2014

Partie 5 : Electromagnétisme
Chapitre 2 – Action d’un champ magnétique
Objectifs :
- (210) Établir et connaître l’expression de la résultante des forces de Laplace dans le cas d’une
barre conductrice placée dans un champ magnétique extérieur uniforme et stationnaire.
- (211) Évaluer la puissance des forces de Laplace.
- (212) Établir et connaître l’expression du moment du couple subi en fonction du champ
magnétique extérieur et du moment magnétique de la spire rectangulaire.

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1. Force de Laplace

a. Observation
On place une tige cylindrique et conductrice sur deux rails, entre les pôles d’un aimant en U.

- On fait passer un courant dans la tige : elle se déplace.

- On inverse le sens du courant : elle se déplace en sens inverse.

Une portion de circuit électrique parcourue par un courant électrique, placé au voisinage d’un
aimant convenablement orienté, est soumise à une force électromagnétique dont le sens dépend
du sens du courant.

b. Force élémentaire
Soit un conducteur filiforme parcouru par un courant 𝐼 et plongé dans un champ magnétique
⃗ . Chaque porteur de charges en mouvement subit la force de Lorentz 𝐹 = 𝑞𝑣 × 𝐵
extérieur 𝐵 ⃗.
Du point de vue du conducteur, l’ensemble de ces forces a pour résultante une force moyenne
qui dépend de l’intensité du courant (elle même lié au nombre de charges et à leur vitesse).

La force de Laplace élémentaire subie par un élément de conducteur de longueur 𝑑𝑙 parcouru

⃗ est :
par un courant 𝐼 et plongé dans un champ magnétique extérieur 𝐵
⃗⃗⃗ × 𝐵
𝑑𝐹 = 𝐼𝑑𝑙 ⃗
⃗⃗⃗ est orienté selon 𝐼.
où 𝑑𝑙

Champ magnétique extérieur ?

La définition dit « plongé dans un champ magnétique extérieur ». En effet, le fil parcouru par
un courant crée un champ magnétique. Par linéarité des équations de la magnétostatique :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐵𝑇𝑜𝑡𝑎𝑙 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐵𝑒𝑥𝑡 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐵𝑓𝑖𝑙
On peut donc séparer le champ total en deux parties : celle due au fil et celle due à « l’extérieur
». Dans la force de Laplace, on ne prend en compte que 𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗
𝑒𝑥𝑡 (et il sera noté 𝐵 tout court en
général).

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Démonstration :

On considère un conducteur rectiligne de longueur 𝑙 = 𝑃𝑀 parcouru par un courant électrique

d'intensité 𝐼 et placé dans un champ magnétique 𝐵 ⃗ perpendiculaire à 𝑃𝑀 . Les 𝑁 électrons
libres contenus dans ce conducteur et constituant le courant, de charge 𝑞 = −𝑒, se déplacent
⃗ . Ils subissent donc tous une force de Lorentz ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
avec une certaine vitesse 𝑣 à travers 𝐵 𝑓𝐿𝑜𝑟𝑒𝑛𝑡𝑧 =
⃗
−𝑒(𝑣 × 𝐵 ) = 𝑒𝑣𝐵𝑢 ⃗⃗⃗⃗𝑥 .

La résultante 𝐹 des 𝑁 forces de Lorentz constitue la force électromagnétique de Laplace

s'exerçant sur le conducteur tout entier.
Afin de déterminer ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹𝐿𝑎𝑝𝑙𝑎𝑐𝑒 , nous raisonnons sur le modèle simplifié du courant électrique où
𝑙
les 𝑁 électrons libres se déplacent à la même vitesse constante 𝑣 = − ∆𝑡 ⃗⃗⃗⃗ 𝑢𝑦 . Dans ces
conditions, les 𝑁 électrons subissent la même force de Lorentz ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑓𝐿𝑜𝑟𝑒𝑛𝑡𝑧 .
𝑁𝑒
Force de Laplace : 𝐹⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐿𝑎𝑝𝑙𝑎𝑐𝑒 = 𝑁𝑓𝐿𝑜𝑟𝑒𝑛𝑡𝑧 = 𝑁𝑒𝑣𝐵𝑢 ⃗⃗⃗⃗𝑥 = 𝑙𝐵𝑢
⃗⃗⃗⃗𝑥
∆𝑡
Or l’intensité est défini par le nombre d’électrons par unité de temps circulant dans le circuit
𝑁𝑒
donc 𝐼 = | ∆𝑡 |
Alors ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹𝐿𝑎𝑝𝑙𝑎𝑐𝑒 = 𝐼𝑙𝐵𝑢 ⃗⃗⃗⃗𝑥

c. Résultante des forces élémentaires

Pour obtenir la résultante des forces élémentaires sur tout le conducteur, il suffit de sommer
𝐹 = ∫ 𝑑𝐹 . Pour nous cette année, on se limitera aux cas où le champ magnétique sera uniforme
et la somme sera très facile à faire.

Si on considère un conducteur filiforme allant d’un point 𝑂 à un point 𝑃 parcouru par un

⃗ uniforme et stationnaire, alors la résultante des forces est :
courant 𝐼 dans un champ extérieur 𝐵
𝑃 𝑃
⃗⃗⃗ × 𝐵
𝐹 = ∫ 𝑖𝑑𝑙 ⃗⃗⃗ ) × 𝐵
⃗ = 𝑖 (∫ 𝑑𝑙 ⃗⃗⃗⃗⃗ × 𝐵
⃗ = 𝑖 𝑂𝑃 ⃗
𝑂 𝑂

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2. Rails de Laplace
L’expérience des rails de Laplace consiste en deux tiges métalliques (𝐷𝐶 et 𝐴𝐵 sur le schéma
ci-dessous) entre lesquels on place un générateur de tension ou de courant. Le système est placé
dans un champ 𝐵 ⃗ uniforme et stationnaire. On fait reposer sur ces deux rails une tige métallique
cylindrique qui peut rouler librement (𝐴𝐵 sur le schéma). Les métaux se touchent en 𝐴 et en 𝐷
ce qui permet de fermer le circuit électrique.
Lorsque l’on applique une tension ou un courant, les conducteurs ressentent des forces de
Laplace. La tige cylindrique étant libre de se déplacer, elle va se mettre en mouvement.

a. Aspect mécanique
On cherche la force subie par la partie mobile du rail de Laplace (𝐴𝐷) : 𝐹 = ∫ 𝐼𝑑𝑙 ⃗⃗⃗ × 𝐵
⃗
On a le champ uniforme et stationnaire 𝐵 ⃗ = 𝐵0 ⃗⃗⃗
𝑒𝑧 .
⃗⃗⃗
On a aussi 𝐼𝑑𝑙 = 𝐼𝑑𝑥𝑒⃗⃗⃗𝑥 .
𝐴
Alors 𝐹 = ∫𝐷 𝐼𝑑𝑙 ⃗ = ∫𝑎/2 𝐼𝑑𝑥𝑒⃗⃗⃗𝑥 × 𝐵0 ⃗⃗⃗
⃗⃗⃗ × 𝐵 𝑒𝑧 ) = 𝐼𝐵0 𝑎(−𝑒⃗⃗⃗⃗𝑦 )
𝑒𝑧 = 𝐼𝐵0 𝑎(𝑒⃗⃗⃗𝑥 × ⃗⃗⃗
−𝑎/2

b. Aspect énergétique
Si la tige a un mouvement de translation à la vitesse 𝑣, alors tous les points se déplacent à la
même vitesse et la puissance de Laplace est 𝑃𝑚 = 𝐹 . 𝑣.
Puissance de la force de Laplace : 𝑃𝑚 = 𝐹 . 𝑣 = 𝐼𝐵0 (𝐴𝐵)𝑣

Dans le cas où le mouvement n’est pas simplement une translation, il faut faire la somme des
𝐵 𝐵
puissances élémentaires : 𝑃𝑚 = ∫𝐴 𝑑𝑃𝑚 = ∫𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝐹 . 𝑣 .

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3. Spire rectangulaire

a. Position du problème
On étudie cette fois une spire rectangulaire 𝑁𝑃𝑄𝑅 dans un champ
magnétique.
- La largeur de la spire est 𝑅𝑄 = 𝑁𝑃 = 𝑎
- La hauteur de la spire est 𝑅𝑁 = 𝑄𝑃 = 𝑏
- Un des axes de la spire est 𝑂𝑦
- Le champ magnétique est orienté selon l’axe 𝑂𝑥
- On oriente le courant électrique de 𝑅 vers 𝑁 (arbitraire)

b. Résultante des forces

Nous avons vu que pour un circuit filiforme allant d’un point 𝐴1 à un point 𝐴2 dans un champ
magnétique extérieur uniforme, la force résultante est 𝐹 = 𝑖𝐴⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗
1 𝐴2 × 𝐵 .
Ici, le circuit est fermé, donc 𝐴1 = 𝐴2 = 𝑅 par exemple et 𝐹 = ⃗0.
Dans un champ uniforme, la résultante des forces de Laplace sur une spire est donc nulle. La
seule action que les forces de Laplace peuvent avoir est un couple.

Sur 𝑄𝑅 :
Le déplacement élémentaire est ⃗⃗⃗𝑑𝑙 = 𝑑𝑥𝑒⃗⃗⃗𝑥 + 𝑑𝑧𝑒⃗⃗⃗𝑧
⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗
La force élémentaire est 𝑑𝐹 = 𝑖𝑑𝑙 × 𝐵 ⃗ = 𝑖(𝑑𝑥𝑒⃗⃗⃗𝑥 + 𝑑𝑧𝑒⃗⃗⃗𝑧 ) × 𝐵𝑒⃗⃗⃗𝑥 = 𝑖𝑑𝑧𝐵𝑒⃗⃗⃗⃗𝑦
La résultante des forces sur la partie 𝑄𝑅 est
𝑅 𝑅
𝐹𝑄𝑅 = ∫ ⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑑𝐹 = ∫ 𝑖𝑑𝑧𝐵𝑒⃗⃗⃗⃗𝑦 = 𝑖𝐵𝑒⃗⃗⃗⃗𝑦 (𝑧𝑅 − 𝑧𝑄 ) = 𝑖𝐵𝑎𝑐𝑜𝑠(𝛼)𝑒⃗⃗⃗⃗𝑦
𝑄 𝑄
On considère la résultante de la force au centre du segment.
Le moment résultant des forces sur la partie 𝑄𝑅 est ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐹𝑄𝑅 = ⃗0 (colinéaire)
𝑂𝑀𝑄𝑅 × ⃗⃗⃗⃗⃗⃗

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Sur 𝑁𝑃 :
Le déplacement élémentaire est ⃗⃗⃗ 𝑑𝑙 = 𝑑𝑥𝑒⃗⃗⃗𝑥 + 𝑑𝑧𝑒⃗⃗⃗𝑧
⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑖𝑑𝑙
La force élémentaire est 𝑑𝐹 ⃗⃗⃗ × 𝐵
⃗ = 𝑖(𝑑𝑥𝑒⃗⃗⃗𝑥 + 𝑑𝑧𝑒⃗⃗⃗𝑧 ) × 𝐵𝑒⃗⃗⃗𝑥 = 𝑖𝑑𝑧𝐵𝑒⃗⃗⃗⃗𝑦
La résultante des forces sur la partie 𝑁𝑃 est
𝑃 𝑃
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹 ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗𝑦 = 𝑖𝐵𝑒⃗⃗⃗⃗𝑦 (𝑧𝑃 − 𝑧𝑁 ) = 𝑖𝐵𝑎(−𝑐𝑜𝑠(𝛼))𝑒
𝑁𝑃 = ∫ 𝑑𝐹 = ∫ 𝑖𝑑𝑧𝐵𝑒 ⃗⃗⃗⃗𝑦
𝑁 𝑁
On considère la résultante de la force au centre du segment.
Le moment résultant des forces sur la partie 𝑁𝑃 est ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀𝑁𝑃 × 𝐹⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗
𝑁𝑃 = 0 (colinéaire)

Sur 𝑅𝑁 :
Le déplacement élémentaire est ⃗⃗⃗ 𝑑𝑙 = 𝑑𝑦𝑒⃗⃗⃗⃗𝑦
⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑖𝑑𝑙
La force élémentaire est 𝑑𝐹 ⃗⃗⃗ × 𝐵
⃗ = 𝑖𝑑𝑦𝑒⃗⃗⃗⃗𝑦 × 𝐵𝑒⃗⃗⃗𝑥 = −𝑖𝑑𝑦𝐵𝑒⃗⃗⃗𝑧
La résultante des forces sur la partie 𝑅𝑁 est
𝑁 𝑁
𝐹𝑅𝑁 = ∫ ⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑑𝐹 = ∫ −𝑖𝑑𝑦𝐵𝑒⃗⃗⃗𝑧 = −𝑖𝐵𝑒⃗⃗⃗𝑧 (𝑦𝑁 − 𝑦𝑅 ) = 𝑖𝐵𝑏𝑒⃗⃗⃗𝑧
𝑅 𝑅
On considère la résultante de la force au centre du segment.
Le moment résultant des forces sur la partie 𝑅𝑁 est
𝑎 𝑎
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀𝑅𝑁 × ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹𝑅𝑁 = (− sin(𝛼) ⃗⃗⃗ 𝑒𝑥 + cos(𝛼)𝑒⃗⃗⃗𝑧 ) × 𝑖𝐵𝑏𝑒⃗⃗⃗𝑧 = sin(𝛼)𝑖𝐵𝑏𝑒⃗⃗⃗⃗𝑦
2 2

Sur 𝑃𝑄 :
Le déplacement élémentaire est 𝑑𝑙 ⃗⃗⃗ = 𝑑𝑦𝑒⃗⃗⃗⃗𝑦
La force élémentaire est ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝐹 = 𝑖𝑑𝑙⃗⃗⃗ × 𝐵
⃗ = 𝑖𝑑𝑦𝑒⃗⃗⃗⃗𝑦 × 𝐵𝑒⃗⃗⃗𝑥 = −𝑖𝑑𝑦𝐵𝑒⃗⃗⃗𝑧
La résultante des forces sur la partie 𝑃𝑄 est
𝑄 𝑄
𝐹𝑃𝑄 = ∫ ⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑑𝐹 = ∫ −𝑖𝑑𝑦𝐵𝑒⃗⃗⃗𝑧 = −𝑖𝐵𝑒⃗⃗⃗𝑧 (𝑦𝑄 − 𝑦𝑃 ) = −𝑖𝐵𝑏𝑒⃗⃗⃗𝑧
𝑃 𝑃
On considère la résultante de la force au centre du segment.
Le moment résultant des forces sur la partie 𝑃𝑄 est
𝑎 𝑎
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀𝑃𝑄 × ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹𝑃𝑄 = (sin(𝛼) ⃗⃗⃗ 𝑒𝑥 − cos(𝛼)𝑒⃗⃗⃗𝑧 ) × −𝑖𝐵𝑏𝑒⃗⃗⃗𝑧 = sin(𝛼)𝑖𝐵𝑏𝑒⃗⃗⃗⃗𝑦
2 2

Le moment total est 𝑀 ⃗⃗ = sin(𝛼) 𝑖𝐵𝑎𝑏𝑒⃗⃗⃗⃗𝑦 = sin(𝛼) 𝑖𝐵𝑆𝑒⃗⃗⃗⃗𝑦 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗

𝑀𝑚𝑎𝑔𝑛 × 𝐵 ⃗
Pour la spire plane, le moment magnétique s’écrit ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝑚𝑎𝑔𝑛 = 𝐼𝑆

Couple d’un champ sur un moment magnétique : Le couple exercé par les force de Laplace sur
un moment magnétique ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝑚𝑎𝑔𝑛 plongé dans un champ magnétique extérieur uniforme 𝐵 ⃗ est :
Γ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝑚𝑎𝑔𝑛 × 𝐵 ⃗
Les forces de Laplace tendent à orienter la spire de façon à aligner le moment magnétique et le
champ magnétique.

c. Puissance du couple
Puissance d’un couple : Pour un solide en rotation autour d’un axe ∆ à une vitesse de rotation
⃗Ω
⃗ = 𝜔𝑒⃗⃗⃗⃗Δ la puissance d’un couple Γ est 𝑃 = Γ. ⃗Ω
⃗ = ΓΔ 𝜔

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Puissance des forces de Laplace sur une spire : la puissance du couple exercé par les forces de
Laplace peut donc s’exprimer de la même façon dans notre exemple. La spire est repérée par
son angle autour de 𝑂𝑦 par rapport à une direction fixe, par exemple ⃗⃗⃗
𝑒x .
Le couple par rapport à 𝑂𝑦 est Γ = Γ. ⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗
𝑒y = (𝑀𝑚𝑎𝑔𝑛 × 𝐵 ). ⃗⃗⃗𝑒y = −𝑀𝑚𝑎𝑔𝑛 𝐵𝑠𝑖𝑛(𝜃)
La puissance vaut donc 𝑃 = −𝜃̇𝑀𝑚𝑎𝑔𝑛 𝐵𝑠𝑖𝑛(𝜃)

4. Action sur un dipôle magnétique

Lorsqu’un dipôle magnétique est plongée dans un champ magnétique 𝐵 ⃗ , on considère que les
actions qu’il subit sont les mêmes que celles qui s’appliquent sur une spire parcourue par un
courant donc le moment dipolaire magnétique serait ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝑚𝑎𝑔𝑛 .

a. Résultante et moment
Dans un champ magnétique uniforme, la résultante des forces de Laplace appliquées à un dipôle
magnétique est nul.
𝐹 = ⃗0
Le moment des forces est Γ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝑚𝑎𝑔𝑛 × 𝐵 ⃗

b. Equilibre dans un champ uniforme

Le moment des forces de Laplace est nul pour ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝑚𝑎𝑔𝑛 et 𝐵 ⃗ alignés.

On a deux positions d’équilibre :

- Equilibre stable 𝜃 = 0
On a ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝑚𝑎𝑔𝑛 et 𝐵 ⃗ alignés dans le même sens.

- Equilibre instable 𝜃 = 𝜋
On a ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝑚𝑎𝑔𝑛 et 𝐵 ⃗ alignés dans des sens opposés.

Action d’un champ magnétique sur un aimant : Un aimant plongé dans un champ magnétique
uniforme tend à aligner son moment magnétique selon l’axe du champ.

Exemple : La boussole

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