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- Stratégies formatives formelles (l’enseignant conçoit au cours de l’apprentissage un ou deux
items en vue de diagnostiquer les lacunes de ses apprenants et d’y remédier)
Stratégies de travail : TI, TG, TC
Connaissances et techniques :
- Les types de consignes / questions possibles en compétence de lecture.
- Rappel des notions : thème, stratégies argumentatives, types d’argument, types de
raisonnement.
- Les principes du résumé.
- La technique du résumé.
- La composition d’un résumé.
- Les types de consigne et les démarches à suivre en dissertation.
- Comment dégager le problème posé.
- Comment réunir les idées et construire le plan de la dissertation.
- Comment rédiger l’introduction, le corps du devoir, la conclusion de la dissertation.
- Les outils d’analyse de texte : types de textes, tonalités, figures de style, champs lexicaux, etc.
- Comment dégager les centres d’intérêt pertinents.
- Comment identifier, analyser et interpréter les procédés formels.
- Comment bâtir un plan de commentaire composé.
- Comment rédiger l’introduction, le corps du devoir et la conclusion du commentaire composé.
Matériel :
- Corpus de textes ;
- Supports du cours ;
- Guide pédagogique de la classe de terminale ;
- Okri P. TOSSOU, Bien communiquer, Cotonou, Éditions GAS PLUS, p. 20. ;
- Félix Nicodème BIKOI et al, Le Français en seconde, Paris, Éditions Édicef, 1998 ;
- Alain PAGES (sous la dir. de), Français Lycées. Méthodes et activités littéraires, Paris, Édition Nathan,
2000 ;
- Catherine KLEIN (sous la dir. de), Français 1res toutes séries, Paris, Éditions Bordas, 2002 ;
- Annick MAUFFREY, Grammaire 3ème.
Durée : 18 heures / 36 heures
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EPREUVE ECRITE DE FRANÇAIS
SUPPORT TEXTUEL
Situation d’évaluation
L’homme se sent à l’aise et épanoui dans le monde quand il n’est confronté à aucun problème, à
aucune catastrophe naturelle. Malheureusement, l’existence ne lui est pas toujours paisible : des
difficultés, voire des calamités surviennent, même à l’échelle mondiale, et perturbent son équilibre
et ses certitudes. C’est le cas de la pandémie du Coronavirus ou COVID-19 qui secoue l’humanité
depuis décembre 2019 et dont il est question dans ce corpus proposé à ton analyse.
Tu es invité (e) à lire les textes qui le composent, à les comprendre afin de répondre
convenablement aux consignes proposées.
Corpus
Texte 1 : Mgr Pascal N'KOUE, Archevêque de Parakou (Bénin), « COVID-19 : Quelles leçons en
tirer ? », Vie diocésaine de Parakou, mai 2020.
Texte 2 : Père Rodrigue GBEDJINOU, « Non, ce n’est point du même ordre… », Facebook, 7 mai 2020.
Texte 3 : Ascension BOGNIAHO, Facebook, 31 mars 2020.
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psychose s’installe petit à petit en nous et autour de nous. Tout cela à cause de l’incroyable et
terrifiant général COVID-19.
Qui est-il ce monsieur silencieux, invisible à l’œil nu, et qui sème partout la terreur ? Rien qu’une
molécule de protéine. Elle provoque d’abord un petit rhume qui peut devenir très méchant en
attaquant ensuite les bronches pulmonaires jusqu’à engendrer la mort chez des personnes au
système immunitaire déficient. Ceux qui souffrent de certaines morbidités telles que le diabète, le
cancer, l’hypertension, l’hépatite, l’asthme et autres problèmes respiratoires et ORL, ou ceux qui
sont accrocs à l’alcool, aux drogues, et les personnes âgées sont les victimes potentielles de ce
guerrier impitoyable. Sa rage les poursuit férocement. Les mesures sécuritaires et sanitaires
internationales avouent, terrifiées, leurs limites : ce sont le confinement (rester chez soi), la
distanciation sociale (minimum 1 m, le port du masque de protection, ne pas se toucher), l’hygiène
(se laver régulièrement les mains avec du savon, savoir tousser et éternuer dans le coude). […] La
mise en quarantaine (14 jours d’isolement) de ceux qui entrent au Bénin est systématique. Les
personnes infectées sont prises tout de suite en charge. Dieu merci, elles ne sont pas nombreuses.
J’applaudis pour ce dispositif. L’idéal serait, d’après mes informations, de faire une campagne de
dépistage massif sur tout le territoire, tester la population à grande échelle, car on peut vivre avec le
virus sans présenter aucun symptôme, sans en souffrir. Pour le moment, on n’en est pas là. Mais
personnellement, je crois plus efficace une autre piste, celle de l’hygiène alimentaire : fruits, légumes
cuits et crus, protéines végétales abondantes et protéines animales avec modération, féculents avec
sobriété. La maxime d’Hippocrate reste toujours d’actualité : « Que ton aliment soit ta seule
médecine ». Car nous construisons notre santé au jour le jour. Une alimentation équilibrée joue un
rôle capital dans le maintien et le renforcement de nos défenses immunitaires prêtes à réagir contre
toute agression étrangère à notre système physiologique. […]
Revenons aux solutions simples. Revenons à la nature. Tournons-nous vers les richesses locales
tant au niveau de l’alimentation que des remèdes. Nous dépendons trop des médicaments toxiques
et même des faux médicaments. Voyons plutôt comment nous « blinder » nutritionnellement avec
nos produits. Il est temps d’organiser un battage médiatique sur les aliments capables de booster
notre santé. La Bible nous dit : « Le Seigneur a créé les plantes médicinales, et l’homme sage ne les
méprise pas » (Si 38, 4). Un peu de sagesse, nous crie la nature fatiguée d’absorber les engrais
chimiques, et toutes sortes de poisons et de pollutions.
Mgr Pascal N'KOUE, Archevêque de Parakou (Bénin), « COVID-19 : Quelles leçons en
tirer ? », Vie diocésaine de Parakou, mai 2020.
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Texte 2 : Non, ce n’est point du même ordre…
(Le mercredi 6 mai, en prévision de la reprise des classes prévue pour le 11 mai, le Conseil des
Ministres du Bénin a décidé de la prise de certaines mesures dont « la fermeture des bars,
discothèques, églises, mosquées et autres lieux de culte, plages et autres lieux de réjouissances ».
Face à cette mesure, le Père Rodrigue GBEDJINOU a réagi.)
« … la fermeture des bars, discothèques, églises, mosquées et autres lieux de culte, plages et
autres lieux de réjouissances ».
On peut être surpris et même se sentir offensé de voir le fait religieux (églises, mosquées et
autres lieux de culte) ainsi aligné sur les bars et discothèques d’une part et sur les plages et autres
lieux de réjouissances d’autre part. Non, il ne s’agit pas des mêmes choses !
On ne peut qu’avoir le sentiment de l’indignation. Pour tout homme à la raison droite, le culturel
(ludique) et le cultuel ne sont pas à confondre. Non, il ne s’agit pas des mêmes choses !
Non, il ne s’agit pas des réalités de même facture. Mais on ne serait point outré si ce
nivellement que l’incroyant honnête éviterait, était appliqué par haine de la foi, mais nous sommes
plutôt en cas de crise sanitaire. Et s’il eût été écrit par des croyants ?
À moins que l’image que nous renvoyons comme fait religieux (églises, mosquées et autres lieux
de culte) ne soit celle des bars et discothèques ou des plages et autres lieux de réjouissances ! Mais
non, ce n’est surtout pas ce que nous sommes.
Père Rodrigue GBEDJINOU, Facebook, 07 mai 2020.
Texte 3
Depuis l’annonce de la pandémie du Coronavirus, COVID-19, nos jours s’égrènent, entrecoupés
de soubresauts de qui-vive, comme s’ils étaient menacés par une imminente finitude. Une
hypothèque semble être jetée sur nos vies. Et les conjectures, tirées des nouvelles diffusées par les
médias et les réseaux sociaux, ne nous rassurent guère. COVID-19 fait inexorablement des ravages et
arrive vers nous à grandes enjambées, il est même là, tapis dans nos murs. Aucun continent, aucun
pays n’échappe à sa rage meurtrière. Et tel un organisme programmé, il évolue de pays en pays pour
décimer, pour tuer. À peine l’a-t-on annoncé ici qu’il sévit déjà là-bas, et encore là-bas, et plus loin.
Cependant, nous, enfants du Bénin, nous ne regrettons qu’une seule chose : COVID-19 n’est pas
visible à l’œil nu et palpable. S’il était, par exemple, une guerre, quelle que puisse être sa stratégie, la
vaillante armée béninoise la combattrait et la vaincrait. Et nous-mêmes, enfants du Bénin, munis de
nos machettes, nos lances fourchues, nous prêterions main forte à nos combattants aux endroits où
ils s’essouffleraient. Qu’on se souvienne de l’agression des mercenaires du 16 janvier 1977. L’armée
en communion avec le peuple a vaincu les envahisseurs. Nous tenons ce courage de nos aïeux. Pétris
de bravoure, ils n’avaient reculé devant aucune agression de quelque sorte. S’ils avaient été vaincus
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par de malins conquérants, ce n’était pas faute d’avoir combattu vaillamment. Mais ce virus n’est pas
une guerre matérielle. Sans armées ni troupes, il recrute, à notre insu, ses combattants parmi nous,
les envoie sur plusieurs fronts d’attaque à la fois, faisant d’eux, en un instant, des victimaires et, à
leur tour, des victimes. Ainsi, celui qui, dans le moindre des cas, vient de tuer, sera probablement tué
à son tour.
COVID-19 n’est pas une guerre.
S’il était une bête fauve, s’il en était une vraiment, les confréries de nos illustres chasseurs de
Savè, Tchaourou, Bantè, Kétou et celles encore plus farouches des contrées du nord organiseraient
des battues concertées, la traqueraient pour la tuer. Elles en ont l’expertise et personne ne peut la
leur dénier. Mais ce microbe immonde est loin d’être un félin.
Si COVID-19 était un monstre marin, une hydre géante pourvue de myriades de tentacules, nos
pêcheurs guézin, xwla et autres la captureraient sûrement au moyen d’un épervier adapté à sa masse
et la massacreraient. Tout le Bénin en mangerait la chair au cours d’un rituel pour une immunité
préventive.
Mais voilà, COVID-19 est tout, sauf un monstre marin.
S’il était peut-être un dangereux phénomène aquatique des fleuves Ouémé, Mono, Couffo, s’il
écumait nos lacs, lagunes et rivières, les riverains de ces zones, réputés d’habiles nageurs, iraient à sa
recherche et en ramèneraient les dépouilles à la patrie.
Mais ce foudre de guerre n’est rien de cela.
S’il était un tourbillon roulant, sordide, traître et dangereux abri de sorciers malfaisants, s’il était
un génie ou un djinn, un dandjoto à la puissance effroyable, Ah ! Nous serions à l’aise, puisqu’il
appartiendrait à un domaine où notre habileté est universellement reconnue. Alors nous lui
opposerions l’arsenal avéré de nos puissances tutélaires, les mânes de nos ancêtres, nos vodouns de
toutes sortes, les charlatans de renommée planétaire et les grands sorciers de toutes nos
confessions. De terribles missiles de paroles incantatoires, de poudres noires, d’ergots de volatiles
chargeraient l’espace aérien, terrestre et aquatique du pays, le dénicheraient d’où il se cache, en
finiraient avec lui, ou à défaut, l’expulseraient de notre pays en l’escortant jusqu’aux frontières d’une
autre contrée.
Ascension BOGNIAHO, Facebook, 31 mars 2020.
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Situation de départ
L’épreuve écrite de français au BAC a un format et un contenu dont la connaissance devrait
aider les apprenants lors des évaluations. Malheureusement, jusqu’en terminale, certains
apprenants/candidats ne maîtrisent ni la présentation formelle de l’épreuve ni les exercices et les
tâches qu’elle propose. C’est ton cas. Tu souhaiterais combler cette lacune en maîtrisant les
consignes possibles en compétence de lecture ainsi que les procédures de réalisation / rédaction du
résumé, de la dissertation et du commentaire composé. Voici pour toi, une situation d’apprentissage
qui va t’aider dans ce sens.
Pour y arriver, tu es invité(e) à lire les textes du corpus et à répondre aux questions posées à
partir de tes connaissances, de tes recherches et des acquis des années antérieures.
Termes Sens
Thème
Convergent
Unité thématique
Divergent
Spécificité
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2. en guise de synthèse, dans un tableau, donne l’orientation qu’exige chacune des consignes.
Stratégies de travail et durée : TI ; TG ; TC
Résultats attendus
1. Le sens des termes soulignés.
Termes Sens
Thème Le sujet, ce dont on parle fondamentalement dans le texte.
Convergent Qui abonde dans le même sens que…, qui se rapproche de…
Unité thématique Thème commun, le même thème.
Divergent Qui n’aborde pas le même aspect, qui s’oppose à, qui s’écarte de plus en plus
d’un même point.
Spécificité Particularité.
Consignes Orientation
A Faire ressortir le thème commun aux trois textes et le justifier par un passage
pertinent de chacun des textes.
b Dégager la ressemblance au niveau des trois textes (thème, typologie, genre
littéraire, tonalité, sens, etc.) et illustrer.
C Partir de ce que dit chaque auteur du thème abordé par les trois textes pour en
venir à la conclusion qu’ils n’en développent pas le même aspect.
d Dégager ce que dit chaque auteur du thème commun et le justifier à l’aide des
indices textuels pertinents.
Activité 2 : Application
Objectif spécifique : A l’issue de cette activité, l’apprenant sera capable de répondre convenablement
aux consignes/questions sur la compétence de lecture
Consignes
1. Les trois textes du corpus abordent le thème commun de la COVID-19. Montre la spécificité que
présente chaque texte et justifie ta réponse.
2. Organise ces éléments en un paragraphe argumenté.
Stratégies de travail et durée : TI ; TG ; TC
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Résultats attendus / synthèse
1. Les éléments de réponses à la consigne ‘’d’’de l’activité 1 : la spécificité des textes.
- Dans le texte 1, l’auteur Pascal N’KOUE décrit la psychose générée par la COVID-19, en
indique les manifestations puis propose des solutions.
- L’auteur du texte 2 s’indigne contre la mesure gouvernementale de fermeture des lieux de
culte au même titre que ceux de détente et de réjouissance.
- Le texte 3 évoque la puissance de nuisance de la COVID-19 et regrette l’impuissance de nos
armes endogènes face à elle.
Exercice de consolidation
Situation d’évaluation
Les lieux de culte sont des endroits vénérés par les fidèles ou les adeptes, même s’il est vrai que
certains ne respectent pas ces emplacements sacrés. Selon les circonstances, ils présentent divers
aspects ou visages que les écrivains relayent dans leurs œuvres. C’est le cas de l’Église catholique que
peignent les trois écrivains de ce corpus. Tu es invité (e) à les lire et à les comprendre afin de
répondre aux questions qui sont posées.
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Corpus de textes
Texte 1 : Alain MABANCKOU, « A l’église de Vieux-Habitants », Et Dieu seul sait comment je dors,
Paris, Éditions Présence Africaine, 2001, pp. 26-29.
Texte 2 : Victor HUGO, « Notre-Dame de Paris en feu », Notre-Dame de Paris, Paris, Éditions
Bibebook, 1831, pp. 454-455.
Texte 3 : Gaston ZOSSOU, « L’Église catholique », Un os dans la gorge des dieux, Paris, Riveneuve
Éditions, 2012, pp. 6-7.
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conversation en rêve. Le dimanche suivant, ils ne viennent plus à la messe, on ne les revoit plus. À la
différence des étourdis, il y a ceux qui viennent par hasard et qui reviendront désormais tous les jours
parce qu’ils ont ressenti l’appel du Seigneur à qui ils ont décidé de confier leur existence.
Alain Mabanckou, Et Dieu seul sait comment je dors, Paris, Éditions Présence Africaine,
2001, pp. 26-29.
Texte 2 : Notre-Dame de Paris en feu
Tous les yeux s’étaient levés vers le haut de l’église. Ce qu’ils voyaient était extraordinaire. Sur le
sommet de la galerie élevée, plus haut que la rosace centrale, il y avait une grande flamme qui
montait entre les deux clochers avec des tourbillons d’étincelles, une grande flamme désordonnée et
furieuse dont le vent emportait par moment un lambeau dans la fumée. Au-dessous de cette
flamme, au-dessous de la sombre balustrade à trèfles de braise, deux gouttières en gueules de
monstres vomissaient sans relâche cette pluie ardente qui détachait son ruissellement argenté sur
les ténèbres de la façade inférieure. À mesure qu’ils approchaient du sol, les deux jets de plomb
liquide s’élargissaient en gerbes, comme l’eau qui jaillit des mille trous de l’arrosoir. Au-dessus de la
flamme, les énormes tours, de chacune desquelles on voyait deux faces crues et tranchées, l’une
toute noire, l’autre toute rouge, semblaient plus grandes encore de toute l’immensité de l’ombre
qu’elles projetaient jusque dans le ciel. Leurs innombrables sculptures de diables et de dragons
prenaient un aspect lugubre. La clarté inquiète de la flamme les faisait remuer à l’œil. Il y avait des
guivres qui avaient l’air de rire, des gargouilles qu’on croyait entendre japper, des salamandres qui
soufflaient dans le feu, des tarasques qui éternuaient dans la fumée. Et parmi ces monstres ainsi
réveillés de leur sommeil de pierre par cette flamme, par ce bruit, il y en avait un qui marchait et
qu’on voyait de temps en temps passer sur le front ardent du bûcher, comme une chauve-souris
devant une chandelle. Sans doute ce phare étrange allait éveiller au loin le bûcheron des collines de
Bicêtre, épouvanté de voir chanceler sur ces bruyères l’ombre gigantesque des tours de Notre-Dame.
Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, Paris, Éditions Bibebook, 1831, pp. 454-455.
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Ainsi, le gigantesque saurien séculaire semblait cligner des yeux et donner signe de vie éternelle au
village et au monde.
Gaston Zossou, Un os dans la gorge des dieux, Paris, Riveneuve Éditions, 2012, pp. 6-7.
Consigne
Questions sur la compétence de lecture
Dis si les trois textes donnent la même image de l’Église et justifie ta réponse.
Stratégies de travail et durée : TI ; TG ; TC
Résultats attendus
Le texte 1 présente l’ordre ou le protocole d’installation des diverses composantes de la
communauté de Vieux-habitants à l’Église les dimanches. Il évoque donc la vie communautaire au
sein de l’Église de la ville. Le narrateur déclare : « On n’entre pas dans la maison du Seigneur comme
on entre dans un poulailler. Le prêtre Moupelo le répète durant ses messes. C’est un protocole qui
date d’on ne sait quand mais qui simplifie la vie à la population. Et ce protocole, on doit le
respecter. » ; « Derrière les veuves, s’asseyent les handicapés, toutes infirmités confondues. » Dans
le texte 2, le narrateur décrit Notre-Dame de Paris en feu. Il rapporte : « Sur le sommet de la galerie
élevée, plus haut que la rosace centrale, il y avait une grande flamme qui montait entre les deux
clochers avec des tourbillons d’étincelles, une grande flamme désordonnée et furieuse dont le vent
emportait par moment un lambeau dans la fumée. » Enfin, dans le texte 3, le narrateur décrit l’Église
du village. Il révèle : « Deux vitraux ronds, de couleurs verte, jaune et rouge, fixés de chaque côté du
fronton, reflétaient les rayons du soleil le jour, et ceux des phares des automobiles la nuit. »
On constate que quoique tous descriptifs, les trois textes ne donnent pas la même image de
l’Église. En effet, le premier évoque la vie communautaire au sein d’une Église alors que le deuxième
décrit la maison de Dieu au moment d’un incendie. Quant au dernier, il présente l’apparence
habituelle de l’église du village.
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Un croyant tolérant (qui se croit sincèrement tolérant) est au fond un résigné. Parce qu’il n’a pas
les moyens d’imposer son point de vue, il « tolère », avec condescendance ou avec douleur, que les
infidèles pataugent dans l’erreur, il ne leur accorde pas la possibilité d’avoir raison. Une véritable
tolérance serait celle qui, prudente, se dirait qu’après tout, on n’est sûr de rien et que la vérité de
l’autre est peut-être la vraie vérité. Mais une telle position serait de l’agnosticisme, c’est-à-dire le
contraire même de l’esprit religieux ! La foi, par définition, exclut le doute.
CAVANNA, article paru dans Le Nouvel Observateur, octobre 1989.
Consignes
1. Fais une lecture attentive du texte ci-dessus et précise le thème développé.
2. Relève les indices textuels qui justifient l’intention de l’auteur et déduis-en le type du texte.
3. Cite d’autres caractéristiques de ce type de texte.
4. Formule une synthèse sur ses caractéristiques.
Stratégies de travail et durée : TI ; TG ; TC
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logiques assurent la cohérence du discours. Le locuteur utilise le présent de vérité générale et des
modalisateurs affirmatifs ou probables.
B- J’ai à te parler de la part de ton père ; écoute-moi, écoute bien et réfléchis à ce que je vais te
dire. Aujourd’hui, tu es une grande fille. Dieu merci. Plusieurs des camarades de ton âge sont
déjà mères de famille ; elles sont heureuses, elles remercient Dieu. Car la plus noble
aspiration d’une jeune fille est le foyer, oui le foyer, un mari et des enfants : c’est le plus
grand bonheur. Tu as été à l’école, peu de tes camarades en savent autant que toi. Tu sais
lire une lettre venant de n’importe qui. C’est largement suffisant pour toi. Moi qui suis ta
mère, je n’ai rien su de tout cela. Et pourtant, j’ai été comme les autres, Dieu merci…
« Kany, ton père et ses frères se sont réunis. Ils ont décidé que tu épouseras Famagan. Sache
donc te conduire en conséquence. »
Seydou Badian, Sous l’orage, Paris, Présence Africaine, 1961, pp. 70-71.
C- L’un des plus grands débats philosophiques de l’histoire a porté sur la question de la fin et
des moyens. Et il s’est trouvé des gens pour prétendre que la fin justifie les moyens, que les
moyens, au fond, sont sans importance, l’essentiel étant d’atteindre le but fixé.
C’est pourquoi, disent-ils, si vous cherchez à bâtir une société juste, l’important est
d’aboutir, et les moyens n’importent guère. Choisissez n’importe quel moyen pourvu que
vous atteigniez votre but : ils peuvent être malhonnêtes, ils peuvent même être injustes.
Qu’importe, Si le but est juste ! Oui, tout au long de l’histoire, il s’est trouvé des gens pour
argumenter ainsi. Mais nous n’aurons pas la paix dans le monde avant que les hommes aient
partout reconnu que la fin ne peut être dissociée des moyens parce que les moyens
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représentent l’idéal qui se forme, et la fin l’idéal qui s’accomplit. En définitive, on ne peut
atteindre des buts justes par des moyens mauvais, parce que les moyens représentent la
semence, et la fin représente l’arbre.
Martin LUTHER KING, Révolution sans violence, Payot, 1967.
Consignes
1. Lis les trois textes et remplis le tableau ci-dessous.
Intention de l’auteur et Éléments
Textes Caractéristiques formelles Stratégies
type du texte sollicités
A
B
C
Résultats attendus
Éléments
Intention de
sollicités
Textes l’auteur et type Caractéristiques formelles Stratégies
(raison et/ou
du texte
sentiment)
A Convaincre de Présence d’une thèse : « Le voyage me Raison : Convaincre,
l’importance du semble un exercice profitable » arguments Adhérer à…
voyage Arguments logiques,
Type - « L’âme y a une continuelle excitation à rationnels
argumentatif remarquer les choses inconnues et
nouvelles » ;
- « proposer incessamment la diversité
de tant d’autres vies, opinions et
usages »,
-Etc.
Connecteurs logiques : et
Modalisateurs : « semble »
B Préparer Images fortes : « J’ai à te parler de la Sentiments : Persuader
psychologiquem part de ton père » susciter
ent sa fille à Comparaison : « peu de tes camarades l’émotion,
accepter la en savent autant que toi. » toucher aux
décision Procédés oratoires : « écoute-moi, sensibilités
paternelle écoute bien »
Type Apostrophes (le recours à la 2ème
argumentatif personne).
C Montrer que confrontation de deux thèses («la fin Raison : Délibérer
tous les moyens justifie les moyens ≠ la fin ne peut être arguments
ne sont pas dissociée des moyens») contre
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bons pour connecteurs logiques (parce que, or,
atteindre tous mais, c’est pourquoi, etc.)
les objectifs usage de modalisateurs (en fait)
Type
argumentatif
Synthèse
Il existe plusieurs stratégies argumentatives mais trois sont souvent utilisées : convaincre,
persuader, délibérer.
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Stratégies de travail et durée : TI ; TG ; TC
3. Nouvelle production
L’Europe est indéfendable parce qu’elle est d’abord incapable de résoudre les deux problèmes
auxquels son existence a donné naissance ; ensuite, elle est impuissante à se justifier et enfin elle est
hypocrite.
Il s’agit du raisonnement inductif.
4. Autres types de raisonnement :
- Le raisonnement par accumulation
- Le raisonnement par l’absurde
- Le raisonnement par les faits
- Le raisonnement par confrontation
- Le raisonnement concessif
- Le raisonnement par élimination
- Le raisonnement par opposition
- Etc.
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« Vous croyez cela possible ? (Le sous-préfet s’énervait.) Vous croyez qu’au fil des jours, des
mois, des années, elle ne va pas craquer et nous citer comme témoins de son innocence dans cette
affaire ? Vous pensez qu’ils sont assez idiots pour s’imaginer convaincre les amis et partisans du
colonel Katouka- et il en a beaucoup dans l’armée ! - qu’une femme toute seule a pu tuer un officier
de plus d’un mètre quatre-vingts, C’est cela ? »
Théo ANANISSOH, Un reptile par habitant, Paris Gallimard, 2007.
Support 3
Visitez Ganvié, la Venise de l’Afrique !
Inédit.
Consignes
1. Lis les trois supports ci-dessus et dis le type d’argument qui est utilisé dans chacun d’eux en te
référant à l’intention de l’auteur.
2. Cite alors les autres types d’argument que tu connais.
Stratégies de travail et durée : TI ; TG ; TC
Exercice de consolidation
Texte
Je ne partage pas les inquiétudes qui ont été exprimées au sujet de la violence à l’écran. Tout
d’abord, je pense qu’il ne faut pas exagérer l’influence des films de fiction sur le spectateur : durant
mon enfance, j’ai adoré les westerns, et je ne suis devenu ni sheriff, ni chasseur de primes, ni indien
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scalpeur. Ensuite, si la télévision montre des spectacles de violence, c’est qu’elle constitue un reflet
de notre société : nous vivons dans un monde violent, la télévision nous renvoie cette image de
violence. Elle n’encourage pas la violence, elle la traduit en images. Enfin et surtout, les spectacles
violents, loin d’inciter au passage à l’acte, constituent une barrière contre la violence.
Inédit.
Consignes
1. Lis le texte ci-dessus, dis la stratégie argumentative utilisée par le locuteur et justifie ta réponse.
2. Indique les types de raisonnement et d’argument utilisés puis justifie ta réponse.
Stratégies de travail et durée : TI ; TG ; TC
Résultats attendus
1. La stratégie utilisée par l’auteur : la réfutation.
2. Les types de raisonnement sont : opposition et linéaire / accumulatif.
* Types d’argument : arguments logiques.
Justification : la stratégie est la réfutation parce que le locuteur rejette la thèse adverse selon
laquelle la télévision est source de violence.
* Le type de raisonnement est le raisonnement par opposition.
Justification : le locuteur rejette une thèse et apporte une série d’arguments pour la combattre.
* Le raisonnement est linéaire/accumulatif parce que les arguments se suivent.
Justification : les arguments sont logiques parce qu’ils se suivent et sont annoncés par des
articulateurs logiques qui organisent leur chronologie : d’abord, ensuite, enfin.
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3. Énumère les techniques mises en jeu pour réussir cet exercice.
Stratégies de travail et durée : TI ; TG ; TC
Résultats attendus
1. Le résumé d’un texte est la réduction reformulée et donc personnelle du volume de ce texte, selon
les prescriptions de la consigne- souvent au ¼ - en restant fidèle au type du texte, aux idées de son
auteur, à la structure du texte, à sa chronologie, aux temps verbaux, au système d’énonciation, etc. Il
ne s’agit donc pas d’un pillage des idées du texte, d’un plagiat du texte, encore moins d’un montage
systématique de pans du texte à résumer, mais d’une appropriation du contenu du texte afin de le
restituer de façon condensée.
2. Pour réaliser un résumé, il faut : lire le texte, identifier le thème, relever le constat et/ou la thèse
de l’auteur et la reformuler, dégager la structure du texte, prélever ses idées principales, identifier et
respecter le système d’énonciation, reformuler les idées principales en respectant la logique et la
chronologie du texte à résumer.
3. Quelques techniques mises en jeu pour réussir le résumé :
- la synonymie,
- la pronominalisation,
- la nominalisation,
- le recours à un nom générique pour une énumération,
- la substitution d’un groupe d’adjectifs par un seul adjectif ou d’un groupe de noms par un verbe
à l’infinitif,
- le remplacement d’un groupe de mots ou d’une énumération par un adverbe,
- la transformation d’une subordonnée circonstancielle en un participe présent, celle d’une
subordonnée complétive en une proposition infinitive,
- le remplacement d’une subordonnée relative par un adjectif qualificatif,
- le remplacement d’un subordonnant ou d’un connecteur logique par un signe de ponctuation,
- la variation des constructions syntaxiques en remplaçant une phrase à la voix passive par une
phrase à la voix active ou inversement.
Synthèse
Pour réussir le résumé de texte, deux étapes sont à observer :
Travail préparatoire
- Lecture répétée du texte
- Compréhension : thème, thèse, intention de l’auteur
- Repérage de l’accessoire : exemples, références, dates, anecdotes …
20
- Structure ou canevas du texte
- Reformulation (expressions personnelles dans l’ordre du texte)
Rédaction proprement dite
- Résumé
- Relecture
21
impitoyable. Sa rage les poursuit férocement. Les mesures sécuritaires et sanitaires internationales
avouent, terrifiées, leurs limites : ce sont le confinement (rester chez soi), la distanciation sociale
(minimum 1 m, le port du masque de protection, ne pas se toucher), l’hygiène (se laver régulièrement
les mains avec du savon, savoir tousser et éternuer dans le coude). […] La mise en quarantaine (14
jours d’isolement) de ceux qui entrent au Bénin est systématique. Les personnes infectées sont prises
tout de suite en charge. Dieu merci, elles ne sont pas nombreuses.
J’applaudis pour ce dispositif. L’idéal serait, d’après mes informations, de faire une campagne
de dépistage massif sur tout le territoire, tester la population à grande échelle, car on peut vivre
avec le virus sans présenter aucun symptôme, sans en souffrir. Pour le moment, on en n’est pas là.
Mais personnellement, je crois plus efficace une autre piste, celle de l’hygiène alimentaire : fruits,
légumes cuits et crus, protéines végétales abondantes et protéines animales avec modération,
féculents avec sobriété. La maxime d’Hippocrate reste toujours d’actualité : « Que ton aliment soit ta
seule médecine ». Car nous construisons notre santé au jour le jour. Une alimentation équilibrée joue
un rôle capital dans le maintien et le renforcement de nos défenses immunitaires prêtes à réagir
contre toute agression étrangère à notre système physiologique. […]
Revenons aux solutions simples. Revenons à la nature. Tournons-nous vers les richesses locales
tant au niveau de l’alimentation que des remèdes. Nous dépendons trop des médicaments toxiques
et même des faux médicaments. Voyons plutôt comment nous « blinder » nutritionnellement avec
nos produits. Il est temps d’organiser un battage médiatique sur les aliments capables de booster
notre santé. La Bible nous dit : « Le Seigneur a créé les plantes médicinales, et l’homme sage ne les
méprise pas » (Si 38, 4). Un peu de sagesse, nous crie la nature fatiguée d’absorber les engrais
chimiques, et toutes sortes de poisons et de pollutions.
Mgr Pascal N'KOUE, Archevêque de Parakou (Bénin), « COVID-19 : Quelles leçons en
tirer ? », Vie diocésaine de Parakou, mai 2020.
Consignes
1. Lis le texte et dis le thème développé.
2. Relève le constat fait par l’auteur et reformule-le.
3. Propose une structure pertinente du texte et donne un titre à chaque partie.
4. Relève les principales idées du texte.
5. En t’appuyant sur les techniques énumérées à la 3 e réponse de l’activité 1, remplace les mots ou
expressions en gras par d’autres termes et indique la technique utilisée dans chaque cas.
6. Dis si tu prendras en compte ou non les extraits en italique ou entre parenthèses.
7. Rédige ton résumé en un paragraphe de 140 mots, avec une marge de 10% en plus ou en moins.
8. En guise de synthèse, donne, dans un tableau, les caractéristiques du texte de départ et celles du
résumé.
22
Stratégies de travail et durée : TI ; TG ; TC
Résultats attendus
1. Le thème du texte est la COVID-19.
2. Constat : À la lecture de ce texte, on observe que le constat du prélat s’étend pratiquement sur
tout le premier paragraphe. Mais les six premières phrases en rendent compte assez bien. On a
donc : « En cette période troublée, on entend tout et son contraire sur le corona virus. Une panique
terrible s’est réellement abattue sur le monde entier : un virus tient à genoux tous les pays et
même les grandes puissances. Toutes les stratégies d’attaque et de riposte contre le Covid-19
semblent ne pas servir à grand-chose. Et ça dure depuis des mois. Il y a de quoi avoir la trouille.
Face à cette pandémie, les avis des scientifiques, des chercheurs et des experts les plus avisés
divergent. »
Reformulation du constat : le monde vit une psychose généralisée sous l’emprise de la COVID-19
à propos de laquelle les spécialistes ne s’accordent pas.
3. Structure du texte
Le texte peut être subdivisé en trois parties :
1ere partie : P1+P2 : « En cette période troublée…l’incroyable et terrifiant COVID-19. »
Titre : La psychose provoquée par la COVID-19
2e partie : P3 : « Qui est-il ce monsieur silencieux, … elles ne sont pas nombreuses. »
Titre : Les manifestations et mesures préventives contre la pandémie COVID-19
3e partie : P5+P6 : « J’applaudis pour ce dispositif,… toutes sortes de poisons et de pollutions. »
Titre : Autres solutions pour lutter contre la COVID-19
4. Principales idées du texte
Paragraphe 1 :
- Le coronavirus crée une peur générale dans le monde et aucun moyen ne semble en mesure
de l’arrêter ;
- Face à la pandémie, les voix des spécialistes sont discordantes ;
- Certains annoncent le chaos alors que d’autres y voient l’apocalypse ;
- Les mesures prises ont un impact négatif sur l’économie du monde ;
Paragraphe 2 :
- En effet, les informations et les images que montrent et diffusent les médias créent une
psychose au sein de la masse.
Paragraphe 3 :
- Causée par un virus, cette pandémie commence par un petit rhume qui se complique ;
- Elle s’attaque plus aux personnes vulnérables, vieilles ou ayant des antécédents médicaux ;
23
- Plusieurs mesures sécuritaires, sociales, hygiéniques et sanitaires dont la prise en charge des
malades ont été prises au Bénin.
Paragraphe 4 :
- Malgré ces mesures, le dépistage à grande échelle serait une meilleure solution ;
- Je pense, quant à moi, qu’une bonne hygiène alimentaire est plus efficace car elle maintient
et renforce l’immunité.
Paragraphe 5 :
- Tournons-nous aussi vers les richesses locales tant alimentaires que médicinales ;
- Mangeons les aliments qui vont booster notre santé.
5. Les techniques utilisées pour résumer les mots ou expressions en gras :
* Coronavirus : COVID-19 ou maladie → synonymie
* COVID-19 : lui → pronominalisation.
* Des scientifiques, des chercheurs et des experts les plus avisés / Virologues, infectiologues,
biologistes, épidémiologistes, naturopathes, thérapeutes divers : spécialistes → nom générique
* La fin du monde : la mort → nominalisation
* Une tempête de feu inextinguible : apocalypse → nominalisation
* Le monde entier est atterré, désarmé et même déboussolé : l’humanité est inquiète →
remplacement d’un groupe d’adjectifs par un seul adjectif.
* L’angoisse et l’anxiété, et même l’insomnie : l’inquiétude → nom générique
* Les frontières terrestres, aériennes et maritimes sont fermées : toutes : toutes les frontières
sont fermées → groupe d’adjectifs remplacé par un seul adjectif.
* Le diabète, le cancer, l’hypertension, l’hépatite, l’asthme et autres problèmes respiratoires et
ORL : les maladies chroniques → nom générique
* Les mesures sécuritaires et sanitaires internationales : les mesures préventives → utilisation
d’un adjectif pour un ensemble d’adjectifs
* Les personnes infectées : les malades → nominalisation
* Faire une campagne de dépistage massif sur tout le territoire, tester la population à grande
échelle : dépister → un groupe de mots par un verbe à l’infinitif.
* À grande échelle, car on peut vivre avec le virus : car peut être remplacé par le point (.) → une
conjonction par un signe de ponctuation.
6. Les extraits en italique ou entre parenthèses n’ont pas été pris en compte dans le résumé. Ils sont
des explications, et par conséquent des détails. Il en est de même pour la maxime d’Hippocrate et
pour la citation de la Bible, qui, quoique des arguments d’autorité, sont des illustrations.
7. Proposition de résumé
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Le coronavirus ébranle la planète, avec une psychose généralisée que rien ne semble pouvoir
freiner. Les voix des spécialistes en médecine sont discordantes face aux ravages du mal. Si certains
prédisent le chaos, d’autres annoncent l’apocalypse dans le monde. Les mesures préventives prises
ont des conséquences négatives sur l’économie mondiale. Les médias présentent des informations et
diffusent des images bouleversantes des victimes, accentuant la panique. Le corona commence par
une grippe bénigne qui se complique en une infection respiratoire. Les vieilles personnes ayant des
antécédents médicaux, les alcooliques et les toxicomanes y sont plus exposés. Plusieurs mesures
préventives et curatives ont été prises. Cependant, le dépistage en grande masse me semble plus
judicieux. Je pense également qu’une bonne alimentation serait plus efficace car elle renforcerait
notre système immunitaire. Tournons-nous en outre vers nos richesses médicinales pour une
meilleure santé. (140 mots)
8. Tableau synthèse
Exercice de consolidation
Texte
« En général elle [la femme] est bien moins forte que l’homme, moins grande, moins capable de
longs travaux ; son sang est plus aqueux, sa chair moins compacte, ses cheveux plus longs, ses
membres plus arrondis, les bras moins musculeux, la bouche plus petite, les fesses plus relevées, les
hanches plus écartées, le ventre plus large. Ces caractères distinguent les femmes dans toute la terre,
chez toutes les espèces, depuis la Laponie jusqu’à la côte de Guinée, en Amérique comme à la Chine.
[…]
Il n’est pas étonnant qu’en tout pays l’homme se soit rendu maître de la femme, tout étant
fondé sur la force. Il a d’ordinaire beaucoup de supériorité par celle du corps et même de l’esprit.
On a vu des femmes très savantes comme il en fut de guerrières : mais il n’y en a jamais eu
d’inventrices.
25
L’esprit de société et d’agrément est communément leur partage. Il semble, généralement
parlant, qu’elles soient faites pour adoucir les mœurs des hommes.
Dans aucune république elles n’eurent jamais la moindre part au gouvernement ; elles n’ont
jamais régné dans les empires purement électifs ; mais elles règnent dans presque tous les royaumes
héréditaires de l’Europe, en Espagne, à Naples, en Angleterre, dans plusieurs États du Nord, dans
plusieurs grands fiefs qu’on appelle féminins. »
Voltaire, Dictionnaire philosophique, article « Femme », 1769.
Tâche : résume ce texte en 80 mots avec une marge de 10% en plus ou en moins.
Voici le résumé du texte ci-dessus proposé par un apprenant
Résumé
En général, la femme est moins puissante physiquement que l’homme. Cela est valable en
Laponie, en Amérique, en Chine, bref dans le monde entier et cela explique partout que l’homme
domine la femme. Même sur le plan de l’esprit, l’homme est supérieur : les femmes n’inventent
jamais rien. Leur seule fonction doit être de plaire aux hommes. Voltaire pense qu’elles n’ont pas de
rôle politique. (67 mots)
Consignes
1. Relève toutes les erreurs contenues dans ce résumé.
2. Arrange-le de façon à obtenir un résumé qui répond aux normes.
Résultats attendus
1. Erreurs contenues dans le résumé :
- nombre de mots non respecté : résumé trop court (67 mots au lieu de 72…88 mots),
- non-respect du mode d’énonciation (Voltaire pense),
- présence d’illustrations (en Laponie, en Amérique, en Chine),
- faux sens, mauvaise interprétation des idées de l’auteur
* (Il semble, généralement parlant, qu’elles soient faites pour adoucir les mœurs des hommes
≠Leur seule fonction doit être de plaire aux hommes),
* (elles n’ont jamais régné dans les empires purement électifs ; mais elles règnent dans presque
tous les royaumes héréditaires ≠ elles n’ont pas de rôle politique),
- présence d’explication annoncée par les deux points (: les femmes n’inventent jamais rien).
Conclusion : le candidat a tendance à analyser le texte plutôt que de le résumer.
2. Résumé arrangé
Par ses caractéristiques physiques, la femme est, partout dans le monde, moins puissante que
l’homme. C’est ce qui justifie la domination masculine. Il en est de même sur le plan intellectuel où
aucune invention n’est d’origine féminine. Les femmes ont néanmoins la capacité d’unir et de rendre
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heureux les hommes. Enfin, elles n’exercent le pouvoir politique que par hérédité et sont absentes
dans les gouvernements des régimes démocratiques. (72 mots)
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
Séquence n° 3 : Dissertation/Discussion
Objectif : A l’issue de cette séquence, l’apprenant sera capable de produire une dissertation pertinente
et cohérente à partir d’un sujet.
Sujet
En déplorant l’impuissance des Africains face à la pandémie de la COVID-19, le professeur
Ascension Bogniaho dans le texte 3 affirme : « Alors nous lui opposerions l’arsenal avéré de nos
puissances tutélaires, des mânes de nos ancêtres, nos vodouns de toutes sortes, les charlatans de
renommée planétaire et les grands sorciers de toutes nos confessions. »
Penses-tu que les ressources africaines soient vraiment impuissantes face à la COVID-19 ?
Résultats attendus
1. La dissertation est un exercice de composition française au cours duquel l’apprenant/candidat se
prononce sur une question ou une citation.
2. Les différentes parties de ce sujet :
- le libellé : En déplorant l’impuissance des Africains face à la pandémie de la COVID-19, le professeur
Ascension Bogniaho dans le texte 3 affirme : « Alors nous lui opposerions l’arsenal avéré de nos
puissances tutélaires, des mânes de nos ancêtres, nos vodouns de toutes sortes, les charlatans de
renommée planétaire et les grands sorciers de toutes nos confessions. »
- la consigne : Penses-tu que les ressources africaines soient vraiment impuissantes face à la COVID-
19 ?
Synthèse
27
* La dissertation est le troisième sujet de l’épreuve écrite de français au Baccalauréat. Elle est un
exercice de composition française au cours duquel l’apprenant/candidat se prononce sur une
question ou une citation. Il est donc nécessaire qu’il comprenne le sujet afin de dégager le problème
qu’il pose.
* Le sujet comporte généralement deux parties : le libellé ou l’affirmation et la consigne.
L’affirmation est généralement une citation d’auteur (personnalité littéraire, culturelle, politique,
sportive, etc.). Quant à la consigne, elle est la tâche à laquelle l’apprenant est convié.
Il est donc nécessaire qu’il comprenne le sujet afin de dégager le problème qu’il pose.
28
essaie de la nuancer tout en montrant les
insuffisances (antithèse).
NB : Construire une synthèse pertinente si possible, sans
se répéter dans la conclusion.
Que penses-tu …? Partages-tu …? Les deux types de plan (analytique ou dialectique) sont
Quelles réflexions te suggèrent… ? possibles.
Es-tu d’avis que… ? Trois possibilités s’offrent au candidat :
Apprécies-tu… ? - Il partage entièrement la thèse en présence et
justifie sa position.
- Il rejette entièrement la thèse en présence et
justifie sa position.
- Il justifie dans un premier temps la thèse en
présence, puis argumente la thèse adverse ou fait
ressortir les insuffisances de la thèse en présence
(antithèse), et essaie de concilier les deux positions
(synthèse)
Résultats attendus
1. Explication des mots clés (au brouillon):
Arsenal : ensemble des armes que détient un groupe, ici les Africains, pour faire face à la COVID-
19, flopée de moyens
Puissances tutélaires : forces protectrices des Africains
2. Reformulation : Les Africains solliciteraient toutes leurs forces et savoirs endogènes pour affronter
la COVID-19 si le mal relevait d’un des domaines de compétences des Africains.
29
3. Le sujet pose le problème de l’incapacité des Africains à combattre la pandémie avec leurs moyens
endogènes spirituels.
Résultats attendus
I/ Explication de l’affirmation
- La COVID-19 est une réalité étrangère à l’Afrique
- Le recours aux savoirs endogènes spirituels africains est inefficace (consultation du fâ, libation
aux ancêtres, sacrifices divers, incantations, sorcellerie) dans la lutte contre la pandémie de la
COVID-19.
II/ Point de vue personnel
- La COVID-19 n’est pas encore maîtrisée mais rien ne prouve qu’elle ne le sera pas sous peu.
- L’inefficacité des savoirs endogènes contre la COVID-19 semble plus politique que réelle. Cas des
remèdes trouvés par les Africains (le docteur béninois AGON Valentin, la république malgache)
et rejetés par l‘OMS.
- Le respect des mesures barrières décrétées par le gouvernement pour se préserver de la COVID-
19.
- Etc.
30
Stratégies de travail et durée : TI ; TG ; TC
Résultats attendus
1. Les différentes parties d’une introduction de dissertation :
- l’idée générale : c’est la contextualisation de l’affirmation. Il s’agit de commencer le devoir en
situant le sujet par rapport à l’objet d’étude auquel il se réfère, au thème qu’il aborde, ou au
contexte culturel dans lequel il s’inscrit.
- la présentation du sujet : elle permet de mettre en évidence l’intérêt de la réflexion que le sujet
invite à mener. Pour cela, la citation ou l’affirmation doit être reproduite ou reformulée, avec les
références.
- l’annonce du plan : elle sert à indiquer les idées directrices de chacune des parties du
développement de la dissertation. Cette annonce du plan peut prendre la forme d’affirmation ou de
questions successives.
2. Rédaction de l’introduction
- fait social possible : les pandémies connues dans le monde : la peste, la grippe espagnole, Ébola,
lassa, etc.
- l’affirmation : « Alors nous lui opposerions l’arsenal avéré de nos puissance tutélaires, des mânes
de nos ancêtres, nos vodouns de toutes sortes, les charlatans de renommée planétaire et les grands
sorciers de toutes nos confessions. » (Prise entièrement)
- forme interrogative : Qu’est-ce qui fonde la justesse de cette opinion ? N’est-on pas en droit
d’espérer un revirement positif de la situation ?
Introduction proposée
L’histoire de l’humanité est jalonnée de pandémies. Pendant que certaines sont d’une nocivité
bénigne, d’autres au contraire se montrent particulièrement meurtrières. C’est le cas de la COVID-19
qui sévit actuellement et face à laquelle l’homme se voit impuissant. C’est certainement dans cette
perspective que le professeur Ascension Bogniaho se désole : « Alors nous lui opposerions l’arsenal
avéré de nos puissance tutélaires, des mânes de nos ancêtres, nos vodouns de toutes sortes, les
charlatans de renommée planétaire et les grands sorciers de toutes nos confessions. » Le sujet pose
le problème de l’inefficacité des solutions endogènes africaines face à la pandémie de la COVID-19.
Qu’est-ce qui fonde la justesse de cette opinion ? N’est-on pas en droit d’espérer un revirement
positif de la situation ?
Activité 5.2 : Le corps du devoir
Consignes
1. Rappelle les exigences d’élaboration du corps du devoir d’une dissertation.
31
2. En te référant à ton plan, rédige ton corps du devoir.
Stratégies de travail et durée : TI ; TG ; TC
Résultats attendus
Les exigences de la rédaction du corps du devoir d’une dissertation :
◊ les principes : Il développe le problème et s’efforce de le résoudre au mieux. Sa réalisation suit
l’ordre du plan élaboré. Il doit être cohérent, logique, bien structuré et illustré. C’est ici qu’on voit la
capacité du candidat à construire et conduire une argumentation.
◊ l’organisation de chaque partie : De façon globale, chaque partie peut avoir au moins deux
paragraphes. Chaque paragraphe est relié à l’autre par une relation logique. Il est nécessaire de
rédiger une transition entre les parties.
Résultats attendus
1. Les différentes composantes de la conclusion :
- le bilan des idées développées : il consiste, à la fin du travail, à faire le point de l’argumentation.
Ainsi, le début de la conclusion revient donc à résumer brièvement les idées développées dans
chacune des parties du développement.
- la solution au problème (ou l’opinion du candidat) : l’apprenant apporte sa réponse claire au
problème posé.
- l’ouverture éventuellement : il consiste en un élargissement du sujet. Le candidat peut proposer
une nouvelle orientation à la réflexion en soulignant la difficulté de la question traitée ou en reliant le
sujet à une autre problématique qui relance le débat.
2. Rédaction de la conclusion
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-point des idées : face aux affres de la pandémie de la COVID-19, les solutions endogènes se révèlent
inefficaces
- solution au problème posé : les Africains font des efforts pour trouver des remèdes à la COVID-19,
- ouverture : l’Occident acceptera-t-il de valoriser des remèdes de sources africaines ?
Proposition de conclusion
Au terme de notre réflexion, nous pouvons retenir que face aux affres de la pandémie de la
COVID-19, les solutions endogènes se révèlent inefficaces. Vu les efforts que fournissent certains
pays africains pour trouver un remède, on pourrait dire que l’espoir est permis. Toutefois, l’Occident
acceptera-t-il de valoriser des remèdes de sources africaines ?
Exercice de consolidation
Sujet
Véronique Tadjo dans son roman L’ombre d’Imana. Voyages jusqu’au bout du Rwanda (p.
127), déclare : «Si j’avais quelque chose à dire aux enfants à propos de la guerre, je leur ferais
comprendre qu’elle vient de la haine et d’une trop grande ambition.»
Commente cette affirmation.
Consignes
1. Dis le problème que pose le sujet.
2. Élabore le plan du corps du devoir.
3. Rédige ton introduction et ta conclusion.
Stratégies de travail et durée : TI ; TG ; TC
Résultats attendus
1. Le sujet pose le problème de la haine et de l’ambition démesurée comme causes de la guerre.
2. Élaboration du plan
Les causes de la guerre selon Véronique Tadjo
● La haine : une source de guerre
* L’intolérance religieuse fondement de la guerre
* La xénophobie génératrice de guerre
* Le racisme facteur de guerre
* Le népotisme
● L’ambition démesurée comme base des conflits
* Les antagonismes politiques source de guerre
* La convoitise
33
* Les détournements de deniers publics
* La corruption
3. Rédaction de l’introduction : Proposition
Le monde est sujet à des conflits dont les causes sont diverses. Si certains pensent que c’est le
désir de puissance qui en est la cause, d’autres estiment que c’est la quête du pouvoir politique. C’est
certainement pour préserver les jeunes de la guerre que Véronique Tadjo déclare : «Si j’avais
quelque chose à dire aux enfants à propos de la guerre, je leur ferais comprendre qu’elle vient de la
haine et d’une trop grande ambition ». En quoi la haine et l’ambition entraînent le monde dans la
spirale des conflits armés ?
« … la fermeture des bars, discothèques, églises, mosquées et autres lieux de culte, plages et
autres lieux de réjouissances ».
On peut être surpris et même se sentir offensé de voir le fait religieux (églises, mosquées et
autres lieux de culte) ainsi aligné sur les bars et discothèques d’une part et sur les plages et autres
lieux de réjouissances d’autre part. Non, il ne s’agit pas des mêmes choses !
On ne peut qu’avoir le sentiment de l’indignation. Pour tout homme à la raison droite, le culturel
(ludique) et le cultuel ne sont pas à confondre. Non, il ne s’agit pas des mêmes choses !
34
Non, il ne s’agit pas des réalités de même facture. Mais on ne serait point outré si ce
nivellement que l’incroyant honnête éviterait, était appliqué par haine de la foi, mais nous sommes
plutôt en cas de crise sanitaire. Et s’il eût été écrit par des croyants ?
À moins que l’image que nous renvoyons comme fait religieux (églises, mosquées et autres lieux
de culte) ne soit celle des bars et discothèques ou des plages et autres lieux de réjouissances ! Mais
non, ce n’est surtout pas ce que nous sommes.
Père Rodrigue GBEDJINOU, Facebook, 07 mai 2020.
Tâche : Tu commenteras ce texte de l’Abbé Rodrigue GBEDJINOU. Tu montreras par exemple
comment l’homme de Dieu déplore la banalisation du fait religieux sous la répression de la COVID-
19.
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Objectif spécifique : À la fin de cette activité, l’apprenant sera apte à identifier et interpréter les outils
d’analyse d’un texte littéraire (aspect et syntaxe du texte, champ lexical, dénotation/connotation,
figures de style, tonalité, types et formes de phrase)
Activité 2.1 : Aspect et syntaxe du texte
Support
Texte
Au voleur ! au voleur ! à l’assassin ! au meurtrier ! Justice, juste Ciel ! je suis perdu, je suis
assassiné, on m’a coupé la gorge, on m’a dérobé mon argent. Qui peut-ce être ? Qu’est-il devenu ?
Où est-il ? Où se cache-t-il ? Que ferai-je pour le trouver ? Où courir ? Où ne pas courir ? N’est-il point
là ? N’est-il point ici ? Qui est-ce ? Arrête. Rends-moi mon argent, coquin… (Il se prend lui-même le
bras.)
Ah ! c’est moi. Mon esprit est troublé, et j’ignore où je suis, qui je suis, et ce que je fais. Hélas !
mon pauvre argent, mon pauvre argent, mon cher ami ! on m’a privé de toi (…).
Molière, L’avare, Acte IV, scène 7.
Consigne
Observe le texte et dis combien de paragraphes il comporte, puis relève les signes de
ponctuation et indique l’effet qu’ils produisent dans le texte.
Stratégies de travail et durée : TI ; TG ; TC
Résultat attendu
Le texte comporte deux paragraphes d’inégales longueurs. Le premier, le plus long, dominé par
des phrases segmentées, interrogatives et exclamatives, met en exergue l’état d’âme du locuteur qui
est bouleversé par la perte de son argent. Le deuxième paragraphe, plus court, en dehors des
phrases exclamatives comporte des interjections qui montrent l’accentuation des troubles du
locuteur.
36
2. Établis le champ lexical du bruit.
3. Dis la relation que tu peux faire entre le champ lexical et l’idée directrice.
Stratégies de travail et durée : TI ; TG ; TC
Résultats attendus
1. Le champ lexical est l’ensemble des mots ou expressions de diverses natures se rapportant à une
même idée, à une réalité, ou un thème dans un texte.
2. Le champ lexical du bruit : « chanter, murmure, rumeur, échos, bourdonnant, grésillaient,
vrombissaient ».
3. Le champ lexical induit le thème et permet d’identifier un centre d’intérêt.
Résultats attendus
1. Les figures contenues dans les phrases :
a) La personnification
b) La métaphore / la personnification
c) La personnification / la comparaison
2. Effet recherché
- À travers la personnification, le narrateur veut montrer que les filaos agités par le vent
laissaient entendre une douce mélodie.
- la métaphore révèle la finesse de la mélodie produite par les filaos.
- A la mélodie des filaos, s’oppose le bourdonnement agaçant des mouches.
3. Synthèse
● Définition
37
Le style est la manière propre à chacun d’exprimer sa pensée, ses émotions, ses sentiments. Les
figures de style ou figures de rhétorique ou encore figures du discours sont des formes particulières
données à l’expression dans le but de produire un effet. En d’autres termes, c’est l’ensemble des
procédés utilisés par un auteur pour produire des effets. Elles rendent l’énoncé plus expressif tout en
attirant l’attention du destinataire. Bien qu’étant souvent désignées par un terme savant, les figures
de style sont fréquemment utilisées dans le langage courant.
● Quelques figures de style ou de rhétorique
Les figures de rhétorique peuvent être classées en différentes catégories. Une figure de
rhétorique peut appartenir à plusieurs catégories à la fois de par ses caractéristiques. L’ironie par
exemple peut être une figure de substitution comme elle peut être une figure d’opposition ;
l’oxymore peut être une figure d’opposition comme elle peut être une figure de construction ; la
périphrase peut être une figure de construction comme elle peut être une figure de substitution, etc.
a- Les figures de substitution
Dans une figure de substitution, on remplace un mot par un autre mot ou une expression
inattendus.
· La métonymie
La métonymie désigne une chose par un terme proche de la chose désignée parce qu’il
entretient avec elle une relation logique facilement identifiable.
La métonymie est un procédé de symbolisation qui permet un raccourci d’expression et une
désignation imagée. Elle peut désigner un contenu par son contenant (« boire un verre »),
l’utilisateur par l’objet qu’il utilise (« une bonne gâchette »), l’œuvre par son auteur (« un Picasso, un
Pliya »), le produit par son lieu d’origine (« un bordeaux, un cachemire »), le lieu pour la fonction qui
y est attachée (« il est candidat pour la Maison Blanche »), le symbole à la chose (les lauriers = la
gloire), l’effet à la cause (Socrate a bu la mort = il a bu le poison qui l’a tué).
· La synecdoque
La synecdoque emploie, pour parler d’un être ou d’un objet, un mot désignant une partie de cet
être ou de cet objet, ou la matière dont il est fait. Il y a un rapport d’inclusion qui est mis en exergue.
La synecdoque fragmente la vision de la réalité et surprend par sa forme concentrée. « avoir un
toit »→ une maison, « demander la main d’une fille »→ la demander en mariage.
· La périphrase
La périphrase remplace un mot par une expression équivalente et exprime les qualités de la
réalité désignée sans la nommer. La périphrase attire l’attention sur une qualité, permet d’éviter une
répétition. L’animal qui porte sa maison→ tortue, escargot ; La gent trotte-menu→ les souris.
· L’antonomase
38
L’antonomase est une substitution de mots par laquelle on emploie un nom propre pour un nom
commun et inversement. L’antonomase consiste encore à désigner un individu par un animal ou un
objet symbole. Ce garçon est un âne ; un hercule de foire ; cette fille est une cruche.
· Le symbole
Le symbole établit une correspondance, souvent fondée sur une tradition culturelle, entre une
réalité concrète et une réalité abstraite. L’agneau → symbole de la douceur ; la couronne → symbole
de la royauté ; la balance → symbole de la justice. Le symbole est également une expression indirecte
au moyen d’un récit, d’une fable, d’images qui suggèrent ce que l’on veut exprimer. On distingue le
sens littéral du sens symbolique. Dans ce cas, le symbole est un système de métaphores suivies. On
peut citer l’exemple de l’albatros de Baudelaire dans son poème « Albatros ».
b- Les figures fondées sur l’analogie
Elles créent des images mentales en rapprochant deux univers différents.
· La comparaison
La comparaison établit un rapprochement entre deux termes (le comparé et le comparant), à
partir d’un élément qui leur est commun, et grâce à un outil grammatical (comme, pareil à, tel que,
ressembler à, semblable à…). Lorsque la comparaison met sur le même plan deux éléments d’un
même domaine, on parle de comparaison simple : « Il est grand comme son père ». Lorsque la
comparaison fait intervenir deux éléments appartenant à des domaines différents, elle crée une
image et devient une figure de style :
La classe bourdonne comme une ruche d’abeilles».
↓ ↓ ↓ ↓
comparé qualité outil grammatical comparant
· La métaphore
La métaphore est une comparaison sans outil de comparaison. Le lecteur perçoit une
ressemblance grâce à un effort d’interprétation. En dehors du terme de comparaison, la métaphore
se caractérise par la suppression d’autres éléments de la comparaison. Dans la phrase « Cet homme
est un lion », l’outil grammatical et la qualité comparée manquent. Le comparant peut être
également absent et être évoqué par un mot appartenant au même champ lexical que lui. Exemple.-
Les étoiles volaient dans les branches des arbres (Hugo). [Comparé : les étoiles ; comparant absent :
des oiseaux évoqués par le verbe voler qui appartient à ce champ lexical]
· La personnification
La personnification consiste à prêter des comportements ou des sentiments humains à un objet,
à un être inanimé ou à un animal. « La cathédrale explique tout, a tout enfanté et conserve tout. »
(Zola)
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· L’allégorie
L’allégorie rend concrète une idée abstraite. Elle la présente sous la forme d’une mise en scène
vivante qui la représente par son apparence, ses comportements, ses gestes. « Je vis cette faucheuse.
Elle était dans son champ. Elle allait à grands pas moissonnant et fauchant. » (Hugo) L’allégorie de la
mort est représentée par une femme en train de faucher.
· La prosopopée
La prosopopée est l’action de faire parler un mort ou un être inanimé. Elle me dit : « Je suis
l’impassible théâtre / Que ne peut remuer le pied de ses acteurs » (Vigny, Prosopopée de la Nature, La
Maison du berger.)
c- Les figures d’opposition
Elles rapprochent, dans un même énoncé, deux termes opposés. Elles mettent en évidence ce
qu’il y a de contradictoire entre deux notions, deux situations ou entre deux personnages.
· L’antithèse
L’antithèse crée, à l’intérieur d’un même groupe syntaxique (phrase, paragraphe, strophe), un
effet de contraste entre deux termes, parfois mis en valeur par la structure syntaxique. Elle souligne
un conflit d’idées ou de sentiments. « Capable du meilleur comme du pire », « Paris est tout petit /
C’est là sa vraie grandeur » (Prévert) ; « Ton bras est invaincu mais non pas invincible » (Corneille)
· L’antiphrase ou l’ironie
L’antiphrase exprime une idée par son contraire tout en ne laissant aucun doute sur le sens réel
qu’on donne à l’idée. L’antiphrase instaure une complicité entre le locuteur et le destinataire. Elle
peut porter sur un mot particulier comme elle peut également porter sur l’ensemble d’un énoncé.
« Quel courage ! » peut dénoncer la lâcheté de quelqu’un ; « C’est du joli ! » pour féliciter quelqu’un
qui s’est mal comporté ; « Merde ! Nous voilà bien ! » pour déplorer une situation ; Deux promeneurs
pris sous une averse : « Nous avons bien fait de ne pas nous encombrer d’un parapluie ! » (Ceux qui
parlent ainsi se moquent d’eux-mêmes, de leur imprévoyance) ; « Comme c’est intelligent, tu pouvais
te tuer ».
· L’oxymore ou alliance de mots
C’est la réunion surprenante de deux termes contradictoires dans une même expression.
L’oxymore crée une nouvelle réalité poétique en exprimant ce qui est inconcevable. « Cette obscure
clarté qui tombe des étoiles. » (Corneille) ; « Un soleil noir » (Baudelaire)
· Le paradoxe
Il énonce une idée contraire à l’opinion commune afin de surprendre, de choquer, d’inviter à la
réflexion. C’est une proposition qui va à l’encontre de ce que l’on attend. « Le pénible fardeau de
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n’avoir rien à faire » (Boileau) ; « Quand on sait faire une chose, on la fait, quand on ne sait pas la
faire, on l’enseigne » (On s’attendrait à On l’apprend)
d- Les figures d’insistance, d’amplification et d’atténuation
· L’anaphore
On répète le même mot ou la même expression en tête de vers, de phrase ou de paragraphe.
L’anaphore met l’accent sur une idée pour exprimer une obsession ou pour convaincre. « Mon bras
qui tant de fois a sauvé cet empire / mon bras qu’avec respect toute l’Espagne admire… »
(Corneille) ; « Il n’y a pas d’amour qui ne soit à douleur / Il n’y a pas d’amour dont on ne soit
meurtri / Il n’y a pas d’amour dont on ne soit flétri » (Aragon) → sentiment tragique de l’amour
déchiré amplifié.
· L’énumération / l’accumulation
C’est la juxtaposition ou la coordination de plusieurs termes. « Redoutez tout : l’herbe, le fruit,
l’eau, l’air, l’ombre, le soleil, tout est mortel » (T. Gauthier)
· La gradation
On fait se succéder des termes d’intensité croissante ou décroissante. Cela produit un effet de
grossissement. « Va, cours, vole et nous venge. » (Corneille) ; « Une ombre, un souffle, un rien / Tout
lui fait peur. » (La Fontaine)
· L’hyperbole
L’hyperbole emploie des termes trop forts, exagérés pour mettre en valeur un objet ou une
idée. Elle est souvent utilisée dans le langage familier et dans le registre épique. C’est de l’emphase.
Avec l’hyperbole, on cherche à frapper l’imagination. « Dans des ruisseaux de sang Troie ardente
plongée » (Racine) → dimension épique aux horreurs de la guerre ; « Je meurs de faim ».
· La litote
Elle consiste à dire le moins pour suggérer le plus. En atténuant, on renforce paradoxalement ce
qu’on veut dire. Elle utilise souvent une expression de forme négative. « Va, je ne te hais point »
(Corneille) → je t’aime.
· L’euphémisme
Elle atténue l’expression d’une idée ou d’un sentiment, souvent pour en voiler le caractère
déplaisant. L’euphémisme vise à ne pas choquer par des réalités crues. Elle atténue l’expression
d’une idée ou d’un sentiment, souvent pour en voiler le caractère déplaisant. « s’éteindre, rendre le
dernier soupir, dormir… » → mourir ; « malentendant » → personne sourde.
· La redondance ou le pléonasme
C’est l’utilisation de deux termes dont l’un est superflu. Des expressions comme « Levez les
mains en l’air et reculez en arrière », « Un géant vraiment grand », « Descendre en bas », « Calme et
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paisible », « Je l’ai vu, dis-je, vu, de mes propres yeux, ce qu’on appelle vu » (Corneille) sont
redondantes.
e- Les figures de construction
Elles jouent sur la construction de la phrase, la place des mots dans la phrase pour produire des
effets.
· Le chiasme
On fait se suivre deux expressions contenant des éléments syntaxiques ou lexicaux (parfois les
mêmes) et on intervertit leur ordre dans la deuxième expression. Les énoncés s’opposent et sont
symétriques par leurs sons, leur rythme, leur sens ou leur syntaxe. « Il faut manger pour vivre et non
vivre pour manger. »
« L’odeur du feu de bois
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f- Les figures fondées sur les jeux d’idées
· La prétérition
Elle consiste à dire quelque chose en affirmant précisément qu’on ne veut pas le dire. « Je ne
rappellerai pas sa malhonnêteté, mais seulement son incompétence »
· La paronomase
C’est un jeu sur la paronymie, une association de mots qui se ressemblent mais dont la forme
est différente. « Qui vivra verra, qui se ressemble s’assemble ».
Document extrait d’Annick Mauffrey, Grammaire 3ème.
43
par une forte présence de la première personne et une interpellation régulière du destinataire. Les
procédés utilisés sont des modalités expressives (interrogations et exclamations), les figures
d’insistance (hyperboles, anaphores), le lexique de l’affectivité et l’apostrophe.
- Le registre pathétique : Le registre pathétique cherche à émouvoir, cherche à susciter la
compassion en évoquant une situation douloureuse : décès, souffrance amoureuse, misère… La
première personne interpelle souvent le destinataire. La transmission de l’émotion passe par
l’emploi des interrogations et des exclamations, le champ lexical de la souffrance, les figures
d’insistance (hyperboles, gradations) et l’apostrophe.
- Le registre tragique : Le registre tragique met en scène, pas seulement au théâtre, un personnage
qui mène une lutte désespérée contre des forces qui le dépassent : la fatalité, les dieux, les
passions… Il doit inspirer crainte et pitié par l’expression du doute et du désespoir. Il utilise des
interrogations et des exclamations, des figures d’insistance, le lexique de la souffrance…
- Le registre comique : Le registre comique suscite le rire et peut aborder tous les thèmes. Il naît du
décalage entre la situation proposée et la situation attendue. Les procédés les plus fréquents sont les
jeux de mots (calembours, contrepèterie, jeu sur le double sens d’un mot…), les jeux sur la situation
(quiproquo, répétition mécanique d’une situation) et l’exagération ou au contraire l’atténuation
(litotes périphrases). On distingue le burlesque, l’humour et l’ironie.
- Le registre satirique : Il dénonce avec virulence les défauts d’un personnage, d’une société, des
mœurs, d’un événement… Il cherche à susciter la moquerie virulente du destinataire. Pour cela, il
emploie notamment l’exagération (hyperboles), les métaphores et comparaisons dévalorisantes, des
figures d’opposition (antithèses), ironie (antiphrases).
- Le registre épidictique : Il sert à louer ou à blâmer un personnage, un objet, un lieu, un
événement… Il cherche aussi à susciter tantôt l’admiration, tantôt le rejet. Les procédés les plus
fréquents sont les comparaisons et les métaphores, tantôt valorisantes, tantôt dévalorisantes, le
lexique mélioratif ou péjoratif, les figures d’insistance (hyperboles, gradations).
- Le registre polémique : Le registre polémique est utilisé lorsque lorsqu’il y a désaccord à propos
d’une idée, d’un comportement, d’une institution, d’un objet… L’auteur cherche à discréditer
l’adversaire tout en ralliant le destinataire à son opinion. Les procédés utilisés sont la forte présence
du locuteur (première personne, modalisateurs), l’interpellation de l’adversaire (apostrophe),
l’auteur dénonce les idées adverses en employant un lexique péjoratif et défend ses propres idées à
l’aide d’un vocabulaire mélioratif et de figures d’insistance (hyperboles).
- Le registre réaliste : Le registre réaliste présente un univers (lieu, époque, personnage,
événements) le plus proche possible de la réalité. Il cherche à susciter l’illusion du réel, à créer un
« effet de réel » par l’utilisation de détails nombreux, les précisions spatio-temporelles, les
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descriptions minutieuses, un lexique spécialisé et un langage adapté au niveau social des
personnages.
- Le registre fantastique : Il relate l’intrusion de l’étrange, de l’anormal dans un monde
apparemment réaliste. Les thèmes privilégiés sont : la folie, les châtiments, les êtres étranges
(fantômes, etc.). Le registre fantastique suscite le doute et l’angoisse chez le lecteur ou le spectateur.
Le narrateur entretient le doute : l’événement étrange n’est jamais expliqué. Les procédés utilisés
sont le champ lexical de l’angoisse, les modalisateurs qui expriment le doute, l’incertitude, les images
(métaphores et comparaisons) qui tentent d’exprimer l’indicible.
- Le registre didactique : il s'agit toujours par ce registre d'apporter au lecteur des informations
circonstanciées ou de lui enseigner un certain type de comportement. Le vocabulaire peut être
technique, en tout cas référentiel. La phrase restera brève et claire, facilitant la compréhension du
message. Elle peut être injonctive (recettes, modes d'emploi) de sorte que la fonction impressive est
conjuguée avec la fonction référentielle. Il peut y avoir des exemples concrets qui illustrent le
discours abstrait.
Résultats attendus
1. Le texte 2 expose l’indignation du prélat contre la mesure du gouvernement de fermer les lieux de
culte au même titre que les lieux de réjouissances et de détente.
2. Type de texte : Argumentatif
Tonalité : Satirique/polémique
3. Le texte est composé de cinq (5) paragraphes courts. On y distingue deux terminés par une
exclamation et un par une interrogation.
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4. Champs lexicaux dominants :
« bars, discothèques, plages, lieux de réjouissances » : champ lexical du plaisir, de la distraction
« églises, mosquées, lieux de culte, fait religieux, cultuel » : champ lexical de la religion, du sacré
« être surpris, se sentir offensé, avoir le sentiment d’indignation, outré » : champ lexical de la révolte
5. Proposition des centres d’intérêt :
- Présentation d’un mélange paradoxal du sacré et du ludique
- Révolte face à la banalisation du sacré.
6. Réalisation du plan du commentaire
Les centres d’intérêt Idées directrices Relevés textuels Procédés formels et ce qu’ils
suggèrent
Présentation d’un 1. La présentation « la fermeture des bars, Énumération alignement ou
mélange paradoxal du paradoxe discothèques, églises, abaissement du fait religieux au
du sacré et du mosquées et autres lieux de même niveau que d’autres réalités
ludique culte, plages et autres lieux de moindre importance pour
de réjouissances » montrer la banalisation du sacré
2. La critique « et s’il eût été écrit par des Interrogation et usage du
croyants ?» conditionnel
Crainte du blasphème
Révolte face à la 1. L’indignation « Surpris - se sentir offensé » Champ lexical de l’indignation +
banalisation du sacré « Ne sont pas à confronter » exclamation la colère du prélat
« Ainsi alignés »
« Sentiment d’indignation »
2. Le rejet « Non, il ne s’agit pas des Répétition de « non, il ne s’agit pas »
mêmes choses ! » + le ton péremptoire rejet
« Non, il ne s’agit pas des catégorique de l’alignement
réalités de même facture »
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3. Rappelle la structure d’une conclusion de commentaire composé et rédige-la.
Stratégies de travail et durée : TI ; TG ; TC
Résultats attendus
1. La structure d’une introduction de commentaire composé :
* la situation du texte ou la contextualisation (soit par l’intrigue, soit par le thème soit encore par
le courant littéraire de l’auteur du texte),
* la présentation du texte (idée générale du texte, type et/ou tonalité du texte, et les références
du texte),
* l’annonce du plan (la présentation des centres d’intérêt).
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révoltes dont les conséquences peuvent être désastreuses pour la Nation. N’est-ce pas en cela que le
texte du Prélat Gbédjinou nous rapproche de l’abattage de l’iroko dans « L’arbre fétiche » de Jean
Pliya et le châtiment de Dossou qui a banalisé le sacré ?
Exercice de consolidation
Texte : Le kidnapping
- Donne-moi une clope, lui lança le Français.
- Je n’en ai pas, réagit la jeune femme. Si tu veux, on peut en commander à la réception.
- C’est une idée, ça, tiens !
Elle s’enhardit, prit ses habits, les enfila un à un et appuya sur la sonnerie connectée à la
réception de l’hôtel. Mais, au même moment, un bruit d’enfer écrasa le silence. Un bruit comparable
à un coup de hache sur une tôle : la porte de leur chambre venait d’être défoncée. Trois silhouettes,
des hommes armés, portant couteaux et pistolets, envahirent la pièce. …
- Mains sur la tête, lui enjoignit l’homme.
Stéphane entendit l’ordre, mais avait le sentiment qu’il appartenait à une autre réalité.
- Mains en l’air, j’ai dit !
Ses bras ne se levèrent pas. Ses mains ne se retrouvèrent pas au-dessus du crâne tel que
l’exigeait l’autre. Il n’ouvrit pas les yeux pour voir à quoi ressemblait le bonhomme. La respiration
régulière, la posture droite, il offrit à son agresseur le soin de décider de son sort.
- Espèce de musaraigne puante, cracha l’homme.
Stéphane sentit sa tête exploser. La crosse de l’arme venait de s’écraser sur son crâne. Il tomba
raide. Seuls, dans ses oreilles, se bousculèrent des voix, des cris heurtés, décousus, déchirés.
La voiture entra, se glissa dans un long couloir et s’arrêta tout au fond, près d’un rez-de-
chaussée jouxtant le bâtiment central. Déborah descendit de la voiture, suivie au même moment de
Stéphane, tous poussés dans le dos par leurs ravisseurs.
- S’il te plaît, Aladji, s’impatienta le jeune français, que me veux-tu à la fin ?
- Ce que j’attends de toi ? Regarde un peu ce qui se passe dans la région. Boko Haram par-là, Aqmi
par ici, rébellion sur tous les fronts. Aujourd’hui, les enchères sur la viande occidentale sont élevées !
- Je… je ne comprends toujours pas.
- Je vais te vendre, mon ami. Te vendre à l’Organisation du front islamique anti-impérialiste.
T’inquiète pas, ce sera des centaines de milliers d’euros.
Florent Couao-Zotti, La traque de la musaraigne, Marseille, Éditions Jigal, 2014.
Tâche : Fais de ce texte un commentaire composé. Tu peux, par exemple, montrer le mode
opératoire des terroristes.
Consignes
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1. Dégage l’idée générale de ce texte.
2. Relève les champs lexicaux dominants du texte et propose deux centres d’intérêt que tu
développeras dans ton commentaire.
3. Relève d’autres procédés formels liés à chaque centre d’intérêt et dis ce que suggère chacun
d’eux.
4. Élabore le plan de ton commentaire.
5. Rédige l’introduction, le premier centre d’intérêt et la conclusion.
Stratégies de travail et durée : TI ; TG ; TC
Résultats attendus
1. L’idée générale de ce texte est le rapt, l’enlèvement ou le kidnapping d’un étranger français et sa
compagne par des hommes armés (islamistes) avec à leur tête un Aladji.
2. * Les champs lexicaux dominants :
Le 1e champ lexical : « bruit d’enfer, coup de hache, porte…défoncée, hommes armés, crosse de
l’arme, s’écraser contre son crâne, tomba raide » ; « hache, couteaux, pistolets, crosse de l’arme » ;
« des voix, des cris heurtés, décousus, déchirés. » C’est le champ lexical de la violence.
Le 2e champ lexical : « Boko Haram, Aqmi, front islamique anti-impérialiste » ; « enchères, te vendre
(2 fois), centaines de milliers d’euros ». C’est le champ lexical de l’enlèvement.
* Les centres d’intérêt :
CI 1 : Une violente agression.
CI 2 : La banalisation de la vie humaine.
4. Quelques procédés formels :
Gradation « Elle s’enhardit, prit ses habits, les enfila un à un… » : indique qu’elle n’avait pas ses
habits parce que le couple passait de bons moments.
Exclamation : « C’est une idée, ça tiens ! » : elle marque l’adhésion de Stéphane au projet de
Déborah, leur complicité et leur bonheur.
Gradation ascendante : «les voix, des cris heurtés, décousus, déchirés ». : Stéphane a perdu le
contrôle sur les choses, les hommes et les événements après le coup reçu sur la tête.
Hyperbole : « Il sentit sa tête exploser » : exagération qui montre la violence du coup reçu
Question oratoire : « - Ce que j’attends de toi ? » : reprise de question qui permet de façon ironique
de lui dire ce qu’il veut faire de Stéphane : le vendre.
Phrase passive : « tous deux poussés dans le dos » : révèle qu’il est désormais à la merci de ses
agresseurs.
Complément d’agent : « par leurs ravisseurs » : révèle que le couple a été kidnappé.
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Phrases négatives : « Ses bras ne se levèrent pas. Ses mains ne se retrouvèrent pas au-dessus du
crâne … » : refus d’obéir aux injonctions de ses agresseurs qu’il défie par son attitude.
Les deux points (:) : annonce la conséquence du bruit entendu : l’entrée brutale des agresseurs.
Phrase injonctive : « Mains en l’air, j’ai dit ! » : indique que les agresseurs n’entendent pas qu’on leur
résiste.
5. Plan du développement
Centre d’intérêt n° 1 : Une violente agression.
- Une entrée fracassante dans la chambre d’hôtel
- Une agression physique et l’enlèvement des victimes
Centre d’intérêt n° 2 : La banalisation de la vie humaine.
- Un traitement dégradant
- La décision de vendre Stéphane
50
Année scolaire : 2020-2021
Professeur : (PM)
Statut : (PM)
Diplôme : (PM)
Objectifs : A l’issue de cette SA, l’apprenant sera en mesure de :
- améliorer ses capacités d’expression orale ;
- utiliser convenablement le code oral courant et maîtriser la communication sociale entre
adolescents, jeunes et adultes ;
- faciliter sa future insertion sociale et professionnelle ;
- réussir l’épreuve orale au BAC.
1. Éléments de planification
1.1. Contenus de formation
1.1.1. Compétences
. Compétence disciplinaire : lecture / écriture
. Compétences transversales :
- CT n°2 : résoudre une situation problème
- CT n°3 : exercer sa pensée critique
- CT n°4 : gérer ses apprentissages ou un travail à accomplir
. Compétence transdisciplinaire n°1 : affirmer son identité personnelle et culturelle dans un
monde en constante évolution
Stratégies d’enseignement / apprentissage / évaluation
* Stratégies d’enseignement / apprentissage
- Stratégies sociales (mettre l’apprenant dans un groupe de travail)
- Stratégies cognitives (analyser la situation, construire le sens…)
- Stratégies compensatoires (intuition, demande d’aide)
* Stratégies d’évaluation
- Stratégies formatives informelles interactives avec l’enseignant
- Stratégies formatives informelles interactives entre les élèves
- Stratégies formatives formelles (l’enseignant conçoit au cours de l’apprentissage un ou deux
items en vue de diagnostiquer les lacunes de ses apprenants et d’y remédier)
Stratégies de travail : TI, TG, TC
Connaissances et techniques :
-rendre compte oralement de la lecture d’un texte, d’une œuvre ;
-parler / écouter ;
51
-tenir un rôle dans un échange ;
-l’épreuve orale au BAC (Instructions et techniques).
Matériel : - Le français méthodes et techniques, nouveau programme, Nathan.
- Français 1ère, textes mouvements culturels, genres méthode, Bordas.
- Les nouvelles pratiques du français 2nde, Hatier.
- Guide et programme Tle.
- AHOUANSOU Timothée, Les approches par compétence, collection Boussole, Tle ABCD,
2008.
Durée : 3 heures / 6 heures
Déroulement
Situation de départ
À l’école ou dans la vie active, il n’est pas rare d’exiger des apprenants ou d’autres personnes, la
restitution des fruits de leurs recherches documentaires ou de leurs lectures. Mais, de nombreux
apprenants ignorent que la réussite de cette activité nécessite un certain nombre d’aptitudes et de
savoir-faire. Toi aussi, tu éprouves des difficultés à bien réaliser un exposé.
Voici une série d’activités qui te permettront de les surmonter. Tu es invité (e) à réaliser ces
activités en répondant aux consignes proposées.
Pour ce faire,
- exprime ta perception initiale de la tâche à accomplir ;
- apprends à préparer et à présenter ton exposé ;
- évalue ta démarche de préparation et de présentation de l’exposé.
I- INTRODUCTION
Capacité 1 : Exprimer sa perception initiale de la tâche à accomplir
Activité introductive : recueil de la perception initiale des apprenants.
Consignes
1. Dis le problème posé dans la situation de départ.
2. Précise la tâche à accomplir.
3. Dis ce que signifie pour toi un exposé.
Stratégies de travail et durée : TI ; TG ; TC
Résultats attendus
1. La situation de départ pose le problème de la non maîtrise ou de l’ignorance des démarches de
réalisation d’un exposé.
52
2. Ma tâche consiste à réaliser une série d’activités afin de surmonter mes difficultés.
3. Perceptions initiales recueillies.
II- RÉALISATION
Activité 1 : Définition du concept ‟exposé”
Objectif spécifique : À la fin de cette activité, l’apprenant sera en mesure de préparer et de présenter
un exposé.
Consignes
1. À partir de tes recherches documentaires et connaissances antérieures, définis le terme « exposé »
et précise ses objectifs.
2. Énumère les différents types d’exposé.
3. Cite ses étapes.
Stratégies de travail et durée : TI ; TG ; TC
53
- débat ;
- gérer rationnellement le temps ;
- tenir compte du feed-back.
Résultats attendus
1. Les différentes parties d’un exposé sont :
La présentation de l’exposé et la réaction de l’auditoire.
2. Les règles et comportements à adopter :
* par le présentateur :
- annoncer le démarrage de l’exposé après les civilités et inviter l’auditoire à bien suivre et à prendre
notes ;
- parler à haute et intelligible voix ;
- articuler clairement et correctement les mots et varier l’intonation de la voix ;
- utiliser à bon escient le rôle d’émetteur ;
- respecter le temps imparti ;
- gérer le stress (maîtriser son texte, avoir confiance en soi et ne pas se laisser distraire par
l’auditoire, etc.) ;
- capter l’attention de l’auditoire (gestuelle, mimiques, etc.) ;
- se détacher de ses notes ;
- aller à l’essentiel ;
- signaler à l’auditoire la fin de l’exposé afin d’enregistrer les éventuelles questions ou suggestions ;
- préciser les règles du débat ;
- recueillir les préoccupations et les questions de l’auditoire ;
- répondre poliment aux préoccupations de l’auditoire sans monopoliser la parole ;
- etc.
* par l’auditoire :
- suivre attentivement et prendre notes ;
54
-encourager l’effort de l’exposant ;
-faire poliment des apports ;
-relever les insuffisances et poser des questions pertinentes.
-etc.
Résultats attendus
1. Les différentes parties de l’exposé d’une œuvre intégrale sont : l’introduction, le développement
et la conclusion.
2. Les différents éléments dont nous avons besoin pour réaliser cette tâche sont :
- la brève présentation de l’œuvre ;
- le problème posé ;
- la portée de l’œuvre ;
- l’annonce du plan ;
- l’étude thématique ;
- l’étude stylistique ;
- la présentation de l’auteur et de ses œuvres ;
- la structure de l’œuvre ;
- le résumé.
3. Le plan de rédaction de cet exposé :
*L’introduction
- situer l’œuvre dans son contexte de publication (thème, courant littéraire, période, contexte
d’élaboration, ….) ;
- présenter brièvement l’œuvre ;
- énoncer les grandes lignes du développement.
* Le développement
- présentation de l’auteur et de ses œuvres ;
55
- structure de l’œuvre,
- résumé,
- étude des personnages
- schéma narratif de l’œuvre,
- étude stylistique
- portée de l’œuvre ;
* La conclusion
Faire le bilan des idées développées dans le développement et donner son appréciation
personnelle.
Résultats attendus
1. L’épreuve orale au BAC présente les mêmes règles que l’exposé écrit. Elle comporte une
introduction, un développement et une conclusion. Elle consiste à étudier un texte extrait d’une
œuvre au programme. Le candidat doit préparer son intervention, une explication du texte en 30 mn
au plus avant de le présenter à l’examinateur.
Les différentes étapes : la préparation et l’entretien.
2. le destinataire est l’examinateur.
3. Les étapes à suivre sont :
* la préparation
- saluer respectueusement l’examinateur
- noter avec soin la question posée par l’examinateur,
- faire une lecture analytique du texte.
* l’entretien
- présenter le texte,
- lire le texte,
- introduire, développer et conclure l’analyse,
56
- écouter les questions,
- formuler des réponses
- remercier poliment l’enseignant à la fin.
Exercice de consolidation
Texte
[Lakounlé, l’instituteur d’Iloujinlé, a déclaré son amour à Sidi, la beauté du village, et lui demande de
l’épouser. Sidi lui pose ses conditions…]
SIDI : Voilà que tu recommences ! Pour la moindre chose, tu te mets à caqueter comme un cacatoès.
Tu causes, tu causes, et tu me casses les oreilles de mots qui font toujours le même ronron et qui
n’ont ni queue ni tête. Je te l’ai dit et je te le répète : je t’épouse aujourd’hui, la semaine qui vient, ou
n’importe quand tu voudras. Mais il faut d’abord que ma dot soit versée. Ah, Ah ! tu tournes les
talons, maintenant ! Je te l’ai pourtant dit, Lakounlé, il faut que j’aie la dot entière. Voudras-tu faire
de moi un objet de risée ? Bon, agis comme il te plaît. Mais Sidi ne veut pas se transformer elle-
même en crachoir recueillant les mépris du village !
LAKOUNLE : Que leurs crachats retombent sur ma tête !
SIDI : Ils diront que je n’étais pas vierge, que j’étais forcée de vendre ma honte en t’épousant sans
dot.
LAKOUNLE : Coutume sauvage, barbare, démodée, rejetée, dénoncée, maudite, excommuniée,
archaïque, dégradante, humiliante, innommable, inutile, rétrograde, aberrante, imbuvable !
SIDI : As-tu vidé ton sac ? Pourquoi t’arrêtes-tu ?
LAKOUNLE : Pour le moment je n’ai que le Petit Larousse de poche. Mais j’ai commandé le Grand.
Attends et tu verras.
SIDI : Paye seulement la dot.
LAKOUNLE : (dans un cri) Ignoble, infâme, ignominieuse coutume, couvrant notre passé de honte aux
yeux de l’univers. Sidi, si je cherche une épouse, ce n’est pas pour la voir peiner à mon service, faire
la cuisine, frotter par terre, et pondre des enfants à la douzaine…
SIDI : Dieu te pardonne ! Est-ce que tu te mettrais à bafouer la maternité chez la femme ?
LAKOUNLE : Bien sûr que non, je voulais seulement dire… O Sidi, je désire me marier par amour. Je
cherche une compagne pour la vie. (Sur un ton de prédicateur :) « Et l’homme s’attachera à la
femme, et les deux ne feront plus qu’une seule chair. » Sidi, dans le besoin je recherche une amie,
une co-équipière pour la course de l’existence.
SIDI : (sans plus prêter attention, profondément occupée à compter les grains du collier de son
cou) : Alors, paye la dot.
57
LAKOUNLE : Fille ignorante, ne peux-tu rien comprendre ? Payer la dot, ce serait acheter une génisse
à l’étal du marché. Tu serais mon cheptel, ma pure propriété. Non, Sidi.
Wole Soyinka, Le lion et la perle, Edition CLE, Yaoundé, 2001, pp. 14-15.
Consignes
Tu es à l’oral du Bac. L’examinateur te propose cet extrait et t’accorde 15 minutes pour ta
préparation. Tu reviens devant lui pour l’entretien.
1. Communique ton plan et introduis ton exposé.
2. Présente ton exposé.
Stratégies de travail et durée : TI ; TG ; TC
Résultats attendus
1. Présentation du plan
a) Présentation matérielle et formelle du texte
b) L’espace du déroulement de la scène
c) Les personnages et forces agissantes
d) Idée générale et thèmes développés
e) Brève analyse stylistique
f) Opinion personnelle
2. L’entretien
a) Salutation et présentation du candidat à l’examinateur
b) Présentation de son exposé oral
c) Réponses aux questions éventuelles de l’examinateur
Activité 5 : Compte rendu oral de lecture d’un texte ou d’extraits d’une œuvre.
Objectif spécifique : À la fin de cette activité, l’apprenant sera en mesure de rendre compte de la
lecture d’un texte ou d’extraits d’une œuvre.
Consignes
1. Cite les différentes parties du compte rendu de lecture d’un texte.
2. Énumère les éléments dont tu as besoin pour réaliser ton exposé.
3. Répartis-les de sorte à avoir un plan cohérent.
Stratégies de travail et durée : TI ; TG ; TC
Résultats attendus
58
1. Les différentes parties du compte rendu de lecture : l’introduction, le développement et la
conclusion.
2. Les différents éléments dont nous avons besoin sont :
- Les références et les éléments d’identification du texte,
- La contextualisation du texte,
- L’idée générale du texte,
- La lecture analytique ou l’explication du texte.
3. Le plan de rédaction d’un compte rendu de lecture
+ L’introduction
- La brève présentation de l’œuvre,
- La situation de l’extrait dans l’œuvre,
- Le problème posé,
- L’annonce du plan.
+ Le développement
* lecture analytique
- Identifier les caractéristiques générales du texte (forme, typologie, tonalité, champs lexicaux,…)
- Dégager les axes de lecture en mettant en relief l’originalité du texte, les thèmes et les idées du
texte, le style de l’écrivain.
*Explication linéaire de texte
- Repérer les grands mouvements du texte,
- Associer l’étude du fond à la forme pour justifier la pertinence des mouvements.
+ La conclusion
Bilan des idées du texte et de la forme d’écriture.
Résultats attendus
Réponses orales en plénière.
FICHE PEDAGOGIQUE DE LA SITUATION D’APPRENTISSAGE N° 3
Titre de la SA : Étudier et comprendre la littérature négro-africaine écrite d’expression française
59
Année scolaire : 2020-2021
Professeur : (PM)
Statut : (PM)
Diplôme : (PM)
Objectifs d’apprentissage : à l’issue de la situation d’apprentissage, l’élève sera capable de :
- définir la littérature négro-africaine écrite d’expression française,
- préciser les étapes de l’évolution du roman négro-africain d’expression française,
- lire et de construire le sens d’une œuvre littéraire,
- savoir dramatiser une pièce de théâtre.
1. Éléments de planification
1.1. Contenus de formation
1.1.1. Compétences
. Compétence disciplinaire : Littérature
. Compétences transversales :
CT n°2 : résoudre une situation problème
CT n°3 : exercer sa pensée critique
CT n°4 : gérer ses apprentissages ou un travail à accomplir
. Compétence transdisciplinaire n°1 : affirmer son identité personnelle et culturelle dans un
monde en constante évolution
1.1.2. Connaissances et techniques
- Définition de la littérature, du roman et du théâtre,
- Fonctionnement d’une narration : schéma narratif, personnages, schéma actanciel, etc.
- Les tendances du roman négro-africain (le mimétisme ou l’assimilation, la révolte contre la
colonisation, le courant du désenchantement, les perspectives nouvelles)
- Savoir dramatiser une pièce de théâtre.
1.1.3. Stratégies, objets d’apprentissage
- Brainstorming
- Travail individuel,
- Travail de groupe,
- Travail collectif ;
- Recherche documentaire ;
- Exposé.
1.2. Stratégies d’enseignement / apprentissage / évaluation
1.2.1. Stratégies d’enseignement / apprentissage
- Stratégies sociales (mettre l’apprenant dans un groupe de travail)
60
- Stratégies cognitives (analyser la situation, construire le sens…)
- Stratégies compensatoires (intuition, demande d’aide)
1.2.2. Stratégies d’évaluation
- Stratégies formatives informelles interactives avec l’enseignant
- Stratégies formatives informelles interactives entre les élèves
- Stratégies formatives formelles (l’enseignant conçoit au cours de l’apprentissage un ou deux
items en vue de diagnostiquer les lacunes de ses apprenants et d’y remédier)
1.3. Durée : 54h (6h – 12h – 12h – 12h – 12h)
1.4. Évaluation
- Évaluer les connaissances théoriques
- Évaluer la compréhension des thèmes et des ouvrages au programme.
2. Matériel :
- Mariama Bâ, Une si longue lettre, Sénégal, Les Classiques africains, 2006.
- Wole Soyinka, Le Lion et la Perle, Yaoundé, Éditions CLE, 1973.
- Jean Pliya, Les tresseurs de corde, Paris, Hatier, 1987.
- Florent Couao-Zotti, L’homme dit fou et la mauvaise foi des hommes, Paris, Le Serpent à
plumes, 2000.
- Adrien Huannou et Ascension Bogniaho, Littérature africaine, Porto-Novo, Les Éditions INFRE,
1993.
- IPAM, Enseigner le français au collège et au lycée, collection ÉDICEF
- Adrien Huannou, La littérature africaine en 1275 citations, Lycées et collèges, Éditions CIREF,
2013.
- Adrien Huannou, Introduction à la littérature béninoise, CIREF, 2019.
- Joseph Sohoué, Les 10 fiches au bac, Collection Excelsior, 2015.
- Le Manguier 6ème
- Le Manguier 3ème
- Evelyne Pouzalgues-Damon & al, Français, Méthodes et techniques, Éditions Nathan, 2001.
- Divers travaux sur L’homme dit fou et la mauvaise foi des hommes de Florent Couao-Zotti.
- Le questionnaire de recherche.
DEROULEMENT
Situation de départ
61
Plusieurs œuvres de genres variés d’auteurs négro-africains sont inscrites au programme des
lycées et collèges du Bénin. Malgré cela, tu ignores encore certains aspects de la littérature négro-
africaine d’expression française et tu souhaites renforcer tes connaissances dans ce domaine. Tu es
invité(e) à t’impliquer dans les activités qui te sont proposées pour savoir davantage sur cette
littérature.
Pour ce faire :
- exprime ta perception initiale de la tâche à accomplir,
- analyse la situation de lecture/étude de la littérature négro-africaine d’expression française,
- construis le sens des œuvres au programme,
- réagis par rapport aux œuvres étudiées,
- évalue ta démarche de lecture/étude.
I- INTRODUCTION
Activité introductive : recueil des perceptions initiales
Objectif spécifique : A l’issue de cette activité l’apprenant sera en mesure de comprendre la situation
de départ et la tâche à lui assignée.
Consignes
1. Lis la situation de départ et dis le problème posé.
2. Indique la tâche à accomplir.
3. Dis ce que tu sais de la littérature négro-africaine d’expression française et énumère les œuvres au
programme dans ta classe.
Stratégies de travail et durée : TI ; TG ; TC
Résultats attendus
1. La situation de départ pose le problème de l’ignorance de certains aspects de la littérature négro-
africaine d’expression française par l’apprenant.
2. La tâche à accomplir est de s’impliquer dans les activités proposées sur la littérature.
3. perceptions recueillies.
II- REALISATION
Séquence n° 01 : L’évolution du roman négro-africain
Objectif général : A l’issue de cette séquence, l’apprenant sera en mesure de définir le roman, de
préciser ses caractéristiques et de citer les étapes de l’évolution du roman négro-africain.
62
Objectif spécifique : A l’issue de cette activité, l’apprenant sera en mesure de définir le roman négro-
africain d’expression française et présenter les étapes de son évolution
Support textuel
Le roman en tant que genre littéraire
"Au commencement était le roman". Si la poésie a, pendant quelques temps, polarisé l’attention
des spécialistes de la littérature négro-africaine d’expression française – parce que les principaux
fondateurs du mouvement de la Négritude (Senghor, Césaire et Damas) sont avant tout des poètes
et que la Négritude est le courant de pensée le plus célèbre (et le plus controversé) qui ait marqué
cette littérature –, les premières œuvres négro-africaines en langue française sont des romans. Et le
roman est aujourd’hui le genre dominant et le plus représentatif de cette littérature : parmi les
œuvres les plus célèbres, il y a plus de romans que d’œuvres poétiques ou dramatiques ; le roman
est le genre favori du public ; c’est le genre qui rend compte de la façon la plus précise des réalités
africaines, des mutations en cours dans la société africaine et des problèmes auxquels cette société
est confrontée. […]
On peut définir le roman comme un long récit imaginaire qui raconte une aventure humaine,
montre l’évolution d’une conscience dans la durée ; c’est un "document humain" issu à la fois de
l’imagination et de l’observation, qui présente une image stylisée de la réalité. Un roman, c’est, en
d’autres termes, une "œuvre d’imagination en prose, assez longue, qui présente et fait vivre dans
un milieu des personnages donnés comme réels, nous fait connaître leur psychologie, leur destin,
leurs aventures".
Adrien HUANNOU et Ascension BOGNIAHO, Littérature africaine, Porto-Novo, Les
Éditions INFRE, 1993.
Consignes
1. Relève les différentes définitions du mot roman proposées dans cet extrait.
2. À partir de ces définitions, fais ressortir les caractéristiques du roman.
3. Définis l’expression « roman négro-africain d’expression française ».
Stratégies de travail et durée : TI ; TG ; TC
Résultats attendus/synthèse
1. Définitions du mot roman :
- le roman est un long récit imaginaire qui raconte une aventure humaine, montre l’évolution d’une
conscience dans la durée ;
- c’est un "document humain" issu à la fois de l’imagination et de l’observation, qui présente une
image stylisée de la réalité.
63
- Un roman, c’est, en d’autres termes, une "œuvre d’imagination en prose, assez longue, qui
présente et fait vivre dans un milieu des personnages donnés comme réels, nous fait connaître leur
psychologie, leur destin, leurs aventures".
2. Les caractéristiques du roman sont : long récit imaginaire, présence des personnages et des
actions, miroir de la société, écriture en prose, présence du récit à rebondissement, …
3. Le « roman négro-africain d’expression française » est un roman écrit en langue française par les
écrivains négro-africains d’ici et d’ailleurs (Outre-Mer).
Résultats attendus/synthèse
1. Le premier roman négro-africain d’expression française est Les trois volontés de Malic.
2. Auteur : Amadou Mapaté Diagne
Date de parution : 1920
3. L’intention de l’auteur du roman Les trois volontés de Malic est de magnifier la « mission
civilisatrice » de la France.
4. L’œuvre appartient au courant de l’assimilation et est une œuvre de la première période (1920-
1945).
64
Activité 2.2 : la deuxième période
Support
Texte
Tiba, le garde sauvage, était parti à cheval signaler au commandant sa petite altercation avec
mon père ; il revint avec le toubab, leurs chevaux s’arrêtèrent, ils en descendirent, un garde donna
des ordres et tous les travailleurs, sauf mon père, se redressèrent pour saluer le commandant qui
cria avec un accent de colère, peut-être parce que mon père ne l’avait pas salué :
« Alors, Bakari ; tu as voulu tuer Tiba ? »
Mon père ne répondit pas.
« Alors, réponds ! Tu réponds ? Tu voulais le tuer, imbécile ! Sale nègre ! Tu voulais le tuer,
hein ? », criait-il en battant mon père sous mes yeux déjà inondés et aveuglés de larmes.
Et il l’a battu, mais battu comme je n’ai jamais vu battre un homme. Mais mon père ne bougea
pas ; le commandant était hors d’haleine de l’avoir cravaché, suait, s’épongeait le visage avec son
mouchoir, remontait son pantalon.
Olympe Bhêly-Quenum, Un piège sans fin, Paris, Éditions Stock, 1960, p. 57.
Consignes
1. Lis le texte et dis ce dont il est question à partir des personnages en présence.
2. Précise l’intention ou le but dans lequel l’auteur a raconté cet événement.
3. Déduis-en le courant littéraire et la période auxquels appartient l’extrait.
Stratégies de travail et durée : TI ; TG ; TC
Résultats attendus/synthèse
1. Dans le texte, un commandant blanc maltraite un Noir.
2. L’auteur a raconté cet événement pour dénoncer les exactions commises par les Blancs durant la
période coloniale.
3. L’œuvre appartient au courant de la révolte contre la colonisation. Elle appartient à la deuxième
période.
65
spoliation. Cette période d’agitation a été appelée les soleils de la politique. Comme une nuée de
sauterelles, les Indépendances tombèrent sur l’Afrique à la suite des soleils de la politique. Fama
avait comme le petit rat de marigot creusé le trou pour le serpent avaleur de rats, ses efforts étaient
devenus la cause de sa perte car comme la feuille avec laquelle on a fini de se torcher, les
Indépendances une fois acquises, Fama fut oublié et jeté aux mouches. Passaient encore les postes
de ministres, de députés, d’ambassadeurs, pour lesquels lire et écrire n’est pas aussi futile que des
bagues pour un lépreux. On avait pour ceux-là des prétextes de l’écarter, Fama demeure
analphabète comme la queue d’un âne. Mais quand l’Afrique découvrit d’abord le parti unique (le
parti unique, le savez-vous ? ressemble à une société de sorcières, les grandes initiées dévorent les
enfants des autres), puis les coopératives qui cassèrent le commerce, il y avait quatre-vingts
occasions de contenter et de dédommager Fama qui voulait être secrétaire général d’une sous-
section du parti ou directeur d’une coopérative. Que n’a-t-il pas fait pour être coopté ?
Ahmadou Kourouma, Les soleils des indépendances, Paris, Seuil, 1968, pp.22-23.
Texte 2
Rapidement, son ami Chavouala de l’Éducation nationale, lui apprit à tirer les trente-huit ficelles
d’un ministère. « Ta situation est payante. Tu dois savoir te débrouiller… »
Les routes allaient dans trois directions, toutes : les femmes, les vins, l’argent. Il fallait être très
con pour chercher ailleurs. Ne pas faire comme tout le monde, c’est la preuve qu’on est crétin. « …Tu
verras : les trucs ne sont pas nombreux pour faire de toi un homme riche, respecté, craint. Car, en
fait, dans le système où nous sommes, si on n’est pas craint, on n’est rien. Et dans tout ça, le plus
simple c’est le pognon. Le pognon vient de là-haut. Tu n’as qu’à bien ouvrir les mains. D’abord tu te
fabriques des marchés : médicaments, constructions, équipements, missions. Un ministre est formé
– tu dois savoir cette règle du jeu –, un ministre est formé de vingt pour cent des dépenses de son
ministère. Si tu as de la poigne, tu peux fatiguer le chiffre à trente, voire quarante pour cent. Comme
tu es à la Santé, commence par le petit coup de peinture. Tu choisis une couleur heureuse, tu sors un
décret : la peinture blanche pour tous les locaux sanitaires. Tu y verses des millions. Tu mets ta main
entre les millions et la peinture pour retenir les vingt pour cent. Puis tu viendras aux réparations : là
c’est toujours coûteux pour une jeune nation et les chiffres sont faciles à fatiguer. Tu passeras aux
cartes, aux tableaux publicitaires : par exemple, tu écris dans tout le pays que le moustique est un
ennemi du peuple. Tu y mettras facilement huit cents millions. Si tu as une main agile, tu… »
Sony Labou Tansi, La vie et demie, Paris, Seuil, 1979, pp. 34-35.
Consignes
1. Lis les deux textes ci-dessus et dis ce dont il est question dans chacun d’eux.
2. Dis le temps historique des événements présentés dans chaque texte.
3. Déduis-en le courant littéraire et la période auxquels appartiennent ces œuvres.
66
Stratégies de travail et durée : TI ; TG ; TC
Résultats attendus/synthèse
1. Le texte 1 montre les désillusions de Fama après les indépendances. Le texte 2 présente la
mauvaise gouvernance, la corruption en Afrique, le détournement des fonds publics.
2. Les événements présentés dans chaque texte se produisent en Afrique, après les indépendances.
3. Les œuvres appartiennent au courant de la désillusion ou du désenchantement et sont des œuvres
de la troisième période.
67
Résultats /synthèse
1. Il est question dans ce texte d’une nouvelle ère pour le roman négro-africain d’expression
française (rupture au plan formel et thématique).
2. Le renouveau de l’écriture africaine est marqué par l’année 1990 et le renouveau démocratique.
3. Quelques thèmes caractéristiques de cette dynamique nouvelle : la sexualité, l’amour, la politique,
l’immigration, le chômage, la mode, le terrorisme et le djihadisme, la cybercriminalité, la polygamie,
l’homosexualité, etc.
Activité de synthèse
Consigne
Fais une synthèse de l’évolution du roman négro-africain d’expression française.
Synthèse
L’évolution du roman négro-africain d’expression française comporte quatre périodes : de 1920
à 1945, 1945 à 1960, 1960 à 1990 et de 1990 à nos jours.
Première période : 1920 à 1945 (de la publication du premier roman à la fin de la 2e guerre mondiale)
Cette période est celle de l’acceptation de la situation coloniale. On note chez beaucoup
d’écrivains une absence de critique vis-à-vis de la colonisation et une critique des traditions
africaines. Ces écrivains sont appelés écrivains assimilationnistes.
Deuxième période : elle va de 1945 à 1960 (de la fin de la 2 e guerre mondiale aux indépendances) et
est caractérisée par la contestation et la critique ouverte de la colonisation. Les écrivains réfutent la
supposée supériorité des Blancs sur les Noirs et réclament les indépendances. Ces écrivains sont dits
engagés ou contestataires de l’ordre préétabli.
Quatrième période : 1990 à nos jours (des conférences nationales à nos jours)
Cette période voit naître de nouvelles orientations pour l’écriture romanesque sans pour autant
mettre fin aux trois précédents grands courants. Cette période est caractérisée par une diversité de
courants et par une recherche de nouveauté d’écriture.
68
Réinvestissement
Classe chacune des œuvres suivantes dans une période et justifie ta réponse : Paul HAZOUMÉ,
Doguicimi (1938) ; Florent COUAO-ZOTTI, Western tchoukoutou (2018) ; Ferdinand OYONO, Une vie
de boy (1956) ; Alioum FANTOURÉ, Le Cercle des Tropiques (1973).
Stratégies de travail et durée : TI ; TG ; TC
Résultats attendus
69
9. Présente Mawdo Ba.
10. Justifie pourquoi la mère de Mawdo Ba a imposé à son fils sa nièce « la Petite Nabou ».
11. Rappelle le choix d’Aïssatou face au second mariage de son mari.
12. Dis comment Ramatoulaye a accueilli le second mariage de Modou.
13. Cite les personnages qui incarnent la tradition dans l’ouvrage.
14. Précise la réaction de Ramatoulaye face à la proposition qui lui est faite par Tamsir.
Résultats /synthèse
1. Mariama BÂ est une écrivaine sénégalaise, née à Dakar le 17 avril 1929 dans une famille riche.
Après la mort prématurée de sa mère, elle a été élevée par ses grands-parents dans un milieu
musulman traditionnel. Son père, Amadou Bâ, est devenu ministre de la Santé du premier
gouvernement sénégalais en 1957. Elle intègre une école française où elle se fait remarquer par ses
résultats. Après son certificat d'études primaires obtenu à 14 ans, elle entre en 1943 à l’École
normale de Rufisque, qu’elle quitte munie d’un diplôme d’enseignement en 1947. Elle enseigne
pendant douze ans puis demande sa mutation au sein de l’Inspection régionale de l’enseignement
pour raison de santé. De son premier mariage avec Bassirou Ndiaye elle a eu trois filles, et du second
mariage avec Ablaye Ndiaye, une fille ; elle obtient le divorce de son troisième mari, le député et
ministre Obèye Diop, avec qui elle a eu cinq enfants. À la suite de son expérience du mariage,
Mariama BÂ s’engage pour nombre d’associations féminines en prônant l’éducation et les droits des
femmes. À cette fin, elle prononce des discours et publie des articles dans la presse locale. Elle meurt
le 17 août 1981 des suites d’un cancer.
2. Bibliographie
- Une si longue lettre, Dakar, NEAS, 1979, 135 p
- Un chant écarlate, (publié à titre posthume), Dakar (Sénégal), Les Nouvelles Éditions Africaines du
Sénégal, 1981 ; Les Classiques Africains, 2006
70
- « La fonction politique des littératures africaines écrites » in Le Monde n°3, 1981, pp. 6-7.
Résultats attendus/synthèse
1. L’auteur est une femme. On en déduit que c’est un roman féminin.
2. Présentation de la première de couverture
La première de couverture présente une femme musulmane (voilée), assise à une table, en train
de rédiger une note qui certainement est dédiée à quelqu’un. Cette jeune femme a un chapelet
autour de son bras gauche. La première de couverture porte également le titre de l’ouvrage qui est
écrit en majuscule et en gras, suivi du nom de l’auteur toujours en gras mais avec les premières
lettres en majuscule. Dans le coin droit, en bas, se trouve la maison d’édition.
Présentation de la quatrième de couverture
La quatrième de couverture présente en haut, le titre de l’ouvrage en majuscule. À sa suite, une
brève biographie de l’auteur suivie juste en bas d’un résumé du roman. Sous le résumé, ont été
mentionnés les distinctions et les prix obtenus par le livre. Le numéro ISBN est placé totalement au
bas de la page.
Présentation du dos du livre
Le dos du roman comporte le nom de la maison d’édition, le titre du roman et le nom de
l’auteur.
71
Résultats attendus/synthèse
1. Depuis le cours primaire, Ramatoulaye et Aïssatou nourrissaient des rêves colorés, projetaient de
fonder un foyer stable, voulaient être des institutrices comme la directrice de leur école et un
modèle pour les autres femmes.
2. Au total, le mariage d’Aïssatou est rompu, disloqué et brisé, celui de Ramatoulaye s’est soldé par le
décès du mari et un héritage plein de passifs (dettes) et d’ennuis à gérer.
3. Schéma narratif du roman :
Situation initiale : Ramatoulaye et Aïssatou, scolarisées et pleines d’avenir contractent des unions
prestigieuses.
Élément modificateur : les poids des coutumes et l’existence des coépouses (avec pour
conséquences la démission de l’homme de ses devoirs conjugaux).
Série d’actions : la dislocation de l’harmonie familiale, l’inquiétude de l’épouse et des enfants
Force rééquilibrante : l’éveil de conscience et le désir de liberté des femmes. On peut ajouter le
décès de l’époux et l’arrivée d’Ibrahima Sall.
Situation finale : ménages brisés, traumatisme des épouses et enfants, ainsi que l’aube nouvelle
espérée.
4. Résumé
Une si longue lettre est conçue sous forme d’une longue lettre que la narratrice Ramatoulaye
adresse à sa meilleure amie Aïssatou et dans laquelle elle évoque ses souvenirs. Le roman raconte les
destins croisés de ces deux amies, toutes deux mariées et mères de famille et qui ont toutes deux
connu des déboires dans leurs ménages. Le récit a pour point de départ la mort du mari de la
narratrice, Modou Fall. Suite à la disparition brutale de son époux Modou Fall, la narratrice adresse
une lettre à Aïssatou, pour lui annoncer la mauvaise nouvelle et lui raconter les circonstances de la
mort de son mari et les cérémonies funéraires. C’est l’occasion pour elle de se rappeler les scènes de
leur vie passée, mélange de souvenirs heureux et malheureux (enfance, étude à l’école élémentaire,
fiançailles, mariage, bonheur des jeunes couples, second mariage des époux, déceptions, abandon et
combats quotidiens pour faire face…) Le récit qui prend fin en principe avec la réclusion se prolonge
avec celui de sa vie quotidienne de veuve et de ses problèmes, notamment le problème de
l’éducation des enfants.
Tante Nabou
La Petite Nabou
72
Daba
Mawdo Ba
Daouda Dieng
Modou Fall
Ramatoulaye
Farba Diouf
Aïssatou
Tamsir
Jacqueline
Binétou
Farmata
Ibrahima Sall
Imam
Résultats attendus/synthèse
1. Tableau rempli :
73
Farba Diouf Oncle de Mawdo Ba et père Traditionaliste A confié sa fille à sa sœur, Tante
de la petite Nabou Nabou
Aïssatou Ex-femme de Mawdo Ba et Moderne, émancipée, A divorcé de son mari,
amie d’enfance de destinataire de la lettre de
Ramatoulaye Ramatoulaye
Tamsir Frère aîné de Modou Fall Traditionaliste, A voulu prendre Ramatoulaye en
irresponsable, polygame lévirat
Binétou 2ème femme de Modou Fall, Profiteuse Est devenue la seconde épouse
amie de Daba de Modou Fall
Farmata Griote, amie de Solidaire, serviable, A soutenu Ramatoulaye dans
Ramatoulaye commère, traditionaliste son veuvage
Ibrahima Sall Étudiant Respectueux, ponctuel, A enceinté Aïssatou, fille de
sérieux Ramatoulaye
Imam Guide spirituel, conseiller Traditionaliste S’est occupé du second mariage
de la famille Fall de Modou Fall et des funérailles
de ce dernier
≈
Destinateur Objet Destinataire
Amour réciproque de Se marier et vivre Modou et Ramatoulaye
Modou et Ramatoulaye heureux
Sujet
Modou et Ramatoulaye
Adjuvant Opposant
Amour réciproque de Mère de Ramatoulaye ,
Modou et Ramatoulaye Binétou, belle famille
74
Résultat : le projet n’a pas abouti.
75
2. Précise les registres ou les tonalités dominantes dans le roman et justifie ta réponse.
Stratégies de travail et durée : TI ; TG ; TC
Résultats attendus/synthèse
1. Il s’agit d’un roman épistolaire.
Justification : le premier mot du roman (« Aïssatou ») correspond à la formule d’appellation
d’une lettre familière ou privée et le dernier mot du roman (« Ramatoulaye ») correspond à la
signature dans une lettre familière ou privée. Au début du chapitre 1, page 3, l’expression « En guise
de réponse, j’ouvre ce cahier… » confirme bien qu’il s’agit d’un échange de lettres.
2. Les tonalités dominantes dans le roman : pathétique, lyrique et tragique.
Texte
Folie ! Veulerie ? Amour irrésistible ? Quel bouleversement intérieur a égaré la conduite de
Modou Fall pour épouser Binétou ?
Pour vaincre ma rancœur je pense à la destinée humaine. Chaque vie recèle une parcelle
d’héroïsme, un héroïsme obscur fait d’abdication, de renoncement et d’acquiescement, sous le fouet
impitoyable de la fatalité.
Je pense aux aveugles du monde entier qui se meuvent dans le noir. Je pense aux paralytiques
du monde entier qui se traînent. Je pense aux lépreux du monde entier que leur mal ampute.
Victimes d’un triste sort que vous n’avez pas choisi, que sont à côté de vos lamentations, mes
démêlés, motivés cruellement, avec un mort qui n’a plus de mainmise sur ma destinée ? Justiciers,
vous auriez pu, en liguant vos désespoirs, rendre tremblants ceux que la richesse enivre, ceux que le
hasard favorise.
Vous auriez pu en une horde puissante de sa répugnance et de sa révolte arracher le pain que
votre faim convoite.
Votre stoïcisme fait de vous, non des violents, non des inquiétants, mais de véritables héros,
inconnus de la grande histoire, qui ne dérangent jamais l’ordre établi, malgré votre situation
misérable.
76
Je répète, que sont, à côté de vos tares visibles, les infirmités morales dont vous n’êtes d’ailleurs
pas à l’abri ? En pensant à vous, je rends grâce à Dieu de mes yeux qui embrassent chaque jour le ciel
et la terre. Si la fatigue morale m’ankylose aujourd’hui, elle désertera demain mon corps. Alors, ma
jambe délivrée me portera lentement et, à nouveau, j’aurai autour de moi l’iode et le bleu de la mer.
Seront miens l’étoile et le nuage blanc. Le souffle du vent rafraîchira encore mon front. Je
m’entendrai, je me retournerai, je vibrerai. Ô ! Santé, habite-moi. Ô santé…
Mariama Bâ, Une si longue lettre, Dakar, Nouvelles Éditions Africaines du Sénégal,
2006, pp. 17-18.
Activité 3.1 : Identification du texte
Consigne
Précise le type du texte et justifie ta réponse en te fondant sur des indices textuels.
Stratégies de travail et durée : TI ; TG ; TC
Résultat attendu
L’extrait est du type argumentatif
Justification :
- Thèse : « Chaque vie…fatalité »
- Argument 1 : « Victimes…ma destinée »
- Argument 2 : « Votre stoïcisme…misérable »
- Temps verbaux : * passé composé (a égaré) ;
* présent de l’indicatif (pense, recèle) ;
* futur antérieur (auriez pu) ;
* futur simple (désertera, portera).
- Pronoms personnels : * 1ère pers. (je, j’)
* 2ème pers. (vous)
Résultats attendus
77
1. Les thèmes abordés dans le texte sont : la déception, le chagrin, l’héroïsme, la condition humaine,
le destin, la tristesse, l’espérance, l’optimisme, etc.
2. Ces thèmes sont abordés dans l’intention de :
- montrer l’incompréhension de la locutrice,
- dénoncer le comportement de Modou,
- traduire la révolte de la locutrice,
- manifester l’admiration de la locutrice,
- montrer l’espérance face au coup du destin,
- condamner la trahison de Modou,
- décrier l’inégalité ou la disparité dans la destinée humaine,
- déplorer l’impuissance de l’homme face au destin,
- traduire la reconnaissance de la locutrice envers Dieu,
- Etc.
3. L’effet produit sur le lecteur : la compassion, la révolte, la pitié, la tristesse, l’admiration, la colère.
Résultats attendus
1. Les principaux champs lexicaux du texte :
Champ lexical de :
- La passion ou coup de foudre : Folie, veulerie, Amour irrésistible, bouleversement intérieur…
- La destinée humaine : chaque vie, triste sort, victimes, fatalité, hasard, la mort…
- L’héroïsme : abdications, renoncements, acquiescements, fouet impitoyable de la fatalité.
- Le chagrin : rancœur, lamentations, désespoir, démêlés, mort…
- La condition humaine : aveugles, paralytiques, lépreux, richesse, situation misérable, faim, tares
visibles, infirmités morales, fatigue morale, santé…
78
- L’espérance : grâce à Dieu, mes yeux, chaque jour, le ciel, la terre, aujourd’hui, demain, mon corps,
ma jambe délivrée, portera lentement, à nouveau, l’iode et le bleu de la mer, l’étoile et le nuage
blanc, le souffle du vent, rafraîchira encore, santé….
2. Les différentes forces agissantes (actants) :
- Modou Fall
- La locutrice
- Les paralytiques, les aveugles, les lépreux du monde.
3. Mise en relation des champs lexicaux avec les actants :
- Le champ lexical de la passion ou du coup de foudre se rapporte à Modou Fall.
- Le champ lexical de la destinée humaine se rapporte à la locutrice, aux aveugles, aux paralytiques,
aux lépreux du monde entier ;
- Le champ lexical du chagrin se rapporte à la locutrice ;
- Le champ lexical de l’espérance se rapporte à la locutrice.
4. Les tonalités du texte
- le ton pathétique : champs lexicaux du chagrin et de la condition humaine misérable ;
- le ton lyrique : champ lexical de l’espérance ;
- le ton polémique : les phrases interrogatives.
5. Les figures de style
- l’oxymore : « héroïsme obscur » : l’auteur dénonce la soumission, la résignation de l’homme face à
l’agression impitoyable du destin qu’il supporte passivement sans broncher ;
- l’anaphore : « je pense aux… » : la locutrice évoque des êtres à l’existence plus malheureuse que la
sienne ;
- énumération : « d’abdications, de renoncements et d’acquiescements », l’auteur dénonce les
différentes attitudes de soumission d’une frange de l’humanité face aux coups impitoyables du
destin ;
- la gradation : « Je m’étendrai, je me retournerai, je vibrerai.» : l’auteur évoque la renaissance de la
locutrice, l’évolution vers une existence meilleure, heureuse, gaie ;
- l’apostrophe : « Ô ! Santé habite-moi. Ô ! Santé… » : devant des conditions d’existence dégradantes
qui la répugnent, la locutrice appelle de tous ses vœux la santé, le bien-être.
79
* Reformule les hypothèses mal formulées.
2. Si oui, utilise les hypothèses confirmées pour déterminer des axes de lecture.
Stratégies de travail et durée : TI ; TG ; TC
Résultats attendus
1. Hypothèses non confirmées à éliminer
- Traduire la révolte de la locutrice ;
- Dénoncer le comportement de Modou ;
- Condamner la trahison de Modou.
Hypothèses confirmées et à valider
- Montrer l’incompréhension, la déception de la locutrice ;
- Manifester l’admiration de la locutrice ;
- Montrer l’espérance face au destin ;
- Décrier l’inégalité ou la disparité dans la destinée humaine ;
- Déplorer l’impuissance de l’homme face au destin.
2. L’analyse du texte à l’aide d’outils a permis de montrer que la plupart des hypothèses de départ
sont confirmées. Trois axes de lecture se dégagent de cette étude :
- L’incompréhension et la déception face à l’attitude d’êtres pourtant chers et aimés ;
- L’injustice du destin dans les conditions de vie humaines ;
- L’espoir de conditions de vie meilleures.
L’auteur exprime donc dans ce texte une perception divergente des conditions d’existence
humaines ainsi que la douleur et la déception dans la relation conjugale.
Résultats attendus/synthèse
Les apprenants proposent chacun des réponses aux consignes.
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
80
Séquence n° 3 : Étude de la pièce théâtrale Le lion et la perle de Wole Soyinka
Objectif général : A l’issue de cette séquence, l’apprenant sera en mesure de construire le sens de la
pièce théâtrale.
Questionnaire
1. Dis le genre littéraire de l’ouvrage Le lion et la perle et justifie ta réponse.
2. Indique en combien d’actes il est écrit et à quel moment de la journée correspond chacun des
actes.
3. Précise la (les) règle(s) du théâtre classique qui est (sont) respectée(s).
4. Dis le genre dans lequel tu classerais cette pièce théâtrale.
5. Nomme la "perle". Cite ceux qui désirent la posséder et précise l’époque que chacun d’eux
représente.
6. Dis selon toi le thème général de l’ouvrage.
7. Précise la position de Lakounlé par rapport aux coutumes africaines.
8. Explique pourquoi tout le village dit de Lakounlé qu’il est fou.
9. Dis pourquoi Sidi tient à recevoir obligatoirement la dot avant le mariage.
10. Donne le nom de celui qui a finalement épousé Sidi et la ruse qu’il a utilisée pour l’avoir.
11. Précise la ruse utilisée par celui qui a « gagné » Sidi pour freiner le progrès d’Iloujinlé.
12. indique selon toi ce que l’auteur a voulu signifier par ces ruses.
13. Cite les animaux féroces auxquels Baroka aime s’identifier et dis pourquoi.
14. Fais le résumé de l’ouvrage.
81
• l’exposition est le passage de la pièce qui présente les principaux éléments de l’intrigue qui va
commander l’action : c’est souvent la première scène, quelquefois le prologue ;
• le nœud de l’action est le moment de la pièce où l’intrigue est à son point le plus intense, où le
conflit entre les personnages est le plus fort ; l’enchainement logique et voulu des événements peut
être perturbé par des faits imprévus, les péripéties (ou coups de théâtre) ;
• Coup de théâtre : Péripétie imprévue qui se produit soudain dans une pièce de théâtre et modifie
sensiblement la situation. Événement imprévu modifiant une situation courante.
• le dénouement est la fin de l’action ; il peut être heureux (comédie) ou tragique (drame, tragédie) ;
• l’intrigue est l’ensemble des événements qui constituent l’histoire (elle peut se résumer en
quelques phrases) ;
• l’action est la suite de faits et d’actes qui se déroulent pendant le développement de l’intrigue (ces
deux mots sont très proches) ;
• l’acte est une grande division de la pièce. Entre chaque acte se place l’entracte (qui permet, si
nécessaire, de changer les décors). Les actes peuvent être divisés en scènes ;
• la réplique est ce que dit un personnage sans qu’il soit interrompu ;
• la tirade est une longue réplique ;
• le monologue est la tirade d’un personnage seul sur scène et qui s’adresse à lui-même mais, bien
sûr, le public l’entend et partage avec lui pensées et sentiments ;
• l’aparté est la réplique d’un personnage qui s’adresse aussi au public mais que les autres
personnages présents en scène sont censés ne pas entendre ;
• les didascalies sont les indications données par l’auteur pour préciser comment son œuvre doit
être jouée : les personnages et leurs fonctions, les indications de jeux scéniques, les modifications du
décor, etc. À la lecture d’une pièce, elles sont précieuses au lecteur pour imaginer le texte « en
situation », c’est-à-dire comme s’il était joué ;
• le metteur en scène assure la représentation de la pièce en dirigeant le jeu des acteurs, en
précisant les décors, etc. Il peut volontairement s’éloigner des didascalies pour imposer, dans les jeux
de scène, sa propre interprétation de la pièce.
• la première est la première représentation d’une scène.
• Le mot scène peut avoir plusieurs sens :
* c’est l’endroit du théâtre où évoluent les acteurs.
* c’est aussi une partie d’un acte. Un acte comprend plusieurs scènes.
• le mime est une comédie où l’action et les sentiments sont représentés par les attitudes et les
gestes ;
• le pantomime : en art dramatique, c'est le fait d’exprimer les sentiments et/ou les idées par des
gestes, des attitudes et des mimiques, le plus souvent sans avoir recours à la parole.
82
• la stichomythie : courte réplique.
• le quiproquo : confusion qui peut porter sur un personnage, un objet, un lieu ou une situation.
• la double énonciation : l’écriture théâtrale se place sous le signe de la double énonciation. Les
personnages s’adressent les uns aux autres sur scène (premier plan d’énonciation) et l’ensemble de
leurs propos, ainsi que leurs gestes, les costumes, les décors, forment un discours global de l’auteur
dramaturge qui s’adresse au public (deuxième plan d’énonciation). La double énonciation permet
d’engendrer des situations de quiproquo, dans la comédie, lorsque le spectateur sait ce que le
personnage ne sait pas, ou de méprise, dans la tragédie, lorsque le personnage n’a pas conscience
des dangers qui le guettent.
• les genres théâtraux : ce sont les divers aspects (forme et style du spectacle) que peut revêtir le
théâtre ; cela impose aux comédiens des jeux et des prouesses différents.
III. Quelques sous-genres du théâtre
Les sous-genres du théâtre sont : la comédie, la tragédie.
Extrait de Manguier 6ème et 3ème et Français, Méthodes et techniques.
Consignes
1. Relève deux définitions du mot « théâtre ».
2. Cite les subdivisions d’une pièce théâtrale.
3. Précise les étapes de l’action d’une pièce de théâtre et dis à quel autre genre cela fait penser.
4. Énumère deux sous-genres du théâtre.
Stratégies de travail : TI ; TG ; TC
Résultats/ synthèse
1. Deux définitions du mot « théâtre » :
- Art visant à représenter devant un public, selon des conventions qui ont varié avec les époques
et les civilisations, une suite d’événements où sont engagés des êtres humains agissant et parlant. »
- Le théâtre est aussi, bien entendu, le lieu où se jouent les pièces de théâtre.
2. Les subdivisions d’une pièce théâtrale : les tableaux ou les actes qui se subdivisent eux-mêmes en
scènes.
3. Les étapes de l’action d’une pièce de théâtre : l’exposition, le nœud de l’action, les péripéties ou
coups de théâtre et le dénouement.
Ces étapes font penser au genre narratif, notamment le schéma narratif qui comporte les
mêmes étapes avec différents noms : la situation initiale, l’élément modificateur, la série d’actions, la
situation finale.
4. Deux sous-genres du théâtre : la comédie, la tragédie.
83
NB : selon la série, l’enseignant pourrait donner une certaine consistance à l’activité de façon à
amener l’apprenant à une maîtrise de l’art théâtral.
84
2. Dis le nom de l’institut dans lequel il a étudié le théâtre.
3. Indique le nombre de fois qu’il a fait la prison et dis pourquoi.
4. Précise la distinction littéraire qu’il a eue en 1986.
5. Dis le nombre d’années qu’il a passées en exil.
6. Cite quelques-uns de ses ouvrages.
Stratégies de travail : TI ; TG ; TC
Résultats attendus
1. Wole Soyinka a étudié à l’Université d’Ibadan puis à celle de Leeds, en Grande Bretagne.
2. Il a étudié le théâtre au Royal Court Theater de Londres.
3. Il a fait deux fois la prison pour ses positions politiques.
4. En 1986, Wole Soyinka a reçu le prix Nobel de la littérature (1er africain à recevoir cette distinction).
5. Il a passé quatre (4) années en exil.
6. Quelques-uns de ses ouvrages : La Danse de la forêt (1960), La Récolte de Kongi (1965), Le lion et la
perle, L'Écuyer et la mort du roi (1975), Les Interprètes (1965) et La Saison d'anomie (1973), Aké
(1982), Mythe, littérature et le monde africain (1976), etc.
Résultats attendus
85
La quatrième de couverture porte, en haut à droite, le titre de l’ouvrage écrit en rouge ; du côté
opposé, une photo de l’auteur. Juste en dessous de cette photo, quelques notes de biographie
suivies du prière d’insérer.
Puis au bas de la page, vers la droite, le numéro ISBN et le code barre.
Présentation du dos du livre
Le dos du livre comporte du haut vers le bas le nom de l’auteur, le titre de l’ouvrage et la maison
d’édition.
Baroka
Sidi
Lakounlé
Sadikou
Stratégies de travail : TI ; TG ; TC
Résultats /synthèse
1. Je remplis le tableau suivant :
Baroka Roi du village Patient, rusé, sage, impitoyable, A empêché le passage du chemin
d’Ilounjilè sûr de lui-même, traditionaliste de fer, a séduit Sidi et l’a épousée
Sidi Beauté du village conservatrice, méfiante du Objet de convoitise de Lakounlé et
modernisme de Baroka
Lakounlé Instituteur du Moderne, anti-traditionaliste N’a pas su séduire Sidi, symbolise
village l’échec de la modernité
86
Sadikou 1ère épouse de Soumise, traditionaliste A essayé de convaincre Sidi
Baroka d’épouser Baroka
≈
Destinateur Destinataire
Objet
La beauté et la jeunesse Baroka
Sidi
de Sidi
Sujet
Baroka
Adjuvant Opposant
Sadikou et la ruse de Lakounlé, le
Baroka modernisme
Résultats attendus/synthèse
87
1. Les thèmes abordés dans la pièce théâtrale : la vie au village, la tradition, la modernité, la
corruption, l’école, la femme africaine, etc.
2. Thèmes à développer : la tradition/la modernité
88
bonne quinzaine d'adjectifs qualificatifs, est sa réplique de la page 47 «D'ici un an ou deux, je le jure,
il y aura quelque chose de changé dans ce bourg. La dot sera coutume oubliée et les femmes
prendront place à côté des hommes. Une route carrossable passera par ici et nous apportera les
habitudes de la ville... Nous brûlerons la forêt, nous abattrons les arbres... » Dans son progrès à lui
fait de retournement des mœurs telle une chaussette, on dénote le peu de scrupule qu'il a pour le
couvert végétal, source de bien-être. C'est donc à une modernité irréfléchie, porteuse de germes de
destruction de la société que « ce chantre du progrès » nous invite. Un autre pôle de modernité dans
cette pièce est l'étranger venu avec les photographies qui ont joué le rôle de coup de théâtre. Son
moyen de déplacement, inconnu des villageois, a aussi été un facteur de dépaysement. Ce thème est
vu dans la pièce comme un catalyseur des habitudes villageoises car, pour pouvoir bénéficier des
grâces intimes de Sidi, Baroka n'a pas manqué de lorgner aussi de ce côté-là. Pages 62-63 « Je ne
déteste pas le progrès, mais seulement sa nature qui rend pareils tous les toits et tous les visages. »
Résultats attendus/synthèse
Réponse individuelle.
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..
89
Objectif général : A l’issue de cette séquence, l’apprenant sera en mesure de construire le sens de
l’œuvre.
Travaux préalables
Questionnaire
1. Précise l’année de publication du roman Les tresseurs de corde et donne son courant littéraire.
2. Indique le nom du personnage principal.
3. Dis l’évènement marquant survenu dans le deuxième chapitre et la réaction du personnage
principal face à cet événement.
4. Donne le nom du village où il s’est réfugié après son accident.
5. Dis en quoi Trabi a été utile à Prékéto Tchè.
6. Dis les relations qui lient les personnages Idriss, Trabi, Myriam.
7. Précise comment Idriss a réagi lorsqu’il a vu Trabi aux prises avec les trois mercenaires.
8. Indique ce que représente Chakato pour le village de Prékéto.
Résultats /synthèse
1. « Je suis un Béninois parmi les Béninois. Je suis né en 1931, le 21 juillet, à Djougou. Mon père est
de la région d’Abomey, de Tindji plus exactement, ma mère, de Djougou. J’ai donc eu cette chance de
faire en moi la synthèse du Nord et du Sud du Bénin. Et c’est une richesse, un enrichissement… J’ai
commencé les classes quand j’avais déjà neuf ans, en 1940, à Notre-Dame de Miséricorde, ici à
Cotonou, où j’étais confié à un oncle. Des études primaires baladeuses. Commencées à Cotonou,
continuées à Athiémé, achevées à Ouidah par le Certificat d’études en 1946 et le concours d’entrée à
l’École Primaire Supérieure Victor-Ballot… en l’espace de trois ans, j’ai bouclé le cycle d’études de cet
établissement qui s’est terminé par le Brevet Élémentaire en 1949. J’ai continué en France, à
Toulouse où j’ai préparé la licence de géographie de 1953 à 1955. Je me suis marié en 1957, au
moment où je passais le C.A.P.E.S. J’ai été appelé par le Ministre de l’Éducation Nationale d’alors,
Ahouanmènou Michel et…je suis devenu son Directeur de Cabinet. C’est du ministère que je vais
90
écrire la première chose qui va être imprimée, la nouvelle L’Arbre Fétiche. Au Ministère, je voyais les
mœurs des bureaucrates, les patrons qui voulaient corrompre, les plantons qui rançonnaient pour
introduire les gens chez les patrons ; l’idée de La secrétaire particulière est née ; mais il faut toujours
un élément qui favorise la cristallisation. Mais voilà que la directrice du cours secondaire Notre-Dame
des Apôtres, où j’allais donner des enseignements sur le plan spirituel aux élèves, me dit :"Est-ce que
vous ne voulez pas nous écrire une petite pièce pour que mes filles jouent ça à la fin de l’année ?"
C’est ce qui a allumé l’étincelle. J’ai donc commencé à écrire cette pièce, il y a beaucoup de rôles
féminins dedans, c’est exprès, c’est pour que beaucoup de filles puissent jouer. Et c’est ainsi qu’est
née La secrétaire particulière. Puis, il y a eu Kondo le requin, que j’ai écrit pour des étudiants qui
voulaient des pièces à jouer ».
Jean Pliya décède le 14 mai 2015 à Abidjan.
Extrait de "Jean Pliya raconté par lui-même" in Mélanges, Propos recueillis
par Hervé COYSSI, mai 1994, pp. 187-196.
2. Bibliographie
Voici les ouvrages publiés par Jean Pliya :
L'Arbre fétiche, recueil de nouvelles (L'Arbre fétiche, La Voiture rouge, L'homme qui avait tout
donné, le Gardien de nuit), Yaoundé, Éditions CLE, 1971
Kondo le requin, Yaoundé, CLE, 1981
Le Chimpanzé amoureux, Le Rendez-vous, La Palabre de la dernière chance, nouvelles, les
Classiques africains, 1977
La Secrétaire particulière, Yaoundé, Éditions CLE, 1973
Les Tresseurs de corde, Paris, Hatier, Abidjan, CEDA, 1987
La Fille têtue, contes et récits traditionnels du Bénin, Abidjan ; Dakar ; Lomé, Nouvelles Éditions
africaines, 1982
Rosaire : Chemin de vie, Paru en 2002
Des ténèbres à la Lumière, Saint Paul éditions Religieuses, Paris, Parution : février 2006
Le combat spirituel : « Résistez au Diable et vous serez libres », Paris, Saint Paul éditions
religieuses, 2014, 160 p.
Prières après la communion : Eucharistie, Soleil de justice, Paris, Éditions Pierre Tégui, 2015, 96 p.
Etc.
91
Stratégies de travail : TI ; TG ; TC
Résultats /synthèse
Présentation de la première de couverture
La première de couverture présente le titre écrit sur deux lignes (la première partie en blanc sur
un fond noir et la deuxième partie en noir sur un fond blanc) suivi par le nom de l’auteur. En dessous,
figure en gros plan la photo d’un chasseur habillé d’un vêtement couleur ocre et ayant son fusil à
l’épaule droite. Dans le coin droit, en bas, se trouve la collection (MONDE NOIR POCHE).
Résultats attendus/synthèse
1. Au début du roman, Trabi avait une vie enviable (membre influent de la révolution bokélienne,
estimé de ses supérieurs, aimé par Caroline, etc.)
2. Cette situation a basculé lorsque le nom de Trabi a été cité dans un complot contre le président
Fioga. Sa réaction a été de prendre la fuite.
3. Après sa victoire contre les trois mercenaires, Trabi est devenu un héros pour les Prékétois.
92
4. Schéma narratif du roman :
Situation initiale : Vie enviable de Trabi (membre influent de la révolution bokélienne, estimé de ses
supérieurs, aimé par Caroline, etc.).
Élément modificateur : supposée implication de Trabi dans un complot contre le président Fioga.
Série d’actions : fuite de Trabi et diverses aventures à Prékéto (guérison de Bâ Boussa et d’un enfant
malade des yeux grâce à de l’argile, contribution à la victoire de Prékéto Tchè sur Prékéto Bé, combat
contre les trois mercenaires, etc.) jusqu’à l’arrivée du président Fioga.
Force rééquilibrante : confidences du journaliste Ganvivi par rapport à l’abandon des charges contre
Trabi.
Situation finale : retour à une vie normale pour Trabi à Prékéto Tchè, puisque n’étant plus inquiété ni
poursuivi.
Trabi
Ba Boussa
Myriam
Idriss
Boni
Le président Fioga
Ya Baké
Chakato
Kissa
Marouk
Stratégies de travail : TI ; TG ; TC
Résultats attendus/synthèse
1. Je remplis le tableau suivant :
93
Trabi Ingénieur agronome, Intelligent, combatif, A fui son poste pour sauver sa vie, a
membre actif de la courageux, altruiste impacté positivement le vécu des
révolution villageois
Ba Boussa Ancien chef du village Sage, compréhensif, Sert de pont entre les générations
conciliant
Myriam Beauté du village, sœur de Traditionaliste A assisté Trabi pendant tout son
Boni séjour
Idriss Fils de Chakato, soupirant Rancunier, vindicatif Délateur
de Myriam
Boni Chef du village Courageux, A aidé Trabi et l’a sauvé
hospitalier
Le président Chef de la révolution Rigoureux, exigeant, S’est engagé à mener le peuple au
Fioga dur bonheur
Ya Baké Mère de Boni et de Patiente, sage, A conseillé et soutenu Trabi
Myriam compréhensive
Chakato Père d’Idriss et féticheur Vindicatif, nuisible A tenté plusieurs fois et en vain de
du village nuire à Trabi
Kissa Frère de Myriam, ami de Serviable, intelligent, A porté secours et assistance à Trabi
Marouk vif, gentil depuis son accident
Marouk Ami de Kissa Serviable, intelligent, Idem
vif, gentil
≈
Destinateurs Destinataires
Beauté de Myriam, Objet
Trabi, Myriam
amour et célibat de Myriam
Trabi
Sujet
Trabi
Adjuvant Opposants
94
Beauté de Myriam et Idriss (sa jalousie),
exploits de Trabi Chakato, l’éducation
citadine de Trabi
Schéma actanciel correspondant au projet : Trabi veut épouser Myriam.
Résultat : Trabi a atteint son objectif
Résultats attendus/synthèse
1. Les thèmes abordés dans le roman sont : la révolution, la lutte, la femme, la solidarité, l’amour, le
sous-développement, les valeurs endogènes et développement, etc.
2. Les valeurs endogènes.
(À développer par l’apprenant)
95
- « Lorsque le bélier au combat recule, ça ne veut pas dire qu’il a peur » ;
- « C’est de la marmite noire que sort la pâte toute blanche ».
Stratégies de travail : TI ; TG ; TC
Résultats attendus/synthèse
1. Le roman, de par son contenu, appartient au courant littéraire de la désillusion.
Justification : le narrateur expose les problèmes auxquels sont confrontés les peuples noirs
après les indépendances.
2. Ces extraits sont des proverbes et relèvent de la littérature orale.
96
- Ils l’ont tué, ils ont tué mon mari, gémit-elle.
- Mais pourquoi ? demande le pompiste. Et qui l’a tué ?
Trabi tend l’oreille.
- Je revenais d’acheter du pétrole lorsque j’ai trouvé devant ma maison des soldats, répond la
femme. Prise de panique, j’ai crié pour alerter mon mari, et je me suis sauvée. Mon mari ne fait pas
de politique, continue-t-elle. Mais il n’est pas peureux. Il a dû tirer un coup en l’air pour décourager
ceux qui l’attaquaient.
- Et ensuite, que s’est-il passé ?
- Ah ! sanglote la femme. Je suis perdue.
De minute en minute, l’attroupement grossit.
- Comment sais-tu qu’on a tué ton mari ? interroge le pompiste.
- Après le premier coup de feu, reprend la femme, j’ai vu de loin les soldats fracasser le portail et
s’engouffrer dans la maison. Oh ! mon Dieu ! J’en suis encore toute assourdie. Peu après, ils ont
reparu en portant le corps de mon homme, le crâne éclaté, la chemise rouge de sang. Oh ! que vais-
je devenir ? Ils l’ont tué, ils l’ont tué, gémit-elle, mains croisées sur la tête.
- Calme-toi donc, lui dit une femme de l’assistance en l’entraînant. Ne reste pas là.
Jean Pliya, Les tresseurs de corde, Éditions Hatier International, 2002, pp. 22-23.
Consignes
Fais une lecture silencieuse de l’extrait puis dis :
1. le roman d’où est tiré le texte, l’auteur du roman, le chapitre et les pages. 1. Dis ce dont il s’agit
dans le texte.
2. Relève les personnages du texte.
Résultats attendus
1. Le texte est tiré du roman Les tresseurs de corde de Jean Pliya, chapitre 2, pp. 22-23.
2. Le personnage en fuite dans le texte est Trabi.
3. C’est une dame qui pleure dans le texte parce que les soldats ont tué son mari.
4. L’extrait commence au moment où Trabi, averti qu’il est recherché pour complot, décide de
s’enfuir. (L’élément perturbateur)
97
Lecture intégrale du texte par l’enseignant
Résultats attendus
1. Dans l’extrait, l’auteur raconte la fuite de Trabi et l’exécution sommaire d’un supposé comploteur.
2. Les personnages du texte sont : Trabi, les passants, la femme, les soldats, le pompiste, le mari de la
femme.
3. L’expression « mener une existence de vie traquée » signifie vivre comme un fugitif parce qu’on se
sent menacé.
4. La figure de style contenue dans la phrase « Le souffle de la révolution a trouvé une page de la
vie » est la personnification ; elle montre que la révolution a décidé du nouveau sort de Trabi.
5. Trabi hésite à solliciter l’aide de Troukpin parce qu’il estime que ce n’est pas prudent.
6. La femme gémissait et pleurait parce que son mari a été tué par les soldats.
7. Dans le texte, il règne une atmosphère de peur.
Justification :
- Champ lexical de la « peur »
« Une détonation retentit », « un crépitement d’armes automatiques », « des passants galopant » ;
«aucun d’eux ne s’arrête » ; « poussant des hurlements » ; « crane éclatée » ; « la chemise rouge de
sang ».
- La répétition « ils l’ont tué, ils l’ont tué, gémit-elle »
8. Structure du texte
1ère partie : « Trabi est maintenant… ne le prendrai pas » pp 22-23
98
Titre : La fuite de Trabi
2ème partie : « Soudain, une détonation… Ne reste pas là.»
Titre : Une exécution sommaire
9. Synthèse
Compromis dans une affaire de complot contre la révolution, Trabi prend la décision de fuir et
hésite à demander l’aide d’un ancien compagnon pour se déguiser en soldat, au moment même où
les soldats font régner une atmosphère de peur par une exécution sommaire.
Résultats attendus/synthèse
Réponse individuelle.
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..
Séquence n° 05 : Étude du recueil de nouvelles L’Homme dit fou et la mauvaise foi des hommes de
Florent Couao-Zotti
Objectif général : A l’issue de cette séquence, l’apprenant sera en mesure de construire le sens de
l’œuvre.
Travaux préalables
Questionnaire
1. Précise l’année de publication du recueil de nouvelles L’Homme dit fou et la mauvaise foi des
hommes.
2. Indique le nom du personnage principal de la première nouvelle.
3. Dis le genre de vie que mène le personnage principal.
4. Donne le nom du quartier fréquenté par ce personnage.
99
5. Dis pourquoi ce dernier a tué la femme et dis la relation qui lie cette femme à la petite fille.
6. Indique la raison pour laquelle le fou est allé à la banque.
7. Précise la manière dont les policiers ont voulu faire partir le fou de la devanture de la banque puis
dis s’ils ont réussi.
8. Indique le type de combat que mène le fou.
100
- Le rêve étranglé d’Eustache PRUDENCIO.
101
- Ce soleil où j’ai toujours soif, 1996.
- Notre pain de chaque jour, Le Serpent à plumes, Paris, 1998.
- L'homme dit fou et la mauvaise foi des hommes, Le Serpent à Plumes, Paris, 2000.
- Notre pain de chaque nuit, J'ai lu, Paris, 2000.
- Charly en guerre, Dapper, 2001.
- La diseuse de mal-espérance, 2001 (La Sirène qui embrassait les étoiles, L'œil, Paris, 2003).
- Le collectionneur de vierges, Ndzé, 2004.
- Le Cantique des cannibales, Le Serpent à Plumes, Paris, 2004.
- Retour de tombe, Joca Seria, 2004.
- Les Fantômes du Brésil, UBU éditions, 2006.
- Poulet-bicyclette et Cie, Gallimard, 2008.
- Si la cour du mouton est sale, ce n'est pas au cochon de le dire, Le Serpent à Plumes, 2010 (pour
lequel il a reçu le prix Ahmadou-Kourouma).
- Western tchoukoutou, 2018
- etc.
Résultats attendus
1.
Présentation de la première de couverture
La première de couverture présente, sur un fond bigarré, le prénom et le nom de l’auteur en
haut suivis du dessin d’un masque bizarre et effrayant. Sous ce masque se trouve le titre de l’ouvrage
et en bas, à droite, le nom et le logo de la maison d’édition.
Présentation de la quatrième de couverture
La quatrième de couverture présente sur un fond blanc, en haut et au centre, une image réduite
de l’illustration de la première de couverture sous laquelle sont écrits le titre de l’ouvrage et le nom
de l’auteur. Viennent, après, le prière d’insérer la première nouvelle et un décryptage de tout
l’ouvrage.
Présentation du dos du livre
Le dos du recueil comporte du bas vers le haut le nom de l’auteur et le titre de l’ouvrage.
102
Activité 3 : Analyse de la première nouvelle à l’aide d’outils de lecture
Objectif spécifique : A l’issue de cette activité, l’apprenant sera en mesure de construire le sens de
l’ouvrage.
Outil n°1 : Le schéma narratif
Consignes
1. Indique quelle était la situation de Prosper au début de la nouvelle.
2. Dis ce qui a provoqué cette situation.
3. Précise la lutte que mène Prosper et dis s’il a réussi à la fin du récit.
4. Établis le schéma narratif de la nouvelle.
Stratégies de travail et durée : TI ; TG ; TC
Prosper
Zéphyrin
L’inspecteur Malou
Vicensia
Mamie Power
103
Stratégies de travail et durée : TI ; TG ; TC
Résultats attendus/synthèse
1. Je remplis le tableau suivant :
≈
Destinateur Destinataire
Objet
Besoin de justice de Prosper
Rencontrer le PDG
Prosper
Sujet
Prosper
Adjuvant Opposants
Son courage et ses Le gardien de la
pouvoirs mystiques banque, l’inspecteur
Malou et ses hommes
104
Résultat : le projet a échoué, Prosper n’a pas pu s’entretenir avec le PDG.
Résultats attendus/synthèse
1. Les thèmes abordés dans la première nouvelle sont le courage, la misère, l’injustice, la mendicité,
etc.
2. Développement des thèmes : les pouvoirs mystiques/les injustices sociales par l’apprenant.
105
*La personnification : « Le soleil, couleur en cette demi-teinte du jour finissant, s’étrangle derrière la
tour immeuble de la Banque centrale » (p. 31)
*La comparaison : « Cette littérature étant bon marché, le journal se vendit le soir même comme des
boules d’akassa. » (p. 39).
* etc.
2. Le narrateur est omniscient. Il s’agit de la focalisation zéro.
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
Texte
« Tes airs de sorcier ne me font pas peur, Prosper. Dégage l’entrée ou on t’écrabouille… Oui, le
temps presse. Je n’ai qu’à mettre ma signature au bas du document. Vingt millions de dollars, cela
vaut la peine. Tu ne trouves pas ? »
Le policer sent, à ce moment, que seul son doigt qui se trouve sur la gâchette de son arme, a la
faveur du verdict. Il vient d’en ôter le cran de sécurité. Son assurance est revenue, le gonflant en
dinde repue et altière. « Je te tiendrai responsable avec ce bordel que tu fous dans ma maison,
policier. J’en parlerai à Jésus-Christ. »
C’en est trop. À peine le doigt de l’inspecteur chatouille-t-il la gâchette de son arme qu’une
volée de mitraille sort du canon, tout fumant, tout droit sur le fou et l’enfant.
« Tac-tac-tac-tac… ! »
Silence. Un court silence couvre l’espace, le temps de s’ouvrir à la réalité. Mais stupeur.
L’homme dit fou est toujours là, debout, avec son enfant, indemne tel un paquet postal. Il avance son
poing qu’il ouvre grandement, laissant tomber une dizaine de balles.
« Laisse ce boulot aux chasseurs, assène-t-il au policier éberlué, c’est moins pénible pour un
professionnel. Le sort de l’anus est de laisser passer du caca, pas de faire autre chose, diantre ! »
Alors, Malou ne se retient plus. Il vide toute sa cartouchière sur le fou tout en crachant un flot
d’injures, de malédictions et d’incantations. Trois respirations plus tard, le fou lui montre les balles
que ses mains ont recueillies.
106
« Je n’y peux rien. Tu vas pas m’en vouloir si tu es aussi idiot ! »
Que peut-on faire d’un homme dit fou, goguenard à l’envi, provocateur du diable et qui se paie
le luxe, au nez et à la barbe de la police, de se rendre invulnérable ?
L’inspecteur vit un véritable drame. Sa hargne, amplifiée par l’arrogance du fou et son
apparente invulnérabilité, s’enflamme de plus belle. Alors, il jure tous les ancêtres et les fétiches de
son père, improvise un peloton d’exécution et ordonne une fusillade magistrale contre l’homme. Et,
pendant deux minutes, les canons groupés vomissent toutes leurs entrailles, balles et fumées.
Écran de silence. Attente interminable. Mais le fou, plus vivant qu’un cancrelat dans le malheur,
jette devant lui, une corbeille remplie à ras bord de balles.
« C’est dommage, conclut-il, qu’on n’ait pas voulu tenir compte de mes propositions d’affaires.
Mais ce n’est que partie remise. Je reviendrai. »
Alors, prenant sa fille par la main, le fou fixe le soleil et se surprend à marmonner entre ses
lèvres.
« Notre place n’est plus ici, fait-il à l’enfant. Nous partons ».
Florent Couao-Zotti, L’homme dit fou et la mauvaise foi des hommes, Éditions Prodicos,
2018, pp. 32-34.
Activité 3.1 : Identification du texte
Consigne
Précise le type du texte et justifie ta réponse en te fondant sur des indices textuels.
Stratégies de travail et durée : TI ; TG ; TC
Résultat attendu
L’extrait est du type narratif
Justification :
- Présence des personnages (le fou, la fille, l’inspecteur de police)
- Usage du présent de l’indicatif (s’enflamme, vit)
- Usage de verbes d’action (dégage, ôter, chatouille, avance)
107
Stratégies de travail et durée : TI ; TG ; TC
Résultats attendus
1. Les thèmes abordés dans le texte sont : la rébellion, les pouvoirs mystiques, la folie,
l’invulnérabilité, etc.
2. Ces thèmes sont abordés dans l’intention de :
- montrer l’intolérance des hommes dits normaux face à ceux qualifiés de fous,
- dénoncer le comportement brutal des policiers,
- traduire la révolte des marginalisés,
- Etc.
3. L’effet produit sur le lecteur : la compassion, la révolte, la pitié, l’admiration, la colère.
Résultats attendus
1. Les principaux champs lexicaux du texte :
Champ lexical de :
- La violence : mitraille, canons, balles, peloton d’exécution, fusillade magistrale, gâchette, armes,
balles et fumées,…
- l’héroïsme : indemne tel un paquet postal, laissant tomber une dizaine de balles, les balles que ses
mains ont recueillies, goguenard à l’envi, provocateur du diable, se rendre invulnérable, une corbeille
remplie à ras bord de balles, plus vivant qu’un cancrelat dans le malheur.
2. Les différentes forces agissantes (actants) :
- Le fou
- Malou et ses hommes
3. Mise en relation des champs lexicaux avec les actants :
- Le champ lexical de la violence se rapporte aux policiers.
- Le champ lexical de l’héroïsme se rapporte au fou.
108
4. Les tonalités du texte
- le ton épique : champ lexical de l’exploit,
- le ton fantastique : champ lexical de l’inexplicable (l’invulnérabilité du fou).
5. Les figures de style
- l’oxymore : « héroïsme obscur » : l’auteur dénonce la soumission, la résignation de l’homme face à
l’agression impitoyable du destin qu’il supporte passivement sans broncher ;
- l’anaphore : « je pense aux… » : la locutrice évoque des êtres à l’existence plus malheureuse que la
sienne ;
- énumération : « d’abdications, de renoncements et d’acquiescements », l’auteur dénonce les
différentes attitudes de soumission d’une frange de l’humanité aux coups impitoyables du destin ;
- la gradation : « Je m’étendrai, je me retournerai, je vibrerai.» : l’auteur évoque la renaissance de la
locutrice, l’évolution vers une existence meilleure, heureuse, gaie ;
- l’apostrophe : « Ô ! Santé habite-moi. Ô ! Santé… » : devant des conditions d’existence dégradantes
qui la répugnent, la locutrice appelle de tous ses vœux la santé, le bien-être.
Résultats attendus
1. Hypothèses non confirmées à éliminer
- Traduire la révolte de la locutrice ;
- Dénoncer le comportement de Modou ;
- Condamner la trahison de Modou.
Hypothèses confirmées et à valider
- Montrer l’incompréhension, la déception de la locutrice ;
- Manifester l’admiration de la locutrice ;
- Montrer l’espérance face aux du destin ;
- Décrier l’inégalité ou la disparité dans la destinée humaine ;
- Déplorer l’impuissance de l’homme face au destin
109
2. L’analyse du texte à l’aide d’outils a permis de montrer que la plupart des hypothèses de départ
sont confirmées. Trois axes de lecture se dégagent de cette étude :
- L’incompréhension et la déception face à l’attitude d’êtres pourtant chers et aimés ;
- L’injustice du destin dans les conditions de vie humaines ;
- L’espoir de conditions de vie meilleures.
L’auteur exprime donc dans ce texte une perception divergente des conditions d’existence
humaines ainsi que la douleur et la déception dans la relation conjugale.
Résultats attendus/synthèse
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..
III- RETOUR ET PROJECTION
Activité 5 : Évaluation de la démarche d’apprentissage.
Consignes
1. Dis ce que tu as appris au cours de cette situation d’apprentissage.
2. Recense les éléments qui ont facilité ton apprentissage.
3. Identifie les difficultés que tu as rencontrées et dis comment tu les as surmontées.
4. Cite les occasions au cours desquels tu pourras te servir de ce que tu as appris.
Résultats attendus
Réponses orales en plénière.
110
FICHE PÉDAGOGIQUE DE LA SITUATION D’APPRENTISSAGE N° 4
Titre de la SA : Étudier et comprendre la littérature française
Année scolaire : 2020-2021
Professeur : (PM)
Statut : (PM)
Diplôme : (PM)
Classe : Terminale
Durée : 12 heures
Objectifs : A l’issue de cette SA, l’apprenant sera en mesure de :
- identifier les courants littéraires des XIXème et XXème siècles ;
- reconnaître les caractéristiques de ces courants, les auteurs et leurs œuvres ;
- analyser convenablement les textes poétiques.
1. Éléments de planification
1.1. Contenus de formation
1.1.1. Compétences
. Compétence disciplinaire : littérature
. Compétences transversales :
- CT n°2 : résoudre une situation problème
- CT n°3 : exercer sa pensée critique
- CT n°4 : gérer ses apprentissages ou un travail à accomplir
111
. Compétence transdisciplinaire n°1 : affirmer son identité personnelle et culturelle dans un
monde en constante évolution
Stratégies d’enseignement / apprentissage / évaluation
* Stratégies d’enseignement / apprentissage
- Stratégies sociales (mettre l’apprenant dans un groupe de travail)
- Stratégies cognitives (analyser la situation, construire le sens…)
- Stratégies compensatoires (intuition, demande d’aide)
* Stratégies d’évaluation
- Stratégies formatives informelles interactives avec l’enseignant
- Stratégies formatives informelles interactives entre les élèves
- Stratégies formatives formelles (l’enseignant conçoit au cours de l’apprentissage un ou deux
items en vue de diagnostiquer les lacunes de ses apprenants et d’y remédier)
Stratégies de travail : TI, TG, TC
Connaissances et techniques :
-les courants littéraires du XIXème siècle ;
-les courants littéraires du XXème siècle ;
-la poésie :
*définition /caractéristiques ;
*formes poétiques ;
*étude du recueil Les rayons et les ombres de Victor HUGO
Matériel : Isabelle MIMOUNI et alii, Littérature et étude de la langue, Paris, Fourcher
-Le français méthodes et techniques, nouveau programme, Paris, Nathan
-Français 1ère, textes mouvements culturels, genres, méthode, Paris, Bordas
-Les nouvelles pratiques du français 2nde, Paris, Hatier
-Littérature tome 2, XIXème et XXème siècle, Paris, Bordas
-Victor HUGO, Les Rayons et les Ombres, recueil de poèmes.
Déroulement
Situation de départ
La littérature française fait partie des objets d’étude inscrits au programme dans les classes du
second cycle. Elle prend en compte les différents siècles de façon progressive. Tu as déjà découvert
un pan de ce vaste champ de savoir dans les classes antérieures avec l’étude des mouvements
112
littéraires des XVIIème et XVIIIème siècles. Tu te demandes à présent ce qu’il en est des XIX ème et XXème
siècles.
Cette situation d’apprentissage te permettra d’assouvir ta soif de connaissances dans ce
domaine. Lis donc les textes proposés à cet effet et traite les activités suivantes.
I- INTRODUCTION
Activité introductive : Expression de la perception initiale.
Consignes
1. Lis le texte de la situation de départ et dis ce dont il est question.
2. Précise la tâche à accomplir.
3. Dis ce que tu sais des courants littéraires des XIXème, XXème siècles français et de la poésie.
Stratégies de travail et durée : TI ; TG ; TC
Résultats attendus
1. Dans la situation de départ, il est question des différents courants littéraires en étude dans chaque
classe du second cycle.
2. La tâche à accomplir est de traiter les activités proposées.
3. Le travail est réalisé oralement.
II- REALISATION
Séquence n°1 : Le XIXe siècle et le XXème siècle
Activité 1 : définition du concept courant littéraire
Texte
Tout écrivain possède son originalité propre et peut être lu d’une manière autonome. Mais il
appartient aussi à une époque déterminée, et il a pu être influencé par un mouvement littéraire (ou
courant esthétique) qu’il est important de savoir reconnaître et nommer.
Les œuvres littéraires d’une époque donnée se reconnaissent à des caractéristiques communes :
elles sont liées entre elles par les idées qu’elles expriment et les choix esthétiques qu’elles réalisent.
Elles s’inscrivent dans des mouvements littéraires dont la durée est plus ou moins importante.
Ces mouvements se succèdent dans le temps. Les valeurs qu’ils défendent sont souvent
antagonistes, car, lorsqu’une nouvelle esthétique surgit, c’est en règle générale, pour s’opposer à
celle qui la précède.
Alain Pagès (Sous la dir.), Français Lycées : Méthodes et activités littéraires, Paris,
Fernand Nathan, 2000, p. 158.
Consignes
113
1. Lis correctement le texte et dis ce dont il y est question.
2. Indique par quel(s) autre (s) nom on le désigne.
3. Précise tout ce que tu sais du concept identifié.
Stratégies de travail et durée : TI ; TG ; TC
Résultats attendus
1. Dans le texte, il est question de mouvement littéraire ou courant littéraire.
2. On le désigne aussi par école littéraire.
3. Un courant littéraire est un idéal littéraire ou artistique autour duquel se regroupent des écrivains,
des artistes ou des intellectuels, de manière plus ou moins structurée, autour d’une même vision
artistique ou littéraire. Le courant littéraire est organisé autour d’un chef de file avec des disciples et
un manifeste qui pose les bases esthétiques et génériques du groupe.
114
dans tous les genres, comme un domaine inépuisable d’expression ou d’interrogation au Moi
euphorique ou souffrant.
Dominique RINCÉ, « Du romantisme au Symbolisme : les mouvements et les genres », in
Collectif XIXe siècle : Littérature : Textes et documents, Paris, Éditions Fernand Nathan, 1986, p. 7.
Texte 2
En réaction […] contre ce qu’on estimait être le débordement lyrique des poètes romantiques,
se développe l’option pour une certaine esthétique de la perfection formelle, le Parnasse. Autour de
Leconte de Lisle, on rencontre Théophile de Banville, Sully Prudhomme, Catulle Mendès, François
Coppée, José-Maria de Heredia. Dans sa préface à Mademoiselle de Maupin, Théophile Gautier
proclamait ce qu’on peut appeler le manifeste du Parnasse :
« Il n’y a de vraiment beau que ce qui peut ne servir à rien ; tout ce qui est
utile est laid, car c’est l’expression de quelque besoin, et ceux de l’homme
sont ignobles et dégoutants, comme sa pauvre et infirme nature. L’endroit
le plus utile d’une maison, ce sont les latrines. »1
Okri Pascal TOSSOU, Introduction à la littérature française, Cotonou, Ed. Plumes Soleil, 2017,
p. 106.
Texte 3
Né du romantisme, le réalisme se révolte bientôt contre lui. […] En relation avec le positivisme
et le scientisme, une nouvelle école [réalisme] va professer le respect des faits matériels, étudier les
hommes d’après leur comportement, dans leur milieu, à la lumière de théories sociales ou
physiologiques ; elle se défiera du rêve, de l’imagination, de la métaphysique.
Le domaine d’élection du réalisme est le roman, qui connaît au XIX e siècle une prodigieuse
fortune. Balzac le conçoit comme « l’histoire des mœurs » et l’enracine solidement dans la réalité
matérielle : on lui reprochera longtemps d’avoir inauguré le roman « où l’on mange » et de s’être
montré « vulgaire », avant de rendre hommage à son puissant génie. Le réalisme de Stendhal est
surtout psychologique, mais il s’étend aussi à la peinture des mœurs. Pour Flaubert, le réalisme est
d’abord une discipline qu’il impose à son romantisme spontané, puis il devient son mode
d’expression naturel.
Lagarde et Michard, XIXe siècle. Les grands auteurs français du programme, Paris,
Bordas, 1962, p. 11.
Texte 4
Veut-on savoir ce que c’est que le naturalisme ? Dans l’histoire, c’est l’étude raisonnée des faits
et des personnages, la recherche des sources, la résurrection des sociétés et de leurs milieux ; dans la
critique, c’est l’analyse du tempérament de l’écrivain, la reconstruction de l’époque où il a vécu, la
1
Georges Décote, Joël Dubosclard, XIXe siècle, Tome 2, Paris, Hatier, 1988, p. 292.
115
vie remplaçant la rhétorique ; dans les lettres, dans le roman surtout, c’est la continuelle compilation
des documents, c’est l’humanité vue et peinte, résumée en des créations réelles et éternelles.
Henri MITTERAND, Zola et le naturalisme, Coll. Que-sais-je ? Paris, PUF, 1986, p. 24.
Texte 5
« Suggérer, voilà le rêve », disait Mallarmé. Dès lors, le courant symboliste entre en conflit
contre la vogue positiviste qui voulait tout bâtir sur les certitudes de la science. Dans un article du
Figaro datant du 18 septembre 1886, Jean Moréas estime que dans le Réel, les apparences
auxquelles nous nous fions « sont là […] de simples apparences sensibles destinées à représenter leurs
affinités ésotériques avec les idées primordiales. »
En clair, le Symbolisme espère au-delà des apparences, des mots, des figurations pour
convoquer le discours à la profondeur des significations de l’existence. Rien ne devrait désormais
être considéré dans et pour son sens premier ; tout devrait être investi dans son essence. Baudelaire
en est la figure représentative.
Okri Pascal TOSSOU, Introduction à la littérature française, Cotonou, Ed. Plumes Soleil,
2017, p. 111.
Consignes
1. Lis les textes ci-dessus et, dans un tableau, dis ce dont il est question dans chacun.
2. Donne la définition et les caractéristiques de chaque courant identifié dans chaque texte.
3. Dans un tableau, précise à partir de ta recherche documentaire et des textes lus, les principaux
animateurs de chaque courant, le(s) genre(s) littéraire(s) le(s) plus pratiqué(s) et cite quelques
œuvres relevant de chaque courant.
Stratégies de travail et durée : TI ; TG ; TC
Résultats attendus
1. À la lecture des textes, on remarque que chacun évoque un courant littéraire du XIX e siècle. Le
tableau suivant en rend compte :
Textes Courants
1 Romantisme
2 Parnasse
3 Réalisme
4 Naturalisme
5 Symbolisme
116
2. Les caractéristiques de chaque courant :
- Le romantisme : « c’est un courant présent en littérature, en art plastique et en musique », « il a ses
origines dans les bouleversements de la sensibilité des écrivains et penseurs de la seconde moitié du
XVIIIe siècle » ; ses thèmes privilégiés : « individualité, liberté, engagement et totalité, le Moi avec ses
passions et ses convictions, l’histoire et la nature ».
- Le Parnasse : « esthétique de la perfection formelle », « Il n’y a de vraiment beau que ce qui peut
ne servir à rien ; tout ce qui est utile est laid »
- Le réalisme : « une nouvelle école qui professe le respect des faits matériels, étudier les hommes
d’après leur comportement, dans leur milieu, à la lumière de théories sociales ou physiologiques »,
« le domaine d’élection du réalisme est le roman », « Balzac le conçoit comme ″l’histoire des mœurs
″, le réalisme de Stendhal est surtout psychologique, mais il s’étend aussi à la peinture des mœurs,
pour Flaubert, le réalisme est son mode d’expression naturel. »
- Le naturalisme : « l’étude raisonnée des faits et des personnages, la recherche des sources, la
résurrection des sociétés et de leurs milieux ; dans la critique, c’est l’analyse du tempérament de
l’écrivain, la reconstruction de l’époque où il a vécu ; dans le roman surtout, c’est la continuelle
compilation des documents »
- Le symbolisme : « espère au-delà des apparences, des mots, des figurations pour convoquer le
discours à la profondeur des significations de l’existence ; tout devrait être investi dans son essence
3. Les principaux animateurs de chacun des courants et les genres littéraires les plus pratiqués :
Courant Principaux animateurs Genres littéraires Quelques œuvres
les plus pratiqués
Romantisme Chateaubriand, Victor Poésie, théâtre, Poésie :
Hugo, Lamartine, Vigny, roman - Lamartine, Les Méditations, (1820),
Musset, Nerval - Musset, Les Nuits, (1835-1837),
- Hugo, Les Contemplations, (1856),
-Vigny, Les Destinées, (1864) ;
Théâtre :
- Hugo, Hernani, (1830),
- Musset, Lorenzaccio, (1834) ;
Roman :
-Chateaubriand, René, (1802),
-Hugo, Notre-Dame de Paris, (1831),
-Nerval, Les Filles du feu, (1854).
Parnasse Leconte de Lisle, José- Poésie - José-Maria de Heredia, Les
Maria de Heredia, François conquérants
Coppée, Théodore de - Leconte de Lisle, Poèmes antiques et
Banville, Sully Prudhomme, barbares
Catulle Mendès
117
Réalisme Stendhal, Balzac, Flaubert, Roman - Stendhal, Le Rouge et le Noir,
Jules et Edmond Goncourt, (1830) ;
Maupassant - Balzac, Le Père Goriot, (1834), La
Cousine Bette, (1846) ;
- Flaubert, Madame Bovary, (1857) ;
L'Éducation sentimentale, (1869) ;
- Edmond et Jules de Goncourt,
Germinie Lacerteux, (1865).
Naturalisme Zola, Huysmans Roman / Nouvelle - Zola, L'Assommoir, (1877) ; Germinal,
(1885) ;
- Maupassant, La Maison Tellier,
(1881) [recueil de nouvelles], Une Vie,
(1883).
Symbolisme Charles Baudelaire, Poésie - Baudelaire, Les Fleurs du mal,
Verlaine, Arthur Rimbaud, (1857) ;
Mallarmé - Verlaine, Poèmes saturniens, (1866) ;
- Rimbaud, Illuminations, (1886) ;
- Mallarmé, Poésies, (1899).
118
Texte 7 : Correspondance
La nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles ;
L’homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l’observent avec des regards familiers.
Comme de longs échos qui de loin se confondent
Dans une ténébreuse et profonde unité,
Vaste comme la nuit et comme la clarté,
Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.
Il est des parfums frais comme des chairs d’enfants,
Doux comme les hautbois, verts comme les prairies,
Et d’autres, corrompus, riches et triomphants,
Ayant l’expansion des choses infinies,
Comme l’ambre, le musc, le benjoin et l’encens,
Qui chantent les transports de l’esprit et des sens.
Charles Baudelaire « Correspondances », Les Fleurs du mal, Paris, Éditions Garnier-
Flammarion, 1991, pp. 62-63.
Consignes
1. Lis ces textes et dis ce dont il est question dans chacun d’eux.
2. Précise leur genre littéraire.
3. a) Identifie le pronom personnel qui traduit la présence du poète dans le poème 1 (texte 6) et
donne sa valeur.
b) Construis deux champs lexicaux à partir des mots en gras dans le poème 1 (texte 6) et dis ce
qu’ils suggèrent.
c) Indique ce qu’exprime le vers « Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps » dans ce
poème.
d) À partir de tes réponses, indique le courant littéraire que reflète ce poème.
4. a) Relève une métaphore dans le vers 1 du poème 2 (texte 7) et donne sa valeur.
b) Relève une comparaison dans les vers 6, 7, 8 du poème 2 (texte 7) et donne sa valeur.
c) Montre le rapport que ces figures de rhétorique établissent avec la nature.
d) Déduis de tes réponses le courant littéraire dont relève ce poème.
Stratégies de travail et durée : TI ; TG ; TC
Résultats attendus
1. Le poème 1 rend compte de la détermination du poète à aller rendre hommage à une défunte.
119
Le poème 2 suggère une correspondance entre la nature et ses différents constituants.
2. Les deux textes appartiennent au genre poétique.
3. a) La récurrence du pronom personnel « Je » une dizaine de fois : « je partirai… » ; « je sais que tu
m’attends… » ; « j’irai par la… » ; « j’irai par la… » ; « je ne puis… » ; marque la présence du poète.
Cette présence permanente traduit l’attachement, l’affection du poète à la défunte qui continue au-
delà de la mort.
b) Champ lexical de voyage : « partirai » ; « irai », « marcherai », « arriverai », « voiles ». Ce champ
suggère le projet de voyage que veut entreprendre le poète pour honorer la mémoire de sa fille
défunte.
Champ lexical de la tristesse : « seul », « les mains », « croisées », « triste », « ta tombe ». Il
traduit l’état d’âme du poète (douleur) suite à la perte d’un être cher.
c) Ce vers exprime entre autres la profondeur de l’attachement, l’amour filial, le vide affectif non
comblé.
d) Ce poème appartient au courant littéraire du romantisme.
4. a) Métaphore du vers 1 :
« La nature est un temple… ». Par cette métaphore, l’auteur assimile notre environnement à un
lieu sacré, divin et invite à le respecter, le protéger et l’entretenir pour une vie saine.
b) Comparaison des vers 6, 7 et 8 :
« Dans une ténébreuse et profonde unité,
Vaste comme la nuit et comme la clarté,
Les parfums, les couleurs et les sons se répondent. »
Le poète, par le biais de cette comparaison, veut montrer l’harmonie, la symbiose que forment
les éléments de la nature (voir l’expression « se répondent ») malgré leur disparité (« parfums » qui
renvoie à l’odorat, « couleurs » renvoie à la vue, « sons » renvoie à l’ouïe). Il essaie de montrer une
certaine affinité entre les éléments de la nature et l’homme, laquelle affinité est un phénomène
inexplicable, mystérieux et insondable qui échappe à l’appréhension de la plupart des hommes.
c) Ces figures de rhétorique établissent avec la nature un rapport de complicité entre l’homme et
la nature.
d) Ce poème appartient au courant littéraire du symbolisme.
120
Le corpus proposé est composé de textes de différents auteurs du XX e siècle qui évoquent des
courants littéraires dudit siècle. Tu es invité (e) à les lire pour trouver les réponses aux consignes afin
de construire le sens de ces textes.
Texte 8
L’existentialisme […] que je représente […] déclare que si Dieu n’existe pas, il y a au moins un
être chez qui l’existence précède l’essence, un être défini par aucun concept et que cet être c’est
l’homme ou, comme dit Heidegger, la réalité humaine. Qu’est-ce que signifie ici que l’existence
précède l’essence ? Cela signifie que l’homme existe d’abord, se rencontre, surgit dans le monde, et
qu’il se définit après. L’homme, tel que le conçoit l’existentialisme, s’il n’est pas définissable, c’est
qu’il n’est d’abord rien. Il ne sera qu’ensuite, et il sera tel qu’il se sera fait. Ainsi, il n’y a pas de nature
humaine, puisqu’il n’y a pas de Dieu pour la concevoir. L’homme est seulement, non seulement tel
qu’il se conçoit, mais tel qu’il se veut, et comme il se conçoit après l’existence, comme il se veut
après cet élan vers l’existence ; l’homme n’est rien d’autre que ce qu’il se fait. Ainsi, il n’y a pas de
nature humaine, puisqu’il n’y a pas de Dieu pour la concevoir.
Jean-Paul SARTRE, L’existentialisme est un humanisme, Paris, Gallimard, 1996, p. 29.
Texte 9
L’engagement est un acte par lequel un écrivain ou un artiste met son œuvre au service d’une
cause politique. La question de l’engagement est au centre des débats sur la littérature depuis la fin
de la seconde guerre mondiale. […] La responsabilité en incombe essentiellement à Jean-Paul Sartre
qui en a fait un des axes essentiels de sa conception de la littérature.
La littérature engagée, cependant, ne naît pas en 1945 et on peut même affirmer qu’il n’est pas
de littérature qui, d’une manière ou d’une autre, ne soit partie prenante dans les conflits et les
enjeux politiques de son temps. […]À plus d’un siècle de distance, de Voltaire à Zola, de l’affaire Calas
à l’affaire Dreyfus, l’écrivain s’affirme comme le porte-parole des valeurs de justice et de vérité.
Philippe FOREST et Gérard CONIO, Dictionnaire fondamental du français littéraire, Paris,
Éditions Bordas, 1993, pp.72-73.
Texte 10
Le surréalisme est un mouvement littéraire et artistique né après la Première Guerre mondiale ;
ce mouvement succède au dadaïsme. Le mouvement, défini par André Breton dans le Manifeste du
surréalisme publié en 1924, repose sur le refus de toutes les constructions logiques de l’esprit et sur
les valeurs de l’irrationnel, de l’absurde, du rêve, du désir et de la révolte. Voici la définition que
Breton donne du Surréalisme :
121
« Automatisme psychique pur par lequel on se propose d’exprimer, soit verbalement, soit de
toute autre manière, le fonctionnement réel de la pensée. Dictée de la pensée, en l’absence de tout
contrôle exercé par la raison, en dehors de toute préoccupation esthétique ou morale. »2
Leurs œuvres révèlent les marques et les traces de leurs nouvelles convictions en matière de
création esthétique. […] On en trouve, par exemple, des aspects dans Les voyageurs de l’impériale :
« Paris, c’est la folie, la passion, la grande mode ! Plus de soirées sans tables tournantes. »3 […]
Les surréalistes commencèrent, avec l’écriture automatique, à transposer spontanément leurs
pensées, sans aucune censure.
Okri Pascal TOSSOU, Introduction à la littérature française, Cotonou, Éditions Plumes
Soleil, 2017, pp. 132-133.
Texte 11
Roman créé après la guerre par les écrivains qui témoignent d’un refus commun des formes
romanesques antérieures. On regroupe sous cette étiquette des romanciers comme Nathalie
Sarraute, Marguerite Duras, Michel Butor, Alain Robbe-Grillet, Jean Ricardou, Claude Ollier, qui
constituent un groupe et comme Samuel Beckett, Robert Pinget ou Claude Simon qui font cavalier
seul. Certains de ces écrivains sont aussi auteurs dramatiques. C’est le cas de Beckett, de Pinget,
Duras et Sarraute. […]
Ce courant est reconnu dans les années soixante, grâce aux théorisations de Robbe-Grillet (Pour
un nouveau roman, 1963), de Butor (Répertoire I et II, 1960-64), puis grâce à celles de Ricardou
(Problèmes du Nouveau Roman, 1967). […]
Le Nouveau Roman se caractérise par son autoréflexivité, s’interrogeant sans cesse sur ses
matériaux (le langage est l’objet d’un questionnement perpétuel, dans tous les romans de Beckett),
sur ses modes de fonctionnement.
Joëlle Gardes-Tamine et Marie-Claude Hubert, Dictionnaire de critique littéraire, Paris,
Armand Collin, 1993, pp. 134-135.
Texte 12
L’absurde s’emploie pour parler d’une situation, d’un raisonnement qui n’ont pas de sens, qui ne
répondent pas aux exigences de la logique.
Le sentiment de l’absurde est le sentiment que la condition humaine n’a pas de sens. Dans cette
acception, le mot renvoie donc aux limites de la conscience humaine incapable de rendre compte du
mystère de l’existence. Cette idée de l’impuissance de l’homme devant l’univers et devant sa propre
destinée relève d’une tradition philosophique qui s’enracine dans une vision religieuse du monde.
2
Jules-François Dupuis, Histoire désinvolte du surréalisme, Nonville, Éditions Paul Vermont, 1977, p. 77.
3
Louis Aragon, Les voyageurs de l’Impériale, Paris, Gallimard, 1948, p. 752.
122
Philippe Forest et Gérard CONIO, Dictionnaire fondamental du français littéraire, Paris,
Éditions Bordas, 1993, p. 8.
Consignes
1. Lis les textes ci-dessus et, dans un tableau, dis pour chacun le courant littéraire évoqué.
2. A partir de ta recherche documentaire et des textes, indique la définition et les caractéristiques de
chaque courant identifié dans chaque texte.
3. Cite pour chaque courant littéraire quelques auteurs et leurs œuvres, ainsi que les genres
littéraires qu’ils privilégient.
Stratégies de travail et durée : TI ; TG ; TC
Résultats attendus
1. Les courants évoqués dans chaque texte :
Textes Courants
8 L’existentialisme
9 L’engagement
10 Le surréalisme
11 Le Nouveau Roman
12 L’absurde
2.
- L’existentialisme : déclare que « Dieu n’existe pas », « l’existence précède l’essence », « l’homme,
sera tel qu’il se sera fait, tel qu’il se veut, et comme il se conçoit après l’existence ». En clair, pour
l’existentialisme, l’homme n’est rien d’autre que ce qu’il se fait. Ce courant prône donc le principe de
la non prédestination qui repose sur la liberté et la responsabilité.
- L’engagement : créé par Jean-Paul Sartre à la fin de la seconde guerre mondiale, l’engagement est
un acte par lequel un écrivain ou un artiste met son œuvre au service d’une cause politique. Il a des
précurseurs comme Voltaire et Zola et prône les valeurs de justice et de vérité.
- Le surréalisme : mouvement littéraire et artistique né après la Première Guerre mondiale, il repose
sur l’irrationnel, l’absurde, le rêve, le désir, la révolte, l’écriture automatique, mais aussi et surtout la
femme qu’elle soit Nadja (Breton) ou Elsa (Aragon).
123
- Le Nouveau Roman : Inventé et vulgarisé par Nathalie Sarraute, Marguerite Duras, Michel Butor,
Alain Robbe-Grillet, Samuel Beckett, Robert Pinget ou Claude Simon, le Nouveau roman nait après la
2e guerre mondiale et témoigne d’un refus des formes romanesques classiques, l’anonymat du
personnage, le refus de l’engagement, un langage déconstruit et inadapté à la communication.
- L’absurde : ce courant fait penser aux limites de la conscience humaine incapable de rendre compte
du mystère de l’existence, c’est une impuissance de l’homme devant l’univers et devant sa propre
destinée.
3. Je cite par courant du XX e siècle, quelques auteurs et leurs œuvres, ainsi que les genres littéraires
qu’ils privilégient :
Courants Principaux Genres littéraires Quelques œuvres
animateurs privilégiés
L’existen- Jean-Paul Sartre Roman, théâtre - Roman
tialisme La Nausée, (1938)
L’être et le néant, (1943)
- Essai
L’existentialisme est un humanisme, (1946)
- Théâtre
Les mouches, (1943)
L’engage- Louis Aragon, Roman, Essai Sartre, La responsabilité d’un écrivain, (1998)
ment Jean-Paul Sartre
Le surréa- Louis Aragon Roman, poésie - Récits
lisme Aragon, Le Paysan de Paris, (1926) ;
Breton, Nadja, (1928) ;
- Poésie lyrique
Éluard, Capitale de la douleur, (1926) ;
Desnos, Corps et biens, (1931).
Le Nathalie Roman - Essai
Nouveau Sarraute, Alain Robbe-Grillet, Pour un nouveau roman,
Roman Robbe-Grillet, (1963) ;
Claude Butor Butor, Répertoire I et II, (1960-64) ;
Ricardou, Problèmes du Nouveau Roman,
(1967)
- Roman
Robbe-Grillet, La Jalousie, (1957) ;
Butor, La Modification, (1957) ;
Sarraute, Le Planétarium, (1959) ;
Simon, La Route des Flandres, (1960).
L’absurde Albert Camus, Roman de - Roman de l’absurde
Eugène Ionesco l’absurde/théâtre L’étranger (Albert Camus)
de l’absurde - Théâtre de l’absurde
Eugène Ionesco, Le roi se meurt ; (Samuel
Beckett), En attendant Godot.
124
Activité 5 : Construction du sens des courants du XXe siècle à partir des textes
Corpus
Texte 13 : “C’est alors que tout a vacillé”
J’ai pensé que je n’avais qu’un demi-tour à faire et ce serait fini. Mais toute une plage vibrante
de soleil se pressait derrière moi. J’ai fait quelques pas vers la source. L’Arabe n’a pas bougé. Malgré
tout, il était encore assez loin. Peut-être à cause des ombres sur son visage, il avait l’air de rire. J’ai
attendu. La brûlure du soleil gagnait mes joues et j’ai senti des gouttes de sueur s’amasser dans mes
sourcils. C’était le même soleil que le jour où j’avais enterré maman et, comme alors, le front surtout
me faisait mal et toutes ses veines battaient ensemble sous la peau. À cause de cette brûlure que je
ne pouvais plus supporter, j’ai fait un mouvement en avant. Je savais que c’était stupide, que je ne
me débarrasserais pas du soleil en me déplaçant d’un pas. Mais j’ai fait un pas, un seul pas en avant.
Et cette fois, sans se soulever, l’Arabe a tiré son couteau qu’il m’a présenté dans le soleil. La lumière a
giclé sur l’acier et c’était comme une longue lame étincelante qui m’atteignait au front…. C’est alors
que tout a vacillé. La mer a charrié un souffle épais et ardent. Il m’a semblé que le ciel s’ouvrait sur
toute son étendue pour laisser pleuvoir du feu. Tout mon être s’est tendu et j’ai crispé ma main sur
le revolver. La gâchette a cédé, j’ai touché le ventre poli de la crosse et c’est là, dans le bruit à la fois
sec et assourdissant, que tout a commencé.
Albert CAMUS, L’Étranger, Paris, Éditions Gallimard, 1942.
Texte 14 : Nous dormirons ensemble
Que ce soit dimanche ou lundi
Soir ou matin minuit midi
Dans l'enfer ou le paradis
Les amours aux amours ressemblent
C'était hier que je t'ai dit
Nous dormirons ensemble
C'était hier et c'est demain
Je n'ai plus que toi de chemin
J'ai mis mon cœur entre tes mains
Avec le tien comme il va l'amble
Tout ce qu'il a de temps humain
Nous dormirons ensemble
Mon amour ce qui fut sera
Le ciel est sur nous comme un drap
125
J'ai refermé sur toi mes bras
Et tant je t'aime que j'en tremble
Aussi longtemps que tu voudras
Nous dormirons ensemble
Louis Aragon (1897-1982), Fou d'Elsa.
Consignes
1. Lis chaque texte et donne son idée générale.
2. Indique le genre littéraire choisi par chaque auteur.
3. a) Nomme la figure de style contenue dans la phrase suivante : « J’ai touché le fond poli de la
crosse ».
b) Établis le lien entre la gravité des faits et la manière de les narrer.
c) Précise l’élément sur lequel le narrateur insiste pour justifier son acte et tu l’illustres par un
passage de ton choix.
d) Dis si on peut se servir de ce mobile pour expliquer un meurtre et se faire comprendre devant
un tribunal. Justifie ta réponse.
e) Indique si le personnage principal du texte apparait comme :
i. la victime de circonstances malheureuses,
ii. un dangereux inconscient,
iii. un héros symbolique.
f) Déduis le courant littéraire auquel appartient ce texte.
4. a) Dis ce que suggèrent les trois premiers vers du texte 14.
b) Relève les pronoms utilisés dans le poème et justifie leur usage.
c) Donne le sens du dernier vers du texte.
d) À partir des recherches que tu as effectuées, rattache ce texte de Louis Aragon à un courant
littéraire.
Stratégies de travail et durée : TI ; TG ; TC
Résultats attendus
1. Après lecture des deux textes, on constate que dans le texte 13, il est question d’un meurtre
survenu sur une plage alors que dans le texte 14, le poète dit sa détermination à dormir avec sa bien-
aimée.
2. Le texte 13 est un extrait de roman alors que le texte 14 est un poème et relève de la poésie.
3. a) Il s’agit de l’euphémisme parce qu’il veut dire qu’il a tiré sur l’arabe.
b) Entre la gravité du fait et la manière de le raconter, on note une certaine banalisation de
l’homicide. Il en parle comme d’un fait ordinaire.
126
c) Le narrateur insiste sur le soleil et surtout sur le reflet du soleil qui l’aveuglait. Il déclare : « La
lumière a giclé sur l’acier et c’était comme une longue lame étincelante qui m’atteignait au front….
C’est alors que tout a vacillé. »
d) Non, on ne peut pas justifier un meurtre à partir de la lumière du soleil. Cette défense est
illogique, absurde.
e) Le personnage principal apparaît comme un dangereux inconscient.
f) Ce texte apparaît au courant de l’absurde.
4. a) Ces trois premiers vers révèlent la détermination du poète qui n’est pas ébranlé ni pas le
temps : « dimanche ou lundi », « Soir ou matin minuit midi », ni par le lieu : « Dans l'enfer ou le
paradis », à aller passer de bon temps avec son aimée.
b) Les pronoms utilisés sont surtout la première personne du singulier (je : six fois) qui représente
le poète amoureux et la deuxième personne du singulier (tu : cinq fois) qui désigne l’amante. Cette
fréquence est la marque de l’épanchement des sentiments et donc du lyrisme.
c) Le dernier vers : « Nous dormirons ensemble » est une répétition (trois fois) qui revient comme
un leitmotiv pour montrer l’engagement et la détermination du poète à partager son temps avec son
aimée.
d) On peut rattacher ce texte au surréalisme qui célèbre la femme.
Activité 6 : Réaction par rapport aux courants littéraires des XIX et XXème siècles.
Consignes
1. Dis si les textes étudiés ont abordé tous les courants littéraires des XIXème et XXème siècles. Si
non, lesquels ne le sont pas encore.
2. Parmi les courants littéraires étudiés dis ceux qui ont influencé la littérature négro-africaine
d’expression française et pourquoi.
Stratégies de travail et durée : TI ; TG ; TC
Résultats attendus
1. Tous les courants du XIXe siècle ont été abordés mais ce n’est pas le cas de ceux du XX e siècle. En
effet, il reste le dadaïsme qui n’a pas été étudié.
2. Les courants littéraires ayant influencé la littérature négro-africaine :
- le surréalisme, avec Aimé Césaire, Cahier d’un retour au pays natal ;
- l’absurde, avec Olympe Bhêly-Quenum, Un piège sans fin.
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
127
Activité 1 : définition de la poésie
Objectif spécifique : À la fin de cette activité, l’apprenant sera en mesure d’appréhender les
techniques de la versification et de construire le sens d’un texte poétique.
Corpus de textes
Texte 1
Le couchant dardait ses rayons suprêmes
Et le vent berçait les nénuphars blêmes
Les grands nénuphars, entre les roseaux
Tristement luisaient sur les calmes eaux.
Verlaine, « Poèmes saturniens » in Promenade sentimentale, 1866.
Texte 2
Quand la feuille des bois tombe dans la prairie
Le vent du bois se lève et l’arrache aux vallons
Et moi, je suis semblable à la feuille flétrie
Emportez-moi comme elle, orageux aquilons.
Lamartine, Méditations poétiques, Paris, 1820.
Texte 3
Voici venir le temps où vibrant sur sa tige
Chaque fleur s’évapore ainsi qu’un encensoir
Les sons et les parfums tournent dans l’air du soir
Valise mélancolique et langoureux vertige !
Baudelaire, « Spleen et idéal » in Les fleurs du mal, Rue des Archives, 1857.
Consignes
1. Observe les textes du corpus et dis ce qu’ils ont de particulier.
2. Déduis-en le genre littéraire en présence et définis-le.
Stratégies de travail et durée : TI ; TG ; TC
Résultats attendus
1. Ces textes sont disposés en vers et se terminent souvent par les mêmes sonorités
2. Il s’agit de la poésie. La poésie est l’art de produire des textes/ouvrages en vers.
128
Consignes
1. a) Observe la fin de chaque vers des textes 1, 2 et 3 de l’activité 1 puis dis ce que tu constates.
b) Dis par quel nom on les désigne.
2. Désigne chaque son par a ou b et présente le schéma obtenu.
3. Au regard des résultats précédents dis si elles sont croisées, plates ou embrassées.
4. Cite ses autres caractéristiques et dis ce qu’on peut retenir de cette activité.
Stratégies de travail et durée : TI ; TG ; TC
Résultats / synthèse
1. a) On constate qu’à la fin des vers certains sons se répètent.
b) On les appelle les rimes.
2. Texte 1 : aabb,
Texte 2 : abab,
Texte 3 : abba.
3. Texte 1 : rimes plates ou suivies,
Texte 2 : rimes croisées ou alternées,
Texte 3 : rimes embrassées.
4. Les autres caractéristiques de la rime :
*Le genre
Elle est masculine lorsque le vers se termine par un son consonantique et féminine lorsque le
vers se termine par un son vocalique ou un e muet.
*la richesse
On distingue la rime pauvre avec un seul son en commun, la rime suffisante avec deux sons en
commun et la rime riche avec trois sons et plus en commun.
129
1. Lis attentivement chaque vers et découpe-le en syllabes.
2. a) Compte le nombre de syllabes de chaque vers.
b) Nomme-le.
c) Dis si les vers sont pairs ou impairs.
3. Cite les autres mesures qu’on peut avoir.
4. a) Dis ce que tu constates pour la prononciation du « e » dans les vers 2 et 3.
b) Dis en combien de syllabes se prononcent le mot « ciel » dans le vers 4 et le mot « août » dans le
vers 5 et nomme les procédés utilisés dans chaque cas.
Stratégies de travail et durée : TI ; TG ; TC
Résultats / synthèse
1. Décomposition des vers
Vers 1 : Le / so/leil/ s’est/ cou/ché/ ce/ soir/ dans/ les/ nu/ées
Vers 2 : C’é/tait/ dans/ la/ nuit/ brune/
Vers 3 : Maî /tre/Cor/beau /sur/un/ar/bre/per/ché/
Vers 4 : Le/ ci/el/ est/ bleu/
Vers 5 : En/ août/ le/ roi /des/ villes/
2. a) et b)
V1 : 12 syllabes → alexandrin
V2 : 6 syllabes → hexasyllabe
V3 : 10 syllabes → décasyllabe
V4 : 5 syllabes → pentasyllabe
V5 : 6 syllabes → hexasyllabe.
c) Les vers 1, 2, 3 et 5 sont des vers pairs. Le vers 4 est impair.
3. Il manque :
- 8 syllabes : octosyllabe
- 9 syllabes : énéasyllabe
- 11 syllabes : Hendécasyllabe
- etc.
4. a) Dans le vers 2, on constate que le « e » ne se prononce pas à la fin du vers.
Dans le vers 3, le « e » de « Maître » et de « arbre » se prononce parce qu’il précède un mot
commençant par une consonne.
b) Dans le vers 4, le mot « ciel » se prononce en deux syllabes « ci/el ». On parle de diérèse.
Dans le vers 5, le mot « août » se prononce en une syllabe. On parle de synérèse.
130
Activité 4 : le rythme
Objectif spécifique : À la fin de cette activité, l’apprenant sera en mesure de bien lire les vers en tenant
compte des accents et des coupes.
Support
Texte 4
ANTIOCHUS
Je demeurai longtemps/ errant dans Césarée,/
Lieux charmants/ où mon cœur/ vous avait adorée./
Je vous redemandais/ à vos tristes États ;/
Je cherchais en pleurant/ les traces de vos pas./
Mais enfin,/ succombant/ à ma mélancolie,/
Mon désespoir tourna mes pas/ vers l’Italie./
Jean Racine, Bérénice, 1, 4,1670.
Consignes
1. Dis ce que représentent les accents et les lignes obliques dans ce texte.
2. Indique ce que constituent ces deux éléments dans ce texte poétique.
3. a) Compte le nombre de syllabes du premier vers et nomme-le.
b) Précise le nom donné à la pause qui divise le vers en deux parties égales.
c) Nomme chaque partie de cette coupe.
4. Fais la synthèse des notions étudiées.
Résultats / synthèse
1. Les accents représentent l’augmentation de l’intensité de la voix sur une syllabe. Les lignes
obliques représentent les pauses ou repos (les coupes) à observer pour bien lire le texte.
2. Ces deux éléments constituent le rythme du texte poétique.
3. a) Le vers compte 12 syllabes. C’est un alexandrin.
b) Cette pause est appelée césure.
c) Chaque partie du vers est appelée hémistiche.
4. Synthèse
L’accent est l’augmentation de l’intensité de la voix sur une syllabe. La coupe est le repos
observé dans la déclamation du vers ; elle se situe après chaque syllabe accentuée qui marque la fin
d’une mesure. Lorsque la coupe divise l’alexandrin en deux parties égales, elle est appelée césure et
chaque partie hémistiche.
131
Exercice de consolidation
Support
Texte : Demain dès l’aube.
Demain dès l’aube à l’heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends.
J’irai par la forêt, j’irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.
Résultats attendus
1. Idée générale du texte :
Le texte donne l’image triste et désespérée d’un poète qui a perdu un être cher.
2. Caractéristiques ou spécificités du texte
* Typographie : présence de vers, de strophes,
Utilisation des quatrains c’est-à-dire le regroupement de quatre vers dans toutes les strophes : ce
sont des strophes régulières,
* Alternance entre les rimes féminines terminées par e muet et les rimes masculines terminées
par les autres lettres de l’alphabet,
* Présence des rimes suffisantes qui respectent la disposition ab, ab jusqu’à la fin du texte,
* Présence d’allitération en « t » dans le vers 2 de la 1ère strophe pour renforcer l’harmonie
initiative de la musicalité du texte,
132
* Usage d’une mesure fixe dans les vers. Ce sont les alexandrins c’est-à-dire les vers de douze
syllabes,
* Usage des synérèses : bruit, nuit, puis qui se prononcent en une seule émission de voix (V6, V8),
* Usage de rythme linéaire : présence de la césure et des hémistiches dans les vers,
* Usage de l’enjambement dans le vers 8 pour insister sur la tristesse de l’auteur,
* Usage du rejet dans le 2 ème vers pour mettre en valeur la détermination du poète, l’importance
de l’âge du voyage.
Synthèse : C’est un poème classique.
Résultats attendus
(À faire avec les apprenants)
II- ETUDE DU RECUEIL DE POÈMES LES RAYONS ET LES OMBRES DE VICTOR HUGO
Objectif : À la fin de cette séquence, l’apprenant sera en mesure de construire le sens de quelques
poèmes de l’œuvre.
Œuvre : Les Rayons et les ombres
Auteur : Victor HUGO
Genre littéraire : Poétique
Résultats attendus
133
1. Victor HUGO (1802-1885), le plus grand des poètes français du 19 ème siècle, fils d’un général de
l’empire est né à Besançon en 1802. Meilleure incarnation du romantisme et animateur du Cénacle
(2ème Cénacle), HUGO est l’« écho sonore » des préoccupations de son temps. Après la mort de sa fille
Léopoldine, il se consacra à la politique. En politique, il fut légitimiste puis libéral, républicain et
démocrate. Il est Pair de France en 1845 et député en 1848. Après le coup d’État de Napoléon III (O2
décembre 1851), à qui il est opposé, il vit en exil à Bruxelles, puis à Jersey et enfin à Guernesey. Il ne
revint en France qu’en 1870, après la chute du second empire. Partisan des idées républicaines, il est
un personnage honoré et officiel. À ce titre, à sa mort, il eut des funérailles nationales et fut fêté
comme le poète officiel de la république et le poète annonçant l’avenir meilleur.
2. Victor HUGO est l’auteur d’une œuvre lumineuse et variée caractérisée par un art lyrique et
visionnaire. Son génie s’est appliqué à tous les genres, avec le même succès, qu’il s’agisse de la
poésie, du théâtre ou du roman.
Ses œuvres principales sont :
Poésie
- Odes et Ballades (1828),
- Les feuilles d’automne (1831),
- Les chants du crépuscule (1835),
- Les voix intérieures (1837),
- Les Rayons et les ombres (1840),
- Les châtiments (1853),
- Les Contemplations (1856),
- La légende des siècles (1859).
Théâtre
- Cromwel (1827),
- Hernani (1830),
- Marion Delorme (1831),
- Lucrèce Borgia (1833),
- Ruy Blas (1838).
Roman
- Notre-Dame de Paris (1831),
- Les misérables (1862),
- Les travailleurs de la mer (1866),
- Quatre-vingt-treize (1874).
3. Le genre littéraire est la poésie à cause de la présence des vers.
134
Activité 2 : Structure de l’œuvre
Objectif spécifique : À la fin de cette activité, l’apprenant sera en mesure de se faire une idée
de la structure du recueil.
Consignes
1. Lis l’œuvre et indique le nombre de poèmes qu’elle contient.
2. En te référant au titre des poèmes, relève quelques-uns qui justifient les rayons et d’autres les
ombres.
3. Dégage alors les principaux thèmes développés par l’auteur.
Stratégies de travail et durée : TI ; TG ; TC
Résultats attendus
1. Le nombre de poèmes : 45 poèmes.
2. Les poèmes qui justifient le titre Les rayons et les ombres :
* Les poèmes qui justifient les rayons
- À Laure Duchesse d’A,
- Dieu qui sourit et qui donne,
- Fonction du poète,
- Fonction du poète II,
- Guitare,
- Mère, l’enfant qui joue à votre seuil joyeux,
- Quand tu me parles de gloire,
- Sagesse,
- Spectacle rassurant,
- Rencontre.
* Les poèmes qui justifient les ombres
- À cette terre où l’on ploie,
- Dans le cimetière de,
- Écrit sur le tombeau d’un petit enfant au bord de la mer,
- Matelots ! Matelots,
- L’ombre,
- Oceano Nox,
- Tristesse d’Olympio,
- Regard jeté dans une mansarde,
- Puits de l’Inde.
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3. Les principaux thèmes : Amour, bonheur, calme, Dieu, enfance, femme, humanité, lumière, foi,
progrès, mystère, poète, peuple, révolution, mort, gloire.
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Activité 3.1 : Compréhension globale du poème 1
Consignes
1. Lis le texte et indique le thème abordé dans le texte.
2. Relève les personnages victimes des affres de l’océan.
Stratégies de travail et durée : TI ; TG ; TC
Résultats attendus
1. Les thèmes abordés dans le texte sont entre autres la souffrance, la mer, la douleur et l’angoisse.
2. Les personnages du texte sont les marins et les vieux parents.
Résultat attendus
1. L’auteur a choisi ce titre pour montrer que l’océan apporte le malheur à l’homme. Nox (nuit)
symbolise le malheur, la noirceur.
2. La tonalité est lyrique / pathétique.
Justification
- manque de l’affectivité,
- champ lexical des sentiments,
- phrases emphatiques, phrase exclamative répétitions,
- expression de la souffrance, de la douleur.
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3. Cette expression est une hyperbole car la mer a bel et bien un fond. L’auteur l’utilise pour
renforcer l’image de la mer qui engloutit l’homme.
4. Personnification ou euphémisme. Cette image montre que la vie du marin est fragile et légère
devant l’immensité de l’océan.
5. Deux personnifications :
- l’utilisation des adjectifs « aveugle », vers 6, « vainqueurs », vers 33,
- propositions « Que vous savez de lugubres histoires », « chaque vague en passant d’un butin
s’est chargé ». Ces personnifications donnent l’impression que la mer est un monstre qui a une
conscience et une volonté comme les humains.
6. Ce sont les alexandrins mais le 18 èmevers est un octosyllabe. L’auteur l’a utilisé pour marquer une
rupture dans la construction. Elle traduit l’impuissance des victimes face à la mort.
7. Le sentiment est le désarroi face à la puissance destructrice de l’océan.
Justification
Face aux malheurs, aux pertes en vies humaines, aux destructions causées par la mer, l’auteur
est attristé.
Poème 2
Va résonner, âme épurée,
Dans le pacifique concert !
Va t’épanouir, fleur sacrée,
Sous les larges cieux du désert !
Ô rêveur, cherche les retraites,
Les abris, les grottes discrètes,
Et l’oubli pour trouver l’amour,
Et le silence, afin d’entendre
La voix d’en haut, sévère et tendre,
Et l’ombre, afin de voir le jour !
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Et l’hymne des flots azurés !
Dieu t’attend dans les solitudes ;
Dieu n’est pas dans les multitudes ;
L’homme est petit, ingrat et vain.
Dans les champs tout vibre et soupire
La nature est la grande lyre
Le poète est l’archet divin !
Victor HUGO
Résultats attendus
1. Le thème : la fonction du poète.
2. Le poète est un prophète.
3. Faux.
Justification : le poète est considéré comme un messager de Dieu dont il porte les messages auprès
des hommes. Le vers « Le poète est l’archet divin ! » l’illustre.
Résultats attendus
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1. Les lieux sont : « sous les larges cieux du désert », « les abris », « les grottes discrètes », « dans les
bois », « sur les plages », « dans les champs », « dans le pacifique concert ». Le poète transmet le
message de Dieu. C’est un prophète.
2. Ces mots renvoient à la nature.
3. La mission du poète est de s’isoler dans la nature pour mieux communiquer avec elle et Dieu.
4. Vers 13 : « Avec la chanson des feuillages » → personnification, inspiration du poète à partir du
bruit des feuillages.
Vers 14 : « l’hymne des flots azurés » → métaphore/personnification → Les flots qui
communiquent avec le divin, poète en relation avec Dieu.
Interprétation : La nature a cette force de communiquer avec le poète.
5. Le type de vers est l’octosyllabe.
6. Ce poème correspond à l’esthétique car, on remarque :
- l’harmonie de l’auteur avec le monde (la nature, Dieu, les autres hommes),
- le respect des règles poétiques.
Résultats attendus
1. Les deux textes confirment le titre de l’œuvre. Car dans le texte 1, l’auteur aborde les difficultés de
la vie à savoir la souffrance, l’angoisse et la mort. C’est l’ombre. Dans le texte 2, par contre,
l’harmonie entre la nature, le poète et Dieu est révélatrice de quelque joie. C’est le rayon.
2. La vie est faite d’oppositions, de contrastes entre le bonheur et le mal, le bien et le mal, la lumière
et les ténèbres, entre la vie et la mort.
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4. Cite les occasions au cours desquels tu pourras te servir de ce que tu as appris.
Résultats attendus
Réponses orales en plénière.
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