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REPUBLIQUE DU BENIN

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MINISTRE DE L’ENSEIGNEMENT SECONDAIRE ET DE LA FORMATION TECHNIQUE


ET PROFESSIONNELLE ET DE L’INSERTION DES JEUNES
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CLASSE : Tle A

EXPOSER DE FRANÇAIS

THEME : Etudes de la pièce théâtrale ‘’Le Lion et La Perle’’ de


WOLE SOYINKA

Membres du groupe 4 : Superviseur :

KABACO Lucien M. VODOUGNON Armel


KORIKA T. Flore
TINONTIMA Sa𝑖̈
WAGOUTE François

Année Académique : 2023-20224


1er Partie :
LA GENERALITE DE LA NOTION DU THEATRE AFRICAIN ‘’ Le Lion et La Perle’’ de WOLE
SOYINKA

❖ Origine : La pièce de théâtre de Wole Soyinka, "Le Lion et la Perle", trouve


son origine dans les traditions théâtrales africaines et dans la vie
quotidienne des habitants du Nigeria.

❖ Définition : Cette pièce aborde les conflits culturels, les traditions, et les
dynamiques sociales entre les habitants d'un village africain, mettant en
lumière les questions de pouvoir, d'amour et de changement.

❖ Fonction : Elle sert à mettre en scène les différences entre les générations,
les tensions entre la modernité et les valeurs traditionnelles, tout en
soulignant la beauté et la complexité de la culture africaine.

❖ Genre : "Le Lion et la Perle" est une comédie romantique qui mêle des
éléments de tradition orale, de folklore et de réalisme, créant ainsi un
mélange de genres théâtraux.
❖ Langage : Soyinka utilise une langue vivante et colorée qui combine l'anglais
avec des expressions et des références culturelles locales, rendant ainsi le
texte authentique et représentatif de la diversité linguistique de l'Afrique.

❖ 6. Caractéristiques du texte théâtral : La pièce intègre des éléments de la


culture Yoruba, tels que la danse, la musique et les proverbes, tout en
explorant des thèmes universels tels que l'amour, la jalousie et le pouvoir.

❖ Genèse : Cette œuvre de Soyinka est ancrée dans les traditions théâtrales
africaines, mais elle montre également l'influence des formes théâtrales
occidentales tout en conservant son authenticité africaine.

❖ Évolution du théâtre africain : "Le Lion et la Perle" reflète une forme


évoluée du théâtre africain, mêlant tradition et modernité, tout en
s'adaptant aux réalités changeantes de la société africaine.

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2e Partie :
LA VIE, LES ŒUVRES, L’IDEOLOGIE DE WOLE SOYINKA ET LE PARATEXTE DE ‘’ le Lion et la
Perle’’
A. Sa vie
Wole Soyinka est né en 1934 au Nigeria. Il a vécu dans ce pays qui souffrait encore
du joug colonial britannique. Dès son plus jeune âge, il fait le choix courageux de
s’impliquer dans le combat de son pays pour retrouver son indépendance. Ayant
intégré l’université à Ibadan avant de poursuivre ses études en Grande-Bretagne,
il traite à travers son œuvre littéraire, qu’elle soit théâtrale, poétique ou encore
romanesque, le passé mythique de l'Afrique et les nombreuses difficultés de ce
continent que le colonialisme n’a fait qu’aggraver par la suite. Une emprise qui
demeure présente encore même les pays africains ont retrouvé leur
indépendance depuis. Il se fit remarquer une première fois sur la scène littéraire
en publiant Le lion et la perle (1959). Souvent persécuté par le pouvoir en place,
Wole Soyinka est victime d’arrestation arbitraires et d’incarcération qui le sont
tout autant à partir de 1960. Une oppression due à ces écrits très critiques envers
le régime qui dirigeait son pays d’une main de fer. Quatre ans plus tard, il doit une
nouvelle fois faire face aux exactions de la dictature qui lui reprochait, soi-disant,
le fait d’avoir voulu occuper une station de radio dans le but de bloquer la
diffusion de résultats truqués lors d'une élection. Il pourra néanmoins compter sur
le soutien et la mobilisation d'un certain nombre de grands écrivains à l’image de
Norman Mailer ou encore William Styron pour ne citer que ces deux-là. Wole
Soyinka s’avère être également un dramaturge de renom comme pourraient en
ses célèbres pièces comme : La danse de la forêt en 1960 ou encore la récolte de
Kongi en 1965 et La mort et l’écuyer du roi en 1975. En 1967, alors que la guerre
civile venait tout juste d’éclater, il est accusé par le régime en place d'avoir aidé
les rebelles du Biafra pour se procurer des armes. Cette accusation lui vaudra
vingt-sept mois de prison dans des conditions difficiles. Durant sa détention, il
continua néanmoins à écrire sur tous les bouts de papier qu'il peut se procurer :
ces notes de prison seront ensuite compilées et publiées en 1972. Libéré de prison
en 1969, il prend la tête du département d'études théâtrales de l'université
d'Ibadan, passe ensuite cinq ans en Europe, travaille pour le grand journal de
l'Afrique, Transition, et enseigne à l'université du Ghana ainsi qu'à Cambridge. En
1975, il retrouve son Nigéria et reprend sa carrière universitaire sans pour autant
renoncer à son militantisme politique. Ses nombreuses pérégrinations l’ont mené
à des universités prestigieuses comme Yale, Harvard, Cambridge et Cornel où il a
pu inculquer son savoir à des étudiants venus du monde entier. Il publia, en 1984,

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Aké, les années d’enfance, suivi de Cet homme est mort deux ans plus tard. En
1986, il reçoit le lauréat du prix Nobel de littérature. Il est le premier africain à
avoir reçu cette consécration

B. Ses œuvres
• Le lion et la perle (1959)
• Aké, les années d'enfance (1984)
• Cet homme est mort (1986)
• Une saison d'anomie (1987)
• Cycles sombres (1987)
• Les Interprètes (1991)
• La route (1993)
• Ibadan, les années pagaille. Mémoires : 1946-1965 (1999)
• La Barrière de jacinthes (1999)
• La Danse de la forêt (2000)
• Les gens du marais (2000)
• La mort et l'écuyer du roi (2002)
• Il te faut partir à l'aube (2007)
• Requiem pour un futurologue (1990)
• Fous et spécialistes (1990)
• Du rouge sur les feuilles de cam (1990)
• La récolte de Kongi (1988)

C. Son idéologie
L'idéologie de Wole Soyinka, reflétée dans ses œuvres telles que "Le Lion et la
Perle", est marquée par plusieurs convictions et positions :

▪ Engagement politique : Soyinka est connu pour son engagement en faveur


de la justice sociale, de la démocratie et de la liberté d'expression. Son
travail artistique est souvent imprégné de commentaires subtils sur les
réalités politiques et sociales de son temps.

▪ Critique du colonialisme : Il critique ouvertement les impacts néfastes du


colonialisme sur la culture africaine, dénonçant les conséquences de cette
emprise sur l'identité et la société africaines.

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▪ Défense de la culture africaine : Soyinka valorise et défend la richesse de la
culture africaine, mettant en avant sa diversité, ses traditions et ses valeurs.
▪ Exploration des tensions culturelles : Il explore les conflits et les tensions
entre les anciennes traditions africaines et les influences modernes, souvent
européennes, mettant en lumière les défis de la préservation de l'identité
culturelle africaine.

▪ Liberté individuelle : L'auteur promeut la liberté individuelle et la lutte


contre toute forme d'oppression ou de domination, que ce soit sociale,
politique ou culturelle.

Cette idéologie transparaît dans son travail artistique, offrant des réflexions
profondes sur les enjeux socio-politiques tout en célébrant la diversité culturelle
et la résilience de l'Afrique.

D. Études du paratexte de sa pièce le "Lion et la Perle"


La postface de Soyinka ou la TRIGRITURE écrit par Philippe Laburthe-Tolra
examine la dualité culturelle présente en Afrique, soulignant la méconnaissance
entre les sphères francophones et anglophones, illustrée par l'écrivain Soyinka.
L'auteur met en lumière les divergences intellectuelles entre la négritude
francophone et l'approche plus pragmatique anglophone. Il questionne la
pertinence de revendiquer la négritude comme concept abstrait et souligne que
l'essence de la négritude ne se définit qu'à travers l'action créatrice de l'artiste. De
plus, I ‘auteur analyse comment Soyinka intègre des éléments de tradition
africaine dans ses œuvres tout en utilisant des techniques théâtrales occidentales,
créant ainsi une "négritude" intégrée et authentique.

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3e Partie :
ETUDES DES PAGES 29 A 35 DE LA PIECE ‘’ Le Lion et La Perle’’ DE WOLE SOYINKA

PLAN
Introduction
I. Etudes des thèmes
II. Etudes des personnages
III. Etudes du temps et de l’espace
A. Espace
B. Temps
IV. Etudes stylistiques
V. Résumer
VI. Bilan de lecture
• Ce que nous avons aimé
• Ce que nous n’avons pas aimé
• Ce que nous n’avons pas compris
Conclusion

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Introduction
L'acte 2 de la pièce théâtrale présente un conflit intense entre l'ego, la renommée
et les conventions sociales. L'extrait explore la confrontation entre Sidi, une jeune
femme enivrée par sa propre célébrité, et les offres de mariage de Baroka, le chef
du village. Cette section révèle les tensions entre la quête de pouvoir masculin,
représentée par Baroka, et l'individualisme de Sidi, obsédée par sa propre beauté
et sa renommée grandissante. L'introduction de l'acte 2 plonge le lecteur dans un
dialogue vif et passionné, révélant les enjeux sociaux, culturels et personnels au
cœur de cette histoire captivante.

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I. Études des thèmes
Dans l'acte 2 (page 29 à 35), plusieurs thèmes essentiels émergent et contribuent
à la richesse de la pièce :

➢ La vanité et la renommée :
Le thème de la vanité est omniprésent à travers le personnage de Sidi, obsédée
par sa propre beauté et sa célébrité croissante grâce aux portraits d'elle-même
dans un magazine. Sa fascination pour sa propre image la rend aveugle aux
propositions de mariage de Baroka, mettant en lumière l'importance de la
renommée personnelle.
➢ Le pouvoir et la manipulation :
Baroka, en tant que chef du village, représente le pouvoir traditionnel. Son désir
d'épouser Sidi n'est pas simplement amoureux, mais plutôt motivé par le désir de
maintenir son propre prestige en capturant la beauté renommée de Sidi. Il utilise
des stratagèmes pour tenter de la convaincre, illustrant la manipulation dans la
quête de pouvoir.
➢ Le conflit entre tradition et modernité :
Le refus de Sidi d'épouser Baroka dénote un conflit entre les valeurs
traditionnelles et la pensée moderne. Sa perception de la renommée mondiale
met en évidence les changements culturels et sociaux qui défient les normes
traditionnelles du mariage arrangé.
➢ Les tensions entre les sexes :
Les avances de Baroka envers Sidi reflètent les inégalités de pouvoir entre les
sexes, où la femme est souvent vue comme une possession ou un moyen de
consolider le pouvoir masculin.
➢ L'individualisme vs la pression sociale :
Sidi incarne l'individualisme et la liberté de choix. Son rejet des normes sociales et
des propositions de mariage traditionnelles dénote son désir de contrôler sa
propre destinée, malgré les attentes sociales pesantes.

Ces thèmes interconnectés offrent une toile de fond complexe, révélant les luttes
entre l'ego, les normes sociales et le pouvoir, tout en explorant les dynamiques de
pouvoir entre hommes et femmes dans une société traditionnelle en mutation.

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II. Études des personnages
Dans l'acte 2 (page 29 à 35), les personnages principaux se révèlent à travers leurs
actions, leurs dialogues et leurs motivations :
✓ Sidi :
Sidi est au cœur de cet acte. Obsédée par sa propre célébrité, elle est narcissique
et fière de sa beauté, ce qui la rend insensible aux propositions de mariage de
Baroka. Sa vanité et son désir de contrôler sa propre destinée la poussent à rejeter
les normes traditionnelles et à revendiquer son indépendance.
✓ Baroka :
Baroka incarne le pouvoir traditionnel en tant que chef du village. Sa volonté
d'épouser Sidi n'est pas uniquement motivée par l'amour, mais par le désir de
maintenir son statut et son prestige. Il utilise des stratagèmes pour essayer de
convaincre Sidi de l'épouser, illustrant sa nature manipulatrice et son désir de
contrôle.
✓ Lakounlé :
Lakounlé, épris de Sidi, est présent dans cette scène en tant que spectateur
impuissant. Il tente de dissuader Sidi d'accepter l'offre de Baroka, exprimant son
amour et son désir de la protéger. Son caractère romantique et sa loyauté envers
Sidi se manifestent clairement ici.
✓ Sadikou :
Sadikou agit comme messagère de Baroka et tente de persuader Sidi d'accepter
l'offre de mariage. Elle représente la tradition et les normes sociales du village,
essayant de convaincre Sidi en utilisant des arguments liés au pouvoir et à la
position sociale.

Ces personnages interagissent pour révéler les tensions entre l'individu et la


société, les désirs personnels et les attentes sociales, et pour illustrer les conflits
entre le pouvoir, la manipulation et le désir de liberté individuelle. Chacun apporte
une dynamique spécifique à cette scène, enrichissant la compréhension des
enjeux et des conflits au sein de la pièce.

III. Études du temps et de l'espace


Dans l'acte 2 (page 29 à 35), le temps et l'espace jouent des rôles significatifs dans
la création de l'atmosphère et du contexte de la pièce :

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A. L'espace :
Le chemin près du marché :
Cet espace représente un lieu de vie sociale et d'interaction dans le village. Il offre
un cadre dynamique pour les rencontres entre les personnages, où les
événements cruciaux se déroulent, marquant ainsi les relations sociales et les
tensions entre les protagonistes.

B. Temps : Les événements se déroulent à Midi.

IV. Études stylistiques


Dans l'acte 2 (page 29 à 35), plusieurs figures de style et éléments stylistiques
enrichissent le texte, ajoutant de la profondeur et de la couleur aux dialogues et
descriptions. Voici quelques-unes des figures de style utilisées, avec des exemples :
Métaphore : << Et ces dents qui brillent de bonheur, solides et régulières,
rayonnantes de vie !>> : La comparaison des dents de Sidi à des symboles de
bonheur et de vitalité souligne sa jeunesse et sa beauté.
Comparaison : <<Son visage est comme un morceau de cuir brutalement
arraché à la selle de son cheval, et saupoudré des cendres moisies tombées
d’une pipe depuis longtemps consumée.>> : La comparaison du visage de Baroka
à un morceau de cuir et à des cendres moisies renforce l'image de sa décrépitude
et de son vieillissement.
Répétition : <<Sidi, je m’appelle Sidi. Et maintenant laisse-moi. Je
m’appelle Sidi, et je suis belle. >> : Cette répétition du nom "Sidi" renforce
l'affirmation de l'identité de la protagoniste tout en soulignant sa fierté et sa
conviction concernant sa beauté et son statut.
Hyperbole : <<Sidi l'incomparable, tandis que nul ne se souvient du
Lion.>> : Cette phrase exagère la distinction entre la renommée de Sidi et l'oubli
supposé de Baroka (le Lion), accentuant ainsi la gloire écrasante de Sidi par
rapport à la mémoire ou à la reconnaissance du Lion.
Ironie : <<Ah, ah ! Sadikou a la langue de miel, Sadikou, la première des
épouses du Lion, Sidi ne sera pas la proie de votre langue séductrice, cette Sidi
dont la célébrité s’est répandue jusqu’à Lagos et par-delà les mers.>> : Cette
réplique ironique met en lumière la fierté et la vanité de Sidi par rapport à sa
propre renommée, tout en écartant ironiquement l'offre de mariage de Baroka,
présentée par Sadikou.

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Personnification : << C'est le lion qui m'envoie >> : Cette expression
attribue à "le lion" une action typiquement humaine d'envoyer quelqu'un. Il s'agit
ici du roi, Baroka, utilisant la figure majestueuse et puissante du lion pour le
représenter

Ces figures de style contribuent à la richesse du langage et à la caractérisation des


personnages, permettant de créer des images vives et de renforcer les émotions
et les idées exprimées dans l'acte.

V. Résumer
Dans cette partie de l'Acte 2, l'intrigue se concentre sur l'offre de mariage de
Baroka, le chef du village, à Sidi, une jeune femme dont la beauté et la renommée
ont été récemment vantées dans un magazine. Sadikou, envoyée par Baroka,
tente de convaincre Sidi d'accepter cette proposition. Cependant, Sidi, fière de sa
beauté nouvellement reconnue, rejette l'offre avec fermeté. Elle affirme que
Baroka la désire uniquement pour satisfaire son ego et ne l'a pas demandée en
mariage avant que sa beauté ne soit vantée dans la presse. Lakounlé,
profondément épris de Sidi, réagit fortement à cette proposition de mariage. Il
exprime son amour pour elle et manifeste sa préoccupation concernant les
véritables intentions de Baroka. Malgré les tentatives de Sadikou pour convaincre
Sidi d'accepter l'invitation de Baroka à un dîner, Sidi refuse catégoriquement. Elle
est consciente des intentions réelles de Baroka et de son désir de la prendre pour
épouse afin de satisfaire son ego et de préserver sa gloire.

VI. Bilan de lecture


• Ce que nous avons aimé :
- L'utilisation des personnages pour illustrer les tensions entre tradition et
modernité.
- La manière dont Sidi rejette la demande du roi en soulignant son manque de
sincérité et de respect.
• Ce que nous n'avons pas aimé :
- La superficialité de la raison donnée par Sidi pour refuser la demande du roi peut
sembler un peu simpliste.
• Ce que nous n'avons pas compris :

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- La réaction initiale de Sidi en contemplant ses portraits dans le magazine semble
un peu éloignée du reste de la scène. Y a-t-il un lien plus profond entre cette
contemplation et sa réponse au roi ?

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Conclusion
Cette partie de la pièce explore brillamment la confrontation entre tradition et
modernité à travers le refus catégorique de Sidi d'épouser Baroka malgré les
pressions sociales et les tentatives de persuasion. L'acte dépeint également les
ambiguïtés des motivations des personnages, rendant leurs intentions parfois
difficiles à déchiffrer.
Dans cette partie de l'Acte 2, on voit une empreinte forte grâce à ses dialogues
puissants et à ses thèmes profonds, laissant présager un développement intrigant
pour la suite de la pièce.

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