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Electromagnétostatique
(Licence 1)
Assistant en Physique
Université Norbert ZONGO (Koudougou)
Introduction
Le magnétisme est l'un des 4 types d'interactions observées dans la nature. Il est observé dans
certains minerais de fer tels que la magnétite (Fe304) qui a la propriété d'attirer de petits
morceaux de fer à certaines zones appelées pôles. Tout corps magnétique est appelé aimant
(aimant naturel ou aimant artificiel) qui possède 2 pôles (Nord et Sud). Un aimant est à la fois
un détecteur et une source magnétiques.
1. Champ magnétique
Dans toute région où règne un champ magnétique, un détecteur est soumis à l'action des
⃗ a un caractère vectoriel, sa direction et son sens sont
forces. Le champ magnétique noté 𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗ d'une petite aiguille aimantée dans ce sens
donnés par le vecteur 𝑆𝑁
S
L'intensité du champ magnétique d'unité le tesla (T) se mesure à l'aide d'un teslamètre.
⃗ à l'intérieur d'un solénoïde est uniforme, parallèle à son axe et orienté du pole
Le vecteur 𝐵
Sud vers le pole Nord. Son intensité est à la fois proportionnelle à l'intensité (I) et au nombre
de spires par unité de longueur (n) :
𝑁
B= µ0 . 𝑛. 𝐼 = µ0 . 𝐿 . 𝐼
Cette expérience met en évidence la relation entre les courants et le magnétisme. En l'absence
du courant électrique, l'aiguille aimantée est parallèle au fil (a) mais en faisant passé un
courant, elle dévie jusqu'à être perpendiculaire au fil (b) et dévie dans l'autre sens lorsqu'on
⃗ par le courant en leur voisinage
change le sens du courant (c): il y a eu donc création d'un 𝐵
dont sa direction dépend uniquement du circuit électrique et du lieu.
I=O ⃗
𝐵 (c)
⃗
𝐵
⃗
𝐵
(a) (b)
⃗⃗⃗⃗ ⃗
𝐵
⃗ du lieu. 𝐵𝑣
NB: L'aiguille aimantée s'orient selon la direction du 𝐵
⃗⃗⃗⃗ℎ
𝐵
Ce champ est la résultante de la superposition du champ magné-
tique vertical crée par le courant ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗ℎ :
𝐵𝑣 et de la composante horizontale 𝐵
⃗ =𝐵
𝐵 ⃗⃗⃗⃗ℎ + ⃗⃗⃗⃗
𝐵𝑣 .
Deux aimants agissent à distance l'un sur l'autre Suivant une direction s'attirent ou se
repoussent.
S N N S S N S N
Répulsion Attraction
L'action du pôle d'un aimant sur une bobine parcourue par du courant dépend du sens de ce
courant.
S N
N S
Repulsion attraction
Deux fils électriques parcourus par Deux fils électriques parcourus par du
du courant de sens contraire s'attirent. courant de même sens se repoussent
Attraction Répulsion
La face nord d'une bobine ou d'un solénoïde est indiquée par le bras gauche tendu d'un
observateur regardant vers l'axe de l'enroulement et placé sur le fil de telle sorte que le courant
entre par les pieds et sort par la tête.
(N) (S)
La main droite posée sur la spire du solénoïde de telle sorte que le courant entre par le poignet
et sort par les doigts. Ainsi le pouce indique la face Nord.
Un tire-bouchon progresse de la face Sud vers la face Nord d'un solénoïde lorsqu'on le tourne
dans le sens du courant.
(S) (N)
Remarque : Dans l'application de ces règles, seul le sens du courant qui intervient et non le
sens de l'enroulement des spires. Lors des interactions entre les bobines, les faces de même
nature se repoussent et s'attirent dans le cas contraire. Une bobine parcourue par un courant se
comporte comme un aimant.
Le champ magnétique créé en un point M par une particule de charge q située en un point P et
⃗ dans un référentiel galiléen est :
animée d'une vitesse 𝑉
1
où 𝜇0 = ∈ 2
0𝐶
L'unité du champ magnétique dans le système international est le Tesla (T). Une autre unité
appartenant au système internationale, le Gauss (G), est également très souvent utilisée :
Le facteur 𝜇0 est la perméabilité du vide : il décrit la capacité du vide à laisser passer le champ
magnétique. Sa valeur dans le système d'unités international MKSA est :
𝜇0 = 4𝜋10−7 𝐻. 𝑚−1 (𝐻 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝐻𝑒𝑛𝑟𝑦) (1 𝐻𝑒𝑛𝑟𝑦 = 1𝑉. 𝐴−1 𝑆 = 1𝑚2 . 𝑘𝑔. 𝑠 −2 . 𝐴−2
⃗ 𝑖 . En vertu du principe de
Considérons N particules de charges qi situés en des points Pi et de vitesse 𝑉
superposition, le champ magnétique créé en un point M est la somme vectorielle des champs créés par
chaque particule et vaut
L'expression du champ magnétique créé par une distribution volumique de charges quelconque est
donc :
Ce résultat est général et valable quelle que soit la forme du conducteur. On peut l'appliquer, par
exemple, à l'intérieur d'un métal de volume V quelconque.
𝑢
⃗ = 𝑢 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ et r =
⃗ 𝑃𝑀 est le vecteur unitaire de 𝑃𝑀
PM
Le champ magnétique est créé par des charges en mouvement et agit sur des charges en
mouvement.
𝐼 = 𝐽(𝑃). ⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑆 = 𝐽(𝑃). 𝑑𝑆
⃗⃗⃗⃗ et 𝑑𝑙
Les vecteurs 𝐽(𝑃), 𝑑𝑆 ⃗⃗⃗ ont tous la même direction. Si dV est le volume élémentaire
autour du point P et dont le vecteur densité de courant est 𝐽(𝑃) alors
La loi de Biot et Savart se généralise donc pour une distribution de courant quelconque
caractérisée par un vecteur densité de courant 𝐽(𝑃) défini dans un volume V :
Si les courants sont surfaciques (volume d'épaisseur négligeable) le vecteur densité de courant
est surfacique et on le note 𝐽𝑆 (Figure). L'intensité I s'obtient alors par la relation : 𝐼 =
∫𝑃∈𝐿 𝐽𝑆 𝑑𝐿. Si le vecteur densité de courant est uniforme sur la largeur L alors on a 𝐼 = 𝐽𝑆 . 𝐿
Un vecteur polaire, ou vrai vecteur, est un vecteur dont la direction, le module et le sens sont
parfaitement déterminés. Exemples : vitesse d’une particule, champ électrostatique, densité de
courant.
Un vecteur axial, ou pseudo-vecteur, est un vecteur dont le sens est défini à partir d’une
convention d’orientation d’espace et dépend donc de cette convention. Exemples : le vecteur
rotation instantanée, le champ magnétique, la normale à une surface.
Soit ⃗⃗⃗
𝐴′ (𝑀′ ) le vecteur obtenu par symétrie par rapport à un plan S à partir de 𝐴(𝑀). D’après
la figure ci-dessus, on voit que
1) si 𝐴(𝑀) est un vrai vecteur
⃗⃗⃗
𝐴′ (𝑀′ )=𝐴(𝑀) si 𝐴(𝑀) est engendré par les mêmes vecteurs de base que S ;
⃗⃗⃗
𝐴′ (𝑀′ ) = −𝐴(𝑀) si 𝐴(𝑀) est perpendiculaire à S.
2) au contraire, si 𝐴(𝑀) est un pseudo-vecteur
⃗⃗⃗
𝐴′ (𝑀′ )=𝐴(𝑀) si 𝐴(𝑀) est perpendiculaire à S ;
⃗⃗⃗
𝐴′ (𝑀′ ) = −𝐴(𝑀) si 𝐴(𝑀) est engendré par les mêmes vecteurs de base que S.
Ces deux règles de transformation vont nous permettre de déterminer des règles de symétrie
utiles.
6.3. Symétrie
Toutes les propriétés ou règles de symétrie tirent leur source sur le principe de curie.
1- Invariance par translation : si S est invariant dans toute translation parallèle à un axe Oz,
les effets ne dépendent pas de z.
2-Symétrie axiale : si S est invariant dans toute rotation θ autour d’un axe Oz, alors ses
effets exprimés en coordonnées cylindriques (ρ, θ, z) ne dépendent pas de θ.
3-Symétrie cylindrique : si S est invariant par translation le long de l’axe Oz et rotation
autour de ce même axe, alors ses effets exprimés en coordonnées cylindriques (ρ, θ, z) ne
dépendent que de la distance à l’axe ρ.
4-Symétrie sphérique : si S est invariant dans toute rotation autour d’un point fixe O, alors
ses effets exprimés en coordonnées sphériques (r, θ, ϕ) ne dépendent que de la distance au
centre r.
5-Plan de symétrie Π: si S admet un plan de symétrie Π, alors en tout point de ce plan,
• un effet à caractère vectoriel est contenu dans le plan
• un effet à caractère pseudo-vectoriel lui est perpendiculaire.
• Plan d’antisymétrie Π’ : si, par symétrie par rapport à un plan Π’, S est transformé en –S,
alors en tout point de ce plan,
Voici quelques règles simples et très utiles, directement issues de la liste ci-dessus :
⃗ l’est aussi.
• Si 𝐽 est invariant par rotation autour d’un axe, 𝐵
• Si 𝐽 est poloidal (porté par 𝑢
⃗ 𝜌 et / ou 𝑢 ⃗ est toroïdal (porté par 𝑢
⃗ 𝑧 ), alors 𝐵 ⃗ 𝜃 ).
⃗ est poloidal.
• Si 𝐽 est toroïdal, alors 𝐵
• Si le système de courants possède un plan de symétrie, alors 𝐽 est contenu dans ce plan et
⃗ lui est perpendiculaire.
donc 𝐵
Le calcul s’effectue en deux étapes. Nous allons d’abord calculer le champ créé par une
portion de fil de longueur dl puis nous intégrerons le long du fil pour obtenir le champ
résultant B.
⃗⃗⃗
Etude d’un élément 𝑑𝑙
On reprend la loi de Biot et Savar :
⃗⃗⃗ ∧ 𝑢
Le calcul du produit vectoriel 𝑑𝑙 ⃗⃗⃗ et le
⃗ fait apparaitre un angle 𝛼 entre le vecteur 𝑑𝑙
vecteur 𝑢 ⃗⃗⃗ ∧ 𝑢
⃗ . Ainsi ‖𝑑𝑙 ⃗ ‖ = 𝑑𝑙. 1. sin 𝛼.
Si l’on observe le triangle formé par l’élément dl et le point de mesure de dB (Voir figure ci-
dessous), on obtient les relations suivantes :
𝑑𝑙
𝑂𝑂′ = sin 𝛼 (En considérant le triangle rectangle AOO’)
2
𝑑𝜃
𝑂𝑂′ = 𝑟 sin (En tenant compte du fait que dl soit très faible, on peut dire que OM = r)
2
𝑑𝜃 𝑑𝜃 𝑑𝜃
sin ≈ , (car on a : sinx = x, si x tend vers zéro) 𝑂𝑂′ = 𝑟
2 2 2
Soit : 𝑑𝑙sin 𝛼 = 𝑟 𝑑𝜃
α
dl
A O’
r
O
𝑑𝜃 M
Ainsi, le module du champ d’induction magnétique créé par l’élément dl a pour expression :
𝜇0 𝐼 𝑑𝜃
𝑑𝐵 = 4𝜋 𝑟
Son orientation est donnée par la règle du tire-bouchon, ici rentrant dans la « feuille » (courant
allant du bas vers le haut, champ à calculer à droite)
Etude pour un fil infini
𝜋 𝜋
Dans ce cas, il faut intégrer la valeur du champ dB sur un angle allant de − 2 à + 2 :
La valeur du champ diminue avec la distance. Par symétrie, les lignes de champ forment des
cercles autour du fil.
7.2. Champs magnétique crée par une spire circulaire en un point de son axe
La spire possède un rayon R. Le point de mesure est à une distance r de la spire, la spire est
vue sous un angle 𝛽 par rapport à son axe :
⃗⃗⃗
𝑑𝑙
r
O 𝛽
R M
⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝐵2
⃗⃗⃗⃗⃗ ‖ sin 𝛽
Seule la composante sur l’axe horizontal est donc à calculer : 𝑑𝐵𝑥 = ‖𝑑𝐵
⃗⃗⃗
𝑑𝑙 ∧ 𝑢
⃗ = 𝑑𝑙 or 𝑑𝑙 = 𝑅𝑑𝜃 (𝑐𝑎𝑟 𝑑𝑙 𝑒𝑠𝑡 𝑢𝑛 𝑎𝑟𝑐) 𝑒𝑡 𝑅 = 𝑟𝑠𝑖𝑛𝛽
𝜇0 I
Au centre de la spire le champ d’induction B a pour module : 𝐵 =
2𝑅
7.3. Champs magnétique crée par Solénoïde infini sur son axe
(Voir TD)
Nous avons vu que le champ B créé par un fil infini en un point M(ρ, θ, z) s’écrit en
coordonnées cylindriques
Soit (C) un contour fermé orienté et S une surface s’appuyant sur ce contour fermé. Soit 𝐼1 , 𝐼2 ,
𝐼3 ,…., 𝐼𝑛 les courants enlacés par le contour fermé, la circulation du champ magnétique le
long du contour orienté est égale au produit de la perméabilité 𝜇0 du vide par la somme
algébrique des intensités des courants enlacés par le contour.
⃗ . ⃗⃗⃗
𝐶 = ∮𝐵 𝑑𝑙 = 𝜇0 ∑ 𝐼𝑖𝑛𝑡
Avec 𝐼𝑖𝑛𝑡 > 0 s’ils sont de même sens que le vecteur normale à la surface S, sinon les 𝐼𝑖𝑛𝑡 sont
négatifs.
𝐼3
𝑛⃗
𝐼1
(C)
𝐼5
𝐼2
𝐼4
⃗ . ⃗⃗⃗
𝐶 = ∮𝐵 𝑑𝑙 = 𝜇0 (𝐼1 + 𝐼4 − 𝐼3 − 𝐼5 )
⃗ . ⃗⃗⃗
𝐶 = ∮𝐵 𝑑𝑙 = 𝜇0 𝐼 = 𝜇0 ∬ 𝑗. 𝑛⃗𝑑𝑆. (S ) etant une surface quelconque limitée par le contour
fermé (C).
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑟𝑜𝑡(𝐵 ⃗ ) = 𝜇0 𝑗
Les lignes du champ magnétique se referment sur elles-mêmes. Les courants électriques sont
⃗ ) = ⃗0
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (𝐵
les sources du champ magnétique. En l’absence du courant électrique, 𝑟𝑜𝑡
⃗
⃗ = 𝐵
On définit le vecteur excitation magnétique par la relation : 𝐻 𝜇 0
𝜇0 𝐼 𝑟
⃗ =
Pour un circuit fermé 𝐵
4𝜋
∮ ⃗⃗⃗
𝑑𝑙 ∧ 2.
𝑟
⃗ ) = 𝜇0 𝐼 ∮ 𝑑𝑖𝑣(𝑑𝑙
On montre que 𝑑𝑖𝑣(𝐵 ⃗⃗⃗ ∧ 𝑟 ) = 0 soit 𝑑𝑖𝑣(𝐵
⃗)=0
4𝜋 𝑟2
Le théorème de Green-Ostrogorski permet d’écrire : div(B)dV B.ndS 0
V S
B.ndS 0
S
Le flux du champ à travers une surface fermée quelconque est toujours nul. On dit que le
champ magnétique est à flux conservatif.
4. Potentiel vecteur ⃗𝑨
⃗ . Relation de jauge de Coulomb
La jauge de Coulomb (qui entre dans le cadre plus générale de la jauge de Lorentz) consiste
à chercher (nous ne donnons pas la démonstration, purement mathématique, sur la validité à
faire cela) une solution 𝐴 avec la condition supplémentaire 𝑑𝑖𝑣𝐴 = 0 .
Ainsi le potentiel vecteur obéit à l'équation aux dérivées partielles qui donne trois
introduisant ou.
Le théorème de Stock permet d’écrire :
S
rot ( A).ndS Adl .
C
⃗
Théorème de Stokes qui s'écrit : La circulation d'un champ vectoriel 𝑨
⃗⃗ à travers toute surface
Le long d'un contour C quelconque est égal au flux du rotationnel de 𝑨
s'appuyant sur C :
Donc S
B.n dS dl : la forme intégrale entre ⃗𝑩⃗ et ⃗𝑨.
A
C
La circulation de ⃗𝑨 le long d’un contour fermé et orienté (C) est égale au flux de ⃗𝑩
⃗ sortant
d’une surface quelconque (S) limité par le contour (C)
Remarque :
4.2.Invariance de jauge
⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Le potentiel vecteur n’est pas complètement déterminé par la relation : 𝐵 𝑟𝑜𝑡𝐴. Le
potentiel vecteur est déterminé au gradient d’une fonction scalaire différentiable près. Le
choix de la fonction scalaire est arbitraire.
𝑟𝑜𝑡[𝐴 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑔𝑟𝑎𝑑 (𝑓)] = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑟𝑜𝑡𝐴 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (𝑓)) or ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑟𝑜𝑡(𝑔𝑟𝑎𝑑 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (𝑓)) = 0
𝑟𝑜𝑡 (𝑔𝑟𝑎𝑑
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ [𝐴 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Donc 𝑟𝑜𝑡 ⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐴 = 𝐵
𝑔𝑟𝑎𝑑 (𝑓)] = 𝑟𝑜𝑡
⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
On a : 𝐵 𝑟𝑜𝑡𝐴 → ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑟𝑜𝑡(𝐵 ⃗ ) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑟𝑜𝑡(𝑟𝑜𝑡⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐴) = 𝜇0 𝑗 . On sait que: ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑟𝑜𝑡(𝑟𝑜𝑡⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐴) =
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑔𝑟𝑎𝑑 (𝑑𝑖𝑣𝐴 ) − ∆𝐴 . D’après la condition de jauge 𝑑𝑖𝑣(𝐴) = 0 → ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑟𝑜𝑡(𝑟𝑜𝑡⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐴) = −∆𝐴
Cette équation montre que les courants sont les sources du potentiel vecteur.
En guise de résumé voici des conseils sur les méthodes à employer pour calculer le champ
magnétique.
-La formule de Biot et Savart : elle n'est pratique que lorsqu'on sait calculer l'addition
vectorielle des champs dB créés par tous les éléments du circuit (souvent des circuits
filiformes).
-Le théorème d'Ampère : il faut être capable de calculer la circulation du champ sur un
contour choisi. Cela nécessite donc une symétrie relativement simple des courants.
- La conservation du flux : à n'utiliser que si l'on connaît déjà son expression dans une autre
région de l'espace.
-Le potentiel vecteur : On calcule le potentiel vecteur 𝐴 par une méthode qui ressemble à celle
du calcul du potentiel scalaire en électrostatique. Néanmoins, il faut calculer ses trois
composantes dans une région donnée et ensuite pouvoir calculer rot𝐴 afin d'obtenir le champ
⃗
𝐵
Le concept de lignes de champ (également appelées lignes de force) est très utile pour se faire
une représentation spatiale d’un champ de vecteurs. Ce sont ces lignes de champ qui sont
tracées par la matière sensible au champ magnétique, telle que la limaille de fer au voisinage
d’un aimant.
Définition : Une ligne de champ d’un champ de vecteur quelconque est une courbe C dans
l’espace telle qu’en chacun de ses points le vecteur y soit tangent.
En coordonnées sphériques
⃗,𝐵
Remarque : -le trièdre (q𝑉 ⃗,𝐹
⃗⃗⃗⃗𝑚 ) est direct ⇒ ⃗⃗⃗⃗ ⃗ ˄𝐵
𝐹𝑚 =q𝑉 ⃗ , q𝑉
⃗ =𝐵
⃗ ˄𝐹
⃗⃗⃗⃗𝑚 , 𝐵
⃗ =𝐹
⃗⃗⃗⃗𝑚 ˄𝑞𝑉
⃗.
⃗ ˄𝐹
- On a : 𝐵 ⃗⃗⃗⃗𝑚 =−𝐹
⃗⃗⃗⃗𝑚 ˄ 𝐵
⃗
On peut aisément vérifier sur un cas particulier simple que la force magnétique ne satisfait pas
au 3ème principe de Newton.
Pour cela, il suffit de prendre une particule 1 se dirigeant vers une particule 2. Le champ
magnétique créé par 1 sera alors nul à l’emplacement de la particule 2,
et donc la force 𝐹1/2 sera nulle. Mais si la deuxième particule ne se dirige pas vers la
première, son champ magnétique sera non nul en 1 et il y aura une force 𝐹2/1 non nulle…
Soit un circuit filiforme (C) plongé dans un champ magnétique et parcouru par un courant
d’intensité I :
Une portion de circuit de longueur dl est soumise à une force magnétique (ou force de
Laplace).
La force de Laplace est la résultante des forces magnétiques de Lorentz qui s’appliquent aux
électrons de conduction qui forment le courant électrique d’intensité I.
Soit un circuit rectiligne de longueur l soumis à un champ magnétique uniforme.
La force globale qui s’applique sur le conducteur est égale à la somme des forces élémentaires
⃗ est perpendiculaire au plan
qui s’appliquent sur chaque portion du circuit : 𝐹 = ∫ 𝐼. 𝑑𝑙 Λ𝐵
⃗ . Le sens de la force peut être déterminé par la règle des trois doigts de la
défini par 𝑙 et 𝐵
main droite.
Considérons le cas de deux fils infinis parcourus par un courant I1 et I2, situés à une distance d
l’un de l’autre.
Grâce au théorème d’Ampère, il est alors facile de calculer le champ magnétique créé par
chaque fil. La force par unité de longueur subie par le fil 2 à cause du champ B1 vaut
Cette force est attractive si les deux courants sont dans le même sens, répulsive sinon.
Puisqu’il y a une force magnétique agissant sur des circuits parcourus par un courant, on peut
mesurer l’intensité de celui-ci. C’est par la mesure de cette force qu’a été établie la définition
légale de l’Ampère (A) :
L’Ampère est l’intensité de courant passant dans deux fils parallèles, situés à 1 mètre l’un
de l’autre, et produisant une attraction réciproque de 2.10-7 Newtons par unité de longueur
de fil.
Exercice
Déterminer le champ magnétique créée par un fil de longueur infini en un point M. (vous
utiliserez autre approche que celle utilisée en cours)
fil
M
Lorsque le barreau est fixe, l’ampèremètre n’indique aucun courant dans le circuit. En
revanche, si le barreau est mis en mouvement, il apparaît instantanément un courant et ce tant
que le barreau se déplace. De plus, si le sens de déplacement du barreau change, le sens du
courant électrique observé change également.
Expérience 2 - circuit indéformable fixe, source de champ magnétique appliqué fixe mais
champ magnétique variable
Considérons deux circuits électriques, C1 et C2, dont les positions sont fixes l’une par rapport
à l’autre (fig. 11.4). Si nous faisons passer un courant variable I dans le circuit C1, ce courant
va créer dans tout l’espace un champ magnétique variable B1. Le flux de ce champ
magnétique à travers toute surface orientée s’appuyant sur le circuit C2 sera également
variable. En vertu de la loi de Faraday, il y aura donc création d’une force électromotrice et
d’un courant induit dans le circuit C2.
Plus quantitativement, nous pouvons exprimer le champ _B1(r 2) créé par le courant
I1 circulant dans la boucle C1 en tout point r 2 de l’espace :
Par définition, la force électromotrice E2 1 qui apparaît dans le circuit C2 lorsque le courant I
varie est égale à la variation temporelle de ce flux :
étant symétrique par rapport aux variables des circuits C1 et C2, ces forces électromotrices
E2 1 et E1 2 sont, dans un cas comme dans l’autre, proportionnelles au même facteur
géométrique prenant en compte la forme et la position relative des deux circuits :
2.2. Auto-inductance
Considérons maintenant un seul circuit parcouru par un courant variable I. Ce courant va créer
un champ magnétique dont le flux à travers toute surface orientée s’appuyant sur le circuit
sera également variable. Le circuit est donc traversé par le flux variable d’un champ qu’il a
lui-même créé. La loi de Faraday étant tout à fait générale, cette variation de flux va induire
une force électromotrice d’induction dans le circuit.
La relation de Biot et Savart indique que le champ magnétique en tout point de l’espace est
proportionnel à I, tout comme le flux F de ce champ à travers le circuit. Nous pouvons donc
écrire : LI
La force électromotrice induite est donc égale par définition à :
En vertu du principe de réciprocité qui veut que M1 2 5 M21, nous obtenons la relation :
Par définition, 𝐿1 est le coefficient d'auto-induction (on dit aussi self-induction ou inductance
propre) du circuit 1.
Pareillement, on peut définir le coefficient d'auto-induction du circuit par la relation 𝜑22 =
⃗ 2 𝑑𝑆2 = 𝐿2 𝐼2 .
∬𝑆 𝐵
2
Ainsi,
La loi de Lenz
Enoncé : l’induction produit des effets qui s’opposent aux causes qui lui ont
donné naissance.
Cette loi est, comme la règle du flux maximum, déjà contenue dans les équations et
donc n’apporte rien de plus, hormis une intuition des phénomènes physiques. En
l’occurrence, la
loi de Lenz n’est que l’expression du signe « – » contenu dans la loi de Faraday.
Exemple : si on approche un circuit du pôle nord d’un aimant, le flux augmente et
donc la fém induite est négative. Le courant induit sera alors négatif et produira lui-
même un champ magnétique induit opposé à celui de l’aimant. Deux conséquences :
1. L’augmentation du flux à travers le circuit est amoindrie.
2. Il apparaît une force de Laplace F I grad négative, s’opposant à l’approche de
l’aimant.
Ce signe « – » dans la loi de Faraday (la loi de Lenz) décrit le fait que dans des
conditions normales, il n’y a pas d’emballement possible (ex, courant ne faisant
qu’augmenter).
Référence bibliographique
1-Méthodes électromagnétiques, Notes de cours, Michel Chouteau et Bernard Giroux, 2005
2-Michel SAINT-JEAN, Janine BRUNEAUX et Jean MATRICON ; Électrostatique et
magnétostatique
3-Electromagnétisme : Aix-Marseille Université
4-Evgeni Popov. Electrostatique et Magnetostatique : Notes du cours. Licence.
Electromagnétisme II, Marseille, St. Charles, Univ. de Provence, 2001, pp.139. <cel-
00773417v2>