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⃗⃗)) = ∇
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (A
𝑑𝑖𝑣(𝑟𝑜𝑡 ⃗⃗A
⃗⃗. (∇ ⃗⃗) = 0
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑟𝑜𝑡 (𝑟𝑜𝑡 ⃗⃗)) = ⃗∇⃗(∇
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (A ⃗⃗ ⃗A⃗) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑔𝑟𝑎𝑑 (𝑑𝑖𝑣A ⃗⃗) − ∆𝐴⃗
INTRODUCTION:
L’électrostatique est la branche de la physique qui étudie les phénomènes et les lois réservées à
l’électricité des charges électriques immobiles dans la situation où le champ électrique est
stationnaire.
La magnétostatique est l'étude des phénomènes magnétiques produits par des courants stationnaires
ou constants, c'est-à-dire par des courants indépendants du temps.
I. Définition et historique:
I.1.Expérience de Hans Christian Oersted (1819)
On considère un fil conducteur rectiligne entouré de trois boussoles (figure 1a)). Celles-ci
sont initialement alignées selon le champ magnétique terrestre.
Figure 1
Quand le fil est parcouru par un courant i, les boussoles se tournent et s’alignent selon un cercle
entourant le fil (figure 1b). Si on inverse le sens du courant, le sens des boussoles s’inverse (figure
1c).
On considère une boussole placée devant un disque chargé en périphérie (figure 2). En l’absence
de rotation, la boussole est alignée selon les lignes du champ magnétique terrestre (figure 2).
Figure 2
Si la roue chargée tourne, on observe une déviation de l’aiguille aimantée de la boussole (figure 3a)
(b)
(a)
Figure 3
Si on inverse le sens de rotation du disque chargée (figure 3a), l’aiguille aimantée de la boussole
dévié dans le sens opposé.
Des charges en mouvement modifient donc les propriétés de l’espace alentour. La boussole réagit de
la même manière que lorsqu’elle est placée au voisinage du fil conducteur (expérience 1), elle est
soumise donc à des forces magnétiques.
I.3. Interprétation des deux expériences
Pour les deux expériences, le fil parcouru par le courant i et le disque chargé en rotation produisent
le même effet : déviation sans ambiguïté de l’aiguille aimantée. A partir de ces résultats, on en déduit
que :
- Le courant électrique est lié à un déplacement de charges
- Mise en évidence des forces magnétiques qui agissent sur la boussole
- Une relation étroite entre le courant électrique et le champ magnétique, c’est le phénomène
de l’électromagnétisme.
En fait, un courant électrique qui a pour origine un mouvement d’ensemble des charges mobiles dans
le fil conducteur et de disque chargé crée dans l’espace qui l’entoure un champ magnétique 𝐵 ⃗⃗. Le
champ a les mêmes propriétés que celui d’un aimant.
A. SALI, Cours d’Électromagnétisme dans le vide, E2, 2020-2021 5
I.4. Sources de champ magnétique :
Tout aimant possède deux pôles qu’on appelle pôle nord et pôle sud, en référence aux pôles
géographiques terrestres vers lesquels ils sont attirés. Lorsqu'on met deux aimants en présence, on
s'aperçoit que les pôles de même nature se repoussent, ceux de natures différentes s'attirent (figure 4
a). Si on fait le processus inverse : diviser les aimants en deux autant de fois qu'on veut (figure 4b),
on finirait par aboutir aux atomes, qui se comportent comme des petits aimants. On comprend alors
la raison pour laquelle il est impossible d’isoler les pôles magnétiques d’un aimant. Les pôles
magnétiques vont toujours par paires.
Figure 4a
Expérience de division d’un
aimant
Figure 4b
Le voisinage d’un aimant est caractérisé par l’existence d’un champ magnétique de la même manière
qu’un champ gravitationnel existe au voisinage de la terre et un champ électrique autour d’une charge
électrique. De même il existe, comme nous allons le voir, au voisinage d’un circuit électrique un
champ magnétique.
Figure 5
Nous allons commencer ce premier chapitre de magnétostatique par l’étude de l’action d’un
champ magnétique sur une charge électrique en mouvement. Cette force, découverte par Lorentz, à
la fin du 19éme siècle va nous permettre de retrouver la force de Laplace. Puis nous donnerons, la loi
de Biot et Savard pour les différentes distributions de courant et nous définissons le théorème
d’Ampère à partir de laquelle on calcule les champs magnétiques créés par différents circuits
électriques.
II. Action d’un champ magnétique sur le mouvement des charges électriques
II-1 : Force électromagnétique entre deux charges ponctuelles en mouvement: Force de
Lorentz
En électrostatique, la force exercée entre deux particules 𝑞1 et 𝑞2 chargées immobiles à un instant t
𝑞 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀1 𝑀2
aux points 𝑀1 et 𝑀2 est donnée par la loi de Coulomb : 𝐹⃗1−2 = 𝑞2 𝐸⃗⃗1 (𝑀2 ) où 𝐸⃗⃗1 (𝑀2 ) = 1 3
4𝜋𝜀0 |𝑀1 𝑀2 |
est le champ électrostatique créé au point 𝑀2 par la particule de charge 𝑞1 .
Figure 7
Exemple : Un électron de charge 𝑞 = 1,6. 𝑙0−19 𝐶, animé d’une vitesse 𝒗 = 250000 𝐾𝑚/𝑠 =
2,5. 108 m/s, placé dans un champ d’induction 𝐵 = 1 𝑊𝑏/𝑚2 = 1𝑇 normal à sa vitesse, est soumis
à une force 𝑓 = 1,6. 𝑙0−19 𝑥2,5. 108 = 4. 𝑙0−11 𝑁. Bien que cette force soit très petite, l’électron est
fortement dévié, car sa masse est extrêmement faible.
Remarque :
Les expériences menées pour déterminer l’action d’un champ magnétique sur des particules montrent
que :
- un champ magnétique n’exerce aucune action sur les particules non chargées ;
- un champ magnétique n’exerce aucune action sur une particule chargée immobile par
rapport au champ ;
- qu’un champ magnétique modifie la trajectoire de particules chargées en mouvement.
On veut exprimer la force que subi un conducteur de forme parallélépipédique par un champ
⃗⃗ : Force de Laplace
magnétique extérieur 𝐵
Considérons un conducteur parcouru par un courant I (figure 9). Le conducteur possède des charges
mobiles (électrons libres) et donc des charges fixes (ions positifs).
Soit 𝜌𝑚 la densité volumique de charges mobiles (électrons libres) et 𝜌𝑓 la densité volumique de
charges fixes (ions positifs). Par définition, les matériaux conducteurs étant neutres électriquement.
En régime permanent, 𝜌𝑚 + 𝜌𝑓 = 0.
En présence d’un champ magnétique extérieur, chaque charge négative de conducteur (électron) en
⃗⃗ et de sens opposé au courant I est soumise à une force magnétique de
mouvement, de vitesse 𝑉
⃗⃗ 𝐵
Lorentz : 𝐹⃗𝑚 = 𝑞𝑉 ⃗⃗ 𝐵
⃗⃗ = −𝑒𝑉 ⃗⃗ . En utilisant la règle de la main des trois doigts ou le produit
vectoriel, cette force est dirigée selon −𝑢
⃗⃗𝑥 . Par conséquent, dans le régime transitoire, la force
magnétique 𝐹⃗𝑚 a tendance à dévier les particules chargées négativement vers le côté haut (Paroi 2).
Ce côté se charge négativement et par influence, le côté opposé se charge alors positivement. Comme
dans un condensateur, l’accumulation des charges positives et négatives va donner naissance à un
champ électrique appelé champ de Hall 𝐸⃗⃗𝐻 dirigé de la plaque chargée positivement vers celle
chargée négativement. Ce champ de Hall exerce une force de Coulomb sur les électrons 𝐹⃗𝑒 = −𝑒𝐸⃗⃗𝐻
opposée à 𝐹⃗𝑚 . Cette force électrique (Champ de Hall) croît au fur et à mesure que les charges
négatives s’accumulent dans la plaque supérieure. Le régime transitoire s’estompe lorsque la force
électrique compense la force de Lorentz (|𝐹⃗𝑒 | = |𝐹⃗𝑚 |) : les électrons retrouvent alors leur trajectoire
rectiligne, c’est le régime permanent. Les charges mobiles subissent la force magnétique de Lorentz
et la force de Coulomb due au champ de Hall, par contre les charges fixes (positifs) ne sont soumises
⃗⃗ ). Soit 𝑑𝜏 un volume élémentaire du conducteur de charge
qu’à la force électrique (pas de vitesse 𝑉
𝑑𝑞, il subit la force :
⃗⃗ 𝐵
𝑑𝐹⃗ = 𝜌𝑚 𝑑𝜏𝑉 ⃗⃗ + 𝜌𝑚 𝑑𝜏𝐸⃗⃗𝐻 + 𝜌𝑓 𝑑𝜏𝐸⃗⃗𝐻
⃗⃗ (vecteur
La charge 𝑑𝑞 peut être considérée comme une charge ponctuelle mobile avec la vitesse V
vitesse moyen).
⃗⃗ 𝐵
Comme 𝜌𝑚 = −𝜌𝑓 (régime permanent), on obtient : 𝑑𝐹⃗ = 𝜌𝑚 𝑑𝜏𝑉 ⃗⃗ = 𝑗⃗ 𝑑𝜏𝐵
⃗⃗ avec 𝑗⃗ = 𝜌𝑚 𝑉
⃗⃗ =
⃗⃗ est le vecteur densité volumique de courant (𝐴𝑚−2 ) et n est le nombre d’électrons dans le
𝑛𝑒𝑉
conducteur par unité de volume.
⃗⃗ 𝐵
𝜌𝑚 𝑑𝜏𝑉 ⃗⃗.
⃗⃗ sur un élément de
C’est l’expression de la force de Laplace exercée par un champ magnétique 𝐵
conducteur de volume 𝑑𝜏 parcouru par un courant volumique I.
Pour un courant filiforme, la force de Laplace est : 𝑑𝐹⃗ = 𝐼𝑑𝑙⃗𝐵
⃗⃗ où 𝑑𝑙⃗ est un élément de longueur
du fil conducteur orienté dans le sens du courant. En effet :
𝑑𝐹⃗ = 𝑗⃗ 𝑑𝜏𝐵
⃗⃗ = (𝑆⃗. 𝑑𝑙⃗)𝑗⃗𝐵
⃗⃗ = (𝑆⃗. 𝑗⃗) 𝑑𝑙⃗𝐵
⃗⃗ = 𝐼𝑑𝑙⃗𝐵
⃗⃗
et 𝐼 = ∬ 𝑗⃗. 𝑑𝑆⃗ = 𝑗⃗. 𝑆⃗ si 𝑗⃗ est uniforme dans tout le circuit et S est la section de conducteur.
La résultante des forces magnétiques sur tout le conducteur s’obtient par une somme
vectorielle sur l’ensemble du circuit :
𝐹⃗ = ∮ 𝐼 𝑑𝑙⃗𝐵
⃗⃗ = ∮ ⃗⃗
𝑗⃗ 𝑑𝜏B
𝑐𝑜𝑛𝑑.𝑓𝑖𝑙𝑖𝑓𝑜𝑟𝑚𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑑.𝑣𝑜𝑙𝑢𝑚𝑖𝑞𝑢𝑒
Le sens et la direction de 𝑑𝐹⃗ sont donnés par la règle des 3 doigts de la main droite
Pendant un intervalle de temps élémentaire 𝑑𝑡, la particule parcourt ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗ 𝑑𝑡 . Le travail de la force
𝑑𝑙 = 𝑉
de Lorentz agissant sur une particule chargée pendant cet intervalle est donc :
𝑑𝑊 = 𝐹⃗ . ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗ 𝐵
𝑑𝑙 = 𝑞(𝑉 ⃗⃗ ). 𝑉
⃗⃗ 𝑑𝑡 = 0
La force de Lorentz ne travaille pas.
Hans Christian Oersted a montré la génération d’un champ magnétique par un courant, Jean-Baptiste
Biot et Félix Savart en effectuant une étude quantitative des interactions entre aimants et courants au
cours de l'année 1820, ont établi empiriquement la loi qui porte leur nom et qui permet d’exprimer
le champ magnétique créé par un courant en un point M dans l’espace.
Considérons un conducteur filiforme (figure 11), c.à.d. ayant une longueur ≫ à la dimension
transversale et décrivant une courbe (C) quelconque. Ce fil est parcouru par un courant d’intensité I.
On considère en un point P une portion élémentaire de fil 𝑑𝑙⃗ orientée dans le sens du courant I. Si on
note 𝑟⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑃𝑀 le vecteur position d’un point M relativement à P, le champ magnétique élémentaire
créé en tout point M de l'espace est alors donné par (expression fournie plus haut) :
𝜇0 𝑟⃗
⃗⃗ (𝑀) =
𝑑𝐵 ⃗⃗ )
( 𝑑𝑞𝑉
4𝜋 𝑟3
𝑑𝑙⃗ 𝑑𝑞
⃗⃗ = 𝑑𝑞
𝑑𝑞𝑉 = 𝑑𝑙⃗ = 𝐼𝑑𝑙⃗ = 𝑑𝐶⃗
𝑑𝑡 𝑑𝑡
⃗
⃗⃗ = 𝑑𝑙 , 𝑑𝐶⃗ = 𝐼𝑑𝑙⃗ est l’élément de courant du fil conducteur, s’exprime en 𝐴𝑚.
car 𝑉 𝑑𝑡
⃗⃗ (𝑀) = ∫ 𝑑𝐵
𝐵 ⃗⃗ (𝑀) = ∫ ⃗⃗ (𝑀)
𝑑𝐵
𝑓𝑖𝑙 𝑃∈(𝐶)
𝜇0 𝐼 𝑑𝑙⃗u⃗⃗r
= ∫ 2
𝑃∈(𝐶) 4𝜋 𝑟 Figure 11
Figure 12b
Figure 13
Remarque :
⃗⃗ est 𝑑𝐶⃗ = 𝑞𝑉
L’élément de courant pour une seule charge en mouvement de vitesse 𝑉 ⃗⃗ .
Figure 15
Règle du bonhomme d’Ampère : cas d’un fil conducteur
Le bonhomme est placé sur le fil de sorte que le courant le traverse des pieds vers la tête, il regarde
⃗⃗ (𝑀) est donnée par son bras gauche (figure 16).
dans la direction de M, la direction de 𝑑𝐵
Figure 16
Figure 17
Lorsque certaines causes produisent certains effets, les éléments de symétrie des causes doivent se
retrouver dans les effets produits″.
En magnétostatique, le champ magnétique est un effet créé par la distribution de courant (cause).
Les propriétés de symétrie et d’invariance sont fondamentales car elles permettent de simplifier
considérablement le calcul du champ magnétique. Les raisons de symétrie permettent de réduire les
composantes de champ magnétique créé par des distributions de courants, c.à.d. de déterminer sa
direction, alors que les invariances permettent de réduire le nombre de coordonnées spatiales dont
dépend le champ magnétique.
Vecteurs et pseudo-vecteurs
Un vecteur polaire, ou vrai vecteur, est un vecteur dont la direction, le module et le sens sont
parfaitement déterminés. Exemples : vitesse d’une particule, champ électrostatique, densité de
courant, potentiel vecteur.
Un vecteur axial, ou pseudo-vecteur, est un vecteur dont le sens est défini à partir d’une orientation
du trièdre de référence (convention d’orientation d’espace). Exemples : le champ magnétique, la
normale à une surface, le vecteur rotation instantanée, etc.
1) Invariances et conséquences
Comme dans le cas du champ électrique, il existe pour le champ magnétique deux types
d’invariances, invariance par translation et invariance par rotation. Pour considérer celles-ci, on
place un point M qui regarde la distribution, puis on le déplace par translation le long de ladistribution
ou par rotation autour d’elle. Si le point M voit la même distribution, il y a invariance et le champ
magnétique au point M ne dépendra pas de la coordonnée qui "produit" l’invariance.
A. SALI, Cours d’Électromagnétisme dans le vide, E2, 2020-2021 17
a) Invariance par translation
Une distribution de courant est invariante par translation parallèlement à un axe Oz lorsque le
courant en P est identique au courant en tout point 𝑃′ obtenu par une translation de 𝑃 de ∆𝑧
parallèlement à cet axe (𝑗⃗ (𝑃) = 𝑗⃗ (𝑃′ ) ) (figure 18). Ceci n’est possible qu’avec une distribution
⃗⃗ ne dépend pas de
s’étendant jusqu’à l’infini. D’après le principe de Curie, le champ magnétique 𝐵
la variable z de cette translation.
.
Figure 18
Figure 19
2) Symétrie cylindrique
Si une distribution de courants est invariante par translation et par rotation, le champ magnétique
exprimé en coordonnées cylindrique (𝑟, , 𝑧 ) ne dépendra que de la coordonnée cylindrique 𝑟. Le
problème est dit à symétrie cylindrique.
⃗⃗ (𝑟, , 𝜑) = 𝐵
⃗⃗ (𝑀) = 𝐵
𝐵 ⃗⃗ (𝑟)
Figure 20
Ces règles de symétries sont aussi valables pour le calcul du champ électrique 𝐸⃗⃗ et pour le potentiel
vecteur 𝐴⃗ dont dérive l’induction magnétique, (𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐴⃗).
⃗⃗ = (𝑟𝑜𝑡
Un plan (𝝅) est appelé plan de symétrie de la distribution de courant, si en deux points P et P’,
symétriques par rapport à (𝝅) (figure 21a), on a un vecteur densité de courant qui vérifie : 𝑗⃗(𝑃′) =
[𝑆𝑦𝑚(𝑗⃗(𝑃))]/(𝝅) le champ magnétique 𝐵 ⃗⃗ (𝑀′) = −[𝑆𝑦𝑚(𝐵 ⃗⃗ (𝑀))] (figure 22b) et le potentiel
/(𝜋)
vecteur 𝐴⃗ est tel que 𝐴⃗(𝑀′) = [𝑆𝑦𝑚(𝐴⃗(𝑀 ))]/(𝜋) avec 𝐵 𝑟𝑜𝑡 𝐴⃗ et 𝑀 et 𝑀′ sont deux points
⃗⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
M
M ≡ M′ ∈ P
: Vecteur sortant
M ≡ M′ ∈ P
: Vecteur sortant
: Vecteur entrant
Le concept de lignes de champ (également appelées lignes de force) est très utile pour se faire une
représentation spatiale d’un champ de vecteurs. Les lignes de champ sont expérimentalement tracées
par la matière sensible au champ magnétique, telle que la limaille de fer déposée au voisinage d’un
aimant (figure 23).
L’ensemble de ces lignes de champ magnétiques forment un dessin qu’on appelle spectre magnétique
(figures 23,26).
Figure 23
La distribution de courant est invariante par translation selon l’axe z ainsi que par rotation autour
de cet axe z, elle possède donc une symétrie cylindrique. 𝑗⃗(𝜌, 𝜃, 𝑧) = 𝑗⃗(𝜌)u
⃗⃗z . On peut donc dire que
le champ est indépendant de z et θ, ne dépend donc que de la distance 𝜌, d’où 𝐵(𝑀) = 𝐵(𝜌, 𝜃, 𝑧) =
𝐵(𝜌) → 𝐵⃗⃗ (𝑀) = 𝐵(𝜌)u⃗⃗θ . Dans notre cas, 𝜌 = 𝑎 = 𝑂𝑀.
Autre méthode :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝜇0 𝐼 (𝑅𝑑 u
𝜇0 𝐼 𝑑𝑙⃗PM ⃗⃗θ (𝑧u ⃗⃗r ) 𝜇0 𝐼 (𝑅𝑧𝑑 u
⃗⃗z − Ru ⃗⃗r + 𝑅 2 𝑑 u
⃗⃗z )
⃗⃗ (𝑀) =
𝑑𝐵 = =
4𝜋 𝑟 3 4𝜋 𝑟 3 4𝜋 𝑟 3
𝜇0 𝐼 𝑅𝑧 2𝜋 𝑅 2 2𝜋
⃗⃗ (𝑀) =
𝐵 [ ∫ 𝑑 u ⃗⃗r + 3 ∫ 𝑑 u ⃗⃗z ]
4𝜋 𝑟 3 0 𝑟 0
2𝜋
⃗⃗r = 𝑐𝑜𝑠 ⃗i + 𝑠𝑖𝑛 ⃗j ∫0 𝑑 u
En coordonnées cylindriques, u ⃗⃗r = 0 et
𝜇0 𝐼 𝑅 2 2𝜋 𝜇0 𝐼 𝑅 2 𝜇0 𝐼𝑅2
⃗⃗ (𝑀) =
𝐵 ∫ 𝑑 ⃗
u⃗ z = ⃗
u⃗ z = 3/2
⃗⃗z
u
4𝜋 𝑟 3 0 2 𝑟3 2 (𝑅2 + 𝑧2 )
Au centre de la spire (𝑧 = 0 𝛼 = 𝜋/2), le champ vaut :
𝜇0
𝐵= 𝐼
2𝑅
3- Champ créé par un solénoïde de longueur L en un point (intérieur) de son axe.
Un solénoïde est constitué d’un fil conducteur
enroulé sur un cylindre de longueur L (figure 31)
et d’axe Oz. Chaque tour du fil constitue une spire
circulaire de rayon R. On suppose que ce fil est
suffisamment mince pour pouvoir modéliser ce
solénoïde comme une juxtaposition de N spires
coaxiales. Le nombre de spires par unité de
longueur est 𝑛 = 𝑁/𝐿. Figure 31 𝑢
⃗⃗𝑟
𝑢
⃗⃗𝑧
⃗⃗𝜃
𝑢
𝑢
⃗⃗𝑟
𝑢
⃗⃗𝑧
⃗⃗𝜃
𝑢
Figure 34
𝛼1 𝑒𝑡 𝛼2 étant les angles sous lesquels on voit les extrémités de solénoïde du point M de l’axe oz.
Pour un solénoïde infini, 𝛼1 → 0 et 𝛼2 → 𝜋 et le champ B vaut : 𝐵 = 𝜇0 𝑛𝐼.
Application numérique: 𝑛 = 2000 spires par mètre et 𝐼 = 10 𝐴 𝐵 = 0,025 Tesla.
A l’extérieur du solénoïde, le champ est très faible par rapport au champ régnant à l’intérieur,
pour un solénoïde de longueur infini, le champ extérieur est nul.
Considérons un fil, de forme quelconque, parcouru par un courant d'intensité I. Le champ élémentaire
𝑑𝐵⃗⃗ créé par un élément 𝑑𝑙⃗ est donné par :
𝜇 𝐼 𝑑𝑙⃗𝑟⃗
𝑑𝐵⃗⃗ = 0
4𝜋 𝑟 3
Soit (𝑂, 𝑥 𝑦 𝑧) un repère cartésien dont l'axe Oz est dirigé suivant 𝑑𝑙⃗ tel que 𝑑𝑙⃗ = 𝑑𝑙𝑘 ⃗⃗ et 𝑟⃗ = 𝑥𝑖⃗ +
𝑦𝑗⃗ + 𝑧𝑘⃗⃗ .
𝑑𝑙⃗𝑟⃗ = 𝑑𝑙𝑘⃗⃗ (𝑥𝑖⃗ + 𝑦𝑗⃗ + 𝑧𝑘⃗⃗ ) = 𝑑𝑙(𝑥𝑗⃗ − 𝑦𝑖⃗)
𝜇 𝐼 𝑑𝑙⃗𝑟⃗ 𝜇0 𝐼 𝑑𝑙(𝑥𝑗⃗ − 𝑦𝑖⃗)
⃗⃗ (𝑀) = 0
𝑑𝐵 = = 𝑑𝐵𝑥 𝑖⃗ + 𝑑𝐵𝑦 𝑗⃗
4𝜋 𝑟 3 4𝜋 𝑟3
Or 𝑟 = √(𝑥 2 + 𝑦 2 + 𝑧 2
Calculons la divergence de l’induction champ magnétique 𝐵 ⃗⃗ : 𝑑𝑖𝑣𝐵
⃗⃗
𝜕(𝑑𝐵𝑥 ) 𝜕(𝑑𝐵𝑦 )
𝑑𝑖𝑣 𝑑𝐵 ⃗⃗ = ∇⃗⃗. 𝑑𝐵⃗⃗ = ( + )
𝜕𝑥 𝜕𝑦
𝜕(𝑑𝐵𝑥 ) 𝜕 𝜇0 𝐼 𝑑𝑙(−𝑦) 𝜇0 𝐼𝑑𝑙 𝑦 𝜕 2 3 3𝜇0 𝐼 𝑑𝑙 𝑥𝑦
= ( 3
)=− (𝑥 + 𝑦 2 + 𝑧 2 )−2 =
𝜕𝑥 𝜕𝑥 4𝜋 𝑟 4𝜋 𝜕𝑥 4𝜋 𝑟 5
𝜕(𝑑𝐵𝑦 ) 3𝜇0 𝐼 𝑑𝑙 𝑥𝑦 𝜕(𝑑𝐵𝑧 )
De même, =− et = 0 car 𝑑𝐵𝑧 = 0
𝜕𝑦 4𝜋 𝑟5 𝜕𝑧
D’où 𝑑𝑖𝑣 𝑑𝐵 ⃗⃗ = 0.
L'opérateur divergence étant linéaire, la divergence d'une somme est donc égale à la somme des
divergences
⃗⃗ = 𝑑𝑖𝑣 (∫ 𝑑𝐵
𝑑𝑖𝑣 𝐵 ⃗⃗ ) = ∫ 𝑑𝑖𝑣 (𝑑𝐵
⃗⃗ ) = 0 (Équation de Maxwell-Thomson ou Maxwell-flux)
𝑓𝑖𝑙 𝑓𝑖𝑙
C’est la formule locale de la conservation du flux du champ magnétique à travers une surface fermée.
Cette relation constitue une propriété intrinsèque du champ magnétique.
En électromagnétisme, on définit le flux du vecteur champ magnétique ⃗B⃗ à travers une surface
S fermée par :
= ∯(S) B
⃗⃗. dS⃗⃗ = ∭ divB
(V)
⃗⃗ dѴ = 0 (théorème de Green-Ostrogradski)
où Ѵ est le volume intérieur à la surface fermée S délimitant ce volume et dS⃗⃗ un élément de la surface
S.
Le flux de B à travers toute surface fermée est donc nul. Par conséquent, le ″flux magnétique″ est
conservatif. Cette loi est générale et reste valable même en régime variable.
Dans le système MKSA, le flux magnétique est mesuré en ″weber ″(𝑊𝑏) et le champ magnétique
en 𝑤𝑒𝑏𝑒𝑟/𝑚2) (𝑊𝑏/𝑚2 ), ou en tesla (𝑇).
⃗⃗ à travers
Remarque: Le flux du vecteur champ magnétique B
toute surface s’appuyant sur un même contour est le même.
Prenons deux surfaces 𝑆1 et 𝑆2 s’appuyant sur C (figure 36)
et telles que 𝑆 = 𝑆1 + 𝑆2 et soit une surface fermée. La
conservation du flux magnétique impose que :
S = ∯ B
⃗⃗. dS⃗⃗ = ∬ ⃗⃗. n
B ⃗⃗. n
⃗⃗dS + ∬ B ⃗⃗dS
(S) (S1 ) (S2 )
=∬ ⃗⃗. n
B ⃗⃗. (−n
⃗⃗1 dS + ∬ B ⃗⃗2 )dS
(S1 ) (S2 ) Figure 36
IX : Potentiel vecteur :
a) Définition
La divergence de tout rotationnel d’un vecteur u
⃗⃗ est nulle : ∀ u ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ u
⃗⃗, 𝑑𝑖𝑣(𝑟𝑜𝑡 ⃗⃗) = 0
⃗⃗(M) tel que :
⃗⃗ = 0, il existe alors pour tout point de l’espace un vecteur A
Puisque 𝑑𝑖𝑣 𝐵
𝑟𝑜𝑡 𝐴⃗(𝑀) = 𝛻⃗⃗ 𝐴⃗(𝑀)
⃗⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐵
⃗A⃗(M) est appelé potentiel vecteur associé au champ d'induction magnétique 𝐵
⃗⃗. Cette équation ne
suffit pas de déterminer le potentiel ⃗A⃗ d’une manière unique car si 𝐵
⃗⃗ vérifie la relation 𝐵 𝑟𝑜𝑡 𝐴⃗(𝑀)
⃗⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
− +
Figure 37 Figure 38
La circulation du champ magnétostatique ⃗B⃗ sur un contour fermé () et orienté appelée contour
d'Ampère est égale au produit 𝜇0 et de la somme algébrique des courants enlacées par le contour.
⃗⃗. dl⃗ = 𝜇0 𝐼
∮B
X-2 : Généralisation du théorème d’Ampère
Soit le contour fermé enlaçant n circuits parcourus par des courants d’intensité 𝐼1 , 𝐼2 , . . 𝐼𝑛 , la
⃗⃗ est égale au produit de 𝜇0 par la somme algébrique
circulation du vecteur induction magnétique B
des courants 𝐼𝑖 qui traversent toute surface S s’appuyant sur :
Exemples :
Courant surfacique : ∮ ⃗B⃗. dl⃗ = 𝜇0 ∫𝐴𝐵 𝑗⃗𝑠 . 𝑛⃗⃗ 𝑑𝑙 avec 𝑛⃗⃗ un vecteur unitaire tangent à la surface
(S) de circuit (nappe de courant) et 𝑑𝑙⃗ 𝑒𝑠𝑡 aux lignes de courant (𝑗⃗𝑠 ).
X-3 : Théorème d’Ampère du potentiel vecteur ⃗𝑨 ⃗⃗
Soit (C) un contour (Fig.39) (c’est-à-dire une courbe fermée orientée) et (S) une surface quelconque
qui s’appuie sur (C) dont le vecteur normal est orienté selon la règle du tire-bouchon.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗A⃗ ∬(𝑆) ⃗B⃗. 𝑑𝑆⃗ = ∬(𝑆) ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗B⃗ = rot rot ⃗A⃗. 𝑑𝑆⃗ = ∮C ⃗A⃗. dl⃗ (Théorème de Stockes)
La circulation de ⃗A⃗ sur un contour fermé C et orienté est égale au flux de ⃗B⃗ à travers toute surface S
enlacée (et orientée) par ce contour. Sans connaitre le rotationnel du potentiel vecteur, on peut
déterminer 𝐴⃗ connaissant le champ magnétique 𝐵 ⃗⃗ . Comme dans le cas du champ magnétique, le
contour d’Ampère (C) est déduit de la direction du potentiel vecteur 𝐴⃗ qui est déterminée par une
étude d’invariance et de symétrie.
La circulation du champ magnétique sur un contour fermé Γ orienté dans le sens direct, s’appuyant
sur une surface , est :
Il est clair que les calculs sont beaucoup plus simples qu’avec la formule de Biot et Savart.
Le signe du courant I est donné par la règle de la main droite ou du tire-bouchon en déterminant le
sens de vecteur normal à la surface s’appuyant sue le cercle. Le cercle est dans le plan (𝑢 ⃗⃗𝜃 ) le
⃗⃗𝑟 , 𝑢
vecteur normal à la surface de cercle est à ce plan donc porté selon 𝑢
⃗⃗𝑧 . Son sens est vers l’axe oz
de même sens que le courant I le courant 𝐼𝑒𝑛𝑙𝑎𝑐é est positif.
Déterminons B(r). D’après le théorème d’Ampère, on a
Figure 43
vecteur normal à la surface (). Considérons une petite surface cylindrique S (surface fermée fictive)
traversant la nappe de courant, d’axe parallèle à la normale à , de surface latérale 𝑆𝑙 et de surfaces
de bases 𝑆1 et 𝑆2 parallèles au plan tangent à la surface . Calculons le flux du champ magnétique 𝐵
⃗⃗
à travers cette surface fermée :
⃗⃗ . 𝑑𝑆⃗ = ∬ 𝐵
∯𝑆 𝐵 ⃗⃗ . 𝑑𝑆⃗ + ∬ 𝐵⃗⃗ . 𝑑𝑆⃗ + ∬ 𝐵⃗⃗ . 𝑑𝑆⃗ = 0 (conservation de flux).
𝑆1 𝑆2 𝑆𝑙
∬𝐵 ⃗⃗2 . 𝑑𝑆⃗ = 0 ∬ 𝐵
⃗⃗1 . 𝑑𝑆⃗ + ∬ 𝐵 ⃗⃗⃗⃗1 + ∬ 𝐵
⃗⃗1 . 𝑑𝑆 ⃗⃗⃗⃗2 = 0
⃗⃗2 . 𝑑𝑆
𝑆1 𝑆2 𝑆1 𝑆2
∬𝑆 (𝐵
⃗⃗2 − 𝐵 ⃗⃗⃗⃗1 = −𝑑𝑆
⃗⃗1 . ) 𝑛⃗⃗12 𝑑𝑆 = 0 avec 𝑑𝑆 ⃗⃗⃗⃗2 = −𝑑𝑆 𝑛⃗⃗12
1
(𝐵
⃗⃗2 − 𝐵
⃗⃗1 ). 𝑛⃗⃗12 = 0
Ainsi à la traversée d’une surface quelconque, même parcourue par des courants surfaciques,
la composante normale du champ magnétique est continue.
Or 𝑗⃗. 𝑑
⃗⃗ = 𝑗⃗. 𝑑 𝑒⃗𝑥 = 𝑗⃗. 𝜀 𝑑𝑙𝑒⃗𝑥 = 𝑗⃗𝑠 . 𝑑𝑙𝑒⃗𝑥 = 𝑗𝑠 𝑑𝑙 ∬ 𝑗⃗. 𝑑
𝑆
⃗⃗ = 𝑗𝑠 𝐿𝑦
⃗⃗ . 𝑑𝑙⃗ = ∫
∫𝐵 ⃗⃗2 . 𝑑𝑙⃗ + ∫
𝐵 ⃗⃗ . 𝑑𝑙⃗ + ∫
𝐵 ⃗⃗1 . 𝑑𝑙⃗ + ∫
𝐵 ⃗⃗ . 𝑑𝑙⃗
𝐵
𝑁1 𝑀1 𝑀1 𝑀2 𝑀2 𝑁2 𝑁1 𝑁2
⃗⃗ . 𝑑𝑙⃗ = ∫ (𝐵
∫𝐵 ⃗⃗2 )𝑑𝑙⃗ = (𝐵
⃗⃗1 − 𝐵 ⃗⃗1 − 𝐵
⃗⃗2 ). 𝑒⃗𝑦 𝐿𝑦 = 𝜇0 𝑗𝑠 𝐿𝑦
𝑀𝑁
𝑒⃗𝑥
Figure 45
Le champ électromagnétique créé par une distribution volumique de courants est continue. Si
l’on décrit la distribution par un modèle surfacique (distribution surfacique de courants), le champ
électromagnétique subit une discontinuité à la traversée d’une distribution surfacique de courant.