Pr.

ABDELKADER
EL KISSANI
Chapitre 5
Mouvement à Forces Centrales

Filière SMPC-S1 mécanique du point 1

 Introduction
L’étude du mouvement d’un point matériel M soumis à une force
constamment dirigée vers un point fixe

Exemples:

Mouvement de la Terre autour du Soleil

Mouvement des planètes

Ces situations sont appelées mouvement à forces centrales.

Filière SMPC-S1 mécanique du point 2

I- Force centrale
Qu’est-ce qu’une force centrale ?
1- Définition
On dit que M est soumis à une force centrale 𝑭 lorsqu’il existe un point O
fixe dans R galiléen tel que à chaque instant 𝐹 ∥ 𝑂𝑀 et 𝐹 ne dépend que
de 𝑂𝑀 . Z
M
𝐹
Une force centrale est une force qui s’écrit: 𝑘
𝑒𝑟 r
En coordonnées sphérique O 𝑗 Y
𝐹 = 𝐹(𝑟)𝑒𝑟 𝑖
X
Avec 𝑂𝑀 = 𝑟𝑒𝑟
En coordonnées polaire
𝐹 = 𝐹(𝜌)𝑒𝜌
Avec 𝑂𝑀 = 𝜌𝑒𝜌
Filière SMPC-S1 mécanique du point 3
2- Champ Newtonien
Soit R(O, X,Y, Z) un référentiel galiléen
M est dit en mouvement dans un champ Newtonien dans R si la force centrale
appliquée à M s’exprime comme suit :

𝑲
𝑭 = − 𝟐 𝒆𝝆
𝝆
Si k > 0, la force est dirigée vers le point O (la force centrale est attractive).
Si k < 0, la force est dirigée vers le même sens que point O (la force centrale est répulsive).

Filière SMPC-S1 mécanique du point 4

Exemple de forces centrales,
𝟏 𝒒𝟏 𝒒𝟐
 La loi de Coulomb qui traduit l’interaction électrostatique : 𝑭𝒒𝟏 𝒒𝟐 = 𝟐
𝒆𝒓
𝟒𝝅𝜺𝟎 𝒓
 est la distance entre les charges
q1 et q2 les charges électrostatiques
Remarque 𝜀0 = 8.85410−12 F.m−1

La force 𝑭𝒒𝟏 ⟶𝒒𝟐 peut être attractive ou répulsive selon le signe du produit q1q2
𝒎𝑶 𝒎𝑴
La loi de Newton ou force gravitationnelle : 𝑭𝑶⟶𝑴 = −𝑮 𝟐
𝒆𝝆
𝝆
 est la distance entre les deux masses
mO et mM les masses de deux points O et M
Remarque G est la constante de gravitation G=6.672 10−11 N.m2.Kg−2

la force de gravitation est toujours attractive (attraction universelle).

Dans la suite de ce chapitre, nous intéresserons aux interactions gravitationnelles entre

grands systèmes tels que les planètes, le Soleil, les comètes, etc…

Filière SMPC-S1 mécanique du point 5

 II- Mouvement d’un point M soumis à une force centrale conservative
1- Moment cinétique
Soit M un point matériel soumis à une force centrale 𝐹
Le moment cinétique de M par rapport au point O
𝜎𝑂 (𝑀 𝑅) = 𝑂𝑀⋀𝑚𝑉 𝑀 𝑅 = 𝜌𝑒𝜌 ⋀𝑚 𝜌𝑒𝜌 + 𝜌𝜑𝑒𝜑 = 𝑚𝜌2 𝜑 𝑘
Appliquant le théorème du moment cinétique à M, on obtient :
𝑑𝜎𝑂 (𝑀 𝑅 ) 𝑘
= 𝑂𝑀⋀𝐹 = 𝜌𝑒𝜌 ⋀− 2 𝑒𝜌 = 0
𝑑𝑡 𝑅
𝜌

⟹ 𝜎𝑂 (𝑀 𝑅) = 𝑚𝜌2 𝜑 𝑘 = 𝑐𝑡𝑒 On note généralement 𝝈𝑶 (𝑴 𝑹) = 𝒎𝑪 𝒌

𝐴𝑣𝑒𝑐 𝜌2 𝜑 = 𝐶
⟹ Lorsque la particule matérielle est soumise à une force centrale, alors
le moment cinétique par rapport au point O se conserve dans le temps.

Filière SMPC-S1 mécanique du point 6

III- Loi des aires
L’aire balayée par le rayon vecteur 𝑂𝑀 = 𝜌𝑒𝜌 est proportionnelle au temps
Z
𝟏 𝟏 M’ 𝑉𝑑𝑡
d𝓐 = 𝑶𝑴⋀𝑴𝑴′ = 𝝆 𝒆𝝆 ⋀𝑽𝒅𝒕 M
𝟐 𝟐

𝑗
𝟏
d𝓐 = 𝝆 𝒆𝝆 ⋀ 𝜌𝑒𝜌 + 𝜌𝜑𝑒𝜑 𝒅𝒕 𝑖 Y
𝟐 𝑘
𝟏 𝟐 𝟏 𝟏 𝟏
d𝓐 = 𝝆 𝝋𝒅𝒕 = 𝑪𝒅𝒕 𝓐= 𝑪𝒅𝒕 = 𝑪 𝒕 + 𝒄𝒕𝒆
𝟐 𝟐 𝟐 𝟐
𝐴𝑣𝑒𝑐 𝜎𝑂 (𝑀 𝑅) = 𝑚𝐶 𝑘 = 𝑐𝑡𝑒 𝑨𝒗𝒆𝒄 𝝆𝟐 𝝋 = 𝑪

𝟏 𝟏
𝓐 = 𝑪 𝒕 + cte = 𝑪 𝒕
𝟐 𝟐
𝒅𝓐 𝑪 𝝆𝟐𝝋 𝝈𝑶
Remarque : On appel = = = Vitesse aréolaire (Loi de Kepler ou
𝒅𝒕 𝟐 𝟐 𝟐𝒎
loi des aires).
Filière SMPC-S1 mécanique du point 7
 IV- Formules de Binet
1- Vitesse (1ère formule de Binet)
On considère un mouvement plan à force centrale Y
𝑉 𝑀 𝑅

En coordonnées polaire M

 Le vecteur position est: 𝑂𝑀 = 𝜌𝑒𝜌

 Le vecteur vitesse de M dans R est : 𝑉 𝑀 𝑅 = 𝜌𝑒𝜌 + 𝜌𝜑𝑒𝜑 𝜌

⟹ 𝑉 2 = 𝜌2 + (𝜌𝜑) 2
𝜑
On a 𝜌2 𝜑 = 𝐶 𝑘
𝐶 X
1 alors 𝜌𝜑 = = 𝐶𝑢 O
On pose : 𝑢 = 𝜌
𝜌
𝑑𝑢 𝑑(1 𝜌) 𝑑(1 𝜌) 𝑑𝜌 −1 𝑑𝜌 𝑑𝑡 1 1 𝑑𝑢
et = = = 2 = − 2𝜌 ⟹ 𝜌 = −𝐶
𝑑𝜑 𝑑𝜑 𝑑𝜌 𝑑𝜑 𝜌 𝑑𝑡 𝑑𝜑 𝜌 𝜑 𝑑𝜑
2
𝑑𝑢
𝑉2 = 𝐶2 + 𝑢2 C’est la première formule de Binet
⟹ 𝑑𝜑
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 2- Accélération (2ème formule de Binet)
Le vecteur accélération de M dans R en coordonnées polaires est :

𝛾 𝑀 𝑅 = 𝜌𝑒𝜌 + 𝜌𝜑𝑒𝜑 + 𝜌𝜑𝑒𝜑 + 𝜌𝜑𝑒𝜑 − 𝜌𝜑 2 𝑒𝜌

𝛾 𝑀 𝑅 = (𝜌 − 𝜌𝜑2 )𝑒𝜌 + (2𝜌𝜑 + 𝜌𝜑)𝑒𝜑

D’après le PFD appliqué dans R galiléen 𝐹𝑒𝑥𝑡 = 𝑚𝛾(𝑀 𝑅)
⟹ m(𝜌 − 𝜌𝜑 2 )𝑒𝜌 + 𝑚(2𝜌𝜑 + 𝜌𝜑)𝑒𝜑 = − 𝑘2 𝑒𝜌
𝜌
⟹ 2𝜌𝜑 + 𝜌𝜑 = 0
⟹ 𝛾 𝑀 𝑅 = (𝜌 − 𝜌𝜑2 )𝑒𝜌
𝑑𝑢 𝑑𝑢
𝑑𝜌 𝑑(−𝐶 ) 𝑑(−𝐶 ) 𝑑𝜑 𝑑2 𝑢 𝑑 2𝑢
𝑑𝜑 𝑑𝜑 2 𝑢2
𝜌= = = = −𝐶𝜑 = −C
𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑑𝜑 𝑑𝑡 𝑑𝜑2 𝑑𝜑2
𝑑 2𝑢
𝜌 2𝜑 2 𝐶 2 2 𝑢2 (
⟹ 𝛾 𝑀 𝑅 = −𝐶 + 𝑢)𝑒𝜌
𝜌𝜑 2 = = = 𝑢 3𝐶 2
𝑑𝜑 2
𝜌3 𝜌3
La deuxième formule de Binet 9
V- Equations du mouvement M : Origine du référentiel galiléen,
1- Equation de la trajectoire
Soit un point matériel de masse M exerce une force d’interaction 𝐹𝑀→𝑚 sur
un point matériel de masse m.
m
Expression de 𝐹𝑀→𝑚 𝐹𝑀→𝑚
𝑚𝑀 𝑘
𝐹𝑀→𝑚 = −𝐺 2 𝑒𝜌 = − 2 𝑒𝜌 𝑒𝜌
𝝆
𝜌 𝜌 M
M : Origine du référentiel galiléen,
𝑶
La force appliquée à m est centrale alors le mouvement est plan.

Donc on peut appliquer la deuxième formule de Binet établie précédemment.

𝒅𝟐𝒖 𝒌
Et d’après le PFD: 𝒎𝜸 𝑴 𝑹 = 𝑭𝑴→𝒎 𝟐 𝟐
⇒ −𝒎𝑪 𝒖 ( 𝟐 + 𝒖)𝒆𝝆 = − 𝟐 𝒆𝝆
𝒅𝝋 𝝆 10
 𝑑 2𝑢
𝑚𝐶 2 𝑢2 ( 2 + 𝑢) = 𝑘𝑢2
𝑑𝜑
𝒅𝟐 𝒖 𝒌 𝒅𝟐 𝒖 𝒌𝒎 𝝈𝒐
𝟐
+𝒖= 𝟐 ⇒ +𝒖= 𝟐 Avec 𝒌 = 𝑮𝒎𝑴 et 𝑪 = 𝝆𝟐 𝝋 =
𝒅𝝋 𝒎𝑪 𝒅𝝋 𝟐 𝝈𝑶 𝒎
La solution générale de l’équation sans second membre est : 𝑢 = acos 𝜑 − 𝛼
𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑎 𝑒𝑡 𝛼 𝑠𝑜𝑛𝑡 𝑑𝑒𝑠 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒𝑠
𝑑é𝑡𝑒𝑟𝑚𝑖𝑛é𝑒𝑠 𝑝𝑎𝑟 𝑙𝑒𝑠 𝑐𝑜𝑛𝑑𝑖𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑖𝑛𝑖𝑡𝑖𝑎𝑙𝑒𝑠
𝑘𝑚
Aussi 𝑢 = 2 est une solution particulière
𝜎𝑂
𝒌𝒎
Alors la solution générale est de la forme 𝒖 = 𝒂𝒄𝒐𝒔 𝝋 − 𝜶 + 𝟐
𝝈𝑶

L’axe polaire est tjrs choisie de façon que 𝛼 = 0 𝝈𝑶 𝟐

𝟏 𝒌𝒎 𝟏 𝒌𝒎 𝒑
= 𝒂𝒄𝒐𝒔 𝝋 + 𝟐 𝝆= = =
𝝆 𝝈𝑶 𝒌𝒎 𝒂𝝈𝑶 𝟐 𝟏 + 𝒆𝒄𝒐𝒔(𝝋)
𝒂𝒄𝒐𝒔 𝝋 +
𝝈𝑶 𝟐 𝟏 + 𝒌𝒎 𝒄𝒐𝒔 𝝋
Paramètre de la conique 𝒑
𝝆= C’est l’équation d’une conique, dont le foyer
Excentricité de la conique 𝟏 + 𝒆𝒄𝒐𝒔(𝝋) coïncide avec l’origine O.
11
2- Nature de la conique en fonction de l’excentricité
L’équation d’une conique, dont le foyer coïncide avec l’origine O.
𝑝
𝜌= 𝝈𝑶 𝟐 𝒎𝑪𝟐
1 + 𝑒𝑐𝑜𝑠(𝜑) 𝒑= = 𝐞𝐭 𝒆 = 𝒂𝒑
𝒌𝒎 𝒌
• si e = 0 un cercle

• si 0 < e < 1 une ellipse

• si e > 1 une hyperbole

• si e = 1 une parabole
La nature de la trajectoire dépend de la valeur de l’excentricité.

12
 Démonstration: nature de la trajectoire en fonction de e
𝑥 = 𝜌𝑐𝑜𝑠𝜑 𝜌2 = 𝑥 2 + 𝑦 2
En coordonnées polaires ⇒
𝑦 = 𝜌𝑠𝑖𝑛𝜑
𝑝 ⇒ 𝑝 = 𝜌 + 𝜌𝑒𝑐𝑜𝑠𝜑
𝜌=
1 + 𝑒𝑐𝑜𝑠(𝜑)

2
⇒ 𝒑 = 𝝆 + 𝒆𝒙 ⇒ 𝒑 − 𝒆𝒙 = 𝝆 ⇒ 𝑝 − 𝑒𝑥 =𝜌2
2
⇒ 𝑝 − 𝑒𝑥 = 𝑥2 + 𝑦2 ⇒ x2(1 - e2) + y2 + 2epx - p2 = 0

𝒑
𝝆= ⇒ x2(1 - e2) + y2 + 2epx - p2 = 0
𝟏 + 𝒆𝒄𝒐𝒔(𝝋)

13
 𝑝
𝜌= ⇒ x2(1 - e2) + y2 + 2epx - p2 = 0 Y
1 + 𝑒𝑐𝑜𝑠(𝜑)

• si e = 0 alors x2 + y2 = p2 𝑦 M
𝒆𝝋 𝑗 𝜌
𝜑 𝒆𝝆
𝑥 X
⇒ La trajectoire est un cercle de centre O et rayon p O 𝑖
𝒑
• si e = 1 alors y2 =𝟐𝒑 −𝒙 ⇒ La trajectoire est
𝟐
une parabole
Le périgée P est le point le plus proche de O et l’apogée est celui le plus éloigné de O.
𝒑 Y
 La position du périgée est telle que 𝝆 𝝋=𝟎 = 𝒑
𝟐
 La position du apogée est à l’infini 𝝆 𝝋=𝝅 → ∞ 𝒑
𝟐
X

FILIÈRE SMPC-S1 Mécanique du point 14

 • si ou 0 < e <1 veillez voir le fichier PDF du cours
0 < e <1
𝑦2 2𝑒𝑝𝑥 𝑝2
x2(1 - e2) + y2 + 2epx - p2 = 0 ⇒ 𝑥2+ (1 - e2)+ (1 - e2) = (1 - e2)
2
𝑒𝑝 𝑦2 𝑝2
⇒ 𝑥+ + =
(1 − e2) (1 - e2) 1−𝑒 2 2
𝑒𝑝 2
𝑥 +
(1 − e2) 𝑦2
⇒ 𝑝2
+ 𝑝2
=1
2 2 1−𝑒2
1−e
𝑋2 𝑌2
⇒ + 2=1 C’est l’équation d’une ellipse
𝑎 2 𝑏
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 e>1 𝑒𝑝 𝑦
On pose 𝑏 = 𝑝/ 𝑒2 −1 ; X= 𝑥 + et Y=
(1 − e2) 𝑝
𝑒2 −1

𝑒𝑝 2 𝑒𝑝 2
𝑥 + 𝑥 +
(1 − e2) 𝑦 2
(1 − e2) 𝑦2
L’équation 𝑝2
+ 𝑝2
=1 devient 𝑝2
- 𝑝2
=1
2 1−𝑒2 2 𝑒2 −1
1−e2 1−e2
𝑋2 𝑌2
- =1
𝑎2 𝑏2

C’est l’équation d’une hyperbole de

centre C(X=0,Y=0) est dont l’un des
foyers est confondu avec le point O.

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 2- Energie mécanique
L’énergie mécanique du point matériel M s’écrit : 𝐸𝑚 𝑀 𝑅 = 𝐸𝐶 𝑀 𝑅 + 𝐸𝑃 𝑀 𝑅
 Energie potentiel 𝐸𝑃 𝑀 𝑅 : La force centrale appliquée à M est:
𝑚𝑀 𝑘
𝜕
𝐹𝑀→𝑚 = −𝐺 2 𝑒𝜌 = − 2 𝑒𝜌
𝜌 𝜌
𝜕𝜌 𝑘
1 𝜕 −
La force centrale est conservative car: 𝑟𝑜𝑡 𝐹𝑀→𝑚 = ∇⋀𝐹 = ⋀ 𝜌2 =0
𝜌 𝜕𝜑 0
𝜕 0
𝜕𝑧
Par conséquent, il existe une énergie potentielle dont dérive 𝐹𝑀→𝑚
𝑘 𝜕𝐸𝑝 𝑘 𝒌
𝐹𝑀→𝑚 = −∇𝐸𝑃 ⇒ − 𝑒𝜌 = − 𝑒 ⇒ 𝐸𝑝 = 𝑑𝜌 ⇒ 𝑬𝒑 = − + 𝒄𝒕𝒆
𝜌2 𝜕𝜌 𝜌 𝜌2 𝝆
Soit la référence de l’énergie potentielle est à l’infini c à d Ep(M/R) = 0 lorsque 𝜌 → ∞
𝒌 1 + 𝑒𝑐𝑜𝑠(𝜑)
⇒ 𝒄𝒕𝒆 = 𝟎 d’où 𝑬𝒑 = − = −𝒌𝒖 = −𝒌
𝝆 𝒑
17
 Energie cinétique 𝐸𝑐 𝑀 𝑅 :
2
𝟏 𝟏 𝑑𝑢
𝑬𝑪 (𝑴 𝑹) = 𝒎𝑽𝟐 (𝑴 𝑹) ⇒ 𝑬𝑪 (𝑴 𝑹) = 𝒎𝐶 𝟐 + 𝑢2
𝟐 𝟐 𝑑𝜑

1 1 + 𝑒𝑐𝑜𝑠(𝜑) 𝑑𝑢 𝑒
𝑢= = ⇒
𝑑𝜑
= − sin(𝜑)
𝑝
𝜌 𝒑

2 2
𝟏 𝑒 1 + 𝑒𝑐𝑜𝑠(𝜑)
𝑬𝑪 (𝑴 𝑹) = 𝒎𝐶 𝟐 − sin(𝜑) +
𝟐 𝑝 𝒑

𝒌 𝟐
𝑬𝑪 (𝑴 𝑹) = (𝒆 + 𝟐𝒆𝒄𝒐𝒔 𝝋 + 𝟏)
𝟐𝒑
𝒌
⇒ 𝐸𝑚 𝑀 𝑅 = (𝒆𝟐 -1)
𝟐𝒑

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La force centrale appliquée à M est conservative, donc l’énergie mécanique est
constante. Sa valeur, à un instant t quelconque, est égale à celle qu’avait à l’instant
initial t = 0s. Ainsi, on peut écrire :
𝒌 𝟐
𝑬𝒎 (𝑴 𝑹) = (𝒆 −1) = 𝐸0
𝟐𝒑
Connaissant la valeur de Eo, on peut déterminer l’excentricité e et déduire
ainsi la nature de la conique
La valeur initiale de l’énergie mécanique 𝐸0 est: 𝟏 𝟐 𝒌
𝑬𝟎 = 𝒎𝑽𝟎 −
𝟐 𝝆𝟎

Remarque 𝒆𝟐 −1 et 𝐸0 𝑠𝑜𝑛𝑡 de même 𝑠𝑖𝑔𝑛𝑒

FILIÈRE SMPC-S1 Mécanique du point 19

3-Nature de la conique en fonction de l’énergie mécanique
𝒌
• si e = 0 alors 𝑬𝟎 =− 𝟐𝒑 ⇒ 𝒍𝒂 𝒄𝒐𝒏𝒊𝒒𝒖𝒆 𝒆𝒔𝒕 un cercle

𝒌
• si 0 < e < 1 alors − < 𝑬𝟎 < 𝟎 ⇒ la conique est une ellipse
𝟐𝒑

• si e > 1 alors 𝑬𝟎 > 𝟎 ⇒ la conique est une hyperbole

• si e = 1 alors 𝑬𝟎 = 𝟎 ⇒ la conique est une parabole

FILIÈRE SMPC-S1 Mécanique du point 20

Parabole et hyperbole: la variable 𝝆 peut prendre des valeurs infinies (la
trajectoire présente des branches infinies, c’est à dire que le point matériel
peut s’éloigner du centre de force 𝑶 et s’échappe de l’influence de la force
centrale 𝑭), c’est donc un état de diffusion (état libre)

Ellipse ou cercle : la variable 𝝆 peut prendre des valeurs finies,

c’est donc un état lié.

FILIÈRE SMPC-S1 MÉCANIQUE DU POINT 21

 V- Les lois de Kepler
Ces lois, au nombre de trois, ont été établies et publiées en 1621, par
l’astronome allemand Johannes Kepler à partir des remarquables
mesures de l’astronome danois Tycho Brahé.
1ère loi : les centres des planètes décrivent des ellipses
dont l’un des foyers est occupé par le Soleil.
2ème loi : les rayons vecteurs issus des centres des planètes balaient
en des temps égaux des aires égales (loi des aires).

3ème loi : les carrés des temps de révolution sont proportionnels aux
cubes des grands axes.

Filière SMPC-S1 Mécanique du point 22

 VI- Satellites terrestres
1- Hypothèses d’étude
• Le mouvement des satellites terrestres s’étudié dans le référentiel
géocentrique.
• Concernant la force appliquée au satellite, il est nécessaire d’avoir
à l’esprit que:
 La Terre a une symétrie sphérique (aplatissement de la terre aux pôles!!!)
Le satellite doit être à une altitude h assez élevée pour ne pas être freiné par
l’atmosphère terrestre (h > 200 km) sans être, cependant, trop éloigné de la
Terre afin que les forces de marée, de la Lune et du Soleil restent
négligeables (ρ< 10RT). 𝑴𝒎
la force d’attraction terrestre:
𝑭𝑴→𝒎 = −𝑮 𝒆𝝆
𝝆𝟐
• MT :masse de la Terre et m << MT celle du satellite.
FILIÈRE SMPC-S1 Mécanique du point 23
 2- Vitesses cosmiques
a- Première vitesse cosmique
Considérons le lancement d'un satellite en M0 avec la vitesse 𝑉0 tel que 𝑉0 ⊥ 𝑂𝑀0
Calculons la vitesse v0 qu’il faut communiquer au satellite pour que sa
trajectoire soit un cercle de rayon 𝜌0 .
1 2 𝑘 𝑘
Il faut, pour cela, que son énergie mécanique soit égale à : 𝑚𝑉0 − = −
2 𝜌0 2𝜌0

2 𝑘 2𝑘 𝑘 𝑘 𝑀𝑇
𝑉0 =− + = 𝑉0 = = 𝐺
𝑚𝜌0 𝑚𝜌0 𝑚𝜌0 𝑚𝜌0 𝜌0
La valeur maximale de v0 est obtenue pour 𝜌0 = RT, c’est :
la première vitesse cosmique noté Vc
𝑀𝑇 −1
𝟐𝝅𝑹𝑻 𝑹𝑻
𝑉𝑐 = 𝐺 = 𝑔0𝑅𝑇 ≈ 7,9𝑘𝑚. 𝑠 𝑻= = 𝟐𝝅
𝑅𝑇 La période de révolution est :
𝑽𝒄 𝒈𝟎
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 b- Vitesse parabolique (vitesse de libération)

La vitesse minimale 𝑉𝑙 qu’il faut communiquer en M0 pour que le satellite échappe

au champ de gravitation terrestre correspond à une énergie mécanique Em nulle.

D’où la valeur de la vitesse parabolique noté 𝑉𝑝 ou 𝑉𝑙 , dite encore vitesse de

libération :
1 2 𝑘 2𝑘 2𝐺𝑀𝑇
𝑚𝑉𝑙 − = 0 𝑉𝑙 = = = 2𝑉𝐶
2 𝜌0 𝑚𝜌0 𝜌0
La valeur maximale de 𝑉𝑙 obtenu pour 𝜌0 = 𝑅𝑇 est la seconde vitesse cosmique
MT
v l  2G  2g 0 R T  11,2 km..s 1
RT

FILIÈRE SMPC-S1 Mécanique du point 25

FILIÈRE SMPC 26