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Expression de la force de Lorentz : ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗ ) se lit q𝑣

⃗ ⋀𝑩
𝑭𝒎 = 𝒒(𝒗 ⃗
⃗⃗⃗ 𝑣𝑒𝑐𝑡𝑜𝑟𝑖𝑒𝑙 𝐵
Caractéristiques
Point d’application : centre d’inertie de la particule chargée
Direction : la perpendiculaire au plan formé par 𝑞𝑉 ⃗⃗⃗ et 𝐵
⃗⃗⃗
⃗⃗⃗ , ⃗⃗⃗
Sens : donné par la règle de la main droite tel que le trièdre soit direct (𝑞𝑉 𝐵,𝐹 ⃗⃗⃗⃗𝑚 .)
Intensité : Fm =|𝑞| ×V×B× 𝑠𝑖𝑛𝛼; où α est l’angle formé par les vecteurs ⃗⃗⃗ 𝑉 et 𝐵 ⃗⃗⃗ .
Remarque : Si les vecteurs ⃗⃗⃗
𝑉 et ⃗⃗⃗
𝐵 sont constamment perpendiculaires : α = 90° ⇒ sinα = 1 ⇒ Fm = |𝑞|.V.B
 Mouvement d’une particule chargée dans un champ magnétique uniforme ⃗⃗⃗
𝑩 perpendiculaire
avec la vitesse initiale ⃗⃗⃗
𝑉0
 Nature du mouvement
Une particule chargée pénètre dans un champ magnétique uniforme en O à un instant choisi comme
origine des dates.
On étudie, dans le référentiel du laboratoire considéré comme galiléen auquel on associe le repère (O, 𝒊⃗ ,
𝒋⃗ , ⃗𝒌 ), le système {particule chargée positive } soumis à la force magnétique ⃗⃗⃗⃗
𝐹𝑚 (le poids est négligeable
par rapport à la force Lorentz).
⃗ ⋀ 𝑩)
𝒒(𝒗 ⃗⃗
La deuxième loi de Newton s’écrit : ⃗⃗⃗⃗
𝐹𝑚 = 𝑚𝑎 ⃗ ⋀ ⃗𝑩
⃗⃗⃗ ⇒ 𝒒(𝒗 ⃗ ) = 𝑚𝑎
⃗⃗⃗ ⇒ 𝑎
⃗⃗⃗ = 𝑚 (1)
Voici les étapes pour montrer la nature du mouvement
1ère étape : Montrons que le mouvement de la particule est plan
Dans le repère (O, 𝒊⃗ , 𝒋⃗ , ⃗𝒌 ) on a ⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗ et le vecteur accélération 𝑎
𝐵 = —B.𝑘 ⃗⃗⃗ est
⃗⃗⃗
perpendiculaire à 𝐵 donc à 𝑎 ⃗⃗⃗
⃗⃗⃗ . 𝐵 = 0 ⇒ 𝑎𝑧 . 𝐵 = 0 donc az = 0 ⇒ et par
intégration vz = 0 ⇒ z = 0 donc il y’a absence mouvement suivant l’axe (Oz) et le
mouvement a lieu dans le plan de la figure (Ox, Oy).
2ème étape : Montrons que le mouvement de la particule est uniforme
Dans le repère de Frenet (M, ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝒖𝒏 ), la force magnétique ⃗⃗⃗⃗
𝒖𝒕 , ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐹𝑚 est centripète donc l’accélération l’est aussi
𝒅𝒗
𝐹𝑚 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝒖𝒏 = 𝒎(𝒂𝒏 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝒖𝒕 )(𝟏) ⇒ 𝒂𝒕 =
𝒖𝒏 + 𝒂𝒕 ⃗⃗⃗⃗⃗ ⇒ 𝒗 = 𝒄𝒐𝒏𝒔𝒕𝒂𝒏𝒕𝒆 = 𝒗𝟎
𝒅𝒕
Autre façon de montrer que le mouvement de la particule chargée est uniforme : La puissance de la force
⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗𝑚 ) = ⃗⃗⃗⃗
𝐹𝑚 : P (𝐹 𝐹𝑚 . 𝑣
⃗⃗⃗ = 0. Il en résulte que le travail de la force magnétique est nul, et la variation
d’énergie cinétique l’est aussi : ΔEC = 0 ⇒EC = Cte d’où v = Cte.
3ème étape : Montrons que le mouvement de la particule est circulaire
𝑣02 𝑣0 𝑚𝑣
De la relation (1), nous pouvons écrire : Fm = man ⇒ |𝑞|𝑣0 𝐵 = 𝑚 ⇒ |𝑞|𝐵 = 𝑚 ⇒ 𝑅 = |𝑞|𝐵0
𝑅 𝑅
La trajectoire a un rayon de courbure constant, c’est donc un cercle. Donc le mouvement de la particule
est circulaire uniforme.
 La quantité de mouvement de la particule chargée : 𝑝 = 𝑚𝑣0 = |𝑞|𝐵𝑅
𝑝2 𝑞 2 𝐵2 𝑅2
 L’énergie cinétique la particule chargée s’écrit : 𝐸𝐶 = 2𝑚 = 2𝑚
L’action d’un champ magnétique uniforme sur une particule chargée ne change ni son énergie cinétique ni
sa vitesse mais modifie sa trajectoire.
Les quatre types d’exercices que vous pouvez rencontrer dans ce chapitre
Déflexion magnétique
Le centre C du cercle trajectoire est l’intersection des rayons CO et CA avec

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CO = CA = R (voir figure). L’angle α formé par les directions des vecteurs
𝑣0 𝑒𝑡 ⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗ 𝑣𝐴 est la déviation magnétique.
̂ .
̂ et en 𝑂′𝐽𝐼
Cet angle se retrouve en 𝑂𝐶𝐴
̂
𝑂𝐴
On peut écrire dans le cercle de Centre C et de rayon R : 𝛼 = avec,
𝑅

̂ ≈l : largeur du domaine
si la déviation est petite : 𝑂𝐴
𝑙 𝑙|𝑞|𝐵
Où s’exerce le champ magnétique. On obtient donc : 𝛼(𝑟𝑎𝑑) ≈ 𝑅 = 𝑚𝑣0

En l’absence de champ magnétique, la particule frappe l’écran en O’ ; elle arrive en I lorsque le champ
magnétique s’exerce. La distance O’P = Y est la déflexion magnétique.
La position de l’écran est fixée par rapport au point J : D = JO’. On a donc, dans le triangle JIO’ :
𝑂′𝐼 𝑌 𝐷𝑙|𝑞|𝐵
𝑡𝑎𝑛𝛼 = 𝑂′𝐽 = 𝐷 ⇒ 𝑌 = 𝐷 × 𝑡𝑎𝑛𝛼. Si la déviation α est petite, 𝑡𝑎𝑛𝛼 ≈ 𝛼(𝑟𝑎𝑑), 𝑒𝑡: 𝑌 = 𝑚𝑣0

Spectrographe de masse
Un spectrographe de masse est un appareil qui permet de «trier » des
ions de masses différentes et, donc, de séparer les isotopes d'un
élément.
- La masse d’un ion 𝐴𝑍𝑋 𝑛± est : m( 𝐴𝑍𝑋 𝑛± ) = 𝐴𝑢 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑢 = 1,67. 10—27 𝑘𝑔 ;
𝑛𝜖ℕ∗
- La charge d’un ion 𝐴𝑍𝑋 𝑛± est : 𝑞 = ±n𝑒 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑒 = 1,6. 10—19 𝐶
𝐴 𝐴
On se propose de séparer les ions 𝑍1𝑋 𝑛± et 𝑍2 𝑋 𝑛± de même charge q
et de masses respectives m1 et m2. En O, la vitesse des ions est pratiquement nulle ; ils sont accélérés par
la tension U = VP1—VP2 appliquée entre les plaques P1 et P2. Ils pénètrent ensuite en O1, dans un champ
magnétique uniforme B perpendiculaire au plan de la figure.
1. Précisons le sens de ⃗⃗⃗ 𝑬 et de la force électrique ⃗⃗⃗⃗
𝑭𝒆 et en déduire le signe de la tension U = VP1—VP2
Comme les plaques sont parallèles, alors :
- si 𝑞 = + n𝑒 > 0 ⇒ 𝐸 ⃗⃗⃗ 𝑒𝑡 𝑣⃗⃗⃗ ont même sens donc : 𝑈 = 𝑉𝑃1—𝑉𝑃2 > 0.
- si 𝑞 =—n𝑒 < 0 ⇒ ⃗⃗⃗ 𝐸 𝑒𝑡 𝑣 ⃗⃗⃗ ont sens opposé : 𝑈 = 𝑉𝑃1—𝑉𝑃2 < 0
Autrement : 𝐸𝐶1—EC0 = W(𝐹 ⃗⃗⃗𝑒 ) =q𝑈 puisque EC1 >0 donc q> 0 et par conséquent 𝑉𝑃1—𝑉𝑃2 > 0
𝐸𝐶1—EC0 = W(𝐹 ⃗⃗⃗𝑒 ) =q𝑈 puisque EC1 >0 donc q< 0 et par conséquent 𝑉𝑃1—𝑉𝑃2 < 0
2. Montrons que les ions arrivant en O1 ont une même énergie cinétique
Référentiel : laboratoire supposé terrestre
- Système : une particule chargée
- Bilan des forces extérieures appliquées au système : la force électrostatique ⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗ .
𝐹𝑒 = q𝐸
Appliquons le théorème de l’énergie cinétique à la particule chargée entre O et O1
𝐸𝐶1—EC0 = W(𝐹 ⃗⃗⃗𝑒 ) = 𝑞(𝑉𝑃1 − 𝑉𝑃2 ) = q𝑈 = ±𝑛𝑒𝑈 = 𝑐𝑠𝑡𝑒 car EC0 = 0J ⇒ 𝐸𝐶1 = 𝐸𝐶2 = 𝐸𝐶 (𝑂1) = ±𝑛𝑒𝑈 = 𝑐𝑠𝑡e, alors
les ions arrivent en O1 avec une même énergie cinétique (EC = ±𝑛eU = cste).
1 1
En déduire qu’à la sortie de l’accélérateur 𝑚1𝑣12 = 𝑚2𝑣22 : 𝑂𝑛 𝑎 : 𝐸𝐶1 = 𝐸𝐶2 ⇒ 2𝑚1𝑣12 =2𝑚2𝑣22 ⇒ 𝑚1𝑣12 =
𝑚2𝑣22
3. Exprimons les vitesses v1 et v2 des deux ions en O2 en fonction de U, q et de leurs masses m1 et m2
Théorème de l’énergie cinétique entre O et O1 : EC(𝑂1) = 𝑞𝑈 = 𝑐𝑠𝑡𝑒 ⇒ 𝐸𝐶1 = 𝐸𝐶2 = 𝐸𝐶(𝑂1) = 𝑞𝑈 = 𝑐𝑠𝑡𝑒
1 2𝑞𝑈 2𝑞𝑈
𝐴𝑙𝑜𝑟𝑠 : 𝐸𝐶1 = 𝑚1𝑣12 = 𝑞𝑈 ⇒ 𝑣1 = √ et 𝑣2 = √
2 𝑚1 𝑚2

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2𝑞𝑈 1
√𝑚 √𝑚
𝑣1 𝑚2 𝑣1 1 𝑣1 1 𝑣 𝑚
En déduire que : 𝑣 = √𝑚 ⇔ 𝑣 = 2𝑞𝑈
⇔𝑣 = 1
⇔ 𝑣1 = √𝑚2
2 1 2 √𝑚 2 √𝑚 2 1
2 2

4. Précisons sur un schéma le sens de ⃗⃗⃗ 𝑩 pour que les ions puissent parvenir en C1 et C2.
La particule de masse m est soumise à la force magnétique ⃗⃗⃗⃗ 𝐹𝑚 = q𝑉⃗⃗⃗0Λ𝐵
⃗⃗⃗ (elle est toujours orientée vers la
zone de réception)
Le sens de ⃗⃗⃗𝐵 est déterminé par la règle des trois doigts de la main droite tel que le trièdre (𝐹 ⃗⃗⃗⃗𝑚 , q𝑉
⃗⃗⃗0 , ⃗⃗⃗
𝐵)
soit direct.
- Si q > 0, en utilisant la règle des trois doigts de la main droite le
vecteur 𝐵 ⃗⃗⃗ est entrant (figure a).
- Si q < 0, en utilisant la règle des trois doigts de la main droite le
vecteur ⃗⃗⃗
𝐵 est sortant (figure b).
5. Démontrons que les ions sont animés d’un mouvement circulaire
uniforme des rayons respectifs R1 et R2
-référentiel : laboratoire terrestre supposé galiléen auquel on associe le repère de Frenet ( ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝒖𝒕 , ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝒖𝒏 )
- système : une particule chargée (on suppose q > 0)
- bilan des forces extérieures appliquées au système : la force magnétique 𝐹 ⃗⃗⃗⃗𝑚 = q𝑉
⃗⃗⃗⃗⃗ Λ𝐵
⃗⃗⃗ .
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹𝑚
⃗⃗⃗⃗𝑚 = 𝑚𝑎
Appliquons le théorème du centre d’inertie : 𝐹 ⃗⃗⃗ ⇒ 𝑎
⃗⃗⃗ = 𝑚
Dans le repère de Frenet (M, ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝒖𝒏 ), la force magnétique ⃗⃗⃗⃗
𝒖𝒕 , ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐹𝑚 est centripète donc l’accélération l’est
𝒅𝒗
aussi. 𝐹𝑚 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝒖𝒏 = 𝒎(𝒂𝒏 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝒖𝒕 )(𝟏) ⇒ 𝒂𝒕 = 𝒅𝒕 ⇒ 𝒗 = 𝒄𝒐𝒏𝒔𝒕𝒂𝒏𝒕𝒆 = 𝒗𝟎
𝒖𝒏 + 𝒂𝒕 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑣02 𝑣0 𝑚𝑣
De la relation (1), nous pouvons écrire : Fm = man ⇒ |𝑞|𝑣0 𝐵 = 𝑚 ⇒ |𝑞|𝐵 = 𝑚 ⇒ 𝑅 = |𝑞|𝐵0
𝑅 𝑅
La trajectoire a un rayon de courbure constant, c’est donc un cercle.
6. Expression de R1 et R2 en fonction de 𝑚1 𝑜𝑢 𝑚2, 𝑞, 𝑈, 𝐵
𝑚1 𝑣1 2𝑞𝑈 1 𝑚 2𝑞𝑈 1 2𝑚1 𝑈
𝑅1 = |𝑞|𝐵
𝑜𝑟 𝑣1 = √ 𝑚 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑅1 = |𝑞|𝐵 × √ 𝑚 𝑒𝑛 𝑑é𝑓𝑖𝑛𝑖𝑡𝑖𝑣𝑒 𝑅1 = 𝐵 √ |𝑞|
. De manière analogue
1 1

1 2𝑚2 𝑈 𝑅 𝑚 𝐴
𝑅2 = 𝐵 √ |𝑞|
. 𝐴𝑖𝑛𝑠𝑖 𝑙𝑒 𝑟𝑎𝑝𝑝𝑜𝑟𝑡 𝑑𝑒𝑠 𝑟𝑎𝑦𝑜𝑛𝑠 𝑝𝑒𝑢𝑡 𝑠 ′ é𝑐𝑟𝑖𝑟𝑒: 𝑅2 = √𝑚2 = √𝐴2
1 1 1

1 2𝑚1 𝑈 1 2𝑚2 𝑈
7. calcul de la distance C1C2 : C1C2 = O1C2—O1C1 = 2R2—2R1 = 2(R2—R1) ⇒C1C2 = 2 (𝐵 √ |𝑞|
−𝐵√ |𝑞|
) =
2 2𝑈 1 8𝑈
𝐵
√|𝑞| (√𝑚2 − √𝑚1 ) ⇒ 𝐶1 𝐶2 = 𝐵 √|𝑞| (√𝑚2 − √𝑚1 )
8. temps mis par chaque ion pour atteindre leurs points d’impact
𝜋𝑅 𝑅 𝑚 𝜋𝑚 𝜋𝑚1 𝜋𝑚2
𝑡= 𝑜𝑟 = |𝑞|𝐵 𝑑𝑜𝑛𝑐 ∶ 𝑡 = |𝑞|𝐵 donc 𝑡1 = |𝑞|𝐵
et 𝑡2 = |𝑞|𝐵
𝑣 𝑣
9. composition isotopique
La composition isotopique représente le pourcentage des deux isotopes dans l’atome naturel. Les
𝐼1 𝐼2
pourcentages sont proportionnels à leurs intensités I1 et I2 : %𝐴1𝑋m = 𝐼 × 100 et 𝐴2𝑋m =𝐼 × 100
1 +𝐼2 1 +𝐼2
Cyclotron
Un cyclotron sert à accélérer des particules chargées. Il est formé de deux
demi-cylindres conducteurs creux 𝐷1 𝑒𝑡 𝐷2 dénommés "dées" qui baignent
dans un champ magnétique uniforme ⃗⃗⃗ 𝐵 et séparés par un intervalle étroit où
règne un champ électrostatique 𝐸 ⃗⃗⃗ variable.
1. Nature de mouvement des particules entre les Dée
Dans l’intervalle étroit, il existe un champ électrique uniforme ⃗⃗⃗𝐸 constant
pendant la durée courte de la traversée. La particule est soumise à la force électrique ⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹 = 𝑞𝐸 𝐶𝑠𝑡𝑒

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𝑞𝐸 ⃗⃗⃗
D’après le théorème du centre d’inertie : ⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗ = 𝑚𝑎
𝐹 = 𝑞𝐸 ⃗⃗⃗ = 𝑚 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗ ⟹ 𝑎 𝐶𝑠𝑡𝑒
La vitesse initiale étant nulle, alors la particule est animée d’un mouvement rectiligne uniformément
accéléré.
2. La durée du parcours d'une particule dans un dée
La durée du parcours dans un dée vaut une demi-période de rotation T dans le champ magnétique ⃗⃗⃗ 𝐵 ;
cette rotation s’effectue à vitesse constante v le long d’une trajectoire circulaire de rayon R.
2𝜋𝑅 𝑅 𝑚 2𝜋𝑚 𝑇 𝜋𝑚
𝑇= 𝑜𝑟 = |𝑞|𝐵 𝑑𝑜𝑛𝑐: 𝑇 = |𝑞|𝐵
donc le passage dans un dée est : 𝑡𝑃 = = |𝑞|𝐵
𝑣 𝑣 2
À chaque intervalle de temps 𝑡𝑃, le champ électrique doit être inversé et cela doit donc correspondre à une
𝑇 1 1 |𝑞|𝐵
demi-période d’oscillation : 𝑡𝑃 = 2 = 2𝑁 ⇒ 𝑁 = 2𝑡 = 2𝜋𝑚.
𝑃
3. Un ion est injecté dans la zone d’accélération avec une vitesse nulle. Quelle est sa vitesse 𝑣1 au
moment de la pénétration dans le premier « Dée»
1 2𝑞𝑈
Théorème de l’énergie cinétique : 𝐸𝐶 = 2𝑚𝑣12 = 𝑞𝑈 ⇒𝑣1 = √ 𝑚
𝑚𝑣 1 2𝑚𝑈
le rayon de la première trajectoire demi-circulaire est donc : 𝑅1 = |𝑞|𝐵1 = 𝑅1 = 𝐵 √ |𝑞|

4. Expression de 𝑅𝑛 de la 𝑛𝑖è𝑚𝑒 trajectoire demi-circulaire en fonction de 𝑅1


Appliquons le théorème de l’énergie cinétique entre 𝐷1 et 𝐷2
- Pour le 2ème passage la particule traverse avec une vitesse 𝑣2
1 1 2𝑞𝑈 2𝑞𝑈
𝑚𝑣22 — 2𝑚𝑣12 = 𝑞𝑈 soit v22—v12 = or v12 = ⇒ v22—v12= v12 ⇒ v22 = 2v12
2 𝑚 𝑚
- Pour le 3ème passage la particule traverse avec une vitesse 𝑣3
1 1 2𝑞𝑈 2𝑞𝑈
𝑚𝑣32 — 2𝑚𝑣22 = 𝑞𝑈 soit v32—v22 = or v12 = ⇒ v32—v22= v12 ⇒ v32 = 3v12
2 𝑚 𝑚
- Pour le nème passage la particule traverse avec une vitesse 𝑣n : vn2 = nv12 ⇒ 𝑣𝑛 = 𝑣1 √𝑛
1
A chaque demi-tour, l’énergie cinétique augmente de 𝑞𝑈 : 𝑚𝑣n2 = n𝑞𝑈
2
𝑚𝑣𝑛 𝑚𝑣1 √𝑛 𝑅
Expression de Rn : 𝑅𝑛 = |𝑞|𝐵
= 𝑅1 = |𝑞|𝐵
⇒ 𝑅𝑛 = 𝑅1 √𝑛 𝑒𝑡 𝑛 = ( 𝑅𝑛)2
1
Nombre de tours effectués par la particule
𝑛 1 𝑅
Comme il y a deux passages par tours le nombre de tours est : 𝑛′ = = 2 ( 𝑅𝑛)2
2 1
Filtre ou sélecteur de vitesse
Le faisceau de particules entre dans le filtre de vitesse de telle sorte que la
direction du mouvement des particules, le champ électrique et le champ
magnétique sont deux à deux perpendiculaires.
En entrant dans le filtre les champs électrique et magnétique engendrent deux
forces différentes (poids négligé).
- Le champ 𝐸⃗⃗⃗ engendre une force électrique ⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗
𝐹𝑒 = q𝐸
- Le mouvement de charge dans un champ magnétique engendre une force de Lorentz 𝐹 ⃗⃗⃗⃗𝑚 = q𝑉
⃗⃗⃗0Λ𝐵
⃗⃗⃗ 𝑒𝑡
𝐹𝑚 = |𝑞|𝑣𝐵 Seules les particules dans lesquelles la force électrique ⃗⃗⃗
𝐹𝑒 et la force de Lorentz ⃗⃗⃗⃗
𝐹𝑚 sont égales
et de sens contraire, ne sont pas déviées dans le filtre.
Pour ces particules on a : ⃗⃗⃗ 𝐹𝑚 = ⃗0 ⇒ 𝑞𝐸
𝐹𝑒 + ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗ + 𝑞𝑣 ⋀ 𝐵 ⃗ = ⃗0 ⇒ 𝑣 = 𝑣0 = 𝐸
𝐵
C’est la vitesse des particules devant passer le filtre.
Si les particules ont une vitesse v < v0 alors Fm < Fe ; les particules seront déviées vers la plaque sur
laquelle la force électrique ⃗⃗⃗
𝐹𝑒 est orientée ;
Si les particules ont une vitesse v > v0 alors Fm > F ; les particules seront déviées vers la plaque sur laquelle
la force magnétique ⃗⃗⃗⃗
𝐹𝑚 est orientée.

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Méthodologie de résolution d’un problème de chimie
Écrire les équation-bilans des réactions qui ont lieu dans le milieu réactionnel en tenant compte de
l’autoprotolyse de l’eau.
Faire l’inventaire des espèces chimiques en solution (ions, molécules).
Appliquer les relations [𝐻3 𝑂+ ] = 10−𝑝𝐻 𝑒𝑡 [𝐻𝑂− ] = 10−𝑝𝐾𝑒+𝑝𝐻
Appliquer la formule de définition pour calculer la concentration des ions spectateurs
Appliquer l’équation d’électroneutralité
Appliquer la conservation de la matière.
C6 Notions d'acide fort et de base forte – réaction entre acide fort et base Durée : 07 H
TS forte
pH d’une solution d’acide fort
Le pH d’une solution de monoacide fort peu dilué de concentration Ca (10—6 mol.L—1 < Ca < 10—1 mol.L—1) s’écrit :
pH = – log Ca.
𝐶
 Le pH d’une solution de monoacide fort n fois dilué s’écrit : pHf = — log( 𝑛𝑎) = pHi + logn
𝑉
⇔ ∆𝑝𝐻 = 𝑙𝑜𝑔𝑛; avec 𝑛 = 𝑉 𝑓𝑖𝑛𝑎𝑙𝑒 le facteur de dilution. Son pH croit.
𝑖𝑛𝑖𝑡𝑖𝑎𝑙𝑒
pH d’une solution de base forte
à 25°C, Le pH d’une solution de monobase forte peu dilué de concentration Cb (10—6 mol.L—1 < Cb < 10—1 mol.L—1)
s’écrit : pH = 14 + log Cb.
de manière générale, le pH d’une solution de monobase forte ni trop concentrées ni trop diluée (10—6 mol.L—1 <Cb
<10—1 mol.L—1) s’écrit : pH = pKe + log Cb.
𝐶
 Le pH d’une solution de monobase forte n fois dilué s’écrit : pHf = 14 + log( 𝑏) = pHi — logn
𝑛
∆𝑝𝐻 = −𝑙𝑜𝑔𝑛. Son pH diminue.
𝐦é𝐥𝐚𝐧𝐠𝐞 𝐝′ 𝐮𝐧𝐞 𝐬𝐨𝐥𝐮𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐚𝐜𝐢𝐝𝐞 𝐟𝐨𝐫𝐭 𝐞𝐭 𝐝′ 𝐮𝐧𝐞 𝐛𝐚𝐬𝐞 𝐟𝐨𝐫𝐭𝐞
𝑛 −𝑛
Lorsqu’après mélange le milieu est acide donc le pH s’écrit : 𝑝𝐻 = − log ( 𝑣𝑎𝑐𝑖𝑑𝑒 +𝑣 𝑏𝑎𝑠𝑒 )
𝑎𝑐𝑖𝑑𝑒 𝑏𝑎𝑠𝑒

𝑛 −𝑛𝑎𝑐𝑖𝑑𝑒
Lorsqu’après mélange le milieu est basique donc le pH s’écrit : 𝑝𝐻 = 𝑝𝐾𝑒 + log ( 𝑣𝑏𝑎𝑠𝑒 )
𝑎𝑐𝑖𝑑𝑒 +𝑣𝑏𝑎𝑠𝑒

Un acide AH est faible en solution aqueuse s’il se dissocie partiellement dans l’eau selon l’équation-bilan :
AH(aq) + H2O → A –(aq) + H3O+(aq).

Dans une solution d’acide faible de concentration Ca,[𝐻3 𝑂+ ] < 𝐶𝑎 , soit, ce qui est équivalent à pH > − log Ca.
[𝐶𝐻3 𝐶𝑂𝑂 − ] 10−𝑝𝐻
 Coefficient de dissociation ou degré d’ionisation 𝛼 = 𝐶𝑎
× 100 𝑜𝑢 𝛼 = 𝐶𝑎
× 100
Une base B est dite faible en solution aqueuse si sa réaction avec l’eau n’est pas totale. Son équation-bilan s’écrit :
B(aq) + H2O → BH+(aq) + HO—(aq).

Dans une solution de base faible de concentration Cb, [𝐻𝑂− ] < 𝐶𝑏 , soit, ce qui est équivalent à pH < 14 + log Cb.
[𝑁𝐻4+ ] 10−𝑝𝐾𝑒+𝑝𝐻
 Coefficient de protonation 𝛼 = 𝐶𝑏
× 100 𝑜𝑢 𝛼 = 𝐶𝑏
× 100
Théorie de Bronsted
Un acide est une espèce susceptible de céder au moins un proton H+.
Une base est une espèce susceptible de capter au moins un proton H+.
La constante d’acidité

La constante d’acidité KA du couple AH/A est la constante d’équilibre de réaction de l’acide AH avec l’eau :
[𝐴− ].[𝐻3 0+ ]
AH(aq) + H2O → A –(aq) + H3O+(aq). la constante d’acidité du couple AH/A— s’écrit : 𝐾𝐴 = [𝐴𝐻]

On peut définir aussi le pKA= — log KA soit KA=10−𝑝𝐾𝑎 .
Relation entre pH et pKa

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[𝐴− ]. [𝐻3 0+ ] [𝐴− ] [𝐴− ]
−𝑙𝑜𝑔𝐾𝐴 = −𝑙𝑜𝑔 ⇒ 𝑝𝐾𝑎 = − log[𝐻3 0+ ] − 𝑙𝑜𝑔 ⇒ 𝑝𝐾𝑎 = 𝑝𝐻 − 𝑙𝑜𝑔
[𝐴𝐻] [𝐴𝐻] [𝐴𝐻]

[𝐴 ]
𝑝𝐻 = 𝑝𝐾𝐴 + log
[𝐴𝐻]
1
Expression du pH d’un acide faible 𝐶𝑎 = 10−2𝑝𝐻+𝑝𝐾𝑎 ; 𝑠𝑜𝑖𝑡 ∶ 𝑝𝐻 = (𝑝𝐾𝑎 − 𝑙𝑜𝑔𝐶𝑎 )
2
1
Expression du pH d’une base faible 𝐶𝑏 = 102𝑝𝐻−𝑝𝐾𝑒 −𝑝𝐾𝑎 ; 𝑠𝑜𝑖𝑡 ∶ 𝑝𝐻 = (𝑝𝐾𝑎 + 𝑝𝐾𝑒 + 𝑙𝑜𝑔𝐶𝑏 )
2
1
A 25°C pKe = 14 et 𝑝𝐻 = 7 + 2 (𝑝𝐾𝑎 + 𝑙𝑜𝑔𝐶𝑏 )
Les domaines de prédominance

La constante de réaction Kr
Soient les couples acide/base A1H/A1— et A2H/A2— caractérisés par les constantes d’acidité :
[𝐴1 − ].[𝐻3 0+ ] [𝐴2 − ].[𝐻3 0+ ]
KA1 = [𝐴1 𝐻]
; KA2 = [𝐴2 𝐻]
Lorsqu’on mélange une solution d’acide 1 et une solution de base 2, il se produit la réaction d’équation-bilan :
acide1+ base 2 → acide 2 + base 1.

A1H + A2—→ A1— + A2H

[𝐴1 − ][𝐴2 𝐻]. [𝐴 − ][𝐴2 𝐻].[𝐻3 0+ ] 𝐾𝐴1
La constante d’équilibre s’écrit : Kr = [𝐴1 𝐻][𝐴2 − ]
= [𝐴1 − + ⇔ 𝐾𝑟 = 𝐾 = 10𝑝𝐾𝐴2 −𝑝𝐾𝐴1 = 10−∆𝑝𝐾𝑎
1 𝐻][𝐴2 ][𝐻3 0 ] 𝐴2
Prévision des réactions acido-basiques : Si Kr > 103 ou à 104 la réaction est totale (quantitative)
Force d’un acide faible ou d’une base faible
 Comparaison des pH : l’acide (la base) le (la) plus fort(e) est celui qui donne la solution de pH le plus
faible (élevé)
 Comparaison des constantes d’acidité : un acide (une base) est d’autant plus fort que son pKA est
faible (élevé) et son KA élevée (faible).
Pour deux couples acide/base, A1/B1 et A2/B2, si l’acide A1 est plus fort que l’acide A2, pKA1<pKA2 et la base B1 est
plus faible que la base B2.
Solution tampon
Définition : Une solution tampon est un mélange équimolaire d’un acide et de sa base conjuguée.
Propriétés
Le pH d’une solution tampon :
- diminue très faiblement lors de l’addition d’un acide (fort ou faible) en proportion modérée;
- augmente très légèrement lors de l’addition d’une base (forte ou faible) en proportion modérée ;
- varie très légèrement suite à une dilution modérée.
Méthodes de préparation
Il existe trois méthodes de préparation :
a) soit par le mélange d’un acide faible et de sa base conjuguée en concentration du même ordre de grandeur;
𝐶𝐵 𝑉𝐵
𝑉𝑇 = 𝑉𝐴 + 𝑉𝐵 𝑒𝑡 𝑝𝐻 = 𝑝𝐾𝐴 + 𝑙𝑜𝑔
𝐶𝐴 𝑉𝐴
b) soit par la réaction entre un acide faible et une base forte, en quantités telles que le mélange se situe au
voisinage de la demi-équivalence ;
𝐶𝐵 𝑉𝐵
𝑉𝑇 = 𝑉𝐴 + 𝑉𝐵 𝑒𝑡 𝑝𝐻 = 𝑝𝐾𝐴 + 𝑙𝑜𝑔
𝐶𝐴 𝑉𝐴 − 𝐶𝐵 𝑉𝐵
c) soit par la réaction entre une base faible et un acide fort, en quantités telles que le mélange se situe au
voisinage de la demi-équivalence.
𝐶𝐵 𝑉𝐵 − 𝐶𝐴 𝑉𝐴
𝑉𝑇 = 𝑉𝐴 + 𝑉𝐵 𝑒𝑡 𝑝𝐻 = 𝑝𝐾𝐴 + 𝑙𝑜𝑔
𝐶𝐴 𝑉𝐴

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