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Chapitre 2 : Généralités sur les antennes

II. 1. Définition générale d’antenne:

Dès l'origine, l’antenne est l’élément qui est utilisé pour diffuser les ondes
électromagnétiques par rayonnement. Elle joue deux rôles réciproques : la transmission et la
réception. Ainsi, dans une chaîne de communication, elle est toujours le premier élément
dans une chaîne de réception ou le dernier élément d’une chaîne d’émission. Il y a une grande
variété de techniques pour réaliser les antennes, chacune d’elles possède ses propres
caractéristiques et sert à une application bien déterminée. [06]

Ci-dessous, nous allons identifier les caractéristiques principales des antennes

II. 2. Caractéristiques des antennes : [06]


Une antenne peut être caractérisée par :
 Représentation en quadripôles :

Une antenne peut être représentée comme un quadripôle (Figure II.1), défini par les
paramètres S :

𝐀𝟏 𝐀𝟐

𝐒𝟏𝟏 𝐒𝟐𝟐

𝐁𝟏 𝐒𝟏𝟐 𝐒𝟐𝟏 𝐁𝟐

Figure II.1 : Représentation en quadripôle [06]

A1, A2, B1 et B2 sont des ondes de puissance.


On a les relations suivantes :

B1 = S11 × A1 + S12 × A2 (2.1)

B2 = S21 × A1 + S22 × A2 (2.2)

Le coefficient 𝐒𝟏𝟏 correspond à la réflexion en entrée des quadripôles lorsque 𝐀 𝟐 = 0

Le coefficient 𝐒𝟏𝟐 représente la transmission de la puissance entrant en sortie vers l’entrée


lorsque 𝐀 𝟏 = 0

Le coefficient 𝐒𝟐𝟏 est le gain du quadripôle lorsque 𝐀 𝟐 = 0


Chapitre 2 : Généralités sur les antennes

Le coefficient 𝐒𝟐𝟐 est la réflexion en sortie du quadripôle lorsque 𝐀 𝟏 = 0

 Coefficient de réflexion 𝐒𝟏𝟏 :

Le coefficient de réflexion 𝐒𝟏𝟏 met en évidence l’absorption de l’énergie par l’antenne. C’est
sur ce paramètre que l’on se base lors de l’optimisation.

 Directivité :

Elle indique la concentration du rayonnement dans une direction donnée.


Considérons deux antennes, la première est isotrope idéale et la deuxième est
quelconque, caractérisées respectivement par J0 (Ɵ, ɸ) etJ (Ɵ, ɸ), les intensités de
rayonnement pour la même puissance rayonnée. Alors la directivité de la deuxième antenne
est :
D(Ɵ, 𝜑) = J (Ɵ, 𝜑)⁄J0 (Ɵ, 𝜑) (2.3)

Ɵ Et φ sont l’azimut et l’élévation.

 Rendement de l’antenne :
Le rendement de l’antenne est le rapport entre la puissance rayonnée et la puissance
Pr
fournie à l’antenne, soit : η= (2.4)
Pf

Ce rapport caractérise la perte à l’intérieur de l’antenne.


 Gain :
Le gain est le résultat de deux effets : la directivité et la perte.
Si G est le gain, alors : 𝐺(Ɵ, φ) = 𝜂 × 𝐷(Ɵ, 𝜑). (2.5)
 Ouverture :
Si Gm est le gain maximal d’une antenne donnée dans un plan bien déterminé, alors
son ouverture dans ce plan est l’angle qui se trouve entre deux directions de ce plan
ayant la moitié du gain maximal (gain à –3 dB), soit Gm ⁄2.
 Impédance d’entrée :
L’impédance d’entrée de l’antenne est l’impédance vue de la part de la ligne
d’alimentation au niveau de l’antenne.
Cette impédance est donnée par la formule :
(1+S11 )
Zin = Z0 (2.6)
(1−S11 )
Chapitre 2 : Généralités sur les antennes

Z0 = impédance caractéristique de la ligne d’alimentation.

 Diagramme de rayonnement : [07]


La représentation graphique de la fonction caractéristique de l’antenne porte le nom de
diagramme de rayonnement. La direction du maximum de rayonnement est appelée
l’axe de rayonnement de l’antenne.
La représentation de cette fonction donne les caractéristiques du rayonnement dans
l’espace. Classiquement, on a pris l’habitude de représenter le diagramme de
rayonnement dans deux plans perpendiculaires qui sont : le plan E et le plan H. Le
plan E est défini comme le plan contenant l’axe de l’antenne et le champ électrique.
Le plan H est défini comme le plan contenant l’axe de l’antenne et le champ
magnétique.

a) b)

Figure II.2 :– a) Diagramme de rayonnement normalisé dans le plan E en


coordonnées polaires, en fonction de Ɵ, en dB. b) Diagramme de rayonnement
normalisé dans le plan H en coordonnées polaires, en fonction de Ɵ, en dB. [07]

Figure II. 3 : – Exemple de diagramme de rayonnement 3D en valeurs


logarithmiques. [07]
Chapitre 2 : Généralités sur les antennes

II. 3. Les équations de maxwell


Les équations qui décrivent la propagation des ondes électromagnétiques et leurs
interactions avec la matière sont connues sous le nom des équations de Maxwell. Elles
sont décrites dans un grand nombre d’ouvrages [08]. On rappellera les quatre équations
de maxwell :

 La première, l’équation de Maxwell-Gauss, donne la divergence du champ


⃗⃗⃗ en fonction de la densité volumique de charge électrique ρ et de la
électrique 𝐸

permittivité diélectrique du vide Ԑ0 grâce à la relation :


ρ
div ⃗⃗⃗
𝐸 = (2.6)
Ԑ0

Cette équation décrit comment un champ électrique est généré à partir de charges
électriques. Cette loi décrit en écriture intégrale le flux électrique à travers une
surface fermée qui délimite un volume à l’intérieur duquel se situent les charges
électriques. [09]

 La deuxième, l’équation de Maxwell-Faraday, donne le rotationnel du champ


électrique ⃗⃗⃗ ⃗ grâce
𝐸 en fonction de la dérivée temporelle du champ magnétique 𝐵
à la relation :
⃗⃗⃗
𝑟𝑜𝑡 ⃗⃗⃗ = − 𝜕𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐸 (2.7)
𝜕𝑡
Cette équation décrit le phénomène d’induction électromagnétique découvert par
Faraday. Elle décrit comment une variation de champ magnétique induit un
champ électrique. [09]

 La troisième, l’équation de Maxwell-Ampère, donne le rotationnel du champ


⃗ en fonction de la dérivée temporelle du champ électrique 𝐸
magnétique 𝐵 ⃗⃗⃗ et du

vecteur densité de courant 𝐽⃗ grâce à la relation :


⃗⃗⃗
𝜕𝐸
𝑟𝑜𝑡 ⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐵 = μ0 . ⃗𝐽 + μ0 Ԑ0 (2.8)
𝜕𝑡
Cette équation décrit le fait qu’un champ magnétique peut être généré par un
courant électrique ou par la variation d’un champ électrique. [09]

 La quatrième, l’équation de Maxwell-Thomson, décrit la conservation du champ


⃗ grâce à la relation : div ⃗⃗⃗
magnétique 𝐵 𝐵 =0 (2.9)
Chapitre 2 : Généralités sur les antennes

Cette équation est au champ magnétique ce qu’est l’équation de Maxwell-Gauss au champ


électrique. Elle traduit également le fait qu’il n’existe pas de monopole magnétique. [09]

À ces équations, il faut ajouter des relations constitutives qui décrivent le comportement en
fonction du milieu considéré. [09] Dans notre cas, nous avons :

⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗
𝐵 = 𝜇𝐻 (2.10)

⃗𝐽 = σ(𝐸 ⃗⃗ ˄ ⃗⃗⃗
⃗⃗ + 𝜈 𝐵) (2.11)

Avec :

𝜇: Perméabilité magnétique (𝐻⁄𝑚).

σ: Conductivité électrique (𝑆⁄𝑚).

⃗⃗ : Vitesse de la particule (𝑚⁄𝑠).


𝜈

𝐽⃗ : Vecteur densité de courant (𝐴⁄𝑚2).

⃗⃗⃗⃗ :Champ d’excitation magnétique (𝐴⁄𝑚).


𝐻
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