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CHAPITRE II : L’ECONOMIE GABONAISE

Objectif général
- Comprendre le fonctionnement de l’économie gabonaise.

INTRODUCTION GENERALE

Le Gabon pays côtier d’Afrique centrale est la 3ème économie de cette sous-
région avec un PIB par habitant à plus de 8000 USD en 2021, ce qui en fait un pays
à revenu intermédiaire de tranche supérieure. Son économie repose sur plusieurs
secteurs d’activités.
Comment analyser le fonctionnement de l’économie gabonaise?
Dans ce chapitre, nous présenterons les différents secteurs de l‘économie
gabonaise, leurs difficultés et les perspectives.

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Leçon 1: L’APPORT DU SECTEUR MINIER ET PETROLIER DANS L’ECONOMIE GABONAISE

Objectifs spécifiques
- Présenter les potentialités des secteurs minier et pétrolier
- Évaluer l'apport du secteur minier et pétrolier dans l'économie gabonaise.
INTRODUCTION
Le Gabon possède une économie de rente reposant majoritairement sur
l’exploitation des ressources minières et pétrolières.
Dès lors, comment analyser l’apport de ces deux secteurs dans l’économie
gabonaise ?
Présentons d’abord les potentialités minières et pétrolières, avant d’examiner
leur valeur ajoutée dans l’économie de notre pays.

I. LES POTENTIALITES DU SECTEUR MINIER ET PETROLIER (Doc1)

Le Gabon dispose d’immenses ressources minières et pétrolières.

1. Les potentialités minières


Les principales ressources minières exploitées au Gabon sont le manganèse et l’or

Le manganèse est la principale ressource minière du pays. Il est exploité à Moanda


par la Compagnie minière de l’Ogooué(COMILOG) filiale de l’entreprise francaise
ERAMET, à Ndjolé par entreprise chinoise C.I.C.M.H.Z (Compagnie Industrielle et
Commerciale des Mines de Hangzhou), et à Franceville par la Nouvelle Gabon
Mining(NGM), filiale du groupe indien Coalsale Group. Le manganèse est le 4e métal le
plus utilité en termes de volume, après le fer, l’aluminium et le cuivre. Il constitue une
matière première nécessaire à une multitude d’applications. Il est utilisé pour la
fabrication des piles et des batteries, pour certains procédés de céramiques, mais aussi
dans l’agriculture (engrais et alimentation animale) ou encore dans la métallurgie
(agent durcisseur pour l’aluminium). Les réserves de manganèse sont estimés à
250millions de tonnes soit 25% des réserves mondiales. Ces productions sont
acheminées par train vers le port d’Owendo, situé à proximité de Libreville, via le
chemin de fer Transgabonais.

La production industrielle aurifère gabonaise est effectuée sous la supervision de


la Société Equatoriale des Mines(SEM) pour plus de deux-tiers par les sociétés Alpha
Centauri Mining SA (Anglo-émiratis), à Ndjolé et Jilin Mining Ressources dans l’Ogooué
Ivindo. Tandis que les producteurs artisanaux locaux se partagent les moins d’un tiers
de la production.

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Hormis ces deux ressources minières, l’économie gabonaise pourrait reposer sur
l’exploitation du diamant, du fer, du phosphate, du niobium etc., dont le pays dispose
d’immenses gisements prouvés.

2. Les potentialités pétrolières

L’exploitation pétrolière et gazière s’effectuent sur le littoral (façade maritime) et


à l’intérieur du pays(Mandji). Le pays est le 4e producteur de pétrole en Afrique, 13e
producteur africain de gaz. Les principales compagnies d’exploitation du pétrole au
Gabon sont Total, Perenco, Addax Petroleum, Maurel et Prom, Vaalco et CNR, Tullow
Oil, Assala Energy, Gabon Oil Compagny. Les productions issues de ses entreprises
sont exportées vers le marché par les terminaux du Cap lopes, Gamba et Mayumba.

Après l’analyse des potentialités minières et pétrolières, examinons l’apport de


celle-ci dans l’économie gabonaise.

II. LE POID DU SECTEUR MINIER ET PETROLIER DANS L’ECONOMIE


GABONAISE(Doc2)
Les ressources pétrolières et minières exploitées au Gabon, occupent une
place importance dans l’économie nationale.

1. Le poids du secteur pétrolier dans l’économie gabonaise


Le pétrole occupe une place prépondérante du pétrole dans l’économie gabonaise
à travers le poids des recettes issues de cette ressource.
En effet, le pétrole représente 70% des exportations et contribue à hauteur de 85%
des recettes d’exportation et 26,3 % du PIB et occupe, la première place en termes de
recettes. Aussi, les recettes pétrolières collectées sont en amélioration constante suite
à l’accroissement substantiel des cours du baril et à l’appréciation du dollar par rapport
au Franc CFA.
Par ailleurs, le pétrole est vecteur d’ouverture du Gabon vers l’extérieure
(mondialisation) à travers les multinationales pétrolières à l’exemple de Total Energie,
Perenco mais aussi, les exportations et l’appartenance du pays à l’OPEP.

2. Le poids du secteur minier dans l’économie gabonaise


Le manganèse et l’or constituent également une source de devises pour le pays.
En effet, en termes d’effectifs, les sociétés minières emploient 2773 agents
permanents 2021.Le secteur représente aujourd’hui 12% du PIB, près de 12% des
exportations du pays et 21% des emplois privés.

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Les activités d’exploitation du manganèse ont permis la construction du barrage de
« Grand Poubara », 160 MWh, entré en production en 2013, qui vient épauler les
précédents barrages de Poubara I (1975) et II (1984). Il permet d’alimenter en
électricité les installations de la COMILOG, les usines de transformations de
Franceville et les centres urbains.

CONCLUSION
Les potentialités des secteurs miniers et pétroliers sont très importantes sur le
territoire gabonais. L’examen de ces deux secteurs nous a permis de constater le poids
de leurs ressources dans l’économie nationale.
Quelle est la place secteur forestier dans l’économie gabonaise..
L’économie gabonaise dispose de nombreux atouts, mais le pays connait des
difficultés d’ordre conjoncturel et structurel qui sont un frein à son développement
économique. Conscient de ces handicaps, l’État envisage de diversifier son économie.
Le Gabon pourra-t-il réussir le pari de la diversification de son économie ?

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Leçon 1: L’APPORT DU SECTEUR MINIER ET PETROLIER DANS L’ECONOMIE GABONAISE

O.S.1: Présenter les potentialités des secteurs minier et pétrolier


O.S.2: Évaluer l'apport du secteur minier et pétrolier dans l'économie gabonaise

Document 1 : Exploitation du manganèse à Moanda par la COMILOG.

Source : https://directinfosgabon.com/le-manganese consulté le 1er novembre 2022


à 7h 05.

Document 2 : Evolution des recettes pétrolières.

En milliards de FCFA 2019 2020 2021


Impôts sur les sociétés 122,9 224,5 56,0
Redevance Minière 313,1 176,5 267,5
Proportionnelle
Autres 217,9 186,8 266,3
Transferts SOGARA 93,3 8,4 5,4
Total des recettes pétrolières 747,2 596,2 595,2
En ratio du PIB pétrole
Recettes pétrolières 35,5% 45,9 % 26,3 %
PIB pétrole (pour mémoire 2 116,5 1 299,5 2 265,5
Source : DGEPF, Tableau de bord de l’économie n°52 : situation 2021, perspectives
2022-2023, Libreville, Multipress, Juillet 2022, p.107.

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Leçon 2: L’APPORT DU SECTEUR FORESTIER DANS L’ECONOMIE GABONAISE

O.S.1: Présenter (Ressortir) les potentialités du secteur forestier.


O.S.2: Évaluer l'apport du secteur forestier dans l'économie gabonaise.

INTRODUCTION
Le Gabon, pays d’Afrique centrale avec une superficie 267 667 Km2 regorge
d’importantes ressources dont la forêt, une de ses grandes richesses, couvre près de
88% du territoire soit 23 millions d’hectares.
Dès lors, comment analyser le secteur forestier gabonais ?
Nous présenterons d’une part, les potentialités du secteur gabonais et d’autre
l’apport de ce dernier dans l’économie nationale.

I. LES POTENTIALITES DU SECTEUR FORECTIER (Doc1)

L’analyse du secteur forestier gabonais se fera par la présentation des principales


essences exploitées, de l’exploitation et de la production qui en découle.

1. Les principales essences exploitées


La forêt du Gabon fait partie de la forêt du bassin du Congo, la deuxième plus
grande au monde après celle de l’Amazonie. La forêt gabonaise comprend près de
8000 essences dont les principales sont Okoumé, Padouk, Kévazingo, Moabi, Bilinga,
Iroko, Azobe, Bahia, Béli, Movingui, Tali, Kosipo, Dibetou, Oveng, etc.
Ces essences représentent un potentiel marchand de 400 millions de m3. Le pays
a produit 3.540.515 m3 2021 soit plus de 10% du bois mondial.

2. L’exploitation
L’exploitation forestière gabonaise est répartie en trois zones. La première qui une
superficie de 5millions d’hectares, concerne la région côtière (province de l’Estuaire)
réservée aux gabonais. La deuxième zone couvre près de 10 millions d’hectares et
comprend une partie du bassin de la Ngounié et de la Nyanga, le Moyen Ogooué
jusqu’à l’Ogooué Ivindo est confiée aux grandes entreprises. Et la troisième zone, zone
d’attraction du chemin de fer (ZACF) avec 5millions d’hectares située au centre-est et
au Sud-est suivant l’axe Booué-Lastourville-Franceville.
Les sociétés d’exploitation sont constitués de Majors comme Rougier(Français),
Le Roy Gabon (allemand) et d’autres notamment la Compagnie Equatoriale du
Bois(SEB), LUTEXFO, la Société de la Haute Mondah (SHM), la RFM etc. Ces
entreprises sont spécialisées dans les activités dans les activités de scillage, de

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déroulage, de contreplacage de menuiserie, etc. Depuis 2009, la filière bois en voie
d’industrialisation avec la création de la zone économique de Nkok(ZES) , situé dans
le département du Komo-Mondah(Ntoum) à 27 km de Libreville. La ZES de Nkok est
spécialisée dans la transformation du bois, notamment la fabrication de placage, de
contreplaqué, de meubles en bois, de pâte à papier, de charbon de bois, de la résine,
etc.
Après l’analyse des potentialités forestières gabonaises, examinons l’apport de
celles-ci dans l’économie nationale.

II. LES APPORTS DU SECTEUR FORESTIER DANS L’ECONOMIE


GABONAISE(Doc2)
L’exploitation du secteur forestier entraine des impacts économiques et sociaux.

1. L’apport économique
La filière bois est le deuxième secteur économique du pays et un des principaux
employeurs, elle représente 60% du PIB hors hydrocarbures. Elle est devenue le 2 e
pourvoyeur d’emploi au Gabon avec 17 000 postes d’emplois directs et indirects,
derrière la fonction publique. Cette performance est le résultat de la multiplication du
nombre d’unités de transformation de bois au sein de la zone économique de Nkok qui
a vu ces usines passer de 80 en 2009 à 190 en 2021.

2. L’apport social
La forêt est essentielle pour la sécurité alimentaire des populations. En matière de
logements, elle apporte de nombreux bénéfices aux populations rurales.
Les forêts remplissent d’importantes fonctions à savoir la régulation du climat et
des émissions de gaz à effet de serre, la conservation de l’habitat naturel et de la
diversité biologique, la dimension récréative, etc.

CONCLUSION
En définitive, le secteur forestier est un des piliers de l’économie gabonaise. Il
est le 2e employeur après la fonction publique et participe à près d’un tiers du PIB
national.
Toutefois, quel est l’apport du secteur agricole dans l’économie gabonaise ?

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Leçon 3: L’APPORT DU SECTEUR AGRICOLE DANS L’ECONOMIE GABONAISE

O.S.1: Présenter (Ressortir) les potentialités du secteur agricole.


O.S.2: Évaluer l'apport du secteur agricole dans l'économie gabonaise.
INTRODUCTION
Le secteur agricole est composé des activités agricoles et de l’élevage. Si ce
secteur dispose d’un potentiel important eu égard à ces atouts naturels, il ne contribue
que marginalement, ainsi que le secteur de la pêche à la création des richesses.
Dès lors, comment analyser l’apport des secteurs agricole et pêche dans
l’économie gabonaise ?
Présentons d’abord les potentialités du secteur agricole et de la pêche, avant
de mettre en exergue leurs apports dans l’économie gabonaise

I- LES POTENTIALITES DES SECTEURS AGRICOLE ET DE LA PECHE


(DOCUMENT 1)
Le Gabon dispose de plusieurs atouts dans l’agriculture, l’élevage et la pêche.
1. L’agriculture
Le Gabon dispose pourtant des atouts nécessaires pour valoriser le secteur
agricole. Nous avons des ressources foncières importantes, une main d’œuvre
immigrée abondante et compétente, une réserve importante des terres arables (5,2
millions d’hectares) et un climat propice à l’activité agricole avec des fortes
pluviométries annuelle qui varie entre 1450 à 4000 millimètres et d’importante en eau
renouvelable estimées à 102890m3/habitant/an. Enfin le Gabon dispose d’un marché
intérieur, certes restreint, mais porteur, solvable et soutenu par des consommateurs à
fort pouvoir d’achat.
L’agriculture gabonaise s’articule autour de quatre types de cultures : maraichère,
vivrière, fruitière et de rente. Les trois premiers types sont destinés au marché local.
L’activité de maraichage s’effectue dans de petites structures en périphérie des
principales villes. L’essentiel de la production vivrière est autoconsommée. Quant aux
cultures de rente (café, cacao, hévéa et palmier à huile), elles sont destinées à
l’exportation.

2. L’élevage
Au Gabon l’élevage est aussi peu professionnalisé hormis quelques unités
industrielles à capitaux étrangers (volaille, bovin) et est marquée par la prédominance
de petits exploitants privés. Dans ce sens, quelques troupeaux bovins existent dans
les savanes de la Ngounié- Nyanga et du Haut-Ogooué. Des particuliers élèves des

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ovins et des porcs. A Libreville, l’IGAD a mis en place un programme d’appui à
l’élevage de porcs. L’aviculture péri-urbaine connait un certain succès dans la
production de poulets de chair et d’œufs.

3. La pêche
Depuis quelques années, le gouvernement gabonais accorde une attention
croissante au secteur de la pêche. Un décret de 1994, portant règlementation de la
pêche au Gabon, divise les eaux sous juridiction nationale en zone de pêche comme
suite :
- Les premières et deuxièmes zones concernent la pêche artisanale. La première
zone est réservée exclusivement aux pêcheurs nationaux, les pêcheurs
artisans étrangers pouvant exercer dans la seconde zone ;
- Les troisièmes et quatrièmes zones sont réservées aux pêcheurs industriels ;
elles s’étendent de 3000 à 200.000 km de la côte.
On distingue de ce fait quatre types de pêche à savoir : la pêche maritime
artisanale, la pêche maritime industrielle, la pêche continentale et l’aquaculture.
En outre, depuis la création de la direction générale des pêches et de l’aquaculture
(DGPA), de nombreuses actions ont été entreprises en faveur de la pêche artisanale
avec l’appui des partenaires au développement il s’agit essentiellement des multiples
programmes d’appui au secteur comme : programme de construction de centres
d’appui aux activités de la pêche artisanale moderne dans les principaux points de
débarquement du poisson tel que Port-Gentil, Lambaréné et Cocobeach et Mayumba
avec l’aide du Japon ; le programme pour des moyens d’existence durable dans la
pêche (PMEDP) ; la création des centres de formation du jeune pêcheur artisanaux
gabonais à Libreville cofinancé par la mission française de coopération (…).
Les potentialités des secteurs agricoles sont nombreuses dans l’agriculture,
l’élevage et la pêche. Quels sont les apports économiques de ce secteur ?

II- L’APPORT DU SECTEUR AGRICOLE ET DE LA PECHE (DOCUMENT 2)


Pour jauger l’apport du secteur agricole et de la pêche dans l’économie gabonaise,
il faut présenter les rendements de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche.

1- L’apport de l’agriculture
Depuis l’indépendance, les différentes stratégies mises en place par le
Gouvernement n’ont pas pu relever ce secteur. Actuellement le secteur agricole
emploie environ 40% de la population rural gabonaise, bien qu’il ne contribue qu’à 5%
du PIB et ne compte que pour 0,7% du budget de l’état. La production agricole est
insuffisante pour assurer la sécurité alimentaire du pays. D’où un volume important

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d’importations estimés à plus de 300 milliards de francs CFA en 2014 pour compenser
le déficit estimé à plus 60% des besoins alimentaires incluant les céréales et les
produits carnés.

2- L’apport de l’élevage
Dans l’ensemble, l’élevage a affiché des résultats satisfaisants. Ainsi, l’élevage
porcin a permis de produire 173 tonnes de viande en 2021. La production des œufs a
augmenté de 40% à 2, 8 millions d’unités. A contrario, l’élevage avicole a accusé une
baisse de 40,1% à 2 494 poules. En conséquence, le chiffre d’affaires a augmenté de
39,8% à 1,125 milliard de FCFA.

3. L’apport de la pêche
Le secteur des pêches au Gabon joue un rôle significatif sur les plans économique
et social. La rente potentielle associée à l’activité de pêche industrielle avoisine 11,6
milliards de Fcfa; soit 17,68 millions d’Euros par an. Cependant, sa contribution au PIB
ne représente que 1,5%, l’économie étant dominée encore par l’industrie pétrolière.
La pêche et l’aquaculture représentent aussi une source importante (40%) de
protéines animales et contribuent de ce fait à la sécurité alimentaire pour une grande
partie de la population, avec une consommation/hab. de 27,7 kg/an.

CONCLUSION
L’agriculture demeure un secteur à développer davantage au Gabon, dans la
mesure où elle constitue la base au niveau alimentaire. Les potentialités du Gabon en
matière de pêche et d’élevage sont très importantes, mais la mise en œuvre politique
de ces secteurs tarde à trouver le bon équilibre pour leur plein développement.
Toutefois, l’apport du secteur industriel dans l’économie gabonaise mérite aussi
une étude.

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Leçon 4 : L’APPORT DU SECTEUR INDUSTRIEL DANS L’ECONOMIE GABONAISE

Objectifs spécifiques
- Présenter les potentialités du secteur industriel
- Évaluer l'apport du secteur industriel dans l'économie gabonaise.

INTRODUCTION
Le secteur industriel renvoie aux activités de transformations des matières
premières en biens et implique une organisation mécanisée, concentrée avec l’usage
de la technologie. Depuis 2009, le Gabon investit massivement dans l’industrialisation
de son économie.
Des lors, comment analyser l’apport du secteur industriel gabonais ?
Pour répondre à cette question, nous examinerons d’une les potentialités
industrielles du Gabon et d’autre part, leurs apports dans l’économie du pays.

I. LES POTENTIALITES DU SECTEUR INDUSTRIEL GABONAIS (Doc1)

Le secteur industriel gabonais comprend plusieurs domaines qui se reposent sur


divers atouts.

1. Les caractères de l’industrie gabonaise

Le secteur secondaire gabonais s’organise autour de l’agro-alimentaires, des


industries forestières, minières, de raffinage et biens d’autres.
Les industries agroalimentaires sont composées des filières huiles et corps gras, de
la farine de blé, de la raffinerie de sucre, des bières et boissons gazeuses, ainsi que
de l’eau minérale. L’activité de fabrication des huiles et corps gras est contrôlée par le
groupe Olam Gabon qui transforme à travers ses usines de Mouila et Lambaréné les
régimes de palme en huile de cuisson et en savon. La fabrication de la farine de blé
est assuré par la Société Meunière et Avicole du Gabon(SMAG) avec son usine de
Soduco et le Complexe Agro-Industriel du Gabon(CAISG) à Owendo. Le raffinage de
la canne à sucre est le fait de la société SUCAF Gabon avec son unité de transformation
Ouéllé à proximité des villes de Franceville et Moanda. La production des boissons
gazeuses et alcoolisées est assurée par deux principales entreprises que sont
SOBRAGA et le la SOFAVIN. La SOBRAGA filiale du groupe français Castel assure le
brassage sous licences des bières, jus gazeux et vin. La SOFAVIN filiale du Groupe
FOBERD GABON fabrique sous licences des jus de fruits, vin, liqueurs et sodas (à
l’exemple de Coca cola depuis juillet 2022). Le secteur de l’eau minérale, contrôlé
depuis plusieurs par la Société des Boissons du Haut Ogooué (filiale du Groupe Castel)
avec ses usines de Léconi et Owendo a vu l’arrivée depuis 2016, d’un nouvel acteur,
la Société Chen Shi Origen Eau Pure(CSOEP) installée dans la Zone Economique
Spéciale de Nkok.

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La filière bois comprend trois (3) niveaux de transformation, à savoir : le sciage et
déroulage ; les moulures, profilés et parquet et enfin la menuiserie et ébénisterie. Les
industries de transformation du bois sont disséminées sur le territoire national. Les
principales sont Gabon wood insustries, Shinago , Otim Veneer (ZES) , RFM(mitzic et
Mbomao), SOMIVAB(Essassa)...
Les autres industries de transformation sont constituées de la chimie, des
matériaux de construction, de la seconde transformation des métaux, de la fabrication
des médicaments génériques, ainsi que de l’imprimerie et de la presse.
L’industrie minière tourne pour l’heure autour de la transformation du manganèse
au sien du Complexe Métallurgique de Moanda (C2M) par la COMILOG pour la
production d’alliages de manganèse.
La production et distribution de l’électricité et de l’eau est assuré sur le territoire
national par la Société d’Energie et d’Eau du Gabon (S.E.E.G) à travers ses différentes
unités de productions. La Société du Patrimoine intervient aussi dans le secteur de la
production énergétique.
Le raffinage du pétrole brut est le fait de la Société Gabonaise de
Raffinage(SAGARA) qui produit du butane, du gasoil, de l’essence, du kérosène et
d’autres produits comme le pétrole lampant et le gaz liquéfié.

2. Les atouts industriels du Gabon


Les atouts de l’industrie gabonaise sont miniers, pétroliers, forestiers,agricoles et
halieutiques.
Au niveau minier, l’industrie s’appuie pour l’heure sur le manganèse et pourrait se
renforcer par l’exploitation du fer, de l’or, du Nickel et d’autres ressources dont regorge
le sous-sol gabonais.
L’industrie pétrolière repose sur la transformation des hydrocarbures comme le
pétrole et le gaz naturel qu’on retrouve sur la façade atlantique et en zone continentale.
L’industrie forestière s’appuie sur la transformation de nombreuses essences que
la forêt gabonaise regorge dont les principales sont Okoumé, Padouk, Kévazingo,
Moabi, Bilinga, Iroko, Azobe, Bahia, Béli, Movingui, Tali, Kosipo, Dibetou, Oveng et
bien d’autres non exploitées.
Au niveau agricole, l’industrie agroalimentaire se fonde sur la transformation du
palmier à huile pour la production d’huile de table et du savon ; le secteur pourra se
renforcer par la construction des unités de transformation de cacao, café, manioc et
autres produits agricoles.
Enfin, le secteur de la pêche qui ne connait pas encore un essor notable, pourrait
aussi contribuer au renforcement du secteur industriel avec la mise en place des unités
de conservation de poissons et des huitres que l’on retrouve sur les 800km de cote et
dans divers cours d’eau du pays.
Après l’analyse des potentialités industrielles du Gabon, examinons leurs apports
dans l’économie nationale.

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II. L’APPORT DU SECTEUR INDUSTRIEL DANS L’ECONOMIE
GABONAISE(Doc2)
Le secteur industriel a un impact économique et social pour le Pays.

1. L’apport économique
Le secteur industriel se place en troisième position dans la production de la richesse
du Gabon avec un PIB en volume de 1 025, 4 milliards de FCFA en 2021 soit près de
18% repartis entre les différentes activités du secteur.
Ce secteur emploie plus de 20 000 agents qui sont repartis dans les différents
domaines. L’industrie se situe en première parmi ces employeurs.

2. L’apport social
Les industries gabonaises contribuent à l’amélioration des conditions de vies des
populations par des investissements sociaux multiformes. En effet, dans le domaine
des infrastructures routières, hospitalières et sociales, on observe des réalisations
effectué par les acteurs industriels gabonais. C’est le cas de la COMILOG dans la
construction des routes à Moanda, de la SOBRAGA dans le soutien à l’entretien de
l’environnement dans les villes de Libreville et Owendo mais aussi Olam dans la
construction des centres de santé dans le sud et l’organisation des caravanes
médicales.

CONCLUSION

En définitive, le secteur industriel apporte une part substantielle dans


l’économie gabonaise au niveau de la production des richesses et d’emplois.
Que peut-on dire de la place du secteur tertiaire dans l’économie gabonaise ?

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2022-2023
Leçon 4: L’APPORT DU SECTEUR INDUSTRIEL DANS L’ECONOMIE GABONAISE

O.S.1: Présenter les potentialités du secteur industriel


O.S.2: Évaluer l'apport du secteur industriel dans l'économie gabonaise
Document 1 : Fabrication d’huile de table par Olam Gabon(Mouila).

Source : https://www. plusinfos.com /société/production-dhuile-de table-olam


consulté le 19 novembre 2022.

Document 2 : Evolution des activités de transformation de mangèse.

2019 2020 2021


Production (en tonnes) 47 763 36 777 41 040
Silico Manganèse 39 607 35 424 41 040
Manganèse métal 8156 1 353 0
Ventes (en tonnes) 40 509 46 462 37 831
Silico Manganèse 33 398 43 391 37 828
Manganèse métal 7 111 3 71 3
Chiffre d’affaires (en milliards de F CFA) 27 229 26 748 29 501
Investissements (en millions de F CFA) 491
Effectifs 420 224 209
Masse salariale (en millions de F CFA) 8 680 6 503 5 407
Source : DGEPF, Tableau de bord de l’économie n°52 : situation 2021, perspectives
2022-2023, Libreville, Multipress, Juillet 2022, p.

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Leçon 5 : L’APPORT DU SECTEUR TERTIAIRE DANS L’ECONOMIE GABONAISE

Objectifs spécifiques
- Présenter les potentialités du secteur tertiaire
- Évaluer l'apport du secteur tertiaire dans l'économie gabonaise
INTRODUCTION
Le secteur tertiaire renvoi aux activités liées aux services, à l’économie
numérique et au tourisme. Avec l’épuisement de ses réserves pétrolières, le
gouvernement gabonais s’engage progressivement sur la voie de la diversification de
son économie. Ainsi, la valorisation du secteur tertiaire s’inscrit dans cette politique.
Dès lors quelle est la place du secteur du tertiaire dans l’économie gabonaise ?
Pour répondre à cette question, nous présenterons spécifiquement les secteurs
du tourisme et de l’économie numérique.

I. LES POTENTIALITES DU SECTEUR TERTIAIRE


Le secteur tertiaire dispose d’énormes potentialités dans les secteurs du tourisme
et de l’économie numérique.
1. Les potentialités touristiques
Les potentialités du tourisme au Gabon sont multiples :
- Les atouts naturels
Le Gabon dispose de 13 parcs nationaux qui renferment une flore riche et variées.
On dénombre environ 8000 espèces de plantes dont la spécificité se traduit par la
présence non seulement des espèces rares tellesque les fougères arborescentes, les
palmiers raphia mais aussi des espèces uniques au monde dont le Bahia, l’Aloma ou
le Bilinga d’eau, l’Ebiara, le Zingana, le Nogo, etc.
On y trouve également de nombreuses espèces animales parmi lesquels les
éléphants, les perroquets gris les buffles, le gorille à dos argenté, les tortues luttes, les
antilopes, le picatharte, le vautour à tête blanche, le cercopithèque à de soleil, le
pangolin à longue queue ; etc. a ces atouts, il faut ajouter les plages (800 kilomètres
de côte), des chutes spectaculaires de l’impératrice et de Koungou, le cirque de
Lékoni.
- Les atouts culturels et historiques
Outre l’atout naturel, le tourisme gabonais regorge aussi des atouts culturels et
historiques.
Sur le plan culturel, le Gabon renferme une cinquantaine d’ethnies, chacune avec des
coutumes, des croyances, des rites et une littérature orale spécifique. On parle par
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exemple du M’vett chez les fangs, du Ndjobi chez les Téké et les Obamba, du Bwiti et
du Mwiri chez les pygmées, les Simba et les Tsogho, de la circoncision chez les Kota,
de la naissance des jumeaux et des masques traditionnelles d’une ethnie à une autre.
Sur le plan historique, des traces d’hommes préhistoriques sont visibles dans les
grottes de le Kanda et de Bongolo ; des sites de fossiles d’êtres procaryotes à
Franceville, le célèbre hôpital Albert Schweitzer, construit en 1913 et reconstruit entre
1976 et 1981 est situé sur une colline de rive droite de l’Ogooué, à Lambaréné à 239
km de Libreville. D’autres sites tels que la mission de Baraka, construite en 1842 par
les missionnaires américains sur le site des baraques à esclaves et l’église Saint
Michel de Nkembo, construite en 1964 célèbre pour ses frises au-dessus des portes
et les piliers en bois représentent des scènes de l’ancien et du nouveau testament.
- Atouts politique et infrastructurel
Sur le plan de l’environnement politique, le Gabon bénéficie d’une stabilité politique
dans la sous-région et des infrastructures de communication et d’hébergement assez
acceptable pour le tourisme. En effet, il apparait comme un ilot de paix, de relative
sécurité et de stabilité important pour attirer des touristes étrangers.

2. Les potentialités du secteur de l’économie numérique


Le Gabon a réussi à développer le secteur des nouvelles technologies en une
dizaine d’années par une politique volontariste de promotion et d’investissements dans
le secteur du numérique. Il est aujourd’hui le 6ème pays africain le plus connecté au
monde (le 1er en Afrique centrale) selon le dernier classement de l’indice de
développement des TIC (2017), et le pays a divisé par 10 le coût de l’accès à internet
tout en multipliant par 7 le nombre d’abonnés en une décennie. Les principaux acteurs
du secteur sont moov africa et airtel Gabon (téléphonie mobile et Internet).
Dans le cadre de la téléphonie mobile, en 2019 Gabon Telecom a mis en place
un champ d’expérimentation de la 5G pour un an sur trois sites de Libreville en
partenariat avec le groupe Huwei et Nokia, alimentant des perspectives plutôt positives
pour ce secteur, à condition que des financements soient trouvés dans un contexte
économique contraint.

II. L’APPORT DU SECTEUR TERTIAIRE


Malgré ces potentialités considérables, le secteur tertiaire participe tant bien que mal
à l’économie du pays.
1. L’apport du secteur touristique
Le tourisme est un secteur générateur d’emplois, environ 30% de la population active.
En effet, la mise en valeur des sites touristiques et la création des 13 parcs nationaux
tels que ceux de la Lopé, de Loango, de la Likédi,…, entrainera la dynamisation du
tissu économique local, (construction des routes, des unités médicales, des écoles,

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des structures d’hébergement et de restauration, des unités de gendarmerie et
administratives), la création de milliers d’emplois directs et indirects et le recul de la
pauvreté au Gabon. Par ailleurs, le développement de l’écotourisme ou « le Gabon
des services » permettra de vendre davantage le Gabon en tant que destination
écotouristique en développant les moyens de communication, à travers la
diversification de sa publicité.

2. L’apport du secteur de l’économie numérique


Le Gabon a par ailleurs développé de nombreux services liés, dont le mobile
money qui compte désormais plus de 200 000 utilisateurs par mois, pour des volumes
de transactions mensuelles de plus de 20 Mds FCFA. Avec un chiffre d’affaires global,
toutes branches confondues, de 249 Mds de FCFA en 2019 (5% du PIB), le secteur
emploierait plus de 10 000 personnes. Malgré quelques ralentissements dus à la
situation économique depuis 2014, les perspectives du secteur restent positives.
Le Gabon a investi massivement depuis 2012 dans la construction d’un réseau
haut débit à fibre optique. Les infrastructures se sont mise en place progressivement
notamment grâce au soutien des bailleurs de fonds. Il vise à doter le Gabon d’un
réseau performant de communication. Ce secteur dynamique est devenu un vivier
pour le développement des compétences et de l’innovation.

CONCLUSION
Le secteur tertiaire reste encore un secteur marginalisé dans l’économie
gabonaise ; il dispose pourtant d’atouts pour devenir un secteur phare en mettant en
place une véritable politique de valorisation du tourisme et de l’économie numérique.
C’est un secteur qui présente à la fois des avantages pour générer des emplois donc
de participer à la lutte contre le chômage et de soutenir le budget de l’Etat.
Ainsi, le Gabon dispose d’énormes potentialités pour le développement de son
économie, mais il est confronté à de nombreuses difficultés.

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Leçon 5: L’APPORT DU SECTEUR TERTIAIRE DANS L’ECONOMIE GABONAISE
O.S.1: Présenter les potentialités du secteur tertiaire
O.S.2: Évaluer l'apport du secteur tertiaire dans l'économie gabonaise
Document 1 : Les sites touristiques du Gabon.

Source : Atlas de l’Afrique, le GABON, J-A, Paris, 2002, p.47.

Document 2 : Airtel et BGFIbank améliorent l’accès à la banque mobile

Afin de faciliter l’accès à la finance de leurs usagers, l’opérateur de téléphonie mobile Bharti Airtel
Africa (Airtel) et la Banque gabonaise et française internationale (BGFIbank) ont conclu un accord début
août. Selon ses termes, tout client des deux entreprises résidant au Gabon, au Congo Brazzaville,
en République démocratique du Congo ou à Madagascar pourra accéder à son compte bancaire Bgfibank
sur son téléphone portable, rapporte Gaboneco.com. Il pourra aussi effectuer des transferts, vérifier son
solde et réaliser des tâches administratives, dont la commande de nouveaux chéquiers. Tout client d’Airtel
Money pourra aussi retirer de l’argent aux distributeurs de BGFIbank sans carte bancaire. Chidi Okpala,
directeur d’Airtel Money, a expliqué que ce partenariat s’inscrivait dans les objectifs de l’opérateur de
soutenir ses utilisateurs dans leur accès à la finance.

Cette détermination a trouvé écho chez BGFIbank. «Ce partenariat montre la volonté du groupe
à offrir des services innovants aux clients qui sont de plus en plus exigeants et qui attendent de nous des
services disponibles 24 h/24, fiables et simples à utiliser. Nous mettons d’ailleurs le M-Banking au cœur
de notre stratégie multi-canaux », a déclaré Henri-Claude Oyima, directeur de BGFIBank.

Source : https://www. making-finance-work-for-africa.com. consulté le 19 novembre 2022


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Leçon 6 : LES DIFFICULTES ET PERSPECTIVES DE L’ECONOMIE GABONAISE

Objectifs spécifiques
- Analyser les difficultés de son économie gabonaise,
- Dégager les perspectives de développement du Gabon

INTRODUCTION
Reposant essentiellement sur l’exploitation des ressources naturelles,
l’économie gabonaise rencontre de nombreuses difficultés.
Quelles sont les problèmes de l’économie gabonaise ? Quelles solutions sont
envisageables pour sortir le pays de cette situation ?
Nous verrons les difficultés et les perspectives de l’économie gabonaise.

I. LES DIFFICULTES DE L’ECONOMIE GABONAISE

Les difficultés de l’économie gabonaise sont à la fois structurelles et


conjoncturelles.

1. Les Problèmes structurels


Les problèmes structurels sont liés à la structure économique du pays.
Tout d’abord, le Gabon présente une économie faiblement diversifiée. Beaucoup
de secteurs sont encore marginalisés à l’exemple du bois (8% du PIB, les réformes de
2009 tardent à enclencher le boom escompté dans ce secteur), l’agriculture (5% du
PIB), le tourisme (environ 1%).
Ensuite, le pays présente une industrie embryonnaire constituée essentiellement
des activités para pétrolières et agroalimentaire (huileries, brasseries, savonneries,
industries laitières).
Aussi, il y a le poids des charges fiscalo-douanières et la lourdeur administrative,
toutes choses qui découragent les investisseurs. Ajouté cela l’étroitesse du marché
intérieur de consommation due à la faible population et le secteur informel
hypertrophié qui favorise la parafiscalité et la fuite des capitaux.
Enfin, le train de vie onéreux de l’Etat (fonction publique pléthorique, dépense
publique très élevé, etc.) et une insuffisance de main-d’œuvre qualifiée pénalisent
l’économie gabonaise.

2. Problèmes conjoncturels

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Les problèmes conjoncturels sont liés une situation ponctuelle. Ils sont entre autres
la baisse de la production pétrolière, le prix du pétrole, le poids de la dette, et la crise
sanitaire mondiale.
Sur la baisse de la production de pétrole, retenons que le pic de la production
pétrolière a été atteint en 1997 avec 11 250 000 barils/jour, depuis lors elle a connu
une baisse vertigineuse (en 1998 : 350 000 barils/jour ; en 2015 : 230 000 barils/jour
et en 2016 : 216 000 barils/jour). Cette baisse est liée à l’épuisement des réserves et
à l’absence de découvertes de nouveaux gisements. Elle s’accompagne de la baisse
des recettes pétrolières et de la chute des recettes de l’Etat.
Au niveau du prix du baril de pétrole, soulignons que celui est soumis à la
fluctuation du marché international. Cette variation du prix du pétrole entraine la baisse
des recettes budgétaires.
S’agissant de l’endettement, disons que le Gabon présente une dette publique très
élevées (6 295,9 milliards de FCFA en 2020) dont le remboursement freine plusieurs
projets d’aménagement du territoire.
Sur la crise sanitaire mondiale, retenons que depuis la fin du deuxième trimestre
2020, la pandémie de la covid-19 paralyse lourdement la production en causant non
seulement la chute des prix des matières premières sur le marché mondial mais aussi
la baisse de la productivité nationale suite aux nombreuses mesures restrictives prises
par les gouvernants pour contrer la maladie.
Face à ces toutes ces difficultés, de nombreuses perspectives sont envisageables.

II. LES PERSPECTIVES DE L’ECONOMIE GABONAISE

Pour le développement économique du Gabon, plusieurs perspectives sont à


envisager.

1. La diversification de l’économie

Pour sortir de sa forte dépendance aux ressources pétrolières, le Gabon doit


diversifier son économie. Cela passe par le développement d’autres secteurs tels que
l’agriculture (pour redynamiser la filière à travers la création des pôles de compétitivités
avec la mise en place des Zones Agricoles à forte Productivité ZAP), la filière forêt-
bois, le tourisme (valorisation des aires protégées), la pêche (Projet de construction
de nouveaux centres de pêche pour renforcer les 4 existants) et l’élargissement de
l’assiette d’exploitation des ressources naturelles.

2. La mise en place de meilleures pratiques de gouvernance

Cela passe par l’assainissement des finances publiques, la lutte contre la


corruption, les détournements des deniers publics, le laxisme, le copinage, etc., la lutte
contre la fuite des capitaux, la réduction du train de vie de l’Etat (salaires, missions,

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stages, conférences, séminaires, parcs automobiles, etc.) et la veille sur la
transparence dans la gestion des matières premières.

3. Le développement des secteurs vitaux


Afin d’impulser une dynamique au processus de développement de notre pays, les
gouvernants devraient, investir dans les domaines prioritaires (la santé, l’éducation,
les voies de communication, etc.), renforcer les capacités énergétiques du pays
(barrages hydroélectriques, énergie solaire, etc.) et aménager et entretenir les réseaux
de transport. Car, avec près de 9 200 km de routes tracées sur toute l’étendue du
territoire, le Gabon ne compte que moins de 1500 km bitumés dont 700 Km en
mauvaise état. Des efforts sont à fournir pour offrir aux populations un réseau routier
de qualité. Il en est de même des infrastructures ferroviaires, aéroportuaires,
portuaires, fluviales et maritimes.

CONCLUSION
L’extraction des ressources naturelles ne pourra pas indéfiniment jouer le rôle
de locomotive de l’économie gabonaise. Aussi, les nouvelles autorités se sont
résolument inscrites dans la diversification de leur économie. Pour y arriver, ces
Autorités doivent préalablement relever d’autres défis d’ordre socio-politique et
économique.
La diversification de l’économie ne suffit pas au Gabon pour assurer un
développement harmonieux à la nation. Le pays doit miser également sur le capital
humain en mettant en avant la formation des jeunes.

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Leçon 6 : LES DIFFICULTES ET PERSPECTIVES DE L’ECONOMIE GABONAISE
O.S.1: Analyser les difficultés de son économie gabonaise,
O.S.2: Dégager les perspectives de développement du Gabon

Document 2: Evolution du prix du baril de pétrole(en dollars)

Source: https://lesechos.fr, consulté le 05 mars 2022 à 14h 48.

Document 3: Les grands acquis de la Zone Economique Spéciale de Nkok en 2029.


De l’industrie du bois, à celle de la fabrication pharmaceutique en passant par la fabrication du
ciment, la tendance est fortement encourageante. En effet, au cours de cette période sous-revue, son
administration annonce l’entrée en activités, dans la zone, de 20 nouvelles unités industrielles portant
ainsi, le nombre d’unités en production à 72. Tandis que 33 autres unités sont à différents stades de
planification et, ou de construction.
En matière de fabrication de placages, la zone a observé une augmentation de 73%, à 292 000
m3, par rapport à l’année 2018. Quant à la production de bois sciés, le volume a aussi connu une
tendance haussière de 55%, pour environ, 77 500 m3 en 2019, par rapport à 2018.
Dans branche du déroulage, notamment, la fabrication de contreplaqué, la société STAR PLY
GABON a débuté ses activités au mois de septembre. En seulement trois mois d’activités, la société a
assuré les exportations d’un volume de 2400 m3 en direction des États-Unis.
La branche fabrication de meubles en bois massif a, quant à elle, régulièrement augmenté dans
la ZES de Nkok. La donne s’est poursuivie au cours de l’année 2019, avec plus l’exportation de plus de
1 000 m3 de meubles en bois massif, haut de gamme.
En matière de fabrication de panneaux en bois, une unité chinoise a achevé sa construction en
2019. Elle est censée débuter sa production d’ici février 2020. L’on indique en outre, qu’elle fera du
recyclage. Cela, en récupérant les déchets de bois produits par d’autres unités de transformation du bois.
L’industrie du charbon de bois affiche également des perspectives encourageantes. Dans ce
cadre, une unité chinoise de production qui utilisera les déchets de bois, a achevé sa construction en
2019. L’installation de la machine est en cours et la production devrait débuter en février 2020.

Source: https://conjoctureseconomiques.com/ consulté le 05 mars 2022 à 15h 00.

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