2 +
a) On dérive le vecteur position SM = r − u→
r par rapport au 2 2 2 2Mr 2
→
− −
→ d−
u→r MS M
temps. On obtient la vitesse v = ṙ ur + r . L’énergie potentielle de gravitation s’écrit Ep = −G .
dt r
−→
dur −
→
dur dθ On en déduit l’expression de l’énergie mécanique :
Or = = θ̇−
u→ →
− −
→ −
→
θ . On a finalement v = r˙ur + r θ̇ur .
dt dθ dt 1
On recommence pour l’accélération soit Em = Ec + Ep = Mr˙2 + Ep e f f (r )
2
− 1
a = r¨ − r θ̇2 −
→
− u→ →
r + 2r˙θ̇ + r θ̈ uθ Comme Mr˙2 = Em − Ep e f f (r ) ≥ 0, on a Ep e f f (r ) ≤ Em
2
où l’énergie mécanique est constante. Cette relation défi-
d−u→ d−
u→θ dθ nit les valeurs de r permises et accessibles à la particule
en utilisant θ
= = −θ̇−u→
r.
dt dθ dt en fonction de son énergie mécanique. La vérification de
−
→ MS M → cette condition sur le graphe Ep e f f (r ) exclut certains do-
b) La force de gravitation s’écrit f S = −G 2 − ur .
r maines de valeurs de r et en autorise d’autres.
Comme cette force est une force centrale, le moment de Pour une énergie mécanique E A , on a r qui ne peut
la force par rapport au centre (qui est ici le Soleil) est nul prendre qu’une seule valeur : on a donc soit une position
comme produit vectoriel de deux vecteurs colinéaires (le d’équilibre soit un cercle.
vecteur position et la force). Par application du théorème Pour une énergie mécanique EB , r est compris entre deux
du moment cinétique, la dérivée de ce dernier par rapport valeurs r 1 et r 2 obtenues comme les abscisses des inter-
au temps est nulle et on obtient la conservation du mo- sections de EB et Ep e f f (r ) : on a donc un mouvement lié
ment cinétique. et dans le cas de la gravitation où la trajectoire est une co-
Par ailleurs, la seule force qui s’exerce sur le point matériel nique, il s’agit d’une ellipse.
est une force conservative donc on a aussi conservation de Pour une énergie mécanique EC , r est supérieur à une va-
l’énergie mécanique. leur r 1′ et peut tendre vers l’infini : on a un mouvement
c) Par application du principe fondamental de la dynamique libre et dans le cas de la gravitation où la trajectoire est une
MS M → conique, il s’agit d’une hyperbole.
au point matériel de masse M, on a M→ −a = −G 2 − ur . Par
r
−
→
projection sur ur et en utilisant le fait qu’on considère une 16.5
trajectoire circulaire pour laquelle on a r = r M constante et a) i) La force de gravitation exercée par l’astre sur le satel-
MS M 2π MM′ −
ṙ = r¨ = 0, on en déduit −Mr M θ̇2 = −G 2 avec θ̇ = . →
−
lite s’écrit f = −G 3 → r.
r T
M r
538
Forces centrales conservatives Chapitre 16
→
− −−→ →
− −→ → − →
−
ii) Le moment en O de f est MO f = OP ∧ f = 0 autour du Soleil. L’angle dont la Terre tourne autour
comme produit vectoriel de deux vecteurs colinéaires. Tsol
du Soleil en un jour solaire est α = 2π . Quant
TA
iii) Le moment cinétique de P en O s’écrit à l’angle dont la Terre tourne sur elle-même dans le
−→
LO (P) = →
−
r ∧ M′ →
−
v. T
même temps, il vaut α′ = 2π sol . Comme le montre
iv) L’application du théorème du moment cinétique Tsid
−→ la figure ci-dessus, on a α′ = 2π + α soit en repor-
dLO −−→ →− →
−
donne = MO ( f ) = 0 . Par conséquent, le mo- tant les expressions des angles α et α′ , on obtient
dt
ment cinétique est constant et le mouvement du T T T T
2π sol = 2 π + 2 π sol ou sol = 1 + sol et
point P a lieu dans le plan perpendiculaire au moment Tsid TA Tsid TA
cinétique passant par O. Tsol TA
Tsid = .
v) Dans le système des coordonnées polaires, la vitesse Tsol + TA
s’écrit →
−
v = r˙−
u→ −
→ Pour l’application numérique, on a Tsol = 1440 min et
r + r θ̇uθ . Dans le cas d’un mouvement
circulaire, on a r constant donc ṙ = 0 et →
−v = r θ̇−u→ TA = 525960 min, ce qui permet d’obtenir
θ.
→
−
vi) L’accélération est a = r̈ − r θ̇2 ur + 2r˙θ̇ + r θ̈ −
−
→ u→
θ soit Tsid = 1436 mi n = 86160 s
a = −r θ̇2 −
→
− u→ + r θ̈−
u→ pour un mouvement circulaire
r θ
avec les mêmes arguments (r constant et r˙ = r¨ = 0). en accord avec la valeur de l’énoncé de 86 164 s.
vii) Du fait que la résultante des forces est nulle suivant ii) Le satellite restant fixe au dessus d’un même point de
−
u→
θ , la projection du principe fondamental de la dy- la Terre, sa vitesse angulaire ω = θ̇ doit être constante.
namique dans cette direction conduit à r θ̈ = 0 soit θ̇ La conservation de la constante des aires C = r 2 θ̇ im-
constant. plique forcément que r est aussi constant donc que le
viii) La projection du principe fondamental de la dyna- mouvement est circulaire.
MM′ T2 4π2
mique sur − u→r conduit à −G = −M′ r θ̇2 dont on iii) La troisième loi de Kepler s’écrit =
r2 (RT + h) 3 GMT
déduit r 3 θ̇2 = GM constant.
2
GM GM 3 GMT T
On a également v = r θ̇ = r = . dont on tire h = − RT = 35,8.103 km.
r3 r 4π2
2π GMT
ix) En utilisant θ̇ = dans la relation précédente, on ob- La vitesse s’obtient par v = = 3,07 km.s−1 .
T RT + h
T 2 4π 2
tient 3 = qui constitue la troisième loi de Ke-
r GM
pler. 16.6
539
Chapitre 16 Forces centrales conservatives
540
Forces centrales conservatives Chapitre 16
La seule force s’exerçant sur l’objet M est la force de gravi- Les variations et le signe de Ep e f f (r e ) sont cohérents avec
tation du Soleil. Comme il s’agit d’une force conservative, l’allure du graphe.
l’énergie mécanique du point M se conserve autrement dit e) Sur une trajectoire elliptique, l’énergie mécanique vaut
1 GMm GMS m
Em = Ec + Ep = mv 2 − est une constante E0 . On Em = − = −2,42.1019 J.
2 r 2a
1 GMm 1
en dd́duit mv 2 = E0 + . Ainsi si r augmente, di- Quand r = r min ou r = r max , r (t) atteint un extremum,
2 r r ce qui donne r˙ = 0 et Em = Ep e f f (r ). On lit alors sur
minue donc v 2 et v diminuent. Par conséquent, lorsque la
distance de M au Soleil vaut r max et est donc maximale, la le graphe r min = 115.106 km et r max = 165.106 km soit
vitesse de M est minimale et vaut v min . À l’inverse, quand 2a = r min + r max = 280.106 km donc a = 140.106 km, ce
la distance est minimale et vaut r min , la vitesse est maxi- qui est cohérent avec la valeur donnée.
male et prend la valeur v max . T2 4π2
f ) La troisième loi de Kepler s’écrit = donc
b) Le point M est soumis uniquement à la force de gravita- a3 GMS
→
− GMS m −
tion F = − e→
r . Il s’agit d’une force centrale : son 2π
r2 T= a 3/2 = 2,79.107 s
moment en S est nul. Par conséquent, le théorème du mo- GMS
ment cinétique en S donne :
−
→ soit 323 jours.
dLS (M) −−→ →− −−→ →
− GMS m −
→ =→ −
= MS ( F ) = SM ∧ F = r −
e→
r ∧ − e r 0 1
g) Lénergie mécanique s’écrit mv 12 −
GMS m
=−
GMS m
dt r2 2 r 2a
1
−
→ 2 1
On en déduit que le moment cinétique LS (M) est constant. soit v 1 = GMS − −1
= 28,5 km.s .
−
→ −−→ − r1 a
→
− −→ → −
→
LS (M) = SM∧m v = r e r ∧m r˙e r + r θ̇e θ = mr 2 θ̇−
e→
z . On en
2
déduit que la constante des aires vaut C = r θ̇ qui est donc
une constante. 16.9
c) L’énergie mécanique de l’objet s’écrit : a) Après l’incident, l’énergie mécanique Em = Ec + Ep s’écrit
1 GMm 1 GM GMm GMm
1 GMS m 1 1 GMS m Em = mv 02 − = m − = − .
Em = mv 2 − = m r˙2 + mr 2 θ̇2 − 2 r0 2 r0 r0 2r 0
2 r 2 2 r Comme Em < 0, la trajectoire est une ellipse de demi-
GMm
1 1 C2 K grand axe a et d’énergie mécanique Em = − . On a
On a alors Em = m r˙2 + m 2 − avec K = GMS m. 2a
2 2 r r donc a = r 0 par identification.
1 C2 K b) La constante des aires associé au satellite dans sa nouvelle
d) Pour étudier les variations de Ep e f f (r ) = m 2 − , il −→
2 r r �LO (M)� −−→ −
dEp e f f mC2 K configuration est telle que C = = �OM ∧ → v � soit
suffit de calculer sa dérivée soit = − 3 + 2 soit −−→ m π
dr r r −−→ → − →
−
2 C = �OM�.� v �.sin OM, v = r 0 v 0 sin + α = r 0 v 0 cos α.
dEp e f f Kr − mC mC2 2
= qui est positive pour r > = re . −−→ → − π
dr r3 K En effet, l’angle entre OM et v est + α comme on le voit
Quand r tend vers 0, Ep e f f tend vers l’infini. 2
sur la figure suivante :
Quand r tend vers l’infini, Ep e f f tend vers 0.
1 C2 K −−→
En r = r e , on a Ep e f f (r e ) =m − ou encore α OM
2 r e2 re
1 C2 K 2 K2 K2 →
− M
Ep e f f (r e ) = m 2 4 − = − < 0. v
2 m C mC2 2mC2
Finalement on a le tableau de variations suivant :
O
r 0 re +∞
dEp e f f
− 0 +
dr
+∞ 0 c) L’énergie mécanique du satellite après l’incident est une
❅ �
✒ constante puisque la seule force qui s’exerce sur lui est
Ep e f f (r ) ❅ � la force de gravitation qui est conservative. On a donc
❅
❘ � 1 GMm
Ep e f f (r e ) Em = mv 2 − avec →
−
v = r˙−
e→ −
→
r + r θ̇e θ en coordonnées
2 r
541
Chapitre 16 Forces centrales conservatives
1 1 GMm v0 v 1 =βv 0
polaires. On a alors Em = m r˙2 + mr 2 θ̇2 − . La
2 2 r
constante des aires s’écrit en un point quelconque :
r0
r0
−−→ − − → R
C = �OM ∧ →
v � = �r −
e→ → − 2 −→ 2
r ∧ r˙e r + r θ̇e θ � = �r θ̇e z � = r θ̇ x
1 1 C2 GMm 2a
On peut alors écrire Em = m r˙2 + m 2 − .
2 2 r r
En r min ou r max , la distance r est extrémale donc ṙ = 0 et
mC2 GMm
l’énergie mécanique se simplifie Em = − avec On ne peut pas écrire la conservation de l’énergie méca-
2r 2 r
r = r min ou r = r max . nique entre avant et après l’allumage car une nouvelle
force non conservative (celle des propulseurs fusées) s’est
d) Par conservation de l’énergie mécanique, on a donc après
rajoutée. L’énergie mécanique ne se conserve pas pendant
mC2 GMm GMm C2 GM GM
l’incident − =− ou 2 − =− . que les fusées sont allumées mais une fois les fusées cou-
2r 2 r 2r 0 2r r 2r 0 pées, seule la force de gravitation intervient et Em rede-
En multipliant par 2r 0 r 2 , on aboutit à l’équation du se- vient constante avec une nouvelle valeur de la constante
cond degré C2 r 0 − 2GMr 0 r = −GMr 2 soit : par rapport à celle antérieure de l’orbite circulaire qu’on
1 GMm
peut alors calculer : Em 1 = mv 12 − ou encore
C2 r 0 2 r0
r 2 − 2r 0 r + =0 1 GMm GMm β 2
GM Em 1 = mβ2 v 02 − = − 1 et finalement
2 r0 r0 2
2
C2 r 0 r 2 v 2 cos2 αr 0 GM GMm β − 2
Or = 0 0 et v 02 = dont on déduit Em 1 =
2r 0
. On désire que le satellite reste en
GM GM r0
2
C r0 orbite autour de la planète autrement dit qu’il ait une tra-
v 02 r 0 = GM d’où = r 02 cos2 α, ce qui permet d’obtenir jectoire liée, ce qui
GM � implique une trajectoire elliptique soit
2 2 2
r − 2r 0 r + r 0 cos α = 0. Em 1 < 0 ou β < 2.
2GM
e) Cette équation dont les solutions sont r = r min et r = r max On retrouve v 1 < = v l ib en notant v l ib la vitesse
r0
a pour discriminant ∆ = 4r 02 − 4r 02 cos2 α qu’on peut écrire
de libération. La trajectoire devient alors une ellipse quel-
∆ = (2r 0 sin α)2 grâce à 1 − cos2 α = sin2 α. On en déduit les conque dont on peut calculer le demi-grand axe
solutions de l’équation du second degré r = r 0 ± r 0 sinα a à partir
GMm β2 − 2 GMm
donc r min = r 0 (1 − sin α) et r max = r 0 (1 + sin α). de son énergie mécanique Em 1 = =−
2r 0 2a
r0
f ) Il n’y a pas de risque de collision si r min > RT soit soit a = .
RT 2 − β2
r 0 (1 − sin α) > RT donc r 0 > = 6,9.103 km donc
1 − sin α b) De manière générale, la vitesse → −
v = ṙ −
e→ −
→
r +r θ̇e θ en coordon-
pour une altitude initiale z = r 0 − RT > 480 km. →
− −
→ −→
nées polaires et r = r e r . Comme v 1 est perpendiculaire à
r , c’est que −
→
− v→ est selon −e→ donc que r˙ = 0 localement (on
0 1 θ
n’est pas sur un cercle où r est une constante !).Finalement
16.10 r 0 est un extremum de la fonction r (t). La position initiale
r 0 correspond à un extremum de la nouvelle trajectoire el-
a) Pour un satellite de masse m en orbite circulaire à une dis- liptique donc on a r min = r 0 ou bien r max = r 0 .
tance r 0 autour d’une On commence par étudier le second cas soit x = r min et
planète de masse M et de rayon R, 2r 0
GM GMm r max = r 0 avec 2a = x + r 0 soit = x + r 0 . On trouve
sa vitesse est v 0 = donc mv 02 = . À un instant, 2 − β2
r0 r0 2
β
on modifie sa vitesse sans changer sa direction qui est tou- x = r0 . Comme r min < r max , ce qui implique ici
jours perpendiculaire au vecteur position de manière à ce 2 − β2
que v 1 = βv 0 avec β > 0 en allumant des fusées brièvement β2
x < r 0 , on en déduit < 1 soit β < 1.
(dans le sens du mouvement pour accélérer ou à contre- 2 − β2
sens pour décélérer) et la distance du satellite à l’astre ne Une collision peut se produire si le rayon prend une va-
varie pas notablement. leur inférieure ou égale au rayon de la planète. Pour être
542
Forces centrales conservatives Chapitre 16
GMMV
sûr qu’aucune collision ne se produira, il suffit de vérifier est conservative : elle vaut Em = − avec a le demi-
que r min > R. 2a
grand axe de l’ellipse.
Si on se place dans le premier cas, r min = r 0 . Or r 0 > R avec GMMV 7 7 GMMV
R le rayon de la planète. On a donc r r min = r 0 > R donc On en déduit − = − MV V02 = − et
2a 8 8 r0
il n’y aura jamais collision du satellite avec la planète. Pour 4
étudier l’éventualité d’une collision, il suffit donc d’étudier a = r 0.
7
le second cas autrement dit si x = r min et r max = r 0 . Les seuls endroits de la trajectoire elliptique où le vecteur
c) Dans ce second cas, la condition à vérifier pour qu’il n’y vitesse →−
v est perpendiculaire au rayon vecteur → −
r = r− e→r
β2 sont les points situés aux distances extrémales de l’astre
ait pas de collision est r min > R avec r min = r 0 . où ṙ = 0 soit →−v = r˙−u→ −→ −
→
2 − β2 r + r θ̇uθ = r θ̇uθ perpendiculaire au
−
→
rayon vecteur r ur . Ici l’énoncé précise que le vecteur vi-
β2
Cela donne r 0 2
> R soit r 0 β2 > 2R − Rβ2 ou encore tesse garde en r 0 au point A la même direction qu’aupa-
2 − β
ravant sur l’orbite circulaire. Après le changement de vi-
2R tesse, le vecteur vitesse en A est donc toujours perpendicu-
β > βc = .
r0 + R laire au rayon vecteur : on se situe en r A = r 0 soit à la dis-
* tance maximale de l’astre soit à la distance minimale. On
appelle P le second extremum de la trajectoire à distance
16.11 8 r0
r P . Comme r A + r P = 2a = r 0 , on trouve que r P = < rA
a) Pour échapper au champ gravitationnel de l’astre, le vais- 7 7
seau doit avoir une trajectoire non bornée, ce qui cor- donc A est bien la distance maximale et P la distance mi-
r0 V0
respond à un état de diffusion. Il faut donc une éner- nimale. On a donc r A = r 0 et r P = avec VA = . On
7 2
gie mécanique positive. Comme le vaisseau est à la dis- obtient VP à partir de la relation r A VA = r P VP qui résulte
tance r 0 et à la vitesse V1 , son énergie mécanique
s’écrit de la conservation de la constante des aires ou du moment
1 GMMV 2GM cinétique aux points extrema de la trajectoire. On aboutit
Em = MV V12 − . On a Em > 0 si V1 > . rA 7
2 r0 r0 alors à VP = V A = V0 .
rP 2
b) Si on utilise tout le budget, la vitesse passe de V0 à V = 5V0 .
r0
L’énergie mécanique devient d) Arrivé en r P = , on utilise le reste du budget vitesse
7
1 GMMV 25 23 V0 7 7
Em = MV (5V0 )2 − = MV V02 −MV V02 = MV V02 soit 4V0 − = V0 qui se rajoute à la vitesse VP = V0 .
2 r0 2 2 2 2 2
La vitesse prend donc la valeur 7V0 . L’énergie mécanique
49 7GMMV 49
GM
en utilisant la relation V02 = . s’écrit Em = MV V02 − = MV V02 − 7MV V02 soit
r0 2 r0 2
35
Durant la suite du trajet, si aucun moteur n’est al- Em = MV V02 > 0. On a donc une trajectoire hyperbo-
2
lumé, l’énergie mécanique se conserve puisqu’il n’y a au- lique : le vaisseau s’éloigne de l’astre et échappe définitive-
cune force non conservative. A l’infini, l’énergie poten- ment à son attraction.
1 1
tielle est nulle et Em(∞) = MV V∞ 2 . La conservation de
A l’infini, Em = MV V∞ 2 = 35 M V 2 par conservation de
2 V 0
2 2 �
1 2 = 23 M V 2 soit
l’énergie mécanique conduit à MV V∞ V 0 l’énergie mécanique et on a V∞ = 35V0 .
� 2 2
V∞ = 23 V0 . e) La seconde option est donc la meilleure puisqu’elle
V0 conduit à une vitesse à l’infini plus importante.
c) Désormais la vitesse initiale vaut VA = , ce qui conduit à
2
une énergie mécanique en A, une fois les moteurs coupés, 16.12
constante et de valeur :
a) La force répulsive qui intervient est la force électrostatique
1 GMMV 1 V 2 →
− qQ − 2Ze 2 −
Em = MV VA2 − = MV 0 − MV V02 F= 2
e→
r = e→
r.
2 r0 2 4 4πε0 r 4πε0 r 2
b) C’est une force centrale constamment dirigée vers O donc
GM
car V02 = . le moment en O de cette force est nul. Le théorème du mo-
r0 ment cinétique en O appliqué à la particule α conduit à la
7
Il en découle après simplification Em = − MV V02 < 0. La conservation du moment cinétique. Or ce dernier s’écrit
8 −→ −−→ − →
trajectoire est donc une ellipse. Dans ce cas, l’énergie mé- LO (M) = OM ∧ Mα → −
v = r− e→ → −
r ∧ Mα r˙e r + r θ̇e θ ou encore
−→
canique est constante puisque la seule force qui s’exerce L (M) = M r 2 θ̇−
O α e→. Comme ce vecteur est constant, on
z
543
Chapitre 16 Forces centrales conservatives
−−→ −
en déduit que C = r 2 θ̇ = �OM ∧ → v � est une constante. 16.13
−−→
Or à l’infini, on a OM = x∞ e x + b −
−
→ e→ →
− −
→
y et v = −v 0 e x d’où
−−→ → − −
→ GM T 2 4π2 2π � 3
OM ∧ v = bv 0 e z et C = bv 0 . a) On a v = et 3 = soit T = � R .
R R GM GM
c) L’énergie mécanique est constante car la force électrosta-
tique est T2 T2
conservative et associée à l’énergie potentielle De la troisième loi de Kepler, on déduit que 13 = 03 soit
qQ qQ R1 R0
Ep = − 2
dr = en prenant la constante d’in-
4πε0 r 4πε0 r 3
tégration nulle à l’infini. On en déduit l’expression de avec R1 = nR0 : T1 = T0 n 2 = 1,88 ans.
1 qQ v1 R0 1 v0
l’énergie mécanique Em = Mα v 2 + . Or la vitesse De même, on a = = � soit v 1 = � ou numéri-
2 4πε0 r v0 R1 n n
2
s’écrit →
−
v = r˙−e→ −
→ 2 2 2 2 2 C GM
r + r θ̇e θ soit v = r˙ + r θ̇ = r˙ + 2 d’où S
r quement 24,2 km.s−1 puisque v 0 = = 29,8 km.s−1 .
1 1 C2 qQ 1 R0
2
Em = Mα r˙ + Mα 2 + 2
= Mα r˙ +Ep e f f (r ). L’al-
2 2 r 4πε0 r 2 b) On part d’une position où le Soleil, la Terre et Mars sont
1 C 2 qQ 1 C2 Ze 2 alignés dans cet ordre. On note T0 = 1,00 an la période de
lure de Ep e f f (r ) = Mα 2 + = Mα 2 + révolution de la Terre autour du Soleil et T1 = 1,88 an la
2 r 4πε0 r 2 r 2πε0 r
qui est une fonction décroissante est la suivante : période de révolution de Mars autour du Soleil. On part
à t = 0 de la position d’alignement. La Terre a une vi-
Ep e f f (r )
tesse angulaire plus grande que Mars puisqu’elle fait un
tour en moins de temps. Elle va donc faire au moins un
Em >0 tour de plus que Mars avant de recouper le segment Soleil
Mars qui sera une nouvelle position d’alignement des trois
astres. Ainsi pendant que Mars a balayé un angle α, la Terre
aura fait un tour de plus soit 2π + α. On note Ta le temps
mis pour effectuer ce trajet soit la durée entre deux aligne-
r 2π
r min ments. Comme la vitesse angulaire de Mars est ω1 = et
T1
2π
celle de la Terre est ω0 = , on en déduit
T0
1 ω0 Ta = 2π + α = 2π + ω1 Ta
On a Em > Ep e f f (r ) puisque Em − Ep e f f (r ) = Mα ṙ 2 > 0.
2
Comme Em est ici forcément positive, sa courbe représen- En substituant les expressions des pulsations en fonction
tative ne coupe qu’une fois celle de Ep e f f (r ) : les posi- 2π 2π T1 T0
des périodes, on a Ta = 2π + Ta et Ta = soit
tions possibles appartiennent à l’intervalle r min ;+∞ et T0 T1 T1 − T0
numériquement 2,14 ans.
on a un état de diffusion.
1 c) On a 2a = R0 + R1 = (n + 1) R0 et la conservation de l’éner-
d) A l’infini où s’annule, l’énergie mécanique Em de la par-
r gie mécanique (puisque la force de gravitation est conser-
1
ticule est réduite à son énergie cinétique Em = Mα v 02 . On vative) s’écrit pour une trajectoire elliptique :
2
2Em 7 GMS Mo 1 GMS Mo
= Mo v 2 −
a donc v 0 = −1
= 1,6.10 m.s avec une énergie mé- −
Mα 2a 2 r
canique Em = 5,0.106 . 1,6.10−19 = 8,0.10−13 J. On reste
inférieur à 10 % de la vitesse de la lumière donc un traite- 2 1
soit v 2 = GMS − .
ment relativiste n’est pas nécessaire. r a
1 Ze 2 Au point P, on est en r = R0 . En utilisant 2a = (n + 1) R0 ,
e) Si b = 0, C = 0 et Em peut s’écrire Em = Mα r˙2 + . 2 2 2 GMS 2n
2 2πε0 r on en déduit v P = GMS − = soit
Si on se place en r min , extremum de la fonction r (t), on R 0 (n + 1) R 0 R0 n + 1
Ze 2 GMS 2n
a r˙ = 0 et l’expression précédente donne Em = avec v 0 = la relation demandée v P = v 0 .
2πε0 r min R0 n +1
Ze 2 −14 Numériquement on a v P = 32,7 km.s−1 soit une différence
soit r min = = 4,6.10 m, ce qui donne une de vitesse v P − v 0 = 2,90 km.s−1 , ce qui correspond à une
2πε0 Em
borne supérieure à la taille du noyau. accélération.
544
Forces centrales conservatives Chapitre 16
545
Chapitre 16 Forces centrales conservatives
On en déduit bv 0 = r A v 1 soit avec les données de l’énoncé du Soleil. On applique le théorème du moment cinétique
10 5 −
→
RT v 0 = 2RT v 1 donc v 1 = v 0 . dLS (T) −−→ →−
3 3 à la Terre au point S fixe soit = MS F ST avec
dt
f ) La sonde n’étant soumis qu’à la force gravitationnelle de −
−−→ → −→ → − →
−
MS F ST = ST ∧ F ST = 0 . On a donc conservation
Titan qui est une force conservative associée à l’énergie po- −→
tentielle gravitationnelle Ep, le théorème de du moment cinétique de la Terre : LS (T) est un vecteur
→ l’énergie mé- −→ −→ −→
−
canique s’écrit ∆Em = W F ext non cons = 0 autrement constant. Comme LS (T) = ST ∧ MT → −
v (T), on a ST per-
−
→ −→
dit que l’énergie mécanique Em est constante. On égale pendiculaire à LS (T) donc le vecteur position ST reste en
les valeurs de l’énergie mécanique à l’infini et en A avec permanence perpendiculaire à un vecteur fixe, ce qui im-
v ∞ = v 0 , v A = v 1 et r A = 2RT soit : plique que le mouvement s’effectue dans le plan perpendi-
−
→
culaire à LS (T) passant par S.
1 2 GMT m 1 2 GMT m
mv ∞ − = mv A − b) On applique le principe fondamental de la dynamique
2 r∞ 2 rA GMT MS −
à la Terre soit MT →
−a =− e→
r ou en projetant sur
R20
1 1 GMT m
ou mv 02 = mv 12 − . la base des coordonnées cylindriques en supposant un
2 2 2RT
mouvement circulaire (dans ce cas, l’accélération s’écrit
Attention : à l’infini r ∞ = TM∞ = ∞ �= b ! On en déduit GMT MS
GMT →
−a = − R0 θ̇2 −e→ −
→ 2
r + R0 θ̈uθ ) : −MT R0 θ̇ = − pour
v 02 = v 12 − = v 12 − g 0 RT . R20
RT
5 la composante radiale et MT R0 θ̈ = 0 pour la composante
En reportant v 1 = v 0 dans cette relation, on obtient : orthoradiale.
3
La deuxième relation implique θ̇ constante c’est-à-dire un
25 2 mouvement uniforme puisque − v→ −
→
v 02 = v − g 0 RT T = R0 θ̇e θ sur un cercle.
9 0 La première relation donne la valeur de la vitesse puisque
16 2 3 si le mouvement est circulaire uniforme, on a :
d’où v 0 = g 0 RT et v 0 = g 0 RT .
9 4 v2
5 GMT MS
On en déduit v 1 = g 0 RT . −MT R0 θ̇2 = −MT T = −
4 R0 R2 0
g) On souhaite passer d’un état de diffusion correspondant à
Em > 0 à un état lié autour de la planète correspondant à GMS
ce qui conduit à v T = = 30 km.s−1 .
Em < 0. Comme la distance reste constante, Ep ne varie R0
pas et il faut donc diminuer l’énergie cinétique Ec autre- c) L’énergie mécanique de l’astéroïde de masse MA en at-
ment dit freiner. A cause de l’action des rétrofusées, l’éner- traction gravitationnelle avec la Terre de masse MT s’écrit
gie mécanique n’est plus constante car une nouvelle force 1 GMT MA
apparaît. La trajectoire est donc modifiée. Em = MA v 2 − . Quand r tend vers l’infini,
2 r
h) Sur un cercle 1
de rayon r A = 2RT
, la vitesse s’écrit sous la tend vers 0, la vitesse est v 0 et l’énergie mécanique
GMT GMT g 0 RT r
forme v 2 = . Comme la sonde 1
rA
=
2RT
=
2 s’écrit Em = MA v 02 > 0. Comme l’énergie mécanique se
2
freine brièvement au point A se trouvant à une distance conserve au cours du mouvement (la force de gravitation
r = r A , la variation d’énergie mécanique s’identifie à la va- étant conservative), une énergie mécanique positive cor-
riation d’énergie cinétique (puisque l’énergie potentielle respond à une trajectoire de diffusion ou encore une tra-
ne varie pas). jectoire suivant une branche d’hyperbole.
1 1 1 1 25 d) Si on est au point A le plus proche soit r = r min , c’est un
∆Em = ∆Ec = mv 22 − mv 12 = m g 0 RT − g 0 RT
2 2 2 2 16 extremum de r d’où ṙ = 0 et la vitesse s’écrit →
−
v = r˙−
e→ −
→
r +r θ̇e θ
17 ou →
−v = r θ̇−
e→ . Le vecteur vitesse est perpendiculaire à la di-
soit ∆Em = − mg 0 RT < 0 ou A = −17. θ
−→
32 rection radiale en ce point donc à OA.
546
Forces centrales conservatives Chapitre 16
produit vectoriel par la méthode des bras de levier, on a en exprimant la force gravitationnelle dans un repère en
−−−→
C = bv 0 . On peut aussi le voir en écrivant OM0 = x0 − e→ −
→
x +b e y coordonnées cylindriques ayant pour origine le centre de
−−−→ − → − → −
→ −
→ la Terre.
d’où C = �OM0 ∧ v 0 � = � x0 e x + b e y ∧ v 0 e x � = bv 0 . En A
−→ Le mouvement est circulaire donc l’accélération d’un satel-
où les vecteurs −v→A et OA sont perpendiculaires, on trouve v 2 → dv −
C = OAv A = r min v A . La conservation de la quantité C, la lite s’écrit →
−
a =− − er + e→
θ . La projection du principe
R1 dt
constante des aires, implique la relation bv 0 = r min v A . dv
fondamental de la dynamique selon − e→
θ donne = 0 dont
f ) Entre l’infini et A, on peut écrire la conservation de l’éner- dt
1 1 2 − GMT MA donc on déduit que v est une constante. Le mouvement est donc
gie mécanique soit MA v 02 = MA v A
2 2 r min uniforme et s’effectue à la vitesse v = v 1 . La projection se-
2 2 2GMT bv 0 v 12 GMm GM
v0 = vA − . En injectant v A = , on obtient −
→
lon e r conduit à −m =− soit v 1 = .
r min r min R1 R2 R1
2 2 1
b v 2GMT
v 02 = 2 0 − soit en multipliant par r min 2 l’équation La vitesse étant constante, le satellite parcourt 2πR1 à sa-
r min r min voir le périmètre du cercle avec une vitesse v 1 durant un
3
2 2GMT
du second degré demandée r min + r min − b 2 = 0. 2πR1 2πR1
2
v 02 temps de révolution T donné par T = =� .
2 v1 GM
2GMT b) La vitesse sur un cercle est perpendiculaire au rayon vec-
Le discriminant s’écrit ∆ = + 4b 2 > 0. On a deux
v 02 teur puisque − v→ → →
− − −
→
1 = R1 θ̇e θ ⊥ r 1 = R1 e r . Sur une ellipse, la
solutions réelles mais on ne garde que la solution positive vitesse s’écrit de manière générale → −v = r˙− e→ −
→
r + r θ̇e θ . Si elle
2
garde au point où on allume les moteurs une direction se-
GMT GMT
soit r min = − 2 + + b2 . lon −
e→θ , r˙ = 0 et on se situe à un extremum de r (t) de la
v0 v 02
nouvelle trajectoire elliptique donc au périgée ou à l’apo-
g) L’astéroïde rentre en collision avec la Terre
si r min < RT . A gée. Ce sont d’ailleurs les deux seuls points sur une ellipse
2GMT RT où la vitesse est perpendiculaire au rayon vecteur.
la limite, on a donc r min = RT soit bl im = R2T +
v 02 c) Le satellite B a désormais une trajectoire elliptique de pé-
en réutilisant l’expression de b en fonction de r min = RT T2 4π2
dans l’équation du second degré précédente. riode T telle que 3 = en appliquant la troisième loi
a GM
3
h) Pour quitter la Terre, il faut une énergie mécanique posi- 2πa 2
1 GMT MA de Kepler,ce qui donne une période T = � . Le satellite
tive soit Em = MA v 2 − > 0 ou v > v l ib avec GM
2 RT reviendra donc à sa position initiale sur le cercle au bout
2GMT de TB = T. Le satellite A doit arriver au même moment
v l ib = = 11 km.s−1 . mais comme il est en avance d’un angle α, il aura alors par-
RT
couru seulement (2π − α) R1 sur le cercle à la vitesse v 1 et
i) La conservation de l’énergie mécanique entre l’infini et la
1 1 GMT MA son temps de parcours sera :
surface de la Terre donne MA v 02 = MA v i2 − soit
2 2 RT (2π − α) R1 (2π − α) α
2GM TA = = T1 = 1 − T1
T
v 02 = v i2 − = v i2 − v l2ib ou v i = v 02 + v l2ib . v1 2π 2π
RT
1 En égalant les expressions des temps TA et TB , on en arrive
j) L’énergie cinétique de l’astéroïde est Ec = MA v i2 avec
2 à une première équation :
4
MA = πr b3 ρb et v i = 2,0.104 m.s−1 soit Ec = 1,1.1018 J.
3 3
3
2πa 2 α α 2πR1
2
k) On a donc Ec = 2,6.108 équivalents TNT soit 2,6.105 kTNT � = 1− T1 = 1 − �
ou encore 17000 fois l’énergie de la bombe atomique d’Hi- GM 2π 2π GM
roshima.
α 3
2
d’où a = 1 − R1 .
16.16 2π
Sur l’ellipse, l’énergie mécanique se conserve donc en uti-
a) Les satellites de masse m ne sont soumis qu’à la force gravi-
lisant les conditions initiales à savoir une vitesse v 2 en R1 ,
tationnelle de la Terre de masse M. Le principe fondamen- GMm 1 GMm
tal de la dynamique appliqué au satellite dans le référentiel on trouve Em = − = mv 22 − ou pour le carré
2a 2 R1
GMm − 2GM GM GM
géocentrique supposé galiléen conduit à m → −a =− e→r de la vitesse v 22 = − soit en utilisant v 12 = :
R21 R1 a R1
547
Chapitre 16 Forces centrales conservatives
GM α − 23 GM
v 22 = 2v 12 − = 2v 12 − 1 − ou encore : Par proportionnalité, puisque le mouvement est uniforme,
a 2π R1 ϕ
on en déduit que τ = T .
π
2
α − 3 OQ RT
v 22 = v 12 2 − 1 − est tel que cos ϕ =
Or ϕ = AOQ = dans le trian-
2π OA RT + h
gle OQA rectangle en Q. On en déduit :
α − 3
2
d) On en déduit la valeur de v 2 : v 2 = v 1 2 − 1 − . T RT (RT + h)3 RT
2π τ = Ar cos =2 Ar cos
α π RT + h GMT RT + h
Comme < 1, on a v 2 < v 1 . On doit freiner mais ceci
2π L’application numérique donne τ = 920 s. D’après l’expres-
n’est que momentané car la vitesse n’est pas constante sur
T π
l’ellipse. De plus, pour pouvoir prendre la racine, il faut que sion précédente, = = 6,6. Il faut donc
τ RT
α − 3
2
Ar cos
son argument soit positif autrement dit 2 − 1 − >0 RT + h
2π au moins 7 satellites par méridien.
3
donc α < 2π 1 − 2− 2 ≈ 4,1 rad. Si l’écart angulaire est de →
−
c) Avec le principe fondamental de la dynamique → f = MS →
−a,
plus de 4,1 rad soit 234◦ , B ne pourra rattraper A. − −2
on en déduit la dimension d’une force f = [M][L] [T] .
16.17 f
Or [α] = = [M] [L] [T]−2 [M]−1 [L]−2 [T]2 = [L]−1
a) Dans le référentiel géocentrique supposé galiléen, le sa- MS v 2
donc α est homogène à l’inverse d’une longueur.
tellite S est soumis à la seule force gravitationnelle dont
−→ GMS MT
→
− GMS MT − → avec −→ = OS et a un L’énergie mécanique du satellite est Em = − avec
l’expression est f = − e r e r −→ 2(RT + h)
r2 �OS� les hypothèses de l’énoncé. Seule la force de frottement est
mouvement circulaire de rayon r = OS = RT + h. Sa vi- non conservative. Le théorème de la puissance mécanique
tesse s’écrit donc en coordonnées cylindriques → −
v = r θ̇− e→
θ. dEm −−→ −
→ − →−
→
− 2 −
→ −
→ s’écrit = P(Fnc ) = P( f a ) = f a .→
v = −αMS v 3 .
L’accélération du satellite s’écrit a = −r θ̇ e r + r θ̈e θ . Le dt
principe fondamental de la dynamique appliqué au satel- dEm dEm dh GMS MT dh
→
− De plus, = . = . d’où en réin-
lite M →S
−
a = f s’écrit alors en projection suivant − e→ sous
θ
dt dh dt 2(RT + h)2 dt
la forme θ̈ = 0. On en déduit que la vitesse est uniforme. jectant cette valeur et l’expression de la vitesse en fonction
3
L’accélération en coordonnées cylindriques du satellite est GMS MT dh GMT 2
de h : . = −αM S .
v2 − 2(RT + h)2 dt RT + h
alors radiale et vaut → −a = −r θ̇2 −
e→r = − e→r . On a alors
r Après simplification, on retrouve l’expression demandée
v2 GMS MT GMT GMT dh
−MS =− soit v = = . = −2α GMT (RT + h).
r r 2 r R T +h dt
d) Sur une révolution de durée T, l’altitude diminue d’une va-
2π (RT + h)
Or v = puisque le satellite met une révolution leur ∆h = −1,0 m. Puisque ∆h ≪ h, on peut approximer
T dh ∆h
de durée T pour parcourir le périmètre 2π (RT + h). En ré- par . Ainsi en réinjectant l’expression de T, on ob-
injectant cette formule dans l’expression précédente, on dt T
−∆h −∆h
T2 4π2 tient α = = .
obtient la troisième loi de Kepler 3
= soit 2T GMT (RT + h) 4π (RT + h)2
(RT + h) GMT
Numériquement, on trouve α = 1,5.10−15 m−1 . On a donc
(RT + h)3 ∆h
T = 2π . = −2α GMT (RT + h) = 1,6.10−4 m.s−1 soit sur une
GMT T
D’après les résultats précédents, on en déduit l’expression durée de 10 ans ou 3,2.108 s une chute d’environ 50 km.
1 GMS MT
des énergies cinétique Ec = MS v 2 = et po- e) La solution exacte s’obtient par intégration de l’équation
2 2(RT + h) différentielle après séparation des variables :
GMS MT
tentielle Ep = − . L’expression de l’énergie méca- dh
RT + h = −2α GMT dt
GMS MT RT + h
nique est donc Em = Ec + Ep = − .
2(RT + h)
En intégrant entre t = 0 et t = t1 où l’altitude est passée de
b) Pour parcourir un tour complet soit 2π, le satellite met le
h = h(0) à h 1 = h(t1 ) :
temps T.
= 2ϕ, il h 1 t 1
Pour parcourir l’arc de cercle APB soit l’angle AOB dh
= −α GMT dt
met le temps τ. h 2 RT + h 0
548
Forces centrales conservatives Chapitre 16
h1
soit RT + h = −α GMT t1 d’où au final : b) La variation d’altitude de la Station Spatiale oscille entre
h 50 et 100 m par jour, ce qui correspond pour une alti-
1.60 + 32
RT + h 1 −
RT + h = −α GMT t1 tude de 330 km à une variation entre 50 = 3,2 et
24.60
2 1.60 + 32
et h 1 = RT + h − α GMT t1 − RT ou encore : 100 = 6,4 m sur un tour d’orbite pour une dis-
24.60
tance OM de 6700 km soit 6 ordres de grandeur d’écart,
h 1 = h − 2α GMT (RT + h)t1 + α2 GMT t12 ce qui permet bien de faire cette approximation d’une tra-
jectoire qui reste circulaire. Si on avait pris une altitude de
La variation d’altitude est : 420 km, la variation d’altitude oscillerait également entre
3,2 et 6,4 m pour une distance de 6790 km, ce qui ne chan-
∆h 1 = h 1 − h = −2α GMT (RT + h)t1 + α2 GMT t12
gerait rien aux ordres de grandeur et aboutirait à la même
Le premier terme est prépondérant. Au bout de t1 = 10 ans, conclusion.
le satellite a donc perdu ∆h 1 = h 1 − h = −52 km. On re- c) On ajoute à la force d’interaction gravitationnelle exercée
trouve le même ordre de grandeur que précédemment, ce par la Terre une force de frottement dans le bilan des forces
qui est logique puisque la variation relative de h n’est que qui s’appliquent sur la Station Spatiale. L’application du
dEm −−→
de 6 %, ce qui reste faible et légitime l’approximation faite théorème de la puissance mécanique = P f nc où
au départ. dt
−−→
dEm f nc est la résultante des forces non conservatives soit ici la
f ) Le théorème de l’énergie mécanique donne < 0 du force de frottement.
dt
fait de l’existence d’une force de frottement. Or, si on garde dEm → −
On a donc = −λ− v .→v = −λv 2 soit :
comme valables les expressions trouvées sur un cercle dt
pour Em et Ec, on a Em = −Ec.
dEm R2 d mR2T g 0 mR2T 1 dr
dEc dEm = −λg 0 T = −g 0 =− − 2
On aboutit alors à =− > 0 donc l’énergie ci- dt r dt 2r 2 r dt
dt dt
nétique augmente. Ainsi la vitesse du satellite augmente m 1 dr
sous l’effet de la force de frottement. Comme Ep = −2Ec, ou encore −λ = . On obtient bien une équation dif-
2 r dt
on perd deux fois plus d’énergie potentielle que ce qu’on dr 2λ m
gagne d’énergie cinétique donc l’énergie mécanique dimi- férentielle + r = 0 de la forme proposée avec τ = .
dt m 2λ
nue bien et cette situation n’est pas paradoxale. [M]
d) L’analyse dimensionnelle donne [τ] = avec la dimen-
[λ]
16.18 [F] [M] [L] [T]−2
sion de λ : [λ] = = = [M] [T]−1 soit :
a) La vitesse étant constante, on peut l’obtenir comme le [V] [L] [T]−1
rapport de la distance parcourue par le temps mis pour [M]
parcourir cette distance autrement dit sur un tour le rap- [τ] = = [T]
[M] [T]−1
port du périmètre de la trajectoire par la durée T d’un
2πr La dimension de τ est bien celle d’un temps.
tour soit v = . Une autre manière d’arriver à ce ré- e) Il s’agit d’une équation différentielle du premier ordre à
T
sultat consiste à exprimer la vitesse angulaire supposée coefficients constants dont la solution s’écrit r = Re − τ
t
2π
constante en fonction de la durée T par la relation θ̇ = avec R constante d’intégration. L’utilisation de la condition
T t
et à en déduire l’expression du carré du module de la vi- initiale r = r 0 = R pour t = 0 conduit à r = r 0 e − τ .
2
2π f ) L’allure demandée est donc :
tesse : v 2 = r 2 θ̇2 = r 2 .
T
r
En égalant cette expression à celle donnée dans l’énoncé,
2 r0
2π R2 r3 g 0 R2T
on a r 2 = g 0 T et 2 = = const ante ou en-
T r T 4π2
2π r 3
core T = qui constitue la troisième loi de Kepler.
RT g 0
t
Pour une altitude de 330 km (ou 420 km), la distance
τ
de la Station au centre de la Terre est r = 6700 km (ou
6790 km) et la durée pour effectuer un tour de l’orbite
On observe donc bien une diminution de la distance de la
est T = 5,50.103 s (ou 5,62.103 s) soit 1 h 32 min (ou
Station au centre de la Terre autrement dit une chute de la
1 h 33 min).
Station.
549
C HAPITRE 17
Etats de la matière
550
Etats de la matière Chapitre 17
Définir le libre parcours moyen et en • Le libre parcours moyen est la distance moyenne parcourue par
connaître les ordres de grandeur. une particule entre deux chocs.
Définir les échelles micro-, méso- et • L’ordre de grandeur du libre parcours moyen varie suivant que le
macroscopiques. système est liquide ou gazeux :
⋆ pour un liquide, il est inférieur à 10−10 m à savoir inférieur à la
taille des particules, celles-ci étant les unes à côté des autres,
⋆ pour un gaz, il est de l’ordre de 10−7 m dans les conditions
usuelles.
• Il existe trois échelles de description :
a) l’échelle microscopique pour une description au niveau des
particules, la distance moyenne d entre deux particules définit
l’échelle caractéristique de ce niveau de description à savoir de
l’ordre du libre parcours moyen (on note que la taille des parti-
cules peut être rapportée à l’ordre de grandeur de la taille des
atomes soit a ≈ 0, 1 nm),
b) l’échelle macroscopique qui correspond à la description au ni-
veau des observations expérimentales avec une distance carac-
téristique D,
c) l’échelle mésoscopique qui est une échelle intermédiaire avec
une distance caractéristique ℓ telle que ℓ ≫ d pour pouvoir faire
des moyennes statistiques et décrire un comportement collectif
des particules et telle que D ≫ ℓ pour avoir une description suf-
fisamment précise des fluctuations au niveau macroscopique.
a d
D
l
551
Chapitre 17 Etats de la matière
Connaître les hypothèses de la • Les hypothèses de la description cinétique des gaz (ou hypothèses
description cinétique des gaz. Définir la du gaz parfait) sont les suivantes :
pression et la température cinétiques. ⋆ le gaz est constitué de particules assimilées à des sphères dures
Relier la vitesse quadratique moyenne ponctuelles,
aux pression et température cinétiques. ⋆ les interactions entre particules sont négligeables,
⋆ le système est en équilibre thermodynamique au sens où les
particules sont en moyenne en équilibre mais sont agitées d’un
mouvement d’agitation thermique autrement dit le système n’a
pas de mouvement d’ensemble mais les particules ne sont pas
immobiles en permanence,
⋆ l’espace est homogène (c’est-à-dire que les propriétés sont les
mêmes en tout point) et isotrope (à savoir qu’aucune direction
n’est privilégiée).
N
1
• La vitesse quadratique moyenne u ⋆ est définie par u ⋆ = v2
N i =1 i
pour un système comportant N particules indicées par i et ayant
une vitesse → −
vi .
• On établit que la pression cinétique s’écrit dans le cadre des hy-
1
pothèses précédentes P = n ⋆ mu ⋆2 en notant n ⋆ la densité par-
3
ticulaire, m la masse d’une particule et u ⋆ sa vitesse quadratique
moyenne.
1
• L’énergie cinétique moyenne Ec = mu ⋆2 est reliée à la tem-
2
3
pérature cinétique T par la relation Ec = k B T en notant
2
k B = 1, 38.10−23 J.K−1 la constante de Boltzmann.
• Pour un gaz parfait, la vitesse quadratique moyenne
s’exprime à
3k B T 3RT
la température T par la relation u ⋆ = = en notant
m M
R = 8, 31 J.K .mol la constante des gaz parfaits et M la masse
−1 −1
552
Etats de la matière Chapitre 17
�→ Exercices 17.1, 17.2, 17.3, 17.4, 17.5, 17.6, 17.7, 17.8, 17.9, 17.10, 17.11, 17.12, 17.13, 17.14, 17.15, 17.16, 17.17.
Distinguer les grandeurs intensives et • Une grandeur extensive est une grandeur dépendant de la quantité
extensives. Définir les volumes molaires de matière.
et massiques. • Une grandeur intensive est une grandeur ne dépendant pas de la
quantité de matière.
• On peut définir des grandeurs intensives comme le rapport de deux
grandeurs extensives. C’est le cas de la masse volumique, de la
concentration, etc.
• Le volume molaire est la grandeur intensive définie comme le rap-
V
port du volume par la quantité de matière Vmol = . Le volume
n
molaire d’un gaz parfait à 273 K sous la pression atmosphérique
est de 22,4 L.
• Le volume massique est la grandeur intensive définie comme le
V
rapport du volume par la masse Vmas = . C’est aussi l’inverse de
m
la masse volumique. Le volume massique du dioxygène considéré
comme un gaz parfait à 273 K sous la pression atmosphérique est
de 0,70 m3 .kg−1 .
Exemples :
�→ Exercices 17.1, 17.2, 17.3, 17.4, 17.5, 17.6, 17.7, 17.8, 17.9, 17.10, 17.11, 17.12, 17.13, 17.14, 17.15, 17.16, 17.17.
553
Chapitre 17 Etats de la matière
Exploiter l’équation d’état d’un gaz • L’équation d’état d’un gaz parfait est PV = nRT où P est la pression
parfait. Utiliser le modèle du fluide en pascals (Pa), V le volume en mètres cubes (m3 ), n la quantité de
incompressible pour les phases matière en moles (mol), R = 8, 31 J.K−1 .mol−1 la constante des gaz
condensées. parfaits et T la température en kelvins (K).
• La constante des gaz parfaits R est liée à la constante de
Boltzmann k B = 1, 38.10−23 J.K−1 et au nombre d’Avogadro
N A = 6, 02.1023 mol−1 par la relation R = k B N A .
• Pour les phases condensées (liquides et solides), le modèle du gaz
parfait est remplacé par le modèle du fluide incompressible carac-
térisé par la constance du volume V quand la pression varie.
Exemple :
→ Exercices 17.3, 17.4, 17.5, 17.6, 17.7, 17.8, 17.9, 17.10, 17.11, 17.13, 17.14, 17.15, 17.16, 17.17.
Définir l’énergie interne d’un système. • L’énergie interne est définie comme la somme de l’énergie poten-
Exprimer l’énergie interne d’un gaz tielle microscopique et de l’énergie cinétique microscopique tan-
parfait et d’une phase condensée. dis que l’énergie mécanique est la somme des énergies cinétique
Définir la notion de capacité thermique. et potentielle macroscopiques.
• Dans le cas d’un gaz parfait, l’hypothèse de négliger les interactions
entre particules conduit à une énergie potentielle microscopique
nulle donc l’énergie interne est égale à l’énergie cinétique micros-
copique.
• Par conséquent, l’énergie interne d’un gaz parfait est proportion-
nelle à la température soit U = CV T. On appelle capacité ther-
mique à volume constant le coefficient de proportionnalité CV . A
noter que dans le cas d’un gaz parfait monoatomique (respecti-
3 3
vement diatomique), on a U = nRT = Nk B T (respectivement
2 2
5 5
U = nRT= N k B T le plus souvent), ce qui permet d’expri-
2 2
mer la capacité thermique à volume constant des gaz parfaits mo-
3 5
noatomiques CV = nR (respectivement CV = nR). La capacité
2 2
CV
thermique molaire à volume constant s’en déduit par CV,m = .
n
• Pour les phases condensées, on a de même la proportionnalité de
l’énergie interne avec la température soit U = CT en notant C la
capacité thermique. La valeur de la capacité thermique massique
CV
de l’eau liquide est par exemple c V = = 4, 18.103 J.K−1 .kg−1 .
m
554
Etats de la matière Chapitre 17
Analyser et interpréter les limites du • Le modèle du gaz parfait correspond expérimentalement à la limite
modèle du gaz parfait. Comparer les obtenue aux pressions évanouissantes à savoir aux pressions ten-
compressibilités et les dilatations d’un dant vers 0.
système à partir des isothermes • En coordonnées d’Amagat, les isothermes du gaz parfait sont des
expérimentales. Exploiter les droites horizontales : la loi des gaz parfaits PV = nRT donne la
isothermes en coordonnées d’Amagat constance du produit PV. Si aux pressions évanouissantes, les iso-
ou de Clapeyron pour détecter les écarts thermes des gaz réels tendent vers cette droite horizontale, ce n’est
au modèle du gaz parfait d’un gaz réel. plus le cas aux plus fortes pressions.
• Les gaz réels (sauf le cas du dihydrogène) sont plus compressibles
que les gaz parfaits quand on s’écarte des pressions tendant vers 0 :
le produit PV est plus faible que dans le cas du gaz parfait. Aux très
fortes pressions, les gaz réels sont moins compressibles puisque le
produit PV devient plus grand que dans le cas du gaz parfait.
PV
H2
N2
O2
gaz parfait
P
555
Chapitre 17 Etats de la matière
Exemple :
PV (Pa.m3 )
4.5
3.5
3 ◦ 20◦ C 40◦ C
6, 0◦ C 16 C
2.5 35◦ C
P(bar )
2
8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 32 34
PV (Pa.m3 )
4.5
4.3
4.1 40◦ C
3.9
3.7
35◦ C
3.5
20◦ C
6, 0 C ◦
3.3
3.1
16 C ◦
2.9
9 11 13 15 17 19
P(bar )
P(105 Pa)
25
20
15
10
0
0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5
V(mL)
556
Etats de la matière Chapitre 17
Décrire le diagramme (P, T) du corps pur. • Diagramme (P, T) d’un corps pur :
Distinguer le cas particulier de l’eau.
P(bar )
FLUIDE
SUPERCRITIQUE
LIQUIDE
SOLIDE C
T GAZ
T(K)
• Le point T est appelé point triple, c’est le point pour lequel les trois
phases solide, liquide et gazeuse coexistent.
• Le point C est appelé point critique, c’est le point au-delà duquel
on ne distingue plus les phases liquide et gazeuse : on a la phase
fluide, on parle aussi de fluide supercritique.
• Cas particulier de l’eau : la pente de l’équilibre solide - liquide est
négative, ce qui a pour conséquence notamment que la glace est
moins dense que l’eau liquide.
P(bar )
FLUIDE
SUPERCRITIQUE
LIQUIDE
SOLIDE C
T
GAZ
T(K)
557
Chapitre 17 Etats de la matière
Exemple 1 :
Exemple 2 :
558
Etats de la matière Chapitre 17
P
FLUIDE SUPERCRITIQUE
point critique
T > TC
LIQUIDE
T = TC
Psat (T)
LIQUIDE
+ T < TC
VAPEUR VAPEUR
v
courbe d’ébullition courbe de rosée
courbe de saturation
559
Chapitre 17 Etats de la matière
FLUIDE SUPERCRITIQUE
LIQUIDE
LIQUIDE +
VAPEUR
Psat (T) B
A M
T
VAPEUR
v
vl v vv
Exemple :
P (bar )
50
45 55◦ C T = 45, 5◦ C
C
40
35 40◦ C
30
30◦ C
25
20◦ C
20
15
6, 0◦ C
10 V (mL)
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3
560
Etats de la matière Chapitre 17
Etudier un équilibre liquide - vapeur • La pression partielle Pi d’un constituant gazeux i est la pression
dans une atmosphère inerte. Définir de ce constituant s’il était seul dans les mêmes conditions de vo-
une pression partielle. lume et de température. Elle s’exprime par Pi = xi Pt ot avec xi la
fraction molaire et Pt ot la pression totale du système. On rappelle
ni
que la fraction molaire est définie par xi = où ni et n t ot dési-
n t ot
gnent les quantités de matière respectivement du composé i et de
l’ensemble des composés.
• La loi de Dalton relie la pression totale Pt ot aux pressions partielles
Pt ot = i Pi .
• Un liquide placé initialement au contact d’une atmosphère inerte
peut s’évaporer totalement ou partiellement. On suppose que tout
le liquide s’évapore. Si on trouve Pi < Psat , tout le fluide est bien
sous forme vapeur. Sinon la pression partielle est égale à la pression
de vapeur saturante à la température considéré soit Pi = Psat et le
système est un mélange liquide - vapeur.
Exemple :
561
Chapitre 17 Etats de la matière
�→ Exercice 17.17.
πd 2 l
→
−
v d ′ <d
d
d ′ >d
562
Etats de la matière Chapitre 17
−
e→ UF6 enrichi en 235 U
z
basse pression (2)
−
e→
y −
e→
x paroi poreuse
563
Chapitre 17 Etats de la matière
τ8
e) Calculer le rapport des temps d’effusion . Commenter ce résultat en expliquant
τ5
brièvement comment il est possible d’enrichir en 235 UF6 un mélange de 235 UF6
et 238 UF6 par effusion gazeuse.
f ) Le taux d’enrichissement ηe en isotope 235 se définit comme le rapport des coef-
Φ5 n⋆
ficients de richesse dans le gaz diffusé Rd = et dans le gaz initial R0 = 5⋆ .
Φ8 n8
Rd
Exprimer ce rapport ηe = .
R0
g) Une cascade est réalisée en plaçant p étages d’enrichissement en série, le gaz en-
richi de l’étage k alimentant l’entrée de l’étage k + 1. Déterminer le nombre p de
passages nécessaires à travers les parois poreuses pour arriver à la proportion fi-
nale de 4,0 % en isotope 235 partant d’un titre initial de 0,71 %. On supposera que
ηe est le taux d’enrichissement de chaque étage.
h) Une bombe à uranium nécessite de l’uranium hautement enrichi en isotope 235
avec une proportion finale d’environ 90 %. Exprimer le nombre n d’étages néces-
saires dans une usine d’enrichissement destinée à des fins militaires.
564
Etats de la matière Chapitre 17
565
Chapitre 17 Etats de la matière
566
Etats de la matière Chapitre 17
567
Chapitre 17 Etats de la matière
b) Le long de l’isotherme θ = 300◦ C entre les points figuratifs A et B, quel est l’état
physique de l’eau ? Même question entre les points C et D puis entre les points B
et C. Identifier sur le diagramme les courbes de rosée et d’ébullition ainsi que le
point critique. On donnera les définitions de ces différents éléments.
c) Soit un système de masse m H2 O d’eau dont le point figuratif est le point M. Mon-
trer que les fractions massiques d’eau sous forme liquide xl i q et sous forme va-
peur x v ap peuvent s’exprimer en fonction des longueurs des segments BM, MC
et BC. Pour un kilogramme d’eau dans l’état du point figuratif M, déterminer la
masse et le volume de chacune des phases. Même question pour un système dont
le point figuratif est B puis C.
568
Etats de la matière Chapitre 17
Etats de l’éther
17.14
On conserve dans une pièce à 18,0◦ C un flacon contenant 50,0 mL d’éther liquide à
cette température et à la pression de vapeur saturante Psat = 0,544 bar. On suppose
que le flacon ne contient que de l’éther.
On donne les caractéristiques physiques suivantes pour l’éther :
569
Chapitre 17 Etats de la matière
z
ne mol d’eau
n a mol d’air
T = 100◦ C
P0 S
On considère que la vapeur d’eau et l’air sont des gaz parfaits. Sachant que M =
g
en notant g l’accélération de pesanteur, déterminer la fraction molaire de la vapeur
d’eau. On négligera le volume du liquide devant celui de la vapeur et on montrera
que cette hypothèse est justifiée.
On donne la pression de vapeur saturante à 100◦ C : Psat (100◦ C) = P0 = 1,0 bar ainsi
que la constante des gaz parfaits R = 8,31 J.K−1 .mol−1 , la masse molaire de l’eau
Me = 18 g.mol−1 et la masse volumique de l’eau ρe = 1,0 kg.L−1 .
570
Etats de la matière Chapitre 17
Du mal à démarrer ?
17.1 b) La norme d’une force de pression est égale au produit de la
a) Dans le volume balayé V0 , on a en moyenne une particule pré- pression par la surface sur laquelle elle s’exerce.
sente (celle qui va entrer en collision). Etablir le lien avec le Faire le bilan des forces qui s’exercent de part et d’autre du
volume total V contenant N particules. couvercle.
b) Exprimer n ⋆ par la loi des gaz parfaits et le facteur de Boltz-
mann. 17.5
c) Résoudre l’équation différentielle en trouvant une solution par- a) Raisonner en termes de quantité de matière initiale dans le
ticulière et la solution générale de l’équation homogène. pneu puis introduite après le premier coup de pompe.
d) Φ est la somme du flux entrant et du flux sortant. b) Faire de même pour trouver la pression après un deuxième
coup de pompe.
17.3 En déduire la suite logique.
571
Chapitre 17 Etats de la matière
c) Calculer le nombre de molécules issues du dernier souffle de c) Utiliser le théorème des moments.
Jules César et les répartir dans le volume de l’atmosphère ter-
restre. 17.13
17.9
17.14
a) Utiliser l’équation d’état des gaz parfaits et le fait que la tem-
a) Utiliser la définition de la masse volumique.
pérature est constante.
b) Se rappeler que la masse volumique est celle du liquide.
b) Exploiter l’équation d’état du fluide considéré.
Appliquer le modèle du gaz parfait pour la vapeur.
c) Calculer la supression sachant que le volume ne peut plus va-
rier. c) Penser au diagramme (P, v).
d) Exploiter le théorème des moments.
17.10
a) L’équation d’état pour une mole est écrite pour le volume 17.15
V Traduire l’équilibre mécanique du piston et la conservation du vo-
molaire Vm = . lume. Parler de fraction molaire suggère de faire l’hypothèse d’un
n
b) nb représente le volume total des molécules. NA étant le mélange liquide - vapeur.
nombre d’Avogadro, on a NA molécules dans une mole. Leur
taille est de l’ordre de 10−10 m. 17.16
c) Montrer que la pression du gaz de Van der Waals est inférieure a) Utiliser le sens de variation de la pression de vapeur saturante
à celle du gaz parfait. avec la température.
Relier cette propriété aux forces intermoléculaires attractives b) Calculer la pression dans l’hypothèse d’une vapeur sèche.
de Van der Waals.
c) Utiliser la définition du titre en vapeur et non le théorème des
moments.
17.11
572
Etats de la matière Chapitre 17
N P0
la température. On a alors n ⋆ = = . On en déduit Comme N2 (t) = N − N1 (t), on aboutit à
V k B T0
1 k B T0 N Su
N t
d= = = 3,6.10−10 m. N2 (t) = 1 − e − 3V t = 1 − e− τ
πn ⋆ l πP0 l 2 2
On trouve donc une taille typique de 0,36 nm avec le bon Le temps caractéristique τ est donné par la relation
ordre de grandeur sachant que le modèle utilisé ne tient 3V 3V M
τ = = . L’application numérique avec
pas compte du fait que toutes les molécules bougent en Su S 3RT
même temps (on n’a pas de tir sur des cibles fixes) et que M = 0,352 kg.mol−1 , S = π r 2 = 3,1.10−16 m2 et
l’air est constitué de molécules différentes. On retiendra V = 32.10−3 m−3 donne τ = 1,8.1012 s. Le temps caracté-
avec ce modèle simple que le libre parcours moyen d’une ristique est très élevé (environ 58000 ans !). Ainsi l’effusion
molécule dans l’air à pression et température ambiantes est très lente et on aura N2 (t) ≪ N1 (t).
est d’environ 100 nm soit 300 fois sa taille. dN2−→1 dN1−→2
d) Le flux Φ demandé est égal à Φ = + qui
dt dt
17.2 est le nombre de molécules par unité de temps allant de
a) A l’instant t, il y a N1 (t) molécules dans le compartiment (1) vers (2) auquel se rajoutent le nombre de molécules par
1 unité de temps allant en sens contraire. En utilisant les re-
(1) mais seulement N1 (t) se dirigent selon +− e→
z en direc-
6 lations de la première question, on trouve :
tion de la paroi poreuse. Les molécules qui passent à tra-
vers S entre t et t + dt sont celles contenues dans un cy- Su Su Su n ⋆ S 3RT
Φ= (N2 (t) + N1 (t)) = N= n⋆ =
lindre droit de base S et de hauteur udt. En effet, les molé- 6V 6V 6 6 M
cules situées à udt et qui vont à la vitesse u sont les der-
nières à arriver sur S après un temps dt. Le volume du τ8 M8
e) On a = = 1,004. Ainsi τ8 > τ5 donc l’uranium 235
cylindre est alors Vc = Sudt. Sachant que la répartition τ5 M5
N1 (t) diffuse plus vite dans le compartiment (2) que l’uranium
des molécules est homogène, il y a donc n ⋆ = par-
V 238. On va donc enrichir proportionnellement le compar-
ticules par unité de volume et le cylindre contient donc
Sudt timent (2) en uranium 235 et appauvrir le compartiment
n ⋆ Vc = N1 (t) molécules. Comme seules les molé- (1).
V �
cules ayant une vitesse orientée selon +− e→z se dirigent ef- Φ5 n⋆ M8 M8 R
fectivement vers S, on en déduit le nombre dN1−→2 de mo- f ) On a Rd = = �5 = R 0 soit ηe = d ou
Φ8 M5 n8⋆ M5 R0
lécules qui passent dans le compartiment (2) pendant dt :
Sudt M8
dN1−→2 = N1 (t) ou : ηe = = 1,004.
6V M5
p 4,0
dN1−→2 Su g) On a ηe = puisqu’à chaque passage dans un étage
= N1 (t) 0,71
dt 6V on gagne un facteur ηe en proportion par rapport à l’étage
Le même raisonnement appliqué au compartiment (2) d’avant. On obtient donc en prenant le logarithme de
Sudt dN2−→1 Su 4,0
conduit à dN2−→1 = N2 (t) ou = N2 (t). ln
6V dt 6V 0,71
l’équation précédente : p = = 430.
b) Ainsi le nombre de molécules échangées par le compar- ln ηe
timent (1) pendant dt est dN1 = dN2−→1 − dN1−→2 d’où 90
Su h) Pour une bombe nucléaire, on a ηn e = soit par le
l’équation dN1 = (N2 (t) − N1 (t)) dt. 0,71
6V 90
Sachant que le nombre total de molécules se conserve, ln
0,71
on en déduit qu’à chaque instant N1 (t) + N2 (t) = N soit même raisonnement n = = 1210.
Su dN1 Su Su ln ηe
dN1 = (N − 2N1 (t)) dt ou + N1 = N.
6V dt 3V 6V
17.3
c) Cette équation différentielle du premier ordre a pour solu-
N Su
a) L’air étant un gaz parfait, il vérifie la loi des gaz parfaits
tion N1 (t) = + Ae − 3V t avec A une constante qu’on dé-
2 PV = nRT. On note P et V les pression et volume initiaux et
termine à partir de la condition initiale N1 (0) = N. On en
N N P′ et V ′ les pression et volume finaux. Comme la tempéra-
déduit N = + A et A = d’où ture T est constante, on a aussi P′ V ′ = nRT donc PV = P′ V ′ .
2 2
Or la transformation proposée correspond à V ′ = 0,10V, on
N Su
N t
V
N1 (t) = 1 + e − 3V t = 1 + e− τ en déduit donc P′ = ′ P = 10P = 10 bar.
2 2 V
573
Chapitre 17 Etats de la matière
b) On utilise la même égalité P′ V ′ = PV avec P′ = 2,5P d) Le volume du pneumatique et la quantité de matière étant
puisque la pression initiale est la pression atmosphérique P3 P5 P5
constants, on a = donc T5 = T1 = 870 K soit
P V T1 T5 P3
soit P = 1,0 bar. On en déduit V ′ = ′ V = donc on doit ◦
P 2,5 t5 = 597 C et il y a un risque d’explosion.
réduire d’un facteur 2,5 le volume.
e) Les forces s’exerçant sur un pneumatique sont la force
17.4 exercée par la voiture dont la norme est égale à un quart
du poids de la voiture et la force exercée par le sol dont
a) Initialement l’air est à la pression P0 et à la température T1 . la norme est égale à la force de pression PS cont ac t . Le
P0 V mg
En fermant le pot, on emprisonne n a = moles d’air pneumatique étant à l’équilibre, on a = PS cont ac t et
RT1 4
pour un volume V d’air emprisonné. L’air qui occupe tou- mg −2 2
S cont ac t = = 1,5.10 m .
jours le même volume se refroidit jusqu’à la température 4P
T2 et sa pression diminue jusqu’à la valeur P2 telle que f ) La surface de contact diminue avec la pression. En pré-
n a RT2 T2 sence d’eau, il faut l’évacuer au mieux, ce qui sera plus fa-
P2 = = P0 avec T1 = 378 K et T2 = 293 K. On
V T1 cile avec une surface de contact légèrement plus faible. Par
trouve alors P2 = 0,78 bar. conséquent, les pneux seront légèrement surgonflés.
b) L’air atmosphérique à la pression P0 = 1,0.105 Pa exerce
2
D
une force F1 = P0 S = P0 π sur la surface du couvercle 17.6
2
dirigée vers le bas. L’air à l’intérieur du bocal exerce une
2 a) Lors de l’admission, les n a moles d’air admis dans la
D
force F2 = P2 S = P2 π dirigée vers le haut. La résul- pompe à la pression P0 et à la température T0 occupent
2
le volume Va . En appliquant la loi des gaz parfaits, on en
tante des forces de pression est une force F = F1 − F2 di-
P0 Va
rigée vers le bas et de valeur numérique 116 N, cette force déduit la quantité de matière n a = .
RT0
plaque donc le couvercle sous le simple effet de la pression
P0 V
atmosphérique et de la différence de pression de part et Le pneu contient déjà n0 moles d’air avec n0 = . Lors
d’autre du couvercle. Sa valeur de l’ordre de la force néces- RT0
de l’étape de refoulement dans le pneu, celui-ci contient
saire pour soulever une masse de 12 kg est élevée, ce qui
alors n1 = n0 + n a moles d’air dans un volume V sous une
explique que l’ouverture est souvent difficile. Le mieux est n1 RT0 n0 RT0 n a RT0 Va
de réaliser une ouverture qui fasse rentrer l’air dans le bo- pression P1 = = + = P0 + P0 > P0 .
→
− V V V V
cal afin de rééquilibrer les pressions et annuler la force F . La pression a bien augmenté.
b) Au bout du deuxième coup de pompe, on admet toujours
17.5
n a moles d’air qui se rajoutent aux n1 moles désormais
a) L’équation des gaz parfaits permet d’écrire P1 V1 = nRT1 présentes soit n2 = n1 + n a moles de gaz. On a donc une
et P2 V2 = nRT2 avec T1 = T2 du fait que la température n2 RT0 n1 RT0 n a RT0
P1 pression P2 telle que P2 = = + ou
T1 = t1 +273 est conservée. On en déduit V2 = V1 = 90 L. V V V
P2 Va Va
encore P2 = P1 + P0 = P0 + 2P0 . A chaque coup de
b) La quantité de matière finale dans le pneumatique n f vé- V V
pompe, on peut procéder de la même manière. Par récur-
rifie P3 V = n f RT1 et la quantité de matière initiale dans le
rence, on montre que la pression à l’issue du n-ème coup
pneumatique ni vérifie P2 V = ni RT1 . Va
Par conséquent, on introduit lors du gonflage la quantité de pompe est Pn = P0 + nP0 .
V
(P3 − P2 ) V
de matière nint = n f − ni = soit un volume c) Si on veut atteindre une pression P f = 6,0 bar, on résout
RT1
P3 − P2 Va V Pf
Vint tel que P1 Vint = nint RT1 donc Vint = V et nu- P f = P0 + n f P0 soit n f = − 1 = 42 coups de
P1 V Va P0
mériquement 4,7 L. pompe.
c) Dans le poste de gonflage, on avait initialement une quan-
tité de matière n0 tel que P1 V1 = n0 RT1 . Après l’opé- 17.7
que n0 − nint et la pression est
ration, il ne reste plus
P4 telle que P4 V1 = n0 − nint RT1 soit en explicitant n0 a) On applique la loi des gaz parfaits PV = nRT, ce qui
V RT
P1 V1 (P3 − P2 ) V donne un volume molaire Vm = = . On en déduit à
et nint , on obtient P4 V1 = − RT1 et n P
RT1 RT1
V pression et température ambiante Vm = 24 L.mol−1 avec
P4 = P1 − (P3 − P2 ) = 4,1 bar. P0 = 1,0.105 Pa et T0 = 293 K.
V1
574
Etats de la matière Chapitre 17
575
Chapitre 17 Etats de la matière
576
Etats de la matière Chapitre 17
P
liquide. Il suffit d’augmenter la pression au-delà de la pres-
sion de vapeur saturante à 100◦ C à volume constant : on fluide
reste dans le domaine liquide. supercritique
b) Dans la partie AB, on a le liquide. La partie CD correspond liquide
à la vapeur et la partie BC au mélange liquide - vapeur. solide C
La courbe de rosée qui relie les points d’apparition de la
première goutte de liquide est la courbe EG, la courbe
d’ébullition qui relie les points d’apparition de la première vapeur
T
bulle de gaz la courbe EF.
Quant au point critique au-delà duquel on ne distingue
plus liquide et vapeur, il s’agit du point E.
T
c) Le volume au point M est mv M qui est la somme du vo-
lume du liquide soit m L v L et celui de la vapeur m V v V soit
mv M = m L v L + m V v V avec v L le volume massique du li-
quide saturant et v V celui de la vapeur saturante. On ob- b) Les points caractéristiques sont le point triple T où coexis-
tient alors v M = xL v L + xV v V avec v L = v B et v V = v C . tent les trois phases (solide, liquide, vapeur) et le point cri-
tique C au-delà duquel il n’y a plus qu’une phase fluide su-
Comme xL + xV = 1, on en déduit v M = xL v B + (1 − xL ) v C percritique et au-delà duquel on ne distingue plus liquide
v C − v M MC
qu’on peut réécrire xL = = . et vapeur.
vC − vB BC
De même pour xV , on a v M = (1 − xV ) v B + xV v C soit c) La transformation de la vapeur en liquide s’appelle la liqué-
v M − v B BM faction.
xV = = .
vC − vB BC d) Le système subit une compression de la vapeur, la trans-
Sur le graphique, on lit : formation de la vapeur en liquide puis une compression
du liquide soit dans le diagramme de Clapeyron :
3 −1
v M = 0,010 m .kg
v C = v V = 0,045 m3 .kg −1 P
v B = v L = 0,0020 m3 .kg −1
17.13
A l’état vapeur, les isothermes ressemblent plutôt à des
a) Le diagramme (P,T) demandé est représenté ci-dessous.
branches d’hyperbole comme on peut le voir pour un gaz
Le diagramme de l’eau présente la particularité d’une nRT
pente négative pour la courbe d’équilibre. Par conséquent, parfait où l’équation d’état est P = . Pour un mélange
V
quand on comprime de la glace à température constante, liquide - vapeur, le changement d’état est aussi isobare et
on obtient de l’eau liquide. La présence de liaisons hydro- la pression est égale à la pression de vapeur saturante. Cela
gènes dans la glace donne à celle-ci un volume en expan- implique une droite horizontale comme courbe représen-
sion et une densité plus faible que l’eau liquide. Ainsi si tative. Dans l’état liquide, l’incompressibilité implique que
on augmente la pression, l’état le plus compact est bien ce- la pression augmente très vite quand le volume varie peu
lui de l’eau liquide. C’est le contraire en général pour les autrement dit les courbes représentatives des isothermes
autres corps purs. sont quasiment des droites verticales.
577
Chapitre 17 Etats de la matière
Dans le sens de la transformation envisagée ici, la courbe v v soit v ℓ < v < v v . On obtient un encadrement du vo-
de rosée correspond à l’apparition de la première goutte lume en multipliant cette inégalité par la masse m soit
de liquide et la courbe d’ébullition à la disparition de la mv ℓ < V = mv < mv v . L’application numérique conduit
dernière bulle de vapeur. On se reportera à la courbe pré- à 50,0 mL < V < 21,5 L.
cédente pour leur position respective. Les deux courbes se
rejoignent au point critique C et l’ensemble constitue la d) Pour un volume V = 5,50 L et une masse m = 35,8 g, on a
V
courbe de saturation. un volume massique v = = 154 L.kg−1 . Ce volume mas-
m
e) L’eau reste sous forme de vapeur tant que la pression est sique est compris entre v ℓ et v v , ce qui confirme que le
inférieure à la pression de vapeur saturante soit P < Psat . système est un mélange liquide - vapeur.
En adoptant le modèle du gaz parfait pour la vapeur, on a Le volume étant une grandeur extensive, on a V = Vℓ + Vv
nRT m
P= avec n = . soit avec les volumes massiques mv = m v v v + m ℓ v ℓ avec
V MH2 O
m = m ℓ + m v la masse totale du système. On en déduit
Psat MH2 O V mv m
On en déduit m < = m max = 12 g. v = v v + ℓ v ℓ = x v v v + xℓ v ℓ en notant x v et xℓ les
RT m m
f ) La masse introduite étant inférieure à la valeur trouvée à la fractions molaires ou massiques respectivement de la va-
question précédente, toute l’eau est sous forme de vapeur. peur et du liquide. Les fractions molaires et massiques
sont égales ici puisque le système est constitué d’un corps
g) Pour passer au moins partiellement à l’état liquide, il faut
pur. Par ailleurs, les fractions molaires ou massiques du li-
réduire le volume comme le montre la courbe de la ques-
quide et de la vapeur sont liées par la relation x v + xℓ = 1
tion d).
donc xℓ = 1 − x v . On en déduit v = x v v v + (1 − x v ) v ℓ et
h) La masse m est fixée donc on peut réécrire la condition de v − vℓ
xv = = 25,5 %.
la question e) pour que l’eau reste sous forme de vapeur vv − vℓ
mRT
sous la forme V > = Vl im = 8,6 L. 1
Psat MH2 O e) A 49◦ C, on a un volume massique du liquide v ℓ =
soit nu-
ρ
i) On utilise l’hypothèse habituelle selon laquelle le volume RT
du liquide est négligeable devant celui de la vapeur. Dans mériquement 1,47 L.kg−1 et de la vapeur v v =
MPsat (T)
ces conditions, la masse de la vapeur s’obtient à partir de V
l’équation des gaz parfaits pour une pression égale à la ou numériquement 219 L.kg−1 . On a v = = 154 L.kg−1 .
m
Psat MH2 O V Par conséquent, comme v ℓ < v < v v , on a un mé-
pression de vapeur saturante soit m v ap = . On
RT lange liquide - vapeur avec une fraction de vapeur
m v ap Psat MH2 O V v − vℓ
en déduit le titre en vapeur x v ap = = xv = = 70,1 %.
m RTm vv − vℓ
soit numériquement x v ap = 0,58.
f ) Pour un volume V ′ = 10,0 L, on obtient
V ′
17.14 v′ = = 279 L.kg−1 . On aura un mélange liquide -
m
a) La masse volumique est par définition le rapport de la vapeur à 18,0◦ C puisque v ℓ = 1,40 < v ′ < v v = 600 L.kg−1 .
masse par le volume donc m = ρV = 35,8 g. La fraction de vapeur vaudra x v = 46,5 %.
m
La quantité de matière s’écrit n = = 0,483 mol. En revanche, à 49◦ C, v ′ > v v = 219 L.kg−1 : l’éther
M sera sous forme gazeuse. On calcule la pression du
b) La masse volumique fournie par l’énoncé correspond à système en utilisant l’équation des gaz parfaits soit
celle du liquide donc le volume massique du liquide est nRT mRT
1 P = = soit numériquement 1,29 bar. On vé-
l’inverse de la masse volumique. On a donc v ℓ = soit nu- V′ MV ′
ρ rifie bien que P < Psat (49◦ C) et que le système est sous
mériquement 1,40 L.kg−1 . forme gazeuse.
Pour le volume massique de la vapeur saturante, on utilise
m
le modèle du gaz parfait soit PV = nRT avec n = . On en
M
V RT RT 17.15
déduit v v = = avec P = Psat (T) soit v v =
m MP MPsat (T) L’équilibre mécanique du piston se traduit par une somme
soit numériquement 600 L.kg−1 . nulle des forces extérieures subies par ce dernier à savoir son
→−
c) En utilisant le diagramme de Clapeyron de l’équilibre li- poids M g ainsi que les forces de pression de chacune des par-
quide - vapeur, on en déduit qu’on a un mélange liquide ties de l’enceinte −Peau S −
u→ −
→ −
→
z et Pair S u z en choisissant u z un
- vapeur pour un volume massique compris entre v ℓ et vecteur unitaire vertical ascendant.
578
Etats de la matière Chapitre 17
z
17.16
Pair S −
u→
z
a) La courbe représentant la pression de vapeur saturante en
fonction de la température Psat (T) est une fonction crois-
→
− −Peau S −
u→ sante. Par conséquent, on a Psat (298 K) < Psat (373 K) = P1 .
Mg z
La pression étant supérieure à la pression de vapeur satu-
rante à la température considérée, l’état 1 correspond donc
à l’état liquide pour l’eau.
579
Chapitre 17 Etats de la matière
580
C HAPITRE 18
Premier et second principes de la
thermodynamique
581
Chapitre 18 Premier et second principes de la thermodynamique
Déterminer l’équilibre final d’un • On doit traduire l’équilibre mécanique des parois mobiles du sys-
système en exploitant les conditions tème avec l’extérieur. Si celui-ci est possible, il faut utiliser la condi-
d’équilibre. tion d’équilibre des forces sur la paroi mobile pour trouver la pres-
sion d’équilibre.
• On s’intéresse également à la possibilité ou non d’un équilibre ther-
mique avec l’extérieur. Des parois permettant les échanges de cha-
leur sont dites diathermanes et permettent l’équilibre thermique
c’est-à-dire l’égalité des températures au final entre l’extérieur et le
système. Dans le cas contraire, elles sont athermanes ou calorifu-
gées : l’équilibre thermique n’est pas possible comme c’est le cas
par exemple d’une bouteille thermos.
• On peut utiliser l’équation d’état du système qui subit la transfor-
mation et qui relie notamment les paramètres de pression et de
température.
Exemple :
état initial P0 , T0 état final
masse M
piston P2 , V2 , T2
gaz
P1 , V1 , T1 gaz
582
Premier et second principes de la thermodynamique Chapitre 18
nRT0 nRT0 S
On en déduit V1 = et V2 = .
P0 P0 S + Mg
→ Exercices 18.1, 18.3, 18.4, 18.5, 18.7, 18.8, 18.9, 18.10, 18.11, 18.13, 18.14, 18.15, 18.17, 18.19,
→ 18.20, 18.21, 18.22, 18.23, 18.24, 18.25, 18.26, 18.28, 18.29.
Qualifier une transformation subie par • La pression extérieure étant la pression exercée par les forces ex-
un système. térieures s’appliquant sur le système (il n’y a pas forcément que la
pression atmosphérique !), une transformation est dite monobare
si la pression extérieure est constante au cours de l’évolution.
• Une transformation est dite monotherme si elle s’effectue à tempé-
rature extérieure constante.
• Une transformation est dite quasi statique si tout état intermé-
diaire du système est infiniment proche d’un état d’équilibre ther-
modynamique. Une transformation qui s’effectue très lentement
est souvent quasi statique.
• Une transformation est dite isobare si elle est quasi statique et si la
pression du système ne varie pas au cours de l’évolution.
• Une transformation est dite isotherme si elle est quasi statique et si
la température du système ne varie pas au cours de l’évolution.
• Une transformation est dite isochore si elle est quasi statique et si
le volume du système ne varie pas au cours de l’évolution.
Exemple :
583
Chapitre 18 Premier et second principes de la thermodynamique
�→ Exercices 18.1, 18.2, 18.3, 18.4, 18.5, 18.7, 18.8, 18.9, 18.10, 18.11, 18.12, 18.13, 18.14, 18.15, 18.17, 18.19,
�→ 18.20, 18.21, 18.22, 18.23, 18.24, 18.25, 18.26, 18.27, 18.28, 18.29.
Définir et calculer le travail des forces • Soit un système soumis à une pression extérieure Pex t sur une sur-
de pression extérieure au cours d’une face S. Pour une variation de volume dV, le travail élémentaire des
transformation. forces extérieures de pression est donné par δW = −Pex t dV.
• Lors d’une transformation entre deux états Aet B, le travail des
B
forces de pression est donné par W = WAB = − Pex t dV.
A
• Si le travail W est positif, il est reçu par le système. S’il est négatif, il
est cédé par le système.
• Lors d’une transformation
B monobare, le travail des forces de pres-
sion s’écrit W = −Pex t A dV = −Pex t (VB − VA ).
• Lors d’une transformation quasi statique, l’état du système est infi-
niment proche d’un état d’équilibre et notamment d’un état d’équi-
libre mécanique : à chaque instant, on peut écrire P ≈ Pex t . On en
déduit l’expression du travail élémentaire des forces de pression
δW = −PdV et pour le travail au cours d’une transformation entre
B
deux états A et B, on a W = − PdV.
A
• En représentant la transformation dans le diagramme (P, V), on
peut interpréter la valeur absolue du travail comme l’aire A sous
la courbe.
• Lors d’une transformation isochore, on ne peut avoir de variation
de volume et le travail des forces de pression est nul soit W = 0.
Exemple 1 :
584
Premier et second principes de la thermodynamique Chapitre 18
Exemple 2 : P W = −A
A
V
VA VB
→ Exercices 18.1, 18.2, 18.3, 18.4, 18.7, 18.8, 18.9, 18.10, 18.11, 18.13, 18.14, 18.15, 18.27.
Définir un transfert thermique. • Un autre mode de transfert énergétique est possible via un trans-
Distinguer les différents modes de fert thermique (ou une chaleur échangée). On note généralement
transfert thermique. Définir une Q. Il correspond à un transfert d’énergie lié à des phénomènes
transformation adiabatique. microscopiques d’agitation des molécules. On en distingue trois
formes :
a) la conduction thermique comme par exemple le transfert ther-
mique par diffusion le long d’une cuillère plongée dans du café
chaud,
b) la convection thermique, c’est le cas notamment de l’air chauffé
près d’un radiateur qui s’élève et réchauffe l’air environnant,
c) le rayonnement thermique : par exemple, un vêtement noir
placé au Soleil s’échauffe par absorption d’ondes électromagné-
tiques.
585
Chapitre 18 Premier et second principes de la thermodynamique
�→ Exercices 18.1, 18.2, 18.3, 18.4, 18.5, 18.6, 18.7, 18.8, 18.9, 18.10, 18.11, 18.12, 18.13, 18.14, 18.15, 18.16, 18.17,
�→ 18.18, 18.19, 18.20, 18.21, 18.22, 18.23, 18.24, 18.25, 18.26, 18.27, 18.28, 18.29.
Enoncer, interpréter et exploiter le • Pour tout système fermé, il existe une fonction appelée énergie in-
premier principe de la terne et notée U telle que :
thermodynamique pour un système ⋆ l’énergie interne U est une fonction d’état : pour un état d’équi-
fermé. libre thermodynamique, elle ne dépend que d’un petit nombre
de paramètres d’état et lors d’une transformation, elle ne dépend
pas du chemin suivi pour passer d’un état I à un état F mais seule-
ment des paramètres d’état de l’état initial et de l’état final ;
⋆ l’énergie interne U est une fonction extensive : si le système Σ
est constitué de deux sous-systèmes disjoints Σ1 et Σ2 tels que
Σ = Σ1 ∪ Σ2 et Σ1 ∩ Σ2 = 0, on a UΣ = UΣ1 + UΣ2 ;
586
Premier et second principes de la thermodynamique Chapitre 18
Exemple :
�→ Exercices 18.1, 18.2, 18.3, 18.4, 18.6, 18.7, 18.8, 18.9, 18.10, 18.11, 18.13, 18.14, 18.15, 18.27.
Définir l’enthalpie d’un système. • L’enthalpie d’un système est une fonction d’état extensive définie
Définir la capacité thermique à par H = U + PV.
pression constante d’un gaz parfait. • L’enthalpie de n moles d’un gaz parfait s’écrit H = U(T) + nRT soit
Définir la capacité thermique d’une en termes de grandeurs molaires Hm = Um + RT : l’enthalpie mo-
phase condensée. Effectuer des bilans laire d’un gaz parfait ne dépend donc que de la température car
enthalpiques. Um ne dépend que de la température.
• La variation d’enthalpie d’un gaz parfait s’écrit ∆H = CP ∆T où CP
désigne la capacité thermique à pression constante.
• Dans ces conditions, on a ∆H = ∆U + nR∆T dont on déduit la
CP
relation de Mayer CP = CV + nR ou encore en posant γ = le
CV
rapport des capacités thermiques à pression et volume constant :
nR γnR
CV = et CP = .
γ−1 γ−1
587
Chapitre 18 Premier et second principes de la thermodynamique
Exemple 2 :
Exemple 3 :
588
Premier et second principes de la thermodynamique Chapitre 18
Exemple 4 :
�→ Exercices 18.5, 18.11, 18.12, 18.14, 18.16, 18.17, 18.18, 18.19, 18.20, 18.21,
�→ 18.22, 18.23, 18.24,18.25, 18.26, 18.27, 18.28, 18.29.
Définir l’enthalpie de transition de • Lors d’un changement d’état, les relations établies précédemment
phase. Effectuer un bilan énergétique pour les variations d’énergie interne ∆U ou d’enthalpie ∆H ne sont
lors d’une transformation présentant plus valables car elles concernent un corps sous une seule phase.
un changement d’état. • Le changement d’état d’un corps pur est isotherme et isobare. La
variation d’enthalpie d’une masse m d’un corps pur passant en-
tièrement d’une phase 1 à une phase 2 est donnée par la relation
∆H = ml 12 (T) où l 12 (T) désigne l’enthalpie massique de change-
ment d’état 1 −→ 2 à la température T. On l’appelle aussi chaleur
latente de changement d’état.
• Lors de bilans énergétiques notamment ceux incluant des chan-
gements d’état, on peut utiliser la propriété de fonction d’état de
l’énergie interne ou de l’enthalpie H pour décomposer la transfor-
mation en une succession de transformations, il suffit de prendre
comme états initial et final de la succession les états initial et final
de la transformation étudiée ainsi que de faire en sorte que l’état
final d’une étape soit l’état initial de la suivante. On choisit les dif-
férentes étapes de manière à ce qu’on sache calculer la variation
d’énergie interne ou d’enthalpie lors de cette étape.
• Les enthalpies de changement d’état sont définies comme des
grandeurs positives : il suffit de considérer le sens du changement
d’état conduisant à une variation d’enthalpie positive. C’est le cas
par exemple de l’enthalpie de vaporisation l v ap = 2260 kJ.kg−1
pour l’eau à 100◦ C. Si on veut l’enthalpie massique du changement
d’état inverse, il suffit d’en prendre l’opposé. Ainsi pour la liquéfac-
tion par exemple, on a l l i q = −l v ap à la même température.
• On peut également calculer les variations des grandeurs extensives
que sont l’énergie interne U et l’enthalpie H en appliquant le théo-
rème des moments : il suffit de connaître les grandeurs massiques
des états saturants. Ainsi l’enthalpie massique d’un mélange di-
phasé liquide - vapeur s’écrit h = x v h v (T) + (1 − x v ) hl (T) en notant
x v la fraction massique en vapeur. Les grandeurs massiques des
états saturants sont généralement tabulées.
589
Chapitre 18 Premier et second principes de la thermodynamique
Exemple 1 :
Exemple 2 :
Exemple 3 :
590
Premier et second principes de la thermodynamique Chapitre 18
Exemple 4 :
�→ Exercices 18.12, 18.15, 18.16, 18.17, 18.18, 18.19, 18.20, 18.21, 18.22, 18.23,
�→ 18.24, 18.25, 18.26, 18.27, 18.28, 18.29.
Enoncer, interpréter et exploiter le • Le premier principe ne permet pas d’expliquer le sens spontané
second principe de la des transformations : on peut inverser le sens d’une évolution
thermodynamique. Définir une sans pour autant violer le premier principe. Il manque un principe
variation d’entropie, l’entropie créée et d’évolution.
l’entropie échangée. Qualifier une • Le second principe est un principe d’évolution :
transformation réversible ou non. pour tout système fermé, il existe une fonction appelée entropie,
Exploiter les expressions des variations notée S et exprimée en J.K−1 telle que :
d’entropie d’un gaz parfait ou d’une ⋆ l’entropie S est une fonction d’état,
phase condensée. ⋆ l’entropie S est une fonction extensive,
⋆ la variation d’entropie d’un système calorifugé est positive ou
nulle ∆S 0.
⋆ pour un système fermé échangeant un travail W avec un opé-
rateur et des transferts thermiques Qi avec N thermostats in-
dicés par i à la température Ti , la variation d’entropie s’écrit
N N
Qi Qi
∆S = S e + S c = + S c en notant S e = l’entropie échan-
T
i =0 i i =0 Ti
N
Qi
gée et S c ≥ 0 l’entropie créée autrement dit ∆S
i =0 Ti
T1
Q1
W
opérateur système
Q2
T2
591
Chapitre 18 Premier et second principes de la thermodynamique
• Une évolution est dite réversible si elle est quasi statique et s’il est
possible d’en renverser le sens en passant par les mêmes états inter-
médiaires par une modification infinitésimale des contraintes exté-
rieures au cours de l’évolution. Dans le cas contraire, l’évolution est
irréversible. Les sources d’irréversibilité sont les frottements, les in-
homogénéités de température ou de pression. La quasi-totalité des
transformations sont irréversibles mais le fait de tendre vers des
transformations réversibles permet souvent d’améliorer le rende-
ment des machines comme les moteurs thermiques. Du fait de sa
définition, une évolution est réversible si S c = 0. Elle est irréversible
si S c > 0. Il n’est pas possible d’observer une transformation pour
laquelle S c < 0.
• Une évolution à entropie constante telle que ∆S = 0 est dite isen-
tropique.
• La variation d’entropie d’un gaz parfait entre l’état initial I et l’état
final F s’écrit sous différentes formes suivant les variables d’état
choisies :
TF VF TF PF PF VF
∆S = CV ln + nR ln = CP ln − nR ln = CV ln + CP ln
TI VI TI PI PI VI
Exemple 2 :
592
Premier et second principes de la thermodynamique Chapitre 18
Exemple 3 :
�→ Exercices 18.8, 18.9, 18.10, 18.11, 18.12, 18.13, 18.14, 18.15, 18.23, 18.24, 18.25, 18.26, 18.27, 18.28, 18.29.
Connaître les lois de Laplace et ses • On considère un système vérifiant les trois hypothèses :
conditions de validité. Obtenir les a) le système est un gaz parfait,
autres lois de Laplace à partir de l’une
b) la transformation est adiabatique (Q = 0),
d’elles. Appliquer les lois de Laplace.
c) la transformation est réversible (S c = 0).
Le second principe s’écrit S c = ∆S − S e avec S e = 0 puisqu’il n’y a
pas d’échange thermique. On en déduit S e = 0 et S c = ∆S = 0 : la
transformation est donc isentropique. Pour un système soumis au
seul travail des forces de pression, l’hypothèse d’une transforma-
tion réversible peut être remplacée par une hypothèse plus faible :
celle d’une transformation quasi statique.
• Ces trois conditions constituent les hypothèses de validité des lois
de Laplace à savoir que les produits PV γ , TV γ−1 et Tγ P1−γ sont
CP
constants en notant γ = . On peut noter qu’une seule loi de La-
CV
place suffit : les deux autres s’en déduisent en exploitant l’une des
hypothèses, celle d’un gaz parfait et de sa loi PV = nRT.
593
Chapitre 18 Premier et second principes de la thermodynamique
Exemple 1 :
Exemple 2 :
Exemple 3 :
Effectuer un bilan d’entropie lors d’un • Lors du changement d’état d’une masse m d’un corps pur d’une
changement d’état. Etablir et utiliser le phase 1 à une phase 2, la transformation s’effectue de façon iso-
théorème des moments avec l’entropie. therme et isobare à la température T0 constante : la variation d’en-
∆H ml 1→2 (T0 )
tropie correspondante est donnée par ∆S = = .
T0 T0
• L’entropie étant une fonction d’état, il est possible de décompo-
ser une transformation en plusieurs étapes dont l’une peut être un
changement d’état.
594
Premier et second principes de la thermodynamique Chapitre 18
Exemple 2 :
I
T2
J
F T1
595
Chapitre 18 Premier et second principes de la thermodynamique
596
Premier et second principes de la thermodynamique Chapitre 18
P
C D
A
V
VA
VA
4
597
Chapitre 18 Premier et second principes de la thermodynamique
P0 ,V0 ,T0
P1 ,V1 ,T1
598
Premier et second principes de la thermodynamique Chapitre 18
599
Chapitre 18 Premier et second principes de la thermodynamique
E1 E2
Initialement chacune des deux enceintes renferme un même volume V0 = 2,0 L d’hé-
lium sous une pression P0 = 1,0 bar et à une température T0 = 273 K. On considère
que l’hélium est un gaz parfait dont le rapport des capacités thermiques à pression
CP 5
et à volume constants est γ = = .
CV 3
On chauffe l’enceinte E 1 par une résistance chauffante R et on suppose que la trans-
formation est assez lente pour être quasi statique. On note E 2 l’autre enceinte.
600
Premier et second principes de la thermodynamique Chapitre 18
601
Chapitre 18 Premier et second principes de la thermodynamique
602
Premier et second principes de la thermodynamique Chapitre 18
(F)
gaz Parfait
P0
cuivre
extérieur
CP,M 7
On donne le coefficient de Laplace du gaz γ = = , la constante des gaz par-
CV,M 5
faits R = 8,314 J.mol−1 .K−1 , n = 1,00 mol, m = 269 g et la capacité thermique mas-
sique du cuivre c = 385 J.K−1 .kg−1 . La pression atmosphérique P0 est constante.
c) Etablir dans le cas d’un gaz parfait les expressions des capacités molaires CV,M et
CP,M en fonction du coefficient γ et de la constante R des gaz parfaits.
d) La température extérieure étant restée très longtemps égale à T0 , le fond (F) du
cylindre est mis en contact avec une source (ou thermostat) à la température T1 .
On laisse le système atteindre l’équilibre. Le volume V occupé par le gaz subit
une diminution relative de 5,0 % à partir de la valeur initiale V0 . En déduire la
température finale en degrés Celsius si T0 = 27◦ C.
e) Exprimer la variation d’enthalpie du système lors de la transformation décrite
ci-dessusen fonction des températures et des autres données sous la forme
∆ H = C′ ∆ T. Quelle(s) propriété(s) essentielle(s) de l’enthalpie utilise-t-on ?
f ) En déduire l’expression du transfert thermique Q algébriquement reçu par le sys-
tème à travers (F). Donner sa valeur numérique et interpréter son signe.
g) Exprimer et calculer la variation d’énergie interne ∆U du système. Interpréter la
différence entre ∆U et ∆H dans le cadre du premier principe.
h) Exprimer l’entropie créée lors de la transformation en fonction des températures
et de C′ . Calculer sa valeur numérique et conclure.
603
Chapitre 18 Premier et second principes de la thermodynamique
Pour cela, on utilise comme source de chaleur une plaque électrique dont la tem-
pérature est maintenue fixe à Tp = 227◦ C. On néglige les pertes thermiques et on
considère que la capacité thermique massique de l’eau vaut ceau = 4,18 kJ.kg−1 .K−1
supposée constante. On travaille à pression atmosphérique constante.
a) Quel transfert thermique Q faut-il fournir à l’eau pour réaliser le chauffage ?
b) Quelle est l’entropie échangée S e par l’eau au cours de cette évolution ?
c) Quelle est la variation d’entropie ∆S de l’eau ?
d) En déduire l’entropie créée S c au cours du chauffage.
e) Comment évolue S c quand Tp augmente ? Commenter.
f ) Le constructeur de la plaque électrique précise que la consommation électrique
est de 1,0 kW. Sachant que la transformation étudiée a duré 5 minutes et 20 se-
condes, quel est le rendement de l’opération ?
604
Premier et second principes de la thermodynamique Chapitre 18
605
Chapitre 18 Premier et second principes de la thermodynamique
Fusion de glaçons
18.17
a) Rappeler la définition de l’enthalpie H en fonction notamment de l’énergie in-
terne U. Pour une transformation isobare, justifier que ∆H = Q avec Q le transfert
thermique échangé avec l’extérieur.
606
Premier et second principes de la thermodynamique Chapitre 18
b) On donne cl i q = 4,2 kJ.kg−1 .K−1 et de la glace c g l ace = 2,1 kJ.kg−1 .K−1 les ca-
pacités thermiques massiques de l’eau liquide ainsi que l’enthalpie massique de
fusion à T0 = 0,0◦ C l f us (T0 ) = 333 kJ.kg−1 .K−1 .
On sort une masse m 1 = 100 g de glace du congélateur dont la température est
réglée à la valeur Tc = −10◦ C et on la place dans une pièce dont la température a
la valeur Tp = 20◦ C.
Quel est l’état final de l’eau ? Proposer un chemin fictif en trois étapes pertinentes
pour y arriver. En déduire l’expression Q du transfert thermique reçu de l’atmo-
sphère pour réaliser la transformation et vérifier qu’il vaut Q = 44 kJ.
c) On place deux glaçons de masse m = 12 g chacun sortis du congélateur à la tem-
pérature Tc = −10◦ C et on les met dans un verre de jus de fruit assimilé à de l’eau
liquide contenant 20 cL de boisson à la température Tp = 20◦ C. Dans le meilleur
des cas où il n’y a pas de transfert thermique avec l’atmosphère, calculer la tem-
pérature finale TF minimale de la boisson en degrés Celsius.
607
Chapitre 18 Premier et second principes de la thermodynamique
Décongélation au micro-onde
18.22
On souhaite décongeler des fruits en utilisant un four à micro-ondes. Dans les don-
nées fournies par le constructeur, on peut lire que pour décongeler 250 g de fruits
avec une puissance de décongélation de 180 W, il faut entre 6 et 7 minutes.
Proposer une justification du temps fourni par le constructeur.
On donne la teneur moyenne en eau des fruits 80 %, l’enthalpie de fusion de la
glace ℓ f us = 334 kJ.kg−1 et les capacités thermiques massiques de l’eau liquide
ce = 4,18 kJ.K−1 .kg−1 et solide c g = 2,06 kJ.K−1 .kg−1 .
On donne les masses volumiques de l’eau liquide et de la glace qui sont respective-
ment ρl = 1000 kg.m−3 et ρg = 917 kg.m−3 .
608
Premier et second principes de la thermodynamique Chapitre 18
On donne les capacités thermiques massiques de l’eau liquide cl = 4,22 kJ.kg−1 .K−1
et de la glace c g = 2,06 kJ.kg−1 .K−1 et de l’enthalpie massique de fusion de la glace à
0,0◦ C ∆h f us = L = 333 kJ.kg−1 .
a) Calculer le transfert thermique Q reçu par une masse m = 1,0 kg d’eau qui passe
à la pression atmosphérique P0 = 1,0 bar de la température initiale Ti = 4,0◦ C à
la température finale T f = −10◦ C.
b) L’eau peut facilement présenter du retard à la solidification quand elle se refroi-
dit à pression constante : le phénomène s’appelle la surfusion. Dans le cas de
l’eau, la phase liquide métastable peut se maintenir entre 0,0◦ C et −39◦ C mais
le contact avec un objet fait se solidifier au moins partiellement l’eau de façon
rapide et irréversible. Le verglas est ainsi un dépôt mince et lisse de glace issue
d’eau de pluie en surfusion.
c) Réaliser un bilan entropique pour une masse m = 1,0 kg d’eau qui passe de l’état
liquide surfondu à la température T1 = −10◦ C à l’état solide à la même tempéra-
ture en calculant :
i) la variation d’entropie de l’eau ∆S eau ,
ii) l’entropie créée S c au cours de cette transformation.
609
Chapitre 18 Premier et second principes de la thermodynamique
610
Premier et second principes de la thermodynamique Chapitre 18
611
Chapitre 18 Premier et second principes de la thermodynamique
Montrer que les valeurs données pour les entropies massiques du liquide satu-
rant s L et de la vapeur saturante s V à la température T1 sont cohérentes avec les
valeurs données pour leurs enthalpies massiques h V et h L à la même tempéra-
ture.
g) On désigne par v M et h M respectivement le volume massique et l’enthalpie mas-
sique du système liquide - vapeur. On rappelle qu’en notant x la fraction mas-
sique de vapeur et du fait de leur extensivité, ces deux grandeurs peuvent s’écrire
sous la forme v M = xv V + (1 − x) v L et h M = xh V + (1 − x) h L utilisée pour établir
le théorème des moments. Montrer que, lors d’un changement d’état partiel de
l’eau à la température T et à la pression de vapeur saturante Psat (T) d’un état A
caractérisé par un titre en vapeur x A à un état B caractérisé par un titre en vapeur
xB , on a la relation ∆HA→B = m (xB − x A ) l v (T).
h) On part d’un état I de liquide saturant à la température T1 et on effectue une
détente isenthalpique (ou détente à enthalpie constante). On obtient un état F où
le système est un mélange diphasé à la température T2 avec un titre en vapeur x2 .
Représenter la détente dans le diagramme de Clapeyron. En utilisant les tables
thermodynamiques, déterminer la valeur de x2 ainsi que la variation d’entropie
massique correspondante.
i) Retrouver ces valeurs en ne supposant connues que T1 , T2 , cL et l v (T2 ) et en dé-
composant la transformation en deux étapes.
a) Soit un cylindre indéformable, muni d’un piston et dont les parois sont calori-
fugées. Initialement le piston est bloqué dans la position définissant un volume
V = 10 L dans le cylindre. L’introduction d’une masse m = 10 g d’eau dans le cy-
lindre permet d’obtenir un mélange liquide - vapeur en équilibre à la température
T1 = 100◦ C. Calculer le titre massique en vapeur x1 de ce système.
b) Déterminer l’enthalpie massique de vaporisation l v (T) pour les températures T1
et T2 .
612
Premier et second principes de la thermodynamique Chapitre 18
c) On fait subir au mélange liquide - vapeur précédent une détente adiabatique ré-
versible de la température T1 = 100◦ C à la température T2 = 50◦ C. Montrer qu’une
détente adiabatique réversible est aussi isentropique.
d) On suppose que la capacité thermique massique de l’eau cL = 4,2 kJ.kg−1 .K−1
reste constante au cours de cette détente. En décomposant la transformation en
trois étapes qu’on représentera sur le diagramme de Clapeyron, calculer le titre
massique en vapeur x2 du mélange liquide - vapeur à la fin de la détente en fonc-
tion des températures, de cL , de l v (T1 ) et de l v (T2 ). Donner sa valeur numérique.
e) On donne les entropies massiques associées à la vapeur saturante et au liquide
saturant pour les températures T1 et T2 :
Du mal à démarrer ?
18.1 g) Utiliser la conservation du volume.
a) Utiliser la relation de Mayer CP = CV + nR. h) Appliquer la loi des gaz parfaits.
b) Appliquer la loi des gaz parfaits à volume constant en mettant i) Le premier principe permet de calculer le transfert thermique
bien les températures en kelvin. Q.
c) Calculer le travail et en déduire le transfert thermique par le j) Appliquer la loi des gaz parfaits en tenant compte des données
premier principe. du problème relatives à la pression et au volume.
d) Appliquer la loi des gaz parfaits et le caractère constant de la k) Exprimer le travail et utiliser le caractère isobare.
pression. l) Le premier principe permet de calculer le transfert thermique
Q ou utiliser l’enthalpie.
e) Calculer le travail et en déduire le transfert thermique par le
premier principe. m) Le premier principe permet de calculer le transfert thermique
Une autre méthode consiste à utiliser la fonction enthalpie. Q.
f) Appliquer la loi des gaz parfaits et le caractère constant de la n) Relier le sens de parcours du cycle et le signe du travail W .
température. o) Il faut ici exploiter le fait que l’énergie interne U est une fonc-
g) Calculer le travail et en déduire le transfert thermique par le tion d’état contrairement au travail W et au transfert ther-
premier principe. mique Q.
h) Monter qu’on peut appliquer les lois de Laplace.
18.3
i) Calculer le transfert thermique puis en déduire le travail par
le premier principe. a) Exploiter la nature des parois ainsi la conséquence du dépôt
d’une masse constante sur la pression extérieure subie par le
gaz durant la transformation.
18.2
b) Calculer le travail W .
a) Bien exprimer la pression en bar et le volume en m3 . c) Utiliser la loi des gaz parfaits.
b) Appliquer la loi des gaz parfaits. d) Exploiter les équations obtenues dans les deux dernières ques-
c) Appliquer la loi des gaz parfaits tenant compte du caractère tions.
isotherme. e) Appliquer le premier principe ∆U = W +Q à une transformation
d) Exprimer le travail en utilisant la loi des gaz parfaits. adiabatique.
nR f) Si on enlève la masse, la transformation est monobare à la
e) La capacité thermique à volume constant s’écrit CV = .
γ−1 pression extérieure Pext = P0 .
f) Le premier principe permet de calculer le transfert thermique Il s’agit alors de reprendre les calculs précédents avec cette
Q. nouvelle donnée.
613
Chapitre 18 Premier et second principes de la thermodynamique
g) La relation de Mayer CP = CV + nR permet de calculer CP à g) Utiliser la loi des gaz parfaits ou les lois de Laplace.
partir de CV . h) Se souvenir qu’une transformation isotherme est quasi-
h) Appliquer les lois de Laplace. statique.
i) Utiliser la première loi de Joule.
18.4 j) Utiliser l’une ou l’autre des expressions de la variation d’entro-
pie.
c) La transformation est isotherme.
k) L’état final est un état d’équilibre notamment thermique et le
d) Utiliser la loi des gaz parfaits. thermostat ne change pas de température.
e) Calculer le travail par une intégrale en exprimant la pression l) Utiliser le transfert thermique déjà calculé.
en fonction du volume par la loi des gaz parfaits.
m) Ecrire le bilan entropique.
f) Appliquer le premier principe. n) Regarder l’entropie créée : si elle est nulle, la transformation
g) La transformation est désormais adiabatique et quasi statique. est réversible.
k) Ici on envisage une transformation adiabatique non quasi sta- o) Exploiter la première loi de Joule.
tique mais monobare. p) Utiliser le premier principe.
q) Utiliser le transfert thermique déjà calculé pour calculer l’en-
18.5 tropie échangée puis écrire le bilan entropique.
r) Regarder l’entropie créée : si elle est nulle, la transformation
a) Justifier la conservation de l’enthalpie et la traduire en fonc- est réversible.
tion des températures.
b) Penser à la présence du calorimètre.
18.9
Calculer la valeur en eau du calorimètre en traduisant la conser-
vation de l’enthalpie. a) Ne pas oublier de convertir la masse molaire en kg.mol−1 pour
c) Traduire la conservation de l’enthalpie en présence du métal. les applications numériques !
b) Utiliser la loi des gaz parfaits dans l’état initial et dans l’état
final sachant que la transformation est isotherme.
18.6 c) La transformation isotherme est quasi statique donc on a en
Ecrire le premier principe sous sa forme générale contenant l’éner- particulier Pex t = P , ce qui permet de calculer l’intégrale du
gie cinétique en prenant un système judicieusement choisi. Il faut travail sachant de plus que le gaz est parfait.
qu’il soit isolé, c’est ce qui rendra le choix judicieux ici. On trouve alors le transfert thermique en appliquant le premier
principe.
18.7 d) Utiliser une loi de Laplace.
a) Traduire l’équilibre mécanique du système. e) Appliquer le premier principe sur chacune des transformations.
b) Utiliser le fait que l’enceinte E 2 est calorifugée.
18.10
c) Vérifier les conditions d’application des lois de Laplace puis
appliquer les lois adaptées. b) Appliquer le premier principe et la loi des gaz parfaits dans
d) Traduire la conservation du volume total puis appliquer la loi l’état initial et dans l’état final pour en déduire T f en fonc-
des gaz parfaits. Pf
tion de Ti et du rapport .
e) Se rappeler que l’énergie interne d’un gaz parfait ne dépend Pi
que de la température.
f) Appliquer le premier principe de la thermodynamique à l’en- 18.11
semble des deux compartiments.
b) Appliquer le premier principe sachant que Pex t = P si la trans-
formation est quasi statique et isobare. L’enthalpie est définie
18.8 par H = U + PV .
c) Il faut redémontrer la relation de Mayer avec des grandeurs
a) Utiliser la relation permettant de calculer le travail des forces molaires.
de pression et la loi des gaz parfaits pour réaliser l’analyse
dimensionnelle. d) L’équilibre mécanique permet de calculer P f . On en déduit
simplement T f = T1 en appliquant la loi des gaz parfaits.
b) Utiliser la relation de Mayer et la définition de γ. Ne pas ou-
e) Utiliser l’extensivité de l’enthalpie.
blier qu’on demande les grandeurs molaires.
f) Que vaut la variation d’enthalpie pour une transformation mo-
c) Exploiter la loi des gaz parfaits.
nobare ?
d) Utiliser la loi des gaz parfaits. g) Appliquer par exemple le premier principe.
e) C’est une question de cours. h) Utiliser l’extensivité de l’entropie pour calculer la variation
f) Utiliser les lois de Laplace en notant qu’elles sont applicables. d’entropie du système.
614
Premier et second principes de la thermodynamique Chapitre 18
18.12 b) Formuler l’hypothèse que l’état final est de l’eau sous forme
liquide à la température Tp = 20◦ C. L’enthalpie H étant une
a) La transformation étant monobare, utiliser la fonction enthal- fonction d’état, on peut considérer un chemin fictif passant
pie. par un réchauffement à l’état solide, un changement d’état
b) Le thermostat avec lequel on échange le transfert thermique isotherme et un réchauffement à l’état liquide.
est ici la plaque électrique. c) Utiliser l’extensivité de l’enthalpie pour le système constitué
de l’ensemble jus de fruit et glaçons.
18.13 Montrer que ∆H j us + ∆Hg l ace = 0.
a) i) La transformation est isotherme. Utiliser éventuellement un chemin fictif pour calculer la varia-
tion d’enthalpie.
ii) Appliquer la loi des gaz parfaits.
iii) Calculer le travail par une intégrale en utilisant le carac- 18.18
tère quasi statique et la loi des gaz parfaits.
Considérer l’ensemble iceberg - océan comme un système calori-
En déduire le transfert thermique par le premier principe.
fugé et appliquer le premier principe en fonction de l’enthalpie.
iv) On doit trouver une entropie créée nulle. C’est un des
rares cas théoriques de transformation réversible. 18.19
b) Procéder comme auparavant avec une transformation non
a) Se servir du fait que x v (A) = 0,80.
quasi statique mais monobare.
b) Utiliser le théorème des moments pour trouver le volume mas-
18.14 sique v A puis en déduire le volume VA .
c) Ici v B = v v .
b) Utiliser la relation établie à la première question pour un sys-
tème calorifugé. d) La transformation est isobare (et quasistatique) à la pression
de vapeur saturante Psat . Calculer le travail puis déduire le
Se servir de l’extensivité de l’enthalpie pour le système total
transfert thermique par la variation d’enthalpie.
des deux masses d’eau qui ont des températures initiales dif-
férentes.
18.20
Pour une phase condensée ∆H = mc∆T avec c capacité ther-
mique massique. Estimer la taille d’un glaçon et d’un verre pour en déterminer le
volume.
c) Faire comme précédemment en ajoutant le calorimètre initia-
lement à T1 dans le bilan. 18.21
d) Utiliser la relation donnant ∆S pour une phase condensée.
a) Attention à bien considérer le système constitué par l’eau et
Q
L’entropie échangée est S e = avec Q = ∆H et les glaçons.
Text
S c = ∆ S t + ∆ S e au − S e . b) Utiliser l’expression du premier principe avec l’enthalpie pour
une transformation monobare. Penser au caractère extensif
18.15 de l’enthalpie et au fait que c’est une fonction d’état pour
décomposer les transformations en plusieurs étapes. L’état li-
a) Noter que la transformation est isochore. mite cherché correspond à un système totalement liquide à la
b) Appliquer le premier principe pour trouver le transfert ther- température de 0,0◦ C.
mique. c) Faire le même raisonnement après avoir formulé l’hypothèse
Effectuer un bilan entropique. que l’état final correspond à de l’eau liquide.
c) Ecrire la conservation du volume avec l’équation d’état des
gaz parfaits entre deux instants. 18.22
d) Ecrire le premier principe en explicitant les termes en fonction Modéliser l’aliment congelé par un bloc de glace.
des températures pour en déduire TC . Négliger le phénomène de diffusion thermique.
18.23
18.16
a) La transformation de l’eau étant isobare, on a ∆H = Q. Consi-
e) Exprimer la pression P en fonction de l v . Utiliser cette ex-
dérer un chemin fictif en trois étapes sur lesquelles on peut
pression dans le bilan d’énergie obtenue pour la phase 1. On
calculer les variations d’enthalpie puis en déduire ∆H en utili-
obtient l v en fonction de U, R et des vitesses d’évaporation
sant le fait que l’enthalpie est une fonction d’état.
de la phase 1 et de la phase 2.
b) i) La solidification partielle étant rapide, les échanges ther-
miques n’ont pas le temps de se faire.
18.17
ii) Faire un bilan d’enthalpie en deux étapes : réchauffe-
a) Utiliser la définition de l’enthalpie H = U + PV et le premier ment de l’eau liquide jusqu’à la température 0,0◦ C puis
principe. solidification partielle isotherme.
615
Chapitre 18 Premier et second principes de la thermodynamique
iii) Utiliser le fait que l’enthalpie est une fonction d’état ex- 18.27
tensive et considérer des chemins fictifs permettant son
calcul sur la transformation envisagée. Cela permet de a) Exprimer l’enthalpie de changement d’état en fonction des en-
trouver le transfert thermique échangé avec l’eau pour thalpies massiques de chacun des deux états à la température
un volume V = eS puis cette même quantité par unité considérée.
de surface en exprimant d’une autre façon V en fonction b) Réfléchir à l’allure des isothermes dans le diagramme de Cla-
notamment de ρg et m . peyron.
c) i) L’entropie étant une fonction d’état, on utilise le même c) Décomposer la transformation en deux étapes suivant que le
chemin fictif pour la calculer. système est mono- ou di-phasé.
ii) Exprimer l’entropie échangée et utiliser le second principe. d) Utiliser le fait que l’énergie interne et l’enthalpie sont des
fonctions d’état pour calculer leur variation sur la totalité de
18.24 la transformation en deux étapes.
a) L’état final correspond à un état d’équilibre notamment ther- e) Appliquer le premier principe pour calculer le transfert ther-
mique entre le système et le thermostat. mique.
b) Ecrire le premier principe pour une transformation monobare f) Déterminer la variation d’entropie en décomposant suivant les
en utilisant l’enthalpie. deux étapes.
Décomposer l’évolution en trois étapes en utilisant le caractère
de fonction d’état de l’enthalpie. 18.28
c) Utiliser la même décomposition de la transformation en trois b) Ecrire la définition de v L et v V et les relier à la masse vo-
étapes, l’entropie étant également une fonction d’état. lumique du liquide ou du gaz. Cette dernière dépend de la
d) Exprimer l’entropie échangée en fonction du transfert ther- température et de la pression pour un gaz.
mique échangé avec le thermostat et en déduire l’entropie c) Utiliser que pour une phase condensée ∆U ≈ ∆H = mc L ∆T .
créée. d) L’enthalpie est définie par H = U + PV qu’on doit adapter ici
Regarder si l’entropie créée est nulle ou strictement positive en fonction de ce qui est demandé.
pour conclure sur le caractère réversible ou non.
e) Quel est le lien entre ∆S et ∆H pour un changement d’état ?
18.25 f) Exprimer l’enthalpie massique et l’entropie massique pour les
états initial et final à la même température.
a) Pour calculer la variation d’enthalpie, décomposer la transfor-
g) Exprimer l’enthalpie massique et l’entropie massique pour les
mation en deux étapes : réchauffement de la glace jusqu’à T0
états initial et final à des températures différentes.
puis fusion totale.
Effectuer les bilans demandés.
b) Utiliser la même décomposition pour l’évolution de la glace.
h) Décomposer la transformation en deux étapes : l’une chan-
Calculer la variation d’enthalpie du liquide refroidi à T0 .
geant la température du liquide saturant de la valeur T1 à
Le système étant isolé et la transformation monobare, la va-
la valeur T2 et l’autre correspondant au changement d’état
riation d’enthalpie totale est nulle.
partiel à la température T2 .
c) Pour calculer les variations des fonctions d’état, utiliser la dé-
composition de la transformation en deux étapes : réchauffe- 18.29
ment du liquide jusqu’à T0 et solidification partielle.
b) Expliciter le lien entre la variation d’entropie ∆S , l’entropie
échangée S e et l’entropie créée S c pour une transformation
18.26
adiabatique et réversible.
a) Appliquer le premier principe en utilisant l’enthalpie conformé- c) Pour calculer la variation totale d’entropie qui est nulle, dé-
ment à l’usage en calorimétrie. composer la transformation en trois étapes : liquéfaction to-
Utiliser l’extensivité de l’enthalpie et le fait que c’est une fonc- tale à la température T1 , refroidissement du liquide saturant
tion d’état. et vaporisation partielle à la température T2 .
b) Déterminer les variations d’entropie de la glace et de l’eau. f) Utiliser l’extensivité de l’entropie pour établir le théorème des
Utiliser l’extensivité de l’entropie et le fait que c’est une fonc- moments et l’appliquer à l’état initial et à l’état final qui ont
tion d’état. même entropie.
616
Premier et second principes de la thermodynamique Chapitre 18
T2
P2 = P1 = 1,1.105 Pa = 1,1 bar
T1
nRT2 V
Comme n = 2,0 mol, on a aussi V2 = = 0,050 m3 ou V2 V1
P2
V2 = 50 L.
La courbe représentative dans le diagramme de Watt don- T T2 T1
nant P en fonction de V est une droite verticale puisque Le fait que soit constant conduit à = dont on
V V2 V1
le volume V est une constante avec la pression P qui aug- V2 T2
mente. déduit = = 0,50. Attention à bien utiliser la tem-
V1 T1
pérature en kelvin lors d’une division soit T1 = 277 K et
P T2 = 553 K.
e) La transformation étant quasistatique, on peut écrire le tra-
2 V2 V2
P2 vail sous la forme W = − Pext dV = − PdV.
V1 V1
Comme la transformation est isobare avec une valeur de
pression égale à P = P1 = P2 constante, on a :
P1 1
W = −P (V2 − V1 ) = −P2 V2 + P1 V1 = −nR(T2 − T1 )
V
soit numériquement W = −0,50 kJ.
617
Chapitre 18 Premier et second principes de la thermodynamique
P2 P
2
1
P1 P2
1
V P2
V2 V1
V
g) La transformation étant quasistatique, le travail se calcule
V2 V2
V2 V1
par W = − Pext dV = − PdV. Le système étant un
V1 V1
γ γ
gaz parfait, on peut utiliser l’équation des gaz parfaits soit La traduction de PV γ constante donne P2 V2 = P1 V1 donc
nRT 1
P= . La transformation étant isotherme à la tempéra- P1 γ
V V2 V2 = V1 = 0,19V1
nRT1 P2
ture T = T1 = 313 K constante, on a W = − dV i) La transformation étant adiabatique, le transfert ther-
V1 V
V2 mique est nul soit Q = 0 et le premier principe s’écrit sous
soit après calculs W = −nRT1 ln . la forme ∆U = W + Q = W.
V1
Comme le produit PV est constant, on a P2 V2 = P1 V1 soit 5
On en déduit le travail W = ∆U = CV ∆T = nR(T2 − T1 )
V2 P1 P1 2
= donc W = −nRT1 ln = 3,6 kJ. soit numériquement W = 5,7 kJ.
V1 P2 P2
On peut ici laisser les pressions en bar car le passage des Le travail est positif, W > 0, ce qui est normal. En effet, le
pascals aux bars s’opère par un facteur 105 . volume diminue autrement dit le gaz est comprimé et re-
çoit donc du travail. Si le volume augmentait, le gaz repous-
On peut en déduire le transfert thermique en appliquant le
serait de lui même tout seul le piston et cèderait du travail
premier principe Q = ∆U − W = CV ∆T − W = −W puisque
soit W < 0.
∆T = T2 − T1 = 0 pour une transformation isotherme. On a V2 V2
nRT
donc Q = −W = −3,6 kJ. On peut aussi écrire W = − PdV = − dV mais
V1 V1 V
On peut remarquer qu’une transformation isotherme au- la température T variant sans que l’on sache comment en
trement dit à température constante n’est donc pas une fonction du volume, on ne peut calculer l’intégrale. L’ab-
transformation adiabatique sans transfert thermique : la sence de transfert thermique Q = 0 n’implique pas que la
température ne varie pas mais des échanges thermiques température soit constante, ce qui est la seule condition
se produisent et Q �= 0. pour sortir T de l’intégrale. Il faudrait utiliser la loi de La-
h) Le gaz étant parfait et la transformation est quasi-statique place PV γ constant pour calculer l’intégrale mais ce serait
et adiabatique, les conditions sont remplies pour pouvoir faire des calculs compliqués inutilement !
appliquer les lois de Laplace. On a donc P1−γ T γ constant
1−γ γ 1−γ γ 18.2
et P2 T2 = P1 T1 .
1−γ a) Les unités légales sont le pascal pour les pressions donc
P1 γ
On en déduit T2 = T1 = 566 K = 293◦ C. PA = 1,0.105 Pa et le mètre cube pour les volumes soit
P2
Ici la pression P augmente et la température T augmente VA = 0,80.10−3 m3 .
donc l’utilisation de l’équation des gaz parfaits PV = nRT PA V A
b) La loi des gaz parfaits appliquée en A conduit à TA =
ne permet pas de conclure sur les variations du volume. En nR
et numériquement TA = 292 K.
revanche, la loi de Laplace PV γ constante permet d’écrire
K nRTB 4nRTA
P = γ avec K une constante positive et si la pression P c) De même en B, on a PB = = puisque TB = TA
V VB VA
augmente, le volume V diminue. L’allure de la courbe re- du fait que la transformation AB est isotherme et on en dé-
présentative de cette transformation adiabatique dans le duit PB = 4PA = 4,0 bar.
618
Premier et second principes de la thermodynamique Chapitre 18
d) Pour une transformation quasi-statique, le travail s’écrit n) Le cycle est parcouru dans le sens des aiguilles d’une
VB VB
montre ou anti-trigonométrique donc W < 0. C’est bien
WAB = − Pext dV = − PdV. La transformation AB
VA VA un cycle moteur puisque le travail total sur le cycle vaut
nRTA W = WAB + WBC + WCD + WDA = −189 J < 0.
étant isotherme à la température TA , on a P = soit
V V V o) Le transfert thermique vaut Q = QAB + QBC + QCD + QDA
B B dV VB
WAB = − PdV = −nRTA = −nRTA ln et nu- et numériquement Q = 188 J. Sur un cycle, on a ∆U = 0
VA VA V VA car l’énergie interne U est une fonction d’état et sa varia-
mériquement WAB = 111 J.
tion ne dépend pas du chemin suivi. Le premier principe
On trouve un travail WAB > 0, ce qui est logique car le gaz conduit à W + Q = 0 ou W = −Q, ce qu’on peut vérifier aux
est comprimé et reçoit donc du travail. arrondis près.
nR 5 7
e) On a CV = = nR car γ = donc CV = 0,69 J.K−1 .
γ−1 2 5 18.3
7
Comme CP = γCV , on a CP = nR = 0,96 J.K−1 . a) La transformation est adiabatique car les échanges de cha-
2
f ) Le premier principe s’écrit ∆U = W + Q où U est l’énergie leur ne peuvent se faire avec l’extérieur, les parois étant
interne. Pour un gaz parfait, ∆U = CV ∆T. Ici on a donc calorifugées. À partir du moment où le piston évolue, il
QAB = ∆UAB −WAB = CV (TB − TA )−WAB = −WAB = −111 J est soumis à la pression atmosphérique et au poids de
puisque TB = TA la masse, c’est-à-dire à des forces de pression extérieure
constantes durant le mouvement du piston donc la trans-
g) Lors de la transformation BC, le volume V est constant
VA formation subie est monobare à la pression Pext telle que
et égal à . La transformation étant également quasi- Pext = P1 = 2P0 . En effet, si le système évolue, c’est pour
4
statique, elle est donc isochore et le travail est nul soit atteindre l’équilibre mécanique à la nouvelle pression ex-
WBC = 0. térieure imposée par le système.
V1
h) La loi des gaz parfaits appliquée en C conduit à une tem-
b) Le travail s’écrit W = − Pext dV = −2P0 (V1 − V0 ).
PC VC 5PA VA 5 V0
pérature TC = = = TA = 365 K.
nR 4nR 4 c) Dans l’état initial, on a P0 V0 = nRT0 et dans l’état final
i) Pour déterminer le transfert thermique, on applique le P1 V1 = nRT1 soit 2P0 V1 = nRT1 .
premier principe
Q BC = ∆UBC − WBC = ∆UBC ou encore
d) On en déduit W = nR(−T1 + 2T0 ).
QBC = CV TC − TB = 50 J.
e) L’application du premier principe ∆U = W + Q à une
Comme QBC > 0, le gaz a reçu de la chaleur du milieu exté-
transformation adiabatique où Q = 0 donne ∆U = W soit
rieur. 5
j) Pour la transformation CD, la pression P est constante CV (T1 − T0 ) = W donc nR(T1 − T0 ) = nR(−T1 + 2T0 ). On
2
égale à 5PA . La transformation étant également quasi- 5 5
en déduit T1 + T1 = T0 + 2T0 soit :
statique, elle est donc isobare. De plus, graphiquement 2 2
VD = V A .
9
PD VD 5PA VA T1 = T0 ≈ 1,3T0
On en déduit TD = = = 5TA = 1460 K. 7
nR nR
k) Lors de la transformation CD, la pression est constante f ) Si on enlève la masse, la transformation est monobare à la
égale à P = PC . Le calcul du travail donne : pression Pext = P0 . En effet, le gaz subit la seule pression at-
V mosphérique, le poids du piston étant négligé. L’état final
D VA du gaz correspond à une pression P2 = P0 . On en déduit le
WCD = − PC dV = −PC VD − VC = −PC VA −
VC 4 travail échangé lors de cette détente :
3 15 V2
soit WCD = − PC VA = − PA VA = −300 J avec PC = 5PA . W =− Pext dV = −P0 (V2 − V1 )
4 4
V1
l) Pour déterminer le transfert thermique, on applique le pre-
mier principe QCD = ∆UCD − WCD ou plus simplement 9
puisque la transformation Comme initialement P1 V1 = nRT1 , on a 2P0 V1 = nRT0 .
CD est isobare QBC = ∆HBC ou 7
encore QBC = CP TD − TC = 1,05 kJ. Pour l’état final, on a P2 V2 = nRT2 soit P0 V2 = nRT2 . Le cal-
9
m) Pour la transformation DA, le volume est constant et elle cul du travail donne W = −P0 (V2 − V1 ) = nR −T2 + T0
14
est quasi-statique donc la transformation est isochore. On en utilisant la loides gazparfaits P0 V2 = nRT2 pour l’état
en déduit le travail WDA = 0 et le transfert thermique 1 9
QDA = ∆UDA − WDA = ∆UDA = CV (TA − TD ) = −801 J. final et P0 V1 = nRT0 pour l’état initial.
2 7
619
Chapitre 18 Premier et second principes de la thermodynamique
Le premier principe conduit à ∆U = W + Q = W puisque e) Le travail élémentaire s’écrit δW = −Pe dV. Or la transfor-
la transformation est adiabatique. Or ∆U = CV (T2 − T1 ) ou mation est quasi statique donc elle passe par une suc-
5 5 cession d’états infiniment proches d’un état d’équilibre
avec CV = nR : ∆U = nR(T2 − T1 ) = W.
2 2 notamment mécanique donc Pe ≈ P et pour le travail
En égalant les deux expressions du travail, on obtient : δW = − P dV. Le système étant un gaz parfait, on utilise la
nRT
5 9 loi des gaz parfaits pour écrire P = avec T = Te du fait
nR(T2 − T1 ) = nR −T2 + T0 V
2 14 que la température est constante.
7 54 54 dV
d’où T2 = T0 ou T2 = T0 > T0 . Finalement δW = −nRTe et par intégration entre les
2 14 49 V
V2
7 états final et intial, on en déduit W = −nRTe ln .
g) La relation de Mayer CP = CV + nR donne CP = nR V1
2
7 f ) Le système est un gaz parfait donc ∆U = ncV ∆T = 0
donc γ = = 1,4. Les conditions d’application des lois
5 puisque la température ne varie pas.
de Laplace sont une transformation adiabatique et quasi- Pour obtenir le transfert thermique Q, il suffit alors d’appli-
statique pour un gaz parfait soumis au seul travail des quer le premier principe soit ∆U = W + Q.
forces de pression. V2
On déduit des résultats précédents Q = −W = nRTe ln .
h) Dans ces nouvelles conditions, la pression finale est tou- V1
jours P3 = 2P0 mais la transformation est lente donc quasi- g) La transformation est maintenant adiabatique, ce qui si-
statique. La transformation n’est plus monobare car la gnifie qu’il n’y a pas de transfert thermique soit Q = 0.
pression extérieure est en constante augmentation. Elle est
h) A l’état final, on a équilibre mécanique, ce qui se traduit
donc seulement adiabatique et quasi-statique. Comme le
par l’égalité des pressions intérieure et extérieure soit ici
gaz parfait n’est soumis qu’au travail des forces de pression
P2′ = Pe = P2 .
extérieures, les lois de Laplace s’appliquent et on a en par-
γ 1−γ γ 1−γ
ticulier T3 P3 = T0 P0 soit i) Le système est un gaz parfait, la transformation est quasi
statique et adiabatique donc les conditions de validité des
1−γ lois de Laplace sont vérifiées.
P0 γ
T3 = T0 = 1,2T0 On connaît les pressions initiale et finale et on cherche
P3
la température finale : on utilise donc la loi de Laplace
utilisant les variables de température et de pression soit
18.4 P1−γ T γ constant. A noter que si on ne retient qu’une loi
de Laplace par exemple PV γ constant, on peut retrouver
a) La relation de Mayer s’écrit CP −CV = nR soit avec les gran-
les autres grâce à la loi des gaz parfaits PV =nRT qui per-
deurs molaires cP − cV = R. Par ailleurs, le rapport entre
nRT T γ
les capacités thermiques à pression et à volume constants met d’écrire par exemple V = et P = P1−γ T γ
CP cP P P
s’écrit γ = = . constant.
CV cV
1−γ
On en déduit cP = γcV qu’on reporte dans la relation de P1 γ .
R Ici on a donc T2′ = T1
Mayer, on obtient γ − 1 cV = R dont on déduit cV = Pe
γ−1 Pour obtenir le volume, on utilise la loi de Laplace PV γ
γR
puis cP = γcV = . 1
γ−1 ′ P1 γ
constant, ce qui permet d’en déduire V2 = V1 .
b) Initialement le système est à l’équilibre donc on a équilibre Pe
thermique, ce qui se traduit par T1 = Te . j) Le système est un gaz parfait donc l’énergieinternene dé-
c) De même, l’état final est un état d’équilibre donc on a équi- pend que de la température soit ∆U′ = ncV T2′ − T1 donc
libre thermique, ce qui se traduit par T2 = Te . nR ′
∆U′ = T − T1 en explicitant la capacité thermique
La température reste donc constante et la transformation γ−1 2
est quasi statique : elle est donc isotherme. à volume constant.
On obtient le travail en appliquant le premier principe au
d) A l’état final, on a équilibre mécanique, ce qui se traduit
système soit ∆U′ = Q′ + W ′ = W ′ en se rappelant que la
par l’égalité des pressions soit P2 = Pe .
transformation est adiabatique, ce qui implique Q′ = 0.
On applique la loi des gaz parfaits P2 V2 = nRT2 pour ob-
nRT2 nRTe k) La transformation est toujours adiabatique mais elle n’est
tenir le volume final V2 = = en explicitant les plus quasi statique : les lois de Laplace ne sont plus utili-
P2 Pe
température et pression finales. sables.
620
Premier et second principes de la thermodynamique Chapitre 18
L’état final est toujours un état d’équilibre notamment mé- b) On mesure en réalité θ f = 35◦ C, cela signifie qu’il faut te-
canique, ce qui permet d’en déduire la pression finale nir compte des instruments dans les échanges thermiques.
P"2 = Pe . Les instruments que ce soit le calorimètre, l’agitateur ou
Le système est un gaz parfait donc la première loi de Joule tout autre système en contact avec l’eau ont également
nR reçu un transfert thermique de la part de l’eau, ce qui fait
est vérifiée soit ∆U" = (T"2 − T1 ).
γ−1 chuter légèrement la température du mélange.
Par ailleurs, le premier principe s’écrire ∆U" = Q" + W" La température finale étant plus faible que la température
soit ∆U" = W" en utilisant l’absence de transfert ther- prévue en ne tenant pas compte du calorimètre, on peut
mique Q" = 0 puisque la transformation est adiabatique. considérer qu’on a versé d’abord la masse d’eau la plus
La pression extérieure Pe est constante donc la transfor- froide et qu’il y a eu équilibre thermique entre les instru-
mation est monobare, ce qui permet de calculer le tra- ments et la masse d’eau la plus froide avant qu’on ne verse
vail des forces de pression en intégrant δW" = −Pe dV soit la masse d’eau la plus chaude. On indice dans la suite la
W" = −Pe (V"2 − V1 ). masse d’eau la plus froide par 1.
En égalant les deux expressions de la variation d’énergie On note µ la valeur en eau des instruments c’est-à-dire
nR
interne, on a (T"2 − T1 ) = −Pe (V"2 − V1 ). la masse d’eau qui aurait le même comportement ther-
γ−1 mique que les instruments. La température initiale des ins-
nR truments est θ1 compte tenu de ce qui précède.
Or Pe V"2 = nRT"2 donc (T"2 − T1 ) = −nRT"2 + Pe V1
γ−1 Toujours en utilisant l’extensivité de l’enthalpie, on peut
dont on peut déduire la température finale
écrire ∆H = ∆H1 +∆H2 +∆Hinst r ument s = 0 soit en explici-
T1 γ − 1 Pe V1 tant les
variations
d’enthalpie
de chacun
des constituants
T"2 = +
γ γnR m 1 ce θ f − θ1 +m 2 ce θ f − θ2 +µce θ f − θ1 = 0. On peut
en déduire
l’expression
de la valeur
en eau des instruments
En appliquant la loi des gaz parfaits, on déduit le volume
nRT"2 γ−1 nRT1 m 1 θ f − θ1 + m 2 θ f − θ2
final V"2 = soit V"2 = V1 + . µ= = 41 g.
Pe γ γPe θ1 − θ f
En utilisant les résultats précédents, on en déduit l’expres-
c) On dispose d’une masse m 3 d’eau à la température θ3 en
sion du travail et de la variation d’énergie interne :
équilibre avec les instruments de valeur en eau µ à la tem-
Pe V1 nRT1 pérature θ3 . On plonge une masse m de métal à la tempé-
∆U" = W" = −
γ γ rature θm . L’état final correspond à l’équilibre thermique
de l’ensemble à la température θ′f . En appliquant toujours
18.5 la même technique, on obtient
621
Chapitre 18 Premier et second principes de la thermodynamique
P0 V0
en effet à la variation d’énergie cinétique de la voiture, l’air et Par conséquent ∆U1 = (T1 − T0 ) = 1,0 kJ et
le sol étant supposés macroscopiquement immobiles. Quant γ − 1 T0
à la variation d’énergie interne du système, l’extensivité de P0 V0
∆U2 = (T2 − T0 ) = 0,15 kJ.
l’énergie interne donne ∆U = ∆Uvoi t ur e + ∆Usol + ∆Uair . En γ − 1 T0
supposant que les freins dissipent toute l’énergie, c’est le seul f ) Le premier principe appliqué au système constitué de l’hé-
élément du système qui subit une modification de son éner- lium des deux enceintes s’écrit ∆U = ∆U1 + ∆U2 = Wel ec
gie interne et de sa température (en réalité, les frottements des où Wel ec est le travail électrique reçu de l’extérieur et dis-
pneus sur le sol conduisent à un échauffement local du sol, ce sipé ensuite par effet Joule. L’ensemble étant calorifugé, il
qu’on néglige ici). Par conséquent, on a ∆U ≈ ∆U f r eins avec n’y a aucun transfert thermique possible avec l’extérieur et
∆U f r eins = m c c∆Tmax . les parois étant rigides, le système global a un volume inva-
1 riable donc le travail des forces de pression sur l’ensemble
On obtient donc ∆U f r eins = −∆Ec soit m c c∆Tmax = mv 02 des deux compartiments est nul soit W = 0. On en déduit
2
mv 02 ◦
Wel ec = 1,2 kJ.
soit ∆Tmax = = 992 C. On retrouve bien une valeur co-
2m c c
hérente. 18.8
622
Premier et second principes de la thermodynamique Chapitre 18
i) En écrivant le premier principe, la variation d’énergie in- c) Si la transformation est isotherme, elle est quasi statique et
terne s’écrit ∆UAB = WAB + QAB = 0, ce qui conduit au on a à tout instant un état d’équilibre mécanique du piston
VB soit P = Pext d’où :
transfert thermique QAB = −WAB = nRT0 ln = −2,7 kJ.
VA V2 V2 V2
dV
j) La transformation AB étant isotherme, on a TA = TB donc W=− Pext dV = − PdV = −nRT1
V1 V1 V1 V
en utilisant la première relation fournie pour la variation
d’entropie d’un gaz parfait, on obtient : V2 m V2
soit en intégrant W12 = −nRT1 ln = − RT1 ln soit
V1 M V1
VB numériquement W = −571 kJ.
∆S AB = nRln = −9,2 J.K−1
VA Pour déterminer le transfert thermique Q12 , on uti-
lise le premier principe Q12 = ∆U12 − W12 = −W12
PB
En utilisant la seconde, on aurait ∆S AB = −nRln car ∆U12 = nCV,M (T2 − T1 ) = 0 avec T1 = T2 donc
PA mRT1 V2
k) L’état final est un état d’équilibre et les échanges ther- Q12 = ln = 571 kJ.
M V1
miques sont possibles donc l’état final correspond à un d) La transformation 1 −→ 3 est adiabatique réversible pour
état d’équilibre thermique. Le thermostat ayant une tem- un gaz parfait, ce qui signifie que les trois conditions
pérature constante, on a forcément Tt h = TB = T0 . nécessaires à l’application des lois de Laplace sont rem-
QAB nRT0 VB plies. On utilise la loi de Laplace TV γ−1 = K′ avec K′
l) L’entropie échangée s’écrit S e,AB = = ln ou
Tt h T0 VA une constante, ce qui donne entre les états initial et final
γ−1
VB γ−1 γ−1 V1
encore S e,AB = nRln = ∆S AB . T1 V1 = T3 V3 soit T3 = T1 avec V3 = V2 .
VA V2
m) On en déduit par un bilan entropique ∆S = S c + S e que 5
Or CP,M = CV,M + R = R par la relation de Mayer et
S c,AB = ∆S AB − S e,AB = 0. 2
CP,M 5 2
n) Il n’y a pas d’entropie créée donc la transformation est ré- γ = = d’où γ − 1 = . On trouve finalement
CV,M 3 3
versible.
T3 = 326 K.
o) Le transfert thermique est nul : QBC = 0 car la transforma- e) Pour la transformation 1 −→ 3 qui est adiabatique, on a
tion est adiabatique. Q13 = 0 soit W13 = ∆U13 = nCV,M (T3 − T1 ).
p) Avec la première loi de Joule, on a ∆UBC = Cv ∆TBC soit Sur l’étape 3 −→ 2, on a une transformation isochore soit
nR
∆UBC = TC − TB = −1,7 kJ. W32 = 0 et Q32 = ∆U32 − W32 = ∆U32 = nCV,M (T2 − T3 ). Or
γ−1 le travail est non nul que sur l’étape 1 −→ 3 :
q) Le premier principe donne WBC = ∆UBC − QBC = ∆UBC
3m
soit numériquement WBC = −1,7 kJ. W132 = nCV,M (T3 − T1 ) = R(T3 − T1 ) = −427 kJ
2M
nR TC VC
r) La variation d’entropie est ∆S BC = ln + nRln On remarque que le travail dépend du chemin suivi pour
γ − 1 TB VB
aller de (1) vers (2) car on trouve une valeur différente de la
soit numériquement ∆S BC ≈ 0 J.K−1 .
précédente. Le travail n’est pas une fonction d’état.
s) L’entropie échangée s’écrit S e,BC = 0 J.K−1 car il n’y a pas
De même, le transfert thermique n’est échangé que sur
d’échange thermique.
l’étape 3 −→ 2 :
On en déduit par un bilan entropique ∆S = S c + S e que
S c,BC = ∆S BC ≈ 0 J.K−1 donc la transformation est réver- 3 3m
Q132 = nR(T2 − T3 ) = R(T1 − T3 ) = 427 kJ
sible. 2 2M
On remarque également que le transfert thermique dé-
18.9 pend du chemin suivi pour aller de (1) vers (2) car on
a) La capacité thermique molaire à volume constant d’un gaz trouve une valeur différente de la précédente.
3 Par contre, on retrouve que ∆U12 = W +Q = 0 dans les deux
monoatomique est CV,M = R. On en déduit la capacité
2 cas car l’énergie interne est une fonction d’état qui ne dé-
CV,M 3R pend pas du chemin suivi.
thermique massique cV = = soit numérique-
M 2M f ) L’entropie est une fonction d’état qui ne dépend pas du
ment 3,12 kJ.K−1 .kg−1 . chemin suivi. On calcule la variation d’entropie du gaz par-
b) Lors d’une transformation isotherme, la température est T2 V2
fait entre les états (1) et (2) : ∆S = nCV,M ln + nRln
constante donc T2 = T1 . En appliquant la loi des gaz par- T1 V1
nRT2 mRT1 m V2
faits, on obtient P2 = = = 2,49.106 Pa. soit ici avec T2 = T1 : ∆S = Rln = 952 J.K−1 .
V2 MV2 M V1
623
Chapitre 18 Premier et second principes de la thermodynamique
624
Premier et second principes de la thermodynamique Chapitre 18
Remarque : on peut aussicalculer W pour une transforma- système s’éloigne de l’équilibre thermique donc d’une pos-
tion monobare W = −P0 V f − V0 = 0,05P0 V0 ou encore sible réversibilité de la transformation.
W = 0,05nRT0 = 124,7 J. On retrouve le même résultat. f ) L’énergie fournie par la plaque est ∆E = P∆t avec
h) On a ∆S = ∆S GP + ∆S cui vr e puisque l’entropie est une ∆ t = 320 s soit 320 kJ. Or le chauffage de l’eau n’en
fonction d’état extensive. a nécessité que 173 kJ. On en déduit donc le rendement
Tf Pf Q
η= = 54 %.
Pour le gaz parfait, on a ∆S GP = nCP,M ln −nRln soit ∆E
T0 P0
T1
∆S GP = nCP,M ln puisque P f = P0 et T f = T1 . 18.13
T0
T1 T1 a) i) Les parois permettent les transferts thermiques donc
De plus, ∆S cui vr e = mc ln d’où ∆S = (mc + CP ) ln ou
T0 T0 l’état final correspond à l’équilibre thermique, ce qui
T1 implique l’égalité T2 = Text = T1 . Comme on procède
encore ∆S = C′ ln .
T0 lentement, la transformation est quasi statique et il est
Au cours de cette transformation en contact avec un probable que l’équilibre thermique avec l’extérieur a
thermostat à la température T1 , l’entropie échangée vaut le temps de s’établir à tout moment par la conduction
Q ∆H C′ (T1 − T0 ) thermique des parois. Par conséquent, la température
Se = = = . L’entropie créée vaut donc
T1 T1 T1 du système est constamment égale à Text et la trans-
′
T1 C (T1 − T0 ) formation peut être qualifiée d’isotherme.
S c = ∆S − S e = C′ ln − . L’application numé-
T0 T1 ii) La loi des gaz parfaits donne P1 V1 = P2 V2 = nRText
rique donne S c = 0,16 J.K−1 > 0. La transformation est P1
dont on déduit V2 = V1 = 0,500 L.
irréversible (l’inhomogénéité de température en est une P2
cause). On peut aussi utiliser la concavité de ln x avec iii) Le travail élémentaire des forces de pression est
T0 δW = − Pext dV. La transformation étant quasi sta-
x = pour démontrer le signe de l’entropie créée dans
T1 tique, elle passe par une succession d’états infiniment
le cas général. proches d’un état d’équilibre et notamment infini-
ment proches d’un état d’équilibre mécanique soit
18.12 P ≈ Pext .
a) La transformation est monobare et la pression de l’état ini- On en déduit pour le travail δW ≈ −PdV. Comme le
tial est la même que celle de l’état final puisqu’on reste système est un gaz parfait, on a par la loi des gaz par-
à pression atmosphérique constante. On peut donc appli- nRT nRT
faits P = donc δW = − dV.
quer Q = ∆H et comme l’eau est une phase condensée,
on V V
La température étant constante égale à Text , on
obtient Q = m eau ceau ∆T = m eau ceau T f − Ti . Numéri- V2
dV
quement on trouve Q = 173 kJ. obtient par intégration W = −nRText donc
V1 V
b) Par définition, le transfert thermique étant échangé avec le V2 V2
thermostat qui est la plaque à température Tp = 500 K, l’en- W = − n RText ln ou W = −P1 V1 ln = 1,16 kJ
V1 V1
m eau ceau T f − Ti en utilisant la loi des gaz parfaits P1 V1 = nRText .
Q
tropie échangée est S e = soit S e = On applique le premier principe soit Q = ∆U−W donc
Tp Tp
Q = −W car ∆U = CV ∆T = 0 puisque la température
et numériquement S e = 332 J.K−1 . de l’état final est identique à celle de l’état initial. Fi-
Tf V2
c) La variation d’entropie de l’eau est ∆S = m eau ceau ln nalement Q = nRText ln = −1,16 kJ.
Ti V1
avec T f = 373 K et Ti = 290 K soit ∆S = 526 J.K−1 . iv) On calcule la variation d’entropie du gaz parfait en uti-
T2 V2 V2
d) On en déduit l’entropie créée S c = ∆S − S e soit : lisant la relation ∆S = CV ln + nRln = nRln .
T1 V1 V1
Q V2
Tf m eau ceau T f − Ti L’entropie échangée s’écrit S e = = nRln et
S c = m eau ceau ln − Text V1
Ti Tp l’entropie créée S c = ∆S − S e = 0 : la transformation
est réversible.
On obtient S c = 179 kJ.K−1 > 0. La transformation est donc b) i) La transformation n’est plus quasi statique mais en re-
irréversible. vanche, dès le début de la transformation, la pression
e) Si Tp augmente, S e diminue et S c augmente. Plus l’écart extérieure est égale à la pression finale soit Pext = P2 .
de température est important entre les deux corps, plus le La transformation est monobare.
625
Chapitre 18 Premier et second principes de la thermodynamique
626
Premier et second principes de la thermodynamique Chapitre 18
Q mr TS − Tat m
On devrait obtenir Teq,0 = 50◦ C. Or on obtient Teq < Teq,0 . Se = = . L’entropie créée S c vérifie
Il faut donc prendre en compte le transfert thermique reçu TS γ−1 TS
∆S = S e + S c donc S c = ∆S − S e ou
par le calorimètre. De la relation précédente, on tire :
mr TS TS − Tat m
C1 Teq − T1 + C2 Teq − T2 Sc = ln −
Ct = γ−1 Tat m TS
T1 − Teq
c) Le piston étant à l’équilibre, la somme des forces est nulle.
2Teq − T1 − T2
soit Ct = mceau car C1 = m 1 ceau = mceau Or il est soumis à son poids et aux forces de pression de
T1 − Teq
part et d’autre. La projection de la somme des forces sur la
et de même C2 = mceau .
verticale donne Pini t S − Pat m S − MP g = 0 soit la pression
c) L’application numérique donne Ct = 167 J .K−1 . Cette ca- MP g
initiale du gaz Pini t = Pat m + .
pacité est l’équivalent de celle d’une masse m eau fictive S
qu’on aurait rajouté dans un calorimètre parfait et on a On souhaite que le volume reste constant lorsqu’on dé-
Ct bloque le piston soit en explicitant la loi des gaz par-
l’équivalence Ct = m eau ceau soit m eau = = 40 g. Pf
ceau Pi nR
Cette valeur est bien la valeur m c donnée par le fabricant. faits pour les états initial et final = = ou
Ti Tf Vi
Pour tenir compte des échanges avec le calorimètre, il faut MP g (MP + M) g
considérer qu’au départ on a une masse m 1 + m c à T1 au Pat m + Pat m +
S S
lieu de m 1 . Cela simplifie les calculs. = . En développant et en
Tat m TS
d) Le thermos et la masse m 1 d’eau passe de la tempéra- isolant la masse M, on obtient :
ture T1 = 293 K à la température finale Teq = 322 K tan-
dis que la masse m 2 d’eau voit sa température varier de Pat m S TS
M= + MP −1
T2 = 353 K à Teq . On en déduit les variations d’entropie g Tat m
Teq
du thermos ∆S t = Ct ln = 15,8 J.K−1 , de la masse m 1 d) Le système est isolé thermiquement donc Q = 0 et le pre-
T1
Teq mier principe s’écrit ∆U = W. La masse est retirée bruta-
d’eau ∆S 1 = m 1 ceau ln = 229 J.K−1 et de la masse m 2 lement donc la pression extérieure passe brutalement de
T1 (M + MP ) g
Teq la valeur Pi′ = Pat m + à sa nouvelle valeur fi-
d’eau ∆S 2 = m 2 ceau ln = −223 J.K−1 . S
T2 MP g
′
nale P f = Pat m + qui sera constante au cours du
Comme l’entropie est extensive, la variation totale d’entro- S
pie pour le système constitué par les deux masses d’eau et déplacement du piston. Le travail est donc celui d’une
le thermos est ∆S = ∆S t + ∆S 1 + ∆S 2 = 22 J.K−1 . transformation monobare à la nouvelle pression finale
MP g
Ce système global étant calorifugé, il n’y a pas d’entropie P′f = Pat m + soit W = −P′f V f − Vi . Or les vo-
échangée soit S e = 0,0 J.K−1 . S
lumes initial et final vérifient la loi des gaz parfaits soit
Le bilan entropique donne ∆S = S e + S c , on en déduit l’en- ′ ′
Pi Vi = nRTS et P f V f = nRTC donc :
tropie créée S e = ∆S = 22 J.K−1 > 0 donc la transformation
est irréversible.
nRTC nRTS
W = −P′f −
18.15 P′f Pi′
a) La relation de Mayer donne CP −CV = γ − 1 CV = nR = mr
R mr nR
avec r = soit CV = . On utilise l’expression suivante La variation d’énergie interne s’écrit ∆U = TC − TS .
M γ−1 γ−1
TF VF On égale
ces deux quantités et on en déduit
pour la variation d’entropie ∆S = CV ln + nRln . Sa-
P′f
TI VI 1 1
chant que le piston est bloqué, il n’y a pas de variation de TC 1 + = TS + ′ . En utilisant le fait que
γ−1 γ − 1 Pi
volume. Comme la température initiale est TI = Tat m et la
mr TS 1 γ P′f Pi Tat m
température finale TF = TS , on obtient ∆S = ln . 1+ = et que ′ = = , on en déduit :
γ − 1 Tat m γ−1 γ−1 Pi Pf TS
b) Par le premier principe, on a ∆U = W + Q = Q
puisque W = 0 du fait des parois fixes, ce qui im- TS γ − 1
TC = + Tat m
plique que la transformation soit isochore. On en déduit γ γ
mr
Q = TS − Tat m . L’entropie échangée est donc
γ−1
627
Chapitre 18 Premier et second principes de la thermodynamique
On en déduit :
18.17
m ′ cl i q TF − Tp + 2mc g l ace (T0 − Tc ) + 2ml f us
a) L’enthalpie est définie par H = U + PV. +2mcl i q (TF − T0 ) = 0
Une transformation isobare est implicitement quasi-
V soit
f
statique donc W = − PdV = −P V f − Vi = −P∆V.
Vi m ′ cl i q Tp + 2mc g l ace (Tc − T0 ) − 2ml f us + 2mcl i q T0
De plus, ∆H = ∆U + ∆ (PV) et comme la pression P est TF =
m ′ cl i q + 2mcl i q
constante, on a ∆H = ∆U + P∆V = ∆U − W = Q d’après le
premier principe. et numériquement TF = 8,8◦ C.
628
Premier et second principes de la thermodynamique Chapitre 18
629
Chapitre 18 Premier et second principes de la thermodynamique
soit numériquement T f = 24◦ C. L’hypothèse est validée car 277 > 273 : on a donc à l’état
final de l’eau à 4,0◦ C.
18.21
d) Du fait qu’il n’y a pas d’échange thermique avec l’extérieur,
a) Comme il n’y a pas d’échange thermique entre l’extérieur on a Q = 0 donc l’entropie échangée est nulle soit S e = 0 et
et le système constitué de l’eau et de la glace, on peut consi- le bilan entropique s’écrit ∆S = S e +S c = S c . Par extensivité
dérer que la transformation est adiabatique, ce qui se tra- de l’entropie, on a ∆S = ∆S g + ∆S e . En utilisant la même
duit par Q = 0. décomposition de la transformation en plusieurs étapes,
b) On considère le système constitué par l’eau et la glace. le fait que l’entropie S est une fonction d’état ainsi que
Tf
Pour une transformation monobare, on a ∆H = Q soit ici les relations ∆S = C ln pour les phases condensées et
∆H = 0 puisque Q = 0 d’après la question précédente. En Ti
mL f
utilisant l’extensivité de l’enthalpie, on en déduit ∆Hg + ∆S = pour l’étape de changement d’état à la tempé-
∆He = 0 en notant He et Hg l’enthalpie respectivement de T f us
l’eau et de la glace. On cherche le volume Ve d’eau liquide rature T f us = 273 K, on en déduit :
qui peut être refroidie sans se transformer en glace. Par
conséquent, l’état final limite correspond à un système to- T f us Lf Tf Tf
∆S = ρg a 3 c g ln + + ce ln +Ve ρe ce ln
talement liquide à la température de fusion T f us . La glace Tc T f us T f us Ta
de volume Vg = a 3 et de masse m g = ρg a 3 est successi-
vement réchauffée jusqu’à la température T f us = 0,0◦ C soit numériquement ∆S = 0,59 J.K−1 .
et transformée en liquide tandis que la masse m e = Ve ρe Comme S c = ∆S > 0, la transformation est irréversible
d’eau est refroidie jusqu’à la température T f us .
18.22
En utilisant le caractère de fonction d’état de l’enthalpie H,
on peut écrire ∆Hg = ∆Hg ,1 + ∆Hg ,2 soit en explicitant les La teneur en eau des fruits étant de 80 %, on peut en première
approximation les modéliser par un bloc de glace de masse
différents termes ∆Hg = ρg a 3 c g T f us − Tc + ρg a 3 L f . Par
m = 250 g. On peut noter qu’en dehors de l’eau, les fruits sont
ailleurs, l’eau ne subit qu’un refroidissement de la tempé- constitués d’une part importante de sucre dont la capacité
rature Ta à la température T f us soit une variation d’enthal- thermique massique vaut 3,52 kJ.K−1 .kg−1 . Cette valeur étant
pie ∆He = Ve ρe ce T f us − Ta . peu différente de celle de l’eau, on ne tient pas compte du
Le bilan d’enthalpie ∆Hg + ∆He = 0 se traduit par pourcentage d’eau pour la valeur de la masse de glace consi-
dérée.
ρg a 3 c g T f us − Tc +ρg a 3 L f +Ve ρe ce T f us − Ta = 0 dont Les aliments congelés étaient en équilibre thermique dans le
ρg a 3 c g T f us − Tc + L f congélateur qu’on peut considérer comme un thermostat de
on déduit Ve = − = 21 mL. température Tc = −18◦ C, la température initiale du système
ρe ce T f us − Ta sera prise à cette valeur Tc .
c) 25 mL étant un volume supérieur au volume d’eau trouvé à La pression restant égale à la pression atmosphérique, la trans-
la question précédente, on peut faire l’hypothèse que l’état formation peut être qualifiée de monobare puisqu’elle s’effec-
final est de l’eau liquide à la température T f > T f us . En ap- tue à pression extérieure constante. Dans ces conditions, le
pliquant le même principe avec une température finale T f premier principe de la thermodynamique s’écrit ∆H = Q avec
de l’eau au lieu de T f us et en ajoutant une étape supplé- Q = P∆t en notant P la puissance de décongélation.
mentaire pour la glace qui après s’être réchauffée et s’être Le système subit un réchauffement de Tc à la température de
transformée en liquide doit se réchauffer en tant que li- fusion T f us de la glace puis la glace est transformée en eau
quide de la température T f us à la température T f . Le bilan liquide. On admettra que la décongélation se limite à l’obten-
enthalpique donne : tion des fruits sous
forme "liquide"
à 0,0◦ C.
On a ∆H = mc g T f us − Tc + mℓ f us .
ρg a 3 c g T f us − Tc + ρg a 3 L f + ρg a 3 ce T f − T f us
mc g T f us − Tc + mℓ f us
+Ve ρe ce T f − Ta = 0 On en déduit ∆t = = 515 s soit 8 mi-
P
nutes et demi. On trouve le bon ordre de grandeur mais une
donc : valeur supérieure à celle annoncée par le constructeur.
Cependant a priori on aurait tendance à dire que le temps
ρg a 3 ce T f us − c g T f us − Tc − L f + Ve ρe ce Ta trouvé est sous-estimé. En effet, on a sans doute négligé des
Tf =
ρg a 3 + Ve ρe ce pertes de puissance : le micro-ondes fournit une puissance de
décongélation mais l’aliment ne récupère pas forcément la to-
soit numériquement T f = 277 K. talité de cette puissance. Si on tenait compte de ces pertes, la
630
Premier et second principes de la thermodynamique Chapitre 18
valeur de P serait plus faible donc celle de ∆t plus grande. De Le calcul de ∆Hg l ace correspond au passage d’une
plus, on n’a pas non plus considéré le réchauffement de l’eau masse xm de glace de la température T0 = 0,0◦ C à la
obtenue par fusion de la glace : cela rajouterait un terme au température T1 = −10◦ C soit :
numérateur et augmenterait également la valeur de ∆t.
Ce ne sont pas ces arguments qui peuvent expliquer une va- ∆Hg l ace = xmc g (T1 − T0 ) = −2,61 kJ
leur supérieure de ∆t à celle annoncée par le constructeur. En
revanche, rien ne garantit que la décongélation soit uniforme. Celui de ∆Hl i q correspond à la solidification du reste
Dans ces conditions, le système peut présenter des inhomo- du liquide à la température T0 = 0,0◦ C puis au refroi-
généités de températures. Cela nécessiterait alors de considé- dissement de la glace formée de la température T0 à
rer la diffusion thermique. Très sommairement cela revient à la température T1 .
avoir une autre source de puissance et aurait donc tendance La masse concernée est m − mx = m (1 − x).
à diminuer le temps trouvé. Outre le fait que la diffusion est Par un raisonnement similaire aux précédents, on a
hors programme en première année, les calculs seraient très ∆Hl i q = ∆H3 + ∆H4 soit :
complexes...
∆Hl i q = −m (1 − x) L + m (1 − x) c g (T1 − T0 )
18.23
631
Chapitre 18 Premier et second principes de la thermodynamique
En utilisant les valeurs des températures en kelvin soit fusion de la glace T f us = 0,0◦ C puis la transformation de
T1 = 263 K et T0 = 273 K pour les applications numé- l’eau liquide en eau solide ou glace et enfin un refroidisse-
riques, on obtient : ment de la glace jusqu’à la température finale T2 . Il ne faut
pas oublier de tenir compte du nombre de glaçons N ! On
T0 mL T1
∆S eau = ∆S 1 +∆S 2 +∆S 3 = mcl ln − +mc g ln a pour la première phase ∆H1 = NmcL T f us − T1 et pour
T1 T0 T0
la troisième ∆H3 = NmcS T2 − T f us .
soit numériquement ∆S eau = −1,14 kJ.K−1 .
Quant au changement d’état, on utilise l’enthalpie de fu-
ii) Le second principe de la thermodynamique s’écrit sion en notant que le changement est l’inverse donc l’en-
∆S eau = S e + S c . thalpie de changement de phase est l’opposé de l’enthal-
Q Q pie de fusion. Cette grandeur est massique, il faut donc
L’entropie échangée vaut S e = = l’est avec
Tsol T1 multiplier par la masse soit Nm et finalement la variation
le thermostat que constitue le sol à la température d’enthalpie de la seconde phase vaut ∆H2 = −Nmℓ f .
Tsol = T1 d’après l’énoncé en notant Q le transfert Au final, on a Q = ∆H1 + ∆H2 + ∆H3 soit
thermique échangé par l’eau avec lui.
Pour calculer le transfert thermique Q au cours de Q = Nm cL T f us − T1 − ℓ f + cS T2 − T f us = −85,5 kJ
cette transformation, on utilise le fait que Q = ∆H
puisque la transformation est isobare. Quant au calcul
T f us T2
de la variation d’enthalpie, on utilise la même décom- c) On a ∆S 1 = NmcL ln et ∆S 3 = NmcS ln pour
position que celle utilisée pour la détermination de la T1 T f us
variation d’entropie. les étapes de refroidissement.
On obtient ainsi Q = ∆H1 + ∆H2 + ∆H3 ou en explici- Quant au changement de phase, il s’opère à température
tant Q = mcl (T0 − T1 ) − mL + mc g (T1 − T0 ) = −311 kJ. ∆H2 Nmℓ f
constante donc ∆S 2 = =− .
On retrouve la valeur calculée précédemment, c’est T f us T f us
normal car on aurait aussi pu décomposer la trans- Finalement ∆S = ∆S 1 +∆S2 +∆S 3 soit en explicitant les dif-
formation étudiée en considérant les chemins moins T f us ℓf T2
intuitifs utilisés à la deuxième question où l’état ini- férents termes ∆S = Nm cL ln − + cS ln
T1 T f us T f us
tial est l’une eau liquide à la température T1 et où
et numériquement ∆S = −311 J.K−1 .
elle se transforme en deux temps en glace à la tem-
Q Q
pérature T0 . Lors de la solidification partielle rapide, d) L’entropie échangée s’écrit S e = = = −335 J.K−1 .
la variation d’enthalpie est nulle et lors du retour lent TTh T2
à l’équilibre thermique avec le sol, elle vaut −311 kJ Elle peut être négative car il s’agit d’un terme d’échange. Le
donc la variation totale redonne bien numériquement bilan entropique s’écrit S e + S c = ∆S. On en déduit l’entro-
la même valeur. pie créée S c = ∆S − S e = 24 J.K−1 .
Q L’entropie créée est positive S c > 0 donc la transformation
On en déduit l’entropie échangée S e = et l’entro-
T1 est irréversible.
pie créée S c = ∆S eau − S e ou encore numériquement
S e = −1,18 kJ.K−1 et S c = 44 J.K−1 > 0. C’est cohérent 18.25
avec une transformation irréversible.
a) L’enthalpie étant une fonction d’état, ses variations ne dé-
18.24 pendent pas du chemin suivi. On peut considérer un che-
min fictif en deux étapes pour lesquelles on sait calculer la
a) L’état final correspond à un état d’équilibre : on a donc variation d’enthalpie. La première étape correspond au ré-
équilibre thermique entre la masse d’eau et le thermo- chauffement d’une masse Mg de glace de la température
stat. Ce dernier est ici le congélateur et sa température est T1 à la température T0 , ce qui donne une variation d’en-
constante. Par conséquent, la température finale est celle thalpie ∆H1 = Mg c g (T0 − T1 ). La seconde phase est la li-
du congélateur soit T f = −18◦ C. L’eau est alors à l’état so- quéfaction totale de cette masse de glace à la pression P0
lide. On a donc finalement de la glace à −18◦ C. et à la température T0 constantes, ce qui correspond à une
b) La transformation est monobare et la pression est la même variation d’enthalpie ∆H2 = Mg l f . L’état final est donc une
dans les états d’équilibre initial et final donc le transfert masse Mg d’eau liquide à la température T0 . La variation
thermique est égal à la variation d’enthalpie soit Q = ∆H. totale d’enthalpie s’écrit ∆H = ∆H1 + ∆H2 puisque l’en-
L’eau subit une transformation qu’on peut décomposer thalpie est une fonction d’état soit en explicitant les deux
en trois étapes puisque H est une fonction d’état : on a termes ∆H = Mg c g (T0 − T1 ) + Mg l f . L’application numé-
d’abord refroidissement de l’eau jusqu’à la température de rique donne ∆H = 376 kJ.
632
Premier et second principes de la thermodynamique Chapitre 18
b) L’état final correspond à avoir obtenu la fonte de toute la d’entropie totale. Pour la première étape de réchauffe-
masse de glace et à avoir un système uniquement consti- ment de l’eau liquide, on a une variation d’entropie
tué d’eau liquide à la température T0 . S’il n’y a pas assez T0
∆S 1 = Ml cl ln et pour la solidification de la masse
d’énergie, toute la glace ne fond pas. S’il y en a trop, l’eau T3
commence à se réchauffer. L’enthalpie étant une grandeur m s l sol id i f ic at ion ms l f
m s d’eau ∆S 2 = =− . Finalement
extensive, on peut calculer séparément les variations d’en- T0 T0
thalpie du système constitué de la masse Mg initialement T0 m s l f
la variation d’entropie totale est ∆S = Ml cl ln −
sous forme de glace et de la masse Ml initialement sous T3 T0
forme d’eau liquide soit ∆H = ∆Hg + ∆Hl . −1
et numériquement ∆S = 3,06 J.K . Comme le système est
Pour la glace, on se ramène à la variation d’enthalpie cal- calorifugé, l’échange thermique Q avec l’extérieur est nul
culée précédemment soit ∆Hg = ∆H1 + ∆H2 ou encore ainsi que l’entropie échangée. On a donc S c = ∆S > 0, la
∆Hg = Mg c g (T0 − T1 ) + Mg l f . transformation est irréversible.
Quant à la masse Ml d’eau initialement liquide, elle est re- Remarque : en explicitant m s , on peut aussi écrire
froidie de la température T2,min à la température T0 T0 − T3
T0 soit S c = Ml cl ln − = Ml cl (x − 1 − ln x) en po-
une variation d’enthalpie ∆Hl = Ml cl T0 − T2,min . Fina- T3 T0
lement T3
sant x = . En utilisant la concavité du logarithme, on en
T0
déduit que la fonction ln x est toujours inférieure à sa tan-
∆H = Mg c g (T0 − T1 ) + Mg l f + Ml cl T0 − T2,min
gente notamment à sa tangente en x = 1 d’équation x − 1.
Par conséquent, S c > 0 quelle que soit la valeur de x.
La transformation s’effectue à pression extérieure
constante : elle est monobare. Les pressions finale et
18.26
initiale sont égales à la pression atmosphérique donc
on peut écrire ∆H = Q. Comme l’évolution s’effectue a) Le système constitué de l’eau liquide et de la glace est un
dans un calorimètre calorifugé, on a Q = 0. Finalement système calorifugé et la pression ne varie jamais. Par consé-
on a 0 = Mg c g (T0 − T1 ) + Mg l f + Ml cl T0 − T2,min soit quent, le premier principe se traduit par la conservation de
Mg c g (T0 − T1 ) + Mg l f l’enthalpie soit ∆H = 0. Comme l’enthalpie est extensive,
T2,min = T0 + . Comme ici Mg = Ml , on peut écrire ∆H = ∆Hg l ace + ∆Heau .
Ml c l
c g (T0 − T1 ) + l f On formule une hypothèse sur l’état final du mélange
on en déduit T2,min = T0 + = 363 K soit qu’on choisit parmi les trois possibles : tout est sous forme
cl
◦
une température minimale de 90 C. On reste bien encore liquide, tout est sous forme solide ou on a un mélange li-
en phase liquide donc les calculs faits auparavant sont quide - solide. Dans les deux premiers cas, on déduit la
valides. température finale du système à partir de la conservation
de l’enthalpie et on vérifie qu’elle est cohérente par rap-
c) Si on a une solidification partielle de l’eau, la température
port à l’hypothèse en la comparant à la température de fu-
est celle de l’équilibre liquide - solide à la pression consi-
sion. Dans le dernier cas, on détermine la masse de liquide
dérée soit T f = T0 . Comme précédemment, on utilise le
ou de solide et on vérifie que cette masse est positive et in-
fait que l’enthalpie est une fonction d’état pour décompo-
férieure à la masse totale initiale. Si l’hypothèse n’est pas
ser la transformation en deux étapes. La première corres-
vérifiée, on doit y renoncer et étudier une autre hypothèse.
pond au réchauffement de la masse Ml d’eau liquide de
Ici on formule l’hypothèse qu’on a tout sous forme li-
la température T3 à la température T0 soit une variation
quide. Dans ces conditions, on peut décomposer l’évo-
d’enthalpie ∆H1 = Ml cl (T0 − T3 ). La seconde à la solidifi-
lution de la glace en trois étapes : réchauffement de la
cation d’une masse m s d’eau liquide qui devient glace à la
glace jusqu’à la température de fusion sous la pression at-
température T0 . Comme l’enthalpie massique de solidifi-
mosphérique, fusion de la totalité de la glace en eau li-
cation est l’opposé de celle de fusion, on obtient pour cette
quide et enfin réchauffement de l’eau liquide issue de la
deuxième étape une variation d’enthalpie ∆H2 = −m s l f .
fusion de la glace de la température Tg jusqu’à la tempé-
Finalement la variation d’enthalpie de la transformation
rature finale T f qu’on cherche. La variation d’enthalpie
globale est ∆H = Ml cl (T0 − T3 ) − m s l f . Comme elle est ef-
de la glace est donc la somme des variations d’enthalpie
fectuée dans un calorimètre isolé thermiquement de l’ex-
de ces trois étapes soit ∆Hg l ace = ∆H1 + ∆H2 + ∆H3 . Or
térieur, on a ∆H = Q = 0 soit Ml cl (T0 − T3 )−m s l f = 0 dont
c (T0 − T3 ) pour le réchauffement
de la glace, la variation d’enthalpie
on déduit m s = Ml l = 0,125 kg. est ∆H1 = m g c g T f us − Tg ; pour la fusion de la glace
lf
L’entropie étant aussi une fonction d’état, on peut re- ∆H2 = m g L f us et pour le réchauffement de l’eau liquide is-
prendre les mêmes étapes pour calculer la variation sue de la fusion ∆H3 = m g ce T f − T f us . Quant à l’eau ini-
633
Chapitre 18 Premier et second principes de la thermodynamique
tialement liquide, elle ne subit qu’un refroidissement de la jusqu’à la température de fusion T f us puis la fusion de
température Te à la température finale T f avec la variation la masse m ′ de glace. La variation d’entropie lors du ré-
T f us
d’enthalpie ∆Heau = m e ce T f − Te . La relation ∆H = 0 chauffement s’écrit ∆S ′1 = m g c g ln et celle de la fu-
implique donc Tg
m ′ L f us
sion ∆S ′2 = .
m g c g T f us − Tg + m g L f us + m g ce T f − T f us T f us
+m e ce T f − Te = 0 En utilisant l’extensivité de l’entropie, on en déduit la va-
riation d’entropie du système soit ∆S = ∆S e + ∆S g avec
On en déduit ∆S g = ∆S ′1 + ∆S ′2 . Finalement on a
T f us T f us L f us
m e Te + m g T f us ce − m g c g T f us − Tg − m g L f us ∆S = m e ce ln + m g c g ln + m′ = 129 J.K−1
Tf = Te Tg T f us
m e + m g ce
634
Premier et second principes de la thermodynamique Chapitre 18
volume massique de la vapeur v V (40,0 > 25,0). On a donc De la même manière, l’enthalpie H est une fonction d’état
une compression de la vapeur jusqu’à ce que le système at- et on a ∆H = ∆H1 + ∆H2 .
teigne le volume massique v V . Le volume massique final Pour la première étape, on a ∆H1 = CP ∆T = 0 J puisque la
v 2 est compris entre les volumes massiques du liquide v L température est constante.
et de la vapeur v V (0,00135 < 10,0 < 25,0) donc l’état final Pour la seconde, le système change d’état donc on doit pas-
F est diphasé. ser par la variation d’enthalpie qui s’obtient directement à
On peut déterminer le titre massique en vapeur en ap- partir de l’enthalpie de changement d’état. Il suffit de cal-
pliquant le théorème des moments. En effet, l’extensivité culer la masse d’eau passant de l’état de vapeur à l’état de
du volume permet d’écrire V = m t ot v = m L v L + m V v V liquide autrement m (1 − x) et on en déduit :
en notant m L la masse de liquide et m V celle de vapeur
pour une masse totale m t ot = m L + m V . On en déduit ∆H2 = −m (1 − x) ℓv ap (35◦ C) = −1,45 MJ
mV
v = (1 − x) v L + xv V où x = le titre massique en va-
m t ot Attention ici le changement d’état est une liquéfaction qui
peur. Par conséquent, on a :
est l’inverse de la vaporisation, ce qui se traduit par un
v − vL signe "−" dans l’expression de ∆H2 .
x= = 0,400
vV − vL Par définition de l’enthalpie H = U + PV, on en déduit
∆U2 = ∆H2 − ∆ (PV)2 soit :
Ce titre permet également de définir la position du point
représentant l’état final F sur le palier de changement ∆U2 = −(1 − x) mℓv ap (35◦ C) − Psat (35◦ C) (V2 − VV )
LF
d’état car x = en notant L et V les extrémités du palier
LV et numériquement ∆U2 = −1,36 MJ.
respectivement sur les courbes de rosée et d’ébullition.
c) La première étape est une compression isotherme de la e) Pour obtenir le transfert thermique, il suffit d’appliquer le
vapeur. On en déduit le travail des forces de pression au premier principe de la thermodynamique soit pour la pre-
V mière étape ∆U1 = W1 + Q1 = 0.
V
cours de cette étape par W1 = − Pext dV. La transfor- On en déduit le transfert thermique Q1 = −W1 soit
V1
mation est isotherme donc quasi statique d’où Pext ≈ P et
VV m VV
W1 = − PdV. Q1 = RT ln = −66,8 kJ
M V1
V1
En appliquant la loi des gaz parfaits et en utilisant le fait
La deuxième étape étant un changement d’état est une
que la température est une constante au cours de la trans-
VV transformation isobare donc le transfert thermique est
dV VV
formation W1 = −nRT = −nRT ln avec le vo- égal à la variation d’enthalpie soit
V1 V V1
lume VV = mv V (35◦ C) entre les deux étapes donc
Q2 = ∆H2 = −(1 − x) mℓv ap (35◦ C) = −1,45 MJ
m VV
W1 = − RT ln = 66,8 kJ m VV
M V1 donc Q = RT ln − (1 − x) mℓv ap (35◦ C) et numérique-
M V1
en prenant T = 35◦ C = 308 K. ment Q = −1,51 MJ.
La seconde étape correspond au changement de phase f ) L’entropie étant une fonction d’état, on a ∆S = ∆S 1 + ∆S 2 .
d’une partie de la vapeur. Cette transformation s’effec- Pour la première étape, la variation d’entropie est celle
tuant à pression constante, on en déduit d’un gaz parfait lors d’une transformation isotherme soit
V2 V2 VV m VV
∆S 1 = nRln = Rln = −217 J.K−1 .
W2 = − Pext dV = −Psat (35◦ C) dV V1 M V1
VV VV Pour la seconde étape, il s’agit de l’entropie de change-
soit W2 = −Psat (35◦ C) (V2 − VV ) = 84,3 kJ avec ment d’état soit :
Psat (35◦ C) = 5,62.103 Pa. ℓv ap (35◦ C)
∆H2
Finalement le travail reçu au cours de la totalité de la trans- ∆S 2 = = −(1 − x) m = −4,71 kJ.K −1
T T
formation est W = W1 + W2 = 151 kJ.
d) Comme l’énergie interne est une fonction d’état, on peut Au final, la variation d’entropie est ∆S = −4,93 kJ.K−1 .
écrire ∆U = ∆U1 + ∆U2 .
Pour la première étape ∆U1 = CV ∆T = 0 J puisque la trans-
formation est isotherme et que le système est de la vapeur.
635
Chapitre 18 Premier et second principes de la thermodynamique
636
Premier et second principes de la thermodynamique Chapitre 18
On calcule h I = h L (T1 ) et h F = x2 h V (T2 ) + (1 − x2 ) h L (T2 ). l’état C de liquide saturant et enfin vaporisation partielle
La détente étant isenthalpique, on a h I = h F dont on dé- du liquide à la température T2 et à la pression Psat (T2 )
h L (T1 ) − h L (T2 ) constante pour aboutir à l’état final D caractérisé par le
duit x2 = = 0,0881 soit un titre massique
h V (T2 ) − h L (T2 ) titre de vapeur x2 .
de vapeur x2 = 8,81 %.
On en déduit ∆s = s F −s I = 46,5 J.kg−1 .K−1 avec s I = s L (T1 ) P
et s F = x2 s V (T2 ) + (1 − x2 ) s L (T2 ).
i) On peut utiliser un chemin fictif passant par le point K du
diagramme précédent puisque l’enthalpie est une fonction
A
d’état. Sur l’étape IK, on reste à l’état de liquide saturant Psat (T1 ) B
d’où ∆h IK = cL (T2 − T1 ). Sur l’étape KF, on effectue une T1
Psat (T2 ) C
vaporisation partielle soit ∆h KF = (xV (F) − xV (K)) l V (T2 ) D T2
ou encore ∆h KF = (x2 − 0) l V (T2 ) = x2 l V (T2 ) d’après la
V
formule précédente. Finalement ∆h IF = ∆h IK + ∆h KF et
∆h IF = cL (T2 − T1 ) + x2 l V (T2 ).
Comme la détente est isenthalpique, on a ∆h IF = 0 soit ∆HA→B
cL (T1 − T2 ) Lors du changement d’état AB, on a ∆S A→B = soit
cL (T2 − T1 ) + x2 l V (T2 ) = 0 et x2 = = 8,77 %. T1
l V (T2 ) m (0 − x A ) l v (T1 ) x A ml v (T1 )
Par la même méthode, on calcule la variation d’entropie ∆S A→B = =− .
T1 T1
T2 x2 l V (T2 )
∆s IF = ∆s IK +∆s KF = cL ln + = 45,6 J.kg−1 .K−1 . Lors du refroidissement du liquide saturant BC, on a
T1 T2 T2
On retrouve des valeurs similaires. ∆S B→C = mcL ln .
T1
18.29 ∆HC→D
Lors du changement d’état CD, on a ∆S C→D =
T1
a) On applique le théorème des moments à la tempéra- m (xD − 0) l v (T2 ) xD ml v (T2 )
v M (T1 ) − v L (T1 ) soit ∆S C→D = = .
ture T1 = 100◦ C soit x1 = . Or avec T2 T2
v V (T1 ) − v L (T1 )
V L’entropie est une fonction d’état, on peut sommer soit
v M (T1 ) = = 1,0 m3 .kg−1 , v L (T1 ) = 1,04.10−3 m3 .kg−1 ∆S A→D = ∆S A→B + ∆S B→C + ∆S C→D . Comme la transfor-
m
et v V (T1 ) = 1,673 m3 .kg−1 , on obtient x1 = 0,60. mation AD est isentropique, ∆S A→D = 0. On en déduit
x A ml v (T1 ) T2 xD ml v (T2 )
b) La relation demandée est l v (T) = h V (T) − h L (T). − + mcL ln + = 0. Avec x A = x1
T1 T1 T2
On a l v (T1 ) = h V (T1 ) − h L (T1 ) = 2253,02 kJ.kg−1 pour T2 x1 l v (T1 ) T2
T1 = 373 K. et xD = x2 , on obtient x2 = − cL ln .
l v (T2 ) T1 T1
De même, on a l v (T2 ) = h V (T2 ) − h L (T2 ) = 2378,46 kJ.kg−1 Sachant que l v (T1 ) = 2253,02 kJ.kg−1 pour T1 = 373 K et
pour T2 = 323 K. l v (T2 ) = 2378,46 kJ.kg−1 pour T2 = 323 K, on en déduit
c) Une détente adiabatique réversible est aussi isentropique. x2 = 0,57.
En effet, si la détente est réversible, l’entropie créée est
h V (T1 ) − h L (T1 ) l v ap (T1 )
nulle soit S c = 0. Si de plus, elle est adiabatique, il n’y a e) On a s V (T1 ) − s L (T1 ) = =
pas d’entropie échangée soit S e = 0. On en déduit le bilan T1 T1
entropique ∆S = S e + S c = 0 donc l’entropie ne varie pas et soit l v ap (T1 ) = T1 (s V (T1 ) − s L (T1 )) = 2256 kJ.kg−1 et
la détente est isentropique. l v ap (T2 ) = T2 (s V (T2 ) − s L (T2 )) = 2382 kJ.kg−1 en bon ac-
cord avec les valeurs précédemment trouvées.
d) L’entropie étant une fonction d’état, on peut décomposer
la transformation en une succession d’étapes, la première f ) L’entropie étant extensive, on a pour tout état M à la tem-
à partir de l’état initial et la dernière conduisant à l’état fi- pérature T : s M (T) = (1 − x) s L (T)+xs V (T). Pour l’état A, on
nal. Il suffit que chaque étape débute à l’état obtenu par la en déduit s A (T1 ) = (1 − x1 ) s L (T1 )+x1 s V (T1 ) et numérique-
précédente. L’intérêt consiste à choisir des étapes pour les- ment s A (T1 ) = 4,936 kJ.kg−1 .K−1 en utilisant les données
quelles on sait calculer simplement la variation d’entropie. du tableau de la question e) et le titre obtenu à la question
Ici puisqu’on dispose de la valeur de la capacité ther- a).
mique cL du liquide saturant, on choisit les trois étapes sui- Comme la transformation AD est isentropique, on a
vantes : liquéfaction à température T1 et pression Psat (T1 ) s A = s D . Or s D = (1 − x2 ) s L (T2 ) + x2 s V (T2 ) dont on déduit
constantes de la vapeur présente en A pour atteindre l’état s A − s L (T2 )
x2 = = 0,57 soit une valeur identique à la
B de liquide saturant, refroidissement du liquide satu- s V (T2 ) − s L (T2 )
rant de la température T1 à la température T2 conduisant valeur trouvée précédemment.
637
C HAPITRE 19
Machines thermiques
638
Machines thermiques Chapitre 19
Appliquer le premier et le deuxième • Sur un cycle, la variation d’une fonction d’état comme l’énergie in-
principe aux machines thermiques terne ou l’entropie est nulle.
dithermes. • Le premier principe sur le cycle d’une machine thermique s’écrit
∆U = W + Q = 0.
• Le second principe sur le cycle d’une machine thermique s’écrit
Qi
∆S = 0 soit S e = −S c 0 d’où 0.
Exemple : i Ti
�→ Exercices 19.1, 19.2, 19.3, 19.4, 19.5, 19.6, 19.7, 19.8, 19.9, 19.10, 19.11, 19.12, 19.13, 19.14, 19.15, 19.16, 19.17.
Définir les différents types de machines • Une machine thermique est un moteur si elle fournit du travail soit
thermiques : moteur, pompe à chaleur W < 0. Dans le diagramme de Watt donnant la pression en fonction
ou réfrigérateur. Déterminer le sens des du volume, le cycle est parcouru dans le sens des aiguilles d’une
échanges énergétiques pour les montre.
différentes machines thermiques. • Une machine thermique reçoit du travail si W > 0. Dans le dia-
gramme de Watt donnant la pression en fonction du volume, le
cycle est parcouru dans le sens trigonométrique. La machine ther-
mique est une pompe à chaleur ou un réfrigérateur. Ces deux ma-
chines se distinguent par l’utilisation qu’on décide de lui affecter :
le but d’une pompe à chaleur est de maintenir constante la tempé-
rature de la source chaude que constitue l’intérieur d’une pièce tan-
dis que celui d’un réfrigérateur consiste à garantir que l’intérieur
qui est la source froide reste à température constante.
• Récapitulatif du sens des transferts énergétiques des différentes
machines thermiques :
Moteur Réfrigérateur Pompe à chaleur
W <0 >0 >0
QC >0 <0 <0
QF <0 >0 >0
639
Chapitre 19 Machines thermiques
Exemple :
→ Exercices 19.1, 19.2, 19.3, 19.4, 19.5, 19.6, 19.7, 19.8, 19.9, 19.10, 19.11, 19.12, 19.13, 19.14, 19.15, 19.16, 19.17.
Exemple :
→ Exercices 19.1, 19.2, 19.3, 19.4, 19.5, 19.6, 19.7, 19.8, 19.10, 19.11, 19.12, 19.13, 19.14, 19.15, 19.16, 19.17.
Etablir le théorème de Carnot. • Le rendement ou l’efficacité d’une machine thermique est borné
Déterminer l’expression du rendement supérieurement par une valeur appelée rendement ou efficacité de
ou de l’efficacité de Carnot pour les Carnot : c’est le théorème de Carnot.
différents types de machines • Suivant le type de machines thermiques, le rendement ou l’effica-
thermiques. Connaître les ordres de cité de Carnot admet l’expression suivante :
grandeur des machines thermiques
réelles actuelles. Moteur Réfrigérateur Pompe à chaleur
TF TF TC
efficacité / 1−
TC TC − TF TC − TF
rendement de Carnot
640
Machines thermiques Chapitre 19
641
Chapitre 19 Machines thermiques
P0 T0 P0 T0 P0 T0 P0 T0
B
A P2 VB T2
P0 VA T0 P1 VA T1 P3 VB T3
état 0 état 1 état 2 état 3
642
Machines thermiques Chapitre 19
VA
• compression adiabatique réversible A −→ B avec VB = ;
8
• évolution B −→ C : une étincelle provoque la combustion isochore de l’essence ;
• détente adiabatique réversible C −→ D avec VD = VA ;
• refroidissement isochore D −→ A : la pression diminue à cause de l’ouverture du
cylindre vers l’extérieur ;
• refoulement isobare des gaz vers l’extérieur A −→ O à la pression PA , c’est l’échap-
pement.
a) Représenter l’ensemble des transformations sur un diagramme (P,V).
Indiquer le sens de parcours. Conclure sur la nature de la machine.
b) Pourquoi parle-t-on de moteur à combustion interne ?
Pourquoi parle-t-on de moteur à quatre temps ? Préciser les quatre temps.
Les étapes d’admission et de refoulement se compensent et on raisonnera donc
sur le système fermé effectuant le cycle ABCD.
c) Calculer n A , la quantité de matière gazeuse initialement admise dans le cylindre.
Déterminer la pression et la température du mélange dans l’état B.
d) On devrait en réalité prendre γ = 1,34. Suggérer une justification. Le mélange air-
essence s’enflamme spontanément à la température Ti = 330◦ C, ce qu’on sou-
haite éviter.
VA
Calculer le taux de compression τ = maximal permettant d’éviter cet autoal-
VB
lumage entre A et B.
On prendra γ = 1,34 pour l’application numérique de cette question uniquement.
e) On suppose ici que la température est TC = 2100 K.
Calculer la pression PC . Respecte-t-on la contrainte de pression mentionnée en
introduction ? En réalité, la pression maximale est légèrement inférieure. Propo-
ser une justification.
Calculer également la température en D.
f ) Exprimer, en fonction de la capacité calorifique molaire CVm à volume constant
du mélange gazeux, n et des températures puis en fonction de n, R, γ et des tem-
pératures, le travail fourni par le gaz au cours d’un cycle. Donner sa valeur numé-
rique.
g) Définir le rendement η du cycle, l’exprimer en fonction des différentes tempéra-
tures et donner sa valeur numérique.
h) Le moteur effectue 2500 cycles par minute. Quelle est sa puissance ? Combien le
piston effectue-t-il d’aller-retours par minute ?
i) Le refroidissement isochore DA s’effectue au contact de l’atmosphère à TA .
i) Exprimer la variation d’entropie ∆S du gaz lors de cette transformation en
fonction des différentes températures.
TF VF
On donne ∆S = CV ln + nRln entre un état initial I et un état final F.
TI VI
ii) Exprimer l’entropie échangée.
iii) En déduire l’entropie créée au sein du mélange gazeux. Commenter le résul-
tat en proposant une cause d’irréversibilité ?
Y-a-t-il eu création d’entropie au sein du gaz lors des évolutions : AB, BC et
CD ? Dans l’affirmative, quel type d’irréversibilité en est la cause ?
643
Chapitre 19 Machines thermiques
P C
B
D
P0 A
V
Vmin Vmax
644
Machines thermiques Chapitre 19
V1
V2
645
Chapitre 19 Machines thermiques
point A B C D E
P (bar) 1,0 1,0 PC PD 4,0
V (cm3 ) 40 440 40 40 440
T (K) 300 300 TC 2820 1193
646
Machines thermiques Chapitre 19
B C
A
V
1 α−γ − β−γ
η = 1−
γ α−1 − β−1
647
Chapitre 19 Machines thermiques
P
4
5
3
1 2
V
Vmin Vmax
648
Machines thermiques Chapitre 19
649
Chapitre 19 Machines thermiques
m) Combien de cycles par seconde doit effectuer le moteur pour fournir une puis-
sance P de 2,00 kW ?
n) Définir le rendement du moteur et l’exprimer en fonction de Tc et T f . Calculer sa
valeur.
o) Etablir le rendement de Carnot du moteur. Commenter.
Cycle cardiaque
19.9
La circulation du sang dans l’organisme est assurée par le cœur qui joue le rôle de
pompe. Le cycle cardiaque représenté ci-dessous dans un diagramme (P,V) décrit
l’évolution de la pression et du volume du sang circulant dans le ventricule gauche
du cœur, principale partie active du cœur du point de vue mécanique.
P
C
PC
B
PB
PA =PD D A
V
VC =VD VA =VB
650
Machines thermiques Chapitre 19
651
Chapitre 19 Machines thermiques
652
Machines thermiques Chapitre 19
653
Chapitre 19 Machines thermiques
Du mal à démarrer ?
19.1 c) Le premier principe est valable sur un système fermé.
a) Utiliser la relation de Mayer et l’équation d’état du gaz parfait. d) Appliquer les lois de Laplace et la loi des gaz parfaits.
c) Ecrire l’équilibre mécanique du piston puis appliquer l’équa- e) Utiliser le premier principe pour calculer le travail.
tion des gaz parfaits. f) Utiliser le premier principe pour calculer le transfert thermique.
d) Traduire le premier principe. g) Le travail total W peut se calculer de deux façons : c’est la
g) Traduire le premier principe pour une transformation isobare. somme des travaux sur chaque étape ou bien l’opposé de la
i) Décomposer le travail en différents termes suivant les étapes somme des transferts thermiques Q.
du cycle et calculer chacun d’eux. h) La grandeur énergétique utile est le travail mécanique W < 0
j) Les isochores donnent des droites verticales et les isobares des cédé à la voiture et la grandeur coûteuse le transfert thermique
droites horizontales dans le diagramme (P,V). avec la source chaude Qc = QCD > 0 reçu par le gaz lors de la
combustion de l’essence.
k) Utiliser l’interprétation graphique du travail.
i) Exploiter le premier et le second principe sur un cycle en uti-
lisant les fonctions d’état U et S . Puis écrire la condition de
19.2 transformation réversible qui est implicite dans le rendement
d) Utiliser la loi de Laplace TV γ−1 constant. de Carnot.
e) Utiliser la loi des gaz parfaits sur l’isochore BC puis de nouveau j) Sur un cycle, il y a deux tours. Relier la puissance d’un cylindre
la loi de Laplace précédente sur l’étape CD. au travail et à la durée d’un cycle.
f) Appliquer le premier principe sur chaque étape. k) Il faut d’abord calculer le nombre total de cycles effectués pen-
dant 100 km. On en déduit le travail total des trois cylindres
g) L’échange avec la source chaude se fait sur l’étape BC. puis le transfert thermique total grâce au rendement. La quan-
h) Calculer la durée d’un cycle et en déduire la puissance. tité d’essence nécessaire puis le volume utilisé peuvent alors
en être déduits.
19.3
19.5
a) Utiliser Q = ∆U sur une transformation isochore et la loi des
gaz parfaits pour comparer les températures. a) Utiliser la loi de Laplace sur la transformation AB.
b) Appliquer la loi de Laplace sur la transformation CD et expri-
b) Utiliser que sur un cycle W = − Qi .
i mer VC en fonction de VA .
d) Utiliser la loi de Laplace TV γ−1 constant. c) Pour une transformation isobare, le transfert thermique est
égal à la variation d’enthalpie : QBC = ∆HBC .
h) Déterminer la quantité de matière d’octane dans 6,0 L.
Calculer la quantité de matière de dioxygène nécessaire puis d) Pour une transformation isochore, le transfert thermique est
la quantité d’air qui en découle. égal à la variation d’énergie interne : QDA = ∆UDA .
i) Estimer la quantité de matière de dioxyde de carbone produite e) Calculer le travail W à l’aide d’un bilan énergétique sur l’en-
en fonction du nombre de moles d’air en utilisant la stœchio- semble du cycle et utiliser le fait que ∆U = 0 sur un cycle.
métrie de l’équation bilan.
19.6
En déduire le volume de CO2 produit.
a) Bien penser à justifier l’allure des courbes P = f (V).
19.4 b) Le transfert thermique lors des transformations isobares ou iso-
chores est égal à la variation d’une fonction d’état : énergie
a) Un cylindre permet l’aspiration d’un volume maximal V2 − V1
interne ou enthalpie.
d’air donc pour trois cylindres, on a C= 3(V2 − V1 ).
c) Le rendement est le rapport de la grandeur énergétique inté-
b) Utiliser les adjectifs isobare et isochore ainsi que les consé-
ressante sur celle qui coûte.
quences d’une détente ou d’une compression sur la pression
et le volume. Afin de ne pas se tromper dans le sens de par- d) Remarquer que les lois de Laplace s’appliquent ici aux trans-
cours, utiliser le fait que le cycle est moteur ou bien ce qu’im- formations AB et CD.
plique sur la pression un échauffement ou un refroidissement e) Calculer le transfert thermique reçu sur 100 km puis le travail
à volume constant. total. En déduire la puissance.
654
Machines thermiques Chapitre 19
19.7 d) Ne pas supposer a priori que l’entropie créée est nulle, c’est
ce qu’on doit retrouver ici...
c) Penser au caractère quasi statique des transformations.
d) Vérifier que les lois de Laplace sont applicables. 19.12
e) Utiliser le fait que la puissance est une énergie par unité de Ecrire les deux principes de la thermodynamique au réfrigérateur.
temps. Identifier la source froide à l’eau qui va se solidifier, ce qui per-
met d’exprimer le transfert reçu par le réfrigérateur de la part de
19.8 la source froide qui est le transfert thermique cédé par la source
froide donc le transfert thermique associé au changement d’état.
a) Utiliser la loi des gaz parfaits.
19.13
b) Exploiter la définition des différents types de transformation.
a) Bien penser à justifier l’allure des courbes P = f (V).
c) Utiliser l’interprétation graphique du travail dans le dia-
gramme de Watt. b) Comment se positionnent des isothermes dans le diagramme
de Watt ?
d) Appliquer la relation de Mayer avec la définition de γ.
c) Pour une transformation sans pièces mobiles, le transfert ther-
e) Calculer le travail des forces de pression et la variation d’éner- mique est égal à la variation d’enthalpie pour un système ou-
gie interne pour pouvoir appliquer le premier principe. vert : Q = ∆H.
g) Simplifier l’expression proposée pour la variation d’entropie d) Appliquer le premier principe pour exprimer le travail du cycle
avec les conditions imposées par la transformation. en fonction des transferts thermiques.
h) Exprimer l’entropie échangée avec un thermostat. e) Penser qu’ici les lois de Laplace s’appliquent pour les transfor-
mations adiabatiques réversibles (quasi statique suffit mais ici
i) Réaliser un bilan entropique.
on a l’hypothèse réversible).
l) Sommer les travaux des différentes étapes pour avoir le travail
total. 19.14
n) Utiliser la définition du rendement d’un moteur en pre- a) Une pompe à chaleur sert à chauffer une pièce grâce au tra-
nant pour le transfert thermique avec la "source chaude" vail d’un compresseur en prélevant un transfert thermique à
Qc = QBC + QCD . l’extérieur.
b) Appliquer le premier et le second principes à une machine
19.9 cyclique ditherme. L’efficacité est le rapport de la grandeur
énergétique utile sur la grandeur coûteuse.
a) Calculer l’aire du cycle en la décomposant en aire d’un rec-
tangle et d’un triangle. Attention aux unités pour bien obtenir c) Exprimer l’efficacité réelle et relier les pertes thermiques à une
un travail en joules ! puissance échangée avec une des deux sources de chaleur.
d) Le kilowatt-heure est l’énergie produite pendant une heure par
19.10 une puissance de un kilowatt.
e) Utiliser le premier principe sur un cycle pour trouver Q f .
a) Ne pas oublier que le but du réfrigérateur est de prélever un
transfert thermique à la source froide. Utiliser la traduction 19.15
des deux principes de la thermodynamique pour obtenir les
signes des transferts énergétiques. Par un bilan enthalpique, calculer le transfert thermique Q prélevé
à l’eau pour la transformer en glace. En déduire le travail méca-
b) La grandeur cherchée est le transfert thermique reçu par la nique W nécessaire via l’efficacité e puis le travail électrique qui
source froide et celle qui coûte le travail qui est fourni à la en découle via le rendement du compresseur.
machine.
19.16
c) Un fonctionnement réversible correspond à l’absence d’entro-
pie créée ou S c = 0. a) Représenter sur un schéma la machine et les transferts éner-
gétiques puis appliquer les deux principes de la thermodyna-
e) La puissance est une énergie par unité de temps.
mique pour exprimer l’efficacité. Utiliser l’efficacité pour en
f) Faire un bilan de puissance. déduire le travail fourni à la pompe à chaleur et sa puissance.
g) Les "pertes" du réfrigérateur servent à refroidir l’eau placée à b) Ne pas oublier de faire un schéma avec l’ensemble des ma-
l’intérieur. chines. On fera attention au fait que certains transferts ther-
miques ne seront pas conventionnellement reçus par certaines
19.11 machines ! Utiliser la traduction des deux principes de la ther-
modynamique pour déterminer les grandeurs demandées. On
a) Bien utiliser la convention selon laquelle la machine reçoit les
sera très attentif aux signes en fonction des sens convention-
transferts thermiques : s’ils sont effectivement reçus, ils se-
nels des transferts énergétiques.
ront positifs.
b) Appliquer les deux principes de la thermodynamique au réfri- 19.17
gérateur sur un cycle. a) Tenir compte du fait que la centrale correspond à une machine
c) Utiliser l’expression du travail obtenu à la question précédente. thermique de type moteur.
655
Chapitre 19 Machines thermiques
b) Exprimer le travail en fonction de la puissance mécanique de c) Traduire le fait que le transfert thermique sert à chauffer l’eau
la centrale. Utiliser la traduction du premier principe à la ma- du fleuve qui constitue le thermostat.
chine et se rappeler que la puissance est l’énergie par unité de d) Egaler les deux expressions de QF obtenues aux questions pré-
temps. cédentes.
656
Machines thermiques Chapitre 19
Le cycle est parcouru dans le sens des aiguilles d’une on en déduit PC = 57,4 bar : la pression est supérieure à
montre. En utilisant l’interprétation géométrique du tra- la pression maximale conseillée. Le cycle étudié ici est un
vail, on obtient WAB > 0 puisque le volume diminue et que cycle idéal. Le caractère non adiabatique de l’évolution AB
le travail est alors égal à l’aire entre la courbe et l’axe des par exemple diminue sans doute la valeur de la tempéra-
abscisses. ture en B donc en C, ce qui diminue la pression PC . De
P C même, la combustion n’est pas instantanée et le caractère
isochore est discutable : le piston recule avant d’atteindre
la pression maximale, ce qui diminue aussi cette dernière
B puisque le volume disponible pour le gaz augmente alors.
D
L’étape CD étant adiabatique réversible et le système un
O gaz parfait, on utilise la loi de Laplace TV γ−1 constant soit
P0 A
V VC γ−1
TD = TC et le caractère isochore de BC et DA
VB VA VD
VB γ−1
donne TD = TC = 914 K.
De même, WCD < 0 puisque le volume augmente et que le VA
travail est égal à l’opposé de l’aire entre
la courbe
et l’axe f ) On a W = WAB + WBC + WCD + WDA ou encore
des abscisses. Par ailleurs, on note que WCD > |WAB |. Par W = WAB + WCD puisque BC et DA sont des trans-
conséquent avec WBC = WDA = 0, on obtient W < 0, ce qui formations isochores. Les autres transformations étant
correspond à un fonctionnement moteur. adiabatiques, on en déduit QAB = QCD = 0 soit
b) Sur l’étape BC, la combustion de l’essence se fait dans le WAB = ∆UAB avec ∆UAB = nCVm (TB − TA ) et de
cylindre du moteur. Ainsi la source chaude est directement même WCD = ∆UCD avec ∆UCD = nCVm TD − T C .
dans le moteur (on n’a pas d’apport d’énergie de l’exté- On aboutit au travail W = nCVm TB + TD − TA − TC et
rieur), c’est pourquoi on parle de combustion interne. nR
W = TB + TD − TA − TC soit numériquement
Le premier temps du moteur est l’admission OA, le second γ−1
−688 J.
temps la compression BC. Sur ces deux étapes, le cylindre
−W
a fait un aller-retour entre VA et VB . Le troisième temps est g) Le rendement du cycle est défini par η = où QC est le
la combustion et la détente CD pendant laquelle le piston QC
transfert thermique avec la source chaude durant laquelle
fait un aller et le quatrième temps est le refroidissement
QC > 0. Les transformations quasi statiques DA et BC sont
DA et l’échappement AO pendant lesquels le piston effec-
isochores puisqu’elles se font à volume constant. L’appli-
tue le retour en VB . Chaque temps correspond donc à un
cation du premier principe au gaz contenu dans le pis-
aller ou un retour du piston.
ton moteur sur ce type de transformation conduit donc à
PA V A
c) On applique la loi des gaz parfaits soit n A = donc ∆U = W + Q = Q.
RTA
−2 On en déduit QDA = ∆UDA = nCVm (TA − TD ) et
n A = 4,11.10 mol. La quantité totale de matière du mé-
QBC = ∆UBC = n CVm TC − TB . Les transfor-
lange gazeux est donc n = n A + n ′ ≈ n A . Sur l’étape AB
mations AB et CD étant adiabatiques réversibles, on a
adiabatique réversible, on peut appliquer la loi de Laplace
QAB = QCD = 0.
PV γ constant puisque le système
est un gaz parfait soit
VA γ Au cours de la transformation BC, le volume est constant
γ γ
PB VB = PA VA d’où PB = PA = 18,4 bar. et vaut V = Vmin . La pression augmente puisque PC > PB .
VB
En appliquant la loi des gaz parfaits entre l’état B et l’état
Pour trouver la température TB , on se sert des deux résul- nR P PC
PB VB C, on en déduit = constant soit TC = TB > TB
tats précédents et on obtient TB = = 673 K. Vmin T PB
nR
d’où QBC > 0. Le gaz reçoit un transfert thermique de la
d) On a γ = 1,4 pour un gaz diatomique comme O2 ou N2
source chaude sur l’étape BC (ce qui est logique puisque
mais ici la présence de l’essence mélangée au gaz (même si
c’est l’étape de combustion). C’est le raisonnement in-
celui-ci reste prépondérant en termes de nombre de moles
verse sur la transformation AD où on a QAD < 0. Le gaz
et de volume occupé) peut modifier la valeur de γ.
cède un transfert thermique
à la source
froide. On a donc
Sur l’étape AB, on peut aussi utiliser la loi de Laplace −W nCVm TC − TB + TA − TD T A − TD
1 η= = = 1+ . On
γ−1 γ−1 Ti γ−1 QBC nCVm TC − TB TC − TB
TA VA = TB VB soit τ = = 8,35 avec Ti = 603 K.
TA trouve un rendement de 56,5 % soit environ 57 %.
e) L’application de la loi des gaz parfaits conduit à h) Si le moteur effectue 2500 cycles par minutes alors la du-
nRTC nRTC 60
PC = = puisque l’étape BC est isochore. rée d’un cycle est ∆t = = 0,024 s soit une puissance
VC VB 2500
657
Chapitre 19 Machines thermiques
658
Machines thermiques Chapitre 19
PV
CD d’échauffement isochore, la température augmente à Il reste à calculer nR = en appliquant la loi des gaz
volume constant V1 , ce qui correspond à une portion de T
parfaits en B et surtout pas en A qui ne fait pas partie du
nRT
droite verticale donc d’après la loi des gaz parfaits P = cycle décrit par le système fermé et où la quantité de ma-
V
est proportionnelle à T en notant n la quantité de gaz sous tière n a varié, le système étant ouvert du fait de l’ouver-
le piston, la pression augmente aussi. Au cours de la dé- PB VB
ture des soupapes. On a donc nR = = 0,15 J.K−1 soit
tente DE, la pression baisse et le volume passe à la valeur TB
V2 . L’étape de refroidissement isochore se fait à volume CV = 0,37 J.K−1 et WBC = 177 J.
constant V2 , ce qui correspond à une portion de droite ver- Sur l’étape DE adiabatique, on a de même :
ticale et une baisse de température donc de pression. En-
fin l’étape BA isobare est le contraire de l’étape AB. On a le WDE = ∆UDE = CV (TE − TD ) = −597 J
cycle suivant :
f ) L’étape CD étant isochore, on a WCD = 0 et le premier prin-
P cipe conduit
à QCD = ∆UCD − WCD = ∆UCD ou encore
D QCD = CV TD − TC = 747 J.
L’étape EB étant isochore, on a de même :
c) Dans le bilan total du cycle, les étapes AB et BA sont impor- h) La grandeur énergétique utile est le travail mécanique W
tantes car elles constituent deux des quatre temps du mo- qui est négatif donc cédé à la voiture et la grandeur coû-
teur mais elles se compensent énergétiquement. On étudie teuse le transfert thermique Qc = QCD > 0 avec la source
donc le seul cycle BCDE pour lequel la quantité de matière chaude reçu par le gaz lors de la combustion de l’essence.
|W| −W W
du gaz n est constante, ce qui n’est pas le cas sur AB et BA à Le rendement s’écrit donc r = = =− = 0,56.
cause de l’ouverture des soupapes. On pourra donc appli- |Qc | Qc QCD
quer le premier principe sur le seul système fermé BCDE. Le rendement est donc de 56 % mais le rendement réel
d’un moteur à essence est de l’ordre de 25 à 30 %. Il est
d) L’étape BC est adiabatique réversible et concerne un gaz
donc ici surestimé, ce qui est dû en particulier au caractère
parfait.
γ γ idéal des transformations notamment le caractère adiaba-
On peut donc appliquer les lois de Laplace PC VC = PB VB tique ou isochore utilisées pour simplifier et rendre les cal-
γ
VB culs possibles.
soit PC = PB = 29 bar.
VC
i) Les fonctions d’état que sont l’énergie interne U et l’entro-
γ−1 γ−1 VB γ−1 pie S ne dépendent pas du chemin suivi mais de l’état ini-
De même, TC VC = TB VB soit TC = TB et nu-
VC tial et final : sur un cycle, elles ont une variation nulle. On a
mériquement TC = 783 K.
donc ∆S = S e +S c = 0 en écrivant le second principe sur un
T
Au cours de CD isochore, le volume V = nR est constant cycle et ∆U = W + Qc + Q f = 0 en écrivant le premier prin-
P
T TC TD cipe sur un cycle. Qc et Q f représentent les transferts ther-
donc l’est aussi et on peut écrire = d’où finale- miques respectivement échangés avec la source chaude à
P PC PD
TD la température Tch et la source froide à la température T f r .
ment PD = PC = 103 bars. Le cycle de Carnot est un cycle idéal réversible donc l’en-
TC
e) L’étape BC étant adiabatique, on a QBC = 0 et le premier tropie créée est nulle soit S c = 0 d’où ici S e = −S c = 0. L’en-
principe donne ∆UBC = WBC + QBC = WBC . On en déduit tropie échangée s’écrit alors puisqu’on a deux sources de
nR Qc Qf Qf Tf r
WBC = ∆UBC = CV TC − TB = TC − TB . chaleur S e = + = 0 soit =− . Le rende-
γ−1 Tch T f r Qc Tch
659
Chapitre 19 Machines thermiques
PA V A P A TC
ment de Carnot vaut : Avec nR = , on en déduit VC = VA et on obtient
TA P T
γ−1 γ−1 B A
−W Qc + Q f Qf Tf r VC P A TC
rC = = = 1+ = 1− = 0,89 TD = TC = TC = 1404 K.
Qc Qc Qc Tch VD PB TA
soit 89 %. On a bien r < r C , ce qui était attendu. c) La transformation QBC étant isobare, on a QBC = ∆HBC
nRγ
j) Sur un cycle, il y a deux tours du fait des quatre temps (2 soit QBC = CP TC − TB = TC − TB et finalement
γ−1
allers et 2 retours donc 2 aller-retours ou 2 tours). Donc, si PA V A γ
le moteur fait 5750 tours par minute, il y a deux fois moins QBC = TC − TB = 4,22 kJ.
TA γ − 1
de cycles soit 2785 cycles par minute. Puisqu’en 60 s, il y a
60 d) La transformation QDA étant isochore, on a
2785 cycles, un cycle dure tc ycl e = = 0,021 s. La puis-
2785 QDA = ∆UDA − WDA = ∆UDA = CV (TA − TD ) soit
W nR P A V A T A − TD
sance d’un cylindre est alors donnée par P1,c y l = et QDA = (TA − TD ) = = −2,29 kJ.
tc ycl e γ−1 TA γ−1
numériquement P1,c y l = 20 kW.
Le moteur étant équipé de trois cylindres, on peut alors e) Sur l’ensemble du cycle, on a ∆U = 0 puisque l’éner-
60.103 gie interne U est une fonction d’état. L’application du
écrire P= 3P1,c y l = 60 kW soit = 82CV. premier principe conduit à ∆U = W + Q = 0 soit
735,4
On retrouve la valeur du constructeur. W = − Q = − QBC − QDA . En effet, les transformations
AB et CD étant adiabatiques, il n’y a aucun transfert ther-
k) A une vitesse de v = 130 km.h−1 , la voiture fait 100 km mique échangé sur ces parties. On trouve W = −1,93 kJ.
100
en .60 = 46 min. Le moteur tournant à 3600 tours par
130 W
minute, il effectue 1800 cycles par minute autrement dit f ) On en déduit le rendement η = − = 0,46.
1800.46 = 82800 cycles. Sur chaque cycle, les trois cylindres QBC
fournissent 3|W| = 3.420 = 1260 J donc en 46 min, ils ont
fourni |W ′ | = 82800.1260 = 1,0.108 J.
|W ′ |
Avec un rendement r = 0,56 = ′ , l’essence a libéré du- 19.6
Qc
|W ′ |
rant ce temps une énergie Qc =′ = 1,9.108 J.
0,56 a) La transformation AB est quasi statique et adiabatique et
Cela correspond à une quantité de matière n ′ d’essence s’applique à un gaz parfait : toutes les conditions de va-
Qc lidité des lois de Laplace sont remplies et le produit PV γ
avec n ′ = = 37 mol donc une masse m ′ = n ′ M = 4,2 kg.
q est constant. Par conséquent, la courbe représentative de
Comme le volume V ′ d’essence est lié à la masse volu- la transformation AB dans le diagramme de Watt a pour
mique ρ de l’essence par m ′ = ρV ′ , on en déduit le volume K
équation P = γ .
m′ V
total d’essence consommé par la relation V ′ = soit nu-
ρ La transformation BC étant isobare, la pression est une
′ −3 3
mériquement V = 5,8.10 m = 5,8 L. Ce chiffre est co- constante et la courbe représentative dans le diagramme
hérent avec celui donné par le magazine Autoplus, les don- de Watt est un segment de droite horizontale.
nées constructeurs étant ici plus optimistes. Pour la transformation CD, on a les mêmes résultats que
K
pour la transformation AB soit P = γ .
19.5 V
Quant à la transformation DA, elle est isochore donc le vo-
a) La transformation AB étant quasi statique adiabatique et
lume est constant et la courbe représentative dans le dia-
concernant un gaz parfait, on peut appliquer la loi de La-
1−γ gramme de Watt est un segment de droite verticale.
γ 1−γ γ 1−γ PA γ
place TA PA = TB PB soit TB = TA = 723 K. Finalement on obtient la représentation ci-dessous.
PB
b) La transformation CD étant elle aussi quasi statique adia- Sachant que l’aire sous la courbe représentative d’une
batique et concernant un gaz parfait, on applique à nou- transformation dans le diagramme de Watt est égale à l’op-
γ−1 γ−1
veau la loi de Laplace TD VD = TC VC . On sait de plus posé du travail, on en déduit WAB > 0, WBC > 0, WCD > 0
que VD = VA car la transformation DA est isochore et et WDA = 0. Le travail du cycle est négatif : il s’agit d’un
nRTC nRTC moteur. Ce résultat était prévisible puisque le cycle est par-
VC = = car la transformation BC est isobare. couru dans le sens des aiguilles d’une montre.
PC PB
660
Machines thermiques Chapitre 19
661
Chapitre 19 Machines thermiques
662
Machines thermiques Chapitre 19
663
Chapitre 19 Machines thermiques
le cas auparavant) et pour l’autre part à refroidir le vo- Par ailleurs, le bilan entropique sur le réfrigérateur donne
lume V d’eau qu’on place dans le réfrigérateur. Par consé- ∆S = S e + S c en notant ∆S la variation d’entropie, S e l’en-
quent, la part de puissance mécanique servant à refroi- tropie échangée et S c l’entropie créée. Sur un cycle, on a
dir le volume d’eau est P2 − P1 . Le travail supplémentaire ∆S = 0 puisque l’entropie est une fonction d’état comme
Wsup = (P2 − P1 ) ∆t correspond au transfert thermique l’énergie interne. Quant à l’entropie échangée, elle vaut ici
supplémentaire Qsup prélevé par le réfrigérateur soit en te- Q1 Q2 Q1 Q2
Se = + . On en déduit + +S c = 0 dont on peut
nant compte de l’efficacité Qsup = ηWsup = η (P2 − P1 ) ∆t. T1 T2 T1 T2
L’eau cède donc le transfert thermique : Q2
obtenir Q1 = −T1 + Sc .
T2
Q = −Qsup = −η (P2 − P1 ) ∆t En reportant dans l’expression du travail, on a :
Q2 T1
La transformation subie par l’eau W = T1 + S c − Q2 = Q2 − 1 + T1 S c
étant isobare, on a T2 T2
∆Heau = Q avec ∆Heau = mceau T f − T0 et m = ρeau V.
Q2
Finalement on a Q = ρeau Vceau T f − T0 . c) L’efficacité d’un réfrigérateur s’écrit e = . De la relation
W
En égalant les deux expressions, on obtient : établie à la question précédente, on obtient :
T2 T1 T2
ρeau Vceau T f − T0 Q2 = W− Sc
T1 − T2 T1 − T2
∆t = −
η (P2 − P1 ) T2 T1 T2 S c
On obtient l’efficacité e = − . D’après le
soit numériquement ∆t = 33,4 min. T1 − T2 T1 − T2 W
T1 T2
second principe, S c 0. Ici W > 0 et > 0, on en
T1 − T2
19.11 T2
déduit que e . L’efficacité sera maximale pour
a) Le signe des transferts thermiques indiquant le sens réel T1 − T2
des transferts thermiques, le schéma de principe du réfri- S c = 0 autrement dit pour un fonctionnement réversible.
gérateur est le suivant : d) L’irréversibilité se traduit par S c > 0, ce qui a pour consé-
quence de diminuer l’efficacité du réfrigérateur. Dans le
même temps, il faut fournir un travail supplémentaire.
source froide source chaude
19.12
T2 T1
Q2 Le signe des transferts thermiques indiquant le sens réel des
Q1
transferts thermiques, le schéma de principe du réfrigérateur
est le suivant :
réfrigérateur
source froide source chaude
eau pièce
QF QC
W
réfrigérateur
Le réfrigérateur reçoit un travail donc W > 0, il prélève
un transfert thermique à la source froide soit Q2 > 0 et
cède un transfert thermique à la source chaude autrement
dit Q1 < 0. Par conséquent, les transferts réels s’effectuent W
dans le sens des flèches pour W et Q2 et dans le sens op-
posé pour Q1 .
b) On obtient le travail reçu par le réfrigérateur à partir de l’ex- Le réfrigérateur reçoit un travail donc W > 0, il prélève un
pression du premier principe appliqué à la machine soit transfert thermique à la source froide soit QF > 0 et cède un
sur un cycle W+Q1 +Q2 = ∆U = 0 puisque l’énergie interne transfert thermique à la source chaude autrement dit QC < 0.
est une fonction d’état, ce qui implique que sa variation est Par conséquent, les transferts réels s’effectuent dans le sens
nulle sur un cycle. On en déduit W = −Q1 − Q2 . des flèches pour W et QF et dans le sens opposé pour QC .
664
Machines thermiques Chapitre 19
Qeau→g l ace = ∆Heau→g l ace = −m eau L f us Du fait du sens de parcours du cycle, le travail W est effec-
tivement reçu par le gaz donc on a un fonctionnement soit
Or ce transfert thermique ainsi calculé est le transfert ther- en pompe à chaleur soit en réfrigérateur suivant l’utilisa-
mique conventionnellement reçu par l’eau qui est transfor- tion qu’on en fait.
mée en glace, c’est donc l’opposé du transfert thermique QF b) Les isothermes d’un gaz parfait dans le diagramme de Watt
reçu par le réfrigérateur. On en déduit QF = m eau L f us . nRT
sont représentées par une courbe P = . Quand on aug-
Le premier principe au réfrigérateur s’écrit W + QF + QC = 0 V
puisque sur un cycle, la variation d’énergie interne est nulle mente la température, la courbe se trouve au-dessus de la
puisque c’est une fonction d’état. Quant au second principe, précédente.
QC QF En appliquant ce résultat à la transformation 2 → 3 du
il s’écrit + 0 puisque l’entropie comme l’énergie in-
TC TF cycle de Brayton, on en déduit un refroidissement au cours
terne est une fonction d’état et sa variation est nulle sur un de cette étape. Cela correspond à un transfert thermique
cycle. Q23 < 0 effectivement cédé par le gaz à l’extérieur à savoir
De l’inégalité traduisant le second principe, on obtient l’inéga- avec la source chaude qui le reçoit et se réchauffe. On a
TC TC m eau L f us donc QC = Q23 < 0.
lité QC − QC soit QC − avec l’expression
TF TF
de QF déjà obtenue. P
D’après la traduction du premier principe, on obtient l’expres-
sion du travail W = −QC − QF . L’inégalité précédente donne
TC m eau L f us 3 2
−QC , ce qui permet d’écrire :
TF
T3 T2
TC m eau L f us V
W −m eau L f us +
TF
T
On peut également noter que est une constante pour
Ici TC = 292 K et TF = 273 K, on en déduit le travail minimal V
à fournir pour parvenir au but fixé à savoir transformer une une transformation isobare d’un gaz parfait. Compte tenu
V3
masse m eau de l’état d’eau à l’état de glace : des valeurs respectives de V2 et V3 , on a T3 = T2 < T2 .
V2
c) Les transformations 1 → 2 et 3 → 4 étant adiabatiques,
TC
Wmin = m eau L f us − 1 = 23,2 kJ elles ne donnent lieu à aucun transfert thermique soit
TF
Q12 = Q34 = 0.
Quant aux transformations isobares, le transfert ther-
19.13 mique est égal à la variation d’enthalpie, ce qui s’écrit Q =
∆H = CP ∆T dans le cas d’un gaz parfait avec la capacité
a) Les transformations isobares (2 → 3 et 4 → 1) s’opèrent γnR
thermique à pression constante CP = . On en déduit
à pression constante et sont donc représentées par des γ−1
droites horizontales dans le diagramme de Watt. γnR γnR
Q23 = (T3 − T2 ) et Q41 = (T1 − T4 ).
γ−1 γ−1
Quant aux transformations adiabatiques, elles concernent
un gaz parfait et sont réversibles : on peut donc appliquer QF
d) L’efficacité d’un réfrigérateur s’écrit e = avec ici
la loi de Laplace PV γ constant. On a donc une allure hyper- W
QF = Q41 > 0. Or on traduit le premier principe par l’équa-
bolique.
tion Q41 + Q23 + W = 0 sur le cycle donc −W = Q23 + Q41 .
On en déduit l’allure suivante du diagramme de Watt du −Q41
cycle de Brayton : Finalement η = .
Q41 + Q23
665
Chapitre 19 Machines thermiques
Qc Qf Qf Qc
e) On peut expliciter l’efficacité en fonction des tempéra- Comme + ≤ 0 soit ≤− et Qc < 0, on a
tures grâce aux expressions des transferts thermiques soit Tc Tf Tf Tc
−CP (T1 − T4 ) −(T1 − T4 ) Qf Tf Qf Tf Tc − T f
η = = . ≥− soit 1 + ≥ 1− = . On en déduit
CP (T1 − T4 ) + CP (T3 − T2 ) T1 − T4 + T3 − T2 Qc Tc Qc Tc Tc
Or on a déjà dit que les conditions étaient réunies pour 1 Tc Tc
appliquer les lois de Laplace soit P1−γ T γ constant pour ≤ donc e ≤ e C = .
Qf Tc − T f Tc − T f
les transformations adiabatiques du cycle à savoir 1 → 2 1+
1−γ Qc
1−γ
P2 γ L’efficacité de Carnot d’une pompe à chaleur est donc :
et 3 → 4. On en déduit T1 = T2 = T2 a γ et
P1
1−γ Tc T1
P2 γ 1−γ
P3 P2 eC = = = 12
T4 = T3 = T3 a γ car = . Tc − T f T1 − T2
P1 P4 P1
En reportant dans l’expression de η, on en déduit L’efficacité réelle de la pompe à chaleur est e = 0,4e C = 4,7.
1−γ
−(T2 − T3 ) a γ 1 c) La puissance thermique perdue vaut P = K (T1 − T2 ) soit
η = ou encore η = .
1−γ γ−1 numériquement P = 24 kW. Cette puissance est celle à ap-
−(T2 − T3 ) + (T2 − T3 ) a γ a γ −1 porter à la pièce pour compenser les pertes : elle corres-
pond à la puissance cédée par le fluide de la pompe à cha-
19.14
leur à la source chaude qu’est la pièce soit Pc = −P donc
a) Dans le cas d’une pompe à chaleur, le fluide cède de la cha- Pc = −24 kW.
leur à la pièce qui constitue la source chaude soit Qc < 0 Qc Pc
et en prend à l’extérieur qui constitue la source froide soit Comme e = − , on en déduit e = − en notant
W Pmec a
Q f > 0. Cela nécessite qu’elle reçoive le travail mécanique Pmec a la puissance mécanique fournie au fluide par le
d’un compresseur soit W > 0. Pc P
compresseur soit Pmec a = − = = 5,1 kW.
e e
compresseur Pmec a
d) Le rendement du compresseur s’écrit η = = 0,80
Pel ec
W >0
Pmec a
donc il faut une puissance électrique Pel ec = soit
η
pièce atmosphère numériquement Pel ec = 6,4 kW. La consommation élec-
fluide trique est alors Wel ec = Pel ec ∆t = 23 MJ ou en kWh avec
intérieure extérieure
1,0 kWh = 3600.103 = 3,6 MJ une valeur de 6,4 kWh, ce qui
Qc <0 Q f >0 est logique puisque la puissance électrique fournit 6,4 kW
pendant une heure.
b) Dans le cas où on échange un transfert thermique Qc et Le kWh d’EDF coûtant 0,15 centimes d’euros, une heure de
Q f uniquement avec deux thermostats à Tc et T f et un fonctionnement coûte 6,4.0,15 = 0,96 centimes d’euro.
travail avec le milieu extérieur, le premier principe et le se- e) En une heure de fonctionnement soit ∆t = 3600 s, on a
cond principe appliqués au système s’écrivent sur un cycle donc Qc = Pc ∆t = −86 MJ et W = Pmec a ∆t = 18 MJ ainsi
Qc Q f que Q f = −W − Qc = 68 MJ rejeté à l’extérieur. En kWh
∆U = 0 = W + Qc + Q f et ∆S = 0 = S e + S c = + + Sc .
Tc Tf (obtenu en divisant les valeurs en J par 3,6.106 , on trouve
Qc Q f Qc = 24 kWh, W = 5,1 kWh et Q f = 19 kWh.
On a donc + = −S c . Par ailleurs, S c ≥ 0. On en dé-
Tc Tf Remarque : le travail électrique qui correspond à la factu-
duit les deux équations décrivant le fonctionnement d’une ration par EDF vaut Wel ec = Pel ec ∆t = 23 MJ ou 6,4 kWh.
Qc Q f
machine cyclique ditherme W+Qc +Q f = 0 et + ≤0 19.15
Tc T f
(cette deuxième relation est l’inégalité de Clausius). Pour amener l’eau liquide de la température T1 = 20◦ C à la
Si on considère une pompe à chaleur, ce qui est utile est le température T2 = −5,0◦ C, il faut prélever un transfert ther-
transfert thermique Qc < 0 cédé à la source chaude à savoir mique Q au système. Elle se calcule par un bilan enthalpique
la pièce et ce qui coûte le travail mécanique W > 0 fourni à puisque la transformation est isobare donc Q = ∆H. L’enthal-
la machine par le biais du travail électrique qu’il reçoit. On pie H étant une fonction d’état, ses variations ne dépendent
en déduit la définition de l’efficacité e > 0 d’une pompe à pas du chemin choisi. On peut calculer la variation ∆H par un
|Qc | Qc Qc 1 chemin fictif comportant trois étapes. Dans un premier temps,
chaleur par e = =− = = .
|W| W Q f + Qc Qf on fait passer l’eau liquide de la température T1 à la tempéra-
1+ ture T0 soit ∆H1 = mcl i q (T0 − T1 ). Dans une deuxième étape,
Qc
666
Machines thermiques Chapitre 19
elle se solidifie à cette température. Comme l sol id i f = −l f us , sur ce schéma et le transfert thermique Q2 dans le sens op-
on a ∆H2 = ml sol id i f (0,0◦ C) = −ml f us (0,0◦ C). Enfin la glace posé.
formée voit sa température passer de T0 à T2 soit une varia- On applique le premier et le deuxième principe au fluide
tion d’enthalpie ∆H3 = mc g (T2 − T0 ). qui décrit des cycles :
On a donc Q = ∆H = ∆H1 + ∆H2 + ∆H3 soit
Q = mcl i q (T0 − T1 ) − ml f us (0,0◦ C) + mc g (T2 − T0 ) = −68 kJ W + Q1 + Q2 = 0
Q1 Q2
Q < 0 donc cette chaleur est perdue par l’eau : elle a été préle- + 0
T1 T2
vée par le fluide de la machine à glaçons qui constitue le sys-
tème étudié. Elle a été reçue soit Q f = −Q = 68 kJ avec Q f > 0.
Comme on suppose ici un fonctionnement réversible, on
L’efficacité e de la machine est le rapport de Q f sur le travail
est dans le cas d’égalité du second principe, ce qui permet
Qf
mécanique reçu par le compresseur W soit e = = 2,0 donc d’obtenir :
W
Qf
W= = 34 kJ. W + Q1 + Q2 = 0
e Q1 Q2
Si le compresseur avait un rendement de 100 %, il consomme-
+ =0
T1 T2
rait un travail électrique Wel ec = W = 34 kJ. Mais le compres-
seur a un rendement de 0,57, ce qui signifie qu’il consomme
plus d’électricité qu’il n’en restitue en compression à cause L’efficacité de la pompe à chaleur est
des pertes par frottement et par effet Joule notamment. On
W W
a donc ηcomp = = 0,57 donc Wel ec = = 60 kJ et −Qc −Q1 T1
Wel ec ηcomp e= = = = 13,3
W W T1 − T2
Wel ec
∆t = = 600 s soit 10 min.
Pel ec
Dans un congélateur classique, il faut plus de temps pour faire Pour chauffer la pièce, il faut une puissance thermique
des glaçons, ceci peut s’expliquer par le fait que le compres-
seur (dont on peut entendre les vibrations) ne fonctionne pas 32
en permanence. Q̇1 = −32 MJ.h −1 = − 106 W = −8,9 kW
3600
19.16
Q̇1
a) Le schéma de principe est le suivant : donc P = − = 668 W.
e
b) i) Les schémas de principe des deux dispositifs sont les
extérieur pièce suivants :
T2 T1
• dispositif du premier conseiller :
Q2 Q1
fuel
extérieur pièce chaudière
machine T2 T1 T3
W Q2 Q1 Q1′ Q3 =Q
667
Chapitre 19 Machines thermiques
T1 T1 T3 − T1 T1 (T3 − T2 )
Q+ Q= Q
pompe T3 T3 T1 − T2 T3 (T1 − T2 )
moteur
Or Qp = P0 ∆t1 , on en déduit :
Qp T1 (T3 − T2 ) Q
W ∆t1 = =
P0 T3 (T1 − T2 ) P0
On notera qu’il n’est pas possible ici d’avoir tous soit numériquement ∆t1 = 21.103 s ou 5,8 h.
les transferts énergétiques (travaux ou transferts ther- • pour le dispositif du deuxième conseiller :
miques) conventionnellement reçus pour les deux ⋆ pour la pompe à chaleur :
machines puisque l’une fournit un travail à l’autre. Il
faudra donc bien tenir compte du sens convention- W + Q1 + Q2 = 0
nel des schémas précédents pour écrire les deux prin- Q1 Q2
+ =0
cipes de la thermodynamique : un transfert énergé- T1 T2
tique cédé devra être affecté d’un signe " − ". Ainsi si
on appelle W le travail reçu par le fluide au cours d’un ⋆ pour le moteur :
cycle dans la pompe à chaleur, le travail que reçoit le
−W + Q2′ + Q = 0
fluide dans le moteur est −W.
′
Dans chaque cas, on applique le premier et le Q2 + Q = 0
deuxième principe au fluide qui décrit des cycles aussi T2 T4
bien pour la pompe à chaleur que pour le moteur. Le
La pièce reçoit le transfert thermique Qp = −Q1 .
moteur et la pompe à chaleur étant supposés fonc-
Des deux expressions du premier principe, on a
tionner de manière réversible, on aura le cas d’égalité
W = −Q1 − Q2 = Q2′ + Q ou Q1 = −Q2 − Q − Q2′ .
pour le second principe.
Q1 Q2 T2
• pour le dispositif du premier conseiller : De + = 0, on déduit Q2 = −Q1 . On a de
T1 T2 T1
⋆ pour la pompe à chaleur : ′
T2 Q Q2
même Q2′ = − Q à partir de + = 0.
T4 T4 T2
W + Q1 + Q2 = 0
En reportant les expressions de Q2 et Q2′ dans l’ex-
Q1 Q2 T2 T2
+ =0 pression de Q1 , on a Q1 = Q1 − Q + Q soit
T1 T2 T1 T4
T1 − T2 T2 − T4 T1 (T2 − T4 )
Q1 =Q et Q1 = Q. Or
⋆ pour le moteur : T1 T4 T4 (T1 − T2 )
Qp = P0 ∆t1 = −Q1 donc :
−W + Q1′ + Q = 0
Qp T1 (T4 − T2 ) Q
Q1′ ∆t1 = =
Q P0 T4 (T1 − T2 ) P0
+ =0
T1 T3
soit numériquement ∆t1 = 23,5.103 s ou 6,5 h.
Le transfert thermique Qp = −Q1 − Q1′ est reçu par ii) Le deuxième dispositif semble meilleur mais si on
la pièce. prend T3 = T4 , les deux systèmes sont équivalents.
Des deux expressions du premier principe, on ob- Le premier semble plus astucieux car l’énergie ther-
tient W = −Q1 − Q2 = Q1′ + Q. mique fournie à la source froide du moteur est utilisée
Q1 Q2 T2 pour chauffer la salle mais le rendement du moteur
De + = 0, on déduit Q2 = −Q1 . On a de
T1 T2 T1 du deuxième dispositif est meilleur puisqu’il fonc-
′ tionne entre la source la plus froide et la source la plus
′ T1 Q Q1
même Q1 = − Q à partir de + = 0. chaude.
T3 T3 T1
668
Machines thermiques Chapitre 19
iii) Si la température de la chaudière auxiliaire devient Comme le rendement du moteur modélisant la centrale
très grande, la durée de chauffage ∆t tend vers −W P∆t P
est défini par η = = , on obtient QC = ∆t.
T1 Q QC QC η
, résultat qu’on obtiendrait si le moteur de
T1 − T2 P0 Le premier principe appliqué au moteur donne l’égalité
pompe à chaleur délivrait un travail égal au transfert W + QC + QF = 0 soit QF = −W − QC soit avec les résultats
thermique issu de la combustion du fuel autrement P 1
précédents QF = P∆t − ∆T = P∆t 1 − .
dit ce moteur aurait un rendement de 1 ! η η
La durée de chauffage ne peut pas devenir infinie, la
c) D’autre part, le transfert QF sert à chauffer le fleuve ou plu-
valeur limite dépend de l’efficacité de la pompe à cha-
T1 tôt une masse d’eau m = ρDv ∆t qui se trouve au contact
leur e = . C’est donc elle qui limite la durée de de la centrale pendant la durée ∆t et reçoit le transfert ther-
T1 − T2
chauffage. mique −QF puisque QF est la quantité échangée du point
de vue de la machine thermique. Cette masse d’eau voit
19.17 sa température augmenter de ∆T lors de son passage et en
appliquant le premier principe à ce système en évolution
a) Le rendement de Carnot de cette machine ditherme as-
TF isobare, on obtient :
similable à un moteur s’écrit sous la forme ηC = 1 − .
TC
Avec TF = 290 K et TC = 580 K, on obtient numériquement −QF = ∆H f l euve = mcl ∆T = ρDv ∆tcl ∆T
2
ηC = 0,50 soit un rendement réel de η = ηC = 0,33 ou 33
3
%. d) A partir desdeux expressions de QF , on peut en déduire
b) Le travail est fourni sous forme mécanique avant d’être 1
P −1
transformé en énergie électrique pour alimenter le réseau η
que ∆T = . On obtient une élévation de tempéra-
électrique, il est donc négatif. On a W = −P∆t < 0 en sup- cl ρDv
posant que la puissance fournie est constante au cours du ◦
ture de ∆T = 0,28 C. Le débit du fleuve est très important
fonctionnement de la centrale. pour réguler convenablement le refroidissement.
669
C HAPITRE 20
Champ magnétique - Forces de La-
place - Induction
670
Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction Chapitre 20
Exploiter une carte de champ • Une ligne de champ est définie comme la courbe constamment
magnétique. Reconnaître la carte de tangente au champ. Une carte de champ correspond à l’ensemble
champ d’un aimant droit, d’une spire des lignes de champ en tout point de l’espace. On y porte donc les
circulaire ou d’une bobine longue. vecteurs représentant le champ, ce qui conduit à avoir les informa-
Obtenir un champ magnétique tions relatives à la direction, au sens et à la norme du champ.
uniforme. • Sur une carte de champ, on identifie un champ magnétique uni-
forme par l’existence de vecteurs égaux en tout point de l’espace
que ce soit en norme, en direction ou en sens.
• Les zones de champ faible sont les zones où les vecteurs représen-
tant le champ magnétique présentent les plus petites normes. Gé-
néralement la norme du champ magnétique augmente quand les
lignes de champ se resserrent et elle diminue quand les lignes de
champ s’écartent.
• Le champ magnétique tourne ou s’enroule autour des sources de
courants qui le produisent : on identifie les courants à l’origine
des champs magnétiques en recherchant le centre des lignes de
champ.
• Les cartes de champ d’un aimant droit, d’une bobine longue et
d’une spire circulaire sont les suivantes :
S N
671
Chapitre 20 Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction
Exemple :
Connaître les ordres de grandeur de • Les ordres de grandeur des champs magnétiques sont les suivants :
champs magnétiques usuels. Evaluer ⋆ de 0,1 à 1 T au voisinage d’un aimant,
l’ordre de grandeur d’un champ ⋆ de 0,1 à 10-20 T à l’intérieur d’un appareil d’IRM,
magnétique à partir de son expression. ⋆ 10−5 T pour le champ magnétique terrestre.
• Lorsqu’on dispose de l’expression du champ magnétique créé par
un dispositif, il suffit de faire l’application numérique pour déter-
miner son ordre de grandeur.
• Les champs magnétiques créés par un courant d’intensité I sont
généralement proportionnels à la valeur de I et font intervenir la
perméabilité magnétique du vide µ0 = 4π10−7 H.m−1 ou T.m.A−1 .
Exemple :
672
Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction Chapitre 20
Orienter un champ magnétique. • On peut déterminer l’orientation du champ magnétique créé par
Orienter une surface. un circuit filiforme à partir de l’orientation du courant qui le par-
court à l’aide d’une des trois méthodes suivantes :
⋆ méthode de la main droite : on dispose la paume de sa main
le long du circuit électrique de sorte que le courant soit dirigé
dans le sens de la paume vers les doigts et la direction du pouce
indique celle du champ magnétique (dans le sens de la paume
vers l’extrémité du pouce) ;
→
−
B
I
→
−
B
I
I
M
→
−
B
673
Chapitre 20 Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction
I →
−
B
I
→
− M
B
M
• On utilise les mêmes règles pour orienter une surface : on consi-
dère un contour fermé C sur lequel s’appuie la surface S. Ce
contour étant orienté arbitrairement, on définit le vecteur surface
→
−
orienté S comme le vecteur perpendiculaire à la surface de norme
égale à l’aire de la surface S et orienté comme le serait le champ
→
−
magnétique B créé par un courant d’intensité I qui parcourrait le
contour C dans le sens choisi.
→
− →
−
S S
Exemple :
Définir le moment magnétique d’une • Une boucle de courant plane définit une surface S. Si elle est par-
boucle de courants plane. Associer un courue par un courant I, on définit le moment magnétique de cette
−→ →
− →
−
moment magnétique à un aimant par boucle de courant par le vecteur M = I S où S est le vecteur sur-
analogie avec une boucle de courants. face orienté s’appuyant sur la boucle de courant défini précédem-
Connaître les ordres de grandeur des ment. On déterminera le sens du moment magnétique à l’aide
moments magnétiques des aimants de l’une des trois méthodes : tire-bouchon, main droite ou bon-
usuels. homme d’Ampère.
S −→
M
I
I
674
Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction Chapitre 20
Exemple 2 :
�→ Exercices 20.2.
Différencier le champ subi et le champ • Les courants électriques peuvent être passifs ou actifs vis-à- vis
créé par un courant filiforme. Définir la d’un champ magnétique :
densité linéique de la force de Laplace ⋆ si les courants sont à l’origine de l’existence du champ magné-
pour un élément de courant filiforme. tique, il s’agit d’un champ magnétique créé par les courants et
Etablir et connaître l’expression de la les courants sont alors actifs,
résultante des forces de Laplace. Définir ⋆ si les courants subissent une force de la part d’un champ ma-
et calculer le moment du couple gnétique, le champ magnétique est alors subi par les courants
résultant des forces de Laplace dans le qui sont passifs dans ce cas.
cas d’une spire rectangulaire en • Un élément de courant de longueur dℓ parcouru par un courant
−
→ →
−
rotation. Evaluer la puissance des forces d’intensité I subit une force dite de Laplace dFL = Idℓ→ −
u ∧ B en
de Laplace. notant → −
u un vecteur unitaire parallèle à la direction de l’élément
de courant et orienté dans le sens du courant. On note souvent
−
→
dℓ = dℓ→−u.
→
−
B −
→
dℓ
I −
→
dFL
675
Chapitre 20 Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction
676
Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction Chapitre 20
−−→ −−→ →
−
De même, pour les autres côtés, on a MO (FL,23 ) = 0 ,
−−→ −−→ ILhB sin α −→ et −−→ −−→ →
−
MO (FL,34 ) = u z MO (FL,41 ) = 0 . Finalement le
2
moment résultant des forces de Laplace sur le cadre s’écrit
−−→ −→
MO (FL ) = ILhB sin α−→ soit en remarquant que L h = S
u z
−−→ −→
la surface définie par le cadre MO (FL ) = ISB sin α− u→ soit
z
−−→ −→ −→ −→ −
→ →−
MO (FL ) = �M �B sin αu z = M ∧ B . En se rappelant que la
norme du produit vectoriel de deux vecteurs fait interve-
nir le sinus de l’angle entre ces deux vecteurs, on obtient
−−→ −→ →
− → − −→ → −
MO (FL ) = I S ∧ B = M ∧ B .
→
−
Connaître l’action d’un champ • L’action d’un champ magnétique B sur un aimant est identique
magnétique uniforme sur un aimant. à celle sur un moment magnétique à savoir que l’aimant tend à
Rechercher les positions d’équilibre s’aligner dans la direction du champ magnétique.
d’un aimant. Discuter de leur stabilité. • Il existe donc deux positions d’équilibre d’un aimant dans un
champ magnétique soit le moment magnétique est dans le même
sens que le champ magnétique soit il est dans le sens opposé. Dans
la première situation, on dit que la position est parallèle et dans la
seconde antiparallèle.
−→
rotation de l’aimant de moment M
→
− α
B −→
M
−→
M
→
− →
−
B B
−→
M
parallèle antiparallèle
677
Chapitre 20 Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction
Créer un champ magnétique tournant • On peut créer un champ magnétique tournant en plaçant deux
obtenu avec deux ou trois bobines. spires circulaires parcourues par un courant d’intensité en quadra-
Analyser son effet moteur sur une ture de phase l’un par rapport à l’autre de telle manière que leurs
aiguille aimantée. axes soient à 90◦ .
y
→− −→
rotation de B et M
→
−
B
I cos ω0 t −→
O M x
I sin ω0 t
Evaluer le flux d’un champ magnétique • Soit un circuit électrique fermé parcouru par un courant d’inten-
uniforme à travers une surface sité i dont le sens est choisi arbitrairement. Son contour délimite
→
−
s’appuyant sur un contour fermé une surface S, on note S le vecteur surface orienté par l’intensité.
→
−
orienté plan. • Si ce circuit est placé dans un champ magnétique uniforme B de
→
−
norme B, on définit le flux du champ magnétique B par rapport
→
− →
−
à la surface S par Φ = B . S . Si le circuit comporte N spires de sur-
face S parcourues par le courant d’intensité i , le flux admet pour
→
− →−
expression Φ = N B . S .
Exemple : i i
→
− →
−
S S
i i
→
−
Si le champ magnétique B est orthogonal au plan de l’un
des circuits ci-dessus et orienté dans le même sens que
→
−
le vecteur surface orienté S , son flux à travers le circuit
s’écrit Φ = B S. S’il est de sens opposé au vecteur surface
→
−
orienté S , on a Φ = −B S. S’il est contenu dans le plan du
→
−
circuit, le champ magnétique B est orthogonal au vecteur
→
−
surface orienté S et le flux est nul Φ = 0.
�→ Exercices 20.8, 20.9, 20.10, 20.11, 20.12, 20.13, 20.14, 20.16, 20.17, 20.18, 20.19, 20.20, 20.21, 20.23, 20.24.
678
Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction Chapitre 20
−
→ Nord Sud
Ba
−
→ →
−
v
Bi
Nord Sud
−
→ i >0
Ba
�→ Exercices 20.8, 20.9, 20.10, 20.11, 20.12, 20.13, 20.14, 20.15, 20.16, 20.17, 20.18,
�→ 20.19, 20.20, 20.21, 20.22, 20.23, 20.24, 20.25, 20.26, 20.27.
Enoncer et utiliser la loi de Faraday. • Soit un circuit filiforme orienté arbitrairement par le sens de i et
→
−
plongé dans un champ magnétique uniforme B , le courant induit
i dans le circuit est égal à celui que produirait un générateur de
tension induit de force électromotrice e en convention générateur
dΦ
tel que e = − .
dt
679
Chapitre 20 Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction
�→ Exercices 20.8, 20.9, 20.10, 20.11, 20.12, 20.13, 20.14, 20.15, 20.16, 20.17, 20.18,
�→ 20.19, 20.20, 20.21, 20.22, 20.23, 20.24.
Décrire le phénomène d’auto-induction • Un circuit parcouru par un courant d’intensité i délivré par
à partir de la notion de flux propre. exemple par un générateur crée un champ magnétique propre
−
→
qu’on notera Bp dans lequel le circuit est plongé et ce, même en
l’absence de champ extérieur (comme celui créé par un aimant).
−→
• Le champ magnétique propre Bp a une norme proportionnelle à
l’intensité i du courant traversant le circuit. Il crée lui-même un
flux propre noté Φp dont on peut montrer qu’il s’écrit Φp = Li . On
appelle auto-inductance ou inductance propre la constante de pro-
portionnalité L > 0 qui s’exprime en henry (H) et dépend de la géo-
métrie du matériau.
dΦp di
• La force électromotrice induite est donnée par e = − = −L .
dt dt
Si le générateur délivre un courant d’intensité i (t ) de plus en plus
di
fort, on a > 0 et e < 0 : la bobine se comporte comme un gé-
dt
nérateur délivrant un courant induit de signe contraire à celui du
générateur conformément à la loi de Lenz.
• Un bilan de puissance s’obtient en multipliant la loi des mailles
par l’intensité i . L’énergie électromagnétique d’un circuit d’auto-
1
inductance L est donnée par E bob = Li 2 .
2
680
Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction Chapitre 20
Exemple 1 :
→
−
i S
z
i
−
→
Bp
l
Exemple 2 :
i i
R R
di
E L E e = −L
dt
681
Chapitre 20 Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction
Décrire le phénomène d’inductance • On considère deux circuits électriques 1 et 2 assez proches parcou-
mutuelle pour deux bobines proches en rus par des courants d’intensité respective i 1 et i 2 . Le circuit 2 est
−
→
interaction. plongé dans le champ magnétique B1 créé par le circuit 1 de norme
proportionnelle à i 1 . Le flux magnétique créé par le circuit 1 à tra-
vers le circuit 2 s’écrit Φ1→2 = Mi 1 . De même, le flux magnétique
créé par le circuit 2 à travers le circuit 1 s’écrit Φ2→1 = Mi 2 avec M le
coefficient d’inductance mutuelle qui peut être positif ou négatif.
• Soient deux solénoïdes, l’un de section S 1 , de longueur l 1 et com-
portant N1 spires et l’autre plus petit placé à l’intérieur du premier,
de section S 2 , de longueur l 2 et comportant N2 spires.
i1 i2 −
→
S2
z
−
→
B1
l1
−
→
Le champ magnétique B1 créé par le solénoïde 1 vaut
−
→ N1 →
B1 = µ0 n1 i 1→
−
e z = µ0 i 1−
ez .
l1
• Le flux de ce champ à travers une spire du solénoïde 2 est
−→ − → N1
Φ1→2,sp = B1 . S 2 = µ0 S 2 i 1 . A travers les N2 spires, le flux total
l1
N1 N2 N1 N2
Φ1→2 = N2 Φ1→2,sp = µ0 S 2 i 1 = Mi 1 avec M = µ0 S 2 > 0.
l1 l1
�→ Exercice 20.10.
Etablir les équations électriques pour • On considère deux bobines proches l’une de l’autre dont la pre-
deux bobines couplées par inductance mière est alimentée par un générateur délivrant la tension v 1 (t ),
mutuelle en régime sinusoïdal forcé. chacune étant en série avec une résistance notée respectivement
R1 et R2 .
M
i1 R1 R2 i2
v1 L1 L2
i1 R1 R2 i2
v1 e1 e2
682
Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction Chapitre 20
�→ Exercice 20.10.
683
Chapitre 20 Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction
Etablir la loi des tensions pour un • Le but d’un transformateur électrique est de convertir une ten-
transformateur électrique. sion alternative u1 (t ) = u1m cos ωt en une autre tension alterna-
tive u2 (t ) = u2m cos ωt d’amplitude différente. Un premier enrou-
lement appelé enroulement primaire est constitué de N1 spires. Il
enroule une carcasse ferromagnétique généralement feuilletée. Un
deuxième enroulement de N2 spires lui fait face enroulant égale-
ment la carcasse. La carcasse constitue un circuit magnétique qui
canalise les lignes de champ magnétique. Le feuilletage permet de
réduire les pertes énergétiques par effet Joule.
• Les amplitudes des deux tensions sont reliées par la relation
|u2m | N2
= . On peut ainsi abaisser ou augmenter une tension al-
|u1m | N1
ternative selon le besoin.
Exemple :
−
→ →
−
S1 B i2
i1
u1 N1 N2 u2
−
→
S2
→
−
B
i1 i2
u1 e1 e2 u2
�→ Exercice 20.11.
684
Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction Chapitre 20
Comprendre et analyser la conversion • On considère le dispositif des rails de Laplace représenté ci-
de puissance mécanique en puissance dessous. On note R la résistance du circuit et on néglige l’induc-
électrique dans le cas des rails de tance propre L du circuit qui a une valeur très faible ici. Une barre
Laplace. de cuivre mobile CD est mise en mouvement sur le reste du cir-
cuit fixe par un opérateur qui exerce sur elle une force constante
→
−
F op = Fop →
−
e x . Le circuit est placé dans un champ magnétique uni-
→
−
forme et permanent B = B→ −
e orthogonal au plan du circuit.
z
i D y
→
−
→
− a F op z x
R B
i C
x
0 x(t )
i (t )
R e(t )
i (t )
685
Chapitre 20 Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction
Reconnaître un freinage par induction. • Dans le cas des rails de Laplace, la force de Laplace s’écrit sous la
→
− (Ba)2 →
forme F Lap = i aB→ −
ex = − v−e x puisque −aBv(t ) = Ri (t ). Elle
R
→
−
agit bien comme une force de freinage de la forme f = −λ→ −v.
Conformément à la loi de Lenz, cette force s’oppose à la vitesse et
lui est proportionnelle.
• Pour l’alternateur, le couple des actions de Laplace s’écrit sous la
−
→ (BS)2
forme ΓL = −i SB sin ωt → −
ez = − ω sin2 ωt →
−
e z puisque l’intensité
R
ωBS
est i (t ) = sin ωt .
R
686
Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction Chapitre 20
−
→
Il agit comme un couple de freinage puisque ΓL = −K→
−
ω.
• Dans le cas de conducteurs volumiques en mouvement dans un
champ magnétique uniforme, il se crée également des courants in-
duits dans le conducteur appelés courants de Foucault dont l’effet
est de freiner le mouvement.
Exemple 1 :
Exemple 2 :
Comprendre la conversion de puissance • On revient sur l’expérience des rails de Laplace en alimentant le
électrique en puissance mécanique circuit de résistance R avec un générateur de force électromotrice
dans le cas des rails de Laplace. E. Le rail CD mobile est initialement posé sur le circuit fixe et il n’y
a plus d’opérateur pour exercer une force. Le circuit est toujours
→
−
placé dans un champ magnétique uniforme B .
R
D y
→
−
E B i z x
a
i C
687
Chapitre 20 Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction
E e(t )
i (t )
Exemple :
dv
En régime permanent, = 0 et i (t ) = 0 soit e = −E. La
dt
E
barre atteint une vitesse constante donnée par v p = .
aB
On a donc fabriqué un dispositif analogue à un moteur
électrique.
688
Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction Chapitre 20
(i) (ii)
689
Chapitre 20 Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction
i →
−
B
z
0
Action d’un champ magnétique sur un fil parcouru par un courant élec-
20.5 trique
y I
→
−
B
Oz
−
u→
θ θ
−
u→
r
690
Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction Chapitre 20
→
−
B
B C
I
b) Même question pour un triangle ABC est isocèle en A avec α = 30◦ . On note
a = AB = AC. z
A
α
α →
−
B
2
I
B C
691
Chapitre 20 Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction
B A
→
−
B
θ
C D
z
−→
M
a
z
−
v→
0
Nord Sud
692
Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction Chapitre 20
i
z
→
−
S
a N2
a) Montrer que l’inductance L de la bobine est donnée par la relation L = µ0 S.
a
Donner la valeur numérique pour une bobine comportant une spire par milli-
mètre et sachant que µ0 = 4π10−7 H.m−1 , S = 16 cm2 et a = 12 cm. On prendra le
modèle simple d’une bobine infiniment longue.
b) Cette bobine possède également une résistance R et elle est placée dans un
→
−
champ magnétique extérieur B ext = B0 sin ωt − e→
z variable. En considérant la
contribution du flux propre et du flux du champ magnétique extérieur, détermi-
ner la force électromotrice e d’induction et le circuit équivalent.
di i em
c) En déduire l’équation électrique du circuit sous la forme + =− cos ωt.
dt τ L
On exprimera les constantes e m et τ en fonction des données du problème.
d) On cherche les solutions sous la forme i (t) = i m cos ωt + ϕ . On utilise la nota-
tion complexe i = i m e j ωt avec i m = i m e j ϕ . Exprimer i m en fonction de e m , ω, L
et τ.
e) En déduire les valeurs numériques de i m et ϕ.
f ) Quelles seraient les valeurs obtenues sans l’auto-induction ? Commenter.
R1 R2 i2
i1
u1 L1 L2
693
Chapitre 20 Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction
v1
c) En déduire l’impédance Z1 = du circuit 1 en fonction notamment de M. Com-
i1
menter.
d) On néglige la résistance des deux circuits. Montrer que tout se passe comme si
l’inductance du circuit 1 diminuait quand le circuit 2 est proche.
e) Ce dispositif est utilisé dans les radars automatiques de franchissement de feu
rouge. Expliquer leur fonctionnement. Quelles autres applications utilisent le
couplage par inductance mutuelle ?
f ) On souhaite désormais mesurer le coefficient M d’inductance mutuelle des deux
bobines placées côte à côte à une distance d selon le même axe de symétrie. Pour
cela, on se branche aux bornes de la bobine 2 en circuit ouvert où on mesure la
tension u2 (t). Le circuit 1 est modifié en introduisant une résistance R en série
avec la bobine 1 de manière à visuliser la tension uR = Ri 1 . Le générateur u1 (t)
délivre désormais une tension triangulaire d’amplitude E et de période T. Le si-
gnal récupéré aux bornes du circuit 2 est un créneau d’amplitude E2 .
M
R1 R2 i 2 =0
i1
u1 L1 L2 u2
R
uR
Exprimer u2 (t) en fonction de M et i 1 (t). Justifier qu’on récupère un signal cré-
neau et exprimer M en fonction de E2 , E, T et R. Donner sa valeur numérique
pour d = 5,0 cm sachant que R = 100 Ω, E = 3,0 V et E2 = 0,060 V. Le générateur
délivre un signal triangulaire de fréquence f = 1,0 kHz.
Transformateur de tension
20.11
On utilise un transformateur afin de modifier l’amplitude d’une tension sinusoïdale,
par exemple en transformant une tension d’entrée u1 (t) sinusoïdale de valeur effi-
cace 230 V en une tension de sortie u2 (t) sinusoïdale d’amplitude maximale 12 V. On
utilise le transformateur suivant où on a représenté la direction du champ magné-
tique canalisé par la carcasse ferromagnétique qui traverse les deux enroulements
du circuit primaire et secondaire (le point indique que le courant entre depuis l’avant
vers l’arrière du plan de la figure) :
→
−
i1 B i2
u1 N1 N2 u2
→
−
B
694
Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction Chapitre 20
i D y
−−→
a Fop
R →
− z x
B
i C
x
0 x(t)
→
−
On génère un champ magnétique uniforme B = B− e→
z perpendiculaire au plan du cir-
cuit au moyen d’un aimant en U par exemple. On note R la résitance du circuit et on
néglige l’inductance L du circuit. La barre de cuivre mobile CD est mise en mouve-
−−→
ment par un opérateur qui exerce sur elle une force constante Fop = Fop −
e→
x.
695
Chapitre 20 Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction
R
D y
→
−
E B i z x
a
i C
696
Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction Chapitre 20
→
−
B
z
y
R k,l 0 M
a x
A
k,l 0
x(t)
a
→
−
x g
→
−
B
697
Chapitre 20 Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction
→
−
B
i z
q y
uC
C a
−q i x
→
−
g
v2−
e→
x
a
z
x1 (t)
y
x x2 (t)
698
Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction Chapitre 20
A l’instant initial, la barre (1) est au repos à l’abscisse x1 (0) = 0 alors que la barre (2)
est à l’abscisse x2 (0) = x0 > 0 avec déjà la vitesse v 2 .
a) La barre (1) sur laquelle personne n’exerce de force de traction se met en mouve-
ment. Expliquer qualitativement pourquoi.
b) Calculer la force électromotrice e(t) induite dans le circuit par le déplacement
des deux rails en fonction notamment de v 2 et v 1 (t) = x˙1 .
c) En déduire l’équation électrique du circuit.
d) En écrivant l’équation mécanique de la barre (1), en déduire que la vitesse v 1 de
dv 1 v 1 v 2
la barre (1) est régie par une équation différentielle du type + = .
dt τ τ
e) Exprimer v 1 (t) et i (t) en explicitant toutes les constantes d’intégration. Commen-
ter la situation du système en régime permanent.
f ) En écrivant l’équation mécanique de la barre (2), exprimer Fop en fonction no-
tamment de i .
g) A partir de l’écriture des équations électromécaniques appliquées aux rails, expli-
citer le bilan de puissance sur le système.
R
y
k
u(t) →
− x
B z
i (t)
x
x(t)
a) Expliquer qualitativement le fonctionnement du haut-parleur.
b) Etablir l’expression de la force électromotrice e d’induction apparaissant dans le
circuit.
c) En déduire l’équation électrique du circuit équivalent.
d) Par un bilan des forces sur le rail de Laplace, établir l’équation mécanique du
circuit.
699
Chapitre 20 Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction
Z eq (Ω)
f (Hz)
700
Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction Chapitre 20
C →
−
g
a
i
M
a
y →
−
B
z x
x
x(t) 0
701
Chapitre 20 Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction
Q P
→
−
g
a
z y
M N
→
−
B
x
Le cadre est abandonné dans le champ de pesanteur g = 10 m.s−2 sans vitesse ini-
→
−
tiale et pénètre dans la région x > 0 où un champ magnétique B = B− e→z est appliqué
avec B = 0,50 T. On néglige les frottements de l’air et on se limite à l’étude du mou-
vement du cadre correspondant à une immersion partielle de celui-ci dans la zone
où règne le champ magnétique. On oriente arbitrairement le sens du courant induit
dans le circuit dans le sens trigonométrique et on note v = ẋ la vitesse de translation
du cadre.
a) Exprimer la force électromotrice e induite dans le circuit par le champ magné-
tique extérieur en fonction notamment de B, v , N et a.
−
→
b) Exprimer la résultante des forces de Laplace FL en fonction notamment de B et
du courant i induit.
c) Le circuit a une résistance totale R = 10 Ω et une inductance propre L = 10 mH.
d2 v 1 dv g
Montrer que l’équation différentielle du mouvement s’écrit 2 + +ω20 v = .
dt τ dt τ
On exprimera ω0 et τ en fonction des données du problème.
d) On néglige désormais l’auto-induction dans le circuit. L’équation du mouvement
dv 1
s’écrit alors + v = g.
dt τ′
702
Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction Chapitre 20
Exprimer τ′ et calculer la vitesse limite v l vers laquelle tend le cadre dans cette
phase du mouvement.
x
y
O
→
−
g
z
M
→
−
a B
703
Chapitre 20 Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction
F
i
C
O y
−→
M
→
− α
B
E
x
D
→
−
g
i i
−
e→
→
− z −
e→
B O y
i
−
e→
x
A
θ
704
Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction Chapitre 20
Le balai glisse sans frottement sur le guide et l’ensemble est placé dans un champ
→
− →−
magnétique uniforme et stationnaire B = B− e→ −
→
z avec B = 1,0 T. On note g = g e x le
−2
champ de pesanteur terrestre avec g = 10 m.s . Le pendule est lâché sans vitesse
initiale depuis un angle θ0 > 0 entre la tige et la verticale ascendante à l’instant t = 0.
a) On note S(t) la surface du circuit pour un angle θ(t) et S 0 sa valeur lorsque θ = 0.
Exprimer S(t) en fonction de S 0 et θ puis en déduire la force électromotrice e
induite en fonction de l , B et θ̇.
l 2 CB
b) Etablir que l’expression du courant électrique est i = θ̈.
2
−−→
c) Exprimer le moment MOL des forces de Laplace qui s’exercent sur la tige en fonc-
tion de i , l et B.
d) Montrer que l’équation du mouvement se met sous la forme θ̈ + ω21 sin θ = 0 avec
−1
2 g l 2 B2 C
ω1 = 1+ .
l 4m
e) On suppose que θ0 est très petit devant 1,0 rad. Montrer que l’intensité du cou-
d 2i
rant obéit à l’équation 2 + ω22 i = 0 et exprimer ω2 en fonction de ω1 . Donner
dt
sa valeur numérique.
Roue de Barlow
20.25
Une roue de Barlow est constituée d’un disque métallique homogène de masse m
et de rayon a. On la place dans un champ magnétique uniforme et stationnaire
→
−
B = B− e→
z . La liaison entre l’axe de rotation Oz et la roue est une liaison pivot parfaite.
La roue est branchée sur une résistance R entre les points O et A.
ω0
i
O →
−
B
R
A
705
Chapitre 20 Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction
z
P a
→
−
B
N
a ∆ →
−
B
i i
contacts fixes Q
i M contacts H et K du cadre
→
−
P θ B
→
− −
B e→
θ
N
−
e→
r
706
Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction Chapitre 20
→
−
B
ω
E(t)
R i A
707
Chapitre 20 Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction
Du mal à démarrer ?
20.1 d) On rappelle qu’une dérivée temporelle en complexe revient à
une multiplication par j ω.
Les lignes de champ magnétique s’enroulent autour du circuit
parcouru par un courant qui le crée, ce qui exclut les cartes e) Les valeurs demandées s’identifient au module et à l’argument
de champ radiales. de i m .
f) Sans induction, on a L = 0 soit τ = 0.
20.2
a) Les lignes de champ magnétique s’enroulent autour du cou- 20.10
rant qui le crée. a) Décomposer le flux du champ magnétique en la somme du
b) Modéliser la Terre par un immense aimant. flux d’auto-induction et d’inductance mutuelle puis utiliser la
Traduire les informations de l’énoncé sur un schéma. loi de Faraday.
Déterminer la direction du champ magnétique créé par la spire b) Ecrire les lois des mailles et passer en notation complexe sa-
qui est dirigé selon son axe. chant qu’une dérivée temporelle est équivalente à une multi-
plication par j ω.
20.3 c) Réinjecter l’expression précédente dans la loi des mailles du
circuit 1.
b) On note qu’il ne s’agit que de multiplier la norme du champ d) Il faut montrer que l’impédance du circuit 1 s’écrit de la forme
en tout point par un même facteur. Z 1 = j L′ ω.
di 1
20.4 e) En circuit ouvert, on a la tension u 2 = M .
dt
Le champ résultant est la somme des champs créés par chacune La tension aux bornes de la résistance est le reflet de l’inten-
des spires. On additionne donc les amplitudes. sité et dériver un signal triangulaire permet de retrouver sa
pente calculable par ailleurs quand on connaît la période et
20.5 l’amplitude du signal.
a) Estimer la force de Laplace. 20.11
b) Appliquer le principe fondamental de la dynamique à la barre. a) Bien orienter le vecteur surface et calculer le flux du champ
magnétique à travers toutes les spires. Utiliser ensuite la loi
20.6 de Faraday.
Déterminer les forces de Laplace sur chacun des côtés du triangle. b) On fera attention aux signes des forces électromotrices d’in-
Utiliser les symétries pour calculer la résultante. duction.
c) La valeur efficace
� d’un signal sinusoïdal est sa valeur maximale
20.7
divisée par 2.
Calculer les forces (poids et force de Laplace) qui s’exercent sur
chaque côté du cadre puis leur moment par rapport à l’axe autour 20.12
duquel le cadre peut tourner.
b) Utiliser la loi de Faraday et la loi de Lenz.
Il y a équilibre lorsque la somme des moments des forces appli-
quées est nulle. c) Calculer le flux du champ magnétique à travers une surface
variable puis en déduire la force électromotrice e par la loi de
20.8 Faraday.
d) Appliquer le principe fondamental de la dynamique à la barre
a) Utiliser la loi de Lenz.
en tenant compte de la force de Laplace.
b) Déterminer le flux du champ magnétique à travers la spire e) Combiner les équations électrique et mécanique.
puis utiliser la loi de Faraday.
i) Multiplier l’équation électrique par l’intensité i et l’équation
c) Il suffit de regarder le signe de la vitesse. mécanique par la vitesse v . Associer les deux pour faire dispa-
d) Une spire parcourue par un courant a un moment magnétique raître les termes communs.
orienté assimilable à celui d’un aimant. Le moment d’un ai-
20.13
mant est toujours orienté du pôle Sud vers le pôle Nord.
a) Utiliser la loi de Faraday et la loi de Lenz.
20.9 b) Calculer le flux du champ magnétique à travers une surface
variable puis en déduire la force électromotrice e par la loi de
a) Le flux propre s’écrit Φp = Li , il faut pour le calculer connaître Faraday.
le champ magnétique propre d’un solénoïde.
c) Appliquer le principe fondamental de la dynamique à la barre
b) Calculer les deux flux et utiliser la loi de Faraday. en tenant compte de la force de Laplace.
c) Faire le schéma du circuit équivalent et écrire la loi des mailles. d) Combiner les équations électrique et mécanique.
708
Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction Chapitre 20
g) Multiplier l’équation électrique par l’intensité i et l’équation e) Résoudre l’équation différentielle du premier ordre en utilisant
mécanique par la vitesse v . Associer les deux pour faire dispa- que v 1 (0) = 0.
raître les termes communs. f) Appliquer le principe fondamental de la dynamique à la barre
h) On rappelle que l’énergie
∞ fournie entre les instants t = 0 et t (2) sachant qu’elle a un mouvement rectiligne uniforme.
infini s’écrit ∆E = P dt . g) Multiplier l’équation mécanique de la barre (2) par v 2 et celle
0 de la barre (1) par v 1 et l’équation électrique par i avant
d’éliminer le terme commun à ces deux équations.
20.14
709
Chapitre 20 Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction
710
Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction Chapitre 20
i) ii) 20.3
20.2 20.4
711
Chapitre 20 Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction
20.5
−
→ →
− → −
a) La force de Laplace s’écrit dFL = Id ℓ ∧ B = IBsin αdℓ→
−
u en
notant →
−
u le vecteur unitaire directement perpendiculaire
→
− →−
à d ℓ , B . En intégrant sur la longueur du fil, on obtient
une force de norme FL = IBℓsin α = 0,11 N.
→
−
B
→
−
u
On note qu’on obtient entre les deux spires un champ qua- α
siment uniforme si ces deux spires sont à la "bonne" dis-
tance (en fait pour une distance d = R où R est le rayon des I
spires).
b) L’amplitude du champ magnétique est inversée quand on
inverse le sens du courant dans la spire. Comme à la ques-
tion précédente, on obtient les allures suivantes :
B b) On a le dispositif suivant :
→
−
R
y I
z
→
−
B
Oz −
→
FL
B
I −
u→
θ θ
z
→
− I
P
−
u→
r
712
Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction Chapitre 20
−
→
I →
− P1
θ →
−
f2 f4
B C →
−
−−→ B
−
→
FL,3 P2 −
→
P4
Sur chaque côté, les forces de Laplace ont donc même mo-
I
dule et sont perpendiculaires au côté. Comme le triangle
C →
− D
est équilatéral, la somme vectorielle de ces trois forces est f3 −
→
P3
donc nulle.
b) On procède de même à la différence près que
AB = AC �= BC.
La somme des angles dans un triangle étant égale à π, on Première méthode :
α π Le cadre est soumis à son poids qu’on décompose en quatre
a + β + = π dans OO1 A, ce qui permet d’obtenir que −
→
2 2 →
−
−−→ π α poids noté Pi = ρa g pour chacun des côtés et aux forces de
l’angle entre FL,1 et l’horizontale soit γ = π − +β = . →− →
−
2 2 Laplace f i sur le même côté ainsi qu’à la réaction R du sup-
Les composantes des forces de Laplace dans la direction port dont le moment par rapport à l’axe est nul. Pour les côtés
BC s’annulent par symétrie. On peut aussi le voir par un AB et CD, la norme de la force de Laplace vaut IaB avec les
−−→ −−→ orientations du schéma. Quant aux côtés BC et DA, elle est
calcul : FL,1 = �FL,1 � = IaB = FL,2 = �FL,2 � donc leur résul-
tante vaut FL,1 cos γ − FL,2 cos γ = 0. égale à IaBsin θ avec les orientations indiquées ci-dessus.
Les forces de Laplace s’exerçant sur les côtés AB et AC ont On regarde le moment de ces forces par rapport à l’axe Oz.
−
→ →
−
pour norme IaB. Leur projection dans la direction OA sont Celui de P1 et f 1 est nul puisque leur droite d’action inter-
α → →
− −
IaBsin γ = IaBsin . cepte l’axe de rotation. Quant à ceux de f 2 et f 4 , ils sont nuls
2 du fait que les forces sont parallèles à l’axe de rotation Oz.
α
Quant au côté BC, sa longueur est BC = 2BM = 2a sin . −→ −→ a
2 Celui de P2 et P4 vaut +ρag sin θ puisque le bras de levier
La force de Laplace qui s’exerce sur BC a pour norme 2
a
α est d1 = sin θ et que le poids fait tourner le cadre dans le
I BC B = 2 a I B sin . 2
2 sens positif. De même, pour le dernier côté, on a un moment
→
−
ρag a sin θ. Enfin pour la force f 3 , il vaut −IaBa cos θ puisque
α A le bras de levier est d2 = a cos θ et que cette force fait tourner
2 le cadre dans le sens négatif autour de l’axe Oz. Les bras de
→
− leviers respectifs sont explicités sur le schéma suivant :
−−→ −−→ B
FL,1 FL,2
γ
O
O1 β +
I d1
A
θ
M
→
−
B C B
−−→ θ d2
FL,3 −
→
→
− P4
f3
On en déduit la résultante des trois forces de Laplace
713
Chapitre 20 Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction
→
−
Enfin la réaction de liaison R a un moment nul par rapport à le courant d’intensisté i délivré par la force électromotrice
l’axe Oz puisque la liaison pivot est supposée parfaite. d’induction e circule dans le sens indiqué sur le schéma
−−→
A l’équilibre, la somme des moments des forces qui s’ap- suivant de façon à créer un champ propre Bsp ici dans le
pliquent est nulle soit 2ρa 2 g sin θ − Ia 2 Bcos θ = 0 ou encore même sens que celui de l’aimant donc selon −− e→
z de ma-
sin θ IB nière à le renforcer.
tan θ = = . On en déduit l’angle de l’équilibre
cos θ 2ρg
IB
θ = Ar ct an = 17◦ avec ρ = 0,10 kg.m−1 . →
− −−→ →
−
2ρg B (t) Bsp i >0 B (t)
Deuxième méthode :
La réaction de liaison a un moment nul par rapport à l’axe
Oz. Les forces de Laplace exercent un couple qui s’écrit de
− −→ →
→ − −→
manière générale Γ = M ∧ B avec M = Ia 2 → −n représenté sur e
→
−
le schéma suivant où n est le vecteur unitaire normal au cir-
cuit orienté par l’une des méthodes de la main droite, du bon-
homme d’Ampère ou du tire-bouchon. b) Avec l’orientation choisie pour l’intensité i qui impose
→
−
celle de S = −πa 2 −e→
z , le flux magnétique à travers le circuit
→
− →
− Kπa 2
s’écrit Φ = B . S = . La loi de Faraday fournit alors
z3
dΦ
l’expression de la force électromotrice induite e = −
−→ dt
→
−
M B 3Kπa 2 dz 3µ0 M a 2 dz 3µ0 M a 2
soit e = soit e = = v . Si
z 4 dt 2z 4 dt 2z 4
θ la spire est assimilable à une résistance R, on a e = Ri dont
e
I on peut en déduire i = .
R
c) Si on éloigne l’aimant avec l’orientation choisie sur le
→
− dz
B schéma, z(t) augmente car = v 0 > 0 d’où e > 0 et i > 0.
dt
On retrouve bien que le sens choisi pour i est bien le sens
π effectif ici.
−θ
2 θ d) On peut voir l’interaction spire - aimant en utilisant le fait
−→ z
M que la spire parcourue par un courant d’intensité i crée
−−−→ →
−
un moment magnétique Msp = i S = −i πa 2 − e→z . Celui-ci
θ est alors équivalent à un aimant fictif présentant son pôle
Sud face au pôle Nord du véritable aimant créant ainsi une
attraction, les pôles Nord et Sud s’attirant, pour le retenir
conformément à la loi de Lenz.
−→
M
−−−→
− −→ →
→ − −→ π Msp
On a donc Γ = M ∧ B = −�M �Bsin −θ − u→
z soit finalement z
2 i >0
→
− −
2 −→
Γ = −Ia Bcos θu z . On retrouve le résultat précédent avec un v→
0
couple de projection −Ia 2 Bcos θ selon l’axe Oz. attraction
→
− →
−
Quant au poids total P = m g avec m la masse du cadre, il −
v→
0
s’exerce au centre de gravité du cadre et le moment par rap-
a a
port à Oz s’écrit MOz = mg sin θ = 4ρag sin θ = 2ρag sin θ. Nord Sud Nord Sud
2 2 e) Si l’aimant est immobile, v = 0 et e = 0 : le phénomène
Là encore on retrouve rapidement le résultat précédent.
La suite est identique à la première méthode. d’induction n’a pas lieu et ce, même si l’aimant est proche.
On ne détecte aucun courant.
20.8
20.9
a) Si on éloigne l’aimant, la spire se trouve dans un champ
→
− a) Dans le modèle d’un solénoïde ou d’une bobine infini-
magnétique B (t) dont la norme tend à diminuer. Pour N
s’opposer à cette évolution conformément à la loi de Lenz, ment longue avec n = spires par unité de longueur,
a
714
Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction Chapitre 20
em 1
le champ magnétique propre généré a pour expression e) On a i m = |i m | = et ϕ = Ar g i m soit
−→ N − R 1 + τ2 ω2
Bp = µ0 n i −
e→ →
z = µ0 i e z . ϕ = π − Ar ct an (ωτ).
a
f ) En l’absence d’auto-induction, τ = 0 puisque L = 0
→
− em
i S d’où i m = et ϕ = Ar g i m = π. L’intensité s’écrit
R
z em em
i i (t) = cos (ωt + π) = − cos ωt.
−→ R R
Bp En tenant compte de l’auto-induction, on a une intensité
em
l i (t) = − cos (ωt − Ar ct an (ωτ)). Il y a appari-
R 1 + τ2 ω2
−→ →− N tion d’un déphasage retard, ce qui est cohérent avec la loi
Le flux propre d’une spire vaut Φp,spi = Bp . S = µ0 i S.
a de Lenz.
Par conséquent, pour N spires, on obtient un flux total
N2
Φp = NΦp,spi = µ0 i S = Li d’après la définition du flux 20.10
a
propre total. On en déduit l’expression de l’inductance
a) En tenant compte de l’inductance propre et de l’induc-
N2
L = µ0 S. Ici on trouve une valeur L = 0,24 mH avec tance mutuelle, on obtient le flux dans chaque bobine et
a
N = na = 120 spires. la force électromotrice induite associée Φ1 = Φp + Φ2→1
di 1 di 2
b) Le flux du champ magnétique total à travers le circuit soit Φ1 = L1 i 1 + Mi 2 donc e 1 = −L1 −M et
dt dt
est la somme du flux du champ extérieur et du flux Φ2 = Φp + Φ1→2 soit Φ2 = L2 i 2 + Mi 1 donc
→
− →
− →
−
propre soit Φ = B ext . S + Φp = B0 S sin ωt + Li avec S di 2 di 1
→
− e 2 = − L2 −M . On en déduit le schéma électrique
orienté dans le même que B ext avec la convention choi- dt dt
équivalent du dispositif :
sie pour i et représentée sur le schéma ci-dessous. La
loi de Faraday permet d’accéder à la force électromotrice
dΦ di i1 R1 R2 i 2 =0
e = − = − B0 S ω cosωt − L .
dt dt
c) Le circuit électrique du système est équivalent à :
u1 e1 e2
uR
i R i e =e p +e ext
R
S →
−
→
− B ext L b) On écrit les lois des mailles pour chacun des circuits soit
S di 1 di 2
pour le circuit 1 : u1 (t) = −e 1 +R1 i 1 = L1 +M +R1 i 1
dt dt
di 2 di 1
et le circuit 2 : 0 = −e 2 + R2 i 2 = L2 +M + R2 i 2 .
La loi des mailles conduit à e = uR = Ri soit dt dt
Si on se place en régime sinusoïdal forcé tel que
di u1 (t) = um cos ω t, on peut passer en notation com-
−B0 Sω cos ωt − L = Ri plexe les deux lois des mailles : u1 = j L1 ωi 1 + j Mωi 2 +R1 i 1
dt
et 0 = j L2 ωi 2 + j Mωi 1 + R2 i 2 . La dernière équation
B0 Sω di R di i j Mω
d’où − cos ωt = + i = + de la forme donne i 2 = − i 1 de la forme i 2 = Ki 1 avec
L dt L dt τ R2 + j L 2 ω
di i em L j Mω
+ = − cos ωt avec τ = et e m = B0 Sω. K = − .
dt τ L R R2 + j L 2 ω
d) On peut utiliser en notation complexe avec i = i m e j ωt c) En réinjectant l’expression précédente dans
en posant i m = i m e j ϕ et cos ωt qui devient e j ωt soit la loi des mailles du circuit
2
1, on obtient
1 e m j ωt j Mω
jω i + i = − e . En simplifiant par e j ωt , on abou- u 1 = R1 + j L 1 ω − i 1 soit u1 = Z 1 i 1 . On a
τ L R2 + j L 2 ω
1 em em 2
tit à i m j ω + =− ou i m 1 + j τω = − τ soit avec j Mω
τ L L donc Z 1 = R1 + j L1 ω − . La présence du circuit 2
τ 1 em 1 R2 + j L 2 ω
= : im = − . modifie donc l’impédance du circuit 1.
L R R 1 + j ωτ
715
Chapitre 20 Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction
M2
d) Si les résistances sont négligeables, Z 1 = j L1 ω − j ω est −
→ →
− −
→
L2 S1 B S2 i2
i1
M2
de la forme Z 1 = j L′ ω avec L′ = L1 − < L1 . L’inductance
L2
du premier circuit diminue quand il est couplé au second. u1 N1 N2 u2
e) Près d’un feu équipé d’un radar à feu, deux boucles in-
ductives sont placées sous la chaussée, une juste derrière
→
−
la ligne d’effet du feu rouge et l’autre 3 m après la ligne. B
Quand une voiture présentant une grosse carcasse métal-
lique assimilable ici au circuit 2 franchit cette ligne, il y a
couplage par inductance mutuelle. Cela entraîne une mo-
Dans ces conditions, on en déduit les flux du champ
dification de l’inductance du circuit enterré. Cette varia-
magnétique pour le circuit 1 Φ1 = N1 B(t)S 1 = N1 B(t)S
tion est alors détectée (par exemple en mesurant la fré-
d’une part et Φ2 = −N2 B(t)S 2 = −N2 B(t)S pour le cir-
quence propre du circuit global comportant d’autres élé-
cuit 2 d’autre part soit en utilisant la loi de Faraday les
ments) et un premier flash est déclenché. Si le véhicule dΦ1 dB
franchit la seconde boucle, une deuxième photo est prise forces électromotrices induites e 1 = − = −N1 S et
dt dt
et l’infraction constatée. dΦ2 dB
e2 = − = +N2 S .
On trouve de tels dispositifs pour les détecteurs de métaux dt dt
(enfouis dans le sol), dans les plaques à induction, pour la b) En orientant les forces électromotrices dans le même sens
lecture des cartes RFID à distance comme le font les vété- que le courant, le circuit équivalent est le suivant :
rinaires pour les puces insérées sous la peau des animaux
i1 i2
ou encore dans les antivols des magasins.
716
Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction Chapitre 20
v (t)
être remplacée par un générateur de tension de force élec-
tromotrice e. Compte tenu de l’orientation de i dans le cir-
→
− v l im
cuit, on a S = S(t)−e→ −
→
z = ax(t)e z d’où l’expression du flux
→
− →−
Φext = B . S = aBx(t). D’après la loi de Faraday, en négli-
geant la force électromotrice due à l’auto-induction, on a
dΦ dx t
e(t) = − = −aB = −aBv (t). 0
dt dt
τ
i (t)
d) Le circuit est équivalent à :
τ
0
t
i (t)
e(t) i l im
R
i (t)
717
Chapitre 20 Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction
v (t)
20.13
718
Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction Chapitre 20
− →
→ − →− → −
soit ∆E g = mv l2im . On en déduit à l’équilibre 0 = P + N + F ou en projection
∆Ec sur Ox la relation 0 = −k (l − l 0 ).
Le rendement η = de ce moteur simple est de 50 %.
∆E g On a donc l − l 0 = 0 à l’équilibre. En posant x = l − l 0 pour
repérer le mouvement de la barre, l’origine de l’axe des abs-
20.14 cisses x = 0 correspond donc à la position d’équilibre au
repos. Le schéma est alors le suivant :
a) Quand la barre est écartée, le ressort est étiré. Une fois lâ-
ché, la barre se met en mouvement et la surface du cir- z
cuit varie, ce qui crée un flux magnétique Φ variable et y
une force électromotrice induite e non nulle dans le circuit →
−
B →
− x
d’après la loi de Faraday. Il se crée un courant d’intensité i S →
−
−→ N
et une force de Laplace FL sur la barre puisque le circuit
est plongé dans un champ magnétique. D’après la loi de →
− −
→
R F FL
modération de Lenz, la force de Laplace s’oppose au mou-
a
vement de la barre en la freinant. i x =0 →
−
b) D’après la question précédente, si la barre se déplace dans P
le sens des x croissants, la force de Laplace est orientée se- d x
lon −−e→
x . Le choix arbitraire de l’orientation de i est pris
dans le sens de C vers D comme indiqué sur le schéma sui-
vant : La projection sur la direction de l’axe Ox du principe fon-
damental de la dynamique conduit à l’équation méca-
z
nique m ẍ = i aB − kx.
y
→
− La surface du circuit est S(t) = a (d + x(t)) associé au vec-
B →
−
teur S = S −e→
z au vu de l’orientation choisie pour i . On en
x →− →−
déduit le flux magnétique à travers le circuit Φ = B . S = BS.
D dΦ dS
La loi de Faraday donne e = − = −B = −Ba (0 + ẋ)
dt dt
R i soit e = −Ba ẋ. En orientant e dans le sens de i , le circuit
−
→ électrique équivalent est :
FL
a
i
i
i C
uR e
−
→ −−→ → −
Comme FL = i CD ∧ B = i a − e→ −
→ −
→
y ∧ Be z = i aBe x avec a > 0 et
B > 0, il faut que i < 0. Ainsi si la barre se déplace vers la
droite, le sens du courant est opposé à celui du schéma et
si elle se déplace vers la gauche, le sens du courant est celui
du schéma.
−
→ On en déduit e = uR avec uR = Ri en convention récepteur
c) La barre est soumise à la force de Laplace FL = i aB− e→
x, à soit e = Ri . L’équation électrique s’écrit donc −Ba ẋ = Ri .
→
− −
→
son poids P = −mg e z , à la réaction du support de l’en- Ba
→
− En reportant i = − ẋ dans l’équation mécanique, on
semble des deux rails N = N− e→
z et à la force de rappel du res- R
→
− −
→ 2
B a 2 B2 a 2 k
sort F = −k (l − l 0 ) e x . Le principe fondamental de la dyna-
−
→ → − → − → − aboutit à m ẍ = − ẋ − kx soit ẍ + ẋ + x = 0 de
mique appliqué à la barre s’écrit donc m → −a = FL + P + N + F R mR m
soit en projetant dans la direction Ox : 1 mR k
la forme ẍ + ẋ + ω20 x = 0 avec τ = 2 2 et ω0 = .
τ B a m
m ẍ = i aB + 0 + 0 − k (l − l 0 ) 1
d) L’équation caractéristique associée est r 2 + r + ω20 = 0
τ
A l’équilibre quand le système est au repos, i = 0 puisque 1
−
→ → − de discriminant ∆ = 2 − 4ω20 < 0 pour obtenir un régime
le flux ne varie plus soit FL = 0 . On a également une accé- τ
→
− →
− 1
lération nulle soit a = 0 ou en projection sur Ox : ẍ = 0. pseudo-périodique. On en déduit la condition < 2ω0
τ
719
Chapitre 20 Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction
−
1 mR 1 m e→
z
−
e→
y
soit τ > ou en explicitant 2 2 > et finale- O
2ω0 B a 2 k
2
B a 2 − →
−
ment R > � . e→
x k,l 0 g
2 mk
N i
Les solutions de l’équation du second M
� degré étant com- x(t) d
1 −∆ 1 a
plexes conjuguées, on a r = − ±j =− ± j Ω en
� 2τ 2 2τ d −x(t)
−∆ 1 →
− →
−
posant Ω = = ω20 − 2 d’où : S B
2 4τ
t
x(t) = (A cos Ωt + K sin Ωt)) e − 2τ C
→−
Le vecteur surface du circuit est S = (d − x(t)) a −
e→
z et le flux
En dérivant par rapport au temps, on obtient : →
− −→
du champ magnétique B = Be z à travers ce circuit s’écrit
→
− →−
t Φ = B . S = B(d − x(t)) a.
ẋ = (−AΩsin Ωt + KΩcos Ωt) e − 2τ
On en déduit la force électromotrice e induite par la loi de
1 t
− (A cos Ωt + K sin Ωt) e − 2τ dΦ
2τ Faraday e = − = −(−Ba ẋ) = Ba ẋ.
dt
Le circuit électrique équivalent est celui d’un générateur
Or les conditions initiales x(0) = x0 et ẋ(0) = 0 conduisent
A x0 de force électromotrice induite e relié à un condensateur
à x0 = A et 0 = KΩ − soit K = . soit :
2τ 2τΩ
e) En multipliant l’équation électrique par l’intensité i et e
l’équation mécanique par la vitesse ẋ, on a −Ba ẋi = Ri 2 i
et m ẍ ẋ = i aBẋ − kx ẋ .
On trouve m ẍ ẋ = −Ri 2 − kx ẋ en éliminant le terme com-
dv dx C
mun Ba ẋi . On en déduit m v = −Ri 2 − kx d’où
dt
dt
d 1 d 1 2 i
mv 2 = −Ri 2 − kx ou :
dt 2 dt 2
uC
d 1 2 d 1 duC de
− kx = Ri 2 + mv 2 Comme uC = e et i = C = C , on en déduit l’équa-
dt 2 dt 2 dt dt
tion électrique i = CBa ẍ.
dEp el as dEc →
−
de la forme − = P Joul e + . La perte d’éner- La tige est soumise à son poids P = mg − e→
x , à la force de La-
dt dt −→ −−→ → −
gie potentielle élastique du ressort est dissipée en chaleur place FL = i MN ∧ B = −i a e y ∧ Be z = −i aB−
−→ −
→ e→
x et à la force
→
−
dans la résistance par effet Joule et en énergie cinétique qui de rappel du ressort f = −k (l (t) − l 0 ) e x = −k (x(t) − l 0 ) −
−
→ e→
x.
met en mouvement la barre. Le principe fondamental de la dynamique appliquée à la
→
− − → → −
barre s’écrit alors m →
−a = P + FL + f .
20.15 En projection sur l’axe Ox, on obtient l’équation méca-
nique m ẍ = mg − i aB − k (x − l 0 ).
a) Quand le ressort est étiré ou comprimé, la tige se met en On a m ẍ = mg −CB 2 a 2 ẍ −k (x − l ) en combinant les deux
0
mouvement sous l’effet de la force de rappel. La surface du CB2 a 2 k k
circuit variant et celui-ci étant plongé dans un champ ma- équations ou ẍ 1 + + x = g + l 0 . On la réécrit
m m m
gnétique, il se crée une force électromotrice d’induction e k mg + kl 0
générant un courant d’intensité i dont l’effet est de s’oppo- sous la forme ω0 : ẍ + x = autre-
m + CB2 a 2 m + CB2 a 2
ser à la force de frottement par l’intermédiaire de la force
ment dit sous la forme ẍ + ω20 x = const ant e qui est celle
de Laplace.
d’un oscillateur harmonique. On observe donc des oscil-
Il convient dans un premier temps de poser un repère di-
k
rect et un sens arbitraire du courant i dans le circuit qui lations à la pulsation ω0 = et la solution
→
− m + CB2 a 2
permet également de définir le vecteur surface S au cir- mg
cuit. particulière xe = l 0 + de l’équation donne la position
k
720
Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction Chapitre 20
d’équilibre. dq duC
c) Sachant que q = CuC soit i = =C , on trouve en
dt dt
b) On multiplie par v = ẋ l’équation mécanique et on aboutit dérivant l’équation électrique et en réinjectant l’équation
à m ẍ ẋ = mg ẋ − i aBẋ − k (x − l 0 ) ẋ soit en utilisant l’expres- duC di dv
mécanique la relation +R = −Ba soit :
sion trouvée pour la force électromotrice e = aB ẋ = uC : dt dt dt
d 1 2 d d 1 2
m ẋ = mg x − uC i − k (x − l 0 ) . i di aBi
dt 2 dt dt 2 +R = −Ba
On pose Ep p = −mg x + const ante l’énergie potentielle C dt m
1
de pesanteur, Ep e = k (x − l 0 )2 + const ante l’énergie po- di 1 (aB)2
2 On peut la réécrire +i + = 0 qui est de la
1 dt RC mR
tentielle élastique et Ec = m ẋ 2 l’énergie cinétique de la
2 di i 1
dEc dEp p dEp e duC forme + = 0 en posant τ = ou encore
barre d’où : + + = −uC C ou encore dt τ 1 (aB)2
dt dt dt dt +
dEm d 1 2 RC mR
+ Cu = 0. mRC
dt dt 2 C τ= .
m + (aB)2 C
La variation d’énergie mécanique Em = Ec + Ep p + Ep e de t t
1 2 d) La solution s’écrit i (t) = Ke − τ = i (0+ )e − τ . Initialement,
la barre est convertie en énergie électrique Econd = CuC
2 le condensateur est déchargé soit q(0− ) = 0 donc on a
stockée dans le condensateur. q(0− )
uC (0− ) = = 0 et par continuité de la tension aux
C
20.16 bornes d’un condensateur uC (0+ ) = uC (0− ) = 0. La loi des
mailles devient Ri (0+ ) = −Bav (0+ ) = −Bav 0 ou encore
a) La barre se déplaçant dans un champ magnétique, la sur- Ba
i (0+ ) = − v 0 même si i (0− ) = 0 (l’intensité dans un cir-
face du circuit varie donc le flux du champ aussi, ce qui R
crée une force électromotrice d’induction et un courant. cuit RC est a priori discontinue).
Ce courant permet la création d’une force de Laplace qui Ba t
On a donc i (t) = − v0e− τ .
va s’opposer au mouvement de la barre par la loi de Lenz. R
e) On peut en déduire alors la vitesse de la barre à l’aide de
b) Le flux du champ magnétique à travers la surface S = ax(t)
→
− →− →
− dv aB (Ba)2 t
du circuit s’écrit Φ = B . S = Bax(t) puisque S = S − e→
z au = i =− v 0 e − τ . La solution de cette équation
dt m mR
vu de l’orientation choisie pour i dans le circuit. La loi de (Ba)2 t
Faraday permet de trouver la force électromotrice e d’in- différentielle s’écrit v (t) = v 0 τe − τ + D avec D une
dΦ mR
duction e = − = −Ba ẋ = −Bav . Le circuit électrique en constante. Comme v (0) = v 0 , on aboutit à :
dt
tenant compte de sa résistance est équivalent à :
(Ba)2 t (Ba)2
v (t) = v 0 τe − τ + v 0 − v0 τ
uR mR mR
duC i (t) Ba t
i On a = =− v 0 e − τ et uC (0+ ) = 0. Grâce à une
dt C RC
R Ba t
q primitive de i (t), on obtient uC (t) = v 0 τe − τ + E avec E
uC RC
C e une constante. Comme uC (0+ ) = 0, on trouve finalement
Ba t
uC (t) = v 0 τ −1 + e − τ .
RC
On en déduit en régime permanent lim i (t) = 0,
t →+∞
La loi des mailles permet de trouver l’équation électrique
(Ba)2 Ba
uC + uR − e = 0 soit uC + Ri = −Bav . lim v (t) = v 0 − v 0 τ < v 0 et lim uC = − v 0 τ.
→
− t →+∞ mR t →+∞ RC
La barre de masse m est soumise à son poids P = −mg − e→
z, En régime permanent, la barre a été freinée par la force de
→
− −
→ Laplace conformément à la loi de Lenz grâce au courant
à la réaction normale du support N = Ne (du fait de l’ab-
z
sence de frottement) et à la force de Laplace qui s’écrit induit qui est négatif ici pour que la force de Laplace soit
−
→
FL = i a −
e→ −
→ −
→ bien une force de freinage selon −− e→x . On obtient alors bien
y ∧ Be z = i aBe x compte tenu de l’orientation du
courant i dans la barre. Le principe fondamental de la dy- une diminution de la vitesse. Le condensateur se charge
→
− → − − → sous l’effet du courant qui circule et en régime permanent,
namique appliqué à la barre m → −
a = P + N + FL projeté sur
dv il se comporte comme un interrupteur ouvert donc l’inten-
l’axe Ox donne l’équation mécanique m = aBi . sité devient nulle. Il n’y a alors plus de force de Laplace et
dt
721
Chapitre 20 Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction
la barre a une vitesse constante non nulle car le freinage Le flux magnétique à travers cette surface s’écrit par consé-
→− →
−
n’a pas été suffisant pour l’arrêter complètement. quent Φ = B . S = −BS. La loi de Faraday permet d’écrire
f ) On fait un bilan de puissance en multipliant la loi des dΦ dS
e =− =B = Ba (x˙2 − x˙1 ) soit e = Ba (v 2 − v 1 ).
duC dt dt
mailles par i = C et l’équation du mouvement par
dt c) En orientant e dans le sens de i , le circuit électrique équi-
v . En combinant les deux de manière à éliminer le terme valent est :
commun Bai v , on obtient :
i
dv i
uC i + Ri 2 = −Bav i = −mv
dt
dv duC
ou −mv = uC C + Ri 2 , ce qui conduit à
dt dt uR e
d 1 d 1 2
− mv 2 = Cu + Ri 2 . L’énergie cinétique ini-
dt 2 dt 2 C
tiale perdue par la barre s’est en partie dissipée par effet
Joule et a été en partie stockée dans le condensateur.
i
a −
v→ Le principe fondamental de la dynamique appliqué à la
i →
− 2 −
→ → − → −
S barre (1) s’écrit m −
a→1 = FL + P + N. Par projection dans la di-
i dv 1
z
rection Ox, on obtient l’équation mécanique m = i aB.
y dt
x x1 x2 −x1 2 2
Ba dv 1 B a
x2 Comme i = (v 2 − v 1 ), on a m = (v 2 − v 1 ) soit
R dt R
dv 1 B2 a 2 B2 a 2 dv 1 v 1 v2
Le choix du sens de i n’ayant pas été défini dans l’énoncé, + v1 = v 2 de la forme + = en
dt mR mR dt τ τ
il serait possible de faire le choix du sens opposé à celui mR
posant τ = 2 2 .
pris ici. Cela conduirait à une expression de i (t) opposée B a
de celle obtenue avec la convention de sens inverse. Il en t
e) On a v 1 (t) = v 2 + Ke − τ avec v 1 (0) = 0 soit K = −v 2 . Ainsi
sera de même pour la force de Laplace puisqu’elle fait in- t Ba Ba t
tervenir i . Les sens effectifs restent en revanche les mêmes. v 1 (t) = v 2 − v 2 e − τ et i (t) = − (v 2 − v 1 ) = − v2e− τ .
R R
La surface du circuit est S(t) = a (x2 (t) − x1 (t)) et au vu de En régime permanent, la barre (1) atteint la vitesse limite
→
−
l’orientation de i , le vecteur surface associé est S = −S − e→
z. v 1 (∞) = v 2 et l’intensité s’annule soit i (∞) = 0. Les deux
722
Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction Chapitre 20
barres vont à la même vitesse et la surface du circuit ne va- également dissipée en chaleur par effet Joule dans la ré-
rie plus : le flux Φ est donc constant. Le phénomène d’in- sistance. Il n’y a pas de variation d’énergie cinétique de la
duction cesse. La loi de Lenz est ici particulièrement bien barre (2) car initialement elle est déjà à sa vitesse v 2 .
mise en valeur puisqu’elle aboutit à l’arrêt du phénomène
d’induction même si les barres restent en mouvement en 20.18
l’absence de frottement.
a) Le principe de fonctionnement d’un haut-parleur est le
f ) La barre (2) est parcourue par un courant d’intensité i cir- suivant : le générateur impose une tension sinusoïdale
culant−de E vers F. Elle est donc soumise à la force de La-
→ u(t) et un courant d’intensité i (t) de même fréquence cir-
−
→ → −
place F′L = i EF ∧ B = −i a −e→ −
→ −
→
y ∧ Be z = −i aBe x , à la force cule dans le circuit. Une force de Laplace se crée et met la
−−→
variable Fop = Fop −e→
x de l’opérateur ainsi qu’à son poids membrane relié au rail de Laplace en mouvement. Cette
−
→
→
− −
→
P = −mg e z et à la réaction du support des deux rails force de Laplace FL = aBi (t)−e→x varie à la fréquence impo-
→
− sée par u(t), ce qui engendre un signal sonore vibrant à
N = N−e→z.
cette fréquence, reflet des signaux électriques i (t) et u(t).
→
− Du fait que la membrane bouge, le flux du champ magné-
B
tique varie et il apparaît une force électromotrice induite
→
−
E N e(t) s’opposant en partie à la tension u(t).
723
Chapitre 20 Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction
� � � �
dv d 1 d 1 2 B2 a 2 m B2 a 2
mv = mv 2 = aBi v − kx − αv 2 . On éli- On a R1 = , C1 = 2 2 et L1 = .
dt dt 2 dt 2 α B a k
mine
� aBi v à partir � des deux équations précédentes
� �soit �
d 1 1 2 d 1 2 � � �
2 2
mv + kx +αv = aBi v = ui −Ri − 2 Li ou 1 � 1 1 2
dt 2 2 dt 2 h) On a | | = � 2 + C1 ω − . Cette fonction de ω ad-
Z1 R1 L1 ω
dEmag dEm 1 � �
ui = + +αv 2 +Ri 2 en posant Emag = Li 2 et 1 2
dt dt 2 met un minimum si C1 ω − = 0, ce qui a lieu pour
1 1 L1 ω
Em = mv 2 + kx 2 . �
2 2 1 k
Le générateur délivre une puissance qui sert à mettre en ω0 = � = . Ainsi |Z1 | admet un maximum pour
L1 C1 m
mouvement la membrane élastique, à produire une onde ω0 .
sonore et à fournir de l’énergie magnétique à la bobine
1 m M 1 4π2 m 4π2
tout en dissipant le reste sous forme de chaleur par effet i) On a = + soit 2 = + M. Si on trace
Joule dans le circuit. ω2r k k fr k k
1
f ) Sachant qu’une dérivation par rapport au temps en fonction de M, on s’attend à une droite de pente
� en � nota- f r2
tion réelle correspond à une multiplication par j ω en no-
dx 4π2 4π2 m
tation complexe, on remplace la vitesse v (t) = en no- p = et d’ordonnée à l’origine q = si le mo-
dt k k
tation réelle par v = j ωx en notation complexe ainsi que dèle est valide. On obtient effectivement l’allure linéaire
dv d2 x � �2 suivante :
l’accélération a(t) = = par a = j ω v = j ω x 1
dt dt 2 (Hz −2 )
ou encore a = −ω2 x. f r2
Ainsi on peut réécrire l’équation électrique
R i + j L ω i = u − B a v = u − j B a ω x et l’équa-
tion mécanique j mωv = −mω 2 x = aBi − kx − αv . On en
� �
déduit d’une part R + j Lω i =� u − j Baωx et d’autre
� part
2 k
−mω x = aBi − kx − j αωx ou m j ω + + α j ωx = aBi
jω
� � B2 a 2
d’où R + j Lω i = u − � � i ou encore :
k M(g)
mjω+ +α
jω
2
B a 2 � � On trouve p = 37,1.10−6 s2 .g−1 et q = 128.10−6 s2 soit les
u = R + j Lω + � � i = ZR + ZL + Z1 i 4π2
mjω+
k
+α valeurs : k = = 1,1.106 g.s−2 = 1,1.103 N.m−1 (ou
jω p
kq
kg.s−2 ) et m = = 3,6 g.
1 j mω k α 4π2
Le dernier terme se réécrit = 2 2 + + 2 2
Z1 B a j ωB2 a 2 B a
autrement dit sous la forme de la somme de trois admit-
20.19
tances à savoir celle d’une capacité, celle d’une inductance
1 1 1
et celle d’une résistance puisque = j C1 ω + + . a) La masse M entraîne la tige de masse m vers la droite par
Z1 j L 1 ω R1
son poids, ce qui fait varier la surface du circuit et crée un
Par conséquent, on obtient l’impédance équivalente à l’as-
flux magnétique Φ variable à travers le circuit. D’après la
sociation en parallèle d’une capacité, d’une inductance et
loi de Faraday, une force électromotrice e induite non nulle
d’une résistance.
apparaît ainsi qu’un courant d’intensité i qui parcourt le
g) On peut donc modéliser complètement le fonctionnement −
→
circuit et une force de Laplace FL se crée sur la barre mo-
électrique d’un haut-parleur par le circuit suivant :
bile puisque le circuit est soumis à un champ magnétique.
L Le condensateur se charge et d’après la loi de modération
i (t) R −
→
de Lenz, la force de Laplace FL s’oppose au mouvement de
la barre en la freinant.
u(t) C1 L1 R1
b) On choisit un repère Ox yz puisque l’énoncé n’en propose
pas.
724
Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction Chapitre 20
→
−
B manière cohérente avec le sens de i défini arbitrairement
y →
−
z S dans l’énoncé. Cela ne présage en rien de son sens effectif
mais il est important d’orienter les forces et la force électro-
motrice en accord avec ce choix pour ne pas commettre
i
d’erreurs de signe. On a des situations similaires avec la
force de rappel d’un ressort qu’on représente dans un sens
i a
sur un schéma mais qui change de sens au cours du temps.
Pour les exercices d’induction, on fixe un sens pour i et on
O x
fait tous les calculs suivants en fonction de ce sens. A la fin,
x(t) si on trouve i < 0, c’est que le sens effectif est opposé mais
par les signes des différentes composantes, il est facile d’en
déduire le sens effectif de tous les vecteurs puisqu’elles ont
La surface du circuit s’écrit S = ax(t) et au vu de l’orienta- été calculées dans le cadre de cette convention.
→
−
tion de l’intensité i choisie, on a S = S −
e→
z , ce qui implique Le principe fondamental de la dynamique appliqué à la
→
− → −
un flux magnétique Φ = B . S = BS = Bax. La loi de Fara- →
− → − − → → −
tige donne m → −a = P + N + FL + T . Puisque → −
v = v− e→
x et
dΦ dv −
day e = − permet de calculer la force électromotrice e →
− →
dt a = e x , on projette cette relation dans la direction Ox
induite soit e = −Ba ẋ = −Bav . Comme on néglige toute dt
dv dv
résistance ou inductance, le schéma électrique équivalent soit m = 0+0+i aB+T soit m = i aB+T, ce qui consti-
dt dt
du circuit est le suivant avec e orienté dans le même sens tue l’équation mécanique. Il serait faux ici d’écrire T = Mg
que i : car la masse M n’est pas à l’équilibre mais subit une accé-
lération.
i →
−
i La masse M est soumise à son poids P′ = −Mg − e→
z et à la ten-
→
−′ ′ −
→ −
→ →
−
sion du fil T = T e z = T e z de même norme que T . On note
→
−
uC e V = V− e→z la vitesse de la masse avec V < 0 car elle se déplace
vers le bas. Le principe fondamental de la dynamique ap-
C →
− → − → − →
− dV −
pliqué à la masse M s’écrit M a ′ = P′ + T ′ avec a ′ = e→
z
dt
dV dV
soit M = −Mg + T ′ = −Mg + T donc T = Mg + M .
On a donc l’équation électrique e = uC soit −Bav = uC et dt dt
duC →
−
i =C en convention récepteur. Le fil étant inextensible et toujours tendu, on a � V � = �→ −
v�
dt car si la vitesse en norme à ses deux extrémités était diffé-
dv
On en déduit i = −BaC . rente, il serait obligé de se déformer. Puisque V < 0 et v > 0,
dt dv
→
− on a V = −v d’où T = Mg − M �= Mg .
c) Les forces s’exerçant sur la tige sont son poids P = −mg − e→z, dt
→
− −
→ A partir des deux équations du mouvement obtenues, on
la réaction normale des rails N = Ne z , la force de Laplace
−
→ −−→ → − dv dv
qui s’écrit FL = i MN ∧ B = i a −
e→ −
→ −
→
y ∧ Be z = i aBe x puisqu’il a en déduit m = i aB + Mg − M soit :
été choisi d’orienter l’intensité i de M vers N et la tension dt dt
→
−
du fil T = T −
e→
x. dv
(M + m) = i aB + Mg
→
− dt
B
z y →
−
N N dv dv dv
Puisque i = −BaC , on a (M + m) = Mg − B2 a 2 C
dt dt dt
dv Mg
i soit = .
a →
−
dt (m + M) + B2 a 2 C
−
→ →− g
FL T →
−′ L’influence de l’induction se voit à travers le terme où B
x T intervient : B2 a 2 C étant au numérateur, l’accélération de
M →
− la tige est plus faible en présence d’un champ magnétique
P →
−′ que sans conformément à ce qui prévoyait la loi de Lenz.
P
d) On fait un bilan de puissance en multipliant l’équation mé-
La réaction normale du support est en fait le résultante des
canique par la vitesse v et par l’équation électrique l’in-
deux réactions qui s’exercent en M et en N. La force de La- dv
place bien qu’intuitivement résistante doit être placée de tensité i d’où (M + m) v = i aBv + Mg v et −Bav i = uC i .
dt
725
Chapitre 20 Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction
On élimine le terme commun −Bav i caractéristique de la surface S 1 en dehors de la zone où règne le champ ma-
→
−
conversion d’énergie électromécanique ; on utilise aussi gnétique et une surface S 2 soumise à B = B− e→z d’où le flux
duC dv →
− →− →
− −→
v = −V et i = C . On a (M + m) v = −uC i + Mg v B . S = 0+ B .S 2 = BS 2 = Bax. On en déduit la force électro-
dt dt dΦ
dv duC motrice e d’induction par la loi de Faraday : e(t) = −
ou −Mg V = (M + m) v + uC C . On en déduit avec dt
dt dt soit e(t) = −Bav (t). On obtient le circuit électrique équi-
dZ
V = Ż = où Z est l’altitude de la masse M au cours du valent suivant :
dt
temps : i (t)
d d 1 1 d 1 2
− Mg Z = Mv 2 + mV 2 + Cu
dt dt 2 2 dt 2 C R e(t)
726
Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction Chapitre 20
jectant cette expression dans celle de la vitesse, on obtient sont prises séparément, elles se compensent l’une l’autre
λ aλ −−→ −→
v (t1 ) = v 0 e − m t 1 = v 0 − < v0. puisque QM = −NP donc :
m −−→ −→ →
−−−→ −−→ −−→ →− −→ → − − → −
La vitesse finale est égale à la vitesse initiale divisée par 2 si FQM + FNP = i QM ∧ B + i NP ∧ B = i QM + NP ∧ B = 0
v0 aλ v 0 v0 aλ B2 a 3
v (t1 ) = soit v 0 − = ou encore = = −→ → −
2 m 2 2 m mR Il est important de comprendre qu’on écrit i NP ∧ B et pas
mRv 0 −→ → −
c’est-à-dire pour un champ magnétique B = . i PN∧ B pour la force sur NP car le courant va sur le schéma
2a 3 de N vers P avec la direction choisie.
g) Un tel dispositif peut être utilisé pour freiner des véhicules
La résultante des quatre forces de Laplace est donc la force
roulant à grande vitesse (métro, TGV, camion), pour ralen-
de Laplace s’exerçant sur le seul côté MN d’une spire soit
tir le véhicule sans frein de contact là où des freins clas- −−−→ −−→ →−
FMN = i MN ∧ B = i a −e→ −
→ −
→
y ∧ Be z = i aBe x . Sur les N spires dis-
siques à disque seraient endommagés ou vaporisés. Ce
posées à l’identique du circuit total, on a donc :
type de freinage appelé freinage par courants de Foucault
sert ainsi à freiner les camions : un disque métallique −
→ −−−→
FL = NFMN = Ni aB−
e→
x
placé sous l’essieu des roues est freiné quand un électroai-
mant est actionné à sa proximité générant un champ ma- c) Le circuit électrique équivalent est donc constitué d’un gé-
gnétique. nérateur de force électromotrice induite e en série avec
une résistance R et une inductance L.
20.21
uR
a) On représente le cadre quand il est immergé partiellement i
dans la zone où règne un champ magnétique. La surface
R
du circuit est alors constitué d’une surface S 1 baignant
dans un champ magnétique nul donc engendrant un flux
du champ magnétique nul et d’une surface S 2 baignant e L uL
→
−
dans le champ magnétique B engendrant un flux qui vaut
→
− − →
Φ0 = B .S 2 par spire soit un flux total pour N spires :
→
− − →
Φ = NΦ0 = N B .S 2 = NBS 2 = NBax(t) di
La loi des mailles donne e = uR + uL = Ri + L soit
−→ dt
en orientant correctement S 2 en fonction de l’orientation di
−
→ −NaBv = Ri + L .
arbitraire prise pour i dans le circuit soit ici S 2 de même dt
→
− →
− − →
direction et de même sens que B par la règle de la main Le principe fondamental de la dynamique m → −a = P + FL
droite par exemple. →
−
appliqué au cadre soumis à son poids P et à la résultante
−
→
des forces de Laplace FL donne en projection
selon l’axe
Q
i P dv m dv
→
− Ox : m = mg + Ni aB soit i = −g .
g dt NaB dt
−
→ En dérivant temporellement la seconde équation, on ob-
z y S1 di di m d2 v
tient en fonction de v soit = .
−
→ dt dt NaB dt 2
S2 x(t) L’équation électrique peut alors se réécrire en fonction de
M mR dv m d2 v
N la seule variable v : −NaBv = −g +L
x NaB dt NaB dt 2
→
−
a B d2 v R dv (NaB)2 R
soit + + v = g de la forme désirée en
dt 2 L dt mL L
L 2 (NaB)2 NaB
La loi de Faraday permet de trouver la force électromotrice posant τ = et ω0 = soit ω0 = � .
R mL mL
dΦ
induite par ce champ soit e = − = −NaBẋ = −NaBv . d) Si on néglige l’inductance, l’équation électrique se réécrit
dt
mR dv dv (NaB)2
b) La force de Laplace s’exerçant sur le côté PQ d’une spire −NaBv = − g de la forme + v = g.
−−→ −→ → − →− NaB dt dt mR
s’écrit FPQ = i PQ ∧ B = 0 puisque cette portion du cir- On obtient la forme souhaitée par l’énoncé en posant une
cuit ne baigne dans aucun champ. Quant aux deux forces mR
sur les côtés QM et NP qui sont non nulles lorsqu’elles constante τ′ = .
(NaB)2
727
Chapitre 20 Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction
I J
20.23
Dans le référentiel terrestre supposé galiléen, on applique
le principe fondamental de la dynamique au cadre sou-
a) Le flux du champ magnétique est la somme du flux du
mis à la force de rappel du ressort, à son poids et à la
champ magnétique extérieur à travers les N spires et
force de Laplace calculée précédemment. On repère le
du flux propre. A un instant t, il s’écrit sous la forme
mouvement du cadre par un de ses points, par exemple →
− →−
Φ = Φext + Φp = N B . S + Li = BS cos α + Li soit
le point M où est attaché le ressort de longueur l = z.
→
− dΦ di
La force de rappel s’écrit F = −k (z − l 0 ) −
e→
z et le poids Φ = N B S cos ωt + Li et e(t) = − = ωNBS sin ωt − L .
→
− −
→ dt dt
P = m g e z . On obtient l’équation du mouvement
en projetant le principe fondamental de la dynamique b) Le circuit électrique équivalent est le suivant :
728
Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction Chapitre 20
i (t) i i
− −
e→
e(t) →
− e→
z i →
−
B
z →
−
R B S
i
i (t)
θ
S(t)
20.24
→
− −
B e→
θ
a) On note S 0 la surface du circuit pour θ = 0 et S(t) celle O
pour θ(t) quelconque. Dans la situation représentée sur le −
→
e −
schéma, quand la barre se déplace de 0 à θ(t), elle balaie
z e→
r
θ l2 M
une surface S 1 (t) = πl 2 = θ(t) donc S(t) = S 0 − S 1 (t). i
2π 2 θ
En effet, l’aire d’un disque de rayon l est πl 2 mais ici on ne −
→
θ FL
prend qu’une fraction de cette aire quand on calcule
2π A
S 1 (t).
729
Chapitre 20 Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction
−−−−→ −−→ − → l 2B
Le moment des forces de Laplace s’écrit MO,L = OM ∧ FL On peut donc écrire ml 2 θ̈ = −mg l sin θ − i . Or
−−−−→ l → 2
l B − 2
soit MO,L = − e r ∧ −i l B− e→
θ =− i e→
z . On aurait pu aussi l 2 CB l 4 CB2
2 2 i = θ̈ d’où ml 2 θ̈ + θ̈ + mg l sin θ = 0 ou
l 2 4
le trouver facilement en notant que la distance d = OM = l 2 B2 C g
2 θ̈ 1 + + sin θ = 0 de la forme θ̈ + ω21 sin θ = 0 avec
est le bras de levier de la force de Laplace en M par rap- 4m l
port à l’axe de rotation Oz. Comme cette force entraîne le
2 2
−1
système dans le sens des aiguilles d’une montre ou antitri- 2 g l B C
ω1 = 1+ .
gonométrique, son moment scalaire par rapport à Oz est l 4m
−
→ l l 2B e) Pour de petits angles d’oscillation, on peut utiliser l’ap-
donc MO,L = −�FL �d = −(i l B) = − i . Dans tous les
2 2 proximation sin θ ≈ θ, ce qui donne l’équation simplifiée
2
l B −
−−−−→ 2i
cas, on a MO,L = − i e→z. θ̈ + ω21 θ = 0. Comme on a aussi θ̈ = 2 = Ki , l’équa-
2 l CB
d) En plus des forces de Laplace, le pendule constitué de la d2 i
→
− tion devient Ki + ω21 θ = 0 soit K 2 + ω21 θ̈ = 0. On a donc
tige et de la masselotte est soumis à son poids P de la mas- dt
selotte seule puisque la masse de la tige est négligeable d2 i d2 i
→
− K 2 + ω21 Ki = 0 ou + ω 2 i = 0. On en déduit que
1
(qui s’exerce en A) et à la réaction R de la liaison pivot. dt � dt 2
L’application du théorème du moment cinétique scalaire ω2 = ω1 = 5 = 2,3 rad.s−1 .
par rapport à l’axe Oz au système de moment d’inertie JOz
par rapport à l’axe de rotation s’écrit : 20.25
dLOz −
→ −
→ −
→ a) Le dispositif tourne à la vitesse angulaire ω0 constante
= MOz P + MOz R + MOz FL
dt sous l’effet d’un couple moteur Γ. Du fait qu’il existe un
→ courant d’intensité i et que le disque est placé dans un
− champ magnétique, il se crée aussi un moment MLap dû
soit JOz θ̈ = MOz P + MO,L .
aux forces de Laplace. Pour cela, on calcule la force de
En effet, la liaison
→ pivot est supposé parfaite donc son mo-
− Laplace s’exerçant sur la portion OA de la roue où cir-
ment MOz R selon Oz est nul. cule l’intensité, ce qui donne en coordonnées cylindriques
a
De plus, JOz = Jbar r e + Jmasse = Jmasse puisque la barre →
−
F OA = i dr −e→ ∧ B−
r e→ = −i Ba −
z e→. Le moment de cette
θ
a une masse négligeable. Enfin comme la masselotte de 0
→
− −−→ → − a→
masse m se situe à une distance l de l’axe de rotation Oz, force en O s’écrit MLap = ON∧ F OA = − e r ∧ −i Ba −
e→
θ soit
on a JOz = ml 2 par définition du moment d’inertie. 2
→
− →
− Ba 2 −
Le poids P qui s’exerce en A a pour norme P = mg et son MLap = −i e→
z puisque la résultante s’applique en N,
2
bras de levier d ′ = OA sin θ = l sin θ. Comme cette force en- milieu du segment [OA]. On obtient donc un moment par
traîne le système dans le sens des aiguilles d’une montre Ba 2
ou anti-trigonométrique, son moment scalaire par rapport rapport à l’axe de rotation Oz qui s’écrit MLap = −i .
→ 2
− →
−
à Oz est donc MOz P = −� P �d ′ = −mg l sin θ. On peut b) Le théorème du moment cinétique par rapport à l’axe Oz
→
−
aussi noter que R n’est pas nulle même si son moment par dω Ba 2
s’écrit J = Γ+MLap = Γ−i . En effet, la roue est sou-
rapport à l’axe de rotation l’est. dt 2
mise au moment des forces de Laplace, au couple moteur,
à son poids et à la réaction de liaison. Le moment du poids
→
− →
− est nul par rapport à Oz puisque le poids s’exerce le long de
g
R cet axe. Le moment de la réaction de liaison est nul par rap-
O d′ port à Oz puisque la liaison pivot est parfaite. En régime
permanent, la vitesse de rotation est constante soit ω = ω0
−
e→
z Ba 2 2Γ
θ donc Γ − i = 0 et i = .
2 Ba 2
c) La puissance des forces de Laplace est également l’opposé
θ
de la puissance délivrée par le générateur de force électro-
motrice e. Ce résultat découle de la conservation de la puis-
A
sance des forces de Laplace qui sont causées par le phé-
→
− nomène d’induction, il est valable même en régime tran-
P
sitoire. On a donc P Lap + P ind = MLap ω + ei = 0. On en
730
Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction Chapitre 20
MLap ω Ba 2 dω Ea 2 B a 4 B2 ω
déduit e = − = ω soit pour ω = ω0 une valeur ∆ s’écrit J = ΓL − Γ = i a 2 B − Γ = − − Γ.
i 2 dt R R
Ba 2 On obtient une équation différentielle du premier ordre
e= ω0 . dω a 4 B2 Ea 2 B − ΓR
2 + ω= .
Ba 2 dt JR JR
d) De plus, on a e = ω = Ri puisque le circuit électrique d) En régime permanent, on atteint la vitesse ωl telle que
2
équivalent au dispositif est un générateur de force électro- a 4 B2 Ea 2 B − ΓR Ea 2 B − ΓR
ωl = soit ωl = .
motrice e en série avec une résistance R. On peut donc JR JR a 4 B2
Ba 2
aussi écrire i = ω0 = Kω0 puisque ω est une constante.
2R 20.27
Ba 2
La constante K vaut K = . On a fabriqué un générateur a) La force de Laplace qui s’exerce entre A et O s’écrit
2R −
→ →
− −→ −
→
de courant continu délivrant une intensité proportionnelle FL = F AO = i AO ∧ B−
e→ −
→ −
→ −
→
z soit FL = −a e r ∧ Be z = i aBe θ .
à la vitesse de rotation.
b) Puisqu’elle s’applique au milieu N du segment [OA], le mo-
e) Si on cesse d’exercer le couple, l’équation du mouvement → −−→ −
− →
ment de la force de Laplace en O s’écrit ΓL = ON ∧ FL soit
Ba 2 Ba 2 −→ a→ − → 2
a → a 2
devient Jω̇ = −i . Comme i = ω est valable en ré- ΓL = − e r ∧ FL = i B − e z . On en déduit ΓL = i B .
2 2R 2 2 2
dω B2 a 4 Dans le référentiel terrestre supposé galiléen, la roue est
gime quelconque, on trouve J =− ω de la forme
dt 4R soumise à son poids de moment nul par rapport à Oz puis-
dω 1 4RJ t
+ ω = 0 avec τ = 2 4 . On a ω(t) = ω0 e − τ : le qu’il s’applique en son centre de gravité situé sur l’axe de
dt τ B a rotation. Elle est aussi soumise au moment nul de l’ac-
disque est freiné et finit ici par s’arrêter complètement.
tion de liaison puisque la liaison pivot est parfaite. Enfin
il faut tenir compte du moment de la force de Laplace et
20.26
du couple de charge. Le théorème du moment cinétique
−→ dω a2
a) Le moment magnétique de la spire s’écrit M = −i a 2 − e→θ selon l’axe Oz s’écrit J = iB − Γ.
−
→ → −→ →
− − dt 2
compte tenu de l’orientation de i et e θ d’où ΓL = M ∧ B
−
→ c) Pour trouver la force électromotrice e, on utilise qu’en ré-
L e→ ∧ B−
soit Γ = −i a 2 − θ e→ = i a 2 B−
r e→ soit Γ = i a 2 B.
z L gime permanent, on a ΓL ω + ei = 0 puisque P L + P ind = 0
b) On a P L +ei = 0 soit ΓL ω+ei = 0 d’où i a 2 Bω+ei = 0 donc ΓL Ba 2 ω
e = −a 2 Bω < 0 conformément à la loi de Lenz. soit e = − ω = − . On a e < 0, ce qui est cohérent
i 2
avec la loi de Lenz. Le générateur de force électromotrice E
c) Le circuit électrique équivalent est le suivant :
met en rotation la roue et il apparaît une force électromo-
E e trice induite qui tend à s’opposer à la force électromotrice
E en diminuant la tension totale aux bornes de la roue mo-
trice.
d) Le circuit électrique équivalent est :
E e
i
R
731
Chapitre 20 Champ magnétique - Forces de Laplace - Induction
dω ω ωl 4RJ P
tion sous la forme désirée + = avec τ = 2 4 et
dt τ τ B a
Ba 2 E Γ 2E 4R
ωl = − τ ou encore ωl = − Γ.
2 RJ J Ba 2 B2 a 4
e) La résolution
de cette
équation avec ω(0) = 0 conduit à
t
ω(t) = ωl 1 − e − τ . La rotation augmente puis se stabilise
à une valeur ωl en régime permanent au bout d’une durée Γ
Γmax
d’environ 3τ.
2E 2R Γ 2
f ) On a ωl = 1 − Γ = ω max 1 − avec
Ba 2 EBa 2 Γmax Γmax
2E EBa 2 Cette puissance est maximale pour Γ = car
ωmax = et Γmax = . 2
Ba 2 2R f (x) = x ( 1 − x ) = x − x 2 a pour dérivée f ′ (x) = 1 − 2x
g) La courbe demandée est la suivante : 1 Γmax
qui s’annule pour x = soit Γ = .
ωl 2 2
i) En multipliant par ω le théorème du moment cinétique, on
ωmax dω d 1 2 a2 Ba 2
obtient Jω = Jω = i B ω − Γω. Or e = − ω
dt dt 2 2 2
d 1 2
d’où Jω = −ei − Γω. De plus, l’équation électrique
dt 2
Γ multipliée par i donne −ei = Ei − Ri 2 . En injectant cette
Γmax relation dans la précédente, on obtient
On voit que le moteur fonctionne si Γ < Γmax car ωl > 0.
Un couple Γ trop fort peut survenir par exemple pour une d 1 2
Jω = Ei − Ri 2 − Γω
voiture essayant de remonter une pente. S’il n’y a pas as- dt 2
sez de puissance, la voiture est entraînée en arrière par la
gravité et la rotation se fait en sens inverse. A vide, le mo-
d 1 2
teur tourne à la vitesse de rotation maximale ωmax . Plus le ou Ei = Jω + Ri 2 + Γω.
dt 2
couple de charge est important, plus la rotation ralentit.
La puissance fournie par le générateur met en rotation la
h) La puissance à fournir par le moteur s’écrit en régime per- 1
2E
Γ
E2 roue en lui apportant une énergie cinétique Ec = Jω2 qui
manent P = Γωl = Γ 2 1 − = x (1 − x) en po- 2
Ba Γmax R est dissipée par effet Joule dans le circuit et sert à exercer
Γ E 2 2
E 2R 2E un couple sur une charge comme par exemple remonter
sant x = puisque x= Γ= Γ. un objet grâce à treuil lié au moteur.
Γmax R R EBa 2 Ba 2
732
C HAPITRE 21
Introduction au monde quantique
733
Chapitre 21 Introduction au monde quantique
Exemple :
734
Introduction au monde quantique Chapitre 21
Relation de Planck Einstein et de Louis • L’énergie d’un photon, corpuscule de lumière de masse nulle asso-
de Broglie. cié à une onde électromagnétique de fréquence f souvent notée
ν s’écrit E = h f avec h = 6, 626.10−34 J.s la constante de Planck. La
lumière transporte donc de l’énergie par quantum h f ou hν indi-
visible. Si on note c la vitesse de la lumière dans le vide et λ sa lon-
hc
gueur d’onde, on a aussi E = .
λ
Exemple :
735
Chapitre 21 Introduction au monde quantique
Interprétation probabiliste associée à la A chaque particule quantique, on peut associer une fonction d’onde
fonction d’onde. complexe ψ(M, t ), fonction de l’espace et du temps. La probabilité
élémentaire de présence dP ou probabilité élémentaire que la par-
ticule se trouve à l’instant t au sein d’un petit volume dV au voisi-
nage du point M(x, y, z) est égale au module du carré de la fonction
d’onde :
dP(x, y, z, t ) = |ψ(M, t )|2 dV
Cette description probabiliste est inhérente à la mécanique quan-
tique en opposition apparente avec la mécanique classique détermi-
niste. On ne peut prédire la trajectoire du corpuscule mais seulement
donner une probabilité de présence en un endroit de l’espace.
�→ Exercices 21.4, 21.5, 21.9.
736
Introduction au monde quantique Chapitre 21
Modèle planétaire de Bohr de l’atome • Le modèle planétaire de Bohr de l’atome d’hydrogène consiste à as-
d’hydrogène. similer le mouvement de l’électron autour du noyau à celui d’une
planète autour du Soleil. Ceci est rendu possible par l’analogie exis-
tant entre la force d’attraction électrostatique entre deux charges
de signe opposé et la force d’attraction gravitationnelle. On trouve
la force électrostatique en remplaçant les masses par des charges
1
et la constante de gravitation G par − où ε0 est la permittivité
4πε0
diélectrique du vide.
• L’application du principe fondamental de la dynamique à l’élec-
tron conduit à un mouvement uniforme sur une trajectoire circu-
laire.
e2
La vitesse v vérifie v 2 = . L’énergie mécanique de l’élec-
4πε0 m e r
2
e
tron vaut E = − , ce qui est incompatible avec une quantifica-
8πε0 r
tion de l’énergie des électrons d’un atome.
• Pour lever cette difficulté, Bohr a proposé de quantifier le moment
h
cinétique de l’électron Le = n avec = et h la constante de
2π
nh
Planck. Avec cette hypothèse, on obtient une vitesse v =
2πme r
n 2 h 2 ε0 2
h 2 ε0
et un rayon r = = n a avec a = = 0, 0529 nm le
πm e e 2 πm e e 2
rayon de Bohr. Cela permet également d’obtenir la quantification
me e 4
de l’énergie E = − 2 2 2 . n désigne le nombre quantique princi-
8ε0 h n
pal de l’électron.
Exemple :
�→ Exercice 21.8.
737
Chapitre 21 Introduction au monde quantique
738
Introduction au monde quantique Chapitre 21
→
−
g
h
a
D
L
double fente
écran
739
Chapitre 21 Introduction au monde quantique
La figure d’interférence obtenue en libérant les atomes du piège est constituée d’en-
viron 6000 impacts atomiques. L’ensemble des impacts dessine des franges d’interfé-
rences dont la période spatiale appelée interfrange est égale à i = 0,23 mm. La figure
obtenue a été représentée ci-dessus.
a) En quoi cette expérience met-elle en évidence le caractère corspusculaire et on-
dulatoire de la matière ?
b) Dans le cas des atomes de néon, déterminer l’ordre de grandeur de la vitesse
moyenne v des atomes au niveau des deux fentes dans le cadre de la mécanique
classique. On étudiera une chute libre sans vitesse initiale.
c) Pourquoi les atomes sont-ils refroidis à si basses températures ?
La vitesse d’agitation
thermique d’un atome à la température T est donnée par la
3RT
relation v a = avec R = 8,31 J.K−1 .mol−1 la constante des gaz parfaits. La
M
masse molaire du néon est M = 20 g.mol−1 . Discuter de la pertinence d’attribuer
la valeur v à la vitesse des atomes.
d) En déduire la longueur de De Broglie λB associée à ces atomes sachant que la
masse d’un atome est m = 3,35.10−26 kg.
e) Dans le cas d’une radiation lumineuse de longueur d’onde λ, l’interfrange i asso-
λD
ciée aux interférences est donnée par la relation i = . En déduire la longueur
a
d’onde λ associée à la particule. Commenter.
f ) Etant donné la valeur de D, quel problème pourrait-on soulever quant à la valeur
de λB dans cette expérience ?
g) On souhaite expliquer la formation d’une figure d’interférences en utilisant la
fonction d’onde ψ de l’espace et du temps associée à la particule. On considère
d’abord la situation 1 où seule la fente 1 de droite est ouverte puis la situation 2
où la fente 2 de gauche est ouverte, l’autre fente étant à chaque fois fermée.
On observe en un point M de l’écran des impacts avec une probabilité P1 (M) dans
la situation 1 et P2 (M) dans la situation 2. Expérimentalement certaines zones qui
recevaient des impacts dans la situation 1 n’en reçoivent plus lorsque les deux
fentes sont ouvertes (dans la zone d’interférences destructives).
Soit un point de l’écran, on observe expérimentalement que sur vingt atomes en-
voyés, on a trois impacts en un point M de l’écran dans la situation 1 et six im-
pacts au même point M dans la situation 2. Calculer P1 (M) et P2 (M). Si on ouvre
les deux fentes, quelle serait la probabilité P(M) d’observer un impact de manière
classique ? De manière générale, quel est le lien entre P(M), P1 (M) et P2 (M) ?
h) Pourquoi ce résultat est-il totalement contredit expérimentalement ?
i) On appelle respectivement ψ1 (M) et ψ2 (M) les fonctions d’onde complexes dé-
crivant la particule dans les situations 1 et 2. Lorsque les deux fentes sont ou-
vertes, la fonction d’onde est alors égale à ψ(M) = ψ1 (M) + ψ2 (M) car elle est le
reflet d’une combinaison des deux états. Montrer que cette description en termes
de fonctions d’onde permet d’expliquer ce qu’on observe expérimentalement en
termes de répartition probabiliste des impacts et qu’on retrouve la formule clas-
sique d’interférences à deux ondes.
740
Introduction au monde quantique Chapitre 21
Son énergie potentielle Ep est nulle sur le segment et infini partout ailleurs. Son éner-
gie E se réduit donc sur le segment à son énergie cinétique et sa fonction d’onde ψ(x)
h 2 d2 ψ
est liée à son énergie E par l’équation de Schrödinger + Eψ = 0.
8π2 m dx 2
a) Résoudre cette équation et déterminer la forme générale de ψ(x).
b) L’électron étant confiné entre x = 0 et x = L, la probabilité de le trouver dans les
zones où x < 0 ou encore x > L est nulle. On en déduit que la fonction d’onde
est nulle sur ces intervalles. On admet la continuité de la fonction d’onde, ce qui
se traduit par ψ(0) = ψ(L) = 0. Quelle conséquence ces conditions aux limites
impliquent-elles sur la solution ψ(x) précédente ?
c) Montrer que le confinement de l’électron entraîne une quantification de l’énergie
et montrer que les niveaux d’énergie s’écrivent En = n 2 E1 en notant n un entier
naturel, on exprimera E1 en fonction de m, L et h.
d) Pour un système macroscopique comme une boule de billard de masse
m = 0,20 kg libre de se déplacer sur un tapis de taille caractéristique L = 2,0 m,
montrer que la quantification n’est pas observable. On donne h = 6,62.10−34 J.s.
e) Le lycopène de formule C40 H56 est un antioxydant qu’on trouve dans la tomate,
la pastèque ou encore le pamplemousse. On l’utilise aussi comme colorant ali-
mentaire sous le code E 160 D. La structure de la molécule est donnée ci-dessous,
elle comporte onze doubles liaisons conjuguées sur une longueur L = 1,85 nm.
Effet photoélectrique
21.6
La cathode d’une cellule photoélectrique est éclairée par un rayonnement de
longueur d’onde λ. La masse d’un électron est m = 9,1.10−31 kg et sa charge
e = 1,6.10−19 C. Le travail d’extraction d’un électron de la cathode est de W = 2,0 eV.
On donne c = 3,0.108 m.s−1 la vitesse de la lumière dans le vide et h = 6,6.10−34 J.s
la constante de Planck. Pour certaines longueurs d’ondes, on observe une émission
d’électrons à la cathode qui sont arrachés au matériau puis collectés à l’anode, ce qui
permet de créer un courant d’intensité I dans un circuit par le dispositif ci-dessous.
741
Chapitre 21 Introduction au monde quantique
anode
A
U
c) Dans ce dernier cas, calculer numériquement la vitesse v d’émission de l’électron
à la cathode.
d) Si on trace la caractéristique courant - tension de la cellule en faisant varier la
tension U à ses bornes, on obtient les courbes suivantes pour deux intensités lu-
mineuses différentes. Expliquer qualitativement l’allure globale d’une courbe à
intensité lumineuse fixée.
i
2Il um
2i max
Il um
i max
Us Umax
e) Expliquer l’existence de la tension seuil Us et donner sa valeur pour λ2 = 530 nm.
f ) Pour un flux lumineux de puissance 1,0 W, le courant électrique a une intensité
de 16 mA. En déduire le rendement quantique η de cette cellule définie par le
rapport du nombre d’électrons arrachés sur le nombre de photons émis.
Inégalités d’Heisenberg
21.7
On donne h = 6,6.10−34 J.s la constante de Planck.
a) En sortie d’un fusil, une balle de masse m = 8,0 g part avec une vi-
tesse v x = 1000 m.s−1 et on estime l’indétermination sur cette vitesse à
∆ v x = 100 m.s−1 .
742
Introduction au monde quantique Chapitre 21
− −
e→
e→
θ r
−
e→
z
M
r
θ
O
743
Chapitre 21 Introduction au monde quantique
EI
En déduire que cette énergie s’écrit sous la forme En = − 2 avec EI la constante
n
énergétique de Rydberg que l’on exprimera en fonction de m e , ε0 , e et . Calculer
EI en eV.
g) Quelle est la signification physique de a 0 ?
h) Un électron d’énergie E sup de nombre quantique n retombe dans un état d’éner-
gie Ein f de nombre quantique n ′ < n en émettant un photon de longueur d’onde
1 1 1
λ. Montrer que = RH − . On exprimera RH en fonction de EI , h et c.
λ (n ′ )2 n 2
Calculer sa valeur numérique.
i) La longueur d’onde de la raie Hα qui a été mesurée expérimentalement en 1885
est λα = 656,3nm ± 0,3nm. Elle correspond à une transition du niveau n = 3 vers
le niveau n ′ = 2. Le modèle théorique de Bohr est-il compatible avec ce résultat
expérimental ?
744
Introduction au monde quantique Chapitre 21
2 e2
En déduire que E ≥ f (r ) = − .
2mr 2
4πε0 r
c) Un principe général de la physique énonce qu’un état stable correspond à un mi-
nimum d’énergie. Exprimer la position r min qui minimise f (r ) en fonction de ,
m, e et ε0 .
Du mal à démarrer ?
21.1 i) Ecrire ψ = ψ1 + ψ2 en sachant que la probabilité P(M) est pro-
a) Calculer l’énergie lumineuse rentrant par seconde à travers la portionnelle à |ψ|2 = ψψ⋆ .
pupille puis l’énergie d’un photon par la relation de Planck - Développer le calcul et interpéter le résultat final pour lever
Einstein. le paradoxe probabiliste. On peut ensuite exprimer ψ1 et ψ2
grâce à leur module et leur argument pour faire apparaître le
b) L’énergie lumineuse émise à un instant se propage en se répar-
terme usuel d’interférences.
tissant sur une sphère de rayon R autour du point d’émission
ce qui fait baisser l’énergie surfacique quand on s’en éloigne.
21.5
c) Calculer l’énergie nécessaire pour passer d’un niveau à l’autre
et la relier à l’énergie du photon émis. a) Les solutions de cette équation sont du même type que celles
obtenues pour un oscillateur harmonique de pulsation ω0 , la
différence vient du fait que les solutions sont fonctions d’une
21.2 variable d’espace. On pose k à la place de ω0 comme variable
pertinente.
a) Il faut énoncer la condition qualitative pour laquelle la diffrac-
b) Utiliser les conditions aux limites pour montrer que k ne prend
tion de la lumière intervient.
que des valeurs quantifiées.
b) Calculer la vitesse des électrons puis leur longueur d’onde de c) Combiner les deux expressions trouvées pour k .
De Broglie.
d) Réfléchir aux précisions des instruments de mesure actuels.
g) Calculer la différence d’énergie et appliquer la relation de
21.3 Planck Einstein. Commenter la couleur associée à ce rayon-
nement absorbé.
b) Appliquer le théorème de l’énergie cinétique à un électron ac-
céléré sous une tension U.
21.6
c) Se rappeler le domaine de longueurs d’onde associées aux
rayons X. a) L’arrachage d’un électron nécessite l’absorption d’un photon
d’énergie suffisante autrement dit de longueur d’onde pas trop
importante.
21.4 c) Les électrons sont émis avec l’énergie cinétique Ec = E − W .
b) Appliquer le principe fondamental de la dynamique à un atome d) Une tension U > 0 crée une accélération des électrons vers
de néon en chute libre. l’anode.
c) L’agitation thermique se manifeste dans toutes les directions e) Une tension U < 0 freine les électrons. Si le travail de la force
de l’espace de manière aléatoire. La vitesse de l’atome corres- associée est suffisant, plus aucun ne peut atteindre l’anode.
pond à sa vitesse v dans la direction de chute à laquelle se Appliquer le théorème de l’énergie cinétique dans ce cas.
rajoute sa vitesse d’agitation thermique dans une direction de f) L’intensité électrique est un débit de charge par unité de temps.
l’espace quelconque. La puissance lumineuse un débit d’énergie par unité de temps.
Si on connaît l’énergie d’un photon, on peut en connaître le
g) Quand on ouvre les deux fentes, on récupère sur l’écran les
nombre.
atomes qui passaient d’une part par la fente 1 et d’autre part
par la fente 2.
21.7
h) Utiliser la formule précédente pour établir l’impossibilité d’une
probabilité nulle. Utiliser l’inégalité d’Heisenberg ∆x∆p x ≥ .
2
745
Chapitre 21 Introduction au monde quantique
21.8 21.9
a) Exprimer la force d’interaction coulombienne entre deux b) La probabilité dP s’écrit dP = |ψ2 |dV .
charges q = −e et Q = e . d2 P
c) Etudier la solution de = 0.
b) Appliquer le principe fondamental de la dynamique en coor- dr 2
données polaires. d) La probabilité de trouver l’électron dans tout l’espace est de
c) Le moment cinétique en O de l’électron s’écrit : 100 %.
−→ −−→
LO (M) = OM ∧ m e →
−
v
21.10
d) Utiliser que L = n avec la relation précédente.
e) Faire l’application numérique. a) Exprimer l’énergie potentielle électrostatique en fonction de r
et l’énergie cinétique en fonction de p .
f) L’énergie mécanique de l’électron est la somme de son énergie
cinétique et de son énergie potentielle électrostatique. b) Utiliser que ∆p ≈ p et ∆r ≈ r .
c) Etudier la dérivée de f (r ) et l’annulation de celle-ci.
g) Relier r 1 = a0 à l’énergie du fondamental.
hc d) L’atome ne serait pas stable si r pouvait tendre vers zéro pour
h) L’énergie du photon émis est donnée par E = Esup −Ei n f = . minimiser son énergie.
λ
746
Introduction au monde quantique Chapitre 21
nement incident et en utilisant le caractère ondulatoire as- c) Les atomes sont refroidis à très basse température de ma-
sociée aux particules. nière à ce que leur agitation thermique ne soit pas trop
importante. Sinon la vitesse prendrait des valeurs trop
grandes pour que la longueur d’onde de De Broglie asso-
21.3
cié à l’atome permette d’observer des interférences.
a) L’électron est une particule de masse m : elle présente un La vitesse d’agitation thermique v a de direction aléatoire
aspect corpusculaire. Ici le fait que le faisceau d’électrons se superpose en effet à la vitesse de chute v selon la direc-
subisse une diffraction sur les plans atomiques du cristal tion verticale. Si l’atome passe par la fente, on peut esti-
de nickel met en évidence un comportement purement mer grossièrement que sa vitesse réelle est comprise entre
ondulatoire. On peut donc décrire l’électron comme pré- v − v a et v + v a selon la direction de −
v→
a . Si cette vitesse
sentant les propriétés d’une onde et d’une particule selon d’agitation est bien supérieure à la vitesse de chute, elle
l’expérience considérée. C’est bien la preuve de la nature sera prépondérante, on ne peut plus attribuer la vitesse v
duale de la matière. précédente à l’atome.
b) On applique le théorème de l’énergie cinétique à l’élec- Avec T = 2,5.10−3 K et M = 20.10
−3 kg.mol−1 , la vitesse
→
− →
− 3RT
tron soit ∆Ec = W( F ) = eU où F est la force électrosta- d’agitation thermique est v a = = 1,8 m.s−1 . On re-
tique. En supposant une vitesse initiale nulle,
on obtient M
trouve une valeur du même ordre que la vitesse de chute,
1 2 2eU
mv = eU soit Ec = 54 eV= 8,6.10 −14 J et v = soit ce qui permet de garder v comme bon ordre de grandeur
2 m de la vitesse au niveau des fentes.
3 −1
v = 4,4.10 km.s .
h h
h h h d) La longueur d’onde de De Broglie s’écrit λB = = soit
c) On a la relation λB = = = � = 1,7.10−10 m. p mv
p mv 2eUm −8
λB = 1,6.10 m.
On retrouve une longueur d’onde de l’ordre de la dis-
tance entre les plans atomiques du nickel puisque ai
e) On a λ = avec i ≈ 0,23 mm : on trouve λ = 1,2.10−8 m.
d = 9,0.10−11 m donc la tension choisie est tout à fait D
La concordance avec la longueur d’onde prévue par de Bro-
adaptée puisque la diffraction intervient justement quand
glie est particulièrement remarquable, ce qui confirme la
une onde rencontre un obstacle de la taille de sa longueur
nature ondulatoire des atomes.
d’onde.
f ) On a D > h donc les atomes continuent leur phase d’accé-
d) Cela confirme les résultats précédents puisque les
lération et la longueur d’onde de De Broglie varie avec l’al-
rayons X ont justement une longueur d’onde comprise
titude. Sachant qu’on calcule une interfrange en fonction
entre 10−11 m et 10−8 m donc des électrons tels que
de λ, on pourrait se demander si cette formule est correcte
λB ≈ 10−10 m vont avoir un comportement identique
avec une modification importante de la longueur d’onde
aux ondes de ce domaine c’est-à-dire aux rayons X.
entre les fentes et l’écran. Si on fait le calcul
dans le cas
d’une chute libre classique, on trouve v ′ = 2g (h + D) soit
21.4 v ′ = 1,9 m.s−1 . L’ordre de grandeur restant le même, on
peut estimer que la longueur d’onde λB varie peu et que les
a) Les impacts ponctuels confirment le caractère corpuscu- calculs précédents restent quantitativement satisfaisants.
laire mais la présence d’interfranges traduisant l’existence
3 6
d’interférences ne s’explique que par le caractère ondula- g) On a P1 (M) = = 15 % et P2 (M) = = 30 %. Si on ouvre
toire de la matière. 20 20
les deux fentes, logiquement on s’attend à récupérer neuf
b) Si l’atome de masse m soumis à son seul poids est en impacts pour vingt atomes envoyés soit P(M) = 45 %. De
chute libre, son accélération selon un axe Oz ascendant manière générale, on a donc P(M) = P1 (M) + P2 (M).
est z̈ = −g . Par intégration par rapport au temps, on ob- h) Ce résultat est contredit expérimentalement par le fait que
tient l’expresion de la vitesse v = ż = −g t puisque la vi- certaines zones de l’espace qui recevaient des impacts lors-
tesse initiale est nulle. Une seconde intégration donne l’al- qu’une seule fente était ouverte n’en reçoivent plus lorsque
g t2 les deux fentes sont ouvertes, ce qui n’est pas explicable
titude z = − en prenant l’origine de l’axe Oz à la posi-
2 classiquement puisqu’en ouvrant plus de fentes, on aug-
tion initiale soit z(0) = 0. Les
atomes parcourent une dis- mente forcément les probabilités d’impact en permettant
2h à des atomes qui auraient été stoppés par la fente fermée
tance z1 = h pendant t1 = . A cet instant, la vitesse
g de passer. Or ici, la situation est même pire puisque les
est alors v = −g t1 = − 2g h = −1,2 m.s−1 en prenant la atomes qui passaient par la fente 1 et arrivaient en M n’y
valeur g = 9,8 m.s−2 pour l’accélération de pesanteur. parviennent même plus quand on ouvre la fente d’à côté !
747
Chapitre 21 Introduction au monde quantique
i) Si on pose ψ = ψ1 + ψ2 , on sait que P(M) sera proportion- f ) La molécule absorbe un photon ce qui fait passer un élec-
nelle à |ψ|2 = ψψ⋆ en notant ψ⋆ le conjugué
du nombre
tron du niveau 11 au niveau 12. Le photon doit donc avoir
complexe ψ. On a alors |ψ|2 = ψ1 + ψ2 ψ⋆ ⋆
1 + ψ2 soit
hc
une énergie E = E12 − E11 = soit une longueur d’onde
|ψ|2 = ψ1 ψ⋆ ⋆ ⋆ ⋆
1 + ψ2 ψ2 + ψ1 ψ2 + ψ2 ψ1 ou encore
λ
hc
λ= = 497 nm qui correspond à des radiations
|ψ|2 = |ψ1 |2 + |ψ2 |2 + ψ1 ψ⋆ ⋆ E12 − E11
2 + ψ2 ψ1 dans le bleu et le vert. La lumière diffusée est apauvrie en
bleu-vert et ressort avec des nuances de couleurs plutôt
Les deux premiers termes sont proportionnels à P1 (M) et
rouges.
P2 (M) mais les deux derniers termes peuvent expliquer
le terme d’interférences pouvant créer une annulation de
21.6
|ψ|2 ou en tout cas une probabilité plus faible. En no-
tant ψ1 = |ψ1 |e j ϕ1 et ψ2 = |ψ2 |e
j ϕ2 , on trouve en ef-
a) L’arrachage d’un électron nécessite l’apport d’une éner-
⋆ ⋆
fet ψ1 ψ2 +ψ2 ψ1 = |ψ1 ||ψ2 | e j (ϕ1 −ϕ 2 ) + e j (ϕ2 −ϕ1 ) qu’on gie W = 2,0 eV= 3,2.10−19 J soit l’absorption d’un photon
c hc
peut écrire ψ1 ψ⋆ ⋆
2 + ψ2 ψ1 = 2|ψ1 ||ψ2 | cos ϕ1 − ϕ2 . On a d’énergie E = h > W ou λ < λs = = 6,2.10−7 m. Un
λ W
donc une formule similaire à la formule des interférences rayonnement de longueur d’onde λ1 = 650 nm > 620 nm
obtenue par la représentation de Fresnel dans le chapitre ne permet pas l’arrachage d’un électron. On ne détecte
sur les ondes |ψ|2 = |ψ1 |2 + |ψ2|2 + 2|ψ1 ||ψ2 | cos ϕ1 − ϕ2 . donc aucun courant même si on augmente l’intensité lu-
Selon le signe de cos ϕ1 − ϕ2 , la probabilité P(M) aug- mineuse. Cela revient à augmenter le nombre de photons
mente ou diminue selon le point M considéré sur l’écran, mais cela ne change rien : un électron ne peut interagir
ce qui explique que certaines zones reçoivent beaucoup qu’avec un photon et celui-ci n’a pas l’énergie suffisante.
d’impacts et que d’autres en reçoivent peu autrement dit
b) Avec un rayonnement de longueur d’onde λ2 = 530 nm in-
la formation de franges interférentielles.
férieure à 620 nm, l’énergie du photon est suffisante et on
La mécanique quantique permet donc d’expliquer le para-
détecte bien un courant. Si on augmente l’intensité lumi-
doxe précédent puisque P(M) �= P1 (M) + P2 (M).
neuse, on augmente le nombre de photons et potentielle-
ment le nombre d’électrons arrachés donc l’intensité élec-
21.5
trique augmente. Ceci a lieu évidemment tant que tous les
d2 ψ électrons disponibles n’ont pas tous été arrachés.
a) On a une équation de la forme + k 2 ψ = 0 avec
dx 2 c) Les électrons sont émis avec l’énergie cinétique vérifiant la
8π2 mE hc
k2 = . Les solutions sont de la forme : relation Ec = E−W = −W = 5,5.10−20 J= 0,34 eV. L’éner-
h2 λ
1
gie cinétique s’écrivant Ec = mv 2 , cela correspond à une
ψ(x) = A cos (kx) + Bsin (kx) 2
2Ec
vitesse d’émission v = = 3,4.105 m.s−1 .
b) ψ(0) = 0 donc A = 0 soit ψ(x) = Bsin (kx). Comme ψ(L) = 0, m
on a 0 = Bsin (kL) soit kL π avec n un entier naturel. On
= nπ d) Si on fixe l’intensité lumineuse, le nombre d’électrons arra-
en déduit ψ(x) = Bsin n x . chés par unité de temps est constant. Si U > 0, il se crée un
L champ électrique orienté en sens inverse de la tension de
→
− →
−
π 8π2 mE π2 8π2 mE l’anode vers la cathode et la force électrostatique F = −e E
c) Comme k = n = 2
, on a n 2 2 = soit
L h L h2 est quant à elle dirigée de la cathode vers l’anode : cette
h2 h2 force permet d’accélérer les électrons émis vers l’anode.
E = n2 = n 2 E1 avec E1 = .
8mL 2 8mL2 Plus la différence de potentiel U est grande, plus la force
→
−
d) Pour la boule de billard confinée sur la table de billard, F l’est donc de plus en plus d’électrons qui ont initiale-
on trouve E1 = 6,8.10−68 J : il est impossible de déceler ment des directions d’émission différentes sont collectés à
avec nos instruments de mesure des écarts de cet ordre l’anode, le courant augmente. Pour une certaine tension,
en énergie ou même quelques décades supérieures si n 2 tous les électrons sont collectés et augmenter la tension ne
prend des valeurs assez grandes. A l’échelle macrosco- sert plus à rien, on a atteint une intensité limite de satura-
pique, l’énergie de la balle est une fonction continue. On tion.
ne s’aperçoit pas de la quantification due au confinement e) Si U < 0, la force électrostatique freine les électrons et de
ni du fait de l’existence d’une énergie minimale (ici E1 non moins en moins d’électrons arrivent à l’anode au fur et
nulle). à mesure que U diminue. Pour une certaine tension Us ,
e) On trouve, pour les électrons du lycopène, E1 = 1,8.10−20 J le travail résistant de la force électrostatique est suffisant
soit E11 = 121E1 = 2,2.10−18 J et E12 = 144E1 = 2,6.10−18 J. pour compenser l’énergie cinétique initiale et plus aucun
748
Introduction au monde quantique Chapitre 21
b) On a de même ∆v ≥
h
= 6,6.10−34 m.s−1 . 1 e2 e2 1 e2
4πm∆x E = me − =−
2 4πε0 m e r 4πε0 r 2 4πε0 r
h
c) On applique une nouvelle fois la formule ∆v ≥
4πm∆x En réinjectant la formule r n = n 2 a 0 , on obtient les valeurs
soit ∆v = 1,1.108 m.s−1 avec ∆x = 0,53 pm. e2 EI
des énergies quantifiées En = − 2
= − 2 avec
d) Dans les deux premiers cas, l’indétermination n’est pas ac- 8πε0 a 0 n n
cessible aux instruments usuels. Même si elle s’applique à e2 me e 4
EI = = .
l’échelle macroscopique, l’inégalité d’Heisenberg n’a donc 8πε0 a 0 32πε2 2
0
pas de conséquences perceptibles. L’application numérique donne EI = 13,61 eV en utilisant
A l’inverse, pour l’électron autour du noyau d’hydrogène, que 1,000eV = 1,602.10−19 J.
l’indétermination est de l’ordre de grandeur de la plus g) Le rayon a 0 représente alors le rayon de l’atome d’hydro-
grande vitesse accessible qu’est la vitesse de la lumière ! Il gène dans son état fondamental de plus basse énergie pour
sera impossible de déterminer la vitesse de l’électron avec n = 1 soit E1 = −EI ≈ −13,6 eV. C’est la taille typique de
précision. A l’échelle atomique, la mécanique quantique l’atome d’hydrogène.
est fondamentale.
h) L’énergie du photon émis est donnée par E = E sup − Ein f
21.8 hc EI EI
avec E = d’où E sup = − 2 et Ein f = − ′ 2 . On a donc
λ n (n )
a) La force électrostatique entre la charge q = −e de l’électron hc 1 1 1 EI 1 1
→
− Qq − e2 − = EI − donc = − . En po-
et Q = +e du proton s’écrit F = e→
r =− e→
r.
λ (n ′ )2 n 2 λ hc (n ′ )2 n 2
4πε0 r 2 4πε0 r 2 EI
sant RH = = 1,097.107 m−1 , on retrouve la formule de
b) L’électron n’étant soumis qu’à cette force, le principe fon- hc
damental de la dynamique appliqué à l’électron s’écrit l’énoncé.
→
− 1 1 1 5
m→−a = F soit sur un cercle en coordonnées polaires : i) Avec n = 3 et n ′ = 2, on a = RH − = RH soit
λα 4 9 36
v 2 → dv − e2 − dv 36
me − − er + e→
θ =− 2
e→
r . On a donc = 0, ce λα = = 6,563.10−7 m = 656,3 nm, ce qui correspond
r dt 4πε0 r dt 5RH
qui implique que v soit constante et le mouvement uni- à la valeur mesurée et sa barre d’incertitudes. Le modèle
forme. est donc en accord pour cette raie.
749
Chapitre 21 Introduction au monde quantique
21.9 e2
d’où Ep = − à une constante près.
4πε0 r
a) L’aire d’une sphère située à un rayon r du centre O s’écrit
1 1 (mv )2
S = 4πr 2 . En considèrant une petite coquille d’épaisseur Son énergie cinétique Ec = mv 2 = , ce qui
dr , le volume élémentaire est dV = Sdr = 4πr 2 dr . On peut 2 2 m
p2
aussi intégrer le volume élémentaire d3 V = r 2 sin θdr dθdϕ donne Ec = en introduisant sa quantité de mouve-
en coordonnées sphériques pour θ variant de 0 à π et ϕ de 2m
ment p = mv. On en déduit l’énergie mécanique :
0 à 2π.
b) La probabilité dP s’écrit donc dP = |ψ2 |dV soit p2 e2
E = Ec + Ep = −
dP − 2r
2m 4πε0 r
= C2 e a0 4πr 2
dr
b) L’inégalité d’Heisenberg s’écrit en ordre de grandeur
c) Pour obtenir la distance la plus probable, on regarde pour
∆r.∆p � soit ∆p � puisque ∆r ≈ r . De la même façon,
quelles valeurs de r la densité de probabilité est maximale, r
ce qui revient à chercher à annuler la dérivée de la densité
on peut supposer que ∆p ≈ p d’où p � . On a alors en
d2 P r
de probabilité à savoir = 0. Il faudrait également véri- p2 e2 2 e2
dr 2 ordre de grandeur E = − � − .
fier qu’il s’agit d’un maximum en étudiant le signe de la dé- 2m 4πε0 r 2mr 2 4πε0 r
rivée seconde de la densité de probabilité, cequ’on admet-
2 e2
d2 P 2 − a2r r2 c) On pose f (r ) = − . Le calcul de sa dérivée
tra ici. Les calculs donnent = 8πC e 0 − +r = 0 2mr 2 4πε0 r
dr 2 a0
2 e2
dont la solution est r = a 0 . La distance la plus probable donne f ′ (r ) = − 3
+ .
mr 4πε0 r 2
pour trouver l’électron est la distance a 0 = 53 pm du
noyau. 2 e2 4πε0 2
Elle s’annule pour = soit r min = .
d) La probabilité de trouver l’électron dans tout l’espace mr 3 4πε0 r 2 me 2
Puisque f (r ) tend vers l’infini quand r tend vers 0 et que
entre r = 0 et r infini
est égale à 1 puisque l’électron
∞ f (r ) tend vers 0 quand r tend vers l’infini, l’extremum
− a2r
existe quelque part soit C2 e 0 4πr 2 dr = 1 ou encore trouvé est bien un minimum de f (r ) et pas un maximum.
0
2 2 α3 1 d) On trouve r min = 5,31.10−11 m ≈ 53 pm donc l’ordre de
4πC2 3 = 1 avec α = d’où C = = . grandeur de r min celui de la taille de l’atome d’hydrogène,
α a0 8π πa 03 ce qui légitime le fait que l’électron se positionne au mi-
nimum d’énergie. Ici on retrouve même le rayon de Bohr
21.10 mais c’est une coïncidence car on a raisonné uniquement
en ordre de grandeur sans tenir compte d’éventuels fac-
a) La force électrostatique entre la charge q = −e de l’électron
→
− Qq − teurs numériques.
et Q = +e du proton s’écrit F = e→
r avec ε0 la per- On a donc E � Emin = f (r min ). Ce minimum d’énergie
4πε0 r 2
→
− e2 − n’est plus atteint pour une valeur en −∞ de l’énergie cor-
mittivité diélectrique du vide soit F = − e→
r. respondant à une valeur nulle de r . En effet, si r diminue,
4πε0 r 2
Elle est associée à une énergie potentielle Ep telle que e2 2
− diminue mais augmente bien plus vite d’où
→
− −−−→ dEp 4πε0 r 2mr 2
F = −gr adEp soit F = − ou : la présence d’un compromis pour l’énergie au niveau fon-
dr
damental à une position r min non nulle. De cette façon,
e2 e2 1 c’est bien l’inégalité d’Heisenberg qui est responsable de
Ep = − Fdr = − − 2
dr = dr la stabilité de l’atome.
4πε0 r 4πε0 r 2
750