M.

DIA Mawdo Malick Formateur en Electrotechnique au CNQP Dakar

LE MAGNETISME

La magnétostatique est l’étude des champs magnétiques constants dans le temps.

I. NOTIONS FONDAMENTALES
1. Les aimants:
1.1. Définition :
On appelle aimant tout corps capable d'attirer la limaille de fer.
Il existe deux sortes d'aimants :
1.1.1. Aimants naturels:
Les premières observations du magnétisme remontent à l’antiquité. Thalès de Milet, notamment, avait
remarqué que les morceaux de roche extraits d’un gisement proche d’une ville appelée Magnésia possédaient
la propriété d’attirer des petits débris de fer. Ces substances sont des oxydes de fer, en particulier de l'oxyde
magnétique ou magnétite; ce sont des aimants naturels.

Fig. 1.1 aimant naturel

1.1.2. Aimants artificiels:
En frottant toujours dans le même sens un morceau d'acier de forme allongée, avec un aimant naturel nous
obtenons un nouvel aimant : c'est un aimant artificiel.
Le même résultat peut être obtenu plus commodément en utilisant un courant électrique pour aimanter.

Fig.1.2 Aimantation d’un morceau d’acier

La propriété que possède un aimant (attraction de particules de fer) est une manifestation du magnétisme.
Cette propriété attractive se manifeste principalement dans les régions situées à ses deux extrémités.

1.2. Pôles:
La propriété attractive d'un aimant se trouve localisée à ses deux extrémités appelées pôles. Si un aimant est
libre de s'orienter (aiguille aimantée montée sur pivot), un des pôles se dirige toujours sensiblement vers le
nord (pôle Nord), l'autre vers le sud (pôle Sud).

L’extrémité qui se dirige vers le nord est appelée Pôle Nord

L’extrémité qui se dirige vers le sud est appelée Pôle Sud

Fig.1.3 aiguille aimantée

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1.3. Propriétés des aimants:

Les deux pôles d’aimant sont inséparables.

Deux pôles de mêmes Deux pôles de noms Lorsqu’un aimant est brisé, chaque
noms se repoussent contraires s’attirent morceau est un nouvel aimant
Fig. 1.4 mise en évidence des propriétés d’un aimant

1.4. Espace champ magnétique:

L’approche de l’aimant vers l’aiguille aimanté montée sur un pivot provoque un alignement de celle-ci (Nord
Sud) à partir d’une distance d L’influence de l’aimant est d’autant plus grande que d est faible.

Fig. 1.5 Détection du champ avec une boussole

On appelle champ magnétique (espace), la zone où l’aimant fait sentir son influence.

Fig. 1.6 Matérialisation de l'espace champ

L'utilisation de limaille de fer va nous permettre une « matérialisation » de ce champ magnétique. Sur une
plaque de verre, saupoudrons de la fine limaille de façon régulière et plaçons la plaque sur un aimant droit;
en tapotant légèrement pour faire sauter la limaille, nous voyons celle-ci se déplacer et se répartir en lignes
allant d'un pôle à l'autre

Fig. 1.7 Spectre magnétique

Les lignes de champ sont à l’extérieur de l’aimant. Le sens des lignes de champ a été conventionnellement
choisi, du pôle Nord vers le pôle Sud.

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2. Électromagnétisme:
Quand un courant parcourt le conducteur, l’aiguille aimantée se place perpendiculairement à ce conducteur.
Donc un déplacement d’électrons dans un conducteur (courant électrique) engendre autour de celui-ci un
champ magnétique.
I

Conducteur

Fig. 2.1 champ magnétique d’un courant électrique

Le champ magnétique produit par le conducteur, a les mêmes

propriétés que celui d’un aimant, mais ses lignes de champ sont
circulaires, sur un plan perpendiculaire au conducteur.
Le sens des lignes de champ peut être déterminé à l’aide de la
règle du tire-bouchon de Maxwell.
I

Fig. 2.2 Tire-bouchon de Maxwell

Faisons progresser le tire - bouchon dans le sens du courant,

son sens de rotation donne le sens des lignes de champ. Si le
conducteur forme une boucle, Les lignes de champ se
trouvent concentrées à l’intérieur de celle-ci (Fig. 2.3)

Fig. 2.3 Lignes de champ magnétique d’un conducteur en boucle

Si le conducteur forme plusieurs boucles ou spires, On

obtient alors un solénoïde communément appelé
bobine. Si la bobine est suffisamment longue le
champ magnétique à l’intérieur est rectiligne et
uniforme.

Fig. 2.4 Lignes de champ magnétique dans une bobine

Le sens des lignes de champ à l’intérieur d’une bobine peut être également déterminé à l’aide de la règle du
tire-bouchon de Maxwell. Faisons tourner le tire bouchon dans le sens du courant, son sens de déplacement
donne le sens des lignes de champ.

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Autre règle : Règle de la main droite

I
La main droite entourant le fil de façon que le pouce
indique le sens du courant, le sens des lignes de champ
est donné par l’orientation des autres doigts.

Fig. 2.5 principe de la règle de la main droite

3. Vecteur champ magnétique:

En tout point du champ magnétique, l'influence de l'aimant peut être définie par un vecteur dont les
caractéristiques sont :

 une direction tangente à la ligne de champ passant par ce point,

 un sens allant du pôle Nord vers le pôle Sud,
 une valeur ou intensité exprimée en Tesla (T).
Ce vecteur champ magnétique est noté B. Un exemple de ses représentations autour d'un aimant droit est
donné sur la figure ci-après.

La valeur du champ magnétique d'un

aimant est fonction de l'aimantation de
celui-ci et diminue avec la distance.

Fig. 3.1 vecteur champ magnétique

Lorsque le vecteur champ magnétique B a les mêmes caractéristiques en tout point du champ, celui-ci est
uniforme. C'est le cas de l'entrefer d'un aimant en U.

Nord

Sud
Fig. 3.2 champ magnétique uniforme

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4. Flux magnétique:

Lorsqu'une surface d'aire S est placée dans un champ magnétique uniforme, d'intensité B, il est soumis au flux
magnétique ( ) de ce champ.

 = BS’ = B.S.Cosα
Avec :
 : en Weber(Wb)
B: en tesla(T) et
S : en mètre carré (m2)

Fig. 4.1 Champ magnétique à travers une surface

 : L’angle entre la surface et sa projection d'aire S' dans un plan perpendiculaire aux lignes de champ, ou
encore, l'angle entre le vecteur B et la normale N à la surface.
 Flux d’une bobine :

Une bobine étant placée dans un champ magnétique, le flux total qui la traverse est égal à la somme des flux à
travers chacune des spires.

Fig. 4.2 Champ magnétique à travers une bobine

Si la bobine comporte N spires de même aire S et que le champ est uniforme d'intensité B, le flux magnétique
à travers la bobine est alors :
 = B.S.N.Cos  avec  l'angle entre l'axe de la bobine et le vecteur B.

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II. CHAMP MAGNÉTIQUE PRODUIT PAR UN COURANT

1. Excitation magnétique:
Un courant continu circulant dans un conducteur crée un champ magnétique autour de celui-ci, ce champ
magnétique est fonction de la forme du conducteur.

Fig. 2.1 champ magnétique selon la forme du conducteur

L'excitation magnétique caractérise le circuit qui crée le champ magnétique. Elle s'exprime en ampères-tours
par mètre (A/m) et se note par la lettre H.
Dans l'air ou le vide, le champ magnétique créé par un courant en un point est proportionnel à l'excitation
magnétique en ce point :
B = 0H
Le coefficient 0, constante magnétique, est appelé perméabilité absolue. Sa valeur est : 0= 4 10-7=1,25.10-6
2. Champ d’un solénoïde:
Un solénoïde est une bobine dont la longueur est, grande devant son diamètre. Le champ produit par un
solénoïde parcouru par un courant est semblable à celui d'un aimant droit comme indiqué sur la figure.

A l'intérieur du solénoïde, le champ est

pratiquement uniforme. Son intensité est :
.
=
N : nombre de spires de la bobine,
L : longueur de la bobine en mètres,
I : intensité du courant en ampères

Fig. 2.2 champ magnétique d’un solénoïde

.
L'excitation magnétique produite à l'intérieur du solénoïde est donc égale à : =

2.1. Sens du champ magnétique:

La détermination de la face Nord ou Sud d’une spire s’effectue en observant le sens du courant. Pour retenir le
nom d'une face, il suffit d'inscrire dans celle-ci, celles des deux lettres N ou S qui a les flèches dans le sens du
courant.

Fig. 2.3 Sens du champ magnétique d’un solénoïde

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2.2. Bobine avec noyau ferromagnétique:

La présence d’un noyau ferromagnétique dans une bobine augmente le champ magnétique de la bobine. En
présence d’un noyau de fer, les lignes de champ se resserrent pour se concentrer dans le fer.
L’intensité du champ produit par la bobine sans noyau de fer soit B0 est multipliée par un coefficient, la
perméabilité magnétique r
B = r B0 B = r 0 H
3. Aimantation:
Un morceau de fer ou d'acier placé dans un champ magnétique s'aimante. Pour les milieux ferromagnétiques
(aciers, cobalt, nickel), r est très grande, sa valeur n'est pas constante mais dépend de l'excitation magnétique
H. Lorsque celle-ci (H) augmente, r diminue, le milieu se sature. Pour les milieux non ferromagnétiques
(cuivre, aluminium etc.), r est pratiquement égal à 1.
3.1. Courbe d’aimantation:
La courbe d'aimantation traduit la relation entre la valeur du champ magnétique B et celle de l'excitation
magnétique H qui crée ce champ dans un matériau donné. La courbe d'aimantation de l'acier doux est
représentée sur la figure.

Saturation Partie 0A : sensiblement rectiligne, B est

proportionnel à He(r=cste)
Début de saturation
Partie AB : début de la saturation du matériau, r
diminue au fur et à mesure que H augmente.
Partie BC : sensiblement rectiligne, le matériau est
saturé, une augmentation importante de H
r= constante n'entraîne qu'un faible accroissement du champ
magnétique B.

La
courbe
Fig. 2.4 Courbe d’aimantation
d'aimanta
3.2. Hystérésis: tion
Un matériau ferromagnétique comport étant aimanté jusqu'à saturation, si l'excitation H diminue le champ magnétique
e trois
B diminue aussi. Les valeurs de B restent cependant supérieures à celles obtenues lors de la première
aimantation. Ce phénomène parties.
de retard à la désaimantation prend le nom d'hystérésis.
Dans la
première
partie
0A, Lorsque l'excitation magnétique s’annule, la matière reste
sensiblem aimantée, il reste un champ rémanent de valeur Br. Pour
ent annuler l'aimantation, il faut une excitation de sens
rectiligne contraire, négative, appelée excitation coercitive Hc.
, B est Le phénomène d'hystérésis fait que le champ magnétique
proportio en un point d'un matériau ferromagnétique dépend non
nnel à H. seulement de l'excitation mais aussi des précédents états
La magnétiques du matériau.
perméabil
ité
magnétiq
Fig. 2.5 Courbe d’Hystérésis
ue r, est
une
constant
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e.
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En faisant varier l'excitation entre deux valeurs extrêmes opposées +HM et -HM, la courbe d'aimantation fermée
obtenue est appelée cycle d'hystérésis. Elle est caractéristique du matériau ferromagnétique.

Lorsque le métal subit des aimantations et des

désaimantations successives et fréquentes, l'hystérésis
consomme de l'énergie qui apparaît sous forme de chaleur
dans le matériau. Ces pertes sont proportionnelles à l'aire
du cycle. Pour réduire les pertes par hystérésis, on construit
les machines avec des matériaux ayant un cycle étroit.

Fig. 2.6 Cycle d’hystérésis

Un aimant permanent doit avoir un grand champ rémanent donc un cycle d’hystérésis grand. L'acier dur
possède une excitation coercitive importante, il se désaimante difficilement par rapport au fer doux dont
l'excitation coercitive est faible.
4. Circuit magnétique:
Un circuit magnétique est constitué de matériaux ferromagnétiques qui canalisent les lignes de champ produit
par une ou plusieurs bobines magnétisantes.
Un circuit magnétique est fermé si la totalité du trajet des lignes de champ se fait dans un matériau
ferromagnétique. Il est ouvert si une partie du trajet se fait dans l'air, cette partie est appelée entrefer.
4.1. Électro-aimant:
Un électro-aimant comporte un circuit magnétique ouvert et une ou plusieurs bobines magnétisantes. Il est
utilisé :
 Soit pour produire un champ magnétique de forte valeur dans les machines
électriques,
 Soit pour exercer une force d'attraction lorsqu'une partie du circuit magnétique est
mobile (armature).Cette dernière utilisation correspond aux électroaimants d'appareils de commande à
distance (relais, contacteurs, sonneries, ...).
5. Force électromagnétique:
Un conducteur rectiligne parcouru par un courant et placé dans un champ magnétique est soumis à une force
perpendiculaire à la fois aux lignes de champ et au conducteur.
Le sens du déplacement du conducteur est donc celui de la force F et dépend des sens respectifs du champ
magnétique B et du courant.

Le sens de la force
B électromagnétique est donné
B I par la règle des trois doigts de
la main droite.
I
F
F

Fig. 2.7 Règle des trois doigts de la main droite

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Lorsque conducteur et champ magnétique forment un angle  comme indiqué sur la fig. 2.8, l'intensité de F est
: F = B I l sin. Cette relation est l'expression de la loi de LAPLACE
B

I F en newtons : Force électromagnétique
B en tesla: Valeur du champ magnétique
F I en ampères : Courant dans le conducteur,
l en mètres : Longueur du conducteur.

Fig. 2.8 Conducteur soumis à une force électromagnétique

III. INDUCTION MAGNETIQUE

1. Courant induit:
1.1. Par déplacement:
1.1.1. D'un aimant : Réunissons les bornes d'une bobine b2 à un ampèremètre et approchons
un pôle d'aimant l'ampèremètre dévie (Fig. 3.1a)

Fig. 3.1 induction magnétique

Il revient au même de déplacer la bobine en laissant l'aimant fixe mais, il n'y a pas de courant si les positions
relatives de l'aimant et de la bobine restent inchangées.
1.1.2. D'une autre bobine : Un circuit électrique comportant une bobine b1, est traversé par
un courant Il. Un second circuit est formé d'une bobine b2 dont les bornes sont réunies à un ampèremètre. Bien
qu'il n'y ait aucune liaison électrique entre les deux circuits, tout déplacement relatif d'une bobine par rapport
à l'autre entraîne la production d'un courant dans b2 (Fig. 3.1b)

1.2. Par un autre procédé:

1.2.1. Par variation de l'intensité du courant dans b1 (Fig. 3.1b et Fig. 3.1c)
 Par action sur le curseur du rhéostat nous modifions Il, à chaque action, un courant est
engendré dans b2.
 Chaque fermeture ou ouverture de l'interrupteur K équivaut à une variation de Il et produit un
courant dans b2.

1.2.2. En modifiant la liaison magnétique entre b1 et b2. (Fig. 3.1c)

L'introduction (ou le retrait) d'un noyau de fer dans une bobine (ou dans les deux) engendre un courant
dans b2 C'est d'ailleurs avec ce procédé que le courant obtenu est le plus grand.

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1.3. Origine du courant dans b2:

La production du courant dans la bobine b2 est due au seul phénomène physique qui soit commun aux
expériences décrites : la variation du flux embrassé par la bobine b2 (mouvement d’un conducteur dans un
champ magnétique fixe ou conducteur fixe dans un champ magnétique variable)
Ce flux augmente par :
 l'approche de l'aimant ou de la bobine b1
 l'augmentation du courant dans b1
 la fermeture de l'interrupteur K
 l'introduction du noyau de fer.
Il n'y a pas de courant quand le flux est invariable.
Le courant créé est appelé courant induit. La bobine b2 est dite induite (elle est le siège du phénomène
d’induction). L’aimant jour le rôle d’inducteur.

2. Force électromotrice induite:

2.1. Création d’un générateur:
Puisqu'un courant induit est obtenu dans le circuit de b2 alors que nous n'y avons pas placé de générateur,
c'est que le système (inducteur-bobine b2) est un générateur électrique dans les conditions expérimentales que
nous avons précisées. Puisque ce système produit un courant, c'est qu'une force électromotrice E (f.é.m.) y est
engendrée par la variation de flux.

Si nous remplaçons l'ampèremètre par

un voltmètre nous pouvons lire une
tension. Si le voltmètre est très
résistant, le courant induit est
pratiquement nul et la tension lue est la
force électromotrice induite dans b2.

Fig. 3.2 Mesurage de la force électromotrice induite

2.2. Valeur de la f.é.m. induite:

Le courant induit est produit par une force électromotrice engendrée par la variation de flux à travers le
circuit. La valeur moyenne de la f.é.m. induite est :
∆
= : f. é. m. induite en Volts,  : durée de variation en secondes  : variation de flux en Webers
∆

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2.3. Déplacement d'un conducteur dans un champ magnétique uniforme:

Lorsqu’un conducteur AB de longueur l (Fig. 3.3) se déplace dans un champ magnétique d'intensité B;

Fig. 3.3 Déplacement d’un conducteur dans un champ magnétique uniforme

sa position passe de AB à A'B', le flux à travers le circuit varie de :  = B.S = B.l.∆d

Si le déplacement s'effectue sur une durée t, entre les extrémités du conducteur apparaît une f.é.m. induite
de valeur :
∆ . .∆
= =
∆ ∆
Le rapport ∆d/∆t représentant la vitesse v du déplacement, la f.é.m. est égale à :
E = B.l.v. Avec : B en teslas, l en mètres et v en mètres par seconde.
3. Auto induction:
Un circuit parcouru par un courant est traversé par le flux du champ magnétique qu'il produit. Ce flux est
appelé flux propre.
3.1. La f.é.m. d'auto induction:
La force électromotrice d'auto-induction peut être mise en évidence par le montage de la figure ci- après

A l'ouverture de l'interrupteur K, la
lampe néon s'éclaire un court instant.
Elle est alimentée par la f.é.m. produite
par la bobine. Cette f.é.m. est appelée
f.é.m. d'auto-induction due à la
suppression du courant dans la bobine
(une variation de courant)
Fig.3.4 Schéma de principe d’auto induction
Cette variation de courant I provoque une variation de flux propre  telle que : = L. I
La f.é.m. produite a pour valeur moyenne : E =  / t
L'inductance notée L et s’exprimant en Henry (H) dépend de la forme du circuit :

Si une bobine comporte un noyau de fer, le champ magnétique et par conséquent le flux propre sont multipliés
par le coefficient de perméabilité. L'inductance L est elle aussi multipliée par la perméabilité. En notant L0
l'inductance de la bobine sans noyau, la nouvelle inductance est égale à : L = r .L0
La valeur de r étant grande, la présence d'un noyau de fer augmente considérablement l'inductance.

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3.2. Remarque:
Une variation brusque de courant produit une f.é.m. de valeur élevée. Ainsi la coupure d'un courant de 1 A
dans un circuit inductif (L = 5 H) s'effectuant en 0,01 s produit une f.é.m.
EL I Soit E = 500 V
t
Cette f.é.m. auto-induite se reporte, à l'ouverture du circuit, aux bornes de l'interrupteur et provoque
l'apparition d'étincelles qui endommagent peu à peu les dispositifs de coupure.
Dans un circuit alimenté en courant continu, l'auto-induction retarde l'établissement du courant à la fermeture
du circuit et le prolonge à l'ouverture.
4. Conclusion:
Toute variation de flux à travers un circuit électrique fermé donne naissance à un courant induit; l'existence, du
courant coïncide avec celle de la variation de flux, si le circuit est ouvert il y a force électromotrice induite : loi
de Faraday.
5. Sens du courant induit:
Avec les deux pôles de l'aimant et les deux déplacements (approche ou éloignement), nous avons quatre
possibilités.
Avec un ampèremètre polarisé pour déterminer le sens du courant.
5.1. Expérience:
Si nous approchons de la bobine le pôle nord de l'aimant, le sens du courant induit est tel qu'il développe une
face nord. À l'opposé quand, nous éloignons le pôle nord, la face développée est sud.

Fig.3.4 Effets du courant induit

Il est facile de vérifier qu’avec un pôle sud les résultats sont permutés : l'approche du pôle sud engendre une
face sud, l'éloignement produit une face nord.
5.2. Conclusion:
Quelle que soit la manœuvre, le courant induit développe une face qui tend à s'opposer au déplacement de
l'aimant.
Le sens du courant induit est tel que les effets qu'il produit s'opposent à la cause qui leur donne naissance, c’est
la loi de Lenz.
5.3. Règle des trois doigts de la main gauche:
Elle permet de trouver le sens du courant induit quand l'utilisation de la loi de Lenz n'est pas pratique; par
exemple avec un conducteur rectiligne.
La correspondance des doigts est :
 Pouce-sens du déplacement ou vecteur-vitesse v
 Index- sens intensité ou le sens de la f.é.m. puisque, rappelons-le, celle-ci indique le sens qu'aura le
courant quand le circuit sera fermé.
 Majeur- champ magnétique
6. Courants de Foucault:
Les courants de Foucault sont des courants induits qui circulent dans des conducteurs métalliques.
En général les courants de Foucault sont nuisibles. Ils provoquent une perte d'énergie qui se traduit par un
échauffement du métal.
Pour réduire ces pertes on gêne la circulation des courants de Foucault en réalisant les circuits magnétiques en
tôles fines empilées (circuits feuilletés) dans lesquelles les courants sont fortement atténués.

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