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Autosuffisance alimentaire au Sénégal

Face aux difficultés tels que la famine, la malnutrition…que vivent beaucoup de pays
en développement, la communauté internationale s’est mobilisée en faveur des
objectifs du millénaire pour le développement (OMD) en 2000. Cet engagement pris
par les autorités du monde (ONU) de ne ménager aucun effort afin de libérer les
hommes, les femmes et les enfants de la misère est la plus grande lutte menée pour
éradiquer la pauvreté. Parmi les objectifs pour le développement, figure en première
place la réduction de l’extrême pauvreté et de la faim. Or, la réalisation de cet objectif
doit passer nécessairement par l’atteinte d’une autosuffisance alimentaire. C’est
pourquoi les Etats se sont fixés comme objectif de réussir leurs politiques
d’autosuffisance alimentaire puis de redresser leur situation économique. Toutefois,
si certains l’ont déjà atteint et n’ont pas besoin de recourir à l’importation pour nourrir
leurs populations ; d’autres par contre, sont toujours à la case départ, et demeurent
dans une situation de dépendance vis-à-vis de l’extérieur. C’est l’exemple de la
plupart des pays sous-développés africains. Et le Sénégal fait partie de cette
catégorie. Tel est l’objet de notre sujet d’étude.
Par définition, l’autosuffisance alimentaire est la possibilité pour un pays de produire
lui-même ses ressources alimentaires et ce, pour répondre aux besoins de sa
population. Ainsi, pour la FAO, l’autosuffisance alimentaire est un concept qui
généralement signifie la capacité d’un pays à satisfaire les besoins alimentaires de la
totalité de sa population à partir de sa propre production nationale.
Par ailleurs, pour prendre en charge ce sujet, nous allons nous poser les questions
suivantes : peut-on parler d’une autosuffisance au Sénégal ? Quels sont entraves à
l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire ? Quelles mesures efficaces peut-on
envisager ?
En outre, il y’a lieu de préciser que la question de l’autosuffisance alimentaire est
d’une importance capitale, car elle est le socle de tout développement économique et
social. Aujourd’hui aucun pays ne peut aspirer à l’émergence s’il n’est pas en mesure
d’assurer lui-même la nourriture de la quasi-totalité de sa population. Et de rajouter
que les récentes crises mondiales à savoir la COVID 19 et le conflit russo-ukrainien
ont montré l’urgence pour les pays en l’occurrence ceux africains d’être
autosuffisants. D’autant plus c’est l’Afrique qui a le plus subi les conséquences
désastreuses engendrées par lesdites crises.
Alors, eu égard à tout ce qui précède, nous allons tout d’abord analyser la situation
de l’autosuffisance alimentaire, ensuite montrer les difficultés auxquelles l’Etat est
confronté, et enfin, essayer de préconiser des solutions pour une bonne réussite de
l’autosuffisance alimentaire au Sénégal.

la situation de l’autosuffisance alimentaire au Sénégal


- Le Sénégal fait face présentement aux défis d’une autosuffisance alimentaire
- Une situation de dépendance vis-à-vis des pays étrangers
- Une grande importation de denrées alimentaires et de produits ; (par exemple,
entre 2005 et 2009, le niveau le plus élevé est obtenu en 2008 avec 2.908,9
milliards de FCFA contre 1.849,9 milliards de FCFA en 2005. Sur l'ensemble de
cette période il faut noter que les importations ont connu une hausse régulière
combinée à une hausse des prix et en plus des besoins importants en produits
alimentaires).
- Une exportation des matières premières (arachide, poisson, or, etc.).
- Des politiques en matière d’autosuffisance alimentaire qui n’ont pas été
atteintes à savoir : la loi d’orientation agro sylvo-pastorale en 2004 ; les plans
GOANA et REVA, le Programme national d’autosuffisance en riz (PNAR) qui
visait la production de 1,6 millions de tonnes en riz paddy, etc.
Donc en dépit de tous ces efforts consentis, aujourd’hui une remarque s’impose,
c’est que les importations en denrées alimentaires ne cessent de grimper, et que l’on
est toujours en dépendance.

Les difficultés rencontrées pour l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire


- Les facteurs climatiques comme le réchauffement climatique
- La baisse de la pluviométrie
- La dégradation des sols
- La sècheresse
- L’accès à l’eau
- La pêche illégale
- La surpêche et le pillage des ressources halieutiques
- Les problèmes liés au foncier
- Problème de gestion de nos ressources naturelles

Les solutions pour la réussite de l’autosuffisance alimentaire

- Renforcer l’agriculture sénégalaise en dotant les agriculteurs de moyens


matériels financiers pour accroitre la production nationale
- Soutenir le secteur privé via une série de mesures (prix minimum garanti,
fourniture d’intrants, prêts agricoles, exonérations fiscales pour les rizeries…)
comme l’a fait le Nigéria…
- Promouvoir la valorisation et la transformation de nos ressources en boostant
l’industrialisation
- Réduire l’exportation de nos ressources naturelles. En effet il est encore
possible d’envisager d’organiser des mesures de restriction ou d’interdiction
des exportations dans des situations où la sécurité alimentaire nationale est
menacée.
- Il est permis de songer à des lois structurelles permettant de limiter
l’accaparement des terres par des investisseurs étrangers ou d’organiser le
droit à la propriété ou l’accès à la terre afin de faire progresser l’agriculture.
- Revoir les accords de pêche avec les puissances étrangères ; mettre des
dispositifs de surveillance de nos côtes afin de prévenir et lutter contre la
pêche illégale et la surpêche.

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