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Cours de Chimie
Structure de la matière
Réalisé par :
Dr DROUA Zohra
Cet ouvrage de « structure de la matière » s’adresse aux étudiants de licence L1 Génie civil
et ainsi aux étudiants de L1 (Génie électrique, Physique, Chimie, Métallurgie, Mécanique,
etc.,) Il sera également utile aux chercheurs en laboratoire de recherche fondamentale ou
appliquée confrontés à des questions de structure de la matière au cours de leurs travaux.
Très pédagogique, il s’appuie sur un texte clair et concis, illustré de nombreux schémas
didactiques. Les bases théoriques sont présentées de manière logique et progressive au fil des
chapitres, avec des exercices corrigés dans chaque chapitre.
1 .Représentation …………………………………………………………………………….13
I. Définition de La matière
La matière constituée tous ce qui possède une masse et qui occupe un volume dans l’espace.
La matière peut exister sous trois états physiques différents :
• L’état solide : possède un volume et une forme définis.
• L’état liquide : possède un volume définis mais aucune forme précise, il prend la
forme de son contenant
• L’état gazeux : n’a ni volume ni forme définis, il prend le volume et la forme de son
contenant.
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Chapitre 1 : Notions fondamentales Structure de la matière
Eléments
Corps purs
Composés
Matière
Homogènes
Mélanges
Hétérogènes
Un corps pur est un corps constitué d’une seule sorte d’entité chimique (atome, ion ou
molécule).
Un corps pur est soit un élément (corps pur simple ex : Cu, Fe, H2, O2…) soit un composé
(constitué de plusieurs éléments exemple : l’eau pure H2O)
Un mélange est un corps constitué de plusieurs sortes d’entités chimiques mélangé
ensemble.
Les mélanges sont soit Homogène (l’eau et le sel…) soit Hétérogène (possède deux ou
plusieurs phases distinctes exemple : l’eau et l’huile…)
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Chapitre 1 : Notions fondamentales Structure de la matière
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Chapitre 1 : Notions fondamentales Structure de la matière
Réaction chimique
Réactifs Produits Formés
1er membre 2ème membre
VI.1.b Dilution
La dilution est un procédé consistant à obtenir une solution finale déconcentration inférieure à
celle de départ, soit par ajout de solvant, soit par prélèvement d'une partie de la solution et en
complétant avec du solvant pour garder le même volume. La dilution se caractérise par son
taux de dilution. Cette notion présuppose que le corps dilué soit soluble dans le solvant utilisé.
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Chapitre 1 : Notions fondamentales Structure de la matière
VI.1.c Saturation
Une solution saturée est obtenue par dissolution d'un soluté dans un solvant ; la solution est
saturée lorsque le soluté introduit ne peut plus se dissoudre et forme un précipité.
Remarques
Une solution est dite molaire pour un soluté donné lorsque CM= 1mol.L-1
Elle est dite décimolaire lorsque CM= 10-1mol.L-1
Elle est dite millimolaire lorsque CM= 10-3mol.L-1
Lorsque les substances sont présentes sous forme de trace dans une solution, il est
courant d’utiliser les notions Parties par million = ppm = 1 mg/L, Parties par billion =
ppb = n g/L et Parties par trillion = ppt = 1 ng/L
Dans une solution, on a : Σ Xi= 1 (La somme des fractions molaires de toutes les
composantes de la solution est toujours égale à 1).
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Chapitre 1 : Notions fondamentales Structure de la matière
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Chapitre 1 : Notions fondamentales Structure de la matière
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Chapitre 1 : Notions fondamentales Structure de la matière
Exercices Chapitre I
Exercice 01.
Lequel des échantillons suivants contiennent le plus de fer ? 0.2 moles de Fe2(SO4)3 ,20g de
fer, 0.3 atome- gramme de fer 2.5x1023 atomes de fer
Données : MFe=56g.mol-1 MS =32g.mol-1
Nombre d’Avogadro N =6,023. 1023
Exercice 02.
On dissout complétement 1g de NaCl dans 90 ml d’eau dont la masse volumique est de 0.998
g/ml .On obtient une solution aqueuse de Chlorure de Sodium de 90ml.
1-Quel est le pourcentage massique en NaCl de cette solution.
2- Quelle est la fraction molaire de NaCl de cette solution.
3-Quelle est la molalité de NaCl.
4-Quelle est la concentration molaire de NaCl.
M(Na) :23g/mole ; M(Cl) : 35.5g/mole
Exercice 03.
Un échantillon d’oxyde de cuivre CuO a une masse m = 1,59 g.
Combien y a-t-il de moles et de molécules de CuO et d’atomes de Cu et de O dans cet
échantillon ? MCu= 63,54g.mol-1 ; Mo = 16g.mol-1
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Chapitre 1 : Notions fondamentales Structure de la matière
Exercice 01.
Rappel : Dans une mole, il y a N particules (atomes ou molécules)
*0.2 moles de Fe2(SO4)3 correspond à 0,4moles d’atomes (ou atome-gramme) de fer.
*20g de fer correspond à n= m/MFe = 20/56 = 0,357 moles d’atomes de fer, 0.3 Atome-
gramme de fer ou 0,3mole d’atomes de fer.
*2.5x1023 atomes de fer correspond à n = nombre d’atomes, N= 0,415 moles d’atomes de fer
C’est ce dernier échantillon qui contient le plus de fer.
Exercice 02.
On dissout complétement 1g de NaCl dans 90 ml d’eau H2O dont la masse volumique est de
0.998 g/ml .On obtient une solution aqueuse de Chlorure de Sodium de 90ml.
1-Quel est le pourcentage massique en NaCl de cette solution.
• % NaCl = m NaCl / (m NaCl + m H2O) *100
• m H2O=ρ H2O * VH2O = 0.998*92=89.82 g
• % NaCl = 1/(1+89.82) * 100= 1.1 %
2- Quelle est la fraction molaire de NaCl de cette solution.
• % NaCl (molaire) = n NaCl / (n NaCl + n H2O) *100
• n NaCl = m NaCl / M NaCl = 1 / (23+35.5)=0.017 mol
• n H2O = m H2O / M H2O = 89.82/18=4.99 mol
• % NaCl (molaire)= 0.017/(0.017 +4.99) *100 = 0.34%
3-Quelle est la molalité de NaCl.
• Molalité= n NaCl / m H2O
• Molalité= 0.017 / 89.82*10-3= 0.19 mol/kg H2O
4-Quelle est la concentration molaire de NaCl.
• CM = n NaCl / VH2O
• CM= 0.017 / 90*10-3= 0.188 mol/l
M(Na) :23g/mole ; M(Cl) : 35.5g/mole
Exercice 03.
Nombre de mole de CuO : n= m/MCuO = 1,59/ (63,54+16)= 0,01999 moles
Nombre de molécules de CuO = (m/MCuO). N = 0,12.1023 molécules
Nombre d’atomes de Cu = nombre d’atomes de O = (m/MCuO) .N = 0,12 x1023atomes
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Chapitre 2 :
Structure de l’atome
Chapitre 2 : Structure de l’atome Structure de la matière
Introduction
La matière est formée à partir de grains élémentaires appelée les atomes, il existe 112 atomes
ou éléments qui ont été découverts et chacun d'eux est désigné par son nom et son symbole.
L’élément est représenté [5] :
A : nombre de masse, il désigne le nombre de proton ‘P’ et de neutron ‘n’.
n : nombre de neutron.
Les atomes diffèrent par leurs structures et leurs masses, et sont eux même fragmentés en
petites particules : les électrons, les protons et les neutrons.
En fait, l'atome n'existe pas souvent à l'état libre, il s'associe avec d'autres pour former des
molécules.
I. Electron
L'atome est un ensemble électriquement neutre comportant une partie centrale, le noyau
(Protons + neutrons), où est centrée pratiquement toute sa masse, et autour duquel se trouvent
des électrons.
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Chapitre 2 : Structure de l’atome Structure de la matière
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Chapitre 2 : Structure de l’atome Structure de la matière
II. Noyau
II.1 Mise en évidence : Expérience de Rutherford
L'expérience consiste à bombarder une très mince feuille de métal (Or) par le rayonnement
constitué de noyaux d'Helium (He2+).
Interprétation
Bombardant de très fines feuilles d’or par des particules alpha, Hans Geiger et Ernest
Marsden, alors étudiants de Rutherford, observèrent qu’une fraction minime (1 sur 8000) de
ces particules étaient défléchies à grand angle comme si elles rebondissaient sur un obstacle
massif. Les impacts étaient observés dans l’obscurité au microscope sur un écran de sulfure de
zinc scintillant. Rutherford en conclut que l’atome contenait un cœur massif, de charge
électrique positive, capable de repousser les alpha [7].
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Chapitre 2 : Structure de l’atome Structure de la matière
Proton
Electron
Noyau
Orbite
Neutron
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Chapitre 2 : Structure de l’atome Structure de la matière
n : nombre de neutron.
Donc, nous aurons : Dans un atome neutre le numéro atomique ʹZʹ désigne le nombre
d’électron ʹe- ʹ.
Remarque :
Exemple
Eléments A Z=P e- n
35 17 17 18
35 17 18 18
27 13 13 14
27 13 10 14
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Chapitre 2 : Structure de l’atome Structure de la matière
Il n'est pas possible de les séparer par des réactions chimiques, par contre cela peut être réalisé
en utilisant des techniques physiques notamment la spectroscopie de masse.
Exemple : Représentation symbolique des trois isotopes de l’hydrogène.
mN = Z× mp + n × mn …..Eq II.2
mp : masse de proton
n : nombre de neutron
mn : masse de neutron
=˃ ma = 16,06 uma
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Chapitre 2 : Structure de l’atome Structure de la matière
La masse atomique tiendra compte de sa composition, elle est donnée par l’équation
suivante :
ma = Σ αi × mi / Σ αi ….Eq II.5
Exemple
Le carbone présente deux isotopes stables de masse 12 uma et 13 uma. L’abondance de ce
dernier est de 1,1 %. Calculer la masse atomique.
∑ × + ×
= ⟹ = ⟹ = 100% ⟹ + = 100% ⟹
∑ +
100% − × + ×
= 100% − ⟹ = ⟹
+
⟹ = 12,01 ! "
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Chapitre 2 : Structure de l’atome Structure de la matière
Energie de cohésion est l’énergie nécessaire à la destruction d’un noyau. Cette énergie est
négative et on peut écrire : El = -E ….Eq II.8
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Chapitre 2 : Structure de l’atome Structure de la matière
120
n
100
80
60
40
20 Z≈
0
n˃
10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Z
Figure II.5. Représentation de Z en fonction de n
Pour les premiers éléments de Z < 30, on constate que les isotopes stables contiennent un
nombre de neutrons sensiblement égal à celui des protons, Z ≈ n . Exemple : 321 Z= 23 et n =
28.
Au-delà de Z = 30, les isotopes stables contiennent un nombre de neutrons plus élevé que
celui des protons : n > Z .Exemple : 63
2245 Z= 33 et n = 42.
Remarque
Plus le nombre de protons augmente et plus le nombre de neutrons devra augmenter pour que
le nucléide soit stable.
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Chapitre 2 : Structure de l’atome Structure de la matière
Exercice 01
Les masses du proton, du neutron et de l'électron sont respectivement de
1,6723842 ×10-24g, 1,6746887×10-24g et 9,109534 ×10-28g.
1. Définir l'unité de masse atomique (u.m.a). Donner sa valeur en g avec les mêmes chiffres
significatifs que les masses des particules du même ordre de grandeur.
2. Calculer en u.m.a. et à 10-4 près, les masses du proton, du neutron et de l'électron.
3. Calculer d'après la relation d'Einstein (équivalence masse-énergie), le contenu énergétique
d'une u.m.a exprimé en MeV.
Exercice 02
Quel est le nombre de protons, de neutrons et d'électrons qui participent à la composition des
structures suivantes :
2 < 2
:
9C 9C 9C <; 9= 624> 2 9<O
Exercice 03
L’élément gallium Ga (Z =31) possède deux isotopes stables 69Ga et 71Ga.
1. Déterminer les valeurs approximatives de leurs abondances naturelles sachant que la masse
molaire atomique du gallium est de
69,72 g.mol-1.
2. Pourquoi le résultat n'est-il qu'approximatif ?
3. Il existe trois isotopes radioactifs du gallium 66Ga, 72Ga, et 73Ga.
Prévoir pour chacun son type de radioactivité et écrire la réaction correspondante.
Exercice 04
L’élément silicium naturel Si (Z=14) est un mélange de trois isotopes stables : 28Si, 29Si et
30Si. L'abondance naturelle de l'isotope le plus abondant est de 92,23%.
La masse molaire atomique du silicium naturel est de 28,085 g.mol-1.
1. Quel est l'isotope du silicium le plus abondant ?
2. Calculer l'abondance naturelle des deux autres isotopes
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Chapitre 2 : Structure de l’atome Structure de la matière
Exercice 02
Elément Nombre de masse Proton Neutron Electron
9@ 12 6 6 6
2
9@ 13 6 7 6
:
9@ 14 6 8 6
<
<; 18 8 10 8
2
9= 16 8 8 10
6 2
24> 27 13 14 10
9
<O 32 16 16 18
Exercice 03
1. Les deux isotopes de gallium Ga (Z=31) sont notés (1) pour 69Ga et (2) pour 71Ga.
M = x1M1 + x2 M2 avec M1 =A1 = 69 et M2 =A2 = 71
69,72 = 69 x1 + 71 x2 avec x1 + x2 = 1
69,72 = 69 x1 + 71 (1- x1) x1 = 0,64 et x2 = 0,36
64 % de 69Ga et 36 % de 71Ga
2. L’élément naturel est composé de plusieurs isotopes en proportion différente. Sa masse
molaire étant la somme de ces proportions molaires, elle ne peut être un nombre entier. Elle
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Chapitre 2 : Structure de l’atome Structure de la matière
n'est donc pas strictement égale au nombre de masse car ce dernier est un nombre entier pour
chaque isotope (voir exercice précédent).
3. 66Ga : 31 protons et 35 neutrons - Isotope stable
Par comparaison avec les isotopes stables, on constate que cet isotope présente un défaut de
neutrons. Pour se stabiliser, il cherchera à transformer un proton en neutron, il émettra donc
de l'électricité positive, c'est un émetteur β +.
72Ga : 31 protons et 41 neutrons - Isotope Instable
Par comparaison avec les isotopes stables, on constate que cet isotope présente un excès de
neutrons. Pour se stabiliser il cherchera à transformer un neutron en proton, il émettra donc de
l'électricité négative, c'est un émetteur β−.
73Ga : 31 protons et 42 neutrons - Isotope Instable
Par comparaison avec les isotopes stables, on constate que cet isotope présente un excès de
neutrons. Pour se stabiliser il cherchera à transformer un neutron en proton, il émettra donc de
l'électricité négative, c'est un émetteur β−.
99 99
2 Ga → 2EZn + Ee
6 6 E
2 Ga → 2 Zn + e
62 62 E
2 Ga → 2 Zn + e
Exercice 04
1. La masse d’un atome de silicium Si : m=MSi/ N = (28,085/ N)
La masse molaire du silicium est:
MSi = 28,085 g.mol-1 = (28,085/ N).N = 28,085 u.m.a.
Μ≈ 28==>L'isotope 28 est le plus abondant.
2. Appelons x l'abondance de l'isotope 29 et y celle de l'isotope 30.
Assimilons, fautes de données, masse atomique et nombre de masse pour les trois isotopes.
28,085 = 28 x 0, 9223 + 29 X+ 30 Y 2,2606 = 29 X + 30 Y
0,9223 + X + Y = 1 0,0777 = X+ YY = 0,0777 – X
29 X + 30 (0,0777 - X) = 2,2606
X = 0,0704 = 7,04% et Y = 0,0073 = 0,73%
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Chapitre 3 :
Radioactivité
Chapitre 3 : Radioactivité Structure de la matière
Introduction
Pour certains éléments, il existe des isotopes naturels ou artificiels instables appelés
radioactifs. Parmi la centaine d'éléments connus seuls les 83 premiers (à l’exception du
Technétium
(Z = 43) et du Prométhium (Z = 61)) possèdent au moins un isotope stable.
A partir du Polonium (Z = 84) il n'existe plus de nucléides stables, ils sont tous radioactifs.
[9]
I. Radioactivité naturelle
Ces noyaux peuvent se désintégrer spontanément en expulsant certains constituants pour
donner des noyaux plus stables. Ces éléments radioactifs ont été mis en évidence par
Becquerel en 1896. Il existe trois formes de radioactivité différentes [5] :
Radioactivité β-
X→ Y + e
Exemple :
O→ X + e
Radioactivité β+
X→ Y + e
Exemple :
O→ Y + e
Radioactivité α
X→ Y + He
Exemple :
O → He + Z
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Chapitre 3 : Radioactivité Structure de la matière
en bombardant des atomes d’azote avec des particules α qui conduit à la formation de
nouveaux noyaux :
A. Fission nucléaire
N + He → P + O
Les atomes de nombre de masse A très élevés, lorsqu’ils sont bombardés par des neutrons
peuvent subir une cassure conduisant à des atomes plus légers et à régénérer les neutrons.
X Y
Figure III.1. Fission nucléaire [5]
Exemples
U + n → Ba + Kr + 3 n
U + n → Xe + Sr + 2 n
B. Fusion nucléaire
Au cours de ce type de réactions, deux noyaux légers vont fusionner pour donner un atome
plus lourd et diverses.
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Chapitre 3 : Radioactivité Structure de la matière
Exemple
4 H → He + 2 e
$ + $ → $% + &
C. Transmutation
Ces réactions produisent des nucléides de nombre de masse égal ou très voisin de celui de
nucléide qui a servi de cible. Les nucléides formés sont stables ou radioactifs. [3]
Exemple
'( + $% → )+ &
Ecriture abrégée
'( (+, &) )
λ: constante radioactive de l’élément considéré. Ces unités : s-1, min-1, h-1, jour-1, ….
N 0 N 0 0
N t
LnN t − LnN 0 = − λ t ⇒ Ln = −λt ⇒
N 0
Nt / N0 = e – λt =˃ Nt = N0 = e – λt …..Eq III.1 Où
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Chapitre 3 : Radioactivité Structure de la matière
L’activité est représentée par le nombre de désintégration qu’il se produit par une seconde.
A0 = λ × N0 …..Eq III.3
=˃ Ln 2 = λT =˃ t ½ = T = Ln 2 / λ …..Eq III.
IV-1.Positive
-Médecine : imagerie, radio, scanner, scintigraphie, radiothérapie, stérilisation des matériels
et des instruments, exemple : Détection de tumeurs cancéreuses, Étude du fonctionnement du
cerveau.
-Agriculture : traceurs
-Environnement : marquage
IV-2. Négative
-Essais nucléaires et bombes
-Déchets
-Accidents
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Chapitre 3 : Radioactivité Structure de la matière
Exercice 01
La masse atomique de .% est de 55,9388uma, de / est de 235,0706 uma et celle de $
est de 2,0142 uma.
1) Pour chaque noyau, calculer l’énergie de liaison par nucléon en MeV.
Exercice 02
Compléter les réactions nucléaires suivantes. Pour chaque équation, indiquer le type de
réaction dont il s’agit :
Exercice 03
1. Par radioactivité naturelle, le radium se transforme en gaz inerte et en radon. Une
désintégration de 35,38% de radium a lieu tous les 1000 ans.
a) Déterminer la constante radioactive de cette transformation et la période T.
b) Quelle est la masse du radium dont l’activité est de 1Ci ?
2. Quelle est l’activité, exprimée en curie d’une source radioactive constituée par 500 mg de
Strontium (90Sc) si sa période est de 28 ans.
a) Que devient cette activité un an plus tard.
b) Au bout de combien de temps cette activité est réduite de 10%.
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Chapitre 3 : Radioactivité Structure de la matière
Exercice 01
E (Fe) = Eliaison/ A
E (Fe) = 490,9 / 56 = 8,76 MeV / nucléon
b) Uranium
∆ m = 235,0706 – (92× 1,0076 + 143× 1,0089) = -1,9013 uma = -3,1561× 10-27 kg
Eliaison(U) =|-3,1561× 10-27| × (3 × 108)2 = 28,405 × 10-11 J = 1775,33 MeV
E (U) = 1775,33 / 235 = 7,55 MeV / nucléon
c) Déterium
2) E (Fe) >E (U)> E (D), ce résultat indique que le noyau de l’atome de Fer 56 est plus stable
que l’uranium et le détermium.
Exercice 02
I⟶ Xe+ e il s’agit d’une désintégration β-
H+ H⟶ n + He il s’agit d’une réaction de fusion
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Chapitre 3 : Radioactivité Structure de la matière
Be + e⟶ He +
Li il s’agit d’une réaction de transmutation
Exercice 03
m N’
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Chapitre 4 :
Structure électronique
de l’atome
Chapitre 4 : Structure électronique de l’atome Structure de la matière
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Chapitre 4 : Structure électronique de l’atome Structure de la matière
Où V est la différence de potentiel qui annule le courant. hν0 est appelé travail d’extraction
car c’est le travail minimum qu’il faut fournir pour extraire un électron du matériau solide.
Il est de l’ordre de quelques eV ; un des plus faibles est celui du césium (Cs) : 1,93 eV.
Planck pensait que les quanta ne se manifestaient que lors des échanges (émission et
absorption) entre matière et lumière. Einstein alla plus loin en conférant une structure
discontinue à la lumière elle-même. La formule E= h ν montre à elle seule que la théorie des
photons n’est pas autonome vis-à-vis de la théorie ondulatoire de la lumière puisqu’il y figure
31
Chapitre 4 : Structure électronique de l’atome Structure de la matière
Fc e Fa
r -
• Le moment cinétique de l'électron ne peut prendre que des valeurs entières (quantification
du moment cinétique) :
mvr = n.h/2π …….Eq IV.6
Le système est stable par les deux forces : la force d’attraction F et la force centrifuge F .
F : Force attractive donnée par la loi de Colomb F = Z × k × e2 /rn2
× × × ×
= ⟹ r = … (3)
× × × × × × × ×
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Chapitre 4 : Structure électronique de l’atome Structure de la matière
× × × × &
E = − × ⟹ E = −21,78 × 10239 × (J) …….Eq IV.10
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Chapitre 4 : Structure électronique de l’atome Structure de la matière
Δ? = ℎA … (B)
E n2
∆E
E n1
∆E = En2 –En1 …….Eq IV.12
Où
C : vitesse de la lumière = 3 108 m/s
λ : longueur d’onde
c/ λ = (2×m×π2×k2×z2×e4 / h3) × (1/ n12 – 1/ n22)
1 / λ = (2×m×π2×k2×z2×e4 / c ×h3) × (1/ n12 – 1/ n22)
3
νE = F νE : nombre d’onde (cm-1)
Cette relation, nous permis de calculer les différentes longueurs d’onde. En général, on trouve
plusieurs séries de spectre selon l’état « orbite » ou se trouve l’électron [12].
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Chapitre 4 : Structure électronique de l’atome Structure de la matière
∆E = Ef - Ei …….Eq IV.16
V.2. a Absorption
Lorsqu’un électron passe d’un niveau de l’orbite n d’un rayon rn à une orbite n+1 d’un rayon
rn+1, il absorbe une radiation de fréquence νn+1→n
V.2. b Emission
Lorsqu’un électron passe d’un niveau de n+1 à un niveau n, il émet une radiation de
fréquence νn+1→ n
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Chapitre 4 : Structure électronique de l’atome Structure de la matière
On représente les niveaux et les transitions sur un diagramme énergétique (ou diagramme de
niveaux). Pour H, on trouve bien toutes les séries de raies, dues aux photons émis pour les
transitions possibles. Ce sont les séries de Lyman (nf =1), Balmer (nf = 2), Paschen (nf= 3),
Brackett ( nf =4), Pfund (nf =5) (Figure IV.3).
Il est impossible de définir avec précision à la fois la position et la vitesse d'une particule.
Avec :
∆x ∶ incertitude de la position
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Chapitre 4 : Structure électronique de l’atome Structure de la matière
jΨ = ?Ψ …..Eq IV.20
m : masse de l'électron
∆ est le Laplacien = ∂2/∂x2 + ∂2/∂y2 + ∂2/∂z2 ;
V : Opérateur de l’énergie potentiel
2)
Cette équation peut se mettre sous la forme : m k, *
Δ + vn Ψ = ?Ψ …..Eq IV.21
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Chapitre 4 : Structure électronique de l’atome Structure de la matière
× × × × × &
E =− …..Eq IV.22
×
C’est la même expression que celle trouvée par le modèle de Bohr. Avec la mécanique
quantique on peut aussi expliquer la quantification de l’énergie.
Dans la notation spectroscopique, à chaque valeur de l, on lui fait correspondre une fonction
d'onde que l'on désigne par une lettre :
Si I = 0, On dit qu’on a l’orbitale S
Si I = 1 -------- Orbitale P
Si I = 2 -------- Orbitale D
Si I = 3 -------- Orbitale F
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Chapitre 4 : Structure électronique de l’atome Structure de la matière
Remarque :
Une orbitale est définie par les trois nombres n, l et m. Il est commode de représenter les
orbitales à l'aide de cases quantiques :
Dans le cas d’un atome poly électronique, chaque électron est soumis à l’attraction du noyau
mais aussi à des forces de répulsion dues aux autres électrons du cortège. La résolution
rigoureuse de l’équation de Schrödinger dans ce cas n’est pas possible, il faut donc faire appel
à des méthodes d’approximation. L’approximation de Slater, consiste à remplacer pour
chaque électron le numéro atomique (z) par z effectif (zeff) [16].
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Chapitre 4 : Structure électronique de l’atome Structure de la matière
En fait, il y a beaucoup d’atomes qui font exception à cette règle ; par ordre de Z
croissant : Cr, Cu, Nb, Mo, Ru, Rh, Pd, Ag, La,Gd, Pt, Au, Ac, Th, Pa, U...
40
Chapitre 4 : Structure électronique de l’atome Structure de la matière
41
Chapitre 4 : Structure électronique de l’atome Structure de la matière
Exemple
24Cr : 1S2 2S2 2p6 3S2 3p6 4S2 3d4
3d5 4S1
On accole les cases représentant des orbitales de même l. Dans ces cases quantiques, on place
les électrons, représentés chacun par une flèche qui symbolise le spin : la flèche vers le haut
notant le spin +1/2 et la flèche vers le bas le spin −1/2 , deux électrons dans la même case
devant être notés :
42
Chapitre 4 : Structure électronique de l’atome Structure de la matière
attribue empiriquement à chaque électron ej situé entre ei et le noyau une constante d’écran σij
qui dépend donc de ej et aussi de ei, puisqu’elle sera d’autant plus importante que ej sera près
du noyau et ei loin du noyau. On attribue des valeurs nulles aux constantes d’écran des
électrons ej placés plus loin du noyau que l’électron ei. Ces valeurs (tableau IV.1) ont été
déterminées empiriquement par une moyenne sur plusieurs atomes en partant des énergies
d’ionisation expérimentales [17] :
on pose
EI = 13,6 × Zeff2 / n2
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Chapitre 4 : Structure électronique de l’atome Structure de la matière
Exercice 01
1) Etablissez la configuration électronique des éléments suivants :
28Ni, 18Ar, 14Si, 16S, 46Pb
2) Calculer le Zeffectif de chaque élément.
3) Calculer pour chaque élément le rayon d’orbite de l’électron qui se trouve sur la dernière
couche
4) Calculer en (ev) puis en joule, pour chaque élément l’énergie de l’électron qui se trouve sur
la dernière couche.
Exercice 02
1) Les séries suivantes de valeurs pour les nombres quantiques caractérisant un électron sont-
il possibles ou non ? Justifier votre réponse
a- n = 2, l = 0, m = 0
b- n = 2, l = 1, m = -1
c- n = 2, l = 2, m = 0
d- n = 4, l = 1, m = -2
2) Voici des structures électroniques écrites à l’aide des cases quantiques. Corriger celles qui
ne sont pas correcte
a-
b-
c-
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Chapitre 4 : Structure électronique de l’atome Structure de la matière
Exercice 01
1) 28Ni: 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 4s2 3d8
46Pb: 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 4s2 3d10 4p6 5s2 4d8
2) 28Ni : Zeff =28 -(1 × 0,35 + 8×0,85 + 8 × 0,85 + 8×1 + 2 ×1) Zeff=4,05
46Pb : Zeff =46 -(1 × 0,35 + 8×0,85+ 8 ×0,85 +28 ×1) Zeff= 4,05
2 2 2
3) ra =h / (4× π × k ×m× e ) ra = 0,53× (n2/ Zeff) (A°)
28Ni : n=4 Zeff=4,05 ra = 2,09 A°
2 2 4 2 2
4) En = - [(4× π ×k ×m ×e ) / h ]* (Z eff / n2 ) = -13,6*(Z2eff / n2 ) [ev]
Et 1 ev= 1,6 ×10-19 Joules
• 28Ni : n=4 Zeff=4,05 En = -13,94 ev En = -22,3 ×10-19 Joules
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Chapitre 4 : Structure électronique de l’atome Structure de la matière
Exercice 02
1)
a- n = 2, l = 0, m = 0 oui (0 ≤ l ≤ n − 1 et − l ≤ m ≤ l )
b- n = 2, l = 1, m = -1 oui (0 ≤ l ≤ n − 1 et − l ≤ m ≤ l )
c- n = 2, l = 2, m = 0 non (0 ≤ l ≤ n − 1 )
d- n = 4, l = 1, m = -2 non (−l ≤ m ≤ l )
2)
a- n’est pas correcte la règle de Hund n’est pas respecté
b- n’est pas correcte la règle de Pauli n’est pas respecté
a- n’est pas correcte la règle de Hund n’est pas respecté
3)
a-n’est pas correcte les é de la couche (n-1) d2 sont plus près du noyau que celle de la couche
n S2
b- n’est pas correcte les é de la couche (n-1) d9 sont plus près du noyau que celle de la couche
n S2 et en plus la couche S empreinte un é à la couche d et sa devient (n-1) d10 n S1
46
Chapitre 5 :
Classification périodique
des éléments
Chapitre 5 : Classification périodique des éléments Structure de la matière
Introduction
Après des tentatives des défirent savants, Mendeleïev qui a proposé en 1869 une
classification périodique de tous les éléments connus à l’époque, basée sur les analogies de
leurs propriétés chimiques. Il avait réservé 24 cases vides pour des éléments inconnus, qui,
plus tard, ont tous été découverts, ce qui a constitué une éclatante confirmation de l’exactitude
de sa classification. Avec quelques modifications, c’est la classification périodique telle qu’on
la connaît aujourd’hui, qui peut être entièrement expliquée par la configuration électronique.
Les lignes s’appellent les périodes : la première période, qui ne contient que deux éléments, H
et He, correspond au remplissage de la couche n =1 ; la deuxième période commence à Li et
correspond au remplissage de la couche n =2. Les colonnes sont aussi appelées familles ou
groupes ; les éléments en colonne ont des propriétés chimiques et physiques semblables. C’est
la périodicité de ces propriétés qui est la raison du qualificatif « périodique » attribué à la
classification des éléments.
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Chapitre 5 : Classification périodique des éléments Structure de la matière
I.1 Bloc s
Le bloc s est constitué des éléments présents dans les colonnes 1 (métaux alcalins) et 2
(métaux alcalino-terreux) du tableau périodique des éléments, ainsi que de l’hydrogène et de
l’hélium. On les appelle ainsi parce que leur orbitale la plus haute (en énergie) occupée est de
type s.
I.2 Bloc p
Le bloc P est constitué des éléments présents dans les colonnes 13 à 18 du tableau périodique
des éléments. On les appelle ainsi parce que leur orbitale la plus haute (en énergie) occupée
est de type p. Ce bloc comporte les icosagènes (colonne 13), les cristallogènes (colonne 14),
les pnictogènes (colonne 15), les chalcogènes (colonne 16), les halogènes (colonne 17), et
les gaz rares(colonne 18), à l'exception de l'Hélium.
I.3 Bloc d
Le bloc d est constitué des éléments présents dans les colonnes 3 à 12 du tableau périodique
des éléments. On les appelle ainsi parce que l’orbitale la plus haute (en énergie) occupée est
de type d.
I.4 Bloc f
Le bloc f est constitué des éléments de transition interne du tableau périodique des éléments :
les lanthanides et les actinides. Ils sont appelés ainsi parce que l’orbitale la plus haute (en
énergie) occupée de ces atomes est de type f
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Chapitre 5 : Classification périodique des éléments Structure de la matière
Exemple
26Fe : 1S2 2S2 2p6 3S2 3p6 4S2 3d6
3d6 4S2
Période : 4 Groupe : VIII
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Chapitre 5 : Classification périodique des éléments Structure de la matière
Bien que leur réactivité chimique soit plus faible que celle des halogènes, elle reste très
élevée. Dans leur combinaison avec H, ils s’unissent à deux atomes H. On obtient H2O, H2S,
H2Se, H2Te. La valence des chalcogènes est donc 2.
II.9.1 Lanthanide
Ces les quinze éléments chimiques dont le numéro atomique est compris entre 57
(lanthane) et 71 (lutécium). Ce sont des métaux brillants avec un éclat argenté qui ternissent
rapidement lorsqu’ils sont exposés à l’air libre. Ils sont de moins en moins mous au fur et à
mesure que leur numéro atomique augmente. Leur température de fusion et leur température
51
Chapitre 5 : Classification périodique des éléments Structure de la matière
d’ébullition sont élevées. Ils réagissent violemment avec la plupart des non-métaux et brûlent
dans l’air. Cette propriété est exploitée dans les pierres à briquet qui sont constituées d'un
alliage de lanthanides.
Ces éléments ne sont pas rares dans le milieu naturel, le cérium 58Ce étant le 26ème ou
27ème élément le plus abondant de la croûte terrestre (abondance similaire au cuivre).
Le néodyme 60Nd est plus abondant que le cobalt, et le lutécium 71Lu.
II.9.2 Actinide
Les actinides sont une série chimique du tableau périodique des éléments de 15 espèces
chimiques se situant entre l'actinium et le lawrencium, possédant donc un numéro
atomique entre 89 et 103 inclus. Ils tirent leur nom de l'actinium (Z=89), un métal lourd, car
ils possèdent des propriétés chimiques voisines. Ce sont des métaux lourds.
Les actinides sont tous radioactifs. Ils sont tous fissibles en neutrons rapides et quelques-uns
en neutrons thermiques.
L'uranium et le thorium, qui sont relativement abondants à l'état naturel du fait de la très
longue demi-vie de leurs isotopes les plus stables, sont des actinides. On trouve également
dans la nature de l'actinium et du protactinium dans la chaîne de désintégration du thorium
232 et celle de l'uranium 235.
Les actinides comprennent des éléments artificiels, les transuraniens, plus lourds que
l'uranium : ils sont générés par des captures de neutrons qui n'ont pas été suivies de fissions.
L'actinide produit le plus abondamment est le plutonium, avec en tête son principal isotope le
plutonium-239.
De plus, le caractère métallique des éléments d'une même colonne augmente avec le nombre
d'électrons. Par exemple, le carbone-diamant (Z=6) est un isolant, le silicium (Z=14) est
un semi-conducteur et l'étain (Z=50) est un métal.
52
Chapitre 5 : Classification périodique des éléments Structure de la matière
Les métaux sont en général des solides propres et cristallins dans les conditions normales de
température et de pression, le mercure est toutefois une exception notable puisqu'il est le seul
métal à l'état liquide dans les conditions normales ( 25 °C sous pression atmosphérique).
L'hydrogène n'est pas cité habituellement comme un métal, bien que sa position sur le tableau
périodique des éléments, son aptitude à donner facilement des ions positifs et les découvertes
récentes sur l'hydrogène métallique le permettraient.
Les métaux ont toujours un nombre d'oxydation positif ,ils ne forment donc que des cations.
La plupart du temps, les métaux sont extraits sous forme minérale plus ou moins cristallisée
(cristal) dans leurs minerais et presque toujours combinés à un ou plusieurs autres atomes.
II.11 Non-métaux
Les non-métaux forment une série chimique du tableau périodique qui regroupe
les éléments qui ne sont ni des métaux, ni des métalloïdes, ni des halogènes, ni des gaz rares.
Cette série comprend l'hydrogène, le carbone, l'azote, l'oxygène, le phosphore, le soufre et
le sélénium.
La classification périodique classe les éléments chimiques par famille, chaque famille
correspondant à des propriétés chimiques voisines. La masse des éléments augmente
progressivement au fur et à mesure que l’on se déplace vers le bas du tableau [4].
53
Chapitre 5 : Classification périodique des éléments Structure de la matière
RA
RC
Cation
Anion
Dans un solide ionique, Pauling a fait l'hypothèse de deux ions sphériques en contact, la
distance internucléaire dans le cristal est alors simplement la somme des deux rayons ioniques
54
Chapitre 5 : Classification périodique des éléments Structure de la matière
d = Ra + Rc …… Eq V.2
d : distance internucléaire
=˃ d= K × Rc + Ra =˃ d = Rc × (k + 1) =˃ Rc = d / (k + 1) …… Eq V.3
et Rc = k × d / (k + 1) …… Eq V.4
Remarque
Pour les ions ayant la même configuration électronique : si Zeff augmente ; ri diminue
A charges égales, le rayon ionique varie dans le même sens que le rayon atomique : si Zeff
augmente alors ri diminue
V. Affinité électronique
Définition : L’affinité électronique A est la différence entre l’énergie totale de l’atome et
l’énergie totale de l’ion une fois négatif, chacun dans leur état fondamental :
A = EA − EA− >0 ou < 0
Elle correspond à la réaction : A− → A + e−
55
Chapitre 5 : Classification périodique des éléments Structure de la matière
56
Chapitre 5 : Classification périodique des éléments Structure de la matière
57
Chapitre 5 : Classification périodique des éléments Structure de la matière
Exercice 1
1) Donner la position des éléments suivants dans le tableau périodique :
7N, 17Cl, 21Sc, 24Cr, 26Fe, 29Cu, 30Zn, 47Ag
2) Le césium (Sb) appartient à la même famille que l'azote (7N) et à la même période
que l’argent (47Ag). Donner sa configuration électronique et son numéro atomique Z.
3) Déterminer l’énergie de la première ionisation de l'azote (7N).
Exercice 2
Soit les atomes suivants : C(6), P(15), V(23), Cr(24), Co(27) et Zn(30).
1) Donner la localisation de ces éléments dans le tableau périodique (indiquer le groupe et la
période), précisez les électrons de cœur et les électrons de valence, ainsi que le nombre
d’électrons célibataires.
2) Classer ces éléments par ordre croissant pour les éléments appartenant à la même période,
puis au même groupe par rapport à leurs:
a) L’Energie d’ionisation
b) Le rayon
c) L’électronégativité
58
Chapitre 5 : Classification périodique des éléments Structure de la matière
Exercice 1
1) la position des éléments suivants dans le tableau périodique :
Structure
Eléments Période Groupe
électronique
7N
1s22s22p3 2 VA
E → EG + 1 HI
J =| LM − L|
P
LM =2 N +4 N O
L =2 N +5 N O
2 2 3
7N : 1S 2S 2p
Z !! = 7 − 4 × 0,35 + 2 × 0,85 ⇒ Z !! = 3,9
+
7N : 1S2 2S2 2p2
Z′ !! = 7 − 3 × 0,35 + 2 × 0,85 ⇒ Z !! = 4,25
59
Chapitre 5 : Classification périodique des éléments Structure de la matière
−13,61 × Z′ !! −13,61 × Z !!
⇒ PI = 4E P Z [ −5E Z [ ⇒ PI = 4 −5
n n
−13,61 × 4,25 −13,61 × 3,9
PI = 4 −5 ⇒ PI = 12,93 eV
2 2
Exercice 2
1) Localisation :
2) Classement:
Dans une colonne: (de haut en bas)
Quand Z augmente : le rayon atomique (ra) augmente
Energie d’ionisation et électronégativité diminuent
Dans une période : (de gauche à droite)
Quand Z augmente : le rayon atomique (ra) diminue
Energie d’ionisation (EI) et électronégativité augmentent
a) Energie d’ionisation :
EI (V) < EI (Cr) < EI (Co) < EI (Zn) < EI (Ge) (par rapport à la même période)
EI (Ge) < EI (C) (par rapport à la même colonne)
b) rayon atomique :
ra (Ge) < ra (Zn) < ra (Co) < ra (Cr) < ra (V) (par rapport à la même période)
ra (C) < ra (Ge) (par rapport à la même colonne)
c) L’électronégativité :
V < Cr < Co < Zn < Ge (par rapport à la même période)
Ge < C (par rapport à la même colonne)
60
Chapitre 6 :
Liaison chimique
Chapitre 6 : Liaison chimique Structure de la matière
Introduction
À part les gaz inertes (dernière colonne de la classification périodique), qui sont
monoatomiques, tous les atomes sont engagés dans des liaisons chimiques, formant des
molécules et/ou des solides ou des liquides. D’ailleurs, même les « gaz » inertes finissent par
se condenser à très basse température (ou sous pression élevée). Pour classer les liaisons, les
deux notions indispensables sont les énergies de liaison (ou leurs opposées : les énergies de
dissociation) et les électronégativités des atomes lié, il existe deux types de liaisons, Les
liaisons fortes et Les liaisons faibles
61
Chapitre 6 : Liaison chimique Structure de la matière
L’atome F possède 7 électrons périphériques. Il en met 1 en commun avec H pour former une
liaison covalente. Il est ainsi entouré de 7 + 1 =8 électrons périphériques. Alors que H2 n’a
aucun doublet électronique libre, F en a trois dans HF (formés par les 6 électrons non engagés
dans la liaison).
Il faut noter que le schéma de Lewis ne donne pas d’indication sur la forme spatiale réelle des
molécules. Ainsi l’eau sera représentée par :
62
Chapitre 6 : Liaison chimique Structure de la matière
à une forme pyramidale, l’angle entre deux liaisons N−H. L’ion NH4 a une forme
tétraédrique, comme CH4, mais avec N au centre.
La représentation de Lewis, très commode, ne décrit pas toujours exactement la structure
réelle.
63
Chapitre 6 : Liaison chimique Structure de la matière
Des liaisons ioniques se formeront entre atomes qui donneront facilement des ions positifs
(énergie d’ionisation faible) et négatifs (grande affinité électronique). [22]
64
Chapitre 6 : Liaison chimique Structure de la matière
Figure VI.1. La molécule H2O. Les deux flèches le long des liaisons sont les deux
composantes du moment dipolaire électrique. [17]
Soit q la charge positive. Si d est la distance qui sépare les deux barycentres, le moment
dipolaire électrique est un vecteur dont le module est, par définition : ( μ ).= q·d
L’unité est le Coulomb. Mètre (C.m) .Mais on utilise habituellement le debye, basé sur
l’ancienne unité de charge ues (signifiant « unité électrostatique ») :
1 debye (D) = 10−18 ues·cm = 3, 3 ×10−30 C·m.
En revanche, dès qu’on considère les moments dipolaires des molécules polyatomiques, la
forme de la molécule a une énorme importance. Ainsi BF3 a la forme d’un triangle équilatéral
65
Chapitre 6 : Liaison chimique Structure de la matière
avec le bore au centre, chaque liaison BF est polarisée de la même manière, mais lorsqu’on
fait la somme des trois moments dipolaires des trois liaisons, la résultante est nulle.CF4 et
CCl4 ont quatre liaisons fortement polarisées, mais la disposition de ces liaisons en tétraèdre
régulier (avec le carbone au centre) implique une résultante nulle,la somme des quatre
moments dipolaires de chaque liaison CF ou CCl est nulle (figure. VI.2).
Figure VI.2. Composantes du moment dipolaire des molécules BF3 et CF4. [17]
66
Chapitre 6 : Liaison chimique Structure de la matière
67
Chapitre 6 : Liaison chimique Structure de la matière
(Wilkins). Chaque hélice est une longue chaîne constituée d’une alternance régulière de
groupes orthophosphates
PO4- et de molécules d’un glucide, le désoxyribose, reliés ensembles. Sur chaque
désoxyribose est attachée par des liaisons covalentes une des 4 bases azotées suivantes :
adénine (A), cytosine (C), guanine (G), et thymine(T) (figures VI.3 et VI.4). L’autre chaîne
hélicoïdale (enroulée dans le même sens) est semblable à la première, et les deux brins
hélicoïdaux sont accrochés par leurs bases azotées, cet accrochage se faisant par des liaisons
hydrogène
N−H· · ·O et N· · ·H−N, de telle façon qu’une adénine d’une hélice soit toujours liée à une
thymine de l’autre hélice (A−T), et une cytosine toujours liée à une guanine
(C−G).
L’information génétique est codée par la séquence de bases A, C, G ou T le long d’une chaîne
(la séquence associée de l’autre chaîne étant alors forcément déterminée).
Un groupe de 3 bases est appelé un codon et constitue le « patron » d’un acide aminé
particulier, c’est cet acide aminé qui sera construit et inséré dans une protéine synthétisée dans
la cellule. Il se trouve que toutes les protéines naturelles sont construites à partir de seulement
20 acides a-aminés. En prenant 3 bases parmi les 4 possibles, on peut construire 43 = 64
codons distincts, AAA, AAC, ACG, TCT, etc. Sous l’action d’une enzyme, les liaisons H
sont rompues sur une certaine longueur, les deux brins de l’ADN se séparent provisoirement
et l’un des brins sert de matrice pour construire une chaîne semblable appelée ARN-messager
(ARN = acide ribonucléique), de structure analogue à l’ADN, mais où la thymine (T) est
remplacée par une autre base azotée, l’uracile (U).
L’information constituée par la succession des codons est ainsi reproduite sur l’ARN
messager qui ensuite se détache (pendant que les deux brins de l’ADN se rattachent, toujours
par l’action des liaisons H), et va transmettre l’information là où la synthèse la protéine doit
se produire (sur un ribosome).
Sur les 64 codons, 61 définissent un des 20 acides a-aminés et 3 sont des signaux de
terminaison. Le code est redondant : un même acide aminé correspond à plusieurs codons. Par
exemple, l’alanine est définie par 4 codons distincts : GCG, GCA, GCC,
GCT (U à la place de T sur l’ARN-messager).
Seul le tryptophane est déterminé par un seul codon : TGG (sur l’ADN) ou UGG (sur l’ARN-
messager). Ce code est universel pour tous les êtres vivants : le même codon définit le même
acide a-aminé aussi bien dans la levure de bière que chez l’homme.
68
Chapitre 6 : Liaison chimique Structure de la matière
Figure VI.4. Les ponts hydrogène entre les deux hélices. [17]
69
Chapitre 6 : Liaison chimique Structure de la matière
70
Chapitre 6 : Liaison chimique Structure de la matière
Exercice 01
I Représenter à l’aide de diagramme de Lewis dans les molécules et les ions
moléculaires suivants :
HCN, HClO4, NO2+, ClO-
II La molécule HF possède un moment dipolaire µ = 1,83 Debye et une longueur de liaison
d= 0,92 A°. Calculer le pourcentage ionique de cette liaison.
71
Chapitre 6 : Liaison chimique Structure de la matière
HCN
1H : 1s1
H + C + N H C N
HClO4
3 O + Cl + O + H O Cl O H
NO2+
O + N + O O N O
ClO-
Cl + O Cl O
= × 100 ⟹ = × 100 ⟹
×
1,83 × 3,33 × 10 !"
= × 100 ⟹ = 41,35%
1,602 × 10 %& × 0,92 × 10 %"
72
Bibliographie
Bibliographie Structure de la matière
Les livres sur la structure de la matière sont en très grand nombre. Outre plusieurs chapitres
des divers traités de chimie physique, on peut consulter les ouvrages suivants.
[1] Livre Chimie Le Minimum à Savoir Jacques LE COARER
[2] Cours d’atomistique R. SALGHI, L. BAZZI, A. BELHACHEMI, ENSA AGADIR
[3] LA PAGLIA S.R., Introductory quantum chemistry, Harper & Row, New York, 1971.
[4] SLATER J.C., Quantum Theory of Atomic Structure, vol. I et II,McGraw-Hill, New
York,1960
[5] Livre Chimie générale Steven S. Zumdahl
[6]Frere Benjamin,Marique Pierre-Xavier,Rapport De Laboratoire De Physique,Experience
De Thomson
[7] H. Geiger and E. Marsden, On a Diffuse Reflection of the α-Particles, Compte rendu de
la Royal Society, 1909 A vol. 82, p. 495-500
[8] CONDAT M., KAHN O. ET LIVAGE J., Chimie théorique : concepts et problèmes,
Hermann, Paris, 1972.
[9] Livre Chimie générale R.ouahass
[10] Exercices corriges de structure de la matière et de liaisons chimiques CHERKAOUI EL
MOURSLI Fouzia, RHALIB KNIAZEVA, Albina NABIH
[11] CHABANEL M., Liaisons chimiques et spectroscopie, Ellipses, Paris, 1991.
[12]Livre EXPRESS Chimie générale Richard MAUDUIT
[13]FAYARD M., Structure électronique des atomes et des molécules simples, Hermann,
Paris, 1969.
[14]LISSILLOUR R., Chimie théorique, Dunod, Paris, 2001
[15]rGRAY H.B., Electrons and chemical bonding, Benjamin, New York, 1965.
[16] RIVAIL J.L., Éléments de chimie quantique, EDP Sciences/CNRS éditions, 1999.
[17] Cours chimie Structure de la matière Atomes, liaisons chimiques et cristallographie
Michel GUYMONT
[18]Les cours de CNED Physique-Chimie GuyLe Parc, Philippe Briand
[19]Quantum Theory of Molecules and Solids, vol. I, McGraw-Hill, New York, 1963.
[20]PAULING L. ETWILSON E.B., Introduction to quantum mechanics, McGraw-Hill,New
York,1935.
[21]Chemistry principals and reactions Masterton | Hurley
[22]MEYER C., Structure et liaisons chimiques, Ellipses, Paris, 1986.
Bibliographie Structure de la matière
Richard MAUDUIT
Rich
الجمهورية الجزائرية الديمقراطية الشعبية
République Algérienne Démocratique Et Populaire
وزارة التعليم العالي والبحث العلمي
COURS DE
THERMODYNAMIQUE
Rachida OUARGLI-SAKER
2015-2016
Avant propos :
Ce cours de thermodynamique est destiné aux étudiants de 1ère année
d’enseignement supérieur de spécialité génie des procédés et science de la
matière. Le premier chapitre introduit les notions fondamentales et les premières
définitions utilisées en thermodynamique, ainsi que l’énoncé du principe zéro.
Le deuxième chapitre développe les différentes formes d’énergie, leurs transferts
et l’énoncé du premier principe. Le troisième chapitre est consacré à la
thermochimie et l’application du premier principe de la thermodynamique en
chimie. Le quatrième et dernier chapitre présente le deuxième principe de la
thermodynamique, les notions et les différentes expressions de l’entropie, ainsi
qu’une introduction aux machines thermiques et les cycles thermodynamiques.
Cette présentation résulte de la lecture de nombreux ouvrages et documents dont
la plupart ne sont pas cités dans la bibliographie.
Tables des matières
II.1. Introduction………………………………………………………………………. 13
II.2. L’énergie interne (U)……………………………………………………………... 13
II.2.1. Propriétés de l’énergie interne……………………………………………… 13
II.3. La chaleur (Q) ……………………………………………………………………. 14
II.3.1. Chaleur sensible…………………………………………………………….. 14
II.3.2. Chaleur latente……………………………………………………………… 15
II.3.3. Calorimétrie………………………………………………………………… 16
II.4. Le travail (W)…………………………………………………………………….. 19
II.5. Convention du signe d’énergie…………………………………………………… 21
II.6. Le 1er principe de la thermodynamique…………………………………………... 22
II.6.1. Enoncé du 1er principe de la thermodynamique……………………………. 22
II.7. L’enthalpie H…………………………………………………………………….. 23
II. 8. Capacité calorifique……………………………………………………………… 24
II.9. Les transformations réversibles…………………………………………………... 26
II.9.1. Transformation isochore (à volume constant)........................……………..... 26
II.9.2. Transformation isobare (à pression constante).....…………………………... 27
II.9.3. Transformation isotherme (à température constante)……....………….……. 29
II.9.4. Transformation adiabatique (chaleur Q constante)………………....……….. 30
CHAPITRE III : Thermochimie : Application du 1er principe à la chimie
IV.1. Introduction……………………………………………………………………… 47
IV.2. Nécessité d’un deuxième principe……………………………………………….. 47
IV.3. Enoncés du second principe……………………………………………………... 48
IV.3.1. Enoncé de CLAUSIUS……………………………………………………… 48
IV.3.2. Enoncé de KELVIN………………………………………………………… 48
IV.3.3. Enoncé mathématique………………………………………………………. 49
IV.4. Notion d’entropie………………………………………………………………... 51
IV.5. Calcul de la variation d’entropie………………………………………………… 53
IV.5.1. Transformation isotherme réversible………………………………………. 53
IV.5.2. Transformation isobare réversible………………………………………….. 53
IV.5.3. Transformation isochore réversible………………………………………… 54
IV.5.4. Transformation adiabatique…………………………………………………. 54
IV.5.5. Au cours d’un changement d’état…………………………………………… 54
IV.6. Nouvelles expressions de l’entropie……………………………………………... 55
IV.7. La notion d’entropie créée……………………………………………………….. 57
IV.8. La variation d’entropie lors d’une réaction chimique…………………………… 60
IV. 9. L’enthalpie libre d’une réaction chimique……………………………………… 60
IV.10. Les machines thermiques………………………………………………………. 62
IV.10.1. Machines thermodynamiques (T.D)……………………………………….. 62
IV.10.2. Machines dynamo-thermiques (D.T)…………………………………….. 63
IV.11. Cycles thermodynamiques……………………………………………………... 64
IV.11.1. Cycle de Carnot………………………………………………………….. 65
IV.11.2. Cycle de Beau Rochas (OTTO)………………………………………….. 66
IV.11.3. Cycle de Diesel…………………………………………………………… 66
IV.11.4. Cycle de Rankine………………………………………………………… 67
IV.11.5. Cycle de Stirling………………………………………………………….. 68
Références bibliographiques…………………………………………………………. 71
CHAPITRE I : Notions fondamentales de la thermodynamique
I. 1. Introduction générale
La thermodynamique est une science qui nait à la fin du 17ème siècle. L’essentiel à l’époque
était de construire des machines indispensables à l’industrie naissante.
On rapporte que Denis PAPIN (Physicien français, 1647-1714) a eu l’idée de construire une
machine utilisant de la vapeur d’eau en regardant l’eau bouillit dans un récipient. En voyant
la vapeur soulevant le couvercle, il a constaté qu’elle pourrait donc aussi repousser un piston
et ainsi fournir du travail.
La motivation initiale était donc de répondre à un besoin industriel essentiel à l’époque :
trouver les conditions optimales pour transformer la chaleur en travail. On trouve dans cette
phrase les trois (03) mots fondateurs de la thermodynamique. Ce non (thermodynamique)
vient du grec signifiant respectivement chaleur et force. On peut décrire la thermodynamique
de deux (02) manières ou selon deux (02) aspects différents :
Selon que l’on considère l’un ou l’autre de ces deux aspects, on distingue alors entre la
thermodynamique classique ou statique.
a. Thermodynamique classique
1
b. Thermodynamique statique
I. 1. 1. Notion de température
Exemple :
Un gaz contenu dans une enceinte. A l’échelle microscopique, les molécules du gaz se
déplacent dans l’enceinte de façon totalement aléatoire avec des vitesses Vi.
Où :
2
On peut définir plusieurs échelles de température, telles que l’échelle Celsius qui précède
toute autre échelle.
Cette relation définit l’échelle de température absolue (K) en kelvin en fonction du Celsius.
La température est mesurée au moyen d’un thermomètre selon une échelle prédéfinie.
I. 1. 2. Notion de la pression
La pression est due aux nombreux chocs des atomes ou molécules de la matière sur les
parois du récipient.
Exemple :
Dans l’enceinte, il y a N molécules de gaz en agitation permanente.
3
Soit = N/V : le nombre de molécules de gaz dans l’enceinte par unité de volume.
Où :
P est la pression du gaz au sein de l’enceinte.
M est la masse des molécules de gaz.
V est la vitesse des molécules de gaz.
Où :
Pabs : Pression absolue.
Prel : Pression relative.
Patm : Pression atmosphérique.
Où :
Pi : Pression partielle.
Xi : Fraction molaire.
PT : Pression totale.
Donc :
4
I. 1. 3. Echange d’énergie
Les échanges de l’énergie de la matière se présentent sous deux formes possibles; la chaleur
(Q) ou le travail (W). Ces deux formes sont interprétées à l’échelle microscopique comme une
manifestation de l’agitation des molécules et des atomes sous forme désordonnée (chaleur Q),
ou ordonnée (travail W).
Déplacement du piston
I. 1. 4. Unités
La majorité des unités en Système international [S. I] utilisés dans ce cours sont les suivants :
5
I. 2. Systèmes thermodynamiques et états d’équilibre
I. 2. 1. Définition du système
Le système est défini comme une partie de matière (de masse donnée) délimitée par rapport
au milieu extérieur. Le milieu extérieur est le reste de l’espace entourant le système.
Milieu
Système
Extérieur
Délimitation du système
Il existe différents types de systèmes thermodynamiques qui sont représentés dans le tableau
ci-dessous:
Echange de
Système Echange d’énergie Exemple
matière
6
I. 2. 2. Etat du système
L’état du système est définit ou décrit par des variables macroscopiques (m, P, T, V,…etc)
dites aussi variables d’état. A un système donné, il est aussi associé tout un ensemble d’états
possibles.
On dit qu’un système est à l’état d’équilibre thermodynamiquement si ses variables d’état ont
des valeurs bien définies et constantes.
On distingue alors selon le cas entre :
Variables ou grandeurs thermiques (P, V, T) ou calorifiques (U, H, W, Q, S).
Variables extensives, c’est-à dire proportionnelles à la quantité de matière telle que (m, V,
U,..etc) ou variables intensives, c’est-à dire indépendantes de la masse telle que (P,T,
concentration,…etc).
On définit souvent des grandeurs massiques, c’est-à dire rapportées à l’unité de masse du
système telle que : le volume massique.
(W ou Q cédés) Ou (W ou Q reçus)
7
Au cours d’une transformation, les variables d’état du système varient pour atteindre un autre
état d’équilibre. Le passage de l’état d’équilibre (1) à l’état d’équilibre (2) se déroule en
général hors équilibre. On distingue alors entre :
La réversibilité d’une transformation exige que le système passe par une infinité d’états
intermédiaires peu différents d’états d’équilibre (états quasi-statiques). Les transformations
naturelles spontanées sont irréversibles; elles ne peuvent évoluer que dans un seul sens.
P P
2 2
1 1
V V
(a) (b)
Les variables d’état ne sont pas toutes indépendantes, mais liées entre elles par des équations
dites équations d’état du type :
Exemple :
L’équation qui décrit le comportement d’un gaz considéré comme parfait :
8
Où :
P : Pression du gaz
V : volume du gaz
n : nombre de moles du gaz
R : constante des gaz parfaits
T : température du gaz
Dans cette équation dite équation d’état des gaz parfaits, chaque variable d’état (pression,
volume ou température) dépend des deux autres variables;
D’où : ou ou
Application :
Sachant qu’une mole de gaz occupe un volume de 22,4 l dans les conditions normales
(T= 0 °C et P = 1atm), calculer la valeur de la constante des gaz parfaits R :
1) Lorsque la pression est mesurée en (atm) et le volume en (l).
2) Lorsque la pression est mesurée en (cm Hg) et le volume en (l).
3) Lorsque la pression est mesurée en (atm) et le volume en (cm3 ).
4) Lorsque la pression est mesurée en (dyne/ cm2 ) et le volume en (cm3 ).
5) En système international.
Solution :
1) La pression est mesurée en (atm) et le volume en (l) :
9
4) La pression est mesurée en (dyne/ cm2) et le volume en (cm3) :
1 atm = 760mm Hg = 1.013 x dyne/c
5) En système international :
1
1 Joule = erg
R = 8,314 J/moleK
1 cal = 4,18 J donc;
R 9 ≈ K
Les variations d’état du système à, la suite d’une transformation sont représentées dans divers
diagrammes permettant ainsi de suivre l’évolution du système. On utilise ainsi les
diagrammes suivants : diagramme de Clapeyron (P,V) ou d’Amagat (PV, P), les diagrammes
isentropiques (T, S), le diagramme (H,S) et de Mollier (P, H).
P
PV
Isobare
RT
Isotherme
Isochore
V V
me
10
On distingue différentes types de transformations ou évolutions suite à un échange d’énergie
du système avec le milieu extérieur. Ces évolutions sont facilement représentées dans ces
diagrammes par des droites verticales ou horizontales, à savoir :
I. 2. 6. Fonctions d’état
Le système peut réaliser des transformations entre l’état thermodynamique d’équilibre initial
(1) et l’état final (2) de plusieurs façons différentes, c’est-à-dire en empruntant des chemins
différents.
En général, la variation ∆X d’une grandeur X dépend du chemin suivi pour aller de l’état
initial (1) à l’état final (2), mais en thermodynamique, il existe des fonctions f liées aux
variables d’état dont les variations ∆f au cours d’une transformation sont indépendantes du
chemin suivi. Ces grandeurs ou fonctions sont dites fonctions d’état. Elles sont caractérisées
par :
Leur indépendance du chemin suivi par la transformation.
est une différentielle totale exacte
Exemple :
L’énergie interne (U), l’enthalpie (H) et l’entropie (S) sont des fonctions d’état c'est-à-dire
qu’elles ne dépendent pas du chemin suivi; mais le travail (W) et la chaleur (Q) ne sont pas
des fonctions d’état, donc ils dépendent du chemin suivi.
11
I. 2. 7. Principe zéro (équilibre thermique)
Soit deux systèmes A et B séparés par une paroi diathermique. L’ensemble A+B étant
adiabatiquement isolé du milieu extérieur.
A B
Si les états initiaux des deux systèmes mis en contact étaient différents, il se produirait un
échange de chaleur entre eux. Au bout d’un certain temps, on n’observe plus d’échange de
chaleur entre ces deux systèmes: on dit qu’ils sont en équilibre thermique.
Ceci nous permet de postuler l’existence d’un paramètre intensif d’état appelé température.
Cette dernière prend la même valeur pour les deux systèmes lorsque l’équilibre thermique est
atteint.
12
CHAPITRE II : Echanges d’énergie : travail, chaleur, énergie interne
II. 1. Introduction
Le but de la thermodynamique est l’étude des propriétés des systèmes et leurs évolutions en
fonction des échanges d’énergie avec le milieu extérieur.
Un système peut échanger de la masse et de l’énergie avec le milieu extérieur, alors son état
thermodynamique change par gain ou par perte de masse ou d’énergie. On dit que le système
subit une transformation qui entraine une variation des variables d’état.
Chaque système a un certain contenu en énergie sous forme d’énergie mécanique (cinétique
ou potentielle) à l’échelle microscopique.
L’énergie interne d’un système est son contenu en énergie pour ce système. Chaque système
(solide, liquide ou gazeux) est une collection d’objets tels des atomes, des molécules,…etc.
Ces particules à l’échelle microscopique sont toujours animées de mouvements incessants et
aléatoires (agitation moléculaire); dite vibration pour les solides et agitation thermique pour
les liquides et les gaz.
A ces mouvements microscopiques est associé de l’énergie cinétique Eci pour chaque
particule. De plus, entre ces atomes peuvent exister des forces d’interaction (attraction et
répulsion) aux quelles on associe une énergie potentielles Epi pour chaque particule.
A l’échelle microscopique, l’énergie interne (U) du système est définie comme la somme
algébriques des énergies cinétiques Eci et potentielles Epi, de toutes les particules formant le
système.
13
L’énergie interne caractérise le niveau énergétique du système thermodynamique. L’énergie
interne d’un système peut varier suite à des échanges d’énergie avec le milieu extérieur. Les
énergies sont principalement échangées sous forme de chaleur (Q) et de travail (W).
Elle est liée à une variation de température (∆T) du système à la suite d’un réchauffement ou
d’un refroidissement de ce dernier. Elle est proportionnelle à la quantité de la matière (masse
ou nombre de moles) et à la différence de température (∆T).
ou
Où :
14
Pour une transformation finie :
La chaleur Q échangée lors d’une transformation finie entre l’état (1) et l’état (2) est :
La quantité de chaleur latente est la chaleur nécessaire pour qu’une quantité de matière puisse
changer son état physique à une température constante. Elle est proportionnelle à la quantité
de matière (masse ou nombre de moles) et la valeur de la chaleur latente liée à ce changement
d’état physique.
ou
Pour chaque type de matière, il existe trois types de chaleurs latentes liées aux six
changements d’état physiques ( Ls, Lv et Lf).
15
Différents types de transformations d’états physiques de matière
II. 3. 3. Calorimétrie
(froid) (chaud)
Système adiabatique
16
Un système isolé adiabatiquement du milieu extérieur: Σ =0
Exemple 1: On mélange de l’eau à 20°C et de l’eau avec la même quantité à 60°C. Calculer la
température d’équilibre si on considère que le mélange est un système
adiabatique.
17
Application :
Nous possédons une masse Mess= 260g d’essence que l’on brule pour échauffer une masse
M=4 kg de glace initialement pris à -20°C sous une pression atmosphérique.
Quelle est la température finale de la vapeur obtenue ?
Données :
Chaleur latente de fusion de glace : Lf = 352 kJ/kg.
Chaleur latente de vaporisation de l’eau : Lv = 2256 kJ/kg.
Capacité calorifique massique de la glace : Cg = 2.103J/kg.K.
Capacité calorifique massique de l’eau : Cl = 2.103J/kg.K.
Capacité calorifique massique de la vapeur d’eau : Cv = 2020 J/kg.K.
Capacité calorifique massique de l’essence : Less = 48.103 J/kg.K.
Solution :
Σ =0
T = 127°C
18
II. 4. Le travail (W)
Le travail résulte le plus souvent d’une variation de volume d’un système déformable (non
rigide), par exemple le cas du déplacement d’un piston. On parle alors de travail définit par :
dx
On définie la pression exercée par une force (F) sur la surface (S) du piston par :
Donc le travail exercé sur ce piston est la force (F) par un déplacement (dx):
19
Remarque :
Si le piston se déplace vers la droite ( > 0) et le travail est cédé ou fourni par le
système au milieu extérieur donc le travail < 0 (négatif). Si le piston se déplace vers la
gauche ( 0) et le travail est reçu par le système du milieu extérieur donc le travail
> 0 (positif).
Pour une transformation finie entre l’état initial (1) et l’état final (2); la variation du travail est :
P ≠ constante ;
20
On a:
Donc :
Les énergies (W, Q) reçues par le système sont > 0 (positives) et affectées de signe
(+).
Les énergies (W, Q) cédées par le système sont < 0 (négatives) et affectées de signe
(-).
Q >0 Q<0
21
II. 6. Le 1er principe de la thermodynamique
La somme algébrique du travail (W) et de la chaleur (Q) échangés par le système avec le
milieu extérieur est égale à la variation (∆U) de son énergie interne.
La fonction enthalpie désignée par la lettre (H) correspond à l'énergie totale d'un système
thermodynamique. Elle comprend l'énergie interne (U) du système, à laquelle est additionné
le travail que ce système doit exercer contre la pression extérieure pour occuper son volume.
L'enthalpie est un potentiel thermodynamique. Il s'agit d'une fonction d'état qui est
une grandeur extensive.
L'enthalpie est couramment utilisée lors de l'étude des changements mettant en jeu l'énergie
d'un système dans de nombreux processus chimiques, biologiques et physiques. La variation
d'enthalpie correspond à la chaleur absorbée (ou dégagée), lorsque le travail n'est dû
qu'aux forces de pression. Dans ce cas, la variation d'enthalpie est positive ou négative dans le
cas où la chaleur est libérée.
23
Or :
(dV = 0, donc dW = 0)
D’où :
Ce qui donne :
24
b) Pour une transformation isobare (P = cste)
(dP = 0)
D’où :
Ce qui donne :
Sachant que : )
Et que : et
Donc on aura : )
Et : ;
Donc : )=
25
II. 9. Les transformations réversibles
Les transformations réversibles d’un système sont des transformations idéales, et dans les
systèmes fermés, la masse de matière peut subir différentes transformations de cette nature.
Dans les paragraphes qui suit de ce chapitre, on a va étudier les quatre transformations
(isotherme, isochore, isobare et adiabatique). L’étude comporte la définition de l’équation
d’état qui régit l’évolution, la représentation graphique de cette transformation dans un
digramme de Clapeyron, la définition des deux fonctions d’état (énergie interne et enthalpie)
et les deux formes de l’énergie (travail et chaleur).
Soit un gaz supposé parfait et enfermé dans une enceinte rigide non déformable (dV =0).
Echange d’énergie
sous forme de chaleur
P
L’équation d’état d’un gaz parfait : ; donc : P1 1
26
Calcul de quantité de chaleur (Q):
Donc :
Soit un gaz supposé parfait et enfermé dans une enceinte à volume déformable, il subit une
transformation à pression constante.
V
V1 V2
Transformation isobare
27
Calcul du travail (W):
Ou bien :
Donc :
28
II. 9. 3. Transformation isotherme (T= cste)
Soit un gaz supposé parfait qui subit une transformation à température constante.
P
1
Etat initial (1) :
Calcul du travail :
29
Calcul de l’énergie interne et l’enthalpie :
car ;
et car
Soit un gaz supposé parfait qui subit une transformation adiabatique (isentropique) c'est-à-
dire sans changement de quantité de chaleur.
On a :
Donc :
or
Alors:
……………………(1)
On a aussi:
or
Donc :
…………………...(2)
30
On peut diviser l’équation (1) sur (2) :
Alors :
Donc :
31
Donc on aura cette formule qui décrit l’équation d’état des adiabatiques, appelée aussi la
formule de LAPLACE :
On peut aussi décrire l’équation d’état des adiabatiques en fonction de température et volume
ainsi que température en fonction de pression:
On a :
On a aussi :
Donc :
Ou bien :
On a :
Et :
32
Calcul du travail :
On a:
Donc :
On a :
et
Donc :
33
Calcul de la quantité de chaleur :
Donc ; =
Application :
Un mélange (air-essence) subit une transformation de l’état (1) à l’état (2) suivant trois
chemins différents (a, b et c) avec :
La 1ére transformation est isochore puis isobare (chemin a), la 2éme est isobare puis isochore
(chemin b) et la 3éme est telle que PV=cste (chemin c).
Etat (1) : P1 = 1 bar ; V1= 3 l
Etat (2) : P1 = 3 bar ; V1= 1 l
34
Solution :
1) : Diagramme de Clapeyron
P(bar)
2 1’
P1
C
2
a
P2 b
2 1
V(l)
V2 V1
2)
ne dépend pas du chemin suivi car c’est une fonction d’état ; donc:
= 0 (isochore) et (isobare)
35
Pour le chemin (b) :
=0
Puisque donc ; et :
Remarque :
D’après cet exercice, on prouve qu’effectivement la variation de l’énergie interne est une
fonction d’état qui ne dépend que de l’état initial et l’état final, par contre le travail et la
quantité de chaleur ne sont pas des fonctions d’état qui dépend réellement du chemin suivi.
36
CHAPITRE III : Thermochimie Application du 1 er principe à la chimie
Dans le cas général où les réactions chimiques sont effectuées à volume constant ou à
pression constante, la quantité de chaleur absorbée ne dépend que de l’état initial et l’état
final.
Cette propriété permet de calculer la quantité de chaleur mise en jeu dans certaines réactions
où elle n’est pas accessible à la mesure directe.
Exemple :
C(g) + O2(g) CO(g) =?
Δ 1
Donc: C(g) + O2 (g) CO2(g)
Δ x Δ 2
CO(g) + O2(g)
= +
37
Nous avons déjà signalé que pour la transformation à volume constant et à pression constante,
la quantité de chaleur est donnée comme suit:
Il est aussi nécessaire de préciser les conditions dans lesquelles ces réactions sont effectuées;
on définit donc un état standard.
Un corps est à l’état standard lorsqu’il est pris à l’état pur, sous la pression d’une atmosphère
(1atm) et à la température standard de 25 °C. L’enthalpie standard de la réaction est notée
; ceci représente donc la variation d’enthalpie d’une réaction effectuée à la
température de 298 K ainsi que les réactifs et les produits sont pris dans leurs états standards à
298 K.
La relation suivante peut être établie entre l’enthalpie standard d’une réaction et la variation
d’énergie interne standard :
Sachant que : )
Alors :
38
III.3. Enthalpie standard de réaction
Chemin 1 :
Chemin 2 :
39
9
Remarque :
La réaction de formation de l’Ethylène est une réaction endothermique > 0, car
l’enthalpie de la réaction exothermique, < 0.
Pour déterminer l’enthalpie standard d’une réaction chimique, il suffit de disposer de
quelques réactions chimiques intermédiaires, ou bien la loi de Hess développée dans le
paragraphe suivant.
Par définition, on appelle enthalpie standard de formation d’un corps dans un état physique
donné, la variation d’enthalpie correspondante à la réaction de sa formation dans les
conditions standards d’une mole de ce corps à partir des corps simples pris également dans les
conditions standards et symbolisés par ; elle est nulle pour un corps simple tel que :
Exemple:
Sachant que :
40
En utilisant les trois réactions, on aura :
Δ 1
C (g) + 2 H2 (g) + 2 O2 (g) CO2 (g) + 2 H2O (liq)
:
Δ 2 Δ x
Or on a : H1 (CO2)(g) + (H2O)(liq)
Et H2 (CH4)(g)
Donc:
Donc, à partir de cette équation on remarque que l’enthalpie standard d’une réaction chimique
( peut être aussi est égale à la somme des enthalpies de formation des produits moins
celles des réactifs qu’on peut exprimer par la relation générale suivante dite la Loi de HESS.
(Produits) - (Réactifs)
41
Exemple :
(Produits) - (Réactifs)
CO2)g + H2 O2 C2H4)g
On aura : - - (12,5)
42
III. 5. Loi de KIRCHOFF (variation de chaleur de réaction avec la température)
Soit une transformation faisant passer un système thermodynamique d’un état initial (1) à un
état final (2). Supposant qu’elle s’effectue à pression constante T où elle absorbe une quantité
de chaleur Q.
’ Q +dQ ’
Cp1dT - Cp2 dT
1 Q 2
Q = Cp1 2 dT
(Équation de KIRCHOFF)
Avec : ;
Sans oub er es coeff c ents stœch ométr ues es ro u ts et réact fs e a réact on.
43
L’intégration de l’équation de KIRCHOFF donne :
Si Cp ≠ f (T) ;
Exemple :
Calculer la variation d’enthalpie de la réaction suivante à la température 500 °C.
Sachant que : ;
Dans ce cas : ≠f
Donc :
9 Kcal
44
III. 6. Energie de la liaison covalente
L’énergie d’une liaison covalente A-B est l’énergie qui apparait lors de la formation de cette
liaison à partir des atomes libres Ȧ et Ḃ à l’état gazeux.
Par définition, elle est égale à la variation d’enthalpie nécessaire pour effectuer la
réaction de formation cette liaison chimique.
Ces énergies sont exprimées en calories ou en joules. Le tableau suivant récapitule les valeurs
des enthalpies de formation de quelques exemples de liaisons chimiques.
Les enthalpies de formation de liaison (ΔH) sont toujours négatives, cela veut dire que les
atomes pris à l’état libre se combinent entre eux en dégageant toujours des quantités
d’énergies importantes.
Énergie
ΔH < 0
45
Exemple :
Calculer l’enthalpie standard de cette réaction à partir des atomes libres.
6Ḣ Ċ C2H6(g)
99
Remarque:
Il y a une grande différence entre l’énergie de formation et l’énergie de liaison.
Application :
Quelle est la différence entre les enthalpies des deux réactions suivantes ?
2 Ḣ(g) + Ö(g)
Donc: =
46
Chapitre IV : Deuxième principe de la thermodynamique
IV.1. Introduction
Le premier principe qui affirme l’équivalence entre les différentes formes d’énergie, ne peut
pas nous renseigner sur les sens d’une évolution donnée.
L’expérience montre que lorsqu’on met en contact un corps chaud A à la température TA avec
un corps froid B à la température TB ; tout de suite le corps A se refroidit tandis que le corps B
se réchauffe et cela se poursuit jusqu’à ce que les deux corps soient à la même température
(équilibre thermique).
A + B ( A + B)
TA TB Te
La transformation inverse ci-dessous, n'est pas interdite par le premier principe ; d’où le
besoin de disposer d’un deuxième principe qui pourra nous renseigner sur le sens des
évolutions des systèmes.
(A + B) A + B
Te TA TB
Il faut donc introduire un second principe dit aussi principe d’évolution déduit des faits
expérimentaux, qui permettra de prévoir les évolutions des systèmes et qui permet donc de
préciser la nature d’une transformation (réversible, irréversible), à travers une nouvelle
fonction d’état dite entropie (S).
Physiquement, l’entropie est une grandeur abstraite qui mesure le degré de désordre d’un
système à l’échelle microscopique et décrit son comportement par sa maximalisation.
47
L’entropie S d’un système croit si le système tend vers son équilibre d’où : ΔS > 0.
L’entropie est maximum si le système atteint un état d’équilibre.
Contrairement au premier principe qui fait l’objet d’un seul énoncé, le second principe fait
l’objet de plusieurs énoncées.
Q (Impossible)
Source froide à T1
V. 3. 2. Enoncé de KELVIN
48
Source ’éner e
Cela veut dire qu’il est impossible de prélever une quantité de chaleur d’une source d’énergie
et de la transformer intégralement en travail ; une quantité d’énergie doit être absolument
perdue vers le milieu extérieur, d’où la notion de rendement.
Q
T2 < T 1
1 2
Q
T1
49
Le bilan énergétique effectué sur cette machine s’écrit comme suit:
Etant donné que le processus de transférer une quantité de chaleur d’une source froide et la
céder intégralement à une autre source chaude est impossible selon Clausius, on déduit que
pour un cycle réel d’une machine, il faut donc :
Théorème de CLAUSIUS
50
IV. 4. Notion d’entropie
2
B
51
Donc, si on pose que :
réversible
B
irréversible
A
V
52
IV. 5. Calcul de la variation d’entropie
T = cste
Donc :
On aura :
à P = cste ; =
Si Cp = cste , on aura :
53
IV. 5. 3. Transformation réversible isochore
à V = cste ; =
Si CV = cste , on aura :
Donc :
Avec :
Chaleur latente de Vaporisation, fusion ou sublimation.
T : température du changement d’état physique de matière.
54
IV. 6. Nouvelles expressions de l’entropie
Donc :
Donc :
Or :
55
Pour une mole de gaz parfait : R
Donc :
Donc :
56
Ou bien :
En effet, toute transformation réelle d'un système doit s'effectuer dans le sens d'un bilan
entropique global sur le système et son échange avec le milieu extérieur positif, autrement dit
d'une création d'entropie.
L’entropie créée ne peut pas être calculée directement mais simplement déduite des deux
entropies (du système et l’échangé avec le milieu extérieur).
Avec :
Or :
57
Avec :
Téch : Température du milieu extérieur échangé avec le système, est généralement elle est
constante.
Remarque :
Lorsque la transformation est réelle (irréversible), la variation d’entropie créée est positive,
par contre si la transformation est idéale cette variation est nulle.
Application :
Solution :
T = cste
Donc :
58
b) Entropie Créée :
On a:
59
IV. 8. La variation d’entropie lors d’une réaction chimique
La relation suivante donne la variation d’entropie d’une réaction chimique dans les conditions
standards (P =1 atm et T = 298K) mise en jeu.
La variation d’entropie d’une réaction chimique à une nouvelle température est donnée par la
relation de Kirchoff :
Avec :
L’enthalpie libre (G) est une fonction indispensable pour l’étude des réactions chimiques ; elle
permet de prévoir si une réaction chimique effectuée à T et P est théoriquement possible et
dans quel sens elle évolue.
La relation suivante représente la fonction d’état dite de GIBBS appelée enthalpie libre.
60
ΔG° peut être aussi calculé selon l’expression suivante :
ΔG° peut être calculé aussi à une température T est donnée par la relation suivante :
61
IV. 10. Les machines thermiques
La transformation de chaleur (Q) en travail (W) à partir d’une source chaude n’est
donc possible qu’à la condition de rejeter une partie de la chaleur à une autre source
froide (cycle ditherme). Cette chaleur rejetée est donc perdue et influera sur les
performances de la machine thermique, d’où la notion de rendement thermique.
Un transfert de chaleur ne s’effectue jamais d’une source froide vers une autre chaude,
d’où la nécessité d’un travail de moteur supplémentaire.
Donc, on peut distinguer entre deux types de machines thermiques avec deux principes
de fonctionnement distincts.
Les machines thermodynamiques (T.D) sont des machines thermiques produisant du travail,
dite machines motrices. Ces des machines thermiques qui transforment une partie de la
quantité de chaleur prélevée d’une source chaude en travail mécanique et le reste sera perdue.
Q2
Q1
Source froide à T1
62
Exemples de machine thermodynamiques :
Machines à vapeur.
Moteurs à combustion à essence ou à diesel.
Centrales thermiques ou nucléaires de production d’électricité.
é é
Le rendement de cette machine (T.D) est toujours inférieur à l’unité, puisque la quantité de
chaleur prélevée de la source chaude n’est jamais transformée intégralement en travail
(énoncé de Kelvin).
Les machines dynamo-thermiques (D.T) dites machines réceptrices, sont des machines de
transfert de chaleur d’une source vers une autre chaude avec la nécessité d’avoir un travail
supplémentaire pour assurer ce transfert, c’est le cas des :
63
Source chaude T2 > T1
Q2
Q1
Source froide T1
64
IV. 11. 1. Cycle de Carnot
C’est un cycle de rendement maximal et le plus efficace. L'efficacité des autres cycles et des
machines réelles est toujours comparée à celle du cycle de Carnot par le biais du rendement.
Le cycle de Carnot est un cycle thermodynamique théorique pour un moteur fonctionnant
entre deux sources de chaleur, constitué de quatre processus réversibles :
3
V
Avec :
Q1 est la quantité de chaleur perdue à la source froide de température Tf; donc Q1 = Qf
Q2 est la quantité de chaleur prélevée de la source chaude de température T c; donc Q2 = Qc
Donc :
65
IV. 11. 2. Cycle de Beau Rochas (OTTO)
C’est un cycle théorique des moteurs à combustion interne à allumage commandé. Exemple
du moteur à essence. Ce cycle appelé cycle de Beau Rochas ou Otto (1862) est aussi dit cycle
de moteur à essence.
2 4
1
V
Le moteur Diesel est conçu par Rudolf Diesel (1893-1897). Le moteur Diesel est un moteur à
combustion interne dont l'allumage est spontané au contraire du moteur à essence.
Le cycle théorique du moteur Diesel est composé de quatre transformations réversibles
représenté dans le diagramme de Clapeyron ci-dessous :
66
P
Q1
3
2
Q2
1
V
Il est à la base des machines utilisant la vapeur d’eau dans les centrales thermiques ou
nucléaires, comme les turbines à vapeur il comprend :
67
IV. 11. 5. Cycle de Stirling
Application :
68
Solution :
(2) (3)
P2
(1) (4)
P1
V
V2 .V V3
1 V4
1)
( )
( )
69
2)
3)
4)
Pour l’Argon :
; ; ;
5)
70
Références Bibliographiques
Edition DUNOD
71