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KAMBALE MISONIA Archimède

R.D. CONGO/Nord – Kivu/Ville de Butembo


ENSEIGNEMENT PRIMAIRE, SECONDAIRE ET TECHNIQUE
Sous – Division Educationnelle : Butembo II

Manuel destiné aux classes de 3e Humanités


Scientifiques
Initié par le Professeur KAMBALE MISONIA Archimède
Niveau d’étude : LA en Physique
Version 2023, inédite
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AVANT PROPOS
Conforme au programme éducatif innové dans le Domaine
d’Apprentissage des Sciences (DAS), ce présent manuel destiné à
l’enseignement secondaire est conçu pour être un outil d’apprentissage adapté
à l’environnement socioculturel des élèves et enseignants de physique
principalement en 3e année des Humanités Scientifiques de la République
Démocratique du Congo.
Il est vérifié que le contenu de l’une ou de l’autre rubrique du
programme ne soit pas clairement exprimé. Moins encore le « Guide en appui
au Programme Éducatif du Domaine d’Apprentissage des Sciences (DAS) », bien
qu’il est en correspondance avec la liste des savoirs essentiels et avec chaque
matrice du programme dont il reprend le code et le titre, bien sûr en se limitant
à apporter quelques clarifications à chacune des matrices du programme ; ses
contenus fournissent aussi des indications pédagogiques et demeurent simples
et pratiques mais malheureusement ne contiennent aucun développement
théorique. C’est pour répondre à ce besoin de clarté et développement
théorique que ce manuel est conçu afin d’accompagner le guide en appui au
programme Educatif du DAS.
L’apprentissage didactique développé au début de chaque thématique
portant sur une matrice est déclinée en cinq point essentiels afin d’initier
l’enseignant à bien conduire sa leçon dans une démarche d’Approche par
Compétences : Compétences attendues chez l’élève, Situations – Problèmes,
Analyse de la situation (Idée clés), Matériels didactiques, Matières à enseigner
ou Contenu de la matière et Evaluation des compétences.
Dans un cadre où les programmes sont conçus dans le souci d’amener
les apprenants à construire leurs propres connaissances afin d’être utiles à la
société après leur cursus scolaire, les questions d’évaluation des compétences
sont ainsi élaborées de sorte à pousser l’élève à réfléchir et à répondre aux
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situations – problèmes de départ, s’exercer dans la construction d’autres et


résoudre des exercices numériques d’applications des lois déduites des
phénomènes en étude.
Les contenus, centrés sur la mise en activité des élèves par le
traitement des situations qui ont un sens pour eux et qui font appel à des
savoirs essentiels pour aboutir au développement des compétences, sont
présentés de manière concise pour permettre aux élèves de 3e des humanités
scientifiques :
 de construire une base solide pour affronter l’enseignement complexe du
degré terminal de leurs filières spécifiques.
 d’entrer en contact avec les bases scientifiques qui les apprêtent aux
domaines polytechniques de nos Universités et Instituts Supérieurs selon
l’esprit du programme Licence – Master et Doctorat (LMD) ;
 de comprendre et de résoudre quelques exercices d’items pour les
préparer aux examens d’état et certains problèmes de la vie courante.
Les cinq parties principales de cet ouvrage sont les Généralités sur la
physique, l’Electrostatique, l’Electrocinétique, la magnétostatique et
Electromagnétisme y inclus.
Sur le plan forme :
1°) Chaque chapitre s’articule autour d’une notion ou concept selon de le
programme DAS. Nous déclarons d’abord les savoirs essentiels qui
matérialisent même les compétences attendus, ensuite nous présentons
une situation – problème avec les activités des apprenants pour fixer
l’apprenant à l’essentiel. Dans le contenu de la matière, nous nous
appuyons sur la situation ou expérience vécue ou encore des connaissances
acquises pour présenter et expliquer la nouvelle notion en exploitant l’outil
mathématique pour tirer des relations déjà connues, des nouvelles
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formules ; aussi numérotons – nous chaque formule pour que le lecteur ne


se perde pas dans les développements mathématiques.
2°) Selon le cas, certaines définitions et autres résultats importants sont écrits
sur une trame de fond sombre ou précédés par le concept « A savoir de
plus », il importe que le lecteur les retienne. Il peut s’agir donc des
synthèses ou résumé.
3°) A chaque notion ou thème principal d’un chapitre se rattachent d’autres
concepts écrits en gras. Le lecteur fera un effort pour les comprendre, les
connaitre et, au besoin, les mémoriser.
4°) Des questions de révision suivent chaque exposé pour permettre au lecteur
d’évaluer ses connaissances et remémorer l’essentiel de la thématique.
Cette activité d’évaluation permet à l’enseignant de :
 vérifier l’état d’appropriation des acquis des élèves.
 entrainer les élèves à la mobilisation des savoirs essentiels pour le
traitement compétent des situations similaires.
5°) Par ailleurs, une série d’exercices numériques, en deux catégories
terminent chaque thème :
 Une première catégorie constituée d’exercices avec des propositions des
réponses en vue d’illustrer le sens et/ou l’application directe d’une loi ou
d’une formule. Certains de ces exercices sont résolus suivant une démarche
que le lecteur devra adopter comme modèle pour plus d’efficacité dans la
résolution des problèmes de Physique. Les exercices numériques
d’application, en stimulant le lecteur à s’exercer au fur et à mesure qu’il
progresse, lui permettront de fixer immédiatement les nouvelles notions.
 Une seconde, constituée des questions d’items sélectionnés, permettent à
l’élève de construire une image sur le mode d’évaluation aux épreuves de
fin d’études secondaires.
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Sur le plan fond :


1°) Cet ouvrage se met à contextualiser les différentes situations-problèmes
proposées par le Guide en appui au Programme Éducatif du DASP en
particulier.
2°) Toutes les matières prévues au programme éducatif innové dans le
Domaine d’Apprentissage des Sciences Physiques (DASP) de la 3e année des
humanités scientifiques se retrouvent dans le présent manuel. Elles sont
expliquées de façon simple et pratique en vue de réduire le fossé qui tend à
se creuser entre l’Enseignement Secondaire et l’Enseignement Supérieur et
Universitaire tout en facilitant l’enseignant à l’élaboration des notes à
fournir aux élèves. Les autres sections qui ont le même programme ou une
partie de ce programme y trouveront leur part.
Pour s’être souciés de la Qualité et la Pertinence des
Enseignements aux niveaux Secondaire et Universitaire, il serait ingrat de notre
part de passer sous silence sans remercier et féliciter les partenaires de l’EPST
en collaboration avec les Équipe d’Experts du Ministère à la matière pour le
travail de titan abattu dans le cadre de la mise en œuvre de la reforme susdite
et dont les utilisateurs, en particulier les élèves, récolteront les précieux fruits
tant attendus.
Nous remercions également le courageux KAKULE KAVUNGA Moise,
Conseiller d’enseignement secondaire des ECP/3e CBCA Beni – Ville et
Territoire, pour son dévouement dans la formation de qualité des enseignants
de physique des écoles secondaires dans sa juridiction, mais aussi pour son
esprit de travail assidu et ses qualités scientifiques, morales et sociales.

KAMBALE MISONIA Archimède


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PREFACE
Cette occasion me permet de m’adresser directement aux élèves, aux
enseignants et lecteurs concernés par cet ouvrage. Elle me permet aussi de
témoigner toutes mes reconnaissances à tout le monde qui a contribué de loin ou
de près dans la mise en œuvre de cet ouvrage fort intéressant et fruit de travail
de titan traitant d’un domaine clé des sciences qui ont révolutionné le monde, à
savoir la physique classique.
L’ouvrage est structuré en chapitres complémentaires les uns des autres,
traitant en détail des généralités sur les grandeurs physiques jusqu’à
l’électromagnétisme en passant par l’électrostatique et électrocinétique. Il
s’adresse aussi bien aux pré-finalistes du secondaire des sections scientifiques et
aux finalistes des sections générales, aux étudiants des L1 LMD, ainsi qu’aux
enseignants de physique aux secondaires qu’au supérieur où sont formés les
formateurs du secondaire. Chacun en trouvera ce dont il a besoin. L’élève, pour
approfondir ses connaissances et aller au – delà des concepts vus aux cours.
L’enseignant, pour améliorer son savoir. L’étudiant pour en faire une référence
indispensable.
L’ouvrage proposé intègre un élément nouveau : l’approche par
compétence conformément au programme éducatif du DAS. Corollaire d’une
expérience étalée sur des années de travail de l’enseignement du secondaire
qu’universitaire, l’approche est construite avec le souci constat de proposer des
situations-problèmes et exercices d’application à difficulté croissante,
permettant la maitrise graduelle des principes directeurs des phénomènes
physiques et visant essentiellement l’activité de l’élève dans des situations qui
lui permettent d’agir sur les savoirs essentiels.
Enfin, l’heureuse idée d’avoir inclut au début de l’ouvrage non
seulement un perçu général sur la physique et grandeurs physiques mais aussi
une sélection des principaux outils mathématiques connexes à la compréhension
de la science physique, ne peut que renforcer la notoriété de cet ouvrage.
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CONTENU
Dans le présent, à la suite de la première partie du cours qui, largement
traite sur les grandeurs physiques et énergie d’un corps dans le cadre des
généralités, afin de nous équiper en vocabulaires et outils physiques de base
pouvant nous permettre d’expliciter, avec acquitté, les « phénomènes
électriques » faisant l’objet d’étude de notre cours de physique en 3e année des
Humanités de scientifiques (ancienne 5e MP & BC), nous abordons
deuxièmement l’électrostatique, l’électrocinétique, la magnétostatique et
électromagnétisme suivant un plan synthétique ci – bas présenté.

AVANT PROPOS ..............................................................................................................................................I


PREFACE ....................................................................................................................................................... V
CONTENU .................................................................................................................................................... VI
IERE PARTIE : LES GENERALITES SUR LA PHYSIQUE ........................................................................................... 1
CHAP.0. PRESENTATION DE LA PHYSIQUE EN 3E ANNEE DES HUMANITES SCIENTIFIQUES ............................... 1
0.1. DEFINITION ET BUT DU COURS ........................................................................................................................ 1
0.2. OBJECTIF ET IMPORTANCE DU CORPS............................................................................................................... 3
0.3. OBJET DU COURS ......................................................................................................................................... 4
CHAP. 1. LES GRANDEURS PHYSIQUES ........................................................................................................... 6
1.1. NOTIONS DES GRANDEURS PHYSIQUES .................................................................................................. 7
1.2. GRANDEURS FONDAMENTALES ............................................................................................................ 11
EXEMPLES .......................................................................................................................................................... 16
ÉTYMOLOGIE ET CHOIX DU SYMBOLE ................................................................................................................ 16
CAS DE L'INFORMATIQUE ................................................................................................................................... 17
1.3. LES GRANDEURS DERIVEES ET SUPPLEMENTAIRES ............................................................................... 19
1.4. ANALYSE DIMENSIONNELLE .................................................................................................................. 22
1.5. QUESTIONS A CHOIX MULTIPLE SUR LES GRANDEURS PHYSIQUES ...................................................... 26
CHAP. 2 : TRAVAIL – PUISSANCE - ENERGIE D’UN CORPS .............................................................................. 36
2.1. LOI FONDAMENTALE DE LA DYNAMIQUE............................................................................................. 37
2.2. NOTION D’ENERGIE D’UN CORPS .......................................................................................................... 42
2.3. TRAVAIL D’UNE FORCE .......................................................................................................................... 53
2.4. PUISSANCE D’UNE FORCE OU D’UNE MACHINE .................................................................................... 59
2.5. ENERGIE CINETIQUE .............................................................................................................................. 65
2.6. ENERGIE POTENTIELLE .......................................................................................................................... 66
2.7. ENERGIE MECANIQUE ........................................................................................................................... 68
IIEME PARTIE : L’ELECTROSTATIQUE .............................................................................................................. 80
CHAP. 3. CHARGES ELECTRIQUES ET INTERACTIONS ELECTRIQUES ............................................................... 80
3.1. STRUCTURE ELECTRONIQUE DE LA MATIERE ..................................................................................................... 81
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3.2. CHARGES ELECTRIQUES................................................................................................................................ 83


3.3. PHENOMENES D’ELECTRISATION ................................................................................................................... 86
3.4. LES INTERACTIONS ELECTRIQUES.................................................................................................................... 89
CHAP. 4. CHAMP ET POTENTIEL ELECTRIQUES ............................................................................................ 100
4.1. CHAMP ELECTRIQUE ................................................................................................................................. 100
4.2. MOUVEMENT D’UNE PARTICULE CHARGEE DANS UN CHAMP ELECTRIQUE UNIFORME............................................. 110
4.3. POTENTIEL ELECTRIQUE ............................................................................................................................. 117
CHAP. 5. CAPACITE ELECTRIQUE ET CONDENSATEURS ................................................................................ 128
5.1. CAPACITE ELECTRIQUE D’UN CONDUCTEUR .................................................................................................... 129
5.2. CONDENSATEURS ..................................................................................................................................... 130
IIIEME PARTIE : L’ELECTROCINETIQUE .......................................................................................................... 142
CHAP. 6. LE COURANT ELECTRIQUE ............................................................................................................ 142
6.1. GENERALITES SUR LE COURANT ELECTRIQUE ..................................................................................... 143
6.2. LE COURANT ELECTRIQUE DANS LES SOLIDES .................................................................................... 150
6.3. LE COURANT ELECTRIQUE DANS LES LIQUIDES ................................................................................... 154
6.4. LOI DE POUILLET ET LOI D’OHM .......................................................................................................... 175
6.5. LOI DE JOULE....................................................................................................................................... 187
CHAP. 7 : LES CIRCUITS ELECTRIQUES EN COURANT CONTINU .................................................................... 194
7.1. LES DIPOLES ELECTRIQUES ET COUPLAGE DES RESISTORS ELECTRIQUES .......................................... 194
7.2. LES GENERATEURS ELECTRIQUES ........................................................................................................ 208
7.3. GENERATEURS ELECTROSTATIQUES : PILES ET ACCUMULATEURS ..................................................... 232
7.4. RESOLUTION DES CIRCUITS ELECTRIQUES EN COURANT CONTINU .................................................... 242
IVEME PARTIE : LA MAGNETOSTATIQUE ......................................................................................... 253
CHAPITRE 8: LE MAGNETISME ......................................................................................................... 253
8.1. LES AIMANTS .................................................................................................................................. 253
8.2. LE CHAMP MAGNETIQUE ET FLUX MAGNETIQUE ................................................................ 262
VEME PARTIE : L’ELECTROMAGNETISME ....................................................................................... 276
CHAPITRE 9: LE MAGNETISME ET L’ELECTRICITE..................................................................... 276
9.1. CHAMPS MAGNETIQUES PRODUITS PAR DES COURANTS ELECTRIQUES ....................... 276
9.2. ACTIONS D’UN CHAMP MAGNETIQUE SUR UN COURANT ET PHENOMENE
D’INDUCTION ÉLECTROMAGNÉTIQUE .................................................................................................. 302
9.3. ACTION MAGNETIQUE D’UN COURANT SUR UN AUTRE COURANT .................................. 335
CHAP.10. LES ALTERNATEURS, LES TRANSFORMATEURS ET AUTRES APPLICATIONS DE
L’ELECTROMAGNETISME ................................................................................................................. 339
REFERENCES BIBLIOGRAPHIES ................................................................................................................... 373
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Ière Partie : LES GENERALITES SUR LA


PHYSIQUE
Chap.0. PRESENTATION DE LA PHYSIQUE EN 3e ANNEE
DES HUMANITES SCIENTIFIQUES
0.1. Définition et but du cours

La physique est la science qui tente de comprendre, de modéliser


voir d’exploiter les phénomènes naturels de l’univers. Elle correspond
donc à l’étude du monde qui nous entoure sous toutes lois de sa
variation et de son évolution.
Le terme physique vient du grec φυσική / physikế adopté dans le monde
gréco-romain, signifiant « connaissance de la nature ». En latin,
la physika ou physica gréco-romaine est étymologiquement ce qui se
rapporte à la nature ou précisément le savoir harmonieux et cyclique sur
la nature dénommée φύσις / phusis. Dans un sens général et ancien, la
physique désigne la connaissance de la nature qui se perpétue en restant
essentiellement la même avec le retour des saisons ou des générations
vivantes.
Etymologiquement parlant, la physique est l’étude de la nature (ou
connaissance ou encore philosophie de la nature). De façon plus large,
on peut définir « la physique comme une science fondamentale
qui étudie les phénomènes naturels, les lois fondamentales du
monde inanimé ainsi que les forces mises en jeu et les différents
échanges d’énergies».
Cependant, selon son évolution et domaine d’étude, la physique
est scindée en Physique classique et en physique moderne :
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 La physique classique est celle qui était en vigueur jusqu’au début


du 20e siècle; elle était constituée des trois piliers suivants :
– la mécanique classique : qui s’intéresse à la description des
mouvements des particules et des systèmes de particules, des
forces et leurs effets ;
– l’électrodynamique : description des mouvements de particules
chargées et du champ électromagnétique ;
– la thermodynamique : étude des transferts de chaleur, des
propriétés des systèmes à grand nombre de particules.
 La Physique moderne : Depuis le début du 20e siècle, l’expérience a
montré que la Physique classique ne pouvait expliquer les
phénomènes microscopiques ni ne s’accommodait aux phénomènes
dans lesquels les vitesses des particules sont très grandes. Ce qui a
donné naissance à une nouvelle physique, la physique moderne.
Cette dernière se compose des trois piliers suivants:
– la relativité restreinte, qui décrit le comportement des particules
dotées de grande vitesse; cette théorie a changé notre vision de
l’espace et du temps,
– la mécanique quantique, qui décrit le monde sub-microscopique;
cette théorie nous a obligés `a avoir une autre vision de la réalité,
– la relativité générale, qui décrit les phénomènes à très large
échelle, m et en relation la gravitation et les propriétés
géométriques de l’espace.
Dans tous les cas, le but de la physique est de découvrir les lois
du monde en vu de proposer une compréhension rationnelle de tous les
phénomènes qui nous entourent.

Dans cette optique, elle se propose à étudier la composition, le


comportement de la matière et les interactions entre ses composants
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fondamentaux ainsi que les effets liés à leurs manifestations, à toutes les
échelles du temps et de l’espace.

Ainsi, la physique est la science naturelle qui décrit les propriétés


globale de la matière comme MASSE, ELECTRICITE et ONDE, pour
produire de l’ENERGIE susceptible d’améliorer les biens et services sur
la Terre.

0.2. Objectif et Importance du corps

L’objectif du cours est d’amener les élèves de 3 e a nn é e de s


humanités scientifiques à maitriser les lois de la nature pour produire
l’énergie avec la Matière dans tous ses états (Etat solide, liquide,
gazeux, plasmas, condensats de Bose– Einstein).
L’importance de la physique n’est plus à démontrer :
 La physique en tant que source de nouveaux développements et de
progrès, est la science de base pour toutes les sciences naturelles
(chimie, chimie-physique, géologie, géophysique, géochimie,
biologie, biophysique, biochimie, paléontologie,…), y compris la
technique. Toute nouvelle découverte en physique aboutit tôt ou
tard à de nouvelles possibilités techniques. On peut dire sans
exagération que la physique d’aujourd’hui détermine la technique de
demain.

 La physique permet de développer le sens critique, les capacités


d’analyse et de synthèse ; bref, une rigueur scientifique dans le
raisonnement.

 Les multiples applications des principes physiques dans les divers


appareils utilisés dans la vie courante constituent également une
preuve éloquente de l’importance de la physique.
4|P a g e

Cependant, la physique se sert des mathématiques comme


langage d’études des phénomènes naturelles. Les mathématiques
constituent un pont entre la théorie et le déroulement des phénomènes
naturels (expériences).

0.3. Objet du cours

Le cours de physique de 3e Humanités scientifiques est


essentiellement constitué de l’électricité. En ce niveau donc l’on
s’intéresse aux phénomènes électriques.
Le mot électricité vient du grec ELECTRO qui signifie ambre
jaune. Découverte par Thales de Milet vers le Ve Siècle avant J.C, on a
constaté que l’ambre jaune frottée avec une peau de chat avait la
propriété d’attirer les objets légers.
Ainsi, le nom électricité, comme phénomène, a été donné à la propriété
qu’ont les corps frottés pour attirer les objets légers.
Nulle découverte n’a sans doute plus profondément modifié la vie
de l’homme que celle de l’électricité.
En effet, grâce aux appareils électroménagers, la plupart des
gens ont des loisirs réservés autrefois à une classe privilégiée ;
l’utilisation des machines électriques a permis d’accroître la sécurité, la
propreté et le rendement des usines.
Mais notre vie a été encore plus radicalement transformée par l’essor
des communications qui a suivi cette découverte. Il est désormais
possible de communiquer instantanément d’un point à l’autre de la
planète, de s’adresser simultanément à des millions de personnes, de
produire des sons et des phénomènes dont nous n’avions jamais
pressenti l’existence.

Enfin, l’électricité nous a permis de construire des appareils


capables de prolonger nos sens, rendant ainsi possible l’observation
indirecte des particules infiniment petites constituant notre univers et des
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rayonnements émis par des étoiles mystérieuses appartenant à de


lointaines galaxies.

Mais, avant d’en arriver à ces applications, l’Electricité, mieux


l’Electromagnétisme, a connu une longue histoire.

En abordant ce cours, la première question qui nous vient à l’esprit


est « quelle est l’origine des phénomènes électriques ?» Aujourd’hui, ce
que Gilbert appelait « fluide subtil » nous l’appelons depuis Franklin,
« charge électrique ». C’est dire que les charges électriques sont à la
base de ces phénomènes. Bien qu’il s’avère nécessaire de présenter un
aperçu général sur la physique, l’objet de ce cours est l’étude des
charges électriques dans différentes situations, notamment :

 l’électrostatique qui étudie les charges stationnaires ;


 l’électrocinétique qui étudie les charges en mouvement, en faisant
abstraction des effets magnétiques qui les accompagnent ;
 la magnétostatique qui étudie les aimants et les champs
magnétiques stationnaires ;
 l’électromagnétisme qui étudie les interactions entre les champs
électriques et les champs magnétiques.
6|P a g e

Chap. 1. LES GRANDEURS PHYSIQUES

Savoir :
 Classifier les grandeurs physiques
 Déterminer les unités de base et dérivée voir S.I. d’une grandeur physique
 Déterminer la dimension d’une grandeur physique
Savoir – faire :
 Calculer l’intensité d’une grandeur physique ou mesurer la grandeur physique

Après avoir réalisé l’ensemble des activités proposées, l’élève sera


capable de traiter avec succès et de manière acceptable, des situations faisant
appel aux savoirs essentiels « Grandeur physique, la dimension d’une
grandeur et unités de mesure»

Par suite de la professionnalisation de l’enseignement prônée par le


DASP, le professeur des sciences physique, ARCHIMEDE, présente à ses
élèves de 3e HS une carte des instruments des mesures. Il recommande aux
élèves de préciser le rôle de chaque appareil et identifier la grandeur physique
mesurée en donnant sa signification, son symbole et son unité de mesure dans un
domaine bien déterminé.

Citer : les appareils de mesure


Restituer : le rôle de chaque appareil de mesure
Préciser : l’unité de mesure de chaque quantité obtenue lors de la
mesure
Classer : les appareils de mesure selon les domaines d’utilisation
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conformément à la subdivision de la physique


fondamentale
Dégager : les groupes de grandeurs physiques et restituer la
définition de chaque catégorie

1.1. NOTIONS DES GRANDEURS PHYSIQUES

La Physique est basée sur la mesure qui consiste à comparer une


grandeur physique à un étalon de cette grandeur.
L’observation d’un phénomène est en général incomplète si elle n’aboutit pas à une
information quantitative, laquelle nécessite la mesure d’une grandeur physique.
On appelle grandeur physique, ou simplement grandeur, toute propriété
d'un phénomène physique, d'un corps ou d'une substance, qui peut
être mesurée ou calculée, et dont les valeurs possibles s'expriment à l'aide d'un
nombre (réel ou complexe) et d'une référence (comme une unité de mesure, une
échelle de valeurs ou une échelle ordinale)1. La précision de la mesure est indiquée
par l'incertitude de mesure.
Autrement dit, une grandeur physique est l’expression nomologique
quantitative d’une propriété, d’un effet ou d’une quantité abstraite définie par
un modèle que présente l’objet ou le phénomène étudié.
Une grandeur ne s’explique pas, elle se décrit par rapport à une
définition.
La physique quantifie, i.e. associe des nombres aux grandeurs pour les
rendre mesurables.
La mesure est une technique au moyen de laquelle nous attribuons un
nombre à une propriété physique, après l’avoir comparée à une quantité de
référence de même nature, choisie comme unité. Mesurer une grandeur
physique revient à la comparer à une autre de même espèce et prise comme
étalon (référence).
8|P a g e

Par exemple, la distance entre deux poteaux peut s’exprimer en mètres


ou en pieds.
La valeur d’une grandeur physique quelconque s’exprime en fonction
d’une unité, elle-même définie à partir d’un étalon.
Un étalon de mesure est par définition une grandeur de référence qui
sert à définir ou à matérialiser l’unité de mesure. Celui-ci doit être précis
(accessible), exact (invariable), reproductible et universel.
Les diverses grandeurs qui interviennent en physique ont certains
rapports entre elles. Ces rapports empiriques se traduisent par des relations liant
les nombres qui mesurent ces grandeurs : ces expressions littérales ou
analytiques sont appelées des lois physiques ou formule.
Toutes les grandeurs indépendantes d’autres sont les grandeurs de base
ou fondamentales alors que celles qui leurs sont dépendantes sont appelées
des grandeurs dérivées. Toute grandeur qui n’est ni fondamentale, ni dérivée
est dite grandeur supplémentaire. C’est bien une grandeur sans dimension.
Toute valeur numérique d’une mesure d’une grandeur est accompagnée
d’une unité de mesure. Cependant, il ne faut pas confondre une grandeur
physique et son unité. Une grandeur physique se mesure avec un appareil de
mesure et elle s’exprime avec une unité.
On appelle système d’unités, l’ensemble d’unités de mesures
déterminées par un choix conventionnel des grandeurs fondamentales ou de base
et d’unités correspondantes. Exemples : Le système international (S.I) ou
MKSA, le système CGS, le système MKpS, ….
Le Système international d'unités se compose d'un ensemble d'unités de
base, d'unités dérivées et de multiplicateurs à base décimale qui sont utilisés
comme préfixes1. La Conférence générale des poids et mesures, rassemblant des
délégués des États membres de la Convention du Mètre, décide de leur évolution,
tous les quatre ans, à Paris2.
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La communauté scientifique contemporaine utilise le Système


International d’unités (SI)1, qui définit les unités de la plupart des grandeurs
physiques à partir des unités fondamentales. Le SI est défini à partir de sept
unités de base (le mètre, le kilogramme, la seconde, l’ampère, le kelvin, la mole
et la candela) et d’unités dérivées, formées à partir de produits de puissances des
unités de base (Fig. 1.4).
Pour désigner certaines grandeurs et constantes physiques,
certains symboles sont d’amblé à bien connaitre ; ceux- ci sont par
exemple les lettres de l’alphabet grec :

Par ailleurs, la connaissance des quelques constantes physiques


fondamentales d’usage fréquent (valeurs actualisées en 1996) est de rigueur :
1. Constantes universelles

1
Le SI est défini et présenté dans la Brochure sur le SI, publiée par le Bureau International des Poids et Mesures (BIPM) :
https://www.bipm.org/en/measurement-units/
10 | P a g e

2. Constantes électromagnétiques

3. Constantes astronomiques

4. Constantes atomiques

5. Constantes physico-chimiques
P a g e | 11

1.2. GRANDEURS FONDAMENTALES

Les grandeurs fondamentales sont des grandeurs de base à partir desquelles


proviennent d’autres grandeurs appelées grandeurs dérivées.
En physique, il existe 7 grandeurs fondamentales données par le tableau
suivant :
N° Nom de la grandeur de base Unité SI de la grandeur physique
Appellation Notation Appellation Symbole
1 La longueur L, l, h, d, e, x, r, D,… Mètre m
2 La masse m, M Kilogramme kg
3 La température  ,T Kelvin K
4 Temps t, T Seconde Sec
5 L’Intensité du I, i Ampère A
courant électrique
6 L’Intensité lumineuse I  Candela cd
7 Quantité de matière N, n Mole mol

Jusqu’en 2018, le kilogramme était encore la seule unité définie -à partir


d’un artefact- comme la masse du prototype international du kilogramme (IPK),
un cylindre en platine iridié conservé à Paris, en France (Fig. 1.5-a).
12 | P a g e

A partir du 20 mai 20192, toutes les unités du SI sont définies à partir de


constantes de la nature (Fig. 1.5-c et Tab. 1.5), et non plus à partir des objets
physiques matériels, ce qui permet :
 d’assurer la stabilité du SI ;
 d’ouvrir la voie à l’utilisation de nouvelles technologies, y compris
celles quantiques, pour mettre en pratique les définitions.
Les sept constantes naturelles universelles à partir desquelles est définit
le Système international d’unités sont :
1) la fréquence de la transition hyperfine du césium  Cs pour le temps ;
2) la vitesse de la lumière dans le vide c pour le mètre ;
3) la constante de Planck h pour la masse ;
4) la charge élémentaire e pour l’ampère ;
5) la constante de Boltzmann k pour la température ;
6) la constante d’Avogadro NA pour la mole ;
7) l’efficacité lumineuse d’un rayonnement monochromatique défini Kcd pour
l’intensité lumineuse.

Tableau 1.5 – Les sept constantes définissent le SI. Elles sont ainsi l’élément le plus
essentiel de la définition de tout système d’unités. L’efficacité lumineuse est celle d’un
rayonnement monochromatique de fréquence 540.1012Hz.

2
Conclusion de la 26e réunion de la Conférence générale des poids et mesures, tenue du 13 au 16 novembre 2018 à
Versailles: https://www.bipm.org/en/measurement-units/
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Figure 1.6 – (a) Depuis 1889, le kilogramme étalon est basé sur un
cylindre composé pour 90% de platine et 10% d’iridium, fabriqué à Londres en
1879 et conservé sous une cloche de verre au Bureau International des Poids et
Mesures à Sèvres, près de Paris. (b) Constantes naturelles du Système
International d’unités.
Les sept constantes définissant le SI ont été choisies de sorte que toute
unité du SI puisse être exprimée à partir de l’une de ces sept constantes ou à
partir de produits ou rapports de ces constantes. Les unités hertz, joule, coulomb,
lumen et watt3, qui ont respectivement pour symbole Hz, J, C, lm et W, sont
reliées aux unités seconde, mètre, kilogramme, ampère, kelvin, mole et candela,
qui ont respectivement pour symbole s, m, kg, A, K, mol et cd, selon les
relations :

La valeur numérique de chacune des sept constantes définissant le SI


n’a pas d’incertitude.
Les sept unités de base SI sont donc ainsi être définies en fonction des
constantes universelles :
1. Le mètre (m), pour la longueur. Le mètre est la distance parcourue par la lumière
dans le vide en 1/299798458 s. Le kilogramme est ainsi dépendant des
définitions de la seconde et du mètre.

3
Par convention, les noms d’unité sont des noms communs et s’écrivent en minuscule. Exemple : kelvin et non Kelvin.
14 | P a g e

2. La seconde (s), pour le temps. 1 seconde = 9192 631770 périodes de la radiation


correspondant à la transition entre les deux niveaux hyperfins de l’état
fondamental de l’atome de césium 133.
3. Le kilogramme4 (kg) est l’unité de masse ; sa valeur est définie en fixant la
valeur numérique de la constante de Planck à exactement 6,626 070 15.10-34
quand elle est exprimée en s-1m2kg, ce qui correspond à des J s.
4. L’ampère (A), est l’unité du courant électrique ; sa valeur est définie en fixant la
valeur numérique de la charge élémentaire à exactement 1,602176634.10-19
quand elle est exprimée en A s, ce qui correspond à des C.
5. Le kelvin (K), pour la température. La valeur du kelvin, K, est définie en fixant
la valeur numérique de la constante de Boltzmann à exactement 1,380649.10-23
JK-1(ou s-2m2 kgK-1). Le kelvin est ainsi dépendant des définitions de la seconde,
du mètre et du kilogramme, eux-mêmes définis en fonction de la constante de
Planck h, de la vitesse de la lumière dans le vide c et de la fréquence de la
transition hyperfine de l’état fondamental de l’atome de césium 133 non perturbé
 Cs

6. La mole5 (mol), pour la quantité de matière. La mole est l’unité de quantité de


matière d’une entité élémentaire spécifique, qui peut être un atome, une
molécule, un ion, un électron ou n’importe quelle autre particule ou groupe
particulier de ces particules ; sa valeur est définie en fixant la valeur numérique
du nombre d’Avogadro à exactement 6,022140 76.1023 quand elle est exprimée
en mol-1.
7. La candela (cd), pour l’intensité lumineuse. La candela est l’intensité lumineuse,
dans une direction donnée ; sa valeur est définie en fixant la valeur numérique de
l’intensité énergétique d’un rayonnement monochromatique de fréquence

4
En réalité, le commun des mortels n’utilisera jamais cette définition -comme il n’utilise pas la définition du mètre en
fonction de la vitesse de la lumière ! Ce sont les laboratoires de métrologie, garants des mesures de précisions, qui, à l’aide
de balances de Kibble (ou d’autres méthodes, comme XRCD), réaliseront des étalons d’un kilogramme extrêmement précis
qui serviront à étalonner les balances grand public ou d’autres laboratoires. Chaque pays est sensé avoir ses laboratoires de
métrologie dans tous les domaines. Ce sont aussi ces laboratoires de métrologie qui peuvent certifier la conformité et la
précision d’appareils de mesure grand public.
5
Le terme molécule est formé à partir du mot latin moles, signifiant « masse », sous l’influence de corpuscule, qui désigne
quelque chose de très petit. Une abréviation est finalement apparue pour désigner la quantité de matière : la mole. Le nom
de « mole » date de 1897 et est une reprise (francisée dans la prononciation) de l’unité allemande Mol, utilisée par le
chimiste Wilhelm Ostwald en 1894.
P a g e | 15

5,4.1014 s-1 (540 térahertz) à exactement 683 quand elle est exprimée en s3m-2kg-
1
cd sr, ou cd sr W-1, ce qui correspond à des lm W-1.
On rend plus pratiques toutes les unités du SI grâce à l’introduction de
désignations et d’abréviations standard pour les puissances de dix ou fractions
décimales des unités, que nous appelons préfixes d’unités.
Les préfixes du Système international d'unités simplifient la
manipulation des valeurs numériques de grandeurs physiques qui sont
beaucoup plus petites ou beaucoup plus grandes que l'unité du Système
international. Ces préfixes représentent des puissances de 1 000 (103), sauf
déca- et déci- (10 et 1/10, soit 101 et 10−1) et hecto- et centi- (100 et 1/100,
soit 102 et 10−2).

Ces préfixes sont établis par le Bureau international des poids et


mesures sous la forme de résolutions de ses conférences générales, qui se
tiennent en général tous les quatre ans. Ces résolutions officialisent des
préfixes préexistants ou en créent de nouveaux (pour les puissances
d'exposants les plus élevés en valeur absolue).

Les préfixes d'unité sont cités pour la première fois — de milli- à kilo-
— dans un rapport du bureau des poids et mesures français de mai 1793.
Ils sont adoptés officiellement dans la loi du 18 germinal an III (7 avril
1795)1. Suivant les avancées dans les domaines de l'électricité et
du magnétisme, la British Association for the Advancement of Science crée
en 1874 le système CGS, qui comprend des préfixes allant de micro- à méga-
2. La création du Système international d'unités en 1960, à l'occasion de
la 11e Conférence générale des poids et mesures, fixe des règles d'utilisation
pour les préfixes et les officialise de pico- à téra- ; les préfixes femto- et atto-
sont définis en 1964 ; péta- et exa- en 1975 ; yocto-, zepto-, zetta- et yotta-
en 1991 ; et quecto-, ronto-, ronna- et quetta- en 20223,4.
16 | P a g e

Exemples

Étymologie et choix du symbole

Le nom et le symbole d'un nouveau préfixe se fait lors de discussions


du Comité international des poids et mesures qui ont lieu à des
intervalles irréguliers6 et qui reposent sur plusieurs principes7. Depuis
l'officialisation du méga- et du micro-, les préfixes multiples se terminent
par la lettre « a » et les sous-multiples par la lettre « o ». Depuis zetta- et
P a g e | 17

zepto-, les préfixes multiples et sous-multiples d'une même amplitude


partagent le même symbole ; celui du multiple s'écrit en majuscule et
celui du sous-multiples en minuscule, tandis que la lettre est choisie en
remontant l'alphabet depuis le symbole du dernier préfixe choisi7.

Les lettres déjà utilisées couramment dans le Système international,


comme « V » et « W », ne sont pas retenues pour être des symboles
pour éviter les confusions, notamment avec le voltampère (VA). Les
lettres « U » et « X » ont été écartées pour éviter de les confondre
respectivement avec la lettre grecque mu (μ) déjà utilisée pour le préfixe
micro- et la croix de multiplication. Enfin, « T » étant le symbole de téra-,
sa minuscule ne peut plus être utilisée pour un nouveau préfixe8.

Cas de l'informatique

En informatique, les capacités mémoires sont en général des


multiples de puissances de 2. Pour cette raison, les informaticiens de la
première heure avaient l'habitude d'utiliser les préfixes kilo, méga, etc.,
18 | P a g e

comme des puissances de 210, soit 1 024. Toutefois la Commission


électrotechnique internationale préconise, dans sa norme 60027-2, qui
date de 1998, l'usage de préfixes binaires, afin d'éviter tout malentendu,
même entre informaticiensg. Il est donc préférable d'utiliser
ces préfixes (kibi = Ki = 1 024, mébi = Mi = 1 0242, gibi = Gi = 1
0243, etc., et de laisser aux préfixes SI leur sens recommandé (kilo = k =
1 000, méga = M = 1 0002, giga = G = 1 0003, etc.).

Les fabricants et vendeurs de supports informatiques ne s'y sont


pas trompés : ils préfèrent l'usage des préfixes SI, ce qui leur permet
d'afficher des capacités apparemment plus importantes. Ainsi un disque
dur d'une capacité d'un téraoctet correspondrait, avec les préfixes
binaires, à une capacité de 931 gibioctets, ce qui serait moins
impressionnant pour le profane (contrairement aux mémoires RAM, les
capacités des disques durs ou flash ne présentent pas d'intérêt
électronique à être des puissances de 2).

Certains préfixes ont été utilisés dans d'anciennes versions du


système métrique, mais ne font plus partie du Système international
officiel.
Les préfixes myria (ma et alternativement myrio, pour 10 000, mo)

viennent du grec μύριοι (mýrioi) dix-mille12,13,14,15.

Ces préfixes, adoptés en 1793, n'ont pas été retenus lorsque les
préfixes furent fixés une première fois par la 11e CGPM de 1960.
P a g e | 19

N.B : Les unités de mesures étaient dans le temps très diversifiées. On utilisait
par exemple, pour la mesure de la distance :
 En Egypte : le Cubit qui est une distance du coude aux extrémités des doigts.
 Chez les Anglais :
- Le foot (pied) qui était la longueur du pied.
- Le pouce (p) équivalant en 2,54cm ou 1/12 d’un pied britannique. On utilisait
aussi le symbole in ou inch pour 1 pied=0,3048m
 Chez nous : la distance parcourue par la pierre jetée d’un endroit à l’autre
constituait l’unité de mesure de la distance.

1.3. LES GRANDEURS DERIVEES ET SUPPLEMENTAIRES

Les grandeurs dérivées sont celles qui découlent des grandeurs


fondamentales. Citons quelques exemples :
N° Nom de la grandeur dérivée Unité SI de la grandeur dérivée
Appellation Notation Formule Appellation Symbole
1 Surface S, A S  C2 Mètre carré m2
2 Volume V V  C3 Mètre cube m3
3 Masse  m Kilogramme par mètre kg.m-3

volumique V cube
4 Poids PV P
PV   g
Newton par mètre cube Nm-3
volume V
5 Vitesse v v 
e x Mètre par seconde m/s
t t
6 Accélération  ou a v x Mètre par seconde au m/s2
  2
t t carré
7 Force F F  m. Newton N
8 Pression p p
F Pascal Pa
S
9 Travail ou W W  F.d Joule J
Energie
10 Puissance P P
W Watt W
t
11 Tension U  Volt V
U
électrique I
12 Fréquence f, N,  f 
1 Hertz Hz
T
20 | P a g e

Remarque : Certaines grandeurs physiques admettent des unités étrangères


selon les domaines d’application :
o
 En microbiologie : On utilise l’Angstrom (  ) pour les longueurs telles
o
que les diamètres et les rayons des microorganismes. 1  1010 m
 En optique : pour la longueur d’ondes on utilise le micromètre ou le
nanomètre (1  10 6 m et 1n  10 9 m)
 En astronomie : on fait usage de l’année lumière (aL) qui est la distance
parcouru par la lumière dans le vide pendant une année julienne à la
vitesse de 3.108m/s, soit environs 9 461 milliards de kilomètres.
- La distance Terre – Soleil vaut approximativement 1,5.10 13 m
- La distance Terre – Lune est approximativement égale à 109 m
La connaissance sur les facteurs des conversions d’unités est exigible :
P a g e | 21

Toute unité dérivée peut s’exprimer à partir des unités de base indépendantes. Par
ailleurs, si les unités sont arbitraires, il y aura dans la loi physique un coefficient dépendant
des unités.

N.B : Nous disons également que deux grandeurs physiques sont des
grandeurs homogènes si elles sont de même nature physique ou si nous
pouvons les exprimer toutes les deux dans la (les) même(s) unité(s) de base.
22 | P a g e

1.4. ANALYSE DIMENSIONNELLE

L'analyse dimensionnelle est une méthode pratique permettant de


vérifier l'homogénéité d'une formule physique à travers ses équations aux
dimensions, c'est-à-dire la décomposition des grandeurs physiques qu'elle
met en jeu en un produit de grandeurs de base :
longueur, durée, masse, intensité électrique, etc., irréductibles les unes aux
autres. La dimension d’une grandeur physique est l’expression de sa forme
qualitative qui est matérialisée par son équation aux dimensions.

L'analyse dimensionnelle repose sur le fait qu'on ne peut comparer ou


ajouter que des grandeurs ayant la même dimension ; on peut ajouter une
longueur à une autre, mais on ne peut pas dire qu'elle est supérieure, ou
inférieure, à une masse. Intuitivement, une loi physique ne saurait changer,
hormis dans la valeur numérique de ses constantes, au simple motif qu'on
l'exprime dans d'autres unités. Le théorème de Vaschy-Buckingham le
démontre mathématiquement.

L’équation aux dimensions représente l’équation mathématique qui


exprimer l’unité de chaque membre d’une relation en fonction des unités de
base.

Cette équation permet :

 De déterminer l’unité composée ou unité de base d’une grandeur


dérivée en fonction des grandeurs fondamentales ;

 De tester si la formule est homogène ;

 De faire les conversions d’unités.

1.4.1. Equation aux dimensions fondamentales

Dans une relation entre grandeurs, on remplace chaque terme par la


grandeur fondamentale correspondante :
P a g e | 23

 L pour la longueur (Dim l=[l]=L),

 M pour la masse (Dim m=[m]=M) ,

 T pour le temps ( Dim t=[t]=T),

 I pour une intensité électrique (Dim I=[I]=I),…..on obtient ainsi


l’équation aux dimensions.

C'est-à-dire :

Une fois les unités fondamentales choisies, on détermine chaque


unité dérivée par une relation.
1.4.2. Quelques propriétés sur de dimensions

1) [A.B]=[A].[B]
2) [A/B]=[A]/[B],
3) [constante]=1, exp. [5]=1, [sinα]=1, [π]=1.
4) [dA]=[A],[ΔA]=[A],[∫A]=[A],

1.4.3. Equations aux dimensions dérivées

Soit à écrire l’équation aux dimensions de chacune des grandeurs


suivantes :
24 | P a g e

N.B : Un angle n’a pas de dimension mais il a une unité : le


radian. La longueur de l’arc l d’un cercle est donnée par la formule
suivante où  est exprimé en radian. Cette formule étant homogène, on
voit bien que l’angle n’a pas de dimension. Son unité dans le SI est le
radian.
P a g e | 25

Il existe des grandeurs dérivées dans le domaine de l’électricité.

A partir de la dimension d’une grandeur, on déterminer son unité


de base, comme par exemple :
26 | P a g e

1.5. QUESTIONS A CHOIX MULTIPLE SUR LES GRANDEURS PHYSIQUES


P a g e | 27
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Chap. 2 : TRAVAIL – PUISSANCE - ENERGIE D’UN CORPS

Savoir :
 Catégoriser les énergies
 Enoncer les principes de l’énergie cinétique et de l’énergie mécanique
 Déterminer les expressions analytiques des énergies des corps
Savoir – faire :
 Calculer le travail d’une force, la puissance mécanique et l’énergie mécanique d’un
corps.
 Appliquer les lois de l’énergie d’un corps dans la résolution des problèmes.

Après avoir réalisé l’ensemble des activités proposées, l’élève sera


capable de traiter avec succès et de manière acceptable, des situations faisant
appel aux savoirs essentiels « Travail, puissance et énergie »

Par suite de la professionnalisation de l’enseignement prônée par le


DAS, les élèves de la 3e HSC décident de fabriquer les briques pendant les
vacances, comme ils l’avaient autrefois appris à l’école. Le montant gagné
pourra ainsi servir au règlement de leurs besoins scolaires. Ils se divisent en
deux groupes, A et B, de cinq élèves chacun. Au bout de deux heures le groupe
A fabrique 50 briques. Au bout de trois heures, le groupe B fabrique aussi 50
briques. Arrivé après quatre heures et satisfait du travail fait, le patron paie cent
dollars à chaque groupe. Le prof demande à la classe d’apprécier ces deux
groupes en termes de travail, de puissance et d’énergie.

Restituer : la définition du travail


: la définition de la puissance
P a g e | 37

: la définition de l’énergie
Apprécier : chaque groupe en terme de travail
Considérer : le temps de travail de chaque groupe
Déterminer : la puissance de chaque groupe
Comparer : les deux puissances
Identifier : le groupe de plus grande puissance
Apprécier : chaque groupe en termes d’énergie.

De toutes les façons, l’énergie d’un corps est son pouvoir ou


capacité de produire du travail. De ce fait, le travail, qui n’est produit que
par une force, est la variation de l’énergie. C'est-à-dire que le travail
traduit une énergie dépensée.
En effet, la force étant toute cause capable de provoquer une
déformation d’un corps ou toute cause capable de modifier l’état de
repos ou de mouvement d’un corps, produit du travail lorsqu’elle est
capable de déplacer son point d’application.
C’est que l’on ne parlera pas du travail sans force et mouvement.
Ceci traduit la nécessité de la relation fondamentale de la dynamique.

2.1. LOI FONDAMENTALE DE LA DYNAMIQUE


La dynamique est la partie de la mécanique qui étudie les
relations entre les mouvements et leurs causes. Et comme la cause du
mouvement est soit la force (pour le mouvement de translation) soit le
moment de force (pour le mouvement de rotation), on distingue par
conséquent la dynamique de translation de la dynamique de
rotation.
Ainsi, à chaque dynamique correspond une forme particulière de
loi fondamentale (selon Isaac Newton).
38 | P a g e

2.1.1. Notions de force et masse d’un corps

2.1.1.1. Notion de force


En physique, la force est perçue intuitivement comme étant soit une
poussée, soit une traction. On peut observer ou ressentir ses effets. La force est
toute cause capable de modifier la forme du corps (effets statiques) ou de
modifier l’état d’un corps (effets dynamiques).
La force est une grandeur vectorielle.
Les déformations que les forces provoquent servent pour la mesure de ces forces
(cas d’une déformation d’un ressort).
Une force est mesurée à l’aide d’un appareil appelé dynamomètre.
L’unité de mesure des forces dans le système international (S.I) est le Newton
(N). A part le Newton, les autres unités de mesure des forces sont telles que : le
kilogramme – force (kgf ou kg’), le gramme – force (gf) et la dyne.
On les classes en :
b) Forces intérieures : Elles assurent la cohésion (la rigidité) dans les solides.
Deux à deux égales et opposées, elles n’ont aucun role (action) dans les
mouvements.
c) Forces extérieures
 Forces extérieures de liaison ou de contact.
Ce sont des forces exercées par les supports des corps matériels consideres.
Elles limitent les déplacements de certaines parties du système.
Exemples
 Force de liaison d’une corde (tension) à la quelle un corps est suspendu
 Résistance (réaction) d’un plan incliné contre un mobile que l’on y roule.
 Forces extérieures appliquées.
Elles comprennent les forces dues à des éléments extérieurs au système
consideré, de nature pariée (gravitationnelle, mécanique, électrique,...)
P a g e | 39

Exemples
 Le poids (attraction gravitationnelle)
 La résistance de l’air
 La force électromagnétique
 La force nucléaire (survenant dans certains processus de
désintégration radioactive).

Malgré leur grande diversité, les forces rencontrées dans


la nature sont les manifestations des quatre interactions fondamentales :
 l’interaction gravitationnelle : elle se manifeste par une force d’attraction
entre toutes les particules suite de leurs masses.
 l’interaction électromagnétique: elle se manifeste entre les charges
électriques dans tous les phénomènes faisant intervenir l'électricité et/ou
le magnétisme.
 l’interaction forte : c’est l’interaction qui s’exerce entre les nucléons qui
sont les constituants du noyau d’un atome.
 l’interaction faible : elle s'applique à toutes les particules de matière
(quarks, électrons, neutrinos, etc...).
L'interaction faible se manifeste dans certains types de réactions
nucléaires telles que la radioactivité.

2.1.1.2. La masse : m
L’inertie d’un corps est la résistance plus au moins grande qu’il oppose
à la modification de sont état de repos ou de son mouvement.
Newton a défini la masse comme étant « la quantité de matière » d’un
corps. Cette définition correspond bien à une notion intuitive (mais n’a pas
d’utilité).
En effet, la masse d’un corps est proportionnelle à la quantité de
matière qui le compose, par ailleurs, elle est d’autant plus grande que l’inertie
de celui-ci est plus importante.
40 | P a g e

Ainsi, « La masse d’un corps est la mesure de son inertie, càd de sa


résistance aux variations de vitesse ».
La masse inerte « m » d’un point matériel ainsi le représentant de son
inertie. C'est-à-dire plus un objet aura une masse importante et plus il sera
difficile de le faire accélérer, ralentir ou changer de direction.
La masse est une propriété intrinsèque d’un corps, indépendante du
lieu où il se trouve. La masse d’un corps est une grandeur scalaire qui nous
indique dans quelle mesure il est difficile de faire varier la vitesse de ce corps,
en module ou en orientation.

2.1.2. Quantité de mouvement : p

2.1.2.1. Définition de la quantité de mouvement



Le vecteur - quantité de mouvement p d’un corps est le produit de la

masse m du corps par le vecteur-vitesse v du centre d’inertie de ce corps.
 
i.e. p  m. v (2.1)

La quantité de mouvement p est une grandeur extensive et
vectorielle dont :
- Le point d’application est le point mobile ;

- La direction est celle de la vitesse v ;
- Le sens est celui du mouvement du mobile ;
- Le module est exprimé par la relation : p  m.v (2.2)
L’unité S.I. de la quantité de mouvement est le kilogramme mètre par
seconde (kgm.s-1)
2.1.2.2. Loi de conservation de la quantité de mouvement
Énoncé : La quantité de mouvement totale d’un système isolé ou pseudo
– isolé est conservée.
Soient respectivement p i et p f les quantités de mouvement totales du

système à l’état initial et à l’état final, alors : p f  pi  0  p  0 (2.3)


P a g e | 41

2.1.2.3. Impulsion quantité de mouvement


La variation au cours du temps de la quantité de mouvement d’un
corps donne la force subie par ce corps.
p dp
i.e. Fm  et F (2.4)
t dt
On appelle impulsion quantité de mouvement, la quantité vectorielle
  
notée i telle que : I m  F m .t ou i  F .dt en (Ns ou kgm/s) (2.5)

Quand la résultante des forces extérieures est nulle, il y a conservation


de la quantité de mouvement.
2.1.3. Loi fondamentale de la dynamique translation(RFDT)
Enoncé : « Dans un référentiel galiléen, la somme vectorielle des forces

extérieures appliquées à un système est égale au produit de la masse m



du système par le vecteur accélération  de son centre d’inertie G ».
n  
i.e:  F  m
i 1
i C’est la forme généralisée de la RFDT (2.6)


Autrement dit, dans un référentiel GALILEEN, un ensemble de forces F
s’exerçant sur un mobile induit une variation de sa quantité de

n 
mouvement par unité de temps.  F i 
dP (2.7)
i 1 dt

n    
En posant  Fi  F , on écrit : F  m. 
i 1
(2.8)

C’est la forme simple de la RFDT


2.1.4. Relation fondamentale de la dynamique de rotation
(RFDR)
A chaque grandeur en dynamique de translation, nous pouvons
faire correspondre son équivalent rotationnel, en vue d’établir le RFDR.
42 | P a g e

En effet, ci – dessous, nous présentons un tableau synoptique,


résultat de cette analogie :
Grandeurs en dynamique de Grandeurs en dynamique de rotation
translation
1. Masse : m Moment d’inertie : J
2. 2
d r d 2
Equation du mouvement f  m Equation du mouvement C  m
dt 2 dt 2
3. Force : F  dp  m. Couple ou moment de forces :
dt dL
C  J .A
dt
4. Quantité de mouvement : p  mv Moment cinétique : L  J
5. Vitesse linéaire : v  dr d
Vitesse angulaire :  
dt dt
6. dv d 2 r Accélération angulaire :
Accélération linéaire :    2
dt dt d d  2
A  2
dt dt
7. Energie cinétique E  1 mv 2 Energie cinétique EC  m 2
1
C T
2 R
2
De cette analogie, l’on remarque que la variation du moment

cinétique L au cours du temps définit le moment de force ou couple de
forces (M ou C) tel que :
  
dL d ( r  p)
C   mr 2 A ou C  J . A en (kgm2 rads 2 ) (2.9)
dt dt

C’est la forme simple de la RFDR.


Par définition, un couple de forces C est un ensemble des forces
parallèles de même module mais de sens contraire et appliquées à un
même corps. C’est à d’autres termes l’aptitude avec laquelle on
provoque un mouvement de rotation autour d’un pivot.

2.2. NOTION D’ENERGIE D’UN CORPS


Au cours des siècles, le mot énergie a eu des significations différentes.
L’usage non-technique dérive des mots grecs en (qui veut dire intérieur) et
ergon (qui veut dire travail). De là, l’usage du mot énergie pour dire la
capacité de faire un travail, la vigueur inhérente.
P a g e | 43

En termes très généraux, l’énergie décrit l’état d’un système sous


l’action des quatre forces fondamentales. Elle est une propriété de toute
matière et elle est observée indirectement par des variations de vitesse, de
masse, de position et ainsi de suite. Il n’y a aucun compteur d’énergie
universel, capable de mesurer l’énergie directement. La variation de
l’énergie d’un système, qui est tout ce que nous pouvons déterminer
expérimentalement, est une mesure du changement physique dans ce
système.
La force est l’agent du changement et l’énergie est une mesure du
changement.
2.2.1. PRODUCTION ET FORMES D’ENERGIES
L’énergie est une grandeur scalaire associée à toutes les
choses qui existent, allant des particules minuscules sans masse aux
galaxies immenses et tourbillonnantes.
Parce qu’un système peut changer de manières différentes sous
l’action de forces différentes, il y a plusieurs manifestations distinctes de
l’énergie.
En observant le changement de comportement de la matière,
nous lui associons une forme d’énergie ou une autre. Les principales
formes d’énergies sont telles : l’énergie électrique, l’énergie chimique,
l’énergie thermique ou calorifique, l’énergie rayonnante ou lumineuse,
l’énergie nucléaire ou atomique, l’énergie gravitationnelle, l’énergie
élastique, l’énergie cinétique, l’énergie potentielle.
Les corps matériels peuvent posséder de l’énergie de diverses
façons. Toute fois, il existe deux grandes catégories d’énergie : l’énergie
cinétique et l’énergie potentielle qui constituent les énergies
mécaniques.
La somme de l’énergie cinétique et de l’énergie potentielle donne
l’énergie mécanique totale.
44 | P a g e

2.2.1.1. Energie mécanique


L’énergie mécanique d’un corps désigne son énergie cinétique ou son
énergie potentielle.
Illustrations
1) Vous ne vous précipitez pas devant un camion qui s’approche, car
il risque de vous écraser avec son énergie cinétique.
2) Energie d’un ressort tendu, énergie déployée par une automobile
pendant une collision, énergie des eaux d’un barrage qui fait
tourner la machine (dynamo ou alternateurs).

2.2.1.2. Energie calorifique ou thermique


C’est une énergie que possède un corps suite à l’agitation
de ses molécules (chaleur). L’énergie thermique d’un corps se
ramène à l’énergie cinétique de ses molécules. L’état thermique
d’un corps dépend du mouvement des molécules qui le
constituent. Notons que l’agitation des molécules d’un corps est
due à la chaleur (phénomène physique ou chimique qui permet
d’augmenter ou de diminuer la température d’un corps).
La température est le degré de chaleur d’un corps. Un
corps chaud est celui dont la vitesse moyenne des molécules est
plus grande.
La chaleur est une forme d’énergie car on peut produire du
travail à partir de celle-ci. La quantité de chaleur reçue (captée)
ou dégagée (cédée) par un corps dont la température varie (est) :
- proportionnelle à l’élévation de la température
- proportionnelle à la masse m du corps et
- dépend de la nature c du corps appelée chaleur massique ou
capacité calorifique molaire
avec (2.10)
P a g e | 45

c en volume constant ou en pression constante est déterminée


conformément à la loi de Mayer.
Elle peut s’exprimer en :
- calorie : 1cal  4,186J  1kcal  4186J
- British thermal unit : 1BTU  1055,06J
Illustration : Nous nous chauffons et nous faisons la cuisine avec de
l’énergie thermique ou calorifique.

2.2.1.3. Energie électrique


C’est l’énergie des particules chargées ou énergie
d’interaction des particules chargées dans une région où existent
d’autres charges.
L’énergie électrique consommée ou perdu par un dispositif
électrique est :
- Proportionnelle à la résistance électrique R du dispositif ;
- Proportionnelle au carré de l’intensité du courant I qui le
traverse ;
- Proportionnelle à la durée de consommation ou dépense
énergétique.
E  R.I 2 .t (2.11)
Dans cette relation :
- U  R.I : est la ddp ou tension électrique en (volt) ;

- P  U.I . : est la puissance électrique en (watt) ;

- q  .I .t : est la charge électrique dépensée ou accumulée en

(coulomb).
En électricité pratique, l’emploi du kilowattheure est
fréquemment utilisé comme unité. 1kWh  36.105 J
46 | P a g e

Illustration
Nous achetons de l’énergie électrique emballée dans des piles ou
produite et distribuée par les sociétés d’électricité.
Application numérique
Calculer l’énergie électrique en kWh consommée sous forme de chaleur
pendant 2 heures dans un conducteur parcouru par un courant de 5A lorsqu’à
ses bornes règnent une ddp de 240V. Calculez la résistance du conducteur ?
2.2.1.4. Energie chimique
C’est l’énergie contenue dans les liaisons chimiques et, qui
peut être libérée lors des réactions chimiques.
En effet, lors des réactions chimiques, il y a production de
la chaleur ou du travail. Cette chaleur correspond à une énergie
chimique.
Illustrations
1) Dissoudre le zinc dans l’acide sulfurique :

2) Energie combustible ‘‘air’’ :


3) Nous utilisons l’énergie chimique de la nourriture pour vivre et des
carburants pour nos besoins domestique et de transport.

2.2.1.5. Energie nucléaire


C’est l’énergie libérée par un noyau atomique lors de la
fission nucléaire ou bien lors de la fusion nucléaire. C’est-à-dire
d’un gros noyau atomique on obtient deux autres noyaux plus
légers ou deux noyaux légers s’unissent et constituent un noyau
plus lourd.
On remarque que lors de la fission, la masse totale avant la
fission est plus grande que la masse totale après la fission. Il y a
perte de masse.
P a g e | 47

L’énergie nucléaire correspond à l’énergie du défaut de


masse m conformément au principe d’équivalence masse-énergie
(relation d’Einstein): E  m.c 2 (2.12)
avec c= célérité de la lumière (c=3.108ms-1 dans le vide).
Illustrations
1) Nous pouvons produire de l’électricité ou bien tuer nos
semblables en faisant exploser des bombes, utilisant de
l’énergie nucléaire.
2) Lorsqu’un neutron n pénètre dans le noyau N d’un atome
d’uranium, , il fissionne, devient instable et explose en
deux gros morceaux constituants les noyaux de deux
nouveaux atomes. Cette réaction s’accompagne d’une
libération d’une grande quantité d’énergie appelée énergie
nucléaire.

3)

A : nombre de masse ou masse atomique.


Dans la centrale nucléaire, cette énergie est utilisée pour le
chauffage de l’eau dont la vapeur fera tourner des turbines
actionnant les alternateurs qui produisent l’électricité.
En physique nucléaire :
1°) chaque fois qu’un atome :
 émet une particule alpha il perd deux protons et deux
neutrons.
Ex :
48 | P a g e

Si l’uranium émet une particule , on a : 92-2=90p et 143-


2=141n

 émet une particule bêta , la charge du noyau augmente


d’une unité : il y a un proton de plus c’est-à-dire un neutron
s’est transformé en un proton.
Ex : Le carbone est un émetteur , il restera un
noyau avec 7p et 7n.
 émet une particule gamma , il n’y a aucune modification de
la composition du noyau.
2°) l’énergie nucléaire s’exprime couramment en électronvolt (eV)
ou son multiple, le Mégaélectronvolt (MeV) tel que :
1MeV  1,6.10 13 J

2.2.1.6. Energie rayonnante ou énergie lumineuse


Certains corps auxquels a été fourni de l’énergie (énergie
thermique, électrique ou autre) émettent des radiations visibles
(ex : la lumière) ou invisibles (ex : les rayons x). Une radiation est
une propagation de l’énergie à partir d’une source rayonnante
sous forme d’ondes. Une onde est un transfert d’énergie sans
transport de matière. C’est aussi toute perturbation qui se
déplace. Les radiations produisent, dans certains cas, la chaleur
dans le corps qu’elles rencontrent.
Illustrations
– Le soleil inonde la terre de son énergie de rayonnement.
– Les rayonnements solaires chauffent une surface de la Terre
exposée au soleil ;
– Les ondes radio transportent de l’énergie ;
P a g e | 49

– Les ondes électromagnétiques, les U.V, les X-R, …


transportent de l’énergie.

 Tout rayonnement émis par un corps radiant possède de


l’énergie dite « rayonnante ». Tout rayonnement est
caractérisé par sa fréquence N et sa longueur d’onde  . On
appelle longueur d’onde, notée , la distance parcourue par
l’onde pour accomplir un cycle complet ou une oscillation. Elle
o
s’exprime en mètre (m) ou en angström (  ) ou encore en
micromètre .

Les ondes électromagnétiques se propagent en mouvement


ondulatoires avec une vitesse d’environ 3.108m/s.
 Rappelons par ailleurs que la période de l’oscillation, notée
T, est le temps nécessaire pour accomplir un cycle complet.
Cependant, le nombre de cycles ou d’oscillations contenues
dans une seconde est appelé fréquence notée N ou f ou
1 1
encore  . N  T  (2.13)
T N

Comme l’onde se propage en mouvement uniforme, v étant la


vitesse avec laquelle elle se propage, on a :
v
  v.T ou   (2.14)
N

 Les ondes électromagnétiques sont capables d’effectuer du


travail. Une source d’énergie radiante émet de l’énergie d’une
50 | P a g e

façon discontinue à petites quantités successives. Cette


énergie électromagnétique est appelée photon ou quantum :
h v
E  h.N   h. (2.15)
T 
où - E : Quanta d’énergie ou énergie du quantum.
- h : constante de Planck (h=6,63.10-34J.s)
- N : fréquence
 L’on peut ainsi retenir qu’un photon est un quantum de
l’énergie électromagnétique, regardé comme une particule
discontinue ayant une masse nulle, sans charge électrique et
une durée de vie illimitée.

2.2.2. TRANSFORMATIONS ENERGETIQUES

2.2.2.1. Notions de transformations


La propriété la plus importante de l’énergie c’est qu’elle est
transférée d’un domaine d’interaction à un autre, de façon que
l’énergie totale reste inchangée. Ainsi l’énergie thermique peut être
transformée en énergie électrique, une partie de celle-ci peut être
transformée en lumière, puis de nouveau en énergie thermique ; mais la
quantité d’énergie totale dans un système isolé est toujours la
même. Nous disons que l’énergie totale du système est conservée.
P a g e | 51

Voici la chaîne de transformation et de transfère d’énergies dans


l’univers.

 
Comme les quantités de mouvement angulaire ( L ) et linéaire ( p ),
l’énergie n’est pas une entité en soi ; aucune chose n’est de l’énergie
pure.

2.2.2.2. Exemples des transformations et convertisseurs d’énergies


Les différentes transformations se réalisent par des dispositifs
spécifiques mettant en évidence les effets des forces appliquées. En
voici quelques exemples :
1) Transformation d’énergie mécanique en énergie thermique.
Ex : Les freins d’une bicyclette
52 | P a g e

2) Transformation d’énergie thermique en énergie mécanique


Ex : Moteur diesel, moteur à explosion, machine à vapeur
3) Transformation d’énergie mécanique en énergie électrique.
Ex : Centrale hydroélectrique, dynamo, magnéto, alternateur
4) Transformation d’énergie électrique en énergie mécanique.
Ex : Tronçonneuse, ventilateur, tondeuse électrique, moulin,
laveuse,…
5) Transformation d’énergie électrique en énergie thermique.
Ex : Fer à repasser, réchaud, fer à souder, chauffe-eau, filament de fil
électrique.
6) Transformation d’énergie électrique en énergie chimique.
Ex : Batterie (accumulateur au plomb) à la charge, cuve à électrolyse
ou électrolyseur ou voltamètre
7) Transformation d’énergie chimique en énergie électrique.
Ex : Batterie (accumulateur au plomb) à la décharge, les piles,…
8) Transformation d’énergie thermique en énergie électrique.
Ex : Couple thermopile ou couple thermoélectrique ou thermocouple
9) Transformation d’énergie lumineuse ou rayonnante en énergie
électrique.
Ex : Cellules photovoltaïques ou photo-piles ou panneaux solaires
10) Transformation d’énergie thermique en énergie rayonnante.
Ex : Lampe à pétrole, bougie allumée, …
11) Transformation d’énergie lumineuse en énergie chimique.
Ex : La photosynthèse chez les végétaux
12) Transformation d’énergie électrique en énergie rayonnante.
Ex : Les lampes électriques (tubes fluorescents)
13) Transformation d’énergie lumineuse en énergie mécanique.
Ex : Queue de comète
14) Transformation d’énergie chimique en énergie mécanique.
P a g e | 53

Ex : Dynamite, substance explosive composé nitroglycérine et


d’une substance absorbante qui rend l’explosif stable.

2.3. TRAVAIL D’UNE FORCE


Le travail est l’énergie dépensée ou encore le travail est la
variation de l’énergie. Sachant que l’agent de toute variation est la force,
on retient que la force est la cause qui produit du travail.
Cependant, une force effectue un travail lorsqu’elle surmonte une
résistance en d’autres termes lorsqu’elle déplace son point d’application.
Le travail est d’autant plus grand que la force est plus importante et que
le déplacement est plus considérable.
Cette notion du travail d’une force avec ce nom fut introduite par
Gaspard-Gustave Coriolis.
2.3.1. TRAVAIL D’UNE FORCE CONSTANTE (MOUVEMENT DE
TRANSLATION)

2.3.1.1. Le point d’application se déplace suivant une droite



Soit une force F de module F agissant sur un bloc qu’elle déplace
d’une distance d sur un plan faisant un angle  avec sa direction. Le
point d’application se déplaçant sur une droite, on a :
W  F.d.cos (2.16)

1) La relation (2.16) montre que le travail est un produit scalaire du


    
vecteur force F et du vecteur déplacement x  d  d . i où i est le
 
vecteur de unitaire de base: W  F.x (2.17)
2) En particulier, de la relation (2.16), on conclut que :
 Si   0 rad i.e cos  1 , alors le travail est maximal : W  F.x

 Si   rad , cos  0 alors le travail est nul : W  0
2
54 | P a g e

 Si    rad , cos  1 alors le travail est minimal : W  F.x



 Si 0 rad    rad , cos  0 , alors le travail est dit positif (W>0) ou
2
moteur. Dans ce cas, la force F est motrice car elle accompagne le
déplacement du corps qui la subit.

 Si rad     rad , cos  0 , alors le travail est dit négatif (W<0) ou
2
résistant. Dans ce cas, la force F est la résistante car elle s’oppose
au mouvement ou déplacement du corps qui la subit.

2.3.1.2. Le point d’application suit une trajectoire quelconque


Lorsque le point d’application suit une trajectoire quelconque, à
chaque variation instantanée de position du point d’application
correspond une variation infinitésimale du travail telle que :
W  F.d (2.18)
Pendant une durée dt, le point d’application de la force se déplace
  
de dx i  v .dt où v est la vitesse du solide. On en déduit le travail

élémentaire des forces :     dv   


W  F .dx i  m. .dx i  m. . v .dt  m. v .d v (2.19)
dt

Par conséquent : F
dW (2.20)
dx

 L’unité S.I de mesure du travail est le Joule (J). le Joule est le


travail d’une force d’un Newton déplaçant son point d’application
d’un mètre dans sa propre direction. i.e. 1J  1Nm

 L’unité C.G.S de mesure du travail est l’erg (erg). L’erg est le


travail effectué par une force d’une dyne déplaçant son point
d’application d’un mètre dans sa propre direction. i.e. 1erg  1dyne.cm
P a g e | 55

 Le kilogrammètre (kgm). Le kilogrammètre est le travail d’une force


d’un kilogramme - force déplaçant son point d’application d’un
mètre dans sa propre direction. i.e. 1kgm  1kgfm
1) Si g  9,8ms 2 , 1kgm  9,8Nm  1kgm  9,8J
Or 1dyne  10 5 N et 1cm  10 2 m  1Nm  10 7 ergs , alors 1kgm  9,8.10 7 ergs

2) Si g  10 ms 2 , 1kgm  10 Nm ou 1kgm  10 8 ergs

Applications numériques
1. Quel travail doit accomplir une force d’une grandeur de 20N agissant sur
une voiturette à un angle de 30° par rapport au sol pour la déplacer sur
une distance de 100m ?
2. Un corps se meut sous l’action d’une force de 60kgf suivant une direction
qui fait un angle de 30° avec la direction de la force. Evaluez le travail sur
un déplacement de 20m ?
3. On a un treuil, sur lequel par un bras de manivelle de 30 cm on exerce une
force de 5kgf. Quel travail effectuera – t – on pendant 100 tours de
manivelle ?
4. Un homme exerçant une force de 52,3N pour déplacer un fardeau,
parcourt une distance de 23m. Quel travail a – t – il effectué ?
5. Un ouvrier a fait monter une touque de 200kgp le long d’un plan incliné de
15m de longueur et de 3m de hauteur. Quel travail (en kgfm et en joules)
a – t – il effectué ?
6. Une personne pousse un petit chariot avec une force de 130N, sur une
longueur de 80m. Quel est le travail effectué ?
7. Quel est le travail fourni par une grue qui élève une charge de 300kg à une
hauteur de 6m ?
8. Un cheval tire un chariot avec une force de 300kgf. Quel travail fourni – t –
il sur un trajet horizontal de 1km ? (le cordage fait un angle de 25° avec la
direction de déplacement).
9. Un obus de 30kg sort d’un canon de 2m de long à la vitesse de 800m/s.
a) Quel est le travail de la force constante de poussée des gaz à l’intérieur
du tube ?
b) Combien de temps a – t –il mis pour parcourir le tube ?
56 | P a g e

10. On remonte un petit moteur à ressort en tournant une clef dont chaque
bras de levier a une longueur de 3cm, et exerçant à chaque extrémité une
force de 2kgf, perpendiculaire à la clef. Le moteur se remonte en 37,5
tours de clef. Quel est le travail effectué ?

2.3.2. FORMES DES TRAVAUX

2.3.2.1. Travail de pesanteur


Dans un référentiel terrestre, le travail du poids d’un corps ne
dépend pas du chemin suivi par le centre de gravité du corps. Il ne dépend
que des positions initiale et finale du corps. Ainsi, si un corps tombe d’un point

A se trouvant à une altitude h à un point B se trouvant à une altitude h , alors


la distance parcourue par ce corps est : h  h2  h1  h  h
Partant de la relation
(3.77) avec :
 
F  P
 
d  x u r  d  h
cos  1

On obtient : W  P.h  mgh (2.21)


Si en particulier h  0  h  h et par conséquent : W  P.h  mgh (2.22)

1) Lorsqu’on soulève un corps de masse m à une hauteur h, on effectue un


travail W égale au travail du poids de ce corps sur la hauteur.
2) Le travail d’une force de pesanteur ne dépend pas du chemin suivi, il ne
dépend que du milieu de départ et du niveau d’arrivé.
Applications numérique
1) On considère un corps de 2kg lancé verticalement vers le bas à la vitesse
de 18km/ h en un lieu où 10ms 2 . Que vaut le travail de pesanteur 3
secondes après lancement de ce corps ?
1 2 1
Solution : W  P.h  mgh Avec h  v0 t  g t  5.3  .1  60m  W  1,2.10 J
3

2 2
P a g e | 57

2.3.2.2. Travail d’un moment de force et travail d’un couple de forces


(mouvement de rotation)
a) Travail d’un moment de force
Soit un solide en rotation.
Pendant sa rotation chacun de ses points décrit un

cercle. Supposons que F est constante F est

constamment tangente à l’arc AA  S  S  R
 
Par définition : WAA  F . AA or AA  R. alors WAA  F .R. or RF   
F/ 0

   abscisse angulaire en radians



    moment des forces F ou par rapport à 0.
F/ 0

Le travail du   devient : WAA    . (2.23)


F/ 0 F/ 0


Si effectue n tous,   2n car n  et on obtient : WAA  2n (2.24)

2 F/ 0

b) Travail d’un couple des forces


Considérons un volant de rayon R soumis à l’action de
 
deux forces F1 et F2 parallèles, de sens opposés et de
même module.
 
Après un déplacement AA  BB  S (abscisse
curviligne), le travail produit est :
 
W1  F1 . AA  F1 .S
W  W1  W2 où  
avec F1  F2  F

 2
W  F 2 . BB  F2 .S

Ainsi W  2F.S (2.25)


Avec S  R. , tels que R est le rayon de la circonférence et  est
l’abscisse angulaire en (rad, on obtient : W  2RF (2.26)
C’est l’expression du travail d’un couple de forces.
Notons que la quantité 2RF  C est l’expression d’un moment de couple
de forces, par conséquent : W  C. (2.27)
58 | P a g e

N.B : Pour une rotation de n tours sous un moment de forces C,   2n


D’où W  2nC (2.28)

2.3.2.3. Travail par la compression d’un gaz


Soit une pompe comprimant un gaz.
Pour une variation du volume du gaz : V  V1  V2

Si la force F agissant sur la tige du piston produit un
déplacement x de ce dernier, alors le travail de cette
force s’écrit : W  F.x où F  p. S
Avec p (la pression du gaz) et S (la surface du cylindre).
 W  p.S.x où F  p. S

Etant donné S .x  V en (m 3 ) , on obtient : W  p.V (2.29)

2.3.2.4. Travail d’une force élastique


Soit un ressort de la figure ci – dessous :
Les allongements x   d’un ressort sont

proportionnels aux forces F .
i.e. F  C te . où      0  x (2.30)
Cette constante de proportionnalité symbolisée par
la lettre k et dépendant de la nature du ressort est appelée constante
de rappel ou constante de raideur du ressort.
i.e. F  k. ou P  k.  k 
F (2.31)


C’est la loi de Hooke


P étant le poids du corps suspendu sur le ressort pour provoquer
un allongement (une déformation élastique) x   , par ailleurs F est la
force de rappel qui tend, à chaque instant, à ramener le mobile vers sa
position d’équilibre.
P a g e | 59


Le travail W fourni par la force F pour produire un allongement
x   du ressort est donné par l’aire de la surface hachurée ci –
dessous :
L’expression du travail de la déformation
F
élastique est : 2W  Fx  W  .x or F  k .x
2
1
W  kx.x  W  1 kx2 (2.32)
2 2

1) Il peut arriver qu’on associe en série ou en parallèle n ressorts de


constantes de raideur k1 , k 2 , k3 , ..., k n . Si k est la constante de raideur du
système formé par n ressorts associés, alors :
 k  k1  k 2  ...  k n : pour l’association n ressorts en parallèle ou dérivation.

 1 1 1
   ... 
1 : pour l’association de n ressorts en série ou en
k k1 k 2 kn

cascade.
2) Le travail effectué par une force conservative ne dépendant pas de la
trajectoire, cette force doit dépendre uniquement de la position et non
de la vitesse, ni du temps.
Exemple de forces conservatives : les forces élastiques,
gravitationnelles et électriques.

2.4. PUISSANCE D’UNE FORCE OU D’UNE MACHINE


2.4.1. Définition et expression analytique de la
puissance
En physique, la puissance est la quantité d’énergie par unité de
temps fournie par un système à un autre. La puissance correspond donc
à un débit d’énergie : deux systèmes de puissances différentes pourront
fournir le même travail (la même énergie), mais le système le plus
60 | P a g e

puissant sera le plus rapide. La puissance moyenne Pm est l’énergie E


délivrée par un phénomène divisée par la durée t de ce phénomène :

 La puissance  d’une force F , est le travail W qu’elle accomplit
par unité de temps. i.e. 
W (2.32)
t

Si t 0  0s , t  t  t 0  t et 
W (2.33)
t

 La puissance  d’une machine est la vitesse constante (la rapidité)


avec laquelle elle effectue un travail W par unité de temps.
En effet, de la relation (5.25), on a : W d
  F.
t t

d
Etant donné v  (la rapidité de la machine), alors :
t
  F.v (2.34)
 On appelle rendement mécanique d’une machine, le rapport entre
la puissance fournie par machine et la puissance reçue par la
Pfournie E fournie
machine. On note : Rt ou  i.e. Rt   en % (2.35)
Preçue E reçue

Entendu qu’une machine thermique est toute machine


transformant de l’énergie thermique en énergie mécanique, l’on peut
citer par exemple :
- La machine à vapeur qui est un générateur transformant la chaleur
produite par la vapeur d’eau en énergie mécanique.
- Les moteurs à combustion interne qui sont les machines
thermiques où la combustion se fait à l’intérieur du cylindre (dans la
chambre de combustion), notamment les moteurs à explosion et les
moteurs diesels. Ces moteurs comprennent généralement un
système piston-cylindre, un système-bielle-manivelle transformant le
mouvement de va-et-vient du piston en mouvement de rotation du
volant et deux soupapes dont une soupape d’admission et une
soupape d’échappement. L’on retiendra que :
P a g e | 61

 L’expression du rendement d’un moteur ou une machine


thermique :
Pfournie E ut E  E cédé W Q  Qcédé
Rt    cons  Rt   cons (2.36)
Preçue E cons E cons J . Qcons Qcons

C’est l’expression du rendement réel ou pratique d’une machine


thermique.
 Selon le principe de Carnot,  est maximale si le cycle accomplis
par l’agent de transformation est réversible. Ce rendement
thermique maximale, théorique ou de Carnot a pour expression :
T0
Rm  1  (2.37)
T1

Avec :
 W  J . Q en( J ) avec 1kcal  4186 J  4200 J (2.38)
L’expression de l’équivalent énergétique en (J) de l’énergie thermique
en (kcal) ?
 QQ  mm..LL en
en ((kcal
kcal// kg
kg)) ,,chaleur
chaleurlatente
latentede
de changement
changement dd''état physique (2.39)
état physique

L’expression de la quantité de chaleur nécessaire pour le


changement d’état physique d’un corps de masse m ?
mc en kg

Qcons  mc p c  Vc p c avec Vm en kg
c cen litre ()

Qcons  mc p c  Vc p c avec 
pVcc : en litre (calorifiqu
pouvoir ) e en (kcal / kg) ou (kcal / )
  p : pouvoir calorifique en (kcal / kg) ou (kcal / ) (2.40)
 c
La quantité de chaleur consommée (brulée) par une quantité mc ou
Vc du combustible par un moteur thermique :
 Lorsqu’une machine thermique décrit un cycle réversible (dit cycle
de Carnot), les quantités de chaleur échangées avec les deux
sources sont proportionnelles à leurs températures absolues.
Autrement dit, lorsque la machine thermique est supposée parfaite,

le rendement réel ( Rr ) est égal au rendement théorique ( Rm ax ) :


62 | P a g e

Q0 T Q T T1 T0
1  1 0  0  0   (2.41)
Q1 T1 Q1 T1 Q1 Q0

Le cycle réversible est un cycle constitué par une suite de


transformations idéales.
Rappelons que la température absolue T (en degrés Kelvin) est
définie, en fonction de la température Celsius t correspondante,
par la relation :
T    273 (2.42)
Si  1 et  0 sont les températures (en degré Celsius) des deux
1   0
sources, on a : Rm  (2.43)
1  273

2.4.2. Unités de mesure de la puissance


 L’unité MKSA de mesure de puissance en physique est le watt (W).
Par définition, le watt est la puissance d’une machine qui effectue un
travail d’un joule en une seconde. i.e. 1W  1Js 1

 Le kilowatt (kW) est le multiple de watt. i.e. 1kW  103W

 L’unité usuelle de mesure de puissance est le kilogrammètre par


seconde (kgm/s).
1kgm / s  9,8W si g  9,8ms 2 et 1kgm/ s  10W si g  10 ms 2

 Le cheval vapeur (Ch ou CV), c’est l’unité technique de la


puissance.

i.e. 1CV  (75.g ) W  75kgm/ s

 si g  9,8ms 2 , on a : 1CV  735 W ;


 si g  9,81ms 2 , on a : 1CV  736 W et
 si g  10 ms 2 , on a : 1CV  750 W
P a g e | 63

 Le kilowatt – heure (kWh) : c’est le travail fourni en une heure par une
machine de puissance 1kW. i.e. 1kWh  1kW.1h  103W .3600s  36.105 J

 Le watt – heure (Wh) : c’est le travail fourni en une heure par un moteur
d’une puissance 1W. i.e. 1Wh  36.102 J

Application numérique
1. Un marcheur de 70kg gravit une montagne de 3120m d’altitude.
L’ascension se fait en 4h à partir d’une élévation de 1850m. Calculez : a) Le
travail effectué contre la gravitation ; b) La puissance moyenne fournie.
2. Déterminez le nombre maximal de chevaux – vapeur que doit avoir un
moteur pour tirer une caisse de 300kg sur un plancher plat à une vitesse
de 1,2m/s ; La force agissant sur la caisse a une intensité de 1 320N.
3. Un ouvrier traîne un sac sur le sol avec une force de 200N sur une distance
de 15mètres. Si la puissance fournie est de 150W, combien de temps dure
ce travail ?
4. A quelle hauteur peut – on faire monter une masse de 40kg si on dépense
un travail de 500 joules ?
5. On veut remplir d’eau un réservoir de 50m3 placé à 12 mètres de hauteur.
Le remplissage doit se faire en 4 heures. Quelle doit être la puissance du
moteur actionnant la pompe si le rendement de l’installation est de 20%.
6. Un moteur électrique de 1,2kW a fonctionné pendant 8 heures. Quel est
le travail utile fournit si le rendement est de 40% ?
7. Un cheval tirant un chariot avec une force de 40kgf, se déplace à la vitesse
de 5,4km/h. Quelle est la puissance (en CV) de ce cheval ? (g=9,8ms-2)
8. Une automobile partant du repos atteint la vitesse de 86,4km/h. Deux
minutes après son départ, la masse de l’automobile est 1 tonne. Quelle est
le travail fourni par le moteur et quelle est sa puissance ?
9. Quel est le rendement thermique maximal d’une machine travaillant
entre les températures de 1527°C et 627°C ? R/ Rm ax  50 %
10. Dans un moteur à explosion, la température dans le cylindre est de
1500°C. a la sortie des gaz, la température est de 450°C. quel est le
rendement thermique théorique de ce moteur ? R/ Rm ax  59 ,2%
11. On a brûlé 1kg de combustible de valeur calorifique 12000kcal/kg. Avec
l’énergie développée on a fait monter 1500kg d’eau de 50m. Déterminer
64 | P a g e

le pourcentage de l’énergie calorifique disponible transformée en travail.


On donne 1kcal=4200J. R/ Rr  1,46 %
12. On donne J=4,18J/cal. Une machine thermique fonctionne entre 177°C et
27°C. on suppose que le rendement thermique maximal est atteint. La
machine emprunte 63kcal par seconde à la source chaude. Quelle est la
puissance du moteur ? R/ P  87,8kW
13. Le condenseur d’une machine à vapeur d’un rendement de 10% est
maintenu à la température de 27°C. déterminer à 0,1°C près la
température de la chaudière. R/ 1  60 ,3C
14. Un moteur absorbe de la chaleur à une température de 327°C et évacue à
la température de 27°C. déterminer pour J=4185, le travail maximum que
le moteur peur effectuer par kcal de chaleur consommée. R/
Wm ax  2092 ,5 J
15. Une machine thermique de 4000CV utilise un combustible dont le
pouvoir calorifique est de 10000 kcal/kg. On suppose que g=9,8m/s2 et
J=4,18. Si le rendement de la machine est de 25%, quelle est la
consommation du combustible ? R/ mc  0,28 kg ou mc  0,28 kg / s
16. Une automobile roulant à 144km/h, en palier et consommant 13,7 litres
de carburant par 100km est maintenue à cette vitesse par une force de
traction de 1250N. calculer le rendement global de l’ensemble moteur –
transmission, sachant que le carburant de masse volumique 720kg/m3
fournit 10200 kcal/kg. On donne J= 4,2. R/ Rr  29 ,6%
17. Un moteur diesel a une puissance de 80CV. Il consomme 10 litres de
mazout à l’heure. Sachant qu’un litre brûle en dégageant 8000kcal ;
déterminer le rendement du moteur. R/ Rr  63 %
18. On veut porter la température de 1,2litres d’eau, de 240 à 100°C. Quelle
énergie faut – il fournir si le rendement de l’appareil de chauffage est de
45% ?
19. Un réchaud électrique a mis 17 minutes pour porter 2 litres d’eau de 25°
à 85°C. Quelle est la puissance utile de ce réchaud ?
P a g e | 65

2.5. ENERGIE CINETIQUE


2.5.1. Définition de l’énergie cinétique
L’énergie cinétique d’un corps est l’énergie que possède ce corps à
cause de sa vitesse. Il s’agit donc d’une forme d’énergie liée au mouvement
du corps.
Nous savons que pour accélérer un corps il faut exercer l’action d’une
force et par conséquent dépenser du travail. Inversement un corps en
mouvement a une certaine capacité de travail que nous allons calculer.
1
Des relations : F  m  et x   t 2  v0 t avec v0  0 m / s
2
On déduit que, pour faire acquérir au corps la vitesse v , il a fallu dépenser un

travail : W  F .x  m 
1 2 1 1 1
 t  m ( t ) 2  m v 2  E c  m v
2
(2.44)
2 2 2 2

1
Etant donné Ec  m v 2 où v  R selon le lien qui existe entre le
2
1
mouvement de rotation et celui de translation, alors : Ec  m R 2 2
2

Avec J  mR 2 , cette relation s’écrit : Ec 


1
J 2 (2.45)
2

2.5.2. En mouvement de rotation et translation


combinées
Si le mobile effectue à la fois les mouvements de rotation et de
translation (un mobile qui roule), son énergie cinétique s’exprimera par
une somme des énergies cinétiques de rotation et de translation. Ainsi
pour un corps en mouvements de rotation et translation combinées, on
1 1
a: Ec  m v 2  J 2 (2.46)
2 2

2.5.3. Théorème de l’énergie cinétique

« La variation de l’énergie cinétique d’un système pendant un intervalle


de temps donné est égale à la somme algébrique des travaux de toutes
66 | P a g e

les forces extérieures agissant sur le système pendant le même


n
intervalle de temps ». i.e. EC   Wi ( F 
exti ) (2.48)
i 1

C’est le théorème de l’énergie cinétique.


n
Si W
i 1

i ( Fext )
i
 W , alors EC  W (2.49)

Application numérique
Calculez l’énergie cinétique d’un camion de 10tonnes roulant à une vitesse de
40km/h.
2.6. ENERGIE POTENTIELLE
L’énergie potentielle d’un corps ou d’un système est une énergie
liée à la position ou à la déformation élastique de ce corps ou ce
système par rapport à un niveau de référence. Par conséquent, on
montre que la force dérive du potentiel.

L’aptitude d’un corps du fait de sa position, de la position relative


de ses parties, … à produire du travail s’appelle son énergie potentielle.
L’énergie potentielle est mesurée par le travail qu’il a fallu dépenser pour
faire acquérir au corps cette énergie.
On distingue :
2.6.1. L’énergie potentielle de position ou de pesanteur ou
encore de gravitation
Un corps de masse m se trouvant à une altitude h par rapport à
un niveau de référence dans le champ de gravitation (i.e. au – dessus du
sol, par ex.), possède une énergie potentielle Ep liée à la gravitation
égale au travail produit par son poids lorsqu’il tombe en parcourant
l’altitude h. i.e. Ep  P.h  mgh (2.50)
L’énergie potentielle gravifique représente le travail que
le poids doit accomplir si le corps passe du niveau A au niveau de
référence.
P a g e | 67

2.6.2. Energie potentielle d’un ressort de constante de


raideur k

Considérons un ressort de constante de raideur k subissant un



allongement x sous l’action d’une force F de module F proportionnel à x
et dépendant de k.

Ainsi, le module F de la force F est
égal à celui de la force de rappel du
ressort donné par la loi de Hooke
suivant la relation : F  k x avec x     0
Etant donné pue la force F dérive du potentiel, d’après la relation (2.20),
dE p 1
alors : F   dE p  F .dx  dE p  kxdx alors : Ep  k x 2 avec C=0 (2.51)
dx 2

2.6.3. Energie potentielle d’un pendule simple


Considérons un fil inextensible de longueur  sur lequel on
suspend à l’extrémité libre une masse ponctuelle m écarté d’un angle 
par rapport à sa position d’équilibre.
L’énergie potentielle de ce pendule est celle de sa
masse m, exprimée par la relation :
0 B  
E p  mg h où h  0 B  0 A avec 
0 A   cos

D’où Ep  mg(1  cos ) (2.52)


Application numérique
1. Une noix de coco de 2,5kg se trouve suspendue à une hauteur de 9
mètres.
a) Quelle est son énergie potentielle ?
b) A partir de cette énergie, calculer sa vitesse d’impact au sol lorsqu’elle
tombe.
68 | P a g e

2.6.4. Théorème de l’énergie potentielle


« La somme algébrique des travaux de toutes les forces extérieures
agissant sur le système pendant le même intervalle de temps égale à la
n
variation de l’énergie potentielle de cet ». i.e. Wi ( F 
ext )
 E p (2.53)
i 1

2.7. ENERGIE MECANIQUE


2.7.1. Définition
L’énergie totale d’un système en mouvement est appelée énergie
mécanique. Elle est à chaque instant la somme des énergies cinétique
et potentielle du système.
i.e. E m  E c  E p (2.54)

L’énergie mécanique d’un corps en mouvement de rotation et


translation combinées suivant une verticale est exprimée par la relation :
1 1
Em  mgh  m v 2  J 2 (2.55)
2 2

2.7.2. Théorème de l’énergie mécanique


Enoncé : « L’énergie mécanique d’un système isolé se conserve ».
i.e. Em  C te  Em  0  Em  Em f i
(2.56)

D’où, si l’énergie potentielle augmente, l’énergie cinétique diminue et si


l’Ec augmente, l’Ep diminue.
 E m f  Ec f  E p f
Etant donné :  , la relation (2.56) s’écrit :
 E mi  Eci  E pi

Ec  E p  0 soit Ec  E p ou E p  Ec (2.57)

N.B : Un système isolé est un système qui ne peut échanger ni de la


matière, ni de l’énergie avec le milieu extérieur. On montre encore pour
ce système que : E m  E p  Ec m ax m ax
(2.58)
P a g e | 69

Applications numériques :
1. On lance à partir du sol un corps de 20g avec une vitesse verticalement
de 20ms-1. Jusqu’à quelle hauteur s’élèvera – t-il ? R/ hm ax  20 m
2. Un enfant de masse 30kg glisse sur un plan incliné d’un angle 30° par
rapport à l’horizontal. Quel est le travail par son poids après une descente
de 4m ( g  10 m / s 2 ) ?
h 1
R/ EM  EM  E p  EC  W  mgh or sin 30   h  4.  2m
A B A B
x 2

1°) Le travail est l’énergie dépensée ou encore le travail est la


variation de l’énergie. C’est une grandeur scalaire qui s’exprime en
joule dans le S.I, en erg dans le système CGS et en kgm dans le
domaine technique.

Le travail est un produit scalaire du vecteur force F et du vecteur
   
déplacement x  d  d . i où i est le vecteur de unitaire de base.
 Le travail d’une force constante qui déplace sont point
 
d’application suivant une droite est tel que : W  F . x  F.x. cos

 Le travail d’une force constante qui déplace son point


d’application suivant une trajectoire est tel que : W  F.d
On en déduit le travail élémentaire des forces :

    dv   
W  F .dx i  m. .dx i  m. . v .dt  m. v .d v
dt

Par conséquent : F
dW
dx

2°) Selon la nature de la cause du déplacement, il y a lieu de


distinguer les formes de travaux suivantes :

 Travail de pesanteur :
L’expression du travail de pesanteur : W  P.h  mgh
Si en particulier h  0  h  h et par conséquent : W  P.h  mgh
70 | P a g e

 Travail d’un moment de force et travail d’un couple de forces


L’expression du travail de couple de force est tel que :
W  2RF ou W  C. ou W  2nC

Car pour une rotation de n tours sous un moment de forces C,   2n

 Travail par la compression d’un gaz


Soit une pompe comprimant un gaz.
Etant donné S .x  V en (m 3 ) , on obtient : W  p.V

 Travail d’une force élastique


Soit un ressort de la figure ci – dessous :

Les allongements x   d’un ressort sont proportionnels aux forces F .
i.e. F  C te . où      0  x

1
L’expression du travail de la déformation élastique est : W  kx2
2

La constante de proportionnalité symbolisée par la lettre k et


dépendant de la nature du ressort est appelée constante de rappel
ou constante de raideur du ressort.
i.e. F  k. ou P  k.  k 
F C’est la loi de Hooke


Le travail effectué par une force conservative ne dépendant pas de la


trajectoire, cette force doit dépendre uniquement de la position et non
de la vitesse, ni du temps.
 Exemple de forces conservatives : les forces élastiques,
gravitationnelles et électriques.
 L’énergie décrit l’état d’un système sous l’action des quatre forces
fondamentales.
La force est l’agent du changement et l’énergie est une mesure du
changement (ou variation) de position, de vitesse, de masse, ….
3°) Les différentes formes d’énergies sont :
P a g e | 71

 Energie calorifique ou thermique


C’est une énergie que possède un corps suite à l’agitation de ses molécules
(chaleur). L’état thermique d’un corps dépend du mouvement des molécules
qui le constituent.
Un corps chaud est celui dont la vitesse moyenne des molécules est plus
grande.
La chaleur est une forme d’énergie car on peut produire du travail à partir de
celle-ci. La quantité de chaleur reçue (captée) ou dégagée (cédée) par un
corps dont la température varie (est) : Q  m..c.. avec    f   i

Elle peut s’exprimer en : calorie : 1cal  4,186J  1kcal  4186J , en British thermal
unit : 1BTU  1055,06J

 Energie électrique
C’est l’énergie des particules chargées ou énergie d’interaction des
particules chargées dans une région où existent d’autres charges.
L’énergie électrique consommée ou perdu par un dispositif électrique est :
E  R.I 2 .t Telles que : U  R.I , P  U.I et q  .I .t
En électricité pratique, l’emploi du kilowattheure est fréquemment utilisé :
1kWh  36.105 J

 Energie chimique
C’est l’énergie contenue dans les liaisons chimiques et, qui peut être libérée
lors des réactions chimiques. C’est comme lors des réactions chimiques, il y
a production de la chaleur ou du travail. Cette chaleur correspond à une
énergie chimique.
Ex : 1) Dissoudre le zinc dans l’acide sulfurique :

2) Energie combustible ‘‘air’’ :


72 | P a g e

 Energie nucléaire
C’est l’énergie libérée par un noyau atomique lors de la fission nucléaire
ou bien lors de la fusion nucléaire. C’est-à-dire d’un gros noyau atomique
on obtient deux autres noyaux plus légers ou deux noyaux légers s’unissent
et constituent un noyau plus lourd.
On remarque que lors de la fission, la masse totale avant la fission est plus
grande que la masse totale après la fission. Il y a perte de masse.
L’énergie nucléaire correspond à l’énergie du défaut de masse
m conformément au principe d’équivalence masse-énergie (relation
d’Einstein): E  m.c 2

avec c= célérité de la lumière (c=3.108ms-1 dans le vide).


Exemples : Lorsqu’un neutron n pénètre dans le noyau N d’un atome
d’uranium, , il fissionne, devient instable et explose en deux gros
morceaux constituants les noyaux de deux nouveaux atomes. Cette réaction
s’accompagne d’une libération d’une grande quantité d’énergie appelée
énergie nucléaire.
En physique nucléaire :
a) Chaque fois qu’un atome :
 émet une particule alpha il perd deux protons et deux neutrons.
Ex :
Si l’uranium émet une particule , on a : 92-2=90p et 143-2=141n

 émet une particule bêta , la charge du noyau augmente d’une unité : il y a


un proton de plus c’est-à-dire un neutron s’est transformé en un proton.
Ex : Le carbone est un émetteur , il restera un noyau avec 7p et
7n.
 émet une particule gamma , il n’y a aucune modification de la composition
du noyau.
P a g e | 73

b) L’énergie nucléaire s’exprime couramment en électronvolt (eV) ou son


multiple, le Mégaélectronvolt (MeV) tel que : 1MeV  1,6.10 13 J

 Energie rayonnante ou énergie lumineuse


 Tout rayonnement émis par un corps radiant possède de l’énergie dite
« rayonnante ». Tout rayonnement est caractérisé par sa fréquence N et
sa longueur d’onde  .
 Les ondes électromagnétiques sont capables d’effectuer du travail. Une
source d’énergie radiante émet de l’énergie d’une façon discontinue à petites
quantités successives. Cette énergie électromagnétique est appelée photon
ou quantum : E  h.N 
h
 h.
v où E : Quanta d’énergie ou énergie du
T 

quantum, h : Cte de Planck (h=6,63.10-34J.s) et N : fréquence


L’on peut ainsi retenir qu’un photon est un quantum de l’énergie
électromagnétique, regardé comme une particule discontinue ayant une
masse nulle, sans charge électrique et une durée de vie illimitée.

 Energie potentielle :
L’énergie potentielle d’un corps ou d’un système est une énergie liée à la
position ou à la déformation élastique de ce corps ou ce système par rapport
à un niveau de référence. Par conséquent, on montre que la force dérive du
potentiel. On distingue :
 L’Ep de position ou de pesanteur ou encore de gravitation :
Ep  P.h  mgh
1
 Energie potentielle d’un ressort de constante de raideur k : Ep  k x2
2
 Energie potentielle d’un pendule simple : Ep  mg(1  cos )
Théorème de l’Ep :  E p  W

 Energie cinétique
L’énergie cinétique d’un corps est l’énergie que possède ce corps à cause de
sa vitesse.
74 | P a g e

1
 Energie cinétique en mouvement de translation : Ec  m v2
2
1
 Energie cinétique en mouvement de rotation : Ec  J  2
2
1 1
 En mouvement de rotation et translation combinées : Ec  m v2  J  2
2 2
n
Théorème de l’énergie cinétique : Ec  W 

i 1 i ( Fext )

 Energie mécanique totale


L’énergie totale d’un système en mouvement est appelée énergie
mécanique. Elle est à chaque instant la somme des énergies cinétique et
E m  Ec  E p
potentielle du système. i.e.
Ex : L’énergie mécanique d’un corps en mouvement de rotation et
translation combinées suivant une verticale est exprimée par la relation :
1 1
Em  mgh  m v 2  J 2
2 2

Théorème de l’énergie mécanique :


Enoncé : « L’énergie mécanique d’un système isolé se conserve ».
Em  C te  Em  0  Em f  Emi
i.e.
Si l’énergie potentielle augmente, l’énergie cinétique diminue et si l’Ec
augmente, l’Ep diminue.
Un système isolé est un système qui ne peut échanger ni de la matière, ni de
l’énergie avec le milieu extérieur. On montre encore pour ce système que :
E m  E pmax  Ecmax

4°) En physique, la puissance est la quantité d’énergie par unité de temps


fournie par un système à un autre. La puissance correspond donc à un
débit d’énergie : deux systèmes de puissances différentes pourront
fournir le même travail (la même énergie), mais le système le plus
puissant sera le plus rapide. La puissance moyenne Pm est l’énergie E
délivrée par un phénomène divisée par la durée t de ce phénomène :
P a g e | 75


 La puissance  d’une force F , est le travail W qu’elle accomplit par unité
de temps. i.e. W

t

 La puissance  d’une machine est la vitesse constante (la rapidité) avec


laquelle elle effectue un travail W par unité de temps :   F.v
 On appelle rendement mécanique d’une machine, le rapport entre la
puissance fournie par machine et la puissance reçue par la machine. On
Pfournie E fournie
note : Rt ou  i.e. Rt   en %
Preçue E reçue

1. Exemples d’Items
1. Définir et préciser l’unité des concepts ci-après :
a) Travail
b) Puissance
c) Energie
2. Du sol ferme, on tire une pirogue en produisant un travail définit par
   
W  F.x. cos (avec   ( F , i ) tel que x  x i ). On demande de ressortir tous

les paramètres de W et de donner leurs unités dans le Système


International (SI).
2. Situation similaire à traiter
Le préfet du Groupe Scolaire du Mont Amba demande à sa secrétaire de
lui rendre un petit service en poussant sa voiture, mais elle n’arrive pas à la faire
démarrer. Poussée par le préfet lui-même, la voiture démarre. Lors de la leçon
de physique sur le travail, la puissance et l’énergie mécanique, le professeur
demande à ses élèves qui ont assisté au démarrage de la voiture d’expliquer le
succès de Monsieur le préfet en termes de force, puissance et énergie.
76 | P a g e

3. Exercices numériques sur le travail, puissance et énergie d’un corps


1. L’annihilation d’une masse de 2kg libérerait :
1. 3.108 J 2. 18.1016 J 3. 9.108 J 4. 6.1016 J 5. 3.1018 J
R/ E  mC 2  2kg.(3.10 8 ) 2 m 2 s 2  18 .10 16 J
2. Une force de 5N comprime un ressort de 5cm. L’énergie potentielle du
ressort comprimé vaut :
1.0,15J 2. 0,136J 3. 0,125J 4. 0,120J 5. 0,145J
R/ E p  1 F .L  1 .5.0,05J  0,125J
2 2
3. Une automobile partant du repos atteint la vitesse 86,4km/h en 2 minutes
après son départ. La masse de l’automobile est de 0,8T. La puissance du
moteur vaudra : 1900W 2) 1912W 3) 1920W 4) 2560W 5) 2650W
R/ P  W or W  Ec  1 mv2  1 800.242 J  230400J
t 2 2
230400
P w  1920w
120
La puissance du moteur vaudra 1920w
4. Une bille homogène de masse 30g roule sans glissé sur un plan incliné à la
vitesse de 3 m/s. son énergie cinétique vaut :
1) 0,202J 2) 0,189J 3) 0,135J 4) 0,270J 5) ABR
1 1 2 v
R/ EC  Ec  Ec  mv 2  J 2 or J  mR 2 et  
T R
2 2 5 R
2 2
7mv 7.0,03 .3
Ec    0,189 J
10 10
5. (N° 93) Un corps de 10 grammes est lâché à 122,5 mètres du sol. Si
g  9,8 m / s 2 et si les frottements sont négligeables, le corps aura, lorsqu’il
percutera le sol, une énergie cinétique égale à :
1. 12,005J 2. 1,2005J 3. 120,05J 4. 1,195J 5. 245J
6. Le travail est défini par : 1. T=1J 2. T=2J 3. T=1Nm 4. T=2Nm 5.
T=3J
7. La puissance est définie par :
1. P=2Js-1 2. P=2W 3. P=1W 4. P=1Js-1 5. Aucune
P a g e | 77

8. A Inga, le fleuve Congo fait une chute brutale de 100m et a un débit de


30000 m3/s pendant la saison sèche. La puissance du fleuve Congo dans ce
cas vaut (g=9,8ms-2).
1.196.108W 2. 245. 108W 3. 294.108W 4. 343.108W 5. 350.
108W
9. A chaque coup de piston, une pompe transporte 15l d’eau à une hauteur de
6m. La puissance du moteur qui actionne la pompe par minute est de
(g=10ms-2) :
1.600CV 2. 10500W 3. 1,8CV 4. 535W 5. 20,8CV
10.Un treuil soulève une masse de 2tonnes à une hauteur de 10m en une
minute 40 secondes. La puissance de ce treuil vaut :
1.19,6kW 2. 280W 3. 1,962kW 4. 2kW 5. 2W
11.On pèse un ballon de café à Matadi à l’aide d’un peson et on note 75kgf. On
pèse ce même ballon à Anvers à l’aide de peson. Sachant que Matadi et
Anvers sont situés respectivement aux latitudes 6° et 51°6’ latitude Nord,
on peut en déduire que :
1) Le poids à Anvers est identique au poids à Matadi
2) Le poids à Anvers est inférieur au poids à Matadi
3) La masse à Anvers est supérieure à la masse à Matadi
4) La masse à Anvers est inférieure à la masse à Matadi
5) Le poids à Anvers est supérieur au poids à Matadi.
12.Un mobile de 20g, situé à 80m du sol commence un mouvement de chute
libre. Le frottement étant considéré négligeable, l’énergie potentielle du
mobile après 3s de chute vaut :
1.7J 2. 9J 3. 35J 4. 45J 5. 70J
13. Un objet de 200g est lancé verticalement vers le haut avec une vitesse de
720km/h. Son énergie cinétique vaut :
1.3.103J 2. 4.103J 3. 5.102J 4. 8.103J 5. 9.103J
14.Un ressort s’allonge de 4cm sous l’’action d’une force de 10N. lorsqu’on
l’allonge de 10cm son énergie potentielle vaut :
1.1,80J 2. 1J 3. 2J 4. 2,5J 5. 1,25J
15. Un corps de 10g est lâché à 112,5m de sol. Si g=9,8ms-2 et si les
frottements sont négligeables, le corps aura, lorsqu’il percutera le sol
l’énergie cinétique est :
1.12,005J 2. 1.2005J 3. 120,05J 4. 1,195J 5. 245J
78 | P a g e

16.Un oscillateur de 40g et de fréquence 50Hz décrit une circonférence de


35cm de rayon. Son énergie cinétique vaut :
1.130J 2. 135J 3. 230J 4. 245J 5. 320J
17.Une roue de 4kg et de 50cm de diamètre réalise 8 tours par seconde. Son
énergie cinétique est de : (  2  10 )
1.400J 2. 350J 3. 320J 4. 250J 5. 220J
18.L’énergie cinétique d’une roue cylindrique pleine de masse 2kg, de rayon
20cm et glissant à la vitesse de 2m/s vaut :
1.0J 2. 1J 3. 4J 4. 6J 5. 8J
19.Une bille homogène de masse 30g roule sur un plan incliné à la vitesse de
3m/s. son énergie cinétique vaut :
1.0,202J 2. 0,189J 3. 0,135J 4. 0,270J 5. 0,51J
20.Une ampoule de 180W contient u filament de 5 ohms est alimentée par un
courant de : 1. 4A 2. 5A 3. 6A 4. 25A 5. 36A
21.Une résistance de 50 ohms est branchée à un circuit traversé par un
courant de 100A pendant 10s. La quantité d’énergie transformée en
chaleur vaut :
1.5.106J 2. 3.105J 3. 5.105J 4. 6.105J 5. 4.105J
22.L’énergie provenant de la transformation en énergie d’une masse de 1kg
est 9.1016J. Le temps nécessaire pour faire fonctionne une ampoule de
1000W est :
1.50.109h 2. 35.109h 3. 25.109h 4. 15.109h 5. 5.109h
23.Un objet de 200g est lancé verticalement vers le haut avec une vitesse de
805km/h. Son énergie cinétique vaut :
1.3.103J 2. 4.103J 3. 5.103J 4. 8.103J 5. 9.103J
24.La centrale hydroélectrique est une application du principe de la
transformation de l’énergie :
1. Chimique en énergie mécanique
2. chimique en énergie électrique
3. chimique en énergie rayonnante
4. mécanique en énergie électrique
5. rayonnante en énergie thermique
25.On veut monter un tonneau de 72kgp le long d’un plan incliné de 9m de
long et de 3m de hauteur. Le travail effectué sera :
1.2822,4J 2. 2116,8J 3. 1411,2J 4. 1360,2J 5. 705,6J
26.1kWh , vaut :
P a g e | 79

1.3600J 2. 1000Js-1 3. 1000W 4. 36. 105W 5.36. 104J


27.La queue des comètes est une illustration de la transformation de :
1. L’énergie mécanique en énergie chimique
2. L’énergie électrique en énergie rayonnante
3. L’énergie rayonnante en énergie mécanique
4. L’énergie rayonnante en énergie thermique
5. L’énergie chimique en énergie électrique
28.Par l’expression « effet de serre » on entend la transformation directe de
l’énergie rayonnante en énergie :
1.Thermique 2. Electrique 3. Mécanique 4. Chimique 5.
Atomique
29.Les tubes fluorescents transforment directement l’énergie électrique en
énergie :
1.atomique 2. Chimique 3. Mécanique 4. Thermique 5.
Rayonnante
30.La vitesse d’un camion s’accroit uniformément de 36km/h à 54km/h en 40s.
la distance parcourue, vaut :
1.400m 2. 500m 3. 650m 4. 700m 5. 750m
31.Une grue soulève une charge de 500kg à une hauteur de 4m en 10s. Le
travail fourni par cette grue, vaut :
1.4580J 2. 7840J 3. 1760J 4. 14700J 5. 19600J
32.L’énergie cinétique d’une roue cylindrique pleine de masse m, de rayon R et
glissant à la vitesse v, ces grandeurs étant prises à l’unité, vaut :
1.16J 2. 9J 3. 4J 4. 3J 5. 0,5J
33.En énergie nucléaire, un noyau d’hydrogène H 11 fusionnant avec un noyau
d’azote N 715 forment :
1. C 613 2. C 612  HC 24 3. O 815 14
4. N 7
13
5. N 7
34.L’énergie transformée en une masse de 2kg vaut :
1. 18.1016 J 2. 27.1016 J 3. 36.1016 J 4. 45.1016 J 5. 52.1016 J
80 | P a g e

IIème Partie : L’ELECTROSTATIQUE


L’électrostatique est l’étude des charges électriques au repos.
Mais qu’est-ce qu’une charge électrique ?

Chap. 3. Charges électriques et interactions


électriques

Savoir :
 Interpréter l’électrisation de la matière
 Enoncer la loi de coulomb
Savoir – faire :
 Calculer la force d’interaction entre deux particules chargées

Pour mieux comprendre la notion de charge, il nous est important


de rappeler certains résultats de l’étude de la structure de la matière.

Après avoir réalisé l’ensemble des activités proposées, l’élève sera


capable de traiter avec succès et de manière acceptable, des situations faisant
appel aux savoirs essentiels : « La charge électrique, phénomène
d’électrisation, Loi de Coulomb ».

« L’intensité de la force électrostatique entre deux charges électriques est


proportionnelle au produit de deux charges et inversement proportionnelle au
carré de la distance entre elles ».

[1]

[2]
P a g e | 81

L’enseignant de la 3e HSC précise que cette force est aussi directement


1
proportionnelle à un facteur k  (dans le vide et dans l’air) où
4 0

1 1
k (dans tout autre milieu que l’air et le vide) et que  0  ; il
4 0  r 36 109

demande alors à ses élèves de déterminer la force de Coulomb dans :


• le vide et dans l’air
• un milieu autre que le vide

 Schématiser : la structure électronique de la matière


 Définir : une charge électrique
 Etablir : la loi d’interactions électriques
 Décrire : le phénomène d’électrisation
 Observer et Interpréter : les deux figures [1] et [2]
 Déterminer : la valeur numérique du facteur k dans le vide et
dans l’air
 Nommer : les facteurs  0 et  r
 Établir : la relation mathématique qui définit l’interaction
entre deux charges électriques q et q’

3.1. Structure électronique de la matière


De l’étude de la structure de la matière, il ressort que :
 La plus petite partie d’un corps qui en garde toutes les propriétés
physico-chimiques est la molécule.
 La molécule est constituée des particules plus petites, « les atomes »
(diamètre d’environ 10-10 m). On trouve des molécules
monoatomiques, des molécules diatomiques et des molécules
polyatomiques.
 Les atomes sont les plus petits représentants des corps purs. Il
existerait actuellement 118 éléments dont certains sont éphémères et
ne se laissent « voir » qu’au laboratoire.
82 | P a g e

 Tout atome est constitué d’un noyau central autour duquel gravitent
une ou plusieurs particules appelées « électrons ». Le diamètre d’un
électron est inférieur à 10-17 m.
 Tout noyau atomique est constitué des particules appelées nucléons
(diamètre = 10-15 m). Celles-ci sont de deux sortes : les protons et les
neutrons. Les nucléons sont très lourds par rapport aux électrons.
(  1836 fois plus lourds).
 Dans son état normal, un atome a les protons et les électrons en
nombre égal. Ce nombre est appelé nombre atomique Z.
 Le nombre total des nucléons est appelé nombre de masse A.
La représentation d’un noyau atomique doit mentionner les nombres
Z et A de la manière suivante :
A
Z 
Où - X est le symbole de l’atome en question
 A est le nombre de masse (nombre de protons et de neutrons dans
le noyau).
 Z est le nombre atomique (nombre des protons).
Ex : 11 H ; 126 C ; 168 O ; 92235 U ; 92238 U
 Un atome peut gagner ou perdre un ou plusieurs électrons, il porte
alors le nom d’ion.
 Tout nucléon (proton ou neutron) serait constitué des particules plus
petites appelées quarks qui sont aussi de deux types : les quarks u
(de up = en haut) et les quarks d (de down = en bas).
On trouve 3 quarks par nucléon :
 Proton : constitué des quarks uud
 Neutron : constitué des quarks udd
 Les protons et les neutrons restent ensemble dans le noyau parce
qu’ils échangent des particules appelées mésons (qui sont des
combinaisons quark-antiquark).
 Les particules considérées comme indivisibles sont dites
élémentaires. On compte actuellement plusieurs centaines de types
différents de particules élémentaires quoi que toutes n’entrent pas
dans la structure de la matière.
Ex. de particules élémentaires : l’électron, le quark ; le photon, …
P a g e | 83

En résumé, on a la structure suivante :

Les physiciens, qui ont toujours cherché à identifier les


constituants ultimes de la matière, pensent qu’avec les quarks, ils ont
atteint les constituants indivisibles. Toutefois, la science nous réserve
toujours les surprises. Ainsi, il ne serait pas étonnant qu’on trouve un
jour que ces particules sont, à leur tour, divisibles comme le fut, en son
temps, « l’atome des Grecs » !

3.2. Charges électriques


3.2.1. La charge électrique, une caractéristique intrinsèque de la
matière

Il est actuellement admis qu’il existe plusieurs centaines de types


différents des particules élémentaires. Mais, qu’est-ce qui les distingue ?
En quoi sont – ils différents ? Ces types des particules élémentaires se
différencient par leurs propriétés dont l’une, la masse, fort utile en
mécanique, est la plus connue. Chaque particule a une masse, et les
différents types des particules se distinguent notamment par leurs
masses.

Exemple :

 La masse de l’électron au repos, notée :


me = 9,1095.10-31 kg  9,11.10-31 kg
 La masse du proton au repos, notée :
mp = 1,6726.10-27 kg  1,67.10-27 kg.
 La masse du neutron au repos, notée :
mn = 1,6749.10-27 kg  1,67.10-27 kg.
Une autre propriété que possède toute particule et qui caractérise
sa nature est la charge électrique. Elle représente sa plus grande
84 | P a g e

aptitude à réagir aux phénomènes électriques. Tout comme elle a


une masse, chaque particule a aussi une charge électrique.

3.2.2. Interaction électrique – Espèces de charges électriques

Diverses expériences simples ont montré que :

a. L’interaction électrique est soit attractive, soit répulsive ;


contrairement à l’interaction gravitationnelle qui, elle, est toujours
attractive.
b. Il existe deux types de charges électriques : les charges
électriques positives et les charges électriques négatives.
c. Tout corps ne peut se trouver que dans l’un de 3 états électriques
s u iv a n t s :
o Le corps est électriquement chargé positivement : il présente un
excès de charges positives.
o Le corps est électriquement chargé négativement : il présente un
excès de charges négatives.
o Le corps est électriquement neutre ou électriquement non chargé :
il présente des quantités égales des charges positives et des
charges négatives.
Exemples :

 L’électron est électriquement chargé négativement.


 Le proton est électriquement chargé positivement.
 Le neutron est électriquement neutre.
Loi qualitative de l’interaction électrique

Deux charges électriques de même signe se repoussent ; deux


charges électriques de signes différents s’attirent.
P a g e | 85

3.2.3. Propriétés des charges électriques

3.2.3.1. La charge électrique est une grandeur scalaire.


En effet, la charge électrique, contrairement d’une grandeur
vectorielle, n’est caractérisée que par son intensité ou module. Cette
quantité est soit négative ou positive autant que l’on distingue
l’électricité négative de l’électricité positive.

3.2.3.2. La charge électrique est une grandeur mesurable.


La quantité de charge, notée q, est mesurée par ses effets
observables que sont les forces d’interaction entre charges électriques.

(3.1)

NB : L’unité S.I. de la quantité de charge électrique est le coulomb (C)

Exemples :

 La charge électrique de l’électron : qe = -1,60219.10-19 C  - 1,6.10-19 C.


 La charge électrique du proton : qp = 1,60219.10-19 C  1,6.10-19 C.
 La charge électrique du neutron : qn = 0 C
Conséquence de l’égalité qe = -qp :

 Dans son état normal, un atome est électriquement neutre.


 Lorsqu’il a gagné un ou plusieurs électrons, un atome devient chargé
négativement, c’est un ion négatif encore appelé anion.
 Lorsqu’il a perdu un ou plusieurs électrons, un atome devient chargé
positivement, c’est un ion positif encore appelé cation.
3.2.3.3. La charge électrique est une grandeur conservative :
La charge électrique totale d’un système électriquement isolé reste
constante quelles que soient les réactions qui s’y déroulent.
86 | P a g e

3.2.3.4. La charge électrique est une grandeur quantifiée :


Toute quantité de charge électrique est un multiple entier d’une
quantité de charge élémentaire, notée e, c'est-à-dire que pour tout
q, on a :

q  n. e av ec n  Z . (3.2)

L’expérience de MILLIKAN ou expérience de la goutte d’huile a donné


comme résultat : e = 1,6.10-19 C = qp = - qe.

Les quarks auraient des charges électriques fraction


de la charge élémentaire.

 1
 3 e  quark down
 q quark  (3.3)
 2 e  quark up
 3

3.3. Phénomènes d’électrisation


3.3.1. Electrisation d’un corps

Electriser un corps, c’est lui faire acquérir une charge non nulle ;
pour cela, il faut lui enlever ou lui ajouter des électrons. Si un corps a un
excédant d’électrons, il est chargé négativement. S’il a un déficit
d’électrons, il est chargé positivement.

3.3.2. Conducteurs et isolants électriques

3.3.2.1. Conducteurs électriques


Un conducteur électrique est un corps pour lequel les charges
électriques se répartissent sur l’ensemble du corps.

NB : A l’intérieur d’un conducteur électrique, certaines particules


chargées peuvent se déplacer plus ou moins librement.

Exemples des conducteurs électriques : les métaux, les solutions


électrolytiques, les gaz ionisés, le corps humain, la terre, …
P a g e | 87

3.3.2.2. Isolants électriques


Un isolant électrique est un corps pour lequel les charges
électriques restent localisées aux endroits où elles ont été produites.

NB : A l’intérieur d’un isolant, toutes les charges sont liées ; les


particules chargées ne pouvant qu’effectuer des mouvements limités
autour de leurs positions d’équilibre.

Ex. d’isolants électriques : les plastiques, les verres, le bois sec, …

Il n’existe pas de frontière bien franche entre conducteurs et


isolants électriques. Certains corps sont même, suivant les conditions
auxquelles ils sont soumis, soit conducteurs soit isolants. C’est le cas
des semi-conducteurs (silicium, germanium, …) qui sont mauvais
conducteurs à basse température et très bons conducteurs à haute
température. C’est aussi le cas des corps photoconducteurs comme le
sélénium qui sont isolants à l’obscurité et conducteurs à la lumière.

3.3.3. Modes d’électrisation des corps

3.3.3.1. Electrisation par frottement


Quand on frotte un corps à l’aide d’un chiffon, d’un morceau de
fourrure, d’un tissu de coton, … on lui enlève ou on lui communique des
électrons. Il devient chargé positivement ou négativement. Il est
électrisé.

Il faut noter que :

 Tout corps peut être électrisé par frottement à condition de lui


choisir une substance adaptée.
 L’électrisation par frottement d’une tige métallique est observable
si la tige n’est pas directement tenue à la main.
3.3.3.2. Electrisation par contact
C’est l’électrisation d’un corps conducteur en le mettant en contact
avec un autre corps conducteur préalablement électrisé.
88 | P a g e

3.3.3.3. Electrisation par influence


C’est l’électrisation d’un corps en le rapprochant, sans contact,
d’un corps préalablement électrisé.

NB : L’électrisation par influence est due aux phénomènes d’influence


électrostatique pour un conducteur ou aux phénomènes de polarisation
pour un isolant.

 Si on approche un corps chargé d’un conducteur neutre, il y a


séparation des charges : c’est l’influence électrostatique.

 Si on approche un corps chargé d’un isolant neutre, il y a


réorientation des dipôles moléculaires : on dit que l’isolant est
polarisé.

3.3.4. Exercices numériques sur les charges électriques

1. Combien faut – il d’électrons pour obtenir une quantité d’électricité


négative de valeur absolue 1 C ?
R. 6,25.1018 électrons

2. Quelle est la charge électrique portée par :


a. Le noyau d’hydrogène ?
b. Le noyau de carbone ?
R. a) +1,6.10-19 C ; b) 9,6.10-19 C

3. Déterminer la charge électrique totale que représentent tous les


électrons contenus dans 1 kg d’eau.
R. -5,36.107 C

4. Trouver le nombre d’électrons contenus dans 1 g de cuivre (le


nombre atomique du cuivre est ZCu = 29 et sa masse molaire MCu =
63,5 g.mol-1)
P a g e | 89

En déduire les quantités de charges positives et négatives


contenues dans 1 mm3 de cuivre sachant que la masse volumique
du cuivre est de 8,9.103 kg.m-3.

On donne : NA = 6,02.1023 mol-1 ; e = 1,602.10-19 C.

R. 174,58.1023 électrons ; -398,26 C et 398,26 C

3.4. Les interactions électriques


3.4.1. Enoncé de la loi

Deux charges électriques ponctuelles q1 et q2 exercent l’une sur


 
l’autre des forces opposées F 1 et F2 , attractives ou répulsives, portées
2 1

par la droite reliant les positions des deux charges et dont l’intensité est :

 directement proportionnelle au produit des deux charges.


 inversement proportionnelle au carré de la distance r séparant les
deux charges.
 dépendante du milieu où se trouvent les deux charges.

3.4.2. Formulation de la loi

3.4.2.1. Expression de l’intensité de la force d’interaction électrique


 Cas des charges de même signe (q1q2 > 0) , on l’ Interaction
répulsive

   
F1  F1  u12 et F2  F2  u 21
2 2 1 1

 1 q1  q 2   1 q1  q 2 
 F1  u12 et F2  u 21
2 4 r 2
1 4 r 2
 1 q1  q 2   1 q1  q 2 
 F1  u e t F2  u 21
4 r 4 r 2
2 12
2 1

 Cas des charges de même signe (q1q2 < 0), on l’Interaction


attractive
90 | P a g e

   
F1   F1  u12 F2   F2  u 21
2 2 et 1 1

 1  q1  q 2   1  q1  q 2 
 F1   u e t F2   u 21
4 4
12
2 r 2
1 r2
 1 q1  q 2   1 q1  q 2 
 F1  u e t F 2  u 21
4 r 4 r 2
2 12
2 1

Conclusion : Dans tous les cas (cas de l’interaction répulsive et cas


 1 q1  q2 
de l’interaction attractive), on trouve que : F1  u12 (3.4)
2 4 r 2

où u12 est le vecteur unitaire dirigé suivant la droite reliant les
positions des deux charges dans le sens qui va de la charge q1 vers
la charge q2, c’est-à-dire le sens qui va de la charge qui exerce
 1 q1  q2 
l’action vers la charge qui subit l’action. Et F2  u 21 (3.5)
1 4 r 2

où u 21 est le vecteur unitaire dirigé suivant la droite reliant les
positions des deux charges dans le sens qui va de la charge q2 vers
la charge q1, c’est-à-dire le sens qui va de la charge qui exerce
l’action vers la charge qui subit l’action.

D’une façon générale, la force d’interaction F entre deux
charges ponctuelles q et q’ séparées une distance r est donnée par :
 1 q  q' 
F ur (3.6)
4 r 2
où  est la permittivité électrique absolue du milieu où sont placées

les deux charges et u r est le vecteur unitaire dirigé suivant la droite
reliant les positions des deux charges dans le sens qui va de la
charge qui exerce l’action vers la charge qui subit l’action.
q1  q 2
F  F1  F2  k (3.7)
2 1 r2
où k = constante de Coulomb (détermine l’influence du milieu dans le
quel sont placées les 2 charges).
Remarque : Les paramètres physiques peuvent influencer la force
d’interaction électrique sont le produit de deux charges, la distance qui
P a g e | 91

les sépare et la nature du milieu. Ce dernier paramètre est caractérisé


par la constante  appelé permittivité électrique absolue du milieu.
3.4.2.2. Influence de la permittivité sur la force coulombienne
Pour le vide : k = k0 = 9.109 u S.I.
1 1
En effet, on préfère prendre l’expression k   (3.8)
4 4 r  0

1 10 9
où (pour le vide, k 0   9.10 9 u S.I car  0   8,854 .10 12 u.S.I)
4 0 36
Par ailleurs, k
9.10 9 (3.9)
r


où  r  est la permittivité relative du milieu encore appelée constante
0
diélectrique du milieu.
En connaissant la permittivité relative caractérisant chaque milieu, d’une

façon générale, la force coulombienne F entre deux charges ponctuelles
q1 et q 2 séparées d’une distance r est traduite par l’expression :
 1 q1  q 2  9.10 9 q1  q 2
F u  F  (3.10)
4 r 2
r
r r2

où u r est le vecteur unitaire dirigé suivant la droite reliant les positions
des deux charges dans le sens qui va de la charge qui exerce l’action
vers la charge qui subit l’action.
Constante diélectrique de quelques milieux : r
Milieu Permittivité relative
Vide 1
Air sec 1,006  1
Ambre 2,7
Caoutchouc 2,2
Eau à 20°C et eau pure 80
Eau à 0°C 88
Ebonite 2,7 à 3
Mi c a 5,4
Nylon 3,5
Papier 1,6 à 2,5
Paraffine 2,1
Porcelaine 6 à 10
Verre 5à9
92 | P a g e

a. L’interaction électrique est 80 fois plus faible dans l’eau que dans
l’air. Ceci explique pourquoi les expériences d’électrostatique ne
réussissent pas bien quand il fait humide.
b. L’interaction gravitationnelle entre particules chargées est
négligeable par rapport à l’interaction électrique entre ces
particules.
En effet, soit à déterminer le rapport de la force électrique et de la
force gravitationnelle qui s’exercent entre le proton et l’électron de
l’atome d’hydrogène. On donne la distance moyenne qui sépare le
proton et l’électron de l’atome d’hydrogène r  5,3.10-11 m.

o Force gravitationnelle :
m p me 11 1,67.10 27 .9,11.10 31
Fg  G  6,7.10  3,6.10  47 N (3.11)
r 2
5,3.10  11 2

o Force électrique :

Fe 
1 q p qe
 9.10 9 1,6.10 
19 2
 8,2.10 8 N (3.12)
4 0 r2 5,3.10 
11 2

Fe 8,2.10 8 N
o   47
 2,3.1039  Fe  2,3.1039 Fg  Fg
Fg 3,2.10 N

3.4.2.3. Principe de superposition des forces électriques


Si une charge q 1 est entourée de plusieurs charges q 2 , q 3 , q 4 ,.., q N ,
alors la force nette sur la charge q 1 est simplement la somme vectorielle
des forces exercées par les n autres charges.
    
F Nette q1  F 2 / 1  F 3 / 1  F 4 / 1  ... F N / 1 (3.13)

De cette loi, on déduit la force d’interaction électrique entre une


charge ponctuelle et un système de charges ponctuelles telle que :
P a g e | 93

 1 q0 q1 
F1  ur
4 r12 1
 1 q0 q 2 
F2  ur
4 r22 2

 1 q0 q n 
Fn  ur
4 rn2 n
   n 
F1  F2    Fn   F
i 1

 1 q 0 qi   1 n
q 
avec Fi  ur  Fi  q0  2i u ri (3.14)
4 ri 2 i 4 i 1 ri

1°) En résumé, voici schématiquement la structure électronique de la


matière :

 La masse de l’électron au repos, notée :


me = 9,1095.10-31 kg  9,11.10-31 kg
 La masse du proton au repos, notée :
mp = 1,6726.10-27 kg  1,67.10-27 kg.
 La masse du neutron au repos, notée :
mn = 1,6749.10-27 kg  1,67.10-27 kg.
2°) A part la masse, une autre propriété qui caractérise la nature d’une
particule est sa charge électrique. Cette propriété intrinsèque de la
matière représente sa plus grande aptitude à réagir aux
phénomènes électriques. Autrement dit, la charge électrique
d’un corps est sa quantité finie d’électricité.
3°) Les propriétés d’une charge électrique sont telles :
 La charge électrique est une grandeur scalaire.
 La charge électrique est une grandeur mesurable.
94 | P a g e

 qe = - e = -1,60219.10-19 C  - 1,6.10-19 C
 qp = + e =1,60219.10-19 C  1,6.10-19 C.
 qn = 0 C
 La charge électrique est une grandeur conservative
 La charge électrique est une grandeur quantifiée :
q  n. e av ec n  Z .

Les quarks auraient des charges électriques fraction de la charge


 1
 3 e  quark down
élémentaire. q quark 
 2 e  quark up
 3

 Une charge électrique est soit positive soit négative.


Tout corps ne peut se trouver que dans l’un de 3 états électriques
suivants :
 Le corps est électriquement chargé positivement : il présente un
excès de charges positives.
 Le corps est électriquement chargé négativement : il présente un
excès de charges négatives.
 Le corps est électriquement neutre ou électriquement non chargé :
il présente des quantités égales des charges positives et des
charges négatives.
4°) Electriser un corps, c’est lui faire acquérir une charge non nulle.
Ainsi, l’électrisation étant l’action d’électriser un corps, consiste à un
transfert d’un certain nombre d’électron d’un corps vers un autre.
Elle se réaliser soit par frottement, soit par contact soit par influence.
5°) L’interaction électrique est soit attractive, s o it répulsive ;
contrairement à l’interaction gravitationnelle qui, elle, est toujours
attractive
« Deux charges électriques de même signe se repoussent ; deux
charges électriques de signes différents s’attirent. »
P a g e | 95

6°) La loi de coulomb est énoncée comme suit : « La force d’interaction


électrique entre deux corps chargés a une intensité : directement
proportionnelle au produit des deux charges ; inversement
proportionnelle au carré de la distance r séparant les deux charges
et dépendante du milieu où se trouvent les deux charges. »

D’une façon générale, la force d’interaction F entre deux charges
ponctuelles q et q’ séparées une distance r est donnée par :
 1 q  q'  q1  q 2 1 1
F u r ou F  F1  F2  k avec k   où  est la
4 r 2
2 1 r 2
4 4 r  0

permittivité électrique absolue du milieu où sont placées les deux



charges et u r est le vecteur unitaire dirigé suivant la droite reliant les
positions des deux charges dans le sens qui va de la charge qui
exerce l’action vers la charge qui subit l’action.
7°) Si une charge q 1 est entourée de plusieurs charges q 2 , q 3 , q 4 ,.., q N ,
alors la force nette sur la charge q 1 est simplement la somme
vectorielle des forces exercées par les n autres charges.
    
F Nette q1  F 2 / 1  F 3 / 1  F 4 / 1  ...  F N / 1

C’est le principe de superposition de charges électriques


De cette loi, on déduit la force d’interaction électrique entre une charge
ponctuelle et un système de charges ponctuelles telle que :
 1 n
q 
Fi  q0  2i u ri
4 i 1 ri

1. Exemples d’Items
1. Qu’entendez – vous par charge électrique d’un corps ? Quelles les
propriétés d’une charge électrique ?
2. Énoncer la loi de Coulomb
3. Déterminer la signification physique des facteurs  0 et  r
96 | P a g e

4. Établir la relation qui définit la force coulombienne dans le vide et dans


l’air
5. Déterminer la force qu’exercent entre elles deux charges de 1 C, distantes
de 1 m dans le vide et dans l’air (le résultat laisse voir que l’on a rarement
affaire à des charges de 1 C en électrostatique)
2. Situation similaire à traiter
1. L’enseignant des sciences physiques de la 3e année des H.SC. de la même
école demande à ses élèves d’expliquer le phénomène par lequel lors du
repassage de son uniforme, les poils de son bras placé proche de cet habit
sont tendus.
2. Pour illustrer la décroissance de la force coulombienne en fonction de la
distance, l’enseignant demande à ses élèves de considérer une charge de
1C qui agit sur une autre charge de 2C et de tracer un graphique sur un
papier millimétré cette force en fonction de la distance.
Échelle :
- Distance : 1 m  1 cm
- Force : 109 N  0,5 cm
3. Pour illustrer les phénomènes d’interaction entre deux corps électrisés, le
professeur de la 3Ehsc demande à ses élèves de compléter le tableau ci-
dessous en remplaçant le point d’interrogation par « attraction » ou
«répulsion ».
P a g e | 97

4. Pour définir la force sous forme vectorielle, on introduit un vecteur



unité u , dirigé de la charge q  vers la charge q ; exprimer dans le vide la

force F que subit la charge q.
3. Exercices numériques sur les charges électriques et interactions
électriques
1) La force électrostatique entre 2 ions identiques séparés par une
distance de 5,0.10-10 m vaut 3,7.10-9 N.
a. Quelle est la charge portée par chaque ion.
b. Cette charge correspond à la perte de combien d’électrons
par chaque atome ?
R. a) 3,2.10-19 C ; b) 2 électrons.
2) Soient deux petites sphères portant des charges positives, la
charge totale sur les deux sphères est de 5.10-5 C. Si la force de
répulsion entre celles-ci est de 1 N quand elles sont séparées de 2
m, quelle est la répartition des charges sur chaque sphère ?
R. 3,84.10-5 C et 1,16.10-5 C.
3) 3 charges égales sont placées aux points A, B et C alignés tels
que AB = 2a et BC = a. La force exercée par qA sur qB = 6,0.10-6 N.
a. Que vaut la force exercée par qC sur qB ?
b. Que vaut la force subie par qB ?
c. Calculer q = qA = qB = qC sachant que a = 2,0 cm.
R. a) 24.10-6 N ; b) 18.10-6 N ; c)  1 nC
4)

Calculer la résultante de la force électrique s’exerçant sur la charge


de 3 C.
98 | P a g e

R. 7,56.103 N
5) Une charge électrique Q est fixée en chacun des 2 coins opposés
d’un carré. On place une charge électrique q en chacun des deux
autres coins. Si la force électrique résultante est nulle sur chaque
charge Q, quelle est la relation entre Q et q.
R. Q = - 4q
6) OA et OB étant deux fils longs de 5 cm, aux extrémités A et B sont
suspendues deux boules de même masse m = 3.10-3 g ; elles
portent chacune une charge négative. Sous l’action des forces
auxquelles elles sont soumises, elles s’écartent l’une de l’autre de
telle façon que les fils font chacun un angle de 30° avec la
verticale. Quelle est la valeur de la charge portée par chacune des
boules ?
R. -2.10-9 C
7) Deux charges électriques l’une de -8 C et l’autre de 1,8 C sont
séparées par une distance de 11,8 cm. Où peut-on placer une 3ème
charge pour que celle–ci ne subisse aucune force nette ? Cette
charge peut-elle être indifféremment positive ou négative ?
R.A 23,45 cm de la – 8 C et 10,65 cm de la charge de 1,8 C ; sur
la droite reliant les positions des deux charges données.
Que la charge soit positive ou négative, la position sera la même.
8) Sur un axe, il y a une charge de 3C à x=0 et une charge de 2C à
x=2m. Où doit – on placer une 3e charge q pour que la force nette
sur cette charge soit nulle ?
9) Une charge A de 5C se trouve en ligne droite entre deux autres
charges B et C de valeurs respectives 2C et 3C .
Si AB  20 cm et AC  30 cm , que vaut la force résultante que subit A ?
10) Calculer la force d’interaction de deux noyaux d’argon placés à
1nm l’un de l’autre. Un noyau d’argon a une charge de  18e .
11) Deux boules qui possèdent des charges identiques sont placées à
5
3cm l’une de l’autre. Elles se repoussent avec une force de 4.10 N .
Trouver la charge sur chacune d’elles.
P a g e | 99

12) Deux boules métalliques qui possèdent des charges


de 3nC et 12nC sont placées à 3cm l’une de l’autre. Trouver la force
exercée sur chacune d’elles. Quelle sera la force exercée sur les
boulles si elles se touchent avant qu’on ne les éloigne l’une de
l’autre de 3cm ?
13) Un pendule simple A et une sphère isolée B placé dans l’air,
portent des charges de valeur absolue q. la masse de A est 20mg.
Calculer les charges q A et q B sachant que lorsque le pendule est
écarté de 30°, le pendule et la sphère se trouvent à 2dm.
14) Deux charges ponctuelles A et B (en coulombs) distantes de 5cm
se repoussent avec une force de 0,72N. Après avoir été mises en
contact, on le replace à la même distance, elles se repoussent
alors avec une force de 0,81N. Calculer les charges A et B en
présence avant contact.
15) Quelle est la force nette sur Q ( a  1m ) ?

Q  2 C
a q1  8 C

a a

a q 3  13  C
q 2  6 C

16) On considère 3 charges positives q A  20  C , q B  10  C et


qC  30 C placées sur une droite comme l’indique la figure

suivantes :
qC
qB
qA C
B
A

Sachant que AC  5cm et AB  3cm , calculer la force électrostatique

résultante sur q c .
100 | P a g e

Chap. 4. Champ et potentiel électriques

Savoir :
 Déterminer la direction du champ électrique en un point ;
 Représenter les lignes de champ pour certaines distributions des charges ;
 Enoncer le théorème de Gauss.
 Donner l’orientation des lignes de champ par rapport aux surfaces équipotentielles
Savoir – faire :
 Calculer l’intensité de la force électrique en fonction du champ électrique ;
 Calculer l’intensité du champ d’une charge ponctuelle en un point ;
 Calculer l’intensité du champ créé par certaines distributions des charges.
 Calculer le potentiel dans un champ créé par une charge ponctuelle ou dans un
champ uniforme ; calculer le travail électrique ;
 Calculer l’énergie potentielle d’une distribution des charges.

4.1. Champ électrique

Après avoir réalisé l’ensemble des activités proposées, l’élève sera


capable de traiter avec succès et de manière acceptable, des situations faisant
appel au savoir essentiel : « Notion de champ électrique et vecteur champ
électrique »

Le professeur des sciences physiques de la


3e année HSC présente à ses élèves un
matériel comprenant un fil isolant en soie,
attaché à un support, une boule en moelle de
sureau (substance molle d’un arbuste), une
baguette d’ébonite, une peau de chat et leur
P a g e | 101

demande de créer des charges électriques, de mettre en évidence l’existence


d’un champ électrique et d’en définir la notion et les caractères.

 Observer : la verticalité du fil


 Frotter : la baguette d’ébonite contre la peau de chat
 Approcher : la baguette frottée du fil vertical
 Observer et Justifier : la nouvelle position du fil
 Dire : de quoi dépend la cause de répulsion de la boule,
cause agissant sur une charge (q) de l’ébonite
 Formuler  
: la relation entre F (force), q(charge) et E (champ
électrique
 Préciser 
: les caractéristiques du vecteur E
 Établir : en vertu de la loi de coulomb : la norme, la
direction, le sens et l’unité d’un champ électrique
créé par une charge ponctuelle
 Définir : une ligne de champ
: la région (2) où une charge (q) est soumise à la
force électrique F (force de Coulomb)

En Physique, dans l’étude des forces, on introduit la notion de champ,


chaque fois qu’on a à faire à une interaction à distance.

Ainsi, on définit :

 Un champ gravitationnel pour l’interaction entre corps de par leurs


masses.
 Un champ de pesanteur pour l’action de la Terre sur un corps de
par sa masse.
 Un champ électrique pour l’interaction entre deux corps de par
leurs charges électriques.
 Etc.
D’autre part, on définit toujours deux concepts de champ : l’espace
champ et le vecteur champ.
102 | P a g e

4.1.1. Définitions des concepts clés

 Un espace champ électrique est défini comme une portion de


l’espace où une charge électrique placée en chacun des points,
subit une force électrique. Autrement dit, un champ électrique est
la région de l’espace dans laquelle les effets de la force
électrique se manifestent.

 Un vecteur champ électrique E est défini en tout point d’un espace

champ électrique comme le rapport de la force électrique F que
subit une charge électrique placée en ce point par la valeur q0 de
cette charge.
Soit q 0 une charge électrique placée en un point A de l’espace.

Cette charge subie une force électrique F si et seulement si elle se

trouve dans un champ électrique E créé par q tel que :

  
F  q0 E  E 
F (4.1)
q0

a. La force électrique sur une charge donnée étant causée par d’autres
charges électriques, ces dernières sont à l’origine des champs
électriques.
b. Souvent, pour ne pas perturber sensiblement le champ électrique, on
considère une charge – test infiniment petite dq ( e en valeur

   dF
absolue). d F  dq E  E  (4.2)
dq

c. Les caractéristiques du vecteur champ électrique en un point sont :


o L’origine : le point considéré
o La direction : celle de la force électrique
 
o Le sens : celui de F si q0 > 0, ou contraire à celui de F si q0 <
0 où q0 : charge – test.
F
o Le module (l’intensité) : E  (4.3)
q0
P a g e | 103

 
i.e . La force électrique F et le champ électrique E ont : la même
direction ; Même sens si la charge – test q 0 est positive, sens contraire si
elle est négative.

 Unité : Dans le S.I., l’intensité de champ électrique s’exprime en N C .

4.1.2. Calcul du champ électrique

4.1.2.1. Champ électrique créé par une charge ponctuelle

 1 qq0 
ur
 1 q  q0   F 4 r 2 1 q 
Avec F  u , a lo r s : E    ur
4 r 4 r 2
2 r
q0 q0

 1 q 
D’où E  ur (4.4)
4 r 2
 
NB : Le sens de E est celui de u r si q > 0, le sens contraire si q < 0

4.1.2.2. Champ électrique d’un système de charges électriques


a) Cas d’une distribution discrète de charges électriques
Système de n charges ponctuelles
104 | P a g e

 1 q1 
q1  E1  ur
4 r12 1

 1 q2 
q2  E 2  ur
4 r22 2

q3  E  1 q3 u
4 r32
3 r 3


 1 qn 
qn  E n  ur
4 rn2 n

    n   1 qi 
 E  E1  E2    En   Ei avec Ei  ur
i 1 4 ri 2 i

 1 n
qi 
 E
4
r
i 1
u
2 ri (4.5)
i

c’est le principe de superposition de champs électriques

b. Cas d’une distribution continue de charges électriques


 1 dq 
dE  ur (4.6)
4 r 2

 Pour une distribution volumique de charge : dq = dV


où  est la densité volumique de charge et V est le volume total
dans lequel est répartie toute la charge q de la distribution.
q
Si la distribution est uniforme :   Cte  (4.7)
V

 Pour une distribution surfacique de charge : dq = dS


où  est la densité surfacique de charge et S est la surface totale
sur laquelle est répartie toute la charge q de la distribution. Si la
q
distribution est uniforme :   Cte  (4.8)
S

 Pour une distribution linéaire de charge : dq = dl


P a g e | 105

où  est la densité linéique de charge et C est la courbe de


longueur L sur laquelle est répartie toute la charge q de la
q
distribution. Si la distribution est uniforme :   Cte  (4.9)
L

4.1.2.3. Champ électrique d’un dipôle


Un dipôle électrique est un système de 2 charges opposées q (> 0) et

– q (< 0) séparées par une distance 2a.

q>0 a a -q<0

Problème

Déterminer le champ électrique E produit par ces charges en un point
situé à une distance r du centre du dipôle sur la médiatrice à l’axe du
dipôle. Et enfin, considérer le cas où r >> a.

 1 q   1 q 
E1  ur et E2  ur
4 r12 1 4 r22 2

Comme r1  r2  r 2  a 2  2
1 1 q 1 q
E1  et E2 
4 r  a 2
2
4 r  a 2
2

1 q E 
 E1  E2  Or  E1 sin  av ec    1
4 r  a 2
2
2 2
1 q
E  2E1 sin   2 cos1
4 r  a 2
2

a a 1 q a
Par ailleurs cos1   E2
r1 r 2  a 2  2
1 2 2

4 r  a r 2  a 2  1
2
106 | P a g e

1 2aq
E
4 r 2  a 2 3 2

En considérant les points très éloignés du dipôle (r >> a), on a :


1 2aq
E (4.10)
4 r 3
Le produit p = 2aq est dit moment dipolaire électrique.
  
On définit le vecteur moment dipolaire électrique : p  p.u où u est un
vecteur unitaire dirigé suivant l’axe du dipôle dans le sens qui va de la
charge positive vers la charge négative du dipôle.

 
p  2aq.u (4.11)

Valeurs du moment dipolaire électrique de quelques dipôles


moléculaires

4.1.3. Les lignes de champ et spectres électriques

4.1.3.1. Définitions
 On appelle ligne de champ électrique, toute courbe tangente en
chacun de ses points au vecteur champ électrique en ce point.
 On appelle spectre électrique, un ensemble de lignes de champ
d’une distribution des charges donnée.
Les spectres électriques renseignent sur les
caractéristiques (direction, sens et intensité) du champ électrique.

En effet,

 les lignes de champ électrique sont orientées dans le sens des


vecteurs champs qui leur sont tangents.
P a g e | 107

 Le champ électrique est plus intense dans les endroits où la


répartition des lignes de champ est plus ou moins dense.

4.1.3.2. Exemples de spectres électriques


a. Spectre électrique d’une charge ponctuelle

b. Spectre électrique d’un dipôle

c. Spectre électrique de deux charges ponctuelles égales


108 | P a g e

4.1.4. Flux champ-électrostatique

4.1.4.1. Notion du flux champ – électrostatique


Le flux électrostatique à travers une surface fermée donnée,
exprime le nombre de lignes de champ qui traversent cette surface.

Dans le cas d’une surface plane S et d’un champ E uniforme, le flux est
directement proportionnel :

- Au module E du champ ;
- A l’aire S de la surface ;
- Au cosinus de l’angle formé entre
la direction du champ et la normale
du plan.
 
  E.S. cos  E . S (4.12)

Le flux électrostatique est le produit scalaire du vecteur champ


  
électrostatique E et du vecteur S  S n normale à la surface et dont le
module S est l’aire de la surface.

4.1.4.2. Théorème de Gauss :

(4.13)

La surface ferme´e choisie est appelée «Surface de Gauss ».


P a g e | 109

(4.14)

4.1.4.3. Champ électrique d’un plan uniformément chargé


En tout point près d’une surface plane uniformément chargée, le
champ électrique est pratiquement constant en grandeur et en direction.
On dit que le champ électrique est uniforme.
Le vecteur champ électrique en tout point au voisinage immédiat d’une
plaque uniformément chargée et loin des bords est donné par :
  
E n (4.15)
2

dq q
où    est la densité surfacique de charge constante sur toute la
dS S
plaque (q est la charge totale répartie sur toute la surface S de la plaque)

et n est le vecteur unitaire normal sortant du plan.
 Plan chargé positivement :

 Plan chargé négativement

Dans le cas de deux surfaces planes parallèles, d’aire S, portant


des charges électriques opposées q et – q, les champs électriques
s’ajoutent entre les plans et se compensent ailleurs.
110 | P a g e

Le champ électrique à l’extérieur des deux plaques est nul.


Entre les deux plaques, le champ électrique est donné par :
  
E n (4.16)

dq q
où    est la densité surfacique de charge sur la plaque chargée
dS S

positivement et n est le vecteur unitaire normal dirigé de la plaque
chargée positivement vers la plaque chargée négativement.
En effet,
  
 Entre les deux plaques, E   E (4.17)
2 2 
 
 A l’extérieur de 2 plaques, E    E  0 (4.18)
2 2
4.1.4.4. Spectre d’un champ électrique uniforme
Un champ électrique uniforme est un champ dont le vecteur champ
électrique en tout point est constant en grandeur et en direction. Les
lignes de champ électrique sont alors des droites parallèles. Un tel
champ est produit dans l’interface de deux plans parallèles portant des
charges opposées : les lignes de champ sont perpendiculaires aux
plaques et dirigés de la plaque positive vers la plaque négative.

4.2. Mouvement d’une particule chargée dans un champ


électrique uniforme
4.2.1. Analyse du mouvement

Placée dans un champ électrique E , une particule de masse m et
 
de charge q est soumise à une force électrique : F  qE et subit donc une

 F q 
accélération : a   E (4.19)
m m
P a g e | 111

 
Si le champ est uniforme ( E  Cte ), on a a  Cte et le mouvement de la
particule est uniformément varié.

4.2.2. Equations de mouvement



Soit v 0 la vitesse à laquelle la particule pénètre dans le champ.
       
Choisissons le référentiel (O, i , j , k ) : E   E  j ; r0  r (t  0)  0 et le plan
 
(Ox, Oy) = plan ( v 0 , E ).

O n a donc :
 q    
a   E j et v0  (v0 cos  )i  (v0 sin  ) j (4.20)
m

Conclusions
 Nature du mouvement : Le mouvement de la particule se fait dans
 
le plan formé par les vecteurs v 0 et E . Il est composé d’un MRUV
 
parallèlement à E et un MRU perpendiculairement à E .
 Equation cartésienne du mouvement :
 x  v0 cos  t
De 
x
1q t 
 y E.t  (v0 sin  ).t
2
v 0 cos 
 2m
2
1 q  x   x 
On tire y   E.   (v0 sin  ). 
2 m  v0 cos   v0 cos 

.x 2  tg .x
1 q E
 y (4.21)
2 m v0 cos 
2 2

 La trajectoire de la particule est une parabole.

Quelques cas particuliers pratiques :


La particule est lâchée dans le champ sans vitesse initiale : vo = 0
x  0

 1q (4.22)
 y   2 m E.t
2


 La particule a un MRUV parallèlement à E .
112 | P a g e

1°) Un espace champ électrique est défini comme une portion de


l’espace où une charge électrique placée en chacun des points,
subit une force électrique. Un champ électrique est la région de
l’espace dans laquelle les effets de la force électrique se
manifestent.

Un vecteur champ électrique E est défini en tout point d’un espace

champ électrique comme le rapport de la force électrique F que
subit une charge électrique placée en ce point par la valeur q0 de

 F
cette charge : E
q0

2°) Les caractéristiques du vecteur champ électrique en un point sont :


 L’origine : le point considéré
 La direction : celle de la force électrique
 
 Le sens : celui de F si q0 > 0, ou contraire à celui de F si q0 < 0 où
q0 : charge – test.
F 9.109 Q. q
 Le module (l’intensité) : E  avec F 
q r r2
 
Bref : La force électrique F et le champ électrique E ont : la même
direction ; Même sens si la charge qui subit l’action q est positive,
sens contraire si elle est négative.
3°) Le champ électrique créé par une charge ponctuelle Q s’exprime
 1 Q 
pa r : E  ur
4 r 2
4°) Pour une distribution discrète de n charges électriques, le champ
 1 n
qi 
électrique créé s’exprime par : E 
4
r
i 1
u
2 ri
i

c’est le principe de superposition de champs électriques


5°) Pour une distribution continue de charges électriques, le champ
 1 dq 
électrique créé s’exprime par : dE  ur
4 r 2

Selon le cas :
P a g e | 113

 Pour une distribution volumique de charge : dq = dV


où  est la densité volumique de charge et V est le volume
total dans lequel est répartie toute la charge q de la
q
distribution. Si la distribution est uniforme :   Cte 
V
 Pour une distribution surfacique de charge : dq = dS
où  est la densité surfacique de charge et S est la surface
totale sur laquelle est répartie toute la charge q de la
q
distribution. Si la distribution est uniforme :   Cte 
S
 Pour une distribution linéaire de charge : dq = dl
où  est la densité linéique de charge et C est la courbe de
longueur L sur laquelle est répartie toute la charge q de la
q
distribution. Si la distribution est uniforme :   Cte 
L

6°) Pour un dipôle, le champ électrique E produit par ces charges en
un point situé à une distance r du centre du dipôle sur la médiatrice
à l’axe du dipôle. En considérant les points très éloignés du dipôle
1 2aq
( r > > a ) , on a : E 
4 r 3
Le produit p = 2aq est dit moment dipolaire électrique.
7°) On appelle ligne de champ électrique, toute courbe tangente en
chacun de ses points au vecteur champ électrique en ce point.
On appelle spectre électrique, un ensemble de lignes de champ
d’une distribution des charges donnée.
8°) Le flux électrostatique à travers une surface fermée donnée,
exprime le nombre de lignes de champ qui traversent cette surface.

Dans le cas d’une surface plane S et d’un champ E uniforme, le
flux le produit scalaire du vecteur champ – électrique et du vecteur
 
surface orientée par la normale :   E.S. cos  E . S
9°) Théorème de Gauss : « Dans le vide, le flux (sortant) du champ
électrostatique à travers une surface fermée S quelconque
délimitant un volume intérieur fini Vint est égale à la somme
114 | P a g e

algébrique Qint des charges dans ce volume divisé par la


permittivité du vide  0 ».

La surface fermée choisie est appelée «Surface de Gauss ».

10°) Le vecteur champ électrique en tout point au voisinage immédiat


d’une plaque uniformément chargée et loin des bords est donné
   dq q
pa r : E n où    est la densité surfacique de charge
2 dS S
constante sur toute la plaque (q est la charge totale répartie sur

toute la surface S de la plaque) et n est le vecteur unitaire normal
sortant du plan.
  
Entre les deux plaques, E   E
2 2 
 
A l’extérieur de 2 plaques, E    E  0
2 2
11°) Equation cartésienne de la trajectoire du mouvement d’une
particule de charge q dans un champ uniforme E est telle que:
.x 2  tg .x
1 q E
y
2 m v0 cos 2 
2

Si la particule est lâchée dans le champ sans vitesse initiale (vo=0),


x  0

on a :  1q
 y   2 m E.t
2

1. Exemples d’Items
1. Définir :
a) le champ électrique
b) la ligne de champ
c) le flux électrique
P a g e | 115

2. Calculer l’intensité (valeur) du champ électrique E créé par une charge q


du point A sur la charge q’ égale et de même signe située au point B à une
distance r.
Applications numériques : E=5 N/C; r = 2cm, q = 2.10-12 coulomb
2. Situation similaire à traiter
Le professeur de la 3e HSC
demande aux élèves de représenter
vectoriellement le champ électrique
radial créé (par une charge +q
placée en A ) sur trois charges
placées dans trois points de la
circonférence d’un cercle dont A est
le centre.
3. Exercices numériques sur le champ électrostatique
1) Un ion d’hydrogène est placé entre deux plaques planes et parallèles entre
lesquelles règne un champ électrique uniforme d’intensité 400 N C .
a. Calculer l’intensité de la force électrostatique à laquelle le proton est
soumis.
b. Comparer cette force au poids du proton et conclure.
On donne : e = 1,6.10-19 C ; mp = 1,67.10-27 kg ; g = 9,81 N/kg
R. a) 6,4.10-17 N ; b) F = 0,39.1010 P.
2) Deux charges électriques opposées q1 = - q2 = 2,0.10-7 C sont distantes de 15
cm.
a. Quels sont l’intensité, la direction et le sens du champ électrique à mi-
chemin entre ces deux charges ?
b. Quelle force (direction, sens et intensité) s’exercerait sur un électron placé
à cet endroit ?
R. a) 6,4.105 N C ; b) 1,024.10-13 N.
3) Trois charges ponctuelles, égales chacune à 10-18 C, sont au sommet d’un
triangle équilatéral de côté a = 10 cm. Déterminer le champ électrique au
milieu d’un côté et au centre du triangle.
R. a) 12.103 N C ; b) 0 N C
116 | P a g e

4) On considère deux charges q1 et q2 respectivement placées aux points A et


B. Trouvez l’intensité du champ respectivement aux points P et R.

R/ a) au point P : E  E1  E 2  3,5.10 5 N / C

b) au point R : E  E1 2  E 2 2  2E1 E 2 cos  1,61.10 5 N / C


5) Trois particules porteuses des charges q1  2Q , q 2  2Q et q 3  4Q se trouvent
à la distance d d’un point O. (a) Déterminez le champ électrique résultant au
point O. (b) Déterminez la force que subit une charge ponctuelle q 4  Q
placée en ce point (figure ci –dessous).
y

q1
q3

30  30 
O 30  x

q2
4 3kQ 4 3kQ 2
R/ a) E  b) F 
d2 d2
6) Quelle est la grandeur d’une charge ponctuelle qui produit un champ électrique
de 2N/C de grandeur en des points se trouvant à une distance de 5cm ?
R/ q  5,6.10 11 C
7) Deux charges électriques q1 = +2 C et q2 = -3 C sont placées
respectivement en deux points A et B distants de 1 m. Trouver la position du
point C tel que le champ créé par l’ensemble des deux charges y soit nulle.
R. AC = 4,45 m et BC = 5,45 m
8) Une gouttelette d’huile de masse 10 11 g est au repos dans l’air quand elle est
placée dans un champ électrique vertical de 10 5 N / C . Quelle est la charge de
la gouttelette ?
P a g e | 117

R/ q  9,8 10 19 C


9) Le champ électrique entre deux plaques parallèles distantes de 0,5cm est de
10 5 N / C . Un proton entre perpendiculairement aux plaques dans la région où
règne ce champ, avec une vitesse de 106 m / s . Quelle est la vitesse du proton
au moment où il émerge de l’autre côté des plaques ? (la masse du proton est
1,67  10 27 kg ).
R/ v  1,4  10 6 m / s
10) A une distance r d’une charge ponctuelle q, le potentiel est V = 600V et
l’intensité du champ électrique est E = 200 N/C. Déterminer la valeur de q et
celle de r.
R/ q = 2.10-7 C et r = 3 m

4.3. Potentiel électrique

Après avoir réalisé l’ensemble des activités proposées, l’élève sera


capable de traiter avec succès et de manière acceptable, des situations faisant
appel aux savoirs essentiels : « Différence de potentiel, énergie et puissance
électriques ».

Pour faire comprendre la notion de différence de potentiel électrique


(ddp) ou tension à partir d’une analogie le professeur des sciences physiques
demande à ses élèves de réaliser un montage hydraulique en reliant deux
récipients (grosses bouteilles en plastique ou seaux transparents) à l’aide d’un
tuyau contenant un petit robinet. Il leur demande d’en dégager la relation entre
la ddp U, la résistance R et le courant I. Le prof leur demande enfin d’en déduire
les notions de ddp, énergie et puissance dans un circuit électrique.
118 | P a g e

 Augmenter : la résistance en fermant le robinet du tuyau reliant


les deux récipients
 Verser : l’eau dans les deux récipients de façon que son
niveau ne soit pas le même dans les deux
 Calculer : la différence de niveaux d’eau des deux récipients
 Réduire : la résistance en ouvrant le robinet situé dans la
jonction
 Décrire : ce qui se passe
 Calculer : la différence de niveaux d’eau après stabilité de
celle-ci
 Dire : à quoi est dû le courant entre les deux récipients
: de quoi dépend l’intensité du courant observé
: dans quelle mesure l’intensité du courant dépend
des éléments trouvés précédemment
 Établir : une relation mathématique entre l’intensité du
courant, la ddp et la résistance.
 Réaliser : un tableau qui associe les éléments fondamentaux
du schéma de l’analogie hydrostatique à ceux du
schéma de la réalité électrique.
P a g e | 119

4.3.1. Travail de déplacement d’une charge dans un champ électrique


uniforme

Lorsque la charge q0 se déplace du point A au point B dans le


 
champ électrique uniforme E  E.u x en suivant la droite AB, la force
  
F  q0 E effectue un travail  AB  F  AB .

  AB  q0 E  ABcos   AB  q0 ExB  xA  pour   0 rad (4.23)

En suivant une trajectoire quelconque entre les points A et B, on peut


calculer encore une fois le travail en subdivisant cette trajectoire en une

infinité de déplacements rectilignes infiniment petites ds .
    
On a alors : d  F  ds  q0 E  ds (4.24)

N.B : Le travail ne dépend pas du chemin suivi par la charge entre les
points A et B mais plutôt des positions de ces deux points dans le
champ.

4.3.2. Notion de potentiel électrique

Une charge électrique placée dans un champ électrique possède


de l’énergie potentielle ; elle se déplace spontanément dans le sens de
la diminution de son énergie potentielle, c'est-à-dire dans le sens du
champ si elle est positive et dans le sens opposé au champ si elle est
négative. Les lignes de champ sont donc orientées dans le sens des
potentiels décroissants.
120 | P a g e

Le potentiel électrique en un point d’un champ électrique est


l’énergie potentielle qu’aurait une charge ponctuelle positive unitaire
placée en ce point. L’énergie potentielle W d’une charge q placée en un
point de potentiel v est donc : W  p  q  V (4.25)

4.3.2.1. Caractère conservatif du champ électrique


En suivant une trajectoire quelconque entre les points A et B, on
peut calculer encore une fois le travail en subdivisant cette trajectoire en

une infinité de déplacements rectilignes infiniment petites ds . De la
relation (4…), on remarque que le travail est indépendant de la
trajectoire de la charge entre les points A et B.

On dit que le champ électrique est conservatif.


  
Pour un déplacement infinitésimal dl , on a : d  q0 E  dl

Or, par définition, le travail d’une force conservative est opposé à la


variation de l’énergie potentielle du système.

 Cas d’un déplacement infinitésimal :


   
d  q0 E  dl  d P  d P  q0 E  dl (4.26)

 Cas d’un déplacement fini AB :  AB   P   AB  P  P AB B A

L’expression de l’énergie potentielle de la charge ponctuelle q 0 au


point A distant de d A de q qui crée le champ E est telle que :

9.109 q 9.109 q q0 d A
PA  q0 E d A où E  .   .
r r
2 PA 2
dA dA

9.10 9 q q 0
D’où P  . (4.27)
A
r dA

4.3.2.2. Différence de potentiel entre deux points et potentiel en un


point d’un champ électrique
La différence de potentiel (ddp) entre deux points A et B est définie
comme la variation de l’énergie potentielle électrique de la charge–test,
divisée par la valeur de cette charge.
P a g e | 121

 PAB
UAB = VB – VA = VAB  (4.28)
q0

Lorsque le point B est rejeté à l’infini, on prend que le potentiel en ce


point est nul : VB  0

D’où la définition : le potentiel en un point A d’un champ électrique est


le rapport du travail fait par le champ pour déplacer une charge q0 du
point A à un point B rejeté à l’infini par la valeur de cette charge.

 L’unité S.I. de potentiel électrique est le volt (V).


E PAB
VB – VA  J (4.29)
q0

V C

1 V = 1 J.C-1

 La différence de potentiel électrique entre deux points est souvent


appelée « tension électrique » et parfois « voltage » entre ces deux
points.
4.3.3. Calcul du potentiel électrique
De la relation (4.10), si q 0  1C , P est dit potentiel électrique à ce
A

point. C'est-à-dire :

*) Au point A à la distance d A de q , on a :

9.10 9 q
VA  . (4.30)
r dA

*) Au point B à la distance d B de q , on a :

9.10 9 q
VB  . (4.31)
r dB

*) Au point à l’infini, le potentiel est nul.


122 | P a g e

*) Au point où se trouve la charge qui crée le champ, le potentiel


est à l’infini.

N.B : Le potentiel électrique est soit négatif soit positif selon que la
charge q est négative ou positive. i.e. au travail résistant
correspond un potentiel négatif et au travail moteur correspond un
potentiel positif.

4.3.3.1. Potentiel dans le champ d’une charge électrique ponctuelle

 1 q   1 q  dV
E u r  Er.u r avec E r (r )  
4 r 2
4 r 2 dr

9.10 9 q
D’où, finalement : V (r )  . (4.32)
r r

4.3.3.2. Potentiel dans un champ électrique uniforme

  dV
E  E.u x avec E  Cte  E x   
dx

V ( x)   E.x (4.33)

a. Différence de potentiel (d.d.p) entre deux points :


U AB  VAB  VB  VA   E.xB  ( E.xA )  E.( xA  xB ) (4.34)
P a g e | 123

On l’appelle plus couramment tension électrique.

b. Unité S.I d’intensité du champ électrique :


De VB  VA  E.( xA  xB ) , on peut tirer :
V  VA
E B V 1V  1 N (4.35)
m C
x A  xB
V m
m
c. Surfaces équipotentielles :
Une équipotentielle est une surface sur laquelle le potentiel reste
constant.

Dans le champ électrique créé par une charge ponctuelle, les


surfaces équipotentielles sont des sphères centrées sur la charge.
Le travail produit pour déplacer une charge sur une équipotentielle
est nul.

d. Potentiel d’une sphère conductrice, de rayon R, portant une charge


1 q
q: V (4.36)
4 R
4.3.3.3. Potentiel dans le champ électrique d’une distribution de charge
a. Cas d’une distribution discrète de charge :
Système de n charges ponctuelles
n n
n
1 qi 1 qi
V   r
1 qi
V   Vi où Vi  V  (4.37)
i 1 4 ri i 1 4 ri 4 i 1 i

b. Cas d’une distribution continue de charge :


1 dq
dV  (4.38)
4 r

où q dépend de la densité linéique ou surfacique ou mieux volumique


de charge.

4.3.3.4. Energie potentielle d’interaction d’un système des N charges


ponctuelles
L’énergie potentielle d’une distribution discontinue (énergie
d’interaction d’un système) des N charges s’exprime généralement par :
124 | P a g e

1 N
P   q i Vi
2 i 1
(4.39)

Où V i est le potentiel créé à l’emplacement de la charge q i par les autres.

1°) Travail de déplacement d’une charge dans un champ électrique


uniforme :  AB  q0 E  ABcos   AB  q0 ExB  x A  pour   0 rad
En suivant une trajectoire quelconque entre les points A et B, on peut
calculer encore une fois le travail en subdivisant cette trajectoire en

une infinité de déplacements rectilignes infiniment petites ds .
    
On a alors : d  F  ds  q0 E  ds

2°) Le potentiel électrique en un point d’un champ électrique est


l’énergie potentielle qu’aurait une charge ponctuelle positive unitaire
placée en ce point. L’énergie potentielle W d’une charge q placée en
un point de potentiel v est donc : W  p  q  V
3°) L’expression de l’énergie potentielle de la charge ponctuelle q 0 au
point A distant de d A de q qui crée le champ E est telle que :
9.10 9 q q 0
PA  .
r dA
4°) Potentiel dans le champ d’une charge électrique ponctuelle :
9.109 q
V (r )  .
r r

9.10 9 q
*) Au point A à la distance r  d A de q , on a : V A  .
r dA

9.10 9 q
*) Au point B à la distance r  d B de q , on a : VB  .
r dB

*) Au point à l’infini, le potentiel est nul.

*) Au point où se trouve la charge qui crée le champ, le potentiel est à


l’infini.
P a g e | 125

5°) Différence de potentiel entre deux points et potentiel en un point


9.109 q  1 1 
d’un champ électrique : U AB  V A  VB  .  
 r  d A d B 
6°) Potentiel dans un champ électrique uniforme :
  dV
E  E.u x avec E  Cte  E x    V ( x)   E.x
dx

7°) Potentiel d’une sphère conductrice, de rayon R, portant une charge


1 q
q: V
4 R
8°) Potentiel dans le champ électrique d’une distribution de charge
*) Cas d’une distribution discrète de n charge ponctuelles:
n n n
1 qi 1 qi
V  r
1 qi
V   Vi où Vi  V 
i 1 4 ri i 1 4 ri 4 i 1 i

*) Cas d’une distribution continue de charge :


1 dq
dV  où q dépend de la densité linéique ou surfacique ou mieux
4 r
volumique de charge.

9°) L’énergie potentielle d’une distribution discontinue (énergie


d’interaction d’un système) des N charges s’exprime généralement
1 N
pa r :  P   q iVi Où V i est le potentiel créé à l’emplacement de la
2 i 1
charge q i par les autres.

1. Exemples d’Items
1. a) Déterminer les expressions mathématiques de la ddp, l’énergie et la
puissance électrique et les unités physiques de ces grandeurs.
b) L’intensité du champ électrique entre deux plaques parallèles est de
13000N/C.
2. Calculer l’énergie électrique d’une charge de 5,6.10-6 C déplacée sur une
distance de 0,05 m.
2. Situation similaire à traiter
126 | P a g e

Une charge q se déplace sur une ligne de champ entre deux plaques électriques
parallèles portées aux potentiels V1 et V2. On demande de :

a) ressortir la nécessité de la ddp électrique


b) exprimer la force électrique agissant sur la
charge q en chaque point de son trajet entre les
deux plaques
c) indiquer l’énergie électrique (travail de la force électrique) en fonction du
champ électrique; et en fonction de la ddp entre les deux plaques.
d) exprimer la puissance électrique
3. Exercices numériques sur le potentiel électrique et différence de
potentiels
1) Trouvez le potentiel au point P de la figure suivante. Calculez l’énergie
potentielle de cette distribution des charges.
q1 40cm q3
q1  2C
q 2  5C
30cm
q 3  3C
q2
P 3
R/ a) V P  V1  V 2  V3  5,85  10 4 V b) P  1  q iVi  9,75 10  2 J
2 i 1

2) Calculez le potentiel au point P et l’énergie potentielle du système de


trois charges de chacune des figures ci – dessous (Phys. Elec. pg.64
– 65) et donnez le travail à mettre en jeu pour déplacer une charge
q 3  2C de l’infini au point P.

3) Calculez le potentiel au point P et l’énergie potentielle de distribution


q  5C
de trois charges de la figure ci – contre :
1

h
Indications : P
x
Le côté de ce triangle équilatéral vaut 3m. q  8C
q  16 C 3 2

4) Calculez le potentiel au point M et l’énergie potentielle de distribution


de trois charges de la figure ci – contre : q  1C 1
M
Indications :

q2  2C q3  3C
P a g e | 127

La longueur et la largeur de ce rectangle vont


respectivement 4m et 3m.
5) Une gouttelette d’huile de masse 10 11 g est au repos dans l’air quand elle est
placée dans un champ électrique vertical de 10 5 N / C . Quelle est la charge de
la gouttelette ?
R/ q  9,8 10 19 C
6) Le champ électrique entre deux plaques parallèles distantes de 0,5cm est de
10 5 N / C . Un proton entre perpendiculairement aux plaques dans la région où
règne ce champ, avec une vitesse de 106 m / s . Quelle est la vitesse du proton
au moment où il émerge de l’autre côté des plaques ? (la masse du proton est
1,67  10 27 kg ).
R/ v  1,4  10 6 m / s
7) A une distance r d’une charge ponctuelle q, le potentiel est V = 600V et
l’intensité du champ électrique est E = 200 N/C. Déterminer la valeur de q et
celle de r. R. q = 2.10-7 C et r = 3 m
8) Une goutte d’eau sphérique de 2,0 mm de rayon est à un potentiel électrique
de 300V.
a. Quelle charge électrique la goutte porte–t–elle ?
b. Si deux gouttes portant chacune cette charge se collent pour ne former
qu’une seule goutte sphérique, à quel potentiel cette goutte résultante serait-
elle ? (Considérer qu’il n’y a pas de perte de charges durant cette opération)
R. a) 67 pC ; b) 476 V
9) Un anneau de rayon R porte une charge q répartie uniformément sur son
périmètre.
a) Calculer la ddp entre son centre et un point de son axe situé à une distance
2R du centre.
b) Quelles sont les valeurs du champ électrique en ces deux points.
  5  5 12  
  q 1 q
R. a) U    
 R
; b) E1 = 0 et E2 = -3,6.10-2
4 R
 20  
 
128 | P a g e

Chap. 5. Capacité électrique et condensateurs

Savoir :
 Donner l’utilité et la constitution d’un condensateur ;
 Expliquer l’intérêt du groupement des condensateurs en série ou en parallèle.
Savoir – faire :
 Calculer la capacité d’un condensateur ou d’un groupement des condensateurs ;
 Calculer l’énergie emmagasinée par un condensateur ou un groupement des
condensateurs.

Après avoir réalisé l’ensemble des activités proposées, l’élève sera


capable de traiter avec succès et de manière acceptable, des situations faisant
appel aux savoirs essentiels : « Condensateurs électriques »

Voulant prendre des dispositions pour suivre la finale de la coupe


d’Afrique des Nations qui se déroulera dans 48h, Simon Debovar , élève en
3eHS à l’Institut Kambali, remarque que le poste téléviseur ne s’allume pas. Il se
décide d’amener l’appareil chez l’électronicien du quartier. Ce dernier, après
avoir procéder à la vérification, fait cette déclaration : « un condensateur est
défectueux et qu’il faut procéder à son remplacement ». Le lendemain matin,
il va voir son professeur des sciences physiques et lui pose les questions
suivantes :
- Qu’est-ce qu’un condensateur ?
- Quel est son rôle dans un poste téléviseur ?
Le professeur demande aux collègues de classe de Simon de répondre à
ces questions sous forme d’un devoir à domicile.
P a g e | 129

 Descendre : dans un atelier de réparation des postes téléviseurs


 Observer : les faits et gestes de l’électronicien
 Sélectionner : les différents composants électroniques
 Identifier et Décrire : le condensateur
 Déterminer : le rôle du condensateur
: la capacité du condensateur

5.1. Capacité électrique d’un conducteur


5.1.1. Notion de capacité électrique
5.1.1.1. Définition
La capacité électrique C d’un conducteur est le rapport constant
de la charge q du conducteur par le potentiel V auquel est porté ce
q
conducteur. C (5.1)
V

5.1.1.2. Unité
L’unité S.I. de capacité électrique est le farad (F).
1 F = 1C. V-1
Le farad est la capacité électrique d’un conducteur qu’une charge de 1 C
porte à un potentiel de 1 V.
5.1.1.3. Capacité électrique d’un conducteur sphérique
Le potentiel d’une sphère conductrice de rayon R portant une
1 q
charge q vaut : V 
4 R
La capacité d’une sphère conductrice de rayon R sera donc :
q q
C   C  4 R (5.2)
V 1 q
4 R
La capacité électrique d’un conducteur dépend donc de sa forme et
de ses dimensions mais aussi du milieu dans lequel il se trouve.
130 | P a g e

1°. L’unité SI de permittivité électrique est le farad par mètre (F/m).


2°. Le farad (F) est une unité trop élevée pour les capacités des
conducteurs usuels. En effet, la capacité électrique d’une sphère
conductrice analogue à la Terre serait C  4 0 R
1
avec R = 6380 km, On trouve : C  6,38.106  C  0,71.10 3 F
9.109

5.1.2. Energie potentielle d’un conducteur chargé


Pour ajouter une charge infinitésimale dq à un conducteur portant
déjà une charge q et donc porté à un potentiel V, on doit fournir un travail. Ce
travail est stocké dans le champ électrique et vaut ici dE P  V .dq .
Ainsi, quand la charge d’un conducteur de capacité C passe de 0 à q, son
potentiel passant en même temps de 0 à V, l’énergie potentielle de son champ
1 q2 1 1
électrique vaut : dE P  V .dq  EP   CV 2  qV (5.3)
2C 2 2

5.2. Condensateurs
5.2.1. Définitions et description d’un condensateur électrique
Un condensateur est un dispositif capable d’emmagasiner (stocker)
de l’énergie électrique d’un champ électrique et la restituer après.
Généralement, il est constitué de 2 conducteurs métalliques parallèles portant
des charges électriques opposées et séparés par une petite couche d’isolant
électrique appelé diélectrique. Les deux conducteurs sont appelés des
armatures (dont l’armature positive et l’armature négative).
On appelle charge d’un condensateur, la valeur de la charge
électrique portée par son armature positive.
P a g e | 131

1°. Suivant la forme des armatures, on distingue des condensateurs


plans, des condensateurs sphériques, des condensateurs
cylindriques, …
2°. Si q est la charge d’un condensateur :
- Lorsque q  0, on dit que le condensateur est chargé.
- Lorsque q = 0, on dit que le condensateur est déchargé ou encore
que le condensateur est non chargé.
3°. Dans les schémas électriques, on représente un condensateur par :
Armatures Conducteurs
+ -

Diélectrique Condensateur ajustable Condensateur non Condensateur


ou à capacité variable polarisé électrolytique polarisé

N.B : Un condensateur est caractérisé par les valeurs de sa capacité électrique


et de sa tension de claquage ou tension critique.
La tension de claquage d’un condensateur est celle qu’il est possible de
lui appliquer sans détruire le diélectrique. Cette tension est liée à la rigidité
diélectrique de son isolant c’est-à-dire l’intensité maximale du champ
électrique que peut supporter l’isolant.
Valeurs de la rigidité diélectrique de quelques matériaux
Matériaux Rigidité diélectrique V m
Vide 
Air sec 3.106
Papier sec 1 5. 1 0 6
Verre pyrex 1 4. 1 0 6
Porcelaine 4.106
Nylon 1 4. 1 0 6
5.2.2. Capacité électrique d’un condensateur
5.2.2.1. Définitions
On appelle capacité C d’un condensateur, son aptitude d’accumuler
la charge sous une différence de potentiels donnée. C’est donc le rapport de la
132 | P a g e

charge Q accumulée sur les armatures à la différence de potentiel U entre


Q
armatures. C  en Farad (F) (5.4)
U

Le farad est la capacité d’un condensateur qui, sous un volt, prend


une charge d’un coulomb. i.e. 1F  1 C / V
Remarque : La capacité dépend de la forme, des dimensions et
positions des armatures ainsi que de la nature du diélectrique interposé.
5.2.2.2. Capacité d’un condensateur plan et influence du diélectrique
Entre les deux plaques, un condensateur s’établit un champ uniforme

dont l’intensité est : E


 o u   Q et    0 .  r (5.5)
 S

Si e est l’épaisseur du diélectrique, la ddp entre les plaques s’exprime par :



U  E.e  .e (5.6)

Q S S
La capacité du condensateur est ainsi : C    C   0 . r (5.7)
 e e
.e

1
où  0   8,84.10 11
36 .10 9

On retiendra les avantages qu’offre le diélectrique :


- Réduction de la taille du condensateur ;
- Augmentation de la capacité ;
- Augmentation de la tension critique.
5.2.2.3. Capacité d’un condensateur sphérique
Q 9.10 9  1 1 
On sait que : U  Avec e  R2  R1 et U    Q
C  r  R1 R2 

Q 9.10 9  1 1   RR
On a :     Q  C  r 1 9 2 (5.8)
C r  R1 R2  9.10 e

Pour un diélectrique de petit épaisseur R1 R 2  R 2 et


R2  R1  e
P a g e | 133

r R2
Alors C  (5.9)
9.10 9 e

5.2.2.4. Capacité d’un condensateur cylindrique


Q  1 
On sait que : U  et E   ( *)
C 2 e 2 R 2  R1

1 R2
D’après Gauss, U   ln (**)
2 R1

L’identité entre (*) et (**), on a :


Q 1 R Q 1
  ln 2  C  2
C 2 R1  R
ln 2
R1

1
D’où : C  2  (5.10)
R
ln 2
R1

Q
 est la densité linéique de charge. i.e.  

5.2.3. Energie électrique d’un condensateur


Le travail effectué pour faire passer la charge Q de la borne positive à la
borne négative est donnée par la relation : Wel   Q.V   Q.(V B  V A )
Wel  Q.(V A  V B ) (5.11)

Au début de la « charge » la tension est nulle entre les armatures et


croît jusqu’à devenir égale à la tension du générateur. A cet instant, aucune
charge ne peut passer de la borne du générateur à l’armature et la « charge »
prend fin.
En considérant que la charge a donc lieu à une tension constante et
égale à la moyenne de deux extrêmes valeurs étant donnée que la tension est
une fonction linéaire de la charge).
0 U 1
Wel  Q.  Wel  Q. U (5.12)
2 2
134 | P a g e

Ce travail traduit une énergie potentielle qu’on peut stocker dans le


Q
champ électrique du condensateur ; sachant que C  , on obtient :
U

1 1 Q2
el  C. U 2  (5.13)
2 2 C
Il est à noter qu’un condensateur est un médiocre réservoir d’énergie.
En effet, l’énergie stockée dans un condensateur de 100 pF dont la ddp
entre ses armatures est de 50 V vaut :
1 1
EP  CU 2   100.10 12  2500J  E P  125.10 9 J
2 2

5.2.4. Association des condensateurs


L’utilisation des condensateurs impose le plus souvent des
groupements ou associations permettent d’augmenter soit la capacité, soit la
tension de charge.
5.2.4.1. Groupement en parallèle ou en dérivation

n
 n 
q   qi  C.U    C i .U
i 1  i 1  (5.14)
n
 C   Ci
i 1

Dans le cas particulier de n condensateurs de même capacité C0


groupés en parallèle, on a :
n
C   C0  C  n  C0 (5.15)
i 1

Du fait que la capacité augmente, ce groupement est


employé quand on veut accumuler des charges sous une tension
P a g e | 135

relativement faible, puisque chaque condensateur doit être capable de la


supporter sans claquer.
5.2.4.2. Condensateurs associés en série ou en cascade

n
q n
q 1  n 1 
U  U i    q   
n
q  1   1 (5.16)
i 1 C i 1 C i C  i 1 C i  C i 1 Ci

Dans le cas particulier de n condensateurs de même capacité C0


associés en série, on a :
n
1 1 1 1 C
   n C  0 (5.17)
C i 1 C 0 C C0 n

Dans un montage des condensateurs en série, en


ajoutant des condensateurs, on diminue la capacité de l’ensemble, ce
qui ne parait pas avantageux.
Grâce à un tel montage, on peut utiliser le condensateur à une tension
exigée si la tension du réseau est, par – exemple, supérieure.
La capacité du groupement est inférieure à la plus petite capacité des
condensateurs associés.
L’expérience montre que le farad est une unité très grande qui ne
convient pas pour exprimer la capacité des condensateurs usuels. Ainsi,
emploi – t – on beaucoup les sous – multiples du farad, notamment :
- Le microfarad ( F ) : 1F  10 6 F
- Le nanofarad (nF ) : 1nF  109 F
- Le picofarad ( pF ) : 1 pF  10 12 F
- Etc.
136 | P a g e

1°) La capacité électrique C d’un conducteur est le rapport constant


de la charge q du conducteur par le potentiel V auquel est porté ce
q
conducteur : C  en Farad (F)
V
Le farad est la capacité électrique d’un conducteur qu’une charge de
1 C porte à un potentiel de 1 V.
2°) La capacité d’une sphère conductrice de rayon R vaudra : C  4 R
Etant donné que le potentiel d’une sphère conductrice de rayon R
1 q
portant une charge q vaut : V 
4 R
3°) L’énergie potentielle d’un conducteur chargé de q et porté à un
1 q2 1 1
potentiel V est telle que : EP   CV 2  qV
2C 2 2
4°) Un condensateur est un dispositif capable d’emmagasiner
(stocker) de l’énergie électrique d’un champ électrique et la restituer
après. Généralement, il est constitué de 2 conducteurs métalliques
parallèles portant des charges électriques opposées et séparés par
une petite couche d’isolant électrique appelé diélectrique. Les deux
conducteurs sont appelés des armatures (dont l’armature positive et
l’armature négative).
On appelle charge d’un condensateur, la valeur de la charge
électrique portée par son armature positive.
Un condensateur est caractérisé par les valeurs de sa capacité électrique
et de sa tension de claquage ou tension critique.
 Suivant la forme des armatures, on distingue des condensateurs
plans, sphériques, cylindriques, …
 Si q est la charge d’un condensateur :
- Lorsque q  0, on dit que le condensateur est chargé.
- Lorsque q = 0, on dit que le condensateur est déchargé ou encore
que le condensateur est non chargé.
P a g e | 137

 Dans les schémas électriques, on représente un condensateur par :


Armatures Conducteurs
+ -

Diélectrique Condensateur ajustable Condensateur non Condensateur


ou à capacité variable polarisé électrolytique polarisé

5°) La tension de claquage d’un condensateur est celle qu’il est possible de
lui appliquer sans détruire le diélectrique. Cette tension est liée à la
rigidité diélectrique de son isolant c’est-à-dire l’intensité maximale du
champ électrique que peut supporter l’isolant.
6°) On appelle capacité C d’un condensateur, son aptitude d’accumuler la
charge sous une différence de potentiels donnée. C’est donc le rapport de
la charge Q accumulée sur les armatures à la différence de potentiel U
Q
entre armatures. C  en Farad (F)
U
Le farad est la capacité d’un condensateur qui, sous un volt, prend une
charge d’un coulomb. i.e. 1F  1 C / V
7°) La capacité dépend de la forme, des dimensions et positions des
armatures ainsi que de la nature du diélectrique interposé.
8°) La Capacité d’un condensateur plan pour lequel un champ uniforme
l’intensité  s’établit entre les deux armatures est telle que :
E

S
C   0 . r
e
 r R1 R 2
9°) La Capacité d’un condensateur sphérique est telle que : C 
9.10 9 e

1
10°) La capacité d’un condensateur cylindrique est telle que : C  2 
R
ln 2
R1

1 1 Q2
11°) Energie électrique d’un condensateur : el  C. U 2 
2 2 C
12°) L’utilisation des condensateurs impose le plus souvent des groupements
ou associations permettent d’augmenter soit la capacité, soit la tension
de charge.
138 | P a g e

13°) La capacité équivalente d’un groupement en parallèle ou en dérivation de


n
 n

car q   qi  C.U    Ci .U
n
n condensateurs est exprimée par : C   Ci
i 1 i 1  i 1 
Dans le cas particulier de n condensateurs de même capacité C0
n
groupés en parallèle, on a : C   C0  C  n  C0
i 1

Du fait que la capacité augmente, ce groupement est employé quand


on veut accumuler des charges sous une tension relativement faible,
puisque chaque condensateur doit être capable de la supporter sans
claquer.
14°) La capacité équivalente d’un groupement en série ou en cascade de n
n n
q q
U  U i  
n
1 1
condensateurs est exprimée par :  car
C i 1 Ci i 1 C i 1 C i

Dans le cas particulier de n condensateurs de même capacité C0


n
1 1 1 1 C
associés en série, on a :    n C  0
C i 1 C 0 C C0 n

Dans un montage des condensateurs en série, en ajoutant des


condensateurs, on diminue la capacité de l’ensemble, ce qui ne parait pas
avantageux. Grâce à un tel montage, on peut utiliser le condensateur à une
tension exigée si la tension du réseau est, par – exemple, supérieure.
La capacité du groupement est inférieure à la plus petite capacité des
condensateurs associés.

1. Exemples d’Items
1. Définir un condensateur
2. Donner le rôle d’un condensateur
3. Enoncer les lois d’association des condensateurs
4. Convertir 0,75 μF en F
P a g e | 139

2. Situation similaire à traiter


Identifier d’autres appareils électriques qui comportent les condensateurs dans
leurs compositions et en déterminer la capacité.
3. Exercices numériques sur les condensateurs électriques
1) Un condensateur plan dot la capacité est de 10F , conçoit une charge de
10C . Le champ électrique entre ses armatures est de 100V / cm . Ensuite 50m
pour faire varier la charge, on rapproche les armatures pour diminuer la
distance de la moitié et on introduit un diélectrique de constante  r  4 .
a) Quelle est la capacité du nouveau condensateur ?
b) Quelle est la différence de potentiel entre les armatures ?
c) Quel est le champ entre les armatures ?
Q 10 5
R/ a) C 2  8C 0  8.10
5
F  80 F ; b) U  U   0,125V
C2 8.10 5
E1 105
c) E 2    25.103 V / m
r 4
2) Le diélectrique d’un condensateur est une bande de papier paraffine de
longueur 50m, de largeur 5cm et d’épaisseur 0,2mm. La tension de charge
est de 400V. Calculer la capacité du condensateur, son énergie et sa
charge ?
S
R/ a) C   0  r  232,05.10 9 F  232,05nF
e
1
b) el  C.U 2  1,8564.10  2 J c) Q  C.U  928 ,2.10 7 C  92 ,82 C
2
3) La capacité équivalente d’un groupement est de 2,4F . Calculer x , la
capacité commune aux condensateurs. x
x
R/ x  4F  4.10 F 6 A B

C  2F

4) Déterminer la capacité équivalente pour chacun de montages suivants :


C1 c2 c1
a) b)
c3
c1  2F
A c3 A
B c2  4F c2 B
c4 c3  5F
c4
c4  3F
140 | P a g e

28 63
R/ a) Ceq  F b) Ceq  F
3 11
5) On considère le système de condensateurs suivant :

a) Calculer la capacité équivalente du système


b) Sachant que la tension aux bornes du montage est 24V, calculer :
U1 , U 2 , U 3 , U 4 et U 5
6) Pour charger deux conducteurs isolés, on transfert les électrons de l’un vers
l’autre. Lorsque 2,5.1012 électrons ont été transférés, la tension entre les deux
conducteurs est de 16 V.
a. Que vaut la capacité de ce système ?
b. Quelle est l’énergie emmagasinée dans le système ?
R. a) 2,5.10-8 F ; b) 3,2.10-6 J
7) Un condensateur plan à air, de superficie S = 40 cm² et d’écartement
d = 1,0 mm, a une ddp U = 600 V entre ses armatures. Déterminer :
a. Sa capacité C
b. La valeur de sa charge q
c. L’énergie potentielle stockée
d. L’intensité du champ électrique E entre ses armatures.
e. La densité d’énergie c’est-à-dire l’énergie par unité de volume entre
ses armatures.
R. a) 3,53.10-11 F ; b) 2,12.10-8 C ; c) 6,35.10-6 J ; d) 6.105 V/m ; e) 1,59 J.m-3
8) Un condensateur à air, constitué de 2 plaques parallèles très rapprochées, a
une capacité de 1000 pF. La charge du condensateur est 1 C.
a. Quelle est la ddp entre les plaques ?
b. En supposant que la charge reste constante, quelle sera la ddp entre
les plaques si la distance entre elles est doublée ?
c. Quel travail est nécessaire pour doubler cette distance ?
R. a) 109 V ; b) 2.109 V ; c) 5.108 J
P a g e | 141

9) On veut construire un condensateur plan en utilisant du caoutchouc comme


diélectrique. Ce caoutchouc a une constante diélectrique de 3 et une rigidité
diélectrique de 20 MV/m. Le condensateur doit avoir une capacité de 0,15 F
et doit être capable de supporter une ddp de 6 kV. Quelle est la surface que
doit avoir chaque plaque du condensateur ?
R. 1,6 m²
10) Trois condensateurs de 1,5 F ; 2 F et 3 F sont connectés, 1°. en série ;
2°. en parallèle, et une ddp de 20 V est appliquée à l’ensemble. Déterminer
dans chaque cas :
a. La capacité du système
b. La charge et la ddp pour chaque condensateur
c. l’énergie du système
R. 1°. a) 0,67 F ; b) q1 = q2 = q3 = 13,4 C ; U1 = 8,9 V ; U2 = 6,7 V ;
U3 = 4,4 V ; c) 1,34.10-4 J.
2°. a) 6,5 F ; b) q1 = 30 C ; q2 = 80 C ; q3 = 120 C ;
U1 = U2 = U3 = 20 V ; c) 1,3.10-3 J.
11) Calculer la capacité de chacun des groupements des condensateurs
schématisés ci-dessous.

On donne : C1 = 2 F C2 = 5 F C3 = 10 F
R. a) 11,43 F ; b) 4,11 F
12 ) Soit un condensateur de 2 F porté à une ddp de 200 V et un second
condensateur de 4 F porté à 400 V. On relie l’armature positive de chacun à
l’armature négative de l’autre.
a. Quelle est la valeur finale de la charge portée par chaque condensateur.
b. Quelle est la tension finale des armatures de chaque condensateur
c. Déterminer l’énergie électrostatique finale associée à chaque condensateur
avant et après l’opération.
R. a) 4.10-4 C et 8.10-4 C ; b) 200 V ; c) 0,36 J et 0,12 J
142 | P a g e

IIIème Partie : L’ELECTROCINETIQUE


L’électrodynamique est l’étude des charges électriques en
mouvement et leurs effets dans les milieux qu’elles traversent.
Autrement dit, c’est l’étude de mouvements de particules chargées et du
champ électromagnétique. En faisant abstraction des effets
magnétiques qui les accompagnent, l’électrodynamique appelé
électrocinétique. Cette dernière se propose à déterminer les causes, les
effets et les lois du courant électrique.

Chap. 6. LE COURANT ELECTRIQUE

Savoir :
 Enoncer les lois de Pouillet, d’Ohm et de Joule ;
 Expliquer le mécanisme de l’électrolyse et ses applications ;
 Expliquer les différentes applications du passage du courant dans les
gaz.
Savoir – faire :
 Calculer l’intensité du courant, la résistance d’un conducteur et la
tension aux bornes d’une résistance ou d’un groupement des
résistances ;
 Calculer la quantité des matières formées ou consommées lors de
l’électrolyse.

Après avoir réalisé l’ensemble des activités proposées, l’élève sera


capable de traiter avec succès et de manière acceptable, des situations faisant
appel aux savoirs essentiels : « Notion de courant électrique et quantité
d’électricité – Effets du courant électrique ».

En classe, le professeur de sciences physiques de la 3e année des HSC


présente quelques piles électriques neuves, un fil électrique, une petite lampe
P a g e | 143

électrique, une pile de téléphone (AC: 100A – 240V, 50/6O Hz, 0,5A; CC: 5V –
2A; 2100mAh)
Il demande aux élèves de :
 monter un circuit pour allumer la petite lampe
 décrire le courant électrique continu (définition, mesure, représentation
schématique, sens)
 découvrir les différentes grandeurs électriques dont les valeurs nominales se
trouvent indiquées sur la batterie

 Disponibiliser : le matériel
 Schématiser : le circuit d’allumage de la petite lampe
 Monter et Toucher : la petite lampe avant de l’allumer
 Fermer : le circuit
 Toucher : la petite lampe après 5 minutes
 Constater : l’état de la petite lampe
 Définir : le courant électrique
 Indiquer : le sens du courant électrique
 Découvrir : la grandeur qui définit la quantité d’électricité sur la
batterie
 Signifier : les mentions AC et CC indiquées sur la batterie
 Découvrir : les schémas correspondant aux mentions AC et CC
 Schématiser : les mentions AC et CC
 Définir : le courant continu et le courant alternatif

6.1. GENERALITES SUR LE COURANT ELECTRIQUE


6.1.1. Notion du courant électrique
a) Définition
Si on place un conducteur dans un champ électrique, ses charges
libres se mettent en mouvement sous l’action de la force électrique due
au champ.
144 | P a g e

Les conducteurs les plus courants sont les métaux. Ils sont
constitués d’atomes dont les noyaux sont fixes dans un bain d’électrons
libres. En présence d’un champ électrique, les électrons (porteurs de
charge négative) se mettent en mouvement dans le sens opposé à celui
du champ.
Ainsi, on appelle courant électrique, tout déplacement ordonné
de charges électriques dans un conducteur dans une certaine direction.

Suivant la nature des porteurs des charges en déplacement, on


distingue des courants électroniques (courant de conduction), des
courants ioniques (courant de convection) et courants de
rayonnement.
Exemple :

 Courant électronique : le courant électrique dans les conducteurs


métalliques, dû au déplacement des électrons libres du métal dans
le même sens. Il résulte donc du déplacement des charges
électriques dans un milieu du conducteur donné. Exemple : Dans
les solides, il y a déplacement des électrons.
 Courant ionique : le courant électrique dans les conducteurs
électrolytiques, dû aux déplacements simultanés des ions positifs
et des ions négatifs en sens contraires. Exemple : Dans les
solutions, il y a déplacement des ions.
 Courant de rayonnement : il consiste à un déplacement des
faisceaux des particules chargés. Il s’observe dans les gaz.
b) Conditions de production d’un courant électrique
Pour que le déplacement des charges soit permanent dans un
conducteur électrique ou entre deux points, il faut la présence des
charges pouvant se déplacer librement entre ces deux points et une
différence de niveau électrique, la ddp permanent à ses bornes.

Ces forces électriques servent à orienter le mouvement de ces charges


libres entre ces deux points, c’est-à-dire l’existence d’un champ
électrique non nul à l’intérieur de ce conducteur. Sur ce, il faut donc un
P a g e | 145

dispositif capable de maintenir une ddp non nulle entre ces deux points.
Un tel dispositif est appelé générateur électrique.
Ainsi, on appelle générateur électrique, tout appareil ou
dispositif capable de créer ou entretenir un courant électrique par
transformation d’une quelconque forme d’énergie en énergie
électrique.
Il est symbolisé par :

On distingue des :

 Générateurs chimiques : Ce sont ceux qui transforment de


l’énergie chimique en énergie électrique. Exemples : Les piles, les
accumulateurs ou batteries, …
 Générateurs mécaniques : transforment de l’énergie mécanique en
énergie électrique. Exemple : Les dynamos, les alternateurs, les
machines magnétaux électriques.
N.B : Les alternateurs produisent du courant alternatif. C'est-à-
dire un courant qui change de sens périodiquement, contrairement
au courant continu qui ne change pas de sens.
Un courant continu est symbolisé par : ou DC

Un courant alternatif est symbolisé par : ou AC

 Générateurs photovoltaïque ou photopiles : transforment de


l’énergie solaire ou rayonnante en énergie électrique. Exemples:
Les cellules photovoltaïques (P-S), des photopiles, …
 Générateurs thermo – électriques : transforment de l’énergie
thermique en énergie électrique. Exemples : Le s
thermocouples,….
 etc.

Un générateur électrique est relié aux conducteurs extérieurs par


deux pièces métalliques appelées bornes ou pôles.
146 | P a g e

- La borne positive (+) a un défaut d’électron et un potentiel élevé.


On la marque en rouge, violet ou en jaune.

- La borne négative (–) a un excès d’électrons et un potentiel faible


ou bas. On la marque en noir, bleu ou en vert.

6.1.2. Sens du courant électrique


Par convention, le sens du courant est celui des charges positives
en mouvement, celui du champ ; le sens réel du courant étant celui des
charges négatives.
- A l’extérieur du générateur, le courant va de la borne positive vers
la borne négative.
- A l’intérieur du générateur, c’est de la borne négative vers la borne
positive.
6.1.3. Effets du courant électrique
Le passage d’un courant électrique dans un conducteur se
manifeste par des effets macroscopiques extérieurs dont les principaux
sont :

 L’effet calorifique : dégagement de chaleur par tout conducteur


parcouru par un courant et accompagné parfois d’une émission de
lumière par incandescence (émission de lumière par un corps
chaud). Au passage du courant électrique dans un circuit fermé, une
ampoule dégage une quantité de la lumière. C’est l’effet lumineux du
courant électrique. Il consiste à une transformation du courant
électrique en énergie rayonnante ou lumineuse.
Applications pratiques de cet effet :

o Appareils de chauffage électrique (four électrique, cuisinières


électriques, chauffe – eau, fer à repasser, fer à souder, sèche –
cheveux, …)
o Eclairage par incandescence
o Dans la protection (fusible, disjoncteur,….)
o Soudure (fusion des métaux à souder,…).
P a g e | 147

 L’effet chimique : production des réactions chimiques dans un


conducteur électrolytique parcouru par un courant électrique.
Applications pratiques :

o Préparation électrolytique de certains composés chimiques. Au


passage du courant dans des électrolytes (solutions chimiques
conductrices du courant électrique) les ions présentent une double
migration vers les électrodes du voltamètre. On dit qu’il y a
décomposition de la solution électrolytique. En effet, le cation va
vers la cathode et l’anion vers l’anode par convection.
o Affinage de certains métaux
o Fonctionnement des générateurs chimiques
L’effet physiologique du courant ou électrocution, c’est-à-dire
l’effet du courant électrique sur le corps humain, est classé parmi
les effets chimiques du courant électrique.
En effet, le corps humain est un bon conducteur du courant
électrique. Le courant électrique peut causer des accidents mortels
dus aux mauvaises installations ou à une imprudence de celui qui
le manipule. Une victime du courant électrique est dit
électrocutée. Selon la valeur de l’intensité du courant électrique,
l’électrocution cause des contractions de muscles, d es
tétanisations, des brûlures, des destructions des cellules
organiques et surtout nerveux (attentes de centres nerveux), les
arrêts cardiaque, des paralysies des cages thoraciques, des
organes vitaux comme le cœur, nerfs, poumon,…, des fibrillations
ventriculaires, des morts instantanées,…
Par ailleurs, on peut utiliser un courant électrique pour réanimer le
cœur. Les dangers du courant électrique augmente avec les
facteurs suivants :
- La ddp très élevée (au delà de 50V) ;
- Les organes humides ;
148 | P a g e

- La crainte du courant ;
- L’effet de surprise ;
- La mauvaise santé, la fatigue, le trajet du courant en travers les
organes vitaux ;
- Le bon contact en pleine mains ;
- Le mauvais isolement (pieds nu sur la Terre) ;
Pour raison d’éviter des risques en courir quant à l’électrocution,
les mesures de sécurité sont à respecter ; telles :
- Ne jamais toucher même un seul fil conducteur sous tension ;
- Utiliser des gants isolants, des perches isolantes, des socles,…
- Installer les interrupteurs en capots isolants dans les endroits
humides, salle de bain, le cave des écureuils, endroits fréquentés
par beaucoup des personnes ;
- Manœuvrer un interrupteur que lorsque personne ne travail sur le
circuit.
- Ne pas toucher un interrupteur avec des mains humides.
- Ne pas jouer avec le courant électrique ;
- Mettre les masses métalliques à la terre pour les appareils tels que
le réfrigérateur, machines à laver, les moteurs,…
Le secours d’une personne électrocuté doit obéir aux étapes ou
procédure suivantes :
- Couper le courant (couper le circuit) puis dégager le corps de la
victime.
- Avertir le docteur pour un encadrement médical approprié.
- Pratiquer la respiration artificielle.
 L’effet mécanique : Au passage du courant électrique, l’énergie
électrique est transformée en énergie mécanique (en mouvement
de rotation ou de translation).
P a g e | 149

 L’effet magnétique : modification des propriétés magnétiques


dans l’espace environnant un conducteur parcouru par un courant
électrique. Cet effet peut s’accompagner d’une mise en
mouvement des conducteurs.
Applications pratiques

- Fonctionnement des moteurs électriques


- Fonctionnement de certains appareils de mesure électrique.

 Un courant exerce une action sur un aimant et vice – versa.


Ensuite, un courant électrique agit sur un autre courant car le
courant crée un champ électromagnétique.
Exemple : Une aiguille d’une boussole dévie devant un circuit
fermé. A côté d’un circuit fermé, un aimant change de direction.

 Aux bornes du conducteur, grâce à la ddp, pendant chaque


seconde une certaine quantité d’électricité passera dans un
conducteur. Cette quantité par unité de temps est appelé débit
électrique ou intensité du courant.
 Les différents effets du courant électrique sont des manifestations
des transformations énergétiques qui ont lieu dans les différents
éléments du circuit électrique.

 Pour tout dipôle conducteur parcouru par un courant électrique, la


tension aux bornes U varie avec l’intensité du courant I qui le
traverse. La fonction U = f(I) exprime la loi d’Ohm pour ce dipôle
conducteur.
Les graphiques des fonctions U = f(I) et I = g(U) sont
respectivement appelées caractéristiques courant – tension ou
caractéristiques (I, U) et caractéristiques tension - courant ou
caractéristiques (U, I).
150 | P a g e

6.2. LE COURANT ELECTRIQUE DANS LES SOLIDES


6.2.1. Intensité du courant électrique
6.2.1.1. Définition
On appelle intensité I du courant électrique débitée par un
générateur, la quantité d’électricité Q qui traverse une section S d’un
conducteur pendant une durée de temps t.
L’intensité du courant électrique est définie par le rapport de la
quantité de charge électrique qui traverse une section droite du
conducteur dans le sens du courant électrique par la durée de ce
passage.
q
 Valeur moyenne : I moy  (6.1)
t
q dq
 Valeur instantanée : i  lim  (6.2)
t 0 t dt

 L’intensité du courant électrique représente donc le débit


d’écoulement de la charge électrique à travers le circuit.
 Tout effet du courant électrique sera d’autant plus important que
l’intensité du courant électrique est plus élevée.
 Suivant que la valeur de l’intensité du courant électrique est
constante ou variable dans le temps, on dit que le courant est
constant ou variable.
Il est à noter qu’un courant constant est nécessairement continu et
qu’un courant alternatif est nécessairement variable.
Exemple d’un courant alternatif : le courant sinusoïdal :
i(t )  I 0 sin t    (6.3)
où I0, ,  sont des constantes :
I0 : amplitude du courant
 : Pulsation du courant
 : Phase à l’origine
P a g e | 151

2
On a :    2 f (6.4)
T
où T : période du courant ; f : fréquence
6.2.1.2. Mesure de l’intensité du courant électrique
 L’unité S.I. d’intensité du courant électrique est l’ampère (A), du
nom du français Andère Marie – Ampère (1775 – 1836).

(6.5)
L’Ampère – heure est un multiple du coulomb t el qu e :
1Ah  3600C
 L’appareil de mesure d’intensité du courant électrique est appelé
l’ampèremètre, représenté par A
Un ampèremètre doit être branché en série avec la portion de
circuit où on veut mesurer l’intensité du courant électrique.

Un ampèremètre possède deux bornes dont la borne d’entrée E (rouge


ou repérée par un signe : +, *, A) et une borne de sortie S (noire ou
repérée par un des signes : - ou COM).
Si un corps a perdu ou gagné un nombre n d’électrons, il porte
une quantité Q de charges donnée par la relation :
Qn e (6.6)
Comme les porteurs des charges sont des électrons, on a :
n e
I (6.7)
t
On appelle densité surfacique de l’intensité du courant, le
I
r ap po r t : d   I  d .S (6.8)
S
Où S est section du fil traversé par le courant d’intensité I.
152 | P a g e

La densité s’écrit encore : d  n e v D (6.9)


En effet, dq  n e S dx
 n e S v D dt
1 dq
n
e S v D dt
dq
 n e S v D  d .S
dt
D’où I  n e v D S (6.10)
Où n : nombre d’électrons par unité de volume, v D : vitesse de
19
déplacement des électrons, S : section du fil et e  1,602 .10 C
En posant v D  k .E , une variable en fonction de l’intensité du
champ électrique :
I  n e k.E. S (6.11)
La constante k est appelée mobilité de charge. elle dépend de la
nature du conducteur. Si N est le nombre total des charges, alors :
Q N.e
I  (6.12)
t S
D’où la densité du courant électrique :
J  n e k.E en ( A.m 2 ) (6.13)
6.2.1.3. Lois de l’intensité du courant électrique
Elles expriment la conservation de la charge électrique dans un
circuit, c’est-à-dire la non accumulation des charges électriques en un
point quelconque d’un circuit parcouru par un courant électrique.
Elles s’énoncent comme suit :
 Pour les portions des circuits sans déviation : l’intensité est la
même en tout point d’éléments en série dans un circuit électrique.
 Pour des portions des circuits avec déviation, on a la loi des
nœuds : « la somme des intensités des courants électriques qui
entrent dans un nœud est égale à la somme des intensités des
courants électriques qui sortent de ce noeud ».
P a g e | 153

6.2.2. Energie et puissance électriques


Lorsqu’une charge électrique infinitésimale dq = idt entraînée par
un courant électrique d’intensité i passe d’un point A à un point B d’un
conducteur, les forces électrostatiques effectuent un travail :
dWAB  (V A  VB ) dq  dq  U BA .  dWAB  i  U BA .dt (6.14)
Si la tension U et l’intensité d’un courant I restent constantes
pendant un intervalle de temps t, le travail total effectué est :
W  U BA . I . t (6.15)
Ce travail représente la fraction d’énergie électrique fournie par le
générateur du circuit et absorbée dans cette portion du circuit sous
forme d’énergie thermique, chimique, mécanique ou autre.
En définissant la puissance comme le travail effectué par unité de
dW
temps, P  , on aboutit aux expressions suivantes :
dt
 Pour la puissance électrique dissipée dans une portion du circuit
de tension aux bornes U, par un courant électrique d’intensité I :
P  U.I (6.16)
 Pour l’énergie électrique dissipée par un courant électrique
constant d’intensité I, dans une portion de circuit de tension aux
bornes U pendant un temps t, on a :
Wel  U . I . t (6.17)

 Les unités S.I. de puissance et d’énergie sont le watt (W) et le joule


(J). En pratique, les consommations d’énergie électrique sont
mesurées en kilowattheures (kWh) :
1 kWh = 1 kW.1h = 103 W.3600 s
1kWh = 3,6. 106 J
 Pour les dipoles générateur la tension U et l’intensité du courant I
sont dans les même sens : c’est la convention générateur. Le dipôle
fournit P  U .I  0 . Pour le dipôle récepteur U et I sont dans le sens
contraire : c’est la convention récepteur. Le dipôle absorbe la
puissance P  U .I  0
154 | P a g e

 Un court-circuit est un circuit court comme le nom l’indique. C'est-à-


dire un circuit dont la résistance est tellement faible que l’intensité du
courant devient très grande. Pour éviter la destruction des appareils
placés dans le circuit et aussi protéger la source d’alimentation, il faut
introduire des résistances mortes pour délimiter le courant.

6.3. LE COURANT ELECTRIQUE DANS LES LIQUIDES


6.3.1. Introduction : courant électrique dans les liquides
Comme pour les solides, il existe des liquides bons et des liquides
mauvais conducteurs électriques. Ainsi, l’eau distillée, le pétrole, l’alcool,
le benzène, … bref la plupart des liquides organiques purs, se
comportent comme de mauvais conducteurs d’électricité. Par contre, les
métaux, les bases et les sels fondus ainsi que les solutions d’acides, de
bases et de sels sont de bons conducteurs d’électricité.

Parmi les liquides conducteurs, on distingue :

 Les liquides qui ne subissent aucune modification chimique sous


l’action du courant électrique. Tels sont les métaux fondus. Ex : Le
mercure à température ordinaire.
 Les liquides que le passage du courant électrique décompose : ce
sont les électrolytes ou conducteurs électrolytiques. Tels sont les
sels métalliques, les acides et/ou les bases fondus ou dissous
dans l’eau ou dans un autre solvant.
6.3.2. Etude qualitative
6.3.2.1. Définitions
 Electrolyte : Un électrolyte est une substance à l’état liquide qui
conduit le courant électrique et donne lieu simultanément à des
réactions chimiques.
 Electrolyse : L’électrolyse est l’ensemble des réactions chimiques
qui accompagnent le passage du courant électrique dans un
électrolyte.
P a g e | 155

 Electrolyseur : Un électrolyseur est une cuve où se produit


l’électrolyse. Il est aussi appelé voltamètre (différent de
voltmètre !).
 Electrodes : Les électrodes sont les conducteurs solides plongeant
dans l’électrolyte et reliés aux bornes du générateur.
On appelle anode, l’électrode reliée à la borne  du générateur,
c’est-à-dire celle au potentiel plus élevé et par laquelle le courant
entre dans le liquide.

On appelle cathode, l’électrode reliée à la borne du générateur,


c’est-à-dire celle au potentiel moins élevé et par la–quelle le courant
sort du liquide.

6.3.2.2. Mécanisme d’une électrolyse


Le phénomène fondamental de toute électrolyse est l’apparition
aux électrodes des produits chimiques (dégagement gazeux ou dépôt
solide) résultant des réactions chimiques accompagnant le passage du
courant électrique dans l’électrolyte. Par mécanisme d’une électrolyse, il
faut entendre les différentes étapes successives de l’électrolyse dont les
principales sont :

1. La dissociation électrolytique : par le seul fait de la dissolution


ou de la fusion, un certain nombre des molécules de l’électrolyte se
dissocient, chacune en deux groupes d’ions portant des charges
électriques de signes contraires. L’ion positif est constitué par
l’hydrogène pour l’acide ou le métal pour une base et un sel ; et
156 | P a g e

l’ion négatif est constitué par le radical acide ou un radical


b a si q u e :

2. La migration des ions: Si on établit entre les électrodes une


différence de potentiel différente de zéro, les ions positifs sont
attirés vers la cathode et les ions négatifs sont attirés vers l’anode.
Pour cette raison, les ions positifs sont appelés cations et les ions
négatifs sont appelés anions.
C’est cette double migration des cations et des anions en sens
contraires qui constitue le courant électrique dans un électrolyte.

3. Les réactions aux électrodes : Dès que les ions arrivent au


voisinage des électrodes, il se produit des réactions chimiques
simples ou complexes suivant le type d’électrolyse. Ces réactions
chimiques, encore assez mal connues à ce jour, ont comme bilan
global des échanges d’électrons entre le liquide et les électrodes.
Ce sont des réactions d’oxydo-réduction (réactions redox).

6.3.2.3. Quelques exemples d’électrolyse


6.3.2.3.1. Une électrolyse simple
Electrolyse d’une solution aqueuse de SnCl2 avec des électrodes
inattaquables (en platine).
P a g e | 157

6.3.2.3.2. Electrolyses complexes


1. Electrolyse à anode soluble
Electrolyse d’une solution aqueuse de CuSO4 avec des électrodes en
cuivre.

Au cours de cette électrolyse, on a l’anode q ui est


progressivement rongée par la perte d’atomes de cuivre et la cathode
qui est progressivement grossie par un dépôt d’atomes de cuivre. Cette
électrolyse se résume donc en un transfert de cuivre métallique de
l’anode vers la cathode.

On a de telles électrolyses chaque fois que l’anode est


un métal dont l’ion positif est le même que celui du sel en solution. Le
bilan d’une telle électrolyse est un transfert du métal, de l’anode à la
cathode.
2. Electrolyses avec intervention du solvant
a. Electrolyse de l’eau :
Electrolyse d’une solution aqueuse d’un acide fort (H2SO4 par
exemple) ou d’une base forte (NaOH par exemple) avec électrodes
inattaquables (en platine par exemple)
158 | P a g e

C’est pour cette raison que cette électrolyse est appelée « électrolyse
de l’eau ».
b. Electrolyse d’une solution aqueuse de NaCl avec électrodes en
graphite

Parfois, les produits résultant d’une électrolyse peuvent entrer en


réaction s’ils viennent en contact. Ainsi, si on prolonge l’électrolyse de
NaCl dans une cuve avec des électrodes rapprochées, on peut avoir la
réaction entre le Cl2 dégagé à l’anode et le NaOH formé à la cathode :

Cl2 + 2(Na+OH–)  (Na+ + Cl–) + (Na+ + ClO–) + H2O.

Le mélange de NaCl et de NaOCl en solution aqueuse forme l’eau de


javel qui est un désinfectant.

6.3.3. Etude qualitative : Formule de Faraday


Les lois quantitatives de l’électrolyse furent découvertes et
énoncées par Faraday vers 1830. Ces lois, au nombre de trois, se
résument dans une seule relation mathématique appelée « formule de
F a r a da y » .

Les lois de Faraday déterminent l’influence de différents


paramètres dont dépend la masse des produits dégagés ou déposés aux
électrodes au cours d’une électrolyse. Ces facteurs sont la durée de
l’électrolyse, l’intensité du courant électrique ainsi que la nature de
l’électrolyte.
P a g e | 159

Relation exprimant la formule de Faraday :


1 M
m   I t (6.18)
F v

où m : masse d’une substance libérée à une électrode

I : Intensité du courant électrique

t : durée de l’électrolyse

M : masse molaire de la substance

v : Valence de l’ion qui subit la réaction électronique

F : Constante de Faraday (F = NA.e = 9,65.104 C mol–1 )

Avec NA = 6,023.1023 mol–1 : Nombre d’Avogadro

e = 1,6.10–19 C : charge électrique élémentaire

6.3.4. Application de l’électrolyse


6.3.4.1. Accumulateurs
Aussi bien à la charge, lorsqu’ils fonctionnent en récepteurs, qu’à
la décharge, lorsqu’ils fonctionnent en générateurs, les accumulateurs
sont le siège des phénomènes d’électrolyse.
6.3.4.2. Electrochimie
L’électrochimie est une branche importante de la chimie
industrielle. Elle englobe les procédés de préparation de certains
composés et de raffinage de certains métaux.
On prépare actuellement par électrolyse de nombreux corps
simples ou composés, notamment :
 Corps simples :
o des non – métaux : O2, H2, Cl2, …
o des métaux : Al, Mg, Na, Ca, …
 corps composés : NaOH, NaCl, …
Le procédé d’affinage des métaux par électrolyse utilise le
phénomène d’anode soluble. L’affinage électrolytique est surtout utilisé
pour le cuivre, mais on l’utilise aussi pour le fer, l’or, l’argent, le nickel et
le zinc.
160 | P a g e

6.3.4.3. Dépôts galvaniques


L’électrolyse permet de réaliser un dépôt d’un métal pris comme
anode sur un objet qui constitue la cathode avec pour électrolyte un sel
du métal à l’anode.
On distingue :
 la galvanoplastie où la cathode est un moule pour la reproduction
des médailles, des pièces de monnaies, etc.
 la galvanostégie où la cathode est un objet en métal altérable
qu’on recouvre d’une couche d’un métal qui résiste à la corrosion.
On pratique ainsi le cuivrage, le nickelage, le chromage, la dorure,
l’argenture, …
6.3.4.4. Etalonnage des ampèremètres
La mesure de la masse de métal déposé à la cathode pendant une
durée déterminée permet de calculer l’intensité du courant constant qui a
parcouru le circuit électrique. Cette détermination fournit un moyen
précis d’étalonnage des ampèremètres.

1°) On appelle courant électrique, tout déplacement ordonné de


charges électriques dans un conducteur dans une certaine direction.
Suivant la nature des porteurs des charges en déplacement, on
distingue :
- Le courant électronique (courant de conduction) qui consiste à
déplacement des électrons libres dans les solides suivant le même
sens.
- Le courant ionique (courant de convection) qui consiste aux
déplacements simultanés des ions positifs et des ions négatifs en
sens contraires dans les conducteurs électrolytiques.
- Le Courant de rayonnement qui consiste à un déplacement des
faisceaux des particules chargés à travers les gaz.
2°) Pour que le déplacement des charges soit permanent dans un
conducteur électrique ou entre deux points, il faut la présence des
charges libres, un champ électrique non nul à l’intérieur de ce
conducteur et une différence de niveau électrique ou une ddp
permanent entre ces deux points du conducteur.
P a g e | 161

Un dispositif capable de maintenir une ddp non nulle entre ces deux
points est appelé générateur électrique.
3°) On appelle générateur électrique, tout appareil ou dispositif
capable de créer ou entretenir un courant électrique par
transformation d’une quelconque forme d’énergie en énergie
électrique. Il est symbolisé par :

Exemples :
 Générateurs chimiques : transformateurs de l’énergie chimique en
énergie électrique. Le cas des piles, les accumulateurs ou
batteries, …
 Générateurs mécaniques : transformateurs de l’énergie mécanique
en énergie électrique. Le cas des dynamos, les alternateurs, les
machines magnétaux électriques,…
 Générateurs photovoltaïque ou photopiles : transformateurs de
l’énergie solaire ou rayonnante en énergie électrique. Le cas des
cellules photovoltaïques (P-S), des photopiles, …
 Générateurs thermo – électriques : transformateurs de l’énergie
thermique en énergie électrique. Le cas des thermocouples,….
4°) Un générateur électrique est relié aux conducteurs extérieurs par
deux pièces métalliques appelées bornes ou pôles.
- La borne positive (+) a un défaut d’électron et un potentiel élevé.
On la marque en rouge, violet ou en jaune.
- La borne négative (–) a un excès d’électrons et un potentiel faible
ou bas. On la marque en noir, bleu ou en vert.
5°) Par convention, le sens du courant est celui des charges positives
en mouvement, celui du champ ; le sens réel du courant étant celui
des charges négatives.
- A l’extérieur du générateur, le courant va de la borne positive vers
la borne négative.
162 | P a g e

- A l’intérieur du générateur, c’est de la borne négative vers la borne


positive.
6°) Aux bornes du conducteur, grâce à la ddp, pendant chaque
seconde une certaine quantité d’électricité passera dans un
conducteur. Cette quantité par unité de temps est appelé débit
électrique ou intensité du courant.
7°) Le passage d’un courant électrique dans un conducteur se
manifeste par des effets macroscopiques extérieurs dont les
principaux sont :
- L’effet calorifique : dégagement de chaleur par tout conducteur
parcouru par un courant et accompagné parfois d’une émission de
lumière par incandescence (émission de lumière par un corps
chaud). Au passage du courant électrique dans un circuit fermé,
une ampoule dégage une quantité de la lumière. C’est l’effet
lumineux du courant électrique. Il consiste à une transformation du
courant électrique en énergie rayonnante ou lumineuse.
Applications pratiques :

o Appareils de chauffage électrique (four électrique, cuisinières


électriques, chauffe – eau, fer à repasser, fer à souder, sèche –
cheveux, …)
o Eclairage par incandescence
o Dans la protection (fusible, disjoncteur,….)
o Soudure (fusion des métaux à souder,…).
- L’effet chimique : production des réactions chimiques dans un
conducteur électrolytique parcouru par un courant électrique.
Applications pratiques :

o Préparation électrolytique de certains composés chimiques. Au


passage du courant dans des électrolytes (solutions chimiques
conductrices du courant électrique) les ions présentent une
double migration vers les électrodes du voltamètre. On dit qu’il
P a g e | 163

y a décomposition de la solution électrolytique. En effet, le


cation va vers la cathode et l’anion vers l’anode par convection.
o Affinage de certains métaux
o Fonctionnement des générateurs chimiques
- L’effet mécanique : Au passage du courant électrique, l’énergie
électrique est transformée en énergie mécanique (en mouvement
de rotation ou de translation).
- L’effet magnétique : modification des propriétés magnétiques
dans l’espace environnant un conducteur parcouru par un courant
électrique. Cet effet peut s’accompagner d’une mise en
mouvement des conducteurs.
Un courant exerce une action sur un aimant et vice – versa.
Ensuite, un courant électrique agit sur un autre courant car le
courant crée un champ électromagnétique.
Exemple : Une aiguille d’une boussole dévie devant un circuit
fermé. A côté d’un circuit fermé, un aimant change de direction.

Applications pratiques :

o Fonctionnement des moteurs électriques


o Fonctionnement de certains appareils de mesure électrique.
- L’effet physiologique du courant ou électrocution, c’est-à-dire
l’effet du courant électrique sur le corps humain, est classé parmi
les effets chimiques du courant électrique.

Selon la valeur de l’intensité du courant électrique, l’électrocution


cause des contractions de muscles, des tétanisations, des
brûlures, des destructions des cellules organiques et surtout
nerveux (attentes de centres nerveux), les arrêts cardiaque, des
paralysies des cages thoraciques, des organes vitaux comme le
cœur, nerfs, poumon,…, des fibrillations ventriculaires, des
morts instantanées,…
164 | P a g e

Par ailleurs, on peut utiliser un courant électrique pour réanimer le


cœur.
N.B : Les alternateurs produisent du courant alternatif. C'est-à-dire
un courant qui change de sens périodiquement, contrairement au
courant continu qui ne change pas de sens.
- Un courant continu est symbolisé par : ou DC
- Un courant alternatif est symbolisé par : ou AC
8°) On appelle intensité I du courant électrique débitée par un
générateur, la quantité d’électricité Q qui traverse une section S d’un
conducteur pendant une durée de temps t. L’intensité du courant
électrique représente donc le débit d’écoulement de la charge
électrique à travers le circuit.
q
 Valeur moyenne : I moy 
t
q dq
 Valeur instantanée : i  lim 
t 0 t dt

 Tout effet du courant électrique sera d’autant plus important que


l’intensité du courant électrique est plus élevée.
 Suivant que la valeur de l’intensité du courant électrique est
constante ou variable dans le temps, on dit que le courant est
constant ou variable.
Il est à noter qu’un courant constant est nécessairement continu et
qu’un courant alternatif est nécessairement variable.
Exemple d’un courant alternatif : le courant sinusoïdal :
i(t )  I 0 sin t   

où I0, ,  sont des constantes :


I0 : amplitude du courant
2
 : Pulsation du courant    2 f
T
 : Phase à l’origine
T : période du courant ;
P a g e | 165

f : fréquence
9°) L’unité S.I. d’intensité du courant électrique est l’ampère (A), du nom
du français Andère Marie – Ampère (1775 – 1836).
 L’Ampère – heure est un multiple du coulomb t el qu e :
1Ah  3600C
 L’appareil de mesure d’intensité du courant électrique est appelé
l’ampèremètre, représenté par A
Un ampèremètre doit être branché en série avec la portion de
circuit où on veut mesurer l’intensité du courant électrique.
Un ampèremètre possède deux bornes dont la borne d’entrée E
(rouge ou repérée par un signe : +, *, A) et une borne de sortie S
(noire ou repérée par un des signes : - ou COM).
10°) Si un corps a perdu ou gagné un nombre N d’électrons, il porte une
quantité Q de charges donnée par la relation : Q  n e

Comme les porteurs des charges sont des électrons, on a :


N e
I ou I  n e v D S ou encore I  n e k.E. S
t
Où n : nombre d’électrons par unité de volume, v D  k .E : vitesse
de déplacement de s électrons, S : section du fil,
e  1,602 .10 19 C , k : mobilité de charge et J  n e k.E e t la
densité du courant électrique en ( A.m 2 )
11°) Il s’avère important de connaitre les deux lois de l’intensité du
courant électrique telles qu’elles expriment la conservation de la
charge électrique dans un circuit, c’est-à-dire la non accumulation
des charges électriques en un point quelconque d’un circuit
parcouru par un courant électrique. Elles s’énoncent comme suit :
 Pour les portions des circuits sans déviation : l’intensité est la
même en tout point d’éléments en série dans un circuit électrique.
 Pour des portions des circuits avec déviation, on a la loi des
nœuds : « la somme des intensités des courants électriques qui
166 | P a g e

entrent dans un nœud est égale à la somme des intensités des


courants électriques qui sortent de ce noeud ».
12°) Lorsqu’une charge électrique infinitésimale dq = idt entraînée par
un courant électrique d’intensité i passe d’un point A à un point B
d’un conducteur, les forces électrostatiques effectuent un travail :
dWAB  i  U BA .dt
Si la tension U et l’intensité d’un courant I restent constantes
pendant un intervalle de temps t, le travail total effectué est :
W  U BA . I . t
Ce travail représente la fraction d’énergie électrique fournie par le
générateur du circuit et absorbée dans cette portion du circuit sous
forme d’énergie thermique, chimique, mécanique ou autre.
13°) En définissant la puissance comme le travail effectué par unité de
dW
temps, P  , on aboutit aux expressions suivantes :
dt
 Pour la puissance électrique dissipée dans une portion du circuit
de tension aux bornes U, par un courant électrique d’intensité I :
P  U.I
 Pour l’énergie électrique dissipée par un courant électrique
constant d’intensité I, dans une portion de circuit de tension aux
bornes U pendant un temps t, on a : Wel  U . I . t

 Les unités S.I. de puissance et d’énergie sont le watt (W) et le


joule (J). En pratique, les consommations d’énergie électrique
sont mesurées en kilowattheures (kWh) :
1 kWh = 1 kW.1h = 103 W.3600 s
1kWh = 3,6. 106 J
 Pour les dipoles générateur la tension U et l’intensité du courant
I sont dans les même sens : c’est la convention générateur. Le
dipôle fournit P  U .I  0 . Pour le dipôle récepteur U et I sont
dans le sens contraire : c’est la convention récepteur. Le dipôle
absorbe la puissance P  U .I  0
P a g e | 167

 Un court-circuit est un circuit court comme le nom l’indique.


C'est-à-dire un circuit dont la résistance est tellement faible que
l’intensité du courant devient très grande. Pour éviter la
destruction des appareils placés dans le circuit et aussi protéger
la source d’alimentation, il faut introduire des résistances
mortes pour délimiter le courant.
14°) Pour tout dipôle conducteur parcouru par un courant électrique, la
tension aux bornes U varie avec l’intensité du courant I qui le
traverse. La fonction U = f(I) exprime la loi d’Ohm pour ce dipôle
conducteur. Les graphiques des fonctions U = f(I) et I = g(U) sont
respectivement appelées caractéristiques courant – tension ou
caractéristiques (I, U) et caractéristiques tension - courant ou
caractéristiques (U, I).
15°) La plupart des liquides organiques purs (l’eau distillée, le pétrole,
l’alcool, le benzène, …), se comportent comme de mauvais
conducteurs d’électricité. Par contre, les métaux, les bases et les
sels fondus ainsi que les solutions d’acides, de bases et de sels
sont de bons conducteurs d’électricité.
Parmi les liquides conducteurs, on distingue :
 Les liquides qui ne subissent aucune modification chimique sous
l’action du courant électrique. Tels sont les métaux fondus. Ex : Le
mercure à température ordinaire.
 Les liquides que le passage du courant électrique décompose : ce
sont les électrolytes ou conducteurs électrolytiques. Tels sont
les sels métalliques, les acides et/ou les bases fondus ou
dissous dans l’eau ou dans un autre solvant.
 On appelle :
 Electrolyte, une substance à l’état liquide qui conduit le courant
électrique et donne lieu simultanément à des réactions chimiques.
 Electrolyse, l’ensemble des réactions chimiques qu i
accompagnent le passage du courant électrique dans un
électrolyte.
168 | P a g e

 Electrolyseur, une cuve où se produit l’électrolyse. Il est aussi


appelé voltamètre (différent de voltmètre !).
 Anode, l’électrode reliée à la borne  du générateur, c’est-à-dire
celle au potentiel plus élevé et par laquelle le courant entre dans le
liquide.
 Cathode, l’électrode reliée à la borne du générateur, c’est-à-
dire celle au potentiel moins élevé et par– laquelle le courant sort du
liquide.
 Le phénomène fondamental de toute électrolyse est l’apparition
aux électrodes des produits chimiques (dégagement gazeux ou
dépôt solide) résultant des réactions chimiques accompagnant le
passage du courant électrique dans l’électrolyte. Par mécanisme
d’une électrolyse, il faut entendre les différentes étapes
successives de l’électrolyse dont la dissociation électrolytique, la
double migration d’ions vers les électrodes et déroulement
des réactions d’oxydo-réduction (réactions redox) aux
électrodes.
La double migration des cations et des anions en sens contraires
constitue le courant électrique dans un électrolyte.
16°) Les lois quantitatives de l’électrolyse ou lois de Faraday,
découvertes vers 1830, déterminent l’influence de différents
paramètres dont dépend la masse des produits dégagés ou
déposés aux électrodes au cours d’une électrolyse. Ces facteurs
sont la durée de l’électrolyse, l’intensité du courant électrique ainsi
que la nature de l’électrolyte.
Ces lois quantitatives sont résumées par la formule de
1 M
Faraday telle que : m    I t
F v

où m : masse d’une substance libérée à une électrode

I : Intensité du courant électrique

t : durée de l’électrolyse
P a g e | 169

M : masse molaire de la substance

v : Valence de l’ion qui subit la réaction électronique

F : Constante de Faraday (F = NA.e = 9,65.104 C.mol-1)

Avec NA = 6,023.1023 mol–1 : Nombre d’Avogadro

e = 1,6.10–19 C : charge électrique élémentaire

17°) Les applications pratiques de l’électrolyse sont rencontrées dans le


domaine de fabrication des accumulateurs, domaine
d’électrochimie (dans la préparation de certains composés et
raffinage de certains métaux), domaine de galvanoplastie, domaine
de galvanostégie, domaine d’étalonnage des ampèremètres,…

1. Exemples d’Items
1. Distinguer le courant électrique continu du courant électrique alternatif
2. Donner le sens du courant électrique continu
3. Décrire les effets du courant électrique
4. Décrire ce à quoi consistent le courant électronique, le courant ionique
et le courant de rayonnement ?
5. Établir la relation qui définit l’intensité du courant électrique continu et
celle définissant la quantité d’électricité
6. Completer: a) 1 kA = …. A
b) 1A = ….𝜇A
c) 1Ah = ......C
d) C = …Ah
7. Décrire le mécanisme d’électrolyse.
8. Enoncer analytiquement la loi de Faraday ?
170 | P a g e

2. Situation similaire à traiter


Le courant de charge maximal Imax est directement donné en ampères ou bien
I m ax
parfois en coefficient CA avec CA  .
Q

Le courant de charge nominal I (qui doit être inférieur ou égal au courant de


charge Imax) est déterminé par le chargeur.
1. Déterminer pour :
a) une batterie d'une capacité énergétique de 7 Ah avec une charge
nominale de 1 ampère le temps de charge
b) accumulateur de 60 Ah avec une charge nominale de CA = 0,2, le
courant maximal Imax et le temps de charge.
2. Déterminer les conséquences dues à un courant de charge trop élevé pour
une batterie d’un téléphone.
3. Exercices numériques sur le courant électrique dans les solides et
liquides
1. En un point d’un circuit passe en 20 minutes 375.10 20 électrons . Sachant
que le sens du courant électrique est toujours le même. Quelle est
l’intensité moyenne de courant électrique ?
2. On dispose d’une batterie accumulatrice de 60Ah pour faire
fonctionner, chaque jour pendant 4 heures, 5 lampes qui consomme
chacune 1A. Pendant combien de jours peut on utiliser cette batterie
accumulatrice ?
3. Un courant électrique d’intensité 10A passe en un point P d’un circuit
pendant un certain temps. On évalue que 75.10 22 le nombre d’électrons
ayant passé par le point P. Quelle est la durée de passage du
courant électrique ?
4. En un point d’un circuit passe en 20 minutes 375.10 20 électrons . Sachant
que le sens du courant électrique est toujours le même. Quelle est
l’intensité moyenne de courant électrique ?
5. On dispose d’une batterie accumulatrice de 60Ah pour faire
fonctionner, chaque jour pendant 4 heures, 5 lampes qui consomme
P a g e | 171

chacune 1A. Pendant combien de jours peut on utiliser cette batterie


accumulatrice ?
6. Un courant électrique d’intensité 10A passe en un point P d’un circuit
pendant un certain temps. On évalue que 75.10 22 le nombre d’électrons
ayant passé par le point P. Quelle est la durée de passage du
courant électrique ?
7. Un automobiliste actionne son démarreur pendant 10 s. Quelle est la
quantité d’électricité débitée par la batterie si l’intensité du courant
électrique est de 300 A ? R. 3000 C
8. Une batterie d’accumulateurs a une capacité de 40 Ah (la capacité
d’une batterie est la quantité d’électricité qu’elle peut fournir à la
décharge).
a. Quelle quantité d’électricité exprimée en C peut débiter cette
batterie ?
b. On utilise cette batterie dans un circuit électrique où l’intensité du
courant électrique est de 10 A. Combien de temps durera la
décharge de cette batterie ?
R. a) 1,44.105 C ; b) 4 h
9. Une lampe à incandescence alimentée par une batterie
d’accumulateur est parcourue par un courant électrique de 0,25 A.
Elle fonctionne 2 h par jour. Calculer en C et en Ah la quantité
d’électricité qui la traverse journalièrement.
R. 1800 C = 0,5 Ah
10. Un fil de cuivre est traversé par un courant électrique de 5 A. Sa
section est de 1 mm2. Que vaut la vitesse d’entrainement de
l’ensemble des électrons libres ? On donne :
 densité du cuivre : 8,9
 masse molaire du cuivre : 63,5 g/mol
 charge électrique élémentaire : 1,6.10-19 C
 nombre d’Avogadro : 6,023.1023 mol-1
On admet que chaque atome de cuivre fournit un électron libre.
172 | P a g e

R. 0,37 mm/s
11. Combien de grammes d’aluminium peut – on fabriquer en 1 heure en
utilisant pour l’électrolyse un courant de 48250A, si Ma d’aluminium
égale 27 et l’électrovalence 3 ?
48250  3600  27
R/ m   16200gr  16,2kg
96500  3

12. Un courant électrique dépose en 1 heure 36 gr d’argent à la cathode d’un


voltamètre à Nitrate d’argent. Si une valence gramme d’argent vaut
108gr, quelle est l’intensité du courant à 0,1A près ?
I  3600  108 965
R/ m   36 gr  I   8,935 A
96500  3 32  3
13. Dans une cuve de sulfate de cuivre à électrodes en cuivre, on observe
un dépôt de 12,6 gr à la cathode. Si l’intensité du courant est 2,7A, quelle
a été la durée de l’opération ? (Macu=63,6 et n=2).
I  Ma  t 12 ,6  96500
R/ 12 ,6  t   14161 sec  3,9h  4h
96500  n 2,7  31,8
14. Dans une usine où l’on produit de l’aluminium par voie électrolytique, on
voudrait obtenir 77,76kg d’Aluminium en 24 heures. Quelle intensité de
courant faut – il prévoir pour alimenter les cuves à électrolyse ?
m  96500  n
R/ I   9650 A
24  3600  Ma
15. Calculer la masse de Zinc à 0,01 gr près, déposée en deux heures sur
les cathodes d’un voltamètre à sulfate de zinc lorsqu’il est traversé par
400mA (la valence – gramme de zinc vaut 32,5gr).
I .t.Ma 400 .10 3  2  3600  32 ,5
R/ m    0,9699 gr
96500  n 96500
16. On veut cuivrer une plaque à l’aide de 53,4gr de cuivre ; le courant est
de 0,5A. Si une valence – gramme de cuivre vaut 31,8gr, combien de
temps l’opération durera – t – elle ?
m  96500  n 53,4  2  96500
R/ t    324094 ,24 sec  90 h
I  Ma 0,5  31,8
17. Avec un courant de 5A maintenu pendant 30min, on recueille 3,048gr de
zinc à la cathode. Trouver la masse atomique de zinc, sachant que son
électrovalence est 2.
m  n  96500 3,048  2  96500
R/ Ma    65,36 gr
5  30  60 5  30  60
P a g e | 173

18. Combien de secondes faut –il à un courant de 2A pour déposer 3,2 gr de


cuivre ?
m  96500  n 3,2  2  96500
R/ t    4855 sec
I  Ma 2  63,6
19. Un courant de 96,50A, électrolysant du sulfate de cuivre, dépose du
cuivre sur une cathode de 100cm2 en 4 heures. Quelle sera l’épaisseur
de la couche de cuivre, si la masse volumique du cuivre est
8,9gr/cm3 (Ma=63,6gr et n=2).
Mm  I  t 96,5  4  3600  63,6
R/ la masse déposée m    457,92 gr
96500n 96500  2
m 457 ,92
Volume déposée : V    51,45 cm 3
 8,9
V 51,45
Epaisseur de la couche : e    0,5145cm
S 100
20. Un courant de 24A circule pendant 3 heures dans une couve
électrolytique et dépose du Nickel sur une cathode dont la surface est de
15dm2. La masse atomique de Nickel est 58,7 ; sa valence est 2 et sa
masse volumique 8,5 gr/cm3. On peut en déduire que l’épaisseur de la
couche est à 0,01m près :
1.0,12mm 2. 0,52mm 3. 0,06mm 4. 0,58mm 5. 2,00mm
Mm  I  t 24  24  3600  58,7
R/ La masse déposée m    78,83gr
96500n 96500  2
m 78,83
Volume de cette masse déposée : V    9,27 cm 3
 8,5
V 9,27
Epaisseur de la couche : e    0,00618cm  0,06mm
S 1500
21. Un courant d’intensité inconnue passe pendant 15h1min40sec dans un
voltamètre à sulfate de cuivre (CuSO4) et forme ainsi sur la cathode un
dépôt de 8cm3 de cuivre. Sachant que la masse volumique du cuivre est
8,9gr/cm3 et que sa masse atomique vaut 63,5, on peut en déduire que
l’intensité du courant dans la cuve vaut 0,1A près :
1.0,4A 2. 4,5A 3. 1A 4. 2A 5. 2,25A 6. 4A
m  96500  n 8  8,9  96500  2
R/ I    4A
24  3600  Ma 54100  63,5
22. On fait passer un courant de 2A dans un voltamètre à sulfate de cuivre et
on forme ainsi un dépôt de 2 cm3 de cuivre sur la cathode (MaCu=63,5,
masse volumique 8,9gr/cm3) la durée du passage du courant vaut :
174 | P a g e

1.7h30min50sec 2. 3h45min20sec 3. 5min30sec 4. 4h30min10sec


5. 25min20sec
m  96500  n 17 ,8  2  96500
R/ t    270050 ,39 sec  7h30 min 50 sec
I  Ma 2  63,6
23. Au cours d’une électrolyse d’une solution de sulfate de Nickel (Mm=58,7,
n=2, masse volumique 8,9gr/cm3) le volume de la cathode s’est agrandi
de 10,35cm3 en 5 heures. La quantité d’électricité qui a traversée la cuve
est (à 1C près) :
1.28950,2C 2. 16,0C 3. 34059,4C 4. 27947,0C 5. 965A
Ma  I  t Ma  q
R/ m   or m  .V  10,35.8,5  87,975gr
96500n 96500n
96500  n  m 96500  2  87 ,975
Ainsi, on a : q    28947 C
Ma 58,7
P a g e | 175

6.4. LOI DE POUILLET ET LOI D’OHM

Après avoir réalisé l’ensemble des activités proposées, l’élève sera


capable de traiter avec succès et de manière acceptable, des situations faisant
appel aux savoirs essentiels : « Notion de résistance électrique (rôle,
représentation schématique, mesure et code de couleur) – Loi de Pouillet.».

Le professeur présente à ses élèves les circuits intégrés des postes radio
et téléviseur et des grilles de code de couleur; afin de déterminer la valeur des
différentes résistances électriques ou résistors en carbone qui s’y trouvent, en
utilisant la relation R = AB.10C ± T où R désigne la résistance en ohms ( Ω);
A,B,C,T les couleurs des anneaux figurant sur la résistance dans cet ordre (T
étant la tolérance ou la précision).
176 | P a g e

Il leur dit encore que, Claude Pouillet, physicien et homme politique


français énonça la loi suivante : « la résistance d’un conducteur est
proportionnelle à un facteur qui caractérise chaque conducteur (résistivité), à sa
longueur L et inversement proportionnelle à l’aire S de sa section ».
Le prof demande à chaque groupe de :
 exploiter son circuit intégré pour découvrir et décrire la résistance
électrique (rôle, symbole, représentation schématique, mesure)
 exprimer mathématiquement la loi de Pouillet.

 Disponibiliser : le circuit intégré


 Rechercher : les résistances
 Choisir : une résistance
 Établir : la relation qui permet de déterminer la valeur d’une
résistance à partir d’un code de couleurs
 Déterminer : valeur de la résistance choisie
 Donner : le rôle d’une résistance électrique
: le symbole
 Schématiser : une résistance électrique (représentation européenne
et américaine)
 Nommer : l’appareil de mesure des résistances
P a g e | 177

: l’unité de mesure de la résistance électrique


 Établir : la relation correspond à la loi de Pouillet

6.4.1. Résistance d’un conducteur homogène de section


constante : Loi de Pouillet
La résistance électrique R d’un conducteur homogène de section
constante S et de longueur l :
 est directement proportionnelle à sa longueur
 est inversement proportionnelle à sa section
 dépend de la nature du conducteur. La nature d’un conducteur est
caractérisée par un facteur «  » appelé résistivité du conducteur
ou résistance spécifique du conducteur qui s’exprime en ohm –
même ( m ).
De ce fait, cette loi de Pouillet se traduit par la relation :
l
R (6.19)
S

 Souvent, on préfère parler de conductivité électrique  d’une


substance plutôt que de sa résistivité.
Par définition, la conductivité électrique est l’inverse de la résistivité
électrique. La conductivité électrique s’exprime en siemens par
1
mètre (S/m) :   en Sm 1 (6.20)

6.4.2. Loi d’Ohm : 1ère forme


La loi d’ohm première forme est celle appliqué pour déterminer la
résistance électrique d’un conducteur ohmique ou résistance morte ou
encore résistor traversé par un courant électrique d’intensité du courant I
sous une tension électrique U.
178 | P a g e

On appelle résistor ou résistance morte, un dipôle conducteur


qui, dans un circuit électrique, transforme intégralement l’énergie
électrique en chaleur.

Représentation d’un résistor :

Etant donné que l’énergie électrique absorbée par un résistor est


intégralement dissipée en chaleur, on a :

U .I .t  R.I 2 t  U  R.I (6.21)

C’est la loi d’Ohm 1ère forme (appliquée aux résistors)


A savoir :
 P = U.I : puissance électrique consommée par le résistor et
Pi = R.I² : la puissance thermique dissipée par effet joule dans le
résistor
 L’unité S.I. de résistance électrique est le ohm ().

(6.22)
 L’inverse de la résistance électrique est appelée la conductance
électrique notée G :
1
G en (  1 ) ou Siemens (S). (6.23)
R

6.4.3. Variation de la résistivité électrique avec la


température
La résistivité électrique  d’un conducteur dépend non seulement
de son état physique (nature) mais aussi de ses traitements
mécaniques et de la température à laquelle il est soumis suivant une
loi analogue à celle de la dilation des corps.
P a g e | 179

   0 1      0  (6.24)

  : résistivité à la température  (°C)


 0 : résistivité à la température de référence 0 (°C), habituellement fixée à
20°C.
  : coefficient thermique de résistivité du métal.
D’où l’expression de la résistance d’un conducteur devient :

  0 1   .   R  R0 1   . 
L L
R   (6.25)
S S

De façon générale, la résistivité des conducteurs augmente avec la


température alors que celle des non conducteurs, notamment les semi-
conducteurs, diminue avec la température.
Pour la plupart des métaux, la résistivité électrique augmente avec la
température de façon linéaire.
Il existe une certaine catégorie des métaux purs et d’alliages métalliques
dont la résistivité électrique tombe brusquement à 0, en-dessous d’une
certaine température Tc appelée température critique ou température de
transition. On appelle ces matériaux, des supraconducteurs.
Le phénomène de supraconductivité, découvert en 1911 par le
physicien hollandais Heike KAMERLINGH ONNES, a été très étudié par les
physiciens et présente un certain nombre d’applications utiles. Depuis 1986
sont découvertes de nouvelles matières céramiques pouvant devenir
supraconducteurs à des températures beaucoup plus élevées comme 140K.
C’est ainsi qu’on voit actuellement se développer de nouvelles applications de
la supraconductivité notamment dans la construction des électro-aimants
supraconducteurs, dans l’utilisation possible des lignes supraconductrices
pour le transport efficace de l’énergie électrique, dans les interrupteurs
d’ordinateurs ultra-rapides, …
180 | P a g e

6.4.4. Code des couleurs pour les résistors


Le plus souvent, la résistance se présente avec des bagues de
couleurs (anneaux) autour de celle-ci. Chaque couleur correspond à un
chiffre. La correspondance entre les chiffres et les couleurs des anneaux
constitue ce qu'on appelle le code des couleurs et permet de déterminer la
valeur d'une résistance ainsi que sa tolérance.

Exemple :
6.4.4.1. Méthode pour déchiffrer le code de couleur
Pour déchiffrer le code de couleur, il faut tout d'abord placer la
résistance dans le bon sens. En général, la résistance possède un anneau
doré ou argenté, qu'il faut placer à droite. Dans d'autres cas, c'est l'anneau le
plus large qu'il faut placer à droite.
Il existe trois types de résistances : les résistances à 4, 5 et 6 anneaux.
1. Résistances à 4 anneaux
 Les deux premiers anneaux donnent les chiffres significatifs (le premier
donne la dizaine et le second l'unité).
 Le troisième donne le multiplicateur (la puissance de 10 qu'il faut multiplier
avec les chiffres significatifs).
 Le quatrième la tolérance (les incertitudes sur la valeur réelle de la
résistance donnée par le constructeur).
P a g e | 181

2. Résistances à 5 anneaux
 Les trois premiers anneaux donnent les chiffres significatifs.
 Le quatrième donne le multiplicateur (la puissance de 10 qu'il faut
multiplier avec les chiffres significatifs).
 Le cinquième la tolérance (les incertitudes sur la valeur réelle de la
résistance donnée par le constructeur).
3. Résistances à 6 anneaux
 Les quatre premiers anneaux ont la même signification que les résistances
à 5 anneaux (voir ci-dessus).
 Le sixième est un coefficient de température (variation de la conductivité
électrique avec la température).
6.4.4.2. Tableaux récapitulatif
Ce tableau, que vous pouvez imprimer, vous permettra d'avoir à portée
de main le code des couleurs des résistances, en complément avec Calcul de
Résistances.
182 | P a g e

Astuce : Un moyen mnémotechnique pour se rappeler du code des couleurs


est de retenir l'une des deux phrases suivantes :
1. Ne Manger Rien Ou Je Vous Brûle Votre Grande Barbe
ou
2. Ne Mangez Rien Ou Jeûnez Voilà Bien Votre Grande Bêtise
N : noir (0), M : marron (1), R : rouge (2), O : orange (3), J : jaune (4), V : vert
(5), B : bleu (6), V : violet (7), G : gris (8), B : blanc (9)
La place des mots dans la phrase indique le chiffre correspondant à la
couleur de l'anneau.
P a g e | 183

Remarque : Les 3e et 4e anneaux ne sont pas toujours présents.


184 | P a g e

1°) La résistance électrique R d’un conducteur homogène de section


constante S et de longueur l :
 est directement proportionnelle à sa longueur
 est inversement proportionnelle à sa section
 dépend de la nature du conducteur. La nature d’un conducteur
est caractérisée par un facteur «  » appelé résistivité du
conducteur ou résistance spécifique du conducteur qui
s’exprime en ohm – même ( m ). De ce fait, cette loi de
l
Pouillet se traduit par la relation : R  
S

 L’appareil de mesure de la résistance électrique est l’ohmmètre


et L’unité S.I. de résistance électrique est le ohm () : 1  1VA1
 L’inverse de la résistance électrique est appelée la conductance
1
électrique notée G : G  en (  1 ) ou Siemens (S).
R
 La conductivité électrique est l’inverse de la résistivité
1
électrique. Elle se traduit par la relation :   en Sm 1

La conductivité électrique s’exprime en siemens par mètre
(S/m).
 La résistivité électrique  d’un conducteur dépend non
seulement de son état physique (nature) mais aussi de ses
traitements mécaniques et de la température à laquelle il est
soumis suivant une loi analogue à celle de la dilation des corps.
   0 1      0 
 : résistivité à la température  (°C)
 0 : résistivité à la température de référence 0 (°C),
habituellement fixée à 20°C.
 : coefficient thermique de résistivité du métal.
D’où l’expression de la résistance d’un conducteur devient :
P a g e | 185

R  R0 1   . 

2°) Comme l’énergie électrique absorbée par un résistor est


intégralement dissipée en chaleur, on a : U .I .t  R.I 2 t  U  R.I
C’est la loi d’ohm appliquée aux résistors

1. Exemples d’Items
1. Énoncer la loi de Pouillet
2. Déterminer la relation qui définit la loi de Pouillet
3. Établir la formule qui permet de déterminer la valeur d’une résistance
4. Identifie chaque représentation ci-dessous de la résistance :

2. Situation similaire à traiter


A partir de la formule de la loi de Pouillet déterminer l’unité SI de la résistivité
1. Déterminer la valeur et tolérance de la résistance au carbone (résistance de
faible puissance, en dessous de 1 W) représentée ci-dessous.

2. Les anneaux portent de gauche vers la droite les couleurs rouge violet,
jaune et vert.
3. Exercices numériques sur la loi de Pouillet et la loi d’ohm
1. Un radiateur de 1250 W doit fonctionner sous une tension de 115 V.
a. Quelle est l’intensité du courant électrique circulant dans ce
radiateur ?
b. Quelle est la résistance de la bobine de chauffage ?
c. Calculer en kJ l’énergie thermique dégagée en une heure.
R/ a) 10,9 A ; b) 10,6  ; c) 4,5.103 kJ.
2. Un fil de nichrome (un alliage de nickel et de chrome fréquemment
utilisé dans les éléments de chauffage) a une section de 1 mm² et
une longueur de 1 m. Il est parcouru par un courant électrique
186 | P a g e

d’intensité 4 A lorsqu’une ddp de 2 V est appliquée entre ses


extrémités. Quelle est la conductivité électrique du nichrome ?
R. 2.106 Sm-1.
3. Une ddp de 12 V produit un courant électrique d’intensité 0,4 A dans
un fil conducteur de 3,2 m de longueur et ayant un rayon de 0,4 cm
de longueur. Calculer :
a. l’intensité du champ électrique à l’intérieur du fil
b. la résistance électrique de ce conducteur
c. la résistivité du matériau utilisé pour fabriquer ce fil
R. a) 3,75 V/m ; b) 30  ; c) 4,71.10-4 m.
4. Quelle résistance doit avoir un appareil de chauffage par immersion
(chauffe – eau) pour faire passer la température de 1,5 l d’eau de
20°C à 25°C en 10 min s’il fonctionne sous une tension de 100 V ?
La chaleur massique de l’eau est de 4,18 J.g-1.°C-1 R/ 191 .
5. Pendant que sa température s’élève vers le point d’équilibre, le
filament d’une ampoule est maintenu sous une tension constante.
Lorsque le courant se stabilise, son intensité est 10 fois moins grande
qu’elle ne l’était au moment où on a allumé l’ampoule. Sachant que le
coefficient thermique de résistivité du filament est de 4,5.10-3 °C-1,
déterminer de combien augmente la température du filament.
R. 2000 °C.
P a g e | 187

6.5. LOI DE JOULE

Après avoir réalisé l’ensemble des activités proposées, l’élève sera


capable de traiter avec succès et de manière acceptable, des situations faisant
appel aux savoirs essentiels : «Effet Joule».

L’enseignant des sciences physiques présente à ses élèves un matériel


qui comprend : un fil électrique en cuivre de 1 m , cinq petites lampes
électriques et cinq piles neuves et leur demande de monter un petit circuit simple
pour allumer pour chaque groupe une lampe électrique et leur demande de :
 constater l’état de la lampe avant et après 5 minutes d’allumage
 compléter le tableau ci-dessous en vue d’en dégager la loi d’Ohm et celle de
Joule.

 Monter : un circuit électrique simple avec une pile, un fil


électrique et une petite lampe électrique
 Constater : l’état de la lampe avant son allumage
 Allumer : la lampe
 Toucher : la lampe après 5 minutes
 Constater : l’état de la lampe
 Compléter : le tableau après calculs
 Dégager : la formule qui exprime :
188 | P a g e

• la résistance électrique
• la puissance électrique
 Établir : la relation mathématique qui caractérise la résistance
électrique
 Énoncer : la loi d’Ohm pour une résistance morte
 Établir : la relation mathématique qui définit l’énergie
électrique exprimée en :
• joules
• en kilocalories
 Énoncer : La loi de Joule

Cette loi, établie expérimentalement en 1841, exprime la quantité


de chaleur dégagée par un conducteur parcouru par un courant
électrique. Il est dû au fait que :
- Les charges électriques en mouvement frottent les atomes dans le
conducteur ohmique.
- Les charges libres sont freinées par les charges de noyaux.
- Ces charges libres se freinent entre – elles.
Le point de vue énergétique et calorifique en la consommation de
travail par la résistance du conducteur s’effectue d’après le taux de
conversion invariable de : 1kcal  4186 joules  4200 joules
La quantité de chaleur Q, dégagée par un conducteur électrique
parcouru par un courant électrique constant,
 est directement proportionnelle au carré de l’intensité I du courant
 est directement proportionnelle au temps t de passage du courant
 dépend du conducteur.
Ainsi la chaleur dégagée se traduit par la relation :
W
Q en (kcal) (6.26)
4186
W
L e r ap p o r t J   4186 joules par kcal exprime la constante de Joule qui
Q
établit l’équivalent thermique de la kilocalorie ou de la calorie.
1
Q RI 2 t  24.10 5 R.I 2 t en (kcal) ou Q  24 .10 2 R.I 2 t en (cal) (6.27)
4186
P a g e | 189

où R est la résistance électrique du conducteur ; elle dépend aussi bien


de la nature et de la géométrie du conducteur (forme et dimensions) que
des conditions auxquelles il est soumis.

 En calorimétrie, la quantité de chaleur nécessaire pour élever de  0 à


 °C une masse m d’une substance contenue dans un récipient de
valeur en eau  se note :
Q  (mC  .l )  (mC   ) (6.28)
 Les inconvénients de l’effet – joule sont :
- Perte de l’énergie le long des lignes de transport du courant ;
- Diminution des rendements des machines électriques ;
- La provocation des incendies résultant des court – circuits.

1°) La quantité de chaleur Q, dégagée par un conducteur électrique


parcouru par un courant électrique constant,
 est directement proportionnelle au carré de l’intensité I du courant
 est directement proportionnelle au temps t de passage du courant
 dépend du conducteur.
Ainsi la chaleur dégagée se traduit par la relation :
1
Q RI 2 t  24.10 5 R.I 2 t en (kcal) ou Q  24 .10 2 R.I 2 t en (cal)
4186
2°) En calorimétrie, la quantité de chaleur nécessaire pour élever de
0 à  °C une masse m d’une substance contenue dans un
récipient de valeur en eau  se note : Q  mC
où C eau  1kcal kg 1 C 1
3°) Les inconvénients de l’effet – joule sont :
- Perte de l’énergie le long des lignes de transport du courant ;
- Diminution des rendements des machines électriques ;
- La provocation des incendies résultant des court – circuits.
190 | P a g e

1. Exemples d’Items
1. Déterminer la formule qui exprime :
a) la loi d’Ohm b) l’énergie électrique
2. Écrire à coté de chaque unité de mesure ci-dessous la grandeur qui lui
correspond : a) watt b) ohm c) joule d) kcal
2. Situation similaire à traiter
1. Déterminer l’unité industrielle d’énergie électrique utilisée par la SNEL
pour établir les factures en fonction de l’énergie consommée par ses
clients et la convertir en joule.
2. On donne les mesures ci-dessous :

Établir le graphique de l’intensité en fonction du temps.


Échelle : 1 cm→ 1 V 1 cm → 0,01 A
3. Exercices numériques sur la loi de Joule
1. Une résistance alimentée sous 240v est plongée dans un liquide et est
parcourue par un courant de 0,4A. L’énergie consommée en 20 minutes
est :
1.5760J 2. 115200J 3. 172800J 4. 11520J 5. 69120J
2. Une résistance de 200 ohms est reliée par un fil de résistance négligeable
à un générateur. Le courant passe pendant une heure une quantité
d’énergie de 2880000J. La tension aux bornes vaut :
1.200v 2. 100V 3. 40V 4. 2000V 5. 400V
3. Une lampe porte les indications 60W – 130V. dans les conditions normales
d’utilisation d’intensité du courant qui circule dans la lampe est à 0,01
près : 1.21,66A 2. 2,16A 3. 46,15A 4. 4,01A 5. 0,46A
P a g e | 191

4. Le kWh vaut : 1. 3600J 2. 1000J 3. 1000W 4. 3600W


5. Autre réponse
5. En électricité, on utilise le kWh pour exprimer :
1.Une quantité de chaleur 2. La puissance 3. Des quantités d’énergie
4. La tension électrique 5. L’intensité du courant
6. Une lampe de poche de 2W est alimentée par une pile qui donne une
tension aux bornes de 6V. La quantité de chaleur formée en 6 heures vaut
en kcal :
1.2kcal 2. 43200kcal 3. 10368kcal 4. 10,368kcal 5. 103680kcal
7. Une friteuse électrique fournit sans pertes 120kcal en 10minutes. La
puissance de cet appareil est donc (J=4200) :
1.0,84kw 2. 84w 3. 42w 4. 8,4Kw 5. 0,42kW
8. Une plaque de réchaud de 1210w fonctionne sous 220V pendant 3heures.
Calculer ce que coûte cette consommation si la SNEL taxe de 5Francs le
kWh et l’intensité absorbée :
1.15,2 Fc et 4,5A 2. 18,15Fc et 5,5A 3. 18,15Fc et 4A 4. 25Fc et
2,5A 4. 12Fc et 8A
9. Dans un circuit aux extrémités duquel on maintient une d.d.p de 220V
passe un courant de 3A. Si l’énergie vaut 0,2 dollars le kWh, que vaut la
dépense en 10minutes :
1.2 ,2 dollars 2. 0,22 dollars 3. 0,022 dollars 4. 1 dollar 5. 11
dollars
10.Un récepteur consomme 176Wh en 10 minutes pour un courant
d’alimentation de 1,2A. Quelle est la tension aux bornes ?
1.440V 2. 880V 3. 8800V 4. 44V 5. 22V
192 | P a g e

11.Un courant continu d’intensité 3A passe durant 40minutes dans un


générateur de résistance 1ohm. Si 1 joule =0,24cal, la chaleur dégagée par
effet joule est :
1.2500cal 2. 6000cal 3. 5184cal 4. 5250cal 5. 10368cal
12.Dans le circuit électrique d’une cuisine sont branchés en parallèle un fer à
repasser de 600W et un réchaud de puissance inconnue, les deux appareils
sont traversés lorsqu’ils fonctionnent sous une tension de 240V par un
courant de 7,5A. La puissance du réchaud vaut à 0,1W près :
1.33,8W 2. 900W 3. 90W 4. 1200W 5. 12800W
13.Un courant d’intensité 2,4A circule dans un circuit de résistance inconnue.
Si on augmente cette résistance de 20 ohms le courant est encore 1,8A. on
en déduit que la résistance initiale du circuit vaut :
1.600 ohms 2. 60 ohms 3. 15 ohms 4. 26,6 ohms 5. 89 ohms
14. Calculer la tension aux bornes d’une batterie d’accumulateur qui
envoie un courant de 5A, sachant que lorsqu’on augmente la
résistance de 10 , l’intensité du courant est réduit à la moitié de sa
valeur.
15. Un fer à repasser électrique de résistance 30 ohms utilise un
courant de 5A.
a) Calculer l’énergie consommée par ce fer à repasser en 30
minutes ?
b) Combien faut – il payer la consommation à la SNEL, si le
kilowattheure coûte 0,2$ ?
c) Calculer la quantité de chaleur dégagée pendant ce temps ?
16. Un courant de 1,2A passe par un fil conducteur dont la résistance
est de 250 ohms. Il dégage 180 000 joules si le courant passe
pendant.
1.41min18sec 2. 8min20sec 3. 2,4sec 4. 10min 5. 2083sec
P a g e | 193

17. Un courant d’intensité 10A passe en un point X d’un circuit pendant


un certain temps. On évalue à 75.1022 le nombre d’électrons ayant
passé au point X. la durée du passage du courant était de :
1.500 jours 2. 1200 minutes 3. 3h20min 4 . 3 3 h 2 0 m in
5 . 1 2 0 0s e c
18. Calculer la tension aux bornes d’une batterie d’accumulateur qui
envoie un courant de 5A, sachant que lorsqu’on augmente la
résistance de 10 , l’intensité du courant est réduit à la moitié de sa
valeur.
194 | P a g e

Chap. 7 : LES CIRCUITS ELECTRIQUES EN


COURANT CONTINU

Savoir :
 Enoncer la loi d’Ohm généralisée et les lois de Kirchhoff
 Identifier les composantes d’un circuit électrique et leurs rôles
Savoir – faire :
 Calculer le courant dans les branches d’un circuit et/ou les
tensions aux bornes de ses éléments.
 Mesurer les courants, les tensions et les résistances.

7.1. LES DIPOLES ELECTRIQUES ET COUPLAGE DES


RESISTORS ELECTRIQUES

Après avoir réalisé l’ensemble des activités proposées, l’élève sera


capable de traiter avec succès et de manière acceptable, des situations faisant
appel aux savoirs essentiels : « Différents dipôles électriques, Groupement en
série, en parallèle (dérivation) et mixte ».

Le professeur présente ci-dessous le schéma rencontré


sur une plaque du circuit intégré d’un poste téléviseur à
ses élèves.
On demande de relier les deux montages pour obtenir
un 3e montage et déterminer la résistance équivalente
dans chaque cas.
P a g e | 195

1. Montage en série
 Identifier : les résistances R1 , R2 et R3 du montage en série
 Établir : les tensions partielles U1, U2 et U3 aux bornes de chaque
résistance
: la relation U = U1 +U2 + U3
 Appliquer : la loi d’Ohm à chacune des tensions ci-dessus
 Simplifier : I de part et d’autre
 Mettre : I en évidence dans le deuxième membre
 Trouver : la résistance équivalente R après simplification se I
2. Montage en parallèle
 Identifier : les résistances R1, R2 et R3 du montage
 Établir : les intensités partielles I1, I2 et I3 aux bornes de chaque
résistance
: la relation I = I1 +I2 + I3
 Appliquer : la loi d’Ohm à chacune des intensités ci-dessus
 Mettre : U en évidence dans le second membre
 Simplifier : U de part et d’autre
 Trouver : la relation :
 permettant de déduire résistance équivalente R
 qui définit la conductance équivalente
3. Montage mixte
 Relier : le premier montage au second
 Noter : les résistances R1, R2, R3, R4, R5 et R6 du nouveau
montage
 Déterminer : la résistance équivalente pour les trois résistances placées :
 en série
 en parallèle
 Déterminer  le circuit simplifié
 la résistance équivalente du circuit
196 | P a g e

7.1.1. COMPOSANTES DES CIRCUITS ELECTRIQUES


7.1.1.1. Description d’un circuit électrique
On appelle circuit électrique, une chaîne d’éléments
conducteurs comprenant au moins un générateur électrique.
Lorsque la chaîne est interrompue, le courant ne passe pas dans le
circuit : le circuit est dit ouvert. Lorsque la chaîne est continue (non
interrompue), le courant électrique passe dans le circuit : le circuit est dit
fermé. Pour ouvrir ou fermer un circuit électrique à volonté, on utilise un
interrupteur.
On symbolise :

Circuit ouvert circuit fermé


Chaque conducteur composant un circuit électrique comporte
deux bornes : une borne d’entrée et une borne de sortie du courant
électrique.
Pour cette raison, chaque élément composant un circuit électrique est
appelé dipôle conducteur.
Autrement dit, un circuit électrique est constitué globalement ou
fondamentalement par les éléments suivants :
 Un ou plusieurs générateur(s)
P a g e | 197

 Un ou plusieurs récepteur(s) (appareils qui transforment l’énergie


électrique en une quelconque autre forme d’énergie).
 Les fils conducteurs et les câbles de connexion ;
 Les appareils de commande ou interrupteurs ;
 Les prises du courant et les appareils des mesures permanents.
Exemples : Les ampèremètres, voltmètre, wattmètre, …
 Les appareils de protections.
Exemples : Les disjoncteurs, fusibles, le coup – circuit.
 Les appareils de régulation ou de stabilisation.
Exemple : Le stabilisateur, le régulateur,…
Un circuit électrique simple comprend un générateur relié à un
récepteur par des conducteurs.

Pour protéger les éléments du circuit contre les surintensités qui


peuvent les détruire, on prévoit un fusible ; un interrupteur est aussi
nécessaire pour fermer le circuit si on veut mettre le récepteur sous
tension ou l’ouvrir dans le cas contraire.
198 | P a g e

Voici quelques symboles des dipôles électriques :


P a g e | 199

7.1.1.2. Transformations d’énergie dans un circuit électrique


Chaque élément composant un circuit électrique étant un dipôle
conducteur avec deux bornes : une borne d’entrée et une borne de sortie
du courant électrique. Suivant les transformations d’énergie dont ils sont
les sièges, on classe les dipôles conducteurs en résistors, générateurs
et récepteurs.
 Les générateurs électriques : ils transforment l’énergie d’une
forme quelconque en énergie électrique.
 Les récepteurs électriques : ils transforment l’énergie de la forme
électrique à une forme quelconque d’énergie.
Les récepteurs sont eux–mêmes groupés en :
o Récepteurs passifs ou résistors, encore appelés résistances
pures ou tout simplement résistances, qui transforment
intégralement l’énergie électrique en énergie thermique.
Exemple : les fils métalliques
o Récepteurs actifs, encore appelés tout simplement récepteurs,
qui transforment une faible partie d’énergie électrique en chaleur et
la majeure partie en énergie sous forme quelconque (chimique,
mécanique, …)
Exemples :
 Les moteurs électriques qui transforment l’énergie électrique en
chaleur et en énergie mécanique. M

 Les électrolyseurs ou cuves à électrolyse qui transforment l’énergie


électrique en chaleur et en énergie chimique.
200 | P a g e

7.1.2. COUPLAGES DES RESISTANCES ELECTRIQUES

Savoir :
 Enoncer le principe de superposition des résistances électriques.
Savoir – faire :
 Calculer l’intensité du courant, la résistance d’un conducteur et la
tension aux bornes d’une résistance ou d’un groupement des
résistances.
 Mesurer les courants, les tensions et les résistances.
7.1.2.1. Résistors associés en série

n
U   U i or U = R.I et Ui = Ri. I
i 1

 n   n 
 R.I    Ri .I  R    Ri  (7.1)
 i 1   i 1 
Dans le cas particulier de n résistors de même résistance R0 groupés en
série :
Ri = R0, i = 1,2, …, n  R  n R0 (7.2)
Ccl : Le groupement en série augmente la résistance de l’association.
7.1.2.2. Résistors associés en parallèle

n
U U
I   I i a v ec I  et I i  i
i 1 R R
P a g e | 201

U n
U 1  n 1 1 n
1
  R U   U       (7.3)
R i 1 i R  i 1 Ri  R i 1 Ri

Dans le cas particulier de n résistors de même résistance R0 groupés en


1 1 R
parallèle, on a : Ri = R0, i = 1,2, …, n   n  R  0 (7.4)
R R0 n

Ccl : Le groupement en dérivation diminue la résistance de l’association.

1°) On appelle circuit électrique, une chaîne d’éléments conducteurs


comprenant au moins un générateur électrique.
Lorsque la chaîne est interrompue, le courant ne passe pas dans le
circuit : le circuit est dit ouvert, sinon le circuit est dit fermé.
Pour ouvrir ou fermer un circuit électrique à volonté, on utilise un
interrupteur.
Chaque conducteur composant un circuit électrique comporte une
borne d’entrée et une borne de sortie du courant électrique s’appelle
dipôle conducteur.
Un circuit électrique est constitué globalement ou fondamentalement
par les éléments suivants :
- Un ou plusieurs générateur(s) électrique(s) (appareils qui
transforment une quelconque autre forme d’énergie en énergie
électrique).
- Un ou plusieurs récepteur(s) (appareils qui transforment l’énergie
électrique en une quelconque autre forme d’énergie).
- Les fils conducteurs et les câbles de connexion ;
- Les appareils de commande ou interrupteurs ;
- Les prises du courant et les appareils des mesures permanents.
- Les appareils de protections.
- Les appareils de régulation ou de stabilisation.
2°) On classe les dipôles conducteurs en :
 Générateurs électriques : ils transforment l’énergie d’une forme
quelconque en énergie électrique.
202 | P a g e

 Récepteurs passifs ou résistors, encore appelés résistances


pures ou tout simplement résistances, qui transforment
intégralement l’énergie électrique en énergie thermique.
Exemple : les fils métalliques
 Récepteurs actifs, encore appelés tout simplement récepteurs,
qui transforment une faible partie d’énergie électrique en chaleur et
la majeure partie en énergie sous forme quelconque (chimique,
mécanique, …)
3°) Dans un couplage de n résistors en série, « la résistance
équivalente est la somme arithmétique des résistances partielles » :
 n 
R    Ri 
 i 1 
Dans le cas particulier de n résistors de même résistance R0
groupés en série : R  n R0
Ccl : Le groupement en série augmente la résistance de
l’association.
4°) Dans un couplage de n résistors en dérivation, « la conductance
équivalente est la somme arithmétique des conductances
n
1 1
partielles » : 
R i 1 Ri

Dans le cas particulier de n résistors de même résistance R0


R0
groupés en parallèle, on a : R 
n
Ccl : Le groupement en dérivation diminue la résistance de
l’association.
5°) La résistance électrique dans un circuit électrique sert à délimiter le
courant électrique. Les effets du courant électrique sont d’autant
plus intenses, d’autant plus que l’intensité du courant électrique est
élevée. Ainsi, pour agir en volonté sur l’intensité du courant
électrique, on prévoit des potentiomètres et rhéostats dans le
circuit électrique.
P a g e | 203

1. Exemples d’Items
1. Quels sont les dipôles fondamentaux d’un circuit électriques ?
2. Enoncer les principes de superposition de n résistors en cascade et en
dérivation.
3. Soit trois résistances R1, R2 et R3 et un générateur de tension U, monter un
circuit :
a) en série comprenant ces trois résistances et calculer leur résistance
équivalente
b) en parallèle comprenant ces trois résistances et calculer leur résistance
équivalente
c) comprenant la résistance R1 en parallèle avec R2 et R3
204 | P a g e

2. Situation similaire à traiter


Soit 4 lampes de 100 ohms et un générateur de 220 volts.

On demande pour :
a) le montage en série, de déterminer :
 le courant qui va traverser toutes les lampes prises ensemble ;
 la tension à laquelle chacune d’entre-elles sera soumise ;
 la puissance développée par chaque lampe
 l’énergie consommée par chaque lampe après deux heures de
fonctionnement (en joules et en kWh)
b) le montage en parallèle, calculer :
 résistance globale qu’engendreront ces mêmes lampes,
 le courant total délivré par la source ; le courant qui traversera chaque
lampe soumise à une tension de 220 Volts ;
 la puissance développée par chaque ;
 l’énergie consommée par chaque lampe après deux heures de
fonctionnement(en joules et en kWh ).
3. Exercices numériques sur le couplage des résistors électriques
1. Dans un circuit on connecte en série trois résistances valant
respectivement 5,7 et 8 ohms :
a) Quelle est la résistance équivalente ?
b) Quelle ddp doit - on appliquer pour obtenir un courant de 5A ?
2. Dans un circuit on connecte parallèle (en déviation) trois résistances
respectivement de 2,5 et 10 ohms.
P a g e | 205

a) Quelle est la résistance équivalente ?


b) Quelle ddp doit – on appliquer pour avoir dans le circuit principal
une intensité de 10A ?
3. Un courant bifurque entre 2 points d’un circuit ; les résistances des
deux bifurcations sont de 20 ohms et de 30 ohms. La ddp aux
extrémités est de 120V :
a) Déterminer la résistance équivalente.
b) Déterminer l’intensité du courant dans le circuit principal ?
c) Déterminer l’intensité du courant dans chaque déviation ?
4. Trois bobines de 10, 15 et 25 ohms sont placées en série sous une
ddp de 100V.
a) Quelle est la résistance équivalente ?
b) Quelle est l’intensité du courant dans les bobines et la ddp entre
les bornes de chacune ?
5. Deux ampoules électriques de 240 ohms. Comment peut –on le
réduire à 20 ohms.
6. Deux lampes de 360 ohms sont montées en parallèle ; elles sont
alimentées par un générateur de 180V.
a) Quelle est l’intensité du courant principal ?
b) Quelle est l’intensité du courant dans chaque lampe ?
7. Avec deux résistances de 40 ohms et de 60 ohms, on dispose d’un
générateur de 48V. Calculer l’intensité du courant, qui passe par
chaque résistance et la puissance dissipée :
a) Pour un montage en série.
b) Pour un montage en parallèle.
8. Une tension U=43V est appliquée entre les bornes A et B du montage
de la figure ci – contre, avec R1=5 ohms, R2=2 ohms, R3=7 ohms et
R4=6 ohms. Le courant du circuit principal vaut :
206 | P a g e

R2 R3
R1
A B
R4

1 , 8A 2. 2 A 3 . 3 ,6 A 4. 5 A 5. 8 ,6 A
9. Un courant d’intensité 10A passe en un point X d’un circuit pendant certain
temps. On évalue à 75.1022 le nombre d’électrons ayant passé au point X. la
durée du passage du courant était de :
1.500 jours 2. 1200 minutes 3. 3h20min 4. 33h20min 5. 1200sec
10.Une résistance de 200 ohms est reliée par un fil de résistance négligeable
à un générateur. Le courant passe pendant une heure une quantité
d’énergie de 2880000J. la tension aux bornes vaut :
1.200v 2. 100V 3. 40V 4. 2000V 5. 400V
11.Une lampe porte les indications 60W – 130V. dans les conditions normales
d’utilisation d’intensité du courant qui circule dans la lampe est à 0,01
près : 1.21,66A 2. 2,16A 3. 46,15A 4. 4,01A 5. 0,46A
12.Un lustre comporte 10 lampes identiques et de résistance inconnue
montées en parallèle. Sa puissance est de 0,72kw et la tension du réseau
vaut 240V. on peut en déduire que chaque lampe a une résistance de :
1.30 ohms 2. 0,3 ohms 3. 10/3 ohms 4. 800 ohms 5. 1725 ohms
13.Deux appareils, l’un de 1200W et l’autre de puissance inconnue sont
branchés en parallèle. Si la résistance totale du circuit vaut 36 ohms pour
une tension de 240V, la puissance du second appareil vaut à 0,1w près :
1.37,1W 2. 400W 3. 1600W 4. 6,6W 5. 4,8kW
14.Dans le circuit électrique d’une cuisine sont branchés en parallèle un fer à
repasser de 600W et un réchaud de puissance inconnue, les deux appareils
P a g e | 207

sont traversés lorsqu’ils fonctionnent sous une tension de 240V par un


courant de 7,5A. La puissance du réchaud vaut à 0,1W près :
1.33,8W 2. 900W 3. 90W 4. 1200W 5. 12800W
15.On donne le circuit suivant. On sait que la résistance équivalente de ce
circuit est 1,5 ohm. Alors X vaut : X

4 ohms

4 ohms

1.1 ohm 2. 6 ohms 3. – 6,5 ohms 4. – 66 ohms 5. – 22/3 ohms


16.Un lustre comporte 5 lampes identiques montées en parallèle et ayant
chacune une résistance de 600 ohms. La tension aux bornes du lustre est de
240V. l’énergie consommée en 1 heure par le lustre vaut :
1.0,48 kWh 2. 0,192kWh 3. 0,002kWh 4. 720 kWh 5. 62,5kWh
17.Un courant d’intensité 2,4A circule dans un circuit de résistance inconnue.
Si on augmente cette résistance de 20 ohms le courant est encore 1,8A. on
en déduit que la résistance initiale du circuit vaut :
1.600 ohms 2. 60 ohms 3. 15 ohms 4. 26,6 ohms 5. 89 ohms
18.Pour que le groupement de résistances schématisé ci – contre admette une
résistance équivalente de 4 ohms, il faut que la résistance X vaille :
1.0,04 ohms 2. 2,02 ohms 3. 0,5 ohms 4. 8,05 ohms 5. 404 ohms
19.Un lustre comporte 6 lampes identiques montées en parallèle ; chaque
lampe a une résistance de 900 ohms. Si la tension aux bornes du lustre est
de 300V, l’énergie consommée en deux heures par le lustre vaut :
1.0,6 kWh 2. 1,2 kWh 3. 2,4 kWh 4. 1,08 kWh 5. 1 kWh
20. Un fil de platine de 100m de longueur doit avoir une résistance de
1 . Quel doit être son diamètre si la résistance spécifique est de
108 m
208 | P a g e

7.2. LES GENERATEURS ELECTRIQUES

Savoir :
 Enoncer la 2e et 3e forme de loi d’Ohm
 Enoncer le principe de superposition sur les générateurs et récepteur
 Donner l’intérêt du groupement des générateurs en série ou en parallèles.
 Expliquer le fonctionnement de différents types des générateurs.
Savoir – faire :
 Calculer la puissance et le rendement d’un générateur ou d’un groupement
des générateurs.
 Calculer l’intensité du courant débité dans un circuit par un groupement
des générateurs
7.2.1. Définition de concepts clés

Après avoir réalisé l’ensemble des activités proposées, l’élève sera


capable de traiter avec succès et de manière acceptable, des situations faisant
appel aux savoirs essentiels « générateurs, récepteurs électriques et
groupement des générateurs identiques»

Le professeur des sciences physiques en troisième année des HSC


demande à ses élèves d’amener un tout petit matériel pouvant transformer une
énergie quelconque en énergie électrique ou un autre matériel pouvant
transformer une énergie électrique en une énergie quelconque (autre que
calorifique). Un élève amène un petit circuit comprenant une pile sèche et une
petite lampe. Un autre amène un ventilateur. Le professeur présente ce matériel
à tous les élèves. Il leur demande, s’inspirant du tableau ci-dessous, de découvrir
un générateur et un récepteur, d’en ressortir le fonctionnement, la définition et
les caractéristiques générales.
P a g e | 209

Diverses formes de l’énergie : mécanique, électrique, thermique, géothermique,


éolienne, acoustique, hydraulique, hydroélectrique, électrostatique,
électromagnétique, atomique, nucléaire, sismique, photovoltaïque, etc.

1. Définition et fonctionnement d’un générateur électrique


 Monter : un circuit comprenant une pile, une lampe et un
interrupteur
 Faire : passer le courant dans le circuit en fermant l’interrupteur
 Observer : l’état de luminosité de la lampe
 Justifier : la création du courant à partir de la loi d’Ohm
 Donner : la transformation d’énergie opérée et la nature de
l’appareil utilisé (pile sèche)
 Décrire : le fonctionnement d’un générateur
 Donner : les caractéristiques d’un générateur
2. Définition et fonctionnement d’un récepteur électrique
 Brancher : le ventilateur sur le courant du secteur
 Observer : l’état des hélices du ventilateur
 Justifier : la création du courant à partir de la loi d’Ohm
 Donner : la transformation d’énergie opérée et la nature de
l’appareil utilisé (ventilateur)
 Décrire : le fonctionnement d’un récepteur
 Donner : les caractéristiques d’un récepteur
 Schématiser : un générateur, une lampe, une lampe-témoin et un
interrupteur
210 | P a g e

Le professeur demande à ses élèves d’amener des piles, des fils et de


petites lampes. Il les met en sous-groupes pour étudier le groupement de
générateurs et en dégager les tensions globales. Le premier sous-groupe étudie le
groupement en série. Le deuxième sous-groupe étudie le groupement en
opposition et le troisième sous-groupe étudie le groupement mixte.

1. Groupement de p générateurs en série


 Rassembler : le matériel nécessaire (4 piles d’environ 1,5V par
exemple; une petite lampe de ± 1,5V; des fils de
connexion et un petit interrupteur)
 Former : un circuit comprenant un générateur, une lampe et un
interrupteur
 Apprécier : la luminosité de la lampe
 Disposer : les piles les unes à la suite des autres de façon que
chaque borne négative d’une pile soit orientée vers
une borne positive et vice-versa
 Former : le circuit en reliant, avec des fils de connexion,
: chaque borne négative de la pile à la borne positive
 Insérer : l’interrupteur dans le circuit formé
: la lampe dans le circuit
 Fermer : le circuit en reliant les deux extrémités
 Actionner : l’interrupteur
 Apprécier : la luminosité de la lampe
 Donner : l’expression mathématique de l’intensité du courant
2. Groupement de q générateurs en opposition
 Rassembler : le matériel nécessaire (4 piles d’environ 1,5V
chacune par exemple; 5 petites lampes de ± 1,5V
chacune; des fils de connexion et 5 petits
interrupteurs)
 Disposer : les piles de façon que leurs bornes ne puissent se
toucher (les piles sont placées horizontalement, mais
dans une même colonne)
 Relier : toutes les bornes positives à un même point P et
P a g e | 211

toutes les bornes négatives à un autre point N


 Insérer : un interrupteur et une lampe entre P et N, sur chacune
des quatre portions de circuit contenant une pile un
interrupteur et une lampe entre P et N dans le circuit
extérieur
 Fermer : le circuit extérieur en actionnant son interrupteur
 Donner : l’expression mathématique de l’intensité du courant
3. Groupement mixte : p séries et q générateurs par série
 Rassembler : le matériel nécessaire (12 piles d’environ 1,5V
chacune par exemple; 4 petites lampes de ± 1,5V
chacune; des fils de connexion et 4 petits
interrupteurs)
 Disposer : les piles de façon à former 3 lignes parallèles (3
circuits), chaque ligne comprenant 4 piles placées
les unes à la suite des autres de façon que chaque
borne négative d’une pile soit orientée vers une
borne positive et vice-versa
 Relier : la borne positive de chacun des trois circuits à un
même point P et la borne négative de chacun des
trois circuits à un même point N
 Insérer : un interrupteur et une lampe entre P et N dans
chaque circuit de 4 piles
: un interrupteur et une lampe entre P et N dans le
circuit extérieur
 Fermer : le circuit extérieur en actionnant son interrupteur
 Donner : l’expression mathématique de l’intensité du
courant

Un générateur est un dipôle conducteur qui, dans un circuit


électrique, transforme l’énergie d’une forme quelconque à la forme
électrique dont la majeure partie est fournie au circuit extérieur et une
faible partie est dissipée par effet joule à l’intérieur du générateur.

Un récepteur électrique est un dipôle conducteur qui, dans un


circuit électrique, transforme la majeure partie de l’énergie électrique
212 | P a g e

reçue en énergie autre que calorifique et la petite fraction est dissipée en


chaleur par effet joule.

Un générateur électrique est caractérisé par sa force


électromotrice E et sa résistance interne r, tandis qu’un récepteur
électrique est caractérisé par sa force contre – électromotrice E’ et sa
résistance interne r’.

7.2.2. Loi d’Ohm : 2ème forme


Si P est la puissance électrique totale fournie par le générateur ;

Pe est la puissance électrique fournie au circuit extérieur ;

Pi est la puissance électrique dissipée par effet joule à l’intérieur du


générateur ;

alors P = Pe + Pi avec Pe = U.I et Pi = r.I² où r : résistance interne du


générateur.

On convient de prendre aussi que P = E.I où E est la force électromotrice


du générateur (f.e.m)

Elle représente l’élévation du potentiel des charges électriques


« pompées » du pôle négatif vers le pôle positif du générateur. Elle se
mesure donc en volts (V).

 E.I = U.I + r.I²  E = U + r. I  U  E  r.I (7.6)

(Loi d’Ohm pour un générateur)

La f.e.m d’un générateur est la d.d.p aux bornes du


générateur qui ne débite aucun courant (I = 0). U(I = 0) = E – 0 = Umax

C’est la valeur maximale de la d.d.p. aux bornes d’un générateur.

7.2.3. Rendement d’un générateur


Quand un générateur fournit un courant à un circuit, il consomme
une partie de sa puissance. La puissance fournie au circuit reste
inférieure à celle qui est fournie par le générateur.
P a g e | 213

On appelle rendement du générateur le rapport de la puissance


utile dans le circuit sur la puissance fournie par le générateur, on écrit :

Pu U .I U
   (7.7)
Pg E. I E

R
Ainsi : U  R.I et E  ( R  r ). I ,   (7.8)
Rr

7.2.4. Loi d’Ohm : 3ème forme


Si - P est la puissance électrique totale reçue par le récepteur ;

- Pu est la puissance utile du récepteur ;

- Pi est la puissance dissipée par effet joule à l’intérieur du


récepteur ;

alors : P = Pu + Pi avec P = U. I et Pi = r’.I²

On convient de prendre aussi Pu = E’.I.

Avec E’ = la force contre électromotrice du récepteur (f.c.e.m.)

La f.c.e.m. représente la fraction non ohmique de chute de potentiel à


travers le récepteur; elle se mesure donc aussi en volts (V).

U .I  E I  r .I 2  U  E  r .I ( 7. 9 )

(3ème forme de la loi d’Ohm : utilisée pour un récepteur).

 U ( I 0 )  E   U m in

La f.c.e.m. représente donc la valeur minimale de la tension aux


bornes d’un récepteur pour que celui – ci fonctionne réellement
comme un récepteur (p.ex. pour qu’un moteur électrique tourne).
214 | P a g e

 Placé en opposition dans un circuit électrique, un générateur se


comporte comme un récepteur dont la f.c.e.m est égale à la f.e.m
du générateur.
Ex : Cas d’une batterie d’accumulateur à la charge.

7.2.5. Groupements des générateurs


7.2.5.1. Générateurs associés en série
Nous disons que les générateurs sont associées en série lorsque
les bornes des signes opposés sont reliées ensembles.

Pour cette association, la force électromotrice équivalente est la somme


des forces électromotrices partielles du groupement ainsi que la
résistance interne qui est la somme des résistances internes partielles,
n n
on écrit : U   U i et r   ri
i 1 i 1

Or U = E – r.I et Ui = Ei – ri.I
n n
 E  rI   Ei  ri I  et r   ri
i 1 i 1

 n
  n
 n
 E  rI    Ei     ri  I et r   ri
 i 1   i 1  i 1

n n
 E   Ei et r r i (7.10)
i 1 i 1

E
E i

L’intensité du courant électrique se note : I   i 1


(7.11)
Rr n
R   ri
i 1

N.B : Dans le cas particulier de n générateurs identiques groupés en


série : Ei = E0 et ri = r0, i = 1,2, …, n  E = n.E0 et r = n.r0
P a g e | 215

n . E0
L’intensité devient : I  (7.12)
R  n.r0

Ccl : Cette association a pour avantage l’augmentation de force


électromotrice et a pour désavantage l’augmentation de la résistance
interne puis la diminution de l’intensité du courant électrique.

On parle d’une association en opposition lorsque les


bornes des mêmes noms sont reliées ensembles pour une série, la force
électromotrice qui en résulte est la différence des forces électromotrices
partielles tandis que la résistance intérieure en est la somme des
résistances partielles.
Pour deux générateurs associés en opposition :

 E  E1  E2
On trouve que :  (7.13)
r  r1  r2
E1  E2
L’intensité du courant dévient: I  (7.14)
R  r1  r2
Le sens du courant électrique est imposé par le générateur de plus
grande f.e.m.
7.2.5.2. Générateurs associés en parallèle
On groupe les générateurs en parallèle en reliant toutes bornes
des mêmes signes ensembles. La force électromotrice du circuit est
celle d’un seul générateur et l’inverse de la résistance intérieure du
groupement est la somme des inverses des résistances intérieures
partielles, on a :
216 | P a g e

n
E U E U
On a : I   I i o ù I  et I i  i
i 1 r ri
E  U  n Ei  U  1 n
1
     et 
r  i 1 ri  r i 1 ri
E U n
E  1 n
E n
E 1 n
1
    i   .U et   i et  (7.15)
r r i 1 ri  i 1 ri  r i 1 ri r i 1 ri
E0
L’intensité devient : I  n
(7.16)
1
R
i 1 ri

Dans le cas particulier de n générateurs identiques groupés en parallèle:


Ei = E0 et ri = r0, i = 1,2, …, n
E E 1 1
  n. 0 et  n.
r r0 r r0
r0
 E  E 0 et r (7.17)
n
E0
Pour n générateurs identiques, on a : I  (7.18)
r
R 0
n
N.B : L’avantage de cette association est de diminuer la résistance
interne pour augmenter l’intensité du courant électrique et son
désavantage est qu’il n’y a pas de diminution ni d’augmentation de la
force électromotrice.

En pratique, on ne groupe pas en parallèle deux


générateurs de f.e.m. différentes.
P a g e | 217

Les 2 générateurs sont associés en opposition.


Si E1 > E2  courant dont le sens est imposé par le 1er générateur :
E1  E2
I  (7.19)
r1  r2

L’intensité du courant I sera d’autant plus importante que E1 – E2 est


élevée ou que r1 et r2 sont faibles. Cette intensité peut parfois atteindre
des valeurs pouvant détériorer le générateur.
7.2.5.3. Association mixte des générateurs
Considérons n générateurs identiques associés en p séries contant q
générateurs identiques chacune : n  p.q (7.20)

La force électromotrice d’une série vaut : E  q.E0


q. r0
La résistance interne de tout le groupement vaudra alors : r 
p
Le groupement a comme caractéristique :
q.E0
I or p.q  n  I  n.E0 (7.21)
q. r
R 0 p.R  q. r0
p
218 | P a g e

7.2.5.4. Groupement des récepteurs


De façon analogue aux générateurs, on trouve :

 Pour les récepteurs groupés en série :


n n
E '   E 'i et r '   ri ' (7.22)
i 1 i 1

 Pour des récepteurs groupés en parallèles :


E n
E ' 1 n
1
 i et  (7.23)
r ' i 1 ri ' r ' i 1 ri '

1°) Un générateur est un dipôle conducteur qui, dans un circuit


électrique, transforme la majeure partie d’une quelconque forme
d’énergie en énergie électrique à fournir au circuit extérieur et une
faible partie est dissipée par effet joule à l’intérieur du générateur.
Par contre, un récepteur électrique est un dipôle conducteur qui,
dans un circuit électrique, transforme la majeure partie de l’énergie
électrique reçue en énergie autre que calorifique et la petite fraction
est dissipée en chaleur par effet joule.
Un générateur électrique est caractérisé par sa force
électromotrice E et sa résistance interne r, tandis qu’un récepteur
électrique est caractérisé par sa force contre – électromotrice E’ et
sa résistance interne r’.
La f.e.m d’un générateur, représente sa tension en vide.
La f.c.e.m. représente la fraction non ohmique de chute de potentiel
à travers le récepteur; elle se mesure donc aussi en volts (V).
C’est la valeur maximale de la d.d.p. aux bornes d’un générateur.
2°) La tension soumise au circuit électrique par un générateur de fém E
et résistance interne r est telle que : U  E  r.I
C’est la 2e forme de la loi d’ohm, appliquée au générateur.
La f.e.m d’un générateur est la d.d.p aux bornes du générateur qui
ne débite aucun courant (I = 0). U(I = 0) = E – 0 = Umax
P a g e | 219

3°) On appelle rendement du générateur, le rapport de la puissance


utile dans le circuit sur la puissance fournie par le générateur, on
Pu U .I U R
écrit :     ou  
Pg E. I E Rr

4°) Dans un circuit comprenant un récepteur électrique, la loi d’ohm


s’exprime par : U  E  r .I C’est la 3ème forme de la loi d’Ohm
 La f.c.e.m. représente donc la valeur minimale de la tension aux
bornes d’un récepteur pour que celui – ci fonctionne réellement
comme un récepteur (p.ex. pour qu’un moteur électrique tourne).
U ( I 0 )  E   U m in

 Placé en opposition dans un circuit électrique, un générateur se


comporte comme un récepteur dont la f.c.e.m est égale à la f.e.m du
générateur.

5°) Pour un groupement n générateurs électriques en série, on a :


n n
E   Ei et r  r i
i 1 i 1

Par conséquent, l’intensité du courant électrique se calcule par :


n

E
E i
I  i 1

Rr n
R   ri
i 1

Dans le cas particulier de n générateurs identiques groupés en


série : Ei = E0 et ri = r0, i = 1,2, …, n  E = n.E0 et r = n.r0
n . E0
Ainsi, l’intensité devient : I 
R  n.r0

Ccl : Cette association a pour avantage l’augmentation de force


électromotrice et a pour désavantage l’augmentation de la
résistance interne puis la diminution de l’intensité du courant
électrique.
6°) On parle d’une association en opposition lorsque les bornes des
mêmes noms sont reliées ensembles pour une série, la force
électromotrice qui en résulte est la différence des forces
220 | P a g e

électromotrices partielles tandis que la résistance intérieure en est la


somme des résistances partielles.
Pour deux générateurs associés en opposition, on trouve que :
 E  E1  E2 E E
 et l’intensité du courant dévient: I  1 2
r  r1  r2 R  r1  r2

Le sens du courant électrique est imposé par le générateur de plus


grande f.e.m.
7°) Pour un groupement n générateurs électriques en dérivation, on
n n
E E 1 1 E0
a:   i et   puis I  n
r i 1 ri r i 1 ri 1
R
i 1 ri
Dans le cas particulier de n générateurs identiques groupés en
r0 E0
parallèle, on a : E  E0 et r  puis I 
n r0
R
n
L’avantage de cette association est de diminuer la résistance interne
pour augmenter l’intensité du courant électrique et son désavantage
est qu’il n’y a pas de diminution ni d’augmentation de la force
électromotrice.
8°) Pour une association mixte de n générateurs identiques en p séries
contant de q générateurs identiques chacune : n  p.q
La force électromotrice d’une série vaut : E  q.E0
q. r0
La résistance interne de tout le groupement vaudra alors : r 
p
n.E0
Le groupement a comme caractéristique : I 
p.R  q. r0
Si les p=1, q=n, alors tous les générateurs sont en série.
Si q=1, p=n, alors tous les générateurs sont en dérivation.
9°) De façon analogue aux générateurs, on trouve :
n n
 Pour les récepteurs groupés en série : E '   E 'i et r '   ri '
i 1 i 1

E n
E 1 n
1
 Pour des récepteurs groupés en //lle :  i et 
r ' i 1 ri ' r ' i 1 ri '
P a g e | 221

1. Exemples d’Items
I. Considérer les informations consignées dans ce tableau :

1) On demande de déduire l’expression de :


a) la tension VP-VN (le courant va de P vers N, dans le circuit extérieur)
b) la force électromotrice E du générateur en fonction de la tension U à
ses bornes et de sa résistance intérieure r.
c) la force contre-électromotrice E’ du récepteur en fonction de la tension
U à ses bornes et de sa résistance intérieure r’.
d) la puissance (expliciter chacun de six cas)
2) a) Déduire l’unité de la force contre-électromotrice (f.c.é.m.) E’ d’un
récepteur sachant que E’ est égale au quotient de la puissance P’ qu’il
transforme (en une forme autre que la chaleur) par l’intensité I qui le
traverse.
b) Dire pourquoi la lampe à incandescence n’est pas tellement un récepteur ;
mais une résistance morte
c) Comment fonctionnent les générateurs électrochimiques ?
II. 1) Quelles sont la tension et l’intensité indiquées par un multimètre auquel est
branché un circuit comprenant 5 éléments de piles sèches de 1.5 V/1.2A
chacune lorsque ces éléments sont groupés : a) En série b) En parallèle
2) Quelles sont la tension et l’intensité indiquées par un multimètre auquel est
branché un circuit extérieur lui-même branché sur une portion PN contenant
222 | P a g e

deux circuits en parallèle dont chacun comprend trois piles sèches de


1.5V/1.2A chacune, placés en série
2. Situation similaire à traiter
I. a) L’enseignant présente les appareils ci-dessous et demande à ses élèves de
les classer en générateurs, récepteurs et autres :

b)Associer les éléments de ces deux dispositifs:


1. Petite centrale hydroélectrique
L’eau du récipient B est tirée par une pompe et versée dans le récipient A
d’où, par son robinet, elle sort avec pression, fait tourner la turbine et
retombe en B.
2. Petit circuit électrique
Il comprend un récepteur branché aux bornes d’un générateur.
P a g e | 223

II. Le professeur demande à ses élèves de former un circuit comprenant seize


piles sèches identiques dans un groupement mixte de quatre séries de quatre
piles chacune et de déterminer l’intensité du courant qu’indiquerait un
ampèremètre branché aux bornes de ce circuit.

Applications Numériques :
Rext=24Ω. La f.é.m. de chaque pile=4,5V. Résistance intérieure de chaque
pile= 2 Ω(r).
3. Exercices numériques sur les générateurs électriques
1. Une pile de fem égale à 1,4V et de résistance intérieure 1 ohm débite
un courant dans un circuit de résistance extérieure de 6 ohms.
a) Quelle est l’intensité du courant ?
b) Quelle est la tension aux bornes ?
2. Calculer l’intensité du courant fourni par une pile de fem 1,4V et de
résistance intérieure 0,2 ohms. La résistance extérieure est de 6,8
ohms. Calculer la tension aux bornes de la pile
3. Une pile de Leclanché de fem 1,2V et de résistance 1 ohm, débite un
courant dans un circuit de résistance extérieure de 3 ohms.
224 | P a g e

a) Quelle est l’intensité du courant ?


b) Quelle est la tension aux bornes de la pile ?
c) Quelle est la puissance disponible aux bornes ?
d) Quel est le rendement énergétique de la pile ?
4. Entre les bornes d’un générateur électrique, on intercale en série 3
conducteurs de 10 ohms chacun, l’intensité du courant dans le circuit
est de 15A. Les fils de connexion ont une résistance totale de 0,5
ohm et la résistance intérieure du générateur est 1,5 ohm.
a) Quelle est la fem de ce générateur ? n
b) Quelle est la tension aux bornes ?
5. Un petit accumulateur de fem 1,2V et de résistance intérieure 0,1
ohm débite un courant dans un circuit de résistance extérieure de 3
ohms.
a) Quelle est l’intensité du courant ?
b) Quelle est la tension aux bornes de l’accumulateur ?
c) Quelle est sa puissance ?
d) Quel est le rendement énergétique ?
6. On dispose de 6 piles de fem 1,5V et de résistance intérieure 0,5
ohm chacun et d’un circuit de résistance 3 ohms. Calculerz :
a) Si les piles sont en série : 1) L’intensité du courant 2) La tension
a u x bo r n e s 3) La puissance aux bornes 4) Le rendement du
système
b) Si les piles sont en 2 séries de 3 piles en parallèle : 1) L’intensité
du courant ? 2) La tension aux bornes 3) La puissance du
système 4) Le rendement du système
c) Si les piles sont en 3 séries de 2 piles en parallèle : 1) Intensité du
courant 2) La tension aux bornes 3) La puissance aux
bor nes 4) Le rendement du système
d) Si les piles sont toutes en parallèle : 1) L’intensité du courant 2)
La tension aux bornes du système 3) La puissance aux
bor nes 4) Le rendement du système
e) Comparer ces 4 systèmes.
P a g e | 225

7. Une pile débite un courant électrique de 0,3A dans un conducteur


constitué par un fil de 10m de résistivité égale à 40. 10-8 ohm – mètre
et de section 1mm2. Lorsqu’on réduit le fil aux ¾ de sa longueur
initiale l’intensité du courant monte à 0,37A. calculer la résistance
intérieure et la fem de cette pile ?
8. Une pile sèche de fem 2V et de résistance interne 0,1 ohm est
branchée à une ampoule de flash de résistance 0,4 ohms.
a) Trouver le courant traversant le circuit
b) Trouver la tension aux bornes et la puissance du circuit
9. Deux résistances de 20 ohms et de 1 ohm sont pontées en série et
connectées à une batterie de 28V et de résistance interne de 1 ohm.
Calculer :
a) Le courant dans le circuit
b) La tension aux bornes
10. Deux séries chacune de 5 piles sont montées en parallèle ; chaque
pile est caractérisée par 2V et 0,3 ohms. La résistance extérieure
du circuit est de 4,25 ohms. Quelle est l’intensité du courant dans
la résistance extérieure ?
E 5  0,3 10
R/ I  or E  2  5  10V et R  4,25   5 ohms  I   2A
R 2 5
11. On dispose de 10 générateurs identiques de fem 1,4V chacun et
de résistance interne 0,1 associés en batteries. On introduit ces
générateurs dans un circuit de résistance de 2 . Calculer
l’intensité du courant dans le circuit ?
a) Lorsque ces générateurs dont en série
b) Lorsque ces générateurs dont associés en parallèle ;
c) Lorsque ces générateurs sont associés en cinq séries de deux
générateurs ;
12. On dispose de 32 générateurs identiques de fem 2V et de
résistance intérieure 0,2 . Ces 32 générateurs sont groupés de
telle façon que la résistance extérieure du groupe soit 0,4 . Dans
ces conditions que vaut le fem du groupement ?
226 | P a g e

13. Un générateur dont la force électromotrice vaut 24V alimente un


circuit dont la résistance vaut 50 à circuit fermé, la tension tombe
à 20V.
a) Quelle est la résistance intérieure ?
b) Quel est le rendement d’un générateur ?
14. Une résistance extérieure de 4 ohms est branchée aux pôles d’une
pile de Leclanché de fém 1,5V et de résistance interne 2 ohms.
L’intensité du courant traversant la résistance extérieure vaudra :
1.3A 2. 0,375A 3. 0,75A 4. 0,25A 5. 2/3A 6. 4 / 5 A
E 1,5
R/ I    0,25 A
R 24
15. On a groupé en série un certain nombre de piles Leclanché de fém
1,5V et de résistance interne 2 ohms ; lorsqu’on branche aux bornes
de ce groupement une résistance extérieure de 10 ohms, un courant
de 500mA circule dans cette résistance. Le nombre de piles utilisées
est donc :
1 . 75 2. 4 3. 8 5 4. 10 5. Insoluble
nE 1 1,5n
R/ I     n  10 piles
R  nr 2 10  2n
16. On dispose de 8 piles Leclanché de fém 1,5V et de résistance
interne 2 ohms. L’intensité du courant traversant une résistance
extérieure de 1 ohm branchée aux pôles des 8 piles montées en
parallèle est :
1 .1 , 5 A 2. 2A 3. 1, 2A 4. 1/6A 5 . 1 /3 A
E 2 5
R/ I  or R   1  ohms et E  1,5V  I  1,2 A
R 8 4
17. Une pile Leclanché de fém 1,5V et de résistance interne de 2 ohms
est branchée sur une résistance extérieure de 28 ohms. La
puissance dissipée sous forme de chaleur à l’intérieure même de la
pile vaut :
1. 5.10 3 W 2. 75.10 3 W 3. 7.10 2 W 4. 0,5W 5. 7,5 W
3
R/ P  RI  2  (0,05 )  5.10 W
2 2

18. 6 piles de fém inconnue et de résistance interne 2 ohms sont


groupées en parallèle. Lorsqu’on branche aux pôles de ce
P a g e | 227

groupement une résistance extérieure de 1 ohm l’intensité du courant


qui circule dans cette résistance est de 1,5A. La fém d’une pile vaut
do n c :
9,5
1. V 2. 2V 3. 1,5V 4. 8V 5. 0,33V
6
R/ E=IR avec I=1,5 et R = 1 + 2/6=4/3 ohms. Ainsi, E=1,5. 4/3=2V
19. Une pile Leclanché de 1,5V et de 2 ohms débite un courant de 100
mA dans une résistance extérieure. La valeur de cette résistance
est :
1 . 1/ 1 5 o h m s 2 . 1 4 5 o hm s 3 . 15 ohm s 4 . 3 , 1 5 oh m s 5. 1 3
oh m s
E 1,5
R/ R  x    15 ohms  x  15  2  13 ohms
I 0,1
20. On dispose de 8 piles de Leclanché identiques de fém 1,5V et de
résistance interne 2 ohms. Si on les monte en parallèle et on insère
dans le circuit une résistance de 1 ohm, l’intensité du courant qui
traverse cette résistance est :
1 . 8/ 3 A 2. 1,5A 3. 2A 4 . 1 /6 A 5 . 1 , 2A
E 1,5
R/ I    1,2 A
R 1,25
21. Un groupement en série de n générateurs de fém 1,8V et de
résistance interne 0,3 ohm débite dans une résistance extérieure
de 1,8 ohm un courant d’intensité 3A. n vaut :
1 .1 3 2. 4 3. 5 4. 6 5. 7
R/ n = 6
22. La ddp d’un générateur est 10V, quand il débite un courant de 5A,
et 8,8V quand il débite un courant de 8A. La résistance interne au
générateur vaut :
1 .0 , 9 o h m s 2. 0,4 ohms 3 . 3 , 4 o h m s 4 . 3 , 1 o h m s 5. 2 , 5
oh m s
R/ r1=0,4 ohms
23. Dans un circuit comprenant plusieurs générateurs identiques,
montés en série, l’intensité du courant qui y circule est donnée par
la relation :
228 | P a g e

nE nE nE nE  u
1. I  2. I  3. I  4. I  5.
qR  p r Rxr Rnr nr
nE
I
nR  r
nE
R/ I 
Rnr
24. On dispose de quelques piles de 1,8V et de résistance interne 0,3
ohms et d’une résistance pure de 6 ohms.
a) Le nombre de piles qu’il faut associer en série pour que
l’ensemble puisse débiter dans le circuit un courant de 1A est :
1.2 piles 2. 3 piles 3.4 piles 4. 5 piles 5. 8 piles
R/ n= 4 piles
b) L’énergie dépensée dans la totalité du circuit pendant 2 minutes
v a ut :
1 . 2 7 0 0J 2 . 1 08 0 J 3. 864J 4. 540J 5 . 30 0J
R/ W=RI2t=864J
25. Repérer la seule proposition correcte :
1.Les rayons X sont capables de traverser les os du squelette humain.
2.Les rayons cathodiques ne sont pas chargés électriquement
3.Le courant électrique ne peut pas traverser un gaz
4.Les rayons X peuvent être déviés par des champs électriques ou
magnétiques
5. Les rayons X ne sont pas chargés électriquement
R/ Les rayons X ne sont pas des électrons, mais des photons, qui ne sont
pas soumis aux champs électriques ou magnétiques, ainsi N° 5 est la
proposition correcte.
26. Pour que le courant électrique puisse traverser un gaz, il faut disposer :
1. D’une très petite ddp et d’un gaz sous haute pression
2. D’une très petite ddp et d’un gaz à très basse pression
3. D’une ddp élevée et d’un gaz à très basse pression
4. D’une ddp élevée et une pression très haute
5. D’une ddp de valeur quelconque mais alternative
R/ Il faut une tension de plusieurs dizaines de milliers d volts et faible
pression, donc N° 3 est la proposition correcte
P a g e | 229

27. Une pile de Leclanché de fem 1,5V et r de 4 ohms est branchée à une
résistance extérieure de 26 ohms. La puissance à l’intérieur de la pile
sous forme de chaleur est :
1.1W 2. 1kW 3. 0,1W 4. 0,01W 5. 0,001W
R/ P=RI2=4.(0,05)2=0,01W
28. Six piles de fem inconnue et de résistance interne 3 ohms sont
groupées en parallèle. Si son branche une résistance extérieure de 1
ohm, l’intensité est 1,5A dans le circuit. La fem d’une pile est :
1.1,5V 2. 1,25V 3. 2,25V 4. 22,5V 5. 12,5V
R/ E=R.I=2,25V
29 . Une pile de Leclanché de fem 1,5V et de résistance interne 0,5 ohms,
débite un courant de 0,2A dans une résistance extérieure. La valeur de
cette résistance est :
1. 7,45 ohms 2. 3,75 ohms 3. 1,86 ohms 4. 14,9 ohms 5. 74,5
ohms
1,5
R/ I   0,2  R  7,45 ohms
R  0,5
30. On dispose de 60 générateurs de fém 1,9V et de résistance intérieure
0,25 ohms. On les dispose de telle façon que la résistance totale
intérieure soit 1/15 ohms. Dans ces conditions la fém du système est :
1.28,5V 2.7,6V 3. 38V 4. 3,8V 5. 76V
R/ Pour avoir comme résistance totale intérieure 1 ohm, on a les
possibilités suivantes : 20 3 , 4 15 , 15 4 , 3 20
De la suit que si on a 15 séries de 4 piles, chaque série a une résistance
0,25  4 1
de  ohms . Ainsi on a une fem de 4  1,9  7,6V
15 15
31. Un galvanomètre dont la déviation maximale est produite par un
courant de 1mA, a une bonne d’une résistance de
R) 1 , 4 2 A ; 0 , 0 6 A ; 3 , 6 8 A ; 2 , 2 6 A ; 3 , 7 4 A ; 4 V

32. On utilise un galvanomètre (micro-ampèremetre) pour faire


l’expérience suivante : un générateur de f.e.m E = 4,5 V et de
résistance interne r = 1  débite dans un fils conducteur homogène
AB de résistance R = 3,5  et de longueur l = 100 cm. Entre A et
un point M du fils AB, on branche une dérivation comprenant le
230 | P a g e

galvanomètre et une pile P dont on veut connaître la f.e.m. Lorsque


AM = 40 cm, on observe aucune déviation du galvanomètre.
a) Comment a–t–il fallu monter la pile ?
b) Quelle est la f.e.m de la pile ?
NB : Il faut négliger la résistance interne de la pile.

33. Un générateur de fem 6V et de résistance interne 0,1 alimente un


circuit fermé comprenant 4 récepteurs identiques de fcém 1,5V, de
résistance morte de 5 . Calculer l’intensité du courant fournie par le
générateur lorsque :
a) Les récepteurs sont associés en série,
b) Les récepteurs sont associés en parallèle.
34. Un générateur de fem 6V et de résistance interne 0,1 , alimente un
circuit fermé comprenant un récepteur de fcem de 1,5V et de
résistance intérieure 0,4 et une résistance morte de 8,5 .
Calculer :
a) L’intensité du courant qui parcourt le circuit.
b) La quantité de la chaleur dégagée dans la résistance morte à
une minute.
35. Un moteur de 15CV entraine une dynamo dont la fem est 60V. En
admettant que 10% de la puissance du moteur soit perdu dans la
transmission, quelle est l’intensité du courant dans le circuit
alimenté par la dynamo ?
36. On charge une batterie de 60V et de résistance de 0,3 ohms à
l’aide d’une tension de 30V. si on veut obtenir un débit de 12A
pendant la charge la résistance à intercaler dans le circuit vaut :
1 . 2 ,2 o h m s
2 . 7 ,2 o h m s
3 . 4 ,7 o h m s
4 . 1 2 ,2 o h m s
5 . 5 o hm s
E  E 60  30
R/ I   12   x  2,2 ohms
Rx 0,3  x
P a g e | 231

37. On dispose de 10 piles chacune de f.e.m. E1 et de résistance


interne r1.
a) Les 10 piles montées en série débitent dans un résistor de
résistance variable R. L’intensité du courant passant dans le circuit
ainsi constitué est de 0,6 A quand R = 5 . Elle tombe à 0,5 A pour
une résistance de 10 . En déduire les valeurs de E1 et r1.
b) On constitue un générateur en plaçant les piles précédentes en
deux séries parallèles de 5 éléments chacune. Ce générateur
alimente un circuit comprenant en série un résistor de résistance
R= 5  et un électrolyseur à électrode de cuivre contenant une
solution de CuSO4. La résistance interne de l’électrolyseur est
r’=2. Calculer l’intensité du courant I passant dans le circuit ainsi
que la masse de cuivre déposée à la cathode de l’électrolyseur en
20 minutes. MCu = 63,5 g mol
c) Dans le circuit précédent, on remplace l’électrolyseur à CuSO4 par
un électrolyseur à H2SO4 et électrode de Platine de même
résistance interne r’. On constate que l’intensité du courant
traversant l’électrolyseur a la même valeur I précédemment
calculée si on met en dérivation entre les extrémités du résistor un
autre résistor de résistance R’ = 1,25 . Déterminer la f.c.e.m de
l’électrolyseur à H2SO4. Quelle serait l’indication d’un voltmètre
placé en dérivation entre ses bornes ?
38. Les matériaux diélectriques utilisés dans la fabrication des
condensateurs, ont des conductivités électriques faibles mais non
nulles. Par conséquent, un condensateur chargé perd lentement sa
charge qui « fuit » à travers le diélectrique. Si la fuite de charge
dans un condensateur de 0,2 F est / la d.d.p. tombe à la moitié de
sa valeur initiale au bout de 5 s, quelle est la résistance
équivalente du diélectrique.
232 | P a g e

7.3. GENERATEURS ELECTROSTATIQUES : PILES ET


ACCUMULATEURS

Après avoir réalisé l’ensemble des activités proposées, l’élève sera


capable de traiter avec succès et de manière acceptable, des situations faisant
appel aux savoirs essentiels « Structures et caractéristiques électriques des
piles et accumulateurs »

Au cours d’une leçon sur les piles et accumulateurs, le professeur


apporte des piles polarisées, des piles neuves et une épave de batterie
d’accumulateurs :

Coupe longitudinale d’une pile Leclanché

Batterie d’accumulateurs Structure d’une batterie


au plomb d’accumulateurs au plomb
P a g e | 233

Le professeur demande aux élèves de (d’) :


- Identifier les différentes parties de la pile
- Déterminer :
• les caractéristiques des piles et accumulateurs
• les rendements en quantité RQ et énergétique RE des accumulateurs

1. Piles électriques
 Définir :
une pile électrique
 Couper :
transversalement la pile
 Nommer :
les différentes parties de la pile
 Déterminer l’élément chimique qui constitue :
:
• l’anode
• la cathode
• l’électrolyte
• le dépolarisant
 Énumérer : les caractéristiques électriques d’une pile
2. Accumulateur électrique
 Définir : un accumulateur
 Observer : l’image de l’accumulateur
 Déterminer : les différentes parties d’une batterie d’accumulateur
 Identifier : l’élément chimique qui constitue :
• l’anode
• la cathode
• l’électrolyte
 Décrire : la disposition des plaques
 Énumérer : les caractéristiques électriques d’un accumulateur
 Déterminer : les rendements en quantité RQ et en énergie RE d’un
accumulateur
234 | P a g e

7.3.1. Les plies


Plongeons dans un électrolyte, de l’acide sulfurique H 2 SO4 par
exemple, deux électrodes, l’une en zinc et l’autre en cuivre. Une
différence de potentiel apparait entre les deux électrodes.

Pile électrochimique

En effet, le zinc, plus électronégatif que le cuivre, réduit celui – ci.


A l’électrode de zinc on a la réaction d’oxydation :

Zn  Zn 2  2e  (7.24)

Le zinc libère les électrons et passe en solution, les électrons


libérées restent sur l’électrode de zinc. A l’électrode de cuivre a lieu la
réduction : Cu 2  2e   Cu (7.25)

Le zinc perd des électrons qui peuvent passer au cuivre si les


deux électrodes sont reliées par un conducteur. Le conducteur est
parcouru par un courant, nous avons ainsi constitué un générateur
appelé pile électrochimique. L’électrode de Zinc en constitue la borne
négative et celle de cuivre la borne positive.

7.3.1.1. Pile Leclanché


C’est la pile sèche de forme cylindrique que l’on rencontre
couramment dans le commerce.

Elle est constituée d’un cylindre en zinc constituant l’anode (borne


négative) à l’intérieur duquel se trouve l’électrolyte, le chlorure
d’ammonium NH 4 Cl . La cathode (borne positive) est un bâton de graphite
P a g e | 235

(carbone) autour duquel on a mis de l’oxyde de manganèse MnO2


comme dépolarisant.

En l’absence du dépolarisant, il se formerait autour de la cathode


une couche d’hydrogène qui empêcherait la circulation du courant ; c’est
le phénomène de polarisation. Le dépolarisant réagit avec l’hydrogène
qui disparaît aussitôt. La tension délivrée par la pile reste donc constante
en fonctionnement. La pile est usée quand tout le zinc est consommé.

Pile Leclanché

La pile présentée ci – dessus est aussi appelé pile saline. Si


l’électrolyte utilisé est de la potasse KOH, on parle de pile alcaline en
référence au potassium qui est un métal alcalin.

7.3.1.2. Pile à combustible


Les plies à combustible sont constituées de deux électrodes sur
lesquelles barbotent respectivement l’hydrogène gazeux H2 et l’oxygène
gazeux O2. Les deux électrodes sont placées dans un électrolyte.

En milieu acide, l’oxydation du dihydrogène H2 à l’anode libère les


électrons qui sont récupérés par le dioxygène O2 qui est réduit à la
cathode.

A l’anode : H 2  2 H  2e  (7.26)

A la cathode : O2  4 H   4e   2 H 2 O (7.27)

Ces piles peuvent donc être approvisionnées chaque fois qu’il est
nécessaire en oxydant et en réducteur, elles ont donc une durée de vie
théorique illimitée.
236 | P a g e

Pile à combustible

7.3.2. Accumulateurs
Les accumulateurs sont des générateurs électrochimiques
rechargeables. Pendant la « charge » l’énergie électrique se transforme
en énergie chimique par le mécanique de l’électrolyse. Cette énergie est
reconvertie pendant la « décharge » en énergie électrique, dans ce cas,
l’accumulateur est une pile.
7.3.2.1. Accumulateur au plomb
L’accumulateur au plomb est le plus répandu. Il est constitué des
plaques de plomb plongées dans une solution d’acide sulfurique H 2 SO4 .
Pendant la charge, le plomb Pb apparaît à la cathode (borne négative)
tandis qu’à l’anode apparaît le dioxyde de plomb PbO2 . Les deux bornes
ont des couleurs différentes en fin de « charge » ; la borne positive est
brune et la borne négative est grise métallique.
Si on prolonge la charge, il se forme un mélange donnant de gaz
oxygène et hydrogène, aussi est – il conseillé d’ouvrir les orifices de
remplissage l’accumulateur pendant cette opération.
Pendant la « décharge », les réactions suivantes ont lieu :
- A l’anode : Pb  H 2 SO4  PbSO4  2 H   2e  (7.28)
- A la cathode : PbO2  H 2 SO4  2e   PbSO4  2OH  (7.29)
Les réactions inverses ont lieu pendant la charge.
En fin de « décharge », les deux bornes ont la couleur grisâtre du
sulfate de plomb.
P a g e | 237

Si la décharge est prolongée, il peut se former des sulfates


indestructibles par la charge, on dit qu’il y a sulfatage.
Pour éviter le sulfatage, il est préférable que l’acide ou électrolyte soit
suffisamment dilué.
Ces accumulateurs sont très utilisés dans les véhicules.

7.3.2.2. Accumulateurs alcalins


Les électrodes positives des accumulateurs alcalins sont de l’oxyde de
Nickel ; les électrodes négatives, du fer ou du cadmium.
Pendant la décharge, les réactions suivantes ont lieu :
- A l’anode : 2 Ni (OH ) 2  2OH   2 Ni (OH ) 3  2e  (7.30)
- A la cathode : Cd (OH ) 2  2 H   2e   Cd  2 H 2 O (7.31)
Dans les téléphones, on utilise beaucoup plus les accumulateurs au
lithium.

7.3.2.3. Rendement d’un accumulateur


La capacité d’un accumulateur est la quantité d’électricité qu’il peut,
s’il est chargé, faire circuler, pendant la décharge.
Exemple : Un accumulateur de 40Ah peut alimenter pendant 10h une lampe
consommant 4A.
Le rapport entre la quantité d’électricité q’ fournie à la décharge et la
quantité d’électricité q qui a traversé l’accumulateur pendant la charge, est
appelé rendement en quantité de l’accumulateur.
q
Rq  (7.32)
q
Le rendement en énergie Rw est le rapport entre l’énergie W  utilisable
W
pendant la décharge et l’énergie W dépensée pour la charge : Rw  (7.33)
W

7.3.3. Piles solaires ; thermocouples


Un rapport d’énergie peut permettre aux électrons d’un métal ou
d’un quelconque solide d’être éjectés de la surface de celui – ci. Cette
énergie peut être d’origine thermique ou rayonnante.
238 | P a g e

7.3.3.1. Effet photoélectrique


L’effet photoélectrique est l’émission d’électrons par un matériau
généralement métallique lorsque celui – ci est exposé à la lumière ou à
un rayonnement électromagnétique de fréquence suffisamment élevée.

En effet, la lumière est une onde. Un rayonnement lumineux est


constitué des particules appelées photons.

Chaque photon a une quantité d’énergie proportionnelle à sa


fréquence. Les électrons ne sont émis que si la fréquence de la lumière
est suffisamment élevée, c'est-à-dire quand la quantité d’énergie
apportée par les photons est suffisante pour exciter les électrons. Le
nombre d’électrons émis, et donc l’intensité du courant généré, est
proportionnelle à l’intensité de la source de lumière.

Application : pile solaire


L’effet photovoltaïque est l’apparition d’une différence de
potentiel entre les deux côtés d’une jonction semi – conductrice sous
l’action d’une radiation lumineuse.
En effet, pour une fréquence appropriée, le rayonnement
provoque le déplacement d’électrons d’un conducteur à l’autre : une
P a g e | 239

différence de potentiel apparaît alors aux deux bornes du dispositif. Un


tel dispositif est une pile photovoltaïque couramment désigné sous la
dénomination de pile solaire bien qu’elle fonctionne à partir de n’importe
quelle source de lumière.
La pile solaire ne produit le courant que s’il y a une source de la
lumière, aussi morte – t – on avec la pile, un accumulateur pour une
utilisation pendant la nuit (en l’absence de lumière).
Plusieurs piles solaires montées en série constituent un panneau
solaire.

7.3.3.2. Effet SEEBECK


Considérons deux conducteurs dont les deux bouts sont soudés. S’il
existe une différence de température entre les deux points de soudure, il
apparaît une force électromotrice entre ces points. C’est l’effet SEEBECK.
La force électromotrice générée est proportionnelle à la différence de
température.
eth   th T1  T2 (7.34)
 th est le pouvoir thermoélectrique ou coefficient de SEEBECK. Il
dépend du couple des matériaux a et b utilisés.

Thermocouple
Exemple : Le coefficient de SEEBECK du couple fer – nickel est
 Fe Ni  35 VK 1 . Deux conducteurs, l’un en fer et l’autre en Nickel sont

soudés, l’un des points de soudure est placé dans l’eau glacée
( T1  273 K ) et l’autre est chauffé à 353K. La force électromotrice
thermique générée est :
R/ eth  35VK 1 273K  353K  2800V  2,8mV
240 | P a g e

Application : Thermogénérateur
Un thermogénérateur possède des grandes surfaces de contact
dont l’une est chauffée (par exemple au gaz naturel). Il utilise des
thermoéléments semi – conducteurs car ces derniers ont leurs
coefficients de SEEBECK particulièrement élevés.
La tension générée par un thermocouple peut être étalonnée en
température de telle sorte que celui – ci est un excellent moyen utilisé
pour mesurer les températures.

1. Exemples d’Items
1) Définir a) une pile b) un accumulateur
2) Établir les caractéristiques électriques a) d’une pile b) d’un accumulateur
3) Déterminer le rendement en quantité et en énergie d’un accumulateur
2. Situation similaire à traiter
Ud
1) Démontrer que R E  RQ avec RE : rendement énergétique, RQ : rendement
Uc

en quantité, Ud : d.d.p à la décharge et Uc : d.d.p à la charge


2) Pendant la charge d’un accumulateur la d.d.p moyenne aux bornes est de 2,3
V. Pendant la décharge elle est de 1,95 V. Le rendement en quantité est 80%.
Calculer le rendement en énergie.
3) Rechercher dans une documentation (bibliothèque et internet) :
1. quatre types des : a) piles b) Accumulateurs
2. Les définitions de : a) Piles à dépolarisant b) Piles impolarisables
3. Exercices numériques sur les piles et accumulateurs
1. Une pile est constituée de deux électrodes de cuivre et de zinc
plongées respectivement dans deux solutions de sulfate de cuivre
et de sulfate de zinc séparées par un diaphragme (pile Daniell). Sa
force électromotrice est de 1,08V et elle débite pendant dix heures
dans un circuit de résistance totale 20 ohms. Calculez la variation
de la masse de deux électrodes.
P a g e | 241

2. Pendant la charge d’un accumulateur, la ddp moyenne aux bornes


est 2,3V. Pendant la « décharge », elle est de 1,95V. Le rendement
en quantité de 80%. Quel est rendement en énergie ?
3. La ddp aux bornes d’un accumulateur est de 2,2V pendant la
charge et 1,96 V pendant la décharge. Son rendement en quantité
est de 58%. Quel est le rendement en énergie ?
W  C2  U 2 U 1,96
R/ Rw    Rq 2  58  51,67 %
W C1  U 1 U1 2,2

4. Une batterie de 60Ah est déchargée par un courant d’intensité


100A. La décharge durera : 1.1min40sec 2. 1min36sec 3.
Q 60  3600
0,6sec 4. 36min 5. 1/100 sec R/ t    36 min
I 100
5. Il faut une charge de 105C pour recharger une batterie, dont la
capacité est de 40Ah, à 1% près sont rendement en quantité vaut :
1 .7 2 % 2. 13% 3. 1% 4. 80% 5. 50%
q  40  3600
R/ R q    0,72 ou 72 %
q 200000
6. Une batterie de 60Ah a un rendement de 75% ; la quantité
d’électricité absorbée lors de la charge est :
1.4500C 2. 188000C 3. 2700C 4. 80C 5. 162000C
C d 60  3600
R/ C c    288000C
Rq 0,75

7. Sous une tension de 7,5V la charge d’un accumulateur dure 8


heures avec un courant continu dont l’intensité est de 5A. Lors de la
décharge l’accumulateur fournit pendant 10 heures un courant
continu de 3,5A sous une tension de 6V. Le rendement en quantité
v a ut :
1.80% 2. 100% 3. 50% 4. 87,5% 5. 70%
Qd 3,5  10
R/ R q    0,875 ou 87 ,5%
Qc 58
242 | P a g e

7.4. RESOLUTION DES CIRCUITS ELECTRIQUES EN


COURANT CONTINU

Après avoir réalisé l’ensemble des activités proposées, l’élève sera


capable de traiter avec succès et de manière acceptable, des situations faisant
appel aux savoirs essentiels « Loi d’Ohm généralisée et Loi de Pouillet pour
un circuit électrique »

Le professeur des sciences physiques troisième année des HSC demande


à ses élèves de réaliser un circuit comportant deux types de conducteurs :
1. des éléments ou dipôles actifs, qui sont des générateurs, définis par leur
force électromotrice (f.é.m.) et l’intensité du courant qu’ils délivrent, ou bien
des récepteurs, tels que les moteurs, caractérisés par une force contre-
électromotrice (f.c.é.m.) et par l’intensité du courant qu’ils consomment).
2. des dipôles passifs (les résistors définis par leur résistance R, les bobines
d’induction définies par leur inductance L et les condensateurs définis par
leur capacité C.
Pendant les travaux un sous-groupe réalise le montage ci-dessous. Il
comprend : Trois résistances R1, R2, R3; trois piles identiques représentées par
(E,r) et deux ventilateurs identiques représentés (E’,r’). Et pour expliciter la loi
d’Ohm généralisée le professeur présente ce circuit à toute la classe et demande
d’y étudier les variations du potentiel électrique lorsqu’un courant y est lancé de
A vers B.
P a g e | 243

 Nommer : tous les générateurs que contient le circuit


: tous les récepteurs
: toutes les résistances
 Considérer : la somme de toutes les f.é.m.
: la somme de toutes les f.c.é.m.
: la somme de toutes les résistances
 Trouver : tous les dipôles qui contribuent à la remontée du
potentiel
: tous les dipôles qui contribuent à la chute du potentiel
 Définir : la chute du potentiel due à l’effet Joule

7 .4 .1 . Problématique
Résoudre un circuit électrique, connaissant les résistances, les
fém en grandeur en sens dans toutes les branches du réseau, c’est
déterminer :
 comment le courant électrique se répartit dans les différents éléments
de ce circuit, c’est-à-dire déterminer l’intensité et le sens du courant
qui traverse chaque élément du circuit.
 Le fonctionnement des fcém qui sont soit générateur soit récepteur
selon les sens réels des courants dans les branches où elles sont
placées.
L’analyse des circuits électriques, aussi complexes qu’ils peuvent
être ; est simplifiée par l’utilisation des lois de Kirchhoff dont la loi de
Nœuds et la loi de Mailles.
7 .4 .2 . Lois de KIRCHHOFF
La première loi de Kirchhoff, appelée loi des nœuds, est basée
sur le principe de la conservation de la charge électrique. La deuxième
244 | P a g e

loi de Kirchhoff, appelée loi des mailles, est basée sur le principe de la
conservation de l’énergie dans un circuit électrique.
 Un nœud est un point du circuit électrique où le courant se divise,
on dit aussi que c’est un point de dérivation du courant.
 Une maille est un parcours fermé dans un circuit électrique.
1) Première loi de Kirchhoff (loi des nœuds) :
« La somme des intensités des courants qui entrent dans un
nœud est égale à la somme des intensités des courants qui sortent de
ce nœud ». Ou encore « Dans un nœud, la somme algébrique des
intensités du courant est nulle ».
p

I
j 1
j 0 (7.35)

2) Deuxième loi de Kirchhoff (Loi des mailles) :


La somme des chutes successives des potentiels aux bornes des
éléments d’une maille est nulle.
n p

 Ei   R j I j
i 1 j 1
(7.36)

Dans l’application de cette loi, on considère :

 E>0, si I traverse du + au – le générateur ;

 E<0, si I traverse le générateur du – au + ;

 I>0, si leurs sens coïncident avec le sens de parcours dans la maille ;

 I<0, dans le cas contraire au précédent.

7 .4 .3 . Applications des lois de Kirchhoff à la résolution des


circuits électriques
Marche à suivre
[1] Tracer le schéma du circuit électrique en représentant les
grandeurs, connues et inconnues, caractéristiques de tous les
éléments du circuit.
P a g e | 245

[2] Donner un sens au courant dans chaque branche du circuit et


adhérer rigoureusement à ce sens en appliquant les lois de
Kirchhoff.
Il faut souligner que si le sens du courant choisi dans une branche
n’est pas le bon, on trouvera une valeur négative pour l’intensité du
courant dans cette branche mais la valeur absolue de l’intensité du
courant trouvée sera correcte.

[3] Appliquer la loi des nœuds à chaque nœud du circuit qui fournit
une relation indépendante entre les intensités de courants.
Il faut noter que pour un circuit électrique à n nœuds, la loi des
nœuds sera appliquée (n – 1) fois.

[4] Appliquer la loi des mailles à autant des mailles qu’il faut pour
obtenir un nombre suffisant d’équations indépendantes permettant
de résoudre le système.
Il faut noter que :

 Pour un circuit électrique à m branches, la loi des mailles sera


appliquée (m – n + 1) fois.
 On obtient ainsi, avec les deux lois, un système de m équations
indépendantes à m inconnues.

 L’on devra respecter le signe de la chute de potentiel associé à


chaque élément de parcours en adoptant les règles suivantes :
o Une chute ohmique de potentiel est comptée positivement dans le
sens du courant et négativement dans le sens contraire.
o Une f.e.m. est comptée comme chute positive de potentiel si on
traverse le générateur de la borne positive à la borne négative.
o Une f.c.e.m est comptée comme chute positive de potentiel si on
traverse le récepteur dans le sens du courant électrique.
[5] Résoudre le système d’équations et trouver les inconnues.
 A la fin de la résolution, il faut corriger les éventuels choix
incorrects de sens de courant.
246 | P a g e

Considérons :
7.4.3.1. Circuit électrique sans dérivation
Le circuit électrique a une seule maille.

Lois des mailles:


– E2’ – r2’.I – R.I + E1 – r1.I – E’1 – r1’.I – E2 – r2.I = 0
– (r2’ + R + r1 + r1’ + r2)I = E2’ – E1 + E1’ + E2
E1  E 2  E1 ' E 2 '
I (7.37)
R  r1  r2  r1 ' r2 '

D’une façon générale, dans un circuit à une seule maille, on a :

I
 fem   fcem (7.38)
 résis tan ces
en notant que, pour les générateurs placés en opposition dans le circuit,
les f.e.m sont comptées comme des f.c.e.m.

7.4.3.2. Circuit électrique avec dérivation


1) Soit le circuit de la figure ci – après :

Question:

a) Résoudre le circuit ci-dessus


b) Quelle est la d.d.p entre les points A et B.
On donne : E1 = E3 = 6 V E2 = 12 V

r1 = r3 = 3  r2 = 6 
P a g e | 247

R1 = R2 = 6 

Loi des nœuds

En B : La somme des intensités de courant qui entre en B = 0 = I1 + I2+ I3

Loi des mailles

En 1 : – 6.I1 + 6 – 3.I1 – 12 + 6.I2 = 0

En 2 : 12 – 6.I2 – 6 + 3.I3+ 6.I3 = 0

I1  I 2  I 3  0 I1  I 2  I 3  0
 
 9 I 1  6 I 2  6   9 I 1  6 I 2  0 I 3  6
 6 I  9 I  6 0 I  6 I  9 I  6
 2 3  1 2 3

1 1 1 0 1 1
   9 6 0  54  54  81  189  1  6 6 0  36  36  54  54
0 6 9 6 6 9
1 0 1 1 1 0
 2   9 6 0  54  54  108  3   9 6 6  36  36  54  54
0 6 9 0 6 6
 1  54
I1    0,28 A
 189
 108
I2  2   0,56 A
 189
  54
I3  3   0,28 A
 189

Donc les sens choisis pour I1 et I3 sont faux; ainsi on a:

1°) Résoudre un circuit électrique, connaissant les résistances, les fém


en grandeur en sens dans toutes les branches du réseau, c’est
248 | P a g e

déterminer l’intensité et le sens du courant qui traverse chaque


élément du circuit, ainsi que le fonctionnement des fcém.
L’analyse des circuits électriques, aussi complexes qu’ils peuvent
être ; est simplifiée par l’utilisation des lois de Kirchhoff dont la loi
de Nœuds et la loi de Mailles.
2°) La loi des nœuds, basée sur le principe de la conservation de la
charge électrique: « La somme des intensités des courants qui
entrent dans un nœud est égale à la somme des intensités des
courants qui sortent de ce nœud ». Ou encore « Dans un nœud, la
somme algébrique des intensités du courant est nulle ».
p

I
j 1
j 0

3°) Loi de mailles, basée sur le principe de la conservation de l’énergie


dans un circuit électrique: « La somme des chutes successives des
potentiels aux bornes des éléments d’une maille est nulle.»
n p

 Ei   R j I j
i 1 j 1

Dans l’application de cette loi, on considère :

 E>0, si I traverse du + au – le générateur ;

 E<0, si I traverse le générateur du – au + ;

 I>0, si leurs sens coïncident avec le sens de parcours dans la


maille ;

 I<0, dans le cas contraire au précédent.

4°) Pour un circuit électrique à n nœuds, la loi des nœuds sera


appliquée (n – 1) fois.
Pour un circuit électrique à m branches, la loi des mailles sera
appliquée (m – n + 1) fois.
On obtient ainsi, avec les deux lois, un système de m équations
indépendantes à m inconnues.
P a g e | 249

5°) L’on devra respecter le signe de la chute de potentiel associé à


chaque élément de parcours en adoptant les règles suivantes :
o Une chute ohmique de potentiel est comptée positivement dans le
sens du courant et négativement dans le sens contraire.
o Une f.e.m. est comptée comme chute positive de potentiel si on
traverse le générateur de la borne positive à la borne négative.
o Une f.c.e.m est comptée comme chute positive de potentiel si on
traverse le récepteur dans le sens du courant électrique.
6°) D’une façon générale, dans un circuit à une seule maille, on a :

I
 fem   fcem
 résis tan ces
en notant que, pour les générateurs placés en opposition dans le
circuit, les f.e.m sont comptées comme des f.c.e.m.

1. Exemples d’Items
1) A la découverte de la Loi de Pouillet pour un circuit des conducteurs

Déterminer dans la situation traitée la relation qui exprime la loi d’Ohm


généralisée et en déduire la loi de Pouillet pour un circuit électrique.
2) Énumérer et expliquer les deux caractéristiques principales des générateurs
et des récepteurs.
3) a) Nommer les conducteurs repris ci-dessous
c) Indiquer les dipôles passifs et les dipôles non passifs
250 | P a g e

2. Situation similaire à traiter


Le professeur demande à ses élèves de :
 observer attentivement le schéma du circuit ci-contre
 en citer tous les conducteurs actifs et passifs ainsi que toutes les
formes de transformations d’énergie qui y sont engagées.
 appliquer la loi d’Ohm généralisée pour trouver toute la remontée du
potentiel électrique dans le circuit.

3. Exercices numériques sur les circuits électriques en courant continu


1) Calculez le réseau de la figure ci – dessous :
R1 I1 B I 3 R3
e1  e2  e3  10V
I2
R2 M2 e2 R1  R2  R3  R4  R5  1
e1 e3 R5
M1 D C R 6  2
I5
R4 I6
M3
I4 R6
A
P a g e | 251

2) Dans le circuit à la figure ci – dessous,


illustré
e1  20V , R1  8, R2  4, R3  5 et le courant I 2 et 3A vers le bas.

a) Trouver les courants I 1 et I 3 qui traversent respectivement les


résistances R1 et R3 .

b) Trouver la valeur de e 2 .
R1 I1 B I3 R3

3A
e1 e2
R2

A
3) Un galvanomètre dont la déviation maximale est produite par un
courant de 1mA, a une bonne d’une résistance de
R) 1 , 4 2 A ; 0 , 0 6 A ; 3 , 6 8 A ; 2 , 2 6 A ; 3 , 7 4 A ; 4 V

4) On utilise un galvanomètre (micro-ampèremetre) pour faire


l’expérience suivante : un générateur de f.e.m E = 4,5 V et de
résistance interne r = 1  débite dans un fils conducteur homogène
AB de résistance R = 3,5  et de longueur l = 100 cm. Entre A et
un point M du fils AB, on branche une dérivation comprenant le
galvanomètre et une pile P dont on veut connaître la f.e.m.
Lorsque AM = 40 cm, on observe aucune déviation du
galvanomètre.
a. Comment a–t–il fallu monter la pile ?
b. Quelle est la f.e.m de la pile ?
NB : Il faut négliger la résistance interne de la pile.

5) On dispose de 10 piles chacune de f.e.m. E1 et de résistance


interne r1.
a. Les 10 piles montées en série débitent dans un résistor de
résistance variable R. L’intensité du courant passant dans le
circuit ainsi constitué est de 0,6 A quand R = 5 . Elle tombe
252 | P a g e

à 0,5 A pour une résistance de 10 . En déduire les valeurs


de E1 et r1.
b. On constitue un générateur en plaçant les piles précédentes
en deux séries parallèles de 5 éléments chacune. Ce
générateur alimente un circuit comprenant en série un
résistor de résistance R = 5  et un électrolyseur à électrode
de cuivre contenant une solution de CuSO4. La résistance
interne de l’électrolyseur est r’ = 2 . Calculer l’intensité du
courant I passant dans le circuit ainsi que la masse de cuivre
déposée à la cathode de l’électrolyseur en 20 minutes.
MCu = 63,5 g mol
c. Dans le circuit précédent, on remplace l’électrolyseur à
CuSO4 par un électrolyseur à H2SO4 et électrode de Platine
de même résistance interne r’. On constate que l’intensité du
courant traversant l’électrolyseur a la même valeur I
précédemment calculée si on met en dérivation entre les
extrémités du résistor un autre résistor de résistance R’ =
1,25 . Déterminer la f.c.e.m de l’électrolyseur à H2SO4.
Quelle serait l’indication d’un voltmètre placé en dérivation
entre ses bornes ?
P a g e | 253

IVème Partie : LA MAGNETOSTATIQUE


Chapitre 8: LE MAGNETISME

Savoir :
 Définir un aimant
 Expliquer les propriétés des aimants
 Réaliser une expérience pour différencier le pôle nord du pôle sud d’un aimant.
Savoir – faire :
 Calculer la force d’interaction magnétique
 Calculer le flux magnétique et le moment magnétique

Le magnétisme est toute propriété que possède le fer ou les objets en fer
ou en nickel, ou en cobalt,… d’attirer d’autres objets en fer.
C’est aussi l’étude des propriétés des objets qui attirent les autres en fer.

8.1. LES AIMANTS

Après avoir réalisé l’ensemble des activités proposées, l’élève sera


capable de traiter avec succès et de manière acceptable, des situations faisant
appel aux savoirs essentiels : « Aimants naturels et aimants artificiels, champ
magnétique, loi de coulomb pour deux masses magnétiques »

Le père d’un élève de la 4e année des Humanités Techniques s’est fait


offrir un barreau d’une substance inconnue, noire et opaque, à l’éclat métallique.
Le professeur pense qu’il s’agit de la magnétite et que ses élèves peuvent le
confirmer. Il leur remet alors le barreau en magnétite, la limaille de fer, un
barreau en fer, un barreau en acier trempé, l’aiguille d’une boussole, un
254 | P a g e

solénoïde, un générateur et un autre long barreau aimanté. Il leur demande de


mettre en évidence le champ magnétique, de découvrir lesquels des barreaux
sont des aimants naturels (magnétites), des aimants artificiels
temporaires et des aimants artificiels permanents. Il leur demande en outre
d’appliquer la loi de Coulomb aux masses magnétiques.

Aimant naturel : Aimant artificiel Aimant artificiel


Magnétite temporaire permanent
(oxyde de fer) fer Acier trempe

Deux pôles de mêmes noms se Deux pôles de noms contraires


Repoussent s’attirent

1) Aimants naturels
 Asperger : de la limaille de fer sur un carton
 Approcher : la magnétite de la limaille de fer
 Décrire : ce qui se passe
 Déterminer : le nombre de régions en lesquelles la limaille reste
attachée
P a g e | 255

 Définir : un aimant permanent


2) Aimants artificiels temporaires
 Asperger : de la limaille de fer sur un carton
 Approcher : le barreau de fer de la limaille
 Décrire : ce qui se passe
 Introduire : le barreau de fer dans le solénoïde parcouru par un
courant
 Approcher : le barreau de fer de la limaille
 Décrire : ce qui se passe
 Déterminer : le nombre de régions en lesquelles la limaille reste
attachée
 Couper : le courant du solénoïde
 Approcher : le barreau de fer de la limaille
 Décrire : ce qui se passe
 Définir : un aimant artificiel temporaire
3) Aimants artificiels permanents
 Asperger : de la limaille de fer sur un carton
 Approcher : le barreau d’acier de la limaille
 Décrire : ce qui se passe
 Introduire : le barreau d’acier dans le solénoïde parcouru par un
courant
 Approcher : le barreau d’acier de la limaille
 Décrire : ce qui se passe
 Déterminer : le nombre de régions en lesquelles la limaille reste
attachée
 Couper : le courant du solénoïde
 Approcher : le barreau d’acier de la limaille
 Décrire : ce qui se passe
 Définir : un aimant artificiel permanent
4) Champ et la Loi de Coulomb appliquée aux masses magnétiques
 Déposer : l’aiguille aimantée sur un pivot vertical
 Approcher : le nord du barreau aimanté du nord de l’aiguille
 Décrire : ce qui se passe
 Restituer : La définition du champ magnétique
 Dire : ce qui se passe entre deux pôles de mêmes noms
 Approcher : le nord du barreau aimanté du sud de l’aiguille
 Décrire : ce qui se passe
256 | P a g e

 Dire : ce qui se passe entre deux pôles de noms contraires


 Énoncer : la loi de Coulomb pour deux masses magnétiques

8.1.1. Définitions des concepts clés

On appelle aimant, tout corps capable d’attirer des objets en fer. C'est-à-
dire tout corps possédant le magnétisme.
Exemple : Notre terre est un aimant (cfr. Direction de la bousole), la
magnétite. (ce sont là deux aimants naturels).
On appelle pôles d’un aimant, les endroits sur l’aimant pour lesquels les
propriétés magnétiques sont plus intenses.
Il faut noter que généralement un aimant possède deux pôles.

8.1.2. Types d’aimants

 Suivant le nombre de pôle de l’aimant, on distingue :


 Les aimants bipolaires ayant deux pôles.
Les pôles sont de régions sur lesquelles se manifestent les propriétés
magnétiques.
 Le pôle Nord « N » portant ou possédant les propriétés magnétiques Nord.
 Le pôle sud « S » possédant les propriétés magnétiques sud.
Les propriétés magnétiques S et N diminuent au fur et à mesure qu’on
s’approche de la ligne neutre.
 Les aimants multipolaires : ayant plusieurs pôles. Ce sont des aimants
naturels non travaillés (taillés) et non sculptés.
 Suivant l’origine de l’aimant, on distingue deux types d’aimants :
 Aimants naturels : possédant le magnétisme sans l’intervention de
l’humain. Leur magnétisme est naturel. Ex : La magnétite Fe3O4
 Aimants artificiels : fabriqués par l’homme par les procédés physiques. Ils
sont toujours bipolaires.
P a g e | 257

 Suivant la durée de l’aimantation, on distingue :


 Aimants permanents : Leur propriété reste après suppression de la cause
qui la crée. Ex : Tige en fer doux (Fe+0+C) à l’intérieur d’un enroulement
parcouru par un courant, Barreau ou aiguille d’acier aimantés
 Aimants temporaires : les propriétés disparaissent dès que cesse la cause
qui la provoque. C’est un aimant artificiel. Ex : Electroaimant, Tige en
acier (Fe + C) c’est un aimant artificiel placé à l’intérieur d’un
enroulement parcouru par un courant.
 Suivant la forme, on distingue :
 Aiguille aimantée en forme d’une flèche ou d’un losange. Elle est
installée dans une boussole.
 Aimant en U ou en forme de fer de cheval.
 Aimant circulaire en forme d’un anneau.
 Un barreau ou tige aimanté

8.1.3. Propriétés qualitative et quantitative des pôles des aimants

8.1.3.1. Types de pôles d’un aimant


 Expérience : Un barreau ou une aiguille aimantée, capable de tourner
librement autour d’un axe vertical à la surface de la Terre, s’oriente
toujours à l’équilibre suivant la direction NS avec le même pôle dirigé
vers le Nord et l’autre dirigé vers le Sud.
 Conclusion : Les pôles d’un aimant ne sont pas identiques.
 Convention : On donne le nom de pôle nord (N) au pôle de l’aimant
dirigé vers le Sud géographique et le nom de pôle sud (S), à celui dirigé
vers le Nord géographique.
8.1.3.2. Interaction magnétique
 Expériences
o Interaction entre deux pôles de même nom
258 | P a g e

 Interaction répulsive Figures (8 .1)


o Interaction entre deux pôles de noms différents

 Interaction attractive Figure (9.2)


Conclusion : L’interaction magnétique est soit attractive, soit répulsive. « Deux
pôles de même nom se repoussent tandis que deux pôles de noms différents
s’attirent. » c’est le principe d’action et de réaction des aimants. C’est la loi
d’interaction magnétique.
Remarque : L’expérience de l’aimant brisé montre qu’il est impossible d’isoler
un seul pôle magnétique : le monopôle magnétique n’existe pas.
8.1.3.3. Loi quantitative de l’aimant
Chacun des pôles d’un aimant a une quantité de magnétisme appelée
masse magnétique. Les masses magnétiques d’un aimant donné sont égales à
valeur absolue, mais des signes contraires. On peut écrire m1  m la masse
magnétique du pôle Nord et m2  m la masse magnétique du pôle Sud. La masse
magnétique est une grandeur mesurable et son unité dans le système SI est
l’Ampère – mètre (Am).
Deux pôles, placés l’un dans le voisinage de l’autre, subissent chacun
 
des forces F1 et F2 égales et opposés appelées « forces magnétiques » de
module :
 Proportionnel au produit des masses magnétiques m et m’ placées aux
pôles ;
 Inversement proportionnel au carré de la distance d de deux pôles.
 Dépendant du milieu dans lequel les pôles sont placés.
P a g e | 259

m.m
On trouve : F  k (8.1)
d2
C’est l’expression analytique de la loi de Coulomb.
m1  m  
m2  m
F2 F1
d
Figure (8 .3)

1
Cette formule (où k   10 7 dans le vide ou dans l’air) est analogue à
4

q.q  1
la formule de coulomb : F  k où k   9.109 dans le vide ou dans
d2 4
l’air.
8.1.3.4. Différence entre l’électricité et le magnétisme
Ce sont deux phénomènes différents :
 L’électricité résulte de la présence des charges supplémentaires (excès ou
défaut d’électrons) sur un corps.
Exemple : Si on a un excès de 1019 électrons sur une boule en Al, alors
on calcule : Q  n. e  10 19  1,6.10 19  1,6 coulombs
Q= quantité d’électricité = charge électrique.
Si on a un défaut de 1019 électrons, alors :
Q  n. e  1019 1,6.10 19  1,6 coulombs

 Le magnétisme résulte de l’orientation des trajectoires des électrons en


mouvement autour des atomes ainsi que les sens des mouvements des
électrons dans leurs orbites.
Remarque :
 Les isolants électriques ne sont pas nécessairement des isolants magnétiques.
Exemple : Despotiser de la limaille de fer sur un papier et placer un aimant
en dessous du papier, la limaille est attirée par l’aimant.
260 | P a g e

 Tout corps est susceptible (capable) d’être électrisé mais tout corps n’est pas
aimantable. Seuls ceux qui sont en fer, en nickel, en cobalt et leurs alliages
peuvent acquérir le magnétisme.

 L'aimantation M du matériau ou du milieu considéré représente la densité de
moments magnétiques induits ou permanents au sein d'un matériau.

 dm
M (8.2)
dV

où m représente le moment magnétique et V le volume.

Un aimant est toute substance ou tout corps capable d’attirer les objets
en fer, nickel, cobalt, … on distingue deux types d’aimants : l’aimant naturel et
les aimants artificiels. Les deux extrémités de l’aimant s’appellent pôles : le pôle
sud et le pôle Nord.
Pour les aimants artificiels, citons par exemple les aimants ayant la
forme d’un barreau aimanté, d’une aiguille aimantée, d’un anneau aimanté, un
fer- à – cheval aimanté, …
Pour les propriétés des aimants, nous voyons que :
 L’aimantation est intense près de l’aimant ;
 Au voisinage d’un aimant, il existe un spectre magnétique constituant le
champ magnétique ;
 Deux pôles des mêmes noms se repoussent et des noms contraires s’attirent ;
 Il est impossible de séparer les deux pôles d’un aimant ; par conséquent, il
n’existe pas d’aimant monopôlaire.
La force d’interaction entre les pôles des aimants est proportionnelle au
produit de ces deux masses, inversement proportionnelle au carré de la distance
m.m
d séparant ces deux masses magnétiques, on écrit : F  k
d2
où k  10 7 USI dans le vide ou dans l’air)
P a g e | 261

La masse magnétique étant une grandeur mesurable, elle s’exprime en


Ampère – mètre (Am) dans le système MKSA.
Remarque :
 Les isolants électriques ne sont pas nécessairement des
isolants magnétiques.
 Tout corps est susceptible (capable) d’être électrisé mais tout
corps n’est pas aimantable. Seuls ceux qui sont en fer, en
nickel, en cobalt et leurs alliages peuvent acquérir le
magnétisme.

 L'aimantation M du matériau ou du milieu considéré
représente la densité de moments magnétiques induits ou

dm 
permanents au sein d'un matériau. M 
dV

où m représente le moment magnétique et V le volume.

1. Exemples d’Items
1) Donner les propriétés des aimants naturels et aimants artificiels
2) Déterminer la relation qui définit la loi de Coulomb pour deux
masses magnétiques
2. Situation similaire à traiter
1) Identifier les applications pratiques des aimants artificiels
2) Distinguer les types des matériaux magnétiques (Recherche documentaire:
bibliothèque ou Internet)
3. Exercices numériques sur les aimants
1. Un pôle Nord de 20Am est situé à 2cm du pôle sud de masse magnétique
30Am. Calculer la force d’attraction exercée par ces pôles dans l’air.
m.m 20 .30
R/ F  k 2
 10 7  0,15 .N
d (0,02 ) 2
262 | P a g e

2. Deux aimants distants de leurs pôles Nord de 1cm, possèdent la même masse
magnétique de 10Am. Calculer la force de répulsion.
3. Un pôle sud de 40Am est situé à 5m du pôle nord de masse magnétique
20Am. Calculer la force d’attraction dans le vide.

8.2. LE CHAMP MAGNETIQUE ET FLUX MAGNETIQUE

Après avoir réalisé l’ensemble des activités proposées, l’élève sera


capable de traiter avec succès et de manière acceptable, des
situations faisant appel au savoir essentiel : «Champ magnétique, induction
magnétique, moment magnétique, couple de force orienteur, flux
magnétique…».

Dans un documentaire, un grand scientifique déclare : « la Terre est un


gros aimant plongé dans un champ magnétique orienté du nord au sud. Le
champ magnétique est un bouclier terrestre : il joue un rôle essentiel dans le
développement du système de la vie sur terre en déviant les particules mortelles
du vent solaire formant les aurores boréales». Le professeur des sciences
physiques demande aux élèves de disposer d’un fil sans torsion, un étrier en
cuivre, un barreau aimanté parfaitement (une aiguille de boussole par exemple),
une aiguille non aimantée et un aimant. Il leur demande de décrire littéralement
et analytiquement le champ magnétique et surtout terrestre puis de trouver
l’orientation du champ magnétique terrestre et d’en nommer les caractéristiques.
P a g e | 263

Détermination de l’orientation du champ magnétique terrestre

 Suspendre : l’aiguille non aimantée au fil sans torsion en la


fixant dans l’étrier
 Observer : l’état d’horizontalité de l’aiguille dans le champ
de pesanteur
 Retirer : l’aiguille de l’étrier
 Aimanter : l’aiguille en la frottant sur un aimant toujours
dans le même sens
 Remplacer : l’aiguille ordinaire frottée sur l’aimant ou
l’aiguille de la boussole, dans l’étrier
 Observer et Justifier : la nouvelle position de l’aiguille aimantée
 Définir : la nouvelle direction prise par l’aiguille
 Déterminer : pour le champ magnétique terrestre : la
direction, la déclinaison, l’inclinaison

Cette partie se focalise sur l’étude des lois fondamentales de la


magnétostatique.
264 | P a g e

8.2.1. CHAMP MAGNETIQUE ET INDUCTION


MAGNETIQUE

On appelle espace – champ magnétique, une région de l’espace où une


petite aiguille aimantée placée en chacun de ses points est soumise à des forces
magnétiques.
On appelle champ magnétique, la région de l’espace où se manifestent
les forces magnétiques. Les propriétés magnétiques du champ varient d’un point
à un autre. Pour savoir si en un point il existe un champ magnétique, on y place
une aiguille aimantée mobile. Si elle est soumise à l’action d’une force
magnétique, on conclut qu’il existe à ce point un champ magnétique.
Historiquement le concept de champ est d’abord introduit en
magnétisme. Faraday, en répandant de la limaille de fer au voisinage d’un
aimant, constate que les grains de fer s’orientent et forment une figure, puis ce
concept est étendu à l’électricité.
8.2.1.1. Sources de champ magnétique
1. Le champ géomagnétique

La terre est une source d’un champ magnétique appelé « champ


géomagnétique » ou « champ magnétique terrestre.
Une aiguille aimantée parfaitement libre (aiguille de boussole) placée
loin de tout aimant et de tout courant, s’oriente invariablement suivant une
même direction. En l’absence de toute autre cause, il faut attribuer cette action
directrice à un champ magnétique existant au voisinage de la terre : le champ
magnétique terrestre.
2. Les aimants

Un aimant approché latéralement d’une aiguille aimantée la fait dévier.


L’aiguille aimantée est le détecteur du champ magnétique et l’aimant en est la
source.
P a g e | 265

3. Les courants

Une aiguille aimantée dévie au voisinage d’un courant électrique. Cet


effet a été découvert par le physicien danois OERSTED en 1819. Les courants
électriques sont donc producteurs de champ magnétique, dans leur voisinage.
8.2.1.2. Vecteur induction magnétique
On appelle vecteur induction magnétique, un vecteur du champ
magnétique de même sens que la force magnétique au point considéré. C’est un
vecteur force qui agit sur une unité de masse magnétique Nord placée à ce point.
Il a la même direction que l’axe sud – Nord de l’aiguille aimantée.
Le sens du sud au Nord de l’aiguille aimantée.

0 B

On conclut qu’il règne un champ magnétique dans une région de l’espace


lorsqu’une aiguille aimantée y subit un couple orienteur.

Figures (2 .4)
Les lignes du champ magnétique sortent du pôle nord de l’aimant et
rentrent par le pôle sud.
L’intensité B est numériquement égale à celle de la force qui s’exerce
sur la masse magnétique unité placée en ce point. On écrit alors :
F  m.B (8.3)
En d’autres termes, le champ magnétique étant une région de l’espace où
un aimant exerce des forces magnétiques, sa valeur est déterminée en chacun de

ses points par un vecteur d’induction magnétique B . A chaque point on y étudie
la force de répulsion soit d’attraction qui subit un aimant témoin de masse
magnétique unitaire c'est-à-dire 1Am pour le pôle sud. Et donc si m A  m1  m est
la masse magnétique qui a créé le champ à étudier et mB  m2  m  1Am , on a :
266 | P a g e

m.m m.1 m
F k 2
 10 7 2  10 7 2
d d d
L’induction magnétique B qu’un aimant crée à une distance d dans un champ
m.1
magnétique se calcule alors par : B  k (8.4)
d2
Dans le système M.K.S.A rationalisé, l’induction champ magnétique est
mesurée en tesla (T), en hommage au savant serbe Nikola Testa (1856-1943),
inventeur de l’alternateur.
Le sous – multiple du Tesla est le Gauss (G) : 1 T  10 4 Gauss
Le tesla est une unité très grande. Le champ le plus intense réalisé en 1988 est
de 31.35T.
8.2.1.3. Lien entre l’intensité champ magnétique et induction magnétique
 La réaction du milieu à ce champ. C’est la perméabilité magnétique du milieu
considéré, représentée par la lettre grecque « mu » : 
 La perméabilité est une valeur abstraite, propre au milieu.
 L’induction magnétique exercée par le courant en un point est le produit de
l’intensité du champ magnétique par la perméabilité magnétique du milieu :
 
BH (8.5)

Où le produit    0 . r est perméabilité magnétique absolue de la substance

ou du milieu (pour le vide, et pratiquement pour l’air :  r  1 ).


La perméabilité dans le vide est une constante importante qu’il est
indispensable de retenir :

 0  4 .10 7 uSI , soit à peu près 1,25 .10 6 . (8.6)


 Dans le système MKSA rationalisé, d’intensité du vecteur - champ
magnétique s’exprime en ampère par mètre ( A m ).

En disposant Disposons de deux aimants droits identiques et


d’une petite aiguille aimantée. Celle-ci est placée en un point P d’une feuille de
P a g e | 267

papier. On relève l’orientation de l’aiguille en présence. On représente les


 
vecteurs champs de même valeur B1 et B2 qu’on observe au point P en présence
respectivement du premier et du deuxième aimant seul.
  
On construit ensuite le vecteur champ résultant B  B1  B2 (8.7)
L’on parle de la superposition de champs magnétiques

En présence de plusieurs aimants, le vecteur champ résultant en un point


est égale à la somme vectorielle des vecteurs champs magnétiques que l’on
observerait en présence de chacun des aimants.
8.2.1.4. Lignes de force magnétique
On appelle ligne de champ magnétique, la ligne d’action du vecteur-
induction magnétique.
Les lignes du champ magnétique vont du pôle Nord au pôle Sud de
l’aimant responsable de ce champ. L’ensemble de toutes les lignes du champ
d’un aimant s’appelle « spectre magnétique de l’aimant ». Pour visualiser ces
lignes du spectre, on dépose de la limaille de fer sur une plaque de verre placé
dans le champ magnétique et on tapote sur la plaque sur la plaque. On observe le
dessin des lignes dans la limaille déposée sur la plaque.
268 | P a g e

8.2.1.5. Spectres magnétiques


a) Spectre d’un aimant en barreau

b) Spectre d’un aimant en U

c) Spectre d’un aimant en anneau

d) Spectre du champ magnétique terrestre

8.2.1.6. Conduite magnétique


L’étude de conduite magnétique est sujet de recherche profonde en
physique quantique et nous amènera trop loin. Le point essentiel est que le
P a g e | 269

mouvement rotatif et giratoire (spin nucléaire) est responsable pour cette


conduite.
Ce qui est important pour nous est qu’il y a plusieurs sortes de conduites
magnétiques, dépendante du matériau. Nous pouvons discerner trois types de
matériaux magnétiques
 Matériaux diamagnétiques, sont ceux qui sont aimantés dans l’autre sens du
champ magnétique externe et pour lequel µr est un peu plus petit que 1.
 Matériaux paramagnétiques, sont ceux qui sont aimantés dans le même sens
du champ magnétique externe et pour lequel µr est un peu plus grand que 1.
 Matériaux ferromagnétiques, sont ceux qui sont aimantés dans le même sens
du champ magnétique externe et pour lequel µr est plus grand que 1 et pour
lequel la magnétisation n’est pas linéaire.
8.2.1.7. Moment et couple magnétique
Considérons une aiguille magnétique de masse magnétique m et de
longueur  . Plaçons cette aiguille dans un champ magnétique uniforme
d’induction B de façon que l’axe Nord – sud de l’aiguille soit perpendiculaire à
la direction des lignes de champ. L’aiguille subit un mouvement de rotation dû à
l’attraction du pôle sud de l’aimant qui a créé le champ uniforme.
Ce mouvement est dû à un couple magnétique C de vecteur moment

magnétique  . Si la distance SN   et si la masse magnétique de chaque pôle
est m , le produit m exprime le moment magnétique et le produit B. exprime
le couple de force qui s’exerce entre l’aiguille magnétique et le champ
d’induction B.
 
M  m 
On dote donc :   
(8.8)
C  B  

Si l’axe magnétique forme un angle  avec les lignes de champ, on a :


C  mB sin  (8.9)
270 | P a g e

 
Si l’axe magnétique est perpendiculaire aux les lignes de champ ( B   ), on a :
C  mB (8.10)
En effet, le moment magnétique s’exprime en Ampère – mètre – carré (Am2) et
le couple s’exprime en mètre – Newton (mN).

8.2.2. FLUX INDUCTION MAGNETIQUE

Il est plus facile de comprendre la signification de cette notion à partir


d’une image. Nous comparons le champ magnétique à l’eau d’une rivière. Les
lignes de force représentent la direction et le sens de l’écoulement de l’eau.
Construisons un anneau en fil de fer rigide et tenons – le immobile dans l’eau.
La quantité d’eau qui traverse notre anneau est l’image du flux. Elle dépend de
la surface de l’anneau, de l’intensité du courant d’eau et aussi de l’orientation de
l’eau relativement au courant de la rivière.
Le flux d’induction magnétique considère le passage des lignes de force
du champ à travers une surface S.
Autrement, le flux magnétique est la quantité des lignes de champ
traversant une surface donnée S. Le symbole du flux est la lettre grecque phi : 

n
 
S N A B S N

La grandeur du flux dépend :



 de la valeur de l’induction B du champ en cet endroit ;
 de la grandeur de la surface S en m 2 ,
 de l’orientation de cette surface par rapport aux lignes de force.
Cette orientation est exprimée par l’angle formé par la normale à la surface et les
 
lignes des forces.   B . S  B.S. cos (8.11)
Où -  : en Weber (Wb); B : en Teslas (T) et S : en m 2
P a g e | 271

 Si la surface est perpendiculaire au champ, l’angle   0 et cos  1 . Le flux


est maximal et vaut   B.S (8.12)
 Si la surface est disposée parallèlement aux lignes de champ, l’angle   90
et cos  0 .
Le flux est nul. Dans ce cas aucune des lignes d’induction ne traverse la
surface.   0 (8.13)

 L’unité de flux est le Weber (Wb). Ainsi, par définition, le weber est le flux
d’induction magnétique traversant une surface de 1m 2 placée
perpendiculairement à un champ uniforme où l’induction est de 1 tesla.
C'est-à-dire 1 T  1 Wb / m 2
Le flux s’exprime en maxwell (Max) dans le système CGS;

(8.14)
 Le vecteur surface est perpendiculaire au plan de la surface, de valeur égale
à l’aire de la surface et avec un sens déterminé par la règle de la main droite

(sens du vecteur S par le pouce ; index : s’appliquant sur le contour dans le
sens positif) ;
 Le flux magnétique est proportionnel au nombre de lignes de champ
traversant la surface ;
 Pour calculer le flux magnétique à travers une bobine de N spires, on
multiplie par N le flux traversant une seule spire.
272 | P a g e

 On appelle espace – champ magnétique, une région de l’espace où une petite


aiguille aimantée placée en chacun de ses points est soumise à des forces
magnétiques. Par ailleurs, on appelle champ magnétique, la région de l’espace
où se manifestent les forces magnétiques.
 Si l’axe magnétique forme un angle  avec les lignes de champ, l’intensité du
couple de force magnétique s’exprime par : C  mB sin 
 
Si l’axe magnétique est perpendiculaire aux les lignes de champ ( B   ),
on a : C  mB
 L’induction magnétique B qu’un aimant crée en un point A situé
à une distance d dans un champ magnétique se calcule alors
m.1
par : B  k
d2

Elle s’exprime en tesla (T) ou en Gauss (G) : 1T  10 4 G


 Le Lien entre l’intensité champ magnétique et induction
 
magnétique : B   H

Par    0 . r on désigne la réaction du milieu à ce champ


magnétique : la perméabilité magnétique du milieu considéré.
La perméabilité dans le vide est une constante importante qu’il
est indispensable de le retenir :
 0  4 .10 7 TmA 1 , soit à peu près 1,256 .10 6 TmA 1 .

 Dans le système MKSA rationalisé, d’intensité du vecteur -


champ magnétique s’exprime en ampère par mètre
 Le flux magnétique est la quantité des lignes de champ traversant une surface
donnée S.
 A travers un cadre de section S, le flux d’induction magnétique
 
B se calcule par :   B . S  B.S. cos en Wb, avec
P a g e | 273

N.B : Un vecteur ou un courant perpendiculaire au plan d’étude sera


représenté par :

ʘ : Lorsqu’il est dirigé de l’arrière vers l’avant du plan et


: Lorsqu’il est dirigé de l’avant vers l’arrière du plan

1. Exemples d’Items
1) Donner les unités de : champ électrique, champ (induction) magnétique,
force électrique, énergie électrique, puissance électrique, couple orienteur,
moment magnétique, flux magnétique,…
2) Etablir les expressions analytiques de : induction magnétique, couple
orienteur, moment magnétique, flux magnétique,…
3) Donner les différentes sources de champs magnétiques.
4) Expliquer pourquoi le champ magnétique terrestre est un bouclier
5) Expliquer les concepts suivants :
 déclinaison (plan d’appartenance ?)
 inclinaison (plan d’appartenance ?)
 plan méridien géographique
 plan méridien magnétique
6) Déterminer la valeur du champ magnétique terrestre en un lieu où
l’inclinaison est i= 60° et l’intensité de sa composante horizontale Bh vaut
0,022gauss (unité de l’induction magnétique dans le système cgs
électromagnétique)
2. Situation similaire à traiter
Le professeur demande aux élèves de :
 représenter, par les cartons bien découpés et compénétrés,
le plan méridien géographique ; le plan méridien magnétique, le champ
magnétique terrestre ; en déterminer et définir les dièdres.
274 | P a g e

 retrouver les composantes du champ magnétique à partir


d’une petite boussole
 rechercher dans la documentation (internet & bibliothèque)
les applications pratiques du champ magnétique terrestre.

Composantes du champ magnétique Eléments du champ magnétique terrestre


3. Exercices numériques sur les champs, inductions magnétiques et flux
magnétique
1. Un Dans un champ magnétique uniforme de 0,07T on place un aimant dont
l’axe magnétique est normal au champ pour le maintenir dans cette position,
on doit exercer, un couple de 20cm.gf. Quel est en U.S.I son moment
magnétique (prendre g=10m/s2).
C 2.10 3
R/ C  mB  sin   M  m    10  2 Am 2
B sin  2.10 . sin 90 
2

2. Un cadre rectangulaire de côté 10cm  20cm était perpendiculaire au moment


où il faut un angle de 60° par rapport à sa position initiale. Que vaut la
variation du flux magnétique qui traverse le cadre ?
3. Une bobine de 500spires est placée dans un champ B=0,2T. Si l’axe de la
bobine est parallèle aux lignes de champ et que la section d’une spire soit
12cm2. Calculer le flux total à travers la bobine.
4. Repérer la proposition correcte :
P a g e | 275

1) Lorsqu’on saupoudre de limaille de fer un aimant permanent, cette limaille


se fixe à égale distance des pôles N et S.
2) En brisant en deux une aiguille aimantée, on peut isoler son pôle N et son
pôle S.
3) La force de répulsion existant entre 2 pôles Nord d’aimant est
proportionnelle à la distance qui les sépare.
4) Une barre de fer introduite dans une bobine constituée par un conducteur
garde son lorsque le courant cesse de parcourir le conducteur.
5) Fe3O4 est un courant naturel.
R/ La proposition 5 est la correcte.
5. Toutes les propositions suivantes sont fausses sauf :
1) Les pôles magnétiques terrestres coïncident avec les pôles
géographiques
2) Dans le vide toute aimantation disparait
3) L’élévation de la température défavorise l’aimantation
4) La perméabilité magnétique relative d’un corps est constante
5) Un corps s’aimante s’il est aligné selon le méridien magnétique du lieu
où il se trouve.
R/ La proposition 3 est correcte
276 | P a g e

Vème Partie :
L’ELECTROMAGNETISME
Chapitre 9: LE MAGNETISME ET L’ELECTRICITE

Ce chapitre étudie les relations entre phénomènes causés par une charge
électrique et les phénomènes causés par un aimant.

Savoir :
 Expliquer la loi de Biot – Savart et le Théorème d’Ampère
 Déterminer la direction du champ crée par certains courants
Savoir – faire :
 Calculer le champ magnétique créé par certains courants.
 Calculer la force magnétique sur des courants

9.1. CHAMPS MAGNETIQUES PRODUITS PAR DES


COURANTS ELECTRIQUES

Après avoir réalisé l’ensemble des activités proposées, l’élève sera


capable de traiter avec succès et de manière acceptable, des situations
faisant appel à des savoirs essentiels «Champs d’un courant rectiligne,
d’un courant circulaire et d’un solénoïde»

Le professeur des sciences physiques en 4e année des Humanités


techniques de l’Institut Mwamba dit aux élèves d’apporter un générateur, des
fils conducteurs, un carton plan, la limaille de fer et une petite aiguille
aimantée (aimant-témoin). Il leur demande de découvrir les caractéristiques des
P a g e | 277

différents champs créés par le courant électrique lors de son passage dans un fil
rectiligne, dans un fil circulaire et dans un solénoïde.

Champ d’un courant Champ d’un courant Champ d’un courant


rectiligne Indéfini circulaire solénoïdal

1. Champ créé par un courant rectiligne indéfini


 Disposer : un fil verticalement en le faisant passer par le centre du
 carton (placé horizontalement) et par deux points fixes
considérés comme son support, situés sur la verticale
 Saupoudrer : le carton de la limaille de fer
 Suspendre : l’aimant-témoin légèrement, avec un fil, au-dessus du
carton
 Lancer : un courant électrique de plus ou moins 7A dans le fil en
branchant ses extrémités aux bornes du générateur
 Laisser : circuler le courant pendant plus ou moins cinq minutes
 Observer : la répartition de la limaille de fer
l’orientation de l’aimant-témoin
 Appliquer : la règle d’Ampère pour déterminer le sens du vecteur-
induction magnétique
2. Champ créé par un courant circulaire
 Former : une spire en tournant le fil en boucle non fermée
 Faire : passer la spire par deux points du carton placé
horizontalement
 Saupoudrer : le carton de la limaille de fer
 Suspendre : l’aimant-témoin légèrement au-dessus du carton
 Lancer : un courant électrique de plus ou moins 7A dans le fil en
278 | P a g e

branchant ses extrémités aux bornes du générateur


 Laisser circuler le courant pendant plus ou moins cinq minutes
 Observer : la répartition de la limaille de fer décrivant la topographie
des lignes d’induction l’orientation de l’aimant-témoin
 Déterminer : la face SUD et la face NORD de la spire à partir du sens
du courant qui y circule
3. Champ créé par un courant solénoïdal
 Former : un solénoïde (bobine de forme allongée
constituée par un fil conducteur enroulé, en une
ou plusieurs couches, sur un cylindre creux) en
enroulant le fil en cylindre
 Enfiler : le solénoïde sur le carton de sorte que le carton passe par
son plan médian
 Saupoudrer : le carton de la limaille de fer
 Lancer : un courant électrique de plus ou moins 7A dans le fil en
branchant ses extrémités aux bornes du générateur
 Laisser : circuler le courant pendant plus ou moins cinq minutes
 Observer : la répartition de la limaille de fer décrivant la topographie
des lignes d’induction à l’intérieur et à l’extérieur du
solénoïde
 Déterminer : le sens des lignes de force à l’intérieur et à l’extérieur du
solénoïde

Dans la pratique, les champs magnétiques sont, le plus souvent, obtenus


à l’aide de courante électriques.
L’effet magnétique du courant électrique fut découvert par Christian
Oersted. Une aiguille placée au voisinage immédiat d’un fil conducteur
parcouru par un courant électrique subit une déviation. Un courant électrique
crée un champ magnétique. Nous allons parler des spectres magnétiques d’un
fil rectiligne, d’une bobine plate et d’un solénoïde parcourus par un courant
électrique.
P a g e | 279

L’action magnétisante d’un même courant est très différente d’après le


milieu dans lequel elle s’exerce. Ainsi elle sera beaucoup plus faible dans le vide
que dans un morceau de fer.
Nous distinguerons donc :
 L’effet propre du courant, indépendamment du milieu dans lequel il
s’exerce. Nous représenterons cet effet par un nouveau vecteur symbolisé

par H . Nous l’appellerons « vecteur – champ magnétique ». Nous
apprendrons bientôt à calculer son intensité qui s’exprime en Ampères par
mètre (A/m).
Le sens de cette expression apparaitra plus loin.
 L’action magnétique qu’un courant dépendamment du milieu dans lequel il
s’exerce en un point P de l’espace, autrement dit, l’induction magnétique

B créée par un courant en P.
Elle dépend en fait de deux facteurs :
 L’action magnétisante propre au courant,
 La nature du milieu dans lequel cette action s’exerce.
Afin de prévenir des confusions, nous commencerons par dissocier
l’action de ces deux éléments.

9.1.1. LES 3 REGLES PRATIQUES DE DETERMINATION DE B
On remarque que tout conducteur électrique parcouru par un courant

électrique crée autour de lui un champ magnétique d’induction B dont la
direction et le sens sont fixés par l’une des trois règles ci – après :
9.1.1.1. La Règle du bonhomme d’Ampère
Le bonhomme se place le long du fil parcouru par le courant I dans le
sens du courant. Il se tourne complètement pour regarder le point P où il veut

déterminer la direction et le sens de B .
280 | P a g e

Son bras gauche tendue perpendiculairement à son corps dans le plan de



la poitrine indique la direction et le sens de B .
9.1.1.2. La règle de la main droite ou Règle de Fleming
La main droite est placée le long du fil dans le
sens du courant. La paume est tournée
complètement vers le point P où on veut

déterminer B .
Indiquant le sens du courant I, le pouce, tendu
perpendiculairement aux 4 doigts allongés et
restant dans le plan de la paume, ces 4 doigts

indiquent la direction et le sens de B .
9.1.1.3. La règle du tir bouchon ou de la vis ou encore Règle de Maxwell
Prenons un objet à visser qui nous est familier, une vis, un robinet, le
bouchon d’un flacon. Imaginons que cet objet est placé dans l’axe du conducteur
et qu’il tourne de telle façon qu’il avance dans le sens du courant.
Nous pouvons dire plus simplement : « si une vis avance dans le sens du
courant, elle tourne dans le sens du champ ».
Autrement dit, le retrait du bouchon doit s’effectuer dans le sens du
courant. On ferme ou on ouvre le bouchon à partir du point où on veut

déterminer les caractéristiques du vecteur B .
Un vecteur ou un courant perpendiculaire au plan d’étude sera
représenté par :
P a g e | 281

ʘ : Lorsqu’il est dirigé de l’arrière vers l’avant du plan


: Lorsqu’il est dirigé de l’avant vers l’arrière du plan

9.1.2. EXPRESSIONS DES INTENSITES DES CHAMPS ET


INDUCTIONS MAGNETIQUES CREEES PAR LES
COURANTS

9.1.2.1. Champ magnétique dans un conducteur rectiligne


En traversant un conducteur rectiligne, le courant crée un champ magnétique
dont les lignes de force sont des cercles concentriques entourant le conducteur
sur toute sa longueur. Le sens du champ s’inverse lorsqu’on change le sens du
courant.
Le spectre magnétique fait apparaitre des lignes de champ en forme de cercles
centrés sur le fil. L’orientation des aiguilles aimantées s’inverse lorsqu’on
change le sens du courant.

Propriétés : Les lignes de champ magnétique d’un courant électrique rectiligne


sont des cercles ayant pour axe le fil transportant le courant. Le sens du champ
magnétique peut être déterminé à l’aide de la règle de la main droite : pouce :
sens du courant ; index : sens du champ magnétique. La valeur du vecteur
champ est proportionnelle à l’intensité du courant.
L’intensité de ce champ créé par ce courant rectiligne en un point donné
P dépend :
 de l’intensité I de ce courant (en Ampère),
 de la distance « r » entre le point P et le conducteur (en mètres).
282 | P a g e

I
En effet, H  (9.1)
2 r

 I
Par conséquent, B  H  (9.2)
2 r

Si le courant rectiligne est obtenu en groupant en faisceau n fils


rectilignes parcourus dans le même sens, par une intensité I, l’induction à la
nI
distance r du faisceau est de valeur : B  nB  2.10 7 (9.3)
r
9.1.2.2. Champ magnétique dans une spire
Une spire est un conducteur replié sur lui – même pour
former une boucle.
La spire est donc parcourue par un courant circulaire.
En appliquant au schéma ci – contre la règle de Flemming,
nous constatons que les lignes de force créées par le
courant pénètrent toutes dans la spire du même côté et
sortent du côté opposé.
La spire est donc traversée par des lignes de champ de même sens. Elle
est comparable à un petit aimant plan ou en forme d’anneau avec une face sud
où entrent les lignes de force et une face Nord d’où elles sortent. Le sens du
champ est donné par cette règle du tir bouchon: si une vis tourne comme le
courant dans la spire, elle avance comme le champ.
L’intensité du champ magnétique à travers la spire, dépend du rayon
I
« R » de la spire et de l’intensité I du courant : H  (9.4)
2R

I
Pour une seule spire on a B   (9.5)
2R

9.1.2.3. Bobine plate


Une bobine plate est constituée d’un fil conducteur enroulé de façon à former
une bobine dont la longueur est petite par rapport à son rayon.
P a g e | 283

En groupant n spires de même rayon, parcourues dans le même sens par le


courant I, on réalise une bobine plate. L’induction magnétique au centre de la
bobine est la somme des inductions au centre de chacune des spires.
Le champ produit dans une spire unique est très faible. Dans la pratique,
on enroule un grand nombre de spires d’un conducteur isolé, serrées les unes
contre les autres, afin d’obtenir une « bobine ». Si l’épaisseur de la bobine est
petite relativement à son diamètre, c’est une bobine plate. Les actions des
courants dans toutes les spires s’additionnent et produisent donc un champ plus
intense.
Si cette bobine comporte « n » spires, de rayon R chacune, son champ vaut :
n I
H (9.6)
2R
Une bobine plate parcourue par un courant électrique crée un champ
magnétique dont la direction est l’axe de la bobine. Le sens peut être déterminé
à l’aide de la règle de la main droite comme pour le solénoïde.
L’intensité de l’induction étant la même au centre de toutes les spires, l’intensité
n nI
au centre de la bobine plate est : B   I  2 .10 7  r (9.7)
2R R

La configuration dite « bobines de Helmholtz » est l’association de deux bobines


plates identiques séparées par une distance égale à leur rayon sur leur axe commun.
284 | P a g e

En faisant circuler des courants de même intensité et de même sens dans


ces bobines, un champ magnétique est créé qui la particularité d’être
relativement uniforme au centre du dispositif.

(9.9)
9.1.2.4. Champ magnétique d’une bobine en forme de tore
Le tore est le volume engendré par une surface plane
tournant autour d’un axe situé dans un plan. Une bobine en
forme de tore est formée des spires enroulées régulièrement
sur un mandrin torique qui peut avoir comme surface
génératrice : un carré, triangle ou un cercle.
Les lignes d’induction sont des circonférences concentrées sur l’axe du tore.
Leur sens est donné par l’une des règles précédentes.
Le champ magnétique à l’intérieur des spires est un champ uniforme et
l’extérieur des spires, le champ y est nul. Si la longueur de la bobine est la
circonférence, on a : L  2R .
L’intensité du champ magnétique ou l’excitation magnétique H est :
nI
H (9.10)
L
nI
La valeur de l’induction magnétique devient : B  2.10 7 (9.11)
R
9.1.2.5. Champ magnétique dans un solénoïde
Un solénoïde (du grec Sôlên= tuyau) est une bobine constituée par un
certain nombre de spires enroulées régulièrement en hélice sur un cylindre dont
la longueur est plus grande par rapport au diamètre.
P a g e | 285

Le spectre magnétique à l’intérieur du solénoïde a la même allure que


celui d’un aimant droit. A l’intérieur du solénoïde et suffisamment loin des
extrémités, les lignes de champ sont parallèles à l’axe du solénoïde.

L’orientation des aiguilles aimantées s’inverse lorsque nous changeons


les sens du courant.
Les spires sont donc serrées les unes contre les autres et il peut y en
avoir plusieurs couches superposées. Les champs de toutes les spires
s’additionnent et il en résulte un champ rectiligne uniforme dont les lignes de
forces sont parallèles sur toute la longueur du solénoïde.
Une étude quantitative montre que la valeur B du champ magnétique à
l’intérieur du solénoïde de longueur L comprenant n spires est proportionnelle :
– A l’intensité I du courant électrique ;
n
– Au rapport N indiquant le nombre de spires par unité de longueur.
L
L’intensité du champ est indépendante du rayon du solénoïde. Elle est
liée uniquement :
– à l’intensité I du courant ;
– au nombre total « n » de spires ;
– à la longueur « L » du solénoïde exprimée en mètres.
n
H I (9.12)
L
Le quotient représente le nombre de spires par mètre de longueur, il est
souvent désigné par la lettre N. Si donc, l’intensité du champ magnétique
devient : H  N.I (9.13)
286 | P a g e

N représente alors des « tours par mètre ».


La valeur du vecteur induction champ magnétique (dans l’air) est donnée par
l’expression : B   0 N .I (9.14)

avec appelée perméabilité magnétique du vide remplacé


par la perméabilité du milieu si pas le vide.
Les résultats suivants s’appliquent au champ magnétique à l’intérieur
du solénoïde, suffisamment loin de ses extrémités.
Propriétés : un solénoïde parcouru par un courant électrique crée un champ
magnétique uniforme et de même direction que l’axe du solénoïde. Le sens du
champ magnétique peut être déterminé à l’aide de la règle de la main droite :
pouce : sens du champ ; index : s’appliquant sur les spires indique le sens du
courant.
Pour un solénoïde très long (c'est-à-dire dont la longueur vaut par
exemple 20 à 50 fois le diamètre des spires) le champ à l’intérieur est uniforme,
de direction parallèle à l’axe et d’intensité :
B   0  r .n.. I (9.15)
Où - n est le nombre de spires par mètre,
 I est l’intensité de courant en Ampère.
Le solénoïde est donc tout à fait comme un barreau aimanté avec une
face nord et une face sud.
Exemple : Soit un solénoïde de longueur 40cm, portant en tout 1000spires,
parcourues par un courant de 10A. A l’intérieur, l’induction magnétique a pour
1000
valeur : B  4 .10 7.1. .10  314 .10 4 T
0,4

Considérons le cas d’un solénoïde creux traversé par un courant de I


ampères. Comme l’intérieur du solénoïde est occupé de l’air, l’intensité de
l’induction qui y règne vaut :
P a g e | 287

n
B   0 .H  1,25.10 6 I (9.16)
L
Introduisons maintenant un barreau de fer doux dans le solénoïde. Nous
pouvons constater, par exemple en approchant une aiguille aimantée, que le
même courant produit une induction beaucoup plus intense. Ceci est dû au fait
que fer, sous l’influence du champ produit par le solénoïde, devient lui – même
un aimant. Son induction propre s’ajoute à celle qui était produite par le
solénoïde et que nous venons de calculer. Tout se passe comme si la présence
du fer doux avant considérablement augmenté la perméabilité magnétique à
l’intérieur du solénoïde. Supposons que la présence du fer ait produit une
induction 1200 fois plus intense que dans l’air (ou dans le vide). Nous dirons
que la perméabilité magnétique du fer est 1200 fois plus grande que celle du
vide, ou encore que la perméabilité relative du fer par rapport au vide est de
1200. Ainsi nous devrons considérer que la perméabilité réelle l’intérieur du
noyau de fer est égale à celle du vide multiplié par 1200, soit la perméabilité du
vide multiplie la perméabilité relative du fer. L’intensité de l’induction
magnétique dans le noyau de fer est donc donnée par l’équation suivante :
B   0  r .H  1,25 .10 6  r H (9.17)
La perméabilité magnétique d’une substance comme le fer doux ou l’acier n’est
pas constante.
Elle est très grande pour le champ magnétique de faible intensité mais
diminue rapidement lorsque cette intensité augmente.
Elle varie aussi avec la température.
288 | P a g e

 Champ magnétique dans un conducteur rectiligne


La valeur du vecteur champ est proportionnelle à l’intensité du courant.
L’intensité de ce champ créé par ce courant rectiligne en un point donné P
I  I
distant « r » par rapport au fil rectiligne : H  et B  H 
2 r 2 r

Si le courant rectiligne est obtenu en groupant en faisceau n fils rectilignes


parcourus dans le même sens, par une intensité I, l’induction à la distance r du
nI
faisceau est de valeur : B  nB  2.10 7
r

 Champ magnétique créé par un courant dans une spire


Une spire est un conducteur replié sur lui – même pour former une boucle. La
spire est donc parcourue par un courant circulaire.
En appliquant au schéma ci – contre la règle de Flemming, nous constatons que
les lignes de force créées par le courant pénètrent toutes dans la spire du même
côté et sortent du côté opposé.
L’intensité du champ magnétique à travers la spire, dépend du rayon « R » de la
spire et de l’intensité I du courant. Ainsi, à travers une seule spire, on a :
I I
H et B  
2R 2R

 Champ magnétique créé par un courant dans Bobine plate


Le champ produit dans une spire unique est très faible. Dans la pratique,
on enroule un grand nombre de spires d’un conducteur isolé, serrées les unes
contre les autres, afin d’obtenir une « bobine ». Si l’épaisseur (longueur) de la
bobine est petite relativement à son diamètre, c’est une bobine plate.
Si cette bobine comporte « n » spires, de rayon R chacune, son champ vaut :
n I
H et l’intensité au centre de la bobine plate est :
2R
n nI
B I  2 .10 7  r
2R R
P a g e | 289

 Champ magnétique créé par un courant dans Bobine de Helmholtz


La configuration dite « bobine de Helmholtz » est l’association de deux bobines
plates identiques séparées par une distance égale à leur rayon sur leur axe
commun.
En faisant circuler des courants de même intensité et de même sens dans ces
bobines, un champ magnétique est créé avec la particularité d’être relativement
uniforme au centre du dispositif. Ainsi, l’intensité de l’induction magnétique
NI
est : B  0,72 0
R

 Champ magnétique d’une bobine en forme de tore


Le tore est le volume engendré par une surface plane tournant autour d’un axe
situé dans un plan. Ainsi, une bobine en forme de tore est formée des spires
enroulées régulièrement sur un mandrin torique qui peut avoir comme surface
génératrice : un carré, triangle ou un cercle.

Les lignes d’induction sont des circonférences concentrées sur l’axe du tore. Le
champ magnétique à l’intérieur des spires est un champ uniforme et à l’extérieur
des spires, le champ y est nul. Si la longueur de la bobine est la circonférence,
on a : L  2R et l’intensité du champ magnétique ou l’excitation magnétique H
nI
est : H  . Par conséquent, l’expression la valeur de l’induction magnétique
L
nI
devient : B  2.10 7
R

 Champ magnétique dans un solénoïde


Un solénoïde (du grec Sôlên= tuyau) est une bobine constituée par un
certain nombre de spires enroulées régulièrement en hélice sur un cylindre dont
la longueur est plus grande par rapport au diamètre.
Le spectre magnétique à l’intérieur du solénoïde a la même allure que
celui d’un aimant droit. A l’intérieur du solénoïde et suffisamment loin des
extrémités, les lignes de champ sont parallèles à l’axe du solénoïde.
290 | P a g e

Le solénoïde est donc tout à fait comme un barreau aimanté avec une face nord
et une face sud.
n n
L’intensité du champ est H  I ou H  N.I où le rapport N
L L
indiquant le nombre de spires par unité de longueur.
Pour un solénoïde très long (c'est-à-dire dont la longueur vaut par
exemple 20 à 50 fois le diamètre des spires) le champ à l’intérieur est uniforme,
de direction parallèle à l’axe et d’intensité :
B   0  r .N ..I

Où - N est le nombre de spires par mètre,


 I est l’intensité de courant en Ampère.
La perméabilité magnétique d’une substance comme le fer doux ou
l’acier n’est pas constante. « Elle est très grande pour le champ magnétique
de faible intensité mais diminue rapidement lorsque cette intensité
augmente. Elle varie aussi avec la température. »

1. Exemples d’Items
1. Quelle est l’intensité du champ crée par un courant :
 Dans une spire ?
 Une bobine plate ?
 Dans une bobine en tore ?
 Dans un solénoïde ?
 Dans une bobine d’Helmotz ?
2. Calculer la valeur numérique de l’induction magnétique créée en
un point P par un courant de 5A dans un circuit :
a) rectiligne indéfini sachant que P est à 5 cm du fil
b) circulaire sachant que P est sur la bobine à 10 cm du centre
c) d’un solénoïde long de 40 cm, portant 1000 spires sachant que P est au
centre de l’une de ses spires
P a g e | 291

3. Pourquoi dit-on que le courant électrique et le champ magnétique sont des


partenaires inséparables ?
2. Situation similaire à traiter
Le labo de l’école dispose d’un générateur, de la limaille de fer, d’un
petit aimant-témoin, d’un carton plan et des fils conducteurs. Le Prof de
la 4e Techniques demande aux élèves de découvrir les caractéristiques des
différents champs créés par le courant électrique lors de son passage
dans un fil rectiligne, dans un fil circulaire et dans un solénoïde et de
comparer les champs ainsi produits à ceux obtenus après inversion du
courant électrique dans chaque cas.
3. Exercices numériques sur les champs magnétiques créés par des
courants électriques
1. Un conducteur rectiligne est traversé par un courant de 5A. a) Calculez
l’intensité du champ magnétique en un point situé à 2cm du conducteur. b)
Quelle est l’intensité de l’induction magnétique en ce point dans l’air ?
I
R/ a) H   39 ,81 A / m b) B   0  r H  1,25 .10 6.39 ,81  4,98 .10 5 T
2 r

2. Une bobine plate mesure 10cm de diamètre et comprend 200spires. Quelle


doit être l’intensité du courant pour que l’intensité du champ magnétique
soit de 500A/m ?
nI
R/ H   I  0,25 A
2r

3. Un solénoïde long de 5cm comporte 600spires. Il renferme un noyau de fer


doux dont la perméabilité relative est de 400. Quelle est l’induction
magnétique dans le noyau de fer lorsque le solénoïde est traversé par un
courant de 0,2 ampères ?
nI
R/ B   0  r  1,2T
L
4. Une petit électo – aimant long de 2cm est formé d’un noyau de fer doux
cylindrique de 0,5cm de rayon, autour duquel on a enroulé 200spires.
292 | P a g e

Calculez le flux magnétique qui traverse le noyau si la perméabilité du fer


est de 400 et si l’intensité du courant dans les spires est de 0,15ampères.
R/   B.S . cos  5,9.10 5 Wb
5. L’intensité de l’induction magnétique à 4cm d’un ensemble de 6 fils
rectilignes très longs groupés en faisceau et parcourus, dans le même sens,
par un courant de 10A est :
n.I
R/ B  2.107  3.10 4 T
r
6. L’induction au centre d’une bobine plate comprenant 50 spires, de rayons
10cm, parcourue par un courant de 10ampères.
n.I
R/ B  2 .10 7  31,4.10 4 T
r
7. Un fil rectiligne indéfini est parcouru par un courant dont l’intensité vaut
5A. Si on ne tient pas compte de l’induction magnétique terrestre, que vaut
l’intensité de l’induction à 2m du fil ?
8. Soit un solénoïde de 40cm de longueur, portant 1000 spires, parcouru par
un courant de 10A. Abstraction faite du magnétisme terrestre, au centre de
ce solénoïde, que vaut l’induction champ magnétique.
9. Soit un solénoïde de 40cm de longueur, portant 1000 spires, parcouru par
un courant de 10A. Abstraction faite du magnétisme terrestre, au centre de
ce solénoïde, que vaut l’induction champ magnétique.
10. Un solénoïde de 1,5m de longueur comporte 1000spires. On y fait circuler
un courant de 2 ampères.
Déterminer la valeur du champ uniforme qui règne à l’intérieur du solénoïde.
On y introduit un barreau de fer doux. Sachant que dans ce cas, la mesure de
T
la perméabilité de la substance est voisine de 10050.10 7 , quelle est la
A/ m
valeur de l’induction à l’intérieur du barreau ?
Solution : a) H  N .I 
1000
.2  1333 A / m b) B  H  1,34T c)   B.S  37.10 4 Wb
1,5
P a g e | 293

11. Un solénoïde placé dans l’air a une section de 10cm2, une longueur de 1m
et comporte 1200spires. Il est parcouru par une intensité de courant de 0,5
ampères. Déterminer :
a) L’intensité du champ magnétique à l’intérieur de la bobine
b) La valeur du flux d’induction qui traverse chaque spire
12. Une spire dont l’aire est de 300cm2 est placée dans un champ magnétique
uniforme dont l’intensité vaut 48.10-8A/m. Déterminer la valeur du flux
d’induction à travers la spire :
a) Quand son plan est perpendiculaire aux lignes d’induction
b) Quand son plan forme un angle de 45° avec la direction des lignes
d’induction
13. Un solénoïde de 20cm de longueur et de 2cm de rayon, comporte
2000spires parcourues par une intensité de courant de 0,5A. On y introduit
un noyau de fer doux dont la perméabilité relative vaut 240 dans les
conditions considérées. Déterminer :
a) L’intensité du champ à l’intérieur du solénoïde.
b) La valeur de l’induction magnétique dans le noyau de fer doux
c) La valeur du flux qui traverse chaque spire.
14. Un noyau en acier doux de 20cm2 de section et de 25cm de longueur est
recouvert de 400 spires dans lesquelles circule un courant dont l’intensité
vaut 10A. Un interrupteur coupe ce courant en 1/50 de seconde. Déterminer
la fém induite et l’intensité du courant induit qu’elle engendre dans une
bobine de 100 spires qui entoure la bobine précédente. La résistance de la
deuxième bobine est de 6 ohms. La perméabilité correspondant à la valeur
T
du champ trouvé est de 1125.107 . On peut considérer que la section de
A/ m
chaque spire extérieure vaut aussi 20cm2.
15. Quelle est l’induction magnétique à une distance de 1m d’un courant
rectiligne indéfini d’une intensité de 100A ?
294 | P a g e

R/ B  2.105 T
16. A quelle distance d’un courant rectiligne indéfini de valeur 5A l’induction
magnétique vaut – elle 2.105 T ?
R/ d  0,05m
17. A) Quelle est l’induction magnétique à une distance de 0,2m d’un courant
rectiligne de valeur 100A ?
2.10 7 I
R/ B   10  4 T
d
B)Quelle est la valeur du champ magnétique ?
I
R/ H   79 ,577 Am 1
2 r

18. Quelle intensité doit avoir un courant pour que son passage dans un
conducteur rectiligne provoque à 0,5m :
a) Un champ magnétique de 1Am1 ?
b) Une induction magnétique de 10 5 T ?
Br
R/ a) I  2 rH  3,14 A b) I   25 A
2.10 7
19. Un conducteur rectiligne est traversé par un courant de 3,14A. Calculer
l’intensité du champ magnétique et de l’induction magnétique à 5cm du
conducteur dans l’air.
I
R/ H   10 Am 1
2 r

20. Le courant qui passe par un fil rectiligne est fourni par une pile de 4V et 1,8
ohm. On suppose que le fil a une résistance extérieure de 0,2 ohm. Que
vaut l’induction magnétique à une distance de 20cm ?
2.10 7 I U 4
R/ B   2.10 6 T avec I    2A
d Req 1,8  0,2

21. Quelle intensité doit avoir le courant qui passe dans une spire de rayon
0,2m pour que l’induction magnétique au centre de la spire ait une valeur
de 3,14 .10 5 T ?
P a g e | 295

I B.r
R/ B  2 .10 7 I   10 A
r 2 .10 7
22. Quel est le champ magnétique au centre d’une spire de rayon 0,33m quand
un courant de 10A y passe ?
I
R/ H   15 Am 1
2r

23. Quelle intensité doit avoir le courant qui passe dans une spire de 0,5m de
rayon pour provoquer au centre de cette spire un champ magnétique de
200 Am1

R/ I  2rH  2.0,5.200  200 A


24. Une spire circulaire de 40cm de diamètre est placée dans un champ
2
magnétique terrestre d’induction .3.10 5 T . Quel courant doit passer par
3
la spire pour que la nouvelle induction magnétique annule la première.
2 .10 7 I 2 0,2.10 2
R/ B   .10 5 d’où I   6,6 A
r 3 3
25. Un solénoïde de 0,5mètre de longueur est constitué par 300 spires d’une
surface de 10cm2 chacune. Quelle doit être l’intensité du courant électrique
pour que le flux d’induction magnétique du centre du solénoïde soit
31,4.10 7 Wb ?

 4 .10 7 In 31,4.10 7 4 .10 7 I .300


R/ B     d’où I  4,16 A
S  10  4 0,5

26. Une bobine de 10cm de longueur et de rayon 2cm comporte 200 spires.
Elle est parcourue par un courant de 6A. Calculer :
1) L’intensité du champ magnétique dans la bobine
nI 200 .6
R/ H    12000 Am 1
 0,1

2) L’induction magnétique
nI
R/ B  4 .10 7.  48 .10  4 T

3) Le flux magnétique à travers les spires
296 | P a g e

R/   BS  48 .10 4.4 .10 4  1,89 .10 5 Wb


27. Une bobine de 10cm de longueur et de rayon 2cm comporte 200 spires.
Elle est parcourue par un courant de 6A. Calculer :
1) L’intensité du champ magnétique dans la bobine
nI 200 .6
R/ H    12000 Am 1
 0,1

2) L’induction magnétique
R/ B  4 .10 7.H  150 ,72 .10 4 T
3) Le flux magnétique à travers les spires
R/   BS  48 .10 4.4 .10 4  18,93 .10 6 Wb
28. Une bobine a 15cm de longueur et se compose de 150 spires. La section de
la bobine est de 20cm3. On y envoie un courant électrique de 20A.
1) Déterminer l’intensité du champ magnétique au centre de la bobine
nI 150 .20
R/ H    2.10 4 Am 1
 0,15

2) Calculer l’induction magnétique


R/ B  4 .10 7.H  25,12 .10 3 T

3) Déterminer le flux magnétique qui traverse les spires de la bobine.


R/   nBS  150 .25,12 .10 3.20 .10 6 Wb
29. La bobine d’un galvanomètre contient 3000spires et la longueur est de
30cm. Calculer :
1) Le champ magnétique de la bobine si l’intensité du courant est 3mA.
2) L’intensité magnétique
30. Quelle doit être l’intensité du courant dans une bobine de 1500 spires et de
15cm de longueur parcourue l’intensité du champ magnétique soit de
4500Am-1 au centre de la bobine ?
31. Une bobine plate de rayon de 5cm est composée de 20 spires. L’induction
magnétique vaut 50,24.10-5T. Quel courant doit passer par cette bobine ?
P a g e | 297

32. Un solénoïde 2m de long comporte 2000spires. On y fait circuler un


courant de 1A.
1) Déterminer la valeur du champ uniforme qui règne au centre de
solénoïde.
2) On y introduit un barreau de fer doux de perméabilité   400 .
Déterminer la valeur de l’induction magnétique à l’intérieur du barreau.
R/ B o  4 .10 7.H  4 .10 4 T et B  .Bo  400 .4 .10 4  0,5024 T
3) Déterminer la valeur du flux d’induction à travers chaque spire dont le
rayon vaut 10cm
R/   B.S avec S  R 2   .10 2 m 2 et B  0,5024 T
33. L’induction magnétique au centre d’un solénoïde vaut 6,28 .10 4 T . La
longueur est de 1m ; il est parcouru par un courant de 20A. Quel est le
nombre de spires ?
34. On dispose de 31,4m de fil et on veut faire une série de 200spires.
1) Quel sera le diamètre de chaque spire ?
2) Quelle sera l’intensité du champ magnétique quand un courant de 20A
passe et on traite chaque spire comme indépendante ?
3) Quel est le flux dans la série si la perméabilité égale 1 ?
35. Un noyau de fer de perméabilité relative 600 est introduit dans un
solénoîde de 500 spires et de longueur 5cm.
1) Si un courant de 0,01A le traverse, que vaut l’induction magnétique
dans le noyau de fer ?
2) Que vaut le flux magnétique dans le noyau si sa surface est 300 cm2 ?
36. Un électroaimant de 4800 spires est parcouru par un courant de 3A. Quel
courant doit – on employer pour avoir la même induction magnétique au
centre avec un électroaimant ayant 1600 spires ?
37. Un conducteur électrique rectiligne indéfini est parcouru par un courant
continu de 2A. Deux points X et Y sont situées respectivement à 16m et 4m
298 | P a g e

du fil. On néglige les effets du magnétisme terrestre. Si B1 et B2 sont les


intensités de l’induction en X et Y, on peut affirmer que :
1. B2=4B1 2. B2=B1 3. B1=16B2 4. B1=4B2 5. B2=16B1
38. On suppose la face d’une spire schématisée ci – contre. Le courant passe
comme indiqué par la flèche. Le vecteur- induction magnétique au point P,
centre de la spire est :
1) Contenu dans le plan de la spire et orienté vers la gauche P

2) Contenu dans le plan de la spire et dirigé de gauche à droite


3) Normal au plan de la spire et dirigé d’avant en arrière
4) Normal au plan de la spire et dirigé d’arrière en avant
5) Contenu dans le plan de la spire et dirigé de bas en haut
39. Une même intensité circule dans 2 solénoïdes. Le premier a une longueur
de 60cm et comporte 500spires, le second de longueur 48cm a 160spires.
Les champs magnétiques H1 et H2 au centre des 2 solénoïdes sont dans un
rapport à 0,01 près :
1. 0,10 2. 0,25 3. 0,31 4. 0,75 5. 0,80
40. Repérer la seule proposition correcte parmi les 5 propositions :
Au centre d’une spire parcouru par un courant, l’induction magnétique :
1) A une intensité inversement proportionnelle à l’intensité du courant
2) A la direction d’un diamètre de la spire
3) A une intensité directement proportionnelle au carré du rayon
4) A une intensité proportionnelle au carré de l’intensité du courant
5) A une intensité proportionnelle à l’intensité du courant
41. L’intensité de l’induction magnétique terrestre :
1) Est nulle en un point de l’équateur magnétique
2) Est nulle aux pôles magnétiques du globe
3) Varie continuellement en un point du globe
4) Est nulle en tout point du globe
5) A la même valeur en tout point du globe
P a g e | 299

R/ La proposition 3 est la correcte n


42. Indiquer la proposition fausse :
1) La perméabilité magnétique relative d’un corps est constante
2) L’élévation de température défavorise l’aimantation
3) Les lignes d’égale inclinaison s’appellent isoclines
4) Le sens de la force électromagnétique est donné par la règle de la main
gauche de Fleming
5) Les pôles magnétiques ne coïncident pas avec les pôles géographiques
R/ La proposition 4 est fausse
43. L’induction du champ magnétique terrestre vaut :
1) 2.104 T 2) 5.105 T 3) 5.105 Wb 4) 5.104 T 5) 2.105 T
R/ La valeur est 5.105 T
44. Abstraction faite du magnétisme terrestre, un observateur situé à 2m d’un
fil parcouru par un courant d’intensité constante est soumis à une induction
magnétique dont l’intensité vaut 3.10-7T. S’il était situé à 4m du même fil,
l’induction magnétique vaudrait :
1. 6.107 T 2. 12.10 7 T 3. 1,5.10 7 T 4. 75.10 9 T 5. 3.103 T
45. Un cadre rectangulaire de côtés 10cm X 20cm était perpendiculaire aux
lignes d’induction d’un champ magnétique de 2T. Il tourne jusqu’au
moment où il fait un angle de 60° par rapport à sa position initiale. La
variation du flux magnétique qui traverse le cadre vaut :
1. 0,02 Wb 2. 0,04 Wb 3. 0,06 Wb 4. 40 Wb 5. 20 Wb 6. 60 Wb
46. Soit un solenoide de 40cm de longueur, portant 1000 spires, parcouru par
un courant de 10A. abstraction faite du magnétisme terrestre au centre de
ce solénoïde l’induction champ magnétique est :
1. 50 .10 4 T 2.  .10 4 T 3. 25000T 4. 250T 5. 100 .10 4 T
47. L’intensité d’un champ magnétique s’exprime en :
1.Weber 2. Tesla 3. Ampère – mètre 4. Ampère/mètre
5. Volt/mètre
300 | P a g e

48. Repérer la seule proposition correcte parmi les 5 propositions : Au centre


d’une spire parcourue par un courant, l’induction magnétique :
1) A une intensité inversement proportionnelle à l’intensité du courant ;
2) A la direction d’un diamètre de la spire
3) A une intensité directement proportionnelle au carré du rayon
4) A une intensité proportionnelle au carré de l’intensité du courant
5) A une intensité proportionnelle à l’intensité du courant
49. Un cadre plant et circulaire comporte 50 spires de 20cm de diamètre. Il est
placé verticalement dans le plan méridien magnétique. Au centre de ce
cadre est orientée une petite aiguille aimantée mobile dans le plan
horizontal. Lorsqu’on lance un courant dans le cadre l’aiguille dévie de
45°. L’induction du courant est égale à 1mA près :
1.90mA 2. 4mA 3. 64mA 4. 127mA 5. 32mA
50. Un fil rectiligne indéfini est parcouru par un courant dont l’intensité vaut
5A. Si on ne tient pas compte de l’induction magnétique terrestre,
l’induction à 2 m du fil a pour intensité :
1,25 7
1. 5.107 T 2.  .10 6 T 3. 5 .107 T 4. .10 T 5. 25.10 8 T
40
51. Un solénoïde de 40 cm de long avec 1600 spires est parcouru par un
courant de 3A. Le champ magnétique au centre du solénoïde a pour
intensité :
1. 15072.106 T 2. 4800A.m 1 3. 12.103 A.m 1 4. 120T 5. 60288.107
52. Un solénoïde de 40cm de longueur comporte 1600 spires et est parcouru
par un courant de 3A. L’induction magnétique au centre du solénoïde vaut :
1. 50288.107 T 2. 4800T 3. 150 ,72 .10 4 T 4. 150.10 2 T 5. 120T
53. Un fil rectiligne indéfini est parcouru par un courant de 5A. sans tenir
compte de l’induction terrestre, l’intensité de l’induction magnétique à 2m
du fil vaut :
P a g e | 301

1,25
1. 5 .107 T 2. T 3.  .10 7 T 4. 2,5.10 6 T 5. 5.107 T
2
54. Un solénoïde contient un noyau de fer dont la perméabilité relative est
égale à 50. On y fait passer un courant d’intensité 10A. Si l’induction
magnétique créée au centre et la longueur valent respectivement 0,80T et
20cm, on peut déduire que ce solénoïde comporte :
1.100spires 2. 150 spires 3. 155spires 4. 255 spires 5.500 spires
55. Une bobine de 500 spires est placée dans un champ de 0,2T. Si l’axe de la
bobine est parallèle aux lignes de champ et que la section d’une spire soit
de 12cm2, le flux total à travers la bobine vaut :
1. 0,2 Wb 2. 0,12 Wb 3. 0,24 Wb 4. 0,36 Wb 5. 0,48 Wb
56. Un courant continu dont l’intensité est de 12A passe dans une spire
circulaire, dont le rayon est 4cm. Si on ne tient pas compte du champ
magnétique terrestre, l’intensité du champ magnétique créé dans la bobine
vaut :
1. 100 Am 1 2. 150 Am 1 3. 300 Am 1 4. 400 Am 1 5. 600 Am 1
302 | P a g e

9.2. ACTIONS D’UN CHAMP MAGNETIQUE SUR UN


COURANT ET PHENOMENE D’INDUCTION
ÉLECTROMAGNÉTIQUE

Après avoir réalisé l’ensemble des activités proposées, l’élève sera


capable de traiter avec succès et de manière acceptable, des situations
faisant appel à des savoirs essentiels «Force de Lorentz, Loi de Laplace, Rails
de Laplace, Induction électromagnétique »

1 Le professeur des sciences physiques en 4e année des


Techniques de l’Institut de Mahamba remet à ses élèves une bobine,
un aimant, un galvanomètre (ampèremètre très sensible) et
un électroscope (détecteur des charges électriques). Il leur
demande de découvrir la tension et la quantité d’électricité
induite ainsi que la loi de Lenz à partir du mouvement de
l’aimant.
P a g e | 303

2 Un élément de conducteur rectiligne, de longueur l, parcouru par un courant


I, placé dans un champ magnétique uniforme, de vecteur-induction , est
soumis à une force électromagnétique F définie par les caractères suivants :
Point d'application : le milieu de l'élément conducteur. Direction :
perpendiculaire au plan défini par l'élément conducteur et le vecteur-
induction. Sens : vers la gauche d'un observateur couché sur l'élément
conducteur, traversé par le courant des pieds à la tête, et regardant fuir
devant lui les lignes d'induction. Intensité : proportionnelle à l'intensité du
courant, à la longueur de l'élément conducteur, au module de l'induction, au
sinus de l'angle α formé par le courant et le vecteur-induction.

Le professeur des sciences physiques demande aux élèves d’apporter un


générateur et un fil conducteur. Il leur propose un champ magnétique et leur
demande de découvrir la loi de Laplace et d’en déterminer quelques caractères.

1. Différence de potentiel et quantité d’électricité induites aux bornes d’un


circuit ouvert
 Relier : les bornes de la bobine à l’électroscope
 Observer : l’état (de mouvement ou de repos) dans lequel se trouve la
feuille de l’électroscope
 Insérer : rapidement l’aimant dans la bobine
 Observer : l’état (de mouvement ou de repos) dans lequel se trouve la
feuille de l’électroscope
 Retirer : rapidement l’aimant de la bobine
 Observer : l’état (de mouvement ou de repos) dans lequel se trouve la
304 | P a g e

feuille de l’électroscope
 Justifier : l’état (de mouvement ou de repos) de la feuille de
l’électroscope
2. A la découverte de la loi de Lenz
 Relier : les bornes de la bobine au galvanomètre
 Observer : l’état (de mouvement ou de repos) de l’aiguille du
galvanomètre
 Insérer : brusquement l’aimant dans la bobine
 Observer : le sens du mouvement de l’aiguille du
galvanomètre
 Retirer : brusquement l’aimant de la bobine
 Observer : le sens du mouvement de l’aiguille du
galvanomètre
 Justifier : la présence et le sens du courant induit dans ce circuit
3. Champ créé par un courant rectiligne indéfini
 Former : un cadre rectangulaire ouvert, à l’aide du fil
électrique
 Placer : le cadre rectangulaire dans le champ
magnétique de façon qu’il soit perpendiculaire
aux lignes (horizontales) de champ
 Lancer : le courant par l’une des extrémités du fil en la branchant à
la borne positive du générateur
 Observer : le sens du mouvement du cadre
 Définir : le mouvement observé
 Justifier : le mouvement (du cadre) observé
 Déterminer : les caractères de la force responsable du mouvement du
cadre

9.2.1. FORCE DE LORENTZ

Un faisceau d’électrons entre à la vitesse dans le champ uniforme


créé par des bobines de Helmholtz.
 
Si ou B// v0 : le faisceau n’est pas dévié, le mouvement d’un électron est
rectiligne et uniforme. Si ou la trajectoire du faisceau est un cercle
de rayon r , le mouvement d’un électron est circulaire et uniforme.
P a g e | 305

En faisant varier la valeur de B et la vitesse initiale des électrons, on constate


que :
– Le rayon r augmente si v0 augmente ;
– Il diminue si B augmente.

Conclusion : Une force magnétique F , appelée force de Lorentz, agit sur les
électrons en mouvement.
Les propriétés suivantes peuvent être déduites :
– La force est perpendiculaire aux vecteurs-champ et vitesse ;
– Son intensité dépend des valeurs de la vitesse et du champ ;
– Elle est nulle si les vecteurs-vitesse et champ sont parallèles ou si au
moins un des deux est nul.
Loi de Lorentz : La force magnétique subie par une particule de charge q se
 
déplaçant avec une vitesse v dans un champ d’induction magnétique B s’écrit :
  
F  q v B (9.18)
Les caractéristiques de cette force sont :
– La force est perpendiculaire à la vitesse et au champ ;
– Son sens est déterminé à l’aide de la règle de la main droite (pouce : sens

de q v0 , index : sens du champ magnétique ; majeur : sens de la force de
Lorentz) ;
– Intensité : F  q.sin  v.B (9.19)
où  est l’angle formé par les vecteurs vitesse et induction champ
magnétique.
306 | P a g e

L’expression est le produit vectoriel des deux vecteurs.


La force de Lorentz est à tout instant perpendiculaire à la trajectoire de la
particule chargée. Son travail est nul et, d’après le théorème de l’énergie
cinétique, elle ne contribue pas à la variation de l’énergie cinétique de la
particule chargée. Il n’y a pas d’énergie potentielle associée à cette force. Cette
force est équivalente à la force centripète que subit la particule.
v2
FC  m (9.20)
r

v2
Ainsi qv.B  m  qBr  mv (9.21)
r

Ce qui est l’expression de la quantité de mouvement de la particule en


mouvement.
En pratique, on utilise un champ magnétique pour dévier une particule chargée
sans changer la valeur de sa vitesse. Le spectrographe de masse et le cyclotron
sont des applications de la force de Lorentz.

9.2.2. FORCE ELECTROMAGNETIQUE

9.2.2.1. Cas général, définition et mise en évidence


Lorsqu’un conducteur électrique est parcouru par un courant, un grand
nombre d’électrons (de l’ordre du nombre d’Avogadro) est en mouvement.
Expériences
Un conducteur métallique mobile AB est suspendu par des conducteurs
AC et BD, et placé perpendiculairement aux lignes d’induction du champ
magnétique d’un aimant en forme de fer à cheval.
P a g e | 307

1. Faire passer du courant


2. Modifier le sens de circulation du courant.
3. Modifier le sens des lignes d’induction de l’aimant.
4. Placer le conducteur parallèlement aux lignes d’induction.
Observations
1. Le fil AB est dévié vers la gauche.
2. Le fil AB est dévié vers la droite
3. Le fil AB est dévié vers la gauche
4. Le fil AB reste immobile.
Conclusions :
1. Lorsqu’un courant électrique passe perpendiculairement à un champ
magnétique, il existe une force appelée force électromagnétique qui
déplace le courant en lui faisant faucher les lignes d’induction.
2. Ce déplacement du courant est perpendiculaire à la direction du courant et
à la direction du champ magnétique.
3. La règle des trois doigts de la main droite permet de déterminer le sens de
la force électromagnétique.
Le pouce, l’index et le majeur sont placés comme les trois arêtes d’un
cube qui aboutissent au même sommet.
 le POUCE est placé dans le sens du CHAMP
 le MAJEUR est placé dans le sens du COURANT
 l’INDEX indique le sens de DEPLACEMENT du conducteur, c’est-à
- dire le sens de la force électromagnétique.
308 | P a g e

     
F ém  F elec  F m  q. E  q v  B (9.22)
9.2.2.2. Origine d’une force électromagnétique
a) Le conducteur est au repos
En l’absence d’un courant électrique, le mouvement des électrons est
désordonné et la résultante des forces magnétiques sur ces électrons est nulle.
Lorsqu’on établit un courant, le déplacement des électrons est parallèle au
conducteur et dans le sens contraire du courant.

La force de Laplace est la résultante des forces magnétiques exercées sur les
électrons en mouvement dans la portion de longueur l du conducteur qui se
trouve dans le champ magnétique.
Sachant que , et on démontre la

force de Laplace. Cette force exercée sur les électrons est transmise au
conducteur.
b) Le conducteur est en mouvement
Lorsque le conducteur est parcouru par un courant continu, il existe
également une force électrique qui s’exerce sur l’électron. La résultante des
forces magnétique et électrique sur chaque électro est perpendiculaire au
conducteur et contribue à la force de Laplace. Le champ électrique qui apparait
dans le conducteur est nécessaire pour maintenir le courant. Lorsque le
déplacement est dans le sens de la force de Laplace, le champ électrique et le
courant ont le même sens. En changeant le sens du déplacement, le sens du
champ électrique s’inverse.
P a g e | 309

Une force électromagnétique s’exerce sur un conducteur parcouru par un


courant et placé dans un champ magnétique est appelée force de Laplace.
9.2.2.3. Force de Laplace
La force électromagnétique exercée par un champ magnétique uniforme
sur une portion de longueur l, parcourue par un courant électrique I s’écrit :
  
F  I  B (9.23)

où  est un vecteur de longueur  , parallèle au conducteur et orienté dans le
sens du courant I.
Les caractéristiques de la force de Laplace sont :
– direction : perpendiculaire au conducteur et au champ ;
– sens : déterminé à l’aide de la règle de la main droite (pouce : sens de I,
index : sens du champ, majeur : sens de la force de Laplace) ;
– intensité : F  I sin  B. (9.24)

où est l’angle formé par le conducteur et le vecteur champ magnétique.


9.2.2.4. Les rails de Laplace
Le dispositif de l’expérience suivante est un moteur rudimentaire,
appelé rails de Laplace.
Une tige en cuivre peut se déplacer en roulant sur des rails conducteurs.
Les rails sont disposés entre les branches d’un aimant en U et reliés à un
générateur de courant.
310 | P a g e

Observations :
– Lorsqu’on établit le courant électrique dans le circuit, la tige se met en
mouvement ;
– La direction du déplacement est parallèle aux rails ;
– Le sens du déplacement change si le sens du courant est inversé ; les pôles
de l’aimant sont permutés.
Conclusion : la force de Laplace effectue un travail moteur pour mettre en
  
mouvement la tige. Sa puissance est: ( F )  F . vc  F .vcond (9.24)
NB : Il apparait une force électromotrice e  Bv aux extrémités des rails.

9.2.3. INDUCTION ELECTROMAGNETIQUE

9.2.3.1. Mise en évidence expérimentale


Un courant électrique produit un champ magnétique. Le processus
inverse est-il également possible ? Joseph Henry (en 1830) et Michael Faraday
(en 1831) réalisèrent indépendamment des expériences qui montrèrent qu’il est
possible de produire des effets électriques à partir de champs magnétiques.
Ce phénomène, appelé induction électromagnétique, fut une des découvertes
en vue de la production de l’électricité utilisée dans la vie de tous les jours.
Une bobine relié à un ampèremètre et un aimant droit sont en
mouvement relatif.
P a g e | 311

– Lorsque la bobine et l’aimant sont en mouvement relatif, un courant


électrique d’intensité I circule dans la bobine ;
– Le sens du courant dans la bobine change si : le sens du déplacement est
inversé ; les pôles de l’aimant sont permutés ;
– L’intensité I du courant dépend de la vitesse relative de la bobine et de
l’aimant.
Interprétation : la variation du champ magnétique au niveau de la bobine crée
un courant induit dans la bobine. Ce phénomène est l’induction

électromagnétique. Le courant induit crée un champ magnétique induit B ind qui
se superpose au champ créé par l’aimant.
Considérons deux bobines immobiles disposées en vis-à-vis.

La bobine à droite, appelée bobine primaire ou inducteur, est reliée à une pile et
à un interrupteur. Celle de gauche, appelée bobine secondaire ou induit, est
reliée à un ampèremètre.
Observations :
– A la fermeture de l’interrupteur, un bref courant induit IS apparait dans la
bobine secondaire ;
312 | P a g e

– Tant que le courant IP reste constant, il ne se passe rien ;


– Si on ouvre l’interrupteur, l’ampèremètre détecte un bref courant induit
dans le sens opposé.
Interprétation : le courant IP crée un champ magnétique au niveau de la bobine
secondaire. La variation de ce champ lors de la fermeture et puis lors de
l’ouverture du circuit crée un courant induit dans la bobine secondaire.
Une boucle circulaire de fil conducteur flexible est placée dans un champ
magnétique uniforme de sorte que son plan soit perpendiculaire au vecteur
champ. On déforme la boucle en tirant subitement sur deux points
diamétralement opposés. Lors de la déformation, un courant induit apparait dans
le fil conducteur. Le champ magnétique au niveau de la boucle est constant. La
variation de l’aire de la surface délimitée par la boucle crée un courant induit.

Une boucle circulaire de fil conducteur est placée dans un champ uniforme de
sorte que son plan soit perpendiculaire au vecteur champ. On fait tourner le plan
de la boucle par rapport à la direction du champ. Lors de la rotation, un courant
induit apparait dans le fil conducteur. Le champ magnétique et l’aire de la
boucle sont constants. La variation de l’orientation de la boucle par rapport à la
direction du champ crée un courant induit.
P a g e | 313

9.2.3.2. Lois de l’induction électromagnétique


Avec l’introduction du flux magnétique, le phénomène de l’induction
électromagnétique peut être caractérisé par l’énoncé suivant : « un courant
induit apparait dans une boucle de fil conducteur placée dans un champ
magnétique si le flux magnétique à travers cette boucle varie ». Le physicien
Russe Heinrich Friedrich Lenz remarqua que le flux magnétique induit, créé par
le courant induit, s’oppose à la variation du flux magnétique à travers la boucle :
   
Si  augmente, B ind et B ont des sens contraires ; si  diminue, B ind et B ont
le même sens. Lenz examina d’autres cas et arriva à la même conclusion.
James Clerk Maxwell donna un énoncé plus général de la loi de Lenz :
« le sens du courant induit est tel que le flux magnétique qu’il crée s’oppose à la
variation du flux qui le produit ». Cette loi est une conséquence de la
conservation de l’énergie. L’existence d’un courant induit est due à la force
électromagnétique qui effectue un travail sur une charge q en mouvement. Le
travail de cette force par unité de charge sur un tour complet d’une boucle de fil
conducteur est appelée force électromotrice (f.é.m), notée e.

On peut donc écrire : Wboucle ( B ém )  q. e (9.25)
Michael Faraday découvrit la relation entre la f.é.m et la variation du
flux magnétique.
Loi de Faraday : « La force électromotrice e induite dans une boucle de fil
conducteur traversée par le flux magnétique  est donnée par :
d
e (9.26)
dt

 Si la boucle est remplacée par une bobine de n spires,  étant le flux à


d
travers une spire, la fém induite est : e  n
dt
(9.27)
C’est la loi de Lenz – Faraday
314 | P a g e

 Le sens du déplacement pour le calcul du travail électromagnétique doit


être le sens positif choisi pour la boucle ;
 Dans un fil conducteur, le travail de la force électromagnétique est nul ;
 Sur une portion immobile de la boucle, le travail de la force
électromagnétique se réduit au travail du champ électrique.
 Inductance : pour définir l’auto-inductance d’une bobine formée par n
tours, notons que le flux total à travers cette bobine est n s ; où  s est le
flux à travers une seule spire, souvent proportionnel à l’intensité du
courant qu’elle transporte. n s  L.I (9.28)
La constante de proportionnalité L est appelée auto-inductance ou self-
inductance ou inductance propre (ou simplement inductance) de la
bobine ou du circuit en général. En quelque sorte, c’est l’équivalent
électrique de l’inertie en mécanique, une mesure de la résistance au
changement. L’unité de L dans le SI est le henry (H). Elle dépend de la
taille et de la forme de la bobine et aussi du milieu qu’elle contient.
Le flux ne varie pas linéairement avec I, si la perméabilité du milieu n’est
pas constante. Par conséquent s’il y a un ferromagnétique dans la bobine
ou même près d’elle, L devient une fonction de I et, bien que l’équation
précédente reste valable, elle est beaucoup plus compliquée que si L est
constante. Pour calculer L d’un long solénoïde creux de longueur  , de n
n
tours par unité de longueur N  et de section S ; rappelons que

BZ   0 N . I (9.29)
En supposant que B est uniforme dans la région intérieure du solénoïde,
nous obtenons une estimation pratique de L, bien qu’elle soit légèrement
surestimée.
nB.S
Donc de l’équation n s  L.I on trouve L  (9.30)
I
P a g e | 315

 n2S
soit L  (9.31)

n ( L. I ) I
La fém induite s’écrit aussi e  n   L (9.32)
t t t
di
Pour des variations infinitésimales on a : e   L (9.33)
dt

Le travail magnétique est donné par Wmagn  I  (9.34)


1
L’énergie magnétique, par conséquent vaut Emagn  L I 2 (9.35)
2
 Force électromotrice due au mouvement : supposons qu’on déplace un
segment d’un fil conducteur ordinaire de longueur l perpendiculairement à
un champ magnétique uniforme B, à la vitesse v. Les porteurs de charge
mobiles sont alors entrainés avec le fil à la même vitesse. Ils subissent
alors une force q v. B . Ce segment se comporte comme une pile, où les
charges négatives sont poussées de la borne positive à la borne négative à
l’intérieur de la pile. Par conséquent, il se produit une fém induite à
travers le fil si une tige métallique est déplacée dans un champ B, elle se
comporte comme une pile qui ne débite pas. La fém due à ce mouvement
n’est autre que la variation de l’énergie potentielle d’une charge positive
unité, c-à-d le travail nécessaire pour amener cette charge de la borne
négative à la borne positive de la tige.
La force q vB , qui agit dans la direction de la tige, effectue alors un travail
W
q vB ; la fém induite est donc : e   e  Bv (9.36)
q

Sachant que le champ électrique E est tel que e  E.  , nous en déduisons


que le champ électrique dans le fil, qui équilibre exactement la fém due au
mouvement est
316 | P a g e

9.2.3.3. Valeur de la force électromotrice induite

9.2.3.3.1. Influence du flux magnétique

Expériences
1. Introduire le pôle Nord d’1 aimant à une certaine vitesse. Noter
l’importance de la déviation sur l’appareil.
2. Introduire le pôle Nord de 2 aimants à une certaine vitesse. Noter
l’importance de la déviation sur l’appareil.
Observations
L’aiguille de l’appareil dévie de :
1. 2 graduations.
2. 4 graduations.
Conclusions : La f-é-m induite est directement proportionnelle à l’importance
de la variation de flux (au nombre d’aimants).

9.2.3.3.2. Influence de la durée de la variation du flux magnétique


P a g e | 317

Expériences
1. Introduire un pôle d’aimant en 1 seconde à l’intérieur d’une bobine.
Noter l’importance de la déviation sur l’appareil.
2. Idem en 1/2 seconde.
3. Idem en 1/5 seconde.
Observations
1. L’aiguille de l’appareil dévie de : 2 graduations.
2. 4 graduations.
3. 10 graduations.
Conclusions : La f-é-m induite est inversement proportionnelle à la durée de
variation de flux.

9.2.3.3.3. Influence du nombre de spires de la bobine induite.

Expériences
1. Introduire un aimant en 1 seconde dans une bobine de 100 spires.
Noter l’importance de la déviation sur l’appareil.
2. Idem dans une bobine de 200 spires.
3. Idem dans une bobine de 300 spires.
Observations
1. L’aiguille de l’appareil dévie de : 2 graduations.
2. 4 graduations.
3. 6 graduations.
Conclusions : La f-é-m induite est proportionnelle au nombre de spires de la
bobine induite.
318 | P a g e

Conclusions générales sur la valeur de la f-é-m induite.


La f-é-m qui prend naissance aux bornes d’une bobine induite vaut :

En (9.37)
t
E : représente la f-é-m induite en volts
ΔΦ : représente la variation de flux en Wébers
Δt : représente la variation de temps en secondes (durée de la
variation de flux)
n : représente le nombre de spires de la bobine induite.

9.2.3.3.4. Sens des courants induits.

Le sens des courants induits est déterminé par la loi de LENZ

Expériences
Introduire le pôle Sud de l’aimant dans la bobine.
La bobine va subir une augmentation de flux due à l’introduction de l’aimant.
Observations
L’aiguille du galvanomètre dévie vers la droite.
Conclusions :
1. Le flux magnétique induit est de sens contraire au flux magnétique inducteur.
2. Le flux magnétique induit tend donc à s’opposer à l’augmentation du flux
magnétique inducteur.
Interprétation des faits :
Déterminez le sens de circulation du courant induit (l’aiguille d’un appareil de
mesure dévie vers la droite s’il est traversé par un courant qui entre par la borne
+ et sort par la borne - ). Une fois le sens du courant déterminé, déterminez
les pôles de la bobine (règle du bonhomme d’Ampère). Les lignes d’induction
P a g e | 319

sont de sens contraires, c’est-à-dire en opposition. Il apparaît un pôle Sud du


côté de la pénétration du pôle Sud de l’aimant.
Conclusion :
1. Le flux magnétique induit est de sens contraire au flux magnétique inducteur
2. Le flux magnétique induit tend donc à s’opposer à l’augmentation du flux
magnétique inducteur.

Expériences
Retirer l’aimant de la bobine.
La bobine va donc subir une diminution du flux magnétique.
Observations
L’aiguille du galvanomètre dévie vers la gauche.
Conclusions :
1. Le flux magnétique induit est de même sens que le flux magnétique
inducteur.
2. Le flux magnétique induit tend donc à s’opposer à la diminution du flux.
Interprétation des faits :
Déterminez le sens de circulation du courant induit. Une fois le sens du
courant déterminé, déterminez les pôles de la bobine (règle du bonhomme
d’Ampère). Les lignes d’induction sont de même sens.
Il apparaît un pôle Sud du côté de la sortie du pôle Nord de l’aimant.
Conclusion : Le flux magnétique induit est de même sens que le flux
magnétique inducteur. Le flux magnétique induit tend donc à s’opposer à la
diminution du flux magnétique inducteur.
320 | P a g e

Loi de LENZ : Le sens du courant induit est tel que le flux qu’il crée s’oppose à
la variation (augmentation ou diminution) du flux inducteur qui le provoque.

1°) Force de Lorentz : On appelle force de Lorentz, l’action d’un champ


magnétique sur une charge électrique (électrons) en mouvement.
  
F  q v  B et F  q.sin  v.B

où  est l’angle formé par les vecteurs-vitesse et induction champ


magnétique.
La quantité de mouvement de la particule chargée est donnée par :
v2
qv.B  m  qBr  mv
r

2°) Force électromagnétique : On appelle force électromagnétique, la


composée vectorielle d’une force magnétique et d’une force électrique.
     
F ém  F elec  F m  q. E  q v  B

3°) Force de Laplace : On appelle force de Laplace, l’action d’un champ


magnétique sur un courant électrique dans un conducteur :
  
F  I   B  F  I sin  B.

où  est un vecteur de longueur  , parallèle au conducteur et orienté dans le sens
du courant I et est l’angle formé par le conducteur et le vecteur champ
magnétique.
4°) Les rails de Laplace :La force de Laplace effectue un travail moteur pour
  
mettre en mouvement la tige. Sa puissance est: ( F )  F . vc  F .vcond
NB : Il apparait une force électromotrice e  Bv aux extrémités
5°) Induction électromagnétique : c’est un phénomène de production de
courants induits dans une bobine soumise à des variations de flux
magnétique.
P a g e | 321

6°) Inducteur : C’est un aimant ou un électroaimant produisant le flux


d’induction magnétique.
7°) Induit : C’est une bobine subissant les variations de flux magnétique.
8°) Cause des courants induits : Un courant induit se produit dans un circuit
fermé soumis à des variations de flux d’induction magnétique.
9°) Durée des courants induits : Le courant induit dure autant que la variation
de flux d’induction magnétique.
10°) On dit qu’il y induction électromagnétique lorsqu’une différence de
potentiel est produite aux bornes d’un solénoïde au moyen d’un flux
magnétique variable dans les spires.
11°) La loi de Lenz indique le sens de la fem induite : « Le sens du courant
induit est tel qu’il s’oppose à la variation du flux qui lui donne naissance ».
12°) Si  est la variation du flux d’induction et t le temps nécessaire à cette

variation, et n le nombre de spires du solénoïde, alors E  n
t
C’est la valeur moyenne ou expression de la fém induite.
E
Si R est la résistance extérieure, l’intensité du courant est : I 
Req

13°) Lorsqu’on ouvre ou ferme un circuit, il se produit dans le solénoïde un


brusque changement de flux magnétique qui va de pair avec l’apparition
d’une fem qui s’oppose d’après la loi de Lenz à la variation du flux. Donc la
self – induction est la production d’une fem dans un solénoïde traversé par
un courant variable.
Ainsi, une dynamo est un générateur électrique qui produit une fem d’après
les lois de l’induction électrique : E  n.N.
- E est la fem en volts
- N est nombre de tours par seconde
-  est le flux dans l’anneau de n spires
322 | P a g e

1. Exemples d’Items
1. Qu’exprime :
a) la force de Laplace ?
b) la force de Lorentz ?
2. Calculer l’intensité de la force s’exerçant sur un élément
conducteur de longueur 10 cm parcouru par un courant de 5A
placé dans un champ magnétique dont le vecteur induction
d’intensité 2T fait un angle de 30° avec le fil.
3. a) Étudier soigneusement l’expérience décrite et dire dans quelle mesure
elle conduit à la formule ci-contre :

b) Une bobine plate, formée de N spires identiques, de rayon R,


présente un axe parallèle au vecteur induction d'un
champ magnétique uniforme de module β (position 1). Après θ
secondes son axe devient perpendiculaire au vecteur induction
(position 2). Il leur demande de trouver la force électromotrice
induite moyenne qui s’est produite dans la bobine pendant ce laps de
temps.
P a g e | 323

2. Situation similaire à traiter


1) Expliquer le fonctionnement de :
a) la roue de BARLOW, constituée d’un disque placé dans un champ
magnétique et dont le rayon est parcouru par un courant
b) la balance de Cotton

2) Un cube, d'arête R, dont trois faces coïncident avec les faces d'un trièdre
trirectangle : zOx, xOy, yOz porte trois barres conductrices AB, BC, CD.
Il est baigné par les lignes d’induction d'un champ uniforme de
valeur β, de direction parallèle à Ox. On fait subir à ce cube une
translation rectiligne, parallèlement à Oz, à la vitesse uniforme v. Calculer
les différences de potentiel VA —BB; VC-VD; VB —Vc; VA- VD.
Applications numériques : R =10 cm ; β = 0,1T ; v = 1m/s
324 | P a g e

3. Exercices numériques sur les forces magnétiques et phénomène


d’induction électromagnétique
1. Calculer la force magnétique par mètre de longueur, que subit un
conducteur dans un champ magnétique dont les lignes d’induction lui sont
perpendiculaires si I=10A et B=0,06T.
R/ F  BI sin  avec   90  F  0,06.10.1.1  0,6 N
2. Quelle est la force exercée par un champ magnétique d’induction 0,5T sur
un conducteur de 25cm, parcouru par un courant de 1A, lorsque le
conducteur fait avec les lignes de force un angle de 30° ?
1
R/ F  BI sin  avec   30  F  0,5.1.0,25.  0,0625N
2
3. Un conducteur rectiligne fait un angle de 45° avec la direction d’un champ
magnétique et subit une force de 3,525N par mètre de longueur. Si
l’intensité du courant est de 10A, que vaut l’induction magnétique ?
2
R/ F  BI sin  avec   45   3,525  B.10 .1.  B  0,5T
2
4. Quelle est la force exercée par un champ magnétique, dont l’induction vaut
5.10-3T sur un conducteur rectiligne mobile de 30cm, lorsque l’angle que
fait le conducteur avec le vecteur induction est de 45° pour une intensité de
100mA.
2
R/ F  BI sin 45   5.10 3.0,1.0,3.  1,06 .10  4 N
2

5. Un cadre rectangulaire de 0,03  0,05m est parcouru par un courant de 0,1A.


Ce cadre est placé dans un champ magnétique de 0,3T dont les lignes
d’induction sont parallèles aux côtés de 5cm de longueur. Déterminer la
force subie par ce cadre.
R/ F  BI sin 90   0,3  0,1  0,05  1  15 .10 4 N
6. Trouver l’intensité de la force subie par un conducteur horizontal de 5cm
de long qui est parcouru par un courant de 30A dirigé du Sud vers le Nord
P a g e | 325

lorsqu’il est placé dans un champ magnétique horizontal de 0,8T dirigé


d’Est en Ouest.
R/ F  BI sin 90  0,8  30  0,05 1  1,2 N
7. Calculer la force électromagnétique dans la situation présentée par le
schéma ci – joint : I  2A
25cm

R/ F  BI sin 45   5.10 4  2  0,25 


2
 1,7677 .10  4 N 45
2
B  5.10 4 T
8. Un fil conducteur rectiligne de 50cm se trouve dans un champ d’induction
6.10-4T. Quelle est l’intensité du courant si au moment où l’angle du
conducteur et du champ vaut 60°, la force est de 5,16 .10 4 N
F
R/ I   2,02  2 A
B sin 60
9. Pour que la force portante d’un électro – aimant ait une valeur de 8N.cm-2,
quelle doit être l’induction magnétique ?
10 7 B 2 .S 64 2
R/ F   8  B 2  7  B  0,7944  0,8T
8 10 S
10. Un électro – aimant a une surface utile de 5dm2 et est constitué par un
solénoïde à 1000 spires de 0,2m de long muni d’un noyau de perméabilité
relative 400. Quelle est la force portante au centre si le courant est de 20A ?
10 7 B 2 .S 10 7 (25,12 ) 2  5.10 2
R/ F    12560 .10 kgf  125600 N
8 8  3,14

11. Un conducteur rectiligne de longueur 5cm et parcouru par un courant de


20A fait un angle de 30° avec les lignes d’induction d’un champ
magnétique de 0,02T. L’intensité de la force magnétique qui s’exerce sur le
conducteur, vaut :
3
1. N 2. 4 N 3. 1N 4. 0,01N 5. 0,04N
100
1
R/ F  BI sin 30  0,02  2  20  0,05   0,01N
2
326 | P a g e

12. Sur une bobine en carton de 4cm de diamètre et 20cm de longueur on


enroule un fil de 25m de longueur et de 4 ohms de résistance. On attache
les extrémités aux bornes d’une batterie de 4 piles identiques montées en
série. La fem d’une pile était de 2V et sa résistance intérieure 0,05 ohms.
L’intérieur de la bobine est occupé par un noyau de fer doux pour lequel le
coefficient de perméabilité relative est 500, une armature en fer de 10cm2
de surface avec le noyau de fer doux de l’électro – aimant ainsi formé.
10 7 B 2 .S
Sachant qu’en général la force portante au centre est donnée par on
8
peut en déduire que celle de l’électro – aimant est à 1kgf près :
1. 50kgf 2. 18kgf 3. 14kgf 4. 5528kgf 5. 48 .10 3 kgf
nI E 8
R/ Avec S  10 3 m 2 et B  .Bo  500  4 .10 7 or I   A
 4  4(0,05 ) 4,2

8 25
B  500  4 .10 7    1,19T
4,2 4  0,01
10 7 (1,19 ) 2  S 10 7 (1,19 ) 2  10 3
F   56 kgf
8 8
13. Dans une sonnette électrique, le marteau s’écarte à la suite de :
1) La suppression de la pression exercée sur le bouton de l’interrupteur
2) L’élasticité de la déformation de la lame supporte le marteau
3) L’action de l’électro – aimant
4) L’action de la pesanteur
5) L’action du courant
R/ 3 est la réponse la plus exacte
14. Un conducteur rectiligne AB, de 1m de longueur et parcouru par un courant
dont l’intensité est de 100mA, est placé dans un champ d’induction
uniforme de valeur 0,4T. La direction et le sens du courant dans le
conducteur AB forment un angle de 30° avec ceux des lignes d’induction.
L’intensité de la force électromagnétique s’exerçant sur le conducteur
vaut :
P a g e | 327

1. 0,4 N 2. 0,05N 3. 0,04N 4. 0,02N 5. 0,2 N


1
R/ F  BI sin 30  0,4  100.10 3  1   0,02 N
2
15. Un conducteur rectiligne XY de 2m de longueur, parcouru par un courant
de 100mA est placé dans un champ d’induction magnétique uniforme de
0,4T. La direction et le sens du courant forment un angle de 30° avec ceux
des lignes d’induction. La force qui s’exerce sur le conducteur vaut :
1. 0,4 N 2. 0,07N 3. 0,08N 4. 0,69N 5. 0,40N
1
R/ F  BI sin 30  0,4  100.10 3  2   0,04N
2
16. Un cadre de 50cm de côté porte 300spires et tourne d’un axe horizontal
dans un champ magnétique d’induction 0,003T. Si la vitesse de rotation est
de 50 tours par seconde ; déterminer :
a) Le flux maximal dans le cadre
b) La force électromotrice induite.
17. Un cadre rectangulaire de 40.10-4m2 de section comporte 500spires. On le
place parallèlement aux lignes d’induction uniforme dont l’intensité vaux
2.10-2T et on le fait tourner d’un quart de tour en 1/10 seconde, autour d’un
de ses côtés perpendiculaires aux lignes d’induction. Déterminer la valeur
moyenne de la fém induite au cours de la rotation.
18. Une bobine plate comportant 250 spires et ayant une aire de 32cm2, tourne
dans un champ magnétique uniforme d’induction 5.10-2T, autour d’un axe
perpendiculaire aux lignes d’induction, à raison de 600 tours par minute.
Déterminer la valeur moyenne de la fém engendrée durant un demi – tour.
19. Un cadre de 30cm de côté porte 200spires et tourne dans un champ
magnétique d’induction 0,004T. Si la vitesse de rotation est de 25trs/s, et si
la résistance est de 5 ohms ; calculer
1. Le flux maximal dans une spire du cadre
2. La fém induite après ¼ de tour
328 | P a g e

3. Le courant induit.
20. Un solénoïde ayant une longueur de 40cm et une section de 10cm2,
comporte 100 spires parcourues par un courant de 1A. L’intérieur est
occupé par un noyau de fer qui, dans les conditions considérées, a une
perméabilité relative  r  200 . Un interrupteur coupe le courant en 1/100
seconde, calculer la fém self – induite.
21. Un cadre de 50cm de côté porte 300spires et tourne d’un axe horizontal
dans un champ magnétique d’induction 0,003T. Si la vitesse de rotation est
de 50tours par seconde :
a) Quel est le flux maximal dans le cadre ?
R/   B.S  0,003  (0,5) 2  75 .10 5 Wb
b) Quelle est la fem induite ?
 1
R/ E  n  300  75.10 5 or t est la durée de la variation pendant
t t

1 1
de tour = seconde. D’où E  300  75.10 5 200  45V
4 200
22. Une bobine de 400 spires est placée entre les pôles d’un électro – aimant ;
elle est traversée d’un flux de 0,001Wb. Quelle est la fem induite si elle fait
1
un quart de tour en sec ?
50
 0,001
R/ E  n  400   20V
t 1
50
23. Le flux magnétique entre les pôles d’un aimant est de 0,002Wb. Une spire
coupe ce flux en 0,04sec. Quelle est la fem induite ?
 0,002
R/ E  n  1  0,05V
t 0,04

24. Un cadre de 30cm de côté porte 200spires et tourne dans un champ


magnétique d’induction 0,004T. Si la vitesse de rotation est de 25 trs/sec, et
si la résistance extérieure est de 5 ohms :
P a g e | 329

a) Calculer le flux maximal dans une spire du cadre


R/   BS  0,004  (0,3) 2  36 .10 5 Wb
b) Calculer la fem induite
 36 .10 5
R/ E  n  200   7,2V
t 1 / 100
c) Calculer le courant induit
E 7,2
R/ I    1,44 A
R 5
d) Calculer la puissance induite
R/ P  R.I 2  5  (1,44 ) 2  10 ,36Wb
25. La bobine d’un électro – aimant a 100 spires et une longueur de 10cm,
enroulées sur un noyau de 10cm de diamètre. Le courant qui cause le
champ magnétique est de 20A.
a) Calculer l’induction du champ magnétique au centre de la bobine si la
perméabilité est de 200.
4  10 7 In 4  10 7  20  100
R/ B  Bo  200   200   5,024 T
 0,1

b) Calculer le flux dans la bobine


R/   BS  5,024  R 2  5,024  3,14  (0,05) 2  394 ,38 .10 4 Wb
c) Si on enroule sur le noyau 20 spires d’un circuit fermé et on interrompt
le courant en 1/200 sec, quelle est la fem induite dans le fil ?
 394 ,38 .10 4
R/ E  n  20   157 ,752V
t 1 / 200

26. Un solénoïde long de 0,25m comporte 100 spires dont le diamètre moyen
est de 10cm. Il est traversé par un courant de 10A. Cette bobine se trouve à
l’intérieur d’une autre bobine B’ de même longueur mais comportant 1000
spires. Lorsque le temps nécessaire pour couper le courant dans B est de
1/50 sec, quelle sera la fem induite :
a) Si B ne contient pas de noyau ?
330 | P a g e

4 10 7 I .n
R/ Avec   B.S   R 2

12 ,56  10 7  100  10
  3,14  (0,05 ) 2  0,5024 .10  2  78,5.10  4 Wb
0,25
 0,5024 .10 2  78,5.10 4
En  1000   1,971V
t 1 / 50
b) Si B contient un noyau de perméabilité relative 200 ?
R/ E  200  1,971  394,2V
27. On dispose d’une bobine contenant 200 spires circulaires de rayon 10cm.
Son axe est parallèle au vecteur inducteur d’intensité 0,5T. En
 .10 2 sec l’axe devient perpendiculaire au vecteur – inducteur. Quelle fem
est induite dans la bobine ?
 nBS B  R 2 0,5   (0,1) 2
R/ E    n  200   100V
t t t  .10  2
28. Quelle est la fem induite dans une bobine de 100spires, lorsque le flux
magnétique qui traverse la bobine augmente en 0,5 sec de 8.104 Wb
 8.10 4
R/ E  n  100   0,16V
t 0,5

29. On a une boucle circulaire de diamètre 30cm, reliée à une résistance de 0,1
ohm, et placée perpendiculairement à un champ magnétique d’induction
0,4T. En 1/200 sec la boucle est réduite à la surface de 10cm2.
a) Calculer le flux magnétique au début et à la fin
R/ 1  B.S1  0,4  R 2  0,4  3,14  (0,15) 2  282 ,2.10 4 Wb
 2  B.S 2  0,4  10 3  4.10 4 Wb

b) Calculer la fem induite


 1   2 (282 ,2  4)  10 4
R/ E    5,56V
t 1 / 200

c) Calculer le courant induit moyen.


E 5,56
R/ I    55,6 A
R 0,1
P a g e | 331

30. L’induit d’une dynamo comporte 200 spires ; son flux d’induction est de
2Wb. Si la vitesse de rotation est de 2000 trs/min, que vaut la fem induite ?
200  2000
R/ E  nN.   2  13,333V
60
31. L’induit d’une dynamo porte 800 spires ; la dynamo fournit 2A à un circuit
extérieur de 6 ohms de résistance. Que vaut le flux de l’induction
magnétique de l’induit si la dynamo tourne à 1800 trs/min ?
E R.I 6 2
R/      5.10 4 Wb
nN nN 30  800
32. L’anneau d’une dynamo est recouvert de 800 spires, et débite un flux de
5.10-3Wb. Déterminer le nombre de tours par minute, que doit faire l’induit
pour reproduire une fem d’induction de 10V.
E 10
R/ N    2,5trs / sec  150trs / min
n 800  5.103
33. Une dynamo motrice comportant 350 spires sur une longueur de 0,5m
tourne à raison de 1200 trs/min ; son bobinage est parcouru par un flux
d’induction d’une intensité de 0,012Wb et d’une intensité de 2A.
a) Si les spires ont un rayon de 0,1m, quelle est la perméabilité du noyau
de l’induit ?
4 .10 7 I .n 4 .10 7 2.350  0,012
R/ Bo    17584.10 7 T et B    0,382T
 0,5 S 3,14  (0,1) 2

B 0,382
Ainsi on obtient :     10 7  217
Bo 17584

b) Quelle est la force induite ?


E  n.N .  350  20  0,012  84V

34. Une dynamo dont la fem est de 230V débite un courant de 16A dans un
circuit. Mesurée entre les bornes, la résistance de l’induit est de 1,2 ohm.
La puissance utilisable dans le circuit extérieur vaut :
1.44,16W 2. 3989,2W 3. 3680W 4. 3372W 5. 307,2W
R/ P  E.I  (U  r.I )  I  (230  16  1,2)  16  3372,8W
332 | P a g e

35. Une dynamo dont l’induit est traversé par un flux de 3.10-4Wb produit une
fem de 180V. Sans changer les caractéristiques, on fait traverser l’induit
d’un flux de 10-4Wb. La fem induite vaut alors :
1)60V 2) 180V 3) 540V 4) 1620V 5) 20V
R/ E1  n.N . 1  3.10 4 n.N et E 2  n.N . 2  10 4 n.N
E1 3.10 4
D’où   3  E1  180V et donc E2  60V
E2 10 4

36. La bobine de Ruhmkorff d’induction.


1) Comporte un circuit (secondaire) où le courant peut être interrompu par
un trembleur
2) Peut produire aux bornes de son circuit induit (secondaire) des tensions
élevées utilisables en électrostatique par exemple
3) Est comme la dynamo un générateur de courant continu
4) Comporte un circuit inducteur (primaire) où passe lors d’un
fonctionnement normal un circuit continu d’intensité constante
5) Doit être alimenté par un générateur de courant alternatif.
R/ Seulement la proposition 2 est correcte
37. Un cadre plat de n spires carrées de côté 0,2m (n=500) peut tourner autour
d’un axe horizontal dans un champ d’induction magnétique B=1,1T.
Calculer la fem induite lorsque le cadre passe de la position horizontale à la
position verticale en 0,1sec.
1.22V 2. 202,2V 3. 220V 4. 11V 5. 0,22V
nBS 500  1,1  (0,2) 2
R/ E    220 V
t 0,1

38. Repérer la seule proposition fausse :


1) Dans une dynamo le stator est un électro – aimant
2) Une dynamo produit normalement un courant continu
3) Une dynamo comporte des balais
4) Dans une dynamo le rotor est l’induit
P a g e | 333

5) Dans une dynamo la fem produite dépend de la résistance du fil utilisé


par les spires
R/ La réponse 5 est ambigüe, de fait, s’agit – il de spires de l’induit ou
l’inducteur ? Les spires de l’inducteur ont une résistance qui influence le
courant d’excitation, donc le flux. Les spires de l’induit ont une résistance
qui n’influence pas la fem induit, mais le courant induit.
39. L’induit d’une dynamo bipolaire comporte 860 spires. Il tourne à raison de
1200 tours par minute. Il débite 40A sous une tension de 110 volts dans le
circuit extérieur. La résistance de l’induit mesurée entre les balais est de
0,15 ohms.
a) La fem produite vaut :
1.114V 2.115V 3. 116V 4. 105V 5. 104V
R/ E  U  r.I  110  0,15.40  116V
b) Le flux d’induction vaut :
1.674.10-4Wb 2. 0,00674Wb 3. 1348Wb 4. 0,00337Wb 5. 0,337Wb
R/ E  n.N.  20  860    116    0,00674Wb
40. Trouver la seule proposition fausse.
1) Une dynamo produit un courant continu
2) Le courant induit dans une spire d’une dynamo qui tourne, est un
courant continu constant
3) La fem produite par une dynamo est directement proportionnelle au
nombre de ses spires
4) La partie mobile de la dynamo constitue l’induit
5) La partie immobile d’une dynamo (stator) est un électro – aimant.
R/ 2 est fausse, car il s’agit d’un courant continu varié
41. Trouver la seul proposition vraie : Un induit est placé entre les pôles Nord
et Sud d’un circuit. Quand on fait tourner l’induit, chaque spire du fil
enroulé est traversée par tour.
1) Par un courant qui change de sens 4 fois
334 | P a g e

2) Par un courant d’intensité constante


3) Par un courant d’intensité variante
4) Une fois par un minimum et une fois par un maximum de flux
d’induction
5) 4 fois par un minimum et 4 fois par un maximum de flux.
R/ La proposition exacte est (1).
P a g e | 335

9.3. ACTION MAGNETIQUE D’UN COURANT SUR UN


AUTRE COURANT

Après avoir réalisé l’ensemble des activités proposées, l’élève sera


capable de traiter avec succès et de manière acceptable, des situations
faisant appel à des savoirs essentiels « Action d’un courant sur un
courant »

Le professeur des sciences physiques de la 4e année des H.SC. de


l’Institut Ngwanza dit à ses élèves d’emmener un générateur, deux fils
conducteurs, un carton, la limaille de fer et un aimant-témoin. Il leur demande
de découvrir l’impact d’un courant rectiligne passant dans un fil sur un courant
passant dans l’autre fil qui lui est parallèle.

 Disposer : deux fils verticalement à l’aide des points fixes


de façon qu’ils percent un carton horizontal en
O1 et O2
 Saupoudrer : le carton de la limaille de fer
 Lancer : le courant d’intensité I1 dans le premier fil
le courant d’intensité I2 dans le deuxième fil
 Observer : la répartition de la limaille de fer mettant en
évidence le champ magnétique créé par le
courant de chaque fil
 Observer : le mouvement des files
 Justifier : le mouvement éventuel observé en montrant
l’orientation des forces et champs créés
respectivement par I1 et I 2
336 | P a g e

9.3.1. ACTION D’UN COURANT SUR UN AUTRE COURANT


PARALLELE

Expériences
1. Deux conducteurs parallèles, dont l’un est mobile, parcourus par des
courants de même sens (cadre A et B).
2. Idem mais avec des courants de sens contraires.
Observations
1. Les conducteurs s’attirent
2. Les conducteurs se repoussent
Conclusions :
1. Entre deux conducteurs parcourus par des courants existe une force appelée
 
force électrodynamique : F  I1 I 2 . (9.25)
2 d
2. Les courants s’attirent s’ils sont de mêmes sens.
3. Les courants se repoussent s’ils sont de sens contraires

Les forces électromagnétiques et électrodynamiques sont de


mêmes natures.
P a g e | 337

Deux conducteurs parallèles à distance d parcourus par des courants I1 et I 2


2.10 7 I 1 .I 2 .
s’attirent ou se repoussent avec une force : F 
d

Où  est la longueur des 2 conducteurs.


C’est la loi des actions réciproques de deux courants rectilignes

1. Exemples d’Items
1. Deux éléments conducteurs de longueur 10 cm chacun, écartés
de 2cm sont parcourus respectivement par des courants de 2A et 3A. On
demande de :
a) donner l’orientation des vecteurs inductions relatifs aux champs
magnétiques créés par les deux courants
b) les caractères des forces créées par les deux courants
2. Situation similaire à traiter
Expliquer le principe de fonctionnement d’une balance électromagnétique

3. Exercices numériques sur les interactions entre les courants


1. Deux conducteurs parallèles de 2m de longueur sont séparés par une
distance de 0,4m. Ils sont tous les deux parcourus par des courants continus
de 10A. Le sens des 2 courants est le même. L’intensité de la force qui
s’exerce sur le premier conducteur vaut :
338 | P a g e

1. 4.10 6 N 2. 104 N 3. 2.10 5 N 4.  .10 5 N 5. 105 N


2.10 7 I 1 .I 2 .
R/ F   10  4 N
d
2. Dans une première expérience deux fils rectilignes indéfinis et parallèles
sont parcourus par des courants de même sens et même valeur. Sans bouger
les fils et sens changer le sens des courants, on double l’intensité dans
chaque fil. Les fils :
1) Continuent à s’attirer avec F   2F
F
2) Continuent à s’attirer avec F  
2
3) Continuent à se repousser avec F   4F
4) Continuent à se repousser avec F   2F
3F
5) Continuent à se repousser avec F  
2

2.10 7 I 2 . 2.10 7 (4 I 2 ).


R/ F  et F   donc F   4 F (ils se repoussent )
d d
3. Deux conducteurs parallèles chacun de 2m de longueur sont parcourus
respectivement par un courant de 2A et un de 3A. Quelle est la force de
répulsion qu’ils exercent s’ils se trouvent à 0,1m de distance.
2.10 7 I 1 .I 2 . 2  10 7  2  3  2
R/ F    2,4.10 5 N
d 0,1

4. Deux conducteurs de 1 m de longueur se trouvent à 0,2m l’un de l’autre.


Ils sont parcourus par des courants de même intensité. Que vaut cette
intensité si les conducteurs se repoussent avec une force de 0,0001N ?
B.I 2.10 7 I 2 .
R/ F    10  4  I  10 A
d 0,2
P a g e | 339

Chap.10. LES ALTERNATEURS, LES


TRANSFORMATEURS ET AUTRES APPLICATIONS
DE L’ELECTROMAGNETISME

Par Faraday en 1831, la découverte des phénomènes d’induction


électromagnétique avait permis d’envisager la production des tensions et des
courants électriques à l’aide des alternateurs. Pour adapter ces grandeurs
électriques aux réseaux d’utilisation, l’usage des transformateurs s’avère
indispensable.

10.1. LES ALTERNATEURS

Après avoir réalisé l’ensemble des activités proposées, l’élève sera


capable de traiter avec succès et de manière acceptable, des situations faisant
appel aux savoirs essentiels «Alternateur et rendement»

L’élève Mwira de la 4e HSC de l’Institut KAMBALI de Butembo, en


route pour l’école trouve un technicien qui installe une centrale photovoltaïque
déclarer qu’il faut des batteries accumulatrices de bonne qualité pour stocker son
énergie électrique en C.C que son installation pourra produire. Persuadé par le
fait que les cellules photovoltaïques sont des générateurs des courants continus,
le lendemain matin, à son enseignant des sciences physiques, il pose la question
de savoir quelle est aussi le générateur du courant alternatif et son enseignant en
profite pour organiser une visite guidée dans à une centrale hydroélectrique, en
demandant à ses élèves d’identifier les matériels utilisés pour le montage, et de
déterminer les parties d’un alternateur, son rendement ainsi que la fréquence du
courant produit .
340 | P a g e

 Observer : un alternateur
 Identifier : les matériels utilisés
 Déterminer : les parties d’un alternateur
 Distinguer : les différentes parties
 Actionner : la turbine qui entraine l’alternateur
 Tester : le fonctionnement de l’alternateur
 Mesurer : l’intensité de sortie, la tension de sortie, la puissance de
sortie
 Lire : Sa plaque de signalisation et son catalogue pour déceler ses
caractéristiques physiques
 Déterminer : l’expression son facteur de puissance
: la puissance absorbée et utile
: l’expression du rendement d’un alternateur

10.1.1. GENERALITES

On nomme alternateurs, les générateurs de courant alternatif.


Ce sont des machines rotatives qui convertissent de l’énergie
mécanique en énergie électrique.
La plupart sont des machines très puissantes en service dans les
centrales thermiques ou hydrauliques. Les f.é.m. alternatives sont produites par
induction, c’est-à-dire par déplacement relatif d’un circuit induit par rapport à un
circuit inducteur. Un courant continu passe dans les bobines de l’inducteur et
aimante les pôles. Les lignes d’induction sortent par chaque pôle nord,
traversent l’entrefer entre les pièces polaires et le stator, puis bifurquent à
gauche et à droite pour passer dans les deux pôles sud voisins après avoir
traversé une seconde fois l’entrefer. Actuellement, pour les alternateurs de
grande puissance, l’induit est fixe et l’inducteur mobile.
Deux formes sont adoptées:
P a g e | 341

 les alternateurs à pôles inducteurs saillants, dont la vitesse est


relativement lente, sont entraînés par des turbines hydrauliques, des moteurs
à gaz ou diesel ;
 les turbo-alternateurs à inducteurs lisses, sont accouplés à des turbines à
vapeur ou hydrauliques tournant à grande vitesse.
NB : Certains alternateurs de petite puissance ont un inducteur fixe et un induit
mobile, notamment ceux utilisés en bout d’arbre comme excitatrice.
Plus de 95% de l’énergie électrique est produite par des alternateurs :
machines électromagnétiques fournissant des tensions alternatives de
fréquence proportionnelle à leur vitesse de rotation ou fréquence N  en
(trs/s ou Hz). Ainsi, un alternateur comportant un nombre de paires de
pôles k produit lorsqu’il tourne avec une vitesse de rotation N  , une tension
alternative ou un courant alternatif de fréquence :
N  k.N  en (Hz ou trs/s) (10.1)
10.1.1.1. But

Les alternateurs ont pour but de fournir de l’énergie électrique sous


forme de courant alternatif monophasé ou triphasé à partir de l’énergie
mécanique fournie par un moteur d’entraînement. Le moteur d’entraînement
peut être une turbine hydraulique, une turbine à vapeur ou un moteur diesel.
Les alternateurs comptent parmi les machines les plus puissantes.
10.1.1.2. Types d’alternateurs

10.1.1.2.1. Les alternateurs à pôles saillants

Ce sont des alternateurs tournant lentement ( N  1000tours / min) . Ils sont


entraînés par des moteurs diesel ou des turbines hydrauliques lentes. Ces sont
des machines de grand diamètre et de faible longueur. Le diamètre peut atteindre
15m et la longueur, 2 à 3m.
342 | P a g e

10.1.1.2.2. Les alternateurs à pôles lisses

Ce sont des alternateurs conçus pour tourner à grande


vitesse ( N  1000tours / min) . Ils sont souvent entraînés par des turbines à vapeur.
On les appelle alors « turboalternateurs ». Leur longueur peut atteindre 6m, mais
leur diamètre est faible (maximum 1,5m) pour éviter les effets trop violents de la
force centrifuge sur les conducteurs du rotor.
10.1.1.2.3. Les alternateurs homopolaires

Il existe des alternateurs construits pour délivrer une fréquence élevée,


dont le principe de fonctionnement est différent : ce sont des alternateurs
homopolaires. Nous ne les étudierons pas.

10.1.2. CONSTITUTION ET FONCTIONNEMENT DE


L’ALTERNATEUR

10.1.2.1. Constitution des alternateurs

Un alternateur est composé des ensembles suivants :


 le stator: il est composé de la carcasse, du circuit magnétique et des
bobinages
 le rotor : il est composé d’un circuit magnétique, de masses polaires et du
bobinage polaire.
10.1.2.1.1. Le Stator

Le stator ou induit comprend un circuit magnétique constitué par un


empilage de tôles en forme de couronne, isolées les unes des autres pour limiter
les courants de Foucault. L’ensemble des couronnes avec leur isolation est
fortement serré, il constitue le circuit magnétique du stator. Dans sa partie
intérieure, le circuit magnétique comporte des encoches uniformément réparties
dans lesquelles vient se loger l’enroulement triphasé du stator. Le circuit
magnétique du stator est en fer afin d’augmenter le champ magnétique engendré
P a g e | 343

par le rotor, il supporte le bobinage du stator. Le bobinage d’un stator triphasé


comprend trois bobines décalées l’une par rapport à l’autre de 120°. Les deux
extrémités de l’enroulement aboutissent chacune à une borne à la plaque de
bornes de la machine. Elles constituent l’entrée et la sortie de l’enroulement.
Elles ne sont pas connectées ensemble: l’enroulement est ouvert. C’est à
l’utilisateur de réaliser le couplage. Parce que l’induit est fixe, on peut isoler
fortement ses conducteurs ; aussi, construit-on des alternateurs qui produisent
des f.é.m. atteignant jusqu’à 15 000 volts.

10.1.2.1.2. Le rotor

Le rotor ou inducteur qui tourne à l’intérieur du stator immobile. Le


rotor porte, dans les encoches disposées à sa périphérie, un enroulement
parcouru par un courant continu. Le courant continu provient du système
d’excitation Le rotor excité, en tournant, produit un champ tournant avec lui. Ce
champ tournant engendre des forces électromotrices dans chacune des phases de
l’enroulement du stator. Les pôles sont alternativement nord et sud ; leur nombre
total 2p est toujours paire. Certains rotors n’ont que 4 pôles, il en est qui en
possèdent plusieurs dizaines. Si les différentes phases du stator sont fermées sur
un circuit extérieur, elles sont parcourues par des courants alternatifs.
L’ensemble de ces courants produit un champ tournant dans le même sens et à la
même vitesse que le rotor.
344 | P a g e

Le champ du rotor est proportionnel au courant d’excitation ; le champ


du stator est proportionnel au courant I dans les phases de l’enroulement du
stator.
10.1.2.2. Principe de fonctionnement

Les alternateurs fonctionnent sur le même principe que la dynamo à


courant continu, mais ici, le courant n’est plus redressé par le collecteur: il est
recueilli directement aux bornes des conducteurs de l’induit par l’intermédiaire
de bagues e balais. En fait, cette disposition n’est pratiquement jamais adoptée
(sauf pour les petits alternateurs), car les alternateurs doivent en général débiter
des forts courants (10000A) sous de moyennes tensions (10000 à 15000V). Les
difficultés d’avoir une bonne isolation des bagues et un bon contact bagues –
balais ont fait adopter la disposition inverse. L’induit est fixe et l’inducteur
tournant. C’est alors le courant inducteur, beaucoup plus faible qui passe par les
contacts bagues – balais.

10.1.2.2.1. Fréquence de la fem dans un alternateur multipolaire

Soit p , le nombre de paires de pôles.


– Si le rotor tourne à N  trs / sec , la sinusoïde se reproduit N  fois par
seconde ; cela revient à dire que la fréquence induite est p fois N  .
i.e : f  p. N  en hertz (Hz) (10.2)

– Si la vitesse est exprimée en tours/min, on a : N trs:/ sec 


N
trs / min 
60
p. N  60 f
D’où f  et N (10.3)
60 p

Notons que la fréquence du réseau de distribution est imposée, 50Hz. Donc,


pour avoir une fréquence fixe, il faut que l’alternateur tourne à vitesse constante.
60.50 60.50
Exemple : Si p=1, N   3000 trs / min et Si p=2, N   1500 trs / min
1 2
P a g e | 345

10.1.2.2.2. Valeur théorique de la f.é.m induite

On sait que la fém dans une spire est donnée par la variation de flux embrassé

par la spire, dans le temps : e   (10.4)
t
Appelons :
n
n : le nombre de conducteurs (brins) actifs, c'est-à-dire qu’il y a spires
2
 : le flux utile sortant d’un pôle
2 p : le nombre de pôles

T : la période de l’onde sinusoïdale


1
f  : la fréquence
T
Pendant une demi – période, les n / 2 spires de la machine embrassent un flux qui
passe d’un maximum dans un sens à un minimum dans l’autre sens. La variation
du flux est :     ()
La fém moyenne est donc :
n  n 2 n  2n
Emoy    Emoy    2nf (10.5)
2 t 2 T 2 t T
2
La relation qui lie la valeur moyenne à la valeur maximale d’une grandeur

sinusoïdale est : Emax  Emoy (10.6)
2
Emax 
et la fém efficace est : Eeff   Emoy  K1 Emoy avec K1  1,11 (10.7)
2 2 2

N
D’où E  K1 2nf ou E  2 K1np en volts (V) (10.8)
60
10.1.2.2.3. Valeur pratique de la fém induite

La formule ci – dessus est celle de la fém théorique. Elle est valable si :


- La fém induite est sinusoïdale. En pratique, l’induction dans l’entrefer n’est
pas sinusoïdale. On essaie de rendre l’induction la plus sinusoïdale possible
en agissant sur la forme des épanouissements polaires. On agit aussi sur la
346 | P a g e

répartition des encoches rotoriques dans les rotors à pôles lisses. La valeur
de K1 dépendra de la forme réelle de l’onde obtenue. K1 est appelé « facteur
de forme ».
- Les fém induites sous un même pôle sont en phase. En pratique, les fém
produites dans chacun des brins, sous un pôle ne sont pas en phase. Comme
les encoches sont étalées sur la périphérie du stator, le maximum de fém n’a
pas lieu en même temps dans chaque brin. Ainsi, la fem totale est la somme
géométrique des fém partielles. Cette somme est inférieure à la somme
algébrique. Une deuxième constante K2, tient compte de cette différence. On
l’appelle « facteur d’enroulement ». En tenant compte de ces deux
constantes, on obtient :
N N
E  2 K1 K 2 nf ou E  2 K1 K 2 np ou encore E  Knp (10.9)
60 60

Le coefficient K est appelé « coefficient de Kapp » : 1,9  K  2,6 (10.10)

10.1.2.2.4. Force électromotrice d’un alternateur triphasé

Pour un alternateur multipolaire, les conducteurs de chaque phase


doivent toujours être déphasés d’un angle électrique  120 , ce qui correspond
à un décalage géométrique de  (p : le nombre de paires de pôles). Les trois

p

enroulements indépendants peuvent en suite être groupés en étoile ou en


triangle.
3 
La f.é.m produite par un alternateur triphasé est : E moy  n (10.11)
2 t

En général, les alternateurs ont leurs enroulements groupés en étoile, ce


qui permet, pour une même isolation des enroulements, de fournir une même
puissance sous une tension 3 fois plus élevée qu’en triangle.
D’autre part, le groupement triangle constitue un circuit fermé. Si les
trois tensions sont symétriques, il n’y circule aucun courant interne ; si ce n’est
P a g e | 347

pas le cas, un courant interne peut s’établir. Ce cas ne peut pas se produire avec
un enroulement ouvert comme un couplage étoile.
10.1.2.2.5. Tension aux bornes de l’alternateur

En plus de la réaction d’induit, la chute de tension en charge de


l’alternateur est due :
- à la chute ohmique dans l’enroulement d’induit : R I
- au fait qu’une partie du flux produit par l’induit ne rencontre pas le flux
inducteur et donc ne modifie pas la réaction d’induit , mais à ce flux
correspond une inductance L, donc une chute inductive L I
Ainsi, E, la fém en charge, est équilibrée par la tension au bornes U et les
chutes ohmiques est inductives : E  U  RI  L I (10.12)

10.1.3. RENDEMENT D’UN ALTERNATEUR

10.1.3.1. DIFFERENTES PERTES DE L’ALTERNATEUR

Les pertes dans toute machine électrique se traduisent toujours par un


échauffement qui doit être limité si on ne veut pas détruire les matériaux
constituant les différentes parties de la machine. Les différentes pertes d'un
alternateur sont :
 les pertes par effet Joule dans l’induit et dans l’inducteur,
 les pertes par courant de Foucault,
 les pertes par hystérésis,
 les pertes par ventilation de l'alternateur,
 les pertes par frottement de l'arbre de l'alternateur dans ses paliers,
 les pertes supplémentaires.
10.1.3.1.1. Pertes par effet joule

Tout courant passant dans un fil conducteur provoque l’échauffement du


conducteur. Les courants passant dans l'enroulement du stator et dans
348 | P a g e

l'enroulement du rotor produiront donc un échauffement des conducteurs. La


quantité de chaleur dégagée est proportionnelle au carré de l'intensité (I) du
courant qui circule dans le conducteur, à la résistance électrique (R) du
conducteur au temps (t) de passage du courant dans le conducteur. La résistance
d'un conducteur est proportionnelle à :
a) un coefficient ρ qui est une caractéristique du conducteur, ce coefficient croit
quand la température du conducteur augmente.
b) la longueur L du conducteur.
c) l’inverse de la section S du conducteur.
L
Ce qui peut s'écrire : R   (10.13)
S

Energie transformée en chaleur : Wel  R I 2 t (10.14)


La puissance P correspondant à cette perte qui est égale à :
P  R I2 (10.15)
10.1.3.1.2. Pertes joule inducteur

L’inducteur est alimenté en courant continu ;la puissance perdue par


effet joule dans le circuit d’excitation est :
2
U
Pe  Ré I e  Ué Ie  e
2
(10.16)

Prenons par exemple le rotor d'un alternateur de résistance R = 0,80Ω. Si le


courant d'excitation de l'alternateur est de 200 ampères, la puissance
correspondant aux pertes par effet Joule dans le rotor sera : Pjr = 0,8 x 200 x 200
= 32 000 W ou 32 kW
10.1.3.1.3. Pertes joule induit

On pourrait faire un calcul analogue pour calculer les pertes par effet
Joule dans chaque phase du stator en connaissant la résistance d'une phase et
l'intensité du courant circulant dans chaque phase.
Pour une phase de résistance r on aura : Pjs  r I 2 (10.17)
P a g e | 349

Pour l’ensemble des trois phases : Pjs  3 r I 2 (10.18)


Si R est la résistance mesurée entre deux phases du stator :
Pjs  1,5 R I 2 (10.19)
Il faut remarquer que les pertes par effet Joule sont proportionnelles au
carré du courant. Si, par exemple, le courant double dans les phases du stator les
pertes par effet Joule dans le stator seront multipliées par 4. De même, si le
courant d'excitation de l'alternateur double, les pertes par effet Joule dans le
rotor seront multipliées par 4.
10.1.3.1.4. Pertes par courants de Foucault

Les tôles du circuit magnétique stator sont balayées par le champ


tournant. Des forces électromotrices sont engendrées à l'intérieur même des tôle
; ces forces électromotrices font circuler des courants dans les tôles, ces courants
sont appelés « courants de Foucault ».
Les courants de Foucault produisent un échauffement des tôles par effet
Joule.
10.1.3.1.5. Pertes par hystérésis

Les tôles du circuit magnétique sont parcourues par un champ variable


qui fait varier l'aimantation des tôles. Cette variation de l'aimantation provoque
un échauffement supplémentaire des tôles.
10.1.3.1.6. Pertes par ventilation de l'alternateur

Pour évacuer la chaleur produite par les pertes de l'alternateur on fait


circuler un fluide gazeux (air ou hydrogène) dans les canaux de ventilation du
rotor et du stator. La circulation du fluide est produite au moyen de deux
ventilateurs calés sur l'arbre du rotor de part et d'autre des extrémités. Une
certaine puissance est nécessaire pour vaincre toutes les forces de frottement du
fluide sur les parties métalliques et les enroulements qu'il rencontre sur son
350 | P a g e

passage. On voit donc que l'énergie dépensée pour faire tourner les ventilateurs
se transforme en chaleur.
10.1.3.1.7. Pertes par frottement de l’arbre de l’alternateur dans ses paliers

La quantité de chaleur correspondant à ces pertes est évacuée par l'huile


qui sert au graissage. L'huile s’échauffe au passage dans les paliers, elle est
refroidie dans un réfrigérant avant d’être envoyée à nouveau dans les paliers.
10.1.3.1.8. Pertes supplémentaires

Ces pertes correspondent aux courants produits par les forces


électromotrices qui résultent d'une répartition inégale du champ magnétique
particulièrement dans la profondeur des encoches du stator. Ces courants
produisent un échauffement par effet Joule. Elles ne sont pas mesurables.

Les pertes de puissance de l’alternateur se divisent en deux catégories :


 Les Pertes supplémentaires: elles ne sont pas mesurables ni calculables.
 Les pertes dites mesurables : Pertes fer, Pertes joules de l’induit, Pertes
joules de l’inducteur et les Pertes mécaniques. Les pertes fer et mécaniques
sont indépendantes de la charge.

Les pertes joules de l’induit croissent avec la charge. Les pertes par
excitation croissent avec la charge et dépendent du facteur de puissance
(surexcitation ou sous excitation pour maintenir constante la tension aux bornes
de la charge).
P a g e | 351

10.1.3.2. L’IMPORTANCE DES PERTES DANS UN ALTERNATEUR

La puissance P nécessaire pour l’entraînement de l'alternateur est égale à


la puissance utile augmentée des pertes. On peut donc dire que le rendement est
égal au rapport de la puissance utile à la puissance utile augmentée des pertes
totales p. Nous pouvons écrire que le rendement est égal :

(10.20)
10.1.3.3. MESURE DU RENDEMENT APPROCHE

Les méthodes les plus courantes de mesure du rendement consistent à


mesurer (ou à évaluer) les pertes de la machine. Elles mettent en œuvre une
puissance beaucoup plus faible que la puissance nominale de la machine. Les
pertes fer et les pertes mécaniques se mesurent, à vide, de deux manières :
a) Méthode du moteur auxiliaire taré : Un moteur de puissance réduite, taré,
entraîne l’alternateur, à vide, la machine étant excitée à l’intensité Ie,
prévue pour le fonctionnement en charge.
On mesure la puissance fournie par le moteur taré :
 avec excitation, d’où W1  Pm  Pfer ; (10.21)
 Sans excitation (Ie = 0). Les seules pertes sont de nature mécanique, soit
W2  Pm . On évalue ainsi les pertes mécaniques et les pertes fer ;

b) La machine synchrone fonctionne en moteur à vide, le moteur absorbe, à


partir du réseau, une puissance P0 telle que :

P0  Pm  Pfer  1,5 Ra I 0
2
(10.22)
Augmentée éventuellement de la puissance absorbée par la génératrice en
bout d’arbre, celle qui fournit le courant inducteur d’intensité I e (les pertes
Joule dues au courant à vide dans l’induit sont le plus souvent négligeables).
352 | P a g e

Pour les pertes Joule dans l’induit, en mesurant la résistance entre deux
bornes de l’induit, que le montage interne soit étoile ou triangle, on aboutit à
Pja  1,5 Ra I 2 (10.23)
(I: Intensité du courant de ligne et R résistance mesurée entre deux phases du
stator).
c) Alternateur en court-circuit entraîné par un moteur taré : L’alternateur
est entraîné à sa vitesse normale ; on l’excite de façon qu’il débite en court-
circuit le courant de charge pour lequel on veut déterminer le rendement.
W3  Pm  Pja  Psup (10.24)
(Les Pertes fer sont négligeables car la FEM est très faible)
d) Formules du rendement : Pour un alternateur, le rendement n a pour
expression (excitation séparée) :
Avec les notations suivantes :
(9.25)
U : tension entre phases,
I : courant de ligne,
Pfer : pertes fer,
Pm : pertes mécaniques
Pja : pertes joule induit (9.26)

Pje : pertes joule circuit d’excitation

La puissance absorbée par l’alternateur est la puissance utile du moteur


(puissance fournie par le moteur ou turbine) :
Pabs  U m I m R. m (10.27)
Si l’excitatrice n’est pas en bout d’arbre, il faut l’ajouter à la puissance
absorbée par l’alternateur : soit Pe cette puissance :
La puissance utile de l’alternateur est mesurée au wattmètre aux bornes de la
charge. Ainsi le rendement de l’alternateur devient alors :
P a g e | 353

Put
 (10.28)
Pabs  Pe

10.1.4. MARCHE EN PARALLELE DE DEUX ALTERNATEURS


ET PROTECTION DES ALTERNATEURS

Pour répondre à la demande d’énergie (variable dans le temps) et pour


utiliser les alternateurs à leur meilleur rendement, les réseaux disposent de
plusieurs machines que l’on couple en parallèle chaque fois que les besoins
l’exigent.

Jeu des
barres

GS GS
3~ 3~

10.1.4.1. Conditions de couplage

Pour couple deux alternateurs triphasés en parallèle, il faut s’assurer que


les fém de l’alternateur à coupler soient chaque instant égales aux tensions du
jeu de barres sur lequel il sera connecté, si non la fém résultante ferait circuler
entre les deux alternateurs un courant ralentissant l’un et accélérant l’autre ; ce
qui produirait sur les arbres des machines, des efforts importants risquant de les
endommager.
Pour cela, quatre conditions doivent être respectées :
- Egalisé des valeurs efficaces des tensions
- Egalité des fréquences
354 | P a g e

- Même ordre de succession des phases (détecté par les lampes de la


figure ci- haut présentée, qui doivent être éteintes si l’ordre est le
même pour les deux alternateurs).
- Déphasage relatif nul.
Ces quatre conditions peuvent se résumer en disant que les graphes des
tensions des deux alternateurs doivent se superposer à chaque instant.
u1 1

120 120 120 120


u1 ' ' u1 ' 1 '
120
1 ' ' 120

 Actuellement, dans toutes les centrales électriques, des dispositifs


électroniques sont utilisés pour la mise en parallèle d’alternateurs. La
synchronisation manuelle n’est utilisée qu’en cas de défaillance des
systèmes automatiques.
 La puissance active des machines travaillant en parallèle est réglable en
agissant sur l’admission en carburant des moteurs d’entraînement
(opération mécanique).
 La puissance réactive des machines travaillant en parallèle est réglable en
agissant sur leurs excitations (opération électrique).
 La répartition de la charge de chaque alternateur doit s’effectuer
proportionnément à leur puissance nominale.
 Le rendement des alternateurs travaillant en parallèle est maximum lorsque
les facteurs puissance des machines sont égaux.
10.1.4.2. Protection des alternateurs

La bonne marche d’un alternateur peut être perturbée soit :


- Par des défectuosités sur le réseau
- Par des défectuosités de l’alternateur lui – même
P a g e | 355

a) Défectuosités dues au réseau :


- L’augmentation brusque de la tension aux bornes de l’alternateur par
suite du délestage du réseau.
- Surcharge importante de l’alternateur par suite d’un court – circuit sur
la ligne.
b) Défectuosité dues à l’alternateur :
- Court – circuit entre les spires d’une même phase
- Court – circuit entre les spires des phases différentes
- Mise à la terre d’une phase du stator
- Mise à la terre d’une phase du rotor.
Une bonne protection de l’alternateur doit pouvoir détecter le défaut et
agir en conséquence.
- Une protection contre les surcharges ;
- Une protection différentielle
- Une protection contre les court – circuits dans les enroulements
- statoriques
- une protection contre la mise à la terre du stator.
- Une protection contre la mise à là la terre du rotor.
- Une protection contre les surtensions.

§ Définition et description d’un alternateur


Un alternateur est une machine rotative qui convertit l’énergie
mécanique fournie au rotor en énergie électrique. Plus de 95 pourcent de
l’énergie électrique est produite par des alternateurs.
Un aimant entrainé par un moteur à vitesse réglable tourne devant une bobine
relié à une lampe.
Un alternateur est composé des ensembles suivants :
356 | P a g e

 le stator ou induit : il est composé de la carcasse, du circuit magnétique et


des bobinages
 le rotor ou inducteur : il est composé d’un circuit magnétique, de masses
polaires et du bobinage polaire.
Les alternateurs fonctionnent sur le même principe que la dynamo à
courant continu, mais ici, le courant n’est plus redressé par le collecteur: il est
recueilli directement aux bornes des conducteurs de l’induit par
l’intermédiaire de bagues et balais.
§ Fréquence de la fém dans un alternateur multipolaire
Soit p , le nombre de paires de pôles. Si le rotor tourne à N  trs / sec , la

sinusoïde se reproduit N  fois par seconde ; cela revient à dire que la fréquence
induite est p fois N  . C'est-à-dire : f  p. N  en hertz (Hz)

Si la vitesse est exprimée en tours/min, on a : N trs:/ sec 


N
trs / min 
60
p. N  60 f
D’où f  et N
60 p

N.B : La fréquence du réseau de distribution est imposée, 50Hz ; Donc, pour


avoir une fréquence fixe, il faut que l’alternateur tourne à vitesse constante.
60.50 60.50
Exemple : Si p=1, N   3000 trs / min et Si p=2, N   1500 trs / min
1 2

§ Valeurs théorique et pratique de la f.é.m induite


La fém théorique induite dans l’enroulement de l’alternateur est telle que :
N
E  K1 2nf ou E  2 K1np en volts (V)
60
La formule ci – dessus est celle de la fém théorique. Elle est valable si :
 La fém induite est sinusoïdale. En pratique, l’induction dans l’entrefer n’est
pas sinusoïdale. On essai de rendre l’induction la plus sinusoïdale possible en
agissant sur la forme des épanouissements polaires. On agit aussi sur la
répartition des encoches rotoriques dans les rotors à pôles lisses. La valeur de
P a g e | 357

K1 dépendra de la forme réelle de l’onde obtenue. K1 est appelé « facteur de


forme ».
 Les fém induites sous un même pôle sont en phase. En pratique, les fém
produites dans chacun des brins, sous un pôle ne sont pas en phase. Comme
les encoches sont étalées sur la périphérie du stator, le maximum de fém n’a
pas lieu en même temps dans chaque brin. Ainsi, la fem totale est la somme
géométrique des fém partielles. Cette somme est inférieure à la somme
algébrique. Une deuxième constante K2, tient compte de cette différence. On
l’appelle « facteur d’enroulement ».
En tenant compte de ces deux constantes, on obtient :
N N
E  2 K1 K 2 nf ou E  2 K1 K 2 np ou encore E  Knp
60 60
On appelle :
n
n : le nombre de conducteurs (brins) actifs, c'est-à-dire qu’il y a spires
2
 : le flux utile sortant d’un pôle

2 p : le nombre de pôles

T : la période de l’onde sinusoïdale

1
f  : la fréquence
T
K1 : le facteur de forme
K2 : le facteur d’enroulement
K : Le « coefficient de Kapp » : 1,9  K  2,6

§ Tension aux bornes de l’alternateur


En plus de la réaction d’induit, la chute de tension en charge de
l’alternateur est due :
 à la chute ohmique dans l’enroulement d’induit : R I
358 | P a g e

 au fait qu’une partie du flux produit par l’induit ne rencontre pas le flux
inducteur et donc ne modifie pas la réaction d’induit, mais à ce flux
correspond une inductance L, donc une chute inductive L I
Ainsi, E, la fém en charge, est équilibrée par la tension au bornes U et les
chutes ohmiques que inductives : E  U  RI  L I  U  E  RI  L I
N.B : Pour un alternateur triphasé, nous multiplions les expressions en
monophasé par 3
§ Rendement d’un Alternateur
 La puissance P nécessaire pour l’entraînement de l'alternateur est égale à la
puissance utile augmentée des pertes. On peut donc dire que le rendement
est égal au rapport de la puissance utile à la puissance utile augmentée des
pertes totales p. Nous pouvons écrire que le rendement est égal :

 Pour un alternateur, le rendement approché a pour expression (excitation


séparée) :
Avec les notations suivantes :
U : tension entre phases,
I : courant de ligne,
Pfer : pertes fer,
Pm : pertes mécaniques
Pja : pertes joule induit
Pje : pertes joule circuit d’excitation

 La puissance absorbée par l’alternateur est la puissance utile du moteur


(puissance fournie par le moteur ou turbine) : Pabs  U m I m R. m
P a g e | 359

Si l’excitatrice n’est pas en bout d’arbre, il faut l’ajouter à la puissance


absorbée par l’alternateur : soit Pe cette puissance :
La puissance utile de l’alternateur est mesurée au wattmètre aux bornes de la
Put
charge. Ainsi le rendement de l’alternateur devient alors :  
Pabs  Pe

 Les pertes dans toute machine électrique se traduisent toujours par un


échauffement qui doit être limité si on ne veut pas détruire les matériaux
constituant les différentes parties de la machine. Les différentes pertes d'un
alternateur sont :
 les pertes par effet Joule dans l’induit et dans l’inducteur :
 les pertes par courant de Foucault :
 les pertes par hystérésis :
 les pertes par ventilation de l'alternateur :
 les pertes par frottement de l'arbre de l'alternateur dans ses paliers :
 les pertes supplémentaires :

1. Exemples d’Items
1) Définir un alternateur et donner son rôle
2) Citer les parties d’un alternateur
3) Donner les relations de fréquence, forces électromotrices aux bornes d’un
alternateur monophasé ou triphasé et du rendement pratique d’un alternateur.
2. Situation similaire à traiter
L’enseignant demande à ses élèves d’aller assister à un montage d’un alternateur
dans un atelier de bobinage au centre ville et construire un protocole descriptif
de l’expérience.
3. Exercices numériques sur les alternateurs
1. Un alternateur triphasé a 12 pôles et 2 encoches par pôle et par phase.
Chaque encoche contient 4 conducteurs actifs. Le flux par pôle est de
360 | P a g e

0,018Wb et le coefficient de Kapp 2,12. La fréquence de la fém produite est


de 60Hz.
a) Quelle est la vitesse de rotation du groupe ?
b) L’ensemble des conducteurs actifs d’une phase étant montés en serie,
quelle est la fém par phase ? Les tros enroulements sont couplés en étoile.
Quelle est la tension entre fils de phase à vide ?
Solution :
60 f 60 .60
a) N    600 trs / min
p 6

N 600
b)   Knp  2,12.96.0,018.6.  220V (car n  12.2.4  96 conducteurs
60 60
actifs par phase)
Les enroulements étant couplés en étoile, la tension entre fils de
phases (ou tension composée) est : U  3   3 220V  380V
2. Un alternateur bipolaire monophasé a quatre encoches par pôle. Chaque
contient dix conducteurs actifs. Le flux par pôle est 0,05Wb et le coefficient
de Kapp 2,5. L’alternateur tourant à 1500trs/min ; calculer :
a) La fém produite par l’alternateur
b) Si la résistance mesurée entre les deux bornes de l’induit est de 2 ohms,
l’enroulement de l’induit étant traversé par un courant de 5 A et ayant
une inductance de 0,025H, déterminer la valeur de la tension aux bornes
de l’alternateur.
Solution
N 1500
a) E  Knp  2,5.80.0,05.1.  250V
60 60
pN
b) U  E  RI  LI avec  2f  2  157 rad / s ; LI  0,025.157.5  19,625V
60
U  250  2.5  19,625  220V

3. Déterminer les fréquences des fém produites par des alternateurs


tétrapolaires tournant à des vitesses :
P a g e | 361

1000trs / min ; 1200trs / min ; 1500trs / min ; 2000trs / min ; 3000trs / min

Solution
pN
On sait que : f  et p  2
60
2 1000
Alors PourN  1000trs / min, on a : f   33,33 Hz
60
2 1200
PourN  1200trs / min, on a : f   40 Hz
60
2 1500
PourN  1500trs / min, on a : f   50 Hz
60
2  2000
PourN  2000trs / min, on a : f   66,67 Hz
60
2  3000
PourN  3000trs / min, on a : f   100 Hz
60
4. On mesure entre deux phases d’un alternateur tétrapolaire triphasé, une fém
de 380V. Le flux par pôle de l’alternateur est de 0,015Wb et les
enroulements comportent chacun 100 spires. Si ces enroulements sont
couplés en triangle, déterminer la vitesse de rotation de la machine. En
déduire la fréquence de sa fém. (prendre K=2).
Solution
N 60  60 .380
  Knp  380 V  N    1900 trs / min
60 Knp 2.200 .0,015 .2
pN 2.1900
et f    63,33 Hz
60 60

5. On veut déterminer le rendement d’un alternateur monophasé par la méthode


directe. Le moteur taré utilisé a des caractéristiques : U  220V , I  6 A,  89%
L’alternateur débite un courant de 5A sous une tension de 220V, dans un
récepteur purement résistif. A quel résultat peut – on aboutir ?
Solution
La puissance absorbée par l’alternateur est la puissance utile fournie par le
moteur d’entraînement : Pabs  U m .I m . m  220 .6.0,89  1174 ,8watts
362 | P a g e

La puissance utile de l’alternateur est celle fournie au récepteur purement


résistif : Put  U r .I r  220 .5  1100 watts
Le rendement de la machine est évalué à:
Put 1100
   0,936 ; soit   93,6%
Pabs 1174 ,8

6. Un moteur triphasé est alimenté par un alternateur à pôles saillants dont les
pertes sont évaluées à 750Watts. Le courant débité par l’alternateur est de
10A et le facteur de puissance du moteur est de 0,9.
a) L’alternateur ayant 4 pôles, calculer :
1) Sa vitesse de rotation en tours par minute
2) Son rendement
b) Si la puissance mesurée sur l’arbre du moteur est de 5,5kW, calculer :
1) Les puissances apparente, actives et réactive, absorbées par le moteur
2) Le rendement du moteur
Solution
a) L’alternateur a 4 pôles
1) La vitesse de rotation de l’alternateur est donnée par :
60 f 60 .50
N   1500 trs / min
p 2

2) Le rendement est donné par la relation :


3U .I . cos 3.380.10.0,9
   0,8876 ; soit   88,76%
3U .I . cos  pertes 3.380.10.0,9  750

b) La puissance mesurée sur l’arbre étant

10.2. LES TRANSFORMATEURS

Après avoir réalisé l’ensemble des activités proposées, l’élève sera


capable de traiter avec succès et de manière acceptable, des situations faisant
appel aux savoirs essentiels «transformateur et rendement»
P a g e | 363

Sur la route de l’école, l’élève Muyisa de la 4e HSC de l’Institut MOYO


SAFI de Butembo, voit la mention « Danger de mort-6600V) » sur la porte
d’une cabine électrique. A son retour, il va voir son père qui travaille dans un
atelier de soudure pour lui demander les frais afin d’exécuter un devoir. Sur le
lieu, Muyisa constate que son père touche la baguette qui fait fondre les métaux
sans être électrocuté. Le lendemain matin, il pose le problème à son enseignant
des sciences physiques et ce dernier en profite pour organiser une visite guidée
dans un atelier de montage de transformateur, en demandant à ses élèves
d’identifier les matériels utilisés pour le montage, et de déterminer les parties
d’un transformateur ainsi que son rendement.

 Observer : un transformateur
 Identifier : les matériels utilisés
 Déterminer : les parties d’un transformateur
 compter : les nombres des spires sur chaque bobine
 comparer : les nombres des spires des différentes bobines
 brancher : le transformateur à une source d’énergie
 tester : le fonctionnement du transformateur
 mesurer : l’intensité d’arrivée et de sortie, la tension d’arrivée et de
sortie, la puissance d’arrivée et de sortie
 Comparer : les mesures prélevées
 Déterminer : l’expression du rapport de transformation
: l’expression du rendement d’un transformateur

Un transformateur électrique (parfois abrégé en « transfo ») est une


machine électrique permettant de modifier les valeurs de tension et d'intensité du
courant délivrées par une source d'énergie électrique alternative, en un système
de tension et de courant de valeurs différentes, mais de même fréquence, de
même forme et de même puissance. Il effectue cette transformation avec un
excellent rendement.
364 | P a g e

10.2.1. DESCRIPTION

Un transformateur électrique monophasé est constitué par deux circuits


électriques indépendants couplés par un circuit magnétique. Ainsi on y distingue
:
 Le circuit magnétique est un noyau de fer en tôles feuilletées composé d'un
noyau en U et d'un noyau droit appelé armature ;
 Une bobine primaire P enfilant une des branches du noyau en U. Elle se
trouve dans le circuit primaire, circuit dans lequel circule le courant à
transformer ;
 Une bobine secondaire S enfilant l'autre branche du noyau en U. Elle se
trouve dans le circuit secondaire, circuit dans lequel circule le courant
transformé.

10.2.2. PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT

Le noyau du transformateur étant un circuit magnétique fermé, il canalise


les lignes d'induction. Il en résulte donc qu'à chaque instant le flux d'induction
produit par le primaire traverse le secondaire.
Les variations du flux à travers le secondaire engendrent une force
électromotrice induite alternative de même fréquence que le flux et par
conséquent que le courant primaire.
En désignant par n p et n s , U p et U s , I p et I s les nombres des spires, les
tensions et les intensités des courants respectivement dans le primaire et le
secondaire :
P a g e | 365

d
 Si e  est la force électromotrice induite aux bornes d’une spire, alors :
dt

U p  N p .e U N
  s  s (10.29)
U s  N s .e Up Up

On constate alors que dans un transformateur les tensions sont directement


proportionnelles aux nombres de spires.
 Les pertes de puissance dans le transformateur étant faibles et par
conséquent négligeables, on établit alors une égalité entre les puissances
primaires et secondaires telle que :
Pp  U p I p cos p U Ip
Pp  Ps où  avec cos p  cos s  s  (10.30)
Ps  U s I s cos s U p Is

On constate alors que dans un transformateur, les tensions sont inversement


proportionnelles aux intensités.
U s Ns I p
D’où le rapport : m    (10.31)
U p N p Is

Est appelé rapport de transformation du transformateur.

 Si m  1 i.e. U s  U p ou N s  N p : le transformateur est dit élévateur de


tension ou survolteur ;
 Si m  1 i.e. U s  U p ou N s  N p : , le transformateur est dit abaisseur de
tension ou sousvolteur.
 Si m  1 i.e. U s  U p : le transformateur est dit de liaison ou adaptateur
d’impédance.
 Un transformateur est désigné par la puissance maximale possible
lorsque cos  1 , on l’exprime comme une puissance apparente en KVA
(kilovolt-ampère).
366 | P a g e

10.2.3. RENDEMENT D’UN TRANSFORMATEUR

C’est le rapport de la puissance Ps fournie par le secondaire à la


puissance Pp reçue par le primaire.

Ps  U s .I s cos s
Ps Ps Ps 
   avec Pc  R p I p2  Rs I s2 (10.32)
Pp Ps  pertes Ps  Pf  Pc 
Pf  pertes dans le fer  0,1% de Pp

Ce rendement est excellent de l’ordre de 0,95 pour les transformateurs de


10KVA ; il dépasse 0,99 pour les très gros appareils.
Pour un transformateur triphasé le rendement est donné par la relation :
Ps Ps 3 U s I s cos s
   (10.33)
Pp Ps  pertes 3 U s I s cos s  Pf  Pc

Un transformateur électrique (parfois abrégé en « transfo ») est une


machine électrique permettant de modifier les valeurs de tension et d'intensité du
courant délivrées par une source d'énergie électrique alternative, en un système
de tension et de courant de valeurs différentes, mais de même fréquence, de
même forme et de même puissance. Il effectue cette transformation avec un
excellent rendement.
Un transformateur est constitué de deux bobines enroulées sur
un même cadre en fer.
La bobine primaire de NP spires est reliée
à un générateur qui maintient une tension
alternative UP.
Un récepteur est branché à la bobine
secondaire de NS spires. Le rôle du cadre est de canaliser des lignes de
champ et de créer un circuit magnétique dans lequel le flux magnétique
est le même à travers toute section du cadre. Le flux variable créé à
travers la bobine primaire est transmis à travers la bobine secondaire. La
P a g e | 367

variation du flux crée un courant induit dans la bobine secondaire et une


tension US à ses bornes.
Le noyau du transformateur étant un circuit magnétique fermé, il
canalise les lignes d'induction. Il en résulte donc qu'à chaque instant le
flux d'induction produit par le primaire traverse le secondaire.
Les variations du flux à travers le secondaire engendrent une
force électromotrice induite alternative de même fréquence que le flux et
par conséquent que le courant primaire.
En désignant par n p et n s , U p et U s , I p et I s les nombres des spires,

les tensions et les intensités des courants respectivement dans le


primaire et le secondaire :
d
 Si e  est la force électromotrice induite aux bornes d’une spire,
dt

U p  N p .e U s Ns
alors :   
U s  N s .e Up Up

On constate alors que dans un transformateur les tensions sont


directement proportionnelles aux nombres de spires.
 Les pertes de puissance dans le transformateur étant faibles et par
conséquent négligeables, on établit alors une égalité entre les
puissances primaires et secondaires telle que :
Pp  U p I p cos p U Ip
Pp  Ps où  avec cos p  cos s  s 
Ps  U s I s cos s U p Is

On constate alors que dans un transformateur, les tensions sont


inversement proportionnelles aux intensités.
U s Ns I p
D’où le rapport : m   
U p N p Is

Est appelé rapport de transformation du transformateur.


368 | P a g e

 Si m  1 i.e. U s  U p ou N s  N p : le transformateur est dit élévateur de


tension ou survolteur ;
 Si m  1 i.e. U s  U p ou N s  N p : , le transformateur est dit abaisseur de
tension ou sousvolteur.
 Si m  1 i.e. U s  U p : le transformateur est dit de liaison ou adaptateur
d’impédance.
 Un transformateur est désigné par la puissance maximale possible
lorsque cos  1 , on l’exprime comme une puissance apparente en KVA
(kilovolt-ampère).
Quand on prend en compte les différentes pertes selon le cas, on appelle
rendement d’un transformateur, le rapport de la puissance Ps fournie par le
secondaire à la puissance Pp reçue par le primaire :

 Ps  U s .I s cos s
P Ps Ps 
 s   avec Pc  Rp I p2  Rs I s2
Pp Ps  pertes Ps  Pf  Pc 
 Pf  pertes dans le fer  0,1% de Pp

Ce rendement est excellent de l’ordre de 0,95 pour les transformateurs de


10KVA ; il dépasse 0,99 pour les très gros appareils.

1. Exemples d’Items
1) Définir un transformateur
2) Citer les parties d’un transformateur

3) Donner la relation du rapport des intensités, des tensions et de


transformation
2. Situation similaire à traiter
L’enseignant demande à ses élèves de monter un transfo sous-volteur et rédiger
un rapport descriptif sur l’expérience.
P a g e | 369

3. Exercices numériques sur les transformateurs du courant électrique


1. Un petit transformateur qui sert au brassage des scies, possède 480spires au
primaire avec prise à la 400e spire et à la 320e spire, et 6 spires au
secondaire. La tension d’alimentation est 115Volts. Quelles tensions obtient
– on au secondaire ? Le courant demandé au secteur est 10A ; Quel est le
plus grand courant secondaire ?
N2 N1
Solution : a) U 2  U 1  1,44V ( pour N1  480 sp ); b) I 2  I 1  800 A
N1 N2
 1,73V ( pour N1  400sp );
 2,16V ( pour N1  320sp )
2. Pour évaluer le nombre de spires de deux enroulements d’un transformateur
200 – 10000V, on enroule 20tours de fil sur l’une des colonnes, on alimente
le transformateur sous 115V et l’on mesure la tension entre extrémités des
20 spires. On trouve 35,7V. quel est nombre de spires de la B.T et celui de la
H.T ?
Solution : a) N  U N  64 sp  B.T : 64 sp( primaire) N  U N  3200 sp  H .T : 3200 sp (sec ondaire)
1
1
2 2
2
1
U1 U1

3. Un transformateur comporte 360 spires au primaire alimenté sous 125V et


180 spires au secondaire. Le secondaire débite sur une bobine de résistance 5
ohms et de réactance 15 ohms. Calculer le courant primaire I 1 et le
déphase  1 entre le courant primaire et la tension primaire. Le transformateur
est supposé parfait et le courant à vide négligeable.
U2 mU1
Solution : a) I 2    4 A  I1  mI 2  2 A
Z R 2  X L2
XL
b) 1   2  tan 1  tan  2   3  1   2  72
R
4. Un transformateur sous – volteur c'est-à-dire abaisseur de tension, reçoit un
courant sinusoïdal d’intensité efficace 2,5A sous une tension efficace de
2000V. Le primaire du transformateur comporte 3000 spires. Calculer :
a) Le nombre de spires que doit comporter le secondaire pour abaisser la
tension à 100V aux bornes du secondaire.
b) L’intensité du courant dans le secondaire sachant que le facteur de
puissance est égale à 1 et que le rendement du transformateur est de 95%.
U2 P2 U 2 .I 2
Solution : a) N 2  N1  150 spires b)     0,95
U1 P1 U 1 .I1
0,95 U1.I1
 .I 2   47 ,5 A
U2
370 | P a g e

5. Un transformateur 60KVA, 50Hz, 15000-220V est essayé à vide ; les pertes


fer sont 950W, les résistances primaire et secondaire sont
1
R1  56  et R2  0,015  . Le rapport de transformation est m  . Le facteur
65
de puissance secondaire est 0,8. Calculer le rendement du transformateur
4 3 2 1
pour une puissance apparente secondaire égale au ; ; et de la puissance
4 4 4 4
nominale.
S 2 cos 2
Solution :  
S 2 cos 2  Pf  Pc
6. Un transformateur sous-volteur reçoit un courant de 30 A sous une tension
de 1000 V. Le primaire comporte 2000 spires. Déterminer le nombre de
spires au secondaire si on doit abaisser la tension à 60 V.
7. Un transformateur industriel reçoit dans son circuit primaire un courant
alternatif de tension efficace 2000 V et d'intensité efficace 10A. La tension
efficace aux bornes du secondaire vaut 160 V et le rendement du
transformateur vaut 95%. Calculer l'intensité efficace du courant dans le
secondaire.
8. Un transformateur sous-volteur a un rapport de transformation 1/20. La
tension dans le primaire est de 2,5 kV et l'intensité dans le secondaire 80
A. Quelles seront l'intensité du courant dans le primaire et la puissance
disponible ?

10.3. APPLICATIONS DE L’ELECTROMAGNETISME

10.3.1. Electroaimant de levage

Un électroaimant est un ensemble formé


d’une bobine et d’un barreau
ferromagnétique.
Les électroaimants de levage équipent les
grues de chargement ou de déchargement
des matières ferreuses.
P a g e | 371

Le passage du courant dans les spires produit une aimantation qui provoque
l’attraction du métal.
Dès que le courant est coupé, l’aimantation disparaît et la charge tombe.

Un électroaimant alimenté exerce une force F d’attraction


par pôle donnée par la formule : F  4.105 B 2 S (10.56)
F : force en Newton en newton (N) ; B : induction magnétique en Tesla (T) et S :
section du pôle en mètres carrés (m²).

10.3.2. Sonnerie trembleuse.

Schéma de gauche : Le courant ne passe pas, la lame ressort fixée au point A


est maintenue écartée de l’électroaimant, une vis de réglage règle cet
éloignement.
Schéma de droite : Le courant passe, en appuyant sur le bouton poussoir, le
circuit électrique est fermé et le courant électrique circule. L’électroaimant
traversé par le courant s’aimante et attire le trembleur. Le marteau frappe le
timbre. Le trembleur attiré par l’électroaimant est séparé de la vis de réglage,
le contact électrique est rompu, il y a ouverture du circuit, l’aimantation de la
bobine disparaît. La lame ressort reprend sa position initiale contre la vis de
réglage. A ce moment, le circuit électrique est de nouveau fermé et le
trembleur est à nouveau attiré par l’électroaimant.. le marteau frappe le
372 | P a g e

timbre et ainsi de suite. En agissant sur la vis de réglage, on modifie la rapidité


avec laquelle le marteau vibre.

10.3.3. Avertisseur sonore de voiture (klaxon)

Lorsque l’on appuie sur le klaxon


représenté au schéma par le
bouton-poussoir, le courant
circule dans le bobinage, il
produit un champ magnétique
et attire le noyau de fer.
Les tiges fixées de part et d’autre du noyau se déplacent avec ce dernier
produisant d’une part le déplacement de la membrane vers l’extérieur et
d’autre part l’ouverture du contact électrique. Le courant est interrompu,
l’aimantation disparaît, la membrane grâce à son élasticité reprend sa position
initiale, le noyau sort de la bobine et le contact électrique se rétablit. Si on ne
cesse d’appuyer sur le bouton poussoir, le cycle recommence.
Il y a donc, comme dans la sonnerie vibratoire, fermetures et ouvertures
successives du circuit électrique. Dans le cas du klaxon, c’est la membrane qui
en se déplaçant à un certain rythme, produits les vibrations de l’air.

10.3.4. Autres utilisations des électroaimants.

- l’écouteur téléphonique
- le haut-parleur
- le relais électromagnétique
- le contacteur électromagnétique
- le disjoncteur
- le contacteur-disjoncteur
P a g e | 373

REFERENCES BIBLIOGRAPHIES
1. A. Dessart, J.C. Jodogne et J. Jodogne (1970), Cours de Physique, tome IV :
Electricité, Ed. A. De Boeck, Bruxelles.
2. A. Van de Vorst (1991), Introduction à la Physique, tome II :
Electromagnétisme et Optique, De Boeck-Wesmael S.A., Bruxelles.
3. D.C. Giancoli (1993), Physique générale 2 : Electricité et magnétisme, De
Boeck-Wesmael S.A., Bruxelles.
4. E. Hecht (1999), Physique, De Boeck-Wesmael S.A., Bruxelles.
5. J. KANE et M. STERNHEIM (2008), Physique : Cours, QCM, Exemples et
exercices corrigés, 3è Ed, DUNOD, Paris.
6. KAMBALE KIOMA GOGO, (1999) ; Recueil d’exercices de physique 6e
scientifique et questions posées aux examens d’Etat, ISP Bukavu, Kin.(RDC).
7. M. Alonso et E. J. Finn (1977), Physique générale, tome II : Champs et
ondes, Ed. de Renouveau Pédagogique, Paris.
8. R. Resnick et D. Halliday (1972), Physique 2 : Electricité et magnétisme, Ed.
de Renouveau Pédagogique, Ottawa.
9. R.A. Serway (1992) Physique II : Electricité et magnétisme, De Boeck-
Wesmael S.A., Bruxelles.
10. Victor KAZADI NGALAMULUME, (2016) ; Physique 5 : Electricité générale ;
éd. CRP, Kin. (RDC).
Les trois modules de cette collection originale, testée et éprouvée, mettent en œuvre une approche intégrée de
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d’Apprentissage des Sciences Physiques permettront à l’élève et au professeur de réussir ses cours de physique au
collégial et de témoigner de l’efficacité de sa base à l’université.

A propos de l’auteur
KAMBALE MISONIA Archimède est né en 1987 à MUVALE/NZIAPANDA – RWESE, un village situé en
37km au Sud - Est de la ville de Butembo, en Territoire de LUBERO, Province du Nord- Kivu. Il est
fils de KASEREKA KALANDA Edgard et KATUNGU MUYALI Julienne.
K. M. Archimède est Licencié Agrégé en Pédagogie Appliquée de l’Institut Supérieur Pédagogique de
Bukavu au Sud-Kivu en R.D. Congo depuis 2019 au département de physique après qu’il ait obtenu
son diplôme de Graduat en Mathématiques – Physique à l’Institut Supérieur Pédagogique de
Muhangi à Butembo au Nord-Kivu en R.D. Congo depuis 2015.
Il est également diplômé d’Etat Congolais en Mathématiques – Physique de l’Institut Mont – Lubwe au Nord-Kivu en R.D.
Congo depuis 2012 après avoir suivi l’Electronique Générale à l’Institut Technique de Lukanga.
K.M. Archimède est Professeur des Sciences Physiques et Technologiques à l’Institut KAMBALI (Collège Pie X) de
Butembo au Nord-Kivu en R.D. Congo depuis 2019.
K.M.Archimède, depuis 2019, est Assistant au Département de Mathématiques – Physique à l’Institut
Supérieur Pédagogique de Oïcha (ISP-Oicha) au Nord-Kivu en R.D. Congo conformément à la Décision
N°16/ESU/ISP/OIC/CAB.DG/KKT/RKM/2021 du 21 Septembre 2021. Il enseigne les cours de physique dans
bien d’autres Institutions de l’ESU telles à l’ISP Beni, à l’ISTMPGL Butembo, à l’ISP Kirumba,…
Courriel : archimiska1987@gmail.com, GSM : (+243)999817062, (+243)825097667
Collaborateurs :
1) KAKULE KAVUNGA Moise, Conseiller d’enseignement secondaire des ECP/3e CBCA Beni – Ville et Territoire.
2) KAMBALE LOTUNALINDIRE Siméon, Professeur de Physique et Technologie à l’Institut KAMBALI (Collège
Pie X) de Butembo et Assistant au Département de Mathématiques – Physique à l’Institut Supérieur Pédagogique
de Muhangi à Butembo (ISP-Muhangi) au Nord-Kivu en R.D. Congo.

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