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TRAVAUX PRATIQUES

DE
CHIMIE GENERALE
AVANT PROPOS
Ce fascicule de travaux pratiques, s’adresse aux étudiants de première année sciences. La
préparation et l’exécution des manipulations de chimie ont pour principaux objectifs :
➢ Familiariser l’étudiant avec les techniques les plus usuelles de la chimie “pratique”
➢ Permettre à l’étudiant de voir comment réaliser en “pratique” quelques réactions déjà
étudiées (ou qui le seront) en “cour” et /ou en Travaux Dirigés, donc sur un plan
“théorique”. Cela devrait lui faire prendre conscience du fait que les travaux pratiques
ne constituent pas un domaine différent de celui du “cours” ou des travaux dirigés, mais
plutôt un complément indispensable de ces derniers.
Ce manuel reprend les mesures de sécurité qu’il faut respecter dans un laboratoire de chimie,
les différentes méthodes de préparation de la solution et la détermination de sa concentration.
Nous avons essayé dans la mesure du possible de nous limiter à des expériences faisant appel
à du matériel simple retrouvé aisément dans les laboratoires pédagogiques de chimie.

Instructions pour la rédaction du compte rendu de TP


Pour les travaux pratiques en chimie, un fascicule de TP est distribué aux étudiants dans lequel
sont détaillés précisément les protocoles expérimentaux à suivre. Un compte rendu de TP est
demandé aux étudiants dans le but d'évaluer le taux de compréhension et d'analyse de l'étudiant.
Les enseignants attendent des étudiants qu'ils montrent par le biais de leur compte rendu qu'ils
aient non seulement fait preuve de rigueur de travail au cours du TP par la qualité des résultats
obtenus mais aussi qu'ils aient un bon sens de l'analyse et de l'interprétation de leurs résultats.
Le but n'est donc pas de recopier ce qui écrit dans le fascicule de TP!! Voici quelques pistes à
suivre pour rédiger un compte rendu efficace.
Un compte rendu de TP doit, en général, être composé de cinq (V) parties distinctes :
➢ I- Page de Garde (facultatif)
➢ II-Titre de la manipulation
➢ III- But
➢ IV-Principe
➢ V -Résultats

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Présenter les graphes (avec titre, échelle choisie, unités et nom des axes), les tableaux (avec
titre), les calculs des grandeurs demandées (avec unités) avec leurs incertitudes associées.
Présenter aussi les protocoles qui ne figurent pas dans le fascicule (dilution,…).
Analyse des résultats & discussion
Commenter les résultats à l’aide d’une approche théorique.
➢ VI- Conclusion
Résumer succinctement les résultats et les commentaires obtenus en III et IV, en faisant ressortir
les résultats essentiels.

I-Quelques recommandations en guise d'introduction


I-1-Consignes de sécurité (Règles de sécurité)
Pour chaque manipulation, les étudiants disposent de tout le matériel et tous les réactifs en
quantité suffisante pour la réaliser.
Avant d’aborder les différentes techniques expérimentales mises en œuvre lors des travaux
pratiques de chimie, il est nécessaire d’apprendre les mesures de sécurité élémentaires à
respecter lors de toute manipulation. La sécurité au laboratoire est un problème de tous les
instants. L’étudiant doit être conscient du danger éventuel de chacun de ses gestes, danger, pour
lui, pour l’ensemble du laboratoire et pour l’environnement. D'une manière générale, il est
indispensable de suivre les consignes suivantes :
• Ne jamais entrer dans un laboratoire sans autorisation.
• Repérer les emplacements des matériels de sécurité (douches, extincteurs,…).
• Le port de la blouse 100% coton est obligatoire (car le coton brûle en cas de contact avec
une flamme, alors que le polyester fond et adhère à la peau). La blouse doit être de longueur
raisonnable et à manches longues, les cheveux longs doivent être attachés. Porter des gants
adaptés lors de la manipulation de produits corrosifs.
• il est strictement interdit de manger, fumer, boire dans le laboratoire.
• Le pipetage à la bouche est interdit. Utiliser les propipettes
• Ne pas respirer le contenu d’un récipient pour l’identifier à son odeur. Reboucher
tout flacon immédiatement après usage.
• Ne jamais prendre de produits solides avec les doigts, utiliser une spatule.
• Utiliser des verreries résistantes aux hautes températures (verrerie Pyrex) lorsqu'il
• faut chauffer.

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• Les paillasses doivent être nettoyées au cours de la séance et laissées parfaitement propres
et sèches en fin de séance.
• Lorsque vous transvasez un produit dans un contenant différent du flacon de départ,
inscrivez sur ce contenant le nom du produit.
• Il est strictement interdit de remettre dans le flacon d’origine un produit que vous auriez
prélevé en excès. Il est impératif de se laver soigneusement les mains après manipulation.
• Il est recommandé de ne jamais jeter dans les éviers de laboratoires, les produits à risque :
Verser les solutions dans les flacons de récupération prévus à cet effet.
• Les vêtements, cartables et sacs doivent être rangés.
• Ne laisser pas de substance inflammable près d’une source de chaleur.
• Bien refermer les flacons de produits chimiques : visser correctement les bouchons
• Ranger le matériel dès qu'il n'est plus nécessaire afin de ne pas être gêné lors de vos
prochaines manipulations, apprendre également à gérer l'espace de travail et le temps dont
on dispose.
Les interdictions
➢ Ne jamais manger, fumer ou boire dans l’enceinte du laboratoire,
➢ Ne jamais pipeter à la bouche,
➢ Ne jamais inhaler un produit chimique,
• 4. Ne jamais manipuler des produits chimiques directement avec les doigts ou les gouter.

I-2 Lire une étiquette du produit

Voici les différentes informations que l'on peut lire sur l'étiquette d'un produit chimique :
• On lit le nom, la formule et le pictogramme de danger ;
• on peut aussi connaître les risques particuliers des produits (R1…, S1…, F1…) ;
• ainsi que les propriétés physicochimiques et d’autres indications.

Exemple :

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Figure 1 :

I-3- Produits dangereux & produits toxiques

La grande majorité des substances, même celles "naturelles", peuvent être dangereuses suivant
l'usage que l'on en fait. Dans un laboratoire, les risques qu'une substance peut engendrer sont
signalés sur l'emballage du produit par un pictogramme de risque.
PICTOGRAMME.

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Figure 2 : Pictogrammes (symboles) de danger chimiques

I-4 : Matériel & verrerie

L'équipement de laboratoire désigne les divers outils et ustensiles utilisés par les scientifiques
qui travaillent en laboratoire. L'équipement du laboratoire est en général utilisé, soit pour
réaliser une manipulation, ou expérience, soit pour effectuer des mesures et rassembler des
données. Il faut adapter le volume de la verrerie utilisée à la manipulation:
- Fiole ou pipette jaugée pour une mesure très précise.
- Eprouvette ou pipette graduée pour une mesure précise.
- Bécher, erlenmeyer…pour une mesure peu précise.

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Figure 3 : Matériel & verrerie
I-5: Mode d’emploi de certains ustensiles
I-5-1 : La pipette
Le pipetage à la bouche est strictement interdite en raison du risque d'avaler un solvant toxique
ou corrosif. On utilise donc une propipette qui se place à l'extrémité de la pipette.
Afin de créer l'aspiration qui va permettre de prélever le liquide :

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Figure 4: La pipette
Presser la poire en pressant sur la valve "A".
• Enfoncer légèrement l'embout de la pipette dans la propipette dans l'orifice prévu à cet
effet (noté 1 sur le schéma).
• Immerger la pipette dans la solution et aspirer le liquide en appuyant sur la valve "S".
• Vider le liquide dans le bécher en appuyant sur la vanne "E". Afin que le liquide ne se
déverse pas trop rapidement, faire un angle de 45° entre le bécher et la pipette en plaçant
la pointe de celle-ci contre la paroi du bécher tout en la gardant bien verticale.
La lecture : au trait doit s'effectuer à hauteur des yeux.

Figure 5 : Mode d’emploi de la pipette


I-6-2 : La burette

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Une burette est un tube en verre gradué et étalonné muni d'un robinet servant à verser lentement
le réactif lors d'un dosage. Elle existe sous plusieurs formats. Les graduations sont en général
précises à 0,05 mL mais peuvent également être de 0,1 mL.
Mode d'emploi :
- Verser une petite quantité de réactif dans la burette afin de la rincer.
- Après rinçage, la remplir entièrement et ouvrir le robinet pour éliminer les éventuelles bulles
d'air coincées au niveau du robinet.
- La remplir à nouveau et faire le zéro en vidant lentement le surplus de solution titrante.
- Lors du dosage, verser des volumes par palier de 1 mL en resserrant les volumes au niveau du
point équivalent jusqu'à faire un goutte à goutte pour avoir une précision suffisante.
- Après dosage, vider entièrement la burette et rincer avec de l'eau distillée. Lorsque la burette
reste inutilisée, la remplir d'eau distillée.
Lecture : On effectue la lecture de volume au bas du ménisque en maintenant l'œil face à la
graduation pour éviter l'erreur de parallaxe (voir A & C). Le bas du ménisque doit coïncider
avec la graduation. L'œil est face à la graduation pendant la lecture (voir B).

Figure 6 : Le bon geste de la lecture correcte.


I-6 : Notions de base
I-6-1. Solvant : Un solvant est un liquide qui a la propriété de dissoudre et de diluer d’autres
substances sans les modifier chimiquement et sans lui-même se modifier. Ils permettent de
dissoudre les réactifs et d’amener les réactifs en contact, sans réagir chimiquement avec eux
(on dit qu’ils sont inertes).
Pour les solutions liquides, si l’une des espèces est largement majoritaire (au moins un facteur
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100), on l’appelle solvant. C’est le cas de l’eau pour les solutions aqueuses.
I-6-2. Soluté : Substance dissoute dans un solvant.
I-6-3. Réactif : Lors d’une réaction chimique, un réactif est une espèce chimique présente dans
le système réactionnel qui tend à diminuer au cours du temps : les réactifs sont consommés. Les
atomes se réarrangent pour former de nouvelles molécules : les produits de cette réaction.
I-6-4. Masse moléculaire : La masse moléculaire est le rapport entre la masse d’une molécule
et l’unité de masse des atomes (uma, équivalente à 1/12 de la masse d’un atome de carbone
(12). La masse molaire est équivalente à autant de g qu’il y a d’unités dans la masse moléculaire.
I-6-5. Masse molaire : La masse molaire est la masse d’une mole d’un composé chimique
exprimée en grammes par mole (g.mol-1 ou g/mol).
n=m/M
n : nombre de moles (mol) ; m : masse (g) ; M : masse molaire (g/mol)
I-6-6. Masse volumique : Pour toute substance homogène, le rapport de la masse m
correspondant à un volume V de cette substance: c'est une caractéristique du matériau appelée
masse volumique:
ρ = m/V [g/mL ; g/cm3]
m : masse (g) ; V : volume (mL)
I-6-7. Densité : La densité est un nombre sans dimension, égal au rapport d'une masse d'une
substance homogène à la masse du même volume d'eau pure à la température de 3,98 °C. Par
définition, la densité de l'eau pure à 3,98 °C est égale à 1. La définition de la densité permet sa
mesure en laboratoire. Elle peut aussi se calculer en divisant la masse volumique de la substance
par 1000 kg/m3, masse volumique de l'eau pure à 3,98 °C : d = ρ/1000
d = ρsolution / ρeau, [sans unitée], ρeau =1g/cm3
I-6-8. pH :
En chimie, le pH mesure l'activité de protons (H+) solvates. Le pH mesure l'acidité ou la basicité
d'une solution. On dit solution acide pH< 7, et une solution basique pH>7.
I-6-9. Indicateur coloré : pour déceler le point d’équivalence dans un titrage, on emploie les
indicateurs colorés dont les couleurs varient en fonction du pH de la solution. Exp : la
phénolphtaléine est incolore en milieu acide mais de couleur rose.
I-6-10. Dissolution : Mise en solution.
I-6-11. Dilution : Adjonction de solvant à une solution pour en diminuer la concentration
I-6-12. Une solution : est un mélange liquide homogène (une seule phase) dans lequel un des
constituants (le solvant) est en large excès par rapport aux autres constituants du mélange (les
solutés).Dans une solution, les solutés (sous forme solide, liquide ou gaz) sont usuellement

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présents en faible quantité, contrairement au solvant qui est l’espèce très largement majoritaire.
Solution aqueuse =Soluté (s) +Solvant.
I-6-13. Différentes expressions de la concentration
On appel la concentration de la solution la quantité de soluté contenue dans l’unité de volume
ou de masse de la solution. Soit un composé X présent dans une solution, on peut définir la
composition de la solution en X en utilisant :
I-6-14. La concentration massique (Titre massique T [g.L-1]) : La concentration massique
d’une espèce chimique en solution est le rapport de la masse de soluté présente par litre de
solution. La concentration massique se note Cm ou P, elle s’exprime en g.L-1.

Cm [g.L-1] ; [Kg.L-1] ; [Kg.m-3]


𝒎𝟏 𝑷
Avec n= m/M, 𝑪 = 𝑴 𝑽 𝒐𝒖 𝒂𝒍𝒐𝒓𝒔 𝑪 = 𝑴

I-6-15. La concentration molaire (Molarité, (titre pondéral TA) C [mol.L -1]) : C’est la
quantité de matière (= nombre de moles) de soluté que l'on a dissous pour obtenir un litre de
solution.

I-6-16. La concentration normale (Normalité N [éqg.L-1]) : C’est le nombre d‘équivalents


grammes de soluté par litre de solution (V). L’équivalent-gramme est la quantité de substance
comprenant une mole des particules considérées (H +, OH-, e- etc.) D’une manière générale pour
trouver l’équivalent-gramme des composés chimiques différents tels que des acides, bases et
sels selon la formule suivante:

N=z.M
▪ Pour les acides Z est le nombre de H+ libéré au cours de la réaction

▪ Pour les bases Z est le nombre de OH- libéré dans la réaction

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➢ Le pourcentage massique
% m = [m/ms] x 100
m = masse soluté et ms = masse de la solution
Or ms = m + 1000V où 𝜑 = 1000g/L est la masse volumique du solvant
𝑷𝑽 𝑷
%𝒎 = 𝒙 𝟏𝟎𝟎 = 𝑷 −𝟏𝟎𝟎𝟎 x 100
𝑷𝑽 −𝟏𝟎𝟎𝟎𝑽

Deux méthodes principales pour préparer une solution de concentration molaire donnée :
I-6-17. Méthode directe (par pesée) : on mesure précisément la masse de soluté pur au moyen
d’une balance, la quantité mesurée est transférée dans une fiole jaugée à laquelle on ajoute le
solvant jusque de trait jaugée. m = CMV (Figure -7).

Figure 7 : schéma explicatif sur la méthode directe (par pesée) « voir TPI »
I-6-18. Méthode indirecte (par dilution) : pour préparer une solution diluée à partir d’une
solution étalons plus concentrée, il s’agit de prélever le volume nécessaire et de diluer dans une
fiole jaugée. Pour préparer une solution V2 de concentration N2 à partir d’une solution V1 de
concentration N1. On utilise la relation N1V1 = N2V2. (Figure 8).

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Figure 8 : schéma explicatif sur la méthode indirecte (par dilution)
I-6-19. Le pourcentage en masse (Fraction massique % C [%]) : C’est le rapport de la masse
de composé X (msoluté) contenu dans un certain volume de solution divisée par la masse de ce
volume de solution (msolution).

I-6-20. La molalité (ou concentration molale) Cm [mol.kg-1]) : d’une solution, dont l’unité
est représentée par le symbole m, est le nombre de moles de soluté par kilogramme de solvant.
La molalité (m) ne peut être calculée à partir de la molarité (M) ou de la normalité (N) à moins
de connaître la densité de la solution.

I-6-21. La fraction molaire : C’est le rapport de la quantité de matière X (nsoluté) contenue dans
un certain volume de solution divisée par la somme des quantités de matière de tous les
constituants présents dans ce volume de solution (m solution). X= ni /Σ ni [ ].
I-7 : Incertitudes et représentation des résultats
Tout nombre a, résultant de la mesure d'une grandeur physique, n'est qu'une valeur approchée
de la valeur exacte ae de cette grandeur. L'écart entre la valeur approchée et la valeur "exacte"
est appelé erreur absolue ou incertitude de la mesure.
On distingue l'incertitude Δa, qui s'exprime avec la même unité que la grandeur mesurée, et
l'erreur relative, quotient de la précédente par la valeur approchée a de la grandeur. L'erreur
relative est sans unité et s'exprime généralement en %. Elle permet de comparer la précision de

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mesures portant sur des ordres de grandeurs différents ou, la précision de mesures exprimées
en unités différentes ou encore, la précision de mesures effectuées par plusieurs expériences.
Un résultat s'écrit sous la forme : a ± Δa
Cela signifie que la vraie valeur ae est telle que : a - Δa ≤ ae ≤ a + Δa
Erreur relative:

Les erreurs peuvent être classées principalement en deux groupes: directes et indirectes.
1. Erreurs directes
Ce sont celles résultant directement de la prise des mesures: Exemples:
Erreur de parallaxe liée à l'angle de vue de la lecture
Erreur de zéro
Erreurs dues au calibre (ampèremètre, voltmètre, …)

; classe: qualité nominale prévue par le constructeur.


Pas de mesures dans le premier tiers du calibre!
Remarque: Souvent l'incertitude est à estimer par l'expérimentateur lui-même car elle peut être
supérieure à celles citées ci-dessus. En effet, il faut toujours surestimer une incertitude que la
sous-estimer
2. Erreurs indirectes
Elles concernent les grandeurs déduites soit graphiquement, soit à partir de relations analytiques
(R=V/I par exemple) dépendant de valeurs directes. Les erreurs sur ces grandeurs sont alors
déduites soit graphiquement soit à partir des valeurs directes, de leurs incertitudes ainsi que de
la relation qui existent entre elles.
Autrement dit, si une grandeur recherchée y se calcule à l'aide d'une relation dans laquelle
interviennent une ou plusieurs grandeurs mesurées séparément, et donc entachées
d'incertitudes, la recherche de l'incertitude sur y est un problème mathématique qui se résout en
calculant la variation Δy résultant de variations sur la ou les grandeurs mesurées. Les
incertitudes sont en général suffisamment petites pour qu'il soit possible d'appliquer le calcul
différentiel au calcul des incertitudes. L'incertitude relative sur y se calcule, soit à partir de
l'incertitude absolue en divisant par y, soit en cherchant la différentielle du logarithme naturel
de y car:

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3. Ecriture d'un résultat, chiffres significatifs
Toute grandeur physique ne se détermine qu'avec une incertitude. Elle doit donc être
représentée qu'avec une précision limitée à cette incertitude. Seul le dernier (ou les deux
derniers) chiffre à droite de la valeur mesurée est entaché d'erreur.
Ainsi, si une mesure de longueur est donnée au centième de millimètre près (palmer):
a = 2,86± 0,01mm ou a = (2,86 ± 0,01) x10-3m
Il est insuffisant d'indiquer la mesure avec un nombre trop restreint de chiffres significatifs:

car la précision obtenue nécessite l'indication du chiffre des centièmes de millimètre. Si la


mesure est de 2,80 mm, on écrit alors: a = 2,80± 0,01mm.
D'autre part, il ne sert à rien d'écrire des chiffres significatifs au-delà de ceux indiqués par la
précision de la mesure, comme par exemple :

De même, si un résultat est obtenu avec son incertitude relative, il ne faut conserver que le
nombre de chiffres vraiment significatifs. Par exemple :
v = 434,571 Hz (à 1,1 % près, donné par l'appareil par ex.) signifie que l'incertitude absolue
vaut environ 5 Hz au lieu de 4.8 Hz; il faut donc écrire v = 435 ± 5 Hz
De manière générale, il faut garder un seul chiffre en définitive dans le calcul de l'incertitude.
Représentation des résultats (résumé)
Un résultat expérimental est toujours suivi de son incertitude absolue.
Les nombres exprimant la grandeur et l'incertitude absolue s'écrivent avec le même nombre
de décimales.
Le nombre de chiffres significatifs est déterminé par la précision, c'est à dire par
l'incertitude.
L'incertitude comporte TOUJOURS un seul chiffre significatif.
L'unité doit toujours être indiquée.
II : Préparation de solution
II-1 : Objectifs
Préparer une solution par dissolution d'un composé solide.
Préparer une solution par dilution d'une solution mère.
Remarque : une solution aqueuse est une solution dont le solvant est l’eau.
II-2 : But
Préparation d’une solution (mère) de soude de normalité 0,1N

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Préparation d’une solution fille de normalité 0,01 N à partir de la solution mère.
II-3 : Partie expérimentale
1. Matériel - produits utilisés
Balance, verre de montre, fiole jaugé, bécher, pipette ou éprouvette, propipette, pissette et
spatule.
NaOH (Solide) et l’eau distillée.
2. Préparation de 100 mL d’une solution de NaOH (0,1N).
* Mode opératoire
• Calculer la masse d’hydroxyde de sodium (NaOH) nécessaire à la solution demandée.
• Peser la masse calculée sans la toucher avec les doigts (attention, ce produit est très
corrosif). Fermer rapidement le flacon pour éviter que l’hydroxyde de sodium s’hydrate et
se carbonate à l’air.
• Introduire la masse de NaOH calculée dans une fiole jaugée de 100 mL remplie au préalable
à moitié avec de l’eau distillée. Agiter jusqu’à dissolution totale puis compléter jusqu’au
trait de jauge. (Figure 9).

Figure 9 :
3. Préparation de 100 mL d’une solution de NaOH 0,01 N à partir de la solution mère
• Calculer le volume de la solution mère à prélever.
• Dans une fiole jaugée de 100 mL, introduire à l’aide d’une pipette graduée au jaugée le
volume de la solution mère calculé. Remplir la fiole jusqu’au trait de jauge avec de l’eau
distillée, refermer et agiter. (Figure 10).

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Figure 10 :

III. Vérification de la concentration d’une solution de HCl préparée par un dosage acido-
basique
(Le dosage acido-basique (cas d’un acide fort par une base forte))
L'acide chlorhydrique concentré ou dilué, noté HClaqueux se présente essentiellement sous forme
d'une solution aqueuse contenant les solutés ioniques suivants : les ions de type hydronium;
(H3O+) et les ions chlorure Cl. On peut l’obtenir par dissolution dans l’eau (H 2O) du gaz
chlorure d’hydrogène (HCl).

III-1 : Objectif
➢ Vérifier le titre molaire de la solution d’acide chlorhydrique préparée

III-2 : Introduction
Le dosage acidobasique est utilisé afin de déterminer la concentration inconnue d'une solution
composée d'un acide ou d'une base, ou d'un mélange. Si la solution de titre inconnu est un acide,
on verse une base de façon à neutraliser l'acide, l'intérêt étant de déterminer précisément la
quantité de base ajoutée pour neutraliser l'acide.
• Une des premières définitions d’un acide et d’une base a été proposée en 1887 par Arrhenius
et Ostwald. Selon eux, un acide était un composé à hydrogène mobile qui libérait dans l’eau
des protons H+ alors qu’une base était un composé qui libérait des ions hydroxyde HO en
milieu aqueux.

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• En 1923, Bronsted et Lowry ont remis en cause la définition d’Arrhenius et Ostwald et ont
proposé une nouvelle définition. Ils ont défini un acide comme une substance capable de
céder un proton et une base comme une substance capable de capter un proton.
• Parallèlement, durant la même année, Lewis a proposé une autre définition. Il a défini un
acide comme un accepteur de doublets d’électrons et une base comme donneur de doublets
d’électrons.
• Un couple acidobasique est constitué d’un acide et sa base conjuguée (Acide/Base).
• Une réaction acidobasique met en jeu deux couples acide-base : le couple Acide1/Base1 et
le couple Acide2/Base2. Une réaction acide-base est une transformation chimique entre
l'acide d'un couple et la base d'un autre couple acide/base, par l'intermédiaire d'un échange
d'ions H+.

III-3 : Principe d’un dosage


Une solution contient une espèce chimique dissoute A. Doser cette espèce chimique, c’est
déterminer sa quantité de la matière ou sa concentration CA dans la solution.
Pour doser A, on fait réagir A sur un corps B contenu dans une solution de concentration connue
CB. La réaction de dosage doit être rapide, totale, facilement observable.
➢ Un dosage acido-basique peut-être suivi par :
• pH-métrie : on suit l’évolution du pH au cours de la réaction.
• colorimétrie : on utilise un indicateur coloré.
Un indicateur coloré est un réactif dont la couleur dépend du milieu (ou le pH). Il peut être
utilisé pour repérer la fin d’un dosage si l’équivalence est atteinte dans sa zone de virage.
Exemples d’indicateurs colorés :

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III-4 : But
Préparation de 500 mL de solution de HCl normalité 0.05 N à partir d'une solution commerciale
d'acide chlorhydrique de densité d= 1,18 et de pourcentage de pureté en acide Chlorhydrique
P= 34%.
Vérification de la concentration molaire de la solution de HCl préparée, par dosage
acidobasique.
III-5 : Partie expérimentale
1. Matériel - produits utilisés : bécher, pipette ou éprouvette, propipette, burette, erlenmeyer,
fiole jaugé et pissette. HCl (solution commerciale) et l’eau distillée.
2. Préparation de 500 mL d’une solution de HCl (0,05N)
Mode opératoire
• Calculer le volume d’acide concentré nécessaire
• Dans une fiole jaugée de 500 mL, mettre un peu d’eau distillée.
• Introduire le volume de HCl prélevé à l’aide d’une pipette graduée ou jaugée dans la
fiole jaugée (suivre la figure 11).

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Figure 11 :
3. Dosage de la solution préparée par NaOH
Mode opératoire :
• Rincer la burette graduée avec la solution titrante (NaOH) de concentration molaire bien
précise (NB = 0,1 N), puis la remplir.
• Dégazer la partie inférieure de la burette en faisant écouler la solution titrante dans un
bécher étiqueté (Récupération de produits usagés).
• Ajuster le niveau du liquide au niveau zéro de la burette en faisant écouler l'excédent de
solution de soude dans le bécher étiqueté (Récupération de produits utilisés).
• Introduire dans un erlenmeyer de 100 mL : 10mL de la solution HCl prélevée à l’aide d’une
pipette ou d‘une éprouvette, ajouter 1 à 3 gouttes de Bleu de bromothymole, Placer
l’erlenmeyer sous la burette, laisser couler la solution de NaOH tout en agitant
manuellement jusqu’au changement de la couleur (point d’équivalence).
Noter le volume de NaOH versé (Volume à l’équivalence). Refaire le titrage 2 fois et
éventuellement 3 fois si les 2 mesures sont éloignées. La différence entre deux valeurs
successives de HCl ne doit pas dépasser 0,05ml.

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