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1) Introduction :
Les inductances, transformateurs, alternateurs, machines asynchrones, etc., sont basés sur
l’utilisation de circuits magnétiques, c’est-à-dire de masses de matériaux dits « magnétiques »
propres à canaliser une induction magnétique. Plus que de l’induction, on parle souvent du « flux »
de cette induction.
En tout point de l’espace d’une source, le champ d’excitation magnétique est décrit par un vecteur
⃗⃗ (direction, sens et intensité) appelé vecteur excitation magnétique. De la limaille de fer (détecteur),
H
saupoudrée au voisinage de la source, permet de visualiser (spectre magnétique) le champ
d’excitation magnétique.
Les sources d’excitation magnétique :
Les aimants permanents :
Un aimant est constitué d’une pièce d’acier qui a conservé la mémoire d’un traitement magnétique
antérieur. Il peut être plat, avoir la forme d’un fer à cheval ou d’un barreau.
Par convention, l’extrémité de l’aimant tournée vers le nord géographique s’appelle « pôle nord » et
l’extrémité de l’aimant tournée vers le sud géographique s’appelle « pôle sud ».
Les circuits électriques :
En 1819, OERSTED observa qu’une aiguille aimantée est déviée par un courant électrique traversant
un fil conducteur, et établit ainsi la relation entre l’électricité et le magnétisme. Une source de
champ magnétique peut donc être un circuit électrique :
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Def :
⃗⃗ : région de l’espace où existe un état magnétique
Le champ magnétique 𝐇
susceptible de se manifester par des forces.
L’induction magnétique ⃗B: caractérise l’état magnétique du milieu en un point
donné.
⃗ =µ0⃗H
Dans l’air : 𝐵 ⃗ ; B(Tesla : T), H(Ampère-tour par mètre :A/m)
⃗⃗⃗ ^𝐮
µ𝟎 𝐈𝐝𝐥 ⃗ 𝐈𝐝𝐥𝐬𝐢𝐧𝛂 𝟏𝟎−𝟕
⃗⃗⃗⃗⃗ =
𝐝𝐁 ==> 𝑑𝐵 =
𝟒𝛑 𝐫𝟐 𝐫²
Exemples :
Induction au centre d’un conducteur circulaire :
𝐼𝑑𝑙 10−7
𝛼 = 90°−→ 𝑑𝐵 =
𝑟²
𝐼𝑑𝑙 10−7 𝐼 10−7 𝐼 10−7 2𝜋𝐼 10−7
𝐵 = ∫ 𝑑𝐵 = ∫ = ∫ 𝑑𝑙 = ∗ 2𝜋𝑟 =
𝑟² 𝑟² 𝑟² 𝑟
Induction crée par un conducteur rectiligne en un point quelconque :
d
2
1 ⃗
𝐵
𝐼 10−7
𝐵 = ∫ 𝑑𝐵 = [𝑐𝑜𝑠𝛼1 − 𝑐𝑜𝑠𝛼2 ]
𝑑
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Théorème d’Ampère :
La circulation du vecteur ⃗H
⃗ le long d’une courbe fermée (C) quelconque est égale à la somme
algébrique des courants traversant la surface s’appuyant sur le contour (C).
⃗⃗⃗ = ∑𝑗 ∓𝐼𝑗
⃗⃗ dl
∮𝐶 H
Le courant sera pris positivement s’il est dans le sens
de la normale à la surface (règle du tire-bouchon par
rapport au sens de parcours du contour C).
Le courant sera pris négativement s’il est dans le sens
contraire de la normale à la surface (règle du tire-bouchon
par rapport au sens de parcours du contour C).
Applications :
Et B=μoH=2 .10-7I/R
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d’Ampère donne l’intensité du vecteur excitation magnétique à l’intérieur du solénoïde. On peut aussi
imaginer qu’il s’agit d’un tore déplié tel que L = 2r. D’où : H L=Ni H=Ni/L (à l’intérieur du solénoïde)
Le flux est une grandeur algébrique qui traduit la traversée d’un champ à travers la surface S. Son calcul
nécessite l’orientation de S.
⃗ . 𝑆 = 𝐵𝑆𝑐𝑜𝑠𝛼 = 𝐵𝑆′
𝜑=𝐵 Wb = Tm² (Wb : webers)
Conservation de flux :
Le flux d’induction magnétique est conservatif dans un circuit magnétique parfait. Autrement dit, le flux
sortant à travers la surface latérale (Slatérale) est nul.
1 = 2 ⇔ B1S1 = B2S2
En conséquence, lorsque la section diminue l’induction
magnétique augmente. S1 > S2 et B1S1 = B2S2 B1 < B2
4) Milieux Ferromagnétiques :
lorsque les milieux sont fortement modifiés par l’excitation magnétique, on dit qu’ils sont ferromagnétiques,
même s’ils ne contiennent pas de fer ! (fer doux, acier, nickel, chrome, ferrites, cobalt, etc.). Dans ces milieux,
le champ induction magnétique dépend de l’intensité de l’excitation magnétique et du passé magnétique
du milieu.
L’intensité H du champ magnétique le long d’une ligne de champ fermée (théorème d’Ampère) est : Hl = Ni.
Cette excitation magnétique crée une induction magnétique dans le circuit magnétique d’intensité : B = µH.
Le flux magnétique à travers une section du circuit magnétique s’écrit :
µ𝑁𝑖𝑆 𝑙
𝜑 = 𝐵𝑆 = µ𝐻𝑆 = −→ 𝑁𝑖 = 𝜑
𝑙 µ𝑆
𝑙
C’est la relation d’Hopkinson, qui s’écrit : 𝜀 = 𝑁𝑖 = 𝜑 et =
µ𝑆
où 𝜀 s’appelle la force magnétomotrice et s’exprime en ampères (A), 𝜑 est le flux magnétique et s’exprime en
webers (Wb), et s’appelle la réluctance et s’exprime en inverse d’henrys (H−1).
Analogie avec la loi d’Ohm
(𝑼 = 𝑹𝑰 ≡ 𝜺 = 𝝋)
6) Inductance : définition
Si le circuit comporte N spires de surface S, la surface totale, effectivement traversée par le flux est :
STotale = NS
Le flux total est fonction du courant i et des caractéristiques géométrique et magnétique (µ) du circuit. Cette
grandeur caractéristique du circuit et de son milieu magnétique s’appelle :
inductance ou inductance propre ou auto-inductance ou self-inductance.
Total =N= Li Et 𝑁𝑖 = 𝜑
𝑁𝑖 𝑁𝑖 𝑁² 𝑁²
Soit = 𝜑
= 𝐿𝑖 = 𝐿
−→ 𝐿 =
𝑁
Exercice1 :
Calculer la f.m.m qui produit une induction de 1.2T dans un tore non ferromagnétique de 1m de
𝐵𝑙 1.2
longueur moyenne. 𝜀 = 𝑁𝑖 = 𝐻𝑙 = µ = 4𝜋10−7 . 1 = 950 000 𝐴𝑡
0
Exercice2 :
Calculer la f.m.m qui produit une induction de 1.2T dans un tore en fer de 1m de longueur moyenne.
Quelle est la perméabilité relative de ce fer, de courbe d’aimantation :
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B en T 0 1 1.1 1 .2 1.3
Dans le tore ferromagnétique précédent on pratique un entrefer de 2 mm. Calculer la f.m.m qui
produit une induction de 1.2T dans le fer.
2ème méthode :
𝜑 𝑙𝑓 𝑙𝑒 𝐵 𝑙𝑓
𝑁𝑖 = 𝑒𝑞𝑢 𝜑 = [ + ] = [ + 𝑙𝑒 ] = 2900 𝐴𝑡
𝑆 µ0 µ𝑟 µ0 µ0 µ𝑟
Exercice4 :
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