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Université Ibn Tofail

Faculté des Sciences


Département de
chimie
Kénitra

Master : Chimie Appliquée, Environnement et


Développement Durable
Elément de module : Chimie expérimentale (Semestre 2)

Travaux Pratiques de chimie


générale

Année universitaire : 2020/2021

Réalisé par : Dr. L. KADIRI

Dr. A. OUASS
Avant-propos
Ce fascicule de travaux pratiques, s’adresse aux étudiants de première année master de chimie
appliquée, environnement et développement durable.
La préparation et l’exécution des manipulations de chimie ont pour principaux objectifs :
Familiariser l’étudiant avec les techniques les plus usuelles de la chimie “pratique”
Permettre à l’étudiant de voir comment réaliser en “pratique” quelques réactions déjà étudiées
(ou qui le seront) en “cour” et /ou en Travaux Dirigés, donc sur un plan “théorique”. Cela devrait
lui faire prendre conscience du fait que les travaux pratiques ne constituent pas un domaine
différent de celui du “cours” ou des travaux dirigés, mais plutôt un complément indispensable
de ces derniers. Cette complémentarité des aspects “théoriques” et “pratiques” de la chimie sera
renforcée pas les réponses à certaines questions posées à la fin de chaque manipulation.
Ce manuel reprend les mesures de sécurité qu’il faut respecter dans un laboratoire de chimie,
les différentes méthodes de préparation de la solution et la détermination de sa concentration.
Nous avons essayé dans la mesure du possible de nous limiter à des expériences faisant appel
à du matériel simple retrouvé aisément dans les laboratoires pédagogiques de chimie.
Nous espérons que ce manuel remplira les objectifs fixés.

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Initiation aux travaux pratiques
Avant d’aborder les différentes techniques expérimentales mises en œuvre lors des travaux
pratiques de chimie, il est nécessaire d’apprendre les mesures de sécurité élémentaires à
respecter lors de toute manipulation.
La sécurité au laboratoire est un problème de tous les instants. Le chimiste (étudiant) doit être
conscient du danger éventuel de chacun de ses gestes, danger, pour lui, pour l’ensemble du
laboratoire et pour l’environnement
I. Règles de sécurité
1. Ne jamais entrer dans un laboratoire sans autorisation.
2. Repérer les emplacements des matériels de sécurité (douches, extincteurs,…).
3. Porter une blouse en coton et non en polyester (le coton brûle en cas de contact avec une
flamme, alors que le polyester fond et adhère à la peau).
4. porter des gants adaptés lors de la manipulation de produits corrosifs.
5. Ranger le matériel dès qu'il n'est plus nécessaire afin de ne pas être gêné lors de vos
prochaines manipulations, apprendre également à gérer l'espace de travail et le temps dont
on dispose.
6. Nettoyer immédiatement tout produit, liquide ou solide, répondu sur la paillasse ou sur le sol.
7. Attacher les cheveux longs, retirer les bijoux, me pas porter de maquillage.
8. Manipuler debout.
9. Il faut avoir une connaissance du travail personnel et du travail réalisé par ses voisins et être
conscient des dangers qu’ils peuvent présenter.
10. Ne jamais prendre quoi que ce soit dans un laboratoire sans permission.
11. Ne jamais diriger un tube à essais vers vous au vers quelqu’un d’autre au cours du chauffage
ou d’un test. Ne jamais regarder dans l’axe d’un tube à essais.
12. Tous les flacons doivent sans exception avoir une étiquette sur laquelle on retrouve le non,
la formule, le(s) pictogramme(s) de sécurité.
13. Lire les instructions d’un matériel ou d’un flacon de commerce
14. Tout accident et toute casse ou détérioration du matériel doivent être signalés
immédiatement à votre enseignant.
15. Si vous vous brulez ou si un produit est projeté sur votre peau et vous yeux, lavez
immédiatement la partie atteinte avec l’eau.
16. Ne jamais verser de l’eau sur une solution d’acide concentré.

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17. A la fin du TP, vider tous les récipients, rincer et ranger la vaisselle, remplir des burettes
avec de l’eau distillée et nettoyer le plan de travail.
II. Les interdictions
1. Ne jamais manger, fumer ou boire dans l’enceinte du laboratoire,
2. Ne jamais pipeter à la bouche,
3. Ne jamais inhaler un produit chimique,
4. Ne jamais manipuler des produits chimiques directement avec les doigts ou les gouter.
III. Lire une étiquette du produit
Voici les différentes informations que l'on peut lire sur l'étiquette d'un produit chimique :
- On lit le nom, la formule et le pictogramme de danger ;
- On peut aussi connaître les risques particuliers des produits (R1…, S1…, F1…) ;
- Ainsi que les propriétés physicochimiques et d’autres indications.

Les phrases de Risques, les phrases de Sécurité et les phrases de stockage et manipulation
des produits
Il y’a trois types de phrases sur une étiquette d’un produit :
R1, R2, R3, …etc. : phrases de Risque
S1, S2, S3, … etc. : phrase de Sécurité
F1, F2, F3, … etc. : phrase de Stockage et de manipulation des produits.

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A titre d’exemple : R1 Explosif à l’état sec, R45 peut causer le cancer. S7 : conserver
dans un récipient fermé. F14 : agiter avant usage, F22 : conserver à l’abri de la lumière et de la
poussière.
VI. Verreries et ustensiles usuels dans les travaux pratiques de chimie
Le matériel dont on se sert comprend (tableau 1) : des vases à réactions (de capacités
différentes, à partir de 25 cm3), des pipettes, des burettes, des ballons jaugés, des éprouvettes,
des tubes à essais, etc.
Tableau 1 : Matériel usuels dans les travaux pratique de chimie.
Un récipient classique en chimie, utilisé pour transvaser des solutions ou
prélever une solution avec une pipette par exemple.
Le bécher est utilisé pour :
- stocker une solution (avant un prélèvement par exemple),
- faire quelques réactions chimiques,
- faire certains dosages (pH-métriques notamment).
Bien que gradué, le bécher ne peut pas servir pour mesurer précisément
Becher un volume de liquide (graduations indicatives). Il peut être chauffé à
condition d’être en Pyrex.
un récipient idéal si on veut éviter les projections de la solution contenue.
Ainsi, si on mélange deux liquides,
L'erlenmeyer remplit à peu près les mêmes fonctions que le bécher à la
différence que sa forme évite les projections. Il est donc préféré au
bécher pour :
- conserver provisoirement des produits chimiques volatils,
- réaliser des réactions chimiques avec des composés volatils ou lorsque
Erlenmeyer la réaction peut se révéler fortement exothermique,
- faire certains dosages (volumétriques notamment).
L’erlenmeyer peut recevoir un bouchon et être chauffé à condition d’être
en Pyrex.
La burette permet de verser et de mesurer des volumes (cumulés) précis
de solution. Elle est principalement utilisée dans les dosages
volumétriques, pH-métriques et conductimétries. Sa préparation nécessite
un protocole particulier.

Eprouvette graduée
La burette permet de verser et de mesurer des volumes (cumulés) précis
de solution. Elle est principalement utilisée dans les dosages
volumétriques, pH-métriques et conductimétriques. Sa préparation
nécessite un protocole particulier3

Burette graduée
La pipette graduée permet de mesurer de petits volumes de liquide avec
une précision moyenne. On l’utilise dans la préparation des solutions, avec
une propipette (poire aspirante) ou un pipeteur, pour prélever la solution
Pipette graduée mère, selon un protocole particulier.

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La pipette jaugée permet de mesurer avec précision de petits volumes de
liquides (celles couramment utilisées sont de 2,0 mL, 5,0 mL, 10,0 mL et
20,0 mL). Elle possède 1 trait ou 2 traits de jauge. On l’utilise dans la
Pipette jaugée préparation des solutions, selon un protocole particulier5, pour prélever la
solution mère (avec une propipette ou un pipeteur).

La propipette s'adapte sur une pipette jaugée ou graduée et sert à y créer


une dépression. Cette dépression permet au liquide pipeté de monter dans
la pipette. Elle permet ensuite de maintenir le liquide puis de le laisser
couler. L’utilisation d’une propipette obéit à un protocole particulier.

Propipette
La fiole jaugée permet de mesurer un volume avec une bonne précision.
(celles couramment utilisées sont de 50,0 mL, 100,0 mL et 200,0 mL, mais
il en existe aussi de 500,0 mL et de 1000,0 mL). Elle est utilisée, selon un
protocole particulier, pour la préparation de solutions de concentrations
données :
- par dissolution,
Fiole jaugée - par dilution
Principalement utilisée pour la filtration sous vide (associée alors à un
entonnoir Büchner), la fiole à vide est un erlenmeyer en verre épais
disposant d'une ouverture latérale. Elle est reliée par un tuyau épais à une
trompe à eau chargée d'y créer un vide partiel.
Fiole à vide
Les bouchons sont de diamètre et de hauteur variable afin d'en disposer
pour une verrerie nombreuse. Ils s'adaptent sur les tubes à essais, les
erlenmeyers, les ballons...
Certains bouchons ont un (ou plusieurs) trou(s) et peuvent ainsi recevoir
Bouchon un (ou plusieurs) tube(s). C'est le cas lorsque l'on souhaite adapter un
réfrigérant à air sur un tube à essais ou un erlenmeyer.
L'entonnoir Büchner (généralement en porcelaine) associé à un joint
conique (pour assurer l'étanchéité) est placé dans l'encolure d'une fiole à
vide lors d'une filtration sous vide.
Entonnoir Buchner
La pissette, principalement utilisée avec de l’eau distillée, permet :
- de rincer la verrerie,
- de rincer les électrodes et les sondes (pH-mètre, conductimètre…),
- de compléter les fioles jaugées jusqu’au trait de jauge.

Pessitte d’eau
La spatule permet de prélever un solide en poudre fine, en copeaux, etc…,
de manière à éviter le contact direct entre la peau et le solide.
Spatule

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Ossature principale d'un montage de chimie. Les différentes pièces de
verrerie sont maintenues à l'aide de pinces, elles-mêmes fixées sur une ou
plusieurs potences à l'aide de noix de serrage.

Potence
La noix de serrage permet de fixer à une potence une pince métallique
supportant de la verrerie dans un montage de chimie.
Noix de serrage
En métal et parfois recouvertes d'une matière plastique pour protéger la
verrerie, les pinces permettent de tenir les différentes parties d'un montage
de chimie pour en assurer la stabilité.
Pince
Les pinces en bois permettent de manipuler la verrerie chaude. Elles sont
donc tout indiquées pour chauffer le contenu d'un tube à essai au bec
Pince en bois Bunsen.
Le compte-gouttes permet d'introduire un liquide goutte à goutte dans un
milieu réactionnel :
Ajustement du pH par exemple
Compte goutte

Support souvent utilisé dans les montages de chimie et dont on peut régler
la hauteur.
Support élévateur
L'agitateur magnétique permet d'homogénéiser un mélange de façon
automatique. Ainsi, il est très utile pour les agitations qui durent longtemps :
Agitateur mangétique - préparation d'une solution à partir d'un composé solide qui se dissout
difficilement,
- dosages conductimétriques ou pH-métriques.
Le barreau aimanté se met dans le récipient qui contient le mélange à
homogénéiser et le récipient se met sur l'agitateur. Une tige dont l'extrémité
est aimantée permet de retirer le barreau aimanté du mélange.
L’ampoule à décanter est principalement utilisée dans les extractions par
solvant. Elle permet de séparer deux liquides non miscibles puis de les
récupérer.
Ampoule à décanter

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Figure 1 : Montages chimiques
V. Lecture des volumes
Une éprouvette graduée est utilisée pour mesurer des volumes avec une moindre précision.
Divers outils (pipette, burette, fiole jaugée) comportent des graduations ou des traits de jauge
pour mesurer précisément le volume : la lecture du volume ou l’ajustement au trait correspond
au point le plus bas du ménisque concave (fig.1.2.), dans le cas d’un liquide mouillant comme
une solution aqueuse.
1. Utilisation de la pipette (pipetage)
Pour l’aspiration et le refoulement, la pipette doit toujours être à la verticale. La mise à niveau
du trait se fait pointe à l’extérieur du liquide. Pour faire le pipetage :
- plonger la pointe inférieure de la pipette dans le liquide ;
- faire écouler le liquide pour ajuster le bas du ménisque au niveau du trait de jauge (fig.1.2.) ;
- laisser s’écouler le liquide dans un relent, en maintenant la pipette verticale au niveau des
yeux pour éviter les erreurs de parallaxe.
L’utilisation de la pipette exige un maximum de soins et de précisions : ajuster toujours le bas
du ménisque au trait de jauge, sauf si le liquide est opaque, auquel cas, on ajustera alors le haut
du ménisque, en plaçant ce dernier à la hauteur de l’œil.
Pour les substances dangereuses ou les solutions concentrées, on utilisera une poire propipette.
Il reste toujours une petite quantité de liquide dans la pointe de la pipette ; ce volume a été pris
en compte lors de l’étalonnage. En conséquence, on ne doit pas souffler ce volume.

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2. Utilisation de la burette :
- on remplit la burette de la solution, on ouvre légèrement le robinet de manière que le tube
effilé soit rempli et ne contienne pas de bulles d’air ;
- on laisse écouler le liquide jusqu’à ce que le ménisque repose sur le trait du zéro ;
- mettre le vase à réaction (erlen, par exemple), ouvrir à nouveau le robinet et laisser couler
lentement, en agissant sans cesse ; lorsque l’on constate la fin de réaction on ferme le robinet ;
- regarder le niveau du liquide et faire la lecture comme dans la fig. 1.2

Figure 2 : la lecture correcte des pipettes et des burettes.


VI. Incertitudes dans les mesures
Toute mesure que l’on effectue des grandeurs physiques présente inévitablement une
incertitude (erreur). Elle résulte de diverses erreurs qui peuvent être classées en deux grandes
catégories : les erreurs systématiques, qui se produisent toujours dans le même sens et les
erreurs aléatoires, qui sont variables en grandeur et en sens et dont la moyenne tend vers zéro.
L'origine de ces erreurs provient essentiellement de trois facteurs :
1. l'expérimentateur ;
2. l'appareil de mesure (fidélité, sensibilité et justesse) ;
3. la méthode de mesure.
Il convient de chercher à éliminer les erreurs systématiques et d'évaluer les erreurs aléatoires.
· On peut essayer d'estimer l'incertitude a priori sur une détermination "unique", mais en
s'appuyant sur une bonne connaissance du système.
· On peut étudier la précision globale d'une mesure à partir d'une étude statistique.
La deuxième méthode pourra être utilisée pour l'interprétation au niveau d'un groupe. Il est bien
clair qu'une étude statistique ne sera d'aucun secours pour traiter des erreurs systématiques.
1. Incertitude absolue

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Elle représente la plus grande valeur absolue de l'erreur commise sur une mesure. Si g est le
résultat de la mesure G, l'incertitude absolue sera notée g. Nous écrirons :
G = g  g ou g - g  G  g + g.
Soit : G= N (Normalité) ; M (Molarité) ; V (Volume) ; m (masse) ;…
2. Incertitude relative (taux d'incertitude)
On souhaite comparer la précision de deux mesures ; on considère pour cela la quantité g / g.
La mesure est d'autant plus précise que ce rapport est faible. On l'exprime souvent en %.
3. Incertitude sur une grandeur calculée
Le plus souvent, on veut déterminer une grandeur G qui dépend de grandeurs X, Y, ...
mesurables. On dispose alors d'une relation g= f(x, y,...) et il nous faut déterminer g connaissant
f(x, y,...), x, y, Dx, Dy,... On peut y parvenir assez facilement en ne considérant que les
variations au premier ordre, approximation acceptable si Dx, Dy,... sont petits par rapport à x,
y,..., et utiliser le calcul différentiel. Il y a deux règles simples à mettre en œuvre et facile à
démontrer : les incertitudes relatives (en %) des deux facteurs d'une multiplication ou d'une
division s'ajoutent, les incertitudes absolues des deux termes d'une somme ou d'un produit
s'ajoutent.
Par la suite, pour simplifier, nous considérerons une grandeur G dont la valeur g dépend des
deux mesures x et y supposées indépendantes ; f(x, y) est supposée être alors une différentielle
totale exacte, d’où :

Le passage à l'incertitude absolue consiste à prendre la somme des valeurs absolues :

Quelques exemples :
g=Ax+By dg = A x + B y g = A x + B y.
g=Ax-By g = A x - B y g = A x + B y.
Pour des expressions du type produit ou rapport, il est commode de faire appel à une
différenciation logarithmique :
g=Axy ln g = ln A + ln x + ln y dg/g = dx/ x + dy/y g / g = x / x + y / y
g = A x/y ln g = ln A + ln x - ln y dg/g = dx/x - dy/y g / g = x / x + y / y

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4. Présentation des résultats
Une estimation des incertitudes nous conduit à limiter le nombre de chiffres significatifs quand
on annonce le résultat d'une détermination expérimentale. Le dernier chiffre donné doit être le
premier entaché d'erreur.
Exemples :
· Une longueur de 1 mètre mesurée à un millimètre près devra s'écrire L = 1,000 m.
· Un volume de 30 millilitres mesuré à un dixième de millilitre près s'écrira V = 30,0 mL.
· Si le résultat d'un calcul numérique fournit par exemple une valeur de 0,364852 mol.L 1 avec
une incertitude absolue de 0,0017 mol.L-1, on l’écrira : c = 0,365 mol.L-1 à 0,002 mol.L-1 près
(noter alors la légère surestimation de l'incertitude).

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Manipulation :
Vérification de la concentration d’une
solution de HCl préparée par un
dosage acido-basique

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Vérification de la concentration d’une solution de HCl préparée par un dosage acido-
basique
L'acide chlorhydrique concentré ou dilué, noté HCl aqueux se présente essentiellement sous
forme d'une solution aqueuse contenant les solutés ioniques suivants :
- Les ions de type oxonium ou hydronium ; plus précisément des ions hydrates
d'hydrogène noté H3O+ diversement solvatés.
- Les ions chlorure Cl-.
On peut l’obtenir par dissolution dans l’eau (H2O) du gaz chlorure d’hydrogène (HCl).
Le gaz HCl gaz est un acide fort qui s'ionise totalement en solution aqueuse. L'acide
chlorhydrique est le principal constituant des acides gastriques. Cet acide minéral est
couramment utilisé comme réactif dans l'industrie chimique. L'acide chlorhydrique concentré
est un liquide très corrosif aux émanations ou "fumées" toxiques, il doit être manié avec
précaution.
I. Objectif
Vérifier le titre molaire de la solution d’acide chlorhydrique préparée.
II. Introduction
Le dosage acidobasique est utilisé afin de déterminer la concentration inconnue d'une solution
composée d'un acide ou d'une base, ou d'un mélange. Si la solution de titre inconnu est un acide,
on verse une base de façon à neutraliser l'acide, l'intérêt étant de déterminer précisément la
quantité de base ajoutée pour neutraliser l'acide.
* Une des premières définitions d’un acide et d’une base a été proposée en 1887 par Arrhenius
et Ostwald. Selon eux, un acide était un composé à hydrogène mobile qui libérait dans l’eau
des protons H+ alors qu’une base était un composé qui libérait des ions hydroxyde HO en milieu
aqueux.
* En 1923, Bronsted et Lowry ont remis en cause la définition d’Arrhenius et Ostwald et ont
proposé une nouvelle définition. Ils ont défini un acide comme une substance capable de céder
un proton et une base comme une substance capable de capter un proton.
* Parallèlement, durant la même année, Lewis a proposé une autre définition. Il a défini un
acide comme un accepteur de doublets d’électrons et une base comme donneur de doublets
d’électrons.
* Un couple acidobasique est constitué d’un acide et sa base conjuguée (Acide/Base).
* Une réaction acidobasique met en jeu deux couples acide base : le couple Acide1/Base1 et le
couple Acide2/Base2. Une réaction acide-base est une transformation chimique entre l'acide
d'un couple et la base d'un autre couple acide/base, par l'intermédiaire d'un échange d'ions H+.

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L'équation complète est une combinaison linéaire des deux demi équations spécifiques de
chaque couple : Acide1 = Base1 + nH+
Base2 + nH+ = Acide2
Acide1 + Base2 = Base1 + Acide2 (cette équation est dite une « équation bilan »)
II. Principe d’un dosage
Une solution contient une espèce chimique dissoute A. Doser cette espèce chimique, c’est
déterminer sa quantité de la matière ou sa concentration CA dans la solution. Pour doser A, on
fait réagir A sur un corps B contenu dans une solution de concentration connue CB. La réaction
de dosage doit être rapide, totale, facilement observable.
Un dosage acidobasique peut être suivi par :
• pH-métrie : on suit l’évolution du pH au cours de la réaction.
• Colorimétrie : on utilise un indicateur coloré.
Un indicateur coloré est un réactif dont la couleur dépend du milieu (ou le pH). Il peut être
utilisé pour repérer la fin d’un dosage si l’équivalence est atteinte dans sa zone de virage.
Tableau 2 : Exemples d’indicateurs colorés
Indicateur Couleur acide Couleur base pKa Domaine de pH
Bleu de Thymol - 1ère zone Rouge Jaune 1.5 1.2 - 2.8
Orange de Méthyle Rouge Jaune 3.7 3.2 - 4.4
Vert de Bromocrésol Jaune Bleu 4.7 3.8 - 5.4
Rouge de Méthyle Jaune Rouge 5.1 4.8 - 6.0
Bleu de Bromothymol Jaune Bleu 7.0 6.0 - 7.6
Rouge de Phénol Jaune Rouge 7.9 6.8 - 8.4
Bleu de Thymol - 2ème zone Jaune Bleu 8.9 8.0 - 9.6
Phénolphthaléine Incolore fuschia 9.4 8.2 - 10.0
III. But
Préparation de 250 mL de solution de HCl normalité 0.1 N à partir d'une solution commerciale
d'acide chlorhydrique de densité d= 1,19 et de pourcentage de pureté en acide Chlorhydrique
P= 37%. Vérification de la concentration molaire de la solution de HCl préparée, par dosage
acidobasique.
IV. Manipulation
1. Matériel - produits utilisés
Bécher, pipette ou éprouvette, propipette, burette, erlenmeyer, fiole jaugée et pissette. HCl
(solution commerciale) et l’eau distillée.

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2. Préparation de 250 mL d’une solution de HCl (0,1N)
Mode opératoire
• Calculer le volume d’acide concentré nécessaire
• Dans une fiole jaugée de 250 mL, mettre un peu d’eau distillée.
• Introduire le volume de HCl prélevé à l’aide d’une pipette graduée ou jaugée dans la
fiole jaugée.
3. Dosage de la solution préparée par NaOH
Mode opératoire :
• Rincer la burette graduée avec la solution titrante (NaOH) de concentration molaire bien
précise (CB = 0,1 mol/L), puis la remplir.
• Dégazer la partie inférieure de la burette en faisant écouler la solution titrante dans un
bécher étiqueté (Récupération de produits usagés).
• Ajuster le niveau du liquide au niveau zéro de la burette en faisant écouler l'excédent de
solution de soude dans le bécher étiqueté (Récupération de produits utilisés).
• Introduire dans un erlenmeyer de 100 mL : 10 mL de la solution HCl prélevée à l’aide
d’une pipette ou d‘une éprouvette, ajouter 1 à 3 gouttes de Bleu de bromothymol.
• Placer l’erlenmeyer sous la burette, laisser couler la solution de NaOH tout en agitant
manuellement jusqu’au changement de la couleur (point d’équivalence).
• Noter le volume de NaOH versé.
• Refaire le titrage 2 fois et éventuellement 3 fois si les 2 mesures sont éloignées.
4. obtention d’une solution exacte de N/10
Calculer le volume VA de la solution A de normalité NA nécessaire pour obtenir 100 ml d’une
solution HCl parfaitement N/10.
La solution A étant dans la burette, introduire dans une fiole jaugée de 100 ml le volume VA
précédemment calculé.
Compléter par l’eau distillée jusqu’à trait de jauge et agiter la solution.
On obtient ainsi une solution B.
• Dosage de la solution B ainsi obtenu
Le principe de dosage est identique à celui du dosage de la solution A.
Burette : solution NaOH
Erlenmeyer : solution HCl + indicateur (1 à 3 gouttes de Bleu de bromothymol)

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VI. Questions
1. Peut-on introduire directement l’eau sur l’acide lors de la préparation d’une solution d’acide
? Justifier votre réponse.
2. Quel est le volume de H3PO4 qu’il faut utiliser pour préparer 100 mL de H3PO4 de Normalité
3 N (justifié) ? (Pureté : 85%, d = 1,71, M = 98 g/mole).
3. Quel est le rôle d’un indicateur coloré ?
4. L’ajout de l’eau modifie-t-il la position de l'équivalence ?
5. Ecrire la réaction chimique qui se produit lors de ce titrage.
6. Calculer la concentration de la solution de HCl.

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Manipulation III
Titrage et Dosage d’une solution

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I. Généralités
Le titrage d’une solution acide (ou basique) consiste à déterminer la concentration apportée
d’acide (ou de base) dans cette solution. Pour cela, on réalise le titrage d’un volume précis de
la solution de concentration inconnue d’acide (ou de base) par une solution de base (ou d’acide),
de concentration connue, afin de déterminer l’équivalence.
Dans un dictionnaire on trouve les définitions suivantes :
• Dosage : détermination de la concentration ou de la quantité d’un constituant contenu
dans une solution.
• Titrage : opération qui consiste à verser un volume ou une masse déterminée de réactif
dans un volume connu de la solution à doser jusqu’à l’achèvement d’une réaction
caractéristique.
En général, on utilise le terme titrage pour tout dosage mettant en œuvre une réaction chimique.
La réaction acidobasique mis en jeu doit satisfaire les critères suivants (ainsi que toute réaction
utilisée pour un titrage) :
• Elle doit être unique afin qu’une seule relation relie les quantités de réactifs mis en jeu.
• Elle doit être quasi-totale c'est-à-dire quantitative.
• Elle doit être rapide afin que l’équivalence puisse être repérée avec précision dans un
bref laps de temps.
L’équivalence est le concept clé pour déterminer la concentration de la solution inconnue.
L’équivalence est l’instant où les réactifs ont été mélangés dans les proportions
stœchiométriques de la réaction de titrage.
L’équivalence doit être facile à repérer. Pour ce faire, dans ce TP, nous allons observer la
brusque variation du pH de la solution à l’équivalence.
II. Dosage pH-métrique
1. Mode opératoire
Nous allons suivre le pH de la solution à étudier grâce au pH-mètre que l’on utilisera pour
obtenir les courbes pH = f(Vversé). Un pH-mètre mesure en réalité une tension, c’est-à-dire la
différence de potentiel entre la solution et une électrode de référence.
C’est donc un voltmètre. Nous en reparlerons en détails quand nous aborderons les réactions
d’oxydo-réduction.
a. Titrage d’un acide fort par une base forte
On titre une solution d’acide chlorhydrique HCl de concentration inconnue dans le bécher, par
de la soude NaOH à 0. 3mol.L-1. (Schéma annexe 1).

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• Mettre VA = 40mL d’acide chlorhydrique dans le bécher pour que les électrodes soient
bien immergées. Ajouter l’indicateur coloré adapté (voir annexe 2) et mettre la soude
dans la burette.
2) Tracer la courbe pH = f (VB) avec VB = volume versé croissant par 0,5 mL.
3) Déterminer les volumes équivalents VEQ1 et VEQ2 en utilisant la méthode de la tangent et en
𝑑𝑝𝐻
utilisant la méthode de la dérivée qui consiste à tracer la courbe .
𝑑𝑉𝐵
4) En déduire la concentration inconnue de l’acide chlorhydrique.
5) Pour les cas suivants : Avant l’équivalence 1, après l’équivalence 1, avant l’équivalence 2,
après l’équivalence 2, écrire les réactions mises en jeu. Quelles espèces sont présentes à
l’équivalence 1 et à l’équivalence 2 dans le bécher ?
6) Calculer le pH de la solution à la première demi-équivalence et comparer à la valeur
expérimentale.
b. Titrage d’une base faible par un acide fort
On dose une solution d’ammoniaque NH3 par HCl à 0.1 mol.L-1.
1) Dans le volume VB = 40mL d’ammoniaque du bécher, ajouter l’indicateur coloré adapté
(voir annexe 2). Mettre l’acide dans la burette.
2) Tracer la courbe pH = f (VA) avec VA = volume versé croissant par 0,5 mL.
3) Déterminer le volume équivalent VEQ en utilisant la méthode de la tangent et en utilisant la
𝑑𝑝𝐻
méthode de la dérivée qui consiste à tracer la courbe
𝑑𝑉𝐴
4) En déduire la concentration inconnue de l’ammoniaque.
5) Pour les deux cas suivants : Avant l’équivalence et après l’équivalence, écrire les réactions
mises en jeu. Quelles espèces sont présentes à l’équivalence dans le bécher ?
6) Calculer le pH de la solution à la première demi-équivalence et comparer à la valeur
expérimentale.
III. Dosage volumétrique
1. Principe
C'est une technique d'analyse quantitative qui permet de déterminer la quantité d'une substance
nécessaire pour effectuer complètement une réaction chimique donnée. Le titrage consiste à
verser à partir d'une burette un volume précis d'une solution dont la concentration est connue
dans une solution contenant la substance à doser, de concentration inconnue. La substance
contenue dans le titrant réagit de façon continue avec la substance à analyser. Le point atteint
quand on a ajouté suffisamment de titrant pour que la totalité de la substance à analyser réagisse

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est appelé point d'équivalence. On identifie souvent ce point à l'aide du changement de couleur
d'un produit chimique appelé indicateur.
Les différentes conditions pour un titrage réussi sont :
• Connaître la réaction exacte qui a lieu entre le titrant et la substance à analyser.
• Le point d'équivalence doit coïncider avec le point de virage de l'indicateur utilisé
(celui où il change de couleur).
• Le volume de titrant requis pour atteindre le point d'équivalence doit être mesuré
précisément.
2. Exemple d'un titrage acide-base
Considérons la situation simple du titrage d'une base forte (par exemple 100 ml d'hydroxyde de
sodium NaOH à 0.1 mole/litre) par un acide fort (une solution d'acide chlorhydrique HCl de
même concentration). Cette réaction, dite de neutralisation, s'écrit :
NaOH + HCl NaCl + H2O
Vous avez vu auparavant que ces molécules sont en fait sous formes ioniques en solution
aqueuse, et que l'évolution de l'acidité (ou de la basicité) peut se calculer aisément sous la forme
d'une grandeur appelée pH. Le tableau suivant reprend l'évolution calculée du pH en fonction
de la quantité ajoutée de la solution acide.
Tableau 3 : suivi de dosage HCl par NaOH
Nombre de
mole ajouté de n OH- n H3O+ V total (Litre) pH
HCl
0 0.01 0.1 13
10 0.009 0.11 12.9
50 0.005 0.15 12.5
90 0.001 0.19 11.7
99 0.0001 0.199 10.7
99.9 0.00001 0.1999 9.7
100 0.0000001 0.0000001 0.2 7
100.1 0.000001 0.2001 4.3
101 0.0001 0.201 3.3
110 0.001 0.20 2.3
150 0.005 0.25 1.7
200 0.01 0.3 1.5

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On constate à la lecture de ce tableau que le point d'équivalence est atteint après un ajout de
100 ml de solution acide. En deçà de cette valeur, la solution en cours de titrage est basique (pH
> 7) tandis qu'au-delà, elle est acide (pH < 7). La variation au voisinage du point d'équivalence
est particulièrement abrupte : un ajout de 0.2 ml provoque la variation du pH de 9.7 à 4.3.
3. Choix de l'indicateur
Les indicateurs acido-basiques (connus aussi comme les indicateurs de pH) sont des substances
qui changent de couleur avec le pH. Ce sont généralement des acides faibles qui se dissocient
légèrement dans l'eau en donnant des ions. Ces couples acide-base sont caractérisés par une
valeur dite pKa.
La forme acide et sa base conjuguée ont des couleurs différentes. La solution prendra la couleur
de la forme qui prédomine déterminée par le pH de la solution :
• Si pH < pKa la solution prend la couleur A de la forme acide
• Si pH > pKa la solution prend la couleur B de la forme basique
• Si pH = pKa alors on a un mélange des 2 couleurs A et B, c'est la zone de virage de
l'indicateur.
On considère en général une zone d’une à deux unités de pH.
Par exemple, la Phénolphtaléine est un acide faible incolore qui se dissocie dans l'eau en
formant un anion fuschia. En milieu acide, la forme dominante est la forme acide incolore, la
concentration de la forme basique est trop faible pour que la couleur fuschia soit détectable.
Au contraire, en milieu basique, la couleur de l'anion devient bien visible.
On voit donc que dans l'exemple du titrage de NaOH par HCl, de nombreux indicateurs
conviennent, du vert de Bromocrésol à la phénolphtaléine.
A- Dosage d’un acide fort (HCl) par une base forte (NaOH) : colorimétrie
1- Mode opératoire
A partir de ce qui a été exposé dans les paragraphes précédents, le déroulement d'un titrage
acide-base est extrêmement simple. Prenons l'exemple du titrage de 25 ml de NaOH 0.1 M par
une solution d'HCl dont la concentration vaut approximativement 0.1 M.
• Remplir la burette avec la solution de HCl à doser jusqu’au-dessus de la graduation zéro.
• Mettre un bêcher vide au-dessous de la burette et laisser couler un peu de liquide afin
d’éliminer l’air dans le bec de la burette.
• Mettre à zéro en ramenant la position du bas du ménisque du liquide tangentiellement a
la graduation zéro.

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• A l’aide d’une pipette, prélever une prise d’essai de 10 ml de la solution de NaOH que
vous déposez dans l’erlenmeyer.
• Ajouter une ou deux gouttes de bleu de bromothymol et la puce magnétique.
• Placer l’erlenmeyer sur la table de l'agitateur magnétique et agiter modérément.
• Laisser couler goutte à goutte HCl dans l’erlenmeyer jusqu'au virage de l'indicateur.
• Faire un dosage grossier puis trois dosages précis.
2- Résultats
2. Donner le tableau des mesures

VHCl versé (ml)

V1= V2= V3=

3. Calculer la normalité N, la molarité C et la concentration massique C’de la solution


d’acide chlorhydrique. On donne MHCl = 36,5 g.
4. Présenter les résultats avec leurs incertitudes :
N ± ΔN
C ± ΔC
C’± ΔC’
5. Justifier le choix de l’indicateur colore.

Exemple de Dosage d'une solution de composition inconnue de NaOH ou HCl


Le mode opératoire précédent sera très facilement adapté pour réaliser ce dosage.
Annexe 1

Figure 2. Dispositif expérimental de dosage acide-base

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B- Dosage d’un acide fort (HCl) par une base forte (NaOH) : pH-métrie
En milieu aqueux, l’acide chlorhydrique HCl et la soude NaOH sont complètement dissocies
dans l’eau selon les réactions suivantes :
HCl + H2O H3O+ + Cl- et NaOH + H2O Na+ + OH- + H2O
D’où la réaction de dosage : H3O+ + OH- H2O
1- Mode opératoire
• Etalonner soigneusement le pH-mètre.
• Remplir la burette avec la solution de soude après l’avoir rincée avec quelques millilitres
de solution de NaOH et ajuster le zéro avec précision.
• Introduire dans un bêcher de 100 ml, 20 ml d’acide à doser à l’aide d’une pipette jaugée
munie d’une poire pro pipette. Compléter avec 30 ml d’eau distillée.
• Introduire un barreau aimanté dans le bêcher.
• Placer le bêcher sur l’agitateur magnétique.
• Plonger l’électrode dans la solution acide.
• Mettre en marche l'agitateur magnétique.
• Effectuer un premier dosage rapide en ajoutant progressivement le réactif titrant en
notant les variations de pH par 1ml verse. Ce dosage permet de déterminer
approximativement la zone d’équivalence.
• Faire un deuxième dosage plus précis ou les additions de soude se feront de 0.1ml en
0.1 ml autour de la zone d’équivalence.
2- Résultats
1. Dresser un tableau des valeurs de pH mesurées.
2. Tracer la courbe de neutralisation pH = f (VNaOH).
3. Décrire l’allure de la courbe et déterminer graphiquement le point d’équivalence E par
la méthode des tangentes ou par celle des cercles.
4. Calculer la normalité, la molarite et la concentration massique de l’acide.
5. Choisir dans le document ci-dessous le (ou les) indicateurs susceptibles de convenir
pour effectuer le dosage par volumétrie.
C- Dosage d’un acide faible CH3CO2H par une base forte NaOH
CH3COOH est un acide faible dans l’eau. Il se dissocie partiellement dans l’eau selon

l’équilibre suivant : CH3COOH + H2O ↔ CH3COOH- + H3O+

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Cet équilibre est caractérisé par une constante d’acidité Ka. Le pH du milieu réactionnel est
donné par le pH du couple acide/base CH3COOH/CH3COOH-. L’expression du pH est donnée
par la relation suivante : pH = pKa + log ([CH3COOH-] / [CH3COOH])
1- Mode opératoire
- Remplir la burette avec la solution de soude.
- Introduire dans un bêcher de 100 ml, 20 ml de solution d’acide acétique a l’aide de la
pipette, et compléter avec 30 ml d’eau distillée.
- Puis, la procédure est similaire à celle de la manipulation précédente.
2- Résultats
a- Déterminer graphiquement le point d’équivalence et le point de demi équivalence.
b- Déterminer la constante d’acidité Ka. En déduire le pKa du couple CH3CO2H/CH3CO2-
c- Calculer la normalité, la molarite et la concentration massique de CH3CO2H.
d- Comparer les courbes de neutralisation des acides HCl et CH3CO2H.

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