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Chapitre II

Principaux constituants de
la matière
1)Introduction :
la première théorie atomique est celle de Dalton. Il
considère que les atomes sont de petites particules
indivisibles dont le poids et la taille sont caractéristique de
l’élément qu’elles constituent. Cette théorie a été révisée
par la suite, grâce à une succession de résultats
expérimentaux qui montre que l’atome est en réalité un
édifice complexe constitué d’un grand nombre de particules
élémentaires.
Expérience de Faraday : relation entre la matière et
l’électricité :

Faraday (1833) a pu montrer la relation


entre la matière et la quantité
d’électricité consommée et la quantité de
matière déposée durant l’électrolyse par
l’expérience suivante :
En émergent deux plaques métalliques dans l’eau, on remarque après le
passage d’un courant électrique :

- dégagement d’oxygène à l’anode.

- dégagement d’hydrogène à la cathode.


N.B
- la quantité du gaz dégagé était proportionnelle avec la quantité d’électricité
consommée.

Cette expérience à montrer que la matière contient des particules positives


et négatives.
- la quantité de matière déposée sur les électrodes est
proportionnelle avec la quantité d’électricité qui traverse le
circuit.
- si q est la quantité d’électricité nécessaire pour l’apparition d’un seul atome
d’hydrogène, alors 2q, 3q sont les quantités d’électricité nécessaire pour
l’apparition de deux et trois atomes du même gaz.

m = K.q et q = I.t
avec :
K : cte relative à chaque élément.
q : quantité d’électricité é consommée.
m : quantité de matière.
I : intensité de courant.
t : temps.
2) mise en évidence des constituants de la matière et donc de
l’atome et quelques propriétés physiques (masse et charge) :

2.1) Electron : a- expérience de Crooks et caractéristiques des rayonnements


cathodiques :

expérience : lorsqu’on applique une différence de potentiel >20kV entre deux


électrodes métalliques placées au extrémités d’un tube en verre (tube de
Crooks) renfermant une petite quantité de gaz sous une très faible pression
(inférieur à 10-6 atm), les parois intense du tube devient fluorescentes.
On met en évidence que cette fluorescence est due à un flux de particules
provenant de la cathode ; on les appellera « rayons cathodiques »

On remarque que :

 à un potentiel et pression normale dans le tube, rien ne se passe  le gaz


n’est pas conducteur d’électricité à potentiel faible
 à un potentiel élevé et très faible pression, le tube devient fluorent.
Les propriétés de ces rayons cathodiques :

 Les rayons cathodiques sont déviés par un champ magnétique (un


aimant) ou en présence d’un condensateur, vers le pole positif, ce qui
implique qu’ils ont une charge négative.

 Les propriétés des rayons cathodiques ne dépendent pas de la nature ou


la composition de la cathode, ils sont identiques quel que soit sa nature
(aluminium, fer, argent…..)

 En présence d’un objet dans le tube, entre la cathode et l’anode ;


l’ombre de cet objet se reflète à côté de l’anode  ces particules
viennent de la cathode et ont un trajectoire linéaire.
 En présence d’un petit moulin dans le tube  dans le trajectoire de ces
rayons cathodiques, ce moulin commence à tourner  ces rayons se
composent des particules ayant une énergie cinétique  ils ont une
masse.

 Ces particules identiques donc pour tous les atomes, sont un


constituant universel de la matière. On les appela "électrons».
𝒆
b) expérience de J.J.Thomson : détermination du rapport
𝒎

Thomson élabora un dispositif pour mesurer le rapport entre la masse (me) et


la charge (e) des rayons cathodiques :
𝒆
La mesure du rapport est basée sur la déviation de l’électron
𝒎
simultanément par 𝐸 et par un champ magnétique.
y
L

+ + + + + + + + + + + + + +
+ + +
a) déviation dans un champ électrique 𝐸
 ecran
(a)
𝑬
𝐹𝑒
b) déviation dans un champ magnétique 𝐵
Faisceau d’e- 𝑉0 (c)
O x

𝐹𝑚 c) action simultanée des deux champs

(b)
𝑩
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
1) déviation de l’électron dans un champ électrique uniforme :

L’électron est soumis à partir do point O à une force électrostatique d’intensité :

𝒆.𝑬
𝑭𝒆 = 𝒆. 𝑬 = 𝒎𝒆 . 𝒂 soit : 𝒂 =
𝒎𝒆

Le mouvement de l’électron entre les plaques du condensateur est :


𝒙
- uniforme suivant l’axe ox : 𝑥 = 𝑉0 . 𝑡 (V0 : vitesse de l’électron)  𝒕 =
𝑽𝟎

- accéléré suivant l’axe oy : 𝑦 = 1


2
𝑎. 𝑡 2
La trajectoire de l’électron entre les plaques du condensateur est
parabolique d’équation :

𝟏 𝒆 𝑬 𝟐
𝒚= . 𝒙
𝟐 𝒎𝒆 𝑽𝟐𝟎

à la sortie du condensateur : x = L et y = y0 , l’expression de la déviation y0 est :

𝟏 𝒆 𝑬 𝑳𝟐
𝒚𝟎 = 𝟐 𝒎𝒆 𝑽𝟐𝟎
2) déviation de l’électron dans un champ magnétique
uniforme :
L’électron animé d’une vitesse 𝑉0 perpendiculaire au champ magnétique 𝐵,
est soumis à partir du point O à une force magnétique d’intensité :

𝑭𝒎 = 𝒆. 𝑽𝟎 . 𝑩. 𝐬𝐢𝐧 ∝ = 𝒆. 𝑽𝟎 . 𝑩 (V0 est perpendiculaire à B)

La direction de cette force est donnée par la règle


des trois doigts de la main droite : le pouce, l’index et
le majeur indiquant respectivement les directions du
champ magnétique, de la vitesse et de la force
magnétique.
La trajectoire de l’électron à l’intérieur du champ magnétique est
circulaire de rayon « r » égale à :
𝒎𝒆 𝑽𝟎
𝒓=
𝒆 𝑩

Cette relation est déduite de l’égalité de la force magnétique et de la force


centrifuge :
𝑭𝒄 = 𝑭𝒎

𝑽²𝟎 𝑽𝟎
𝒎𝒆 . = 𝒆. 𝑽𝟎 . 𝑩 ↔ 𝒎𝒆 . = 𝒆. 𝑩
𝒓 𝒓
𝒎𝒆 𝑽𝟎
⟺ 𝒓=
𝒆 𝑩
REMARQUE: Dans les premiers instants ( 𝑂𝑂′ ) 𝑝𝑒𝑡𝑖𝑡 𝑒𝑡 𝑝𝑜𝑢𝑟 "r"
très grand, la trajectoire (l’arc de cercle 𝑂𝐴 ) peut être assimilée à
un arc de parabole d’équation :

𝟏 𝒆 𝑩
𝒚= . . .𝒙𝟐
𝟐 𝒎𝒆 𝑽 𝟎

𝑉0 O’
O I x
X
𝐹𝑚 A

𝑩
Arc de circle

y
3) action simultanée des deux champs :
on agit sur l’intensité de 𝐸 𝑒𝑡 𝑑𝑒 𝐵 de telle sorte à ce que
l’électron ne soit pas dévié. la force électrostatique et la force
magnétique sont alors opposées et égales :

𝑭𝒆 = 𝑭𝒎
𝑬
𝒆. 𝑬 = 𝒆. 𝑽𝟎 . 𝑩 ↔ 𝑬 = 𝑽𝟎 . 𝑩 ⟺ 𝑽𝟎 =
𝑩

En remplaçant V0 dans l’expression de y0 (expression de l’e- dans un champ


électrique seul).
On obtient le rapport :
𝟏 𝒆 𝑬 𝑳𝟐 𝒆 𝟏 𝑬 𝑳𝟐 𝟐 𝒆 𝟏 𝑳𝟐 𝟐
𝒚𝟎 = 𝟐
= 𝟐
.𝑩 = .𝑩
𝟐 𝒎𝒆 𝑽𝟎 𝒎𝒆 𝟐 𝑬 𝒎𝒆 𝟐 𝑬

On aura : 𝒆 𝑬. 𝒚𝟎
= 𝟐. 𝟐 𝟐
𝒎𝒆 𝑩 .𝑳

À partir de la mesure de y0, des paramètres expérimentaux E et B et


connaissant la longueur L du condensateur, il est possible de calculer le
𝑒
rapport
𝑚𝑒

𝒆
On trouve : = 𝟏, 𝟕𝟓𝟗. 𝟏𝟎𝟏𝟏 𝑪. 𝒌𝒈−𝟏
𝒎𝒆
Expérience de MILLIKAN : détermination de la
charge 𝒆 de l’électron et de sa masse :
Millikan utilise le dispositif ci-dessous pour déterminer la charge électrique de
l’électron :
Compartiment supérieur : on forme à l’aide d’un vaporisateur de
très fines gouttelette d’huiles.
Compartiment inférieur : sous l’effet des RX, les gouttelettes
d’huile se chargent négativement d’électricité.
Le mouvement de ces gouttelettes entre les plaques d’un
condensateur, est suivi à l’aide d’une microscopie.

.‫ نشكل بمساعدة بخاخ قطرات زيت جد صغيرة‬:‫الجزء العلوي‬


‫ تكتسب القطرات شحنة كهربائية سالبة‬,‫ تحت تأثير االشعة السينية‬:‫الجزء السفلي‬
. ‫ تتبع بواسطة مجهر‬,‫حركة القطيرات بين لبوسي المكثفة‬
Cas ou : les forces qui s’exercent sur une gouttelette chargé
d’électricité négative (mouvement ascendant) sont :

 Force de pesanteur :

 𝑃 = 𝑚. 𝑔 avec 𝑚 = 𝜌 . 𝑉 = 𝜌. 43 𝜋 𝑟 3
⟺ 𝑃 = 𝜌. 43 𝜋 𝑟 3 . 𝑔

 : masse volumique de l’huile


g : accélération de la pesanteur
V : volume d’une gouttelette (assimilé à une sphère)
 Poussé d’Archimède (souvent négligeable devant le poids):

𝑃′ = 𝑚′ . 𝑔 = 𝜌′ . 𝑉. 𝑔 = 𝜌′ . 43 𝜋 𝑟 3 . 𝑔

avec : ’ : masse volumique de l’air

 Force de frottement (ou de stocks) : 𝑓𝑠


= 6 𝜋 𝜂 𝑟 𝑉0
 : Coefficient de viscosité de l’air
r : rayon de la gouttelette
V0 : vitesse de la gouttelette
 Force électrostatique : 𝐹𝑒 = 𝑞. 𝐸
q : charge portée par la gouttelette
E : intensité du champ électrique
La gouttelette atteint rapidement sa
vitesse limite : on peut écrire

𝐹𝑒 + 𝑃′ = 𝑓𝑠 + 𝑃

𝑞. 𝐸 + 𝜌′ . 43 𝜋 𝑟 3 . 𝑔 = 6 𝜋 𝜂 𝑟 𝑉0 + 𝜌. 43 𝜋 𝑟 3 . 𝑔
La charge portée par la gouttelette est donnée par :

4
6 𝜋 𝜂 𝑟 𝑉0 + 3𝜋 𝑟 3 . 𝑔(𝜌 − 𝜌′ )
𝑞=
𝐸

Le rayon r de la gouttelette s’obtient en suppriment


les RX (gouttelette non chargé), le bilan des forces
s’écrit :
𝑃 = 𝑓𝑠 + 𝑃′
1
𝜂 . 𝑉0 2
𝑟=3
Soit : 2. 𝑔 ( 𝜌 − 𝜌′ )
Millikan à montrer que toutes les valeurs de q étaient un multiple
de 1,602.10-19 C. Cette valeur représente donc la plus petite charge
électrique que peut porter une gouttelette d’huile : c’est la charge
élémentaire

𝑒
Du rapport , on déduit la masse de l’électron : me = 9,109.10-31 kg
𝑚𝑒

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